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Rapport de Stage au lycée

Antoine Lemenant
alemenant@yahoo.fr
Dans le cadre des journées C.I.E.S.

10 juin 2006

Responsable et Organisateur : Charles Frances ( Charles.Frances@math.u-psud.fr )

Lycée de L’Essouriau
Avenue de Dordogne 91400 Les ulis
Lieu du Stage : Tel : 01 64 86 82 82
Fax : 01 64 86 82 99
0911492c@ac-versailles.fr

Présentation du lycée :

Le lycée de l’Essouriau est situé dans la ZEP des Ulis. Il regroupe 200 professeurs et personnel
d’éducation, 50 agents techniques, adminitratifs, santé-social qui accueillent plus de 1700 élèves qui
viennent principalement des villes des Ulis, Marcoussis, Nozay, Bures sur Yvette, Gif sur Yvette,
et Gometz le Châtel.
Les formations dont dispose l’établissement sont variées, que ce soit en sections technologiques
ou générales. On trouve des filières professionnelles telles que CAP, BEP, Bac pro, et deux BTS
(éléctrotechnique et maintenance industrielle). On y trouve également des filières plus générales
avec les bac L, S, et ES ainsi que de nombreuses options (art plastique, cinéma, sciences de l’in-
genieur, productique, théatre, latin, grec...) mais aussi des classes STI, STG qui preparent au bac
technologique.
Le niveau mathématique du lycée est assez bon. Il contient pas moins de 5 terminales S. Jean
Pierre Bourges, enseignant en mathématiques se rappelle avoir déjà eu une classe de terminale S
dont 4 élèves avaient intégré l’école Polytechnique la même année et dont l’une était sortie major.
A noter également que certains élèves de l’école Polytechnique, via l’association Tremplin, orga-
nisent des séances pour les élèves de première et terminale S du lycée l’Essouriau dans le but de
les aider à formaliser les mathématiques et de les initier à élaborer de véritables raisonnements
mathématiques.

Résumé du stage :

J’etais accompagné par Jean-Pierre Bourges, enseignant en mathématiques au lycée de l’Essouriau


durant toute la durée du stage, c’est-à-dire la semaine du 1er mai. Mr Bourges enseigne à une
classe de Terminale S, une classe de Seconde, et une classe de BTS éléctrotechnique 1ère année.
J’ai donc pu assister à des cours de mathématiques très divers et ainsi observer le large panel
mathématique qu’offre le lycée.
Je tiens à préciser que l’accueil reçu au lycée était exemplaire. L’équipe pédagogique menée par
le principal Stéphane Du Crest est très efficace, tout en gardant une ambiance sympathique. La
bonne humeur règne en salle des professeurs, ce qui témoigne d’une bonne santé pour ce lycée qui
n’est pas dans un quartier des plus faciles.

1
Jean-Pierre Bourges effectue sa dernière année d’enseignement cette année. En effet il part à la
retraite l’année prochaine. J’ai beaucoup appris à ses côtés, même en si peu de temps. De part
sa grande experience, fort de plus de 30 ans de carrière au lycée l’Essouriau, ses opinions et
témoignages sur l’enseignement sont très intéressants. Les discussions lors des inter-cours ou en
salle des professeurs ont été pour moi très intructives et formatrices. Jean-Pierre Bourges est un
de ces professeurs que les élèves aiment. Il suffit de le suivre traversant la cour pour s’en rendre
compte. Il est clair que Mr Bourges aime son métier. Sa qualité d’enseignement est remarquable et
ses cours sont limpides. Je pense que le lycée perdra un de ces meilleurs éléments l’année prochaine.

Secondes :
Le chapitre en cours de seconde concernait l’étude des fonctions de référence. C’est-à-dire x2 , x3 ,

x, x1 etc. J’ai pu observer que l’étude de ces fonctions élémentaires n’a rien d’évident pour les
élèves de seconde, et qu’elle requiert toutes les compétences pédagogiques
√ de l’enseignant. Lorsque
le professeur demande à la √ classe le domaine de définition de x, certains n’hésitent pas à clamer
“R tout entier” ou même “ R” !
J’ai remarqué aussi que le programme possédait quelques lacunes qui ne facilitait pas la tâche du
professeur. Par exemple le fait que la notion de fonction paire ou impaire n’existe pas au pro-
gramme rend l’étude des fonctions élémentaires deux fois plus longue que nécessaire. Aussi, la
notion de forme canonique est inconnue des élèves de seconde.

Terminales S :
Lors de ma première rencontre avec les terminales S j’ai essayé de résumer brièvement devant
eux le but de ma thèse. Je me suis aperçu qu’il était très difficile de mettre à leur portée des
notions du niveau doctorat mais je pense avoir quand même pu leur donner une vague idée de ce
à quoi peuvent ressembler les mathématiques au niveau recherche. Ils avaient l’air plus intrigués
qu’interessés mais l’expérience était enrichissante.
Ensuite j’ai assisté au cours qui portait sur la géométrie dans l’espace, plus précisément sur les
équations de droites et plan, puis les barycentres. Mr Bourges préfère en général pour ces notions
faire un cours sous forme de TD avec beaucoup d’exercices, d’autant plus que la plupart du temps
ce sont des notions déjà bien connues dans R2 que l’on généralise simplement à R3 . Les équations
et expressions analytiques sont sensiblement les mêmes avec une variable en plus.
Là encore, j’ai pu soulever quelques lacunes du programme comme par exemple l’absence du pro-
duit vectoriel.
En passant dans les rangs j’ai pu remarquer que les élèves étaient studieux et motivés. L’échéance
du bac aidant sûrement, tous semblaient faire les exercices avec soin, même si la moitié avait
quelques difficultés.

BTS :
La classe de BTS n’est pas une classe de lycée comme les autres. Les étudiants ont déjà un bac
et se préparent à la vie active dans les deux années qui suivent pour la plupart. Les plus motivés
peuvent cependant continuer après le BTS sur des licences professionnelles ou des diplomes de
techniciens superieurs. Il y avait une quinzaine d’élèves dans le cours que j’ai suivi. Le thème
portait sur les courbes paramétrées.
L’enseignement des mathématiques en BTS est une tâche très difficile. En effet, les exigences
des autres matières telles que la physique, l’électronique ou l’éléctricité imposent un programme
mathématique très chargé avec des notions telles que les séries de Fourier, la transformée de Fourier,
les séries convergentes, les séries entières et les développements limités. La plupart de ces notions,
couramment enseignées dans les deuxième ou troisième années de licence de mathématiques sont
inaccessibles pour ces élèves qui sortent tout juste d’un bac STT ou STI pour la plupart.
Lors du cours sur les courbes parmétrées j’ai pu constater que les élèves avaient déjà du mal sur
des notions beaucoup plus simples telles que les limites, ou même avaient du mal à calculer la
dérivée d’une fonction peu compliquée. On ressent également un manque de motivation de la part
des élèves. D’ailleurs, sur le site officiel du lycée l’Essouriau, on peut constater que la session 2005
a obtenu 50% de taux de réussite pour la filière éléctrotechnique et 30,77% de taux de réussite

2
pour les maintenances industrielles. Peut être serait il bon de s’interroger sur la véritable utilité
de ces filières.

Conclusion :
Lors de ces quelques jours j’ai pu suivre avec l’aide de l’enseignant Jean-Pierre Bourges plusieurs
facettes de l’enseignement au lycée. J’ai pu constater combien le métier d’enseignant au lycée
était une tâche difficile, tout particulièrement en mathématiques. En outre cela a eveillé chez moi
plusieurs questions sur l’Education, sur son rôle dans la société et sur sa réelle efficacité aujourd’hui.
Je garde en mémoire une remarque dont m’a fait part Jean-Pierre Bourges sur l’éducation en
mathématiques : Si l’on totalise les heures de cours de maths d’un élève depuis la 6ème jusqu’à
la terminale en 2006 et que l’on compare avec 1990, on trouve que les élèves de 2006 ont 2 années
de mathématiques de moins que les élèves de 1970. Cette remarque fait réfléchir sur les réelles
compétences que possède un bachelier, d’autant plus que les exigences des programmes sont de
plus en plus rudes.

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