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La région de M'Sila est au premier abord, caractérisée par une flore peu diversifiée.
Néanmoins, la réalité du terrain prouve le contraire. Le problème des régions arides et semi
arides, comme c'est le cas pour la région de M'Sila, est qu'il arrive souvent, qu'on néglige la
diversité pour ne s'intéresser qu'à l'abondance de la flore par comparaison aux régions du Tell.
Il est donc important de faire l'inventaire des plantes utilisées dans la région de M'Sila,
L'étude consiste à faire le recensement des plantes ayant un intérêt médicinal d'usage
De plus, nous avons introduit dans ce travail une partie supplémentaire qui a pour
objectif le recensement de la flore algérienne étudiée ou non étudiée, à partir d'une recherche
1
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA REGION
La wilaya de M'Sila est située au Sud-Est d'Alger à 248Km ; elle s'étend sur une
superficie de 18175 Km². Limitée au Nord par les wilayas : Bouira, Bordj Bou-Arreridj et
Sétif, à l'Est par Batna et Biskra, à l'Ouest par Djelfa et Médéa et au Sud par Djelfa et Biskra
(fig. n° 1).
Du point de vue géographique; il est limité au Nord par les monts du Hodna, à l'Est
par les monts du Belezma, à l'Ouest par les monts de Ouled naiel et au Sud par les monts du
Zibane.
La région de M'Sila se trouve en latitude 35°40'N et en longitude 04°30'E, sur une altitude
d'environ 500m (A.N.A.T.).
1.2 – Stratigraphie
A- Le Quaternaire
C'est des alluvions anciennes constituées essentiellement par des sédiments fins.
a- Alluvions : Ce sont des limons à couleur grise, ces formations sont riches en matière
sableuse, les graviers sont rares.
b- cône de déjection : Il existe d'important cône de déjection située sur le flanc de Nord
Ouest du Djebel Tsegna et sur le versant Sud Est de Djebel Fernane.
c- les Alluvions actuelles : Sont peu représentés, ils existent au niveau des lits des Oueds.
d- les Dunes: Localisées dans la région centrale au Sud et au Sud Ouest du Chott El Hodna,
au Sud du Zahrez El Chergui et vers Bou Saada ils sont formés de sable quartzeux fins parfois
chargés de matériel argileux.
e- Chott : Formé de limon gris à cristaux de gypse comme les roses des sables.
B - Le Tertiaire
a- Eocène : Les formations de l'Eocène varient suivant les zones, l'Eocène débute par des
calcaires blancs à intercalations de marnes se terminant par un ensemble conglomératique.
L'Eocène et représenté par des grés rouges, des argiles variées viennent ensuite des calcaires
et des conglomérats. Ils constituent les contreforts méridionaux des Monts du Hodna.
b- Miocène : Les séries continentales sont constituées d'une alternance d'argile sableuse, de
grés, de sables, de graviers et de conglomérats.
C - Le Secondaire
a- Crétacé supérieur : Il est largement représenté par des marnes et des calcaires, et
largement répondu sur le territoire de la wilaya et présente toutes ses subdivisions
stratigraphiques.
• a.1- le Turonien : Il constitue les sommets de tous les synclinaux. Caractérisée
par des calcaires sublithographique à sa base et par des calcaires argileux en plaquette
et par des marnes à intercalation calcaire.
2
Bouira
Médéa Bordj Bou-Arréridj
M'SILA Sétif
Djelfa
Chott EL-HODNA
Batna
BOU SAADA
Djelfa
Biskra
Echelle: 1/1.250.000
Fig. n°1 : Carte de localisation de la zone d'étude (Conservation des forêts 1993)
3
• a.2- Cénomanien : Il affleure largement, occupe une grande superficie dans sa
partie inférieure, constitué par une série d'alternance de calcaire et de marne. Dans sa
partie supérieure au Sud de Bou Saada, composée par une alternance de marne
argileux.
b- Crétacé inférieur : C'est des formations continentales et lagunaires.
c- Jurassique : C'est formations peu représentées, affleurent aux anticlinales ou aux
monoclinaux, il comprend des marnes et grés argileux, ensuite du calcaire.
d- Trias : Les formations Triasiques apparaissent souvent à l'intersection de plusieurs failles.
De nombreux sédiments tels que les marnes, les argiles, les gypses, les grés fins argileux. Il se
montre très limité en affleurements à l'extrême Nord Ouest.
Le réseau hydrographique est très dense. Pour la majorité ce sont des oueds. Les oueds
les plus importants sont : Oued Leham, Oued Chaïr, Oued Ksob, Oued El Hamel, Oued Bou
Saada. Au Nord, les oueds prennent naissance aux monts du Hodna et s'acheminent vers le
Chott. Sur les formations lithologiques des plaines et hautes plaines, le réseau laisse très bien
ses traces par l'effet de l'érosion hydrique, car les pluies tombent souvent sous forme d'averse
et les oueds charrient d'importantes quantités de particules solides. La période de sècheresse
étant longue, ces oueds restent longtemps à sec (fig. 2).
1.4 - Sol
D'après les travaux de la D.S.A. (2002), nous pouvons conclure les différents types du
sol dans la région de M'Sila (tableau n° 1).
4
Echelle : 1/1.250.000
5
(Conservation des Forêts 1993)
Tableau n°1 : Types de sol dans la région de M'Sila
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1.5 - Relief
1.6 - Géomorphologie
La wilaya de M'Sila renferme différents types de paysage; les plaines comprises entre
400 et 500m, les hautes plaines limitées à partir de 500 jusqu'à 1000m (où elles s'étendent sur
des larges superficies : 11813km²) et les montagnes à partir de 1000m (tableau n°2).
Les terrains pentés se localisent à l'extrême Nord et au Sud de la wilaya englobant les
monts de Hodna, les monts de Ouled Nail et les monts du M'Zab (tableau n°3) (A.N.A.T.).
1.7 – Climat :
Le climat de la région de M'Sila est caractérisé par un été sec, très chaud et un hiver
très froid. Sur le plan pluviométrique, la zone la plus arrosée est située au nord; elle reçoit
plus de 480mm/an; quand au reste de territoire la zone la plus sèche est située à l'extrême sud
de la wilaya et reçoit moins de 200mm/an (I.E., 2004).
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Les données météorologiques relatives à la région étudiée, sont extraites des travaux
de SELTZER (1946) pour la période de 1913 à 1938, suivies par des données récentes issues
de la station météorologique de la wilaya de M'Sila.
1.7.2 - Précipitations
Station Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Jui. Jut. Aoû. Sep. Oct. Nov Déc Total annuel Source
. .
M'Sila 21, 10, 16,6 19,8 30, 10, 3,1 9,5 27, 23, 21,0 20,7 214 S.M.M
1988-2004 1 7 0 1 8 6 .
M'Sila 25 13 27 14 22 12 5 3 23 20 38 24 167 S.
1923-1938
S.M.M. : Station Météorologique de M'Sila (2004). S. : SELTZER (1946).
A partir de ce tableau on remarque que le mois le plus pluvieux est Mai par (30 mm)
et le mois le moins pluvieux est Juillet (3,1 mm), selon les données du S.M.M.
(fig. n°3).Quand, selon les travaux de SELTZER, le mois le plus pluvieux est Novembre (38
mm), et le mois le moins pluvieux est Août par (3 mm).
De 1923 à 1938 la zone d'étude reçoit un total annuel de précipitation de 167mm, alors
que de 1988 à 2004 il augmente à 214mm. Comme on observe que, toujours, le minimum de
précipitation est enregistré durant les mois d'été.
HALIMI (1986) : "Ce sont les quatre totaux pluviométriques saisonniers moyens, qui
une fois classés avec un ordre décroissant forment «l'indicatif saisonnier»".
L'examen du tableau n°5 montre que c'est en été qu'on enregistre le minimum de
précipitations, par contre, le maximum est enregistré en automne (fig. n°4). Comme on
remarque qu'il y a une ressemblance des données issues de SELTZER (1946) et celles les plus
récentes (1988-2004) issues de la station météorologique de M’Sila (S.M.M.), les deux ont un
régime saisonnier APHE (Automne Printemps Hiver Eté).
1.7.4 - Températures
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M : la moyenne des températures maximales.
Le tableau des températures nous permet de dire que le mois le plus chaud est le mois
de Juillet (30,4°C) et le mois le plus froid est le mois de Janvier (8,5°C).
(mm)
30
25
20
15
10
5
0
J F M A M J Ju A S O N D
mois
(mm)
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Hiver Printemps Eté Automne
9
fig. n°4 : Histogramme des précipitations saisonnières en (mm)
Station de M'Sila
P(mm)
T°C
80 40
70 35
60 30
50 25
40 20
30 15
20 10
10 5
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois
Sa formule : S = P/T
S : l'indice de sécheresse.
P : total des précipitations des trois mois d'été.
10
T : moyenne des maximums du mois le plus chaud.
S = 0,45
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On utilise maintenant l'échelle de référence climatique suivante (tableau n°7)
Notre résultat est égale 0,45 donc notre zone d'étude est soumise à un climat
méditerranéen à été sec.
b - Quotient pluviothermique
Q2 : quotient pluviothermique.
P : total des précipitations annuelles.
M : moyenne des températures maximales du mois le plus chaud en degré kelvin.
m : moyenne des températures minimales du mois le plus froid en degré kelvin.
Q2 = 21,07
En principe plus Q2 est petit, plus le climat est sec et notre Q2 est d'une petite valeur
(21.07), ce qui explique que notre région d'étude est d'un climat sec. Selon la fig. n°6 la région
de M'Sila se situe dans l'étage bioclimatique aride à hiver doux.
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Q2
PERHUMIDE
190
180
HUMIDE
170
160
150
140
130 SUBHUMIDE
120
110
100
9
0
8
0
7 SEMIARIDE
0
6
05
0
4 ARIDE
0
3
02
10 M'Sila
0 SAHRIEN
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
m°C
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Fig. n°6 : Climagramme d'EMBERGER de la région de M'Sila
CHIEJ (1982), a dit que l'homme préhistorique a déjà remarqué les animaux qui
consomment quelques plantes pour objectif thérapeutique. Il est certain qu'il a vu le daim qui
soigne ses blessures avec certaines plantes, et BARDEAU (1978) voit que l'histoire de la
médecine revient à 4500 années av.J.C., car les anciens égyptiens ont utilisé les remédiant et
les plantes aromatiques dans la thérapeutie ou en sorcellerie. Et peut-être que la grande
consommation des plantes médicinales étaient dans l'opération d'embaumement,
DE LAVEAU et al (1985), ont cité quelques unes de ces plantes : le Genévrier, la Grenade, le
cumin, l'ail et le ricin (DAHIA, 1987).
Lorsqu'il s'agit de l'histoire des plantes, il est fait souvent référence à la médecine
grecque, habituellement à HIPPOCRATE (300 ans av.J.C.), à DIOSCORIDES (1er siècle de
notre ère) ou à GALIEN (2e siècle de notre ère). Quoique l'histoire des plantes soit beaucoup
plus ancienne : à vrai dire, elle est liée à celle de l'Homme. Apparemment, dès que l'Homme
est apparu comme espèce, il a dû chercher à subvenir à ses besoins nutritionnels, en
sélectionnant des fruits sauvages, des feuilles à saveur agréable et des tubercules comestibles.
Puis, sa vie sociale et son aptitude à communiquer, l'amenèrent à échanger avec ses
semblables de nombreuses informations sur la qualité des végétaux qu'il a rencontrés ou
expérimentés. Ce qui lui a permis d'enrichir ses connaissances des plantes (les bonnes, les
désagréables, les toxiques, etc.), et même de se spécialiser dans le traitement par les herbes,
au sein des groupes structurés. Des tablettes d'argile gravées de signes cunéiformes, datant de
l'époque sumérienne (vers le 4e millénaires) représentent des "recueils de formules de plantes
médicinales" ; près de 250 herbes y sont indiquées, sous forme d'onguents, de tisanes, de
décoctions etc. (BABA AISSA, 1999).
En Inde, les plantes curatives sont mentionnées dans le Véda (ensemble de quatre
recueils antiques, comprenant le Rig-Véda, le Sâma-Véda, le Yajur-Véda et l'Athrava-Véda).
Le Véda contenait déjà des noms de maladies et de remèdes, qui se trouvent en partie dans
l'Ayurvéda (nom sanskrit de la "science de la vie"). Les traitements ayurvédiques sont à base
de régimes, de remèdes essentiellement végétaux (jusqu'à 1500 plantes sont décrites dans les
traités), et éventuellement chirurgicaux. Dans la médecine chinoise traditionnelle (qui est
encore intacte de nos jours), l'acte thérapeutique s'applique, avant tout, à rétablir l'harmonie
entre le corps et l'esprit. Dans le traité de "Nei Jing Su Wen", il est indiqué les différentes
manières de soigner un malade, dans l'ordre de priorité : 1er traiter l'esprit, 2e savoir nourrir le
corps, 3e prescrire des remèdes, 4e piquer l'aiguille (acupuncture). Les remèdes sont indiqués
dans le premier livre de matière médicale : le "Shennong benaco jing", qui est rédigé
vraisemblablement vers 2000 ans av. J.C. ; ce livre mentionne 365 remèdes d'origine végétal
(BABA AISSA, 1999).
Ensuite les arabes ont découvert les techniques de distillation, et parmi les savants
arabes il y'avait ABOU BAKER ERRAZI (né en 865), qui a fait plusieurs livres scientifiques
en relation avec la médecine et les plantes (Pharmacie de la médecine), il y'avait aussi
AVICENE (980), qui a presque 100 œuvres scientifiques et philosophiques, et parmi les livres
de médecine et de pharmacie on a "la guérison". Mais en 1942 "la défaite des arabes en
Andalous" les européens ont pris tout patrimoine, ils l'ont développé et ajoute un plus.
Ils ont pris leur découvertes et innovation, et ça duré comme ça, les savants ont continué à
innover à découvrir dans ce domaine, comme FLEMING qui a séparé le Pénicilline du
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Penicelllium notatum et qui a pu battre plusieurs maladies bactériennes, alors qu'il y'a des
bactéries qui sont devenues résistantes à quelques antibiotiques. BOURRET (1978) a dit que
parmi 100millions microbes, un pourrait vivre et devenir résistant et se reproduire, ce qui a
poussé les savants à aller vers la thérapeutique par les plantes comme solution qui les protège
des complications secondaires des médicaments chimiques (DAHIA, 1987).
En Afrique, l'usage des plantes est connu depuis long temps, les herbes font partie de
sa culture : on signe avec, on fait des offrandes avec, on exorcise avec, on se protège contre
les mauvais esprits en les conservant dans les demeures et en en faisant des fumigations,
et, bien que leur pouvoir thérapeutique soit coloré de magie et de mysticisme (dans certaines
cultures on croyait que la plante avait une âme), plusieurs propriétés sont effectives. Aussi,
ont-elles une valeur économique : des centaines de plantes sauvages et cultivées se vendent
sur tous les marchés d'Afrique (BABA AISSA, 1999).
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CHAPITRE 2 - MATÉRIEL ET MÉTHODE
2.1- Matériel
2.2.1 - L'enquête
Il existe plusieurs approches d'enquêtes sur les plantes médicinales selon l'objectif et
l'ampleur d'étude. On a choisi seulement 03 méthodes qui sont les plus utilisées et les plus
appropriées à notre cas d'étude, où on a contacté certaines catégories des gens qui ont des
connaissances et des dons de guérison par les plantes, comme on a signalé les obstacles qui
sont associés à leur emploi.
Cette procédure consiste à contacter les habitants, de préférence les plus âgés, leur
poser des questions sur les plantes médicinales se trouvant dans la région d'étude.
Mais cette méthode n'est pas toujours correcte, car les personnes contactées ne sont ni
des guérisseurs, ni des herboristes. Alors, il faut obtenir les informations de différentes
sources et n'accepter que celles qui sont cohérentes.
Les herboristes sont des gens qu'on rencontre dans les marchés. Ils connaissent d'une
façon fiable, les plantes et les remèdes qu'ils vendent. En général ils connaissent les noms
vernaculaires des plantes médicinales. Demander à l'herboriste un remède pour une maladie
donnée est une approche fructueuse. Cet herboriste comme tout vendeur doit avoir de l'argent
contre la prescription, et le traitement proposé est sous forme d'une plante ou d'un mélange de
plusieurs plantes.
Le guérisseur donne des prescriptions contre l'argent, comme il est parfois associe des
pratiques de sorcellerie sans valeur du point de vue thérapeutique.
L'enquête a été faite selon un questionnaire type (Annexe n°1) qui renferme 03 parties,
des informations sur l'utilisateur ou le praticien, des caractéristiques de la plante et des
caractéristiques ethnobotaniques de la plante.
La figure n° 7 montre la démarche suivie dans notre étude.
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Matériel : Espèce végétale
Fiche technique
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2.2.2- Récolte, séchage et conservation des plantes médicinales
a - Récolte
La récolte a des règles qu'on doit respecter selon l'espèce végétale et la partie récoltée.
Parmi ces règles; les lieux de récolte doivent être sains, comme il faut respecter les périodes
de récolte, on choisissant les périodes favorables ou les "bonnes saisons" (SELECTION DU
READER'S DIGEST, 1977). Par exemple : s'il s'agit d'un lieu pollué, il est important de ne
pas ramasser les plantes de long des routes, car celles-ci peuvent être polluées par les gaz
d'échappement (LAOUER, 1999). S'il s'agit de la période favorable, cueillir les fleurs avant
compléter leur épanouissement, ainsi que les feuilles, et récolter les tiges, les bourgeons et les
racines (doivent être saines et flexibles) au printemps (BELOUED, 1998).
b – Séchage
c – Conservation
Une fois les plantes bien sèches, on peut les conserver, à l'abri de l'air, de la lumière,
de l'humidité et de la poussière, soit dans des boites de fer-blanc hermétique, soit dans des
sacs de papier de carton, fermés grâce à une bande adhésive, soit dans des sacs en plastique.
L'emballage portera une étiquette visible avec le nom de la plante et la date de récolte
(SELECTION DU READER'S DIGEST, 1977).
2.2.3 - Mode de préparation des extraits des plantes et leurs formes d'utilisations
Pour retirer l'effet utile des plantes par leurs principes actifs, on a plusieurs modes de
préparation. Parmi les quelles on a : les Tisanes, les Préparations etc. voir Annexe n°2.
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CHAPITRE 3 - RESULTATS ET DISCUSSION
On a pu recenser, à l'aide de notre enquêtes auprès des différentes catégories des gens
dans la région de M'Sila, 55 espèces végétales appartenant à 29 familles botaniques
(tableau n°8).
A raison de toucher un nombre important de ces familles et pour illustrer notre travail
on a sélectionné 20 espèces appartenant à 18 familles botaniques, où, selon une fiche
technique (voir annexe n°3), on va donner un aperçu sur ces plantes médicinales choisies.
La description botanique de chaque espèce a été décrite sur la base des ouvrages
suivants : QUEZEL et SANTA (1962-1963), DAHIA (1987), ACHOUR (1991) et
MAHMOUDI. Comme on a consulté les ouvrages suivantes : BABA AISSA (1999),
ORLHAC, ERNEST, BELOUED (1998), OZENDA (1983), pour ajouter quelques
informations a cette description ainsi pour donner l'habitat et l'aire de répartition.
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Tableau n°8 : Liste des espèces végétales recensées
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Ajuga iva (L.) Schreb.
1-Identification
• Famille : Labiées
• Nom vernaculaire : Chendgoura, Meusk El-qobour
• Nom français : Ivette musquée
• Autres appellations : Touftolba
3- Habitat, floraison et période de récolte : cette espèce habite les pelouses et les
forêts de basses montagnes. Floraison de Mars à Août.
La récolte se fait un peu avant la pleine floraison (SARI, 1999).
8- Mode d'utilisation
• Emploi les tiges feuillées sèches, en infusion théi forme.
• Décoction : 20g dans un litre d'eau (dans des cas de maux de tête, des
reins et de la vessie). Prendre 03 tasses de tisane par jour (BELOUED,
1998).
9- Usage traditionnel à M'Sila : L'ivette à M'Sila est utilisée sous forme de décoction
ou infusion contre les douleurs abdominales, les douleurs gastriques et le diabète. Elle
est indiquée aussi pour traiter les affections hepato-biliaires dont la prise journalière
est d'une cuillère le matin et autre le soir.
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Teucrium polium L.
1- Identification
• Famille : Labiées.
• Nom vernaculaire : Khayata.
• Nom français : Germandrée polium, polium.
• Autres appellations : Timzourine, djaad.
2- Description botanique : C'est une plante pérenne, blanchâtre. La tige est plus ou
moins rameuse. Les feuilles sont presque sans pétiole, linéaires. Les fleurs blanches ou
purpurines ou roses, elles sont réunies en inflorescence glomérule. Elle a une odeur
forte, aromatique et agréable.
5- Composition chimique : La plante contient des tanins, d'une huile essentielle, d'un
principe amer et des alcaloïdes (BABA AISSA, 1999). Comme on a révélé la présence
d'ester et d'acide caféique, d'un glucoside cardiaque, de stérols, des triterpènes et des
acides aminés (LAOUER, 1995).
8- Mode d'utilisation
• Infusion : On boit l'infusion de 05g par tasse, 03 fois par jour contre les
douleurs gastro-intestinales, la fièvre, les retentions biliaires, les crises de
foie et les diarrhées (SARI, 1999).
• Cataplasme : application locale.
11- Conseilles : À utiliser avec modération, car certaines de ses substances ne sont
pas bien définies, notamment les alcaloïdes (BABA AISSA, 1999).
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Artemisia campestris L.
1- Identification
• Famille : Astéracées.
• Nom vernaculaire : Degoufet, Guefta.
• Nom français : Armoise champêtre, Armoise rouge.
• Autres appellations : Alala, Tedjouq.
2- Description botanique : Plante vivace, buissonneuse, dont les tiges ramifiées sont
ligneuses dés la base et peut mesurer plus de 40cm de hauteur. Les feuilles sont
alternes et divisées en lanières étroites. Les fleurs sont toutes en tube d'une couleur
tournant au jaune, réunies en capitules globuleux. Le fruit est un akène.
3- Habitat, floraison et période de récolte : plante des hauts plateaux, plus rare dans
la région présaharienne.
8- Mode d'utilisation
• Infusion : 15g de sommités fleuries par un litre d'eau
(BABA AISSA, 1991).
• La racine pulvérisée, accompagnée de miel indiquée contre les
convulsions à raison de prendre 02 à 04 cuillères à café par jour (BABA
AISSA, 1991).
• Cataplasme : application directe.
9- Usage traditionnel à M'Sila : Le décocté des sommités fleuries est utilisé contre
les douleurs de menstruation et les piqûres des scorpions et contre les gaz. L'infusion
de la partie aérienne de la plante est utilisée contre le diabète.
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Lactuca sativa L.
1- Identification
• Famille : Astéracées.
• Nom vernaculaire : Slata, Chlada.
• Nom français : Laitue.
3- Habitat, floraison et période de récolte : Elle est cultivée dans les zones
maraîchères.
8- Mode d'utilisation
• Décoction : 100g de feuilles pour 150g d'eau, bouillir 5mn boire tiède
et très sucré contre le coqueluche
(SELECTION DU READER'S DIGEST, 1977).
• Cataplasme : Les feuilles cuitent avec l'huile d'olive s'utilisent en
application locale sur les abcès, les pustules et les contusions. Lotion : À
partir de décoction des feuilles ajoutée de l'eau de rose, contre la fatigue
des yeux et traite l'enflure des paupières (ABD EL RAHIM, 2001).
9- Usage traditionnel à M'Sila : Elle se mange crûe, conseillée pour ouvrir l'appétit,
pour purifier le sang, aux personnes qui ont l'insomnie, et s'utilise dans les régimes
alimentaires. Comme elle est considérée comme sédatif (calment).
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Asphodelus microcarpus Salzm. et Viv. = A. morisianus Parl.
1- Identification
• Famille : Liliacées.
• Nom vernaculaire : Berouag.
• Nom français : Asphodèle.
• Autres appellations : Belouaz.
2- Description botanique : C'est une plante herbacée, vivace, ses racines sont
tubérisées, à tige florifère peut atteindre 01m de hauteur. Les feuilles sont radicales,
charnues. Les fleurs blanches ou roses pédicellées sont réunies en inflorescence sous
forme de grappe ou de panicule largement rameuse en pyramide. Le fruit est une
capsule contenant des graines triquètres et noirâtres.
8- Mode d'utilisation
• Décocté ou Teinture : On utilise les tubercules, contre les dermatoses
comme l'eczéma (LAOUER, 1995).
• Macération huileuse : En application locale contre les otites et les
douleurs dentaires et rhumatismales (BABA AISSA, 1999).
9- Usage traditionnel à M'Sila : L'huile d'olive chauffée dans des tubercules creusés
est conseillée en gouttes articulaires pour les gens sourds, ou ceux présentant des otites
ou des otalgie. Sous forme d'emplâtre s'utilise contre les maux de tête, les douleurs des
genoux et le rhumatisme.
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Ervum lens L.= Lens culinaris Médic.
1- Identification
• Famille : Fabacées.
• Nom vernaculaire : Aâdess.
• Nom français : Lentille.
• Autres appellations : Bersim.
8- Mode d'utilisation
• Cataplasme : Les lentilles cuitent dans l'eau, écrasées puis on l'utilise
en application locale.
• Décoction.
9- Usage traditionnel à M'Sila : Les lentilles cuite est bénéfique au santé, surtout elle
est connue par son richesse en fer, conseillée contre l'anémie et au moment des règles.
L'eau de lentilles obtenue par décoction est utilisée contre la rougeole chez les enfants,
à raison de la prendre chaque jour comme l'eau potable. La lentille s'utilise aussi
comme cataplasme contre les brûlures.
26
Cuminum cyminum L.
1- Identification
• Famille : Ombellifères.
• Nom vernaculaire : Kemmoun.
• Nom français : Cumin.
3- Habitat, floraison et période de récolte : Espèce cultivée, peu commune sur les
hauts plateaux et dans l'Atlas Saharien.
8- Mode d'utilisation
• Décoction : 30g de graines pour un litre d'eau. Bouillir 03mn, infuser
10mn. Prendre 01 tasse après le repas contre les douleurs ulcéreuses
(SELECTION DU READER'S DIGEST, 1977).
• Poudre de graines de cumin avec le vinaigre, rapprocher au nez, il va
arrêter leur saignement (ABD EL RAHIM, 2001).
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Hordeum vulgare L.
1- Identification :
• Famille : Graminées.
• Nom vernaculaire : Chaïr.
• Nom français : Orge cultivé.
4- Aire de répartition : Il est largement répandu dans une grande partie du monde.
8- Mode d'utilisation
• Décoction : On utilise l'orge décortiquée à une réputation justifiée de
remède reconstituant et adoucissant. En usage externe, cette eau et, surtout,
la farine d'orge en cataplasmes chauds, sont sédatives et résolutives
(SELECTION DU READER'S DIGEST, 1977),
28
Ecballium elaterium A. Rich.
1- Identification
• Famille : Cucurbitacées.
• Nom vernaculaire : Fegouss El-hamir.
• Nom français : Momordique, Concombre d'âne, Ecballie.
• Autres appellations : Fegouss Bou-ghioul, Oumana.
8- Mode d'utilisation
• Cataplasme de racine de momordique cuite contre la névralgie facile
due au froid (SELECTION DU READER'S DIGEST, 1977).
• Application locale du suc du fruit râpé ou la Décoction de graines
comme traitement des hémorroïdes (BABA AISSA, 1991).
9- Usage traditionnel à M'Sila : Le fruit chauffé du momordique est utilisé contre les
hémorroïdes. La momordique est utilisée aussi contre l'hépatite et contre la migraine.
29
Juniperus phœnicea L.
1- Identification :
• Famille : Cupressacées.
• Nom vernaculaire : Arar.
• Nom français : Genévrier de Phénicie, Genévrier rouge.
• Autres appellations :
3- Habitat, floraison et période de récolte : Commune sur les dunes littorales, les
collines et les montagnes.
8- Mode d'utilisation
• Infusion ou Décoction préparés à partir des jeunes feuilles sont
conseillés pour traiter les douleurs et l'affection de l'estomac et contre les
diarrhées (LAOUER, 1995).
30
Plantago major L.
1- Identification
• Famille : Plantaginacées.
• Nom vernaculaire : Meçaça.
• Nom français : Grand plantain, Plantain des oiseaux.
• Autres appellations : Saif El-ma, L'san El-kabch, Oudzina.
2- Description botanique : C'est une plante herbacée, vivace. Les feuilles sont en
rosette basale, de grande taille et à des limbes largement ovales. Les fleurs jaune
brunâtres munies en épis cylindriques. Le fruit est une pyscide à graines brun foncée,
petites et ovales.
3- Habitat, floraison et période de récolte : Habite les lieux humides et bords des
sources, commune dans toute le Tell. Floraison de Mai à Octobre.
On récolte les feuilles au printemps à la floraison, les racines toute l'année et les
graines mûre par temps sec (SELECTION DU READER'S DIGEST, 1977).
8- Mode d'utilisation
• Décoction : 100g de la plante entière par un litre d'eau à raison de 02
tasses de tisane par jour. En usage externe, on emploi les feuilles fraîches
lavées à l'eau bouillie, qu'on appliquera sur les plaies enflammées et les
brûlures (BELOUED, 1998).
• Infusion : verser un litre d'eau bouillante sur 50g de feuilles séchées.
Laisser infuser pendant un demi heure. Prendre 04 à 05 tasses par jour (SARI,
1999).
9- Usage traditionnel à M'Sila : Préférable au printemps, elle est utilisée sous forme
de poudre comme antiseptique, anti-inflammatoire et pour faire mûrir les abcès. Les
feuilles lavées, en application locale conseillé dans le cas des plaies putréfiées
31
Rhamnus alaternus L.
1- Identification
• Famille : Rhamnacées.
• Nom vernaculaire : M'Lilesse.
• Nom français : Alaterne, Nerprun alaterne, alardier.
• Autres appellations : Qaced.
3- Habitat, floraison et période de récolte : Commune dans les rocailles, les forêts et
les garigues du Tell, sur les terrains calcaires. Floraison en Mars à Avril.
Les feuilles et les tiges se ramassent pour but thérapeutique en Automne
(SARI, 1999).
8- Mode d'utilisation
• Décoction : À partir des parties aériennes, des feuilles ou de l'écorce à
raison de 02 verres par jour (SARI, 1999).
• Infusion : (en Algérie) On utilise des tiges et des feuilles contre la
jaunisse et les troubles hépatiques provoqués par le paludisme
(BELLAKHDAR, 1997).
9- Usage traditionnel à M'Sila : Sous forme d'infusion est utilisé contre l'hépatite à
raison de prendre 01 tasse à jeun et autre le soir, comme cette infusion est bénéfique à
l'estomac, les reins, contre les hémorroïdes et dans le cas de la rétention des urines.
L'alaterne a des actions laxatives et astringentes, comme on peut signaler son
efficacité dans le traitement de l'ictère.
10- Autres usages : Bois fétide mais utilisé en marqueterie (ERNEST). Au Maroc, le
bois servait autrefois à la teinture en jaune des tissus et de la laine
(BELLAKHDAR, 1997).
32
Nerium oleander L.
1- Identification
• Famille : Apocynacées.
• Nom vernaculaire : Defla.
• Nom français : Laurier rose, Oléandre.
• Autres appellations : Illili.
3- Habitat, floraison et période de récolte : Se trouve dans les lits des oueds, dans
les rocailles humides et prés des points d'eau. Floraison de Mai à Octobre.
La récolte se fait en été avant la pleine floraison (SARI, 1999).
8- Mode d'utilisation
• Macération aqueuse : 100g de feuilles et de fleurs par un litre d'eau
(BABA AISSA, 1991).
• Fumigation : contre le rhume.
9- Usage traditionnel à M'Sila : Le décocté des feuilles de laurier rose est indiqué
dans le cas de la stérilité féminine. En fumigation, il est prescrit contre le rhume. En
gargarisme s'utilise contre les douleurs des dents. Des fois la poudre des feuilles
mélangées avec le henné pour soigner les cheveux. On met les feuilles dans les tapis
enroulés pour éviter toute mauvaise odeur.
L'utilisation de laurier rose n'est pas recommandée à raison de leur toxicité.
10- Autres usages : Les fibres sont textiles. Ses feuilles sont employées pour détruire
les parasites (ORLHAC). Souvent cultivée comme plante ornementale.
33
11- Conseille : La plante se révèle trop dangereuse en usage interne ; elle peut causer
des empoisonnements mortels (BABA AISSA, 1999).
Parenchia argentea (Pourr.) Lamck.
1- Identification
• Famille : Caryophyllacées.
• Nom vernaculaire : Fetate El-hdjer, Kassaret El-hdjer.
• Nom français : Thé arabe, Sanguinaire.
2- Description botanique : C'est une plante vivace, rampante à des feuilles sessiles, et
de petites fleurs munies de bractées plus longues que les fleurs scarieuse, largement
ovales cachant entièrement les fleurs qui sont groupées en inflorescence argentée.
8- Mode d'utilisation
• Décoction : Se prépare à la dose de 30g par litre d'eau, prendre 02
tasses par jour, matin et soir (BELOUED, 1998).
34
35
Globularia alypum L.
1- Identification
• Famille : Globulariacées.
• Nom vernaculaire : Tesselgha.
• Nom français : Globulaire turbith, Turbith blanc, Alypon.
• Autres appellations : Zerga, Chebra.
3- Habitat, floraison et période de récolte : Commune dans toute l'Algérie, sur les
rocailles, les forêts et les garigues. Floraison en Hiver et en Printemps.
Les feuilles se récoltent en été (SARI, 1999).
5- Composition chimique : On trouve dans cette plante des flavonoides, des résines,
du tanin, un principe amer (globularine), une huile essentielle, d'acide cinnamique, de
choline, de manitol, un mucilage, un chlorophylle et des sels minéraux
(BABA AISSA, 1999). Les feuilles renferment un hétéroside, le globularoside et la
globularétine (BELLAKHDAR, 1997).
8- Mode d'utilisation
• Décoction : 40g par un litre d'eau, bouillir et infuser pendant 10mn,
prendre une tasse 02 fois par jour.
• Infusion : 30 à 80g de feuilles, bouillir et infuser pendant 10mn, 03
tasses par jour ou plus, avant les repas (boire chaud) (SARI, 1999).
36
Malva sylvestris L.
1- Identification
• Famille : Malvacées.
• Nom vernaculaire : Khobeise.
• Nom français : Grande mauve, Fausse guimauve, Fromageon.
• Autres appellations : Amedjir, Tibbi.
8- Mode d'utilisation
• Infusion des fleurs à la dose de 15g par litre d'eau, prendre 03 tasses par
jour contre les maux de tête, la somnolence, la rétention d'urine et les
maladies des reins (BELOUED, 1998).
• Décoction des feuilles et des fleurs fournit un bon gargarisme contre les
amygdalites, angines, maux de gorge et inflammation des gencives
(BELOUED, 1998).
• Les feuilles broyées en compresse sont utilisées contre les piqûres
d'abeilles, de guêpe, abcès et tumeurs (SARI, 1999).
37
Pinus halepensis Mill.
1- Identification
• Famille : Pinacées.
• Nom vernaculaire : Senouber.
• Nom français : Pin d'Alep.
6- Propriétés thérapeutiques : Le pin d'Alep est antiseptique des voies urinaires, des
voies respiratoires et des blessures. Il est également doué de propriété cicatrisante, elle
est conseillée contre les diarrhées et les vers intestinaux (LAOUER, 1995). En outre il
a des propriétés balsamiques, béchiques, anti-catarrhales et diurétiques, expectorant.
Les graines sont aphrodisiaques et spermatogenèses (SARI, 1999).
8- Mode d'utilisation
• Infusion : Mettre 25 à 40g de bourgeons dans un litre d'eau pendant 03
heurs. Boire plusieurs fois par jour (SARI, 1999 ; ABD EL RAHIM, 2001).
10- Autres usages : Bois d'assez peu de valeur, cependant utilisé comme bois de
construction (ERNEST).
38
Nigella sativa L.
1- Identification
• Famille : Renonculacées.
• Nom vernaculaire : Sinoudj, El Haba essouda.
• Nom français : Nigelle, toute-épice.
• Autres appellations : Kemoun assoued, Zerara.
8- Mode d'utilisation
• Infusion : Verser un quart de litre d'eau bouillante sur une cuillerée à
café de graines pilées. Laisser infuser pendant 15mn. Prendre 02 tasses par
jour une heure après les repas (SARI, 1999).
9- Usage traditionnel à M'Sila : Les graines broyées avec le miel, à raison de prendre
01 cuillère à dessert le matin et autre le soir, pour améliorer l'état de la santé, pour
augmenter les capacités intellectuelles, contre la toux et contre l'anorexie. Les graines
s'utilisent pour traiter le rhume et pour arrêter le saignement du nez. L'huile résultant
de la macération des graines est indiquée dans les migraines et le rhumatisme. La
nigelle utilisée pour aromatiser le pin, quelques graines sont ajoutées à la pâte avant la
cuisson, surtout au Ramadan.
39
Ruta chalepensis L.
1- Identification
• Famille : Rutacées.
• Nom vernaculaire : Faidjel.
• Nom français : Rue, Rue d'Alep.
• Autres appellations : Aourmi.
8- Mode d'utilisation
• Infusion : 01 à 02g au maximum de la plante entière ou de sommités
fleuries par tasse d'eau bouillante (BABA AISSA, 1991).
40
Peganum harmala L.
1- Identification
• Famille : Zygophyllacées.
• Nom vernaculaire : Harmel.
• Nom français : Harmel, Rue sauvage.
• Autres appellations :
8- Mode d'utilisation
• Trituré et bouillir la rue sauvage avec l'huile chaque matin à jeun
pendant 07 jours est prescrite comme traitement des hémorroïdes et des
affections des genoux et des jambes (SARI, 1999).
9- Usage traditionnel à M'Sila : La poudre à partir des graines sèches de Harmel est
indiqué par inhalation buccale contre l'asthme. La décoction de la partie aérienne
s'utilise contre les douleurs en générale. Les graines sont indiquées contre la fièvre,
par inhalation buccale, mais de quantité très limitée parce qu'elles sont toxiques à forte
dose. Les parties aériennes cuitent par la vapeur s'utilise en cataplasme en application
locale sur les points douloureuses du dos, des genoux, et contre le rhumatisme, à
condition de ne pas sortir à l'air surtout froid, parce qu'il est très dangereux. La vapeur
obtenue des feuilles bouillir dans l'eau, est prescrite pour les femmes stériles. Et enfin,
le Harmel s'utilise en gargarisme contre le tartre.
10- Remarques : La plante est toxique. Elle ne doit être utilisée que sur avis d'un
praticien (BABA AISSA, 1999). Dans le cas d'inhalation, il faut se limiter à de petites
quantités pour éviter les vertiges et le risque de sommeil. À grandes doses, les graines
sont toxiques et peuvent provoquer selon certains auteurs des paralysies
(LAOUER, 1995).
41
3.2 - Résultas de la recherche bibliographique
42
CONCLUSION
43
BIBLIOGRAPHIE
ABD EL RAHIM M., 2001 : Herbes et plantes médicinales. 1er édition. Dar EL-RATEB.
Beirout. 294 p.
ACHOUR A., 1991 : Les herbes votre médecin naturel, la phytothérapie. Dar EL-MAHDI.
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BABA AISSA F., 1991 : Les plantes médicinales en Algérie identification, description
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Algérie. (Bouchène et Ad. Diwan) Alger. 181 p.
BABA AISSA F., 1999 : Encyclopédie des plantes utiles. Flore d'Algérie et du Maghreb,
substances végétales d'Afrique, d'orient et d'occident. EDAS. Alger. 368 p.
CHARLES W., 1989 : Trease and Evan's pharmacognosy. 30th édi. London. 832 p.
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Essai de synthèse sur la végétation steppique du Maghreb. Thèse de Doct.
Univ. Paris Sud. Centre d'Orsay. 104 p. + annexe.
44
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Bejaia, de M'sila et de Djelfa. Compositions et activité antimicrobienne des
huiles essentielles d'Ammoides pusilla (Brot) Breistr. et de Magydaris
pastinacea (Lamk) Paol. Thèse de Doct. Inst. bio. Univ. Farhat ABBAS. Sétif.
ORLHAC H. : Flore forestier d'Algérie comprenant les arbres, arbustes et arbrisseaux les
plus répandus en Tunisie, au Moroc et dans le midi de la France. Paris. 359 p.
+ 881 figures et une carte.
SARI M., 1999 : Étude ethnobotanique et pharmacopée traditionnelle dans le Tell Sétifien.
Thèse de Magister. Inst. bio. vég. Univ. Farhat ABBAS. Sétif. 90 p. + annexe.
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Dictionnaires
45