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1 – INTRODUCTION……………………………………………………………………….. 1
1.1- Problématique…………………………………………………………………… 3
8
3 – CADRE DE REFERENCE – CADRE THEORIQUE………………………………..
8
3.1 – Les dispositions législatives dans la lutte contre la douleur…………………
8
8
3.1.1 - L’obligation de prise en charge de la douleur…………………………..
8
3.1.2 - Les rôles infirmiers……………………………………………………...
9
3.1.3 - Circulaires…………………………………………………………….....
3.1.4 - Le rôle du médecin coordonnateur………………………………….......
10
49
16
16
3.4 – La relation soignant-soigné……………………………………………………. 16
16
3.4.1 – Définition…………………………………………………………….. 18
3.4.2 – Le concept de la relation……………………………………………... 18
3.4.3 – Principes fondamentaux………………………………………………
3.4.4 – La relation d’aide…………………………………………………….. 18
3.4.5 – La communication…………………………………………………… 19
19
3.4.5.1- Définition…………………………………………………….
3.4.5.2- Les modes de communication……………………………….. 20
3.4.5.3- Les différents types de communications……………………..
20
22
4- ANALYSE ET ARGUMENTATION…………………………………………………..
24
4.1- L’importance de la relation soignant-soigné…………………………………
25
4.2- Contribution infirmière à la prise en charge pluri-professionnelle…………
4.3- Réponses à mes questions initiales…………………………………………….
27
4.4- Compréhension de la situation et projet de soin pour Madame G………….
5- CONCLUSION…………………………………………………………………………..
28
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………….
30
ANNEXE I : Echelle Visuelle Analogique………………………………………………….
31
ANNEXE II : Décret N° 2004-802 du 29 Juillet 2004 paru au JO le 9 Août 2004………....
32
ANNEXE III : 3ème plan gouvernemental de lutte contre la douleur 2006 – 2010………….
ANNEXE IV : Echelle DOLOPLUS………………………………………………………..
34
ANNEXE V : Echelle ECPA………………………………………………………………..
36
ANNEXE VI : Echelle thérapeutique antalgique selon l’OMS……………………………..
38
ANNEXE VII : Plan Alzheimer et maladies apparentées 2004 – 2007……………………..
39
ANNEXE VIII : Plan Alzheimer et maladies apparentées 2008 – 2012……………………
41
ANNEXE IX : La maladie d’Alzheimer en chiffre………………………………………….
42
ANNEXE X : Charte des personnes âgées dépendantes…………………………………….
43
ANNEXE XI : Mini mental state examinassions (MMSE)………………………………...
45
ANNEXE XII : Langage de la douleur………………………………………………………
46
1 – INTRODUCTION
49
Au cours de mon stage dans le service de chirurgie orthopédique, un élément essentiel dans la
surveillance et la prise en charge d’un patient post-opéré a attiré mon attention, il était
commun à tous les patients : il s’agit de la douleur.
Bien que tous les autres éléments de la surveillance soient aussi importants, j’ai constaté que
certains patients souffraient de douleurs, très rapidement après leur retour en chambre, c'était
le problème majeur de tous les opérés.
Certains n'hésitent pas à nous faire part de leur douleur, d'autres attendent qu'on leur demande
pendant notre passage au moment de l'évaluation et de la surveillance, tandis que certains en
dépit des lourdes interventions qu'ils ont eues, ne se plaignent jamais, pis encore, l'évaluation
de leur douleur relevait pour nous de l'impossible, c'est le cas des patients atteints de troubles
cognitifs (syndromes démentiels de type Alzheimer). Leur cas m'a interpellé parce que j'étais
conscient et convaincu, tout comme toute l'équipe du service que ces patients souffraient bel
et bien. Ces patients ont un risque accru de ne pas voir leur douleur reconnue et traitée.
Pour élucider ma situation et mon thème, j'ai pris l'exemple d’une patiente :
Madame G, âgée de 84 ans, hospitalisée le 14 Février 2009 pour prise en charge d’une
fracture pertrochanterienne gauche suite à une chute dans sa maison de retraite. Opérée le 17
Février par la pose d'une vis plaque DHS. Elle a été transférée dans un centre de rééducation
le 27 Février, avant de rejoindre sa maison de retraite a la fin de la rééducation. Madame G,
est atteinte de la maladie d'Alzheimer et présente dans ses antécédents un néo du colon traité
chirurgicalement en 2000.
Le service de chirurgie orthopédique où j'ai effectué mon stage, accorde une importance toute
particulière à la prise en charge de la douleur. Ceci permet de rendre plus supportables les
suites opératoires et le séjour des patients dans le service. Hélas, on ne peut pas mesurer
objectivement l'intensité de cette douleur : il n'existe aucun marqueur biologique qui le
permet. Or, de grandes variations existent dans le ressenti de la douleur entre les individus et
chez un même individu au cours de la journée.
49
Pour l’évaluation de cette douleur postopératoire, nous utilisons dans le service la méthode de
l’échelle visuelle analogique (EVA). Elle permet d’évaluer la douleur entre 0 et 10, sachant
que : 0 représente "pas de douleur" et 10 "douleur maximale" (Annexe I)1
Evaluée régulièrement en même temps que les autres paramètres de surveillance : pouls et
tension artérielle. C'est une échelle d'auto-évaluation.
Hélas cette échelle a des limites, son utilisation n’est possible que chez les patients
communicants et ayant des capacités d’abstraction, et elle n’est pratiquement pas possible
dans certains cas, c'était justement la difficulté majeure que j'ai rencontrée avec la patiente
sus-citée. La communication avec elle relevait de l’impossible compte-tenu de sa maladie.
J'étais dans l’impossibilité d’évaluer sa douleur en raison de ses troubles cognitifs car elle
présentait :
Un projet de soin de qualité au sein du service est alors nécessaire. Celui-ci nécessite une
collaboration pluri-professionnelle, et en tant que futur infirmier, j'aurai des tâches très
importantes à accomplir, que la loi m'autorise et, relevant soit de mon rôle propre ou prescrit à
savoir :
- « De participer à la prévention, à l’évaluation et au soulagement de la douleur et de
la détresse physique et psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyens de
soins palliatifs, et d'accompagner, en tant que de besoin, leur entourage. »2
Pour le bon accomplissement de notre mission et la bonne conduite de notre projet de soins,
nous veillons à avoir une relation étroite avec les personnes soignées, à gagner leur confiance
pour que la communication, élément clé dans la relation soignant-soigné, soit de mise.
1
http://www.antalvite.fr/pdf/echelle_visuelle_analogique.htm
2
Article R.4311-2 du décret 2004-802 du 29/09/04 paru au J.O du 09/08/04 - Ministère de la Santé et de la Solidarité
3
Article R.4311-2 du décret 2004-802 du 29/09/04 paru au J.O du 09/08/04 - Ministère de la Santé et de la Solidarité
49
Il est très important de savoir quand et comment souffre le patient : ils sont seuls a connaître
l'intensité, l’endroit, la forme et le moment où leur douleur survient. Leur soulagement
dépend aussi d’une implication d’eux-mêmes. Nous les rassurons par rapport à la douleur
qu’ils évoquent depuis l’intervention et surtout nous les encourageons à nous en parler dès
qu’ils ont mal. Il est de notre rôle propre de recueillir des observations de toutes natures
susceptibles de concourir à la connaissance de l’état de santé des soignées et à l’appréciation
des principaux paramètres servant à leur surveillance.
Au vu de leurs troubles cognitifs, un projet de soin adapté chez ces deux patientes
contrairement aux autres patients, nécessitait une meilleure connaissance de leur maladie
(Alzheimer), de leurs troubles, aussi et surtout l'évaluation de leur douleur. Toutes ces
difficultés ne m'ont pas laissé insensible et c'est pour cela que j'ai opté pour ce thème, car en
tant que futur infirmier, je dois mettre tous les atouts de mon côté pour pouvoir les
comprendre et les soulager et pour assumer pleinement et dignement ma tâche de bon
soignant.
Après une description détaillée de mon cas pratique, je m'attellerai dans mon cadre de
référence tout en respectant les 4 dimensions, à parler dans un premier temps de la douleur et
des différentes échelles existantes pour son évaluation. Je parlerai aussi de la maladie
d'Alzheimer. Enfin, je mettrai l'accent sur la relation soignant-soigné en accentuant sur ces
patients du point de vue relationnel et communicatif. Au final, je vais analyser et corréler tous
ces points importants dans l'espoir de conclure par des réponses concrètes a toutes mes
questions.
49
2 – INTERPRETATION DETAILLEE DE LA SITUATION DE SOINS
Il s’agit de Madame G. Jacqueline âgée de 84 ans, veuve, pensionnaire dans une maison de
retraite, du fait de la perte de son autonomie ne lui permettant pas de rester chez elle. Elle est
entrée dans le service le 14 Février 2009 pour la prise en charge d’une fracture
pertrochantérienne gauche. Elle est sous la tutelle de sa nièce.
Madame G. Jacqueline, est d’apparence chétive, et ne communique pas du fait de ses troubles
cognitifs (démence type Alzheimer).
Vivant dans une maison de retraite, Madame G. Jacqueline, à été admise aux urgences de
l’hôpital le 14 Février 2009, suite à une chute mécanique. Après différents examens
radiologiques, le diagnostic d’une fracture pertrochantérienne gauche a été posé, d’où son
transfert dans le service pour prise en charge. Madame G. Jacqueline, est prise en charge à
100 % par la sécurité sociale.
Madame G. vient d’une maison de retraite, elle est sous la tutelle de sa nièce et est
hospitalisée dans le service depuis le 14 Février 2009 pour prise en charge d’une fracture
pertrochantérienne gauche. A son arrivée, elle était très algique surtout à la mobilisation lors
de son installation. L’évaluation de sa douleur par l’échelle EVA était impossible, elle ne
comprenait pas du tout ce que je lui disais, elle se contentait juste de pleurer, de gémir et de
toucher l’endroit de la fracture à l’aide de sa main gauche et me serrer la main de sa main
49
droite. Elle avait le visage crispé, grimaçant. J’ai alors décidé d’appeler le médecin avec
l’infirmière, ce dernier après examen a décidé de poser une attelle de dérotation (éviter la
rotation interne et externe qui vont aggraver la fracture et faire souffrir la patiente) et lui a
prescrit du PERFALGAN ® 1 Gr / 6h par voie veineuse.
Elle était également encombrée, avec des crachats mousseux. Lors de la prise des constates,
j’ai constaté une saturation en O2 a 84 %. Le médecin suspectant un Œdème Aigu du Poumon
(OAP) a alors prescrit :
Madame G. a été opérée de sa fracture le 17 Février 2009, par pose d’une DHS, de retour du
bloc, elle avait un Redon, un pansement, toujours perfusée et avec les consignes
postopératoires suivantes :
Le même traitement est maintenu en post opératoire et toujours en IV pour l’antalgique et les
antibiotiques, avec prescription de :
49
- FORLAX Sachet : 1 sachet par jours, si besoin
- MORPHINE si besoin.
Un bilan NFS et ionogramme fait le 18 Février a montré une anémie, avec une à Hb à 8,8
gr/dl, et une natrémie à 130 mmol/l, le médecin à voulu prescrire du VENOFER® dans un
premier temps, mais a préféré la transfuser : 3 culots globulaires sont passés le 21 Février,
avec une prescription de la SPECIAFOLDINE® : 1 CP matin et soir. 2 gr de Nacl ont été
également prescrit et à passer dans 1,5 l de P3G5/ 24h pour son hyponatrémie, débutée le jour
même.
Le premier changement de pansement avec ablation de Redon a été fait le 19 Février (J2),
Madame G. gémissait, et essayait de d’éviter le soin.
La radio de contrôle postopératoire du 20 Février vue par le médecin le jour même, était sans
particularités.
La kinésithérapie a été débutée le 19 Février, par une simple mobilisation au lit du membre
inférieur (refaite le 20, 21, 23 et le 24 Février). Madame G modifiait son comportement à la
vue de la kiné, refusait de se laisser toucher, se repliait sur elle-même et parfois-même elle
pleurait. Au moment de la Kiné, Madame G, gémissait, criait. Le médecin prévenu, il prescrit
de l’ACUPAN : 4 ampoule dans 500 cc de sérum physiologique / 24h.
La suite de la kiné s’est bien déroulé, elle a été mise au fauteuil le 25 Février. La marche
n’était pas encore possible bien que l’appui fût autorisé à partir de J3 soit le 20 Février.
Dans le recueil des données par rapport aux 14 besoins fondamentaux : Madame G. était
totalement dépendante :
- Respirer : difficulté à respirer, encombrement bronchique et difficulté d’expectoration.
- Boire et manger : prend juste une compote, n’avale pas ses médicaments.
- Eliminer : incontinence urinaire et fécale, porte une protection nuit et jour.
49
- Se mouvoir et se maintenir dans une bonne posture : totalement dépendante (toilette au
lit)
- Communiquer : aphasique, ne parle jamais, ne se plaint jamais, elle ne communique
qu’avec les mimiques (regard, sourire, toucher)
- Dormir et se reposer : dort beaucoup la journée.
- Se recréer : perte des facultés intellectuelles, aucune activité.
- Eviter les dangers : risque de chute du lit (mise des deux barrières du lit)
Il est important de signaler que Madame G au cours de son hospitalisation dans le service et
qui as vraiment attiré mon attention :
Madame G. à été transférée dans un centre pour rééducation le 27 Février 2009, avant de
rejoindre sa maison de retraite. Elle allait beaucoup mieux, mais toujours pas marché.
49
3 – CADRE DE REFERENCE – CADRE THEORIQUE
3.1 - Les dispositions législatives dans la lutte contre la douleur
3.1.3 - Circulaires 6
La Circulaire du Secrétariat d’ Etat à la Santé et à la Sécurité Sociale du 29 mai 1997 sur «
l’organisation de la lutte contre la douleur dans les établissements de santé »
1
Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades.
2
Article R.4127-37 du code de la santé publique
3
Article 1112-4 du code le la santé publique
4
Article R.4311-8 du décret 2004-802 du 29/09/04
5
Article R.4311-8 du décret 2004-802 du 29/09/04
6
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/douleur/6-reglementa/611-circ9984.htm - Consulté le 24/02/09
49
La Circulaire DGS/DH/DAS n° 99/84 du 11 février 1999 relative à la mise en place de
protocoles de prise en charge de la douleur aiguë par les équipes pluridisciplinaires médicales
et soignantes des établissements de santé et institutions médicosociales.1
Circulaire n° 98-586 DGS/DH du 22 septembre 1998 sur les mesures ministérielles prises
dans le cadre du plan de lutte contre la douleur.2
Création des CLUD (Comité de Lutte contre la Douleur) : Le CLUD est un centre de
réflexion et de proposition appelé à travailler en collaboration effective et permanente avec la
direction de l'établissement et la CME ainsi qu'avec les services cliniques, la pharmacie et les
services administratifs et techniques.3
Les infirmier(e)s participent par leurs rôles, propres et prescrits, avec l’équipe pluri-
professionnelle à une bonne prise en charge de la douleur, ils sont en première ligne de cette
démarche en évaluant la douleur, en veillant a la prise des médicaments prescrits, à la
surveillance des effets secondaires de ceux-ci et l’évaluation de leur action. Ils jouent aussi
un rôle important, en apportant un soutien moral au patient, par leur présence, leur écoute,
leur aide et leur humanisme. Ils collaborent avec les médecins du service, les médecins
coordonnateurs, les anesthésistes, les kinésithérapeutes, les psychologues, la cadre du service,
les aides soignantes et les AHS pour une meilleure prise en charge du malade. Ils constituent
un maillon fort de cette chaine solidaire.
1
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/douleur/6-reglementa/611-circ9984.htm - Consulté le 24/02/09
2
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/douleur/6-reglementa/611-circ9984.htm - Consulté le 24/02/09
3
http://www.igr.fr/index.php?p_id=300 - Consulté le 24/02/09
4
Décret n° 2005-560 du 27 mai 2005
49
La douleur est un véritable problème de santé publique, des plans de luttes contre la douleur
ont été mis en œuvre :
- Les plans gouvernementaux de lutte contre la douleur: 1998-2000 et 2002-2005 1
- Le 3ème Plan gouvernemental de lutte contre la douleur 2006-2010 (Annexe III) 2
3.2.1- Définition
« La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à des
lésions des tissus, réelles ou possibles, ou décrites comme si ces lésions existaient. La douleur
est toujours subjective ».
Douleur aigue : c'est un signal d'alarme qui permet de rechercher la cause, elle a un rôle
protecteur. Elle est récente, transitoire et finit par céder rapidement, néanmoins elle est
souvent intense.
Douleur chronique : dès que la douleur subsiste (>6 mois) elle devient chronique. Cela est
en fait une maladie qui va retentir sur l'appétit, le sommeil et la vie quotidienne.
Douleur nociceptive : elle est liée au fonctionnement « normal » de la nociception. Elle peut
prendre des formes extrêmement variées depuis la fracture de la jambe jusqu'à l'infarctus. Elle
est traitée par un traitement étiologique et des antalgiques.
1
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/douleur/2-lutte/intro.htm consulté le 20/02/2009
2
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/prog_douleur/doc_pdf/plan_douleur06_2010.pdf vu le 20/02/09
3
http://www.infirmiers.com/etud/cours/anatphy/douleur.php - Consulté le 23/02/09
4
http://srvsofcot.sofcot.com.fr/Apcort/CONF/00_73/art01/art01_fs.htm - Consulté le 23/02/09
49
Douleur psychogène : il peut s'agir d'une pathologie psychiatrique avérée (hystérie
hypocondrie etc.). Il s'agit le plus souvent de facteurs psychogènes liés à la tension, à l'anxiété
ou à la dépression.
Je me limiterai dans ce sujet à parler de douleur chez les patients post-opérés non
communicants.
L'organisation de la prise en charge doit établir des protocoles, former le personnel, informer
les patients et évaluer régulièrement la qualité de cette prise en charge. Les protocoles doivent
faire l'unanimité car l'équipe soignante ne peut acquérir une efficacité que si elle applique
régulièrement un protocole. De plus il n'est pas bon qu'elle puisse recevoir des avis
contradictoires.
L'évaluation de l'intensité de la douleur doit être systématique et régulière. Si cette douleur est
prévisible, son intensité est variable d'un sujet à l'autre elle ne dépend pas du poids ou de la
taille du patient mais de nombreux facteurs liés à la différence de sensibilité d'un sujet à
l'autre. Évaluer régulièrement permet d'adapter les doses d'antalgiques à l'importance de cette
douleur.
49
Note 10 est égale à "la douleur maximale imaginable"
La douleur est donc évaluée régulièrement en postopératoire en même temps que les autres
paramètres de surveillance : pouls, tension artérielle, température, saturation en O2.
Présentation de l'échelle
L’échelle comporte 10 items répartis en 3 sous-groupes, proportionnellement à la fréquence
rencontrée (5 items somatiques, 2 items psychomoteurs et 3 items psychosociaux).
Chaque item est coté de 0 à 3 (cotation à 4 niveaux). L’utilisation de cette échelle nécessite un
apprentissage et une cotation si possible en équipe pluridisciplinaire. En cas d’item inadapté
(exemple : item 7 pour un malade grabataire en position fœtale), il faut coter 0.
La réévaluation doit être quotidienne et une courbe des scores peut être utile. Un score
supérieur ou égal à 5/30 signe la douleur. Cependant, pour les scores avoisinant ce seuil, il
faut laisser le bénéfice du doute au malade. Si le comportement observé change avec la prise
d’antalgique, la douleur est donc incriminée.
1
http//www.doloplus.com - Consulté le 27/02/09
2
http://www.institut-upsa-douleur.org/Protected/UserFiles/IgwsIud/fr-
FR/File/douleur_et_sante_mentale/ecpa_consignes.pdf
49
Tous les mots de l’échelle sont issus du vocabulaire des soignants sans intervention de
médecins. L’échelle comprend 8 items avec 5 modalités de réponses cotées de 0 à 4. Chaque
niveau représente un degré de douleur croissante et est exclusif des autres pour le même item.
Le score total varie donc de 0 (absence de douleur) à 32 (douleur totale).
Les personnes ayant des troubles de la communication verbale souffrent autant que les autres
et requièrent comme les autres une évaluation et une prise en charge adaptées de la douleur.
En particulier, tout changement de comportement, spontané ou survenant pendant un soin,
chez une personne âgée ayant des troubles de la communication verbale, doit faire évoquer la
possibilité d’un état douloureux et le faire rechercher. Une évaluation correcte de la douleur
associe une échelle d’hétéro-évaluation et une analyse séméiologique et étiologique. L’hétéro-
évaluation concerne tous les acteurs de soins. Elle doit être répétée. La cinétique des scores
doit être suivie régulièrement et consignée sur la feuille de soins ou le cahier de liaison au
domicile. L’identification, l’évaluation et le traitement de la douleur physique
s’accompagnent d’une prise en compte de la souffrance morale du patient.
3.3.1- Définition 2
1
http://www.esculape.com/fmc/douleur.html - Consulté le 24/02/09
2
http://www.francealzheimer.org/pages/vivre-avec-alzheimer/maladies.php - Consulté le 24/02/09
49
La maladie d’Alzheimer a été découverte en 1906 pas un neuropsychiatre allemand en
l’occurrence Docteur Aloïs Alzheimer (1864-1915).
C’est une maladie organique, neuro-dégénérative et incurable. L’altération des fonctions
cognitives est progressive et irréversible. La diminution des capacités cognitives est
conjuguée à des modifications de la personnalité et du comportement.
C’est un terme qui est utilisé en médecine pour décrire une maladie qui présente plusieurs
caractéristiques :
Tout comme la douleur, la maladie d’Alzheimer est aussi un grand problème de santé
publique, deux plans pour lutter contre cette maladie ont vu le jour :
- Le plan Alzheimer et maladies apparentées de 2004 – 2007 (Annexe VII) 1
1
http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/alzheimerpresse/planalzheimer.pdf - Consulté le 21/02/09
2
http://www.premier-ministre.gouv.fr/IMG/pdf/Plan_Alzheimer_2008-2012.pdf - Consulté le 21/02/09
3
http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/alzheimerpresse/epidemiologie.pdf - Consulté le 22/02/09
49
En 2004, on compte près de 800 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de
troubles apparentés, ce qui représente 18 % des personnes de plus de 75 ans. Du fait de ce
vieillissement de la population et d’un meilleur diagnostic, une forte augmentation du nombre
de personnes malades est attendue. Aujourd’hui, on dénombre près de 165 000 nouveaux
malades par an. La prévalence de la maladie d’Alzheimer, plus élevée chez les femmes,
augmente très fortement avec l’âge : elle est de 1,5 % à l’âge de 65 ans et double tous les 4
ans pour atteindre 30 % à l’âge de 80 ans.
Vu que la fréquence de cette maladie augmente avec l’âge, il me semble utile de parler de la
charte des personnes âgées dépendantes (Annexe X)1
3.3.3- Diagnostic
La maladie d’Alzheimer est diagnostiquée après exclusion des autres atteintes du cerveau.
Les tests de la mémoire dont le plus utilisé, le Mini Mental State Examinassions (MMSE)
permettent de comprendre à quel niveau du fonctionnement de la mémoire se trouvent ces
troubles (Annexe XI).2
La démence renvoie, dans notre perception commune à la folie ou à la déchéance mentale. En
réalité, ce terme médical est utilisé pour évoquer une altération progressive de la mémoire et
de l’idéation. La démence est provoquée par des maladies dégénératives du cerveau, dont la
maladie d’Alzheimer qui en est la première cause.
La prise en charge de la douleur chez ces patients, donne à la contribution infirmière et à la
relation soignant- soigné une place prépondérante.
3.3.4- Langage de la douleur chez ces patients et son dépistage (Annexe XII)3
Il importe d’être particulièrement attentif à la présence d’éventuelles douleurs :
Localisations douloureuses postopératoires.
Pathologie intercurrente qui peut entraîner des douleurs nouvelles (escarres,
inflammations, plaies, constipation, œdèmes, rétention urinaire etc.)
Changement brutal de l’humeur
Des changements de comportement évocateurs
Comportement de la personne lors des soins
1
http://www3.chu-rouen.fr/Internet/personnesagees/charte/ - Consulté le 22/02/09
2
http://www.paris-nord-sftg.com/outils.mms.0211.php3 - Consulté le 22/ 02/09
3
http://www.info-alzheimer.be/newsdetail.asp?newsid=91&lg= - Consulté le 28/02/09
49
Valoriser l’expérience des proches, et des professionnels (soignants)
3.4.1- Définition
« Interactions entre deux personnes se trouvant dans une situation de soins chaque fois
renouvelée par ce qu’elle offre d’inconnu, de complexe et d’imprévisible. Elle est le
fondement de la prise en charge globale du patient ».1
« La relation soignant soigné fait se rencontrer deux hommes fondamentalement égaux mais
dont les compétences sont différentes : la compétence du soignant est d’ordre technique, le
soigné sait mieux que personne ce qui est pour lui le bien ou le mal ».2
1
GROUPE INFIRMIER DE RECHERCHE, 2000, pages 260
2
FROMENT A., 2003, pages 1
3
FROMENT A., 2003, pages 5
4
FROMENT A., 2003, pages 8
49
Dans cette relation on retrouve la relation triangulaire autrement dit : soignant-soigné -
famille : « Nous entendons par alliance toutes les stratégies qui vont pousser à s’entendre, à
partager un avis, à s’attacher à un même objectif, à partager les mêmes sentiments. Et par
opposition, toutes les stratégies où s’exerceront les dimensions, les rivalités, les jalousies »1
Les sentiments et les émotions ont une place prépondérante dans la relation de soin. Les
distinguer permet d’ajuster sa position vis-à-vis des patients et de l’équipe :
1
MANOUKIAN A.-MASSEBEUF A., 2001, pages 45
2
MANOUKIAN A.-MASSEBEUF A., 2001, pages 47
3
MANOUKIAN A.-MASSEBEUF A., 2001, pages 48
4
MANOUKIAN A.-MASSEBEUF A., 2001, pages 45
49
Dès les années 1950, des infirmières se penchèrent sur les aspects relationnels. La
psychologie humaniste insiste sur la prise en compte globale de l’individu et non sur les
symptômes.
La relation d’aide est un soin relationnel. Ses interventions visent à rassurer le patient,
diminuer sa peur et son anxiété, l’aider à accepter sa maladie et ses conséquences, a trouver
un sens réel à sa vie, à se sentir mieux dans sa peau. C’est à l’aidant de s’adapter à l’autre, en
adoptant des comportements et des attitudes qui favorisent son expression.
La relation d’aide selon Carl Rogers (1902 – 1987) psychologue humaniste : « J’entends par
ce terme de relation d’aide, des relations dans lesquelles un au moins des deux protagonistes
cherche à favoriser chez l’autre la croissance, le développement, la maturité, un meilleur
fonctionnement et une meilleure capacité à affronter la vie ».1
Toujours selon Carl Rogers, le soignant doit posséder 4 qualités : une chaleur humaine et une
émotion sympathique, une certaine permissivité, permettant l’expression des sentiments, la
capacité d’instaurer des limites thérapeutiques et l’absence de toute forme de pression ou de
coercition dans l’entretien de l’aide. L’accent doit-être mis sur ce que vit la personne et
surtout sa dimension affective et non intellectuelle. Elle doit s’attarder surtout sur le présent,
en gardant l’importance de son passé.
3.4.5- La communication
3.4.5.1- Définition
1
Carl Rogers, le développement de la personne, p.27
49
Il existe plusieurs modes de communication :
- Analogique : elle passe par tout ce qui peut être images, sensations, impressions…
- Digitale : communication codées (les mots)
- Symétrique : tendance à adopter un comportement en miroir
- Complémentaire : les deux éléments vont tout faire pour former une unité.
On constate donc que le langage non verbal est très vaste : mimiques, gestes, attitudes
corporelles, signes, cris, gémissement, pleurs, rires, silence.
Chez les patients ayant des troubles cognitifs, telle la démence type Alzheimer, la
communication non verbale est très importante pour l’établissement d’une bonne relation
soignant, soigné et par conséquent, bien les comprendre et répondre aux mieux a leurs besoins
en matière de soins.
4 - ANALYSE ET ARGUMENTATION
49
Au regard de ma situation et ma problématique de départ, ma réflexion s’est vite orientée vers
les deux points suivants :
Bien entendu en gardant bien à l’esprit mes responsabilités, du point de vue éthique et
déontologique que la loi m’impose. Le bon accomplissement de mon rôle, à savoir ma
participation à l’évaluation et la prise en charge de la douleur passe par la maitrise de ces lois.
Convaincu que c’est un problème de santé publique épineux, pour ne pas dire, l’ennemi
numéro un des pouvoirs publics, je suis entièrement conscient, que ma place en tant que futur
infirmier est importante pour une meilleure prise en charge de ce problème.
M’inscrivant dans l’optique de futur professionnel, et ayant déjà eu l’expérience à travers mon
stage, les deux dimensions que j’ai choisies, me semble opportunes et en adéquation avec
mon futur métier d’infirmier. Ces deux dimensions, reflètent bien mon passage dans le
service en tant que stagiaire, au sein duquel j’ai compris l’intérêt d’avoir une bonne relation
avec le soigné d’une part et de m’intégrer à part entière au sein de toute l’équipe soignante,
d’autre part.
Tous les soins que je serai appelé à dispenser, ne seront possibles que si au préalable, une
bonne relation avec le soigné est établie. C’est par elle, que la confiance s’installe et que la
communication passe. Il m’était impossible de communiquer verbalement avec des patients
ayant des troubles cognitifs (démence type Alzheimer), c’est justement grâce à mon
approfondissement dans cette approche relationnelle soignant - soigné que j’ai pu me rendre
compte, que même si ces patients ne communiquent pas verbalement, ils étaient capables de
communiquer autrement (par les gestes, les mimiques, les émotions, l’humeur, le
comportement, les émotions etc.).
L’infirmière ou l’infirmier est au premier plan dans la prise en charge de la douleur, étant
toujours en contact avec le malade, et pratiquement toujours, les premiers à répondre à ses
49
besoins, la loi leur confie la mission de : « Participer à la prévention, à l'évaluation et au
soulagement de la douleur et de la détresse physique et psychique des personnes,
particulièrement en fin de vie, au moyen des soins palliatifs, et d’accompagner, en tant que
de besoin, leur entourage. »1
A travers cet article de loi, il est clair que l’infirmière ou l’infirmier a un rôle très important à
accomplir dans la prise en charge de cette douleur. De cette loi, ressort également la nécessité
d’avoir une bonne relation avec la personne soignée. Quelques mots de cet article permettent
de le montrer à savoir :
Une démence type Alzheimer est considérée modérée à sévère quand il existe déjà une
atteinte significative des fonctions cognitives avec un retentissement sur les activités de base
de la vie quotidienne (toilette, habillage, locomotion, alimentation). Cette perte d'autonomie
est, plus que le déclin cognitif, source de grandes difficultés.
A ce stade, ces patients ne sont pas verbalisants et non communicants, ils ne leur est plus
possible de décrire, d’exprimer et de localiser leurs douleurs ; l’EVA est pour eux
incompréhensible et leur confusion et leur désorientation rendent l’évaluation impossible.
1
Article R.4311-8 du décret 2004-802 du 29/09/04
49
Alors pour évaluer au mieux la douleur, les soignants se basent sur la connaissance du patient,
son changement de comportement, ainsi que les dires de sa famille. L’écoute attentive du
patient, de ses gémissements, des cris, des pleurs, l’observation de ses mimiques et de la
position qu’il adopte comptent dans l’évaluation de sa douleur.
Cette loi réserve une place importante à ma contribution demain, en tant que futur infirmier
dans le cadre d’une équipe pluri-professionnelle, dont le médecin prescripteur, les aides-
soignantes, les kinés, les anesthésistes, et tous les autres intervenants dans le cadre de la
douleur, pour une meilleure prise en charge de cette dernière.
Celle-ci doit être le fruit du travail de toute une équipe, afin que le patient bénéficie d’un
soulagement optimal. Durant mon stage, tous les membres de l’équipe pluridisciplinaire
étaient sensibles à la douleur particulièrement chez ces patients.
Après avoir constaté qu’un patient est algique, il faut transmettre de façon claire et précise les
informations, aux personnes concernées, tout d’abord au médecin, puis aux autres membres
de l’équipe. Dès lors que les acteurs de soins ont eu les informations nécessaires concernant
ce patient algique, il est souhaitable d’agir avec rapidité et sans hésitation. Le dépistage de la
douleur chez ces patients non communicants, l’instauration du traitement et une bonne
réévaluation de ce dernier, permettront d’assurer une bonne prise en charge et une efficacité
plus rapide pour le patient. Il ne faut pas attendre que la douleur s’installe.
1
Article R.4311-8 du décret 2004-802 du 29/09/04
49
Il est de notre rôle propre d’appliquer les protocoles antalgiques, de surveiller d’éventuels
effets secondaires, surtout chez ces patients vulnérables compte tenu de leur âge et de leurs
troubles cognitifs et qui, faute d’impossibilité de communiquer, ne peuvent nous signaler le
moindre trouble, il est donc nécessaire de rester attentif au moindre effet secondaire (toxicité
gastrique par survenue de douleur gastrique, d’hémorragie digestive, constipation etc.), ceci
par l’ observation du comportement du patient. Il est aussi de notre rôle de réévaluer la
douleur afin de constater l’efficacité du traitement. Et bien évidement de bien transmettre les
informations à toute l’équipe.
Lors des soins, de toutes natures, il est nécessaire d’être attentif a ces patients, leur
comportement est parfois évocateur d’une éventuelle douleur qu’il faut dépister, par exemple,
lors du changement des pansements, de la toilette, de l’habillage, de changement de position,
de mise en fauteuil, etc.
Tous les membres de l’équipe soignante sont concernés par cette prise en charge : lors des
soins de nursing, il est nécessaire de veiller à la prévention des escarres, sources de douleurs
chez les patients, qui viennent s’ajouter à celles postopératoires et qui accentue l’inconfort.
Lors de la kinésithérapie, tout comportement inhabituel doit-être également signalé, comme le
refus, car il peut-être évocateur d’une douleur.
L’équipe pluri-professionnelle doit former une chaine solidaire autour de ses patients, qui, il
faut le dire, sont plus vulnérables que les autres à la douleur, et si leur douleur n’est pas
dépistée ou prévenue, cela risque de conduire à des complications plus graves.
Au terme de ce travail et surtout de mon analyse, des réponses à toutes mes questions
semblent jaillir et me donnent une vision plus claire et une meilleure compréhension par
rapport à ma problématique initiale, à savoir l’évaluation de la douleur postopératoire chez les
patients ayant des troubles cognitifs (démence type Alzheimer).
49
Chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et ayant des troubles cognitifs, les
troubles sensoriels, amnésiques, gnosiques, thymiques et fonctionnels sont au rendez-vous du
double défi de la démence et de l’âge. Ainsi, le patient présente des troubles de la
communication verbale modifiant ou interdisant la plainte douloureuse verbale habituelle.
J’ai donc compris que pour entrer en communication avec eux afin d’instaurer une bonne
relation soignant - soigné, il faut :
- Avoir une considération positive à leur égard, de l’authenticité, de l’empathie, ne
jamais porter de jugement, être humain, chaleureux, bien les regarder dans les yeux,
les toucher tendrement, les mettre en confiance
- Un positionnement adéquat pour le maintien du contact visuel lors des soins
- Attirer leur attention, au calme, par des petits gestes tendres et affectifs
- Garder en tête, qu’ils sont plus vulnérables, et plus sensibles et qu’ils ont besoin d’une
attention plus particulière et d’une présence
- Les rassurer par des gestes, qui leur font plaisir, tels que des caresses sur les cheveux,
la main, l’épaule
Ces patients expriment leur douleur de différentes manières, dont il faut avoir un bon sens de
l’observation pour pouvoir la déceler, il faut être attentif à toute expression :
L’expression du visage et du regard revêt donc une grande importance relative, surtout quand
elle est associée à une vocalisation non verbale : ils doivent attirer l’attention.
49
et l’ECPA dont j’ai parlé précédemment et insérées en annexe. Leur utilisation reste tributaire
d’une bonne maitrise de celles-ci.
Les différents éléments des deux dimensions que j’ai développées précédemment, m’ont
permis de mieux comprendre les comportements de Madame G que j’ai énuméré a la fin de
ma description détaillée. Ce qui m’a aidé à adapter mon projet.
Donc mon objectif dans un premier temps était tout d’abord de prévenir la survenue de ces
complications, bien entendu en gardant en tête tous les problèmes relevant de mon rôle propre
(prévention de l’altération de l’état cutané, de la mobilité et de la constipation, du a son
alitement et a sa fracture) et ceux en collaboration (la douleur, le risque infectieux et le risque
thromboembolique) : par la mise en place du traitement prescrit et l’évaluation des résultats.
Et dans un second temps, de déceler tout changement de comportement de Madame G.
pouvant évoquer une douleur et cela par une attention plus particulière.
49
- Prévention de la douleur : application de la prescription : (PERFALGAN 1 gr en IV 4
fois par jour + ACUPAN : 4 ampoules dans 500 cc de sérum physiologique en IV/
24h. Et évaluation des résultats : Madame G. était plus détendu, souriante, même
pendant les soins qu’auparavant était une torture pour elle (pansement, kiné)
- Prévention contre la survenue de complication thromboembolique, en appliquant la
prescription : Injection sous cutanée de l’Anticoagulant et surveillance d’éventuelles
complications hémorragiques (rougeur, chaleur, et induration du mollet)
- Pour l’encombrement bronchique Madame G. est arrivée encombrée dans le service, le
traitement prescrit a été mis en place immédiatement, des séances de kiné respiratoire
ont eu lieu avec la kinésithérapeute. son état s’est amélioré.
- Changement de pansement chaque 2 jours pour éviter les infections source de douleur,
Le pansement a été refait chaque fois que Madame G. l’a arraché. Les premiers jours
Madame G. faisait des grimaces pendant le soin, mais depuis la mise en place de
l’antalgique (ACUPAN en IV), Madame G. supportait mieux le soin (pansement du 24
26 et le 27 Février, jour de sa sortie). Le pansement était toujours propre.
Il apparait clairement, qu’en l’absence d’une échelle d’évaluation adaptée au cas de Madame
G., une bonne prise en charge de sa douleur, passe avant tout par une bonne prise en charge
globale de tous les risques pouvant l’induire. Ensuite par une bonne observation et une
meilleure disponibilité auprès d’elle, ce qui m’a permis à chaque fois de déceler ces
comportements évocateurs et, de prendre acte dans le cadre de mon rôle propre ou en
appelant le médecin ou l’anesthésiste quand le problème relevait de leurs compétences.
5- CONCLUSION
Ce travail de recherche a été très enrichissant pour moi, il m’a permis d’éclaircir certains
points par rapport aux problèmes liés à l’évaluation et la prise en charge de la douleur
postopératoire chez les patients souffrants de troubles cognitifs (démence type Alzheimer).
Si l’Echelle Visuelle Analogique (EVA) à montré ses limites chez ces patients, d’autres
échelles peuvent êtres concluantes, mais leur utilisation nécessite une bonne connaissance et
une bonne maîtrise de ces outils (DOLOPLUS et ECPA).
49
Ce travail m’a permis aussi de comprendre qu’il n’existe pas de douleur « zéro » en
postopératoire, car l’absence de plaintes chez ces patients ne veut en aucun dire qu’ils n’ont
pas mal, bien au contraire, il faut faire preuve d’attention, de vigilance et d’observation, car
souvent ces patients n’ont pas les mots pour l’exprimer. Il faut leur montrer que nous sommes
présents et qu’ils ne sont pas seuls face à leur douleur.
« Si toutes les douleurs ne peuvent être soulagées à l’aube du 21ème siècle, elles doivent
toutes être prises en charge. Un soutien psychologique basé sur l’écoute, l’empathie, le
partage clair d’informations, permet de diminuer la souffrance »1.
Cette expérience, l’intérêt de travailler en équipe, une chaine solidaire est plus que nécessaire
pour une bonne évaluation de la douleur et une meilleure prise en charge chez ces patients
démunis. Chacun à son rôle à jouer pour l’atteinte de cet objectif.
1
R. Sebag-Lanoë et Al., La douleur des femmes et des hommes âgés, collection « Âges, santé, société »,
Masson, Paris, 2002
49
OUVRAGES
J. Wrobel, Les douleurs induites, Institut UPSA de la douleur, 2006, 192 pages.
REVUES
2. Serrie A., La prise en compte de la douleur, une nouvelle culture, La Presse Médicale,
juin 2004, hors série.
LEGISLATION
49
- Décret n° 2005-560 du 27 mai 2005 portant sur la création du Comité de Lutte contre
la douleur
- Article R.4127-37 du code de la santé publique
- Article 1112-4 du code le la santé publique
- Article R.4311-8 du décret 2004-802 du 29/09/04 portant sur l’obligation de la prise
en charge de la douleur.
RESSOURCES EN LIGNE
ANNEXE I
49
Description de l’échelle
L’EVA se présente sous la forme d’une réglette en plastique de 10 cm graduée en mm, qui peut être
présentée au patient horizontalement ou verticalement.
Sur la face présentée au patient, se trouve un curseur qu’il mobilise le long d’une ligne droite dont
l’une des extrémités correspond à "Absence de douleur", et l’autre à "Douleur maximale imaginable".
Le patient doit, le long de cette ligne, positionner le curseur à l’endroit qui situe le mieux sa douleur.
Sur l’autre face, se trouvent des graduations millimétrées vues seulement par le soignant. La position
du curseur mobilisé par le patient permet de lire l’intensité de la douleur, qui est mesurée en mm.
Conseils d’utilisation
L’utilisation de l’EVA n’est possible que chez les patients communicants, et ayant des capacités
d’abstraction. Chez les personnes âgées, l’utilisation de l’EVA n’est pas possible dans un grand
nombre de cas, en particulier chez les personnes présentant des handicaps rhumatologiques (ankylose
des doigts empêchant l’utilisation du curseur), des troubles visuels, des troubles cognitifs limitant la
compréhension des consignes, des limites culturelles réduisant les capacités d’abstraction.
ANNEXE II
49
TIRE 1er
Profession d’infirmier ou d’infirmière
CHAPITRE 1er
Exercice de la profession
SECTION 1
Actes professionnels
Article R4311-2
5º : " De participer à la prévention, à l’évaluation et au soulagement de la douleur et de la
détresse physique et psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyen des
soins palliatifs, et d’accompagner, en tant que de besoin, leur entourage."
Article R4311-3
" Dans ce cadre, l’infirmier ou l’infirmière a compétence pour prendre les initiatives et
accomplir les soins qu’il juge nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-
5 et R. 4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule
des objectifs de soins, met en œuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer,
avec la participation des membres de l’équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers
relevant de son initiative. Il est chargé de la conception, de l’utilisation et de la gestion du
dossier de soins infirmiers."
Article R4311-5
19º : " Recueil des observations de toute nature susceptibles de concourir à la connaissance de
l’état de santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa
surveillance : température, pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, volume de la
diurèse, poids, mensurations, réflexes pupillaires, réflexes de défense cutanée, observations
des manifestations de l’état de conscience, évaluation de la douleur. "
Article R4311-7
"L’infirmier ou l’infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d’une
prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée,
soit en application d’un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et
signé par un médecin :"
Article R4311-8
" L’infirmier ou l’infirmière est habilité à entreprendre et à adapter les traitements
antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis, écrits, datés et signés par un médecin. Le
protocole est intégré dans le dossier de soins infirmiers."
ANNEXE III
PREFACE
49
Véritable enjeu de santé publique et critère de qualité et d’évolution d’un système de santé, la
lutte contre la douleur répond avant tout à un objectif humaniste, éthique et de dignité de
l’homme. La douleur physique et la souffrance morale ressenties à tous les âges de la vie
rendent plus vulnérables encore les personnes fragilisées par la maladie. Les douleurs
chroniques rebelles sont source d’incapacités, de handicaps et d’altérations majeures de la
qualité de vie. La lutte contre la douleur satisfait à une attente légitime de toute personne.
Reconnu comme un droit fondamental de toute personne par la loi relative aux droits des
malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002, le soulagement de la douleur
s’inscrit parmi les objectifs à atteindre pour les cinq prochaines années dans le rapport annexé
à la loi relative à la santé publique du 9 août 2004.
La douleur, ressentie à tous les âges de la vie, est d’autant plus préjudiciable qu’elle touche
souvent des personnes atteintes de maladies graves. Aussi, ce programme s’articule avec le
plan Cancer. Cette approche de la douleur constitue également une priorité afin d’améliorer la
qualité de vie de toutes celles et ceux qui souffrent d’une maladie chronique.
S'il est illusoire de penser que toute douleur peut être supprimée, les moyens de prévention de
la douleur aiguë et d’amélioration de la prise en charge de la douleur chronique doivent être
mis en œuvre en toutes circonstances. L'engagement, la mobilisation et la coordination de
l’ensemble des professionnels constituent l’élément majeur de la réussite de cette démarche
d'amélioration de la qualité des soins, à laquelle je suis tout particulièrement attaché. Cette
démarche illustre la nécessaire évolution des pratiques médicales du XXIème siècle afin de
mieux répondre à cette exigence légitime de toute personne malade.
Xavier Bertrand
Ministre de la Santé et des Solidarités
Ce plan repose sur quatre priorités:
49
Objectif 2 : Mieux dépister et traiter les douleurs liées aux maladies chroniques des enfants et
des adolescents.
Objectif 8 : Améliorer les connaissances sur les méthodes non médicamenteuses de prise
charge des douleurs
ANNEXE IV
ECHELLE DOLOPLUS
Echelle d’évaluation comportementale de la douleur chez la personne âgée présentant
des troubles de la communication verbale
49
Service :
Observation comportementale
RETENTISSEMENT SOMATIQUE
1 Plaintes Pas de plainte 0 0 0 0
somatiques Plaintes uniquement à la sollicitation 1 1 1 1
Plaintes spontanées occasionnées 2 2 2 2
Plaintes spontanées continues 3 3 3 3
2 Positions Pas de position antalgique 0 0 0 0
antalgiques au Le sujet évite certaines positions de façon occasionnelle 1 1 1 1
repos
Position antalgique permanente et efficace 2 2 2 2
Position antalgique permanente inefficace 3 3 3 3
3 Protections de Pas de protection 0 0 0 0
zones Protection à la sollicitation n’empêchant pas la poursuite de l’examen ou des soins 1 1 1 1
douloureuses
Protection à la sollicitation empêchant tout examen ou soins 2 2 2 2
Protection au repos, en l’absence de toute sollicitation 3 3 3 3
4 Mimique Mimique habituelle 0 0 0 0
Mimique semblant exprimer la douleur à la sollicitation 1 1 1 1
Mimique semblant exprimer la douleur en l’absence de toute sollicitation 2 2 2 2
Mimique inexpressive en permanence et de manière inhabituelle (atone, figée, regarde vide) 3 3 3 3
5 Sommeil Sommeil habituel 0 0 0 0
Difficultés d’endormissement 1 1 1 1
Réveils fréquents (agitation motrice) 2 2 2 2
Insomnie avec retentissement sur les phases d’éveil 3 3 3 3
RETENTISSEMENT PSYCHOMOTEUR
6 Toilette et/ou Possibilités habituelles inchangées 0 0 0 0
habillage Possibilités habituelles peu diminuées (précautionneux mais complet) 1 1 1 1
Possibilités habituelles très diminuées, toilette et/ou habillage étant difficiles et partiels 2 2 2 2
Toilette et/ou habillage impossibles, le malade exprimant son opposition à toute tentative 3 3 3 3
7 Mouvements Possibilités habituelles inchangées 0 0 0 0
Possibilités habituelles actives limitées (le malade évite certains mouvements, diminue son 1 1 1 1
périmètre de marche)
Possibilités actuelles actives et passives limitées (même aidé, le malade diminue ses 2 2 2 2
mouvements)
Mouvement impossible, toute mobilisation entraînant une opposition 3 3 3 3
RETENTISSEMENT PSYCHOSOCIAL
8 Communication Inchangée 0 0 0 0
Intensifiée (la personne attire l’attention de manière inhabituelle) 1 1 1 1
Diminuée (la personne s’isole) 2 2 2 2
Absence ou refus de toute communication 3 3 3 3
9 Vie sociale Participation habituelle aux différentes activités (repas, animations, ateliers thérapeutiques…) 0 0 0 0
Participation aux différentes activités uniquement à la sollicitation 1 1 1 1
Refus partiel de participation aux différentes activités 2 2 2 2
Refus de toute vie sociale 3 3 3 3
10 Troubles du Comportement habituel 0 0 0 0
comportement Troubles du comportement à la sollicitation et itératif 1 1 1 1
Troubles du comportement à la sollicitation et permanent 2 2 2 2
Troubles du comportement permanent (en dehors de toute sollicitation) 3 3 3 3
SCORE
LEXIQUE
Plaintes somatiques Toilette / habillage
Le patient exprime sa douleur par la parole, le geste ou les cris- Evaluation de la douleur pendant la toilette et/ou l’habillage, seul ou
pleurs-gémissements avec aide.
Positions antalgiques Mouvements
Position corporelle inhabituelle visant à éviter ou à soulager la Evaluation de la douleur dans le mouvement : changement de
douleur position – transferts – marche, seul ou avec aide.
Protection de zones douloureuses Communication
Le malade protège une ou plusieurs zones de son corps par une Verbale ou non verbale.
attitude ou certains gestes de défense
Mimique Vie sociale
Le visage semble exprimer la douleur au travers des traits Repas, animations, activités, ateliers thérapeutiques, accueil des
(grimaçants, tirés, atones) et du regard (regard fixe, vide, absent, visites.
larmes).
49
Sollicitation Troubles du comportement
Toute sollicitation quelle qu’elle soit (approche d’un soignant, Agressivité, agitation, confusion, indifférence, glissement,
mobilisation, soins, etc) régression, demande d’euthanasie, etc…
CONSEILS D’UTILISATION
1 – L’utilisation nécessite un 4 – Les comportements passifs 8 – En cas de doute, ne pas hésiter à faire
apprentissage un test thérapeutique antalgique adapté
Comme pour tout nouvel outil, il est Sont moins frappants, mais tout aussi On admet qu’un score supérieur ou égal à
judicieux de l’expérimenter avant de le parlants et importants que les 5/30 signe la douleur. Pour les scores
diffuser. Devant tout changement de comportements actifs : par exemple, les inférieurs à ce seuil, il faut laisser le
comportement, le soignant pensera à utiliser troubles du comportement peuvent bénéfice du doute au malade, si le
l’échelle. Le temps de cotation diminue s’exprimer sur un mode hyperactif, tel que comportement observé change avec la prise
avec l’expérience (quelques minutes au l’agressivité inhabituelle, mais aussi sur un d’antalgiques, la douleur sera donc
maximum). Lorsque c’est possible, il est mode de repli. incriminée.
utile de désigner une personne référente
dans une structure de soins donnée.
2 – Coter en équipe pluridisciplinaire de 5 – La cotation d’un item isolé 9 – L’échelle cote la douleur, et non la
préférence dépression, la dépendance ou les
fonctions cognitives
Que ce soit en structure sanitaire, sociale ou N’a pas de sens, c’est le score global qui est Il existe de nombreux outils adaptés à
à domicile, la cotation par plusieurs à considérer. Si celui-ci se concentre sur les chaque situation et il est primordial de
soignants de profession différente est derniers items, la douleur est peu probable. comprendre que l’on cherche à repérer les
préférable. La cotation systématique à changements de comportement liés à une
l’admission du patient servira de base de 6 – Ne pas comparer les scores de éventuelle douleur. Ainsi, pour les items 6
référence. A domicile, on peut intégrer la patients différents et 7, on n’évalue pas la dépendance ou
famille et les autres intervenants, en s’aidant l’autonomie, mais bien-sûr la douleur.
d’un cahier de liaison, du téléphone voire La douleur est une sensation et une émotion
d’une réunion au lit du malade. L’échelle subjective et personnelle. La comparaison
est à intégrer dans le dossier « soins » ou le des scores entre patients n’a donc aucun
« cahier de liaison ». sens. Seule l’évolution des scores d’un
patient donné nous intéresse.
3 – Ne rien coter en cas d’item inadapté 7 – Etablir une cinétique des scores 10 – Ne pas recourir systématiquement à
l’échelle DOLOPLUS
Il n’est pas toujours possible d’avoir La réévaluation sera quotidienne jusqu’à Lorsque la personne âgée est communicante
d’emblée une réponse à chaque item, en sédation des douleurs puis s’espacera et coopérante, il est logique d’utiliser les
particulier face à un patient inconnu dont on ensuite en fonction des situations. Etablir outils d’auto-évaluation. Cependant, au
n’a pas encore toutes les données, une cinétique des scores en la faisant moindre doute, l’hétéro-évaluation évitera la
notamment sur le plan psychosocial. On apparaître sur la feuille de soins (au même sous-estimation.
cotera alors les items possibles, la cotation titre que la température ou la tension
pouvant s’enrichir cependant au fil du artérielle) sera un argument primordial dans
temps. la prise en compte du symptôme et dans la
mise en route du traitement.
ANNEXE V
ECHELLE ECPA
49
Présentation de l’échelle ECPA
Tous les mots de l’échelle sont issus du vocabulaire des soignants sans intervention des
médecins.
Conseils d’utilisation
Les études statistiques de l’ECPA autorisent la cotation douloureuse du patient par une seule
personne.
Le vocabulaire de l’échelle n’a jamais posé de problème dans les centres où elle a été utilisée.
Le temps de cotation varie selon l’entraînement du cotateur, mais oscille entre 1 et 5 minutes.
La seule mais indispensable précaution est de coter la dimension « observation avant les
soins » réellement avant les soins et non pas de mémoire après ceux-ci. Il y aurait alors
contamination de la deuxième dimension sur la première.
La cotation douloureuse n’a pas de cadre restrictif : on peut coter à n’importe quel moment et
répéter ad libitum.
49
ECPA : Echelle comportementale d’évaluation de la douleur chez la personne âgée non communicante Score total de l’échelle :
NB : les états végétatifs correspondent à des patients ne pouvant être évalués par cette échelle
4 – RELATION A AUTRUI 8 – PLAINTES exprimées PENDANT le soin
Il s’agit de toute relation, quel qu’en soit le type : regard, geste, expression… 0 : Le sujet ne se plaint pas
0 : Même type de contact que d’habitude* 1 : Le sujet se plaint si le soignant s’adresse à lui
1 : Contact plus difficile à établir que d’habitude* 2 : Le sujet se plaint dès la présence du soignant
2 : Evite la relation contrairement à l’habitude* 3 : Le sujet gémit ou pleure silencieusement de façon spontanée
3 : Absence de tout contact contrairement à l’habitude* 4 : Le sujet crie ou se plaint violemment de façon spontanée
4 : Indifférence totale contrairement à l’habitude*
Date : Heure :
Service : Nom du cotateur :
49
ANNEXE VI
ANNEXE VII
49
Préambule du Plan Alzheimer et maladies apparentées 2004 - 2007
Depuis quelques années, les médecins, les médias et la société ont pris conscience que la
maladie d’Alzheimer allait devenir l’une des premières préoccupations de santé des sociétés
modernes. Aujourd’hui, près de 800 000 personnes en France sont atteintes de la maladie
d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. La prévalence de cette maladie augmente très
fortement avec l’âge. De 1,5 % à l’âge de 65 ans, elle double tous les 4 ans pour atteindre 30
% à l’âge de 80 ans. Les experts estiment à plus de 165 000 le nombre de nouveaux cas par
an.
L’apparition de ces symptômes s’échelonne sur plusieurs années. La famille et les proches,
mais aussi les malades eux-mêmes dans les premiers temps de leur affection, constatent une
lente et irréversible dégradation des fonctions intellectuelles. La devise de France Alzheimer
est, à elle seule, significative : « Un malade, c'est toute une famille qui a besoin d'aide ». Elle
est emblématique des enjeux qu’implique cette maladie qui nous concerne tous.
C’est pourquoi nous avons décidé d’engager un plan Alzheimer 2004-2007, que nous vous
présentons dans cette brochure. Ce plan, qui se décline en dix objectifs couvrant les
principaux aspects de la maladie, respecte avant tout la dignité de la personne atteinte. Il doit
permettre de faciliter un diagnostic précoce et d’améliorer la qualité de vie des patients et de
leurs proches.
Nous remercions les Professeurs Sylvie Legrain et Françoise Forette, ainsi que les Professeurs
Florence Pasquier et Jean-François Dartigues pour leur concours dans la conception de ce
plan.
Nous nous félicitons de cette excellente collaboration entre gériatres et neurologues, toujours
en lien avec les associations de patients et de familles de malades, comme France Alzheimer,
que préside avec efficacité Jean Doudrich.
Nous comptons sur l’ensemble des acteurs concernés pour faire en sorte que les malades
souffrant de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées puissent être soignés et
accompagnés dans la dignité.
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Les 10 objectifs pour améliorer la qualité de vie des malades et de leurs proches
2. Mieux prendre en compte les besoins des malades et des familles et mettre en place une
offre adaptée
4. Mettre en place une politique d’accompagnement renforcée pour les malades à un stade
précoce et les familles
5. Mieux accompagner les malades qui vivent à domicile grâce à la création de 13 000 places
en petites unités de vie
6. Adapter les établissements d’hébergement pour personnes âgées pour prendre en compte la
spécificité de cette maladie
ANNEXE VIII
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Plan Alzheimer et maladies apparentées 2008 – 2012
Objectif n°3 : Permettre aux personnes atteintes et à leurs proches de choisir le soutien à
domicile
Objectif n°5 : Améliorer l’accueil en établissement pour une meilleure qualité de vie des
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
Objectif n°6 : Valoriser les compétences et développer les formations des Professionnels
ANNEXE IX
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La maladie d’Alzheimer en chiffres
La prévalence de la maladie d’Alzheimer, plus élevée chez les femmes, augmente très
fortement avec l’âge : elle est de 1,5 % à l’âge de 65 ans et double tous les 4 ans pour
atteindre 30 % à l’âge de 80 ans. Si les formes précoces de la maladie d’Alzheimer, survenant
avant 65 ans, ne représentent que 5 % des cas, elles ont toujours des répercussions très
importantes pour le malade et son entourage.
C’est la principale cause de dépendance lourde des personnes âgées et d’entrée en institution,
puisque actuellement 40 % des malades y vivent.
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ANNEXE X
Cette charte a pour objectif de reconnaître la dignité de la personne âgée devenue dépendante
et de préserver ses droits.
1. Choix de vie
Toute personne âgée dépendante garde la liberté de choisir son mode de vie.
2. Domicile et environnement
Le lieu de vie de la personne âgée dépendante, domicile personnel ou établissement, doit être
choisi par elle et adapté à ses besoins.
5. Patrimoine et revenus
Toute personne âgée dépendante doit pouvoir garder la maîtrise de son patrimoine et de ses
revenus disponibles.
6. Valorisation de l’activité
Toute personne âgée dépendante doit être encouragée à conserver des activités.
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12. La recherche : une priorité et un devoir
La recherche multidisciplinaire sur le vieillissement et la dépendance est une priorité.
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ANNEXE XI
C’est un outil qui permet rapidement (environ 10 minutes) de savoir si le patient souffre d’une
diminution de ses capacités ou non.
Le MMSE est un test pratique mais qui doit s’utiliser avec prudence. En effet, il faut tenir
compte du niveau culturel antérieur du patient.
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Annexe XII
Langages de la douleur
Comme toute sensation, la douleur est difficile à quantifier. Mais lorsque les mots manquent pour
l’exprimer – comme c’est le cas pour de nombreux patients Alzheimer – elle va jusqu’à être ignorée,
oubliée. Et pourtant, l’imagerie cérébrale le montre : la douleur est présente bien au-delà des mots.
La douleur, physique ou psychologique, chacun y est un jour confronté. A fortiori lorsqu’on avance
en âge et que les petits maux en tout genre ont tendance à s’accumuler. Les patients atteints de la
maladie d’Alzheimer souffrent autant que n’importe qui… cela paraît évident. Et pourtant, parce
qu’ils ont perdu la capacité de mettre des mots sur la douleur, ils reçoivent globalement moins
d’analgésiques (« anti-douleur ») que les autres personnes du même âge. Un « deux poids deux
mesures » qui ne se justifie pas vraiment…
Une récente étude australienne a en effet démontré que les patients atteints de la maladie
d’Alzheimer ressentent autant – voire plus – la douleur que les autres. Le professeur J. Cole et son
équipe ont ainsi comparé les réactions à la douleur de deux groupes – l’un comprenant des personnes
avec Alzheimer et l’autre des personnes sans Alzheimer – à l’aide d’un dispositif permettant
d’exercer des pressions de différente intensité sur les pouces des patients. Pendant ce test, les
chercheurs ont observé les réactions cérébrales de ceux-ci à l’aide d’une IRM (imagerie à résonance
magnétique) fonctionnelle, cette technique permettant de rendre compte de l’activation des circuits
neuronaux de la douleur.
Il est ainsi apparu que les patients Alzheimer souffraient autant que les autres mais aussi que leur
douleur avait tendance à perdurer plus longtemps. Moins aptes à mettre leur douleur en contexte et à
en évaluer les conséquences futures, les patients Alzheimer éprouveraient aussi davantage de
difficultés à en détourner leur attention. On peut ainsi imaginer que pour les patients les plus
sévèrement atteints, la douleur n’en est que plus déroutante.
C) Le langage du corps
Parce que la douleur existe même si les mots manquent, les aidants et les soignants sont amenés à
mettre en place d’autres stratégies pour reconnaître la souffrance du patient. A cette fin, les
professionnels peuvent recourir à une échelle d’évaluation basée sur les expressions faciales et les
mouvements du corps. Quant aux aidants, ils développent souvent une incroyable capacité à déceler la
douleur et à la soulager, au-delà des grilles d’évaluation utilisées par les médecins. Un contact visuel
qui se perd, une grimace qui apparaît : pour quelqu’un qui soigne quotidiennement une personne
malade, chaque indice corporel devient message. Mais que l’on sache ou non détecter la souffrance
de l’autre, il est primordial, lorsqu’on soupçonne son existence, d’en faire part à un professionnel. Car
la lutte contre la douleur vaut aussi pour ceux qui ne savent plus la dire.
Julie Luong
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