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2011
Exemple :
Contrat de bail : 2 éléments essentiels : l’objet et le loyer.
Mais le point de départ du bail n’est pas un élément essentiel du contrat.
On voit que l’on fait abstraction à la durée, qui est pourtant essentielle au contrat de bail. S’il
l’on contracte un contrat de bail c’est pour pouvoir jouir du bien.
Il existe une classification des contrats prenant en compte la durée : les contrats à
exécutions instantanée et les contrats à exécution successive.
Ils prennent effet sur une durée : contrat d’abonnement, contrat de bail, contrat de travail.
Une autre classification des contrats qui prennent en compte le temps : CDD et CDI.
Il invoque le plus souvent des contrats de travail : il propose des régimes différents,
les parties ne peuvent pas rompre unilatéralement le CDD. Concernant le CDI, chaque
partie peut rompre unilatéralement le contrat.
Ici la variable temps est intégré et a des conséquences sur le régime du contrat.
Cette donnée temps est importante aussi lorsqu’un CDD, à la fin du terme prévu le contrat
doit être achevé, cependant il se poursuit.
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Exemple : locataire reste dans les lieux, cela entraîne une tacite reconduction : la relation
ne prend pas fin même si le CDD arrive à son terme. Il s’agit d’un nouveau contrat.
Le droit du travail considère que le contrat se transforme en CDI pour les contrats
de travail.
Concernant le contrat de Bail : c’est seulement un contrat dans les mêmes
conditions.
Exemple :
Contrat portant sur du gaz avec prix fixé à l’avance pour une longue durée. Si le prix
augmente de 80%, alors il y a nécessité d’adapter les termes du contrat au gré de la situation
des parties, au gré de l’évolution des circonstances économiques.
Comment adapter le contrat de manière réaliste ? Le code civil ne donne pas vraiment de
réponse. Article 1134 alinéa 1 : le contrat a force obligatoire dans tous ces termes, ….. La
force obligatoire impose que le contrat s’exécute dans les mêmes termes, même en
cas de modification de la situation extérieure.
La force obligatoire du contrat impose sont intangibilité, l’immutabilité et son
intemporalité.
Intangibilité : c'est-à-dire que les termes du contrat reste identique, et en particulier le juge
qui est soumis à la force obligatoire, ne peut pas adapter les termes du contrat
pour tenir compte de circonstances économiques.
La jurisprudence est constante concernant cela : arrêt canal de Craponne.
Arrêt de la 3e chambre civile du 18 mars 2009 : contrat de bail particulier pour un loyer
faible, car le locataire s’engageait à fournir des soins au bailleur.
Le bailleur décède, la relation contractuelle se poursuit avec les héritiers. Ils vont dire que le
contrat doit être modifié, car une donnée à changée, par la disparition de la personne âgée.
La cour de cassation va débouter les héritiers de leur demande, même si le contrat de bail est
déséquilibré. Car comme le contrat ne prévoyait pas de mécanisme de révision en cas
de disparition du bailleur, il continue a s’exécuter dans les mêmes conditions.
Ce que les parties auraient pu faire : c’est une révision du loyer en cas de
disparition du bailleur.
Cela oblige les parties à prévoir d’avance des risques de modification du contrat.
Seules les parties peuvent prévoir des mécanismes de révisions du contrat. Cela
exclus le juge de toute modification du contrat.
La révision peut concerner le prix, mais aussi à d’autres objets : au lieu d’exécution du
contrat par exemple les clauses de mobilité. Cela peut s’appliquer à sa durée qui peut
être reconduite.
On va essayer de montrer que la révision du contrat, malgré une position du droit
français rigide, renvoi à un phénomène plus large et fait appel à des mécanismes
plus larges.
Si le contrat s’exécute dans la durée, on ne peut pas faire abstraction totalement de
certains déséquilibres marquants qui peuvent advenir en cours de l’exécution.
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Adapter le contrat dans une certaine mesure permet d’assoir sa force obligatoire.
On envisagera donc ici des phénomènes de révisions du contrat qui peuvent être le fait des
parties ou du juge.
Déjà dans le code civil, il y a des mécanismes de révision du contrat, faisant appel à la
commune volonté, des mécanismes bilatéraux.
Aujourd’hui ils ne sont plus toujours bilatéraux, ils peuvent être unilatéraux.
Ce que les parties ont fait d’un commun accord, elles peuvent le défaire, elles
peuvent même mettre fin au contrat.
Il existe même des mécanismes par lesquels les parties ont prévues, d’un commun
accord, la révision de certains éléments du contrat surtout le prix.
Exemple :
La clause d’indexation : le législateur l’autorise sous certaines conditions. Permet d’adapter
le prix en cours d’exécution du contrat.
Cette clause ne doit pas faire référence directement au taux de l’inflation, c’est ce
qui est précisé au code L112-1 du code monétaire et financier.
Clause d’indexation : c’est un commun d’accord qui permettra de faire varier le prix en
cours d’exécution du contrat, et permet de réviser sur la durée le contrat.
Condition de Validité : L111-2 du code monétaire et financier : c’est une relation soit
avec l’objet de contrat soit avec l’activité d’une des parties. Cet article interdit de
prendre pour indice le SMIC ou sur le coût de la consommation, pour éviter les
dérives inflationnistes.
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Donc, en cours de route, soit par des mécanismes d’anticipation ou la réunion des
parties, le contrat peut être modifié.
Exemple :
Si le bail a été signé par les 2 époux, la convention modificatrice (l’avenant au contrat) doit
être, lui aussi, signé par les 2 parties au contrat.
Si on est en droit des sociétés, et le contrat nécessitait une autorisation du conseil
d’administration, et bien l’avenant à ce contrat initial devra faire l’objet de cette
signature pour qu’il soit pleinement efficace.
Il faut ajouter, que pour cette avenant, les parties sont déjà engagées dans une relation
contractuelle, donc on admet plus facilement que le silence d’une des parties puisse
traduire leur volonté, puisse valoir acceptation. Ça se traduit par le fait, que l’on
admettra plus facilement la tacite reconduction, on déduira de leur silence qu’elles ont
conclus une nouvelle convention.
Exemple :
Si le locataire se maintient dans les lieux, et le propriétaire ne lui demande pas de partir.
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Cette clause peut être plus ou moins précise : prévoir la durée éventuelle de
renégociation, prévoir les partenaires,… elle précise les modalités de renégociation
périodique.
Elle permet une meilleure prévision des risques.
Le juge n’a pas le pouvoir de modifier les termes du contrat (Cour de cassation
arrêt du 18 mars 2009 : contrat de bail qui prévoyait 2 types de rémunérations).
Le partenaire qui subit une hausse des tarifs, ne peut pas imposer à l’autre une
modification même raisonnable.
Dans les contrats internationaux, elle est tellement prévue, que la jurisprudence peut
l’admettre comme étant implicitement prévue.
Ce n’est pas le cas des contrats internes.
Si les parties n’arrivent pas à se mettre d’accord sur les termes d’un avenant : compte
tenu de la jurisprudence, le juge ne peut pas prendre le relais, il ne peut pas modifier le
contrat. Il faudra trouver une autre solution. Le juge pourra juste prononcer sa
résolution si le contrat ne peut pas être exécuté.
Il pourra aussi imposer l’exécution forcée.
Dans d’autres pays, on admet que le juge puisse réviser certains termes du contrat.
Il est prévu, aujourd’hui, qui pendant le temps que dure les renégociations, le contrat
continu de s’exécuter dans les termes prévus.
La clause de renégociation est une clause expresse du contrat, elle est prévue à
l’origine et prévoit les modalités de renégociations.
Elle est prévue et identifiable.
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Il arrive, que la jurisprudence la déduise implicitement des termes du contrat, il
considère qu’elle est sous entendue dans les termes du contrat et impose aux parties
de se réunir.
Sur l’article 1134 alinéa 3 : il impose aux parties d’exécuter leur contrat de bonne
foi.
Au nom de cette exécution de bonne foi, dans certaines circonstances, la cour de
cassation va imposer une obligation de renégociation alors qu’à la seule lecture du
contrat on ne peut l’identifier.
Circonstances :
En général, compte tenu des circonstances et compte tenu de l’objet particulier de
certains contrats qui nécessitent une coopération des parties en cour d’exécution.
La jurisprudence précise qu’elle ne l’impose que pour les déséquilibres en cour
d’exécution du contrat.
Ils doivent être imprévisibles.
Circonstances :
En particulier dans l’arrêt de la chambre commerciale du 3 novembre 1992 et de la
chambre commerciale du 24 novembre 1998 : dans ces contrats, l’une des parties a
empêché par son comportement, une exécution correcte du contrat (plus onéreuse
par exemple).
Si par son comportement elle entrave l’exécution du contrat, alors il en découle une
clause de renégociation.
Si les parties n’y parviennent pas, le juge n’a pas le pouvoir de renégocier le contrat,
mais il constatera que l’une des parties n’exécute pas son obligation ou que le
contrat mérité d’être résolu.
C’est la position actuelle du droit français, certains voudraient que le juge puisse faire
des adaptations au contrat.
Précision sur le terme d’exceptionnel : parce que la modification du contrat doit normalement
passer par un commun accord des parties.
Pourtant, dans certaines circonstances, la fin du contrat peut résulter de la volonté d’une
seule des parties, c’est la traduction d’un changement de perspective qui laisse la
place à des mécanismes unilatéraux.
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Peut être prévu par le contrat : exemple : la clause de mobilité, elle permettra à
l’employeur de modifier unilatéralement le contrat.
Cette clause est soumise à des contraintes, elle doit être mise en œuvre de bonne foi et
non abusif (prendre en compte des contraintes familiales).
Dans certains contrats, dans le contrat de vente en particulier, le prix est un élément
essentiel, il doit donc être déterminé ou déterminable et en aucun cas, il ne peut être
imposé unilatéralement par l’une des parties.
C’est une conséquence de l’article 1591.
Les contrats cadres : ils sont pratiqués en matière de distribution d’essence: c’est la
jurisprudence des pompistes et fourniture de boisson : jurisprudence des contrats de
bières.
Ces contrats cadres prévoient qu’il y aura une distribution à des conditions fixées, mais les
parties peuvent prévoir un mécanisme souple de fixation du prix qui fait référence
au tarif fournisseur.
Or, pendant un certain temps on s’est dit que cette référence était dépostative, on a donc
déclaré cette clause nulle, parce qu’elle ne prévoyait pas un mécanisme de fixation
du prix objectif et indépendant de la volonté des parties.
Quand est ce qu’il peut y avoir abus dans la fixation unilatérale du prix ?
Arrêt de la 1ère chambre civile du 30 juin 2004 : contrat qui unissait une banque et
son client et permettait à la banque d’imposer au client une hausse des tarifs
importante. Et le client, estimait que cette hausse n’était pas du tout justifiée, ne
traduisait pas une augmentation des charges de la banque.
Le client pense pouvoir se prévaloir d’un abus dans la fixation du prix.
Malgré cette hausse non justifiée, la cour de cassation considère qu’il n’y a pas
d’abus. Parce qu’elle considère que le client de la banque pouvait faire jouer un mécanisme
de rupture unilatérale de contrat, juste avant l’échéance. Le client pouvait rompre le contrat
et renégocier avec un concurrent.
L’abus dans la fixation du prix doit être perçu dans une optique de droit de la
concurrence. Lorsqu’une partie peut rompre le contrat, elle ne peut se prévaloir d’un abus.
On est amené à dire qu’il y aura abus dans la fixation unilatérale du prix, si jamais
le prix est discriminatoire (prix plus importants pour certains clients sans raison valable),
s’il est déconnecté du prix du marché.
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Précision : c’est bien un mécanisme unilatérale parce qu’il se distingue de la clause
d’indexation. La référence au tarif fournisseur, c’est le fournisseur qui fixe seul son
prix par rapport au prix catalogue.
La clause d’indexation est bilatérale, parce que les parties ont acceptées d’un
commun accord de prendre un indice pour fixer le prix.
On a un indice choisi par les deux parties, presque librement. Le prix est objectif,
indépendant de la volonté des deux parties.
La fixation unilatérale du prix, est seulement dans les contrats cadres et que selon
certaines conditions.
C’est le plus ancien et ce droit de rupture unilatéral dans les relations contractuelle à
durée indéterminée a d’abord été consacré dans le contrat de travail.
La jurisprudence a posée que s’il s’agit d’un CDI, alors pour préserver la liberté des
parties et surtout du salarié, chaque partie a le droit de rompre le contrat de travail.
Rupture avant terme par le salarié : Démission
Rupture avant terme par l’employeur : licenciement.
Cette faculté a été étendue petit à petit à tous les CDI et notamment arrêt de la 1ère
chambre civile du 5 février 1985 : pose en règle générale qu’au-delà du contrat de travail
chaque partie à le droit de rompre avant terme le contrat, pour éviter les
engagements perpétuels.
C’est ce qui conduit le conseil constitutionnel, dans un arrêt du 9 novembre 1999 : de
dire que ce droit est un principe à valeur constitutionnel.
Il ne peut être radicalement supprimé ou ne peut être entravé, ce que traduit la décision de la
chambre sociale de la cour de cassation dans un arrêt du 24 juin 2009 : la cour de
cassation montre l’importance de ce droit, que l’on ne peut n’y annuler, n’y
contraindre.
On avait un C de travail à durée indéterminée : il m’était un préavis du 12 mois à
l’employeur pour licencier un salarié.
Le salarié pense qu’il a le droit à des dommages et intérêts. La cour de cassation va
considérer que cette clause qui prévoit un préavis exorbitant du droit commun,
compte tenu de l’objet du contrat de travail, interdit en réalité toute résiliation
unilatérale par l’employeur et par conséquent, elle écarte la demande du salarié.
Elle consacre ainsi le droit de rupture unilatérale.
Ce droit de rupture unilatérale qui ne peut être supprimé, s’exerce de façon discipliné. S’il ne
peut pas être supprimé, la cour de cassation peut sanctionner un usage abusif de
ce droit.
Ne peut s’en prévaloir de manière brutale, intempestive et doit prévoir un préavis
raisonnable.
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Cela montre que cette prérogative unilatérale, même si elle est d’ordre public, doit être
utilisée sans abus, car elle pourrait engager la responsabilité contractuelle et des
dommages et intérêts.
On peut ajouter que ce droit de rupture unilatérale est encadré par la loi.
Exemple :
La démission, dans le contrat de travail, obéit à des contraintes souples.
Il suffit que le salarié respecte un préavis.
Mais le droit de rupture unilatérale de l’employeur est soumis à des contraintes : il doit
licencier que pour une cause réelle et sérieuse et doit respecter la procédure de
licenciement.
Le droit de rupture unilatérale n’est pas exercé dans les mêmes termes pour les parties.
Exemple :
Pour le bail d’habitation.
Le droit de rupture unilatérale pour le propriétaire est plus étroitement encadré par la
loi pour protéger le locataire considéré comme faible), alors que ce n’est pas le cas
pour le locataire.
Pour les contrats à durée déterminée, la durée est un élément essentiel du contrat. Il
n’y a pas de droit de rupture unilatérale du contrat.
Le juge n’accorde la résolution judiciaire que si le manquement est suffisamment
grave.
Depuis 1998, les choses ont changées, et un droit de rupture unilatérale a été consacré dans
tous les contrats (CDD et CDI) en cas de manquement grave de l’une des parties à ses
obligations
Un comportement grave de l’une des parties, une inexécution grave de l’une des
parties. Cela doit placer l’autre partie, dans une situation d’urgence dont une réaction
immédiate s’impose.
Ce droit de rupture est une sorte de justice privée, qui fait penser à l’exception d’inexécution.
En 1998 : on s’aperçoit que la jurisprudence ce fonde sur l’article 1134 du code civil et
sur l’exigence de bonne foi. Elle justifie de donner à l’une des parties, un moyen efficace.
a) Le critère :
C’est le manquement grave de l’une des parties à ses obligations.
Un manquement grave :
- Manquement à une obligation essentielle du contrat, on peut estimer qu’il y a un
manquement grave qui justifie pour l’autre partie un moyen de réaction
adapté,
- Manquement grave même s’il porte sur une partie plus accessoire, mais s’il traduit un
comportement qui contredit directement l’esprit du contrat : par son
comportement, l’une des parties empêchent l’exécution du contrat. Un
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manquement à l’exigence de bonne foi qui rend impossible l’exécution du contrat.
Cela justifie la rupture unilatérale, parce les visas de l’arrêt de 1998 rappel
l’article 1134.
Si la rupture unilatérale est contestée par la suite, le juge qui admet que ce pouvoir
a été utilisé a bonne escient, il doit faire ressortir la gravité du manquement.
b) Effets
Celui qui utilise ce droit le fait à ses risques et périls.
S’il veut rompre unilatéralement le contrat, en notifiant la rupture, le fait à ses
risques et périls, parce que l’autre partie pourra toujours contester le bien fondé
de cette rupture.
L’idée est que cette intervention a postériori du juge garantie le fait que les intérêts de
l’autre partie au contrat sont bien respectées, et que ce pouvoir unilatéral n’est pas
utilisé abusivement.
Ce pouvoir doit être utilisé de bonne foi en respectant un délai de préavis pour ne pas
placer l’autre partie dans une situation de difficulté.
Comme cette rupture est dangereuse, la victime pourra préférer utiliser une clause
résolutoire.
Conclusion :
On peut dire que aujourd’hui, dans certains cas, il y a place pour des mécanismes
unilatéraux : soit de modifier le prix de certains contrats soit de rompre avant
terme un contrat.
Ces mécanismes sont étroitement encadrés, parce que c’est un droit bilatéral par
essence.
Ces mécanismes unilatéraux permettent à une des parties de modifier le contrat ou
rompre avant terme, comme il présente des dangers, on fait appel au juge pour
intervenir a postériori. On fait appel au juge en tant que tiers neutre pour éviter que
le destin du contrat ne soi placer entre les mains d’une seule des parties.
On observe que le juge va imposer aux parties, une certaine procédure dans
l’utilisation de ces prérogatives unilatérales.
Le juge intervient comme un contrepouvoir en imposant indirectement aux parties de
motiver l’exercice de leur pouvoir unilatéral.
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On a vu que les parties pouvaient intégrer dans leur contrat une clause de renégociation si les
circonstances changent.
Si elle n’est pas insérer à l’acte, le juge n’a pas le pouvoir de modifier le contrat pour
faire face à un changement de circonstances économiques ou dans la situation
respective des parties qui pourrait intervenir sur la durée.
Ce dont il est question ici, c’est une révision du contrat parce que les circonstances
économiques ont changées en cours d’exécution du contrat et que cela n’était pas
prévisible.
Il faut le distinguer d’un déséquilibre qui existait depuis le départ que les parties ont
assumé.
La révision pour imprévision a un concept particulier, elle intervient en cours
d’exécution et imprévisible.
Ce n’est pas la force majeure : parce que c’est un évènement qui rend impossible la
poursuite de la relation contractuelle.
La position française affirmée dans l’arrêt de 1876 est affirmé dans d’autres arrêts :
chambre commerciale du 18 décembre 1999.
Plusieurs raisons :
- On a peur que le juge renforce l’instabilité contractuelle et l’insécurité
juridique,
- Le juge n’a pas de compétence particulière en matière de compétence
économique et n’a pas de compétence pour fixer le juste prix. Cela l’empêche
d’établir le juste équilibre.
Cette position de principe est critiquable, parce qu’à l’étranger, des pays admettent la
révision du contrat sans que cela provoque une insécurité juridique.
Le juge administratif adopte une position différente. Le juge administratif admet une
possibilité d’adapter les termes du contrat en considérant que c’est une manière
d’assurer la continuité du SP.
Les parties peuvent toujours adapter les termes du contrat, en droit privé. Ils peuvent
même prévoir une clause de renégociation.
Il est toujours possible à une partie que les termes du contrat ne sont plus adaptés, si le
contrat est a durée indéterminée de faire valoir son droit de rupture.
Il arrive que pour certains contrats, le législateur est prévu des mécanismes de
rééquilibrage du contrat au fil du temps, notamment en matière de rente viagère, de
bail,…
On observe que ponctuellement, le juge a un pouvoir de révision, qui lui est accordé
par la loi ou la jurisprudence.
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jurisprudence. On observe que dans certains cas, c’est le juge qui va créer ces pouvoirs de
révisions.
C’est une clause que l’on peut introduire dans un contrat, et elle prévoit par avance
les conséquences de l’inexécution de certaines obligations.
Exemple : régler une amende forfaitaire en cas de retard de livraison.
Elle la prévoit par une évaluation forfaitaire des dommages et intérêts dus.
2ème intérêt : cette clause joue comme une menace, on dit qu’elle a un aspect
comminatoire.
Le montant de l’indemnité prévu par avance est dissuasif.
Cette clause pénale peut avoir un domaine limité (les retards dans l’inexécution) ou
peut viser la qualité de la prestation.
C’est une forme de justice privée, parce qu’ici la sanction de l’inexécution joue
automatiquement sans recours au juge. Son intervention n’est pas requise pour
mettre en œuvre la sanction et évaluer les dommages et intérêts.
Cette clause peut accroitre le pouvoir de la partie forte, en raison des abus constatés, le
législateur en 1975 a voulu limiter cette clause en donnant au juge un pouvoir
modérateur des clauses pénales lorsqu’elles fixaient un montant excessif ou
dérisoire.
Cette clause est consacrée à l’article 1152 du code civil : le juge pourra a posteriori,
si la clause pénale est mise en œuvre et contestée, le juge pourra réduire ou augmenter
la pénalité conventionnelle pour la ramener à de juste proportion.
Le but est d’accorder un pouvoir de révision dans les hypothèses d’excès.
Un bilan montre que le juge n’a jamais abusé de son pouvoir de révision des clauses
pénales, il a su s’autolimiter en posant un certain nombre de règles qui limitent les
risques de dérivent liées à l’intervention du juge.
Les règles :
- Le juge se place, au jour où il statut. Il n’utilise son pouvoir d’intervention qu’en
cas de déséquilibre manifeste, observé de manière objective.
- Il est prévu, en jurisprudence, que si l’indemnité est excessive et qu’on la
diminue, le juge ne peut la diminuer que jusqu’à la valeur du préjudice.
Cependant, le juge n’est jamais tenu de la diminuer à la valeur du préjudice, il
peut, pour lui maintenir un aspect dissuasif, fixer une pénalité plus élevée que le
préjudice.
Le juge tient compte de la volonté des parties. Est-ce qu’elle avait une valeur de
dissuasion ? Si c’est le cas, il fixe une valeur légèrement supérieure au
préjudice.
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- Lorsque le juge veut réduire l’excès ou évaluer à la hausse une pénalité dérisoire, il
doit spécialement motiver sa décision pour faire apparaitre que la clause
pénale était excessive ou dérisoire.
Ces clauses pénales ont un régime particulier, puisqu’elles accordent au juge un pouvoir de
révision. Ce régime particulier, le juge a toujours été soucieux de le limiter aux
clauses pénales. Il ne peut être le cas des clauses voisines.
Ainsi le pouvoir de révision s’applique aux clauses pénales mais pas aux clauses de
dédits.
Clause de dédit : elle joue différemment, elle prévoit une contrepartie pécuniaire à
l’exercice d’une option.
Par exemple : l’indemnité d’immobilisation est une clause de dédit, c’est une faculté
offerte au bénéficiaire de la promesse.
Il n’y a pas d’inexécution, il y a l’exercice d’une option.
C’est un autre exemple d’habilitation législative qui va autoriser le juge a neutraliser une
clause abusive, puisque la sanction (si la clause est reconnue abusive) est que la clause
est réputée non écrite.
On continu a appliquer tout le contrat moins la clause.
Le champ est plus réduit que le droit applicable aux clauses pénales. Les clauses pénales
peuvent figurer dans tous les contrats.
Les clauses abusives ne concernent que les contrats de consommations. C’est
l’article L 132-1 du code de la consommation.
Le but est de redonner au juge un pouvoir de rééquilibrage dans ce type de relation
très déséquilibrée.
Le critère est posée par la jurisprudence depuis 1995. La jurisprudence est venue le préciser
recemment, en disant que l’accessoire suit le principale.
Par exemple un contrat d’assurance sera considéré comme professionnel sur le prêt
est professionnel, alors qu’il sera considéré comme un contrat de consommation si
le contrat de prêt est non professionnel.
Arrêt du 14 juillet 2009 (à vérifier).
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Sous l’article 1134 : l’article L132-1 du code de la consommation.
Dans l’article L132-1 : les clauses abusives sont les clauses qui ont pour objet ou
pour effet de créer, au détriment du consommateur (partie faible) un déséquilibre
significatif entre les droits et obligations des parties au contrat.
Une clause abusive ne porte pas forcement sur les éléments principaux du contrat, il
peut s’agir des éléments accessoires.
Ce qui compte c’est le déséquilibre global créé sur la relation contractuelle.
La sanction applicable : elle est sanctionnée par une nullité partielle parce que
l’ensemble des clauses du contrat sont applicables. Cette sanction est jugée de
façon dissuasive vis-à-vis du professionnel.
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Cette clause est appréciée au regard de l’ensemble des clauses du contrat et la
preuve devra être apportée par le consommateur in-concreto.
Le caractère abusif peut venir du fait qu’elle soit ambigüe.
Les textes prévoient que même si le consommateur ne l’a pas demandé, le juge
peut soulever d’office que la clause est abusive.
C’est une faculté et non une obligation.
Les clauses abusives ont fait l’objet d’une directive européenne, la communauté
européenne est plus stricte, la CJCE par l’arrêt du 4 juin 2009 a dit que le juge avait
l’obligation de juger d’office de caractère abusif d’une clause, même si le
consommateur ne l’a pas demandé.
On observe que sur d’autres clauses, ponctuellement, le juge lui-même s’est parfois
accordé certains pouvoirs de révisions du contrat au-delà de ses habilitations
législatives spécifiques.
Il s’appuie sur des textes très généraux, qui lui donnerait le pouvoir de réviser telle ou telle
clause.
Parfois le juge va prendre appui sur l’article 1134 alinéa 3 du code civil : les contrats
doivent être exécutés de bonne foi.
Il parfois neutraliser des clauses résolutoires au nom de cette exigence de bonne foi.
Parfois, il se base sur l’article 1131 du code civil : l’exigence de cause pour neutraliser
des clauses.
Article 1150 du code civil : il admet les clauses limitatives de responsabilité et leur
efficacité, mais qui prévoit une limite.
La limite : La clause limitative de responsabilité sera écartée en cas de dol et de
faute lourde.
Le dol : c’est une faute intentionnelle, donc celui qui la commet ne peut se retrancher
derrière une clause de limitation.
On perd le bénéfice du plafond conventionnellement institué.
La faute dolosive fait perdre le bénéfice de la clause limitative de responsabilité.
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La faute lourde : elle est tellement grave qu’elle est presque intentionnelle. On peut
envisager de 2 manières :
- Une approche dite objective : une faute lourde est une faute qui porte sur une
obligation essentielle du contrat. Le débiteur doit donc la respecter.
Il faut comprendre qu’elle facilite la preuve pour le créancier, parce qu’il n’aura
pas à rapporter la preuve des circonstances de l’inexécution.
La faute lourde est donc celle qui traduit l’inaptitude du débiteur à assumer les
obligations souscrites. Il faudra alors démontrer que le comportement du débiteur montre
une négligence.
Le seul retard de livraison ne suffit pas à montrer que le débiteur n’était pas apte a
assurer ses engagements, il va falloir montrer pourquoi.
La preuve est plus délicate, et même très difficile à rapporter pour le créancier, car
il ne sait pas forcement les circonstances.
Mais ces clauses limitatives de responsabilité ont données lieu à l’arrêt Chronopost du 22
octobre 1996 sous le visa de l’article 1131 du code civil : la cour de cassation répute
non écrite une clause limitative de responsabilité qui fixait un plafond
d’indemnisation dérisoire en cas d’inexécution par Chronopost de ses obligations.
Fait : un professionnel envoi un coli, dans lequel, il y avait toute une documentation
permettant de participer à un marché public. Le contrat avec Chronopost n’était pas un
contrat professionnel, mais concernant les clauses limitatives de responsabilité et sur le
fondement de l’article 1131, le juge neutralise l’effet de plafond et oblige a réparer
l’ensemble du préjudice.
L’arrêt rappel d’abord que Chronopost est spécialiste du transport rapide et s’était engagé au
livrer le prix. Elle considère que la clause limitative de responsabilité, du fait du
montant dérisoire qu’elle fixe, contredit la portée de l’engagement pris et prive le
contrat de tout intérêt pour le cocontractant de Chronopost.
Donc il faut :
- montrer qu’il y a manquement d’une obligation essentielle,
- La clause limitative de responsabilité, par le montant dérisoire qu’elle fixe
contredit la porte de l’engagement pris. Chronopost n’est pas soumis à une
sanction assez élevée.
Cette jurisprudence a été contestée, parce que l’on utilise le fondement de la cause, qui est
général, pour provoquer une nullité partielle alors que normalement l’absence de cause
renvoi à une nullité de tout le contrat.
On juge que le fait de réputer la clause non écrite est plus pénalisant pour
Chronopost que d’admettre la nullité totale du contrat.
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Cet arrêt Chronopost a connu assez peu d’application entre 1996 et 2006.
A partir de 2006, les choses changent et on voit que des arrêts vont être rendu sur
la base de l’article 1131 mais aussi l’article 1134 avec l’exigence de bonne foi.
Les solutions ne sont donc pas toujours prévisibles. Entre professionnel, il faut donc
invoquer la jurisprudence Chronopost en plus de la faute lourde.
Article 1134 alinéa 3 : le juge l’a utilisé pour neutraliser les effets d’une clause qui est la
clause résolutoire.
Clause résolutoire : c’est une invention de la pratique non encadrée par les textes.
C’est celle qui prévoit, qui stipule, que le contrat sera résolu de plein droit, c'est-à-
dire résolue sans passer par le juge, en cas d’inexécution de telle ou telle
obligation.
Elle met en œuvre une nouvelle sanction : mettre fin à la relation contractuelle.
Les parties ont neutraliser les sanctions résolutoires du juge, et même un manquement
minime peut entraîner la résolution du contrat.
Cette clause présente des abus et donc a été jugée abusive en cas de profit pour la
partie forte du contrat.
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Le juge pourra donc neutraliser les effets de cette clause, en l’absence de bonne
foi.
Celui qui a cru s’abriter derrière la clause résolutoire, commettra une faute en cas de
mauvaise foi.
Ce qui compte c’est celui qui entend se prévaloir de la clause résolutoire : arrêt de la
3e chambre civile du 24 septembre 2003 : peu importe la bonne ou mauvaise foi du
débiteur.
La mauvaise foi peut venir du fait de ne pas laisser un temps de délai suffisant pour
permettre au débiteur de s’exécuter.
Ce que le juge ne peut pas faire, s’est apprécier si le manquement est suffisamment
grave pour justifier la résolution, pour justifier le jeu de la clause résolutoire.
Sur cette clause résolutoire on va ajouter des précisions. Cette clause résolutoire peut
être appréciée dans la protection des consommateurs (si elle donne un avantage trop
important aux professionnels) comme une clause abusive.
Une autre manière d’échapper au jeu de la clause résolutoire : se fonder sur les
termes mêmes du contrat, parce que la clause résolutoire vise certains
manquements mais pas tous les types de manquement aux obligations du contrat.