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Introduction
‘L’art est une activité humaine expressément et intentionnellement fabricatrice de choses, ou plus souvent
d’êtres singuliers dont l’existence est leur fin’ (Souriau).
Cette définition ne fait pas l’unanimité. Des changements y seront apportés au long des siècles,
notamment par Pierre Francastel, qui a démontré que l’art n’est pas gratuit et qu’il est un mode de
communication et de transformation du monde.
L’art serait alors un langage aidant à accorder les modes de représentation, les conceptions de l’espace.
Il existe 5 modes d’approche :
1) La philosophie de l’art : regroupant les réflexions des philosophes (de Platon à Kant) pour qui
l’art n’est qu’un simple domaine de la connaissance. Les philosophes se sont, par la suite, détournés
de l’étude ‘du beau’ pour s’intéresser à l’activité artistique et au système des arts.
3) La critique de l’art : Acception large : qui est la théorie générale des arts plastiques, explorée
par des ‘psychologues’ comme Ruskin, Huygue, Malraux (‘Le musée imaginaire’). Acception
courante : ‘l’art de juger les ouvrages d’art’ : Vasari, Diderot, Baudelaire (‘Les phares’), Zola, Butor.
4) Ecrits d’artistes : Depuis De Vinci. La création plastique et la réflexion sur l’art étant des
activités différentes, les artistes ont écrit des choses banales sur leur art, parfois en contradiction avec
leurs réalisations. Delacroix (‘Journal’), Klee.
a) Casus belli : Il existe des controverse dans le monde de l’art (ex : La fresque de Sienne
représentant le condottiere Guido Riccio). Ces controverses sont rarement médiatiques. Mais le cas de
Guido Riccio est différent car les Siennois l’admirent énormément et ils n’apprécient pas qu’on
remette en doute son attribution à Martini. Il est probable qu’on ne sache jamais la vérité. Bien
souvent ces polémiques sont des attaques contre les historiens de l’art.
b) Combat d’arrière-garde
c) Liquider les francs-tireurs
d) Neutralité perméable
e) Le musée comme champ de manœuvre
f) La stratégie de l’autruche
g) La revanche du récepteur
h) Savoir-regarder, gai-savoir
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Les Temps Modernes
Contexte historique :
- Les Temps Modernes débutent officiellement vers 1453, chute de Constantinople (mais plus tôt
en Italie)
- Cette période est appelée la Renaissance : retour aux valeurs de l’Antiquité (Valeurs oubliées
durant le Moyen-Age, art gothique) → Idéalisation de la représentation.
o Caractéristiques de la Renaissance :
• >< M-A : image porteuse de symboles et ne représentait pas le monde (la réalité
terrestre = un instrument pour arriver à qqch. de supérieur)
L’humanisme
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L’Italie
Contexte historique :
- Florence :
o Ville prospère bénéficiant d’un statut particulier → Cité-Etat gouvernée par la bourgeoisie.
→ Grand intérêt pour le monde tel qu’il est (>< Moyen Age)
→ >< M-A : Bourgeoisie ne compte pas → frein à l’ascension sociale → conditions
culturelles : 3états à l’époque : noblesse, clergé, tiers-état). Valeurs humaines
valorisées.
o Les Médicis :
Monnayent leur ascension sociale : visent d’abord la papauté ainsi que les grands
cardinaux.
Œuvres
Architecture :
1. ‘Perspectives pour une cité idéale’ (1450) Giorgio Martini Francesco (1439-1502)
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Contexte :
Analyse :
- Paysage :
- Titre :
o Assez neuf
o « Pour une cité idéale » → fait penser à une réalité.
- Point de vue :
Contexte :
Cathédrale (gothique) en construction depuis des années mais on ne parvient pas à terminer la coupole.
Brunelleschi se voit confier la mission d’achever cette construction. L’artiste imagine intellectuellement un
plan : il conçoit la coupole par bandes de murs qui s’additionnent et sont autoporteurs (innovation). Son
plan fonctionne, il parvient à finir cette construction → Exploit individuel.
Contexte :
- Pazzi : famille florentine de la haute bourgeoisie, ils seront éliminés par les Médicis.
- Chapelle privée → privatisation du religieux.
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Analyse :
- Antiquité : arc d’entrée, pilastres, colonnade, etc. → semblables aux temples antiques.
- Coupole :
o Fenêtres circulaires appelées « OCULI »
o Cube dans lequel s’inscrit le caractère circulaire de la coupole (païen)
Remarques :
Sculpture :
Contexte :
Certaines parties de la cathédrale de Florence demeurent inachevées, dont le baptistère. Il manque des
portes. La ville organise un concours artistique des meilleurs projets. Ghiberti remporte ce concours, il crée
des portes en laiton narrant l’histoire de Joseph :
Joseph provient à une bonne famille juive, ses frères jaloux le jettent dans un puit mais Joseph parvient à
s’enfuir en Egypte, où il doit travailler. Le pharaon fait chaque nuit un cauchemar où il voit 7 vaches
grasses puis 7 vaches squelettiques. Joseph explique au pharaon que ces vaches représentent 7 années de
prospérité suivies de 7années de famine. Le pharaon va alors faire des réserves et sauver son peuple de la
misère. Plus tard, Joseph retrouve ses frères et les pardonnent → ce récit n’est pas religieux et met en valeur
les qualités intellectuelles d’un individu.
Sculpture :
- Arrière-plan : ouvriers.
- Avant-plan :
- Utilisait des matériaux appropriés aux messages qu’il voulait faire passer (bois = vieux ; pierre =
force, athlète)
Contexte :
L’histoire de David : David était un commun des mortels. Mais il parvint à se faire remarquer. Il était
serviteur dans l’armée d’Israël. La guerre contre les Philistins fut destructrice. Les opposants s’accordèrent
sur l’issue : pour mettre fin au conflit, il fallait un duel entre les deux champions de chaque camp. Du côté
des Philistins, le choix se porta sur une sorte de géant qui répondait au nom de Goliath. Or les Juifs, de leur
côté, ne trouvaient personne dans leur camp. Alors, un adolescent se présente et veut relever le défi. Cette
proposition est acceptée et il vainquit le géant. Ce fut le triomphe de la ruse sur la force brutale : David prit
sa fronde et envoya un caillou contre Goliath qui s’écroula et il lui trancha la tête victoire des Juifs.
Analyse :
- Ici, David vient de terrasser Goliath. Ce n’est pas le roi David mais bien David adolescent →
figure emblématique de Florence (Ville petite mais ambitieuse qui croit en la force intellectuelle de
ses élites pour rivaliser avec les plus grands)
o Nu héroïque
o Personnage intemporel (pas d’habits d’époque).
o C’est un évènement culturel, le corps humain n’est plus une honte ( >< M-A).
o Praxitèle
o Taille réduite (1m20)
- Statue de bronze : le bronze s’adapte à l’adolescent car il n’est pas encore tout à fait formé (peu
encore changer, se modeler). Il reflète la lumière et donne une impression de mouvements dans
l’espace. Il faut fondre le bronze à partir d’un modèle, nécessite un calcul préalable. science de la
sculpture
Pour un prophète, pierre, côté « agresssif » dans le travail (on enlève de la matière)
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Marie : bois est fibreux matériaux= moyen d’expression
L’artiste :
- Peintre et sculpteur
- Verrochio était le grand rival de Donatello.
- Premier artiste à s’exporter hors de Florence pour venise (commande)
Florence commence a avoir influence (extension de la renaissance florentine vers
l’extérieur)
Contexte :
- Œuvre commandée par les Vénitiens en vue d’orner une place publique.
Analyse :
- Œuvre en bronze.
- Représentation d’un condottiere (= personne qui louait ses services à des entités politiques qui
n’avaient pas de milices pour les défendre) mais il n’était pas très fidèle et faisait peur → statue
(><M-A : Interdiction de mettre n’importe qui, personnage profane en valeur sur la place publique)
- Statue équestre :
o La statue équestre fut mise en place par les Romains pour les généraux et les empereurs
o Forte affirmation de l’individu : on met ce dirigeant sur le même pied qu’un empereur romain en
lui offrant une statue équestre). Il a m l’air arrogant
o Risque : une patte du cheval est levée → affirmation de l’individu par l’exploit (les sculpteurs
vont sans cesse rechercher la difficulté) défit
Remarques :
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Peinture (Première moitié du Quattrocento):
L’artiste :
Contexte :
- Cette œuvre date de la première moitié du Quattrocento qui est le temps des pionniers : on
intègre des éléments de la culture antique :
o Fond d’or
o Absence de décors
o Traitement ample des vêtements
Analyse :
Contexte :
Analyse :
- Message politique : Pierre refuse de payer l’impôt à Capharnaum (= tribut) et Jésus s’impose
car il veut le ramener à la raison (message politique).
- Espace : prend de l’ampleur et les personnages sont disposés les uns derrière les autres. Si
position surélevée → meilleure vision de plus de personnages.
- Disposition des personnages : le Christ sert de pivot et autour de lui se disposent en cercle les
autres personnages (Masaccio choisit la difficulté qu’il résout géométriquement). Nous sommees
intégrés à la scène . M multiplie les personnages qui agissent, ont des attitudes. A conçu un schéma
avant les personnages, géométrise l’espace.
- Décor : s’approfondit, les personnages sont visibles et ont du volume, ils ont de la place pour se
mouvoir → l’espace acquiert véritablement du volume. On ne voit pas la ligne d’horizon ( œil bloqué
par une falaise)
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- Symbolique du Moyen-Âge : auréoles (pures symboles du M-A) disposées comme des
chapeaux (>< crucifixion) → Masaccio tente déjà de prendre de la distance en matérialisant le symbole
de manière vraisemblable.
Technique :
- Utilisation de la réaction avec la chaux qui en séchant protège (rapidité nécessaire) mais certains
pigments ne peuvent pas être utilisés (provoque une destruction partielle de la peinture) problème de
réalisme.
L’artiste :
- Il a décoré toutes les cellules de son abbaye avec des fresques (dont celle-ci).
Analyse :
o Lignes noires horizontales : pour soutenir le poids des colonnes mais ici, on dirait que c’est
juste un trait géométrique pour aller au bout de la perspective.
10. ‘La bataille de San Romano, panneau de gauche’ (1435-1440) Uccello Paolo (1397-1475).
peinture sur bois
L’artiste :
Contexte :
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- Cette œuvre fait partie d’un triptyque (tableau en 3 parties).
Analyse :
- Subterfuge : de nombreux débris jonchent le sol, si on allonge les fragments de lances, tous se
rejoignent au centre de l’œuvre (où se trouve la tête du prince) → ligne de fuite
- Arrière plan : champs, on ne voit pas l’horizon on voit perso comme si on était au dessus du
sol
- Point de vue :
o Allusion à Florence (symbol) : présence d’un buisson fleuri qui sépare l’avant-plan de
l’arrière-plan.
L’artiste :
Analyse :
o Vénus (contrairement aux autres dieux) n’est pas rattachée à une ville (car elle est née en mer)→
Florence va l’adopter (le vêtement représente le drapeau de Florence) :
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Vénus est la patronne de Florence
Symbole de la fécondité et du printemps (→ Renaissance).
- Innovation :
o Virtuosité du dessin :
Analyse :
o Habillée
o Domine 2 groupes distincts :
A sa gauche :
• Représentation de l’amour physique : dieu Zéphyr avec une nymphe, Flore, qu’il
violente.
o Dieu Mars repoussant les nuages représenté sous les traits de Laurent le Magnifique (de
Médicis) qui se voit comme le protecteur de Vénus (s’est fait placer à la droite du tableau, le ‘meilleur’
coté).
- Elégance des figures : Grâces habillées d’un voile → la peinture couvre, ne dévoile pas.
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L’artiste :
o Ingénieur
o Théoricien de la peinture et du dessin (a écrit des traités)
Analyse :
- Arrière plan : semble esquissé, pas peint → caractéristique de De Vinci : il choisit ses oeuvres
et ne termine pas ses tableaux une fois qu’il a résolu le problème de perspective (quête intellectuelle).
- Fusion entre les personnages : la Vierge est sur les genoux d’Anne et l’enfant est accolé à elle.
Il est impossible de les séparer.
- Faille dans l’arrière-fond : obscurité plus importante que lumière → De Vinci a abandonné le
tableau
Contexte :
- Ce tableau a fait couler beaucoup d’encre car il y a beaucoup de mystères autour de celui-ci :
« La peinture est une chose mentale », disait De Vinci.
- De Vinci a abandonné le tableau : il y a une faille dans l’arrière-fond (L’obscurité est plus
importante que la lumière).
De Vinci, dans ses écrits, introduit des éléments autobiographiques et évoque des techniques picturales
importantes pour la psychologie. Il y a une évocation de sa petite enfance et de ses cauchemars (un
oiseau de proie sur son berceau qui l’embrasse → thème récurrent).
o Sainte Anne qui est la mère de la Vierge devrait être plus vieille. Or, on dirait plutôt un
mouvement décomposé : Sainte Anne serait peut-être en fait la Vierge dans un mouvement au ralenti.
o L’enfant devrait être sur les genoux de la Vierge mais il ne veut pas, il tente de s’échapper → il y
a tension.
o En outre, il joue avec un agneau pascal. Il y a donc des écarts personnels de De Vinci par rapport
aux représentations classiques.
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14. ‘La Flagellation du Christ’ (1450-1460) Piero Della Francesca (1420-1492)
L’artiste :
Analyse :
- Erreur d’interprétation due au titre : le sujet du tableau est relégué à l’arrière-plan, comme
inférieur. Les personnages à l’avant-plan semblent insensibles à ce qui se passe derrière → distance par
rapport à la religion. On a retrouvé des documents d’archives qui expliquent pourquoi on a peint ce
tableau : pour réparer une injustice faite à ces trois personnages, qu’il faut glorifier, et la flagellation du
Christ n’est qu’une mise en image de l’injustice qui a été faite aux trois hommes → ce thème n’est
qu’un prétexte.
- Deux époques différentes réunies sur un seul tableau → séparation du Christ et des 3 hommes.
- Le peintre fait comme si le tableau était divisé en deux et installe une colonne pour bien marquer
la dichotomie. Il accentue cette séparation avec la profondeur : on perçoit bien le contraste intérieur/
extérieur.
- Personnages géométrisés → pas naturels (la géométrie prime sur tout le reste, c’est pourquoi
l’émotion passe difficilement).
L’artiste :
Contexte :
- Travaillait à Padoue : contexte encourageant pour la peinture d’avant-garde car c’est une ville
universitaire à la pointe de la recherche dans la peinture et spécialisée dans deux domaines :
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Mantegna fut chargé de mettre en peinture les découvertes faites par rapport à la réalité
du corps.
o La culture :
Analyse :
- Développement de la crucifixion.
- Détails cruels : travail de dissection du corps, de son analyse (même dans les montagnes
derrière le Christ, nous avons différentes couches (stratigraphie)).
- Saint Jean et Marie sont décalés sur la gauche au profit d’autres personnages : des légionnaires
romains
- Jérusalem est représentée de manière assez réaliste, en tant que ville historiquement fondée.
- Perspective :
o Les courbures montrent une volonté de rendre plus naturelle cette perspective fondée sur la
géométrie.
Remarques :
- Autres peintres : Filipinno Lippi et Piero di Cosimo (amateur de thèmes insolites tel ‘Forêt en
feu’).
Sienne
Naples
Ferrare
- Ecole née à l’ombre de Mantegna d’où provienne des artistes tels que :
o Cosme Tura
o Francesco Del Cossa
o Ercole De Roberti.
Italie de Centre
Venise
- Influences orientales et gothiques qui se constatent dans l’architecture (palais des Doges, Santa-
Maria dei Miracoli).
- Différences avec Florence : seule ville européenne dirigée par les aristocrates (commerce aussi).
Les aristocrates n’ont rien à prouver puisqu’ils sont d’origine noble → l’art n’est que du luxe et du
plaisir (fonction : le décorum).
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Peinture :
16. ‘Vierge et l’enfant’ OU ‘La Madonne aux arbrisseaux’ (1487) Giovanni Bellini (1430-
1516)
L’artiste :
- Elève de Mantegna : style très proche de celui de son maître (a par la suite changé de style)
- Couleur :
o Problème : dû au principe d’unification de l’image. Ici, les couleurs sont pâles, laiteuses,
semblent plus importantes que le dessin lui-même et permettent des effets de fondu.
L’artiste :
- « Carpaccio » (= la chair) est un surnom : allusion à une couleur, le rouge chair (souvent, les
noms de peintres étaient des surnoms : le Tintoret, Véronèse,…)
Religieuse
Concerne les églises et les locaux de corporations (cette œuvre se trouve dans une
corporation allemande à Venise).
Analyse :
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- Extrait d’une série de peintures sur la vie de Sainte Ursule (prétexte à un déploiement
narcissique de Venise) :
o Multiplication de personnages
o Architecture compliquée et luxueuse de Venise : on montre les fastes de Venise aux niveaux
architectural et des personnages (fourrures, étoffes, tapis d’Orient, bannières, musiciens,…).
- Objets identifiables :
Contexte :
- Peinture privée (de plus petit format), hermétique (il ne doit pas être compris) :
o N’est décodable que par l’entourage du commanditaire (discriminant sur le plan social) car il y a
des allusions à la vie privée du personnage ; des allusions culturelles → forme d’élitisme aristocratique
mais c’est aussi discriminant pour les autres aristocrates.
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Le 16e siècle : La Haute Renaissance
Italie
o Véritable épanouissement
o Synthèse de toutes les démarches diversifiées développées à Florence, Venise → conquête
d’efficacité.
La haute Renaissance n’a lieu qu’en Italie dans le premier tiers du 16e siècle (+/- 1500-1530).
- Deux foyers :
- Rôle de l’Eglise : beaucoup d’importance (apportait sa caution à l’art). Des raisons politiques
vont faire que la papauté va instrumentaliser les innovations → Rome était une ville en ruine, celle-ci
doit être reconstruite et amenée au premier plan.
Rome :
- Engouement des Romains pour la renaissance (la famille Borgia, par exemple, d’où est issu le
pape Jule II).
- Motivations de Rome :
o Culturelles
o Politiques :
La papauté veut exercer du pouvoir dans le domaine public. De grands Etats (ex.
Angleterre) sont en formation, il y a des rivalités, l’Eglise se sent menacée.
Architecture :
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- Saint-Pierre polarise durant tout le siècle l’activité des meilleurs artistes :
o Bramante
o Michel-Ange (qui dessine la coupole)
o Giacomo Della Porta.
o Della Porta
o Vignola
o Pozzo.
- Opposition avec la Renaissance : basilique gigantesque >< homme minuscule (il n’est plus à la
hauteur de l’œuvre) → l’Eglise sort ‘la grosse artillerie’.
L’artiste :
- Florentin
Contexte :
o Florentin
Selon lui, les choses doivent être à la mesure humaine >< Jules II : à la mort de
Bramante, confie ses plans à Michel- Ange qui :
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• Allonge les bras du plan
• Elargit les nefs (pour qu’elles puissent accueillir plus de monde)
• Conçoit une coupole gigantesque → affirmer la puissance du pape.
• C’est un bâtiment gigantesque à la mesure d’un rassemblement collectif et
populaire.
Peinture :
L’artiste :
- Œuvre abondante
Analyse :
- Thème :
o Récurant : la Vierge
o Réapparition du thème du mariage.
- Avant 16e siècle : mariages chez les mariés sans prêtre → ici : prêtre au centre → la papauté
impose la religion.
- Selon le tableau, les mariages doivent être faits suivant un certain rite.
- Au niveau artistique :
o Jeu d’ombres (Sfumato = avec une notion d'enfumé ; sans lignes ni contours.)
o Personnages à l’avant plan + grand espace entre eux et le bâtiment → horizon (l’espace est
maîtrisé)
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22. ‘L’école d’Athènes, palais du Vatican, chambre de la Signature’ (1508-1511) Raphaël
(1483-1520)
- Représente la chambre de la Signature (où les actes politiques, traités sont authentifiés) → salle
importante, peinture importante :
• Réunion dominée par deux personnages : Platon et Aristote (au centre à l’arrière).
Dans cette salle de la Signature cohabitent l’héritage intellectuel catholique et la tradition laïque →
véritable manifeste de réconciliation entre ces deux traditions.
- Au niveau artistique :
- Au niveau architectural :
Analyse :
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- Présence d’autres intellectuels que dans la peinture précédente : ecclésiastiques (le Christ, St-
Paul, St-Jérôme, des théologiens) → intellectuels laïcs (ci-dessus) >< intellectuels d’église.
- Dans les deux tableaux de cette salle, le pape et les artistes sont mis sur un même pied.
Contexte :
- Cette dispute (discussion) remonte à longtemps. La question était de savoir si l’hostie était le
symbole de la passion du Christ ou si le Christ s’incarnait à chaque fois dans le pain de la communauté.
- Cette dispute a été reprise par les protestants → réaffirmation d’un dogme).
Architecture :
- Espace :
o Très bien maîtrisé
o Espace voûté antiquisant (alvéoles = Antiquité, caissons) suivi d’un espace circulaire avec
coupole.
- Espaces circulaires
Sculpture :
L’artiste :
- Michel-Ange (florentin d’origine) a occupé des fonctions importantes à la mort de ses rivaux
(Raphaël, Bramante).
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- Peintre, architecte, poète mais surtout sculpteur.
- Ses œuvres sont puissantes et recouvrent plusieurs époques (Renaissance, Maniérisme, baroque).
Analyse :
- Thème récurant chez les sculpteurs florentins (cf : Verrochio, Cellini,…) : David
- Exploit technique :
- Paradoxe : ce David est un géant qui n’a rien à voir avec les proportions normales. De plus,
David est censé être un adolescent faible, fluet lui-même confronté à un vrai géant.
- Mains disproportionnées (Michel- Ange prend des libertés par rapport au rendu logique) →
significatif : la main est un instrument de force, l’arme des combats physiques.
- Ces deux sculptures devaient être intégrées dans un ensemble : le tombeau du pape Jules II →
grand monument à trois niveaux :
o Réconciliation entre une figure de l’Ancien Testament (Moïse qui, lorsqu’il redescend du mont
Sinaï avec les tables de la loi, se rend compte que son peuple a changé de religion → protestantisme)
- Présence de la figure de Moïse : Moïse portant les tables de la loi → assimilation de la figure
de Jules II et celle de Moïse : le pape voit que certains chrétiens quittent le bon chemin
(protestantisme, hérésies, etc.) et veut les ramener sur la bonne voie.
- Nouveau procédé : le « NON FINITO » → le « non fini » qui fait partie intégrante de la
sculpture (nouveau moyen d’expression qui constitue un grand écart par rapport à la norme).
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- Personnages adoptent des poses convulsives → tension, lutte contre quelque chose (on a
l’impression qu’ils se battent avec la matière).
- Combat matière / forme : les personnages sont dans une gangue (en sont-ils prisonniers ou en
émergent- ils ?)
Peinture :
- Thème récurant dans l’iconographie chrétienne (met en scène la crainte de ne pas se trouver du
bon côté).
- Impression de chaos mais tout est bien organisé (série de cercles concentriques au milieu
desquels se situe le Christ).
- Ecarts :
o Eléments en référence à d’autres traditions religieuses (Christ est imberbe et présenté dans sa
nudité comme l’était Zeus chez les Grecs).
Plusieurs artistes ont « rhabillé» les figures car on considérait qu’il y avait trop de nus
dans la chapelle Sixtine → travail de censure.
o Personnages isolés (dont la Sibylle: prêtresse de la religion grecque très rare qui prédisait
l’avenir en état de transe (droguée) messages de divinité interprétés par des prêtres
spécialistes).
- Les Sibylles prédisaient l’avenir, proféraient des paroles qu’il fallait interpréter → symbole de
l’Antiquité.
- Personnage :
o Porte un livre très lourd (alors que le livre des Sibylles est, à l’origine, petit)
o Socle en bois sous son pied (comme si elle était une sculpture).
- La chapelle Sixtine :
o Il ne s’agit pas d’une chapelle privée : lieu de réunion pour les traités cruciaux et lieu d’élection
des nouveaux papes.
o Décoration significative (doit inspirer les hôtes dans leur prise de décisions).
o Murs latéraux déjà décorés avant Michel-Ange → il reste deux surfaces à peindre :
Venise :
- L’autre grand foyer qui connut au 16e siècle son âge d’or au niveau pictural
- Peinture dominante.
Peinture :
L’artiste :
Analyse :
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- Jeune femme à moitié nue qui allaite un enfant dans une position inconfortable.
Contexte :
o La culture de l’artiste
o L’origine de l’œuvre : commande ou choix personnel
o Enquête pour connaître le commanditaire (le mécène est un doge de l’époque) et avoir des
infos sur lui, son entourage culturel, etc.
o Etudes scientifiques du tableau afin de voir ce qui s’est passé au cours de son élaboration
(rayons X, etc..), afin de déceler les erreurs, les ratures, les « repentirs » du peintre,…
o Son interprétation :
Présence de celui qui chasse : élément qui exprime la colère divine : l’éclair (= Zeus tonnant).
Personnages exclus de la ville : frontière entre les deux espaces → exclus de la Jérusalem
céleste, le paradis futur serait malgré tout évoqué.
• « Tu enfanteras dans la douleur », « Tu auras honte de ton corps » : Ève est à demi nue, elle se
protège
• « Tu travailleras à la sueur de ton front » : le personnage habillé porte la gaule du clergé, il est
déjà situé du côté du travail (bâton de berger)
• Ils seront mortels : cette malédiction de la mort est symbolisée par les deux colonnes
inachevées → colonne : pas seulement un motif abstrait, symbolise la figure humaine.
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- Antiquité Gréco-romaine encore présente : colonnes, éclair manifestant la colère divine.
30. ‘Vénus endormie’ (1509-1510) Commencé par Giorgione (1476-1510), achevé par Le Titien
(1484-1576)
- Tableau lumineux (provient du ciel) : c’est Le Titien qui apporta cette lumière (vénus
réalisée par Giorgione).
- Niveau formel :
L’artiste :
- Tiziano Vecelli :
Analyse :
- Sensualité :
o S’affirme dans les oeuvres de la maturité mais culmine à la fin de sa vie sur des toiles
empreintes de maniérisme.
- Glauque : couleur tirant sur le gris-vert (couleur sinistre qui fait ressortir un caractère
personnage inquiétant).
- Décor : gommé
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- Dissimulé sous ses vêtements
- Chaîne d’or → montre son rang malgré sa discrétion (mangée par le noir des vêtements) .
- L’ombre domine, Le Titien l’utilise comme ‘pathos’, crée un sentiment, une émotion (il n’utilise
pas la couleur que pour l’unification).
L’artiste :
Analyse :
- Cette peinture orne le réfectoire d’un monastère (c’est donc étrange que cette peinture s’y
retrouve puisque les moines devraient vivre dans la pauvreté mais, les moines sont parfois des cadets de
familles aristocratiques. Cela apporte donc un écart par rapport à ce à quoi on s’attendrait. Ce sont les
autorités vénitiennes qui ont protégé Véronèse de l’inquisition).
- Au centre :
- Architecture :
o Fort présente
33. ‘L’Ascension, Venise, Scuola Grande San Rocco’ (1564-1587) Le Tintoret (1518-1594)
L’artiste :
- Concurrent de Le Titien.
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Contexte :
- Cette œuvre décore la Scuola de San Rocco (fait partie d’un grand cycle religieux
concernant la vie du Christ).
- Le Tintoret s’était enfermé dans le bâtiment, les commanditaires l’ont laissé peindre.
Analyse :
- Le Christ est dans la partie supérieure du tableau (il a le visage coupé car la peinture est
dans une salle voûtée, la tête du Christ se trouve dans la partie voûtée → impossible de se
représenter l’œuvre en un seul plan)
- Sensation de chute (>< ascension) : des anges soutiennent péniblement le Christ comme
s’il tombait.
Parme :
Remarque :
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Le Maniérisme
- Incarne une volonté de se référer à la manière des maîtres (considérés comme l’apogée).
Inspiration sur :
o Raphaël
o Michel-Ange
o Titien
- Maniérisme :
o Grande importance à la forme (prend le pas sur le contenu, qui sera alors moins bien
compris) → l’artifice est plus important que le naturel.
La crise religieuse touche tous les aspects : théologie, politique, philosophie, etc.
Conflit généralisé → retrait par rapport au message intellectuel qui avant était
véhiculé par l’art.
o Forme plus importante que contenu (maniérisme gothique) → état d’esprit de personnes
qui ne croient plus au contenu (perte de confiance dans un système de valeur de l’époque. Ex :
protestantisme qui émerge, questions politiques, Europe divisée à tous les niveaux (guerres des
religions, mouvement des populations))
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Italie
Architecture :
L’artiste :
- Architecte dominant.
- Exalte les formes classiques (antiques) dans les palais et villas de Venise.
Analyse :
Peinture :
L’artiste :
Analyse :
- Titre : surnom.
o Cou de la Vierge
o Doigts et pieds.
Ce personnage n’est pas crédible car il comporte des impossibilités anatomiques → fait
exprès: l’allongement permet de dessiner des arabesques (au profit de l’image)
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- Accentuation du dessin au détriment de la vraisemblance du motif (maniérisme)
o Enfant Jésus très éloigné de la Vierge : il se raccroche au bras de sa mère, il est en train
de glisser.
o Ciel nuageux
L’artiste :
- Peintre vénitien
- Appelé à travailler à Prague comme peintre officiel d’un empereur germanique (Rodolphe II de
Habsbourg) → Exportation de la culture.
- Dirigeait des collections d’œuvres d’art → collectionnait des « objets de curiosité » (coquillages,
etc.).
- Connu pour ses allégories (personnification d’une notion abstraite/ représentation sous des
formes humaines).
- Le Feu fait partie d’une série de peintures sur les éléments naturels.
Analyse :
- Allégories bizarres: compression d’éléments en rapport avec le feu qui donnent un montage
représentant une figure humaine → jeu formel au détriment de la crédibilité :
- Cheveux en flamme.
- Fond noir typiquement maniériste → projette le motif hors du tableau (>< peinture italienne qui
creusait le tableau en profondeur, cherchait une perspective).
32
- Côté fantastique qui fait presque peur (De Vinci s’y était essayé)
Remarque :
o Luca Cambiaso
o Bronzino
o Romano
o Beccafumi.
- Certaine résistance de la bourgeoisie par rapport au maniérisme → les deux cultures vont
cependant coexister.
La France
- Maniérisme italien :
o S’exporte en Europe.
o France :
Pays très puissant qui n’aspire qu’à son expansion → Italie (région divisée au
niveau politique) représente une aubaine pour les états qui veulent augmenter leur influence.
François Ier veut gouverner : il se montre comme quelqu’un qui peut régner sur
l’Italie
Il faut sympathiser avec l’Italie → importation forcée des artistes italiens en France.
Création de diverses écoles (Fontainebleau) : les artistes doivent faire des œuvres
pour le roi et former les artistes français.
33
Architecture :
Analyse :
o Escalier à visse
o Ravalement de la façade
- Château pas facile à réaliser : contraintes climatiques (les gargouilles servaient à projeter
l’eau le plus loin possible du bâtiment lors de fortes pluies – cela n’était pas nécessaire en Italie).
Remarque :
Peinture :
38. ‘Eva Prima Pandora’ (1550) Jean Cousin dit le Père (1490-1560?)
Analyse :
Ève et le péché originel qui eut pour conséquence tous les maux que
l’humanité connaît.
Pandore était gardienne d’une boîte qui ne pouvait être ouverte. Mais sa
curiosité lui fit transgresser l’interdit : elle ouvrit la boîte, libérant ainsi les fléaux qui ravagent le
monde.
34
- Eve :
o Branche de pommier
o Serpent qui s’enroule autour de son bras → tentation
- Profil et coiffure grecque : comme sur vases grecs → Antiquité référence à des maîtres
italiens.
Sculpture :
L’artiste :
Contexte :
- Les personnages contemporains se font représenter sous les traits de divinités : Louis XIV en
Apollon
Analyse :
- Tour de force : artiste pas habitué à manipuler le marbre (formé par l’école du Moyen Age)
mais très bien adapté (pattes du cerf très fines)
35
- Utilisation du marbre car matière utilisée en Italie et matériau antique.
- Thème fantastique : femme nue allongée près d’un cerf apprivoisé → irréel
La Flandre
Contexte :
o Motifs :
Fin du Moyen Age : existe une école de peinture nommée les « Primitifs
Flamands » (peintres du Nord de l’Europe).
o Moyens déployés :
• On les surnommera les Romanistes (+ romain que les romains) car ils
ont une maîtrise parfaite des thèmes et techniques mais au détail flamand → beaucoup de travail,
donne un aspect plus ciselé.
Peinture :
- Malines :
L’artiste :
Analyse :
36
- Danaé : nymphe séduite par Zeus → pour la séduire, il se transforme en pluie d’or car elle est
vénale.
- Epaules tombantes
41. ‘La danse des paysans’ (1568) Pieter Bruegel, l’Ancien (1525-1569)
L’artiste :
- Envoyé en Italie : rupture → il a ramené d’Italie uniquement des paysages alpins (rien de ce
qu’on attendait → réticence).
- Retour au pays : s’installe chez lui et peint des choses inédites → au départ, succès local
(bourgeoisie locale).
- Représente le monde paysan local >< jusqu’ici tous les personnages représentés étaient des
«grands».
- Bruegel ne peint pas les paysans pour qu’ils achètent ses toiles → personnages ni valorisés,
ni esthétisés :
o Pas un monde de vertu : femme qui attire l’homme chez elle sous une bannière
religieuse
Contexte :
o Ces valeurs seront mises en avant → ici pas de références italiennes ou antiques.
o Ces tableaux sont des repoussoirs afin de permettre aux bourgeois de se distancer des
paysans.
37
Analyse :
- Nouvelle peinture en usant des techniques italiennes pour les objectifs de Bruegel.
42. ‘Paysage avec la chute d’Icare’ (1558), Pieter Bruegel, l’Ancien (1525-1569)
Remarque :
- Certains des tableaux de Bruegel sont des attaques sous forme de clins d’œil.
Analyse :
- Mythologie grecque : Icare est dans la mer (ses jambes émergent de l’eau en bas à droite) :
o Icare est le fils de l’architecte et inventeur Dédale. Celui-ci a inventé une machine pour
voler, des plumes et de la cire. Malgré les conseils de son père, Icare s’est approché du soleil, la cire a
fondu et Icare est tombé.
o Bruegel ne l’ignore pas mais elle n’est néanmoins pas mise en avant → moquerie :
Héros raté : Icare a voulu aller très haut dans le ciel, se rapprocher, être l’égal
de Dieu et être au dessus du commun des mortels → comparaison avec les aristocrates qui veulent
aussi être toujours mieux.
Les paysans mais surtout les bourgeois représentent le coté positif : honnête gens
qui travaillent.
o Fils d’un roi, Minos, qui avait copulé avec une vache → attaque à l’aristocratie.
- Point de vue surélevé pris par l’artiste: permet un recul → valeur universelle à ce qu’il
représente → très intellectuel.
Remarque :
- Autres peintres :
Architecture :
- Seul l’Hôtel de ville d’Anvers (de Corneille Floris) est plus proche d’un « Palazzo », malgré
un pavillon central très ‘flamand’.
Sculpture :
L’Allemagne
Contexte :
- L’Empire s’étend à certaines parties de l’Italie jusque sous le règne de Rodolphe II.
Stimulant pour un art qui est en train de se former : individualisme présent dans l’art
italien.
Allemagne se tourne donc vers Italie pour raisons économiques mais aussi politico-
religieuses : besoin d’une certaine image dans les régions protestantes.
Architecture et Sculpture :
- Attachement au style gothique (tardif) plus tenace en Allemagne que partout ailleurs.
39
Peinture :
L’artiste :
Analyse :
- Luxe : vêtements
Remarques :
Analyse :
o Vierge :
o St Jean-Baptiste : très serein → fait exprès car il n’y était pas vraiment.
- Influences italiennes :
L’artiste :
Contexte :
- Ce tableau est une commande des deux ambassadeurs français à la cours d’Henry VIII.
- Ils font appel au peintre officiel d’Henry VIII, par intérêt (pour leur résidence).
- Les français restent en contact (tolérance des protestants sans renier la religion catholique) et
envoient 2 ambassadeurs :
Analyse :
Deux livres : cadeaux de l’évêque → montre son ouverture d’esprit car ces
livres sont :
• Ouverts
• Lisibles
41
• Ecrits par Luther
o Crâne peint en anamorphose : c.-à-d. qu’il n’est pas peint selon la perspective
linéaire qui régit le reste du tableau → utilisé pour des images codées → procédé en vogue à
l’époque.
La mortalité
La vanité
Placé en face de l’étalage de richesse terrestre → nous devons relativiser : les personnages
sont conscients de leur importance mais sont aussi humbles et ne font preuve d’aucune vanité.
- Placé de cette façon, c’est comme un crâne qui surgit d’une autre dimension ; un monde
invisible pour nous.
- Tableau placé au dessus d’une porte : quand on passe la porte, le crâne se restitue dans un
flash (irréel, maniérisme).
- Virtuosité de la composition : certains motifs sont construits selon des règles mathématiques
qui semblent étrangères à notre monde réel.
L’artiste :
o Ses œuvres tournent autour de femmes comme Vénus, les nymphes, Judith.
Analyse :
- Production érotique
- Caractéristiques maniéristes :
42
o Fond noir
o Allongement des corps
o Référence aux grands maîtres :
Erotisme
Cube sous Éros → Michel Ange
- Vénus :
o Cheveux qui s’envolent (alors que son mouvement ne devrait pas les faire bouger)
o Sourire énigmatique
o Côté artificiel dans les poses : personnage ou statue (posée sur un socle) ?
- A destination aristocratique
Remarque :
- Autres peintres :
L’Espagne
Architecture :
Sculpture :
- Passe sans transition du réalisme visionnaire des derniers gothiques au baroque exacerbé
(polychromie).
Peinture :
43
47. ‘ Le Christ au jardin des Oliviers’ (1588), Domenico Theotokopulos, dit Le Greco
(1541-1614)
L’artiste :
- Origine crétoise.
Analyse :
- Représentation du Christ abandonné par ses apôtres qui se sont endormis. Phase finale de sa
vie, dernière veillée qui précède son arrestation :
- Couleurs :
o Le christ a perdu ses couleurs : l’esprit survit alors que la mort arrive.
- Personnage maigre.
- Eloignement de la réalité :
o Transe mystique : le vêtement du Christ se déploie et projette des ombres sur le sol
→ comme s’il était en lévitation (il ne répond plus aux lois de la physique).
o Rêve : les nuages et les rochers ont la même texture → tout se mélange.
o Symbole d’une métamorphose : apôtres logés dans une sorte de grotte, de cocon
Les tableaux de Le Greco sont souvent empreints de mysticisme : il force le trait dans
le sens d’une spiritualisation des motifs (typique du maniérisme).
44
17e Siècle
o Renouveau spirituel
- L’homogénéité de la pratique artistique du baroque naît dans l’art religieux puis s’impose
dans toutes les formes artistiques.
- Renaissance :
o Pas anti-religion
1er aspect :
45
L’Italie
- Point de départ
Architecture :
- Se développe à Rome.
- Art collectif, populaire → création de lieux de rassemblement :
Ex : littérature du 17ème : théâtre, art dramatique → foule qui s’identifie aux acteurs ><
poésie (individuelle)
L’artiste :
- Peintre
- Sculpteur
- Présent partout à Rome : basilique Saint- Pierre, places publiques, urbanisation, etc.
Remarque :
- Il y a dans l’architecture baroque tout un aspect collectif, une idée de mobilisation générale
→ quand un régime fort s’installe, on assiste à de grandes cérémonies.
Analyse :
- Attention : ici, Il faut faire abstraction de l’avenue (la partie arrière) qui date seulement de
l’époque de Mussolini. Avant, cette place était fermée.
- Le Bernin imagine des courbes qu’on compare à des mains ouvertes qui accueillent le public
→ permet de grands rassemblements.
46
- Symbolique de la lumière (solaire) :
o Dramatisation de l’espace : la place est conçue de telle manière que les gens après
avoir traversé des ruelles sombres arrivent sur une place immense et illuminée
Remarques :
L’artiste :
o Ils mènent une vie mouvementée, ont un grand esprit critique, une grande ouverture
d’esprit (cf. les Jésuites en Chine) mais seront évincés de la hiérarchie.
- Reprise en main de l’Église → critiques → arsenal artistique mis au service de l’église sera
récupéré par les ennemis.
- Eglise située dans une petite rue : si on est près, on ne la voit pas en entier → vue en biais
nécessaire → la façade excède l’individu
47
- Vue biaisée >< perspective partant d’un point central :
o On voit bien ce qui est proche de nous mais de plus en plus mal le reste.
o Message caché : l’homme est minuscule face à la grandeur de l’Eglise, il faut donc
lui obéir.
- «Aux-Quatre-Fontaines» :
o Celles- ci sont prévues pour que les spectateurs découvrent les points de vues.
- Espace :
• Les éléments qui supportent les autres ont l’air en conflit mais tout est
solide.
- Tout semble sur le point de s’écrouler mais une nouvelle foi, tout est solide.
- Coupole ovale :
48
o Innovation de Borromini : jusqu’ici toutes les coupoles étaient de formes
circulaires.
- Idée de pression : comme si la coupole était à la base un cercle que l’on aurait poussé sur
les cotés → allongement.
- La forme ovale
o Exclu la centralité
o Oblige à se mouvoir et à adopter différents points de vues → Deux foyers dans
une ellipse.
- Lumière dans la coupole : vient d’en haut → lumière naturelle → du Saint Esprit
Remarques :
- Autres architectes :
o Longhena : de Venise
o Guarini : San Lorenzo à Turin
Peinture :
- La peinture baroque se subdivise en cinq catégories (de la plus noble à la plus basse) :
o Portrait
o Paysage
o Nature morte
- Andréa Pozzo :
o Jésuite
49
o Développe la peinture murale
- Académie de Bologne :
o S’oppose au maniérisme.
L’artiste :
- Influence considérable :
Analyse :
Le Caravage Bruegel
Panier en osier, des fruits pourris et des Objets de valeurs, très belle couronne de fleurs,
feuilles trouées coupe en orfèvrerie, bijoux
o Illuminée par une lumière dorée : icône religieuse → mise en scène (théâtre)
50
o On ne peut identifier que la corbeille et son contenu, pas le décor (derrière mur ?
dessous table ?)
- Réalisme crédible :
o Le Caravage montre les défauts : peintre transparent, qui ne ment pas, qui est
objectif → cette peinture parle à tout le monde
52. ‘Jeune homme présentant une corbeille de fruits’ (1593), Le Caravage (1573-1610)
- Fruits abîmés
o Yeux maladifs
o Placé hors contexte : dans son contexte, ce personnage aurait été insignifiant →
ici, imposé sur un fond presque noir.
51
- Réalisme : jeune homme ‘gras’ et éméché → le Dieu n’est pas représenté sans défaut, pas
d’idéalisation → ironie
- Fruits pourris.
Contexte :
- Pèlerins : sympathisants du Christ qui, alors qu’ils voyageaient, apprennent les malheurs
de celui-ci et rebroussent chemin. Pendant qu’ils mangent, un autre convive se joint à
eux ; il s’agit du Christ. Il rejoue la scène du dernier repas et puis disparaît. Les pèlerins
voient alors là leur foi réconciliée.
Message de l’Eglise : c’est le Christ lui-même qui rappelle à l’ordre → l’Eglise veut
rétablir sa position.
Analyse :
- Symboles :
o Un pèlerin porte une coquille saint jacques (de Compostelle) → symbole des
pèlerins.
o Théâtre : le christ ne porte pas d’auréole mais un des pèlerins à les bras en croix
→ il a compris que c’était le Christ.
- Réalisme, popularisation :
- Mise en scène :
Pèlerin qui a compris aussi dans la lumière >< pèlerin à l’avant du tableau
dans l’ombre → ignorance.
52
o Aubergiste :
Debout
Purement accessoire
L’Espagne
Contexte :
- Pays important et riche : bras financier de l’Eglise catholique (mais jésuites aussi
espagnols).
Peinture :
L’artiste :
- Remarquable coloriste.
o Peintures religieuses
o Mythologiques
o Scènes de genre
o Travail des couleurs, des coups de pinceau, des reliefs sont visibles → enlève sa
vraisemblance au tableau (le peintre est censé se faire oublier).
Analyse :
- Portrait collectif
53
- Scène réaliste : présence de nains (pour amuser la princesse).
- Ménines :
- Points de vue : tellement nombreux et différents qu’on ne sait plus ce qui est important.
- Interprétation :
Princesses : instruments politiques pour faire des alliances entre les pays
par des mariages.
Église : religieuse.
- Peinture réaliste
L’artiste :
Analyse :
- Personnage infirme :
o Boiteux, pauvre.
o Semble atteint mentalement mais n’est pas l’objet de moqueries → mise en avant :
Commande d’un grand espagnol afin de l’installer dans son salon. Celui-ci
voulait faire état de ses actions charitables.
L’artiste :
- Virginité de la Vierge remise en cause par les Protestants : elle serait montée au ciel
physiquement.
Analyse :
Contexte :
- Ses images religieuses ont eu un succès populaire gigantesque → preuve que l’Église a
gagné un pari contre les Protestants.
55
- Le culte marial constituait le fond de commerce de l’Église : il faut taper sur le clou pour
reconquérir les faveurs du peuple.
Remarque :
- Autres peintres :
- Même les plus grands artistes (Cano, Hernandez) n’était pas exceptionnel.
- Sur ces œuvres s’accumulaient des anges dorés et des enroulements végétaux
(Churriguera, famille d’architectes décorateurs) → style qui se développera dans les arts
mineurs de la seconde moitié du XVIIe et au XVIII siècles.
La Flandre
Peinture :
58. ‘La Vierge et l’Enfant avec saint Jérôme’ (1638-1639), Pieter Paul Rubens (1577-
1640)
L’artiste :
56
- Formé en Italie.
- Succès dû à son génie : pousse le baroque jusque dans ses derniers retranchements →
influence l’évolution de l’art.
Analyse :
- Vierge au centre + les saints représentés sont ceux contestés par le protestantisme → on
les revalorise dans l’iconographie religieuse.
- A gauche :
o Saint Georges :
- A droite :
o Saint Jérôme :
Saint George est le combattant réel et saint Jérôme est le combattant spirituel,
ils combattent autour de la Vierge.
- Style de Rubens :
o Caravagisme : clair-obscur
57
o Plus de puissance et de vitalité
o Plus de dynamisme : lignes, couleur (rouge et jaune : feu → mouvement) ><
Caravage : couleurs plus froides → apporte un plus au style de Caravage.
Participe à la force.
L’artiste :
- Avant d’être attaché à la cour des Stuart en Angleterre, il a travaillé à Londres, où l’on faisait
appel aux peintres flamands et aux grands artistes catholiques.
Analyse :
o Dialogue entre Personnage et Nature : roi orienté vers la mer, vers le ciel →
ancêtre de la peinture romantique, mélancolie
Remarques :
- Peintures majeures :
- Genres mineures :
58
o Paysages
o Natures mortes
o Les scènes de genres
L’artiste :
- Considéré comme un «petit maître» car professionnel des petits genres (héritage de Bruegel).
- Valorisation des scènes populaires >< Bruegel : paysans dépeints de manière plutôt négative.
- Peintre cependant important car peintre officiel des archiducs des Pays- Bas du Sud (très
productif et abordait beaucoup de thématiques).
- Cabaret, café, etc. : images négatives, de débauche → attaque les milieux populaires.
- Personnages secondaires :
L’artiste :
Analyse :
- Charlatan (rebouteux) : n’a pas l’air d’avoir de mauvaises intentions, au contraire, il a l’air de
vouloir aider, soulager la douleur.
- Affirmation des coups de pinceau, griffe du peintre est mise en avant → équilibre entre
objectivité et subjectivité :
59
o Peinture semble avoir été peinte en vitesse, dans l’urgence, comme un
instantané → il a fallu griffonner vite pour saisir sincèrement ce qu’il voyait.
o Cette impression n’est qu’une illusion : la mise en scène est faite pour manipuler
le public.
Remarques :
- Autres peintres :
Architecture et sculpture :
- Architectes :
o Huyssens
o Van Hees dit Hesius, Franquart.
- Sculpteurs :
o Duquesnoy
o Faydherbe
o Quellinus
o Del Cour.
La Hollande
- Champ d’action réduit pour les artistes : les protestants refusent l’image religieuse dans les
temples
- République dominée par la bourgeoisie → genres mineurs mis en avant → inversion des
genres (mineurs et majeurs)
60
- Fin du système de commande de tableau → l’offre précède la demande (peindre et ensuite
tenter de vendre les œuvres) → il faut donc plaire et avoir son propre style → évolution rapide
de l’art, concurrence → modernité.
Peintures :
62. ‘Autoportrait de l’artiste à son chevalet’ (1660), Rembrandt Harmenszoon van Rijn
(1606-1669)
L’artiste :
- Influence caravagiste :
- Personnel : une centaine d’autoportraits. Mais ne peignait pas pour se mettre en valeur (><
Dürer).
- Selon lui, un seul portrait ne permet pas de cerner la personnalité de quelqu’un, cela n’est
possible qu’avec une personne : soi-même.
- Tente d’utiliser la peinture à des fins de connaissance et de psychologie mais en montre les
limites.
Analyse :
- Clair-obscur : visage éclairé, mais une partie reste sombre, lui échappe.
- Peinture pas lisse mais en croûte (épaisseur) → lutter contre la matière (coups de pinceau,
travail à la spatule).
Contexte :
- Mythologique : nymphe vénale séduite par Zeus (sous la forme de poussière d’or).
61
- Confidentiel :
o Dieu est présent mais derrière la tenture, on voit que Danaé regarde dans sa
direction.
Analyse :
- Danaé est intéressée vers l’ouverture (présence de Zeus sous forme de poussière d’or)
- Caractéristique du Caravage :
- Popularisme (// Velasquez et les « ménines »): le modèle qui a servi à la représentation d’une
divinité est la servante de Rembrandt (qu’il épousa à la fin de sa vie).
Cette peinture a des limites (// architecture) au-delà desquels nous ne pouvons voir.
L’artiste :
Analyse :
- Clair-obscur : Le visage est lumineux, mais le chapeau est d’un noir pur (une tâche, pas de
couture, …).
- On voit les coups de pinceau, ce qui donne une impression de croquis, du dynamisme,
présence du peintre visible (c’est d’ailleurs ce qui le rend si célèbre).
62
- Mise en avant de la picturalité : le rond noir au dessus de la tête du personnage est selon
nous un chapeau mais si on découpe cette forme noire, on obtient rien qu’une tache noire,
rien de plus (contextualité de la tache) (// feuilles en silhouette dans la corbeille de fruit du
Caravage)
L’artiste :
- Très grand coloriste, composition très nette, lumière cristalline. Il travaille par petits points.
Maître de la scène de genre.
Analyse :
- Personnage central : une bourgeoise dans son intérieur discutant avec une servante.
- Sous-thématique :
- Action : la bourgeoise tient une lettre, regardant béatement la servante, celle-ci à la bouche
ouverte (en train de révéler l’auteur de la lettre). La Bourgeoise était en train de jouer de la
musique (instruments en main, arrêt sur image comme une photo) :
o Secret des femmes : nous restons dans l’ignorance, le spectateur est privé de la
révélation → « voir n’est pas forcément comprendre ».
L’amant n’est pas présent physiquement dans le tableau : nous voyons que
nous ne voyons pas (ex : Les Dentellières où l’on voit qu’elle travaille mais on
ne voit pas ce qu’elle fait).
- Cadrage particulier :
o La pièce principale est séparée par un balai, une tenture, des chaussures.
63
o Nous sommes des voyeurs : il y a des obstacles, l’endroit où nous nous trouvons
n’est pas prévu pour nous laissez voir → cette position nous amène à réfléchir sur
notre statut de spectateur (a-t-on le droit d’entrer dans l’intimité de quelqu’un ?)
- Moment crucial : c’est le moment où la jeune femme sort de l’ignorance (// les pèlerins
d’Emmaüs).
- Clair-obscur.
66. ‘Le cimetière juif’ ou ‘Les tombes profanées’ (1657) Salomon Van Ruysdael (1600-
1670)
L’artiste :
Contexte :
- Paysages locaux, la bourgeoisie règne sur son petit univers → restreint pour un public
spécifique.
Analyse :
- Tableau de Composition :
o Paysage pur
o Pas de présence humaine
o Paysage d’invention.
o Nature sans association à une histoire.
- Atmosphère :
o Tension : ciel contient à la fois du bleu, une tempête et un arc-en-ciel (vient après
la pluie).
Contexte :
Dépendance à l’état : les artistes deviennent des fonctionnaires mais avec une
sorte d’autonomie.
65
- Force artistique liée à la mise en avant de l’Etat (état centralisé autour d’un roi) → toute la
production est au main de l’Etat :
o Exportation de la production.
Soierie à Lyon
Des gobelins (mobilier)
Céramique
Baccara : verre
Modèles décoratifs
o Les arts plastiques sont des instruments politiques, de propagande et de prestige (//
art gothique créé pour le prestige du roi)
Architecture :
Versailles :
- Le plus grand des palais : il doit frapper un grand coup pour éblouir l’Europe entière
(intérieur et extérieur somptueux)
o Instrument de contrôle par rapport à l’aristocratie qui devait y vivre 6 mois par an
(pour être proche de la cour, pour bénéficier d’avantages) → Louis 14 tient sous sa
coupe l’aristocratie française qui était difficile à tenir (// Japon : aristocratie obligée de
vivre 6 mois à la capitale).
66
o Commerce : location de l’épée et du chapeau réglementaires (un peu comme un parc
d’attraction).
o Les français prônent le classicisme mais le style baroque demeure tout de même).
- Caractéristiques :
o Symbole solaire : les avenues rayonnent à partir du palais dont le cœur est la
chambre royale → on assiste au lever et au coucher du roi (// place st Pierre mais
cette image de rayonnement est ici laïcisée).
- Classicisme :
o Louis XIV se fait représenter sous les traits d’Apollon (roi du soleil)
Les commentateurs et les historiens de l’époque ont essayé de dire que l’art français était
spécifique et >< de l’art baroque italien.
Sculpture :
- François Girardon (‘Apollon servi par les nymphes) et Pierre Puget (‘Milon de Crotone’).
Peinture :
68. ‘Louis XIV visitant la manufacture des gobelins’ (1673-1679), Charles Le Brun
(1619-1690)
L’artiste :
Analyse :
- Tapisserie
- Œuvre pacifique : tapisserie représentant le roi Louis XIV à la manufacture des gobelins.
o Les gens ne sont pas à l’ouvrage mais en train d’amasser des objets aux pieds du
souverain :
Cette scène est tellement forte qu’un des personnages tente d’arracher des
statues.
- Arrière-plan : représentation d’une scène de bataille → le Brun ne sort pas de son obsession
des victoires militaires.
Art rationnel (désordre pensé) plus classique que l’art baroque (exaltation du baroque)
L’artiste :
- Exerçait son art sous Louis 13 mais n’était pas très connu à son époque car il n’est pas
français :
o Aujourd’hui très connu après une disparition de plus de 350 ans (→ 1950)
Analyse :
- Caractéristiques caravagesques :
o Présence de clair-obscur
o La silhouette du personnage est fort dépouillée : silhouette, pas de plis dans les
vêtements, de mouvements dans les cheveux (>< aspérités du corps humain chez
le Caravage)
L’artiste :
o L’un est un habile metteur en scène d’un théâtre figé, soucieux de la correction du
dessin.
Analyse :
- Met en œuvre :
o Entouré d’un poète à sa droite : avec messager des Dieux qui lui pose une
couronne sur la tête (Cupidon et Venus).
69
o Muse
- Apollon :
- Pas de clair-obscur
- Peinture figée.
Contexte :
- Au 17ème siècle, en Italie, les peintres restent fidèles au Maniérisme car ils ont beaucoup
d’élèves (Bologne : reçoivent artistes, étudiants étrangers) ces artiste freinent l’innovation
baroque et restent au classicisme de la renaissance. Poussin fait partie de cette académie.
Analyse :
o Rochers déchiquetés, arbres morts, chute d’eau (// le cimetière juif : choix d’éléments
paysagers qui accentuent la représentation de la crise).
o Un éclair déchire le ciel → Colère de Dieu (// Giorgione)
- Clair-obscur
L’artiste :
70
o Italie : Claude Gellée (son nom de famille)
o Angleterre : Claude
o France : Claude Lorrain → ceci vise à le ramener dans le patrimoine français MAIS à
l’époque, les Lorrains n’étaient pas français.
Différences d’interprétation (on ne s’accorde déjà pas sur le nom + si il vient d’un tel
pays alors telles influences mais si il vient d’un autre pays, d’autres influences)
o Il avait son livre de vérité pour authentifier les bons tableaux (car beaucoup de
reproduction, de copies)
o Composés en atelier.
o Ces Paires ne racontaient pas la même histoire mais se basent sur la même idée, se
complètent (histoire de la bible + de la mythologie).
Analyse :
- Pas un paysage pur → présence d’humains (il ne pouvait pas être un paysagiste pur car il est en
Italie qui est conservatrice).
- Monotonie de construction :
71
- Les éléments varient tout de même selon les scènes :
o Scène calme :
Ici :
- Les arbres sont des chênes (puissance) dont un est mort (violence)
- Les personnages mis à l’abri regardent la scène, protégé par un rideau végétal → Théâtre.
L’artiste :
- Belge, né à Bruxelles (les chauvinistes français ont bien entendu essayé de se l’attribuer)
- Peintre officiel de la cour Française (portraitiste de Louis XIII), plusieurs tableau de Richelieu.
72
o Cette doctrine sera réprimée par l’Eglise et le pouvoir politique mais sera aussi
défendue par l’Eglise Protestante.
o Marque qui accompagne les évêques (purement éthique : quelqu’un qui parvient à
mener sa vie avec droiture appartient au camp des élus de Dieu).
Analyse :
o Pourtant la joie et la confiance se lisent sur son visage (choix de vie dans la foi et la
vertu → grâce).
- Mise en scène :
o Clair-obscur.
o Force du Sujet (arme formée par le Caravage à des fins de propagande) : évoque la
maladie et l’âge → réalisme.
- Il y a une contradiction : les vêtements sont représentés avec beaucoup de soin, ce qui n’est pas
une caractéristique Janséniste → Champaigne n’oublie pas totalement son passé de peintre à la cour.
74. ‘La charrette’ ou ‘Le retour de fenaison’ (1641) Louis Le Nain (1593-1648)
L’artiste :
- Les frères Le Nain pratiquaient la scène de genre (scènes anecdotiques,…) qui occupait le bas de
l’échelle dans la hiérarchie picturale.
Analyse :
- Le tableau semble avoir été vite fait : impression d’instantané, d’objectivité (comme si pas de
volonté de délivrer un message mais il y a bien un message sous-jacent) → artifice de mise en scène.
o Un peu plus haut, une groupe d’enfants et puis des adolescents (dont un qui garde la
basse-cour, une autre s’occupe de sa petite sœur).
o La mère avec son bébé expose un large sourire → signe de force intérieure (// sourire
de la religieuse dans le tableau précédant).
o Le cercle est vide car les éléments importants se trouvent à la périphérie (on est
amené à devoir tourner).
- Contrairement à Bruegel, Le Nain ne se moque pas des paysans : les enfants sont sages, la mère
est sereine → valorisation du populaire (// le Caravage).
- La France est le pays qui fait «l’effet» des différents courants artistiques, elle représente une
sorte d’autorité culturelle ; c’est elle qui oriente les goûts esthétiques.
74
o La critique a caricaturé la production artistique du 18e alors qu’il y a eu une très
grande variété du point de vue stylistique, alors que le 17e était fort homogène.
o Le 18ème siècle est un mauvais siècle car il est la fin de l’AR par contre, il
concernera tout le monde occidental.
- Dernier tiers du 18e, nous avons deux nouveaux courants concurrents et antagonistes qui
émergent : le NÉO- CLASSICISME (style Louis XVI 1760-1815) et le ROMANTISME (en
Allemagne et en Angleterre).
- Le rococo est typique du 18e (dure +/-25ans), il appartient à la France mais touche aussi
l’Allemagne (beaucoup d’églises). Par contre touche très peu dans nos régions.
Le néoclassicisme
Le romantisme
Extrêmement engagés sur le plan politique
- Pour la 1e fois on a affaire à des artistes qui connaissent des périodes ≠ dans leurs
productions.
Italie
75
o Le paysage et la scène de genre sont les genres importants vu que cette peinture de
Venise est essentiellement orientée vers le souvenir (càd. une Venise pittoresque
appréciée des touristes).
L’artiste :
- Exactitude du rendu de cette artère principale de Venise : pour mesurer la montée des
hauts à Venise depuis le 18ème siècle, on utilise les tableaux de Canaletto.
Analyse :
- C’est une peinture qui ne fait que reproduire des éléments de la réalité (exactitude
extraordinaire) ; on veut ramener un souvenir de quelque chose qu’on a pu voir. Il n’y a
pas de message politique à faire passer.
L’artiste :
- C’est un petit maître qui a été réhabilité au titre de grand peintre vénitien.
Analyse :
- Plus de perspective mais la peinture est traitée en surface par la couleur → solidarité entre
la mer et le ciel (se confondent).
- Cette peinture s’émancipe de la représentation pour jouer sur les valeurs de la peinture (la
couleur, la facture) → avant-gardisme.
76
- La seule « couleur locale » est la gondole
- Si on fait abstraction de la gondole et de la ville, on a plus que l’effet pictural qui compte.
L’artiste :
- Graveur vénitien :
Analyse :
- Série de gravures des Prisons (totalement imaginaire). Ces prisons évoquent des
labyrinthes (passerelles, escaliers, couloirs,…). Il y a une allégorie désenchantée de la
position humaine dans le monde. Désorganisation de ces intérieurs, chemins qui ne
mènent nulle part.
- Pré- romantisme, de pré- surréalisme (cf. Yourcenar, Le nom de la rose). Ces prisons sont
loin de la frivolité du rococo.
L’artiste :
Analyse :
- Fresque : technique picturale très particulière car le peintre doit travailler très rapidement
sur fond humide → réaction chimique → pellicule de protection (avantage pour les lieux
où la conservation n’est pas favorable) :
77
o Mais ici le peintre a réussi à étendre la palette de la fresque → supériorité
technique qui a fait son succès.
- Réconciliation des couleurs : unification par le blanc (// Bellini, Carpaccio [peinture
vénitienne]) :
France
Diderot : 1er critique d’art moderne (compte rendu détaillé des salons).
- Deux catégories (différentiation sociale) → pour une fois les choses sont explicites):
o Pole aristocratique
3 peintres qui ont d’innombrables imitateurs → très grand succès :
• Antoine Watteau
o Pole bourgeois
o Diderot défenseur des bourgeois dans tous les domaines artistiques
o Drame sérieux ou bourgeois
o Paradoxe : peinture appartenant a une catégorie sociale moindre que l’aristocratie
va avoir le vent en poupe (l’aristocratie elle-même va se mettre à acheter ces
tableaux)
78
79. ‘L’embarquement pour Cythère’, Watteau Jean-Antoine
L’artiste :
o La scène galante : peinture érotique (de bon goût) qui réunit des couples de jeunes
gens dans un cadre naturel et le plus souvent en présence de musiciens, d’acteurs.
Au 17ème siècle : ce type de peinture était sans morale mais c’est une
peinture qui a une profondeur.
Analyse :
- Thème de l’amour :
- Séparation :
L’artiste :
- Peintre illustrateur
79
- Tableaux liés au badinage, au marivaudage → théâtre et peinture font bon ménage.
- Artiste qui a connu des phases très différenciées dans sa production parfois même
contradictoires :
o Phases intermédiaires :
Femme frivole.
Femme utile, qui accomplit son devoir (éducation des enfants → mère de
famille)
o Sorte d’osmose : il sent le vent tourner et parvient à adapter le thème qui lui est
cher (la femme) pour qu’il devienne un thème éthique (bourgeois : sérieux de
sujets, tableaux inspirés)
Analyse :
- Jeune femme de bonne famille, à l’air insouciant en compagnie d’un personnage âgé
(prêtre ou escarpolette) qui s’occupe de la vertu, de l’éducation de la jeune femme. Il y a
également un homme qui a une position avantageuse sur les dessous féminins mais le
prêtre l’ignore.
- La végétation est envahissante → introduit du trouble, une sorte de résistance dans cette
relation amoureuse.
- Parallèle avec ‘l’inspiration du poète’ de Poussin : image d’apollon très autoritaire vis-à-
vis de ce que le poète doit écrire, évangéliste inspiré par Dieu.
- État mystique de l’inspiration : la source d’inspiration n’est pas visible pour nous.
L’artiste :
80
- Peintre officiel de Louis XV.
- Il est l’équivalent de Lebrun sous Louis XIV (sauf pour la thématique belliqueuse)
Analyse :
- Séries d’œuvres qui évoquent les amours de jeunes paysans (bergers) → arrivée des
paysans dans les œuvres aristocratiques. Le comportement des aristocrates change aussi :
On s’adonne a des activités qui ne sont pas de sa classe → il faut se ressourcer dans
quelque chose qui a vraiment de la valeur (sorte de vertu dans ces activités).
Contexte :
o Selon Diderot, il faut montrer des gens comme tout le monde et des fonctions
utiles (prof, soldat, etc.)
o Vertus populaires : montre des paysans dotés de toutes les vertus mais aussi
parfois des contre-exemples.
Analyse :
- Jeune fille devait accomplir son devoir modeste (aller chercher de l’eau) mais elle a été
distraite par des fleurs et a laissé tomber sa cruche → 1e degré à l’état pur → condamne
l’insouciance (reprochée chez les aristocrates).
- Vêtements : pas très paysans, fantasmés par les villes, désordonnés, elle est un peu
déshabillée (les critiques disent qu’elle a peut-être été distraite par un viol mais ce n’est
qu’une hypothèse)
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- Thème récurant chez Greuze : très jeunes filles, toujours déshabillées → c’est un peintre
sensuel qui s’auto-censure.
- Peinture qui se présente comme moralisatrice mais qui lorgne sur la peinture
aristocratique, qui l’envie, la convoite.
L’artiste :
- Il n’a pratiquement jamais représenté autre chose que son intérieur, sa femme, ses enfants
→ il se concentre sur des choses tellement proches qu’elles sont assimilées (discours
intérieur).
Analyse :
- Mme Chardin dresse la table et fait dire la prière à ses filles → sorte d’allégories (elle
s’occupe en même temps des besoins matériels de sa famille mais aussi l’éducation des
enfants)
- Elle est très séduisante voire élégante mais ça n’a rien avoir avec des atouts somptueux
comme une coiffure, une robe ou des bijoux → cette grâce émane d’elle, ce n’est pas une
façade.
- Avant le repas, la plus jeune des petites filles tapait sur un tambour : c’est un enfant
authentique (l’atelier de Chardin est comme le laboratoire d’un certain mode de vie) →
réalisme
- Clair-obscur
L’Angleterre
Peinture :
- C’est à cause d’un puritanisme longtemps iconoclaste qu’il y eut peu de peintre et de sculpteurs
importants en Angleterre, jusque 1700 environ.
82
- Une école autochtone se développe en Angleterre et la peinture anglaise occupera une place
majeure. La peinture anglaise est divisée en deux catégories : aristocratique et bourgeoise. La
démarcation entre les deux genres est plus forte (la peinture bourgeoise combat l’aristocratique).
o La Chambre des Communes a donc de plus en plus d’importance : elle vote les
impôts et les budgets et décide tout ce qui ressort du militaire.
o Peinture d’attaque frontale (politique et de mœurs) contre les aristocrates → l’art est
au service d’un combat politico-social (ancêtre de la presse satirique en Angleterre)
Remarque:
84. ‘Le Mariage à la mode, après mariage’ (1743), William Hogarth (1697-1764)
Contexte:
- Thème érotique (dessous féminin) >< bannis dans la peinture sociale française.
L’artiste:
83
- Il s’attache à faire la satire peinte et gravée du vice et du ridicule dans la société anglaise
(message unilatéral).
- Œuvres didactiques
- Diffusion sur une échelle énorme en Gde Bretagne de ces tableau de gravure → tableau
reproduit en gravure avec des textes explicatifs (ancêtre de la BD).
- Ses toiles n’ont pas de valeur en soi mais elles sont destinées à être reproduites en
gravures.
Analyse:
- Thème: Une mis-alliance → un jeune aristocrate originaire d’une famille ruinée (cause: plaisir,
luxe) essaie de se refaire en se mariant à une jeune bourgeoise fort bien nantie.
- Il y a là une dénonciation des bourgeois qui veulent entrer dans la noblesse, ce qui les fait courir
à leur perte et les aristocrates qui ont un grand intérêt pour l’argent → mariage d’argent
- Cette mascarade conduit l’époux a tué l’amant de sa femme (faux mariage donc ils avaient
amant et maîtresse), la jeune fille se suicidera.
- Ils n’ont pas eu de nuit de noce: dessous féminins dans la poche du jeune homme reniflé par un
chien (symbole de fidélité). Le jeune garçon est avachi.
- La salle où se trouve le couple est en désordre (chaise renversée,…) ; cela représente bien le
désaccord d’Hogarth.
- Le serviteur qui quitte la salle (tend la main vers le ciel), porte une pile de factures et semble
désespéré.
Analyse:
84
- Rapprochement → le système de valeurs de la bourgeoisie s’étend un peu partout dans la
société en Angleterre.
Architecture :
Europe Centrale
L’art d’Europe centrale est fort méconnu. Il existe cependant deux grands ensembles : l’Autriche
impériale (séduite par le baroque romain) et la Bavière (influencée par le rococo français).
Le baroque impérial est orchestré par l’architecte Fischer Von Erlach. On lui doit Saint-Charles-
Borromée et la bibliothèque impériale à Vienne. En Bohème, les Dientzenhoffer, famille d’architectes
et de peintres, pratiquent un baroque plus contourné et pittoresque. Les grands palais et grandes
abbayes (ex : Melk) sont due à Prandtauer.
Architecture :
85. Bibliothèque du palais impérial de Vienne (1723-1735), J B Fischer Von Erlach (1656-
1723)
- Ici une vue surélevée du photographe afin de donner une idée de l’ensemble de l’espace.
- Au niveau du sol, tout fait obstacle: certains espaces s’élargissent, d’autres se rétrécissent
multiplication des espaces (aspect labyrinthique).
85
-
- L’espace est subdivisé et découvert par étapes.
- Colonnes majestueuses de grand format qui soutiennent un tympan en dessous d’une courbe,
d’un arc.
- Tympan ne sert à rien, juste un rôle de remplissage (tension entre éléments porteurs et portés) →
représentation de la tension constructive.
- Déploiement de forces: les éléments porteurs sont privilégiés sur les éléments portés (la voute
supporte la toiture, il n’y a pas besoin qu’elle soit remplie). Nous avons tout un optimisme et toute
une emphase dans ce déploiement de formes → Mise en avant de la tension
Bavière
En ce qui concerne l’art profane, on retient surtout un chef d’œuvre de décoration rocaille : le pavillon
d’Amalienburg au palais de Nymphenburg (Munich), orné par Cuvilliès (originaire du Hainaut). Sur le
plan religieux, il y a deux confréries familiales de constructeurs et de décorateurs : les frères Asam, les
frères Zimmermann et deux constructeurs : Fischer et Neumann (1687-1753) qui réalisa la chapelle et la
résidence des évêques de Wurzbourg (goût baroque borroméen).
Analyse:
- L’église de Steinhausen est située en milieu rural mais destinée à un public urbain. L’extérieur
de l’église est neutre, sobre et ne laisse rien transparaître de ce qu’il se passe à l’intérieur.
- Le plan intérieur montre un grand ovale (œuf, sorte de cocon) tout à fait invisible de l’extérieur.
- A l’extérieur de l’église, les lignes droites qui dominent, à l’intérieur les courbes prévalent.
Il n’y a donc pas de correspondance entre l’intérieur et l’extérieur.
- Les courbes intérieures sont fragmentaires. Quand elles sont développées, elles ne sont pas
fondées sur des cercles mais dessinent plutôt des formes elliptiques. Il y a une fusion
progressive d’espaces elliptiques. Unité plus rationnelle (on passe de formes elliptiques à une
autre).
- Le plan général représente une croix (ce qui correspond au Moyen Age).
- Le blanc domine, ce qui efface la notion de distance. On ne distingue plus les éléments
porteurs, des éléments portés (masque le conflit).
- Pas de séparation géométrique entre le plafond et le mur (le mur se courbe vers le plafond),
on ne voit pas ce qui porte et ce qui est porté.
- A l’entrée du bâtiment, on entre dans une sorte d’ellipse (3 ellipses qui fusionnent chaque
fois les unes avec les autres) >< l’extérieur: mur droit
- La voute de l’église: reprend la forme du plan mais tout est fait pour nous détourner de la
forme géométrique. Peinture = un parc, avec des balustrades (peinture s’entremêle avec
l’architecture)
- Des personnages sur les chapiteaux des colonnes → pas de distinction → mélange
L’artiste:
- Tiepolo est un peintre décorateur italien mais qui a travaillé partout en Europe (dont ici en
Bavière).
L’analyse:
- Peinture murale de forme vaguement ovale avec des formes ondulantes pour faire oublier le
caractère rationnel d’une forme géométrique.
- Le blanc est également présent chez Tiepolo car il privilégie les couleurs pâles (cf. nuages,
chevaux,...).
- Les femmes sur un tissu bleu qui se déploie forment un relief qui va au- delà de la peinture.
Pas de frontière entre la fiction et le réel.
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91. ‘The Investiture of Herold as Duke of Franconia’ (autre peinture de la salle impériale,
Tiepolo
- La peinture est associée à la sculpture (des éléments dépassent du mur, la corniche en marbre
est fondue dans la peinture, une lance est posée sur la corniche).
Trompe l’œil.
- Négation des tensions = rococo (le rococo est le dernier style avant la révolution française,
les gens avaient donc besoin d’être rassuré, ce que fait le style rococo).
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