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Cours de :
ELEMENT DE PSYCHOPATHOLOGIE
ET INTERVENTION
Epigraphe
Henri Thomas1
1
Henri Thomas, la joie de cette vie, Paris, Gallimard, 1991, p.10. Cité par François DUYCKAERTS in
les fondements de la psychothérapie, Paris, Bruxelles De Boeck, 1999, p. 105.
3
Le nom du cours :
Théorique : 30 heures et
Pratique 15 heures :- Travail de groupe et exposée
- Visite d’une institution psychiatrique de référence.
Evaluation:
- Examen partiel
- Un TP
- Examen de synthèse
Objectif général
Savoir repérer ce qui caractérise la façon d’être au monde d’un sujet selon ses
pensées, ses sentiments et ses comportements (sa personnalité) et en reconnaître
les anomalies dès lors qu’elles génèrent une altération du fonctionnement social
ou une souffrance de l’individu ou de son entourage (trouble de personnalité ou
personnalité pathologique).
Etiologie : étude des causes ; Nosologie : étude des caractères distinctifs des
maladies en vue de leur classification méthodique ; Nosographie : description et
classification méthodiques des maladies ; Sémiologie (ou Séméiologie) : étude
des signes des maladies ; Symptôme : phénomène et/ou caractère observable lié
à un état et qu'il permet de déceler ; Symptomatologie : étude des symptômes
des maladies ; Syndrome : association de plusieurs symptômes, signes ou
anomalies et qui constituent une entité clinique reconnaissable ; Diagnostic :
détermination d'une maladie d'après ses symptômes, signes, syndromes ;
Pronostic : jugement porté, après le diagnostic, sur la durée, le déroulement et
l'issue de la maladie
Pour JEAN BERGERET (1974), la structure est constituée des éléments profonds
de la personnalité, fixés en un assemblage stable et définitif. La psychologie
pathologique étudie essentiellement les troubles du fonctionnement mental.
Enfin, que faut il prendre comme définition de la psychopathologie : Elle englobe l’étude
psychologique du fonctionnement mental normal et pathologique.
Daniel Widlöcher explique bien la façon dont est abordée cette question en
psychopathologie. Il déclare que juger d’une conduite en termes de normalité ou
d’anormalité renvoie obligatoirement à effectuer un jugement en fonction d’une
norme. Cependant, la notion de norme, qui se réfère à un principe de régulation
du vivant, implique directement celle de moyenne, qui renvoie pour sa part aux
faits censés justifier ce principe. Or, la notion de moyenne est critiquable. C’est la
raison pour laquelle Georges Canguilhem propose de substituer la notion de
normativité à celle de norme et la notion d’ordre à celle de valeur. Par
conséquent, Canguilhem biologise la notion de norme et de ce fait, ce n’est plus à
la science de juger du normal car c’est avant tout la vie qui en fait un concept de
valeur.
Au final, une juste définition de la psychopathologie peut être celle que nous
fournit Widlöcher qui déclare que le propre de la psychopathologie est de
s'emparer de ces conduites marquées que sont les anomalies, d'en repérer la
genèse, d'en définir la fonction et d'en préciser le mécanisme. En ce sens, la
psychopathologie se prolonge dans la psychologie clinique.
Elle s’appuie sur la sémiologie, c’est à dire l’analyse des signes et des
symptômes. La psychiatrie est une discipline médicale qui tente de diagnostiquer
et de soigner les malades mentaux et ceux qui présentent des troubles de leur
fonctionnement mental.
Concept de structure
Le modèle biomédical
Dans ce modèle, encore prédominant dans la médecine contemporaine, la
maladie concerne le corps et correspond à un disfonctionnement dû à l’effet de
divers agents pathogènes (infections, traumatismes, lésions, substances toxiques,
etc.)
14
Ce modèle s’intéresse à la maladie plus qu’à la personne malade (il est fondé sur
la croyance en une séparation entre le corps et l’esprit). C’est un modèle simpliste
(modèle : cause à effet).
Le courant psychosomatique
Le développement de certaines maladies (respiratoires, digestives, cardio-
vasculaires, dermatologiques, cancéreuses etc.) serait associe a certaines facteurs
psychique, profil de la personnalité, structure psychique particulière dont un
mode de pensée opératoire (faible capacité de mentalisation, etc.). Cette approche
est intéressante car elle montre l’idée d’une vulnérabilité particulière de certains
individus à l’adversité en raison d’un fonctionnement psychologique inadéquat.
Mais elle ne montre pas de façon indiscutable le rôle étiologique de certaines
expériences traumatiques précoces.
L’approche épidémiologique
L’approche épidémiologique consiste à comparer des groupes de sujets sains et
malades, et à rechercher tout ce qui différencie (facteurs environnementaux,
psychosociaux etc.)
Aux études rétrospectives (reconstituer le passe de sujets malades et non
malades), caractérisées par les biais multiples, ont succédé les études
prospectives, consistant a évaluer au départ de façon très complète une
« cohorte » de sujets sains, qui seront suivis ensuite pendant de nombreuses
années. On recherchera alors quelles étaient les différences initiales entre ceux
qui sont devenus malades et ceux qui sont restes en bonne santé. Procèdent en
deux essentielles : phase d’évaluation primaire et secondaire, élaboration des
stratégies d’ajustements ou «coping ». Ce sont ces processus transactionnels qui
joueraient un rôle fondamental (médiateur ou modérateur) en modulant l’impact
des antécédents environnementaux et dispositionnels sur l’état de santé
15
antérieur. Mais le modèle transactionnel souffre des mêmes limites que les
autres. Il valorise le rôle des processus transactionnels et minimise et occulte
celui des autres déterminants de la santé (situationnels et dispositionnels).
Ressources
sociales
Perception et évaluation des
événements de vie Issues
- évaluation primaire psychologiques
- évaluation secondaire Stratégie de
et somatiques
Ressources coping
environnenta
ux
Les caractéristiques les plus importantes de ce modèle sont : les issus et les
critères physique et psychologiques, les antécédents environnementaux
individuels pathogènes et protecteurs, transactions entre individu et contexte, les
processus évaluatifs et les stratégies d’ajustements, ainsi que les fonctionnements
entre ces systèmes et divers systèmes physiologiques.
16
Méthodes de la psychopathologie :
1) Tableau clinique :
2) Évolution :
-Prémisses
-Prodromes
3) Étiologie :
LE MODÈLE SÉMIOLOGIQUE
Le signe est plus objectif, il correspond à une définition partagée par tous les
experts de la discipline. Ex : Insomnie, hallucinations auditives.
La nosologie reflète l’ensemble des connaissances d’une époque sur les maladies.
La nosographie est une façon de décrire ces maladies. Les classifications forment
ces nosographies bien établies depuis la seconde guerre mondiale.
18
Les DSM classifient des troubles et non des individus. Les DSM sont les premiers
manuels de psychiatrie internationaux. Ils délaissent cependant les facteurs
culturels dans le développement et l’acceptation des troubles mentaux. Ainsi
l’homosexualité faisait partie des troubles mentaux jusqu’en 1977. De même
l’expression se veut, dans les DSM, « politically correct ».
Axe IV : Chômage
Il distingue :
-Les troubles névrotiques basés sur des conflits intrapsychiques qui inhibent les
conduites sociales.
*Mémoire
*Imagination
*Raisonnement
-Activité psychomotrice
-État émotionnel
*Troubles de l’affectivité
*Troubles de l’humeur
21
-Activités perceptives
*Déréalisation
*Illusions
*Hallucinations psychosensorielles
*Hallucinations psychiques
*Alimentation
*Sommeil
*Contrôle sphinctérien
*Comportement sexuel
*Conduites sociales
-Modalités de la relation
1) LA MÉMOIRE
*Troubles de l’articulation :
3) L’IMAGINATION
4) LE RAISONNEMENT
-Distorsions :
5) LA VIGILANCE
-Barrages : arrêts suivis d’une reprise brutale du discours, et ce, sans émotion
apparente
-Idées délirantes
1) TROUBLES DE L’AFFECTIVITÉ
-Anxiété ou angoisse
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2) TROUBLES DE L’HUMEUR
-Humeur dépressive
-Labilité thymique
-Dépersonnalisation
LES DÉLIRES
-SES THÈMES
-SES MÉCANISMES
-SON ORGANISATION
Les hallucinations sont des « perceptions sans objet à percevoir ». (Henri EY).
C’est un jugement erroné à partir d’un objet réel. Ce bloc idéo-affectif est
inébranlable, emporte la conviction malgré l’évidence. C’est le mécanisme
principal de la paranoïa.
Perception erronée d’un objet réel. Il s’agit souvent d’une perception visuelle.
D- LE MÉCANISME IMAGINATIF
E- LE MÉCANISME INTUITIF
On distingue :
TROUBLES ASSOCIÉS
*En l’absence de troubles associés, le délire fait partie d’un état psychotique aigu
ou chronique.
Fait clinique:
1. Comportement
A. Présentation:
•Désordres de la tenue
•Troubles de la mimique
D. Comportement social:
A. Troubles de la vigilance:
•Baisse de la vigilance
•Etat crépusculaire
•Confusion mentale
B. Troubles de l’orientation:
•Désorientation dans le temps, l’espace, la situation, quant à la personne
•Amnésies
•Confabulations
E. Fond mental:
•Abstraction, compréhension, jugement, raisonnement, connaissances scolaires
F. Troubles de la perception:
•Fausses reconnaissances
•Illusions
•Hallucinations: auditives, cénesthésiques, olfactives et gustatives, tactiles et
visuelles, psychiques
H. Troubles de la pensée:
•Troubles du cours: pensée accélérée, barrée, digressive, ralentie
• Incohérence idéo-verbale
•Idées délirantes: de persécution, d’influence, mégalomaniaques,
érotomaniaques, mystiques, de revendication, de ruine, d’auto-accusation,
hypocondriaques
33
TROUBLES MENTAUX
1. PRÉSENTATION
Durant une longue période de l'histoire, les déviations mentales ont été
considérées comme surnaturelles ou contre nature, œuvres d'esprits maléfiques
ou de la dépravation humaine. Cependant, après des débuts timides aux XVIe et
XVIIe siècles, l'aliénisme, qui devait donner naissance à la psychiatrie, acquit une
certaine respectabilité dans les années 1790. À cette époque, Philippe Pinel,
médecin parisien, abolit les contraintes physiques qui étaient imposées aux
malades mentaux, introduisit le traitement moral (psychologique) et commença
des études cliniques. Par la suite, le travail clinique mené sur de grandes
populations de patients dans les institutions réservées aux malades mentaux
permit de dégager les principaux types de troubles mentaux et de développer
des méthodes thérapeutiques.
2. CLASSIFICATION
3. TROUBLES DE L'ENFANCE
Les troubles mentaux graves se manifestent dans la petite enfance, dans l'enfance
et à l'adolescence.
Parmi les autres troubles mentaux de l'enfance figurent ceux qui impliquent des
problèmes comportementaux, à savoir la boulimie, l'anorexie, les tics, le
bégaiement et d'autres troubles de la parole, ainsi que l'énurésie.
36
Les symptômes qui sont liés aux affections organiques du cerveau peuvent être
une conséquence directe de l'altération organique ou de la réaction du patient à
la perte de ses capacités mentales. Certains troubles ont pour trait caractéristique
l'état de conscience nommé délire, qui se traduit par des difficultés à soutenir
l'attention, par la défaillance de la perception sensorielle et par une pensée
confuse.
5. SCHIZOPHRÉNIE
2
En psychologie (ou en psychiatrie), La dépersonnalisation (ou déréalisation) désigne l'expérience d'un sentiment de perte de sens
de la réalité. Une personne souffrant de ce trouble a l'impression qu'elle a changé et que le monde paraît moins réel (il est flou, comme
dans un rêve, ou manque de sens). Le DSM-IV classe la dépersonnalisation comme étant une forme de trouble dissociatif, bien que la
dépersonnalisation en elle-même soit le plus souvent caractéristique d'un traumatisme psychologique différent.
Symptômes [modifier]
Les individus souffrant de dépersonnalisation se sentent à la fois détachés du monde et de leur propre identité / incarnation physique.
Souvent, les personnes ayant expérimenté la dépersonnalisation disent avoir l'impression que « la vie ressemble à un film, les choses
paraissent irréelles, floues, sensation de vertige et de grosse fatigue » Le sentiment d'identité de la personne se brise (d'où le nom).
Une personne sujette à ce trouble peut avoir l'impression que la vie est un rêve ou une sorte d'illusion.
38
Certains sujets disent aussi avoir l'impression d'être des fantômes. Malgré ses efforts, le sujet n'a pas l'impression d'interagir
réellement avec le monde. Il ne semble pas capable de se considérer comme normal. Bien que le sujet lutte pour tenter de ressentir les
choses normalement, une part de lui même semble le pousser à abandonner la lutte. Un individu souffrant de dépersonnalisation est
particulièrement sujet au suicide. il peut en effet entreprendre une démarche suicidaire de manière calme et détachée.
Pour résumer, la dépersonnalisation est donc une altération de la perception (ou expérience) de soi, telle que le sujet se sent irréel. La
personne se sent détachée de la réalité et de son propre corps / processus mental.
Pour décrire au mieux la manifestation physique de cette sensation, on peut aussi la comparer à un effet cinématographique courant :
Le travelling compensé. Avec cette technique, le sujet de l'image reste fixe pendant que le fond du décor semble poussé vers l'arrière.
Cet effet donne une sensation de vertige ou de détachement. Les personnes sujettes à la dépersonnalisation peuvent ainsi ressentir cet
effet de manière cyclique dans les deux sens et plus ou moins rapidement.
On admet un rapport entre les symptômes associés à la dépersonnalisation et des traumatismes psychologiques. Cependant, si le
problème évolue en trouble (persistant et récurrent), il devient important de le traiter, étant donné qu’il peut conduire au suicide, à la
dépression, à une perte de sens, un manque d’entrain, et à une apathie générale. La condition (ou le symptôme) s'observe
habituellement en conjonction avec d’autres troubles psychiques, en particulier au trouble de stress post-traumatique (ou névrose
traumatique), à la dépression, aux crises de panique, à certaines névroses, et peut être accéléré par l’usage de marijuana. La
dépersonnalisation n’est pas une illusion ou un délire en soi, bien qu’elle soit souvent reportée en cas de délire aigu. Elle peut être un
signe d'un début de schizophrénie (un indice révélant la désintégration de la personnalité).
Les personnes souffrant de ce trouble rapportent souvent que la dépersonnalisation est plus intense au réveil.
Traitement [modifier]
La dépersonnalisation reste l'un des rares troubles en psychiatrie moderne pour lequel on n'ait pas établi de remède qui ne soit même
que partiellement efficace, qu’il s’agisse d’un traitement pharmacologique ou psychothérapeutique.
Les vitamines et les minéraux tels que les Omega 3, le magnésium, le calcium, le zinc, le fer, ou la vitamine B6, ont permis de réduire,
et dans quelques rares cas, de supprimer, les sentiments de déréalisation et de dépersonnalisation. Une nutrition saine, adaptée, et de
l'exercice physique régulier sont des méthodes inestimables pour réduire l'anxiété et améliorer l’humeur. Tous les stimulants doivent
être évités, car ils sont susceptibles d'amplifier l’anxiété, et donc, du même coup, les sentiments de déréalisation et de
dépersonnalisation.
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Diagnostic catégoriel
A) Symptômes caractéristiques :
Ces symptômes peuvent être présents de façon isolée ou associée, et une
évolution de plus de six mois de la symptomatologie permet de proposer
un diagnostic qui nécessite par ailleurs d'éliminer une organicité.
40
C) Durée :
Les signes continus du trouble persistent pendant au moins six mois : cette
période doit inclure au moins un mois de symptômes (ou moins en cas de
traitement réussi) correspondant aux critères de type A.
Réhabilitation psycho-sociale :
6. TROUBLES AFFECTIFS
Le trait central du délire chronique est la croyance ferme en une idée fausse et la
conviction de l'individu qu'il est persécuté et victime d'un complot. Une autre
forme de délire paranoïaque est le délire passionnel, qui consiste en une jalousie
irraisonnée et exagérée. L'individu peut être en proie au ressentiment, coléreux,
parfois violent, socialement isolé, solitaire et excentrique. Les troubles
apparaissent généralement vers le milieu de la vie adulte ou un peu plus tard et
peuvent perturber gravement les relations sociales et conjugales du sujet.
8. L'ANXIÉTÉ
le plus fréquent chez les patients qui recherchent une aide psychiatrique est la
peur de quitter leur foyer sans aucune raison. Les obsessions sont des pensées,
des représentations, des idées ou des impulsions répétitives qui n'ont aucun sens
aux yeux de l'individu, qui peut, par exemple, craindre d'être incapable d'éviter
de commettre un acte violent ou qui vérifie la réalisation de tâches minimes. Les
compulsions sont des comportements répétitifs qui visent à conjurer quelque
événement futur. Une compulsion peut, par exemple, consister à se laver sans
cesse les mains ou à compter et recompter ses possessions ou d'autres objets.
Outre la dépression névrotique et les troubles de l'anxiété, les autres états qui ont
été considérés comme névrotiques à travers l'histoire comprennent l'hystérie, les
réactions de conversion, la douleur psychogène, l'hypocondrie et les troubles
dissociatifs.
Au nombre des troubles dissociatifs figurent une forme d'amnésie, qui tient
apparemment à des causes psychologiques, et la personnalité multiple, état rare
où deux personnalités distinctes ou plus coexistent chez la même personne.
46
Les personnalités antisociales violent les droits des autres et omettent d'observer
les normes sociales. Les troubles de la personnalité « borderline » (en état limite)
sont caractérisés par une instabilité du comportement envers autrui, de l'humeur
et de l'image de soi. Une personne ayant des troubles de personnalité fuyante est
extrêmement sensible au rejet potentiel, à l'humiliation ou à la honte. La
personnalité dépendante est passive, elle renonce à toute responsabilité. Les
personnalités compulsives sont perfectionnistes et incapables d'exprimer des
sentiments chaleureux. La personnalité passive-agressive s'oppose de manière
indirecte à toute demande qui lui est adressée, en recourant à des manœuvres
comme la procrastination.
47
NÉVROSE
1. PRÉSENTATION
3. TROUBLE PANIQUE
Les accès de panique qui le caractérisent et qui se produisent également dans les
troubles d'anxiété généralisés, sont des épisodes d'appréhension ou de peur
48
4. PHOBIES
Un individu qui réagit par une peur non raisonnée à un stimulus (un certain
objet par exemple) ou à une situation qui n'est habituellement pas considérée
comme particulièrement dangereuse est réputé avoir une phobie. En fait, pour
qu'il y ait un diagnostic de phobie, il faut qu'elle soit assez grave pour perturber
la vie quotidienne. L'intensité de la réaction au stimulus générateur de phobie va
du malaise à la panique. Le sujet est souvent conscient de l'irrationalité de sa
peur, tout en étant incapable de contrôler celle-ci.
Une phobie simple est une phobie portant sur une seule chose, par exemple les
araignées. On peut avoir plusieurs phobies simples. Certaines phobies sont
relatives à des situations sociales, comme la peur de bégayer en parlant à un
étranger, même si cela ne se produit jamais en réalité. L'agoraphobie, ou peur des
lieux publics (étymologiquement, « peur de se trouver sur la place du marché »),
est probablement la phobie la plus handicapante, puisque dans sa forme extrême
elle peut empêcher le sujet de quitter son domicile.
Exemples des phobies :
Phobies
Algophobie Douleur
Amatophobie Poussière
Amaxophobie Peur d’être dans un véhicule
Anémophobie Vent
Anthropophobie L'homme en général
Apeirophobie L’infini
Apiphobie Abeilles
Aquaphobie Eau
Arachnéphobie Araignées
Astraphobie Éclairs
Aurophobie Aube
Bathophobie Profondeurs
Batracophobie Grenouilles
Bélonéphobie Aiguilles
Bibliophobie Livres
Brontophobie Tonnerre
Cancérophobie Cancer
Chionophobie Neige
Chromatophobie Couleurs
Claustrophobie Espaces clos
Climacophobie Escaliers
Cremnophobie Précipices
Crystallophobie Verre
Cynophobie Chiens
Diképhobie Justice
Dromophobie Peur de traverser la rue
Eisophobie Miroir
Émétophobie Peur de vomir
Entomophobie Insectes
Éreutophobie Peur de rougir en public
Génophobie Sexe
Géphyrophobie Peur de franchir un pont
Gynophobie Femmes
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Hématophobie Sang
Homilophobie Sermons
Hylophobie Forêts
Kleptophobie Peur de voler ou de devenir
voleur
Lyssophobie Peur de devenir fou
Métallophobie Métaux
Monophobie Peur d’être seul
Musophobie Souris
Mysophobie Saleté et microbes
Nosophobie Maladies
Nudophobie Nudité
Numérophobie Numéros
Nyctophobie Nuit
Ochlophobie Foules
Ophidiophobie Serpents
Ornithophobie Oiseaux
Pédiophobie Poupées
Phasmophobie Fantômes
Phobophobie Phobie
Photophobie Lumière
Pnigophobie Étouffement, étranglement
Ptéronophobie Plumes
Pyrophobie Feu
Satanophobie Démon
Sidérodromophobie Trains
Srygiophobie Enfer
Taphophobie Peur d’être enterré vivant
Thalassophobie Mer
Thanatophobie Mort
Thermophobie Chaleur
Toxicophobie Poison
Trichophobie Cheveux
51
Triskaïdékaphobie Chiffre 13
Xénophobie Étrangers
Zoophobie Animaux
Encyclopédie Microsoft ® Encarta ® 2003.
7. TRAUMATISME PSYCHIQUE
Dans les nosographies les plus récentes à savoir le DSM IV, l'état de stress post
traumatique est défini de la manière suivante :
Critère A : le sujet a été exposé à un événement traumatique : présence d’un
événement menaçant - peur intense et sentiment d’horreur.
Critère B : l’événement traumatique est constamment revécu : souvenirs
répétitifs provoquant un sentiment de détresse - rêves répétitifs - flash-back -
détresse et réactivité physiologique lors de l’exposition à des indices évoquant
l’événement.
Critère C : évitement persistant des stimuli associés au traumatisme ainsi que
l’émoussement de la réactivité générale : évitement de situations, de pensées, de
conversations ou de lieux éveillant un souvenir du traumatisme - réduction
d’intérêt pour les activités importantes - détachement d’autrui - restriction des
affects - sentiment d’avenir bouché.
Critère D : présence de symptômes persistant traduisant une activation
neurovégétative ne préexistant pas au traumatisme : difficultés
d’endormissement - irritabilité - difficultés de concentration - hypervigilance -
réactions de sursaut exagérées.
Critère E : la perturbation dure plus d'un mois.
Critère F : la perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou
une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres
domaines importants.
L’enfant et le traumatisme
Une fragilité aux stress serait aussi liée à l’âge. Les jeunes seraient en effet plus
fragiles aux événements traumatiques. En effet, l’enfance est une période
d’immaturité dans les domaines de la vie y compris l’appareil psychique. B.
STÖCKLI (2004 : 15) rappelle que les capacités cognitives n’étant pas encore
arrivées en maturité, le jeune enfant ne comprend pas tous les éléments de la
54
situation et est fortement influencé par la réaction de ses parents durant et après
les événements traumatiques.
9. PERSONNALITÉ MULTIPLE
Psychothérapies
1. PRÉSENTATION
2. LA PSYCHOTHÉRAPIE PSYCHANALYTIQUE
3. ÉCOLES PSYCHANALYTIQUES
Les meilleurs disciples de Freud s'opposèrent à lui sur des points importants de
la théorie et de la technique thérapeutique et fondèrent leurs propres écoles.
3.1 Jung
Une école influente fut celle du psychiatre suisse Carl Gustav Jung, selon qui
Freud avait exagéré l'importance des instincts sexuels en tant que moteur du
comportement. Jung pensait que l'individu doit aussi réaliser ses potentiels non
sexuels, sous peine de névrose. Les thérapeutes jungiens aident leurs patients à
prendre conscience de leurs ressources intrinsèques de développement et de
58
leurs capacités à traiter les conflits. Les rêves et l'art permettent d'exprimer les
associations du patient avec les images inconscientes qui, selon Jung, sont
partagées par chacun.
3.2 Adler
Fromm pensait que le problème fondamental de tout humain est une sensation
d'isolement provoquée par la séparation de la mère. Pour lui, le but de la vie et
de la thérapie est de s'orienter, de planter ses propres racines, et de trouver la
sécurité en s'unissant aux autres tout en gardant son individualité.
59
Erikson soutenait, comme Horney, que les humains sont capables de progresser
toute leur vie. Le moi de l'individu est responsable de ces changements ; il a
besoin d'un environnement convenable pour se développer correctement. À
défaut, la thérapie peut apporter au patient la confiance nécessaire à un moi sain.
Au début de sa carrière, Erikson était analyste pour enfants et se distinguait des
psychanalystes traditionnels en travaillant avec la famille du patient.
4. PSYCHOTHÉRAPIE DE L'ENFANT
5.2 La gestalt-thérapie
La gestalt-thérapie est une autre approche humaniste qui fut développée par
l'Allemand Frederick S. Perls. Psychanalyste de formation, Perls pensait que la
civilisation moderne produit immanquablement des névroses, parce qu'elle
61
oblige les gens à refouler leurs désirs naturels ; elle contrarie une tendance
profonde de l'homme à ajuster sa biologie et sa psychologie à l'environnement et
provoque des névroses d'angoisse. Les soins passent alors par le rappel à la
conscience des besoins insatisfaits. Perls élabora une thérapie corporelle et
proposa notamment au patient des exercices d'amélioration de la perception des
émotions, de l'état physique et des besoins réprimés. La gestalt-thérapie est une
thérapie individuelle ou de groupe, qui comporte généralement une séance
hebdomadaire sur une période qui peut aller jusqu'à deux ans.
6. LA THÉRAPIE COMPORTEMENTALE
6.1 Désensibilisation
La désensibilisation systématique est l'une des plus anciennes et l'une des plus
fréquentes des nombreuses techniques employées par les thérapeutes
behavioristes. Cette méthode fut développée par le psychiatre sud-africain
Joseph Wolpe. Destinée à traiter les symptômes d'angoisse profonde, elle
apprend au patient à se détendre et à approcher progressivement des situations
ou des objets qui l'effraient.
7. LA THÉRAPIE DE GROUPE
7.1 Origines
que d'explorer les conflits internes des individus, les thérapeutes familiaux
s'efforcent de promouvoir les interactions entre les membres de la famille,
essayant d'améliorer ainsi le bien-être de chacun.
Les psychothérapies brèves ont été développées pour proposer des thérapies
d'une durée plus limitée que celle de la cure type et pour répondre à de
situations de crise. Les individus sont en effet plus susceptibles de changer, en
bien ou en mal, lors d'une période critique de la vie, telle que le décès d'un
proche. Une intervention peut alors les aider à surmonter la crise, voire les aider
à devenir plus forts psychologiquement qu'ils ne l'étaient avant la crise.
9. LA FORMATION DU THÉRAPEUTE
Les psychiatres sont des médecins. Dans de nombreux pays, ils suivent la filière
d'études médicales pendant plusieurs années, puis suivent une formation
65
clinique. Ils sont ensuite formés en psychiatrie pendant une période de stage
d'environ trois ans. Les futurs psychanalystes doivent faire une analyse
personnelle avant de pouvoir exercer en tant qu'analystes.
10. ÉVALUATION
La disparition d'un symptôme est plus visible que les résultats plus étendus et
plus profonds d'une psychanalyse. Les thérapies behavioristes et les autres
thérapies directives et limitées peuvent fournir des preuves d'une validité
scientifique supérieure à celles de la psychanalyse et des méthodes proches.
66
BIBLIOGRAPHIE
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mentaux, Paris, Masson
BERGERET. J., (1996), La personnalité normale et pathologique 3ème édition, Paris, Dunod
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10, Paris, Masson
2) TEXTES
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Botella C et S (1982), " Sur la carence auto-érotique du paranoïaque ", Revue Française de Psychanalyse, 1
Brusset B, Couvreur C et Coll. (1993), La névrose obsessionnelle, Monographies de la R.F.P, Paris, PUF
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PUF
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