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Du 5/02

Melting Potes 5/04/10 au

//26 BD de la prairie au duc // Nantes // France // 44200.

PORTRAIT DE L’ARTISTE AVEC


GUITARE
Le peintre et musicien nantais multiglotte et polytalentueux Pablo Espallergues
expose ces jours-ci au Melting Potes. Une occasion de prendre de l’avance en
découvrant l’artiste qui fera bientôt la hype.
Il accroche le tableau, recule pour
vérifier l’effet et empoigne sa gui-
tare. « Ecoutez ça, c’est du blues ».
Il balance deux trois accords défi-
nitifs. Il revient de Memphis où il a
suivi une formation roots de blues
delta. « Le blues delta, c’est ce qu’il
me fallait si je veux continuer de
créer le style « blues de l’estuaire
à la nantaise ». OK, mais quel rap-
port avec le portrait de son ami
Simon, qui explose en un festival
de couleurs noir et rouge ? « Ce
tableau c’est du rock. Si je mêle les
deux, c’est ce qu’on joue avec Heart
Rate». Heart Rate : nom du groupe
dont il est le parolier et composi-
teur et traduction en français : le
pouls. Pablo Espallergues, un cha-
risme à la Jim Morrison est à peine
dans le bistrot du boulevard de la
prairie au duc qu’il en donne l’en- comme l’autre, là », répond-t-il en riant. Dans la tête : « un univers
tière pulsation. musical, romantique, tourmenté parfois et plus ou moins perché ». www.francismizio.net
Pablo le nantais qui parle avec la Perché ? Que veut-il dire par là ? On cherche rapidement quel mot
même aisance le français, l’espa- d’anglais ou d’espagnol il a voulu exprimer. Il l’explique en se passant
gnol et l’anglais est sans doute la la main dans sa chevelure frisée et drue : « J’aime tout ce qui touche à
valeur sûre, la tendance à suivre. la création finalement, du bricolage à la photo, du dessin à la couture,
Lui qui a rempli l’an dernier des de la peinture à la musique en passant bien sur par l’architecture. J’ai
salles au Japon où il fit se pâmer plus ou moins la sensation que mon approche dans tous ces domaines
les collégiennes d’Osaka et parvint reste la même, à savoir ne pas trop calculer à l’avance et se laisser
même à faire sortir de leur cham- aller. ». D’accord… Allons-y pour « perché ». Perché sur une liberté
bre les otakus (« un coup de bol d’inspiration, sans doute, et pour le moins un éclectisme roboratif.
», dit-il modestement) a décidé de Ceux que communiquent tant ses tableaux que la musique d’Heart
venir se ressourcer dans l’île Beau- rate. Il est parfois de ces artistes qui donnent un sens aux mots que
lieu, à deux pas de l’école d’archi- l’on ne comprendra, nous autres, que tardivement.
tecture où il usa les bancs. Dans Il repose sa guitare. Va chercher une autre toile que Marc, le patron
son sac : ses pinceaux, ses tubes du Melting Potes l’aide à accrocher. On le regarde faire, concentré et
qui ne le quittent pas depuis qu’on désinvolte à la fois. Et on se dit qu’on a besoin de ça. De types comme
lui commande des portraits, que ça. De ces énergie et liberté là. Il a dix-huit ans. Il va les réussir et on
ï Francis Mizio
son nom circule dans la hype blu- entendra parler.
es-rock. Dans son étui : sa guitare.
Dont il refuse de donner le nom Sur Myspace : http://www.myspace.com/heartrateband
« Non, ce n’est pas Lucille, Sur Facebook : http://www.facebook.com/pablo.espallergues

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