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LA HAINE

La Haine est un film français emblématique sur la banlieue réalisé par Mathieu Kassovitz et sorti
en 1995.
Synopsis

Le récit se déroule au lendemain d'une nuit d'émeutes opposant la jeunesse et la police dans la
cité des Muguets à Chanteloup-les-Vignes (78); ces émeutes avaient été provoquées par une
bavure d'un inspecteur du commissariat qui avait sévèrement blessé Abdel Ichaha, un jeune
résidant de la cité, lors d'une garde à vue. On suit les péripéties de trois jeunes amis d'Abdel
Ichaha. Vinz, impertinent au tempérament violent, a soif de vengeance au nom d'Abdel. Hubert,
as de la boxe et dealer de haschisch, ne pense qu'à quitter la cité pour une vie meilleure et se
refuse à provoquer la police. Saïd tient un rôle de médiateur.

La nouvelle se répand dans la cité qu'un policier a perdu son arme durant la nuit des altercations.
On apprend très vite que Vinz l'a trouvée et qu'il compte en faire usage pour tuer un policier au
cas où Abdel Ichaha ne se réveillerait pas du coma dans lequel il est plongé. Hubert le
désapprouve. L'usage du pistolet est un leitmotiv : Vinz le garde en permanence dans son
pantalon, le dégainant à tout va, s'attirant constamment les remontrances d'Hubert.

L'essentiel du récit s'étend sur une seule journée : la journée la plus importante de la vie des trois
jeunes. Les protagonistes quittent leur cité pour Paris, afin de rencontrer "Astérix", qui doit 500
francs à Saïd. La police les interpelle et Hubert et Saïd sont arrêtés, alors que Vinz prend la fuite.
Les deux jeunes subissent un interrogatoire chicanier, avant d'être relâchés. Ils retrouvent Vinz et
passent la nuit dans Paris, attendant le premier train matinal pour regagner les Muguets. A
l'aube, ils apprennent qu'Abdel Ichaha est décédé. Vinz renonce toutefois au pistolet, qu'il confie
à Hubert.

Le film s'achève dans un ultime renversement de situation qui va forcer Hubert à faire usage de
l'arme.

Fiche technique

* Titre : La Haine
* Réalisation : Mathieu Kassovitz
* Scénario : Mathieu Kassovitz et Saïd Taghmaoui
* Production : Christophe Rossignon pour Lazennec Productions, La Sept Cinéma,
StudioCanal et Kasso inc. Productions
* Directeur de la photographie : Pierre Aïm
* Ingenieur du son : Vincent Tulli
* Montage : Mathieu Kassovitz et Scott Stevenson
* Date de sortie en France : 31 mai 1995
* Film français
* Format : Noir et blanc - 1,85:1 - son Dolby numérique - 35 mm
* Lieu du tournage : Chanteloup-les-Vignes, Cité de la Noé
* Genre : Comédie dramatique
* Durée : 95 minutes
* Box-office France : 2 042 070 entrées
* Budget : 2,59 millions d'euros. 15 millions de francs
* Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salle

Distribution

* Vincent Cassel : Vinz


* Hubert Koundé : Hubert
* Saïd Taghmaoui : Saïd
* Abdel Ahmed Ghili : Abdel
* Solo : Santo
* Joseph Momo : Gars ordinaire
* Héloïse Rauth : Sarah
* Rywka Wajsbrot : Grand Mère de Vincent
* Olga Abrego : Tante de Vincent
* Laurent Labasse : Cuisinier
* Choukri Gabteni : Frère de Saïd
* Nabil Ben Mhamed : Garçon à la blague
* Benoît Magimel : Benoît
* Medard Niang : Médard
* Arash Mansour : Arash
* Abdel-Moulah Boujdouni : Jeune businessman
* Mathilde Vitry : la journaliste qui se fait caillasser
* Christian Moro : Journaliste TV CRS
* JiBi : le garçon opulent
* Edouard Montoute : Darty
* Félicité Wouassi : la mère de Hubert
* Fatou Thioune : la soeur d'Hubert
* Thang-Long : l'épicier
* Cut Killer : le DJ
* Sabrina Houicha : la soeur de Saïd
* Sandor Weitmann : l'homme qui ressemble à Vinz

* François Levantal : Astérix


* Julie Mauduech : une fille dans la galerie d'art
* Karin Viard : une fille dans la galerie d'art
* Vincent Lindon : l'homme saoul
* Christophe Rossignon : le chauffeur de taxi
* Mathieu Kassovitz : le skin qui se fait tabasser
* Anthony Souter : un des skins
* Florent Lavandeira : un des skins
* Teddy Marques : un des skins
* Samir Khelif : un des skins
* Tadek Lokcinski : le monsieur dans les toilettes
* Virginia Montel : SDF dans le métro
* Andrée Damant : la concierge
* Marcel Marondo : le videur
* Karim Belkhadra : Samir
* Eric Pujol : l'assistant policier
* Philippe Nahon : le chef de la police
* Sébastien Tavel : Officier de police à l'hôpital
* François Toumarkine : Officier de police à l'hôpital
* José-Philippe Dalmat : Officier de police à l'hôpital
* Zinedine Soualem : Officier de police maltraitant Saïd et Hubert
* Bernie Bonvoisin : Assistant du policier maltraitant Saïd et Hubert
* Cyril Ancelin : Jeune assistant du policier maltraitant Saïd et Hubert
* Patrick Médioni : CRS dans la cave
* Peter Kassovitz : le patron de la galerie d'art
* Marc Duret : l'inspecteur "Notre Dame"

Commentaires

Le film met en scène la vie de jeunes hommes de banlieues autour de la haine pour les forces de
maintien de l'ordre, ce qui fut à l'origine d'un débat d'opinions concernant son influence, en tant
qu'œuvre cinématographique, sur la société.

Le contexte lié à la sortie de ce film faisait suite à quinze années de perturbations croissantes
dans les zones urbaines périphériques, qui ont considérablement choqué l'opinion et modifié sa
perception. La mort de Malik Oussekine est citée dans le film également.

Le film a été tourné en couleur, mais mis en noir et blanc au montage. En cas de non succès, il
serait re-sorti en couleur. Le scénario a la structure d'une tragédie ; deux caractéristiques qui
donnent une patte classique à un sujet qui d'ordinaire est relégué aux actualités télévisées. Le
découpage des scènes qui affiche l'heure de la journée contribue à l'intensité dramatique
d'ensemble, et suggère l'impression que ces gens ne sont jamais laissés en paix quelle que soit
l'heure de la journée.

Chaque personnage représente une minorité religieuse ou ethnique de la société française : un


juif (Vinz), un maghrébin (Saïd) et un noir (Hubert). L'amitié du trio est fédératrice et symbolise le
sujet du film : la condition des personnes reléguées dans les cités est comparable.

Le découpage en trois mouvements structure également l'évolution dramatique ; scènes


d'exposition de la cité en marasme, au lendemain d'une nuit de violences, suivies d'une nuit
blanche au centre de Paris où le trio est confronté à diverses situations l'amenant à la perception
du mépris. La troisième partie est un dénouement allant dans le sens de cette descente
graduelle, justifiant son aspect inexorable. Le film est également découpé en "chapitres",
annoncés par une horloge qui indique l'heure de chaque scène-clé.

L'élément fédérateur tout au long du film concerne les postures du personnage de Vinz, à la
psychologie comparable à Travis dans Taxi Driver, comparaison qui le fascine au point de rejouer
la scène anthologique du caïd qui teste ses expressions de dureté face au miroir de sa salle de
bain : « C'est à moi que tu parles ? » Les deux amis de Vinz vont tenter au fil des scènes de le
raisonner face aux contradictions, appelant à la vengeance aveugle, qui le traversent. Vinz
parviendra à les surmonter au petit matin. Mais la succession des évènements sera la plus forte.

Ce film est inspiré de l'histoire vraie de Makomé M'Bowolé, tué d'une balle dans la tête par un
policier lors de sa garde à vue dans le XVIIIe arrondissement de Paris en 1993

Autour du film

* Comme à son habitude, Christophe Rossignon, le producteur des films de Mathieu Kassovitz
tient un petit rôle en chauffeur de taxi.
* Le réalisateur Mathieu Kassovitz y apparaît en caméo dans le rôle du skinhead qui, au cours
d'une bastonnade à cinq contre deux, se retrouve face au canon du revolver de Vinz dans une
scène où tout peut basculer, ce personnage se retrouvant face aux contradictions liées à la
violence où la situation l'amène.
* Le film eut un succès commercial important et provoqua une controverse en France
concernant son point de vue sur la violence urbaine et policière. Le premier ministre d'alors, Alain
Juppé, a selon la rumeur organisé une projection spéciale du film en demandant aux membres
de son ministère d'y assister ; les officiers de police présents auraient tourné le dos à la
projection en signe de protestation face au portrait de la brutalité policière renvoyée par le film
[réf. nécessaire].
* Concernant l'écriture du film, le réalisateur Mathieu Kassovitz a indiqué sur son site Web que
le film Z de Costa-Gavras avait été un des fondements de la Haine.
* Les réalisateurs Lukas Moodysson et Tian Zhuang-Zhuang ont placé respectivement en 4e et
7e place de leurs classements Sight and Sound Poll[3].
* Dans plusieurs des versions doublées, le nom Astérix, allusion à la BD Astérix le Gaulois, est
remplacé par Snoopy, allusion aux Peanuts plus connu à l'étranger.
* Le film a introduit dans le langage populaire des expressions comme "Une p'tite ligne de coke
?", "Black Bombay" ou encore "C'est toi la cave".
* En 2008 le film est diffusé sur La Chaîne parlementaire en tant que documentaire.

Distinctions
Récompenses

* Festival de Cannes 1995 - Prix de la mise en scène : Mathieu Kassovitz


* César du meilleur film
* César du meilleur producteur : Christophe Rossignon
* César du meilleur montage : Mathieu Kassovitz, Scott Stevenson

Nominations

* Sélectionné en compétition au festival de Cannes 1995


* César du meilleur acteur - Vincent Cassel
* César de la meilleure photographie - Pierre Aïm
* César du meilleur réalisateur - Mathieu Kassovitz
* César du meilleur son - Dominique Dalmasso, Vincent Tulli
* César du meilleur scénario original ou adaptation - Mathieu Kassovitz
* César du meilleur espoir masculin - Vincent Cassel
* César du meilleur espoir masculin - Hubert Koundé
* César du meilleur espoir masculin - Saïd Taghmaoui

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