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LA FLÛTE ENCHANTÉE
DOSSIER PEDAGOGIQUE
Mars 2010
EDITO
Chers spectateurs,
La Flûte enchantée est une oeuvre majeure du répertoire lyrique, composée par le
génie Mozart. C’est avec joie que nous vous la proposons durant cinq soirs. Vous
êtes ainsi plus de 3500 à assister à ce spectacle. Qui a dit que l’opéra n’était pas
un art populaire ?
La particularité de cette Flûte est qu’elle réunit de jeunes artistes. Ouvrir notre
scène à de jeunes étoiles montantes me paraît primordial. Chaque saison, et de-
puis plus de quinze ans, je m’attache à soutenir les jeunes talents !
Dans une mise en scène d’Eric Perez, qui avait réalisé la création française du Lac
d’Argent de Kurt Weill en 1999 à Massy, les protagonistes évolueront dans un
univers coloré et enchanteur. L’Orchestre maison sera dirigé par Joël Suhubiette qui
participait également, il y a plus de dix ans, à cette même production. Ces repré-
sentations sont possibles grâce au soutien d’un public fidèle et toujours aussi nom-
breux, celui de nos partenaires publics - notamment la ville de Massy et son maire
Vincent Delahaye - et celui de nos partenaires privés. Je les en remercie vivement
pour cette confiance accordée.
Je vous souhaite un excellent spectacle qui accorde mieux qu'ailleurs, le populaire
et le savant, le symbole et l'action, le visuel et le musical.
Jack-Henri Soumère
Directeur Général
SOMMAIRE
4___ Le compositeur
6___ L’argument
9__ La musique
14___ La production
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Jeudi 18 (20h), samedi 20 (20h), dimanche 21 (16h), mardi 23 (20h)
et mercredi 24 mars (20h)
Durée 3h (entracte compris)
OPERA EN 2 ACTES
Musique de Wolfgang Amadeus Mozart
Livret d’Emmanuel Schilkaneder
Chanté en allemand, parties parlées en français
Création à l’Opéra comique ( 19 janvier 1884)
AVEC
Marion Tassou Pamina
Andréa Giovannini Tamino
Christophe Gay / Laurent Arcaro Papageno
Julie Mathevet La Reine de la Nuit
Jean-Claude Sarragosse Sarastro
Dorothée Leclair / Anoushka Lara Première Dame
Sabine Garrone Deuxième Dame
Mélodie Ruvio Troisième Dame
Sarah Laulan Papagena
Alain Herriau / Mathieu Toulouse Sprecher (l’Orateur)
Lionel Muzin Monostatos
Agathe Peyrat Premier enfant
Marielou Jacquard Deuxième enfant
Albane Meyer Troisième enfant
Samuel Oddos Premier homme d’arme
Mathieu Toulouse / Julien Fantou Deuxième homme d’arme
ORCHESTRE DE L’OPERA DE MASSY
Opéra surtitré en français
Surtitrage Max Rey
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LE COMPOSITEUR
WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg en Autriche. Son père, Léopold, musicien à la cour de l’ar-
chevêque de Salzbourg, sait diriger avec sagesse la stupéfiante précocité musicale de son fils.
Son influence, tant sur sa vie professionnelle que personnelle,
est profonde et ne quittera jamais Wolfgang. À six ans, le petit Mozart a déjà composé un me-
nuet, qui sera vite suivi de trois autres ainsi que d’un mouvement de sonate. Toute la jeunesse
du prodige se ponctue alors d’enseignements musicaux et de voyages.
Les nombreuses rencontres faites au cours de ces voyages constituent de précieuses
sources d’influence, comme par exemple la musique particulièrement expressive du claveciniste
silésien Johann Schobert à Paris, ou encore Johann Christian Bach à Londres... La fréquence de
ces voyages (dont trois en Italie, destination inévitable pour tout musicien aspirant à une re-
nommée internationale) est importante jusqu’en 1773. Mais le nouvel archevêque, le Comte Gi-
rolamo Colloredo, ne voit pas d’un bon oeil les longs déplacements de Léopold et son fils.
Les rapports avec l’archevêque deviennent de plus en plus tendus, et Mozart, alors âgé d’une
vingtaine d’années, s’ennuie à Salzbourg et aspire à l’intense et moderne vie musicale de la ca-
pitale. À cette époque, il est en pleine crise d’adolescence et son art se charge de notes dra-
matiques intenses. Il décide alors de tenter la grande aventure, l’évasion de «la sauvage ville
natale». Ce grand voyage commence en 1777, par les grandes villes allemandes, puis se pour-
suit à Paris où Mozart, accompagné de sa mère, espère revivre le succès de son enfance. Ses es-
poirs sont déçus, et, le 3 juillet 1778, le malheur s’abat pour la première fois sur le compositeur
: sa mère décède. Mozart entame alors un long voyage de retour, au cours duquel il ne rencontre
aucune réelle opportunité de travail fixe.
Réticent, il rentre à Salzbourg, qui au début de l’année 1779, dans son esclavage épiscopal, lui
devient odieuse. Il saisit la chance que représente la commande de l’opéra Idomeneo pour par-
tir à Munich.
Idoménée est créé le 29 janvier 1781, au Théâtre de la Résidence de Munich, avec un grand succès. Mais seules deux autres
représentations sont données avant que l’opéra ne soit retiré de l’affiche. Cette même année, Mozart est appelé à Vienne où
l’archevêque s’est provisoirement installé. Ce voyage est alors l’occasion pour lui de rencontrer toute la cour. Cependant, la
tension avec l’archevêque reste entière, et ce dernier ordonne à Mozart de retourner à Salzbourg. Cette ultime injonction
pousse le compositeur à présenter sa démission qui est immédiatement acceptée.
Débute alors une nouvelle vie pour Mozart. Désormais à son compte, il doit vivre avec les seuls revenus de son travail.
Son père, non seulement mécontent de l’attitude de son fils face à l’archevêque, fait aussi des prévisions alarmantes sur sa
nouvelle vie. Cependant, la fortune semble sourire à l’audace, et Mozart, notamment grâce à la série de ses concertos pour
piano et orchestre, acquiert auprès des viennois une grande popularité.
À ce début plus que favorable vient s’ajouter la commande d’un opéra, plus précisément d’un «singspiel», opéra populaire
comique en allemand, L’Enlèvement au Sérail, qui eut à son tour un énorme succès. C’est aussi à cette période que Mozart
épouse Constance Weber.
Le succès reste un moment fidèle au compositeur, dont la création, de plus en plus importante, se dépouille du provincialisme
de Salzbourg, tout en s’enrichissant au fil des découvertes des oeuvres de Haydn, Bach ou Haendel.
À l’approche des années 1790, la chance semble s’écarter du compositeur, qui peu à peu, perd la faveur de la cour. Cette si-
tuation ne fait que s’aggraver à la disparition de l’intelligent et moderne Joseph II en 1790. La vie privée de Mozart n’est pas
plus heureuse. Ses relations avec Constance se dégradent, souvent déclinées sur le mode de la jalousie. À cette pénible évo-
lution s’ajoute la maladie qui plongera Mozart, pour ses dernières années, dans de grandes souffrances.
Cette dégradation n’est en rien néfaste à ses compositions. Au contraire, grand nombre de ses plus beaux chefs-d’oeuvre pro-
viennent de cette période. Mais sa situation financière l’oblige souvent à s’abaisser à la création d’humbles musiques de cir-
constance.
Il compose cependant, dans sa dernière année, deux opéras : La Flûte Enchantée, représenté le 30 septembre 1791, ainsi que
La Clémence de Titus, créé le 6 septembre. Il compose ce dernier en trois semaines, pour honorer une commande des-
Don Giovann tinée aux festivités du couronnement de Leopold II à Prague comme roi de Bohême.
i, 2006
Cosi fa La dernière oeuvre, et non la moindre, est son fameux Requiem.
n tutte
, 2009
Cette commande, venant d’un inconnu, trouble
l’esprit de Mozart, déjà dévoré par l’angoisse. Il
est emporté par la mort le 5 décembre 1791.
L’écriture du Requiem est alors complétée par
son élève Sussmayer.
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SES OPÉRAS
- Bastien Bastienne (1768, Vienne)
- Mithridate (1770, Milan)
- Lucio Silla (1772, Milan)
- Le Roi pasteur (1775, Salzburg)
- Idomeneo, Rè di Creta (1781, Munich)
- L’Enlèvement au sérail (1782, Vienne)
- Les Noces de Figaro (1786, Vienne)
- Don Giovanni (1787, Vienne et Prague)
- Cosi fan Tutte (1790, Vienne)
- La Clémence de Titus (1791)
- La flûte enchantée (1791, Vienne)
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L’ARGUMENT
LES PERSONNAGES
__ Pamina, fille de la Reine de la Nuit- soprano 2 soprani, 1 mezzo-soprano
__ Tamino, prince - ténor __ Papagena, promise de Papageno - soprano
__ Papageno, oiseleur - baryton __ Sprecher, l’Orateur - basse
__ La Reine de la Nuit, - soprano colorature __ Monostatos, son serviteur maure - ténor
__ Sarastro, grand prêtre du Royaume de la __ Les trois enfants
lumière - basse __ Deux hommes d’armes - ténor et basse
__ Les trois dames, émissaires de la RdlN
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LA FLÛTE ENCHANTÉE A L’ÉCRAN
1930 L'air de Papageno «Ein Mädchen oder Weibchen» fait partie de la bande
sonore du film L'Ange bleu de Josef von Sternberg.
1984 Plusieurs airs ainsi qu'un extrait de l'ouverture se retrouvent dans la bande
sonore du film Amadeus de Milos Forman. Les paroles sont néanmoins traduites en
anglais, en particulier pour l'air de Papageno «Der Vogelfänger bin ich ja» (Oui, je suis
l’oiseleur).
1997 L'air de Pamina Ach ich fühl's a été utilisé dans la musique du film Volte-
face de John Woo.
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SECRETS DE PRODUCTION :
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LA PRODUCTION
LA MISE EN SCENE _ Eric Perez
Ayant une double formation de comédien et de chanteur, Eric Perez a commencé par
interpréter sur scène des rôles tels que Panatellas dans La Périchole, Figg dans La Veuve
Joyeuse, Dédé de Christiné au sein de la compagnie Opéra Eclaté. En 1995, il interprète
le rôle de Puck dans la production de La Grande Duchesse de Gerolstein au Théâtre Sil-
via Monfort et aux Bouffes Parisiens. Durant les hivers 1998 et 1999, il participe à la
création et aux tournées de La Belle Hélène dans le rôle de Calchas, ces spectacles étant
mis en scène par Olivier Desbordes. Après avoir exploré ces différents aspects du ré-
pertoire léger, Eric Perez décide de changer de direction et d’univers. Il aborde le théâ-
tre musical et le répertoire de la chanson française, il interprète les poèmes d’Aragon,
Ferré, Caussimon, Queneau, Vian, Prévert, Gainsbourg. Il participe à la création d’un spec-
tacle de Jean Gillibert autour de la chanson française à la Vieille Grille. En 2000, pour la création en France du Lac
d’Argent, il joue le rôle principal de Séverin sur un texte de Kaiser et une musique de Kurt Weil, dans une mise en
scène d’Olivier Desbordes, au Festival de Saint-Céré et en tournée avec Opéra Eclaté. Ce spectacle sera repris en
2003 au Centre dramatique de Bourgogne à Dijon et au théâtre Silvia Monfort à Paris avec Francine Bergé et Mi-
chel Fau. En 2001, il monte un spectacle sur les premières années de la carrière de Léo Ferré qui s’intitule Graine
d’Ananar en compagnie du pianiste Roger Pouly. Il reprend ce spectacle en 2006 au Festival de Saint-Céré et en
tournée. Parallèlement à sa carrière de comédien-chanteur, il se consacre depuis 2001 à la mise en scène. Il est as-
sistant d’Olivier Desbordes sur plusieurs opéras, notamment pour Le Brave Soldat Schweik de Kurka créé en 2004,
ou Falstaff créé en 2005. Il signe sa première mise en scène en 2003 avec Le Tour d’Écrou de Britten coproduit par
MOSAIQUES et présenté à Chalon-sur-Saône et à l’Opéra de Dijon. Il monte ensuite L’Opéra de Quat’sous avec Oli-
vier Desbordes à Saint-Céré et au théâtre Silvia Monfort. En 2005, il met en scène Les Dialogues des Carmélites
de Poulenc à l’auditorium pour le duodijon. Ses mises en scènes sont, en 2007, Les Caprices de Marianne d’Henri
Sauguet et Le Vaisseau Fantôme de Wagner au duodijon. Après Fortunio de Messager à l’Opéra de Fribourg, il met
en scène Macbeth de Verdi à l’Opéra de Dijon en mars 2008. En novembre 2008, ila mis en scène Aïda de Verdi
à l’Opéra de Dijon.
Note d’intention
Un jeu !!
Un jeu de construction, un jeu de rôles, un jeu d’épreuves
Un jeu de couleurs, un jeu de lumières.
Un jeu d’apparences, de transparences.
Un jeu de piste, également, où il est aisé de se perdre, où il est aisé de se rencontrer, de s’aimer, de se quitter.
La mobilité du décor, du costume.
La gaieté.
On se cache, on se déguise, on apparaît, on disparaît.
On passe de la lumière à l’ombre, de la nuit au jour, de l’espoir au désespoir. On rit, on pleure. On veut vivre, on
veut mourir.
La mobilité des sentiments.
On passe de la transparence à l’opacité.
Transparence de l’innocence, de la légèreté, opacité du doute et de l’angoisse.
Ils ont tout en main pour réussir le jeu de construction.
Ils ont tout en main pour le détruire, pour le rater, pour rater leur vie.
Le jeu peut devenir un piège, le décor : une prison.
Comment réunir les différents éléments pour créer un bel ensemble ? un bel ouvrage ?
Comment assembler les différentes parties de son être pour se construire solidement, sans aigreur et sans regret ?
Comment prendre la bonne direction, ne pas se tromper à la croisée des routes ?
Les héros de la Flûte ne sont pas seuls, les maîtres du jeu veillent, dans la joie, la complicité, l’amour.
Ils sont constamment présents, pour les aiguiller, pour leur montrer les obstacles sur le chemin, pour leur appren-
dre à écouter le silence et les battements de cœur.
Aiguiller, montrer mais ne jamais faire à leur place.
Les héros de la « flûte enchantée » sont jeunes…
Ce jeu-là est entre leurs mains qu’ils en fassent bon usage.
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LA DIRECTION MUSICALE _ Joël Suhubiette
Né en 1962, dans une famille où l’on pratique la musique, Joël Suhubiette étudie le
piano dès son plus jeune age. Il continue ses études musicales au Conservatoire Natio-
nal de Région de Toulouse ou il étudie l’écriture, l’histoire de la musique, l’analyse et où
il fait partit du premier corpus d’étudiants du département de musique ancienne. Après
avoir approfondi des études de chant et de direction de chœur, Joël Suhubiette se pas-
sionne très vite pour le répertoire choral. Il débute sa carrière professionnelle en chan-
tant avec « Les Arts Florissants » de William Christie puis rencontre en 1986 Philippe
Herreweghe et ses ensembles – la Chapelle Royale et le Collegium vocale de Gand –
avec lesquels il chantera pendant une douzaine d’années. La rencontre avec ce chef est
déterminante, et lui permet de travailler un vaste répertoire de quatre siècles de musique
vocale. Dès 1990, et pendant huit années, celui-ci lui confie le rôle d’assistant au sein de ses deux chœurs. Paral-
lèlement dès 1993, Joël Suhubiette prends la succession du musicologue et chef Jean-Pierre Ouvrard à la direction
de l’Ensemble Jacques Moderne, installé à Tours et composé d’un ensemble vocal de chanteurs professionnels et
d’un ensemble d’instruments anciens spécialisés dans la restitution du répertoire du XVI° et XVII° siècle. Avec cet
ensemble Joël Suhubiette explore la polyphonie a capella du XVI° siècle et interprète cantates de Bach, de Buxte-
hude, Anthems, et odes de Purcell, Haendel et de Byrd, et le répertoire italien (Monteverdi, Gabrieli, Bassano, Ga-
gliano…). En 1997, désireux de pouvoir étendre sa direction aux siècles suivants, Joël Suhubiette fonde le Chœur
de Chambre « Les Eléments », composé de 20 à 40 chanteurs professionnels. Joël Suhubiette lui consacre une
grande partie de son activité en explorant la création contemporaine et le riche répertoire du XX° siècle, ainsi que
le répertoire romantique a capella et l’oratorio baroque et classique (Bach, Mozart, Brahms, Schubert, Bruckner…).
Il crée avec le chœur de nombreuses œuvres de compositeurs contemporains tels que Philippe Hersant, Patrick Bur-
gan, Vincent Paulet, Ton That Tiet, Zad Moultaka, Ivan Fedele. En quelques années, le Chœur de Chambre Les
Eléments devient un acteur important du chant choral professionnel français et est invité à être dirigé par de nom-
breux chefs d’orchestre tels que Michel Plasson, Christophe Rousset, Philippe Herreweghe, Christophe Coin, John
Nelson, Emmanuel Krivine, Lawrence Foster, Marc Minkowsk. En 2005, l’ensemble est lauréat du Prix Liliane Bet-
tencourt pour le Chant Choral décerné part l’Académie des Beaux Arts, et en 2006, il est consacré « Ensemble de
l’année » aux Victoires de la Musique Classique. Avec ses deux ensembles, Joël Suhubiette a enregistré une quin-
zaine de disques pour Virgin Classics, Hortus, Calliope, Ligia Digital et Naïve, dont un grand nombre ont reçu prix
et éloges de la critique. Parallèlement à son activité avec ces ensembles, Joël Suhubiette est fréquemment invité
à diriger d’autres ensembles français pour le répertoire d’oratorio. Il a notamment dirigé l’Orchestre de Chambre
National de Toulouse, L’ensemble Café Zimmerman, Les Folies Françaises, l’Ensemble Baroque de Limoges, l’Or-
chestre Baroque Les Passions, Les Percussions de Strasbourg, l’ensemble Ars Nova et prochainement l’Orchestre
National du Capitole de Toulouse. Heureux d’approcher également l’autre répertoire vocal, qu’est celui de l’opéra,
il est invité chaque année depuis 1998 par le festival de Saint-Céré et la compagnie lyrique Opéra Eclaté pour di-
riger une série d’opéras et œuvres sacrées. En décembre 1999, il a dirigé la création française du Silbersee de Kurt
Weill à l’opéra de Massy. Depuis 2003, l’opéra de Dijon l’a invité à diriger Don Giovanni, La Flûte enchantée et Les
Noces de Figaro de Mozart, plusieurs opéras-comiques d’Offenbach et en janvier 2007 Les Caprices de Marianne
d’Henri Sauguet. Depuis 2006, Joël Suhubiette est directeur artistique du Festival Musiques des lumières de L'Ab-
baye-Ecole de Sorèze (Tarn). En 2007, il a été nommé Chevalier des Arts et Lettres.
NOTE D’INTENTION
« Confier un opéra à toute une équipe de jeunes chanteurs est, autant pour eux que pour l’équipe qui encadre le projet ar-
tistique, un défi et une expérience passionnante.
De part son grand nombre de rôles, son univers rempli des questionnements du jeune adulte, La Flûte enchantée de Mo-
zart semble être un des opéras les plus appropriés du répertoire à cette démarche.
D’un point de vue strictement musical, la distribution fait appel à plusieurs types de chanteurs et de formes musicales al-
liant des arias les plus virtuoses, aux ensembles, trios, duos. Si l’on est en présence de « grands rôles » comme la Reine de
la Nuit, Pamina et Tamino, qui nécessitent une technique et un acquis vocal certains, que l’on ne pourrait confier à des vé-
ritables « débutants » sans les mettre en danger, d’autres rôles comme Papageno, Papagena, le sprecher, les hommes
d’armes, les trois dames, les trois enfants sont plus accessibles à de jeunes chanteurs solidement encadrés musicalement et
scéniquement.
La forme musicale des rôles des trois dames et les trois enfants est constamment développée en trio. Elle fait appel à des
chanteurs confirmés mais aussi pouvant avoir eu une pratique vocale polyphonique (chœur de chambre, ensemble vocal).
La génération des jeunes chanteurs d’aujourd’hui n’hésite pas, contrairement à la précédente, à avoir, à la sortie de leurs
études, une activité professionnelle au sein de meilleurs ensembles vocaux français (Accentus, les éléments, Musicatreize
etc…). certains d’entres eux sont tout naturellement promis à une carrière de soliste. Le trio des trois dames, le duo des
hommes d’armes est la porte idéale pour des chanteurs ayant déjà rencontré cette expérience polyphonique et stylistique,
comme le trio des trois enfants pourrait être confié à trois jeunes femmes ayant par exemple étudié au sein d’un maitrise
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durant leurs années d’adolescence.
Exigence vocale, exigence théâtrale (importance des scènes parlées), et avant tout, ou plutôt pour synthétiser le tout, exi-
gence stylistique sont l’objectif principal de l’équipe artistique directrice du projet, pour que cette rencontre débouche sur
un véritable travail et esprit de troupe. »
Joël Suhubiette
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LES DECORS, LES COSTUMES ET LES LUMIERES
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Patrice Gouron / DÉCORS ET LUMIERES
Concepteur d'éclairages au Palace, Patrice Gouron y rencontre Olivier Desbordes. Très tôt, il se consacre à l'opéra
et réalise les lumières de nombreux ouvrages lyriques : Carmen, dans une mise en scène de Jean-Luc Boutté, Les
Contes d'Hoffmann, Nabucco, Le Roi malgré lui mis en scène par Olivier Desbordes, Faust, mise en scène de Régis
Santon. Décorateur de Don Juan, La Traviata, L’Opéra de Quat’sous, L'Italienne à Alger pour le Festival de Saint-
Céré, et également créateur de décors et d'éclairages pour l'Opéra de Nantes, l'Opéra de Poznan en Pologne.
Pour la compagnie Opéra Eclaté, il signe les décors et lumières de Carmen, La Grande Duchesse de Gérolstein, La
Belle Hélène, La Cambiale di matrimonio de Rossini, mise en scène de Vincent Vittoz, La Tosca mise en scène par
Régis Santon et pour l'Opéra de Massy La Flûte enchantée et La Bohème. En décembre 1999, pour l’Opéra de
Massy, il réalise la scénographie de la première création en France du Lac d'Argent de Kurt Weill. Au Festival de
Saint-Céré, il crée les décors et éclairages de Don Juan, La Vie parisienne et L'Enlèvement au Sérail ainsi que la scé-
nographie et les lumières d’Une Carmen arabo-andalouse. Pour l'Opéra de Dijon, il réalise les décors des Contes
d'Hoffmann, de La Veuve Joyeuse, de La Grande Duchesse de Gérolstein, de Don Juan dans des mises en scène
d'Olivier Desbordes, La Cambiale di Matrimonio dans une mise en scène de Vincent Vittoz, Le Tour d'Ecrou dans
une mise en scène d'Eric Perez. Patrice Gouron a signé les décors, costumes et lumières du Brave Soldat Schweik,
mis en scène par Olivier Desbordes à l’Opéra de Dijon. Il a signé les décors et les lumières du Roi Carotte d’Of-
fenbach, mis en scène par Olivier Desbordes, ainsi que les décors costumes et lumières d’une nouvelle production
d’Un Barbier de Séville de Rossini et Beaumarchais lors de l’édition 2008 du Festival de Saint-Céré. Il a également
créé le décor des Contes d’Hoffmann lors de ce Festival.
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LA DISTRIBUTION
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L’ACTION CULTURELLE
CONFÉRENCE
La flûte enchantée
HÉLÈNE PIERRAKOS (musicologue)
Mardi 16 mars 2010 _ 19h à l’auditorium
Musicologue et critique musical, Hélène Pierrakos a collaboré avec les revues Le Monde
de la Musique, Opéra International, L’Avant-Scène Opéra, Ligne 8 (revue de l’Opéra Na-
tional de Paris), etc. et produit des émissions sur les radios : France Musique, France
Culture, Radio Suisse Romande et Fréquence Protestante (où elle présente depuis deux
ans l’émission La Malle à Musiques). Elle est aussi réalisatrice de films documentaires
sur la musique (Thierry Escaich au miroir de J.S. Bach - 2007 ).
Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26
EXPOSITION
Carte blanche au Musée de l’Opéra de Vichy
Du 12 janvier au 11 mai 2010 _ Mezzanine exposition
Vernissage de l’exposition le vendredi 15 janvier 2010 à 18h30
Sélection d’oeuvres (affiches, photos, maquettes) du musée de l’Opéra de Vichy sur le
thème de la programmation 09/10 de l’Opéra de Massy.
Avec l’aimable collaboration de Josette Alviset, directrice du musée et commissaire de
l’exposition.
Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26
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L’Opéra de Massy est subventionné par