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11.02.

1993
Alors que la guerre civile s'intensifie dans le nord du pays La France annonce l'envoi de cent
cinquante soldats supplémentaires au Rwanda
La France a annoncé, mardi 9 février, l'envoi d'environ cent cinquante soldats supplémentaires
au Rwanda, où les combats entre forces régulières et rebelles du Front patriotique rwandais
(FPR) connaissent, depuis quelques jours, un regain de violence. Selon le porte-parole du
ministère des affaires étrangères, M. Daniel Bernard, " la présence des forces françaises n'a
d'autre objectif que d'assurer la sécurité de nos ressortissants ". Ces derniers sont au nombre de
quatre cents environ pour quelque trois cents militaires français, désormais présents au Rwanda.
Une première compagnie de militaires français, forte d'environ cent cinquante hommes, avait été
envoyée à Kigali, il y a un peu plus de deux ans, après le début des offensives du FPR. Le Quai
d'Orsay a précisé que l'envoi de ces nouvelles troupes françaises (il s'agit d'une compagnie du
21 régiment d'infanterie de marine, basée à Bouar, en Centrafrique) avait été décidé, en accord
avec le président Juvénal Habyarimana et le premier ministre, M. Dismas Nsengiyaremye.
Toujours selon le Quai d'Orsay, les maquisards du FPR ont lancé lundi une offensive quasi
générale contre la ville de Ruhengeri, dans le nord-ouest du pays. Ruhengeri n'est qu'à une
soixantaine de kilomètres de Kigali. De source informée, dans la capitale rwandaise, on indique
que les combats entre le FPR et les forces gouvernementales se sont poursuivis durant toute la
nuit de lundi à mardi, dans Ruhengeri et ses environs. Aucun bilan de ces combats n'a été publié.
Le FPR, qui recrute essentiellement parmi la communauté minoritaire des Tutsis, a également
lancé des attaques contre les localités de Tumba, de Ngarama, de Muvumba, de Nyabishambi et
de Karambi, situées dans la préfecture de Byumba (nord-est du pays).
Le gouvernement, informé des récentes tueries perpétrées contre les Tutsis (le Monde du 10
février), a décidé, mardi, de suspendre provisoirement de leurs fonctions plusieurs maires et
hauts fonctionnaires. Parmi ceux-ci, figurent le préfet de Gisenyi, M. Joseph Habiyambere, le
sous-préfet de Gisenyi, M. Raphael Bikumbi, et le sous-préfet de Ngororero, M. Ildephonse
Rukabukira. Ont été également été suspendus de leurs fonctions, M. Christophe Ndangali,
directeur de cabinet au ministère de l'enseignement supérieur, et M. Léon Mugesera, directeur de
cabinet au ministère de la famille et de la condition féminine. (Reuter.)

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