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LA STRUCTURE DU ROMAN

Le roman de Flaubert obéit à un scénario définitif et précis de 46 pages.

I. Une certaine linéarité.


Enfance → mort : fil linéraire. Peu de retour en arrière.
Trois parties dans le roman :
1re partie en 9 chapitres : mise en place des personnages par étapes. Enfance, mariage,
vie à Tostes. Retour en arrière : enfance d’Emma au chapitre 6.

2e partie en 15 chapitres : la vie à Yonville.

3e partie en 11 chapitres : la double vie d’Emma entre Yonville et Rouen.

Chaque partie comporte un épisode qui sépare Emma de Charles :


- Bal à la Vaubyessard
- Relation avec Léon
- Relation avec Rodolphe
Chaque partie évoque aussi une maladie nerveuse d’Emma.
Ces éléments sont de plus en plus longs, de plus en plus graves : ils préparent la fin tragique
du livre.
À chaque fois qu’Emma se relève de ses maladies, l’ennui grandit.

II. Une courbe du destin.


Le texte peut être divisé en trois étapes :
1. Mouvement ascendant : éléments constitutifs de la vie.
2. Statu quo : les choses bougent peu ; Charles s’occupe de ses devoirs
professionnels.
3. Dégradation : chute par étapes ; conséquences de ce qui a été mis en place
auparavant. Endettement progressif mais insoluble.
Courbe du destin : ce qui est mis au début conduit à la fin. Processus comparable à un conte
de Maupassant : la Parure.

III. Le roman d’Emma ou des autres personnages ?


En regardant comment les chapitres sont présentés, on voit qu’Emma n’est pas vraiment le
personnage central. Elle apparaît au chapitre 6 de la première partie et disparaît au chapitre 9
de la troisième partie (soit trois chapitres avant la fin).

Le roman s’ouvre et se termine sur le personnage de Charles. Le roman est donc celui de
Charles Bovary, ou plutôt de monsieur et madame Bovary. Madame Bovary existe de par son
mariage. À la fin du roman, le souvenir d’Emma disparaît. Berthe, sa fille, ne conservera
d’elle aucun souvenir.

Le roman se clôt sur le personnage d’Homais, symétrique de Charles. Point d’orgue du roman.

Si l’on considère le sous-titre du roman : Mœurs de province, on comprend pourquoi le livre


peut être construit autour d’autres personnages représentatifs des divers milieux.
Description de l’aristocratie qui a besoin des petites gens et est en décrépitude (argent).
Bourgeoisie montante. Flaubert condamne la médiocrité de l’esprit petit bourgeois.
L’arriération des paysans : peu de pitié pour eux. Arriération morale (superstition, culte du
chef).
Le scientisme d’Homais.

IV. Un roman de la symétrie.


Tous les éléments vont par deux (cause / conséquence). Une symétrie destructive.

1. Les bals.
Le bal au château de la Vaubyessard est développé dans tout le chapitre 8 de la première
partie, où Emma se croit au centre des regards Beaucoup d’éclat. Ce bal sera le point de
départ de toute l’imagination d’Emma. Symétrique : le bal masqué à Rouen avec Léon.
Présentation en une dizaine de lignes. Emma est au centre des regards, mais de ceux des
marins, et elle ne danse plus la valse. Cet épisode détruit toutes les illusions d’Emma.

2. La jambe du père Rouault et l’amputation d’Hippolyte.


Mouvement ascendant puis descendant : le début et la fin du couple.

3. Les deux villages.


Description anonyme d’Yonville qui s’oppose à celle de Tostes qui devient le centre du
roman.
La ferme du père d’Emma et celle de la nourrice de Berthe : la réussite du père s’oppose à
l’échec et à la misère de la nourrice.

4. Les personnages vont par couple.


Charles a eu deux épouses que tout oppose (physique, morale ; l’une l’aime, l’autre non…)
Emma a deux amants qui s’opposent en apparence.
Homais / Charles, le pharmacien et le médecin : le premier réussit, le second échoue.
Les domestiques aussi vont par deux.
Tous ces couples reposent sur une opposition, mais c’est pour mieux marquer leur
rapprochement. Ainsi, les deux amants d’Emma sont deux hommes qui vivent en dehors du
réel et sont égoïstes.
Les deux épousent de Charles sont réunies par l’absence d’amour et leur bouquet de mariage.
Et les deux laissent Charles seul.

Le curé et le pharmacien, la foi et le scientisme : montre l’intolérance de la science et de la


religion. Rejet du mouvement scientiste et de la religion. Flaubert se montre catégorique.

Conclusion :
Il n’y a pas de lecture unique de Madame Bovary.
Pour Flaubert, tous les personnages se valent dans leur médiocrité.
Le livre est une succession d’épisodes qui se répètent avec des variations et des moments forts
(le mariage, les comices, le bal, l’amputation de la jambe, le théâtre à Rouen, la mort
d’Emma… Un chapitre = une journée.)

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