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Chapitre : mondialisation et Notions du référentiel : acculturation, différenciation

culturelle
internationalisation des échanges

Fiche 7 - Mondialisation et culture

Partie 1 – La mondialisation se traduit-elle par une perte de diversité culturelle ?

I. Un risque de mcdonaldisation du monde

La mondialisation intègre la plupart des nations dans l’échange marchand et modifient leurs économies, ainsi que leur mode de vie
et de consommation. Or, chaque produit porte en lui sa culture d’origine. Par conséquent, la substitution d’un produit national par
celle d’un produit étranger favorise le processus d’acculturation. La confrontation des systèmes productifs traditionnels à
l’appareil de production capitaliste tourne à leur désavantage. L’efficacité de l’économie capitaliste lui procure une force
d’imposition sur les économies traditionnelles et contribue ainsi à une uniformisation culturelle planétaire. Celle-ci prend les
formes suivantes

A. Constat (1 p 284)

1. Une standardisation des modes de vie.

– Urbanisation, salarisation : l’accumulation du capital conduit à l’extension du salariat et de l’urbanisation à l’échelle planétaire
ainsi que de tout ce qui en découle (productivisme, montée de l’individualisme, civilisation de l’automobile, etc.).
– La diffusion des produits manufacturés et des biens culturels standardisés qui véhiculent partout les mêmes valeurs et normes :
Coca-cola, Macdonald, films, 2p 284) et séries télévisés diffusent l’« american way of life » à travers le monde ). Ils se substituent
aux produits nationaux ou locaux, ce qui engendre un processus d’acculturation voire d’assimilation).

2. Un vaste processus d’acculturation, voire de déculturation (4 p 284)

a. La rencontre des cultures

- La disparition des sociétés traditionnelles rurales, fondées sur l’agriculture. Le petit artisanat et souvent le troc, sont
« remplacées » par des sociétés monétarisées, où la majeure partie de la population travaille contre un salaire monétaire.
Les solidarités traditionnelles sont remplacées par la logique contractuelle.
- La diffusion de pratiques culturelles mondiales relègue les pratiques culturelles locales, voire conduit à leur disparition
progressive ou brutale (musique, football « coupe du monde », lecture des best seller Da Vinci Code, Harry
Potter).,une langue internationale (l’américain) et une monnaie internationale (le dollar).
- L’extension de l’économie de marché à l’ensemble de la planète s’accompagne donc d’un vaste processus
d’acculturation.

Définition de l’acculturation (1p 192): Selon la définition classique de Redfield, Linton et


Herskovits l’acculturation est « l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu
et direct entre des groupes d’individus de cultures différentes et qui entraîne des changements
dans les modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes »

b. Peut se traduire par une perte de diversité culturelle

- On observe une diffusion du modèle culturel occidental et tout particulièrement du modèle américain. Un
consommateur mondial type se dessine peu à peu, la « macdonaldisation » du monde serait donc inéluctable. La
diversité des cultures serait menacée . Les pratiques de dépigmentation qui se développent chez les Africains ont en
effet de quoi inquiéter .L’acculturation se traduirait donc par une assimilation ou une déculturation :
Définition de l’assimilation: c’est une des conséquences de l’acculturation :à la disparition
d’une des deux cultures qui acceptent intégralement les valeurs de l’autre, mais elle doit être
volontaire , sinon la culture dominée continue d’imprégner la culture dominante

Définition de la déculturation : phase de déconstruction des valeurs et des normes d’un groupe
ou d’une société au contact de groupes d’une autre culture. La déculturation peut être si
profonde que toute restructuration culturelle devient impossible .

B. Explications

1. Les stratégies des firmes s’organisent à l’échelle mondiale.

- Les FMN pratiquent la DIPP en implantant leurs filiales dans de nombreux pays pour étendre leurs marchés, rationaliser
leurs activités (réaliser des économies d’échelle, tirer avantage des spécificités de chaque pays).
- L’accumulation du capital à l’échelle mondiale entraîne ainsi l’extension des marchés.

2. Amplifié par les nouvelles technologies

- Ce phénomène est accentué par le développement et la diffusion de nouvelles technologies qui accélèrent la circulation
des biens et services, des hommes et des capitaux et de l’information et des idées.
- Elles multiplient les moyens de communication et permettent de réduire les distances et les temps des communications
ainsi que de baisser leurs coûts ; elles favorisent donc leur augmentation (téléphone fixe puis mobile, fax, Internet,
diffusion par satellites, transports à grande vitesse ou grande capacité, TV et publicité). Ainsi la circulation des biens et
des idées est-elle accélérée.

3. Une volonté d’imitation

- les PDEM et notamment les Etats-Unis sont les pays les plus riches du monde
- adopter leur mode de vie permet d’obtenir une partie de leur prestige

II. A relativiser

A. L’acculturation peut engendrer d’autres conséquences que l’assimilation

1. Les différences culturelles entre pays se maintiennent : une culture syncrétique

Définition de la culture syncrétique ou métisse :de la rencontre des deux cultures naît une
culture nouvelle qui peut être une véritable synthèse ou une configuration éclectique
adaptable selon les comportements et les situations

- Patrimoines culturels nationaux clairement identifiables (littérature, peinture, musique, architecture, etc.), goûts différents
avec lesquels les FMN doivent composer, s’adapter aux spécificités locales (Mac Do en Inde ou en France effectue une
certaine adaptation de ces produits aux exigences locales). Certaines populations utilisent aujourd’hui leur culture
d’origine pour fabriquer des produits nouveaux. La culture dans certain cas, devient un label commercial
- Les modes d’organisation capitalistes restent différents: l’Angleterre valorise la culture du contrat , l’Allemagne celle du
consensus .
- Des processus de métissage culturel et de réinterprétation se multiplient et témoignent du maintien de la diversité
culturelle. Pas de culture à l’état pur, mais un processus permanent d’acculturation qui s’intensifie avec la
mondialisation. La culture est toujours en mouvement

2. Des réactions identitaires se manifestent

- permettent de sauvegarder les spécificités culturelles nationales : revendication européenne de l’exception culturelle pour
maintenir la création artistique dans le domaine de la musique et du cinéma ; exemple du cinéma indien : forte créativité
nationale (Bollywood) et faible pénétration du cinéma américain.
- Ou constituent de véritables phénomènes de contre-acculturation avec un retour à des valeurs en opposition à celles des
démocraties occidentales. Ex. : les mouvements d’extrême droite, la montée du fondamentalisme religieux dans le monde
musulman en réaction à la domination économique, politique et culturelle de l’Occident (7 p 285)
Définition de la contre-acculturation :c’est un mouvement de refus actif de la culture
dominante qui peut générer une contre culture préconisant la restauration du mode de vie
antérieur au contact (mode de vie lui-même réinterprété donc largement mythique)

B. Les écarts de mode de vie entre pays comme à l’intérieur des pays restent considérables.(6 p 285)

1. La mondialisation ne concerne pas tous les pays au même degré.

- Toutes les nations du monde ne sont pas intégrées au même niveau dans l’échange international. Ceci est vrai aussi à
l’intérieur d’un même pays. La vision d’un village planétaire concerné par les mêmes valeurs et les mêmes
préoccupations est donc un leurre.
- En effet, évoquer l’uniformisation, c’est oublier que la mondialisation n’a pas gommé les écarts considérables de modes
de vie entre les pays riches et pays pauvres. La salarisation à l’échelle planétaire est loin d’être homogène : le niveau de
salaires, la protection et les droits des travailleurs diffèrent. Les écarts de niveau de vie maintiennent de fortes inégalités
de mode de vie, d’accès à l’éducation, à la santé, accès à l’eau potable, d’espérance de vie entre les pays et à l’intérieur
des pays.

2. Ainsi, l’uniformisation des modes de vie ne doit faire illusion.

- Le phénomène d’urbanisation dans les PED ne revêt pas les mêmes formes que dans les pays développés. Seules les
élites, ou les classes moyennes de ces pays accèdent véritablement au mode de vie occidental. Il y a moins d’écart entre
un cadre américain et un cadre indien qu’entre ce dernier et un paysan indien ou qu’entre le cadre et l’ouvrier américain.
- En dépit de pratiques vestimentaires, culinaires différentes, religieuses, etc., les deux cadres partagent une vision de
l’entreprise, des méthodes de travail, des niveaux de vie qui les rapprochent et qui structurent leur quotidien à l’identique
et les éloignent de l’univers économique et mental du paysan indien ou de l’ouvrier américain.

Partie 2 – Faut-il mener des politiques d’exception culturelle ?

Politique d’exception culturelle :la nature même des biens culturels (livres, musique, cinéma)
nécessite de mettre en place des mesures protectionnistes visant à protéger cette
production :
- aides financières
- impositions de quotas de produits nationaux
-

I. Les politiques d’exception culturelles sont néfastes ; la mondialisation reposant sur la


circulation des idées est souhaitable
Pour voir des exemples montrant l’inefficacité des politiques d’exception culturelle :

.
A. Explications

- Le principe de base de toutes ces mesures est de définir une culture considéré comme pure (c’est-à-dire n’ayant subi
aucune influence extérieure) qui doit être préservée ou retrouvée.
- Les moyens :
• L’élimination de tous les éléments culturels définis comme étrangers ou impurs
• Le refus de laisser circuler des éléments culturels qui viendraient abâtardir la culture en opérant un métissage
culturel
- Les conséquences :
• L’impossibilité de définir une culture pure ( qui n’existe pas puisque par définition les cultures sont
syncrétiques)conduit à la recherche d’ennemis de l’intérieur ( la culture bourgeoise en URSS ) et à une fermeture
toujours plus poussée du pays sur lui-même dont l’objectif est d’homogénéiser les modèles de comportements , les
valeurs et les normes

B La critique des politiques d’exception culturelle (8 p 288)


Même si elles ne sont en rien comparables aux dérives dangereuses et condamnables des politiques des pays totalitaires, les
politiques d’exception culturelle conduisent selon leurs opposants, principalement les anglo-saxons à une série d’effets pervers qui
doivent conduire à leur remise en cause :
- les politiques d’exception culturelles qui visent à protéger le local des appétits du « grand méchant loup mondialiste »
peuvent traduire chez les militants anti-mondialisation un désir de pureté culturelle qui postule une conception de la
culture dangereuse : « des segments culturels étanches auraient traversé les siècles sans se mêler véritablement et seraient
aujourd’hui en passe de s’abîmer irrémédiablement dans le grand chaudron de la mondialisation »
- la France qui est le leader du camp exceptionniste ne s’interrogeait pas sur les dangers de l’exception culturelle quand le
modèle français était adopté partout en Europe, voire aux EU : les rédacteurs de la Constitution américaine étant très
influencés par la philosophie des Lumières
- ces politiques rejettent les principes de la libre-circulation des idées, sont donc un frein au développement des idées
démocratiques et de liberté
- ces politiques remettent en cause le libre-choix des citoyens à pouvoir consommer les produits qu’ils désirent : les
français sont ainsi obligés d’écouter à la radio des chansons françaises qui ne leur conviennent pas forcément du fait de
l’imposition de quotas
- les producteurs de programmes culturels qui ne sont pas mois en concurrence ne sont pas incités à répondre aux besoins
des consommateurs, en particulier en augmentant la qualité des produits ou en cherchant à les démocratiser pour les
rendre accessibles
- le soutien public à ces programmes culturels conduit à un gaspillage de ressources

II. Des politiques culturelles nécessaires

A. Les américains sont les plus protectionnistes

- les EU importent moins de 1% de la production cinématographique mondiale


- ils occupent une situation dominante qui leur donne une situation de quasi-monopole : il s’agit donc d’un « faux
marché »
- les EU ont défendu au GATT le principe du traitement des biens culturels comme des biens purement marchands soumis
donc aux même critères que les autres biens

B. La nécessité de politiques d’exception culturelle a été reconnu par l’Unesco ( 2 p 286)

1. La culture ne peut être assimilée à une marchandise ( 7 p 288 )

- car véhicule des « contenus , des valeurs , des modes de vie qui sont partie prenante de l’identité culturelle d’un pays et
reflète la capacité créatrice des individus »

2. il faut donc affirmer le droit souverain des Etats à mettre en œuvre des politiques culturelles

- pour éviter la disparition de leur cinéma , de leur modèle alimentaire , … les pays peuvent et doivent adopter des
politiques visant à se protéger de la standardisation commerciale qui va de pair avec la consommation de masse et les
économies d’échelle
- la France va , par exemple , imposer des quotas , mais aussi protéger la production cinématographique par le mécanisme
d’avances sur recettes

3. Renforcer la solidarité et la coopération en faveur des pays en développement

- l’objectif de l’exception culturelle n’est absolument pas, comme le disent les exceptionnistes , d’imposer un rideau de fer
- c’est au contraire de préserver la diversité culturelle et de favoriser la rencontre des cultures : un projet comme le musée
des Arts premiers au Quai Branly ou la réussite de la world music traduisent bien cette volonté d’ouverture et de
confrontation des cultures

Un article des Cahiers français sur la nature des produits culturels : faut-il un statut d’exception ? ici

Des conférence de l’Université de tous les savoirs

Le cinéma à l'épreuve de la mondialisation ici


Les sociétés face à la mondialisation des flux culturels : ici

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