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DESCRIPTION DU MODULE
Niveau : Technicien
Module n° : 17
Titre : Déclarations fiscales annuelles
Durée : 150 heures
OBJECTIF GENERAL DU MODULE
Initier le stagiaire aux principales notions de fiscalité ; leurs méthodes d’évaluation et
remplir les déclarations fiscales correspondantes au niveau de l’entreprise.
Objectifs terminaux (unités de formation modulaire)
Séquence n° Titres à dispenser Durée
1 Introduction à la fiscalité de l’entreprise 6
Partie 1 : La patente
2 Titre unique : La patente 20 H
Partie 2 : La fiscalité immobilière
3 Titre 1 : La taxe urbaine 18 H
4 Titre 4 : La taxe d’édilité 2 H
5 Partie 3: L’impôt général sur les revenus 32 H
6 Partie 4: L’impôt sur les sociétés 32 H
7 Titre 5 : Etude de cas 40 H
Total 150 H
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- Supports pédagogiques
- Matériel informatique
- Tableau magnétique (Plan, mots difficiles, traces écrites...).
- Polycopiés (Textes d'application).
- Rétroprojecteur (Schémas).
- Etudes de cas.
- Imprimés fiscaux et formulaires à remplir par les stagiaires.
- Agenda fiscal pour les rendez vous fiscaux
- Méthode active : la participation des étudiants (écrite et orale) doit être sollicitée par des
questions claires et précises.
- Objectifs à atteindre : Les stagiaires doivent être capables à la fin du module de formation :
1) Rédiger un résumé schématique des différents impôts et taxes.
2) Etablir un échéancier des rendez-vous fiscaux
3) Dresser un tableau récapitulatif retraçant le passage du résultat comptable au résultat fiscal
Objectif
Le stagiaire doit être capable de définir le droit fiscal et les différentes techniques de l’impôt qui
vont l’aider à maîtriser le parcours du module et assimiler le langage fiscal. (assiette de l’impôt ;
évaluation de la matière imposable ; liquidation de l’impôt et son recouvrement)
Une fois que l’on a choisi la matière imposable on doit la mesurer avec précision. C’est une opération qui
n’est pas facile car le contribuable a tendance à dissimuler la matière imposable ; en plus certaines matières
imposables sont difficiles à mesurer. Dans tous les cas cette évaluation peut être faite soit par l’administration
soit par les particuliers.
C’est l’opération qui vise la perception de l’impôt dû par le contribuable. En principe les redevables de
l’impôt sont les contribuables eux même. Sauf dans le cas de l’IGR salarial c’est l’employeur qui est
redevable de l’impôt et non le salarié.
Le recouvrement peut être effectué soit en numéraire soit en espèces.
CHAPITRE V : LA FRAUDE FISCALE ou (La théorie des actes anormaux de
gestion)
On se bornera ici à rappeler les éléments essentiels de cette théorie jurisprudentielle.
Un contribuable « n'est jamais tenu de tirer des affaires qu'il traite, le maximum de profit que les
circonstances lui auraient permis de réaliser » et l'administration n'a pas à s'immiscer dans la gestion des
entreprises.
Le principe de non immixtion de l'administration fiscale dans la gestion des entreprises comporte cependant
des limites qui ont été fixées par la jurisprudence dans le cadre de la théorie des actes anormaux de gestion.
Ces limites s'ajoutent à toutes celles, multiples, qui résultent de la loi et des règlements, et qui élargissent de
plus en plus le fossé entre la réalité et l'affirmation du principe de la liberté de gestion de l'exploitant.
L'immixtion de l'administration se manifeste dans tous les cas où l'application de la loi dépend d'une
appréciation des faits par le contribuable, appréciation qui est placée sous le contrôle de l'administration.
a/ Cependant, la théorie de la distinction entre actes normaux et actes anormaux de gestion est
essentiellement jurisprudentielle. Le critère essentiel de cette distinction réside dans l'intérêt de l'exploitation.
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Une dépense ou un abandon de recettes ne constitue un acte normal de gestion que si l'opération répond à
l'intérêt de l'entreprise. Dans le cas contraire, il s'agit d'un acte anormal de gestion.
Les cas d'application de la théorie des actes anormaux de gestion montrent bien qu'il s'agit essentiellement
d'éviter l'évasion ou la fraude fiscale, en interdisant aux entreprises d'accomplir des actes ou des opérations
qui auraient pour effet de modifier la répartition de la charge fiscale entre les contribuables.
L'acte anormal de gestion doit être distingué soigneusement de l'abus de droit et de l'acte illicite.
L'abus de droit peut répondre et répond le plus souvent à l'intérêt de l'entreprise. Il est également des actes
illicites qui pourraient être considérés comme des actes de gestion normale ; c'est pour des raisons de nature
tout à fait différente que le droit fiscal refuse d'admettre les dépenses correspondantes ; par exemple, on ne
saurait admettre qu'une entreprise puisse déduire de ses bénéfices des amendes pénales infligées à ses
dirigeants ou employés, sous peine de violer le principe de l'égalité des citoyens devant la loi et d'ôter, en
outre, tout caractère dissuasif à la sanction pour le personnel des entreprises.
b/ Les cas d'actes anormaux de gestion abondent. Il peut s'agir de dépenses bénéficiant en fait à l'exploitant,
aux dirigeants ou aux membres du personnel (rémunérations excessives ; rémunérations versées sans
contrepartie d'un travail effectif ; prise en charge de frais de voyage non justifiés ; financement de dépenses
personnelles de l'exploitant ou des dirigeants de la société ; prélèvements financiers excessifs sur la trésorerie
de l'entreprise qui est ainsi obligée d'emprunter, etc.
Il peut aussi s'agir d'abandons de recettes en tout ou en partie : vente de matériels, de véhicules ou
d'appartements pour un prix inférieur à leur valeur vénale; mise à la disposition d'une personne, sans
contrepartie, de locaux et de personnels prêts ou avances sans intérêt, etc.
c/ La détermination de la charge de la preuve du caractère normal ou anormal de l'acte dépend de la nature
des écritures comptables auxquelles ont donné lieu les actes dont l'administration conteste le caractère
normal.
Le fardeau de la preuve peut être partagé. Il en va ainsi lorsque l'acte contesté par l'administration s'est traduit
en comptabilité par une écriture portant, soit sur des créances de tiers, des amortissements ou des provisions
(qui doivent , être retranchés des valeurs d'actif pour obtenir le bénéfice net de l'entreprise), soit sur des
charges en nature. L'administration doit être réputée apporter la preuve du caractère anormal de l'acte, qui
lui incombe, si le contribuable n'est pas lui-même en mesure de justifier dans son principe comme dans son
montant, de l'exactitude de l'écriture en cause, et cela, quand bien même, en raison de la procédure mise en
oeuvre, le contribuable n'aurait pas été, à ce titre, tenu d'apporter pareille justification
En revanche, si l'acte auquel l'administration attribue un caractère anormal s'est traduit en comptabilité par
des écritures qui retracent l'évolution de l'actif immobilisé avant la constitution des amortissements ou des
provisions (par ex. prix d'acquisition ou de cession d'un immeuble), il appartient à l'administration d'établir
les faits qui donnent, d'après elle, un caractère anormal à l'acte, alors même que, à raison de la procédure
suivie, le contribuable devrait démontrer l'exagération de l’imposition contestée
d/ En ce qui concerne les conséquences de l’anormalité de l'acte, on notera simplement que la dépense ou le
manque à gagner correspondant à l'acte anormal est réintégré ou ajouté aux bénéfices imposables. Le
bénéficiaire de l'avantage anormal peut lui-même être imposé sur cet avantage.
Il existe des règles particulières dans le cas de relations qui s'établissent au sein d'un groupe de sociétés : à
vrai dire, c'est une autre construction jurisprudentielle qui a été élaborée par seul.
En ce qui concerne la TVA, la théorie des actes anormaux de gestion n'est pas, en principe, applicable. C'est
par référence à la procédure d'imposition qu'il incombe au contribuable de démontrer que les achats de biens
ou les acquisitions de services sont nécessaires à l'exploitation
Remarques :
- Sur le plan social ce qui allège les fraudeurs alourdit les autres contribuables ce qui crée une injustice
sociale
- La fraude fiscale fausse le jeu de la concurrence et gène le développement normal des entreprises dotées
d’une bonne organisation.
- Les procédés de fraudes sont nombreux on peut citer :
Les ventes sans factures
La dissimulation ders stocks qui permet de mesurer le bénéfice
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La dissimulation des prix en matière des transactions immobilières
Distinction
Il faut distinguer entre fraude fiscale et évasion fiscale : Alors que la fraude fiscale consiste à recourir à des
procédés illégaux pour échapper à l’imposition ; L’évasion fiscale consiste à utiliser habillement les lacune
de la loi fiscale par exemple se transformer en société pour bénéficier des salaires importants déductibles.
Objectif
Le stagiaire doit être capable de définir et recenser les principaux types d’opérations imposables à
la patente. Savoir calculer et remplir les documents fiscaux relatifs à la patente
Etudier le champ d'application consiste à connaître les activités qui sont soumises à la patente et celles qui sont
exonérées.
Aussi traiterons-nous les activités patentables d'une part et les activités exonérées d'autre part.
SECTION 1- L'EXERCICE D'UNE PROFESSION, D'UN COMMERCE OU D'UNE INDUSTRIE EST PASSIBLE DE LA
PATENTE.
Exercer un commerce est de nos jours bien précis puisque les articles 6 à 10 de la loi 15-95 formant code de
commerce énumèrent les activités qui confèrent à ceux qui les exercent la qualité de commençant.
La qualité de commerçant stipule l'article 6 de la loi suscitée s'acquiert par l'exercice habituel ou professionnel des
activités suivantes:
1- l'achat de meubles corporels et incorporels en vue de les revendre, soit en nature, soit après les avoir travaillés et
mis en oeuvre ou en vue de les louer;
2- la location de meubles corporels ou incorporels en vue de leurs sous-locations;
3- l'achat d'un meuble en vue de le revendre en l'état ou après transformation;
4- la recherche et l'exploitation des mines et carrières;
5- l'activité industrielle ou artisanale;
6- le transport ;
7-la banque, le crédit et les transactions financières;
8- les opérations d'assurance à prime fixe;
9- le courtage, la commission et toutes autres opérations d'entreprise;
10-l'exploitation d'entrepôts et de magasins généraux;
11- l'imprimerie et l'édition quels qu'en soient la forme et !e support 12- le bâtiment et les travaux publics;
13- les bureaux et agences d'affaires de voyages, d'information et de publicité;
14- la fourniture de produits et services;
15- l'organisation des spectacles publics;
16- la vente aux enchères publiques;
17- la distribution d'eau, d'électricité et de gaz;
18- les postes et télécommunication.
Les articles 7 et 8 du même code précisent que la qualité de commerçant s'acquiert également par l'exercice habituel
ou professionnel de:
a) toutes opérations portant sur les navires et les aéroports et leurs accessoires;
b) toutes opérations se rattachant à l'exploitation des navires et aéroports et au commerce maritime et aérien
(article?).
c) toutes activités pouvant être assimilées aux activités énumérées aux articles 6 et 7.
Deux remarques s'imposent:
1- l'industrie fait partie des activités commerciales au sens du code de commerce;
2- certaines activités n'ont pas « le caractère commercial » il s'agit notamment de l'agriculture, des professions
libérales. Si l'agriculture est expressément exonérée, la loi a soumis à la patente les autres activités désignées sous le
vocable « Profession" qui englobe les activités commerciales et non commerciales.
La patente touche toutes les professions commerciales et non commerciales.
Définition de la profession:
« Le Robert" définit la profession comme étant « une occupation déterminée dont on peut tirer les moyens de
subsistance »
De cette brève définition, nous tirons les 3 critères retenus par la doctrine administrative pour soumettre une
activité à la patente:
- l'activité doit être exercée à titre habituel;
- l'activité doit procurer à celui qui l'exerce des moyens de subsistance;
- l'activité doit être exercée à titre indépendant.
Aussi, l'inspecteur arrête-t-il ce pourcentage en fonction de l'importance et de la qualité des travaux réalisés.
Remarque 1:
Il arrive que des locaux soient exploités sans aucun aménagement; dans ce cas il n'y a pas lieu de majorer le loyer
Remarque 2 :
Lorsque l'entreprise est amenée de par la nature de son activité, à réaliser des aménagements spéciaux (agence de
voyage, banque, cinéma, dancing, vitrine d'exposition etc.) ces aménagements coûtent cher. Par conséquent
l'incorporation de leur prix de revient dans la V.l est de nature à pénaliser l'entreprise. Aussi l'administration autorise t-
elle des abattements allant de 30 à 50 % sur le prix de revient.
Remarque 3 :
Par mesure de tolérance, l'administration a décidé de ne pas imposer les aménagements réalisés par les patent
ables classés A5 et A6 ainsi que ceux effectués par les établissements dits de minime importance (81 et 82 ),
- les patentables classés A4 sauf ceux exerçant dans des artères prospères.
Exemple 4 :
Pour s'installer, un jeune pharmacien loue un local pour:
- loyer : 3.000 dh
- Taxe d'édilité : 300 dh
TOTAL : 3.300 dhs / mois
Ce local doit être aménagé. Pour ce faire, le pharmacien fait appel à un spécialiste. Lequel après avoir réalisé les
travaux convenus facture au pharmacien le montant de 150.000 dhs.
Quelle est le V.L base de la patente du pharmacien?
1)- Le loyer: 3.300 x 12 = 39.600 dhs
2)-les aménagements: 150.000 x 8% =12.000 dhs
En conséquence la V.L sera égale à:
39.600 + 12.000 = 51600 DH
Exemple 5 :
Un jeune lauréat des instituts technologiques spécialiste en mécanique auto décide de s'installer pour son compte.
Pour ce faire, il loue un local situé dans un quartier périphérique de Meknès pour un loyer mensuel de 1.200
dhs.
Quelle est la Vol base de la patente sachant que le mécanicien n'a
réalisé aucun aménagement dans son local ?
-la V.L = 1.200x 12 = 14.400 DH
Exemple 6 :
Soit un exploitant de café qui a loué un local en OH pour:
-loyer : 3.000
- Taxe d'édilité : 300
- Prime d'assurance incendie : 200
- TOTAL 3.500
Il a aménagé son local sans conserver les pièces justificatives des travaux réalisés.
Quelle est la valeur locative base de la patente?
1)- Le loyer brut normal et actuel:
3.500 - (200 correspondant à l'assurance incendie qui est normalement à la charge du propriétaire) :
3.300 x 12 = 39.600 dhs.
2)- Les aménagements :
Le cafetier ne pouvant justifier les dépenses engagées, les aménagements seront estimés par l'inspecteur, soit:
39.600 x 15 % = 5.940 dhs
V.L = 39.600 + 5.940=45.540 dhs.
.
111- LA V. L.DU MATERIEL MECANOGRAPHIQUE ET DES APPAREILS TECHNIQUES NECESSAIRES A L'EXERCICE DE LA
PROFESSION:
1)- le matériel mécanographique :
Ce matériel très utilisé dans les années soixante et soixante dix est complètement dépassé aujourd'hui. C'est le
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matériel informatique qu'est utilisé de nos jours. Ce matériel est imposable. Toutefois pour ne pas pénaliser les
entreprises qui s'équipent en informatique, l'administration a décidé de ne retenir dans la V.L : que:
- 0,30% du prix de revient pour le matériel acquis par l'entreprise. - 1,50% du prix de location annuel.
2)- Le matériel technique nécessaire à l'exercice de la profession:
le dernier alinéa de l'article 6 du dahir régissant la patente précise que la matériel technique et mécanographique est
imposable quelle que soit la nature de l'établissement.
Exemple d'appareils techniques:
Appareil de projection d'un cinéma, bloc opératoire de chirurgien, appareils de radiologie, matériel du dentiste,
matériel des laboratoires d'analyse médicale etc.
Ce matériel est imposable dès l'instant qu'il s'apparente à "outillage (fixe ou mobile) mais non à main, à condition
toutefois que son prix de revient atteigne ou dépasse 30.000 dhs.
Quelle est la V.L imposable du matériel technique?
Pour la détermination de la V.L , il sera appliqué un abattement de 40 % au prix de revient. Au résultat ainsi
obtenu sera appliqué le taux de 10% cela revient à appliquer directement le taux de 6% au prix de revient.
§II.-LA DETERMINATION DE LA V.L. DES ETABLISSEMENTS
INDUSTRIELS: Disposition légale: l'article 6 du dahir du 31/12/1961 dispose: cc Pour les usines et les établissements
industriels, la taxe proportionnelle est calculée sur la valeur locative de ces établissements pris dans leur ensemble et
munis de tous leurs moyens matériels de production. En aucun cas, cette valeur locative ne pourra être inférieure au
montant obtenu en appliquant à la valeur vénale actuelle de l'établissement les taux d'intérêts suivants:
- 3% pour les terrains;
- 4% pour les bâtiments et leurs agencements et pour le matériel et l'outillage ».
La taxe proportionnelle, poursuit le même article, porte également, quelle que soit la nature de l'établissement, sur la
valeur locative du matériel mécanographique ainsi que sur celle des appareils techniques nécessaires à l'exercice de la
profession. ».
Aussi, étudierons-nous les composantes de la V.L. des établissements industriels et les modes de détermination de la
valeur locative.
1.- LES COMPOSANTES DE LA V.L. DES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS:
« l'établissement industriel et les usines peuvent être définis par référence aux immobilisations corporelles qu'ils
emploient (terrains, constructions, matériel et outillage) pour la fabrication de biens et la prestation de services».
Ceci étant dit, quels sont les éléments composant la V.L. des établissements industriels ?
il Y a 2 ensembles d'éléments:
- les immobilisations corporelles;
- le loyer (éventuellement)
A- Les immobilisations corporelles:
La loi prévoit 3 types d'immobilisations:
- les terrains;
- les constructions;
- le matériel et outillage.
Solution: "
1) la V.L base de la taxe proportionnelle au titre de 1998 est:
- terrain: 10.000.000 x 3 % = 300.000
- constructions 30.000.000 x 4 % = 1.200.000;
- matériel 40.000.000 x 7 % = 2.800.000.
TOTAL V.L. : 4.300.0000
2)- la valeur locative base de la T.P à retenir en 1999 :
En 1988, les immobilisations servant de base à la valeur locative étaient de 80.000.000 dhs, donc en deçà du seuil
institué par l'article 6 bis suscité.
En 1999, ces immobilisations sont:
80.000.000 + 40.000.000 = 120.000.000
D'où la limitation de la V.L servant de base au calcul de la patente. Cette limitation s'effectuera comme suit:
a) V.L antérieure au 1/7/1998 = 4.300.000
b) V.L des immobilisations acquises à compter du 117/1998 : 40.000.000 x 7 % = 2.800.000
c) V.L Totale = 6.020.000 V.L taxable = 7.100.000 x 100.000.000 = 5.916.666,67
120.000.000
Calcul de la patente:
Compte tenu de l'exonération quinquennale du principal de la patente, les droits dus pour 1999 sont les suivants:
1}- Droits correspondant à l'ancienne VL:
- 4.300.000 x 10 % = 430.000
- Décimes additionnels et d'Etat:
430.000 x 22 % = 94.600
Total droi'1 = 524.600
2}- droits correspondant à la nouvelle V.L :
V.L taxable = 5.916.666,67 - 4.300.000 = 1.616.666,67
1.616.666,67 x 10 % = 161.666,67
161.666,67 x 22 % = 35 566,67
35 566,67 x 3 = 8.891,67
12
3}- la taxe à verser au titre de 1999 :
524.600+ 88.916,67 = 613516,67
Remarque: - Les immobilisations acquises en 1999 sont exonérées du principal de la patente.
Par contre, elles supportent les droits correspondant aux centimes additionnels (soit 22 % du principal).
- Les centimes additionnels sont supportés au prorata temporis soit 3 mois sur douze.
II. Les droits dus pour les années 2000, 2001, 2002, et 2003 sont:
524.600 + 35 566,67= 560.166,67
111.- Les droits dus pour la période 01/01/2004 au 30/09/2004:
Objectif
Le stagiaire doit être capable de définir et recenser les principaux types d’opérations imposables à
la taxe urbaine. De plus savoir calculer et déclarer la taxe urbaine.
Aussi la commission de recensement arrêtera- t-elle la V.L des logements occupés par leurs propriétaires, leurs
ascendants ou descendants en fonction de leur superficie.
EXEMPLE 20:
Les données d'une villa occupée par les parents du propriétaire sont reproduites ci - après:
- Superficie totale 800 m2
- Superficie couverte 300 m2
Quelle est la V.L de la villa?
Pour ce faire, l'inspecteur des impôts à réalisé une enquête dans le quartier dont les résultats sont les suivants:
- Une villa de même consistance est louée à 5000 DH/mois.
EXEMPLE 21 :
Soit une villa occupée par les parents du propriétaire à titre gratuit, évaluée à : V.L :48 000 DH
La Taxe Urbaine due est la suivante: V.L - 75 % = 48000 - 36000 = 12000
12000 x 16 % - 660 = 1260 DH.
EXEMPLE 22:
Soit une maison occupée par son propriétaire à titre d'habitation secondaire, évaluée à 24000 DH.
La taxe urbaine due est:
24000 x 20 % -1140 = 3660 DH
Nous remarquons que la maison n'a pas bénéficié de l’abattement de 75 % car elle constitue un logement secondaire.
EXEMPLE 23 :
Soit un résident marocain à l'étranger qui possède une maison sise à Marrakech évaluée à 30000 DH
Le propriétaire réserve la maison à son propre logement lors de son séjour au Maroc - Quand il est absent, l'immeuble
en question est habité à titre gratuit par la petite fille du propriétaire.
La taxe urbaine due est: 30000 x 75 % = 7500
7500 x 16 % - 660 = 540
EXEMPLE 24:
Un immeuble composé de 2 niveaux est affecté comme suit:
1) Un rez-de-chaussée construit en 1994, évalué en l'an 2001 à 25000 DH est occupé par son propriétaire.
2) Un 1er étage terminé au cours de l'an 2000 occupé par le fils du propriétaire est évalué en l'an 2001 à 30000 DH.
La T. U due pour l'an 2001 est la suivante:
V. L globale = 25000 + 30000 = 55000
V.L taxable = 55000 - 30000 = 25000
25000 - 75 % = 625Q
La T.U = 6250 x 16 % - 660 = 340
Nous soulignons que seule la V.L taxable est prise en considération pour le calcul de la T.U.
L'appartement achevé en l'an 2000 bénéficie de l'exonération de 5 ans.
EXEMPLE 25 :
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Une maison propriété dans l'indivision de 4 personnes A, B, C et D habitée à titre de logement principal par A.
La commission de recensement a arrêté la V.L de la maison à 30000 DH.
La T.U due est calculée comme suit:
30000 - 75 % =7500
7500 x 16 % - 660 = 540
EXEMPLE 26 :
Mrs X, Y et Z sont propriétaires dans l'indivision d'une maison occupée à titre d'habitation principale par Mr Z.
La maison est évaluée à 36000 DH. Or Mr Z verse annuellement à
Mrs X et Y 12000 DH chacun.
La T.U due sera ainsi calculée: ,
V.L globale =36000 à déduire le loyer versé par Mr Z soit 24000 V.L taxable = 36000 - 24000 =12000
12000 - 75 % = 3000
T.U = néant
CHAPITRE II : L'ASSIETTE ET LA LIQUIDATION DE LA TU DES IMMEUBLES
AFFECTES A L'EXPLOITATION
Dans ce chapitre nous étudierons dans une première section la règle générale applicable en la matière.
Une seconde section sera consacrée à l'exception autrement dite à la limitation du prix de revient des immobilisations
taxables à 100 millions de DH.
SECTION 1: DETERMINATION DE LA V.L ET DE L'IMPOT DANS UN CAS GENERAL
La V.L est obtenue, précise l'article 6 de la loi 37 - 89 en appliquant au prix de revient justifié par le contribuable ou à
défaut estimé par l’administration par voie de comparaison, les taux fixés ainsi qu'il suit:
- 3 % pour les terrains,
- 4 % pour les constructions,
- 4 % pour les machines et appareils.
Nous faisons remarquer que la base de calcul de la V.L est constituée par le prix de revient de l'immeuble à évaluer.
Ce prix de revient peut être justifié par l'entreprise par les documents probants tels : factures, mémoires).
Au cas où l'entreprise n'est pas en mesure de justifier le prix de revient de ses immobilisations ou refuse de
communiquer les justificatifs à l'administration, cette dernière procède, par comparaison à l'estimation du prix de
l'immeuble.
Comment déterminer concrètement la valeur locative?
En général il existe 2 catégories d'entreprises:
1) Celles qui tiennent une comptabilité. Ce sont les sociétés, les entreprises individuelles soumises à l'impôt général sur
le revenu d'après les régimes du bénéfice net réel (BNR) ou du résultat net simplifié (RNS).
2) Celles qui ne sont pas tenues de par la loi de tenir une comptabilité.
I - Pour la première catégorie des entreprises: Les informations sont contenues dans l'actif des bilans souscrits.
C'est ainsi que nous trouvons dans le sous titre de l'actif:
- Immobilisations corporelles, les rubriques suivantes,
- Terrains,
- Constructions,
- Installations techniques, matériel et outillage,
- Autres immobilisations corporelles.
Pour distinguer entre les immobilisations soumises à la taxe urbaine et celles qui ne le sont pas, l'administration envoie
à l'entreprise un questionnaire qui sert également au calcul de la patente, vers le début de chaque exercice, lui
demandant de préciser:
1) la nature de l'immobilisation (fixe ou mobile, neuve ou d'occasion).
2) le prix de revient et la date de mise en service.
Par ailleurs l'entreprise est tenue, de par l'article 5 de la loi 37 - 89, de déclarer à l'administration des impôts, ses
nouvelles acquisitions de machines et appareils et ce afin de bénéficier de l'exonération quinquennale de la taxe
prévue à l'article 4 de la même loi.
II. Pour les entreprises qui ne tiennent pas de comptabilité: Les informations servant de base à la taxe urbaine sont
recueillies en général lors du recensement ou déclarées par l'entreprise au service d'assiette des impôts.
Ainsi est il appliqué les taux ci haut précisés au prix de revient.
EXEMPLE 27:
L'actif D'une entreprise «exploitant de carrière» se présente le 31/12/1999 comme suit en DH :
Pour avoir la V.L taxable nous appliquons la règle de 3 soit: (4410 000 x 100 000 000) /112 000 000 = 3.937.500 T.U
= 3.937.500 x 13.5 % = 531 562.5 DH:
EXEMPLE 30 :
L'actif d'une cimenterie se présente comme suit au 31/12/1997 en
* Immobilisations incorporelles: 2 000 000
* Immobilisations corporelles : 140 000 000 Réparties comme suit:
Terrain : 10 000 000
Constructions : 30 000 000
Matériel et outillage fixe: 70 000 000
Matériel mobile : 30 000 000
* Stock : 1 000 000
* Créances de l'actif circulant: 20 000 000
*Trésorerie : 500 000
TOTAL : 163500000
Au cours des mois de juillet à novembre 1998 l'entreprise à acquis 20 millions de DH de matériel fixe qu'elle a installé
à la fin du mois de décembre de la même année.
Quelle est la taxe urbaine due par la cimenterie:
1) Pour l'année 1998 ?
2) Pour les années postérieures à 1998 ?
SOLUTION:
I - La taxe urbaine due par l'entreprise au titre de l'année 1998.
Les immobilisations et outillages avant le 1/7/1998, sont imposables en totalité Autrement dit il n y a pas lieu de
limitation de la V.L.
Aussi la taxe urbaine due est égale à :
1 4300 000 x 13.5 % = 580 500 DH
II- La taxe urbaine due par la cimenterie au titre de 2004 .
Les immobilisations acquises postérieurement au 30/06/1998 dépassent le seuil de 100 millions, aussi il y a lieu
d'appliquer les dispositions de l'article 6 bis de la loi 37 - 89.
En conséquence la taxe urbaine due au titre de 2004 sera égale à
VL totale = 5 100 000
VL taxable = 5 100 000 x 100 M/130 M = 3 923 076
TU = 223076X13.5 % = 529.615.26
La loi de finances pour la période transitoire du 1er juillet au 31 décembre 2000 a ramené le seuil ci - haut étudié de
100 Millions à 50 Millions de Dirhams.
Cette mesure est applicable aux terrains, constructions, matériel et outillage acquis à compter du 01/01/2001.Il
s'ensuit que:
1) les immobilisations concernées par la limitation acquises entre le 01/07/1998 et le 30/06/2000 sont régies par les
dispositions de la loi de finances 1998 - 1999. Autrement dit, le seuil de limitation est de 100 millions de dh.
2) Les immobilisations acquises avant le 01/07/1998 ne sont pas concernées par 'a limitation.
3) Les immobilisations acquises à compter du 01/01/2001 sont taxables dans la limite de 50 millions de dh.
CHAPITRE III : L'ETABLISSEMENT DE LA TAXE URBAINE
La taxe urbaine est due annuellement, compte tenu de la consistance et de l'affectation de l'immeuble à la date du
recensement.
Cela ne signifie pas que "immeuble qui n'est pas recensé n'est pas soumis à la taxe.
Pour clarifier ce point, nous envisagerons les cas suivants:
1er cas: Une nouvelle construction ou addition de construction:
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La taxe urbaine est due, compte tenu de "exemption quinquennale la 5ème année suivant celle de l’achèvement des
constructions.
2ème cas: Le changement d'affectation ou de propriété de l'immeuble en cours d'année.
La nouvelle 'situation est prise en considération au cours de l'année suivant celle du changement.
Autrement dit, la taxe urbaine afférente à l’année au cours de laquelle a eu lieu le changement, est due pour l'année
entière (principe de l'annualité de l’impôt), la nouvelle situation n'est prise en compte que l'année suivante.
3ème cas: l'immeuble n'a pas connu de changement.
Dans cette hypothèse la taxe continue à être due comme par le passé:
Nous étudierons dans ce chapitre le redevable de la taxe autrement dit la personne au nom de laquelle l'impôt est
établi. De même que nous étudierons les cas où soit l'impôt n'est pas dû, soit qu'il est dégrevé.
SECTION 1 : LE REDEVABLE DE LA TAXE URBAINE.
L'article 11 de la loi 37 - 89 stipule: « la Taxe est établie au lieu de situation des biens imposables au nom du
propriétaire ou de l'usufruitier et à défaut du propriétaire ou d'usufruitier connu, au nom du possesseur ou de
l'occupant »
§ 1) La taxe est établie au nom du propriétaire individuel:
La propriété individuelle constitue le cas le plus fréquent: le propriétaire dispose et jouit individuellement de sa
propriété. En conséquence la taxe urbaine est établie en son nom.
TRAITEMENT FISCAL
1) Au regard de l'impôt sur les sociétés: la société n'est pas soumise à L.S .
2) Au regard de la T.U :
Les associés sont considérés comme des propriétaires individuels. Chacun est imposé en fonction de "usage qu'il fait
de son bien. Lorsqu'ils sont passibles de la taxe urbaine, celle ci est établie en leur nom personnel.
§ VII) Cas particuliers:
La loi 37 - 89 régissant la T.U n'a pas prévu certains cas bien que rares, où le propriétaire se trouve dépossédé de son
immeuble, en vertu d'un contrat qu'il a passé avec le preneur.
Nous citerons:
- L'emphytéose
- L'antichrèse qui sont réglementées et la concession qui n'est pas à ce jour réglementée.
I - L'emphytéose :
Elle est régie par les articles 85 à 96 du dahir de 2/6/1915 fixant la législation applicable aux immeubles immatriculés.
DEFINITION:
L'emphytéose est un contrat obligatoirement écrit d'une durée minimum de 18 ans et maximum de 99 ans.
Ses principales caractéristiques sont les suivantes:
1) Le propriétaire (bailleur) met à la disposition d'un preneur, un immeuble lui appartenant.
2) Moyennant une redevance (versée par le preneur au bailleur).
3) le preneur est tenu de verser toutes les charges et contributions dues par l'immeuble.
4) Le bail ne peut se prolonger par tacite reconduction.
5) l'emphytéose confère au preneur un droit réel de jouissance susceptible de l'hypothèque et d'usufruit.
Traitement fiscal de l'emphytéose au regard de la taxe urbaine.
En vertu de l'article 94 du dahir du 02/06/1915 suscité, le preneur de l'immeuble ou l'emphytéote est redevable de la
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taxe urbaine due par l'immeuble qu'il tient en emphytéose au même titre que le propriétaire est redevable de la taxe
urbaine de l'immeuble qu'il exploite.
II- L'antichrèse :
Elle est régie par les articles 106 à 107 du dahir de 02/06/1915 sus cité:
C'est un contrat par lequel un débiteur propriétaire d'un immeuble immatriculé confère au créancier en garantie de sa
créance un droit réel sur le dit immeuble jusqu'au paiement, de sa créance. Ce droit réel comportant une mise en
possession de l'immeuble au profit du créancier antichrèse, avec la faculté d:en percevoir les fruits pour les imputer en
principe sur le capital de la créance, « Le créancier, stipule l'article 1 02 du dahir du 2/6/1915 sus - cité, est tenu, s'il
n'est autrement convenu, de payer les contributions et les charges annuelles de l'immeuble qu'il tient en antichrèse» .
Aussi, au regard de la taxe urbaine, l'antichrèse est en principe redevable de la taxe laquelle est établie en son nom.
VI- la concession:
La concession n'est pas réglementée en droit marocain, la concession peut être définie comme. étant une
convention par laquelle une personne physique ou morale appelée concessionnaire" s'engage vis à vis de l'autre partie
appelée concédant qu'est le plus souvent une collectivité publique, à effectuer certains travaux, à assurer certains
services, moyennant la perception à son profit de redevances sur les usagers.
EXEMPLE DE CONCESSION:
La concession entre les collectivités locales et les régies de distribution de l'eau et de l'électricité. Ou entre la
communauté urbaine de Casablanca et la Lyonnaise des eaux.
Dans ces cas, la taxe urbaine est établie au nom de la société concessionnaire.
SECTION II : CAS DE VACANCE DES LOCAUX OU DE CHOMAGE DES BIENS VISES A L'ARTICLE 2 DE LA LOI 37-89.
Nous étudierons 2 cas où la taxe urbaine n'est pas due soit en raison de la vacance de l'immeuble passible de la T.U.,
soit en raison du chômage de l'outillage pendant une période minimum de 3 mois.
§I) La taxe urbaine n'est pas due en cas de vacance de l'immeuble:
« Lorsqu'un local est vacant, stipule le 2ème alinéa de l'article 9 de la loi 37 - 89, à la date de recensement soit pour
cause de grosses réparations, soit parce que son propriétaire le destine à la vente ou à la location, la taxe n'est pas
établie ».
Remarquons que plusieurs causes peuvent être à l'origine de la vacance:
1) les grosses réparations.
2) La destination de l’immeuble a la location ou la vente.
- Comment justifier la vacance de l'immeuble ?
- Quelle est la procédure adoptée par l'administration en cas de mise en doute de la déclaration du contribuable? la
non imposition profite t'elle aux immeubles vacants sis dans les stations estivales, hivernales ou thermales ?
Nous essayons de reprendre à ces 3 questions.
A) Comment justifier la vacance d'un immeuble ?
La loi précise que la vacance est établie par tout, les moyens de preuve.
a) Cas des locaux en cours de réparation:
La vacance peut être établie par:
-l'état des lieux, le déménagement intégral des meubles.
- La présence dans les locaux des corps de métier, chargés de la réparation.
Ces informations doivent être communiquées à l'inspecteur des impôts, conformément à l'article 15 de la loi 37 - 89,
avant le 31 janvier de l'année suivant celle au cours de laquelle a eu lieu le changement d'affectation ou de propriété
de l'immeuble.
b) Cas où les locaux sont en instance d'affectation: Ici, la vacance peut être attestée par l'enlèvement des compteurs
d'eau et d'électricité.
De même qu'elle peut être attestée par .les annonces publicitaires ou tout autre moyen de preuve.
B) Procédure devant être suivie par l'administration pour vérifier la déclaration du contribuable:
Lorsque l'administration met en doute le contenu de la déclaration du contribuable, elle peut convoquer ce dernier par
lettre recommandée avec accusé de réception. Lorsque cette procédure s'avère infructueuse, elle met en action celle
prévue à l'article 20 bis de la loi 37 - 89.
C) Cas des immeubles situés dans des stations estivales, hivernales ou thermales:
Ces immeubles sont soumis à la T.U même en l'absence d'occupation. L’exonération ne peut leur être accordée qu'à la
demande de leurs propriétaires appuyée de toutes les justifications établissant l'absence de toute occupation
occasionnelle ou saisonnière. Ce qui est très difficile à prouver.
§ Il) la réduction ou la décharge de la taxe due sur le matériel <:>.t outilla_ de l'entreprise pour chômage:
l'article 22 de la foi 37 - 89 dispose: « les contribuables peuvent obtenir réduction ou décharge de la taxe urbaine
afférente aux biens visés au 2ème de l'article premier ci - dessus, lorsque, par suite de chômage, ces biens sont restés
inutilisés ou improductifs de revenus pendant une période de 3 mois. »
Nous remarquons qu'en cas de chômage du matériel et outillage de "entreprise, la taxe urbaine est établie; toutefois
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l'entreprise peut demander et obtenir réduction ou décharge de cène taxe.
Pour bénéficier, au titre d'une année donnée, Las dégrèvements pour chômage, les contribuables doivent remettre, au
mois de janvier suivant la dite année, contre récépissé à l'inspecteur des impôts une déclaration indiquant:
- l'article de l'imposition,
- la situation de l'établissement concerné, - la description de la partie en chômage,
- la ou les périodes de l'année pendant lesquelles des immeubles des machines ou des appareils sont restés en
chômage.
Soulignons qu'en cas de chômage partiel, les dégrèvements ne sont accordés que si tes biens restés improductifs de
revenu, peuvent faire l'objet d'une exploitation séparée.
CHAPITRE IV :LES OBLIGATIONS ET SANCTIONS
Il Y a 2 catégories de sanctions :
- la sanction classique matérialisée par l'application d'une pénalité ou d'une amende.
- la solidarité .
SECTION 1: L'OBLIGATION D'INFORMER DU CHANGEMENTD'AFFECTATION OU DE PROPRIETE.
Aux termes de l'article 15 de la loi n° 37 - 89, les propriétaires ou usufruitiers sont tenus d'informer le service local
d'assiette des impôts du lieu de situation des immeubles bâtis ou non bâtis relevant de la taxe urbaine, de tout
changement d'affectation ou de propriété concernant ces immeubles ».
Cette information doit être adressée au service d'assiette précité par lettre recommandée avec accusé de réception
avant le 31 janvier de l'année suivant celle du chargement.
le défaut de "envoi de la dite lettre dans le délai imparti, entraîne pour le contrevenant une amende de 10 % calculée
sur la taxe due ou qui aurait été due.
EXEMPLE 33 :
Mr Z était propriétaire en 1998 d'un immeuble qu'il occupait à titre d'habitation principale. Sa V.L était arrêtée à 36.000
DH. La taxe urbaine due était égale à: 36000 - 75 % = 9000
9000 x 14 % - 660 = 780 le 30/6/1999 Mr Z déménage dans une autre ville. Il décide de réserver sa première maison
à son logement secondaire.
Normalement, il est tenu d'aviser Je service des impôts dont dépend le logement au plus tard le 31 janvier de l'an
2000.
Mr Z ayant omis d'accomplir cette formalité, est passible d'une amende de 10 % calculée comme suit:
V.L = 36 000 + 2% = 720.00 = 36 720.00
T.U = 36720 x 24 % - 2100 = 6712.8
Amende = 6712.8 x 10 % = 671.28
Total à payer = 6712.8 + 671.28 = 7384
SECTION II: L'OBLIGATION DE LA DECLARATION DE NOUVEAUX APPAREILS ET MACHINES.
Aux termes de l'article 5 de la loi 37- 89, l'acquisition de nouveau matériel et outillage par l'entreprise doit être
déclarée au service des impôts du lieu de sa situation avant le 31 décembre de l'année de son installation, à défaut de
cette déclaration, la taxe urbaine afférente à la sixième année suivant celle de l'installation des machines et appareils
est assise d'après le prix de revient des éléments immobilisés de l'actif de l'entreprise.
Par ailleurs une amende de 10 % calculée sur la taxe urbaine qui aurait été due, est établie dès la première année
suivant celle de l'installation du matériel et1Jutillage.
SECTION III : L'OBLIGATION DU NOUVEL ACQUEREUR D'UN IMMEUBLE DE S'ASSURER DU PAIEMENT DE LA TAXE.
L'article 95 de la loi 15 - 97 formant code de recouvrement stipule qu' « en cas de cession d'immeuble, le nouvel
acquéreur doit se faire présenter les quittances ou une attestation des services de recouvrement justifiant du paiement
des impôts et taxes grevant>le dit immeuble et se rapportant à l'année d'" cession et aux années antérieures. »
A défaut, le cessionnaire est tenu solidairement avec l'ancien propriétaire ou l'usufruitier, au paiement des impôts et
taxes. S'il agit de cession partielle, la solidarité ne porte que sur la cote part des impôts et taxes afférente à la part
cédée.
SECTION IV : OBLIGATION DES PERSONNES REDIGEANT DES ACTES EMPORTANT MUTATION DE PROPRIETE.
Cette obligation est contenue dans les articles 26 de la loi n° 37
89 et 15 - 97 sus - citée qui s'énonce comme suit: « est fait défense aux adouls, aux notaires et à toute autre
personne exerçant des fonctions notariales, à peine d'être tenue solidairement avec le contribuable au paiement de la
taxe, d'établir aucun titre emportant mutation d'une propriété passible de la taxe urbaine sans s'être fait présenter une
attestation du service de recouvrement justifian1 du paiement des cotes exigibles et de celles afférentes à l'année en
cours jusqu'à la date de cession».
SOUS TITRE III : LE PAIEMENT OU LE RECOUVREMENT DE LA TAXE
URBAINE
La taxe à payer"constitue pour le contribuable une dette vis à vis du trésor. Il est donc appelé à s'en libérer. Pour le
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percepteur, elle constitue une créance, il cherchera à la recouvrer étant entendu qu'il est avant tout responsable de
son encaissement.
Le paiement de la taxe urbaine s'effectue à l'amiable lorsque le contribuable s'acquitte de sa dette avant son exigibilité.
Au cas où ce paiement n'est pas effectué au plus tard à l'exigibilité de l'impôt, le percepteur entame la procédure du
recouvrement forcé.
CHAPITRE I: LE PAIEMENT OU LE RECOUVREMENT A L'AMIABLE.
La taxe urbaine n'est pas un impôt déclaratif ni à versement spontané, elle est payée au vu d'un. « avis d'imposition»
émis par l'administration d'assiette des impôts, l'acte d'émission de l'avis d'imposition est appelé: « la mise en
recouvrement» des rôles ( liste des contribuables ).
SECTION I: LA MISE EN RECOUVREMENT DES ROLES.
La mise en recouvrement de l'impôt est l'acte qui consiste a émettre l'impôt c’est à dire à signer et dater le rôle
contenant l'impôt.
Cet article qui est signé par le ministère des finances ou son délégué est publié dans le bulletin officiel.
Cette signature confère au rôle la force exécutoire. La date de mise en recouvrement du rôle est très importante.
En effet l'impôt doit être payé dans les 2 mois suivant le mois de mise en recouvrement du rôle. S'il n'est pas payé
durant cette période, le contribuable, en plus qu'il y sera forcé, s'exposera au paiement de la majoration de retard et
des frais de poursuites éventuellement.
SECTION II : L'EXIGIBILITE DE L'IMPOT.
La taxe urbaine est exigible à la fin du 2ème mois suivant celui de sa mise en recouvrement.
Les dates d'exigibilité et de mise en recouvrement sont portées à la connaissance du contribuable par le biais de «
l'avis d'imposition »
Cet avis d'imposition est envoyé par le percepteur au contribuable par voie postale sous pli fermé. Il comporte les
renseignements ci-après:
1) Le nom ou la raison sociale,
2) L'adresse
3) Le montant de l'impôt,
4) Les dates de mise en recouvrement et d'exigibilité de l'impôt.
EXEMPLE 34:
Soit un rôle (liste des contribuables) mis .en recouvrement le 14/4/1999 autrement dit publiée dans le B.O le même
jour; ce rôle est exigible le 31/6/1999.
Entre les dates de mise en recouvrement de l'impôt et de son exigibilité, les contribuables sont appelés à s'acquitter de
leur dette à l'amiable. Lorsque l'échéance du terme coïncide avec un jour férie, ou chaumé, celle ci est reportable au
premier jour ouvrable.
REMARQUE: Nous avons constaté à maintes reprises que le contribuable ne bénéficie pas effectivement du temps qui
s'écoule entre les dates de mise en recouvrement du rôle et d'exigibilité.
En effet souvent l'avis d'imposition parvient au contribuable après l'exigibilité de l'impôt, parfois il ne reçoit que le
commandement.
D'où l'urgence de reformer et de renforcer l'administration de Barid AL Maghreb chargée de la distribution du courrier.
CHAPITRE II: LE RECOUVREMENT DE LA TAXE URBAINE PAR VOIE FORCEE
Si à l'exigibilité de l’impôt, le contribuable ne s'est pas acquitté de sa dette, la phase de recouvrement forcé
commence. Cette phase comporte plusieurs degrés de poursuites:
De même qu'elle donne lieu au paiement en plus du principal de la taxe, des majorations, amendes, des frais de
poursuites et éventuellement aux frais accessoires.
Toutefois, le recouvrement par voie forcée avec frais ne peut être engagé qu'après l'envoi d'un dernier avis au
contribuable la date d'envoi de cet avis doit être constatée au rôle ou sur tout autre titre exécutoire. Cette mention,
fait foi jusqu'à inscription de faux. Ce dernier avis donne au contribuable un délai de 20 jours pour s'acquitter de sa
dette; à défaut il sera poursuivi par commandement.
Par ailleurs aux termes de l'article 37 du code de recouvrement, « aucun recouvrement forcé donnant lieu à frais ne
peut être exercé qu'en vertu d'un état nominatif valant autorisation désignant le ou les débiteurs. Cette autorisation
est décernée par le chef de l'administration dont relève le comptable chargé du recouvrement ou la personne désignée
par lui à cet effet »
En outre le recouvrement forcé porte sur l'ensemble des sommes exigibles dues par un même débiteur.
SECTION I : LES DIFFERENTS DEGRES DE POURSUITES.
Pour recouvrer sa créance le percepteur est autorisé à engager successivement les poursuites ci-après:
- Le commandement,
- La saisie,
§ Il) La saisie:Si dans les 20 jours suivant la notification du commandement, le redevable de l'impôt ne s'est pas
acquitté de sa dette, le percepteur procède à la saisie des meubles, et effets mobiliers et fruits et légumes, en vertu de
l'autorisation spéciale ci - haut désignée décernée par le trésorier régional ou son représentant. La saisie est effectuée
conformément aux dispositions du code de la procédure civile.
Par ailleurs la saisie est effectuée nonobstant toute opposition.
Toutefois, le législateur a donné au contribuable le droit de s'opposer à la saisie dans 2 cas limitativement définis à
savoir:
1) Le contribuable conteste la régularité en la forme de l'acte de recouvrement engagé.
2) la non prise en compte de paiement que le redevable aurait effectué. L’opposition est obligatoirement présentée au
service de recouvrement. Ce n'est qu'après que ce dernier aura statué ou se serait abstenu de le faire que la saisine du
tribunal administratif est recevable.
Nous reviendrons sur cette question dans le sous titre suivant. L'objectif de la saisie est de forcer le redevable à
s'acquitter de sa dette. Par ailleurs si au cours de la saisie, le redevable demande à se libérer,la saisie est interrompue
par le versement séance tenante de la totalité des sommes dues y compris le coût de 'la saisie engagé (frais de
poursuites et frais accessoires)
De même que lorsque le redevable se trouve dans l'incapacité de payer son impôt, (défaut de biens meubles
saisissables, absence d'autres moyens pour obtenir le paiement des sommes dues) le percepteur dresse le P.V de
carence qui est soumis à la certification de l'autorité administrative.
Ce procès verbal de carence constitue l'un des deux moyens attestant l'insolvabilité du redevable.
Le deuxième moyen est constitué par le certificat d'indigence établi par l'autorité administrative locale dans je cas où le
redevable se trouve dans un état d'insolvabilité notoire.
Or l'état « d'insolvabilité notoire» n'est pas défini par la loi. Aussi risque t-il de donner lieu à des interprétations très
diverses comme ce fut le cas par le passé.
En effet, nous avons constaté à maintes reprises que des situations similaires peuvent être appréciées différemment
par les signataires des documents en question (chefs d'arrondissement ou caïd). " en résulte soit une injustice
commise à l'encontre du contribuable soit un manque à gagner au détriment du trésor.
Aussi est-il impérieux de définir légalement « l'état d'insolvabilité notoire ».
§ III) la vente:
La vente constitue le point culminant des poursuites engagées par le percepteur pour recouvrer sa créance.
La vente de meubles et effets saisis, des récoltes et fruits proches de la maturité ne peut intervenir qu'après huit jours
francs de la date de la saisie.
Toutefois, ce délai peut être abrégé, en accord avec le redevable notamment lorsqu'il y a lieu de craindre le
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dépérissement des objets saisis ou pour éviter des frais de garde hors de proportion avec leur valeur.
Parallèlement à la saisie et vente d'objets mobiliers, le code de recouvrement réglemente la saisie et la vente d'autres
catégories de biens, à savoir:
1) La saisie et vente des navires:
Elles sont exécutées dans les formes et conditions prévues par le code de commerce maritime régi par le dahir du
31 mars 1919.
2) La saisie et la vente des immeubles: En cas d'insuffisance ou d'absence de biens meubles, le percepteur peut
procéder à la saisie et à la vente des biens immeubles.
La saisie et la vente des immeubles sont effectuées par les agents de notifications et exécutions judiciaires
conformément aux dispositions du code de la procédure civile.
3) La saisie et la vente du fonds de commerce.
La saisie et la vente de fonds de commerce sont exécutées dans les conditions et formes prévues par la loi n° 15 - 95
formant code de commerce.
4) Mesures d'exécution sur les véhicules automobiles: le percepteur est habilité à procéder à la saisie et à la vente
des véhicules des redevables des impôts et taxes aux fins de recouvrer ses créances.
Ces mesures sont réglementées par les articles 68 à 75 du code de recouvrement.
§ IV) la contrainte par corps :
Lorsque les voies d'exécution sur les biens du redevable n'ont pu aboutir, le comptable chargé de recouvrement est
autorisé à recourir à la contrainte par corps.
Nous soulignons que ce recours constitue l'ultime moyen mis en ouvre par Je comptable pour recouvrer ses créances.
Ceci. Contraste avec l'ancien texte (Dahir du 21/08/1935) qui autorisait le percepteur à recourir indistinctement à l'un
ou l'autre moyen pour recouvrer son dû.
Aussi, sous l'empire du nouveau code de recouvrement, le comptable public ne peut recourir à la C.P.C qu'après avoir
épuisé toutes les autres formes de poursuites.
Nous étudierons cette question à travers les points ci - après:
• Les personnes passibles de la C.P.C .
• Les personnes qui ne peuvent être poursuivies par la C.P.C.
• La procédure d'exercice de la C.P.C .
• La sanction.
• Les moyens pour faire prévenir ou cesser /a C.P.C.
I - les personnes passibles de la C.P.C.
Aux termes de l'article 16 du code de recouvrement, il est fait recours à la C.P.C à l'encontre:
1) Des débiteurs dont l'insolvabilité n'a pu être constatée. En effet, l'insolvabilité des redevables est constatée:
- soit par un procès verbal de carence établi par le percepteur.
- soit par un certificat d'indigence établi par l'autorité administrative locale pour les redevables dont l'insolvabilité
est notoire.
2) les redevables qui ont organisé leur insolvabilité ou mis obstacle au recouvrement des créances publiques, soit en
entreprenant des manœuvres ou actes tendant à soustraire les biens constituant le gage du trésor à l'action en
recouvrement, soit en empêchant l'accomplissement de celle - ci.
Toutefois la loi a exclu du champ d'application de la C.P.C, certaines personnes
II - les personnes qui ne peuvent être poursuivies par la C.P.C.
La contrainte par corps ne peut être exercée en matière de recouvrement des impôts et taxes lorsque:
1) Le montant des sommes exigibles est inférieur à 8000 DH.
2) Le débiteur est âgé de moins de 16 ans ou de plus de 65 ans.
3) Le redevable est reconnu insolvable dans les conditions prévues à l'article 57 du code de recouvrement, conditions
que nous avons étudiées ci dessus.
4) Le redevable est une femme enceinte.
5) Le redevable est une femme qui allaite dans l'année qui suit celle d'accouchement.
Par ailleurs la C.P.C ne peut être exercée contre les héritiers tant que les biens reçus en héritage demeurent dans
l'indivision.
De même que la contrainte par corps ne peut être exercée simultanément contre le mari et sa femme même pour des
dettes différentes.
III- La procédure de mise en œuvre de la C.P.C.
Aux termes de l'article 80 du code de recouvrement, la C.P.C est exercée au vu d'une requête désignant
nommément le débiteur. Cette requête dûment visée par le trésorier général du Royaume ou la personne désignée par
lui à cet effet, est adressée par le comptable chargé du recouvrement au tribunal de première instance.
La juge de référé statue sur la requête qui lui est présentée dans un délai de 30 jours. Il fixe la durée d'incarcération
conformément à l'article 79 du code de recouvrement que nous étudierons ci - après.
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La C.P.C est immédiatement applicable. Elle est mise à exécution par le procureur du Roi près la juridiction
compétente sauf appel du jugement.
IV- La sanction.
La durée de la C.PC pour non paiement des impôts est fixée comme suit:
1) De 15 à 21 jours pour les créances égales ou supérieures à 8000 DH.
2) De 1 à 2 mois pour les créances d'un montant égal ou supérieur à 20000 DH et inférieur à 50 0000 DH.
3) De 3 à 5 mois pour les créances d'un montant égal ou supérieur à 50 000 DH et inférieur à 200 000 DH.
4) De 6 à 9 mois pour les créances d'un montant égal ou supérieur à 200 000 DH et inférieur à 1000 000 DH.
5) De 1 0 à 15 mois pour les créances d'un montant égal ou supérieur à 1.000.000 DH.
Toutefois l'incarcération du redevable n'éteint pas la dette, celui-ci reste toujours débiteur envers le trésor même après
avoir purgé sa peine. Ceci dit, le redevable objet de poursuites par la contrainte par corps peut-il prévenir ou en faire
cesser les effets?
V- Les moyens pour prévenir ou faire cesser la contrainte par corps.
Pour prévenir ou faire cesser les effets d'une contrainte par corps, le contribuable dispose de 2 possibilités. .
1) Soit acquitter l'intégralité de sa dette. .
2) Soit acquitter un acompte égal au moins à 50 % de sa dette, et constituer simultanément une garantie telle qu'elle
est réglementée par l'article 118 du code le recouvrement,.garantie que nous étudierons dans le sous - titre suivant.
Toutefois cette 2eme possibilité est subordonnée au consentement du comptable chargé du recouvrement.
Dans les 2 cas, le redevable est mis en liberté par le procureur du
Roi sur justification de l'extinction des dettes ou sur demande du comptable public. Le redevable qui ne respecte pas
ses engagements à la suite desquels l'exercice de la contrainte par corps a été suspendu peut être contraint à nouveau
pour le montant des sommes restant dues.
Le contribuable qui s'expose aux poursuites pour le paiement forcé de sa dette est tenu de supporter en plus du
principal de la dette, les majorations de retard, frais de poursuites et éventuellement les frais accessoires.
SECTION II : LES SANCTIONS POUR LE PAIEMENT FORCE DES CREANCES PUBLIQUES.
La taxe urbaine non payée à son exigibilité est majorée. Si les poursuites pour le recouvrement forcé sont
engagées, le contribuable doit supporter les frais de poursuites et éventuellement les frais accessoires.
§ 1) La majoration pour le paiement tardif de la taxe urbaine:
L'article 21 du code de recouvrement dispose: « les impôts et taxes émis par voie de rôles ou états de produits
sont payables avant leur date d'exigibilité ».
A défaut de paiement dans un délai de 30 jours à compter de la date d'exigibilité, les sommes restant dues sont
passibles d'une majoration de retard au taux de 8 %.
Toutefois, cette majoration ne s'applique pas à la taxe urbaine et à la taxe d'édilité lorsque le montant de la cote ou de
la quote-part des droits figurant au rôle n'excède pas 1000 DH.
§ Il) les frais de poursuites:
Les actes engagés pour le recouvrement des créances publiques donnent lieu à la perception des frais à la charge du
redevable aux taux ci après:
DESIGNATION DE L'ACTE TAUX EN POURCENTAGE
Avis à tiers détenteur 1%
Commandement 2%
Commandement valant saisie conservatoire 2.5%
Saisie brandon 2.5%
Saisie exécutoire 2.5%
Conversion d'une saisie conservatoire 2%
Recollement sur saisie antérieure 2%
Signification de vente 2%
Afficher; 1%
Recollement avant vente 1%
PV de vente 1%
Saisie interrompue 1%
§ III) les frais accessoires:
Le redevable supporte en plus de la majoration et des frais de poursuites sus analysés, les frais accessoires
éventuellement engagés par le comptable chargé du recouvrement. Ces frais sont:
- Les frais d'expertise;
- Les frais de garde des meubles ou récoltes saisies;
- Les frais de transport des agents chargés du recouvrement forcé et des objets saisis;
- Les frais d'immobilisation et d'enlèvement des véhicules automobiles;
- Les frais de publicité.
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Ces frais s'ajoutent de plein droit au principal de l'impôt et aux frais de poursuites ci hauts détaillés ; ils sont recouvrés
en même temps et dans les mêmes conditions que le principal de l'impôt.
SOUS-TITRE IV: LES VOIES DE RECOURS
Le recours ou le contentieux fiscal constitue de nos jours un problème majeur qu'affronte l'administration fiscale. .
La crédibilité de cette dernière dépend dans une large mesure de son aptitude et de sa capacité à résoudre cette
problématique.
Mais qu'entendons nous par voies de recours?
C'est le droit donné au contribuable pour contester en la forme et en le fond une imposition mise à sa charge.
C'est également la possibilité de réclamer un droit reconnu par la loi tels une exonération ou une réduction d'impôt ou
tout autre droit.
L'on distingue généralement 2 branches de recours.
1} Le recours auprès de l'administration.
2} Le recours juridictionnel.
CHAPITRE I : LE RECOURS ADMINISTRATIF
Au Maroc, il y a deux administrations qui gèrent les impôts:
- La direction des impôts qui est chargée de l'assiette.
- La trésorerie générale qui s'occupe du recouvrement.
Aussi lorsque le contribuable est affronté à un problème relevant de l'assiette (telles la non imposabilité, la base
imposable, la liquidation), il doit s'adresser à là direction des impôts.
En revanche lorsque la nature de son problème à trait aux actes de recouvrement, il doit s'adresser aux perceptions.
Nous analysons ci-après le recours relevant de l'administration de l'assiette et celui concernant l'administration du
recouvrement.
SECTION I : LE RECOURS INTRODUIT AUPRES DE LA DIRECTION DES IMPOTS.
Le contentieux traité par la direction des impôts constitue l'essentiel du contentieux fiscal. Ceci s'explique par la nature
de la mission de cette administration qui consiste notamment à recenser la matière imposable, déterminer l'assiette,
faire la liquidation, vérifier les déclarations des contribuables etc.
Le traitement dl' contentieux de la taxe urbaine fait partie évidemment des attributions de la direction des impôts.
Pour cerner cette question nous poserons trois questions -clefs:
- Que peut contester le contribuable?
- Dans quel délai?
- Quel est l'effet de la réclamation?
§ I} Le champ d'application du recours ou de la réclamation: Le champ d'application de la réclamation est très vaste.
Le contribuable qui s'estime surtaxé, taxé à tort est en droit de contester cette imposition.
En matière de taxe urbaine l'on peut distinguer 2 catégories de réclamations
- Celles portant sur l'évaluation de la valeur locative.
- Les autres réclamations.
1- Les réclamations portant sur l'évaluation de la valeur locative.
Nous rappelons que la V.L base de la taxe urbaine est arrêtée par la commission de recensement.
Pour maintenir le parallélisme de forme et de fond, le législateur attribue le pouvoir d'appréciation ou de remise en
cause d'une décision prise par la commission de recensement à une autre commission dite arbitrale, c'est ce qui
ressort de l'article 19 de la loi n° 37 - 89.
Le contribuable qui conteste une V.L doit adresser sa réclamation au service local des impôts en justifiant sa
requête. Le service du contentieux instruit la réclamation et la soumet pour décision à la commission arbitrale qui siège
au tribunal de première instance.
Cette commission qui est présidée par un magistrat se compose:
- D'un inspecteur des impôts qui remplit en même temps le rôle de secrétaire rapporteur.
- D'un expert désigné par le contribuable.
La décision de la commission arbitrale est susceptible d'appel, dans un délai d'un mois à partir de sa notification,
auprès du tribunal administratif.
u- Les autres réclamations.
Rentrent dans cette catégorie toutes les réclamations ne portant pas sur la V.L.
Il peut s'agir d'une imposition à tort, d'un faux emploi, d'un double emploi etc.
Ces réclamations doivent être présentées au service local d'assiette dans les 6 mois suivant la date de mise en
recouvrement du rôle.
Toutefois et en vertu de l'article 114 régissant l'I.G.R. applicable au contentieux de la taxe urbaine, les impositions
reconnues former surtaxe, double emploi ou faux emploi doivent être dégrevées d'office par la personne habilitée,
dans les 3 années suivant celle de "établissement du rôle
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Nous en déduisons que dans ces cas précis le délai de réclamation se confond avec le délai de prescription.
Après instruction, il est statué sur la réclamation par le ministre des finances ou la personne déléguée par lui à cet
effet conformément aux dispositions de l'article 114 de la loi régissant l'I.G.R.
Si le contribuable n'accepte pas la décision rendue, il doit dans le délai d'un mois, à dater de la notification de celle-ci,
provoquer une solution judiciaire devant le tribunal administratif.
A défaut de réponse de l'administration dans un délai de 6 mois suivant la date de réclamation, le contribuable
requérant peut également introduire une instance devant le T.A dans le délai d'un mois suivant l'expiration du délai de
réponse imparti à l'administration.
Pour les contribuables non-résidents, le délai de saisine du tribunal est porté à 2 mois.
§ Il) Le délai:
Dans quel délai le contribuable peut contester une imposition? Nous avons vu qu'en règle générale le contribuable qui
entend contester une imposition doit le faire dans un délai de 6 mois suivant la date de mise en recouvrement du rôle.
Passé ce délai la réclamation est irrecevable. Nous soulignons que dans la pratique l'administration d'assiette, par
mesure de tolérance, ne fait pas grand cas de cette règle. C'est ainsi qu'elle instruit des réclamations portant sur des
impositions émises depuis deux, trois ans ou plus.
§ III) Les effets de la réclamation:
La question centrale que se pose chaque contribuable est de savoir si la réclamation suspend le paiement. La réponse
est simple et claire: la réclamation ne suspend pas le paiement. C'est ce qui est affirmé par l'article 117 du code de
recouvrement: ».
« Nonobstant toute réclamation ou instance, les redevables sont tenus au paiement des impôts, taxes et autres
créances mis à leur charge dans les conditions fixées par la présente loi ».
La rigueur de cette règle générale est tempérée par l'exception ci-après prévue par le même article.
" Toutefois, le redevable qui conteste en totalité ou en partie, les sommes qui lui sont réclamées peut surseoir au
paiement de la partie contestée à condition qu'il ait introduit sa réclamation dans les délais prévus par les lois et
règlements en vigueur et constitué des garanties propres à assurer le recouvrement des créances contestées ».
Aussi pour que le percepteur puisse HI suspendre les poursuites, deux conditions doivent être cumulativement
remplies.
1) Une réclamation doit être introduite auprès du service d'assiette. 2) La constitution de garantie.
En quoi consiste cette garantie? La réponse est donnée par l'article 118 du code de recouvrement. Les garanties
peuvent être constituées sous forme de :
- consignation à un compte du trésor,
- Titres représentatifs de droits de créances prévus par la loi n° 35 - 94 relative à certains titres de créances
négociables,
- Effets publics ou autres valeurs mobilières,
- Caution bancaire,
- Créance sur le trésor,
- Warrant,
- Nantissement de fonds de commerce,
- Affectation hypothécaire.
Par ailleurs, le redevable peut présenter d'autres garanties sous conditions d'être acceptées par le percepteur.
SECTION II : LE RECOURS AUPRES DU SERVICE DE RECOUVREMENT,
La loi n° 15 - 97 formant code de recouvrement a institué et réglementé le recours auprès du _3rvice de
recouvrement.
Ce contentieux comporte 2 volets :
- L'opposition aux actes de recouvrement.
- La revendication de meubles et effets mobiliers saisis ou la demande en distraction d'objets insaisissables.
§ 1) L'opposition aux actes de recouvrement:
Nous avons vu dans le sous-titre VI relatif au recouvrement de
l'impôt que si le contribuable ne s'acquitte pas de sa dette dans les 2 mois suivant le mois de mise en recouvrement du
rôle, le percepteur est en droit, après avoir adressé au contribuable un dernier avis, d'engager les poursuites avec
frais.
Ces poursuites appelées également actes de recouvrement, rappelons le, sont :
- Le commandement;
- La saisie;
- La vente;
- La contrainte par corps.
Aussi, le redevable est-il en droit de s'opposer à un acte de recouvrement dans 2 cas limitativement précisés.
- La régularité en la forme de l'acte engagé.
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- La non prise en compte de paiement qu'il aurait effectué.
A) La régularité en la forme de l'acte engagé:
Un acte de recouvrement est soumis à une série de règles de fond et de forme.
Le redevable est autorisé à s'opposer à un acte de recouvrement entaché d'une irrégularité de forme telle non respect
de délai, un vice de forme dans la procédure de notification, la prescription de la dette, une erreur dans la transcription
de l'identité du redevable etc.
Par contre lorsque le redevable conteste le fond de l'acte en prétendant qu'il est illégal par exemple, son opposition est
irrecevable.
B) La non prise en compte de paiement déjà effectué: lorsque le contribuable se trouve poursuivi pour le
paiement d'un impôt qu'il a déjà payé en totalité ou en partie, il est en droit de s'opposer aux poursuites engagées.
C) La procédure de l’opposition: Contrairement à la législation antérieure qui autorisait le contribuable à
s'opposer à un acte de recouvrement directement auprès du tribunal. L'article 120 de la loi 15 _ 97 soumet la
contestation, de l'acte de recouvrement auprès du tribunal, au préalable administratif.
D) la constitution de garantie condition sine que non de l'opposition:
Le contribuable qui entend s'opposer à un acte de recouvrement doit adresser une requête dans les 60 jours suivant la
date de notification de "acte, au chef de l'administration dont relève le comptable ou à la personne déléguée par lui à
cet effet.
Cette requête doit être appuyée de justification de constitution de garanties que nous avons étudiées ci haut.
L'opposition est irrecevable:
- Dans le cas où elle n'est pas appuyée de garanties.
- Dans le cas où elle est formulée en dehors du délai légal.
E) Délai de réponse de l'administration:
L'administration chargée de recouvrement doit notifier sa décision au requérant dans les 60 jours suivant la réception
de la requête. A défaut de réponse de l'administration dans un délai de 60 jours suivant la date de réception de la
réclamation, comme dans le cas ou la décision ne lui donne pas satisfaction, le redevable peut introduire une instance
devant le tribunal administratif dans les 30 jours suivant la notification de la décision de l'administration ou l'expiration
du délai imparti à cette dernière pour répondre.
§ Il) la revendication de meubles saisis ou la demande en distraction d'objets insaisissables:
A) la demande en distraction d'objets Insaisissables:
En vertu de l'article 46 du code de recouvrement sont insaisissables pour le recouvrement des créances publiques :
1) La literie, les vêtements et les ustensiles de cuisine nécessaires au saisi et à sa famille. .
2) Le logement principal qui héberge la famille du redevable pourvu que sa valeur ne dépasse pas 200 000 DH.
3) les livres et instruments nécessaires à l'exercice personnel de la profession. ..
4) les denrées alimentaires destinées à la nourriture du saisi et de sa famille à charge pour un mois.
5) les animaux destinés à la subsistance du saisi ainsi que les denrées nécessaires à leur élevage.
6) les semences nécessaires à l'ensemencement d'une superficie égale à 5 hectares.
7) las objets indispensables aux personnes handicapées ou destinés aux soins des personnes malades.
Aussi, s'il arrive que "un des objets ci haut désignés est saisi, le contribuable est en droit de réclamer sa distraction en
adressant un mémoire appuyé de pièces justificatives sous pli recommandé avec accusé de réception, au chef de
l'administration dont relève le comptable ou son représentant.
B) la revendication d'objets saisis:
Dans cette situation, nous nous trouvons en face de 3 acteurs:
1) le percepteur créditeur.
2) Le contribuable débiteur saisi.
3) Une tierce personne.
Le percepteur qui procède à 'a saisie des biens meubles du contribuable voit surgir une tierce personne qui prétend
que tes biens ou certains biens saisis lui appartiennent. Par conséquent, ils ne doivent pas faire partie des objets saisis.
Dans cette hypothèse le réclamant doit adresser un mémoire
au chef de l'administration dont relève le comptable chargé du recouvrement ou à son représentant, appuyé de toute
justification utile, sous pli recommandé avec accusé de réception.
Dans les 2 cas:
1) La revendication d'objets saisis,
2) La demande en distraction d'objets insaisissables.
L'administration a un délai de 60 jours pour répondre, à défaut le redevable est en droit de saisir le tribunal dans les
30 jours suivant l'expiration du délai imparti à l'administration pour répondre. De même que le réclamant a également
le droit de saisir le tribunal dans les 30 jours suivant la notification de la décision de l'administration.
RESUME:
1) La loi accorde au contribuable le droit de contester un impôt.
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2) L'exercice de ce droit auprès de l'administration de l'assiette n'est soumis qu'à une seule formalité: respecter le délai
de réclamation.
3) Or, le percepteur est en droit d'exercer les poursuites avec frais à la fin des 80 jours suivant le mois de mise en
recouvrement du rôle.
4) Les poursuites ne peuvent être suspendues que si le réclamant constitue une garantie.
5) Or l'instruction des réclamations et la prise de décision accusent souvent beaucoup de retard.
6) En conséquence, dans beaucoup de cas le contribuable se trouve poursuivi pour des impôts non dus en totalité ou
en partie.
D'où l'urgence de reformer l'administration des impôts afin qu'elle puisse accomplir convenablement les
missions qui lui sont assignées.
Les délais légaux (6 mois) impartis à l'administration de l'assiette, pour traiter les réclamations doivent être écourtés et
alignés sur ceux de l'administration de recouvrement (60 jours)
CHAPITRE II : LE RECOURS JURIDICTIONNEL
Nous n'avons pas l'intention de traiter ici le recours juridictionnel non seulement parce que cela déborde l'objet de ce
travail mais également parce que le recours juridictionnel est accompli quotidiennement auprès des 7 tribunaux
administratifs du Royaume coiffés par la chambre administrative de la Cour Suprême.
On se limite ici à rappeler les délais impartis aux redevables pour introduire leur instance auprès des dits tribunaux.
I- les recours en matière d'assiette:
Les délais impartis sont:
1) 30 jours à partir de la notification de la décision administrative.
2) 30 jours suivant l'expiration du délai de réponse imparti à l'administration qui est de 6 mois.
II- les recours contre les actes de recouvrement:
Les délais de saisine des T.A sont:
1) 30 jours suivant la notification de la décision administrative.
2) 30 jours à compter de l'expiration du délai de réponse imparti à l'administration qui est de 60 jours.
Objectif
Le stagiaire doit être capable de définir et recenser les principaux types d’opérations imposables à
la taxe d’édilité. De plus savoir calculer et déclarer la taxe d’édilité.
Objectif
Le stagiaire doit être capable de définir et recenser les principaux types d’opérations imposables à
l’IGR et celles exonérées. De plus savoir calculer et déclarer l’IGR des différents revenus.
Le texte ci-après est conforme à la loi n° 24-86 instituant l’IGR pour l’année 99/2000
I- Détermination du revenu global imposable
1) Définition
L’IGR est un impôt unique, personnalisé et à taux progressif qui frappe la totalité des revenus des contribuables ayant
un domicile au Maroc ou jouissent de revenus de source marocaine.
2) Les revenus imposables
Sont imposables à l’IGR, les revenus des personnes physiques ou de leurs groupements sous forme de sociétés de
personnes, il s’agit :
1- Des revenus professionnels
2- Des revenus salariaux
3- Des revenus fonciers
4- Des revenus agricoles
5- Des revenus des Capitaux mobiliers
3) Détermination du revenu global imposable (RBI) :
Le revenu global imposable est obtenu en additionnant les différents revenus nets dont dispose le contribuable
pendant l’année civile et après déduction d’un certain nombre de charges réputées à caractère social. Il s’agit :
Des dons octroyés à des organismes d’utilité publique habilités à les recevoir, avec une limitation du CA (TTC)
lorsqu’ils sont octroyés à des œuvres sociales d’entreprises privées ou publiques
Des cotisations relatives aux assurances retraites dans la limite de 6% du RBI
Des intérêts des prêts contractés pour la construction ou l’acquisition de logement destiné à l’habitation principale
dans la limite de 10% du RBI
4) Calcul de l’impôt
L’impôt est obtenu en appliquant un taux progressif au revenu global imposable selon le barème suivant :
Tranches de revenu (en DH) Taux % Somme à déduire
De l’impôt ainsi obtenu, sont opérées d’autres déductions afin de déterminer l’impôt net.
Déductions sur impôt
Ces déductions sont au nombre de 7 :
a- Les charges de famille à hauteur de 180 DH par personne à charge par an dans la limite de 6 personnes, soit une
déduction maximale de 1080 DH (90 DH par mois). Par personne à charge, il faut entendre :
la femme qu’elle exerce ou non une activité à but lucratif
les enfants légitimes d’un âge de moins de 21 ans ou de 25 ans en cas de poursuite des études, et sans limitation
d’âge s’ils sont infirmes, sauf pour ceux dont le revenu annuel dépasse 12000 DH
b- 10% des primes et cotisations à des contrats d’assurance - vie. La déduction maximale est fixée à 900 DH par an.
c- 10% du montant des dividendes perçu des sociétés cotées à la bourse des valeurs. La base de calcul est plafonnée
à 5000 DH, soit une déduction maximale de 500 DH.
d- 10% des achats nets d’actions cotées à la bourse dans la limite d’une base de calcul de 16500 DH soit une
déduction maximale de 1650 DH
e- 80% du montant de l’impôt dû au titre des transferts sur les pensions de source étrangère perçus par des résidents
marocains
f- Imputation de l’impôt subi à l’étranger sur des revenus bénéficiant à des résidents marocains dans la limite de la
fraction de l’IGR correspondante.
g- Les crédits d’impôts avancés durant l’année au trésor public par le contribuable (Exemple : IGR salarial prélevé à la
source et non libératoire de l’IGR).
IGE = RNI x Taux - Déductions pour charges de famille (15 DH par mois et par personne à charge avec un plafond de
6 personnes).
APPLICATION I :
Un salarié payé au mois, marié avec 3 enfants à charge présente la situation suivante à la fin du mois
• Salaire de base 8000 DH
• Bonification personnelle 3000 DH
• Indemnité de fonction 1600 DH
• Indemnité de logement 1900 DH
• Allocations familiales 450 DH
• Frais de déplacement justifié 2500 DH
17300 DH
Hypothèse :
• cotisation de retraite (CIMR) 6% du salaire de base
• Cotisation pour prestations CNSS :
Long terme 3.96 %
Court terme 0,33 %
(Plafond 6000 DH)
• Assurance groupe 3%
• Frais professionnels au taux normal 17%
SBT : 4 988.25 DH
Exonération : 200.00 DH
(Frais de transport justifiés)
Salaire brut imposable (SBI) : 4338,25 DH
Déductions :
Frais professionnels : (4338,25 - 200) x 17% = 703,5
Cotisation à la CNSS : (4338,25 x 4.29 %) = 186.11
Cotisation à la caisse de retraite (2000 x 3%) = 60
949.61
Déductions :
Salaire net imposable (SNI) = 4338,25 - 949.61 = 3 388.64 DH
IGR = (3 388.64 x 35 %) – 796.66 = 389.36 DH
Impôt dû = 389.36 – ( 15 x 4 ) = 329.36 DH
APPLICATION III
M. OLIVIER est marié et père de 2 enfants, il cotise à la CIMR au taux de 3% de son salaire brut imposable, cotise
également à la CNSS au taux en vigueur calculé sur le salaire brut imposable.
TAF :
Calculer l’IGR
Présenter le bulletin de paie de M. OLIVIER au titre de Novembre 1999.
Salaire de base : 6000 DH
Prime de responsabilité : 500 DH
Indemnité de fonction : 1000 DH
Prime d’ancienneté (6000 x 10%) : 600 DH
Allocation familiales : 300
R.B.T 8 400.00 DH
Eléments exonérés 300
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R.B.I 8100 DH
Déductions :
Frais professionnels : 8100 x 17% = 1377 DH
cotisation CNSS : 6000 x 4.29% = 257.4DH
Cotisation CIMR : 8100 x 3% = 243 DH
RNI = 8100 - (1377 + 257.4 + 243) = 6222.60 DH
IGR = (6222.60 x 44%) – 1246.66 = 1 491.28
Impôt dû = 1 491.28 – (15 x 3 ) = 1446.28 DH
BULLETIN DE PAIE
Eléments à ajouter à retrancher
S. de base 6000
Prime d’ancienneté 600
Prime de responsabilité 500
Indemnité de fonction 1000
SBT 8100
Allocations familiales 300
Déduction
CNSS 257.40
CIMR 243.00
IGR 1 446.28
TOTAL 8 400.00 1 946.68
S. Net à payer 6 453.32
Le montant de la pension brute imposable (PBI) est obtenu comme pour les autres revenus salariaux, par la
déduction des éléments exonérés du montant des sommes payées au titre de ladite pension et rente viagère.
La pension nette imposable (PNI) est ensuite obtenue par l’application d’un abattement de 35% applique à la PBI
PBI = pension brute - exonérations
PNI = PBI x 65 %
IGR = (PNI x taux) - somme à déduire
Remarque : Il faut tenir compte s’il y a lieu des cotisations versées à un organisme de prévoyance social, ainsi que
celles versées à la CNSS et les primes d’assurance groupe sans oublier de les déduire de la PBI pour obtenir la PNI
Cas d’illustration :
(1) Une personne perçoit trimestriellement une rente viagère de 11000 DH. Il cotise à une assurance maladie pour une
somme forfaitaire de 200 DH par mois.
(2) Quel est l’IGR dû par ce contribuable sachant qu’il est marié et père de 2 enfants.
Etablissement de la déclaration annuelle
Pension brute (11000 x 4) 44000
Allocations familiales (300 x 12) 3600
47600
- Eléments exonérés - 3600
(3600) 44000
- Déductions
Assurance groupe - 2400
(200 x 12) 41600
- Abattement
41600 x 35 % - 14560
Pension nette imposable 27040
IGR : (27040 x 21 %) - 4520 = 1158.40
Impôt dû : 1158.40 - (15 x 3 x 12) = 618.40
Remarque : La pension de source étrangère bénéficie de réduction d’impôt égale à 80% applicable à la partie du
revenu transféré au Maroc.
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(2) Une personne a bénéficié au cours de 1999 d’une pension étrangère de 48000 DH dont 30000 transféré au Maroc.
Il est marié et père de 2 enfants.
PNI = 30000 x 65% = 19500
IGR = (19500 x 13 %) - 2600 = - 65
IGR = 0
(3) Une personne a bénéficié au tire de 1999 d’une pension de source étrangère transférée au Maroc d’un montant de
75000 DH. Il est marié et père d’un seul enfant.
PNI = 75000 x 65 % = 48750
IGR = (48750 x 35%) - 9560 = 7502.5
La pension est transférée au Maroc, donc on applique la réduction de 80%
7502.5 x 0,2 = 1500.5
Impôt dû = 1500.5 - 360 = 1140.5
LES REVENUS FONCIERS
Sont considérés comme revenus fonciers lorsqu’ils n’entrent pas dans la catégorie des revenus
Professionnels, les revenus provenant de la location :
des immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de toute nature,
des propriétés agricoles y compris les constructions, le matériel fixe et mobile y rattachant.
CALCUL DU REVENU FONCIER BRUT (RFB)
Le RFB des immeubles donnés à la location est constitué par :
Le montant brut total des loyers :
augmenté des dépenses incombant au propriétaire et mises à la charge des locataires (exemple : grosse
réparation).
diminué des charges supportées par le propriétaire pour le compte du locataire.
CALCUL DU REVENU NET IMPOSABLE DES IMMEUBLES ET CONSTRUCTION (RNI)
RNI = RFB - abattement de 40 %
REVENUS EXCLUS DU CHAMP D’APPLICATION DE L’IMPOT
(1) Exonérations permanentes : Immeubles mis gratuitement par leur propriétaire à la disposition :
de leurs ascendants lorsque ces immeubles sont affectés à l’habitation des intéressés ;
des administrations de l’Etat et des collectivités locales, des hôpitaux publics ;
des oeuvres privées d’assistance et de bienfaisance soumises au contrôle de l’Etat.
(2) Exonérations temporaires :
Les revenus provenant de la location des constructions nouvelles et additions de construction sont exonérés de l’impôt
pendant les 3 années qui suivent celle de l’achèvement des dites constructions.
Remarque : En cas de perte de loyer ou en cas d’arrêt de paiement de loyer par le locataire, le contribuable doit
avertir l’administration fiscale.
Exercices d’entraînement :
(1) Au titre de 1999 M. KHALIL a déclaré un revenu foncier total de 259000DH correspondant à 10 appartements qu’il
possède dont 2 occupés gratuitement par sa famille ( son père et son frère) : valeur locative 3000 DH. Durant l’année ,
M. KHALIL a payé 2600 DH de taxe d’édilité.
QUESTIONS : Calculer l’impôt dû par M. KHALIL sachant qu’il est marié et père de 3 enfants.
Solution : On calcule d’abord le RNI, ensuite l’IGR dû par M. KHALIL
Loyer total 259000
Exonération (3000 x 12) 36000
RBI 223000
Taxe d’édilité 2600
220400
Abattement
(220400 x 40%) 88160
RNI 132240
IGR = (132240 x 44%) – 14960 = 43225.6
Impôt dû = 43225.6 - (15 x 4 x12) = 42505.60
(2) Un contribuable a déclaré au titre de 99, les revenus suivants :
Revenus fonciers annuels 118000 DH
Pension de source marocaine 90000 DH
Sachant qu’il est marié et père de 3 enfants, calculer l’IGR dû.
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Solution :
Revenu foncier 118000
Pension 90000
RNI 129300
IGR = (129300 x 44 %) - 14960 = 41932 IGR dû = 42192 - (15 x 4 x 12) = 41212
(3) M. ALI, salarié a déclaré au titre de l’année 1999, les revenus suivants :
Suivant le bulletin de paie mensuel :
Salaire de base 10000
Prime d’ancienneté 1000
Indemnité de logement 1000 (avantage)
Revenu foncier annuel 300000 DH
Présenter les calculs de la déclaration du revenu annuel, sachant que ALI est marié et père de 2 enfants.
Solution :
Salaire brut 10000
Prime d’ancienneté 1000
Indemnité de logement 1000
Allocations familiales 300
Revenu brut total 12300
Eléments exonérés - 300
RBI 12000
Eléments déductibles
- Frais professionnels (12000 - 1000) x 17% - 1870
10130
CNSS (6000 x 4.29%) 257.40
RNI 9 872.60
IGR sur salaire = (9 872.60 x 44%) – 1246.66- (15x3) = 3052.284
IGR annuel = 3052.284 x 12 = 36 627.41
Déclaration annuelle
Revenu foncier 300000
Salaire annuel 144000
(12000 x 12)
Revenu global annuel 444000
Eléments déductibles
- (CNSS + F. professionnels) x 12
(2000 + 254.4) x 12 - 27 088.80
416 911.20
- Abattement applicable au revenu foncier
(300000 x 40%) - 120000
299 911.20
IGR annuel = (299604 x 44%) – 14960 - (15 x 3 x 12) = 115 140.928
Montant à payer pour régularisation :
IGR annuel - IGR sur salaire annuel
115 140.928 – 36 627.41 = 78 513.518
LES REVENUS PROFESSIONNELS
Définition des revenus professionnels : sont considérés comme revenus professionnels pour l’application de l’IGR :
1- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l’exercice :
des professions commerciales, industrielles et artisanales
des professions de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains ou de marchands de biens ;
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d’une profession libérale ou de toute profession autre que celles citées précédemment
2- Les revenus ayant un caractère répétitif et ne se rattachant pas à une des catégories de revenus visées au 2° à 5°
de l’article premier de la loi de l’IGR (Loi n° 17-89).
Les revenus professionnels sont en principe imposables dans le cadre du régime du résultat net réel mais il existe des
possibilités d’option pour le régime forfaitaire ou le régime net simplifié.
I- Le régime du résultat net réel
Le bénéfice des sociétés de personnes et des associations en participation est obligatoirement imposable selon le
régime du bénéfice net réel.
Les dites sociétés sont imposées à l’IGR au nom du principal associé lorsqu’elles n’ont pas opté pour l’IS.
1) Détermination du résultat net réel
L’exercice comptable des contribuables dont le revenu professionnel est déterminé d’après le régime du résultat net
réel doit être clôturé au 31 décembre de chaque année.
Le résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des produits, profits et gains
provenant de l’exercice d’une ou plusieurs professions sur les charges engagées ou supportées.
2) Les produits imposables
a/ Le chiffre d’affaires (voir livret sur IS)
b/ produits accessoires et financiers
c/ subventions, primes et dons reçus de l’Etat des collectivités locales ou des tiers.
3) Les profits imposables
a/ plus - values réalisées en cours d’exploitation et en fin d’exploitation (on applique les même règles que l’IS)
4) Charges déductibles
Les charges déductibles comprennent :
a/ Les achats de matières et produits
b/ Les frais de personnel et de main d’œuvre et les charges sociales y afférentes sont déductibles à l’exclusion
des prélèvements effectués par l’exploitation d’une entreprise individuelle, ou les membres dirigeants des sociétés de
fait, des associations en participation , des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple.
Les rémunérations des associés non dirigeants des sociétés et associations visées ci-dessus ne peuvent être comprises
dans les charges déductibles que lorsqu’elles sont la contrepartie de services effectivement rendus à la société ou à
l’association, en leur qualité de salariés ;
c/ Les frais généraux (voir IS)
d/ Les frais d’établissement (voir IS)
e/ Les impôts et taxes sont déductibles quand ils sont à la charge de l’entreprise à l’exception de
l’impôt général sur le revenu
f/ Les intérêts et majorations pour paiement tardif des impôts déductibles
g/ L’amortissement (voir IS)
h/ Les provisions (voir IS)
i/ Les frais financiers (mêmes règles qu’en matière d’IS)
j/ Déficit reportable (voir IS)
Remarque : Les conditions de déduction des charges en totalité ou en partie sont les mêmes qu’en matière d’IS.
k/ La cotisation minimale (mêmes règles qu’en matière d’IS)
II/ LE REGIME DU BENIFICE FORFAITAIRE
1) Conditions d’application du régime :
Ce régime est applicable sur option et concerne les contribuables dont le chiffre d’affaires annuel ou ramené à l’année
est inférieur à :
2 000 000,00 DH pour les activités de fabrication et vente de produits artisanaux ; vente en gros des denrées
alimentaires dont les prix sont fixés conformément à la législation et à la réglementation en vigueur et armateur de
pêche ;
1 000 000,00 DH s’il s’agit de professions commerciales, industrielles ou artisanales autres que celles visées ci-
dessus.
250 000,00 DH s’il s’agit de professions libérales et les revenus ayant un caractère répétitif et ne se rattachant pas
aux revenus salariaux, fonciers, agricoles ou de capitaux mobiliers.
TABLEAU B
1ère classe 30000 DH
2ème classe 45000 DH
Redevable exploitant un établissement de minimum importance 2500 DH.
L’élément variable est déterminé pour chaque établissement en appliquant à la valeur locative annuelle retenue pour le
calcul de la taxe proportionnelle de l’impôt des patentes un coefficient dont la valeur est fixée de 1 à 5 compte tenu de
l’importance de l’établissement, de l’achalandage et du niveau d’activité.
Au bénéfice minimum s’ajoutent, lorsqu’ils existent, les profits, plus - values, indemnités, primes, subventions et dons.
III/ LE REGIME DU RESULTAT NET SIMPLIFIE
1) Conditions d’application du régime
Ce régime est applicable sur option lorsque le chiffre d’affaire annuel ou porté à l’année est inférieur à :
4 000 000,00 DH pour les activités de fabrication et de vente de produits artisanaux, la vente en gros des denrées
alimentaires et les activités d’armateur de pêche
2 000 000,00 DH pour les activités commerciales, industrielles ou artisanales
500 000,00 DH s’il s’agit d’une profession libérale ou de revenus ayant un caractère répétitif
2) Le résultat net simplifié (RNS)
Le RNS de chaque exercice clôturé le 31 Décembre est déterminé d’après l’excédent des produits et profits imposables
sur les charges déductibles à l’exclusion des provisions.
Pour les produits, les profits et les charges déductibles (voir régime du résultat net réel).
Aux produits et profits s’ajoutent les stocks existants à la date de la clôture de l’exercice corrélativement s’ajoutent aux
charges, les stocks existants à la date d’ouverture de l’exercice.
IV/ DATES D’OPTION
Les contribuables qui entendent opter pour le régime du bénéfice forfaitaire ou celui du résultat net simplifié doivent
en formuler la demande avant le 1er Mai de l’année dont le résultat sera déterminé d’après l’un des deux régimes, ou
en cas de début d’activité avant le 1er Mai de l’année qui suit celle du début d’activité.
Remarques relatives aux options :
1) Les contribuables imposés selon le régime du résultat net simplifié ne peuvent opter pour le régime du bénéfice
forfaitaire que si leur chiffre d’affaires est resté pendant 3 exercices consécutifs inférieur aux limites prévues (4000000
DH ; 2000000 DH ; 500000 DH)
2) Les contribuables imposés suivant le régime du résultat net réel ne peuvent opter pour le régime forfaitaire ou le
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régime du RNS que lorsque leur chiffre d’affaires est resté pendant 3 exercices consécutifs inférieur aux limites
prévues (2000000 DH ; 1000000 DH ; 250000 ; pour le forfait et 4000000 DH ; 200000 DH ; 500000 DH).
V/ LES DECLARATIONS FISCALES
1) Déclarations d’existence et de cessation
Déclaration d’existence :
Cette déclaration doit être déposée dans le délai de 3 mois suivant la date du début d’activité
Déclaration de cessation :
Cette déclaration doit être faite dans le délai de 45 jours suivant la date de la cessation d’activité ou de la cession de
l’entreprise.
2) Déclarations des rémunérations versées à des tiers (mêmes règles qu’en matière d’IS).
3) Déclaration du revenu global
Les contribuables sont tenus d’adresser au plus tard le31 Mars de chaque année à l’inspecteur des impôts directs et
taxes assimilées du lieu de leur résidence habituelle, de leur principal établissement ou de leur domicile fiscal, une
déclaration de leur revenu global de l’année précédente, établie sur ou d’après un imprimé - modèle de
l’administration, avec indication de la ou les catégories de revenus qui le composent.
VI/ POUVOIR D’APPRECIATION DE L’ADMINISTRATION
Lorsque les écritures d’un exercice comptable présentent des irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur
probante de la comptabilité, l’administration peut déterminer le revenu professionnel de cet exercice d’après les
éléments dont elle dispose.
Sont considérées comme irrégularités graves :
Le défaut de présentation d’une comptabilité tenue conformément aux prescriptions du code de commerce
(absence du livre journal et du livre d’inventaire)
L’absence des inventaires
La dissimulation d’achats et de ventes dont la preuve est établie par l’administration
Les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées, constatées dans la comptabilisation des opérations
L’absence de pièces justificatives privant la comptabilité de toute valeur probante.
La non comptabilisation d’opérations effectuées par la contribuable
La comptabilisation d’opérations fictives.
VII/ LES SANCTIONS (voir IS)
ENTRAINEMENTS : CALCUL DU REVENU NET GLOBAL ET DE L’IMPOT CORRESPONDANT
Exercice n° 1
M. BACHIR, Entrepreneur a perçu au titre de l’année N-1 des revenus provenant de plusieurs activités qu’il dirige à
Casablanca.
Il vous a contacté fin Mars N-1 pour lui élaborer sa déclaration fiscale au titre de l’année N-1.
Il vous livre les informations suivantes :
1/ M. BACHIR est le principal associé d’une SNC ayant dégagé au titre de l’année N-1 un bénéfice avant impôt de
36150 DH. Il possède 45 % des parts sociales de cette société.
2/ Il est le dirigeant d’une entreprise individuelle de négoce, le résultat fiscal dégagé par cette entreprise s’élève à
26340 DH en N-1.
3/ Il possède un immeuble composé de 8 appartements à Casablanca qu’il loue à l’état nu pour 2000 DH chacun. Les
appartements ont été occupés tous pendant l’année et M. BACHIR n’a pas engagé de frais d’entretien.
4/ M. BACHIR est en outre le propriétaire de deux terrains agricoles dans la région de Casablanca, l’un qu’il exploite et
qui lui a procuré un revenu net de 64120 DH et l’autre qu’il a loué pour 50000 DH au titre de l’année.
5/ Il a aussi encaissé les sommes suivantes :
12000 DH provenant d’un compte bloqué à la BCM pour laquelle il a décliné son identité fiscale
26000 DH de dividendes d’une société non cotée où il détient une participation
4500 DH de dividendes provenant des placements dans des sociétés cotées en bourse
16200 DH comme intérêts des bons de trésor
6/ M. BACHIR a aussi engagé les dépenses suivantes durant l’année N-1
ses achats nets d’actions cotées en bourse pour l’exercice s’élèvent à 146240
Il a octroyé un don de 8000 DH pour l’association marocaine pour les personnes handicapées.
Il a versé durant N-1 une mensualité de 2400 DH dont 800 DH d’intérêts au CIH au titre du prêt qu’il a contracté
pour la construction de son logement principal
Il cotise aux organismes suivants :
a une assurance retraite pour 6000 DH annuellement
a une assurance - vie établie au Maroc pour 4500 DH au profit de ses enfants.
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En fin, il est à signaler que M. BACHIR est marié et père de 4 enfants dont l’aîné est âgé de 20 ans. Il a aussi sous sa
responsabilité une fille de 14 ans qu’il a recueilli légalement.
QUESTIONS :
- Procéder à une réparation catégorielle des différents revenus touchés par M. BACHIR au titre de l’année N-1 en
précisant les principales règles de détermination du revenu imposable pour chaque catégorie.
- Déterminer le revenu net global de M. BACHIR
- Quel est le montant de l’impôt dû par M. BACHIR au titre de l’année N-1 à régler au cours de l’année N.
Exercice n°2 :
M. REDA, entrepreneur, dirige plusieurs activités à Marrakech en tant qu’exploitant individuel ou principal associé.
Fin N, il vous contacte pour lui élaborer sa déclaration annelle d’imposition à l’IGR. Il vous communique les
informations suivantes concernant ses revenus au titre de cette année.
1- L’entreprise « REDA - SOLDE » dont il est le propriétaire a dégagé un bénéfice fiscal avant impôt de 96400 DH.
2- La SNC « MEUBLES DU SUS » dont il est le principal associé à 65% a dégagé un BAI de 324695 DH (bénéfice
fiscal).
3- Il a aussi encaissé les sommes suivantes :
35600 DH provenant de l’exploitation d’un domaine agricole.
16000 DH comme dividendes provenant d’une S.A où il détient une participation
4000 DH comme intérêts d’un compte bloqué à la BCM M. REDA a décliné son identité fiscale à la banque.
4- M. REDA est aussi propriétaire d’un immeuble destiné à la location nue, le revenu net foncier provenant de cette
exploitation s’élève à 120000 en N. Durant la même année, M. REDA a engagé les dépenses suivantes :
5- Il a versé une somme de 16000 DH au titre des intérêts du prêt qu’il a contracté auprès du CIH pour la construction
de la villa qu’il habite.
6- Il a octroyé un don de 8000 DH à l’association Hassan II pour les handicapés.
7- Il a déboursé les cotisations suivantes :
14000 DH relative à l’assurance retraite qu’il a contracté pour une durée de 15 ans
5000 DH au titre d’une assurance - vie au profit de ses enfants
8- Ses achats nets d’actions de la CTM et de la CIOR (cotées à la BVC) s’élèvent à 12600 DH. Enfin il est à signaler
que M. REDA est marié et père de 4 enfants dont l’aîné est âgé de 24 et sont tous étudiants. Il a aussi à charge deux
handicapés d’un âge de 3 ans sans activité et l’autre de 20 ans et réalisant un revenu annuel de 13000 DH
Questions :
1- Déterminer le revenu net global de M. REDA ?
2- Quel est le montant de l’impôt dû par M. REDA au titre de N ?
SOLUTION DE L’EXERCICE N° 1 :
1/ Réparation catégorielle des revenus touchés par M. BACHIR :
Nature du
Revenus Montants Règles préliminaires de détermination du revenu imposable
revenu
- Bénéfice de la 36150 Professionnel
Résultat fiscal = résultat comptable + charges non déductibles
SNC
fiscalement - produits exonérés totalement ou partiellement
26340 Professionnel
- Résultat fiscal
Résultat fiscal = résultat comptable + charges non déductibles
de l’entreprise
fiscalement - produits exonérés totalement ou partiellement
individuelle
-Résultat
Même principe que pour les revenus professionnels. Les revenus
l’exploitation 64120 Agricole
agricoles sont temporairement exonérés de l’IGR.
agricole
- Location du 50000 Foncier
Revenu imposable = revenu de la location. En cas de rémunération par
terrain agricole agricole
nature, le revenu imposable est déterminé en multipliant les quantités
reçues par le cours moyen du produit agricole.
- Intérêts du 12000 Capitaux
Déclaration du montant avant impôt (retenu à la source de 20% non
compte bloqué mobiliers
libératoire de l’IGR car il décliné son identité). La retenue à la source
sera imputable sur l’IGR.
Objectif
Le stagiaire doit être capable de définir et recenser les principaux types d’opérations imposables à
l’IS et celles exonérées. De plus savoir calculer et déclarer l’IS des différents revenus.
Nota : Les plus values peuvent être totalement exonérées si la société s’engage à réinvestir en biens d’équipement ou
en immeubles destinés à la propre exploitation professionnelle de la société, le produit net global des cessions
effectuées au cours d’un même exercice comptable dans un délai maximum de 3 années qui suivent l’expiration de cet
exercice.
La société s’engage également à conserver ces biens dans son actif pendant un délai de 5 ans à compter de la date de
leur acquisition.
C- LES CHARGES DEDUCTIBLES Sont déductibles :
1- Les achats de matières et de produits
2- Les frais de personnel ainsi que les charges sociales y afférentes, y compris l’aide au logement et les autres
avantages en argent et en nature.
3- Les frais généraux engagés pour les besoins d’exploitation.
4- Les frais d’établissement qui doivent être soit imputés sur les premiers exercices bénéficiaires, soit amortis à 20%
sur 5 ans.
5- Les impôts et taxes à la charge de la société. L’impôt sur les sociétés n’est pas déductible.
6- Les amortissements :
Ils sont déductibles à partir du premier jour d’acquisition du bien.
La non comptabilisation d’une dotation fait perdre le droit à sa déduction du résultat de l’exercice. L’annuité omise
peut cependant être déduite à partir du premier exercice suivant la période normale d’amortissement.
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Amortissement des véhicules de transport de personnes, le taux d’amortissement ne peut être inférieur à 20% par an,
et la valeur totale (TTC) fiscalement déductible, répartie sur cinq ans, ne peut être supérieur à 200 000,00 DH par
véhicules (neuf ou d’occasion).
Ne sont pas concernés par ces mesures les véhicules utilisés pour le transport public et les véhicules de transport
collectif du personnel de l’entreprise. véhicules de transport des marchandises
7- Les dons en argent ou en nature octroyés pour intérêt public : Pour ceux accordés aux oeuvres sociales des
entreprises, la limite est de 2°/00° du chiffre d’affaires du donateur (C.A. TTC).
8- Les provisions :
Les provisions sont destinées à faire face à des charges ou pertes probables. Pour qu’elle soit admise fiscalement, la
provision constituée doit correspondre à une charge nettement précisée et individualisée. En plus elle doit être
susceptible d’une évaluation conforme à la réalité afin de permettre la vérification de son montant et son affectation
ultérieure.
Si le risque probable ne se réalise pas, la société doit régulariser les provisions constituées en les réintégrant
totalement ou partiellement au résultat fiscal.
Sont également déductibles :
Les provisions pour logement :
Les sociétés peuvent constituer une provision égale à 3 % du bénéfice fiscal pour l’acquisition ou la construction de
logement destiné au personnel, en s’engageant à l’utiliser à cette fin dans les 3 années de sa constitution.
Les provisions pour investissement :
Les entreprises peuvent également constituer une provision à raison de 20% du bénéfice fiscal, en vue de réaliser des
investissements en biens d’équipement, matériels et outillages, dans la limite de 30% du dit investissement. (la
provision doit être utilisée dans les 3 années de sa constitution).
9- Les frais financiers :
Tous les frais financiers versés au titre des emprunts contractés par la société sont déductibles. Cependant les intérêts
servis aux associés moyennant les avances qu’ils ont consenti à la société ne sont déductibles qu’à une triple
condition :
Le capital social doit être entièrement libéré.
Le montant total des sommes portant intérêts déductibles ne peut excéder le capital social.
Le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur [à un taux fixé annuellement, par arrêté du ministre chargé des
finances, en fonction du taux d’intérêt moyen des bons du trésor à six mois de l’année précédente.
Les cadeaux publicitaires : sont déductibles les cadeaux d’une valeur unitaire de 100 DH.
D- Le report déficitaire
La société conserve la possibilité de déduire du résultat d’un exercice donné le déficit des exercices antérieures dans la
limite de 4 ans, par exemple, du résultat fiscal de 1999, la société peut déduire le déficit de 1995. Cette limitation
quadriennale ne s’applique pas au déficit correspondant aux amortissements lequel peut être reporté sans limite dans
le temps.
III- LA LIQUIDATION DE L’IMPOT :
A/ Le taux de l’IS est fixé à 35 % :
B/ La cotisation minimale (CM) :
Quel que soit le résultat fiscal de la société, une CM est due pour chaque exercice, elle se calcule sur la base des
éléments suivants :
Le chiffre d’affaires : constitué par les recettes et créances acquises se rapportant aux produits livrés et aux services
rendus.
Les produits accessoires.
Les produits financiers.
Les subventions, primes et dons.
[Le taux de la CM est fixé à 0,50%.
Ce taux est à 0,25% pour les opérations effectuées par les sociétés commerciales au titre des ventes portant sur :
- Les produits pétroliers ;
- Le gaz ;
- Le beurre ;
- Le sucre ;
- La farine ;
- L’eau ;
- L’électricité (loi de finances pour l’année 1994 art II - III).
[Toute fois, le montant de la cotisation minimale ne peut être inférieur à 1500 DH) (loi de finances pour l’année 1992
art 3).
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Les sociétés déficitaires qui paient la cotisation minimale ne perdent pas le droit d’imputer leur déficit sur les bénéfices
éventuels des exercices suivants.
La cotisation minimale acquittée au titre d’un exercice déficitaire ainsi que la partie de cotisation qui excède le montant
d’impôt acquitté au titre d’un exercice donné, sont imputés sur le montant de l’impôt qui excède celui de la cotisation
exigible au titre de l’exercice suivant.
A défaut de cet excédant, ou en cas d’excédent insuffisant pour que l’imputation puisse être opérée en totalité ou en
partie, le reliquat de la CM peut être déduit du montant de l’impôt sur les sociétés dû au titre des exercices suivants
jusqu’au troisième exercice qui suit l’exercice déficitaire ou celui au titre duquel le montant de la dite cotisation excède
celui de l’impôt.
La CM n’est pas due par les sociétés pendant les trente-six premiers mois suivant la date du début de leur exploitation.
Toutefois, cette exonération cesse d’être appliquée à l’expiration d’une période de soixante mois qui suit la date de
constitution des sociétés concernées.
C- Les acomptes provisionnels
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice comptable en cours, au versement par la société de quatre
acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25% du montant de l’impôt dû au titre du dernier exercice clos, appelé
exercice de référence.
Les versements des acomptes sont effectués avant l’expiration des 3°, 6° , 9° et 12° mois suivant la date d’ouverture
de l’exercice comptable en cours.
Lorsque l’impôt dû est supérieur au montant des acomptes provisionnels déjà versés, la société doit verser le
complément au trésor.
Dans le cas contraire, l’excédent d’impôt versé par la société est imputé d’office par celle-ci sur le premier acompte
provisionnel échu et, le cas échéant, sur les autres acomptes restants. Le reliquat éventuel est restitué d’office à la
société dans le délai d’un mois à compter de la date d’échéance du dernier acompte provisionnel (loi de finance pour
l’année 1995 art 13-I)
IV- LES DECLARATIONS FISCALES
A- Déclaration d’existence.
Les sociétés, qu’elles soient soumises à l’IS ou qu’elles en soient exemptées, doivent adresser, par lettre recommandée
avec accusé de réception, à l’inspecteur des impôts directs et taxes assimilées du lieu de leur siège social ou de leur
principal établissement au Maroc, dans un délai maximum de trois mois à compter de la date de leur constitution, une
déclaration d’existence établie sur ou d’après un imprimé - modèle fourni par l’administration.
B- Déclaration du résultat fiscal et du chiffre d’affaires.
Les sociétés doivent adresser à l’inspecteur des impôts directs et taxes assimilés, dans les trois mois qui suivent la date
de clôture de chaque exercice comptable, une déclaration de leur résultat fiscal établie sur un imprimé - modèle fourni
par l’administration.
C- Déclaration des rémunérations allouées à des tiers.
Toute société ayant une activité au Maroc y compris les sociétés étrangères qui ont opté pour l’imposition forfaitaire,
doit, lorsqu’elle alloue à des contribuables inscrits à l’impôt des patentes ou à l’IS, des honoraires, commissions,
courtages et autres rémunérations de même nature ou des rabais, remises et ristournes accordés après facturation,
produire une déclaration des sommes comptabilisées au cours de l’exercice comptable précédent au titre des
rémunérations précitées.
V- LES SANCTIONS
Sanctions applicables dans le cas de défaut ou de retard dans le dépôt des déclarations du résultat fiscal ou du chiffre
d’affaires.
La sanction consiste en une majoration égale à 15% des droits correspondant au bénéfice ou au chiffre d’affaires de
l’exercice comptable soit de la cotisation minimale lorsqu’elle est supérieure à l’IS ou lorsque la déclaration fait ressortir
un résultat nul ou déficitaire. Dans tous les cas le montant de la majoration ne peut être inférieur à 500 DH.
Sanctions pour défaut ou insuffisance de versement de l’impôt.
Dans ce cas, la société doit acquitter en même temps que les sommes dues une amende de 10% et une majoration de
3% pour le premier mois de retard et de 1% par mois ou fraction de mois supplémentaire, écoulé entre la date
d’exigibilité et celle du paiement.
VI- ASPECTS COMPTABLES
On distingue :
- L’impôt sur les sociétés
- La cotisation minimale
- L’impôt sur les sociétés
Il faut constater le versement des acomptes provisionnels et la liquidation du solde
(1) Versement des acomptes provisionnels
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3453 Acomptes sur impôts sur les résultats X
51... Trésorerie X
Versement du premier acompte
IS de l’exercice clôturé
- détermination du reliquat « R »
- Paiement du reliquat :
Si R>O
Si R< O, le surplus payé est imputé sur le premier acompte provisionnel échu et , le cas échéant sur les acomptes
restants.
- La cotisation minimale
(1) Constatation de la cotisation minimale
31/12/N
6705 Cotisation minimale X
4453 Etat impôt sur les résultats X
CAS D’APPLICATION
I- REPORT DEFICITAIRE :
Application 1 :
Soit une société qui après avoir enregistré au cours des exercices N et N + 1 des déficits fiscaux s’élevant
respectivement à 15000 et 25000, a réalisé en N + 2 un bénéfice fiscal de 55000 DH.
Quelle est la base de son imposition au titre de l’exercice N + 2.
Application 2 :
Soit une société qui a enregistré pendant l’exercice N un déficit de 150000 DH ventile comme suit :
- déficit fiscal hors amortissement de l’exercice 100000 DH
- Part du déficit fiscal correspondant aux amortissements de l’exercice 50000 DH.
Au cours des exercices N + 1, N + 2, N+ 3 et N+4, la société a réalisé des bénéfices s’élevant respectivement à
10000, 15000, 20000 et 35000 DH.
Traiter fiscalement ces déficits.
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SOLUTION
Application 1 :
Résultat imposable = Résultat fiscal – Déficits (des exercices précédents)
= 55000 - 15000 - 25000
= 15000
Application 2 :
Il faut distinguer entre le déficit hors amortissement et le déficit sur amortissement.
Donc le déficit de l’année N est de 150000 dont :
• amortissement 50000 et hors amortissement 100000.
Le traitement fiscal de ces déficits sera calculé comme suit :
Pour l’exercice N + 1
Bénéfice de l’exercice N + 1 10000
Déficit fiscal reportable (HA) - 100000
Reliquat - 90000
Déficit / Amort. 50000
Pour l’exercice N + 2
Bénéfice de N + 2 15000
Déficit fiscal reportable (HA) - 90000
Reliquat - 75000
Déficit / Amort. 50000
Pour l’exercice N + 3
Bénéfice de N +3 20000
Déficit fiscal reportable (HA) - 75000
Reliquat - 55000
Déficit / Amort. 50000
Pour l’exercice N + 4
Bénéfice de N + 4 35000
Déficit fiscal reportable (HA) - 55000
Reliquat non reportable de N - 20000
Le reliquat du déficit (HA) de l’exercice N (20000) est perdu par la société qui n’a pas pu l’imputer en totalité sur les
bénéfices des 4 exercices ultérieurs, elle garde toutefois la possibilité de reporter la part du déficit correspondant à
l’amortissement (50000) sur les résultats bénéficiaires des exercices ultérieurs.
Le résultat de l’exercice N + 5 est déficitaire et se décompose comme suit :
part / Amort 25000
part hors Amortissement 30000
Question :
A quelle date la société va imputer le déficit de l’année N + 5 ?
Quel est le montant du déficit reportable ?
Réponse :
Déficit cumulé sur Amortissement : 75000 (reportable sans limite dans le temps)
Déficit H.A de l’exercice N + 5 30000
Ce déficit sera imputé au plus tard sur le résultat fiscal de l’exercice N + 9
II- PLUS - VALUES REALISEES SUR CESSION D’ELEMENTS D’ACTIF IMMOBILISE
Une société a cédé le 01/10/1998 une machine au prix de 60000 DH acquise neuve le 01/07/1993 au prix de 100000
DH.
L’exercice social commence le 1er Janvier et s’achève le 31 Décembre. Cette machine a été amortie au taux de 10%
l’an (amortissement linéaire) Soit du 01/07/93 au 01/10/98.
- Calcul de l’amortissement :
(100000 x 6/12 x 10/100) + (100000 x 4 x 10/100) +
(100000 x 9/12 x 10/100) = 52500
Valeur nette comptable = 100000 - 52500 = 47500
Plus - value sur cession = 60000 - 47500 = 12500
Durée écoulée dans l’entreprise :
du 01/07/93 au 01/10/98, soit 5 ans et 3 mois taux d’abattement à appliquer : 50%
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Abattement : 12500 x 50 % = 6250
Plus - value imposable = 12500 - 6250 = 6250
VII- CAS DES SOCIETES EXPORTATRICES
Les entreprises exportatrices de produits ou de services qui réalisent, dans l’année un chiffre d’affaires à l’exportation,
bénéficient, pour le montant du dit chiffre d’affaire s :
de l’exonération totale de l’IS pendant 5 ans
d’une réduction de 50% du dit impôt au - delà de la période de 5 ans précitée.
Exemple :
Une entreprise a réalisé en 1998 les opérations suivantes :
Chiffre d’affaires à l’exportation : 6000000 DH
Chiffres d’affaires à l’intérieur : 10000000 DH
Résultat fiscal : 1840000 DH
Calculer l’IS :
1er cas : la société exporte depuis moins de 5 ans
2ème cas : la société exporte depuis plus de 5 ans
IS = 1840000 x 35 % = 644000
1er cas : L’IS sera calculé sur le chiffre d’affaires réalisé à l’intérieur mais proportionnellement au total des opérations
644000 x 10 000 000
IS dû = = 402500
16000000
2ème cas : L’IS sera calculé sur la base du chiffre d’affaires réalisé à l’intérieur majoré de 50% des exportations :
Chiffre d’affaires imposable = 10 000 000 + 50 % (6 000 000) = 13 000 000 DH
IS dû = 644 000 x 13 000 000/16 000 000 = 523 250,00
EXERCICES D’ENTRAINEMENT
EXERCICE N° 1
Dans la comptabilité d’une société anonyme on extrait les renseignements suivants :
Produits d’exploitation : 12500000 (dont CA 9500000 (HT))
Produits financiers : 250 000 (dont dividendes 40000)
Produits non courants : 150 000
Charges d’exploitation : 10 300 000
Charges financières : 850 00
Charges non courantes : 120 000
Autres renseignements :
Charges non déductibles : 170000
Produits non imposables 140000
Taux : IS 35% CM = 0,5% TVA 20%
TAF:
1/ Calculer le résultat avant impôt et le résultat fiscal
2/ Calculer l’IS, la CM et l’impôt sur le résultat
3/ Calculer le résultat net de l’exercice.
SOLUTION :
1/ Résultat avant impôt :
12500000 + 250000 + 150000 - (10300000 + 850000 + 120000) = 1630000
Résultat fiscal : 1630000 - 140000 + 170000 = 1660000
2/ IS = 166000 x 35 % = 581000
Base CM = 11400000 + (250000 - 40000)
CM = (9 500 000,00 + 210 000 ) x 0,5% = 48 550,00
impôt sur le résultat = 581 000
3/ Résultat net de l’exercice = 1630000 - 581000 = 1049000
EXERCICE N°2
La société anonyme « MPC » est une société holding au capital de 2 millions de dirhams intégralement libéré. Son
bénéfice comptable avant IS réalisé au cours de l’exercice 1999 s’élève à 254 659 DH
Afin de déterminer le résultat fiscal de cette société, on vous communique les éléments ci-après :
A - PRODUITS NON IMPOSABLES 362800
B - CHARGES COMPTABILISEES
1° - Droits de douane sur importation de matériel 15900
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2° - Redevance leasing 25800
3° - Indemnité de rachat d’un ordinateur ayant fait l’objet d’un contrat de leasing 5800
4° Jetons de présence versés aux administrateurs 9700
5° Commissions de courtages versés à des agents agréés en bourse 12850
6° Intérêts des comptes courants des associés 300000
Montant des comptes courant : 3 millions de dirhams. Taux fiscal : 9%
Durée de la mise à la disposition de la société au cours de l’exercice 1999 : 8 mois
7° Dotations aux amortissements :
a) - Machine acquise le 01/07/97 pour 56000 DH (TVA déductible)
Amortissement constant au taux de 10%
Par suite d’omission, aucun amortissement n’a été comptabilisé en 1998. La dotation pratiquée en 1999 est de 8400
b) - Voiture de tourisme acquise le 01/04/99 pour un montant TTC de
300000 DH. Taux d’amortissement = 20 %
Dotation pratiquée : 60000
8° Provision pour constitution au profit des salariés d’un fonds
de retraite géré par la société 58300
9° Provision pour créances douteuses 125000
Cette provision a été calculée de façon globale en fonction des
taux d’impayés moyens des exercices précédents.
SOLUTION :
Détermination du résultat fiscal
Opérations Réintégrations Déductions
Bénéfice comptable 254 659
Les produits :
Produits non imposables 362800
Les charges :
- Droits de douane du matériel importé : représentent un 15900
élément du prix de revient du matériel acquis
- Rachat d’ordinateur après expiration du contrat du leasing
constitue une immobilisation 5800
- Intérêts du compte courant déductible dans les limites 180000
prévues par le droit fiscal 300000 - (2000000 x 8 x 9)/1200
Amortissements :
• L’annuité omise ne peut être déduite qu’à partir du 8400
premier exercice suivant la période normale
d’amortissement il faut donc la réintégrer
• Amortissement de la voiture de tourisme :
a réintégrer : 60000 -(200000x20x9)/1200 30000
- Provisions non déductibles
IS de l’exercice clôturé
EXERCICE 3 :
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La société « BELJUS » S.A est spécialisée dans la production et la commercialisation des jus de fruits conditionnés.
Elle a réalisé au titre de l’année 1999 un CA de 16 540 000 DH pour ses ventes au Maroc. Le bénéfice comptable de
l’année 1998 est de 870 000 DH. Les précisions suivantes vous sont fournies pour procéder aux rectifications
nécessaires afin de déterminer le résultat fiscal de l’année 1999.
1- Dans les produits financiers, on relève un montant de 35 000 DH perçu de la société anonyme CTM LN dans
laquelle la société détient une participation ainsi qu’un autre montant de 14 000 DH délivré par la BMCE, il s’agit des
intérêts de blocage au titre de l’exercice 1998.
2- Dans les produits exceptionnels figurent les opérations suivantes : le prix de cession d’une voiture de tourisme
acquise le 1er Juillet 1993 pour 189 000 DH (HT) et vendue le 31 Mars 1999 pour 40 000. De plus, le comptable a
omis de passer la dotation d’amortissement relative à l’année 1998 (la voiture est amortissable su 5 ans). Un autre
matériel de conditionnement acquis, depuis 1985 amortissable sur 10 ans a été vendu en 1999 pour un montant de 85
000 DH, l’entreprise n’envisage pas de réinvestir le montant au moins à court terme.
3- Dans les comptes de charges, on relève les éléments suivants :
Une prime d’assurance vie contractée au profit de la famille du PDG sur la tête de ce dernier, le montant pris en
charge est de 4 300 DH
4- Le compte « provisions » renferme les montants suivants :
Provision pour créances douteuses concernant un client en cessation de paiement 8000 DH et une autre de 4 000
DH pour un autre client, qui a demandé de reporter l’échéance de la traite tirée sur lui, et exigible le 31 Décembre
1999 deux mois plus tard.
Une provision pour dépréciation des titres de 7 000 DH a été constituée en 1998 et s’élève à 7 500 DH ?
Une provision pour risque d’incendie 5 000 DH
La société est son propre assureur
5- La société a perçu en Novembre une indemnité d’assurance-vie qu’elle avait contracté depuis 5 ans à son profit, à
la suite du décès de l’un des associés : 250 000 DH. La société versait annuellement une prime de 2 300 au cours du
mois de Décembre.
Travail à faire :
Déterminer le résultat imposable
Calculer l’IS exigible
Procéder à la liquidation d’impôt sachant que la société a versé 400 000 DH d’acomptes d’IS en 1999.
Quel sera l’impôt exigible avant le 31 Mars 2000 ?
SOLUTION :
Détermination du résultat imposable
Opérations Réintégrations Déductions
Bénéfice comptable 870000
* Produits :
+ Dividendes : bénéficient d’un abattement de 100% pour 35000
éviter leur double imposition
+ Intérêts de compte bloqué Complément non déclaré 3500
correspondant la TPPRF non déductible
14000/0,8 – 14000 = 3500
+ Plus - values de cessions : l’entreprise n’envisage pas de 79500
réinvestissement elle bénéficiera donc d’un abattement
partiel (voir tableau ci-dessous) - -
Il n’y a pas d’amortissement omis puisque la voiture est
totalement amortie depuis juin 1997.
* Charges :
+ Prime d’assurance - vie : considérée comme complément
de salaire car l’assurance bénéficie à la famille du PDG donc
déductible fiscalement.
+ Provisions :
- Pour le client en cessation de paiement : déductible car
elle est individualisée et la perte est probable
+ Pour le client ayant demandé de reporter l’échéance : non 4000
déductible car la perte n’est pas probable.
+ Pour propre assurance : l’entreprise ne peut être son 5000
propre assureur, donc non déductible.
Objectif
Le stagiaire doit être capable de résoudre tous les problèmes qui se posent ; et être méthodique
en appliquant tous les principes pré requis durant le cours.
En aucun cas la solution ne doit être livrée aux stagiaires avec l’étude de cas à traiter
généralement en groupe pour stimuler le raisonnement ; l’application et la comparaison des idées
chez le groupe.
Le rappel de cours doit être préparé par les stagiaires en guise de feed-back
1
Ce taux est considéré comme un taux normal. Toutefois certaines catégories professionnels disposent de taux spécifiques, il s'agit
essentiellement des:
. Ouvriers d'imprimeries de journaux travaillant la nuit et des ouvriers mineurs: 35%
. Journalistes, rédacteurs en chef, photographes, et directeurs de journaux: 45%
. Personnel navigant de l'aviation marchande: 45%
. Personnel navigant de la marine marchande: 40%
. Inspecteur et contrôleurs des compagnies d'assurance des branches vie, capitalisation et épargne: 45%.
. Voyageurs, représentants et placiers de commerce: 45%
. Artistes dramatiques, lyrique, cinématographique, musiciens et chefs d'orchestre: 35%.
. Personnel de casinos: 25%.
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logements dits économique (2).
Au salaire net obtenu, il est appliqué le barème en vigueur et les déductions sur impôts dont dispose l'intéressé afin
d'obtenir l'impôt net retenu à la source.
Le salaire étant généralement mensuel, le barème annuel de l'IGR est ramené à un barème mensuel, celui-ci est
obtenu en divisant les paramètres par 12 les paramètres du premier.
Barème mensuel de l'IGR
Tranches de revenu Somme à
Taux (%)
mensuel (en DH) déduire
0 - 1.666,67 0 0
1.666,68 - - 2.000 13 - 216,67
2.00 1 - - 3.000 21 - 376,67
3.001 - 5.000 35 - 796,67
Au-delà de 5 000 44 - 1.246,67
Thème: 3
Les revenus professionnels
Les revenus professionnels s'entendent des revenus des particuliers et des entreprises soumises à l'IGR et qui exercent
une activité commerciale, industrielle, artisanale ou une profession libérale. Ils constituent, à coté des revenus
salariaux, la principale catégorie de revenus concernés par l'IGR.
Lorsque l'entreprise est soumise au régime net réel (3), la détermination du résultat imposable se base sur la
comptabilité. Le résultat fiscal est déterminé en apportant au résultat comptable les corrections qui découlent des
dispositions fiscales.
Le résultat fiscal est donc égal au résultat comptable augmenté des charges non déductibles, et diminué des produits
exonérés.
Résultat comptable = Produits - Charges
Résultat fiscal = Produits imposables - Charges déductibles
Résultat fiscal = Résultat comptable + charges non déductibles - produits exonérés
1- Les produits imposables Ils comprennent:
- Le chiffre d'affaires constitué des recettes obtenues des ventes et prestations de services et des créances acquises au
cours d'un exercice donné.
- La variation de stock positive en fin d'exercice.
- Les produits accessoires: Ce sont des recettes que l'entreprise réalise en dehors de son activité principale
- Les produits financiers regroupant notamment les produits de participation et les intérêts. Ces produits sont toutefois
exclus du revenu professionnel imposable lorsqu'ils supportent une retenue à la source libératoire de l'IGR.
- La production immobilisée constituée des livraisons à soi même de biens immobilisés
- Les plus-values réalisées sur les éléments de l'actif et pour lesquelles un régime spécial est prévu (voir-3)
2-Les charges déductibles
Pour qu'une charge soit déductible elle doit:
- Etre engagée pour les besoins de l'exploitation,
- Etre enregistrée en comptabilité et appuyée des justificatifs nécessaires,
- Se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise, - Avoir été engagée au cours de l'exercice
Sont ainsi admis en déduction:
- Frais d'établissement: Frais engagés au cours de la constitution de l'entreprise, ils peuvent être supportés par le
premier exercice ou amortis sur cinq exercices selon leur importance.
- Frais de personnel: Déductibles du résultat fiscal à condition de correspondre à un travail effectif engagé dans
l'intérêt de l'exploitation, sauf en ce qui concerne les rémunérations versées à l'exploitant individuel ou au principal
associé d'une société de personne imposable à l'IGR.
- Charges financières: on distingue les frais financiers payés sur des emprunts ou avances bancaires normalement
déductibles et les rémunérations des comptes courants d'associés dont la déductibilité suppose deux limitations.
. Le montant de ces avances ne doit pas excéder le capital social,
Le taux appliqué ne doit pas être supérieur à un taux fixé annuellement par le ministre des finances en fonction du
taux d'intérêt des bons de trésor à six mois de l'année précédente.
- Impôts et taxes: Sont en principe déductibles, sauf pour ce qui concerne l'I.G.R. lui-même, la cotisation minimale
et toute retenue prélevée à la source et imputable sur l'IGR
Un logement est dit économique lorsque sa superficie ne dépasse pas 100 m2 et sa valeur 200.000 DH et octroyé à une personne
2
Questions:
1. Calculer le résultat fiscal de l'entreprise "FATH"
2. Calculer la cotisation minimale.
3. Quel est l'IGR dû par M. Karim en prenant en considération les renseignements suivants:
- M Karim a contracté deux assurances:
- Une assurance retraite pour 1200 dhs trimestriellement
- Une assurance vie pour 3000 dhs semestriellement
- M Karim est marié sans enfants
- Il rembourse un prêt à la consommation contracté auprès de sa banque pour un montant de 2300 dhs dont 600 dhs
d'intérêts.
- . Il a procédé à l'achat net de -500 actions à 269 dhs
- l'une d'une société cotée à la BVC.
ETUDE CAS IGR N° 4 :
M. TALBI possède un immeuble situé dans le centre ville de Marrakech. II est composé de 12 appartements loués non
meublés pour usage de bureaux et d'habitation.
Concernant cette location on dispose des renseignements suivants relatifs à l'année 2000 ;
- Loyers encaissés: 345.600 dh
- Travaux d'entretien de l'immeuble effectués par les locataires: 7 5.250 dh
- Taxe d'édilité payée par le propriétaire: 1.640 dh
- Frais de gardiennage supportés par le propriétaire : 9.300 dh
- Facture d'électricité couvrant l'éclairage des parties communes, règlement effectué par les locataires: 1.250 dh
M. Talbi est en outre propriétaire d'une résidence meublé dans la vallée de l'Ourika. Elle rapporte un loyer mensuel de
17.600 db. Pendant 2000, la résidence a été occupée durant la période allant du début mars jusqu'à la fin du mois
d'octobre. Les charges d'exploitation annuelles se sont élevées à 119.680 db.
M. Talbi possède aussi une ferme plantée d'arbres fruitiers qu'il loue à un agriculteur pour 124.000 dh par an.
Questions
1. Déterminer le revenu net imposable de M. Talbi au titre de l'année 2000.
2. Déterminer l'impôt dû sachant que l'intéressé est marié et père de trois enfants de moins de 20 ans.
- Pour la machine, la durée est de 5 ans 7 mois, l'abattement est calculé au taux de 50%.
- La voiture a passé à l'actif de l'entreprise 2 ans et 5 mois. Le taux de l'abattement est de 25%. (Pas de régularisation
de TVA . puisque non récupérable)
. - Pour le micro-ordinateur la durée est de 1 ans 3 mois, l'entreprise a dû procéder à une régularisation en matière de
la TVA déductible se traduisant par un reversement des 3/5 de celle-ci. Ce reversement vient en augmentation de la
valeur nette des amortissements.
Reversement = (9.800 * 20%) * 3/5 = 1.176
VNC = (9.800- 1.837,5) + 1.176=9.138,5
Sur la cession du micro-ordinateur, on réalise une moins value, donc pas d'abattement
- La TVA sur les voitures de tourisme n'étant pas déductible, la base amortissable est constituée du montant TTc.
Vu l'existence de plus-values et de moins-values, l'abattement à opérer est un abattement pondéré (AP), il est
déterminé par application de la formule suivante:
AP = Σ abattements * Plus values nettes / Σ plus-values = 5.345 * 12.287,5/17.250 donc AP = 3.807
Le résultat fiscal de la société BELCANTO
Eléments Réintégrations Déductions
Bénéfice comptable 175.000
Les produits :
- Chiffres d'affaires: élément imposable
- Intérêts des bons de privatisation: il s'agit d'une personne morale qui décline
généralement son identité fiscale; la retenue à la source a donc été effectuée au
taux de 20% non libératoire de l'impôt, il faut donc déclarer le brut, et la 6.800
retenue à la source constituera un crédit d'impôt; d'où un complément de
déclaration de :
27.200/0,8 * 20% = 6.800
- Produits de participation; ils subissent une retenue à la source au taux de 10%
14.200
libératoire, ils sont donc à déduire.
4
Selon le principe fiscal, l'amortissement correspondant à un exercice comptable n'est déductible que lorsqu'il est régulièrement
comptabilisé. Toutefois, le tableau fiscal étant élaboré par l'entreprise, celle ci procédera il la rectification de son erreur
d'enregistrement, ce qui influencera son résultat comptable.
Or l'impact sur le résultat fiscal est le même, que l'on rectifie le résultat comptable, ou que l'on fasse figurer le montant relatif à
l'amortissement parmi les déductions.
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Résultat fiscal de l'entreprise BOUMAL = 203.400- l3.700 = 189.700 . les revenus fonciers
Le revenu foncier urbain (RFU) :
Le revenu foncier brut s'entend du total des loyers augmenté des charges qui incombent normalement au propriétaire
et qui sont payées par le locataire, et diminué des charges incombant normalement au locataire, mais supportées par
le propriétaire.
M. BOUMAL a engagé des frais d'entretien qui lui incombent, mais il a dû payer les frais d'eau, d'électricité et de
gardiennage qui doivent normalement être supportés par"les locataires;
RFU (brut) = 130.000 - 4.200 = 125.800
Le revenu foncier urbain net est obtenu en opérant un abattement forfaitaire de 40% sur le revenu brut;
RFU (net) = 125.800 - 125.800 * 40% = 75.480
Le revenu foncier rural
Le revenu à déclarer est constitué de la somme des loyers, soit; 35.000 (les frais d'entretien du matériel sont à la
charge du propriétaire)
Σ Revenus fonciers = 75.480 + 3.5.000 =110.480,00.
Les revenus de capitaux mobiliers
- Les dividendes: ils subissent une retenue à la source au titre de l'IGR de 10% libératoire de tout impôt; à ne pas
déclarer.
- Les intérêts: l'identité fiscale étant déclinée, la retenue à la source au titre de l'IGR aurait été de 20% non libératoire.
M. BOUMAL est tenu de déclarer le montant brut des intérêts, et la retenue à la source constituera un crédit d'impôt
imputable sur l'IGR.
Montant des intérêts à déclarer: 26.300/0,8 = 32.875
Crédit d'impôt = 32.875 * 20% = 6.575
L Revenus de capitaux mobiliers = 32.875
. Les revenus salariaux
Les revenus de l'activité occasionnelle du contribuable rentrent dans la catégorie des revenus salariaux, ils sont
imposés par voie de retenue à la Source au taux de 30%(15) non libératoire. II faudra donc déclarer le revenu brut, et
la retenue à la source sera traité en tant que crédit d'impôt:
Revenu à déclarer: 80.000/0,7 = 114.285
Crédit d'impôt = 114.285 * 30% = 34.285
Le revenu global (RG) de M. BOUMAL
= R. professionnels: 189.700
+ R. fonciers: 110.480
+ R. de capitaux mobiliers: 32.875
+ R salariaux: 114.285
RC = 447.340
Le revenu global imposable (RGI) = RG - déductions sur revenu
= Revenu global - cotisations à l'assurance retraite = 447.340 - (3000 * 4 = 1.200)
- RGI = 435.340
L'impôt brut = 435.340 * 44% -14.960 = 176.589
L'impôt net = Impôt brut - Déductions sur impôt
Les déductions sur impôt:
Déductions pour famille à charge: le contribuable a sept personnes à charge, mais la déduction maximale est de : 6 *
180 = 1080 dh.
10% de la cotisation à l'assurance vie, soit: 10% (2.500 * 4)
== 1 .000, montant qui dépasse la déduction maximale autorisée: 900 dh.
- Les crédits d'impôt:
Retenue à la source de 20% sur les intérêts: 6.575
Retenue à la source sur les revenus de l'activité occasionnelle :
34.285
1: Déductions = 42.840
Impôt net = 176.589 - 42.840 = 133.749
5
Les rémunérations versées par un employeur à des personnes ne faisant pas partie de son personnel permanent sont imposées à
l'IGR par voie de retenue à la source au taux de :
17% libératoire de l'impôt lorsque les dites rémunérations sont versées par des établissements d'enseignement à des enseignants
vacataires.
30% non libératoire pour les activités autres que celle de l'enseignement...
Les autres dépenses engagées par le salarié et pouvant éventuellement constituer des déductions sur salaire (cotisation à
6
l'assurance retraite, intérêts sur l"emprunt), n"ont pas été déclarées à employeur, elles seront donc imputées sur le revenu global.
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Le salarié a, outre son salaire, d'autres sources de revenu. Il est tenu de produire une déclaration de l'ensemble de ses
revenus.
Le revenu salarial à déclarer parmi les autres revenus est constitué du salaire net Imposable (107.879).
2. Calcul du revenu global imposable de BENBRAHIM :
. Revenus professionnels:
Il s'agit des revenus provenant de la location des appartements meublés"; le résultat imposable se détermine d'après
la différence entre les produits encaissés et les charges déductibles engagées:
Total des loyers perçus = 5.400 * 2 * 12 = 129.600
Résultat fiscal = 129.600 - 20.600 = 109.000
Revenus professionnels;:= 109.000
. Revenus fonciers:
Revenus fonciers urbains:
Loyers de l'immeuble A:- 1.750 * 6 * 12 = 126.000
- Appartement n° 4: 1.750 * 9 = 15.750
- Appartement n° 7: quoiqu'il soit mis gratuitement à la disposition du frère du redevable, la valeur locative de
l'appartement est imposable parce que le bénéficiaire n'est ni un descendant ni un ascendant.
Valeur locative de l'appartement n° 7 à déclarer: 1.750 * 12 = 21.000 (7)
Loyers de l'immeuble B : 4* 1.900* 12=91.200
Σ Loyers = 253.950
Pour la détermination, du revenu foncier brut;
- On ajoute au total des loyers encaissés les charges supportées par les locataires alors qu'elles incombent
normalement au propriétaire. Ainsi faut-il déclarer la totalité des loyers même si le propriétaire n'a pas perçu le
montant correspondant à la moitié des frais d'entretien (15.000), et ajouter la part des frais d'entretien supportés par
les locataires soit: 15.000.
On retranche les frais qui incombent aux locataires et qui sont payés par le propriétaire. C'est '.;::_ de la taxe d'édilité
d'un montant de 18.000.
Le revenu foncier brut est donc: 253.950 + 15.000 - 18.000 = 250.950
Le revenu foncier net est obtenu en appliquant un abattement de 40% au RFB.
RFN = 250.950 * 60% = 150.570
Revenus fonciers agricoles (RFA) :
RFA = revenus provenant de la terre donnée en location =25.000
Le bénéfice provenant de la terre exploitée par le propriétaire constitue un revenu agricole exonéré de l'impôt.
Revenus de capitaux mobiliers:
Les intérêts: le bénéficiaire n'a pas décliné son identité fiscale, la retenu à la source s'effectue au taux de 30%
libératoire de tout impôt.
- Les dividendes: ils subissent une retenue à la source de 10% libératoire.
Il n'y a donc aucun revenu à déclarer dans cette catégorie.
Revenus salariaux:
Dans cette catégorie de revenu seront déclarés:
- Le salaire net imposable provenant de l'activité salariale de M. BENBRAHIM dans l'entreprise—de textile tel qu'il
a été calculé précédemment soit: 107.879 DH.
- Le montant brut des honoraires relatifs au séminaire que l'intéressé a animé. Ce revenu provenant d'une activité
occasionnelle il subit une retenue à la source au titre de l'IGR, au taux de 30% non libératoire de l'impôt.
IJ faut donc déclarer le brut, soit: 18.000/ 0,7 = 25.714 et constater un crédit d'impôt égal au montant de la retenue:
7 714 DH
Σ Revenus salariaux = 107.879 + 25.714 = 133.593
Revenu global =
R. professionnels: 109.000
+ R. fonciers: 175.570
+ R. Salariaux: 133.593
RG = 418.163
3. l'impôt dû par M BENBRAHIM.
7
La valeur locative des propriétés urbaines est exemptée de l'impôt lorsqu'elles sont mises gratuitement à la disposition:
- Des ascendants et descendants du propriétaire à condition d'être utilisées pour leur habitation.
- Des administrations publiques
- Des associations d'utilité publique
Sont aussi exonérés de J'impôt les revenus provenant de la location des constructions nouvelles, et ce pendant les trois années suivant celle de
l'achèvement de leur construction.
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Revenu global imposable (RGI) = RG - déductions sur revenu
Les déductions sur revenu:
Les intérêts sur le crédit logement: 350 * 12 = 4.200
- Les cotisations à l'assurance retraite: 500 * 4 = 2.000
L: Déductions = 6.200
RGI = 418.163 - 6.200 = 411.963
Impôt brut = 411.963 * 44% - 14960 = 166.303,72 Impôt net = Impôt brut - déductions sur impôt
Les déductions sur impôt:
- 10% de cotisation à l'assurance vie: 120 dh
- 10% des dividendes reçu de sociétés cotées: 10% (2.300) = 230 DH
- 10% des achats nets d'actions cotées: 10% (22.000) = 2.200, on retient le montant de la déduction maximale
autorisée soit; 1650 dh.
- IGR salarial: 31.786,76
Retenue à la source sur les honoraires: 7.714
L: Déductions = 41.500,76
Impôt net = 166.303,72-41.500,76= 124.802,96
L'IGR dû par M. BENBRAHIM au titre de l'année 2000 est de 124.802,96, montant qu'il acquittera de la manière
suivante:
. Versement avant le 31 janvier d'une cotisation minimale sur les revenus professionnels (location meublée) :
CM = 0,5% (5.400 * 2 * 12) = 0,50% (129.600)
= 648 dh < 1500 DH (Minimum de c.M)
Celle-ci est imputable sur l’IGR correspondant aux revenus professionnels dans la limite de ce dernier
L’IGR (RP) = 124 802,96 * 109 000/ 411 963 = 33 021 > CM qui peut donc être imputé en totalité sur l’IGR
Paiement du reliquat avant le 31 mars : 124 802,96 – 1 500 = 123 302,96
SOLUTION DE L’ETUDE DE CAS IGR N° 7 :
1. Calcul du revenu imposable de M. NAIM. Revenus salariaux
L'intéressé dispose de plusieurs sources de revenu il est tenu de produire une déclaration annuelle sur laquelle doit
figurer son salaire net imposable à côté des autres revenus.
Il faudra donc déterminer le salaire net imposable de l'intéressé mais aussi l'IGR salarial retenu à la source et qui
constituera un crédit d'impôt imputable sur l'IGR global.
Salaire brut = 80.000
Salaire brut imposable (SBI) = 80.000 - 5.400 = 74.600 Salaire net imposable (SNI) = SBI - Déductions sur salaire Les
déductions sur salaire : j'IGR salarial étant déteJJ11iné par l'employeur, celui-ci procède à la déduction des charges
déductibles sur le salaire retenues à la source ou engagées par le salarié et déclarées à l'entreprise;
. Frais professionnels: 74.600 * 17% = 12.682 < 24.000 (plafond)
. Part salariale des cotisations à la CNSS: le SBI dépasse 60.000, on calcule la cotisation sur la base de ce plafond au
taux de 3,26% ; 60.000 * 3,26% = 1956
. Cotisations à l'assurance retraite: 500 * 12 = 6.000 > 6% SBI = 4.476, on retient ce dernier montant.
. Intérêts sur l'emprunt contracté pour la construction de l'habitation principale (déductibles dans la limite de 10% du
SBI) : 250 * 12 = 3.000 < 10% SBI
Σ Déductions = 22.114
SNI = 74.600 - 22.114 = 52.486
Impôt brut = 52.486 * 35% - 9.560 = 8.810,10
Impôt net = Impôt brut - Déductions sur impôt
Les déductions sur impôt:
8. Déductions pour famille à charge: 180 * 4 = 720
9. 10% de la cotisation à l'assurance vie: 10% (1.400 * 2) = 280
10. 10% des achats nets d'actions cotées: 10% (16.000) = 1.600(8)
L Déductions = 2.600
L'IGR salarial retenu à la source est donc: 8.810,10 - 2.600 = 6.210,10
Le revenu salarial qui figure sur la déclaration annuelle de
M. NAIM est son salaire net imposable, soit: 52.486
. Revenus fonciers
Loyers des magasins loués nus: 2.300 * 4 * 12 = 110.400
8
L'employeur opère la déduction des éléments qui lui sont déclarés par le salarié, les éléments non déclarés à l'entreprise (dividendes suite aux
placements à la BVC) se traduiront par des déductions à opérer sur l'IGR global.
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er
- Le 1 étage étant loué meublé, les revenus de location qu'il produit constituent des revenus professionnels
- Loyers des autres niveaux: il s'agit des revenus de location de 19 appartements (un appartement étant mis
gratuitement à la disposition du fils du propriétaire, sa valeur locative est donc exemptée de l'impôt), soit ;2.500 * 19
* 12 = 570.000
Σ Loyers = 110.400 + 570.000 = 680.400
Pour la détermination du revenu foncier brut, le montant des loyers est:
- Augmenté des charges supportées par les locataires et qui doivent incomber au propriétaire; ainsi doit-on
ajouter la part des frais d'entretien payée par les locataires et non imputée sur les loyers versés, soit: 50.000 * 25% =
12.500
- Diminué des charges payées par le propriétaire et qui doivent normalement être supportée par les locataires.
C'est le cas des frais de gardiennage, d'éclairage et de la taxe d'édilité, soit un montant total de :
1.800 + 7.200 = 9.000
Revenu foncier brut = 680.400 + 12.500 - 9.000 = 683.900 Revenu foncier net = 683.900 - (683.900 * 40%) =
410.340
. Revenus professionnels
er
11 s'agit des revenus de location des appartements meublés du 1 étage, soit un résultat imposable de:
3.000 * 5 * 12 - 20 000 = 160.000
. Revenus de capitaux mobiliers
- Les intérêts d'obligations: celles-ci sont nominatives, ce qui sous-entend que le bénéficiaire a décliné son identité
fiscale et il a du subir une retenue à la source au taux de 20% non libératoire de l'IGR.
La déclaration doit porter sur le revenu brut: 17.0001 0,8 = 21.250
La retenue à la source sera imputée sur le montant de l'IGR dû, soit 21.250 * 0,2 = 4.250
- Les dividendes: ils subissent généralement une retenue à la source au titre de l'IGR, calculée au taux de 10% et
libératoire de tout impôt.
. Autres revenus
Le revenu perçu par M. NAIM suite aux cours qu'il assure au profit d'un établissement d'enseignement privé, et qui
rentrent dans la catégorie des revenus salariaux, sont soumis à l'IGR par voie de retenue à la source au taux de 17%
libératoire de tout impôt.
Au titre de ce revenu le bénéficiaire est donc dispensé de toute déclaration.
Revenu global = R. salariaux: 52.486
+ R. fonciers: 410.340
+ R. professionnels: 160.000
+ R. de capitaux mobiliers: 21.250
Revenu Global = 644.076
2. L 'IGR dont M. NAIM est redevable au titre de l'année 2000 Le revenu global imposable = Revenu global -
Déductions sur revenu
Les déductions sur revenu, ayant été pratiquées sur le salaire, le revenu global imposable correspond au revenu
global; RGI = RG = 644.076
Impôt brut = 644.076 * 44% - 14.960 = 268.433,44 Impôt net = Impôt brut - Déductions sur impôt
Les charges supportées par l'intéressé, ayant été déclarées à l'entreprise, celles d'entre elles qui se traduisent par des
déductions sur impôt sont venues en diminution de l'IGR salarial et ne peuvent, en aucun cas faire double emploi.
Les seules déductions qui restent à opérer sont celles relatives aux dividendes sur les placements financiers à la BVC et
aux crédits d'impôts.
1 0% du montant des dividendes d'actions cotées à la BVC : 1300 >500 (Plafond autorisé). On retient 500
IGR salarial: 6.210,10
Retenue à la source sur les intérêts: 4.250 Total des déductions: 10.960,10
Impôt net: 268.433,44 - 10.960,10 = 257.473,34
Le contribuable devra verser une cotisation minimale au titre
de ses revenus professionnels avant le 3] janvier;
CM = 0,5% [3.000 * 5 * 12] = 900 < 1.500
Le montant de la cotisation minimale est imputable sur l'IGR correspondant aux revenus professionnels (L’GR Prof =
(257.473,34 * 160.000 / 644.076 = 63.960,90)
Le montant de l'impôt à acquitter avant le 31 mars est: 257.4 73,34 - 1.500= 255.973,34
SOLUTION DE L’ETUDE DE CAS IGR N° 8:
1. Détermination du revenu global imposable
Les revenus professionnels:
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ELEMENTS Réintégrations Déductions
- Résultat comptable 231.500
- Produits
Chiffre d'affaires: élément imposable
Revenus de location: produit imposable - -
Intérêts: l'intéressé n'ayant pas décliné son identité
fiscale, elle a du supporter une retenue à la source de 42,580
30% libératoire de l'IGR.
Charges
Don au profit d’une association d'utilité publique: charge
déductible à raison de 50%. Le paiement aurait dû être
6.250
effectué au moyen d'un chèque barré non endossable
pour bénéficier de la déduction totale,
Achat d'un micro-ordinateur: il s'agit d'une
immobilisation amortissable qui doit figurer (en HT) à
27.600
l'actif du bilan,
le montant est donc à réintégrer.
L'entreprise garde, toutefois la faculté de déduire la
dotation d'amortissement correspondant à l'exercice, 3.450
soit 27.600/1.2 * 15% = 3450
Provision pour dépréciation des titres de participation: à
réintégrer car les titres objet de provisions doivent être 5.300
individualisés.
TOTAL 270.650 46.030
Résultat fiscal provisoire 224.620
Déficit fiscal (N-1) 32.520
Résultat fiscal définitif 192.100
Le résultat fiscal ainsi déterminé viendra s'ajouter aux autres revenus du contribuable pour constituer son revenu
global. Par ailleurs, M. BELHAJ est tenu de verser une cotisation minimale correspondant à ses revenus professionnels
avant le 31 Mars;
CM = 0.5% (1.475.000 + 28.540) = 7.517,7
- Revenus fonciers:
- Revenu foncier urbain: 2.700 * 12 = 32.400
- Revenu foncier net = 32.400 * 0.6 = 19.440 - Revenu foncier rural = 37.000
- Revenus de capitaux mobiliers:
- Les intérêts; le contribuable a décliné son identité fiscale, il a donc dû payer une retenue à la source au taux de 20%
non libératoire de l'IGR. Il doit d'one déclarer son revenu brut et la retenue à la source sera imputée sur l'IGR.
Intérêts (brut) = 22.000! 0,8 = 27.500 soit un crédit d'impôt de 5.500
- Les dividendes; ils sont imposés par voie de retenue à la source au taux de 10% libératoire de l'IGR
- Revenus salariaux:
Les revenus perçus à la suite d'activités occasionnelles subissent au titre de l'IGR une retenue à la source au taux de
30% non libératoire (Sauf pour les activités d'enseignement et de formation exercées à titre occasionnel où le taux de
la retenue à la source est de 17% libératoire de l'impôt). On va donc déclarer le revenu brut soit 14.700! 0,7 = 21.000
et constater un crédit d'impôt de 6.300.
Le revenu global = R. professionnel: 192.100
+ R. foncier urbain: 19.440
+ R. foncier rural: 37.000
+ R. de cap. Mobiliers: 27.500
+ R. salarial: 21.000
RG = 297.040
Déductions sur revenu:
Cotisation à l'assurance retraite: 1.600
RGI = 297.040 -. 1..600 = 295.440
Impôt brut = 295.440 * 0,44 - 14.960 = 115.033,60 Déductions sur impôt:
- Déductions pour famille à charge: 180 * 3 = 540 « - 10% de la prime d'assurance vie : 215
- 10% des achats d'actions cotées: 200.000 * 0,1 = 20.000 > plafond (1.650) on retient donc ce plafond.
- Crédits d'impôt; Retenue à la source sur les intérêts: 5.500
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Retenue sur les honoraires: .6.300
- Déductions sur impôt = 14.205 Impôt net = 115.033,60 - 14.205 = 100.828,60
Le contribuable aurait versé au titre de son revenu professionnel une CM de 7.517,7
Celle-ci est imputable sur l'IGR correspondant aux revenus professionnels. Il y a donc lieu de déterminer l'IGR
correspondant à cette catégorie de revenu.
Pour ce faire il suffit de multiplier le montant de l'IGR net par le rapport :
Revenus professionnels! Revenu global
IGR professionnel = IGR net * R. professionnels! R. global = 100.828,6 * 192.100/297.040 = 100.828,6 * 64,67%
= 65.207,29
L'intérêt de ces calculs est de savoir si la CM peut être imputée sur l'IGR, Ceci suppose que son montant soit inférieur
ou égal à celui de l'IGR correspondant aux revenus professionnels, Dans le cas inverse, la partie de la CM excédant le
montant de l'impôt sera imputée sur l'excédent de l'IGR correspondant aux revenus professionnels sur la cotisation
minimale des exercices suivants dans la limite de trois exercices.
Dans notre cas, le montant de l'IGR professionnel est supérieur à la CM. Celle-ci pourra donc être imputée en totalité.
Ainsi, le contribuable versera avant le 31 Mars; 100.828,60 - 7.517,70 = 93.310,90
9
Actuellement, les sociétés agricoles sont exonérées (jusqu 'au 31 décembre 2010) de tout impôt sur l'ensemble de leurs revenus.
Elles ne sont cependant pas dispensées des obligations déclaratives.
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Produit de cession d'un matériel 36,500 DH, la valeur nette comptable de ce matériel il la date de cession était de
22,000
Produit de cession d'un terrain 562,000 DH. Ce terrain a été acquis lors de la création de l'entreprise à 530.000 DH.
Produit de cession d'une camionnette 23.600 DH, la VNC à la cession s'élève à 32.600 La société «Déco rat» s'est
engagé pour le ré investissement des produits des cessions.
Dans les charges, on relève les opérations suivantes:
Agios bancaires: 4.500
Une prime d'assurance vie contractée par la société au profit de la famille de M. Maurice sur la tête de ce dernier:
3.000
Réparation d'une camionnette suite à un accident de circulation. Le changement de moteur et les travaux de tôlerie
ont coûté 130.000 DH. L'indemnité d'assurance perçue par l'entreprise s'est élevée à 150.000 DH.
Achat de cadeaux publicitaires, montant de la facture (TTC) 62.000. il s'agit de 500 portefeuilles portant le sigle de
l'entreprise.
Achat de fournitures de bureau: 1 1.520 TTC réglé en espèces.
Amortissement d'un fond de commerce suite à une dépréciation exceptionnelle: 50.000 Dh.
Amortissement d'un immeuble à usage industriel livré par la société à elle-même en mai 2000.La valeur de l'immeuble
y compris le terrain (d'une valeur de 100.000 DH) est de 240.000 DH. La dotation passée en comptabilité s'élève à:
240.000 x 5% = 12.000
Provision pour dépréciation des créances calculée au taux de 25% des créances douteuses et litigieuses qui s'élèvent à
60.800 DH TTC, soit une dotation de 15.200.'
Provision pour congés à payer en 2001 au titre de l'exercice' 2000: 85.000 DH. Aucune provision n'a été constitué en
1999 pour payer les congés au cours de 2000
Don en espèces au profit des œuvres sociales de la société: 30.000 DH.
Questions:
1- Calculer le résultat fiscal de la société DECORAT
2- Quel est le montant de l'impôt dû '?
3- Procéder à la liquidation de l'impôt sachant que l'entreprise a versé au cours de l'exercice 2000 des acomptes
provisionnels d'un montant de 148.000 Dh.
ETUDE CAS IS N° 2
L'entreprise « BIT 2000» est une société anonyme au capital de 400.000 DH totalement libéré. Spécialisée dans
l'assemblage et la vente du matériel informatique, elle écoule sa production sur le marché local uniquement depuis sa
création en 1991.
Au titre de l'exercice clos le 31/12/2000, elle a affiché un résultat comptable bénéficiaire de 145.300 DH .
L'analyse des comptes de la société a permis de relever les éléments suivants:
Dans les produits, on note; (en DH ; HT).
. Chiffre d'affaires : 6.450.780
. Produits accessoires dont:
. Redevances sur brevets 120.000
. Locations nues : 75.000 .
. Dividendes 30.000
. Produits de cessions des éléments d'actifs suivants (aucun engagement pour réinvestissement n'a été établi):
. Une machine d'une VNA de 57.520 acquise en juillet 97 et cédée pour 25.000 en mai.
. Un véhicule utilitaire totalement amorti à la clôture de l'exercice précédent vendu en octobre pour 36.000.
. Un terrain acquis en janvier 1993 pour 200.000 DH et vendu en mars pour 270.000
. Parmi les charges; Salaire du dirigeant qui détient 95% du capital: 150.000 dont 25% de charges sociales.
Frais de missions alloués au directeur commercial: 14.000 (TTC).
- Jetons de présence: 24.000
- Tantièmes ordinaires: 17.200
- Tantièmes spéciaux: 9500
- Intérêts du compte courant du dirigeant créditeur de 220.000 DH durant 2000, et rémunéré au taux de 13%. A
rappeler que le taux autorisé en 2000 est de 11 %.
- Taxe urbaine de la villa du dirigeant: 5.600
- Acomptes provisionnels de l'IS-: 40.000
Pénalité pour déclaration tardive de la TVA du mois d'octobre 650.
er
Amortissement d'un véhicule de tourisme acquis le 1 avril 2000 pour 180.000 DH (HT). le comptable a passé la
dotation suivante: 180.000 x 20% == 36.000.
- Provision pour risque d'incendie: 8.300
ETUDE CAS IS N° 3
La «GARDIENA SA» est une société anonyme au capital de500.000 DH totalement libéré. Crée en 1 990, elle est
spécialisée dans la fabrication et la vente de matériel et fournitures pour le jardinage. Sa production est écoulée
exclusivement sur le marché national. Au titre de l'exercice clos le 3 1 décembre 2000, la société a affiché un résultat
bénéficiaire provisoire de 225.000 DH, et l'analyse de ses comptes de produits et de charges fait ressortir les éléments
Suivants :
1. Parmi les produits figurent notamment:
Les ventes (HT) : 2.450.000
Les intérêts nets d'un compte bloqué: 17.300
Les dividendes perçus: 6.520
Le produit de cession d'un matériel acquis en janvier 1996 pour 326.000 (HT), durée normale d'utilisation 10 ans, et
cédé le 25 juin 2000 pour 158.300.
Le produit de cession d'un véhicule utilitaire acquis fin mars 1998 pour 69.000 HT et cédé le 30 juin 2000 pour 35.000
Le produit de cession d'un mobilier totalement amorti 27.200 (le taux d'amortissement du mobilier est de 10%)
Les loyers d'un entrepôt non équipé appartenant à l'entreprise: 175.000
Parmi les charges ont été portés:
Le salaire annuel de M. FADEL directeur général, il est le fondateur de la société et détient 45% du capital; 82.600
Le salaire du frère du fondateur, associé à 25% et directeur commercial: 68.000 .
Des jetons de présence: 7.850
Des intérêts sur les découverts bancaires calculés au taux de 15,25%
La rémunération du compte courant de M. FADEL créditeur au cours de l'exercice 2000 de 325.000. Cette
rémunération a été calculée au taux de 13%, soit 42.250. Le taux autorisé est de 11%.
La taxe urbaine payée par la société 4.520
Une majoration pour paiement tardif du 2ème acompte provisionnel: 700 DH
0, L'amortissement d'un terrain à bâtir inscrit au bilan de
J l'entreprise et amorti au taux de 10%: 17.600
Une provision pour risques divers: 85.000
Une provision pour dépréciation de la créance du client Mehdi, ce dernier est en difficulté de paiement. La provision a
été calculée sur le montant TTC de la créance. Montant de la provision 6900 DH.
Questions
1. Déterminer le résultat fiscal de la société « GARDIENA »
2. Calculer l'impôt à payer au titre de l'exercice
3. Procéder à sa liquidation sachant que l'entreprise a versé au cours de l'année 2000, 54.000 DH au titre des
acomptes provisionnels.
ETUDE CAS IS N° 5
La société «OMNIUM INDUSTRIE» est une société anonyme au capital de 1.500.000 DH libéré à 75%. Sise à
Casablanca, elle est spécialisée dans la fabrication de composants chimiques utilisés dans l'industrie pharmaceutique et
dans l'agriculture.
La production de la société est destinée au marché local, mais elle dispose d'une filiale installée depuis deux ans en
Tunisie pour satisfaire la demande de ce marché.
Ayant connu des difficultés financières suite à sa délocalisation, la société a affiché durant les deux derniers exercices
des déficits fiscaux (225.000 en 1998 et 95.800 en 1999); dont 20% correspondant à des amortissements
régulièrement comptabilisés. Au titre de l'année 2000, elle a réalisé un bénéfice comptable de 362.500 DH. Sa filiale de
Tunisie dégage, quant à elle, une perte nette de 178.200 DH.
Afin de déterminer le résultat fiscal de la société «OMNIUM INDUSTRIE », une analyse de ses comptes de gestion a
été effectuée, les éléments suivants en ressortent:
Dans les comptes de produits on relève notamment (en DH ; HT)
- Chiffre d'affaires: 5.852.000 DH
- Dividendes provenant d'une société cotée à la bourse des valeurs de Casablanca : 57.000
Produits accessoires:
- Revenus de location d'un atelier équipé que l'entreprise utilisait pour l'entretien de son matériel: 195.000 Transport
facturé par la société aux clients pour lesquels ses véhicules assurent des livraisons: 87.200
- Redevances sur un brevet concédé à une société marocaine: 236.000
Dans les comptes de charges on note notamment;
- Des frais de réparation d'une machine s'élevant à 27.650 DH HT et qui ont été réglés en espèces.
- Les frais de déplacement d'un attaché commercial dûment justifiés: 5.400 DH HT.
- Un associé administrateur a laissé en compte courant au long de j'année 2000, 420,000 DH. Somme rémunérée au
taux de 14%. Le taux autorisé est de 11 %.
- Une prime d'assurance vie pour se prémunir contre la disparition du président directeur général. L'assurance est
contractée au profit de la société. Montant de la prime 7.400 DH par an.
Les acomptes provisionnels de l’IS : 94.000
- La taxe spéciale sur les véhicules automobiles concernant deux voitures, l'une inscrite au bilan de la société; 4.500,
l'autre appartenant au directeur commercial 2.200
- Des amendes pour infractions au code de la route commises par des véhicules appartenant à l'entreprise: 1.600 DH
- L'amortissement d'une voiture de tourisme; acquise début avril 2000 pour 240.000 DH HT. L'annuité passée en -
comptabilité a été calculée comme suit: 240.000 * 20% = 48.000
- Des redevances de crédit bail correspondant à un véhicule utilitaire utilisé pour le transport des marchandises,
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montant trimestriel (HT) : 12.540. Le contrat s'étale sur 5 ans.
Achat d'un matériel de bureau pour 12.300 DH HT.
- Une provision pour litige constatée suite au licenciement d'un employé. Celui-ci a porté l'affaire en justice, montant
de la dotation 19.300
- Une provision pour investissement 56.000
Question:
Déterminer l'impôt dû par la société au titre de l'exercice 2000 et procéder à sa liquidation.
ETUDE CAS IS N° 6
« SAGAPEX » S.A au capital de 350.000 totalement libéré est spécialisée dans la confection et la commercialisation
des produits de bonneterie. Crée en 1986 elle écoulait sa production uniquement sur le marché marocain jusqu'en
1992 où une partie de sa production regagnait le marché européen.
Au titre de l'année 2000, les travaux extra comptables ont aboutit à ]a détermination d'un résultat fiscal de 86.240 DH
On vous communique aussi La composition des produits de
J'entreprise pendant cette période:
. C.A local: 5.600.000
. CA à l'export : 6.230.000
. Location meublée d'une résidence de l'entreprise: 120.000
. Plus value nette sur cessions des immobilisations (après abattements): 460.000
. Subvention d'exploitation reçue: 75.000
Questions:
1. Quel est le montant de l'impôt dû ?
2. Procéder à sa liquidation sachant que l'entreprise a versé 30.000 DH d'acomptes en 2000.
ETUDE CAS IS N° 7
«FIRMA- AGRO» est une société agricole créée en 1985.
Son capital s'élève à 400.000 DH libéré à 90%. Spécialisée initialement dans le secteur agricole, son activité s'est
étendue depuis 1990 au secteur de l'agroalimentaire. Elle écoule ses produits sur le marché local essentiellement et
depuis 1997, une partie de sa production industrielle est exportée sur le marché européen.
Au titre de l'année 2000, elle a affiché un résultat comptable bénéficiaire de 251.600 DH , après avoir été
fiscalement déficitaire en 1999 de 25.300 DH .
Les états de synthèse de l'année 2000, font apparaître entre autres les éléments suivants (H.T) :
Dans les produits;
. CA agricole . 6.500.000
. CA agroalimentaire local
- Imposable à la TV A au taux de 20% : 5.200.000
- Imposable à la TV A au taux de 14% : 4.200.000
- Imposable à la TVA au taux de 7% : 3.256.000
. CA à l'export : 11.000.000
. Dividendes reçus d'une autre société 120.000
Parmi les charges on note également;
. Tantièmes ordinaires accordés aux membres fondateurs: 12.500
. Tantièmes spéciaux: 4.800
. Intérêts accordés à l'un des associés disposant d'un compte courant créditeur au 31/12/2000 de 160.000 DH ; et
rémunéré au taux de 15%. Le taux autorisé en 2000 est de 11 %.
. Amortissement annuel d'un terrain destiné à la construction du nouveau siège de la société au taux de 5%: soit
450.000 X 5% = 22.500.
. Provisions pour hausse des prix des produits phytosanitaires: 10.500
. Majoration pour paiement tardif de la patente: 1.400
Questions:
I- Déterminer le résultat fiscal de «FIRMA-AGRO» au titre de l'année 2000.
2-Quel est le montant de l'impôt dû ?
3-Procéder à la liquidation de l'impôt sachant qu'elle a dû régler en 2000, 60.000 DH au titI-e des acomptes
provisionnels.
ETUDE CAS IS N° 8
Pour la détermination de l'impôt dû au titre de l'exercice comptable clos le 31/12/2000, M. ALAMI PDG de EXTRAFIL
S.A vous fourni les éléments suivants:
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La société a été crée en 1990, au capital de 5.500.000 DH totalement libéré, elle est spécialisée dans l'industrie
textile. Sa production est principalement destinée au marc)1é européen, et ce depuis sa création.
Le bénéfice comptable de l'exercice 2000 s'élève à 26.500 DH .
Au titre de l'exercice
précédent, l'entreprise a affiché une perte fiscale de 269.000
DH dont 80.000 correspondant à des amortissements
Dans les comptes de produits, on relève notamment (en DH
HT) :
Chiffre d'affaires locales 1.362.000
Chiffre d'affaires à l'ex port : 14.620.000
Loyers d'un immeuble nu : 120.000
Ventes de déchets au Maroc 468.000
Indemnité d'assurance vie perçue suite au décès du père de M. ALAMI i, fondateur de la société: 500.000 DH. Le
montant de la prime versée depuis janvier 1991 s'élève à 12.500 DH. Le décès est intervenu en mars 2000.
Dans les comptes de charges, on retrouve, entre autres, les éléments suivants:
Frais de déplacement de M. ALAMI pour la prospection de nouveaux marchés étrangers: 62.000 DH (HT)
Dépense de location d'un appartement mis à la disposition du directeur financier de la société: 24.000 DH .
Frais d'abonnement de la société à des revues internationales spécialisées dans le domaine du textile: 3.920 DH
Redevances de leasing concernant une voiture de tourisme: 21.000 DH (HT) trimestriel1ement. Le prix TTC de la
voiture s'élève à 230.000 DH et le contrat s'étale sur trois ans.
Pertes de changes suite à la dépréciation du FF par rapport au DH : 31.600 DH
Frais de transport du personnel sur le lieu de travail: 2.500 DH / mois
Part patronale de l'assurance groupe contracté par la société au profit de son personnel: 3.200 DH / trimestre.
Acomptes provisionnels de l'IS : 75.000 DH
Don par chèque au profit d'un club sportif dont M. ALAMI est membre: 13.000 DH
Provisions pour garanties données aux clients étrangers: 47.500 DH.
.- Provision pour assurance contre risque d'incendie: 16.300 DH
Question:
Quel est le montant de PIS dû pal" la société « EXTRAFIL » ?
SOLUTION DES ETUDES DE CAS IS
SOLUTION DE L’ETUDE DE CAS IS N° 1 :
Cas « DECORAT »
1. Détermination du résultat fiscal de la société «DECORAT))
Tableau des plus-values de cession.
Eléments VNA Prix de cession Plus-values Moins-values
Matériel 22.000 36.500 14.500
Terrain 530.000 562.000 32.000
Camionnette 32.600 23.600 9.000
46.500 9.000
La société s'est engagée à réinvestir les produits de cession elle bénéficiera d'une exonération totale du profit net
réalisé sur les cessions. Profit net = 46.500 - 9.000 = 37.500
Tableau fiscal
Eléments Réintégrations Déductions
Bénéfice comptable 455.200
Les produits:
Chiffre d'affaires: élément imposable
Produits accessoires: imposables
Les dividendes provenant de la société française: ils sont hors champ d'application
47.000
de l'impôt.
Les intérêts: ils subissent une retenue à la source de 20% non libératoire de l'impôt;
déclaration du brut, soit; 24.000/0,8 = 30.000, d’où un complément d'intérêts à 6.000
déclarer de 30.000 * 0,2 = 6.000, montant qui constitue un crédit d'impôt.
L'indemnité d'assurance : il s'agit d'un produit non courant imposable.
- Les plus values de cession : en présence d'un engagement: pour le 37.500
réinvestissement l'entreprise bénéficie d’une exonération totale de la plus-value nette
Les charges
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Les agios bancaires: charge déductible
La prime d'assurance vie: celle-ci est contractée au profit de la famille de l'intéressé,
Elle peut être considérée comme un complément de salaire et constitue donc une
charge déductible.
.. Réparation de la camionnette: cette réparation consistant en un changement de
moteur, elle est susceptible de prolonger la durée de vie du véhicule, et doit être
130.000
traitée
En tant qu'immobilisation.
Le montant est donc à réintégrer, et l'amortissement correspondant calculé au taux
26.000
de 20% est à déduire.
Cadeaux publicitaires: ils constituent une charge déductible TTC à condition qu'ils
portent le sigle de l'entreprise et de ne pas dépasser une valeur unitaire de 100 dh. 62 000
Valeur unitaire = 62.000/ 500 = 124, le montant total à réintégrer.
- Les fournitures de bureau: charges déductibles hors taxe TV A à réintégrer:
1.920
11.520/ 1,2 * 0,2 = 1.920
Le montant de la charge est inférieur à 10.000 DH, le problème du règlement en
espèces ne se pose pas.
- Amortissement du fonds de commerce: celui-ci peut être amorti suite à une
dépréciation exceptionnelle. L'annuité constitue, donc, une charge déductible.
-Amortissement de l'immeuble à usage commercial: la base amortissable doit
correspondre à la valeur de l'immeuble hormis celle du terrain soit (240.000 -
100,000 = 140.000) et l'annuité doit être calculée proportionnellement à la durée 7.333
d'utilisation du bien. Soit une annuité de : 140.000 * 5% * 8/12 = 4.667 A
réintégrer: 12.000 - 4.667 = 7.333
- Provision pour créances douteuses: en l'absence d'individualisation de la créance
15.200
objet de la provision celle:ci doit être réintégrée.
10
Provision pour congé à payer: c'est une provision non déductible ( ) 85.000
.. Don en espèces: le montant étant supérieur à 10.000 DH, il doit être payé par
chèque barré non endossable, dans le cas d'un paiement en espèces, la charge n’est 15.000
déductible qu'à hauteur de 50%, soit une réintégration de 15.000
Total 777 653 110.500
Résultat fiscal = 777 653 - 110.500 =667 153
2. Détermination de l'impôt dû :
Une part importante de la production de la société est exportée" et ce depuis moins de 5 ans, elle sera donc
totalement' exonérée de l'impôt sur les sociétés pour son chiffre d'affaires à l'export.
La détermination de l'impôt dû par l'entreprise passe par trois étapes:
Calcul de l'IS théorique = résultat fiscal * 35% = 667.153 * 35% = 233 503
Calcul du montant de l'exonération:
L'exonération doit être établie sur la base de l'activité courante de l'entreprise. Elle doit être calculée sur la base de
l'impôt correspondant aux produits courants si parmi les produits de l'entreprise figure des produits non courants.
L'IS correspondant aux produits courants (IS (PC)) :
IS (PC) = IS théorique * Produits courants/ Total des produits imposables
= 233.503 * 6.562.000+4.658.000+300.000+240.000+30.000 (1)
Numérateur+150.000+36.500+562 .000+23 .600-37500
= 233 503 * 11.790.000 / 12.524.600
IS (PC) = 219.807
Montant de l'exonération = IS (PC) * CA exonéré/ l Produits courants
= 219.807 * 4.658.000 / 11. 790.000 = 86.841
Détermination de l' IS dû :
IS dû = IS théorique – exonération = 233.503 - 86.841 = 146.662 Ce montant est à comparer avec celui de la
cotisation minimale.
Une partie de l'activité de l'entreprise étant exonérée, la détermination de la cotisation minimale passe par deux
Si l'entreprise avait constitué une provision pour congés à payer au titre de l'exercice précédent, et qu'elle l'avait réintégré
10
fiscalement, cette provision fera "objet d'une déduction extra comptable au titre de cet exercice, car elle deviendra une charge de
"exercice, à condition que les congés soit effectivement payés
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étapes: CM brute = 0,5% [CA (HT) + produits accessoires (HT) + Produits financiers + subventions et dons reçus]
= 0,5% [6.562.000+ 4.658.000 + 300.000 + 240.000 + 30.000]
CMB = 58.950
(1) Le numérateur comprend tous les produits courants réalisés par l'entreprise sauf ceux qui bénéficient d'une
exonération de l'IS comme les dividendes. De même, au niveau du dénominateur ou s'ajoutent les autres produits non
courants, il convient d'exclure les plus values de cession oui bénéficient d'un abattement.
. CM nette = CMB * Eléments imposables/ Σ Eléments courants
= 58.950 * [6.562.000 + 300.000 + 240.000 + 30.000]
Σ numérateur + 4.658.000
= 58 950 * 7.132.000 / 11. 790.000 = 35660
Le montant de l'IS (146.662) étant supérieur à celui de la CM (35.660)
L’impôt dû est 146.662 diminué du crédit d'impôt, soit: 146.662 - 6.000 = 140.662
Or la société a versé au cours de l'année 2000 un montant de 148.000 au titre des acomptes provisionnels de l'IS, il
disposera donc d'un crédit d'impôt de: 140.662 - 148.000 = 7.338 ; montant à imputer sur le 1er acompte
provisionnel échu. Qui sera de 140 662 / 4 =35.165 L'entreprise ne versera au titre du premier acompte que:
35.165 - 7.338 = 27.827 DH.
SOLUTION DE L’ETUDE DE CAS IS N° 2 :
Cas « BIT 2000 »
Tableau des plus-values
Eléments Durée VNC P.C. ±Value Tx(A) Abattem
Machine 35 mois 57520 25.000 -32.520 - -
Véhicule 70 mois 00 36.000 +36.000 50% 18.000
Terrain 7 A et 3 mois 200.000 270.000 +70.000 50% 35.000
Total 261.000 +73.480 53.000
Abattement pondéré, AP = Σ abattements * 73.480/106.000
= 53.000* 73480/106.000
= 36.740
Détermination du résultat fiscal
Eléments Réintégrations Déductions
Résultat comptable 145.300
Produits
- Chiffre d'affaires: élément imposable
- Produits accessoires: imposables
- Dividendes bénéficient d'un abattement de 100% 30.000
- Produits de cessions: en l'absence de tout
engagement de réinvestissement des dits produits, l'entreprise bénéficie d'une 36.740
exonération partielle d'où la déduction de l'abattement pondéré.
Charges
- Salaire du dirigeant: en matière d'IS toutes les rémunérations du personnel sont
déductibles à condition qu'elles correspondent à un travail effectif.
- Frais de missions: ils sont déductibles TTC
- Jetons de présence: il s'agit de rémunérations
allouées aux membres du conseil d'administration et dont le montant global annuel est
fixé par l'assemblée générale des actionnaires, ces rémunérations constituent une
charge fiscalement déductible.
- Tantièmes ordinaires: il s'agit de prélèvements
sur le bénéfice de la société généralement prévus par les statuts et alloués aux
administrateurs. Etant fiscalement considérés comme des distributions de bénéfices, ils 17.200
ne sont pas déductibles
- Taxe urbaine: la TU est normalement une charge déductible, mais dans le cas
présent, la villa n'est pas inscrite au bilan de la société, il s'agit donc d'une charge, 5.600
engagée pour des besoins autres. que ceux de l'exploitation à réintégrer
-Acomptes provisionnels de l'IS : ils constituent des fractions de l'impôt lui même,
40.000
exclus du droit à déduction.
- Pénalité pour déclaration tardive de la TV A : les pénalités et les amendes ne sont
650
pas admises en déduction
- Amortissement d'un véhicule de tourisme: la base amortissable s'entend TTC (la
TVA n'étant pas déductible) avec un maximum de 200.000 DH, et l'amortissement
6.000
doit être calculé prorata temporis soit une dotation de; 200.000 * 20% * 9/12 =
30.000, la différence ( 36.000 - 30.000) est à réintégrer
- Provision pour risque d'incendie: il s'agit d'un risque assurable, la provision n'est
8.300
donc pas déductible
- Provision sur créance: la créance est nettement individualisée; provision
déductible
- Règlement en espèces; le montant dépasse 10.000 DH, le règlement doit être
7.100
effectué par chèque, virement ou autre moyen bancaire. 50% à réintégrer dans le
cas d'un paiement en espèces, la charge n'est déductible qu'à raison de 50% soit
14.200 *50% = 7.100
Don: étant octroyé au œuvres sociales d'un établissement non reconnu d'utilité
publique, le don est plafonné à 2%0 du CA (TTC) du donateur, soit une déduction 4.518
maximale de 6.450.000 * 12 * 2'%0 = 15.482, à réintégrer 20.000 - 15.482
Total 239.068 66.740
Résultat fiscal = 239.068 - 66.740 = 172.328.
L'IS dû = 172.328 '" 35 % = 60 314,80 DH
Calcul de la cotisation minimale
CM = 0,5% [6.450 780 + 120.000 + 75.000]
CM = 33.229
IS > CM ; la société acquittera l'IS
Ayant déjà versé 40.000 Dh d'acomptes provisionnels, la société paiera:
60.314,80 -40.000 = 20.314,80 Dh au titre de l'impôt sur les sociétés, et ce avant le 31 mars 2001.
Elle sera aussi tenue de verser le 1er acompte au titre de l'exercice 2001, soit le ¼ de l'impôt payé au titre de 2000:
60.314/4 = 15.078 DH
SOLUTION DE L’ETUDE DE CAS IS N° 3 :
1 - Le résultat fiscal de la société GARDIENA : Tableau des plus-values:
Eléments Durée Σ Amortissements VNC ± Value Taux Abattements
Matériel 4A, 6111 146.700 179.300 -21.000
Véhicule 2A 3m 31.050 43.470(*) - 8.470
Mobilier > 10 ans =Y.O. 00 27.200 70% 19.040
- 2.270 19.040
(*) Pour le véhicule utilitaire; la base amortissable est considérée HT, mais la cession étant intervenue avant
l'écoulement de la période de 5 ans (11) l'entreprise aurait procédé à un reversement d'une partie de la TVA déduite.
Reversement = 2/5 (69.000 * 0,2) = 5.520.
La partie de la TVA reversée n'étant"pas déductible, elle vient en augmentation de la VNA :
VNA = 37.950 + 5.520 = 43.470
La plus-value nette est négative, il n'y a donc pas d'abattement à constater.
Le résultat fiscal:
Eléments Réintégrations Déductions
Résultat comptable 225.000
11
La période requise est de 3 ans pour les biens des immobilisations acquis avant le premier Janvier 1998
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Les produits:
- Les ventes: produit imposable
- Les intérêts: il s'agit d'une société imposable à l'IS qui décline automatiquement
son identité fiscale. Elle subit une retenue j! la source de 20% non libératoire de
l'impôt. La déclaration doit porter sur le montant brut des dits intérêts. et un crédit 4.325
d'impôt sera constaté, soit un complément de déclaration de: (17.300/0,8) 0,2 =
4.325
- Les dividendes: ils sont exonérés de l'impôt 6.520
- Les plus-values de cession: l'entreprise a dégagé une moins-value nette; pas
d'abattement.
- Les revenus de location: produit accessoire imposable.
Les charges
- Les salaires: en matière d'impôt sur les sociétés un salaire est déductible tant qu'il
correspond à un travail effectif. Les deux salaires constituent donc des charges
déductibles.
- Les jetons de présence: rémunération allouée aux membres du conseil
d'administration; elle constitue une charge déductible.
- Les intérêts bancaires: c'est une charge financière fiscalement déductible et ce
quel que soit le taux appliqué.
- La rémunération du compte courant de M. FADEL: le capital est entièrement libéré
et la somme portant rémunération est inférieure au montant du capital. Mais la
6.500
limitation concel11ant le taux applicable n'a pas été respectée, il faut donc
réintégrer: 325.000' (13 - 11) % = 6.500
- La taxe urbaine: impôt déductible.
- Majoration: les majorations, pénalités et amendes constituent des charges non
700
déductibles.
- L'amortissement du terrain: un terrain il bâtir ne peut être amorti. 17.600
- Provision pour risques divers: le risque ou la charge couverte par la provision doit
85.000
être nettement précisé.
- Provision pour dépréciation de la créances : les provisions pour dépréciation des
comptes clients calculent sur le montant hors taxe des dites créances; la TV A 1.150
correspondante est à réintégrer: (6900/1,2)*0,2=1.150
Total 340.275 6.520
Résultat fiscal = 340.275 - 6.520 = 333.755
2. Calcul de l'impôt à payer au titre de l'exercice 2000
L'impôt à payer par la société ne peut être inférieur à la cotisation minimale, le montant de l'impôt exigible est donc le
plus élevé des deux montants suivants:
IS = 333.755 * 35% = 116.814,25
CM = 0,5% (2.450.000 + 21.625(12) + 175.000) = 13.233
Le montant de l'IS est supérieur à celui de la CM, l'entreprise doit donc verser le montant de l'IS diminué des crédits
d'impôt, et ce avant l'expiration du délai de déclaration (le 31 mars) soit:
Impôt dû = 116.814,25 - 4.325 = 112.489,25
Lors du versement de l'impôt il faut tenir compte des acomptes provisionnels déjà versés, soit un montant à payer de:
112.489,25 54.000 = 58.489
SOLUTION DE L’ETUDE DE CAS IS N° 4 :
Cas « PRIMAT Sarl »
Tableau des plus-values
Eléments Durée Σ Amorts VNC ± value Tx (abtt) Abtt
Machine 6 An 8 m 52.267 26.133 +8.867 50% 4.433,5
Voiture 3 An 4 m 96.200 48.100 -28.100 - -
-19.233 4.433,5
Sur ses cessions d'immobilisations, la société a réalisé une perte nette. La perte constitue une charge fiscalement
déductible passée en comptabilité. Il n'y a, donc, pas d'abattement à constater
L'impôt sur les sociétés frappe les bénéfices réalisés au Maroc. Les résultats réalisés par les sociétés passibles de l'IS ou par leurs
13
filiales à l'étranger se trouvent hors du champ d'application de J'impôt. Ainsi la perte affichée par la liliale tunisienne de la société ne
peut être prise en considération pour le calcul de l'impôt.
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Achat de matériel de bureau: c'est une immobilisation amortissable qui doit
12.300
être enregistrée à l'actif du bilan:
L'amortissement correspondant à l'exercice reste, toutefois déductible, soit:
1.230
12.300' 10% = 1.230 (14)
- La provision pour litige: la charge probable est nettement précisée; la
dotation est déductible.
- Provision pour investissement: déductible dans la limite de 20% du résultat
1iscal.
Total 570,625 59.310
Résultat fiscal de l'exercice 511.315
Déficit fiscal hors amortissements (1998) (15) 180,000
Déficit fiscal hors amortissements (1 999) 76.640
Résultat fiscal après imputation des déficits
fiscaux hors amortissements: 254.675
Déficit correspondant à des amortissements:
1998 45,000
1999 19.160
Résultat fiscal net de l'exercice: 190.515
Pour constituer une charge déductible, l'amortissement doit être comptabilisé de façon régulière, mais l'entreprise, dressant elle-
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même son tableau fiscal, elle procédera à la rectification de son erreur comptable, ce qui aura la même influence sur son résultat
fiscal que la réintégration de la base amortissable et la déduction de l'annuité d'amortissement.
On commence par imputer les déficits fiscaux hors amortissements parce qu'ils sont "reportables" sur une durée maximale de 4
15
exercices suivant celui de leur réalisation, alors que les déficit correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés
peuvent être reportés sans limitation de délai.
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CMN = CMB * Eléments imposables / Σ produits qui entrent dans le calcul de la CM
= 60 125 * (6.230.000x0,5)+5.600.000+120.000+75.000
12.025.000
= 60125 * 8.910.000 / 12.025.000
CMN = 44.550
CMN> IS, le montant de l'impôt que l'entreprise devra payer est celui de la CMN diminué des acomptes déjà versés,
soit; 44.550 - 30.000 = 14.550
SOLUTION DE L’ETUDE DE CAS IS N° 7 :
Cas « FIRMA AGRO »
ELEMENTS Réintégrations Déductions
Résultat comptable 251.600
Produits
- Chiffre d'affaires, élément imposable
- Dividendes: abattement de 100% 120.000
-Tantièmes ordinaires: charge non déductible car assimilée à une
12.500
distribution de bénéfices
- Tantièmes spéciaux: rémunération accordée aux administrateurs, elle
constitue une charge déductible car allouée pour des mandats ou des
missions à caractère exceptionnel et temporaire
- Intérêts sur compte courant d'associé: le capital n'étant pas totalement
24.000
libéré, la société ne peut déduire la rémunération des CCA.
- Amortissement du terrain: il s'agit d'un terrain à bâtir qui ne peut être
22.500
amorti.
- Provision pour hausse des prix: charge non déductible 10.500
- Majoration: les pénalités, amendes et majorations sont exclues du droit à
1.400
déduction.
Total 322.500 120.000
Résultat fiscal de l'exercice 202.500
Imputation déficit fiscal de l'exercice précédent 25.300
Résultat net fiscal de l'exercice 177.200
La société écoule une partie de sa production sur le marché européen, et ce depuis moins de 5 ans. Elle sera donc
totalement exonérée de l'IS à raison du chiffre d'affaires réalisé à l'ex port. Elle le sera aussi au titre de son chiffre
d'affaires agricole.
L'impôt dû par la société se déterminera de la manière suivante:
IS théorique = Résultat fiscal * 35%
Exonération = IS théorique * CA exonéré / total des
IS dû = IS théorique – exonération (l)
IS théorique = 177.200 * 35% = 62.020
Calcul de l'exonération:
Exonération = IS théorique * Eléments exonérés / Σ Eléments courants imposables
= 62 020 x 6.500.000+11.000.000
Numérateur + 5.200.000+4.200.000+3.256.000
= 35.991
IS dû = IS théorique - exonération
= 62.020 - 35.991
IS dû = 26.029
Calcul de la Cotisation minimale:
L'entreprise étant exonérée sur son chiffre d'affaires et sur celui réalisé à l' export, la détermination de la cotisation e
passera par deux étapes:
Calcul de la CM brute
CMB = 0,5% [6.500.000 + 5.200.000 + 4.200.000 + 3.256.000 11.000.000]
= 0,5% (30.156.000)
CMB = 150.780
Calcul de la CM nette
CMN = CMB * prorata d'imposition
) Les dividendes ne sont pas pris en considération pour la détermination de la CMN ni pour le calcul de l'exonération au titre de
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d'achat, et non pas la somme des redevances de crédit-bail qui renferment les intérêts financiers qui sont fiscalement déductibles.
La déduction maximale autorisée est à comparer avec la valeur de la voiture, qui ressort du contrat de leasing, étalée sur la durée
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de ce dernier, et non pas avec les sommes des redevances passées en comptabilité. Ces dernières comprennent, en effet des
intérêts qui sont fiscalement déductibles.
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-Frais de transport du personnel sur le lieu du travail: il s'agit d'une charge engagée
pour les besoins de l'exploitation et donc fiscalement déductible.
- Part patronale de l'assurance groupe: charge de personnel déductible.
- Acomptes provisionnels de l'IS: il s'agit d'avances sur l'impôt lui-même non
75.000
déductibles.
- Don par chèque au profit d'un club sportif: il ne s'agit ni d'une association d'utilité
publique ni d'œuvres sociales de l'entreprise. C'est, donc, une dépense personnelle 13.000
du PDG à réintégrer.
- Provision pour garantie: c'est une provision exclue du droit à déduction 47.500
-Provision pour assurance contre risque d'incendie: il s'agit d'un risque assurable
16.300
qui ne peut être couvert par une provision.
Total 200.800143.280
Résultat fiscal de l'exercice 57.520
Imputation du déficit fiscal hors amortissements de l'exercice précédent (269.000 -
57.520
80.000 =189.000), dans la limite du bénéfice fiscal soit: 57.520
Résultat fiscal net de l'exercice 00
Le résultat fiscal de l'exercice étant nul, l'entreprise devra acquitter la cotisation minimale.
Une partie du chiffre d'affaires est réalisée à l'export et ce depuis la création de la société (1990), eUe sera donc
exonérée de 50% de l'impôt au titre de son activité d'exportation.
Cotisation minimale brute:
CMB = 0,5% [1.362.000 + 14.620.000 + 120.000 + 468.000]
= 0,5% (16.570.000)
= 82.850
CMN = 82.850 * [1.362.000+(14.620.000*50% )+468.000+120.000]
1.362.000+14.620.000+468.000+120.000
CMN = 46.300
L'impôt à payer est de: 46.300 - 75.000 (acomptes provisionnels) = - 28.700 Soit; un crédit d'impôt à imputer sur les
acomptes provisionnels à verser au cours de l'exercice 2001.