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Solutions Numériques
Mini Projet
réalisé par
Bouarfaoui Said
Said Saloua
encadré par
Prof.Rachid Ellaia
0.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
0.2 Calcul des différences finies pour les équations différentielles
ordinaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
0.3 solution numérique de l’équation de la chaleur à une dimension : 6
0.3.1 formulation d’une équation aux différences . . . . . . . 7
0.3.2 Exemple et comparaison avec la méthode de Fourier . . 8
2
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Solutions Numériques 3
0.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous allons présenter les méthodes qui servent à obtenir
des solutions approchées de certains problèmes aux limites pour les équations
aux dérivées partielles. En pratique, cela peut être nécessaire pour une variété
de raisons, par exemple, la géométrie de la limite ou la forme explicite des
coefficients de l’équation. Même si le problème admet une solution explicite
avec une série ou une intégrale, il peut être difficile de calculer la valeur
numérique de la solution en utilisant la série ou l’intégrale.
La méthode des différences finies est tout à fait général. Nous remplaçons
les variables continues x, y, z, t par des variables discrètes, xi , yj , zk , tm ,
ce qui suppose un nombre fini de valeurs. Ensuite, on remplace chacune des
dérivés de l’équation par des formules de dérivation appropriées. Il conver-
tit l’équation différentielle à un système d’équations algébriques, que nous
pouvons essayer de résoudre. Ayant obtenu la solution, on peut en savoir
davantage sur l’exactitude de l’approximation, c’est à dire, l’ampleur de la
différence entre la vraie solution et l’approximation obtenue.
u0 = 0
ui − ui−1 2
= ex 1 ≤ i ≤ n
xi − xi−1
pour résoudre ces équations, on écrit la somme téléscopique
j j
2
X X
uj = uj − u0 = (ui − ui − 1) = exi (xi − xi − 1)
i=1 i=1
Rx 2
Il s’agit d’une somme se rapprochant de l’intégrale de Riemann 0 j ex dx
, qui est la solution exact.La différence entre la solution approchée et la
solution exacte est
P Rx
u(xj ) − ji=1 exi (xi − xi − 1) = ji=1 xii−1 (ex − exi )dx
P 2 2 2
2 2
qui est inférieur à xj fois la plus grande des différences exi − exi−1 , i =
1, . . . , n.
Exemple 1.1. trouver la solution approchée pour u( 12 ) de l’équation u0 (x) =
2
ex ,u(0) = 0 correspondante au maillage x0 = 0, x1 = 0.1, x2 = 0.2, x3 =
0.3, x4 = 0.4, x5 = 0.5 . Estimer l’erreur.
Solution : la solution approchée pour u( 21 ) est 5i=1 exi (xi − xi − 1).On a
P 2
10(1 + 10ui−1 )
ui = i = 1, 2, . . . , 10
100 + i
rappelant que u0 = 0,on a, à cinq décimales prés,
10 10(5.44918)
u1 = = 0.09901 u6 = = 0.51407
101 106
10(1.9901) 10(6.1407)
u2 = = 0.19511 u7 = = 0.57289
102 107
10(2.9511) 10(6.7389)
u3 = = 0.28651 u8 = = 0.62397
103 108
10(3.8651) 10(7.2397)
u4 = = 0.37164 u9 = = 0.66419
104 109
10(4.7164) 10(7.6419)
u5 = = 0.44918 u10 = = 0.69472
105 110
La méthode des différences finies peut être appliquée à des équations
différentielles d’ordre supérieur. Pour traiter les problèmes de ce type, on
remplace les dérivées d’ordre supérieur par des formules de dérivation ap-
propriées. Par exemple, si le maillage est constitué de point à distance égale
x1 , . . . , xn avec xi − xi−1 = ∆x, puis on remplace la dérivée seconde u00 (xi )
par la formule de dérivation suivante :
u(xi + ∆x) − 2u(xi ) + u(xi − ∆x)
(∆x)2
Exemple 1.3 Utiliser la méthode des différences finies pour obtenir une
2
solution approchée de l’équation u00 (x) = ex avec les conditions aux limites
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Solutions Numériques 6
u0 = 0
∂u ∂ 2u
=K 2 t > 0, 0 < x < L
∂t ∂x
u(0; t) = 0 = u(L; t) t>0
u(x; 0) = f (x)
Physiquement, ceci représente le flux de chaleur dans une dalle dont les faces
sont maintenues à zéro absolu.
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Solutions Numériques 7
Donc l’équation aux dérivées partielles est remplacé par les équations
linéaires suivantes avec les conditions aux limites :
ui (t + ∆t) − ui (t) ui+1 (t) + ui−1 (t) − 2ui (t)
=K 1≤i≤n
∆t (∆x)2
Donc ui (t + ∆t) est une moyenne pondérée des nombres ui+1 (t), ui−1 (t), ui (t)
2k∆t
et à condition que (∆x) 2 ≤ 1. Quand cette condition est satisfaite, tous les
coefficients dans (**) sont postive et leur somme est l’unité,de là vient le
terme moyenne pondérée.Pour des valeurs données de la diffusivité K et la
taille du maillage ∆x, cette condition peut peut être réalisé par un choix
approprié du pas de temps ∆t. il est à notre avantage aussi grande que
possible, conformément à cette restriction.
2k∆t
En particulier, si on choisit (∆x) 2 = 1, alors le coefficient de ui (t) est nulle et
la formule pour ui (t + ∆t) est simplifiée. Il est montré,dans des travaux plus
2k∆t
avancés sur l’analyse numérique,que la condition (∆x) 2 ≤ 1 est une condition
∂u ∂ 2u
=K 2
∂t ∂x
pour t > 0, 0 < x < 1 et avec les conditions aux limites u(0; t) = 0, u(1; t) =
0 et les conditions initials u(x; 0) = 100x(1 − x).Utiliser un maillage avec
2k∆t 1
∆x = 0.1, (∆x)2 = 3 , et calculer la solution pour 0 ≤ t ≤ 20∆t
@ x
@ 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
t @@
0 0 9.00 16.00 21.00 24.00 25.00
∆t 0 8.33 15.33 20.33 23.33 24.33
2∆t 0 7.89 14.66 19.66 22.66 23.66
3∆t 0 7.52 14.07 18.99 21.99 22.99
4∆t 0 7.20 13.53 18.35 21.32 22.32
5∆t 0 6.91 13.03 17.73 20.66 21.65
6∆t 0 6.65 12.56 17.14 20.01 20.99
7∆t 0 6.40 12.12 16.57 19.38 20.34
8∆t 0 6.17 11.70 16.02 18.76 19.70
9∆t 0 5.96 11.30 15.49 18.16 19.07
10∆t 0 5.75 10.92 14.98 17.57 18.46
11∆t 0 5.56 10.55 14.49 17.00 17.87
12∆t 0 5.37 10.20 14.00 16.45 17.29
13∆t 0 5.19 9.86 13.55 15.91 16.73
14∆t 0 5.02 9.53 13.11 15.40 16.18
15∆t 0 4.85 9.22 12.68 14.90 15.66
16∆t 0 4.69 8.92 12.27 14.41 15.15
17∆t 0 4.54 8.63 11.87 13.61 14.66
18∆t 0 4.39 8.35 11.37 13.38 13.96
19∆t 0 4.25 8.02 11.03 12.90 13.57
20∆t 0 4.09 7.77 10.65 12.50 13.12
Cet exemple montre que l’on peut s’attendre à un accord étroit entre
la solution numérique et la solution exacte de l’équation de la chaleur. Le
théorème suivant affirme ce résultat général.
2
théorème : soit u(x; t) la solution de l’équation de la chaleur ∂u
∂t
= K ∂∂xu2 pour
t > 0, 0 < x < L avec les conditions aux limites u(0; t) = α(t), u(L; t) = β(t)
et la condition initial u(x; 0) = f (x). Soit ui (t)la solution numérique obtenue
ECOLE MOHAMMADIA D’INGENIEURS Solutions Numériques 10
2k∆t
avec (∆x)2
≤ 1. Donc
M K∆t(∆x)4
max 1≤i≤n |u(xi ; t) − ui (t)| ≤
135
où M est une borne pour u(x; t) et ses six premiers dérivés.
dans la pratique, il est difficile de trouver la constante M.