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Voir Note explicative Numéro de dossier See Explanatory Note File-number COUR EUROPEENNE DES DROITS DE L'HOMME EUROPEAN COURT OF HUMAN RIGHTS Conseil de !Burope-Counct! of Europe Strasbourg, France REQUETE APPLICATION présentée en application de Fart 34 de onvention européenne des Droits de FHomne, slnsi qu des antcles 45 t 47d glement de a Cour under Article 34 ofthe European Convention on Human Rights and Rules 45 and 47 of the Rules of Court IMPORTANT: La présente requte ext un document juridique et pe ffecter vos droits obligations ‘his application i a formal legal document and may afet your rights and obligations & LES PARTIES THE PARTIES A. LE REQUERANT/LA REQUERANTE THE APPLICANT 1. Nom de famille : CHATELLIER 2. Prénoms: Fé , Pierre, Jean-Baptiste Sexe : masculin 3. Nationalité : Frangaise 4, Profession : Retraité 5. Date et lieu de naissance : le 17 mars 1934 & SAINT-HILAIRE-DE- LOULAY (Vendée — France) 6. Domicile : 73, avenue de la Belle-Etoile, 33270 BOULIAC, France 7. Tél. n° 05 56 20 80 80 9. Nom et prénom du représentant : Monsieur Olivier HILLEL 10. Profession du représentant : Avocat 11, Adresse du représentant : 91, Avenue de Wagram, 75017 PARIS (France) 12, Tél. n° 01 42 27 01 87 Fax n° 01 40 54.00 65 B. LA HAUTE PARI IE CONTRACTANTE 13. LA FRANCE II, EXPOSE DES FAITS ‘STATEMENT OF THE FACTS A. RAPPEL DI Liintelligibilité du litige exige que soit brossé le tableau dans lequel s’inscrit 1a relation contractuelle litigieuse. 1) Lecontexte factuel Monsieur Félix CHATELLIER, qui résidait avec sa famille au Maroc, avait créé dans ce pays une entre- prise dans le secteur agro-alimentaire et I'avait fait prospérer. Jusqu’en 1992, il demeura ainsi, avec sa famille, sous statut fiscal de non-résident en France, Avec le produit de la vente d'un portefeuille de valeurs mobiliéres et grdce a un emprunt souscrit auprés de la BANQUE ROTSCHILD, il fit acquisition, avec son épouse, au travers de la société anonyme CHATELLIER & FILS, le 29 septembre 1978, d'un vignoble dans le Bordelais! et, un peu plus tard, au travers de la SA GRANDS VINS CHATELLIER, filiale de la SA CHATELLIER & FILS, d'une m: de champagne”. Au début des années 1980, la BNP, dont I’exposant devint client de la succursale de Bordeaux, conseilla 4 celui-ci de constituer son patrimoine en "trust" et fiducie. Ceest ainsi qu'a partir de 'été 1982 fut organisé, 4 linitiative de la BNP, par le truchement de sa filiale luxembourgeoise, le transfert des actifs de la famille CHATELLIER vers un "crustee" de droit anglais’, qui lui-méme apporta ces actifs une société fiduciaire de droit luxembourgeois", institutions —le "trust" britannique et le "holding" luxembourgeois~ dont la BNP Bordeaux avait souligné 'adaptation au statut fiscal de non-résident, Ainsi, par le canal de sa filiale & 100% Ja BNP Luxembourg-, la BNP avait-elle logé le patrimoine de la famille CHATELLIER dans la société "holding", ABOVO SAH?, qu'elle avait domiciliée 4 son siége luxembourgeois, 22 Bd Royal & Luxembourg, société dont les actions étaient elles-mémes détenues par Je "trustee", BLEAKWALSH INVESTMENT LIMITED. La BNP avait placé a la téte des structures mises en place par elle des personnes physiques qui lui étaient liées dans le cadre de leur activité professionnelle, puisque toutes cadres salariés de sa filiale luxembour- geoise. a Fe '" CHATEAU DAUZAC". be ? “CHAMPAGNE ABEL LEPITRE". > BLEAKWALSH INVESTMENTS LIMITED. * ABOVO SAIL. 5 Société fiduciaire de la loi luxembourgeoise de 1929. Monsieur CHATELLIER apporta réguligrement & ABOVO SAK, pour permettre & celle-ci de rembour- ser le erédit qui servit & l'acquisition des titres de la SA CHATELLIER & FILS, des fonds qu'il rapatriait du Maroc et qui constituaient le produit des bénéfices commerciaux réalisés par 'entreprise quiil exploite dans ce pays. Parallélement, la BNP s'engagea auprés du groupe COFIJA-JEANNEAU. Conjointement avec d'autres établissements de crédit, elle finangait (en "court terme'...) la reprise de la société JEANNEAU par les salariés de celle-ci et divers établissements financiers, via une société "hol- ding" dénommée COFUA. Les banques réunies, parmi lesquelles la BNP, consentirent & COFIJA un crédit sur huit ans pour finan- cer, & hauteur de 115 millions de francs, l'acquisition du capital de la société JEANNEAU, le montant total de l'investissement étant de 175 millions de francs. En 1989, I'entreprise de vignoble ("CHATEAU DAUZAC") et la maison de champagne ("CHAM- PAGNE ABEL LEPITRE") furent vendues, sous forme de cession des actions de la société CHATEL- LIER & FILS, pour la somme de 273.266.153,80 F. Ce prix fut remis directement par les cessionnaires des actions entre les mains de Monsieur BRAUN, administrateur d’ ABOVO SAH et salarié de la BNP PARIBAS Luxembourg. rier 1990, ABOVO SAH, toujours en la personne de Monsieur BRAUN, fit I’acquisition de 83,5 % du capital de $3G, société cotée, qui prit la dénomination de "GCI" Liinvestissement était de 230.151.826,80 F. GCI réalisa ensuite divers investissements : + cn mai 1990, elle fit acquisition de la société MOINE, pour un prix de 44,000,000 F ; + en décembre 1990, elle fit ’acquisition de la société GOIOT, pour un prix de 40.000.000 F ; + surtout, en juillet 1991, elle prit le contréle, pour la somme de 68.850,000 F, et par souscription & une augmentation de capital réservée, de COFIIA, société qui détenaitt les titres de JEANNEAU SA (chan- tiers navals), dont I’endettement global était de 206,000,000 F (1) Ces acquisitions furent réalisées, & hauteur de 40.165.000 F, par des préts que la BNP consentit & GCI. En juin 1990, ABOVO SAH prit le contréle de la société JM FELINO SA’, dont elle acquit, pour quel- que 94.000.000 F, 2.490 sur les 2.500 actions représentatives de son capital social, Cette société FELINO avait pour activité le commerce de vétements et elle exploitait un réseau comptant prés dune centaine de franchisés. Par ailleurs, FELINO détenait une participation dans deux sociétés : NIORTEX et FIMATEX. £ 6 GROUPE CHATELLIER INDUSTRI 7 Rapport d'expertise KPMG, p. 11 * Ci-aprés FELINO. L’ acquisition de FELINO, dont la dénomination sociale devint ROUQUEY TEXTILES, fut financée « d hauteur de 30 MF par un crédit & moyen terme consenti par la BNP Bordeaux »”. En juin 1991, ABOVO SAH céda ses actions FELINO 4 ABOVO INTERNATIONAL. ABOVO INTERNATIONAL est également une société de droit luxembourgeois. Elle fut créée a linitiative de la BNP Luxembourg au lendemain de la promulgation du réglement grand- ducal du 24 décembre 1990 sur la société de participation financiére, la SOPARFI, dernier fleuron de la legislation financiére luxembourgevise. Comme de bien entendu, ABOVO INTERNATIONAL était également domiciliée au si¢ge de la BNP Luxembourg et ses administrateurs étaient également des préposés de la banque luxembourgeoise. ‘Au cours de la période comprise entre I’été 1991 et été 1995, grace l'investissement effectué par ABOVO-GCI dans COFIJA-JEANNEAU et & l'activité des ditigeants des sociétés opérationnelles'®, les banques, et au premier desquelles la BNP, se remboursérent de leurs eréances et se rémunérérent en frais financiers & hauteur de quelque 335 millions de francs". Cet enrichissement des banques eut pour corollaire un appauvrissement de COFA-JEANNEAU, dont Tendettement était disproportionné au regard du résultat d’exploitation —pourtant bénéficiaire, Cet enrichissement de Ia BNP conduisit inexorablement le groupe COFIIA-JEANNEAU a sa perte, en- trainant dans sa chute la société "holding" GCI et, par voie de conséquence, les autres sociétés du groupe ~au premier rang desquelles MOINE, GOTOT, ARCOA et MARIMPORT- que la BNP avait pris soin préalablement de priver de tout concours'*, ‘Mais [illusion de la viabilité de COFIA-JEANNEAU avait pu étre entretenue pendant quelques années, Clest-a-dire tant que les banques, conduites par leur chef de file en la personne de la BNP, continuérent de le soutenir : = dune part, en différant d'année en année le remboursement de leurs créances a moyen et long terme, - d’autre part, en renouvelant, année aprés année, les crédits de trésorerie, Vint le moment ot COFIJA-IEANNEAU ne disposa plus du moindre actif a donner en garantie et ABOVO-GCI du moindre actif a investir dans COFIJA-JEANNEAU, alors les banques, toujours conduites par la BNP, se retirérent. C’est ainsi que, a la fin de l'année 1995, la BNP, prenant prétexte d’un prétendu manguement, par CO- FIJA-JEANNEAU, a son engagement d’'augmenter ses capitaux propres & hauteur de 35,000,000 F, cessa de soutenir le groupe. Ce comportement de la banque entraina la faillite de Monsieur CHATELLIER. * Conclusions prises par la BNP Luxembourg devant le Tribunal de grande instance de Paris, audience du 21 juin 2005, p. 19, 61 * MOMNE, GOIOT, JEANNEAU, pour ne citer qu les principales. fe 41 334,470,016 F, trés exactement, sauf erreur ou omission a ® Cf. Rapport d’expertise KPMG. 6 a) Faillite de MICROCAR La société MICROCAR, créée le 31 aot 1995, sur l'exigence de la BNP, fut déclarée en redressement judiciaire selon jugement du Tribunal de commerce de La Roche-sur-Yon en date du 2 novembre 1995. Un plan de cession fut adopté selon jugement en date du 27 décembre 1995. b) Faillite de COFIJA Le Tribunal de commerce de La Roche-sur-Yon ouvrit la procédure de redressement judiciaire de COFT- JA selon jugement du 2 novembre 1995 Par jugement en date du 7 mars 1996, le redressement judiciaire de COFIJA fut converti en liquidation judiciaire. ©) Faillite de JEANNEAU Placée en redressement judiciaire en méme temps que COFIJA, selon jugement du 2 novembre 1995, Ventreprise fut oédée, le 27 décembre 1995, & son concurrent, la société BENETEAU, pour le prix de 7.000.000 F, en vertu d’un plan de cession adopté par le Tribunal de commerce de la Roche-sur-Yon. Ainsi est-ce BENETEAU qui tira tout le profit des efforts de restructuration de JEANNEAU (plan so- cial, réorganisation et relance commerciales) accomplis entre 1991 et 1995. a) Faillite de GCL Conséquence inéluctable de la faillite de COFIA-JEANNEAU, GCI se trouva placée en redressement judiciaire aux termes d'un jugement prononeé par le Tribunal de commerce de Paris le 26 février 1996, Ce redressement judiciaire fut converti en liquidation judiciaire par jugement du 25 février 1997. La faillite de GCI entraina a son tour celle de ses plus importantes filiales: MOINE, GOIOT et MA- RIMPORT, e) Faillite des autres filiales importantes de GCI Entreprises d'accastillage, dont l'activité était devenue dépendante de celle de JEANNEAU aprés la prise de leur contrdle par GCI, ces sociétés étaient condamnées par la BNP lorsque celle-ci décida de condamner JEANNEAU. Fe Faillite de MOINE + MOINE fut placée en redressement judiciaire selon jugement prononeé par le Tribunal de com- merce de Bordeaux le 17 janvier 1996. + Par jugement en date du 9 octobre 1996, un plan de cession fut adopté. ite de GOIOT. + GOIOT fut placée en redressement judiciaire selon jugement prononcé par le Tribunal de commerce de Nantes le 13 décembre 1995. + Par jugement en date du 4 décembre 1996, le redressement judiciaire fut converti en plan de cession. ~ Faillite de MARIMPORT MARIMPORT fat directement placée en liquidation judiciaire, selon jugement prononcé par le Tri- bunal de commerce de Dinan le 19 décembre 1995. f) Faillite de ROUQUEY TEXTILES (anciennement FELINO) Le 31 janvier 1996, le Tribunal de commerce de Bordeaux ouvrait une procédure de liquidation judi- ciaire a Pendroit de la société ROUQUEY TEXTILES". 2) La relation contractuelle litigiouse La relation contractuelle litigieuse constitue un volet de la vaste fresque des relations de Monsieur CHATELLIER et de la BNP qui vient d’étre brossée. En 1993, la société ROUQUEY TEXTILES", filiale de ABOVO INTERNATIONAL, était trés lourde- ment endettée vis-a-vis de la BNP. Sa dette, qui atteignait 9.672.000 F en capital’, se décomposait en - un «erédit de trésorerie » d'un montant « 5.415.000 FF », « initialement remboursable le 31 décem- bre 1993 », ~ et un solde de 4.257.000 F d'un erédit & moyen terme de 5.000.000 F, consenti le 20 décembre 1991"6, fe iéce n° 10, ° Ci-aprés ROUQUEY. 'S Pidce adverse nf 2, p. 7, ' Pigce adverse n° 2, p.7,C.2, 8, § 1 ROUQUEY présentait ce trés lourd endettement 4 un moment ott « les pertes récurantes [sic] et impor- tantes enregistrées » [avaient] « conduit le Conseil d’administration de la S.A, J.M_FELINO é prendre la décision d'arréter l'activité de cette société en initiant un processus de cession de l'intégralité des actifs de la S.A. J.M. FELINO et de ses deux filiales A.V.S. et LD.T. »"'. La situation de ROUQUEY était méme tellement dégradée que la liquidation de ses actif et de ceux de « filiales A.V.S. et LD.T»'® ne permettait pas ” épurer les dettes de ROUQUEY a l’égard de la BNP, qui laisser « subsister une dette non réglée vis-d-vis de l'ensemble des eréanciers de la S.A, JM. FELINO de ordre de F 12.000.000 »"”. Or, ROUQUEY avait un besoin urgent de trésorerie, Compte tenu de la situation particuligrement dégradée et de Pendettement de ROUQUEY, la BNP ne pouvait pas prendre le risque de préter officiellement 4 ROUQUEY les quelque 5.000.000 F dont ROU- QUEY avait besoin. C'est alors qu’elle imagina, allant jusqu’a rédiger pour Monsieur CHATELLIER et ABOVO, les projets de lettre & établir « aw nom de la société ABOVO » et « par vous-mémes > et & adresser & la BNP, ap- porter son soutien 4 ROUQUEY par la personne interposée de Monsieur CHATELLIER. C’est dans ces conditions que, par acte sous seing privé en date du 8 juillet 1993, Ia BNP a, en appa- rence, consenti un « prét personnel » d’un montant de 5 millions de francs & Monsieur Félix CHATEL- LIER. Comme ’écrit la BNP Luxembourg : «Ce prét était destiné & améliorer la situation financidre de la société FELINO » (ROUQUEY) « par 'intermédiaire d’un apport en compte courant de Monsieur CHATELLIER »"". Le prét en porte, du reste, les stigmates. D'une part, il devait étre remboursé en une seule échéance le 8 octobre 1993, moyennant un « faux d’actuariel trimestriel de 2,60 % », soit un taux effectif global qui ressortissait « d un taux de 8,40” {sic} pour cent l'an »", D’autre part, et surtout, en garantie de ce « prét personnel », « la banque a obtenu - par acte séparé en date du 5/8/93 la caution solidaire de la société ABOVO International SA au capi- tal de LUX 572 000 000 sise & Luxembourg, R.C. B 32 270, ~ un nanuissement de la SA ABOVO Intemational de 50.000 actions GCI Gpe CHATELLIER Indus- trie» fz "T Pidoe adverse n® 2, p.3, § 1 Ie concluant souligne, "* Pidce adverse n® 2, p. 3, § 2. "? Pidce adverse n® 2, p. 3, § 3 Ie concluant souligne, 2° Télécopie de la BNP & Monsieur CHATELLIER, en date du 2 juillet 1993, 2% Conclusions prises par la BNP Luxembourg, pré., p. 32, n° 108, § 2. ® A Ia vérité 10,40 %, ® Piéce adverse n® 1. * Piéce adverse n° 3. 9 Aussi n'y a-til rien de surprenant & constater que les cing millions de francs furent virés sur le compte baneaire de la société ROUQUEY avant méme d’avoir transité par le compte de dépot de Monsieur CHATELLIER. ROUQUEY ne parvint pas rembourser le prét a la date convenu, savoir le 8 octobre 1993. Aux termes d’un « protocole de restructuration », en date du 1™ juin 1994, passé entre ABOVO, ABO- VO INTERNATIONAL, la société anonyme GROUPE CHATELLIER INDUSTRIE, FELINO™, Mon- sieur Félix CHATELLIER et la BNP, il fut convenu « de proroger la durée du crédit de 20 mois, de telle sorte qu'il soit remboursé au plus tard le 30/6/95, de modifier les conditions de rémunération du erédit initialement fixé au taux de 10,40% I'an pour lui appliquer le taux T 4 My". Cet accord fut ensuite formalisé distinctement sous la forme d’un avenant sous seing privé, en date du 26 septembre 1994, au « prét personnel », en date du 8 juillet 1993, ROUQUEY devait alimenter le compte de dépét de Monsieur CHATELLIER aux fins de paiement des intéréts pour la période s’étendant du 9 octobre 1993 au 30 juin 1994 ainsi qu’aux fins de paicment des échéances des 31 octobre et 31 décembre 1994. Puis, ayant réalisé tous ses actif, ROUQUEY cessa d’alimenter le compte de dépét de Monsicur CHA- TELLIER et le remboursement du « prét personnel » apparemment consenti & Monsieur CHATELLIER cessa, Le 31 janvier 1996, le Tribunal de commerce de BORDEAUX ouvrait une procédure de liquidation judi- ciaire & l’endroit de la société ROUQUEY™*. A la méme époque, la société GCI fit fillite et Monsieur CHATELLIER se trouva ruiné. De son c6té, la BNP, devenue depuis BNP PARIBAS, ne se manifesta absolument pas. Aprés huit années de léthargie, elle est sortie de son Jong sommeil. Parce qu'il survient aprés que les époux Félix CHATELLIER ont assigné la BNP devant le Tribunal de grande instance de Paris en réparation des préjudices que par ses fautes elle leur a causés, le réveil de la BNP posséde toutes les apparences d’une mesure de rétorsion. fe ® Pidce adverse n’ 2. Ancienne dénomination sociale de ROUQUEY. ™ Pidce adverse n° 3. * Pidce n° 10, 10 B. RAPPEL DE LA PROCEDURE Par exploit en date du 25 novembre 2004, la société anonyme BNP PARIBAS a fait assigner Monsieur Félix CHATELLIER devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux aux fins de le voir condamner, avec exécution provisoire, au paiement ~ Wune part, de «la somme de 863.685,31 euros majorée des intéréts contractuels au taux TAM + 1,55 % Van & compter du 2 novembre 2004 et jusqu’a complet paiement » ; - autre part, de la « somme de 30,000 euros & titre de dommages et intéréts » ; — enfin, dune « indemnité de 10,000 euros par application de Varticle 700 du N.C.P.C. ». Par conclusions signifiées le 7 juin 2005, la banque a substantiellement modifié son premier chef de de- mande, sollicitant la condamnation de Monsieur CHATELLIER au paiement de la « somme en principal de 625.654,10 € majorée des intéréts contractuels au taux de 10,40 % l'an & compter du 10 mai 2005 et jusqu’é complet paiement, avec anatocisme ». Par jugement en date du 6 avril 2006, le Tribunal de grande instance de Bordeaux a : - condamné «Monsieur Félix CHATELLIER a payer la Société B.N.P.-PARIBAS Ia somme de 625.654,10 euros pour solde du prét personnel consenti le 8 juillet 1993 avec intéréts au taux conventionnel de 10,40 % lan a compter du 10 mai 2005, les intéréts dus pour une année entiére se capitalisant d compter de cette date » ; = débouté « la société B.N.P.-PARIBAS et Monsieur CHATELLIER de leur demande indemnitaire res- pective » ; - condamné « Monsieur Félix CHATELLIER aux entiers dépens et le condamne en outre & verser a la société demanderesse une indemnité de 2.500 euros sur le fondement de larticle 700 du nouveau Code de procédure civile » ; - ordonné « !'exécution provisoire du présent jugement ». Par déclaration en date du 23 mai 2006, Monsieur CHATELLIER a relevé appel de ce jugement et régu- larisé des conclusions das le 18 juillet 2006, Par conclusions devant le Conseiller de la mise en état en date du 21 septembre 2006, la BNP PARIBAS a sollicité « la radiation de Vaffaire, faute d’exécution par Monsieur CHATELLIER ». Par conclusions devant le Consciller de la mise en état en date du 22 novembre 2006, Monsicur CHA- TELLIER répondu qu’il lui était « rigoureusement impossible » d°exécuter le jugement du 6 avril 2006 et produit au soutien de ses allégations : - Pune part, avis d’imposition sur les revenus de l'année 2005, il ressortait que les revenus mensuels des époux CHATELLIER étaient de 2.600 €, - d’autre part, une décision du Juge de I’exécution du Tribunal de Grande Instance de Bordeaux en date du 22 mars 2005, dont il ressortait que le Trésor Public avait, le 21 juillet 2004, saisi la quote-part saisissable de sa retraite aux fins de recouvrer une créance de 292.926,35 €. u Contre toute attente, le Conseiller de la mise en état de la Cour d°appel de Bordeaux, par ordonnance en date du 7 mars 2007, ordonnait « la radiation de la procédure du réle de la Cour », aux motifs suivants - « Qu’en fait les avis d tiers détenteur d'un montant de 292.926,00 Euros portant sur le recouvrement des sommes dues au titre d'une période de 1991 & 1993 sont révélateurs d'une habitude de dissimula- ion fiscale durant trois années, parmi lesquelles celle durant laquelle a été souscrit l'emprunt liti- gieux du 8 JUILLET 1993 »”? ; - «Attendu que l'importance des ressources dissimulées induite du montant de la réclamation de V'administration fiscale ne permet pas de retenir que l'intéressé, nonobstant ses actuels revenus dé- clarés, ne dispose pas d'un patrimoine qui lui permet d'exécuter la condamnation »*°. m. POSH DE LA OU DES VIOLATION(S) DE LA CONVENTION ET/OU DES PROTOCOLES ALLE- GUFE(S), AINSI QUE DES ARGUMENTS A L'APPUI STATEMENT OF ALLEGED VIOLATION(S) OF ‘THE CONVENTION AND/OR PROTOCOLS AND OF RELEVANT ARGUMENTS Aux termes de Varticle 6 § 1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de I’homme et des libertés fondamentales : - «Toute personne a droit & ce que sa cause soit entendue équitablement (...] par un tribunal décidera {...] des contestations sur ses droits et obligations de earactére civil... ». En l’espace, ordonnance du 7 mars 2007 a gravement méconnu ces dispositions. Le Conseiller de la mise en état de ta Cour d’appel de Bordeaux a, en Pespéce, fait application de Particle 526, alinéa 1 du nouveau Code de procédure civile, dont le libellé est le suivant = «Lorsque Vexécution provisoire est de droit ou a été ordonnée, le premier président ou, dés quill est saisi, le conseiller de la mise en état peut, en cas d'appel, décider, & la demande de l'intimé et aprés avoir recueilli les observations des parties, la radiation du réle de Vaffaire lorsque l'appelant ne jus- tifie pas avoir exéeuté la décision frappée d'appel ou avoir procédé & la consignation autorisée dans les conditions prévues a Uarticle 521, & moins qu'il lui apparaisse que l'exécution serait de nature & entrainer des conséquences manifestement excessives ou que Vappelant est dans limpossibilité d'exé- cuter la décision », L’application, qui a été faite de ces dispositions, porte une grave et manifeste atteinte au droit de Mon- sieur CHATELLIER a un recours effectif. Monsieur CHATELLIER a soutenu, preuves l’appui, devant le Conseiller de la mise en état de la Cour appel de Bordeaux qu’il se trouvait « dans limpossibilité d'exécuter la décision » qui l’avait eondamné, en principal, & payer & la BNP PARIBAS « la somme de 625.654,10 euros pour solde du prét personnel consenti le 8 juillet 1993 avec intéréts au taux conventionnel de 10,40 % l'an & compter du 10 mai 2005, les intéréts dus pour une année entire se capitalisant 4 compter de cette date », Contre toute attente, le Conseiller de Ja mise en état a, néanmoins, fait droit 4 la demande de radiation de la BNP PARIBAS. _ ee ® Ordonnance du 7 mars 2007, p.2, pénultiéme §. Op. cit, p.2, demier § 12 Pour ce faire, le Conseiller de la mise en état n’a pas hésité a poser une présomption fraude ! En effet, le Conseiller de la mise en état a motivé sa décision de la maniére suivante : - «Quen fait les avis & tiers détenteur d'un montant de 292.926,00 Euros portant sur le recouvrement des sommes dues au titre d'une période de 1991 & 1993 sont révélateurs d’une habitude de dissimula- tion fiscale durant trois années, parmi lesquelles celle durant laquelle a été souscrit l’emprunt liti- gieux du 8 JUILLET 1993 »*! ; - «Atendu que importance des ressources dissimulées induite du montant de la réclamation de Ladministration fiscale ne permet pas de retenir que U'intéressé, nonobstant ses actuels revenus dé clarés, ne dispose pas d'un patrimoine qui lui permet d'exécuter la condamnation »™. Cette présomption de fraude est évidemment contraire a la présomption de bonne foi. De surcroit, elle ne repose sur rien. D°une part, les redressements notifiés par I’ Administration fiscale se rapportent aux années 1991 4 1993, alors que le Consciller de la mise en état devait statuer au regard de la situation patrimoniale actuelle de Monsieur CHATELLIER. Autrement dit, le Consciller de la mise en état présume que Monsieur CHATELLIER, qui aurait dissimulé des revenus en 1991, 1992 et 1993, continue a dissimuler des revenus en 2007 ! D’autre part, rien dans la décision du Juge de l'exécution du Tribunal de Grande Instance en date du 22 mars 2005, décision communiquée par Monsieur CHATELLIER pour établir lindisponibilité de la partie saisissable de ses revenus, ne permet de penser que les redressements fiscaux seraient consécutifs & une guelconque dissimulation de ses revenus par Monsieur CHATELLIER. Autrement dit, le Conseiller de la mise en état a extrapolé une dissimulation de revenus inexistante ! Véritablement caricaturale, l’ordonnance du 7 mars 2007 caractérise un grave manquement aux disposi- tions de l'article 6 § 1 de la Convention. Portant atteinte au droit de Monsieur CHATELLIER a un recours effectif, ’ordonnance du 7 mars 2007 lui cause un préjudice considérable, & la mesure des condamnations prononeées par le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux et dont il ne peut plus espérer la réformation, fe ™ Ordonnance du7 mars 2007, p. 2, pénultiéme § - l'exposant souligne, * Op. cit. p.2, demier § - exposant souligne. 13 IV. EXPOSE RELATIF AUX PRESCRIPTIONS DE L'ARTICLE 35 § 1 DE LA CONVENTION 16. L’ordonnance du Conseiller de la mise en état de la Cour d’appel en date du 7 mars 2007, qui a pro- noncé le retrait de l’affaire du réle de la Cour d’appel est une mesure d’ administration judiciaire. Iest constant qu’aucun recours interne n’est ouvert contre une mesure d’administration judiciaire. En conséquence, l’ordonnance du 7 mars 2007 est une décision définitive. V. EXPOSE DE L'OBJET DE LA REQUETE 19. Portant atteinte au droit de Monsieur CHATELLIER a un recours effectif, 'ordonnance du 7 mars 2007 lui cause un préjudice considérable, & la mesure des condamnations prononcées par le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux et dont il ne peut plus espérer la réformation. L’Etat frangais sera condamné & payer & Monsieur Félix CHATELLIER, & titre de dommages-intérets, une somme équivalente au montant des condamnations prononeées contre lui par le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux aux termes du jugement du 6 avril 2006. EN CONSEQUENC) UW revient la Cour de dire que l'ordonnance en date du 7 mars 2007 ne remplissait pas les conditions du procés équitable au sens de l'article 6-1 de la Convention européenne des droits de l'homme et en conséquence de condamner I’Btat Frangais & payer & Monsieur CHATELLIER les sommes de : = 625.654,10 € avec intéréts au taux de 10,40 % I’an A compter du 10 mai 2005, les intéréts dus pour une année entire se capitalisant & compter de cette date, - et lasomme de 2.500 €. VI. AUTRES INSTANCES INTERNATIONALES TRAITANT OU AYANT TRAITE L'AFFAIRE Aucune CE 14 VI. PIECES ANNEXEES 1. Télécopie de Monsieur Gérard RETAILLEAU & attention de Monsieur BRAUN, en date du 7 juillet ee télécopie de 1a société ROUQUEY TEXTILES 4 ’attention de Monsieur Félix CHATELLIER, en date du 28 octobre 1994 ; 3. télécopie de Ia société ROUQUEY TEXTILES adressée & la SOCIETE GENERALE, en date du 28 octobre 1994 ; 4, relevé du compte de dépat n? 2232919 ouvert par Monsieur Félix CHATELLIER auprés de l'agence BORDEAUX CHAPEAU ROUGE de la BNP, en date du 5 aotit 1993 ; 5. dito, en date du 5 novembre 1994 ; 6. dito, en date du 5 décembre 1994 ; 1. dito, en date du 5 janvier 1995 ; 8. dito, en date du 5 février 1995 ; 9. lettre de la BNP a Monsieur Félix CHATELLIER, en date du 12 janvier 1996 ; 10, extrait K bis de la société ROUQUEY TEXTILES, en date du 4 janvier 2005 ; 11. télécopie de la BNP & Monsieur CHATELLIER, en date du 2 juillet 1993 ; 12, extraits des conclusions prises par la BNP Luxembourg devant le Tribunal de grande instance de Pa- ris, audience du 21 juin 2005 ; 13, intégralité des pieces versées aux débats de premiére instance par la B.N.P.-PARIBAS ; 14, jugement du Tribunal de Grande Instance de Bordeaux, en date du 6 avril 2006 ; 15. conclusions d’appel de Monsieur CHATELLIER, en date du 18 juillet 2006 ; 16. Conclusions devant le Conseiller de la mise en état de Ia BNP PARIBAS, en date du 21 septembre 2006 17. Conclusions devant le Conseiller de la mise en état de Monsieur CHATELLIER, en date du 22 no- vembre 2006, et les deux pidces visées ; 18, Conclusions complémentaires sur incident de la BNP PARIBAS, en date du 29 décembre 2006 ; Ordonnance du Conseiller de Ia mise en état de la Cour d’appel de Bordeaux, en date du 7 mars 2007 2, VIII. DECLARATION ET SIGNATURE Je déclare en toute conscience et loyauté que les renseignements qui figurent sur la présente formule de requéte sont exacts. Paris, le aes Z207°

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