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Présenté par :

- RAMIARA RAZAFINDRAINIBE Jackie Christian


- ANDRIAMIHAJA Onintsoa Ravaka Niaina
- NANGAHONY Juliano
- ANDRIANARISON Rado Nantenaina Jasmin
- ANDRIAMIARIMALALA Alisoa Nambinina
- RAMALANJAONA Manda Henintsoa
- RAMANANTSOA Mihary brunelle
- RAZAFINJATOVO Miora sarindranavalona

Année universitaire : 2009-2010


1
SOMMAIRES

INTRODUCTION………………………………………………………………………….1

I-GENERALITE……………………………………………………………………………2

1- Définition……………………………………………………………………………2

2- Facteurs……………………………………………………………………………...2

3- Types d’érosion……………………………………………………………………...3

a. Erosion Hydrique…………………………………………………….3

b. Erosion Eolienne……………………………………………………..5

II-EROSION DU SOL A MADAGASCAR ……………………………………………….6

1- Importance de l’érosion dans quelques sites d’études………………………………6

a. LAC ITASY……………………………………………………………………..6

b. LAC ALAOTRA………………………………………………………………..7

c. BASSIN VERSANT DE MAROVOAY………………………………………..8

d. BASSIN VERSANT D’ANDAPA……………………………………………...9

e. BASSIN VERSANT DE SAHASAROTRA…………………………………....9

f. HAUTES TERRES EN GENERALE…………………………………………...9

g. BASSIN VERSANT D’ANTSAHARATSY…………………………………...10

h. MILIEU SUD…………………………………………………………………...10

2- Madagascar en général………………………………………………………………11

III- CONSEQUENCES DE L’EROSION………………………………………………….11

IV-LUTTES CONTRE L’EROSION ……………………………………………………...12

2
CONCLUSION…………………………………………………………………………….14

ANNEXES…………………………………………………………………………………15

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………22

INTRODUCTION

Le sol constitue le support nourricier direct ou indirect de toute forme de vie sur terre.
Il sert de base dans plusieurs activités humaines et en particulier l’agronomie. Cela ne suffit
pas de dire que le sol est la principale source de richesse d’un pays : il est bien plus que cela.
C’est la vie même du pays.
Or, jour après jour, le sol subit une érosion plus ou moins accentuée dans différents pays. Les
facteurs sont divers et variables d’une région à une autre.
Les sols de Madagascar ne sont pas non plus épargnés par l’érosion qui ne cesse de prendre de
l’ampleur. Cette érosion des sols à Madagascar est donc un problème crucial. Justement, cet
exposée se rapporte à ce problème. Pour mieux l’analyser, voyons en premier lieu ce qu’est
l’érosion, ses facteurs et ses types, ses manifestations et mécanismes. En second lieu,
illustrons à l’aide d’exemples l’érosion existante dans quelques régions et puis l’érosion à
Madagascar en générale. Enfin, proposons des moyens de lutte après avoir étudié les
conséquences.

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I-GENERALITE :

1- DEFINITION :

L’érosion est un processus naturel de dégradation du sol et de transformation du relief,


donc des roches, qui est causé par tout agent externe.
Cette dégradation est au même titre que la compaction, la réduction des taux en matière
organique, la détérioration de la structure du sol, le drainage souterrain insuffisant, la
salinisation et l’acidification du sol. L’érosion peut être un processus lent, insoupçonné ou
accéléré prenant des proportions alarmantes et entraînant une perte énorme du sol arable.

2- FACTEURS :

Les facteurs principaux de l’érosion sont : L’eau, le vent, et l’homme. Ils agissent sous
différents aspects :

1) Climat :

a) Intensité de la pluie

 Forte pluviométrie : à la suite de pluies violentes, généralement mal reparties dans


l’année, les eaux de ruissellement provoquent le phénomène de lessivage.

 Pluies relativement douces : l’érosion causée est rarement grave.

b) saison : L’existence d’une saison marquée, au cours de laquelle la


végétation herbacée disparaît complètement et laisse le sol sans protection au début de
la saison des pluies.

c) Le régime des vents : qui est à la fois régulier (Alizée, Mousson) et


violents (tornades) dont la vitesse dépasse parfois 150 km/h.

2) Caractéristiques du sol :

• Certains sols ont un faible pouvoir de rétention d’eau, d’où sa tendance à s’éroder
facilement.
• Le manque de couverture végétale augmente la force d’attraction des eaux de pluie et
diminue la capacité du sol à absorber rapidement les précipitations. Les sols nus, secs
et exposés sont les plus susceptibles.

3) Le relief :
La pente conditionne l’érosion du sol par sa longueur, sa forme et surtout son
inclinaison. L’inclinaison de la pente accroît la vitesse de ruissellement, ce qui suffit pour
provoquer une augmentation de l’érosion.
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4) L’homme :

L’action de l’homme est souvent particulièrement néfaste telle :


• La déforestation
• La pratique du « tavy »
• Les labours en pente
• Le surpâturage
• Les urbanisations diverses

3- TYPES D’EROSION :

a. Erosion hydrique :

Mécanismes :
L’érosion hydrique procède en trois (3) étapes :
• Les particules du sol se dissocient sous l’effet semblable à un bombardement, des
gouttes de pluies ou l’affouillement de ruissellement : Effet « splash ».
• Le ruissellement entraîne et transporte ces particules au bas des pentes
• Les particules du sol se déposent à d’autres endroits, soit au dessus d’autre sol
situé au bas des pentes, soit dans les étangs ou les cours d’eau.

Manifestations :

L’érosion hydrique se manifeste sous plusieurs formes évoluant successivement :

 Erosion en nappe:

Elle consiste à l’enlèvement de couche horizontale du sol.


Cette forme d’érosion s’exerce à peu près partout, faisant des ravages considérables
souvent peu apparents et difficiles à apprécier.

Superficie attaquée

Griffe d’érosion

Vue de plan érosion en nappe


5
 Erosion en rigoles :

L’érosion en nappe évolue en érosion en rigoles. Elle est plus évidente et s’exerce sur
une surface irrégulière avec des creux et des bosses aux endroits rugueux. Le sol s’érode de
façon inégale quand il pleut, l’eau de pluie s’accumule et s’écoule dans des dépressions.
L’écoulement superficiel chemine dans des petites rigoles ou filets qui entaillent le sol.

 Erosion en ravin :

L’érosion en ravin peut se produire dans des terrains de compacités très différentes.
Les rigoles se creusent, s’élargissent, et forment un canal d’écoulement. Ainsi se forment les
ravines dont l’ aspect initial est en V.

Evolution des griffes en ravines

 Erosion en « Lavaka » :

Le « Lavaka » est une forme d’érosion se manifestant par une excavation profonde des
versants
L’érosion en « Lavaka » combine les deux (2) processus d’érosion en nappe et
d’érosion en ravin.
Elle est visible surtout sur les argiles latéritiques dénudées des Hautes Terres.
Ces « Lavaka » se présentent sous plusieurs formes : digitées ou non, isolée ou en
famille, en fissure ou en cirque.

6
Les différents types de « Lavaka »

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b. Erosion éolienne

Le vent est un agent puissant d’érosion après la pluie quand certaines conditions
favorables à son action sont réunies.
• Sol meuble, sec et finement divisé
• Couvert végétal rare
• Surface suffisamment vaste

Le vent exerce sur les particules solides au repos une pression sur la surface exposée
au flux d’eau. Il se produit plus fréquemment dans les régions arides, semi-arides.

Mécanismes :

L’érosion éolienne s’observe sous trois (3) processus :

 Mouvement de saltation du sable fin (0,1 – 0,5mm) :

Les nappes de sable fin sont soulevées par un vent violent puis circulent sur plusieurs
dizaines de mètre sur des surfaces lisses et laisse au sol des nappes de sable ridé.
Ce phénomène amorce l’érosion éolienne et engendre deux (2) autres modes de transport du
sol par le vent : le mouvement de reptation et le mouvement de suspension.

 Mouvement de reptation :

Elle affecte les grains de sable de diamètre 0,5 à 2 mm par l’impact des particules en
saltation. Ces grains de sable roulent et glissent à ras de terre.

 Mouvement de suspension :

C’est l’enlèvement des fines poussières du sol qui peuvent ainsi être soulevées à de
très grande hauteur et rester en suspension

Manifestations :

L’érosion éolienne se présente sous plusieurs formes :

 Erosion en nappe:

Dans les régions où les sols sont le plus souvent arénacés, les particules les plus fines
sont entraînées rapidement par le vent laissant sur place un résidu sableux.

 Les Jardangs :

Dans les terrains argileux ou limoneux traversés par un vent chargé de particules,
sableuses en particulier, il apparaît des sillons, des crêtes dans le sens du vent

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Jardangs creusés par le sable (au cours d’une tempête de sable)

Remarque :
L’érosion par les rivières est importante dans les régions alluviales .Les crues
violentes attaquent avec énergie les rives constituées d’éléments fins et les font reculer. Un
exemple frappant est fourni à « Ampotaka »sur le « Menarandra », où le fleuve fait reculer la
terrasse alluviale de 1 m à 2 m par an, menaçant les bâtiments qui y sont construits.

II-EROSION DU SOL A MADAGASCAR :

1- Importance de l’érosion dans quelques sites d’études :

a. LAC ITASY :

• Localisation du site :
Le site du Lac Itasy se situe au centre du pays à 75km du Sud-est de la capitale dans
les hautes terres. Le Bassins Versant s’étend depuis les collines de Sud de Miarinarivo
jusqu’à celle situées à l’Est de Soavinandriana.

• Principales caractéristiques biophysique :


La pluviométrie moyenne est entre 1330 à1575 m avec des fortes précipitations dans
la portion du Sud. Les précipitations ne sont pas réparties uniformément au cours de
l’année car la région subit de longues sècheresses jusqu’à 4mois à proximité de
Miarinarivo.

• Occupation du sol :
La savane herbeuse est la principale occupation recouvrant près de la moitié du site
d’étude (48%). La steppe herbeuse est la deuxième occupation du sol couvrant le plus de
superficie (18%).Le Complexe Forestier couvre près de 10% du territoire. Les rizières
couvrent environ 7% du territoire. Il présente une zone de foret dégradée dans la partie Sud-
est de deux zones de savane arborée dans la partie Sud-ouest couvrant respectivement 2,5% et
2% du territoire.

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• Erosions existantes :
La majeure partie des Versants du site du Lac Itasy subit théoriquement de l’érosion
en nappe. Toutefois, il existe des Versants agricoles situés près des villages
d’Ambohitrandriamanitra, Ambohitrimanjaka’Mananasy, Ampefy et Tsarazaza affectés
par l’érosion en nappe de niveau élevé, très élevé et même critique. La majeure partie du
territoire ne réunit pas les conditions favorables au développement des ravines
.Cependant, quelques zones présentent des Versants susceptibles et très susceptibles au
ravinement. Ces zones sont principalement localisées dans la partie Sud-ouest du site
d’étude.
A l’opposé des deux autres types d’érosion, une forte proportion des Versants réunit
les conditions favorables aux glissements et au développement de « Lavaka ». 20% du
territoire du site d’étude du Lac Itasy présente les zones problématiques de la dégradation.

b. LAC ALAOTRA :

• Localisation du site :
Le site du Lac Alaotra est Localisé au centre Nord de l’ile de Madagascar, à210 km au
Nord-est d’Antananarivo .Les Bassins-Versants qui intéressent l’étude sont situés à l’ouest
du lac. (voir annexe 05 page19)
• Principales caractéristiques biophysiques :

Selon la carte de Cornet (1972), le site d’étude est caractérisé comme subhumide
avec une saison sèche non atténuée. Les précipitations moyennes mesurées à
Ambatondrazaka sont 1091 mm. La température moyenne annuelle est 17,4°C.
Selon la carte pédologique de Riquier (1968) effectuée à petite échelle (1/1000000) ,les
sols sont caractérisés par des sols tourbeux qui occupent une vaste superficie de bas fonds
et sont situes en majeure partie sur la rive Ouest du Lac .Pour leur part ,les sols des Versant
sont principalement des sols ferralitiques rouges .Finalement des sols lessivés développés
dans les alluvions peuvent également être observés dans la partie Sud-ouest
Amparafaravola à Andinalatoby entre les bas-fonds et les versants .
• Occupation du sol :
La savane herbeuse est la principale occupation recouvrant un peu plus du ¼ du site
d’étude (27%). Les rizières sont la deuxième occupation du sol couvrant le plus de
superficie : 20%. La steppe herbeuse couvre un peu plus de 13% du territoire et les
marécages couvrent près de 8%. Finalement, les forets couvrent moins de 2% du territoire.

• Erosions existantes :
La majeur partie des versants du site est caractérisée par un faible niveau d’érosion .Il
existe cependant des zones caractérisées par des niveaux moyens à très élevés d’érosion
aux extrémités Nord-Sud du site d’étude. La presque totalité des territoires ne réunit pas
les conditions favorables au développement des ravines .Cependant des zones présentent
quelques versants d’être susceptible au ravinement et sont principalement situés à
l’extrémité Nord-Ouest du site. A l’instar des deux autres types d’érosion, une faible
proportion des versants réunit les conditions favorables aux glissements de terrain et au
développement des « lavaka ».

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Seulement 1,5 % des territoires du site présentent des zones de dégradation. La majorité de
ces versants est uniquement affectée par des glissements de terrains et des « lavaka »
(95ha).

c. BASSINS VERSANTS DE MAROVOAY :

• Localisation du site :

Le site est localisé au Nord-Ouest de l’ile qui appartient à la région Boina .Ce site est
surtout constitué par la plaine Boina qui se situe de part et d’autre du fleuve et du delta du
Betsiboka. (voir annexe 05 page 20)

• Caractéristiques biophysiques :
La région est caractérisée comme sec où la pluviométrie annuelle se situe entre 1000
et 1800mm .Les températures sont relativement plus élevées moyennant de 28%.

• Occupation du sol :

La savane herbeuse est la principale occupation recouvrant un peu plus du tiers 35%
du site d’étude. Les Forets dégradés occupent 8%du territoire au Sud .Les complexes agro
forestiers bordent les rizières et couvrent 7% du territoire. Les mangroves et les
marécages couvrent respectivement près de 3% et 4% du territoire.

• Erosions existantes :
Une grande partie des Versants du site est caractérisée par des niveaux d’érosion élevé
à critique .En effet, ces zones sont associées à la zone de complexe agro forestiers et
ceinturent les rizières.
La majeure partie des Versants ne réunit pas les conditions favorables au développement
des ravines .Cependant, quelques zones présentent des Versants pouvant être susceptibles
au ravinement et sont principalement situées à la partie Est du site et au Nord du village
d’Andrakata.
Le site présente trois grandes zones dans lesquelles les Versants sont très propices au
développement de glissements de terrain ou de lavaka .Ces zones sont situées au Nord du
village d’Andrakata, au Sud-Ouest du village Bealampona et à l’extrémité Nord.

Selon la carte consolidée des risque d’érosion, plus du quart du site d’Andapa
présenteraient des zones problématiques de dégradation .La majorité de ces Versants est
propice à subir des niveaux problématiques d’érosion en nappe (1133ha) .Environ 6%du
territoire est également propice à l’érosion en nappe, à des glissements de terrain et aux
développements de lavaka (439ha).

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d. BASSINS VERSANTS D’ANDAPA :

• Localisation du site :
Le site est situé au Nord- Est de Madagascar dans la région de SAVA.

• Principales caractéristiques biophysiques :

Le climat et la végétation d’Andapa sont essentiellement influencés par l’Océan Indien


.Le site d’Andapa fait partie d’une zone climatique humide .La pluviométrie moyenne est
élevée avec plus de 1800mm et un mois sec seulement.

• Occupation du sol :

La savane herbeuse est la principale occupation recouvrant près de la moitié du


site (48%). En contraste avec des autres sites, le territoire est principalement recouvert de
forêt soit dense (27%) ou dégradé (25%). La culture agricole et les rizières couvrent
respectivement 12% et 8% du site. Finalement, les zones présentant des complexes
rizières/agricoles couvrent 2% du site.

e. BASSIN VERSANT DE SAHASAROTRA :

• Localisation du site :

C’est un Bassin Versant typique des hautes terres centrales situé à quelques centaines de
km au Nord de Tana. C’est une région de colline convexe-concave. Les vallées sont
encaissées dans la partie Nord.

• Principales Caractéristiques Biophysiques :

Les sols du BV de Sahasarotra sont des sols ferralitiques rouges perméables, texture
limoneuse à faible capacité d’échange, fortement désaturé et pauvre en base échangeable. Ces
sols manquent de cohésion et sont très sensibles à l’érosion.

• Erosion existantes :

On y observe de nombreuses figures d’érosion en « Lavaka » surtout au Nord de la zone.


Au centre, on observe une bande de terrain presque vierge de figure d’érosion en nappes, et
les rigoles.

f. LES HAUTES TERRES EN GENERALE :


Sur les versants, zones d’ablation, les sols sont à la fois décapés et incisées sous
différentes formes dans les bas fonds et les plaines alluviales. Il n’est pas rare de rencontrer
des ruptures de digues, des sapements des berges et de l’ensablement. Ainsi, tant sur les
versants que dans les bas fonds, la production agricole subit une diminution substantielle de
rendement.

• Origine :
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Des conditions physiques fragiles et propices à l’érosion sont soumises à des activités
anthropiques dégradantes. La topographie accidentée facilite l’ablation et le transport des sols
par les ruissellements diffus et concentré. En effet, le relief est constitué de collines échines
acérées aux flancs pentus. Cette topographie est taillée dans des sols ferralitiques remaniés qui
sont aussi du point de vue structure relativement fragiles. Par rapport aux restes de l’île, les
sols des hautes terres sont plus érodibles.
D’autre part, le climat se présente aussi comme un facteur important de l’érosion des sols.
L’agressivité climatique est aussi élevée dans l’ensemble de la région.

g. BASSIN VERSANT D’ANTSAHARATSY :

• Localisation du site :

Le B.V d’Antsaharatsy, situé à 40 km d’Antananarivo, reflète le type de paysage


rencontré sur les hautes terres centrales. Il est composé de bas fonds comportant des traces
d’accumulation de sédiments et des collines.

• Principales caractéristiques biophysiques :

On y distingue 2 types de sols : un sol rouge à texture limono-argileuse et à structure


polyédrique, et un sol jaune rouge à texture sablo-argileuse également à structure polyédrique.

• Erosion existantes :

Les « Lavaka », l’érosion en nappe et les rigoles composent les formes d’ablation dans les
bassins versant d’Antsaharatsy. Les formes d’accumulation y sont représentées par
l’ensablement des bas fonds et l’accumulation des sables au niveau des barrages naturels des
cours d’eau. La partie Est à plus de 1350m d’altitude, est dominée par l’érosion en nappe
affectant tout le modèle du relief. On y rencontre aussi des « Lavaka » anciens.
Les « Lavaka » fonctionnels et l’érosion en nappe composent le paysage de la partie Ouest du
B.V avec les ensablements des bas-fonds et les rigoles. L’érosion en nappe constitue la forme
d’érosion prédominante de cette zone. Elle résulte de l’intensité du ruissellement diffus. Elle
prédomine là où la couverture végétale est moindre et se manifeste par un décapage important
de l’horizon supérieur du sol. La présence d’une couverture végétale plus dense limite
considérablement cette forme d’érosion ; l’accumulation des matériaux facilement
transportables du sol au pied des touffes d’herbes témoigne de l’ampleur du phénomène.
L’ensablement des bas fonds et l’accumulation des sédiments au niveau des bas de pente et
sont les conséquences.
Les rigoles sont les conséquences des modes d’occupation des sols et des activités de
l’homme. Elles résultent des passages fréquents des paysans, des charrettes et du bétail sur un
axe.

h. MILIEU SUD :
Certains territoires sont soumis à une érosion en nappe ou en ravine très puissante (sol
ferrugineux), concerne surtout les vastes plaines séparant le massif volcanique de l’Androy,
du rebord Manambien et des chaines Anosyennes.

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Aux environs immédiats de Betioky, le long des glacis redistribuant les matériaux de
l’érosion des buttes, les sols sableux grossiers pratiquement stériles, très sujets à l’érosion en
nappe (couverture locale de « sable roux »).
L’extrême Sud entre l’estuaire du Mandrare et celui de la Linta et au Nord de Tuléar.
Les sols rouges, sableux à capacité de rétention d’eau et la forte perméabilité avec un sous-
couvert végétal discontinu sont sensibles à l’érosion en nappe ainsi qu’à l’érosion éolienne.

2- Madagascar en générale :
SOUCHIERS a divisé Madagascar en 4 zones d’érosion caractérisés par l’intensité
pluviométrique (voir annexe. Figure annexe 03 page 17).

Zone I : Forte pluviométrie d’où la fréquence de l’érosion hydrique.


Zone II : Pluviométrie moyenne
Zone III : Pluviométrie moyenne, faible intensité alors l’érosion hydrique est à faible
fréquence.
Zone IV : Faible pluviométrie d’ où la fréquence de l’érosion éolienne.

Les risques d’érosion sont importants dans la région Nord-Ouest. Il est estimé que le les
volumes d’érosion à Madagascar s’élèvent à 14.6t/ha/an en culture de riz pluviale par rapport
à 0,01t/ha/an en couverture forestière et 0,37t/ha/an en jachère (Brond 1997).

III-CONSEQUENCES DE L’EROSION :

• Les pertes de sol des terres agricoles peuvent avoir de graves répercussions sur
l'environnement en plus de réduire la productivité des sols.
• Les poussières soulevées par l'érosion éolienne nuisent à la qualité de l'air et, dans les cas
extrêmes, peuvent réduire la visibilité, ce qui se traduit par des conditions de conduite
dangereuses et d'éventuels impacts sur la santé humaine.
• Les sédiments résultant de l'érosion hydrique provoquent la turbidité de l'eau dans les
cours d'eau et les lacs, et l'accumulation de sédiments dans le temps risque de réduire le
volume des lacs et des réservoirs. Les éléments nutritifs des végétaux et les pesticides
dissous dans les eaux de ruissellement et liés aux particules de sol érodés peuvent polluer
les eaux de surface et nuire aux organismes vivants.
• La baisse de productivité d'un sol attribuable à l'érosion peut être importante. Cela peut
découler tout simplement de l'amincissement de la couche de sol sur la roche, ce qui réduit
le volume disponible pour les racines des végétaux. Il est plus courant que les rendements
culturaux soient réduits par la perte d'éléments nutritifs des végétaux et que les propriétés
physiques du sol soient dégradées, notamment le croûtage du sol et la réduction de la
capacité de rétention d'eau. Par ailleurs, cela augmente la variabilité des sols, ce qui se
traduit par des cultures éparses difficiles à gérer et qui n'ont généralement pas un bon
rendement.

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IV-LUTTE CONTRE L’EROSION :

Pour la conservation des sols, on utilise des méthodes mécaniques et biologiques :

Méthodes mécaniques :
Elles ont pour but de protéger les terres cultivées, par la création de fossés : ainsi on
provoque l’infiltration des eaux de pluie et on ralentit la vitesse de l’eau écoulée dans le sol ou
on les détourne vers des zones où l’èrosion n’est pas à craindre. Selon la quantité d’eau de
pluie qui tombe, selon la pente et la nature du terrain, on distingue plusieurs méthodes :

 Le système à absorption totale d’eau qui est réalisée grâce à l’aménagement des
terrasses en courbe de niveaux sur le versant des « tanety ».

 Le système à absorption partielle d’eau et à dérivation vers des chemins d’eaux


aménagés qui consiste à installer des fossés d’évacuation plantés d’herbes qui
conduisent vers le bas des pentes l’eau qui ne s’est pas infiltrée dans le sol.

 Les réseaux de banquettes qui sont utilisés pour freiner l’écoulement des eaux sur
des pentes très fortes et pour les canaliser vers un lieu d’écoulement.

Méthodes biologiques :
Il existe plusieurs méthodes biologiques :

 La jachère : consiste à laisser reposer pendant plusieurs années un sol qui a


porté des cultures

 La rotation culturale qui consiste à cultiver sur un même terrain des plantes
n’ayant pas les mêmes besoins alimentaires avec une rotation chaque année.

 La fumure des sols qui est l’apport d’engrais minéraux lorsque l’on pratique la
culture continue du sol.

 Le billonnage et le paillage de sol qui permet respectivement d’augmenter


l’infiltration de l’eau et la conservation de l’humidité de l’eau.

 Le reboisement qui doit mettre en valeur les sols les plus dégradés de l’île.

L’association des deux(2) méthodes mécaniques et biologiques est le meilleur moyen de


lutter contre l’érosion : ainsi lors du défrichement d’une « tanety », on effectuera sur le
versant des labours intercalés de façon à créer progressivement des terres que plus tard on
mettra en culture (Fig. a, Fig. b).

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CONCLUSION :

Pour conclure, l’érosion à Madagascar est déjà à un stade très avancé et est visible
dans toutes les régions sous forme de « Lavaka », ravines, glissement de terrain. Elle est
causée principalement par le vent, l’eau et l’homme. Par conséquent, l’érosion entraine des
pertes de terre et une baisse de la productivité de la région concernée. On peut aussi constater
un soulèvement de poussière, une turbidité de l’eau, une réduction du volume des lacs et des
réservoirs, pollution des eaux de surface et nuisance aux organismes vivants. D’où la
nécessité du programme national de conservation des sols ainsi que l’utilisation des méthodes
mécaniques et biologiques. L’érosion constitue aussi un problème majeur se rapportant à
l’agriculture et à l’environnement.

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ANNEXES :
 Annexe 01 :

Baisse de productivité

Baisse de qualité du sol Acidification du sol Rétention faible en eau

Non restitution des


Perte de terre arable exportations minérales Manque de matière organique

EROSION

COMPACTION Déstructuration

Désactivation des Rupture du cycle de la


systèmes racinaires matière organique

Destruction du couvert végétale

Les différentes conséquences de l’érosion et ses causes

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 Annexe 02 :

19
20
 Annexe 03 :

21
 Annexe 04 :

TYPE DE DEGRADATION SUPERFICIE


ANDAPA LAC ALAOTRA LAC ITASY MAROVOAY

ha % ha % ha % ha %

1) Peu probable d'être affectée 3980,44 75,71 4764,37 58,9 10652,28 93,77

2) Propice à l'érosion en nappe 1132,94 15,48 6,15 0,12 226,4 2,8 14,63 0,13

3) Propice au ravinement 13,46 0,18 9,2 0,17 30,63 0,38 8,27 0,07

4) Propice au glissement de 43,08 0,59 885,78 16,85 1050,98 12,99 94,34 0,83
terrain et aux « Lavaka »

5) Propice à l'érosion en nappe et 12,39 0,17 51,29 0,98 18,86 0,23 0,01 insignifiant
ravinement

6) Propice à l'érosion en nappe et 439,14 6 0,67 0,01 227,52 2,81 41,85 0,37
au glissement de terrain et
« Lavaka »

7) Propice à tous types d'érosion 242,31 3,31 275,93 5,25 107,13 1,32 1,18 0,01

SUPERFICIE DES TERRITOIRES AFFECTEE PAR LES DIFFERENTS TYPES D’EROSION POUR LE SITE : d’Andapa, Marovoay, Lac
Alaotra et Lac Itasy

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 Annexe 05 :

SITE DU LAC ALAOTRA


Degré d’érosion selon RUSLE (source : PLAE)

23
SITE DE MAROVOAY
Susceptibilité à l’érosion par ravinement (source : PLAE)

24
BIBLIOGRAPHIQUES
• Etude de la gestion durable des sols dans le cadre du projet Bassins-Versants. Rapport
provisoire, Octobre 2005 (PLAE)

• Erosion et gestion conservatoire de l’eau et de la fertilité des sols. Novembre 2006


(PLAE)

• M.BIED-CHARRETON, Cartes des conditions géographiques de la mise en valeur


agricole de Madagascar. O.R.S.T.O.M

• Bilan des recherches et des Actions sur l’érosion des sols, Décembre 2008. L’érosion
dol de Tanaty.

• MOSSON, 1995. L’eau et le sol dans les géosystèmes tropicaux. Systèmes d’érosion
hydrique.

• PETIT MICHEL, Erosion du sol, Géographique, Physique Tropical.

• KUYPERS, La défense des sols contre l’érosion dans les tropicaux.

• PONTANIER R. L’érosion Hydrique.

• POUQUET J. Erosion des Sols.

• M. ALLARD. Géologie de Madagascar.

• Cahiers Scientifiques N°4 ; Octobre 1947. Supplément de Bois et Forêts des tropicaux
Edité par le centre technique forestiers tropical-(CIRAD-FOFIFA).

• KELLEVHUBERT W. Garder la terre en vie.- L’érosion des sols. Ses causes et ses
remèdes.

• ROEDERER (Patrice).Phénomène éolienne sur argile sales près de Diégo Suarez.


Ext.2621.

• ROEDERER (P.). Sol de Madagascar. D 464.

• BOULE (M.), Géologie de Madagascar. Ext 1430

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