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BUREAU

Maxime

G2
TD n°4 de Finances Publiques
- Dépenses publiques et dette publique -

Commentaire d’un extrait de l’intervention de M. Didier Migaud (23 juin


2010)

« Depuis 30 ans, le déficit public moyen a été de 3 points de PIB. Ce constat


n'est pas sans conséquence, puisque c'est l'un des principaux facteurs qui a
conduit à une augmentation continue de notre dette publique » (M. Eric Woerth -
Conférence sur le déficit au Palais de l'Elysée, à Paris le 28 janvier 2010)

Généralement faible jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale, le déficit public


français s’est considérablement creusé durant l’après-guerre, représentant 4 à
6% du PIB. Aujourd’hui, la France a atteint un niveau déficitaire sans précédent
puisqu’il s’élève à 7,5% du PIB (2009), soit 1,5% de plus qu’après la guerre. Le
déficit, aussi appelé « découvert » ou « impasse », est, en comptabilité
budgétaire publique, le résultat d’une insuffisance des recettes de l’Etat par
rapport aux dépenses publiques. Ce phénomène quasi systématique entraine
alors une nécessité d’emprunt de la part de l’Etat, c’est la dette publique. Ce
déficit est lié à de multiples facteurs conjoncturels, tel que les crises
économiques ou encore l’accroissement perpétuel des dépenses de l’Etat.

Didier Migaud, Premier président de la Cour des Comptes, prononce son


discours dans l’intérêt de faire comprendre le cercle vicieux dans lequel se sont
enlisées les finances publiques françaises. Ce cercle s’enchaine par :
l’augmentations des dépenses publiques, creusant alors le déficit, entrainant
alors l’endettement (avec taux d’intérêts), obligeant alors de nouvelles dépenses,
et ainsi de suite. M. Migaud souhaite ainsi faire comprendre le danger de la
situation et les solutions « crédibles » et « durables » pour en sortir.

Il s’agit alors de constater dans quelle mesure la recrudescence des


dépenses publiques influe directement sur l’endettement de l’Etat et l’oblige à
réagir diligemment.

Il est opportun de comprendre, dans un premier temps, l’influence des


dépenses de l’Etat dans l’accumulation du déficit (I) pour, dans un second temps,
voir la dette publique comme le simple résultat de ce déficit et l’importance d’en
sortir au plus vite (II)

I- Le déficit public, bilan pernicieux de l’accroissement des dépenses


publiques

La prolifération des dépenses de l’Etat est à l’origine de ce phénomène de


déficit. Cette prolifération est engendré de deux manières différentes, de
manière systématique (A) et de manière conjoncturelle (B).

A) Une augmentation spontanée, entre Loi de Wagner et inertie des


masses budgétaires.

La France connaît aujourd’hui un déficit des plus important de son histoire.


En effet, celui ci a atteint 3,7% en volume. L’augmentation des dépenses
publique est, en partie l’illustration de ce que l’on appelle la « Loi de Wagner »,
loi prononcé à la fin du XIXème siècle par l’économiste allemand Adolphe
Wagner. Cette loi souligne l’extension croissante des besoins financiers de la
puissance publique dans les pays industrialisés, amenant ainsi les budgets
publics à augmenter plus rapidement que la richesse nationale. A l’époque, les
dépenses publiques ne dépassaient à peine 10% du PIB, aujourd’hui elle avoisine
largement les 50%. Face à ce système, des réformes se mettent en place
régulièrement afin de freiner cet accroissement massif, notamment
l’amélioration de l’efficacité de la dépense publique, objectif de la Loi Organique
relative aux Lois de Finance de 2001.

D’autre part, l’augmentation des dépenses est une des conséquences


principales de l’inertie des masses budgétaires. En effet, les dépenses ont
tendance à croitre spontanément. Ceci est dû à deux facteurs essentiels. Il s’agit
tout d’abord de causes internes aux budgets publics et aux administrations
(poids d’engagement antérieur tels l’emprunt ou l’investissement,
développement des services), mais aussi, plus profondément, des causes dites
« externes », tenant au développement même du rôle de la puissance publiques
pour faire face à certaines nécessités telles que les relations extérieures ou
encore sociales.

Or, comme le souligne Didier Migaud, on assiste à une « relâchement des


efforts de maitrise des dépenses publiques ». De ce fait, le poids des finances
publiques ne pourra être véritablement réduit sans deux efforts majeurs : une
profonde réforme de la gestion publiques traditionnelle et une réflexion
approfondie et générale sur ce que doivent être les missions de la puissance
publique.

En plus de ce facteur « naturelle » d’accroissement des dépenses publiques,


celles-ci se voient crus de manière importante pas un autre facteur de nature
plus conjoncturelle.

B) Une amplification circonstancielle, entre crise économique et


socialisation des dépenses.

De nos jours, les dépenses publiques sont de plus en plus consacrées à la


redistribution des richesses. En effet, la comptabilité nationale fait apparaître
dans son analyse économique que plus de 60% des dépenses publiques sont des
dépenses de redistribution. Selon une étude de l’INSEE, plus de 55% des
dépenses publiques en France sont consacrées à la couverture des risques
sociaux. Il y a un réel changement de nature des dépenses publiques, c’est la
socialisation des dépenses. M. Migaud y fait notamment référence en évoquant la
baisse du produit des prélèvements obligatoires (baisse de plus de 5% par
rapport à 2008). Cette diminution entraine alors une augmentation
supplémentaire des dépenses publiques, afin de compenser le manque de
revenus, creusant encore un peu plus le déficit.

De plus, La crise économique n’arrange pas la situation de déficit, elle ne


fait que l’aggraver, entrainant ainsi des dépenses publiques extraordinaires tel
que le plan de relance servant à faire face à cette crise. Les dépenses
s’accumulent, la socialisation augmentant encore en période de crise avec la
hausse du chômage, le tout amenant à des allocations chômages
supplémentaires mais des recettes fiscales en moins.

La conjoncture économique joue un rôle important dans l’accumulation


déficitaire de la France, cela amène alors à de plus en plus de dettes, la
puissance publique tombe alors dans l’endettement.

II- L’endettement systématique de l’Etat, résultante d’un déficit public


permanent

Dans l’intention de combler le déficit public, l’Etat se voit dans l’obligation


d’emprunter et par conséquent de s’endetter (A). Face à cet endettement, réel
handicap pour la politique publique, les autorités, à l’instar de Didier Migaud,
cherchent à réagir (B).

A) La récession économique, fruit de l’effet « boule de neige » de


l’endettement

Aujourd’hui, l’Etat français connaît un endettement sans précédent. Le


problème majeur réside dans l’effet « boule de neige » des dettes, qui intensifie
considérablement la complexité, pour l’Etat, de procéder à son épurement. En
effet, l’augmentation du déficit public engendre la réalisation de nouveaux
emprunts, afin ce financer vide financier et de pouvoir continuer à agir. Ainsi, la
dette croit, mais les charges d’intérêts également, suscitant un nouvel
alourdissement des dépenses publiques, donc du déficit : c’est un cercle vicieux.

Cette situation est extrêmement préoccupante car plus un Etat est endetté,
moins il est crédible, perdant ainsi des possibilités de nouveaux prêts ou
engendrant des conditions de prêts plus restrictives. De plus, l’accumulation des
emprunts publics ont un effet d’ « éviction » sur les entreprises puisqu’ils privent
ces dernières de capitaux nécessaires à l’investissement et contribuent à la
hausse des taux d’intérêts.

Du fait de ces mécanismes multiples et complexes, la France est entrée en


2009 en phase de récession économique. La récession est le ralentissement du
rythme de la croissance économique, elle apparaît généralement lors des crises
économiques, et entraine souvent une baisse des actions des politiques
publiques, les dépenses utilisées allant aux remboursements.

Les risques de l’endettement perpétuel et de son effet « boule de neige »


poussent donc les autorités publiques françaises à réagir.

B) La nécessité d’une issue à ce cercle vicieux

Didier Migaud use de l’importance de son poste afin de faire passer un


message d’alerte. En effet, une réaction des plus rapides est nécessaire. Il
évoque principalement la consolidation des comptes publics, opération consistant
à établir des contributions suffisantes pour acquitter régulièrement les arrérages
des rentes dues par l’Etat. Plus concrètement, la consolidation permet
l’assignation d’un fond afin d’assurer le paiement de la dette publique.

On notera également que le législateur avait précisé, dans la loi de finances


pour 2007, que les surplus fiscaux devaient être utilisés dans leur totalité pour
réduire le déficit budgétaire.

Au niveau européen, les autorités ont fixés un plafond en matière de déficit


(3% du PIB) et de dette (60% du PIB) des administrations publiques,
communément appelé « Pacte de Stabilité », avant de fixer aux Etats membres
de la zone euro un objectif d’équilibre ou d’excédent des finances publiques,
contrôler par la Commission et le Conseil Européen.

M. Migaud sollicite donc des efforts « collectif, partagé et équitable » de


manière « crédible et durable », afin de débloquer la France du « gouffre »
financier dans lequel est tombée.
Face à cet endettement et ces déficits continuels, Didier Migaud n’envisage
cependant en aucun cas l’établissement futur du principe d’équilibre budgétaire,
certes plus difficile à réaliser qu’à imposer, comme l’oblige, par exemple, la
constitution allemande.

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