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in 2010 with funding from
University of Ottawa

http://www.archive.org/details/theologiaecursus12niign
 ELENCHUS
AUCTORUM ET OPERUM
QUI IN HOCCE VOLCMINE CONTINENTUR.

DOMAT.
Préface sur les Lois.

8VABEZIVS.
De Legibus (sex primi libri).

INDEX RERUM.
 vn

EXCl'DEBAT E.-J. BAILLV, i.\ foresorbomco, 2.

 TlHlEOILOCllîiE
CURSUS COMPLETUS
EX TRACTATIBUS OMNIUM PEllFECTISSIMIS UDIQUE HABIllS,

ET A MAGNA PARTE EPISCOPORUM NECNON THEOLOGORUM

EUROP.E CATHOLICiE,

UNIVERSIM AD HOC LVIERROGATORUM DESIGNATIS ,

,

UiMCÈ CONFLATUS

Plurimis arinotantibus presbyterls

ad docendos tentas pascendosi>e populos alte positis.

ANNOTARUNT VERO SIMUL ET EDIDERUNT

FJU, J.-P. ET V.-S, M****.

»et^*g*»«a»

TOMUS DECIMUS-SECUNDUS.
^Ti^^V

De fcjjilnî^.

îPiLiit!i^ll)i^

APUD EDITORES,
IN VIA GALLlci; DICTA

RUE DES JL\Ç0NS-S0R130>M: .

>«

1838.
SEP 27 1961
 BOMATÏ Vît A,
Doniatus (Joannos) Claramontii Aivcriioiuin qiH" illuslris cancellaiius de Donialo loquitur,
natus, lrig«>sinià novenibiis die, aiiiK» 1G25, in laudes iiigcminat, oum vocitans ducfiu in juris
liujus urbis curià prœsidiali rcgiaruin causa- studio securissinmmct magistraluum juriscon-

rum actor, juris gallici reslaïualor et quasi sultorem. Eumdem audiamus in In^linclione
paler liabori potest. Modeslià clarus, laboris lilio suoadscriplà : i Modernum, in(|nil, exlal
amans, ambilionis qualiscunuiue expers, ([iiid- t opus quod tibi soiuni propè sufliciet, qiiod-
quid teniporis ab iniplendo iiuuiere vacabat, « que omni nisu faceie tuum debcs, sivc le-
illud prsedileclœ disciplina.* studio assiduus « clione accuratâ, sive eliam, ut plurimùm
inipendebat. Nequicquain igitur hîc cxpccles c proderit, compendiarià redactione : videli-
singulares illas hisloriunculas quibus viroruni « cet Tractalus leritmi, auotore Domato, magno
illustriuni gesla vulgô spaisa sunt. Doiualus t operi de legibus civilibus secundùm ordi-
totus libris dùni viveret, in libris quos elucu- « nem naturalem effornlatis prrefixus.

bravit nunc lotus est, «Mémo verum prineipium legun» allins pcr-
Quo tempore niagistraluni inivit, jus galli- « vasit, aut philosoj)ho, jurisconsullo ebristia-
cum lugendà perturbaïun» eial confusioue, vel « noque digniiis interpretalus est. Quippe qui
potiùs jure mixluin niultiplici, in quo leges i cùm ad prirtum usque prineipium rccurre-
quaelibel germanis legibus nexu nullo cohseren- « rit,ad extremas delapsus consequentias, cas
tes, privatoque judicii uniuscujusque arbitrio <i ordine fermé geometrico evolvit. Hic unum-
venliiatae, sibi inviceni ssepiùs contradicebant. i quodque legum genus charactere dislinelum
Doniatus informe cahosextricandum aggressus i proprioexpandilur, Perfectissimaeslct omni
est, pio primùm impulsus desiderio auxilialrice * parte absolutissima quœ unquàm visa fuerit
lumen offerendi iis liberorum suoruni qui fori « socielatis civilis generalis delineaiio ; illudque
curriculum forte erant ingressuri. Quod verô 4 opus milii pretiosum usquè b.ibitum est,
in limine nihil nisi amoris palerni fœtus erat, « quod crescens et quasi in manu meâ cnascens
sensim immortale factum est monumentum « mihi videre contigii, favenle quà me auctor
quo patria superbit et quo gaudet adhucdùm « compleclebalur amicitià, Tibinicli, .>i , nate,
orbis universus. Inimensara decretorum parti- t felicitali vertendum, quôd piiiis i;ilc opiis
cularium segeleni perpaucis admodùm princi- « edilum fuerit, quàm jurisprudenti;e sludium
pes generatoribus assignans, generalionera jordireris. Id si mérita perlegeris attenlione, ti-

hanc luculentà methodo circumscripsit, sicque a bi instillabitur non modo jiuisconsulti, sed et
juris fontem eruit fœcundum, unde pleno al- 1 legislatoris animns at(jue o^.e principiorum
;

veo onuiis decurrit jurisprudenlia. i qu;e inde exbauries, polis eris, quamcumquc
Quo res tanta pcracta est , opus perdiu pa- « legeris legem, quidnam naiuralis immuiabi-
tienterque, ut momenlosae soient lucubrationes, « lisque juris sit, quidnam positiva arbilraiiâ-
elaboratum, Parisiis tandem prodiit 1689, I que volunlaleorialur discernere.»
cum titulo : Les lois civiles dans leur ordre na- Satis eril profeclô lanli pretii relulisse tesli-
turel, 6 vol. in-4'*. Tribus primis voluminibus monium, ut ivqua percipialur opiiiio de brevi
agiiur de legibus ut ordine naturali ell'orman- Iraciaiu quem Suaresio pra-miitimus.
lur; quartus et quintus de jure publico; sex- Lieet Domalus honeslas studii illecebras di-
lus delectarum legumsilvam conlinei. Elianisi gnilalibiis , (inibus aflici potcral, semper j ra.'-

à criticorum dente liaud inimune fueril illud luleril, eminenlissimiviri ejus amicitià gloria-
opus, cûm quidam, eo cursim lecto vel penitùs bantur. Videtur aulem cum, prœlerjam lauda-
illccto, audactcr asserereni imparem esse tôt tum d'Aguesseau Pascbalioinpriniis devinctun»
rébus rite perlractandis molem adeo exiguam, fuisse, (juo (piotidiè, dùm lialiiarei Luteliu',
allamen sununâ ferè omnium et inprimis cla- faniiliaiiler utebatur, cujusquc supremam au-
rissiniorum virorum laude exceptum est. Cic- ram atipie scripta sccrelissima excepiî. Ipse Pa-
leros inler admiratores eminet d'Aguosseau, risiis obiildecimàquarlà Martii die, anno IGOti;
queni , audito Legum dvilium titulo de usurà, et ut volo vilà ^impiici admodùm digno s;ilis-

narrant dixisse : Scripturà Icijibttsqiie vetari iisn- /ieret, in ciemeterio Si. Benedicii, ipsiusparo-
Tam milii comperlum (/uidem erat ; jnri] autem chiie, cum pauperibus sepultus est.

mturuli hanc adversari nesciebam, Quoliescum-

TU. xic.
 CHAPITRE PREMIER. privoiser pour en former une. On ne s'ar-

rêtera pas à considérer les causes de cette

nrS l'IlEMlF.US PRINCIPES DE TOUTES LES LOIS. contrariété si étrange de lumières et de té-

nèbres dans les hommes les plus éclairés de

Il semble que rien ne devrait èlre plus connu tous ceux (|ui ont vécu dans le paganisme , et

(les hommes que les premiers principes des connncnt ils pouvaient connaître tant de règles
lois qui règlent et la conduite de chacun en de la justice et de l'équité, sans y sentir les
particulier, et Tordre de la société qu'ils for- principes d'où elles dépendent. Les premiers

ment ensemble; et que ceux même qui n'ont éléments de la religion chrétienne expliquent

pas les lumières de la religion , où nous appre- cette énigme; et ce (ju'elle nous apprend de
nons quels sont ces principes, devraient au l'état de l'homme nous fait connaître les causes

moins les reconnaître en eux-mêmes, puisqu'ils de cet aveuglement , et nous découvre en

sont gravés dans !e fond de notre nature. Ce- même temps quels sont ces premiers principes
|)('n(iant on voit que les plus habiles de ceux que Dieu a établis pour les fondements de
(pii ont ignoré ce que nous enseigne la reli- l'ordre de la société des hommes, et qui sont

gion, les ont si peu connus ,

qu'ils ont établi les sources de toutes les règles de la justice et

(les règles qui les violent et qui les détruisent. de l'équité. Mais, quoique ces principes ne
Ainsi les Romains, qui, entre toutes les na- nous soient connus (jue par la lumière de la

tions, ont le plus cultivé les lois civiles, et qui religion , elle nous les lait voir dans noire na-
en ont l'ait un si grand nombre de très justes, ture même avec tant de claiié, qu'on voit ([ue
s'étaient donné, comme les autres peuples, la l'homme ne les ignore que parce qu'il s'ignore

licence (r(3ter la vie, et à leurs esclaves, et à lui-même, et qu'ainsi rien n'est plus étonnant

leurs propres enfanls; comme si la puis- (jue raveuglemeiil ([ui lui en Ole la vue.

sance que donnent la qualité de père et celle Comme il n'y a donc rien de plus nécessaire
de maître, pouvait dispenser des lois de l'hu- dans les sciences ,
que d'en posséder les pre-
ir.anité. Cette opposition si extrême entre l'é-
-
miers principes , et qu'en chacune on com-

([uité qui luit dans les lois si justes qu'ont mence par établir les siens , et par y donner le

laites les Romains, et l'inhumanité de cette jour qui met en vue leur vérité et leur certi-

licence , fait bien voir qu'ils ignoraient les tude, pour servir de fondement à tout le détail

sources de la justice même qu'ils connaissaient, qui doit en dépendre , il est important de con-

puisqu'ils blessaient si grossièrement, par ces sidérer quels sont ceux des loi-, pour connaître
lois barbares , l'esprit de ces principes qui quelles sont la nature et la fermeié des règles
sont les fondements de tout ce qu'il y a de qui en dépendent. Et on jugera du caractère

justice et d'équité dans leurs autres lois. Cet de la certitude de ces principes par la double

égarement n'est pas le seul d'où l'on peut ju- impression (jue doivent faire sur notre esprit
ger combien ils étaient éloignc^sdi' la connais- des vérités que Dieu nous enseigne par la re-

sance de ces principes; on en voit une autre ligion , et qu'il nous fait sentir par notre rai-

preuve bien remarquable dans l'idée que leurs son : de sorte qu'on peut dire que les pre-
philosophes leur avaient donnée de l'origine de miers principes des lois ont un caractère de
la société des hommes, dont ces principes vérité qui touche et persuade plus que celle

sont les fondements, Car, bien loin de les re- des principes des autres sciences humaines;
connaître, et d'y voir comment ils doivent et qu'au lieu que les principes des autres

former l'union des hommes ils s'étaient ima- , sciences, et le détail des vi-rités qui en dépen-

giné que les hommes avaient premièrement dent, ne sont ([ue l'objet de l'esprit et non
vécu comme des bète£ sauvages dans les pas du cœur, et qu'elles n'entrent pas même
champs, sans communication et sans liaison, dans tous les esprits , les premiers principes
jus(|u'à ce qu'un d'eux s'avisa qu'on pouvait des lois, et le détail des règles essentielles à

les mettre en société , et commença de les ap- ces principes, ont un caractère de vérité dont
 i3 THAITÉ DES I.OIS. 14
personne n'est incapable, el qui louolie •g.tlc- dont connaissance et Paniour doivent faire
la

ment l'esprit et le cœur. Ainsi, rhommc en- son repos et son bonheur, et que c'est vers cet
tier en est plus pénélié et plus forlcuient per- objet que toutes ses démarches doivent le con-
suadé que (les vérités de toutes les autres duire. D'où il s'ensuil que la première loi de
sciences humaines. Il n'y a personne, par riiomme est sa destination à la recherche et à
exemple ,
qui ne sente , et par l'esprit et par l'amour de cet objet qui doit être sa fin et oii
le cœur, qu'il n'est pas permis de se tuer il doit trouver sa félicité, et que c'est cette loi
ou de se voler, ni de tuer ou voler les autres, qui, étant la règle de toutes ses démarches,
et qui ne soit plus pleinement persuadé de ces doit être le principe de toutes ses lois. Pour
vérités qu'on ne saurait l'être d'un théorème connaître donc quelle est cette première loi
de géométrie. Cependant ces vérités mêmes quel en est l'esprit, et comment elle est le fon-

que l'homicide et le vol sont illicites, tout évi- dement de toutes les autres, il faut voir à quel
dentes qu'elles sont, n'ont pas le caractère objet elle nous destine. De tous les objets qui
d'une certitude égale à celle des premiers prin- s'offrent à l'honuue
dans tout l'univers, en v
cipes d'oii elles dépendent ;
puisqu'au lieu que comprenant l'honmie lui-même, il ne trouvera
ces principes sont des règles dont il n'y a point rien qui soit digne d'être sa fin. Car en lui-
de dispense ni d'exception , celles-ci sont su- même, loin d'y trouver sa félicité, il n'y verra
jettes à des exceptions el à des dispenses : car, que les semences des misères et de la mort; et
par exemple, Abraham pouvait tuer justement autour de lui, nous parcourons tout cet
si

son flls, lorsque le maître de la vie et de la univers, nous trouvons que rien ne peut
y
mort le lui commanda (i); et les Hébreux pri- tenir lieu de fin, ni notre esprit, ni à notre
i\

rent sans crime les richesses des Égyptiens cœur ;

el que, bien loin que les choses que
par l'ordre du maître de l'univers, qui les leur nous y voyons puissent être reg.;rdées comnuî
donna (2).
notre fin, nous sommes la leur, el ce n'est

On ne peut prendre une voie plus simple et que pour nous que Dieu lésa faites (1): car,
plus sûre pourdécouvrir les premiers principes tout ce que renferment la terre et les cieux

des lois, qu'en supposant deux premières vé- n'est qu'un appareil pour tous nos besoins,
rités, qui ne sont que de simples déhnitions :
qui périra quand ils cesseront. Aussi voyons-
l'une, que les lois de l'homme ne sont autre nous que tout y est si peu digne et de notre
chose que les règles de sa conduite ; et l'autre, esprit et de noire cœur, que, pour l'esprit.
que celle conduite n'est autre chose que les Dieu lui a caché toute autre connaissance des
démarches de l'homme vers sa fin. Pour dé- créatures, que de ce qui regarde les manières

couvrir donc les premiers fondements des lois d'en bien user ; el que les sciences qui s'ap-

de l'homme, il faut connaître quelle est sa fin, [)liquent à la connaissance

de leur nature n'y ,

parce que sa destination à cette fin sera la pre- découvrent que ce qui peut être de notre usage,
mière règle de la voie et des démarches qui et s'obscurcissent à mesure qu'elles veulent
l'y conduisent, et par conséquent sa première pénétrer ce qui n'en est pas (2). El pour le

loi et le fondement de toutes les autres. Con- cœur, personne n'ignore cjue le monde entiejr

naître la fin d'une chose , c'est simplement n'est pas capable de le remplir, et que jamais
savoir pourquoi elle est faite ; et on connaît il n'a pu faire lebonheur d'aucun de ceux qui
pourquoi une chose est faite, si, voyant connue l'ont le plus anime et qui en ont le plus pos-
elle est faite, on découvre à quoi sa structure sédé. Cette vérité se fait si bien sentira chacun,
peut se rapporter, parce qu'il est certain que que personne n'a besoin qu'on l'en persuade ;

Dieu a proportionné la nature de chaque chose et il faut enfin apprendre de celui qui a formé
à la fin pour laquelle il l'a destinée. Nous savons l'Iionime, que c'est lui seul qui, étant son
et sentons tous (|ue l'homme a une âme ((ui jtriiicipe, est aussi sa fin (3), et qu'il n'y a
que
anime son corps, et que dans celte âme il a (l)Nelortè, elevatisoculisad cœlum, videas
s(Heni et luuain, el oinnia ;islia ca-li, et, errore
deux puissances, un entendement propre pour
(I (cpliis, adores c;i, et colas qiiaj creavit Deus
connaître, et une volonté propre pour aimer. Unis in niinisleriinn cunciis genlibus quai sub
Ainsi, nous voyons (|uc c'est |>our connaître et Itc'til. i, I!).
cijelo sinit.

l)Our aimer (|ue Dieu a fait l'homme , ([ue c'est

{2) Deus, illa cogita sem-
ntiie |)r;ecepiiiil»i
pi'r: pluriOus operihus ejws ne fueris
et in
par conséquent pour s'unir à quehjue objet luriosus. iNon est enini libi necessarium, (|ua;
(1) G(?H. 42,2. abbconditasunt, videre oculistuis.Â'tr/. 5, 22.
(2) Exod. 11,2; 12, 36. (.)) Ego sum aipi a et ouiega , prinms et
\^ THAITK l)K S EOIS. 1(i

Dieu seul ((ui piiiss*^ n-niplir le vide iiiliiii tic ment et le preniier principe «le toules les au-

rcl esprit el de ee »(eiii' (iii'il ;) laits poui iies: car cette loi qui cctmmande à l'Iioinme la

lui (i). C'est doue pour Dieu inèiiie, ([uc Uicu rechci'che et l'amour du souverain bien étant

a lait rhouHiie(i); e'esl pour le eoniiaitre, commune;» lous les hommes, elle en renferme
(juMI lui a donné un entendement ; e'est poiii- une seconde qui les oblige à s'unir et s'aimer
l'aimer, qu'il lui a donné une volonté; cl c'est cnlre eux; parce qu'élant destinés pour être
par les liens de celle connaissance et de cet unis dans la possession d'un bien unique, qui

amour, qu'il veut que les hommes s'unissent à doit faire leur commune félicité, et pour y
lui, pour trouver en lui et leur véritable vie , être unis si étroitement qu'il esl dit qu'ils ne
t'A leur unique lélicilé (3). C'est celte construc- feront qu'un (1), il ne peuvent être dignes de
lion de l'homme , formé pour connaître et pour cette unité dans la possession de leur lin com-
aimer Dieu, qui fait sa ressemblance à Dieu (4). mune, s'ils ne commencent leur union , en se
Car , comme Dieu est le seul souverain bien ,
liant d'un amour naturel dans la voie qui les
c'est sa nature qu'il se connaisse cl s'aime soi- y conduit. Et il n'y a pas d'autre loi qui com-
même ; et c'est dans celle connaissance et mande à chacun de s'aimer soi-même , parce
dans cet amour que consiste sa félicité. Ainsi qu'on ne peut s'aimer mieux qu'en gardant la

c'est lui ressembler que d'être d'une nature première loi, et se conduisant au bien où elle

capable de le connaître et de l'aimer , el c'est nous appelle.

participer à sa béatitude ,
que d'arriver à la C'est par l'esprit de ces deux premières lois

perfection de celle connaissance et de cet que Dieu , destinant les hommes à l'union dans
amour (5). la possession de leur lin connnune , a com-
Ainsi , nous découvrons , dans celle ressem- mencé de lier entre eux une première union
blance de l'honnne à Dieu , en quoi consiste sa dans l'usage des moyens qui les y conduisent ;

religion , en quoi consiste sa première loi : car et il fait dépendre celle dernièic union , qui
sa nature n'est autre chose que cet être créé à doit faire leur béatitude, du bon usage de
riniage de Dieu , et capable de posséder ce cette première, qui doit former leur société.
souverain bien qui doit être sa vie et sa béa- C'est pour les lier dans cette société, qu'il l'a

lilude ; sa religion, qui est l'assemblage de rendue essentielle à leur nature. Et comme
loutes SCS lois , n'est autre chose (jue la lumière on voit dans la nature de l'honmie sa deslina-
el la voie (^ui le conduisent à celte vie (6) ; et lion au souverain bien, on y verra aussi sa

sa première loi, qui est l'esprit de sa religion destination à la société el les divers liens qui
est celle qui lui commande la recherciie et l'y engagent de loutes paris; et que ces liens,

l'amour de ce souverain bien , où il doit s'é- qui sont des suites de la destination de l'homme
lever de toutes les forces de son es|)rit et de à l'exercice des deux premières lois , sont en
son cœur qui sont faits pour le posséder (7j. même temps les fondements du détail des
C'est celle première loi (pii est le fonde- règles de lous ses devoirs , et les sources de
toutes les lois. Mais, avant (|ue de passer ou-
novissimus, ju-incipium el Unis. Apoc, 22, 15.
/s. 4i , 4. tre , et de faire voir renchaînemeni qui lie

(1) Saliabor, quùm apparucrit gluria Uia. loutes les lois à ces deux premières, il faut
Ps. 16.17.
|)révenir la rétlexioa (ju'il est naturel de faire
propter semeiipsum operaïus
(2) l'niversa
esl Domihiis. Prov. IG, 4. Et faciet te excel- sur l'élal de celte société, qui, devant être
siorem cunctis genlibus, quas creavit in lau- fondée sur les deux premières lois, ne laisse
dem, el nomen, et gloriam suam. Dent. 2(> pas de subsister sans que l'esprit de ces lois y
19. Et omncm qui invocat nomen meum, in
gloriam meam creavi eum, formavi eum, el léci règne beaucoup, de sorte qu'il semble qu'elle se
euni. Is. 15, 7. maintienne par d'autres principes. Cependant,
(5) Ipse esl enim vila tua. Deiit. 30, 20. Hœc
quoique les hommes aient violé ces lois capi-
eslvita ceterna, ut cognoscanl te. Joan. 17, 5.
Faciamus hominem ad imagincm el si- tales, et que la société soit dans un état étran-
(4)
mililudinem nostram. Cen. 1 , 20. Sap. 2, 23. gement différent de celui qui devait être élevé
Eccles. 17. 1 Coloss. 3, 10.
sur ces fondements et cimenté par celle union,
(5) Scimus quoniam^ quùm apparuerit, si-
est toujours vrai (jue ces lois divines et es-
miles eierimus: quoniani videbimus eum siculi il

esl Joan. 1 Ep. 5, 2. sentielles à la nature de l'homme subsistent

(6) Lex, lux el via vila;. Prov. 6, 23.
(7) Hoc est maximum elprimum mandalum. (1) Ut omnes unum sint, sicut tu, Pater, in
]\lutth. 22, 58. Dileclio, custodia legum illius me, etego in te, ul et ii)si in nobis ununi
esl. S«/j. 0, 18. sinl. .foan, 17, 21,
17 TRAITÉ DES LOIS. 18
iinimiables, et qu'elles n'ont pas cessé d'obli- pour occuper l'Iiounne à l'exercice de cette
ger les iionmios à les obscM-ver ; il est certain première loi et de la seconde que Dieu lui
aussi , ((tninic la suite le fera voir, que tout »^e donne l'usage de la vie dans cet univers, que,
qu'il y a de lois qui lèglciil la société dans tout ce qu'il peut y avoir en soi-niénje et dans
Télat même où jious la voyons, ne sont que tout le reste des créatures, sont autant d'ob-
des suites de ces premières. Ainsi, il a été jets qui lui sont donnés pour l'y engager. Car,
nécessaire d'établir ces principes; et d'ailleurs pour la première loi, il doit sentir, dans la viu;

il n'est pas possible de bien comprendre la cl dans l'usage de tous ces objets, qu'ils sont
manière dont on voit maintenant subsister la autant de traits et d'images de ce que Dieu
S(K"iété, sans connaître l'étal naturel où elle veut qu'on connaisse et qu'on aime en lui; et
«levraii être , et y considérer l'union que les pour la seconde loi. Dieu a tellement assorti
divisions des lioinmes (»ut rou)pue, et l'ordre les houuiies entre eux , et l'univers à tous les
quelles ont lroid)lé. l\)ur juger donc de l'es- bonnnes, ((ue les mêmes objets qui doivent k-s
prit et de l'usage des lois qui maintiennent la excitera l'amour du souverain bien, les enga-
société dans l'état présont , il est nécessaire gent aussi à la société et à l'amour mutuel
de tracer un plan de cette société sur le fon- entre eux; car on ne voit et on ne connaît
dement des deux premières lois , afin d'y dé- rien, ni hors de l'homme, ni dans l'Iiounne,
couvrir l'ordre de toutes les autres, et leurs (juine marque sa destination à la société, .\insi,
liaisons à ces deux premières. Et puis on verra hors de l'homme, les cieux, les astres, la lu-

de (|uellc manière Dieu a pourvu à faire sub- mière, l'air, sont des objets qui s'étalent aux
sister la société dans l'étal où nous la voyons, hommes comme un bien commun à tous, et
et parmi ceux qui , ne s'y conduisant pas par dont chacun a tout son usage. Et toutes les
l'esprit des lois capitales, minent les fonde- choses que la terre et les eaux portent ou pro-
ments qu'il y avait mis. duisent, sont d'un usage commun aussi, mais
de telle sorte qu'aucun ne passe à notre usage
CHAPITRE II.
que par le travail de plusieurs autres person-
PLAN DE L\ SOCIÉTK SUR LE FONDEMENT DES
nes ; ce qui rend les hommes nécessaires les
DEUX PREMIÈRES LOIS PAR DEUX ESPÈCES d'eX-
uns aux autres, et forme entre eux les diflé- .

GAGEMENTS.
rentes liaisons pour les usages de l'agriculture,
Quoique l'Iiounne soit fait pour connaitreet du commerce, des arts, des sciences, et pour
pour aimer le souverain bien. Dieu ne l'a pas toutes les autres communications que les di-
mis d'abord dans la possession de celte lin vers besoins de la vie peuvent demander.
mais il l'a mis auparavant dans cette vie, Ainsi, dans l'homme, on voit que Dieu l'a
comuie dans une voie pour y parvenir. Et formé, par un lien inconcevable, de l'esprit et
comme l'iiomine ne peut se porter à aucun de la maiière, qu'il l'a composé, par l'union
objet par d'autres démarches que par des vues d'une àme et d'un corps, pour faire de ce
de son entendement, et par les mouvements corps uni à l'esprit, et de celte structure di-
de sa volonté, Dieu a fait dépendre la connais- vine des sens et des membres, l'inslrument
sance claire et l'amour immuable du souverain de deux usages essentiels à la société. Le pre-
bien qui doit faire la félicité de l'esprit et du mier de ces deux usages est celui de lier les
cœur de l'bomme, de l'obéissance à la loi qui cœurs des hommes entre eux, ce qui se lait par
lui commande de méditer et d'aimer ce bien une suite naturelle de l'union de l'âme et du
uni([ue, autant ([u'il peut en être capable pen- corps; c'est par l'usage des sens unis à l'esprit
dant cette vie; cl il ne la lui donne que pour et prir les impressions de l'esprit sur les sens, et
en tourner toui l'usage à la recherche de cet des sens sur l'esprit, ipie les bonnnes se com-
objet, seul digne d'attirer et toutes ses vues muiii([uent les uns aux autres leurs pensées et
et tous ses désirs (1). On n'entre pas ici dans ex loto corde luo, ex toià anima luà, et ex
et
l'explication des vérités que la religion nous tolà lortiludine tuà. Erunlqiie verba liaec, quaî

apprend sur manière dont Dieu conduit ego priccipic» tibi liodiè, in corde tuo et nar- ;
la et
rabis ea (iliis luis, et medilaberis in eis, se-
élève l'homme à celle recherche. 11 sullîi, pour dens in doniotiià cl andiulans in ilinere, dor-
,

donner l'idée du plan de la société, de les niiens atijuc lOiisurgens et ligabis ea quasi :

supposer, et de remarquer que c'est tellement sigMum in ma:;:; tuà erunlque, et movcbunlur
:

inler ocuios luo-;. Scribesque ea in liminc et

(1) Audi, Israël : Dominus Deus noster, do- osliis donuis lux. Dent. cap. (i. v. 1,5, (>, 7,
minus unus est. Diliges Dominum Deum tuuni S, 9; id. cap. 11. v. 18.
{\) iUAiii: DKS LOIS. 2Ô
leiiis sciiliiiionls. Ainsi, le corps osl en môme entre eux ne sont autre chose que les effets de
temps eil'instiumenl eirimaj^'ede col esprit et l'amour sincère que tout homme doit à tout
I
de ce cœur qui sont l'image de Dieu. Le second autre, selon les engagements où il se rencon-

usage ducorpsesl celui (l'aj)pliquerles hommes tre. Ces engagements particuliers sont de deux
à tous les (lid'erents travaux que Dieu a rendus espèces : la première est de ceux qui se for-

nécessaires pour tous leurs besoins; car c'est ment par les liaisons naturelles du mariage
pour le travail que Dieu nous a donné des sens entre le mari et la femme , et de la naissance
et des membres; et quoiqu'il soit vrai que les entre les parents et les enfants; et celte espèce
travaux qui exercent maintenant l'iionnne, lui comprend aussi les engagements des parentés
sont une peine dont Dieu le punit, et que et des allianees, qui sont la suite de la nais-

Dieu n'ait pas donné à l'homme un corps sance et du mariage. La seconde espèce ren-
propre au travail , pour le punir par le travail ferme toutes les autres sortes d'engagements
même, il est certain que l'homme est si natu- qui rapprochent toutes sortes de personnes les

rellement destiné au travail qu'il lui était unes d(S antres, el qui se forment différem-
connnandé de travailler dans- l'état d'inno- ment , soit dans les diverses communications
cence (1). Mais l'une des différences des tra- qui se font entre les hommes de leur travail

vaux de ce premier état et de ceux du nôtre, de leur industrie et de toutes sortes d'offices,
consiste en ce que le travail de l'homme inno- de services et d'autres secours , ou dans celles

cent était une occupation agréable, sans peine, qui regardent l'usage des choses; ce qui ren-
sans dégoût, sans lassitude, et que le nôtre ferme tous les différents usages des arts, des

nous a été imposé comme une peine (2). Ainsi,

emplois el des professions de toute nature , et

la loi du travail est également essentielle à la tout ce qui peut lier les personnes, selon les

nature de l'homme et à l'état où l'a mis sa dillérents besoins delà vie, soit par des com-
chute, et cette loi est aussi une suite natu- munications gratuites, ou par des conmierces.
relledes deux premières, qui, appliquant C'est par tous les engagements de ces deux es-

l'hommeà la société, l'engagent au travail qui en pèces que Dieu forme l'ordre de la société des

est le lien , et ordonnent à chacun le sien pour hommes, pour les lier dans rexcrcice de la

distinguer, par les différents travaux, les di- seconde loi. Et comme il marque en chaque
vers emplois et les différentes conditions qui engagement ce qu'il prescrit à ceux qu'il y
doivent composer la société. met, on reconnaît, dans les caractères des dif-

C'e.-t ainsi que Dieu, destinant les hommes férentes sortes d'engagements, les fondements

à la société, a formé les liens qui les y enga- de diverses règles de ce que la justice et l'é-

gent. Et comme les liaisons générales qu'il fait quité demandent de chaque personne, selon
entre tous les hommes par leur nature et par les conjonctures où la mettent les siens.

leur destination à une même fin, sous les

CHAPITRE IIL
mêmes lois, sont communes à tout le genre
DE LA PREMIERE ESPÈCE D'ENGAGEMENTS.
humain, et qu'elles ne forment en chacun au-
cune relation singulière qui l'engage aux uns L'engagement que fait le mariage entre le

plus qu'aux autres, il ajoute à ces liaisons mari et la femme, et celui que fait la naissance

générales et communes à tous, d'autres liai-

entre eux et leurs enfants, forment une société

sons et d'autres engagements parliculiers de Itarticnlière dans chaque famille, où Dieu lie

diverses sortes, par où il lie de plus près les

ces personnes plus élroilement, pour les enga-

hommes entre eux, et détermine chacun à gera un nsage continuel des divers devoirs de
exercer effedivemeut envers quelques-uns les
l'amour nuiluel. C'est dans ce dessein qu'il n'a

devoirs de cet amour qu'aucun ne peut exer- pas créé tous les hommes connue le premier,

cer envers tous les autres : do sorte que ces mais qu'il a voulu les faii-e naitre de l'union

engagements sont à chacun commedeslois par- qu'il a formée entre les deux sexes dans le

ticulières qui lui marquent <c que la seconde mariage, el les mettre au monde dans un état
loi demande de lui, et qui par conséquent rè- de mille besoins, où le secours de ces deux

glent ses di^voirs; car les devoirs des hommes sexes leur est nécessaire pendant nn long
temps. El c'est dans les manières donl Dieu
(1) Posuit enm in paradiso voluptalis ut
a foiiné ces doux liaisons du mariage et de la
operarelur, el custodiret illum. Gènes. 2, 15.
naissance, qu'il faut découvrir les fondemeuls
(2) Insudorc vullùs tuivcsccris mixQ.Gencs.
r>, lî). des lois qui iesregardeul.
21 TUAITE DES LOIS. 2i

Pour former Tunion outre riioninie et la gent; du consentement des parents qui ti<'n-

mariage qui devait être nent, en plusieurs manières, la place de Dieu

femme, ei instituer le ;

la source de la multiplication, et en même et qu'il soit célébré par le ministère de l'Église,

temps de la liaison du genre humain, et i>our où cette union doit recevoir les effets du sacre-
donner à cette union des fondements |)ropor- ment qui en est le lien. Ainsi, le mari et la

lioiinésaux caractères de l'amour qui devait fenmie étant donnés l'un à l'autre de la main

en èlre le lien, Dieu ne forma premièrement de Dieu qui les unit en un seul tout que rien ne

que riiomine seul (I) puis il lira de lui un se-

;
peut séparer, on ne peut jamais dissoudre un
cond sexe, et forma la femme d'une des côtes mariage qui a été une fois contracté légitime-

de riiomme (:2), pour mar(|uer, par Tunité de ment. Ainsi, celle union des personnes, dans

leur origine, qu'ils font un seul tout, où la le mariage, est le fondement de la société ci-

fenmie est tirée de l'homme, et lui est donnée vile qui les unit dans l'usage de leurs biens et

de la main de Dieu (5) comme une couq)agne de toutes choses. Ainsi, le mari étant, par

et un secours semblable à lui (i)_et formé de Tordre divin, le chef de la femme, il a sur elle

c'est ainsi qu'il les lia par cette union une puissance proportionnée à ce qu'il est dans
lui (o) ;

si étroite et si sainte, dont il est dit que c'est leur union ; et cette puissance est le fondemen t

Dieu lui-même qui les a conjoints (0) et qui les de l'autorité que les lois civiles donnent au

a mis deux en une chair (7). Il rendit l'homme mari, et des effets de celte autorité dans les

chef de ce tout affermit leur union, matières où elle a son usage. Ainsi, le mariage
le (8), et il

hommes de étant institué pour la multiplication du genre

défendant aux séparer ce qu'il avait
lui-même conjoint Ce sont ces manières humain par l'union de l'homme et de la femme,
(9).

mystérieuses dont Dieu a formé l'engagement liés de la manière dont Dieu les unit, toute

conjonction hors du mariage est illicite, et ne

du mariage qui sont les fondemants, noji seu-
lement des lois qui règlent tous les devoirs du peut donner qu'une naissance illégitime. Et

mari et de la femme, mais aussi des lois de celte vérité est le fondement des lois de la re-

ma- ligion et de la police contre les conjonctions illi-

l'Église et des lois civiles qui regardent le
cites, et de celles qui règlent l'état des enfants
riage et les matières qui en dépendent ou qui
s'y rapportent. Ainsi, le mariage étant un lien qui en naissent. Le lien du mariage ,
qui unit

formé de la main de Dieu, il doit être célébré les deux sexes , est suivi de celui de la nais-

d'une manière digne de la sainteté de l'institu- sance, qui lie au mari et à la femme les enfants

divine qui établi. Et c'est une suite qui naissent de leur mariage.
tion l'a

que mariage C'est pour former ce lien que Dieu veut que
naturelle de cet ordre divin, le
l'homme reçoive la vie de ses parents dans le
soit précédé et accompagné de l'honnêteté du
choix réciprocjuc des personnes qui s'y enga-
sein d'une mère; que sa naissance soit le fruit

des peines et des travaux de celle mère ;

qu'il

(1) Forma vit igitur Dominas Deus hominem naisse incapable de conserver celle vie où il
de limo terrse. Gen. 2, 7.
est entré qu'il y soit long-temps dans un état
unam de
(2) Tulit coslis ejus, et replevit car- ;

nem pro eâ. Et aedilicavit Dominus Deus cos- de faiblesse et de besoin du secours de ses pa-
lam, ([uam tulerat de Adam, in mulierem. Gen. rents, pour y subsister et y être élevé. Et
2, 21, 22.
Adduxit eamad Adam. Gen. 2, 22.
comme c'est par cette naissance que Dieu
(3)
Non est bonura esse hominem solum.
(4) forme l'amour mutuel, qui unit si étroitement
Faciamus ei adjutorium simile sibi. Gen. 2, 18. celui qui, en eng^ndrant son semblable, lui
Eccles. 17, o.
donne la vie, et celui qui la reçoit, il donne à
(5) Hoc nunc os ex ossibus meis, et caro de
carne meà haîc vocabitur virago, quoniam de
;
l'amour des parents un caractère propor-
viro sumpta est. Gen. 2, 2ô. tionné à l'état des enfants dans leur naissance,
((i) Quod ergo Deus conjunxit, homo non
et à tous les besoins qui sont les suites de celle
separet. M al il:. 10, (!.

vie qu'iisleur ont donnée, pour les lier, parcet

0} Et erunt duo in carne nnà. Gen. 2, 24.
Itaque non sunl duosed una caro. MuHli. li), amour, aux devoirs de l'idnealitui, derinslruc-
G. Ephcn. :i, 51. Marc. 10, 8.
donne ranu)ur
lion, cl à tous les autres. El il à
(8) C;q)nt autiMnmulinis, vir. 1 Cor. 11,3.
Mulieres virisstiis sulidilx» sint, sicut Domino :
des enfants un caractère proportionné aux de-
quoniam va- c;ipiil et.1 mulieris, sicut Cbrislus voirs de dépendance, d'obéissance, de recon-
capiM est K( cb>iic. Eplies. .•>, 22, 23. Sub viri engage
naissance , el à tous les autres où les
pol sti'.te eris. Gen. 3, 10. 1 Cor. 1 i, 34.
(U) Huod ergo Deus conjunxit, homononse- le bienfait de la vie, qu'ils lienmnl lellemcnl
l)arel. Matth. 10, G. des parents don! Dieu les a fait naiire, i[uil
 T. TRAITE DES LOIS, 24

nous npjjrcMid que sans eux ils nf' rainaicnl collatéraux en quelques degrés; et il est facile

poinl (1); ce qui les ohl'ge à rcnilre aux pa- d'en voir les raisons par de simples réflexions
ion(sl(»us les s('i<iMrs cl Ions les servie 's dans sur ce qu'on vient de remarquer dans ces ca-
leurs besoins, el suiioul eu ceux du déclin de ractères, sur quoi il n'est pas nécessaire de
J'àge, et des autres faiblesses, inlinnilés et né- s'étendre ici.

cessités où les enfants peuvent rendre à leurs Le mariage et l.t naissance qui unissent si

paieuls des devoirs qui répondent aux pre- étroitement le mari et la femme, et les parents

iuiers bionfails qu'ils en oui reçus. C'est cet avec les enfants, forment aussi deux autres
ordre de la naissance qui, formant les engage- sortes de liaisons naturelles qui en sont les

ments entre les parents et les enfants, est suites. La première est celle des collatéraux

le fondement de tous leurs devoirs, dont il est qu'on appelle parenté ; et la seconde est celle
facile de voir l'étendue par les caractères de des alliés, qu'on appelle alliance ou allinilé.

ces ddïérents engagements. Et c'est de ces La parenté lie les collatéraux, qui sont ceux

mêmes principes que dépend tout ce que les dont la naissance a son origine d'un même
lois civiles ont réglé des effets de la puissance ascendant commun. On les appelle ainsi, parce
paternelle, et des devoirs réciproques des pa- qu'au lieu que les ascendants et descendants

rents envers les enfants, et des enfants envers sont dans une même ligne de père en fils, les

les parents, selon que ce sont des matières de collatérauxontchacun la leur, qui va se joindre

la police ; comme le sont les droits que les à l'ascendant commun. Ainsi ils sont l'un à cô-

lois et les coutumes donnent aux pères pour té de l'autre ; et le fondement de leur liaison et

la conduite de leurs enfants, oour la célébra- de leur parenté est leur union commune aux
lion de leurs mariages, pour l'administration mêmes parents dont ils ont leur naissance. Il

( t la jouissance de leur biens, les rébellions des n'est pas de ce lieu d'expliquer les degrés des

enfants cuatre l'obéissance aux parens, l'injus- parentés ; c'est une matière qui fait partie de
tice des parents ou des enfants qui se refusent celle des successions. Et il suffit de remarquer
les aliments, et les autres semblables. C'est ici que cette liaison des parentés est le fonde-

encore sur ce même ordre dont Dieu s'est servi ment de diverses lois, comme de celles qui
pour donner la vie aux enfants par leurs pa- défendent le mariage entre les proches, de
rents que sont fondées les lois qui l'ont passer celles qui les appellent aux sucessions et aux
aux enfants les biens des parents après leur tutelles, de celles des récusations des juges et
mort parce (pie les biens éiant donnés aux des reproches des témoins parents des parties,
;

hommes pour tous les dilîérenls ])esoins de la

et des autres semblables. Les alliances sont les

vie, et n'étant qu'une suite de ce bienfait, il

liaisons et les relations qui se font entre le

est de l'ordre naturel (pi'après la mort des pa- mari et tous les parents de la femme, et entre
rents les enfants recueillent leur bien, comme la femme et tous les parents du mari. Le fon-
un accessoire de la vie qu'ils ont reçue d'eux. dement de cette liaison est l'union si étroite

Le lien de la naissance qui unit les pères el les entre le mari et la femme, qui fait que ceux qui
mères à leurs enfants, les lie encore à ceux qui sont lies par la parenté à l'un des deux, sont
naissent et descendent de leurs enfants. Et par conséquent liés à l'aulre : et cette alliance

cetteliaison fait considérerlouslesdescendanls fait que le mari considère le père et lanière de

comme les enfants, et tous les ascendani.. sa feaimo comme lui tenant lieu de père et
comme étant dans le rang des pères ou des de mère : et ses frères et sœurs, et ses autres
mères. On peut remarquer,. sur la différence
proches, comme Kii tenant lieu de frères, de

des caractères de l'amour quiunit le mari et la

sœurs et de proches ; et que la fenunc regarde
femme, et de cehii qui lie les j/arents et les de même le pèreel la mère, et tous les proches
enfants, que c'est l'opposition de ces différents de son mari. Cette relation des alliances est
caractères, qui est le fondement des lois qui le fondement des lois qui défendent le mariage
rendent il.icitele mariage entre les ascendants entre les alliés en ligne directe, de descendais

et les descendants en tous degrés, et entre les et d'asoendants en tous degrés, et entre les col-
latéraux, jusqu'à l'étendue de certains degrés
;

(1) In toto corde luo honora patrem tuum et aussi des lois qui appellent
, les alliés aux
el gemitùs malris use ne obliviscaris mémen-
1 :
tutelles, de celles qui rejettent les juges et les
to «pioinani, nisi peiillos, iiatus non fuisses: et
retribiie iiiis, ((iiomodo et ilii ii)»i. Eccles. 7, témoins alliés des parties , el des autres sem-
28,29,30. blables.
 ÎS TRAITÉ DES LOIS. 2i6

CHAPITRE IV. liberté, qui doit l'y porter. Ainsi toutes ces

sortes d'engagements sont proporlionnéesj et

DE 1,V SECONDE ESPÈCE d'eNGAGEMENTS.
à la nature de rhomme , et à son état pendant
Coinnic les engagements du mariage ol de cette vie.

la naissance, dans les parentés et dans les al- Les engagements volontaires sont de deux
liances , sont bornés entre certaines personnes, sortes quel([ues-uns se forment mutuellement
:

et que Dieu a mis les hommes en société pour entre deux ou plusieurs i)ersonnes ,
qui se

les lier par l'amour nuituel, de telle manière lient et s'engagent réciproquement l'une à l'au-

que tout homme soit disposé à produire envers tre par leur volonté ; et d'autres se forment

tout autre les efFets de cet amour, selon (pie par la volonté d'un seul ,
qui s'engage envers
roccasion peut l'y obliger ; il a rendu néces- d'autres personnes , sans que ces personnes
saire dans la société une seconde espèce d'en- Iraitcnt avec lui. On distinguera facilement
gagements qui approchent et lient différem- ces deux sortes d'engagements par quelques
ment toutes sortes de personnes, et souvent exemples ainsi, pour les engagements volon-
:

même ceux qui sont l'un à l'autre les plus t^iires et mutuels , on voit que pour les divers

étrangers (1). C'est pour former cette seconde besoins qu'ont les hommes de se communiquer
sorte d'engagements, que Dieu multiplie les les uns aux autres leur industrie et leur tra-
besoins des hommes, et qu'il les rend néces- vail, et pour les différents conmierces de tou-
saires les uns aux autres pour tous ces besoins. tes choses , ils s'associent , louent , vendent
Et il se sert de deux voies pour mettre chacun achètent et changent, et font entre eux toutes
dans l'ordre des engagements où il le destine. les autres sortes de conventions. Ainsi , pour
La première de ces deux voies est l'arrangemeni les engagements qui se forment par la volonté
qu'il fait des personnes dans la société, où il d'un seul , on voit que celui qui se rend héri-
donne à chacun sa place, pour lui marquer tier, s'oblige envers les créanciers de la suc-
par sa situation les relations qui le lient aux cession ;
que celui qui entreprend la conduite

autres, et quels sont les devoirs propres au de l'afiaire d'un absent , à son insu , s'oblige

rang qu'il occupe; et il place chacun dans le aux suites de l'affaire qu'il a commencée ; et

sien ,
par la naissance ,
par l'éducation , par qu'en général tous ceux qui entrent volontai-
les inclinations et par les autres effets de sa rement dans quelques emplois , s'obligent aux
conduite, qui rangent les hommes. C'est cette engagements qui en sont les suites.

première voie qui fait à tous les honunes les I es engagements involontaires sont ceux où
engagements généraux des conditions, des Dieu mel les honmies sans leur propre choix.
professions, des emplois, et qui met chaque Ainsi , ceux qui sont nommés à ces charges ,

personne dans un certain état de vie, dont ses qu'on appelle municipales , connue d'échevins,
engagements particuliers doivent être lessuites. consuls et autres, et ceux que la justice engage
La seconde voie est la disposition des événe- dans quelques commissions , sont obligés de les
ments et des conjonctures, qui déterminent exercer , et ne peuvent s'en dispenser , s'ils

chacun aux engagements particuliers, si Ion n'onfdes excuses. Ainsi , celui qui est appelé
les occasions et les circonstances où il se ren- à une tutelle est obligé , indépendamment de
contre. sa volonté , à tenir lieu de père à l'orphelin
Toutes ces sortes d'engagements de cette qu'on mel sous sa charge. Ainsi , celui dont
seconde espèce sont ou volontaires ou in- l'affaire a été conduite en son absence et à son
volontaires. Car, comme l'homme est libre, il insu par un ami ,
qui en a pris le soin , est

y a des engagements où il entre par sa volonté; obligé, envers cet ami, de lui rendre ee qu'il
Cl comme il on dépenda-n de l'ordre divin, il a r'i;>onnah!emeMl dépensé, et de ralilier ce
y en a où Dieu le met sans son propre choix : qu'il a bien géré. Ainsi , cel'.ii dont la mar-
mais soit que les engagements dépendont de chandise a été sauvée d'un naufrage par la

la volonté, ou qu'ils en soient ind«'p(Midaiits décharge du vaisseau , d'où l'on a jeté d'au-
dans leur origine, c'est par sa liberté que tres marchandises, est obligé de porter sa part
l'homme agit dans les uns et dans les autres; de la perle des autres , à proportion de ce qui
et toute sa conduite renferme toujours ces deux a été garanti pour lui. Ainsi , l'étal de ceux
caractères, l'un de la (lé|)endance de Dion, qui se trouvent dans la société, et sans biens,
dont il doit sinvrc l'ordre, cl lauUe, de si cl dans rimpuissancc de travailler pour y sub-
(1) Luc. 10, 35. sisler fait un engagement à tous les autres
.
27 TRAITE DES EOIS. 28

d'exercer envers eux r;inioiir nuiliiel, en leur sion , ne doit pas la lui rendre ,
jusqu'à ce que

faisant part d'un bien où ils ont droit. Car celle personne soit en étal de n'en pas faire

tout homme étant de la société , a droit d'y un mauvais usage; car ce ne serait pas l'aimer

vivre ; et ce qui est nécessaire à ceux (jui n'ont que la lui donner dans ces circonstances. C'esl
rien , et qui ne peuvent gagner leur vie, est ainsi que la seconde loi commande aux hommes
par conséquent entre les mains dos autres ;
de s'entr'aimer. Car l'esprit de celte loi n'est

d'où il s'ensuit qu'ils ne peuvent sans injustice pas d'obliger chacun d'avoir pour tous les au-

le leur retenir. Et c'est à cause de cet enga- tres cette inclination qu'attirent les qualités

gement que, dans les nécessités publiques, on qui rendent aimable ; mais l'amour qu'elle or-
oblige les particuliers, même par des contrain- donne consiste à désirer aux autres leur vrai
tes , à secourir les pauvres selon les besoins. bien, et à le leur procurer autant qu'on le

Ainsi , l'état de ceux qui souffrent quelque peut. Et c'est par celte raison que , comme ce

injustice , et qui sont dans l'oppression , est commandement est indépendant du mérite de
un engagement à ceux qui ont le ministère et ceux que l'on doit aimer , et qu'il n'excepte

l'autorité de la justice , de la m 'tire en usage qui que ce soit, il oblige d'aimer ceux qui sont

pour les proléger. le moins aimables , et ceux même qui nous

On voit dans loutes ces i-ortes d'engagements, haïssent. Car la loi qu'ils violent subsiste pour

et dans tous les autres qu'on saurail penser ,

nous, et nous devons souhaiter leur vrai bien,
que Dieu ne les forme et n'y met les bonnnes et le procurer (1) , autant par l'espérance de

que pour les lier à l'exercice de l'amour mu- les ramener à leur devoir , ([ue pour ne pas
tuel , et que tous 1 s différents devoirs que violer le nôtre. On a fait ici ces réflexions,

prescrivent les engagements , ne sont autre pour faire voir que , comme c'est la seconde loi

chose que les divers eff ts que doit produire qui est le principe et l'esprit de toutes celles

cet amour , selon les conjonctures et les cir- qui regardent les engagements , ce n'est pas

constances. Ainsi , en général , les règles ([ui assez de savoir , comme savciii les plus barba-

commandent de rendre à chacun ce (jui lui res ,

qu'il faut rendre à chacun ce qui lui ap-

appartient , de ne faire tort à personne , de parlienf ,

qu'il ne faut faire tort à personne ,

garder toujours la fidélité et la sincérité , et ([u'il faut être sincère et fidèle , et les autres

les autres semblables, ne commandent que des règles semblables ; mais qu'il faut, de plus, con-

effets de l'amour mutuel. Car aimer , c'est vou- sidérer l'esprit de ces règles et la source de leur

loir faire du bien ; et on n'aime point ceux à vérité dans la seconde loi , pour leur donner
qui on fait quelque tort , ni ceux à qui on n'est toute l'étendue qu'elle doivent avoir. Car on

pas fidèle et sincère. Ainsi , en parliculior, les voit souvent que , faute de ce principe ,
plu-

règles quiordonnent au tuteur de prendre le sieurs juges ,

qui ne regardent ces règles que

soin de la personne et des biens du mineur comme des lois politiques , sans en pénétrer

qui est sous sa charge, ne lui conmiandent(iue l'espril qui l'oblige à une justice plus abon-

les effets de l'amour qu'il doit avoir pour cet dante, ne leur donnent pas leur juste étendue,

orphelin. Ainsi, les règles des devoirs de ceux et tolèrent des infidélités et des injustices qu'ils

qui sont dans les charges et dans toute autie réprimeraient , si l'esprit de la seconde loi

sorte d'eugagemenls gi'iiéraux ou particuliers, élail leur principe.

ne leur prescrivent que ce que demande la Il faut ajouter à ces remarques sur ce qui
seconde loi comme il est facile de le recon-
,
regarde les engagements, (|u'ils demandent
naître dans le détail des engagements. Et il l'usage d'un gouvernement qui contienne cha-
est si vrai que c'est le conmiandemeni d'aimer cun dans l'ordre des siens. C'est pour ce gou-
qui est le principe de toutes les règles des en- vernement que Dieu a établi l'autorité des

gagements et que l'esprit de ces règles n'est

,
(1) oderis fratrem luum in corde tuo.
Non
autre chose que l'ordre de l'amour qu'on se Levit. 19, 17. INon (juieres ullioueni nec me- ,

doit réciproquement ,
que s'il arrive quN)n ne mor eris injuriae civium luoruni. Ibid. 18 Si
oecurreris bovi ininuci lui aut asino erranli, ,
puisse par exemple rendre à un autre ce
, ,
reduc ad eum. Si videris asinum odienlis le
qu'on a de lui , sans blesser cet ordre , ce de- jacere sub ontM-e non perlransibis , sed suh- ,

voir est suspendu jusqu'à ce qu'on puisse l'ac- l('va!)is cum AV>. Si reddidi re-
eo. Exod. 2Ô ,

Iribuenlibns mihi mala etc. i's. 7 5. Si esii- , ,

complir selon cet esjjrit. Ainsi , celui qui a l'é-
rieril iuimicus Unis ciba illum si sitierit da , : ,

pée d'une personne insensée, ou d'une autre ci a juam bibere. Vrov. 23 21. Rom, 12, 2(1. ,

qui la demande dans remiiorlcmcnl d'une pas- Matlh. 5 12. ,

29 iKAlTE DES LOIS. 50
puissancps nécessaires pour niainionir la so- de la société dont il est un membre , il ne doit
ciété, comme on le verra dans le cliapilre rien entreprendre qui rn blesse l'ordre ; ce qui
dixième. Et il faut seulement remarquer ici, renferme l'engag'^'nient de la soumission et de
sur le sujet du gouvernement el à l'occasion l'obéissance aux puissances que Dieu a établies
des engagomenls, qu'il y en a plusieurs qui se pour maintenir cet ordre (I). Que l'engage-
forment par cet ordre du gouveruemont, ment de chaque particulier, à ce qui regarde
comme entre les princes et les sujets , entre l'ordre de la société dont il fait partie, ne l'o-
ceux qui sont dans les dignités et charges pu- blige pas seulement à ne rien faire, à l'égard
bliques et les parliculiers, el daulres encore des autres, qui blesse cet ordre, mais l'oblige
qui sont de cet ordre. aussi de se contenir dans son rang, de telle
11 a été nécessaire de donner celle idée gé-
manière qu'il ne fasse aucun mauvais usage ni
nérale de toutes ces diverses sortes d'engage- de soi-même , ni de ce qui est à lui : car il est
ments dont il a élé parlé jus(}u'à celle heure.
dans la société ce qu'est un membre dans le
Cai-, conmie c'est par ces liens que Dieu ap- corps. Ainsi ceux qui, sans faire tort à d'autres,
plique les hommes à lous leurs dilFérenls de-
tombent dans quelque dérèglement qui offense
voirs, et qu'il a mis dans chaque engagement le publie, soit en leurs personnes ou sur leurs
les fondements des devoirs qui en dépendent ;
biens, coimne font ceux qui se. désespèrent
c'est dans ces sources qu'on doit reconnaître ceux qui blasphèment ou qui jurent, ceux qui
les principes et l'esprit des lois selon les enga-
prodiguent leurs biens, et tons ceux enfin qui
gements où elles se rapportent. On a vu, dans
violent les bonnes mœurs, la pudeur ou l'hon-
les engagements du mariage et de la naissance,
nêteté d'une manière qui blesse l'ordre exté-
les principes des lois qui les regardent ; el il
rieur, sont justement punis par les lois civiles,
laut découvrir, dans les autres engagements
selon la qualité du dérèglement (2).
qu'on vient d'expliquer, les principes des lois
Que dans lous les engagements de personne
qui leur sont propres. On se réduira à
à personne, soit volontaires ou involontaires,
ceux qui se rapportent aux lois civiles; et
qui peuvent être des matières des lois civiles ,

comme la plus grande partie des matières

on se doit réciproquement ce que demandent
du droit civil sont des suites des engage-
les deux préceptes que renferme la seconde
ments dont ou a parlé dans ce chapitre, on
loi : l'un de faire aux autres ce quc^ nous vou-
expliquera, dans le chapitre suivant, quel-
drions qu'ils fissent pour nous (3) , et l'autre
ques règles générales qui suivent de la nature
de ne faire à personne ce que nous ne vou-
de ces engagements, et qui sont en même drions pas que d'autres nous fissent (4); ce
temps les principes des règles particulières
qui comprend la règle de ne faire tort à per-
des matières qui naissent de ces mêmes enga-
sonne et celle de rendre à chacun ce qui
, lui
gements.
appartient (5).
CHAPITRE V.
Que dans les engagements volontaires et
LE yUtLQLES RÈGLES GÉNÉRALES QLl SUIVENT DES mutuels, ceux qui traitent ensemble se doivent
ENGAGEMENTS DONT ON A PARLÉ DANS LE CHA-
la sincérité, pour se faire entendre récipro-
PITRE PRÉCÉDENT ET QUI SONT AUTANT DE
,
quement à quoi ils s'engagent , la fidélité pour
PRINCIPES DES LOIS CIVILES.
(!) Omnis anima potestatibussublimioribus
Ces règles générales dont on vient de par- snbdita sil non est eiiiiii pniestas iiisi à Deo.
:

ler, et (|ui se tirent de (oui ce cjui a été dit How. 13. 1. ru. 3. I. 1 Peir. 2, 13. Sap. G, i.
(•2) Mane in loco tuo. Edles. 11, 22. Oinnia
dans le chapitre précédent, et aussi dans les
antem l)one^tè et seeiindùni (ndineni liant in
autres, sont celles qui suivent ; et on les ex- vobis. I Cl r. \ i-, 40. .Inris pi^ecepla simt, Ik»-
pliquera en autant d'articli s , comme des con- nestèvivere, etc. L. 10, n i,//". dcJiist. cl jitr.
SMjuences des principes qu'on a établis. § 3, inat. eod. Expcdit eii:m reipublicai ne suâ
11
re quis malè utatur. § 2, iiisl. de lus qui sui ici
s'ensuit donc de ces principes :
al.jur. siDil.
Que loui homme étant un membre du corps (3) Omnia ergo quaecumque vultis ut faciant

de chacun doit vobis homines, el vos facile illis. Mollit. 7, 12.

la société, y remplir ses devoirs
El proiit vn'tis ni facianl voIhs homines, et vos
el ses fonctions, selon r|u'il y esl déterminé facile i!lis similiier. Luc. G, 31.
par le rang qn'iJ occupe el par ses antres en- (i) Oiiod ah aliooderis lieri liiii, vide ne tu
gagements. D'où il s'ensuit (|ue!es engagentenis aliqraniio allcri facias. Tch. 4, ll>.
(5) Alieriim non ladere, suum cuique tri-
de chacun lui sont comme ses lois propres. bncre. L. 10, ^ I, /f. de JksI. cl jure.; § 5,
Que chaque particulier étant lié à ce corps VIS t. cod.
51 TRAITÉ DES LOIS. 32
l'exéculer (1) , et tout ce que peuvent deman- quitter (I). Ainsi, on contraint les parlicu
der les suites des engagcnicnls où ils sont en- liers à vendre ce qu'ils se trouvent avoir de
trés {"2). Ainsi le vendeur doit déclarer sincè- nécessaire j)our qiiel(|ue usage où le public est
rement les qualités de la chose qu'il vend ; il intéressé (2). Ainsi , on exige justement des
doit la conserver jusqu'à ce (ju'il la délivre, particuliers les Iribuls et les inq)ositions pour
et il doit la garantir après qu'il Ta délivrée. les charges publi((ues (">).

Que dans les engagements involontaires, l'o- Que les engagements volontaires entre les
bligation est proportionnée à la nature et aux jtarliculiers devant être proportionnés aux dif-
suites de l'engagement , soit qu'il consiste à lérenis besoins ([ui leur en rendent l'usage né-
faire ou donner, ou en autre sorte d'obliga- cessaire , il est libre à toutes personnes ca-
tion (3). Ainsi, le luleur est obligé à la con- pables des engagements , de se lier par toute,
duite de la personne , et à l'administrai ion dos sorte de conventions, comme bon leur semble,
biens de l'orphelin qui est sous sa charge, et à et de les diversifier selon les différences des
tout ce que celte conduite et celle administra- alfaires de loule nature, et selon la diveisilé
tion rendent nécessaire. Ainsi,, celui qui est infinie des combinaisons (jue font dans les af-
appelé à une charge publique, quoi(jue contre faires les conjonctures et les circonstances (i},

son gré, doit s'en acquitter. Ainsi, ceux qui, pourvu seulement (jue la convention n'ait rien
sans conventions, se trouvent avoir quelque de conlrair(> à la règle qui suit.
chose de commun ensemble comme , des cohé- Que toul engagement n'est licile qu'à pro-
ritiers et autres, se doivent réciproquement ce portion qu'il est conforme à l'ordre de la so-
que leurs engagements peuvent demander. ciété, cl que ceux qui le blessent sont illicites
Qu'en toute sorte d'engagemenis, soit vo- el punissables, selon qu'ils y sont opjiosés.
lontaires ou involontaires, il est défendu d'u- Ainsi, les enqilois contraires à cet ordre sont
ser d'inlidélité, de duplicité, de dol, de mau- des engagements criminels. Ainsi, les pro-
vaise foi et de toute aulre manière de nuire et messes et les conventions qui violent les lois
de faire tort (4). ou les bonnes mœurs, n'obligent à rien, qu'aux
Que tous les particuliers composant ensemble peines que peuvent méiiler ceux qui les ont
la société, tout ce qui en regarde l'ordre, fait faites (5). On verra, dans le détail des matières
à chacun un engagement de ce que cet ordre des lois civiles, quel est l'usage de tous ces
demande de lui : et il peut y être obligé par principes; et c'est assez de les marquer ici

l'autorité de la justice , s'il n'y satisfait volon- comme des règles générales d'où dépendent
tairement. Ainsi, on coniraint aux chaigos une infinité de règles particulières dans tout
publiques dans les villes et les autres lieux, ce détail.
ceux qui sont appelés aux fonctions d'échevins, On n'a pas voulu mêler, parmi les engage-
consuls et autres semblables charges on com- ments dont on a parle jusqu'à celle heure, une
missions (5). Ainsi, on oblige ceux qui sont aulre espèce de liaison qui unit les hommes
appelés à une tutelle à raccop'.er et s'en ac-
(1) Cii^rere aUpu; aduiinislrare Inleîani extra

(1) Ut sitissinceri. Philip. \, 10. Abomina- ordineni Uilor cogi soiel. L. 1, //'. de udviiii.rt
tio est Domino labia mendacia ; qui autom fide- peric. Int.
liter agunt, placent Prov. \'l, 22. Confirma
ci. (2) V^. /. 11, de evict. in verb. Possessiones
fj'.

verbum, el fidoliler âge cum illo ( proxini') ex j)rieceplo principali distraelas. V. L 12,//". de
tm). E ce les. 29, 5. UeUi]. Possessiones (|uas pro ecclesiis, aut d(>-
niibus ecclesiariim parochialium etc. Voyez
(2) Aller alieri oI)liga!ur de eo ([uod allorum
,

alteri ex bono et jequo prœslar e oportot. L. 2, fordonmivce de PIrlippe-le-Bel, de 1505.

§ ult. If.
de obi. et act. (5) Heddite qua^ sunt Ca;saris, Ca^sari.
Obligalioiuiin substantia non in eo con-
{7>) Mal/Il. 22, 21. Cui Iribulum , Iribulum.
sistit , ut aliqiiod corjjus nostnim, aut scrvi- Row. 13, 7.
tulem noslram facial, sed ut ulium nobis obstrin- (4) Quid lam congruum fidei humana;
gat ad dandum aliquid , vel facieiidiim, vel prœ- quàm ea quai inler eos placnerunt servare?
staudnin. L. 5, jf. de obi. cl act. L. 1, de pact. Ait Prœlor
//'. pacla conventa, :

(i) Ne qiiissupergrediatur, nc([iiecircnmve- qiia- neque dolo malo, neque adversùs leges
niatin negotio fralrcm sniim. 1 Tliessal. A, (i. plebiseila senalusconsulta , edicla principnm,
,

Qiue dolo malo fada esse dicenlur, si de bis neque (|uo fraus cui eorum fiât , facla erunt
rcbus alia aciio non cril et jusia causa esse , servabo. L. 7, 7, de pact. !^ //'.

videbitur, jiidiciumdabo. L. 1, ^ \,lf. de dolo. (5) Pacla qua; contra leges, constiluliones-
(5) Pauius respondit, eum q-ii injunclum que, vel contra bonos mores liunt, nuliam vim
munus à magistraîibus suscipcrc supersedil liibere indiibilali jiiris esl. L. (!, de pact. C
posse conveniri eo nomine, proptcr damnum Tel était l'emiagement de ce prince qui pour /eg ,

reipublicaî. L. 21, ff. ad municip. vir sa parole , (it mourir S. Jean. Mattli. 14.
53 TiiAiir. nr:s i.ois «4

plus eliuiloiiit'iil (iii'aiK Mil de l(»ns les onj^.iiic- ou qucicpn' autre attrait (pii est leur bien
nients, à la résorvc de ceux du maii;igt' cl d'; propre, et qui se trouve toujours mêlé à celui
la naissance. C'csl la liaison des aniilirs (|ni que leurs amis peuvent tirer d'eux. Au lieu
prodniscnl dans la sociclc mio inliiiilc de [tons (pieceux qui s'entr'aiment par l'union au sou-
ellels, et par les olficcs cl les services (]iii' verain bien, ne regardent pas leur bien propre,

les amis se rendent l'un à raiiirc, el p;u- mais un bien commun à l'un et à l'autre, et un
le secours que chacun lire des personnes qui bien dont la nature est en cla diffère. ite de
se Irouvenl liées à ses amis. Mais, qn()i(jue les celle de t(»ut autre bien, qu'aucun ne peut l'a-

amilics fassent un ciieliaînenient de liaisons el voir p(uir soi, s'il ne le désire aussi pour les
de relations d'une grande étendue el d'un autres, et s'il ne fait sincèrement tout ce qui
grand usage dans la société, on n'a pas dû mêler dépend de lui pour les aider à y parvenir :

les amitiés avec les engagements, parce qu elles ainsi, ceux qui sont unis à leurs amis par ce
sont d'une nature qui en est distinguée par lien, cherchent rcellement le bien et l'avan-
deux caractères : l'un, ([u'il n'y a point d'amitié tage de ceux qu ils aiment; et comme ils mé-
où l'amour ne soit réciproque; -au lieu (|ue prisent tout autre bien que ce seul qu'ils ai-
dans les engagements , l'amour qui devrait y ment uniquement et de tout leur (;œur, ils sont
être mutuel, ne l'est pas toujours : et l'autre, bien plus disposés à donner el leurs biens et
que les amitiés ne sont pas une espèce particu- leur vie pour leurs amis, s'il en est besoin, que
lière d'engagement, mais sont des suites qui ne sauraientl'êlre ceux qui n'aiment que par

naissent des engagements. Ainsi , les liaisons l'amour-propre. Cette distinction des amitiés
de parenté, d'alliance, de charges, de com- qui se lient par l'esprit des premières lois, de
merce, d'aflaires et autres, sont les occasions celles que fait ramour-propre, n'est pas si
cl les causes des amitiés, el elles supposent exacte qu'on ne puisse dire que touie amiiii
toujours quelque autre engagement, (jui ap- soit ou entièrement de l'une ou entièrement de
proche ceux qui deviennent amis. C'est cet l'autre de ces deux espèces; car, dans le petit
usage des amitiés si naturel et si nécessaire nombre de celles où se trouve l'esprit des pre-
dans la société ,
qui ne permet pas de n'en mières lois, il y eti a peu de si accomplies que
point parler : el c'est celte différence de leur l'amour-propre n'y ait quelque part; et on
nature et de celle des engagements, qui a voit même des amitiés où l'un
d'^s amis ne

obligé de les distinguer. Ainsi on en a lait la met de l'amour-propre, quoique l'autre

(pie
y
matière (lu chapitre suivant. soit conduit par un autre esprit; et toutes ces

sortes d'amitiés s'assortissent à l'état présent

CHAPITRE VI.
de la société, selon les différentes dispositions
DE LA NATIUE DES AMITIÉS, ET DE LEIR LSAGE
de ceux qu'elles lient.
DA.NS LA SOCIÉTÉ.
Il est facile de juger, par cette nature de
L'amitié est une union qui se forme entre l'amitié, (pie, comme c'est une liaison réci-
deux personnes par l'amour réciproque de proque entre deux personnes, il y a bien de la
l'une envers l'autre ; el comme il ya deux prin- dillV'renee entre l'amitié cl l'amour que com-
cipes qui font aimci, les amitiés sont de deux mande la seconde le devoir de cet
loi; car
espèces : l'une, de celles qui ont pour principe amour est indépendant de l'amour réciproque
l'esprit des premières lois; et l'autre, de toutes de celui qu'on est obligé d'aimer : et quoique,
cellesqui, n'étant pas fondées sur ce principe, de sa part, il n'aime point, ou (pie mémo il

ne sauraient en avoir d'autre que l'amour- haïsse, la loi veut (pion l'aime : mais l'amitié
propre. Car, si l'amitié manque de l'attrait qui ne pouvant se former que par un amour réci-
tourne l'union des amis à la recherche du proque, elle n'est commandée h personne en
souverain bien, elle aura d'autres vues ([iii particulier; car ce qui dépend de deux per-
ramperont sur des biens(pron ne saurait aimer sonnes, ne peut être matière de conmiande-
que par l'amour-propre. Ainsi ceux qui, sans ment à un des deux seul ; el d'ailleurs, connnc
amour du souverain bien ,
paraissent n'aimer l'amitié ne peut se former que (jue par l'attrait
leurs amis que par l'estime de leur mérite ou chacun des amis trouve en son ami, personne
par le désir de leur faire du bien, et ceux n'est obligé délier uneaniiti<' oii cet alliail ne
même qui donnent pour leurs amis leur bien se trouve point. Et aussi ne voit-on aucune
et leur vie, trouvent, dans ces effets de leur amitié qui n'ait pour fondement que les qualités
amitié, ou quelque gloire, ou quelque plaisir, que les amis eher(.hent l'un dans J'atHre, et
55 TRAITÉ DES LOIS. 56

qui ne s'enlreiienne par les odiees, les servi- conduite -le l'un des amis y donne sujet; et
ces, les bienlaits et les autres avantages qni non seulement les refroidissements et les rup-
font, en cliaqueami, le niérilc qui attire et tures ne sont pas illicites, mais quelquefois
enlrelienl l'estime et l'amour de l'autre. C'est même ils sont nécessaires, et par conséquent
à cause de celte correspondance nécessaire justes à l'égard de celui des amis qui ne man-
entre les amis, que les auiitiés ne se lorment que, de sa part, à aucun devoir; ainsi, lors-

qu'entre les personnes qui, se rencontrant qu'un (les amis viole l'amitié, ou par quelque
dans quehiues engagements où ils s'approchent inlidélité, ou man([uant à ses devoirs essen-
les uns des autres, se trouvent d'ailleurs dans tiels, ou exigeant des choses injustes, il est

des dispositions propres à les unir : comme libre à l'autre de ne plus considérer comme
l'égalité de condition, la conformité d'âge, de ami celui qui, en effet, a cessé de l'être; et,

mœurs, d'inclination et de sentiments, la pente selon les causes des refroidissements et des

réciproque à aimer et à servir, et les autres ruptures, on peut ou rompre l'amitié, ou la

semblables. Et on voit, au contraire, que les dissoudre sans rupture, pourvu seulement que

amitiés ne se lient et ne s'enlretiennent que celui qui en a un juste sujet de la part de

dillicilement et assez rarement entre les per- l'autre , n'en donne point de la sienne , et

sonnes (pie leur condition, leur âge et les que, dans ce changement, il conserve, au lieu
autres qualités distinguent ; de sorte que l'état de l'amitié, cette autre espèce d'amour dont
naturel de l'amitié ne s'y trouve pas, par le rien ne dispense.

défaut des correspondances et de la liberté Tous ces caractères de l'amitié, qu'il est

que doivent avoir les amis d'user l'un de libre de former et libre de rompre, et qui ne
l'autre. subsistent que par la correspondance mutuelle
Mais, quoiqu'il soit vrai que les amitiés ne des deux amis , font voir qu'on ne peut donner
sont commatMlées à personne en particulier, le nom d'amitié à l'amour qui unit le mari et

elles ne laissent pas d'être une suile naturelle la fennne, ni à celui qui lie les parents à leurs

de la seconde loi; car, cette loi commandant enfants, et les enfants à leurs parents; car ces

à chacun d'aimer son prochain , elle renferme liaisons forment un amour d'une autre nature,

le commandement de l'amour mutuel (l); et, bien diftérent de celui (pii fait l'amitié et qui
lient des est bien plus quoiqu'il soit vrai que
lorsque les engagements particuliers fort ; et ,

personnes qui sont animées de l'esprit de cette le mari et la femme se choisissent l'un l'autre,

loi, il se forme d'abord

entre eux une union et s'engagent librement dans le mariage, leur

proportionnée aux devoirs réciproques des en- union étant formée, elle devient nécessaire et

gagements où ils se rencontrent; et si cha- indissoluble.

cun trouve dans l'autre des qualités

propres On voit bien aussi quelles sont les différences

unir plus étroitement leur liaison forme, qui distinguent l'amitié de l'amour des parents
à les
envers les enfants et des enfants envers les
l'amitié.

On trouve, par ces remarques sur la nature parents; car, outre que cet amour n'est pas
pendant que enfants ne sont
des amitiés, qu'elles ont deux
caractères es- récipr()(|ue les

l'un qu'elles doivent être récipro- pas encore capables d'aimer, il a d'autres ca-
sentiels : ,

ractères qui font assez voir qu'il est d'une

ques, et l'autre, qu'elles doivent
être libres :

sontrécipro(pies, puisqu'elles ne peuvent natuie tonte différente de celle des amitiés;

elles
l'amour mutuel de deux et, qnoi(|ue le choix des personnes ne s'y
se former que par
et elles sont libres puisqu'on n'est trouve pas, il a d'autres fondements bien plus
personnes ; ,

à ceux qui n'ont pas les solides que les amitiés les plus fermes et les
pas obliger de se lier

qualités qui peuvent former

l'amitié. Il s'ensuit plus étroites. Ce qu'on vient de remarquer des
deux caractères des amitiés que, devant distinctions entre les amitiés, et l'amour que
de ces
réciproques et libres, on est toujours dans forment les liaisons du niariage et de la nais-
être
pas s'engager dans des amitiés, sance ne s'étend pas à l'amour des frères tt
la liberté de ne
,

même éviter celles qui pour des autres proches; car, encore que la nature
et qu'on doit
suites; et s'ensuit forme entre eux une liaison sans leur propre
raient avoir de mauvaises
il

amitiés les plus soliiles et les plus choix qui les oblige naturellement à l'amour
aussi que les ,

et s'anéantir, si la mutuel, cet engagement n'est suivi de l'amitié

étroites peuvent s'affaiblir
que lorsqu'ils trouvent l'un dans l'autre de
(l) Hoc est prseceptum meum ut diligalis in-
quoi la fonder. Mais, lorsque la provimité se
vicem. Jooii. 15, 12.
57 ruAiTi: i>;:s LOIS. 58
iroiivo joinlc aux autres «jualiks qui lotit les l'odrc du (Iciail de la matière des successions;
amis, les amitiés des frères et des autres pro- et il !aul seu'.ement remarquer ici que les suc-

ches sont boaiicoii|) ]ilus fermes que celles des cessions doivent être distinguées des engagc-
autres. nieiils (j'u ont fait la nialière des chapitres

On voit, par ce peu de remarques générales j>récédenls ; car, encore que les succcssio( s

sur les amitiés , quelle est leur nature et les fassent un engagement où entrent ceux qi i

principes qui en dépendent; mais, comme ce succèdent à d'autres ,

qui les oblige à leurs

n'est pas une maliére des lois civiles, on ne charges , à leurs dettes et aux autres suites, ce
doit pas entrer dans le détail des règles parti- n'est pas sous l'idée des engagements qu'il faut

culières des devoirs des amis; il suflît d'avoir considérer les successions, niais elles doivent
remarqué sur les amitiés, ce qui s'en rap- être regardées par la vue du changement qui
porte à l'ordre de la société : et on voit ([ue fait passer les biens, les droits, les charges,
comme les amitiés naissent des diverses liai- les engagenienis de ceux qui meurent h leurs
sons qui assemblent les hommes , elles sont en successeurs; ce qui renferme une diversité de
même temps les sources d'une infinité d'offices matières d'un si grand détail, qu'elles feront
et de services (jui entretiennent ces liaisons une des deux parties du livre des lois civiles.

mêmes, et qui contribuent en mille manières

CHAPITRE Mil.
à l'ordre et aux usages de la société , et par
DE TROIS SORTES DE TROUBLES QUI BLESSE.M l'oR-
l'union des amis entre eux et par les avantages
que chaque personne peut trouver dans les liai-
DRE DE LA SOCIÉTÉ.

sons qu'ont ses amis à d'autres personnes. On voit, dans la société, trois sortes de trou-
Pour achever le plan de la société , il reste bles qui en blessent l'ordre : les procès, les

de donner l'idée des successions qui la perpé- crimes, les guerres.

tuent, et celle des troubles qui en blessent l'or- Les procès sont de deux sortes, selon les
dre ; et on verra ensuite comment Dieu la fait deux manières dont les hommes se divisent et
subsister dans l'état présent. entreprennent les uns sur les autres : ceux qui
ne regardent que le simple intérêt, qu'on ap-
CHAPITRE VII.
pelle procès civils; et ceux qui sont les suites
DES SLCCESSIONS. des querelles, des délits, des crimes, qu'on ap-
On ne parle pas ici des successions pour pelle procès criminels; c'est assez de remarquer
entrer d ins le détail de cette matière , mais ici eu général que toutes sortes de procès
pour on donner seulement la vue dans le plan fout une des matières des lois civiles, qui rè-

de la société où elle doit être distinguée ;

parce glent les manières dont les procès s'intenteni,

que les successions font une grande partie de s'instruisent et se terminent, ce qui s'appelle

ce qui se passe dans la société , et qu'elles l'ordre judiciaire.

font une des plus amples matières des lois ci- Les crimes et les délits sont infinis, selon

viles. qu'ils regardent diûérenunent l'honneur, la

L'ordre des successions est fondé sur la né- personne, les biens : et la punition des crimes
cessité de coniinuer et de iransmelire l'état est encore une matière des
lois civiles, qui

de la société, de la génération qui passe à celle ont pourvu par trois diirérentes vues à les ré-
qui suit; ce qui se fait insensiblement, faisant primer l'une, de corriger les coupaJdes; l'au-
:

succéder de certaines personnes à la place de tre, de réparer aulaiii (ju'il se peut les maux
ceux i[m meurent pour entrer dans leurs (lu'ils ont faits; et la troisième, de retenir les
droits, dans leurs charges et dans leurs rela- méchants par l'exemple des punitions; et c'est
tions et engagements qui peuvent passer à des par ces trois vues que les lois ont proportionné
successeurs. les peines aux ciimes et aux divers délits.
Ce n'est pas ici le lieu d'expliquer les diflé- Les guerres sont une suite ordinaire des
rentes manières de succéder; soit par l'ordre différends qui arrivent entre les souverains de
naturel et celui des lois qui appellent aux suc- deux nations qui. étant indépendants les uns
cessions les descendants , les ascendants et les des autres, et n'ayant pas île juges communs,
autres proches, ou parla volonté de ceux ([ui se font eux-mêmes justice par la force des ar-
meurent et qui nomment des héritiers. On mes, quand ils ne peuvent ou ne veulent pas
verra, dans le plan des matières du droit, la avoir de médiateurs qui fassent leur paix ; car
distinction de ces manières de succéder, cl alors ils preunenl poui- lois et pour décisions
59 TRAIIE DES LOIS. 40

de leurs diflérends les évt^nomenis que Die» sortes de liaisons et d'engagements, selon les

donne aux guerres. 11 y a aussi une autre sorte engagements contraires où les met l'amour du
de guerres qui ne sont ([u'nn pur eflet de la bien qu'ils recherchent.

violence et des entreprises d'un prince ou d'un C'est ainsi que l'homme, ayant mis d'autres

étal sur ses voisins : et il y en a cnlin qui ne biens à la place de Dieu qui devait être son

sont que des rébellions des sujets rcvoilés con- unique bien cl qui devait faire sa félicité, a fait

tre leurs princes. Les guerres ont leurs lois de ces biens apparents, son bien souverain, où

dans le droit de gens, et il y a des suites de il a placé son amour el où il a établi sa béati-

guerre qui sont des matières des lois civiles. tude; ce ([ui est en faire sa divinité (1); et

H ne reste, pour finir le plan de la société, c'est ainsi que par réloignement de ce seul
que déconsidérer comment elle subsiste dans vrai bien, qui devail unir les honnnes, leur

l'état présent, avec si peu d'usage de l'esprit égarement à la recherche d'autres biens les a

des premières lois qui devaient en être Tuni- divisés (2). C'est donc le dérèglement de l'a-

que lien. mour qui a déréglé la société el, au lieu de :

CHAPITRE IX; cet amour mutuel, dont le caractère était

d'unir les hommes dans la recherche de leur
DE l'État de l\ société après la chute i>e
bien conunun, on voit régner un autre amour
l'homme, et comment dieu la fait subsister.
tout opposé, dont le caractère lui a justement

Tout ce qu'on voit dans la société de con- donné le nom d'amour-propre ;

parce que celui

traire à l'ordre, est une suite naturelle de la en qui cet amour domine ne recherche que des
désobéissance de l'homme à la première loi qui biens qu'il se rend propres, et qu'il n'aime

lui commande l'amour de Dieu; car, comme dans les autres ([ue ce qu'il en peut rapporter

celle loi est le fondement de la seconde, qui à soi. C'est le venin de cet amour qui engour-
commande aux hommes de s'aimer entre eux, dit le cœur de rhonnne et l'appesantit; et qui,

l'honnne n'a pu violer la première de ces deux étant à ceux qu'il possède la vue et l'amour de

lois sans tomber en même temps dans un état leur vrai bien, et bornant toutes leurs vues el

qui l'a porté à violer aussi la seconde, et à tous leurs désirs au bien particulier où il les

troubler par conséquent la société. La première attache, est comme une peste universelle el la

loi devait unir les hommes dans la possession source de tous les maux qui inondent la socié-

du souverain bien et ils trouvaient dans ce

;
té; de sorte qu'il semble que, comme l'amour-

bien deux perfections qui devaient faire leur propre en ruine les fondements, il devait la

commune félicité : l'une, qu'il peut être pos- détruire; ce qui oblige à considérer de quelle

sédé de tous; et l'autre, qu'il peut faire le manière Dieu soutient la société dans le déluge
bonheur entier de chacun. Mais, l'Iiomme ayant des maux qu'y fait l'amour-propre.
violé la première loi, et s'étant égaré de la vé- On sait que Dieu n'a laissé arriver le mal,

ritable félicité qu'il ne pouvait trouver qu'en que parce qu'il était de sa toute-puissance et

Dieu seul, d l'a recherchée dans les biens sen- de sa sagesse d'en tirer le bien, el un plus
sibles où il a trouvé deux défauts opposés à grand bien que n'aurait été un état de bien
ces deux caractères du souverain bien : l'un, sans aucun mélange de maux. La religion nous
que ces biens ne peuvent être possédés de tous ; apprend les biens infinis que Dieu a tirés d'un

et l'autre, qu'ils ne peuvent faire le

bonheur aussi grand mal que l'état où le péché avait ré-
d'aucun; et c'est un elfet naturel de l'amour duit l'homme, el que le remède incompréhen-
et de la recherche des biens où se trouvent ces sible dont Dieu s'est servi pour l'en retirer,

deux défauts, qu'ils portent à la division] ceux l'a élevé dans un état plus heureux que celui

qui s'y attachent; car, comme l'étendue de qui avait précédé sa chute. Mais, au lieu que

l'esprit et du cœur de l'homme, formé pour Dieu a fait ce changement par une bonne cause

la possession d'un bien infini, ne saurait être et qui n'est que de lui, on voit dans sa conduite
remplie deces biens bornés qui ne peuvent être sur la société, que d'une aussi méchante cause
à plusieurs, ni suffire à un seul pour le rendre Quorum si specie deleclali, Deos pula-
(1)
heureux, c'est une suite de cet état où l'homme verunt. Sap. 15, 3.

s'est mis, que ceux qui mettent leur

bonheur à (2) Unde bella el lites in vobis? Nonne hinc?
ex concupiscenliis vestris. Jacob, epist. 4, \.
posséder des biens de colle nature, venant à se
COncupiscitis, et non liabctis : occiditis, el'ze-
rencontrer dans la recherche des mêmes ob- latis, et non poiestis adipisci : liligalis, cl bel-
jets, se divisent entre eux, el violent toutes ligcraiis. Id. 2.
 41 TRAITÉ DES LOIS H
que notre amour-propre, et d'un poison si est la religion, qui laii tout ce qu'on peut voir
conlraire à l'amour mutuel qui devait être le dans le monde qui soit réglé par l'esprit des
fondement de la société, Dieu en a fait un des premières lois ; le second , est la conduite se-
remèdes qui la font subsister; car, c'est de ce c.ètedc Dieu sur la société dans tout l'imivers;
principe de division qu'il a fait un lien (jui unit le troisième, est l'autorité que Dieu donne aux
les hommes en mille manières, et qui entre- puissances; le quatrième, est cette lumière
tient la plus grande partie des engagements. restée à l'homme après sa chute, qui lui fait
On pourra juger de cet usage de famour-pro- connaître les règles naturelles de l'équité; et
pre dans la société, et du rapport d'une telle c'est par ce dernier qu'il faut commencer
pour
cause à un tel effet par les réflexions qu'il sera remonter aux autres.
facile de faire sur la remarque qui suit. La C'est cette lumière de la raison qui , faisant
chute de l'homme ne l'ayant pas dégagé de ses sentir à tous les hommes les règles communes
besoins, et les ayant au contraire multipliés, de la justice et de l'équité, leur tient lieu d'une
elle a aussi augmenté la nécessité des travaux loi (1), qui est restée dans tous les esprits, au
et des commerces, et en même temps la né- milieu des ténèbres que l'amour-propre
y a
cessité des engagements et des liaisons; car, répandues; ainsi, tous les hommes ont dans
aucun ne pouvant se sufhre seul, la diversité l'esprit les impressions de la vérité et de l'auto-
des besoins engage les hommes à une infinité rité de ces lois naturelles, qu'il ne faut faire tort
de liaisons sans lesquelles ils ne pourraient à personne; qn'il faut rendre à chacun ce qui lui
vivre. Cet état des hommes porte ceux qui ne appartient; qu'il faut être sincère dans tes enga-
se conduisent que par l'amour-propre, à s'as- gements, fidèle à exécuter ses promesses, et d'au-
sujétir aux travaux, aux commerces et aux tres règles semblables de la justice et de l'é-
liaisons que leurs besoins rendent nécessaires ; quité; car la connaissance de ces règles est in-
et pour se les rendre utiles, et y ménager, et séparable de la raison, ou plutôt la raison n'est
leur honneur et leur intérêt, y gardent la
ils elle-même que la vue et l'usage de toutes ces
bonne foi, la fidélité, la sincérité ; de sorte que règles. El quoique cette lumière delà raison,
Tamour-propre s'accommode à tout pour s'ac- qui donne la vue de ces mérités à ceux même
commoder de tout ; et il sait si bien assortir j
qui en ignorent les premiers principes, ne
ses différentes démarches à toutes ses vues, règne pas en chacun dételle sorte qu'il en fasse
qu'il se plie à tous les devoirs, jusqu'à contre- la règle de sa conduite, elle règne en tous de
faire toutes les vertus; et chacun voit dans les telle manière, que les plus injustes aiment assez
autres, et s'il étudiait, verrait en soi-même ces la justice pourcondamner l'injustice des autres
manières si fines que l'amour-propre sait met- et pour la haïr, et chacun ayant intérêt que les
tre en usage pour se cacher et s'envelopper autres gardent ces règles, la multitude prend
sous les apparences des vertus mêmes qui lui leur parti pour y assujetir ceux qui y résistent
sont le plus opposées. On voit donc, dans l'a- et qui font tort aux autres : ce qui fait sentir
mour-propre, que ce principe de tous les maux que Dieu a gravé dans tous les esprits cette
est dans l'état présent de la société une cause espèce de connaissance et d'amour de la jus-
d'où elle tire une infinité de bons effets qui, tice, sans quoi ne pouvait durer et
la société ;

de leur nature, étant de vrais biens, devraient c'est par celle connaissancedes lois naturelles,
avoir un meilleur principe; et qu'ainsi on peut que les nations même qui ont ignoré la reli-
regarder ce venin de la société conmie un re- gion , ont fait subsister leur société.
mède dont Dieu s'est servi pour la soutenir ; Cette lumière de la raison que Dieu donne à
puisqu'cncore qu'il ne produise en ceux qu'il tous les hommes et ces bons
, effets qu'il lire de
anime que des fruits corrompus, il donne à leur amour-propre, sont des causes qui con-
la société tous ces avantages. tribuent à soutenir la société des hommes par
Toutes les autres causes dont Dieu se sert les hommes mêmes. Maison doit y reconnaître
pour faire subsister la société, sont différentes un fondement plus essentiel et bien plus solide,
de l'amour-propre, en ce qu'au lieu que l'a- qui est la conduite de Dieu sur les hommes, et
mour-propre est un vrai mal dont Dieu tire de (1) Cùni enim génies, qu;e legem non ha-
bons effets, les autres sonld'S fondements mu- bent, naturaliler ea qu* legis sunt faciunt,
ejusmodilegeni non habenles ipsisibi sunt lex.
tuels de l'ordre; et on peut en remarquer
Iiom.^1, li.
quatre de différents genres ,
qui comprennent Ralio naturalis, quasi lex quœdam lacita. L,
(out ce qui maintient la société : Le premier, I
7, ff.
de bon. damn.
TH. xii.
i3
ÎUAITÉ DliS LOIS. M
dans tous autres états, aux rois , aux princes, et aux
çel ordre où il conserve la société
pur sa toute- autres personnes qu'il y élève (1), par la nais-
les temps et dans tous les lieux,
la force sance par des élections cl par les autres ma-
puissance et par sa sagesse. C'est par
,
,

contenant nières dont il ordonne ou permet que ceux

inUnie de celle toute-puissance que,
d'eau et un grani qu'il destine à ce rang y soient appelés. Car
l'univers comme une goulle
et c'est par c'est toujonrs la conduile loulc-pnissanle de
de sable (1), il est présent à tout;
Dieu qui dispose de celle suite et de cet en-
la douceur de celte sagesse qu'il dispose et ,

uni- chaînement d'événements qui précèdent l'élé-

prdonne tout (2). C'est par sa providence
genre humain qu'il partage la vation de ceux qu'il appelle au gonvernemen^.
sur le
verselle
et qu'il dislingue les na- Ainsi, c'est toujours lui qui les y place : c'est
terre aux hommes,
de royau- de lui seul qu'ils tiennent tout ce qu'ils ont de
tions par cette diversité d'empires,
élats; qu'il en puissance et d'autorité et c'est le ministère de
mes, de républiques, et d'autres
;

etladuréeparles événements sa justice qui leur est commis (2). El comme

règle et l'étendue
leurs pro- c'estDieumèmequ'ils représentent tljuisle rang
qui leur donnent leur naissance ,

change- qui les élève au-dessus des autres, il veulqu'ils

grès , leur ûo; et que, parmi tous ces
la société civile dans soient considérés comme tejiant sa place dans
ments, il forme et soutient
leurs fondions et c'est par cette raison qu'il
les distinctions qu'il fait des
;
chaque état, par
emplois et appelle lui-même des dieux ceux à qui il com-
personnes pour remplir tous les
par les autres manières munique ce droit de gouveiner les homu)cs cl
toutes les places, et
de les juger, parce que c'est un droit qui n'est
dont il règle tout (3).
providence qui, pour naturel qu'à lui (5). C'est pour l'exercice de
C'est celte même
deux sortes de celle puissance que Dieu mel dans les mains
maintenir la société, y établit
hommes dans de ceux qui liennenl la première place du
puissances propres à contenir les
La première, est gouvernement, l'autorilé souveraine, et les
l'ordre de leurs engagements.
qui regardent divers droits nécessaires pour maintenir l'ordre
celle des puissances naturelles ,

de société suivant les lojsqu'ilyaélablies(4);

engagements mutuels, comme est la puis-
la
les
mari sur la c'est pour cet ordre qu'il leur donne le droit
sance que donne le mariage au
donne naissance aux de faire les lois (5) et les règlements nécessaires
femme et celle que
(4),
la

puissances pour le bien public, selon les temps et selon

parents sur leurs enfants (5) Mais ces .

et restreintes les lieux et la puissance d'imposer des peines

étant bornées dans lesfaniilles,
;

naturels, il a été aux crimes (G); c'est pour ce même ordre qu'il
à l'ordre de ces engagements
eût une autre sorte de puis- leur donne le droit de communiquer ei parta-
nécessaire qu'il y
plus éten- ger à diverses personnes l'exercice de celte
sance d'une autorité plus générale et
le mari autorité, qu'ils ne peuvent seuls exercer dans
due ; et comme la nature qui dislingue
des enfanls ne tout le détail, et qu'ils ont le pouvoir d'éiabiir
de la femme, et les parents .

hommes, les dillérenles sortes de magislrals, déjuges cl

distingue pas de même les autres
Dieu en distingue d'olïiciers nécessaires pourradniinislration de
mais les rend égaux (6),

quelques-uns pour leur donner une autre sorte

(1) In unainquamque gentem prœposuil re-
de puissance, dont le ministère s'étend à
l'or-
ctoreni. Eccles. 17, 14.
d'engage-
dre universel de toutes les espèces (2) Data est à Doniino poleslas vobis. Sap. 6,
regarde la société et il 4. Non est poleslas nisi à Deo. liom. 13: 1
ments, et à tout ce qui ;

Joan. 19, 11.

donne différemment cette puissance dans les
Deienini minisler est. Rom. 15, 4. Vcnil :id

royaumes, dans les républiques et dans les ad me popnlus quœrens seuteiitiam Dei. Exad.
et quasi 18, 15. Videle (juid facialis;non enùn honiiuis
(1) Ecce génies quasi slilla siiiilai,

staterae reputatai sunt ecce insu- exercelis judicium.sed Domini. 2 Parai. 2!), (i.
momentum :

(5) Diis non delrahes. Exod. 22, 28. I go

lœ quasi puivisexiguus. /s. 40, 15.
usque ad linem forliter, et dixi Dii eslis. Psalm. 82, 6. Joann. 10, 55.
:

(2) Allingil à fine

disponit omnia suaviler. Sap. 8, 1.
Exod. 22, 8.

42, 5. (4) Ministri icgni illius. Sap. 6, 5. Discal

(3) Dansstatum populo. Is.
mulieris. plies, b, 23. 1 E tiniere Dominum Deumsuum, et cusloiiire
(4) Vir caput est
16. verba elcaercmonias ejus, quœ inlege pr«cepta
Cor. 11, 3. Sub viri polestate eris. Geii. 3,
parentibus veslris in Do- sunt. Dealer. 17, 19.
(5) Filii, obedite
mino. Ephes. 6, 1. Quitimet Dominum hono- (5) Per me reges regnani, et legum condi-j
tores jusla decernunl. Prov. 8, 15.
rai parentes, et quasi domiuis serviet bis, qui
(6) Non enimsine causa gladium portai Dei
se genuerunl. Eccles. 3, 8.
:

naturale attinel, omnes ho- enim ministeresl, vindex in iram, ei qui ma-",
(6) Quod ad jus
minesfequalessunl. L. 32, ff. de reg.jur. lumagit. B.om. 13, 4.
 4S TllAITÉ DES LOIS. Mi

la justice, et pour toutes les autres fonctions lice n'aient leur fondement commun dans l'or-

publiques (I); c'est pour ce même ordre (ju'a- dre de Dieu; car un prophète nous .-ipprend

lin de soutenir au dedans les dépenses de To- (|U(; c'est lui qui est noire juge , notre l('i;isla

tat, et de le défendre au dehors conire les teur et notre roi, et que c'est aussi lui ([ui

entreprises des étrangers , les souverains ont sauvera les hommes (1). Ainsi, c'est lui qui,

le droit de lever les tributs nécessaires selon les dans l'ordre spirituel de la religion , établit

besoins (2); c'est pour allerniir tous ces usages le ministère des puissances ecclcsiasliques (2).

de l'autorité des puissances temporelles, que Ainsi , c'est lui qui , dans Tordre temporel de
Dieu commande à tous les hommes d'y être la police, régner les rois (3), el donne
fait

soumis (3).
aux souverains tout ce qu'ils ont de puissance
On doit enfin regarder la religion comme le el d'autorité. D'où il s'ensuit que la religion

fondement le plus naturel de l'ordre de la so- et la police n'ayant que ce même principe com-
ciété. Car c'est l'esprit de la religion qui est le mun de l'ordre divin elles doivent s'accorder, ,

principe du véritable ordre où elle devait être. etmême se soutenir mutnellemenl, et de telle
sorte que les particuliers puissent obéir exac-
Mais il y a cette dillérence entre la religion et
tous les autres fondements de la société, qu'au tement et fidèlement à l'un et à l'autre ; el

lieu que les autres sont connus partout, la vraie que ceux qui sont dans le ministère de l'un ou
religion n'est connue et reçue qu'en quelques de l'autre, puissent lexercer dans l'esprit et

éiats; et dans ceux même où elle est connue, les règles qui les coiicilienl.Et aussi est-il vrai

son esprit n'y règne pas de sorte que tous en que la vraie religion et la bonne police sont

suivent les règles. Mais il est vrai que, dans toujours unies.

les lieux où l'on professe la véritable religion, On sait que l'esprit de la religion est de ra-
lasociété est dansl'état le plus naturel et le plus mener les hommes à Dieu par la lumière des
propre pour être maintenue dans le bon ordre, vérités qu'elle enseigne, et de les tirer des
par le concours de la religion et de la police ,
égarements de l'amour-propre, pour les unir
et par l'union du ministère des puissances spi- dans l'exercice des deux premières lois; et

rituelle et temporelle. Comme c'est donc l'es- (ju'ainsi l'essentiel de la religion regarde prin-

prit de la religion qui est le principe de l'ordre cipalement l'inlérieur de l'esprit et du cœur
où devrait être la société, et qu'elle doit subsis- de l'hoiume, dont les b(Kines dispositions de-

ter par l'union de la religion et de la police, vraient être le principe de l'ordre extérieur de

il e.stinqx)rtanl de considérer comment la re- la société. Mais , comme tous les hommes n'ont
ligion et la police s'accordent entre elles, et
pas cet esprit de la religion, et que plusieurs

comment elles se distinguent pour former cet se portent même à troubler cet ordre exté-

ordre, et quel est le ministère des puissances rieur, l'esprit de la police est de maintenir la

spirituelle et temporelle. Et parce que cette iranquillité publique entre tous les hommes (4),
matière fait une partie essentielle du plan de et de les contenir dans cet ordre indépendam-

!;< société, et qui a beaucoup de rapport aux ment de leurs dispositions dans l'inlérieur,

lois civiles, elle fera le sujet du chapitre sui-

en employant même la force et les peines selon

vant. le besoin; et c'est pour ces deux différents usa-

CHAPITRE X. ges de la reUgion et de la police, que Dieu a

établi dans l'un el dans l'autre des puissances
I>F l,\ RELIGION ET DE LA POLICE, ET DU MIMSTÎCRE
dont il a proportionné le ministère à leur es-
l>KS PUI8S.VNCE8 SPIUITI'ELLE ET TEMPORELLE.
prit el à leurs fins. '

On ne peut douter que la religion et la po- Ainsi, comme la religion ne tend qu'à for-
Provide de onmi plèbe viros potentes et
(1) mer les bonnes dispositions dans l'intérieur,
limenles Deiim in quibus sii verit;is, et qui odf- Admone illos principibus el polestatibus sub-
rint avariliam et constitue ex eis iribunos,
;
dilos esse. Tit. 3, 1.
centuriones, el ijuinquagenaricjs, et decanos, (1) Doiniiiiis Juilex nosler, Dominusl.egifer
qui judicent populuin onini lenipore.... cl noster, Duiniiuis Rex uoster , ipse salvahit
eleclis viris strenuis de cuncto Israël, consti- nos. Is. 33, 22.
tuit eos principes populi. /ixorf. 18, 21, 22. 2"). Si<ut misil me Pater , el ego mitto vos,
(2)
Reddite quie suntCœsarisCaesari.Mr////.-.
(2) l'ic. .ru//i. 20, 23. Hftiilh. 10, IG. Sicnosexis-
22,21. tiiin't lioiuDiit iiiiiii>lros Chiisli, cl
dispensa-
Cui tributimi, tributum cui vectigal, vecli- : tores niyslcrioiiim Dei. Cor. i, 1. 1,
gal. Rom.
(3) Per me reges régnant. Prov. 8, 15.
15, C, 7.
{5) Omnis anima polestatibus subliminiibiis (l) Lt(|uielaui el traniiiiiliain vilain airanuis.
sub<lita sit. Rom, 13, 1. 1 Pelr. 2, 13. Timoth.2,2.
47 TRAITÉ DES LOIS. 48

Pieu tlonno aux puissances qui on oxcrconl le l'ordre; et c'est une loi de police temporelle
luiiiislèrc îiiicauloritL' s|»iriliit'll(', ((ui no Icnd et un devoir de ceux qui en exercent le mi-
qu'à régler rcspiil cl le cœur, cl à insiiuici' nistère, demainlenir l'exercirede la religion,

l'ainour »îc la justice, sans l'u-agc (raucunt' et d'employer nièui l'aiilorité tenqiorelle et la

force Icniporellc sur l'cxléricur (I). Mais le force contre ceux qui en troublent l'ordre.
luinislère des puissances tcuiporellcs de la Ainsi, ces deux ministères s'accordent et se

police ,
qui ne tend qu'à régler l'ordre exté- soutiennent mutuellement; et lors même que
rieur, s'exerce avec la force nécessaire [xnir l'esprit du ministère sjiiriluel paraît demander
réprimer ceux qui, n'aimant pas la justice, quelque chose de coniraire à celui de la po-
se portent à des excès qui troublent cet lice temporelle, comme lorsque les ministres
ordre Ainsi, les puissances spirituelles ins- de la puissance spirituelle demandent la vie
C^).
truisent , exhortent , lient et délient dans des plus criminels, qu'eux ne condamnent
l'inlérieur, et exercent les autres fonctions pro- qu'à des pénitences, que la police condamne
pres à ce ministère; et les puissances tempo- à la mort ; ce même esprit du ministère spiri-

relles commandent et défendent dans l'exlé- tuel delà religion, qui veut que les princes et

rieur, maintiennent chacun dans ses droit >, les juges fassent leur devoir, ne les oblige pas

dépossèdent les usurpateurs, châtient les cou- à l'usage de cette clémence; et les juges tem-
pables , et punissent les crimes par l'usage des porels condamnent justement au dernier sup-
peines et des supplices proportionnés à ce que plice ceux que les juges ecclésiastiques ne con-

demande le repos public. Ainsi , les puissances damnent qu'à la prison, à des jeûnes et à

spirituelles de la religion , dont l'esprit de- d'autres œuvres de pénitence.

mande que les plus méchants vivent pour de- C'est à cause de ces dillérences entre l'es-

venir bons, n'ont p;is d'autres voies pour unir prit delà religion et celui de la police, que Dieu
les hommes que d'imposer ,
des peines propres en a séparé les ministères, alin que l'esprit de

à les ramener dans les devoirs qu'ils ont violés; la religion qui règle l'intérieur, et qui doit

et les puissances temporelles qui doivent pour- s'insinuer dans les cœurs des hommes par l'a-

voir au repos public, ordonnent les peines né- mour de la justice et par le mépris des biens

cessaires pour le maintenir , et punissent temporels, fût inspiré par d'autres ministres
même du dernier supplice ceux qui troublent que les puissances temporelles, qui sont armées
Tordre d'une manière qui mérite ce châti- de la terreur des peines et des supplices pour
ment. maintenir l'ordre extérieur, et dont le minis-
Mais ces différences entre l'esprit de la re- tère regarde principalement l'usage des biens

ligion et l'esprit de la police, et entre le mi- temporels. Et il a été si essentiel à l'ordre de

nistère des puissances spirituelles et celui des ces deux ministères qu'ils fussent distingués,
puissances temporelles, n'ont rien de contraire et (jue la puissance spirituelle fût séparée de
à leur union ; et les mêmes puissances spiii- la temporelle ,
qu'encore qu'elles soient natu-
tuelles et temporelles, qui sont distinguées rellement unies à Dieu, quand il s'est rendu
dans leur ministère sont unies dans leur fin , visible pour établir son règne spirituel, il

commune de maintenir l'ordre et elles s'y en- , s'est abstenu de lexercice de sa puissance sur
tr'aident réciproquement. Car c'est une loi de le temporel; et tout ce qu'il a mis en usage de
la religion et un devoir de ceux qui en exer- sa grandeur et de sa puissance, a été tout op-

cent le ministère, d'inspirer et de commander posé à la grandeur et à la puissance qui conve-

à chacun l'obéissance aux puissances tempo- naientau règne temporel. Car, en même temps
relles, non seulement par un sentiment de qu'il a fait éclater la grandeur divine de ce

crainte de leur autorité, et des peines qu'elles règne spirituel par la lumière des vérités de
imposent, mais par un devoir essentiel et par sa doctrine (1), parla gloire de ses miracles (2),

un sentiment de conscience (3) et d'amour de quœ autem sunt, à Deoordinalaî siint. Itaque
(1) Argue, obsccra, increpa, in omni pa- ([ui Dei ordinationi resistit.
resistil potestati,
lientià et doctrinâ. 1 Tiinotli. 4, 2. Rom. 15, 1, "2. Ideô necessitate subdili eslote,
Non quia dominamur fidei vestrae . Cor. non solùm propter iram, sed eliam projpter
i, 23. conscienlir.m. Rom. 15, 5. 1 Pet. 2, 13. Sap.
(2) Non sine causa gladium portât Dei enim : G, 4.
minister est vindex in iram , ei qui malum
, (1) Ego sum lux mundi. Joan. 6, 12. Ecce
agit. Rom. 13, 4. dedi te in lucem gentium. Isa. 49, 6.
(3) Omnis anima polestatibus suhlimioribus (2) Omnis populus gaudebat in universis
subdita sit non est enim poiestas nisi à Deo
: : quae glosiosè fiebant ab eo. Luc. 13, 17,
49 TRAITK DES LOIS. oO

de leur ministère spirituel sans aucun égard à

et por loin cel appareil des circonstances

sa venue, (luil avait fait prédire par ses pro- l'autorité des puissances temporelles qui s'y
opposaient enseignaient et observaient
phètes, et qui devaient accompagner le règne , ils

d'un prince de paix (1), qui venait donner :iux eux-mêmes l'obéissance à ces puissances en ce

hommes d'autres hiens que ceux qui les divi- (pii était de leur ministère.
sent (2), il n'a pris aucune des manjues de la Il s'ensuit de toutes ces vérités que les puis-

puissance temporelle ; il n'en a l'ail aucune sances spiriluelles ont leur exercice dans ce
fonction , cl il a même refusé de se rendre qui regarde le spirituel (1), et qu'elles ne s'in-

juge entre deux frères dont l'un l'en priait (3); gèrent pas dans le temporel ; et qu'aussi les

et pour marquer que l'usage de la puissance puissances temporelles ont leur exercice dans
temporelle devait èlre séparé de son règne spi- le temporel (2) , et n'entreprennent rien dans le

rituel, il laii-sa celle puissance aux princes, el spirituel; que les deux ministères sont établis
il voulut même leur obéir. Ainsi, dans sa nais- innnédialemeul de la main de Dieu; et que ceux
sance, il fit dépendre la circonstance du lieu (jui exercent la puissance dans l'un des deux,

où il devail n;iilre, de son obéissance à une sont soumis à ceux (|ui exercent la puissance de

loi d'un prince infidèle (4). Ainsi, pendant sa quien dépend. Etaussi voit-on que
l'aiilieen ce

vie il appril à rendre aux princes ce qui leur ceux qui ont été animés de l'esprit de Dieu ont
est dû ; et il paya même le tribut, quoiqu'il ne formé leur conduite sur ces mêmes règles, el
le diit point, par la raison qu'il en dit dans le ont marqué la soumission due à chacune des
même temps qu'il (il nn miracle pour avoir de puissances de ces deux ordres. Ainsi , lorsque

quoi le p;iycr [Uj. Kl dans le temps de sa inorl Dieu choisit Nathan pour le ministère spirituel

il apprit à celui qui exerçait la puissance tem- de la correction de David , la puissance tenspo-

porelle , et qui en abusait si injustement, qu'il reile de ce roi n'empêcha pas que ce proplièlc
n'aurait pas eu celte puissance, si elle ne lui ne lui parlât avec une force digne de l'aulorilé
eût été donnée de Dieu ((i) ; et il lui martiua (lu ministère qu'il exerçait ; et ce prince aussi

aussi la distinction entre son régne spirituel reçut avec humilité la correction (5). Mais, au
et l'empire temporel des princes (7). Il est vrai contraire, lorsque ce même prophète voulut

que dans une occasion il a donné une marque savoir l'inlenlion de ce même prince sur le

visible de son empire sur le t' niporcl (8), et choix de son successeur, et s'il voulait que ce
d'un empire plus absolu que celui qu'il confie fût ouSalomonou Adonias, il s'en approcha,

aux princes, en faisant un miracle qui causa se prosternant avec un profond respect ,
pair
quelque perte aux habitants du lieu où il le fit. le supplier de faire connaître lequel des deux
Mars ce miracle incnic, qui faisait voir sa il lui plairait de choisir pour régner après
toute-puissance sur le temporel, servait de lui (i). 11 serait facile de remarquer de pareils
preuves qu'il ne s'abstenait de tout autre (xemples, pour faire voir comment il faut

usage de celte puissance, que pour ni;irqiierla (liblinguer l'aulorilé des puissances spiriluelles

distinction entre le règne spirituel qu'il venait el celle des puissances temporelles, el de quelle
établir, et l'empire temporel qu'il laissait aux manière les ont exercées ceux qui se sont con-
princes. On sait enfin que lorsqu'il a établi duits par les justes règles, en se bornant h
les ministres de son règne spirituel , et qu'il leur ministère, sans loucher à l'autre. .Mais il

leur a donné les règles de leur conduite, et sufïil, pour le dessein qu'on s'est proposé, d'a-
marqué l'étendue de la puissance qu'il leur voir donné celle idée générale des deux mi-

confiait, il ne leur en a donné aucune sur le nistères de la religion et de la police, pour y

temporel. Et aussi voit-on qu'aucun d'eux n'a discerner l'esprit et l'usage de l'une et de l'au-

point la moindre paît au ministère de la puis- (1) Applica quoque ad le Aaron fralrem
luum, cuin filiis suis, de incdio liliorum Israël,
sance temporelle qu'au contraire ils y sont
ut sacerdotio fuiiganlur mihi. E.rod. 28,1.
;

soumis; el qu'en mémo temps qu'ils exerçaient

Aniariasaulcin Sacerdos el Pontifex vesler, in
(1) Princeps pacis. h. 9, 6. bis, qucc ad Deum |iertinent, procsidebit. 2
(2) Pontifex fuiurorum bonorum. Hebr. 9, Varalip. 19. 11. Omnis namque Ponlifcx, ex
11. hoiiiinibus assumpliis, pro boininibus consti-
(5) Lie. 12, 13. luilur in his qua; suni ad Deum, etc. Uebr.
{i) Lie. 2, 1. 5, 1.
(5) Malt h. 17,23. (2) Quse ad régis oflicium
pertinent. 2 Va-
(6) Joan. 19, 11. mlip. 19, H.
(DJoan. 18, .3G. (3) 2 Reg. 12.
(8) Matth. 8, 28. Marc. 3. Uic. 8, 52. (4)5 RejT. 1,25.
 TRAITE DES LOIS. 52

In-, poiii' y voir les principes (pii les concilient de la religion du serment, de l'usage des con-
cl qui les dislingiienl, el pour juger par toutes ventions pour les églises et les particuliers ecclé-

.ces vues des manières dont elles concourent à siastiques, et par d'autres semblables vues;
l'ordre de la société. que quelques-unes de ces règles ne sont que
Ou pourra penser que les puissances spiri- des n'i)onses des papes à des consultations ; et

tuelles ont fait des règles sur des matières qu'endn ce qu'il peut y avoir de règles qui re-
temporelles, comme sont dans le droit canoni- gardent purement le temporel entre laïques,
que celles qui regardent les contrats, les lesta- ne doit être considéré comme règles que dans
nienls, les prescriptions , les crimes, Tordre les terres du Saint-Siège, où les papes sont
judiciaire, les règles du droit, et d'aulres ma- princes temporels; et hors de cette étendue,
tière? semblables, et qu'aussi l'on voit des lois elles n'ont pas d'autre autorité que celle que
établies par des puissances leniporeiles dans leur donnent les princes qui en reçoivent l'u-
des matières qm regardent le spirituel, comme sage entre leurs sujets; sur quoi on peut re-
sont quelques constitutions des premiers em- marquer que ces sortes de constitutions cano-
pereurs chrétiens , et des ordonnances de nos ni([ues sur le temporel font assez connaître
rois sur des matières de la foi et de la disci- qu'elles sont naturellement de l'autorité tem-
pline ecclésiastique. .Mais ce qu'il y a dans le porelle ,
puisque la plupart ont été tirées du
droit canonique qui regarde ces matières tem- droit romain, quoiqu'il soit vrai que quelques-
porelles, ne saurait prouver que les puissances unes s'y trouvent contraires. Mais c'est de
ecclé.siastiques règlent le temporel. Il parait au quoi il n'est pas nécessaire de parler ici.

contraire qu'au commencement du droit ca- Pour ce qui est des règlements que les princes
nonique, où l'on a reporté la distinction des peuvent avoir faits sur des matières spiri-
lois divines et des lois humaines , il est dit que tuelles , ils n'ont pas étendu leur autorité au
les lois humaines sont les lois des princes ; (jue ministère spirituel réservé aux puissances ec-
c'est par ces lois que se règlent les droits sur clésiastiques ; mais ils ont seulement employé
tout ce que les hommes peuvent posséder; et leur autorité temporelle, pour faire exécuter
que les biens même d') l'Église ne lui sont con- dans l'ordre extérieur de la police les lois de

servés que par l'autorité de ces lois, parce l'Église. Et ces ordonnances que nos rois ap-
que c'est aux princes que Dieu a donné le mi- pellent eux-mêmes des lois politiques (1) , ne
nistère du gouvernement pour le temporel (l). tendent qu'à maintenir cet ordre, et à répri-
Puisqu'il ne peut donc y avoir rien dans le mer ceux qui le troublent en violant les lois de

droit canonique qui renferme cette règle, il l'Église. Et aussi parait-il dans ces ordon-
faut que celles qu'on y voit sur le temporel nances, que les rois n'y ordonnent qu'en ce
puissent s'accorder avec ce principe ; et c'est qui est de leur puissance, et s'y qualifiant pro-

ce qui n'est pas dillicile, si on fait réflexion tecteurs, gardes, conservateurs et exécuteurs

sur l'usage qu'ont les règles qui regardent le de ce que l'Église enseigne et ordonne (2).

temporel dans le droit canoni(iue. Car on v On pourra encore faire une autre dilliculté

verra que, par exemple, celles de l'ordre judi- sur quelques matières où il semble que la ju-
ciaire se rapportent à la juridiction ecclésias- ridiction spirituelle et la temporelle entrepren-
tique ;
que celles des crimes y établissent les nent l'une sur l'autre comme, par exemple,
peines canoniques, c'est-à-dire , les peines que lorsque la juridiction temporelle connaît du
l'Eglise ordonne pour la pénitence des crimi- possessoire des bénélices , et lorsque la juri-

nels ; que les règles qui regardent les contrats, diction ecclésiastique connaît du temporel
les testaments, les prescriptions, et les autres entre ecclésiastiques; mais, pour ce qui re-

matières semblables , ne les regardent que par garde le possessoire d'un bénéfice , c'est une
rapport au spirituel, comme à cause des défen- matière de la juridiction temporelle ,
qui seule

ses de certains commerces aux ecclésiastiques, a le droit de joindre la force à l'autorité pour
einpèGlier les voies de fait, et pour réprimer
(1) Quo jure défendis villas Ecelcsiœ ? di-
les usurpateurs. Et pour ce qui est du droik
vino, an humano ? divinum jus Scripluiis di-
vinis habemus : luiniauum in legibns regum. (ju'ont les juges ecclésiastiq«€s de connaître
L'ndè quisque possidet quod pussidet uonne? des matières temporelles dans les causes des
jure humano? Distinct. 8, can. 1. Jura autem
ecclésiastiques, c'est un privilégeque lesprinces
ïiumana jura iniperatorum sunt. Quare ? quia
,

ipsa jura Immana, per imperatores et reclores (1) Charles IX, il janvier loGi.
beculi, Deus dislribuil humano generi, Ibid, (2) Franroin t', çnjuillçt 1545.
gj TRAITE DES LOIS. 54

juridiction spirituelle en fa- relies sont toutes celles qui sont des suites né-
ont accordé à la
cessaires des deux premières, et qui sont tel-
veur de l'Eglise.

On a lâche, par tout ce qui a élé dit dans lement essentielles aux engagements qui for-
préccdoiits et dans celui-ci de ment l'ordre de la société, qu'on ne saurait
les chapitres ,

les changer sans ruiner les fondements de cet

donner une idée générale du phui de la so-
ordre et les lois arbitraires sont celles qui
ciété des hommes sur les fondements naturels ;

de l'ordre que Dieu y a établi, et de faire voir peuvent être différemment établies, changées,

que les premiers principe» de cet ordre sont et même abolies , sans violer l'esprit des pre-

engagements mières lois, et sans blesser les principes de

les deux premières lois; que les

hommes en société sont des suites l'ordre de la société.

qui lient les
de ces deux lois , et qu'ils sont en même temps Ainsi, comme c'est une suite de la première

les sources de tous les devoirs et les fondements loi qu'il faut obéir aux puissances, parce ffne

on a com- c'est Dieu qui les a établies, et que c'est une

des différentes espèces de lois; et
suite de la seconde loi qu'il ne faut faire tort
mencé de descendre de ces principes généraux
qni sont propres aux lois à personne, et qu'il faut rendre à chacun ce
à ceux -civiles. 11

reste maintenant, avant de passer au détail de qui lui appartient, et que toutes ces règles

ces lois et de leurs matières, à considérer de sont essentielles à l'ordre de la société, elles

plus près la nature et l'esprit des lois en géné- sont , par cette raison, des lois immuables. Et

ral , et les caiacières qui distinguent leurs dif-

il en est de même de toutes les règles particu-

férentes espèces , afin d'y découvrir les fonde- lières, qui sont essentielles à ce même ordre et
ments de plusieurs règles essentielles pour la aux engagements qui suivent des premières
connaissance et le bon usage des lois civiles lois. Ainsi, c'est une règle essentielle à l'en-

et ce sera la matière des deux chapitres sui- gagement d'un tuteur, que tenant lieu de père

vants. à l'orphelin qui est sous sa charge , il doit

CHAPITRE Xï. veiller à la conduite de la personne et des

biens de cet orphelin ; et c'est aussi une loi

DE kA NATURE EX DE l'eSPRIT DES LOIS y ET DE immuable que le tuteur doit prendre ce soin.
LEURS DIFFÉREiNTES ESPÈCES. Ainsi, c'est une règle essentielle à l'engage-

Toutes les différentes idées qu'on peut con- ment de celui qui emprunte quelque chose
cevoir des diverses sortes de lois qui s'expri- d'un autre, qu'il doit la conserver; et c'est
ment par les noms de lois divines et humaines, aussi une loi immuable, qu'il doit répondre des
naturelles et positives, de la religion et de la fautes qu'il aura faites contre ce devoir.

police, du droit des gens, du droit civil, et par Mais^les lois qui sont indifférentes aux deux
tous les autres noms qu'on peut leur donner ,
premières, et aux engagements qui en sont les

se réduisent à deux espèces, qui comprennent suites, sont des lois arbitraires. Ainsi, comme
toutes les lois de toute nature ; Tune , des lois il est indifférent à ces deux lois et à l'ordre des

qui sont immuables, et l'autre, des lois qui (engagements qu'il y ait, ou cinq, ou six, ou
sont arbitraires. Car il n'y en a aucune qui sept témoins dans un testament ;
que la pres-

n'ait l'un ou l'autre de ces deux caractères, cription s'acquière par vingt ,
par trente ou
qu'il est important de considérer, non seule- par quarante ans ;
que la monnaie vaille plus

ment pour concevoir cette première distinction ou moins : ce sont seulement des lois arbi-

générale des lois en ces deux espèces, qui doit traires qui règlent ces sortes de choses : et on
précéder les autres manières de les distinguer, les règle différemment selon le temps et selon

mais parce que ce sont ces deux caractères qui les lieux.

font dans toutes les lois ce qu'elles ont de plus On voit par cette première idée de la nature
essentiel dans leur nature ; cl qu'ainsi la con- des lois immuables, qu'elles ont leur origine
naissance en est nécessaire, et d'un grand dans les deux premières lois, dont elles ne
usage dans les lois civiles. Les lois immuables sont qu'une extension; et que, par exemple, ces
s'appellent ainsi, parce qu'elles sont naturelles règles naturelles de l'équité, qui ont été rc-
et tellement justes toujours et partout, qu'au- n)arquées, et les autres semblables, ne sont
cune aulorilé ne peut, ni les changer, ni les autre chose que ce que l'esprit de la seconde,
abcilir; et les lois ;irbitraires sont celles qu'une loi demande eu chaque engagement, et ce qu'il

autorité légitime peut établir, changer et abolir y marque d'essentiel et de nécessaire.

scion le besoin, Ces lois immuables ou natu- Tour les lois arbitraires, on peut remarquer
85 TKAITÉ DES LOIS. 56

deux différenles causes qui onoiii londii l'usage certaine portion des biens de leurs parents,
nécessaire dans la société, et qui ont été les dont ils ne pussent être privés; et c'est cette

sources de celte multitude infinie de lois arbi- portion, fixée par une loi arbitraire, qu'on
traires qu'on voit dans le monde. appelle la légitime.
La première de ces deux causes est la né- Ainsi, pour un autre exemple, c'est une loi

cessité de régler de certaines dilficullés qui naturelle el immuable, que celui qui est le

naissent dans Tapplication des lois immuables, maître d'une chose en demeure toujours le
lorsque ces diflicultés sont telles, qu'il ne peut maître, jusqu'à ce qu'il s'en dépouille volon-
y être pourvu que par des lois, et que les lois tairement, ou qu'il en soit dépouillé par quel-
immuables ne les règlent point. On jugera de que voie juste et légitime ; et c'est une autre
ces sortes de diflicultés par quelques exem[)les. loi immuable aussi, que les pos-
naturelle et

Ainsi, pour un premier exemple de la né- sesseurs ne soient pas toujours en péril d'être
cessité des lois arbitraires, c'est une loi natu- troublés jusqu'à l'infini; et que celui quia
relle el immuable , que les pères doivent laisser possédé long-temps une chose en soit cru le

leurs biens à leurs enfants après leur mort; et maître ,

parce que les hommes ont naturelle-

c'est aussi une autre loi, qu'on met communé- ment soin de ne pas abandonner à d'autres ce

ment au nombre des lois naturelles, qu'on qui leur appartient, et qu'on ne doit pas pré-
puisse disposer de ses biens par un testament. sumer sans preuves qu'un possesseur soit usur-
Si on donne à la première de ce.s deux lois une pateur. Si on étend trop loin la première de
étendue sans aucune borne , un père ne pourra ces deux lois ,
qui veut que le maître d'une
disposer de rien ; et si on étend la seconde à chose ne puisse en être dépouillé que par de
une liberté indéfinie de disposer de loul, com- justes litres, il s'ensuivra que quiconque pourra
me faisait l'ancien droit romain, un père pourra montrer que lui ou ceux dont il a les droits,
priver ses enfants de toute part en sa succes- ont été les maîtres d'un héritage, quand il
y
sion, et donner tous ses biens à des étrangers. aurait plus d'un siècle qu'ils eussent cessé de
On voit par ces conséquences si opposées, qui le posséder, rentrera dans cet héritage, et en
suivraient de ces deux lois étendues indéliiii- dépouillera le possesseur, si avec celle longue
ment, qu'il est nécessaire de donner à l'une possession il ne peut montrer un titre qui ait
et à l'autre quelques bornes qui les concilient. ôté le droit de ce premier maître. El si au
Et si tous les honuues se conduisaient parla contraire on étend trop loin la règle qui fait

prudence et par l'esprit des premières lois, présumer que les possesseurs sont les maîtres
chacun serait un juste interprèle de ce que de ce qu'ils possèdent, on fera perdre injuste-
demanderait de lui la loi ,
qui veut que les en- ment la propriété à tous ceux qui ne se trouve-
fants succèdent aux pères, el de ce que deman- ront pas en possession. Il est évident que la

derait aussi celle qui permet de disposer par contrariété où conduiraient ces deux lois, dont
un testament. Car il saurait proportionner ses l'une rétablirait ce premier maître contre un
dispositions à l'état de ses biens et de sa fa- ancien possesseur, et dont l'autre maintien-
mille, et à ses devoirs envers ses enfants et drait le nouveau possesseur contre le vrai maî-
envers les autres personnes, selon qu'il pour- tre, demandait qu'on réglât par une loi arbi-

rait être obligé, ou à quelque reconnaissance traire , que ceux qui , n'étant pas possesseurs,
ou à quelque libéralité. Mais, parce que tous ne se prétendraient propriétaires, seraient tenus
se conduisent pas par cet esprit des premières de justifier de leur droit dans un certain temps ;
lois ni par la prudence , el que quelques-uns et qu'après ce temps, les possesseurs qui n'au-
abusant de la liberté de disposer de leurs biens, raient point été troublés, seraient maintenus.

ou même ignorant l'état de leurs biens el de Et c'est ce qu'on a fait par les lois arbitraires,

leurs aflaires , blessent leur devoir envers leurs qui règlent les temps des prescriptions.
enfants, comme il n'est pas juste de laisser une Ainsi, pourun troisième exemple il est du ,

liberté indéfinie à ceux qui peuvent en abuser, droit naturel, et c'est une loi immuable, que
et qu'il n'est pas possible de faire pour chacun les personnes qui n'ont pas encore un usage
une règle particulière, il a été nécessaire, pour assez ferme de la raison , par le défaut d'âge
concilier ces deux lois, et les réduire en règles d'instruction et d'expérience, ne puissent avoir
communes pour tous, qu'on fit une loi arbi- la conduite de leurs biens et de leurs aff.dres,
traire qui bornât la liberté de disposer au pré- et qu'ils puissent l'avoir après qu'ils auront
I
judice des enfants, et qui leur conservât une II assez de raison et d'expérience. Mais, comme
57 THAITK DKS LOIS. ,S8

la nature no forme pas en tous , dans le même a inventé les fiefs, les cens, les rentes cons-

âge, cette plénitude de raison, qui est néces- tiliifcs à prix d'argent, les retraits, les substi-

saire po'ir la conduite des affaires, et qu'en tutions, et d'aulres sen)blables usages, dont

quelques-uns c'est plus tôt, et en d'autres plus rétablissement a été arbitraire ; et ces matières,

lard, l'usage de cette loi a rendu nécessaire qui sont de l'invention des honmies , et qu'on
celui d'une loi arbitraire , qui fît une règle pourrait appeler par celle raison des matières

commune pour tous. Ainsi, il y a eu des polices arbitraires, sont réglées par un vaste détail des
qui ont laissé aux pères la liberté de région jus- lois de même nature. Ainsi, l'on voit dans la

qu'à quel âge leurs enfants devraient de- société l'usage de deux sortes de matières. Car
meurer sous la conduite d'un tuteur (I); et il y en a plusieurs qui sont si naturelles et si

d'autres ont fixé un moment de l'âge , au- essenlielles aux besoins les plus fré(pjents,

dessous duquel les personnes fussent dans cet qu'elles ont élé toujours en usage dans tous les

état qu'on appelle minorité, et après lequel on lieux; comme sont l'échange, le louage, le

devient majeur. dépôt, le prêt à usage, et plusieurs autres

Ainsi, pour un dernier exemple, il est du droit conventions; les tutelles, les successions, et

naturel que celui qui achète n'abuse pas de la plusieurs autres matières ; et on a aussi l'usage
nécessité où se trouve celui qui vend, et n'achète de ces matières inventées: mais il faut re-

pas à un trop vil prix (2). Mais, parce qu'il serait marquer que ces matières mêmes, dont les

d'une conséquence trop incommode dans le hommes ont inventé l'usage, ont toujours leur
commerce de rompre toutes les ventes où la fondement dans queUpie principe de l'ordre de
chose vendue ne serait pas à son jtiste prix ,
la société. Ainsi, par exemple, leà fiefs ont
on a réglé , par une loi arbitraire , que les ventes leur fondement , non seulement sur la liberté

ne pourraient être résolues, à cause de la vililé générale de faire toutes sortes de conventions
du prix, que dans le cas où un héritage se trou- mais aussi sur l'uiililé publique d'engager au
verait vendu au-dessous de la moitié de sa juste service du prince dans le temps de guerre,
valeur ;et on dissimule pour le bien public l'in- ceux à qui les fiefs et les arrière-fiefs ont été
justice des acheteurs au-dessousde celte lésion, donnés , et leurs successeurs. Ainsi, les substi-

s'il ne s'y trouve pas d'autres circonstances lulioiis ont pour loiidenient la liberté générale

particulières, qui o'jligcnt à rompre la vente. de disposer de ces biens , la vue de conserver
Il faut remarquer dans tous ces exemples et les biens dans les familles , l'utilité d'ôter à de

dans les autres semblables des lois arbitraires, certains héritiers ou légataires la liberté de
qui sont des suites des lois immuables, que disposer, dont ils pourraient faire un mauvais
chacune de ces lois arbitraires a deux carac- usage, et d'autres motifs semblables.
tères qu'il est important d'y reconnaître et de 11 faut remarquer aussi sur le sujet de ces

distinguer, et qui font conmie deux lois en matières inventées , qu'encore qu'il semble
une. Car il y a dans ces lois une partie de ce qu'elles ne doivent être réglées que par des lois

qu'elles ordonnent ,
qui est un droit naturel arbitraires, elles ont néanmoius plusieurs lois

et il y en a une autre qui est arbitraire. Ainsi, immuables, de même qu'on voit que les autres
la loi qui règle la légitime des enfants , ren- matières qu'on peut appeler naturelles , ne
ferme deux dispositions ; l'une , qui ordonne sont pas seulement réglées par des lois natu-
que les enfants aient part dans la succession de relles et immuables, mais qu'elles ont aussi des
leurs pères, et c'est une loi immuable; et lois arbitraires. Ainsi, c'est une loi immuable
l'autre ,
qui règle cette porticm à un tiers ou dans la matière des
qu'on doit y garderfiefs,

une moitié, ou plus ou moins, et celle-ci est les conditions réglées par le titre de la con-
une règle arbitraire. Car ce pouvait être ou cession du fief.

les deux tiers, ou les trois quarts si le légis- , Ainsi, dans la matière naturelle des tutelles,
lateur l'eût ainsi réglé. c'est par une loi arbitraire qu'on a réglé le
La seconde cause des lois arbitraires a été nombre des enfants qui exemple de celte
l'invention de certains usages qu'on a cru charge : de sorte qu'on voit par ces exemples,
utiles dans la société. Ainsi, par exemple , on (t par les autres qui ont été déjà remarqués,
(\) Sub tuloribus
et acloribus est usquead que dans toutes les matières, et naturelles et
praelinitum lempiis à paire. Gai. i 2. ,
aulres,oii a l'usage mêlé de lois iinniuables
(2) Quandù vendes qiiip|)iain civi tuo, vol
eniesabeo, ne contristes fratreni tuum. Lrvit. et (le lois arbitraires ; mais avec celte dillérencc
23, 14. que dans les matières naturelles il y a peu de
SSF TRAITÉ DES LOIS. 6©
lois arbitraires, et que la plupart y sont des natures. La quatrième sorte de lois arbitraires

lois immuables, et qu'au contraire il y a une est de celles qu'on appelle coutumes , telles
inliniiédc lois arbitraires dans ces autres ma- (pi'on en voit en la plupart des provinces, et
tières qui oui t'ié iuvenlées. Ainsi, on voit dans (pii règlent diverses matières, comme les liefs,

le droit romain cpie, comme la plupart des la communauté des biens entre le mari et la

matières qui s'y trouvent de noire usai^e, sont femme, ^es douaires, les légitimes des enfants,
des matières naturelles^ les règles en sont aussi le retrait lign.iger, le retrait féodal, et pbt-
presque loules des lois naturelles ; et qu'an sieurs autres; et toutes ces coutumes sont
contraire, connue la plupart des matières de autant de lois arbitraires qui, sur les mêmes
nos coutumes sont de ces matières arbitraires, matières, sont différentes en divers lieux. Et
la plus grande partie de leurs règles sont arbi- parce que ces coutumes étaient une espèce d+v

traires aussi, et différentes en divers lieux; et lois, qui, n'étant pas écrites, ne se conser-
oti voit de même dans les matières arbitraires , vaient que par l'usage, et (jne souvent cet
qui sont réglées par les ordonnances, que pres- usage était incertain, les rois ont fait recueillir

que loules leurs règles sont aussr arbitraires. et rédiger par écrit, en chaque province et en
Les lois arbitraires sont donc de deux sortes, chaque lieu, coutumes qui y étaient éta-
les

selon les deux causes qui les ont établies. La blies, et leur ont conhrmé l'autorité de lois et
première est de ces lois arbitraires, qui ont été de règles.
des suites des lois naturelles, comme celles Nous avons donc en France, comme partout
qui règlent la légitime des enfants, l'âge de ailleurs, l'usage des lois naturelles et des lois

majorité, et les autres semblables; et la se- arbitraires; mais avec cette différence entre
conde, est de celles qui ont été inventées pour ces deux sortes de lois, que tout ce que nous
régler les matières arbitraires , comme sont les avons dé lois arbitraires étant compris dans les
lois qui règlent les degrés de substitutions, les ordonnances et dans lès coutumes, et dans les
droits de relief dans les liefs, et les autres lois aibitraires du droit romain et rfu droit eâ-

semblables. noni(pie que nous observons comme des cou-

Toutes les lois arbitraires de ces deux espèces tumes, toutes ces lois ont une autorité lixe et
sont contenues dans quatre sortes de livres, réglée. Mais pour les lois naturelles, comme
d'ont nous avons l'usage en France, qni sont nous n'en avons le détail que dans les livre»

les livres du droit romain, le droit canoni(iue, du droit romain, et qu'elles y sont avec peu
les ordonnances et les coutumes : ce qui fait d'ordre, et mêlées avec beaucoup d'autres qui
qtie nous pouvons distinguer par une autre vue ne sont ni naturelles, ni de notre usage, leur
quatre espèces de lois arbitraires qui sont en autorité s'y trouve affaiblie par ce mélange,
usage dans ce royaume. La première comprend ([ui fait que plusieurs ou ne veulent ou ne
quelques lois arbitraires du droit romain ,
que savent pas discerner ce qui est sûrement juste
nous avons reçues, et qui ont leur autoritépar et naturel , de ce que la raison et notre
cet usage que nous leur donnons, comme est, usage ne reçoivent point; sur quoi on peut
par exemple, cette loi qui a été remarquée, de remarquer ce qui en a été dit dans la préface
la rescision des ventes [)ar la lésion de plus de de ce livre.

moitié du juste prix; les lois qui règlent les On peut reconnaître, par cette distinction
formes des testaments, le temps des prescrip- des lois naturelles et des lois arbitraires , et
tions, et les autres qni sont reçues, ou dans par les remarques qui ont été faites sur ces
le royaume, ou seulement en quelques pro- deux espèces de lois, quels sont les différents
vinces. La seconde sorte est celle des règles caractères de leur justice et de leur autorité.
arbitraires du droit canonique qui ont , été re- Et comme c'est la justice et l'autorité des lois

çues dans notre usage, comme sont i)lusieurs qui leur donnent la force qu'elles doivent avoir
règles dans les matières bénéliciales , et dans sur notre raison , il est important de considé-
d'autres matières ecclésiastiques, et queliiues- rer et de distinguer quelles sont la justice et

imes même dans des matières du droit civil. l'aulorilé des lois naturelles, et quelles sont la
La troisième est celle des lois arbitraires, qui justice et l'autorité des lois arbitraires. La jus-
sont établies par les ordonnances de nos rois, tice universelle d(,' toutes les lois consiste dans
comme celles qui règlent les droits du do- leur rapport à l'ordre de la société, dont elles
maine, les peines des crimes, l'ordre judi- t-unt les règles; mais il y a celte diiTérence
ciaire, Qi plusieurs autres matières de diverses entre la justice des lois naturelles et la ju*?ticc
6{ TKAITE DES LOIS. fia

des lois arbitraires ,

qae ies lois naltirelles étant de ne |)as concevoir par cette idée des W)is na-

esseiiliellos aux deux proniièros lois ol aux ou- turelles, que parce qu'elles sont immuables»

gagenients qui eu sont les suites , elles sont et qu'elles ne souH'renl point de clianj^emenl
essentiellenieut justes; et que leur justice est elles soient telles, qu'il ne puisse y avoir d'ex-
toujours la même dans tous les temps et dans ception d'aucune des lois qui ont ce caractère

tous les lieux. Mais les lois arbitraires étant in- En elfel, il y a |)bisieurs lois immuables (b)nl il

diftérentes à ces fondements de l'ordre de la y a des exceptions et des dispenses, sans que
société , de sorte qu'il n'y en a aucune qui ne néanmoins elles perdent le caractère de lois

puisse être changée ou abolie sans les renver- immuables; comme au contraire il y en a plu-

ser, la justice de ces lois consiste dans l'utilité sieurs qui ne souffrent ni de dispense ni d'ex-

particulière qui se trouve à les établir, selon ception. Celte différence, qui distingue ces

que les temps et les lieux peuvent y obliger. deux sortes de lois , a son fondement sur c«
L'autorité universelle de toutes les lois consîsle que les lois n'ont de justice et d'autorité que
dans Tordre divin, qui soinnet les hommes à par letir rapport à l'ordre de la société et à

les observer; mais comme il y a de la dide- l'esprit des premières lois; de sorte que, s'il

rence entre la justice des lois naturelles et la arrive qu'il soit de cet ordre et de cet esprit

justice des lois arbitraires, leur autorité se d'en restreindre quelques-unes , ou par des
distingue aussi d'une manière proportionnée à exceptions ou par des dispenses, elles reçoi-

la différence de leur justice. Les lois naturelles vent ces tempéraments ; et si rien ne peut être

étant la justice même, elles ont une autorité changé sans blesser cet esp^rit et cet ordre,

naturelle sur notre raison ; car elle ne nous elles ne souffrent ni de dispense ni d'excep-

est donnée que pour sentir la justice et la vé- tion. Mais celles même qui en souffrent, ne
rité, et nous y soumettre. Mais, parce que tous laissent pas d'être inmiuables ; car il est tou-

les hommes n'ont pas toujours la raison assez jours vrai qu'elles ne peuvent être abolies , et

pure pour reconnaître cette justice, ou le qu'elles sont toujours des règles sûres et irré-

cœur assez droit pour y obéir, la police donne vocables, quoiqu'elles soient moins générales
à ces lois un autre empire indépendant de à cause de ces exceptions et de ces dispenses ;

Tapprobalion des hommes ,

par l'autorité des on reconnaîtra toutes ces vérités par quelques
puissances temporelles qui les font garder. exemples. Ainsi, les lois qui ordonnent la

D'un autre côté , l'autorité des lois arbitraires bonne foi, la fidélité, la sincérité , et qui dé-

consiste seulement dans la force que leur fendent le dol , la fraude , et toute surprise,

donne la puissance de ceux qui ont droit de sont des ne peut y avoir ni de dis-
lois dont il

faire des lois , et dans l'ordre de Dieu ,

qui pense ni d'exception. Ainsi, au contraire, la
commande de leur obéu*. Cette difîérence loi qui défend de jurer, souffre la dispense d»T
entre la justice et l'autorité des lois naturelles, seiment en justice, lorsqu'il faut rendre té-

et celle des lois arbitraires a cet effet ,

qu'au moignage d'une vérité; ( t on se sert aussi (fu

lieu (fue les lois arbitraires ne pouvant être serment pour affermir rengagement dé ceux
naturellement connues aux hommes, elles sont qui entrent dans les charges. Ainsi , l'a loi qui

comme des faits qu'on peut ignorer; les lois ordonne d'exécuter les conventions, sotrffre

naturelles étant essentiellement justes, et l'exception et la dispense du mineur qui s'est

l'objet naturel de la raison, on ne peut dire légèrement engagé contre son intérêt. Ainsi
qu'on les ignore , non pbis qu'on ne peut dire la loi qui ordonne qne le vendeur garantisse
qu'on manque de la lumière de la raison qui ce qu'il a vendu de tout droit que tout autre
nous les enseigne. Et c'est pounfuoi les lois ar- pourrait y prétendre, souffre (ju'on déroge à
bitraires ne commencent d'avoir leur effet celle garantie pir une convention expresse,
qu'après qu'elles ont étt' jtubliées. Mais les lois qui décharge le vendeur de toute autre garan-
naturelles ont toujours le leur sans qu'on les tie que de son fait; ou parce qu'il vend, par
publie; et comme ou ne peut ni les ch.inger ni cette raison , à un moindre prix , ou par d'itu-

les abofir, et qu'elles ont d'elles-mêmes leur Ires motifs qui rendent juste la décharge de la

autorité, elles obligeant toujours les hommes, garantie.

sans qu'ils puissent prétendre Tes ignorer. Il est facile de reconnaître, par ce i)OU
Mais, quoique les lois naturelles ou immuables d'exeniples, que ces exceptions et ces dispenses
soient essentiellement justes, et qu'elles ne oiil Irur fondement sur res|uil des lois, et

puissent être changées, il faut premlre garde quelles sont elles-mêmes d'aulrcs lois qu'-
65 TRAITÉ DtS LOIS. 6i
n'altèrent poinl le caraclèredes lois immuables, parce qu'elles sont écrites , et qu'elles ne con-
dont elles e^oiit des e\ceplions; et qiriiiiisi tiennent i|ne des dispositions sensibles, <iui la

toutes les lois se conciiieiil les unes les antres ,

plup ri se comprennent sans raisonnement , ils

et s'accordent entre elles par l'esprit coniimin reçoivent bien plus d'impression de l'autorité
qui fait la justice de toutes ouseuible. Car la des lois arbitraires, que de ces règles natu-
justice de clia(iue loi est rcnfcruK^e dans ses relles (|ni n'entrent pas toujours dans l'esprit

bornes, et aucune ne s'étend à ce qui est autre- si sensiblement; et lorsqu'il arrive que le dé-
ment réi;lé par une autre loi ; et il paraîtra faut de celle vue et des autres réllexions néces-

dans toutes sortes d'exceptions et de dispenses saires pour le bon usage des lois , et pour don-
qui sont raisonnables, qu'elles sont fondées ner à eliacune son juste effet , se trouve dans
sur quelques lois. De sorte qu'il faut considé- des esprits peu justes, et remplis de la mémoire
rer les lois qui souffrent des exceptions, d'un grand détail de lois de toute nalure, il

comme des lois générales qui règlent tout ce est dangereux qu'ils ne les regardent par de
qui arrive communément ; ei les lois qui loni fausses vues, et qu'ils n'en fassent de mau-
des exceptions et des dispenses ,. connue des vaises applications , surtout lorsqu'ils tàcbent
règles particulières qui sont propres à de cer- comme le fout plusie»»rs, de trouver des lois,

tains cas; mais les unes et les autres sont des non pour la raison , mais pour le parti qu'ils

lois et des règles également justes, selon leur ont embrassé, et qu'ils ne pensent qu'à don-
usage et leur étendue. ner aux règles une étendue proportionnée au
Toutes ces rétlexions sur la distinction des sens dont ils oui besoin. Il est facile de voir,

lois immuables et des lois arbitraires, sur leur par l'expérience , les manières dont s'égarent
nature, leur justice , leur autorité , font assez ceux qui confondent ainsi les lois ; et on verra,
voir coujbien il est iuiporlant de considérer par par de simples réllexions sur les divers senti-
toutes ces vues (juel est l'esprit de toutes les menls dans les (jneslions de toute nature, que
lois , de discerner leurs caractères de lois im- ceux qui tombent dans quelque erreur, ne s'y

muables ou de lois arbitraires, de distinguer engagent que par le défaut de quelqu'une de

les règles générales et les exceptions, et de ces vues ; et que ceux qui raisonnent juste ne
faire les autres distinctions qu'on a remanpjécs ;
découvrent la vérité que parce qu'ils discer-

et on peut en dire de même de celles dont il nent les manières de distinguer, de choisir et
sera parlé dans la suite. Cependant on voit as- d'appliquer les i-ègles, lors même qu'ils ne
sez par l'expérience, qu'encore qu'il n'y ait font pas de réflexions sur les principes natu-

rien de plus naturel et de plus réel que les rels qui leur donnent ce discernement.
fondements de toutes ces remarques, plusieurs Mais quoiqu'il soit aisé de concevoir, sans le

paraissent ou les ignorer ou les mépriser, et secours d'aucun exemple particulier, combien

ne sentent pas même la simple différence entre il est important dans l'application des règles

les lois imnmables et les lois arbitraires ; de de connaître leur nalure, leur esprit et leur
sorte qu'ils les regardent toutes indistincte- usage; coinine on pourrait croire que, de tout
ment , comme n'ayant que la même nature, la ce qu'il est nécessaire de considérer dans les

même justice, la même autorité et le même lois, rien n'est plus facile à voir que la dis-

effet. Car, comme elles composent toutes un tinction de celles qui sont naturelles et immua-
mélange inlini de règles de toutes les matières bles, el de celles (jui sont arbitraires; et qu'il

et naturelles et inventées, et qu'elles n'ont semble qu'on ne saurait se tromper par le dé-

qu'un seul nom de lois, ils méconnaissent faut de celte vue, il est important de faire

dans ce mélange les caractères qui les distin- voir, par un exemple assez remarquable, qu'il

guent , et prennent souvent des règles natu- y a souveîil du d.iuger qu'on ne s'égare, faute
relles pour de simples lois arbitraires, surtout de discernemt'iil, (pioique si facile. Tous ceux
lorsque ces règles n'ont pas l'évidence des pre- qui ont quelque connaissance du droit romain

miers principes dont elles dépendent, et peuvent savoir cette loi tirée d'une décision de

qu'elles n'en sont que des consé(juences un Papinien, qui veut que la substitution pupil-

peu éloignées, parce qu'alors n'apercevant laire exclue la mère de sa légitime; c'est-à-dire

poinl la liaison de ces règles à leurs principes, que, si un père substitue ou un parent ou un
ils ne voient pas aussi le fondement et la cer- étranger à son fils, pour lui succéder en cas

titude de leur vérité. Comme au contraire les qu'il meure avant l'âge de puberté, ce substitué
lois arbitraires sont toujours en évidence i lui succédera, quand même la mère de cet en-
 m TRAITÉ DES LOIS. 66
f.uit lui annii survécu; oi par <'cii<^ siihsiiiii- ||r trente ans, et qui voulait qu'en ce cas les biens
tioii elle sera privée de sa lej^itiiue (I). Celle jM fussent rendus à un fils de ce li-siateur. oncle
décision est fondée sur celte pensée de Papi- de ce petit-fds. Le cas arriva : il mourut avant
jll
nien ,
que ce n'est pas le fils qui prive sa mère l'âge de trente ans. mais laissant des enfants;
de ses biens; mais que c'est le père qui, par et parcelle circonstance, Papinien décida en
la liberté qu'il avait d'en disposer, les a lait faveur de ces enfants, que la substitution était
passer au subslilué. Si on examine celle déci- anéantie, par cette raison qu'il était de l'équité
sion, il paraîtra que ce qui laisait la question de conjecturer que testateur ne
le s'était pas
était l'opposition apparente entre une loi natu- assez exprimé, et ([u'encore n'eût
qu'il pas
relle et une loi arbitraire, tU (ju'on a préféré parlé du cas où son pctit-lils aurait des enfants,
à la loi nalurelie (|iii appelait la mère à la suc- il n'avait pas entendu priver ces enfants de la
cession de son lils, la loi arbitraire (|ui per- succession de leur père (1). Une pareille con-
mettait au père de substituer, étendant celte jecture, dans le premier cas de la substitution
liberté jusqu'à priver la mère de sa légitime pupillaire, aurait pu faire présumer que le père
pour faire passer les biens an subslilué. On ne navait pas prévu (|ue le lils dût mourir avant sa
rapporte pas ici cet exemple pour diminuer mère; et il était plus facile an père, dans le second
l'eslime de ce jurisconsulte si célèbre; mais cas, de prévoir que son peiii-fils pourrait avant
on sait qu'il jugeait ainsi, selon les principes Ironteansavoir des enfants, qu'à dans le l'autre,
de celle ancieiuiejurisprudiMice des Romains, premier cas de lasubstiiution pupillaire, depré-
qui favorisait la liberté de disposer par un tes- voir que le pelit-fils nedût pas survivreà sa mère.
tament , et qui avait été au commencement jus- Ainsi, on pourrait présumer que son intention
qu'à cet excès, que les pères pouvaient déshé- n'était d'appeler le substitué qu'en cas que la
riter leurs enfants sans cause. C'est par l'esprit mère ne fût pas vivante quand le lils mourrait.
de ce principe qu'il inventa cette subtilité, que Que s'il est important de ne pas blesser
ce n'était pas le flls qui faisait ce tort à sa l'équité naturelle par des subtilités et des faus-
mère, mais que c'était le père, quia pater et ses conséquences tirées des lois arbitraires
hoc fecil. Ainsi cette décision n'étant fondée comme on le voit dans cet exemple , et qu'il
que sur le principe de cette liberté sans bornes serait aisé de le voir en d'autres, il faut pren-
de disposer de ses biens par un testament, au dre garde aussi que, sous prétexte de préférer
préjudice même delà légitime des enfants, qui les lois naturelles aux lois arbitraires, on n'é-
est un principe qui n'est ni naturel ni de no- tende une loi naturelle au-delà des justes bor-
tre usage, nous ne devons pas prendre pour nes que lui donne une loi arbitraire qui la
règle une subtilité qui, pour favoriser ce prin- concilie avec une autre loi naturelle, et qui
cipe, privait ce lils de sa légitime sur les biens donne à l'une et à l'autre leur juste effet, et
de son père, et la mère de la sienne sur ceux qu'ainsi on ne blesse celle antre loi naturelle ,

de son fils; car celle décision faisait passer pensant ne loucher qu'à la loi arbitraire. Ainsi,
tous les biens du testateur au substitué, sans par exemple, c'est une loi naturelle, que celui
que le lils en pîit rien transmellre à ses héri- qui a donné sujet à quelque dommage soit
tiers. On peut donc mettre celte sublililé au obligé à le réparer ; mais si on donnait à cette
nombre de plusieurs autres du droit romain loi une telle étendue qu'on obligeât le débiteur
que nous rejetons, parce qu'il n'est reçu en qui n'aurait pas payé au terme à réparer tout
France que comme la raison écrite, et que ces le dommage que souffrirait le créancier faute
subtilités, blessant le droit naturel, blessent la de son paiement , comme si son bien avait été
raison. Et quoiqu'on n'ait pas besoin d'autorité saisi et vendu ou était tombée en
, si sa maison
pour prouver qu'on doit préférer à ces subtili- ruine pour n'avoir pas eu cet argent qu'il
,

tés le droit naturel, on pourrait fonder celte aurait employé à la réparer, une semblable ap-
vérité sur l'autorité de ce même jurisconsulte plication de celte loi , touie juste et toute na-
qui, dans une autre question assez semblable, (I)Qiiùm aviis liliiim ac nepolem ex allero
a décidé en faveur du droit naturel. C'était dans filio bxredcs inslituissct, à nejtote peliil ut, si
intra aiiiiuin triiirsimim moreretnr, Imredifalem
une autre substitution faite par un père à son
prilnio mn resiitueret : itepos. liberis rclictis,
petit-fils, en cas qu'il mourût avant l'âge de inlra a;lalem snperscriplaio vilà (iecessit (idei- :

com:iiissi conditionciu cmijocturà piclalis, ,

Sed nec impuberis lilii mater inolliciosum

(l) ri'spondil delecisse. (|iiùd niini'issci'iiiliiiii (|ii.'im
testamentum dicit quia pater ei hoc fecit: et ita
: dicium fucrai, invenii-eiur. L. 0)2, ff.
de con-
Papinianus respondit. L 8, § 5, ff.
de inoff. teJ. dit. et demonst. U(>. 35, lit. 1.
tî7 TRAITÉ DES LOIS. 68

lurelle, qui oblige à réparer le (Iwiimage qu'on

Ce qu'on remarque ici de la nécessité de con-
Il
Itlesserail naître le détail des lois regarde principalement
a causé, serait injuste, parce qu'elle
une loi arhilraire qui règle tous les dommages les lois naturelles ; car, encore qu'il semble que
raison enseigne les lois naturelles, et qu'il
où le (Icbiieur peut être obligé, faute de paie-
la

soit plus facile de les bien entendre que les lois

ment, à ce dédommagement qu'on appelle in-
une certaine portion de arbiliaiies, (jui sont naturellement inconnues,
térêt , et qui est lixé à
présentement la ving- il est bien plus diflicile et aussi bien plus im-
la somme due, qui est
on portant de bien savoir les lois naturelles ([ue
lième et qu'en blessant cette loi arbitraire,
;

blesserait deux lois naturelles qui en sont le les lois arbitraires ;

parce qu'au lieu que celles-
sont plus bornées, et qu'il ne faut pour
fondement: l'une qui ne permet pas que les ci les

hommes répondent des événements imprévus, apprendre que de la mémoire , les lois natu-

qui sont plutôt des efléts de l'ordre divin et des

relles ,
qui règlent les matières plus commu-
des suites qu'on puisse leur nes et plus importantes sont en bien plus
cas fortuits, que
,

et l'autre qui veut grand nombre et elles sont proprement l'ob-

imputer raisonnablement; ,
,

des différents donnna- jet de l'entendement : ainsi il y a deux causes

que la diversité infinie

les créanciers qui ne sont pas qui rendent nécessaire une étude solide de ces
ges que souflrent
un dedonnnagemenl uni- lois. La première de ces causes est que ces rè-
payés, soit réglée à
commun à tous les cas qui ont cette gles naturelles étant en très-grand nombre ,
forme et
défaut de paiement leur diversité et leur multitude fait qu'elles ne
Blême cause commune du
sans qu'on dislingue les événements se présentent pas toutes à la vue de tout le
^u terme,
monde et la raison seule ne suffit à person-
qui causent les différentes espèces de perles ;
;

ne pour trouver et les appliquer à tous les

car, outre que la dilférence des pertes est un
les

effet de la différence des cas fortuits ,

dont besoins , comme on le verra par la simple lec-
ture de toutes ces règles dans le détail des ma-
personne ne doit répondre, la diversité des
tières. La seconde cause de la nécessité de
dédommagements serait une source d'autant
qu'il y aurait de créanciers qui pre- bien savoir les lois nalurelles , est que ces lois
de procès
qualité de perle sontles fondements de toute la science du droit,
tendraienlse distinguer par la la

défaut de paiement leur aurait causée. et que c'est toujours par des raisonnements li-
que le

nouveau dans cei exenqde com- res des lois naturelles qu'on examine et ({u'on
On voit de ,

autres qui ont été résout les questions de toute nature soit
me on a déjà vu dans les ,

nécessité des lois qu'elles naissent de l'opposition apparente des

rapportés pour faire voir la
deux lois naturelles ou de celle d'une loi na-
y a des dillicultés où il est
,
arbitraires ,
qu'il

de fixer un règlement général par turelle à une loi arbitraire , ou seulement de

nécessaire
l'opposition entre deux lois arbitraires car il
une loi arbitraire. Mais il y a une infinité d'au- ;

de dillicultés qui naissent tous les en naît une inliiiilé de toutes ces sortes. El il
tres sortes ,

-joursdans l'application des lois sur les diffé- est facile de voir (juc , comme pour décider
les questions faut raisonner sur la nature et
rends entre particuliers, où il n'est ni néces-
il

l'esprit des règles sur leur usage, sur leurs

saire ni possible d'établir des régies précises ;
,

bornes sur leur étendue et sur d'autres sem-

et les décisions de ces sortes de dillicultés dé-
, ,

pendent de ceux qui ont à les juger; ce qui blables vues , on ne peut fonder les raisonne-

demande d'une part la justesse du sens ,

et de meiits , ni former les décisions ,
que sur les

une connaissance parfaite des principes jtrincipes naturels de la justice et di» l'équité.
l'autre
faut encore remar(|uer sur celte nécessité
et du détail des règles, poui' juger de l'oppo-
Il

de l'éluile (les lois nalurelles (pi'elles sont de

«ilion apparente entre les règles qui fondent
,

deux sortes. L'une est de celles dont l'esprit

les sentiments contrains et qui lont naître la

riiflicullé et pour discerner, par l'esprit de

;
est convaincu sans raisonnement par l'éviden-

ces règles , les bornes et l'étendue (pi'il faut ce de leur vérité ; telles que sont ces règles,
que conventions tiennent lieu de lois à ceux
leur donner et les conséquences (|ui siiivroni les

font <[ue le vendeur doit garantir

de borner trop l'une ou faulre, ou de la trop (|(ii les , ,

que dépositaire doit rendre le dépôt et l'au-

étendre. C'est par ces vues cl les autres des le ;

principes de finlerprétation des lois dont on ,

tre est de c(s règles qui n'ont pas cette évi-

et de ceux qui seront expiicpiés dence el donl on ne découvre la certitude

a déjà parlé ,
,

en leurs lieux ,
qu'on peut se déterminer à de que par quebiue raisonnement qui fasse voir
justes applications des règles. leurs llaisoDS aux principes d'où elles dépen-
^ TRAITÉ ;S J-Olh r^

.dent. On iu}Con«aUra par dos exemples ceUe règle veut qu'on cx<jcule les transactions; mais
sctoiide sorie de règles , et la m'ccssilc de l'é- dans le cas d'une transaction sur un procès

lude pour les savoir. Si une personne qui n'a qui étail dija twmine juir un arrêt, cette rè-
poinl (i'cnfauls l'ail une donation de ses biens gle cesse parce qu'on ne transige que sur les
,

et qu'après die ail des enlanls, c'est une règk dillércnds (jui sont indécis , et qu'on ne se re-
que la donalion ne subsisU; plus ; et celte rè- làcbe de son droit que par la crainte et dans
gle esl d'uiio ('(piili' loiiic uiilurcllo cl lout cvi- ic péril d'un événement désavantageux. Ainsi,
deine : car la nalurc dcslioe au.v enlanls les dans le cas où le diilércnd n'est plus indécis
,

biens de leurs pères (1) ; et il était sous-en- et où il n'y a plus d'incertitude ni de péril
tendu que celui qui donnait n'ayant poinl d'en- l'ignorance où était celui en faveur de qui i'ar-
lanls , n'aurait pas douni' s'il en avait eu , ou rél a jnsé ne doit pas empêcher
,
l'effet que
espéré d'en avoir ; ce qui faisait une condition donne l'aulorité de la chose jugée à la vérité
tacite dans sa dDiwtion ,
qu'elle ne subsisterait et à la justice. Et c'est ainsi que la loi le règle,
qu'en cas qu'il n'eût point d'enfants. Mais s'il quand ce sont des jugements dont il n'y a point
;nrive que ces ejil'aJMs survenus après la dona- d"a|)pel ; et celle règle esl encore de celles qui
tion , njeuront avant que le donateur ait lait n'ont pas d'elles-mêmes une telle
évidence,
aucune dénjai-ehe pour la révoquer , il naît un que personne ne puisse en douter. On voit
dnule de savoir si la donation est conlirmée paj' dans ces deux exemples la différence entre les
celle mort des enfants, ou si elle demeure nulle; règles dont l'équité- si^ reconnaît d'abord sans
et il n'est pas si clair que lu donalion soit nnlle raisonnement où celle équité ne se
, et celle

en ce cas, comme il est clair qu'elle est nulli' découvre que par quelques réflexions. Mais,
quand les enfants vivent. Car , comme la do- quoiqu'il soit vrai dans ces exemples et en
une ,

nation n'était révoquée qu'en faveur des en- inliiiité d'antres send)lables que dans
, le cas
fants , on peut douter si ce motif cessant quand où lécjiiiic naiurellc ne forme pas si évidem-
ils ne sont plus , la loi qui annulait la donation ment la décision il semble qu'on pourrait in- ,

doit cesser aussi , et si la donation ne doit diiféremment prendre pour règles et l'un et
jjas reprendre ses forces; ou si , au contraire, l'autre des avis contraires, et qu'ainsi la lèglc
la donation , une fois anéantie par la naissance qui est chois'e ne devrait pas être regardée
des enfants , ne l'est pas pour toujours ; de comme une loi naturelle, mais seulement com-
sorte que cette naissance fasse revenir les biens me une loi arbitraire il esl pourtant vrai que ,

dans la famille pour y demeurer , selon l'ex- toutes les règles de cette nature dont il y a ,

prossion de la loi du droit romain ,

qui a fait un grand nombre dans le droit romain et
si
,

la règle de la révocation des donations par la qui déterminent à l'une des opinions opposées
naissance des enfants. Car il est dit dans cette par quelque principe de l'équité naturelle, sonl
loi que les biens retournent au donateur pour considérées non comme des lois simplement
,

en demeurer le maître , et en disposer à sa arbitraires , mais comme des lois naturelles ,

volonté; ce qui scndjle décider tacitement que et où raison de l'équité a prévalu et forme
la

la donation demeure annulée , et cette règle la dérision. Et aussi regardons-nous

toutes ces
est du nombre de celles dont l'évidence n'est sortes de lois comme la raison écrite , c'est-à-
pas si parfaite. On n'ajoutera qu'un second dire , ce que la raison choisit entre les senti-
exenqjle entre mille semblables qu'on voit dans mcnlsopposés; et nous ne considérons connue
les lois. Si deux personnes qui plaident ensem- lois simplement arbitraires que celles dont ,

ble transigent et règlent leur différend ,

per- les dispositions sont telles, qu'on ne saurait
sonne ne doute qu'il ne faille exécuter la tran- dire qu'une loi diflérente fût contraii-e aux
saction , et c'est une règle qui s'entend sans principes de l'équité. Ainsi par exemple il
, ,

qu'on en raisonne. Mais s'il arrive que le pro- est tout-à-fait indifférent à l'équité
naturelle
cès étant en état d'être jugé il soit rendu un que pour les mutations des
,
fiefs il soit dû nu
arrêt avant que les parties aient transigé, et droit de relief, ou autre semblable,
ou qu'il
qu'elles transigent ensuite dans l'ignorance de n'en soit dû aucun autre que le sinqile
b(»m^
cet arrêt , on ne voit pas avec la même éviden- mage ; que les lods soient dus seulement pour
ce si la transaction annuUe l'arrêt , ou si l'ar- les ventes ou qu'ils soient
, dus pour toute»
rêt annuUe la transaction. Car en général la sortes d'acquisitions qu'il ait un douair«
; y
(1) Si filii» et haeredes. Hom. 8, 17. Esdr. 1,
coulumier sans convention ou qu'd n'y en ,

9,12. ait point , si on n'en convient. Et aussi ces

*li TRAITÉ DES LOIS. ^
sortes de choses, et les autres semblables, établissement leur tient lieu de tout patrimoine

sont dineremmenl réglées en divers lieux, sans et de toute part aux successions. Ainsi, ces lois
qu'en aucun on puisse prétendre que ces règles qui excluent les filles quand il y a des mâles ,

Soient des lois naturelles; et on ne les revoit ne dérogent pas au droit naturel qui appelle
que par la simple aulorilé de Tiisagi', et comme les filles aux successions; niais elles leur don-

des lois purement arbitraires. Mais les règles nent, au lieu de ce droit , un autre avantage
qui se tirent des décisions rapportées dans le qui leur en tient lieu.

droit romain telles que sont celles qu'on vient

,
Il faut enfin remarquer sur ce même sujet

de remarquer , ont le caractère de lois naturel- des lois naturelles, qu'il y en a quelques-unes
les par les principes de Téquité naturelle d'où qui, quoiqu'elles soient reconnues pour telles
,

elles sont tirées. dans toutes les polices, n'ont pas néanmoins
C'est encore une remarque nécessaire sur partout la même étendue et le même usage.

le sujet de la distinction des lois naturelles et Ainsi , il n'y a point de police où l'on ne recon-

des lois positives ou arbitraires, qu'il y a quel- naisse qu'il est du droit naturel, que les frères

ques règles du droit naturel, qui semblent et les autres collatéraux succèdent à ceux qui

quelquefois être abolies par des lois contraires, ne laissent ni descendants ni ascendants; mais

comme si c'était seulement des lois arbitraires. ce droit est considéré bien dilléremment en

Ainsi , la loi qui appelle à la succession d'un divers lieux. Car, dans les provinces de ce

père les filles avec les m.âles, est une loi toute royaume, qui se règlent par les coutumes , le

naturelle; et cependant elle était sans usage droit des héritiers du sang est tellement re-

dans la loi que Dieu même avait donnée aux gardé comme une loi naturelle ,
que ces cou-
Juifs, car les filles ne succédaient point à leurs tumes ne reconnaissent pas même d'autres hé-
pères quand il y avait des mâles. El ce fut ritiers , et qu'elles leur affectent une partie des
même une question digne d'avoir Dieu pour biens plus grande en quelques lieux , et moin-
juge, de savoir si des filles se trouvant sans dre en d'autres , mais qui , dans toutes ces

frères, l'ouvaient succéder aux biens de leurs coutumes , est appelée l'hérédité qu'on ne peut

pères; et Dieu commanda qu'en ce cas elles leur ôter; de sorte qu'on ne peut disposer, à

succédassent Mais, quoiqu'il semble, par leur préjudice, que du reste des biens. Mais
(1).

cette loi qui excluait ainsi les filles , (ju'on dans les autres provinces, qui ont pour leur

puisse dire, ou qu'il n'est donc pas du droit coutume le droit écrit, chacun a la liberté de

naturel que les filles succèdent, ou que le droit priver ses collatéraux, et même ses frères, de

naturel peut être aboli , il est pourtant vrai tous ses biens, et de les donner à des étran-

qu'il a toujours été et sera toujours du droit gers; de sorte que la loi naturelle, qui appelle

naturel que les filles, qui sont du nombre des les héritiers du sang ,
perd son usage dans ces
enfants, succèdent à leurs pères, et toujours provinces, lorsqu'ils sont exclus par un testa-

vrai aussi que ledroit naturel nes'abolit point. ment, et n'a son effet que pour les succes-

Mais un autre principe d'équité naturelle ex- sions ab intestat. On voit, par cette étendue
cluait leslilles de succéder avec leurs frères, et que donnent ces coutumes au droit naturel
sans qu'il fût fuit d'injustice aux filles. Car, au qui appelle les collatéraux , et par les bornes

lieu du droit de succéder, la loi leur donnait que donne le droit écrit à ce même droit, qu'on
une dot pour les marier (2), et cette condition n'a pas partout la même idée du droit naturel,
des filles n'avait rien qui ne fût juste, et qui qui appelle les collatéraux aux successions, au

ne fiH même naturel, parce qu'avec leur dot lieu que partout on a la même idée de presque

elles trouvaient dans la famille où elles en- toutes les autres règles du droit naturel, et

traient, les avantages qu'elle pouvaient laisser qu'on leur donne le même effet. Car, par
à leurs frères. Et nous voyons des coutumes exemple, toutes les polices reçoivent égale-
dans ce royaume où les filles mariées par leurs ment les règles naturelles de l'équité, qui

pères, même sans dot, sont privées de toutes obligent les héritiers à acquitter les charges

successions, quoiqu'elles n'y renoncent pas de la succession , et les contractants à exécuter

si ce n'esi que le droit de succéder leur soit leurs conventions, et autres semblables. Cette

réservé, parce que les pères ayant placé leurs difiéience entre l'usage uniforme partout de

filles dans dautres familles par le mariage, cet presque toutes les règles naturelles «le l'équilé,

et les diverses manières d'étendre ou borner

(1) Num. 27.
i2)Êxod. 21, 9, 22, 17. celle qui appelle les collatéraux aux succe«'
 75 TRAITÉ DES LOIS. ^J^

sions, vient de ce qu*il n'y a aucune règle (|ui dans notre nature et qu'il les a rendues icl-
conduise à rien de contraire à ces sortes do loment inséparables de la raison, qu'elle suflit
règles, qui s'observent de môme partout, au pour les connaître 01 que ceux même qui
lieu qu'il y a une règle qui conduit à borner ignorent les premiers préceptes et l'esprit de
celle qui appelle les collatéraux aux successions. la loi divine , connaissent ces règles et s'en foat
Car les lois permettent qu'on fasse des disposi- des lois.

tions de ses biens par un testament, cl l'usage Après celle première distinction des lois im-
de cette liberté diminue nécessairement le muables et des lois arbitraires, il en faut re-
droit des héritiers du sang. Et comme la nature marquer une seconde, qui comprend aussi
ne fixe pas celte liberté à un certain point, le toutes les lois sous deux autres idées l'une ,

droit écrit l'a étendue jusqu'à disposer de tous des lois de la religion , et l'autre des lois de la
les biens au préjudice des collatéraux ; et les police ; el ce sont ces deux distinctions qu'il na
coutumes l'ont bornée à une certaine partie faut pas confondre , comme si toutes les lois do
des biens, quoique ces mêmes coutumes per- la religion étaient des lois immuables, et que
mettent de priver les collatéraux de toute part toutes les lois de la police fussent seulement
aux successions par des donations enlre-vifs; des lois arbitraires ; car il y a dans la religioa
parce qu'il y a celte dilTérence entre les dona- plusieurs lois arbitraires, et la police a beau-
tions enlre-vifs el les dispositions à cause de coup de lois immuables : ainsi il y a dans la
mort , qu'en celles-ci on ne dépouille que son religion des lois qui règlent de cer laines céré-
héritier, et que dans les autres on se dépouille monies de l'extérieur du culte divin, ou quel-
soi-même de ce que l'on donne. que point de la discipline ecclésiastique, qui
Il ne reste, pour finir cette première dis- sont des lois arbitraires établies par l'autorité
tinction des lois immuables et des lois arbi- des puissances spirituelles; et il y a dans la
traires, que de remarquer que celte distinction police des lois immuables, telles que sont celles
renferme celle des lois divines et humaines, qui commandent l'obéissance aux puissances,
et encore celle des lois naturelles el positives, celles qui ordonnent de rendre à chacun ce
ou plutôt que ces trois distinctions n'en font qui lui appartient, et de ne faire tort à per-
qu'une seule ; car il n'y a de lois naturelles et sonne; celles qui commandent la bonne foi, la

immuables que celles qui viennent de Dieu , et sincérité, la fidélité, et qui condamnent le dol
les lois humaines sont des lois positives et ar- el les tromperies, et une infinité de règles par-
bitraires ,
parce que les hommes peuvent les ticulières qui dépendent de ces premières. De
établir, les changer elles abolir. sorte qu'il est commun à la religion et à la
On pourra penser que les lois divines ne police d'avoir tout ense/nblc l'usage dos lois
sont pas toutes immuables, puisque Dieu a immuables et celui des lois arbitraires, el qu'il

lui-même aboli plusieurs de celles qu'il avait faut par conséquent distinguer par d'aulres
données aux Juifs, parce qu'elles ne conve- vues les lois de la religion et celles de la police.

naient pas à l'état de la loi nouvelle. Mais il Les lois de la religion sont celles qui règlent la
est toujours vrai que ces lois mêmes étaient im- conduite de l'homme par l'esprit des deux pre-
muables à l'égard des hommes, el que les lois mières lois, el par les dispositions intérieures,
divines qui règlent notre étal présent, ne sont qui le portent à tous ses devoirs, et envers

plus susceptibles d'aucun changement. Sur Dieu , el envers soi-même , el envers les autres,

quoi il faut remarquer qu'on réserve la dignité soit dans le particulier, ou en ce qui regarde

de ce nom de lois divines à celles qui regar- l'ordre publie; ce qui comprend toutes les rè-
dent les devoirs de la religion , comme sont les gles de la foi et des mœurs, et aussi toutes
deux premières lois, le décalogue el tout ce celles de l'extérieur du culte divin et la disci-

qu'il y a de préceptes dans les livres saints sur pline ecclésiastique. Les lois de la police sont

la foi el les mœurs ; et que pour le détail des celles qui lèglcnl l'ordre extérieur de la société
règles immuables de l'équité, qui regardent les entre tous les hommes, soit qu'ils connaissent

matières des contrats, des testamenls, des ou qu'ils ignorenl la religion , soit qu'ils en
prescriptions, el des autres matières des lois observent los lois ou qu'ils les méprisent.
civiles, quoique ces règles aient leur justice On peut juger par ces premières remarques
dans la loi divine qui en est la source, on ne (les lois de la religion el de celles de la police,

leur donne que le nom de lois naturelles ou de qu'elles ont des règles qui leur sont commu-
droit naturel, parce que Dieu les a gr;iv<'os no8, et que l'une et l'autre en ont qui hnir
TH. XII.
 '
% TRAITÉ DES LOIS. 76.

sont propres. Ainsi, les lois qui commanilenl la religion et des lois de la police ; il ne reste

la soumission à la puiss.ncc naUirelle des pa- que de considérer l'ordre général des lois de
rents et à l'autorité des puissances spirituelles la police temporelle, pour y reconnaître le rang
et temporelles, selon retendue de leur minis- des lois civiles.

tère, celles qui ordonnent la sincérité et la Les lois de la police temporelle sont de plu-

fidélité dans le commerce, celles qui défendent sieurs sortes, selon les difTérentes parties de

riioniicidc, le larcin, l'usure, ledol, elles Tordre de la société dont elles sont les règles.

autres semblables, sont des b)is qui sont de la Comme tout le genre humain compose une
religion ,
parce qu'elles sont essentielles aux société universelle, divisée en diverses nations

deux premières lois ; et elles sont aussi de la qui ont leurs gouvernements séparés, et que

police ,
parce qu'elles sont essentielles à l'ordre les nations ont entre elles de différentes com-

de la société ; ainsi elles sont communes , et à munications, il a été nécessaire qu'il y eût des

la religion, et à la police. Mais les lois qui re- lois qui réglassent l'ordre de ces communica-
gardent la foi et l'intérieur des ninnus, cl celles tions, et pour les princes entre eux, et pour

qui règlent les cérémonies du culte divin et la leurs sujets ; ce qui renferme l'usage des am-
discipline ecclésiastique , sont des lois propres bassades, des négociations, des traités de paix

à la religion ; et les lois qui règlent les for- et toutes les manières dont les princes et leurs

malités des testaments, le tcnqis des pres- sujets entretiennent les commerces et les au-
criptions, la valeur de la monnaie publique, et tres liaisons avec leurs voisins. Et dans les

les autres semblables, sont des lois propres à guerres mêmes il y a des lois qui règlent les

la police. manières de déclarer la guerre, qui modèrent

Mais il faut remarquer sur le sujet des lois les actions d'hostilité, qui maintiennent l'usage

qui sont communes et à la religion et à ia po- des médiations, des trêves, des suspensions
lice, qu'elles ont en chacune un usage didé- d'armes, des compositions, de la sûreté des

rent de ce'ui qu'elles ont dans l'autre. Car , otages, et d'autres semblables. Toutes ces

dans la religion, ces lois obligent à une inlen- choses n'ont pu être réglées que par quelques

lion droite dans le cœur qui n'en accomplisse

,
lois ; et comme les nations n'ont aucune auto-

pas seulement la lettre dans l'extérieur, mais rité pour s'en imposer les unes aux autres, il

qui en observe l'esprit dans l'intérieur : et dans y a deux sortes de lois qui leur servent de rè-

la police, on y satisfait en les observant dans gles : l'une des lois naturelles de l'humanité,

l'exlcrieur, et n'entreprenant rien contre leurs de l'hospitalité, de la fidélité, et toutes celles

défenses. De sorte qu'encore que la religion et qui dépendent de ces premières, et qui règlent

la police aient leur principe conuiuin dans l'or- les manières dont les peuples de différentes

dre divin, et leur lin commune de régler les nations doivent user entre eux en paix et en

hommes, elles sont distinguées dans leur con- guerre ; et l'autre est celle des règlements dont

duite , en ce que la religion règle l'intérieur et les nations conviennent par des traités ou par
les de l'Iiomme pour les porter à tous
mœurs des usages qu'elles établissent et qu'elles obser-

ses devoirs, et que la police n'exerce son mi- vent réciproquement. Et les infractions de ces
nistère que sur l'extérieur, indépendamment lois, de ces traités et des usages, sont répri-
de l'intérieur. mées par des guerres ouvertes, et par des re-

Il faut aussi remarquer cette différence en- présailles, et par d'autres voies proportionnées

tre les lois arbitraires de la religion et les lois aux ruptures et aux entreprises. Ce sont ces
arbitraires de la police, que celles-ci s'appel- lois communes entre les nations qu'on peut

lent communément des lois humaines, parce appeler et que nous appelons communément
que ce sont des lois que les hommes ont éta- le droit des gens, quoique ce mot soit pris en
blies, et que c'est la raison humaine qui en est un autre sens dans le droit romain, où l'on

le principe ; mais qu'encore que les lois arbi- comprend sous le droit des gens les contrats

traires de la religion so'cut établies aussi par mêmes, comme les ventes, les louages, la so-

des honnnes, on ne les appcllepas des lois hu- ciété, le dépôt, et antres, par cette raison qu'ils
maines, mais des constitutions canoniques ou sont en usage dans toutes les nations (1).
des lois d'Église, parce qu'elles ont leur prin- La police universelle de la société qui règle

cipe dans la conduite de l'esprit divin ([ui règle les liaisons entre les nations par le droit des
l'Église. Il n'est pas nécessaire de s'étendre (1) L. 5, dejusl. et jur. §. 2, in
If. fin. insl^
davantage ici sur celte distinction des lois de de jitr. na(. fient, et civ.
77 TRAITK DES LOIS. 78
gens, règle chaqno nation par deux sortes do droit naturel et du droit des gens, avec celles

lois. La première est de celles ((ni regardcni qu'en donnent les distinctions qu'on trouve
J'ordrepublicdiigoiivernenienl, comme sont oes dans lo droit romain (1).

lois qu'on appelle les lois de l'état, qui règlent On distinguait les lois dans le droit romain
les manières dont les princes souverains sont en droit public, qui regardait l'état de la répu-
appelés au gouvernement, ou par succession, blique, et en droit privé, qui regardait les par-

ou par élection , celles qui règlent les distinc- ticuliers : on divisait celui - ci en trois parties;

tions et les fonctions des charges publiques la première, du droit naturel; la seconde, du
pour l'administration de la justice, pour la droit des gens; et la troisième, du droit ci-
milice, pour les finances, et de ces charges vil (2). On réduisait le droit naturel à ce qui
qu'on appelle municipales, celles qui regardent est commun aux hommes et aux bétes (5) on ;

les droits du prince, son domaine, ses revenus, étendait le droit des gens à toutes les lois qui
la police des villes cl tous les autres règlements sont communes à tous les peuples, et on
y
publics. comprenait les contrats dont toutes les nations
La seconde est de ces lois qu'on appelle le connaissent l'usage (4) ; et on restreignait le
droit privé, qui comprend les lois fjiii règlent, droit civil aux lois qui sont propres à un
entre les particuliers, les conventions, les peuple (5), ce qui devait exclure du droit civil
contrats de toute nature, les tutelles, les pres- les contrats et les autres matières qui sont
criptions, les hypothèques, les successions, communes à tous les peuples, et qui étaient
les testaments, et les autres matières sem- comprises dans le droit des gens.
blables. On voit que cette distinction , de la manière
Ce sont ces lois qui règlent ces matières entre qu'elle est expliquée dans le droit romain
particuliers, et les différends qui en peuvent semble différente de notre usage, qui ne met
naître, qu'il semble que la plupart enlcndent pas au nombre des lois qu'on appelle le droit
communément par le droit civil. Mais cette idée des gens, celles qui règlent les matières de^»

comprendrait aussi dans le droit civil plusieurs conventions , et qui ne borne pas le droit na-
matières du droit public, du droit des gens, turel à cette idée qu'on en donne dans le droit
et même du droit ecclésiastique, puisqu'il romain. Mais , comme il n'y a rien de plus
arrive souvent des affaires et des différends arbitraire que les manières de diviser et de
entre les particuliers dans les matières de droit distinguer les choses qui peuvent être regar-
public, comme, par exemple, dans les fonc- dées par diverses vues , et que les différentes

tions des charges, dans la levée des deniers distinctions peuvent avoir leurs divers usages,
publics, et en d'autres semlilables; et qu'il on pourvu qu'on ne conçoive pas de fausses idées
arrive aussi dans des matières du droit des de ce qui est essentiel dans la nature des
gens, par des suites des guerres, des repré- choses , il importe peu de s'arrêter aux réfle-
sailles, des traités de paix, etmême dans Jes xions qu'on pourrait faire sur ces différentes
matières ecclésiastiques, comme pour les béné- manières de distinguer les lois; et il sullit

flces et autres. Et enfin la distribution de la (l'avoir fait les remarques qui sont les plus essen-
justice aux particuliers renferme l'usage de tielles sur leur nature et leurs caractères, d'en
plusieurs lois qui sont des règlements généraux avoirdonné ces idées générales, sur lesquelles
de l'ordre public, comme celles qui établissent chacun peut s'en former les distinctions qui
les peines des crimes qui règlent l'ordre judi- lui paraîtront les plus justes et les plus natu-
ciaire, les devoirs des juges, et leurs différentes relles. Et pour ce qui est de l'idée qu'on doit
juridictions. De sorte qu'il est dillicile de so concevoir du droit civil, il suffit de remarquer
former une juste idée, qui distingue nelteniiMit que nous no bornons jamais le sens de ce mot
et précisément le^ lois civiles du droit public cl aux lois projiros d'une ville ou d'un peuple et
des autres espèces de lois.
i, ^.
(1) /.. -2, //". deJHSt. et jur. §. 4, inst.
C'est ce mélange de toutes ces diverses eod.

sortes de lois qui diversifie les manières de les {^]L. \, §. 2, in fin. ff.
dcjiist. et jur. ^. ull.
inst. eod.
distinguer, et qui fait qu'il est dillicile d'accor-
(ô) L. \, i. .3, de jttst. cljnr. inst. de jure mit.
der le sens qu'on donnait dans le droit romain (jcnl. et civ.

à ce mot de (i) /.. 5, dejust. et jur. '^.'i, inst. de jure

droit civil, avec celui que nous y U".
nat. gent. et civ.
donnons; comme il est diflicile aussi deconci- (o) ^. i et inst. de jure mit. gcnt.
-2, et civ. L.
li^r les idées que nous avons communément du G, ff.
(lejiist. et jure.
•à TRAITÉ DKS LOIS. 80
«liio nous ne réleiidons pas aussi à toutes les ] se réduire en deux règles fixes, d'un usage
lois qui règlent les matières où il peut naître aisé : Tune, que les lois arbitraires n'obligent

(les (lill'érench entre particuliers. Car, par et n'ont leur edel qu'après qu'elles ont été pu-
exemple, nous distinguons le droit civil du bliées ; et l'autre , que les lois naturelles ont
droit canonique , et même de coutumes et de'' leur effet indépendamment de toute publica-
ordonnances : et la signilication de ce mot tion. Mais il y a d'autres principes (ju'on ne
parait lixée aux lois qui sont recueillies dans saurait réduire de même en règles fixes dont
le droit romain ,
p^nir les distinguer de nos il soit facile de faire l'application. Ainsi ,
par
autres lois. El aussi donne-t-on simplement le exemple , ces principes qu'il faut reconnaître
nom du droit civil aux livres du droit romain ; dans les questions, quelles sont les causes qui
et c'est de ce nom qu'on les intitule ,
quoique ce font naître les dilTicullés, qu'il faut discerner les
mol soit restreint dans ces mêmes livres à un règles qui doivent former les décisions, balancer
autre sens, comme on vient de le remarquer. en chacune son usage et les bornes , ou l'é-

Ainsi le droit civil en ce sens comprendra plu- tendue qu'elle doit avoir, ne peuvent pas se
sieurs matières du droit public , et même des réduire en règles précises ,
qui déterminent
matières ecclésiastiques, qui se trouvent re- aux décisions. Et il y a plusieurs autres prin-
cueillies dans les livres du droit romain ; et il cipes de diverses sortes, dont il n'est pas facile
comprendra aussi tout ce qu'il y a dans ces de faire des règles et d'en fixer l'usage, comme
livres qui n'est pas de notre usage , et qui ne on le reconnaîtra par la simple lecture de ces
laisse pas d'être une matière d'étude à ceux principes dans les lieux où ils ont été rapportés :

qui apprennent le droit romain , à cause du mais ils ne laissent pas d'avoir leur usage par
rapport qu'on peut en faire aux matières qui les différentes vues qu'ils peuvent donner dans
sont de notre usage. l'application particulière de toutes les règles.
Il ne reste que de remarquer une dernière Celle différence entre les principes d'où
distinction des lois ,
qui est celle qu'on fait com- l'on peut tirer des règles précises , et ceux qui
munément du droit écrit et des coutumes. On ne peuvent se fixer de celle manière, a obligé
appelle droit écrit les lois qui sont écrites , et d'ajouter ici quelques réflexions sur une partie
on donne particulièrement ce nom à celles qui des principes qu'on a établis, afin d'y recon-
sont écrites dans le droit romain. Los cou- naître des vérités dont on peut former plu-
tumes sont des lois qui , dans leur origine , sieurs règles nécessaires pour bien entendre
n'ont pas été écrites, mais qui se sont établies, les lois civiles, et pour en faire de ju.-tes

ou par le consentement d'un peuple, et par une applications. Et parce que ces règles font une
espèce de convention de les observer , ou par partie importante du droit civil, et qu'elles

un usage insensible qui les a autorisées. On seront placées dans le premier titre du livre
verra, dans le chapitre treizième ,
quelles sont préliminaire, où elles doivent être dégagées de
les matières de toutes les espèces de lois , de ces réflexions qui font voir les liaisons aux
quelque manière qu'on les distingue, et quelles principes d'où elles dépendent, ces réflexions
sont parmi toutes ces matières , celles qu'on a feront la matière du chapitre suivant. Et pour
choisies pour les expliquer dans ce livre ; et on ce qui regarde celte autre espèce de principes
en fera le plan dans le chapitre quatorzième. qui ne peuvent passe réduire en règles, il

Avant que de finir celte matière de la nature suffit de remarquer en général que le bon usage
et de l'esprit des lois , il est nécessaire de re- de ces sortes de vérités doit dépendre du bon
marquer une différence qui distingue l'usage sens et du jugement , et des diverses vues que
de quelques-uns des principes qu'on a ex- peuvent donner l'étude , l'expérience et les

pliqués de celui des autres, et qui consiste en difTérentes réflexions sur les faits et les circon-
ce qu'il va plusieurs de ces principes qui sont stances d'où naissent les difficultés que l'on

tels ,
qu'il est facile et nécessaire de les réduiie doit régler. Et c'est dans cet usage du juge-
en règles fixes, et dont il est aisé de faire ment et dans la justesse du sens éclairé de
l'application ; au lieu que les autres ne peuvent toutes ces vues que consiste la partie la plus
se réduire en de telles règles. Ces principes, essentielle de la science des lois ,
qui n'est
par exemple , que les lois arbitraires sont autre chose que l'art du discernement de la

comme des faits qu'on ignore naturellement ,

justice et de l'équité (1).
et qu'il n'est pas permis d'ignorer les lois na-
(1) Jus est ars btuii et scqui. L. \, ([. dejust»
turelles, sont deu\ vérités qui peuvent se etjur.
81 TRAlTt DES LOIS. 82
CHAPITRE XII. une autre loi, ou abolie par le non-usage.
On a vu que les coutumes et les usages ser-
nÉFLEXIONS Sl'R QUELQUES REMAUQinS DU CHAPITRE
vent de lois; d'où il s'ensuit que, si les cou-
PRiiCÉDENT, POUR LE FONDEMENT DE DIVERSES
tumes cl les usages ont la force de luis, ils ser-
RÈGLES DE l'usage ET DE L'INTERPRÉTATION
vent aussi, à plus forte raison, de règles pour
DES LOIS.
l'interprétation des autres lois. El il n'y a as
On a vu que les lois naturelles sont des vé- de meilleure règle pour expliquer les lois obs-
rités que la nature et la raison enseignent aux cures ou ambiguës, que la manière dont la
hommes, qu'elles ont d'ellcs-niémes la justice coutume et l'usage les ont interprétées.
et l'autorité qui obligent à les observer , et On a vu que l'aulorité des coutumes et des
que personne ne peut s'excuser sur l'ignorance usages est fondée sur cette raison qu'on doit
de ces lois; qu'au contraire les lois arbitraires présumer que ce qui a été long-temps observe
sont comme des faits naturellement inconnus est utile et juste d'où
que si quelque
; il s'ensuit
aux hommes , et qui n'obligent qu'après qu'el- loi ou quelque coutume a cessé long-temps
les sont publiées: d'où il s'ensuit que les lois d'être en usage, elle csl abolie et comme elle :

naturelles règlent et tout l'avenir et tout le avait eu son autorité sur le long usage, celte
passé. Mais les lois arbitraires ne touchent même cause peut la lui ùler ; car elle fait voir
point au passé qui se règle par les lois précé- que ce qu'on a cessé d'observer n'était plus utile.
dentes , et n'ont leur eflet que pour l'avenir ; Il s'ensuit aussi de cette même présomption
et c'est pour leur donner cet effet qu'on les qui fait juger que ce qui a été long-temps ob-
écrit, qu'on les publie, qu'on les enregistre, servé est utile et juste, que si, dans quelques
afin que personne ne puisse prétendre les igno- provinces ou quelques lieux, on manque de rè-
rer. Et parce qu'il n'est pas possible qu'on les gles en de certaines diflicultés, dans des matières
fasse connaître à chacun en particulier, il suf- qui y sont en usage, mais dont le détail n'y est
fit, pour leur donner la force des lois, que le pas réglé jusqu'à ces sortes de difficultés, et
public en soit averti ; car alors elles devien- qu'elles se trouvent réglées en d'autres lieux
nent des règles publiques que tout le monde où ces mêmes matières sont aussi en usage, il

doit observer; et les inconvénients qui peu- est naturel d'en suivre l'exemple, principale-

vent arriver à quelques particuliers , faute de ment celui des principales villes. Ainsi on voit,
les savoir, ne balancent pas leur utilité. dans le droit romain, que les provinces se
Mais, quoique les lois arbitraires n'aient leur conformaient à ce qui était en usage à Rome.
effet que pour l'avenir, si ce qu'elles ordonnent On a vu que c'est par l'esprit et l'intention
se trouve conforme au droit naturel ou à quel- des lois qu'il faut les entendre et en faire l'ap-
que loi arbitraire, qui soit en usage, elles ont, à plication ; que pour bien juger du sens d'une
l'égard du passé, l'effet que peuvent leur donner loi, on doit considérer quel est son motif, quels
leur conformité et leur rapport au droit naturel sonlles inconvénients où elle pourvoit, l'utilité

etaux anciennes règles; et elles servent aussi à qui en peut naître, son rapport aux anciennes
les interpréter, de même que les anciennes rè- lois, les changements qu'elle y apporte, et faire
gles servent à l'interprétation de celles qui sont les autres réflexions, par où l'on peut entendre
nouvellement établies. Et c'est ainsi que les lois son sens : d'où il s'ensuit en premier lieu que,
se soutiennent et s'expliquent mutuellement. pour reconnaître par toutes ces vues l'inten-»

On a vu que les lois arbitraires, soit qu'elles lion et l'esprit des lois, il faut y examiner ce
soient établies par ceux qui ont le droit de faire qu'elles exposent, ce qu'elles ordonnent, et
des lois, ou par quelque usage et quelque cou- juger toujours du sens de la loi et de son esprit,
tume, ont leur fondement sur quelque utilité, par toute la suite, et par la teneur entière de
soit pour prévenir ou faire cesser des inconvé- toutes ses parties, sans en rien tronquer.
nients, ou pour quelque autre vue du bien 11 s'ensuit aussi de cette remarque de l'esprit
public ; d'où il s'ensuit qu'encore qu'il arrive de la loi et de son motif, que s'il arrive que
de ces lois d'autres inconvénients que ceux quelques termes ou quelques expressions d'une
qu'elles font cesser, et que quelquefois même loi paraissent avoir un sens diflérent de celu i

on ignore quels ont été les motifs de ces sortes qui est d'ailleurs évidemment marqué par la
de lois, et quelle est leur utilité, on doit présu- teneur de la loi entière, il faul s'arrêter à ce
mer que la loi qui est en usage est utile et vrai sens et rejeter l'autre qui parait ilans les
Juste, jusqu'à ce qu'elle soit abro ce par termes,et qui se trouve contraire à l'intention.-
85 TRAITE DES LOIS. 84
Il s'ensuit encore de cette même remarque, léges qu'ils accordent à quelques personnes.
que lorsque les expressions des lois sont défec- Car, lorsque ces dons sont tels, qu'on peut leur
tueuses, il faut y suppléer pour en remplir le donner une étendue pleine et entière, sans
sens selon leur esprit. faire aucun préjudice à d'autres personnes,
C'est aussi une suite de cette même remar- l'interprétation s'en fait toujours en faveur de
que de l'esprit des lois, qu'il y en a qui doivent celui que le prince a voulu honorer de ce bien-
s'interpréter de telle manière, qu'on leur donne fait, et on y donne une étendue proportionnée
toute l'étendue qu'elles peuvent avoir, sans à ce que demande la libéralité naiiirelle aux

blesser la justice et l'équilé; et qu'au contraire princes. Mais, si c'est un don ou un privih'ge
il y en a d'autres qu'on doit restreindre à un (ju'on ne peut interpréter de celle manière,
sens plus borné. Ainsi, les lois qui regardent en sans faire préjudice à d'autres personnes, il

général ce qui est de la liberté naturelle, celles faut le resleindre à ce qui peut être accordé,

qui permettent toutes sortes de conventions, sans leur faire tort.

et toutes celles qui favorisent l'équité, s'inter- On a vu quels sont les fondements de la jus-
prètent avec tante l'étendue qu'on peut leur tice et de l'autorilé des lois, et qu'étant les
donner, sans blesser les autres lois et les bonnes règles de l'ordre de la société, elles doivent

mœurs(i). C'est pourquoi on appelle favorables, diversifier les effets de celle autorité, selon les

les causes que les lois favorisent de celte ma- divers usages nécessaires pour former cet ordre

nière. Mais les lois qui dérogent à cette liberté, et le maintenir. C'est ce qui fait que plusieurs
celles qui défendent ce qui de soi-même n'est lois ordonnent, que quelques-unes défendent,
pas illicite, celles qui dérogent au droit com- que d'autres pcrmetlenl, cl que toutes punis-
mun, celles qui font des exceptions, qui ac- sent et répriment ceux qui blessent leurs diffé-
cordent des dispenses, et les autres semblables, rentes dispositions, soit qu'ils n'accomplissent
doivent se resleindre au cas qu'elles règlent, pas ce qu'elles prescrivent, ou qu'ils entre-
et à ce qui se trouve expressément compris prennent ce qu'elles défendent, ou qu'ils pas-

dans leurs dispositions. sent les bornes de ce qu'elles permettent. Et

On peut rapporter à ces différentes inter- selon les manières dont ou contrevient à leurs
prétations qui donnent quelque étendue aux dispositions et à leur esprit, elles privent do
lois, ou qui les restreignent, les règles qui re- leurs effets ceux qui manquent à ce qu'elles

gardent les tempéraments de l'équité, dont ordonnent, elles punissent ceux qui font ce
on peut user en quelques occasions, et la qu'elles défendent, ou qui ne font pas ce
rigueur du droit qu'il faut suivre en d'autres. qu'elles commandent; elles annullent ce qui

'Mais on ne s'arrête pas ici à donner des exem- est fait contre l'ordre qu'elles ont prescrit, elles

ples de ces diverses interprétations, ni à expli- réparent les suites des contraventions, elles
quer la différence entre l'équité et la rigueur vengent tout ce qui blesse leurs disposi-

du droit, et ce qui regarde l'usage de l'une et tions, et elles maintiennent enfin leur autorité
de l'autre : ce détail sera expliqué en son lieu. par toutes les voies nécessaires pour conserver
Il faut seulement remarquer sur ces sortes de l'ordre.

causes qu'on appelle ordinairement favorables, Il s'ensuit aussi de cette même remarque de
comme sont celles des veuves, des orphelins, la justice et de l'autorité des lois, qu'elles ré-

des églises, des hôpitaux, des dots, des testa- priment non seulement ce qui est directement
ments et autres semblables, que celle faveur contraire à leurs dispositions expresses, mais
doit êlre toujours entendue de sorte qu'on ne aussi ce qui contrevient indirecioment à leur

blesse en rien l'inlérêi des tierces personnes, intention. Et soit qu'il paraisse qu'on ail blessé
et qu'on n'étende point la faveur de ces sortes et l'esprit et la lettre de la loi , ou que même
de causes au-delà des bornes de la justice et on en blesse seulement l'esprit, paraissant en
de l'équité. garder la lettre, c'est en avoir encouru la

C'estde ce même principe de l'interprétation peine.

favorable de quelques lois et des bornes plus C'est encore une suite de ce que les lois

étroites ([u'on donne à d'autres, que dépend sont les règles de l'ordre universel de la so-

la règle de deux dillérentes interprétations de ciété, qu'aucune loi n'est faite pour servir seu-
la volonté des princes dans les dons et privi- lement ou à une seule personne, ou à un seul
cas et à un seul fait particulier et singulier;
(1) Voy. fart. 14 de la sect. 2. Prsetor favel
Tiaturali sequitati. L. l, ff. de const. pecun. mais elles pourvoient on général à ce qui peut
 TUAITÉ DES LOIS. SO

arriver : et leurs dispositions regardoiil toutes que les conventions tiennenllieu de lois à ceux

les personnes, et tous les cas où elles s'éten- qui les font, convient aux ventes, échanges,
louages, transactions, el à toutes les antres
dent. C'est pourquoi les volontés des princes,
qui sont bornées à des personnes particulières» espèces de conventions, mais n'a pas de rap-

el à des faits singuliers, comme une abolition, port à la matière des tutelles , ni à celle des
un don , une exemption el les autres sembla- prescriptions. Ainsi, la règle de la rescision,

bles, sont des grâces, des concessions, des par la lésion de plus de moitié du juste prix,
privilèges , mais non pas des lois. Et quoique qui a lieu dans l'aliénation d'un héritage faite

souvent ce soient des cas singuliers, qui sont par une vente, n'a pas lieu dans une aliénation
les motifs des nouvelles lois, elles ne règlent pas faite par une transaction.
même ces cas qui en ont été les occasions, et 11 s'ensuit de cette remarque, qu'il est im-
qui se trouvaient autrement réglés par les lois portant dans l'élude et l'application des lois, de
précédentes; mais elles pourvoient seulement reconnaître et de distinguer les règles qui sont
à régler pour l'avenir les cas semblables à ceux communes à toutes les matières indistincte-
qni y ont donné lieu. Ainsi, Tédil des mères, ment, celles qui s'étendent à plusieurs ma-
et celui des secondes noces, ont pourvu aux tières , mais non pas à toutes, el celles qui sont

inconvénientsàvenir, et les cas précédents ont propres seulement à une, afin de ne pas éten-
été réglés suivant les dispositions des lois qui dre , comme font plusieurs, une règle propre à
auparavant étaient en usage. une matière, à une autre où elle est sans usage,

C'est enfin une autre suite de la remarque el où même elle serait fausse. Ainsi ,
par exem-
précédente, que comme les lois sont des règles ple, on trouve cette règle dans le droit ro-

générales, elles ne sauraient régler l'avenir main, que dans les expressions ambiguës il

de telle manière qu'elles pourvoient expressé- faut principalement considérer l'intention de

ment à tous les événements qui sont infinis, et celui qui parle (1) : celte règle indéfinie "se

que leurs dispositions marquent tous les cas trouvant dans un titre de diverses règles de
possibles; mais il est seulementde la prudence toutes matières, el ne marquant pas à laquelle

et du devoir du législateur, de prévoir les évé- elle est propre, elle paraît générale et com-
nements plus naturels et plus ordinaires, et de mune à toutes; el si on l'applique à toutes in-
former ses dispositions dételle manière que, distinctement, on en conclura autant dans les
sans entrer dans le détail des cas singuliers, conventions que dans les testaments, qu'il faut

il établisse des règles communes à tous, en interpréter l'expression ambiguë par l'inlen-

discernant ce qui mérite, ou des exceptions, lion de celui de qui elle doit expliquer la vo-

ou des dispositions particulières. Et il est en- lonté. Cependant celle application, qui sera
suite du devoir des juges d'appliquer les lois toujours juste dans les testaments (2), se trou-

non seulement à ce qui paraît réglé par leurs vera souvent fausse dans les conventions ; car

dispositions expresses, mais à tous les cas où dans les leslamenls, c'est un seul qui parle, et
l'on peut en faire une juste application, el qui sa volonté doit servir de loi ; mais dans les

se trouvent, ou dans le sens exprès de la loi, conventions, c'est rinlention de l'un el de

ou dans les conséquences qu'on peut en tirer. l'autre qui est la loi commune. jAinsi l'inlen-

On a vu que toutes les lois ont leur source lion de l'un doit répondre à celle de l'autre,
dans les deux premières que plusieurs dépen-
,
el il faut qu'ils s'entendent et qu'ils convien-
dent d'autres dont elles sont les suiies, et que nent ensemble. Et, suivant ce principe, il ar-

toutes règlent ou en général, ou en particulier, rive souvent que ce n'est pas par l'intention

les diffiTcnlcs parties de l'ordre de la société de celui qui s'exprime que l'on interprèle la

et les matières de loule nature; d'où il s'en- clause aniôigiié, mais que c'est plutôt par l'in-

suit q»ie les lois sont plus générales à mesure tention raisonnable de l'autre. Ainsi, dans une
qu'elles approchent plus des premières , et qu'à vente, si le vendeur s'est servi d'une expression
proportion qu'elles descendent dans le détail ambiguë sur des qualités de !a chose vendue,
elles le sont moins. Ainsi, quelques-unes sont comme si, vendant une maison, il a dit qu'il

communes à toutes sortes de matières, comme (1) In ambiguisorationibus, maxime senlen-

celles qui ordonnent la bonne foi, el qui dé- lia spectanda (esi) ejus, qui eas protulisset.
L. di\(j'. (le rcq. jnr.
fendent le dol el la fraude, el autres sembla-
ri) Il est remarquable que celle loi 96. iï. de
bles; d'autres sont communes à plusieurs ma- reg. jur. est tirée d'un traité de Mécien sur les
tières , mais non pas ù toutes ; ainsi celte règle, fidéiccmmis
87 TliAITÉ DES LOIS. 88

lû vendait avec set; sorviliidcs, sans disUiigncr gnent; de sorte que la connaissance si néces-

si ce sont dos serviludcs que la maison doive saire des exceptions demande également el

ou qui y soient dues et que la maison se ,

l'étude en général , el en particulier l'attentioii

trouve sujette à une servitude cachée, comme à l'esprit des lois dont il faut faire l'applica-

à un droit de passage, à une servitude de ne tion, afin qu'on ne blesse pas les exceptions,

pouvoir être haussée, ou autre semblable, dont en donnant trop d'étendue aux règles géné-
la trop grande incommodité aurait fait que Ta- rales.

cheteur ou n'aurait pas acheté ou n'aurait On pont ajouter pour une dernière remarque,
acheté qu'à un moindre prix , s'il l'avait con- et (pii est une suite de toutes les autres, que
nue; cette ambiguïté de l'expression du vendeur toutes les différentes vues, dont l'usage esl si

ne s'interprétera pas par son intention mais ,

nécessaire pour l'application des lois, deman-
dent connaissance de leurs principes el de
P»r l'intention de l'acheteur, qui n'a pas dû la

entendre que la maison fût sujette à une telle leur détail, ce qui renferme la lumière du bon

Bervilude ; et ce vendeur sera tenu des effets de sens avec l'étude et l'expérience. Car, sans ce

la garantie, suivant les règles de celte matière. fonds, on est en danger de faire de fausses ap-

On a vu que quelques lois sont tellement gé- plications des lois, soit en les détournant à

nérales, et si sûres partout, qu'elles ne souf- d'autres matières que celles où elles se rap-

frent aucune exception, elqu'au contraire il ya portent, ou ne discernant pas les bornes que

plusieurs lois dont il y a des exceptions. Il s'en- leur donnent les exceptions, ou donnant trop
suit de cette règle, qu'il ne faut pas indistinc- d'étendue à l'équité contre la rigueur du droit,

tement appliquer les règles générales à tous ou à celte rigueur contre l'équité, ou par le

les cas que leurs dispositions paraissent com- défaut des autres vues qui doivent régler l'u-

prendre, de crainte qu'on ne les étende à des sage des lois.

m& qui en sont exceptés ; ce qui rend nécessaire CHAPITRE XIII.

la connaissance des exceptions.
IDÉE GÉNÉRALE DES MATliîRES DE TOUTES LES LOIS;
Il est important de remarquer, sur le sujet
RAISONS DU CHOIX DE CELLES DONT ON TRAITERA
des exceptions, qu'il y en a de deux sortes :

DANS CE LIVRE.
celles que font des lois arbitraires, et celles

que font des lois naturelles. Ainsi, c'est une Comme on a déjà vu que toutes les différentes
loi arbitraire dans le droit romain qui excepte
,
sortes de lois se réduisent à deux espèces qui
les testaments militaires des règles générales les comprennent toutes, l'une des lois de la

pour les formalités des testaments ; et c'est une religion , et l'autre des lois de la police tempo-

autre règle arbitraire aussi dans notre usage relle, et que de ces lois quelques-unes sont
que la rescision par la lésion de plus de moitié communes à l'une et à l'autre, on doit aussi
du juste prix n'a pas lieu dans les ventes faites distinguer toutes les matières des lois en deux

par décret. Ainsi, c'est une loi naturelle qu'on espèces, l'une des matières des lois de la reli-

ne peut faire de conventions contraires aux gion, et l'autre des matières des lois de la po-

lois et aux bonnes mœurs, et cette loi fait une lice, en concevant que parmi loules ces ma-
exception à la règle générale, qu'on peut faire tières, il y en a qui sont communes à loules les

toutes sorlcs de conventions. Et c'est par une deux.

autre loi naturelle qu'on excepte de la règle de Ainsi , les matières qui regardent les mys-

la reslitution des mineurs, les engagements où tères de la foi, les sacrements, l'intérieur des

une conduilc raisonnable les a fait entrer. 11 mœurs, la discipline ecclésiastique, sont des

Pst facile de voir que les exceptions que font matières spirituelles, qui sont propres à la re-

des lois arbitraires, se remarquent et s'ap- ligion ; et celles qui regardent les formalités

prennent par la simple lecture et par la mé- des testaments , les distinctions des biens pa-
moire, et qu'ainsi c'est par l'élude qu'^1 faut ternels et maternels, des propres el acquêts,

les apprendre. Mais le discernem&nt des ex- les prescriptions, les retraits, les fiefs, la com-
ceptions qui sont du droit naturel, ne dépend munauté des biens entre le mari et la femme,
pas toujours de la simple lecture, et il demande et les autres semblables , sont des matières

le raisonnement : car, il y a des exceptions temporelles propres à la police. Mais les ma-
naturelles qui ne se trouvent pan écrites en tières qui regardent l'obéissance aux princes,
lois ; el celles même qui sont écrites ne sont la fidélité dans toute sorte d'engagements, la

ptors tiânji^iirg joèftes giix règlos (ju'élles reslrei- bonne foi dans les conventions cl dans les
 89 lilAlil' i>ES LOIS. 90
commerces, sont tics mnliorcs comimincs à la s'observent toutes partout, à la réserve de quel-
religion cl à la police, et où Tune cl l'autre ques-unes, dont les disj)ositions ne regardent
établissent (les lois, selon leurs fins, ainsi qu'il (pie quelques provinces. Les coutumes ont leur
a déjà été remarqué. On ne doit pas entrer autorité particulière, et chacune est bornée
ici dans une exi)licalion j)lus clendue des ma- dans l'étendue de la province ou du lieu où
tières qui sont propres aux lois de la religion, elle s'observe. Le droit romain a dans ce
et il faut passer à celles des lois de la police royaume deux différents usages, et il a pour
lenij)orelle, pour y reconnailrc celles dont on chacun son autorité. L'un de ces usages esl,
<loit traiter dans ce livre. qu'il est observé comme coutume en plusieurs
Les matières de la police temporelle sont de provinces, et qii'il y lient lieu de lois en plu-
trois sortes , selon les trois espèces de lois de sieurs niaiières. Ce sont ces provinces dont on
cette police, dont il a été déjà parlé, qui sont dit ([u'ellcs se régissent par le droit écrit ; et
le droit des gens, le droit public et le droit pour cet usage le droit romain y a la même
privé. autorité qu'ont dans les autres leurs coutumes
Les matières du droit des gens, au sens qu'a propres. L'autre usage du droit romain en
ce mot, selon noire usage, comme il a déjà Lrance s'clend à toutes les provinces, et eom-
été remarqué, sont les matières dont on exerce prcnd toutes les maiièies ; et il consiste en ce
les diflerentes communications d'une nation à qu'on observe partout ces règles de la justice

l'autre; comme les traités de paix, les trêves el de l'équité qu'on appelle le droit écrit, parce
les suspensions d'armes, la foi des négocia- qu'elles sont écrites dans le droit romain.
tions, la sûreté des ambassadeurs, les engage- Ainsi, pour ce second usage, il a la même au-
ments des otages, les manières de déclarer et torité qu'oui la justice et l'équilé sur noire
faire la guerre . la liberté des commerces et rais(in. Le droit canoni(iue cou lient un très-
les autres send>lables. grand nombre de règles que nous observons,
Les matières du droit public, sont celles qui mais il s'y en irouve aussi quelques-unes que
regardent l'ordre du gouvernement de chaque nous rejetons. Ainsi , nous en observons tous
étal , les manières d'appeler à la puissance sou- les canons qui regardent la foi et les mœurs .

veraine les rois, les princes et les autres po- et qui sont tirés de l'Écriture, des Conciles et
tentats, par succession, par élection; les droits des Pères, et nous en recevons aussi un très-
du souverain, l'administration de la justice, grand no.mbre de constitutions qui regardent
la milice, les finances, les différentes fondions la discipline ecclésiasti(iue. Et notre usage en
des magistrats et dos autres officiers, la police a nièine rc(;u quelques-unes qui ne regardent
des villes et les autres semblables. que la police temporelle. Mais nous en reje-
Les matières du droit privé , sont les enga- tons d'autres dispositions, ou parce qu'elles ne
gements entre particuliers, leurs commerces, sont pas de notre usage , ou que même quel-
et tout ce qu'il peut être nécessaire de régler (pies-uncs sont contraires au droit el aux li-

entre eux, ou pour prévenir des différends ou bertés de l'Église de France.

pour les finir ; comme sont les contrats et con- Il est inainlenant facile de faire connaître ,

ventions de toute nature, les hypothèques, les après ces remarques, quelle a été la vue qu'on
prescriptions, les tutelles , les successions, les s'est proposée pour le choix des matières qu'on
testaments et autres matières. a cru devoir compicndre dans ce livre , et pour
Pour expliquer quelles sont toutes les ma- les distinguer de celles qu'on a jugé devoir eu
tières qui seront traitées dans ce livre, et les exclure. Parmi toutes les matières qui sont
raisons du choix qu'on en a fait, il est néces- réglées par ces quatre sortes de lois que nous
saire de faire auparavant une remarque sur les avons en France, ordonnances, coutumes,
diverses lois qui sont en usage dans ce royaume. droit canonique el droit romain, il y en a un
Nous avons en France quatre différentes es- très-grand nombre qui sont distinguées de
pèces de lois, les ordonnances et les couttnnes, toutes les autres d'une manière (jui a été la
qui sont nos lois propres, et ce que nous ob- raison du choix qu'on en a fait. Ces matières
servons du droit romain et du droit canonique. ainsi distinguées des autres, sont celles des
Ces quatre sortes de lois règlent toutes les ma- contrats, ventes, échanges, louages, prêts,
tières de toute nature; mais leur autorité est sociétés, dépôts, et toutes autres conventions;
bien différente. Les ordonnances ont riue auto- des tutelles, j)rescriplions, hyjtolhècjues; des
rité universelle dans tout le royaume , et elles successions, testaments, legs, substitutions,
ai TRAITE DES LOIS. H
des preuves et présoiupUons ; de l'état des per- pale jrrisprudence de ces matières. Ainsi , par
sonnes , des dislinclions dos choses, des ma- exen)ple , dans les matières des fiefs , les cou-
nières d'interpréter les lois , et plusieurs au- tumes en règlent seulement les conditions dif-
tres qui ont cela de commun que ,
l'usage en férentes en divers lieux ; mais c'est par les rè-

est p^us fréquent et plus nécessaire que celui gles naturelles des conventions, et par d'an-

des autres malières. On a considéré que ces tres règles de l'équité, que se décident les

matières sont distinguées de toutes les autres, questions de ces malières. Ainsi , dans la ma-
non seulement en ce que l'usage en est plus tière des teslamenls, les coutumes en règlent
fréquent , mais particulièrement en ce que les formalités et les dispositions que peuvent
leurs principes et leurs règles sont presque ou ne peuvent pas faire les testateurs; mais
toutes des règles naturelles de l'équiié ,
qui c'est par les règles de l'équité que se décident
sont les fondements des règles des matières des les questions qui regardent les engagements
ordonnances et des coutumes, et de celles des héritiers , l'inierpréiation des volontés des

même qui sont inconnues dans le droit romain; testaieurs , et toutes les autres oii il se peut

car toutes les malières des ordonnances et des trouver des diiïiculiés. Car, comme il a été

coutumes n'y ont pas d'autres lois que quel- remarqué en un autre lieu , c'est toujours par
ques règles arbitraires, et c'est de ces règles CCS règles qu'on discute et qu'on juge les ques-
naturelles de l'équité , que dépend la princi- tions de toute nature.

FRA1\GIS€I SUAREZ VITA ".

Francii^^cus Suarcz , nalione Ilispanus, patriâ sed consuetis etiam honorura titulis impleret,
Granatensis, nobilibus parentibus natus est Eborœ de via tbeologia; docloris insignia ca-
die 5 januarii, anno 15-48. Prima œtate vixdùin pessivit. Simul verô atque se explicare cœpit
ex^clâ , aniiuni agens 17 aïlalis, Salnianticai admirabilis viri erudilio et doctrina, et in
ubi terlium jani in jure disceudo curriculum tanto publici sjdendore plausus, par morum
agebat , Dco se in Societate Jesu vovit, Joan- gravitas aique facilitas , verborum modestia,
nis Ramirii Concionaloris eà tempestatc cla- aninii submissio ; incredibile diclu est, quan-
rissimi operâ incitatus. Nondùm exacto tyro- tum altraxerit omnium animos, quantùmque
ciniibiennio, philosophiap. cursum iniil in ; suî admiraiione defixerit. Omnes faleri, id
quo neque condiscipulis eminere visus, nequc loci, id honoris, longé infra Suarium esse,
mediocris ingenii limites transilirc. Ipsc suî famâ suî multô majorera , felicenique acade-
perlœsus, pigensque profeclùs exigui, enixèà miam , cui talis ac tantus doctor obtigissct.
superioribus llagitare, ut se tandem ab iis stu- Alii pcrsuadere sibi infusam ci divinitùs sa-
diis, quibus impar sentiebat ingenium , ne pientiam esse ;
quem proinde commmem om-
operam pcrdcret, abdicarent. Verùm Martinus nium Magistrum quà publiée, quà privatini
Gutlerius, rarae admodùm sanctimoniie vir, nuncupabant. Conirabrica; annis XX circiter,

qui Collegium Salmanticense regebat, eum post impensos lolidem aliis in locis theolo-
bono jussil esse animo, et studia persequi. giam docendo exornavit, tara prospéra famà,
Cui cura acquievisset, subita lux oborla sopitœ ut scriplores hujus aetatis et sequentium flo-
menli erupit in Hammam ,
quae rem postea renlissimi ,
quolies Suarii incidil menlio, nun-
cliristianam clarissimis doctrinae radiis perfu- quàm sine titulo laudis appellent. Paul us V
dit. Philosophicas scienlias publicè doeuil Se- Pont. Max. datis ad eum quaternis lilteris

gobi» , theologicas Vinci», Romae, Compluti Aposlolicis, Doctorem cximium vocal, aliosquc
Salmanlicœ per annos complures doctissimè addit honores verborum, ut salis appareat,
professus est; donec Philippi II Hisp.miarum quantum illius nomini Iribual, et doclrinà;.
régis accitu ,
primam cathedram Conimbricae Benedictus XIV in opère de stjnodo diœcesanâ
jussusest occupare, accdemiâ eum gratis; loco dicil de Suario : Doctor eximius , et eum Vas-
à rege postulante. Quem locum quando de- , quesio eum consocians : Duo theologise lu-

treclare non licuit , ut non doclrinà solùm mina. Grotius dictitare solebat illum tum in

(1) Brevis hojus notiiiaî auctor est magnâ

philosophicis rébus, tum in theologicis adeô
ex parle P. Alegambe, Bibl. script, soc. J. esse consummatuni , ut vix sequalem admitte-
05 FRAiNCISCI SLAREZ VITA. 94
ret. Deniqiie illustrissinius Bossuct, contra Domine! Quas inler voces animo collabcntf de-
Camcracenseni arcliiepiscopmu disputans, ait fecil , niorluo similis. Paulô posl sibi reddilus,
uno Siiai'io loiam llicologormn rcccntioruiii ac cœlesli gaudio dclibutus : A'o» putabam, in-
scliolani coniprohendi. Eatloin roguin , oadciii (piil, tam suave esse , tam dulce mori. Tandem
principuni in Hispanià fuit Suarii cxislimatio; susceptis Sacramentis , vir dignus immorlali-
iniiUiquo Coninibricam itor llcclobanl, nt tale exlinguilur in Domo Professa , die 2,j sep-
magnum tllnm (sic aiobant) Suariiim , liujus temliris , anno Chrisli 1G17 , a;talis ferè 70 ,

(Clatis prodigiiim et omailiim C(»iam videroiil. Socielalis initie îii. Condilus in <ai)sâ lionora-

Nec vcrô minora Siiariuin, quàni iitlorariiin, rià cnm pltiniboâ lamina, qux nomen, retatcin

décorant ornanienta virtnluni. In lanlo lille- obilûsque diem nolabal. Exeqnise frequentissi-
raniin, fama?(iiio fasliglo adoô sil)i nlliil arro- nià nobililale popM!o([ii(» oclchralie. Coiiindtri-
gabat, ul se iiifra onincs domitierct. Vilabat censis academia docloris sui memoriam prose-
hoiniiiiim congressus, ne in suas laudes, qiiod cula est pnblicà luclùs signilicatione , ipseque
aliter fugere nequibat, impingeret. Sui con- rector mœroris causa dies ali(iuot publicà luce
tenqjior honoris, servaiUissiinus'eral alieni. carere voluil. Collogium Conimbriccnse alum-
Nulla veri)oruni illi iiiler disputandum acrinio- no suo pariler ac parenli cullu quàni potuit
nia , millus acnlcus. Tanla in omni actione maximo suprcmum lionorem persolvit eumque
niodeslia, in omni motu gesluque casti^alio, niullà carmintim compositione honestavil. \n
lit , lanquàm phillro quodam animos , sibi ad- uno ex epitaphiis appcllalur : Enropœ atque
jungeret audienlium hoc illicio liumililalis. adcb orbis universi magistcr; Aristoteles in naln-

Mira fuit ejus in cibo ,

potuque abslinentia, ralibus scientiis ; Tliomas Angelicus in divinis ;

virlulum cornes ac sapienliae. Très per hebdo- Hierontjmus in script ione; Ambrosius in cathedra;
madam dies severè lolerabat qiianqiiàm si quis ;
Augustinus in poleniicis ; Athanasiiis in fideicx-

eum quolidiè jejunàsse aflinnet veritatis finos , plictilioue ; Dcrnardus in mcllifluà pictate ; GrC"
haud pra;leribit nam sumpto ad meridiem
; gorins in tractatione Dibliurum ; ocnliis popnli

cibo aut perexiguo , aul nuUo ,

prandium dif- christ iani , sedsuî soliiisjudicio nihil.

fcrebal ad noclem. Francisci Suarii opéra , tribus et viginli vo-

Lccto ulebalur ad summum sol'io duriore , luminibus in-folio collecta , Lugduni priniô ,

qnin et noctes sœpè ducebat insomnes ; aut et postea Moguniiae , Veneliisque anno 1718 ,

absque linteamine defessa memltra quieti com- atque alibi non semel vulgata sunt. Pniecipua
ponebat. Sludium orationis frequenlissimum duntaxal sequens syllabus enunliabit : 1° ile-

in eo cxstilit , et llagranlissimuni , quod nulhis taplnjsicœ disputaliones in duodecim Aristolelis

littorarum , aul aliorum negoliorum tumullus libros. 2" De Deo Uno et Trino. 3° De Angelis ,
inlerlurbarct. libr. 8. -4" De Opère sex dierum , lib. a. 5* De
Denique prseter Deum suum ( ita loqueba- Anima lib. 6. 6° De Legibus ac Deo législature
lur ) suosque libros , suum prœlerea agnosce- libr. 10 : omnium qiiae adornavit Suarius opus
bal nihil. absque dubio prcestanlissimum , cœleris longé
Pietas in Deiparam ardentissimo quodam sœpiùs recusum, quodque ionien nonnisiraullo
scintillabal affeclu , illam in ore, illam in ocu- pretio hodiè reperiri polest. 7° Varia de Gra-
b"s , animoque fcrontis. Diebus illi dicalis , dnas tià didnà et ei annexis. 8" De Fide , Spe et

ipsas aille Sacrum horas, illius colloquio frui Charitate. 0" Varia de Religione et de Religiosis.
solebat, cui uni felices, quos in lilleris succes- 10° De Incarnatione Yerbi. H" De Sacramentis,
sus babuit , rcferebal acceptos. ubi sacramenta in génère et specialim traclan-
Cùm jam gravis aelale secessum spectaret lur. 12" Defensio fidci Catholicœ et Apostolicœ
Olysipone mors illum inlercepit, cùm inler re- advershs Anglicanœ sectœ errores , cnm rcspon-
gios Senatores et Pontidcis Logalum gliscen- sionc ad apologiam pro juramento fidelitatis et

lem de jure dicendo conlroversiam simimâ fe- prœfationem monitoriam Serenissimi Jacobi 3Ia-
licilalc iranquillàssel : quà de operà in rem gnœ Britaniiiœ régis. IIoc opus cùm inlellexis-

Ecclesiœ navalà impigrè , Paulus V Pont. Max. sel Suarius fuisse ab boslibus fidoi in Angliâ
proiiriis illi litterisgralias egil. llaniniis •'\nslum , adeô non a?grè lulit , nt
Morbo ejus universa visa est civitas legrolare; sanciâ corroptus invidià professus sit nihil sibi

èolus ipse hilaris , atque animi alacer , ingc- jncnndius, nihil optatius acciderc potuisse
minabat idonlidem illa vcrba : Expectnns cx- quàm si pro defensione veritatis camdem cum
pectavi Dominum. Quàm dilecta labernncula tua, I libro suo forlunara subirei.
 TRACTATUS

ET LEGISLATORE DEO.
|Jroocmiumeubjcctum, et rationcm totiu$ operi^ rontincni^.

Nulli miruni vidcri débet, si homiiii ihco- possunt vindicarc. Si enim tbeologus de legibus
logiam piofiteiili leges incidant dispulandœ. agit, qualcnùs à Dco legislatore dcrivanlur,
Tlieolo^iae namquc eniiiicnlia ab ejus subjcclo profcclù alicnum facict , si ad alios diverlat le-

eminenlissiino derivata oninein excludil ralio- gislalores. Adde ,

quôd cùm tlieologia sit do-

nem aJiuiraiidi. Iniè, si rcs ipsa reclè despicia- trina supcrnaturalis, ci débet probiberi dcs-
lur, palàin erit, ita legum Iraclalioncm Ibeolo- ccnsus ad ea quic liauriuntur à naturà, et nihil
gisB ambilu conclucii, ut Ihcologiis subjecluni supra illani evebunlur; alioqui naturalis phi-
cjiis cxhaurire non valeat, nisi legibiis consi- losopbus ultra nalurales leges, diviiias eliam
dcrandis immorclur. Deus enim, ut niullis cousiderct, juris Cxsarci, vel etiaui pontihcil
aliis lilulis à Iheologo, ila illo expendi débet, professorcs sibi usurpent divinarum legum do-
quùd ultinuis sit finis, ad queni tendunt croa- cumenta, quod iu promplu est, quàm sit à
turœ ralioiiis participes, et iii quo unica illa- scicntiarum coucordi divisione alieuum.
runi félicitas consistit. Ilinc ergo lit ut doctrina Haec tamcn non magiii momenti sunt , et
sacra, et liiiein hune ultiniinn respeclet, et unico ferc verbo dilunlur, considerando, sicul
viam ad eum comparandura doceat. Neque vcrô omnem paternitatem , ita etiam omnem legis-
Deus soluinmodù est linis et vckiti scopus, ad
, lalorcm à Dco derivari, omniumque legum
quem crcatura; intellectuales teiidunt, scd auctoritalem iu eum esse ultimô refundendam.
ciiani est causa sui coniparandi. Nani creaturas Si namque lex sit divina , ab ipso proximè di-
suas régit, et ostensà via ad se ducil; et ne à manat; siu humana, ab homine cerlè, ut Dei
recto itinere dellectant , et adnionendo com- ministre et vicario, sancilur, ut tcstalur Apo-
pescit, defleclentesquc suâ ineflabili providon- slolus ad Uomanos. Nonimmeriiô igitur sub
lià rcvocat, ac rediicit, doctrina illuminando, hàc saltem rationc omnium legum discussio est
consiUis nionendo, legibus cogondo, et prœci- thcologicae facullatis; nam cùm ejus sit Deum
puè suœ graliai auxiliis aJjuvando, ut jure me- ut logislalorem intucri, Deusque sit universalis
rito inclamet Isaias : Dominus legifer noster, Do- ji'gislator, vel suppositi immediaiione , vel vir-
minus rex noster, ipse salvabit nos. Quouiani igi- lulis, ut philosophi sermoncinantur, eamdem
tur hnjus salutis via in actionibus liberis, nio- doctrinam sacram universas leges atlingere
rumque reclitudine posila est, quoe mornm necesse est. Deiude theologicum est negotium
rectitudo à iege lanquàni ab humaiiaruni actio- conscieniiis prospicere viatorum ; conscientia-
num régula pluriniùm pcndet; idcircô logum rum verô rectitudo stat legibus servandis, sicut
consideralio in magnam iheologiœ parteni ce- et pravilas violandis, cùm lex quaelibet sit ré-
dit; et dùni sacra doctrina de legibus tractât, gula, si, utoporlet, servetur, aeternae salutis
nihil profectô aliud quàm Deum ipsuni ut le- asscquendic, si violetur , amillendae ; ergo et
gislatorcni intuctur. legis inspectio, quatenùs est conscientiae vin-
Rectè sanè, inférât aliquis, si tbeologus di- culum, ad theologum pertinebit. Tandem ca-
vinarum legum lerminis contentus bumanas ibolica fides non solùm docet quatenùs paren-
non invadat, quasjurc nicritovel morales plii- dum sit Deo supernaluraiiter praicipienti , sed
losophi , vel juris ulriusquc professorcs sibi eliam quid naiura velet, jubeat, vel permiltal
97 DE I. EGinUS. 98

et quatcnùs obcdiemlum sit polcslalibus siibli- guère ; unus est , in loto ecclesiaslico slaiu

mioribus, ul Paultis dixii ,

ali|iio adcô (itiatciiùs debiliim or<liiiem politiciim constitiiere, pacem
parendmn sil liim occlosiaslicis lo-ibiis, liim et jiisliliain cuslodire, cl oninia quae ad forum
laicis, aille oculos nobis ponit. Ergo ex liis fidoi cxiernum ecclesiaslicum spectanl, reclâ ratione
fiindanionlis iboologi rsl colligoro qiiid in hoc modérai i; alius est, onmia, qiioe ad divinum

aiil in illo Icguni gciicMO sil babeiultmi. cultuin et salutem aniniarum, ac puritatem

AtqiiC bine licot InlolligtMO quomodô llioolo- ndei et moriim spectanl, reclè et prudenter

gia niunus boc sine ullà iinporreclione.vel coii- ordinare. Juris ergo canonici interprètes per

lusione pcrficiat, quia niniirùin, sub alliori lu- se, ac ex proprio instilulo, supcriori fine et

mine de legibus iraclat. Nam inpiiniis pbi'.o- ratione sacros canones considérant, ac inier-

sopbi morales mulla de legibus dispuianl ; pretanlur. Tboolegia verù sub altiori ratione
Plalo enim duodecim libros de legibus scripsil, bxc omnia complcctitur ; nam jus ipsum na-
quos ferè Cicero ad très rednxit. Arisloleles lurale considérai, ul supernalurali ordini sup-

verù licel proprium opus de legibus non reli- ponitur, et ab il!o firmitatem majorem accipil;

querit, in suis moralibus mulla sparsim de le- leges verù civiles solùm , vd ul de earum ho-
gibus Iradidit, sicul el Scncca, Plutarcbus et neslale ac reoliludine per altiores régulas dl-

alii. Verumtamen bi pbilosopbi lanlùm juris- judicel, vel ul obiigaliones conscientiai, quœ
prudenlise principia videnlur Iradidisse; nam ex illis oriunlur, juxia principia lldei declarel;

ferè de solis humanis legilius traclàrunt, quœ sacros aulem canones, et pontidcum décréta,
ad rempublicam et civilalem in jusliliâ et pace ut conscieniiam ligant , el ad œlernam salutem
continendam convenientcs sunt,et ad summum dirigunt, tanquàm sibi proj)rias recognoscil et
de naiurali jure, qualenùs bumanà ratione oi- vindical, ac subinde in omnibus bis legibus
tendipolest, etmoralem bonestalem virlulura primariam originem, et ullimum iniem sub
acquisilarum dirigil, non nilii! allii:erurit. At- divino lumine inquiiil: quomodô sciiicel à Dec
que eamdem ferè ralionem in legibus ferendis ipso originem babeanl, qualenùs polestas ad
tenuerunt imperatores, ut aiiicivilium logura illas ferendas in Doo primariè exislil , el ab
condilores; nam philosophià tanquàm funda- ipso ad hnmines, aut naiurali, aut supernalu-
mento usi, ex illà leges civiles ralioni consen- rali via dimanet, et cum illis semper inlluai et

taneas deduxerunl; unde Cicero in libro piimo coopcrotur. Ac dcnique quomodô lo-
déclarât,

de Legibus boc maxime elBcere conalur, ut ex ges omnes mensurai sint humanarum actionum
inlimis pbilosopbioe jurisprudcnliam bauricn- in ordinc ad conscieniiam, et consequenter
dam esse conlirmet ; cui consonal illud Ulpiani quantum ad meriium vcl demeritum aitcrnae

in lib.l, ff.de Jusl. et Jur.: Vcraiu pliilosophiam, viiœ conférant

non siinulalam affectawits. Unde lit, ul juris ci- NcqiiG vcrô banc de legibus tractationem
vilis prudentia nibil aliud sil quàm quœdam primi inter llu^ologos adorimur. Duces enim
pbilosopbia; moralis ad rcgendos acgubcrnan- babenius oiiinis œlatis gravissimos scriplores.
dos polilicos reipublicae mores applicalio, seu Et in piimis D. Tbom. in suà 1-2, à 90 usque
extcnsio. Ideôque ul aliquam verse scientiœ ad 109, banc metbodum serval in doctrinâ de
ralionem parlicipct, philosopîiiaî conjangi, seu Legibus Iradcndà, quem ibi expositores sunt
suballernari necesse est. Tola verù baie legum imilati , el pr.csertim Sot. duobus primis libris
consideratio non transcenJit naluralem (ineni, de Jusliliâ et juie, elD. Anloninus p. I tbeolo-
iniô neque omni ex parte illum aliingit, sed gali.àtit. Il usque ad 18. Idem obscrvavit
qualenùs ad exiernam justiiiam, el pacem rci- Alens. p. 3, à q. 2G usque ad GO; Vincent. Bel-
publicx tuendam necessarium est. vacon. in Speculo moral, lib. 1, p. 2, per no-
Al leges canonica; ad supernaturalem ordi- vcm primas dispulaiio:.e.>; el aliqua de singulis
nem spectanl, lum quia à potestale Pelro data legibus atiigit Gerson p. 3 tract, de Vilà spirit.
ad pasccndum Cbrisli gregem derivantur, lum lect. 2 clseq. et p. 1 tract, de Polesl. eccles.
eliam quia ex principiis divini juris originem prx'seiiim considérai. 13. Magislerauten» Sen-
ducunt; illudque quoad fieri polcslel expedil, lenliarum pauca de divinis legibus alligit in 5,

imilantur, Proplerquod dixit Innocenlius III à dist. ."7 usque ad linem, quem alii imilati
in cap, Qualiteret </Hando,'i de Accusai., canon i- sunt ,
quia solum exposilorum munus assum-
cas sanctiones ex auctorilalibus veleris et novi pserunt. Alii ctiam tbeolugi peculiares iraclalus
Testameniiprocessisse. Possumustamen nibilo- de quibusdam legibus ediderunl, ut Guillelmus
minùs in ipsis Canonibus duos fines dislin- Parisiens, p. 1 Sum lib. "2, quem de Legibus
99 DE I EGIBIS. 100

,-nsciipsil, lieet <le solis procceplis legis veleris ilianj vcrselur. Quaniobrem ad liunc scopuni
ferè dispulct. El Castro scribil ilc lego pœnali, intendentes noneritdillicile summain omnium,

etDricd. in opore de Liberl. chiistian. crudi- quie iraclanda suut, et rationem dicendi, ac

té de oiniii génère leguui dibsernit, ni alios melboduni servandam praeoculis poncre. Dice-
oniillam. llaque communis liieologoruni con- nius eniin priniô de lege in communi, cl deinde

sensus est, legem lam secundùin coniniunera pd singulas species descendemus, et in singulis
ralionen» suani, quàni proiit ad omncs specics ea tanlùm quce nostro lini accommodata fue-

suas descendit , ad sacra; doclrinu; considera- rinl, considerabinius ; ila ut ,

quatùni in nobis

lionem spectare. fiierit, nibil quod tbeologici sit instituli praeler-

Exdictis igilur constat, quoe sit Iinjus trac- niiltanius, ne sacra; doctrinae terminos transi-
lalùs subjecta materia, cl sub quà ratione circa lire videamur.

DE LEGE IN COMMUNI,
EJUSQUE NATURA, CAUSIS ET EFFECTIBUS.
In hoc primo libro, servando doclrinœ ordi- bcnt suas régulas et mensuras ,
juxta quas

nem, solî-rn de geiKM-ali ratione legis dispula- vcl ad operandum, vel ad absiinendum ab
binius ;
prœmitienuis tanien divii^iononi legis opère inducunlur. Denique (
quod dillicilius

in meinbrasua, utaliqiia conim notilia salleni vidclur ) sequilur, concilium esse sub lege
confusa habealur. Quia lieet in hoc libro ca comprebensum nam eliam est quœdam ré-
;

Iraclanda sint, qua; omnibus legibus fuerint gula et mensura operationis bonae ad meliorem
communia, abstrahciido quoad lieri possil ab iiulucens, et à minus bonà relrahens constat :

liis, quae singulis spcciobiis sunt pTopria; ni- auiem secundùm lidem consilia à praeceplis
hilominùs saepè oportebil spcciorum menlio- dislingui, et consequenler sub lege proprlà non
ncm facerc, ut ea, qime communia sunt meliùs compreliendi.
inlelligantur, et ideô nccesse est, ut de specie- -2. Circa hoc nolari inprimis polesl divisio,

bus ipsis aliqua notitia Iradatur. L't aulcm qua; ex Plalone sumitur in Dialogo Minos, seu
clariùs procedamus, priùs de nominc, ac ra- de lege, ubi duplicem dislinguit legem, artis et

tione legis aliquid praemitlendum est. morum , cui lerlium membrum addere possu-
mus, ordinis, seu propensionis naturte ex eodem
CAPLT PUIMUM.
Plalone in Timœo et Gorgià. Ibi qnadruplicem
Qmd notnine legis siguificetur. legem dislinguens, quamdani vocal naturaleni,
{. Divus Thomas 1-2, q. £0, arl. \, ita de- de quà divisione iiifra in cap. 3 aliqua dice-
scribil (piid nomine legis : Lex est qnœdam mus. Nunc per naturalem non intelliginius
régula, et memnra, seauuliim quam indncitiir ali- illam ,
quœ est in hominibus, de quà eliam
qnis ad agendnm, vel ab agcntto rclraliilur. Quœ poslea dicluri sumus, sed eani, qiia; rébus
descriptio nimis lala et generalis videtur : sic omnibus ex inclinatione ab Auclore naturaein-
enim lex non solùm in hominibus, seu raliona- dilà convenit : ila enim illam videtur explicare

libus crealuris, sed eliam in reliquis locum Plalo, quamvis eliam in hominibus nobiliori

habebit; nan» unaquœque res suam regulam modo esse fatealur. Unde hœc lerlia acceplio

habet, et mensuram, secundùm quam opérât iir melaphorica est; nam res carenles ratione

elinducitur ad agendum,vel relrahiturabagen- non sunt propriè capaces legis, sicut nec obe-
di). Lex item non solù-n in nioralibus, sed dientiae. Ellicacia ergo divinoe virtutis, et né-
ctiam in artilicialibus, nec solùm in bonis cl cessitas naturaiis, qu;e in lus rébus indc résultat,

honeslis, sed etiam in lurpibus versabitur, pér melaphoram lex appellatur. Consonatque
quia etiam arles, sive lieil.T, sive illicitoe, iia- phrasis Scriplur^e Proverb. 8 ; Qiinudo certA
 iOl DE LEGIBLS, iQ2
lege cl gijro valtabat abijssos. Et infra : Et legcm repngnat legi mentis, in membris suis Itabere
ponebat aquis , ne transirent fines sitos. Atfiue merueruHl. Et inde etiam lex peecali vocala
lise lex niciisurse nomine sigiiilicalur Job Ô8 : est, non solùm quia est ex peceato, sed etiam
Quis posuit mensiirnm ejus , si nàsti ? El infra : quia ad peccatum inclinât. Hoc aulem modo
Quis concluiit ostiis mare ? et dixit : ïlncusque non fuil in Adanio bsec lex anlc peccatum
ventes, etc. Et juxta liane cliam significationom quia licet appeiilus sensilivus ejus non care-
solot inclinalio natiiralis, legis nomine signili- rct suà nalurali inclinalione, per se non opc-
cari, vol quia est mensura operationis, ad quam rabatur, nec donnnabalur ullo modo, nec eial
inducit, vel qnia est ex lege condiloris. Solet régula aul mensura alifpiorum moluum, sed
enim voc;iri lex et ipsa régula , et opiis, seii legi mentis omninù subjecta eral. Sed de me-
effectusejus, quatenùseslilliconforniis; sicut tapboricis locutionibus haee sulHciunt.
ars interdîim appellatur ipsniii artificiiim.Quo- .S. Secunda acceplio legis magis propria est :

modô intelligi polesl illud ad Honiaii. 2 : ISon nain ars est opus railonis, et ideô mensura ejus
anditores tnnlîim, scd fac fores legis ( id est, propriiis polesl legis nomine signilicari ; et ila
operis lege pr.Tecepti )
justi/icubiinlur. El Joan. solemus dislinguere leges mililix', marcaluraî,

7 : Moyses dédît vobis legcm , cl nemo ex vobis ul D. Tbom. d. art. 6, notavit. Et regulae con-

facil tegem. Quanivis ibi possil eliani verbuni grue loqwendi soient leges grammaticai appel-
faciendi in alià significalionc pro verbo obser- lari, cl sic de aliis arlibus. Tiinicn sicut
recli*
vandi sunii. ludo ariis respeclu creaturae raiionalis est
3. Juxta banc etiam priorem acceptionem rectiUido secundùm quid , ul 1-2, q. 56, D.
intelligi polesl Paulus, cùm inclinalionem sen- Tbomas déclarât, ila lex arlis solùm polesl dici
tienlis appotitùs legeni monibroruni cl legem lex secundùm quid. Propria ergo et absolula
peecali appellal ad Rom. 7, quam D. Tbonias appellalio legis est, quai ad mores perlinet;
d. q. 90, art. 1 ad 1, et q 90, art. 6, legem atque ita reslringenda est D. Tbomœ descriptio,
fomilis appellavit. Déclarât aulem ibi , foniiiis ulsciiicel, lex sit mensura quoedam acluura
inordinatam inclinalionem vocari legcm ; non moralium , ita ut per conformilalem ad illam,
formaliter, ut lex est mensura, sed participa- recliuidinem moralem babeant, et si ab illâ
tive, ut solet dici de mensuralo per legem. discordent, obliqui sint.
Unde sentit D. Tbomas, inclinalionem appeti- 6. Quocirca, quamvis inlerdùm iniqua prœ-
tùs secundùm se non vocari legem , sed quate- cej)la, seu reguloe soleanl legis nomine signifi-
nùs ex lege Dei puniente privala est reclitudine cari, juxta illud Isai. 20 : \œ qui condiiis leges
originalis justiliai propter peccatum originale. iniquas ! et illud Arislot. 4 Ethic. c. 1 : Mula
Nam hoc modo inordinalio fomilis non est lex est, quœ tumultuariè posiia ^-s^qualis est illa,
merè naturalis, sed est pœna peecali, et ita qua^ vulgô dici solet lex mundi, lex duelli, et
dicitur lex tanquàm effeclus divinse legis. simiies; licet (inquam) hoc ila sit, nibilomi-
Quod etiam videiur sensisse August. lib. 1 ad nùs propriè et simpliciler loquendo, sola illa,
Simplician. q. 1, dicens : Quam sarcinam pre- quae est mensura rectitudinis simpliciler, et
menlem et urgentem ideb legem appellal , quia eonsequenter sola illa, qua; est régula recta et
jure iupplicii divino indiciœ Iributa et imposila bonesta, polesl lex appellari. Ac propterea
est. Utique removendo juslitiam, quae contra- dixit D. Thomas d. q. 90, art. 1, et q. 9G, art.
riam rectiludinem tribuebat. 4, turpe praeceplum non esse legem, sed ini-
4. Sed licet hsec vera sint, nibilominîis vi- quilaiem, et August. lib. 1 de Lib. arb. c. 5 :

deiur ipsa inclinalio appelilûs, ut merè na- Mihi lex esse non videiur, quœ justa non fueril.
turalis est, posse vocari lex , co modo ,
quo Idemque de jure asserit lib. 19 de Civil, cap.
inclinalio naturalis œquè lex appellatur. Sic 21.Imô etiam Cicero 2 de Legibus dixit, legcm
enim in bomine in puris naluralibus esset illa condi dcbere ad vitam jusiain, quielam et bea-
lex fomilis, licet non essel pœna peecali. Iiem lam, et ideô qui leges injustas conditb-re,
etiam nunc videiur fomilis propensio vocari quàm leges. Quod eliam
quidvis potiùs lulisse,
lex, non solùm quia est ellectus legis, sed etiam lalèconlirmal Plalo in Dialogo citalo. El ratio
quia est quasi mensura et régula sensualium etiam ex dictis manifesta est, quia lex est
motuum , et ideô à Paulo lex membrorum vo- mensura reclitudiuis : lex aulem iniqua non
cata est,membris corporis specialiler
quia est mensura rectitudinis operationis humana; ;

dominatur. Unde est illud Augustini lib. 5 Cè- nam poliùs actio illi conformis iniqua est; non
nes, ad lit t, cap. 10 Molim illius legis, quœ est ergo lex, sed participât nomen
;
bjfis
p
10" DE LECIP.US. 404

(|uain(lam analogiain, quatoniis in ordinc ad 0. Alquc iiinc intulit D. Tiiomas in illo art.

ali(iuoin lincni praescribil ccrlum oporamli ffl 1, q. 'JO, ctyniologiam legis; pulat enim à li-

modum. De qiià rc pluraiiifcriùsdicliiii siiinus. gando sunq)lam esse, (piia proprius elTeclus lo-

7. AUjuc ex his salisfaclum est ratioiiihus gis est ligare, seu obligarc, quod secutus est

dubitamli qiioad duo priora eajtila. N;uii Icx in G ibriel in 3, d. 37, art. 1, et Cliclitone. in Da-
pracscnli diciliir nieiisiira, non quoiiuncuniqne mas, lib. 4 Eidei, c. 23, eamdem etymologiam
acluuni, scd moralium, (pioad bonilalom et legis ex Cassiodoro relert elprobat. Consonat-
reclilndinem eorinn simplieiler, ralione enjiis que Scriptura ,
quye leges appellat vincula, Je-

ad eos indncit. Qtioniodo dixil Cleiiicns. Alex. iem.2 : Fregisli jurjum, rupisli vincula. isidor.

lib. 1 Slroniatum, legem esse regnlam justomm aulem lib. 2 Eiymol. c. 10, et lib. 5, c. 3, à

et iiijuslomin. Ullima verô objcctio postulat legendo pulat legem esse dictam, quod Inde
dilTerentiam inler consilium et legem, quae colligit, quia lex débet esse scripla, et ideô le-

longani babct cuni bœreiicis dispulationom ,

genda est. Sed quia nunc laliùs de lege loquî-
non lanien adbunclocunipertincnloni. Dicunt miir, ul illa etymologia possil in omnem legem
ergoaliqui, legem dupliciter accipi, uno modo convenirc, oportel legendi verbum ad interlo-

pro praecepto obliganle, et sic dislingiii à con- rem Icciionem , seu recogiialionem ampliare,

siliis ; alio modo pro qnocnmqiic diclaminc ut nolavil Alcns. p. 3, q. 2G. menib. 1. Nam
rationisdc honeslalcaclùs, et sic dicnnt legem sicul lex nauualls dicitur à Paulo scripla in

comprebcndere consilia. Nam. D. Tiiom. î-2 cordibus, ad Rom. 2, ila in eis mente legipotest,

q. 19, art. 5, dicil omnem actum bonum pen- et débet, id esl, meditari, et recogitari, ut se-

dere in snà bonitale à lege œlernâ ; aclns au- cundùm illam mores diriganlur, juxta illud

lemconsiliorumboni sunt eloplinii;erg>) com- Psalm. 118: Luccnia peclibus meis verbum tuum.
prcbendnntur sub lege ceternâ. Propriè lamen Elhuicctymologiaî consonal nomenbebraicum,
loquendo de lege, ut bîc loqnimur, illa non esl, quo lex Tliora dicilur, id est , inslruclio. Alii

nlsi quoe aiiquam obligalioncm inducit , ul ia- dcnique legem dictam esse putant ab eligendo,
fra laliùs dicam. vel quia cum magnà et prudenti electionc fe-

8. Est aulem consideranJum, aliquan(!o dari renda sit, vel quôd unicuique ostendat, quid
legem de exercitio acliis, et tune obligarc ad cligendum sit ; sic Augustin, in quaestionibus
illum, ut est (vcrbi gralià) Icx faciendi elccmo- ex novo TesUimcnto q. 15 (si ejus est opus) :

synam : aliquando verù dari legem solùm de Lex, ail, àleclione, id esl, ut de multis quid eli-

specificatione, seu modo aclûs, quae liccl non gas scias. Cicer. verù lib. 1 de Legib. à legendo
obligct ad actum excrccndum , obligat tamen, diclam esse declaïal. Quia nos, inquit, dcleclùs
ut si actus fiât , lalis modus servclur, qualis , vim in lege ponimns ; sicut Grœci, ait, legem va-

est, V. g., lex attenté orandi, quaî liccl non cant vc'acv, à iribucndo unicuique quod suuni
obligct ad orandum, obligat, ut si oralio fiat , est, quia lex débet esse justa. Unde alii déri-

cum attentione Hoc fiat. Igitur posteriori mo- vant legem ab eo, quod légitimé acllones hu-
do in universum vcrum est ,
quod D. Tbomas nianas moderalur, ul refert Turrecr. in cap.
proximè citatus dixii, omnem actum, ut bonus lex, d. 1, in linc.Ilaque ba; omnes elymologiai
sit, debere esse conformem legi œlerme, scili- aliquid explicanl, quod verè convenit legi ;

cel, proescribenti debilum modum operandi , unde aulem vox derivalasit, incertum est, et

quod eliam in operibus consilii locum babct ; parùm refert.

tamen ul sic non dicunlur esse sub consilio , CAPUT il.

sed qualenùs eorum usus, seu exercilium non

Quid jus signipret , cl quomodb ad legem compù'
praecipitur, sed consulitur. Et boc modo abso-
relur.
lulè negandum est, consilium sub lege comprc-
hendi. Excludilur autcm consilium à descrip- 1. Hujus vocis frcqucns esl in bSc materiâ

tione data, vcl quia non esl propria régula et usus, et interdùm pro lege accipilur, ut palet

nam baec potiîis con- ex § singnlorum, Inslit. de Rer. divis. et L. Jus

rnensura bonitalis actùs ;

sistit in lege pracscribcntc modum ; vel cerlè Hrt/(frfl/eff. de Legib., quamvis interdùm aliis

quia moralitcr loquendo, non elTicaciier indu- eliam modis accipialur , idcôque et illam expli-

citad opus imponendo , , scilicct ,

mora- carc, et cum lege conferre necessarium est.

lem necessilaicm operandi ; cùm autcm lex Priùs verô adverlere oportel, très solere juris

dicitur inducere ad aclum, boc modoinleiii- elymologias assignari. Prima est, utjusdica-

gendiim est. tur ,

quôd justa sit, de quâ vlderi polest Conan.
 105 DE LE( mis. iJWi

lib. 1 Commentar. jnris civil. Eam onimomillo, ."). Inde idemAugusl. lib. l!> de Civil, c. '21,

quia niilii non probatnr, quia si mattM-iaies vo- tanf|u;im principium pliilosopliofum suiuit,7?<èd
ces consideramus, non est in eà proporlio ,
ilimi jus esse dicant , quod de justitiic fonte mana-
cùmjuxia non per S, sicut jus, scd per X scri- vit. Quamvis enim jus per raodum objecti sit
batur.Si verôsignificationemallondaniusj'uxia causa juslili;ç; in gcnerc lamen caus-ae eflicien-
esse, non signilical œquale esse, scd tanlùni lis, est efl'eclus jusliliie; nam juslilia facit et

esseprope. Et licetinterdùni sii;iii(icct siniiliiu- conslituil objocUim suum, sicut allai virtutes
dinem, vel aequalitatcm in aliquo niunere ,
morales, lllud ergo objectum, si in polcnlià con-
vel actione, illnd tanien est in sensu longé di- sideretur, posset denominari à justitià justifi-
verso ab tequilale, (juaui jus iudical; unde cabile (ut sic dicam) sicut de visu et visibili

dura niihi videlur et singuiaris b;cc deduclio. dicebamus ; lamen illa denominatio non est in
Secunda, et Latinis magis recepta est, ut jus usu, et barbara est, et loco illius videtur iutro-
dicatur à jubenilo; immjussum participium est ductum nomen juris ut est objectum juslitise.
verbi, jubeo, et si à participiojîMSHm secnndam Si autem consideretur illud objectum in actu,
syllabani demanius ,
jus relinquitur ;.vel certè, sic dicilur justum, et dici potest jus. Sic enim
si illas duas syllabas dividas, orationera consti- propriè locum liabet ,
quod dixit Augusliuus ,

tues, quâ ipsum jussum, seu imperium dicat jus et injuriara esse contraria; nam injuria
se esse jus, seu, jus suni. niliil aliud est quàmactus injustus. Et itaetiam
2. Tertia derivaiio est, ut jus à justitià dica- dixit in secundo loco aliegato : Quod jure fit ,

tur; sic enim dixil LIpian. 1. 1, fï'. de Just. et profectb juste fit. L'nde Bartol. in d. 1. 1, dixit

jur. Est auteni jus à justitià appellatum. Quam jus in actu esse executionem, et de hoc inler-
etymologiani aliqui inipugnant, quia justitià pretatur illam legem; verumtamen etiam potest
potiùs à jure derivatur ,
quàm è converso ;
ju- optimèinielligi de jure in potentià, seu in ha-
stum enim dicitur, quod est secundùni jus. bilu, quia (ut dixi) non est sermo de eniana-
Sed haec ratio non cogit ; nam aliud est loqui tione causali, sed de solà denominatione, sicut
de ordine , seu derivaiione quoad causalitatem, scibile denominatur à scieniià eliam in habitu.
aliud quoad denominationeni, seu noniinis im- Mhil ergo est incommodi in liàc etymologià , et
posilionein. Nam priori modo verumest, justi- quamvis incerluni sit, quae istarum duarnni
tiam derivari à jure (id est, ab eo, quod in re deductionnm sitverior, utraque prœsenli insti-
justum et sequum est) in ratione objecti, ac su- tuto deservire potest.
binde in génère causae finalis, vel foruialisex- i. Juxla bas ergo duas vocis deiivaliones,
trinsecœ. Et hoc modo justitià per jus delinitur, nomen jf« duas praecipuas liabet signilïcationes,
quiâ jus suum unicuique tribuit,L. Justitia,iï. de quas adnolavit Driedo I. 1 dcLibert. Christ, c.
Justit. et jur. Nihilominûs tamen quoad deno- 10. Nam juxta ultimam elymologiam jus idem
minationem et appellationemjuris, de quâ signillcat quod juslum, et aiquum, quod est
loquitur Jureconsultus, poiuit jus à justitià ap- ohjecuini jusiitiœ. Considerandum est auiem,
pellari; sicut visus talis est, quia tendit in ob- justiiiae nomen dupliciier accipi. Primo pro
jecium visibile, et nihilominiis objectum deno- orani virlute, quia omnis virtus respicit el la-
minatur visibile ab ipso visu. Sic ergo justitià, cil aliquo modo aequilatem ; secundo pro spe-
et est talis, quia tendit ad conslituciulain a^qua- ciali virlulc Uibuente alteri quod suum est.
litatem quam dicimus
,
esse ipsum médium ju- Ulrique ergo signihcaiioni jus cum proporiione
stum, et hoc médium reclé potuit à justitià responilet.Nampriniôjussignilicarepotestquid-
denominari justum; nam illa sequalitas apta est quid est aequuin et consoulaneum ralioni, quod
perjustitiam fieri; et iiide vocatur justa. Inde est veluli générale objectum virtulis in génère.
verô poiuit facile dorivari jus, deniptà ullinià Secundo potest jus signilicare aîquitatem, quœ
parle vocis justum, sicut de nomine jussum unicuique ex justitià dcbctur, et haec poslerior
dicebamus. Et ita eliam dixit Isidor. 5 Eiy- signiiicalio magis est in usu; nain jus sicacce-
inolog. cap. 3 ,
jus esse dictum ,
quia justum pluniail propriam jusliliani rclerri maxime so-
est. August. etiani in Psal. 1 io , circa (ineni : Ici. Liule L). Tho. 2--2, q. o7, art. 1, banc dixit
Jus ( inquit ) el injuria contraria sunt ; jus esse primam ralionem et signilicationem juris.
enim est, quod justum est. Sicut ergo justum Et inde optimc concludit in solulione ad 2, jus
à justitià clarè dononiiiialur , ila jus poiuit à non esse legem, sed polii'is esse id, quod lege
jusloet ju^lilià dcuoiuinari ([uoad elymologiam prœscribitur, seu mensnralur. Quod egocenseo
vocis. cum proporiione esse intelligendum; nam loges
TH. xu.
<07 DE L EGIBIIS 108
peri inouïes ad spetialem justitlamrespichnit jus vel illo jure iitimur, vei : Hoc «st owti ei ex-
sj)eciale, in diclâ proprieiate sumplum ; Icx plorali juris, et similia. Item videtur hoc modo
aiileni in génère, proul in omnibus virlulibus sumi, (luolies à fado disilinguitur, ul cùm divi-
locuni liabere potcst, respicieijus goneraliier dilur ignoranlia juris ab ignoranlià facli, ut est
e[ large siimptun» , sieiit dixit Cicero 1. 2 de frequcns in jure cl doctoribus; eslque lilulus de
Legib. in ipso nomine legis inesse vini justi et juris et factiignoraiitià. El bine eliani est, tjuôd

juris colendi ,
quia vera lex aequnm et jtisUini quod est consenlaneum ralioni, jure fieri dici-
prœcipere débet, ut dixi. lur, tanquàm legi conforme. Sic eliaiu videtur
5. Et juxta posteriorem et strictam juris si- detintsse jus Sallust. in Catilinario, cùiu dixit :

gnidcalionem solet propriè jus vocari lacultas ius est avilis œquitas, velscriplis tecjihus sancita,

qusedani nioralis, quani unusquisque habet, vel vel imtitntis aut moribus recepta . Quae deseri-
circa rem suani , vel ad rein sibi debitam ; sic ptio inpriinis de solis legibus civilibus data
enini dominas rei dicilur baberejus in re, et videtur; si tamen particula illa «wV/s deraa-
operarius dicitur baberejus ad slipendium, ra- tur, etiam legibus canonicis et divinis posi-
tione cujus dicitur dignus mercede suâ. Et haec tivis facile poteritadaptari.Legi aulem nalurali
significalio vocis bujus l'requens est non solùm non videtur convenire, nisi ean) dicainus esse
in jure, sed etiam in Scripturà. Mam in jure scriplain in menlibus bominuni; nam jus eliani
boc modo disliiiguuntur jus in re , vel ad rem; de lege nalurali dicitur, ul constat exlilulode
iiem jura servilutum, seu jura praediorum ru- jure nalurali gen lium et civili, de qu'i divi-
sticorum, vel urbanorum, jura «tendi, vel sione infra dicemus. Deinde illa descriptio ma-
fruendi, etsimilia, quai lalèvideri possuntapud gis videtur data per effeclum legis, quàni per
l^rissonium lib. 9 de Verb. signlC. verb. Jns. In propriam ejus laliouem. Vel cerlé videtur nia-
Scripturà verô legimus, dixisse Abrabam ad fi- gis esse descriplio objecti consliiuli per legeui,
lios Helb, Gen. 25 : Date milii jus sepulcri , id quàm ipsius legis, quia lex consliluil œquila-
est, facultalera sepeliendi , et cap. 51 de Jacob, teni, vel est n»ensura et régula ejus; uon est
quando discessil àsocero, dicitur tulissesecum propriè ipsa a^quilas.
onniia, quœ juris sui erant , et similia loca sunt 7. Addit verô Isidor. d. lib. 5 Origin. c. 3,
l'requentia. Atque boc modo sumi videtur jus jus et legeni comparari ut genus clspeciem ;

in 1. Justitia. il. de Juslit. et jur. , cùm dicilur nam jus vult esse genus, legem verô speciem.
juslilia esse virlus, quai jus suuni unicuique El ralionem reddere videUir ,
quia jus legibus
tribuit, id est, id Iribuens unicuique quod ad et moribus constat. Lex auteni est conslilulio
iilum spécial; illa ergo aclio, seu nioralis fa- scripla, et bitbelur in cap. 2, 3 et i, d. 1. Et
cuUas, quam unusquisque babelad rem suam, videlur sequi D. Thomas 2-2, q. 57, art. 1 ad 2,
vel ad rem ad se aliquo modo perlinenlem , dicens, ralionem sequi et jusli , si in scriptuin
vocalurjus, et illud propriè videtur esse obje- redigatur, esse legeni. El videtur sunipsii?se ex
cluni jusiitiae. Hinc etiam solet juspro necessi- August. lib. 85 QuaîsUonuni , q. 51, diccnle :

ludine accipi , ut dicilur in 1. uli. ff. de Juslit. Lege jus est , qiwd in eo scripto ,
quod populo e.i-

et jur. ; videtur enini lune vox illa signilicare posilum est , ut observel , conlitietur. Al verô è
specialem quamdam obligalionem. aul relalio- contrario Cicero lib. 4 el 2 de Legib. solani il-

nem,quae ex ipsà necessiludine nascilur. Alque lain pulat esse propriam legeni quai in ralione
boc modo dicitur unussuccederejuresanguinis, est, scriptam verô exleriùs dieit esse popuiari-
alius jure adoplionis, alius verô jiirc iuslilulio- terlegem. Uinle divinani nientejn vocal suniniain
nis , seu testamenli. Sic etiam dicilni' in \.Jus, legeni, deinde ralionem existenlen» in mente
54, ir. de Paclis ,
jus cognationis non posse repu- sapientis, legem verô scriptam niagis nomine
diarï , et jus cognalionis rcslilui filio , dicitur in quàni re legom appeilari. Jam verô usus obli-
1. ult. fl'. deSenlen. pas. IJnde colligitur, non niiil, ut lex de scriptâ eA non scriptà propriè
significareipsani cognationem, sed nioralem ac- dicatur, < t ita jus proul legcMn signilical, cuni
iionem,seu facultaieni, quœ ex illâ nascilur, illâ converliliir, et tan(iuàiu synonyiiia repu-
et sic de aliis. lantnr.
6, Juxia aliam verô etymologiam, quà jus à 8. Hinc verô derivaluni est nomen juris ad
jubeudo dicilur, propriè videtur jus legeni si- aliaquaedam signiricala,ad quai sigiiilicanila le-

gnificare; nam lex in jussione seu imperio po- gis vox translata non est. Nam hinc aclus judi-
sila est. Et hoc modo sumunt fréquenter banc cis solet nominejuris appeilari, vel quia secun-
vocem Jureconsulli, ut quando dicuni : Hoc ,
dùra leges fieri débet, vel quia inlerdùm videlur
109 DE I.EGIBUS. \M\

qaasi legrni eonslilij^re , ei sic diciiur judex versali justum sil, solel in particulari deficere:

cîim miiniis suiim exercet, Jns dicere; unde ost Nec proplerealex injusta est, quia necesse est

tiluliis, fl'. Si quis jus dicenfi non obtempérât ;

univcrsaliler ferri; defeclus aulem (ait Arislo-

€l cap. 2 do Constit. in (i, diciiur : Extra ter- it'l.) non ex lege, aut ex legislalore, sed ex

ritorium jus dicenti impunè non obediri , qiiod luatcriâ ipsà provcnit. Et juxla hoc duplex ju-

tam de sententià qiiàm de lege seu slaluto in- slum, duplex cum proporlione potestdisiingui
lelligi polest. Imô in 1. penult. fF. de Just. el juslitia; eodemque modo duplititer solel accipi

jur. diciiur judex jus reddere eliam , cùm ini- jequitas, uno modo pro ;cquitate naturali, quœ
que decernii, non liabiio respectu ad id, qiiod eadem est cum justilià naturali, et illirespondei

facit, sed ad id, quod facere débet. Praeierea aequum, prout idem est, quod juslum naturale, el

hoc modo diciiur judex sui>dilum in jusvocare, in hocsensuloquunlursaipèciviliajuradesequi-

utique juris ex|>eriundi causa, ul diciiur in 1. tate naturali, ut in 1. 1, § Si fitius.ff. de suis et

4, fl'. de in jus vocando. Quanivis posscl ilhid legitimis baeredibus : Naturali œquitate nepotes

inlelligi dcvocatione ad iocum judicii. Nam vox in filiorum Iocum siiccedunt; et 1. 1, ff. de re-

hsec etiam ad signilicandum Iocum quo ju-

,-in quiren.reis, œqnitatis ratio non patitur inauditâ

dicium exercelur, translata est , utnolalurin causa quem condemvari. Kl huic aequitati respon-

eâdom 1. penult. ff. de Just. el jur. Undeapud det aequum generaliler dictum. Sicque diciiur

Latinos, ire in jus, idem est, quod ad Proetorium, in 1. Nam hoc, fl'. de Condict. indebili : Hoc na-
seu sedem Prœloris ire; ut ex Donat. Victor. turâ œqmim est, neminem cum alterius nocttmento

et multis juribus notai Brisson. suprà. Imô et locupletari. Alque requitas hoc modo sumpta
D. Thomas supra ad i, iia interprelalur, cùm non est emendatio juris, sed potiùs origo, seu
diciiur ab'quis comparere in jure. L'bi addit régula ipsius, juxla I. 91, fl'. de Regul. jur. : Jn

etiam aiiam significaiionem hujus vocis; nam omnibus, maxime tamen in jure, œquitas spectan-

ipsa eliam ars, quà discernitur, quid sil justum, da est.

dicil aliquando vocari jus. Et sic laciiè videlur 10. AFio verô modo sumitur aequilas pro

exponere dictam 1. 1, ff. de Just. el jur. Ubi prudenii moderatione legis scriptse praeter ri-

Ulpian. refert, et probat definitionera Celsi di- gorem verborum ejus, el sic dicitur opponi

centis : Jus est ars boni et œqui; nam haec defi- slricto juri in 1. 2, § Item, ff. de Aquâ pluviâ
nilio non lam ipsi legi, quàm jurispruden- arcen., sicque dixit Terenlian. : Inter jus et

lia? convenire videtur , nisi ars latè sumaUir œqnitatem hoc interesl ; jus est quod omnia recta

pro quâcumque ralione, seu mensurâ opéra- et inflexibilia exigit ; œquitas est , quœ de jure

tion is. multiim remittit. Et ab aequilate sic sumptà di-

Duo tandem supersuntdeclaranda.Unum

9. citur etiam quasi per antonomasiam aequum
est, quomodô jus inlerdùm ab aequo et bono el bonum quod ,
in se quidem taie est , licet à

distinguatur, si nihil aliud est jus, quàm ipsum verbis legis discordare videatur. Etsicsumpsii

juslum, quod est ipsum aequum et bonum vel ,

Arist. aequilalem , cùm illam dixit esse emen-
eliam si sumalur pro lege , est ratio ipsius bo- dalionem justi, ulique legalis, virtulemque à

ni el jusii,ul diximus. Illa aulem disiinclio quâ procedit hic acius vocavit epiikiam , de
juris ab a^quo et bono, constat ex miillis, qua? quà disputai etiam D. Thomas 2-2, q. 120.

refert Ludovic. Viv. in Scliol. ad August. lib. 2 Ad illam enim spécial contra verba legis hu-
de Civit. cap. 17. Sic enim dixit Quintil. lib. i :
manae agere in particulari ,
quando illam ser-

Judicis natnra ndscenda est ,

juri maqis , an œqno vare esset conlra naturalem aequilalem,

tit opposita. El lil». fi : jure pnr^nandnm , an œqno? tuncque judex dicitur non agere jure; ulique
EtCicer. in l'riito : Crassus mnlta tum contra materialiter, et ut sonal , sed agere aequo el

scriptnm pro œquo et bono dixit. Hanc ergodu- l)î»no, quod est jus ipsum juxla intenlionem ejus
bilationem proponil Arislot. 5 Elliic. cap. iO, servare, et contrarium agere esset jus violare,

et in summâ rospondet, a»quilalen) esse justi juxla iilnd Justin. C. de Legib. : A' oh dubium

emendalionem. Ad quod iiilelligendum, voccs est, i;t leqrm commit tere eum ,
qui verba leqis

justi, et «qui, et jusiiliae, ac îequitalis dislin- loniplexns , contra leqis nilitur volvntatem , el

guendai sunt. Duplex est enim justum; unum idcô forlassè jurispnulenlia dicta est ars boni

naturalc, quod est rectum secundùm nalura- cl a^qui , quod in legibus interprelandis bo-

iem ralionom ;
quod nunquàm delicil, si ratio num et 2e(iuum sempor inlueri del>et , eliamsi

flon orret. Aliud est justum légale, id est, quod inlerdùm oporleal verborum rigorem tempe-
lege humanâ constituitur , et hoc, Hcet in uni- rare, ne ab aequo et bono naturali discedatnr.
i\{ DE L EGIRLS. «12

IMura de hâc ro vide iii Covarr. in Ucg. Pos- n distinguitnr; nani ([uaidam est nécessitas sim-

sessor, part. 2 G, n. 3. pliciter, alia ad melius esse ,

quae propriùs est
, ^

11. Alterum declaraiuliim est, quid sil las, utilitas.

quoniodô ad jus et logcin coiuparelur. Ait 2. Duo ergo in g<Mierali videntur certa,
et
eiiim Isidor. 5 Etyinolog. cap. 2 : Fus lex di- Primuni est, nccessilaleui absolulam legi non
est, jus lex humana, et habetur etiam convenire, qualenùs lex est. Probaïur, quia
vina
ubi hoc exemple explicaliir talis nécessitas est propria Dei qui solus est
dist. 1 , c. 1 ,
: ,

Traiisire per agrmi alieimm fas est , jus non est. eus per se, et absolulù necessarium; lex au-

Hyec autern videnlur inlelligenda juxta dicta tem omnis vel est ali([uid creatum ,
vel certè

in proximo puncto , ut ibi jus stricte suniatur suppoiiil ali<iuam creatnram, propter quam

pro lege scriptâ ; fas autem pro œquitate et ,

feralur, Deus enim non est capax legis ; ergo

quasi justâ exceptione. Ut in dicto exomplo sicut creatura non est sinipliciter necessaria,

transira per alienum agrum dicitur non es?e ita neque lex. Addo prœlerea loquendo de
jus, quia nimirùm lex humana per se poliùs propriâ lege, de quâ nunc agimus, tantùm
prohibet illum transitum tamen si ex ratio- ;
esse posse propter creaturam ralionalem ; nam
absque detrimento fiat, fas est, seu lex non imponilur, nisi naiurai libérai, nec
nabili causa
Atque ita explicuit Glossa ibi et habet pro lualcrià nisi actus iiberos , ut infra
licitura est. ,

Henrr. Quodiib. 9, q. 2. At verôD. Tliom. 2-2, videbinms ; ergo non polcsl esse magis neces-

ad ult, aliter iila verba cxponit. saria lex quàui sit ratioualis, vel intellcctua-
q. 57, art. 1 , ,

Vultenim, nomen juris secundùm quanidam lis creatura; al creatura ralionalis non habet

specialem proprietalem magis convenire legi- absolulam necessitatem essendi; ergo nec lex

bus quae ordinantur ad homines inler se ,

habet lmju!^mi)di necessilalcm. Solùm polerat
,

quàm legibus, quae ordinaut homineni ad hîc oriri dubium de lege œiernâ quam nunc ,

Deo non possumus reddere esse suppono illa enim est Deus ipse et ideô
Deum, quia ; ,

cequale, etideô, inquit, respectu Dei potiùs est tam ininiulabilis et ailerna sicut ipse , ac

fas, quàm jus appellatur lex. Sed quidquid sit subindelani necessaria. Sed dico brcvlterrcm

de hàc proprielale non est ab usu Lati- quae illam ,

qu;« est lex oelerna, esse absoluiè ne-
,

norum non appellat fas legem

aliéna, Isidor. cessariam, ut probat argumenlum , tamen
divinam, eô quôd circa debilum Deo redden- sub ratione legis non liabero absolulam neces-
dumdisponat; sed quia in naturali aequitale, sitatem, quia includil rcspectum liberum, ut

atque adeùin ratione naturali, qua} lex divina infra oslendam.

est, nititur. Omissis autem metaphoricis signi- 5. Dico secundo : Supposilâ crealione ratio-

hcationibus et distinctionibus, quai in praisenli nalium creaturarum, lex fuit necessaria ne-

instituto non deserviunt, nunc de jure in se- cessitate finis , tam simpliciter, quàm ad me-
cundà et propriâ signilicatione generaliler lo- lius esse. Ilaec verilas est tanquàm principium
quimur, sicque cum lege converlilur, prout per se notnm in hâc materià, et quoad prio-
nunc etiam de illâ universalitcr traciannis. rem parlem de necessilale simpliciter, decla-
rari potest, (|uia inlelloclualis creatura eo ipso
CAPUT 111.
superiorem habet, cujus
(juôd creatura est,
Quanta sit nécessitas et varielas Icgum .
providenliœ et ordini subjaceat , et quia intel-

1. Explicatis nominibus juris et legis , anle- lectualis est, capax est gubernationis moralis,

quàm inquiranuis ,
quid lex sit , oporlet prias quae fil per imperium ; ergo connaturale est
ostendere illam esse. Quod optimè fiet, ojus et necessarium lali creaturai , ut subdaUir ali-

necessitatem declarando ,
quia in bis rébus ad cui superiori, à quo per imperium, seu legem
inslitulionem morum pertinentibus, nec ali- regalur. Item lalis creatura eo ipso quôd ex
quid superlluum admittendum est , neque id, niliilo facta est, flecti potest ad bonum et ma-
quod necessarium est, déesse potest. Solet lum, ut ex communi Patrum sentenliâ nunc
autem distingui duplex nécessitas una abso- , suppono ergo non solùm; est capax legis, quâ
lula secundùm quam dicitur res aliqua per
,
dirigalur ad bonum, et arceatur à malo, sed
se , et propter se simpliciter necessaria ;
quo- eliani aliqua lalis lex est illi shnpliciler neces-

modô Deus habet necessitatem essendi secun- saria , ui convenienter suae naturae vivere
dùm existentiam actualcm , de quâ locjuimur. pussil. Vel etiam à contrario possumus argu-

Alla est nécessitas respectiva in ordine ad ali- meniari; nam qui caret lege ,
peccarc nonpoi
quem finem, vel elTectum, quaî duplex sub test ; ralionalis autem creatura potestalem ha-
H3 DE LEGIBUS. Wi,

bel peccandi; ergo, el legi necessariô subdiia oporluil membrum illud distinguere , quia eo
est. Ncc referl , qiiôd por graliam , vcl gloriain modo, quo poiest appellari lex, sub nalurali
possit lia;c crealnra ficri impeccabilis ; luin con)prehendilur , ut monslrabimus. Omissà
qiiia liîc de nalurali nocessilalc loqiiimnr, o\ ergo illâ secundà voce, alia tria sunt eliam in
hoc modo diciiiius noccssariani esso k'i^cm , nsu tbeoiogorum , sed in sensu aliciuanlulùm
siipposilà condilioiio iialiiraî nitionalis; (nin diverse.

eliam quia per doiuiiii , ([iio talis nalura fit im- G. Lex ergo divina apud Platonem est ralio

peccabilis, non Inliiliii-, (luin sit subdiia logi, gubernatrix universi in Dei mente existons
quoad ilios aclus (jiios libère cxercerc polesl qnam legem eliam llieologi agnoscunl, sed

sed (il, ul indolVclibiiilor parcal legi. Allera legem œlernam ap|)ellanl. Duobus enim modis
verô pars de uiiiiiaie , ex priori clara est, quia dici polesl lex divina, uno modo quia in ipso
nécessitas in ordine ad linem, utilitatem neces- Deo est; alio modo, quia ab ipso Deo immé-
sariô ineliidil. Item ([nia de legibns scriptnm diate ferlur, licel extra Deum ipsum sit. Priori

est ilbid : Lcx Domiin hnmuculala , convcrtcns modo legem divinam appellavil Plalo, Iheologi
animas, etc., Psal. 18, et ilhid Proverb. 0: verô cum Auguslino, ul dislinguanl illam le-
Mandatinn lucerna est, et /ej; /«a;, el siniilia, gem abaliâ quam Deus extra se l'en, vocant
,

quae posiea Insinuabimns , el magnas oslen- illam gelernam; et ita eliam nos appellabinms.

dnnt leg'S ulilitalos. De ipsà igilur re, quœ lex œlerna vocaïur,
4. Veri'.mlamcn ,
quia ulililas baîc , vel né- tam cerliim est esse in Deo, quàm estcerlum
cessitas, non est cadem in omnibus legibus, babere Deum universi providenliam, quia per
ad illam exacte declarandam operse prelinm banc vocem nibil aliud significalur, quàm ralio

erit, varia gênera leguni distinguere, et in bujus providentise in Deoexislens, velaliquid

singulis propriam necessilalem, vel ulililalem ejus. Quo modo aulem recipiat nomen etpro-
explicare ; ita enini constahil , non solùm esse prielalem œlernae legis in principio libri se-

legem in génère , sed eliam in particulari quo- quenlis explicabimus. Et bine facile intelligi-
luplex sit, quod eliam necessarium est, ut de tiir quœ sit nécessitas el ulililas hujus legis ;

loto objeclo liujus iraclaliis qnneslionem, an esl enim eadem, qua; divinœ providenliae ;

sit, plenè deliniamus; ostendimus enim snpra, nam, sicut absque divina providenliâ mundus
objectum hoc omnes legum species coniplecli. non possel consistere , ita neque sine bâc di-

Erit eliam hoc opporlunum, ut intelliganlur vina el leternà lege, et omnis ulililas, el com-
voces, quibus in discursu totius Iraclalùs nobis niodilas, quse huic mundo provenit ex divina
utendum est. providenliâ, in banc eliam divinam legem refe-
5. Primo ergo supponere possumus divisio- renda esl. Adverlil aulem D. Thomas 1-2,

nem legis in quatuor membra ,

qnam posuit q. 91, arl. 1, ad 5, ulililalem hujus legis non
Plalo in Timseo el Pbaedo, scilicet, in divi- esse, quia ipsa ordinatur ad fincm, sed quia
jiam , cœleslem, naluraleni et hunianam , ex ipsa ordinal oninia alia ad suos lines per con-
quibus vocibiis secunda non adniiltilur à theo- vcnienlia média ; ipsa enim non poiest ad li-

logis, quia vel superllua est, vel erroneam nem ordinari , cùm sit ipse Deus, qui est ul-
docirinam conlinet. Per cœlestem enim legem limus finis omnium. Tandem ex bâc prim.i
fatum , et necessilalem quamdam operandi, lege divina, scu aelernà, colligi poiest prima
qua; ex ordinato molu , et intlexu cœlorum divisio legis in œlernam el leuiporalem; sup-
provcnit, Plalo inlellexit. Unde, si intelligal, ponimus enim nihil esse oeternum extra Deum ;

legem illam talem esse , ul vel divinai provi- constat aulem plures esse leges extra Deum
denliai non sit subjecia, vel rébus omnibus exislcnlcs; ergo prœler legem œlernam nc-
eliam liominibus , quoad proprias animœ ope- cesse esl dari alias temporales, qua; conse-
rationes necessilalem imponat, falsam et hgere- quenler differunt lanquàm crealum et increa-
ticam senienliam conlinet, divinse guberna- lum , quia quidquid est œlernum increatum
tioni et libertali arbilrii contrariam ; si verô esl, el (p]od est temporale esl crealum. Hinc
per cœleslem legem solùm inlelligal, quod ergo constat dari legem divinam , id est , in

Arisl. dixil , mundum bunc inferiorem con- Deo ipso exislenlcm ;

quomodô aulem delur
junclum esse sphœris cœleslibus , ut inde gu- lex divina à Deo proximé lata ,
patebil ex di-
bernclur, per naturales , scilicet, inllnenlias, cendis. Denique dalur lex in Deo ipsoexisienp;
et vicissiludines ,
qute à Deo semper pendeanl ha'C enim oniiiia in idem rccidunl.
et corpora imrnutcnt, et non animas, sic non 7. Ex aliis igilur duobus membris legis à
 nt LEGIliLS. lib

Platonc posilis sociiiida divisio legis colligilur, illis quasi lex , et liàc ralione possitaliquabler

qua; e*l subdivisio legis creatae in naluraleiu suslineri illa secunda acceplio juriscoiisullo-
cl positivai». Quain divisionctn onines eiiaiu rum , niliilomiuùs sùnplicilcr est niclapborica

ihcologi agnoscuiil, et est Irequciis apiid et valdc analoga, el ideô etiam nunc illam oniit-

banclos , sive suIj iiomiiie legis, sive siib no- tiinus; infra enim lib 2, cap. 8, explicando jus

iniiie juris posilivi ol iialuralis. Ul palet ex genliuin , sensuin propriuin illarum legum in-
Isidoro lib. 2 et 5 Eljniol. et habetur in Dé- vestigare conabinmr.

cret, d. 1 et sequenlibus , et suaiitur ex Au- 1). Lex ergo naluralis propria ,

quac ad mo-
guslino Iraotatu G in Joannem, cl indicata est ralem doctrinam el llieologiain perlinel,esv illa

à Paulo Honian, 2, dicente : Gentes, qiuv Icynn quai bumanœ menti insidel ad discerncndum
non habent, naturaliter ea quœ legis sunt facinut. boneslum à lurpi, juxla illud Psal. 4 : Quis os~

Ul ibi Glossa ordinar. nolavil. Eadeni divisio tendit nobis bona ? signatum est super nos lamen

leperilur in jure civili insiil. de Jure naiur. vultùs lui. Domine, ul explicuil D. Thomas d.

gcniiuin, etciviii, et 1. l, il. de Jusliliàetjiire. q. 91 , art. 2, ubi conchidil legem naturalem

Et Ciccro, libro 1 deLegibus, ex.professo pro- esse participationein legis œteniœ in rationali

bat, dari jus naturale prius omni huniano. De creattirù. Et in -4, d. 53, art. 1 : Quia liomo
quo niulla eliaui babel lib. 2 de Legibus, et {hu[uil) inter cœiera aninianlia vationem (inis

Aristol. 5 Eihicor. cap. 7, ubi in eodeni sensu cognoscit , et proporlionem operis ad (iiiem , ideb

distinguit Jusin nalurale et légale. naturalis conceptio ei indila ,

quœ dirigilur ad
Sed circa legem naturalem adverlenduni est, operandum convenienter , lex naluralis , seu jus

variis modis à pbilosophis ,

jurisperilis , vel naturale dicitur;in cœteris autem naluralis œsti-

iheologis accipi. Plalo euim, supra, legeui na- matio vocatur. El hoc eliam aperlè sensit Ci"-

turalem videlur accipere pro omni inclinalione cero lib. 2 de Legib. Nam posl verba supra ci-
nalurali iudilà rébus à suo ciealore, quà sin- lata de lege aeternà subdil : Ex quà illa lex,
gula ad proprios actus et fines tendunt. Sicul quam DU liumano generi dederunt , rectè est lau-
enim legem divinam esse dixit, ralionem data : est enim ratio, mensque sapientis adjuben-
œiernam in Deo exislentem , (pià reguniur dum , et ad deterrendum idonea. lia ergo hœc
omnia, ita parlicipalionem illius ralionis crea- lex naluralis dieitur, non solùm prout nalurale
luris impressani , ut in destinalos Unes suos à supernalurali dislinguilur , sed etiam prout
tendant, naturalem legem apptllavil. Imô dislinguilur à libcro. Non quia ejus executio
etiam D. Thomas 1-2 , q. 91, art. 2, dixit, om- naluralis sil, seu ex necessitate fiai, sicul exe-
nia, quœ divinà providenlià reguniur, pariici- cutio naluralis inclinalionis est in brûlis vel

pare aliqualiter legem aîternam , in quantum rébus inanimis; sed quia lex illa est veluli pro-

ex eflicacià ejus babent inclinaiiones in pro- prietas quœdamnalurae, et quia Deus ipse iliam

prios aclus et fines. Al vcrù Jurisperili legem naliirai inseruil. El ex hàc parte eliam est di-
naturalem communcm esse dicuni non sojùm vina hœc lex tanquàm à Deo immédiate lalu,
,

liominibus , sed eliam aliis animalibus ; inani- ul sensil D- Thom. dicta quœst. 91 et qucest. ,

mala veroà parlieipalione bujus logis excludere 94, arl. 0, ubi adducil D. Augusl. 2 Confes-

videulur, ut palet ex § 1 Inslit. de Jure nalu- siouum c. 4, dicenloiu ad Deum : Lex tua scri-

rali, etc. ; et lib. 1 II'. de Just. et jure. pta est iii cordibus Iwminum ; quod diclum est
8. Vcrumlamen, ul in primo capile noiavi, lex propler legem naturalem ; unde dixit in lib. 2
non sccundùm
altribuilur rébus inscnsibilibus de Sermone Domini in mont. cap. 9, nullaint

proprielalcm, sed secundùm melapboram , cl esse auimam , in eujus conscientià non loqnatur
ideô de illà priori ac geiieralissimà acceplione Deui. Quis enim scribil in cordibus liominum na-
legis naluralis, niliil amplius hic dicere neces- turalem legem , nisi Deus ? Expressiùsque haiie
sc est ,
praeter ea quœ in cap. 1 dixinius , et legem divinam appellat isidor. lib. 5 EtymoL
(juae infra dicemus de lege œlernà. Aniniaiia cap. 2. Alque ex bis tandem constat quam siS
eliam brûla non sujil capacia propriè legis necessaria ci ulilis ha^e lex , cùm in eà posita

cùm nec ralione , iiec liberlale ulanlur , et sil discrclio inler boneslum el lurpe in ratio-

ideô non potest nisi per similem melapboram nali nalurà... Verunilaiiien hœc onmisi longam
illis allribui naluralis lex. Quamvis enim in re(iuirunt declaratiouem , sed ne ordinem ia-
hoc dillerant ab inscnsibilibus quôd non solo ,
verlanius cl confuai<Jani!JS omnia, in librum se-
pondère nalurœ , sed eliam coguilione et in- quenlem illam reservamus.

sliiictu nalurali ducuntur ,

qui inslinclus est 10. Supciest (liceiidiiu) de quâd;ini subdivi-
117 DE LEGIBUS 118

sione legis naiaralis ;

prias auiem oporlci ali- ralione prsecipere ipsiusmet legis naluralis ob-

quid dicere de quarlà lege à Platone posiià , servationem. Sic ergo lex naluralis duplex dis-
qiiam hninana appellavit , et. pcrlinol ad jns tingui |)otcst, una pure naluralis , alia simpli-

illuil quod Arist. vocavit ,

jus lerjate ,qnod ipse ciler supernaluralis; naluralis autem respecti-
ila doscri|tsit : Est jus ,
quod à principio nih'd ve, per comparationem ad gratiam. IJnde cùm
refert ; postquàm antcin posilnm est , midlùm re- lex naluralis etiam pura divina sit, qiïia à Deo
fert. t^od ex parte malcriai talis juris inlelli- manat, multô magis lex naluralis divini ordi
genduin est ,
quia versaUir circa actiones , ([uai nis divina est. Nam prior est à Deo medianie
secliiso lall jure non essent sub obligatione , nalnrà, à quà manat, tauquàm proprietasejus;
per illuil anlom elliciunUir nfcessari;e. Deni- poslerior autem est à Deo per se intundente
que, ad hoc nicmbrum speciant IHae leges, quas gratiam, et ipsum supernaiurale lumen , ac ac-
CiccFO lib. 2 de Legib. à lege aeternà et natu- tualiler etiam dirigenle bomines ad diclamina
ralidistiniitnt , «'t populares vocal. N()S aulcm illiiis legis periicienda per auxilia graliaî cxci-
more tlieolos^orum legem crcalam seu lempora- lanlis el adjuvanlis.

lem in natnr.dera et posilivam divisimiis, quia 12. Denique, utraque lex dicipotest conna-
positiva iatiùs palet quàm Ivumana. F^sl enini bumano, eo modo quo naturate
turalis generi
adverlendum philosoplios non agnovisse super- quodam modo dicitur quod cum naturà con-
naluralem honiinum tinem , sed solùm de hu- creatum est , semperque in illà perseveravil.
jus vitse aliquali feliciiaie , vel poliùs conve- lia enim lex etiam cojinaturalis gratiae semper
nienli statu , ad iilam ir» pace et jastitiâ tran- in bumano génère fuit ,
quia nunquàm in ho-
sigendam, tractasse, et in ordiue ad hune minibus nniversis, seu in lotà Ecclesià lumen
linem de legibus considérasse, et ita naturalem lidei det'uit ; neque bomines caruerunt unquàni
legen> solùm ab humanà ,
quain nos civilem lege divina supernalurali , sine quà non po-
appellare possamus,dlst nxisse, de quà slatin> luisseiit in supernaluralem beatiludinem tcn-
aliquid dicemiis. Ai verô cùni fides doceat bo- dere. Unde qnando distingui soient status bo-
ulines art tinem supernaluralem vitae fuiurae minum per leges, scilicel in stalum legis nalu-
per convenienlia niedla in bàc vità exequendi ralis scriptae , vel gratiae : in primo sUilu per
ordinari , reetè sacra iheologia infert longé legem naiuralem intelligenda est tam tex solius
aliter esse neeessariam Iwnc legem nalura- naluroe quàm lex connaluralis gratiae, seu lex
lem, et pluribus legibns posilivis hf>mines in- fidei non potuit enim mundus unquàm care-
;

digere , quàm iideitt pfeiiosophi fueriRt asse- re omninô bàc lege secundùm ordinariam pro-
cnti. videnliam , cùm factores legis semper potué-
1! . CJrca I^emi erga natoraiera doeet th«o- rinl cura divino auxilio juslilicari , ut sumitur
logia hommem secuiïdùm duplicem nalm^-am, ex Paulo ad Romanos c. 2 et 5. Atque ita etiam
et duplex rationis lumen considerari posse. palet quae lueril nécessitas et uliliias legis na-
Primo secundùm puram naturam , seu sui>- luralis in hoc posteriori sensu declarata; , ni-
slantiam animae ralionalis , et consequenter mirùm quia gratia, et fides semper fuit neces-
secundnm ralionis lumen iili connaturale se- : saria , el bsec lex est illis connaluralis. Item ut
cundo jaxta naturam grati,ft desHper iiomini iiaberet bomo legem, per cujus observantiam
infusa; secundàm divinum acs^ipcrnafura-
, et posseï conscqui remissionem peccatorum ac vi-
le lumen Mei per quod pro statu viiae regi-
; lam aîternam cum divino auxilio.
lur et gubernatur. Et juxta h.T:e duo principia 13. Circa aiterum membrum de lege positi-
dtstinguit dnplicem legem naturalem, aiiam sim- va, sciendum est illam legem vocari pasitivani
pliciter natnralom respectu hominis ; aliam ,
qurc non est innata cum naturà , vel gratia ,

qutfi licct supernaluralis sit respectu hominis sed ultra illas ab aliquo principio exlrinseco
(qnia totns ordo gratise illi supernaluralis est), babentc poiostatem posita est; indeenim posi-
nihilominùs naluralis dici pntest respectu gra- tiva dicta est , quasi addita naturali legi non ,

tis ,
quia eliam gratia habet suam propriam ex illà necessariô manans. Lnde ab aliquibus
essenliatn et naturam , cui connatnrale est lu- jus positnm vocalur, ut videri polesl in Conan.
men infusum. Cui etiam connaturale est non lib. 1 Commentar. jur. civil, c. 8. El tegem po-
solùm dirigerc bomines ad rcctam et bones- silivam sic sumjitam convenit, quod Arisl. t

tam, acdobilam opf^ratiouem supernaluralem, Elhio. 0. 0, dixit , leqcw esse sermonem ab a!i-

sed ctram di^pcllcre tenebras et errores circa quà prudentià et mente profeclum , qnœ vint ha -

ipsammct legem pnrè nattrralem , et swb altiori bentadcoqeudnm. Nam licet ille de lege huma-
119 DE LEGIBUS. 120

lia (aiitùin lofjuaiur , laincn vorba cjiis de se /idete, sapienliam prœstans parvulis. Nam in hoc
generaliora sunl, elila cliain Icx positiva laiiùs ultimo verbo conlinetur prima ratio, quia per
palet quàin iiiiinan:i. sapientiiiiâ ordinatur lionio ad supeinaturalcm
M. At(iuc liiiic Iradilurà theologis lerliadi- linciu. In tertià aulem seu pcnullimà proprie-
visio legis positivae iii divinam et liunianam. late conlinelur ultima ratio : nam quia hxc
Lex positiva divina dioitur , quœ ab ipso Dco lex nitiiur in veritate Dei, non potest subesse
immédiate lata est , et toti legi nalurali addita; erroribus ; imô errores naturae potest emen-
de immanâ statim dicemiis. Praeter lias veiù dare et cohibere. Praeterea in secundâ pro-
non potest esse alia positiva lex respcctu lio- prieUite insinuatur ratio tertia ; nam quia lex
niinum, quia non sunt plures legislatores; An- divina inleriores aclus dirigil, merilô conver-

geli enim non habeiit hanc potcstatem in lio- tere animas dicilur. Ac denique immaculata
inines, quia nec naturalis illis est , nec à Deo dicilur, quia nullum malum permiltit. Atverô
est illis coiicessa ; nuUi enim id revelatum sci- hjî onines raliones maxime probant de lege

mus, unde nec divinare illud possumus. Lex divina connalurali gratiae ,
praesertim ratio

ilaque divina in prœsenli non dicilur lex in prima et secunda , ut supra etiam teligi. Nam
Deo existens, sed à Deo inanans spécial! quo- ratio tertia el quarla etiam in purà lege natu-
dam modo; non enim signilicat legem conce- rali locum habent ,
quia illa praecipil etiam

jUam sed exhibilam , et in hoc inter alia diflerl inlernos aclus bonos et nialos prohibet ; nul-

à lege divina proul illani posuit Plalo, Deinde lumque aclum pravuni rêvera permiltit. Imù
diil'ert ha?c lex à naturali sumptâ cum omni lex divina positiva , prout nunc de illà loqui-

jteifectione supra declaralà, quia lex naturalis mur , ordinariè versatur circa aclus exterio-

non additur à Deo specialiler ipsi nalur* , vel res , ul videre licel in lege veleri et in nova ,

graliaî ; liaec autem lex specialiter ponitur et ad- qualenùs est de sacramenlis , et de hierarchiâ
ditur ultra illam. Unde lex naturalis non con- ecclesiasticâ. Item per legem posilivam non
l'ertur per se primo, ut spéciale donum legis ,
prohibet Deus oninia niala, sed hoc spectat ad

sed censetur idem doniim vel , cum ipsà nalurà, divinam legem naluraleni utriusque ordinis, ul
vel cum ipsà tide et gralià : nam qui dat for- supra explicata est.

mam , dat consequentia ad formam. Haec autem l(i. Unde coUigimus necessilatem legis di-
lex per se primo datur tanquàm donuui addi- vinae, posilivœ non fuisse necessilatem absolu-

lum et naturae et gratiœ. El liincfactum est ut tam in ordine ad linem supernaluralem , sed

haec soleat a|)pellari simpliciler lex , ul palet fuisse necessilatem ex suppositione inslilutio-
ex tolâ Epistoiâ ad Roman, el ex aliisScriptu- nis Synagogae, vel Ecclesiae , respectu cujus

rae locis quae statim insimiabimus. Alque ideô censeri polest nécessitas simpliciler , licel res-

lex divina simpliciler dicta solet de liàc posi- pectu ipsius finis sil potiùs ad melius esse, el

tiva inlelligi , el ita eiiam nos frequentiijs lo- ad majorem honiinum inslructionem , vel prop-

quemur. ter eorum nimiara caecitaiem , el depravatos

15. Ex quo etiani facile constat qu:ie fuerit mores, ad cohibendos illos, vel propter majo-

liujus divina; legis necessilas. In quo aniniad- rem perfeclionem et lumen, ad perfectionem
verleudum est ( ne propter ambiguiliiem viriulis el sanclilalis assequendam. Ratio est,
vocisdecipicontingat),D. Thomam in quaesl.l, quia licel aliqua lex supernaluralis, sicut et su-

art. 4 ,
quatuor afl'erre raliones ob quas fuit pernaiuralis cognilio, fuerit necessaria , suili-

necessaria lex divina ,

quas si aliquis altenlè cere polerat illa quae est connaluralis ipsi gra-

considorel , inveniel solùm probare de loge tiae ; nécessitas ergo addendi alterani legem

divina vel nalurali, prout connaluralis est gra- posilivam orta est ex peculiari inslitutione cor-
tiae, non verô de lege supernaliu'ali positiva ,
poris myslici spiritualis ( ul sic dicam ). Quà
proul nunc loquimur. Prima ratio est, ut di- inslitutione suppositâ ,
possunt oplimè appli-
rigat hominem ad supernaturalcm finem; se- cari cum proportione raliones D. Thomae ad
cunda, ul juvel hominem cliam in naturalibus, hanc legem divinam posilivam. Quae ulteriùs
ne errel ; tertia , ut etiam de interioribus ac- subdividi solet in velerem el novam ,
quam
tibus possit praecipere et ordinare; quarla , ul parliiionem in lib. 9 et 10 latè sumus expli-
omne malum prohiberet , quod lex humana caturi.

non polest. Et ad bas quatuor |>roprietalcs 17. Superest dicendum de lege positiva hu-
acconmntdat illud Psal. 18: Lex Domini imma- mana ,
quae ita denoniinatur à proxuno princi-
culala convertens animas; testimonium Domini pio , unde raanal. Non enim dicilur lex huma-
 121 DE LEGIBLS. Wî
na, quia hominibus imposita sil, nec quia in cessaria. Lnde Plalo lib. 9 de Legib. non longé
illis sil , ut iu liis qui per iliaui gubcrnandi à fine : isecesse est (inquil) leges hominibus po-

sunl ; (juia licel hoc reverà conveiiial hiiic nere, ut sccundiim leges vivant : nam si absque

legi, non estproprium ejus, sed commune est liis vixerint, niliil àferis utrocissimis discrepârint.

omni Icgi , de quà traclamns, sive divina , sivc El simili modo dixil Arist. lib. I Polit, cap. 2 :

naturalis sit. Uude sccundùm illam denomi- Ut pcrfectione susceptn , optimum omnium anima-
nationcni dislinguerelur poliùs lex humana al» lium est Iwmo , ila si atienus fiât ii lege et àju-
angelicà, id est, à Icge Angelis imposilà , de diciis, pessimum est omnium animalium.
quâ non iractamus. Ftem non dicilur lex hu- 19. Et ex ulroque licet ampliùs rationcm
mana ex materiâ ,
quia videlicet de rébus Iiu- explicare. Nam in hoc fundalur quôd homo est
manis et non divinis feralur : nam licet forlassè animal sociabilc, nalurà suà postulans vilam
hsec denoniinalio caderc possil in legem quan» civilem cl communicalionem cum aliis homi-
philosopiii humanam nominàrunt , reverà non nibus, el ideo necesse est ut rcclè vivat, non
csl ab eis inienia, nec est ada;quata, quia lex solùm ut privaia persona est, sed etiam ut est
humana laliùs patet ut videbinius. Dicilur er- , pars communilalis; ([uod ex legibus uniuscu-
go humana lex, quia proximè ab liominibus in- jusque communilalis maxime pendel. Deinde
venta et posita est. Dico autem proximè , quia oporlel ul unusquisque non tantùm sibi, sed
primordialiter omnis lex humana derivatur ali- etiam aliis consulat, pacem et jusliiiam ser-

quo modo à lege aeternà , juxla illud : Per me vando, quod sine convenienlibus iogibus lieri

reges régnant , et legttm conditores justa decer- non polest. llem necesse est ut ea quai ad com-
nunt , Proverb. 8; et quoad viiu obligandi ma- mune bonum hominum, seu reipublicae spe-
nat à potestale Deo data , quia non est potestas, ciant , praecipuè cuslodiantur et observenlur :

nisi à Deo , Rora. 15. Nihilominùs tamen lex singuli aulem homines , el diflicilè cognoscunt
ipsa, quae humana dicilur, actus est homiiiis, id quod expedii ad commune bonum, et rarô

et ita ab illo proximè fertur, et indehumana illud per se inlendunl ; et ideô necessariai fue-

vocalur. Sic dixil Plutarch. in Comment, in runl leges humanae, quie communi bono con-
principe requiri doclrinam :Justitia legis est fi- sulerenl, oslendendoquid ageiidum sil propler
nis; lex autem principis opus ; pr inceps verb Dei laie bonum, el cogendo ul liai. Unde Arist.
simulacrum administrantis universa. Et August. lib. 10, cap. 9 ; Publicas (inquil) diligentias
Jib. de verâ Relig. cap. .j1 : Conditor (inquil) atque curas per leges fieri constat , bonas autem
legum temporalium , si vir bonus est , et sapiens per studiosos. Proplor quod ait Cyril, lib. 5
legem œternam consulit , ni seaindiim ejus immu- contra Jul. non longé ab inilio : ^eque dubium
tabiles régulas , quid sit pro tempore jubeiidum, est gain leges dirigant ad bonum , et à deteriori-
vetandumqne discernât. El tract. 6 in Joan. di- bus recéder e cogant, unde nemo, qui mente prœ-
cil Deum per imperatores distribuisse humano ditus est , redarguerit vel leges, vel législatures.
generi jura humana. Est ergo lex humana opus Fuerunl ergo leges positivai et utiles, el ne-
hominis, ab ejus potestale et prudentiâ proxi- cessariae. Unde olim quando leges inanimalae
mè manans , et tanquàm régula et raensura condiiae non lueranl, principes erant quasi
operaiionum subdiiis posita. animalae leges, quorum arbilrio populi rege-
18. Unde etiam facile constat quae sit néces- banlur, ut ex Juslino rel'ert D. Augusl. lib. 4
sitas vel utililas hujus legis. Ut enim notavil de Civil, cap. G.

D. Thomas quœst. 91, art. 3, nécessitas manat 20. Tandem verô haic positiva lex in civilem
ex 60 quôd lex naturalis vel divina generalis et ecclesiaslicam dislinguilur, cjuam divisio-
est, el soiùm compleclilur quœdam principia nem philosophi non agnoverunt, quia super-
morum per se nota , el ad summum exienui- naluralem (inem cl specialom poteslalem igno-
lur ad ea quai necessarià el evidenti elalioue ràruni. Et ideô apud iilos idem est lex humana
ex illis principiis consequuntur ;
pra;ler illa quae civilis, ((uam lemporalem solet August.
verô mulla alia sunt necessarià in republica appcllare. Est enim ilia (juie ad civilalis pulili-
huraanâ ad ejus rcclam gubernalioneni et con- cam gubernalioneni, et ad tenij)oralia jura
servationem, et ideù necessarium fuit ut per luenda , et in pace ac juslilià rempnblicani
humanam rationcm aliqua magis in particulari conservandam ordinatur. Unde leges civiles
determinarentur circa eaquae persolam rati<.- circa h;ec lomporalia bona seu corporalia ver-
nem naluralem definiri non possunt , et hoc sanlur. Pricter bas aulem clirisliana religio
lit per legem humanam , cl ideô fuit valdc nc- rccognoscit leges ecclesiasticas seu canonicas,
123 DE LEGIBUS. Ii4
quae in sncris canonibus el decroiis pontificnm illud ad praedicta revocelur, in lib. seq,, cap. 8,
coiilinenlur, quas aliqiii non linmanas, sfd explicabimus.
divinas vocanl, eô qiiôil ab spécial! poteslaie CAPUT IV.
à Deo specialiter lalà dorivcnliir, el ad siq)er-
Qui aclHS sint tiecessarii in mente legislatoris ad
natiiralem linem, et divinuni culUim, ac salu-
legem ferendmn.
lein animarum potissiinè rel'erantur. Re lanien
verà humanse sunt, ni bonè docuit Joan. 1. Quae haclenùs tractavimus solùm perti-
Andr. quem rel'ert et seqiiitur Panorin. in nent ad detiniendam quaîstionem, an sit lex;
cap. 1 de Jura, cahnnn. n. 7, el suniilur aperlè oslendimus autem non solùm esse, sed eliam
ex cap. non débet, de Consanguin, el aflin. et necessariam esse, non nnam tanlÙBi , sed varia
raiio est, quia per voluntaleni bun)anain proxi- gênera, seu species illarum, quorum nomina
mè constiiuuntur , licelà civilibus diflerant in et rationos eorum exposuimus, ut in discursu
poleslale, à quà proxintè manant, el in Une materiae clarè et expedilè loqui possimus. Jam
etmalerià, ut poslea videbinius. Ratio aulem, sequitur videndum quid sit lex ,
quod abslraclè
sen nécessitas taliuin legura eàdem cum pro- et in commun! explicabimus, et diftîcultates
portione fuit. Quia Deus (ut supponimus) spe- insurgentes ex pariicularibus legibus in pro-
cialeni congregalionem fidelium, quse esset pria loca remitlemus; senipenjae loquemur
ununi corpus, quod Ecclesiam nunc vocamns, more hnmano et juxta nostrum eoncipiendi
,

insliliiit : et per legem à se latam non dispo- niodum erunt lamen locutiones applicandae
:

suil in particulari de omnibus quse ad spiriluale ad divinam legem seu mentem, remotis iroper-
regimen EccFosise convenientia esse poterant, feclionibus. In boc ergo et sequenli capilo di-
sed solùm quaedam subslantialia fundamenta cemus de génère, sub ([ho lex ewistituitur,

hnjiis spiritualis reipublic;» instiluit : reliqua poslea differentiam inquiremus.

verô per suos ministros el Ecclcsiae pastores 2. Primùm ergo supponimus tegeni esse ali-

disponcnda reliquit; tiira utsuaviter, el modo quid pertinens ad naluram intellectualem

Iiominil)us accommodalo omnia ordinarentiir, quatonùs talis est, atque adeù ad mentem ojus:

luni quia non poterant omnia in particulari ita sub mente intolleclum et voluniatem compre-
delerminari, ut essent immulabilia. Haic ergo bendentto (ita enin» nunc loquor). Hoc per se
(ieterminalio fit per leges canon icas, et ideô salis notnm est, quia lex dieit moralenr ordi-

lam faerunt necessariae in spiriiuali repulilicâ nem ad aliqnid agendum; nulla autem natnra
Ecclesiae, sicut civiles in lemporali. est capax bujus ordinalionis, nisi inleliectua-

2^1. Ex his igilur salis constat varietas legum lis. Ilen> propriè loquendo non regonlur legi-

et nécessitas, multiplexque divisio. (Jnibus addi bus, nec sunt capaces talis gubernationis, nist
soient aliae quse vel inccrt?e sunt, vel quasi qucie inteileclu et ratione utnniur : ergomultô
niateriales, et ideo ciroa illas immorari nunc niagis requiritur mens in eoqui per leges débet
non est necesse : nam suis locis meliùs atlin- gubernare. Est ergo lex aliquid ad mentem
gontur. Hujnsmodi est divisio legis in osten- perlinens. Imô si in ordine ad naturalia vel ir-

dentem et prsecipienlem, de quà dicenius in rationalia dicitur Deus per exlensionem quara-
libro sequenli, et fortassè necessaria non est. dam legem concipere , id solùm est qualenùs
hem est alia generalis divisio legis in allirma- ea quae inteileclu carent, indigent superiori

tivam el negativam, quia illa praecipit quod mente gubernante, ut opus naturaa sit opas
agendum est; hœc vct: l et prohibet quod ca- inleliigenliae ,
omiiibns ergo modis lex ad men-

vendum est, quse duo proeslant omnes loges tem refercnda est. Et bic fuit conceptus legis
numeratae ,
quia solùm differunt in materiâ in omnibus sapientibus, etiam pbilosopbis, ut
praeceplà, quse est agore, vel non agere : et ex Platone, Arist. et Cicer. in locis allegatis
inde habent aliquam dilToreniiani in modo constat.

obligandi, quam e.q)it. 13 commodiùs lr;ide- 3. Suppono secundo, logera propriè lo-

mus. Addi doniqne possunt divisiones legis lui- quendo, prseseriim qualenùs est in legislalore,

manœ in pœnafem el non pœnalem ,

prohihen- in aliquo aciu secundo, non in habilu vel po-
tem tantùm, vel eliam irritaiitem, qua; voces testate positam esse : palet, quia lex dicitur,

salis nolae sunt; do robus aulom ipsis in se- quie hibel vim proximam niovendi et obligandi

(|uentibus eruiit spéciales dispulaliones insti- subtiitos; ba;c autem non est in potenlià vel

tuendae. Denique, in diclis divisionibiis omis- babitu, nisi radicaliter et remotè; est ergo in

sum videri potest jus gentium, sed quomodô aliquo aclu. Item imperare, ordinare, et similia
 ïTâ l)K I ;(;im:s. 126

dicunl aclum ; illa autem finnt pcr loç^om , vel Nam lex praevenit voluntatem subditi, et illam

formaliter , vel quasi activé ninr;ili(er : con- obligai; actus verô intellectrts necessarius est

sislit ergo lex in actu. Il aulein cxplicemus I

ut proponat et proxiniè applicet voluntati le-

quisnani hic acliis sil, oporfet priiis nunierare gem ipsam, cl idcô necessariô requirit judi-

omnosaclns qui ad logeni concuriere possunt, ( iiim rationis. Atque hoc modo lex naturalis

et eoriim serieni seu ordinem dcsci ibcre : |iOS- coininuniler dicitur esse naturale judiciuin ra-

sunt enini hi actus esse, vel inleriores et tiduis lumianx, scilicet quatenùs illa lex est in

cliciti ab intellectu vel volimtate ; aut cx- boniine, tanquàm in eo qui illi Iegi subjicitur.

terioros et imperali : et omnes necessarii At(jue hoc etiain modo dixit Damasc. lib. 4 de
sunt, lit lex tandem snum eircrtum conse- Fide cap. 3 : Adveniem lex Dei, mentem twslram
quatur. incendeiis eam ad se pertrahit , couscientiumque
4. Ad hoc aulem explicanduni adverto ter- nostram vellicat , quœ et ipsa lex mentis noslrœ
tio , legein in triplici statu vel snbjecto posse dicitur. Idemque proportionaliter est in legibus
considerari : priniô in ipso legislatore ,
qiio- positivis nam postquàm latse sunt, per judi-
:

modô supra dicebamiis, legein esse conceplam cium rationis unirui([(ie appiicantiir ,
quatenùs
in mente Dei ex ^eternitate. Secundo in sub- ex vi legis judicatur necessarium quod per se
,

ditis, qnibns lex imponitur, quomodôdici solet non erat, et ita iliud judicium jam est quasî
lex nalurae indita in menlibus hominum. Tertio lex existens in ipso subdito. Hic verô occurrc-

in aliquo alio signo, seu alià raaterià exleriori bat quœstio , an his legibus positivis aliquando
ut in scripto, vel eiiam in voce manifestante requiralur ex parte subdiiorum actus voiunta-
voluntatem superioris. De lege in diiobus ulti- tis acceptantis legem, sed de hàc re dicenduin
mis statibus consideralà nuUa potest esse difiTi- est circa leges humanas, quibushoc propriuni
cultas : nam lex tertio modo spectata forma- est. Nunc certum sit boc non requiri ad ra-
liier consistit in aliquo cxteriori actu quo tionem iegis , Dt sic , neque fortassè ad uITara

legislator mentem suam manifestai, qualis est legem, »isi ex defectu potestatis in legisla-
lutcr homines loculio vel scriplura ,
quomodô tore. De hoc ergo statu legîs nihil ampliùs
dixit Arisiot. 10 Ethic. capit. 9, legem esse in commun! dicere necesse est. Peculiaris
sermonem ab aliquà mente seu prudentià pro- enim difficultas, quae in hoc potest occurrere
fectum. Sic etiani Gabr. in 5, d. 37, définit circa legem naturalem, in lib. seq. meliùs tra-
legem esse signuna, principis voluntatem vel ctabiiur,
mentem sufiicienler manifestans. Dixi autem iî. Superest ergo quœstio de lege , quatenùs
hoc signum esse actionem vel actum, sub illo est in ipso legislatore. In quo certum inpri-
comprehendendo terminum ejus, quando et mis est ad ferendam legem , intellectum et vo-
permauens est, et perfeclam rationem signi luntatem intervenire. Explicandum verô est
continel : sic enira lex scripla, lex dicitur, quos actus circa illam habeat. Et inprimis
I
non solùm quando scribilur, sed quatenùs est f quia lex ,
quatenùs exleriùs imponitur subditis,
terminus scriptionis permanens, semperque * n}edium quoddam est ad bonum eorum, et ad
mentem principis indicans. Et eàdem propor- pacem, seu felicitatem com para n dam ; idcô
lione, si lex solo verbo tradatiir, quninvis sen- primum omnium intelligi potest in voluntale
sibile verbum iranseal ,
qnalcniis verù nianet Icgislaloris iulentio boni conimunis, seu benè
in memoriis hominum, lex sullirieiuer durare gubernandi subdiios, ex quà statim sequitur in
dicitur sic enim inlerdùm lex non scripta per
: intellectu consuiiaiio de bàc vel illâ lege, quae
traditionem conservatur. Et codent modo con- sil justa vel conveniens rpipublira;; qu* duo
sueludo potest aliqnando oblinere vim legis, ut in bouline inîelliirunlur cum successione et
infra videbimus. Netiue in hoc nienibro alia discursu, in Deo verô sine iniperfeclione pcr
occuriil dillicuitas, praiter illam quae ad simplicem actum cum ordine rationis. Hi verô
promu Igaiioiiem legis spécial, de quâ infra di- actus reniotèconcurrunl ad ferendam legem, et
cemus. ideô claruui videiur non esse in eis posilain
5. Prsetorea de lege , prout esse poicst in siibsianliam legis. Post ilîoî ergo ex parte in-
hominc iegi subjecto, certum est consistere in tellectùs videiur proximè concurrere judicium
actu mentis, et per se solùm rcquirere judi- quo
illud Fegislalor statuil et decernit rem
cium iutellcctùs, et non acit-in voiuntatis : hic lalem esse couvenientem reipublicœ, et expe-
enim necessarius est ad observaiionem seu dire, ut ab onmibus servetur. IFoc manifestum
oxecutionem legis, non ad exislenliam ejus. est, quia sine tali jtrdicio non potest lex pru-
427 DE LtGlliUS 128
denter cl ralionabililer fcrrl ; est aulem de ra- potestatem ad obligandun) ergo ; si habeat etian»
lioiie logis ut sit jiisla, et eonseiiiienler ul si( xoIiiiiUitem obligandi, nibil aliiid ex parte vo-
prudens ; iiain priidonlia pneeepliva est, ul liiiilalis requiri potest. Dices : Wecessaria est
Iradit D. Tlioni. 2-2, quaîsl. 47, ail. 8, ex voluntas praicipiendi, et illa surUcit sine volun-
Aristol. 6 Elliic. cap. 10 el setpienlibus. Inde lalo obligam'i.— Rospondeo bas non esseduas
sicul in uiiaquâ(iuc privalà personà ri(iuiiilur volnnlales, sed eanidoni diversis verbis decla-
prudeulia ad reclè praicipienduiu siugulas ralam, ul infra explicabo.
aclioiies, vel sibi, vel alleri; ila in principe !). Potest eliam aliter ba:c voluntas declarari,
requiiilur prudenlia polilica, seu archileclo- ul sil voluntas conhlilucndi talem actionem, ul
iiiea ad loges fercndas, juxla illud quod Pro- nocessariam ad sorvandam «(juilatem seu me-
vei'b. 8 ait Sapientia : Per me reges reynaul, et (liocritalem in tali malerià virlulis : babel
legutn conditores justa decernunt . El Iradit opliniè onim voluntas supeiioris banc moralem effica-
D. Thom. 2-2, quaist. 50, arl. 1, cuni Arist. citalem, ut possil obligare subdilos, el ul possit
lib. 3 Polit, cap. 3. lacère maleriam necessariam virlulis eam quae
7. Secundo est coiluni ullra lioc jiidic iuni de se non erat nocessaria, v. g. abslinentiam
icquiri ex pai te voluntalis acluni quo priucej^s talis diei esse necessariam ad mediocritatem
aceeplel, eligat, ac velit observari à subdilis id lemperaniiaj. Quamvis enim boc non sit semper
quod inlellectus judieavit e.xpcdiro. In quo necessarium ad logent, nibilominùs quando
etiauj oinnes doctoresconveniunl, salleni (pioad oporlueril, non exeedit potestatem legislatoris.

loges positivas, et id ostendenius in capiie se- lia ergo reclè explicatur objectum, circaquod
quenli. Ralio auteni breviter est, quia lex non legislatoris voluntas eflicax versalur : nam li-

lanlÙMi est illuminativa, sed nioliva el iinpul- cel sit qtiid morale potiùs quàm pbysicum,
siva : prima auteni facultas moyens ad opus in circa illud potest versari voluntas cilicax, non
intellectualibus rébus, est voluntas. Quierel solùm bumana, sed eliam divina, ul alibi ex
verô aliquis quisnani bic actus voluniaiis sit'.' prol'esso dixi, el inCra in tract, de Graliâdicam.
Et est ratio dubii, quia voluntas aliijua siniplex Hic verô occurrebat dillicultas specialis circa
aul inet'licax non est sulTicions : nani banc ba- legem naluralem, sed commodiîis Iraclabilur
bel Deuseliani in bis (piai consulil el non prse- in libro scipienli.

<"ipit, el inlcr boinines, quamvis supcrior boe 10. Solùm ergo superest inquirendum, an
modo aliquid desiderel iieii à subdilo, et boc post diclos actus inlellectus et voluniaiis, ali-

desidorium ilii inlimel, non salis obt nt pru^ei- (juis alius sit in ipso legislatore necessarius ad
piat. Voluntas aulem elTicax non videlur ne- logem lerendam. Mulli enim exislîmant requiri
cessarla, neque eniin Deus babot illani in ulleriùs quemdam aclum intellecliis, (luem
his omnibus qua; priecipil; aliiis oninia liè- vocant inlimalionom, explicalionem, vel insi-
rent, quia voluntas ollicax inlallibililer adim- nuationem voliinlatis superioris respectu in-

plelur. lerioris : nam liunc acUim dicunt babere pro-

8. Respondetur necessarium esse ali(iuem priam ralionom iniporii, el explicari illà voce:

aclum efbcacis voluniaiis, quae in Deo est be- Fuc hoc, el ila (ul inlra dicam) in illo consli-

neplaciti, ut reclè probatprior ralio faela; luec Inunt pr(»priam ralionom logis. El fundanlur,
antom voluntas non oporlel ni sit de ipsà ob- (|nia in onnii oporalione niorali patanl bunc
scrvalione seu exccutione logis: nain ba'x ([nid aclum esse necessarium post eleclionem ad
posterius est, el boc eliam probal posterior execuiionem, el de illo loeulum esse Arislot.
ratio lacla. Per se ergo reciuirilur ut sil de ob- 6, Etbic, quando dixit perfeclissimum aclum
ligatione subditorunj, id est, ul sit voluntas prudentiai esse imperare, el D. Tbomam 1-2,

obligandi subdilos, (|u:a sine tali volunlate quœsl. 17, quando docet imperium esse aclum
non obligabit illos, et illa sufficit ex parte vo- inlellectus.

luntalis. Primùm palet, quia obligalio est elle- 11. Ego verô, in universum loquendo de
clus nioralis, el voluntarius principi. llcm imperio, respectu propriarum actionum seu
quia actus agentium non transcendunt inlen- l»olenliarum ejusdemmel operanlis, senlio, post
lionem eorum. Item quia bàc ralione volum eleclionem seu aclum voluntatis, quo delermi-
non potest esse sine voluntale se obligandi, in natè el eflicaciter quis vult abquid operari ad
«pio iequi|)aratur legi, ut in 2 loni. de Relig. extra, cum omnibus particularibus oonditioni-

tractai. G, lib. l, cap. 2, diximus. Secunduni bus requisilis ad agendnm ex parle circumslan-

aulem palet, quia supponinms in legislatore IS I tiarum el potenii;i; exccutivae, non re(iuiri
1^29 hK I KCIRl'S. m
acliiin aliqut'iii inlelloclùs, i|iii iiiinioili;il('' diri- ralio, (le quA di\i in cilalo loco do Oral.; bîc
gatiir ad poteiiliam ovoquoiitcm ; iniô iioc (a- aulom non liabol locnm, quia non polcst crea-
lem acluin esse possibilcni. Quia no(iii(' poiiMi- liira impcrare Deo.
lia excqiiens percipil vim iiuiicrii, iiO(|tu' ;id 1 i. Kx bis ergo coiu ludo, post pruidilum
infHIprliiin sportat applicnrt' pnloiili;iin ad acliuii vtdunîalis solimi re(piiri in logislalore

nporandiim, sod solùin pniponoro olijccdnii ;k'Iiiiii iMlcIloclùs, (pii ad iiMinonduni subdilo
voliinlali, ad qiiam spécial |)ostoa applicnc (le i:ili re, vol decreto, necessarius fueril. Et
reliqiias |)otentias ad iisiim, ni est cniniiumioi <onsoqtn>nlor esse poterit necessarius novus
senleiilia, qiiam siippono o\ 1 2,qiia'sl. 17. (I ."(lus voluntalis elliciendi signuin manifcslans
p\ aiiotoribns quos roferam capito stMiiicnli, priorom voiniilMlem. l'A in iiobis roquirilur ap-
EajiidoiiKiue rom sa»piùs salisqiie (use allii;i prolionsio veiboriim, quibus loculuri sumus,

Iraoï. de Praedest. lib. 1, caj). 16 et 17; <M el volunlas movendi linguam.et itaproporlione
Iricl. i de Relig. lil). 1, cap. ô: el iracl. (>, sorvalfi, in principe roquirilur ni per inlellcc-
lib. 1, cap. 12. liim oonoij)i;il modiini inliniandi logeni, et ut
12. Hàc verô doctrinà siipposilà çirca inipc- por volunlaloni vclil oxo(pii inlimationem,
riuni uniuscujusque ad se ipsuin, do impei io (jnod ciim proporlione polesl ad Deum applica-
iinius ad alium iiecessariô diceiuliim esl, posi li; ita onim banc intinialionem operatur sicut
aclnm vokinlalis Icgislaloris, ((iieni snpia alios efrcolus suos. Denique post praediclum

declaravi, solùin requiri ac necessariiiin os^se, aclum volunlalis inleliigi eiiam potest in logis-
ut legislalor i!Iud suuni decreluin el judiciiiin lalore novus actus inlellectùs, quo videt illam
insinuet, manifestet, seu intimet subdilis, ad volunlaloni suam, ut in Deo inlelligimus scien-
quos lex ipsa refertur. Hoc enini necossarinm tiam visionis posleriorem illà voluntalc. Quo
est, quia aliàs non possel voliinlas principis eliam (il, ut legislalor posl cognitionem suse
obligare subdilum, quia non innotescerel illi. logis , aliter eliam judicet de maierià legis
ut dicemus latiùs agentes de promulgalione. quàm autea, quia priùs solùm indicabat illam
Quôd autem hocsufliciat, palet, quia volunlas ut aplam iniporari, postea verô indicat eam
principis est ex se efficax : nam est ex siilTi- ni necessariam ad lioneslaiern morum ex de-
cienii poleslaie, et cuni absolulo decreto ob- creto suo. Quse omnia adeô sunt manifesta
ligandi, ut snpponilur ; ergo si illa sufficienier ut non indigeant nova probatione. Quomodô
proponalur subdito, operatur quod vuil; in- autem hoec ad legem concurrant, atque adeô
duit ergo obligalionem : ergo consumniaia in quo aolu illa posila sit, dicemus capite se-
est lex; ergonihil aliiid necessariuni est. Quod ({uenti.

evidenliùs constabil ex dicendis capile se- CAPUT V.

quenii.
l'iritm lex sit aclus inteltectùs vel volunlalis, el
15. De illâ verô inlentione constat, consi-
quisnam ille sit ?
slere in loculione quâdam, seu locuiiono (iiiam-
cunique significaiionem seu nianifeslaiionem 1. Supposilis, quœ in superiori capile dixi,

interni actûs alleri factani comprehendendo. quîEStio ferè iota erit de modo loquendi; ta-
Haec auleni locnlio si rec lèconsiderelur, proî- men propler varioialem opinionum expedienda
serlim in ordine ad orealiiram, perficilur per breviler esl. Prima igitur senlentia affirmât
acluni iranseuntem, qui aIi([uo modo tandem legem esse aclum intellectùs, ila sentit divus
recipitur in eo cui lit locutio. Ut inler bomines Thomas d. q. 99, art. l, et sœpè ila loquilur
evidens est, et idem suo modo existiuio esse in discursu materiae Vincent, in Specul. mor.
inter Angelos;nam, si is qui b)(piitiir, non im- lib. o, part. 2, dist. \. Seqniiniur Tbomislaî
primât ali([uid ei ad queni l()([uiuir, non m;inii>- Cajelan., Conlrad. ol alii ibi, et 1-2, q. 17,
stabil oonceplnm suum. El idem est de Deo
illi q. 58, art. 4, et q. 60, art. 1 ; Soto 1 de Just.
respcctucrealuranim non enini inlimavilDeiis
: quaest. 1, art. 1 ; Turrecrem, in cap. Offidnm,

Adamo suam voliinlalem de abstinendo ab esu (I. 3; .Mens. p. 3, q. 26, in primo; Richard.
arboris vitae, nisi per revelalioneni ali([uaiii 3, d. "3, arl. 2, q. 6, ad 3; Anlonin. p. 2,
ipsi Adamo factam, cisi Deus manireslel bealo lil. i, cap. 10; (îiiillolin. Paris, t act. de Le-
in Verbe, quid velit ab ipso lieri, ipsamet visio gib. et Conlu!). lib. 2 Qna-sl. q. 10. Probari
Verbi, quse esl in bealo, liabet vim loculionis aulom S'.ilcl Ii;er senlonlia primo, quia tam
et inlimaiionis Dei circa laie pra^ceptum. De S.M'iptura quàm Paires, philosopbi et juriscon-
locutione autem creaiur^e ad Doum, alia est sulli legem iribuunt raiioni ani sapienti,-?,
131 DE LEGIBUS. 132

Provcrb. 8, ail Sapicnlla : Per me leguiu cou- stans parviUis; illuniiiiare autem Iniellectûs est.

ditoresjiista deceriumt. Siccliam Clemens Alex, Terlia, lex est régula, ut in principio dictum

lib. l Slromat. Hon longé à fme ail legcni esse est ex Basil, in cap. 1 Isaiœ, ubi cam vocal

opinioncm bonara, bonain auiem esse, quac est regnlam justorum et injnstorum, quod etiam ha-
vera. El subdil : Cni conscquenter quidam dixe- bclur in lib. 2 fl'. de Leg. , et ideô loges ec-

runt, U'(jem esse rationem rectam, qiiœ jubet fa- closiaslicai vocantur canones, id est, régulai,

cienda, et proliibet quœ facieiida non sunt; el ut ail Isidor. 2 Etymologiarum ; sed voluntas

Basil, in cap. 8 Isaiae, lex, inquit, est doctrix et non esl régula, quin potiùs ipsà raiione regu-

magistra. Damasc. etiam lib. 4, caj). 23, legi landa est ; est ergo lex in raiione.

tribuil docere. 4. Quarta, quia nuUus polesl assignari aclus

2. Prxlerea Plalo in Dialog. Minos, seu de voluntalis, qui sil lex; aut enim est voluntas

Lege, in principio, legeni vocal opinionem civi- principis seu superioris, quôd lalis aclio liai

tatis probam, id esl, veram ; el infra dicit esse à subdilo, et hoc non ;
quia lalis voluntas ne-

veritatis operalionem. Eodenique modo Arislot. cessaria non est, nec sufficit : nam Deus v€-

lib. 1 Elencb. cap. 12, in fine legeni esse dicil rum prœceptum posuit Abrahœ de sacrificando

opinionem mullitudinis. El in Episl. ad Alexand. ûlio, quod lamen Deus lieri nolebat, cl è con-

anle Rbeloricam ad illum, definii legem esse verso quanlùmvis superior velil, el desiderel

oralionem, quœ communi civilalis consensu jubet, aliquid fieri à subdilo, si non praecipit, non
etc. El stalim caj). 1 Rlieloricœ ail, leqem esse obligai. El ideô dicunt theologi nos non leneri

eonmiuuem civitatis consensum, qui scripto prœ- conformari divinae volunlati, eiiam efficaci,

ceperit, quomodb unumquodque agendum si t. Ebi nisi addaïur praeceplum de exequendà tali

legem etiam ponil in jussione et pra*.cepto; voluntate; non ergo consislit lex in tali vo-

cùm lamen s:iepè aliàs rationi et prudenliae lunlale, vel consislit in voluntate obligandi

tribual iniperare, G Etbic. cap. 9 et sequenli- subdiium; et haic etiam non sullicit, nisi

Lus, \ Poîilic. cap. 3. Unde lib. 10 Etliioor. inlimetur. Iniô addunl aliqui non esse

capil. 9, dixit, legem esse sermonem ab aliquâ necessariam talem voluntalem in principe,

prudentiâ et mente profectum. Ex Cicérone ut ferai legem, quia licet princeps nihil co-

etiam niulla supra atlduxinius qnibns significat gilet de obligalione, si vull imperare, impe-

legem in raiione esse, priniùm quidem in rando l'ert legem. Imô addil : Medin. 1-2, q. 00,

mente Dei; par participationem aulem ejus, in art. 1, quôd licet nolil obligare, si vull im-
humanâ raiione esse legem naluralem et pru- perare, obligat, et l'ert legem. Sicul (inquit)
qui vovel sine voluntate se obligandi, nihilo-
denliam, à quà leges civilaliim prolicisci de-
benl, ullalè prosequitur in lib. 1 el 2 de Leg., minùs verè vovel, et obligalus manel, el qui

con- promillil sub juramenlo dolosè, et sine in-

paulô posl prlncipiuni, ubi iiiler alla sic
tentione se obligandi, tenetur implere promis-
cludil: Lex est recta ratio in jubendo et vetando.

Sic denique Papin. in lib. 1 ff. de Legib. legem sum ex religione juramenti; sic ergo qui vult
imperare ex ellicacilale impcrii obligal
vocal commune prœceptum, déclarât ,
et esse
eliamsi nolil. Quarc ad legem non erit neces-
virorum pnidentium consul t uni ; et Marc, in lib.

legem esse divinarum sarius alius aclus voluntalis, nisi voluntas im-
2, ex Cbrysippo refert ,

Immanarumque rerum reginam, principem ac perandi; illa aulem voluntas non est lex, nisi

ducem. Hsec aulem sunt munera raiionis, sequalui' imperiuui , quod pertinet ad intellec-

ad quam spécial rogere el dirigere opera- tum ; in illo ergo lex est.

tioncs. 5. Esl autem controversia in ter auclores

3. Raliones ad confirmandam hanc senlen- luijus scnienliai, quisnam actus iniellectûs

liam afleruntur variai. Prima est, quia ad le- babcal rationem legis, an scilicet judicium ra-
gem perlinet ordinare, unde et definiri solel, iionis, quod anlecedit voluntalem vel impe-
quôd sil ordinatio rationis; sed ordinare non rium quod subsequi dicilur? Nam quidam eo-

ad voluntalem, sed ad intellectum spécial, quia rum dicunt esse judicium rationis, quod lenuil
incluilil raliocinalioncm quamdam : undo quai Guillelm. Parisiens, cl secutus est Conrad, d,

raiione carent, ordinare non possunl; ergo lex arlicul. 1. El quidem D. Tbom. quaest. 91,
actus iniellectûs esl. Secunda : legis est illu- artic. 2, clarè dicil legem esse dictamen in
minare et inslruere, juxla illud : Lucerna pe- principe. El si considerenlur testimonia ad-

dibus meis verbum tuum; et illud : Lex Domini ducla , prjfserlim philosopliorum , de hoc ju-
immaculata convertens animas, sapientiam prœ- dicio loqui videnlur. Item proprietates illae.
i33
qaad suul illuniinare, esse regulam ei niensu- j
ijil'usio Juuiiuijs vel spocieium, v^'l exhibilic»
!
raiu, in judiciuni ralionift convonimit, el non alicnjus signi manifeslanlis ipsum, vel ejus
in illud iiuj)oriuin, quod solùni diciliir (î&se v()liiiii.*lcuj ; toluni aulcm lioc l'acil De us per
iiiipuisivuni, el non nianilt^lativuni alioujus volunlalem suam, ncc ad hune eflectum est

VTi'itatis. Unie lamcu senlonlia^ oii^lat, 4^nia laa^is necessarius abus impulsus, vel aclus in-

judiciuni iilud non iiabet ellicaciani obligundi, lelleclùs posterioi" aclu voluntatis, quàm ad
jio^' luoraliter moventli , liaec autcni in loge alios. Nuilo ergo nioclo polesl in Deo lex <x>n-
necessaria est : iloni, ([uoad judiciuni niiiil sliUii in aclu cjnisequenle volnutalem. Inde
ditîerre videlur pra'cepinn» à consilio, ([nia ideui est de quolibet ajio législature, quia
eliain consulens liabet siniile judiciuni de ac- omnes participant rationem le^is, quse in Deo
lione, «{uani laciondam consulii ; unde si Deus esl per essenliani, el ideo cum piuporlione il-

niiiil aliud nohiâ nianilesLaicl quani hoc judi- lam iuiilantur.

ciuni, non legcni, sod consiliuni pra;beiet, in 8. Kst ergo secunda opiiiio principalis, ailir-

bjj» videlket quorum opposiLa inirinsecè niala inans legem esse actum voluntatis legislatoris.
non SdJUt. Pro iiàc senlenlià referri possunt onines qui
U.Aliiergo au<;loresponuulIegeni in aclu in- ponunl iniperiuni in voluntate, utllenr. quod-
LeUccUis subsequonlc volunlalem, et vocaiil lib. 9, Gabr. in 2, d. 37, q. 1, artiC. 1,
q. G ;

iUuiu actum iiuperium ; sed si bic aclus non not. 5; Major in 5, d. 55, q, 7; Ochain in 5,
sil per luoduui loculionis, est plané conliclus, q. 22, art. 4; Almain. iracl. 5 Moialium ,

ui supra dixiiiius; si aulcm est, loculio aliqua cap. 2; Angesi. in Moral, iract. 1, p. 5, co-
babebil ralioneui signi; igilur non taui erit roll. 5; sentit eliam Bonavenl. in 2, d. 17, ar-
lexquànisignum iegis, vel ad summum dicelur tic. 1, quaest. 1, ad penult. ubi ait : Yolmtatem
lex, sicut lex scripta, aut voce prolata lex vo- esse in illud peitès quod residet regnuni et impe-
calur. At vero ba;c lex exierua seu scripta rium eoruin quœ suiU in ipso vulenle. Idem Me-
non Iiabet vim Iegis, nisi quia signillcat ali- din. Cod. de Oral. q. 2. Tribuilur eliam Dur.

quid aliud in quo est virlus Iegis, et ideô ne- et Greg. in 1, d. 47, qualenùs afl'ei unt volunla-
cessariô supponit aliud quod principaliier sit lem diviiiani esse regulam cui omnes tenemur
lex ; et hoc est quod inquirimus. ÎSec ctiam conforniari. Cilalur eliam pro hàc senlenlià
dici polesl locutioneni iilaui inlernam, prout Scot. iu 2, d. G, q, 1, etd. 58, q. 1, ad ult. el
consideratur in menie principis esse legeni, quodiib. 17, qualenùs bis locis ait ad volun-
quia eliaui illa soiîiin habel viin et elDcaciam, latem pertinere ordinare aUum ad aliquid
qualenùs estsignuiu; ergo necessariô suppo- agenduiB. Et in 3, d. 5G, q. 1, artic. 2, vo-
nit id quod principaliier est lex. lunlati tribuil imperare; eamdem opinionem
7. Praileiea occurrit specialis ratio in Deo, laiè delVndil Casl. Jib. 2 de Lege pœnali
propter quam non vjdealur taiis aclus ei at- cap. 1.

tribuendus , tanquàm necessarius ad legem 9. Suaderi aulem polest primo, quia Scri-
ferendaïu. Quia vel est per niodum inipulsùs, ptura et civilia jura volunlalem Dei aul prin-
(|ui sit activus ad exlra, sicut aliijui illum po- cipis legem apjiellanl, Psal. 52 ; jSulas fecit
nunt, etiaui in Deo distincluni à propiio judi- vias suas Moysi, (iliis Israël voluntales suas, id
cio et coguilioue ; vel est per nioduni men taiis est, praiccpta sua; et Psal. 142 : Doce facere
loculionis; neutruin auleui liorum dici polesl, voluntateni tuam; 2 Macb. i : Det vobis
eriiio niinor quoad piioreni parleni probari omnibus, ut colalis eum, et faciutis ejus voiunla-
posseï, osteudendo nulluni esse talem aciuin ,
tem, id est, scrvetis ejus legem. Sic dixit (^hri-
quia l'ruslra ponilur, et inlelligi non polest : slus Dominus in oratione Dominicà ; Fiat vo-
sed hoc egiinus in prhuà part, tractât. 2, iib. 1, tuv.tas tua, ide^t, serveiur lex tua; et in
cap. lu. Nunc veio brcviler declaratur, quia oialione in borlo dixit : y on mea voluntas , sed
ex parte Dei non polesl esse necessarius taiis tua liai, id esl, luum pra;ceptuiu : sic enim de
impulsus ad legem i'erendara ,
quia Deus fe- ipso scriplum erat Psal. 29 ; In capite libri

rendo legem non iinpellit physicé ad actum scriplum est de me , ut faciam voluntatem tuam.

lege piaicepluui, sed soliim ponil obligatio- lîesponderi solet ex Magislroin 1, d. 47, el D.
nem , quse est (juid morale, et non polest illo Thom. 1 p. q. 19, art. 9, in bis locis esse
modo pbysico lieri ut videtur per se clarum. srrnionem de voluntate signi, quai non pro-
Altéra verô pars minoris de locutione palet priè, sed meiaphoricè voluntas est.

lacilè, quia locutio Dei ad exlra uoa est nisi 10. Vtiiumtamea Ucet siguum voluntatis me*
135 DE L EGiem. 13a

laphoricè Voluiilas dicatiif, ik^cosso; est, ut ralis lex dicitur eSse téciA, et à naturA indila

aliquain propriam voliiiitatfMii iudicet. Cur ralio : sic autem lex illuminât, quia ostendit

cnim voluiitas mclaphoricè dicerclur, nisi quia voluntalem legislatoris. Unde in ipso legislatore

habitiidiiioin liabel ad voluiUaleiii prn|)riaiu? voluntas esse videtur, (juie objective, ut sic di-

non hahet auleni aliaiii liahiliidiiien) , nh[ cam vel etiam effective illuminât subdilum,
,

signi, et ideô voliinlas signi ditiliir : ergo illa quomodo dixit Anselm. dicto libro de Volun-
voluntas signiticata est, quœ propriè inipleUii-, late Dei Voluntas Dei est magistra humanœ vo-
:

et qiiae illis locis signilicatiir noinine logis. luntatis.

Unde cliam in jure civili dicitur lex liabere 13. Erat tertia proprietas, quôd lex ordinal;

volunlalein suain lib. In ambicjtia, IT. de Legib.; at lioc propriissiinèconvenit volunlati, ut reclé

quia nimirùm lex scripla, seu exterior indicat Scot. supra docet; et in tractât, de Praedesli-

voluntalem principis, quae dicitur voluntas nat. ostendi loco supra citato. Et optimè con-
ipsius legis ; ergo talis voluntas est lex in Thom. 1 part, quaest. 107,
lirmari polest ex Divo

ipso principe. Unde lib. l, H. de Constit. artic. 1, dicente unum Angelum per volunta-

princip. § Sed et quod, Instil. de jure natural. lem suam ordinare suum conceptum ad alium,
genl. et civ. Quod principi placttil, dicitur : et ila loqui ci ;
pertinet ergo ad voluntalem
Lfgis habet vigorem. Quk veiba sine dubio ordinare. Unde in prœsenti declaratur : nam
ajtuin volunl.itis indicanl. Siniiliter adduci b*c ordinatio legis , vel est per modum locu-

possunl pliilosophi dicentcs Icgein esse decre- lionis indicantis voluntalem principis : utroque
tum et instilutum civilatis, ut est apud Plat. d. autem modo optimè attribuitur volunlati; nam
Dialog, Minos, vel esse consensum civilatis, voluntas est quae ordinal média ad finem, quia

ut est apud Arist. Uheloricor. ad Alex. <:ap. 1 ipsa est , quœ inlendit linem et eligit média
et 2. Nam decretuni proposiluni voluntatis in- propter ipsuni , et ita statuit ut fiant : voluntas

dicat, et clariiis, consensus aclus est volunla- etiam est quai imperat locutionem , et in Deo,
lis. Ansel, etiam in lib. de Voluntate Dei, vo- vel immateriali supposito ordinatio locutionis

luntati divinae tribuil prœcepta, et lib. de Con- eiiam (il per voluntalem; ergo ordinatio legis,

ception. Virgin, cap. 4, iniperare tribuit vo- proutestin superiore ordinante vel loquente,
luntati. scniper est aliquid spectansad voluntalem.

W. Secundo principaliler id ostendi polest 14. Unde aliler etiam solvitur objectio, quae

ex proprietatibus legis; nain omnes quae tri- fieri solet ,

quia licet superior velit aliquid fieri

buebantur actui inlelleclùs, niagis convoniunt à subdilo, si non intimet voluntalem, non prae-

volunlati, et aliqua^ conveniunt voluntali qu;e cipit. Respondetur enim hanc intimationem
intellectui tribui non possunt; ergo, etc. Major posse esse exteriorem , et de hâc non esse ser-

palet ,
quia inprimis legi tribuitur , quod si^ monem, quia illa non est in legislatore, sed

régula et niensura; at hoc maxime convenil aclio transiens, quae vel in subdilo, vel in

divina; volunlati, ut sumi polest ex D. Tlioni. aliâ exlernà materiâ recipilur, juxta dicta su-

1-2, q. 4, art. 4; et q. 19, art. 9, et 2-2, periori capite : intimalio autem , proul est in

q. 2(j, art. ult.; expressiùs q. 105, art. 1, ail, legislatore , maxime esse videtur voluntas exte-

divinam voluntalem esse primam regulam quà riîis intimandi, quae in ipsâ voluntate obligandl

mensurari debent humanœ actiones volunta- : intimé includitur, vel ex illà sequitur; ergo

les autem superiorum hominum esse secun- eà etiam ralione lex maxime perlinet ad volun-

dam regulam participatam à prima. Et ratio talem.

est, quia id agere aut velle debemus quod 15. Superest probanda altéra pars primi an-

Deus vult nos velle aut agere, ut ait Ansel. libr. lecedenlis, nimirùm aliquas conditiones ad le-

deVolunt. Dei. gem necessarias inveniri in actu voluntatis, et

12. Altéra proprietas legis est ,

quod illumi- non propriè in actu inlelleclùs. Prima est mo-
nai et dirigil subdilum : in hâc autem conside- vere et applicare subdilum ad exercendam ac-

randum est posse aitribui legi, qualenùs est in tionem, sub actione semper omissionem intel-

ipso subdilo, quomodô non est dubiuni, quin ligendo. Principium enim movens et applicans

sit actus rationis, et formaliier

illuminans, ut ad exerciiium act ioi.is,est voluntas; nam in

legendis au- lellectus poiiùs movet quoad spccificaiionem,

in superiori capite dixi. Et ideô in
Ctoribus cavenda est «quivocaiio; cûm enim et ideô poiiùs dicitur dirigere q»;im movere.
Secunda babere vim obligandi, quai pro-
legem por rationemdeliniunt, sœpè loquunlur
est,

lege, proul est in subdilo, quoiuodô natu-

priè est in voluntate et non in iulellectu : naii]
(Je
137 DE LEGIBUS. m
inlellecius solùm polesl osienderenecessitalem l'ecins moralis , et pendeus ex liberlate legisla-

qiiae csliii ipso objocio; (iiiùii si in illn non sit, loris; ergo ut liât, nocessaria est in legislalore
non polest ipse oani allrii)neie : volunl;is auUun in.enlio et voluntas illius, aliàs liercl sine in-

confeit nccessilaieni quae in objcclo non crat, tentionc, (juod répugnât. Minor evidens per se
et facil,verbi gralià , in malorià jnsUli;c, ut est, et ideô Idem auctor fatelur legmi requi-
ros lanli vcl lanli valcal , et in malorià aliarum rere conoursum volunlatis. Major aiit(!m coin-
virlutuni , ni In'c et nunc sit nccossariuin opc- munisesl iheologorum , iuiù et jurislarum, (jui

rari , quod aliàs per so non esscl. Terlia , l'erre lioc sensu dicunt actus agenlium non operari
legem est actiis jurisdictionis cl potesiatis su- ultra intentionem eorum, arg. cap. ult. de
perioris, ulinlra dicani, uiide est veltiti nsus Praîben. et constat induclionc; nam hàc ra-

cnjnsdani doniinii; usiisanloui est acius voiuii- tione exconnnunicalio iala sine inlcnlione li-

lalis, et prnesertiin usus doniinii, qui liber est. gandi , non ligat, et absolutio data sine in-

Quarta iex cstactus jusliliie legdis, nani prin- tcntione absolvendi, uonsolvit; et idem est

cepsdùni l'ert iegeni , maxime del)et ad com- de caeleris sacramentis ; et similiter votum,
mune ijonnm respicere, (juod spectat ad jusli- matrimonium, et similia facta sine intentione

liam legalem; justilia aiilem legalis est virtus non valent. Ilalio autem est, qu'a tola virlus
voluntaiis, quamvis indigeat direclione pru- taliumacluum manatà voluntate, autmediante
dentias , quod commune est omnibus virtutibus iilà: item illa est(iu;c dal esse quasi forma; nam
volunlatis. Inde soli'im lit ad legem ferendam actus extcrior sine inlentione, non est verus
maxime necessariam esse prudentiam, quod aelMS moralis, sub illà ralione tali, sed lictus.
reciè probant fundamenta prioris sententise ;
18. Uude in cxentpio voti certum cxistimo
non tanien lit , esse formalem actum pruden- nonobligarc, si factuni sit sine intentione obli-
tiœ. Sicutjusla disiribuiio, et recta electio à gandi, u( in tract. G de Kcligione dixi; sicut
prudentià pendel, et tamen l'ormaliter est actus aulem ibi solet lingi casus in quo alicpiis voveat
volunlatis, per justitiam distribulivam, vel per cum intenlionc vovendi, et simul liabeat in-
aliam virtulem moralem operantis. tentionem non se obligandi, ita Médina simileni
16. Ulii(na ratio esse potesl, quia exhis quaî lingit iii legislalore qui habeal voluntalem prai-
dixi proponendo priorem sententiam, inteliigi cipiendi et non obligandi, et lune ait niliilomi-

polest qiiàm sit dillicile designare actum intel- nùs obligare. Verumiamen, si igiioranlia non
leclûs,qui sit Iex; in voluntate autem facile as- intercédai, illai intentiones sunl répugnantes
signatur. Nam illa voluntas quam superior lia- et involventes conlradictionem, si prior inten-
Jjet obligandi siibditum ad talem aclum , vel liositverè, et non lictè vovendi aut proici-
(
quod perinde est), constituendi talem ma- piendi, quia velle praiciperc nibil aliud est
leriam intra necessarios termines virtulis quàm velle obiigare, aut saliem velle insi-

optimè recipil denominalionem legis , tam uuare voluntalem obligandi, et idem est cum
propler omnia quae adduximus de propriela- proporiione in volo. Si aulem il!a inten-
libus legis quàm ex eo quod eiiam tetiginms, tio lalis non sil, sed solùm exleriùs praici-
quia nihil antecedens hanc voluntalem habere piendi aut vovendi, sinedubio nlhil fit,nec fer-
potest vim legis , cùm non possit necossilalem lur vera Iex, aut fit verum volum. Cerlum est
inducere; quidquid auu m subsequilur |)otiiis ciiim posse lieri ficlam promissionem quoe non
est signum legis jain concepl-.e et stabilitye in obliget ; illa autem nullo alio modo lieri po-
mente principis : nam ipsa eiiani locuiio men- lesl, et idem est cum proi)ortione de pr;ccepto,
signum tantijm mentale est, Cui funda-
lalis et ideô si subdito conslaret superiorem, licet
menlo non aliter poluit respondere Médina, proférai verba pr;eeeptiva, non habere animum
nisi negando volunialem obligandi esse neces- obligandi, sine dubio non obligaretur, ut in
sariam in principe ad ferendam legem et obli- diclo casu de excommunicalione omnes dicunt.
gandum per illam. Vel sicut è contrario ait D. Tliom. 2-2, qua?sl.
17. Verumiamen responsio hoec id iiegarcvi- 104, art. 2, voluntalem snperioris, quâcumque
detur (|uod relicpii auctoresutiiusque opinionis ralione iiinolescat subdito, esse quoddam praî-
tanquàmcerlumsupponnnt,nisi lorlassein ver- ceplum, quod non polesl inlelligi, nisi de hàc
bis sit aliqua aequivocatio. Certum est enim in his voluntate obligandi.
effectibus mordiibns, qui à vohinlalc pendent, 19. in c:isu aulem dejuramento non est omni-
agenlia non operari sine inloniione, vel ultra no eadem ralio : nam polesl quis habere inten-
iiitenlionem; obligare autem perie^em est ef- tionem jurandi , id est, adducendi Deum in le-
TH. XII.
\Z9 DE LEGIBUS. HO
slcm , 01 niliilomiiiùs habirc iiuenlionein non tificativum rectœ ratioiiis dictantis , ligari eam ,

se obligandi, el ideô si luiic orilur obligalio etc., déclarai dictum esse diclantis, sm Ugantis,

(quod sub opinionc est) non est ex propiià etc. ad inunendum, quod recta ratio prœcipieiiti

volunlale, sed praeceplo naliirali, quo unus- uiià cum volunlale est ratio obligationis inferioris,

qnisqiic tenelur facere vorum id in cujiislesti- id est ,

quo inferior ohligatur. Lex aulom est pro-

nioniuin Deum adduxit , nt latè dixi tract 5 pria ratio obligationis ; sentit ergo in ipso prin-

de Relig. lib. 2, capit. 7. Al verô obligatio cipe legem esse raiionem ejiis cura volunlale,

logis non nisi ex vohintate logislaloris oriri et déclarât illam esse volunlatom ligaudi sub-
potesi , et ideô actus iile voluntatis necessa- dilum, nt supra. Ende siout liborum arbitrium
liiis osi. El ita reciè dixil Gabr. 5, d. 37. qiian- definiri solet, esse faciillalem volunialis et

liimcumquc notiticeiur volunias superioris rationis , ita lex , quse arbitrium principis appel-

nisi per illam velit ligari inferiorem, non con- lari solet, non immérité potest exislimari actus
snrgere obligalionem. Dixi auioni , nisi sit utriusque facultalis.
ipquivocatio in vorbis ,
quia lorlassè necessa- 21. Addi eiiam potest, licol nomen logis

rium non est ut legislalor directe et expresse adfequalè et complété uirumque aclum com-
concipiat obligalionem subditi, et volunlale ploctatur, nibilominùs secundùm aliam consi-
feralur in illain ; salis enim esse polost ut velit deralionem lam aclum volunialis quàm in-
V. g. prîesoribcro ut res lanlùm valeal, vel, ul lelleclùs posse dici logom sub diversis raiioni-
lalis aclus sit in niaiorià necessarià lenipe- bus, cui modo loquondi non dissonat Augusl.

rantise , vel , ut confuse velit praecipere quan- in dicto loco contra Faust, el declaralur in
tum poiesi ; sed haec parùm dilTerunt, quia in hune moduni. Nam si in loge allendatur vis

bis omnibus includitur inlonlio obligandi, el movendi , el ideô lex dicatur id quod est in

oum illis omninô répugnai liabere intenlionem principe, quod movol et obligal ad agondtim ,

non obligandi , nisi operans prorsùs ignorot sic lex est actus volunialis; siaulom speciolur
quid velit , el tune ipsamet ignoraniia inipedi- ac considerelur in lege vis dirigendi ad id quod

ret prorsùs veram volunlatem obligandi , at- bonum et necessarium est, sic periinei ad in-

quo adeô veram legeni, ut in simili de volo telleclum : et vidolur consislore in judiiio

dixi igitur quoad necessilalem bujus volun-

;
practico, el proul est in principe non anle-

tatis vera sine dubio est haec secunda senlentia. cedere volunlatem, sod subsequi, non quidem
20. Ende quœ pro bis opinionibus adduxi- per modum aclùs impelleniis, qui judicium

mus, suadere videntur uirumque aclum in- non sil (hoc enim salis iniprobalum est) sod
lelleciùs et volunialis esse ad legeni necessa- per modum judicii praclici, quo stante decrolo
rium , et ideô polest esse tertia opinio dicens suo ,
princeps judical hoc esse omninô agen-
logom componi el coalescere ex aclu utriusque (!um à subdilis, quibus proplerea inlimandiim
potentiae. Quia in bis rébus nioriilibus non osl laie docrelum. Hoc enim judicium sub-
oporlet quaerere uniialom perleclam et sim- so(jui volunlaiom in moule principis in supo-

plioem, sed polesl res ,

quie moraliler una est riori capite doclaravi, ol idoô sub hàc raiione
ex multis physicè dislinciis , et se muluô ju- dici polest lex scripla in mente ejus , à quâ
vantibus conslare. Sic ergo lex duo requiril , procedil omnislexexlorior.El simiio judicium,
motionem el direciionem, boniiaiom ( ul sic quod est in subjecto, erit tan(juàm lex i>;uli-

dioani ) et veritatem, id est ,

judicium rectum cipala ab illà (juse est in principe.

de agendis , et volunlatem et'licacem movendi 22. Hae senlonli;ie probabiies sunt, et ullima

ad illa , el ideô ex aclu volunialis ol intelle- salis faeilis et plausibilis ; nibilominùs lamcn,
clùs constare polesl. El bœc seuionlia Iribui ul aliquod judicium do re lolâ ferauuis, socor-

solet Greg. in 1 d. 48, quaesl. unie., sed ibi boc nimus logom naluralem , ol consequonlor oliam
non disputai , nec aliud dicil , nisi oum qui reiernam ,
quia in illis est specialis dillicullas

discordai à volunlale bonoplacili Dei , agore in ro ipsà. An ol quomodô habeant veram et

oonlra legom slornam , et allogal Augusl. 22 j)ropriam raiionem logis, (luam libro seq. Irac-

conlra Fauslumc.27, dicentem logem seiernam labiuuis. Praesens orgo conlrovorsia solùm est

esse raiionem , vel volunlatem Dei , ubi Augusl. de lege positâ per volunlaiom alicujus supe-
nihil déterminai. Magis indical hanc senientiam rioris. De quà cerlum est, vel conslare ex aclu

Gabr. 5, d. 37, quœst. unie, in princ.ubi, cura ralionis el volunialis , vel corlè non esse sine
de lege exleruâ , seu quse est in subdiio, uiroquo , ita ul si est aller illorum lanlùm, ab

dixissetessesigi>wm vemm creaturœ rationali no- aliero nibilominùs inlrinsecè pendeat. Hoc
m DE i^.EGIBIS. Uï
enini convincunt omnia adducia pro dii.'tbiis scriptam. Juxla banc ergo vocissignilicationem

prirais scnlenliis. optimè del'endi polest legem in principe esse

23. Atqiio liinc infcriiiius secundo , nouirum actum illum intellcclùs, quo proximè dictât

nioduiu loiiuendi illaruin opiiiiomim posse cffi- legem externam, vel de se aplum ad diciandam
cacilor |)robaii. Kain lesliinonia adducta iii et exhibendam illam. >'am sicut exterior est

priiuà upiiiione solùm probant legeni non lerri quasi proxima régula voluniatis subdilorum,

sine directione prudenlise. Unde philosophi ibi ita cum proporlione lex illa, quasi scripta in
allegali, cùni legem tril)uiint rationi, non lo- inlelleciu principis est régula ejusdem volun-
quuniur de actu inlelleciùs qui in principe iatis subdili, à quà proximè procedit régula
soquilur ex voiuntale, quâ vuil obligarc sub- exlerioris legis, quando subdito proponiiur.
ditos , sed de judicio antécédente, diligente ,
Procedil aulem ab illâ (ut aiunt) per modum
et quasi régulante illam voluntaiein ; solùni alterius inlimationis, vel impulsas; huec autem
eniiu dicunt ad legem non suflicere volunlaiom intimaiio niliil est prœter loculionem exierio-
principis, nisi justa sitet recta, et ideù debere rem quam dirigit et quasi dictai intellectùs

oriri ex recto et prudenti judicio, daquo ju- principis per illud judicium jam approbatum
dicio constat non esse legem , si per se , et ut per suam volimiatem, vel proul est de tali

prior voluntate spectetur : vocant ergo legem actu, ut jani definito et décret© per actum
rectam rationem, quoad radicem , sicut Cicero voluniatis ejusdem principis, ut satis ex diclis

in eodem lib. de Legib. dixit virtutem esse rec- constat.

tam vitae rationem. Raiiones autem factae pro CAPLT M.

iilâ sententiù confirmando secundam solutse
Utrinn de ratlone legis .uf, ut pro aliquà commu-
sunt. Teslimonia verô adducia in secundà
tiilale frratur.
sententià in rigore solùm probant legis obli-

gationem manare ex voluntate legislaloris; 1. Explicato génère, sub quo lex poniiur,

nam hoc satis est ut observans legem Dei di- inquirenda est differentia per quam in ratione

catur facere voluntalem ejus, vel secundùm legis constituitur, quam inveniemus explicando
volunlatem ejus, et è converso. Rationes aulem nonnullas conditiones qu* ad propriam ratio-
faclse pro illà sententià urgenliores niihi vi- nem legis necessarue sunt; simulque causas

denlur, sisupponamus legem esseacUini illum legis explicabimus, quia propri* et inlrinseca;
principis qui per se et vi suà inducit obliga- conditiones legis non possunl aliunde meliùs

tionem , et ligat subditum. Dici verô polest quam ex causis ejus oriri, nec diflerentia ejus

vocem legis non significare actum ligantem, sine malerià, objeclo et fine ejus inlelligi aul

sed signum illius aclûs , vel acium intellectùs, explicari polest. Constat ergo inprimis de ra-

à quo proximè taie signum procedit. tione legis esse ut ad aliquem, vel aliquos fe-

24. Unde addo tertio, speclando ad rem ralur, quoniam, ut Paul, ait ad Roman. 3 :

ipsam melius inlelligi et faciliiis defendi, le- Scimus quoniam quœcumqtic lex loquitur, iis,

gem menlalem (ut sic dicam) in ipso legislatore qui in lege sunt, loquitur. Dicit ergo lex essen-

esse actum voluniatis justa; et rect* quo su- tialiter quamdam habitudinem ad eos quibus
perior vult inl'eriorem obligare ad hoc velillud imponitur, et ideô ad explicandan) ejus ratio-

faciendum. Hoc probant niihi rationes facl£ nem declarandus est terminus hujus habiiudi-

pro secundà opinione. Nam licet haec voluntas nis. Supponimus deinde, legem ad bonunes
non possii habere effectum in subdito, nisi ei ferridebere, quia inCeriores creaiurre non sunt

suilicionter proponalur, ba!C autem propositio capaces propria; legis, de quâ Iractamus , ut

se habel ut applicatio causai obii<4aiitis, non ut saepè diclum est, quia non sunt capaces acluum
propria causa cl ratio obligationis. nioralium. Angeli verô, licet sint capaces di-

2o. Ullimo verô assero respiciendo ad nomi- vinx legis, lamen nuncdc illis non agimus, ut
nis legis impositionem, videri priùs posilum in prooemio dixi ;
poterunt lamen qna^ de lege
ad signilicandum externum imporium , cl si- nalurali et divinà dixerimus, ad eos facile cuni

gnum ostensivum voluniatis prsecipienlis. Ideù piiiporlione applicari. I.ex eigo, de (|uA traela-

enim Arist. 10 Elhic. dixit legem esse sermo- iiius, honunibus imponenda est, et ideô omnis
nem à sapientià profeclum, cl in Rhetor. ail lex polest dici humana ex hoc capile, ut supra

Alex, dixii esse consensum populi in scripiis dicebam, quamvis propter vilandam aequivo-
posilum, et Isidor. hoc supponit, cùm dic.t cationem n()n ita vocelur.

legeni à legendo esse diclam, el debere esse 2. Ilis positis, orilur dubiuni, an le\ ferri
143 DE LEGÏBUS Ui
possil ad uiiam lanliim porsonam , vel sil de nium utititate conscripta. Nam legem communi-
ralione ojus, ul pro aliquà midliiudinc homi- lati imponi, et pro privato commodo, non répu-
iiuni, sou cominuiiilale rcnilur. Siippoiiiintis gnai , unum (piodque onini simul babent loges

ciiiin ut claruni ,
comniunilatem luinianaui tyrannies;; al Isidor. illa duo ponil tanciuàmsibi
esse capaccmlegum, imô illis maxime indii,'(Me, repugnantia ; ergo non loquiiur de communi-
id enim convincunl adducia in praiccdoiiti ca- late, cui imponenda sil lex , sed solùm docet

pile. Undc eliam est clariim rogularilcr cl or- pro utililale communi imponendam esse, cui-

«linariè legem feni pro alifpià communilate ,

cumque imponalur. Aupie ila intellexit divus

vol mulliludine liominum, ul usu ipso salis Tbomas seulentiam Isidori d. q. 90 , art. 2.

i'onslal, et ex dicendis magis patebit. Dilficul- Nam in corpore lola ratio ejus eô tendit, ut

lasergo est, an hoc sil de ralione legis. Prima declaret intentionem legislaloris in ferendâ
senteniia alFirmal, solùm iiiud pneceplum esse loge debere ferri ad bonum commune ;
quia
legem, quod generalilcr fcrlur pro omnibus conununis fe'i citas débet esse mcusura, et qua-
sub aliquà communilate comprebensis uni ;
si primum principium, per quod mensuretur
verô personae imposilum, non esse legem. justilia, uiililas, et convenientia legis. Unde

Fundarique solet b?cc opinio in capile Erit concludil : Quodcunupie aliud prœceptum de

autem lex , distinct. 4, quod est Isidori, libro 1 parliculari opère 7ion hahet rationem legis, nisi

Etymolog. c. 21 , ubi ponit varias conditiones secimdion ordinem ad boimm commune, et ideb

Jegis et ultima est, iit nnllo privato cotmnodo , om)iis lex ad bomim commune ordinatur. In qui-
sed pro rommiuti civium utititute cotiser i plu sit. bus vorbispoliùs indicat posso legem conliuere
Sed bic lexlus non cogit, quia aliud est legem parliculare prœceplum, dummodô ad ullimum
imponi communilati , aliud imponi pro bono finem rolcralur. Et ila eliam inlclloxcrunt tex-
seu utililale communilatis ; nam prœceptum tum illum ibi, Arcbid. Dondnic. oiTurrecr. et
polesl imponi parliculari personae, et niliilomi- plures, quos referam in capile scquonli.

nùs imponi iutuilu communis boni. Isidor. 5. Secundo solet probari baec senteniia ex

ergo non ponit ibi condilionem requisilam ex lib. 1, ft". de Legib., ubidiciUir, legem debere
parte personne, oui imponenda est lex, sed re- commune. Verumlamen eliam
esse pra'cepium

quisilam ex parle linis qnem esl impo-

propter verbum commune ambiguum est nam ul ibi ; ,

nenda, scilicet, propter bonum commune, quam iiol;it Jason in principio, cum Fulgosio, tripli-

condilionem sequenti capile explicabimus. ci ralione polest dici lex prœceptum commune.
3. Dices : Hoc modo explicata illa condilio Primo, quia communi couseusu, seu auctori-
Jam erat contenta subalià condilione ab eodem tale lata est. Secundo, quia débet esse commu-
Isidoro in eodem capile posità , stilicet ,
quod nis omnibus. Tertio, quia pro bono communi ;

lex sit JHs(a et lioncsta , quia non eril lalis, nisi in illà aulem loge non declaratur secundum
ad commune bonum ordinelur. Sed boc non communilatis modum esse simpliciler neces-

obsiat, tum quia mullae ex condilionibus ibi po- sarium ad rationem legis , seu communis prae-
sitisab Isidoro ita comparanlur, ul una in aliâ cepti. Unde Glossa ibi sub disjunctione dicit

conliueatur , vel ex illà inferalur, et nihilomi- esse commune , id est , pro communi utililale

nùs adduntur ad majorem explicaiionom nam ; stalulum ; vel communiler loti universali j'aclum.

in boc solo, quôdlex débet esse jusla, contine- Ergo ad rationem legis sulTiciet prima condi-
lur, debere esse possibilem elulilem; quomodô lio, licelsocundamnon babeal. Tertio probatur
enim eril jusla, si vol impossibiiis vel inuli- ex cap. 1 Exlra. de ConsliUit., ubi dicitur :

lis sil '?

et nibilominùs distinclè baec recon- Canonum slatula cuslodiantur ab otnnibus ; sup-
sentur. Igitur majori ralione poluil illa condilio ponit ergo debere omnibus imponi. Verumla-
ultima addi , ad explicandum distinclè justi- men bunc texlum valdè énervai Glossa ibi ;

lium et bonestatem, (juam lex requirit. Po- nam ad verb. Canonum addil, generalium; nam
test enim esse actus juslus et boneslus , lioot quidam canones sunt personalcs, quidam locales.

non sil propter bonum commune, salisqueerit, l nde non videtur dubium ,
quin verba illa in-

quôd illi non repugnet ; de loge aulem addilur, telligciida sinl cum dislributione accommoda,
ad justitiamejusesseneccssarium, quôd ordine- scilicot , canones scrvandos esse ab omnibus,
lur ad bonum commune. cum quibus loquunlur, vel quibus imponunlur.
4. Nec videtur posse dubitari, quin bœc fue- An vero isli sinlscmper plures respeclu singu-
rit mens Isidori , ut palet ex illà adversativà : lorum canonum, velpossit dari canon ad unum
NiUlo privato commodo, sed pro communi om- tantùm obligandum faclum, ibi non tradilur.
Itë DE 1

6. Polesi ergo esse secunda scnteniia dicens, ergo et uni, quandoquideni osteusum est, esse
non esse de radOno Icgis, ul coniniunitali, vel ojusdem lalioiiis. Et quôd imponalur uni, et
niulliludini hoiuiniiin impitnaliir, licol plo- non mullis, polest accidere ex eo solùm, (juôd
runique ita lieri conlingat, quia rcgulaî ope- nécessitas talis praecepti in uno solo invenilur.
randi ordinariè siinl oominunos niullis; ali- Secundo, quia lex est régula moralium opéra-
qiiaiido verù possuntpro unovel alioconsliliii. tionuni lioniinis, ul s;epù diclum est; sed non
Polest pio liàc scnteiiiià referri D. Tliomasin tanlùm comninnilas liominum, verùm eiiam
d. arl. 2, ([iialenùs dicit, parliculare priece- singuli liomines indigent liâe régula; ergo lox
ptuni relaluin ad cuniuiune bonum inducre per se non dicit respeclum ad solam commu-
ralioncm Icgis ; et in solulioneadprinuiin idem nilalcm bumanam , sed eliam ad singulas por-
repelit, et ad 3, genoralcin regulani ponit, sonas liumanas. Tertio, (juia lex fertur ad per-
praecepUnn, quod ordirialur ad commune bo- sonam; ergo non minus, imô per prius ferlur

num, ralionem logis babere. Exprossiùs Iioc ad personam veram quàm ad (iclam , ; (juia

docel Glossa in 1. 1, iï. de Lcgib., dicens , in semper liclio supponit verilatem ,

quam imila-

ilià legc non coiitinori dclinilionem logis, quia lur. At communitas est persona (icti , unus-
ab'qua est lex ,
qu* non est communis. Idem quisque autem parlicularis bomo est persona
sentit Glossa in d. cap. 1 de Consiit., ubi dis- vera ; ergo non est minus capax legis parlicu-

tinguit canones générales à personalibus. Est- laris persona , quàm communitas. Quarto ,

quelix'cdistinclio valdè froquens, apud Cano- quando iex ferlur pro communitale, vel solùm
nistas , ul palet ex Arcbid. Dominico, et oblig:it commuuilatem , ut sic , vel eliam obli-

Turrecr. ubi supra. Eamdem distinclionem gat singulos de communitale. Prinmm neque
indicat Glossa in I. Jura. ff. de Le^ib,, ubi est necessarium, nec regulariter ita fit, ut per
dislinguit jus in générale et spéciale, et prius se constat; imô, si fiai, tune communilas se
dicit imponi mulliludini ;
posterius autem pos- goret , ut parlicularis persona , et inde eliam
se esse privât um. Idem habet Glossa in I. Neque eoncluditur, legem posse ferri ad unam lanlùm
Dorotheum, et in 1. Doctilii. C. de Decurion. personam; si verô dicatur secundum, inde
lib. 10. Poleslque suaderi primo in illis duabus i eliam inferlur, posse logem pro uno lanlùm
legibus, quia illse sunt verai loges; et tamen ferri, si illi expédiai, et proillo tanlùm neees-
dantur de quibusdam pcrsonis in parliculari. saria sil.

Secundo videtnr hoc expresse baberi in 1. 1, ff. 8. Hiec conlroversia polest mullùm pondère
de Consiit. princip , ibi : Ex liis , scilicet ex ex usu vocis.Nihilominùssimpliciter dicendum
legibus, qiucdam siwt personales. Pllideni habe- est , de ralione logis, ut hoc nomine significa-
lur in § Sed et quod, verb. Plané, Instit. de Jur. tur, esse, ui sit prseccptum commune, id est,

nat. geut. cl civil. Terliô facil, quôd eiiam communilali, son mulliludini hominum impo-
I
canones disiinguunllegem privatam à publicâ, silum. Ilocsupponunt Isidor. et D. Thom. su-

et priorem voiunl imponi privaia; personne ;

pra, el aliis loeis infra referendis. Docentque
poslcriorem comnmnitaii. Sumilur ex cap. Panorniit, in Rubr. de Consiit. Félin, in cap.

Licet , de Regular., latii'is in c. Duœ suut Ciwi omnes, de Consiit. n. 5 ; Jason eum Fui-

19, q. 2. gos. in d. I. 1, iï. de Legib. ; licol onim dicanl,

7. Tandem polest liœc sentenlia rationibus legem posse dici pnecepium commune, et ex

suaderi. Primù, quia pra;ceplum jusium polest liabitudine ad eum, à quo, el ad linom propler
imponi uni lanlùm subdilo, et propler com- quom ferlur, et ad iilos, quibus imponiUir ; sa-

mune bonum , et ex potesiate regendi rempu- lis verô indicat hîvc tria, non divisim , sed con-
blicam, et singuia membra ejus ; ergo taie prai- junclim in loge |)roprià rcquiii. Idont sensit

ceplum erit ojusdem i-alionis essonlialis cnm Anion. Gomoz in 1. 1 Tauri. n. 5, ubi ad ra-
simili pra.'copto imposito nudlis, vel omnibus lionem legis requiril, ut sil communis , et non
de tali communitale; ergo eril vera lex. Prima parlicularis rcspeclu alicujus porsonae, et alii,

consequenlia probalur, quia ad ralionem prac- i quos infra, et capite sequenli referemus.

cepli videtur accidentale ,

quôd uni tanlùm , 0. Poleslque hoc probari primo induclionc
vel mullis imponalur, sicut accidentale est ca- (juàdam ; nam lex xterna el naluralis salis

lori, quôd sit in uno , vel mullis subjeclis, vel communis est , ul constat ; lex eliam divina ,

oralioni ,
quod ad unum, vol ad plureslunda- (am velus, quàm nova pro communilalibus
Uir. Secunda verù consequenlia probalur, quia lala' suni, illa pro Judaico populo, ha;e pro

illud pisecoplum mullis imposilum osset lex ;

Ecclcsià catholicà el universo mundo. >ec so-
Ml im: Lti IRUS. U8
lum loin lex , seil ciiain sjiigula pruicepla ejus ceplum publicum C4)nmiunilati alicui , et non
generalilor lala euiit. Non qiiôd sin^iila illorum taniùm uni , vel altcri person.-B singulariler,

pro omnibus, et singiilis niembris feranliir impositum.

( hoc enim neccssariiim non esl , nec ad legis H. Declarari praeterea hoc potest ex aiiis

ratioiieni pertinet , sod (|iiôd licei inter com- proprielatibus legis ; una est ,
quôd débet
munia praecepla leges imposil* sint obligan- , esse perpétua, ut infra osiendomus; hoc autem
tes hœc , vel illa membra, juxla eorura mu- liabere non potest praeceptum unius personae,
,nera et capacilalem, seinper feranlur sub quia perpétua non est ; communiias autem est

generali et communi ratione. Imô «'tiam prai- perpétua , saltem per successioncm , et ideô
cepluni divinum imposUum Ada; in slalu in- respeclu illius babet lociim propria lex. Nec
iiocenlix, non soli illi pro suà personà, sed ut referl, (luôd eliam praeceptum communitati im-
capili tolius nalurae imposilum fuit, et dura- positum possit esse temporale ; nam inde ad
turum seniper fuisset in ilio statu et obligalu- ,
summum sequitur, non omne praeceptum com-
rum omnes, et in lanluin habuit propriani ra- munitati impositum esse legem, quod poslea

lioncm legis. Cujus signum est, quia licet Deus videbimus ; id verô non obstat, quominùs om-
imposuerit praeceptum soli Adai, priusquàm nis lex debeat esse communitati imposita, ut
Evam formarct, Gènes. 2, niliiiominùs etiam perpétua esse possit. Idem oslendi potest , su-
Eva per illud ohllgata fuit, ut constat ex cap. niendo banc perpctuitatem ex parte ferentis

5. At verô praeceptum, quod Deus posuit legem, quia de ratione legis est , ut non peu-
Abrabae de imniolando non potest dici
filio , deat ex vitâ legislatoris , ut infra probabimus ;

propriè le\, sed praeceptum juxta communen» ,

at hoc solùm habet locum in legibus com-
loquendi modum. nmnibus; prœcepUun enim singulare, et uni
10 De jure autem civili videtur hoc satis tantùni personae impositum cessât mortuo prae-

expressum in 1. Jura, 2, iï. de Legibus. Dicitur cipiente, vel remolo à suo munere, ut conimu-
enim ibi: Jura non insingulas personas, sed ge- nis sensus, et consuetudo testatur, cujus rei

neraliter con&titmmtur . De legibus etiam cano- rationem infra trademus. Neqne eliam hîc re-

nicis id probari potest ex d. cap. Duu; sunt, ferl , quod praiceptum pro communitate lalum
quatenùs in eo dicitur, canones et décréta à extinguaiur per mortem praecipientis, si per
Patribus édita esse leges publicas. I.ex autem modum legis non sit lalum, ut infra etiam di-

privata, quam ibi adjungit, non est lex cano- cam nam hinc eliam solùm sequitur, non
;

nica, sed est longé diversae rationis, ut dice- omne prœcoptum coninmnitati impositum esse
mus. Hinc etiam Gregor. IX , in Proœmio Dé- legem, cum quo stat , ut lex debeat habere
cret, inquit: Ideo lexproditur, utappetitiis noxius illam perpetuitatem , seu inde pendenliam à
subjuris régula limitetur, per quam geims huma- personâ ferentis illam, quam non habet , nisi

num, ut honestè vivat, informeliir. Arist. etiam lib. sit praeceptum connnunilali impositum. Dices :

6 Ethic. dixit, facultateni, seu prudentianj fe- Haec conjectura solùm habet locum in legibus

rendarum legum esse architeclonicam, seu humanis; nam in divinis, sive naturalibus,

regalem ,
quia principalis actus illius pruden- sive posiiivis, legislator non potest delicere vel
lise est leges ferre, ut exposuit D. Thomas 2-2, mutari , et ab ilio semper pendent in lieri et
q. fJO, art. 1, ad 3. Prudentia autem illa respi- conservari. Respondeo hoc non obslare ; nam
cit coramunitatem, et circa illam versatur ; or- (|uia de legibus divinis clarum est latas esse

go etiam lex ex sententià Arist. communi(atem pro conununilatc, ideô addinms illam observa-
respicit. l'nde in l lib. Rlietoric. c. 4, dixit : tionem in legibus humanis, ut declaretur, prae-
Salutem civitalis in legibus posilam esse. Et in ceptum seniper considerari in ordine ad ali-

Proœmio Rheioric. ad Aloxand. dixit legem quam communiiateni, ut possit habere stabi-
esse rationem comnmni consensu civilatis de/i- litatem ,
qii.im lex per se requirit. Et hinc
nitam, etc., supponens pro oàdem communitate praeceptum patrisfamilias servis imposilum, vel
dirigondà ferri. Idem sa>pè repetit Plalo de eliam liliis, inin cl toli famiii;ie , non esl lex,

Legibus, et onnies pbilosoplii ila loquuniur. ut docot D. Thomas, d. q. 00, arl. 3, ad 3, quia
Unde Bicsius lib. 4 de Repub. ; Leges, ait, sunt non est lalum sulUcicnli communitati, ut ibi-
publica vitœ prœcepta, quibns nos omnes obtem- dem dicitur, vel quia non est latum per pi o-
perare semper oportet, etc. Itaque, juxta com- priam jurisdiclionem coaclivam,quod ad legem
munem usum jurium etsapienium, non est neccssarium est, ut dicil Arist. lib. 10 Ethico-
dubium, quin nomine legis signidcetur \nx^ riim, cap. ull.
149 OK LEGIBLS. lôO
12. Tandem polest hoc declarari ex aliâ pro- parte operis , de quo in particulari dalnr , et
prielaie legis, quae est, esse regiilam el iiien- de hoc dicit debere esse taie , ut conférai ad
suraiii operalioiiis ,
quasi ex parle inalcriLe , et commune bonum , et si boc liabeat praeceplum
niedii virtulis, nain lioc modo dicilur régula de illo posilum babiUirum ralionem legis, uliquc

juslorum el injusloriim, ut ex Basilio el aliis si alias condiliones ad legnn reipiisilas babeat.

supra reUili. El eodem modo id , quod i)er le- Ad (ilossam verô et ulios doclores ibi allegalos

gem definilur, vocatur ab Arist. 5 Elliic.c. 1, respondetur, explicandos vel admillendos esse
juslum legitimuui , seu légale , ut nolavit juxla jura , qu;e allegant , et si aliud voluernnl,

D. Tliouias d. arl. -2. Est ergo le\ cpiasi régula non esse probandam eorum sentenliam. Igilur

cousiiiuens, vel oslemlens in suà malerià seu de illis duabus legibus de Decurioni. ?>eque
operatiotie, circa quam versaïur, médium ser- Dorulkeum, el Docliiii , verum est versari ali-

vandum ad rectè convenienterque operandum. (|uo modo circaconmioda parlicularium per-

Ha;c aulom régula de se uiiiversalis est ad ,
sonarum ,
quse ibi nominanlur; nibilominùs

omnes eum proporlione portinens ergo lex de ;

tamen qiialenus ali(juid pra.'cipiunl, non fe-

se est generalis ; ui ergo aliqua sit propria et runlur ad illas singulares personas , sed ad
perfecia lex, liane condiiionem habere débet. conimunilatem , el ad omnes subdilos legisla-

SI verô sunt aliqua praicepla, quibus bœc con- toris, obligantes illos ad servandam talem vel
dilio non inesl, vel simpliciier non sunt legos, talem immunilatem illis personis. Quomodô
vel si inler leges numeranlur , illud est , in eliam lib. 8 declarabimus [trivilegium , licol

quantum illam condiiionem aliquo modo par- parliculare videatur ,

posse habere ralionem
ticipant. Addi etiam potest, perlinere ad hanc legis. Addo etiam in illis legibus non lanlùm
generaliialein seu communitalem legis, ut uni- concedi favorem singularibus personis ibi nn-
versé feralur, sine personarum acceplione, aut minalis, sed eliam successoribus eorum in per-
iniqua excepti ne juxia cap. Communes, de peluum,el ita illaî leges participant perpeluila-

Gonstit. et hoc videnlur intendere mulla ex tem et communilatem, quiaillae familiae magna
dictis juribus ,
quœ supponunt priores condi- quidam pars communilalis , el forlassè ex
tiones , seu universaliiatem legis , et addunt praecipuis esse polerant ; el iia ill* leges, licet

banc lanquàm necessariam ad justitiam legis, quàdam ratione videantur spéciales, suo modo
de quà paulô post dicemus. générales sunt , licet nunquàm feranlur, nisi
13. Magis aulem declarabitur hœc resolutio per modum privilegiorum , ut ex usu constat.
respondendo ad argumenta proposita. Ex qui- 15. Ad secundum ex 1. 1 et § 1, etc. , res-
bus priori loco posila facile expediri possunt. pondeo, leges personales ibi vocari leges pri-
Nam ad primum faterour, Isidoruni et D. Tho- viegiornni ,
quae personales vocanlur ratione
mam in illis locis non intendisse directe agere proximae ulililalis , quam inlendunt , semper
de bàc condilione, illam tamen supposuisse. lamen respiciuni aliquo nmdo communilalem
Unde idem D. Thomas o Ethic. cl, lect. "l, expo- ex parle eorum quibus priecipiunt, ut pro-
neus locum Arist. quem in d. art. 2, adducit, ximè explicatum est , et traclando de privi-
clariùs dicit, justa legalia dici ea,quae sunt l'ac- legiis latiùs dicetur. Ad tertium respondetur
tiva (elicitalis per comparaliotiem ad commiiui- legem privalam in illis canonibus sumi in sensu
tatem politicam , ad quam respicit leyis positio. longé diverso. Dicilur enim lex privata , aut
L'bi loquitur de lege bumanà , sed est eadem votum faclum ex speciali inspiralione Spirilûs
ratio de reliquis cum propoilione. Ad alia verô sancli, aut ipsamet inspiratiodivina, per quam
jura , el quse conlra illa objiciuntur respon- homo specialiler vocatur ad aliquod allius bo-
demus : Licet nnda illa verba per se non ita num, quae appellalio melapborica est; illa

convincant, quin possint per aliquam inler- enim n(tn est pr(tpria lex, de quà modo Ira-
pretationem vel evasionem enervari ; lamen clamus, sed ila vocatur, quia scribitur in corde,
adjunctis aliis juribus et interprelalionibus sa- et participât aliquos efl'eclus logis, sicul de
pienlum, non p.irvam vim babore ad verita- voto aliàs dixinms.
tem posilam conlirmandam. IG. Ad raliones facile responderi potesl ex
M. Ad posteriora ergo argumenta respon- dictis. Nam circa jtrimam tonslal ex dictis
dcndum est. Et prjmà ad D. Tbomam dicimus, praeceptum el legem non converli; nani licet

in locis ibi citalis nunquàm excludere banc oninis lox sit praicoplum , non tamen omno
condiiionem , nec locpii de pryecejjio particu- prieoopluni esl lex , sed oporlet ut spéciales
lari ex parle personse, cui imponitur , scd ex condiliones habeal, inler quas uiia esl, ui sit
iol m i EGIBUS. \hi
pr.Tccepiiim ooinnuiue in sf'ijNii oxnliiiii*». Nc- 18. Sed quit-rei non immcrit<i aliquis, qualis

qiic oporlel in re niorali anxiô inqiiir.Mo , ;ui dobeat esse conimnniias, ul sit capax j)ropriaî

pr.Teceplum et Icx ossonUiililiM' (lislingiiaiilur ; legis. — Respondeo brcviler, pro diversilate

esto eniin non (lislinguîinlur pliysioc quoad legum , diversam comnniuitatom sudicere vel
s )ecies natnrales actuum, salis est (piôd dis- posiuiari. Disiingui ergo potest inprimis com-
tinguantur inoraliter, vel ( nt ita dioain) in munitas, quia quoîdam est naturalis per solara
esse artiliciali. Est eninilex veliiti qnoddam arto convenienlian. in ralionali naturà, cnjusmodi est
lactnni resultans ex tali actu cnm lalibns cir- connnunitas humani goneris ,
qusc inter omncs
curastaniiis , conditionibus, vel habiludinibns, bomines intervenil ; alia verô dici potest com-
sine quibus non erit vera lex , etiamsi quoad munitas politica vel myslica per specialem con-
aclura prcftcipiendi ejusdem sit natunc. Addi junclionem in congregalione niorali niodôuna.
eliam potest, legislationem quoad aclum pru- Priorem conimunitalem respicit lex naturalis,
dentise, à que procedit, et quoad liouestalem, quœ per lumen ralionis nnicuique honiini pro-
quam habet, ut procedit à legislalore , habere ponitur. Quia non fertur ad unumquemque,
specialem rationcm virtutis distinclam à prœ- qnà lalis est, sed quà homo.
Petrus, v. g. ,

cepto particulari , etprivato, et hoc modo dici Quod observare liccl lam in lege purènaturali,
posse legeni , et sic essentialiter distingui à qnàm in supernalurali quatenùs ipsi gratiae ,

privato niandato. connaluralis est. Posierior communitas sub-

17. Ad priniam confirniationeni respondetur, dislingui potest; nam qua;dam intelligi potest

veruni esse, legeni dicere respectum ad singu- addiia nalura; , non tamen jure humano , sed
lares personas, ut sunt partes comniunitaiis, divino , eô quôd ab ipso Deo instiluta sil sub
cui lex iinponitur tanquàm régula operandi. aliqno capite ab ipso designato; el cum aliquâ
Ad secundani confirmationem respondetur , le- unione in ordine ad supernaluralem finem.
geni non dici conimuneni, quia necessariô ini- ïliijusmodi fuit olim Synagoga ; nunc autem
poni debcat comnuinitati , ut connnunitas est multô perfeclior est Ecclesia catholica, qnse
cl corpus niysticuin ; sed quiagoneralitor pro- non pro uno vel alio populo, sed pro universo
poni débet, ut ad onines el singulos periinere nuindo ab ipsomet Christo instiluta est, sub
possit, juxta nialeriae exigentiani, et hoc modo eâdem (ide, sub cerlis signis ab eodeni Christo
verum est. Terri, ut regulam pcrsonarum vc- instilutis proteslandâ, el sub obedientià nnius
raruni et non tanlùm lictarum. Addenduin capitis, cui ipse vices suas in terris commisit.
verô est propter coulirmalionem leriiam , le- Ad hujusmodi ergo communitalem feruntur
gem ordinariè forri ad comniunitateni , non per se primo leges divinse posiiivae , sicut fuit
collective, sed distributivè, id est, ut ab omnibus lex velus data populo Juda^orum, el lex gratiae

et singulis de communilate scrvetur cum dis- data pro universà Ecclesià. item ad eamdem
tribulione accommoda juxta condilionem legis; feruntur leges canonicae ,
quamvis non omnes
uam hoc semper subintelligenduni est. Potest pro universà Ecclesià constituanlur, sed juxta
autem etiam ferri aliquando iox in ipsam coni- inteniionem veî poleslalem ferentes illas , ut
«lunitateni, ut connaunitas est, id est, prolii- poslea vidcbimus.
bendo vel priRcipiendo actum ,
qui ab iilà solà, 19. Prseter bas est communitas humaniliis
ul coninuiniias est, exercer! potest, nt consi:>t congregata seu inventa, quse dicitur esse caHus
de slatutis quarunicumque congregalionum, hominum, qui ali(]uojure sociantur, nt sumi-
universilatuni, capitulorum, collegiorum, etc., luiex 1. Cicitas ,
11', si cerlum pelalur , el ex
disponentibus aliqua circa acliones pubiicas, cap. Dilecla, juncla Glossa de Excessibus pra;-
el communes lalis corporis mystici. Nani illye latorum, ubi declaratur ad communitalem non
sunt verse legos, si alias conditioncs habeant, snflicere hominum mulliludinem, nisi inler se
etiamsi lantùm praecipiant uni individuae com- aliquo fœdere, in ordine ad aliquem finem, et
inunitali, si tamen communitas perfecla sil, ut sub aliquo capite copulentiir. Sic etiam dixit
statim dicam. Tum quia licet illa dicalur una Arist. 3 Poliiic. cap. 10, civilalem essccivium
persona Hcta , simpliciter est communitas, et mulliludinem habentium, scilicel, inler se mo-
habet perpetuitalem requisitam ad legem , et rale vinculum. Haec autem communitas distin-
immédiate respicit bonuni commune ; tum gui solel à philosophis nioralibns, et jurisperi-
etiam quia per talem legem, scmpcr obligan- lis in perfeciam et iroperfectam. Perfecla in
tur singuli de illâ communilate ad non ope- génère dicitur, qua- est capax poIitic;c guber-
randum vel cooperandum contra talem legem. nalionis, quae, qualenùs lalis est, dicitur sibi
153 DE LLCiUlS. i(U

siiflicieiis in hoc ordine, quomodô dixil Arisl.l coinnuiiiiiaii proposiiae, si habeanl alias con-
Poliiic. cap. 1, ol D. Tlioiiias l-:2, q. 90, ail. diliuucs rcquisilas ad legem , coiisliluerc pos-

•i, civilalein esse coimnunilaloiii i»(Mt'oclaiii, cl sunt jiisluiu If^'ale, cl médium servandum in

à l'orliori regniiin, el qiiailibet alla siipciior un;;(iu.Kiue malerià virlulis acconnnodalâ tali

congiegatio, sou coiuiminit.is, onjus pars civi- couiuuiuilali ; (>r^o taies reguht seu praecepta
las sil, eril toiiimiinilas porfocla. Potcsl oiiiiii liabrbuiii verani rationem Icgis. Denicpie sicut

in his comniunitalibiis esse laliludo, cl lieel illa coumiunilas porlecla est, ila prx'ceptum
singuliB per se speclal:ie perfeclaî sint, Uunen illi iuiposiium potest sinipliciler dici pra>ce-
illa qu;ie est pars alterius, sub bàc ratione in»- ptum commune ; ergo et Icx.
perfecla est, non absolutè, sed eomparalè, seu 22. Altéra pai-s salis insinualur ah Arist. 10
respective. Et pra'lerea, inler ijasconiinunita- Kthic. cap. ull., el D. l'Iiomàd. art. 3, ad 3, qua-

tes, qua^dai)! dicuniur reaies, seu locales, quia tenùs docont communilalem unius domùs non
certis lerniinis realibus, seu localibus ciaudiin- sulhcioad propriam legem. Ualio reddi poiest
tur, ut est civitas, vel regnum : alise verô di- ex Arisiot., (juia in lali communitate non est
cuntur personales ,
quia niagis ip personis propria jiirisdiclio nec vis coacliva, quai in
quàm in locis considerantur, ut est religio ali- proprio legislalorc rcquiritur. Hujus autcm
qua, V. g. vel confraternitas, etc., quse possunt ratio est imperfecti(i quasi naluralis lalis coni-

esse etiani perfectiE comniunitates , si perl'e- muuilalis, quia non sibi sullicit ad lelicilatem
ctum regimen et moraleui unionein babeaut. hmnanam comparandam eo modo quo humano
De quibus videri possunt jurisperiti in 1. 1 et modo comparari potest, vel (utclariùs dicatur)
sequeutibus , iï. Quid cujusque universalilalis, parles lalis communilatis non sibi inviceni
etc., et ff. de Collegiis iliicitis. prieslant suHicieus subsidium , vel mutuum
20. Comniunitas auteui iuiperfecta non re- juvamen, quo indiget humana socielas ad suuni
spective tanlîim, sed absolutè dicitur privata liuem, vel ad suam conservalionem, el ideô
domus cui paterfaniilias prajest
, , ut notavit lalis coninmnitas quasi naturaliler ordinatur
D. Thomas q. cit. art. 3, ad 3, et Sot. ibi, cl ad pprfcctam communilalem, ul pars ad lotum ;

lib. 5 de Just. q. 1, art. 2, el suinitur ex Arist. ideôque poteslas legislativa non est in lali

supra. Ratio verô est, quia illa coniuiunilas comnmnitalc, sed tantùm in perfeclà. Quye
non est sibi sufhciens, ut staiiui explicabitur ; raiio procedit propriè in legibus civilibus; cum
ilem quia in eâ non congregantur singukc proportione lamen applicalur ad ccclesiaslicas,
personne ul principalia nienibra ad unum cor- quia bcei poteslas legislativa ecclesiastica non
pus polilicuni coniponendum, sed solùm ibi nianet à comnmuitale, sed à Christo, lamen
existunt inferiores in ulililalem Douiini, et communicaïur el distribuitur cum convenientiâ
quatenùs ejus domiuio aliquo modo subsunl. et proportione ad communitatem humanam.
Et ideô lalis conimuuitas, per se loquendo, el 23. Sed objiciet aliquis; nam sequilur ex
intra proprios Icrmiuos non regilur proprià diclis non posse lerri propriam legem in com-
poteslate jurisdiclionis, sed dominativà, aique munitate perfeclà, si laniùm pro aliquà illius

ita pro diversitale dominii participai diversum |iarle feratur; consequens videlur falsum; ergo.
modum imperandi respeclu diversorum. Aliud Sequ la palet, (piia slaliilum unius domùs vel
enim est jus , vel (juasi duminium patrisfami- communilatis imperfeclaî non estlex, quia illa

liasin uxorcni, aliud in hlios, aliud in i'amulos, communilas imperfecla est pars perfcctae;
vel servos; unde neque habct peri'eclam uni- ergo idem eril de quàcumque parle civilalis,
tatem, seu uniformeni potestalem; nefjue illa enim etiam est communilas imperfecla et
etiam participai propriè polilicuni regimen, el piu's perleclae. Miiu^r verô probalur, quia non
ideô commuiiilas illa sinipliciler imperfecla est de ratione legis ut obligel omnes de civi-
dicilur. tale ; ergo poiest obligare parleni , el nihilo-
21. Hàc ergo dislinclione supposità dicon- miuùs esse vera le\. Circa hoc aliijui jurisUe
dumcsl leges huuiaiiashabcre proprié locuni in (licunl legem lalam à priiicip»; ad obligaiiiiam
quàcumciue comnuinilale perfeclà , non lamcn uiiam parlem civilalis, v. g., quartaui parlem
in imperfecla. Prior pars probalur, quia ouujis el non aliam, non esse v( ram legem, nec
communilas perfeclà est proprium corpus po- oM ;;are. lia docuit Angcl. quem referl et se-
liticuiu, et gubernalur per propriani jiirisdic- quilur Jason in 1. i , iï. de Legib. qui
lionciu habcntein vimcoaclivani, quœ .st loginu solùm lundatui' in hoc, quôd Ie\ eijsc débet
lativa. Item praecepta el regulae vivendi lali proeceplum commune.
m DE LK G IBI S. 156
ai. Respondeo nihiloiiiinùs aliud esse loqiii (laslro, lib. 1 de Lege pœnal. c. 1; Antonin. 1

de lali lege ex ratioiic jiislili;sR, vol injusliliae, p. lit. Il, c. 2, § \, et lit. il, § 3; et Sum-
seii acceptionis persoiianiin ; aliiid ex (lerectii niislae omnes verb. lex. El benè Navarr. in
gullicieiilis cniuiiuinitatis oui iiii|)oiialiir. llic commenl. de Finibus. n. 28; Greg. Lop. in
non traclanius de priori considérai ioiie : la- lib. 9. lit. 1, part. 1, ubi Alphonsus Hispaniae
inen eliani sub illà dicere non possiinms laleni rex eamdem conditionem in suis legibus re-
legcin esse intrinsecè malani scu injuslam, quia quiril. Kl ila eliam inlelligunt juris civilis in-
polesl inlerdùm siihesse sullia ns causa et ratio terprètes lib 1, iï. de Legib. dicentes legem
iniponendi oiius uni parti et non aiteri, vci debere esse commune prœceptum, id est, pro
ralione sitùs et loci, quia in tali parte indiget communi utilitate statutum , ut ibi Glossa expo-
civitas tali scrviiio, vel ralione condilionis per- iiit, quam Bart. .ïason et alii sequunlur. Clariùs
sonarum , ut ex legibus tribuloruni constat. id docuit Isidor. in d. cap. Erit autem lex,d. 4,
Poslerior autem consideratio bue spectat, in ut cap. praecedenti explicui, el sequunlur ibi
quà diciinus non esse de ralione legis ut pro canonislaî.
totà coinmunitale leratur totaiiter, ut sic di- 2. Snuiitur prœlerea hœc veritas ex Aristot.
caui, quia in parte ejus polest esse sulliciens qui lib. 3 Eihic. cap. 6, aitfinem civilaiis esse
coniuuniitas el lundameiituni sulliciens ad per- benè ac féliciter vivere, et ideô subdit : De vir-
petuilateni legis, et ut procédât ex jurisdictione tuteel vitio publiée cogitant quicumqne curam ha-
polilicà,etininiedialè pertinente ad conununeni bent benè institnendi civitatem,utiqueper leges.
gubernatiouem. Potesl auiem hoc accidere va- Unde in lii)r(t 4, capite 1, addit: Legcs ad rem-
riis inodis:priuiô,si lex leralur sub ralione talis publicam esse accommodandas, non rempublicam
nuiuerls vel oilicii, ita ut coniprehendal taies ad leges. Sic Marsil. Ficin. in argumento Dia-
ariilices el non alias personas. Secundo, si fe- logi Miiios Platonis ex ejus menle, tuin ibi,
ralur in personas talis gcneris vel condilionis, tnm in libris de Legibus et Repiib. colligittalem
ut in plebeios , vel nobiles, vel in descendenles legis deseriplionem : Est vera gubernandi ratio,
ex Ilebraeis, aiit conversos ex Saracenis, vel qnœ ad (incm optimum per commoda média gu-
([uiil siniile. Tertio fcrri polest pro babitanlibus bernata dirigit. Quin potiùs Plato in eodeni
in tali parte vel vico civilaiis, et non pro aliis; Dialogo, regiam legem appellat eani quae in ci-
ita ut non tantùni pro lus qui nunc habitant vilaiis online, el gubernandi ralione, quod rec-
sed durabililer per successioneni indillerenler lum est, consiituit. El in Dialogo Hippias , seu
feratur. Quicunique enini ex bis inodis genera- de Pulcbro, parùm à principio : Conditur (ait)

litatis sufliciens erit ad rationeui legis , si alio- meà qnidem sententiâ, utititatis gratià lex, et ut
qui justitia servelur. Nain prinius est sinipli- maximum ciritati bonum legem concédant, legeque
ciler geueralis secundùni dislribulioneni ac- sublatà, légitimé in civitate vivere non possumus.
comniodain , secundus parlicipat eanidem , El libro 1 de Legibus lalè ostendit leges esse
suppositâ justâ disiribulione; lerlius eliani est virtutis gratià conditas , et ob communem pa-
de se indifferens ad oinnes, quia nullus est qui cem et felicitatem. Idem latissimè Cicer. lib. 3
non possit ibi habilare, et ad hune nioduni de Legib. Plularc. inProble. in 40, ait omnium
indicari polest de quàcunique alià simili lege. pulcherrimum in civitate judicari bonilatem

CAPUT VM. legum quôd nimirùm commune illius bonum

,

maxime procurent.
lUrùm de ralione legis sit ut propter commune
3. Et quidem verilas hsec per se païens est
bonum feratur.
in legibus divinis, ideôque probare illam ne-
1. Ex hâc condilione legis videnturmaximâ eesse non est. Nam licet ad divinum honorem
ex parte aliae pendere, et ideô secundo loco necessariô ordinentur (non enim polest Deus
illani consliluinius, lice! isidorus ulliniam eani quidquam extra se velle vel operari , nisi pro-

posuerit; siniulqne inlriiisecum lineni legis pter se ipsum), lamen in eis non qnaeril suam
deelurabimus. In quaestione ergo pmposilà ulililatem, sed bomiuum bonum et lelicilalem.

nulla est inter auclores controversia , sed om- Unde (|uia divina opéra perfectissima sunt , et

nium commune axioma est, de ralione el sub- maxime proportionata, sicul leges divinai ali-

stanlià legis esse ut procommuni bono leralur; cui connnunilali tribuunlur, ita eliam dantur

ita ut propter illud pr^scipuè Iradatur. lia do- propter ejus commune bonum et felicitatem,

cet D. Thom. d. q. 90, ubi Cajetanus, Conrr. ut facile eliam inductione constare potest, tam
et aliimoderni, Solo lib. 1 de Just.q. 1, art. 2; in lege naturali, qiiàni in divinis positivis.
157 DE LtGiBLS. l.iS

Neque obstal quôd per bas leges ssppè inlendit accommodata civilatis; ergomullô magis (secun-

Deus privalum conimodiini hiijus vcl illiusper- dùm Aiigustinum ) leges civilatis debenl ad

sonaB, lit per legem pœnilcnli:r saliiloin ipsiiis conimuncm pacem et bonum civilalis ordi-

peccaloris, et sic do aliis : non (iininam) hoc nari.

obslal. Tiiin quia bonuni singuloruni, ul sla- H. Alia manifesta ralio sumi polesl ex ori-

tiiu laliùs dicam , sub coniniuni cotnprebon- gine liumanaHegis, quia poleslas giibernaliva,

ditur, qiiando bonum unius laie non esl ut qua; est in hominibus, vel esl immédiate à Deo,

excbidat commune, sed poliùs esl talent in ut contingil in poteslale spirituali , vel est im-

singulis requiratur ex vi talis legis, ul appli- médiate ab ipsis bominibus, ut in poleslale pure

catse ad singulos, ut ila ex bonis singulorum lemporali; ulroquo autem modo talis poleslas
consurgal commune bonum. Tum etiam quia esl pra-cipuè data propter commune bonum
leges divinae pr;«serlim relerunlur ad felicila- communilalis; ergo hoc bonum débet intendi in
lem aelernam, qua; secundùm se commune legibus ferendis. Minor quoad priorem parlem

per de spiri(uali poteslale est evidcns in Scriplu-

bonum esl, et in unoquoque individuo est

se, et propler se inlenta, etiam sine ordine râ : nam propterea prselati vocantur pasiores,

ad aliam communitalem. Propter quod dixit qui animam suam debent ponere pro ovi-
D. Thom. 1 p. q. 23, art. 7, et q. 98, art. 1, bussuis; et dispensatores, nondomini; et mi-

bumanarum animarum muUipiicaliGnem,eliani- nisiri Dei , non causae primariœ ; ergo lenenlur

si lantùni numéro différant, non esse lantùm

divinae intentioni conformari in usu talis po-

per accidens, sed per se intenlam propter leslalis; Deus autem commune bonum ipsorum
suam immortalitalem et lelicitatis capaci- bominum principaliter intendit : ergo etiam

tateni. niinistri ad hoc tenentur. El ideô gravissimè in

4. De legibus autem humanis cujuscumque ScripturA reprebendunlur, qui bâc poteslale

ordinis sint, ratio suinenda est ex prœcedenti in suum privalum commodum abutuntur.
condilione. Nam sicut leges communitali im- Quando verô poleslas data est immédiate ab
ponunlur, ila propter bonum communilalis ipsis hominibus, evidcntissimum est non esse

prsecipuè ferri debent ; alioquin inordinatte propter principis utilitatem , sed propter com-
essent. Nam contra omnera reclitudinem est mune bonum eorum qui illam contulerunt, et

bonum commune ad privalum ordinare , sed ideôreges minislri reipublicaeappellaniur.Adde

lotum ad parlem propter ipsam referre; igilur etiam esse ministros Dei , ad Roman. 13, et

cùm lex procommunilate feratur, illins bonum Sapienl. 6 : C«m essent niinistri regni ejns, etc.

per se primo procurare débet. Item ex ordine Debenl ergo eà poteslale uli in bonum reipu-

finiiim sumilur oplima ratio. Nam finis débet blicae, à quâ et propter quain illam acceperunt.
esse proporlionatus actui, ejusque principio et Propler quod reciè dixit Basilius Hom. 12 in

facullali : communis opera-

sed lex esl régula initium Proverb. in hoc differre tyraiinum à
lionum moralium ergo et primum principium ;
rege, quôd ille propriam , hic communem uti-

nioralium operalionum débet esse primum prin- litatem in suo reginiine quserit.Quod etiam tra-

cipium legis; sed finis ultinuis seu félicitas est dit Arist. 8 Eihic cap 10, et 3 Polilicorum

primum principium moralium dix'ralioiiuni :

cap. o, olcorisenlil D. Thomas 2 2, q. i2, art. 2,

nam in moralibus finis est principium operandi, ad. 3, et lib. 3, de Regim. princip. cap. il.Jam
et ila ultinuis finis esl primum principium ta- verô probalur prima consequentia , quia unus

lium opcrum bonum aulem conunune seu

:
ex praîcipuis actibus hiijus poteslatis est lex :

felicilas civilalis esl ullimus finis in suo or- nam est veluli inslrnmenUim per quod prin-
dine ; ergo illnd débet esse primum principium ceps moraliler iniluil in rempublicam , ut illam

legis; débet ergo esse lex propler commune gubernei : dehel ergo esse lex propler com-
bonum. Qui ferè esl discursus divi Tbomae in mune bonum ipsius reipublicae.

d. arlic. 2, qui polesl egregiè illustrari exdoc- 6. Contra banc verô condilionem objici po-
Iriiiâ Augustin, lib. 19 de Civil, cap. IH, ubi lesl, quia mullae sunt leges qua; in bonum
ex débite ordine partis ad lotum, et unius do- privatanmi personarum ordinanlur , ut, v. g.,

nnas ad civilatem (cujiis esl, ul inqtiil, initium ,

qure fiuui in favorem pupillorum, milituni , et

seu parlicnla) colligil ad pacem civium pacem similes. l'nde in bb. \, ff. de Jusfit. et jur.

domeslicam reforri. Kl sulijunr^il : Ilu fit ut ex et in vj Ilnjus studii, Instit. eodemlilul. diiplires
lege civilatis prœcepla sumere patremfamilias distinguunlurleges, quiedamqua; ad commune
oparteat, qnibus domutn suam sic regat ul sil paci bonum seu statuni rcipublica; ordinanlur; ali;e
159 biù LLGlliljS. IfcO

vorù qiiae sunt oirca privatuni bonum singiilo- tlieni. Ht judices, etc., § Considerandum, collât.

ruin. Et in lib. 1, H. de Gonstiiiit. principum 2, cum similibus.

dicitiir quasdam esse leges personales, qu;p, per 8. Alla disliiictio est quai de actibus buma-
sonani non cgredidiUiir, (|iiia niinirùiii in illiiis nis gcneralim dari solet, in qiiibus distinguitur

laiilùm comiiiodiim (iiint.Qtiod inaxiiiiè videre maieria proxinia, circa quam versanlur, et mo-
licct in privilegio, qiiôd Icx privala dioitur in livdin sou r;itio proplcr cpiani. Cùm enim lex
cap. Privilegium, d. 3 ,
quia nimirùin in priva- a( lus moralissit, illa etiam duo in eà sunt dis-
tuni coiuniodnni priviiegi;ili concedilur ; non tingniMida. Maieria ergo circa quam versalur
crgo leges onines ordinanlur in commune bo- lex ihlerdùm bonum conunune per se pri-
esl
num. Aliunde verô non videliir salis esse quùd mo aliquando verô per se primo est bonum
:

incommune bonum ordinenlur, quia syepè in privatuni commune autem per redundanliam.
;

multorum damnum et detrimenlum redundunl Igilur boc etiam modo dala l'uil disliiictio legum

non sunt aulen) facienda mala ut venianlbuna, in iliis juribus, ut eliam latiùs explicui tract. 5
ncc (juidanj locuplelandi sunt cuni aliorum de- de Hclig. seu de .Jura. lib. 2. Nam quaedam le-

Irimcnto, juxla regulam Loaipletari, de llegul. ges proximè versanlur circa maleriam commu-
jur. in G. Major patet, primo, quando contingil iiem,aliiie circa bona singulorum : semper la-

eidem régi niulla régna subjecla esse : nam mcii ratio proiler quam lex versatur cir<

lex ,
quae uni regno est utilis, alieri solet esse ulramquc maleriam, est commune bonum,
nociva ; et in eodem regno potest idem contin- quod proplerea semper débet esse primariô in-

gere inier diversas civilates. Item lex prcescri- tenlum.

plionis, ut uni praebeat dominium rei, verum 9. Quaeri aulem potest circa banc parlem au
dominum privât re suâ;sa2pè eliam quod com- oporl V l boc bonum esse intentum intenlionc
muniiati videtur utile , nuiltis particularibus operantis, vel inieiilione ipsius operis, juxla
personis onerosum est et inconimodum; iniô moduiii loquendi D. Tiionia;, 2-2. q. 141, art.
aliquando leges directe inl'erunt nialum aliqui- G, ad 1. Nam intenlio operantis videtur esse
bus, ut leges punitivae. exirtii*eca, et per accidens variari posse, et
7. Ad priorem parlem varié rcspondonl au- non pendere ab illà ralionem legis : opus aulem
clores, ut videre licet in Navarro n. 28 et 21), ipsuiii ex se non semper ferlur ad bonum com-
loco supra citalo. Mibi verô j'es videtur clara ,
mune, nisi ab alio referatur, et idcô neque in-

et adbibità duplici dislinclione facile expediri. iciitio operis videtur necessaria ncc sullicicns.
Prior est de duplici bono coinmuni reipubli- — Kespondeo breviter ad valorem et sub-

cae ; unum est, quod per se primo connuune slantiam legis solùm esse necessariuni ut res
est, quia non est sub aiicujus privati dominio, illa, de quà ferlur lex, boc icmpore, boc loco,
sed totius communilatis ad cujus usum vel in bàc génie el comnuinilale sil utilis et con-
usumfructum immédiate ordinalur : hujusmo- veniens ad boiuim commune iilius : biec enim
di sunt lempla, vel res sacra;, magisiratus, ulililaset commoditas non datur à legislatore,

pascua communia, seu prata , et similia, de sed supponilur, et idcô quaiilùni ad suum esse,

quibussermo est in prœdiclis juribus et inaliis ul sic dieam, non pcndei ex inleniione legisla-

sub titulo de rerum Divisione. Aliud verô est toris. Ex quo eliam lit ut lalis res ex se de-

Lonum commune soliim secundario, et quasi beat esse releribilis in commune bonum : nain
per redundanliam ; immédiate autem bonum omne bonum utile, quatenùs laie est, aptum est
privatuni est, quia sub dominio privatse perso ordinari in eum liiiem ad qucm esl utile, et in
1136 et ad ejns commodum pioximè oïdiiiatur ;
boc sensu necessaria est in prœsenti inientio

dicitur autem etiam commune, vel quia res- operis, non operantis. Ratio clara est, quia

publica liabet jus quoddam altius in bona pro- eliamsi legislator ex odio, v. g. aut ex alio

pria singularum personarum, ut eis uti possit, pravo fine legem ferai, si lex ipsa nibilominùs

quando illi fuerint iiecessaria, vel etiam quia in bonum C(»mniune cedil, id sullicit ad valo-

60 ipso quùd unaquœque persona est pars com- rem legis. Quia illa prava intenlio est merè
munilatis , bonum uniuscujusque quod in personalis et non redundat in actum, quatenùs
,

damnum aliorum non redundat, est commo- ad uiililaiem communem spécial. Sic prava

dum tolius comnninitalis. Sic dicunl jura ex- intenlio judicis non relert ad valorem senlen-

pedire reipublicœ, ut cives s^int locupletes , et liiE, si non esl contra sequitatem ejus;sic etiam

ul nenio inalè sua rc utalur, § Soi et Major, prava intenlio minislri nihil oilicit sacramenlo,
Instit. de bis qui sunt sui, vel alieni juris, Au- si non sil conir.i snbslanllani ejus : ita ergo in
 461 DE LLGIBUS. m
prsescnii bomim commtme in loge ipsà spo- vel laie tribulum essel justum vel injuslnm :

clandum est, non oxirinsocA inlciiliono lcj:;isl;i- si justiini, eliam lex essel jnsta, et licet esset

loris. Quam.sonlonnani opliniè Iradil Aiigusli- in roininodum princi|iis, nibiloiuinùs essel

niis lih. 1 de liber. Ari)ilr. cap. 5, dicens: propter commune bonum , tum quia bonum
Lex,quœ tuendi populi causa laln est, nulliiis li- principis, (|naleniis talis est, censelur com-
hidinis argui pot est , siqiiidem ille ,
qui tnlit , si munia ciini ipse sit persona pnblica et com-
Dei JHSsu tulit , id est, qnod prœcepit œteriia ninnis; tum eliam quia juslum subsidium da-
JHStitia , expers omnis libidinis , id agere potiiit. tuui principi à republicà commune bonum est

Si aulcm ille ciim atiquà libidiiie lioc statiiit, non tolius reipublicae. autem tribulum esset
Si

ex eo fit ut ei Icgi ciim libidiiie obtempcrare injuslnm et lyrannicnm lime non essel lex ,
,

necesse sit, et quin bona lex et à non bono fri sed baberel se ad modum privilegii iniqui, et

potest. El inl'ra optimnm ralioneni indicat, (jiiia injusii. Nec videtur illa responsio Glossoe aliéna
licet ille cnm libidine logeni tnlerit, poiesi iili à senlenliâ Cicer. lib. 5 de f.egib. dicenlis :

sine libidine obtentperari. Majores iiostri in privalas personas leges ferri

10. Per haec crgo faciiis est responsio ad nolnemnt; id est cnim privilegium.
priorem parlein objeclionuui ; solùm cnim \^. Mbilomiiiùs tainen existimo islanj condi-

concludit legem non semper babere pro male- lionem non esse positam ab Isodoro ad exclu-
rià proxinià illnd boniim coninninc quod perse dendum privilegium à ratione legis ; tum quia
primi) est in comnmiiilaie seciuidiini se, et ila eadem Glossa in cap. Privilégia, d. 5, dicit

inlelligilur distinclio data in prioribus juribus privilc-ginm esse legem , et in illo requirit alias

ibi cilalis. Data est enini ex parte materice, et conditiones positas ab Isidoro in alio cap, Erit
illae leges dicuntur versari circa particularia autem lex; tum eliam quia illa particula directe

commoda, quœ babenl pro malerià l)ona pro- poniiur ad excludendas leges tyrannicas, vel
pria ipsorura civium, qiise alià ratione dixinuis quai non cedunl in conmiune bonum, eliamsi
continere bonuni comnuine. In quibns eliam forlassè nec ad privalum respiciant; et ita ne-

est consideranduni nunqiiàai cadere sub lege, cesse est perillam conditionem excludi pravas

qualenùs ad nnam vol allorani personam lan- leges, eliamsi privilégia non sinl; tum deni-
tinn pertinent, sed qiiatenùs spectant ad pcr- que quia lorlè necesse non fuit privilegium

sonas cert;i; condiiionis, ut ad pnpillo? , ad excludere, de quo dicam infra suo loco. Kunc
milites, etc., vel cerioe originis, ut nobiles, vel solùm assero, ex parte boni communis non
ad successores taiis faniiii;t; : et ex bàc etiani repngnare quin sit lex, quia licet proxima ejus
parte respicere bonuni coniniunc coniniunl- maleria sit spéciale bonum alicujus lamiliae,

tate, ut sic dicam, universalitatis, quia scilicet vel domùs, vel aliquarum personarum (
propler
bonum illud in niultis reperilur, ut capite prœ" quod fortassè privata lex appellaium est ab
cedenli in fine declaratuni est. Al verô in d. 1 Isidoro in d.cap. Privileginm), nibilominùs for-

i, fî. de Consiil. princip. ciiin dicitur consliui- maliier eliam débet respicere bonum commu-
lionem principis aliquando non egredi j)erso- ne, argumenlocap. Requiritur, et § Nisirigor, et

nam, non videtur suuii constiiutio pro lege cap. Uispensationes, 1 q. 7, et qnx tradit divus

proprià , sed pro quolibet odiclo vel decrelo Tbomas 1-2, q. 97, art. 4, atl 1. Nam illud bo-

principis in favorem vel odiuni alictijus cericD num per privileginm concessum, ita débet esse
personae consiilutuni ; quod nisi babeat niajo- ali([uorum proprium ut in bonum commune
rem ampliiudinem et majorem durationem, redundel, modo superiùs declarato. Ac pra'ter-
non est propriù lex , ut capite superiori dicluni ea ipsa concessio privilegii tam rationabilis

est. esse d bel ul ad bonum commune speclet, ex

11. El bine palet quid diccndum sit de pri- simiiibus causis similia privilégia concedi. Ex
vilegio, de quo eliam loqui videtur dicta lex 1 boc ergo capite non excludunlur privilégia î'i

ff. deConstitut. princ. Respondei igitur Glossa proprià ratione legis; an verô excludantur ex
in d. cap. Eril autcni lex , i\or banc condilio- 00 quôd respioiunl privalam personam, vel pos-
nem distingui legoni à privilcgio. Qiiani res|)on- sinl esse propriù leges, maxime si perpétua
siooem acriler impugnal Castro supra, quia ex sinl, dicennis in lib. \0.

ill ( inquil ) scquiiur legem laiam à principe lô. Minor dillicnllas est in logibus Iribnio-

de pcrpeluo Iribulo sibi solvendo in siiuni rum : nam ill:c communilali inq)onnnlnr, ut
conuuodum, dicendani esse privilegiuni. Se<l per se constat, et immedialo r<spiciuiit bonuni
boc non mullùm urgei contra Glossam; quia commune, qnia ut dixi, licei videanlur cederc
 415 1)K ij:( IBLS. \U
in commodum j>rincipis, lamon iii vor;c loges ita cxponit D. ïbomas q. 9 , 5, art. 3, ut né-

siiit, coniniune borium respiccrc dcbcnt, quia cessitas rcferatur ad remotionem mali , ul

non danlur régi, nisi qualonùs pcrsona coni- quando lex fertur propter vitandum aliquod
niunis elpublica est, et ul in commune bonmn malum reipublicae , utilitas ad promolionem
mis nlaUir. Unde in concilio Tolot. 8, cap. 10, de boni : quod rectè dictum est , ne altéra ex il-

Regibus dicilur : Non prospectantes propriijnra lis parliculis redundare videatur. In utràque
commodi, sed cousnlentes patriœ atqtie genli. aulem majus bonum commune altendi débet :

14. Ad alieram pariem objeclionuni genera- iia enim removendum est unum malum , ne
tin» dicitur banc esse condilioneni reruni hu- inde aliud majus reipublicae sequalur : aliàs

nianaruni, ul non servent unil'ormitalenj in lalis Icx non esset necessaria , sed perniciosa.
omnibus, et idée plerùmque accidit ut quod Et ita est eliam procuranda aliqua utilitas , ne
communitali expedil, uni vel alteri nocumen- inde major impediatur , aut majora mala com-
lum aftoral. Quia verô con)mune bonum proe- munia consequanlur. Omnia ergo illa verba
fertur privato, quando simul esse non possunt, eamdem proprietaiem in lege explicanl , licet

ideô ieges simpbciter feruntur prp bono coni- sub diversis respectibus ad majorem declara-
niuni, et ad parlicularia non atiendunt, ut ha- tioncm, quod salis est, ut non sint superfluae.

betur in multis kgibus, 11'. de Legib. et de 16. Quaeri verô hîc solet an lex lata sub for-
Justit. et jur., et sumitur e\ cap. Licet, de Ke- ma generali , eà intenlione , aut dolo , ul cé-

gular. et ex cap. Scias, 7, q. 1. Contingil au- dai in praejudiciumsingularis persona;, injusta

tera aliquandosub eodem regeesse plura régna, sit , vel invalida. Nam juristae dicere soient

vel plures communiiales quasi per accidens, adeô esse iniquam talem legem , ut ab illà li-

quia rêvera inier se non componunt imum ceal appellare , vel exceptionem doli contra

corpus polilicum, sed ex accident! diversis ti- illam pouere , ut videre licet Barlol. in lib.

tulis in illius poteslatem devencrunt, et tune Omîtes populi , ïï. de Just. et jur. qua:st. S,
injustum esset eisdem legibus diversa régna num. 53. Panormitan. in Rubric. de Con-
obligare, si uni essent utiles et non alteri. Quia slit. num. 2, Felino in cap. Cum omues,
non comparanlur tune ul Donum commune et de Conslil. n. 5, Jasou et Gregor. Lop. ubi
pariiculare, sed ul duo bona cuuununia, ([ui- supra. Non senliunl lamen lii auctores ta-

bus per se ac sigillalim propriis legibus pro- lem legem semper esse invalidam, aut injus-

spiciendumesl ac si sub diversis regibus perma- tani : nam sine dubio polest inlerdùm lieri

nerent, sicut facit eliam pontilex cùm praîcipit ex ralionabili causa, permiltendo potiùs dam-
diversis religionibus, ([ualenùs distinclai com- nuui privatum propter commune bonum,
munitates sunl, et unaquaeque propriis legibus quàm illud inlendendo, vel eliam illud inlen-

îndiget. Quando verô communiiales sunl parles tendo in pœnam juslam, vel si contingal in-

ejusdem regiii, scu polilici corporis, tune lendi inique à lerentc legem ex odio privato,

uniuscujus(|ue partis bunum censelur privatum non nocebil ipsi legi, nec juslitiui ejus , ul

respeclu loiius comniunitatis, ad quani Ieges supra dictum est, si aliàs ipsa sil necessaria ad

per se primo feruntur. Observanda verô duo commune boiium. Et ita docuit latè Feiin. su-
sunl : unum, ne lot sint parlicularia nocu- pra concl. i, et in 3 addit idem esse, si lex liât

menla, ul pneponderenl aliorum commodis; m favorem privai* personae vellamiliie, quando

aliud, ul si opus lueril, adjungalur dispen- illa redundal in commune bonum quod ,
est

satio, vel exceplio : nam in bujusmodi evenii- salis clarum ex diclis. Loquuntur ergo dicti

bus maxime licet, et aliquando eliam deberi auciores, quando damnum tcrtii sine juslà

polest. causa sub specie connnunis lej^is procuralur;

15. Ex quo facile constat quid dicendum sil tune enim clara est uijusiiiia: cl consequenier
de nocumento privât» persona; ; illud enim est eliam liciia, et débita conveniens delensio,
minus consideraïur, et ideô aliquando pcrmit- de quà ipsi tractant, quia ad ipsos propriè per-
litur ul in pr*scriplione ,
quai respicil bonum tinet.

commune, scilicet pacem , evitando liles, etc. CAPUT Vlil.

Aliquando eliam intenditur , ul in legibus pu-

Utrùm stt de ratione legis, ut publicâ poiestalé
nitivis ,
quse eliam sunt ad commune bonum
jeraltir.
necessariae. El iia explicaïae maneni alia; duai
conditiones legis posiiae ab Isidoro in eodem l.Explicuimus linalem causam legis; sequitur
capite, scilicet ul sit necessaria et ulilis ; quas ut de elUciente dicamus : nam ex illà sumitur
im 1)1. Il CÎCl S. 10(i

dlia condilio logis, sine ciijus cogiiiiiono ie^is clorllale pr(»piià , cl non ab alio accepta le-
naliira inlcgrè Iradi nul defiiiiri non polcst. ges lerrc potcst, el cogère ad earum observa-
rroplor ([uod ctiam D. Tlioniasil. q. î)0, ail. 5, lioncm , el pimire traiisgressores. Quoniodô
proponit siniiloni qiiaistionoui , inlcrroj^ando dixil Jacob, cap. 4: Inm est legislatnr et judex
an lalio ciijuslibcl sil l'activa legis? VidoUironiin qui potcst perdcre et liberare; leges ergo divinae
uniuscujnsque ratio liaberc vim legis sallcni necessariô dicunt respeclum ad publicam et
qiioad diclaniina legis iiatnralis : ergo sallem snprcn'ani poleslaleu). Quocirca lex naluralis,
in loge natnrali non est iiecessaria Iia'C condi- aut |»n>;)ria lex non esl, ant si vera lex esl, à
lio , ut scilicei à publicà potoslatc l'ciatiir. pubiirà »aiani procedit gubcrnandi potestate ,

Antecedens palet , lum ex illo Panii ad Ro- quia si lex divina esl , ergo est ab ejus potes-
man. 2: Ciini génies, quœ legrm uon habent , nu- talo, qii;r naluram gubernal eique dominalur.
tiiraliler ea quœ legis suut faciunt , ejiismodi Qiionioilo aulem lex niiinra; Deum babcat au-
legem non habentes, ipsi sibi sunt Icx. Tu m eliani ctori-m libro sequenli dcclarabilur.
quia sechisâ onini superiori potesiale , lex lio- 3. L'i autcm in legibus humanis banc veritatem
norandi parentes, vel non menliendi et simi- declarenius el oslendamus , supponimus primo,
les, seniper obligant ; non est ergo illa condi- praecepium , tit laie esl , necessariô poslulare
lio de ratione legis, ut talis esl : nani quod aliquam superiorem poteslatem in praîcipienle
non esl de ratione unius speciei non esl de râ- respectu ejus ciii prœcipit. Nota enim : est
lions generis. Et conûrmatur ,
qnia onines dilTerentia inter bos Irrs actus , pelere , seu
eliani alise leges humanse nihil aliud sont quàni orare; promiUere, seu vovere; imperare, seu
prudentinn virorum consulta, ut dicilur in lib. 1, praeceplum imponore ;
quod prinuim esl indi-
ff. de Legib.; consulta auleni prudeniuni non genlis, el ideô, ut sic, est inferioris ad supe-
requirunt specialem polestalenn publicam, sed riorem : uliimus esl superioris ad inferiorem ;

prudentiani el rectani ralionem. L'nde Cicero secundus veiù polest esse ad omnes , ut indi-
lib. 1 de Legibus : Lex (inquil) est naturœ vis, cavit D. Tbomas, 2-2, q. 88, art. 1 , et tract. 4
mens el ratio prudenlis ; et Isidor. 23 Elymol. el 6 de Relig. in princ. explicuimus. Ratio ve-
cap. 10 : Si ratione (inquil) lex consistât , lex rô est, quia per aclum oralionis nec se obli-
erit omne jam quod ratione consliterit. Lex gal homo , nec obligal alium , sed solùm vult
ergo ex raiione pendet , non ex alla potes- ali([uid ab alio oblinere quo inferiorem se
, in
taie. illi exhibel. l'er promissionem autem obligal
2. Dicenduin nihilominùs est legem esse homo seipsum , quam polestalem unusquisquc
prseceptum ab eo iniposilum ,
qui vim liabeat in se habet , cl polesl illam exercere respectu
cogendi , ac subinde de raiione legis esse , ut Lequalis , vel inferioris , aut superioris, quia
habente publicam polestalem feralur. Hoc in- nunquàm e\ercel jus in alium
sed in se, nec ,

tendildivusTbomas in d. art. 3, et quasi prin- acceplandum si nolit. Per pra;-

cogil alium ad ,

cipium primiim in matcrià morali. Non polesl coptum aulem obligal prœcipiens alium oui
autem uniformiter in omnibus legibus decla- pr;ecipil, el ideô necesseesl ut in illum babeat

rari , ideoque per partitionem divinarum liu- jus el superiorem polestalem. Non enim polest
manarumque legum dislincliùs ostendelur. De esse aciio sine principio proporiionato, à quo
legibus enim divinis per se nolum esl, sicutde manei; hoc autem principium in prœsenli est
ratione earum est, ulàDeo, tanciuàm à proxi- potestas illa per quam unus alteri superior
mo legislalore procédant , ita necessariô pro- constituilur. Item non oinnis homo polest al-
cedere ab babenle non solùm publicam potes- ler! proecipere, nec aequalis ( ut sic dicam po-
)

talcni suprcmam, el ut ita dican)

, sed eliam lest X'qualem obligare, ut esl per se nolum ,

per esseniiam Deo naluraliicr compeiil

, quia quia non est ulla ratio cur unus magis lenea-
supremum doininium rerum omnium, et cum lur parère alteri quàm è converso , essetque
onmi jure lani nominandi quàm gubcrnandi el bellum jusium ex uiràque parte ; esl ergo ne-
rogendi , el homo eliam naluraliler esl Deo cessariô specialis potestas superior ad praeci-
subjcctus. In bàc ergo subjectione ex parle piendum validé et efllcaciler. Unde cùm Jex sit
hominis, et potestate supremà e\ parte Dei essentialiter pneceptum , etiam hoc erit de
fundamentum babenl leges divina;, juxta ilhid legis essenlià ac necessilate , eliam in huma-
Isai. 33 : Uominus judex noster , Dominas legi- nis legibus.
fer noster , Dominus rex noster , ulique sum- 4. Secundo verô addendum est, quôd sicut
mus , et independens ab omni alio , qui au- praeceptum et lex non convertuntur, quia non
167 DELEGflîUS. 468

omnc praeceplum est lox , licel omnis lex sil partes ejus in ollicio continendas , major coer-
praecepliim , ila polosliis prœcepiiva ei legisl;i- clio necessaria est, quant in privatâ domo, vel

liva non convortiinlnr. l'oieslas orfço pr;occ- inler privalas personas. El ila non licel domi-
pliva quasi gcneiica csl, (jn:!' in dnas spocics no saiviie in servum, ul diciinl jura civilia ,

dislingnenda csl , qnas polcslatc^in ircononii- expediiqne reipublic;e ul severior corrcclio

cam cl polilicani, vel polcstalcni dominiilivani non nisiauctoritate publicà fiai. Unde est eliam

et junsdiclionis appcllare possiimns , sicnl cas nolanda lerlia differenlia ,

quia dominativa po-

nominavinms cl dislinxinins in ordine ad vo- teslas conunodum ha-

ordinariè magis est in

toruni irrilationeni et disponsaliononi liliro 6 bentis illam, quem habelur, licet

quàm ejus in

de Voto, cap. \. El soient cliani distingui ab aliquando possil conlrarium inveniri, maxime
auctoribus disUnguenlilius doniiniuni m doini- qnando confertur ex paclo volunlario in eum
nium jurisdiclionis el proprielaiis, ut lalè dé- finem ordinaio , ut in obedienlia ex volo dé-

clarai Molin. Iracl. 2 de Jiislilià, disp. 5, cum bita Ireciuenliùs servalur. Posleriorautem po-
Covarr. in régula , Peccatiim, 2 p. § 9, n. 8 leslas per se , el ex primœvà instilulione suâ

et altigil Scneca lib. 7 de Beneiic. cap. 4, di- est propler bonum communilatis , in quam da-

cens : Ad reges poteslas omr.ium pertinel , ad tur , ul capile praicedenli declaralum est.

simpilosproprietas. Possnnlaulem dislingiii hx. (). Ex his ergo concludllur veluli quarla dif-

poleslalcs circa peisonas, et aliquo iriodo circa ferenlia, quae ad pra>scns referl. Dicendum est

rcs alias, circa qnas propriùs invonilnr polcs- enim ad ferendas leges necessariam esse po-
tas doniinii qnàni juris'licUonis ; Uunen siio mo- lestalem jurisdiclionis, nec solam doniinativam

do etiani ba^c circa illas versalnr , vel seeunda- per se sulficere. lia doceni canonislaî commu-
riô el per con eculioneui, vel por nioduni aJ- uiler in cap. Cùm accessisset ; et cap. Cùm in

minislralionis; hoc verô nunc ad prcescns no i Ecclesià Sanctœ Mariœ (

per textum ipsum ) de
spécial : nani ad leges vel prœcepla per se re- Conslil. et in cap. Ecdesiamm; et cap. Solilœ,

quiriUir poleslas in personam , ul ex ralione de iMajor. el obedi. cap. Duo sunt ; et cap. Be-

priccopli d'Claraîïun est. lle (pdJem, î)6 d. Barl. in 1. Omnes populi; ff.

5. Inler illas auleni poleslales, ul in perso- de Justilià et jure in 1 q. princ. idem in 1.

nis versanlur, cùnt nmlta; alia; differenliœ as- Imperium , ff. de Jur. omni judic, ubi n. 8,
signari possinl , 1res sunl qna; ad i>ra'scnleni ail legum lalionem p(^rlinere ad jurisdiclionem

causani faciunl. Una est, qnôd poleslas donii- meri imperii, vel exislenlis in gradu proximo.
naliva regulanler f si circa privalas personas , Quod ibi sequnnlnr communiter doclores, An-
seu inler parles imperlecla' commnnilalis et , ton, in cap. ult. de bis quae fiunt à praelalis , et

inlerdùm est ex jure nalura; per naluralem Bald. in lib. 1 ff. de Juslit. et jur.; consenliunt

origineni lanlùm , el ex vi illius , ul est pairis eliam ibeologi cum D. Thom. d. q. 90, art. 3,

poleslas in lilium : inlerdùm est eliam à na- q. 69, art. 3, 2-2. q. 07, art. 15; Solo lib. 1

lurA , supposito lamen paclo humano, ut est de Just. q. 1 , art. 3 ; Sylvesl. Angel. et alii

poteslas viri in uxorem in ordine ad guberna- sunnnislx , verb. lex. Sumilur eliam hœc as-

tionem domtis el personaî ; aliiinancîo est ex seriio ex Arisl. lib. 10 Elhic. cap. ult. dicen-

jure gentinni , vel civili , ul pot<'slas domini te : Putiis prœcepiio vires tioii Imbel , neqite ne-

in servntn bello caplum ; inlerdùm ex huma- cessitatem , neque ultius omniitb unins viri , nisi

no conlracUi , ul dominium in servum qui se sit rex , vel aliquis talis ; lex aulem vint habet

vendidil, cl hùc spécial poteslas qii.T per vo- cogentem. Plat, in Dialog. Civilis,scu de Regno
lum obedienlia' conlerlur ci cui obedienlia pro- versus finem , legum lalionem (dicil) ad digni-

millilur.At verù poleslas Jurisdiclionis per latem regiam perlinere , quod el lalè prosequi-

se primo respicil conuimnilalem perreclam : tur. Plularch. in Comment, in Principe requiri

nam per se est ad poîilicam gubernalionem , doclrinam , ait legem esse principis opus. Unde

quye in lali communilale est necessaria : nam Philo libr. 2 de Vità Moysis in princip. : Régis

ad imperieclam sulHcil prior poteslas. Alque (inquil) officinm est jubere quœ oportet fieri , et

hinc sequitur secunda differenlia , quia in po- velare à qnibus abstinere decet ; cœterum jussio

teslale jurisdiclionis nuilta major vis ad coer- faciendornm , et iiiterdiclin cavendorum propriè

cendum elcogendum invenilnr ipiàm in pote- ad legem pertinel. Eddem modo loipiunlnr Pa-

slate dominât ivà lum (piia major est poleslas

,
ires, Basil, hotiiil. cap. 2 . in iiiil. Proverb. : S/

Communis quàui privata lum eliam quia ad ,

regiinm (inquit) est légitima potestas , manife-

çomrauniiatem perfeclam luendani , el oniues 9lum est, quod ex rege, alioqni hoc nomine dignOt
m DE LE61BUS 170
exeuntes vilœ prœcepliones muttum apud umues tomus In Psalmuni 44, circa lUttni : Kegum le-
tnomenli liabeant ad considcrandam et cotise ges ratae sunt , et validœ intra eorum Unes.
quendam in communi bonotUililatem. Et Clcnicns Romanorum imperator Persis non possct ferre le-
Alcxand. lib. 1 Slromat. cap. 14, versus fi- ges, nec Persarum rex possct ferre leges
Roma-
nein , lognm ferendaruin sapienliain , iinpcra- nis. Et sic de caîleris. Quomodô autem licec

loriain vocal , el maxime regiam , el iiifia : potestas sit et an semper sit necessaria ad
,

Qucmadmoilimi pasloralcm artcm omnium curam coiidenda liumana statuta, infra dicendum est,
gercre dicimns , ita cliam legum {erendarum ar- tractando de Icge humanâ ubi cliam explica- ;

tem diccmits , virtutcm Iwminiim comparare , liit- bimus in qno gradu oporleat , banc jurisdic-
manum bonum pro viribns excitantem , iit (juœ tioiicm haberc ut ad Icgem ferendam sulliciat.
gregis hominum citram gcrat , et providcnliam. 9. Nunc solùm adverio omni communi- in
7. Rationibus eiiani potesl facile liœcverilas tate esse aliquam potestatem supremam in suo
declarari. Primo, quia legislatio est polissimus ordine , ut est in Ecclesià ponlifex ; in regno
actus quo respublica gubernatur, ideôque i)io- lemporali , rex ; in republicà , quae aristocra-
pter ejus commune commodum ferri débet, ut ticè gubernatur (id est, per se ipsam)toU
vidimus : ergo per se spécial ad polcslalem respublica. Non enim potest esse corpus, nisi
gubernalivam reipublicœ , ad quam perlinet sit monslrosum , et nmtilum sinecapite. Et de
ejus commune bonum procurare ; haec autem hoc capite ait D. Thomas d. art. 3, esse vel
est poleslas jurisdiciionis, ul declaratum est. ipsam multitudinem , id est, rempublicam,
Item potestas dominativa per se est privala vel gerenlem vicem ejus ; potest autem vicem
quse potesl esse in unâ personâ respeclu alte- ejus gerere , vel qui ab ipsâ est constitutus,
rius : poleslas autem jurisdiciionis per se est vel qui immédiate à Deo, ut infra dicetur.
potestas pubiica, et ad communilatem ordinata; Ideôque ut ab utroque abslraheret , rectè con-
ergo haec sola est principium proporlionatum clusit , legem debere esse à personâ publicâ,
ad fereudas leges , quœ per se eliam ad com- quœ totius mulliludinis curam fiabet. Constat
munilatem referuntur , ul dictum est. Tandem igitur potestatem ferendi leges humanas sal-
potestas dominativa ad summum potesl prœ- lem esse in supremo capite, quodcumque
cipere ex virtute obedienliae, vel juslitiaî, aut illudsit, quia nec potest procedi in inflnitum,
pietatis ,
quasi exigendo usum rei suae , aut nec in alio esse potest major poleslas in illo

sibi promissae ; lex autem praecipit constituen- ordine. In inferloribus autem et subordinatis
do aclum in proprià specie virlulis juxta exi- principibus tanU erit quanta illis fuerit coni-
gentiam materiae , in quâ lex versalur , et in municata à capite : quod ex ralione rauneris
illâ necessitatem imponendo : haec autem ef- uniuscujusque ex consuetudine, aut ex legibus,
ficacitas est propria potestatis jurisdiciionis ,
vel privilegiis intelligendum erit, ut infra la-
quia est actus publicae potestatis : ergo hcec tiùs dicetur.

potestas est per se requisita ad leges fercndas. 10. Ad raiionem ergo dubilandi in princi-
8. Rectè autem ( ut supra tetigi ) adverlit pio positam rectè respondet D.Thomas supra
Bart. in loco allegato , non omnem potestatem ad primum legem naluralem posse conside-
,

jurisdiciionis esse suflicientem ad leges feren- rari, vel prout est in subditis, vel prout est iu

das : habent enim ordinariijudicesjurisdictio- aliquo superiore , à quo lala est. Priori modo
nem , et lamen leges ferrenon possunt rc- : est à naturà insita ipsis hominibus , qui per
quiritur ergo principalis quaedam et primaria eam gubernantur, eique obcdire debcnt, et
potestas in illo ordinc. Quia sicut condcre le- hâc ralione quatenùs illam in suis mentibus
gem unus est ex proecipuis actibus gubernalio- scriplain habent , dicitur unusquisque sibi ipsi
nis reipublicic , ita praicipuam cl superiorcni esse lex, sicut codex logum interdùm solet
requirit potestatem. Ilcec autem potestas pri- vocari lex , ut de libris veteris Testamenli ex
mariô et per cssenliam in Dco est commiini- ; llieronymo supra diximus ; liber autem mor-
calur autem regibus por quamdain participalio- Uius non polosl dici esse sibi lex, quia non
nem , juxta illud Sap. G : Andile regcs ,clc., potesl se per legem in ipso scriptam guber-
quoniam data est à Domino poleslas vobis. ÎS'on nare; cor autem liominis liber vivus , in quo
enim est potestas nisi à Deo , ul dicitur ad Ro- est lex nalurae scripla , et ideô qualenùs illâ
man. 15. Et ideô unusquisque pro mcnsurà rcgitur, dicitur sibi ipsi esse lox. Quomodô
potestatis siiii commissa; potesl leges facerc , autem iila lex naturai sit ab aliquo su])eriorfr
et non ampliùs. Nam , ul rcclè dixit Chrysos- potestatem habente, dicehius ia librW sequenli.
TH. XII.
171 DE LEGIBUS. 172

Ad confirmationem rcspondctur solam honesta- cedenli capite citati. Declaratur autem in hune

lem, vel jusliliam aclioiiis ,

quai per legcm niodun» ,
quia duobus modis intelligi potest

humanain prx'scribitur, non esse salis ad pro- legem debere esse juslam, uno modo respeclu
priam obligationcm Icgis , cl ideô licct in con- ipsius aelûs exercendi à subdito ex vi lalis le-

dendis illis legibus sil necessaria prudenlia, cl gis , nimirùm quôd lalis sil , ut possit ab eo

ideô intcrvenirc debeanl, el solcanl consilia juste (icri : alio modo respeclu ipsiusmel legis,

sapientùm ; tanien illa non sulliciunl sine vo- quôd nimirùm sine injuria homlni imponalur.
lunlate habenlis poteslalcm , à quà polestale Potest enim interdùm actus esse lalis ut à

et volunlale lex accipil vini cl osse Icgis, ut subdilo juste fieri possit, ut, v. g., jejunare in

supra dicUim est. Quando ergo dicunlur leges pane et aquâ ; et quôd superior injuriam illi

esse consulta sapicnlùm vcl esse id quod ra-

,
facial lalem aclum prœcipicndo. Quam dislin-

tione consliterit , aul quid simile , denomina- clionem IradidilD. Thomas. 1-2, q. 96, arlic. A.

tiosumitur à proprietate quâdani maxime ne- Usée ergo asserlio inlclligilur de priori parle ,

cessaria , et ferlasse posila est ad illius seu modo legis justae ; nam ad dislinguendam
necessilatem indicandam ; non vprô qnia illa illam ab allerâ parte , diximus legem debere
sufBciat. jusla praicipere. Prœterea juslilia interdùm
CAPUT IX. significat parlicularem virlutem , interdùm
Vtrumsit de rathne legis, ut sU justa , et juste verô omnes virlutes ; hic verô generatim acei-

tata, nbi de aliis conditionibus Icyis ab Isidoro picndum est, cùm dicimus legem debere esse

positis. juslam, quia id quod praecipit talc esse débet,

1. Expositis conditionibus in lege rcquisitis ut juste et honestè , seu sludiosè fieri possit.

ex parte pcrsonarum scu causarum quse pos- Verùmtamen ha;c ipsa condilio dupliciler ex-

sunt exlrinsccè judicari , cxplicandaî veniunt plicari potest, scilicct vel négative , ut scilicet

conditioncs vcîuli inlrlnsccse el aclui in quem quod proecipilur, nec injuslum, née turpesit;
legis prœceplum cadere potest , et ipsi actioiii vel positive, ut sil juslum et honeslum.
ferendi Icgem, quas ad jusliliam revocamus 3. Condilio ergo hsec prœcipuè intelligitur

et sub illà comprehcndimus omncs condiliones priori modo, et sic est evidens ; alià verô ra-

positas ab Isidoro lib. 5 Etyniol. c. 2, ubi sic lione invenitur in legibus divinis, et aliter in

inquil : Lex erit omne quod ralione consliterit humanis. In divinis enim ratio est rectitudo

duntaxat quod religioni congruat, quod disciplina; per essenliam divinae volunlalis. Est enim
conveniat, quod sahiti proficiat. Videlur aulem Deus summè bonus , el ideô non potest aliquid
loqui niagis de lege in génère, quamvis vcrba pravum prsecipcre. Item quia non potest Deus
possint ad omnia accommodari. In eodem verô sibi esse contrarius; ergo nec contraria simul

libro cap. 21, et lib. 2, cap. 10, alias condilio- prœcipere,manenleconlrarielale; vel ergoopus

nes, vel easdem dislincliùs enuniorat, diccns : praeceplum taie est ut nullo modo possit ab

Erit autem lex Itonesta, justa, possibilis secundhm illo separari iniquilas, ut est mentiri, vel odio

naturam , secundium consucludinem palriœ , tcm- habere Deum, vel ci sufficienler loquenli non
pori, locoque conveniens. Quas cliam condilio- credere, et similia ; vel est taie ut ab eo possit

nes de lege bumanà inlcrprelalur. D. Thom. malilia separari, mulatâ malcriâ, vel operandi

1-2, q. 95, arlic. 3. Quia verô vcl omnes vel modo, ut est hominis occisio , vel quid simile.

praecipuae illarum in omni lege locum liabenl Quando opus est priori modo inlrinsecè ma-
et ad concludendam legis delinilionem, neccs- luin, eo ipso prohibelur lege nalurali, et con-

sarium est noliiiam babcre ; ideô earum expli- sequcnler à Deo, ut est auctor ejus; ergo im-

calio convenienier in hune locum eadit. Om- possibilc est ut lex divina positiva aliquid

nes autem revocamus ad duas conditioncs in contra banc naluralem jusliliam conlineat

litulo insinualas , scilicct ut lex sil justa , el licet supra illam mulla possit prœcipere , quae

juste feralur, quas ex profcsso cxplicabinuis in suo ordiue sunl honestissima. Si autem
et cuni illis alias corollariè dcciarabiauis. opus sil poslcrioris ralionis , eo ipso quôd à

2. Dico ergo primo, de ralione el essenliâ Deo pra'cipialur , erit honeslum , ut in facto

legis est ut pr;i-cipiat justa. Assirlio est non Abrahae videre licet, et idem est in similibus,

solùm certa secundiun lidem, scd cliam clara de quibus dicemus infra, traclando de dispen-
secundùm naluralom ralionein. Et ila cani salione legis naluralis. Ilic enim posterior mo-
iradunl non solînn thcologi, et Patres inferiùs dus prœcipicndi (quod noiandum est) non

allogandi, scd cliam passim philosophi in prae- conlingil in generalibus legibus divinis, scd ad
 175 DE LEGIDUS. 174
suminum in aliquibus , cl rai Is personalibiis prœccpti rccipit aliquam honestatem , etiamsi
prœcopiis, cl ideô de legibusdivinis ovidculis- de se illam non semper habeai. Sicut enim
sinuimcsl conlinerc sompcrliocjuslilioe gcmis. aclus de se non malus lit malus per injustam'
4. Uc legibus autcin huiuanis, hoc l'undalur probibilionem superioris, ita aclus de se non
in alio principio. Nam legislalor luimanus non bonus, neque malus, per legem prœcipienlem
liabcl volunlatcni perfcctani , sicut Dciis , et jusiè liet bonus et ita semper lex est de bono
:

ideù quanlùm est ex se , et quoad faclum po- aciu, quia vcl bonum supponit , vel facit. Et
lest interdùm iniqua prœcipcrc, ut constat; ita constat posterior pars. Nam aclus praecepti
non lamcn habet potestaleiu ad obligandum per legem interdùm supponunlur boni et ho-
per iniquas leges, et ideô licet iniqua prœci- nesli de se, cl per legem accipiunt tanlùm
ne-
piat , taie prnecepluni non est lex , quia viin cessilalem el obligationem quia aniea erant
,

aut valorem ad obligandum non habet : loquor voluniarii , et eorum omissio non erat mala ;

autem de opère iniquo, quod sil contra legem post latara autem legem omissio fil mala , et
naUiraleni aut divinam. Nan» si sit maluni so- actus fil nccessarius ad honestatem , ut palet
lùm (juia proliibilum loge humanà, et iJia possit de aclu audiendiMissam, jejunandi, vel simili-
auferri per subsequenlem legem,- jam illa bus. Aliquando vcrô lex dalur de opère de
se
posterior lex non erit de opère malo, quia re- indillereute , ut de ferendis vel non ferendis
vocalà priori lege, tollitnr malilia operis. Et annis lali tempore , aut loco , et similibus , et
ita est clara ratio asserlionis, tum quia illa lune aclus fit bonus , el ex eHicacià, et ex fine
potestas est à Oeo; quae autem à Deo sunt, or- legis, quœ honestas ordinariè pertinet
ad ali-
dinala sunt; ergo est data in bonum et in sedi- quam specialem virtutem juxta cypacitatem
ficationem , non in nialum seu in deslructio- materi» in quâ lex versatur quia in illâ
;

nem. Tum eliam quia nullus inferior polest conslituil taie médium, ut in lege jejunii, seu
obligare contra legem et volunlatem superioris; prohibente pro lali tempore usum talium
cibo-
scd lex praecipiens pravum actum est contra rum de se indifferenlium et similibus non- , :

legem Dei prohibentis illum ; ergo non polest nunquàm verô polest pertinere ad solam obe-
obligare ,
quia inipossibile est bomiues simul dionliam, vel jusliliam legaleni, ut in lege
obligari ad agcndmn et non agcndum aliquid : prohibente ferre arma , vel alla similia. His
si aulem opus pravum est probibiium lege di- ergo modis débet lex esse jusla ex parte ma-
vinâ , non polest lex inferioris tollere illam terige.

juperioris obligationem ; ergo nec polest in- 6. Possel verô hîc fieri objectio de lege hu-
ducere suam ; ergo ejus lex de lali opère non manà permitiente aliquod maluni , quœ non
polest esse valida. Et de hàc justilià legis videlur esse de re juslà. De quâ difficultateco-
loquebalur August. lib. 1 de libero Arbil. piosè disputai Aug. d. lib. 1 de liber. Arbitr.
cap. 5, cum dixil : Mihi lex esse non vidctnr, cap. 5 et 6, cl infra de illà redibit sermo. Nunc
(juœ jusla Honfuerit. El de eàdem inlelligi po- breviler dico maleriam illius legis non esse
lest, quod dicit lib. de verâ lielig. cap. 51 : oi)us niahim, sed permissionem ejus; permis-

ComUtor legum temporalhim , si vir bonus est cl sionem autem operis mali bonam esse posse
sapiens, legem consulit œternam, ut secundiini cùm Deus illam velil , et ita legem illam esse
ejus incommulubiles régula.*, qnid sit pro tempore de maierià juslà. Quôd quia si quis urgcai ,

vitandmn iubendunujue discernât. Undc sicul lex permissio non est maleria logis, sed eileclus;
aiierna solùm jusla prœcipli, quia est ipsa respondeo in prinn's permissionem non fieri à
juslilia per cssenliam, ita vora lex immana loge, nisi quatenùs pra^cipil talem actum per-
esse débet parlicipalio ejus, et ideô non polest miiti ,
et non puniri, nec coliibori aliàs non
;

validé prsecipere nisi jusla el lionesla, juxla possel subsistere vera raiio legis ut ex génère
,

iilud Prov. 8 : Ver me reges régnant, et Icgnm ejus conslal, et infra laliiis dicam. Deinde
conditores jusla decernunt. si quis i!a loqui volit ut aclus illc sil maleria
5. Atque bine ulleriùs cone.Uulilur banc logis, respondeo actum ipsum sub dtiplici ra-
condilionem etiam positive inl(-lleclam esse de lione cousiilorari posse, scilicct ul operabilem,
rationc logis ; quamvis non uno et eodem moilo et, ul sic , esse malum ; vel ut permissibilem
singidis applicanda sil. Declaralur prior pars (ut sic dicam), et sub câ raiione non esse ma-
ex praecedcnli : nam si aclus prœceplus non leriam pravam, vel ralioni conlrariam. Quod
est malus de se, el per supcriorem praici|)ilur, est diccre aolum iliuin non esse aplani niate-
c.>| ipso polest honcslè exorceri, quia ex vi riam capaccm obiigalionis legis, e>sc tamcn
 .
i .

175 DE LEGIBUS. 1?1

capacem permissionis, quia in ordiuc ad fincni 8. In legibus cliam divînis posilîvis est hœc
iicccssariù prolii- cundilio per se nola, quia benq)er datai siint
talis poteslalis non postulai
,

bilionem, vcl punitionem, cl idcô, ut sic, ul maxime congruebul ad divinum cuilum cl

esse nialeriam juslani in online aJ laleni religionem pro lalibus leniporibus el populis ,

ul inlVa Iraclando de illis legibus videbimus,

legom
Ex hâc assertionc sic declaiatà duo iii- el op'.imè coliigi polest ex illà sentenlià Apo-
7.
Unum est ad illain maxime sloli ad Hebr. 7 Transluto sacerdotio ,uecesiC
ferre possumus.
:

perlinere primam condilionom posilam ab est Ht legis transtatio fiat. Nam licet suecialiler

Isidoro in d. cap. Erit antcin lex , scilicel ul id dictuin fueril propter legem veterem , fun-

lex sil lionesta, quod ex ipsà vocis pioprielalc dari reclè polcst in liàc condilione legis, quod
salis palcl. Addo cliam ad liane jusliliam legis débet congruere religioni, et ideô, mutalo rilu

opliniè rcduei omnes condilioncs positas ab religionis, illam mulari necesscest. Unde bine

Isidoro priori loco, seu in capil. Consiietudo eliani solcl August. ulriusquc legs consonan-

d. 1, ubi primùm ail : Lex erit oiwte quod ra- liam et ralionem explicare, ut altigit lib. 3

tioneconstUerU,h\ esl, lex débet esse consen- Coiifess., cap. 37, et lalè persequiUir in libris

tancaralioni, quod nihil aliud estquàm debcrc contra Faust, el sœpè aliàs. Deniqiie leges hu-

esse justam in sensu explicalo. Imô in bàc manœ, si sinl canonicoî, per se primo inlen-
includilur omnis el Iota duiil diviiuim eiilUim el religionem, et ila ferè
condilione virliilc

non polcst lex esse ralioni siiigulie in illà nialerià versaiitur aliqucc vero
uslilia legis, quia
:

couformis absolulè nisi undiquc jusla sit. Et

,
possunt in aliis maleriis versari ; S( mper lamen
ideô D. Thomas d. quœst. 9j, art. 5, non acce- in eis observalur maxime religionis decentia et

pilbanc ut specialem condilionem legis sed ,

congruentia. Denique leges civiles, hcel bunc

ut generalem virtule includenlem oniues et

, ,
per se lînem non habeant, illi lainen suballer-

ideù illas praetermisit. nanlur, el ila debent ei non reinignare; aliàs

2. Secundo ergo rcquiiil Isidor. in lege, nt juste non possunt esse, el hoc modo debent

retigioni congruat ,
quod D, Tbomas ibidem ex- congruere religioni. Polest enim lia;c condilio

ponens de lege bumanà , dicil esse debere con- et positive, el négative explicari : et licet in

gruentem religioni in quantum esse débet quibusdam legibus prior modus inveniatur , in

proporlionala legi divinai. Ilaicautem propor- aliis sullicit posterior, scilicel ul religioni vcra;

lio non in alio consislit, nisi in hoc quôd non non répugnent, quod tolum ad honeslalem ca-
prœcipial, quœ lex diviua probibel, née prohi- rum perlinet

bealquai illa praicipit, el sic etiam idem est 9. Tertio re(iuiril Isidor. in lege Qmd disci-

esse congruentem religioni, quod esse ho- plina; coiwciiiut , quod D. Thomas exponil, </((/«

neslam. Possumus aulem el condilionem cx- débet esse proporlionala Icgi uaturœ, quœ pro-

lendere ad omnem iegeni , el religionem cum porlio non in alio polest consistere, nisi in Iioc

niajori proprietaie accipere pro vero rilu co- quôd non deviel à pra^ceplis et praiscriplis le-

lendi verum Deum. Sic cnim constat legem gis nalune ; débet enim legislator humanus se

selernam , ut praecepliva esl ad extra pro suis gerere in ferendis suis legibus lanquàm disci-

leniporibus , esse maxime congrueniem divino pulus (ul sic dicam) legis naUiralis, et ea pra;-

cullui quia Deus per iliam legem omnia ad cipere quae disciplinai illius legis congruant.
;

suum honorem el gioriam ordinal. Et ideô Quod reclè quideni dicluni est. Tainen si liane

maxime prohibel onme peccatum quia ,

sua^ condilionem inlelligamus de disciplina respecta
legl el bonitaiiconlrarium est. Item lex natu- subdiloruni, oplimèdicemus omnem legem Ira-

ralis, quai esl prima illius participalio, prœci- dere subdiiis convenienlem doctrinam, et sic
puè prœcipit cuilum Pei propter hoc eiiim ;
disciplinai convenire. Esl enim omnis lex in-
Uixil Paul, ad Koman. 1, génies fuisse inexcu- slructio quaedam subdiloruni, juxta illud : Lex
sabiles, quia cùm novissenl illum , non sicut Doniini imvincidata , de, sapientiam prœstans
Deum glorificaverunt. Et ideù lex nalurx non parvnlis : quia omnis jusla lex aliqiio modo lex

solùm non praîcipil, verùm nec permiitil ali- Domiiii esl sapicnlianuiue piiiestat parvnlis ;

quid quod cum veri Dei religioue non con- ergo respeclu illorum doclrina quaedam esl ;

gruat. Quamvis enim non singula pra;cepta ergo reclè de omni lege dicilur quôd débet esse
illius legis praecipiant cultiim Dei , nullum la- convenions disciplinai. Illa aulem inslruclio
luen prœcipil aliquid quod non possit in gio- inorum (de hâc enim est sernio) conveniens
riam Dei fieri, el hoc esl religion! congruere. dicilur diseiplinse, qutC virlulem promovel, vel
177 DE LEGIBUS. 178

ila est ulilis ad alios fines ut nioribus honcslis in capile Qiùd culpalnr 20, q, 1. Quanla vert»

non noccat, scd potiùs prosil, qnanlùminse cerlitudo de h;*ic injiislilià logis neccss; r'a sit

est. Nam etiam Iiœc condilio polost positive et ut liomoteneatur illi non parère, in 1-2 iracian-

négative inlcUigi, et nlcrqiie niodiis suflicit cnm do de conscicnlià tradi solel, et infra Iraetando
propoiiioiic accommoda. Licct vix possit esse de obligalione logis prœserlim buman.T, aliqua
lex non repngnans nioribus lionesiis, qn:e non dicemus : nam circa illas loges soient maxime
habeat aliquamcongruentiam ad lioneslam dis- occurrerc bujusmodi dubia, et possunt mulli-
ciplinam, si alioqni est ulilis rcipublic;e, qiiod pliciler variari, et ideô ibi comniodiùs ac plc-
inultiinà illarumcondilioiium signilicalur. Ad- niùs lioec matcria expcdielur. Quomodô aulem
dit enim Isidor. : Qnnd saluli proficiat. Quod in casu dubio pro principe pra;sumalur, tra-
cxponit D. Tliom. : In quantum est proportiona- ctant lalùPanormitanus In capile Cùm in Eccle-

ta ulilitati Immanœ , subindicans ad hanc con- siarum, numer. 14; et Felin. numéro GO et se-

dilioncm pertinere, quod supra diclum est, quentibus de Constitution. Turrecrcmuta in

legem esse ulilem commuui bono, in qiio sensu cxiiiit. Sententia, 11, quaistione terlià, conclu-
eliam potcst ad onineni legem hocc conditio ac- sionib. G et 7, n. 8 et 9, et in cap. si Dominus
commodari, ut supra declaralum est. Posset ta- eâdem causa, et q. in fine.

men Iiœcparticula subintelligi niagis theologicè 10. Dico secundo, de ralione legis est ut ju-
de sainte animai quam fortassè prae oculis iia- ste feratur, et aliter laianon erit vera lex. Prior

buit Isidor. Nam illam soient sancti Paires no- pars communis est. Etquoniam de divinis le-

mine salutis significare. Erit autem lex talis gibus satis per se evidens est juste ferri, in hu-
si sit justa ,
quia observantia legis jusUe, quan- manis explicabitur assertio quam posuit D.
tum est de se, perficit ad salutem. Et ila per Tbom. dict. quaestion. 9G, art. 4, ubi exposilo-
haec omnia verba explicatur lioncslas legis, ut res omnes et alii slatim referendi. Probatur
observandse à subdito. Neque propterea sunt autem primo in generali, quia de ratione legis
verba superflaa, quia per diversos respectus est ut sit rationi consenlanea ut probant om- ,

magis explicatur honeslas legis, et connexio nia adducla in superiori puncto,et omnesetiam
quam habet cum superioribus bonis, tam ad pbilosopbi supra citati agnoverunt ; ut autem
Deum quàm ad animam pertinenlibus. sit rationi consentanea, non satis est ut babeat
2. Secundo inferlur ex dictis legem non ba- materiam boneslam sed eliam ut formam ju- ,

benlem banc justitiani seu honeslatem non , stam et rationabilem servet, et lioc est juste

esse legem, neque obligare, verùm eliam iicc ferri ; ergo lioc est de ratione legis. Deindc
servari posse. Hoc constat, quia justitia repu- declaratur in parliculari, supponendo, cùm
gnans huic bonestati legis est ipsi Deo conlra- dicimus esse de ratione legis ut juste lata sit

ria, qu'a includit culpara et ofl'cnsionem Dci ;

non esse sermonem de modo juste operandi
ergonon poiesl licite servari, quia non polest ex parle operanlis, sed ex parle operis. Nam
Deus licite offendi. Ilem talis injustitia non po- modus ex parte operanlis requirit ut non
test inveniri nisi in legibusab bominibuslalis; solùm ex parte legis nibil deficiat , sed etiam
Ôportct autem obedire Deo magis quàm bonii- ut operans bono affectu , et non ex odio ,

nibus; ergo non possunt taies legcs servari vel cupiditate nioveatur , et quôd in modo
contra obedienliam Dci; sicul non obedilurprœ- etcircumstantiis operandi ex parle suâ pruden-
tori con Ira praeceptimi régis, sicut à forliori ter se gerat , hic autem modus studiosus seu ,

argumentatur Aug. lib. 1 de Verb. Domini, virtutis ex parte legislaloris ferentis legem
serm. 6, cap. 8. Advertunt aulem oinnes doc- non est necessarius ad valorem Ic'is. Nam po-
tores necessariumesse ut de injuslitià legis cer- test princeps in lege ferendà mal( ft inique se
lô nioralitcr constct : nam si res sit dubia gerere, et nibilominùs justam et bonam, ac va-
prœsumendum est pro législature, tum quia lidam legem ferre. Modus aulem requisitus ex
babet altius jus, et illud possidct, tum eliam parte legis est ut non solùm inateria legis sit
quia regilur aliiori consilio, et polest Iiabere bonesla, sed eliam forma; tune ergo dicitur
rationcsuniversalessnbdilisoccullas;tumetiam lex jiislè ferri, quando in eâ servalur forma ju-
quia aliàs subditi sumerent lumiam licenliani stitia;, utD. Thomas supra dict. art. 4, et quaîst.
non parendi legibus, quia vix possunt esse tam 05, art. 3, eleganter déclarât.
justae quin possint ab aliquibus per apparenles 1 1 . Potestque in hune modum ampliùs expli-
rationesin dubium revocari. Alque ila docuit cari ; nam ut lex juste feratur, 1res viriutesju-
August. 22_contra Fauslin. cap. 75, etrefertur si'ui% in illius forma cerni debcnt. Prima est
 170 DE LEGIBUS 180
jusliiia legalis, cujusosl commune bonum in- riori loco supra citalo; ait enim legetn debere
lendere, et consequonler jura communiiaii dé- esse honcstam cl justam : et prior pars respicit
bita servare ; at lex bunc linem praicipuè iu- nialeriam legis, ulinprioriasserlione declaravi;
tendere débet, ul osleusuui est; débet ergo poslerior ergo pertinet ad forniam logis (ul sic
ferri juste secundùm legalem jusiitiam, et boc dicam), hoc est, ut juste feratur. Uatione prae-
modo ait D. Thomas supra debere legem esse terea potest ostendi bac pars discurrendo per
justaui ex fine boni communis. Secunda est ju- illa tria quai D. Thomas posuit de justitià, ex
sliiia conimulativa; ad quam spécial ul legisla- line, ex agente, ex forma. Nain de prima pro-
tor non plus praicipiat quàm possit ;
quai jusli- ccduntomnia dicta in caplte seplimo, ubi os-
iia est maxime necessaria ad valorem legis. tendinms non esse legem quae propter com-
L'nde si princeps legem l'erat pro non sibi suli- mune bonum non fertur. Et ita sub bâc parte
dilis , contra jusliliam commulalivan» pcccat quam legalem appcllavimus, conipre-
jnsliliae,

respectu illorum, elianisi aciuni de se bone- hendunlur illae condiliones legis ab Isidoro in

stum et utilem prœoipiat. Et sic -dixil D. Tho- eodem loco positai , scilicet ut sit necessaria ,

mas requiri in lege jusliliam ex parte ferentis. ulilis et pro communi utilitate, quas proplerea
Terlia justiliaest dislributiva,qu3e etiam in lege hic prailermittimus, quia supra expiicalas re-
requirilur, quia pnecipiendomuliiludini, quasi liquimus. Ad jusliliam autem ex parte agenlis,
distribuit onus inter partes reipublicœ in ordi- sou commulalivam pertinent onmia quae cap.
ne ad bonum ejus, et ideô necesse est ut in eà octavo diximus , et inde etiam salis constat le-

distribu tione servet œqualilatem proportion is gem sinejurisdiciione lalam essenullam.

quaead jusliliam dislributivam perlinel; et ideô 14. Superest ergo probanda assertio soliim
injusta erit lex, si incequaliter onera dispenset, quoad aliam tertiam partem justitiai, quae spé-
etiamsi res praecepta iniqua non sit. Et boc cial ad formam , seu dislributivam aiquitatem.
modo dixit D. Tbo. supra, in forma legis justae De quà manifestum est esse necessariam ad ju-
requiri œqualitatem proporlionis. Inde etiam sliliam logis, quia si lex quibusdaniinipunalur
rectè concludit pntter iniquilatem ex parle et non aliis adcpios lequè pertinet materia legis,

materiae posse legem tripliciter esse injuslam injusta est, nisi ex rationabili causa exceplio
scilicet vel ex fineprivati commodi et non com- liai, ut supra oslensum est. Ilem aequalia onera
munis boni , vel ex parie agentis ac defeclu omnibus imponere, nullà habita laiione virium
poteslatis, vel defeclu formœ seujustae distri- el facultalum , etiam est contra ralioncm et ju-
buiionis. Constat ergo de raiione legis esse ut stitiam , ut per se constat. Quod verô hoec ju-
juste feratur omnibus praediclis modis. sliiia sufficial ad nuUitatem legis, aflirmat ex-
12. Altéra item pars assertionis, scilicet quôd presse D. Thomas, dicens talcs potiiis esse

bsec jusliiia sit adeô necessaria ad legem ulsive riolentias quàmlcges, et idcbnon oblicjare in con-

iila lex sit invalida, et non oblige! , expresse scientiâ. Quod ego intclligendinn pulo, qiiando
poniiur ab eodem D. Tbomà, Solo, Medinà et tanta est improportio et inaequalilas legis, ni
aliis ibidem Castro libr. pricuo de Legib. pœ-
, redundet in detrimenlum commune, el ingriS
nal., capile quinio; Vicl. in Relect. de Poieslate ve ac injustum onus plurium membrorum ejus.
Pap», etConcil. numéro decimo oclavo, Pa- At verô si contingal legem de se utilem esse
normitano supra numéro nono et ibidem, Fc- ; excepiionem tamen aliquam esse iniquam, non
lino numer. 40 et il, etaliis, et favel lex prima, proplerea lex esset onminô nulla , aut cessarel
iï. de Jusliiia et jure, ubi videri possunl inlor- oMigare alios, quia illispropriè non ht injusli-
preies. Et de hâc etiam justitise parle inlelligit tia positiva (ut sic dicam) imponendo illis taie
divus Thomas dictum supra cilalura August. onus, quia boc perse malum non crat, sed fit

libre primo de Libertat. arbitrii,capitequir.to : solùm improportio quœdani respectu aliorum

Lex esse non videtur , qiiœ jnsta non fuciit; et ol tolius communilalis; quae non videlnr salis
clariùs bùc spécial quod ait libro decimo nono ad nnllilalem logis. Quôd si ex quorumdam ex-
de Civitat. , capile vigesimo primo . Quod jure ceplione gravenluralii ullra sequitatom, quoad
fit, juste fit. Quod autemfu injuste, necjure fieri ilhira excessum non obligabit lex, polerit tamen
potest. Non enim jura putanda sunt vel dicenda obligare quoad alind, in quo non esset injusta,
iniqua hominum constituta, ciim illud etiam ipsi ut in logibus Iribntorum videre licel, de qui-
jus esse dicunt, quod dejustitiœ fonte nianaverit. busaliqua poslea dicemus. Ila'c verô pars dc-
15. Denique in hoc sensu rectè inlelligitur se- clarabilur magis exi)licando tertiam pnncipalem
cunda condilio legis posila ab Isidoro in poste- condilioncm legis ab Isidoro positam , scilicet
ISl DE LECIBUS. 182
ut lex sit possibilîs ; cl alia ,
quœ ibi sulijungit, vires ad prœcepta implcnda, et ideô illas sup-

scilicel secundùm naturam, semndhm cousueliidi- ponere necessariô debent, vel ex naturâ, vel
ncm palriœ , loco , temporiqtie conveniens. Nain ex gratiâ, juxla proecepli conditionem. Ilîc

liaec oinnia videntur esse doiorniiiialiones illiiis verù occurrcbanl difficullales de possibilitate
possibililalis , ut (loclaral)inuis. diligendi Doum, vincendi concupiscentiara
lo. Dico ergo Icrliô , de rationc legis esse ut servandique mandata ; sed de bis dicemus in
sit possibilis. Hœc assertio generatim sunipla tractatu de Gratiâ.
in omni lege locum liabet. Et auteni probelur 17. Juxta banc ergo ultimam parlcm inlelli-

et oxpliceiur, advcrlendum est voccni illani gendus est Isidorus cùm requirit in loge, quôd
possibile duplicilcr accipi possc. Priniù, ut possibilis sit. Nam principaliter ioquebatur do
opponiUir impossibili sinipliciler ; alio modo, Icgc humanà, et idcô ad dcclarandum modum
ut opponitur diflicili , gravi et oneroso. Priori possibilitatis addit : Secundùm naturam , id est,

modo inlellocla bœc propriclas por se non est considcratà fragilitate et conditionc naturse.
cvidcns, quidquid bœrelici lergivcrsentur Quod eliam Deus ipse suo modo observai; nam
quia quidquid non cadit sub libertatcni , non ideô non prœcipil omnibus virginilateni ser-
cadit sub legem ;
quod autem simpliciter im- vare, quia non crat hoc possibile secundùm
possibile est, non cadil sub liberlalcni, cùm naluram sic etiam lex canonica non pra;cipit
;

libertas inlrinsecè requirat poleslatem ad omnibus communicare, quia non posset

festis

utrumque : ergo nec poiest esse materia legis. digne secundùm conditionem naturae, et
fieri

Item ubi trausgressio seu omissio non potest sic de aliis. Atque hùc etiam spécial (ut D.

împutari ad culpam vol pœnam, non potest Thom. voluil) ul lex accommodari debeat sub-
ibi lex inlervenire, quia de intrinsecà ratione dilis secundùm capacilatem eorum, et ideô

ejus est ut aliquam intrinsecam obligationem non imponuntur eadem jejunia pueris, quae
induat; sedomitterequod impossibile est, non grandioribus. Addit eliam Isidor. : Secundùm
potest inipulari ad culpam : sicut nec iniputa- consuetudinem patriœ , quia consueludo est al-
tur ad praemium , facere quod simpliciter nc- téra ualura, et ideô quod répugnai consuetu-
cessarium est; ergo non possunt leges in bujus- dini valdè censelur repugnans nalurœ , ac su-
modi rébus versari. binde ferè moraliler impossibile. Hoc autem
IG. Atque in hoc saltem sensu définit asser- intelligendum est de consuetudine honestâ, et
lionem eliam in divinis legibus Tridentin. ses- utili reipublicse : nam consueludo prava per
sione sextâ capite decimo primo , et Canon, legem corrigenda est, et licet aliquando fuerit
decimo octavo, et contra haereticoshujus tem- utilis, si tanta sit facta rerum mulalio ut jam
poris ex Scripturis, Patribus et ratione eam sit inulilis, et contraria expédiât ad commune
lalè probant Bellarm. lib. 4, à cap. 11, lib. 11, bonum , etiam poterit lex consuetudinem vin-
in Tridentin. à c. 9. Unde à fortiori constat cere, ul infra suo loco dicemus. Denique addit
multù magis leges humanas debere esse possi- Isidorus : Tempori locoque conveniens , quia hae
biles : nam sunt ex minori polestate et quasi circumstanliae in omni aclu prudenti obser-
parlicipaliones legis divinœ , et quia raiiones vandae sunt. Hic autem non considerantur ex
factœ in illis à fortiori procedunt. Adde Au- parte actùs prœcipicndi , sed ex parte maleriae,
gustin, libro de Natur. et Gralià, capite 9G, non seu actûs qui prœcipilur, quia non in omni
solùm dicere Deum non jubere impossibilia loco, nec in omni lempore esedem actiones
sed etiam dicere : Finnissimè creditur Dcum conveniunl , et ideô in ferondis legibus maxime
justnm et botmm impossibilia non poluisse prœci- sunt hoe circumslantiaj considerandaî , ul rectè
pere. Quomodù ergo homo impossibi- poterit tradidit eliam Auguslinus libro 3 de Confes-
lia prxcipcre? Unde in hoc est magna diffe- sion, capil. 57. Si quis autem rectè consideret,
rentia inter Deura et hominem, quùd Deus hae circumstanliae etiam sunt determinaliones
aliqua potest pra;cipere impossibilia naturaî, possibilitatis, quia in uno lempore censebitur
quia potest illa facere possibilia pcr gratiam aliquid moraliler impossibile, quod in alio est
quamnon negai, quantum in se est, quatenùs facile , idemque est cum proportione de loco ;

ad pracceplorum ol)servationem necessaria est; possunt etiam interdùm pertinere ad honesta-

et ideù semper est prœceptuni Dei de rc possi- icm propter ralioncm similem.
bili, quia quod pcr amicos possumus, simplici- Tandem dcclaralionc harum conditionum
ter possumus, si amici adjutorium ccrlum et intelligitur, in lanlùm posse illas pertinere ad
paratum est. Ilomines autem non ossunt darc substanliam, et valorem legis, in quantum vel
1S5 DE LEGIBUS. IW
ad jusUtiani, rel ad debilam possibililalem gui in perpctuilatem sirapliciter ,
quœ seternitas
logis hunianse neccssariai fucrint, qtiia polcslas dicilur; vel secundùm quid ,
quai dici potest

Icguin forendariim cum liâc jiislâ moderalioiic duralio longi teniporis ,

quœ in Scripturâ sœpè
est lioniinilius data. Dofinire aiitein qiiando in revum vel aitcrnum seculum appellatur. Ut
lus Cdiulitioiiibus dcfeclus sit subslanlialis , ex aiitem omittamus varias significationos qua»

prudcnli pcndct judicio, quod opoiicl esse magis ad speculationcm pertinent, perpetuitas,
valdc ccrliini, ut ex lioc capilc lex possit cen- de quâ tractamus, solùm est qux'dam legis

seri milla. IIîc cnim mullô magis locum habet, stabilitas, ad quam spectat, ut liabeat suum
quod supra dixi, oporterc iiijiisliliain esse cla- esse cum valore, ac eflicacià obligandi ita

rani et non dubiam, luin propler rationes lixum et permanons, quantum est ex vi suae

supra factas, quae in prœsenti etiam locum originis et constilulionis, ut de se duret seni-

Iiabent tum eliam quia hîc minus est periculi,

;
per, aut per indefinitum, vel diulurnum lem-

cfim dubium soUim vorselur circa incommo- pus. Qui modusperpetuilatis potest esse duplex,

dum temporale. Est enim nolanda dillbrcntia unus dici polosl ncgalivus, aller posilivus.

înter injuslitiani in malerià vcl lu modo legis : Nogalivus est, (juando lex indcfinilè fcrlur, et
quùd in priori, si de injuslilià constct, nullà ideô indcfinilam babet durationem , licet revo-

ex causa , etiam proptcr vitandum quodcumque cari possit, et toUi per exlrinsccas causas,
detrimentum vel scandalum obedire licct, quia quoinodô dicilur suspensio perpétua négative,
malum fîiccrc nunquàm licet proptcr ullum quai sine tormino fcrtur. Positive autem per-

fmem : al verô in alio casu, licet lex de se pétua dicilur lex, quai naturà suâ, vel per ex-
non obligct, potest subditus illl parère, si prcssa vcrba fertur ut sempcr duret et nun-
vult, dummodô injusliliaî non coopcretur, quia quàm revocelur , ut dcpositio dicilur suspensio

potest cedere juri suo. Et ideô uiullù faciliùs perpétua. De utroquc ergo modo perpetuitatis

tune obligari polcrit in casu diibio; imô etiam potest haic quaislio tractari. Et quoniam ejus
in casu in quo sit certa injustitia, aliquando dinîcultas tota versatur circa humanas leges,

poterit obligari propter vitandum scandalum : ideô opérai pretium erit , priùs illam in divinis

nam hoc vitandum est, etiam cum dctrimento legibus expedire.

temporali cap. 2 de Praiscript., et sumitur ex 2. Dico ergo primo : omnis divina lex pcr-
Auguslino serni. 6 de Verb. Domini , et in petuitatem dictam participât. Declaratur bre-
Psalni. 12 i; et notavit D. Tiiom. d, q. 9C, art. viler discurrendo per singulas ; nam lex aîterna

4 ; et videri possunt Adrian. quodiib. 6 ad pri- propriè ac simpliciter perpétua est, quia in se
mamobjectionem, Gabr. in 4, d. IG, q. ô; Ju- immutabilis est. Quamvis enim prout dicit

ristoe in d. cap. 2 de Prœscript. Panor. in c. respectum ad creaturas , non semper respiciat

de Const. num. 9 ; Gard, in cap. De liis, 50 d.; cas secundùm eumdem modum exislentiae,

Bcllarm. lib. 4 de Rom. Pontiiicc c. 13. neque imponat eis leges ,

quœ pro toto tem-
pore durent, sed juxta modum definitum ab
GAPUT X.
ipso Deo; nihilominùs juxta illum modum, et
Vtrùm perpetuitas sit de rationc legis.
ex parle Dei , lex semel ab ipso concepta per-

1. Duplicem perpctuilatem soient pbilosophi pétué manet. Deinde lex naturalis etiam dici
distingucre, unam ex parte initii, quam vocant potest absolulè perpétua, quia ex parte mentis,

à parte ante; aliani ex parle finis, quam à in quâ scripta est, perpctuilatem habet. Et
parle post vocant. Hîc non traclamusde priori : aliunde ex parte objecti includit inlrinsecam
nam dividendo legem, diximus dari unam le- necessitalem : prohibet enim quai intrinsecô
gem aelernam, quse iutra Detim est alias verù : mala sunt, et praecipit quse per se necessaria
esse temporales ex parte initii. Nam licet lex sunt ;
quod autem est necessarium, perpetuum
naturalis dici possit aliquo modo aiterna, ut est ; et ideô immutabilis dicilur à Gratiano d. 5,

voluit Glossa in princ. d. 5, verb. Cœpit, uli- in princip. et d. G, § ult. et idem habctur
que objeclivè, seu quoad esse essentiœ, ut Instit. de Jur. nalur. gent. et Sed et
civil., §

infra explicabilur : nihilominùs prout exislitin nalnrale, et infra suo loco latiùs dicetur. Nec
creaturis, ex tempore incœpit cum creaturâ, rcfert quôd praîceplum naturale in unâ oppor-
ut benè Gratian. ibidem dixit , et ita à parte tunilate obligat, et non in aliâ, quod maxime
ante non potest dici perpétua. Tractamus igitur in alfirmativis verum habet; non, inquam, hoc
de perpeluilate in futurum, ex quo lex semcl obslal, quia praîceplum sempcr idem est, et

lata est. Quae perpetuitas solet ulteriùs distin- quantum est ex se semper obligat ,
quamvis
 185 DE LECIBLS. 186
non pro seniper, et ici salis est ut lex sit per- taie, unde si lex gcncralilcr feratur, licel pro

pétua. Quoil optimè cxplicavit Aiig. lil). 3 Coii- oerlo tonipore feralur, erit vera lex : nam
fess. 37, dicens liane legem naturalem, ut ;vqiic obiigabit et babebit omncs alios effeclus

omnia ordinal issimè fiant, immutabilcm esse, legis. Tertio aflerunlur exempla ex cap. 1, 29
licet in applicallone ejiis ad varias niatcrias vcl (I. cl ex Exlravag. Ad rcgimen, de Prœbend.
occasioncs possit esse varialio. inler communes, et ex rrgulis Cancellaria;

5. Prxterea utraqiie lex positiva divina ve- (pue legcs sunl, licet non sinl perpetu-TC.

lus, et nova suo modo perpétua dici potesl, 5. Secunda senlenlia alïirmat perpeluilatem
scd prior négative tantùin ;
posterior etiani po- esse de ralione legis, slatuti, scu conslilulio-

sitive. Prior pars constat ,

quia lex velus slabi- nis. lia icnct Glossa pcnull. in fine in cap. X
lem mullîunquc pernianentcni duralioneni ha- nobis, \ de Sentent, cxconmiunical. et ibi Pa-
buit, non tamen irrevocabilem ; habuilcrgo normil. n. 12, cl Cardin, in Rcpclil. cap. Pcr-

pcrpeluilatem ncgalivani, quia sine Icmpnris pcndiiuus, de Sentent, excommunie, cl Arcliid.

cerliliniilatione posila luit, ut per mulla icin- in capilc Donatum, 1 q. 7, ubi conjungit illa

poraduraret, tamlcni vcrô rcvocaUi fuil. At duo, quôd lox débet esse perpétua et conunu-
lex nova babet positivam pcrpeluilatem, quia nis, et cilal cap. Erit autcm lex, d. i, ubi de
niutari non débet usque ad fincm mundi; ila perpeluilale nibil dicilur, scd de communitale.

enim hîc sumimus pcrpctuum , comparalionc Unde vidclur unam condilioncm ex allerà col-
faclâ ad subjcclum scu genus bumanuni , non ligcrc.In càdcm senlenlia est Barlol. in 1.

ad tolam setcrnitatcm. Solùm possct (juis du- Omnes populi, (T. de Juslit. et Jur. Navarr. in
bitare de Icgc velcri, quia non vidclur indcfi- Manual. c. 27, n. 74. PolesUiue sumi ex D.
nilè lala, scd usque ad cerlum tcmpus, scilicel Tboniâ 1-2, q. 104, art. 3, ad 3, quatenùs dicit,

donec veniret semen , ut dicilur ad Galat. 3. pnficepla jiulicialia ab bominibus insliluta ha-
Respondctur tanicn, cslo hoc lia sil, babuissc bere perpctuam obligationem, manenle illo

sufficientem perpctuilatcm negaiivani ,

quia slatu regiminis. Fundarique solet bœc sen-
posila est ut duraret donec per aliam melio- lenlia in 1. Edenda. C. de Edendo , ibi: Prout
rem legem excluderelur, sive poslea rcvoca- edicti perpetiii monet auctor it as; sed meliùs in
lione positiva iudiguerit , sive per se cessaverii, l.Arriamts, C. de Haerci. § 1 Inslit. de Perpct.
factà mutaiione rcrum ,
quod postca suo loco et temp. aclio. Optimè vcrô ex cap. ull. de
videbimus. Oflîcio legati , ubi dicilur , statuta édita à legato
4. Secundo loco dicendum est de lege bu- in suà provincià durare lanquàln perpétua.
manâ de quâ,
, ut ccrtuni supponinius, non Ubi est considerandum , decrclum illud de-
esse ila perpctuam , ut sit irrevocabilis; nam claralivum esse, non concessivum specialis
et proximus auctor ejus mulabilis est, et ila favoris : supponit enim Papa legalum suum
potesl illam mulare , et potesl eliara ipse dcfi- condere slatula , et inde ex ralione slatuti col-
cerc, et successor ejus, qui onqualis est potos- ligit, lalia slalnla durare recedentc legato,
talis, polerit illam mutare, et ipsa eiiam lex quia, nimirùm, de ralione slatuti est, ut sit

ex se et ralione suae materise , et bumanœ con- pcrpctuum.

suetudinis delîcere polesl , ut infra suo loco G. Unde eliam sumilur ratio nam prœce- :

laliùs dicemus. Non est crgo liœe lex positive ptum générale datum pro tolà communitale, et
perpétua. Dubiuni ergo solùm esse polcst de ad bonuni commune ejus non est lex , cl in
perpeluilale ncgalivà ,
quœ ccrUim ac delini- nullo alio diffcrt à lege, nisi in perpeluilale;
tum tcmpus excludal. In quo dubio duce pos- ergo signum est perpctuilatcm esse de ralione
sunl referri opiniones. Prima negal perpelui- legis. Major probaUir, quia babentefTcctus mo-
talcm aliquam esse de ralione legis buniancc. rales valdc diversos. Nam diflerenlia^ scu di-
lia sentit Glossa \ in cap. 1 de ConsliUit., qua- vcisi cireclus, quos soient auclores Iribuere
lenùs dicit aliquos canones esse temporales. censura; lala» per slatutum, vel persentenliani
Expressiùs id docet Gomcz. in Proœm. ad ré- generalem fundan lu r solùm in difrerentià pra;-
gulas Caneell. q. 2, ad 2, cum Gemini, consil. ccpii cl slatuti, quia excommunicalio per sen-
93, quera refcrl. Poteslquc probari primo, leiiliam ab liominc; est, et per solum prxcc-
quia nec isidor. nec D. Thomas banc condi- ptum ferlur, per statulum auteni est à jure,
lionem posuerunt inler requisila ad legem hu- ut laïc notai Francus in cap. Romana, § Caveant,
nianam. Secundo, quia sola duralio est valdc de Sentent, excommunie, in G, cl Covarr. in
accidentaria , pendetquc ex principis volun- cap. Aima, p. 1, § 10, n. 2. Minor autem pa-
187 DE LEC mUS. 188
tel, quia licct à posteriori assigiiclur difforon- cipit s*,abili(cr, quantum potest, et quantum
lia iiiler staluluin et prœcopiuin in effeclil)iis , Unis legis postulare videlur.
V. 15. ([uia slatiilmu ligal non siibdilos in Icr- 9. Declaratur hoc auipliùs ex communi sen-
rilorio existenles aul delinquenlcs; non aulcni teniia doctorum, qui banc dillerentiam consti-
praecepluni juxla dicUini c A iwbis, l de Sont, tuunt inter praeceplum ab homine latum, so-
excouinmnic. cl similibus ; lanuMi liaec diversi- liim per motlum personalis praecepti, et latum
las in cfl'ccli])us supponlt dislincliononi causa- per modum quod purum prse-
constitutionis,
nnn in se, ol in suo esse; nulia aulcin alia cx- coptum expirât per morlem prœcipientis; non
cogiiari polesl, nisi in perpctuitale. verù lex seu statulum. lia notant Anton, et
7. Hsec senlcnlia poslerior absolulè lo([uon- Abb. in cap. Inrfragabili, § Cœterùni, de Offic.
ào est juri conformior ;
quia lainen polest oïdin. ubi optimè nolant delegalionem ab ho-
esse dissensio de modo loijueudi, idcô res nia- Miinc expirare, re intégra, per morteni dele-
gis explioanda est, et inde lacilè cunstabil, an ganlis; non autem delegationem à jure, seu
prier senteniia possit aliquem veruni sensuni per legem, quia lex non moritur. Idem latc
habcre. Dico ergo, legeni humanam propriè probat Ri^slaurus Castaldus tract, de Imperato.
dictani tripliccni baberc moralem perpcluila- q. 95, ostendcns, muiato rege vel imperatore,
lem seu slabililalem. Prima est ex parte l'ereniis, non mutari leges ejus per se, seu ipso facto,
quia non amovelur iilo amolo ; ncc moriiur, quia perpétua; sunt. Idem Sylvcst. in verb.
ilio niortuo. Sccunda est ex parte subdilo- Mandatiim, quœst. 5, ubi ait : Talia prœcepta
rum , ad quos ferlur ,
quia non tantùni obli- expirant morte pnvcipientiSj nisi fiant per mo-
gat prjesenles, (jni vcj nali sunt, vel lerrito- dum constitutionis, ut consuetudo interpretatur.
riuni incolunt, cùm lex fertur , sed ciiam Itaquesolùm in consuetudinc differentiam fun-
eorura successores postea nalos, vel dcnuô ibi dat. Idem in verb. Delcgalus, q. 6, ubi coUigit
habitantes. Tertia ex parte ipsius legis,quia onmia praecepta lala à prtelatis inferioribus,
semel lata scmpcr durai, doiiec vel revocelur, qui non possuntconsiitutiones facere, expirare
vel nmleria ejus, aut causa iiamutelur, ut per morlem illorum , dispositiones autem om-
justa esse desinat. nes, quœ per legem vel statutum fiunt, perse-
8. Prima pcrpcluitas manifeslè probatur ex verare post morlem stalueulis.Idemhabet Me-
dicto cap. ullim de Ollic. iegali. Conlirmalur nocb. lib. 1 de Arbilr. q. G9; Cordub. in Regul.
deinde, quia non videtur dubium quin legisla- sancti Francise, cap. 10, q. 3, punct. 1, par-
tor possit hoc modo obligare per suas leges. tit. 3, quos refert et sequitur Sanci. lib. 8 de
Primo, quia lioc ad minimum probant jura Malrim. disp. 28, q. 2, n. 47.
citata. hxv est consuetudo
Secundo ,
quia 10. Eamdcm dillerentiam tradit Vasq. 1-2,
omnium legum bumanarum, ut constat. Ter- disp. 131, cap. 3, n. 10; videlur tamen illam in-
tio, quia hxc sailcm immulabilitas est neces- terpretari tantùm de prœccptis singularibus,
saria ad fineni talium legum; aliàs quolidiè lie- quae pariiculard>us personis imponunlur. Unde
ret magna mulalio legum in republicâ cum raiiinem pr;ediclai dilïerenlioe ex nalurà ipsius
magno detriin/nlo ejus. Quarto, quia in praîcepti et legis colligit. Nam lex, cùm feralur
legiiius civilibus potestas fcrendi leges est in communilati,etpro bonocommuni, nomine ip-
republicâ per se primo, unde sicut respubiica sius reipublicse ferri videtur à principe, etideô
non moritur, ita polest ferre leges, quie nul- cùm semper mancat respubiica, senqier durât,
lius morte exlinguantur ; ergo cùm trauslulit etiamsi princeps moriatur. At verô praiceptum
in principem suam polestatem, eiiam dedii illi singulare , inquil, alicui imponitur à principe
fiicultatem ad ferendas leges, quœ suâ morte vel superiore, ut curam illius gerit, nam res-
non extinguercntur. Unde à foriiori probatur picit bonum singulare liujus, vel illius civis, et

idem de legibus canonicis, quia poleslas, à quà ideù fertur ab ipso principe, non tam nomine
procedunl, est à Christo, qui non moritur, et rcipublicae quàm suo, quatenùs ad ipsum per-
voluit ita obediri legibus sui vicarii, sicut suis, tinet cura singulorum civium, quae cura expi-
et censctur dédisse polestatem accomniodaiam rât per morlem, vel nmtalionem prœlati, et

humanae congregalioni, ejusque convenlenti ideô eliam cessât prœceptum.

regimini. De potestateergo dubitari non potest. 11. Dicenduiu verô est diflerentiam datam
Ergo quoties princeps simpliciter praicipil sla- procedere, non solùm de prœcepto dato singu-
tuendo, censeiur ita praecipere, quia slaluendo lari personœ (
quod jam ex illo capite non est

legem, et nuUam limitationcm adhibendo, pric- lex, quia non est pra:;ccplum commune) : sed
 189 DE LEGIBUS. 190

ot'am (le prrccoplo conimuni dalo coniniunitati déclarai simplicitcr se slalucre, vel condere

inbonum coninumc ipsius, ut rcclù cxposuerunt legem, ponerc prccceplum ita durabilc, ac
Menocli., Cordub. ot Sanci, supra, contra subindc talc praeceplum significari nomine le-

l^uenidani Pelrum Pcuzcbis, quolibet 1, q. 21, gis. Al verô quando tantùui praecipit, non sla-

qui de goneralibus praeceptis dixit non cxpirare luendo signum, est non pro fuluris lemporibus,
per niorlcni pnccipiontis, quod falsuni est, quia scd pro lempore proesenti, seu pro lempore
consuetudo quam allegal Sylvest. de quocuni- gubernalionis suai praecipere, nec uli propriâ
que praeccpto eadem est. Unde colligo, ralio- poteslate legislatlvû, sed lanlùm pracceptivâ, et

ncm adaequatam hujus diflercnti;R non posse idoô rectè censctur boc prœceptum expirare
sunii ex co quôd prccceplum proeedit à cura morte praecipientis. Unde à fortiori idem gene-
singularis persona;, cl non fil noinine conunu- ra'iler est de praeccpto ejus qui non babct sla-
nitalis. Nam prœcepluni générale, etiamsi non luendi poleslatem, quia in illo non solùm ex
feratur per modum statuti, ad curam loiins vol un laie, sed eliam ex defeclu potestalis pro-
communitalis, et bonuni ejus pertinet, Adde, venire videlur, ut praeceplum ejus exlingua-
quôd leges canonicae non fiunt nomfne totius lur cum morte ejus , vel cum ablaiione à mu-
reipublicae, seu communiiatis, quia polestas per ncre: nambocperinderepulatur, ul in maleriâ
quam ill» leges feruntur, non nianavit à com- de Censuris dixi. Possel tamen dubium mo-
munilate, et tamen illa differentia, etiam in le- veri, an si talis superior velit aliquid praecipe-
gibus ecclesiasticis et priïceptis locum habet. re, cum declaratione expressà, ut duret prae-
Iiem è converse, quamvis rex prœcipiat uni ceplum, eliam post morlem, donec à successore
particulari personœ, potest, sivelit, ita iuiponcre revocetur, valeat disposilio. Sed boc non re-
praeceplum ut duret post mortera suani, donec fert ad praesens, et ideô in alium locum illud
à suc successore revocetur ; quia si potest prai- remiilimus : salis enim nobis est, quôd jure
Cipere communitati, cur non singulari perso- ordinario et communi praeceplum simpliciter
nae? et tamen nune eliam dioetur, ferre lilud latum, àquocumque feratur, non babet stabili-
praeceplum tanquàm gerens curam specialem tatem, et quôd in bàc lex superat personale
talis personae ; ergo non est haec adœquata ra- praeceplum.
tio, cur expiret praeceplum. Item respublica, 13. Hùc eliam spécial vulgare axioma, quôd
quando Iranslulil poleslatem in principem, mandai uni spiral morte mandantis. L. Manda-
non communiiatis tantùm, sed eliam singulo- tum. G. Mandati. G. Gratum. G. Relatum. de
rum curam illi commisit : in ipsâ autem repu- Oflic. delegat. cap. ult. ver. Secîis autem, de
blicà erat polestas imponendi praeceplum par- Onic. légal, et doctores communiler bis locis,
liculare, quod obligel perionam singularem, Govarr. Rubr. deTestam. p. 5, n. 3, et Suni-
donec revocetur; ergo etiam in principem mistœ communiler verb. Mandatum. Haec au-
Iranslulil banc poleslatem ; ergo potest prin- lem vox in illo axiomale sumilur pro personali
ccps boc modo singulare praeceplum imponcre; mandalo, non pro leg(\ Imô advertit Sylvest.
ergo diflcrenlia illa non provcnil ex eo quôd d. q. 3 non accipi ibi mandatum pro praiceplo
praiceplumsitsingularcvel commune, sedex eo simpliciter obliganle ad aliquid faciendum, sed
quôd licet sit commune, fertur, aut per modum prodelegalione jurisdictionis : nam in praecepto
legis, aut per modum personalis praecepli. pure et propriè dicto simpliciter, et sine limi-
12. Declaralurque boc ampli ùs, quia vel lo- lalione vcrum est cessare per morlem praeci-
quimur de principe babcntc poleslatem con- l)iciilis : in mandalo aulem additur in jure
dcndi legem, vel de inferiori praclalo, vel gu- limilatio, si res fuerit intégra; nam si fuerit
b;>rnatore, qui potest praecepla ferre, non verô incboata, firmalur jurisdictionis, ut duret etiam
legem slaluero. De priori constat, quôd licei posl morlem mandatis. Quod rectè animadver-
jios il legem condere, potest eliam pnecipere suin est; non est tamen coarclandum manda-
co:iimunilali, non condcndo loges; qui duo tum ad conmiissionera seu dclcgationem solius
modi prœcipiendinonpossunlmcliùs dislingui jurisdictionis propriai diclae : nam etiam habet
quàui in praedictâ perpetuitate. Nam cùm os- dicta régula locum in mandalo procurandi, do-
l nsiim sit, per legem posse imponi obiigatio- nandi, seu agendi aliquid nomine allerius, ut
nem, quae durol post morlem praicipienlis, et constat ex dicta 1. Mandatum, et ex 1. 2, § Scd
bunc modum prœcipiendi esse maxime convc- si ijuis, et ex 1. Absenti. ff. de Donat. et in no-
nienlcm regimini reipublicae, et polestaii le- slro regno in 1. 23 tit. 5, pari. 3, et notant
gislalivae, rcctè lit, quoliescumquc priuceps * refcrontes alios plures Govarr. in Rubr. de
m DE LEGIBUS 192
Matriin. p. 5, n. ir>; cl Aiil. lioiiicz, lib. 2 Va- permanentes régulai ac mensurae opcralionum:
riar. c. 4, n. 3. Scd de hoc aliàs. Ikccaulem proccepla signilicantur nomiiic Ic-
14. Seciinda pcrpctuitas logis est ex parle gum, juxla usum jurium et doclorum ergo. ;

eoriini ad qiios ferlur, quia non solùni prre- I\!inor salis probata est rcfcrendo secundam
scnles obligal , sed ctiani fiidiros , slatiin ac in- sententiam. Major eliam exporentià et ralione
cipiunt esse parles illius coniniuiiilatis, cui Icx constat, quia gub'Tnalio humana, ul sil utilis,
imposita esl. Qune pars eliatn sumilur ex Gloss. postulat slabililatem et uniformilalem. Item
Innoc. Panorniilan. el Jiliis in d. cap. A nobis, quia 1 X humana ferlur pro conimuuilatc, quaî
l desentent, excommun., cl nolal Covarr. in per se perpétua esl, et propler counnune bo-
Mp. Allua, p. 1, § 10, n. 2, uhi cliaui cousli- num, quotl eliam débet esse slabile, cl dedu-
tuil dift'crenliam in hoc inler exconinuinicalio- cilur ex loge naUirali, quœ perpétua est; ergo
Ticm latani per gencraleni senlenliam, quae vini ni convcnienler feratur, débet accommodari,
habel cujusdani proicepli, et latani per statu- quoad (ieri possit, his omnibus, et eorum pro-
lum seulegeni, quôd prior tauliim coniprc- prielalem imilari. PraHerea luec perpetuitas
hendil eos qui jam sunl subdili quando prœ- , sequitur ex prima : nam si lex durai posl mor-
ccptum fertur ; poslerior verô onincs qui in tem primi legislaloris, nisi ab eo revocelur,
fuluruni incipiunt esse subdili ,
quia Icx obli- eâdem ralione durabit eodem modo, et sub
gal onines, et ita in hàc parle habel perpelui- eâdem conditione, vivente succcssore, et post
taleni. Quaî differenlia sano modo intcUigcnda morlem eliam ejus, et idem eril de secundo
est quoad absoiutani durai ioneni, eliam posi succcssore, et sic sine termino, quia non est
mortcm ferenlis senlenliam ; nam pro leni- major ratio de uno quàm de alio, quamdiù ma-
pore, pro quo durai generalis senlentia in suâ teria non ila mulalur, ut lex fiai injusta. Est
vi, eliam obligal novos subditos, ui dixi in eliam hai'c terlia perpetuitas nccessaria ad se-
quinlo tomo de Censur. disp. 5, secl. 5, n. 0; cundam, quia, ut lex de se obliget semper ex
solùm ergo potest esse dilTerenlia quoad ma- parte subditorum et successorum, necesse est
jorem impendenliam legis, qna; nascitur ex ut ipsa in suo esse et vigore perseveret, ut con-
priori porpeluilale; salis ergo est, qiiod hœc stat. Denique declaralur exemplo : nam olim
proprielas perfecliùs et slabiliùs legi convenii. Bulla cœnœ Domini pro tempore unius anni
Quod praeterea oslendi potest manifesta indu- fcrebalur, et tune illius censurcc repulabantur
clione, quia omnes leges posilivœ Ecclesiai, ab homine : postea verô à tempore Gregor.
et regnoruni, et civilis juris ila obiiganl, XIII lala esl, donec revocelur, et ex tune ejus
semperque obligârunt. Ratio aulem (St, pri- censurce repulalie sunl à jure, ut notavit Na-
mo ,
quia lex ferlur prospiciendo ad fulura, et varr. in expositione illius Bulke; crgosignum est
ideô non tantùm obligal ]iraesentes, sed eliam adconstilucndumjus, (quod idem est cum lege)
futuros. Secundo, lex directe ferlur in coni- necessarium esse illum perpeluilalis modum.
munilalem , et consequenter obligal membra IG. Unde fil, quoiies pneceptum superioris
ejus; communitas aulem perpétua est, ctsom- ad limilatum lempus fertur, per se loquendo,
per est eadeni, licel successive mend)ra ejus et jure ordinario, non habere raiionem legis.

varientur vel augeanlur, et ideô lex eliam quam- Dixi, per se, et jure ordinario, quia si legislalor
diù durai, et non revocatur, lolam communi- vellel, ferendo pra'ceplum ad lempus slatuere
tatem obligal et omnes parles ejus. Terliù, ac declarare, ut pro illo tempore haberet vim
quia qui denuù nascitur in aliquà communi- et privilégia legis, ut sic dicam, posset id fa-
tate, eo ipso nascitur subtlilus legibus ejus, et cere, quia non includit repugnantiam ; illud

similiter qui denuô illi voluuiariè aggregatur, tamen esset ({uasi ex dispcnsaiione quâdam. Et
subjicitur legibus, quia de ralione partis est, ideô censeo solum gubernalorem supremum
ut conformelur loti, et hœc conditio quasi na- posse id facerc, ut esl rex in lemporalibus,
turali jure esl inclusa in tali conviciuhumano; Papa in ecclesiasticis, quia in communi et or-

ergo eliam est de ralione legis ul cum càdem dinario jure, procsertim in re tam gravi, non
conditione feraiur. possiint inferiores dispeiisare. Tune verô re-
15. Terlia perpetuitas scilicet, ul lex duret tineret illa lex illud perpeluilalis genus, quod

quamdiù non revocatur, vel materia ejus mu- est, non dependere à vità ferenlis; nam si inlra
tatur, habel idem fiindamenluni, quia ad re- illud lempus deficeret, nihilominùs usquc ad

Clam gubernationem reipublic;e necessariasunl dennitum lempus lexdiirarei. El eâdem ralione

prœcepta hoc modo stabilia ,
quae sint certae et potest supremus princeps dccrelum seu prae-
195 hV! LEGIBUS 194
ceptura ferre, declarans vcllc ut durci pro perpétuas de se, scd dicit, judicandas esse, id
lenipore vilcc su.t, cl non ainpliùs, cl (|uù(I est, intcllii^cndas cl inlcrprclaridas, atlenlà ra-

in caeloris habeat viiluloni cl ellkaciau) legis, lionc tcmporura ctlocorum in quibuslalœsunt.

quia in hoc eliani non csl rcpugnantia, cl prin- Et iia fatcmur loges non easdcm fcrri pro om-
ceps polcsl uli suA poloslalo, prout voluoril; nibus icmporibus, quasdam expedire quibus-
el cùni li;x;c ratio, scu proprk-las le^is ex iiisli- dam icnjjtoribus, alias aliis, et pro divcrsilale
tuliono pcnileal; polcsl princops illam niularc, lemporum variari, quod non obstal quonimùs
ubi judicavoril oxpedirc. Tune autcm rcverà stiam habcant perpetuiialem, quanidiù nec sta-
illa non essct siniplicilcr lex, qualis nuncsigni- tus rerum mulatur, nec tollunlnr, ul cxphca-
ficalur hoc iioniine absohitè suniplo, scd essct lum est. Ad Extravag. Ad regimen, dico non
lex secuncliun quid, vel (ul sic dican») pcr dis- videri propriani legem, scd rcservalionem
pensalioncni quanidaui. quamdam circa promissionem praebendarum,
17. El hoc fortassè Uuitùni volucrunl auclo- Cl beneficiorum valdè amplam el generalem,
rcs primae senteniiai ; falcniur enini legeni rc- quam fecit Bcncdic. XII, pro Icmpore lantùm
gularilcr esse perpeluani, non es^e lanicn hoc vilœ suœ, ut in cà expresse dicilur ; vocal au-
ita essenliale, quin aliter fcrri possit, quod in lem illam constitutionem, quia pro illo leni-
idem ferè recidit. Nos aulem addimus, legis pore voluit habere vim et slabililatem legis, et
nonicn rcverà significarc praeceptum ita du- quia non solùm ex parle maleriœ, quœ lempo-
rabilo; prœceplum aulem non ita slabile, hccl ralis fuit, certam durationem habuit. De regu-
in ralionc praecepli sil ejusdeni esscnliic, jani lis Canccllariai negani mulli esse vcras leges
non esse propriani legem. Poiest exemplo dc- ulibi refcit Gomez. et Félin, in cap. Exporte,
clarari; nam de ralionc bcalitudinis est pcr- de Rescript, n. ult.; vel ccrtè si pcr modum
peluilas, et idcô licet possit Deus dare hoinini legum conslilutionum feruntur, modus du-
el

visioneni suî, quoe citù transcat, illa eril ejus- rationis carum ex se perpeluus est, licet ex

dem naturae cum visione, quai est bealitudo ;

spcciali declaratione Papcc aliquam forlè limi-
non lanien eril simplicilcr bealitudo : itacrgo lalionem habeanl, quod hic non polesl ampliùs
suo modo de legc loqui possumus. Ad primam declaraii.
igitur raiionem illius seiileniiai respondeo in- CAPLT XI.
primis, non fuisse necessarium Isidorum et D. An de ratione legis sit promulgntio, el quœ sit
Thomam explicilè ponere oranes condiliones snlficiens.

legis; salis enim est, quôd in illisquas ponunt, 1. H;îc conditio ferè ab omnibus doctoribus

reliquat conlineanlur; ita enim haec perpclui- ad complemenlum legis postulatur, ut videre
las legis in ipsà ratione boni comnuinis conti- licet in divo Thomà d. q. 90, art. 4, et aliis
nclur. Deinde addo, non omninô prœtermi- scriploribus ibi, et super jura slalini allegan-
sisse illas; jam enim allegavi locum D. Thomse, da, etSummislis vcrb. lex, crcdilurquo
in

in quo salis expresse hujus perpcluilaiis me- comprehensa ab Isidor. in d. cap. Erit autem
nainil. Item si attenté Icgatur in q. 95. art. 1 in lex, sub alià condilione, in quà postulat ut lex
corp. et ad 2, semper loquilur de legc humanâ, sit Clara, et manifesta, ne aliquid per obscurila-

tanquàm de régula permanente el slabili. Ra- tem captiouem contineat. 3 Etyniol. c. 10, et
tioncs eliani, quas ibi adducit ex Aristot. 1 lib. 5, cap. 21. llœc enim conditio poiest in-
Rhelor. c. i, ut probct necessilalcm legum, tclligi primo de ipsis vcrbis, ut sint clara et
omnes probant dcberc esse fixas el slabilcs, et perspicua, ne occasionem prœbeant erroris aut
non debere variari, durante eodem statu rei- tergiversaiionis, vel opinionum et interprcla-
publica;, el rerum. Et càdem q. 95, art. 4,
ita tionuni, ex quibus, cl fraudes et liies nasci
legem ponil, ut pcrmancntem rcgulam directi- soient, et in hoc sensu videlur pra'cipuè ab
vam humanorum acluum, et eodem modo lo- Isidoro posita. Sic aulcni requirilur maxime
quilur semper de lege Fsidorus. ad pcrfcclionem legis, non est lamen de es-
18. Ad secundum, jam diclum est quôd si senliâ , el vix polesl diligenlia humana a;lhi-
lex feratur ad ccrlum tempus ex volunlalc Ic- beri, quA vilenlnr dubia, quoe circa legum
gislatoris, eril poliîis qiioddam prccceptnm inlelligenliani oriuniur. Secundo lamen modo
quàm lex, vel eril lex secundum quid, et quasi poiest inielligi, quôd lex débet esse manifesta,
analogicè. Ad terlium ab excmplis dico inpri- id est, puMicè proposita, ut ab omnibus legi
niis, sine causa allegari cap. 1, 29 d., ([uia possit vel audiri, et hoc modo erit conditio
non dicit leges esse temporales, id est, non niagis essenlialis, quam vel ellani inlendit Isi-
195 DE LEGIBUSg 196

dor., vel certè illani supponit, quia specialilcr iiitati accommoiialo ; talis ergo publicalio seu

agitde lege liumanà, de quà dixerat à logcndo propositio, promulgalio appellalur. Quam ralio-

esse diclam, quia débet esse scripta, ut ab ncm insinuavit Juslinia. C. de Legib. in leg

omnibus legi possit. Undc ibidem concludit Leges sacratissimœ intclligi ab omnibus debent, ut

debere esse pro communi iitilitate conscriptam, iiniversi, prœscripto earum manifestais intellecto^

quod sine promulgalionc babere non polcst. prohibita déclinent, et faciant prœcepta. Unde
El in eodem libr. cap. 10. ait, Icgem esse ctiam sumitur confirmalio, quia lex postulat

constilutionem popidi, quà majores nalu shmlciim obedienliam à subdilis, quœ prœstari non po-

plebibus aliquid sanxerunt. In quo includit pro- lcst, nisi lex sit sufficienter proposita, et quii\

mulgationem. Eamdem conditionem indicat non obligat singulos, nisi quaienùs sunt partes

Gralian. in § Leges, ubi expcnit vcrba August. conimunitalis ; ideô ut obliget, débet commu-
lib. de verà ReUg. c. 31, quse ibi retulerat cap. nilali proponi, quod est promulgari. Denique

In istis, videlicet, leges poslquàm insiilutœ et lex est iroîcepluui principis, ut princeps est;

firmatœ sunt, non passe à subditis judicari. ergo oportet ut per eam loquatur princeps ut

Additaulem Gralian. tune leges inslitui,quaiulo persona publica, quod tune facit, quando le-

promulgantur ; firmari autein, quando moribus gem promulgat; aliàs si privalim loqualur,

recipiuntur. nondùm loquilur ul persona publica, et idcQ

Habet autem bœc proprielas specialcm

2.
non sufficit adobligandum, nec ad consliluen-
difficullatem in lege œlernà, quia ut œlerna dam Icgem.

non videlur capax promiilgalionis, quam 4. Est prœierea observandum, banc pronml-
est,

dilïicullalem in libr. seq. Iraclabimus, quia bîc galionem aliter in naturali l<.*ge, aliter verô in

lion polest una ratio conimunis illi legi cum positiva requiri : nam in priori invenitur certus

aliis reddi, et ideô prœ oculis liabenda est dis- modus promulgalionis à nalurâ definilus, quia

linclio supra insinuala de duplici lege, seu sicul illa lex naluralis est, ila ex se déterminât

duplici slalu legis : un us est merè inlerior, condiliones legis. Promulgatur ergo eo ipso

pi oui lex coiisideralur in mente legislalo-is ;

quôd ex naturâ ipsà manat. Orilur enim ex
specilicà ratione lalis nalurae, et ideô licet pro-
alius est exterior, prout lex existil extra legis-

lalorem, vel in ipsis subdilis, vel in aliquo mulgalio fiai in singulis, non censelur esse;

si"no manifestante voluntalem legislatoris. proposilio parlicularis, sed communis vox lo-

Piomulgatio ergo, ut ex vi ipsius vocis constat, lius nalurse, vel poliùs aucloris ejus, quia licet

dicitur respectu legis cxlernoe : nam promul- loqualur ad singulos, loquilur ut persona pu-

galio dicit publicalionem legis, per quam possit blica, quia loquilur, ut auclor ipsius naluiœ,

non polcst cadere juxla illud Signalum est super nos lumen vullùs
à subdilis cognosci, quse in ;

le^em, nisi ulexlciiùs prodeuntem, Lex aulem tui. Psal. 4. Quomodô eliam intclligunl aliqui

œterna tantùm dicit legem in mente Dei con- illud Joan. 1 : Illuminât omnem liominem venien^

ceptam, et ideô non polest eadem ratio pro- tcm in hune mundum, Verùmlamen hoc de lu-

muigaiionis ad eam applicari quomodô autem ;

mine graiice magis intelligilur : polest aiitem

in illâ locum habeat, in loco allegalo videbimus.

in praisenti allribui legi naUirali, quaienùs di-

5. Illà ergo omissà, de aliis logibus, seu de xinius comprebendere supcrnaturalia praecepta
legeexlernâ opiima est ratio D. Tbora. Quia, connaturalia gratiœ: illa enim lex non promul-
ut lex plenè conslitula sii, oporlel ul babeat gatur à Dco ut auclore purio nalurœ, sed ut

ellicaciam obligandi; sed banc non babel, do- auctore graliœ : promulgatur aulem eo ipso

uée promulgelur; ergo doncc proinulgctur, quôd gratiam infundit. El quia de se paratus

non est vera lex, ac subinde promulgalio est de est ad infundcndumclpromulgandum omnibus

raiione legis. Major constat, quia lex est mcn- lumen fidci, per quod lex illa nianircstatur,

sura et régula communis operalionum liabcns ideô dicitur, quantum est ex se oinnes illumi-
vim cogendi, ut Arislol. dixil, et infra probabi- nare , ul in Iraclal. de Gralià lalè dicemus. Et

lur; quia in hoc difl'ert à consilio, et quâlibcl ila sieut nunquàm defuit in universo sufficicn^

alià admonilione. Minor eliam probalur, quia, fiJei proposilio quantum fuit ex parle Dei, ita

ul régula de se obligel, oporlel, ut quaniùm nunquàm dcfiiil sufficieus illius legis promul-

est ex parte suà, sit sufficienler proposita. Est galio. Modus aulem quasi connaluralis illius

aulem lex régula, non pro unà, vel altéra per- legis fuit, ul inciperei à divinâ revelatione;

soiiâ, sed pi lolâ conimunilate lata ; ergo posiea verô per traditioncm descenderel à

débet esse proposita publico modo, et commu- parentibus ad lilios, praeveniente simul et coo*
197 DE LEGlBl S. \m
peranlc Deo cuni singulis ad illumiualioncm de publicatione, ut dicit nolitiam legis propor-
illîus Icgis percipiendani ; scd de hoc plura in tionatam obligationi : li.'cc enim est necessaria
diclo iraelalu de Gralià, ex parle ij)sius hominis, (piia nisi ci propona-
5. Alla vcrù ratio est de lego positiva, sive tur ohjoetuni, non potesl moveri, nec peccare,
divinà, sive humanâ : liaîc eiiim seniper lertur et ita non potest cum elleclu obligari. Pron)ul-
per se priiiiô pro aliqiiâ conuiiunitale, et ideù gatio aulem publica, et eslerna ac sensibih's ,

seniper requirit vocciii puljlicani legisiatoiis de (pià nuuc traclainns, non est ita necessaria
per se, vel por aliuin ccmmunitali loquciilis ; in legibus Doi de polentià absoiulà, quin pos-
non tamen ex se déterminai certuni modiini il- sit lanquàm supremus Dominas obligare
ipsc
lius publicaî nianifcslalionis, sed ab ipsonict omnes por privatam nolitiam eliam merè inle-
legislatore praescribendus est, quia non polcsl riorem. Ille autcmmodus non essot hominibus
aliunde dclerniinari. Et ita observaliun vide- accomniodaliis, et pra:serlim pro muililudine
nius tam in legibiis divinis qiiàni in hiunaiiis. sou communitate humanâ. Al verù simpliciler,
Quod quidem de lege divinâ veleri constat cl ex nalurâ rel loquendo, lalis promulgalio
Eïod. 19 et 20, ubi niagnis signis et prodigiis csl necessaria ex parle ipsius legis, quia hoc
prouju!gala est publiée. De legeautem nova ex postulai conditio legis, qualenùs est régula
actibus Apostoloruni, ubi post adniirabilem cl publica lolius comniunitatis, ul dicium est, et
publieum advenlum Spirilùs sancti, cœpil ab ideùliccllex sit à principe décréta, elpublicari
Aposlolis publiée praedicari, donee in oviucm mandata, quamdiù promulgala non est, non
terrain exivit sonns eorum. De quà proniuîga- oiiligal , eliamsi privatim scialur. Postquàra
tione, quando consumniata fucril, diceraus in autom promulgala est, de se jam obligal om-
ullinio libre. De Icgibus aulem humanis idem nes , ad quos per se polesl noliiia ejus pervc-
constat ex usu, et quoad legcs canonicas su- nire: nec oporlel ut alla inlimatio quasi juridi-
mitur ex cap. 1 de Postul. pra;fat. et ex capil. 2 ca singulis bat, ul dicilur in d. cap. 1 de Po-
de Conslit. Quoad civiles verô declaralum Ijoc stul. PraeJat. et Iraclando de lege humanâ
est in Aullient. Et factaî novae constilulioncs, laliùs explicabitur.

collât, 5, Unde Gratian. in § sub. cap. in istis 7. Dubitari verù hic ulleriùs polerat an de ,

d. -4, loges (inquil) tune instilmuitiir ciim pro- ralionc legis sit eliam acceptalio subdilorum ,
mulgautur. In parlicuiari iiuteni de promulga- ([i!;e post promulgaiionem seciuitur, ul videlur
lione requisità in singulis gencribus legum insinuare Gratian. supra dicens : Leges institut,
praiscrtim humanarum, dicenius inCcriùs suo (km promulgantur ; cùm moribus susci-
firmari ,

loco. piunlur. Sed hoc dubium non habel locum in

6. Nune ergo in génère sulïiciat, necessariam legibus divinis, sed solùm in humanis, et ideo
esse aliquam propositionem externam et sensi- illud infratraclandum remilto. Et dico bre-
bilem factam ita publiée, et cum tanlà tempo- viier illam condiiionem non esse de raiione
ris latiludine, ut moraliter possit ad notiliam legis , nec formaliter convenire alicui legi ; imô
totius comniunitatis devenire, quia hoc sallcm quodannnodù cum iliius ralionc puguare : nam
necessarium est, ut obligare possit, quod por se do raiione legis est ul vim habeal obligandi ; ^i
ad legem spécial. An verù ad aliquem effeclum aulem pcndeat exacceplalione subdilorum, jam
legis minor promulgalio sulficial, habel spccia- nonlam ipsa obligaret, quàm ipsi subdili volun-
lem quœstionem, tam circa legem humanam ,
tariè se submitlerenl legi. Si ergo aliqnando
quàm circa divinam, quae ex diversis principiis rc(iuirilur popiili acceptalio , vel est propter
oritur, cl ideù Iraclando de illis meliùs explica- imperfeclam polestatcm principis, qui lanlùra
bitur. Potesl aulem hic
quaeri, an haec promul- snb hàceondiiione et dependenliâ poteslalem
solùm ul conditio neccssaria
galio requiratur rocipit, vel est ex benip'nilate legislatoris , qui
ex parle hominis quia n(ni potesl obligari,
,
non vu'.l uti siiâ absointà p(tlestale. Unde
nisi cognoscal legoin ; vel eliam requiratur ex qu.indo dicilur lex humanâ lirmari moribus
parte ipsius legis, quia non potest obligare nibi ntonlium, non lam jure, quàm facto inlelli-
sit promulgala. Multi enim niliil inler hœe duo geiidum esl, ut sensil Arcliid. in d. § lex, d. 4;

distinguere videntur. Unde Castro lib. 1 do et ibi Turrecr. art. 2; sed de hoc plura irac-
Lege j.œnal., cap. 1, lanlam dicit esse hujiis lando de logibus humanis.
pronuilgalionis necessitalem, ul nec Deus ipso 8. Donique dubitari potosl an esse scripiam
possit lege positiva ab eo data aliquem obligare silde raiione legis. r»alio dubii est, quiaisidor.
sine legis publicaliune. Hoc aulu-nj csl verum sa^pè hoc ponit iii dcfinilione lejjis : na^n lib. a
199 DE LEC.IBL6. 200

Elymol. cap. 5 : Lcx , iiiquit, est comiitmio solùm prlvalae pcrsona; , sed etiam commu-
scripta: liabclur in cap. 3 , d. 1 , cl in lioc dis- nilali, si voce pmeconis sulTicienter publicctur,
lingiiil legoni à jure , cl à consucludinc ibidem. cl poslea maneat in memoriis hominum , et

Unde divus Thomas 2-2, q. 57 , art. 1 ad 2 , per iradiiioncm conscrvctur, et tune etiam
scriptum rodigalur vncari dislinguerctur talis lcx à consuctudine ut
dicit, jus si in ,
,

legem; et Arist. in Ulictor. ad Alexand. in constat. Ilaipiecxiiaturâ roi nihil aliud probari

principio dclinil logcni , dicons : Lcx est com- potesl; an verô ex jure civili vel canonico scri-

muitis ci vit al is consensus, qui script is pvœccpcrit, plura interdùm requiralur ad legis obligatio-
quomodb unumquodque agendum sit. Et siinilia iiem ,
poslea videbimus.

repolit cap. 2; et Cicer. l et 2 de legih. legom

quae scripto
CAPUT XII.
populariter dictam esse illam ,

sancit quod vult. Atque ita Turrecr. in cap. Quœ deftnitio Icrjis ex diclis de condiiionibus ejus
lex, d. 1, art. 2, simpliciter pronnntiat de coliujatur.

essentià legis esse scripluram , ubi alius pro

refert. 1. Ilanc melhodum servavit divus Thomas d.

hâc sententià
modo 00, art. 4, ubi ex proprietatibus legis,
9. Sed hoc dubiura non polcst eodcni q.

tractari aut deliniri in omnibus Icgibus ; ut quas tradiderat delinilionem ejus concludit, de

euim omitlamus logom anornam, quœ intra quâ stalim dicam. Aliae enim traduntur defini-

tioncs legis, quas Sol. ibi lib. 1 q. 1, et Castro

Deum est, et non nisi melaphoricè dici polest
scripta lexeiiam naturalis non est scripta, niei
:
lib. 1 de Lege pœnali cap. 2, et alii moderni
metaphoricè in mente, seu in corde liominum. reserunt et rejiciunt. Sed non oportet in hoc

Inter loges autcm divinas positivas , lex velus immorari, quia reverà non sunt definitiones,
scripturam necessariô rcquircbat, quia Dcus sed encouua legis, vel non dantur de lege in

ita voluit illam tradere, et nihil illi addi lan- conmiuni , sed de aliquà in particulari. Sic

quàm periincns ad divinum jus; et ideô lcx dixit Cicer. 1 de Legib. : Legem esse quiddam

illa scripta per antonomasiam dicitur.

At vcrù œternum in mente Dei existens;ei lib. 2, esse

lexgratiae non rcquirit perse, quôd sit scripta in rectam rationem summi Jovis, etc., quae conve-

membranis, sed in cordibus. Unde non limi- niunt Icgi œlernae. Iterùm verô dixit, legem

latur ad scripturam , sed antiiiuior est illà ,

et esse rectam rationem à naturâ insitam ; Quo-
sine illà suflicientcr promuigata fuit , ut posloa moJô eliam Clem. Alexan. dixit, esse rectam

videbimus. Hinc ergo evidenter convincitur rationem. Quœ convcniunt legi naturali. Arist.

per scripturam materialem et extcrnam, de quâ autcm in Rhelor. ad Alex, dixit : Legem esse

est quaestio , non esse de ratione legis. De lege communem civitatis consensum], etc. et lib. 10

autem humanâ dicendum est, regulariter et Elhic. c. ult, esse sermonem ab aligna pruden-

ordinariè non fieri sine scripturft ,

quia rêve- tià profrctum. Quai convcniunt legi humanœ,
non seu civili. Similia habct Isidorus scepè alle-
ra ita expedit, ut ieges sint conspicuai, et
facile mutabiles. Et hinc lit ut ab bis ,
qua; fre- gatus lib. 2 Origin. cap. 10, et lib. 5, per
niulia capita, quae referuntur à Gratian, d. 1
quentiùs accidunt, sœpè taies Ieges dicanlur
per scripluram publicam ferri. Nihilominùs la- et A, et similia sumi possunt ex variis Icgibus.

men in rigore, ac perse loquendo non eslscri- If. eod.

ptura, do essentià legis, ut est communis scn- 2. General'or dclinilio sumi polest ex divo

lentia juris interpretum in Rubr. de Conslit. Tliomà, qucest. 91, arlic. 2, ubi ait: Lex est

ubi praecipuè Panormit. et Fclin. et pluribus dictamen rationis praticœ in principe, qui guber-

confirmât Selva tractât, de Eenef. c. 22 , n. 11. nat atiquum communitatcm perfectam. Aliter

Et ita Castro lib. 1 de Lege pœnal. c. 1, in verô Castr. lib. 1 de Leg. pœnal. cap. 1 ail :

definitione legis sub disjunciione poni quôd Legem esse voluntatem rectam ejus , qui vicem

voce, aut scripto promuigata quam disjunc- populi gcrit , voce , aut scripto promulgntam ,
sit ,

lionem ipse non probat, sed ut manireslam cum inlentione obligandi subdilos ad parendnm

supponit. Idemque admillit Turrecr. d. art. 2; illi. Qiue delinilioncs proprias opiniones deli-

in fine, et dicil posse sumi ex Fsidoro. Favet nicnlium includunt ,

quod vilandum est

etiam Aristot. lib. 10 Etbicor. cap. ult. diccns: quoadiieri possit, quiadefinitio débet esse quasi

Lex est sermo ab aliquà prudenliù profcctus, etc. prinuim priucipium, et fuudamcntum omnibus

Ratio verô est ,

quia eliam verbo potesl praî- commune. Deinde hœc postcrior definitio

ceptum superioris sulficienter inlimari , non alicpia involvit, «jua; vol non sunt in rigore
 fiOl DE LEGIBi:S, 2j^
necessariâ, vel majori expositione indigereni deliniiionem. Quià consilium lit sic, per se non
ul quùd sit voluntas rocta : nam in riptorc potost est à suporiore, quatenùs habet polesialein et
esse non recla simpliciter. Ileni qiiôd viccni po- curam in subdilos ; lex autem débet esse talis
puli gérai; potest cnim esse, vel populus ipsc, ordinatio rationis, quae hoc modo procédai ah
vel alius, qui non vicem, sed curam ojtis gorat, liabenlc curam communitatis, ut in ipsà de-
Prior verù dolinilio solùm convenll iogi proiit liiiiiione dcclaratur ;
per se enim, ac lormali-
est in anime principis, cùm lanicn in liàc nialc- Icr intelligenda est. Et eodem modo exclu-
rià eliani iraclelur de lege exlernà. Ac prop- denda est oratio, seu petitio ab hâc onlinalio-
terea Gabr. in 3 distinct. 37, art. 1, legem de- ne rationis: haic enim prœceptum, con-
tria,
finivit esse signum definitivum rectœ ralioiiis silium et petitio in hoc conveniunt, quùd per
dictantis ligari aliquem ad aliquid ogenduni , vel illa omnia ordinatur seu dirigitur unus ad ,

non agcndum, oui videtur lavore Aristolcies opcrandum per rationem alterius et ila om- ;

suprar elalus in lib. lOEtliicor., dicens: Legem nia illa possunt dici ordinatio rationis; sed
esse sermonem à quâdam providcutin profectimi. difTerunt. Nam petitio per se est int'erioris ad
Sed non oporlet definitionom limitare ad so- supcriorem , licet possit exerceri inter œqua-
lum externuni signum. Et pr.-eterea tota illa les , et aliquando à superiore circa inferiorem
definitio potest multis pra^ceplis seu signis sed non quatenùs talis est ; imù in eo quo-
adaplari, quœ propriè leges non sont. Denique dammodo se submillit alteri , ut supra dixi.
idem est de aliis similibus dofinilionibus, quœ Consilium autem per se est inter œquales, et si
videri possunt in Gcrsone 5 part, tractât, de aliquem excessum indicat in consulente, est so^
Vità spiriiu , lect, 10; et p. 1 tractât. deOrig. lùm in sapientià, non in potestate. Lex autem
juris et legum. per se est à superiore circa inferiorem , quod
3. Quapropter definitio, quam divus Thomas in definitione signidcatur ; i(a ergo suflicienter
colligit d. art. 4 frequentiùs recepta est, scili- cxcluditur consilium à ratione legis. El praj-
cet: Lex est ordinatio rationis ad bomtn com- terea genus ordinationis intelligi débet de eflla
mune ah eo qui curam communitatis liubet, pro- caci ordinatione, quœ vim habeat cogentem, ut
mulgata. Etferè eamdem habet Alexand. Alens. Arist. dixil, et hoc videlur etiam delerminari
3 part. q. 20, menib. 4. In quà inprimis loco per particulam promulgata , quia consilio non
generis ponitur ordinatio rationis, quae vox convenit propriè promnigari nam hœc vox :

activé, non passive, sumenda est; subditi enim indicat ordinem ad obligationem inducendam
ordinantur per legem : ordinatio autem activa in quo maxime differl consilium à lege.
est à Icgisialore , et ille actus , quo ordinat o. Tandem videtur obstare illi de(inili»ni,
appollalur ordinatio activa, quœ à ratione pro- quia potest prœlatus ordinare subdilos secun-
ficisci débet, et ideô dicitur ordinatio rationis. dùm rectam rationem ad aliquid agendun»,
Haee autera vox (
quidquid sit de particulari suflicienter proponendo communilali volunla-
raenlione auctorum ) ex se non limitatur ad tein Miiuii, et niliilominùsnon ferre legem, quia
actum intellectùs vel voluntatis : nam in utroque non includit prœceptum perpetuum etstabilc,
potest esse ordinatio, et illa, quœ est volun- quod diximus requiri ad rationem legis unde
:

tatis dici potest rationis, vel quia ipsa voliinlas lola illa definitio convenit pra;ceplo communi-
potentià rationalis est, vel certè, quia reclà lali promulgato, eliamsi ad diem lantiim pro-
ratione dirigi débet, praesertim in lege ferondà. positum sit. Ad quod dico breviler, vel D.Tho-
Potest etiam vox illa , et intentio aclui, et ex- mani laliiis sumpsisse legem, et sub illA ooni-
terno etiam accommodari : nam etiam exter- prehendisse omnehujusmodi prœceptum ; vel
num praeceptum est ordinatio rationis , id est certè particulam primam ila inlelligendum
à ratione dictata. Roliqiicc verô pariicukie ad- esse, ut ordinatio rationis pro illA tanlùm, quai
dunlur per modum diflorentiae , et in ilhs vir- stabilisacdiiraluraest, sumatur. Unde posset
lute includnntur omnes conditiones Icgis, ut forlassè breviùs ita deliniri : Lex post commune
hactenùs ex dictis salis constat. prœceptum, jnstnm, ac stabite sufjicienter prnmul-
A. Dubitari verô potest, quia nihil ibi est |»er gatum. Illud eniu) genus posuil etiam I). Thoni.
quod excludatur consiliun» à ratione legis. L'nde q. !>6, art. 1 ad i, et jureconsultus. 1. 1 de
aliqui concedunt consilium sub lege contineri Legib., et per illud excluduntur praecepta par-
quod in rigore verum non est , ut supra teligi licularia: per ali.is verô particulas indicantur
et in sequenti capile ilcriim dicam. Uespondeo omnia quai in lege desiderari |)ossunl, ut fa-
ergo, dupliciler excludi consilium per illam cile palet consideranii ex his quai diximus.
Tji* XII.
 DE LEGIBUS. soi
203
CAPUT xni. subdiii in hoc consistit, ot molioni superioris

facere subdilos subjicialur, ut sentit eliam Arisl. 1 Polit, cap.

Vlrhm effectus à lege intentus sit

bonos. ull.; movelur auti>ii subditus à superiore, me-

diante lege; ergo per illa efficielur bonus, si ei
l.Explicando natiiram legis fcrè oranes ejus
quia subjicialur. El confirmaUir, quia lex ut sit lex,
causas declaravimus. Primo elliciciUcm
,
,

essedebelabeoquipoteslatemetjurisdictionem débet esse justa ; ut aulem sit jusia opoiiel ut

habeal. Deinde materialeiu quasi

subjcctivani, Icndal in bonum finem ad bonum commune per-
aut voluntale linentem el per médium honeslum ergo qui
quia esse débet in inlelleclu , ;
,

quàcumque re, quae signuni illius volun- servavcril logem, operubitur circa lioneslum, et
vel in

talis possit in se recipere : et materialeni quasi propter commune bonum, quantum est ex vi

quia esse débet de re lionestà et legis ; ergo ex vi illius bonus fiet. Sed hoc de-
objectivam ,
,

clarabitur- meliùs inductione factâ in singulis

circa subdilos. Fornialem eliam causam
expo-
legibus, et respondendo àd rationes dubitandi.
suimus, declarando modum, quo lex ierri dé-
eliam 4. Circa primum ergo argumenium manile-
bet et promulgari. Denique finalem
,

legem debere ferri stum est, divinas leges eô lendere , ut faeiant

attigimus, cum diximus,
quia verô cum elïeclu homines bonos : nam lex quidem sancla, et mari-
pro communi bono :
finis
daliini sanctum, et justum, et bonum, ut ail Paii-
coincidit , non poluit sine illo plenè explicari.
et lus ad Roman. 7. Quod non solùm verun» est de
hîc ergo incipimus de effeclibus Iraclare,
lege scripiâ, ut contra hiereticos in fra oslende-
simul innotescet ampliùs finis legis, qui
est

et ideô ab mus, sed à fortiori eliam de lege graliae et de

prol)ilas et lionestas subditorum
:

incipimus. lege nalurali per se est evidens ; nam proliibet

lioc generali effectu
quia lex quidquid est malum praecipit aulem omnerh
2. Ratio ergo dubitandi esse potest,
,

ergo mullô virlulem; undedc illà maxime diclum creditur

divina non habet hune effectum
:
;

palet, quia lex divina, Quis ostendet nobis bona ? sigmitiim est super nos
minus aliœ. Antecedens
nec juvat ad ope- lumen mltùs tut, Domine. Denique pro riilione
ut lex est, non pniebel vires,

randum bonum, ob quam ralionem Pauhis ad sufûcit, Deum esse aucioreni alicujus legis, ut
certô conslct ad elficiendos lion)ines bonos da-
Romanos 3 legem veterom vocal legem mortis;

et cap. 4 ait, legem iram operari; et cap. 5 : lam esse. L'nde ad omnem Deile geni applicafi

Lex subintravit , ut abundaret delictnm. Secundo possunlomnes laudes, quas de lege divina pro-

non liabet t'acere hominem sequilur David loto Psalm. 118, inler alla :
saltem lex civilis

bonum, proplerquod Arislot, 5 Polilic. cap.5, Lnccrna pedibus mcis verbum tuum , et lumen se-

aliam dicil esse virlulem boni viri , et aliam mitis meis. Nam hoc modo pra^cipuè lex facil

boni civis; ergo et lex alla ; lex ergo civilis bonos, scilicét, dirigendo ad id quod boniiiQ

facil bonum civem, sed non simpliciter bonum est, elobligationem illud operàndi imponendo,

virum. Ratio aulem est, quia finis civiiatis so- cul consonat illud Psal. 18 : Lex Domini imma-

lùm est hujus viiœ lemporalis conservalio in cnlata, comcrtens animas. El inCra : Prœceptum

exteriori pace et justitià , ut sumitur exeodem Domini lucidum, iltuminans oculos.

pbilosopho 1 Polilic. cap. 2 , ad quem finem 5. Est aulem adverlendum, Paulum dislin-

eliam ordinanlur civiles leges; non ergo in- guere legem à gralià, quia lex, ut lex, licel os-

tendunl veram probilalem morum ;

quse facil lendatquid operandumsit, perse non dal vires

hominem bonum sed solùm exteriorera quam- ,

ad id exequenduîn : hoc enim ad gratiam spé-

dam observanliam quse facil bonum civem. cial. Unde est illud Pauli ad Roman. 7 : Vidée
,

Tertio ad legem implendamnon fstnecessarius aliam legem in membris meis repugnanlem legi

actus bonus ; imô sa^pè per peccaiiim iniplelur mentis meœ, etc. El infra : Quis me tiberabit de

eliam canonica lex sed bomo non fil bonus,

;
corpore vioi'tis hujus? et respondet : Gratia Dei

nisi bonis actibus; ergo observanlia legis non perJesum Christuni; lex ergo, si multa prsecipiat*

facil bonum; ergo mullô minus lex ipsa. et vires operàndi non praebeat, quamvis per se
5. Nihilominùs dicendum est, finem inlentura lendal ad bonum, polest esseoccasio ut bomo
à lege esse, facere subdilos bonos; aique iia propler fragililaiem suam pejor fiât. Alque hic
huiic esse quasi ullimum effectum legis. lia do- est sensus Pauli in prioribus locis : nam li;ec

cet D. Thomas, q. 92, art. 1, quem omncs se- erat infirmitas legis vetéHs^ quôd mulla jube-
quunlur. Consonal Arisl. 2 Elliic. cap. 1, di- bat, et non juvabat, el ideô dicilur, iram el

cens : Legum latores ipsos cives assuefacienles bo- morlem operaiam fuisse, non per se, vel ex

nos efficere. Ratio D. Thomse est, quia bonum intenlionesuâ, sed per occasionem ab hontiui-*
 905 DE LEGIBUS. 5^(;
bus acceplam. Unde cùm dicitur posita, ut raie pcr se tendant, quod, ut dixi, est bonum
abundaret delictum, parlicula, ut, non sif;nilicat simpliciler. Quando verô Arisl. bonum civem.
fineni, se^l conseculioncni, qiiod in illà paiii- dislinguit à bono viro, id facit, quia plus roqui-
culà, ut , frcquens est, et nohinduni in Scri- rilnr ad virlulcm boni viri, quàm boni civis ;

pUirà. Ponilur aulem ad denotanduni, eflccUini quamvis enim virlus boni civis moralis sit, et
illinn praivisum esse à Deo, et ex spécial! pro- honesta ex se, lamen prsecisè sumpia est se-
videniià permissum, ut houiines suam fragili- cundum quid, secundo sensu supra declaralo,
lalem et necessitalem divinœ gratiai ac rodein- et sola non sulïicil ad consliluendum simpli-
ptionis Christi cognoscerenl. ciler bonum virum. Unde si quissit solitarius,
6, Circa secundum de lege civili aliqui Tho- poterit esse vir bonus, etiamsi non sit bonus
mistae exislimant, proplerea divuniTiioniaïuad- civis. Qui aulem pars est civilatis, non eril bo-
didisse , legcm fucere bonum, vel simpliciler, vcl nus simpliciler, nisi el vir bonus, et bonus
secundum quid , quia lex civilis, licet non l'aciat civis sit, quia bonum ex intégra causa pole-
;

bonum viruni quod est esse bonum simpliciler,

,
rit aulem esse bonus civis, licet non sit bonus
facit bonum civem, quod est esse bonum secun- vir, quia esse bonum civem, est esse bonum
dum (juid. Sed advertendum est, iilud secundum secundijm quid.
^«/tidupliciteraccipi posse;unomodo, utdistin- 8. Aique bine constat à fortiori , leges cano-
guilur bonum in aliquo génère, v. g. scientiae, nicas facere bonum simpliciler in eodem sensu ;

vel artis, à bono morali, seu honesto, quod vo- nam si illae tanlùm serventur, non faciunt bo
camus bonum simpliciter ; alio modo sumi po- num omninô consummalum, id est, in omni
lest, prout intra ipsum genus honesii bonum génère boni quod dequâcumque lege in par-
:

unius tanlùm vlrtulis est secundum quid, re- ticulari dici polosl, quia
non prœcipit orane
spectu collectionis omnium virlutum, quomodô bonum sed parlem ejus, praeter legem chari-
temperatus, si non sil bonus vel juslus, dicelur talis, quœ viiUile oninia compleclilur. Alquc
bonus secundum quid. D. Tbomas ergo sine iia unaquaeque lex facit bonum ex parie (m lia
dubio locutus est in priori sensu, adeô ul dixe- dicam), el in boc sensu facit bonum secundum
rit, leges latronum si serventur, facere bonos quid Iota aulem colleclio legura facit absolu ((;
:

latrones, et Idem est de lege mililiae, et cujus- bonum. El boc ipsum in re censuerunl Caje-
libet artis ; sed lliae leges non sunt leges sim- tan. el Solo circa diclun» ariic. 1, quamvis in
pliciler, sed secundum quid , ul ex principio verbis differre videaniur.
nialeriai constat. Unde leges civiles, qua; sim- 9. Circa leriium occurrebat dispulalio cum
pliciler leges sunl, rêvera non tanlùm faciuni Adrian. et aliis, an peccando mortaliler possit
bonum secundum quid in illo sensu, sed sim- verè lex aliqua servari. Sed de hoc videri po-
bonum morale et bonestuni in-
pliciler, quia lest D. Tbomas 2-2, quœst. 100, art.
9; el ô-2,
tefldunt. lia prolitelur Jureconsullus in 1. 1, q. 44, ariic. 4, et infra tractando de lege posi-
4i. de Jusl. el jur. dicens : Justiliam. colimus nunc admilio, posse legem
tiva disputabiiur;

lititum ab illieito discernentes , bonos non solùm servari per aclum malum, non verô quaienùs
metu pœnarum,sed etiam exiiortalione prœmio- malus esl, sed quaienùs aliquid boni ex suo
mm efficerecupientes. Idem sentit Arist, 3 Polil. génère babet, ex quo solùm sequiiur legem
c. 4, dicens finem civilatis esse benè vivere et non praecipere semper orane bonum loquendo ,

honestatem aliquam participare ; et cap. 6, ait : de unà lege in particulari, neque ila efficaciter
De virtnte, et vitio publiée cogitant quicumque cu- reddere homincm bonum, ut non possil ipse
ramhnbent benè instituendi civitatem; et 1 Poii- u)aliiiam aliquam a!lniis(;ere bonitati inlentae à
licor. cap. ullint., dicit : omnes cives debere esse lege. Unde quia bonum ex intégra causa, ma-
participes virtulis moraiis, quantîim opus est. Ta lum aulem ex quocumque defeclu, fil ut actus
men in principe requiril virlulcni sinip'icil.r, (juidom sil simpliciler malus ju-opler ciroutn-
uUque in secundo sensu posiio, id osl, collec- slanliam ab bonune adjunclam , et nibilominùs
lionem omnium virlutum, quia in omnibus propierbonam substantiam, quam habel, suf-
débet prœcipere. licial ad implondam logom. Dcinde dicilur hic

7. Hatio aulem à priori est, quia finis huma- maxime liabere locnui vuliialum principium ;

nae reipublicae est vera félicitas politica, (iii;r linem logis non caderc sub log'Mu. Nam quam-
sine moribus honeslis esse non polest; p r le- vis lex praicipiendo aclum bonum ex génère,
ges aulem civiles dirigitur in eam feliciiaiem inlendit etiam ul benè fiai, ul boc modo j)ossil
et ideô nccesse est ut illae leges ad bonum mo- bominem bonum facere, n<m lamen hoc tolum
 FRUS. â08
praecipii semper, sed solùm acliissuhslaniiani, quoties lex spccialem imponit pœnani, non
ideôque per illani pnlcrit inipleri, inducere obligationem. Ilic eliam addi polest
CAPUT XIV. lex lavorabilis, qualisest privilegium,quod lex
l'irîtm obtigare subditos sit proximus et ad- appellatur ab Isidoro in cap. Privilegium , d. \,
a'qualits efj'cclus legis. et tamen non obligat : nam unusquisque favori
i. Praecipua eflicacia legis ad faciendos lio- suo renuntiare potest cap. Ciaii ad monasterium,
lûines bonos, est ejus obligatio quœ videliir esse deRegular. Denique c.onsilium etiam inter
maxime intrinsecus effectiisejiis, et ideô de illà leges numeratur : nam lex privata vocatur in
«'onsequenler tractanms. lll autcm intelligatur cùm pridem, de Renuntiat.
cap. Nisi et cap.
qnœstio proposila, duo termini in lilulo posili Commissum , de Sponsal. et tamen non obligat.
sunl deciarandi. Prlor est, proximus, qui po- 5. Deinde neque in secundo sensu videtur
nitur, quia solùm loquimur de eflectu, quem obligatio adaequatus effectus legis. Primo, quia
lex per se ipsam facere potest, et liunc vocamus eliam praecepta privata obligant, quamvis leges
proxinium, ut non excludamus efï'ectum, quent non sint. Imo non tanlùm praecepta, quae ex
lex per se non facit; statuit autem ut per iio- jurisdictione procedunt , sed eliam sine juris-
mineni fiat, ut est, v. g., punitio, et liîcdici dictione obligare soient, ut praeceplum paren-
potest effectus remotus legis. Alius verô effe- lis ad lilium, domini ad servos, et praclati reli-
ctus esse potest magis remotus, quia licet sit gionis ad subdilos, eliamsi jurisdirlionem non
inlentus à legislatore, lex tamen nec illum per habeat, ut olim erat in usu eliam in monaste-
se facit, nec ad illum obligat simpliciter, sed riis virorum, et nunc in monialibus reperitur.
ad aliquid ejus, ut est moralis bonitas subdili, Ilem obligatio saepè oritur ex proprià volun-
de quoagemus in casibussequentibus; nunc de late , ut in voto, promissione, et quocumque
primo tantùm agimus. Alius terminus est, nd- conlractu ; non est ergo obligatio adaequatus
œquatus. Potest enim dici talis eflfectus adaequa- effectus legis in illo sensu,
tus, vel quia nulla est lex, quae non habet ta- -4. Niliilominùs dicendum est primo, nullam
lem eirectum , vel quia ilie efiectus non potest esse propriam legem, quae obligationem non
esse, nisi à lege ; vel denique quia lex nullum inducal; id est, necessitalem quamdam ope-
alium habet eflectum. De tertio mcmbro dice- randi, vol non operandi. Est communis assertio
mus capite sequenti; nunc duo priera sub illft tbeologorum cum D. Ihomà q. 92, art, 2, ad
voce comprehendinius , et supponimus esse l ; et q. 93, art, 2; Solo q, 1 , art, 1 ; Castro
sermonem de proprià lege, et de proprià obii- lib, 1 , capit, 1 , ad finem, el Jurislarum in d,
galione morali , ut excludamus legem mela- lege Legis virius, et in d, cap, Omnis. Et eodem
phoricam, quae circa irrationalia et insen- sensu dixit Gratian, dist, 4, ad finem : Decretum
sibilia versatur, quae non obligationem, sed necessitatem facit , exhorlatio liber am voluntatem
necessitatem inducit per inolinationem vel excitât. Similem sententiam habet sub nomine
instinctum naturalem, quae ad praesens nibil consilii et praecepti Hieronym, lib, 2 contra
refert. De lege autem proprià , et respectu ra- Jovin. circa médium : LIbi consilium datur, offe-

lionalis creaturae, cùm constet non inducere rentis arbitrium est ; ubi prœceptnm, nécessitas est
illam necessitatem simpliciter; dubium est, an servifulis. Et Ambros. lib. de Viduis circa fi-

inducat moralem, quae obligatio dicitur. nem : Prœceptnm ( inquit ) in subditos fertur,
2. Yidelur ergo inprimis, non posse hoc tri- consilium amicis datur; ubi prœceptnm est, ibi
l)ui omni legi ex 1. Legis virius IT. de Legib. et lex est; ubi consilium, ibi gratia est. Et infra :

cap. Omnis dist. ô, cum bis quae tradit D. Tho- Prœceptnm ibi est , ubi est pœna peccati, ulique
mas q. 92, art. 2. Nam inter leges numeranlur propter necessitalem, quam praeceplum indu-
pcrmittentes et punientes;at verô permissio cil. Sic eliam dixit August. in lib. de sanctà
opponitur obligationi ,
juxta illud Paul. 1 ad Virginitate, cap, 14 : Domino prœcipienti non
Corinth. 7 : Hoc dico secundùm indulgentiam obedirc damnabile est ; et infra : Prœcepto quis-
non secundùm imperium; imè propriè loquendo, (ptis non obtempérât , reus est et debitor pœnœ,
ea dicuntur permitti, quai facienda non sunt; Ponderari eliam polest, quod ait Gregor. lib.

permittuntur enim mala ; ergo lex permiticns 12, Epislol. 17, el referlur in cap. 1 de Donat. :

non obligat; non est ergo obligatio ell'ectus Nobilitas quodam modo sibi legem imponit, ut
legis in universum. Ideuï dubium nascitur ex debere se quod spontè tribuit, existimet: supponit
lege pœnali, quia ad pœnam nemo obligatur enim legem imponere debilum, Denique Ari-
propriA obligatione; im6 sunt, qui censeant. stot. 1 Ethic. cap. 9, hâc ralione dixit, in lege
209 DE 1. tCIBlS. •1M

esse vini coactivam, quia licet «ion oumis lex manis babel aliquam dubilatiouem: nam iu
pecialitei' paMiaia imponal, iulerl lanicu ne- divinis cerlum est illud principium de illà ;

ccssilalein, ratioiie ciijuslionio (il digiuiï. pœiià, auleiu(iua^slione postea dicemus, tractando de

si Icgoia tiansgroUiatur. Italio aulein suniilui' lege ;)(rnali. ISunc vel potest intelligi asbcrlio

ex (Jiclis de subslanliâ legis; est euiin inipe- posita de obligaiione in génère, abslraliendo
1 iuin procedeiis à voluntale eflicaci obligandi duobus modis, vel meliùs dici polest
al) illis

ojiis qui potcsUUeni liabel; sod voluiilas ol'licax eliamsi ali(iua lex non obligel in conscieniià
supposilà poleslale, inducil ellecluin ; crgo. ad acluni, propter cujus iransgressioncm poe-
Sciisus aulcui, et major deciaratio assert ionis naimponitur, obligare sallem vel ad illum, vel
patebil, lospondendo ad ea quae in primo ad solvendam, seu suslinendam pœnam, et ita

luembro objecta saut, et ideô iilis salisfacien- iie(iii(' illam legem esse sine aliqua obligaiione
dum est. onininô proprià. Dixi;autcn» : Ad sulvendum, vel

5. Circa priiuum ergo de lege permissivà sKslinendum pœnam, quia eliani de ipsà pœnâ
uno verbo respondeo cum Castro bb. 1 de Lege quaisiio est, an lex per se et immédiate obli-

pœnal. cap. 1, in fine, leges permitlenles in gel ad illam, quae non est hîc Iractanda ; salis

quantum latenter babeni

laMiiiin esse leges, in enim est ad asserlionem positam, quod obli-
admixia prœcepta, sine quibus non posset intei- gel, sivc ante, sive posl senleniiam lalani, sive

ligi perniissio, ut specialiler décréta per legem. adagendum,siveaJ non resistendum, atque ila

Quod signilicavit Glossa in d. leg. Legis virtus, ad suslinendam pœnam.

dùu» uiilur exemplo legis primœ, cod. de Jur. 8. Circa lerlium de privilegiis, multi propter
et Fact. ignorant. L'bi militi perniittilur uli illam rationem negant ,
privilegium esse veram
exceptionibus posl senleniiam contra se la- legem, sed aut secundum quid lantùm, ut sen-
tam, propter suam ignorantiam : nam illa per- tit Glossa in d. cap. Privilegium, aut nullo
missio legis obligat judicem ad taies exceptio- modo, ut sentit Castro lib. 1 de lege pœnali
nes admittendas, et idem est in sirailibus ,
cap. 1. Ego verô exislimo, si privilegium cum
ut capit. sequenli latiùs explicabo. proportione sumaïur, non minus posse inter
6. Circa secundum de lege pœnali adverto, leges compulari, quàm permissionem. Quae est

duplicem posse intelligi respeclum in tali lege, aperta sentenlia D. Isidori 5 Etym. cap. VJ,
unus est ad judicem, qui iidlicturus est pœ- ut videbimuscapite sequenli. Dico autem : Cum
nam ; alius est ad réuni, qui illam passurus proportione, quia si sermo sit de privilegio lein-
est. Priori modo dici potest lex illa inducere porali vel concesso uni personne, ut cùm ejus
obligationem, et iraponere illam judici, punien- vita finiatur, illud déficit à raiioiie legis, non
di taie deliclum secundum mensuram per le- praicisè ex eo quôd privilegium est, sed quia
gem prascriptam. Juxla illud August. lib. de non est quid slabile aullirniuni, quod diximus
ver, Uelig. cap. 51 : In his temporalibiis leyibus, esse de ralione legis: al privilegium pcrpeiuum
quanquàm de his homines judicent , ciim eus in- concessum aut communitati alicui, aut iami-
stiluuut, ciim tamen fuerint institutœ et firniatœ , lise, ul in eâ semper durel, propriam rallonem

non licebit judicibus de eisjudicare, sed secundiim legis habet.

ipsas. Hsec autem obligatio major est in ordi- 9. Oportet tamen duplicia dislinguere privi-
nariis judicibus , quàm in supremo principe ,
légia ;
quaedam sunt concessa intuilu alicujus
ut déclarai D. Thom. 2-2, q. 7, arl. 4; in omni- boni communis, quibus privatae personae rc-
bus tamen est aliqua, praeterquàra in Deo, qui nuntiare non possunl, juxla cap. Si diligcnli

est supremus Dominus, et potest pœnam, de foro compelenii, et 1. Jus publicum, lî. de
prout Yoluerit relaxare ; sed hoc nihil ad prœ- Pactis, ut est privilegium fori, v. g., respectu
sens refert. clerici, cui ipsc renuntiare non polest, quia
7. Circa posteriorem aulem respectum ad- non intuilu personai suai, sed dignilalis cleri-
verlendum est, duas posse intelligi obligaliones calis concessum est. El hoc privilegium pro-
in loge : una est ad culpam, quoe solet dici in priissimè est lex, non solùm respectu aliorum,
conscieniià ; alia est ad pœnam. Nam licet quibus praecipitur , ut taie privilegium clerico
Ldec posierior vidcalur illam priorem suppo- observent, sed cliam respectu ipsius clerici,
nere, quia nemo lit dignus pœnâ, nisi per cul- cui pryecipilur, ul illo ulatur. In illà enim dib-

pam ; nihilominùs controverti solet, an lex posilione superioris invenilur perlecia vis ob-
aliqua inducat posteriorem obligationem sine ligandi ; nihil crgo illi deesl ad ralioncm legis.
priori, quod solùm in ([uibusdam legibus hu- Alia sunl privilégia concessa inluilu privali
2!l DE LEGIBUS. 812
coinuiodi ipsaiiiin personaruni, de quibus est dicunlur consilia evangelica perlinere ad le-
scriiio il) (licl. cap. Ciiin accessissent de Pro- gam gratiae, tanqu.im approbala et stabilila

baU, et in Uegulà, Qnod ob (jralium, de Uegulis per illam. El Me ralione pro consiliis evan-
jur. in b. Lbi Glossa, et alii, Sylvest. verb. gelicis damnamus haerelicos ,
qui paupertatem
Prh'ilegium. Hoc crgo priviiegiuni, si coinpare- aut conlinenliam reprebendunl lanquàm nalu-
lur ad ipsuni, cui concedilur, sine dubio non ra; oontrariam. lia ergo nulla lex est, vel dis-

liabcl ralioneui legis, ut probal ratio facla, positio superioris, quae parlicipet ralionem le-

quia non est piieceptum illi impositum, neque gis, nisi in quantum obligalionem indueit.
obligal ilinni, ciini possii ei renunliare. At verô 12. Dico secundo : Si obligaiio propriè, et
respeclu alioruni qui laie priviieginin observa- cum proporiioue sumaïur, semper orilur ex
turisunt, verani babei rationeni legis ; conli- aliquo jure et lege, alque ita in boc sensu dici
net enini praecepluni perpeluum obligans ad la- polest bic effecius adaequaius legis. Declaratur
leni inmuiniiaieni servandam ; alioqui valdè in- breviter : nam inprimis necesse est loqui de
efficax esseï laie privilegiuni ; ergo sicut de obligatione communiiati imposiià, quia si im-
proniissionedixinius, vei elian»delegepunilivâ, ponatur privalae personae, non erit ex lege, et
quatenûs obbgat judicera,ut taie justuni notu- idem est, si imponaturad brève lempus, quia
nientuni inférai, iia in prœsenti dicendum esi. lune eliam déficit conditio requisita ad legern.
10. Circa quarluni de Consilio, Glossa in d. Quamvis illae eliam obligationes ,
quatenûs ba-
leg. Legis virlus, propler illud censuil, eliani benl aliquam convenienliam cum obligatione
consilium perlinere ad virluleni legis. Illani legis in boc , quôd ab alio habenie poleslalem
lanien connnuniier reprobant Bart. et caeteri, imponuntur ; consequenler eliam conveniunl
Soto lib. 1 de Jusl. q. 2 , art. 2, eam irridet cum lege in boc, quôd ex imperio seu praecepto
quoniam consilium poliùs condisiinguilur à aliquo proveniunt, maxime quando necessita-
prœcepto, et consequenler à lege, quod sentit lem in conscientià iniponunl. Imô etiam tune
etiam D. Tbomas d. q. 92, artic. 2, ad 2; et q. ab aliquâ lege lolam vim obligandi accipiunt.
17 de Verit. art. 3, ad 2, et haec senlentia in Alque ita sensus asserlionis est, omnem hujus-
rigore et proprietate vera est, ut supra etiam modi obligalionem ex lege oriri aliquo modo.
dixi. Et ratio D. Tbora. est oplima, quia con- Probaïur autem primo à contrario ex Aug. 22
silium non rcquiril poleslalem superioris, sed conira Faust, cap. 27, definiente, peccatum
à privato etiam dari polest ; ergo }»er se non esse dictum vel faclum conira legem : nam
lequiritauclorilatem legis. aperlè supponil, omnem obligalionem ad ali-

11. Objici vero potest, quia idem D. Tli. 1 2, quid vitandum, vel faciendum oriri ex lege.
q. 108, art. 4, consilia evangelica ponii inler Nam quolies aliquis agendo conira obligalio-
partes legis gratiae. Respondelur primo, no- nem propriam in conscientià peccat , agit con-
mine legis interdùm comprebendl totam dis- ira legem ; ergo talis obligaiio erat ex lege.
positionem, seu providenliam legislatoris circa 13, Deinde probaïur eisdem exemplis, quae
gubernalionem subdiiorum, et sic ad illum in conlrarium afforebantur, scilicet, voto
perlinet, non lanlùm pryecepta dare , sed promissione, aul quocumquepacto; nam ex bis
etiam consilia de ils quae meliora sunt, quod omnibus non orilur obligaiio, nisi ex virlule
observavil Chrislus Dominus in lege evangeli- legis. In illis enim omnibus distinguere oportet
ca, et in jure eliam bumano, praeserlim cano- fundamenlum, seu proximam materiam obliga-
nico sœpè observatur, ut palet in capit. Com- lionis à propriâ ralione, et causa ejus: nam
missum, de Sponsalibus, ibi : Tutius est. Et fundamenlum consistit in aliquâ aciionehuma-
mulla sunt siniilia jura, ad quie iiitelligcnda est nâ : illà verô supposiiâ, jus est, quod obligat ;

hoc ssepè necessarium. In boc ergo sensu non sic in volo (et idem est cum proportionc de
Biialè dixil illa Glossa, legcni non tantùni prae- reliquis) proximum fundamenlum obllgatio-

ciperc , sed eliam consulere, quamvis rêvera nis est voluntaria promissio: quod autem pro-
id non facial formaliter, utlex, sed conco- priè ohiigal ad iilam implendam, est jus iilud

niilanler. Addo praelerea, quando lex consiilil nalurale ac divinuui : Si qui d vovisti Domino,
unum effectum , sequi alium, nimirùm, ut il- nec moreris reddere. El ila eliam jurislae dicunt,
lud opus, quod consuUlur, jure probiberi non omnem obligalionem, quae ex conlraclibus
possil, nec lanquàm malum reCulari , et quoad orilur, esse naluralem vel civilem, quia ex
boc dici potest illa lex relinere vim legis, elob- jure nalurali seu genlium, aut civili orilur, ut
ligare. Et fioc modo cum major! propiielate simiiiur ex te.\lu cum Glossa ia 1. Cmw» «w-
115 DE LEGIBUS. âl4

plmii. de Regul. jur. et 1. Ex hoc, ff. de Jusiit. art. 2. Eamque ratione déclarât ,
quia actus
«t jur. et ila salisracium est secundai parti ra- luimani, aut boni sunt, aut mali, aut indiffé-
tionis dubitaudi in priiicipio positie, rentes; illis ergo très effectus legis respondent
([ui sunt praecipere bonos; probibere malos;
CAPL r XV.
peniiilicre indifférentes, quibus addiiur quar-
An reclè numerentur quatuor effectus legis, prœ-
luspuniendi, tanquàm necessarius ad ellica-
cipere, proliibeie, permiltere, et punire, et quo- slalim dice-
ciam legis. De quo decursu plura
modb ab illà fiant.
mus. Haec ergo numeralio tanquàm doctrinalis,
1. Ratio dubiiandi essepotest, quia obliga- et salis apta ad explicaiidos effeclus per se
tion de quà dictum est capite prsecedeuii coiivenientes legi acceptanda est et explicanda.
videiur esse adsequalus, id est, unictis, et lo- Ad illius verô meliorem intelligenliam dccla-
talis etfecius legis; ergo supervacanea est haec rabimus singula niembra, et eorum distinctio-

enumeraiio. Anlecedens probaïur primo, quia nem,eimodum, quo per legem fiunt, quod facile

essenlialis ratio consistil in iniperio ; ex inipe- fiel per dilUcullates propositas discurrendo.

rioautem ut sic non sequilur, nisi obligalio : 3. Prima et praecipua erai, quia obligalio
reliquaenim sunt per accidens; ergo. Secun- est adaequatus, et unicus effeclus praecepti, in
do declaratur discurreudo per illa niembra :
quà possumus priorem partem admiltere, et

nani praecipere, et probibere formaliler idem negare posleriorem; quidquid cnim lex ope-
sunt; solùmque niaterialiter dislinguunlur, et ralur, medià obligatione, operari videlur, ut
idée superlluum est illa ut distincta ponere. probat ratio fada de efûcaciâ praecepti , et hoc
Assumptuni patet ,
quia prohibilio etiam est modo dici potest ille effeclus adaequatus : non
quoddam imperiumet praeceplum nam probi- : lamen unicus, quia mediante obligatione ope-
bere nihil aliud est quàm praecipere ut aliquid ratur alios, ut ex sequenlibus patebit discur-
non fiât, sicut è contrario praeceplum est quae- rendo per omnes effectus legis.

dam prohibitio : nam qui praecipit audire Mis- 4. Secuuda erat de distinclione praecepti et

sam, vetat ne omittat. Et ideô Isidorus lib. 2 prohibilionis, quae parvi moraenli est. Fate-
Etym. art. 10, et lib. 5, cap. 19, solam prohi- mur enim inprimis utrumque ex illis effectibus
bitionem ponit , et omiitit praeceptum , for- comprehendi sub obligatione legis , diverso ta-
tassè, quia praeceptum per se non dat bonila- men modo inducere obligationem , el hoc satis

tem actui, sed necessitatem, quae nécessitas esse, ut illa duo priora membra distinguanlur.
benè explicatur per negalionem omiliendi, Imô ad hoc dislinguunlur, ut declaretur legem
quam signilicat prohibitio respectu talis mate- non solùm posse obligare ad agendum , sed
riae. Permissio autem, ut sic, non esteffeclus eliam ad non agendum. Per quod etiam tradi-
imperii , sed poliùs per carcntiam imperii lit : Uir vulgaris divisio legis in affirmalivam etne-
nec denique punitio est effectus legis, sed esse galivam , quae licel fortassè non sit essenlialis,

poterit judicis vel legislatoris. sed quasi malerialis, nihiloniinùs non est su-
2. In conlrarium autem est, inprimis auc- perflua , sed necessaria ad duas illas parles
toritas Isidori, qui sallem très effectus distin- justitiae explicandas, quas David eliam distin-
xit, et quartum , qui est praecipere, ut clarum xil Psal. 36, dicens : Déclina a malo, et fac bo-
supposuisse videlur ex ipso nomine, et raiione nutn. Deseruilque ad declarandum luni diverses
legis. Apud Gratianum autem in cap. Omnis, modos obligandi legis, tum etiam diverses mo-
d. 3, ad texlum Isidori addunlur haec verba : dos peccandi contra legem. Nam lex artirmati-
Divina autem prœcipit, ut diligas Dominum Deutn va dicilur obligare semper, non lamen pro
tuum. Quae verba non sunt in Isidoro , et illa sempor, quia ex quo lata est, incipit obligare,
particula rfù'/naineptèaddita est, quia non sola fl semper obligat, qnamdiij durai, quia obli-
divina lex praecipit , sed etiam alia. Et ideô in galio est quasi naturalis effeclus ejus ; non la-
Decreto Gregoriano notniur in multis codici- men pro semper, (juia non obligat pro singulis
bus non habori ; et sine dubio expungenda est, iiionienlis,aHl lemporibus, sed solùm pro cerlo
et legeudum, aul prœcipit, ut sitquaîdamaddi- lempore, pro quo imponit operandi onu». Lex
lio ad numeralionem Isidori. Expresse verô aulem negativa obligat semper et pro semper,
illam parliculam babet Modeslinus in 1. 7 de quia et ejus obligalio cum illà sempor durai, et
Legibus diceus : Lrgis virtus hœc est, imperarc, propter negalionem, quam incliidil pro omni
vetare, permiltere, punire. Atque ila liane parli- lempore, el quàlibet parle prohibilionis sure
cipationem défendit etiam D. Thomas q. 92, obligat, quia negaiio oninia deslruit, et quia
m DE LEGIBLS. 216
abslinerè à malo semper ol pro seuiper ueces- 7. Ad explicândum ergo hune effectum ad-
sariura est. Ex hàc eliam divisione orilur divi- verlo primo, permissionem interdùm esse so-
sio pfccatoruin in peccatum comiuissionis et lius facti, interdùm juris : prior nullo modo
omissionis : nara peccaium comnussionis con- poniiur effectus legis, poslerior auiem esse
trariuni est legi negaiivae ; oinissio veio allir- potest, quia lex ad jus periinet seu jus consti-
uiativ*, ut ex materià de peccatis suppono. tuit. L'trumque in Deo explicatur optimè : nam
Atque tandem constat, nomen praecepti,
ita si factum attendaxnus , Deus multa peccata
seu iniperii cequivocum esse interdùm enim : permiliit, quia cùm posset impedire ne fiant,
signiûcat quasi genus commune ad negalivum, de facto non impedil, nec vult impedire, sed
et aflirmativum praeceplum, quomodù diximus poiiùs directe vult illa permiilere, id est , sine-
in deûnilione legis : esse prœceptum commune re ut liant. Aitendendo autem ad jus , Deus
etc., aliquando verô specialiier sumitur pro iiuJlum peccaium permiliit ,
quia nullum non
atiirmativo prœcepto , et sic distiuguitur à prohibet, neque ullum impunilum relinquit,

prohibitione, et ita ponuntur illa duo tanquimi quomodù dixit Aug. supra, legem aeternam
distincii legis effeclus. nullum peccaium permiilere. Jgitur permissio

5. Tertia diliicullas erat de permissione, facti nonincluiiilnegationemproliibilionis , sed

quam D. Tliomas ita déclarât, utvideaturillam meram negalionem impedimenli , seu operis
ponere in solà negatione prscepii et prohibi- quo possit eflicaciter impediri effectus per-
tionis; illa enim permitli dicuntur, quae nec missus : permissio autem juris, de quâ in prie-
prœcipiuntur, nec prohibeniur. Additque ma- senli est sermo , includit negalionem prohibi-
teriam perniissionis esse actus, vel indifféren- tionis et prsecepti, ut D. Thomas dixit. Secun-
parùm bonos, et parùm malos. Ltrum-
tes, vel do, hsc permissio juris considerari potest, vel

qae autem dictam dilTicultatem habet. Primùm ut consislit in merà negatione praecepti, et

quidem, quia (ut objiciebam) illa ncgalio non prohibilionis, vel qualcnùs in aliquo positive

est effectus legis, sed poiiùs est effectus nega- praiceplo fundalur, quia nimirùni per legem
tionis utriusquc legis tam priecipientis quàm aliquam positivam lalis permissio décréta est et
prohibenlis , quia sicut allirmaiio est causa stabiliia. Sicut enim in Deo quoad permissio-
affirniationis, ita negaiio est causa negationis ;
nem facti, aliud est permiilere , aliud est velle
permissio auiem illo modo declarata negaiio permiilere, iia in ordine ad jus, aliud est per-

tantùm est ; ergo non est efl'ectus legis, sed miilere pure négative, aliud per legem positi-
negationis legis. Et conlirmatur argumento vam de permissione statuere.
fado in praecedenti capitc, quia permissio illo 8. Dico ergo, permissionem merè negalivam,
modo non inducit obligalionem , nec est effec- quce résultat ex solà negatione utriusquc prte-
tus ejus ; ergo non potest esse effectus legis. cepti afiirmativi , et negalivi , non e&se pro-

6. Secundum eliam de materià dil'licile est prium effectum legis; ut verô per aliquam po-
primo ex parle actuum malorum quia licet ,
sitivam legem decernitur, sic esse specialem
sint parùm mali, non permitiuniur lege œleruâ effectum legis. Prior pars videlur probari suf-
et naturali, ut docuit August. lib. 1 de libero ficienler ratione faclà, quia ad illum ruodum
Arbiirio cap. 3 et 6. Si verô sit sermo de iege permissionis non est necessarium ferre legem
positiva, etiam graviter mali interdùm pi-r- aliquam; salis enim est non ferre legem prohi-
mittuut, ut sunl lornicalio, bomicidium, adul- beniem. Item permissio illa non est ex potesta-

tère, aliqua pacta injusta, et sirailia. Secundo te legislativà, nam interdùm actus lalis est ut

ex parte bonorum actuum ,

quia si permissio nec prohiberi possit, nec praecipi; ergo nega-
in solà negatione consislit, aliqui boni aclus tiones illae tune non sunt effectus lalis potesia-

nec pnecipiuntur, nec probibentur, quia sunt tis quia non sunt (ut sic dicam ) ex voluntale
oplimi, et ex melioribus bonis, ut virginitas, eliam indireclà legislatorii, sed ex se laies sunt.
et similes aclus, quisub consiiium cadunt ; et Ergo nec permissio illa est effectus potestatis

sic Glossa in d. cap. Legis virlus, dixit consi- legislalivae ; ergo neque legis. Denique illa ne-
iium esse posse effeclum legis, et sub permis- gaiio nullam propriè habet causam , sed ex se
sione comprebendi. Quod si quis réfugiai con- lalis actus permissus est , dùm non prohibetur.
fédéré taies actus esse permissos, sequitur, et Sicul non propriè diceiur Deus esse causa
non rectè poni permissionem in illà solà ne- negationis essendi ,
qua; iutelligilur in re

gatione, et divisionem acluum datani à D, Tho- possibili nunquàm fuiurà ; sed ex se habet,
mà esscinsiifticiealem. quod sit nihil ,
quia illa nihil est, nisi creelur;
217 DE LE GIBCS. M
qiiôd aiilciu sil niliil non habet à Deo, sed ex deseruit ; lamen malè applicatur ad illud exem-
se ; sic ergo aclus ex lioc praecisè, qiiod non plum (le secundis nupliis post morlem prioris

prohibctur, nec pnecipiUir per legem, non ha- cdnJMgis : nam illoj bonae sunl, et non praeci-

bet à Icgo, (|nôd sil pormissus, sed id habcl ex piuiilur propriè, quia nemo ad illas obligatur,

se; ut ergo sit proprié pennissus pcr lei^cni, et ila rectè ibi praeceptum pro permissione

oporlet, ut ipsa pennissio siabiiiatur, et lirnio- boni inlerprelamur. Sa'piùs verù dicunlur le-

lur aliquo decrelo, et volunlate legislaloris ; et ges permittere aliqua niala, sicul leges civiles

tune rectèdicitur aclus permissus positive, et permittunt meretrices, et raarilum occiderc

siniiliter perniissio illahabelspecialem nioduni, uxorein inveiilam in acluali adullerio, et con-

ratione cujus dicalur elTecius Icgis. El lia jj

Iralientes se deeipere infra diuiidiam , etc. Sic

eliam nianet secunda pars assertionis declaraia eliam mulli inlelligunl verbum Clirisli Matlh,

et conlirmata, quain ita profeciù intellexit Isi- 19 : Ad duritiam eordis vestri permisit vobis

dor. 3, ut stalim ostendani. Moyses dimitlere uxores vestras; ut su])ra Im-

9. Ut aulem uiagis oonslet, de quà perniis- perf. exponit ; et Ambr. lib. 8 in Luc. c. 16 ;

sioue sil sermo, oporlet ullimô notare perniis- et Hier. Mallh. o et il), et quàmplin-es scho-

sionem simpliciler dictain aliribui solere nialis laslici. Alii verô intelligunt de dispensativà
aciibus, et de illis maxime, ac regulariter iiilel- permissione, per quam actus redditur non ma-
ligi, prœserliin qiiando Deo iribuitur : dicilur lus, licet non prœceplus, quod est probabile ;

enim Deus pe>'niiuerepeccala reiiquosverô ac- ;

non perlinel lamen ad luinc locum id discu-

lus non tantùm permiiiere, sed eliam velle, aui tere : salis enim est, quod in illo eliam sensu
ordinare. Nihilorainùs lamen aliquando accijii- permissiodici polest effectus legis.

tur etiaminbonamparlem.Sic enini dixil Paul. 11. Omnibus aulem bis modis hic elTectus
1 Corinlh. 7 : Hoc autem dico secundùm indul- non est pure negalivus, sed aliquid posilivum
gent iam, non secundimi imperitim , id est, pcr- circa negalionem operatur; diverso lamen
millendo, non pr;ccipiendo; loquebatur autem modo. Kam quando permissio dicitur de actu
de acUi malrimonii (jui malus non est. Inde à aliàs bono, non solùm non probibet illum, sed
fortiori dici poteril permissio de aciibus iiidit- eliam cùm sit bonus, dal positivam facullatem,
ferenlibus. L'iroque ergo modo, scilicet, in bo- seu licentiam , vel jus aliquod ad illum. Idem
nam et malam actionem potest permissio esse contingil in exemplo posiio ab Isidoro; cùm
eflectus legis. Iniô Isidor. aperiè loculuseslde enim lex dicit : Vis fortis petat prœmium, non
permissione rei bonse : nam adbibeloxeinpluin soliini négative permitlil, sed dal illi spéciale
hujus permission is, dicens : Omnis Icx aut pcr- jus ad postulaudum laie pra'mium , et ad la-

mittit aliquid, ut (jubd vir fortis pelât prœmium ; borandum in spe illius , in virluie virtualis
nam iliud verbum pclut ibinon di(ilinq)erinm, promissionis ejusdem legis. Alque hoc modo
sed permissionem : constat autem illam pcr- lex concedens favorem, quando non praecipit
missionem esse rei bonae. Sic eliam Giossa in illum acceplare , sed liberum relinquit illi re-
cap. Qui partent, oo d., ubi in textu de his i\in nuntiare , permissiva dicitur juxta modum lo-
parlem digili , vd aliam simiiem particulam quendi Isidori ;
quamvis non lantùm négative
corporis, non volunlate, sed casu amiserunl disponat, sed aliquid positive concédai. Quando
dicilur : H os canunes prœcipiunt clericos fieri ; verô lex permillit maluTB", in (juo vel dispen-
Giossa rectè expoilU : id est, permittunt , quia sare non polest , vel non dispensât , licet non
illud non est imperium , licet de re boni sil. tribuai jus (ut sic dicam) tribuit saltem ini-

10. Sic eliam in cap. Uàc ratione, 'ô[, q. 1, punilalem apiul homines ,
qua; conlinel mo-
dicilur, Aposlolospraaepisse secondas nuplias, rale jus non parvi momenti. Inierdùm eliam
id est, permisisse ; verura est illa verba esse au- (si sit lex civilis ) concedit, vel negat actio-
cloris Iniperf . in Malt. Hom. 22, qui non bené nem, in judiciali foro, qui eliam est moralis
sensil de secuiulis nupliis, el idcô permissio- en'eeliis salis distinclus à solà negalione prohi-
nem ibi accipil in malam parlem ; luide de bu- f
liiliouis. Deiiique si ]»ermissio sil simul dispen-
jusniddi permissione subjungil : Aliiid est prœ- saiiva , eslo non sit prœceptiva , concedit non
cipcre , aliud permittere ; quod enim prœcipinms, solùm inq)uni(atem apud homines , sed eliara
seniper placet; quod autem permittin.us, uolentes aputi Deum , quia coucedit innnuniialem à
permiltimns, quiamalam voluntutem hominum in culpà. quod longé majns est.
tvium proliibcre non possumus. Qux diiclriiia Alque bine landem
12. inlelligiUir quod
vcra est de peruiissiono nudi , ei !>iatiui n(«bi> superioii capite dicebamus, logem perniittcn-
219 DE LEGIBUS. 220
lem semper includere praeceptum obligans ali- maleriâ de censuris et irregularilate ostendi-
quem el aliqiio modo. Nain licet non obliget
, mus. Hujusmodi ergo pœnae vitae praesentis
alJos, ad quos polissiniè dirigitur per niodum per bumanas leges civiles, vel canonicas de-
imperii. L'I in illo exeniplo, cap. Qui partum, signanlur, et eo ipso quôd pœna est per legem
verbuni illud : Prœcipimus clericiim (teri , non designata , Iransgressor legis fit reus , cl debi-
ôbligat mulilalum, ut clericus liai, sed re- lor talis pœnae, et hoc modo dicilur talis pœna
speclu illius estpermissio concessiva juris(ul effeclus legis.
sic dicam) obligat tanien praelalum, ne ob 14. Al verô ipsa actualis inilictio pœnae ali-

eam causam illun» repellat. Item in exeniplo quando fil etiam immédiate per ipsam legem
Isidori obligat illa lex ad danduni prsemium ut quando lex ipsa secura affert execulionem
vire lorli petenli, quando secundùm legeni per se ipsam, ut conlingil in legibus imponea-
petit , el nihil est quod ralionabililer inipe- tibus censuras, irregularitates , aut alias inha-
dial. Quando verô perniissio est alicujus mali bilita tes ipso facto , quod etiam non facil lex
obligat judiceni, ne propter illud puniat, quia nisi imponendo obligationem ab aliquo actu
hoc probibel talis lex, et sic de. aliis. Alque abstinendi, vel aliquid agendi, ut de censuris
ila suflicienler est declaralus hic effeclus se- alibi diximus , el de lege pœnali infra dicetur.
cundùm se; qiiid autem secundùm D. Thom. Aliquando verô et ordinariè solùm infiigitur

dicendum sil, in punclo secundo dicam. pœna per legem niedialè et remotè, quatenùs
13. Quarta objeclio erat de punilione, quia in virluie legis aliquis movetur vel obligatur
non videtur esse effeclus legis. Ad quod brevi- ad iiitligendam pœnam. Unde licet hoc modo
ter dico, aliud esse loqui de dignitate seu reatu judex, verbi graiià,sil propinqua causa pœnafl,
pœnae ; aliud de actuali inilictione poenae , et vel poliùs minister, qui ex imperio ejus move-
utroque modo potest dici pœna effeclus legis, tur ; nihilominùs quia lex est quasi primuni
licel diversis consideralionibus et ralionibus. niovens judicem, ideô talis pœna dicilur ef-
Nara lex imponendo necessilalem virtuiis seu feclus legis. Dices : ergo omnis actus prae-
honestatis, consequenler facil, ut Iransgressor ceplus per legem , vel omissio aclùs probibiti
legis sit dignus pœnà saltem apud Deum, quia dici polcril effeclus legis , quod non videtur
suani obligationem lege imposilam non obser- verum ; nam effeclus legis est prœcipere , non
vât. Quod locuni habet lam in lege naturali, facere. — Respondeo concedendosequelam cum
guàni in positiva divinâ , vel humanà , quia proportione : nam , ut capite sequenli dicam ,

^uppositâ lege actus est inordinalus, et illa effeclus legis est facere homines bonos. Unde
dignilas pœnae intrinsecè sequilur ex maliiià duplex dislingui potest effeclus legis, unus,
aclùs, etiamsi malitia fortassè fueril exocca- qui immédiate fit ab ipsâ, et hoc est prsecipcre
sione legis positivai. Est lamen differenlia in vel proliibere; alius medialus, qui est benè
hoc inler legem naturalem ei positivam. Quod operari, vel mala vilare. Et in hoc ferè idem
lex naluraiis , licet facial , vel ostendat aclum est de effeclu punitionis, licet interdùm ipsa
esse nialum , lamen ut est merè naluraiis, non executio pœnai fiai per ipsam legem , ut
taxai modum vel quanlitaiem pœnse : nullà diclum est.

enim ralione inlelligi potest hoc fteri sine de- 15. Dices : ergo etiam peccatum poterildici
creto alicujus liberae voluntatis. Quia licet efl'ectus legis permiltenlis ,
quia licet illa lex
peccatum ex nalurâ suâ inerealur forlassè pœ- immédiate solùm concédât permissionem , vel
nam lantae gravitatis vel duraiionis, lamen praecipiat impunitalem, lamen ex illà tandem se-
quôd sit in bàc specie mali vel supplicii, vel quilur executiopeccaii permissi. — Respondeo,
quod sil in lali gradu intentionis in tali loco negando sequeiam : est enim longé diversa
et lempore , ex libéra aliquâ adminislralione ratio, quia lex permiltens justa est (ut sup-
et providentià pendet. Unde taxalio pœnae islo ponimus), non est ergo causa peccali, quia ne-
modo, aut fil per icgeui aeternam Dci, ni.iximè que ad illud inducil positive, ut constat, ne-
quoad pœnam vit* t'uturye, aul (il per legem que islud iiiU'iidit, sed inipedire majora mala:
positivam ,
quoad pœnas , qux in bàc vità , et neque etiam indirecte est causa illius, quia
in bumano foro imponuntur. Et olim quidein non lenetur illud probibere, aut punire ;
quare
per k'gem divinam positivam scriptam luerunt nec praebet activam occasionem illius, sed so-
multae pœnae bujus vitae pro variis delictis lùm permitlil scandalum passivum. Longé verô
praescriptae : in lege autem gratia; nullae sunl aliud est de lege probibente malum, et praeci-

pœnae inflictae pro hàc vitâ jure divino, ut in piente bonuro ; nam utraque per se id int6Q'
221 DE LEO IBUS. Mî
(lit, et ad id inducit, quantum potesl. Iniô prohibitio in aflîrmaiionem reducitur, quia est

eliam est diversa ratio de loge punienle, quia negalio, quae in negalionem cadit, scilicel , in

licel ahsolutè non intendat maluni iiœna^, nihi- omissionem; et ila duae negationes allirmant.

lominùs ex supposilione culp* iiitendil , et iNetiue etiam obstal, quôd lex praecipiens aclum
prxcipil pœnam, et interdùm facit illam, ut lali tempore faciendum, virlule |)rohibel ha-

dixi. bere propositum , aul volunlatem non laciendi

16. Atque ex his salis declarati manent dieti eumdem aclum pro illo lempore : sive taie

quatuor effectus et niodus, quo alTiclunlur à proposiium in eodem lempore, sive priùs har

lege , vel immédiate quoad obligationem, pro- bcatiir ; semper enim erit legis violalio, sicut

hibitionem , aul concessionom , vel mediaiè eliam lex prohibens aliquem aclum, praecipil,

quoad executionem seu puniiionem. Constat interdùm aclum positivum volunlalis, vel ex-:

etiam distinctio, et quasi ordo illorum ef- lernum, si necessarius fuerit ad vitandum
fecluum inter se. Nam primi duo effectus qui aclum prohibilum, ut lex non fornicandi ali-
,

sunt praecipere et proliil)ere, sunt primariô ,

quando obligat ad habendum positivum propo-
ac per se intenti , et quodammodô pertinent situm non fornicandi, si necessarium sit ad
ad substantiam legis, et in hoc distinguuntiir vincendam rationem illi legi contrariam , vel

aL aliis duobus, qui sunt veluti accessorii, et obligat ad fugiendas occasiones , etc. Haec, Ibc

adjuncli ad jnvandam legem, ut faciliùs vel quam, non obslant, quia sunt solùm perquam-
efficaciùs priores effectus consequalur. In 1er dam consecuUonem, in quantum lex aliquid

se autem distinguuntur duo primi effectus taii- imperans, consequenler obligat ad ea quae ne-
quàm aflîrmatio et negatio, ut declaralwm est, cessaria sunt ad id quod primariô est impera-

et ferè similem oppositionem habent inter se tum. Illa autem duo membra distinguuntur ex
permissio et punitio : nam prior concedit im- rébus quas per se primo imperanl, quae sunt
punitatem , vel etiam favorem : posterior verô agere , vel non agere, et ita nunquàm possunt
è contrario se habet , ut constat. coincidere in eamdem legem.
5. Sic ergo primi duo effectus non conve-
CAP UT XVI.
niunl singulis legibus. Terlius autem qui est
Utrùm omnes leges prœdictos effectus efficiaut punilio , semper conjungitur aliquo modo cum
prœserlim peccati permissionem. singulis legibus et cum priniis duobus effecti-
,

\. Ad hoc explicandum notari potest, legis bus, saltem qualenùs omnis legis transgrossio
nomen inlerdùm sumi ut coUectivum, ad de se, et per naturalem consecutionem (acit
significandum lotum aliquem ordinem , seu dignum pœnâ , ut dictum est; noi\ tamen onir

statum legum : sic enim lex naturalis dicitur nis lex imponit specialem pœnam , ut per se

tota collectio praeceptorum naturalium ; lex constat, sedhocest proprium aliquarum Ifc
scripta, vel lex graliaî significat totum jus gum. Et quia pœnae taxalae pro vità fulurâ por^
divinum positivum antiquum, vel novum; et îinent ad forum Del, de il lis non agimus, quia

sic etiam potest accipi lex civilis et canonica nobis in parliculari ignotae sunt. Propriè ergo
cum proportione ; quamvis in commun! usu tribuilur hic effectus aliquibus legibus humanis,

loquendi illa collectio magis signilicari soleal quae spéciales poenas imponunt , et ideo poù-.

nominc juris civilis, vel canonici quàm no-

,
nales dicuntur, de quibus inira specialem ser-
mine singulari legis. Alio ergo modo lex est monem instituemus. Quartus denique permis-
determinatum nomen signilicans indefinitè sionis effectus mullô minus convenit singulis
singulas parliculares leges. legibus ; imô rarus est, et paucae sunt leges,

Loquendo Itaque de lege hoc

2. posteriori quae ad permissionem lantùm concedendam
modo, et magis proprio, certum est non feranlur, ut per se conslal.
omnes illos effectus convenire singulis legibus, i. Loquendo autem de lege in priori sigui-
cùm aliqui illorum inter se habeant opposi- ficato collectivo, sic omnes hi effectus possunt
tionem. llaque inprimis, lex proliibens non omnibus cl singulis legibus atlribui, praeserlim

est praecipiens, nec è converso : nam ut dixi ,

si perniissi(mem accipiamus in illà ampliludine,
illi duo effectus dlstinguunl quasi duas species in qnà ab Isidoro, et à D. Thom. sumpla est.

pra?ceptorum , habentium inler se oppositio- Quod ideô dico, quia in permissione est aliqua
nem quasi contradicloriam ex parle maieri;e. didiculias : nam de caeteris tribus effeclibus

Nec refert, quôd inlerdùm dicitur lex praici- salis ex diclis constat in omni ordine legum
piens aclum prohibere ouiissionem ; nom illa habero locuui. Nam in omni ordine legum est
'>i3 ï)\ù LEGlliUS 42 i
necessarium aliquid [)i;jecipere , etvetnre.et Loquendo autem de permissione concessivd
cum oinni leye est coiijuncla vis cogens, quà privilegii aliqui oHcclus similes possunl huic
facial iransgressores reos pœnai. liliscigo cf- legi altribui, inler (juos numerari possunt
fectibus oiiiissis, quod ad perinissioneui alliiicl singularia privilégia Christianorum respcclu
(ut à clarioiibus incipianius), de lei^ibus civili- inlidolium, ut quùd possitconjux lidelis abin-
biis constat Jiiuita jierinitU'ro, sive cuiiccdeiulo iidoli (liscodero, elc. Item privilégia clerico-
bona seu privilégia, sive periiiiitcndo peccala : rum, et prajsertim summi Poniilicis, De quibus
hoc eiiiin non est contra justitiani taiis logis lameii adverlo , ha)c non dici propriè pormis-
hunianai, quia non sjtcclat adillam, nec ad siones, sed jussa, ([uia non sunt privilégia
lineni ejns, cohibere vel piinire oninia villa, ul persona!, sed lidei, vel dignilalis, et commu-
tradidil August. 1 de lib. Aibit. cap. 5 et G , et nilalis , el ideo non per modum permissionis,
inl'ra videbinius, et exempla sunt in superiori- sed per modum praecepli conceduntur, ut, Deo
bus sullicienter posita. danle, in materià de Ordine et Hierarchià ec-
5. De logibus auteni canonicis clarnni est closiaslicà laliùs Iractalurisumus, De legeauleni
inveniri in jure canonico loges pciunissivas ali- voleri conlroversia est , an illa positivé per-
quarum reruin, quae non includunt culpain millorotaliquod peccalum, etpraiserlim tracta-
sed concessiononi per nioduni dispensalionis, tur do libello repiidii. Sed non possunt biec
non obstante aliquo defectu naturali vel niorali in j>arlioulari disculi in praisenti. Solùm dico
jani praelerito, ut dictuni est de casu, cap. Qui id non ropugnare jusliliai , et honeslali illius
pariem,d. §. Idem dici potest de canonibus logis, nec esse muliùm alienum ab imper-
pennittentibus aliqueni neopliytuin ordinaii, fectione ejus , licol salis probabile sit, cliam in
vel couversuni ab haeresi aliquando in honoris illà logo non fuisse hune ofl'eetum, quia uecos-
graduin restitui, et siniilibus. De perniissiono sarius non oral, et minus decuisse videtur.
aulem positiva peccati non videtur solere (iori 7. Tandem de naturali loge ( idem([uo est
per jus canonicum. Dico autem positiva, quia cum proporlione de aeternà ) certum est , multa
négative inlinita sunt pcccata, qua) ponnil- bona coneedere permissive poliùs qu;im pr*-
tunturjure canonico, id est, quae non prolii- ceptivè ( ut sic dicam ) respeclu singulorum ,

bentur aul puniuntur speciali jure canonico, (juibus lalis concessio fit. Ut concessit honiini-
sed relinquuntur suai nalurai; sed jam dixi- bus divisionem , et dominia reruni : nam posse
inus hune niodum porniissionis non esse pro- divisionom rorum facere, et dominia parlieula-
prium effoctuni legis. Non videnlur aulem jura ria ao(iuirere, de jure nalma; o>l , non pr;oci-
canonica positivé disponerc de aliquo vilio in picndo, quia poleranl homines divisionem non
particulari, ut non puniatur per Ecclesia; prai- faeere, et particularia dominia non admillore;
latos, aut quod inipunè permitiatur, quia hoc ergo permissive. El ita possunl multa numciari,
non videtur consenlaneiim Uni illius juris, ipii de quibus dicomus libr. seqiionli , ex|)licando
est intégra salus animarum et ideo videnlur , jusgontium. At verô lo([ucndo de permissione
relinquere prudentiai praîlatorum vol coi- mali culpui, certum est, nuiio modo permitli
rectionem , vel toleranliam eorum peccalo- per naturaleni legem : nani lex naturalis prohi-
rum , de quibus jura canonica nihil disponunt, bet omnemalum, et quantum est, ex se nul-
et ita propria permissio |)Osiliva poecali non lum relinquil impunilum : nam omnis trans-
videtur esse elîeclus logis canonicai. gressor legis ex vi naturalis juris dignus est
6. Unde à fortiori constat non inveniri la- pœnà. Unde quando D. Thomas d. qua;st. 92,
lem permissionem in loge divinà gratine , in art. 2 , dicit parva mala permitli per legem ,

quâ pauca sunt posiliva juaicepla, porlineniia polost primo inlelligi sccundùm aliquos, de
ad ritus essenliales sacrilicii, et Sacrameniorum peccatis venialibus, quœ lato modo permitli di-
novaî legis , et ad unitalem lidei magis expli- cuntur, quia non sunt contra praecepla natu-
citae , et Ecclcsi* univorsalis sub uno capiio. ralia, sed prœter illa. Sed hoc non placet, quia
De aliis aulem rébus parlicularibus non conli- omne malum eliam minimum prohibetur lege
net specialem disposilionem quoad acUis vir- naturali, et dici poiest contra illam, licet im-
tutuni , nedùm quoad pormissiones peccalo- porlVctè. Débet ergo illud inlelligi non de lege
rum. Neque dici potest, illa permitlere, solùni naturali , sed de lege in generali ut abslrahit
quia non prohibe! ,
quia non propler talom 11- à positiva , et naturali : ita enim loquilur D.
nem illa specialiter non prohibet , sed (juia Thomas de lege in illo arlieulo, ideôque non
supponit prohibila ipso divino jure naturali. omnia ,
([ikc ibi dicil, sunt accouunodanda oui-
2^ i)K l E<;iBI]S. i^
nibus legibus, scil singula singulis cum pniii- rationis. Et ratio dubilandi est, quia pUires
H
lionc accommoilatà jiixta inaiori.'e cnpacilaloiu. alii olïoclus soient fiori por leges. Primo enira
I
Sic ergo aliqiia lox, soilicol , Immaiia, et oivilis por Ioi;os taxanhir prolia rorum. Secundo, per
pormillit illa parva mala, licct non omnislcx ,
illas coiislilnilnr médium in malerià virlulis.
quia lox naliiralis illa non pcruiillil. El in lioo IVriio, danUir formaecontraclibus, toslamenlis,
sensu parva mala dioi polerunt, non lanliini Ole, el consiilunntur ut essentiales,ila ut actus
venialia ppcoala, scd otiain qua}(lam niorlaiia , aiiior facti non valoant. Ad quom ofToctum per-
quiTR in online ad finom logis civilis parva ropn- tinoiii oiiam irrilationes contracluum, inbabi-
lanUir, licol in ordine ad Deum sinl magna. litaliones personarum ad taies conlraclus, vel
8. DeindifTorontihns anlom oporibnsdubilari miinora. Quart us est mutarc dominia rerum.
polest an dici possint pormilti logo aliquà quia (jninlus loges revocare. Sexlus l'avoros conce-
nulla esse videltir, quse posiiivù illa pormiliil, doro, ol pr:vmia (ribuoro : non enim minus
sed lanlùm negalivè, quia non prohibcl , ncc lioc ad legom porlinel quàm punitio. JSam prœ-
praecipit illa, quod non videtur esse salis, ni mio, aut pœnà vit a moderatnr humana, ut Isidor.
dixi. Nibiiominùs dici possnnl propriè pcrmilli supra dicit.

per legom natnralom ,

quia lox naturalis non 2. Hancdiliicullatom facile ;diqui expediunt,
merè nogalivè circa illa so liabel, sed otiam po- conoedondo esso alios effoctus legis; illos verô
sitive judicat, el disponit talia esse indiiïoron- (|ualuor fuisse numérales ut praecipuos, magis-
lia, ac proinde ex se non esse dissenlanea na- que usitalos ac necessarios , et quia ex eis fa-
turae rationali, nec per se honesta. Unde etiam cile erat alios inlelligere. Quod non habel ma-
talia sunt, ut per quamcumque aliam logem gnum inconveniens, quia nec Isidor. nec Jure-
perniilii possint. De actibus verô bonis obscu- cons,, nec D. Tbomas assimipserunt provinciam
rum est, quod ibi divusThomas priùs ait legeni tradendi omnes ofTectus, sed moraliier ac do-
prœcipere omnosaclus virlutnm : nam lioc nec clrinaliter locuti simt. Et ab Iioc modo dicendi
de unà aliqnà loge, nec de omnibus simul vide- non longèabsunl Gloss. et Bartol. in d. 1. Legis
tur veruni, et patel de operibus consiliorum. virtits, dùm dicunt aliquas esse leges, quse non
Item palet de parvis bonis, de quibus slalim habent aliquem ex hisefiTectibus; nuliam tamen
idem D. Tliomas dicit , solûm permilli , et esse, qu» non facial aliquem efTectum aequi-
tamen ilii sunt acUis boni ; non ergo omnes pollentom, et boc salis esse. El eàdem ralione
actus boni prœcipiunlur aliqnà lege. De- concedunt, posse aliquam logcm non habere
nique obscuruni eliam est, cur bona minora aliquem oxelloclibus, sed aliquem alium aequi-
dicanlur j)ormiUi lege naturae, et non nie- poUenlem alicuiex supra numeratis.
liora, de quibus etiam dictai lex naturalis 3. Salis lamen prob.il)ilitor dici polest, nul-

non esse de necessitate virlutis. Verunilamcn iam esse logem quœ non liabe al aliquem ex
,

prior proposilio à D. Thomâ adducitur ex dictis eireclibus cum omni proprietate. Et è

Arist. 5 Ethicor , cap. 1 et 2, qui de lege liu- contrario nullum esse eirootum legis, qui sub
manâ loquitur, el ab eodem D. Tbom. exponi- prccdictis non conlinoalur. Primum probatur
tur infra qiisest. 96,arl.5, non de singulis ex principis posilo in rapile praecedonii, ubi

operibus virtutum, sed de actibus omnium vir- oslendimus,omnemlegembaberevimobligandi;

tutum generatim seu indcfinilè, et sic verum ergo necessc est, ut omnis lex obliget; ergo
est leges prœcipere omnium virtnlum aclus vel ad agendum, vel ad non agendum; nam haec
licet non jjr.-ecipiant omnes et singulos actus contradictoriè opponuntur , el conseciucnler
omnium virlulum; et ita niliil répugnai, esse non admiltunt médium , et ideô nulla est lex
aliquos aclus bonos lanlùm pormissos. Hoc au- quai saltom quatonùs aliquem obligat, non ha-
tem magis altribuit D. Tliom. minoribus bonis beat raiionem prœcopli aut probibilionis, lioet
quàm melioribus , quia minora non consulun- sub aliis rationibus possit alios efleclus liabere.
tur : majora voro consulnnlur, et qua^ talia 4. Utaulem probelur
altéra pars,supponen-
sunt, non vidcntur à divo Tiiomâ sub bis eflo- da est vulgaris dislinclio de duplici virtute Ic-
ctibus legis comprebendi , foriè propler ratio- pis, directivà et coadivà , quam tradil divus
nem in capite supcriorl insinuatam. Tbomas q. (1!), art. 5, ot ibi alii. Soloni aulom
Iktc verba varié acoipi : inlordùm enim vis
CAPUT XVII.
coactiva legis dioiiiir vis obligandi in con-
Vtrùm sint alii ejjfectus legis prœter illos quatuor.
soioiilià, quomodù loquilur D. Tbom. 1-2,
i. Inquirimus sufficientiam praediclae nume- q. il, an. .">
, ad 2, dùm in bor distin^
9^7 DE LEGIBUS. ns
guit consilium à praecepto, quôd consilkiiii et non puniendum ab homine, et ita prsecipit

est iiuluclio, non habcnsvini aciivan», itl est, ipsam perniissionem, et cogit ad illius obser-
obligalivam, el sic vis dirccliva est connnn- valionem , et ita constant dicli quatuor effie-

nis consilio; consislitque solùni in illmnlnalione clus , nec apparct nécessitas nmliiplicandi

el direclione menlis. lia eliain Cajei. loni. 1 alios.

Opusc. q. 2, sub coaclione legis vini onincni ad 6. Hoc autem ultimum niagis confirmabitur

obligandum includit, el lerè eodem modo lo- discurrendo per alios ell'ecliis, qui in principio,
quitur Solo lib. 1 de Jusl. q. 6, art. 7, circa in secundà parle rationis dubitandi propone-
iinem. Propriùsverô loquendo, in ipsâmetlege bantur. Primus erat taxare pretia reruni, de
duo effecliis, et consequenler quasi duse virtu- quo assero, pertineread ellectum praecipiendi,
tes dislinguunlur;alia obligandi in conscienlià vel prohibendi , aul permillendi , vel cerlè ali-

quae directiva dicitur, alia subjiciendi et obli- quid de singulis includere : ordinariè cnim vi-
gandi ad poenani ,
quae coactiva dicitur. Nam in dentur taies leges ferri per probibitionem , ne
legislalorc utraqui^ poteslas necessaria est, di- talis res pluris vendatur, quàm tanti, vel ne
rectiva, ut iniperare valeat quid agenduni vei niinori pretio ematur quàm lali. Et interdùm
,

non agendum sil cuni necessilatc quàdain pei- potest utrumque prsecipi , scilicel, ut res ven-

tinenlead honeslatenunorum, ([ua; dicitur obli- datur, et ut tanti vendatur; frequenliùs verô
galio in conscienlià, seu in ralione boneslalis, permillitur vcnditio ; laxalur autem proliura
coacliva, ut cogère possit, utsibi obedialur. El per aliquam probibitionem , ut dixi. Vel , si ve-
hic est coniinunior usus harum vocuni, ut con- limus per niodum aflirmalivi praecepti illnd ex-
stat ex D. Tlioni. d. q. 96, art. 5, et aliis inter- plicare, erit quasi sub conditione, seu quoad
pretibus ibi, et ila illis ulemur, quia coaclio modum actùs, non quoad exercitium, scilicet,
propriè dicitur de re involuntarià, ut est pœna : si quis volueril vendere, aut emere, tanti id

directio autem legis plus includit quàni consi- faciat. Nec refert quôd lex non feralur per pro-
lium, vel inonilioneiu, ac subinde includit obli- pria verba praiccpti, sed per verba, quae circa

galioneni. maleriam versantur, laxando illam, vel aliquid

5. Potestas ergo directiva sullicienler videtur simile, quia ut dicitur in 1. Ciim pater. § Donor
explicari per actum prœcipiendi etprohibendi tioiiis, II'. de Légal. 2 : I^on quœri oporlel , cum
propler raiioneni diclam, quôd haic conlradi- quo de supremis quis loquatur, sed in quem vo-

etoriè opponunlur. Item quia illse duae partes luntatis inlentio dirigatur.

jusliliae, quae sunt vitare nialum, el facere bo- 7. Secundus elTcclus erat constituere mé-
num, sullicienler comprclicndunt lotam jusli- dium in materià virtulis. De quo idem dicen-
tiam, ut leclè Iradit U. Tliomas 2 2, quaist. 79, dum est; nam illud non fit, nisi probibendo
ariic. 1; ergo et legcs ut obligantes sullicienler vel praicipiendo. Ul praectptum jejunii prae-

dividunlur per praicipientem el prohibentem. scribit hodiè médium temperantiae, probibendo

Adpoteslatem auteni coaciivam perlinet mora- cibos talis qualilatis, el plures comesliones ex

liler cogère ad obediendum utrique legi ,

quod aliis permissis, vel si médium allirmalivè sia-

lit per couuninalionem pœnse. Unde Augustin, tuatur, perlinet ad praeceptum. Hoc enim modo
lib. deCorrep.elGrat. cap. 1 :Z>oHmi«s (inquil) lex praecipiens audire missam in die fesio,

non soliim ostendit à quo malo dedinemus, et quod consliiuil in usu illius médium virtulis religio-

bomim faciamus , quod solum potest legis Httera. nis pro lali tempore, quia pro illo facit talem
Poslea verô ait ba^c non posse inipleri sine spi- aclum esse necessariuni ad honestatem illius

rilu graliae : Quœ si desit (inquit) ad hoc lex virtulis, quod non lit, nisi imponendo obliga-

valet ut reos faciat, et occidat. In quo explical lioncm talis actùs pro tali tempore.
propriam vim coaciivam legis. Unde per ba'c 8. Terlius elïectus erat formam in humanis
iria videbalur suflicienter explicata lola elTica- aclionibus ponere, scilicet, ut liant tali, vel
cia legis; lamen quia inlerdùin etiam necessa- tali modo, sub quo comprebendimus irritatio-

riuni est aliquid perniillere, quod lit sine obli- nem conlractuum, et inhabilitalionem perso-

gatione, vel coaclione respectu ejus, cui lit narum, vel ad illos simpliciter, vel ad illos lali,

permissio, ideù necessariuni fuit hune etiam aut tali modo faciendos, vel ad talia munera,
effectum explicare, quia, prout fieri potest per etc. De quo effectu generatim dici potest sub
legem ,
partim à polestale directiva ,
partim à praeceplo coniprehendi, quatenùs lex dat lor-

coactiva dependet. Nam ipsamet vis directiva mam actibus, et sub prohibitione, quatenùs

osleudit, el &tatuil aliquid esse permittendum, illos irritât. Sed hoc posterius habet difficuU
SS9 DE LEGIBUS.
taiem, quia ad irritandum non sufûcit prolii- respondetur , irrilalionem sub prohibiiione
bitio, etiam directa, ul suo loco dicetur; ergo comprthendi , sive actus omninô cavealur, sive
irriialio dicil specialem effeclum à proliibi- solùm statua lur, ne validé lieri possit, quia sal-
lione disliaclum. Nain prohibitio, ut sic, non tem necesse est probiberi actum ut formaliler
toUit absolulani poieslalem laciendi actum, talem, scilicel, ut matrimonium vel testamen-
sed facit , ne liceai : al irriiatio privai polestale tum, quia probibere valorem aclûs, esl probi-
faciendi validé actum ; est ergo elleclus dis- bere ne subditi possint talibus aciibus uti ut

tinclus. El ideù addi potest, irrilationeu) esse validis. An verô baec probibilio, quando est
quideni disliucluni eflecluin à probibilione; per leges civiles, senjper obligelinconscienliii,

seniper lamen adjungi probibitioni, et babere postea videbinms. Aliter etiam potest lue ef-
raiionem pœnae , vel ejusdem probibitionis vio- fectus explicari, ut dicam in punclo sequenli.
lai*, velalterius culpae. Yerùmlamen licel bae 11. Quarius effectus eral, mutare dominia
irrilaliones vel inbabililationes SiBpè inferan- rerum , ul fll in lege praescriptionis, etc. Ad
lur per leges in pœnani ,
per se lamen ne ita quam dici potest etiam bunc effeclum reduci
est : nam inbabilitalio sacerdolis ad malrimo- ad praeceplum; nam lex praecipil bunc esse
nium non est pœna, nec irriiatio matrinionii dominium,el non illum; praecipil aulem fa-

sine parocbo, et leslibus, et similia. Dici aliter ciendo ,

quia aliàs non posset eflicaciter prae-
potest, banc effeclum esse specialem, et dis- cipere. Addi verô potest ,
probabile esse bunc
linctum ab illis quatuor; lamen esse specialem effeclum, et similes ( licel legibus firmenlur, et

legis humanœ, et ideô non assignari. Sed boc ideô ferendo leges fieri soleant ) formaliler non
non satisfacil, tum quia, qui dislinguunl, et fieri per legera ut lex est, quia auferre vel dare
numeranl illos quatuor effectus, prœcipuè lo- dominium , non est praecipere sed est quasi
quuntur de lege bumanâ; lum etiam quia forte donare vel operari. Ilem quia videtur esse à
assuniplum non est verum , et non est parùm polestale diversae rationis : nam in principe

conlroversum an lex naluralis , vel divina inler- vel repubbcà, non solùm esl potesias propria

dùm irritel actus, vel inbabilitel personas ad jurisdiciionis ad imperandum etpuniendum»

illos, quod postea videndum est. sed etiam esl potesias supremi dispensaioris et
9. Dicendum ergo est , bunc effeclum irri- administratoris bonorum reipublicae. Lex ergo
laudi vel inbabilitandi sub probibilione , vel cum suis propriis effeclibus procedit à poles-

pra;cepto contineri. Duobus enim modis lieri tale jurisdiciionis : iransferre aulem dominia,
potest irritatio, scilicel, prœscribendo formani vel impedire illa et similia pertinent ad bono-
essenlialem , sine quà actus non valcal , vel rum adminisirationem, et ad poleslatem do-
probibendo omninô aclum. Primus spécial ad miniialli, quod dicitur esse in republicâ. Et

poleslatem, quam lex babel ad laxanda pre- bàc polestale formaliler utiiurprinceps, quando
lia rerum : nam ejusdem rationis sont prsescri- statuil ul perpraescriplionem acquiralur domi>
bere modum in translatione , acquisitione, vel nium ab uno , et amilialur ab alio: ipse enim
amissione rerum: haec autem omnia liunt prae- suâ superiori polestale et voluntate de facto
oipiendo saltem modum operandi , vel probi- conferl dominium , quod certè formaliler non
bendo modos ut declaravi. Secundus
alios ,
est praecipere, sed agere, et quasi donare. Ta-

aulem modus ad prohibitionem spécial. Quia raen non fit sine praecepio, quia oportet ut mo-
legislaior habel poleslatem probibendi nonso- dus acquirendi lege praiscribatur, et ul factâ
lùm actum sed etiam valorem aclùs: unde ir- acquisitione postea firma et illajsa conservetur,

rilalio dici potest specialis, et quasi duplicata et ideo bic effectus tribuilur legi, licet, ul dixi,

probibilio, quia non tanlùm actum , sed etiam formaliler diversus sit, et ideô fortassè inter
valorem ejus probibel , et ad idem reducilur effectus legis, ut lalis esl , non numeratur.
inbabilitalio persona; : nam eodem modo lit. Quie doctrina ad effeclum eliam irritandi ap-
iO. Objici verô potest ,
quia sunt quLedam plicari potest.

leges quse irritant actum, et non probibcnl 12. Quiiiius effectus eral de revocatione le-

illum directe, ut dixi in libro 2 de Juram. gis ,

sed bic non habel dilHcullalem , quia re-
cap. 24. Item quia proiiibilio directe fil de aclu vocaiio legis non esl legislatio , sed potiùs
possibili , ac subinde relinqiiitur in absolutà ablatio ,
sicul dispensaiiu legis, vel inlerpreia-

polestale illius, cui lit proiiibilio : irriiatio aulem tio , aut moderalio , non sunt effectus legis ,

auferl poleslatem validé laciendi ; ergo non est sed alii actus ,
qui circa legem ipsam flunt.
probibilio , sed effectus alierius ratiouis. Sed Quôd si interdùm abrogalio unius legis fit per
m m legibus» 252

aliani , tune lex nova habebit suos proprios ef- sint capaces hujus oblîgatîonîs , vel aliqui sint
fectus, quos per se inlcndat , aut facial ; ablalio quasi exempti. Quam qunestionem de lege hu-
autem alteriiis est quid conseqiiens, sicut gene- n)anâ in particulari tractavit divus Thomas 1-2,

ratio unius est corriiptio alteriiis, vol cortè si

q. 96, arlic. 5 ,
quia fortassè de lege in cora-
nova lex directe impcrat , ne prior sorvelur muni non pulavit esse necessariam , eô quod
nec pro lege babeatur, tune illa abrogalio per- evidentissimum sit , omnes omninô vialores
tinebitad probibiiionein (luamdam, et sub illo adulios ( de bis enim loquimur) esse subjectos
effectu legibus continebitur. alicui legi. Nihilominùs baeretici hujus tempo-
13. Sextus effectus erat favores concedere , ris cogunt nos, ut quaestionem banc hoc loco
et praemia conferre. Sed de favoribus jam vidi- in generali tractemus, in quâ non inquirimus,
mus , ex mente Isidori sub permissione coni- qui homines obligentur legibus positivis , di-
prehendi. Dico etiain idem esse de favoribus , vinis , aut humanis ; imô nec qui obligentur
quod de privilegiis : nam si considerentur res- lege naturali : hœc enim postea in particulari
pectu ejus, cui flunt, non sunt efîectus legis, videbimus ; unde mullô minus inquirimus , an
sed alterius poteslalis donandi vol disponsandi omnes hominos omnibus legibus obligentur :

jura reipublicoe ; si vorô considorouliir ex parle nam clarum est , non obligari singulos omni-
aliorum, quibus favor ille praestandus est , vol bus, et singulis legibus : id enim quoad leges
privilegium servandum sic continelur sub prae- ,
positivas nec necessarium est, nec possibile,
ceplo ant probibitione juxta dicta in cap. 13. ul per se est nolum ; solùm ergo inquirimus
De proemio verô dixit Castro supra , sub pœiià an obligatio legis, ut sic , seu alicujus legis,
comprebendi et subintelligi. Juxta montem au- abstractè , seu disjunctim sumptce, ad omnes
tem Isidori videtur sub permissione compre- boulines pertineat , ita ut nullus sit , qui jugo
bendi, quia pelitionem prsemii pnnit expresse alicujus logis non subjicialur.
sub permissione. D. Thomas aulom non putat 2. lla^eiici enim hujus lemporis docent jus-
hune esse effectum legis, quia non requiril po- tos à jugo legis exemptos esse , et non loquun-
testatem suporiorem , sed polest à quolibet lie- lur de lege lantùm humanâ, ut aliqui putant;
ri; unde œquiparat illud consilio, quod eliam sed simplicilor do loge , ut ex eorum funda-
non requiril legis aucioritalem, et ideô oiiam menlis manifesté colligitur. Quse diligenler et
non est effectus legis. Et Imec sentenlia milii accuratè expendunl Pelr. Canis. lib. 1 de Cor-
placet. Addi verô polest ,
pœnae adjeciionem ruptelis verbi Dei , cap. H ; Salmeron in Epist.

esse nuillè frequenliorom in legibus ,

quàm ad Galat. disp. 14 ; et cardinal. Bellar. lib. 4
promissionem praemii ,
quia est moralilor lo- de Juslificat. cap. 1 , ubi inler alias Lutheri
quendo magis necessaria hominos enim majori ; blasphemias sequentem refert ex quodam ejus

ex parte proni sunt ad malum, et suis ducun- sormone : Caveamus à peccatis , sed et multb
tur cupidilatibus , et ideô frequonliùs timoré tuarjis à legibus , et bonis operibiis, et tantitm at-

pœnae coercori debent. Undo oiiam jiidices et temiamus ad Dei promissionem et fidem. Refert
cuslodes legum ordinariè magis ohligantur ad eliam , ipsos in hoc consliluere libertatem
puniendos legum Iransgressores quàm ad cou- , Christian am ,
quôd homo juslus liber sit à de-

ferendum praemiuni observantibus illas , H bito logis implendae coram Deo , ita ut illi om-
propterea merilô intcr logis efToclus ,
potiùs nia opéra sint inditrorentia , id est , nec prœ-
pœna , quàm praemium couslituitur. copia, noc prohibila. Fundantur isli partim in
CAPUT XVIH. erroribus suis ,
partim in quibusdam testimo-
An viatm'es omnes legi siibjecti sint , et illà obli- niis Scripturaî pravè intelleclis. Praecipuum
gentiir. fundamentum est , quia negantveram jusliliam
\. Diximus ,
potissimum effectum legis in et necessilatem operum ad illam. Nam dicunl,
obligalione positum esse , omnesque alios iu homines justificari per solam acceptationem ,

hoc uno radicari : obligatio aulem essenlialitor vel non impulalionom Dei oxlrinsecam quam ,

respicit aliquem, cui imponalur , et ideô ad omnis ille assecpiilur qui lirmiler crédit, sibi ,

perfectam hujus effectvis declaralionem necesse osse remissa peccata vol potiùs non imputari ,

est exponere , in quos cadat baec obligatio le- propter Chrislum ; et banc lidem dicunt sulli-

gis , vel qui sint capaces illius. Quamvis enim cere ad salulem, quidquid homo operelur. Ex
supra oslensum sit , logom ad hominos , cl in quo principio necossariô soquilur ,
juslum,
commun! , seu pro aliquâ comnmniiale forri ;
qualis ab ois lingilur, si in eâ (ide constans sit,

non tamen declaralum est, an omnes homines non obligari ullâ lege ,
quia quidquid operelur,
255 DE LEGIliUS.
331
credens sibi non impulari , non lit rens pœnae, Post Christi verô advcniiini ixlra Eccle»
4.

nec sibi ad peccalnm inij)ntalnr. l'ndo non vi- siam non sont jiisli, et idfô de liominibus,
qui
denlur ita ncgarc homines ligari Icge , ul opé- omnihô snnt extra illam soliini dicore possu-
ra legi contraria non sinl pcccala : nani poliùs mus, genliles infidèles tencri eàdeni Iege natu-
aiiàs docont omnia opéra justorum osse pecca- rali, (piia non est dispensaluni eiiin ijlis, nec
ta , et impossibile esse etiani jiislos legeni Dei aliquâgratia illis facla est. El piverrrea eerlum
implore, et similia ,
quie supponunl, Icgeni esl eos leneri ad recipiemljim (idem, ei Chrisli
obligare, et esse regulani taliinu operum. Ainni legem. Ipsomet Chrislo attestante Matth. ni-
ergo illam obligationem moraliter quasi lolli , tim. : Emîtes docete omnes gentes, bapt hantes
vel impediri per illam suam fidem ,
quia non eos in nomine Patris, et Filii, et Spiritùs sancii,

facil honiintMU reum pcenai , nec raiione illius docentes eos servare omnia (inœcumque mamlavi
opus in conspeclu Dei lanqiiàm maluni repu- vobis. Quod verô spécial ad .ludreos, eiiam est
talur, licet in se taie sit. Aliud eorum l'unda- manifeslum eos obligari loge; naturali, et teneri
nientuni suuiilur ex falsà quàdam differenlià in- eodcm praecepto, quo genliles ad recipiendum
ter legem et Evangelinm quam infra Iractando
,
baplismum, et (idem, ac legem Christi, quod
de iege gralioe expcndomus. Testimonia verô clariùs expressil Marc. c:ip. ult. dicens : Pra-
Scripturarum ,
quibus nili se simulant, in cap. dicate Evangelinm omni creaturœ, etc. qui non
;

seq. expendentur. crediderit, utique fuie vivâ , et per charitatem

5. Veritas autom caiholica est , omnes bo- opérante, condemnabitur. El priT'lerea isti Jii-

minos viatores esse subjeclos legi , ita ul le- dxÀ, quamvis jam re verà non obligentiir Iege
neanlur illi parère , ejusque rei fiant apud scriptà, ((uia sublala est, tamen ex conscienîiâ
Deum , si illam voluntariè non servent. Con- erroneà illam non scrvando peccant nam :

clusio est certa de Me, definita in concil. Tri- Paul. : Testi/icatnr omni cimtmcidenti se, quia

dent, cap. 1 1 , et canon. 18 , 19 et 20 , ubi spe- debitor est universœ legis faciendœ, ad Galat.
5.
cialiter loquitur de justis et perfectis , quia con- 5. Venio ad Chrisli Ecclesiani, de quû pecu-
tra haereticos specialiter doctrinam tradebat ; liariter loquuntur hseretici, et in eà distinguo
non tamen omittit generalem doctrinam , cùm malos à bonis, seu justis. De malis evidens esl,
inquit : ?iemo uutem qnantumvis justificulus libe- eos obligari Iege, quandoqiiidem ideô niali
vmi se ab observatione mandatorum piUare débet. sunt, quia legem non servant. Diceni
ha> tbrlè
Si ergo nemo excipitur ab hàc obligatione, relici, non ideô hos esse peccalores, quia sim-
omnes prorsùs homines in hoc mundo legibns pliciter praecepta non servant, sed quia inlide-
subjecli sunt. Potestque hoc ostendi inductione liler ea non servant, id est, quia di'im
contra
quâdani. Nam homines à principio suce creatio- illam operantur, non liabent firniam fidem,
nis subjecti fuerunt legi naturali , et prœterea quôd talia mala opéra sibi non imputenljir, nec
Adam et Eva legem habuerunt non comedendi propler illa amittant Dei benevolenliam et fa-
de ligno scientiae , etiamsi essent justi , et in vorem, in quo isti jiistiiiam ponunt. Sed refel-
stalu innocentiœ. Prioterea post peccatuni, cl lilur facile hic error ex verbis Chrisli .Mallh.
anle Chrisli advenlum manifeslum est, Judaeos 2.";, ubi in sententiâ condemnationis malorum
fuisse sub Iege scriptà, et reliquos homines sub Christianorum, non damnai illos, quia non
iege naturali, (ut nunc omiltamus leges huma- crediderunt; nec quia transgredienles prae-
nas) , et hoc ex professo docel Paul, in Epistol. cepta, fiduciam non impulalionis non habue-
adRom. cap. 1 et 2, ostendens tam Judaeos, runt, sed simplioiter, quia opéra misericordia»
quàm genliles prœvaricatores fuisse legis, illos non fecerunt, ac subinde quia legem miseri-
sciiptae , hos naturalis , quam scriplam in cor- cordi;v et charilatis non servàrunt, ul ponde-
dibus ostendebanl, quando aliciuà ex parte ravii Augusi. lib. de Fid. et operib. cap. ly,
illam servabanl. Ill?e aulem leges non minus et libr. de Octo qua^stionib. ad Dulcit. eap.
1,
obligabant justos quàm injuslos, quia indifle- ubi plura alia testimonia Scriplur:e ad hoc
rcnter pro omnibus positae sunt. Et lex natu- eonfirmandum congeril. Sed de hàc eliam
ralis per se , et ab inlrinseco anle , et post jus- parle non opoMet plura hic dicere, quia quoad
litiam vel injusliliam obligal : lex verô scripla hos baplizatos pravos non neganl eliam h;ore^
àjuslis incœpil; nam loti illi populo lideli, in tici subjeciionem ad legem, sed errant in
quo eral .Moyses, Aaron, et multi alii justi, modo explicandi, de quo statim aliquid di-
data est, et prius lex circumcisionis data fuii cemus, et inmalerià de Gratià
laliiis et de Fide.
Abrahcc ,
qui erat justus. 6. Superesl ergo dicendun) de (idelibus jin
TH. XII,
25S DE LEGIBlîS. re
ftlis. Ex qnihus quidam esse posfiUnt bapiizaii rA, el évidente lumine naitifali salletn quoad
lanlùni iii voto, qui eo modo dicuniur esse de proecepla moralia.
Ecclesià seu mcrilo, liccl non numéro : aiii y. Fundamcntum bœrcticorum plures invol-
verô suni baplizati in re, et de numéro vivo- vit errores, quos lioc loco traclare non possu-
rum membrorum Ecclesisc. De prioribusmani- mus, sed in variis locis hujus opeiis iractaiidi
fesium est obligari saltem lege baplismi , ultra sunt. Nam primo, quod dicutit impossibiliaesse
obligalionem legis naluralis, et fidci, spei, cha- divinâ mandata, sujira jam rejeclum est, et ex
jilaiis, et pœnitentiaî. De baptizaiis aulem tractaiu de Graliâ lit evidcntius. Secundo ibi-

oimn juslis, quùd obbgenlur legibus Lnmanis dem repellelur, quod aiunt, omnia opéra jus-
tam civilibus. quàm ecclesiasticis, et lege etiam lorum esse peccata, pr-ieserlim mortalia. Ter-
divinâ positiva à Christo lalà, ostendemus in- tio, veram differentiam legis veteris et novae

fra in suis locis. Nune ergo probatur de lege trademus in fine hujus tractaifis, et falsam ab
divinâ morali seu naturali. Primo, quia hsec est bœreticis conUctam impugnabimus. Quarto,
lam intrinseca, et per se necessaria, utauferri radicem omnium haeresuni, quoe est inqjutata
non possil, ut in libro sequeniL ostendemus. justitia, in maleriâ de Graliâ cvellemus, ibiquc
7. Secundo, quia Cluistus illam non abstulit, ostendemus homines verè, et re ipsà, ac intrin-

imô illani slabilivit statim in initio pr.Tedica- secè juslificari per inhœrenton) j(i5<litjam per
lionis suîfe Malt. 5, ubi iilam magis declaratit, Christum datain, el per eauideui verè et radi-
cl à corruplionibus pliarisœorum, vel imper- citùs remitli peccata, el non lanliim tegi, seu
lectionibus legis Mosaicse expurgavit, et additis ad pœnam non imputari. Unde ceriuni esse
consiliis, et mediis ad observandam illam, eam constabit, opéra jtislorum ila Eeslimari, et re-
perfecit, et quodam modo auxit. Certum est putaii, ac imputari à Deo, sicul re verâstmt.
aulem tolam illam doctrinam dalam fuisse à Unde si siul bona opéra, impnlanlur ad pra?-
Domino pro suà Ecclesià fulurà, et tam pro mium;simala levia,adpœnamtemporalem, nisi

juslis, quàm pro injustis nam ad omnes dicit : : per pœniientiam el saiisfactionem deleantur ;

ISisi abundaverit juslitia vestra plus quàm scriba- si peccata graviailaimputari,ut ipsam justitiam
rum et pharisœorum , non iutrabitis in regnum deslruaul, donec per pœniientiam reparelur.
cœlorum, et quae sequunlur. Et maxime pon- 10. Fundamenlum ergo bœreticorum etiam
derandum est illud : Intrate per angustam por- naturali lumini conlrariuni est, et divinre bo-
tam; vocatenim apcrlissimè angustam j»ortam nitali valdè rejjugnans. Non potest enim non
observationem mandalorum, quse mandata displicere Deo peccatimi, ut pcccalum est;
dicit in illo principio comprehendi Quœcum- : nam odio est Deo impins, et impietas eju9. Item
que vultis, ut vobis facianl Iwmines, et vos facile répugnât divinse juslitia;, eô faciliùs remiitere,

mis, quod docet etiam ad Evaugelium perline- vel non imputare peccata, qu6 majori fiducià

re, et ad omnes, qui illud prolilentur. in ipsomet Deo llunl, quasi ipsc dederit li-

8, Tertio, omnia quie Christusin nocle Cœ- ceutiam pcccandi jiromittendo non impula-
n:e docuit de observatione praeceptorum, et tionem eis qui illam crediderint. Eô vel
praesertim charitalis ad justos baplizatos ma- maxime quia vana et ficta est talis promis-
xime pertinent. Justi enlm et baptizaii erant sio : nuUibi enim in Teslamenlo novo babetiir
Apostoli, ad quos dicebat Joan. 14 : Si diligitis magis quàm in veteri ; imô, ail Paul, fioman.
me mandata tnea servate; et infra : Qui liabet 2, secundùm Evangelium Deum esse judicalu-
mandata mea, et servat ea, iste est qui diligit rum occulta hominiim per .lesum Chrislun?,
me; et infra : Si quis diligit me, sermoicni meum ulitjue secundùm legem et veritalem, non se-
servabit ; et : Qui non diligit me, sermonem meum cundùm falsas liomimnn exislimationes. Deni-
nmi servat; et cap. 15 : Manete in dilectione que interrogo ab bis baereticis , an homines
vieà; si prœcepta mea servaveritis, manebitis in ante Christi advcntum justi licareniur in fide

dilectione meâ; et infra : Vosamici meiestis, si CJirisli, necne? Nam si negent, magnam inju-
feceritis, qnœ ego prœcipio vobis. Quse condilio- riam universali redemptioni Cbrisli inferunt,
nalis habet vim counninationis, et necessilatem et répugnant expressis locis sacrœ Scripturœ :

indicat observandi mandata ad conservandam Nec enim aliud nomen est sub ccclo datum liomi-
cbaritaiem ; ergo justi lenenlur servare man- nibus, sub que oporteat eos salvos fieri , Actor.
data, et sine hàc observanliâ justitiam non 4. Ulum enim solùm posuil Deus propiliatorem
servabunt. Possunt infinila siniilia ex Scriptu- per fidem in sanguine ipsius, teste Paulo ad
ris adduci, sed non oportel inimorari in re cla- Roman. 3. Si autero affirment, semper justifi-
 237 DE LEGIMUS 9S9
cr>ii(îti<»m facLim fuisse per lldeiîi ; ut consp- obligandoî5 etiam justos, non tamen ad cogen-
qucnlcr loquanliir, oporlct, ul dicant, scmper dos illos, (piia illi non indigent coaclione. iia.

faclain fuisse sine loge et oporihiis, et pcr non I). Tliomas d. q. 90, art. :;, ad 1, et ibi Cajct.,
inipulalioiioni ciim solà (iducià ex parle lionii- Solo et omnes. Solo cilani lib. 5 de Naiurâ et
nuni; ergo dicere cogeniur, ciiani jusios in (irai. cap. 1 ; Veg. lib. \\ in Trid. cap. 8; Sal-
slatu logis naluitc, aut vclcris non fuisse legi nieron disp. 2, Epist. I ad Tim, \ ; Hellarniin.
obnoxios, noc peccâsse contra illain, etianisi lib. r> (le Poccaio primi bominis, cap. \. Dicot
iilam transgredereninr, duniniodù id facercnt aliquis : ergo si juslus ageret conira legem, non
cuni lldc non inipulationis, Quid ergo csl, incurrerct pœnam legrs, quandoquidem vis
quod speciaiiter Evangelio altribiiunt? est coacliva legis non cadit in illum ; sieut prin-
ergo inipiinn et vanum talc fundanicnlum. ceps agens contra legem non incurrit pœnam
ojus, quianon comprebendiiur sub lege quoad
CAPUT XIX.
vim coactivam, sed quoad direclivam lanlùm.
ExpUcantnr aliqna Scripturœ testimoniu, quibus Kespondelur nogando consequentiam non ;

hwretici ubulunlur.
onim in eo
sensu dicilur jusios non cogi lege,
1, Snperesl ut teslimonia Scripturarum ex- ([uia non obligenlur vi coacliva ejus, sed quia
pcndanuis, quœ in favoremsuierrorisinerclici de fado non cogunlur, sed spiritu Dei ducti
adducunt. Primuni sumiUir ex verbis Pauli. 1 valdè volunlariè legi obsequuntur, Insiabis :

Timot. 1 : Justo non est lex posita. Quse verba quia hoc modo etiam dioi potest, legem non
aliqui volunt exponere de lege veleri, ila ut esse positam juslo (pioad vim direclivam, quia
sensns sit, illam non esse positam juslis, id ila opérai urj usina boiium examore juslitiae et
est, Christianis per graliam juste viventibus. bonestalis, ut non ni minus illud operalurus,
Quse expositio sumi potest ex Anselni. ibi, et etiamsi lex illi mm imponatur. Roi^pondciur
ex contexlu : nani Paulusmonebat Tiniothenni non esse similem laiionem ; lum quia lex
ul corriperet quosdam falsos doclores, qui quoad vim direclivam est lumen ostendens
falsani doclrinam de lege tradebant, et ideo viam salulis, el ex bàc parte est per se necos-
ipse subdit, bonam esse legem, uliqne scrip- saria juslis, tum etiam quia sœpè honeslas
tam, illam tamen non esse imponendani jiislis, actlonis per se pondol à lege, vel simpliciler,
quia non est juslo posita. Sed exposiiio nonsa- quia sine loge aclio esset indifferens, vel sal-
tisfacit ; Itnn quia licet sil vernm Paulum loqiii lem quoad neeessitatem, quia sine lege omissio
de lege scriptà divinâ, tamen sentenlia ejus de actûs non esset mala, et ideô secluscà coactione
se nniversalis est, et eamdem ralionem babet logis, obligatio ejus directiva est per se neces-
in omni lege, ul oonstabit. Tum etiam, quia saria, nt voluntas jusli ab inirinseco movealur
peTjuslimi non possumusintelligere solos logis secundùm legem, quia fortassè sine loge non
evangelicse, sed absolulè jusios, etiam qui fue- faceret illum actura, sed alium, quia
omiiiere
runt, quando lex illa lata est. Nam Paulus ab- (alenj acium, tune non esset malum.
solulè lo(piilur de juslo, dislinguendo illum ab 5. Aliqui vorô modorni impugnant banc com-
injuslis, ol transgrossoribus. Ex illà verù sen- munem doclrinam, solùm quia mulii sunl ju-
tenlia sic inlcllecià niliil possunt boerelici col- sli, qui movenlur ex timoré pœna^ adviianda
ligere, quiancgare non possunt, quin lex vctus peccata, ut de incipienlibus constat ex Tridenl.
obligaverit jusios illius popiili, pro quo lata sess. 6, cap. 6, et de proficientibus
eliam os-
est; ergo vorba illa -Juslo mm est lex posita, non tcndi potest, quia de solà perfeclA
cbariiate
possunt liaboro bunc sensnm, id est, non obli- dixit Joan. 1 Epist. cap. 3, foras
miliere limo-
gani juslnm. Imù ad boniinem argumenlari rem; ergo imperfecti iu cbariiate saepissimè
possumus conira eosdem novos Ji;çreticos. movenlur ex timoré poonae; ergo pro majori
Quod nccessé sil, ul faleanlur logoiu osso ifu- |i.iMo poniiur lex quoad vim coactivam
oiiam
posilaui tali juslo, qualoni i])si conliiiguul, (piia juslis, et in ois suam virlnlcm exercel. Nec
illc potest esse l'ornicarius, et perjurus, etc., et salisfacit quod aliqui respondent, cùm diriiur,
tamen Paul, ait, hujusmodi bominibus legem ji.slo non esse legom posil;.m, inlel/igcnduni
esse posilani. osf<e lanlùm de perfeciis. Ib.o onim nmi con-
2. Quid orgoest, juslo non esse legoni posi- sonat (onloxlui Pauli : nam slaiim suljjungii,
tam? Communis expositio scliolaslicoruni est, srd injustns; al imperfecti non
possunt dicibi-
intelllgi de lege, non quoad vim direclivam jiisti; ergo etiam illls non est lc\ posita o\
sed quoad coactivam : nam lex posila est ad mente Pauli.
25<> i>i- i.i:giri IS. 240

4. Nilulominùs dico, argnmonlmii ik.ii esse vilare peccatum, si possit latere, quàm si non
Non enim latebra sapienti spes immuni-
in.'iL^iii inomenli, qiiia scnuo Paiili n'flù iiilcl- possit .

cl (luanUiin talis, sed innoccntia est; subjungit Denique lex

ligi polesl fonnaliler (ut sic ilicam)
:

juslitiae, sicut Joan. dixit, qni nu- non justo est posita sed injusto, quia jusius legem
esiex parte ,

tus est ex Deo, non peccat, utiqiio si piout na- habet mentis suœ, œquilalis, uc justitiœ suœ nor-
quantum est mam, idebque non timoré culpœ revocatur à cuipâ,
ins est operclur; iia cliam justiis,
ox parle justilia' , non indiget coactione legis , sed honcslatis régula. Quomodô dixil Aristot.

uec illà movelur. Quod videlur sensissc Cajel. libro primo Rlieioiicoruni capile decimo quar-
it>i dicens : Formalis est sermo PauU : nam dm eum esse vituperandum, qui jusliliam se-
to,

médium legis sil pœna, et justus,quatenùs justns, cundùm legcs scriplassolumniodô serval nam :

sit obnoxius pœnœ forwaliter veri/icatnr, scripla (inquil) coacti servant ; melior autem,
milli ,

quhd justo non est lex posita. Favetque Augusli- qui non coaclus justus est.

nus de Spirilu et Lilierâ cap. 10 , dicens : I>i- G. Alla exposilio est, justo non esse legem
justus légitima lege utatur, ut justus fiât, qiiod positam, quia non facit illum reum pœnse, nec .

fuerit, eu jam non utatur tanquhm vc- est illi nociva, sed ulilis, et videlur quadrare
dmfactus
liiculo, àim pervenerit, tel potiùs tanqu'am pœda- contexlui. Dixerat enim Paulus : Bonam esse

De omni ergo liomine legem , si quis eâ légitime utatur, quasi subin-

gogo, cîtm eruditus faerit.
jam justificato, ut talis est, inlelligit, ilii non tclligens, ei esse onerosam , et suo modo noci-
vam, qui malè ulitur. Ut siguificat Anselm.,
esselegem positam, ulique ut vehicnluni, aut illà

pîpdagogum, quo perducatur ad graiiam dici- : nam ita exponil : Scicutes quia justo non est lex

et psedagogus, qua- posita, id est, imposila, ut i,upra illum sit in illà

tur autem lex vehicuium, ;

lenùs terret et cogit. Unde de justo subjun- enim est potiùs quàm sub illà : quia non suâ vitâ

gil, illi esse necessariam logem : Non quù vivit oui coercendi lex imponitur : injustus ver'o

quia suà vitâ vivit cui coercendi lex

injustus ad justificantcm gratiinn perducatur, sed sub illà est, ,

quâ legitiinèjamjuslus utatur. imponitur. Clariùs cxpressit bunc sonsiini Sal-

Est ergo valdè probabilis dicta exposilio,

•;. vian. libr. 5 de Piovident. in principio , ubi

quanialiis verbis tradidit Augustinus conc. Il rcj)rebcndens eos qui dicebanl mandata Dei

inPsahn. 118, ubi Iractans verba illa Legem : nocere Cliristianis, ([ui non servant ilia, quia

ponemihi, Domine, Hc, dubiuin proponil, an graviiis punienlur quàm si illa ignorarent, res-

David, cùm hoc peiebat, esset injustus, vel ju- pondel , non legem nocere, sed mores , et ad

stus : nam primum dici non polesl, cùm pro- hoc adducit dicta verba Pauli, et subjungit,

ximè anle ilia verba dical idem Propbela : Viam Justus esseincipe, et eris liber à lege, id est, à

mandatorum tuonim cucurri, chm dilalùsti cor pœnâ legis ,

quia non potest venire lex contra

meum; si verô dicalur secuudum, (luomodô mores , qua; jam habetur in moribus. El inlra

David peiebat sibi legem poni, (juam Paulus expendens, quod Paulus ail legem esse positam
negat poni justo? Et respondel Eo modo non : injustis, et si quid aliud sanœ doctrinœ adversa-

ponitur justo, quo posita est populo contumaci in tur, coneludil : Ac per hoc non tam lex tibi

tabulis lapideis, non in tabulis cordis cariialibus, ô homo, quàm tu legi adversaris, nec lex contra

sed secunditm vêtus tcstumcntum, cl inlVa in te benè prœcipiendo , sed tu contra legem malè

summâ dicit ,
juslum David petiisse sibi poni vivendo agis. Ilanc etiara interprelalioncm am-
legem, sicnt sanctis filiis liberœ; vel sicul poslea piexus est divus Augustinus ad Galat. 2, cl di-

Deus promisil : Dabo legem meam in mentibus vus Beruiirdus Epislolà ad Carlhusianum, et

eoTum, et in cordibus eomm scribam eam. Jerem. Guidonem quos poslea secutus est divus Tho-
,

trigesimo primo, et Ilebr. cap. octavo, et infra mas ad Timolh. 1 lect. 5. Potest verô haec expo-
ail, peliisse legem, quam faceret ditigendo,
non silio ad priorem reduci, nisi quôd hoc modo,
in timoris angustiis. JSam qui timoré pœnœ (ait) legem non esse positam jiislo, idem est quod
opus legis facit, invitas facit , etc. Inlelligit ergo non adversari justo, el non punirc illum juxla :

legem, ut terret, cogit, et invitum inducit, non priorem autem expositionem, legem non im-

osse positam justo hoc autem est quod sclio-

:
poni jusio, idem est quod non propler illunipœ-

laslici dixerunl, non imponi quoad vim coacli- naiii niinari ; iitruniqnc autem est non exercere
vam ; et hanc lotam scntentiam Augustini
ba- iniihini uiio,vcl alio modosuam vim coactivam.

bel Anselm. in exposilione illius loci. In eàdem 7. Sed licel haec probabilia sint, et in se

sententià est Ambrosius libro tertio Olliciorum vera, forlè pro loco Pauli non sunt necessaria.

capite quinlo, cùm dixisset, juslum non minus Quia censeo, ad lilleram loqui de lege scriptâ^
:24l 1>L LLGII LS. -244

elibi non considorarc in illà, (|uô(l luerit lex sed etiam ex generaii tondit ione legum , quye
timoris, vol quàd puiiiat peccalorcs, et non frequeiitiùs ponuntur ad coercenda vitia, quàm
juslos, quod commune est onini legi, et lam ad studia virlutum promovenda. Nam , ut ibi

clarum cl snperlhnim vidcaliir, et nihil conl'e- divus Thomas ail : Si omnes essent jnsli, nutlu

rCHS ad inleiilionem Paiili : sed considérasse, nécessitas esset dandi legem , quia omnes essent

legeni illam non esse por se dalam propler jus- sibi lex. Sic etiam dixil Cicer. lib. 2 de Legib. :

tes, sed propter peceatores. Laia est eniin lex Leges improbos stippticio afjiciunt, et défendant,

illa ad retraliendos Jiida;os à peccatis idolola- ac tuent ur bonos.

tri;£, et aliis viliis, ad quai cranl maxime pro- 8. Sed contra objici polest : nam homini in

pensi.Oui cxposilionisubscribit Epiphan. lib. 2 statu innocenliiE posita luit lex non comedendi
conlia Ikeres., hicres. GG, ad lineni, explicans de ligno vita;, et sialim posita est cum mina-
hune locumPauIi : Quandoquidem, inquil., jnsto lione pœnae morlis : In qnàcumque die, etc. Gè-

non est lex posita , iniqnus crgo estjustus? absit. nes. 2, et lamen lune, homines erantjusli, et

Sed qnouiam anlicipaiit justus perficere en, quœ innocentes, (juia nuiuiuàm pcccaverant ; ergo
.sunt legis, non est lex contra jnstum, qui fecit le- lex etiam quoad vim coactivam n<m solùm po-
geni; veriim posita est contra eos qui deliqucruni, nilur justo, sed etiam ponitur sine occasione
judicnnsiniqnos; sic igitur et testamentum, jubet peccali, nec propler coercenda peccala. Et
enim homicidas occidi , etc. Prœteroa confirma- fcrè similis ol'jectio lieri potest ex lege circum-
tur li:ec exposilio ex illo ad (îahil. 3 : (^uid cisionis posilà Abrab;v jam justo Gènes. 17. Ad
igitur lex propter transgressionem posita est , id hiiec verô facile respondere pnssumus , C(»ijce-

est , occasione iransi^ressionum , et ad coer- dendo, non esse necessarium ul leges omnes
cenda hominum vitia luit posita , ut Chrysos- iiiiponaiiliir occasione peccali : ali(iuando enim
tom. tam ibi .ul Galal. ~>, quàm liîc primo ad imponuMlur propter exercendam virlulem :

Timoth. et aliiGrs;oi,et Ilieronymus expouunt. neque id negavit Paul. Sed loquendo de legc
Vel polest exponi cum Augustino, propter trans- s(ripià dixit, illam esse dalam illà occasione,
gressionem , ni est, ut nianifeslarctur pcccaium, quod verissimum est, et simililer est verum ,

et iioininum IVagililas ad vincendum iilud.Quia legeshumanas frequenliùs ferri propler coer-

crgo Paulus in loco , quem traelamus, repre- cenda vitia non est lamen hoc semper neces-
;

lienderat vanos legis doctores, qui non intelli- sarium , nec de ralione legis.

gebant, neque quai loqucrciitur, neque ea quae TJnde in priori exeraplo posita fuit illa lex

allirniabaiil, subjiingit hune deleclum esse ex propter exercendam hominis obedientiam,sub-

parle eorum , non ex parle legis, quia lex bona jectiouem, elhumililatem, el alias virtutes, ut
est, si quis eà légitimé utatur. Et conse([ueiiler rectè notavit Aug. in Gen. de praîceptoprimis
adjungit, quid necessarîum sit ad câ légitimé par<'i!tibus imposito: Oportebat, inquit, ut Itomo

ulendum, uiminim : Scieiites quia lex justo non (ib aliquo prohiberetur, ut esset ei virtus mcrendi
est posita, id est, non occasione justorum ,
qui obedientià. {)uàd verô addila l'ueril conuninalii»,
illà non indigebanl, aed propter injnstos , idolo- non luit, quia homo ex vi perfeclionis illius

latras, etc. Subinlelligens, si quis hoc sciât, status illà indigeret, sed de aliis de causis, ul
légitimé usuruui loge, ut D. ïiiomas ibi ait ad exaggerandam gravilalem prœcepli, àcujus
non plus ci tribuendo quàm quod ei convenit : observantià bonum totius nalura; pondebat, et

non enim est data propter suam perfectionem, pro|»ter mobililatem liberiarbitrii fr;enandam,
sed ut per illam ostenderetur hominum i)ro- qu* poterat lotani illam perfectionem graliic

pensio ad peccandum , et ut esset paedagogus deserere, el se ab illà subtrahere, sicul fecit.

homines ad Christum ducens, et custodiens El ita non est negandum comminationes lieri

conclnsos in eam /idem, quœ revelanda erat , ut justis el esse utiles illis, sed solùm dicunt au-
dicitur ad Galat. 5. Et ila quadrat optimè expo- clores supra citaii, non pro illis principaliter
silio Augustini in dicto lib. de Spiritu et Litterâ poni, neque illis pra^cipuè moveri, si ut justi
cap. 9 et 10, et illam etiam attingit Chrysost. sunt opert'Utnr. Idcnupu' accoumutdari polest
Homil. 2 in dictam Epistol. quem Tlieophyl. et ad legem Circumcisionis, de quâ iniuor est
alii sequuntur, quamvis primam etiam cxpo- dillicullas, (juia illa data fuil occasione peccali,
sitionem adinittant. Addi etiam potest, scnten- et in remedium ejus.

liam illam : Justo non est lex posita, videri suui- 9. A'Idi denique |"'iest, eùm dicitur I«'\ non
ptam non solùm ex poculiari facto legis veteris, imponi justo, propriè iutclligi d»; Ifuo evlernà,

quamvis ad illml rené fuciii accommodata; et scriptâ , qu;c ponitur pr;c(.i|>ue ad rénovai»-
 243 DE LEGlBUtJ. %U
dam legem qux ,
debeiTi esse scripia in cor- post enumeraios fruclus spirilûs, subdit : Ad-
tlibiis, et est quasi oblilt'rala,seii oblivioni data vcrsiis hujusmodi non est lex ,
quod de lege fo-
Itroplorpeccala. Talis eiiiui lex non dalur, ncc miiis intelligi non polest, et quia tola inten-
scribilur in labulis, vel membranis, nisi pro- tio Pauli ibi dirigilur ad legem scriplam , idcô
pler peccalores, qui sine illâ lanrinàni sine lege cuui oonnnuni sententià supponinms, Pauium
viverenl, ni rcclè docuil licliannin. lib. 5 de ibi loqui de lege vetere, seu scriplà.
Stalu peccali cap. 1, ailegans in eani senlen- 11. Quia verô lex illa, et moralia, et ccere-
liani Anibrosium in id Psalni. 30 : LexDei ejus monialia praecepla conlinebat, dubitari polest,
in corde ipsiiis, ubi sic ait : In corde jiisli lex Dei sub (pià ratione de illà loipiatur. Et quidem
est. Quœ lex ? non script a, sed naturalis; juslo Uicronym. Epistol. 89 ad August. videlur in-
enini non est lex posila, sed injuste. Quibus ver- tclligere illum locum de lege quoad pra;cepta
bis virtute inlerpretalur il la vcrba di' lege scri- cœrenjonialia : nam conjungilcum eo praece-
plà, qualenùs est renovatio Icgis ,
quœ débet dentia verba : Evacuutiestisà Cliristo, qui in lege
esse scripia in cor<le. El idem signiiicavil Au- justificamini, ubi constat, sermonem esse de
guslinus circa ilia verba Psalni. 4 ; In lege Do- lege cairemoniali ,
quam stalim vocal idem
mini voluntas ejus, adducens eùam dicta verba Hieronyni. prcccepta legalia, et non bona, etjus-
Pauli , elsubjungens : Aliiid est lex, quœ scri- tificationes , in quibus non viverent , ut dicitur
bitur, et imponitur seraient i; aliud est lex, quœ Ezecij. 20. Et banc exposilionem ut proba-
mente conspicitur ab eo, qui non indicjet litteris. bilem sub disjunctione ponit Cajet. in eodeni
Quando ergo lex non ponitur exteriùs ad re- loco.
novandani legem naturalem, sen inlernani, 12. Alii verô sentiunt, illa verba intelligenda
sed omninù de novo ponitur, nibil vetai quin esse de lege, etiam quoad prœcepta moralia
ponatur sine ullà occasione peccati , et aeqiiè quia Paul, proximè anle dixeral : Omnis enim
projuslis ac pro injustis, non solùm quoad lex in uno sermone impletnr : Diliges proximum
obligationem (quod omnibus legibus cum pro- (uum, sicut te ipsum. Quod praeceplum morale
porlione commune est), sed etiam quoad occa- esl, et omnia moralia virlule continel. Et quia
sionem, vel peculiarem intentionein legislalo- boc prœceptum non violatur, nisi ex inordinalâ
ris in ponendà lali lege. Talis autenj luit lex concupiscenlià lenqjoralium bonorum, subdit:
lata primo bomini anle peccatum illa enim : Spiritu ambulate, et desideria carnis non perfi-
non pertinuit ad legem naturae, nec fuit reno- cictis, quasi dicerel , et hoc modo implebitis
vatio ejus, quai eral in corde, sed luit deier- praîceplum illud : Non concnpisces, quod eliam
minatio specialis, qua; projuslis sine ullà occa- morale est, et deinde adjungit : Si spiritu du-
sione peccati constitui potuit. cimini, non estis sub lege; ulique sub lege dili-

10. Secundo principaliicr objiciunl hicretici gendi proximum , et non concupiscendi inor-
verba Pauli ad Galal. ly.Si spirilu ducimini, non din.ilè. AUjue ila August. lib. de Naturà et
estis suh lege. Justi autem spirilu ducuntur :
(irai. cap. 07, I )cuni hune inleîligit de lege :

nam desideria carnis non perficiunt, quœ sine Non concupisces. Et clariùs Epist. 19 ad Hier,
ductu spirilûs vitarc non possent , ut ibideni rescribens ad ejus Epislolam, ubi referens
signilicalur; ergo non sunt sub lege; ergo non paulôantea, el lacilè corripiens exposilionem,
obliganiur lege. Circa boc icsiimonium duo à quam ipse indicaverat, inquit : Neque enim hoc
nobis explicanda sunt, Primum,de quà lege propter circumcisionem arbitrer dicere, nec pro-
Paulus ibi loqiiatur; secundum, qnid sii esse pter sacrificia , etc. Sed hoc ipsum etiam , quod
sub lege; inde enim facile conslabil, quid sit lex jubet , non concupisces ,
quod fatemur certè
etiam non esse sub ilià. Cjrca primum Ambros. Christianos debere obsercare. Et iiaiC exposilio
ibi vi<leiur per legem intclligere legem peccali, yeraesl, si ila intelligalur, ut non de solis
seu fomitis, quia praewlserat Paul. ; Spirilu prseceptis moralibus inielligalur, sicut nec de
nmbnlate.el desideria, seu concupiscentiam carnis solis cx'renionialibus, sed simpliciler de tolâ
(utjegit Anibrosius) non per/icietis; coiicupis- lege, eliam includente moraba pra!C('])la. Ar-
ceniia autem lex lomilis esl, cl iia inleîligit biirorauiem hoc non negàsse llieronyiiium
Ambrosius, ibi Pauium opposuisse legem spi- cilato loco, ut stalim dicam.
rilûs legi fomiiis , et ideù postea dixisse , qui 13. Circa secundam dubilalionem , Ambr.
spirilu ducuntur non esse sub lege fomiiis. Ve- supra, esse sub lege, idem esse significal quod
rumiamen quia ibi non disserit Paulus de con- esse sub dominio legis, seu minarj à lege. Quia
cupiscentiù sub nomiue legis, et quia Inferiiis verp per legem intellexcral legem fomitis, do-
 Î45 DE LEGIBUS. 3i6
minari ab illâ loge, secundùm illum eril,vinci etiam Beda ad Galat. K, quamvis priorem expo-
à loge loinilis, et àconcupiscentià tialiiad opéra sitionem magis probarc vidcatur. Anselm. etiam.
carnis perlicieiula. El ila exponil : Qui spiritu uti'amfiue referens, banc ponit ullimo loco,
Dci ducmtur, )ion sunt mb leye, id est : Qui du- sicui et Adamus. Potestque suaderi ex verbis,
cem liabel Spirituinsanctum, non errât, lex eiiim quse paulù inferiùs post numeratos fructus
érraniibus dominatur, siciit alio loco dicif.Justo Spiritùs sancti Pauius subjungit : Adversiis /m-
non est lex posita. Quae expositionoa displiceret, jusmodi non est lex. Quasi diceret , qui liaee

i»i le\ possel in illo sensu accipi ; tanion quia operatur non est sub lege, quia non habet
hoc non slal cuni anlecedenlibus verbis, nec illam sibi contrariam , nec ab illà damnaliir.
cum sequenlibus ; nec cum proprietate vcrbo- Probabilis quidem est expositio, illi tamen non
runi, (lULii niagis quadral illi contexlui, ideô libenlcr assenlior, quia sentenlia illa in illo

banc expobiliuneni oniillinius. sensu niliil referre videlur ad inlentionem

11. Supponendo ergo ibi esse sernionem de Pauli , nec ad eausam , quam in iljo loco irac-

iegc Dei, objicil ibi tlieronym. : Quoniam si tabat : quamvis enim lex vêtus non damnaret
illi, qui spiritu ducuntur, non sunt sub lege; eum, qui ab Spirilo sancto ducitur : possel
ergo vol Moyses, Aaron , Josue, David, et si- illum obligare, sicut de Moysc , et de Propbetis
uiiles non fucrunt spirilu ducti, vel non fue- argumentabalur Hieronymus. Item quia sim-
runl sub lege. Item Pauius spiritu ducebatur, pliciùs et propriùs possunt illa verba explicari
et niulto niagis Cbristus, et lamen uterque di- sine ullo incommodo, ut dicam. Item illo modo
citur lactus sub lege Galat. 1 ; 1 Corinlb. 9. qui ducitur ab Spiritu Sanclo non est sub lege
Quu; objectio prsecipuè videlur niilii couvin- naturali, nec sub lege evangelicâ, quod Pauius,
cere contra haereticos, non esse sub lege, non credo, non dixisset.
necessariô signiflcarc idem, qnod non obli- 16. Tertio igitur possunt illa verba simplici-
gari lege : nàin Joannes Baptista, Simeon, et ler accipi, ut non esse sub lege, sit non subdi legi
siniilesjustiducebautur spirilu, et niliilominùs scriptœ, ut scripta est, ex necessitale, seu non
obligabanlur lege veteri. Deinde cogii illa ob- indigere illâ, qui sensus videtur facilis, et ac-

jectio, ut lateamur iilani parliculam , sub lege, commodatus lextui , et intentioni Pauli. Ipse
non eamdem signiticationem haberesemperin enim persuadere volebat , nunc non esse lide-
Paulo eliam respecta ejusdem legis. Prima
, libus necessariam legem Moysis : ueque ab eis

ergo expositio, et valdè recepla quoad locuni esse servandam, ut constat ex fine toiius Epi-
ad Galat. 5, est, eum, qui spiritu ducitur, non stolae, et ex discursu praecedenlium capitum,
esse sub legeterrente, aique minante, quia jam et praesertira ex verbis illis c. 4 : Dicite milii,
amore ducitur, et non timoré. lia August. d. qui sub lege vultis esse, legem non legistis, etc.
cap. de Natur. elGratià. Unde idem Augustin, Ubi esse sub lege non signilicat, sub pœnà
enarrat in Psal. 1, circa id : Sed in lege Domini vel damnatione contineri, sed solùm esse
l'olunlasejus, notât esse aliud esse in lege, aliud, sub obligatione ejus, et suJj observantià illius

sub lege : Qui est in lege secundùm legem agit ; lanquàm necessariae ad salulem ut videlur ,

(pii est sub lege secundion legem agitur; illc ergo per se notum. Hune ergo scopum prosequens
liber est, iste servus. Et eamdem expositionem Paul, incipit cap. 5 : State , et nolite itc-

indicant Chrysosiom. et Tbeophil,, licel lor- riim jugo servi tut is contineri; et post multa ; Vos
lassè aliud ijitendentes, ut statim dicam. Eam- ( inquit ) in liberlatem vocati estis, fratres;

dem sequunlur D. Tbomas, Anselm. Beda , , tantinn ne libertatem in occasionem detis carnis.
Cajct., Adam, etmulti alii, eslque valdè pro- Quibus verbis docet, ila esse Ghrislianos liberos
babilisel sulficiens. ab obligatione legis Moysis, ut lamen non siiit

15. Altéra expositio esse potest, ut esse sub liberi à lege divinà naturali honestè vivendi, et
lege, idem sil in diclo loco, quod non damnari secundùm ralioncm, non secundùm carnis
lege, et non esse renm ex vi illius, quia lex non concupiscenliain. Et hâc occasione déclarai,
damnât eos qui illam observant; qui auteni summam huj us legis naturalis in lege chariiatis
ducunlnr spirilu servant legom, etiam quoad posilam esse, et concnpiscenliam carnis adju-
illnd pruiccplum : Non concupisces, et ideô non torio divini spirilùs esse viiicendam , et deinde
damnaïur à lege. Hanc indical August. dicta subjungit : Qnod si spirilu ducitnini , non eslis sub
Epislol. 19 ad Hieronymum dicens : Uos ergo lege. Ac si diceret, quamvis necessarium sit,

damnabililer dicit esse sub lege, quos reosfacit spiritu vincere concupiscentiam, non ideô es-
lex, non implentes legem, etc. Quae verba refert tis sub lege, utique scriptà in tnbniis, quia lex
Q4-
DE LEGlIilS. i4S
scripla in corde vobis sufficit , et illà rcgimini ; disput. 51.Nec contra hanc expositionem ob-
iinô et obligamini non spécial! logis ohliga- jeciionem video alicujus momenti.
Uone, aiit nionilionc, et ideô subjungil : Mititi- 18. Nam ex bis facile expeditur objectio ab
l'esta aiUem snnt opéra carnis, etc. Ac si diceret, Hieronymo facta. Nam sancti veteris Testamenti,
jani non indigelis lege nionstrante tnrpitudi- qui ducebantur spiritu gratiae , non habebant
noni talium operum , et non adjuvante ad vin- illam perfectionem ex vi status illiustemporis,
renda illa. Spiritus autem legis grati* clarè seu legis, sed in fide Clirisli venturi , et ideô

inonstrat illa , et juvat ad illa vitanda : nam manebant sub lege quoad obligationem Paulus ;

(ut adjungit) : Fructus spirilùs est charilas, etc., autem loquitur de bis qui ratione status, et
et alii quos numerat, et nt ostenderet peile- prccsentis gratiœ spiritu ducunlur nam lii non :

itioneni illoruni l'ructunni, concludit: Adversm sunt sub lege scriptà, eliam quoad obligatio-
hujusmodi non est lex, ac si diceret, hase talia nem. Juxta aliam verô expositionem dicentur
snnt, ut lege non prohibeanlur, nec prohiber! illi sancti antiqu» legis non fuisse sub lege ,

possint, quia non potcst esse discordia inter lanquàm coacli ab illà, nec tanquàm rei facti

spiritum et legeni, ut ibi exponil D. Thomas; per illam ; salis autem dubito an , illos vol ueril

vel si pronomen iilud hujusmodi referatur ad comprehendere Paulus sub illà sententiâ. Cbri-

personam, optitnus sensus erit : adversùs eos, stus autem Dominus longé alio modo dicitur
qui hos fructus faciunt, nihil habet scripla lex, faclus fuisse sub lege: non enim quoad obliga-
nec polest illos damnare, non solùni quia fa- tionem faclus sub illà est, sed quoad observa-
<iunt quai illa prœcipit; verùm otiamsi alia, tionem , ut ex niaterià subjectâ est manife-
quai pryecipit, non faciant, vel eliamsi haec ipsa slum. Paulum verô pondéral Uieronymus , non
i!on faciant ex induclionc lalis legis, sed ex simpliciter de se dixisse : Factus sum sub lege,
spiritu lidei, quà Christo adhcereut, et propter sed addidisse : lis, qui sub lege sunt, quasi sub

qut-ni carneni suam crucilixerunt cum viliis et lege essem, cùm ipse non essem sub lege, etc.
concuplscentiis. Ebi potiùs simpliciter negat fuisse se sub lege,
17 Atque hune sensuin aperlè indicat Chry- utique quoad obligationem : dicit tamen se
sost. ihi: nani post illa vcrba: (tubd si spiritu fuisse quasi sub illà, quia inlerdùm ita obser-
ducimini , non eslis sitb lege , interrogat: Quœ- vavil illam ac si illà tenerelnr, ut Judaeos lucri-
nam est liœc consequentia ? respondet : Maxima facerel. Videtur aulem ibi Hieronym. in hoc
quidem, et evidens. Etenim qui spiritum ut opor- œquiparare Paulo antiques Prophetas ,
quôd
tet habet, pcr hune extimjnit omncm concnpiscen- illi eliam non essenl simpliciter sub lege , sed
tiam ; porrb qui liberatus est ab iis, non eget legis quasi sub lege; sed loquendo consequenter
auxilio , etc. Et infra : Quanquhm lex erat loco prior responsio solidior est.
spiritus juxta suas vires, priusqnàm spiritus adve- 19. Denique ex diclis sacris constat, quo-
niret , non tamen ob id oporlet manerc in pœda- cuinque modo à Patribus tradito inlelligantur
gogo: tune quidem merith sub lege eramus, nt metu illa verba, per illa non excludi ,
quominùs jusli

castigaremus coneupiscentias , nondinn prodito novi Testamenti, quantumvis spiritu divine

spiritu: mtnc verb posteaquàm venit gracia, qiuv moveantur, sub lege aliquâ sinl quoad obliga-
non soiîim jnbet ab illis nbstinere, sed etiunl ad tionem ejus, et hocsupponere sanctos omnes,
altiora provehit , et ad altiorem vitœ rationem qui dicta verba interpretantur. Imô ex eodem
quid opus est lege? Et in sequentibus somper loco Pauli evidenter colligitur : nam numeratis
hune sensuui prosequilur ; et verba illa; Adver- operibus carnis concludit: Quœ prœdico vobis,
siis hujusmodi non est lex, ita exponit: Quid cnim sicut prœdixi , quoniam qui talia agunt, regnum
prœcipiat illi , qui omnia in se habeat , eliam per- Dei non consequentur. Cerlè si lege aliquâ non
fectam philosophiœ magislram charitatem ? Et tenerenlur ad cavenda talia opéra, propter illa

idem ferè habet Tlieodoret. et clariùs Tlieopliy- non amitterent regnum cœlorum. Et alia ejus-

lact. ; Hierouynius etiani in brevioribus cont- dem loci vcrba statim ponderabimus.
nienlariis ita exponit : S/ vos spiritualibus per '•20. Terlium teslimonium haireticorum est
omnia actibns ocaipetis, non est vobis lex neces- illud ad Rom. G : Non estis sub lege , sed sub
saria , qnœ carnalibus data est. Et infra circa gratiâ. Quai verba secundùm se spectata eas-
illa verba : Adversùs hujusmodi twn est lex, addit : dem possent habere interpretationes, sed juxta
Non enim isla prohibuit, sed et qui novum imple.t planum eonlextum aliusest sensus illorum fa-
non est sub reteri Testamento. Siniilitor locuni cillimus. Nam sine dubio loquitur Paulus de
explicat uosler Salmerou in Epislolà ad Galal. lege scripla, et esse sub lege, non sol ùm ibi
24D 1)L LEGIIJIS. 2S0
signilicat esse siib obligalionc legis, quamvis tate ab omni legis obligalione. Ilsec verô falsa
lioc oliain incliida(, sou siipponal , sed spccia- explicalio spcciaiiter destruit veriUitem legis

lilcr cxpriiiiit , esse siib iiiipeircclioue loi;is grali;c, ([uam inl'ra libro 10, spcciaiiter dcfen-

priccipioiilis, et non jiivanlis. Docueral ciiiin (lomns, et buiic eriorem expugnabinnis. Et

l*aulus, baplizalos oinnes niorluos esse à jxt- ideô nunc breviter respondenius, in priniis ex
calis in Chrislo ; uiide illos adnionuil: Aon illis locis colligi non posse, iu eis esse sermo-
erçjo rcgnet peccatmn in vestro morlali corpore nem de libertale ab omni lege , quia boe in eis
ut obediatis concupisccutiis ejns ; et infra: Vcc- non dicitur, sed generalim est sermo de liber-

catum enhn vobis non dominabitur. VA ne boc taie, et aliunde sensus est tam absurdus , et
illis dillicile viderelur ,
pro ratione adjungii: tam contrarius omni ralioni et pietali, et aliis

Non enhn eslis stib lege, sed sub (jralià. Ac si Seripturarum teslimoniis, quai docent obligari
dicerel : non enini eslis in slatu in quo lex (idoles ad vilanda peccata , et ad boneslé ope-

prœcipiebal non concupiscere , et non juvabal, randum ut statim per se sit incredibile taie
,

sed eslis sub gratiâ, quœ interiùs ad id servan- commentum. Deinde addimus, quôd liberlas
dum movel, et exleriùs juvat. multiplex esse potest, et à servilule peccali,
21, Sie Chrysost. ibi llonnl. H, et Tbeo- et à servilule timoris , et à reatu pœnae , et
dor. ac Tbeophyl. aiunt : Corpus uoslrutn ante cnjuscumque mali , et à logis obligalione, et

Christi adveniiim facile à peccato expuguari po- vol in particulari unius legis , vol generaliler
tuit ; neque enim spiritus aderat , qui succurrere ; omnium ex quibus omnibus
: baeretici bunc po-
neque buptisma, quod mortificare posset , Hc. Lex stremum sensum eligunt. Dieo autem ex eis-

eratjnbens tuntnm , niliil tmnen auxiUi afferebut: dem locis aperlè constare , non in boc sensu
gratta verb et priera peccata remittit , et ad fu- sumi liberlatem chrislianam, sed in aliquo ex
tura nos munit. Est enini expressa senlenlia aliis.

Augustinilib. de Continen. c. 3, dicentis: Non 23. INam ad Galat. 2, verba sunt : Subintroie-
sumus sub lege bonum quidemjubente, non tamen runt explprure libcrtatem nostram quam habemus
dante ; sed sumus sub gratiâ , quœ id quod lex in Clirislo Jesu, ut nos in servitutem rédigèrent;

jubet ( ulique quoad nioralia) faciens nos amure, constat autem evidenter ex bis, quae in eodem
potest liberis imperare. Et, lib. de Grat. et liber. capile sequuntur , servilulem iliam , ad (juani
Arbitr. cap. 12 : Non enim estis sub lege, sed sub lialres iili subinlroducti volebant Cbrislianos
gratiâ , non quia lex mula sit , sed quia sub illà redigere , fuisse observalionem legis Moysi
sunt, quos reosfacitjubendo, non adjuvando; gra- quia cogebant Cbrislianos judaizare; ergo li-

tiâ quippe adjuvat , ut legis quisque sit faclor berlas illa ,

quam habemus in ChristoJesu, prout
sine quà gratiâ, sub lege positus , tantitm erat le- de illà est sermo in illo loco, solùm est liber-
gis uuditor. Eamdem exposilionem sequnnluv las à jiigo et obligalione legis Moysi, ut benè
Ansehn., Beda, Adam, Cajet. et benè Tolei. explical Salmeron ibidem. In cap. anlem 4
Pereira. Item noster Salnieron in Epistolà ad ejusdem Epislohe , verba sunt : Itaque, fratres,
Rom. cap. 6, disp. i. Nec occurrit diflîciillas non sumus jiHi ancillœ, sed liberté, quà libertate
ulla. Mirumqiie est, quôd iiœrelici abuti au- Christus nos liberavit. Qu;ie verba sunt conclu-
deanl boc loco , cùm Paulus statim quasi res- sio totius discursiis, prœcipuè ab illis verbis:
pondens eorum impudenlise , subjungal : Quid Dicite milii, qui sub lege vultis esse , etc., quam
ergo peccabimus, quoniani non sumus sub lege, sed ostendil fuisse logom serviiulis, et ideô popu-
sub gratiâ? Absit. Et similem senlcntiam babel lum cui dala est significalum esse j)er filiuni

in principio capitis, et in fine conclndit: Sti- ancilbie; ergo aperlè loquilur de libertate po-
pendium peccali mors; gratiâ autem Dei vita puli cbristiani ,
quam babet à jugo et servilule
œterna ; consliluendo ergo fidèles sub gratiâ ,
illius legis. In cap, autem 5, verba sunt : Vos
et non sub lege scriplà, ejusque imperrectione, in libcrtatem vocal i estis, fratres. Statim verô
non dicit esse imnunics ab omni lege , aul pec- déclarât qualissil ba;c liberlas, adjiciens: Tan-
cata eis non inipntari, si ea conmiiilant, sed liim ne libcrtatem in occasionem detis caruis.
eos excitai ad peccata vilanda, quia gratiâ Dei Non est ergoprofana liberlas, qu.-c omne jugum
potentior est illis. logis auferat , et licentiam pr.nfcbeat (luidlibft
22. Quarto olijiciuiit bœrelici illa toslimo- oporanili ; sed osl liberlas spirilualis, quà fil

nia , in quibus liberlas legis gratise comnien- ut spirilu ducamiir, et non simus sub lege , ut
datur; ut Galat. 2, A et 3, 2 Corint. 5, Jacob I slatim dicitur, et jam explicuiujus.
Cl 2, qu:c t<>liuionia voliini iiilellij^i de liber- 2 5. Al vorù 2 Ci>riiiili. 3, verba suiil: Vbi
251 DE LEGI15US.
spiritus Domini, ibi libertas ; quae secundùm se
CAPUT XX.
eunipla possunt opiimè expoiii de lil)ertate à
An in lege fieri possit mutatio, et quotuplex
scrvitutc peccali , et de liberlate ab spirilu li-
il la si t.
jnoris servilis , el de libeilalc à loge veteri:

nani Spiritus sancli gratia , et molio ab om- 1. Explicatà naturâ legis, et omnibus causis,
nibus his oneiibus, seu domiuis nos libérât. et eileciibus ejus, solùm superest dicendum de
Prout verô in illo loco dicta sunt à l'aulo in- mutalione legis. Verumtamen ,
quia hœc pro-
tcliigenda videnlur de liberlate à velaniine prielas non est commuais omni legi, ideo me-
obcaicaliouis , et diirilie cordis, el possunt ex- liùs iraclabitur de singulis in parliculari , in eis

lendj, siniulque intelligi de libertate à servi- declarando , an modiim aliquem nuilalionis

lulc legis veteris. Dixerat enini: Usqite in ho- admittant. Hîc ergo solùm prismittemus quas-
diernum diem , ciim legitiir Moijses, velamcn posi- dam générales régulas el explicationes lermi-
liim esse super cor Judœoruin , ut scilicct , non norum, ut faciliorsit postea doctrina in singulu»
videant testaaientuin illud jam esse evacuatuni, legibus. Primo igitur supponimus ex dictis le-

el addit , velamen illud esse auferenduni ab gem indefinitè latam de se non mulari, neque
illo populo : Cùm conversns fiierit ad Domimim, ejus obligationem cessare propter solam tem-
et subdit; Dominus autem spiritus est, et ubi poris diulurnilalem, si alia causa mulationis
spiritus Domini, ibi libertas, utique ab illo ve- non inlervejual, Probatur, quia lex de se per-
laniine. Nam spiritus Domini est ,
qui libéral à pétua est; ergo propter solam temporis dura-
jugo legis , sicutalibi dixit : Si spiritu ducimini, tionem non mutabilur, nisi aliunde tollatur.
non csiis sub legc; et ideù idem spiritus Domini, Dices : Aliquando lex involvit, seu pra:scribit

qui taleni dat liberlateni, datetiam lumen ad certum lerminum suae obligaliouis. liespondc-
cogiioscendam illam, ac subinde aufert vela- tur primo, ideô locutos nos fuisse in assertionc
men quod , veritatem illam occultabat , el ideô de lege iiidefiiiilè latà. Secundo addimus, illud

eoncludit: Nos autem revelatà facie gloriam Dei solùm liabcre locum in aliquâ lege positiva , et

spéculantes, elc. Quod loiuni unico verbo ele- rarum esse, cl quasi praelcr naluram perleclœ
gauter complexus estChrysost. Hom. 7, dieeiis: legis, ut supra diclum est, et ideô simpliciter
Libertutem autem dixit , liubilà rationc prislinœ ailirmari posse , moraliter loquendo , non ces-
servitutis. Et ita inlelliguut omnes catliolici sare propter solam temporis diulurnilalem. Eô
scriptores. Neque est cur libertas spiritus iii- vel maxime, quôd cùm lex esse debeal ralio-

telligatur esse ab oinni legis obligatione, quia nabilis, cljusla, nunquàm praescribet certum
nec Paulus lioc dicit , ncc pertinct ad perfec- lerminum suaî duralionis, nisi quia in illo ter-

tiouem vel dominatuni spiriiùs ; nam in aiigeiis mino, seu fine temporis, cessabit vel juslitia

et Adamo, et in omnibus justis fuit spiritus, et legis, vel potissima ratio, quye movit legislato-

in illis non fuit talis libertas , unde potiùs ré- rem ad ponendam illam, et ita nunquàm ori-

pugnât perfectioni, el sanctilati, ac domiiia- tur propriè mutatio ex solo temporis decuisu,
lioni divini spiritus. sed ex aliquà alià mutalione, qu£ cum illo

25. Loca autem Jacob. 1 et 2, contra ipsos coiijuiigitur.

liaareticos convincunt; nam in cap. 1, illam, 2. Secundo, dicendum est, mutationem legis

quam vocal legem perfect;ïi liberlalis, suppo- dupiiciler accidere posse. Eno modo ([uasi ab
nit, esse veram legem obliganiem ad optis, et inlrinseco ex defcîctu matériau, seu causai con-
ideô eoncludit, illiun fore beatum, qui in cà servantis. Secundo ab inlrinseco per arlionem
permanserit, et lueril factor operis, id est, contrarii agentis. Quae assertio non est univer-
qui illam servaverit. In cap. autem 2, signi- saliter accipienda, ita ut sensus sit omnem
ficat, per legem illam liberlalis esse liomiues legem esse mulahilem bismodis, quia non ita

judicandos : Sic loqnimini , diccns, et sic facile, est ; aliqua enim esse potest immulabilis, et ali-

sicHt per legem libertatis incipienles jndicari : quà polesl mulari uiio modo, et non alio; so-

videlur autem loqui de lege cbaritalis, quam lùm ergo indelinilè dicimus, in lege liabere

paulô autea regalem vocavorai; snppoiiil ergo locum illos duos rnodos mulationis. Et ita de-
apertè, Clirislianos esse subjeclos Icgi. Cur clarari polesl primo, quia lex se babel ad ino-
autem illam vocet legem perfectam, regalem , el dnm cujusdam accidenlis, quatenùs est Insub-
iibertalis, iii libro ullimo, de lege graliae dispu- dilis , vel illos obligat, seu debilores consliluit :

lando, dicetur. accidens aulem illis duobus modis in generali

mulari polesl, aui destrui, ut constat ex phir

255 DE LEGIBL'S. 254
losoplùà ; idem crgo crit cum proporlionc in seu ablalionem legis , non tamen tolliiur per
lege. Secumiù prohatiir iloclarando in pnrlicu- mutalionem contrariam quasi transeimleni
kiri nlninique nieinbruni. lîalio prioris nicinbri sed per mutalionem privativam et ablaiivam
est, qnia Icx roqiiiril caiisani quasi niaterialem, legis; iia ergo salis constat prius membrum.
circa quant verscliir, cl itieù si illa desit, ces- Poslorius aulem locum habel, quando una lex

sabil obligatio legis ; ut si onininô subdili de- tolliiur per introduciionem allerius prioris

sint, cessaijit obligatio legis, licet ipsa possit ropugnantis, ut si praeceptum jejunii tollalur
maMcre in nienlc legislaloiis; sed iia'C niulalio imponciido praeceptum comedendi carneni»
niiiil ad nioralcniconsidcralioncm rclort. Ilabot aut bis iii die. Hic euini muUiiion's modus lo-

eliani le\ causani elUeieiileni, cl ex iiàc parle cum habel in maleriA mulabili, et quae nunc
solel effeclus desincre, seu niulari per suspcn- polesl esse utilis , et poslea nociva ; cl lune
sioneni iniluxùs, seu non conservalioneni cansic si praeceplasint contraria, necesse est, ut ununi
ellicionlis. Quia verô elliciens causa legis, proul excludal aliud, eliamsi id directe non exprimat,
est in subditls, seu extra legislaloreni , non est quia non possunl sitnul obligare leges contra-
nisi voluntas legislaloris, quse eadem perseve- ria , ut per se nolum est.

rare censelur, quanidiù conlraria non inler- 4. Quarto, polesl hœc mutatio legis esse uni-

venli, ideô niuialioneni legis ex parle causai versalis vel parlicularis tanlùni, seu polest
eflicienlis comprebendimus sub illà, quae lit esse mulalio simpliciler, vel secundùm quid.
per actionem contrariam. Denique habel lex Mutatio universalis , et simpliciler erit, quando

causani iinalem , et ex hâc parte maxime cen- lex in tolum, et simpliciler tolliiur, id est, et

selur lex cessare , seu mulari ab inlrinseco ex respeclu omnium , seu lolius communilatis
delectu causae (inalis, in quâ maxime habel quam obligabal, et respeclu sui esse, seu du-

locum illud : Cessante causa, cesset effeclus, ca^. raiionis, quia simpliciler tolliiur, ita ut am-
Cessante, de Appellat. Yerumlamen hic modus pliùs non redeat. Posset auteni Geri mutatio
mutalionis legis maxime habel locum in legibus universalis, non lamen simpliciler, sed ad

posilivis humanis, quia in nalurali non videlur tempus; si pro aliquo lempore suspendatur
habere locum , et de divinà positiva est res sub obligatio legis slatim reditura illo Iransaclo, et

conlroversià, et ideô in singulis meliùs expli- banc vocamus mutalionem secundùm quid,
cabilur. ï\atio verô allerius partis est ,
quia lex quia re verà lex non simpliciler tollitur, quan-
accipil suum esse, et vini obligandi per volun- doquidcm, iransaclo illo lempore, persévérai,
taieni legislaloris; ergo per contrariam volun- sicut antea, sine nova edilione vel promulga-
tatem auferri poterit, quia supponimus non tione. Parlicularis autem mutatio lit, quando
déesse potestalem, cùm illa sit eadem in le- manente lege quoad universaleni obligalionem
gislatore ad utrumque aclum, supposilâ capa- respeclu communilatis, aufertur in particulari
cilale materise, ut magis ex sequentibus decla- respeclu alicujus personse seu parlis conimu-
rabitur. uitalis, ut fieri solel per dispensaliones, aut

3. Tertio dicimus, iianc legis mutalionem privilégia. Nam sicut supra diximus, posse iu-

iuterdùm esse posse pure ablaiivam, seu cor- terdùm lieri legem pro aliquà communilale,
riiplivam per se, aliquando verô esse posse per excipiendo parlem, vel aliqua membra, ex justâ
modum generalionis unius, quae sit corruptio causa; ita posl lalani generaliter logem, polest
allerius. Declaratur, quia inprimis, quoties lieri similis exemptio, et lune diciiur lieri mu-
nuilalio legis lit ])er solam niiitationem, vel tatio aliqua parlicularis in lege.

delVcium causai necessariai ad conservalioneni 5. El juxta banc dislinclionem sunt impositae

ejus, tune csl niera cessalio legis, per caren- variée voces ad banc legis mutalionem signift-

tiam obligationis ejus, absque iniroduciione candam , quas oporlet breviler prae oculis po-
allerius obligationis, sicul corrumpilur lumen nere, ut clariùs et expediliùs in sequentibus
per absenliam solis. Deinde, elianisi lollaiiir loqui possinius. Quaedam igilur verba sunt,
lex per voluntaleni contrariam legislaloris, qui quae signidcant gcneralem et absolulani mula-
vult legem cessare , tune eliam habel locum tioneni legis; alla , quae lanlùin signilicant mu-
pura sulistraclio legis, quia non est necesse talionem secundùm quid, vei particularera.
aliam inlroduci ad prions ablalionem. L'nde, Prior sigriilicalur pra^cipuè per vorbum ahro-
litei in co dicalur lex lolli per actionem con- gandi legeni; tune enim abrogari lex diciiur
trariam quasi immanentem ;
quia volunlas con- quando lotaliler ac simpliciler aufertur. Polest

traria versari polesl circa solam privalioncm aulem hoc fieri variis modis. Unus est per sinr
255 DE LtGIDL 256
plicem ablalioneni legis ,
qu* polcst dici re- Dispensare enim in suà proprià impositione
vocalio legis, et interdùm vocaïur mors legis, idem est, quod dislribuere vel administrarc
ul videbiinus iiil'ra , Iraclando de loge velcri. niunus ali(iuod, biibens conjuneUim rerum ne-
Aliiis est, (juando non solùni lollitur lex, sed eessariarum distribulionem. El ila dislribulio
eliani vetalur ejus observatio, et dici polest ipsa benelicioruni Dei, qua^- pro ralione divinui
prohibitio legis, per quani prior lex incipil provideniiai diversis lemporibus fil, dispensalio
esse non solùm niortua, sed eliam niortifera, solel appellari, ul palet ex illo ad Epbes. 1 :

ul de lege veleri loquiiutur llieologi. Dilierl- SccKitdhni beneplacituin ejus, quod proposuil in eo,

qne bic niodiis à pnecedenli, quia ille con- il! dispeiitiuliune plenititdinis tcmporis iii&taurarc

sislit solùni in ablaiione legis, et obligailonis onDiia in Cliristo. Specialiter aulem solel in

ejus ; bic vorô prietor illam privationem addil sacra Scripturâ vocari dispensalor, qui in domo
novam legeni prohibenteni id, quod pcr alian» aliiiuà ab ejut« domino eonsUUiilur, ul neces-

pi'iEcipiebalur. saiia l'amiliai dispensel, juxta illud Luc. 12 :

G. Terlius niodus esse polest, quando non so- Qiiis piitas est fidelis dispensator , etc. El ila in

lùm probibetur, quod priùs pr:eclpiebatur, sed veleri Teslamcnlo solel nomen dispensaloris
etiam contrariuni vel inconipossibile priori lenqioralis accipi pro il!o, qui familiam alicujus
pra'cipilur, ul si priùs praicipiebatur studium leniporaliler adminislrat, ut Gènes. 45 el 4i,
tali liorâ, et postea praecipiebatur oratio pro el 5 Reg. 8. El baec acceplio est valdè usilala

eâdem horà : nam boc plus est quàm non pr^e- in jure civili, § Rectè, Inslit. de Mandato, 1.

cipere studium, et quàm probibere illud; ad- nrbanu, ff. de verb. significal. el mulla de illà

dilur ergo in boc tertio modo novum prœce- erudilè congeril Brissonius.
ptum, non solùm de conlradictorio objeclo (ut 8. At in novo Teslamcnlo ad allerioreni,
sic dicani), sed etiam de contrario. Polest aulem spirilualem, scilicet, significalionem, vox luec
bis duobu'i ulliniis niodis abrogatio prions legis Iranslala est; sii;ni(ieal enim œeonomum, seu
fieri per aliani novam legem conlradiotoriam, miaislrum spiiilualis domùs Dei, qiia; est Ec-
vel contrariam; aliquando vcrô prsecedii pura clesia: juxla illud 2 Coiinlli. 4 : Sic nos exisli-
revocalio, et postea addilur nova probibilio, met lioino, ut ministros Cliristi, et dispensatores

vel novum contrariuni pneceplum. El quando viystcrio)-uin Dei; el 2 Pet. 4 : Sicut boni dispen-

lit priori modo, non polest posterior lo\ lieri, satores multifurmis gruliw Dei. L'nde eliam ipsa

nisi vel ab eodem, qui priorem tollit, vel à su- dislribulio seu generalis adminislralio m\sle-
periori poteslate, quia inlorior non polest re- riorum Dei , cpiae in Ecclesiâ fit, solel in sacra

sislere majori : quando vero lit probibilio Scripturâ dispensalio appellari, l Cor. U : Dis-

posteriori modo, polest lieri ab iui'eriori, (piia pensât io milii crédita est. Ad Epbes. 5 : Si tu-

jam supponil ablalam priorem legem , ut in nien audistis dispensutionem Dei, qnœ data est

abrogatione legis veteris videre licel, el inl'ra milii in vobis; ad Col. 1 : Cujus factus suni ego

suo loco explicabimus. Denique Solo addidil minister secundiun dispensât ionem Dei , qnœ data
irritaiionem legis lanquàni distinclam ab abro- est milii. Sic eliam <!i\il IJornard. ad Eiigenium

gatione legis; quia, sicul volum irrilari polest, lib. 5 de Considérai, cap. ô : Dispensalio libi

ita videtur eliam lex posse irrilari. Yerumla- super orbein crédita est , non data possessio. Hinc
men in lege irrilaiio non videlur dislincla ab ergo ulleriiis iranslala est baec vox, ad signifi-

abrogatione, quia eumdom elleclum bubet, el candum parlieularem aelum bujus poleslalis

solùm per poleslalem jurisdictionis lieri polest. administralivai; sic enim concessio indulgen-
Solo aulem vocal simplicem abrogalionem liarum, dispensalio tbesauri ecclesiastici dici-
quando fit ab eodem ,
qui legem lulil , vel à tur; sic etiam dantur dispensaliones voli et
successore, qui tanquùm idem repulatur. juramenli, de quibus aliis locis diclum est. Ita

Quando verù ablalio legis fit à superiori, ergo in praesenti accomniodala est vox dispen-
tune vocal irritaiionem. Sed boc solùm polest salionis ad signiUcandam parlieularem muia-
perlinere ad usuni vocis; an verù in re sil tionera legis, per relaxalionem obligaiionis
al:<jua dillerenlia infra circa legem bumanam ejus circa unam vel aliam personam ; est enim
dicemus. obligalio legis <[uasi onusquoddam dislribuen-

7. Aliae sunt voces signilieanles parlieularem duîii inler mullos , el ideù liberalio unius ab
niulalionem legis, inler quas prima el magis illÀ obligalione, et non aliorum, quaidam dis-

usilaia est dispensalio legis. Circa quam vooem pensalio illius appellata est. Nam, quia lex in

notari inprimis débet origo et proprietas ejus. commun! ponilur, cl in parliculari pcrsonâ
 '

2o7 DE LEGIKUS. âS8

potest occurrcre spccialis raiio , vol necessilas, licol. Nam religiosus non débet loqui , aut
ut à lali oneio eximatiir, ideô gciuis lioc mii- exire domo sine licentià; cùm tamen illa dalur,
talionis inlerdùm neccssariuni aul convcniens non propriè in b^gc dispensatur , sed poliùs
est. l'iule dispensalio (une propriissimè lit, eompieliir niodus operandi legc praîscriplus,
qiiando ol)ligatio legis, (jine aiilea ol coiiiimi- et idoô talis lieenlia non requirit causam ejus-
nilatom, et talem personani obligabal, ah Iiàc dem ralionis, nec propriam poteslalem jurisdi-
pcrsonâ lollitiir, riim inanoat lox coimmini- ctionis, sed alicujiis administrationis, quae ad
latoiii oltligaiis cii'ca oamdoin maloriam. leguin inutationeni non pertinet.
9. Aliter eliain solel liKC imilalio liori por lu. Ilis addenda est iiiterprela'io legis,
niodum eonuminilalisscii compensalionis, qn.T quain aliqui cinn dispensatione confundunt,
reveià est qiioedam dispensatio , quia per illain sed sunt longé divcrsa;, ut dixl laté lib. (J de
eliaiii aiifiMlur in parlicidari obligalio legis ; la- Volo cap. f) : nam ibi dicta de dispensatione
nien qiiando non tollilnr per pnrani privalio- et interprotatione voti eamdem rationem lia-

neni (ut sic dicam), sed loco illius aliquod bent in dispensatione et interprelationc legis,

alind onus imponitnr, voeatur coninnitatio vcl et ideô non sunl hic repetenda. Differt ergo
conipensalio, ut quando alicui relaxatur jeju- interprelatio à dispensatione, quôd non tollil

ninm euni onere recilandi rosarinm , vel qnid obligaiionem legis, sofl déclarât, logem inler-
siniile, et quando ilkid omis ,
qnod loco oltli- dùm non obligare. Unde dispensatio à volun-
gationis legis subslituitur, pecuniarium est, lale proximè pendet, et gratiae ac liberalitalis

poterit illa diel redemptio, sicut in volis solet rationem habct ; interprelatio intellectùs po-
appellari ; nani quoad lioc est cadem ratio liùs est, et rationem juslitioe involvit. Inde, si

servalà proportione ; et ideô de his videri pos- liai privatim, ad judicium prudenlis pertinet;
sunt, quae in simili diximus, tractando de voio. si verô fiai ex polesiato, est quasi juridica
Hic demîim adverli potest, solere hanc uiuta- senlentia. Hinc etiam interprelatio non solùm
lioneni vocari noniine pennissionis et licentiœ in particulari casu, sed etiam de lotâ lege fieri

quce tamen voces genoraliores sunt , et ideô potest, ut si fiât interprelatio, quôd lex sit
sunl explicandse. Permissio enim non solùm injusta, et ideô omninô non obliget; vel si
dicitur ,
quando obligatio aufertur, sed etiam cessante omninô ratione legis in universali ,

(juando connivctur, dissimulalur, autcùni elïe- consequenter declaretur, legis obligaiionem

ctus non impeditur, nec punilur violalor legis, cessasse, vera fit interprelatio, et tamen illa

et hoec non est dispensatio , ut per se notuni non dicetur abrogatio legis, sed cognilio, vel
est. Deus enim multa praecepta sua violaii judicium nullilalis ejus. lia ergo, quando in-
permiltit , in quibus non dispensât ; non ergo terprelatio legis fit in parliculari personà vel
omnis permissio est dispensatio, sed dispensalio casu, quôd in co lex non obliget, non potest
dioi potest quaedani permissio ,
quia per illam illa dici dispensatio. Quocirca nec mulalio
sinitur quis agerc contra praescriptura legis ,
legis dici poterit, quia tune non mulatur lex,
non solùm impunè, sed etiani immaculatè. nam ipsa de se eadem et eodem modo perse-
Sicut aulem diximus de abrogalione, quôd verans, invcnitur non obîigans pro illo casu,
potest (ieri, vel auferendo tanlùm, vel eliam quia vel suis verbis iliuin non comprchendit,
prohibendo, aul praicipiendo contrarium , ita vel à principio non fuit mens legislatoris in
de dispensatione diei potest. Naai interdùni illo, seu pro illo obligare. L'nde interprelatio
est pura , et tune habct modum permissionis in quàdam significalione magis stricte dicitur
et per se hoe solum re(|uiril; inlerdinu verô illa, qua; fit per specialem virtutem a'quilaiis,
potest per proliibilioneni lieri , ut si praelatus de quà disputai divus Thomas 2-2, 120.
q.
non solùm auferat à subdito obligationcm au- Illamque vocavil emendaiionem legis , seu
diendi missam, v. g , sed eliam prohibeai epiikiam, Aristot, "i Etliieorum cap. 10, non
illam audire, etc. Nomen eliam licenti;e latiùs quia in loge iueril proprius error, qui poslea
palet quàm nomen disjiensalioMis ; omnis enim per inlorpretaiionem emendelnr, et ita lex ex
dispensatio reciè dicilur lieenlia qua^dan» , non parle mutelur, sed dicitur emendalio legis
lamen omnis lieenlia est dispensatio. Nani quoad ox'.ernam spociem , et quoad gcneralem
so'pi' per lieentiam non relaxatur obligatio vi|;()rem verhorum. Nam lex gc^ieraliter lo-
logis, sed solùm est circumstanlia quidam quilur, et vorliis suis non polesl singulares
requisita in ipsâ loge ad aclum benè cxercen- casus excipere, et ita in extcrnà spccie vide-
dum , ut maxime in religiosis statutis videro tur compreheudere aliquos, quos re verà noi]
259 DE LEGlBtîS. m
Cômprcli(*ndii, (*t qiil.i Imc (loclrtrni(*piikia, ideo mutnlur ipsa nec variatur, quia semper fuît

emcmlalio Icgis dioitur. ita cuiistilula. L'rgebis, idem dici posse de

ll.Alqnc liinc ctiam ol)itcr colligilur, va- dispensalione legis, quia lune eliain non de-

lialioncin, quae interdùni conlingit in obliga- sinit esse, sed tanlùm obligare. Respondetur

tionc logis ex niulatione vel v.iriationc malc- nogando siniilitudinem; nam per dispensatio-
riae, non essedispcnsalionein in loge. Probalur, nem niulalur lex, seu coarcl;ilur, plus quàm
quia propria dispensaiio logis est mutalio anlea essel ;
per mutalionem autem materia;

ejus; Ikcc autem non est mutalio legis, scd minime, quia à principio consliluta esl circa

maleriœ; quae est allcriun oxlromiun, à quo lalem materiam el cum lalibus condilionibus,

pendet oljligatio. Esl onini oldigatio quasi re- et non alio modo. Sicul prœcopta allirmativa

latio quaidara , quae pendet ex lundamenlo et pro (juibusdam temporibus obligant, et non
terminô, et ex ulriusque mutatione potest au- pro aliis, non quia ipsa mutenlur, sed quia

forri qnando ergo toUilur per solam niateriae sunt à principio ita consliluta, et quia haec est
;

mulationem, lunclex non obligat,non quiaipsa eorum natura ; ila ergo in prsesenti cogitan-

niuletur, sed quia ipsa pro eo casunon loquiinr. dum est.

UtjV.g., si quis leneatur promissumsolvere, ei 13. Tandem solet alla mutalio in lege fieri

crodilor reniitlat debiluni, jani non obb'gal lex, per suspensionem ejus, quam vocavimus mU-
quaipriorobligabat, nonquiaiii iilàdispensalum l;itionem secundùni quid, quia non sinqiliciler

sit, sed qnia sublracta est materia, et sic de tollii legem, sod suspendit effeclum ejus ad

aliis. Quod pro intelligentiâ legis naluralis est tempus. Et non immérité potest haec mulatio
notanduni, ut infra declarabitur. Ad dispensa- sub dispensalione comprehendi. Nam si sus-

lioneni ergo necessariuni est, ut persévérante pensio illa flat circa aliquam personam in par-

malorià , et subjecto capaci obligationis legis ticulari, est Clara dispensaiio temporalis, et

tollatur obligatio ex parle ipsius legis per re- ex bàc parte minus perfecla. Potest autem in-
laxationeni ejus. ÎSara si solùni subtraliitur terdùm fieri pro totà communilate, et tune

legi matoria, vel subjectum, circa quod possit ex hâc parte videtur liabere siniilitudinem

operari, seu obligationem inducore, ipsa de se cum abrogatione; lamcn quia non simpliciter

eadem semper manot, el ex se habet, non tollit legem, sed ad tempus suspendit obliga-

ut semper, et in omni casu obliget, sed cum tionem ejus, dicilur lantùm susponsio. Potest
certis circumstantiis. Et liàc ratione lex joju- aulom hiec susponsio accidere aliijuando per
nandi obligat bomincm sannni ; si autem solam intorprelalionom et lune ad epiikiam
aegrotot, desinit illum obligare,non quia ipsa pcrlinet; interdùm verù à superiore concedi

mutelur, sed quia moraliler jam non est idem potest talis relaxatio loti communilati pro
subjectum, ad quod loquilur lex. brevi tempore, vel etiam pro uno tanlùm

12. Objicies, quia supra diclum est, ali- aclu, ad faciondum aliquod opus sorvile in tali

quando iieri mulationem in lege per ablatio- die l'eslo, propler specialem causam, et tune

nein causae ; lalis autem videtur esse haec nm- lalis susponsio dispensaiio dici potest. Atque

ialio. Rospondeo, illud genus mutalionis solùm haec sulliciant de signilicatione vocum, in qui-

contingere quando onuiinô lex desinit esse bus supponinnis, mulationes illis vocibus si-
,

per substractionem tolalis causae conservantis, gniticalas in legibus esse possibiles; cpiomodô

quiatunc transit de esse ad non esse,ei ita nm- auiem ad singulas loges applicandae sint, et

lalur. At verô quando mutalio materiae solùm per (juas causas fieri possint, in s-equentibus

est in particulari casu, lune lex non desinit libris oxplicanduni esl, et idoù de logo in

esse, sed tanlùm non obligal, et itioô non ! coinniuni liaclonùs diolum sit.

DE LEGE JETER]\A,
ET NATURALI, AC JURE GENTIUM.
Post tractalionem de lege in communi sequi- ||i inter quas primum locum oblinet lex ;Bterna
suam dignitatem et excellentiam et
tur ut ad singulas species legum descendamus, propler ,
1|1
 261 DE LEGIBUS. «et
quia pst legum omtiianï fot» ei origo. De illâ perium. Secundù, quia hâc ratione ab seierno
vero hrcviùs dissercmus, quàm de aliis, quia non fuit dominium, necjurisdictio, nccguber-'
rcspcctu hominum non ita applicalur pcr se naiio, quia non erant quibus doniinarelur
ipsara ad usum, seu munus legis, sicut alise, Deus, vel quos gubernaret ; sed lex est actus
et quia magn;^ ex parle solet confundi ciim gubernalionis et dominii, seu jurisdictionis,

providenlià divin.^, de qiiâ in p. i ex inslitulo ergo eàdcm ratione non poluit esse aiterna.
dispiitaliir. Cum lege aulem seternû naluralem Terliù, de ratione legis est promulgatio, ut
conjuiigimus, luni ad hujus lil)ri coniplenicn- diximus ; sed ab œlerno non potuil esse pro*
lum, tinn oliam quia naluralis Icx est prima niuigalio ,
quia non erat cui promulgaretnr,
earum, per qiias lex œlcrna nobis applicalur neque inlra Deum solum poluit promulgari;
seu innotescil, et quia dill'crunl tanquàni lex ergo. Quarto , si esset aliqua lex selerna, et
per essentiaiti et per parlicipalionem , vel ( ut simpliciter etabsolutè necessaria, et immutabi-
sic dicam ) lanquàm signum et signilicatun), ut lis, quia nihil est œternum, nisi quod simpli-
declarabiiniis. Suminius auteni liîc legeni na- citer necessarium est; sed nulla lex est per se

luralem slrictè, ut conliiielur in solo limiiue et absolutè necessaria , ut supra dictum est ;

nainrali ; nam illa quœ est connaluralis gralice, ergo nulla est lex aeterna.
«en fidei, simpliciter supernaturalis est, et in- 2. Nihilominùs communis sententia theolo-
fra, Iraclando de lege gralise, consequenler gorum est, Deo legem quamdam seter-
dari in

cxplicabilur, licet cuni proporlionc possint ad nam. lia docetD. Thom. 1-2, q. 91, art. 1, et
illam applicari, quse de lege naturali dicemus. 93, per lotura , et ibi Cajetan. Soto, etalii,
Circa quam adverto, diipliciter esse hominibiis Vincent. Deluac in Specul. moral, part. 2, dist.
proposilam, priùs per naiurale lumen ralionis, 1 , Alens. p. 5, q. 26, M. 1, Anlonin. part. 1,
secundo per legem Decalogi in labulis Mosaicis lit. 11, cap. 2, § 4, et lit. 12, àprincip.,
scriptam , et ideù D. Thomam de lege na- Turrecr. iu cap. Omnes leges, d. 1 , et sumitur
turali sub priori ratione speclalà disputasse ex Augustin, lib. de verâ Religion, cap. 50,
1-2, q. 94, sub posteriori autem in quœstione lib. 1, de liber. Arbilr. cap. 5 et6,lib. 22
100. contra Faust, cap. 27. Quin etiam Cicer. lib. 1

Sed quia lex illa scripla in labnlis, re ipsâ et 2 de Legib., banc legem maxime prsedicat,
non est alia quoad subslaniialem obligalionem et à sapientissimis pliilosophis cognitam fuisse
à lege naturali, cujus solani majorem noliliam bis verbis conlirmat : « Hanc video sapien-
contulit illa scripla; ideù in prœsenli compre- < lissimorum fuisse senlentiam , legem neque
licmlinms omnia quae ad illam legem pertinent; < bominum ingeniis excogitalam , neque sci-
quid verô illl adjunctuin sit ex lege veleri, c tum aliquod esse populorum , sed aeternum
vel (|uoad pœnam, vel quoad aliquas circuin- « quiddam, quod universum mundum regeret
slanlias, vel quoad argumentuin alicujus obli- i iuiperandi,prol)ibendiquesapienlià. llaprin-
gationis, dicemus posiea de lege veteri dispu- i cipom legem illam , cl uliimam menteni esse
lando, et ibi consequenler videbimus an se- « dicebant oninia ratione, autcogenlis, aut
cundùm aliquam rationem lex illa Decalog. « vetanlis Dei. > l*lalo ciiam in Timœo quatuor
cessaverit, vel adliucduret. Donique quia jus legi's dislinguens, primam vocal divinam, per
gentium propinquissimum est legi nalurali, quam plané liane ;elernam intclligit, per quam
illuil etiam in hujus libri Une declarabimus. mundum Deus gubernal, ut idem tradit Dialog,

10 de Legib.
CAPUT PRIMUiVI. 3. Probat autem D. Tbom. banc veritatem

illiùni sil aliqua lex

quia necesse est, in Deo ipso aliquam legem esse,
œterna , et quœ sit ejus né-
etbaec non potest esse nisi seterna; ergo neccRse
cessitas.
est esse in ruundo aliquam legem aeternam.
1. Uatiodubilandi est, qnialex necessariô re- Miiior sup;»oiiitur, quia Deus est immulabilis,

quiril aliquem, cuipossilimponi, sed aba;lerno <'l iiiliil polcsl illi advenire de novo. Major
non l'uil aliquis capax legis ; ergo nec lex ali- autem palet quia cùm Deus liabeat providen-

qua teteriia esse poluit. Major palet, quia Icx tiam , in eo necessariô supponitur aîierna qu»-
est actus imperii ; répugnât aulem esse impe- dam ratio praclica loiius disposilionis et gu-

rium, nisi sit aliquis cui imperelur. Miiior bernalionis universi, juxta illud Boet. 3 de
eliam probalur, quia ab œlcrno solùm fuit Consol. :

Peus, cui lex imponi qon polest, sicut nec im- O qui pcrpc'iUJ muaJuia raliune (jubernas !
263 DE LEGIBUS. â64

Ergo illa ratio Dei seterna habct verani ralioneni buisse legem Dei bunc secundum statum ab
legis,quia, ut dixit Isid. :2El\mol. cap. de œlerno ; et boc probant raliones dubitandi in
lege : Si ratione lex constat , lex erit omne qmd principio positae , ul ex earum responsione
ratione constiierit. Conlinuai i potest ex Aug., ampliùs palebit. Ileni lex priori modo sumpla
quia omnis lex liiiiuaiia niulahilis est, et dele- est acUis immanens , unde polesl esse seternus
clum ac errorem pali polesl; eri^o suppoiiit in Deo , eliamsi dicat lespeclum ad eftectum
necessariô aliqiiani legeni iinmutabilem ,
\n'v temporalem ; sicut prsedeslinatio vel provi-

quani stabiliaiur, et quasi niensuretur, ut per denlia ; lex autem posteriori modo includit
conformiiateni ad illani rectè fiât , quœ non a(;lum transeunlem rcspecin Dei ; nam , licet

est, nisi lex «teina. Denique omnis lex parti- possil illa lex seterna Dei ,
quatenùs propria
cipata supponit legem per essenliam ; sed lex lex est, proponi subditis per acUis immanenles
per essentiam seterna est ; ergo. eorum ; tamen illiniet actus sunt exierni res-

4. Dicel verô aliquis, his discursibus solùni peclu Dei, et necessariô sunt temporales, et
probari , esse in Deo rationcni aîternam agen- ideô lex non potest esse seterna quoad illum

dornm, quani providerili;iui vocanuis ; non la- secundum slalum. Quôd si aliquis contenda,

nien probari iliani fuisse ab œlerno propriè de verbis dicens , legem , in illo priori statu

h'gem. Qiiia providcntia die il respecluni ;eler- non esse legem ,

quia non est lata, sed ferenda
nuni ; lex auteni tenqwralem , ul argumcnla respondeo inprimis, non esse de vocibus con-
in principio facta oslenderc videntur. IJude tendcndum ; nam , ut ila simpliciter appelle-

illa seterna ratio ad summum dici poterit lex Uir , suflicit usus sanctorum et sapientum in
quasi maierialiter , et quoad aclum illum vo- tali materiâ. Deinde potest optima ratio illius

hintatis vel inielleelùs divini , est lex ; non appellalionis reddi ,

quà etiam ostendatur,
verô formaliter quoad propriam deiioininatio- iilam legem in eo statu non esse tantùm fe-

nem legis, et condiliones onuies ad legem rendam , sed ex selernitale esse suo modo
requisiias. Sicut crealio activa potest dici latam , ul respondendo ad argumenta con-
seterna maierialiter quoad aelnm Dei, non slabil.

verô formililer el simplicilor, ul crealio est ;

G. Ad primum ergo respondelur, quôd sicut
idemque est de potestale dominandi , et simili- divina voluntas œterna est , ita et imperium ;

bus. At verô D. Tbom. d. q. î)l , art. \ , ad 1 nam imperium quoad substantiam suam in ipsâ
SJistinet, illam legem eiiam formaliter, el sid) voluntate consisiil, ul dixi. El si imperium
ratione legis esse aitcrnam , (piia ipse conceplus vocciur ipsa ralio, vel indicium de agendis
œlernuti divimv lecjia habct rationcm leçjis œtcrmr, eliam boc fuit seiernum in mente Dei. Pelitur
secundkm cpiod à Deo ordinutur ad gubernationciii aulem in illo argumento, an lex illa seterna

rerum abipso prœco(j>iitaritm. Sed licel D. Tlioni. sil aliquo modo respectu ipsiusmet Dei , id est

rectè dical , ralionem rerum facieiularum in ali(juo modo mensura et régula aciuum volun-

Deo esse aeternam et babere ralionem ide*, , taiis (livinae , de quo dicemus in capite se-
non tamen déclarai, quomodô eliamab ailerno quonli. Ad secundum respondelur, aclum do-
habeat ralionem legis , nec in qiio différât sub minandi et gubernandi , esse aclum transeun-
ratione idese , necdifficultatibus p(»silis vidolur lem, el proprium dominium dicere relationem
plané satisfacere. ad icm aclu exislontem , et ideô denominatio-
5. Ulergo non sit lantùm de nomine quœslio nes, quse ab his actibus sumuntur esse tem-

videndum superest, quid in re clarum sit el , porales. Al verô lex, ut sic, non necessariô
quid possit esse in usu vocum el quae ralio , diciiacluui trau-euntem ,
prseserlim lespectu

hujus loculionis simplicitcr reddi possit, Dis- Dei , (|uia in illo primo slalu , qui est veluti

tinguamus ergo in lege dupliccin slalum ; unus substanlialis, suflicienter salvalur in actu im-
est, quem babet in interna disposilione legis- manente ut declaratum est.

latoris, quatenùs in mente ejiis jam illa lex 7. Tertium argumentum varie solvitur; qui-
descripta est , et ejus absoluto dccreto , ac dam dicunt legem illam ailernam non dici le-

firmA voluntate stabilila. Alius slalus est , gem respectu creaturarum, vel liominum, quia

quem babel lex exteriiis consliUiia , et sub- non est imperium illis imposilum, sed esse

ditis proposila. Priori modo manifcslum est respectu aciuum Dei ;id extra, (pua est régula

dari in Deo legem aeUMMiam, et boc probant el mensura omnium, (iu:e à Deo fiunl. Juxla

raliones pro verâ senlenliâ adduclrc. Poste- quam exposilionem lex illa non est lex moruni
riori aulem modo œqnè certum est , non ba- (ut sic djcani), sed ariiliciornm; nam pmnia^
265 DE LEGIRUS. 268
quœ à Deo fiunt, comparanlnr ad illiim, lan- quùd elymologiâ logis possilalicui rei applicari,

quàm arle fada ad arlificotii. Inde siciit idoa ut illa simplicilor dicalur lox.
arlUicis dici polcsl Icx, (iii;im ipsc sibi prrescri- 9. ïorliù igilnr D. Thom. siq)ra, ad 2, cona-
bi!, iiljuxta illain arle facia producat, ilahœc tur explicare, quomodô in illA loge non defuerit
lex rclonia est, qtiâ Dons, ut siiprennis arlifex, œlorna |)romulgatio. Nam promulgalio, inquif,
oiMiiia coiidoro slaliiit ex a-lcriiilato. Qiia- (il cl vorbo , clscriplo, ol ulrocpuMUodo lex
propl (M' cessai raliodo promulgalione ; nam ba^c illa liabuil promulga',i:)iiom ox parle Dei pro-
esl neccssaria in loge moriiin , non in legearll- uuilganlis, quia cl vorbum Dei est œlernuni
ficionini ; \mà cliam cessant aliai ralionos; nain cl scriplura libri viiœ est œtorna. Sed contra
Iktc non est lex, qua> imponilur subditis, nec prinium objiciunt aliqui , (piia proiluclio verbi

perlincl ad gubcrnaiionem. Hœc verù exposi- non osl por se nocossaria ad legem Dei, quia
lio non placet, lum quia est contra menlem est personalis, non essenlialis, et quia aliàs so-

Aiiguslini cl llieologoriuii , iniô et Ciccronis et lus Pater promulgAsset logom, et essct legisla-

pbilosophoriim ; oinnes eniin aperlù loqminlur lor. Conira secundum cliam objicilur, quia
de loge, quœ osl nicnsura aclionum iuniianaruni parùm roforl Scriplura in scionlià Dei ad pro-

et exemplar omnium logum, qu;c sunt in nicn- mulgalionom, si illa non innolescil, nec polest

tibus hominum, vel ab illis emanare possunt, innolescere subditis; nam promulgalio fieri de-
sive plura includat illa lex aîlcrna, sivc non, bol bis, quibus Icx imponilur; al illa Scriplura
quod infra videbimus ; lum eiiam quia illa ap- à neminc legi poluil ab œierno, nec fuit ab
pellatio valdè mclaphorica est , cl impcrlinens œlerno aliquis , cui illa lex [tromulgarelur.
esset pro nialerià de legibus , ralione solius Nec salisfacit, quod D, Thom., ad l,ait,
metaplioricae significationis, cùm rcs ipsa, quac fuisse tune crcaluras in prœcognilione di-

sub illà metaplioià iulendilur, nihil aliud sil vinà ,

quia promulgalio non fit croaturis ob-
nec alium rcspecluni dical, quàm idearum, jeclivè prœcogniiis, sed in se cxislenlibus;
de quibus in p. 1 disputalur , lum quia si- alioqui eliam lex Moysi , et lox graliœ ab
cut providentia dicil respecluni ad rcs provi- œlerno fuissct promulgala, et ita essct lex

sas, et nihilominùs polesl esse œlerna, lioel œlerna.

res provisai temporales sinl, iia cliam lex po- 10. Sed prima objeclio parùm obstat, tum
test dicere habiludinem ad subdilos , et esse quia quod D. Thomas dicil de promulgalione,
ceterna. in Verbo intelligi polesl per appropriaiionem;
8. Unde Alens. supra aliter respondet ex non por propriotalom, sicul dicunlnr idoœ esse
Isidor. lib. 2 Elymol. legem uno modo dici à in vorbo, ol ila ipsomet D. Thomas oxplicavit,
legcndo, et alio à ligaiulo, et priori modo legem qui consequenlor sentit secundùra propriela-
Dei esse œternam ,
quia in mente ojus legeba- tem dcbcre inlelligi de verbo quoad concoplum
tur; secundo aulem modo non ossc ceternam, ossonlialom, lum cliam quia non osl de ra-
et sub eâ lanlùm ralione indigcrc pronuilga- lior.o logis, ul.:imnl promulgolur verbo prolal*
lione. Quôd si insles, quia lex, quœ non ligal, cl scriplo, sod scriplum publicè oxposilum
non mereturnomen logis , respondet in sumniâ, suflicil; D. Thom. aulom ad doclriuœ abun-
ad rationem logis salis esse, quùd de se vim dauliamct olcganliam vohiil ulruinquo modum
liabeal ligandi, licel nondùm aclu ligel, quia inDoo ox[)licarc. ludc non est iucouvoniens
nondùm est applicala. Quœ doclrina forlassè quôd unus niodus sil personalis, et aller es-
est vera, non tamcn per eam suflkienlcr soivi senlialis. Nec inde sequitur, soluui Patreni esse
videlur argumentum de promulgalione, quia Icgislalorom, vcl promulgare, quia ad utrum-
vol nogandum est i)ronudgaliouom esso ncccs- quo sufli<il modiis essenlialis. Ad aliam objo-
sariam adosse logis, sod lanliim ad oiïoclum clionom lacilè respondet D. Thomas, addons
logis, qui est ligaro, quod videlur esse conira limilalionom, quùd illa lex liabol pronmlgalio-
communom logis deliniliouom, vcl cerlè non ncm ex parle Dei, et suhjuugons : Sed ex parte
explicatur,quomodo illa lex sit vera lex sino crcaturœ audicntis, seii inspicienlis non potest
promulgalione. Quod vorô ibi supponit Alens. easc prontitlfjdtio (rlcrna. Cndc quod dicil in so-

do duplici elymologiâ Icgis, ego non reporio Uuiono ad l, de croaluris pnocognilis ox œler-
utramque in Isidoro, scd lanlùm illam, quœ nilalo, non est, (piia |)ulol illam existonliam
est à logcndo, et non in illà siguilicaliono nio- objoclivaiu cnaturarum in a'UM'uitalosuflicere,

taplioricâ, sod magis proprià; scd parùm rc- ut ox parle illarum fiai a'icnia promulgalio,
fert, unde vox sit sumpta, quia non suflicil, sod ul déclarai ex parle Dei poluissc tune sla-
TH. xu. 8
 pi DE LECmUS. â08

lui legem per quam fiitiii-3fi croaliirai essciu ra acluum, de quibus dubilari potest, an per
,

gubernandfE. illam legem niensurcnlur. Primuni , et suprc-

H. Ex hâc vero doclniiA D. Thom. apeilc mum esl aliquorum acluum ipsiusmel Dei, el

concluditur, juxta menlcin ojus de ratione manentium inlra ipsum, scilicot aclus liberi

liujus logis xMeriioe non esse proniulgalionem divinœ volunlalis ; sccundum cl infimum est

aclu factani subiliiis, sed sulficere ul ex parle aclionum inloriorum agcnlium naluralium , cl

legislaloris jam sit facUi pro suo Icmporc. Et ralione carcnlium ; lerlium est acluum libero-

reverà idem fuit sensus Alensis, et niilii vide- rum crealurarum inlcUeclualium , et de sin-
lur veruni. Addoque esse singiilare in illâ lege; gulis breviler dicemus.

nam censetur consumniata et perfecla eo ipso 2. Primo ergo dubilari potesl, an lexœlerna
quôd in mente legislaloris stabilila est; aliœ sil régula acluimi divinorum ad inlra. Et ut

verô leges non consunimantur donec aclu cerla ab incerlis separemus, supponimus, ac-

proinulgantur. Ratio aiiloni reddi potcsl, quia lus divini inlelleclùs et volunlalis, prout circa

decrelum Dei a;ternunutnmutabile est, et sine Deum ipsum versantur, et non dicunl liabilu-

ullâ sui mutatione [iro suo Icmpore obligat; dinem ad creaturas, ut fuluras non cadere sub
decrelum auteni honiinis mutabilc est; unde legem œiornam , nec per illam regulari. lia

quamdiù non promu'gatur per modum legis, sentit D.Thomas dict. q. 95, art. 4, et Alens.
scniper se babet potiùs per nioduni proposili supra, el omnes doctores, qui banc legem re-

ferendi legem, quàni [,or nioduni legis (irinitcr quirunt proptor divinam providentiam , ita ut

stabilitaî et latae. Unde in hàc loge œlernâ [.er ferè cum illâ coincidere censeant ; divina au-

se loquendo, nul!a alia publica proniulgalio tem providentia circa opéra Dei versalur, non
requirilur, ut aclu obligct, sed solùni quôd circa Deum ipsum secundùm se. Undegenera-
veniat in nolitiam subditi; unde si per inler- lio aiterna Filii Dei, vel produclio Spirilùs

nani revelalioncm nobis innolesceret divinae sancli, non cidunt sub legem, quia sunt omni-
volunlalis decretum, suflicerelad obligandum, nô naturales,et non ex direclione aut niotione,
quod non ila est in lege boniinis; nam, licct quce prœcedat per dictamen rationis, vel appli-

subdilus sciât, jam esse scriptam apud rcgem, calionem volunlalis, quai molio perlinel ad

non obligatur illà, donec proniulgclur. Ordi- ralionem legis , et eâdem ralione nec amor,
iiariè autem Dcus non obligat homines per quo Deus se amai , esl ex lege œternâ, sed ex

legem œlernam, nisi medianle aliiiuà exteriori naturâ. Ratio verô est, quia lex non est de ré-
lege, quae sit illius pnrlicipalio et signilicaiio, bus per se, el ab intrinsoco neccssariis, qua;
etitaquando alla; loges proinulgantur bomini- non indigent régula, sed ab intrinseco habent
bus, promulgatur ad extra Icx ipsa œlerna; cerluni essendi modum , et per se rectae

ideôquein illà, ut selcrnaesl, non babet locum sunl. Difficullas ergo solùm est de aclibus
propria proniulgalio. In quarto argumouto pe- liberis, qui in Deo sunt, et qualeuùs li-

lilur, an bœc lex iClorna ponciida sil in actibus beri sunt, morales dici possunt ;
qualeuùs
liberis Dei, vel in neccssariis. Sed hoc tractal)i- verô sunt opcrativi ad exlra, dici possunt arli-
tur commodiùs in capite tertio. liciosi.

3. Dici ergo vel cogitari potesl, legem œter-

CAPUT II. nam sub ulrâ(iiie ralione esse mensuram ac
regulain acluum liberorum Dei. Primo (juate-

Qhiv sit maleria proximn legis wlernce, scu qui nùs morales sunt, el bonesli ; sic eiiim regu-
aclus ab illà inipcrentur, sen regandtr. laiilur per ralionem divinam, lanquàm per na-
luralom legem ipsius Dei. Probatur ; quia
i. Diximus, legem selornam esse explican- Deus sempcr secundùm reclam ralionem ope-
dam ; sequilur quid sil : quia verô omnis iex ralur , non alienam, sed propriam ; ergo
esl mensura aliquorum acluuni ,
quos respicil mensura rccliludinis liberorum acluum volun-
ut malcriam, et objocUim , hoc etiain in lege lalis Dei cstjudicium sui inlelleclùs, quod or-
œleruA obsorvari nccossc est, et ideô ad ex- dine rationis anlecedit, quo judicat, ila esse fa-
plicandum quid illa sit, commoduin esl priùs ciendum. lllud ergo judicium habel ralionem
declarare maleriam, in quamcadit; nam com- legis oclernai rcspeclu divinœ volunlalis. Con-
paralur ad illam per nioiUirn objecli ; oimiis linnalur ac declaratur cxemplis ; nam, si Deus
aulem aclus per suum oiijccluin convenienler loquilur, vtrum dicit, quia judicat menliriessc
explicalur, Trea uslrm suui ordines, son gi-uo- nialum, e( si [M'omiilil, implel, (piia judicat
 269 DE LEGIBUS. 270
fidelilalem esse honcsiam et conscnianeam na- Consentit Anselm. lib. 1, Cur Deushomo,caip.
tUTX suai, cl câilcm ralione sibi coniplacct in 12, dicens, Deum esse omninô liberum à loge,
rébus honcslis, et displicent illi pcccala, quia et ideô quod vull, justum.et convenions esse ;

ralio recta dictai ita esse faciendum ; ergo in idautom, quod est injuslum, et indecens, non
actibus suis moralibus ducitur suâ ralione cadore in ejus volunlatem, non propter legem,
aîlernâ tanquàni loge ; ergo ex bAc parte Icx sed quia non pertinet ad ejus liberlatem.
aciorna Deo ipsi iniposita est quoad aclus mo- G. Ralione declaratur, quia lex illa Intellige-
rales volunUitis ejus, et eorum boneslalein. rclur ul posiliva, vel ut naturalis ; neulro au-
4. Secundo videri potcsl lex illa selerna tem modo inielligi polest ; ergo. Probatur
posse concipi ut lex, quam Deus ul arlifex sibi minor quoad priorem partem ; quia lex positi-
ipsi imposuil, ut secundùin illain sua opéra va est illa , (iuae ponitur per liberam volunla-
faceret. Nam cùm Deus posset variis modis tem alicujus potentis proecipere, et suo prse-
mundum fabricare, et regere, slatuit illum se- cepto, seu volunlale obligare eum, cui lex im-
cundùm quanidani corlam Icgem constituerc, ponilur ; sed Deus non babet superiorem ,
et gubernare, ut, v. g., slatuit eleinenta, et neque seipsum per modum prsecepti et legis
orbes cœlestes tali ordine conslituere, etaquas obligare polest ;
quia non est sibi superlor ;

tali loco continere. Item slatuit taies pœnas ergo nullo modo est capax positivas legis. Con-
pro peccaiis, et lalia prœmia pro mcritis red- lirnialur, quia respeclu Dei niliil est malum ,

dere, cl secundùm laies vol laies loges mundum quia probibitum, sive in faciendo, sive in orail-
gubernare; ergo secundùm banc ralionem me- tendo, quia quantumvis aliquid ponatur esse
rito dici potest, legem aelernam cadere in ipsa probibitum, si Deus conlrarium facial, bonum
opéra Dei, ut ab ipso tanquàm à suprerao arti- eril, quia est à prima régula bonilalis ; ergo
fice vel gubernatore sunt, cl conscquenter ca- lex positiva in ordine ad boneslalem morum
dere proximè in actus liberos volunlatis Dei, non babet locum in divinâ volunlale. Unde
à quibus lalia opéra proxunè procedunt. Et non obstante quâcumque loge à se positâ circa
conlirnialur ;
quia hâc ralione dicilur Deus rerum gubernationem potest illam non ser- ,

qu;edani non posse facere secundùm legem or- vare, suâ polenlià absolutà ulendo, ut circa
dinariam, videlicel, quam ipse sibi imposuil , praemia, vel pœnam rclribuendam, et similia
vel non posse secundùm polentiam ordinatim, quia non obligalur ad servandam legem , quia
id est, ad lalemordinem roductam per oanulem esi supremus Dominus, et extra omnem ordi-
Jegem, ul significavit Scot. in 1, d. 4i, q. uni- nem, et iia non est comparandus eum legis-
cà. Unde si aliquem in morlali peccalo defun- laiore bumano, qui est pars suae communiiaiis,
ctum Deus ab inferno liberarel, diccretur dis- quidquid sit de modo, quo legislaior bumanus
pensalione uli, non aulem secundùm slalutam obligalur suà loge.Quôd si ullra legem gene-
legem operari; ergo opéra libéra Dei per le- ralem accédai promissio, jam Deus obligabilur
gem ab ipso slalutam rogulanlur. rs'ec videtur ad servandam illam non ex loge positiva , sed
inconveniens, quùd eadem volunlas sibi ipsi ex reclitudine nalurali, quœ résultat in tali
sil lex secundùm aclus ralione distinclos; nam objccto ex vi promissionis. An verù ibi in-
eadem volunlas potest sibi imperare, et legisla- terveniat lex naturalis, dicetur in sequenti
lor potest suâ loge obiigari. puncto.
5. Suppono ex diciis in prœcedenli libro 7. Dices : Si Deus postquàra decrevit abso-
logom propriè sumpiam esse rogulam oporum lutè aliquid non facere, id ageret, inordinatè
moraiium, secuiulùm lionostalem eorum; ali- non polest ergo li-
faceret, cl ideô id facere ;

quando verù oiiuni dici de regulis arlis, vel berum decreUim Dei babet vim positiva» legis
alicujus gubernalionis. L'iroque ergo modo respeclu volunUilis ejus, ut non possil honcslè
potest lex aiterna vocari lex, et iia in utroque facere, quod per se, ac remoto illo docreto, li-

sensu possumus ad banc intorrogalionem ros- béré facere poliiissel. — Ilespondoo, Deum non
pondere. Dico ergo primo , lex œloriia, ul os-l posse facere conlrasuuni decreium, non pro-
régula acliunis iionestalis libérai non debei pter itroliibitioncm, quam decrelun» inducat,
inielligi ut imposila ipsi Deo, nec volunlas sed propler repugnanliam ipsius rei, qnia si
divina débet concipi ut bonesla et recla pro- ageret conlra decretum absokilum, baberet
pler conformiialomad iogcm oelernam, oui sub- siinul el ex œlcrnilale docrela contraria circa
jicialur. lia D. Tlioin. i--2, q. 93, art. 4, ad. idem, el pro eodem lempore, seu absolutèvel-
1, et Alens. p. 5, q. -20, uiemb. 8, arl. 1. Ici duo conlradicloria, quod répugnât. Agerel
âïi DE LEGIBUS. 272

eliam contra effîcaciam siiro voliintalis, cl il- quod inlelligitiir rallone praecedere m inlcl-

lain rcdtlercl iiidiicacom cl iiiconstaulciii, 'cclu, non polesl liabere ralioncm propriœ le-

respecta divina; volunlaiis. Dices Esto

qiiod cliam répugnât. Undc ulleriùs dicitur gis :

eslo, non inipîicarcl conlradiclioncm physicam non possil dici lex cogens, dici potcrit lex di-

(nt sic dicani) m laie Dcum dccretinn snuni, rigens, et oslendens objecli convenicntiam vel

scd lantùui nioralcni , ac subindo posilo uiio boncstatem, — Respondco, hne nonsatis esse ad
legem moralem, ul ex supradictis palet, cl in
decrcto, csso inordinalum agere contra illud ;

niliiloniinùs id non oriii ex prohibitione , scd sequentibus circa legem naluralcm niagis cx-

ex inirinsccà naturà et cssentià Dei, sicut niox plicabitur; melaphorica autem locutio non est

deverilatc, et lidelilatc, el similibus diccmus. admittenda nisi sil usitala, ut constat.

Quia sicul non decct divinitalem faliere, iia y. Dico secundo : Lex œterna ul est lex gu-

ncc inconstanlem cssc. Alque ita irapolentia bcrnandi, scu quasi operandi arliliciosè, dici
volcndi contra dccrclum non csl cxprohibilionc, polesl babere ralionem legis respectu rerum
sod ex naturà rei, proposito objecto in lali giibcrnatarum; non verô ipsius Dei, seu volun-

statu tatis ejus. lia loquitur D. Thomas d. art. 4,

8. Altéra pars niinoris, quse erat de Icge na- ad 1, Vincenl. in Specul. moral, part. 2, disi.

lurali probalur, quia, liccl negari non possit 1, el declaratur priùs exemplis ; nam Deus con-
quin in inlellcclu divino ordine rationis prcc- stitiicndo legem, v. g., ut lali operi bono laie

ccdanl dictamina praclica, quiîius judical, quid privmium, eliali peccalo talis pœna in siio ju-

deceal suani bonitaloni, jusliliam, aul sai)icn- dicio rcspondeat, consequenter facit nt benè
liam, ul sunl iiscc : Menliendiim non est; im- operans sil dignus laliprœmio, et peccans reus
plenda sunt promissa; tamen illa non possunl talis pocirno, el ita res ipsa' gnbernandai statim
liabcre ratiuncm legisrespecludivinoe volunta- subjiciunUir illi legi; Deus autem non manet
lis, priinô, quia non pro;)onunt praeccptum ali- illi subjeclus; sed scmper manet solulus legi-

quod, nec vo!antatcnj alicujus intimant; scd bus, ul possil operari pronl voluerit; el in or-

lantùni ostendunt, indicando quid rci nalura dine rerum naluralium idem invenilur. Ra-
babeal; lex autcm aut est volunlas, aut inli- tionc declarari polesl, quia quando Deus con-
matio voluntatis; crgo. Secundo, quia in Deo stiliiil legem ixHernam circa gubcrnationeui

non distinguuntur in re volunlas, et ratio, crealurarum, pro ipsis creaturis illam staluil,

propter quod dixil D. Tbomas q. 93, art. 4, ad ul secundùm illam moveantur; non verô illam
1, voluntalem Dei socundùni se non rectè dici sibi imponil, ul secundùm illam gubernar
ralional)ilcm; nain potiùs est ipsa ratio; sicut cogatur. Denique lex, si propriè sumalur, est
ergo ratio Dci œtcrna non mensuratur Icge, ita ordinalio superioris circa inreriorem per pro-

nec voluntas, eliam proul libéré vult, scd per prium imperium quôd si cxtendatur laliùs,
;

se recta est, tanquàm ipsamet rccla ratio per el quasi per mctaphoram semper débet ser-,

essentiam. Et ita est ir.telligendus idem D. vare proportionem, ul sil motio superioris
Tbomas p. 1, q. 21, art. 1, ad 2, cùm dicil : circa rem sibi subjectam; crgo ratio divina?
Impossibile est, Deum velle, nisi quod ratio suœ providentiœ sub eâdem proportione recipil pro-
sapientiœ liabet, quœ quidem est sicut lexjustitiœ, prietalem vel appellaiioncm legis, ul ex sc-
secundinn qmiin ejus voluntas recta et justa est. quenli punclo magis constabit.
Illa enim particula sicut non dicil proprietalem 10. Secundo dubilari polesl, an sub hàc lege

legis, sed analogiam quamdam, el proporlio- a^ernà comprehendanlur creata omnia, eliam
nem, et ad hoc explicandum subdit : Vnde ratione, aul vilà carcntia, quœ non libéré , sed
quod secundùm suam voluntalem facit, juste facit, ex ncccssilate nalura^ suos motus efllcium.
sicut et nos, quod secunditm legcm facimus, juste Ratio dubitandi esse potest, quia D. Thomas
facinuis ; sed nos quidcin secuudîim tegeni alicujus art. 4 el 5 illius quœstionis 95, eliam necessi-
superioris; Deus autem sibi ipsi est lex, id est, rias acliones crealurarum vidt comprehcndi
se ipso est reclus sine Icge, ac si sibi ipsi essct sub hâc lege , et sumilur ex Augustino l de
lex. Declaratur tandem, quia judicium rationis liber. Arbitr., cap. 5 et 0; dicil enim, legem
in Deo soliun est nectssarium ex eo, quùd nihil anernam esse ralionem in mente Dei exislen-
potest essevolilum, quin prsecognitum; non ta- teni, quà res omnes per consentanea média in

men habet munus quasi obligandi vel deter- suos lines dirigunlur, et lib. 83 Qua;slionum,
minandi voluniaicm, scd ipsa voluntas per se q. 27, in fine : Lex, inipiil, incommutabilis om-

est recta d honesla, el ideô diclamcn rationis, nia mutabilia pulcherrimà moderatur (jubeniU'
275 DE LEGIUL'S. 27 i

tione. Ratio autcnicssc polos(,quia sicul noslra nernli aci opiione legis X'icrnîE duas([uasi ana-

voliinlas impcral nicnibris corporis, cl siio logias e()ni|»rcliendi. Una csl ex parle legis, qtiia

iniperio illis iinponit ncccssitalcin operandi, lex, quà Deus dicilur guljornarc r>^s n;;luraies,

ila divina voluntas impcrat rcbus omnibus scu ralione carenles, nictapl;oricc lex, sou prœ-

oroalis, illisquc noccssilatem iniponil proca[)lu cepUim appellalur. Altéra ex parte cre;ïlura-

uiiiiisciijiisqiie jii\la illud : Pvœccptum posuit,ct nnn, qiue priori respondel; nam subordinalio

non pra-tcribii; Vnû. 1 i8, et id. Piov. 8: El Ic- el subjeeiio irralionaliumrerum ad Deuni, laïc

gem ponebat aquis, ne transirent fines suqs. Qiiod et motaplioricè dicilur obedienlia, quia poliùs

explicalur Job. 58 : Dixi: Usque liùc ventes, et est nécessitas quoedam nalcralis; lex aulem
non procèdes atnpliits, et hic confringes tumcntcs ;clerna, quatenùs per iilam moralilcr cl politicè

(Inclus liios. lla>, nainquc loges, licol in lonq)ore raiionalia gubernanUir, babcl proprium ralio-

&àix sinl, à loge œiernà proccsserunt. ncm legis, el illi respondel i!rni)ria obedienlia.

11. In conlrarium aulem est, quia nuila na- ri aulem supra dixi , sub l:àc polissimùm ra-
tura irralionalis capaxcsl logis propiiè sumplce, lione in bâc malcriâ consideranda est ; cl idcô

ut expresse docuil August. q. 7i in Lcvil., et sub proprià appellalione ad irralionalia non

liabclur in cap. Midier, o, q. 1. Iniù sumilur ex cxtenditur.

Pauio 1 ad Corinlli. 9, ubi rcfcrcns illani Ic- 14. Ulteriùs verè inquiri polest, au onincs

gcm : Nontigabisos bovi lrilitranli,s\ihdil : Num- açliones morales scu bunianae sintmaleria bu-

(jiiid de bvbiiscura est Dco? Cura, scilicel, legis- jus legis œternœ. Et de nialis quideni nuUa est

laliva ; nani providonlia divina goncralim dubilaudi ralio, quia oiiines illœ probibcnlur
sunqtla eliam circa irralionalia versalur, ul est bàc loge, ut supra declaiat'im esi. De indifle-

cerlissimura; tamcn illa cura, quse spccialiler rcnlibus verô est nonnullum dubium, quia illœ
adhibclur pcr loges, propiiè dirigilur ad inlel- nec velanlur, née prœcipiuntur, el ila nuUius
lecUialia, et ideo subdil Paulus, propler bomi- logis vidcnlur esse niatoria in meule Dei. Idem,
nés scriptam esse illani legem, quia non cs^ vol majus dubium est de bonis oporibus, quac
privandus nicrccnarius mercede suâ. Ralio ad fuiem non sunl necessaria, sed sunt excel-
cliam adjungi polosl, quia logis proprium est Icnliora. Propler boc dicunt aliqui, si lex illa

indiieore vinculuni cl obligalioncm moralcm; propriè sumalur, ul oousislil in im]»erio, non

bujus aulem non sunt capaccs, nisi rcs intel- exlendi ad bujusmodi raaleria:n ;
generaliiis au-

Iccluales, cl illoc non in omnibus aclibussuis, lem sumptam comprehendere illam, quatenùs
sed in bis, quos libéré opcranlur, quia omnc ampleeiilur quamcunique disposilionem guber-
esse morale pendcl ex libertalc. ualoris , sub quâ eliam permissio et cousilium

12. Rospondeo brevilcr, quccslioneni esse de comprebenduntur : nam permissio cadit in ac-
modo loquendi ; lamen si inspicianius phrasiiu lus indifférentes; consilium verô in excellen-
Auguslini, qui prœcipuus auctorest, qui de liorcs.

Icgc œtcrnà sermoneni liabuit , rcverà sub liàc lo. Verumlamen absolulè afiirmari polest,
voce comprehendit omnia lam naluralia, quàm omnes açliones morales cadorealiquo modo sub
moralia. Voluit cnim per illani vocem explicare loge oetcrnà , eliam ut propriè praiccptiva est.

cfficaciani divina; providenli», non solùm circa Quod polest declarari , applicando quanidam
açliones libéras, sed cliam circa actiones na- dislinclionem datam in superioribus de lege
turales, et circa lolum ordinem universi, ni- prnecipienle, vol exerciliuni acd'is, vol solam
niirùni explicando, quomodô omnia sint sub- speciliealioncm et moduni ejus. Dicimus ergo,
jccta divinae gubcrnalioni, el illi obcdiant juxta proEîdictos actus esse materiam legis œternoc

cnicacilalem ejus. ITocnianifeslum est ex cilalo vel impcranlis exercilium, vel pra'scribentis
loco de liber. Arbilr. et ex lib. 5 de Civit. cap. niodum aliqueni oporaiidi , aul probibcntis
11, ubi ait, niliil esse in universo, quod sit aliuni. Declaralur; nam inprimis quoad actus
aliennm à Icgibus providcnliae divincc, et lib. 9, bonos, scu oplinios, juxta doelrinam Auguslini
cap. 22, ait, sanclos angclos in œiernis et im- fcrè nullum cslopus consilii,quodin prrepara-
mulabilibus Dei Icgibus , (1u;ï! in Dei sapionlià lioncanimi nou possilad proceeptum perlinere,
vivunl, niulalioncs lemporum prccvidere, et si ad diviuam gloriam laie opus nocessarium
lib. 19, c. 12, ait : Niliil à legtbus summi crealo- sil. Quod masiinè verum est in ordine ad legem
ris, ordinatorisquc subtrahilur, à quo pax univer- ?elernam ,
pcr quam Deus obligal hominem, ut
silatis adminislralur. sil paratusad liaec omnia opéra prœslanda, si

lô. Nihiloniinùs tanien ccnseo sub bâe ge- ipse voluerit, vel si ex alià occasionc'nccessa-
 275 DE LEGIBUS. 276
ria fuerint. Sicut matrinionium , quamvis non CAPUT III.

sit opus consilii, sed ex bonis infcrioribus nec ,

An lex œterna sit actus divinœ mentis, ratione ab

regulariter cadat sub praecepUun ; ex lege na-
aliis dijferens, et an una sit, vel plures.
turae cadit sub obligalionem, si ad conserva-
tionem speciei sit necessarium, et lia etiam 1. Ex dictis hactenùs constat legem aeler-

cadit sub legem œtcrnam. Sic ergo iiulluiu est namin divinà mente esse, quia extra illam nibil
opus bonum, quod sub illam logom, ut inipc- est Kternum. Item constat esse per modum
non cadat. Deinde, quando cxerciiiuni
ranleiii, actûs secundi et ullinii; nam lex, pronl est in
talium actuuni necessarium non est , licet tan- législature, in bujusmodi actu consislit, non in
tùm consuli, vel probari videanlur; nibilomi- babitu, vel actu primo, et prsesertim in Deo,
nùs etiam tune per legem œtcrnam prœscribi- qui est purissimus actus. Inquiri ergo potest
lur modus, quo fieri debent, ut reclè fiant et ,
an sit in inlellectu vel in volunlate ; nam
sicdicimus cadere sub legem praescribentcm quaestionem banc indecisam et ambiguam reli-
modum seu specificationem actûs. Et idem est quisse videtur Augustin. 22 contra Faust, cap.
clarum in aclibus indiffereniibus ; nam si fiant, 27, dicens : Lex œterna est ratio divinu, vel vo-

prœcipiuntur fieri propter honestum finem, et luntas Dei, ordinem naturalcm conservari jubens,
prohibentur fieri propter se , et lia si prœcisè et perturbari vetans.
spectentur, quatenùs talia sunt, dici possunl 2. Priùs autem quàm ad hoc respondeamus,
cadere sub illam legem , ut prohibentem , juxta ulteriùs inquirimus an lex aeterna dicat actum
probabilem senteniiam D. Tboniae, quae asserit, liberum in Deo, vel necessarium. Aliqui enim
ïion posse dari opus bumanum indifferens in dicunl legem aeternam non esse, nisi ideas di-
individuo. Sicque duo praecepta intelligi pos- vinas, per quas res ad extra producuntur, quia
sunt in lege aeternâ circa hœc opéra ; unum non putant banc legem esse ad praecipiendum,
est faciendi illa propter bonum et bonestura fi- sed solùm ut sit régula, ad cujus instar omnia
nem si fiant ; aliud est probibens illa facere à Deo fiunt. Ex quâ sententià videtur inferri,
propter se ipsa, sicut prohibelur verbum olio- quod sicut ideœ naturaliter et non libéré sunt
sum. in intellectu divino, ita et lex aeterna.
16, Atque bine tandem intelligere licet, quo 3. Dicendum verô est legem œlernam non
sensu verum sit, quod Augustin, locis supra dicere actum necessarium in Deo, sed liberum.
citatis, et sœpe aliàs repelit, nibil esse, quod Ita sentiunt D. Thomas, Alens. et alii, locis al-
possit onminè subterfugere imperium legis legatis. Et sumilur ex verbis Angustiui proximè
aeternœ , neque in cœlo, neque in terra, neque citalis ; nam lex aeterna habet pro materià
in inferno, sive peccando, sive reclè opérande. opéra Dei ad extra nam jubet servari ordinem
;

Nam licet peccando agat quis contra unam le- naturalem, et prohibet illum invertere ; ordo
gem œternam Dei in aliam prœcipientem in-
, autem naturalis non est nisi in rébus creatis:
cidit, quœ jubet, ut quantum in aclione bomo ergo sicut haec opéra libéra sunt , ita et lex
déficit, lantùm perpassionem compenselur; ut aeterna involvit respectum liberum. Confirma-
dixit D. Thora. q. 95, art. C, cum August. lib. tur, quia non potest lex esse sine res[)ectu ad
de Catechizand. rudib. cap. 18, dicente iV^ow7 : ea qua3 per illam gubernanda sunt; sed lex
Deus ordinare deserenles se animas, et ex earum œterna non imponitur Deo, vel personis divi-
justà miserià inferiores partes creaturœ suœ, con- nis, ut dictum est ergo est propter creaturas;
;

venientissimis et congruenlissimis legibus admi- ergo dicit respectum liberum ad illas. Unde D.
randœ dispensationis ordinnrc. Et hiic etiam Thomas q. 1)1, art. 1 , ad 1 : /Eternus, inquit,
spectat, quod ait August. lib. 1 Confess. cap. divinœ mentis conceplus habet rationem legis
12 : Jiissisti, Domine, et sic est ut omnis iuordi- œternœ, sccundùm quod ordinatur ad gubernatio-
natus animiis sibiipsi sit pœna. Si quis autem nem rerum ab ipso prœcognitarum. Quocirca ad
rectèconsideret, lex illa praecipiens, quœ in illud de ideâ primo negari potest, legem aeter-
malis impletur, perpœnam, et in juslis per nam, ut lex est, dicere rationem ideae, quia
praimium non spectat ad legem praeceptivam
, idea niagis constituitur ut principium ope-
moralium actuum respeetu creaturae intellec- randi, ex parte ipsius artificis, quàm per mo-
tualis, sed est lex taxativa (ut sicdicam) talis dum praecepti, vel impulsùs respeetu rei per
pœnae vel prxmii , quae lex per efficaciam di- ideam producendae ; et ita verisimilius est, le-
viiiae providcaliae ad cllcclum perducitur. gem, et ideam ratione dillerre, ut ex dicendis
ampliùs conslabit. Deinde vero addo, etiam
2l7 DE LEcmrs. 278

jiixla illam sonlcntiam convcnicnliùs dici, non quasi speculativa cognilio talium objeclorum ,

idcaui secuntliim se, scd ut cxcmplar, liabcrc ut in scqucnlibus iraclando de lege nalurali

raliononi logis a'UMMia;. DiflVrt cnim idca al) oxplicabiiiuis.

cxcniplari, quôd idoa est iiioiè nalui-alis in 0. Secundo ex diclis infertur , salis oonve-

Deo; unde est ctiani de rcbus possibilibus ;

nicnler dici posse , legem a^ternam esse decre-
exeniplar aiitom involvit rcspeciuni liboriim, tum liberum voluntatis Dei , staluentis ordi-

quia oxonipliir involvit causalltaloni aliquo nem servandum , aut gcneraliter ab omnibus

modo aclualem ; ila ut aliquid ad illius imila- parlibus universi in ordino ad conmmne bo-

lioneni liât, vel futurum sit. Itaergo lexdicere num , vel- immcdialè illi convenions ralione

possct idcam, ut est sub illo respeclu, et non lolius universi , vel saltem ralionc singularum

ni simplicilor nccessariaest. specierum ejus ; aut specialilor servandum à

-4. At([uo bine quoad prias dubium conclu- crcaluris inlellectualibus quoad libéras opera-

ditur , legcni aeternani necessariô includere ,

liones earum. Probalur primo ex diclis in libro

seu i)OSlularc aclum divina; voluntatis ,

quia praecedenti cap. 5. Deinde addi potest senlen-
liberlas eliani Dei est fornialiter in voluntaie lia Damasc. lib. 2 de Fide , cap. 12. Ubi cùm
divinà ; sed lex œlerna est aliquid libcrum in retulissct sententiam Grogorii Nazianzen. Orat.

Deo ; ergo includit voluntateni. Et bàc ralionc 2 de Pascbate , dicentis , oportuisse post crea-

etiam in lege œternâ veruni est, quod supra turam spirilualem et corpoream condere crea-
dixlmus, nullam legcm , ut sic , esse simplicilor turam ex utrâque compositam , subdit ipse :

nccessariam, quia eliam œlerna lex, quatenùs IIoc autem vocabulo : Oportebat , )!//i// aliud à

libéra est, non est simplicitor necessaria. Ne- vie indicatur , quàm opificis voluntas. Hàc enim
que hoc répugnât ejus seternllati ,
quia etiam nec lex , nec sanclio ulla congruenter fingi exco-
aliquid liberum intra Dcum , potest esse œler- gilarive potest , etc. Facit eliam quod August.
num. Neque etiam répugnât ejus inmiutabili- lib. 2 de Civil, cap. 19, dicil : Jn cœlestl et an-

tati ,
quia décréta libéra eliam sunl imnmla- gclicà cilriâ voluntas Dei lex est. Eadem ergo
bilia. est lex œlerna tolius universi, licet specialiler

5. Unde infertur ulleriùs , Icgem octernam attribuatur cœlesli curiœ ,

quia ibi Dei volun-
non esse in aciibus divini inlollectùs ,
prout tas in se ipsâ cognoscilur , cl quia illa est proxi-

anlecedunt ralione décréta libéra Dei, Proba- ma et principalis régula operandi omnibus
lur, quia in illis, ut sic , non est libertas ; ergo Bealis.

nec lex. Item ob banc rationem nec providen- 7. Praeterea eo modo quo Deus ,
dicitur prae-

tia, necpraîdestinalio Intelligunturin intelloclu cipere rébus intellectu carenlibus , non pcr in-

divino ante omnc decretum liberum volunta- lelleclum, sed per volunlalem proximè et im-
tis ,
quia tam providentia quàm prœdestinatio médiate priocipit ,
quia non prœcipil eis lo-
dicunt aclum liberum ; ergo nec lex ;iclerna quondo , sed faciendo ; al inimedialiùs per
polesl inlelligi in divino intellectu ul sic spcc- volunlalem ,
quàm per intelleclum operalur ,

tato. Dices : In intellectu divino , ut sic con- ul ex prima parle suppono ; ergo lex seterna,
ceplo , sunt dictamina logis naturalis, ut : Non quatenùs circa Ikcc inleriora versalur , rectè

est mentiendum. Servanditm est promissuin. Pit- inlclligiiur esse in voluntalc Dei ordinantis
mendasunt tuala, ctsimilia; ergo sallcm quoad unicuiquc dare lalem naturam, inclinationem,
li;oc invcnitur lex cetcrna in divino intellectu silum, etc. Ut , vcrbi gralià , lex illa , de quâ
ante omnem liberum voluntatis aclum. Unde dicil ur Proverb. 8 : Et legem ponebat aquis, ne

lia vidcntur de lege aelernà sensisse Ciccro transirent fines snos, considerala ul temporalis,

lib. 2 de Logib. et alii philosophi de illà Irac- et extra Deum conslitula , nihil aliud est ,
quàm
lantes. Nihilominùs respondco, si illa dictami- natuialis inclinalio indita aqua' ad ila quies-

na considereiUur in ordine ad ij)sani volunla- cendiun in suo loco, ul non sursùni ascendat,
teni divinam, id est , quatenùs dictant ûo vo- scd tcrmiiiis naturse suœ continoatur , ut Job.

lendis abij)SO Deo, ut sic, non liabere rationem 3.S cl Psalui. 103 significalur; ergo lex illa , ut

logis, ut jam dcclaratum est ; si verù conside- in ù'iernitate oxislit in mente Dei, nihil aliud

rcnlur in ordine ad voUintalen)croatam, qua- est, quàm voluntas Dei, quà decrevit , aquas
tenùs dictant ,
quid ab illà faciendum sil , aut conslituere in lali loco , et lalem inclinationem
vilandum , etiam non habent rationem legis ,
eis tradere , ut non transirent fines sibi prae-

doneo ad illa accédât voluntas divina, quia non scripios , et sic de aliis. Sic ergo lex œlerna ,

sunt imperia , nec praçiicc movcni , scd sunl mêla lioricc ( ut sic dicam ) coucepta in ordi-
279 DE LEGIBUS. 280

ne ad resmerc naluralcs, cl irralionales , rcciè esse in inlellectu. Si verô loquamur de illà legc,

in voluntate Dei coiisliluilur, pronl est in intelleclu , aliqui non consliluunt

8. Idoinquc csl de illà loge , ([iialenùs dis- dislinclioncm ,
pnesertim si de ideis , ut sunt

posuil alnjuid ciica crcalur;is iiilellectiialcs oxenq)laria, lociuamur.Nihilominùs D. Thomas

opcrari , sine illaruni libéra cooporalione , ul q. 93, art. 1, \\mq duo expresse dislinguit , et

siinl ea quae vcl illai , ul iialiir;e qua^dam suiil, in ejus doctrinâ polcsl variis modis dislinclio

naUiiali neccssilale operanlur ,

vol Dcus ipsc Primo, quia ideai propriè sunl circa
cxplicari.

in cis, sine illaruni liboià eooporaliono opera- rerum crealioncm,sen productionom lex verô ;

tnr , til creando illas , illuuiinando ,

vocando, magis versalur circa rerum gubernalioneni , ul

vcl alio simili modo pmcvcniendo, aul cliani D. Thomas supra Iradidit. Undc , sicut dislin-

prainiiando vcl puniendo. Si vcrô considere- guuntur ide:e à providenlià, ila et à lege a;ter-

tur illa lex ;i-lcrna ul piopriclaleni logis liabet nà dislinguend;e sunt. Secundo ,
propria dif-

in ordine ad nioraleni obligaUoncni oroalura- Icrcnlia esse videlur supra insinuata, quod idea
runi inlcllcclualiuni ; sic oiil vokiulas Del solùm habct ralionem exemplaris respeclu ip-

leterna secundùni, iiuani opcrari dcbcnl volun- siiismct Dei , ul secundùm illam operelur , cl

lalcs ralionalcs , ul bou;c sinl. INani, ul dixil sic concurrit solùm ( ut sic dicam ) ad specifi-

Aug. lib. 83 Qurcslionnm , q. 27, in sulà bonù calioncm operumDei lex aulcm divina ; , ut lex,

voluntate secundUm legcm aginius ; in cœteris au- habel poliùs ralionem movenlis et imprimenlis

lem sccundum Icgcm a'jimur ; cum lex ipsa in- inclinalloneni , vcl obligalionem ad opus ;
quai

commutahilis maneat , clc. El juxta haic pos- diversa babitudo sulficienlissima csl ad dislin-

sunt hic applicari, qu:e de liâc scnlonlià genc- clioncm ralionis. Deniquc hinc cliam est

raliler dicla sunl supcnori libro cap. 5. quôd lex , ul lex imponilur subdilis , scu inle-

9. Si quis aulcui juxla ca ,

qux ibi dixinius, rioribus ; ordinal cnim lex ,
quid rcs subjcclai
,

vtducril bnnc legem a'ieiiuun in divino inlel- operalurai sinl , unaqnœque juxla niodum
leclu considcrare , non oril dillicile id expli- snum ; idea aulem non imponilur propriè rei

carc. Oporlel lauien, ul cani considcrel in in- in illà repraiscnlala!, sed i)onilur formaliler in

lelleclu divino , ul subsequcnle sccundùni la- mente arlilicis , ut secundùm iilam operelur ;

lioncni dicluni docreluni volunlalis Dei. Ncgari est ergo clara dislinctio.

cnini non polest ,

quin illiid dccrelum sil vc- II. Quarto cliam inlelligi polest ex diclis,

hiti anima cl virlus hnjus Icgis à qn\ lola vis quomodô lex œlerna distingualur à providen-
vel obligandi vol inclinandi cllicaciler descen- lià , de quà eliam solet dubilari , an in inlel-

dit; lamen , supposilo illo dccrelo , inlelligi po- lectu vel voluntate constilualur ; nam utrius-

icsl in incnle Dei cognilio illins decroli ,

qu;e qiie actum includil. Ul ergo providenlià, cl Icx

ad illud subse([nilur, cl quod ralionc illias jam comparenlur, debent cum proportione cou-
intcllcclus divinus judical dclciaiinalè ,
qu;o l'crri , videliccl ,
qualcnùs utraque csl in vo-

ralio lenenda sil in gubernalionc rcrum ,

al- lunlalc, vcl utraque in intelleclu ; et sic vi-

([uc ila in se prax-oncipere iogem ,

qii;c uni- denUir non dislingui cliam raiione. Quia pro-

euiipic ici suo icnipoie praîscribcnda est. El videnlià csl ratio gubcrnalionis rerum om-

ila intclligo quod D. Thom. d. q. 92 ,

arl.'l ,
nium ex aîlernilalc exislens in mente divinà ,

ad 1, :.it , conccplnm Dei alentuin , scciindhni sed hoc ipsum est lex aiierna in suà gene-

ijuod à Deo ordinalur ad gubcrnatioucm rcrum ralilalc sumpla , ut sumiiur ex D. Thom.

ab ipsj progenitarum , asc legcm Dei œlcrnam ; dicta q. 92, art. 2, ad 1 ; non videntur ergo
quia illa ordinalio non est aliiid <piàm dccrcUun dislingni , ul duo attribula , sed esse idem ,

volunlalis, quod explicuinms, quod, ut cogni- quod sub diversis considerationibus diversa

luni ab inlelleclu, déterminai illum ad lalem nomina recipit. Quod si lex aiterna non cum
rerum gubernalioncm secuiidinn lalem ralio- illà ampliludine sumatur , sed reslrictè et pro-

nem son legcm. Et forlassè quia nlrumqnc

,
priè ,
qualenùs circa crcalnras inlellecluales
concurrit ad legcm, et uUumque suo modo et versalur, cl illas propriè obligal ; sic crit quaî-

in bono sensu verum est, ideô D. Angust. con- dam pars divinai providenliœ. Nam ad provi-

tra Fanslum sub disjunclionc est loculus. denliam Dei spécial, loges ponere rationalibus
10. Terliù ex diclis salis constat ,
quomodô creaiuris ; imô ha^c est magis spocialis, et pro-

distingualur raiione lex acterna ab ideis. Nam, pria gubcrnalio moralis conscnlanoa naturis

si lex illa conslilualur in decrclo volunlalis ,

iniolleclualibus ,
quarum Deus habel spccialem
Clara est dislinctio ; nam ideam , ccrtum csl curam , ul signilicavil Paulus , 1 Corinth. 9 ;
281 DE LEGIBUS. 282

ergo scmpcr lex actcrna cuni providcmià coin- penniiliinlur pcrdivinani providcnliam el pu-
U ,

cidt'l , si ciiiu proporlionc compareiiUir. Atipio niunlur , cl ad ali(|U()d bonum ordinanliir.

ila vidoiiliir sonlirc de loi^c u^loriià ol providcii- .\t(pie boc modo peccaliim ul pceealuni , lici-i

lià, l). Tliomas supra, cl q. 96, arl. 1 cl 4, cl sinij)Ii(iler non sil ex legc ;cternà , ncc sccun-
Alens. diclà (j. 26, incmb. 1 , cl favcl Augus- dùm illain; imù coulra illam, quoad malcrialc
liii. stipra , cl lib. de vcrà Uclig. cap. 50 , in ( si ex l.'gc ailcrnà, (pià Deus slalidl cum orca-
liiio , cl 31, in princip. cl dicl. lib. 85 Qiuiis- liiris concurrore, cl pmiitio cjus est cliam ex
lioiitiiii , q. 27. loge a;lernà. El ila (pii peceanl , ul ait .\ug.

12. Scd nihiloiiiiaùs D. Tlionias q. 5 de Vc- in Encbir. c. 100, < quantum ad ipsos atlincl,

ritalcarlic. 1 , ad G, dislingiiil legcni œlcrnain quod Deus noluit fecertint, quaiilùm vcrô ad
à providonUà , dicciis: Providentiu non uomiiiat oniiiipolenliam Dei , nullo modo id laecrc vo-

tajcm œlcniam , scd aliqiiid ad Uvjcm œtcrnam lucruiil ; boc (]uippc ipso ,
quod onlra volun-
couscquens , el id dcclaraus addil, legoiu ailer- laleni Dei feceruul, de ipsis laela esl voluntas
iKiin coinparari ad providcnliam , sicut priiici- eju-. > El simili ralione de i>eccalorc dicil

piuiii goueralc ad parlicularcs couclusiones lib. A Confession, cap. 'J : « Quj it , aulquùfu-
scii aclioncs , siciit in iioLiis principia priiiiu gil, qui le dimillil, nisi à le placidoad le ira-

praclica coiiiparaiilur ad prudeiUiam. El ila luni? Nam ubi non invenil legcm luam in pœnà
cxpoiiil , acUis providcnliae , seu cfl'cclus allri- sua? j

biii Icgi iclernaî tanqiiàin principio, undc lua- 14. Al vcrô loqucndo de legc ;clcrnà sccun-
nanl , non lanqiiàm proxinio diclamini de lali dùm lolam suain ampliiudinem , omnes cU'ec-

opère in pailicnlari ediciendo. Qiiod i)olest tus providenlia' possunl dici aliquamodo cirec-

anipliùs ila cxplicari. Nani ralio divina, ul !ia- lus legis aelerniX! , quia tola gubernalio previ-
bcl ralionein legis , constiluil vcluli générales denlix divinoc conlinelur lanciuàm in principio
régulas, sccundùm quas res onincs niovcri dc- in legc ;i;lernà, cl ila onniis effeclus providen-

bcnl, el operaii ;
providenlia vcro desingn'is lia; in lcg(; ietcrnà radicalur ( ul sic dicam ).

rcbus cl aelibus in parliculari disponil, eliia lia sentit D. Tiioiu. d. q. 5, de Veril. arl. 1

esl vcluli ralio cxequendi cl applicandi legcni. ad 6, el sumilur ex locutionibus August. in lo-

Vidolurque hoc conscnlancuni proprictali ipsa- cis citalis. Dices : Lex l'erlnr in generali; Deus
runi vocuni. Nain lex dicil jus in conniiiini auiem pcr providcnliam Siiam iiilcrdùm ope-
conslilutuni, ut supra visuni esl; providenlia ralur praîtcr legcm ; ergo ille elleclus non po-
vcrù dicil curani, qua3 de singulis aelibus ba- leril dici esse à legc a;lernà , licel sit à provi-

bcri dcbcl. denlia. L'tsolcm aliquando quiescere, cflecius

13. L'nde obiicr polesl quinlô inleîligi por est divinai providenlia', non tamen legis a-lcr-

conq)aralioneni ad provi lenliani, quos clTeeUis nie,quia poliùs lex ;eLcrna esl , ul continue
habcal lex aclerna. Solcl cnini quairi , an lex movealur. Uesi)ondeiur , legera œternam esse
iclerna liabeal onincs ellecUis ,
quos liabci pro- nniversaiisiiinam , el quod videlur discrcpare
videnlia. in (luà conqoralionc sumenda esl lc\ ab unà cjus parle , vel ( sse (piasi dispensalio-
uîlcrna in lolà snà laliUidine. Kani , si suma- ncm cjus , alià via esse consenlaneum cidom
lur spccialilcr, ul !ox propriè prœcipicns mo- legi Lcicrmc sccundùm aliam parlem. El in
ralilcr crcaturis inlcllcclualibus , sic claruni cxcmplo diclo , licel quiescere solcm non sil

est , non onines cffcclus providenlia; esse cl- ex legc a'icrnà pr;e-;criplà de ordinc scrvando
rccliis legis a'icrn* , scd solos aclus bonos mo- in niolibus cielorum, iniô sil dispensatio cjus;
rales, quia naluralcs effeclus non procedunl à nibiiominùs est conformis allcri ,
quâ Deus vult
cgc ailcrnà, sub hàc ralioiie spcclatâ. Boni orationcs amicfirum exaudiri , si debilo modo,
auleni aclus morales suni cHectus .elcrnai le- cl ex juslà causa liant. Undc Aug. 2(i conlra
gis, quia ad illos de se niovel et obiigal. .Mali Fausl. cap. 5 i A])]u'ilainus naluram cogui-
:

aulcm cllectus morales non sunl elleclus legis lum nobiscursum, soliluniquc naUira' coiilia ,

a^lcmai , ul mali sunt, licct sint malaria legis quem cùm Deus aliquid facil , magnalia , vel
œlcrmc proliibcnlis illos, sicut cliam non sunt mirabilia nominanlnr; contra illam vero sum-
cireclus providenli;c ,
quia non sunl elleclus mam iialura; Icgem à noiilià remolani, lam
Dei sub cà ralione, licol sint «nalcria providen- Deus nulio modo lacil ,
quàni conlra se ipsum
liic ; luni qualenùs illaniel prohibilio pars esl, non facil. »

vei quasi principium providcnli» , juxla juo- 15. Sexlù cl ullimù ex diclis deliniri polesl
dum loquendi D. Thonuc ; luui cliam qualenùs qux'stio, an lex œlenia diccnda sil una vel
2«» DE LF:GI1{US.
plures. In quàD. Tliom. d. q. 05, art. i, ad 1, CAi>ur IV.
sentit esse unam, ita ut neqiie ralione iiiultii»li-
iliiim lex œlerna sit causa legiim omnium , e
ccliir; iiani conslituit in hoc dilToreiiliam in-
pcr nias iniiotescat et obligel.
icr ideas et logom , (|iiù(l idoie imiIiij)Ii<anUii-,

cùin lox oelerna iiiia taiitdm sil. Idem scnliro 1. Kxplicuimus rationem, universalitatemel
videtur Viiiceiiiius siij)ra cilaïus. Ihec tainen noocssiiaiem legis aelern3c;de causis autem
differerilia non est facilis ad intelligcndum ,
ejus non quod dicamus, quia cùm sit Deus
est
quia idcifi non nuillij)Iicantiir secundùni rom ,
ipse, nullam liabct causam, sod ad sujnnnnn
sod solùni sccundîini divei'sos respectiis ralio- potest liaborc rationem , eo modo, (|uo vel di-
nis ad objecta; sic aulein etiain nnilliplicanlur vinà voluntas est ratio proecipua divinœ legis
prjecepla et leges in mente Dei. Sicul diceba- ut posila est in Deo ex œtorniiate , vel quo di-
iniis paulo antea, alinni esse logis nioduni circa vinà sapientia dici potest ratio justissimœ vo-
res carenles ralione, et aliuni circa Iiabenlcs luntatis ejus, in qiià elficacilas luijus legis
rationcni ; et rcspectu harnm potest in monte posila est, ut explicuimus , el ideô de causis
Dei distingui lex merè naturalis vcl positiva. hujus legis nihil superest dicendum. De effecti-

Qiiôd si dicas, ex his omnibus consurgere unam bus aulem ojus,quanlùm ad actus,quiper
simj)llcissimani et adîoquatam logcm respoctu ipsam imperantur, vcl ox impressionc ipsius
lotius universi; eodem modo dioi poterit dari fiunt, obiler eiiam diximus, quae pro mate-
in mente Dei unam adœqualam ideam univorsi, l'icc capacitate necessaria visa sunt. Solùm ergo
cujus alise, quae ratione dislinguuntur, sunt superest dicendum de proximo et quasi intrin-
veluti parles. Unde Augusl. qui 1 de libero scco ofiectu logis ,
qui est, obligare subditos,
Arbitr. cap. 5 et G, et lib, de verâ Relig. c. 30 quomodô in legem seternam conveniat. Et ut
et 31, et sœpè aliàs singulariter legem aiter- hoc punctum, quod morale est, sine verbc-
nam vocat; in 9 de Civil, cap. 22, pluraliler runi ambiguilate Iraclclur, suppono sermonem
dicit neternas, et immulabilcs esse loges ,
quic esse de lege acternâ, ut est propriè prœcoptiva
in divinà sapieniià vivunt , el lib. de Catocbi- respeclu hominum (et idem est cum propor-
zand. rudib. cap. 18, dicit, Deuni convcnien- lione de angelis) nam prout; extendilur ad in-
tissimis legibus inferiores partes creatura; or- feriores creaturas, clarum est, non inducere
dinare nosse. oldigationem propriam , sed instinctum , vel
10. Tola vcrô liaïc quaeslio est de modo lo- inclinalionem , aul impetum naturaliler deler-
qucndi , satisquc probabile est, quod docet minanlemad unum qui ;
effectus neque ad pro-
Alcns. d. q. 20, mcmb. G, sub diversis ratio- priam legem pertinet , neque aliam doclrinam
nibus posse legem aeternam vocari unam , et requiril, praiter pliilosophicam.
plures secundùm rationem. Nani simplicilcr, 2. De loge igilur œlerna sic speclalâ dicimus
et secundùm se una est ctsiinplicissima ut , , habcre vint obligandi de se, si sullicienler
constat ; in se tamen comploclilur plures leges pronmlgelur, et applicelur. Probatur; quia
ratione distinctas, ut ratio fada probal. Ne- aliàs non esset vcra et propria lex , cùm de
que hoc est novum ; nam lex naluralis una di- ralione legis sit obligare, ut supra ostensum
citur, et plura conlinet pra;cepla, licet modo est. Ilem quia Deus habet supremam polesta-
longé diverso ; nam in legc naturali est unitas icm imperandi ; ergo et obligandi ( nam supc-
collectionis ; in lege autem seterna est per rioris pra^ceptum obligationem inducit), sed
summam simplicitatem. Addere verô possimius per suam legem aslcrnam imperat (non enim
proplor D. Tbomam , esse majorem aliquam incipit inlempore suum imperium eoncipere) ;

rationem unitatis in lege, quàm in ideâ; nam ergo per eamdom obligat. Dices Ergo obligat :

idea solùm dicit liabitudincm ad cxemplar, seu ab .Tclerno cùm ipsa sil œlerna; conscquens
,

exemplatum, et ideô dislinclionom ralionisre- est clarè falsum ; ergo. Respondelur negando
cipit pro diversiiate exemplarium ; lex autom consequenliam ; nam providentia oelerna est,
sicut et providentia respicit bonum commune, cl non ab œlerno gubernat ,
quia gubernare
ut tinem, et ideô omnia prœcepta ,
qu.TC ordi- dicit aclionem transeunlem circa creaturas
nantur ad finem ejiisdem rationis, censentur aclu exislentes ; ila ergo lex aetcrna ab œlerno
unum jus et unam legem constituere. Unde ponilur ; non tamen ab œterno obligat , sed in
quia Deus respicit universalissimum finem, lempore, quia obligare dicit respectum ad
lex quai est in ejus mente dicitur una , sicut creaturas aclu exislentes. Hoc ergo posito de-
el providentia. clarandum superest, quomodù hœc lc.\ obliget,
28S DE I EGIBIS. 280

an scilicel inimedialè pcr scipsam, vcl niediis est naturalis ratio, aut lumen lidei, ut D.

aliis legibus , quae ab ipsà manant. Thomas supra cxposnit art. 2, et Alens. mcmb.
5. Ad hoc aiitcin cxplicandnm, Iraclanduni 2. Midli vcro ex pliil()so|)his , legcm .-ctcrnam
est proecipuiim dnltiiuu proposituiii de origine in Deo ipso exislenlcm pt-r ellcclus assccnli

legum omnium à loge aileinà , quod aliis ver- suiit, et conseqnentcr agiiovcrunl , omncm
bis qiiœri solel, an omnes loges sint eflccUis I ectam, seu veram legem in hominibus cxisten-
legis aeterna' , ac ejus parlicipaliones, ila ni Icm ab selcrnâ Icgc manarc , vcl inimedialè

abillà vim obligandi habcant. Ualio aulcni dii- ul Icgcm naliiralcm, vcl nicdianlc islà , ul le-

bilandi esse potcst ,

qnia vel est sermo de legc gcs humanas. Unde Cicer. lib. 2 de Legib.
divinà, vel de iiunianà; sed neulra polesl posKiuàm principem illam Icgcm, id est aelcr- ,

pioprièdici ellcclus legis a^tcrnae ; orgo. Minor nam, commcndavit, subdit Ex quà illa lex, :

qnoad prioroni parteni |)robaUir, qnia Ie\ di- quiim dii humano generi dedenihl , rcclc eut laii-

vinà est imperium ipsiusnicl Dci ; crgo est in data, et calera, (ime prosc<iuilur. Et in IMii-

ipso Deo; crgo ex aelerniiatc est in ipso : ergo lippic. 2, dixit : Lex nihil aliudest, nisirecla,

est ipsa lex oeterna ; crgo non est cfleclns cjus. et à immine Deurum tracta ratio , imperans lio-

Quoad posteriorcm aulcm parlcm ,

probalnr, nesla, proliibensque contraria. Inde etiam De-
qnia si lex huniana csseleftectus legis œicrnae, niosih., ut refcrl Marlia. I. C. in lib. 2 ,
11'. de
ab illà parliciparet vim obligandi ; ergo obli- Lcg. dixit. : Lex est , cui omnes Iwmines debcnt

garet ex jure divino, et non humano, quod obedire, quia omnis lex invcntio quœdam , et do-

est clarè falsum. Probalur aulcm ullima illa- num Dei est.

tio; nam lex naturalis obligat ex divino jure, 5. Ralio autem generalis reddi potcst, quia
solùm quia est parlicipatio legis aeternœ ; ergo lex aiterna est lex per essentiam, et omnis alla

si lex humana est similis parlicipatio, eodem est per participalionem ; ergo necesse est , ut

jure obligabit. omnis alla lex sil cffeclus Icgis œlernae. Decla-

4. Nihilominùs diccndum est primo , om- ralur proetcrea, quia lex duo requiril, nnuni,
nem legcm aliquo modo esse à lege seternà , et utsitjusta, ei rationi consenlanca ; aliud , ut

ab illà babere vim obligandi. Haec est D. Tbo- sit efficax ad obligandum ; sed omnis recta ra-
mae senteniia, d. q. 93, art. 3, Alens. d. q. tio creala est ex participationc divini luminis
20, membr. 7, et aliorum theologorum. Etsu- quod signatum est in nobis , et omnis polestas
mitur ex August. lib. de verâ Rclig. c. 51, ubi hominum desuper dalur, et à Domino Deo esl ;

hanc vocat « legem omnium artium ; cl panlô ergo omnis lex in hominibus existens est ex
1 inferiùs : Condilor, ail, Icgum icmporalium, lege œlernâ. Et utrumqne significavit divina
« si vir bonus est , et sapiens , illam ipsam sapicntia, cùm dixit Proverb. 8 : Per me reges
« consulit œlernam, de quà nuUi animœ judi- régnant, ulique quanlùm ad poleslatem , c/

f care datum esl , ut secundùm ejus incom- legum conditores justa decernunt ; vidcliccl

i mutabiles régulas quid sit pro tcmpore qnoad reclam ralioncm.

I jubendum , vetandumve discernât. » Uàc 0. Magis autem explicabimus ralioncm hanc
etiam ratione dixit idem August. tract. 6, in declarando duo nicmbra in ratione dubilandi
Jean, : < Ipsa jura humana per imperatores et posila. Cujus priorem partem de lege divinâ
I reges Deus disiribuit gencri humano. > atiigit Cajet. dicio art. 3, et respondet, ratio-
Item. lib. 1 de liber. Arbit. c. G, ait : « Mhii nem snpornaluralcm esse legcm divinam , et
< est in temporali lege justum, quod ex lege illam esse participalionem, cl '^fleclum legis
« œlernâ non derivetur. » Idem q. G7 in seternae ,
juxta mentem D. TIkhhtî q. 91, art.
Exod. : « Lex,inquit, selerna Dei est, quani i, ad 3. L'nde eliam addit, legem divinam non
i consulunt omnes piae mentes , ut quod in eà esse ralioncm existcnleni in Deo, sed existcn-
i invenerint, vel facianl, vel jubeant, vel vc- tem in homine ad se, vel ad alios supernatu-
I lent. I Ubi obiler advcrlendum est , non ralilcr gubernandos. Quod de lege divinà na-
omnes homines reclè opérantes consulere le- turali cum proporlionc inlelligi potcst. Ut au-
gem œternam in seipsâ , sou proul in Deo est ;
tem mcliùs intclligalur , advcrlendum est,
nam fortassè ali(jui carenles fide cam in se non quod in principio praicedenlis libri notavi,
cognoscunt ; multi etiam illam actu non consi- legem considerari possc , vel in legislatore,
dérant , quando recto opcrantur, vel honestè vel in subditis , et in illo esse propriè, ac for-
praicipiunt ; dicuntur ergo illam consulere, maliler ; in bis verô tanquàm in applicante
vel in se, vel in aliquâ suî participationc qualis legcm per aliqua signa iliius, Lex crgo divina
,
287 DE LEGIBUS. 288
qu.tUMuis f si in K^gislalorc , in ipso Dco est vim obligandi quaienùs niiitur in prlncipiis

quia ipse soins c^t jtr(>|nius logislalor lalis lo- Icgis iclcrnic, qualc csl, obedicnduni esse su-
gis; in lionn'nibnsauU'in «^i>t lanqnàni in subdi- perioribus. Dcniquc (piia ul sil recta, débet
tis , olianisi coiisidorcUir proul osl lu liomini- esse conforniis legi an-:rnu; ; est ergo bis niodis
biis giibcrnanlibiis; nani eliain iiii subdili sntil omnibus Cireclus cjus. El ila de liàc Icgo po-
iogi divinic, cl rcspecLu ab'oruin solùiu se iia- lissimc loquiUir Augusiin. locis cilalis. Undc
bcnl ni proponoiiU's ol (ieclaianlcs legoni, lit , ni lia'c lex ,
quaienùs est in subdilis, non
quic in Dco csl. El sic dicilur Icx velus dala immédiate sit clicclus Icgis xlernai, sicul lex
jicrMoyscn Joan. 1, cl ipsi Moysi dala dicilur i])sa divina. Nam Icx humana pcrvcnit ad
per Angclos Aclor. 7. Taincn jus obligandi subdilos nicdianlc hominc , non lanlùm ni
lion oial à voIunUilc Moysis, vol angcîorum ,
causa per accidens (ut sic dicam), id est , pro-
hod iniincdialù à voliiiitalc Dci , cl ideô in ipso poncnle, et aj plicanlc ; sed cliam ul causa
solo cial, ni in icgislatore; cl idem csl scr- per se , id est, conslilucnte ipsam Icgem ; nam
valà [iroporlionc de loge gialicC , cl de loge à voluniale liominis Icgislaloris liabcl proximè
natnrali. b;cc Icx siiam virlulcm cl cflicaciam. llinc
7. Uiidc fit , ul Icx divina , qualeniis in Ic- cliam sequitur diirerenlia, quic in proposilà
gislalore est, non sit cllcclus Icgis sclcrnai dilïicultale poslulalur; quia in divina Icgc
sed sit poliùs ipsa IcxaMernasccundùni queni- obligalio est immédiate ab ipso Dco : nam
dani conccj)luni inad;vqualuni cjus. Possemus proul est in boniinc non obligat, nisi quaienùs
aulcni duas deiioiuiualioiics in eà distingucrc, indicat divinam ralioncm , ceu voluntalcm ;

unani , quaienùs œlcrna csl, quai ut sic in lege aulem bumanà obligalio non est im-
prxscindil ab cxlcrnâ pronuilgalionc, et non medialè à Deo, quia prout est in subdilis , im-
dicil rcspcclum ad crcaluras aclu cxislcnlcs; mcJialè rcspicit volnnlalcm principis, qui
aiiam proul csl jani aolu proinulgala cl obli- liabcl vim consliUicndi novam legem distinclam
gans , cl conscqueiilcr dicciis respcclnm icin- à Icgc divina , cl ab illà est proxinia obligalio ,

poralein ad crcaluras actu jain cxislcnlcs , cl quamvis radicaliler tota sit à loge œlernà.
ul sic polcsl dcnontinari divina; ila ul sub bàc 0. Praiterea ex diclis concluditnr, Icgcni

voce connolel liunc slalun» sulliciciUis coni- xlc; nam non esse per sciiisam iiolam homi-
niunicalionis, cl promulgalionis ad exlra. Pro- nibus in hàc vità, sed vel in aliis Icgibus, vcl

priùs vcrô dicilur Icx divina , Icx ipsa ad ex- per illas. Vialorcs cnim Iiomincs non possunt
tra cxislensin subdilis, vd niinisUis Dci, scu divinam vohinlalem in seipsâ cognoscere, sed
in cognilioiic vcl signo (juolibct , i)er quod cis solùm (pianlùm per aUipia signa vcl eirectns

sullicienlor proponilur. El lioc m )do diciniiis cis proponilur, cl idcù proprium csl bealorum,
legein divinam esse parlicipalionem Icgis œier- ul divinam volunlalem inluenles, per illam ut
nx exccllcnlioreni quâcuniquc alià; Uini (juia per proi)riam legem gubcrncntur, ul supra ex
pcrfcctiùs in eà parlicipalur Icx iclcrna; luni Augusl. reluli. Cognoseunl ergo vialorcs le-

cliani (piia immedialiùs ab ipsà nianat ; luni gem œlcrnam per parlicipalionem cjus, ac sub-

dcniijue quia obligalio cjus ininicdialù csl ab iudc per Icgcsjuslas, temporales ac crcatas;
câdem divina auclorilaic. Et sic salisfacluni (juia sicul causa; sccund.c ostendunt primam,
est priori parti dillloullaiis. cl crcaluras crealorcm, ila leges temporales,
8. Ad allcrani verù parlem ncganda csl ilia- quai parlicipalioncs sunt Icgis a;lcrna!, osten-
lio ibi fada, iiiniirùm, quùd obligalio legis dunt fontcm, à quo manant. Tamen, ut dixi,

Iiuniana; divina sil. Est cnim longe divcrsa ra- non onincs bomincs conscquunlur banc cogni-
tio in Icgc liumanâ et divina ; iiani lex liuniana lioncm, qnia non omncs valent ex cffcclu
non solîun proul in subdilis, sed cliani proul causam cognoscere. El ila omnes quidcm bo-
est in proprio Icgislalorc , est quid crealuni mincs ncccssariô vident aliquam parlicipalio-
cl tein])oralc, quia hase Icx in nicnlc cl volun- nem Icgis aiternai in seipsis, quia nemo ulcns
lalc lioniinis foriualur ac |)Crficilur, (juia im- ralionc csl, qui non judicct aliquo modo, bo-
nicdialè csl Icx boniiiiis , non ipsius Dci. Lnde neslum esse scquendum, cl lurpc vilandum ;

liaec lex sub ulrâquc consideralione csl eficctus Cl in boc sensu dicuntur bomincs babcre ali-

Icgis aitcrnai, ut probat raiio facia, quiahœc quam notiliam Icgis œlcrnje, ut loqnunlur D.
eiiam lex, proul csl in ipso Icgislalorc, csl lex TbomasAlcns. et alii Ibcologi cnm August. 1

per parlicipalionem. Item manat à potcstalc de liber. Arbilr. cap. G, et de vcrà Relig. cap.
data ab ipso Deo, ad Rom. 13. llubei cliam 18. ISihilominùs tamen non omncs cognoscunt
289 DE LEGIBUS. 2iM)

illam fornialiior siib rniionft pailiciimiionisle- versis sensibus aflirmari poiest, et ideô adver-

gis œtcrncc, et ila non csl omnibus noia lex icre o|)orlet, ralionalem natuiam dupliciirr
œlerna pcr diroclani cognilioncni, qnre :hI spcclari possc, une modo sccundùm se, id est,

ipsam fornialilcr Icnninolur. Aliquilanien cain (|iiateniis ratione lalis cssenii.e, quam liabet,

cogiiiliononi a.>soqinintMr, vd noliirali disnii- i (juatlam suiil illi convenicntia, et alia diseon-
sn, vel pinft'oliùs por rovol.iliononi lidci, cl vcniciilia : alio hkmIo (|ualoniis vim liabol judi-
idco dixi logcni iPlornam qiiibnsdiini nolani oandi de iiis qu.i; sibi convcniunt , vel discon-

pssc tanlùni in inlorioribus logibns; aliis vc:ù voniuut, modiante Inmine naluralis rationis.

non solinn in illis, scd cliam per iilas. Quam duplicem considcraiioncm insinuavit D.
10. L'Uiinù constat ex tliclis, qnomodo Ii'x Tlium. diclà q. f)l, arl. 2. Lbi priùs dislinguit

aîlerna obligel; nain pra^ci.sè spectala ut œlcr- varias iiicliiialioncs iiaturalcs liumanx nalurse,
na est, non polcst dici obligare, sed dici po c- sccundùm quas ratio dictai de lus, qnae sunt

rit oldigaliva (ut sic ros cxplicctur), sou de so bona, vol mala lali nalurai, ut inde colligal

suiricions ad obligandiiin. Ratio est, quia !cx praiccpta logis naluralis. Duplex ergo scnsus
non polcst aclii obligare, nisi sif extcriùs pro- esse polChl seuloiiliie asscrenlis, logoin naliira-

inulgata; Icx aulcin alterna ut sic non est ex- lom esse ipsam naturam ralionalem. Priinus est,
tcriùs piomulgaia; ergo. Item lex selerna ut ut hoc in'.elligalur de ipsà naturâ secundùm se,

sic non connoiat eiïccinm icmporaleni jam quatcnùs laiione suœ ossonli* talis est, ut ei
facluni, quia sic ropuguarct osse a-loriiain, scd ex naliirà suà taies aciioncs sinl convenienies,

actii obligare est tcmporalis cffcctus; ergo. et coiitrariae disconveiiicnles. Aller est, ut iir

Undc eiiam fil, ut lex œterna nunquàm per se- telligatur de ipsà naturà ratione judicii ratio-

ipsam (d)liget soparala ab onini alla loge, ï^^cd nis, qiiod in ipsà est eonnaturaliter, et rospeclu
necossariô débet alicui aîlori foujiiugi, ul aclii illiiis l,a!)el raiioncm Icg's.

obliget. Quia non aclu obligat, ni4quando aclu 2. Est ergo prima sontonti.i affirnians, natu-

extcriùs proninlgatur; non pronuilgalurautoni, ram rationalem secundùm se, et ut non iin-

nisi quando lex aliqiia divina vol luimana pro- plical contri^dictionoin, estque fundamoiitum
niulgatur. Atque boc moJo potpsl dici, logein omiiis îionoslatis adiuim bumanorum, vol con-

a:;ternain nunquàm obligare imincdialè, scd vcni( nliiim laîi natiine, vol coiitrari:t Uirpitii-

mcdiantc aliquà alià legc. Diverso tamen modo, dinis eorum per disconvenienliam ad caindom;
quia quando per divinam logem applicauir; esse ipsam legem naturalem. lia doeuit Vas-
ratio obligalionis principalis, ac proxiina est quoz 12, disp. loO, cap. 3, et il sœpè repclit
ipsa Icx aiicrna, et lex xtorna qux ibi inlerve- in loto disciirsu liujns n.ateriae, ncminem au-
nit, solum estsignuin indicans Icgem principa- tem pro bàc scnlentiâ refert. Fundamcnluin
liler obligantem. Quod in legibus divinis posi- est, quia snnl aliqua; actiones ila inirinsecè
livis est manircslum ; in legc aulcin nalurali nialœ ex nalurà suà, ut nullo modo pondeint
liabot aliiiuain diilicullaleiii, quaiii in soqucii- in malilià ex proiiibilionc cxlriiisccà, ncc ex

libus capitibus explioabiums. Quando aulcin judicio. Vil vohinlalo divinà ; et eàdem ralior.e

applicatio legis œlernie fil per legem liuma- sunt alia; aciioncs ila inirinsecè bonae, et lic-

nam ; lune licct Icx xterna concuriat ad ob!i- noslai, ul in boe eliam non pondeant ex can>à
gationeni ad modum causée uiiivorsalis , taiiicn exlriusccà. Quod suppono ex connnuni senton-
proxiina causa obligalionis est ipsa lex huina- lià tboulogO! um in 2, d. 37, et ex D, TlKai.à

na, quia non obligat tantùni ut signum volun- 1-2, q. 100, art. 8, et Vict. Ileleci. de Homi-
lalis divlnae, scd proximù ut signnni volun- cid. in p. 1, cl in sequcntibus id confirma-
latisliunianoe, cl ila in legibus huinanis minus vimus. Nunc brevitor ratio est, quia aclus
propiixpiè (ul sic dicam) obligat lex u'icrna. morales liabcnl suas iiitrinsccas naturas et es-
De quâ haec sulficere videntur. senlias iinmulabiles, (]ux non pendent à causa,
vol volunlale exlrinsocà magis qnàin alia; re-
CAPLT V.
rum cssciili;B, (juaî por se non implicanl con-
An lex nuturalis sil ipsa nuluralis ratio rccla. tradiclionom ut iiiinc ox mctaitiiysicà suppono.

1. Ali<|uain esse naluialcm Icgcin in lib. 1, 3. lliiic orgo form.ilur prima ratio; nain in
c. 3, supposuimus, et ostendinius, fietqne cer- liisact'onibus invenilur honeslas vel lurpitndo
lius, inipiircndo ((uid sil. Dixerunt ergo ali([ui, per coiiformitalom ad ali(piam Icgcm, cl non
liane Icgcm iiiliil aliiid esse, (piàiu ipsam iialii- j)or conlnmiilatcm ad jiidiciiim raliouis; orgo

rani ralionalem, ut talis est. Hoc tamen in di- por cont'uru.ilaiein ad ip-ani ralionalem nalu-
491 DE LEGIBI'S. S92

ram; ergo ipsa naliira seciindîim se esl Icx na- nestaiem vel lurpitudinem, et Ha magis pro-

luralis respeclu omnium, qua; pracipiiinlur, priù pertinet ad rationom legis.

vcl piohibenUir, vcl probanlur, aul permilliiii- 5. In liàc sententiû veram esse exislîmo do-
lur loge naUirali. Major siii)poiiitiii', vol ex illo clrinam, quam in fundamonlo supponil de in-

Uoman. -4 : ibi non est lex, nec prœvaricalio, Irinsecâ bonestate vel malitià actuum, quà sub

vcl ex delinilione peccali tradilà ab Aiigust. logem naturalem prohibentemvol praecipiontem

22 conlra Fauslum, cap. 57 : Est clu-lum, fac- cadunt,ut indiscursucapitis declarabo. Nihilo-

tmn, vel conciipitwn conlra legcm Dei, vol ex illu minùs senlenlia ipsa, quatenùs ad legcm na-

Ambrosii libro de Paradiso, ca-p. 8 ^on consi- : turalem doolarandani perlinet, et modus lo-
non fuissct, vel de- quendi de illâ mibi non probatur. Primo, quia
steret peccatum, si interdictio
modusloquendialienusestabonmibustheologis
nique quia omnis honesias viiUUis liabet ali-
et philosopbis, ut statim vidobimus. Secundo,
quam mcnsuram, quœ babol ralionem logis.
Minor verù probalur, quia montiri, vorbi gra- quia natura ipsa rationalis praecisè spectaia, ut
rationom essentia est, nec prsecipit, nec ostendit
liâ, non ideô malum est, quia per
talis

judicalur malum, ted poiiùs è converse, ideô bonestatem, autmalitiam, necdirigit, aut illu-

verè judicalur malum, quia per se malum est; minât, nec alium proprium eflectum legis ha-
bei; ergo non potest dici lex nisi volinius valdè
orge non est judicium niensura maliii» aotùs;
er'^onec est lex probibens illud. Unde è con- aequivocè, et moiapboricè nomine legis uli,

Tcrso probaulur allai consequenliai, quia ille quod everlit totam disputatlonem. Nam sup-

actus ideô malus est, quia secundùm se est ponimus cum communi sontentià non solùm
disconvenions naturai rationali ; ergo ipsa na- doclorum, sed etiam canonum, et legum, jus

lura est mensura talis actùs, et consequenler naturale esse verum jus, et logem naiuralem

esl lex naturalis.

esse veram legcm.
prxccpla G. Tertio doclaratur in liunc raodum, quia
i. Secuneîa ratio esse potest, quia

hujus legis sunt, vol princiiua por se nota ex non omne id, quod est fundamcntuni bonesla-

lerminis, vel conclusioncs evidcnti nccessitato

tis, son rectiludinis aclùs loge proecepti, vol

ex illis elicitae, quœ sunt prières omni judicio

quod est fundamentum turpitudinis actùs lege

non solùm inl^'lleclùs crcati, sod otiam probibiti, poiost dici lex; ergo licol natura ra-
rationis,

ipsius iniellectùs diviiti ; sicut enim essoulia; iioualis sit fundamoiilum bonoslalis objectiva'

reruni, quatenùs non implicant contradiclio- actuum moralium bunianorum, non idoô dici
potest lex; et eàdom ratioue, quamvis diralur
neni, sunt taies, vel taies in esse essenlia; ex
niensura, non ideô rectè concludilur, quôd
et anle omncm causalitalem Dei, et quasi
sit
se,

independenier ab ipso, ita bonoslas verilatis, lex, quia mensura laliùs palet qnàm lox. l'nde

secun- lolus discursus prooedit à goncrali ad spéciale

et turpiludo mendacii talis est ex se, et
ergo respe.nu talium alTirmalivè colligondo, <piod viliosum esl. As-
dùm aîtcrnam veritatem ;

sumplum declaraliu" mullis modis. Primo in

actuum, vol prœceptorum non potosl judicium
oleoniosynà indigenlia pauperis ol facullas
habere rationom legis, quaiul()([uidoin antc ;

danlis est fundanionlum honestalis vel obliga-

omne judicium sunt boni, vel mali, aiquc adcù
prœcopti, vcl probibiti; ergo nibil potest ba-
tionis actùs elcemosyna; ; el lamen nemo dicil,

necessitaiem pauperis esse legeni eleemosynae.

bere rationom legis naturalis respeclu illorum,
ualura ipsa raiioualis. Tertio in aliis na- Simile e.-t, quod de temperanli.î tradil. D.
nisi
Tliomas 2-2, q. 141, arl. 6, necessilalcm cor-
luris rerum inferiorum, mensura boni cl mali,
convenienlis et disconvenientis, est uniuscu- poris esse regulam temperantioe nemo tamon
;

jusque rei natura ; ut, vorbi gralià, calor est dicet esse legcm, sed esse fundamentum legis.
disconvenions aquœ, etfrigus louveuieiis, quia Iniô ibidem, ad 1, ail D. Tbomas, bealiludinem

aqua ex vi suœ formae et nauir» postulat fVi- esse rogulam acluum bumauorum, quatenùs

gus, et non calorcm, sed poiiùs illi répugnai.

boncsli sunt; et tamon non est lox; constat

Unde, si velimns mensuram aliquam, et quasi ergo rationom rcgulaî et mensurae latiùs pa-
Item finis est régula et mensura medio-
le^om assignare motionum convonioniium cl lore.

tali rei, nuilam invoniomus runi, et non est lox et objoclum est régula
disconveniontium ;

naluram ejus; ergo idem cura propor- cl niensura actuum, el similiter non est lex ;
praeter
in quà conve- vel laboramus in œquivoco abulendo lerminis.
lionc est in nalurà rationali ;

ad ipsam 7, Praîlerea possumus ab inconvenientibus

nienlia vcl disconvonientia actùs liberi
naturam rationalem, ut talis est, conslituii Im- argumenlari; unurn est, quia sequiiur non mi-
ibZ DE I ECIBUS. m
nùs proprièliaborc Deiim siiam logcni iiatiira- dam li'X prior ipsA legc humanà, cl lanquam lex
1cm, qu;c i|tsuiu liget, cloblij^el, (iiiàmlioiiiiiics, ejus, quia esl niensura ejus; quod nemo diret.

qnod vide(ur absiirduiii. Se(iii('la pak'l, quia (ioncliidiinus igiliir, illain rationoni nionsurae,

cliain Dco répugnât verbi gratià inendaciuiii, vel fundamonii boneslalis non salis esse ad ra-
quod est disconvenions exccllonti naUirai suae; liononi legis, ideùque solam naturam rationa-
estergo ipsa naiura Doi régula lioncsiaiis, qua; Icni, ut sic non posscconveniontervocari legem
esl in dicendo veruin, el tuipiludinis, quœ est naturalem.
in mcndacio ; ergo naiura Dei non niiuùs esl 9. Est ergosecundasenlentia,quai in naturà
lex respectu Del, quàni sil iiatura boniinis re- ralionali duo dislinguil; unumest natura ipsa,

speeUi lioniinis. Nain quùd voluntas Dei tanlam quatenùsesl veluli fundanienlum convenieniiae,
babeal reeliludineni, ul non possil non con- vel disconvenientia; actionum bumanarum ad
fornuni illi nalurae, quando aliquid postulat ipsani ; aliud est vis qu;edani illius nalurae,
ut nece.-sariuni ad bonestateni, nibil rcfert ad quani babet ad disccrnenduminter operaiiones
raiioncui logis, (juœ solinn ponitur in illà ra- convcnientes el disconvenienles illi nalurae ,

lione niensurae ; quœ in nalurâ divinâ inveni- quani rationem naturalem appellamus. Priori
lur. Undc D. Tbonias p. 1, q. 21, art. 1, ad 3, inododioilur baec natura esse fundamentum bo-
ail jusliiiam Dei respieerc decenliam ipsius, nestalis naturalis : posteriori aulcm modo di-

secundiim quod reddit sibi quod sibi debelur; cilur lex ipsa naturalis, quae bumanae voluntali
ipsa ergo natura Dei esl niensura suaruniaclio- prœcipit, vel probibot, quod agendum est ex
nuni, qualenîis convenienler, el deccnter ad natuiali jure. Ibicc videtur esse mens theologo-
illaui opcratur; erit ergo lex, Ilem eàdeni ra- runi, ul suniitur ex D. Thom. l-^, q. 94, art.

lione divina bonitas manifeslata beato erit lex 1 et 2, et in 4, d. 53, q. 1, art. 1; Alens. dicta
anioris beatilioi, quia est niensura bonestalis q, 27. lia senliunl, et Abul. Maltb. 19, q. 50;

ejus, et niodi quem observare debel in dili- Sotolib. 1 de Just., q. i, art. i; Viguer, in Insl.

gendo. Parùnique refert, quôd anior ille sil cap. lo, § 1, vers. 1, el alii tbeologi fréquenter,

neccssarius, necne, quandoquidem lex bcec est et Jurisperili in tilui. de Jusl. el Jur. et spe-

merè nalnralis, et solinn requirit rationcm cialiler videri potcsl Albert. Bolog. tract, de
niensura; in ipsà naturà existonteni. Loge jur. eiœquil. n. 25 el 2G, ubi alios refert.

8. Deinde sequilur, legem naturalem non Pbilosoplii eliam boc modo fréquenter loquun-
esse legem divinam, iiequc esse ex Deo. Proba- lur, utrotuli praecedenti libro, cap. 5.

lur sequela, quia juxla illani senlentiam pr;e- 10. Polestque fundari in Paulo Roman. 2,
copla bujus logis non sunt ex Deo(iuatonùsi.e- uijicùni dixissel : Génies, quœ legem non lia-

cessariam bonestateni liabent, et illa condilio, bent, naturaliter ca quœ legis siint faciunt, ejtis-

qua; esl in naturà ralionali, ratione ciijns esl modi legem non habentes, ipsi sibi sunt lex;
mensura illius bonestalis, non pendel à Deo in quasi declarans, quomodù sibi sinl lex, el quae
ratione, licet pendeat in existontià. Nain quùd sil illa lex, subjiingit : Ostendunt opus legis scri-

raendacium, verbi gratià, sil disconvenions tait ptnm in cordibus suis , testimouium reddenle illis

nalurae, non est ex Deo, nec pendel ex ejus conscientià ipsorum. Est autem eonscieniia opus
volunlate; iniôordine ralionis esl prius,quàni ralionis, ut constat, et illa prœbel lestininnium,
judicium Dei; ergo lex naturalis prœcedil ju- et ostendit opus logis scriplimi in cordibus bo-
diciuni, el voluntaleni Dei; ergo non babet au- niiiuini, quia loslilioatur, malè aut benè agerc
clorein Deum; sed per se inest tali nalurae eo bomineni ,
quando rosistit, vol sequilur dicia-
modo, que de se babet, ul sil talis essentiae nien naluralc reciat ralionis, et consequenler
et non allerius. Quùd auto m consequons illud ostendit , diclanien illud baberc vini legis in bo-
non sil adniiuondum, oslcndonius in soquenti- mine, scriplam exlorins legom non ba-
olianisi

bus. Tandem in ipsis logibus luiinanis, cùm ju- beal. Hoc e:go diclanien esl lex naturalis, el
sla; cl rectae esse debeant , supponi necessariô ratione illius dicilur bomo, qui illo duoilur
debel aliquod rtindamentum juslitiic et reclilu- esse sibi lex ,
quia in se habel scriplam legem,
dinis earuni ; nani onine justuni, et rectum per niediodictauiine naturalis ralionis. Et hoc con-
ordinem ad ali(iuam regulam justura est, qua- lirmalD. Thomas q. 91, ail. 2, ex illo Psidin.

lenùs illi adiequatur; ergo bonum commune, 4 : Quis ostendit nobis b.na? signatum esl super
verbi gratià , vol cominunitas ipsa ,
quatenùs ei nos lumen vultùs lui , Domine; ibi enim signilica-

debetur, vel conveniens esl lalis maleria, vel lur, per lumen ralionis parlicipare bonnnem
aclio, qucc lege liumanâ praecipitur, eril qu?e- legem aelornam diclanlem quid .sii faeiendum
295 DE LEGIBUS. â96

quidvc vitnndiim; illiiil orgo ost h^x naliiralis, et quodam modo cogit; crgo nccesse est, utsil

quia lix'c non esl iiisi quœdani participaiio na- in ralione. Secundo, quia cfleclus legis, qui in

luralis aeleina! logis. lege naturali considcrari possunl, immédiate

ll.Polcsl cliain lui'c sciilcnlia ex Palribns proveniiinlà diclamine rationis ; nam ilhid di-

coiiliiniaii; nain liasilins, ni iclcrl l>. llioinas, rigil, obligat, et est logida conscieniire, qnre

d. q. 9i, arlic. 1, argum. 2, dixil, syndcrosini, accuï-at, vel approbal lacia; crgo in lllo consi-

sou conscionliani esse Ic-gmi inlclleclùs nosui, siil luijusmodi lex. Tertio, proprium est legis

(|nod n(ni polcsl inlelligi, nisi de logonaUirali, dominari et rrgcre; sed hoc tribuendum estre-
ni il)i(leni D.TI i. dixil, snnipUinKiuc videlui- ct;e ralioni in bomine, ut socundùm naluram
ex Basilic liom. 12 in iniU Provcrb. De liàc oliani rectù gubcrnolur; ergo in ralione est lex nalu-

lege videUir loqui Damasc. lib. 4, cap. 25, de ralis conslituenda tanquàm in proximâ rcgulû

Fide, cùm ait : « Lex Dei menlem nosiramin- inlrinsccà humanarnm aclionum.
« ccndcns, camadsepf'iiraliit,conscicnliainqne 15. Solel aulem iiîc Inlerrogari, an hsec lex

« noslramvcllical, ([ux et ipsa nicnlis noslraclcx consistai in aclu, vel in babilu, seu in lunnne

« dicitur. > Ubi Cliclovcus sic cxponil : < Lcx ipso naturali, id est, in aliquo aclu primo. Nam
< meniisnoslraecsiipsanaluralisralioDcilegeni in hoc etiani dissenliunt thcologi ; mulli enim
1 liabcnssibiinùitani, iniprcssamquectinftilam, volnnl esse actum secundum ,
quia lex est im-

t qnà bonuni à niaioinlorno lumine dijudica- periuni, quod in aclu consislit, et quia aclus est

< mus,» etc. Idem seniiillicronyni.Episiol. 151 propriè régula dirigcns. Hœc est senlentia com-
adAIgas.q. 8, nbibanclegcni appellallngeni in- munisTliomislarum 1-2, q. 94, art. 1, ilainlcr-

U'iligcnliie, iinam ignorai pucrilia, nescil infan- IHVlanlium senlcnliam D. Thomae ibi, ut palet

lia; Inne aulem vcnil, cl pra^cipit, qnando ex Cajel., Conrr. eialiis, Anton, p. 1, lil.l5,

incipit iiilelligenlia, quœ non possunl ipsi na- cap. 1, Solo libro 1 de Jusl. q. 4, art. 1. At
lura; ralionali convcnirc. Addit cliam , Pharao- verô Alens. p. 5, q. 27, memb. 2, per 1res arli-

noin slimnlaUnn lege nalurai sua crimina co- culos judical esse liabilum. Potestquesuaderi,

gnovisse, Exod. 9 : non slimnlal aulem nisi quia lcx naluralis dicitur congenila cum nalu-

recla ralio. El Maxim, tom. 5 Biblio. cenlur. o, rà, cl seinper permanens, quœ non conveniunt
cap. 15 : Lex mtiirœ , ait, est ratio natnrulis aclui, sed babitui; nomine enim habilûs non

qitœ caplivum tenet sensum ad delendam vim irra- inielligitur qualilas superaddila polenlia», sed

tiomlan; et Angnsl. lib. 2 (!e Serm. Domini in ipsumintellecluale lumen, prout in aclu primo

monte : ^'ullinn animam esse , dicil ,

quœ ratio- speclalur. Aliter Bonav. in 2, d. 59, art. 2, q.

ciiiari possit , in citjus conscient ià non loqnatur 1, ad nll., dicit, legem naturalem, uno modo
Dens. Qnis enim legem naturalem in cordibns lio- significare babitum; alio modo significare prae-

vunnmscribit ,nisi Dens? El ila cxponil locnm cepla ipsa naturalia, ut sunl objective in mente,

Pauli ad Uoman. 2. Quod codeni modo (racial son synderesi. D. Thomas aiitoni dicil, legem
copiosè Ambr. lib. 5, Episl. il, nbi inler alia naturalem propriè signidcare aclum , seu jndi-

ail ; Ea lex, scilicet naluralis , non scribitur, sed ciuni rationis ; alio vcro modo esse habilum ,

innascilur, nec aliqnù percipitur lectione, sed pru- qualenùs ipsa principia nalnralia habitualiter

fluo quodam mitnrœ [onte in sinqulis e.rprimilur. manent in menle.

Idem snmilur ex Isidor. 5 lib. Elymol. cap. 2. 1 i. .Mihi sanè videlur quœslio de modo lo-

DeniqueLaclan. libr. G dcvero Culiu, cap. 8, quendi, cl non dubito, quin in actuali judicio

verbis Ciceronis in libro de Repnb. Icgem na- mentis propriissimè existai lex naluralis. Addo
turalem describil dicens : Est quidem vent ralio verô cliam lumen naluraleintelleclùsexpeditura
natiirœ congruens, diffusa in cnw.cs, coiv.tans, de se ad diciandum de agendis possevocari natu-
sempilerna, quœ vocet ad officium jubendo, velan- ralem legem; quia quamvis bonnnes nihil aclu
do, etc. cogitent, aul judicenl, naturalem legem reiincnl

12. P»ationebrcviter declarari poleslex diciis in cordibus suis. Considerandumestergo, legem

primo à sullicienli divisione; nani lex nalura- naturalem, prout de ilià nunc lo((uimur, non
lis in homineest, quia non est in Dco, cùm considcrari in ii)S0 legislalore, sed in ipsis lio-

lemporalise!-t,etcreala. nec est extra lioniines, minibus,in quorum cordibus ipse illam descri-
quia non est stripla in labulis, sed in corde, psil, ut ait Paulusct per lumen meniis, ut si-

et non est in ipsà nalurà bominis ininiedialè, gnidcalur in Psalm. 4. Ergo, sicutlex huniana,
ut ostenilimus, nec est in volunlale , quia non l)roul est exlra legislalorem, non solùm signi-

pendelex voluntaïc hominis, sed illam ligai llcat aclualem cognilionem, vel judicium exi-
 297 DE LEGIBUS. 289
siens in subdlto, sed etiani pormancns sigimiii ergo lex naluralis non polest dici vcra lex. Ei
in aliquâ soripUint, ([tiod polcsi sonipor exci- conlinnaliir quia non est verum prrccephim
,
;

ta re il lani cogiiiliononi; lia in loge naliinili ergo nec vcia lex. Antecedens palet, quia vel
quae in legislalore non est aliud ,
quàni lex est praeceptum hominis ad se ipsum, et boc non,
retcrna, in subdilis non solùni est aclualc judi- (juia laie pra'cejjtum, vel non est nisi judicium
cium, vel inipcrium, sed eliani lumen ipsiin), osiendens verilal<-m rei, vel si sil inlinialio vo-
quodveliiliporniancnterconlint'l scriptam illani luniaiis, seu eleeiionis jani faclae, per se non
legem.etpolcst seniperactu illani rcpi-escnlaic. est necessarium ad operalioneni, nec inducil
15. Unde eliani facile intelligilur, quoniodù obligalionem, sed execulioneni,et ila nec suf-
lex nalnraliscomparelur ad conscieniiani; ali- ficit , necconlerl ad vcrilalein, vel jjropriela-
quando enini consenUir esse idem, ul e\ IJasil. tem legis. Aul est pra'ceptinn alicujus superio-
el Daniasc. supra relulinius, quia conscientia ris, el hoc eliam dici non potest propter ralioneiu
nihil aliud est, quàni diclamcn de agendis. Ni- faclam, quod scclusà omni volunlate superio-
liilominùs tamen in rigore lisec duo diversa ri, lex naluralis diclal , quid sil bonum , vel
sunl; nain lex dicit regulam generaliier consti- ma! uni.
lutani circa agenda , conscientia verù dicit di- 2. Alque bine eliam videlur concludi, natu-
clanien practicum in pariiculari; unde poliùs ralem legcm non posse dici propriè divinam
est velnti applicatio legis ad particulare opus. id est , à Deo taii(|uàm à legislatore dalani. Dico
Ei quo eliani fit, ul conscionlia laliùs palcal autem, tanquhm à Ifijislatore , quia clariim esl,
quàm lex naluralis, quia non lanlùni applical rationem naturaleni, cl ejus diciamina esse di-
legeni naiuraleni, sed eliani quanicuniquc aliani, vinum donum descendens à Paire luniinuni.
sivedivinam, sive hunianain. Iniô conscientia Aliud verô esl, banc legeni naiuraleni esse à Deo
non solùni applicare solet verani legeni, sed elleclivè lanquàni à prima causa, aliud esse à
eliam existinialani : qnomodô inlerdùni datur Deo, ul à legislalore prsecipienle el obligante.
conscientia erronea ; lexauteni erronea dari non Nam primuni est certissiinuni, et de lide; tum
polest ; nain eo ipso non erit lex quod maxime
, quia Deus est prima causa omnium bonorum
verum est in lege nalurali ,
quae Deuni habel naturalium, inlerqua; magnum boiiumesl rectœ
auctorem. Denique lex propriè ferlur de agen- ralionis usus el lumen liini eliam quia boc
, ;

dis; conscientia auteni versalur circa ea, quai modo omnis verilatis nianifeslatio à Deo est
jam facla sunl, el ideô illi tribuitur non solùni juxla illud ad Roman. 1 : Revelalur ira Dei de
ligare, sed accusarc, testilicari, el defendcre, caio super omncni mpietatem , et injuslitiain lio-
ut videre licel in D. Thomà parle 1, quœsl. 79, miimm, qui verilutem Dd in injusliliâ detinent.
et 1-2, quoesl 19, arlic. G, quibus locis de con- El declarans Paulus cur vocei verilatem Dei,
scientia disseritur, el specialiler de boc videri subdit Quia quod notum est Dei, manifcstum est
:

potest Alens. dicta q. 27, niemb. 2, art. ."), el in itlis Deus enimillis wanifestavit
, , iilique per
Donav. in 2, d. 39, arlic. 2, quœsi. 1, naturale luuieii ralionis, cl per visibiles crea-
CAPUT M. turas, perquas possuul iuvisiiiilia Dei cognosci.
An lex natnrnlis sit vcrè lex diviiia prœcepliva. Hoc ergo modo, id esl, in génère ellicienli:c ,

i. Ratio dubitandi in praosenliquœslioneori- el magislerii (ul ila dicam) iiilerpi-ctanlnr lo-

lur ex fundanieulo prioris senlentia^ relalie oa- cum illiim Pauli CInvsosl. ibiliom. ,">, cl copio
pite praecedenli, quod ibi pro|)ositum est, et siùs iiomil. 12 el 15, ad Popul. Tlieopbyl. eliam
nondùni est soluluin. Lexenim propria el prse- in cumdem locuni Pauli , el ibidem Amiir. et
ceptiva non est sine volunlate alicujus proeci- Cyril, lib. 3 contra Julian. vertus fiiiem, ^Snm
pientis, ut in libro primo ostensum est ; sed lex quodsnmma,H se(|uenliltus, cl oplimè August.
naluralis non uililur in voliintale alicujus pra;- Serin. de Verb. Domini,
S'i cl lib. :2 de Senn.
cipienlis; ergo non est propria lex. Minor pro- Doniini lu moule, cap. 9 : ()«/s,ail, Irgemna-
balur cxadduclisincap. pnecedenli, vidclicct, tnralem in cordilms tnuiinuiii scrihit , nisi Deus?
quia diciamina ralionis naluralis, In quibus ba.-c Ksi ergo sine dubio Deus en'cclor et quasi do-
lexconsistit, sunl intrinsecè necessaria, et in- clor legis nalurac; non lamcii inde scquilur
,

dependentia ab omni volunlate, eliani diviiià, ul sil legislalor , (piia le\ naluroe nou indieal
et priera, secundùm rationem, quàm illa libéré Dcum ul prœcipicntem, sed indieal , quid in se
aliquid velit, iit : Deus est coleudus; parentes siint bonuMi vel malumsit, sicul visio lalis objecii
honorandi ; mendacium est pravum, et cavendniii, iudieal, illud <>sse album, \o\ uigriuii . el ul
etsimilia ;
quod salis videlur supra probalum ; cHedus Dei indieal Deum, m aueiorem suuni
TU. \n.
m DE LEGIBllS. m
.non tanien nt legislatorom; ila crgo ccnsendiiin E el F. et ideô in lect. 2 et 3 ait legem nalura-
d'il de Icgo naUirali. lem, quiein imbis est, non esse taniùm signuni

5. In hâc rc prima senlcnlia esl, legem nalu- dictaminis recli divini intclleclûs, sed eliam
raloni non esse logcni prœcipienlcni propriè, tlivin;e volunlalis. El banc senlenliam defen-
(luia non esl signuni volinilatis aliciijus supc- dunllatè Pelr. Aliacus inl, q. 14, arl. 5, ubi

rioris, sed esse legem indicaiilenj ,

quid agen- ail, voluntalem divinam esse primam legem
dum , vcl cavendum sil, quid nalurà snà intrin- et ideô posse creare bomines ralione ulenles
secè bonum acnecessarium , vcl inlrinsecè nia- sine omni lege. Idem lalissiniè Andr. de ^fovo
]um sil. AUjue ila nnilli dislinguunl duplicem Casl. in 1, d. 48, q. 1, arl. 1. Qui eliam ad-
Jegem, unam indicanleni, aliani praecipienlcni, dunl lolam rationem boni el mali in rébus ad
Cl legem naluralem dicunt esse legem priori legem naiurse perlinenlibus posilam esse in
modo, non posteriori. lia Grcg. in 2, d. 54, volunlale Dei, et non in judicio ralionis eiiam

q. 1 , arl. 2 ,
paulô posl principium , § Se- ipsiusDei, neque in lebus ipsis, quse per lalem
cundum corollarium , qui refert liugonem de legem velanlur, aul prœcipiuntur. Fundamen-
Sanclo Viclor. 1. 1 deSacram. p; G, c. et 7. lum bujus senlenlia; videlur esse, vel cpiia ac-

Sequilur Gabr. 2, d. 5a, q. 1, arlic. 1; Aimai. liones non sunt bonœ , aul mala;, nisi, quia à
1. 5 Moral, cap. IG; Cordub. 1. 5 de Conscienl. Deo prœceplœ , aul prolnbilœ; quia ipsemet

q. 10, ad 2. Alque hi auclores consequcnler Deus non ideô vull boc prsecipere aul probi-

videnlur esse concessuri , legem naluralem berc crealurae, quia malum esl, aut bonum,
non esse à Dco, ut à Icgislalore, quia non pen- sed poiiùs ideô boc esl justum vel injnstum,
del ex volunlale Dei, el ita ex vi illius non se quia Deus voluit illud lieri , aut non fieri, juxla

geril Deus ut supcrior praîcipiens, aul prolii- illud Anselmi in Prostolog. cil: Illud esl

bcns; imô ail Gregor. quem cœlcriscculisunt, justum, quod vis, cl non justum, quod non vis.

licel Deus non esset, vel non uleretur ralione, Quod eliam sentit Hugo Vict, 1. 1 de Sacram.
vel non reclè de rébus judicarel, si in honiine q. 4, c. 1; et Cyprian. 1. de Singularil. Clc-
essel idem dielamen reclae raliouis dictantis, ricorum, illi allribulo.

verbi gralià, malum esse meutiri, illud lialii- 5. Mibi vcrè neulra senlenlia salisfacit et
turum eanjdem rationem legis, (piam nunc lia- ideô , mediam viam tenendam censeo quam ,

bet, quia esset lex oslcnsiva malilioe ,

quai in exislimo esse senlenliam D. Tbomse, et com-
objeclo ab intrinseco exislit. munem tbeologorum. Dico ergo primo : Lex
4. Secunda senlenliahuie extrême contraria, naluralis non tanlùm est indicaliva mali et
est, legem naluralem omninè posilam esse in boni, sed eliam conlinet propriam prohibi-
divino inq)erio, vel prohibitione procedenle à lionem mali , el prœcepliouem boni. Ita sumo
volunlale Dei, ut auctore, cl gubernaiore na- ex D. Tbomà 1-2, qua;st. 71, arlicui. G, ad 4,
lurœ, el conscquenler hanc legem , ni esl in (licenle, per comparalionem ad legem bu-
Deo, nihil aliud esse, quàm legem ailcrnam ut manam non omnia peccala esse mala, quia pro-
prittcipientem, vel proliibentem intali malerià; bibita; per conq)arationem auiem ad legem
in nobis verô lianclegom naluraleui esse judi- naluralem, quae continelur principaliier in

cium raliouis, (piatcnùs nobis siguilioal volun- lege aiternà , et secundariô in indicatorio ra-

lalem Dei de agendis el vilandis circa ea quae lionis naluralis, omne peccalum esse pravum,
ralioni nalurali consentanea sunt. lia suniitur quia probibituin, el quœslionib. 100, articul.
exOcham, in 2, q. Il», ad 5 et 4, qualenùsdi- 8, ad 2, ail, Deum non posse ncgare se ipsum,
cil, nulhnn esse actum malum, nisi quatcnùs el ideô non posse ordinemsua; juslilite auferre,
à Deo prohibiiiis est , el qui non j)ossil liori seniiens, non posse non probibere ea quae mala
bonus, si à Deo prascipialur, et è converso. sunt, el contra rationem naluralem. Idem sen-
Unde supponit lolam legem naluralem consi- tit Bonavenl. in 2, d. 55, dub. 4, circa lille-

slere in prœceplis divinis à Deo posilis, quce ram , apertè Gerson. in d. tract, de Viià spiril.
jpse posset auferre, et mutare. Qiujd si inslel 1.2, per lolam, prœscrlim corol. 5, ubi sic
aliquis, lalem legem non naluralem esse, sed delinil rationem naluralem : Lex naluralis prœ-

posilivam, responderet, dici naluralem, quia ceptiva est siymim inditiim ciiilibet liomlni non
esl proportionala naluris rorum non quia non
,
hupedilo in nsu dcbilo raliouis, el uoti/icativum

sil exlrJnsecùs à Deo posila. El in banc seii- voluuliUis dicinœ voknlis, creaturam rationalem

lenliam inclinât Gerson. p. 5, tract, de >it. Immaiiam teiicri ad aliquid agendum vel non agen-
spirll. lecl. \, corol. 10, H, alpliab. Gl, lii. dnni per cousecutionem sui finis naluralis. Quaî
 301 DE LEGIBUS. 302
dclinilio fortâssè plura comprclicndit quàin sil riuni,quod potest obligaiionem inducere; ju-
nccesse, nuiic verùsolùia cà uliinur, qualenùs dicium aulcm illud non iuducit obligaiionem,
proposilo inservil. El hanc etiaiu asseilionciu sed oslendil illam, qux supponi débet; orgo
supponunt auctores secundae senlcntiae , et judicium illud, ut babeat rationem legis, dé-
caindein latè défendit Victor, in Relect. de bet indicare aliquod iraperiurn, à quo talis

Perveni. ad usum ralionis, niini. 8 et sequen- obligalio manat.

libus. 7. Sed foriassè quis dicet, hcec argumcnla
C. Probatur aulera primo ex proprietale lo- solùm facore vim in verbo legis, et ideô posse
gis; nam lexnaturalis est propria lex; ita enim facile enervari dicendo, legem naturalem noa
,

de illà loquuntiir et sentiunl omncs Patres, dici logem in eo rigore, quo lex diciiur esse
thcologi et philosoplii; sola autem nolilia, vel prœceplum connnune superioris, sed magis
proposilio objocti in mente existons non potcst generali ralione, quia est qusedam régula
dici lex , ut per se constat , et ex definitione boni et mali moralis , sicut esse solet lex. Sed
logis supra data; ergo. Secundo declaralur in contra hoc, argumenter ulteriùs, quia id, quod
his actibus, qui sunt mali ,
quia probibiti lege est contra naturalem legem , necessariô est
bumanà : nam in illis cliam ut homo poccet, conlra voram legem et prohibiiionem alicujus
necesse est ut prœcodat judicium mentis, quod superioris ; ergo lex naturalis, proulin homine
indicet, objectum illud esse malum ; et lamen est , non solùm indicat rem ipsam in se , sed
judicium illud non liabet rationem legis seu eliam ut prohibilam, vel prœceptam ab aliquo
probibiliouis, quia solùin manilestat id, quod superiori. Consequentia est clara, quia si lex
est in objeclo, undecumque illud sit; ergo si- naturalis intrinsecè consistât in solo objeclo
militer, licet in his, quae pertinent ad jus na- secundùm se, vel in ostensione ipsius, violalio
lurale ad operandum benè vol malènecessariô ejus per se, et intrinsecè non erit contra logem
procccdore doboal judicium judicans bonitatem, superioris; nam remolà onini lege superioris,
vol malitiam objocti, seuactùs, illud babot ra- violarel homo naluralem logom, agendo conlra
tionem legis, nec probibitionis; sed est mera illud diclamen. Probatur orgo antecedens tuin
nolitia ejus, quod jara esse supponitur taie, exAug. 22 contra Faust, c, 27, dofmiente pec-
vel laie. Lndeille actus, qui per laie judicium calum esse dictum, faction,
, vel concupitum con~
lurpis esse cognoscitur, non ideù (alis est, quia tra legem œternam, et addento, legem œternam
cognoscilur. sed quia est talis, ideô verè ju- esse rationem, vel voluntatem Dei ; sentit ergo
dicalur lalis ; ergo judicium illud non est ré- de ralione peccati esse, ul sil conlra logem pro-
gula malilia;, vel bonilaiis ; ergo nequeest lex, priam alicujus superioris. Unde 1. 2 de Pec.
nec probibitio. Teriia aliàs oliam Dous b;d)eret merit. cl remis, c. IG, sic ait: Neque pecca-
Icgem sibi naluralem respeclu suce voluntalis, tum erit, si quid erit, si non divinitits jubeatur,

quia eliam in Deo ad voluutatem anlecedit se- ut non sit. El iufra : Quomodb dimiltilur per Dei
cundùm raiionem judicium mentis, indicans miscricordiam , si peccatum non est, aut quomodb
)iioiiliri esse malum servare promissum esse
, non velatur per Dei justitiam, si peccatum est ?
onminù rectum, et necessarium; si ergo hoc signilicans non minus repugnare, esse pecca-
salis est ad raiionem legis, eliam in Deo erit tum, et non prohibilum à Deo, quàm indigere
vera lex naturalis. Quia lune non obstabil rcmissioue, ol non fuisse peccalum. Idem con-
quùd Deus non iiabeal superiororn, quia lex lirmat dclinilio Ambr. lib. deParad. c. 8 : Pec-
naluralis non imponitur ab ali(juo superiore. catum est legis divinœ prœvaricatio,el cœlestium
Noquc obstabil idenlitas, quia sulficit ralionis inobedienlia mandatorum. Sed peccalum contra
disiinclio, ut voluntas Dei verè dicalur feri i in logom naturalem est verè peccalum; ergo est
id qnod inlolloclu manifeslalur, cl quia sic pro- violalio dvini cl cœlcslis maudali; ergo lex
|)onilur; ergo suflicicl ut sil lex; naui illud naturalis, piout ia homine est, liabol viui di-
diciiur esse salis ad raiionem legis. Dcnique vini maadali lauquàm indicans illud, cl non
judicium indicans naturam aclionis non est solam rei naturam. Tandem consonant huic
acUis superioris, sed poicst esse in a^quali, vol \orilali verba Pauli llom. 4 : ibi non est lex,

iuferiore, qui nuiiam vim babeal obligaiidi ;

nec prici'uricalio. Loipiilur auleui apertè de
ergo non potcst liabore raiionem logis , vel tolà lege, non solùm quoad cueremonalia t

probibiliouis : aliàs doclor ostondens ,

quid sil judicialia praecepta, sed cliam quoad moralia,
malum, quidve bonuui, logom iuq)onerel ([ux suni de loge naturaî. Nam de omiii lege,
quod dici non polesl. Lex ergo est illud impc- ul lex est eliaiu naluralis, jiroci'ilii docli'iut
30c DE LEGIBIS. $04

Pauli, quôd de se et sine spiiiin gratiae iram hoc modo, sed ita placent, ut in oppositis

operaliir, et ita coniinuiiiler cxponilur, quia omissionibus non displiceat ali([ua malilia, et

non esset compléta ut ideô illa coniplacentia vocatur simples volun-

aliàs doclrina Apo<^loli ,

in niaterià de Gratià laliùs dicolur; sentit ergo tas; prior aulcui, quâ ila unum placet, ut aliud

logeui. siniplicilcr displii eat, censelur magis absolula.

omne pcccalum esse conlra ali(iuain

Quud cliam de proprià lege prœceplivâ inte'.li- Dciude dico talem voluntatem speclandam esse

giMiduni est tum quia de illa scnipcr !o(iuitar

,
in Deo, ut in supremo gubernatore, et non ul

tum eliani quia non oporlel tra- inveniri potest in personâ privatà justà, sive
in il!o capite ;

ducereverba ad inq)ropriuni sensuni sine au- beatà , sive viatrice : Deus enim habens illam
cioriiaie aut cogenie neeossitate. absolutam displiceutiam, aul conplacentiam,
S.Uaiionepraetereadeclaraturassertio à priori vult absolutè illud opus fieri , quaniùni ad mu-
quoe lex naluralis dictât esse niala, nus justi gubcrnaloris spectat; ergo est talis
quia omnia ,

piohibentur à Deo spociali prœccpto, et volun- voiuiilas, ut per ilîaui velit subditos obligare,

quâ vult nos teneri et obligari vi auclo- ut id iaciant, vel non facianl. Non enim potest
tate ,
,

ad servanda ergo lex naluralis esse voluntas elîicax , ul opusabsoUilè (iat.vel

ritûlis e]us ilia ;

est propriè lex pra^ccptiva, seu insinuaiiva non liai ; aliàs nuuquiim opus aliter fierel, quàm
proprii priïcepl'.. Couse(iuonlia clara est. Aa- Deus vellci, quod taïuen non ila est, ut con-

leccdcns probalur primo, quia Deus habet por-

stat. .Neque id perlinel ad munus gubernaloiis,

fcciani provldenliam hominum; ergo ad illum,

ad quem spécial ita vellebona, ut permiilal

supremum gid)crnalorem nalurœ spectat mala, et sinat causas secundas libéras suâ ii-
ut ad
boua ergo, quamvis licrtale uii expediiè, et sine inipedimcnto;
velare mala, et j)!-.ccipere ;

ratio naluralis iudicct, quid sil bouum vel ma- ergo oporlel, ul sil voluntas obligans; nam hoc
lum rationali nalurie, niiiiiominùs Deus ut modo providet subdilisin hoc génère, (luanlùni

actor, et gubernalor talis naturœ prœcipit id ad rectani et prudenleni providentiam spectat.

quod ratio
facere, vel vetare, dictât esse t'a- 10. Unde conllrmalur asserlio, quia peccata

ciendum, vel velundum. Secundo quidquid conlra legem naluralem dicuutnr in Scripturà
esse conlra divinam voluntatem. l'iide dixil
conlra rationem reclam tit, displicet Deo, et
contrarium illi placet, quia cùm voluntas Dei Ansel. in 1. de volunlate Dei : QiticHmqiic legi

naturali obviât Dei voluntatem non scrcat. Et

sitsummc justa, non potest illi non displicere ,

quod lurpe est, ucc non placcre boueslum, signum manilestum est, quia transgressor legis
naluralis in divino judicio dignus est po'nà;
quia voluntas Dei non potest esse irralionabilis,
ut dixit Ansel. 1. 1 Ciir Deus Iwmo c. 8. Ergo ergo est transgressor voluutalis divina; ; nam
ma- servus vapulabit multis, qui Domini volun-
raiio nnluralis, ({use indicat, quid sit per se
ille

lalem non lacit, ul diciiur Luca; 1:2; ergo iex

lum, vel bouum liouiini, couscqueuter indicat,
uinun includil Dei voluntatem. Et ù con-
esse secundùm divinam voluntatem, ut n;iliiralis

et aliud vilclur.
verso facienli voluntatem Dei promiltilur re-
fiât,

9. Dices : Ex volunialc complaccuiia', aut gnum cœlorum, Malt. 0, 1, Joan. 2 ; (|uod ne-

displicentise in Deo non sequilur, (piùd sil vo- cesse est praîcipuè inleliigi de volunlate \n\v.-

luntas obligans per modum prauopti, tum quia cipiente; nam scriplum est: Si vis ad vitam
ingrcdi, serra mandata; cvgo qui servat nalu-
hàc ratione non lenemur conlormari onini
ralem legem, voluntatem Dei; ergo lex
divin» voluntati, quse eslsimplicem aflectum; facit

nec onini voluntati beneplaciti , seu elli- naluralis includit voluntatem Dei prœcipien-
imî)

caci; sed illi tanlùm, quâ vult nos obligare,

tem. Con(irm;ilur praïterea; nam voluntas si-

ut suppono ex 1--2, q. 19. liuie bàc

raiione gni, (luani llieologi in Deo ponunt, etiam ex-
licet opéra consillorum placeanl Deo non inde ,
lenditur ad ea quœ sunt juris naluralis ul su-

inferlur voluntas praecipicns; tum etiam quia miiur ex D. Thom. p. 1, q. 19, art. ult. cum
homini justo vel bealo displicet quidquid à me Magisi. et aliis in 1, d. 45, et est per se no-

conlra rationem fit, et tamcn niliilomiuùs illa lum ; nam qui violât legem naluralem à Dei
vulunlaie recedit, cl quando pelimus in ora-
voluntas non est prœceplivâ. Respondco pri-
tione dominicà Fiat voluntas tua, cliam pe-
mùm non esse sermonem de quâcumque vo-
,
:

quâ ita pla- limus ul liai in observatione legis naluralis;

luntale complacenliae, sed de illâ,

vel privative oppo- ergo lex naluralis in nobis existens est signum
cet aliquid ut contrarium,
omissionem displiceat tanquàm ma- alicujus voluutalis Dei; ergo maxime illius,
situm per
um;o;)era autem consiliorum non placent (juà vult nos obligare ad legem illam servaij-
305 PE LEG IBLS. ôOO

dam ; crgo Icx naluralis incliulil hanc Dci vo- cilalo. Cl de csscnliis crcalis tlixinms disp. 51
luiUaloni. Coiiliriualur Icrtiô, qiii;i pcccatum Mclapli. in princ, cl 1. 9 de Trin. c. G. Con-
conira lejjoin iialuralcin est oHoiisivum Dei, cl. lirmaUir à posteriori quia, si odiinn Dei, v. g.,

indo liabcl (luanulain inlinilatcm ; crgo signuiii non liabcrct alifiuam ralioncm intrinsccaî

eslesso coiilra Douin, ulcoiiiia Icgislaloirm : malili;v; priorcm j)roliibiti()nc, posscl non pro-
coiiliiR'l <M)iin virtualeni coiiloiniUiiin cjiis; liibcri : Nam cur non polcril, si non est maiuni

ergo lox naluralis Dci voliuilalciu iiukidil, (juia di> se'.' Ergo posscl liccrc, vcl cssc boncsluni

sincvolunlaïc non est Icgislalio. Dcni(|iu' obli- quod plane répugnai. Denique banc i>arlcmsuf-
galio U'gis naluralis vora obligalio est; luccau- iieicnlcr probal ratio dubitandi in principio
Icni oitligalio ali(iuod bonum est suo modo, in posila cum fundamculis prim;c scnlcntiai po-

rcMini nalurà cxislcns; crgo neccssc est, ut silis in capit. pra^ccd. Kl i)lura dicemus Irac-

illaincl obligalio sit ex divinà voluntate volenlc tando de indispcnsabililalc liujus legis.

boniincs Icncri ad id sorvandtim quod rccla 12. Quoad ullimamvcrùparlcm colligilur as-

lalio diclal. scrtio ex diclis in priori conchisione; nam ley

11. Dico secundo: Ilaic Dei volinrias, probi- naluralis probil)Ct ca quai sccundiun se

Lilio aul praeccplio non est tola ratio bonita- sunt; sed bœc lex est vcra Icx divina vcraqtx

lis et malitiœ, qu» est in observationc vcl prohibitio ; crgo necesse est ut addat aliquan»
Iransgrcssione Icgis naluralis , scd supponit obligationem vitandi illud malum, quod de se
in ipsis aclibus nccessariani quamdam boncsla- cl nalurà suà talc est. llcm nibil répugnai, ut

tcm vcl turpiludincm , cl illis adjungit spocia- rei de se honestse addatur obligalio faciendi il

Icni Icgis divinoe obligalioncni. IIocc asscrtio lam , neque ut rei de se turpi addatur obligalio
suniilur ex D. Tbom. locissupra cilalis, et quoad vitandi illara ; imo existente unà obligalionc
priorcm partem colligilur ex illo comnuini potest add: alia, maxime allerius ralionis ut ,

axioniaie Ibeologorum ,
quœdam mala esse palet de volo, de Icge liumanâ et similibus ;

probibila, quia mala; si enim probibcntur, ergo etiam potest lex naluralis , ut est vcra

quia mala, non possunt primam ralioncm nia- lex divina, addere obligationem propriammo-
liliai accipcrc à probibilione, quia cfTcctus non ralem orlà ex prœccplo, ultra naluralcm (ut
Hoc aulcni axioma babet
est raiio suai causse. sic dicam) maliiiam, vel boncstalem, quam ex

lundanientum inAugust. 1. 2 de Serm.Domini se babet malcria, in quam cadillalcpracceplum.

in monte, c. 18, ubi ait,quœdam esse, quaenon Alque hoc magis declarabitur statim respon-
possunt bono animo ficri, ut slupra, adultcria, dendo ad ralioncm contrariam.
etc. ; clariùs ex lib. 1 de liber. Arb. c. 5, ubi 15. Ex diclis crgo concludo, et dico tertio,
Evodius ait , adulterium non esse malum, quia legem naluralem esse veram ac propriam le-

Icgc proliibitum ; sed è convcrso ,

quod Aug. gem divinam cujus Icgislator est Deus. Hsec as-
tacite approbat. Et idem scnliunt scbolastici scrtio sequitur clarè ex diclis , et sumitur ex
Durand, in 2, d. i7, q. 4, n, 7 et 8 ; Scot. et Palribus allegalis , cl ex Epiph. acTerlull. locis

Gabriel, et alii in 5, d. 57, et Cajet. 1-2, q. infra referendis , cl Plularc. in Comment. In

100, art. 1 ; Solo 1. 2 de Just. q. 3, art. 2 , cl principe requiri doctrinam, circa principium. Et
alii tbeologi supra citati. Estquc apcrla scn- declaralur, quia lexnaluralispolcsl, vel inDco,
icntia Arist. 2 Etbic. c. G, diccnlis : Sunt af- vcl in nobis considcrari ; cl in Deo quidcm se-

fectus uonimlli, qui continuo nomine suo sunt ciiin cundùm ralionis ordincmsupponiijudicium ip-

pravitalp conncxi, ut malcvolentia, imprudcnlia, siusmct Dei de convenienlià vcl disconvenien-

et invidentia, et actus identidem, ut adulterium, lià talium acluum ; addit aulem voluntatem
furtum , homicidium. Uœc enim universel, et talia obligandi homines ad id servandam,quod recta
diawtur, quia ipsa sunt pruva, etc. Fundaricfue ratio dictai. Quod tolmn salis deciararum est.

potcst in illo mclaplivsico prinripio, quôd na- Et fortassè hoc voluit insinuare August. in d.
turae rerum quoad esse esscnliaî sunt immu- loco coitra Faust. 1. 22, c. 27, quando dixit

tabilcs, et conscqucnter eliam quoad conve- legem œternam esse divinam rationem, vel volun-

nicnham , vcl disconvcnicntiam propriciatum tatem o/y//;("V! nntnralem consrrvarl jubcntem ,

naturaliura; nani liccl aliqua possit privari na_ perturbari vetantcm. l'sitatum enim est, ut

turali proprietate, vel contrariam accipere, particula vel pro copulaiione accipialur, maxi-
nontamen fieri potest, ut ille status sit illi me quando illa inler quœ ponilur, ila sunt
connaiuralis, utlatèVict. Rcl. de Ilomicid. d. intcr se connexa , ut non scparcuiur ; sic au-
4 et sequentibus, cl alligit Solo loco proximc lem se habcni ratio divina , et voluntas
S07 DE L EGIBUS. 308

circa legera setcrnam ; etidcô ulramque Aug. tcrnonesset malum , et tamen aliàs supponitur
complexus est. llndc probandum non est quod ,
esse malum, et ita sequitur contradictio. Dccla-
doctores posteriori loco allcgati dicunt, vo- ralur à simili, si Deusvellet, me illum odio habe-
luntatem divinani, quia Icx naluralis sancitur, re, tune ccrlè odium Dei non esset malum,
non supponere dictamen divinae rationis di- et tamen si est odium, necessariô est malum,
ctantis, hoc esse honestum vel lurpe neque , , et ita sequitur contradictio. Vel si Deus vellet

voluntatem illani Dei supponere in objecto ignemnaturâsuâ essefrigidum, idfierct; tamen

intrinsecani convenientiam , vel disconvenien- quia sequeretur cojUradictio, non potest Deus
tiani ad naluram rationalem , ratione cujus id velle. Juxta hanc ergo responsionem suppo-
vult unum fleri , et aliud velari ; constat nitur repugnantiam involvere, quôd actus sit

cnini ex dictis in secundà conclusionc , hoc de se malus, et non prohibeatur à Deo. Non
falsuni esse , et contra raiionem legis naluralis. video autem, quomodô hoc rectè probetur, in-

Quanivis ergo obligalio illa quani addit lex na- ferendoillam contradictionem, quôd opus es-
luralis, ut propriè prseceptivaest,sitexvolun- set siraul malum , et non malum, quia sic peti-

late divinfi, tamen illa voluntas supponit judi- tur principium, et commiltitur circulusinpro-
cium de malitiâ , verbi gratiâ , mendacii , et batione ; igitur aliunde probandum est. Qua-
siniilia ; tamen quia ex vi solius judicii non propter ex vi illius hypothesis , sive possibilis,

inducitur propria prohibitio, vel obligalio prse- sive impossibilis sit, solùm coUigitur, maliliam
cepti, quia hoc sine voluntate inlelligi non po- aliquam actûs humani, vel omissionis ejus, for-
test ; ideô adjungitur voluntas prohibendi illud, maliter non consistere in discordiâ prœcepto
quia maluni est. Unde tandem fit Icgem natu- proprio, seu lege vêtante, autpraecipiente. Un-
ralcm, prout in nobis est, non tantùm esse in- de posità illâ hypothesi , rectè sequitur, actum
dicantem malum sed etiam obliganlem ad ca-
, esse malum , et non prohibitum; non tamen
vendum Illud ac subinde non solùm reprse-
,
inde inferri potest, illa duo esse in re separa-

sentare naluralem disconvenientiam talis aclùs, bilia, quod solum ad prœsenlem causam facit.

vel objecti cum rationali naturâ; sed etiam 16. Sed instabis : nam inde sequitur, data
esse signuni divinae voluntatis velantis illnd. illà hypothesi, actum esse malum sine lege

14. Superest, ut ad fundamentum utriusque prohibente, seu illâ praecisâ et abstraciâ ; ergo
sententiae respondeamus totum enim versalur ;
sequitur etiam moraliler esse malum, quia sup-
circa hanc hypothesim : Etsi Deus non prolii- ponitur esse actus liber; malitia autem actûs
béat , vel prœcipiat ea, quœ sunt de lege nalurce, liberi per disconvenientiam ad naturam ratio-
niliilomimis mentiri est malum, et colère parentes nalem ut sic, malitia moralis est; ergo actus
bonum et debilum. Circa quam conditionalem ille est moraliter malus, et non ex lege prohi-

duo videnda sunt, unum est, quid sequatur, bente ; ergo etiam est peccatum, praecisâ repu-
posità illâ hypolhesi ; aliud est , an hypolhesis gnanliâ ad legem prohibenlem, et ita ruunt
ipsa possibilis sit. In quo Medin. 1-2, q. 18, omnia fundamenta nostrœ sententiae. Ad hoc
arlic. 1, ac ullim. respondet, hypothesim esse verô respondent aliqui, ut supra Medin. refert,
impossibilem, quia illà posità, sequitur contra- dislinguenlesinter actum malum et peccatum,
diclio, scilicet, quôd mendaciuni, verbi gralià, quia actus malus latins patet, et inveniri po-
non sit peccatum quia non est prohibitum
,
test sine conlrarielate ad legem; non verô
per ullam legem, et quôd sit peccatum, quia est peccatum ; unde in eo casuconcedunt, actum
contra rationem, et per se disconveniens na- fore malum; negant tamen fore peccatum.
turœ rationali. Sed contl-a hoc est ,
quia se- Sed diffîcilis est distinclio, et videtur parùm
cundùm ordinem rationis priùs est talis actus consentanea doctrinae D. Thom.; nam pecca-
malus, quàm prohibilus per propriam logeni; tum nihil aliud est, quàm actns malus ex obli-
ergo licct hypothesis illa supponatur, ncmpe quitate à debito fine,nimirùni ,
qnia cùm fiat

opus non prohiberi à Deo, non sequeretur il- vel fieri debeat, propler aliquem flnera , in or-

lud non esse malum ,

quia ex se id habet sine dine ad illum non est rcctus, seu ab illo décli-

prohibitione; ergo non sequitur contradictio. nât. Unde, si actus sit moralis et humanus, eo

15. Responderi potesi, quôd licct illa negaliva il)so quôd est malus propter deviationem à re-

propositio non sequatur per locum intrinsecum cià ratione, est etiam peccatum, ut docet D.
(ut aiunt) seu à priori, sequitur à'posteriori , et Thom. 1-2, q. 21, art. 1, quia taHs actus deviat

per principiaexlrinseca. Quia si opus non prohi- à fine recto, propter quem fieri deberet, et
berelur ùDeo, non displiceiel illi, et consequen- 1 i ideô est malus, el conseqiienter pecoaliun. Un-
509 DE L EGIBUS. 510
do alii rcspoiulenl, csso qiiidcm poccaUim, sed gica (ut sic dicam) quam non iiabercl actus, nisi
non csso culpani , si non sit contra logoni. Sed esset probibitns. Et ila vidctur intelligcnda ra-

lioc cliani vidoUir rcpiignaro I). Tliomœ in oà- tio ([iiani subtlil, qn;e allas viileri potest obscu-
dom i\. 21, art. 2. Lbi ait, in acliliiis lihcris ra. "Nam cùm dixisset , omiie peccatum esse
pcccaluni etculpam converti, solùmquc dilTcr- malum ,
quia probibitum in ordine ad Icgem
rc respcctu oi denondnalione, qnia actns dici- œternam, subdit : Ex hoc euim ipso ,
quod est

tur poccatuni pcr obliqiiitalcm à fine ; culpa inordinatnm , juri luiturali répugnât. OiKC ratio
vcrô diciturper respcclnni ad agcns cui inipu- poiiùs vidctur probare esse probibilum, quia
lalnr; actus autem liber eo ipso ,
quôd liber malum quàm , è converso. Quod verum est lo-

est, imputatur agenti; crgo, si est actns liber quendo de malilià moralis inordinationis , la-

et malus, consequenler est peccatnm et culpn ; mcn ratione illius addila est lex seterna , et
crgo, eliani in eo casu, seclusà legc Dei , esset divina probibitio ad quam babel talc peccatum
actus culpabilis, et ita cnervantur omncs ratio- specialem repugnanliam , et consequenler inde
nes factoe. babel specialem deordinationem, quam non
17. Respondeo igitur, in actu Iiumano esse baberet, si probibitio divina non intervenis-
aliquam bonitatem vel malitiani ex vi objccti sct, per quam deordinationem completur ratio
praecisè spectati , ut est consonum vel disso- peccati tbeologicè sumpti, et ratio culpae sim-
nuni rationi rectoe , et secundùm eara posse pliciter apud Deum. Et in hoc sensu videntur
dcnominari, et maliim, etpeccatum, etculpa- loqui Victor, et nonnulli alii theologi , et ita
bileni secundùm illos respectus seclusà habitu- non proceduni replicoe factœ , nisi fiât vis in
dine adpropriam legem. Praeter banc verô lia- solis verbis.

bet actus humanus specialem rationem boni et 19. Ex illâ ergo hypothesi hoc modo explicalâ
mali in ordinc ad Dcum, additâdivinâ loge pro- et concessâ, nihil potest inferri contra nostram
hibente vel praîcipientc et secundùm eam , sententiam , nec contra rationes , quibus il-

denominalur actus bumanus speciali modo lam probavimus. Nam admissà illà conditionalî
peccatum, vel culpa apud Deum, ratione trans- in dicto sensu , nihilominùs nunc lex naturalis
gressionis legis propriaî ipsius Dei ,
quam spe- verô et propriè prohibet quidquid secundùm
cialem malitiani videlur Paulus signilicàsse se malum seu inordinatum est in actibus hu-
nomine prœvaricationis, cùm dixit : Ubi uon est manis , et sine tali probibitione actus non ba-
lex, nec prœvaricalio. Hane crgo deformitatcm beret (ut sic dicam) consummatam vel perfec-
non baberci aclus bumanus rationali naiuroe tam rationem culpœ et ofi'ensae divinae , qu»
contrarius, positâ illà bypotbesi, quod Deus negari non potest in actibus, qui praecisè sunt
lllum non prohiberet ,
quia tune non baberet contra legem naturae.
illum virtualem contemptum Dei, qucm conli- 20. L't autem omninô constel, quomodô possit
net transgressio legis respecta legislatoris ba-c probibitio divina intrinsecè ac perse per-
teste Basil, in id Psal. 28 : Afferte Domino rjlo- tinere ad legem naturae, oportet secundùm
r'iam et liomrem. Et consonat illud Pauli ad piinctum exponere, videlicet, an hypothesis
Rom. 2 Pcr prœvaricationeni legis Deum iiilio-
: illa possibilis sit, id est, quod Deus pfr pro-
noras. Unde dixit August. de verâ Relig. c. 20, prium actum suae voluntatis non adjunxerit
legcm prohibentem omnia conimissa congeminarc legcm propriain vclantem , vel prœcipientem
Quod declarans addit : lYon enim simple x pecca- ea quœ sunt de dictamine ralionis naluralis. In
tum est , uon solinn mnlum,scd ctiam vetitum ud- quo duo possunt cogiiari ntodi diccndi. Primus
mittere. est, Deum quideni posse de potentiâ absolutâ
18. Atquc hoc modo vidctur D. Thom. 2, non facere talem probibitionem quia non ap-
,

qusesl. 71, art. G, ad 5, dislinguere pcccaluni paret implicatio contradictionis ut videntur

,

ut est contra rationem, ut est ofTcnsivum Dei; probare oninia qua) Okam
et alii pro , Gerson
et priori modo considerari à pbilosopho mo- suàsententià congerunl; nihilominùs tamen id
rali, posteriori autem modo à theologo. In lllo tieri non posse secundùm legem ordinariam
crgo casu esset aclus malus moraliter pecca- divinae providentiae rcrum naturis consenta-
tum, et culpa, non tamen llieologicè , seu in ncani ; nain hoc ad minus probant rationes in
ordine ad Dcum, et eodem modo vidctur intel- conlrarium factœ pro nostrà sontcntiâ , et
ligendum, quod ibidem dicit in solutionc ad 4. muliùia favent lestimonia Scripturae et Pa-
lalia peccata in ordine ad legcm œlernam esse trum. Et hoc videri potest sudiciens , ut lex
niala, quia prohibita, ulique illa malilia theolo- naturalis dicatur includcrc proprium praece-
511 DE LEGIBUS. SB
pluni Doi, qiiia lox naluralis est illa quai ost turalcm scquelani, raiionc ciijus tenciursequi
coiironiiis ii;iUiris rcruni. reitam rationcm , ut indicantem regulam
21. Aller inotius diccndi esse polesl, illain a-temam quai , est in Deo atquc ; ita , quidquid
liypotlKîsiiu cssc oiuiiiiiù inipossibilem ,
quia sil de libero actu divinai voluntatis , obligatio

non polest Deusnon prohibcrc id ([uod est iii- Ikcc et prohibitio omninô necessariô soquitur
Irinsecè uialuni cl inordinaluiu in nalurâ ralio- ex ralione divinà. Sed haic responsio intclligi

iiali; vel non praiciperc conlraiiun». Iluîc scn- non polest, quia solum diclamen intellectils

tenlia csl aperlè D. Tliomaî diclà q. 72, art. 0, sine voluntate non potest habcre ralioneni prai-

et clariùs q. lOO, art. 8, ad 2, qualenùs ait, cciiti respectu alterius, nec inducere in ilium
dccrolum divina; justiliit circa liane Icgem spccialcm obligationem ;
quia obligatio est rao-
esse ininuitabile. Quod non polesl inlelligi de tio qua'dam moralis ad agendum ; movere au-
solà ininiulabililale ev supposilionc deercli ;
tem alium ad opcrandum , opus voluntatis est.

nam hoc modo (luodlibel dccrctum Dei in ([uâ- Item quia tota illa obligatio non Iranscendil
cuinqiie lot^c positiva est imniutabile ; lo(iuiliir vim objecti pcr se boni vel mali, à quo habet
ergo 1). Tlioni. de innnulabilitalc. siin|»licilcr. actio ut pcr se bona vel mala sit, et judicium
Undc ita ccnset , non possc Dcum in hoc au- rationis solum habet rationcm applicantis , vcl

ferrc suai justitiai ordineni , sicut non potcst ostendentis taie objectum. Ac denique ratio

iiegarc scipsum , ve! sicut non potest non cssc naturalis ostendens bonum et malum , non
lidclis in promissis. Eanidem opinionem sup- plus, vel magis obligat, eô quôd sit parlicipatio

ponit clarc Medin. supra , et latiùs Victor, in rationis divinai ,

quàm obligaret sccundùm se

dicta Rclect. de pcrvcnientib. ad usum ratio- spectata , ac si à se essct.

nis, n. 9 et 10, ubi ncc probabile nec intelli- 25. Dico igitur ex Cajet. diclo art. 8. divi-

gibile cssc ccnset , aliqucm possc peccarc , et nam voiunlatem , licct simpliciter libéra sit ad
non habcre supcrioreni , et pra^ceptuni , seu extra, tamcn ex supposilionc unius actùs ii-

legcni ejus. Unde quàni inipossibile est liomi- beri posse necessitari ad alium , ut si vult pro-

ncni utentem ralione non posse peccarc , vel niiitere, absolutè necessitatur ad implendum
promissuni et si vult loqui aut revelare nc-
non habcre supcrioreni lani , inipossibile cré- , , ,

dit esse ,
posse Dcuni non vetare ilia ,
quai sc- cessariô débet revelare verum. El cum eâdem
cundùni semalasunt, aut non pricciperc ea proporlione, si vult creare mundum, et illum

quaisunt iiecessaria ad naturalem boncstatem. conservare in ordine ad talem tinem , non po-
Ratio denique, quà probavinius, de facto Deum lest non habere providentiam illius , et suppo-

ferre banc legoni probal , illain esse simpli- sità providendi voluntate, non potest non ha-
,

citernecessariam quia non polest non displi- bere providentiam perfectam et consentaneam
,

ccre Deo talisactus, modo consentaneo suic suai bonilali et sapientiai. Ideôquc supposîtâ

bonilali , et justitiai, ac providentiai. voluntate creandi naturam rationalem cum

22. Ut verù haic ratio declareUtr , objicitur ,
sullicienti cognilionc ad operandum bonum et
quia prccceplum divinum est actus volunlalis, malum , et cum sullicienti concursu ex parte

vel voiunlatem supponit , et ab eà ducit origi- Dei ad utrumque, non potuisse Dcum nouvelle

nem scd divina voluntas est libéra in omni- prohibere tali creaturae actus intrinsecè malos,
;

bus aclionibus aJ cxUa; ergo ctiani est libéra vel nolle prœcipcre honestos necessarios. Quia,

in iliâ volunlatc; ergo potest illam non habcre; sicut non potest Deus menliri, ita non potest

ergo polest non iinponere talc praiceplum. insipicnter vel injuste gubernare; esset auiem
Respondcnt aliqui, ad Icgein naturalem sufïi- providentia valdè aliéna à divinà sapientiâ et

cere naturale diclameii iniellectûs divini ,

quo bonitate, non prohibere, vel praicipere suis

judicat haic mala esse vilanda, et haic bona subdilis, quai talia sunt.

facienda. Nam circa ca quai per se et intrin- Sic ergo ad argumenlum distinguitur mi-

secè talia sunt, illud dlctamen non est libe- nor; nam absolutè posset Deus nihil prœcipcre,

ruin, scd necessarium ; et ex illo diclamine vel prohibere ; tamen ex supposilionc quôd ,

legis divinae et aeterncC in tali materiâ necessa- voluil habere subdilos ralione utentes, non po-

riô dimanat quidam cjus participatioad crea- tuit non esse legislator eorum , sallcin in his ,

turam rationalem , supposità ejus creatione ;

quœ ad honestatem naturalem morum neces-
et exliâc parlicipalione cl derivalione sine alio saria sunt. Item ratio supra insinuala est salis

ùclu voluntatis divina» redundat s|)ecialis obli- probabilis, quia non polest Deus non odisse
gatio in rationalem crealuram ,
quasi pcr na- malum rectse rationi contrarium ; habet autem
 513 DE LEOIBUS. ;i4

hocodiiim non lanlînn ut privaia pcrsona, scd cialis, qualis sit, el quanta ex vi logis naluralis.

etiam ul supronius gul)einator; crgo ralione Item an possil haîc specialis ratio legis nalu-
liujus oclii vult obligare subdilos, ne illiid com- ralis invincibiliter ignorari, vel posilâ tali igno-

niiitanl. laiilià, an acUis l'aclus contra ratiom-ni osscl

2i, Objioilur verù secundo, quia ad logeni olliMisivus Dei, vel an haberet inaliliain inlini-

non suflicit volunlas legislatoris , nisi accédai tam, scu an csscl peccalura morlale. Sed liccc

insimialio seu inliinalio lalis voluntalis ; scd piMlinenl mngis ad maleriam de reccatis , cl
iiiliil t'sl qiiod necessilel Deum ad inliiiiaiulaiu ileo mine illa omillo , ne ab inslilulo nimiiun
l.ik'in voliintalcm suani ; crj^o potcsl illaiii non d:gi('(liainur ; intérim videri possunl Victor,
inliniarc , cùni hoc sit ci lil)cruni ; orgo polost diclà Kclecl. de l'erveni. ad usum rationis, el
non ferre lalem legem , nec pcr illani obligarc, Gerson, dicta, lecl. 2 de Vilà spiril. paulo ante
quia sine intimatione non fil obligatio. Rcs- coro'larium primum , et alii auclores allegali.
pondeo inpriniis, si illa volunlas Doi ncccs-
CAPUT VII.
saria est ad convenientcui cl prudentcni pro-
videuliam, et gubernalioneni honiinum,conse- In quà mater ià verselnr Icx naluralis, seu

quenter est necessariam , ut ex vi ejusdem quœ sint cjus prœcepta.

providenliœ innolescere possil homiuibus illa 1 Supponimus ex diclis, bonum per se lione-
volunlas Dei, cl hoc sullicil ad ralioncni pme- s(um, seu ad honeslatcm neccssaiium, el ma-
cepli et legis ; ncqucalia inlinialio necessaria. lum illi contrarium , esse maleriam hujus legis;
L'nde dicilur ulleriùs , ipsunimei judiciuni iliud ulpriecipiendum, hoc ut vitandum. Pro-
rcctae rationis indiluni naturalitcr homini, esse baïur, qiiia cùm liyec sit vcra lex, el Deum ha-
de se sulïïciens signunitalis voluntalis divinie, bcat auciorem, non potcsl non esse honesta ;

nec esse necessariam aliain insinualioneni. Pro- ergo non potcsl pruicipere , nisi honestum
balur, quia judicium rationis indicat de se di- nec vetare, nisi eoniiarium. Item ha;c lex id
vinam providentiani decenlem Deuni , et mo- praicipil , quod est natiiraï ralionali conscn-
raliler necessariam ad plénum dominium ejus, laneum, ul lalis est , et vclal conlrarium; il-

et debiiara subjeciionem hominis ad ipsum , in iud aulein non est nisi houeslum, ul consUit.
quà providentià haec legislaiio conlinelur. Item Imi) in hoc dillert lex naluralis ab aliis legibus,
hàc de causa per lumen nalurale cognoscilur, quod alia3 faciunt esse malum quoJ prohibent,
Deum oflendi peccalis, quîe contra legem na- et neccssarium vel honestum quod prcecipiunl;
luralem liunt , cl ad ipsum perlinere illorum haic verè su])ponil in aclu seu objeclo honc-
punilionem, et judiciuni ; ergo ipsum naturalc slalem quam pra;cipiat, vel turpitudinem quam
Jumen est de se sulficiens promulgalio legis prohibcal , el ideô dici solet per hanc legem
naluralis , non solinn quia manifestai intrinse- prohiberi aliijuid, quia malum, vel pra^eipi,
cam disconvenieniiam vel convenienliam ac- , quia bouuuj , ul capiie pracedenli tacluui
luum quam lumen Dei incrcatura ostendil
, ; est.

sed ctiam quia intimai homini , contrarias ac- 2. Diiricullas ergo est, an onine honestum
Uones displicere auctori naturaî, tanquàm su- bonum, vel malum conlrarium, cadat sub le-
premo Domino, et curalori , ac gubernalori gem naiuralem. Nam quidam dixcrunt, sola ge-
ejusdem naiura;; hoc ergo salis est ad iiitima- neralia principia per se nola ,
quce versanlur
lionem lalis legis, ut sensit D. Thora. 1-2, circa boniialcm vel malitiam moralem, qualia
q. 90, art. 4, ad 1. Ethâc ralione lex naluralis sunt, bonum csl faciendum, malum vitandum; quod
vocalur lex mentis, ul notai Epiphan. hae- libi ficri non vis, alteri ne feceris, esse nialcriam
res. 64 in vcrbis quaî ex Meihodio rcleri in liiie hujus logis, non verô conclusiones, qu^e ex his
illius §, et insinuai Tertullian. lib. contra Ju- prineipiis cliciuntur, ul, deposilum esse redden-
dyeos , capiie 2. dum , usuram vitandam. Solol cilari pro hâc
23. Adhuc verô superesse hîc poierani dilli- senlenlià D. Thom. q. 9i, arl. 2. el Durand,
cultales cl inlcrrogationes iibobscurai ; una tract, de Legib., quem habere non polui , sed
est, an transgressio legis naluralis eo modo ,
illuin relcrt Turrecrom , in cap. Jus natw.ale,

quo à nobis explicala est , habcat specialem d. 1, n. 3, et aliqui juristoe lia defendunl hanc
malitiamdistinctam ab illà quam haberetaclus opinionem , ut exislimenl, praicepla Dec;tlogi
ex solà diïconvenionlià ad raiionalem naluram non oontiucre jus nalurale, sed jus gentiuni,
praecisè spectatam, ut in bypothesi supra trac- quod putanl esse diversum. In (juam senten-
latâ considcralur. Item , si maliiia illa est spc- tiam \idetur iuclinarc Solo lib. 1 de Justit.
515 DE LEGII51S. 310

q. 5, an. i , ul capitc sftquenii latiùs «liram. est super nos lumen vullùs lui , Domine. Nam
Vidcntiirque fundari in modo lofuicndi Jiiio- inde reclè colligimus, omnia ,
qufc lumen na-

consulionim, qui ces aclus, quos dictai raiio, iurale cvidenlcr manifestât , pcrtinere ad le-

solùni discursum non liibuunt juii nalu-

|)0r gem nalume. Et confirmari potcst ex illoPauli
rali, ul viderolicotin 1. I, 2 cl 3, cil. Oimcs, ad Roman. 2 Cenlcs qnœ leqem non liabcnt ,
: ,

cunialiis, de JiisUl. et jur. ol in 1. Ihmâ fuie,

11'. naluraliter ca, qnœ legis sunt, faciunt. Unde in-

H", Dopositi. lert , cos sibi ipsis esse legem ; illa autem quoe
3. Halio esse potcst primo, quia jus natti- evidenler cognoscuntur lumine naturae , sivc

rale est id ad quod ipsu iiaUira innnodi;ilo in- cum discursu , sive absque illo cognoscantur

clinai ; Iiujusniodi autom solùm siinl prima rectè dicnntur naluraliter ûeri ; ergo.

principia : nam quse pcr discursum comparan- 5. Ratione eliam dcclaratur asserlio; nam
Uir, poliiis ab ipso iiominc habont originem. ea quse nalurali ratione cognoscuntur, in tri-

Undc eliam in ipsis iiabilibus dislinclio csl plici génère distingui possunt; quaidani sunt
inler liabilum principiornm, el conclusionuni. piiina principia generalia morum, ut sunt

Secundo quia jus iihid, quod versalur circa illa : Iloneslum csl faciendmn, pravum vitandum;
,

prima principia, est prorsùs immutabile, tam quod libi fieri non vis,allerinc /t'cms,et similia,

ex parte suà, quàm ex parle lioniinum ,

([uia cl deliisnulhnnesl dubium pcrlincrc ad legem

ignorari non polest; illud antem, quod versa- nalnraleni; alla sunt principia magis delermi-

lur circa conclusiones, niutari potcst, el igno- nala, el particularia, lamen eliam per se nota

rari. Terliô, quia aliàs etiani aclus virlulum ,

ex lerminis, ut : Jnslitia est servanda; Dcus est

quos prœcipiuiil liomines ,

pertinerent ad le- colendus; Icmperalè vivendum est, et similia, de

gcm naturse ,
quia per discursum e\ illà e!i- quibus ctiam nuUa csl dubilalio, et à fortiori

ciunlur. Quarto, quia aliàs non distingucretur pali'!)it ex dicendis. In tertio ordine ponimus

jus geniium à jure nalurali , scd illius pars conclusiones, quœ per evidentem illalioneni

csset , vel sub illo conlineretur. ex principiis naluralibus inferunlur, etnonnisi

i. Niliilominùs dicendum est ,

jus naiurale per discursum cognoscl possunt; inter quas

coniplccti oninia praicepta , seu principia mo- quccdam faciliùs cl à pluribus cognoscuntur,

ralia qu;xi evidenteni liabenl honcstalcm ne- ul adullerium, furtum et similia, prava esse;
,

cessariani ad rectiludinem morum, ila ut op- aliic majori indigent discursu, et non facile

posita moralcm inordinalionem , seu malitiani omnibus noto, ut fornicationem esse intrinsecè
evidcnlcr conlineant. llxtc est mens D. Tliomai malam , usurani esse injustam, mendacium
q. 91, art. 2,q. 94, art. 2, et 4, q. 95, arl.2, nunquàm posse boncsiari, et similia. De bis
etq. 100, art. 1,2 et 3. Ubi Cajetan. Conrad. et crgo omnibus intelligitur asserlio posila; nam
alii expositores idem sentiunl , Solo lib. 1 de omnia bœc ad legem naturalem pertinent.

Juslit. q. 4 art. 2 , et q. 5, art. 1 cl 2, et Quôd si id probalum fuerit, eliam de conclu

,

art. 2 et 3 et idem sumilur ex sionibus cujuscumque gradùs, dummodô cvi-

lib. 3, q. 1 , ,

theologis in praecedenti cap. allegalis ,

cl c\ dentiae gradum certum attingant, à fortiori

Turrecr. in cap. Jus aiilcm , d. 1 ,

per pUires erit probalum de reliquis.

articulos prœserliin in primo et ullim. Co- G. Probatur crgo primo inductione; nam
,

varr. in Régula Peccat. p. 2, § U , n. 4. Item prœcepla Decalogi sunt de jure natunc, ut

sumilur ex Arist. 5 Ethic. cap. 7. Ubi omno estindubilalum apud omnes, et tamen non

jus in naiurale et Icgitimum dislinguit , su!» omnia continent principia per se nota, sed
nalurali comprehendcns omiKî ilhul quod ne- aliipia indigent discursu, ut eliam est clarum.

cessariam et immutabilem liabct veritatem. Mullôque id clarius est de multis prœceplis na-

Eademque est senlenlia Ciceronis lib. 2 de luralibus, quai in illis continentur, ut est

Invent., ubi définit, jus naturae Ci>?,c quod nobis praeceplum prohibens simplicem fornicatio-

non opinio, sed qiiœdam innata vis ajfert , ni re- nem , vel usurani, vel vindictam de inimico

ligionem, pielalem , etc. Idem sensil Isidor. 5 proprià auclorilate, de quibus secuiidùm

excmplis jus naiurale doclrinam calliolicam certum est, esse de

Etymol. cap. 3, ubi aliis

déclarât. Item August. lib. 1 de libero Arbilr. jure nalurali. El simililer in praeceptis affir-

3,qualenùs adullerium ponit esse contra mativis , servare votum vel promissionem
cap. , ,

jus naturae; nam eadem ratio est de omnibus dare eleemosynam ex supcrfluo, honorare pa-

similibus. Denique sumi hoc potcst ex illo renles, naturalia prxccpta sunt non solùm
Psal. 4 : Quis ostendit nobis bonum ? siijnatum secundùm lidem sed eliam secuudùm ,
philo-
517 DE LEGIBUS. 518
sophos,ct omnes rcclè scnlienlos, et Uiincn in Evangelio oi loge continenlur. Ad quod
non sino discursii, et inlcrdîim niulla ralioci- taoilù rosjtondoiis Glossa ibi dicit, jus nalurale

nalione concludunlur. Secundo aryiimonlor ibi vocari à Gral'ano jus diviniini, iiidicaiis

rnlione, quia omnia illa, qu% in illis membris comprebendcrc non solùm jus divinum natu-
conipreliondunlnr, praecipiunlur, quia honesta rale, sed cliani ])osilivuni, cl boc sefpnintur
sunl, vol prohibentur, quia niala sunt, et non aiiqui jurisl:e. Iniô il'vus Tliomas in 4, d. ô",

è converse; ergo illa non poriinent ad logeni quœsl. i, artic. 1, ad A, inquit : Mitinando
positivani; ergo ad naluraleni; non cnini (lici naturale, non solùm id, quod est à principio

est aliud menibrum logis , ut supra no- intriiiscco, sed cliam quod est ex infnsione et

tavi. Prima couscquenlia palol, quia illa est inipressioue supcrioris agenlis , scilicel , Dei
proprié hx [)Osiliva, qua; addil nccossilalen), et sic acripi ab Isidoro, ciitn dicit jus nalnrale

prêter id, quod postulai intrinseca nalura ma- esse quod in lecje et EvamjcHo continetur ; nam,
leri;e; nani(ut dixit Arisl. ) lox positiva est licol illa vorba non sint Isidori, sed Gratia-
de liis rébus, quai non rcfcrunl, priusquàm ni, videntur fundala in Isidoro Ibidem relnio
lex ponatur. Aulecedcns auloni -^latel ,
quia lu cap. 1, ex libro 5 Elymolog. cap. 2, di-

verilas priucipii non potest slare sine vorilatc ceiilo : Omnes leges divinœ sunt, nul Immanœ ;

conclusionis, quando illa nccessariô elicitur, dii'inœ vaturà, Immanœ moribus constant. Sed
et ideô si conclusio, periinensad honcstatem, nibilominîis bic sonsiis non vidclnr ab bis

necessariô sequitur ex principiis natunc, per Palribus intenlus, Uini quia salis explicant de
se, et ab inlrinseco, babel boncstaloni, otiani quo jure naturali loquanlur, scilicel, de eo
seclusà legc cxtrinsecà; ergo, siadbibetur Icx, quod est commune omnibus nalionibus eô
ideô est, quia illud objectum necessariam quôd inslinctu naturce, non constitulione ali-

habt't lionestatem ; et idem est è contrario do quà baboatur, et ita iilud (iislinguunt à juro ci-

malilià et prohibitione. vili. Umlo aportèloquunlur dojure, sou logibus,

7. Tertio , de primis generalibus principiis quibus bomines ex vi suœ inslilulionis merè

nenio dubitat; ergo nec de particularibus du- natnralis, vel ex naturalibus conslilula?, gu-
bitari potest ,
quia etiam illa per se et ex vi bernati sunt à principio ; non ergo compre-
terminorum babent convenientiam cuni nalnrâ licndunl jus divinum supernaturale, seu posi-
raiionaii, ut talis est; ergo noc de conclu- livum;ncc est vcrisimile quôd cœremonias ,

sionibus ex bis principiis evidenter elicilis omnes legis veteris et sacramentorum pra;- ,

dubitandum est, quia voritas principii in con- copla sid) appollatione legis naluralis compre-
clusione continotur, et qui ununi prœcipit, hendorinl.
vcl probibet, necessariô prohibet id quod in 9. Dico ergo, Gralianum non dicere, jus
illo conlinetur, vel sine quo subsistere non naturale complecti omnia quae in loge et Evan-
potest. Imô, si propriè loquamur, magis exer- gelio continenlur, neque illo modo describerc,
ectur lex naluralis in liis principiis, vel con- SOI! deliiiire jus nalurale, sed aflirmarc so-
elusionibus proximis, quàni in illis principiis lùm boc jus naturale contineri in logo, ulique
universalibus, quia lex est proxiraa régula quoad praîcepta moralia ejus, et prœcepta dua-
operalionis; illa autem communia principia rum tabularum , et illud etiam contineri in

non sunt régula , nisi qualcnùs per particula- Evangolio, vel quatenùs expresse in eo conlir-
ria determinantur ad singulas spocics actuum, manlur et explicantur pntcepta Docalogi
seu virtutum. Denique baîc omnia prreccpta Mallli. 5, vel quatenùs virtulc ii)tum jus na-
necessitate quâdam prodeunt à naturâ et à turale conlinetur in illo principio, quod ba-
Doo, quatenùs auctor est nalurae, et tondunl botur Maltb. 7 : Quœcumque vullis , ut faciant

ad eumdem fincm, nimirùm ad dobilam con- vobis ticmines , et vosfacite illis, cl boc ullimum
servationcm et naturalem pcrfeciioncm, seu fuisse videtur à Graliano maxime inlenium.
felicitatcm humanœ naturce ; ergo omnia per- Unde sic est ejus lillcra conjungonda : Jus
tinent ad naturale ejus. naturale est, quo qnisque jubetur alii (acere, quod

8. Addit verô Gratian. d. 1, in principio, sibi vult péri; quod in Icqe , et in Evangelio con-
jus naturale esse, quod in lege et Evangelio tinetur. Inde Cliristus in Evangolio dixit, etc.

conlinetur. Quod si verum est, non solùm ea El iia ferù oxposuit D. Tbonias 1-2, q. 94,
quoc diximus, sed etiam quœ vel per Moysem art. 4, ad 1, et Turrecr. ibi art. 3, ad 4, licet

Deusprsecopit, velChrislus jussit in lege nova, non conslanicr loqualur, nunc unam, nunc
ad jus naturale pertinebunt; nam lisec sunl quae alleram responsionem admitiendo, et priùs
 519 DE LEG IBIS. 520
improbando Glossam , et |)Oslen prohaiulo ni snnl lalcfiactus; et priori modo aflirmat
respoiisioucin D. TIiouko, iii i, ([iiaiu poslca omnes actus virtutum cadere sub legem natu-
siiic dubio l'Ciraclavil. Supcroral vcrô hic cx- raî ;
posteriori autenï modo negat. Quae dis-
plioaiultiii), an oiniios niiicliisionos, (pi;)e ex tinelio dupliciler cxponi polest : primo ut
principiis jiuis naliiralis evitlciidi'i' cliciuiiltir, sensus sil , omnis virtulis acium secnndùm
binl siinplicilcr »ie jure ualiirali, el qiue con- specilicam ralionem speelalum posse cadere
iiexio ,
qiiànive iiecessaria , scii cvidens ad sub pneceplum nalurale prcec'ipiens non lan-
hoc necessaria sil ; hoc verô piirliin icspoti- tùm modum, sed etiam exercitium actrts (ita
'
deiido ad aijj'iimedla, parliin iii secjuciilibiis enim in rigore loquimur de praice|)lis) ; si au-
caj)itibus deelaiando iiiiiiuilal)ililaleiii louis iia- tem considcrentur in individuo onmes aclus
luralis, coininodiiis expcdielur. cujuscumque virtulis, sic non omnes actus
\0. Ad ruiulainciUa contrariai seiilciiliic in- virtutum esse in prœeopto nalurali. Otia; po-
primis nego, D. Tbomaiii in conlrarià laisse slerior pars clara est, lum de aclibus consi-
sentenlià, quod salis ex diclis nianil'esluni, iiec liorun), lum de multis aclibus bonis, qui licet
etiani Solo aliler sensit , iil ipse copiosiùs de- non sini optimi, el idcù non sini in consilio,
claravit iib. 3 de Justil. q. 1, arl. 5. De opi- uec etiam sini iiecessarii , cl ideô non sint
iiione verô jurislarum dicam in capile sc- in praecepto ; nihilominùs sunl honesli , et
quenli. Ad priniam verù raiioneni respondeo, licite fieri possunt, ut actus matrimonii, etc.
quidcjuid est ex necessario dietamine ration is 12. Ex priori verù parte oritur dilhcultas,
jialuralis, consequi ex necessitate ad naturani, an in omni virtule sit nalurale proeeeptum
et esse ex nalurali inclinatione, sivc ininie- obligans aliquando ad exercitium illius virtu-
dialè, sive médiate et per discursum laie lis ; nam regulariler esse, salis per se mani-
dictanien rormelur. Quia non solùni inunc- feslum est. In aliquibus autem virtulibus non
diala passio, sed eiiain nicdiala Huit à natu- ita videtur, ut in liberalilate, quai ex se vidc-
rà, noc solùm principinm inlernum mollis, lurexcUulere debiium, et in eutrapeliâ, quœ
sed eliani motus ipse el terminus ejus natura- videtur eliani maxime vohinlaria. Verumta-
lis est, el ad rem moralem, sou obligationem men exacla iraclatio hujus dillicultalis postulat
parùra rel'ert, quod inlervenial vel non inlcr- cognilionem omnium virtutum ; ideôque bre-
veniat discursus, si obligalio ipsa, el cum ob- viterassero, si praiceptum rigorosc sumalur,
jccto, et cuni iialurâ liabel intrinsccam con- proul obligat admorlale, non habere locum
ncxionem. Ad secundam ralioncni oslendam in omui malcrià virtulis, sed in gravioribus
inlra, logem naturalem non esse propii;; mu- virlulibus, quod {irobal ratio facla. Et de ve-
tabilem ,
quamvis quidam praccpla ejus pos- ritale mulli senliunt nunquàm obligarc ex gé-
sint habere materiam magis vel minus nmla- nère suo ad mortale, quia nisi illi adjungatur
bilem, quod non variai ralionem formalem obligalio juslili;e vel allerius similis virtulis

legis. inlra suos limites, non obligat ad mortale. Al

11. In tertio argumenlo postulatur specialis verô si latiùs loquamur de obligatione etiani

diliicultas , an omnes aclus virlutuni perti- ad veniale; sic probabile est nullam esse vir-
iieant ad naturalem legem , quam traclal tulcm, quai aliquando non possit obligare
D. Thomas dicta q. 02, arl. 3, el quacsl. 100, ad suum usum. Quia, cùm ex omnibus virtu-
art. 2. Et in hoc loco rcspondel allirmando ;
libus simul sumplis resullel intégra recliludo
explicat autem sub jure nalurali se compre- hominis, et debilus operandi modus, tam
hendere non tanlùm prxcepla, sed etiamcon- respectu suî,quiim in ordine ad alios, veri-
silia. Nos autem propriè de praeceplis quœri- siniile est, omnes virtules habere suas oppor-
mus. Possel igilur hoc facile expediri eodem tunitates, in quibus cxercendae sunt ex pro-
modo, quo dixiaius in loge ailernà; nimirùm, prià obligatione, quam nec liberalitas, nec
omnes actus virtutum quoad specilicaiionem, quailibel alla virlus excludil.

seu modum, quo lieri debenl, cadere sub natu- 13. Alius sensus dislinclionis esse potest
ralem legem, licet non omnes sinq)liciter, seu actum virlutisposseconsiderari vel maierialiter,
quoad exercitium prœcipiantur. Aliler verô ut est, verbi gralià , comedere vel abstinere ;

idem D. Thomas in priori loco sub distinctione vel l'ormaliter, t:1 in lali actu consideratur
respondel, actus virtutum dupliciler consi- médium. D. Thomas ergo hoc posteriori modo
derari posse, scilicet , vel sccundùm ralionem loquilur de bis actibus cùm dicil cadere sub
virtulis, id est, ut sludiosi sunl, vel idjsolulè legem naturœ, nam hiec icspicii honestatem.
321 DE LEO mus. 8^
In qiio ciiani cRl considerantlnni, diiobiis iikv gralià cxcmpli ferè semper ioquimur de loge
(lis conliiigcio in aliqiio aclu esse niodiiini vir- omniiiô nalurali, lum (juia est nolior, lum
tiilis; uiio modo ex rc ipsà, (juia (toniparaiido (juia rro(pienliiis ila lo(|uunlur auclores.
talem niateriani ad laleii» pcrsonaiu ciini ta- 2. Ad primum crgoquœsilumdicendum est,
libiis circun)slantiis, in (à iiiviMiiliir lucdiuiii in bomine plura esse naturalia
uii()(|uo(iuc

virlulis ex solà ralione H discursu nalurali ;

pr;ecopta ex omnibus verô componi unimi
;

cl tuiK' elaniiii est, naluialoni legcni ibi obii- jus iiaïuialo. lia rem banc oxplical D. Tboinas
garc. Aiio vorô modo coiilingil, médium vir- cilalis lo< is, Solo, el alii ; et sumilur ex I. 1,
tulis conslitui in aliqiiâ malcrià e.v solà legc ir. de Justil. el jure, ibi : Hocjuscoltectum est ex
positiva, ul iii jcjunio, vol in justo roi prelio, imluralibusprœceplis. Ratioaulom iiniiiiiis, prê-
et lune dillicuilas est, an ibi babcal locum Icx ter commuucm niodum loquendi, fundalur à
naluraî; nam D. Tliomas indiircrenler , et I). Tbomà in rcductiono omnium pracceploruni
generaliîcr loqui videlur, cl iia eliam videlur naluralium ad unum primum princii»ium, in
à Cajel. et aliis inlelligi. In conlraiiiim verô quo illa prœcepla quasi uniuniur ; ubi enim
est, quia boc modo, vel tollitur obligalio logis eslunio, est aliqua imitas. Atque bùc spécial
posilivoe, vol mulliplicaiiliir cirea idem obli- sententia Basilii in Rogulà Fusiùs disp. regul.
galiones. Sed boc dieam comniodiùs, expii- 4, dicentis, esse ordinem in divinis mandatis,
cando cflectus legis nataralis. Nnne solùm as- unum esse primum quod est dilcclionis Dei
sero, intervenirc quidem ibi legom naliualem, aliquid secundùm, dilcclionis proximi, ul dici-
non tam ul per se obliganlcm ,
quàm ul dan- Uir Matlb. 22, ad qua; duo lanquàm ad prima
tcm ellicaciam legi posilivae. principia ca-lera rcducuntur, ul etiam Paul,
14.Quartuni argumentum poslulabat giavem significavit Rom. Addi denique polesl, om-
13.
didicullatem de dislinclione iiiler jus nalurale nia n.ituralia praîcepia uniri in uno fme, et in
et jus gentiuuï, qua^ declaiari non polesl, non uno eliam auctorc, seu legislalore,
el in uno mo-
declaralo utroque extremo, el ideù rcservamus do maium, quia maluni esivel,prae-
vol viiandi

illam in uliimam partem bujus libri, ubi posl cipiendi bonum, quia boneslum, ac neccssarium
consunmialam Iraclationem de jure nalurali est; bocc ergo sulliciunt ad moralem uniiatem.
secundùm se, aliquid dicemusde jure genlium, 5. Ut aulem mulliiudo pracceploruni ad ali-
el lune comniodiùs dicciur, quomodô inler se quem ordinem redigatur, distingui possunl in
distinguantur. varia ca])iia , vel ex parle personarum ad quas
CAPUT Mil. ordinanlur quasi objective; et sic quredam
An lex naluralis una sil. prœcepta vcrsauluicirca Deum, qu.-edam circa
i. Tria possunlin pra^.senli inquiri. Primum, proxinium,qua;dam circa ipsummcl bominem.
an in uno bomine una sil; secundùm, an in Possunl eliam distingui per virlules; nain qua>
omnibus hominibus, ublque una sil ; lerlium dam suiit |ira;cepta juslitiaî; alia charitalis,
an in omnibus temporibus et in omni statu scu anioris naluralis, etc. Item distingui pos-
humanai naturae una eliam sit. Priùs vcrù sunl per ordinem ad inlelloctum, etsicdistin-
quani rcspondeam ad singula, adverto, quod guunluràD. Tbuni. Cajctan. et aliis, naturalia
supra notavi, legenj banc naturalem posse prœccpta, sicul dislinguunlur à pbilosopJiis
sunii vel in ordine ad purani naluram, vel in propositiones necessariue : nam quaidam Hinl
ordine ad graliam, qualenùs suam eliam nalu- per se nota;, et in se, et rospcclu omnium
ram babet. In boc ergo sensu manifestum est, bominum, ni sunt universalissima pracepla;
legem naluralem esse duplicem ; aliam buma- aliae sunl in se per se nolae, ac immédiate, non
nitatis (ut sic dicam) aliam graliai ; sunt enini tamen quoad nos, quamvis respeclu sapicntum
diversorum ordinum, el ad Unes valdc distinc- possinl esse talcs, ul sunt alicpia pnrcepta
los ordinanlur. Unde una islarum logum bu- singularunivirluliim,otpraceptaDecalogi; aliae
manae naturae pure connaluralis est ; altéra vcrosuul, (lUioiiidigonl discursu, inler ijuas est
sinipliciler supernaluralis. El liane dislinclio- etiam laliludo; nam quaidam facile, aliœ diHi-
uem aperlè docuil Cajclanus 1-2, q. 100, arl. cilè cognosounlur. Qua; dislinclio conferl ad
1, cl suniitur ex D. Tliomà ibi, el clariùs arl. cognoscendam igiu)ranliani logis naluralis, do
5. Igitur de utrocjuc illoruin membroruni pos- (pià slaliiii dicoinus.
sunt illa iria investigari ; imù oninia, (juae de 4. Ultiniù reducit l). Tbomas in d. art. 2, q.
lege nalurali dicunlur, possunl cum propor- 94, qucm Cajclanus el alii imit;mtur, varicla-
lione ad utramque applicari. Nos auiem quasi Icm banc i)raîceptorum naluralium ad varias
523 DE l.EGIBLS. 324

hominis inclinaliones nalurales ; est enini homo legem posse considerari in aclii primo , et ut

indiviiliiuni quotldam eus, et ut sic iiicliiiatur sic , esse ipsum intellectuale lumen ; hoc eigo

ad oonservaiiduiii suum esse, et ad suam coiii- juodo conslal esse in omnibus eamdem. Potest

modilaiein ; est eliam ens corruplibilc, scu uUeriùs esse in actu secundo, id est, in actuali
inoiialc, et ut sic incliiiatur ad conscivaliouoni cognilioue cl judicio , vcl eliam in proximo b.v
speciei, et ad acliones propti'r ilhsui nocessa- bitu jam comparato per actum , atque hoc mo-

rias : tandem ralionalis est, et ut sic capax do est ex parte in omnibus, qui ralionc uti

immortalit;ilis, el spiriUialiuin peii'eclioiuim, possunt ; nam sallem quoad prima , et univer-

etconinuiiiicalioiiiscuiu Deo, ac sociclalis cuui salissima princijiia ignorari non potest, quia
latioiialibus crealuris. Lex ergo naluralis per- sunt ex terminis nolissima, el adeô conformia,

Hcit liouiinem secuudùmomnemiuclinationom el quasi adcCquata nalurali inclinationi ralionis,

suam, el ut sic continet varia praicepta ,'^tcm- et voluntatis, ut lergiversari non possit. El hoc
peranliœ, vcl forliludinis, sccundùm primam modo dixil D. Thomas supra art. G, legem na-
inclinationem ; castilatis, et piudcntiaî quoad luralem non posse aboleri a cordibus hominum,
secundam; rcligionis, justiliœ, etc., quoad tor- sallem quoad haîc principia, Quo modo aliqui

liam. Nam iice oniuos propensloncs in Iioniinc inlelligunt Arisl. 5 Elhic. cap. 1, dicenlem,

speclandai sunt, qualonùs alirpio modo dclor- merilù qucuilibct rcprchendi proplcr ignoran-
miuatae el elevalœ per gradum lationaleni. liam universalem. Quoad alia verô parlicidaiia

Nam, si considerentur ul meiè sunt naluraios, pra;cepla ignorari potest ;

quà ignorantià sup-
vel animales, potiùs IVenandaîsunt ad viitulem ]iositâ ,
potucrunt aliquGC génies inlroducere
asse([uendam , ut dixil Aristot. 2 Elliic. o. 9, loges contrarias juri nalura*; nunquàm lamen
etopiimè Ciirysosi. liom. lô ad Popnluni, ver- ab illis habiue sunt ut nalurales leges, sed ut
sus finem; tamcn ul regulabilcs per reclam humanœ positivœ.

ralionem, singidis respondcnt projtria et ac- 7. Ilic verô occurrebat quœstio, an lucc igno-
commoilata p^aiccpta. rantia naluralium pra;ceptorum possit esse in-

Secundo dicendum ejl, liane logem nalu-

5. vincibilis. Caslro supra signidcal, non posse,
ralem esse unam in omnibus liominilr.is, el et fuit aliquorum llieologorum opinio, ul vi-
ubique. lia Arisl. 3 Elhic. cap. 7. Cicero, cujus dere licel in Alense p. 2, q. 155, art. 3, et
egregia verba in superioribus allala sunt, et Durand, in 3, d. 25, q. 1 , et inclinant etiam

rcierl Laclanlius, libro 2 InsliUilioiuim capit. aliqui jnrislœ, ut palet ex Gratiano posl cap,

7, et lib. 5, cap. D. Tiionias q. 94, art. 4, el ibi Turbatur, 1 ,

qu:esl, 4, et Glossa in cap. ull. de
omnes. Ratio est, quia baic lex est veluli pro- Consuelud. Sed quia hœc res latiùs Iraclari so-

prietas consequens, non ralionem propriam lel in maleriâ de Peccatis, 1-2, q. 76, mea sen-

alicujus individu!, sed speciricaui natui-am, qute lentia breviter est, prima principia ignorari
eadem est in omnibus. Ilcm syndercsis cadcm non posse ullo niudo, ncdùm invincibililer ;

est in omnibus hominibus, et per se loquendo praecepta vei'ô parlicularia, quœ vel per se no-
esse possct eadem cognilio conclusionum; crgo la sunt, vel lacillimè ex per se notis colligun-

cl eadem lex nalurai. llic verooccurrebal objec- tur, ignorari quidem posse, non lamen sine
lio, ([uia divers;^ nalioncs us» sunt logibus culpà, saltem perlongum tempus, quia el l'acil-
conliariis naluralibuspneceplis; ergo non est linià diligentià cogiiosci possunt, el nalura ip-

eadem lex naluraein omnibus. Antecedens con- sa, et conscientia ila puisât in aciibus eorum,
stat ex Ilieron. 1. 2 contra Jovin, et Thood. I. ul non permillal inculpabililer ignorari, et hu-

9 Curai. D. Tliomasq. 94, art. 4, ubi ex Julio jusmodi sunt i)necepla Decalogi , ac similia.

Ca;sare lib. 6 de Bello Ga'.lic, rcfert, a;iud El hoc salis siguiiicavil Paulus ad Rom. 2;
Germanos olim l'urlum non fuisse rej)utatum nam de iransgressionibus horum proiceptoruni
ini(i;ium. El de Lacedœmonibus ide'm ret'eit loquebalur, quando degentibus dicebat, datas
Castro ex Plularc. lib. 2 de Legc prnal. cap. esse in reprobum sensum jiropter peccata sua.

1 i. Adulleria eliam à Lycurgo probata liiisse re- Et idem sumilur ex cap. Flagitia, 52, q. 7.

fert Plularc. in vilà illius. Kespondeo breviter Alia verô praecepta, quai majori indigent dis-

ex D. Thonià supra , banc legem quoad sub- cursu , ignorari possunt invincibililer, prœscr-

slanliam in omnibus bominibus esse unam ;

lim à plèbe, juxla cap. Objiciuntur, 1 , q. 4. Et
quoad notiiiam verô non esse integram , ul ratio per se facilisest; videalurCorduba lib. 4.

sic di ain, in omnibus. Quœst. et Solo 1 de Juslit. qua;st. 4, art. 4.

0. Dcdaro brcviie.- : nam supra dix! , banc 8. lllimô diccuduni est , liane legem naiura-
32a DE L EGinOS. 52fl

lem eliam esse unani in omni toniporc , el sla- pore cegriludinis; sic ergo semper idem est
tu humaine iialurœ. lia eliam docuii Arisl. su- naturale jus.
pra (liccns, ubiqtte cl scmi)cr , et Ciccr. 5 de CAPir IX.
Repub. el apud Laclant, lib. de vero Ciillu e.
Vlium lex naturalis obliget in comcientià.
8, dicenteni, omni tempore omnes pentes elc.

Ratio verô est eadem, quia liKC Icx non scqiii- \. Explicuimus haclenùs naturam, el cau-
lur ex aliqtio statu luijus naluia;, sed ex ips'i sas, seu maleriam logis naluralis ; sequilur
nalurà secundùm se. Sunl aiilem, qui dicanl, dicendum de elTeclibus ejus, inler quos po-
licellioc sit verum quoad universalia i)rincijiia tissinuis est obligalio, vel ferc unicus; nain

hujus legis, tamen quoad conclusiones non ita si quos alios habet, ad hune reducunlur; igi-

esse , sed distingnendum esse duplicem stalum lur de hâc obligalione et modo ejus dicendum
hujus nalnrœ, scilicet, vcl inlograi, vel cor- est.

ruplac , et illis iribuendum esse divorsum na- 2, Et primo staluendum est, legom nalura-
lurale jus. Nam in nalurà intégra jus naturale 1cm obligare in conscientià. Hoc est certum
pelebal, vcrbi gralià, libcrtalem oniniiini ho_ de iide, ut scntiunt theologi. El sumilur ex illo

minum , et dominia connminia , et siniiiia ; in Patdi Rom. 2 : Quicumque sine lege ( utiquc
nalurà verô cornipià petit scrvitutes, renini scriplà) peccavcmiil, sine leijc peribunt, scilicet,

divisionem, etc., ut sumitur ex 1. Manumissiones, quia naiuralem legem violàrunt. De quà sub-
ff. de Justit. et jure, et ^Jns autem , Inslil. de jungit : Génies, qnœ legem non habent nalu-
Jure naUirali. rallier quœ legis sunl fuciuiil,(iU-. Teslimoninm
9. Dislinclio verô necessarla non est, pri- reddenlc illis conscicnlià ipsonini. Ralio vcro in-

mo ,
quia illa exempla ,
quae afferunlur, et si priniis est, quia lex naturalis est lex Dei, ut

qua sunt similia, non pertinent ad naturale ostensum est. Secundo, quia est proxima rc-
jus proprium, et positiviim, sed ad jus gen- gtda honcslalis moralis; unde malilia moralis

lium, ul infra laliùs explicabo. Unde propria per opposilioncm ad banc legem insurgere so-
prsecepla naturalia , regulariler salicm lo- let, cl iia delinitur, peccalura esse aclum con-
quendo, communia sunt ulriquc stalui. Se- tra legem Dei, quod licet August. et D. Thom.
cundo, quia aliud est loqui de exislcnlià praî- explicent de lege œlernà, lamen in malerià lo-

ceptorum ( ut sic dicani ), aliud de actiiali gis naluralis in tantum alicjuid est contra le-

obligalione, seu cxorcitio eorum. Qnamvis genuelernaui, in quantum est contra rationem,

ergo sialus postulare possit usum unius prae- ut idem D. Thom. sensit 1-2, q. 71, art. G,

cepli, el non alterius, niliilominùs jus nalurœ ad 4 et 5. Quia, ut supra dixi, lex a;terna
semper idem est, et eadem compleclilur pra> quoad nos non est proxima régula, nisi qua-
cepla, quia vel sunt principia , vel conclusio- tenùs explicalur per legem naiuralem. Atque

nes necessariô elicilce ; ergo habent necessila- liinc lit, ul hœc lex in suà laliludine obligare

leni, quae in nullo statu déficit. Declaraliir possit lam sub culpà morlali, quàra sub culpà
tandem ,
quia vel in lege naturac considerantur voniali, ul apcrtè sumilur ex cit. loca Pauli, et

prœcepla negaiiva, vel aflirmaiiva. Negaiiva ne- facile potest induclione oslondi. Ralio verô

cesse est eadem semper esse et fuisse in omni est, quia materia hujus legis sa;pè est valdè
statu ,
quia prohibent acliones intrinsecè ma- gravis et necessaria ad charilalem Dei, vel

las, quai proinde in omni statu maia sunt; proximi servandam, atque adeù ad felicilalem
obligant eliam pro semper, cl idcù in omn' humanam consequendam. Quando aulem prie-
eliam statu obligant, simaleria illorum occur- cepta hujus juris uno vel alio modo obligent,
rat. Praecepla autem allirmaliva, cùm etiani non spécial ad hune locum, sed in malerià
prtccipianl res pcr se lionestas,semper eliam de Poccalis dedaralur, quomodô veniale, vel
eamdcm honeslalem habcnl; tamen quia non morlalc peccatum ex nalurà loi dislinguanlur,

obligant pro semper, fieri potest, ut in uno et inira traciaules de loge humanâ aliquid at-

statu occurrant occasiones exequendi qusedam lingcmus,

prcecepta, in alio verôalia; quod non salis est, 3. Contra banc autem verilatem potest objici

ut lex dicalur esse divcrsa; nam eliam in slalii primo, quia lex naluralis est diclamen rationis
natur» corruplai aliud est tcmpus pacis, aliud naluralis ; sed ralio naluralis non eognoscil
belli, in quibus diversa praîcepta servanda aiernam pœnam ; ergo ncc lex naluralis potest
sunt, et ars medicinie est eadem, quamvis alia obligare sub realu pœna; xterno; ; ergo nec
pr.Tcipial tempore saniiaiis l'acienda, alia tem- sub culpà morlali. Poslerior consequenlia pa^
zn M I KGIBUS. S28

tel, quia nilpa nioiialiscst, qiirn roaluni poiiiai sil vcrum, obligalionem induclam naturali ju"
seicrna; inducit. Prior verù probaliir, quia uou re, esse jbligationem in conscientiâ. Ratio du-
polost Icx obligaro ad pœuam, quaui non polost bitandi esse potest, quia omnis obligalio orla
nianifeslaie nec iulerrc. Proplcr lioc Gorson ex virtule morali esl de jure nalurœ, quia, ut
in p. 5, Iracl. de Vil. spiiil. Iccl. 4, alphab. supra diximus, hoc jus ad actus omnium vir-

62, m. G, vidctnr negare, Icgem naiurahMii, tulum obligal; sed non omnis obligalio ex vir-

ul lalis est, posso oi)ligan' ad cul|»am pra-ci- tule morali, esl obligalio in conscientiâ; ergo.

puè uiorlaîeni. Sed de hiijiis auclon's senlenlià Palet niinor, quia obligalio ex graliludine,

ei sensu dicemus latiùs iib. scq, c. 18. Nunc verbi gralià, non obligal in couscionlià; item
solùm dicimus, negari non posse secundùni obligalio ex amiciliâ quàdam, etc. Confirmalur,
fideni, quin iransgressio iegis naluralis sufficiat quia obligalio ad pœnam, quai resullat ex eul-
ad aelernani damnationeni, eliauisi oninis su- pà, de jure nalurai est; el lamen non obligal

pernaluralis lex ignorolur. Hoc eniai convin- in conscientiâ ; ergo.

cunt leslimoniuni Pauli, et ralioncs adduclœ. (J. Circa hoc aliqui distiuguunt duplex debi-
Nec obslal objeclio, quia lex naluralis liccl in tum, utrumque orlumex jure nalurai, scilicet

nobis sil ipsa ratio, tamen in Deo est ratio, aut légale el morale; el priuuun aiunt non obligare
voluntas divina, et ideô salis est, quôd Deus in conscienlià, sed tanlùm secundum. Ita sen-
ipsccognoscal pœnaiu debilam transgressoribus tit Covar. in c. Ciim in officiis, n. 10, el cap.

talis Iegis. Nani ad iiienrrendum rcaluni alieu- Citm esses, n. 9, de Teslamenlis, el in cap.
jns pœnae, non est necossariiini ut ipse subdi- Quamvis paclum , p. 2, § 4, n. 5, ubi ponit
lus et transgressor logis cognoscat pœnani exeniplum de graliludine, cilans D. Thoniau»
debilam suce transgressioni, sed salis est ul 2-2, q. lOG, an. 1, ad 2, el art. 5. Sed ibi D.
faciat actum dignuni lali pœnà, ul ip cniet Thomas in sensu longé diverso afferl dislin-
Gerson faletu ibidem lecl. 2. clioucm illam de debilo legali, et de debilo
4. Secundo objiei potest, quia lex naluralis (quod ipse vocal) honeslalis, àquo sinedubio
non facit obligalionem, sed suppoiiil; ergo non excludit obligalionem in conscientiâ; nam
obligalio non est etreclusejus. Auteccdens pa- ideô honestaiis appellat, quia ad honeslatem
let; nani haec lex probibcl aliquid, quia malum morum necossarium est, quamvis non sil lam
est; ergo ante illam est obligatio vilandi talc rigorosum, ul ad illud servandum loges huma-
nialum. Et idem est cum proporlionc de im- nai obligent, quod appellat debitum légale.

perio et praeceplo faciendi bonum, quia bo- Quocirca, si in rigore loquamur de obligatione
num est. Ad hoc verô ex parle responsuni esl naturali, separari cerlè non potest ab obliga-
supra, et iterîim occurretur inferiùs, et ideo tione in conscientiâ, quia, si sit ad ali(|uid

nunc breviter dico, objeclionem illani prol)are vilandnm, nascilur ex inirinsecâ lurj)itudine
assertionem. Nam, si lex haec probibcl aliquid aclûs, qui proplerea in conscientiâ vilandus
quia malum, propriam, et specialem necessita- est. Si verô sil ad aliquid agendum, nascilur
lem iuducil vilandi illud, (juia hoc inlrinsecum ex inirinsecâ connexione lalis aclûs cum ho-
est prohibilioni. Simui aulem probal, ali(]uid neslale virlulis, quam in noslris aclibus ser-
hanc legem suppouere, quod perlinel ad in- vare etiam in conscientiâ tenomur : unde tune
trinsecum debitum nalurai, quia unaquœquc ouiissio aclûs dcbiti per se mala est. Et confir-
res quodam modo sibi débet, ut nibil faciat malur, quia répugnai frangere legem naturae,
suse naturae dissenlaneum. Ultra hoc verô de- el non peccare, ut palet ex definilione peccati
bitum addit lex specialem obligalionem niora- supra posilâ ; ergo répugnai obligalionem esse
lem, et hanc dicimus esse effecium hujus logis, ex loge naturae, el non esse in conscientiâ.
qu3e à jurisperilis solel vocari obligatio nalu- 7. Ne aulem forlassè sil aiquivocatio in ver-
ralis, non quia moralis non sil, sed ul distin- bis, adverlo, juxia communem modum loquen-
guant illam à civili. Unde etiam fatenlur esse di, aliquando vocari obligalionem moralem
obligalionem in conscientiâ, et ila illam appel- debitum qucddam, non nécessitât issimpliciter,
lanl, ut vldere licel in Glossâ, 1. Ex hoc jure, sed ad melius esse, quod perlinel veluli ad
verb. Obligalionem, ff. de Juslit. et jure; Pa- consilium in laliludine alicujus virlulis; et in
normit. et aliis eanonislis in capile Plevique, hoc sensu verum esl, non omnem obligalionem
de Immunit, ecclesiast. moralem esse obligalionem in conscientiâ, seu

5. Terliô, circa hanc obligalionem, utmagis ad culpam. Tamen illa non esl propriè obli-

explicelur, dubitari polesl, an in universum galio Iegis naluralis; forlassè lamen in hoc
52y DE LEGIBUS ^.:<l

^ensu locutiis est Covarr. oi ita pati>l rospon- reclaiurationem. Ex quo eliam diiUiU theologi
sio ad raiioiiein diihitaiidi. Pioplpr (((iilinna- frequenliiis, neminem averti peccando à One
tioncm auteiu, Darlolus in Exlrav. Ad repri- siipeinaliirali, quin avertalur eliam à naturali.
meiidum, verb. Dcmmdationem, § scd dico, n, Quod jion alià raiione verum esse potesl, nisi
10, excipit à propositâ regiilà obligationem ad quia violât semper legem naluralem ; ergo è
pœnam. Sed non osl exceptio nccessaria, quia contrario obligalio servandi superaaluralia
obligalio ad pœnani non est obiigalio ad aii- pr«cej)la, semper est effectus naluralis legis.
quid agenduni, sed poliùs del)iliini susliuendi Ilalio etiani adjungi potest , quia nalura esl
pœnam, qu* ab alio inlligenda esi. E6 vel fundanienlum lam grali.-B quàm cujuscumque.
maxime, quôd inlra lerminos iegls naluralis legis bumanae. Principia eliam naturalia per
non incurrilur realus pœna;, nisi iiifligend;c à quai liomo in moralibus gubernaii debel, tara
Deo, ad quain non pertinct obligalio propria sunl generalia, ut virluiiî comprebendant om-
de quâ aginuis. ncm obligationem, iia ut nuUa possit homini
8. Ultiinô inleriogari |)Olest, au è converso applicari, nisi mediantibusillisprincipiis; ergo,
omnis oidigatio in conscientià sit effectus legis sicut omnis cognitio humana est effectus pri-
naluralis, et ideô possit oninis illa dici obliga- morum principiorum, ita onniis obligalio in
lio naluralis. Et ratio diibilandi est, quia, ut conscientià erit effectus legis naluralis, sallem
videbimus, etiara leges luunanse obligant in qualenùs illa prima principia includit.
conscientià; ergo illa obligalio non est effectus 11. Dubiiaiio haic breviter expedienda est
legis naluralis, sed posiliva;. Item quia obli- juxla dislinciionem quamdam superiùs insinua-
galio in conscienlià est immédiate àlege posi- tam; auclores enim nihil de eà tractant. Pos-
tiva supernalurali, ut, verbi gralià, obligalio sumus ergo loqui de effeciu immedialo , ac per
confitendi , aut servandi sigillum confessionis ; se, velde effectu remoio, qui interdùm potesl
unde talis obligalio dici poiest supernaturalis; esse perse, interdùm per accidens. Dico ergo
nullo ergo modo est effectus legis naluralis. primo non omnem obligationem in conscientià
Denique aliàs idem esset adaequatus effectus esse immediatum et per se effectum legis na-
naluralis legis, et legis in communi, unde su- luralis. lloc probant raliones priori loco factœ;
perlluae essent aliae leges. nuUus enim dicct, obligationem jejunandi die
9. In contrarium autem est, quia obligalio ab Ecclesià prx'ceplo esse ex lege nalurre, nec
in conscientià, quae nascilur ex lege humanâ, eliam obligationem fidei propriè loquendo.
videtur effectus legis naluralis; nam, si quid L'nde in tertio pnecepto Decalogi, proul in
obstarel, maxime quia intervenit voluntas lege scriplà traditum est, theologi duo distin-
principis; al lioc non obslat, quia eliam in ob- giiuni, scilicet cullum Dei, et circumstantiam
ligatione voli inlervenit propria volunlas pro- diei sabbali; et primum dicunt, esse effectum
miltenlis, et nibilominîis obligalio voli effectus legis naluralis; non vero secundùm, quia non
est legis naluralis. Sicut autem lex naturce caderet sub obligationem, nisi lex positiva Dei
prœcipit reddere, quod proprià voluntale pro- inlerveniret. Ratio denique à priori est, quia
missum est, iu eliam facere, quod supcrioris lex naluralis non
proxima régula omnium
est
voluntale injunclum est. Item in priescriptione Immanarum actionum.
lex humana intervenil, quai transfert domi_ 12. Secundo ver«i dicendum est, nullara esso
nium rei ab imo in alium; et lamen oblisatio obligationem in conscientià, quai non sit ali-
quoe indc nascilur ad non usurpandam ab alio qiio modo effectus legis naluralis, sallem mé-
rem ab ipso pracscriptam, naluralis est, quam diate et remolè. Hoc probant argumenta pos-
violare furtum esset. Et idem videtur de obliga- teriori loco facta. Estaulem notanda differentia
lione,quro orilur.posità lege taxante pretium rei inler o!)ligationem, qu;c oritur ex lege
;
civili,
nam slalimoriUir ()i>ligatiojustiliœ, cujusviola- seu humana ((|uod dico, ut excludam
Jiierè

jio furtum eril , alqueadeù contra legem nalurjc. canonicam, quam nunc magis sub lege super-
10. Secundo, non solùm obligalio humanai nalurali comprehendo) et legem divinam super-
legis, sed et^am divinse et supernaluralis, vi- naturaliler à Deo posilam. Quod respec lu legis
detur effectus legis naturœ; sic enim consent humanai et obligationis ab eà provenientis lex
theologi, non assentiri rébus fidei sufficienter naluralis dici poiest causa per se, quiareverà
proposilis, esse conlia ipsum lumen naturoe, omnis illa obligalio per se fundatur in prinoi-
quod tune evidcnter oslendit', res illas esse piis legis naluralis et cognilis per naturale hi-
credibiles, atque iideô credendas secundùm men. Nam licet lex civilis non inferaïur quasi
TH. XII.
11
 .EGIBLS. 352

specuJalivè per absoluiani illalionem ex piin- saria, ut applicclur objectum sufficienler co-
cipîis legis naturalis, sed feratur per modum gnitioni supernaturali, ut ex materià de fide
detenninatioiiis per voluniatem principis; iii- constat. Hoc ergo modo potest diciamen nalu-
biloiuiiiùs, supposilà hàc deleniiinatione, ex ralo supponi et esse necessarium, ut prœcep
principiis naturalibus infcrlur salleni practicè tuni supernaturale possit obligare.

servaiidain esse talem legom humanam ; al-

CAPLT X.
qiie hoc modo obligalio illius legis civilis di-

naturalis lanquàni i'trùm lex naturalis obliget non solhm ad aclum

eitui" esse eflectus legis

causse per se, non proxinise, sed quasi univer-

sed etiam ad modum virtulis, itu ut uisi per

salis ei modificatse per parliculareni, quae est iictum omui ex parte lionestum impleri non
possit.
lex humana. In quo ctiani (propter qurcdam
argumenta facta) consideranduin est, legeni 1. Hacc quaestio necessaria est ad perfeciè
humanam aliquando hahere ell'ectum obligandi inlolligendam vim cl efllcaciam legis naturalis,
tanlùm ad aliquid agendum vel non agendum. ejusque exactam obiigationem; illamque dispu-
Et lune obligatio illa est propriè et immédiate ta vit de prœceptis Decalogi D. Thomas, q. 100,

à legehumanà; remotè verô à naturali. Ali- quani nos hîc simul cum 95 ferè tolam expii-

quando verô habet lex humana alios effectus cabimus, quia prrecepla Detalogi naluralia

circa res ipsas, in quibus actus virtulum ver- sunl, licet in lege veteri fuerint spcciali modo
santur, et lune saepè lieri polest, ut licet ali- proposita. Ibi ergo, in articul. 9, quaeril D.

qua mutatio in rébus facta sit per legem Thomas, an modus virtutis cadat sub pr?cce-
humanam, aut per jus gentium, aut etiam per ptum, et in art. 10, idem quaerit de modo cha-
voluniatem privatam, obligalio poslea sic vel rilatis, et disliiiguil plures condiliones neces-
aliler operandi immédiate nascatur ex lege sarias ad actum virtutis , et aliquas dicit cadere
naturali. Et iia contingit in diclis exemplis de sub legem naluralem , de aliis verô negat. Priùs
prœscriptiope, et de reruni divisione, et de verô quàm ejus doctrinani proponainus, dislin-

volo. Ratio auteni est, quia lune mutatio fit in ctionem conslituainus inler pra:'cepla negativa
inatcrià ; nihil autcni rclert, quôd ab unû vel et affirmativa, quae in hoc quodam modo con-
a!iâ causa liât ; nam factà niutatione, statim veniunl, quôd sicut affirmativa non prœciiiiunt
odem modo obligat lex natunc, ut excmpla nisi quod honeslum est, ita negativa non pro-
adducta déclarant, et in sequenlibus ampli ùs hibent nisi quod maliuu est quia (utsa^pèdixi-

explicatur. mus) quae prohibenlur lege nalur;c, non sunt

13. At verô, respectu obligalionis superna- mala, quia prohibita, sed prohibita, quiamala.
inralis provenientis ex lege divinà, distingucn- Differunt verô quia prseccpta negativa impleii
duni ulteriùs est quoad naluralem legem; nam possunt sine ullo actu, (juanlùin est ex fonuà
si loquaniur de illà lege naturali, quae conna- praecepli, quia per solam negalionem aclùs
turalis est gratiae, eotiem modo comparabitur prohibiti homo est conformis praecepto; et ita

ad quamcunique legem positivam ordinis su- in bis praeceptis vix habet locum proposita
pernaturalis, quo lex mirè naturalis ad legem quaestio, nisi fortassè quatenùs hau' prœcopta
civilem ; nam est eadem proporlio. Imô idem impleri possiml per voliintatem non facienili
dicendum est de lege humana canonicâ ; nam quod prohibilum est, de quo modo aliquid al-
quatenùs procedit ex potestate supernaturali, lingemus. Pro, riè verô habet locum quseslio
per se fundanturin principiis supernaluralibus in praeceptis alfirmalivis, qnœ per positiviiii»

counaturalibus ipsi gratiae; et idoo médiate aclum implenda sunt, ut constat.

quidem, lamen per se et connaturali modo ex 2. Deinde observandum est, aliiid esse non
illà oritur, ut ex causa universali. Loquendo transgredi prœceptum , aliud verô implere il-

autem de aaturali lege magis stricte, ut est à lud, si propriè loquamur. Omnis enim qui
solo lumine naturae, sic quidem etiam obligatio non peccat conlra praeccptum, non Iransgre-
snperuaturalis est aliquo modo eirectus illius dilur illud ; et tamen non semper qui non
legis, non tamen per se, sed tantùm per acci- peccat contra praeceptum, implet illud. Qui
dens. Priorem partem probant superiùs ad- enim invincibiliter ignorât prœceptum, vel
ducta. Ratio autem poslerioris partis est, quia qui ebrius est, aut dormit, vel est impotens,
naturalis cogniiio non potest esse causa per vel aliani sinuk^m excusationem habet , non
se supernaluralis cognilionis, cùm sit inferio- peccat contra praeceptum, et tamen non im-
ris ordinis. Potest autem esse conditio neces- plet illud, praesertim si affirmativum sit, qm'a
335 DE LEGIBUS. 334
non facil id quod lex prsecipit , el hoc esi pro- prcecepli, quia preecepla dantur de actibus hu-
l)ric impleic illani ; imô si inoraliler illo vorbo manis ;
quôd verô ad illos sequantur, vel non
ulainiir, non salis est i'acero qiiod lo\ jiib( i sequanlur habitus, vel est ex nalurà actuum
sed opoiiot libère et buniano modo l'aceio, ui ut in acquisilis, vel ex gratià Dei, ut infusis, et

uiox dicemus. Quapropter qua;slio non niove- ideô illud non cadil sub prîeceptuni. Unde
lur de non transgressione prîecepti, quia hsec licel ex obscrvalione continua prseceplorura
polesl contingere non soliim sineaclu virUitis, fieri possil ut acquiratur habitus et illa facili-

sed eliam sine uilo aclu, ul conslal ex diciis, tas operandi ; tamen illud est accidentarium
quia dormiendo Heri potest, ul non peccelur ad praeceptum ;
priùs enim ohservalur prsece-
conlra prsfcceptuni. Quoeslio ergo est , qnando ptum quàm ,
habitus acquiratur, el rectè fieri

uuila est excusatio , sed lex positive (ul sic potest, ut diù serveiur praeceptum, verbi gra-
dicam) implenda est, ut viielur conlra illani tià, jejunandi , et non acquiratur habitus nec
peccaluni; et lune claium est, esse necessa- facilitas jejunandi, siiiomo extra tempusjejunii
rium actum ex suo génère honestuni, quia (ul lautè comedat, eiiamsi terminos naturalis tem-

cap. 7 dicebam) lex naturalis non prsecipit perantise non excédai. Oniissâ ergo illâ condi-
alios actiis, et impleri non polesl nisi per tione, in quâ nulla est difliculias , de reliquis
actum, quem prsecipit; quia verô non satis dicemus, quianonnullam declaralionem requi-
est ad virtuteni , honestuni facere , nisi fiai runt.
honeslè , juxta illud Deuter. 16 : Jmtè quodju- 4. Dico ergo primo : Modus voluntariè ope-
stum est perseqneris , ideô inquirimus an totum randi sub prsecepium legis naturalis cadit, et

hoc sit nccessarium ad legeni nauiralein im- ideô necessarius est , ut lex naturalis servetur.

plendam. Itadocet D.Thom. dict. arlic.9, etibiomnes.

3. Denique distinguendse sunl Ires condi- Et probatur quia lex naturalis in rationeposiia

liones requisilae in actu morali, ul sit bonus, est, et immédiate dirigil ac gubernat volun-
quas Arist, sub duabus comprehendit; nosau- talem; ergo illi imponitur, quasi per se el
tem claritatis gratià ita illas distinguimus ut principaliter obligaiio illius legis; ergo non
magis in sequentibus explicabimus. Prima est, observatur illa lex, nisi medianle voluntaie;
ul actus fiai ex sulïicienti cogniiione; secunda, ergo modus voluntariè operandi est per se prae-

ut libéré et spontanée fiât; tertia, ul non so- ceplus ac necessarius ad observalionem lalis

lùn» sit de re honestà, sed etiam cum circum- legis. Secundo, quia lex naturalis directe ca-
stanliis omnibus ad honestatem actùs requisi- dit in actum humanum ; sed actus non est hu-

tis. Aliam addit Arisloleles, quam tertio loco manus, nisi sitperfectè voluntarius, ac snbinde

ponit, et nobisesse posset quarta, scilicet, ul liber, saltem pro statu hujus vitse ; ergo lalis

aclus fiai firmiier, prompte ac deleclabiliter, modus agendi directe cadil sub hanc legem na-

id est, ul ex habitu fiât. Hanc verô condiiio- turalem, unde qui involuntariè opus legis facil,

nem uHimam omittere possumus, quia certum licet illam servare videatur, prœvaricator est

est et indnbilatum apud omncs, neque nalu- legis, ut sumitur ex Augustino lib. 2 contra
ralem legeni, neque aliquam aliam obligare ad duas Epistolas Pelag. c. 9, etsœpè alibi dicente,

ilJum modum operandi. De aliis legibus est id ubi fitbonum non amore justitiae, sed timoré

manifestum ,
quia née directe ac formaliier id pœnae, non benè fieri, utique quando timor

praîcipiunl, ut facile constare polesl ex discursu est ita servilis, ut habeat conjunctum aflectum
legiim oiimiuni, lam divinarum positivarum non faciendi opus praeceptum , si pœna non es-
quàni huninnatum , nec eliam scquitur ex eo, set adjuncta. Et eodem sensu dixit D. Thomas
qnod praecipiunl, quia quidquid pnecipiunt, dicto art. 9, ad 3, quôd operari sine irislitià

fieri potest sine illo modo. Eademque ratio cadit sub prsecepium legis divinae ,
quia qui-

probat de lege nalurali. Prcesertim ,

quia illa cumque operatur cura tristitià , operatur non

non prjccipit , nisi quod ad honeslaleni per se volens. Hoc enim est verum de illà tristitià ,

nccessarium est, ille autein niodus non est qu;e nascitur ex affectu onininô contrario, quo
necessarius ad honestatem operationis ,
licet aliquis habet proposilum non obediendi prae-

sit commodus et conveniens. Item lex natura- cepto, si non cogeretur ; ergo taie involunia-

lis obligat à principio ,

priusquàm homo possil riiiiii est conlra legeni maxime nainralcm, quae

habere habiius (loquendo ex nalurà rei), quia directe cadit in actus etiam iniemos ;
ergo è

débet illos acquirere suis actibus. Item habere contrario modus voluntariè operandi est dé

non per se maleria necessitaie talis pr?Bcepli,

^1 non habere habitus, est
55ff DR I. FGIBllS. 336
5. DiCtîS : Ilàc rûtion»- ror tè piohari neccssa- eiiamsi cum displicentià id facial, serval prae-
riiini esse, ul sallen) cimi opère lejis non cej)luni. Ad priorem partem respondco, ne-

l'onjnngalurjuoposiUuii non laciendi , si pœna, gando sequelam ,

quia aliud est velle lacère

vel alia similis coactio non adjungeretur; non quod praeceptum est, aliud velic facere, quia

lanien probari esse neccssariuni posiiivum nio- praiceptum est, ita ut illud sit motivum ope-
«Inni voluntariè seivandi legeni; nani potest randi. Primum dicimus esse necessarium, et

dari médium, videlicet, ni opus fiât nec vo- sulUcienler fieri, eo ipso quôd non ignoralur
liiniariè, nec involuntariè, quod satis eril,quia praeceptum, et voluntas vult illud, quod jus-
le\ prœcipit solùm ut fiai opus. Respondco sum est. Hoc autem non est sulficiens ad for-
uliimani raJionem snpponere actuni, quo sci- malem aclum obedienli;ie, sed necessarium est
valur pra?ceptum, dcl)ere esse humanuni,quod st'cundum, id est, formaliler operari ex lali

prières raliones sulficienter probant ; non po- molivo, quod sine dubio necessarium non est
lest autcm esse humanus, nisi sit voluntarius, ad praeceptum implendum, quia neque in lege
et à voluntate procédai ; aiiàs poliùs j)assio ipsâ hoc praecipitur, nec est ulla ratio quae ad
qnàni aclio hominis dicenda essel. Quia verù hoc obliget, et ila rari sunt, qui hoc modo fa-

non omne, quod est à volunlale, estsimplici- ciant opéra praeoeplorum naturalium , sed re-
ler, vel debito modo volunlarium , ideô ullinia spicicndo ad proprias honestates singulorum
ratio oslendil, taie dcboreessc hoc volunlarium, praeceploruni.

ut non admiitai secum contrariani volunlateni 7. Ad alteram verù partem respondelur,ab-

de se repugnanlem prœeeplo, ac subinde abso- solulè negando sequelam; nam inprimis esse
lutam voluntateni, esse necessariam ad obser- potest displicentià quaedam merè naturalis or-
valionem legis naturalis. Ad majorem ve^ ù de- la ex aliquà rcpugnanlià subjecti, vel aliquo
darationcm possunnis hic duo distinguere. bumano incommodo, quod inde iiascilur, quae

Ijnum est, quôd acliis praeceptus secundùm se displicentià neque est in se mala, nec reddii

speetatus voluntariè fiât; aiiud csi, ut ille ac- aclum malum, perso loquendo. Deinde displi-

tuseliani ul prseceptus voluntarius sit, ila ut centià etiam volunlaria, etper consensum de-
vohinlas feratur in ipsam praecepti observatio- liberatum , subdislinguendum est. Nam duplex
neni. Possunt enimbsec iluo separari; nam qui displiceniia in praescnti intelligi potest; una
ignorai priïceptum dandi eleeni(»synam , non est de ipsàmet observatione praecepti , in sensu

polerit velle servare illud prœceplum; polerit composite (ul sic dicam) quia non obslantena-
tamen nihilominùs voluntariè exercera aclum turali lege obligante, vellei quis non servare
elcemosynse. Conclusio ergo potest de utrâquc illam , sinon limerel pœnam, vel aliud nocu-
voluntate intelligi ; nam i>rior ncccssaria est mentum, ul diclum est de timoré serviliter ob-
tanquàm fundamenlum aetùs priccepii, ut ille lemperante, et hic modus includit inlrinsecam
actus humanus sit , et materia praicepii. Posle- repugnanliam cum praecepto, cl idée est in-
rior autem eliani videtur necessaria, ut obser- trinsecè malus, et contra naturalem legem.
vatio praecepti moralis sit , et ut possii esse el- Quiailla displicentià, licet non excludai abse-
feclus legis, seu prœcepti, et ut possil ij>si lutam voluntalem faciendi laie opus, quod effi-

homini altribui ; alioqui enim casu tantùui ae- caciùs iuiperat limer servilis, excludit nihilo-
oidet, ut actus sit conformispraeceplo. minùs voluntalem servandi legem , et contra-
G. Circa utramque autem partcni occurrit rium afl'eclum supponil, qui de se et ex parte
diflîcultas. Circa primaiu ,
quia videtur inier- voluntatis absolutus est , licet ex metu fiât

dùm impleripr?eceplum peractum lactumsine condiiionatus. Alia verô displicentià esse po-
usu rationis, ac proinde non volunlarium bu- test de occasione (ut sic dicam , talis praecepii,

mano modo. Sed de hâc diflicultate dicemus et quôd nunc occurral ejus nécessitas, et haec
circa assertioneni sequentem. Circa alteram nonesl inlrinsecè mala, et cum illâ stare po-
partem dubilari potest, quia sequitur ex illâ lesl absolutus alfectus servandi praeceptum , et
ad observationem praecepti necessarium esse ideô cum lali displicentià potest servari ,
quia
formalem aclum obedientiae , scilicet , volendi non excludilsufficiens volunlarium , utconstal.
parère praecepto, quod absurdum est, et con- 8. Dico secundo operari ex scienlià, seu
tra oaines. Deinde sequitur operari cum dis- cognilione esse aliquo mode necessarium ad
plicenliâ praecepti semper esse peccaium , ila servandum nalurale praeceptum. Ralie est,
ut non implealur praeceptum ,
quod etiam ad- quia praeceptum non servatur nisi per actum
miltondum nonesl; n^im quidat eleemosynam, humanum nen ; est autem actus humanus, nisi
 DE LU'. mis. Zô6

ex cognitione procédai ; t-igo. Major salis pro- quia non lecitat , et ideù leneiur posiua rc-
bala est in precedenli assertione, ex quà non ciiare.

minus luec nocessariô t<o([uilur. Et conlînna- 10. Aliter verù esse potest sermo de C(n;ni-

liir, quia non minus videUir c<»gnilio neccssa- tione iiisiiis pr.T.cepti, id est, tjuôd lalis :« ttis

lia ad pntceplum iniplcndum, quàm ad Irans- pnect'puis sit. El sic potest esse dubium an
grodiendum ; scd ad transgredionduni est ne- laiis cognitio sit necessariaad implendum pra-.-

cessaria cognitio ali(nia; cigo. Dices : Imù ce|ituni, quia sine tali cognitione polrsl lieii

aliquando lil Iransgrcssio prieccpti sine cogni- actus liumainis et moralis, ipii priée eplus r>t.
lione, i)er ignorantiam. Kespondelur, saltem Sed lioc forte babet alupiam dillicultatem in

esse necessariam scientiam debitam, et possi- lege positiva, de quà infra dicemus. In praesenti

bilem, et por ncgligentiam oniissani ; ha*c an- auteni brcviler dico sine laii cognitione poste
tt-m sullicil ad iransgrcssioiieni ,
quia malum observari prieceptum (piasi ii'alerialiter, quod
ex quocumque dcrocUi ; impleic auteni piiece- sulliciet ad non peccandnni directe contra pne-
pluiu est (luoddam bonuin, et ideô intograra ceptum , ul probat ratio lacla ; nihiloniinù^

causani requii'il , ad (juani pertinet cognilio. lamen non impleri lune praiceplum iormaliter
9. Est auleni adverlendum , Jianc cognitio- et bumauo modo, atque ita cognitionem illam
nem dupiicem esse posse, scilicet, vel aclùs esse nec essariam, ul talis actus sil buniann^
proicopii secundùni se, et de hâc maxime pro- in ordinc ad prsecepli obscrvationem juxla dicl.i

cedunl raliones faclae; nam constat, cognitio- in pr;ecedenli assertione. Lnde, si continga i

iiem aclùs esse necessariam, ut volunlariè liât, aliquem scienler dare eleemosynam eo tempon-
quia cognitio est principiuni ipsius voluntarii. quo pra'ceplum natuiale iliud obligabat. igno-

Sed objici potest; nani qui ignorans, vel invi- rans illam obligationeni, (pianivis nontransgrc-

lus fecit acluni , non tenetur posiea iterùra l'a-

dialur praeceplum, non potest dici propriè illud

ccie; ergo signum est, implevisse praeceptuni. implere, quia in ordine ad praeceplum, casii,

Anlecedens patet ; nam si restitutio facla est et quasi per accidens id facit. Imô possel acci-

debilorc invilo, debitor liber manet ab oncre ili've, si ignorantia esset vincibilis, ut peccaret

reslituendi ; item sieodem modo decimye solu- tune contra ipsum prieceptinn ,
quia ex vi dis-

Ue, vel potiùs extracise sunt è nolenle, non te- positionis, seu conditionis praesentis jtotuit se

netur ilerùm solvcre; ila , si eleemosyna data exponere periculo transgrediendi praeceplum,

est ab ebrio, cessât postea obligatio. Denique, co quôd nesciret obligationeni ejus. Dices: Qui

in pneceptis positivis, idem est , ut si quis au- ignorando, verbi gralià ,

praeceplum eleemo-

diat Missani coacius, vel jejunet contra suam syna- . aolum ejus fecit, postea non teneiur
voluntatein, (luia privatur cibis, et similia.Re- iieriini dare eleemosynam, etiamsi agnoscat

spondeo, in liis omnibus casibus , non servari pr;ecepium ; ergo signum est implevisse iliud.

prsecepta naturalia, quia graviter peccaturcon- Uespoiidetur ex dictis negando const-quentiani,

tra illa. Inde ad argumenlum negalur conse- quia piaîcepla alfirmativa non obligani pro

(|uentia, quia in illis casibus prœceptum postea semper, sed necessiiaiis tenipore; per illam

nonobligat, non quia luit impletum , sed quia autem eleemosynam faclum fuit, ul proxinu
subtracta fuit maleria ejus. L'i cessât obligatio nécessitas cessaverit: et ideô ccssavit obligatio

restiluendi, quia extincluni fuit debitum per praecepti, non quia impleta fuerit , sed quia

rem ipsani , etiamsi ab invito fueril extrada, inaieria et occasio defuit, uude si eadeni occa-

quia ut debitum tollatur, non estsemperneces- sio, seu nécessitas durai, etiani praecepti obli-

saria voluntas débitons, ut constat. Idem cum gatio durabit. Ex ([uo tandem obiler intelliga-

proporlione est in solutione decimarum, et de lur, ex unoqu(»(|ue praîceplo oriri (»bligalio-

eleemosyna idem staiim dicemus. De prsuceplis nem sciendi iliud, quia non potest aliter mo-
autem positivis dicemus libro sequenti; nunc raliler observari. It reclè sensit D. Thomas
dico, illo modo coram Deo non inipleri prae- dicto artic. f>. dicens eum qui ignorans facit

ceptum , in exteriori autem foro impleri ad actum, (jui lege jubelur, casu, el per accidens

evadendum pœnam , dummodô actus praice- facereopus prieceplum; al praiceplum obligai,

ptus quoad subslantiam liai. Nam si quis per ul per se el ex inlentione servetur, ul osien-

vim ita adsit iMissse, ul non allendat , eliam sume-sl: ergo obligai ad iiabendam cognitio-

exteriùs non implebit, et eâdem raiione si quis nem, inio et consideraiioncm illius.

ebrius légal lolum brcviarum , nihil implel

11. Dico tertio : Naluralem legem eliam ob-
ligarc ad moduui virlutis; ui intcUisiUur asser-
359 DE LEGIBLS. 54U

tio, explicandum est, quid intelligaoïus per et qui dat eleemosynani, naturale praeceptum
inodum virtulis. Sub illo eniin coniprehendimus miscricordiae serval , eliamsi propter unam
quidquid necessariuiu csi , ul actus sil lionc- gloriam laciat.
stus et simpliciler bonus inoraliier, ad quod ne- 13. Sed baec ila possunl breviter conciliari,

cesse est, ul sil non solùni de bono objeclo ul licct per actum bonum ex gencre malè fac-

quasi nialeriali, sed etiani lorniali, id est, pro- tum re verâ servari possit aliquid jure naturae

pter Iionestum molivun». Quod signilieavil praeroj)luni, non tamen lotura jus nalurœ, in

Aristoi. ^2 Ethic. cap. 4, cùni dixit, ut opus quo dillert boc jus ab bumano ; nam jus bu-

virtulis sludiosè fiai, non salis esse, ut justa raanum ila potest servari per acluni malum,
vel teniperata sint, quae liunl, sed prœtereare- ut nullâ ex parle violelur, quia illa malitia ,

quiri, ut agenssic se liabens agat, primo quidem quœ adjungilur tali aclui, saepè non est contra
si sciens ; secundo, si eligem propter ipsa ; tertio aliquod praiceplum bunwnum, sed conlra na-
si (irmo animo acinmmtabili agat.E\ quibus con- turale, ul palet de communione indigné sunip-
ditionibus secunda est, quae praesenii inslilulo tà lempore Pascbae quy. nuUo modo ; est contra

deservit. Nam in illà videtur Arisloi. compre- jus ecclesiasticum (1), nam praeceptum ibi vio-

hendisse primainassertioneni,et hanc tertiaai, lalum (scilicet, digne communicandi, quando

et ideôaliqui illani condilionem in duas sub- id lit) non est humanum, sed naturale, et so-
distinguuut, ut una sil operari volunlariè ; boc lùm hoc violatur. At verô jus ipsum naturale,
enira est operari ex electione, alia sil operari quod praecipit facere actum honeslum, praeci-

propter lionestatem. Et licel Solo lib. 2 de pit etiam, ul sludiosè liai, quia hoc ipsum est
Just. q. 3, artic. 9, boc iiuprobet, quia Arisi. ex diclamine ralionis naturaiis ; ergo est de
conditionem illani ut unani Iradidil, uibilonù- jure naturali; et ideô quoties per actum malum
nùs doctrina ipsa vera est, et in praesenii con- unum naturale praeceptum implelur, jus ipsum
fert illas distinguere , ad explicandaui obliga- naturae violatur,
tionem naturaiis legis. Igilur operari, eligens , 14. Quaeri autem posset, an illa duplex, vel
pertinet ad primani asserlionem, operari verô, quasi duplex obligatio oriatur ex eodem, vel di-
propter ipsam, id est, honeslateui, pertinet, ad versis praeceptis naturalibus, in quo probabili
banc tertiani, et sub illà inielligo compreben- distiuctione uti possumus. Interdùm enim cir-

di totuni id quod necessarium est, ul acius cumstanlia maliliae, quai adjungilur, est contra
babeat oinnes conditiones necessarias ad iio- divei"sam virtulem, ut in exemplo posilo de iu-

iiestatem siinpliciter, quia neiuo operatur iu- tenlione inanis gloriœ adjunctâ operi miseri-
tendens ad lionestatem , nisi debitis circuin- cordiœ, id est, eleemosynae ; tune enim ma-
siantiis operetur : igitur modus viriutis lotuiu litia illius cii'cumstantiae contra humililalem
hoc comprebendil, et ita dicimus cadere sub est, non contra miser! cordiam. Et tune est du-
legem naturaleni. plex obligatio orta ex diversis , ideùque in ca-
12. Ita ergo explicata conclusio suniilur su dicendum est, unum praeceptum naturale
ex D.Tboiu. loco citalo, qui in boc tonsiiluit servari intégré per attum bonum ex geneie
dilîerenliam inler naiuraleni legem elposiiivani; malè l'aclum ; niliiloniiuùs tamen non serva-

quae diflèrenlia alio modo intelligi non poiest ; ri absolutè intégré jus naturale, quia couuuil-
sentit ergo jus naturale non solùm obiigarc, titur cootra aliud praeceptum naturale. Âli-
ul quis operetur volens, sed etiam volens proj»- quaudo verô con linge re poiest, maliliam, quae

ler boc, id est, propter boneslaleni, in quo in- adjungilur, actu esse «ontra Ciundom virluicm,
t'iudilur modus virtulis. Et idem clarè ilocct cujus pri'ci'piunj j»er substantiaju actùs serva-

ibi Solo ad. 5, ita exponens D. Thomam. Ni- ri videlui', ut si quis oret atleiiié, LjmCQ iu
bilominùs non desunt auclores, quibus baec loco indecenii, vel cum alià circumstantià con-
differenlia non placeat, sed absohilé scnliant irarià divin* révèrent iae in orationc debilae.
modum virtulis non cadere sub obligaiionem Et lune re^lè dici poiest idem praec^'ptuin ser-
legis naturaiis. Quod sentire videtur Medin. vari quoad substanliam, et violari quoad cir-

Codic. de Orat. q. 16 de Horis canonic. ite- cumstantiam, quia licet actus virtulis requirat
randis, et Navar. tract, de Orat. et Horis oa- objeclum , et cinumslanlias intrinse<:as, non
nonicis, cap. 20, n. 29, clin cap. inier verba, idco pulandum est, dari plura dislincta pra*-

11, q. 5, et in Summâ capii.21, n. 7. Nam qui cepta de objeclo et singulis circumsianiiis, sed
restituit debitum, naturale prseceptum resli-
Meriiô damnata est ab Innocentio XI haîc
(1)
luendi servat, eliamsi id faciat modo indebito, proposilio.
 341 DE LE( IBUS. 544
unum et idoin prœccplum naluralc est, quod jus prœcepti naturalis. Potest enim intcrdùm
prîccipit acluin talis honcstalis, quœ laies cir- occurrere occasio honorandi parentem, quai
cuinslanlias rcqiiiril, el icieù obscrvari polcsl non postulet dilectionem Dei, et lune pos-
illud idem pr;ccepliiiii quoad subslauliam ac- suni implercpruîccplum pieialiseiga parentes,
lùs exierioris, licet quoad alias circunislanlias licet non impleretur ullo modo ex dileclione
violelur. Dei quantum est ex parte operanlis. Addcn-
CAPUT XI. dum verô est quarto omne opus quo impletur
ali(iuod prœceplum naturale , naiurâ suà len-
ilrùm lex iialuvatis oblige t ad modum operandi
derc in Deum ul in uliimum fmem, et quantum
ex dileclione Dei, vel charitate.
est ex se cadere in gloriam ejus. Quia à Dec
i. Hanc quaîslionem Iraclal D. Tlioin. in procedil lanquàmàprimo et principali auctore,
hàc inaicriâ quaost. 100, ail. 10; involvit ta- et quia per illud re ipsà impletur volunlas Dei,
nieii nuilta piriiiioiiiia ad alias niaterias, prae- etiamsi operans hoc formaliler non inlendat
serlini de fuie, cliarilale ei gralià, et pendel et quia laie opus est honeslum cl proporiiona-
ex suprâ diclis quaest. 18, de rcquisilis ad bo- lum ullimo fini naturali hominis, qui principa-
nilalem moralem hiiinaiii aclûs. Jîlt ideô possct liter est Dcus.
hoc loco oinilli, lauicn propler conqilenien- 3. Ex his ergo satis constat quaeslionis rcsolu-
luiii inaieriie, et quia aliqiiid coiiUnet necessa- tio ,
quatenùs procedere potest de purà lege
rium ad explicandani vim legis iiaturalis, ideô naturai, rationi naturali conscntaneâ. Nam in
eam brevlier expedionuis , reiiiillendo quoad hoc ordine modus operandi ex dileclione Dei,
fleri possil ad propria loca, qu* ab hoc fuerint non est nisi vel operari dilectionem ipsam, vel
aliéna. Supponere auteni oportet posse nos lo- operari aliquid aliud ex imperio talis dileclio-
qui, vel de dileclione Dei naiurali, vel de cha- nis. Primum solum erit necessarium, quando
ritate infusa quod in titiiio insinuavimus, no- illud prreceptum obligaverit, et ita rationc ejus-
mine charitatis inlelligendo infusam ; noniine dem prsecepti erit necessarius ille modus di-

dileclionis naluraleni aniorem Dei ut finis na- leclionis, ut lex tota naturse collective implea-
turœ. Unde conseciuenter loqui etiam possu- tur, non autem ut singula proecepta moralia
nius de lege naturali cum proportione, id est, impleanlur, quia non omnia obligant ad dile-
vel de pure naturali, quai consequilur purani ctionem Dei. Secundum si inlelligatur de im-
naturam , ut ntenleni solo luiuine rationis perio formali, manifeslum est non esse ne-
naturalis ; vel de lege connaturali grati*, et cessarium, quia nec de hoc datur singulare
luminifidei, quàni possunius per antononia- aliquod pneceptum, nec alla prsecepla singula
siani divinam appellare. hanc obligalionem imponunt, ut per se notum;
2. Loquendo crgo de dileclione Dei auctoris aliàs ad benè operandum esset semper necessa-
naturae, supponimus primo dari posse in hu- rium conjungere actualem amorem Dei, quod
manâ naturâ talem dilectionem etiam super dicere ridiculum est. Si verô inlelligatur de
omnia distinctam substantialiter à dileclione imperio virluali, id est, de relatione fundatà
infusa, etiamsi absque viribus graliie perfectè in aliquo actu praecedente ipsius operantis,
haberi non possil. Quod in tractalu de Gralià eliam hoc necessarium non est ad servanda
attingemus, declarando quibus viribus elici alia praicepta ; tum quia lîeri potest ut actus
possit, et latiùs in materià de charitate lllâ dis- ille dileclionis non processerit, et occurrat oc-
tinctio explicanda est. Secundo supponimus casio operandi aliud bonuni consentaneum
legem naturalem continere spéciale praeccptum alteri prsecepto naturali, tum etiam quia licet

diligendi Deum ut auctorem naturse , quod in prsecesserit, talis dilectio, potest hîc et nunc
materià etiam de charitate ostendendum est. non influere, quia nulla est ejus memoria, nec
Tertio, ex hoc sequitur legom naturalem col- virtus ab illâ relieta. Addo etiam, nec habitua-
lective sunq)tam obligare hominem in purà na- lem affectum lalis dileclionis requiri; nam qui
turâ spcclalum ad référendum se et omnia in est in peccalo morlali, non censelur habere il-

Dcum lit uîtimum liiiom, hxc relalio in

qu'a lum habitualem affectum , et nihilominùs po-
dileclione super omnia ir.cîuiiitur. Tamcn (piia lesl aliquod priveepinm naturale impItM-e. Snf-
hoc praîccpluin allirmalivuin csl, non obli.;^at liîil ergo illa naliiralis rel.ilio, ?<'a lendenlia,
pro lemporibus opporlunis, et ideo talis di!e- quœ in ipso oj)ere honeslo iialurà siiâ inclinli-

clio non est neccssaria ad implenda alla prse- lur, ut explicaium est.

cepta intégré et sine ullà transgressionc alicu- *. Hic verô occurrebal dispulaiiocum Greg.
343 DE LEGIBUS. 344

qui 2, d. 59, q. I, art. 1, coiic. i, di.vil, nihii el hic tractant Solo lib. 2 de Jusl. quaesl. 3, et

creatum esse honeslè dilij^ibilc proplor se, sed Medin. ibi, et q. 18, arlic. 9.

soluin Deuni. Unde in art. 2, corol. \ cl 2, iu- Secundo dicendum superest de modo ope-
G.

Jert , non posse hoinines honeslè opcrari , nisi randi ex charilale inlusà, de quo constat, non

opérande propter Deum dilectum, in quem esse per se necessarium ad implendam legem
suuni actum référant , vel aclu , vel virlute pure naturalem, cùni sit longé superioris ordi-

id est, ex vi alicujus dileclionis praecedentis. nis. Dubiiari aulem posset, an , supposilâ re-

Qnod probat ex variis locis August. pryeseriini velalione hominis ad linem supernaturalem, sit

lib. 1 de Doct. christ., cap. 27 et 57 lib. 9 de bsec circunislantia necessaria ad inqdendam

Trin. cap. 8, et lib. q. 85, q. 50, nbi dicit.per- ipsam legem naturalem absque peccato. Ita

\ersuni esse , frui aliquâ rc crealà ,

propter enim videntur sensissc, qui dixerunl, horai-
Deum. Unde lib. l de Morib. Ecclcs. cap. 14, nem nunc non implore proecepta divina, quae-

dicit, omnia bona esse referenda in suniniuni cunique illasint, nisi aliquo modo ex charilale

bonum, ex quo infert c. 15, nihil esse virtulem, operelur. Quod tenuil Dion. Cisler. in 1, d. 17,

nisi summum amorem Dei, et per hune onines q. 1, art. 3, et idem anle paucos annos docuit
virtutes définit, et ideô lib. 19 de Civil, c. 25, Micbael Baius, qui dixit, onmem actum, qui

dicit esse siiperbum diligcrc propter se ipsas non fit ex charilale, esse ex vitiosà cupidiiate,
eliam ipsas virtutes. Ratio verô est, quia solus et ideô esse malum.
Deus est sunimè bonus, et ideà solus est pro- 7. Yerumlamen senlentia haec prorsùs l'alsa

pter se volendus. Item quia aliàs quodlibet bo- eterronea csl, vel magnan; prœbet occasionem
num creatum posseï propter se diligi. erroris; ut aulem hoc oslendanuis , membra-
5. VerunUamen non est praeseiflis loci lisec tim ostendenduni est. Polesl enim illa senlentia

d'sputalio; nam perlinet ad 1-2, quœstion. 18, primo intelligi de habitu charitalis, seu quod
ubi de requisilis ad honestatem nioralem aclùs idem est, de slalu gratise , el sic erronea est
humani Iractalur, el in materiâ de lide dispu- et in Luiheranis virtule damnata , in Trid.

lari eliam solel propter infidèles non agnoscen- sess. G, canon. 7. INam juxta illam senlentiam

les Deum, et ideô breviUr dico, opinionem omnia opéra facta exlra statum gratiiB essent
illam Grej,'orii probabileni non esse, nulloque contra pr;eceplum divinum , et peccata , unde
probabili nili ruiulaniciito. iSan» bonum bones- sequerelur omnia opéra ,
quibus peccator re-
lum propter se amabile est , el sullicil ad liones- niolè se disponil ad graliam , esse peccata,

tutem actûs , elianisi de Deo non cogilelur née , quod ibi dainnatum est, et meritô, quia in

antea ita cogitatum fueril, ut pra;terita Dei di- Scripturà sacra consuluntur sœpissimè hu-

lectio nunc modo inaeluni. Iteiii

iniluat aliquo jusinodi opéra, ul divinus limor, eleemosyna,

aliud est diligerc aliquid ut sunuuum boniuu, oralio, el similia. Sed lorlè responderet Baius,

aliud verô diligere ali(iuid, ul bonum per se habilualem charitalem esse necessariam ad

amabile primum est propriiun Dei sccuudnm

: ;
non peccandum , non tanien esse sufficientem
autem communicaium est ab ipso Deo omui ul homo couseipialur remissionem peccali ;
po-

bono iioncsto, et ideô sic amando bonum honos- lesl enim consequi habilualem justiliam

tum, non lit aliquid contra Deum. Neque in !e absque remissione peccali. Sed haîc rcsponsio
omnia bona creata esse propter se amabilia
lit involvit alium errorem , nimirùm posse veram
quia nulla sunt inferiora bona ulilia vel delec- ,
jusliiiam et cliaritalem esse de fado in honiine

tabilia, qua* nisi propter honestatem appeteudu exislenle in peccato ,

quod est contra idem

non sunt. Denique licet bonum honestum crea- conc. dict. sess. 6,ean. 7, et non évitai supe-
tum propter seametur, non amauir utullimus riorem definiiioncm, quia in illà concilium

linis, sed talis amor naiurà suà tendit in Deum ,

loquitur de operibus anle justiliealionem,quod

et hoc est salis, ul non dicalur homo i'rui laii non dicit tantùm remissioneui peccali, sed

bono, sed uti; tune autem diceretur illo irui, maxime infusionem justilise , ut ex doctrinà

quando in illo suum finem ullimum consliluerel, ejusdem concilii constat. Item quia dispositio-

et hoc est, quod dixit Aug. esse superbum. Et nes rcmotaî non solùm sunt ad remissionem
ita nec auctorilas Augustini obslat, nec ralio peccali, sed eliam ad infusionem juslitiœ; ergo

Gregorii momentum habet, ideôque ejus seu- impossibile est opéra lalia esse mala , aul con-

icnlia communiVer rejicitur à Ibeologis in nia- tra legem Dei.

lerià de lidc, ut suo loco, Deo dante, videbimus. 8. Denique est evidens ratio, quia necessi-

ad '^i'van
'
tas habilualis gratis^ vel charitalis
SI5 1)E LEGlBlS. ZAii

singiihi luiL'cepla sine nova transgrcssionc, dnin ç.^t , ad singula opéra prseceptorum mo-
noc ifet ox Icge puroo nalurali, ul oslensuni raliiiin praerequircre aclum infusum amoris
est, nec ex lege connaturali ipsiniet gratia; Dei super omnia quàm habitum. Et prœlerea
,

Iiabiluali, vol charitali, quia nuila est ncccs- contra hoc procedunt cum proportione quae ,

saria connexio inter illos liabilus et talem obli- contra Gregorium diximus, ut circa aliud
galioneni, neqiie ex ullo probabili principiu nienibrum jam declaro.
oslcndi polest. Neque etiam est ex speciali loge 10. Si ergo non posluletur dilectio super
positiva Dei, quia nullibi lalum invenitur laie oninia , sed alia minor, quae sutficiat ad réfé-
pra^ceptum, ut statimoslendemusiespoïKK'iitlo rendum actuin inDeum finem supernaturalem,
ad objectioncs. L'iulc Iheologi onnies ad inpriniisdiilicile estdistinguere talem aflcctum,

quosdani aclus spocialiler sanctos requiruni qui sit supernaturalis complaccntise, seu bene-
sanctitatem habilualom in opérante, ut digne vo enliaî in Deum , et aptus elici à charitate
et sine peccalo fiant, nt adminislranda sacra- infusa ab amore super omnia et justilicante.
menta vivoruni. Potest etiain illestaUis requiri Sed hoc nunc omiitoin aliumlocura proprium,
propler opus, in que imniinet peiicukun nior- et ex propriis ostendo, etiam in illo sensu
tis, vel propter aliani simiieni occasionem;sed sententiam illam esse falsam et volunlariam.
illa oidigatio est specialis ex lege charitatis, vel Quia neque ex nalurà rei sequitur talis obliga-
religionis ; tamen geneialis ad oninia opéra nec tio ex principiis , et lumine lidei, neque etiam
l'undari potest in aliquà lege , neque aliquà ostendi polest praeceptum spéciale positum à

probabili ratione cogilari. Deo hominibus ordinatis ad linem supernatu-

9. Secundo polest intelligi illa sententia de ralem operandi semper, vel servandi praecepta
acluali dilectione charitatis, ila ut ad servan- naturalia ex simili dilectione, aut relatione.
duni quodlibet prœceptiim legis nalurae sit ne- Ad quod possunt cum proportione applicari
cessaria propria relatio in Deuin per dilectio- onnia quae conlra Gregorium diximus. Quin
nem supernaturalem ,
quae sit proprius aclus poliùs nec ad servanda alia supcrnaturaUa
operantis, vel simul existens cum opère ,
quo pr.iecepta est in universum , ac per se neces-
servatur praiceptum , vel qui praecesserit , et saria boec relatio, vel dilectio ; nam fidei prae-

influât virlute in opus. Sed hoc eliani facile ceptum per aclum credendi iinpletur ante
refutatur ex principiis posilis, quia vel hoc omnem actum propriae dilectionis Dei , et si-
intelligitur de dilectione Dei super orania, vel mililer etiam praeceptum spei, ut ex Tridentino
de alià dilectione imperfectà, et lanlùm al- suniitur , sessione 6, capiie 7 , et eàdem ra-
t'ecliv;'! , quœ sit supernaturalis, et possit per tione potest impleri praeceptum religionis de
illam rel'erri in Deuni opus cujuscumque prie- divino cullu aut orationc. Iniô, licet in ali-

cepti. Si prinium dicatur, inciditur in praece- quibus actibus externis propler specialem
dens inconimoduni , et additur novum , quia sanclilatera eorum requiralur status gralite
actus dileclionis Dei super oninia non separa- ul dicebam , nihiloininùs eliam ad illas non
tur ab habitu (sive ab illo procédât, sive ad est necessaria haec specialis dilectio aclualis ,

illurn proxinic disponat ,

quod ad praesens ni- aut virtualis , si persona in statu gratiae sup-
hil refert) ; ergo, si illa dilectio est necessaria, ponitur, sed suflicit religiosa inlentio, quae ad
sive actu exislens, sive prœcedens , et non re- religionem spécial. Sicut eliam si occurrat oc-
traclata(hoc enim necessariutn est, ut possit casio vel cojiUlendi lidem , vel respondendi
virlualiter influere) , etiam status in statu pro Dei honore , fieri polest ex aireclu divini
gratiae et charilatis erit necessarius, quod re- cultûs et honoris pertinenlis ad religionem,
probatum est. El pra;lerea poslulatnr actus etianisi non (iat ex aclu proprio charitatis ;

perfecta: charilatis iiilluens in (q)us pnccepUun, nullà ergo ralione modus operandi ex charitate
quod novuni absurJuni est, (juia sicul ad obti- est de nccessilale aliorum praeceplorum, extra
nendam habitualem justitiam praeparainur per proprium pneceplum charilatis ,
quod non
bona opéra antecedentia ad ipsarn jnstiliani pro semper obligat , sod c; rlis lemporibus et
quatenùs esse possunt ab Spiritu sanclo nio- occasionihiis, ut in pr()[»rià niulerià dicelur.

vente , et nondîun inhabilante, ut dicit Tri- 11. Sed objicilur prini») illud 1 Corinlh. 10:
dent, sess. li,cap. A, ila eliam disponiniur Omnia iit gloriam Dei facile; el illud ad Colos,
ad impotranJuni auxiliuin , et niotionem ,
quà 3 : Omne qnodcumqne fucitis in vcrbo, aut in
proxiniè disponamur ad jnsliiiani , cl Dciini opère, omnia iiinomine DumiiiinustriJcsn Cimsti,
super oninia diligainxis ; ergo non minus af>sur- ijralias aije'-.les Deo, el Vairi per ipsim. El
347 DE LEGIBUS. 548

illud 1 Corinth. 16 : Omnia vestra in charilate tota dicatur esse vitiosa cupiditas morali mo-
fiant. Secundo objiciuntiir varia loca Au- do , non rigore physico ,
quia volunlas desli-

guslini , in quibus siguilioat ,

quidquid non fit tuta charitate, vincilur vitiosà cupiditate regu-

ex cliaiitate fieri ex pravà cupiditate, ac possit interdùm benè operari ex

lariter, esto

proinde malum esse. Undc 1 Rctract. capit. 15, amore honesti sine relatione charitaiis, ut la-
votuntas sine charitate ( inquil) tota est viliosa tiùs in tractalu de Gratiâ dicemus. Aliqui verô

cupiditas; lib. de Graliâ et libero Arbit. capit. exponunt August. ulin illis locis nomine cha-
18, inquit : Quod fit sine dilectione , non benè ritaiis non intclligat virlutem infusam iheolo-

fit; et similia habet lib. 1 de Grat. Cbristi gicam , sed generalem allectum boni honesti,
cap. 26, et sœpè aliàs. Tertio argumentabatur seu reclè operandi propter juslitiam ipsani.
Dionys. quia Deus suis praeceptis intendit nos Verumtaraen in dicio cap. 18 de liber. Arb. cl
facere suî diiectores; ergo nisi ex dilectione 26 de Graiià Christi , apertè loquilur de illà

Dei serventur, non lit voluntas Dei ; ergo ne- charilate , cujus est illud praeceptum Christi :

que praecepta iinplentur. Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem;

12. Ad testimonia sacrae Scripturae respon- et Joann. 13, et illud : Diliges Dominum Deum
deo primo , continere optimum consilium , se- tuum ex toto corde tuo , et proximum tuum sicut

cundo continere posse praeceptum, altero è te ipsum. Deuter. 6, Marc. 12. Item loquilur

duobus modis. Unus est, ut omnia opéra de illà charitate , de quà Pelrus dixil quod
nostra talia sint, ut quantum est ex se, in operit tnullitndinem peccatorum, 1 Pelri 4 ,

gloriam Dei cédant etianisi actu ad hoc non ,

et de quà Joannes loquilur, cùin dicil : Dili-

referantur ,
juxta verbum Christi Matlb. 5 : gamus invicem, quia charitas ex Deo est. Hœc
Sic luceat Inx vestra coram hominibus, ut videant enim ibi adducil Augustin, ut explicel de quà

opçra vestra bona, et glorificent Patrcm vestrum, charilate loquatur. Alium locum Retractatio-
quiin cœlisest; non enim estsensus, oportere num liaclenùs non invenl ; sed hsec nunc de

opéra facere eo fine , ut videantur ab aliis, qui Auguslino sufliciant.

glorificent Deum ; etsi enim hic finis de se bo- 14. Ad orationem respondetur cum D. Tho-
nus sit , non est tamen necessarius nec , ordi- mâ , quem Solo et alii imitanlur finem prae- ,

nariè consulendus propter periculum; sensus cepli non cadere sub praeceptum. Et ideô, licet

ergo est, talia debere esse opéra, ut si videan- Deus iutendat maxime , ut ex charilate opere-

tur, ex illis possit resultare gloria Deo. Alio mur, non tamen id nobis praecepit in omnibus
modo potest hîc intelligi praeceptum affirmati- operibus, nec per singula praecepta, sed solùni

vum quod ,
obligat semper, sed non pro sem- per spéciale praeceptum charitaiis, quod suis
per, nisi in praeparatione animi, scilicet, ut temporibus servandum est , ideôque extra il-

parati simus omnia propter gloriam Dei facere, lam necessitatem specialem poterit non solùm
vel ex charitate , vel pro confessione nominis lex naturalis , sed etiam supernaturalis , sine
Christi quando necesse fucrit, vel oportuerit. illo modo servari. Sic enimpeccator chrislianus
13, Ad testimonia Augustini in propriis lo- credendo praeceptum fidei implet, licet ex cha-
cis de fide et charitate ex professo responde- ritate non credat , et finem proximè à Deo in-
bimus, quia de utrâque virtute habet Augusti- tentum per illud praeceptum assequitur ; nam
nus loca Nunc dico, posse Augusti-
diflicilia. hîc includitur in ipso praecepto , licet exlrin-

num exponi eodem modo, quo Scripturam ut , secum, seu remolum non assequatur, et idem
operari ex charilate non sit elici, aut imperari est de aliis praeceptis.

à charitate, sed operari consentaneè ad chari-

CAPUT XII.
tatem , ita ut operatio talis sit ,
quae charitate
fJtrum lex naturalis non solùm prohibeat aliquos
dirigi et fieri possit, ita ut charilas semper sit
actus, sed etiam irritet contrarios.
de se quasi régula boni operis, licet non ne-
cesse sit, ut sit etiam principium vel finis ab 1. Tractando de obligaiione legis naturalis,

opérante intenlus. Unde oùm ait , non benè consequcnlcr explicuimus ferè omnes efieclus,

fieri, quod sine dilectione fit , pcrinde est , ac si qui soient logi in coinnuini altribui ; nam
diceret, quod non fit dileclioni consentaneum, constat ex dictis, hoc jus quaedam bonapraeci-

aut quod fil à dilectione alienura. Gîim verô pere , mala prohibere ;
permissionem autem
ait, voluntatem sine cbanlate toiam esscvilio- aut puailionem propric non habere locum in

sam cupiditatcm potest etiam exponi de vo- ,

illo.<}uia, licet ex transgrcssionc naturalis juris
luutatc ipsâ, non de singulis aclibus ejus ut , sequalur reatus pcwnae lu ordinc ad divinam
 349 DE LEGIBUS. 550
piovidenliani , et jusliliam , ad quam spcctat verba habet ,
per quae prohibeat , ut propter U
pœnam illaiu taxare, iiihilominùs ratio iialu- lorum diversi talem dicamus, aliquando irritare,

ralis non polesl illani pœnam dofiMire, et idcô et non semper , ut dici polest injure positive.
talis a*' lajita propriè non scquiliir ex imperi» 3. Nihilominùs cerlum est, actus factos con-
aliciijus legis merè naliiralis, sed sefpiUur ille tra jus naturale aliquando non solùm qialos,
,

rcatus ex naturali etintrinsecâcondilione cnl- sed etiam irritos esse. Hoc tanquàm cerlum
[KM , iia ut licet pœna non esset per legeni de- supponunt auclores in pluribus quaestionibus,

teniiinata , arbitrio conipetentis judicis puniri quas in particulari Iractant, ut an talis actus ,

possct. IJnde fit, ut noque propria permissio verbi graiià, conlractus faclus ex metu , vio-
locum liabeat in hoc jure, quia niliil, quod de lenlià, dolo , vel cum aliâ conditione simili
se niahim sit ,
permittit licite fieri , ut per se sil nullus jure naturac tanlùm positive ; , vel
constat , (|uia hoc répugnai actioni intrinsecè supponunt ergo, ex ulroque capile posse ha-
ac per se malae ; nec etiam perniiltet , fieri bere nuliitatem. Probatur deinde excmplig :

impunè, eo modo quo pœna potest ex hoc jure nam secundum matrimonium factum, vivente
sequi, scilicet ,
quoad reatum , quia nuuquàm priori conjuge , ex jure naturae nullum est.

inipedit, autdeseimpedirepotestreatumpœnœ. Idem est verum de malrimonio , verbi gratiâ ,

Qiiôd si dicatur hoc jus permitlere vel indifle- inter fratres , et adhuc certius inter palrera et
renlia ,
quae non prohibet, vel bona, quae ap- filiara ; conlractus etiam usurarius jurae natu-
probat, licet non praecipiai, neutra est propria rae irritus , seu nullus est, quoad usurae ohli-
permissio legalis (ut sic dicam ) , quiaprior est gationem ; idem est de contractu facto per do-

piira negatio ; dicitur enim opus indifferens lum gravem , et similia sunt multa. Ut autem
quod nec praecipitur, necprohibetur, nec etiam rationem reddamus , ei priores objecliones
approbatur ; posterior verô est plusquàm per- solvamus, oportet regulam aliquam assignare
missio, quia est qusedam positiva concessio, ut ad cognoscendum quando aclus prohibitusjure
supra tactum est , et infra tractando de jure naturae validus, vel irritus sil ; nam ulrumque
gentiuni, latiùs dicetur. Quôd si in his niateriis posse accidere ostendunt adducta exerapla ;

consideretur jus naturale , qualenùs disponit differenlia autem non potest sunii ex verbis
quomodô praeslandse sunt , ut honestè et sine legis, ut rectè objectum est ; unde ergo illam
macula fiant ;
jam illud pertinet ad legem prae- sumemus ?
cipientem unum modum, et velantem alium ,
4. Duae regulae praecipuè occurrunt. Prima
ut in superioribus etiam tactum est, et ideô de est, quando aclus prohibetur jure naturae ob
his eflFectibus nihil addendum occurrit. defcctum poteslatis, vel ob maleriae incapaci-
2. Solîim ergo superest inquirendum, quan- tateni, tune actus est nullus, et irritus ex na-

do et quomodô possit jus naturale habere vim turâ suà. Hoc ostendit exemplum illud de se-
non solùm obligandi , seu prohibendi , sed cundo malrimonio, et in universum de dona-
etiam irrilandi actum , qui contra talem obli- lione ejusdem rei facià post priorem validara ,

gationem fit. Quod dubium praecipuè habet lo- clpermancniem ; est oniui nulla, quia illc, qui

cuin in jtrseceptis negativis; extendi verô po- secutidù donat , vel tradit, jam non habet po-
lesl ad aflirmaliva , qualenùs ex consequcnli teslalcm in talem rem. Uiule inlelligetur dillc-
|)roiiibent contraria eorum , quœ praecipiunt, lenlia inter tradilionem faclaiu post priorem
Hatio autem dubitandi est, quia irritare non est traditionem , vel tanlùm post priorem promis-
pr;ecipere, sed facere ;
jus autem naturale, ut sionem ; cùm enim utraque sil conira jus na-
sic, solùm videtur habere vim praecipiendi, nou turae , una est valida, et non alia, quia prior

verô tollendi dominium , verbi gratiâ , vel fa- tradilio abslulii dominium, et ita etiam abstu-

tiondi aliquid simile. Confirmari potest induc- lit potestatem ;

promissio verô non tollit domi-
lione: nam jus naturœ prohibet contrahere nium , et ideô non tollit potestatem , quamvis
iitairimonium post factum votum castilatis obliget ad utendum illà tali modo. Eàdem ra-
vel posi prouiissionem sponsalium factam al- tione conlractus, seu consensus per dolum
teri, et (amen matrimonium validum est; pro- subslantialera ( ut sic dicam ) exortus , nuUus
hibet etiam Icx natura; ven.Iere rem ullra jiis- est jure naturai ,
quia dolus impedit verum
tiim prelium, et nihiloniiiiùs talis vendilio consensum , et causal involuulariiim; sine vo-
non est irrita ijiso jure nalura;; ergo idem erit luntalc autem non potest conlractus huiuanus
in omnibus similibus. Nam eflicacitas juris na- perfici, et sic de aliis. Ex quibus facilis est ra-

lurse eadem est in omnibus , nequc jiecularia tio régula'., quia in his et similibus oaKii>u&
 >5i DE LKGIlilS. Zbî
tollitur principium subslantiale ( ut sic dicam ) non est , car invalidas sit. Id optimè declara-
valons actils , quod est polcslas inoralis , id est, lur in malrimonio lacto contra votum siniplex
quai habeat adjuiictam sulliciciilcnî volunlalem; castilatis : nam illud votum non abstulit sed ,

sine potestale auteui, et voluiilate non est actus ligavit potestatem quam bomo habet in corpus
validus. suuni ; el alioqui matrimonium contra illud
5. Secunda reyula est, ([iiaiidoac(us pi ï/ni- coMlracluin , (jualenùs est aclualis traditio ,

belur piopter indecenliani , vcl turpiUidiiicm îiabet majorem qnamdam eHicaciam , quàm
in materià ejus invenlani ; tune ctiain est irri- promissio , el polest etiam babere bonesluni
tus ,
quando eadeui lurpiludo durai in ipso ef- usum, sallem reddcndo, et non petendo debi-
fectu , vel , ut Jurislui loquunlur, (piando lia- Uim ergo reclè polest esse validum. Venditio
;

bet causani perpetuani. liane rcgnlani suiiio à ilem injusla relinquit quidem perpetuam obli-
simili ex Giossà in Clément. 1, de Jure patro- gationem restiluendi excessum pretii quod si
;

nat, verb. Inhibenles , in fine , et ex Giossà in bat, cessai omnis lurpiludo in valore, et per-
cap. \ides, dist. 10; Decio in cap. 2, deTesti- petuitale talis contiaclùs, et ideô non est, ciii-

bus, et aliis, quos refert Covarr. in i Décret. siiiipliciler irrilus sit. Et ita palet responsio ad
2 p. cap. 6, in princ, num. , etcolligilur ex objccliones laclas. in quibus etiam exemplis
lege , si stipuletur , de verb. Obligat. : Qmd considerari {)olest ,
probibitionem non esse
leges (inquit) prohibent, si perpeluam cuasaiii quasi directam , vel absolulam de substanlià
servaturuvi est , cessât obligntio , ut si t>ororein talis aclùs , sed vel provenire ex aliquà gène-
sibi nupturam aliquis stipuletur. Ubi Glossa ad- rali lege , ut est servare votum , vel solum esse
vertit , talem proniissionem esse irritani ipso de tali modo , seu excessu , et ideô mirum non
jure naturœ. Et ita contirinatur régula exemplo esse, quôd actum non irritet.

posito de matrimonio contraclo inter eonsan-

guineos in primo gradu nam
CAPUÏ XUl.
; ibi non deest
poteslas , id est, dominium suî ad se traden- IJtritm pra'cepta leijis naturœ de se , et ub inlrin-

dura in matrimonium , nec deest volunlas seco immulubilia sint.

,

quantum est ex parle contrabenliuni ; lamen 1. Hactenûs subslantiam , et obligalionem

illa naluralis indeeentia , quye l'acil laie matri- legis naluralis explicuimus ; reliquuni est , ut
monium esse proliibitum ,
perputuô durai , si de illius lirmilate , vel immulabilitale dicamus.
matrimonium taie duret ; ideô etiam duratio Duplex autem mutatio potest intelligi in aliquâ

ipsa prohibila est, et boc est esse irrilam. Idem lege , scilicet , vel per additionem , vel per abla-
cernitur in exemplo de usura ,
quie proliibita lioneni, seu diminulionem. Hîe aulem non est
est, quia injusla, quye iiijuslitia (an» invonilur sermo de addilione ,
quia illa non est mutatio,
in retentione lucri accepli ,
quàm in acceplio- quando prior lex inlegra manel , sed est per-
ne , et ideô probibilio illa irrilans est. Unde lectio exlensiva coid'ereus ad ulililatem buma-
etiam constat ratio clara , (juia si valor aclûs nam , ut dixit D. Tiiomas q. Oi, art. 5 , et sic
sit contra jus natura; , à ueuiine licri potesl L'Ipiaii. 1. Jus civile , ïï. de Just. el jure ait, jus

cùm jus superioris resislal ; in illo aulem casu civile conslilui, addendo aliqua juri nalurali.
valor ipse est contra jus nalune , quia hahet Imô et jus divinum mulla addidit juri nalura;,
eamdem causam tnrpiuidiiiis ; ergo non polest el jus eanonicum ulri(iue. INam , ut inlVa vi-
talis valor subsislere ; ergo est irrilus lalis ac- debimus , bumana jura multa déterminant,
tus. Unde polest considerari dillerentia inter quai per jus nalurai, aut divinum determinata
hanc regulam, et praecedentem, quùd in priori non sunt , nec convenienter delerminari po-
actus prohibelur , quia pravus, et nuUus est ex tuerunt. Tiactamus ergo de propriâ mulatio-
defectu potestalis; in hàc verè posterioii aeliis ne, qu:e fit p:;r ablalionem legis , vel obliga-

fit nullus ratione intrinsecœ nialitise perpeluce, tionis ejus. llsecautem mutatio dupliciter solet
ac subinde per ipsam probibitionem ,
quia aliàs in rébus accidere, nimirùm, vel per mulatio-
potestas absoluta circa talem materiam non nem rei ab intrinseco deficientis , vel per ex-

deerat. Irinsecùs factam virlute alicujus agentis ba-

6. Extra hos aulem casus ,
quamvis jus na- bentis potestatem. Et uterque modus potest
turae probibeat actum , non irritahit ellectum ad legem applicari : nam inlerdùm res per se
ejus ,
quia si supponatur potestas sufTiciens ad ipsam déficit, quia ex utili fit noxia , vel ex
talem elfectum , et alioiiui possit effectus du- ralionabili lit irrationabilis ; aliquando verô
rare absque turpitudine , et cum honeslo usu lollilur per superiorem , ut in legibus positivis
553 DE LEGims. 554
posloa viclt'biinus. Et ulraqiic islariim iinila- eliam bnilur, et dosiiiil esse, vel quia in ma-
liomiin conlingil, vol absolulè, et univcrsa- lerià lil aliqua mulalio, ralionc cujus lex sil
liler in lotà loge , et dicilur abrogatio legis ; irraiionabilis et injusla, cùm anlea essel jusia
vel in parliculari , et dicilur dispensaiio, vel < t prudcns. Quia si lex indcfinitè ac sine ter-
parliculaiis relaxatio. De his ergo omnibus iiiino posita erat, et ex parle materiai non est
niodis nuUalionuin polost in(|uiri ciioa b'gcni laota mulalio, non polosl inlelligiquomodôper
naluraltMii; in lioc auleni capili' solîiiu de niii- s(> ipsam cessel lex, manente objccto, et sub-
lalione ab inirinseco dicemus ; in sequenlibtis joclo eJHS, cùm ex parle legislatoris non au-
auteni inquirenius do niulationibus ab cxlrin- foratcu-, ut siipponimus. At neuter illorummo-
secis agonlibus. dorum liabel iocum in jure nalurali. De priori
2. Dico igiliir, propriô loquon(b), iegeni na- patut, (juia loges ejus sunl necessariae, et per-

turalem per se ipsani dcsinere non posse vel pétuai veritalis; comploctilur enim boc jus (ut
mutari , neque in universali , neque in parli- supra dixi) principia morum per se nota, et
culari, nianenle nalurà ralionali cuni iisu ra- omnes, ac solas couclusiones, quaî ex illis ne-
lionis , et lil)erlatis. Senipor enim byec iiypo- cessarià ilJaliono iulbruntur, sive proximè, sive
tliesis prœintolligiltir , et siipponilur : nani por plures illaiiones; omnia aulem haec perpé-
cùm lex naluralis sit veluti proprieias luijus tua; veritalis sunt; quœ verilas principiorum
naturse, si illa de medio lolleretnr , loliorelur non subsislitsinevoriiaie talium conclusionum,
etiani lex naturalis quoad existenliam suani ,
et piinci|)ia ijisa ex lerminis necessaria sunt;

et maneret lanlùni secund uni esse essentia? seu ergo in omnibus bis prœceptis est perpetuitas;
possibile objective in mente Dei , sicut et ipsa non ergo possunt desinere per solum lapsum
rationalis natura. Imù tune etiam lex aetcrna temporis. Altéra verù pars ex eodem principio
non baberet r.ilionem propri;ie legis, quia non facile oslendilur, quia judicium, quod neces-
essel oui Deus prseciperet ; oporlet ergo nalu- sariô colligilur oxprincipiis perse nolis, nun-
ram raiionalem supponi, et sic dicemus , non quàm polosl esse falsum ; ergo nec polest esse
posse legcm naiuralem, vel in tolum , vel in irralionabile , vol imprudens; sed omne judi-
parle per sese deficere, aut muiari. Ilasumi- cium Il gis naluralis lalo esl, ul vol sil de prin-
lur ex D. Tbonià 1-2, q. 94 , art. 4 et 5 , et cipiis per se nolis, vol ex illis necessariô infc-
q. 100 , art. 8, et 2-2, qusest. GG, art. 2, ad 1, ratur; ergo quantumvis res varientur, judi-
et quœst. 104, art. 4, ad 2; Vincent, in Spe- cium legis naturalis variari non poicril.
cul. moral. 1. 1, part. 2, d. 3, et aliis, quos 4. Torliô lit alla inductio distinguendo in
cap. sequenti et 15 referam. Item ex Aug. boc jure pra;cepia
aflirnialiva, et negativa, et
lib. 83 Quaestion. q. 53, et lib. de verà Relig. ostondendo, neutrum genus talium praeceplo-
cap. 31 , et lib. 1 de liber. Arbilr. cap. G. Item rum posse per se cessare, aut desinere obligare.
ex Lact. lib. G de vcro Culiu cap. 8 , ci ex Nam inprimis pr:\;cepla negaiiva probibent
Arist. 6 Etbic. cap. 7 , Cicer. lib. 1 et 2 de Leg. res per se ol inirinsocè malas, et ideô obliganl
et 3 de Rcpub. et ex § Sedet , Inslil. do Jnr. sompcr, et pro somper, lum ratione suae for-
natur. Probatur auteni ,
primo ,
quia lioc jus niae, quia negaiio omnia dostruit, tum eliam
naturale vel consideratur in Deo, vel in bonii- quia quod perse malum
est, semper et ubique
ne; proul est in homine muiari non polest vilandum est; eâdem ergo ratione non possunt
quia est intrinseca proprieias necessariô Huons laliaprœcepla per se desinere, quia non potest
ex tali nalurà , quà lalis est , vel ( ut alil vo- res per se mala desinere esse mala. Afiirmaliva
lunt) est ipsa rationalis natura : ergo répugnai, verô prœcepla, licet semper obligent, non ta-
manente tali nalurà aplà ad utendum ratione, mcn pro senq)ei-, et ideô polest bujusmodi pra;-
auferri legem naiuralem. Si verù considerclur ccplum, licet naturale sit, uno lempore obligare,
hœc lex, ut esl in Deo , supra oslensum est et non in alio, seu in unà occasione, et non in
non posse auferri non solùm à judicio divini aliâ ; non tamen proplerea recipit mulationem,
jntellectùs , verùm oiiam ncquc à vobinlalo ,
quia haec est illiusnaUira dicam) à , et (ut sic
quà vull , vel lalia bona prœcipero , vel lalia principio iertiir pro lalibus occasionibus, vel
mala vilare. sub lalibus condilionibus, et non pro aliis. Ni-
3. Secundo argumentor in bunc modum bilominùs tamen somper. rclinet suara vim,
quia nulla lex déficit per se ipsam sine revoca- semper obligat, licet non pro semper; sicut
tione legislatoris, nisi vel quia non erat perpé- pru;ceplum confossionis, verbi graiià, licol pro
tua, sed pro lempore cerio, quo finito, ipsa boc monse non obliger ei pro tenipoi c qua- ,
335 DE LEr.IBlS. 356

dragesimae obligot, non uloù mnlaïur, sed d».' se G. llaec vcrôomnia reclèexplicatapoiiùscon-
idem semper porinaucl. El doelanitur aniplliis; lirmanl assertionem. Est ergo considerandum
uainpraecepla aflirniativa logis natiiralissolùm ea quae consislunl in quâdam ada;qualiono, et

obligant pro iliis ocoasiouibiis ,

in quibus oniis- (juasi relatione, dupliciler posse nnUari,vel
sio lalis aciùs esset per se, et intrinsecè uiala ;
quasi mutari, seu desinere esse, scilicet, vel in-
crgo sicut illa omissio non potcst non esse trinsecè j)er muialionem suî, ut pater desinit

mala, ita neque ol)ligatio nllirniativi prcecepii esse paler, si moriatur; vel exlrinsecè lanlùm
ad acluoi illi omissioni conlrarium polesl per per muialionem allerius, quo modo paler

se desinere, aut mutari : ergo laie praeceptum desinit esse pater permortem hlii, quae desi-
necessariù semper obiigat pro suo lempore, et tio in paire non est mutatio, sed modum muta-
consequi'Hter semper eiiani obiigat ad non ha- tionis à nobis concipitur, vel signiûcatur. lu

hendum conlrarium propositum, seu ad obe- lege ergo positiva contingit mutatio priori mo-
I
diendura sallem inanimi praeparalione. do, quia tolli potest; in lege autem nalurali
5. Quarto declaralur, et confirniaïur hsec ve- minime , sed solùm secundo modo per muia-
rilas expediendo objectioneni, quae lierl polesl. lionem maierias contingii ut aciio subtrahatur ,

Dicit enim Aristot. 5 Eibic. cap. 7, jusluni abobligalione legis naiuralis, non quia lex loU
nalurale, seu natun\ consiansnon onine muta- lalur, vel minuatur ; semper enim eo modo
bile esse, aliquando verô posse esse mutationi obiigat et obligavit, sed quia ipsa materia legis

obnoxiujn. Quod Qtiara tradit D. Thomas 1-^, mulaïur, ul statim patebit in exempiis addu-
quaest. 94, art. o, dicens, legem naturai quo- ctis. Unde ulleriùs considerandum est, legem
ad prima principia omninùesse immulabilem, naturalem , cùm per se non sii scripla in ta-

quoad conclusiones autem ut plurimùm non bulis, vel membranis, sed in menlibus, non
mutari, in aliquo tamen casu, et in paucioribus semper diciari in mente illis verbis generali-

mutari, propter particulares causas occurren- bus, vel indelinitis, quibus à nobis ore profer-

tes. Conliriiiat hoc D. Thomas exemplo legis lur, vel scribitur, ul, verbi graliâ, lex de red-
naiuralis prrecipientis depositum reddi suo do- dendo deposito, qualeuùs naiuralis, non ita

mino petenli ,
quœ non obiigat in casu, in quo simpliciter, et absolutè in mente judicaïur,
deposilum pelilur ad damniiicandam rempu- sed cum limiiaiione et circumspeclione ; dictai

bticam. Et siniile esse potest de praiceplo na- enim ratio reddendum esse deposilum jure, et

turali servandi secretum, quod negativum est, raliouabililer petenli, vel nisi laiio delensionis

et tamen violari potest, si ad defensionem rei- juslai, vel reipublicae, vel propria;, vel inno-

publicse, vel innocenlis sit necesssarium. Prae- cenlis obsiel. Comniuniier autem solet illa lex

ceptum item ; Non occides, nalurale est, et la- iilis lanlùm verbis prolerri : Reddendum est de-
men in propriam defensionem licitum est occi- positum, quia caetera subinlelliguutur, noc in
exemplum esse potest de prai-
dere. Diflicilius l'ormà legis humano modo posiiae omnia decla-
ceplo non conlrahendi matrimonium cura so- rari possunt.

rore, vel maire, quod nalurale est, et lamen in 7. Quando ergo D. Thomas cum Aristoirie
casu necessitalis generationis humanse non ait, aiiqua praecepta legis naiuralis mutari, vel

oM\§3tt, nt de facto contigit in principio crea- deficere, aut excepliouem pati in paucioribus,
lionis, ut ex materiâ de Malrinionio constat. seu in casu, loquitur de mutatione improprià
Raiione denique hoc confirmai divus Thomas per solam denominationem exlrinsecam ra-
qnia certior est scientia speculativa, et naiura- iione mutaiionis, quœ in materiâ sil, ut ex eo-
lis, quàm moralis et practica,el nihilominùs dem sumitur dicta q. 100, art. 8, et quoad hoc
in scienliâ physicâ , et naturali, licet univer- differcntiam constituit inter quaedam praicepla
salia principia non delicianl, conclusiones et iam naturalia respeetu aliorum, vel respeclu prin-
iiecessariae interdùm deficiunt; ergo idem po- cipiorum universaliorum. Nam quidam ver-
terit accidere in moralibus, aique ita polerit santur in materiâ, quae non recipit muialio-
jus nalurale muialionem pâli. Probalur conse- nem, vel limiialionem , ul est, vel générale
quentia à paritale ralionis, quia sicut materia j)rincipium : ISon sunt facienda mala , vel

physica est rautabilis, iia eliam res humanse', inierdùm parliculare praeceptum , ut : Non
quae sunt maleria juris naiuralis, mullù niagis est menliendum; alla verô sunt, qua3 ex parle
muiabilessunt; ergo eliam ipsum jusinutabilo niaieriae mulationes recipere possunt, et ideô
est; nam sicut ex materiâ sumii speciem , lia limiialionem, vel quasi exceplionem admit-
jus coudilionem imiiaiur et participai. tant. Inde saepè loquiraur de his praeceptis,
357 DE LEGIBUS. 358
ac si essent prnposiia per absolnia verba, bitis circuraslanliis , ut satis expllcatum est ;

sub quibus patiuntur exceptioneni, quia non solùm enim hoc modo inferuntur taies con-
satis déclarant ipsum praeceplum naturale clusiones necessariô ex principiis naturalibus
pi'out in se est. Sic enim prœceptum in se spe- et non aliter sunt naturalia prcecepta, nisi ut
ctaluni nuliam exceptioneni patiiur, quia ralio ex illis principiis necessariô colliguntur. Et ideô
ipsa naluralis dictât, hoc debere ficri tali, vel etiam non obstat, quôd materia sit mutabilis;
taJi modo, et non aliter, vel concurrentibus nam lex naluralis discernit mutabilitatem in
talibus circunistantiis et non absque illis. Imô ipsa materià, et juxia illam accommodât prae-
intcrdùni niutalis circunistantiis, non solîiin cepta; nam aliquid praecipil in illâ materià pro
non obiigai naturale prœceptuni ad faciendum uno statu , et aliud pro alio, et ita ipsa in se

aliquid , verbi graiià, ad reddenduni deposituin, manet semper immutala, licet quoad nostrum
sed etiam obligat ad non faciendum. modum loquendi , et per denominationem ex-
8. Et ila facile declaralur exenipluiu de de- irinsecam, quasi mutari videatur.
posito : nam licet in hoc casu reddenduni non 10. Alia difficulias hic occurrebat, quia vi-

sit,non propterea naturale prœccptum muta- detur lex naturse posse de mentibus hominum
tur; nam à principio non fuit posilum pro illo deleri, ac subinde esse mutabilis quasi per se-
casu, sed pro aliis, quos recta ratio dictât, si- parationem à subjecto, sicul scientia ,
quae ex
cut qui non iniplet proinissioneni ,
quia res no- parte objecli immutabilis veritatis est, in sub-
tabiliter rautatse sunt , non niulatur ipse, ncc jecto corrumpi potesl per errorem. Sed haec
lex fidelitatis servanda; niuialur, sed mulala difficulias quantum ad rem attinet, sufficienter

est materia, lamen à principio illa niutalio fuit acla est supra cap. 8, ubi diximus de ignoran-
virtute excepta per condilionem in ipsà pro- tià, quai in banc legem cadere potest. Dicimus
niissione subintellectaui, et ita non estvera, ergo breviter, legem banc non posse omninô
vel inlrinseca mutatio , sed apparens , et per deleri de mentibus hominum; quo.d aliqua verô
extrinsecam denoniinaiionem. Idem ergo est de prœcepta posse ignorari , et fortassè non ab
deposito, etiarasi deposito adjungatur pro- omnibus hominibus. Nam licet quaedam gentes
niissio reddendi illud, ut est apud Augustin. errent circa unum prœceptum, aliae circa
Psal. o, et habetur in cap. Ne quis, 22 , q. 2. aliud , nullum lamen esse videtur, quod non
Idemque cura proporlione est de proece[ito na- aliquibussaltem hominibus per lumen naturale
turali servandi secretum; nam secretum est manifesletur, et hoc salis est, ut simpliciter
(|uasi deposituni, quod custodiendum datur, et dici possit, nullum pr;eceptum naturale tota-

accipitur subpromissione servandi sine damno, liler deleri, etiam per ignorantiam. Addoverô,
et injuria terlii : nain hsec conditio necessariô per errorem , vel ignorantiam non mutari le-

suhintelligitur, ut promissio licita sit. Loqui- gem in se , sed occultari , seu nosciii ,
quod
niur aul'.'m de nalurali secreto ; nam sigillnm longé diversum est. Nam licel omnia praecepta
confessionis altiorem habet obligationem. De- legis naluralis sint hnmutabilia , non tanien
nique idem est de quinto prsecepto Decalogi : omnia sunt aequè nota, et ideô inconveniens
Non occides, quod ut naturale est, includit non est, ut aliqua ignorari possinl. Alia diffi-

l»Iurcs conditiones, scilicet, non occides pru- culias hic occurrit de epiikiâ, quae gravior est,
prià aucloritate, et aggredicndo, de quibus in etpropriam disputationem requirit, quam in-
suà malerià dicendum est, et c. 15 aliqua at- fra, capile 16, irademus.
lingenius. De ultimo verô exemplo, quod ob-
CAPUT XIV.
scurius est, dicam capite sequenti.
9. Ad rationem respondco, admittendo simi- Vtrùm jus naturale mutari, vel dispemari possit

liludinem ex conclusionibus physicis sumptam per humanam potestatem ?

ciini proportione. Nam proposiliones physica;, Quamvis haec quaestio videatur ex praecedeu-
lict't dicantur interdùm delicere, lamen utcon- li defiuita, nihilominùs non desunt graves
clusiones scientificte sunt, non deliciuiil, quia doctores, qui absolulè dicant, posse dispensari
ut sic non absolulè inferuntur, sed cum limi- inlerdùm per hominem in jure naturali, vel

taiione, ulique à talibus causis per se hoc pro- mutari per jus humanum, yelgenlium, vd ci-
venire, nisi impediantur; et sic etiam in prse- vile. Non quidem quoad omnia jura naturalia;
senli naturale pneccpium (ut dixi) non abso- falentur enim banc mutaiionem non habere
lulè praecipit in tali materià, verbi graiià, red- locum in principiis juris natura; , nec in con-
dendnin e>it deposituni, sed subintellectis de- clusionibus illis propinqiiis. <lf qiiibus sentiunt
559 Ï)K I.EO IBIJS. 360

procedere omnia dicta in suptriori capiic ; so- 11'. de Slalu liberor. § Jus (lutcm, Inslit. de Jure

lùm ergo in qiiibusdam lebus , seu prsecopiis iiaturali gcnlinm el civili. Tertium exemplum

magis reinolis diciinl, posse fieri liaiic rmita- est de jure naturali non auferendi alienuni,

tionein non univoisalcia por modum abroga- quod videlur immutari bominum introductione
tionis, sed particularem per iiiDiluni dispensa- per usucapionem et praiscripl.'o lem. Quo
exemplo ulilur Glossa in diclâ Manumissiones,
lionis, vel din)inutionis. lia expresse dcclaial
1.

Glossa in cap. A nobis, de Deci. verb. Exem- QiiarUim est de jure naturali, quod per consen-

ptas. Idem sentit Glossa in 1. Manumissiones, sum niuluinn maris et fa;minai liai matrinio-

verb. JSascereutnr, et Glossa, 1, in 1. Jus civile, nium, quùd ab bominibus immutatur, ne fiât,

ff. de Jiislitià et jnre. Scquitiir Abhas

in dicto nisi prœlerea testes adsiiil. Simile est de jure

A nobis, n. 4, et in cap. Cum tnnto de condendi teslamenlum , vel donandi res suas ;
cap.
Consuel. n. 5, et cap. Quœ in Ecdesiarum, de nam haec jure naturse fieri possent pro arbiirio

Constil. n. H , ubi etiam Félin, num. 26, et domini ; et tamen boc jusmutatur, vel limitatur

Innocent, et alii comnuiniter. Copiosiùs ab hominibus, ut, scilicet, id non fiai, nisi per
jbi

verù et distinctiùs tradidit banc sententiam teslamenlum solemne , etc.

de pon_ 5. Secundo principaliter afferunlur varia

Angel. verb. Popa, n. 1, ubi specialiter

tilicià dispensatione loquitur. Navarr. etiam exempla dispensalionum bumanarum in jure

cons. 2, Qui fUii siiU legi , n. 8, dicit, posse naturali. Primum est de dispensatione in votis

Papam limilare legem naturalem, etdivinam, et jurameniis, quorum obligalio de jure natu-
cl dispensare circa illas. Idem de Pontificedo- lali est. Secundum est de dispensatione in ma-
cat Sancius lib. 8 de Malrim. disp. 6, el refert Irimonio ralo ,
quod supponimus esse dissolu-
pltirtîsJuristas, el ex theologis Canum in Re- bile dispensatione Ponlificis, cùm tamen jure
lect. dePœnit. p. 5. Sod illiiis senienliani in nauiraî indissolubile sit. Terlium est de dispen-
satione in lesidenlià episcoporum, qua; est de
hàc parle sulTicicnter refcllimus in liluo ti do
Veto, capile 9. Polest etiam pro bâc senienlià jure divino naturali, ut sentit concil. Trident.

relerri llenriq. lib. 8 de Eucbar. cap. 13. Sed sess. 23, cap. 1, de reformat, et tamen in il là

in bis aucloribus, et alijs, qui de boc puncto quoUdiè dispensatur, ut constat. Neque in boc

tractant, adverlere epartet, inlerdùm loqui ge- exemplo babel locum vnlgaris evasio, quôd illa
non dispensatio, sed interpretaiio juris na-
neratim de juredivino, eldepolestate Pap;e ad sit

dispensandum in illo, conlundentes sub divino luralis ; tum quia evidenti expérimente constat,

jurctamnalurale, quàni posilivumdivinuni. Nos in nndtis casibus dari banc facullatem, in qui-

verô distincte et specilicè loquimur, el nunc bus non cessavorat obligalio residendi, neque
ordine ad ullâ probabili raiione posset id per solam in-
solùm agimus de jure naturali in

quamcumque poteslatem humanam et aclio- terprctalionem coUigi, sed per aucloritalem

Ponlificis tollilur obligalio, relaxando illam, et
nem ejus, sive sil dispensatio, sive praiceptuni,
auljuris instiluiio, sive per legem, sive per bœc est dispensatio; tum eiiam, quia ila saepè

consueludinem, vel particularem, vel lolius vocalur in ipsis indullis ; imô etiam in concil.

orbis, quai solet dici jus gentium, ui infra di-

Tridenlino sess. G, capit. 2, de Reformalione.

cam. De jure autem divino posilivo inCra in Quartum exemplum est de dispensatione in im-

ultimo libro bujus traclalùs dicenuis. pedimcnlis irrilanlibus malrimonium jure na-

2. Hœc igitur sententia primé suadelur va- turali ; nam in nialrimonio inlor fratres refert

riis exemplis. Primum et vulgare est de divi- Angel. supra fuisse dispensalum jure naturali,

sione dominiorum, quia jure naturce omnia et tamen illud est impedimenlum irritans jure

erant communia , et nibilominùs rerum div isio naturœ. Denique addunlur à juristis exempla
est in cap. Jus nnln- de dispensatione in debilo solvendi décimas,
ab hominibus inlroducla
disl. 1, cap. QMOj«re,dist. 8. Imô in cap. quod dicunt esse de jure divino naturali. Item
rak,
Mectisiimis, 12, q. 1, dicitur rerum divisio in exemplione clerici à jurisdiciione seculari,

quam exemplionem etiam censent esse de jure

per iniquitalem inlroducla , non quod ipsa in-
troductio iniqua fuerit, sed quôd occasione divino naturali , et tamen in eâ dispensai Pon-
omnes inira cilandi in- lifex permiltendo clericum à lemporali judice
peccati facla fuerit, ut ,

Secundum exemplum simile est puniri, etiam in causa criminali, etalia similia
lerprelanlur.
videri possunt in Felino capit. ull. de Major, et
de lil)eriale, quae jure nalurai bominibus con-
obedienlià, num. 7 et sequontibus.
venu, etiamen per leges bumanas aufertur, I.
Tertio argument.tntur ratione, quia ha»c
Manumissiones, tT. de Justit. et jnre. 1. libcrtns.
/(,
 361 DEILEOIBUS. ô62
dispensaiio in oliqiiibus juribus naturalibus est releremus inl'ra, tractando de lege graiiœ. FJx-
sœpè necessaria ob boiiuin aniinarunj, ni oxein- prcssè vcrô de Icgc naturali id Iradil Aimai, de
pla ailducla ostoiuliml ; crijo non osi vcrisiinilt', Potest. Ecciesiœ cap. 1.", concl. 1, et idem sen-
reliquissc Dcuin hoiuines sine lioc icniodio, tit in 4, d. 15, quaîst. 2, arl. 1. idem S\lvcsi.
quia ad providontiain Del spcclat concedoro verb. Papa, q. 10, Abulens. Exod, 20, q. 25,
Iioniinibus polcslalcm inoralilor ncccssariam ad médium, cl supponit sa;pè Victoria Relect.
ad convcnienlcn) gubernationcn» rei|»ubiio;ii. 2 de Potestate Pap;e et coucil.; suppunit ilem
Unde ex hoc principio colligimiis cssc in hoiui- Driedo lib. 2 de l.ibert. Christian, cap. 4, in
nibiis polestalein puiiieiidi nialclaclores cliaia line, Soto lib. 1 de Jtislil. q. 7, art. 5, lib. 4,
pœnâ morils, et privaiidi homines rcbus suis, q. ô, art. 1, ad. 1, et lib. K), q. .3, arl. 4; id
qnando causa reipublica; id postulat, ot siniilia. exlendit eliani ad spéciale exein|)luni de iiesi-
llinc dixit Angel. supra, non liiisse Deuni lu- deuliàepiscojunum, ot modenii Iheologi coni-
luriun bonuni palrcnit'aniilias, nisi reliciuissel niuniler. Et e\ jiirisperilis hoc insinuant (Jloss.T!

pastoreni super gregora suuni ,

qui posset con- in capit. Sunt qiiidcm, 25, q. 2, per illum lexlum
sulere omnibus occurrentibus, et necessariô et sequentem, et Glossa in cap. Proposait, de
cxpedientibus. Qui lioc citât ex Richard, in 4, coneoss. Pra'ben. licet obscure loquanlur. Cla-
dist. 58, ubi art. 9, q. 1, sohim dicit, rcclani riùs id docenl Tiirrecremal. in Sumniâ lib. ô,

ralioneni diclare, aliqucm esse loco Dei in Ec- cap. 54 et 57, INavarr. consil. 4 de desponsat.
clesià, qui periculis personarum, pensatis in- Impubcr. n. Kî, et sumilur ex eodcm in cap.
lirniitatibus et nlilitaiibus, possit rationabililer lia quorumdum, de .fuda;is Gloss. |)eiiult. per
obviare. Et declaralurà simili; quia nisi Papa lotam, Covarr, in Régula Pcccatum, p. i\ !<
11,
iia condcret legessuas, ut conccderel episcopis n. 5 et sequenlibus, clin cap. ()w«?u75 pacium,

facultatem in eis dispensandi in casibus neces- q. 2, § 4, n. G, et in Epitom. 4, p. 2, capite G,

sariis , in quibus non possit adiri , vel consul» § 9, n. 3; Barbos. in Ruhr. ff. soluto Malrim.
Pontifex, non rcclè provideret Ecclesiae; et p. 2, n. lOi, et Albert. I3olognet.lract. deLegih.
ideù ex hoc principio colligunt auctores coni- et Juri. cap. 26, n. 5 et sequenlibus. El banc
mnniter, posse in his casibus dispensare infe- sententiam judico esse omninù veram, licet
riores in lege superioris; ergo similiter in prae- quoad aliquos articulos cjus possit esse de no-
senti, servatà proportione. Tandem hâc ratione minibus dissensio.
omnes fatentur, posse cadere inlerpretalionem G. Lt ergo vcritatem breviler explicemus,
in lege naturali; sed eadem est ratio de inter- advertendum est, mullis modis posse aliquid
juetatione et dispcnsatione ; nam eamdem po- dici de jure naturali. Primus et maxime pro-
lestatem requirit ,
quia interprelatio authen- prius est, quando lex aliqua naluralis id prœ-
lica legis solùm ab auclore legis lieri potest ;
cipit , cl liie est inodus proprius juris naluralis
ergo eâdem ratione admittenda est disjjensatio, de quo nos Iraclamus. Ad quod necesse est, ut
quia sœpè per solam interpretationem non po- ratio naluralis per se spectata diclet, alicpiid
tesl occurrentibus casibus subveniri. esse necessarium ad niorum iioncstalem, sive
5. Nihilominùs contraria sententia doccl, id diclet absque di^cursu, sive ex illo
uno vel
jus naturale in nulîo vero i»ra;cepto suo tolli, pluribus; dunnnodù eniiu illaiio semper sit ne-
diminui, dispensari, autalio simili modo posse cessaria, parùm lioc refert, ut sœpè dixi. Alio
muiari per aiiquam iegem, vel poteslaiera hu- verô modo dicilur aliquid esse de jure nauirali
manam. Ilaîc est sine dubio sententia commu- solùm permissive, aut négative, aul concessive
nis theologorum, quos laliùs rcferemus capile (ut sic res cxplicciur). Talia snnt nmlia, qna;
sequenti. Pra;cipuè vcrô D. Thomae dicta quiesl allcnlo solo naturali jure, liciu» sunt, vel data
100, art. 8, et aliis locis allegatis capite pr;e- hominibus, ut rerum conmiunilas, liominum
eedenli, et spccialiter de Papa, quodlib. i, libertas, et similia; de (piibus le\ naUir;c non
art. 15. Sumilur ex Alense p. 3, q. 27, memb. prx'cipil, ul in eo statu pennaneanl; sed hoc
4, per lotum, licet memb. 2, § 2, obscure lo- relinquit iiuminiim disposilioni juxta ralioin's

quatur de mutabilitale legis naturalis, ulvide- cxigentiam. Sic potest dici nudilas naluraJis
bimus capite sequenti. Idem sentiunt iheologi homini quœ ,
in stalu innocenliœ operienda non
qui absolutè negant, Papam posse dispensare esset; in statu verô naturai lajisie aliud di( lat

in jure divino : nam si in posiiivo divino non nalurdis ratio. Sic otiam liberlas est iioinini
potest, mullô minus in naturali, quia et divi- naluralis, quia ex vi jnris naluralis iliam haliet,

num etiam est, et iaunulabilius ; iilos aulem licet lex naturaî non velct illam amiitere. Alio
TU. \il»
 DE LEGIBUS, 5(il

ilcm modo dicilup aliqiiid esse de jure nalinae, tor est Deus; sed non potest homo mulare legem
nalii- quam Deus lulit, quia iid'erior non potesl prae-
quia fundaïuenUim habcl iii coiidilioiie

lali, licct non siniplicilcr prœcipialur jure na- valere contrasuperiorem cap. /H/ir/or, dis». 21,

turali, ul liliuni snccedere patri ab inlcslato, Clément. Ne Romain, de elcct. ; ergo. Tertio,

ex 1. Scripto, in fine. il'. Ihide liberi ,

quia licei jus naluralc est fundamentum bumani juris;

id non prccscribat onininô lex naUirai, ad id ergo non potesl jus bumanum juri naturali de-

inclinât, cl quasi naluraliter sequilur, nisi rogare, aliàs suum rundainenlum destrueret,

aliundeinqjedinienUim ponatur. Sic cliani duo- et consequenler se ipsum. Quarto, si jus buma-

Jjus teslibus adliibori lideni vel illos ad

proba- ,
num possel naturali derogare, possel ali((uid

humanam suinceic, dici potcst de lege contra illud statuere, quia non potest inlclligi
lionem
miurœ, non prœcipienic, sed approbanlc, et aUusmodus muiandi illud; al boc non potesl;

admillente , nisi aliud ex spccialibus causis ad- ergo. Probalur nùnor, quia quod est contra jus

daUir, vel re<iuiralur. Hic ergo (ul dixi) de

naturœ intrinsecè malum est; ergo illud jus

jure nalurœ primo modo loquimur; occasione

bumanum esset de re intrinsecè malà , cl con-
sequenler non cssel jus, ncque lex. Conlirmalur
verô arguraenloruni dicemus aliquid de posle-
quia bâc ralione consueludo contra naiurale jus
riori.

7. Ultcriùs verô circa primuni moduni ad- non potesl inducere legem cap. Cum tanto, de
Consueludine, nbi Glossa notât, jus naiurale
verlere oporlel, inler praicepla juris naluralis,
circa pacta, con- esse immutabile quoad prœcepta et probibitio-
quaedam esse, quœ versanlur
humanas nes. Idem Glossa in § 1, distinct, o, ubi Gra-
venliones, aulobligalioncs, quae per
volunlaies introducui'.lur, ul sunl leges de ser- tianus ait, jus naiurale esse immutabile, quod

vandis vous el promissionibus hunianis, sivc repetil in § ull. dist. 6.

simplicibus, sive juramento confirniaiis, et 9. Dices, bœc omnia rectè procedcre de

idem est de aliis contraclibus, juxta singulo- abrogalione, vel mutalione absolutà aiicujus

rum condi'iones, et de juribus , vel actionibus, prœcepti naluralis, non verô de dispensalione,

quaî ex illis nascunlur. Aliœ verô sunl leges quando légitima causa occurrit ; nam ad abro-

naturales, quœ immédiate oblig.mt in suis ma- gaiionem, vel diminutionem sine causa facien-
teriis independenlur ab omni pra;vio consensu dam , non est verisimile Deum concessisse fa-

volunlalis hominis, ut sunl legos affirmativse cultalem hominibus ; neque ipsi ex se talem
religionis erga Deum, pietatis erga parentes, auctoritatcm babeni, ut rationesfaclse probant.

iniserico.diaî,vel eleemosynaî circa proximum, Secùs verô est de juslà dispensalione. ^'am licet

et negativse, non occidendi, non inlamanili, et bomo suâ aucloritate illam non possit conce-
similes. Et in utroque génère istorum praecep- dere, ut etiam probant raliones factae , niinlo-

torum est eadem nécessitas quoad formalem minùs aucloritate Dci polerit, quia boc modo
rationem juris, et consequenter eadem inva- iiiferior dispensaro potcst in lege superioris; et
riabUilas et immutabilitas; ex parle verô ma- verisimile est, hominem gerenlem in terris vi-

prxceplahabcntquamdam
leriai liœc posteriora cem Dci, posse etiam in bis legibus ex justâ

majorem immutabiliiatem, quia non habent causa dispensare ex divinâ concessione , quia

quasi pro malerià ipsum bumanum arbitrium, boc perlinet ab bonam gubernationem universi,
quod mutabile valdè est, et sa;pè indiget cor- ut supra argumenlabamur.
rectione etmulatione. 10. Sed contra lioc instalur primo, quia

8. Dico primo : Nulla potestas bumana, Deus ipse non potest ( saltem jure ordinario )

eliamsi ponlilicia sil, potcst proprium aliquod dispensare in aliquo ex prœceptis legis nalu-
praeceptum legis naluralis abrogare, nec illud ralis. Quôd si inlerdùm alicjuam in prœceptis

propriè el in se minuere, ncque in illo dispen- mulalionem facit, nliiur absolutà polentiâ, imô

sare. Probalur primo ex dictis in capile prœce- et supremo dominio, ul explicabimus capile
denti ; nam ostensum est, jus naturoc quoad sua sequenli ; ergo non est verisimile, dédisse
prœcepta esse immutabile naUirâ suà scd non ; bominibus ordinariam potestalem dispensandi
possunl bomines mulare id quod immutabile in aliquo prœceplo naturali. Eô vel maxime,

est; ergo. Confirmatur ac declaralur, quia

na- quôd ex solulionibus argumentorum, et ex
lurale jus quoad omnia prœcepta sua
perlincl cap. 16 conslabil non esse hominibus necessa-
sed non riam talem potestalem ad convenienlem gu-
ad naturales bominis proprielates ;

potesl bomo naturas rerum mulare; ergo.

Se- bernationem. Secundo, si in hondnibus esset

cundo, in omni prsecepto juris naluralis legisla- talls polestas, non solùni in ponlifice esset,
36S DE LEGIBUS. Zm
sed etiam in imperalore vel rcgc teniporali in his est fides, vel Deo, vel liomini, et similibus. Altéra
praeceplis naluraiibus,quai circa loniporalia vor- verù pars aflirmativa probalur optimè exem-
sanlur, ut sunl ferè onmia quai ad proxinium plis de voto, juramento, cl similibus, et expU-
pertinent; utrumque auteni laisum est ; ergo. cata est latè in tracl. de Voto, lib. 6, cap. 9,
Scquela dcclaratur ,
quia licet papa habcat in et infra, respondendo ad argumenta, clarior
Ecclesià suprcmani polesiatem , tamen etiam iict. Ratio autem non est alla, nisi quia mate-
inipcrator polesiatem liabetàDeo, et vicem riam illam mutari, vel variari, non est contra
cjus gcrit in suà republicâ, juxta Paul. Rom. 15. legem naturalem , quia pendet ex voluntatis
Et loquendo ex vi legls naturalis, ante institu- mutaiione. Et hàc etiam ratione hoc non exce-
lam pontiticiaui dignilatem non potest lingi dit potestatem superioris humani, velquatenùs
alius, qui vices Dei quoad talem acluni in re- ab illo pendet voluntas subdili , vel quatenùs
publicâ gerat , et nunc si non sil à pontifice est vicarius Dei. Factà autem lali mutatione,
impeditus, eanidem habebit. Minor autem quoad non solùm non répugnai auferri obligalionem
imperatorem liabetur in Clément. Pastoralis, legis naturalis, sed etiam ipsa per se cessât, ac
de Re jud. in fine, ibi: Nec prœdicta suppletio desinit obligare. Imô hoc modo privaius homo
circa subdilum ad ea potuisse de ratione referri, potest interdùm auferre obligalionem natura-
per qiiœ de crimine prœsertim sic gravi delato lem ortam ex promissione, verbi gratiâ, remit-

defensiouis {
quœ à jure provenit naturali )
tondo illam , vel ortam ex mutuo perficiendo
facilitas ndimi valuisset ; cum illa imperatori donationem. Ad bunc ergomodum intelligenda
tollcre uoii licuerit , quœ juris naturalis existunt. est bsec relaxatio juris naturalis, quse in hoc
Et generaliter idem sumitur ex cap. Super eo, génère dispensationis admiscelur, qua; re verâ
de Usur. , ibi : Ciim iisurarum crimen utrïusque in rigore non est dispensatio juris naturalis,
testamenti pagina detestetur, super hoc dispensa- sed vocalur dispensatio voti , aul juramenli,
lionem aliquam posse fieri non videmus. Ex eo quia fit perremissionem quamdam ex potestate
enim quôd utrumque testamentum laie crimen suporiori et jurisdictionis; tamen in rigore po-
detestetur, tacite colligit pontifex, esse contra tiîis est dispensatio facti quàm juris, ut rectè
jus naturale, et hinc esse indispensabile sim- dixit Albert. Bolognet. supra.

pliciter, quamcumque hominis

ac subinde per 12. Dico tertio : Per jus humanum, sive gen-
polesiatem. Tertio, in his prœceptis eadem est tium, sive civile, fieri potesl lalis mulatio in
ratio partis et totius; nam in propositione ne- materià legis naturalis, ut ratione illius varie-
ccssarià, quam dialectici dicunt esse in matcrià tur etiam juris naturalis obligatio. Juxta banc
naturali, non minus répugnât falsitas unius conclusionem intelligenda videntur nonnulla
singularis, quàm totius universalis propositio- jura civilia, veljuristœ, cùm dicunt, per jus
nis; sed omne praeceptum naturale est in ma- geniium, vel civile, delrahi aliquid de jure na-
terià naturali, et continei absolutam veritalem turali, ut patet ex 1. Manumissiones,ei 1. Jus ci-
ex naturâ rei necessariam; ergo, sicut abro- vile, fl". de Justit. et Jure, el in § : Jus autem,
gari non potest , ita neqiie in aliquo singulari Instit. de jurenatur. genl. et civili. Hanc etiam
casu mutationem recipere, et conscquenter asserlionem confirmant multa ex exemplis in
née dispensari. Sed vis bujus argument! pen- primo fundamcnto contraria; sententiœ addu-
(let ex diccndis c. seq. et in solutionibus ar- clis, ut in eorum explicatione videbimus. Ratio
giunentorum. deniquc est, quia hic modus mulationis non ré-
41. Dico secundo : Praecepta juris naturalis, pugnai neccssilati et imraulabilitali juris natu-
quae pendent in su.i obligatione praîceptivâ, à ralis, et aliunde est conveniens,etsa;pc neces-
priori consensu voluntatis liumanae, etab elTi- sarius honn'nibus juxta varias riiutationes, quai
cacià illius ad alicpiid agendum, possunt in- in statu corum contingunt. Et hoc modo rectè
lerdùm per bomines dispensari, non directe acconmiodalur usitaium exemplum ex August.
ac praecisè auferendo obligalionem legis natu- sumptum, quùd sicut mcdicina alla prœccpla
ralis, sed médiate aliquà remissione , qu.-c fit Iradil pro infinnis, alla pro sanis, el quanlani
ex |)arle matcriic. Prior pars negativa constat pro foilibus, alla pro debilioiibus, et tamen non
facile ex praecodenti assertionc, quia cliam iila proplcrca régulai mcdicinœ in se varianlur, sed
praicepta secundimi se spcclata continent in- mulupMcanlur, el qiirtdan^ nunc deserviunt,
irinsecam honestatem, qnse nunquàm potest nunc alice; ila jus naturale idem existcnsaliud
aulerri aul vioiari, si ad suam matcriam ajtpli- praîcipil in tali occasione.aliud in ali;i,et nunc
cenlur, ut palet ex lus pra^ceptis : Seruanda obligat , cl non anlca vel poslea sine sut
307 DE LEGIBUS.
muiaiione ,
propter malerite variationcm. naturali négative; sic cnim communitas rerum
13. Ad argumenla igilur prioris senlenliiv, erai de jure naturali, quia ex vi illius resomncs
qualenîis huic resolulioni obslare possunt, rc- essent communes, nisi bomincs aliud intro-
spoiideiiduiu est. Ciica priinuin ilaque excin- duvissent, Sumitur ex D. Thom. 2-2, q. CG,

pluiii in primo argumento posiluin de reruin ailic. 2, ad 1, et in d. q. 94, art. 5, ad 3 ; Conr.

coniiiiunitalc, et divisione Scot. in 4, d. 15, de C(»nlracl. q, 10; Covarr. in Uegulà Pecca-
quœstioneS, art. 1, et ibidem Gabr. q. 2, in tum, p. 2, §H, n. 3; elNavarr. in c. Jla quo-
princ. diciinl, anle peccatum babuisse bomincs rumdum,d(i iudxii nalab. 11; Glossa penult.
pr.eceptiim, ut omnia essent conmuinia; post {). Hanc verù responsionem impugnavil ex

peccatum verù sublatum fuisse illud pra'cc- jiirislis Forlunius Garcia in dict. 1. Matmmissio-
lum, et ideù rerum divisionem non fuisse con- ncs, n. 8. Quia juxta illam disiinclionem non
tra jus natur;c. Sed bsec sentcntia, quoad illud magis libertas quàm servilus, nec magis com-
primum praecepium, non placet, quia non vi- munitas quàm divisio rerum esset de jure na-

deo necessitatem illius prtccepli. Nam si pona- lar;e, quod est conlra dicta jura et contra com-
tur posilivum, gratis asseriiur, cùm oslendi munem sententiam. Sequela palet, quia etiam
non possit; si naturale, probanda est nocessaria rerum divisio est de jure nalurai négative, quia
connexio communitalis rerum cum statu inno- non prohibctur. Secundo, quia aliàs sequere-
cenli;e ; nulla autem esse videtur, quia salvà tur, stando injure nalune poluisse unum bo-
morum honestatc, possent liomines in iilo niinem licite privare alium liberlate, et redi-
statu res aliquas, prœsertim mobiles, cl ad or- gere in servilulem, quia nibil ageret conlra
dinarium usum neccssarias sibi usurpare, et prœceptum legis naturalis, quod palet, quia
inler se dividere, Quod notavit Aimai, ibi libertas solùm négative dicitur esse de lege na-
qusest. 21, art. 1 ; conjecturae autem ,
quibus turœ, scilicet quia non prohibelur ; non verù
utitur Scot ad ostendendum illud praicepluni, quia aliquo praicepto positivo mandetur; ergo
scilicet quia communitas in illo statu esset actio contraria libertati non est prohibita jure

magis accommodata ad liominum sustentatio- natura\ Tertio, inde etiam scqueretur poluisse
nem, et pacem, et similes, solùm probant bomincs licite suo arbitrio et pcr polentiam
lune non fuisse necessariam rerum divisionem, usurpare , el res omnes, el jurisdictionem , et

vel ad summum communiialem rerum futuram dominium in alios liomines ,

quia in boc non
fuisse utiliorem in illo statu, non vero fuisse agerenl conlra aliquod praeoeplum legis natu-
necessariam. Sicut è converso congruentiae, ralis, sed solùm contra id quod pcrmiltebalur
quœ ostendunt divisionem rerum esse conmio- ex vi legis naturalis, quod non est per se ma-
diorem in naturà non probant hanc di-
lapsâ, lum. Unde bine videlur sumpsisse occasionem
visionem esse sub praeceptonaturali,sed solùm opinio quorumdam juristarum dicentium re-

esse buic statui et condiiioni bomiimmaccom- ges temporales de absolutà polenliâ suà posse
modatam. Adverto tamen etiam juxta illam suo arbitrio dominia rerum iransmulare , vel

sententiam Scoti non esse admiltcndam inlrin- sibi usurpare. Sic ferè loquilur Glossa in ca-

secam et propriam mutalionem in jure na- pite Per principalem, verb. Ad nos, 9, q. 3, licet

lurali, sed solam cessationem obligationis ejus non salis declarel posse principem sine causa
propter mutalionem factam ex parle liomi- justà id facere. Idem Angel. in 1. Item si ver-

num, alque adeè in ipsà maleriâ. bcribus, § 1, fl'. de rci Vindicat. Haîc autem
14. Communis ergo responsio tam ad illud absurdissima sunl , ut est per se notum ,
quia
exemplum quàm ad multa alla est dupliciter sunl contra bominum pacem el juslitiam, et

aliquid esse de jure naturali scilicet , négative conlra jus unicuique dalum à nalurâ.
el positive. Négative esse dicitur, quod jus na- 16. Sed bai objectiones procedunl ex malâ
turalenon prohibet, sedadmittit, quamvis ne inlelligentià illius distinclionis, ad quam me-
que illud positive prœcipial quando verù ali- ;
liùs percipiendam supponenda est alla distin-

quid prx'cipit, dicitur id esse positive de jure ctio juris, quai in superioribus à nobis data
naturali, et quando probibel, dicelur esse po- est : dixinius cnim jus aliquando significare le-
sitive contra jus naturale. Divisio ergo rerum gem, aliquando verô significare dominium, vel

non est contra jus naturale posilivum, quia quasi dominium alicujus rei seu actionem ad ,

nullumerat naturale prœceplum quod illam ulendum illà; nunc ergo idem dicimus de jure
probiberet. Quando ergo aliqua jura dicuni esse naturali. Alque distinciio D. Tbomœ et com-

coulra jus naiurale, iulelligenda sunl de jure muais inlelligitur de jure naturali prœcepiivo,
360 DE LE( IBUS. 370
et in ordinc ad malcriani, de qiià scrnio est. quia divisio doniiniorum quoad libortalem à

CJuo sensu nianifestum csi divisioneni rcruni nalurâ facta est; (piomodô ergo potest licite

non esse conlra jus nalurale, quùd illam pro- auferri? Kl in universum oritur alia dillicultas,

Iiibcat absolulè et simplicilcr. El idem est de cur possit jus naturae dcnominativum, eiiamsi
servilule, et aliis similibus. At verô, si loqua- positive ab ipsà natura dalum sit, immuiari
ninrdejuie nalurali doniiiialivo, sicveruinest et per bomines aliquando licite et validé auler-
libeilaleni esse de jure nalurali positivé, et ri ; non autcm ita possit nmtari jus naturae
non lanlîun négative, quia ipsa natura verum praeceplivum.Hespondeo priùs ad secundum
doniiniuni contulilliominisuce lii)crtaiis. Coni- exemplum, quamvis natura dederit libertatem,
munitas eliam rerum aliquo modo perlinerei et dominium ejus, non tamen absolnlù prolii-
ad doniiniuiu hominum ex vi juris naturai , si buisse, ne auferre possit. Nam in primis co
nulla essel facia rerum divisio, quia horaines ipso, quôd homo est domi nus suai liberlaiis ,

liaberent positivum jus et actioncm ad usuni potest eam vendcre, seu alienare. P>cspublica
rerum communium ; ut est pcr se cvidens, et etiara per poteslatem altiorem, quam babet

rcclè probal prima objectio facta. Nam hàc ra- ad regendos bomines, potest ex justà causa (ut
lione libertas est de jure naturae, potiùsquàm in pœnam) bominem privare suà libertale; nam
servilus, quia natura fecil bomines positive eliam natura dédit bomini vitam quoad usum
( utsiedicam ) liberos cum inlrinseco jure li- ejus, ac possessionem , et inlerdùm nihilomi-
bertatis ; non tamen ila fecit positive servos, nùs potest juste illà privari per potestalem hu-
propriè loquendo. Sirailiter contulit communi- manam. Ratio autem generalis differentiae in-
ler dominium rerum omnium, et consequen- ter jus prœceptivum et dominativum est, quia
ter unicuique dédit potestalem utendi; proprie- illud priùs conlinei régulas ac principia benè
tateni autera doniiniorum non ila contulit, ut operandi, quae continent necessariamveritalem,
egregiè déclarât Augustin, tract. 6, in Joan. et ideù immutabilia sunt ; fundalur enim in in-
in Une , et c. 1, d. 8 , et de hoc communi do- trinsecâ objectorum rectiiudine vel pravitalc.
minio videri potest Solo libre 4 de Justit. quae- Jus autem dominativum solum est maleria al-
stione 4, artic. 1, Molin, tractât. 2 de Justit. terius j uris prœceptivi, et consistit (ut sic dicam)
disp. 3. in facto quodam, seu in tali conditione, vel
17. Per quod eliam palet responsio ad alias babiludine rerum. Constat autem res omnes
illationcs; nihil enim illorum sequilur, quia creaias praeseriim incorruplibiles, habere à na-
illa répugnant buic juri posilivo et doniinativo, lurâ mullas conditiones ,
quae mutabiles sunt
quod natura vel omnibus, vel singulis contulit. Cl per alias causas auferri possunt. Sic crgo
Unde quamvis natura non prseceperit ut res dicimus de libertale et de quocumque jure
semper csseut communes ( quo sensu dicitur simili ; etiamsi positive sit à nalurâdalum
communilas rerum de jure naturae négative ) posse per bomines nmtari, quia in singulis
tamen durante illo statu, positivum praice- personis est dependenier , vel à suâ voluntate,
ptum juris naturœ erat, ut nemo probiberetur, vel à republicâ, quaienùs babel legiiimam po-
nec impediretur ab usu necessariocommunium testalem in omn es priva tas personas, et bona
rerum. Quod prseceptum suc modo nunc du- earum , quantum ad debitam gubernationem
rai in bis rébus, quae communes sunt quam- , necessarium est.

diù non sunt diversse aliquo modo nemo enim ; 19. Aique ex bis reliqua exempla facile ex-
potest prohiberi à communi usu illarum per se pedita sunt. Nam lerliura de praescriplione so-
loquendo, id est, seclusà speciali necessitate, lùm probal, leges civiles posse ex justâ causa
vel causa jus là. Sicut eliam è contrario, quamvis mutare vel transferre jura dominandi quâ mu- ,

divisio rerum non sit prœcepta jure natune, tatione faclà, extrinsecâ ratione dici potest
tamen postquàm facta est, ctapplicata sunt do- nmtari jus nalurale, quia mutatâ materià, ces-
minia , jus naturae prohibel furtum, seuinde- sai prius jus , et aliud obligat quod non ré-
,

biiara acceptationem rei alienae. Et ob banc pugnai dictis, illa confirmât. Quartum verô
causam non licent ea orania quac in eâ obje- exemplum de •estameniis, vel contractibus
ctionc inl'eruntur, ut constat, et de illis videri solùm probal, jus bumanum posse aliquid ad-
possunt Covarr. lib. 3 Variar. cap, 0, et Pinel. dcre juri nalurali, quod eliam verum est. Ne-
in Hubri. cap. de Resc. vendi. p. 1, c. 1, n. 14 que inde sequilur aliquid contra positivum
et sequentibus. praeceptum juris naturae, quia jus nalurale non
18. Scd adhuc obslai secundum excmplum , il prsecipit , verbi graiià, ut nialrimonium siu*
^ni DE LEGIBIS. 372

loi Icstibus facliini valoat; scil in hoc nogalivè raio, et non in consunimato, in materlâ de
se habel non exigendo testes. Unde fil, ul quani- Matrimonio traclandum est. V
diùjiis posilivuni illos non posdilavcril, nia- 21 In lortio exemple de dispensalione in re-

trinionium sine illis valcal ex vi juiis nauiralis; sidtMilià episcoporum, dispulari posset , an
poslquàm anlem jus posillvuin laleni condi- obligatio rosidendi sit de jure nalurali , vel di-

tionem poslulabat ad valorem conlraclùs, jus vino posilivo, sed quia non est hujus loci, sup-

nalurale illi non répugnât, sed poliùssuo modo pono esse de jure naturali. Quo supposito,

ad illius juris obsorvalionem obligat , et sic Solo (ut supra reluli) negat illam esse veram
de aliis lormis Inunano jure inveutis dicendum dispensationem ,
por quam rclaxelur ejus obli-
est. gatio, sed esse inlerprelalionem tanlùm, quôd
20. Ad sccundum argumenlum continens in tali casu jus nalurale non obliget. Quia cùm
exempla humanaruni dispensationum in legc illud prœceplum sit aflirmativum, non oijliget

naturali respondetur, procedere juxla secun- prosemper,et ideô facile occurrere possunt
dam asserlioncm , et illam probare. Nani pri- occasiones, in quibus, seu pro quibus taie prœ-

mum exemplum de volo etjuramento, apertè ceptum non obliget, et in illis habebit locum
versalur in materià, quœ pendet ex humano inlerpretalio. Sed hœc responsio efficaciter im-
arbilrio , et consensu , et ila in illorum dispen- probalur ralionibus faclis inlcr argumentan-

salione non relaxalur in se prœceplum legis dum. Quia ubi est pura inlerpretalio , non
naturalis , sed reniitlilur debitum ortum ex tollilur obligatio, sed ablata supponilur , etde-
consensu humano , et ita cessât conscquenler claralur; in hoc aulem génère est evidens, et

obligatio naturalis prsecepti , ut in iract. de Ju- experienliâ nolissimum, ssepèconcedi licenlias

Tamenlo et Yoto ex professo tradilum est, Ejus- et dispensaliones in casibus , in quibus per se

dem secundum exemplum de matri-

generis est obligatio non cessaverat; nec privalâ auclori-
moniorato; nameiiam ibi obligalioni nalurali tate posset tutâ conscientiâ omilli, per quam-
substernilur contractus humanus,ratione cujus cumque inlerprelalionem doclrinalem (ut sic

potesl in illo dispensari. Quôd si instes ,

quia dicam) subsislente tali causa ; et tamcn faclà

lex naturalis prsecipit, ut vinculum illud sit facullate per ponlifieem cum eâdem causa solâ,

indissolubile, respondeo, non ita hoc pryecipere dubilandum non est, quin tutâ conscientiâ non
iiaturalem legem , ut absolutè sit intrinsecè residealur; ergo signum est, esse ibi veram
malum contractum
, illum dissolvi ; nam hoc relaxationem per poteslalem jurisdictionis. Ne-
non ostenditur sufficientèr ex principiis natu- que etiam dici polest, illam esse inlerprelalio-

ralibus , sed solùm ut dissolvi non possit priva- nem in casu dubio , et ideô requirere jurisdi-

tâ aucloritate et volunlate conlrahenlium, quia clionem, quia iiullum supponilur dubium, imô

talis dissolutio non fit sine aliquo prcejudioio supponilur ut cerlum, causrini non esse lalem,
communitalis, seu ipsius nalurse conservandœ, quai per se valeal auferre obiigalionem. Quod
cui per taie vinculum fuit aliquo modo jus ac- etiam palet ,
qtiia causa sœpè est inlrinseca re-

quisitum , non polest privalâ

et ideô dissolvi spectu talis obligationis, ut publicâ utililas in

aucloritate contra quam naturaleni legem non

;
regimine lolius regni, vel in assislendo calho-
fit, quando dispensatur aucloritate publicâ, ol lico principi ad commune bonum Ecclesise, vel

ita nuUa dispensalio in proprio jure naluraii regni, et similes, quae per se non excusant, et

praeceptivo ibi intervenil. Quôd aulcm id lieri mullùm pendent ex arbilrio humano, et ideô

possit aucloritate publicâ, non estcoutrariuni, possunt suflicere ad honestandam dispensatio-

iiïlô consentaneum ipsi nalurœ, quia nalura nem, non verô ad tollendam per se obiigalio-

ipsa (ut sic dicam) polest cedere juri suo pro- nem.
pter aliudbonummajus, quod in suum etiain 22. Concedo ergo illam esse dispensationem.

comniodum redundat. Et quia administralio Dico lainen non esse in jure naturali prœceplivo
eorum jurium, qu» ad commune bonum nalu- per se spcclato , sed in malerià ejus mutando

rse perlineut, commissaest poteslali gerenti illam ,

quatenùs cliam pendet ex consensu
curam reipublicse; ideô non est contra nalurale aut volunlate humanâ quâ mutatione factâ ip-
;

jus, quôd talis actus auctoritale publicâ dissol- sum nalurale prœceplum per se cessât obligare.
vatUr. Anverô hsecpotcstassilsupernaturalis, Déclara Uir, quia il la obligatio rcsidendi non

vel possit esse in purâ naturà, vel malrimonium insurgit, nisi medianle paclo, et vinculo inter

esset purus contractus, et non sacramenlum ,

episcopum et Ecclesiam ; hoc aulem pactum,

etquomodolocum habcal inmalriraonio tanlùm et vinculum huraauà volunlate conlrahitur, et

873 1)E LEGIBUS. 371

ideôox h;k p:irlo iniilnbilo est, sallem por po- sonas (daloquôd sit de jure divino nalurali,

tcstalPin publkain c. Intcr corponiliu.iU^ iiaiis- qiiod nuiic non aginuis) non violatur, nccmi-
lat. cpisc. et ideô per camdem relaxari polcsl nuilur in se, et prout esse potesl in pra-ceplo

elconsoqiieiitcr otiam potesl nntiiralis obliga- nalurali, ex eo, quôd auctorilatc ponlificis in-

lio,qii;c ex illo iiasciliir, vol iiiulaii, vol au- lerdînn aliquis cicricus privetur iIlâ,etpole-

lerri. Et declaraliiraïupliùs, quia illiul pa( tuiii stali laic;e sultjicialur, vel quia tnnc potestas

inter piopriuin episcopiini , et suaiu Ecclcsiaiii ecclesiasiica subit ralionom ministri ponlificis,

et nalurâ rei subordinatur supremo paslori vel cerlè quia ratio naturalis non alio modo

ita ut in illo paclo iiicludatiir condilioolTciondi dictai banc inuDunilatem, nisi cum dcpenden-
se ministerio talis Ecclesise cuiii subordiiialione lià et subordiiialione ad siipremum eccicsiasti-

ad supreniuni [)astorem, qui habclin illà Eccle- cum paslorem; et ita ibi nullaiiilervenildispen-

siâ excellentiorcm potcslatein , et iinniedialain salio in jure nalurali praiceplivo. Quia jus
ctiam curani. Quando autcm ponlilcx dispensât ualurale non prœcipit ita clericos esse immu-
in rcsidentiâ , ipse slaluit, quoiuodù pro tali nes, ut eliam ex juslà causa non possit eccle-

tempore providenduni sit tali Ecclesiœ, et quasi siaslicus prailatus, prœsertim supremus , eos
onusillius in se suscipit, et indéconsequenler bracbio seculari remitlere, ut est perse notum.
lit , ut proprius episcopus liberelur personali Quapropter quando hoc non solùm non est
fit,

obligalione, non per dispensalionem in prsece- relaxalio juris naturalis, verùm potiùs est justa
pto nalurali , scd quia illo modo rêvera implet execulio justiiiae, quam divinum et naturale

pactum cum suà Ecclesià ex quo , illa obligalio jus dictât. Alla verô exempla, quai Felinus ibi

prsecepti oriebatur. Vel potiùs impletur illa citatus adoucit ,

prudcns omitto , quia muUa
modo incluso etiam in ipso paclo,
obligatio alio ex dictis excluduntur, alia probabilia non sunt,
providendo Ecclesiae modo prœscriplo à supre- alla verô non ad praesentem causam pertinent,
mo pastore ex rationabili causa; hocenim sup- sed quaîslionem de dispensatione in jure divino
poni débet ,
quia liaec est justa condilio ,
quam posilivo inlra suo loco tractandam altinguut.

vinculum ipsura includit. 25. Ad rationemrespondeoconfirmaresecun-

23. Ad quarlum exemplum de inipedimenlis dam assertionem, et non procedere contra
irritantibusjure nalurali, nunc supponimus esse primam. In bisenim obligalionibus, quse pen-
probabilius, intalibus impedimentis non posse dent ex consensu , vel pacto humano, frequens
dispensari per polestalem humanam , ut quôd esse potest illa nécessitas dispensandi, et ideô
aliquis, qui mairimonium cum un contraxil consenlaneum est divinae provideniise, ut illam

et consummavil, aliam ducat, priori vivente, polestalem reliquerit in Ecclesià. Quâ ratione
manente ulroque vinculo valido vel disso-
vel , in traclalibus de Juramenio etVoto usi sumus.
hito priori neutrum cnim fieri potest per
; Item materia talis obligationis de se est muta-
humanam polestalem, idemque est in simili- bilis, et variabilis, et humana voluntas saepè
bus. L'nde haec exempla potiùs confirmant pri- imprudenlcr consentit in obligalioneinaliquam,
mam assertionem ; nam lisec impedimenta , si et ideô maieria illa apta erat ad polestateni
naturalia sunt, ex piirà ratione pendent, non dispensandi. At verô, quando lex naturalis
ex voluntate liumanà. Unde non credinius, ossc obligat ex vi solius ration is in materià indepen-

aliquando in Ecclesià dispensalum in malrimo- dente à priori consensu humano non solùm ,

nio inler fratres; si lamen id lactum est, cre- esse non potest nécessitas dispensalionis sed ,

dendum est, factum esse adhserendo opinioni etiam illi répugnât ; nam si res sit prohibita
dicenli , illud non esse impedimentum irrilans ratione nalurali, est intrinsecè mala ; quae er-
jure naturai, de quo plura in proprià malcrià ,
go potest esse nécessitas dispensalionis in tali

et aliquid addenms in capilesequcnti. loge? Si verô sil prœcepla, vel occurrente ne-
24. Alla verô exempla niliil t'aciunl ad cau- ccssitate, talis lex non obligabil, et non erit
sam nain ; in privilegiis decimarum non dcro- necessariadispensatio, vel si non obstante ne-
gatur juri nalurae, sed bumanse dctorminationi. cessilalc lex obligat ex vi rntionis, omissio illius
Quia licet sustentalio ministrorum Ecclcsicc sil est intrinsecè mala in tali articulo, et ideô nul-

de jure nalura? , tamen modus et dislributio la polcsl esse nécessitas perniittcndi illam. Et
illius oneris inter fidèles, humani juris, et arbi- ila cessant reliqua, qux ibi adducunlur , quaî
Irii est, et in hoc taulùm fil aliqua immutalio, habero possent aliquem coloreni pro jure divi-
m laiè dedaravi tractai. 2 de Rclig. lib. 1, no posilivo , et in suo loco Iractabuiitur : nam
C. 14. Imiuunilas ciiam ecclesiasiica quoad per- adjusnalurak'uonrecièacconmiodanlur. Quod
375 DE LEGIBUS. 576

vert» in fine adJitiir de interprclalionc, in c. IG ribus de secundo ; nam de tertio pauca dicunt,
Iraoïiiltilur. et ideô ii, fine breviter illam expedicnius.

CAPUT XV. 3. Est ergo prima sententia, generaliter

aflirmans, |iosse Deuni dispensare in omnibus
i'iiitm Deus dispoman' possit in Icgc nalurali
prœcepiis Decalogi. Quae consequenler ait,
ctium (le absolut ù putrsiale.
non solùm posse Deum dispensare, sed etiam
1. |{;ili() (liihilandi osl, qni;i omiiis legislator abrogare lolam illam legem, aufercndoomnino
p(»lrs( in sii:*i li'i;c disponsarc, qnod in hnmano ejus obligalionem , vel j>roliibitionem. Quo
Icgislalore tam goneraliter, et sine exccptiono facto, inquit baec opinio, fulura fuisse licila

hoc vernni liabet, ul eliamsi absque causa omnia, quae lex naturae prohibet, quantumvis
dispensct, facluni tcneat ; ergo ninllô magis in mala nunc esse videanlur. Ex quo tandem
Deo ; ergo ciim ipso sit auclor naluralis legis, concludit , non solùm posse Deum haec non
l>oleril in eà dispensare. Conlirmatnr ,
quia ila l)robibere, sed ellam praecipere, ut liant;
fecisse videtur dispensando cum Abralianio in quia, si mala non sunt, sed licila, cur non
quinlo privcopto Dccalogi Gènes. 22, el cum poterit illa praecipere? Haec fuit sententia
Oscà in (), quando ilii pioc;ooi)it aeripere mulie- Ooliam in 2, q. 19, ad 5 dubiuni, quem sequi-

rem lornicariani Osose 2, el cum liliis Israël in lur Petrus de Aliaco in 1, distin. 14, et Andr.
seplimo ,
quando ex Dei faculiate spoliavcrunt deCast.Novoini.ljd. -48,qusest.l, art. l,et in-

iEgyptios. Exod. 12. clinât Gerson, alpbabet. Gl, lil.EelF ; Almain.

2. Dislinguamus très ordines proeceptorum ctiani 5 Moral, cap. 15, ut probabilem tractât
naluralium; quœdam sunt universalissima banc opinionem , postea vero illam rejicit.

principia , ut : Mahmi facicndum mn est , el : Fundanlur praecipuè, quia omnia, quai cadunt
Bomm est prosequendum ;
q»X(\nm verù sunt sub legem naturae , non sunt mala nisi quia

conclusiones immediatïc, et omninô inlrinsecù probibentur à Deo, et ipso libéré illa prohibet,

conjunctœ dictis principiis, ut pnccepla Deca- cùm sit supremus Doniinus et gubernator.
logi. In tertio ordine sunt alia pr.iccepta ,
qu3c Uem quia oppositum non implicat contra-

niullù niagis sunt remola à primis principiis; diclionem ; ablalà enim probibilione , rcliqua

imù el ab ipsis Decalogi prœceptis, de quibus omnia facile consequunlur.

postea exempla ponemus. De prinu's non est 4. Hœc verô sententia tanquàm falsa et

controversia inler auclores; nam ccrlum est, absurda à reliquis tbeologis rejicitur. Et à
in câ non cadere dispcnsationem respeclu ho- priori improbanda est ex dictis supra cap. 6 ,

iiiinis libcrè et moralitcr operanlis. Nam si ubiostendimus, legem naturalem, licet, ut est

Deus faciat , ul bomo eareat onini operalione propria lex divina, praecepta etprohibiiionem
niorali, liberum usum rationis et vobintalis Dei includat , nihilominùs supponere in suû

impedicndo , excusaretur home ab omni legc malerià intrinsecam bonestatem, vel maliliam
naturali ,
quia nec benè , nec nialè moraliter ab eâ prorsùs inseparabilem. Et praeterea ibi

operari posset ; lamen illa non essel dispen- ostendimus,suppositâ divinà providentià, non
satio in lege naturae , sed esset impedire posse Deum non prohibcre mala illa , quae ra-

subjectum , ne esset capax obligationis illius , tio naturalis oslendit esse mala. Sed licet fin-

sicut nunc infans non obligatur propriè lege gamus, prohibilionem addilam per volunla-
naturali. At verô, si bomo relinquitur capax tem Dei posse auferri, nihilominùs prorsùs
libérai opcrationis , absolvi non potest ab om- répugnât, ad id, quod per se et inlrinsecù

nibus illis principiis legis naturae ;

quia posiià malum est, desinere esse malum ,
quia rei

quàcumque dispensatione , necesse est, ut illa natura non potest mutari ; unde nec potest

principia sint régula boneslè operandi ; vel talis actus libéré fieri ,
quin malum sit et dis-

enim dispensatio facit operationem, vel caren- sonum naturae ralionali , ut ex Arist. el aliis

liam ejus licitam , vel non facit ; si non facit ibi ostendimus. Et videtur per se notum ; qui

nulla est dispensatio : si verô facit , necesse enim fieri potest , ut odium Dei , vel raenda-

est, ut ratio judicet,hîcet nunc operationem cium libéré facta non sint prava? Fundamen-
esse licitam ; ergo dispensatio non potest ca- lum ergo bujus sententiae scilicet, quod om- ,

dere in illud principium : Donum est proscqtien- nis maliiia bumanorum actuum proveniat ex

dum , quod ampliùs ex dicendis conslabit. Con- probibilione extrinsecà, omninô falsura est.

troversia ergo est de aliis duobus ordinibus Ideôque ne in aequivoco laboremus , separanda
pricceptorura , el prœsertim tractalur à docto- est quœstio de probibilione extrinsecà Dei, an
377 DE LEGIBUS. 378

possit ab ipso non ficri, vel respcctii omnium, opinionis infra dicam. Pnecepia sccundae tabu-

vel rcspeclu alicujus. Nam de liàc pn)liil)ilionc la; dicunlur reliqua septem, et in universum
esse polest resmagis clubia, ut in diclo caj). G omnia, quae circa proximos, vel creaturas
dixi, probabilius tamcn esse oslcndi, esse à versantur, de quibus omnibus sentit Scot,
divinà piovidenliA insoparabilem ; illà vcrù dispensabilia esse.

quscslione omissà , hic absolutè iiiquirimus, 7. Duo fundamenta pr;eci|(ua addncit Scot.

an lieri possit à Deo, ut actiones iliae, quae L'num est ,

quia si essent iudispensabilia , in-

per legem Decalogi prolubeniur, mala; non lellectus divinus , ut praevenit volunlalem
modo, ita ut noc per legem ostensi-
sint ullo suam, nocessariô judicaret , lios actus cssc
vam naluraUs raiionis velenlur, ut malae, et amandos , et illos odio babendos, et consc-
in iioc sensu dicemus, esse falsam sentcnliam quenter necessitatem imponeret divinae volun-
Ocbami et aliorum.
, tati ad amandos actus, quos praecipit, et odio
5. Unde à fortiori constat, multù majus babendos, quos probibet ,
quod roputal absur-
absurdum esse dicere, possc Deum bomiiii dum , et dioit alil)i probàsse. Sccundum ejus

prœciporc, ut ipsummet Deum odio lial>eat ,

fuiidamenlum est, quia beatitudo liominis pen-
quod plané sequitur ex illâ senteTitiâ. Nam si det ex aliquo aetu circa creaturam ; nam solo

potest iHum actum non probibere, et ablatâ amore suî potest Dens hominem beatificare ;

prohibilione non est mabis, orgo potesl illum ergo nullus actus volunlotis humanœ circa

prœcipere. Consequens autem esse absurdum creaturam est médium neecssarium secundùm
patet, quia non polest Deus facere, ut ipsemct potenliam Dei absolutam ad beatitudinem bo-
sit odio dignus ; nam répugnât ejus bonitaii ; niinis ; nec etiam est impcdimentum necessa-
nequc etiam potest facere, ut sit rectum, et riô illam excludens; ergo nullus talis actus
ordinatum , babere odio rem amore dignam. circa creaturam nccessario pra^cipilur, aut
Item essel ibi quacdam contradiclio ; nam ol)e- proliibetur ;i Deo; ergo potest in omni tali

dire Deo , est quidam virtualis amor ejus , et actu dispensare. Unde concludit Scot. septem
obbgatio ad obediendum praescrlim nascilurex illa piaecepla Decalogi non esse conclusiones ,

araore ; crgo répugnât obb'gari ex pra^cepto ad qua^ absohilà necessiiate inferantur ex prin-
ipsummet Deum odio habendum. Idem argu- cipiis per se notis, sed solùm babere quamdam
mentuni fleri potest de mendacio ; nam si Deus convenientiam maximam cum naturâ hominis,
illud posset praecipere, etiam posset ipsemen- ut illi praecipiantur , vel probibeantur , ac
dacium dicere ,
quod erroneum est : sic enim proinde esse capaeia di?pensationis. Ponitque
Iota certitude iidei periret. Atque haec etiam exemplum in occisionc bominis cujus prohi- ,

ratio probat de dispensalione : nam si potest bitionon necessariù infertur ex principiis na-
Deus dispensare in omnibus ergo ; in mendacio lurx, ut in Abrabamo (inquit) ostensum est.
non lantùm ofïicioso, sed etiam pernicioso , et Atque banc feré senienliain tenuisse videtur

in quàcumque materiâ multô ergo magis po- ; Boiiav. in i, d. il, solùmque difterre, quia de
terit ( ut ita dicam ) secum ipse dispensare prœceptis primac tabuUe indistincte ncgat re-
vel potiùs sine dispensatione menliri, quia cipere posse dispensationem; de praeceptis au-
respectu illius nuUa est prohibilio , et aliàs tem sccundae tabulae absolutè contrarium alTir-

dicitur, actum secundùm se malum non osse. mat, ctputat esse senlentiam lîernardi lib. de
6. Sccunda sententia est Scoli in 3, distinct. Praecej). et dispens. capit. 5, sed de sensn
37, q. unicâ, quera ibi sequitur Gabriel q. 1, Bernardi dicam inferiùs, et fortassè Bonav. in

art. 2, et refcrtur etiam ibidem Aimai., distin- eodem locutus est.

guitque inter praecepia primce et secundoe 8. In bàc opinione Scoli inprimis conside-
tabulx. Primac tabulae dicunlur tria proccepla randum est, illum non tam admillere dispen-
Decalogi ,
quae versanlur circa Deum , de qui- sationem in jure naturali, formaliter loquendo,
bus sentit, duo prima, quae negativa sunt ut sic dicam, seu loquoado jtropriè et rigorosè

esse iudispensabilia; terlium autem, qualenùs de praece[»to legis naturae, sed potiùs exlrabere
involvit circumstantiam sai)baii, et disi)ensabile ab hoc jure pra^cepla secunche tabulae , et ideù

et abrogabile fuisse (quod est manifestum apud concedere esse dispensabilia. l'nde consequen-
omnes, quia quoad id non fuit naturalc , scd ter videtur non admittere aliquod proprium
posiiivum ), quatenùs verù absolutè continet prœceplum legis naturae , nisi quod ad Deum
allirnuitivum pracceptum cultùsdivini, dubitat, pertineat. llrumque palet , quia lex naluralis

an dispensabilc sit. Et de totâ hâc parte hujus est illa, quœ î\ vi ratioDÏs solius ducit obli-
S7d ])!•: I.EGIIJUS. 580

galioncni, sctl illa proecopia non snnl lalia sc- non damnàrunt furla, qui errores in eis maxi-
cundùm Scotuni ,
quia dicil, non neccssaiio me imp''obantur, cùm tamen si lanlùm essent
infcrri ex principiis nalurae, ol ila non esse conlia jus gentium, non onminô essent dam-
inlrinsocù niala , nisi proliibeanliir; orgo. nabilcs.quia non lenenlur oinnia régna , vel

9. In utnxinc igilur niilii vaUlù iIisj)licol hase provimix quoad suum usum omnia jura gen-
senlenlia. Pi iniô cnini si prœcepla sociinda; la- tium, quai in rigore bumana sunt, acceptare.
non essenl Icgis nalurai anle Icgem per
bnl;ii , Denique , eliam Paulus , loco citato , illam
Moyscni dalani non obîigàssenl lioniincs ex vi responsionom videtur excludere dicens : Oslen-

solius ralionalis ,
quia per illam non potcrat dunt opns legis scriptum in cordibus suis , uliquc
conslai'e de spceiali prohibilione divinâ ,
si ra- al) auclore nalura;, ut omnes exponunt ,
qui
tio non ostendcbat in aclibus inlrinsccani nia- propierea dicunt, auclorcm hujus legis esse
litiani. Unde eliam post datain legcni illa prai- ipsummet Deum per lumen naturae. Conlirmo
ccpta moralia non obligâsscnt génies, pro boc ex Paulo ad Rom. 15, dicenlc : ISon occi-

quibus lex Moysi data non erat , imô nec nunc des, non mœchnberis , etc., in hoc verbo instau-

quoad nos suani vim relinerent, quia oninia ralur : Di tiges proximum tuutn , sicut te ipsum,
praecepta , qualenùs fuerunt positiva illius le- in quibus verbis docct , illa praecepta esse in-
gls cessàrunt. Nisi dicatur, l'uissc renovata à lrinsecè et ex naturà rei connexa cum aniore
Cbrislo in Evangclio ;
quod vcruni quideni est; proximi, cl non aliter perlinere ad decalogum,
tamen inde rctorquelur argumcnluni ,
quia (juàm ut neccssaria ad amorem proximi : per
Chrislus non liadidit praecepta moralia posi- seautem nolum videtur, dilectionem proximi
tiva, sed naturalia , et illa magis explicavil ;
maxime perlinere ad legem naturae, cùm sine
ergo si nunc persoveiant, idcô est, quia na- iilâ conscrvari non possit nalura ipsa non so-
turalia sunt. Deindc toluni illud consequcns lùni in debilo ordine , et educaiione , verùm
videtur esse contra Paulum ad Roman. 2 di- eliam neque in suo esse ; ergo idem diccndura
centem : Génies, quœ Icgem non luibent, natu- est de illis praeceptis.

raliter eu quœ logis sunt fuciunt , et qui sine lege 1 1 Ilinc autem necessariô sequitur, non so-

peccaverunt , sine lege peribunt , scilicet , sine lùm praecepta erga Deum esse simpliciler ne-

lege positiva proptcr solam naturalein ; loqui- ccssaria ex vi legis naluralis, sed eliam multa,
lur autem ibi Paukis de peccalis conlra \)xx.~ erga proximum. Quod eliam philosopbi agno-

cepla secunda; tabulai , cùni ait : Tradidit eos visse videnlur, ut ex Aristolel. 2 Etbicor.
in rcprubnm sensuni , ut faciant ea quœ non con- cap. G , cl lib. 5 , cap. 7, Cicérone , cl Platonc
veniunt, etc. in libr. de Repub. , et D. Tbomà, et reliquis

10. Respondcri potest, eliamsi baie praî- ibcologis. Et ratio, quœ ex dictis colligitur, id

cepta non sinl oninimô neccssaria de lege na- convincit. El prailerea palet inductione; nam
turaî, esse tamen adeô convcnientia nalura;, sallem oïlavum praeceplum : Non faisum testi-

ut ab omnibus gentibus l'uerinl introducta , et moiiium dices , omninù neccssarium est, ut à

acceplata, et boc satis esse, ut seclusà positiva fortiori palet ex diclis supra de pravitate men-
Dei probibilione homines peccarent, ea irans- dacii. Ilem furtum formaliter, sislcndo in ra-
grediendo. Sed conlra ; nam inde sequitur, tione l'uni, nunquàm potest licere ; nam si ac-

liaec praecepta ad summum esse juris gentium, ce|»lio est licila , aller à que accipio, non est

quod plané senlire videtur Scot. quando illa ralionabililcr invilus ; quôd si non est itainvi-

comparât cum dominiorum divisiono. At verô tus, non est furtum ; ergo è contrario, quando
jus gentium non solîim à Deo, sed eliam ab alius est ralionabiliter invilus , acceplio non
hominibus mutabile est , ut infra dicym , et est licila; ergo repugnaniia est, esse furtum ,

palet ,
quia si aliqua provincia non uterelur e! licere ; ergo boc eliam praeceplum simplici-
divisione, sed communitate rcrum, non posse- ler necessarium est. Et idem argumentum
mus id lanquàm malum damnare ; sequitur lieri potest de homicidio , ut in terliâ opinione

ergo idem esse dicenduni de prœceptis secun- d'cam.

dae tabulae ,
quod absurdissimum est. Aliàs , si 12. Argumenta verô Scoli non cogunl nam ;

aliqua gens barbara non ulcretur divisione ,

primum, ulBassolis, Cajet. et alii notàrunt,
sed communilnle uxorum , non esset taliscon- fequè procedit contra priorem partem senten-

sueludo lanquàm inlrinsecè mala improbanda ,

liœ ijtsiusmet Scoli, quia, si aliquod prœccp-

quod nemo dicot. Unde, ut supra notavimus lum prima; tabula; est indispensabile, etiam

quaedani naliones approbârunt adullcria, alice divinus inlcUectus, ut antecedit voluntalem.

S81 DK I EOIBUS. 5Si

nccessariô jiidiait, illud Iocciilcs. Durand, verô eamdcm regulam con,

ossc servandiim, oi
consc(iuoiiler volunlas ciiam diviiia ncccssaiiù sliliiens de cxceplioiie, dixit, si vorbuni Ao» :

conroniiabilur liuic judicio cùiii taiiicn ver- occidcs, generaiiter sumalur pro quàcumcpic
,

sclur circa aliquid ciealum , scilicel , circa lioniinis occisione, sic dispensabile esse; si

mores, vel aclus humanos. Illud ergo conse- verù sumalur pro occisione bominis ,
prout
qiicns, qiianlimi ad inlollocUiin Dei spécial, ca:ii proiiiix'l ratio naturalis, sic eliam illud

iiulliini iiilert inconveniens ; nain de onnii indispensabilc esse. Sed proleclo distinclio

veritale neccssarià necessarluni Label judi- non eral necessaria ,

quia priori modo occisio

cium, sivc sit de re iiicrealâ, sive de creaià, non cadit sub probibitione logis nalurae, quia
sive spcculativà, sivc piaciicà, scu operabili dicit quid commune abstraliens ab occisione

ab lioniino. Qiiod vcrù pertinol ad volunlalcra juslà el injuslà, d(! quà consl;;l, ut sic, non
Dei , si sil scrnio de simpliei aireclii compia- probibcri Icgc nalurae. Igilur ioqucndo pro-
ceulise, vel displicen lise, eliam hune potesl priè de quinlo pryeceplo, sine causa lit cxcc-
Deus nccessariô babere circa illud ,
quod ju- codem modo possent isti
ptio, ut palebit. Et

dical esse per se bonum, aut per se nialuni, auctorcs oxcipere soptimum prœceptum vd ,

maxime snpposilà vohinlale libéra, quani lia- in illo dislinguere ,

quia etiani acceplio rci

bel creandi honiineni. Si aulem sil sermo de alicnaî potesl int-rdùnijustè lieri.

voluulale aliquà beneplaciii lerendi pi-aece- 1 i. De affirmativis autem praiceplis. Major

pluni, scu obligandi liomines posiiivà et absolutè dicit , onniia esse dispensabilia. Lt
supperaddiià obligalione ; sic probabiiiler probal primo, quia potesl Deus non conciir-
polest disputari illud conscquens in ulramquc rere cum lioniineadquemcumque aclum prac-
parlera; nos aulem supra oslendiraus ut pro- ceplum. Sed hoc impertinens est, quia boc
babilius, eliam illo modo non esse incon- non est dispensare, sed toUere potosiaicm
veniensaecessilari divinam voluiitaleni ad illani opcrandi. Quis enim dicat, unum bomincm
prohibilionem ex supposilione, quùd decrevit dispciisarc cum alio , ne audiat missam
naturani humanara condcre, et illam guber- violenter illum dclinendo, aut ita graviter
nare, scu convenienlem providentiam circa vulnerando, ut iliani audire non possil? Pro-
illani babere. Secundum aulem funiianienlura bal deiiide, ([uiapro quocumque tcmporc
Scoli ab exirinscco sumilur nam malitia vel
: signalo potesl Deus praebere faculialem non
boniias inlrinseca aclus ex objecto pensanda exercendi aclum praeceptum , vel eliam prac-
est, non ex babiludine, vel necessilate ad cipere faccre aliud; ergo boc modo poteril
uliinmm finem. Undc mendacium jocosum, vel pro loto lempore vilse dispensare. Sed neque
olliciosum inrigore, non privai uitiino fine, boc urget : si consideremus, praeceptum allir-

cùin sil peccalum veniale, cl nibilominùs in- mativuni non obligare pro semper ; et stando
dis|)ensabile csl. Quùd si dicalur inipedire, in purà lege naturai non Jiabere aliud tempus,
quia illo durante, non potest oblineri bcali- pro quo determiiialè obligel , nisi illud quod
tndo, donec reatus illius pœnai lollalur, sic necessaria occasio, vel opportunitas delinierit.
constat falsum esse assumpUim; nam mulli L'nde quamvis contingat, lotum vita^- tempus
actus circa crealuras , vel omissiones eoruni, Iransigi sinetali occasione, vel opporlunilate,
possunt esse neccssarii ad bealitudinem, vel et idcô nunquàm occurrerc obligationem prœ-
possunt illam inipedire. Nam jiroplerca dixit ccpti, non propterca intervenial dispensalio;
Paulus, sine lege pcrituros, qui lalia faciunl. nam hoc etiam naturalilcr el s'ne niiraculo
Quamvis ergo subslantia bealilndinis con- conlingore potesl. Ratio ergo illa ad summum
sistai in solo Deo, et aclibus circa illum , la- probal, posse Dcuni facore, ni in singulis
men aclus circa crealuras possunt ill.tni ini- lemporibus urcccopti nécessitas non occurrat,
pedire, vel esse média necessaria ad illam vel quia urgel aliud pra^ccpluni majus, vel
conseqnendam, quatcnùs redundanl in oflen- quia rerum circumslantiai mulanlur. Quôd si

sionem Dei vel ejus obedienliam conllnonl.

, Major velil, stanlibns eisdem rircumstanliis ,

13. Terlia opinio es! Durandi in 1 , di^t. 47, cum quibusobligal naluraleprœcoptum, posse
quffisl. 4, el Majoris in 2 , dist. 57, qu;cçl. 10, Deum dare licenliam ne iniplealur, , illud
qui distinguunl inlcr praeccpta ncgativa et non probal, sed assumit tanlùai.
aflirmaliva, quamvis non omninô in 1er se con- 15. Durandns autem distingnit inler praî-
veniant. Nam Major dicii, negaliva esse indis- ceptuni prima; cl secundse tabulée, el prius
pcusabilia, excepio quinlo prceceplo : Non dicil , esse indispensabilc poslcrius aulem
,
385 DE LEGIDUS. 384

dispcnsari possc. Piobat liàc raiioiu^ quia, oni- pensabilia suni; sed bujusniodi sunl praecepta

nis materia , à qiià polest aulerri ratio tlebili, Decalogi: ergo. Major palet, quia impliciU
dispeiisabilis est ; illa vcrù ,
qiKC Iiabot tlobiUiin contradictioncm esse debilum , et non esse
scj>arabilo , est iiidispciisabilis ; scd materia debilmii ; (juod aulein disponsalur, co ipso lit

illoruin pnvceptoniin itasebabcl; ori;o. Miuo- indebilum; siaulem babct debilum insepara-
rcin probat liâc aiialoj;ià , (piia (Icpciulcnlia à bile, necessariô illud retinel; ergo répugnât
Deo est iiisoparabiiis ab bomiiio ; dopendcntia dispensari ,
qiiod luijusmodi est. Et ideô ait

von» uniiis boininis al) alio est sepaiabilis à D. Tbomas, ncc Deum dispensare possc,
qiiociimquc ; sic crgo à cuitu Dei est insopa- quia non potest agere contra suam justiliam ,

rabile debilum; ab bonore auleni parenlum quod lainen ageret, si licciitiam daret fa-

separari polest. Unde non i)OlestDciis facere, cicndi id quod perse et inlrinsecè injustumesl.

qnin illi crcdcndum sit, et revercnlia cxbi- 17. Ilanc verô rationem impugnanl auctores
bonda ;
potest autoni facere, ne parentes bo- aliarum opinionum, quia vel petit priiicipium,
norenlur. Sed quoad neiiUam pariem videlur vel œquè procedit in orani prœceplo , et dis-

inihi ratio eflîcax, ncc dislinctio constans. pensalione ejus. Probatur, quia si sitsensus,
Prinjum probo ,
quia longé aliud est de de- stanle et manenle debito , non posse dispen-
pendentiàà Deo in esse; ba?c enini esseniialis salionem babere locum, boc in omni lege
est , quia sine iUà non polest bomo subsistere ;
locnm babet, quia répugnai dispensare, ut
sine actione autcm morali erga Deuin potest manenle debito legis liceai agere contra le-

exisiere, imô et benè operari circaalia objecta. gem ; nam ratio dispensalionis consistit in

Item ,
quanivis potuerit Deus facere, ut Petrus, boc , ul auferat debilum legis, el ideô in illis

verbi gratià , non babuerit esse à suis paren- terminis conlradiclioinvolvilur; veleslsensus,
tibus, lamen iioc non esset dispensare in prœ- boc debilum non posse auferri in prœceptis
cepto de bonorandis parentibus; supposito naluralibus , et boc probandum est ; ciim boc
auleni quùd ab illis iiabuii esse, jani intervcnit ergo assumilur ,
principium petitur.
d'pendentia, à quà inseparabile est dcbiuun 18. Respondetur, duplex esse debilum,
lionorandi parentes, sicut à depondentiâ à aliud procédons ab ipsà loge tanquàm effectus

Deo inseparabile est debilum colendi ipsum. cjus, el de boc procedit aperlè objectio; ta-

Et bine palet secunda pars; nam si sit sernio inen D. Tbomas in diclà ratione non loquilur
de debito, a*què inseparabile est sumplunicum de hoc debito. Aliud est debilum proveniens
proporlione, seu supposilà einanaiioiie à lali ex inlrinsccà proporlione inler objeclum et
causa; si vero sit sermo de aclibus, quibus aclum conq)aralinn ad reclam rationem , seu
solviturboc debilum, sicut polest Deus facere naturam rationalem ; et de hoc debito procedit
ut homosine peccalonunquàm in tolà vità exer- ratio D. Tbomœ. Nam (ulsœpè dictum est)

ceat actum bonoris circa parcnles, ila polest lex naturalis probibeleaquaesecundiimsemala
ctiam facere, ut nunquàm exerceat aclum sunt, quaienùs talia sunl, et ideô supponit in

cullùs divini ; ergo vcl neulra est dispensatio ipsis objeclis , seu aclibus intrinsecum debi-

vel in utroque pra^ceplo dispensari polest. lum, ut non amentur, seu non liant; été
16. Est igilur quarta opinio, qu;c absoUilè contrario praicipit bona ,
quatenùs inlrinsecam
et simpliciter docel, bœc pra^cepta Decalogi connexionem el necessilatem babent cum
esse indispensabilia , etiam per polenliam Dei naturà ralionali ; hoc aulem debilum insepara-
absolutam. Tenet D. Tbomas qurest. 100, bile est, non quia non sit dispcnsabile ( sic

arlic. 8, et ibi Cajetan. et alii; Solus libro enim peleretur principium), sed quia inlrin-

2 de Just. quaesl. 5, articul. 8; Victor. Releit. secè supponilur in ipsis rébus ante omnem
de Honiicid. ; Viguer. in Justit. tbeologi legem extrinsecam, et ideô slaniibus eisdem
capil. 15, § 1, vers. 7; Vincent, in Specu- ex rébus auferri non potest, quia non pendet
lo moraii. lib. 1 ,
part. 2, disl. G; Altisiodor. ex extrinsecà volunlale , neque est res aliqua

in Summà , iibro 3, tract. 7 , capil. 1 ,

qucesl. o; ili-lintta , sed quasi niodus oiuninô intrinsc-
Uiebard. in 5, disl. 57, art. 1, quaîst. 5, et cus, seu quasi relatio, quai impediri non

ibi Paludan. Bassolis, etaUi; Abulen. in 20 potest, posito fundaniento et lerjnino. Et banc
caput Exodi quaest. 35, et Molin. tom. 0, rationem confirmant, quse circa alias opiniones
tract. 5, dispuiation. 57, n. (i. Fundamentuni dicta sunl, el quse in sexto capite diximus.

D. Tiioni» est, quia ea, quae continent in- id. Hœc igitur sentenlia formaliler et pro-

trinsecam rationejn JusUtiye et debiti, indis- priè loquendo , vera est. Quia verô negare
383 DE LEGIBUS. 386

non possumiis , Deum aliqtiando cfliccre , ut saltem tanquàm supremus judex reddidit eis
aclns illi inalcrialcs liceanl, qui aliàs, non merccdem labornm suorsm utdicilur Sapion. ,

inlcrvenicnle Doo ipso, cl ejus poloslalc, 10. lia ergo in similibus omnibus intclligen-
licilè fieri non possint, iileô ni intollij^alur dum est , neque p(»lest aliter lieri , propler
quomodô hoc liât, et ciir illa non sil, ncc, rationem adductam. Idemque applicari polest
appeilelnr dispcnsalio, oporlet disliiiïiiicre in ad prx'ccpla allirmativa, in quibus est rcs

Dco varias raliones. Est oiiiin suprcnius Ic- facilis ,

qiiia non oitligant pro semper , sed
gislalor; niidc iiabet, ni possit nova el varia slanle opporluniiale , quae circa taie objeclum
pru'cepla iinpoiicre ; est eliam supreujus inducal necessilatem. Polest aulem Deus aut
Doiiiinus, qui polest dominia niuiare, velcon- objeclum mulare , cedendojuri suo, vel ho-
cedere; est item supremus jude.v qui polest minum jura innnutando, aut eliam necessila-

punire, vel uniouique reddere cpiod ei debc- tem polest auferre addendo novas circumslan-
lur. Dispensatio ergo proprièperlinet ad Deum lias, quœ illam impediant et nihilominùs
sub prima consideratione, quia ejusdeni po- praeceplum integrum manet, ut ex se semper
leslalis est toUere, et concedere legein; itaque obliget pro débita opporluniiale, quod est

ut intelligatur Dcus dispensare, oporlet, ut signum, non fuisse faclani dispensationen».

utendo solà iilà jurisdiclione, el non adjun- 21. Unde colligii D. Thomas in dicta solut.
gendo poleslalem dominativam per quam res ad. 3, hune modum immutalionis non solùm
ipsas immutet , licere facial, quod anlea non Deo, sed eliam homini interdùm esse possibi-
licebat, Nam si per domiiiium suuni mulet lem. In negalivis quidem prœceptis, quando

humanum, Iioc non eril dispensare , sed tôl- maleria illorum cadil sub dominio humano, et
ière materiam legis, ut ex superioribus con- per homines immulari polest ,
quomodô nos
stat. Quoties ergo Deus facit licilum actum supra explicuimus legem prœscriplionis. In af-
qui jure nalura; videlwlnr prohibitus, nun- firmativis aulem, quando per homines possunt
qnàm id facit ut purus legislaior , sed utendo immulari circumslanli* ,
quae inducebant ne-

aliâ poteslaie, etideô non dispensât. cessilatem operandi , vel quando possunt ho-
Hoc videre licet in excniplis
20. positis. mines gravius prœceptum imponere. Ut si rex
Quando enim Dcus prœcepit Abrahai inlerfi- praecipiat filio non suceurrere parenti extrême
cerefilium, id fecit tanquàm Dominus viui; et indigcnli , ut subveniai reipublicaepericlilanii.

mortis; si enim Deus ipse perseipsum voluis- Deus aulem ob singularem excelleniiam polest,
get inlerficere Isaac , non indiguisset dispensa- quando vult, uli absolutà potestate et dominio.
tione, sed ex suo dominio id facere posset ;
Ende eliam inteiligilur ratio, ob quam non in

eodem ergo modo poluit uli Abrahamo ut omnibus prœceptis negalivis polest lalis mu-
inslrumento el quinlum , pracceplum non latio fieri per homines ex parle materiae, in

prohibet esse iustrumcntum Dci in occisione, quibus pote^t fieri à Deo, ut, verbi gralià , in
si ipse praeceperit. Idem sentit D. Thomas de praecepto non fornicandi, quia nimirùm non ha-
facto Oseae in assumendà muiiere fornicarià; bct homo illam poleslalem in personam fœmi-
ut palet dicto articul. 8, ad 5, et 2-2 ,
qusest. n.e, quam habet Deus ut possil alleri Iradere ,

154. Polest enim Deus iransferre in virum insuam prout voluerit, et ideô eliam poluerunt
dorainium mulieris sine consensu ejus, cl leges humanœ per usucapionem mulare dominia
ila efficere vinculum inter illos, ratione cujus rerum, non tamen ila poluerunt mulare domi-
illa copula jam fornicarià non sit. Sed licet nia uxorum. El ila slanle lege humanâ polest
hoc sit verum de polentiâ absolulà locus Oscce , desinere esse furlum, quod anlea fuisset, non
non cogit ad hanc iulerpreiaiioncm jussit ;
tamen polest desinere esse adultcrium ,
quod
enim Deus assumere eam quae priùs fornica- ,
per se taie exislit.

rià fueratnon solùm ad usum sed eliam ad

, , 22. Praelerea ex his obiter inteiligilur, quo-
matrimonium et in conjugcm ut Hieronynus, , tiescumque maleria praecepti talisfuerit, ut
Theodoretus, et aiii inlerpretanlur , el Ire- honcslas vel lurpiludo ejus non pendeat ex
,

naeus libro 4 contra haereses capii. 37 , et Au- dominio divino, lune non solùm indispensabile
guslinus 22 contra Faust, capit. 8 cl 85 , et esse taie praeceplum, sed eliam ila imnmtabile,
libro contra Secundinum Manich. capiie21. ut non possit ullâ ratione licilum fieri id, quod
Similimodo non dispensavit cum IIcbrx>is, prohibet , solùm enim in negalivis prœceptis
quando ^gyptiorum spolia illis concessii, sed hoc propriè invenilur. llujusmodi est prinmni
vel tanquàm supremus Dominus donavit , vel praeceplum Decalogi, qualenùs negaiivum est,
S8? DE Ll :GIDLS. 588

et prohibel liabiM'e , vel colcrc pliircs Deos ;

alioilominio, vel divinojure, scd slatini oritur

hoc enini nullo modo polest ininuilaii, quia ex dissopantiâ verborum ad menlem,
»it contra raiioiicm ullinii finis, et cxcellcn- 24. Tandem ex diclis inlelligitur, quo sensu

tiam Dci, ac nuitalem cjiis, qiiani ipsc miiiare dixeril Bernard, in lib. cilalo de Pnecept. et
non polest. INec en'ni polcsl vel alimn Deiim dispensai, cap. 5, ea, quœ perlinent ad prœ-
eonstiUicre, vel alicpiid facerc ,
quod sit œquali cepta secundse labuhc, mutari po^sc auctori-
honore dignuni ; inulalio ergo talis pra:copti lale Dei prœcipientis ; loqnilur enim non de
seu nialoiia) ejus, non c;;dit snb diviiiuni donii- prœceptis ipsis formaliler sumplis, ut sic di-
niuni. hleni esl de secundo prasceplo decalogi, cam, sed de aclionibus, circa (pias illa praecepla

tuni quia involvit prohibiiionem mendacii versantur. De quibusail, cùm per se nunquàm
quod nuUà ratione boncstari polest si nienda- , liceant, auctorilale Dei prsecipieniis posse li-

cium niancl; lum maxime, quia prohibel fa- cere. Quod verum esl in sensu explicato ; illa

core Deura auclorem mendacii, quod eliani in- lamen non esl dispensalio in prœcepto secun-
cludil irreverenliam Dei, adeô repugnanlem (KTC labuiae, sed esl muialio maleriiie ejus, ut
divinae aucloritati, ut non possit in hoc ccderc diximus. Tamen, quia hœc muialio, qnando
jurisuo (ut sic dicam). Atqne in hoc sensu vc- fil ex peculiari dominio, et poleslale Dei, esl
rum est quod inleadebal Scolus, hœc aliis esse (ul ila dicam) exlra cursum naluroi, et praeler

immulabiliora. leges ordinariae providentise ; ideô inlerdùm

25. De terlio autem , cùm sit aflirmalivum, dispensalio appellalur, non quidem proprii

certura est, posse à Deo fieri, ul sa>pè non prœcepli naturalis (neque hoc dixit Bernard,
obligcl, qnando allas sccundùm conununem si allenlè legatur), sed ordinarli cursus et legis

cursum rerum ol>ligarct. An vorô possii lio- providenliœ, (jjsœ à divinà volunlaie pendel.

niini licentiam dare, ut per totuni vilœ lempus, El in eodem sensu videlur locutus Bonavenl.
et quod diflicilius est, per totam œternilalcm Nam senlentiam Bernard! imilatur. Dices :

nuUum bomim moluni circa ipsum exerceal, Ergo nuUa eril lune diticrentia inter praecepl a

nequc cultum aliqucni proxinium, cl dirccUim piimoe et secondai tabula;, quam Bonavenl.
exhibeat, non immeri ô dubilavU Scol. ÎNon- conslituil, et favei Bernard.; nam slatim ca-
nulli verô ex Thomislis censent, hoc non posse pil. 6, dicil, qu;x;dam ila esse immulabiiia, ut

necper propriani disponsallonem, neque

lleri, nec à Deo ipso mulari valeant. Bespondelur
eliamper mutalioncm maicrioe. Si tamcn con- facile ex diclis, in hoc esse dillerenliam, qiiôd
sideremus absolulam ac nudam polcnliam, non prœcepla primce Uibulœ lalla sunt, ul non so-

apparel in hoc implicatio contradictionis, quia lùm ipsa formalitcr dispcnsari non possinl,

inde non sequilur, non posse talem homincm verùm eliam neque in aclionibus quas prohi-

bonos aclus morales circa objecta creala exer- bent, possit talis nuitaiio fieri, ul liceant, vel

cere, quia corum bonilas non pcndel ex prœvio honeslœ sint, ac sui)inde ul ne([ue eliam mate-

actu formali circa ullimum (inem, cl naiurà rialiler sumptce honestari possinl aucloritate

suà tendunt in ipsum, eli'a nicdialè cl rcniolé Dei praecipienlis. Odium enim Dei nullo modo
vel quasi malerlaliler possunl dici conlinorc polest honestari, nec adoralio idoli, nec col-

cullum Dei. Al verô coubiderando divinam po- ins allcrius Dei praîter Deum verum, quia ab

tenliam, ul conjunclam inlinilaî sapionliae et bis aclionibus secundùm se sumplis insepara-

bonitaliDci, atque adeô loquendo, moraliler biiis esl dei'ormitas, si libéré fiant, quod non
(ut sic dicam), credibilius est, non posse Dcum ita semper esl in aclionibus perlinenlibus ad

in hoc cedcre juri suo, quia esseï veluli prodi- prœcepta secundœ tabula. Quod non univer-
gal.tas quccdam irralionabilis , maxime respectu saliter, sed indelinitè accipiendum esl; aliqua
creaturae ralionalis et pro lotà œlernilalc. In enim praecepla secundai tabula; possunl esse
aliis autem praeceptis non invenio hujusmodi imnmlabllia eliam hoc modo, ulaperlè l'alelur
immuiabilitolem ex parle maleria;, solo excepto Bernard, dicio cap. G, et in superioribus salis

mendacio, ut jam dixi , in quo furlassè esl spe- explicalum est.

cîalis ratio, vel quia etiani respectu ipsius Dei 2o. Supcrest dicendum, an sallcni exlra De-

malum esl, vel quia de se non limilaUir ad calogum sint aliqua naturalia prœcepla, qu;c

materiam creatam, nec pendel ex dominio Dei propriè et lormaliier relaxari possinl per di-

in illam , vel in personam , sod in quàcumque vinam dis|iCnsal'onei!i. Afiii mal enim Soio loco
materià, et de quàcumque personà dici polest; cilalo, et sequitur Medin. diclo art. 8, et Iri-

vel deniquc quia ejus deformilas non pendet ex buit D. Thoma;, vel quia q. [Il, art. 5, dicit le-
589 DE LECIBUS. 390

gem nalnralem qiioad aliqnas conclusiones saiionc. liane credo esse monlem D. Thomse
posse iii alùiiio iiarliculari casii iiuilari, ul in in dicl. arl. 8, clCajol., llichardi cl aliorum.

lege de reddendo deposilo ((ino cxoniplo uUiii- Quani probo primo cxcludendo cxempla, quae
lur dicU auclores ad probundiim, dispoiisalio- in conirarium allcrunlur. Piinmmcral de non
iioiu posse cadcre in lalcni legoni), vcl loilc reddendo deposilo in casu necossalio ; illa

quia D. Tiiouiasdiclà q. 100, art. 8, dicit, in vero non est dispcnsalio, ul est cvidons; allas
praeccpla, qiia; danliir ad dilcrniinaiulos nio- uniisqnisque secum disjx'nsarel in illà loge
dos spéciales cxcquendi praeccpla Decalogi, nalurali, quia snû anctoritale potest non red-
posse cadcre dispensalionem, ut si ad cuslo- dere dopositum in lali casu, imô lenclur. Est
diani civilalis distribuai lex vigilias per cives, ergo illa niulatio in nialeriA, per quam lit , ut
polesl cuni aliquo dispcnsari. ( Hoc enini est illa non sil maleria lalis prscoopli, ut cap. 3
exeniplnni D. Tlionuc, quod ad hanc eliam dedaravi. L'nJc imnierilùadduciUir D.Thonias
parteiu Solo applical. ) Hujus eliam scnteniix in arl. 5, quaest. 9i, quia ibi non de dispen-
videiur fuisse Allisiod. supra; dislinguit enini satione , sed de mulalione ex parte maleriae
in prœct'ptis (juatuor gradus necessitalis, ex loqucbalur. Secundum exomphim oral de
quibus quarlus non facil ad causam, quia est cuslodià civilalis per vigilias lege distiibutas,
de necessilate proveniente ex lege hunianà; quod mullô magis est extra rem nam illa
;

in terlio ponit praeccpla, quae pendent ex aclu dislribulio non (il nisi per humanam logem
luiniano, quem supponunt, ul sunl de scrvan- et idcù mirum non est, quôd cadai in illam
dis volis, juranientis, conlraciibus, etc., clin dispensalio, non solùni Dci, sed eliam hominis.
liis parva est diflîcullas, ut palet ex capiie Ideôque malè eliam cilalur divus Thomas in
praecedenli. In primo ergo gradu necessitalis diclo arlicul. 8, quia ibi loquitur de delermina-
dicit praeccpla non esse dispcnsabilia, in se- lione legis naluralis faclà per Icgem humanam,
cundo aulom esse; ponit cxenipluni in prae- ut exempliim oslendit.
ceplo non ducendi plurcs uxorcs. Et ralionem 27. Terlium exemplum indicalum ab Alli-
indicat, quia iila sunt secundae neccssilalis, siodorense est de praecepto servandi volum ,

quae sunt aliquo modo necessaria ad conscrva- in quo poicst dispcnsari. Ad quod eliam
lioneni cbarilaiis, non tamen simpllciler ad constat ex diclis in capit. prœcedenti, cùm
ipsam cliarilalcm; nam boec conslituunt pri- aufcrtur volum , non fieri dispensalionem in
mum gradum neccssilalis. Favci mullùni D. lege nalurali, sed auferri materiam ejus , eo-
Thomas in 4, dist. 35, quœslion. 1. iSam in demque modo et non alio polesi Deus aulerre
primo ai licul. docol, esse praeceplum nauirale obligalioncm voli; nec enim facere polesi, ut
prohibens pluraliialem uxorum perlincns non volum inlegrum maneat, cl quôd lex naluralis
ad primaria, sed ad secundaria praeccpla, et non obligel habenlem,ad implendnm illud;
ideô subdit art. 2, poluisse Dcum in illo prae- polesl ergo Deus auferre volum, et ila suMra-
ceplo dispensare. Eadeniquc ralio erit de here obligalioncm legis naluralis absque dispen-
praccepto nalurali proliibente malrimonium in- salione. Imô liic addo (quamvis forte ad mo-
ter fralres ; unde de Abraham legilur habuisse dum loquendi perlineal) quôd licet pontifex ,

Saram sororem suam in uxorem. Item de prae- aufercndo volum , dicalur propriè dispensare
coplo non dissolvendi vinculum malrinionii in illo, si lamen Deus per se illud rcmittat,

consummati. Nechaec et similia naluralia sunl; non lam posse dici dispensare in illo, quàm
et tamen in illis dispensare polcsl Deus. Fun- irritare illud. Et ratio est quia Deus remiltit
damenlum Soli esse videiur, quia haec prae- debilum suum lanquàm proprius dominus
ccpla nec proximè, nec remotè conlincntur illius, et ideô donat , vel irritai, non dispen-
propriè in pr«ceplis Decalogi, tamiuàm con- sai, sirut qnando unus Iiomo rcmillil alleri
clusiones in principiis. L'nde senlit, non in- promissioncm sibi factam , non dispensât , sed
ferri per necessariam consequeniiam , cl idoô Secùs verô est de ponlifice qui
irritai iîlam.
,

non haberc lanlam necessilalcm, quin in eis oporatur poteslalc commissà sibi, et lanquàm
possit dispcnsari, Domiiii dispçnsator. Cujus signum eliam est
26. Nihilominiis dicendum est, proprif lo- quia Deus polesl tollere volum sine ullà oausû
quendo, non dispensare Dcum in ali(pu) prae- pro solà suâ voluniaie, quod est proprium
eepio nalurali, sed mutare materiam ejus, vel irritationis. Pontifex verô non polesl sine
circunulaniias, sine quibus praeceplum ipsum causa dispensare,
paUiralc non obligat ex se, et ab&que dispen- l '
28. Quarium exejuplum erai de praeceplo
591 DE LEGIBUS. "S92

non ducendi plurcs uxoi os, et ad eumdem gra- quam includit, sicut infra de prœceptis hunia-
dum et ordiiieni poiiiiionl caîlcra ad oaiiuleiii nis «licemus, quaiulo in ipso praicepto, vel ré-

nialiiiuonii nialoriani spectaiiiia , in quibus gula prœcipitur, ne boc bat sine licentiii, tune
considero, oninia illa priccepla osse ex liis, dare licentiam non esse dispensare, sed exo-
qiKC furulant ubligalioneiii siiain in liinnaiiu qui legem ordine, elniodo ab ipsa pra;scriplo.
conscnsn el conlracln , ut ex nialerià de ina- Nullo ergo exenq)lo probari potest, babere
Irimonio suppono, et indiiclione constat in locum propriam dispensationcm Dei in prx-
allegalis; omnia eniin l'undantur in natiirà talis cepiis iiatiiralibus
oontraclûs, ut conveuienie natune rationali. 2!J. ilatione Uuidem boc declaratur, quia si

Hinc ergô est, ut onniia illa niulabililatcni pa- pnecepluni est naturale, ut laie est, sequitur
tiantur ex parte maleria;, quia cùm contractas per consequentiam necessariam ex principes
ille consistât in mutuà corporum traditione, naluralibus ; ergo non potest magis dispensari
Deus, qui est supremus Douunus illoruni cor- in illo ,
quàm in ipsis principiis. Consequentia
porum, potest nuitare aut nioderari transla- palet, quia onniis falsilas, vel defectus in con-

lionem dominii in corpus altcrius per taleni clusione redundat in falsitatem, vel defectum,
contractuni factum, et liàc muiatione laclà aul mulalionein principii. Antecedens verô pa-
cessabit Icx, quje in illo fundatur, non per let, quia si non sequitur necessariô, ergo non
dispensationcm legis, sed per initalioneni con- obligal ex vi solius rationis et discursùs, ergo

Iractùs, vel in totum, vel ex parle. Conlinnatnr, non est merè naturalis obligatio. Declaralur
et declaratur à simili, quia liaec praecepta laiu in aftirniativo quàm in negalivo pra;cepto.

œquiparari possunt cum nalurali prœceplo non Quia si prœceptuni aflirmalivum non sequitur
fornicandi , in quo lieri non potest dispensatio, necessariô ex principiis naluralibus, ergo ac-
quia accessns ad non suam non potest lione- tus quem praicipit non est simpiiciter necessa-

stari; tamen quia illa quae non erat sua, verbi rius ad lionestateni morum ex vi solius ratio-

graliâ , Oseae, nec esse potcrat sine illius con- nis ; ergo nec est praeceptus, nec sub obliga-
sensu, fieri potuit sua per Dei potentiam vel lione naturali, nisi accédât ali([ua voluntas,
simpiiciter, vel quoad talem usum ; ideô acccs- qua; inducat necessilatem. Unde è contrario
6us ad illam potuit fieri lionestus, non per dis- nec omissio talis actùs erit per se, et intrinsecè
pensationcm in prœcepto non fornicandi , sed niala in aliquàoi»portunilale, vercum aliqnibus
faciendo ut non sit fornicatio; quai anlea fuis- circumstanliis. Nam si pro aliquo tempore, vel
set. Ita ergo è converso recessus à j)roprià oceasionc babet illam intrinsecam malitiam,
uxore quoad vincnlum, contra nalurale pra;- non verô pro aliis ; certè pro illà eril prœcep-
ceplum est, quia in homine non est potestas tum naturale obligans ad talem actum, et non
privandi alterum dominio acquisito, etiam illo pro aliis, et ita slante illà occasione cum omni-
volente ; Deus autem liabet banc potestatem bus circumstanliis, non poteiit prœceptum
et ideô potest mulare materiam illius legis, et non obligare : quod si mutentur occasio et

consequenler facere ut cesset obligatio ejus cireumstantia;, tune desinere poterit obligatio,

sine dispensatione. Declaratur tandem ,

quia, non tamen per dispensationcm, sed quia baîc
ut in capite pnecedenti dicebam, in praiccplis est natura pnçcepli alfirinativi, ut obliget sem-
ad matrimonium pertinentibus, quaîdam respi- per, el non pro semper.Si verô pra;ceptuin est

ciunt finera ejus, et conservationem nalurœ; negativum, ut sit nalurale oportet, ut prohibeat
quia ergo haec conservatio ad auctorcin natura; rem, quia mala est, atque adeô nt per se, et
spectat, ideô talia prœcepta includunt in intrinsecè est mala; alioqui non erit prœceptum
objecto suo veluti habitudinem intrinsecam naturale (piod non facit, sed ostenditmalitiamac-
ad auctorem naturae, seu dependenliam ab tùsprobibili. Nam siaciio ex se talis non est, ne-
illo, ita ut non sint omninô absoiuta, sed cessariaerit aliqna voluntas, per quam liât mala.
quasi conditionata. Ut, verbi gratiâ, quod dis- 30. Dices lieri posse, ut actio eadem inter-

solutio matrimonii non liccat proprià auctori- dùm ex se mala sit, interdùm verô non sit, sed
late, quia non possunt privati facere suâaucto- conlra, quia tune non poterit utrumquebabere
ritale aliquid quod cedit in prœjudicium nalu- cum eisdem circumstanliis, vel conditionibus ex

raî. Unde in tali pr»cepto intelligitur excepta parte materiae. Nam cùm bonilas,vcl malitia

auctoritas Dei, ut auctoris natura;; ideôque consurgant ex consonantiâ, vel dissonantiâ ac-
quando ille aliud praecipit, non est dispensatio tùs ad naluram rationaleni, lieri non potest, ut

sed ol>scrvalio praecepti juxta condilionem idem actusçum eisdem conditioiiibus'sii per se
S95 DE LEGIBUS. 391
ctconsonus, quia non résultant ôpposiiai'rcla- sa dispcnsaiio non oadît in legem naturalem ^
lioncs ex codciu l'undaïucnto : ergo ul illae di- ut oslcnsum est; ergo si aliqiia videlur lieri,

versîB habiludines consurgant cliam pro diver- esse débet per niodum inierpretalionis, llaec
sis lemporibus, necesse est, ut pro illis fiât autem videlur moraliter necessaria, quia lex
mutatio in condilionibus materi;iî. Ut verbi naluralis quoad alicpia pnxicopta magis remol.t
gralià, accipi-re roiii alienam, inleidùm est à primis principiis, versalur circa materiani
inaluin,inieidùm boiuuu, sed non cuni eisdoni mulabilem, el qua' in niullis casibus polest dc-
circumstanliis ; sed erit malum sine extremâ iicere, ut Aristoi. dixit o Elhic. cap. 7 el 12 ;

necessilale, bonuni verù in illà, quia pro illis ergo in illà est etiam necessaria epiikia, quia
opporlunilalibus varialur jus uiendi lali re. aliàs sa'pè essel injusla. Quùd aulem baec per-
Tune autem prœccpluui negaiivuni nalurale lineat ad soluin Dcum, probalur, quia ejus
proliibenstaleinacluni, non proliibel illuni ab- est iulerproiari legem, cujiis est condere.
straelè, sed ul nialuni est, ac subinde ut ver- 2. Aliorum verù opinio est, epiikiam et ca-
salur circa niaioriani lalibus circumslaniiis af- dere posse in legem n.itura', el ab honiine in-
lectuni ; ergo non polest taie prœcepluin deli- lerdùm fieri, ul à Papa, vel alio simili polesta-
cere circa suanimateriam, et consequentcr nec lem habente. L'irumque senlii Cajelan. 2-2,

circa illam dispensari. Hœc aulem ratio uni- quœst. 120, art. 1, licel primum expressiùs.
versalis est pro omnibus prœceptis naturalibus, Et idem lenel Solo libro 1 de Juslii., quœsl.
et illa oslendit inlrinsecam dilïerentiani quoad 7, arlic. 3, ad 3, el libro 10, qusesl. 3, arti-

hoc inler naturale prœceptum, et positivuni : cul. 4. Idem latè Navarr. consil. i deDespons.
ergo nulla exceptio, vel liniitatio habet locuni impub. num. 16 et 17, varia adduceus cxem-
in lege nalurali, si propriè de illà, et de verà pla, ubi etiam referl Covarr. in 4, 2 part, ca-
dispensatione loquamur, Quod si inlerdùm D. pil. 0^9. Idem Eelin. rel'erensalios in capit.

Thomas, vel gravis auctor aliter locutus est, latè Quœ iiiEcclesiamm, de Constilul. num. 2G. Et

accipil dispensationem pro mulalione obliga- omucs, quos in capil. 14 allegavimus, qui di-
tionis orlà ex niutatione materiic, quando illa cunt posse boulines dispensare in lege nalura-
nnilalio maieriae extraordinariè lit à Deo per li, à forliori possunt pro hâc senlenlià allega-
supremam quamdam polestalem, ut supra res- ri. Ratio verù est, quia liœc interprelalio, seu
pondendo ad Bcrnardum salis explicuimus. epiikia ssejè est moraliter necessaria, ul proxi-

mè oslensum est ergo non ; est verisimile eam

CAPUT XM.
sibiDeum réservasse, sed hominibus, quos
L'trùm circa legem naturalem liabcat tociim epii- suosniinislros consliluil, commisisse. Probalur
kia , vel interpretatio sive à Deo, sive ab ho- conseciuenlia, quia aliàs mullùm defuissel Deus
mine fada. hominibus in necessariis, quod non est provi-

l.Duo inhoctitulo peluntur, ununi est, an denliai ipsius consentaneum. Sequela palef,
circa naturalem Icgem habeal locum epiikia ;
quia recursus ad Deum ipsum immédiate non
aliud est, si locum habet, an à solo Deo, vel est bomiui possibilis, neque est consenlaneus
ab hominibus etiam lieri possit. In primo pun- ordini nalurali; ergo si in occasionibus occur-
clo ferè omnes auclores convenire videnlur ,
renlibus non esset in hominibus polestas ad
legem naturalem posse recipere interprelalio- iuterprelanduni jus naturale, eliampneierver-

nem pcr epiikiam, ul ex stalim allegandis con- ba ejus, si causa id posiulel, homines cssent
stabit.Disseniiunt tamen ; nam quidam dicunt, perplexi, et miraculo esset opus, vel specialf

hanc epiikiam lege nalurali à solo Deo (icri revelatione divinâ ad dirigendas suas operalio-
posse. Tribuilur D. Thomae in i, d. 35, (luaest. nes, quod répugnai omni prudenli providcu-
1, art. 2, ubi loquilur in parliculari de lege tia;. Sicul inler homines repuguarel, princi-
nalurali proliibenle pluralilalem uxorum ; la- pem ita reservare sibi inlerpretationem sua-
men ibi nominc dispensalionis ulilur. Et eo- rumlegum, ut in nullocasu, etiam quando esset
dem modo ibi Ilicliard. arlic 1, q. 1, Palud. recursusadipsnm principeuï, pos-
inqiossibilis

Supplementum Gabrielis, et alii ibidem ; in sent minislii ejus legem inlerprelari.

eodem casu utuntur nominc dispensalionis. 3. ISihilominîis esse polest terlia opinio,
Sicul etiam multi iheologi (ul in lib. G de Vo- quai in priori punclo negal legem naturalem
lo nolavimus) legisinlerprelationcmin casibus esse eapaeem epiikicC, et conseipienier tollit

obscuris dispensationem vocant ;et jnxla dicta fundamenlum posterions dubii : nam ex hoc

videlur necessaria luoc exposiiio, quia rigoro- principio seijuilur, neque Deum ipsum posse
Tii. xii. 15
39S DE LEGIBUS. 596

per vcram, et propriam epiikiam casuni ali- qua^ liabentambiguitatem, iil verbi gratiâ, quan-

qucin cxcipere à loge naluruli. Quia si Icx ipsa (lo interpretamur, anlexprohibeatconiractum,
naUiralis non est capax lalis inlcrprelalionis, v(;l irritet illum, nullam logis emendationem
nihil niiriini est, qnôd ncc à Dco (iei'i possit. lacimus, sed verum sonsum ojus inquirimus.

[-^itur prinuun illiul finuianienliini piobari ita ergo dill'orunt interprotalio in génère, vel
vidcliir ex diclis de tlispcnsalionc : nani (pià ut lit |)or epiikiam.
latione non potest inlogeni cadcrcdispcnsatio, 5. Deinde advertendum est, legem natura-
càdeni neqne Inijusniodi inlorpiolalio. Proba- lem dupliciler spoctari posse ; uno modo sc-

tur, quia ideùin lalia prœcepta non cadit dis- cundùin se, alio prout fieri conlingit parali-

pcnsatio ,
quia oonlincnt inlrinsecam ratio- (piam legem positivam. Lex enim positiva, seu
nem justitiaî , scu debili lionoslalis : vcl scripia, ut Cajet. eliam dicto loco notât, quse-

(quod perinde est) quia prcocepla luijus lej^is dam est constitutiva novi juris, et bœc est

sunl quœdani proposilionos ncccssariic, quœ slriclè positiva sive divina, sive humana : alia

per necessaiiam conscquentiam ex principiis verô est solùm declarativa, vel (ut sic dicam)
naturalihus inferuntur; sed liujusmodi propo- recordativa juris naturalis, ut fuerunt profcep-
sitiones in nullo individuo possunl deOcerc , aul la moralia Decalogi in loge votori, et sunt leges
esse lalsaî ; ergo non potest {wv aliqnani inlcr- bunianaî, qwx naturalem justitiam continent,
prelalioncm fieri, ut liceal faccre quod per illa nt quôd depositum reddatur, promissum sol-
proliibelur, quia est intrinsecè nialum neque ; valur, uxor à viro non separetur, et similia.
utliceatoniittere quod per illa praecipitur, quia Aii(jua verô sunt prsecepta naturalia , quse
est per se necessariuni ad iioneslalein. Et quia non }>r3escribuntur aliquâ legepositivcà, ut vi-

allas pro illo casu , in quo iieret lalis inlerpre- tandam esse simplicem fornicationem, quia
tatio, invenirelur falsum esse id quod lex natu- 1( X bumana non omnia déclarât, aut pra^cipil.
ralis dictât, quod impossibile est, ut diximus. Sic ergo lex naturalis spectari potest vel se-
4. Atque Iia^c ullinia scnleniia quantum atti- cundùm se, prout rectà ratione concipitur, vel
nel ad propriam epiikiam, in rigore mihi vcra diclatur ; vel prout exprimilur aliquibus cor-

videtur ; ut autemaliorum auctorum dicta intel- lis verbis per aliquam logem scriptam.
ligantur, et res tota magis explicetur, oportet G. Dico ergo primo : Multa prrecepta nalura-
distinguere inter legis inlerpretationem , et lia indigent niullà declaratione, et interprela-
propriam epiikiam seu ;equitalcm : mnllôenim tione ad verum sensum uninscu jusque sla-

latiùs patet inlerpretatio Icgis, quàm cpiikia ;

tuendum. Haec assertio inlolligi potest de loge

coraparantur enim tanquàm supcrius et infe- iiaturali lam secundùm se, quàm prout scripta
rius : omnis enim epiikia est logis inlerpreta- iïi aliquâ loge positiva, et utroque modo mani-
tio ; non vero è converso omnis interprotalio leslii est. Probatunpie primo induclione : nauï
legis epiikia. Notavit distinetionom hanc Cajet. in praccepto, verbi gratià, vitandi homicidium,
dicta q. 120, art. 1, ubi ait, sœpè, ve! potiùs inlerpretatio maxime necessaria est, ad intel-

seniper leges indigere inlcrpctalionc propler ligcndum quid nomine homicidii ibi significc-

verborura obscuritatem, vel ambiguiialem, aul lur, quia non quadibct occisio hominis est lio-

aliam simiiem causani, non lamen onmem liu- nucidium proliibitum loge naturali, sed illa

jusmodi inlerpretationem esse epiikiam, sed quœ lit privatà auclorilate, et per se, seu ex

illam solùm , per quani interpretamur, legem instilulo, aut per modum aggressionis; non ve-
deficere in aliquo particulari propler univer- rô quai fit légitima aucloritate, vol per modum
sale, id est, quia lex universaliter lata est, et caut» del'ensionis. Ita in pra'ceptosolvendi vo-

in aliquo particulari ila déficit, ut juste in illo tum Dec factum, interpretamur inlelligendum
servari non possit. !Ioc ipsum sumilur ex Arist. esse de voto juxta inlcntionem voventis, ideô-

o Etliic. cap. 10; in hoc enim sensu dicit epii- que non obligari in casibus sub ejus mente ,

kiam esse emendationem justi legalis, (piia in- ac intentione non comprcliensis. Et sic de
lerpretatur, legem non esse servandam in casu aliis, quac statim proponemus. Ratio verô est,
in quo esset errer practicus illam servare, et quia non omnia prœcepta naturalia sunt fequè
contra justiliam, vel aîquitalem naturalem ; nota, nec œquè facilia ad inlelligendum , et in-

et ideôdicitur esse en.endatio legis. At vcrù digent interpretatione propler verum sensum
possuntcsse alise interpretationeslegum, quœ corum inlelligendum absque aliquà diniinu-

non pertinent ad emendationem earum, sed tione vel addilione. Item potest declarari,

solùm ad cxplicandum sensuni caruni in bis quia aciusbumani in honeslateet nialiliA mul-
 397 DE LEGIBUS. 598
lùmpcndontr'xcîronmslantils, cl npporliinita- occisionem in defensîonem necessariam. IL-cc
libiis opoiaiuli, cl in lioc est magna variotas aulem non est epiikia, sed simplex inlerpre-
intcr illos : quidam cnini suntaliis sinipliciores talio veri sensûs illius prœcepti. Quis enira
(ul sic (licam) et pauciores condiiiones requi- dirai declarationcm , quôd liceat auctorilate
ruut, ut corum bonilas, vcl maliiia insurgat : publicà occidere malefactorcs , non obstante
Icx autcin naturalis sccundùrn se spcclala quinio praeceplo Decalogi, esse epiikiam, seu
non pra^cipit acluni, nisi ut ilium bonura esse emendaiionem prœcepti? Nemo certè ita lo-
supponit, nec prohibet, nisi prout supponit in- quiiur, quia solùra est declaratio veri sensûs
trinsccèmalum, et ideô ad inlelligcnduni vernni prœcepli; idem ergo est de proprià defen-
sensum naturalis pr;cccpli, necessc cstinqui- sione : nam suni ejusdem rationis. Aliud
rcre condiiiones, et circunistanlias, cum qui- exemplum ejusdem Navarri est in cap. 1 de
bus aclus ille sccundùrn se malus est, vel bo- Jurejur. in ti. Ubi explicatur naluralcm legem
nus, et luec vocalur inlerpretalio praiccpli na- de servando juramento non obligare ad ser-
turalis quoad verum sensum ejus. Unde con- vandum stalulum illicilum. De quo constat,
stat banc inierpretalioneni bominibus, seu nullam ibi esse epiikiam , sed solùm declara-
pro bominibus esse necessariam ; "Deus enini, lionem naturae juramenti, quae est non obli-
vel angeli per se non indigent inlerpretationc, gare ad aliquid illicilum. Et ita in bis duobus
sed directe intuenlur quale sit unumqiiodque exemplis ipse Navarr. l'alelur non esse inter-
praiceptum, et quomodo, et cum quibus con- pretationem epiikiœ. Addit verô tertium, sen-
dilionibus clrea suam raateriam versetur. Con- tiens in eo esse propriam epiikiam nam lex :

stat etiam banc interpretationem fieri posse, et naiurœ prsecipit, inferiorem parère supcriori,
debere non tanlùra à Deo, sed etiam ab ho- à quà sit exceptio per exemptionem per :

mine, quia ipse bomo est, qui débet inquirere, illam enim fit, ut inferior non teneatur parère
et inlelligere verum sensum legis naturalis, et superiori. Sed niultô minus bsec est epiikia.
si per se non polest id assequi , débet ab aliis Tum quia exceptio à lege per privilegium non
discere : quod saspè fieri polest per solam doc- est epiikia , ut reclô Cajelan. supra noiavil :

trinam sine poteslate jurisdictionis. Quomodô illa vera excmptio niliii aliud est nisi privile-
autemb;i'C inlerpretalio inlerdùm pertineatad gium quoddam tum etiam quia
;
, ibi lex de-
auclorilalem superioris, stalim dicam. sinit obligare per mutationem materiae, quia
7. Nibilominùs dico secundo : Propria epii- scilicet,
ille, qui erat inferior, per exemp-

kia non babct locum in aliquo prœccpto natu- tionem desinit esse inferior, ut ipse Navarr.
rali, ut nalurale est, seu secundùm se spcc- fatelur ai bœc non est epiikia
; : allas in prœ-
taio. Unde nec ab bomiue, neque à Deo ipso scriptione fieret epiikia à lege naturali non
fieri potest. Ilœc posterior pars sequilur ex reiinendi rem alienara, et sic de alils, qua
prima. Prima verù proltatur induclione in dici non possunt. El ratio est, quia per mu-
eisdem cxcinpiis, quœ alii auclores in contra- lationeni maleriic non emendaïur lex; imù
rium adducunt. Unum est de lege reddendi nec fit in illà propria interpretalio, nec mu-
dejiositum ,
quo ulilur Cajct., quia in illo in- laiio, sed mera cessatio per denominalionem
tcrpretamur non obligare in casu, in quo exlrinsecam, ul in cap. ISdeclaratum est.
esset conlra justiiiam, vel cliaritaîcm deposi- 8. Tandem adducit Navarr. exemplum de
luin reddere. Ikcc aulem inlerprclalio non est votis in quibus saepè fit interpretalio. Sed ut
epiikia in ipso prœcepto naturali secundùm dicebam de juramento, ita dicendum est de
se spectalo : nam illud pnRceptum ut sic est voto : nam inlerdùm fit inlerpretalio solùm
in rectà rationc, et recta ratio non absolulù ad explicandam nalnram ejus, ut quôd non
diclal, deposilum esse reddendiim, sed snb obligei in maierià illiciià, vel impossibili,
etc.
inielleclis condiliunibus, quas ratio justili;e et Et tune nulla est et umbra epiikiie. Aliquando
charilalis requirit, et ita illa inlerpretalio, verô polest inlerprclalio inlenli(»nis vo-
fieri

quae lune fil, non est proplcr univcrsalc (ut venlis, limilando illam, etiam si
verba voti
Cajetan. locjuitur ), sed est dcclaralio vera^ vidcanlnr univcrsalia, et lune re verâ babet
univcrsalilalis ipsius legis prout in se lata est, liiodum epiikia), quia est eraendatio voti pro-
id est, prout in l'cctà ralione conlinclur. Non plcr univcrsalc; tamen illa ei)iikia non cadit
est crgo epiikia. Alind exemplum adducil in logcm naluralcm implcndi votum, sed in
Navarr. ex Clcmcnli. 1 de llomicid. de pra;- volum ipsum, quasi lex |)ositiva privaia, el ita
ceplo ; ^'on occides; quôil non coiuprebcndal per ill..m epiiki;)m voli solùm declaraïur mo-
 ^09 DE LEGinuâ. 'ioo

dus prolnis^i()nls, qii;o est moJorin, in qii:im sciontia p!iilo?nplii:o non jiidicai siniplicitcr

tune cadil le\ naUinilis, cl ila rospeclu logis omncm liomiiiom baborc tanliini qiiin(|uc di-

nalnralis non est epiikta, scd siniplcx dcda- gilos, sed cum limitalionc, si caus;c naluralcs

ralioolijocii ejus. Sicul dicobanius, dispcnsa- sinl aplœ, et non impodianlur, et ila nun-
lioiu'iii in illà logo naUiiali, scd in inalerià quàm delicit ; aliàs non esset conclusio scicn-

ejus, (luâ roniissâ, por se cessai obligalio na- liiica.

lnralis logis; ila enim est in prrcsenli, ser- 10. Tertio declaralur iiuluclione quâdam :

valà proporlione. El ila eliam cessât exoni- nam proccepta legis nalurai, aul aflirinativa

plum, quo iiliiiir Solo de naturali pra^ceplo, siint, aut negativa. Priora lalis siint condilio-

(juû icnonliir opiscopi residcio, quod dicil nis, ut somper obligent, non tamen pro sem-
inlerdùni tolli per inlcrprelationeni opiiki;o. per ; in oisaulem ni sempor obligant, non cadit
l'i enim onùUam , illani non esse inlorpreta- inlorprolalio, quia non cadit varialio : necesse

tiononi sine aliquà mulalione ex parte obli- est enim ut pro suis opporlunitalibus semper,

galionis, qn;o vorè inerat, et anforlur ;

eliam et infallibiliter obligent. In eisdem verô ut

si ossol inlorprolalio, non esset opiikia in loge non obligant pro sempor, duplicitcr polest

naturali, sod in paclo , scu promissione, aiil lieri dctcrminalio lemporis pro quo obligant ;

vincnlo ,
qno o|)iscopus conjungilur su;e Ec- uno modo por logem posilivam, cl tune in

(lesia-, cl in qno fundalur praîceplnm illud illà dolerminalione cadere poterit non solùm

naturalis juslilia\ Si enim aliqiiando polest inlorprolalio, cl epiikia, sod eliam disponsa-

lalis obligalio per interprclalionem ccssnrc, tio, qiiœ non pcriinenl ad pncsons, quia non
toia inlerprelaiio versalur circa pacUnn, et sunt in loge naturali, sed in positiva. Alio

circa inlenlioncm se obligandi , excipiendo ergo modo fit dolerminatio per eamdem na-
ab illà casnm snbinlolloctum , lioel non fncril luralom ralionem, et tune licet ratio deter-

expressuni : ut si inierprciemnr, posse lia- minol, pronunc obligaro preeccplum, pro lune

Itesse propter gravem inlirmitatem , vel aliam verô non obligare, nulla est epiikia, quia

neccssitalem siraileni urgeniem , etc. nulia est oxcoplio à loge nec emcndaiin jtr.-c-

9. Ralione domùm doclaraUir primo, quia coplis, sed simplcx inlolligcnlia illius; ergo in

epiikia est omcndalio legis, son jusli legalis; bis praicopiis non babei locum epiikia, quia

al lex naturalis emcndari non potest , cùm non potest in ois intolligi alius modus doter-
posila sit in rectà ralione, qu;ie à vero defi- minalionis, aul caronliie obligationis pro ali-

core non polesl : nani si delicit ,

jam non est quo easu. Nam si ratio déterminai, pro aliqno

recta ralio ; orgo eàdem ralione doficere non lempore non obligaro, boc ipso inloUigilur,
potest juslmn liuic legi respondens ,
quia ila laie proccoptum naitirâ suà non esse lalum

légale est, ut sit oliam naturale : justura au- pro oecasione, et circumstantiis illo tempore
lem nalnrale, cùm orialur ex extrinsecâ (ul occurrenlibus, ut,vorbi gralià, in proccopto

sic dicam) conrormilale, et consonanlià ex- correeiionis fratcrnœ, quaienùs nalnrale est,

tremorum, deficere non polest, nisi alirinod ipsa ralio déterminai non obligaro, quando

ex extremis mutetur, et tune jam nuilalur non est spes fruclùs, non per epiikiam, sed
niateria legis et non est idem médium vir-
,
quia pra}ceplum illud naturâ suâ non obligat
tuiis, et consequenler neque idem justum, cl pro quâ non obligat. Sic eliam intelligo prîc-
ila licet cessai ol)ligatio legis, non est propler coplum de reddendo doposito, si per inodum
epiikiam, sed propler mulalionem maleriai. allirmalivi praccepli concipiatur, quia non
Secundo declaralur ampliùs, quia in lege obligat pro semper, sed pro lempore in quo
nalurali iiunquàm fit per inlerprelalionera possit commode, id est, sine allorius prDejudi-

exeniplio ab eàdcm loge universali, eô quôd cio, vol injuria reddi. lia ergo in bis pnvceptis

sit universaliler proposiia ,

quce sola est epii- nulla esi epiikia.

kia, Assumplum palet, quia

ut dictum est. H. Venio ad negativa, quorum nalura est,
diclamen recloe ralionis secundùm se specla- ul semper cl pro somper obligent, vitando
tuin, et ni praclicè verum non fcrlur in uni- mala, quia mala sunt : lioc enim est de ra-
versale prout polesl deficere, sed proui bis lione prœcepti naturalis ncgalivi, et ob banc
circumstantiis alTecluni , cum quibus nun- uUiniam partcm non palilur epiikiam. Quia
quàm déficit; aliàs non esset diclamen verum, impossibile est id quod est per se, et intrin-

et consequenler née necessarium, noc rectum, socè malnm, (ieri bonum, aut non maluni

iiec 'praecepUim naturale continens. Sicut manenic codcm objeclo, et circumstaniiis,

401 DE LEGIBUS. iO-2

cl idco dicimus non possc hoc Hori pcr dispcnsa- sitas, Cl ita urgcns ul non poshii à supcriori
lioncni; crgo niuUù niinîis lieri ))Olcsl pcr cpii- licenlia postulari, juslè inlerprelamur iimc
kiani. Probaïur consequentia ,
quia qiiod non prscccplum non obligarc , non quia non bit

polcsl cssc non inaluni, nnnquàiu non est illa niateria lalis prxocpli, sed quia licol sil

inalinn ; crgo nunquàm non est i)rohiliiUnn ;

oadom, ab cà esl soparabiiis malilia ablalà

crgo non potcst vcrè dcclarari non [)roIiilji- probibiiionc, el lune non csl vcrisimilc in-

tuni loge nalurali pro aliquo icniporc, vol tentioncm legislaloris ad illum casum cxtendi.
occasionc, ([nod ad cpiikian» |icrlincl. Qtiôd Al vorô in loge nalurali (iori non polcsl ut,
si niutalio liai in oi>jo(.lo vol circunislanliis slanlo intégra malcrià cum cisdcm circum-
inlrinsccis, cl ralionc cjus nuilationis acliis slanliis inlrinsccis proplcr solas extrinsecas

desinal esse malus, jam illa non csl cpiikia, occasiones intcrpretomur Icgcm probibonlcm

quia non vcrsalur circa lualcriani sub lali loge non obligarc, quia inq)ossibi!c csl à lali ma-
nalurali comprohensani, sed csl cognilio, seu lorià suis inlrinsccis condilionibus aUcclà sc-

inlerprolalio nialeriic logis, cl linium cjus. parari maliiiam, cl consequcntcr noc na-

Ul quando intcrprclaniur pcr legeni non fu- luralem probibilioncm, clianisi cxlrinsecus

randi, non proliibcri acciperc ab alio ncccs- finis, vcl circumslanliai varienlur. Hoc dé-

saria, ad vilain in extrcniâ necessilalc , illa

clarai cgregiè exemplum de mondacio, de quo
non esl cpiikia , sed propria dcclaralio il-
suppono ila cssc inlrinsccè malum ut pro- ,

lius Icgis, quae non prohibel nisi furluni, plcr nullam occasioncm , vcl nccessilatem cx-

idesl, acceplionera rei alienœ, domino ralio- Irinsecam liccrc possil, si manel mendacium,
nabililcr invilo, seu acceplionem rei alionie jiixia doelrinam Angusiini in libro de Mendacio

quoad proprielatem el usum; acceplio au- Cl contra Mcndac. et in opist. 8 ad Hicronym.

leni rei alicnœ in exlremâ necessilalc née esl et scquenlibus, quœ fuit etiam Basilii, régula

de re omninô aliénât quia pro illo ariiculo 76 ex brevior., et Hicronym. Apolog. con-
omnia sunl communia, nec csl invilo domino tra Ruiïi., et epislol. 65, el est recepla ab
ralionabililer. Sic ciiam in illo exemplo de onmibus ibcologis cum Magistro in 5, d. 58,
cl divoTliom. 2-2, qua;sl. 110, art. 3, cl ba-
dcposilo, si inlcUigalur prœceplum illud lan-

quàm negativum, sicul praeccplum reslitucn- bet magnum fundamenlum in verbis Cbrisli

di, id esl, non relinendi depositum alienuni, Joan. 8, ubi de dncmonc Mendax est, et ait :

non osl ila indeOnilum pra;ceplum, sed non patcr menducii, quia mendacium non polcsl

relinendi irralionabililer , seu sine causa cssc ex Deo sed dœmonc, el idcî vocalur
,

cogcnle. lia crgo in praîceplis negalivis na- paler, id est, invenlor cjus, et idcô de Doo

turalibus inlclligi non polcsl propria cpiikia. poliùs seriptum csl ; Perdes onines qui loquuntur
12. Diccs : Ergo càdcm ralionc oliam in praî- mendacium, Psalm, o. Undc in cap. Super eo

ccplis posilivis nunquàm inlclligelur cpiikia. de Usur. dicilur Scripluram sacram prohibere
Palet, quia vcl mancl aclus scuiper cum pro alterius vilà mcnliri, et idcù contrarium
cisdcm circumslanliis, cl lune impossibile est, in Cassiano collatio. 17, tanquàni error dam-
ut prœceplum ncgalivum probibens aclum', natur, de quo latiùs alibi, cl videri potcst

nunc obligel, el poslea non obliget vcl cir- :

Castro contra baircs. verb. Memlac'mm. Nulla

cumslanliai aclùs mulanlur, cl lune cliani cnim alia ratio hujus vorissimi dognialis rcddi

non crit cpiikia. Et idem cum proportionc polest, nisi quia cxlrinsecus finis, vel ncces'

dici poierit in affirmalivis. Respondelur, ne- silas cxirinscca non mutai objcclum, nec in-

gando consequenliam : sunt cnim duœ difl'e-

trinsccas conditioncs ad mendacium requisi-

rcnliae notandœ inlcr jus posilivum et nalu- tas, à quo objccio prsecisè speclalo babel
rale, quaî maxime déclarant banc matcriam. mendacium suam intrinsccam dclormitalem, cl

Prior est, quod in loge positiva, manente ideô nec dispensatio , nec cpiikia in eo locum
lolà malcrià aclùs, cum omnibus circumslan- babel, ut possil liccrc proplcr extrinsecas

liis inlrinsccis cjus, polcsl per inlcrprcialio- occasioncs, nécessitâtes, aul fines. Quotics
ncm œquam ccssarc obligatio, quamvis ne- ergo prcccoptum alitiuod naiiirale vidclur non
cesse sil, ut aliqua circumslanlia cxirinscca obligarc in aliquà opportunilatc, nccessc est

occurral, quai cogal ad lalcm iniorprclalionem mutari matcriam lalis aclùs, quai illi dabat
faciondam, cl illa csl propriissima cpiikia.
maliiiam, proi)tor quam probibolur loge na-
Palet in exemplo connnuni de probibiiionc lurali. El ita dillorl mullùm lalis nnilatio ab

fercndi arma noctu nara si sil evideus néces-

;
illà qme fit in legc positiva, quando intervoiiit
403 DE LECIBUS. 404
epiikia, quia liîc sola proliibilio cessât circa monium fuit consummalum nam ; in eàdem nc-
canulem luatcriam; ibi aulcm minime, sed cessilafe generis humani, si prima essetslcrilis,

maleria sublrahilur , cl pcr illiiis mulalio- liccrot accipere secundam;et in prœcepiis pcr-
ncm lollilur malili;(. linenlibus adini)edimenla,qu;ic jurenalurœ ir-

15. Aiia diUereniia csl, quod in loge positi- ritant matrimonium, invenientur niulla similia.

va, quando interprelalio fil pcr epiikiam , non 15. Rospondetur niliilominùs, generalem re-
fit circa actum prohibilum per legeni, nec cir- gulam dalam veram esse, nimirùm, stante eà-
ca obscuritalem vcrborum cjus, sed potiùs sup- dem malcriâ praicepli negativi naturalis, fier!

ponitur illum esse actum prohibilum secundùm non possc, ut per epiikiamjudicelur licilusactus
speciem suam, et compreiicndi sub verbis logis prohibitus propler solam exlrinsecam causam,
speclatis in suà proprielale : tola verô inter- seu fineni, aut necessilalem : hoc enim convin-
prelalio, et conjectura fit circa inlenlionem le- cunl rationes et exempla adducta. Quôd si in
gislatoris, quôd non fuerii mens ejus compre- aliquo prœceplo id accidere videtur pro aliquo
hendere talem casum, seu actum illum pro lali casu, vel taie prœcepium simpliciter naturalc
opportunitaie. Ethaec est propria epiikia, quse non est, sed naturali proximum , et consuetu-
dicitur emendatio legis; ulique stcundùm spe- dine hominum receplum cl approbalum , ac
ciem verborum, jusliUcando illa ( ut sic dicam) proinde absolulè solius juris gentium, et ideô
per inlenlionem, et œquilatem prœsumptam mulabile, vel allerabile pro aliquo casu ; vol si
legislatoris. Hoc verô non liabel locum in loge praeceplum est nalurale simpliciter, maleria
naturali, quia non fundatur primo in voluntale ejus non erit actiis simpliciter, et abslractè

prohibente, sed in nalurâ ipsius aclùs per se sumptus , sed cum aliquâ circumstantià intrin-
mali; etideôinterprelatioibisolùmhabclbonum secà, quâ sublalà possil obligalio cessare; non
circa nialeriam quando aclus abslractè sump-
, tamen per epiikiam, sed per defeclum propriae
lus non habet inlrinsecam maliliam, sed solùm materiae. Applicare autem hanc regulam ad
ut versairr circa talem maleriam , lali vel tali singula prœcepla non est prœsentis insliluli

modo ; ut in occisione hominis, acceptione roi sed ad varias nialorias spécial. De illis ergo
alienœ , reteniione deposili, et aliis similibus prœceplis malrimonii qualia sinl, disputant
explicuimus. Et ideô in bujusmodi loge non fit doctores , et non eodem modosenliunt. Nunc
inlerpretaiio per emendaiionem legis; nam aulcm supponendo illa esse verè prœcepta na-
Jiaîc semper coaplalur materiLC, sed fil per so- turalia, rospondetur per illa non prohibori sim-
lam explicalionem rei, el maliliai, quam secun- pliciter matrimonium, vorbigralià,inlorfratres,
dùm se habet : nam secundùm illam tanlùm fil vel cum secundà, sed prohibori taie matrimo-
prohibilio, vel fertur lex, sive intelligalur ut nium quatcnùs noxium bumanœ nalurae, et ila

indicativa maliliœ, sive ut proliibiliva. Et tune conlrarium naturali honestati secundùm rectam
nunquàm polest per epiikiam interprelalio lie- ralionem : in casu verô illius necessilalis cessât
ri ,
quôd ille aclus, ut versatur tali modo circa haec ratio , et incipit esse matrimonium maxi-
talem maleriam, possil liccre propter solani me eommodum naturœ , et subinde honestum,
inlenlionem legislatoris conjecluralam per ex- quia propler solam conservationem necessa-
trinsecam occasionem , necessilalem , aut fi- riam suscipilur, qui finis non est exirinsecus
nem ; et ila non reclc fit comparalio inler na- tali aclui ; alque hoc modo in illà occasionc
turalem legem, et posilivam. nmlalur maleria praccepti negativi. Declaratur
14. Sed inslari adhuc polest ,
quia nonnuHa à simili : nam mulilatioproprii corporis sine ne-
sunt uaturalia praicepla, quai propriissijnam cessilale ad conservationem vitœ inlrinsecè
inlerprelalionem epiikia; rocipiuiit : nam circa malaesl; tamen in casu necessilalis propter
eosdem aclus, et cum omnibus circumslanliis conservandum corpus licel, quia illamutilalio
intrinsecis, quae ordinariè sulficiunl ad nalu- non probibetur, nec e 4 per se mala , nisi ut
ralem prohibilionem ,
propter exlrinsecam ne- noxia viloc ; tune aulem non est noxia, sed ne-
cessilalem, seu fineni cxlrinsecum iiilcrpreta- cessaria. Sic eliam verbum prolalum sine fine
mur , non obligare in aliquo casu. lïujusmodi honesto, vel convenienlinalurae, malum est, et

est prœceplum prohibons matrimonium cuni jure nalurœ prohibilum : idem aulem verbum
sorore, quod in casu extrenue necessilalis non propler convenienlem finom non probibetur ,

obligat propler conservationem speciei. Idem quia non oral per se malum ut laie verbum,
est de prseceplo non conlrahendi cum secnn- sed ul oliosum, et inutile ,
qu;e dcformilas lolli-

dà, vivente prima; maxhuè si primiun malri- lur c.\ relaiiouc ad talem liueiu. Sic ergo attcn-
405 l)K LFAi IBIS. 406
le est coiisideramla qualilas , eicondiiio male- lege, solam declaralionem materiac, et veri sen-
riae : nam juxta capacilatoin ejus mulalur niora. sûs legis; sed non est de nomine contendcn-
lilcr ejus coiuiilio ex <ino, vol iiocossitaie occtir- dum, (juando de re conslal ;
quamvis ad expli-
rcnlc, (pii;i aciio laliscst, ut naliirà siiâ pelai eatidam vim legis, et ad eonstanler loqucndum
ordiiiem ad taleni (incm , lali vel lali modo , et de interprelatione ejus, doclrina data neces-
Unie nécessitas oceiirrens rcdundal in maleriam saria videalur.
prx'eepli et niiital ill;im et indo ccssct
, , lit , iil
CAPUT XVII.
oMigalio pnx^cepli iialiiralis, non ((uia praîcep-
Ulrhm jus nulnrale distingualur à jure gciilium
luni in suà niaterià non obliget souiper , cl pro ,

quia hoc solis liominibns convenil , illud ctiam

semper, sine exceplione, sed quia mutalà mate-
brûlis commune est.
rià, jam non liabct in illà lociini talc pmccep-
tiini, ul naturale est. 1. Explicato naturali jure, priusquàm ad po-
16. Oico igitur tertio. Si pmecepia naturalia sitivnni Iranseamus, operœ prelium eril in fine

spectenlur , ut jier legem positivam constituta bujus libri jus gentiuin quatenîis ad rationem
sunt, tune recipiunt exceptioneni epiikiœ , legis spcctat, declaj-are, tum quia niagnam ha-
piiesertini in ordine ad intontioneni legislatoris bet cum jure naturali affinilatem , ita utà mul-
liuniani, iicet seeundùni se et ut naturalia sunl, tis cum illo confundatur, vel pars quaedara ejus
illau) propriè non admittant. Juxt;i hanc asser- esse censeatur, lum etiam quia eo modo que ab
tionem possunt exponi fréquentes locutiones illo distinguitur, est iili propinquissimum, et
aliorumauctorura. EtproesertiniCajet.ex])ressè quasi médium inter naturale jus , et humanum,
loquilur de his praeceplis, ut constiliitis pcr lo- et priori extremo vicinius, et ideô per illud
ges humanas, et alii etiam loquunlur de illis, convenienter transilum faciemus ad proprium
utlalis pergeneralia verba, sine moderalione, jus positivum exponendum. Quôd ergo aliquod
quaui poslea adhibet epiikia , quod non habet sit jus gentium, vel ex ipsius vocis usu frequen-
locuni in liis praeceplis ut naturalia sunl, quia lissimo, omnes tan(juàm certum supponunt :

ut sic non feruntur per aliquod générale ver- nam bujus juris frequens mentio est in jure ci-

bum , nisi in eo sensu , in qno includat omnia viii, iï. de Juslitià et jure et Instit. de Jure
necessaria ad inlrinsecam nialitiam, et ita nul- naturali gentium et civili , et in Décret, dis-
lam possit admi Itère exceplionem , sicut dice- lincl. 1 et sequentib. ex Isidoro 5 elymolog.
baïuus de proliibitione furli, ut furtum est, vel capiie 2, et in utriusque juris doctoribus illis

horaicidii, ul per se mali. Et inde palet ratio locis, et passim, et in divo Thomâ, ac theologis
assertionis. Nam leges liumanre sœpè hoc non 2-2, q. 57 , art. 3.
atteudunt , sed siuipliciler prsecipiunt actum. 2. Quia verô haec vox sequivoca est , oportet
Verbi graliâ, reddere depositum, vel solvere illam distinguere, ut significationem tantùm
|)romissum, in quibus legibus, ul sic propositis ad nos pertinentem usurpemus. Jus enim in-
potesl habere locum epiikia. Dico autem boc terdùm signifieat moralem facultatem ad rem
intelligi in ordine ad inlentioneni legislatoris aliquam, vel in re, sive sit verum dominium
,

liumaui, quia saepè conlingere potest, ut legis. sive aliqua participatio ejus, quod est pro-
lator bumanus nibil de lali exceplione cogita- prium objectum justiiise , ut constat ex divo
vcril, net illau! expresse intenderil, sed potiùs Thomà d. quœstionc 57, artic. 1. Aliquaudo
absolulè , et sine limitatione legom lulerit sub vero jus signifieat legem, quae est régula ho-
verbisde se coinprehendenlibus casiim illum : nestè operandi, et in rébus quamdam aequita-
cl nibilominùs inlerprctamur non comprelieii- tem eonstiluit , et est ratio ipsius juris priori
dissc illum. Quae interpretatio respcctu volun- modo sumpti, ut dixit ibidem divus Thomas dic-
lalis legislatoris humani est epiikia, quia est to artic. 1 ad 2, quae ralio est ipsa lex, ut ibi
quasi emendatlo ejus; in se verô, et resporlu dicil; et ita jus coineidit cum lege, ul prsece-
legis naturalis est tantùm explicalio mutationis denli libre capite 2notavimus. Unde ut habea-
factse in maierià, ratione cujus aclus cum la- mus brevia nomina ,
quibus uti possimus, pri-
libus circumstantiis non habet per se nialitiam, mum vocare possumus jus utile ; secundum
nec comprebenditur sub loge naturali , et ita boneslimi ; vel primum jus reale, secundum
facilis est tola asserlio posita. Crediderim légale, l'irumque ergo jns potest dividi in na-
ctiam ,
plures ex dictis aucloribus lalè et im- turale. gentium, et civile. Nam jus utile natu-
)»ropriè iuterdùm loqui de inlerpretatione legis rale dicilur, quando ab ipsâ naturâ datur, seu
naturalis, vocanles epiikiam, vel exceplionem à cum illà provenit, quomodô libertas dici polest
407 DE LEGIBUS 408
ex jure nalurali. Civile dicilur, quoil Jus civile aliique contractus venditionum , et simililer iii

inlroduxit , ul jus lux'sciiplionis; gcnliuni, (^ i InsliUilion. de Jure nalural. eadem excm-

quod ex conmuiiii usu gciuiuui liabcUir, ulesi j)la adhibentur, pneler religionem, et pictateni
jus transeundi per vias publicas, vcl jus ser- ad parentes, et patriam.
vilulis bello inlroducUnn. Atquc in hoc sensu 4. Quocirca juxla hanc scnlentiam divisio
perlincl bxc divisio ad objocluni jusliliae, el illa juris , seu legis in naturalem, genlium ,

Ibrlo ila UadiUir à D. Tlionià diclo ariic. 3. In et civilem , ila débet ad duas bimembres redu-
praîscnli vcrù non ila loipiiniur de jure gen- ci , ut priùs lex dividatur in naturalem et ci-

liuni, scd ul esl quaedam species legis. Nam vilem ; deinde verù lex naturalis generatim
etiani jus légale per tria illa niombra dividi so- subdistinguaiur in naturalem communem om-
lel : nam in libro 1, § Hiijns stiidii, il', de Juslil. nibus animantibus ,
quaî absolulam appellatio-
eljure, expresse dicilur, jus eoUecluni esso ex nem juris naturalis retinuit, secundùra quam-
proeceptis naluralibus, aul gcnliuui, aul civili. dam acceptionem et legcm naturalem pro- ,

El eodcni modo sumiiur divisio illa in lilulo de priam hominum, quaî juris gentium appellata
Jure nalurali genlium, el civili. Quam divisio- est, El ralio lalis subdivisionis esse potest
iieiu ex coinnmni usu, el senleniij Itonam esse quia ill;i! duœ rationes verè sunl distinct» in
sapponimus, cl quia duo extrenia membra salis re , et possunt habere diversas consideraiiones,
nola sunl ex diclis in Lib. 1, capilc uliim., et eflectus morales , et idcôcongruum fuit
oporlet nunc explicnre secundum menibrum illas distinguere , et illis nomina propria im-
quod in hune locum remisinius, quia pendel ex ponere , et accommodare. Nec videlur posse
comparalione ejus cum jure nalurali, unde meliùs illa nomina explicari. Et solvitur facile

eliam consUtbit ralio , el verus sensus tolius didicultas lacta jam conslat quomodo
, quia ,

divisionis. divisio illa adœquata sil; sumpto tamen nomi-

5. In hoc itaque jure genlium explicando, va- ne juris naturalis in generaliori significalo. Nec
riaesunl senlenliui, quarum primam in hoc ca- videlur ab liàc senlentià recedere divus Tho-
piie perlraclabimus, deinde caetcras pei-seque- mas 1-2, quaesl. 9o , arlic. 4, ad primum , et

inur. Jurisperili ergo conimuniler dislinguunl laliùs 2-2, quœst. 7, arlic. 3 , ubi hos duos
jus naturale à jure genlium in hoc, quôd jus modos juris naturalis agnoscit , eisquc illas

iiaiurale esl commune brûlis eliam animanli- voces accommodai. Atque ila illum interpre-
bus; jus autem gentium esl propriura homi- talur Conrad, dicta quaesl. 95 , articule se-
num. Unde in lib. 1 , § Ilnjus studii , el in § 1 cundo et quarto , ubi ila exponit juristarum
el 2 Iiislil. de Jure nalur. genlium , et civili opinionem , et dicit divum Thomam locutum
sic dicilur : Jus naturale est, quod natura omniu fuisse more illorum , licet philosophi aliter lo-
animalia docuil : nam jus istud nonsoliim humani quanlur.
generis propriam esl, sed omnium anhnalium, 5. Hanc verô interpretationem jurisconsul-
quw in tcrrà marique nascuiitur, avium quoque torum reprehendit Laureniius Valla, lib. 4 Elc-
commune est. Et adliibentur evenqda, ul maris gantiar. cap. 48; Conan. eliam in commenlar.
et fœminae conjunclio, hliorum procrealio, et jur. civil, libro 1 , capile 6, illam subdivisio-
educalio. De jure autem genlium addilur : ncm juris naturalis rejicit , et consequenter
GcHiium est, quo fjentes Immanic utuntur, cl di- pulat non dislingui jus genlium à jure nalu-
cilur à nalurali recedere, quia solis liominibus rali , idcùque ncc Aristolelem, nec alios anti-
inler se commune est. Addilur verù inl'eriùs quos philosophes illud dislinxisse , aut cogno-
in legc 9, jus genlium vocari ,
quod naturalis visse. Solo eliam libro 3 de Juslitià ,
qusest.l,
ratio iiiler omnes liomines constituil , et apud om- arlic. 5 , expositionem jurisconsullorum reji-

nes pcrœquè cusloditur. Lnde constat jus gen- cit. El primo fundanlur , quia nullum est jus
lium censeri eliam naturale, sed speciali modo, nalurale commune hominibus , et aliis anima-
el proprio hominum; et hoc eliam déclarant libus ,
quia bruta animalia non sunt capacia
excmpla, quae adhibentur in lege 2, 3 et -i propria; obedientise , aut jusliliae, vcl injuriae.
scilicel, reliçjio in Deum , obedicntia ad parentes Ad hoc verù respondcnt Albertus libro o Ethi-
et patriam, vim atqne injuriant propulsare. L'nde corum cap. 7 ; Turrecremata , el Covarrus,
ibidem signilîcatur, Iwminem homini insidiari locis infra cilandis, jus naturale dlci commune
contra jus gentium esse. Adduntur prœterea brûlis non formaliter quoad ralionem juris et
Manumissioncs, et servilutes; item bclla, regno- legjs , sed materialiier quoad opéra ,
quae sub
rum, dominiorum, rerumiue divisio commercia laie jus caduiU ; uam illa ÇQwmuuia sunt ho-
409 DE LEf. mus. 110
miiiihus mm hriilis , ut palel in cxomplis po- eliam , quia in eodom opère materialiler com-
silis in jnn; do C(»njnnclione maris ol l'(iMnin:i>, miini brûlis mnlla proliibel lex naturalis in

prooroalione liliorum , de. Sc»l c<»ntra lioc bomiuo, à quibus brûla non arcenlur pcr na-
est , ([uia ilia commiuiitas ciim brûlis in uiatc- turalem inslinctum, ut proliibel K.'X naturalis
riali opcrc niliil rcfert ad dislinclionem juris vagum concubitum, seu fornicationem simpli-
vol Ipgis ; ergo est impcrlinens , et sine arlc com cl conjunclioncm cum maire, vel
, sorore,
illa divisio in ilio sensu, et propler illani soiain qu;e privatioues non sunl conmiuncs brûlis.
causain. Sed respoiulerc possunt , iliam malc- Uiidc etiam novum, seu lerlium arL^'umenluni
rialeni convcniontiam dcservire atl explican- insurgit : nam sequitur ex illà senlentià , ha;c
dam in homine diversam rationem naturalita- praicepta nogativa esse juris genlium , et non
lis juris ( ut sic dicam ). Nam lex naliiialis naluiaiia, qiioil valdè absurihim est. Ll palet
goneralim sumpta in diclaminc ralionis nalu- séquoia , (juia sunl ita propria liomiuiim , ut
ralis consistit : hoc autem dictamen inlerdùm non possint dici brûlis communia : nain licel
est ex inciinatione generis , seu natune scnsi- illud opus sit suo modo commune brûlis , la-

livaî ut sic : interdùm verô ex proprià incii- nicn omissio opcris non est communis, et ha;c
natione natun-e ralionalis , ut tal4s est , cl se- est pn»pria malcria talis legis. Hoc vero argu-

cundùm lias duas rationes dislinguitur jus na- mcnlum evidouliùs oslenditur in praicoplis co-
turale tanquàm commune brûlis , ex parte sci- lendiDeum, honorandi parentes et proximum.
licet inclinalionis , in quâ fundalur. Nam absurdum est nogare baec esse simplicilor
6. Veriimiamen etiam hoc nu)do non salislit de jure naturali, sed lantùni de jure genlium ;

dillicullati. Primo ,
quia juxta hanc dcclara- idomquc est de pnecoplo rcslitucndi alienum
tioncm, vim vi repellcre non sub jure genlium, vcl reddcndi depositum , vel servandi lidelila-

sed sub jure naturali constituendum essel, tem , dicendi veritalem , et similibus , qu;e
quod in iilis legibus non lit. Probatur scqucla, sunl propria lioniiiuim, el non communia cum
quia illa actio communis est brûlis animalibus, brûlis eliam materialiler, et lamon ad naluralc
et ex generali inciinatione ad propriam con- jus maxime perlinent.
servalionem provenit. Nam sicut generalio 7. Ad hyec verù respondcri polest juxta ci-
provenit ex inciinatione naturali ad conservan- vilia jura ,
jus genlium ic verà esse jus nalu-
dain speciem , lia propria defcnsio est ex inna- ralc, et ila sœpè in jure civili vocari , ut palet
là inciinatione ad conservandam propriam vi- in lege Doua (ides. 11. Dcpo&iti , cl ^ Et qnidem,
lam et proprium esse ; ulraque aulem iuclina- § Singulorum, Instit. de rerum divisione , et
tio communis est homini cum aliis animalibus; § penult. Insiil. de Jur. natur, Quapropter non
ergo immerilô ponalur htec aclio sub jure gen- crit absurdum iii hoc sensu vocare prtecepta

lium. Secundo falsum esse videlur jus natu- commemorala, imo et omnia Deealogi de jure
rale , ut habet propriam ralionem Icgis , fun- genlium ,
quia per hoc non ncgatur esse de
dari in ratione natura; sensilivaî , ut commu- proprio , et stricto jure naturali , sed indicatur
nis est brûlis animalibus : nam scmper cousi- peculiaris mo.lus , el quasi proprielas talis ju-
derari débet , ut elevata ad superiorem gradum ris respectu humaine natura;, et ita contenlio
pcr diflerenliam rationalem. Quia lex naturalis toia vcrsabilur circa soluin usum vocis , vel
non rcgulatur pcr convenienliam ad naturam necessitatcm aut ulilitatem illius dislinctiouis
sensitivam , sed ad rationalem ; S'Misilivam au- in illo sensu. Sed licel hoc aliquà ex parte ila

lem respicit solùm ut contraclam , et spécial! sit , niliilomiiiùs sccumla ratio l'acla reliiict

modo perlectam per dillerenliam rationalem ;

suam vim , et osteiidit impropriè valdè dici
ergo illa convcnientia generica impcrlinens est dari jus naturale commune brûlis. Etpnelerea
ad distingucndam Icgcm nalurœ. Consequen- ( ne contenlio sit do vocabulo ) simplicilor di-
lia videtur clara, 'el antecodcns probatur , lum coiulum criljuxla illam sentonliam , jus gen-
quia quando lex nalurai all(piid |ua;cipil in lium esse inlrinsecè , el essenlialiler jus nalu-
ordine ad conservandam naturam sensitivam, ralc, seu partem
Hoc autem ad omnia ejus. ,

semper involvit modum rationalem , et ita dictât quai de jure genlium addueuiitur accommo- ,

de conjunclionc maris et l'œminaî , mulio ali- dari non potesl quia qua^dam conlincnl ma- ,

ter quàm instinclus naturalis brulorum , ut leriam non solùm nocossariam sed etiam com- ,

constat de matrimonio , et idem cum propor- muncm brûlis , ut monstrant argumenta fada ;

lione est de educaiionc liliorum , et de con- alla non solùm vcrsantur in nulcrià proprià
servaiione propriae vitac , et similibus. lum Ji liomiaum , sed çiiam nou coiUiucul iiiUiu-
41 DE LEGIBLS. 4li

secain neccssilalem ut ex scqiienUbus cou- ) servalionom , cl praecepta , quae circa bujus-

sUiltit. modi conclusiones ver^anlur , consliluere jus

8. Quapropler cliam non placcl nioilus lo- genlium. Quod videlur posse sumi ex divo
qucndi ali(|noruni llieoloj^ortnn ,
qni scnlinnl rbomà in 2-2, loco allcgalo. Sed per hoc etiam
jus ifiMiliuni haherc inlrinsccani nccessitalrin non expiicalur vera , el propria ratio , et dis-

in snis praicepiis, solùnKpie cliUorro à nalniaii, linclio juris gentium à nalurali. Mam mulla
quia jus naturale sine discursu , vcl lacillinio sunl de jure nalurali qui; non obligant , nec
discursu innotcscit, jus auteni gcnliuni por plu- locum iiabent , nisi aliquà supposilione facià ,

res illalioncs el dilliciliorcs colligilur. Qiiod ul praioeplum non lurandi non babet locum ,
potesl sunii ex Solo lib. 1 ,
qiuest. 5, arlic. 4 ,
nisi laclà divisione bonormn et dominiorum. ,

el indicant a'iqui niodonii Tlioniistcc , ila in- Pneceplum iten» parcndi domiais non iiabet
telligentes D. Thoniam ,
queni infra iulcrpre- locum , nisi supposilà servitule ;
juslilia etiam
tabimur. Nobis igilur bœc otiani sonlenlia ncn conlracluum non babet locum , nisi ex suppo-
placct, priniô ,
quia niulla dicnnUir csso de silione commcrcii bumani. El ila sunl plura
jure genliuni ,
quai non babent illaai inlrin- alia, quae manifesté pcriinenl ad jus nalurale :

sccani neccssilalem , ul divisio rcruni , scrvi- nam ila sunl per se bonesla , ul contraria pro-

tus , et alia ,
quae inlVa videbinius. Secundo ac iiiboanlur ,
quia iiiala , et non è contrario.
praecipuè ,
quia jus genliuni noc ciica prima Ratio eliam leddi potesl, quia quôd conclusio

principia moralia , iicc circa conclusioues ,

sequatur ex principiis naluraî ex supposilione

quseex lllis necessariô inferunlur, versari po- lalis , vel talis materiai , aut slalùs bominum,
lest ,
quia omnia iiia sub proprio jure nalurali non variai modum legis ,
quae subsistil ex in-

comprelicndiinlur , ni cap. 7 prol)alum est. El trinsecà roi naturà , cl non ex volunlate hu-
conliraiatur : nam omnia prixiccpla quaî à manà , se;l dénotai solùm dislinctam materiaiu

Deo sunl in cordibus bominum scripia ,

perli- legis , verbi gralià , Icx reddendi promissum
nent ad jus nalurale , ul sumiiur ex Paulo ad et scrvandi fidelilalem Deo , vel bomini , na-

Roman. 2, sed omnia illa ,

qu;B cvidcnli ralio- luralis est ; el lamen non babel locum , nisi

ne deducuntur ex principes nalura; , sunl scri- ex supposilione promissionis ; sic eliam in ma-

pia in cordibus ; ergo omnia pcriinenl ad jus terià de siiiiOMià , dicitur vendere rem consc-
nalurœ. El è converso prœcepla juris genliuni cralam ab bominibus , conira jus nalurale es-

ab bominibus inlroducia sunl per arbilrium ,

se , iicet supponat consecrationem huniauo
el consensum illorum , sivc in lolà bominum jure introduclam. Ergo liccl conclusio sequa-
conimnnilale, sive in majori parle; ergo non lur ex supposilione , se tenenle tanlùm ex

possunt dici scripia in cordibus bominum ab parle maleriai pracccpli , si illalio est evidens

auclore nalurai ; ergo sunl juris bumani , el ex principiis per se notis , lalis conclusio ad

non naluralis. Qiiôd si de aliquibus pra^ooplis jus nalura; pertinel, non ad jus gentium. Ergo
juris genliuni boc necessariô falendum est, ul ul jus gentium à nalurali dislingualur , nc-

ostendomus , non oporlct jus genliuni cum ccsse est ul eliam supposilà lali maierià non

nalurali confundere, nec propler solas illa'.io- seqtuUur per evidenteni consequentiam , sed
nes eiiani plures ila vocare jus illud ,
quod per aliquam minus cerlam , ila ul arbilrium

simpliciler nalurale est : nam discursus non liumanum , el moralis commoditas ,

poliùs

cxcludit veram el naluraleni noccssilalen» prse- quàm nécessitas inlercodat. Concludendum igi^

cepli sic cognili , el quôd discursus sit per lur censeo , jus genliuni non prîecipere aii-

plures vcl pauciores illalioncs , magis vel mi- quid lanquâni ex se necessariuni ad bonesla-
nus notas, valdè accidenlnrium est. Icm , nec prohibere aliquid quod per se , et

9, Dicunt verô aliqui ,

jus nalurale eomprc- inlrinsocè maium est , vel absolutè , vel sup-

hendere conclusiones ita necessarias ut nuîlà posilo lali statu , et conditione rerum , sed

factà supposilione societatis bumani« , vel de- omnia perlinere ad jus nalurale, ac sub-
Ii:iec

pendenlis à volunlate Innnanà , sequantiu- ex inde in hoc sensu jus genliuni non compre-

principiis nalurœ evidenler , et bas non spe- hendi sub jure nalurali ; nec eliam ab illo dif-

ctare ad jus gentium : esse verô alias conclu- ferre, quia sit propriuni bominum , nam hoc
siones quae sequuntur etiam es priiscipiis eliam juri nalurali convenit, vel majori ex
,

nalurœ necessariô, lamen non absolutè , sed parle , vel etiam omninô , si de jure , et lege

supposilà humanà sociclale, cl consideralis ali- propriè loquenduin est.

quibus circumslanliis necessariis ad ipsius cou- î

415 DE LEGIDLS. il4

CAPLT xvm. sit vera lox, quod non déclarant. Ncc pos-
sunt rationem reddcrc cur admilt;inl hoc
Ah jus (lenlium utiqitid prœcipiat , vcl prohibent,
iiiouibrum jiiris genlium in jure, quod sil fa-
aut poliits sûlùm concédât , vel permitiul.
cullas Ulcndi, cl non in loge, cl ex difcndis

\. Proptcr ca quœ siipeiiori capile iractala conslabit csseoauidtni utriut-qiic ralidiicm. Si

sunl,Conan. lib. 1 Comment. Jnr. civil, cap. 6, verô loquantiir de jure, quod est veia Icx, aut
11.5, (lucin rerert cl scqiiiliir Vas(|uoz disp.157, régula iione>lalis, lacilè eliam potcsl illa doc-
c 3, cxislimavit ,
jus gciilium proiit h natu- liina refulari.
raii distiiiguiiur , non conlinerc sub se prceoe- Nam oslendo inprimis, nullani esse majo-
pla , aut promissiones , sed solùm conccssio- rem rationem dislinguendi jus genlium con-
ncs quasdani scu faoultates , aut pcrniissiones cessivum à jure nalurali, qtiàm jus pi;eci'pli-
aliquid agendi , vel non agendi , non lanlùm vum. Quia in jure nalurali mulla sunt, (juaî
impunè, sed eiiam juste et honcslè; lia tanien non praicipiunlur, nec contraria prohibcnlur,
ut contrarium non sit turpe, vcl injuslum. et ila eliam dari potcsl jus nalurale concessi-
Adduntqne ulteriùs auctores hujus senientiœ , vum, quale est jus ducendi uxorem, jus icti-

ad jus gentium neccssaiium esse -ut conveniat ncndi, et conservandi propriam libeilalem :

humanaî naturx' non absolntè speclat» , sed ut hoc enini honcslum esl, ei illud jus iialurai
conslitutaî in civili conununitate ,
quia niulla concodil , non prœcipit. Et in hoc sensu soient
sunt ulilia liominibus , ul in communitale vi- dislingui duplex jus nalura;, aliud posilivum,
ventibus quœ absolulè non pertinent ad com-
,
id est pr.T.cipiens, aliud negalivum, id est, non
niodum nalurcc scouiulùni se. 111a ergo quse , prohibens, ul viderc licet in Covarr. Régula
concedunlur liominibus in communitate viven- Peccatum, 2 parle, § II, numéro 5, cl supra
tibus propler comniunem ulililatem , lanquàm Iractando de inimulabililalc legis naluralis
honesta, et non tanquàm ncccssaria ad houes- iiian\ dislinclionem cxplicavinnis. El ratio esl,

latem , nec tanquàm praicepta dicunt ciise de quia ratio naluralis non solùm dictai, quid
jure genlium. Nam si prœcipiantur , erunt vel necessarium sit, sed etiamquid iiceal. Quando
de jure nalurali, si ex vi rationis prcccipian- ergo dicilur jus genlium dare facultatem ho-
lur; vel de jure civili , si pmecipianlur ex hu- nestè opcrandi aliquid, inlcrrogo, an illa fa-

nianâ volunlate potestalem habenle , ul pro- cullas, ut est justa et honesla, habcaïur ex
bant discursus facti capile supcriorl ; crgo ipsà ralione nalurali praecisè speclaiâ, vel ex

ut jus gentium possit esse dislinctum, oporiet aliquâ hominum consensione. Si primum dica-
ut sit concessivum , non prxceplivura. Con- tur, jam illud juseril nalurale, licet sii lanlùm
lirniatur lunée senlenlia auclorilate salleni ne- concessivum. Si verô dicaïur sccundum, vcl
galivà D. Isidori et divi Thomaî. Nam Isido- proccdunt raiiones faclae, quôd illud non sit

rus 3 Etymolog. cap. 4 et 6, diclt jus na- jus genlium dislinctum à civili, vel si eo non
turale esse illud quod est commune omnibus obslantc, polest esse laie jus concessivum dis-
nationibus ;
jus aulem genîium non dclinil, linctum à civili, cl quasi médium intcr nalu-
sed explicat tantinn per quoedam exeinpla ,
rale cl civile, càdem ralione poleril dari si-
quîB concessionem tantùm continent , non mile jus prscceplivum.
prsecepla , ut poslca vidobimus. Divus oliam 3. Responderi polest, illud jus haberi ex vi
Tliomas solùm dixil, jus genlium posilum esse solius ralionis naluralis ; tamen non convenirc
ab liominibus in socielate vivenlibus ad majo- hominibus absolulè spectatis, f^^etl ut congre-
rem ulililatem ,
quse ex ralionis discursu col- galis in aliquâ socielate humanâ, et ideô
ligilur ; non verô dixit esse posilum pcr nio- dislingui à primario jure nalurali tanquàm se-
dum prxcepti. cundarium, vocarique jus genlium. Exemplis
2. Hanc vero senlcnliam, ut verum falcar, usilalis in hàc materià declaralur : nam hél-
non salis inlelligo. Nam inquiro, an loquatur ium, verhi graliA, dicilur esse de jure genlium,
de jun», ut solùm consislil in morali facullate non quia prsecipiatur eliam supposilo juslo ti-

ulendi, cl non ulcndi, vel de jure ut sigiiilicat tulo, sed quia conccdilur lanquàm honcslum :

legem, seuregulam rationis; sive propriè prse- hoc aulem genns juris supponil communita-
cipienlcm, sive approbanlcni aliquid ut lione- leui humanam, ut constat. Item divisio agro-
stum. Prier sensus non est ad rem, ut ex dictis rum, scu terrarum, ac sodium, et lerminorum
constat, nisi fortassè velinl auctores illius sen- in communi dicilur esse de jure gcntiuin, quai
teuliae negarc, dari aliquod jus genlium, quod manireslè supponil inslilulioncm huuiaaurum
415 DE LEGIBUS. 410

sociclalum, et illà supposilà, ex visoliiis ralio- jus concessivum cl pra^ccptivum. Quarlum

nis iialuraiis omiiia illa lieciil, licol siiiiplicilor cxeniplum esl, bcUa, in (pio id evidcnliùs con-

necessaria non sinl. Scil coiilra hoc osl priiiiù, stat. Nam in ininiis supponil praeeeplum pro-
quia ipsainot gciUium tliscrelio, et rognoriuii hibens aggrcssori talc bellum; ideô enim uni
(livisio est do jure gcnliuni, iil dicitiir in 1. licct delensio, quia aller injuste bclluni aggre-
Ex lior jure, iï. do Jusliliâ cl jiiic, el lamen dilur. Deinde respectu ejus, qui se défendit,

aille illaiii divisioiiciii non siippoiiiliir ali(iiii(l sa'pè taie jus non solùiii coneedit faeullalcm,
pnelor hlatuni natnraleni lioininiini; crgo non sed eliam priecipit usum, praiscrtim principi,

seinpcr jus gcnliuni orilur ex illà snpposilione, ([iii icnciur delendere rempublicani. Et idem
scd solùin ex piiià condilione nalurali, (luà est de aliis, (pii icnenlur delendere commune
lioino esl animal sociale, adjnnclo nauirali bonum, vel eliam inlcrdùm propriam vilam.
cliani principio, quùd divisio civilaUnn esl nia- Si autein bellum sit aggressivum, co ipso,

gis aceomniodala ad lioniinuni conscrvalianeni. quùd uni licel contra alleruin, huic esl prolii-
Secundo argununlor, quia quod in hujusniodi bila defensio, quia icnelur parère, et jus

rébus, aul juribus supponanUir sociciales lio- suum alteri reddere, vel justam pœnam ac-

minuni, non toUit, quin illud jus conccssi- cepiare.

vum naluralc sit, quia illa supposiiio solùin 5. Quinlum,el sexluni excmplunisunl, cap-
pracrcquirilur, ul resultcl nialcria lalis juris; livilatcs et scrvitiUes, in quibus eliam constat,

régula autein ipsa ralionis anlea eral, cl sein- si uni licet alterum in captivitalem, vel ser-

pcr naluralis esl. ProbaUir, quia jus prœ- vilulem redigere, ctiani cogendo illum; eo
ceplivuni saepè eliam non liabcl nialcriain, ipso leneri hune ad parcndum, et non resistcn-

in <pià aclu obliget, nisi supposilâ vilà hond- dum, quia non potest .esse bellum justuni ex

nuni in comniunilaie, cl sociclale, el nilii- iilràque parte. Seplimum exemplum est, pos/-

loniinùs talia praccepla seniper sunl juris liminia, de quo eâdem cum proporiionc esl
naluralis, ut supra probaluni est, et dicli au- ralio : nain est jus, vel recuperandi libcrtatein
ctorcs eliam concedunt ; ergo idem ei il cum amissam, vel rcdcundi ad prioreui slatuin post
proporiionc in jure concessivo : nulla enim exilum à liminibus cajitivitatis; in hoc autcm
vcrisimilis ratio dilTerenliai assignari possc vi- jure necessariô includitur i»ra3ceplum, vel rc-

dclur, siiluendi lalein bominem iu antiquum jus, vel

4. Deinde oslcndo, non scparari jus conces- non privandi illum rccupcralo jure. Oclavum
sivum ab oinni jure pra^cipicnte, vel prolii- exemplum esl, fœdcra pacis. ^oimm, indnciœ.

benle, el in priescnli nialerià si unum sil ji'ris In quibus primo potest considcrari facultas
gcnliuni, eliam alleruin, vel si unum esl jniis l'eriendi pacein, vel concedendi inducias, quui

naluralis, cliani aliud, el ila non subsislere sine dubio esl res honcsla de se, et sœpè uli-

dislinclioneni dalam. Primum declaralur in- lis, vel nocessaria; tamcn cum liâc facullalc

priinis excmplo privilegii; nani eo ipso, quôd conjuncla esl obligatio non violandi pacis l'œ-

uni coneeditur, prœcipiUir aliis, ne usuni illius deia, neqiie nocendi bosli induciarum lem-
inipcdiant. Et liâc ralione explicabamus supra porc. Decimum cxemplum est, legatorum non

ralioncm legis in privilegio : hoc aulem eani- liolandorum rcligio, quod aperlè per moduin
dem raiioncin habel in oinni jure concessivo. prœcepli ferlur; in eo tainen dislingui possunt
Secundo declaralur discurrendo per cxeinpla illa duo : unum est faculias mitlendi légales ad

juris gculium, quai Isidorus posuil. Primum alios principes, vel provincias; aliud est prœ-
est, sedium occupatio, liaic enim ila est liciia ceptum, et obligatio servandi immunilalem

unicuique jufigentium, vel poliùs nalurali, ut illorum. Ultimum deniquc exemplum est,

nemo juslè impedirc possit aliuni, quamvis Conniibiu intcr alioiitjcnas prohibila, in quo
inoccupclscdemab alio non pra;occupalam, et non sola permissio, sed pritceplum apertè

ila illa concessio habct annexnni hoc prœcep- proponitur, et quia ncgalivum est, vix in

tum. Sccundura cxemplum est, œdificatio; eo inlelligilur aliquid per niodum conccs-

Icrlium, munïtio, de quibus esl cadoni ratio. sionis; quomodô aulem in hoc exemplo lo-

Nani répugnai aliquein habcre libcram lacul- cum habeat jus genlium paulô infcriùs ex-

latem scdillcandi, vel muniendi tcrram, aut ponam.

possessionem à se occupaiam, cl posseab aliis G. Dici potest, eslo vcrum sit, cum jure

juslè impcdiri, aut pcrUirbari in usu illius fa- concessivo sempcr conjungi aliquod praîcepli-

^uUalis;ergu est nocessaria connexio inler I vum, tamcn saepè esse posse diversorum ordi-
 Ul DE LEGIBUS. 4,3
num : nam s.Tpc posiio jure civili conccssivo lox qucTdam prona'is usu hominum inlrodncta
rcsiiltat jus naturale, iil posilo juro conccdenic conira gerentes injuslum bellum poniiur :

dominiuin niodià [irnescriplioiio, cl acciuisiià enim illisin pœnam, ut capiivi, vel servi Hant.
pra!scrij)li()iio, rosull:;! jus niiliiralo pioliihfns si vinoanliir. Ihoc aulom lex sic intollecla non
accipero ai» a|i([ii(» ipso iiivilo roni, «piani pra;- osl ooncessiva, sed magis direclè est pimiliva,
scripsit, et concpsso privilogio ab Iioininc, vol et obligat reum ad pœnam eàdem proporlione,
liumano jure eximenlc aliqueni à solutione qtiâ alia^ loges ponnaios civiles, dequibus infra
lril)uli, naliiralis lox (li(?tat, non esse pclon- liiiro o dicturi sumus. QualiscunKiuo autem
(luni. Sic ergo in ilictis exemplis dici polcst, sit, qnalonùs lU- facto dal facullalem redncendi
perniissioncni, scu conccssioncni esse de jure homiues in capiiviiatem, vel sorvitulem ,
posi-
genlium; prsocepla verô inde rcsullanlia esse tiva est, et non ex solâ vi, ac discursu rationis
de jure nalurali praccopiivo. naturalis, eliam supposità instiluliono huma-
7. Propter iianc olijccliononi proposui se- narum commuuitalum ; ergo non porlinebll
ciindani parleni asscrlionis, scilicct, in |)r;t- ad jusgoniium, qnale ab illà sentenlià descri-
senli malcrià hoc non liabere locum. Nam in bilur.

simili induclione oslendi potest, qiiùd laui 9. Prseterea idem evidenlius est in octavo
concessio, quàm proliibilio ad alios resullans cxomplo doposliiniinibus, in quo vidolur esse
est do juro nalurali, vel si aliqua earuni est plus de jure civiii quàm de jure nalurali, vel
aiisohuè de jnre huniano, poliùs hoc convenial genlium : nam videtur esse illa qua;dam mo-
concessioni, quâ factà obligalio indo resullans doralio prenae captivitalis, aut serviluiis, vel
naUiralis est. Piimuni aperiè, ut credo, osten- in univorsum amissionis bonorum, vol doprai-
dilur in (jualuor priniis exemplis Isidori, de dalioniim hoslium, quse maxime in bello
sedium occupalione, œdilicalione, munilione, coiiliiigunl, quai non est tam universalis om-
ac defcnsione per juslum bellum ; nam jus ad nium genlium, sed jura civiiia maxime de illà
hsec omnia naturale est, id est, ha'c omnia loqnunUir. El prailerea eo modo quo lalis mo-
licita sunt jure naturai : et eodem modo obli- deraiio iniolligitur loge constiluta, non est
galio unius ad non viobmdinn laie jus alleriiis, sola pormissio, sed lex verè obligans ad suî
naturalis logis est. Solùni usus illarum facul- observalionom : non enim est minus obligaio-
latum posset dici de jure genlium ralione ria lex quœ moderatur aliquam pœnam, quàm
eousuetudinis omnium genlium : al hoc ad lox, qurc pœnam laxavil. Denicpie in ullimo
faclum perlinet, non ad logom. Idemque cum exemplo clara est prohibitio, et non lanlùin
proporlione diccndum est in 8, 9 et 10 exem- pormissio, ne liant connubia cum alienigenis.
plis de pacc, induciis, et legalis : nam illa Prœter quàm quôd neulro modo constat fuisse
omnia fundanlur in pacto aliquo liumano, in hoc jus, vol bnnc usum communem omnibus
quo lam faoullas conlrahondi, quàm obligalio- genlibus, sod vidolur maxime propria consue-
nes fidolilalis, et jusliliic, qucc ex l'œdcre, seu ludo fidoJis populi tam in loge voleri, quàm
conventione nascunlur, ad jus naturiE spec- nunc in nova : el ila illud poliùs est jus divi-

lant. Solus usus potest dici de jure genlium num, vol canonicum, et si aliquae gontos id
propter convenienliam omnium genlium in servàruni, magis videtur perlinuisse ad jus
usu talium reruni in génère : vcrumiamen hic civile illarum, quàm gentium. Concludimus
etiani usus est cflectus juris, non ipsuni jus, ergo non rectèdislingui jusgentitmi à nali;rali.
quia hoc jus non ex usu, sed usus ex jure est. quia unum concessivum lantùm sit, et aliud
8. At vcrù in quinlo et sexto exonqilo do pnecepliviim ; nam vol nlrunniue mombrun»
captivilate, et scrvilulc videtur aliquid iniro- iu ulroqne jure repcritur, vel si prxceplum
ductuni usu hominum, quod non est immé- naturale est, etiani concessio illi cum pro-
diate dediclamine ralionis naturalis, nimirùm, poitione rospondons, ex ipso jure nalurali na-
quùd lilnlus aoceplionis in bello juslo sit sul- sciUir.
ficiens ad delinendnm alium otiam invilum, CAPLT XIX.
et coactum, vel eliam ad acquircmlum donii-
l'irhni jus gentium distingunlur à nalurali lan-
nium unius hominis in alium, et consequenter
qutnn simpliciler positivum liumanum.
ad introducendum servilutem in uno respeciu
altcrius. Nam Icx sola naturalis hoc non pra;- i. Fa haoïeuùs diclis videtur concludi jus
scribit, licol illud non volet, supposità justiliA genlium propriè diclum non conqirehendi i.ub
belli. Dclerminalio crgo illius juris est quasi nalurali , sed csscniialiier ab illo dillcrre, quia
 ï>^^ LEO mis. 420
419
convcnial in miillis, lamcn in necessarium, non potest esse acquè immutabile,
licel cùm illo

propnàmoialiditrcrontiàdislinguunUir.Convc- ut in capite scquenti latiùs declarabitur. Tertio

iilriniKHie est aliiiuo liiuc (il, ul eliam in bis, in quibus hsec jura
iiiunt quiden! [n-iniù, (juia
omnibus hominibus, l'x ([uo convenire vidcntur, non habeant omninu)dam
modo commune
eapitc ulrumque potest gentium appolbiri ,
si similiUulincm. Nam in universalitale et com-
proprielas injure munilalc adomncs génies naturale jus omnibus
in solà voccsislalur, quai
naluraii elara etl, et ralionc iiliiisin l..Cmnes est commune , solùmque per errorem potest
Inslil. cl jur. videbilur jus Ipsum alicubi non servari jus autcm gentium non
:
populi, ïï. de
(quod in mullis semper omnibus sed regulariler et ferè om-
iialurœ appcllari jus genlium
, ,

legibus obseï vandum est), propriùs vcrù appel- nibus commune est, ut Isidor. loquilur. Unde
quod usu gontium in- sine ullo crrorc potest alicubi non servari quod
lalio illa Iribnilur juri ,

est in § 4 Inslil. de jure naUir. cl apud alios de jure genlium esse censetur. Item
iroduclum
jus genlium regulariler verselur in mate-
coel.Secundo convcniunl, (juia sicul matoria licol

homincs locum ha- rià proprià liominum, aliquando potest aliquid

juris gentium solùm inier
eliam malcria juris naluralis est pro- disponcrc in malorià communi brûlis anima-
bct, ila
libus, ul in perniillendo vago concubilu seu
pria hominum vel omninô.vcl magnà ex parte, ,

suaicienlerconstarcpo- fornicatione vel in repellendà vi qualenùs

ut ex diclis in cap. 17
, ,

quœ à jurislis aiiquo modo per jus gentium foveri, autdeler-

lest. Elideô mulia exempta,
genlium, solùm ralionc hu- niinari potest. Est ergo jus gentium simpliciter
ponunlur su!) jure
nomme sunl juris gentium diversum à naluraii praisertim ratione primi
jiis conditionis, solo ,

juris nalura- discriminis.

propriè dicii : nam re vcrâ sunl
ad Dcum, honor ad parentes, 5. Undc tandem concîudi videlur, jus gentium
lis, ut religio
quîc habenlur in lege 2 et 5 simpliciter esse huraanum ac positivum. Hsec ,
pielas in palriam ,

omisil !m- assertio potest sumi ex D. Tbomà q. 95, articl.

de Juslil. et jur., merilô aulem illa
Jure r.alur. Similia sunl alia, 4, ubi absoliilè jus positivum dividit in genlium
perat. Instit. de
si in rigorc sumantur, ui et civile, et ulrumque dioii esse bumanum jus
quae ponit Isidor.
cl immu- derivatum à naluraii. l'olesi tamen in bis ler-
servarc pacis fœdcra, cl inducias,
ei similia. Quo aulem minis esse aliquaa;quivoealio, et ideô tollenda
nilalcm Icgalorum
inlellecla furrint ab îsidoro, infra est, et verus D. Tbomœ sensus explicandus.
sensu illa

conveniunt jus genlium et Potest enim Icx bumana inlerdùm vocari, non
diccmus. Tertio
quôd utroquc sunt praicei>la , ex auctore, sed exmatcrià,quiaversalur circa
naturale, i»i

alque eliam concessioncs sou res lumianas, in quà signilicationc jus ipsum
probibilimics ,
,

ut capiie 18 salis dcclaralum naturale bumanum est, quia illo bumanum gc-
permissioncs ,

uus gubernalur , cl luunanai acliones dirigun-

est.
El bocmodo videlur sumpsisse jus buma-
2. DilTcrt autcm primo, ac prœcipuè jus gen- lur.

num Arist. 5 Elbic. capit. quod ipse nominal

jure naluraii. Quia qualenùs conlincl
7,
tium à
ncccssilalem jus polilicum, vel civile, ut interpres vertit.
praecepia aflirmativa , non iiilVrl

nalurà pcr evidenlcm At'juc ila dividit jus civile iu naturale, ac legi-
rei prœcepia! ex sol.'i rci
qnid- limum pcr logilimum inlolligcns illud, quod
illalioncm ex principiis naliiralibus, ([uia ,

nos positivum civile nominamus. Item in liâc

quid hujusmodi est, naluralcest, ut oslen-
ut aliunde orialur siguificatione videtur sumpsisse jus bumanum
dimus. Unde nccesse est,
modo prcccepla nc- D. Tbomas d. q. 95, art. 2; nam illud dividit
lalis nécessitas. Et simili
in id quod vim babot ex discursu naluraii
galiva juris genlium non i>roliibenl
alii)uid,

nam lioc eliam est aîiud quod ex arbilrio hominum quœ duo vi-
quia per se nialum sil
,
:

undc ex parle liUu.auLC raliunis denlur esse jus naturale et positivum tanliim.
merè naturale :

genlium tanlùm osicnsivum mali- Pra;lerea lex posiliva vocaturà D. Tlu^mâ bu-
non est jus
ilaquc non prohibel mana, et lalis ab ipso censetur omnis illa (pi;«
tiae, sed constilutivum ;

sunt sed prohibcndo iacit ab hominibus ponilur. Eamque subdisliuguil

mala quia
,
mala ,

et quasi in arliculo 4 nam quaidam est pcr modum

esse mala. Ite aulem sunl propriae,
:

ila difl'orunt couclusionis, quœ vim habol à jure naluraii

essentiales dillercnlicC logis; ergo
oocundô conscquentcr quam nos diciimis esse poliijs declaralivam
jus genlium elnalurale.
potest esse tam juris,quàm eouslilulivam alia verô est per
differunl, quia jus genlium non
;

immutabile, sicut naturale, quia

immulabililas modum dcterminationis, qua; novum jus intro-
œqué ducii, quam simpliciter posilivam vocaums
çx necessUale orilur; ergo quod non
est
421 DE KEGIBUS. /»23

Vidclur erjçoD. Thomas in dioto rtHir. 4 loqiii bernaiionem pure polilieam , vocat Arist. legi-
de jure gcnliimi lanqiiàm do loge linmaiià , cl linniiii 5 fùliicor. cap. 7, et iiludmet videiur
positiva, priori modo accoplA, nam aperlè dicil voeari civile, ut sumitur ex Isidor. supra, sfu

esse pCT modnin conclnsionis , et liabere siinm cap. 1, d. 1,etsentit D. Thomas locis citatis.

vim à jiiro nalnrali. Kl idem vitlolnrsoiilire 2-2, Dices, dinerre, quia jus civile est jus unicus
qu%st. 57, art. 3, ad ariïumonla. INiliilomiiuis civilatis, aul regni; jus auteni genlium esl com-
tamoii polcsl iiiteliigi propriè de jure posilivo ,
nmnc omnibus genlibus. Sed conira hoc est,
etliumano, id est, ab hominibus coiisliliito : pr'mô, quia hscc dillerenlia solùm videiur se-
dicitur anlem coiislitui |>or niodiim conclnsio- cundnm inagis, et minus, el valdè accidenlalis.
nis, et non doleriniiiationis, (jiiia ox vi juris Secundo el dilliciliiis, quia impossibile vitlelur
gentinin non recipil inlograni dclenninalioncm jus genlium esse commune omnibus genlibus,
in parlicidaii, sod in connnnni inlroduciUir per iiitroductiim volunlale, et o))inione humanA.
modnm illalionis , non siniplii;itcr neeessaria ,
Quia in his, quse ab opinione, homi- et arbitrio

8ed ila eonvcniens naliira; , ut quasi insligante num pendent , non soient omnes rationes con-
naturà inferatnr. Et ita illuni intelligit, et se- venire. Kani hoc est hominum ingeninm , ul
qukur Soto Hbro 1 de Jnstit. quocsl. 5, art. 4, quotsunl capita , lot fcrè sint placita , el opi-
etialiùs lib. 3, qu.Tst. \ , art. 3. Et Cardinalis niones; ergo vel jnsgenlium non esl bumanum,
Bellannin. lib. 1 de Clevic. cap. 29, in uliiniâ vel non polcsl in eo à civili differre.

editione. Idem tenot Covarl. in Régula pecca- 0. Ad hoc igitur explicandum ila statuo : prne-
tnm 2, p. § 11, nu. 4, cepla jnris genlium in hoc dilTerunl à prsRce-
4. Neque ab liâc senlentiâ dissenliiint jnri- ptis juris civilis, quia non scriplo, sed moribus
stae, qui jnsgenlium distingunnl in primarium non iMiius, vel allerius civilatis, aul provinciae,
et secundarium, ctprins dicunl inchuii in jure sed onniium vel ferè
omnium nationum con- ,

natnrali ;
posterius vcrô esse positivnm buma- stant :enim bumanum duplex est, scilicel,
jus
num , ut videre licet in Alljert. Bolognet. tra- scriplum,et non scriplum, ut tradunl jura
ctai, de Legib. el jnram. c. 27; et Pinell. in supra citata, etinfra videbinius; constat autem
Rub. C. de Rescind. vendit. Ilœc enim divisio jus genlium scriplum non esse , et ila in hoc
tantùm dilFert in usu vocis; nam in recoincidit differre ab omni jure civili scriplo, eliam impe-
cum doctrinà data. Quia illud jus genlium pri- riali, et communi. Jus aulem non scriplum
mfevuminlrinsocè naturale est, solimiquedeno- moribus constat, quôd sit uniusgenlîs moribus
niinaturgentium, quia iilo génies uliinlurcom- introductuni , el illas lanliim obligat , dicilur
muniier. llic verô propriè loquimur , qualenùs etiam civi!*^. Si verô iniroduclum ,'il moribus
ab origine, et auctoritalc ila denoininalur , et omnium genlium , et omnes obliget, hoc cre-
hoc est illud secundarium ,
quod illi fatentur dimus osse jus genlium propriuni, quod et dif-
esse posilivum bumanum. Ralione eliam con- forl à nalurali quia non n: tiiroe sed moribus
, ,

vincitur baec asserlio ex diclis, qnia lex sufli- innilitur ,

et à civili eliam dislinguitur in ori-
cienter dividitur per naturalem et positivani gine, fundamento, et universaliiale, modo ex-
propriè dictam , vel per divinam et bumanam plicalo. Quod videiur mihi sensisse Justinian.
ab auctore ulramque donominando, quia ulra- in § Jus aulem, Inslil. de jure natur. genlium,
que membra immedialam contradiclionem in- cl civili, cum ail: Jus autem genlium omni hu~
volvunt , ut constat : sed ostensum est , legcni mano geueri commune est , nam usu exigente , et
juris genlium non esse naturalem propriè , et Immanis necessitatibus , gentes liumanœ jura quœ-
in rigore, et consequenter non esse divinam (lam sibi constiluerunl. Ibi pondero vcrbum
;
,

ergo necessc est ut sii positiva el humana. usu exigente, cl vcrbum constituentnt : n;\m in
Confirmatur, quia lex naluraiis est, quam non hoc posteriori significalur conslilutum fuisse,
opinio genuit, sed naluraiis evidcnlia, ut Cicero non il natnrâ sod ab hominibus et in priori ,

dixit; ergo omnis lex, quae non hoc modo gc- declaralur, non scriplo, sed usu fuisse iniro-
neratur, positiva esl, et bumana; taie aulem duclum. Idem videiur sensisse Isidor. libro .'>

est jus genlium, quia non per évident iam, sed Klyniolog. , nam priùscapil. i, dislinguii dicta
probabilitatem , et communem cestimationem tria jura, el dellnit : Jus naturale esse illud,
hominum introducitur; ergo. quod esl commune omnium nationum , eo quhd
5. Nuiicauicnisnperestexplicandum, in quo Hlrobique iiistinctu natnrœ , non conslilntione ali-
différai jus genlium à civili : nam omne posi- gna habeatur. In quo asscrtionem nosiram com-
livum ab hominibus posiium in ordine ad gu- probai ,
et virlule docet jus genlium non fiin-
425 DE LEGIBUS. 424

dari in solo insiinclu nalurce. lliulc infcriùs c. nabili prohibercntur. El lia puto Intelligcndum

S, posl cxempla juris genliuin coiicludit : Inde quod di'jitur in d. § Jus aulem. Ex liocjure gen-

jus geutium vocari qubd eojure oiuucs ferè génies lihvi poiè omnes contractus introductos esse , chi-

îUimlur. lu quo insinuai dclinilionom jiiiis gen- pliones ,venditioHes , e[c. Et ad hune modum
lium, sciliccl esse jus conimiino omnium gcn- discurri polcsl do aliis.

tiiim, non insiinclu solius nalurne, scd usu ca- 8. Addo verù ad majorcm declaratlonem ,

rum consliluiuni. INec proclcreunda leviler est duobus niodis (quantum ex Isidoro, et aliis
parlicula ferè : nani per cam indicalur, non juribus, el aucloribus colligo) dici aliquid de
illa

es*e in hoc jure necessiialem ouminù inlrinsc- jure gentium , uno modo quia esl jus, quod
cani , el naluralcm , et non esse nccessarium ,
oninos populi, el génies variie inler se servare

ut sil commune omni us onininù genlibus debenl, alio modo quia esl jus, quod singulae

cliani scc'usù ignoranliù, el crrore, sed salis

civiiales vcl rogna intra se observant, per si-

esse ni lerè omncs génies benè inslilulœ illo mililudinem aulem, et convenientiam jus gen-
,

utanlur. Eumdem cxislimo fuisse scnsum divi tium appellalur. Prior modus videlur niihi

mox explicabo el auclorcs su- propriissimè conlinere jus gentium re ipsà

Thomae , ul , alii

dislinclum à jurecivili, prout illud explicui-

pra cilali hoc sine dubio voluciunl.
Probalur aulem primo àsulïicienli parlium mus. Et ad illud pertinent cxempla de legaio-
7.

enumeralione, quia in hoc modo juris gonliuni rum, et connnerciorum usu, quie explicuimus.
Idem ccnsco de jure belli quatenùs l'undalur
nulla includilur rcpugnanlia, sed est plané pos-
sibile, ul slalim ampliùs doclarabo, el non
in poteslaie ,
quam una rcspublica, vcl mo-
duobus ex- narchia suprema habet ad puniendam, vel
polcsl conunodiùs dislingui ab aliis

tremis, probant omnia quae diximus;

quod salis vindicandain, aul reparandam injuriam sibiab
allerà illalam, videlur propriè esse de jure
eigo. Secundo declaralur aliquibus excmplis
adduclis. Nam consueludo recipiendi legalos genlium. INani ex vi solius ralionis naluralis

su!» lege iiMmunilalis et securilalis , absolulè non erat necessariuni, ut hœc potestas esset in
republicà offensa; poluissenl enim homines
speclala non est de nccessilale juris naluralis,
poluisset unaquœquc connnunilas liomi- insiiluere alium modum vindicloe vel com- , ,
quia
se legalos allerius, nec niillcrc illam poteslalem alicui tertio principi
num non habere apud
velle illos admillere; nunc tamcn admillercesl et quasi arbilro cum poleslale coactivA ; tamen

de jure gentium, et illos rcpudiareesselsignum (plia hic modus, qui nunc servalur, facilior est,

genlium, eslo magisque naturoi consentaneus usu intro-

iuimiciliae, et essel violalio juris
,

essel injustilia contra ralionem naluralcm.

duclus esl, el ila juslus, ut non possilillijure
non
Quocirca, liccl snpposilà adniissione legaiorum resisli. In hoc eliam ordine conslituo servitu-

sub pacto subinleileclo , contra jus naiurale sil Ics : nam illo jure ulunlur populi, et génies

non servare illis innnunilalem, quia est contra inler se, et non oral nccessarium ex purâ na-
debilam lidclilalcm tamen illa lurali ralione possct enim alius modus pariai
jusliliam , el ,
;

suppositio et pacluni illud sub tali condilione inlroduci ut dixi ; nunc aulem taie est hoc
,
,

jure gentium est inlroduclum. Idem conside- jus, ut cl rei leneantur hanc pœnam suslinere
rari poierit in quocumquc conlraclu ,
et com- co modo quo inlroducla est, et viclores non

mercio , in quo tria possnnl dislingui , unum possinl juste graviùs punire liostes jam viclos

modus contrahendi, cl hic or- et fuulobeiio, nisi alius specialis tilulus inter-
est particularis
el sa;pè lieri po- veniat. Item loedera pacis cl induciarum pos-
dinariè pertinet ad jus civile
,
,

test arbitrio conlrahenlium, non répugnante sunl sub hoc capite collocari , non quatenùs
secundum est observalio conlra- servanda sunt, postquàm sunl facta : hoc enim
aliquo jure ;

ctûs postquàm consumniatus est , el hoc porli- potiùs pertinet ad jus naiurale, sed quatenùs

netad jus naiurale, ul constat lerlium esl ;

admillenda sunl, el non neganda, quando de-

lihertas contrahendi commercia cum hominibus bilo modo, el rationabiliter petuntur hoc enim :

non inimicis , vcl hostibus , et haec esl de jure licel sil valdè conscnlaneum rationi nalurali

quia jus naturaî per se ad hoc non tamen usu ipso, et jure gentium videlur ma-
gentium ,

obligat; poluisset enim una rcspublica perse gis lirmatum, et sub majori esse obligatione.

vivcre, et nolle commercium cum aliâ, eliamsi Et ad hune modum possunt inveniri alia cxem-

essel inimicilia jure aulem genlium, in- pla, vel explicari.

non :

lroduclum est , ut commercia sinl libéra , vio- 9. Ratio aulem hujus partis et juris est,

larelurquc jus genlium , si abs(iuc causa ratiu- quia huinanum gcuus quanlumvis in varios po-
425 DE LEGIBUS. 42G
pulos, et régna divisum, sempor liabcl ali- nalurae essct de jure civil! , pou privato : at
qiian» unilatein non solùni specilicain, scd vrro medio quodanmiodo videlur fuisse de
cliain quasi polilican», et moraleni, (juani iii- jure genliuni , ut ritus colendi Deum pcr ga-
dicat naturale pnccepluni niului anioris , et crilicia non est simplicitcr de jure nalurali, ci
miscricoidiye, qiiod ad onines exiendilur, etiani lanien iu eo vidcnlur Icrè omnes goiKes con-
cxlranoos , et ciijiiscuin(iue lalionis. Qua- venisse , ni in itroprià materià diximns
mérita ;

proplcr licot una(iiia'(iue civilas perfocla ergo polcril dici de jure gcnliuMi. feimibier
rcspublioa , aul rcgnuni , sit in se comniunilas quùd sit in republicâ status bominum speciali-
porfecta,cl suis nienibris conslans, nihilonii- lerdcpulalus ad cultum Dei, non videlur esse
nùsqua;libel illaruni osl oliain iiiombruin ali- de absolulo jure nalurali tamen est adcô ,

<juo modo iiujus univcrsi ,

proul ad genus consenlaneum illi , ul ferè omnes nationcs , et
humanuin spoctat ; nunquàni cnini illa; coni- respublica; in bàc inslilulionc consenscrint sal-
niunilales adeô sunt sibi suilicientes sigillalim, tem in conimuni, quanivis in particulari modo
quin indigeanl alitjuo niuliio juvanilnc, et so- fuerit magna varietas; (pioad boc ergo polest
cielalo, ac communicalione , inlerdùni ad me- eliam religio dici de jure gonlium. Sic eiiani
lius esse niajorenique ulilitaleni- intcrdùm miilla ex exemplis Isidori vidcnlur dici
,
de jure
verù eiiani ob moraleni neccssilalcm , cl indi- gentium ul sodium occupatio
, , ocdificia , mu-
genliam , ut ex ipso usu constat. Hàc ergo ra- nilio, usus pocuni;e ; conlraclus eliam mulli
tione indigent aliquo jure , quo dirigantur, et particularcs possunl boc modo dici de jure
rcclè ordinontur in boc génère connnunicalio- geniiiim , ul cmpiio , cl vcndilio et similia
,
,

nis , et socicialis. Et quanivis magnà ex parle quibus nationes singulae intra se ulunlur, et ad
hoc bal pcr ralionem naluralem , non tamen oumdom modum rofero poslliminia, si vora in
suflicienter, et immedialè quoad oninia ; ideù- illis est convenicnlia inlcr naliones, nam (ut
que aliqua specialia jura poluerunl usu ea- dixi )
proxiniè videntur spcctare potiijs ad jus
runidcm genliuni inlroduci. Nam sicul in unâ civile. Idemquc majori ralione assoro de pro-
civitale, vel provinciâ consueludo inlroducit bibilione conjugioruni cuni alienigcnis in reli-
jus, iia in universo bumano génère, poluerunl gione nam rc vorâ ubi est lalisprobibilio,
:
non
jura genliuni moribus inlroduci. E6 vel maxi- respicilgenera'em communicationem, ei socie-
me quôd,
ea, quae ad boc jus pertinent , et lalem goneris bumani, sed propriam uiiliia-
pauca sunt , cl juri nalurali valdè propinqua , icni illius communitalis, in quA fil {alis prolii-
et quse facillimani babenl ab illo deduclionem bitio clsi in bàc proliibiliono csl magna
:
simi-
adeôque utilem , et conscnianeaiu ipsi nalurai liUulo inler naliones (qiiod mibi salis inccrlum
ut licet non sil evidens deduclio lanquàm de est) ex ralione polcril illa referii ad jus gon-
se omninô necessaria ad boneslalem iiioruni lium. Ex bis ergo salis declaraia, ei proba(a
sit tamen valdù conveniens nalurce , et de se manet noslra sententia,
acceplabilis ab omnibus.
10. Posterior modus juris genliuni conlinet
CAPUT XX.
quaedam prajcepta, vel ritus, aul modos Vi- Corotlariu ex superiori doctiinà , cl qnomodo jus
vendi, qui per se , et directe non rcleruntur gentium etjuslnm sil cl mulabile.

ad universos homines, neque babent veliili 1. Ex diclis l'acilc est dcfinire caetera
qn.T.
,

pro fine proximo convenicnlem socielalem de jure gentium desiderari possunl. Et primo
communicaiioncni omnium nalionuminterse; intclligiuir lacilè ,
quomodô possit jus boc
sed iu una(iuâque rcpublicâ foro suo conve- esse commune omnibus gcntibus licol nalii-
,

nienle r gimine constiluunlur ; et iiibilomiuîis rale non sil , el solvilur dillicultas qii.-cdam in
talcs sunt, ut in usu similiuni riluum , aul ie- superiori capile reliela. Nam scrmo
si sil de
gnm ferè omnes raliones inlcr S(! convcnianl proprio jure genliuni priori modo declaralum,
vel similitudinem babeant iiilerdùm gcneri- facile constat, potuissc ipso usu, cl Iradilione
cani, inlerdimi veluli spccilicam. Hoc ctiam in universo iiilrodiui paulalitu , elpersuccos-
exemplis illuslrari potesl; cl polcsl inprimis sionom, propagalionem, el imilalionom niu-
ad bunc modum accommodari excnqiluni de Uiam popidorum sine spociali convenlu , vel
religione, quo usus est jureconsullus : nam conscnsu omnium populorum
uno tompore ,

culius Dei absolulè est de jure naturœ; deler- facto : est eidm bos jus lam propinquum na-
nnnalio vorù ojus onininù specilica , cl parli- lurae, el lamconveniens omnibus nalioiiibiis,

cularis est de jure positivo divino, et iu ordinc et sociolali carum, ut fore naluraliicr propa-
TU. XII. 14
w DE LEGini'S. m
gatum fuerlt cum liumano gonero, oi ideô 3. Tertio ex diclis Infero , in prseceptis ju-

seripluin non est, qu'.a à nviUo logislalorc est ris gentium servandam esse œquitalcm , et

iliclatnm, sed usu conv;iluil. De alio verô jiistiliam ; hoc enim est de ralionc omnis legis,

modo juiis gentiiim facile cxplicari polcsl, qu;c sil vcra lex, ul su])ra oslensum est; leges

unde orla in illo sil magna siiiiililudo inlor aulcm ad jus gentium pertinentes verre leges

gentes, licet per alias por se civile sit. Ratio sunt, ut explicatum manet, et propinquiores

enini est, tum quia iioec siniililudo non semper sunt legi naturali ,
quàm leges civiles, ideôque
ratione ge- impossibile est, esse contrarias œquilali natu-
est iiertocta, sed tanlùin in aliqnà
nerali , cl coinninni nt cxplicavi tum ctiam , ;
rali , ul bcnè notavit Covarruvias libro 2 Va-
quia licet hujusyiodi raiio communis non sit riar. cap. 3, num. 2. Addo verô esse differen-

sinipliciter de jure naturrc, est lamen adeô pro- tiam interjus gentium, et naturalerigorosum,

pinqua , et adcô consentanea, vel comnioda quùd jus naturale non solùm prx-cipit bona
natur.-e , ut facile poluerit singulas nalionesad sed eliam ila proliibet omnia mala , ninullum
talia jura inclinare ; tum denique quia potuit permiuat. Jus aulem gentium aliqua mala per-

in lioc ctiam inlervenirc traditio, et muiua millere polest , ut notavit Matlienz. libro o

imilalio inclioaia à principio generis liumani, Recopil. tiiul. ll,logib. 1, Glossà 1, numéro 3.

et cum illo aucla , et dilaiata. Quod maxime videtur habere looum in illo

2. Secundo inteiligiUir quo s^misu accipien- jure gentium, quod re verà civile est ,
per

dum sit quod D. Tiionias dicta q. 9o art. 4,

,
, similitudinem autem, et eonvenientiam natio-

dicit ,
praecepla juris gontium esse conclusio- num vocatur gentium. Sic enim sicut in jure

nes deductas ex princi;)i:s juris naturalis , et civili permilluntur aliqua mala , ita eliam pos-

ditferre à jure civili ,

quia ejus legcs non sunt sunt permitîi jure gentium, quia ipsa permis-

concUisiones , sed determinaliones juris natu- sio potest esse tam necessaria juxta fragiiita-

ralis. Qu;ïi doctrina prrccipuè iraditur de pro- tem, et conditioneni hominura, vel negoliorum,

prio jure geniiuin coiumuni et generali priori ut in eàservandà onnies ferè nationes concor-

modo declarato, et licet à Conrado intelligatur dent; talis esse videlur permissio meretricum,

esse data juxta mod uni loqucudi jurislarum ;

et permissio decepiionis in contractu, quai

meliùs cum Soto et aliis inteliigimus ,

prœ- non sit enormis, et similia.

cepia juris gentium vocari conclusiones juris 'i. Objici verô potest L. In causa, § Idem
naturalis non absolutè, et per necessariam Pouiponius, n\ de Minor. adjunclà Glossà : nam
illationem , sed comparatione factà ad oeter- dicitur in textu : ISaiiiraliter liccre conlrahen-

niinationem juris civilis , et privati. Nam in libus se circumveiiire in pretio emptionis, et ven-

jure civili, seu privato lit determinaiio vel diiionis, ubi Glossa exponit, NatunUiler, id est,

merèarbilraria,de quà diclum est: Quod prin- de jure gentium. Quod eliam hal>etur in L.
cipi plaçait , habct legis vigorem, non quia sola Item si pretio, § Quemadmodian, If. Jocati. Ad
voluntas pro ratione sufficiat , sed quia deter- iioc respondet Mattienzo supra (sustinendo in-
minaiio illa diversis modis facla esset ratioua- lerpreiationem Glossce quoad adverbium , .Va-

bilis, et sœpè nulla est ralio , ob quara poiiiis turaliter) verbum licere , non debere inlelligi

hoc modo quàm illo liât, et ila dicitur lieri cum proprictale, ut dicilur de re licilà , et

voluntale potiùs quam ratione. Vel certè ubi bonestâ : sic enim répugnai esse licilum se cir-

aliqua specialis ratio intercedit , consideratur cumvenire tam in pretio emptionis, aut vendi-

in ordiue ad particulares, et quasi materiales lionis, quàm in quolibet alio negotio ; nam
circumstaniias : alque ita est determinaiio ma- Paul. 2 Tliessal. i, inter pntcepta à se Iradita

gis in circumstanliis ,
quàm in subslantià. At ponit : Ct nemo circiimveniaf fratrem suum , et

verô in jure gentium prœcepta sunt magisge- subdil : Qiioniam vindex est Deus de liis omni-
neralia ,
quia in eis consideratur utilitas totius bus. Débet ergo verbum, ticere, laièsumi, et in
nalurae , et conforniilas ad prima , et univer- ordiue ad bunianum judiciura, prout licere
salia principia naturae, ideôque vocanîur con- dicilur quod impunè fil, etquoJ usu toleratur,
clusiones ex illis elicitae, quia ex vi naturalis quod perinde est ac permiiti. Vel dici etiam
discursùs slalim apparet convenientia, et mo- i)Otest, et ferè in idem redit, naturaliter, id

ralis utilitas tulium prœceptorum ,

quœ homi- est ,
jure gentium, id licere , id est , non prohi-
nes induxit ad taies mores iuiroduccndos, beri , non quia jus naturale rigorosum id non
magis necessiiate exigenie, (juàm voluntale, prohibeat, sed quia jus gentium, proui buma-
ui Justiuian. imperator dixit. nuni est, non addit specialem prolubiiioncni :
429 DE LEGIBUS. 430

imôslalult, ut id non punialur, ncque tanquàm modo obligaiionis humansc saltem per gcncra-
delif'Uiin in Iiumaiiâ rcpublicA, scii foro lia- lem consucludincu) inlroduclie; ergoex parle
bealur. Et juxla Ininc sensuni illa jura confir- materiae talis juris non répugnai simpliciter
mant poliùs (loctrinam Iradilam. mutalionem in illofieri, dummodo sufficicnti

5. At vcrô CovaiT. non probal illani Glossae auctorilate fiat.

interprciationera in verbo, naturaliter, neque 7. In que ctiam adverto, lalem mutationeni

illani iniproprietalem in vcibo, licere, pi\Tscr- aliter posse contingere in jure genlium , quod
tim cùni Icx ,
Item si prctio, dicat : JSaluraliler solum est commune propter convenienliam
concesstim est , eic. Et idcô cxponit vcrbum ,
plurium rationnm in tali, vcl lali lege; aliter
ciraanvenire , ut non suniaUir rigorosè, prout verô in illo, quod est commnne ex usu , et

signilicat dcccptionem pcrdohnn, et fraudem, more genlium quatenùs ,

inler se habcnl socic-

scd ut significat bumanani solerliam, et artem, latem aliquam, seu communicationem. Nam
quia cnicns procurât minucrc rei œstimalio- prius jus potest immutari à particulari regno,

ncm quantum potest et vendens augere non , vel republicà quanlùm ad ipsam, quia ut est

cum fraude, et dolo, sed inlra limitos jusli in illâ, re verà est lantùm civile intrinsecè (ut

prelii , et rectae rationis. Quani circumvenlio- sic dicam) solùmque appellatur jus genlium;
nem videlur dcscripsisse Sapiens Proverb. 20, vel per relationem,elconcomitantiam aliorum,
diccns : Malum est , clicit oinnis emptor; et cîim vel quia est lam propinquum juri nalurali , ut
rccesserit, gloriatur. Unde quod dicitur in inde oriatur illa universalitas talis juris in om-
diclo § : Qttemadmodian , naturaliter concessnm nibus, vel ferc in omnibus gentibus. Per se
esse, quod pluris est, viinoris emerc, et quod mi- autem ul est in unaquàque republicà, pendet
noris est pluris vendere , intelligendum erit ex peculiari determinatione, et potestate , vel
(juxla banc sentenliam) intra latiiudinem consuetudine illius reipublicae in se ipsà, et si-

justi prelii; quia eraens procurât enieie mini- ne rcspeciu ad alias ; ergo potest ab unâ in se
mo preiio justo; vendens sumnio vendere. Et mutari, licet alise non consenliant , quia non
juxla hune eliam sensura nilùl obstant illa lenenlur singulse aliis conformari, ut, verbi
jura , licet ad rem praesenlem non faciat , et graliâ , posset aliqua respublica statuere , ut
ideô iu illo examinando non inmioror. inlra illam non permiltantur meretriees vel ,

G. Quarto ex diclis colligilur jus gentium ut rescindantur omnes vendiliones injust» in

esse mutabile, quatenùs exhominumconsensu quocumque excessu, vel ut non utanlur pe-
pendet, in (juo eliam difiert jus genlium à cunià, scd de aliis generibus commutatio-
iialurali, ut ex supra diclis constat. Imô dicunt num.Quamvisenimde liiclo hscc non fiant, quia
aliipii, posscmuiari privalâ auctorilate, quate- non subest causa , nec commoditas, tamen ex
nùs aliquis polcst cedere j uri suo, eliamsi à j u rc vi boneslalis, et polestalis id non répugnât.
genlium manet; sic enim religiosus ccdit do- 8. In alio autem jure gentium longé difficl-

luiido teinporalium bonorum, imô et capaci- lior est niulalio, quia respicil jus commune
lali ojus. Sed lioc non est propiiiini juris gen- omnium nalionum , cl omnium auctorilate vi-

ium neque
, in eo differl à nalurali, si proccisè delur inlroduclum, et ideô non sine omnium
qiialenùs concessivumest, specletur, quod alii consensione lolli potest. Nihîlominùs tamea
negalivum vocant. Sic cnim eliam renunliat non répugnai mutalio ex vi maleriaî , si natio-
religiosus juriducendi uxorem, quod à naturû nes omnes consentirent, vel si paulalim intro-
habel, cl potest quis se traderc in scrvum se ducerelur consueludo contraria, et praevale-
privando nalurali libertate. Sicut eliam in ret ; sed hoc licet cogitari possit ut non repu-
privilegiis jure civili,vel canonico privalim gnans , moralitcr non videlur possibile. Alio
conccssis, potest quis rcuuniiare juri suo. verô modo potest aliqua connnnnilas i)r?ecipc-
Igilur corollarium intelligendum est de jure rc,utinlor partes, et membra sua taie jus
gentium, ut prohibilionem seu praeccpla con- genlium non servelur, et hic modus est possi-

linct. Nam bœc de se mulabilia sunt. Ratio bilis, et moralis. Sic enim jus genlium de scr-
aulcm est, quia res proliibilie jure genlium vilule caplivorum in bello justo in EccIesiA
simplicitcr non sunt niakc de se, et inliiusecè; nuilalumesl, et inler Christianos id non ser-
lum quia illa prrccepta non iiiferuntur per ne- vatur, ex anliquà Ecclesiaî consuetudine, quai
ccssariam, cl cvidenlem illalionem ex princi- est vcluli spéciale jus genlis (Idelis, et omninô
piis naluralibus; lum qiu'a obligalio juris gen- servandum , ut nolavil Barlhol. in L. Ilosiis, ù\
tium non orilur ex soIA rationc sine aliqno deCapiivis, n. 16, et Covar. plurosalios rcfC'
431 DE Ll GIBUS. 432

rens in Rcgulâ, Peccalum , part. 2, § 11, tur quid, cl quale siljus gentium in re ii)sà,

ituni. 0. cl secundùin propriani ralioncni spectatuni , et

9. Alquc hinc inlelligilur alia dinbrciUia, solulac sunl dillicullalcs oinnes tactai in supe-

quao in hoc conslilui solel inler jus genliuni rioribuscapilibus, qua; maxime niti videban-
Cl civile : nani civile dicilur esse mutabile in lur vel in niodis loquendi jurium , et gravium
totuni, jusantcm genliuni non in lolo, scd in auclorum , vcl in cxcmplis variis, quui addu-
parle. Esl cnini inlclligcnda diJlorcnlia non de cuiit. Scd in lioc non est facicnda vis, luin

absolulâ poleslale (ul sic dicani) seu niulabili- quia polucrunl uli voce illà in divcrso sensu ,

lalc ex parle isloruni jurium : nam lioc modo luni cliani quia jus genliuni est vcluli médium
ulruniquede se mulabile csl, ul probant ralio- inler jus naturale, et civile : nam cum primo
ncs supra faclae. Sed inlclligcnda est secun- convcnil ali(iuo modo in comniunilale, cl in
dùni moralem polcslalcni, cl usuni honiinuni. univcrsaliiale; cl facili illalione ex principiis

Item inlclligcnda est non de lolà coUeclione naluralibus, licct non per absolulam necessi-
praiceptoruni ulrinsque juris : sic enim ncu- taloni , vcl evidcnliam , in quo convcnil cum
trum est nioralilcr mulabile in loluni ,
quia buniano jure : cl idcù inlcrdùni aliqua prai-

neutrum polest à lolo buniano génère absolniè cepla naluralia, quai per solum discursum
lolli, ut ex diclis salis perse est claruni. Igiiur, babentur, cl illo indigent, juris genliuni appcl-

quoad singula prœcepta dicunlur civilia jura lata sunt; elsimilllerinlerdùm ponunlurcxem-

facile in lolura abrogari , et niutari. Ea vcrô, pla juris gentium pcrniixla cum naluralibus.
quai sunt juris genliuni , tanlùni in unà, ve! Tanien in rigorc bxiucndo, cl propriè distin-
altéra parte diniinui. gueudo raliones jurium, cxcnipla cliani, et

10. Denique salis ex diclis declaratum vide- prxcepia dislingucnda sunt.

DE LEGE POSITIVA
Et prout in purâ hominis iialura spectari potest, quae lex cliam
civilis clicitur.

1. Dislinxinius in primo libro _lemporaleni praiter niodum originis qui per hanc nega-
,

legem in naturalem , et positivam , cl idcô tioneni cxplicatur ,

quùd praiccpla ulriusque
poslquàm de seternâlcge, et temporali nalurali juris divini , et humani positivi non habenl
diclum csl , dicenduni scquilur de posiiivâ. perse inlrinsecam nccessitatcm,scd ex volun-
Hanc vero ibidem subdistinximus in divinam tate exlrinsecâ : praiter hoc ( inquani ) et
,

et liumanam inler quas divina quidem nobi-

, prœler ea ,
quœ de lege in communi in primo
lior est cl dignior ; lanien bumana est nobis
, libro sunl dicta, fcrè nibil supercst dicenduin

noiior , et propinquior naiurai ,

quia ejusdeni in communi, quod ad moralem doclrinam
ordinis est, et ila sicut natura graliae supponi- utile sitimù nec ad speculationem alicujus
;

tur , ila ex suo gcncre Icx huniana veluti ge- momcnli.El cxplicatoulroquemembio, onmia,
ncralionis ordine prier est quàni divina quai de illorum convcnienliâ , aut diffcrentià
,

quia baic supcrnaluralis csl, cl ad ordincm dcsidcrari possunl, expllcala rclinqucnlur.

graliae spécial. Ideôque priùs de Icgc bumanà 2. Lcx aulcm bumana juxla mcnlcm Justî-

quàm de divina traclamus. De ratione aulcm niani in ^ Jus aulcm Instit. de Jure nalur. di-

communi posilivae Icgis ut à divina cl bu- , ,

vid ipotest in legcni , quai est juris cominunis,

manà abstraliit iiiltil diccrc acccssc esl quia

,
,
et quœ esl juris proprii; prior ad jus gentium
433 DE LEGIDUS. 434
spécial, et hoc nominc significalnr, cl de illà leges eosohligando. Ratio autem dubitandi esse
jain salis dicluni est. llîc ergo iraclaiiuis de polest, (piia homo nalurâ suâ liber est, et

jure liumano pioprio, oui nonioii Icgis liumanae nulli subjeclus, nisi ercatori lanlùm ; ergo
positivai accoininodalum est; diciliir aiilein principatus liumanus contra nalurne ordineni
propriimi aliciijus civilalis, reipul)lic;e , aiil est , et tyrannidem includil. Conlirmalur ex-
similis peifeclai congregalionis. Unde liiijiis- perimento nam ila de facto inlroductus est
: :

modi eliam lex hiiinana in civilem , cl caiioiii- nam de Ncnirod dicilur Gènes. 10 Ipse cœpit :

cain dislinguilur : nam licet canoiiica de se esse potens in terram : fuit anlem principium
possit esse cominunis iiniverso orbi, slcut rcgni ejus Babtjhn , ulique per vim et poten-
Ecclesia catliolica universalis est : lamcn de liani. Et simililer de Alexandro dixil Lucan.
facto est propria liiijus communilatis ,
qua? est fuisse, feticem terrarum prœdoncm, quod eliam
Ecclesia Chrisli, cl non estcoinnuinisonuiibus significavit Augustin, libro 4 de Civil, cap 4.
gcnlibus, quia non omncs sunt de Ecclesia. Unde est illud Osce 8 : Ipsi regnaverunt , et

Praîlerquàni quôd modo

in ,
quo fertiir, est non ex me: principes extitemnt, et non cognovi
propriè lex positiva humana , et longe diver- eos. Confirmalur secundo ex August. qui
se rationis à jure genlium , cl in mnilis sinii- lib. 19 de Civil, cap. 15, expendit, dixissc

liludinem serval ad jus civile. Convcniunt Deum Gcn. 1 : Faciamus kominem , etc. Ht
enim bx dux. leges in conimuni ratione legis prœsit piscibus maris , volatitibus cœli , bestiis

positiva; humana?. Inler cas verô notari polest terrœ , autem ut prœsit homini-
non dixissc ,

diflereiilia ,
quôd lev civilis est merè naluralis bus, significanshune dominatum non cssc ,

ordinis quoad suam originem , cl potestalem : naturalem homini Et ideo (inquit) priores :

nam licet non feraïur mimediatè à naturà justi non reges ,sed paslorcs ovinm fuerunt , et

fertur tamen per potestalem homini connalu- appellaci sunt. lia eliam Greg. 21 Moralium
ralem. Al verô lex canonica propriè est illa cap. 10 , aliàs 11 ; et in Pastorali p. 2 , cap. 6,

qu« ab hominibus fertur per potestalem su- indicat hujusmodi potestalem per pecca-
pornattiralem. Et hàc ratione ordine doclrinoe tum esse inlroduclam , et usurpatara. Tertio

à facilioribus incipiendo ,
priùs de civili lege confirmari hoc polest nonnullisScriptura; testi-
quàm de canonica dicendum vidctur. De com- moniis , in quibus significalnr solum Deum
mun! autem ralione legis humanœ positiva; si- essehominum regem legislatorem et domi- , ,

niul cum lege civili disserenius : sic enim faci- num, Isai. 33 Dominiis judex noster , Deus :

lior erit doelrina facilèque poterit ad legem Rexnosler, Doîuimis Icgifer noster; et Jacob. 4 :

canonicam accommodari , ea lanlùm addendo, Unus est enim legislator , et judex, etc. Tandem
quae ralione supernaturalis poleslaiis illi con- confirmalur , quia non est vera lex ,
nisi quai

vcniunt, quod in liliro sequenti prœstabimus. obligat in conscientià ; sed unus homo non
Et hinc eliam est, ut in ipsâ lege civili duo potesl alium in conscientià obligare , quia hoc

status distingui possint , unus secundùni se, ac videlur maxime proprium Dei, qui polest sal-

pure, proul fuit in gcnlibus, et nunc est in vare ac perdere ; ergo.

înfidclibus; alius prout est conjunclus cum 2. In hoc puncto referri possent varii haire-
fidc , et inler fidèles in Ecclesia Chrisli in usa ticorum errores, sed illos atlingemus mcliùs
esse polest : qui status accidcntalilcr lanlùm in sequenlibus, et ideô illis omissis, dicendum
diircruul , et ideù simpliciter de lege civili di- est primo, magislralum civilem cum polestalc

cenius ; ubi autem aliquid proprium explican- Icmporali ad regendos homines juslum esse
dum occurrerit , id non praitermiilemus, sed et hunianx natunic valdè consentaneum. Con-
doclrinam universam ad prœsenlem Ecclcsiai clusio est ccrla de fide quse salis probari po- ,

stalum accommodabimus. lest excmplo ipsius Dei constituentis in populo

CAPLT PUIMUM. Judaico hujusmodi regimen ,
priùs per judiees,
Vlriim sit in hominibus potestas ad leges ferendas. poslea per reges, qui sine dubio haheant
l. Loquimur { ut di\i ) de nalurâ hominis ,
principalum , et potestalem temporalium , et

cjusque poiestaie legislativâ secundùm se spe- in tanlà veneraiionc liabeanlur, ut dii eliam
ctatA , non considerando nunc an per legem vocaronUir, juxta ilhid Psalnii SI : Deus stelit

divinam aliquid illi addilum , vel subslraclum in synagogà Dcorum ; in medio anlem Deos diju-

sit :hoc enim posleavidebimus. llaquequœslio dicat. Née rcfcrt , si quis dicat illos habuissc
est, an homines , ex solà rei naturà loquendo, potestalem ab ipso Deo, quia nihilominùs illa

possint impcrarc hominibus, per propi; ; I poteslas in se non cxcedebai nalur» limites ,
455 DE LEGIBUS. 43^
cliam si modus habcndi illani fuerii cxlraordi- cessarias ad vilam humanam , cl niultô minus
nariiis , el per specialeiu providcntiam; crgo assequendam omnium re-
polest sufliccre ad
l)oc non impedit quominùs ,
illa potestas aliior rum necessariarum cognilionem. Ilcm quia si
posset juste haberi. Imô indè sumilur argu- singulic familiaî essent inler se divisa) , vix
menliim , lalcm moduiu polcslatis esse consen- possci j»ax inler homines conservari , nequc
.aneum ipsi nalura) ,
quaienùs ad convenicns iiijuriic possenl ordinale propulsari, aut vin-
regimcn liumanx coimauiiilalisiiccessariaesl. dicari, et ideo dixil Cicero in libro de Amici-
Et hoc ainpliùs coufirniat houiinuiu consiie- lià : Niliil principi Deo in rcbus Immanis esse
tudo : nani niultô ante illa tempora fuerunl gratins quhm homines habere inler se societatem

regos etiaiii sancli , et laudati in Scriplurà ,

ordinatam, et perfectam, (pue civitas , inquil,
ut Melchisedech Gènes. 14, et ad Hebroeos 7 ;
dicitur. Ilaec aulem conimunilas ullcriùs augeri
et Abraham ellam creditur laisse rex, vel su- polest in regnuni, velprincipalum per sociela-
premus prhiceps; item Job, et cset. Ac deni- lem plurium civilaluni, quae eliam est valdè

que geneialiler dicilurProver. 8: Per me reges conveniens humano gencri , sallem ad nielius
régnant. Apud sanctos Paires resest manifesta, esse, propler easdem raiiones cum lu'oporlionc
quos in discursu allingam. applicatas, quamvis nécessitas non siloinninô
3. Ratio sumenda est ex Philosopho lib. 1 aequalis.
Politic. eamque explicuit D. Tliomas Opusc. 20 4. Secundum principiuni est, in communi-
de Rcgimine principuut hb, 1 , capiie 1 ; el lale perfeciâ necessariam esse poiestaiem , ad
elegantissimè D. Chrys. lïom. 54 in 1 ad Co- quani speciet gubernatio communiiaiis, quod
rinlh. , nililurque duobus principiis. Primum eliam ex lorminis videtur per se nolum. Nam,
est, hominem esse anunal sociale, et nalura- ut ail Sapiens Proverb. 11 : Ubi non est guber-

liter, rectèque appelere, in communilalc vive- nator, corruet populus : nalura aulem non défi-
re.Circaquodprincipium recolondum est,quod cit in necessariis; ergo, sicut communitas
supra diximus, duplicem esse communilatem perfecta est ralioni et naiuralijuriconsentanea,
hominura , imperfectara seu faniiliarem , el ila et poteslas gubernandi illani, sine quà essct
perfectam seu polilicani. Inler qiias i)rior esl summa confusio in lali communitale. Confir-
maxime naturalis, el quasi fundamenlalis, maïur ex proporiione ad omncni aliam socie-
quia inchoatur ex socielate maris et fœminai lalcm humanam : nam quia conjunctio viri et

sine quà non posset genus liumanum propa- fœminse naturalis est, ideô in eâ caput inveni-
gari, aut conservari ;
quâralione scriptum est : lur, quod est vir ,
juxla illud Gen. 3 : Sub
Non est bonuvi hominem esse soliim, et ex con- viri potestate eris. Propler quod ail Paul, ad
junctione hàc proximè sequitur socielas lilio- Tiluni 2 ; Mulieres subditœ sint viris suis. Ubi
rum cum parenlibus, quia prior conjunctio ad addilHier., communi lege naturœ. Simililer in
fdiorum educalioncm ordinalur; hlii aulem alla conjunciione parcnlum et Illiorum, paler
sallem in prlncipio , el per multum lempus habet à naturâ poiestaiem in (iliuni : et in
œiatis indigent conjunciione, el socielate pa- terliâ, quœ esl servorum ad Dominum, con-
renlura , quia aliàs nec vivere , nec conve- stat eliam poiestaiem gubernandi esse apud
nienter educari , nec rcclô instrui possenl. Dominum, ul in eodem loco Paulus iradil , et
llis aulem slalim accedit conjunctio aliqua scr- Ephes. 0, elad Colos. 5, dicens servos debcre
vitulis, seu famulalùs, el dominii, quia mora- dominisobedire, ut Deo. Quia licet conjunctio
liter loquendo, indigent honiines adjulorio, et servitutis non sil onininô à nalurà , sed per
minislerio aliorum hominum. Ex liis aulem volunlalem humanam ; lamen illà supposilâ ,

tribus conjeclionibus consurgil prima commu- subordinatio, el subjeclio Icge nalurse débita
ni tas hominum ,quae imperfecla dicilur respect u est titulo jasliliae. Subjcclio aulem lîliorum
aulem in
poiiliae; esl se familia peifecla in eliam ipsum vinculum , et fundamentum natu-
ordine ad domesticam , seu œcouomicam gu- rale habet, sciliccl, originem naluralcni,undc
bcrnalionem, Hœc aulem conimunilas, ut cl perfeclior est ex lilulo pieiaiis, el maxime
supra etiam teligi , non esl sibi suiiiciens , et in quarto pra^cepio Decalogi declaratur. Uudo
ideô ex naturâ rei necessarià uUeriùs esl in (il tandem ul in domeslicâ , seu familiari com-
génère humano conimunilas polilica, quae ci- nuinilate eliam sil ex naturâ rei potestas pro-
vilalem sallem oonstilual, cl expluribusfami- porlionala ad regendam illani ,
quœ principa-
liis coalescat ;
quia nuUa familia potesl in se lilcr in palrefaniilias residel. Idemque inve-
habere oumiu miaistcria , et omnes artes ne- uiro necessc est la quàcumque commuuitalo
437 DE LEGIBUS. 13^

iinius taniùm doinùs, licci non ftindelur in recipit; ul est principiuni juris per se mani-
vinculo niatrinionii , sod in alio genorc sooic- l'esUim.

talisluniKUUi: ; crgo simili nioJu in conuuunilalc 7. Al([ue bine secpiilur, eliani converti banc
perrecià necessaria est poleslas gubcrnaliva poteslalem condcndi leges bumanas cum bu-
illi proporlionaïa. mano magislralu qui jurisdiclioncm superio-
î). Ralio doni(iiic à priori csi, qnani D. Tlioni. rcm in republicà habcal. Hoc constat ex diclis

leligit in diclo 0|tiisf., (juia nullmn coipus supra libro 1, cap. 8, ubi oslendimus banc po-
polcsl coiiservari nisi sil aliijnod principiuni, ad testatem perlinere ad perfeclam jurisdiclioncm,
quod periinoat procurarc, et inlendcre com- quiieomnia hîcsunt acconnnodanda.El univcr-
mune bonum cjus, ut in corpore naiurali con- saliter procedunt, quiasoliim apud principem,
slal, cl in politico idem docet cxpericnlia. El seu niagiblralum esl poleslas publica (pia; ad
ralio ciara est, (juia singula privala membra aclum publicumordinetur, et circa lolam com-
privatis conunodis consulunt, quai sœpè con- munitatem vcrsetur, et babcai eflicaciam obli-
traria sunt bono communi, et interdùm multa gandi , et cogendi ; sed bicc duo sunt necessa-
sunl necessaria comnuini bono quai ad sini;ulos ria ad legem, juxla Aristolclem 10 Ethic. ca-
non ita pcrlinenl, cl qiiamvis inlerdùni perti- piie ult. cl sumilur ex 1. Legis virlus. fi. de Le-
neant, non procuranlur eo quôd communia gib., et in superioribus etiam ostensum est;
sed quùd propria sunt; ergo in commuiiiialc ergo solus magislratus habens potestatem supe-
perfeclà necessaria est publica poleslas ad quani riorem in republicà, babet etiam potestatem
ex oflicio periincat commune bonum inlendcre, condcndi legem bumauam , seu civilem. Deni-
ac procurare. Ex bis ergo evidcnlcr concludi- que bœc poleslas superior est species cujusdani

lur boncstas, et nécessitas magistralùs civilis, dominii : non est autem laie dominium hoc, ut
quia boc norainc nihil aliud significatur, nisi ei respondeal propria servitus despotica sed ,

homo, vel hominum mullitudo, apud quam est subjectio civilis; ergo est dominium jurisdi-
pra:dieta poteslas regendi communilatcm per- ciionis, quale est in principe, seu rege.

fectam ; constat enini talem potestatem in ho- 8. Quidam autem jurisperiti hoc limitant, ut

minibus esse debcre, quia liomincs naiuraliier verum habeat in legibus juris coramunis, seu
non gubernanlur polilicè per angelos, neque rcgni, non verô in legibus municipalibus, seu
innnediatè per Deum ipsum , qui lege oi dinarià statutis parlicularium populorum, ut videre
opcratur per causas secundas proportionaïas ; licet per Felinum , et quos ipse refert in ca-
ergo nccessarium , ac naturale paritcr est, ut piie Cùm omnes, de Constit. numéro 9 et 10,
bomines gubernenlur. in fine. Fundantur, quia mullœ communitates
G. Dioo secundo: Magislratus bumanus, si liabent potestatem condcndi stalula ,
quœ non
in suo ordinc supremus sit, babet potestatem habenl jurisdiclioncm. ConUrmari potest, quia
fereudi leges sibi proporiionatas, scilicet civi- jura civilia sœpè dislinguunt jurisdiclionem ab
vilcs, seu bumanas, quas ex vi jnris natuialis imperio, id esl , à poleslate imperandi , ut vi-
et validé, et juste condere potest, servalis aliis deri potest in 1. Eu, quœ, iï. Ad municipalem,
condilionibus ad legem neccssariis. ConcUisio et in 1, Iinperium , iï. de Jurisdict. omni judic;
est cerla ,
quam etian» philosopbi Iradiderunt, lex autem propriè pertinet ad potestatem im-
Aristot. 1 Poliiic. per tolum, et 10 Elbic.cap. perandi, ut facile inlelligi potest ex diclis supra
ull. ; Plalo in Dialogis dcLegil». et de Repub.; de esseniià legis; ergo potestas per se necessa-
Cicer. libro 1 de Invent, et in libris de Legib. ria ad legem non est jurisdiclio.
Conveniunt ciiam tbeologi, et alii doctores, 9. Respondetur nibilominùs, non esse ne-
quos supra lib. 1, capiie 8, retuli, et multa cessariam limitationcm, nisi fortassè in ter-
videri possunt in Covarr. capiie 1 Practic, minis sil «(luivocalio : rationes enim factae
quaistione et in rogulà Peccatum , p. 2 , § 9, universalitcr, ea sine restrictione probant. Et
n. G. Ralio autem est, quia magislratus civilis, declaralur ex divo Tbomà in 2-2, qua;st. 67,
necessarius est in republicà, ad rcgcndam, et art. 1, ubi probat, ad rerendam senlenliara
nioderandam illam , ut in superioribus osicn- esse necessariam jurisdiclioncm ex co quùd ad
sum esl; sed unus ex actibus magis neccssariis legom est necessaria, cpiia seulenlia et est lex
est legis condiiio, ut constat ex lib. 1; ergo in particularis, et vim babet coercilivam; ergoà
politico raagisiraiu existit haec potestas. ]Nam fortiori quselibet lex, quantumvis particularis
qui aliquod munus recipit, oninem potestatem vidcalur, juiisdictionem recmiril. Quia nun-
Uôccssariuin ud illud couvcuieala' cxcrccadum quttm est luiuparlicularis, quantum est sculca
àZ9 DE LEGIBUS. 440
lia, ol scmpcr habel, vel liabcrc débet acJjim- aclu illl subjici, licct non sit immédiate à na-
clam cocrcitionpin, ut constat ex Arislotclc lurâ, non est eliam contra jus naturalc prseci-
supra, et ex 'liclis jiiribiis, (jiiia vis dircctiva piens : imô est consentaneum rationi naturali,
siriecoercitivâ invalida est.Qiiùd aiilcm ad son- ni buniana respublica babeat aUquem, cui sub-
leiiliani lerendaiii rtqiiiraliir jiii isiliclio, milliis jicialur , (juamvis ipsuin naturalc jus per se
nnqiiàni did)ilavit. L'ndo coiilirniatiir : iiam si non elTeceril suI)jectionem polilicam sine in-
ad die 'nduiii jus necessaria est jiirisdiclio, lervenlu bumana; voluntalis, ni videbimus. Ad
rnultù iiKigis ad (onslitiieiuliini. confirnialioneni primam falcmur, imperia, et
10. Ad ftindamoiitiiin aiiloni illornm aiiclo- rogna sa^pè fuisse [ter tyrannidem, et vim in-
rtini negaii polosl assunipUim ;
quia vel slalula troducla, el nsurpata ; negamus lanien boc pcr-
non sunlverœleges, vel sine jurisdiclione non tinere ad inirinsecam ralionem, seu naluram
liunt, de qnibus plura in seqnenlibus. Circa lalis principalùs, sed ad boniinnm abusuin;
conlirnialioneni (
proptcr leges in eâ cilalas) unde eliam negamus à principio fuisse boc mo-
advei'lo, jinisdi<iiononi adéquate, et propriè do régna inlroducla, ul jam cxempiis osten-
snniptani signilieare polestalem dominai ivani suin est. Verbaautem illa Osese, specialiler de
polilicam seu gubernativam, quoiiiodô de illâ rogibus Israël prccter Dei voluntaleni inlro-
nunc loquinnir. Et in liàc signiiicalione jnris- duotis dicla sunl, ut latè ibi exponil llibera.
dielio inlrinsect"; incIndiUir in iinperio polilico, Possunl verôapplicari, vol ad omnes lyrannos,
ne lyrannicuni sit, argumente cap. Qnid cul- vcl ad omnes, qui inique régnant, licct sinl veri

patur, 25, q. 1 , ubi suprema potestas guber- reges; vel ad eos, qui licel sinlindigni,el inepti
nandi renqiubiicam Icgitimnm impcr'mm a]ip('l- ad gubcrnalioncm, illam ambiunl. El bi saepè
lalur, el jnxta gradum , cl moduin imperii erit dicuntur non regnare ex Deo, non quia veri
eliani gradus el modus jnrisdictionis. Aliquan- reges non sint, sed quia non secundùm Dei
do verô jurisdittio sumilur striclè juxta nomi- volunlaleni rognant; vel quia permiticnle Deo,
nis elymolrgiam pro merà poleslate judicandi; potiiis quàm ordinanle, ad talc munus assu-
najn per sentenliam propric dicitiir, seu expli- muntur, ni videre licel in Orig. Ilomil. 4 in
catur jus, el boc modo non rei)ugnal esse in Judic.
aliquo polestalem judicandi sine potestalc fe- 12. Ad aliam confirmalionem ex Augustin©
rcndi legeni : quamvis nunquàni sit sine ali- rcspondeo , inde solùm baberi principatum
quà poteslate coercilivâ ,
quœ noinine imperii bumanum non esse congenilum cuni nalurà
stricte eliam sumpù videtur ali(jnando signi- non verô esse contra naluram. Sentit vcrô ibi

ficari. Unde è contrario potestas magislralû?, Auguslinus dominium unius boniinis in alium
quoc ad vintlicanda crimina datur usque ad non esse ex inslitulione prima nalurae, sed oc-
pocnani sanj'uinis, solel in jure civili vocari casione peccali ; sed loquilur de dominio, cui
taniùm imperiuni, el ita videtur accipi in di- sorvilus, el condilio servilis respondel. Divus

clis legibus. El in 1. Pctestatis, 11'. de verborum auieni Gregorius clariùs loquilur de poteslate
significalione , et lune solet vocari mcrum im- gubernandi ; inlelligendus aulem est quoad
periuni, 1. 2, cnni Glossâ ibi, lï'. de iu jus vo- polestalem coercilivam, cl exerciliuni ejus.

can. oum similibus, licetrc vcrà laie imperiuni Nani quoad diroclivani probabilius videtur, fii-

sine poteslate jurisdiclionis esse non possil, lurani fuisse in bominibus, eliam in slalu in-
sicul è conlrario nec jurisdiclio esse potcst nocenliai. Nam eliam inter angelos est ord(»,
sine aliquo iniperio, juxta 1. ulL ff. de eo, cui el principalùs , ul constat ex modo loquendi
mandat., csljurisd., ubi m indalà jurisdiclione, Scriplurœ, el ex Dionysio capile 9 de cccles.
niandari dicilur aliquod imperiuni, quia ju- Ilierarcb., el Gregor. llom. 34 in Evang. Dis-
risdictio sine modicà cocrcilione imita est. ll;ec cursus etiani factus polest ad slaluni innocen-
eigo duo in re non separanlur, servalâ propor- tiae applicaii, quia non fundalur in peccalo ,

lione, sed solùm in ab'quo usu vocum, aiijue vel aliquà doordinationc, sed in nalurali bonii-

ila poleslas ferendi legcs, sicul est poleslas nis condilione, quai est esse animal sociale, cl
imperandi, ila eliam est jurisdiclionis po- naluraîiler poslulare modum vivendi in com-
leslas. munilale, quaî necessariô débet régi per po-
H. Ad ralioncni ergo dubilandi negatur con- leslatcm publicam. Coaclio vcrô supponit deor-
sequenlia, (]uia licol bomo non sitcreatus, vcl dinaiioncm aliquam, et idcô quoad illam dici-

natus subjeclus poloslali principis huinani lur haec potestas inlroducla occasione peccali.
nalus est subjicibilis ci (ui sic dicam). Unde Sicul etiam subjeclio uxoris ad virum naluralis
441 DE LECIBUS. 412
est, cl in statu innocontia; csscl : oi niliilomi- talcm spiritualcm Petro, ncccssariô in il'.o, vcl

nùs posl pocciiluin diciliir Kvae Goiios. ô: Suh succcssoribus ojus durai, ncc potest pcr homi-
viri poteslate cm, scilioet, qiioad viin cocrcili- ncs inimulari.
vain proi)ortionalani, ni signilioavilAiiiïuslinus 2. Circa banc qmcslioncm solct rcfcrri opi-
libro 11 Gcncs. ad litlcram cap. 57. nio aliqimrum Canonislarum diccntium, hanc

13. Ad lorliain conlirinalioiicni ex locis poloslalom ex nalurà roi esse in aliquo suprc-
Sciiplunc rospoiidcl il»i Irihni Doo, qiiod est mo priiioipo, cui à Doo collata est, cl por suc-

propriiini Dei, non ncgari hominibiis, quod ab cessioneuj durarc débet scnipcr in aliquo. Ci-
ipsis pacticipari polost. Isai;is crgo (>\cilat po- talnr Glossa in cap. Uenique, 7, q. 1. Scd ibi

|)uluiii siiiun ad lidnciani in Dcum, cl in pro- solinn dicit, fdium régis jure cssc rcgem,quod
leclionoin ojiis; quia ipsiiin habobal, ni vorù longé divorsum est, noc dicit illum successionis
Doininnni, regoni , cl Icgislalorcm, ninurùin modiim perpcluô in iiominibus fuisse. Cilatur
exccilcnli, et singulari modo : non lamcn cx- eliam Glossa in capitc Q«on/«Mi, d. 10, quate-
cliidil, qiiin popnbis illc babcrol propriniii ro- nùs ail, inq)oratorom à solo Dco habcre po-
genj linmanuni, ([iii ctiani oral in suo giadu loslalom. Scd ibi pcr illani cxclusivam solîim
doniinns, cl caîl. Sic eliam polosl inlelligi lo- inlendil dicore, non baborc à papa, non vcro
cus Jacobi de snprcnio logislalorc, cl judioc ,
quôd non babcal ab bominibus : nam ibidem
ul indicanl iila vcri}a : Qui potest pcrderc et li- ail, impcratorcm ficri ab excrchtu juxla anli-
ber ave : hoc cnini vidctur cssc proprium Doi. quum morem, cujus (il menlio in cap. Legimus,
Salis verô commode potosl cxponi , ul illtul d. 95. Ila(pie liaic opinio nc([ue auctorilalom
verbum Unus non tani siiigularilalcm, quàm iiabct, ncipic fundamcntum , ni magis ex se-
idcniilalem significcl, ila ul scnsus sil : illc, qucniibus palcbit.
qui est Icgislalor, est cliamjndcx; ncc débet 5. Dicendum ergo est , hanc poteslatcm ex
usurpare judicium, qui legisialor non est, ncc solà rci nalurà in niillo singulari bominc exis-

cjus virlulcm habcl ; unde subjungil: Tu autem terc, scd in hominum collcciione. Conclusio

quis es, qui judicas fratrem luum ? Non ergo nc- est coniniunis, cl cerU : sumitur ex D. Thom.
gat homincs esse posse legislalorcs, et ferre q. 90, art. 3, ad 2, cl q. 97, art. 5, ad 3 , qua-
judicium, scd rcprciicndil eos, qui icmerè ju- tenùs sentit principem habcre poteslatcm fc-
dicanl, cl ila usurpant nninus judicum , cl Ic- rcndi logos, quam in illum translulit commu-
gislaloruni. Ad (juarlam conlirmationcm re- niias, ul habont eliam , et fatenlur leges civiles

spondebimus in sequcniibus, cxplicando logis 1. 1, ff. de Conslil. principum 1. 2, vers. A'o»

liumanse obligalioncm. vissimè, iï. de Origin. juris , tradunl latc Ca-
stro lib 1 de Loge pœnali cap. 1, § Postquàm;
CAPUT II.
Sotolib. 1 de Jusiii. q. 1, art. 3, et videri cliam
In quitus hominihus immédiate existai ex na- polcsl lib. 4 de Justit. q. 2, art. i et 2 Lc-
;

turà rci potcstas hœc comlcndi leges Imma- desm. 2 p. quarti, q. 18, art. 3, dub. 10; Co-
uas. varr. in Praclicis cap. 1, concl. 1 ; Nav;r, in
1. Kalio duhitandi est, quia vcl est in sin- cap. Novit. de Judiciis notab. 3, n. 119. Ratio
gulis, vcl in omnibus, seu in lolà coUcctionc prioris partis cvidens est, quae in principio est
corum. Primum diei non polcsl, quia noqiic tacta ,
quia ex nalurà roi omnos homincs nas-
omnos sunl aliorum supcriorcs, nc(iuc ex na- cuiil'.ir libori, cl ideù nullus habet jurisdiclio-
lurà rci aliqui liabcnt liane polostalem magis nem polilicam in aliimi, sicul ncc dominium;
quàm alii, quia non est major ratio de bis quàm ncquc est ulla ratio, cur hoc Iribuatur ex na-
de illis. Sccundum cliam non videlur posse tnrà rei bis rcspcclu illorum, potiùs quàm è
<lioi, lum quia aliàs omnos logos mananlos ab convorso. Solùm posscl (juispiam diccrc, Ada-
hàc poteslate, essent couinuines omnibus lio- mum in jjrincipio croaliouis ex nalurà rei ha-
minibus; lum cliam quia non apparcl à quo buisse primaium, et conscqucnler impcrium
possit (ola Iiondnum nmlliliido liabore banc in onmcs honiinos, cl ila poluissc ab illo dori-
potcstalcm ,
quia non ab ipsis bominibus, quia vari, vcl por nalnralom origincm primogcnilo-
dare non possunl, quod non habont; ncquc rum, vcl pro volunlalo ipsius .\da\ Sic cnini
cliam à Dco, quia aliàs non posscl iila potcstas dixil Chrysost. homil. 54 in primam ad Co-
mutari ; sed ncccssariô nianerc debcrct in lolà rinth., ex uno Adamo omnes homines forma-
hominum communilale, quatenùs perpétua suc- tos, et procrcaiosossc, ul signilicarctur sul>or-
ccsâionc durai. Sicul quiu Dcus coniuiil potcs- dinalio ad unuui principem. Veruuilamen ex
443 Dl-: i.E(;iliLS. 444
vi solius creationis, et originis nalinalis, solùm politicum congreganlur uno socielalls vinculo,
colligi |)()U'st, habuissse Adaiimin poloslaloiu cl ut niuiuô se Juvenl in ordine ad unum linem
œcoiioiuicaiii , non polilicani ; halniil cnini po- politicum, quomodô eriiciunl unum corpus
lesialcm in uxorcni, cl poUca palriain polo- iiiyslicum, quod moraliler dici polcsl per se

slalem in filios, (|uani(liîi eniancipati non (ne- unum; illudqnc conscriuenler indigct uno ca-
ninl; poliiil eliaui discinsu Innporis liabero piie. In lali ergo communitate, ul sic, est ha;c
fainulûs, el complelam (amiliain , et in eâ plc- potestas ex jialurâ rei, ila ul non sil in homi-
nam polcslalcni ,
qiiic œcononiica appcllatur. num polcslale ila congregari cl impedire liane
PosUiuàni aiilcni cœpcrunt l'aniiliie inullipli- poiestalem. linde si linganius honiincs ulriiin-
cari, el separari singiili iioniines, qui oranl (jue velle, scilicel, ila congregari veluti sub con-
capita singularuni faniiliarmn, iiabcbanl oani- dilioiie, ut non manerent subjecli huic potestati,
dem poteslatem circa suam familiani. Potestas cssel repugnantia, elideô nihil elficerent. Quia
autom polilica non cœpil, doncc pluies lanii- sine gubernatioiie polilica, vel ordine ad illam
liae in unam coniniunilaloni pcifcclani cuugre- non polest inlelligi unum corpus politicum;
gari cœperunt. Undesiculilia commiinilas non tum quia hœc unilas magnà ex parte insurgit
cœpit per crealioneni Adaî, nec pt'r solan» vo- ex subjectione ad idem regimen, elad aliquam
lunlaleni ejiis, sed omnium, qui in illà conve- communem, et superiorem poiestalem; tum
neiunl; ila non possunius cinn l'undamenlo eliam, quia ;iliàs corpus illud non possel dirigi
dicere, Adamuin ex nalurâ rci luibuisse pri- ad unum linem, el commune bonum, et ideô
nialum politicum in illà communitate; ex nul- nalurali ralioni répugnai dari congregalionem
lis enim principiis naUiralibus id colligi polcsl, liumanam, qux per modum unius corporis po-
quia e\ vi solius juiis nalunc non csldcbitum liiici iiniaiiir, cl non habcre aliquam poiestalem
progcnitoii , ul eliam sil rex suaj poslerilalis. communem, cui singuli de communitate parère
Quùd si ex principiis naluiae hoc non coiligilur, leneanlur, ideôque si illa potestas non sil in
non possunius cum fundamcnlo dicere, Deum aliquà pcrsonà delerminale, necesse est, ut in
spcciaîi dono, aut providenlià dédisse illi liane loià communitate existât.
poiestalem ,
quia nullam de lioc liabenius rove- 5. Ilis verô addendum est, hanc poteslatem
lalionem, nec Scriplurai sacrai teslimonium. non ila esse ex nalurâ rei in mullitudine homi-
Ad quod eliam facit, quod capiie praiccdcnti num, ni neccssariô sil una numéro in tolà spe-

ex Auguslino nolavinuis, Deum non dixisso, cie, seu in tolà collectione hominum cxislen-
faciamus hominom, ul pra:sil liominibus, sed lium in universo orbe. Quia necessarium non
cœleris animanlibus : polcslas crgo doniiuandi, est ad conscrvationem, aut bonum naturai, ul
seu rcgendi polilicè hominis, nulli boiniui in omnes homines ila congregcnlur in unâ polilica
parliculari dala esl iminedialè à Dco. coiuinunilale, iniô vix erat id possibilo, cl mullô
i. Iliuc facile couchidilur a'iora j)ars asser- iiiiuiis erat expediens. Dixil enim Arisloteles
tionis, nimirùm, poiestalem liane ex vi solius 7 Polit, cap. 4, civilalem nimis copiosam dilli-

jiiri^iialura; esse in hominum connnunitale.Pio- cilè gubcrnari reclè; dillîciliùs ergo regnum, si

balur, quia est in liominibus, ut probalum est, nimis anij)him sil; mullô ergo dilliciliùs totum
el non in singulis, vel in aliquo delerminale, universum, loquendode civiligubernalione.lJn-
ut eliam esl oslcnsum ; ergo in collcctionc ; esl de milii verisimiliuscsl,*el nnnquàm, vel brevis-
enim sufficiens parlitio. Ul aulem hoc meliùs sinio teinpore fuisse hanc poteslatem hoc modo
iiilelligalur, adverlcndum esl, multittidincm in tolà hominum collectione, sed paulô post
hominum duobus modis consi lerari, primo so- mumli creationem cœpisse homines dividi in
lùm, ul esl aggregalum quoiîdam sine uilo or- varias resp'ublicas, el in singulis fuisse hanc po-
dine, vel unione physicà, vel morali, quomodè iestalem (iislinclam. Unde Augustin. 15 de Ci-
non efficiunl unum quid nec pliysicè, nec nio- vil, cap. 8, coiligil ex Gènes. 4, anle diluvium
raîiler; cl ideô non sunl propriè unum corpus Caïn fuisse primum, qui i)roprium regnum, et
politicum, acproinde non indigent uno capiie, renipublicam consiruxit, cl libro 10, cap. 4,
aut principe. Quapropler in eis considcralis addil, post diluvium fuisse Nemhrod ex Gènes.
hoc modo nondùm inlelligilur h.-ec potestas 10. Nam Gain fuit primus, qui divisil commu-
propriè, ac formaliter, sed ad summum quasi niialem perfeclam,separandose à familià paler-
radicaliler. Alio ergo modo considcranda est nà ; idemque postea fecii Nemrod respectu Noe.
hominum mulliludo, qualenùs speciali volun- 6. Atque bine tandem concluditur, potesla-
tate, seu commun! consensu in unum corpus tem hanc ferendi loges Immanas proprias, et
445 DE 1 EGIBIS. 410

pariicularcs (qiias civiles vocamus, lanquàm congroLjcnlur, liaic poleslas non est in singu-

ordinatas ad rogiinoii iiiiiiis coniimiiiilalis jtcr- lis, ih;i; lolaliler, nec parlialiler : iniù nec in

focUtt) liane (iiiquani) polt'àtatcin miiKiiiàm ij)sà niili (Ul sic dicaiii) collectione, vel aggre-

fuisse uiiani et eaindcm in lolaui Jioniiiium galo lioininuin exislil, ut caitile pnccedemi
univcrsilalein ; sed i(a fuisse per comniunilaiem dcclaraluni esl : ergo nunquiim potesl lia^c

divisaiu, sicul ipsa; eoiniiuiiiilatos instiluobaii- poleslas pioveiiire imniediaiè ab ipsis liomi-

lur, cl dividol)aiiUir. rude oliaiu eoiicludilur, nibus.

non fuisse liane polcslaleni civilem (saltein anle 2. In bàc re comnuinis senlenlia videlur esse,
Clirisli advenluni) in uno parliculari lumiinc banc polestateni dari imniediaiè à Deoul auclo-
respeetu lolius universitatls, quia iieque omnes re nalura;, ila ul liomines (]uasi disponanl ma-
lioniines aliquando convcnerunl ad illaiii eonfe- leriani, el ellicianl subjcclur.i capax bnjiis po-
rendam aiicui principi supra lolum universuni ;
teslalis , Deiis auleni quasi iribual iormain

nequescinius, Deum illani contulisse aiicui. Nani dando banc polcslaleni. lia indical Cajel. lom.

maxime id potcrat de Adaino cogitari, de quo 1 Opusc. tracl. 2 de Poleslalc papa; p. 2, cap.
lameii jani id exclusiniiis. Nec (ionique aliijuis 10, ad 2 conlirmalionem ; et Covar. cap. 1
unquàin per belluni, vel alio simili inodo laleni praclic. qu;eslion., laliùs Victor, inllelecl. pro-

poleslalem sibi coniparavit, ul ex hisloriis con- prià de liâc polestaie; Solo lib. 4 de Juslil.
stat, quid verô dicendum sit posl Clirisli ad- quaisl. 2, art. 1. Et polesl suaderi, quia, ut
venluni in sequcnli libro dicani. Per bœc auleni anlea dicebain, supposilà volunlale boniinuni
non excludiiur, quod supra de jure genlium conveniendi in unà polilicâ communilale, non
dicebanius; iniô poliùs inde conlirnialur. Nam est in poleslale eorum inipediie banc jurisdic-

licet universitas boniinuni non fuerit congre- lioncm; ergo signuni esl proxiniè non prove-
gala in ununi corpus politicuni, sed in varias nire ex eoruni voluntalibus, quasi ex proprià

conimunilalos divisa fueril, iiihiioniinùs ulillai causa eliicienli. Sicul in matrimonio rcclè col-

coniiiiunilales sese muluô juvare, et inlcr se in ligiinus, viruni esse capul mulieris ex dono i]-
justitiâ et pace conservari possent (quod ad bo- sius aucloris naturae, el non ex voluntate uxoiis,
num universi necessariuni erat) oporluit, ni quia licet ipsi voluntaïc suâ malrimonium con-
aliqua communia jura quasi conimuni fœdere, Irabanl, lamen si malrimonium conlrabanl,
et consensione inter se observarenl ; el hœc banc superiorilalcm impcdire non possunl.

sunt, quœ appellantur jura genlium, quai ma- Confirmalur ex Paulo ad lîoinan, 5, dicenle :

gis iradilione, el consuetudine, quàni conslilu- iN 0» est potestas nisi à Deo, et qui potcstali re-

tione aliquà inlroducla sunt, ul diximus. El lioc sisdt, Dei ordinationi rcsistit; ergo etiam b;ec

esl duplex illud juspropriuni, el commune, quod poleslas esl à Deo ; ergo est immédiate ab ipso
distinguit Cajus in 1. Omnes poputi, fî. de justiiiâ Deo, quia à nulio alio priùs, sou immedia-
et jure. liùs est.
CAPLT III. 3. Declaralur secundo, quia baîc potestas
liibcl plures acUis, qui videntur excedcre bu-
Anpotestas ferendi leges Imwnnas sit data liomi-
inanani facullalLiii, proul est in singulis liomi-
nibiis immédiate à I)eo,nt auclore natnrœ.
nibus : ergo signum esl, non esse ab illis, sed à
\. Raiio dubilandi esse polcst, quia ex diclis Doo. Prinius acius est puuilio malefactoruni ;

sequi videlur, à singulis liominibus per pro- etiam usque ad morlom : nam cùni solus Dous
priuni eoruni conscn&uni derivari banc pole- sil Dominus vila;, solus ip«e videlur potuisse
slalem in tolani comniunilaiem ex eis coaclani. dare banc polestateni. El ideô dixit Augustin,
Nam idem est principium talis potestalis, el libro de Nalurà boni capile 52 : Noce)Hium pote-
ipsius conimunilatis, in qnâ rcsidcl; sed ipsa stas ivn est, uisi à Deo. Scciindiis acliis est,
rominunilas coaloscil, mcdio conscnsu, el vo- constituere in materià aliqu;\ iiiediiiui virUitis
hinlale singulorum; ergo ab eisdem etiam vo- necesiarium ad bonestaleni ejus. Terliù cuni
lunlalibus manat polesias. Major palet, quia boc statu conjunnlus est efleclus obligandi in
posilà communitaie, sequilur lia;c poleslas, sed conscienlià, ut iitfra videbimus, quod maxime
qui dal formam, dal eonsequenlia ad formani ; videlur perlineiv ad divinam p;ilesialem. Quar-
ergo qui est proximus auctor lalis communiia- tus est vindicare injurias singulorum, cùm alio-
lis, videtur eiiam esse auclor, el coUator pole- qui scriptuni sit : Milii vindicta, et ego relri-
slaiis eJHS. In conlrariuni verô esl, quia prius- buam, Dominus Roman. 12. Ergo signum
dicil
quàm homiues in uuuiu corpus poUiicum est hanc polcblalcm et»âe diviuum; alloqu
447 DE LEGIBUS. 448

potuisscnt homincs aliiim inodiiin viiidicau- aliter. Quocirca sicut homo, co ipso, quôdcre-
di injurias usurparcquod est conlra naluralcm dilur, et hibet usum rationis, habet polestatem

jusliliam. in se ipsum, et in suas facultatcs, et membra

4. In liàc sontcnliâ iimnn est corliim et da- ad eorum usum, et eà ratione est naluraliler
riim, aliiid voiô aliqiiâ cxplicaliono iiidigol. liber, id est, non servus, scd dominus suarum
Primuin est, liane polcslalcin csso à Doo m à actionum; ila corpus politicum honiinum, eo
primo, et principali auctore-Haec cnim vidcliir ipso quod suo modo producilur, habet polesta-

Clara sontcnliâ Panli, et sufTicicnlor probari tem, et regimen suî ipsius, et consequenler
rationii)iis faclis. El praclcrca qnia |)oloslas liycc hai)cl eiiam poleslatem super niembra sua, et
est aliquid in rcrum natiirà, et sive sil res piiy- pecnliare dominium in iilà. Alque eàdem pro-
sica, sivc moralis, est simpliciter res bona, et portione, sicut liberlas data est unicuique ho-

magna; œslimationis, ac necessitalis ad bonam mini ab auctore nalurae, non lamen sine In-
consnetudinem humanœ naluroî; ergo neces- lervenlu causai proximœ, seu parenlis, à quo
sariô manarc débet ab ejus anctore. [)eni(iue producilur; ila ba;c polestas dalur communi-
quia illi, qui liâc poleslale utunlur in humanà tati hominum ab auclore naturœ, non tamen
conimunitale , Dei ministri sunt; ergo po- sine inlerventu volunlalum, etconsensuum ho-
teslalem à Deo acccptam administrant; est minum, ex quibus lalis communilas perl'ecla
ergo Deus auctor non solùm pmecipuus ,
congregata est. Tamen sicut in priori excnqilo
scd ctiam proprius hiijus potestatis. Allc- volunias parenlis solùm est necessaria ad genc-

runi verô explicatione indigens est , quomodô randum, non tamen requiritur specialis volun-

Deus dicatur immédiate conferre hanc potes- tas dandi lilio libertatem, aut alias facultales

tatem. naluralcs, qua3 per se non pendent ab speciali

5. Circa quod breviter dico primo, banc po- volunlate gencrantis, sed naluraliler conse-

icstatcm dari à Dco per niodum proprietalis quuntur; ila in praisenti volunias hominum
conscquculis naluram, eo modo quo dando for- solùm est necessaria, ut unam communitalem
dat consequenlia ad formam. Probatur perfeclam componant; ut autem illa commu-
mam,
l»rimô, qnia Deus non dat banc polesiatcm per nilas habeat pra^dictam polestatem, non est

specialem actionem, vel concessionem à crea- necessaria specialis volunias hominum, sed ex

lione dislinctam ; aliàs de (ali conccssionc de- nalurà rei conscquilur, et ex providenlià aucto-

beret per revelalionem conslare, quod faisum ris nalurà;, et in hoc sensu reclè dicitur ab ipso
esse consiat : alioqui non es?et lalis polestas immédiate collata.

naturalis; ergodatur ut propriclas consequcns 7. Tertio addo, licet Iktcc poleslas sit vcluti

naluram , nimirùm , medio diciaminc ratio- propriclas naturalis perfccia; coinmunitatis ho-

nis naturalis, ostendentis, Deum suflîcienler minum, ut lalis est, nihilominùs non esse in

providisse humano generi , et consequenler eà immutabililer, sed per consensum ipsius-

illi dédisse polestatem ad suam eonscrvatio- niet communilalis, vel per aliam jusiam viam
ncm.et convenientem gubernationem neccssa- posscillà privari, et in alium transferri. Hoc

riam. salis constat ex usu, et ex sequenlibus illatio-

6. Secundo assero, hanc polestatem non re- nibus ampliùs explicabitur. Nunc oslcnditur
humanà nalurà, doncc bomines in
sullare in ex adduclo excmplo, seu proporlioneadillud :

unam communitatem perfeclam congregenlur' nani liberlas à servitutc propriclas est natu-
et politicè uniantur. Piobalur, quia ha;c pole- ralis hominis, ideô dici solet esse de jure na-
stas non est in singulis liominibus divisim sum- tunc, et nihilominùs per propriam voluntalem
plis, ncc in colleclione, vel multiludine eorum polest se homo illà privare, vel eliam ex juslà

quasi confuse, et sine ordine, et unionc niem- causa illà privari , et in servitulem redigi ; ergo
brorum in unum corpus; ergo prius est taie simili modo communilas humanà pcrfecla,

corpus politicum conslilui, quàm sil in liomi- licet ex nalurà rei libéra sit, et potestalem in

nibus talis polestas, quia priùs esse débet sub- se habeat, poteslaliquo modo ex praidiclis illà

jectum potestatis, quàm potcstas ipsa, saltcm privari. Unde considerarc licet, quôd licel pro-

ordine nalurae. Semel autcm conslilulo iilo prictatcs physica; mananlcs à nalurà soleant
corpore, statim ex vi rationis naturalis est in esse imniutabilcs naluraliler; nihilominùs ha;

jllo hœc poleslas; ergo reciè intcUigitur esse proprielates quasi morales ,
qua; sunt vcluti

per niodum proprietalis rcsullaniis ex tali cor- domiiiia, seu jura, mulari possunt per con-

porc mystico jam conslilulo ia laii cssc, et uon m trâriam vQluat^lcm ,

quainvis à nalurà sinl ac-
449 DE LEGIBUS. 450
cepla ; sicut Inlcrdùni cliam propriolatcs pliy- naiio ojusadcertum modum potestaiis, et re-
sicai, qiise conlrariiiin liaboiil, vol pciuloni à giminis est ex arbilrio buniano. Declaratur ;

disposiiionibiis habeniibus coiilrarium, niiila- nam (juxla doctrinam Plalonis in Dialogo ci-

(ioni obiioxiu:: suiil , ut conslal. vili , seu de Regno, et in libris de Repub. et

8. Secundo doclaialur idem ex convcnicnlià Arislotelis 3 Polit, cap. 5, el 8 Elbic. cap. 10),

aliquà, el alià din'erenlià iuler liane potesla- Iriplex esl polilica gubernalio siniplex : nio-
tcni , clillani, quœ esl ex spcciali inslilulione narcbia, id esl, j)cr unum capul ; arislocralia,
divinà, ut est, vcrbi gralià, polcstasPonlificis. id esl ,
per paucos cl optimos ; democralia , id
Nani haec potestas licet à Christo sit data lali est, per ])lurcs et plebeios. Ex quibus conlici
personae rilè eleclae, ipscmct Ponlilex polesl, possunt varii modi gubernalionis mixla;, seu
si voluerit, illani ieiiunliarc,",se illà spoliando, coniposiUe ex illis simplicibus per parlicij)a-
sallcni acceptante Ecclesi;! , ut uunc suppoiio ;
lioncm vel omnium , vel duorum ex illis. De
in bocergo esl aliqua convcnienlia, quia eliain quibus videri polesl fusé, et optimè Bellarmin.
comnuinilas honiinum , bcot à Deo liabuorit lib. 1 de Suninio Ponlificeà principio per non-
potestalcm, polest se ilhi spoliare, si vclil. nulla capila. Siando ergo injure nalurali non
Est tanien diflerenlia in modo , tum quia Pon- cogunlur bomines eligere delcrminalè unum
tifex semel electus non polesl ab universis bo- ex bis modis gubernalionis. Quia licet inler eos
nunibus ob quamcunique causam privari snâ monarcbia sit mclior, ul Arisloleles lalè os-
potestale, vol dignilale invilus, sed lanlùm à lendil, el coliigi polesl ex gubcrnalione, et
Cbristo, qui illani dédit : respublica auiem po- providenlià lolius univcrsi, quam oporlet esse
lesl inlerdùm ex juslâ causa privari suâ liber- oplimam , et indc conclusit Arislol. 12 Me-
laie per coaellonem, ut per jusluni bcllum; lapli. in fine, esse monarcbiam dicens Vms :

lum cliam ,
quia Ponlificis poleslas non polesl ergo princcps. Idemque oslendit exemplum
ila mulari, ut ab unà personà in aliquam com- Cbrisli Domini in inslilulione el gubcrnalione

munilalem transferatiir; quia non esl in po- su;e Ecclesiîc : ac denique id eliam suadel fre-
testale bominum monarcbicum reginicn in qucnlior usus omnium nalionuni. Licct boc
Ecclcsiâ muiare; communilas aulcm bumana (inquani) ila sil, nibilominùs alii modi gu-
polesl suam jurisdiclioneni iransferre in unam bernandi non sunl mali , sed possunt esse
pcrsonam, vel in aliam communitalem, ut pa- boni, el utiles, ideôque ex purâ lege nalurae
icbit. Est ergo bœc potestas non solùm mula- non cogunlur bomines babcrc hanc potes-
bilis, sed eliam mulabilior, magisqueà volun- taiom in uno vel in pluribus, vel in col-
,

lalibus bominum pendens. Tertio polesl reddi Icclione omnium ; ergo boec delerminalio ne-
ratio bujus diflerentiae, quia ea , quœ sunt ex cessariô fieri débet arbilrio bumano. El ila

inslilulione spcciali, pendent à volunlalc insli- eliam constat experieniià, magnam esse in boc
tuentis, quœab inferioribus mulari non polesl; varielalem: nam alicubi est monarcbia et raiô
baec aulem potestas non esl ab inslilulione, estsimplex, quia, supposilâ fragililaie, igno-
sed à nalurâ , et ideù eo modo
quo dalur, ranlià, et maliiiâ bominum , regulariler expe-
est conveniens nalurai secundùm
raiionali dit aliquid admiscere ex communi gubcrnalio-
reclam ralioneni, cl prudenliam. Ratio aulem ne, qua; per pluros fil, quae eliam est major,
naluralis dictai non esse necessarium imù nec , vel minor juxla varias consueludines, el judi-

conveniens lali nalurae baberehanc poteslaiem ciabominum pendel ergo tota bœc res rx:

immutabilcm in lolà comnuinilale : vix cnim bumano consilio cl arbilrio. Intelligendum igi-
possel illa sic sumpta, cl nullà delerminalionc luresl, singulos bomines ex nalurâ rei babere
adjuncià, vel mulalionc faclâ, illà uli; ergo pariialiler (ul sic dicam) virlutem ad compo-
ila dalur à nalurà , et ejus auclore , ut posb-it nendam , seu efliciendam communilalem per-
in eà niutaiio ficri, prout communi bono magis feclam : co aulem ipso, quùd illam compo-
fueril expediens. nunl, résultat in lolà illà haîc potestas. Mbilo-
niinùslamen jus nalurne non obligat, ul vel
CAPUT IV.
per ipsam lolani communilalem innnedialè
Coroltaria ex superiori doctrinà.
exorcoatur, vol in ipsà semper manoat. Imù
i. Ex dictis in superiori capitc possumus quia moraliler dilficillimum cssel, ila licri :

aliqua inferre, qua; ad onuiia dicenda niagnam esset cnim inlinila confusio, el niorositas , si

lucem airorent. Primum esl, quod licct bicc suiïiagiis omnium loges essont condilu'; idée
potestas absolulè sit de jure natura;, delcnui- siaiini delerminalur hxc poleslas ab lionun|«
4M DE l K(imrs. 4-52

bus ad aliquom ex prîcdiclis motlis giibcrna- jus potestalis in rego. Quaproptcr necesse est

lionis, quia non possiinl alii cxcogilari, ul fa- ut primus habuerit potcstalem suprcmam im-
cile consitleraiili paleliit. medialè à rcpublicâ; successores autem illius

2. Secundo soiiuilur ex dictis, polcstalem ab iilà babfaiit médiate, et radicaliler. Et quia

civilem ,
quoties in uno liomine, vcl principe rcs transit ad successorem cura suo onere,
reporiUir, logiiimo ac ordinario jure, à populo, conditiones ill:e, cum quibus primus rex à rc-

et communilate nianàsse, vel proxiiiu', vel rc- publicâ regnum accepil, ad successores Irans-

niotè, ncc posse aliter lial)ori, iit juslasil. Ikcc eunt, ila ut cum eisdem oneribus regnum ha-

est senlentia communis jurisperilorum in 1. 1, beant.

ff. de Conslit. Princip., ei in 1. 2, ff, de Orig. 4. Terlius titulus regia; potestalis esse solet

jur. Ex quibus juribus id eliani liabetur. Idem bellum, quod oporlet esse justum, ut verum

Panorm. el alii canonislie in cap. Pcr voicrabi- tilulumct dominiuni conférai. Et bine multi

lem, Qui fdii sinl legilimi. Idem D. Thomas q. exislimant, in principio inlroducta esse régna

90, art. 3; et q. 07. Cajcian. cilato opusc. de per tyrannidem poliùs quàm per veram potes-

Poteslale papa; part. 2, capile 2 et. 10. Yictor. latem, ut videre licet in Alvaro Pelagio libro

in proprià Releciionedebàc re, et aiiiallogali. 1 de Planclu Eooicsioe cap. 41; Diicdo. lib. 1

Ratio ex dictis est, quia ba:îc polestas ex nalu- dcLibcrt. christ, cap. 15; Petro Bert. in tract,

râ rei est immédiate in communilate; crgo ut de Orig. juris, q. 1. Quando er go regnum per
isteincipiat esse in aliqiià personâ tanquàm in solara vim injustam possidetur, non est vera

supremo principe, r.ccesse est ut ex consen- polestas legislaiiva in rege : fieri autem potest,

su communilatis illi tribualur. Deinde expli- ut successu temporis populus consentiat, et

catur à sufficientipartiumenumeralione : nam adniitlat lalem principatum, et lune reducetur

bœc potestas potest iniclligi data regibus im- potestas ad populi traditionem, etdonationem.

médiate ab ipso Dco , scd iioc, licel aliquando interdùni autem conlingere potest, ut rcspu-

sitfactum ut in Saùl et Davidc, tam-n illud blica antea non subjecla régi per juslum bel-

fuit extraordinarium , et supcrna'uralc quoad lum subjiciatur : illud autem semper est quasi

modum; juxla comnuiiiem autem , et ordina- pcr accidens in prcnam alicujus dclicli , cl lune

riam providentiam non ila lit, quia homines ipsa tenetur parère, et consentire subjeclioni,

juxta naturai ordinem non rcvelalionibus, sed alque ilaetiam il!e modus quodasiimodô iuclu-

naturall ratione regunlur in bis, quœ civilia dit cousensum reipublica;, vel cxbibitum, vel

sunt. Neque obstat, quôd Scriptura inlcrdùm debitum. Quanquàm liîc prtBcipuè loquimurde

dicit, Deuni dare régna , et miitare suo nulu liàc potestate, qualonùs per se introduci po-
Daniel. 4 ; et Isai. 45, dicitur Cyrus à Deo tesl, et dari uni boniini. .\c denique si qnis

constitutiis rex. Unde Joan. iO, dixii Cluislus: reclè considerel, quando hœcsubjeclio sit pcr

Non haberes in me polcstalem nllam, nisi t'ibi da- justum bellum ad unumregcm,jam supponilnr
tnm esset desuper ; in bis enim solùm signilica- in eo potestas regia ,
per quani possit laie bel-

tur, bsec omnia non lieri sine spcciali provi- lum indicere, et illa solùm est veluiijusta ex-

denlià Dei, vel ordinaniis, vel permitlentis, ul Icnsioregni : ergo semper reduceiida est ba^c

dixit August. tract. 6 in Joan., et 22 contra potestas regia ad aliquem, qui non per bellum,

Faustum c. 74. Hoc tainen non exeludil (pan sed pf^r justamelectionem, vcl populi conson-
per homines fiant sicut alii eff.'ctus oniiu\v,
, sionem illam comparaveril; ergo à sulïicienli

qui fiunt per causas secondas, principaliier I

divisionc rcctè concludilur, poteslalem banc à

tribuuntur providentia; Dei. rcpublicâ ad priucipcm manâsse.

5. Secundo potest lace polestas es?.e in regc o. Objici vcrô potest, quia bine sequilur,

per succcssionom baîreditariani , et ila exisii- polcstalem regiam esse ex solo jure Imniano,
niant nonnulli jurisla; à piincipio fuisse : sed quod videlur contra modum luquendi Sciiptu-

reclè alii adverlunt succcssionem neccssariô ra; : Per me rcges regnanl, Proverb. 8 ; el ad

supponcre doniinium vcl polcstalem in eo cui Rom. 15 Ministcr cnim Dei esl, etc. Item se-
:

succcditur, et ideô nccessariô dcvenicnduni quilur regnum esse supra regem, quia illi dcdil

esse ad aliquem, qui alteri non successerit, quia poteslalem. Unde ultcriùs (il, posse, si velil ,

non procedilur De il!o crgo pri-

in infinilum. illum deponere, vel mulare, quod omninô fal-

mo inquirimus, unde habuerit regnum, etpo- suniest. Proplerhacc Victor, supra sentit, ab-

leslatem, quia non babet à se jure natune ;

solulù dicendam esse polcstalem regiam de jure
crgo successio non poiest esse prima radix liu- divino, et à Deo dalara, supposità eIeclioneli(h
453 nE LKG mus. 484
niiiiuni. Conlrarinm vcrô doconl norliand. ci poiestas b^cislativa, qiiro habeal jurîsdiciionem
I
Dricdo supra, ol Casho lih. de Lcgc |i(riial. in loUini orbein, si-u in onnics iioinines; cr^^o
cap. 1. El sine dubio hoc verum est, si loqiia- nulla lex civilis potest esse iia univcrsalis.

iniir fornialilor de jjoloslalc rogiA ,

qiialeiiùs Consequenlia csl clara, quia lex non egredi-
lalis l'sl, cl in iiiio honiine exislil. Nani polcs- lur terniinos jurisdiclioriis ferenlis eani : Sci-

lasliï'C giibornaliva polilicù spciiiidîini se con- miis cniiu, ut ail Paulus, quod cmuis lex ad cos,
sidcrala, sine dubio est ex Deo, ul dixi , lanien qui sub Iccjc sunt, loqnilur. Nam extra lerritorium
esse in hochomine est ex donalionc ipsius rei- jus dicenti iwpiinè nonparetiir, ut dicunl jura;

pnblicœ , ul oslensuni csl ; ergo sub eà raiio- inullo ergo minus parendum esl extra lerrito-

ne esl de jure bumano. Ilein quôd reginion la- rium jus seu le. cm ferenti. Anlcccdens aiiiem
lis reipublicae, vel provinciai sil nionarchicuni, palet ex diclis, quia poieslas ba;c non esl in

esl ex bominum insUUilionc, ul supra (tslen- lotàbominum connnunitale, quia non omnes
sumesl; ergo elprinoipatus ipso csl ab bomi- componunl unam reinpublicam aut regnum, ,

iiibus. Cujus eliain signum est, (|uia jiixla nec csl in uno aliqno boniine; deberct enim ii-

pacluu) vel convenlioncui laclani

, iiiler rognum lam babere ab buminibus, quod fingi non
el regenijCJus poieslas major vel niluor exislil; polcst ,
quia bomincs nunquàm convcnerunt
ergo csl ab boniinibus, sinipliciter loqni^ndo. ad illam conferendam, vel ad conslituendum
6. Divina aulcm Sorii)lura duo signili, al in sibi capul unum. Imo, neqnc lilulo bclli,

illis locutionibus. Unum est , banc polcslaleni sivcjuslo, sive injuslo, fuit unquàm aliquis
secundùni se speclalamosse à Deo, cl esse jus- princeps qui universo orbi fueril temporaliler
lam , el conformem divinaî volunlali; aliud dominalus, ut ex bisloriis constat ; ergosecun-
esl supposità translaiione bujus poleslalis in dùm bumanœ nalurai cursum nulla est , nec
regem, jani gercre viceni Dci, cl nalurale jus luit, nec nioraliter es?e poluit poieslas legisla-

obligare ad parendum illi. Siculquando unus liva bumana universalis pro loto orbe. Occur-
homo privatus se vendit, el Iradit altcri in rebal aulem in prœsenti difficultas de impera-

servuni, doniinium iUu 1 ab boniine simplicilcr lore, de quo in libre scq. cap. 3 dicam. Qua-
esl; illo verô conlraclu supposilo, jure divine, propter, licet lolum universum gubernelur, et

el naturali obligalur servus parère Douiino. obligelur legibus civilibus, ut moraliier con-

Et iia palet responsio ad confirnaationcm, ne- stat de omnibus naiionibus, quae aliquam peli-

gando simplicilcr sequeîain, quia translata po- tiam habcnt, et non sunt emninô barbarœ;
tcstale in regem , per illani efficilur superior non lamen régit ur lolum eisdem legibus, sed
eiiam regno, quod iilam dedil ,
quia dando il- cuni parliliene accommoda, unaqua;que respu-

lam se subjecil, cl priori liberlaie privavil, nt blica, vel regnum suis legibus gubernatur. Quo-
in exemple de serve, servalâ proporiione, con- modô vero haec poieslas in Ecclesià Cbrisli lo-
stat. Et eàdem ratione non potcsl rex illà po- cum babeal, el an peculiarem aliquam institu-
lestate privari, quia vcruin iliius doniinium ac- lionem receperil, in sequenlibus dicemus.
quisivil, nisi fortassè in tyrannidem dcclinet, 8. Quarto polesl ex diclis breviter colligi,

ob qiiam possit regnum jusluni bcllum contra quibus modis parlicipari possit baec poieslas

illuni agere, de quo aliàs. fcrendi loges bumanas. Dicendum esl enim in-

7. Tertio colligilur ex diclis, loqnendo ex primis baberi posse inmiediaic à Deo, quia non

iiaturà rei, seu juxla naluralem cl onlinarium polesl ba!c poieslas babere aliam originem, ut

cursum bumanarum rerum, nullas esse leges capitc superieri oslensum est, et quia Deuscsl

civiles univorsa'iler latas pro loto orbe, et quœ aucloronnnum bonoruni cl consequenler ,

omnes boniincs obligent. Quod quidem vel ex omnium potestalum, cl pr;Bserlim bujus, qua;
il)so nomine constat : loquimur eniin de logibus ex divinà providenlià maxime pendet, cùni ad
humanis, slriclè dislingucndo illas à jure gen- bonos bonn'num mores, ol convoniontem con-
tiuni, quae ideô civiles appellantur, quia sunt servaiionem, ao gubernalionom necessaria sif.
parliculares unius civilatis, vel gentil, ul dici- L'nde neresse esl ul Ikbc poieslas sil à Deo im-
lur in I. Omnes popnti, il', de Juslil. et jiir. Lo- meilialè in aiiquo, quia si in aliquo est médiate,
quimur ilem de legibus qufc pcr polestatem in ali(juo alio erit immedialè , cùm non possit
naluralem ferri possunt, oniissâ pro nunc procedi in inliniium. Duobusaulem modis po-
supernalurali polcslale. Taies ergo leges quasi test esse à Deo, scilicet, naturaliior, ut abau-
ex inlrinsecà condiiione poslulanl, ut universel- clore naturai. vol supernaturalilcr, ul ab au-

les uon sinl. Ratio à priori est, quia nulla csl 1 t Clore graiiai. De lioc posteriori dicemus in li-
455 DE LEGIBUS. 456

bro 5. Prior vorô salis ex tliolis doclaratus est. imô vix possunt legeé aliter ferri à principibus,

Alque inde ctiain conslat possc liaiic polesla- ([ui per se non possunt omnia necessariaad legem

tem esse iinmedialè ab boiuinibus, el nicdialè condendam elbcere. Et si quis reclè consideret

à Deo, iiiiù oïdiiiariè ila esse, loqueiido de po- allegala jura, solùm boc probant. Aliler ergo

testale naturali. Quia cùii» iinmedialè sil in (Mil propria delegatio, quando ila alicui com-
comnuinitate ,
per iliaiu dcrivala esl ad reges, millitur legis editio, ul possil eliam per suam
vel principes, seu senalores : rarô cnim, aut volunlalem illidare auclorilalem el robursine
nunquàni in lolà eonunuiiilale relinelur, ila alià conlinnalioiie, vel approbalione deleganlis,

ul per iliani ininiedialè adniinislrelur. l'osl- cl lue niodus non est lam rroiiicns, vel facilis.

quàm verô translata est bœc poteslas ad aiiquani Unde Bartlio'us supra distinguit inter commu-
singularem perfe^nam, quamvis per succes- nilalem et prineipem, el dieit communitatem
siones, vel eleclioncs varias ad phires iranseat, posse delegare banc polesialom, quando com-
semper inlelligitur liaberi innnedialè à coniniu- munilas babel banc poteslatem ut ordinariam,
nilate, quia ex vi priniœ inslilalionis ad cœle- et suo arbilrio poiest illà uli ut voluerit. At
ros transit, Sicut poteslas ponlificia, licet per principes, aut judices, quibus demandata est
plurcs electiones ad pi mes personas successive luecjurisdiclio, dicit non posse illam delegare,

varietur, semper est in omnibus immédiate à lum quia iUorum industria poslulalur, quando

Deo. illis commiiiilur, el ideô non possunt inalium

9. Oportet autem bîc disiinguereduosmo- eam curam iransferre, argumento 1. 1 de Ofli-

dosquibus baberi solet poteslas aliqua, scili- cio(;jus, cui mandata cstjurisdiclio, lum eliam
cel, vel ut ordinaria, vel ut delegala. Nam quœ quia videlur in eis esse bœc potestas tantùm

dicta sunt de ordinaria potoslate proccdunt; ita delegala, et ideô non possunt eam subdele-
enim est Ikcc potestas immédiate à Deo in com- gare.

et eodem modo ab illâ iransferlur in Il, Omisso verô priori membro, quod est
inunilate ,

prineipem, ut tanquàm proprius dominas illà

clarum, poslerius indiget dcclaratione. Nam si

inlelligalur de imperalore, regibus el aliis prin-

utalur, et ut babens illam ex vi proprii nnipc-
an luec cipibus, ad quos liûîc potestas reipublica; sim-
ris. De alio verô modo quaeri polcst
pliciler translata est, falsam continel doclri-
potestas delegabilis sil. Quod dubium movet
Omnes popiUi, de Juslililià et
nain. Quia in bis principibus non est ba;c
Bartol. in I. ff.

poleslas delegala, sed ordinaria esl enim per-

Jure, q. 2 princip. quœsliune. 5, numer. 20;
:

pelua, et ex vi nmneris sui eis convenil; ilem

elPanormil. in cap. Gravem, de sententià ex-
bi principes possunt aliquibus civilalibus, vel
commun. Potestque Iraclari de omnipotestate
humanâ, tam supernaturali quàm dynaslis inferioribus concedere Illam ut ordi-
legisialivâ ,

naturali, cl in quocumquo slalu, et ila videlur nariam; cur ergo non poleruitl eommiiiere

tractari à dictis auctoribus, qui simpliciler do-

eliam illius delegaiionem? quandoquidem ex
Quod |)arle ipsius potestalis niliil obslal quin delega-
tent poteslatem banc delegabilem esse.
ex dicto capite Gravem, bilis sit, ut ipse Bartliolus supponit, cl esl cla-
Panormitan. colligit

ibi : Quidam cives Pisani deputali à potestate et rum ,

quia omnis poleslas sobus jurisdiclionis

populo ad staluta civilatis edenda, etc. Coliigi delegabilis est; lalis autem esl luec potestas.

eliam solet ex prima lege Codicis, § Qitibus.

Quocirca translalio bujus potestalis à repu-

10. Sed advertendum est duobus modis fieri blicâ in prineipem non est delegatio , sed quasi
alienalio, seu perfecta largilio tolius potestalis,
posse banc commissionem, seu delegaiionem.
Uno modo ut delegatio sit ad condendum le- quae erat in communilale; quapropter sicut

gem, decernendo an sil justa el uiilis, vel ne- communilas poleral illam delegare, ita et prin-

cessaria, el quibus ferenda sit, non lamen ex- ceps. Neque ita illi commillitur, ut personalis

lendatur potestas dclegati ad dandam legi vim ejus industria requiratur, magis quàm in com-
munilale requirelur sed simpliciler conce-
obligandi, et consequenter nec ad promulgan- ;
illi

dilur, ul per se, vel per alios illà utalur, eo

dam illam tanquàm legem. Et boc modo ma-
modo, quo magis vidcbiiur expedire. Et hàc
nifeslum est poteslatem banc esse delegabilem
illi
;

lamen illanon est delegatio jurisdi-

rc verâ ratione eliam sumnms poniilex, el non soins

ille, sed etiam episcopi possunt suam legisla-

clionis, sed solùm cujusdam ministerii requi-
renlis scientiam et peritiam. Undepotiùs vide-
tivam poteslatem delegare, quando sunt ordi-

modum cujusdam consultalionis. narii legislalores , el procedil iii eis eadeni

lur esse per
esl quolidiana baec delegatio; ralio.
Cl hoc modo
 4r>7 i»f':

42. llla eigo soniemia Barlholi soIiiéii Jiabel mus ;iiii(}iii rclerl, dicens: î nier cw fera hoc
locuni in hisinagislialibiiset ju(licil)iis, quibus quasi probabile proferebat ex lege, nnllum
debere
hsecpolestasà suminispoloslalibiisdoloi^ala csl: Dominum , itisi solmn Deum vocari, et eos qui
,

nam in illis (an(ùni procediinl ralioiu's liar- ad Icmpluni décimas déferrent , Cesuri tributa
Iholi. Quia vcrô ille de communilalibus specia- non reddrre. El h;inc hicresim ( ail ) nml-
lifer loqiiitiir ,
posset dicliini ojus vorilicari in tùm pcroichnisse usqiu; ad temj)ora jt)-.i;dica-

his robnspuitlicis , quse de faclo bbcraî sunt, tionis Chrisli , el illins oocasidno Phnrisa'os mi-
siipremaniqne polestaleni in se iciinenl, et sisso (lisciptilos suos ad Chrislum inlcrrogan-
nihilominùs legum laiioneni coniiiiiUiini, vel diim, an liceret, censum dan" Casari, cl ca-t.
senalui, vel duci , aut soli, aut cum senatii. Malth. 22. Addit Anasiasius iNizon. qufrst. G7
Nanihi fortassè lanlùm sunl delegati, et idcù in Scripturam , seclatores hiiJUs Judae Caiihf i,
non poterunt suam poleslatem delegare, nisi vocalos fuisse Galilreos ; et prohibuisse oflerre
hoc ipsum in ipsà delegalionc declaralum sii, sacrificia pro imperatore, et populo Romano,
vel ex consueiudine constet in hoc sensu eis et ideô inierfecios fuisse à Pilato. IIos enim
esse conimissani lalem polestatem, quod po- crédit esse illos Galikeos
, quorum sanginnem
liùs perlinet ad faclum, quàm ad }ns, et ideù miscuit Pilatus cum sacrificiis eorum, ut aiti-
nihil ceriius de illo aHirniarc possumus. Et eà- git Lucas cap. 13. Nec vcrô ideô hx-rcsis ipsa
dem ralione nihil dicere possumus de actuali extincla est, sed usque ad tempora Apostolo-
delegalione hujiis poiestalis, id est, in quibus rum durasse credilur, quia Apostoli Galilaei
sit hœc potestas delcgata ,
quia hoc pendet ex erant, etnovam doctrinam prœdicabant; ve-
libéra voluntate, oi nihil de hâc re conimuni nissedicuntur in suspicionem, quôd credenies
jure statutuni est. eiiam averlerent ab obedientià principum
se-
cularium , ac lognm civilium. lia sentit llie-
CÂPUT V.
ronymus supra, dicens, idoù Pauluni tum ibi,
An potestas fercndi leges civiles perseveret in
tum ad llom. 1.3, monere Christianos, utobe-
Christi Ecdesiâ [[) et perças obligure possit
diant principibus quia Judœ
, Catilœi dogma
Cliristianos sen fidèles baptizatos.
adlmc per tempns viqebat. Chrysost. etiam
illnd
1. Qndi hactenùs diximus de naturali potcs- Hom. 23 ad lîom. Vlnrima (inqiiii) tune teni-
:

late hunianà ad leges civiles ferendas, generalia poris circumfercbalur fama traducens Apostolos
sunt ad oinnes ethnicos et infidèles; ul ergo veluti sediiiosos, rerumqne novatores, qui omnia
nobis usui esse possint (
quia de his legibus ad evertendum leges communes el facerent , et di-
prout sunt in usu Ecclesiae , et ad mores fide- cere nt.
liuin perliuere possunt, in praesenti tractamusj 2. Non invenio aulem vel ab aliis Paiiibus,
necessariuin est doctrinamdatam adEcclesiam vel ab aliquo ex antiquis scriptoribus
declara-
Christi applicare , et quomodù in eà locum ha- lum, an reverâ illis temporibus fuerit aliquis
heat, et servanda sit, exponere. Circa propo- hœrclicus et aposlala à fide Christi,
,
(,ui spe-
silam ergo qusestionem fuit error circa tem- conatus fuerit errorem hune in Eccle-
cialiler
pora Christi et Apostolorum exorlus quorum- siam inlroducore, el Chrislianis suadere,
legi-
dam dicentium non esse licitum fidehbus
, bus impcratorum non esse subjectos.
Nam
aliumdominum recognoscere prsetcr Deum Judas ille Galilscus et anlc Chrisli prœdicatio-
ideôque secularibus principibus, aut eoruni le- nem fuit, cl de solis Jud;eis videiur fuisse lo-
gibus obediendum non esse. Ita rcl'ert Hieron. cutus.
ad Tit. 5, in principio, censetque auctorem An vcrô post illum fuerit aliiiuis idem asse-
hujus erroris fuisse Judam illuni Galilaeum , de rcns de Chrislianis , vel solùm per falsos ru-
quo refertur Actor. 5 : Extiiisse in diebus pro- niores ea suspicio sparsa fuerit C(uilra
Christia-
fessionis , id est , orlùs et nalivitalis Christi, nos tempore Aposloloriiui, niihi non
constat:
quando exiil ediclitm à Cesare Auquslo, ut descri- (Chrysost.
aulem, etalii magis hoc posleriùs in-
beretur universiis orbis, et ibant omnes , ut profi- dicant, necinler haereses antiquas,
qu;« post
terentur, ut dicitur Lucai 2. Et additur de illo Chrislum fucrunt, invenio banc refeiri
ab
Judà, (pihd avertit popidum post se ; quid autom Epiphanio Aug Damas, aut aliis. Nostris
, ,

ille praedicaret , Lucas non explical. Hierony- verù temporibus Lulhcrus hanc hx'resini
ma-
gna exaggeralione docuii: dixit enim,
(1) Intendit hîc Suaresius per Ecclcsiam Chri-
Christi , societatem chrisii.mam , ut facile slianis nullam , sive ab hominibus , sive ab An-
patebil ex Icgendis in capiie. gelis ullo jureiuiponi posse, nisi quanliunipsi
TJI. \II.
im DE LEGIIÎUS. 460

velint ; neque principes habere jus super cliri- lus an liceret dare Cabsari censum , respondei

sliiiiuun hoiniueni, cl qiiiilquid aliter (il, ly- Luca; 20 , et Mattb. 22 : Reddite ergo quœ sunt

raiiiiico spirilu iicri. lia rclcrl Pralcol. in Lu- Cœsaris, Cœsari , et quœ sunt Dei, Deo. Ex qiio

lliero, anno 1520. Posieaquc euimlem errorcm loco colligil praeceplum solvendi iribula prin-
2 pro Clirislianis, aliquau-
soculi surit Anabaptiste, cl Trlnitarii, de . ui- cij)ibus Justin. Apol.

l)us roierl Ucliarmin. lib. 5 de Laicis capile2, liilùm à principio. Quod etiam conlirmavil

(luod dixerlnl, non licerc Chrisllanis gerere Cbristus .Mallb. 17 , cùm jussil Irihulorum

niagislialus, nec intcr Cbristianos debere esse exactoribus pro se et Pelro reddi Iriiiiitum :

liibuiKilia, judicia, etc. expcnduntque Iren. 1. 5, c. 2i : et Ambr. I. 4

o. Fiindamentuni istoruni sumitur ex redem- in Luc. cap. penullim., dieeiUes , il»i esse da-

plione Clirisli , et libcrtalc ,

quani per ea ob- lum spiriluale documenlum ,
quo Chrisliani
tinuit credenlibus in ipsuni. Sic intelligentes viri sublinuoribus poleslalibus docenlur debere

ilhul Mattb. 17 : Ergo liberi siint /ilii ; ubi per esse subjecli , et babetur in cap. Magnum li,

iilios omnes Cbristianos inlelligunl ,

quos di- quoeslione Imo multi censent cùm Cbristus
1.

cnnt esse liberos à Iributis regibus sdlvendls dixit Joann. 10 Quoi ante me venerunt, pires :

{ de bis enim ibi Cbristus loqiiebalur), undc lit sunt , et latrones , non solùm propler anti(iuos

cliani , ut sint liberi ab eoruni regiinine , et pseudopropbctas, scd propter eos, qui proximè
polcslatc : nam hxc muluô se consequunlur. prœcesseranl , inter quos ille Judas fueral , id

bhjuc confirniunl ex iilo Luca; 22 : Reges gcii- dixisse. Ut videri potest in Cbrysosl. Theo-
thun dominantnr eorum ; vos untem twn sic. Et piiyl. et Eulbiniio : quos sequuntur Tolet. et
illud Mattbaei ult. : Bapfhantrs eos , et caU. Maldon. Joannis 10 , et Lorin. Âclorum 5, qui
(locentes servare omiiia qmcmnufue mandavi vo- alios referunl. Posset verô quos dicere , illos

bis; non ergo mandata bominum. Item illud eo tempore errasse, quia nondùm verus Cbri-
1 Cor. 7 : Pretio empli estis , iwlile fieri servi stus veneral , nec suam Ecclesiam instituerai
hominum. et ila Cbrisli verba soliim ad illud tcnqnis re-
A. Hic etiamadduci possuiit illa testimonia, ferri.

quibus bseretici uluntur , ad probandum om- G. Igitur ad lioc praeveniendun» , et caven-

nos (idcles esse liberos à loge : uani cùm id dinii , Aposloli ex proCesso errorem illum re-
dicant etiam de loge naturali , muliô niagis fuiàrunt lauipiàm valdè perniciosumEcclesiîe,
dicent idem de lege civili. Unde ctiani conse- lideique propagation!. Expressa salis est sen-

quens est , ut de omnibus fulelibus idem dice- tentia Pauli ad lîom 15 : Omnis anima potesla-

cere debeant , tum quia ipsi dicuut , omnes tibus sublimioribus subdila sit. Qn;e verba de
fidèles esse justes , si lanien eâ lido ,
quani potestate , et magislratu civili Cbrysosl. et

ipsi fingunt , id est , certâ (idiuiâ de snà jiisli- coinnmnilcr exposilores inlelligunl , cl Nazian-

liâ quia lune nibil eis im|»iitaliir, efunn si y.eiuis Oral. 17 ad Populum timoré percul , et
,

contra quamcumque legem sil; tum etiam quia Irameus siq)ra , et oplimè Aug. Epist. .'ii ad
ipsi dicunl , CbrisUnn libérasse omnes à jiigo Maced. et Basil, in Con,->litut. Moral, capile 2~».

cujuscunique legis ; ergo nemo potesi eos sub- Qui non excludunl ecdesiaslicam polesiaiem,
jieere, sive justi sint, sive non sint. sed polins Basil, inde sumil à fortiori argumen-
5. Nibilominùs dicendum est primo : iMagis- lum in lavoreui iliius , de quo posiea videbi-
traluscivilis etiam in legegratia' et inlcr Cini- mus. Qualis autem sil illa subjeclio déclarai
slianosperniansit, suamque vim et poteslalem Aposlolus dicens : Ideh necessitate subdili cs-
retinet cuni moderalione tali stahii accommo- lûte , quasi diceret non esse urbanil;ais sub-
datâ. Hanc ultimam partem rciniiiiinus in li- jectionem , vel arbilrariam , sed necessariani
brum sequcntem , ubi de spirituali potestate et ex obligalioue. El originem , ac primariani
legislativà dicendum est : nam ba'c moderatio radicem assignat , cùm totam banc poteslalem
Iota consistit in suljordinaiione magistratûs ad Deuin referl, ut in eo capile sequenli laliùs
civilis ad ecclesiasticum , et ideô sine bujus exponemus. Simileni senicniiam liabel Paul,

cognitione expbcari non potest ; omissà ergo ad Tilum 5 , dicens : Admone illos principibiis ,

bâc parte, conclusio posila est de lide. Probatur et poteslatibns sttbdilos esse. El 1 Pet. 2 : Sub-
primo ex bis quœ insinuavimus , referendo an- jecti estote omni Immanœ creaturœ propter Deum,
liquum errorem Judae Galilœi; nam ille virtu- id est , omni bomini ,
qui vicem Dei gerit in
le damnatus fuit à Christo Domino ,
quando terris, et ad quem refertur subjeclio illi exlu-
illâ occasione ( ut supra dicel)amus ) interroga- bita, et subdit ; Sive '^egitanquàmprœceUenti, etc.
m DE LEGJBLSi 4C2
7. Et potest à posteriori coufirmâri : nam constat à principio Ecclesise id obscrvatum
supra ostcnsuin est , niagistratuiu pulilicuin ex esse in imperaloribusPhilippo elConslantino,
naliirâ ici convcniiv liumaiio j^eiicri , et coin- et poslca in aliis , et usque hodiè servari iii

luuiiilali , ex quo verù piiiicipio sciiduiir , liis jtrovinciis, et regnis, qu:e de novo ad lidem
rejjes geiiliiuii ,
priiis(]uàin ad lùelesiaiii ve- converiuiilur. Imù rectè expendii Basil, diclo
niant , esse veros reges , si juste lilulo régna cap. 25 Constilulioniun , non solîim debere
possident : dici auteiu non potcsl , quùd pio- Christianos parère suis regibus conversis ad
pler conversioueiii ad lideni , vel ipsuruni vel lidem, sed etiam, guod viajus est jn(piil) etiam
suorum subdilonini sua régna , et duuiiiiia illis , quorum vila erat : nam taies erant prin-
auùlliiat ; ergo etiam in Ecclesià reliueut cipes seculi, quando Apostoli illis obcdire pras
siiaiu potestateni ,
quain veluti natuiali jure , cipiebant utique in bis qu;e mala non suni ,

seu ordiiie possidel)ant. Minor palet , luiii (juia née Deo contraria quia naturalis juslilia hoc
,

illud t'uisset niagnuiu tidei iui]).e;iiuienluni ; ]toslulat , cui Evangeiium non contradicil.
quis eniui re\ liden» suscipere, vel à suis sub- Ideôque taies reges per bellum privari non
ditis recipi permiltcret, si crederel, eo ipso possunt suà potestate , nisi in christianœ reli-
nianere privatuni suo doniinio , yel subdi- lionis injuriam , vel fldelium subdilorum per-
tos lieri à suà obedieulià iiberos ? Tum etiam nicieni illà al»ui:intur , ut est conslans senlen-
quia hoc statini apparet injusiuni, et re verâ tia apud llieoiogos.
est , nisi ex Dei reveiatione ostendalur , ejus 9. Deniquc raiionem à priori hujus veriiatis
voluniate esse factura ; at hoc ostendi non po- sumo ex Augustin, libr. 19 de Civil, cap. 17 ,

test ; imù contraiiura constat , et sine dubio ubi veritatem (ailiolioam bis verbis proponil:
ita expediebat ad lidei puritalen» , et ad oni- Civitas cœlestis , vel potins pars ejus , dùm apud
nem caluraniani vilandara. Unde antiqui Pa- terrenam civitntem relut captivam vitam suœ pe-
tres advertunt, in initio prœdicationis evange- regrinationis agit , tegibus terrcnœ civilatis , qui-
licai , daemoues , et liosies lidei banc iiolani bus lia'c administrantur , quœ sustentandœ vita;

et inraniiam religioni cbristiauce inurere vo- mortali accommodata sunt, obtemperare non du-
luisse quôd principatus hunianos everleret , et bitat. Hoc anlein in virlule sic probat Terrenu :

hberialera, ac conl'usionem quamdam introdu- civitas , etiam quœ non vivit ex fide , humanam
ceret , et ideù Aposiolos Pelrum et Pauluni ex pacem appétit , in eoque dejigit imperandi, obe-
prolesso tanlo malo occurrisse. Ita Cbrysost. diendique concordiam civiwi , ut sit eis de rébus
et Hieion. quus in principio ciiavi. ad moralem vitam pertinentibus quœdam compo-
8. El idem sentit Justin, Martyr dicià Apo- sitio voluntatum. At cœlestis etiam civdas dùm

logiâ 2 pro Cbrislianis, ubi ex prolesso per- hic peregrinatur , istà pace necesse est utatur

suadere eonalur imperatori jiotestalem (|uam donec ipsa, cui talis pax necessaria est, mortali-

habcat lune in Chrislianos ad justiliani exer- tas transeat ; ergo necesse est illam servare le-

cendam ab eis recognosci. Iniô addit : À vobis ges civilatis terrenœ, quae ad illam pacem ju-
auicm hoc etiam contenclimus , ut cos , qui non vant , ul quando communis est mortalitas , com-
congruenter ejus ( id est, Clirisli ) decretis et priv- munis etiam sit pax , et concordia. Unde con-
ceptis vivuiit ; tantiinique Christiani dicuntur, sup- cludit inferiùs : Hœc ergo cœlestis civitas dùm ,

pliais coercealis. Et Aug. conc. in id Psal.HS : peregrinatur in terra , ex omnibus gcntibus cives
Principes persecuti sunt me gratis , déganter evocat , atque in omnibus Unguis peregrinam col-
expendens parliculam illam, Gra/Zs , ait, si ligit societatem , non curans quidqnid in moribns,
Evangeiium eos suis regnis privaret , videri legibus , institutisque diversum est , quibus pax
posseul non gratis , nec sine wxasjone perse- terrena vel conquiritur , vel tenelur ; nihil eorum
cutiones coiilià illud excitasse ; nune aiileni rescindens vel destruens ; imh etiam servons , m-
verè gratis ,
quia non eripil morlaiia , qui ré- sequens , quod licet diversum sit in diversis ratio-
gna dat coelestia. Ende cùni Prophétie pru'- nibus , ad unum lumen eumdemque finem terrena'.

dixerunl, reges lerne ad Cliristuni eouvcrien- pacis intenditur , si religionem , quù uuus snm-
dos fuisse , ut Isaiœ AU et CO , non signilicà- miis et verus Deus colendits docelur , non impedit.
runl amissuros fuisse régna eô quôd CLjisio Est ergo summa rationis , quôd linis ci\iliiim

subjicerenlur , sed iiluminandos , ut iii.-liùs legum per se bonus est , et Cbrislianis eti;uu

possent judicare lerram ,

juxla illud Ps:il;»i. '2 : nccessarius ; ergo ctiara leges , quae ad ilhnu
Et nunc, reges , intelligite; erudimini qui judica- ordinantur , et magistralus ;\ quibus comli
lis lerram . servile Douiiiio in linwre , eti;. Et ' possunt, sunt in Ecclesià necessarii. Item hic
 S. 464

o.tio naiiiriillb f>i , cl i^ralia non «Icslriiil iia- ne. IJnde in illis verbis fonlinolur , ([uôd lide-

luram , scd iicriicit, cl Christus non prohibiiii les debeant obedirc parenlibus, et servi domi-
hiinc nioilmn rrgiiniiiis; ubi ciiim esl prolii- nis , et subditi pradatis ; aliàs juxla bscreiico-

l»iti(» ? Tamloni sine jtolcslale lenjporali , el ci- rum sensum , omnis obedienlia bominibus
vili non posscl spirilualis ordo , et reginien pi;estanda, essel soblalapçr illa verba Christi,

prologi , vcl conservari , ut ipsa experienlia quod est conlra omnem rationem , el contra

ilocet un (le cgregiè dixit Nazianzenns dicta

;
verba ejusdem Christi Lucie 10 : Quivo". audit,

Oral. 17 Submitlamiis nos tum Deo, tum aliis

:
me audit , et qui vos spernit , me spernit. Qiia^

tiini lis qui impcrium in terra gerunt : Deo qui- licel de prielatis Ecclesia' pn^'cipuè dicta sint,

dem omnibus de causis, alii atitem aliis pr opter in onmibus snperioribus legitimis cum pro-

charitalis fœdus , principibus denique proptcr or- portione locum liabent ,

juxla illud ad Colos.3 :

diiieni ,
publicœqne disciptinœ rationem. Sicut Domino, et non Iwminibus , etc. Et infra:
10. Ad lundamenla IiaMeticoium lacilis est Domino Cliristo servite. El clariùs ad Ephes.6 :

responsio nam Clirislus dicens Mallh. 17

:
: Servi , obedile dominis carnalibus cum timoré et

Erqo liberi sunt lilii , de se ipso polissimùm tremore in simplicitate cor dis vestrisicut Cliristo.

loquebalur ; vanum crgo esl , él sine funda- Et l Pelr. : Servi , subditi estole duminis, elc.

mento diclum , ibi noniine (iliorum inlelligi 12. Ad quarlum teslimonium ex 1 Cor. 7 :

onines Chrislianos , et ideô onines illos esse Nolile servi (ieri hominum , facile respondelur
exeniptos jure divino à tributorum solulione. ibi non de servilule corporali , sed de spiri-

Neque uUus sanctorum ita illud exposuit , sed tuali esse sermonem, ut palet ex priEcedenti-

conlrariuni ipsi docuerunt cum Paulo Ro- bus verbis, pretio empli estis , el ila facli Chri-

man. 13 , consentaneè ad Chrisii doctrinam sti servi , ut ibi siepiùs dixerat ; luiic aulem
in aliis locis , ut ostensuni est. An verô ibi servituii opponil servilutem hominum ; loqui-

comprehensi l'uerinl clerici onnies vel immé- lur ergo de spiriluali servilule. Nam de cor-
diate, vel sallem in Petro, in iracialu de Im- porali jam dixerat, nihil obslare Christi servi-
munitate Ecclesiaslicâ disputatum esl. Ad se- tuii; imô consilium dodcral : Servns vocatus es,

cundum dicilur , Cliristum ibi non prohiltere non sit tibi curœ. Tune aulem dicilur quis fieri

temporale regnum , sed monere discipulos servus hominum servilule peccati ,

quando ut
suos, lum ut principalum non ambiant ;
luni placeal hominibus displicet Deo el quando
,

ut si pra'sidore cogantur , non sint laiiquàni leniporalibus donnnis contra Dei honorem ob-
dominantes , sed potiùs ut minislranlcs. Duo sequitur , el ila dixerat ibi paulo superiùs :

enim de regibus gentium proposuit , ununi Quod si infidelis discedil , discedat. Non enim
quôd non regere scd dominari et , , in scrvi- servilutî subjectus esl [rater , aut soror in liujus-

tulem reiligcre snbditos volunt ;

aliiid , (piôd modi.Inpace autem vocavit nos Deus. Obedienlia
lilulos honoris el cxcellcnlla! allcclanl . Vos ergo ad homines , si sil jusla , el ijonesta, non
mitem (iinpiil) non sic, sed qui major esl invo- est contra Christi redemplionem , sed esl paci

bis fini sirul minor , et qui prœccssor esl , siciit cl jusliliaî consentanea. Alque ita exposuit illa

tninistrator. Similia habel Mail. -20 , et Mani verba Chrysosl. Homil. 19 in 1 ad Corinlh.

10 et ubique repreliendil niniiam cnpidilatiMii

,
Qui ciiam addit posse servum maii""tem ser-
dominandi pravuin usum non legilimuni im-
,
,
vum sccundùm humanam condilionciu exuere

perluni, et ila exponunl in illis locis Ambros., condilionem servilem , non serviendo Domino
Hieron. el Cliiysost. ut homini , sed ut Chrislo , ut aliis locis cila-

11. Ad icrtium ex Mallh. ullim. responde- lis Aposlolus consulil. El ila posset eliam ex-

tur primo , Chrislum dicendo : Docentes eos poni : Noiite fieri servi hominum , cùm silis à

servare omnia qnœcnmque mandavi vobis , non Chrislo redempli , ipsi servite in honnnibus
exclusisse alia , sed ea commémorasse ,
quie cl ita non eiBcieniini servi hominum , lamelsi

maxime necessaria erant ,

quaeque jam lune condilione silis servi. Qu;e poslcrior expositio
erant stabilita. Deinde dico , ibi in virlute verani conlinet docirinani, sed prior est liile-

comprehendisse reliqua ,
quia ipse prsecipii ralis : nam illa verba ( ut idem Chrysosl. notai)
servare intégré legcm naluralein , el dare uni- non ad servos tantùm , sed ad onnics homines

cuique quod suum est , et facerc aliis quod eliam liberos dicta sunt , ut noiint fieri spiri-

unusquisque vult sibi ab aliis fieri : in bis au- tualiter servi , cùm lanio pretio sint icdempti.

tem principiis fundatur ,

quôd sit obediendum Et ita eliam exposuit Ambr, in id Psal. 45 ;

superioribus potestalibus in quocunique ordi- Vendidistt populnm tuum me pretio. M reliqua

465 DE LEGIBUS. 46b

hœrclicorum fnndamonla in primo lihro ros- gare loges civiles latae à Pontifice per dire-

poiisum est, et coiilra lalsam liberlalcin cliii- clam polesialem. Ilinc ctiam omnes theologi

slianam, qiiani ipsi lingunt, in lilno sequenli. in maleriâ de lide pro comperto Iiabent non
Cl l:iliiis in ullinio hiijiis iraclatùs disscremus. posse Ponlilicem vi cogère infidèles ad sib»

Conlra licl.ononi aulein illani de jnslilicalionc obcdiciidum : alvero si haberel directe supre-

medianle solà liducià in niam polestatem lemporalem in illud posset

per inipulalioneni ,
,

Clirislnin in (raclât, de Gratià dicendum illos juste cogère, lu'ô reges ipsi infidèles
,

esl. non essent veri , et supremi reges in lempora-

CAPUT M. libus, sed tenerenlur recognoscere Papam,

ut supcriorom principcm in illo ordine ,
quod
An hœc polcsias ad ferendas legcs civiles obli-
esl manifesté falsum , et contra usum el sen-
(lantcs nuivcrsam Ecclesiam sit in sunwio Pon-
sum Ecclesiœ.
ti/ice ?
2. Aliter ergo potest illa senienlia inielligi

1. Diximiis esse in Ecclesià Clirisli poles- de orbe chrisliano, ila ul in universâ Ecclesià

talcm len)p raleni ad oijligandos (^hristianos habeat sunmnis Poniifex hanc directam poles-
logibus civilibus ; nunc videnduin sequilur ialem à Christo dalam, et consequenter de se
apud quossil licec polostas , et priùs dicemus, extcndalur ad lolum simpli(Mler , si tolus

an sit aliqna t;dis poteslas nnivcrsalis pro lotà fidem , ut lenelur, suscipial. De facto verô
Ecclesià , et posloa quomodô re verà dislri- solinn in his partibus orbis , in «fuibus est

butasit. Rcspcclu autem universalis Ecclesiœ Ecclesià, illam exercere valeat, sive illam per
de duabus maxime personis dubitari potest seexerceat, sive per imperatorem cui illam
scilicct, Pontifice suinmo, et imperatore , de dcmandavit. Et hoc sensu tenuerunl illam
quibus sigillaiini dieemus. Mulli ergo doctores opinionem Alvarus Pelagius L. 1 de Planclu

Iradiderunt, Ponlilicem summum habere di- Ecclesiae cap. 44; D. Anton. 5. p. lit. 22, cap.
reclam polesialem ad ferendas leges civiles j, § 8 et 15; Sylveslr. verb. Papa, q.2, 7 et

pro univers;» Ecclesià. Imô quidam dixerunl, 10 ; et in verbo Legitimus, q. 4; August. de

habere illam pro universo orbe. IMoverique po- Anchorâ, de Potestale Eccl. q. 1, art. 7 et 8,
tucrunl, quia Chrislus Dominus illam habuil q. 22 , art. 2 et ô , q. 23, art. 1 et sequenlib.

et vices suas vicario suc plenè concessil. et ssepè in illo opère , el multi alii ,
quos refe-
Undc D. Pelro ail Ecclesià ; Tibi (radiait Deus runt Navar. in c. ^'ovit. de Judiciis noiab. Tt,

omnia recjna mnndi. Verumlamen si baec sen- nnm. 19; et Covarr. in re^wlà Peccaium , 2
icniia inlelligatur de universo orbe, prout p., ^ ï), n. 7. Fundamentum esl, quia Ecclesià

includilnon tantùm lideles , sed eliam infidèles Clirisli, quiB de se universalis est cl lolum

priusquàm ad fidcm converlantur, et de dire- numdum compleclitur, est eliam perfcclè una,
clà polcslalo, cl jurisdiclione in illos, est et optimèinsliluta; ergo lam in temporalibus ,

clarè falsa. Quia Chrislus Dominus nunquàm qu".>m in spiriUialibus est vera monarchia :

concessil Ecclesiœ hanc polesialem , sed solùm nam hoc spécial ad perfeclionem cjus, ut

respecUi fidelium dédit potestatcra, et jus ulraquesil in uno, et eodem capite, quia aliàs

praedicandi , illis dicens Matlh. ultimo : Eun- non possent connnodè subordinari et uniri ; ,

tes docelc omnes yenles : ubicumque autem ergo cui Chrislus dedii suprcmam spirllualeni
dcdil puij Uilem gubernalivam , loquilur re- pofcslatem , dédit eliam tenqioialem, Inde
speclu fiu^..ium . Joan. 21 : Pasce oves meas; Nicolaus Papa in capite 1, d. 22, de Christo
et Matth. 10 , priùs di\it Pelro : Tu es Petrus, Domino «licit Qui beato Petro œternœ vitœ
:

et super Itanc petram œdificabo Ecclesiam claviqero terreni simul el cœlestis iwperii jura
meam. El posteaaddidit Quodcumqtie : ligaveris, commisil. Et Donilacius Mil in Extravag. nam
etc. Et cap. 18, priùs dixil : Die Ecclesiœ; cl sanclam, de Majorilale et obcdienlià, dicit , in
postea : Qucccumque alligaveritis, etc. Alque summo Pontifice esse ulrumque gladium
hanc causam dixil Paul. 1 Corinlh. 5: Quid lemporalem, el spiriiualem. IIujus ctiam ar-

enini inihi de liis , cpiœ foris sunt judicare ? id gnmenlum esl, quia Poiililex liibuit iiupera-

esl , de inhdelibus qui sunt extra Ecclesiam, lori dignitatem impcrialem c. In nomine Do-
,

et non subjacenl jurisdiclioni cjus. L'nde In- mini, dhl. 23, el c. Vencrabilcm, de Eloclionc,
noc. 3, cap. Gaudemus, de Divort. dixil, con- et ideo imperator prius([uàm à Papa confir-
slilulionescanonicas non obligare extra Eccle- melur . vel coronelur , jurai illi fideliialem, ex
siam pagaud^; nmltô ergo minus posscnl obli- <•. ïihi Domino dis». G3 el clariic^ in Cle-
it)' DE LEGIBL'S. 468

ment. 2, de Jur. jur. Ilinc etiani Papa ali- premam significavit , ut Patres exponunl , et
quando doponil iin[)eratorein ex juslâ causa vidcbimus libro sequenti. Postea verô impleiida
cap. Ad apnslolicœ , (\c Sciitenl. et Re judic. promissionem illam solùm dixil : Pascr oves
in 0. Uiidc cliaui iranslulil inipcriuni à Grae- mens, qu;B verba etiam de jurisdictione spiri-
cis ad Germanos, ut diciUir iii dict. c. Vene- tuali ab omnibus inlelliguntur. Deinde ipsimet
rabilem, et in dicta Clément. 1, et traclal latè Ponlilices nunquàm usi sunt in Ecclesiâ hâc
Bellarm. inlegro opère de illà tianslatione. directà poteslate in temporalibus , sed quo-
Dcniquc vacante imperio Ponlilex judicat sulj- liescumque circa temporalia usi sunt jurisdic-
dilos impcrii, Clément. Pastoralis, § ult. de Re lione, solùm id fecerunt indirecte, et in or-
judic. et c. Licet ex suscepto de Foro compet. dine ad spiritualia. Aliunde verô aguoscuut
3. Niliilominùs sententia est, sunnuumPon- esse in Ecclesiâ reges suprêmes in temporali-
tilicem, eliani in hoc sensu non habere dire- bus ; ergo iilam in se, et directe non cognes-
ctam potesiatem lemporalem in universuni cunl, quia si Pontifex haberet potesiatem lem-
orbem, sed solùm in illa régna, vel provincias, poralem supremam , nullus infra ipsurn illam
quarum est Doniinus temporalis..Utauteni liaîc haberet, sicut quia potesiatem spiritualem su-
sententia verè , et catholicè intelligaïur , ad- premam habet, nullus ecclesiasticus princeps
vertenduni est, aliud esse omneiu potestaiem, potest in eo ordine habere supremam potesia-
etiam supremam in illo ordine esse subjectam tem. Antecedens aulem probatur ex cap. So-
poteslati sunimi Pontificis ; aliud verô quod litœ; de Majoril. et obedienlià, et cap. Per
summus Ponlilex habeat directam potestatem venerabitem. Qui lilii legiliml, et cap. Novit,
lemporalem dislinctam à spirituali ,
per quam de Judiciis , ubi Ponlilex dicit se noile dero-
pcr se directe possit civiliter gubernare to- gare supremse jurisdiclioni régis Gailia;, nec
tauï Ecclesiam. Nam illud primum verum et temporalia jiidicia usurpare. Similia habet
certum est, non tamen propter lemporalem Gelasius Papa in Episl. ad Anastasium, et Ni-
poieslatera Pelri : sed propter spiritualem , et colaus Papa in Episl. ad Michaelem impera-
oui temporalis in ordine ad finem illius sub- lorem , et habenlur in cap. Duo sunt, et
jicilur, ut infra comparando utramque potes- capile Cùm ad verum, cum aliis 69 dist. Unde
iatem latiùs dicetur. Qiiôd si prior sententia idem NicolausPapa in cap. Inler hœc 33, q. 2,
in hoc tanlùm sensu loqualiir , ul interdùm dicit: Sancla Dei Ecclesiâ gludiiim non habet
signilicanl auclores pro illà citali, veruin nisi spiritualem. Lbi nemine Gludii, peleslas
dicunt, licel obscure lo(|uanlur. Haec verô suprema signilicatur, ul supra animadverti.
poslerior sententia in secundo sensu loijuitur, Intelligit autem, hune gladium non esse dire-
estciue communiter recepta. T(!nct Majoi' in 4, cte, et formaliler in summo Pontifice ,
quaui-
disl.24, q. 3; Waldens. Jib. 2 Ooclr. fidei vis indirecic , et eminenter (ut sic dicam) illo

antiquœ cap. 77 et 78 Cajetan. tom. 1 Opusc. ; non caroat, et per alios illo uti possit, ut alii

tract. 2, cap. 5, et 2-2, q. 45, art. 8; Victo- l'oiiiilices loquimtur , et inl'ra fusiùs explica-
ria in utràque Relect. de Polestatc Papse Sot. ; bimus. Hoc eliam colligilur ex c. S/rfHo6î(s_, §
lib. 4de Justit. q. 4,artic. 2, et in 4, distinct. Denique, de Appelîat., ubi dicilur, in causis
25, q. 2, ail. 1 ; Turrecremata in Sunmuà civilibus non appcllari ad summum Pontifi-
de Ecclesiâ lib. 2, capit. 113, et in cap. /// cem , nisi in terris illi temperaliter subjectis.
apibus, 7, q. 1; Bellarm. lib. 5 de Rom. Pon- Et ad idem l'aciunt cjp. Lœtor , et capit. Cart-
lificc, à principio , pernonnulla capita; Pet. sam 2, Qui fiîiisinl legitimi, et cap. Quoniam,
Berlr. tract, de Origine jurisdicl. q. 3; Covar. cum aliis distinct. JO. Ex jure etiam civili
et Navar. locis cilaiis ,
qui [)hires alios rel'e- IiiEC asserlio constat quatenùs in co impera-
,

runi. tores etiam Cliristiani supremâ polestate tem-

4. Probaliir, quia nec ex Scriptiirà habc- porali utuntur L. 1,C. de vcleriJure enuclean-
inus, Chrislum dédisse hanc potesiatem Petro, do, et L. Benè à Zenone, C. do Qiiadrien.
neque ex traditione ; ergo cùm sit rcs siiper- praescript.
naiuralis, non potest cum fundamento atlir- 5.. Ratio à priori est ,
quia Christns Domj-
mari maxime cùm ex tradiiione poliiis oppo-
, nus non conlulit hanc potestatem, ut salis
silum hubeamus fueriUiuc congrucntiiis
, osletisum est. \im nec dominium ahquod
Probe singula : nam inprimis Chrislus in temporale dédisse directe et immédiate ro-
Evangelio solùm promisit Pelro claves regni mande Ecclesiae, sed illud ,
quod habet in terris
cœlorum per quas polcslalem spiiUualoru su- lenqiuraliler siibjeclis, c.v donalione inipeni-
469 DE LEGIBUS. 470
torum ac priiicipiim Iiabuisse, agnoscunl ro- tivas, et formalilcr loquendo. Dico autem
mani Pontidcos in capile Conslantiims, disl. mcrè positivas, quia dcclarando jus naturalo-
96, et capit. Ego Ludovicns , disl. 63, el iii servandum in aliquo conlractu, ut in monte
capil. Fumlamenta , ileElocl. in 6. Congriion- piotalis , vol aliquo simili ,
polosl Papa legem
tia vm") est ,
qiiia neqne ad lidoi proi)agali()- condore, quia lalis lox non est propriù con-
nem, ncqiie ad convenienteni guberna'iononi siiluliva juris, sed declaraliva, et deliniliva,
ecclesiaslicam nocessarinni fnil , laleni potc- (|ua; dolinilio ad Papam spécial. Item dixi.
statem Ponlilicibns dari divinitùs. Prior p;irs formaliti'r loquendo, (|uia in online ad vilandum
deelaratur, qiiia ( ni oai)ile priçoodonli dicc- poriculuni anima; polosl prf)liibcrc aliquorn
bam) magnum esset liilei impcdiinentuin, si contraclum , vcl contrahcndi modum proplcr
reges terra; suam amillerent snpremara pole- pcriculum, quod in eo esse judicat, el tune
stalem eo ipso qnôd ad fidem convorlcrenttir, illa non est lex civilis, sod canonica. Item in
quod plané se([ueretnr, si btec suprenia pole- ordino ad pias causas potcst legom condere
sias intra Ecclesiam in solo sumnio Poniiticc circa lestamonlum, vcl similia ;
qnia tolum
existerel. Unde quod Ecclesia de Cbrislo hoc sub spiriUiali fine coniiiiolur , cl ad legem
Domino canit Non eripit morlalia, qui régna
: canonicam spécial.
dal cœlestia verum etiam est de fide ipsius
, 7. Poiesl hoc declarari oxomplo de praescri-
Christi , qu3e non tollit potoslaloin regiam. ptione cum possessione nialoc fidci ,
qua; licet
Altéra pars deelaratur ,
quia ad uniialem et probetur per leges civiles , reprobalur per ca-
regimen pacificnm Ecclesise suflicit débita snb- nonicas cap. ull. de Prescription. Rogula Pos-
ordinalio ,
qu;ie esse débet inter poteslalem srssor , ubi Glossa, el docloros de Regul. jur.
temporalem el spirilualem ,
quani exemplo in 6. Et ila qnôd ad prœscribendnm
illa lex,
corporis et spirilns optimè declaravit Gregor. sit necessaria bona lides, canonica quidem esl,
Nazian. citatus in cap. Siiscipitis, disl. 10. Et el in civilibus lociim habet. Dico autem non
babetur in Orat. 17 , cnjus verba paulô aii'er osse formaliler civilem ,
quia non respicit tem-
sir transfert Jacobus Billius : An me libéré lo- porale commodum , sed spiriluale, impedire,
qnenfem œquo anitno feretis ? Nam vos quoqne scilicet, Iraudes, et furla. Simile exemplum
(loqnilur ad praefectum) imperio meo, ac throno est de loge civili , quœ negal alimenta filiis ille-

lex Christi subjecit. Imperium enim nos quoque gitimis, quam roprobat lex canonica ut con-
gerimiis; addo eliam perfertiiis, ac pnislanlius , Irariam sequilali nalurali, c. Cion liaveret, de
nisi rero œquum est spiritum cariii fasces snbniit- 00 qui duxil in niaîriinonium, etc. ul notant
tere et cœlestia terrenis cedere? Hoc igitur GIos. ibi, Panormil. el alii. El Barthol. in Au-
modo habet snpremus pastor Ecclesice sulli- ihenticâ, Ex compicxu, C. de Incestis miptiis ;

ciens ministerium et adjutorium à lemporali Covar. in 2 pari. cap. 8, § 6; Anton. Gomez

potestate, et non habet nimiani furam,clsolli- in legem 9 Tauri, n. 57.

citudinem temporalem ,
qu3C spiritiiole regi- 8. Quare non mibi probalur quod Iradit Fé-
men possel impedire, utsumitur ex dicto cap. lin, in capite, Ecclesia, de Constit. n. 45, ni-
Quoniam, d'i À. iO, et optimè ex Amb. in Orat. miriim fonslilulionem illam Ecclesise obligare
de tradendis Basilicis, Aihanasio in Episl. ad il» icmporaliler subjectîs Papœ, non verô in

solitariam vitam agentes, Bern. 1. 2 de Consi- terris imperii, et loqnilur specialiler de illà

deralione. loge dandi alimenta (iliis spuriis. Contrarium

6. E\ qaibus responsum est ad fundamen- enim omninô dicondum est de omnibus his
tum contrariae senlentise. Jam enim constat logibus, quse licol in malorià lemporali ver-
quomodô unilas Ecclesise perfeciè possit sine sontur, respiciunl bonum vol causam pieiatis,
illà potestate lemporali snbsisiere. El ad oni- et ideô canonicae sunl, el per nniverfalom, et
nia illa , qn?e ibi referunlur , siilficit eminen- supornaturaiom polostalem ferunlur; lalis au-
lia (nt sicdfcam) potcstalis spiritnalis; ralione lom esl illa lex, quia causa alimonlorum pia
CMi»fS }n'!irer!è habet ctbcaci.iin supra tenijK)- est, ul supra Covar. n. 6, cum Alex, in I. 1, 11".

ralia , ni iirra ilerùni occurrif. }l;ec anlem solulo Malrim. col. 6, et favoiil notata per
poteslas indirecta , licol stifticiat ad corrigen- oum 'om Folin. in eodem cap. n. 51. Habcbil
<!;rs interdijrn , Tel abro5;andas loges civiles, aulom locum illa doclrina Felini in legibus
(piando vergero jyossunl in pornicieni anima- Ponlilicum, quae diroclè, cl pnrè disponunl in
rnni, non lainon pmpriè a I ferondas, et sla- malorià lemporali : ilh'O enim non oblisrant

tucudas loges civiles, priesertim incrc posi- univcrsum orbeiu, sed illos tautiun ([ui tempo-
m DE LEGIBUS. 472

raliter sunl sub Ecclesiae doniinio, ac jiirisili- tum supponit Panorm. 2 p. consil. consilio 6,

clionc civili , sicut iii cap. sequenli diceniiis de n. 2, et sequuntur alii multi, quos refert et se-

le^ibus imperatorum quoad régna non subjecia quitur Reslaur. Catald. tract, de Iniperator.

imperalori : esl cnim eadcMii propcnlionalis q. 52, et alii quàni plures.

Unde etiam possunl laies reges Pontilicis

ratio. 2. Ilœc vero sententia variis niodis potest

mcrè temporak^s non adniitli in aliis terrilo- intelligi. Primo quôd iniperatores Uomani etiam
riis, sed contraiium staiiii per leges impora- ante Cbrisli adventuin obtinuerint totius mundi
toris quoad terras illl snbjeclas, el per leges principatiun legilimum, ac veram jurisdictio-

aliorum regnoruni quoad sua lerritoria : et in nem in universum orbeni , quai poslea per suc-

fis tenenlur judices judicarc secundùm pro- cessionem, vel.eleclionem derivaia sit ad po-
prias leges, non secundùm Ponlilicias. Imù licei steriores iniperatores. At hoc modo videiur
contingat déesse legem regni pro ali(iuo casu illam senlenliam inlellexisse Bartb. etnonnulli

decidendo , non obligabii in tali loco laiis lex alii. Nam in ejus suasionem adducunt verba

canonica, nisi boc ipsuni per leges talis regni Lucae cap. 2 : Exiit edictum à Cœsare Augusto,

dispositum sit, ut ex dicendis in sequenti ca- ut describeretiir universus orbis. Et verba Christi
piie cuni proportione constabil. Et ibi eiiani Matlh. 12, et Lucie 20 : Reddite ergo quœ sunt

dicemus, an in lali casu pra^ferendum sit jus Cœsaris, Cœsari, et quœ sunt Dei, Deo. Nam illis

canonicuni civili, vel è contrario. Excipil ta- verbis Cbrislus videtur approbâsse iniperium

men ab hâc régula terras imperii Félin, supra Caesaris, quod Lucas dixit esse in univer-

n. 49, referens niultos Canonistas dicentes, in sum orbem. L'nde in L. Deprecatio, flf. ad leg.

terris imperii standum esse canoni in malerià Rbodi. de jactu , imperator dicit : Ego mundi
non decisâ per jus civile. Nuliani aulcm ad boc Dominus.
probandani afferunt legem imperialera, nec ra- 5. Haec autem sententia si inlelligat impera-
tionem; iniô nec jura canonica, quse inducunt, toreni Romanum verum prin-
fuisse aliquando

id probant, et ideô consulendam esse censeo cipem toiius mundi, babuisseque supremam
consuetudinejn, quia ubi per illam de boc non jurisdictionem supra oninia régna mundi, est
constilerit, non video unde possit talis obli- plané falsa, et prorsùs sine fundamento exco-
gatio afTirmari. gitata, ut latè ostendit Oldrad. cons. 96. cujus
initium est, consuevit dubitari, et Joan. Igneus
CAPLT Ml.
in disput. pro supremà poteslate régis Fran-
Vlrhm potestas universalis fcrendi loges civiles
cis!, et Alciat. in L. 1, C. de summà Trin.
obligantes totam Ecclesiam sit in iwperatore.
Glos. 2, et Covar. in Reg. Peccatum, 2, § 9,

1. Potest lioc loco tractari qusBstio celebris n. 5 et 6; Soto 1. 4 de Just. q. 4, art. 2. Ratio
inter juristas, an imperalor jure sit dominus autem est, quia imperator Romanus nec à Deo
et princeps totius orbis, et consequenter an ipso immédiate potestatem illam universalem
possit tolHm mundum suis civilibus legibus in totum orbem consecutus est , nec ab homi-
obligare ,
quamvis de facto ci non obediatur, nibus totius universi eleclus est primus impe-
et ideô suam universalem jurisdiclioneni ;ictu rator Romanorum, ut ab illo poluerinl alii suc-

non exerceat. Sed quia'inter tbeologos quasiio cedere cuni eâdeni universali potestate, neque
bîEC nullam, aut parvam dubilationeni, vel dif- etiam per bellum omnia sibi subjecit, neque
Jicultalein liabet, et quae in utramqiie parlcm nnquàm de facto taie dorainium universale
afferri soient, satis vulgaria sunî, ideo breviier babuit; ergo nullus cogitari potest justus titu-

rem expedimus, attingendo solùm ea quae ad lus talis polestaiis, neque unde originem ha-
intelligcndam vim , et obligationem legum im- buerit, quia iUi sunt omnes tituli juste re"

perialium conduxerint. Fuit ergo anliquoruni gnandi, neque alius excogitari potest. Quia
utriusque jnris doclorum receplissima senten- liomo non babet à se taleni potestatem ; ergo
tia, imperatoreni babere jus, et dominiuni ju- oporlcl ut babeat illam ab alio ; ergo vel à Deo,
risdictionis in universum orbeni. Quani tanlà vel ab bomine aliquo ex dictis modis : constat
asseveratione asseruit Barth. in L. Hostes, ff. enim ab Angelis non provenire nullam : enini

deCaplivis, ut hsereticum repulot, qui dixerit, jurisdictionem in bomines babent.

imperatoreni non esse doniinum orbis. Quod 4. Prinium ergo menibrum certumest, quia
de dominio jurisdictionis verum esse tradit niodus illc concedendi potestatem regiam su-
SoL'in. cous. 127, et Paul. Castren. cons. (il, pernalui alis essel ; non enim spectat ad ordi-
volum. 2. Et hoc fuudanicnlum lanquàm ccr- uariam providenliam Dei ut est auctor , et gu-
 bE Li; GIBLS. 474
'ti:,

r^o non illam iribuit.L'bi enim est vcsligium ali-

Itorn.'iior natiirsp ; f est assorondiis sine Sralori
quod lalis insliUilionis, vel in Scripturà vcl
iuiKlainenlo, vei revelalionc; nuUibi aiilcm
in ccclesiasiicâ tradilione? In bis aulem rébus
hoc Iraditum, aut revelatum est. De solo oniin

Jadaeorum populo Icgimns, qtiôd priîis pcr (ut (lixi) qure supernalurales sunt, nibil cre-

scqucnlos judices gu- dondum est, (piod divinitùs revelatum non sit,
Moysem, Josuc et illuin

sullicienier nobis propositum. Inde mani-

bernaverit, et poslea Saùlem prinuini illonmi el

leslum est, post Cbrisli ascensiouem, et Evau-

regem constituent. Secundum niembrum pcr
se notum est, quia nec de lali concordià et gelii praedicationem non stalim defecisse reli-

consensu nalionum tolius univers! couslal, qua lerrena régna, vel imperia. Ncipie impe-
neque iiuniano modo vidclur possibilis. lien» ratorcm Romanum cœpissc hiliùs dominari
constat ex hisloriis, et legibus civilibns, impe- quàm antea imperârat. Neque regem Persarum

ratorem Ronianum ab ipso populo, et rcipu- V. g. vel règles Indorum, aul Japoniorum ,
vel

blicà laulùni Uonianà accepisse potestaloni , cl Chinœ , vel alios similes suam supremam po-
dominiuui siii iniperii, ut laïc ret'crt Covar. in lestalem tcmporalem amisisse. Altéra verô pars
Inde (le inslilulionc medialâ el per Ponlificem pro-
Praclic. capit. 1, concl. 5, scu nu. 3. ,

etiam constat tertium niembrum : nam Ro- batur ex diclis. Quia ostensum est Chrislum

mani nunquàm occupàrunt totuni orbcni suis non dédisse Pontifici poteslatem direciam in
bellis et imperio; ergo nuuquàm iiomanus pu- temporalibus ; ergo nec Pontifex ipse potuit

pulus potuit in suum imperatorcm transferre illam per se con ferre, quia non potesl alteri

jurisdictionem in universum orbem, quia ipse jurisdictionem communicare, quam à Christo

populus, aut respublica illam non habebat , et non recipil. Poteslas autem indirecta quam ,

Pontifex habot circa temporalia, eadem est

in hoc rerum génère nemo dat quod non habci.
cum spirituali ut ostendimus sed Pontifex
Unde déganter Prosper lib. 2 de Vocat. genl. , ;

cap. 16, aliàs 6 : Gratia cliristiana (inquit) non non communicat imperalori spiritualem po-
contenta est eosdem limites liabcre, quos Roma testatem, ut constat; ergo nec temporalem
,

multosque populos sceptro Crucis Cliristi snbdidit, indiréclam. Et quamvis illam communicaret,
quos armis suis ipsa non donnât . Cui consonat non esset poteslas legislativa directe in ma-
illud Leonis serni. 1 de sanctis Petro et Paulo : terià civili, de quà solà potestale nunc tracta-
Lt latiics prœsideres religione divinà , quant domi- mus.
natione terrenâ. Conflrmatur, quia ipsimel i:n- 6. Sit ergo inprimis ccrlum, neque impe-
peratores l.itentur esse aliquos populos sibi ratorcm Romanum neque , aliquem unum ho-

non subjeclos, L. Mercalores, C. de Commcr- minem , vel regem habere potestatem univer-

ciis, ubi regnum Persarum dicitur non fuisse salem ad ferendas leges civiles obligantes
subjectum Romanis, et in L. 2, C. de Offic. universum orbem. Raliones enim factse de
Proef. Prselorem Africa; dicil imperaior, paccni imperalore Romano, de (|UOCumque alio rege,
cum Persisin perpetuum confirmasse, cl in L. vel principe buuiano procedunl majori eftica-

Post liminium, ff. de Captivis fit menlio regum ciâ-. Neque ullus anctorest, qui de alio principe

et populorum , qui liberi erant à Romano im- extra Romanum imperatorem id cogilaverit,

perio, id est, in quos Romanus imperator non quia de cceleris nulla'esse poluil suspicionis
habebat potestatem. umbra. Nec verô pro imperalore Romano quid-
5. Aller ergo sensus illius scntenliae esse po- quam faciunt quœ ex Evangelio afferuniur.

test, ut saltem post Christi adventum imperator Nam inprimis in verbis Lucae secundo, illa

habeat universaleni jurisdicliononi lesiislalivani parlicula, Vnivenns orbis, non significat uni-

in lolum orbem, non jure sanguinis, belli, aul versum terr« ambilum, aul omnes homines
alio humano lilulo, sed speciaii insiilutioiie aul régna, quse in ilio conlinentur, quia con-
Christi. El boc eliam sentit Bart. in Exlravag. stat, nec totum orbem in hoc censu fuisse
Ad reprimendum, verb. totius orbis, et Castald. descriptum , nec edicUim Caesaris missum
d. quœsl. oâ, num. H) el scqiionl. Sed iu hoc fuisse ad Iiidos , vel alias goules , in quibus
etiam sensu illa senlenlia probabilis non est, prrcfectos , et présides Augusliis non habebat.
quia nectalis institutio est immedialèà Christo, Signilicalur ergo ibi nomine lolius orbis (ut
nec per Ponlificem. Prior pars patot roUonc omnes exponunt) pcr synecdochen pars illa
supra factà, quia (ibrisliis nullibi coiiliilil im- orbis pneci|»ua, el notissima. el maxima, cui
médiate, cl per se lomiioralc lonmi douiiniiuii, iniporatores Roniini doniinabanlur, cl per ant-

auljurisdiclionem hominibus; ergo nec iin|.<^^ onomasian) , orlti'^ apprllaliir. Vol ut ait llic-
475 DE LEGIBUS. 476
ronym. Isai. 13 : Idioma est sancîœ Scripturœ Ad reprimendum, in principio : Romanum im-
ut omnem terrain illa significel provincia , de quâ 11 perium (ait) in ciijns tranquillitate totius orbis
sermo est. Exenipla siinl (rcquentia Daniol 2, 4 (utique Chrisliani) regularitas requiescit. Ter-
et 5, ctssRpè alias ; verba auleni Chrisli ex alla tio suadelur hoc maxime quia constat, impera-
locîo cilata ad siiinntiiin probaiil rogibus sol- loriam digiiitatem, ut nune est in Ecclesiâ, à
venda esse tribuia débita; non verô probant summis Ponlificibus esse insiitulam, et ex vi
uni Caîsari debuisse omnes iiomines tolius illius imperatorcs esse supra omnes roges et
niundi tribuhini, sed eos tantùni, qui illi sub- principes Ecclesi* : ergo habel jurisdiciionem
jecli eraiit. Addo neqiie ibi dociiisse Chiisluni lemporaleui in tolam Ecclesiam. Major palet ex
iniperiiim Caesaris in Judaeos fuisse legiiimum iranslatione imperii, quse à Graecis ad Germa-
et jusUim : nam ab eâ quaestione abslinuit, nos per Pontificem Romanum facta est, ut
generatinique respondil reddenduni esse Cae- constat ex Clément. Romani, de Jur. jur. ubi
sari qiiod ei debebatur, id est, siquid ei debetur eliam dicilur, iniperalorem à Pontifice acci-
vel quod ei debetur jure, aut facto. ISain (ut pere approbationem, unclionem, conservatio-
benè ait Soto loco citato) Christus solum jus nera,et coronationem. Idem sumitur ex capile,
nalurae, non peculiare jus Romanoruni inipe- Venerabilem, de Eleclione, ubi eliam dicilur
raloruni declaravit. Et ideô licel ex illis verbis eleclores imperii à Sede Apostolicà liabere jus
rectè coliigatiir legilimis principibus solvenda eligendi, et Gloss. ibi verb. In Germanos, ad-
esse jusla tril)ula : niîiiioniinùs inde non con- dit : S/c ergo regmtm mundi translatum est ad
stat, quale fueril jus imperatoruui Romano- Teutonicos, et alla, quse laiè prosftquiuir, sen-
ruin in Judieos. L'nde licel adniiilanius fuisse liens, ex lune iniperalores orieniis non fuisse
legitimum (quia licel magnà ex parle per ty- verè imperalores. Unde probalur consequenlia
rannideni incœperit , poslea niliilorainùs con- primi argumenti cura minori, quia seclusâ ju-
sensione populorum , et légitima successione, risdiclione, et dominio, niliil habet dignltas
vel eleclione à subditis acceptatà (irmaluni est), iniperaloria, in quo regiam excellai.
nunquàm tanien in loluni orbem dilatatuni est. 8. INiliilominns dicendum est, eliam in hoc
7. Terlius sensus illius senleniise esse posset, sensu iniperalorem Romanum non habere po-
ut saitem imperator Chrislianus habeat juris- lestatem legislativam in loiam Ecclesiam, nec
diclioncm banc universalein ad ferendas le- jurisdiciionem immediatam in omnes Ecclesi»
ges civiles in universuui cbristianuni orboni, provincias, quae ad hoc suUiciat. Probatur
seu in universam Ecclesiani ubicumque fuerit primo de toto imperio orientis prout fuit sub
diffusa. Quani jurisdictioneni habuorit, non imperatoribus Graecis etChristianis, postlrans-
jure belli, aut eleciionis, sed insliiutione Uo- lationcm imperii occidentalis ad Graccos. Nam
luani Poniillcis, et poslea per eleclioneni legi- Irène, qu;w tune imperabat, post coronationem
timain juxla riluin ab eâdem Sede Aposlolicà Caroli imperatrix orientalis mansit, et ad illam
ordinatum. Et hic sensus vider! potest verisi- Pontifex, et Carolus legatos miserunt ad pacem
milior. Primo, quia jura canonica hoc indicant: inter ulrumque imperium conservandum. Et
consliluunl enim Ponlificom et iniperalorem, ([uanivis poslea mulli ex orienlaliluis fuerint
tanquàni duo suprema eapila Ecclesi*, unum tyranni, et alii haeretici, nihilominùs qui fne-
m spiritualibus, et aliuin in teniporalibus. runl rilè clecti, et catholici, ut legilimi inipe-
Unde in cap. Solitœ, de Major, et obedicniiâ ralores habili sunt, eliam à Romanis, neque
coniparanlur soli et i^i.co, et in cap. Duo, 96 unquam imperator occidentalis jus imperii in
disi. mundus dicilur principaliter régi aucio- orienlem sibi vindicavil, aut atlribuit, ut ex
ritate sacra Pouiificuin, et regià poteslate. omnibus hisloriis constat. Secundo idem est
UndeHicron. cap. In apibns, 7, q. 1, in omni nianifcslum de principibus et regibus, si qui
ordine dicil esse debere priticipem unuii!, et forte extra dilionem Romani imperii régnantes
subdit Imperator iiuus. Secundo favent jura ad (idem conversi sunt: ut sunt nnnc Japonii,
civilia Cbrisiianorum iniperatonini : n;;m in et alii in liidià, et possent esse plures, ul rex
Leg. 2 de vetori Jure cnucle. in iine ail .iiisii- (".hiiKe, el<". In hos enim nullum jus dominandi
nian, : Tertia pars totins vmndi accrevit rrhis; vel iniporandi liabel Romanus imperator, so-
post Enropam enim, et Asiam, te la Lijbia noslro lùiii quia EcclesicC menibra sunt, quia nulla
imperio adjuiicta est. Lnde in L. Cùm milita, C. est ralio, vel tilulus subjectionis lemporalis;

de Bon. quaclibct, imperialis (inquit) fortuna sicut ergo aniea non erant subditi, ita etian
omr.cs supcreminet alias. El in ExlravagauU ; neque post convcrsionem.
477 DE LEGIBUS. 478

9. Torliô id probatur de rogilnis chrislianis sed solùm potuit iUud imporium, quod antea

inlra Hnos aniiqiii inipprii oxistontihiis : nam eral, ab unâ porsonâ in aliam Iransferre. l'nde

inlor illos nmlli siint siipromi in tomporalihns; hoc sensu verissimum est, regiam polestateni

orgo in illos, ol coriiin rogna non liabol im- eliani in Eoclosiâ non ducere originem h sacer-

peraJor jiirisdiclioncni, noc potcsl cos suis dolali, ut latè et bonè confirmât Wald. lib. %
legibus obligare. Consequentia clara est, quia Doctr. fidei, cap. 78.

esse snpromum, et osse sul)diluin in

rc[)iip;nat 11. Noque jura canonica in contrarium ad-
eodem ord^no jurisdictionis. Antoccdons pâlot, dueta aliquid probant : nam in cap. Solilœ,

priniiun in terris ipsis toniporaliior suhjeciis quando fit ((inq)aratio ad solem et lunam, non
Ponlifici : ibi enim ipse babol supremani jii- est sermo de imperatore, sed de rogiâ pote-
risdiclionenUeniporalonidiroclam,etita Barth. state : sic enim dicitur ibi .Ad firmamentum
in (liolà Exiravag. Ad reprimendum, salloni il- universalis Ecdesiœ fecit Deus duo magna Itttni-

lani parloni orbis cbristiani excipit. Doinde de naria, id est, duas institnit diguitates, quœ sunt
regno Gallia; ex cap. Per venerabilem^ Qui (ilii poiitificialis anctorilas, et regatis poteslas. Qnod
sint logilimi, iibi dicilur rex Galliae superiorem potest rectè inlclligi de regali putestatesecun-

in teniporalibus non recognoscore. Et licct dùm se, sive sit in unâ personâ respectu tolius

Giossa ibi dicat intelligondum id esse de facto, Ecclesise, sive in multis respectu diversarum
repiigiiare vidclur textui : nam inde infert partium Ecclesiai. lînde paulô antea bxiuendo
Pontifex, sinejuris alterius lœsione, potuisse se do imperatore solùm dicitur : PrœcellU in tem-
subdere alleri, quàni imperatori, quod non iia poratibus eos, qui ab eo suscipiunt temporalia.

esset, si esset jure imperatori subjoctus. Et ila Siniiiitor eliam in cap. Duo sunt. Sermo est de
Glossam illani merilô contemnit Tiraquel de rogiâ potestale, non de imperatore. L'nde sla-
Jure Primog. q. 7, opin. i, n. 20 et 21. Idem tim in plurali de regibus dicitur, essesubdilo»
est certum de rege Hispaniae, ut oslendil Co- sacerdotibus, qui pro illis sunt rationem red-
var. in Régula Peccatum, 2, § 9, n. 9, ex tri- dituri. Denique cap. In apibus, solùm probat,
plici titulo, scilicet, jure belli contra Saracenos in unoquoque regno debere esse unum prin-
gesti, jure praïscriptionis et consuetiidinis an- cipem supremum, sive ilie sit imperator, sive
liquissimae, et jure pontificiae concessionis, et rox. Ad loges civiles respondoo in d. L. 2 de
ibi refert pUircs alios auctores. Idemqtie ferè voler. Jur. enucl. imporatorem loqui de mundo,
babet Castald. tractât, de Imper, q. 53, n. G, ol partibus ojus per synocdochcn : nam ex
13 et 14. Et Cabed. toni. 1, decis. 211, n. 5, aliis legibus ejusdem imporaloris constat, non
dicens reges Hispaniae habere jura imperii. babuisse sub potestate suâ omnes Ecclesiae
Idem alii docent de rege Angliae, et significa- provincias, qua; jam crant in mundo, et parti-

lur in cap. Camsam, 2, Qui filii sint logilim. bus ejus, ut supra allogalum est. Lt aulem im-
et in cap. JSovit, do Indis. Piespublica eti;im |)erialis forlima lune dicerelur SHj>er alias emi-
Venela eodem jure uli dicitur, tt loriassc alia nere, salis superquc eral, quôd amplissimam
rogna ; ergo manifeslum est non habere impe- et supremam jurisdictionem exercebat in ma-
ratorem supremam jurisdictionem temporalem jorem pirloni mundi omnibus cognitam. Et
ad l'croiidas loges civiles, obligantcs univei- ob onnidoni potonliaiu ol proteolionem sj>e-

sam Ecolesiam. cialem Ecclesiae, quae ad illum somper perti-

10. Quarto est ratio à priori, quia imperalor nuit, dicitur etiani ronnioscerc orbis chrisiiani

ctiani Romanus non babet dircctani jurisdiclio- regularitas, id est, pa\ et defensio, ac debitus

nom tompornlom à Poniifice; ergo mullô mi- ordo.

riùs potost iilani babore in univcrsam Ecole- 12. Ad terlium in summâ negatur minor,
siam. Consequentia est clara; quia aliunde quatenùs dicit, per translationem imperii au-
iJIani non babet ut ostensum est. Anlecedens ctoritate Pontiliciâ faciam, imperatorem esse
aatom palol ex diclis, quia Pontifex non babet conslitutum supra omnes regos cbristianos,
à Clirislo jurisdictionem tomporalrm nec in proprià superioritalo jurisdictionis, praeserlim
univorsum orliom, nec in univorsaui Ecclesiam, ordinariuî cl legislaliv;v, sed ad summum ob-
noqne in ali(|iiain partem ojcs ex vi jtiris di- l'nuis.<-e speciaien» gradum honoris et dignila-
vin! : nam rognuni loiiiporale, quod nunc ba- tis, ex spociali conjunclione ad Ajwslolicam
bet, jure buniano ol)(inuit, ut constat; ergo Scdem, ejusque concossioncm. Itaque impera-
non poluit talom jurisdictionem dircctam iru- tor occidontis postquam l'acta est translatio et
peralori conrorro per poniilioiam jiolcslat'.ni, i
divisin im|R'rii, non tu'i)it balKMC majurcni
iia DE LLGIBLS. 480

jurisdictionem temporaleni, ao directam, qnàm in ordine ad eum fmem defendi Ecclesiam,

habeant imperatores orientales in occidenlis aliquam aucloritatem babet convocandi vel
provincias, quia nec Ponlifex iilam niajorem movendi principes catbolicos, vel eliam simi-
jurisdiclioneni leniporalem conlulil, nec con- lem auclorilaleni babet ad componendas et
ferrc polerat. Priniùni palcl ex jiiribiis allc- dirimeiidas dissensiones inter illos, ubi ad vi-
galis, et ex liisloriisquœsolinn asseninl Papaiii tanda bclla, et damna Ecclesia; necessarium
Leoneni ill Iranstulisse iniperium, et in illo fueril. Sed si quid babet hujusmodi, à Ponli-
primuni constlluisse Carolinn Mai^num; Irans- iice id participât, pcrtinetque ad indirec tani
ferre aulein solùni est doniiniinn, qiiod Irène potestatcm quasi ministerialcm, et vicariam
V. g. habebat in lerris iniperii occidentalis, Ponliflcis, non ad directam leniporalem juris-

ablatum ab eâ fuisse, et eollatun» Carolo, ui dictionem : el ita in usu lalis aucloritaiis

perpétué in occidentali imperatore eligendo semper à Pontifice pendei; imô sine inler-
juxta nioduni à Pontilicibus ordinanduni, pcr- ventu Pontilicis credo esse valdè inefficacem, el
nianeret ; ergo ex vi illius translaiionis non c«>t vix posse obligalionem inducere : inquà re usui

auctum illud iniperium quoad jurisdiclioneni el consuetudinistandum erit. Haec verô aucto-
leniporalem, el direclam in eas pioviiici;is ritasquidquidde illà fit,nonsu(riciladpropiiam
Ecclesiae, in qiias antea iilam non habeal. Sc- jurisilictionem leniporalem directam, noc ad
cnnduni autem, scilieet, boc aliter lîeri non leges civiles fereiidas ,
quod nunc tractamiis.

poluisse, palet, quia Ponlifex non potest pro CAPLT Mil.

suo arbitrio niutare régna, vel subjicere leni- CorolUiria ex prœcedenti doctrinà, quibus pole-

poraliler ea, quae libéra sunl, sed solùm quando stas imperatoris, et legum civilium jiiris coui-

ratio spirilualis boni id postulet per supremani viiuiis mcKjis explicalur.

poteslalem spirilualem, quœ boc modo ad 1. Ex diclis concludilur primo, inipcralo-

temporalia extenditur. Tune autem nuUa eiat reni quideni posse leges civiles condere ; non
ratio mutandi ordineni jurisdiclionuni tempo- lamen posse per illas obligare tolani Ecclesiam,

ralium regnoruni, nec subjiciendi imperaiori sed tantùni [trovincias imperio Romano sub-
régna libéra, si quae erant; ergo non est ve- jectas. Prior pars certa est apud omnes, quia
rosimile potuisse tune Pontilicem tantam nui- imperatorinsuis terris est princeps supremus
tationera f:icere, mullôqne minus <redil»ile est quoad jurisdictionem leniporalem direclam;
id fecisse. ergo maxime ferre potest leges civiles. Et boc
13. Iniô existinio, ex vi illius translaiionis constat ex jure comniuni Ca'sareo, quod au-
non fuisse additam imniobilitaiem (ut sic di- cloritate imperaloruni inslitulum est : eamdem
cam) dominio lemporali, seu jurisdictioni ini- enim aucloritatem babet nunc imperator in

peratoris. Ac subinde fieri etiain potuisse, ut terris sibi suhjectis, quam oiim babcbaiit im-
post illa tempora régna aliqua, qua^ lune non peratores in suo laliori inqx'rio : impciator
erant omninô libéra, fuerint libéra elfecta, autem non solùm banc polestatem liabuil, sed

vel per jus belli, vel per legitimam prascrip- etiam //// Dcus leges subjecit, einnque legcm aiii-

tionem, vel certè per ipsorum Pontilicum eon- matam conslitiiit, ni dicil Justinian. in Aiitlien-

cessionem ex justà el rationabili causa faclam. licâ de Consulibus circa linem. Imô in 1. 2, C.

Quia temporalis iniporii jurisdictio de se sub- de vêler. Jure enucle. : Soti imperiali aucloii(((li

jeeta est bis mutationibus, et per solam trans- (ail) leges condere, et interpretari esse conces-

lationem non est immobilior facta, quia in ju- siiw. El idem ferè babet in I. 1 et ull. C. de

risdictione vel in dominio non est aucta, nec Legib. Loquilur lamen in ordine ad populos

in se variala, sed solùm in appliealione ad sibisubjectos(ut sœpissimè aliis locis déclarât);

taleni personam, et ad laleni niodum successio- nam in suo imperio se lanlùni agnoscebal in

nis. Accessisse autem videtur imperaiori qui- lemporalibus supremum ; eadeni ergo poleslas

dan» bdiioris et dignilalis gradus, (jui licet nunc est in imperatore cuni eàdeni [)ropor-

simpliciler temporalis sit, indirecte participai lione. Unde facile eliam palet altéra pars ex

excellentiara spirilualis ordinis per habitudi- dictis : nam ostensum est, non babere inipe-

nera ad pontificiani dignitaiem. Quia spociali- ralorem Romanuni propriam jurisdictionem

ter ordinatus est, ut sit protector et delensor leniporalem in universam Ecclesiam; ergo non
ideô spe- potest totam iilam suis legibus obligare, sed
Ecclesiie, et pontificiae dignilalis, et
conjungilur Ponlilici, el ab eo conjun- lanlùm provincias sibi subjeclas.
cialiler

•tur, consecraiur. et coronatur. Et forlassc 2. Quod si quis qua'ral, qnaînam sint h.Tî
\H\ Dr. 1.1

piovim i.i; liiuic siihjoota; imiM^io , rospoiidoo, est enim perse, cl ex vi lalium lognin laniùm
iii dupliciessc posse diflorenlia : (pi;i'(!.tiii siiiU oblignre iu lerris imporii, altère ex dtiobus
in (luibiis i|)sc iiuiiK'diatè tlouiiiialiii', ila iil niodis doclaralis. In rognis aulem snpremis,
ludliim alium recoj^noscani pioxiiuuin priiici- qnai proprios liabenl principes supremos, non
pcni, sive sub nomine régis, sivc ducis, vel rocognoscontes siiperiorem in lemporalibus
alio simili, sod iiiunedialè soli iinporalori [>a- per ro, cl ex vi suâ non obliganl propier ra-
roaul laii(|uàin siiproiuo principi. Ll in liis tionom faclam; qu;a jurisdictio imperalorum
lerris non solùui obligani impériales logos ; iÎM iion obligat, et exlra territorium jusdicenti
verîim ciiam niilLe aliic liabere vini possuiil, impunè non paretur. El ila in paucis provin-
nisi ab ipso imperalore confirmalac sinl, quia ciis Christianorum servalur jus civile, ut latè

ibi solus ipse babcl siimmani poleslalem, (iiiod relcrl (ligas tractât, do Crim. Isesa^ majosiatis
ad lercndas loges civiles nocessaria est, u( in lib. 5, (iiiacst. :23, n. 17 et seqnentib. Poierunt
capite sequenli ampliùsexplicabimus. Aliœsuni aulem taies loges obligare, quantum per leges
provinciae, scu torrcc imperaiori quidom sub- lalium regnorum accoptat.'fi fueiint. Sic enim
joola) lam|u;un siipremo principi, non lanion in lerris sid»joclis l'onli!!;-! in lemporalibus jus
lanqiiàm imnicdialo domino; cujusmodi esse civile servatur, ubi canonicuni dofuorit, non
dicunlur niulli ducaUis, niarciiionalus, comi- vi s!ià, sod quia Pontiiires ila volucrunt, cap.
latus, vel quolibol alio noniinc nuncnpentui-, 1 tloNovi oper. nunc. Qui textus non de eau-
Ciormaniae, et IlalicC. Nam snnt cpiideni proprii sis lemporalibus, sod de ecclesiaslicisloquitur,
domini , et principes cuni poleslale quodam- et quoad hoc servari débet in tolâ Ecclesiâ,
niodo regià. Nam loges proprias ferre possnni, quia in his causis ubique subjecta est juri ca-
monelam cudere, et interdiim eliam bellum nonico, et ila eliam uti débet civili, quatenùs
indicere ; et nihilominùs imperalorem recogno- ibi est canonizatum, et favetcap. siaajutorium,

scunl ut supremum doniinum, vel jure feudi, disl. 10. In causis aulem merè lemporalibus
vel alio simili : quia vel ab imperalore sub illà solùm liabobit locum jus illud in terris lempo-
condilione principatum acceperunl, vel con- raliter subjectis Ecclesia;. Sic etiam in hoc
sueludine inlroducti sunt cum illà recogniiione rognoLusilaniae, quod eisdemlilulissupremum
et subjectiono. Et in his provinciis obliganl est, quibus regnum Hispanise, jus civile per se
etiam loges imperalorum, quanivis non solae, non obligat, eique per leges regni derogari po-
quia etiam possunt liabere proprias loges à suis lesl, ac sœpè derogatur: ubi aulem dcest lex
propriis principibus latas, (juia supponimus non visuâ, sed exordina-
regni, servalur civile,
habore poteslatem gubernativam suo modo tiono proprià ejusdem regni, ut habelur lib. 3
supremam, quoad immediatum regimen suarum Ordin. lit. Gl.
lerrarum, et ila quoad hoc aequiparanlur rogi- i. At verô in regno Galliœ aliter servatur,

bus juxla dicenda capite sequenli. An verô quia non solùm jus proprium pr.-eferlur civili,

isti principes subjecli iraperio, possint suis sed absolulè leges civiles non sunl in usu (1),
legibus derogarc imperaloriis legibus, ex modo Olim in Gallià, anle promulgaiionem
(1)
donaiionis, vel ex consuetudiue colligenduin Codicis civilis et leges
constilutionales, dislin-
est. Ulroque enim modo potuerunt hujusmodi guebantur duai species logum civilium alise :

générales, ad quas lenebanlur omnes subditi

princi|)atus concedi ab iniperaloribus vel con- ali?e peculiaros quibusdani provinciis. Ad gene-
;

sneUidino, et (juasi prœscripliono introduci, I

raies reforebantur slalula, edicta et decla-

scilicet, vel cum obligalione parondi logilius raii(mos régis, quae sine resiriciione edeban-
lur ad loges specialis generis periinebani
:

imperalorum, ita ut proprias condere possint

consuetudincs diversarum provinciarum ,
per modum addiiionis, non per modum de- usu primùm innix;v, postoa scriplo mandatae
rogalionis, vel C(!ric cum potestate derogandi et à regibus approbal;o. Jus romanum per se
in (Jallià luiliam auctoritaiom habobat, sed
illis, solùraque cum obligatione illas servandi,
consuetudine introdiictmn observabatur in
quamdiù per proprias derogal.Ti non fnerint. quibiisdain provinciis, in qu.T
iis contraria
Qualis aulem fuerit concessionis modus, usu non oranl dispositionibus juris gallici et sta-
lulis roguiii. Iliidicinis diebus, ah anno I80i,
ipso maxime constare posse videlur.
omnos (îalli.iiiini provinciie vel prjel'oclurae
3. Atque hinc obiler inlelligitur, in <piibus eodoni jure, seilieel pra'scripliotiibus Codicis
provinciis, seu terris Ecclesiie obligent logos civilis, rogunlur. Loges romana', omnos con-
sueludines générales vel pariiculares, edicta
civiles, quae juris communis dicuntur, et in
seu staltita lognm omnem auetoritateu) le-
corpore juris civilis continentur solamquc galem amiserunl in iis omnibus quae deiinivit
iwperatoriam auçioritalem habenl. Dicenduju Codex civilis. Altamen, cùm agiiur de quae-
483 DEiLEGIBUSg 484

ut testalur Honor. 3. in cap. Super spécula, de lum essejn Jlispanià, ul jus , civile serve tur,

Piivil. (licous : //( Fruncià, et nonnnUis provin- ubi leges regni désuni, lia lencl Burgos de Paz

luici liomcuiomm impenUorum legibus non in I. 1 Jauri, n. 520, ubi oliaui Anion. Goni.
ciis

uluiitur;(il tradit IJald. cap. iill. de Conslit. n. 10 sentit, leges civiles babere vim irgis in

ciica liiiein. Idcnxiuc in llispanià expresse Hispanià, di^liciente 1; ge regni ; non lamcn al-

caulnni esl le^il)ns legiii, pari. 1, lit. 1, ferijusm quo id lundelur, nec Cunsueiudinis
1.15; et clariùs part. 5, lit. 4, 1. 6, ibi, monuoaoni lacil, sed lanliun ail esse commu-
Por las leys destc libro , e non por otras ,
ncim opinionem. lie tamen verà non iiabcl sul-

quibus locis id notât Greg. Lop. etrefert Pa- licieas tuudamenium ; nam constat ex diclis,

laciuin Uubi. dicenlon), liispanos olim consti- illas loges ex vi suai originis non babere vim
tuisse, ut qui loges imporaioruni allegaret, ca- in llispanià. Constat etiam non accopibso aiani

pite plecleretur. Quod eliaui Oidra. cons. 69 ,

ex vi aiicujus legis UispaniUi , imô por liias ex-

Joaun. Andr. et alii referunl Gigas. supra, et ciusas esse, ut allegalum esl. De consueiudine
Vargas, et Salced. infra cilandi. lieu» in 1. 1 aulem suiliciente, qusb, cousenlieutibus regi-

Tauri rel'erlur anliqua lex régis Alphonsi, quie bus, vel scieulibus, et lacenlibus, inlroducla

ibi conliruiatur el renovalur, iu quà deciara- su, non constat. Praiserlim cùm novissimè per
XWV, quo ordine et modo judicandum sit per Pbilippum il renovaiai in bùc parte sini supe-

proprias leges Hispauise, nullaque ralio halje- riores legcs. iNec sullicil, quod juuices iu simi-

lur juris civilis in ralione legis ac juris. Ad- libus casibus rrequeiiliùs judicenl per loges ci-

dilur verù ibidem, peruiitii nibilomiuùsin llis- viles ; namcredeuuum esl id làccrc imilauouo,

panià, leges civiles inpublicis acadeniiisdoceri, non obligalione.JNon credo tamen esse coiisue-

et interpretari propler earum erudilionem et ludiuom punieudi aliquem propler liansgios)-

sapienliam, non quia per illasjudicanduuj sit. sioiieiii iaiiuin legum, siacUis non sil, vei cun-
Et in 1. 2 Tauri adduntur illa verba, per loges Ira loî^om naluraloui, velccuilra logos iogm. Kl
regni, et non per alias judicandum esse, et eadem raiione non debeut,nec possunijuaices
orania bsec novissimè conlirmanlur in nova irritaie conlraclum aiiquem,e6 quod sit conira
Recopilalione 1. 1, anie librum 1, et lib. 2, 1. JUS civile, si non sil irnlus per leges rogui, vel
1 et 2. Ex quibus legibus manileslum esl, loges jure nalurie, aulmereaiur iriiiari.Elila sousil
civiles in Hispanià non babere vim legum, Grogor. Lopoz supra, et Francise. Varg. iraclaU
quatenùs leges posilivae sunl. El iia si irritant de Potestate Pontilic.axiom.7, n. 10 ; bornard.
conlraclum, qui por leges llispaniae non esl Diaz iu Pract. q. 144, circa miem, ubi balsed.
irritus , taiis conlraclus in llispanià non erit lilt. G. alios ailogal.
irrilus , vel si pro doliclo iniponunl pœnani, 6. Ex quibus tandem polest deiiuiri dubium,
quam non iniponunl leges llispaniae, non leniv quod iu Une capilis pra;cedeniis bùc romisi-
biUirjudex ex rigore legis illampœnam impo- nius, an in regiiis non subjeclis touipoialilor
nere, sed uli polorit jaudenli ari)ilrio, idem- Papai, nec imperio, soquendum sit jus Ponlili-
que eslinaliis dispositionibus, qu;e poudonlox cium in malerià meiè civili, seu icmporali ;

potestate jurisdiclionis, et voluntate principis. vel impériale, iu casibus, qui per proprium jus
<)ualenùs verô illa; leges in mullis continent
regni decidi non possunt. Et por ulrumque il-

et déclarant ipsam naluralem legom, servand* lud jus diversi) modo deciduutur. Tune enim
erunl in vi legis naluraiis, non in vi logis bu- jus ioiililiciumsequendum esse tenuit Joaun.
manae, ulreciè nolavil. Gregor Lopoz supra ex Lupus in Repetit, cap. Per vestras, de Oonat.
Panormit. In cap. Ecclesiœ Sanctœ Mariœ, de inler virum et uxor. in Rubr. seu iiilroduc-
Conslit. Item quamvis non conlincant nalura-
lioue, quem reiert, et sequilur Gregor. Lop.
lem obligalionem, nec eliam per se obligent,
in 1.8, lit. 14, partit. 5, n. 2 ; et Salsed. supra
deservire possunt per modum exenq)lariuui ad
relerens plures alios hispanos scriptores. Ve-
imilandam prudentiam et œquitateni, quam rumtamen boc inlelligendum videtur per mo-
frequentiùs continent, sive in laxandis pœnis,
dum consilii et aequitalis. INam ratio obligaiio-
sive in interprelandis teslameniis, in conjec-
nis aut necessilatis , nulla polest assignari.
turandà mente defuncti, el siiuilibus.
Quia sicut in eo casu absolutè non obligani iu
5. Addunl verô aliqui, consuoUidine iccop- boc reguo loges impériales ita ueque eliajn ,

Ponliliciai merè temporales, ul capile superio-

slionibus in Codicc pruiiermissis, possunt, re-
vocari ul ralio sciipia, cui slabunt jiidices ri diclum esl, et ex hic dictis cum projjoriione
proùl ipsis visum tueril. palet ; ergo eiiamsi ulrumque jus poniilicium
485 DE LEGIBUS. 486
et impériale concurrant in eo casu, poierit Diviimmjus in Scripturis habemus, humamm jus
utrunique oniilli, et lertium arbilrium suini ; in legibus regum. Et iufra : Quia ipsa jura hu-
quia ncutruni oblig:»t : ergo ctiani cril liborum mana per iniperatores et rcgcs seculi Ueus
judici eligore (|iiO(J voliieril, si alleriim illoiuin distribuit qeneri humano. Et referluf iu cap. 1,
iuiilaii velil. Quin poliùs in Irgibus iiujus reg- disl. 8. Denique colligilur haec veritas eliam
ni Lusitaniae cauluiu est, ut in tali casu judi- ex modo loquendi Scriptura;, in quà sa;pè cum
oiuni l'cralur juïla impériales leges, licct Pon- regià dignilale poteslas legislalivaconjungiiur.
liliciai contrariuni disponant, lib. 5 Ordinal, Proverb. 8, Isai. 35, et suniitur ex 1 Pelr 2,
til. (il. huù addilur ibi, § 5, quùd si in aliiiuo sive rcgi lanquàm prœcellenli . Katio à priori
casu jus regui et impériale nihil disponit, et est, quia poteslas regia et supreraa translata
per jus canonicunï disponitur uno modo, per est à lolà conniiunitate perfectà in personam
Glossas autem, ol inlerprolos Icgum civilium régis, ita ul tota polestas regendi communila-
aJio modo, non sunt cauonica jura pricferen- lom, qua; in ipsà eral in regem iransrnissa l'ue-

da ; sed re.v ipse consulcndus. Igilur in bis rii ; sed poteslas legislaliva per se primo, et ex
evenlibus, vei id servandum est, quod jura naturà rei erat in communilale, ut supra os-
regni disponunt, vel si niliil dispDniUir, libe- tensum est ; ergo potestas regia legislaliva est.

rum erit eligere, quod ju.vta occurrentes cir- Et conUrmalur, quia in repubUcà, quae monar-
eumstantias, ralioni, et aequitati inagis consen- chicè regitur, necessaria est hacc poteslas ; er-
taneum judicabilur. go maxime esse débet in supremo principe et
CAPLT IX. capite, ut arguraenlatur Juslinianus in d. 1.

Apud quûs sit potestas condendi leges civiles iii- uU. C. do Legib.
ter fidèles. 3.L'nde (il, banc conclusionem non solùm ha
1. Haec quaestio expedienda ferè est exprin- bere locum in illis principibus supremis, qui
cipiis positis in cap. 2 et 3, quia haec polestas , reges nominanlur, sed eliam in omnibus, qui
proul est intra Ecclesiam, eisdem niodis el ti- non recognoscunt superiorem, quoad subordi-
lulis oblinetur, quibus ex naturà rci balieri nationem temporalis jurisdiclionis, siveduces,
potest : nihil enim in hoc legimus fuisse à sive comités, aul quolibet alio nomine vocen-
Christo Domino directe, et per se iimnulaium, lur, quia haec polestas in jurisdiciione consis-
iicet indirecte, et perquamdam consoculionem lil, et nulla major requiri polest, quàm supre-
aiiquid spéciale interdùm in Ecclesià lieri pos- raa. De principibus autem imperatori subdilis
sit, ul ex diciis in duobus capitibus proxiniè jam diximus capite prœcedenti, habere posse
praîcedentibus facile intelligi poicst. banc potestatem, si jurisdiclio in eo gradu
2. Primo crgo constat ex diciis, banc potcs- perl'eclionis illis data sit et consuetudine, aut
tatem esse in omnibus regibus supremis cuni alio sullicienli modo id conslel. Idemque cum
parlilione accommoda, id est, in unoquoque proporlione applicari polest ad principes (si

pro suo regno (1). Ita D. Tbom. 1-2, q. 90, qui sunt) habenies aliquo modo supremam po-
art. 3, 22, q. 51, art. 2. ; canonistaî in cap. Ec- tostalem in aliquibus rébus, ut sunt, judicia
clesià, de Constitut. ;Barlb. cl alii in I. ull. C. ferre ac terminare sine ullà appellaiione vel
dcLcgib.Dald.incap. 1 de Constilul.; iN;ivarr. supplicalione ad supcrius tribunal temporale,
in cap. Novit, not. 3, n. 110. UndeD. Thomas moneiam cudere, etc., eliamsi in aliis regem
2-2, q. 30, dixit principaîem actam régis esse aliqueiu recognoscunt, ul superiorem, ac do-
leges condere, etideô (ut advorlit in discursu minum ,
quia ab illo fortassè sub eà condilione
illius arliculi ) eamdem prudonliam ,
quam principalum habuerunt. Nam hi eliam juxla
Aristol. 6Etbic cap. 8, legislativam appellavit, moJum et condiiionem poieslalis acceptae
vocâsse propriamprudeniiam principis, id est, vel pnieruut leges ferre , vel in hoc pendere à
rcgnalivam , lib. 5 Polit, c. 3. Prceterea hoc supcriori rege.
sensit Augusl. tract. 6 in Joan. cùm divii :
4. Atque bine sequitur secundo, eliam in

Juxla constitutioneni polilicam nunc in

(1) principe supremo esse l»anc po*estalem eo
Galliis vigeutem, potostalem lfgisl;»iiv.vm col- modo, et sub eà condilione, sub quà data
lective exercent rex co'tus Parium {la cham-
,
est, et translata per communitalem. Ratio est
bre des Pairs) , convenlus Delegatorum à Pr;e-
fecturis (la chambre des Députés des Uéparte- Clara ex superiùs diciis , quia haec est veluli
weiUs),secundùni eum quempra^scriliilinodiun convenlio quaedam inier communitalem et
Charla Constitutionalis à Ludovico XVUl pri-
principem el ideô polestas recopia non exce-
mùm édita, et aniio 1830 emendala. Vide ab ,

art. 15 usque ad art. 42 inclusive. dil modum donalionis vol oonvoiiiionis. Qui
 1)1. LKGIBUS. 4H8
487

inodus fiieiil, si !>cri|tium non sil ccssum, ul dicenius etiam in ultime dubio
aulem illti

consueludine maxime colligcndum est : hujus capitis : nam quoad hoc eadem est ratio
ex
ipsamet consuoiudo solct esse sulliciens de bis poleslalibus, quae de civilalibus regni,
nam
de quibus dicemus.
ad dandam jurisdlclioiiem ergo miillô magls
ibi
;

ad modiim illius dt'clavindiim. Et 6. Quarto concludilur ex diclis, potestatem

sufficiet

juxUi hoc ellam doHniendum esi ,

an iO(|ni- banc legisîalivam eliam esse in illis communi-

ratur consensus populi ad ferendas

hujusniodi tatibus perfectis ,
quœ per seipsas, et non per
reges gu- reges gubernantur sive arislocraticè, sive po-
leges, quando scilicet, popuhis per
beinalur. Nani per se lotiuendo, cl jure com- pulariter regautur, illud inlelligendo cum pro-

muni poteslas legistativa propriè est in solo porlione et parlilione accommoda. lia sumitur

supremo principe, ut constat ex juril)ns et ex 1. Omnes populi, ïï. de justil et jur. et ibi

rationibus adductis : juxta consuetudincm au- docent omnes. Et ratio est etiam manifesta,

tem requiri poterit consensus populi saltem quia hae communiiates in se reiinenl supre-

quoad acceptationem, de quo inlYa videbinuis. mam potestatem gubernalivam , cùm non
intelligi polest quid dicen- Iranstulerinl illam in aliquem principem
5. Tertio ex bis ,
;

ergo per illam possunl leges condere.

dum sit de principibus non supremis, et ma- sibi

gislralibus, seu gubernatoribus ,

qui à regiinis Inde fil , idem dicendum esse cum propor-

consliluuntur. Quamvis enim ex jure civili tione de illis rebuspublicis, quae supremam in

se potestatem reiinenl, ul Veneta, Genuensis,

coUigi videatur, omnes, qui sunt principales
magistratus, babentes regimen provinciarum
et similes : quae licet sibi unum ducem vel

qu» prse- principem eligant, non lamen in eura trans-

posse etiam condere leges civiles,
loriae, seu jus prselorium appellari soient, ferunt omnem potestatem; et ideô in illis

exlant plures liluli in jure civdi regimen esse mixium, et suprema poteslas
de <{uo :

neque est in principe solo, neque in solâ

nihilominùs de facto non possumus aliam re-
communilate, ut ab distinguilur, sed in
gulam ass=gnare, nisi concessionem vel per-
illo

missionem principis supromi. Tanlani enim tolo corpore cum capile. Atque eodem modo
in lolo ipso residel poleslas leges ferendi ila
potestatem ad hune aclum habenl inferiores,
,

concedit supremus princeps, quia ut née communiias sine principe, nec princeps
quanlam eis

in illo est independenler ; in aliis verô cum sine communilate illas ferre valeal. Possel

dependentià ab ipso. Cùni autem hsec po- tamen respublica eligere principem cum hujus-
haberi modi poleslale, et lune quoad aclum ferendi
teslas jurisdiclio sit, sicul jurisdlclio
potest vel ordinaria, vel delegaia, ila eliam legem habebil regimen monarchicum , et ila

nam eadem est ratio nihil princeps solus tu ne posset leges validas condere.
haec poleslas : :

enim obsiat quoniinùs hsec poleslas ddcga-

,
7. Duo verô hîc supersunt dubia explican-

bilis sil. Quando aulem uno, vel

alio modo da, unum circa singulares personas, aliud

concedatur ex instilulione officii vel muneris ,

circa communitales. Primum ergo est, an haec
poteslas legislativa possil esse in fœ-
juxta leges uniuscujusque regni,vel ex con-
civilis

sueludine, ul dixi, vel ex privilegio aul

minâ seu reginâ haerede regni. Quando enim
speciali voluntate, et concessione principis solùm babet illud nomen, et dignitalem pro-

accipiendum est. Unde constat in Ilispa- pler malrinionium cum rege, cerlum est non
habere ex vi potestatem ferendi leges,
nià non posse duces, marcbiones, comités,
illius

cl similes dynastas leges lerro, quia soli

régi quia illa non est dignilas jurisdictionis, sed

haec poteslas reservala est. Nam in 1. 12, lit 1, laiiiiun Inde non solùm non babet
honoris.

partit.2, expresse dicilur, principes regni potestatem legisîalivam verùm eliam nec ali- ,

subdilos régi, non posse leges ferre. Esique quam propriam gubernationem nisi ei specia- ,

consenlaneum legi nalurali , et juri gentium, liter concedatur. Difflcultas ergo manet quando

ut reclè deducil divus Thomas q. 90, art. 5, mulier est haeres, et per se, acralione propriae

et ibi cseleri iheologi. Et usus etiam hujus successionis regina eflecta est. Videri enim

regni id serval. De quo videri polest Az(^b. polest nihilominùs aclum ferendi legem exce-

in leges Hispan. lib. 2, cap. 1 ; Gregor. aulem dere facullalem et capaeitatem fœminei sexùs.

Lopez conatur aliter illam legem inlerpretari Dicil enim Paul. 1 Timolh. 2 : Docere midieri

vel limitare; sed non est necessaria alia linii- non permit to, nec dominari viro; sed snb illius

tatio, praeier eam, quara ponil lex ipsa, sci- esse potestute , ul additur 1 Corinlh. 2; ergo

licet, nisi m fuerit per leges specialiter con- multô minus potest leges ferre, et hune
489 bE LLGliiL^. 4^0

aclimi, qui siiprtMui doniinii est, in totaiii vi- liam. (Jii;e lalio non liahci locnni in actu fe-

roruin coniimmitaioin oxorcere. El coiilini a- rcndi Icgfs; potest enim ex parle fercntis

lur : nani in I. Fœniiiiœ , iï. de Hogiii. jiir. loges secrète, cl cum summà decenliâ fieri,

dicilur, lœniinas ab omnibus oiïiciis tivililius eliamsi lox ipsa publiée postea promniganda
vol pubiicis reinolas esse, et ideô nec judices sit. Alia aiii'om vorba Pauli propriè inielligun-

esse possiinl, nec niagislraUis gorore : niullô Uir de fœniinâ malrinidiiio ronjnnclà respectu

ergo minus possunt inipcrare, ni infcrt Au- UKirili, de qu;i slatirn dicernus. .\eo va!et argu-
gust. lib. QuoDsiion. novi et veteris Testamenii nionl'im à simili ,
quoJ sicut mulicr non poiest
q. 45, et refertur in cap. Mulierem, 33, q. 5. dominari marito, ita nec possit dominari sua*
8. ISiiiilominùs certuni est, reginam donii- reipublica;, quia in ordine ad usiim nialri-

nam rcgni posse ieges conderc perinde ac iiionii et regimen faniilix', mnlior est nalura-
regem. In duplici aulem slaiu poiesl haic re- liler inferior, ac subdila : in ordine aulem ad

gina considerari ,
primo in statu libero à ma- regimen civile nihil est ex lege nalurse sla-

irinionii vinculo, vel quia nondùm nnpsit, lutum, sed respublica potuit iransferre po-
licet regnuni possideat et gubornet, vel quia teslaiora in fœminam, vel in legcm cum eâ
vidua est. Secundo ,
polest considerari in conditione, ut ei possel fœmina snccedere.
statu mairimonii. De priori statu est res ma- Nec denique obslant loges civiles, seu jura
nifesta , et extra conlrovcrsiam. Quia suppo- humana, quia loquuntur de fœminis comrau-
nimus esse verè dominam regni; ergo habet nibus (ut ita dicam) seu non habentibus pro-

in se potestatem rcgiam , quse legislativa est priam jurisdiciioncm ; secùs verù esse de fœ-

et lune in usa ejus à nulle superiore pondet minis pr«collentibus, et prœsertim reginis
quia ex se nullinii habct in temporaiibus, ut supremis, quae sunt supra ipsum civile jus;

supponitur, nec per matrimonium illum as- neque illas comprehendere potest in his ,
quae

sumpsit, ut etiam ponitur; ergo potest libéré iliarum polestati répugnant.

uti illà potestale , et Ieges ferre. Item aliàs 10. îs'onnulla major dubitalio est de rogina
contra rationem esset, et contra legalem justi- habente marilum, qui ralione matrimonii rex
liani, jus regni et dominium fœmince conferre, appellaUir, et ut rox honoratur et obcdilur.
quia contra raiionem est, ei potestatem dare In quà re coraniunis senlenlia jiirispoïiloruni

qui non potest ejus actura polissimum exer- est, reginam etiam post conlraclum matri-
cere. Tandem fœmina capax est jurisdictionis monium retinere, et regnum, et liberam
etiam rogiœ, ut supponitur in cap. Ex parte, 2 regni administrationera , ac subinde pote-
de Privil. et sumitur in cap. Dilecti , de Ar- statem, et usum ferendi legem. Prœcipiuis
bitr. ubi id notât Innoc. et Abb. n. 1 et 5; auctor hujus senlentiœ fuit Bidd. in eapiie

inde inferl, fœminam habentem regnum posse, Significavit^ de Rescrip. quem sequilur Tir.t-

si velit, per se causam cognoscere, et ferre quell. de Nobilif. cap. 18, n. 3, referons De-
sentenliam, et jurisdictionem in subditos cium, Aicicil. et alios. Idem Jlartin. Garalus,

exercere. Et idem tradit Anton. Corset, tra- iractal. de Prinoiitib. (]. 17G; Gregor. Lop.
ctât, de Potesiate régis p. ult. q. 98, n. .^8; in 1. 1, Gloss. 9, ci in 1. 0,Gloss. 4, lit. 1, p. 2.

ergo quando fœmina habet jurisdictionem su- Ratio Baldi fuit, quia rogina per matrimo-

premam ,
poterii illà uti ad Ieges ferendas liiiim non transfert regnunj in marilum , ilhul

quia est eadeni ratio, nec est aliquid, quod à se abdicando, noc eliam illud ila confort
specialiter impediat. Nam defectus scienliœ luariio, ni a-què nianeat in utroquc, nec re-
et prudentiae per sapientùm consilium sup- linct propri: talem in se, et ailministralio-
pleri potest, ut notant dicli auctores : et ita nem pra-bet marito; ergo in se solà uirumque
quoad boc eadem est ratio de cœteris actibus relinei, S( ilicel, poloslatem et administralio-
jurisdictionis. nom ; ol ila per se polest sicnl anloa jurisdi-
9. Neque contra hoc obslant cilata verba ctionem exercere, ac proinde loges ferre.
Pauli nam ille Iu(iuilur de doclrinà
:
lidei, et (;onsof[iion!ia clara est. Anlocedens prolialnr
de modo publiée illam tradondi et concio- (jiioad singidas |iartes. Prima ergo pars pio-
nandi in Ecdesià : de hoc enim ibi traclat, et baliir, quia regnum non polest alienari , ne-
magis déclarât, 1 Corinth. 14, dicitque, id que in dolom dari, ut ait Baldiis, et ratio esse

fœminae non permiui, non lam propler in- vidoiur, quia est veluli oificium, ei omis per-
capacitalem (liœc enim possot saepiùs non sonale à regiio collalum , ol ideù non potest in

déesse) quàm propler honestatem et decen- alium Iransferri sine consensu rogni, vo| nisj

TH. \u.
491 DE LEGIBUS. 492

juxla condiiioncm inclusam in ipsâ regni in- quxdam alienatio regni, ejusquc translatio in

sliUilionc , quae solel esse, ul iransferalur per alium salteni ad vil. un , seu durante vineulo

eleclionem vel successionem, non verô per malrimonii : hiBC autcni fieri non poiest sine

aliiini niodum alienalionis. Adde, talem alie- consensu regni, et ad aliam applicari possunt
nalionem seu translationeni regni in marilum, oninia dicla in primo membro. Accedit, quôd
nec fieri volunlale regiuae , ut constat, nec in lioc non est eomparandum regnum cum
aliquo jure, quia nec taie jus est naturale, ut aliis bonis, seu cuui adniinislralione dolis,

per se notum est ; nec de bumano constat quia regnum est veluti quoddam olficium

nec posset ad hoc cogère reginam supremam quod incumbit propriae personae, cui confer-
doniinani ,
quai polestateni Iiabet supra taie tur, et non tam est propler ipsain quàm ,

jus. Maxime quia nec in doniiniis inferiorlbus, propter eos, qui regendi sunl, el ideù non

nec in aliis bonis per matrinionium aniiliit poiest rex vel regina taie onus à se separare,

uxor dominium suorum bonoruni, et illud in nec in alium transferre , etiam quoad usum
inariluni transfert, sed ad sunnunm adniini- vel administraiionem, ila ut non maneat
Denique aliàs, etiamsi talis regina
stralioneni. apud ipsum suprema poiestas, et obligalio

morerotur sine liberis, niarilus retineret do- r 'gendi; non ergo Iransferri potest illo modo
minium regni, quod est apcrlèfalsum. adininistratio regni in regem ralione malri-
H. Secunduui membrum antecedentis pro- monii. Aller modus est, ni regina haberel

bari solet, quia est contra ralionem nalura- quidem administraiionem, sed dependentem
1cm, ut idem regnum sit a;què in duobus, à rege, ita ut sine ejus consensu , vel illo ré-

quia esset unum corpus habcnsduo capita, quod pugnante, non posset leges ferre, et aliter

est monstrosum , et rectse gubernalioni regni jurisdictionem suam exerccre. El hoc etiam
valdè perniciosum. Quia si inter se dissonli- dici non poiest, quia incidinius in omnia in-

rent, nihil licrel , nec paleret via, aut modus commoda, quœ in secundo membro taota

definiendi, quid agendum vel praecipiendum sunl : nam vel sequereiur continua perplexi-

esset. Unde faciliùs posset esse gubernatio per tas, et divisio, vel oporleret uxorem cedere
très simul, ut posset major pars vinceie, nuuilo, quod esset sua jurisdiclione privari.
quàm per duos tanlùm, nisi iutcr eos aller Lnde sicut non potest regina suam admini-
modo praicederet,
aliquo et qualilale vinceret slralionem à se aufcrre, invito regno, ila nec
in casu discordiœ , vel nisi in hoc haberent poiest illam niinuere, nec facere, ut suprema
aliquam vicissiludincm , aut alio medio uli le- in suo génère non sit; ergo non poiest facere
ncrentur, ut sortibus, vel compromissione, usum ejus dependenlem à consensu marili.
vel adjunctione alicujus tertii suffragil. Sed 13. Sed contra hanc communemsentenliam
quidquid sit de possibili, cerium est hoc non o!)jici potest lex llispania; 9, til. 1, part. 2,

posse fieri in prœsenti casu, etiamsi rogina ul)i in principio dicilur, quatuor modis posse
vcllet, quia esset mutatio magna in regno , et jure obtincri dominium regni, et nomen régis.

in modo monarchiae ojus,quye sine cunsensu Et posiea dicilur, icrlium modum esse per
regni fieri non potest. Item illa multipllca- matrimonium quando aliquis privatus ducit
,

lio duorum eliam illo modo facta esset ma- uxorem reginam el regui haeredem, ergo ;

gnum gravamen, et pra^judieium subditoruiu ; tune vir obtiuel jure douiinium regni ; ergo
ergo fieri non poiest, etiam vi nialriuiouii. ajjud ipsum est poieslas b^gislaliva , non apud
Denique ad hoc, et superius punctnm coniir- reginam. Et confirmaïur, quia aliàs maritiis
Hiandum valet axioma commune Juisperiio- esset uxori subdilus, ac sidjinde teneretur
rum ,
quôd suprema principis poieslas nec parère ejus legibus, et cousequentcr eliam
abdicari potest, nec niinui, de quo videri personalibus prieceplis , ut, v. g., tenereiur
possunt, quaecongeril Franc. Vargas tract, de bellum gerere, praecipiente uxore , et similia ,

Polestate pontif. in principio. ([U3R videntur esse contra debitum naturœ or-
12. Tertium item membrum palet, quia ea- (iinem , et contra sentenlias Pauli supra cita-

dem ferè est ratio de adminislratione, quae de las. Confirmaïur secundo, quia marilus Iiabet
dominio et proprietate. Nam duobus modis jus et polestateni gubernandi uxorem in om-
posset hoc intelligi. L'nus est , ut ilia adnii- nibus actionibus suis, et corripere illam non
nistratio ita esset in rege, ut solus, ac ré- solùm in rcbus ad se pertinentibus , sed abso-
pugnante uxore posset Icges condere , et alios lu le in omnibus, quœ adversanlur bonis mori-
aclus gubernationis exequi , et hoc plané cssel bus, quâ rationc multi censent, posse mari-
495 DE LEGIBUS. 494
tum omnia vola uxoris irrilare ; ergo etiamsi regina lalis , neque Jjoc est mirum, quia infra
uxor sil regina, liabel niaritus poleslalcni el oslendenius, eliam ipsum legislatorem obligari
superiurilateni in oiiines aolioncs ojiis, oli;i''i suis legibus; el verisimilc csl, in hoc sequipa-
in cas, quas cxercere poiosl, ut regina csl ;
rari virum uxori, quia tanquàm unum repu-
ergo necesse csl, ut regina pendeat à marilo laniur, argumenlo sumplo à fortiori ex I.

in usu el adniinislralione suai jniisdietionis. Vrinccps, iï. de Legib. ^equc hic niodus sub-
14, Propter liaic lortassè, el similia Monlal- jectionis viri ad uxorem est contra rationem ,

tns, ul relert supra Greg. Lop. , dixit, in eo aul conlra verba Pauli, quia sub diversis ra-
casu jurisdiclioneni reginœ seu adniinislratio- tionibus, et in ordinc ad diverses hues, lieri

nera cjus iransferri in marilum regeni. Et Pa- polesl, ut vir, qualenùs habet polestatem jure
lac. Rubi. ,
quem etiam refcrt, dixit, sceun- conjugii, sil superior uxore etiam regina in
dùin leges llispaniie, adniinistrationcni regtii bis, quae speclant ad usum niatrimonii, gu-
esse in ulroque. Sed , ul idem Grcgor. notai, bernalionem familiie , cuslodiam uxoris, edu-
nulia est lex in Hispanià quoe hoc disponal catiouem hliorum, etc. Uxor autcm qualenùs
nec esseï confonnis rationi, ul probaluni esl. regina sil superior in ordine ad polilicam gu-
Ad legeui ergo citalaiu respondetur, in eàdeni bernalionem. Et juxia hœc dicendum etiam
contineri liniilationem, el declarationem, quia est ad secundani conlirmalionem , virum non
in iiio tertio modo obtinendi regnum solùm habere absolutam poteslalem in uxorem , sed
dicil, ratione conjugii cum rcginà, posse ma- tantùm in ordine ad œcononiicum regimen
rilum vocari regem, quod esl consentaneum unde non potesl disponere ad libitum de om-
rationi naturali, quia vir cl uxor ita fiunt nibus actionibus ejiis, nec vota ejus indiscri-
unum ratione niatrimonii, ut honores el digni- minalini irrilare, sed tantùm ea. quae sibi, vel

lales sibi communicenl. Et quamvis communi- suae familiae, aul privaio rcgimini praejudi&mt,
ter soleat vir, quia caput est, traherc uxorem et idcô non oporlet , ul in eo casu acliones
ad participationeni conditionissuœ, sivc nobi- regiae potestalis uxoris à marilo in rigorepen-
litaiis, sive ignobilitatis , ut statuunt plures deant ;
quamvis ex quàdam honeslate debeat
leges civiles, quas latè refert Tiraq. d. c. 18, uxor eliam in bis ronsilium uiariti uiagni
n. 1 el 15 , nihilominùs, quando lanta esl ex- facere.
cellentia uxoris, quanta esl in regina, illa 16. Aliud dubium pertincns ad communita-
trahit ad se virum, ut illi communicet nomen, tes est , an qua^libet civitas possit veras leges
el honorera suaî dignitaiis, ut idem auctor coudere. Dividuntur autemcivitales secundùm
prosequitur à n. 59. Hoc ergo solura est, jus civile in maximas, majores et minores,
quod per illam Icgem Hispaniai statuitur. El juxta 1. Si duas, 11'. de Excusai, tutor. .Maxi-
quia nomen
régis vacuuni non esl, dici-
illud niae dicunlur in illà lege illae ,
quœ sunt métro-
permalrimonium conscqui domi-
tur etiam vir poles genlium. Ubi Glossa déclarai , nunc esse
nium regni, non quoad jurisdictiouem pro ejusmodi oranes civitates archiépiscopales, quia
priam, sed per quamdum communicationeui habent melropolilanum, sic enim archiepisco-
cum regina , ratione cujus ut dominus haben- pus appcllatnr. Majores aulem dicunlur ibidem,
<lus esl, et honctrandus ut rex. Imù probabile (juœ habent forum causarum; oporlet enim ut
esl, si aliquid disponal circa regimen regni, civitas habeat jurisdiclioneni , el specialem
vel Icgem ferai, el regina videns taceat, pa- aucloritalem, et nioduni se gubernandi. Et ita

rendum illi esse, quia regina laccndo censelur populi , in quibus sunt episcopales sedes, sunt
illi consenlirc , vol conimillcre vices suas; ex bis civilaiibus ,
quamvis non sil de ratione
quamvis in hoc consueludini el communi modo civitatis, etiam proprièdictae, ut habeat episco-
senliendi regni standum videaUir. puni, ul nolavil Panorni. in cap. Perniciosam
15. Ad primam conhrmalioncm responde- de Ortie, ordin. n. 1, el laté Barl. in Extrav.
Uir, conccdendo, in bis, qua; pertinent ad Quisint rebelles, verb. Lombardiœ, quia ci vitales

connnunem rcipublicai gubernalionem, regem antiquiores sunt episcopis; ergo episcopus

in eo casu esse subjeclum reginse, quia rc supponit civilalem, non facit; iraè olim non
vcrà illa sola est suprema domina quoad ju- in pluribus civilaiibus , sed solùm in frequen-
risdictionem polilicam, unde sola est capnl ;
liordjus erant episcopi. Minores vcro civitates
rcx aulem esl membrum illius icipublicae; si.b dicunlur illi populi, (jui sub civilaiibus sunt,
eâ ergo ratione subdituin esse necesse esl. et ab illarum foro judicantur. Quae nunc non
L'ude noQ est dubium quin obligelur legibus à vocantur civitates , sed villa*. , vel castra.
49^{ l>t' f 1' (,iniS. 'i9t;

17. De {Ktpuiis orgo liiijus lorlii ^ladûs vide- Quod cleiicis , ûo I^oro ((Uiipol. n. ull., ubi in

tur res clara, cos non liabere poieslalcm Ic- eaniiloni senlentiani icfort Joan. Andr. et

rendi pvoprias loges. Ita doccl Bart. in 1. Om- Spéculât. Videlur etiam idem senlire Sylvesl.

vespopuli, iï. de Jusl. et jur. in princlpio. Et verb. Lex, q. 4. Sed re verâ non persislit in

ratio est, quia supra oslonsuui est, non possc illà. In eam etiam inclinai (Irogor. Lop. in

lerrelegem, qui non liabet jurisdictioneni l. 12, lit. \, partit. \, saltoin (pioad eas legos,

iniù nec quanicunique suHieerc , sed valdè s«i- quae spectant ad rerum uniuscujusque civilatis

perioreni , ut niox etiam explicabimus ; sod lii administraiionem. Probari autem solet pra;ci-

popuii jurisdictioneni taleni non liabcnt ,

quia puè baie senlenlia ex dicta I. Omîtes popuii

nec forum causarum habent , ut supponiiur (\ux loquilur indistincte ( ut oxpendil Panor-
in d. 1. Si duas, vel certè si aliqueni moduni niil. ) cl idoù de onniibus civitatibus intelli-

judicii liabent, est tanlùni in levibus causis, gonda est. Idem probat § Sed naturalia, Inslit.

et cum magnà subordlnalioiu^ ad forum civita- de Jure natur. ibi : Ea qnœ ipsa sibi quœque

tis, vel similem super iorcni judicem ; ergo civitus constituit. El in § Jus autem, diclum

non est verisimile habere lios populos potcsla- fuerat, laie esse jus uniuscujusque civilatis,

teni condendi leges. Et hoc ex aUis duobus vocarique jus civile quasi jus proprium ipsius
niembris magis constabit. Adhibet auleni ex- civilatis. Ratio reddi polesl , quia unaquaeque

ceplionem Bart. dicens, posse facere slatula civilas indigcl bâc poîostale, quia per solum

de liJs quae pertinent ad suorum bonorum ad- commune jus non potos^t sulïicicnler providori

ministrationem. Sed non est necessaria limi- ncccssitatibus omnibus, quœ in diversis lotis

latio. Nam talia slatuta si non sint confinnala pro eorum varia qualilale cl disposiliono oo-

ab habente potestatem , non possunt lial)cre currunl; ergo oporlel , ul hoc supplealur por

vim et rationem legis, quia de ratione logis jus niunirip.ile. Conlirniainr ; nam quœlibot
positiva; est, ut procédât ab habente jurisdictio- civi(as censelur conimunilas pcrfecla secun-
nem, ulsuperiori libro ostensum est. Poterunt dùm Arist. ; ergo \)cr se polesl leges condere ;

ergo esse, vel pacta quaedam inter eos, qui sed circa res proprins nieliùs poîesl legos con-

sunt de communitate, vel praecepla huniana dere; sed circa res proprias mcliùs polesl nna-
lemporalia , sicut sunt prsecepla patrisfamilias quœque civitas slaluere ; ergo ralioni consen-
in donio suâ, teste D. Thomâ q. 90, art. 3; taneum est, ul illis fuerit relicla liœc poleslas,

non lamen poterunt habere legis porpctuita- quae spécial ad rerum propriarum administra-
tem ac virtuteni. iionem.

18. De civitatibus aulom maximis vidolur 19. Sed in hoc puncto probanda videlur
frequentiùs receptum posse condere leges. doclrina Baldi in dicta 1. Omnes popuii , quam
Nam in 1. Omnes popuii, ff. do Juslit. et jure ,
etiam refert, cl soquiUir Sylvesl. supra, vide-
dicitur, unumquemque populum posso sibi jus licol, uiiani(|uanique civilalem lanlùm habere

conslituerc. Quod etiam babelur in § Jus autem de poîostale condendi legoni, vel slalutum
civile, Inst. de Jure natur. gcnlium, etc.; quantum habet de jurisdictione. El ratio sumi-

ergo maxime débet habere locum in bis popu- tur ex dictis, quia polestas condendi leges (ut

lis, qui sunt métropoles civitalum. Et jnvat lib. 1, cap. 8 , el lib. 12, c. 1, dixi) jurisdiclio-

quod dicitur in 1. 9, fî. de Legib. Non amb'uji- nis est; ergo pro meusurà jurisdiclionis, quam
tur senatmn jus facere posse. Vcrunitanien nulla civitas habuerit, judicandum erit de hâc po-
specialis ratio in rigore invenitur in bis maxi- teslale. Unde ad banc resolnlioncm, per se lo-

mis civitatibus magis quàm in niajoribus, qu;e quendo, non mullùn» referl dislinclio de maxi-
respectu illarum minores sunt; quod attinel ad mà vol majori civilale, quia fieri potesl ut
potestatem ex vi juris, licet in facto et consuc- civitas secundi ordinis habeal banc jurisdiclio-
tudine possit assignari aliquod discrimen , ut nem, et non maxima civilas. Poliijs ergo
dicemus. Igitur absolutè de omnibus propriis spectandum est, an civitas relincal in se ali-

civitatibus est communis senlenlia ,

posse con- quani potestatem supremae roipublicaî, et per
dere jus municipale, quod propriis Icgibus illani se ipsam giibornol , vel illam iranslulerit

constet. Dummodù sint taies leges de nialerià simpliciler in aliquem principem , vol quolibet

proportionatâ unicuique civilali, id est, pro- alio juslo tilulo translata sit. Omnis ergo civitas

prià illius , et non commun! cum aliis , nec prioris ordinis polesl sine dubio condere leges,
conlra bonos mores, nec reservalà principi quia habel supremam jurisdictioneni juxta
aut juri civili contraria. lia ferè Abb. in c. I principia posila in |)riori libro. Et de his po-
497 DE LI :gibls. 498
ptilis liltiMis hxiiiitur dicta \. Oiniies popiili. impcrio indigere conccssione imperaioris ad
iSam loquilur de jure civili proutcondisliiigui- slaluendas proprias leges ,
quod non solùm de
turà jure gcnliiim ;
jus auleni civile illo modo civilatibus maximis, sed cliam de provintùis,
sumptum non est taiitiini jus numlcipale, Sfu <!l in universum de corporibus mystici»; Ira-

parlicnlirc Jilictijns popiili , sed est quodiibcl dilur.

jus propriuin uiiiusgenlis , vcl piovincia; , vel 21. Solùm constilui polest dirterenlia inl»T
icgni, vel oiijiisiibel coniinunilalis habenlis niaximas civilates et inleriores, quia vcrisiini-
siipremam jmisdiclioncin loniporaleai. Tamen, lius est potestalem hanc concedi maximis civi-
(jiiia hoc jus eœpil à civitatibus suprcniis , et talibus poliùs qiiàm inicrioribus, quamvis in
ab illis nonioii siinipsii, ideô in diclà lege dici- utrisque neoessarium sil; ul de tali conccssione
Uir esse propriiini uninscnjusque populi, qui vel polestate sulficienter constctaliquo exdictis
li'ijibus et moribm ri'cjitur, id est ,
qui polesl sibi modis. Nam ex jure conununi non constat
propriuin jus consliUiere pritler illud ,
quod etiam pro civilatibus maximis subjeclis impe-
onmiliusest coninuine; iorpiiliir ergo de popu- rio, quia nec Jurcconsullus Caius in dicta 1.

lis !ib<'ris, ul erani Uonianus, Alheniensis, et Omiies populi, de bis populis loculus est, ut
siuiiles , in quibus posuit exeinpluni Iniperalor dixi , nec ipse polerat populis subjectis iilam
in § 2 et 5, Inslit. de Jure nalurali genlium et lacullalcni dare, ut per se constat. Nec etiam
civili. Et de eisdeni libens popnlis locutus est Jusliniau. imperalor in eo sensu illam legem
etiani Isidor. in cap. Ji<s r/t/Ze , dist. l,utibi acceplavii in § 2 Inslit, de Jure naliir. quiu
notât Cardin. Alexand. et Decius in cap. Ec- poliùs in 1. ull. C. de legib. expresse dixit : In
clesiœ, de Conslit. n. 24. Loquuntur enim illa prœsenti sali imperatori leqes condere concessum
jura de populis secundùm se spectalis, et se- est, utique in suo imperio, et ex vi ordinarii«
cundùm suani primœvani naturam. poleslalis. Atque idem cum proporlione est in

20. At verô omnis civitas sive major sit sive regno Hispaniae , ul staluitur in dicta 1. 12, lit.

maxima, quae subdila est supremo principi, in 1, part. 1, ubi etiam (îregor. Lop. refert Pra-
queni populi polestas transhila est ,
jani non gmalicam specialem hoc statuentem ,
quai
polest condere leges per se sola , ex vi solius hodiè habelur in lib. 7 novae Recopilat. tit. i,

poleslalis propriae ,
quia jam se abdicavit po- I. 8, et idem significalur in legibus hujus regni

leslatenecessarià ad lerendas leges perpétuas , Lusitaniœ lib. 3, tit. 75, § i. Ultime inquiri

et ad commune bonum ordiuatas; oportet hic poteral . an ha^c polestas ferendi leges ci-

ergo ul vel à principio in crealione sui princi- viles delegabilis sil. Sed in hoc nihil occurrit

palùssub tali condilione vel limilatione collata addcudum his quie in libro superiori, cap. 4,

luerit principi polestas, ul civitas posset nihi- in linc, diximus.

lominùs jter se statuere de rébus ad suam pe- CAP UT X.

culiarcm gubernationem et admiuisiralionem
l'irkvi polestas ferendi leges civiles pendeat ex
pertiuenlibus; vel cerlè ut postea ex parlicu-
fide, vel moribus principis.
lari principis conccssione lalem potestalem re-
ceperit. Et de quolibet islorum niodorum l . Hanc quoeslionem moveo propter haîresim
couslare poierit, vel priviiegiis anli(}uis, vel Valdcnsium (ut refert Castro verb. Votestas)
ex communi jure talis regni , vel quod est fre- quos Viclef. et Joau. Husseculi sunt, dic.'nles,

quenlius, usu et longâ consuetudine. Extra principes iniquos vel infidèles non habere civi-
hos verù casus necesseest, ut statutuni civita- lem potestalem, et consequenler non posse
lis subditaî per suum superiorem expresse vel suis legibus subditos obligare, (juod etiam, ut
tacite conlirmelur , ul babeal ralionem logis , Armacanus lib. 10 de Qu*-
rel'erunl, sensit

sicutin i5
Constat, Inslit. de Jure nalurali dici- slionib.Armenorum. Fundantur, quia polestas
tur, plebis scita cœpisse haberc valorem leguni regia ordinalur ad bonum commune; csset
per legem Ilorlensiam, scilicet, quia consen- autem valdc conlrarium bono communi, si in
tienlescnalu illa facultas plebi data est. Idem linjusmndi inicpiis hominibus talis potesias in-
ergo requirilur cum proportione in quàcunique veniit'lur, aul perscvcrarel; ci idco Saiil sta-
communilale, quae non est suprema. Et hoc tim privatus fuit regno, poslquàmDeo displicere
etiam significalur in 1.3,C. de Legibus ibi : cœpit, 2 Reg. 15, et de regibus iniquis, gene-
A'<?c lis, quœ specialiler quihusdam concessn sunt ralitcr dicil Deus Osea: S : llcguavcrunt, et non
civitalibus , vel proeiiiciis , vel corporibus , elc. ex vie, id est, non légitima ((Oleslale. ILtcc

II'! darc jupponilur omncs terras subjcctai! tamen senlcntia crronca es», et Uaumata in
 WJ DE LEGIBUS 500
concilio CoiistaïUionsi soss. 8, et 1, 5. Ut talem non requiri, scilicet, qnoad jus dominandi et
vciitaU'iii oaliiolicam l)revilt'r expliconi, dicaui regendi; potest enim esse in puero, eliam
priùs (lo lido, postca de iuoril)us. ante usuni rationis, ut palet in eo qui jun;
!2. Piimô ergo certum sil, liane potestatem, haereditario regnum oblincl, slalim à piincipio
ncqiie lidem, iie«iue aliiul donuin supernatu- nativitatis; ille enim, et ante rationis usum, et
rale rcquirere in principe, seii in suhjeelo, in anlc baplismum rex existil; habcl ergo po-
quo exislit. l'robalur nani vel condilioneni ; testaleni in habilu, iicel per se illam exercere
hanc postniai jure naturtc, vel divino posilivo, non possit.Et idem contingere polest in eo qui
vel ecclesiaslico; niliil antem horum dici po- ad tempus incidil in amenliam; nam, si amen-
lesl; ergo. Probalnr uiinor qnoad priinam tia sit perpétua, privandus est tali potostate
parlcni, quia luiec poieslas perlinet ad |)urnnj propter commune bonum. De quo alias.

j us naUirale, ni snpra oslensuni esl ; undo lu- 5. Sccunda parsminoris, quae esl de jure
lura esset in liominibus, eliamsi crearenlur in divino posilivo salis ex eo probatur, quia
puris naturalibus sine nllo ordine ad superna- ostendi non potest laie jus, neque ex Scriplurâ,
luralem fineni, et l'nil in goniibns ante Cbristi neque ex Iradilione. Imô oppositum docent
advontum, et nunc esl in inlidelibus non bapli- Paulus ad Roman. 13, et! Timoih, 2, et Pe-
zatis prœserlini in gentibus. Et ratio clara est, trus \ canonicà c. 2, ubi admonent fidèles
qnia fides, et reliqua dona sunt superioris ordi- subditos esse regibus et principibus, qui tune
nis ; ergo non possunt jure naturse reqniri ad dominabanlnr, quos constat fuisse infidèles. Nec

liane polestatem. dici polest hoc fecisse Aposlolos ad vilandum

5. Dicetur fortassè hoc argumenlurn rectè majus malum ; nam expresse aiunt illos esse
procedere de puro jure natur.ne, qualenùs fun- minislros Dei, et ab illo habere potestatem,
datur in solo lumine naiurali : seoùs aulem eisque obediendum esse, non tanlùm propter
esse de jure connalurali graliie, quod fundatur timorem sed eliam propter conscienliam. Ex
,

in lumine lidei, quia supposità elevalione na- quibus locis constat, stando in jure divino,
humanse ad finem supernaturalem, ipsum
lurae hanc potestatem perseverare in infideli , non
lumen supernaturale dictât, non esse liomines solùm respeclu aliorum infidelium , sed eliam
regendos, etiam in civilibus et temporalibns, respeciu Christianorum, qui aliàs juslo titulo
nisi per principes lidelcs, propter vilandnm subditi crant illi; nam de his in particulari
commune incommodnm, quod ex contrario loquunlur Aposloli in illis locis, Congruenlia
sequi potest. Sed bocabsque fundamento dici- aulem reddi polest, quia laie jus non fuisset

tur. Quia ordinal io ad (inen) supernaturidein congruuMi ad lidei propagationem et conserva-

per fidem, vel alla dona, non mu lai naluram lionem ; nam plurima scandala sequerenlur,
hujus polestatis, neque impedil aclus ejus : nec regcs infidèles permitterent, subditos ad
ergo etiam posito lumine lidei non polesi per fidem converti.
vcram ralionem colligi polestalem hanc neces- G. At(iue liinc facile constat illud membrum
sariô supponere fiileni. Qiiamvis enim ex prin- de jure ecclesiaslico, quod aucloritalc etiam
cipiis fidei rectè coUigalur, non esse obedicn- negalivà sulficienlcr probatur, quia nullibi in-
duni magistratui lemporali in his ,
quae lidei venilur. Ad majorem antem intelligenliam dis-
vel supernaluralibus praîceptis répugnât, non linguere possumus duplices reges infidèles,
indc colligilur, non possc esse veriim princi. quidam niiiiiiiiàm baptizati, nec apostaîa?. à

pem eum, qui lide careal, aut ei obcdiendnm lide; alii suist hserelici apostatai ; in priores
non esse in his, quiie pertinent ad reclarn gu- non babet Ecclesia jurisdicionem dircctam, et
hernationem poiiticam, et lîdéi non repugnan- ideô nec potest iîlos punire , nec per se regnis
lem. Quod eliam aperlè confirmât Scri{)lura privare. Si antem snb se haberenl fidèles , et
Daniel. 2 : Tu es rex, et Detis cœti tibi rcguimi eos vel à lide avcrlerenl, vel abobedienlià Ec-
cledil; eral aulem iniidelis ; et Gènes. 47, Jo- clesiai, vel aliàs ad pravos mores manifesté in-
seph l'ecit terram /Egypti tribulariam Plia- ducerent, tune Ecclesia habercl juslum bellnm
raoni, qui eliam eral iniidelis. Constat ergo contra illos ,
posset(iue eos in defensionein in-

hanc polestalem ex nalurà rei in solâ naiurali nocentium, poleslale et regno privare; quàm-
rationc fundari. diù verô non prlvantur, suam relinent polesta-
4. Et possumus obiter addere, quamvis ad lem, In posteriores aulem habet Ecclesia
actualem usum ejus rcquiratur usus ration is direclam potestatem, et per se, ralione bapti-
in habcnte illam , lamen ad ipsam potestatem smi, et ideô in pœnam infidelitatis et hceresis
501 DE LEGIBUS. 502

polest cos hAc potestate privarc; IiaolPiiîis verù deri, quia possunt facerc quidquid bonum est,

non privavileos ipso facto, saltein quaiiliiin ad vel non malum, licet non teneantur, ccdendo
reienlionem et usum illius polesialis; iinô ncc juii suo, et patienter vim alterius suslinendo.

(le l'aclo ab illà ilcjici possuiU, donoc por sen- Iniô addunt mulli auclores, posse tune subdilos
lonliam coclcsiaslioam declariMilni' , jiixla ra- poslulare ab liujusmodi principe et concessio-
piit, Cùm scntiidùin leges, de li;«relicis, in (i, oi nes gratiae et actus justiliai, qui in se injusii
laiiùs tradilur in niaterià de Fide. non sint, quamvis ab illo injuste sint faciendi

7. Circa alleram partem de moribus dicen- per usur[)alam potestatem; quia tune non in-
dum est polcsialem hanc in boniinibns injiislis dncunt ad malum, sed ad minus malum : mi-
et iniqnis i)ornianere posse, et ila sinipliciter nus enini malum est, sic gubernari, quàiii

non pendere ex moi ibns honestis. Conchisio omninô non gubernari. lia docuit Cajct. in
est otiam corta de fido ,
qux salis constat ex Summà, verbo Tyrannus, quem sequitur Ar-
discursu lotins Scriptunc, in qnà leginins |)lti- milla eodeni verbo, et Navar. cap. 14, n. 41.
rcs reges, laui in populo Israël, qiu'ini Inter In contrarium aulem esse videlur, quia obe-
génies, fuisse iniquissimos , et nihilominùs dire hujusmodi régi, etiam in his, qua' aliàs

fuisse veros reges, et David etiam ac Salonion, honesta sunt, videtur esse cooperatio ad ma-
qui aliquando graviter peccaverunt, non sla- lum, et favor injustitiae, seu tyrannidis ejus.
tim privali fuerimt regno. Ralione ostendi po- 9. Breviter dicendum censeo, quasdam esse
lest discursu simili superiùs facto, quia bœc acliones ila bonestas, ut in nullius nocumcn-
pœna privationis lalispotestatis nullo jure lata tum cédant, neque indigeant potestate publicâ,

est, ipso facto, contra reges iniquos, nec fuis- ut rectè fiant, ut sunt déferre hsec, vel illa

set conveniens, quia intinita perturbatio inde arma, vel aliquid siniile, vel etiam solvere tri-

sequeretur, et omnes subditi facile contra re- bulum ,

quod licet ex parle exigentis requirat
ges insurgèrent. Explicari deinde poteslin bunc potestatem , ex parle solvenlis illam non pos-
modum, quia vel rex, licet aliàs pravus sit , in tulat, per se loquendo. Neque conditio tribuli
legibus ferendls serval honeslatem et juslitiam, alleri ùffert nocumenlum , nisi soli solventi

ettunc formalileret inquantuinrex,juslusest; qui polest cederejure, vel ulilitali suœ. Aliai
malitia aulem illa seliabct, quasi concomitan- verô sunt acliones, quse involvunt nocumen-
ler, et ideô non refert ad hanc potestatem. Vel tum tertii, et ut juste liant, requirunt potes-
in ipsis legibus ferendis exercet injusiiiiam et tatem publicam, ut occidere malefaclorem
iniijuitalem, praicipicndo rem tiirpein, ettunc etiam dignum morle , et similes. In prioribus

non inducit quidem obligationcm per lalcin per se malum non est servarc leges, vel prse-

aciura. Namlex iniqua non est lex, nec polc- cepta à tyranno data, quia illae acliones laies

stas regia est data ad taies leges ferendas juxia sunt, ut proprià voluntale et auctoritale pos-
ea quae supra diximus de rat ione legis. Possunt sinl honestè fieri sine lege. Quod aulem fiant
ergo tune subditi, et debcnt non obedire régi posità illcâ injustâ lege, non habet circumstan-
in tali praecepto, si de reiniquâ sit, non ta- tiam, quae reddal actum malum. Quia illa re
men propterea possunt illi obedientiam abso- verâ non est cooperatio , sed toleranlia quai-
luiè negaïc in bis quae justa fuerint. Vel deni- dam violentiae, quse nulli affert nocumentum;
que rex est iniquus etiam in usurpatione ipsius ergo per se non est ibi malitia. Dico aulem
polestatis, quia tyrannicè illam occupavit, et per se, quia oportet scandalum vilare, et non
tune verum est illam iniquitatem excludere dare occasionem tyranno, ut in suâ injuslilià
potestatem veram, non quia privet illâ , sed firmiùs perseverel, sed potiùs illi obsistcrc

quia supponit carentiam ejus, eamque donare quando sine incommodo fieri polest. Al verô
non polest, et tune meritô tali homini non in posterioribus actionibus contrarium videtur,
obeditur, quia rex non est, sed tyrannus. quia bonestas illarum omninù pendet ex verâ
8. Occurrit autem hîc incidens dubium circa potestate publicâ, sine quà nullus polest exe-
hoc ulliniiin» menil>run>, an in (o casu possinl qui, vel coiidemnare aliuin, eiiam in popn.î
siiIm!!;] liciiè ol)odire luijiisinodi principi, si juslà, nisi liabeal publicam potestatem, quam
alioqui ex parte iiiateriu; justas leges ferai. tyrannus dare non polest. Sed in hoc etiam
Quôd enint non tonoantiir, per se loquendo, ailverlendum, seu subdislinguendum est : nam
nianireslum est, quia ill.x' non sunt leges, juxta lioc in rigore est verinn ,
quanlùm est ex parle
supra dicia, cùm non procédant à legiiiiiiA lyranni : conlingit aulem ut resptiblica, quia

potestate. Quôd aulem possint, videUir persua- non polest illi resislere, illum tolcrct, et ab
 .(»" bE LEGIBUS. 504
co se giibcniaii sinal, et. laciiè consenUat, ac civili absolutè speclalo in ordine ad suum fi-

velil, jiisliliatii per ipsuin adiiiiiiislr.ui proplcr nen» opinio bnec Iraclanda est. Sentit ergo
lalioiiein taclain, (pila iniiiiis inaluni est, por l'orlnn. fineni juris civiiis esse non solùm ex-
illiiin gtibernari, (|uàni omiiinù carcre jiislà tcrnani paceni, et jnsliliam reipublicae , sed
coactione et dircclione, et tune non orit pec- cliani verani el inlernani boniinis lelicilatem
calum olHHliie, cliain in (liolis actibus, quia acsaliitein. lia significat ibi, n. (J, junctis quse
reipublicœ consensus siipplet dolectuni pole- dixeral n. 2. Ubi eumdeni fineni juris cano-
slatis lyraniii. nici posuerat , clinde concludit, esseeumdem
iO. Ad fiindamenlum conliarii eiroris re- finem ulriusque juris. Unde necesse est , ut
spondetui', niullô majora inconnnoda contra vel senlial , finem canonici juris esse lanlùm
Jjonuni coniniiinc sequi, si polcstas civiiis pen- exlernam poliliani bumanam, quod valdè ab-
deat ex prlvaiâ llde , vei bonis moribus ipsius surdum est, vel oporiet, ut senliat, finem
principis, quia nulla essel pax, nequc obe- juris civiiis non sistere in bumanà poliliâ
dientia in republicà , sed quilibel subdilus et externà paee, ac justitià reipublicœ , sed
vellet superioiTin suuni judicare, et conseijucn- etiam tendere ad veram felicilalem buma-
ter illi obedionliain negaie, quod absurdissi- nam.
oiuni est. Quocirca, licei peceator l'orlè nie- 2. Quia verô byec opinio slalim apparet in-
reatur privari rcgiio, lanien quanidiù illo non credibibs inlellecla de jure civili, el de pote-
privalur ab babente poteslat m:, veius rex slale Icrendi illud, proul esse polesl in purâ
persévérai, atque ita contigil in Saule, donec naturà, et in principio libri à nobis explicata
permiltente Dco occisus esl. Quod auleni di- esl, ideô Navar. in Comment, de Finibus bu-
citur Osea; 8 : Regnaverunt, et non ex me, manorum actuum , n. 29 , ita illam inlerpre-
plures habet expositiones, de quibus videri latur, ut intelligenda sit de jure civili, qnale-
possunl Origen. Homil. i in lib. Judicum, nùsesl à chrislianis imperaloribus et regibus
Hieronyui. el exposilores ibi. Verus sensus composiium, aul probatum; sic enim etiam
mihi videlur, ibi i(;prebendi reges iniquos ipse ail, veram felicilalem aetcrnani, quani
Israël, non quia regos non essenl, el guberna- credimus et speramus, esse finem juris civi-
renl, sed, quia, cù m reges essenl, malùgnber- iis. Quia licel ipsa polestas de se non tendal
narent; hoc enini significat regnarc non ex in illum finem, nibilominùs ut est conjuncta
Dec, quod slalini explicalur, quia inducebant fidei, in illum referri polesl el débet; et ita
populuni ad idola colenda, et sinjilia. etiam ejus aclus qui est lex civiiis, à legislalo-

ribus cbrislianis in eunulem finem rel'erlur.

CAPlîTXi.
Quod suadet ipse Navar. ex inscriplione Codi-
Utrînn finis pulrslulis et legis civiiis, jinml nmtc
cis, etProœmii Digeslorum à .Justiniano edili,
est in Ecclcsià sit nlins fine cjnfulcin po-
, <c
quae sic liabel : In uomine Domini ncslri Jesu
icslatis , et legis, ut in pnrà natarù , vcl in Et eamdem habet in declaralione
Clirisli, etc.
gentihns spertari potes'. juris civiiis, (pue habelur in (ine legis 2, C.
1. Dixinuis dari in bominibus polcslateni ad de veieri Jur. enuele. El in Epistol. ad Tribo-
ferendas leges, alque adeô bas Icges esse possi- nianum, qua; incipil, Deo Aiictore , et in Co-
biles ; ul aulcm nalura et nécessitas earuiu dlceesl, leg. 1 de veieri Jure enucleando,
magis declarclur , oportel Hnem iiiarum, ip- ubi de auctoritate legum , dicit : Quœ divinas et

siusque potestalis generaiini considerarc humanas res benè disposuit , et omnem iniquita-

quod in hoc capile praisiandun» esl. Slatinique tem expellit. Addit Navar. probationem ex 1. 1

occurrilopinio Forlnnii Garcia^ Iractat. de ul- et 2, Codice de Sum. Trinita. Ubi iniperalor
linio fine ulriusque jiiris, ubi contcndil sua- prœcipit onines populos sibi subdilos cbristia-
derc, finera juris civiiis esseeumdeni cum fine nam lidem el religionem sequi, et hserelieos
juris canonici , babereque eamdem origincni puniri, el ex multis legibus, quas ille im-
eademque princi]tia. Undc ninlta inferl, quai perator de rébus ecclesiaslicis consliluit
poslea exaniinanda sunt. Nam de hàc opiniotie per j)lures titulos usque ad IG , lib. 1 Co-
quatenùs coniparalionem lacit inter ntrunique dicis.

jus, in lib. scquenli dicendum ex professe est, 5. Verumtamen de hâe opinione Navarri per
quia non cxplicalo priùs ulroqne exlreino, se spectalà dicemus poslea; nunc enimeonslde-
non potesl eoium conijxualio iieri, aul inlcl- rando fundamenla Forlnnii, videlur simplici-
^igi. Ilî<' ergo •jolùni de polcslale. ac jure ter loqui de poleslale civili secundùm se, eî
bo: DE LtGlBlS. îOtt

in ontiii slalii; probat eniin sentenliain suaiu lera , lutura; , et utraque in naturalem et super-

ex Aiislot. 1 Elliic. cap. 2 el i , (li( riile , liii- naluralen» dislingui débet secundinn receptam

nianaiii rolicilalem esse liiioiii inoralis doc- tbeoliigicain doclrinam, quam nunc supponi-
Irinje, el lib. o , cap. 1 , dicil, ca dici jusia, nius. Dico ergo primo: Poleslas civilis, cl jus

quœ feticilatem societalis avilis eljlciunt et con- civile per se non rcspiciunt aeternam felicita-

servant, ol ideô leges de oiiiiiiluis viiluliliiis tem siqK-rnaluralem vitai fulura; tanquàm li-

prœccpla dare, qux' ad liaiic IclicilaitMii ( oii- nem proprium , vel proximum , vel ultimum.

ferunt. Adducit eiiani Ciceronem lib. 2 de Probatur ,

quia lalis poleslas est merè nalura-
Ofliciis dicentem : Per teges benè beatèqiie vivi- lis; ergo naiurà suà non liMidit in linem super-

tur. Adducit ileni qiiod ex Deiuoslliene refor- naluralem. Diccs: Ipsa hominis nalura ordina-
de l.ogib. omnes debere parère turadsupernatnral in felicitatem, ut ad linem
liir in Icg. 2, 11', ,

legi, quia inventio qiiœdam et donum Dei est. ultimum; ergo eliam potenlia; ounies nalura-
Et ex Chrysippo, legeni esse omnium divina- leshujus naluraeordinanturaJ eumdem linem;

rum el liitniananim renmi reijinam, etjustorum ergo eliam poleslas civilis. Respondeo dnpli-
regulam. lla'C auleui oninia ciler possc aliquid ordinari in illum linem ul-
atque iiijitslorinn

dicla sunt à pliiiosopbis ollinicisile legecivili, timum modo per intrinsecam babitudi-
; uiio

etanle legcs iniperalorum ; ergo dicta sunt de nem; alio modo per solam relationem vel
lege civili secundùnt se, et prout naluram lui- imperiura exlrinsecum. Priori modo ordinatur
nianam consoquidir, seclusà lîde; ergo in lides infusa, v. g. , ad supernaturalem bealitu-

eodem sensu vidctur ille auclor locutus. Con- dinem ;

posteriori modo lides, vel alla virtus

firmât verô suani senienlium à lortiori ex legi- acquisila. Dico ergo poieslaiem civilem per re-

bus imperatoruni quas adduximus pro sen- lationem cxtrinsecaai, vel Dei, vel hominis
,

tenlià Navar. Et addil Autlienl. ut non luxu- babcntis illam, posse ordinari ad supernatura-

rientur naluram. Quia in eà oslendit Juslinia. lem felicitatem ut ad finem ultinumi. Et hoc
sui niuneris esse, curare, ut subdili sui benè ad summum probat ratio (acta; nam ex parle

vivant, et Dei placationem inveniant. Item Dei veruni est omnia bona data bominibus,
Aulhenl. Quomodh oporteat epincopos, etc., in eliam naturalia, data esse propler felicitatem

princ. l bi Justinianus ait : Maximum liabemus supernaluraiem adipiscendam , et hoc modo

soUicitudinem circa veri Dei dogmata, et circa eliam ha;c poleslas data est propler illum li-

sacerdotum honeslaletn, etc. Yidetur ergo Jiic nem . Ex parle verù hominis non potest ipse
auclor ulrunique h>laium poteslalis , scu legis referre actus hujus poteslalis in illum linem

civilis quôd
amplecti, hoc lortassè discursu, persolum naUirale lumen, sed oportet, ut su-

lex civilis inlemlit lioaiincs in verani eorum pernaluraliler cognoscai illum finem , ideôque

bealitudinem perducere. Unde quando pole- slando in purà naiurà, non possel lex civilis

stas illa est sola , et sepai ata à lumine fidei etiam hoc modo ordinari ad linem supernatu-

dirigil in voram l'elicilatem n;itiiralem, de quà ralem.

pliiloso|)iii loculi smit; quando autem conjiin- a. Deinde addo legeni civilem ,
prout est

gitur lidei manifcstauU verani lioniinis reliciia- actus hujus poteslalis , ex se non tendere in

tem altioris ordinis, tune eliam per liilem supernaturalem fiuLMn, et hune esse sensum
elcvatur et extendilur ad ferendas leges, in- in pricsenli pra^cipuè intentum. Declarari au-

tendendo eamdem veram et super naturalem tem potest notando dilferentiani inter habitus,
felicitatem. Alque hoc modo nunc intra Ec- seu facuUaies, nalurales, et supernaiurales,

clesiam eumdem esse finem legis civilis , et quôd supernaiurales, ut virtules per se in-
canonici. Et ad hoc tandem inducit divum fusiB, ila ordinantur perse in supernaiurales,

Tbomam , (piia in prima secundo; , (iu*stionc el circa objectum aliquo modo snpernalurale
90, articulo2, et q. !lj, arliculo I, indill'eren- secundùm se proportioiiatum supernaturali

ter loqucns de legc humanà, dicil, linem ejus felicitali. Idemque est suo modo in polestati-

esse feiieilalem. bus nioralibus supernaturalibus. Nam hoc

4. .Nilii'oniiiiùs lisec opinio Eortunii nova modo cbaracter, v. g., ordinalnr ad superna-

est, et singularis, oriaqueestex quàdam ver- turalem linem , cl simililer poleslas eiclesia-

boruni confusà , et iiuiistinclà sigoilicalione, sticie jurisdicUonis tendit in eumdem linem

seu aîquivocalione ,
quà sublatà facile rei Veri- quasi coiiiialiirali modo, et operando ex se
tas inlelligctur. Duplex ergo lelicitas liominis circa inaicriain t^upernaluralem , el per se re-

\jiisiinguenda est. una efct viiac prscseniië, al" laiani a<l iiluni tinom- Al verô virtules acijuU
507 DE LEG IBUS. 508
sitae de se non ita icndunt, nec opcrari pos- ejusdem potestalis est dirigere ad (inem idti-

sunl circa siipornatiiraloin fineni, sed solîiin mum, el ad omnia, quae perse ad iihim dis-
pcr fxtrinsecum iinperiiiin possunt in illiim ponunt. Polestas ergo civilis sicut non ordi-
relorii. lia ergo se habet potcstas civilis in nalur ad aeternam beaiiiudinem vilœ futuroe ,

ordine ad siipornaliinilciii felicitaloni; nam ita nec ad spirilualem felicitatem praesenlis.

per se non tendit in ilinni (ineni nltinnnn ex Unde eliam concluditur, per se non vcrsari in
vi propria; nalnra;, vel propriaruni action um, spiriluali materià, quia finis proximus, et

per quas nullo modo versalur circa taleni fi- materia cuju&cum([ue poieslatis proporlionan-
nem, nec circa materiam , vel objecta snper- lur inter se, et fini ultimo ejusdem potestalis;
naturalis ordinis. El lioc modo dicimus pole- sed polestas civilis non habet pro fine ultimo
slatem civilem, vel leges ab illà procedenles, felicitatem supernaturalem vitse fuiur-je, aut
non respicere felicitatem supernaturalem , ut praesenlis; ergo. Alque ideô in decretis, sa;pè

iinem nitinuim : el in boc maxime distingui lex civilis comparalur corpori, el lex canonica
h potostate ecclesiasticà, ut in sequenti libro, anima; ac spiritui, ul auctores proximè cilati

cap. 1 el 8, latiùs videbimus. El Idcù dixil notant, el aperlè tradil Innoc. IH in cap.
Nicol. Papa in cap. Quoniam, disl. iO , el in Solitœ , de Majorai, el obedien. llinc eliam
cap. Cùm ad verum , disl. 96 , imperalores in- dixil D. Thom. 1-2, q. 99, art. 3 : « Lex di-

digere ponli(icibus pro ;ïlernâv!tâ, et non 4 vina principalilor iustituitur ad ordinandum

debere , nec posse divinis rébus prseesse, cùm « bomines ad Deuni, lex aulem luimana prin-
sint negotiis secularibus implicati. El impera- 1 Cîpaliler ad ordinandum bomines ad invi-
tor ipse in Anthenticà Quornodb oporleat epi- î ccm ; et ideô leges bumanœ non curaverunl
scopos, etc., in principio , dixil sacerdotium, « aliquid inslituere de cullu divino, nisi in or-
el imperium esse maxima doua à Dt'o data. < dine ad bonum commune hominum. »
Illud divinis ministrans , hoc autem Immanis prœ- 7. Addo tertio, poteslatem civilem legislati-
sidens. Et alia similia in citalo loco aflere- vam , eliam in purà nalurâ spectatam , non
mus. haiiere pro fine inlrinseco et per se inlento
6. Unde dico secundo, poteslatem civilem felicitatem naluraîom vilse futurae ; imô nec
non solùm non respicere felicilalem œlcrnam propriam felicitatem naturalem vilae praesen-
vitiie futurae ul flnem ultimum proprium, ve- lis, qualenùs ad singulos bomines ut particu-
rùm eliam nec per se intendere propriam spi- lares personae sunt, pcrlinere potest, sed ejus
rilualeni felicilalem hominum in bàc vilà, el Iinem csse felicilalem naturalem communitatis
consequenter nec per se posse in materià spi- huniana; pei'fectae , cujus curam gerit , el sin-
ritualidisponere, aut leges l'erré. Hoc colligi- gulorum hominum, ut sunt membra talis

tur ex juribus citatis. Item ex illis omnibus, communitatis, ut in eà, scilicel in pace et
in quibus leges civiles per canonicas aliqualc- juslitià vivant, el cum sulTicienlià bonorum,
nùs corrigunlur, vel supplenlur in ordine ad qucC ad vilae corporalis conservalionem et
vilanda peccata, quia Icx civilis, considérai commodilatem speclanl, et cum eâ probilale
honeslam ulililalem lemporalem reipublica; morum quae ad banc exlernam pacem et fe-
,

humanae ; lex autem cauonica principalins at- licilalem reipublicae, el convenientem humanae
tendit saluti animce, cl ut poccaia evitenlur, nalurae conservalionem necessaria est. Haec
ut dixil Glossa in cap. Cùm contingat, de Jure- est mens Aristot. in locis in principio citatis,

jur. verb. Debent , et r'it itur ex illolextucum et D. Thomae supra, q. 90, art. 2, junctis q.
concordantibus cap. licet, de Jurejur. in G, 95, art. 1, et 4, q. 96, art. 2el3, etq. 99,
et cap. ult. de Prœscrij)i. Et notant latè Joan. art. 3. In quibus docel ac déclarai, finem
Andr. in Régula, Possessor, in Mcrcurial. et humanarum legum esse connu une bonum ci-

Panormit. in Proœm. Décret, n, 16, in cap. vilatis, etiliatantùra prohibereac prsecipere,

1 de Juram. calum. n. 7. Ratione declaratur, quae huic fini ^consenlanea sunt. Ad idem fa-
quia spiritualebonum, seu félicitas hujus vitœ ciunt qucC Forlnnius adducit ex proœmio
est disposilio pcr se ordinata ad ultimam feli- Dcciet. et cap. Faclœ mut , dist. i ; nam qua;
cilalem supernaturalem vitœ futur?c, vel po- ibi dicunlur, legibus etiam civilibus commu-
tiùs est quidam inchoatioej us; ergo polestas, nia esse videnlur. Ratio verô sumi potest ex
quae non ordinalur per se ad dirigendos bo- diclis, quia ba;c naturalis polestas condendi
mines in illam felicilalem , non polesl pcr se huiîïanas leges non est in singulis hominibns
refcrri ad spiritualem finem hujus vitse, quia pcr se speclaiis, nec in muliiludine hominum
 DE LEGIBUS. »»©
509
osl in coin- infra dicetur; valdè oliam impotens et ineflicax
aggrcgnt;^ solnm por accidens; scd
ordinalà ad est ad (lirigond(,s illos; ergo non inlendit per
niunilalc ut nioralilor nnitA ol

et ex hujusmotii folidlatom, sod solùm conuuuuem,

componcndum iiiiuin corpus niyslicuin ,

ojus; ergo proui explicaium osl. Neque ari^umonta For-

il!() rosiillat taiiqiiàm piopriolas
tunii ampliùs probant, ul facile ex diclis con-
por so ordinatiir ad Ixmiiin roniiniinc liiijus

nam linis esl slaie potest.

corporis, ejusquc felicilaloni ;

sicut orgo hoiium y. Quarto, dico poleslalem banc civilem

proportionalus principio ;

(etiam prout esl in priucipibus chrislianis lidei

naiurale hujus corporis polilici non exlendiiur
conjuncta) non extendi in materià vel aclibus
uîlra i)r;vsenteni vilam, imô noc durai nisi in

illà, ila nec finis hujus polcslatis, aul logis suis ad liuom supernaturalem, seu spiriluale
vilœ futur*, vel pncsenlis licel ipsi logisla-
ultra prœsenlem vilam exlenditur. El eàdoni ,

toros fidèles in suis logibus forendis intuori

raiiono etiam pro liàc vilà non inlondii bonum
singuioi'uin, nisi in ordine ad bonum loiius possint , et ex parle debeant, supernaturalem
fiuom, et acium ipsum ferondî legem in super-
couiMiunitalis , in quo sistil lanquàm in ulliuio

liuo proprio lalis facullalis; ergo id ,

quod naturalem fiuom referro. l'iraque pars asser-
perlinet ad privaiam felîcitatem ul tionis manifesta videlur. Prima quidem quia
ila ,

bonum conuuunilatis, ad poteslas haec ul nunc est in principibus chri-

non redundet in

liauc poleslalem vel legeni civilem non spo- slianis, in se non est major, nec alterius na-

clat. turse, quàni fuerit in principibus elhnicis; ergo

8. Conlirmalur, ac declaralur : nam triplex ex se non habot alium finem, nec aliam male-
potest distingui moralis gubernatio hominis ;
riam. Sicut virlus acquisita lemperantiœ in fi-

qusedam polilica quae perlinet ad rogimen deli et infideli , et justo et injuslo non est
,

civitalis et comniuniialis perfectœ : alla œco- alterius naiurae, nec acius suos efficere potest

noraica, quae spécial ad reginien unius fami- circa aliam materiam, vel propter alium proxi-

lice, seu domûs; terlia dici potest propria mum finem, seu molivum, aut intrinsecam

uniuscujusque circa semeiipsuni ,

qiise dici po- honeslaleni. Denique jura canonica supra aile-

lesl niouaslica, quasi unius regimen conlinens. gala, quœ banc poleslalem vocanl terrenam ,

Poteslas auiem civilis per se ordinatur ad gu- lempoialem , ad corpora pertinenlem, et simi-
bernalionem politicam,utex superioribus con- lia, loquunturde illà, ut est in imperatore et

stat, et ideô per se non dirigil œconouiicum regibus cbristianis, et inde concludunl non
regimen, nisi in his quae redundanl in commune posse disponore in spirilualibus, neque de bis,
bonum civiiaiis, et illud possunl aul impedire, qu* per se speclanl ad salutem animarum,
aut promovere : reliqua enim, quœ ad priva- vel cultum religionis ergo eiiam nunc secu-
;

iam familiam speclanl, non per loges civiles, laris poteslas talium principum eisdera termi-
sed per uniuscujusque palrisfaniilias priideii- nis concludilur.

tiam ordinantur. Ergo simili proporlione ac 10. Dices : Kuiic possunl principes seculares
ralione non spécial ad leges civiles nionaslica haîreticos punire, et alia vilia contraria reli-

direclio, seu privala honestas singulorum, ul gioni chrisiianœ, ut lalis est, prohibcrc, ul et

talcs sont, sed solùm ea modo re< litiido per blaspliemia in Christum, circumcisio Judieo-
bas loges consliUiiUir, quse bono civiii vol no- rum, cl similia, qu;« non porlinuissenl ad ci-
cessaria, vel valdè nlilis est. Ad felicitaiem vilem potostaiem , soclusà fide. Rcspondoo in
autemetiani naiuralem uniuscujusque hominis, primis, aliqua ex i;is non lam per se pcrtiuere

ul singularis persona osl, non sulfioit virlus illa ad secularem potestatem.quàm ex concessionc
civilis, sod noccssaria est intogrilas morum cum ecclosia?iic?e poloslaiis, et quasi per tacitam ,

dobilo ordine ad Deum, quantum lumen na- vel expressam invocalionem ojus poslulantis
iurale dictai; ergo non spécial félicitas priva- auxilium brachii secularis.Etita infra dicemus,
la ad fiuom proprium legis civilis, seu polosla- universas legos civiles, quae circa materias spi-
tis logisIa(iv:c mcrè naluralis. Accedit tandem, rituales vorsantur, vel non esse loges, vel ba-

singulorum ut bere vim suam à suporiori polestale. Deinde

quôd luiec naluralis félicitas ,

laies sunt, principaliter cousislit in aclihus in- dioimus illa vitia et peccata, quae dicnnlur

icrnis, vel speculalivis, vol moralibus, ot pr:)- niixti luii, o;itouiis puniri. elcohiberi per logos

cticis cum intégra recliludiiie naturali. Pote- civiles, quatonùs supposito hoc statu reipubli-
slas aulem civilis non mnltùm curât do iiilor- cae chiisliaiuie, illam porlurbaut, ot magna no-
nis aclibus, Iniù vix circa illos aliquid potest, ul cumenia illi alVorunt etiam quoad suam paccm,
àtl DE LL(; IBUS. 812
et externam felicitatein, ac conservationcm : l)ernaturali, vel ejus consecutionem impedire
hune eniiii (inem semper inloiulil ipsa poloslas possil, qiiœ observautia, et prudens caulio ex
qualeiiùs lalis est, lied utciis illà possil pcr- (ide procedit, et virlualis qux'dam relali(} in
fecliùs opcraii. Kl hoc niotlo Léo Papa Epist. ullimiim (inem diei potest. Estque non tanium
7 huidal Theodosiiim, qiiôd (idesuà pr:i'si(liuin il) coiisilio, sed in pra^repto maxime proprio
allerrel Ecciesiic, ol iioii solmii rci;iiiiii aiiiuiiim, clnisliani ac caUiolici princij)is, ul constat.
sed eliaiii sacerdotalein osteiuleret, et qiiôd CAPUT Xil.
curain liaherei averleiidi hœreses ctschismala. lilriim leges civiles in sotà malerià lioneslà ver-
Quia tune (inquil) est opliinus regni vestri sta- sentur, virtutum omnium actus prœcipieudo
tus, quando scmpi tenue Trinitaii u)iius Deiluiis vel viiia contraria proliibendo.

confessioiie servilnr. \. Haclenùs expliealai sunl causa linalis et

H. Altéra verô pars probari potest aliquihus elliciens legis eivilis, quoniam ad oslendendum
arguineiitis Navarri, et forlassè ipse iiiliil aliiid hoc gcnusiegis esse possil)ile,conveniensque el
iiileiuht secuiidùin siiaiu piivalain senlenliani; quasi nalurale homini, fuit necessarium ; niuic
imnierilùtainenadducil ad illain coiiiiriuandain ad deelaraiidani naUiramet ellieaciam hujus le-

leges Codieis, qiiae in nialerià spirituali versaii- gis, de malerià et forma aliquid dicendum est.
tiir : nani ilke vel leges non sunl , nec fuère Non aginuis autem de materià, ex quà,seu std)je-
unquànj, vel nixaa lïieriinl auelurilali Ponlili- clà, (piiadehàc salis dictumesl in primo libio,
cuni, ut lib. se(|uenf. cap. 12 dieenius. Kon Uaclando, an lex interna (ul sic dicam) sil in
reclèeliam ad hune sensuni accommodai opinio- iniellectu vel volnnlale principis, aut subdiii;
nem Fortunii ,
quia sine diibio h)(iuitur de le- el an lex externa debeat esse scripia, ve verba
gibus ipsis, ac poteslatibus, et non tanlùm de sulUciaiil. liiquirinuis ergo nialeriam , circa
personis operantibus. Et iia ilkim latè impugnal quauï legis eivilis, id est, (|uid possil praicipere,

Michael Uleurruno irael. de Uegim. mun. p. 1, aul prohibere : constat aulem ex diclis in pri-
q. o, princip. Argumenta item ejusdem For- mo libro, legem tanlùm esse posse de aclibus
tunii probant hanc opinionem, et nihil aliud, hunianis, qui sinl in lioniinis poleslate , unde
ul facile iiituenli paiebil. Deni(]ue res ipsa per eliam cerlum est, de iiis lanlùm esse posse
se nota est : nani ha;e legislalio eivilis de se, legem civilem ; hi vero aclus sludiosi, pravi et
et suo génère actio honesia est, lieel ordinis indilîcrenies esse possunl, el in liis polesl ma-
iiaturalis et prudenti;e acquisilae , ac rationi gna varietas reperiri secundùni varias specios
consentanea ; ergo est de se apta relerri ad li- virlnluiu el viiiorum; item ipiidam sunl ex-
nem supernaluralem;eig() princeps chrislianus lerni , alii menlales lanlùm, ac nierè iulerni ;

facile potest in eum liiieni illan) referre, et quidam futuri , alii praîleriti; (luidaiu faciles ,

optlmè faciet illa;)i referendo, juxta illud Au- vel ordinarii ; aiii ardui , el valdè difhciles, seu
gust. lib. 5 de Civital. c. 2i, ubi de regibus exlraordijiarii , ideùque de lolà h.àc varielale
christianis ait : Feliees eos diciinus, si snam po- aliquid dictre necesse esl.
testatem ad Dei eultuin maxiDiè dilataiidum 2. Circa propositani ergo qii;eslioneni diqdcx
majestati ejus fatnulamfuciunt. El quod in cou- polesl referri opinio, unaesl, poleslatem lai-

cil. Mogunlino sub Stephan. cap. 2 de rege cam cl jus civile per se priuiô intendere sla-
,

dicilur : )leminerit se pi\e omnibus, ila sauctiv lum polilicum, ejusque conservalioiiem el ar-
matris Ecdesiic esse jilinm , ut ejus paci et tran- gumenUim ac subinde maieriam legum esse
,

quillitali per universum muudum suum prodesse illau) , (|uœ stalui politico inservit, el conser-
faciat imperium. Est autem observandnm hanc vationi.vel augmento ejus. El in online ad
relationem posse diipliciler (ieri, primo per huuc linem bas leges ferri , sive in eis vera ho-
positivam ordinaiionem, et sic regulariter erit neslas inveniatur, sive tanlùm simulata, et ap-
inconsilio, nisi ubi spéciale praiceptum, vel parens, dissimulando ctiaui illa, quae injusta
nécessitas ad illum obligaverit. Sic enini Léo sunl, si reipublicne temporali sinl utilia. Ilsec

Papa Episl. 75 ad Leonem Auguslum in(iuit : esl doctrina politicorum hujus lemporis, quam
Debes iacunelanter adverlere regiam potestulem , praecipnè persuadere conalus est principibus
tibi non solùm ad nuuidi recjimcn, sed maxime secularibus Machiavelus, solùmque fundatur in
ad Ecclesiœ praesidium esse collutam, etc. Se- hoc, quôd non potest aliter temporalis respu-
cundo inlelligi potest per negalionem tanlùm, blica conservari. Unde illius judicium perver-
seu per circumspectionem nihil staittendi per sum est, non posse esse veruni regeni et sla-

hî«nc polcstaleui, quod sit contrarium fini su- iiiiem, qui legibus virlulis asiringilur, eisque
ôi: ni: :<;iBiJS. nw
(iiiiiiiiiô siilijicilur. Pohsiquo !m<' crvv.v jiiv.iri loi- cives verselnr; ergo illa sola osi piopria
ex logihiis civililiiis, qua; iiitciiliiiii siisl'iicnl maleria legis civilis. Hoc ilom videtur suadorc
etfoveiil iiclus pravos, proplcr icinporalom usus b'gum civilium; semper enim vcrsantur

conimodilaleiii , til in I. Dolo , C. do Iiiiilil. in nialeiià jiisliliie, el de aliis non disponunl,

slipul. (Jailli- aclio , non ohsUiiito dolo, clin nisi in online ad œquilalem inler cives servan-
«5 y'amque , liislil. de aclioiiil)t;s roiicodiliir daiii, el ni occasiones injiiriaium evilentur.
aclio tVaiidiilciila, et iii I. Pacisci , 11", de I*a- Argiiiiienlo I. Ilàclege, C. del'acl.convenl. ibi:

clis, pacliini contra loges susiinelur; ileni pr;i'- Qiiamvis enim bommi erat mulierem.qiue seipsam

scriptio oum nialà fidc por loges civiles coin- marito commit tit, res etiam ejusdem pari arbi-
niondabalur oliin , ul coiislal ex cap. Navigant i, trio (juberuari ; al tamen (piouiam conditores le-

cap. nll. do Pr:vsoiipl. et ex Grat. 10, q. 5, gum , œqititatis conveiùt esse factures, nullo modo
$5
Prascriptio!:cni, posi cap. Pluciiil, cùiii laiiien voliimiis, Ole.

illa praescriptio iniqua cssol , et idoô per jura 4. Prior ex bis scnlentiis omninô falsa et er-

canonica it^proiiata sit. Et in niiillis alii.s eliaiii ronoa est. Unde dicendum primo est, loges
aliqna approbanliir jure civili ,
qit:e in foro ani- civiles solùm posse versari in malorià boneslâ
ma; non possunt subsistere, ut irolat Covarr. cum proporlioiic, id es( , vel pra'cipiondo bo-
in Ucgulà Possessor, p. 2, § 9, n. 6, in fine. Et nesluni, vel proliibendo quod malum est, vel

in roguià Peccatum, p. 2, § 6, n. 5 cl 4; et ex sallem ilbui non prcecipiendo : loquor autem

niaterià de inalrim. juramenlo, iisiiris et aliis de poleslale juris, non bicti : nam per errorem
possunt niiilia exoinpla aiï'erri, qiuiî oinillo, et suîpè magislraUis civilis polest praecipeie ali-

aliqua videri possunt in Azor. toni. 1, lib. 5, quid injuslum , vel illicitum; jure tamen non
cap. 20 et 21. polest, noe taie praecoplum potcrii veram ra-

5. Secunda sententia referripolcst, qiiœ licet lionem legis babero, quia lex injnsla vel turpis,

falealur jus civile solùni versari in malorià bo- non est lex, ul supra lib. 1 diclum est cum
noslà, limitât tamen illam ad materiam ju- Augustin, lib. 1 de libcro Arbilrio. cap. 5. Vera
siiiiae, dicitque legem civilem solùm posse ferri ergo lex civilis non polest esse de turpi. Ratio

in maleriâ justiliae praacipiciulo jusla, cl pro- à priori est, quia lex naluralis probibel quid-

biboïKJo, ac puniendo injurias, non perlinere quid est lurpe;lex aulem civilis non potesl le-

auiem ad illam , vel ad polesialem civilem de gem naluralem auferre, nec homo polest simul
actibus aliarum virlutuni moraliuin disponere. obligari legibus conlrariis ; ergo impossibile
Solet hsec sententia tribui Francisco Sarm. est, ut lalis lex civilis sit Vera lex, aut obliget.

tract, de Redit, ecclesiast. p. i , cap. o. Sod Major constat ex diclis libr. 2 ; minor quoad
ibi non solùm de loge civili loqiiitur,sod otiam pnsieriorem parlom per se nota est. Quoad
de canonica ; iniô de bàc prœcipuè, quia oinnia, priorem verô, constat : lum quia inferior non
quae adducit in illà potissimum locum baboni, potesl abrogare legem superioris, nec illi de-
et idoô infra traclando de loge canonica illi rogare. Unde jus piyetorium in jure civili non
respondobimus. ^unc specialiier de civili jure valet contra jus imperaloris 1. 2, C. de Offic.

id suadcri potesl ex diclis capile praeced. JNani Pra'fecli l'ra;lor. Orien. el in universum lex
Unis poleslatis civilis est pax, et leliciias lem- inCerioris non valet contra legem imperatoris

poralis reipnbiicse luiinanse : ergo solùm po- 1. Cassa, C. de Sacros. Eccles.; ergo nec lex

test loges ferre in nialerià jnstilia; ad paceni imperatoris aut régis valere potesl contra le-

hanc et felicitatem conservandam , sed biijus. gem Doi , ul rectè colligit Augustinus serm. 6
modi est materia juslitise, et non aliarum vir- de Verbis Domini, et Epistolà 16(), et liabeUir

tuliim; ergo iantùm in iilà matorià potesl loges in capit. Qui rcsistit, cum sequentib. 11, quoe-
ferre. Miiior sumi polest ex Ang. lib. 2 de Ci- slion. 3; cùm ergo lex naluralis sil lex Doi , ut

vil, cap. 21 , ubi ex Cicor. relort couconliam supra ostensum est, non potesl lex civilis con-

esse arctissimum at(fue optimum in cmni republicù tra illam prœvalere; débet ergo esse de re bo-
vinculnm incolumitutis, cumque sir.r jiislilià willo neslâ, seu consentaneà ratioiii naturali; aliàs

pacto esse posse; signiticanscuin illà esse posse : lex non erit.

et illam solam sullicere ad iilum linem. ^uod a. Addo , rationein bancconcludore de om-
etiam coUigitur ex definilione populi ,
qiiam nibus actibus, seu maleriis conlrariis legi divi-

ex eodem rclerl, scilicet : Populum esse cœlum ua; , etiam supcrnaturali , vci etiam canonica;
juris consensu, et lUilitalis communionc sociatum: ut iiifra diconius. In omnibus enim vera est iila

pam hoc tolum habcbii populus, si justitia in- senlenlia Apostolorum, Actor, o; Obedire opor-
515 DE LEGIBUS. 51G

tel Dco, mtujis (jmm homiinbm, sivo Deus per datur aclio in jure civili, non obslanle dolo, in

lumen lalionis, sive per limicii lidci Icxinaliir : c<»ntraclibus stricti juris, non quia jus appro-

nam Aposlolidc nogoliolidci cl rcligioiiischri- i)el, sedquia vulljndicaride illo per pra-torem,

slianae potissimè loquebanlur. Qiiani voritatem et ita concedil ibi exceptionem doli, quod ma-
lam iiiaiiifcslam csscsiipponebanl , ut judiciiirn lum non est, et potest esse utile reipublicye;

illius adveisariis couiiiiilleronl capilc (|iiailo , niliiioniinùs tamen qui Iccit dolum , in con-

dicclUos : Si juHtiun est in conspecln Dei, vos po- scicntià icnebitur absiinere. Adsecundum verù
tiiis aiidire, quam Ueumjudicute. Uiulc conslal, de aclione publicianà , de quâ loquitur § ^ (ini-

politioos, qui doctrinatn illani su.idi'iilpriiicipi- que, negalurillamesseactionem fraudulenlam,

bus secularibus, sisenlianl id cis lioero, eljure quia et sine mendacio proponi potest, ubi
possc talia ferre pritcepta , ([uat siiii contraria Glossalatè, verb. i>2t77, et bonam lidem requi-

religioni verae (de his cniin icgibus illi potissi- rit , ut latè Covarr. in Uegulâ Possessor, 2 p.

niùm, loquebanlur) hœreticos esse , vel cerlè § 11, n. G, ubi ostendil etiam jure canonico

albeos, quod verisimilius est. Nam qui crédit esse receptam. Ad lertium ex 1. Pacisci , re-

Deum esse , non potest non crodcre pran-opla sponderi posset, illam esse permissionem (juam-

ejus esse praelerenda niandalis bominuiu, cùm dam ; veriùs tamen dicilur, pactum de quo ibi

Dei jurisdictio sil longé superior. Dequo videri est sermo licitum esse, ut quod emplor cum
possunt multaapud Gratian. 11, q. 3; eioptimè venditore conveniat , ut de vitiis rei venditae

Urban. Papa in cap. ull. 15, q. 6; Bern. de n(m tcnealur, noc possil moveri quaistio : hoc

Prœcept. et disp. et Epist. 7; et Basil. Hegul. enimcmptori licet, cùn) per hoc renuntiet juri

114, ex Brevior.Quod autem politici dicunt suo ; ex parte autem videntis necessaria erit

non posse rempublicani temporaleni, vel re- bona fides , non solùm ex jure naturali , sed

gnuju temporale conservari si in omnibus re- ,

etiam ex civili, ut ibi notât Glossa. Ad quartum
gulam bonestatis aut divime legls soquatur de Pr;escriplione respondetui' necessariam esse

onininô falsum est. Nam si loquamur de bone- bonam fidem, etiam secundùm posteriora jura
stale naturali poliùs, illa necessaria est ad pacem civilia. Neque potuerunt unquàm jura civilia

et fclicitateni potilicam roipubliia; bumanse, securum reddere in conscientiâ possessorem

ut etiam ipsa jura civilia laienlur, (|u;e statim mala; (idci, sed ad summum potuerunt non ad-

referomus. Si verô sil sernio de intcgrilale iidei mittere contra illum actionem , aut lilcm. Et

etreligionis, ipsà exporientià constat , nulià idem cum proportione diceudum est de omni-

re meliùs conservari régna, etiam in lemporaii bus aliis casibus , in quibus jus civile dicitur

felicilale ,
quàm oi)e(!ientià et conservatione non procedere in l'oro animae. In quo etiam est

calbolicai fuiei ac religiunis, de quo argumento considerandum ,

quôd licct magistratus civilis

videri possunt quœ copiosè scribit Bozius de non teneatur semper cavere pericula pcccato-
Signis Eccles. prsecipuè libr. 21 et seq.; Bel- rum ; interdùm tamen posse excedere, ferendo
larmin. lib. 4 de Notis Eccles. cap. 17 et 18; et leges ,
qu* licet de pecoatis non sint ,
pcrimla
Pelr. Ribadcn. lib. 1 de Princip. Cbrist. cap. illorum involvant, vel illis aliquo modo lavere,

15 et sequent. , et ferè per totum illud opus vel occasionem pr*bere videantur. Et in his

prudenter satis ac erudilè. casibus soient leges canonicai corrigere civiles,

6. Niillum ergo est illius orroris fundanicn- ut infra videbimus : ille verô defectus est per-
lum. Ad illud autem ,
quod ex usu legum civi- son.Te , non ollicii , et prudentia;, non potcsta-
lium allorcbatur, dicendumest inprimis, nibil tisnam lex civilis, si prudenter l'eratur, non
;

esse in legibus ibi cilatis, quod directe advcr- modo non débet praecipere turpe, verùm etiam
selur sequitali naturali, vel bonestali, quod ialè ncc morale periculum peccandi dare.Quomodô
Iractat Forlun. in dicto tractât, de uit. line, aulcm lex possit indillerentia praecipere, dicam
vindicans jus civile ab liâc nota. Pro bis verô, in line capitis.

qu» adduximus, generalis regubi notanda est, 7. Dico secundo: Leges civiles non solùm
aliud esse praecipere iniquum, aliud permiUere, praecipiunt recta in materiâ justitiae, sed etiam

aut non punire, vel non rescinderc (|U()d malè in materiâ aliarum virtutum moralium , et si-

lactum est; leges ergo civiles non pi-vcipiunt inililer vetare possunt vilia contra omnes vir-

iniqua; interdùm verô permitlunt, aiii lolcrant tulcs. Haec enim duo eamdem semper rationem
ad majora mala vilanda, ut Ialè explicat Bar- seu proportionem servant, quia lacère bonum,

bosa ir. Solul. matr. in Uubr. p. 2, n. 10 et seq. et vitare malum, partes sunt justitiae non tan-

mox dicemus. Primo igilur in diclà 1. Dolo, tùm particularis , sed etiam generalis. Haec as-
517 DE LEGIBUS. 518
sertio suinilur ex D. Thom. q. 95, arl. 3, et nbi ter facere boucs cives. Ulteriùs ver6 potest
dclege liumanà in ooiniiinni Inqiiiiur, prx'cipuè idem probari inducliono. Quia enim nécessitas
verô id docot propter civilom : nain de caiio- jusliti;e perse clara est, ideô in illa materiâ
nicânullapoleralesse dubitaiio, clilaconlirmat mu!tij)licantur magis leges civiles. Temperantia

asserlionein ex Arist. 5 Elhic. cap. 1, dicenle : verô ellam est necessaria, ne natura ipsa ni-
Ip»œ atilem leges de owiiilms dictant, covjectanles miùm corrumpalur, aut conservalio , vel pro-
cotniuutiem utilitatcm; et in Ira : Prœcipit aiilem pagailo ojus impedialur : cujus roi cura etiam
lex et ea agere quœ ad virum pertinent fortem , spécial ad loges civiles. Et hâc ralione prohi-
ut non deserere locum in acie , non fiigere , non bent, ac puniunt leges civiles vilia contra na-
abjicerearnia. Et item ea quœ suul teinperantis, luram : passunl etiam prohibere nimiuin abu-
ni non adiUlcrari , non libidine ttti. Et ilta etiam suni ciborum , vel in eis mensuram et modum
cjuœ sunt mulcria justi, ut non pulsare, non convi- ponore. Fortiludo etiam est necessaria ad de-
cia dicerc, et in cœteris virlutibus alque viliis, fensionem reipublicaR , ut de se constat. De
alia jubens , alla vetans. Plalo eliain 1 do Leg. prudentià verô non videntur dari spéciales
duos ordines bonoruni dislinguit, priera vocat legos disiincloe à legibusde aclibus aliarum vir-
divina, posiuriora liumana; et in jirioribus po- tutum moralium , quia prudeniia per se non
nil quatuor virlutes cardinales, in poslerioribus operatur benè , vel moraliler , sine virlutibus
bona forlunae et corporis , et priora dicit esse moralibus voluntalls ; lamen quia alise virlutes
praeferenda, eorunique ordinein ac conncxio- morales oporantur sine prudentià , ideô leges
neni déclarât et subjungit : Quare oportet, ut le- de aliis virlutibus simul sunt de usu prudentiae.
gum quoque lator et ipse hune ordinem sequatur, 9. Alio iiem modo potest hsec inductio fieri,

et mandet omnibus, ut semper hœc tpsa respicien- quia omnes virtules morales aut sunt ad alte-
les insingulisoperentur. Idempvolkeniurauciores rum liominem, aut sunt ad se, aut ad Deum ;

legum civilium : nam in 1. 1, ff. de Justit. et leges autem civiles secundùm omnes hos respe-
Jur. ait Ulpian. Justiliam colinnis, etc. Déclarai clus praecipere possunl. Primo quidem , et
autem se loqui non lanlùm deparliculari jusli- maxime in ordine ad allerum ,
quod quidera
lià, sed de generali quœ respicit jusluni legili- possunl facere , non solùm ubi est debilum ju-
niuni (ut Aristot. supra loquitur), unde subjun- siitiaî , sed etiam ubi debilum fidelilalis , aut
git L'Ipian. : JEquum ab inique séparantes, licilum simpIicispromissionisintervenit.Namlicelsœpè
ab illicito discernentes, bonos efficere cupientes; id non faciant , lamen non est exlia potesta-
cl inCra in \. justifia, et in 6 juris, Iiisl. eod. lem earum ,
quia eliam observalio fidelilalis

dicilur : Juris prœcrpta sunt hœc, honestèvivere, valdè convenions est ad concordiam civium :

allcrum non lœdere , siiimi cuique tribuere; ex unde in multis casibus de illà disponunl. Item
quibus primum latiùs palet , quàni particularis eliam respiciunt debilum gratitudinis, et pro-
jiislitia. pter ingraiitudinem privant mulîis commodis
8. Ratio propria est, quia polcstas legishuiva ob eamdom causam. Opéra eliam eleemosynae,
civilalis non polesl assequi lineni suuni , nisi in et communis amiciliae, seu dilectionis ad proxi-
nialeriâ omnium virtutum prœcipiat. Quod ut mum, et maxime ubi intervenit nécessitas com-
declarem suppono primo , sermonein bic esse munis, pra>ciporo possunt , et sic de aliis. Se-
de virtulibusnioralibus : nam de Ibeologalibus cundo, ox virlutibus ad se proecipore possunl
uiliil agnoscit naluralis ratio, in quâ leges ci- observalionom tcmporanliai, et foriitudinis mo-
viles fundantur ;
quanquàm eo modo ,
quo po- do supra diclo. Possunl eliam praecipere mo-
lesl esse in nalurà aliqua reniola iniitalio illa- deralionem in exlernis sumplibus , in doliciis,
rum virluluui; illa etiam possel per loges civiles in cultii voslium, et nimio aj)paralu domorum,
in (tilicio conlineri , ut ex dicendis conslabit. ac sorvionlium, etc. Quai omnia spectant ad
De virlutibus ergo moralibus probalur assum- honeslatem personae in usu propriarum rerum
plum, quia finis juris civilis est félicitas vera etaclionum , et necessaria possunl esse reipu-
naluralis politicse civilalis : baîcaulom obliiiori blioae civili , lum propter vilandumscandalum
non polesl sine observanlià omnium virlulum aliorum , et ne noxiœ consuctudines inlrodu-
moralium ; ergo in omnibus potest prsecipere canlur ; lum eliam ne cives pauperiores fiant
jus civile. iMajor palet ex dictis cap. pracced. quod est eliam roipublicne noxium. Item pos-
Minor autem probari possel ex diclis libr. 1, sunl bae logos intordùm impcraro resarduas,
c. l'i, ubi oslendimus, leges civiles inlonderc et poricula, quœ sine fortitudino suporari non
cives facere bonos vires, quia non possunl ali- possunl, Tertio etiam de rébus perlincntibus
5i9 DE LEGIBUS. S20

ad Deuin , curain habuoriini K'g«^â civiles cliictu rii omnes actus virtutum omnium; mensuraau-
lem pûlcslaiis ex Une illius sumenda est.
nalurae ,
quia obscrvanliain roligionis piiiàriiiii

semper ad incoluniilateiu ioi|tiiblitai niaxiiuè 12. Elob eamdem ralionem non potest lex

Unde opinor in staiii piirae naiurœ civiiis |)rohibere omnia vilia contra omnes vir-
perlinere. ,

si in illo esset rcspiiblica, \fn;!!t Ooiim nalii- tules, ut simi)licem fornicaiionem non scanda-

raliler colons, potuisse legcs civiles

pioliil.orc losam , nec aliter nocivam communilali. Imo

et piinire docentes cultnm falsoruin Doirii.i!, nec in malerià juslilise prohibel omnia, ut de-

aut falsas opiniones de Deo , et siniilia. Denique (•ejitionem in emptione citra dimidiam , vel sine

poiest hoc declarari ex connexione liaruni nio- cnoi nii l«sione , et similia. Quod eliam Iradit

raiiuni virtulum ,
quia s»pè juslitia servari D. Thomas d. q. 06, art. 2, cum Aug. lib. 1 de

non poiest, nisi cohibealui- iiiiemperaniia, ut liber. Arbilr. c. o; oplimam ralionem indi- et

patet in adulterio;saepè eliam ad cavendam in- cat, quia cavere omnia vilia, non est omnium

juslitiam necessaria est mansucludo, sapienlia, nec mullorum, sed perfeclorum lex autem :

aut forliludo , et sic de aliis. civiiis esse débet accommodaia connnunitati

10. Potest verô aliquis dubitare de quibus- huuKUKC secundùm naluralem condilionem

dam virlulibus minus periectis, niinùsve ne- speclaUc , et ideô per leges civiles non prohi-

cessaiiis, ut sunt iiberalilas, magnificeniia, et beninr omnia vilia : sicut eliam potestas coa-

siniiies. De actibus enim harun) virlutuni non cliva civiiis non extenditur ad omnia, quia hoc
videntur Cerri posse leges ecclesiaslica;, nedùni esset supra condilionem humanam. Et propter

civiles quia necessaria? non sunt imô viden- ;

hoc eliam diximus lib. 1, cap. 13, legem civi-
,

tur exiraoïdinariœ , et ex se posUilare caren- lera , licet iniendat facere hominem bonum
liani obligaiionis, quia usus earum videtur esse moraliter, non tamen simpliciter bonum in
consilii poliiis quàm necessitalis. Ad lioc verô re- illo génère ,
quia non esl lalis , nisi careat om-
spoiideri possel primo, assertioncm seu dislri- nibus viliis ,
quod lex civiiis elBcacilcr non po-
butioneni intelligi de virlulibus ciidinalibws test intendere , licet possit consulere.

prificipuis, qiiœart conimuneui lioncslal(?ni ne- 15. Sed forte quceret aliquis quinam sint

cessariae sunl : nam de his maxime videntur aclus uniuscujusquc virtulis, autvilii, quos

loqui D. Thomas, et Aristot. et ordinariè vi- lex civiiis poic^t, vel non poiest praecipere vel
dentur suffîccre adbonum regimen reipublicœ. prohibere. Quidam dixcruut solum illum actum
Dico verô ulteriùs, licel leges civiles ordinariè esse posse materiam legis humanae ,
qui est

non prœcipiant exercilium acluum talium vir- materia legis naturalis, vel divinœ. Quod qui-

tulum, posse nihilomiuùs imponere moduni et dem duplicem potest habere sensum; unus est
mensuram, ei hoc salis esse, ut illae eliam vir- legem humanam nihil posse praecipere nisi
lutes sint materia legis humanœ. Denique dico, quod est aliquâ lege naturali vel divinâ prae-

non esse impossibile inveniri casus , in quibus ccplum, ila ut humana lex solùm sit nova ex-
laies actus sint necessarii, aut valdè conve- plicalio, et propositio legis naturalis , aut di-

nienles ad commune bonum reipublicœ, et hoc viiKv, et in hoc sensu solet haec sententia

salis esse, ut aliquando, Hccl rarissime, pvx- Gersoni iribui , sed quid ille senserit poslea

cipi possint. vidcbiinus. Nunc dico explicalionem banc in

11. Teriiô dicendum est, legcs civiles non illo sensu esse erroneam et conformem doctri-

posse ferri de omnibus actibus omnium et sin- nae iKcreticorum hiijus temporis : evertet enim
gularum virlutuni. Hoc eliam docelD. Thomas veram poiestaiem civilem legislativam supra
dicio art. 5, et constat facile inductione. Non denionslratam. Item constat ex usu humana-

enim potest prœcipi viii;inilas, eliamsi oplinius rum Icgum, nmlta per eas praecipi, quae antea

actus viriulis sit , et idem est de aliis aciibus ,

non cranl necessaria. L'nde etiam Arist. 5

qui propriè dicuntur consiliorum. Iiemdeacii- Elhic. cap. 7, dixil : Justum legitimum esse,

bus diincillimis quando ad commune bonum

,
(jHod à piiiicipio quidcm nihil refert, sic an aliter

reipublica; civiiis non sunl simpliciter neces- haheat, ciiin vera positum fneril, refert. Idque ex

fréquenter jojunare et si- dicendis infra de obligalione legis civiiis magis

sarii, ut esset V. g. ,

milia. Ratio autem est, lum quia lex humana patebit.

debel esse moderaia , et de re moraliter possi- 14. Alio ergo modo potest illa régula expli-

bili universai communilali pro nmjori parle, ut cari, vidi'hcct, solum illum actum virtulis posse

lib. 2 in communi osteusumest, lum maxime praecipi per legem liuinanam, quia cadit sub

non sunt necessa- legem naturalem sub aliquâ ralione generali

ad linera legis humaaae
,
qiiia
 Ô21 i)j-: LKGIBtS. àââ
ita ul à lego naturali prcecipiatur salicin in aceommodatus sil bas finim condiiiones dixi- :

communi ;
pcr liunianaiii aulein iltloiiniiicliir musossc iiecessarias ad legem, e( idcô ab illis
ad ali(juein particularcni nioduni, aul alias cir- eliam sumenda est mcnsura scu régula male-
ciimstantias, quae non cadebanl sublo;;eni divi- ri;c Immanss , ac civilis legis. Idemque cum
nam, vei naluralem. El liic seiisus insiiiuatur à pro|)orli()iie dicendum est de prohibilione vi-
Gersone 3, p. alpliab. litier. G. eisocpienlibiis, tioruiu; iila eniiii vetaïKÎa siinl pcr civilem le-
videiurqiie probabilis : iiam si fiât iuduciio, gem, qu;c communilali humante noxia suni, et
ferèomneslegeslïunianoeinvenicnlnr esse hu- cum morali utililate reipublicae prohiberi pos-
jusmodi, sicut in ecclosiasiicis legibus, quia lex sint et puniri. Quando aulem vilia non sunl
divina praecipil confossionem cl coriuminio- noxia communilali, vol ex rigoiosà punilioin;

nem; lex ecclesiaslica prx'cipilut lali lenipore illorum majora mala limenlur, permilleiida
liât. Sic crgo in civilibus, (pila jus nalui-œ prae- poiiùs sunl, quàm cohibendapcr leges civiles.
cipii Dei cuitum, vel bonorare parentes, vel Quapropter in parliculari ad applicandam hanc
servare scquilalem in rébus; lex humana dé- regulam necessaria est prudeniia legislaloiis;
terminai, ul hœc liant lali teinpore, vel lali neque aliquid aliud cerium in hoc puncto dici
modo. Ea verù, quse lanlùm suul supereroga- aul adirmari posse oxistimo.
lionis ex vi legis divinse, vel naluralis, non pos- 17. Superest verô dillicultas de actibus in-
sunt proecipi per legem civilem, quia non reci- differentibus : nam ex diciissequiiur non posse
piunt talem deterniinationoni. esse materiam legis humanœ, nec prœcipientis

\ii. Scd licet bïec régula ordinariè vera sit, nec velaniis. Primùm palet, quia non omnes
tamen non omninù satisfacit, quia illa etiam, aclus moralium virlutum per hanc legem prœ-
quœ generaiini prnccepla sunt lege divinâ, vel cipi possunl; ergo mullo minus poterunl prae-
naturali, possunl variis modis magis vel minus cipi aclus indilïerentes, quia minus utiles sunt
perfeciis determinari, et lex humana non po- ad commune bonum aclus indifférentes, quàin
test praecipere quamcumque determinationem, aclus boni, et valdè perfecti; sed hi propter
ut temperuntiam per jejunium in pane etaquâ, suam excelleniiam non cadunt sub humanam
vel quid siniile ; ergoalia régula necessaria est legem ergo illi propter suam inutilitatem non
;

ad discernendum quis modus observari possit, poterunl per legom civilem proecipi. Et con-
ac debeal in liàc determinatione legis natura- lirmaïur, quia lex non potest praecipere, ut
lis aul divinae. Et prseterea posilivum proece- isli aclus liant mancntes (ut sic dicam) in suà
ptum non seniper est per modum détermina indifferentià, quia sicessenl niali in individuo;
tionis alicujus prœcepti divini aul naluralis, quod autem malum est, praecipi non potest;
solùm (juoad circumstaniias, scd etiam quoad nec eliam potest lex praecipere, ut liant pro-
totuni aclum, quia lex humana non supponit pter aliquem finem extrinsecuni honestum :

semper nalurale, vel divinum praeceptum illius nam finis operaiionis non cadit sub praeceptum
actùs, queni ipsa praecipit , sed ad summum humanum, sed lanlùm operalio ipsa, ut paulù
supponit generalia principia , ut delicta esse posl dicemus. Secundum verô de lege prohi-
punienda, preiia rerum debere esse justa , vel bente palet, quia non potest prohiberi nisi ma-
similia : lex aulem humana prudenti arbitrio lum : in bis aulem actibus indifierenlibus vel
delenninal genus pœnae, vel taxam pretii, etc. nulla csl malilia, vel si in individuo aliqnam
Hoc aulem modo omnis operalio sludiosa in babeiil ut indiflerenles sunt, el liunt, illa est
parliculari delerminatur per rationem et arbi- minima ,
qute non potest prohiberi per legem
trium humanum , et tamen non semper potest humanam, cùm dictum sit, non posse legem
talis di'terminalio fieri per legem humanam, humanam prohibere omnem maliliam. Conse-
licet honestissimè liai ,
proprio arbitrio, ut per quens aulem videlur esse contra usum legum
se constat. humanarum quae mulla indifferentià vêtant
,

16. Dicendum igitur censée nullam aliani re- vel praecipiunt. Quod videlur etiam supponere
gulam in hoc assignari posse, prœter eam quae Arislol. in descriplione jusli legalis supra rela-

ex condilionibus legis supra in communi posi- ta, llcm hàc ralione dicunl ihoologi quaedam
lis colljgi valoat : nimiriim, illum aclum virtu- esse mala, quia prohibila per legem humanam,
tis posse esse materiam logis humanse ,
qui ad quia per se talia non eranl; igilur anle legem
bonum iinem talis legis moraliler necessarius, eranl indifferenlia : nam si fuissent bona, non
et adconunune bonum vakic ulilis, el commu- potuissent lieri mala per legom. El oàdem ra-
nilalihominum, eorumque ordinariae facullati lione quaedam erunl bona ,
quij proîcopia; er-
TH. XII. 17
liîZ DE Llif. mus. K«4

go mite praeceplum non sunl bona ; crunt oji^o poiest per legem humanam praecipi, licet pos-

iiiciiflercnlia, quia si fuissent mala, prsDcipi non ï^it permitti, quia nunquàm est ab illo separa-

poUiisscMit. bilis malilia , vel prohibitio superioris legis

18. Respoiideo aclum indilTerenlcni (lii|>li- ul palet ex diclis in prima asscrtione. Al verô

ciler considorari posse, primo secundùm se, aclus bonus ex objecto , qui poiesl per se et

quaienùs propier se licri vel caveri potcst, et propter se boneslè fieri , seclnsà lege probiben-

ul sic concedo non esse materiam Icgis hunia- te ; nihilominùs potest prohiberi pf^r Inmiatiam

iKT. praK'ipicntis aiit vclaiitis, sed lantùni por- legem , etiam civilem , et fieri malus raliono
niiuenlis, ul probat ratio facta. Iniô sculil di- prohibilionis ,
qui aliàs de se eral bonus. Uatio

VHS Thomas qusest. 93, art. 2, nullius legisesse est, quia si actus sit malus in specic suâ ,
quan-

posse materiam, nisi quoad permissionem documqucexercelur, rctinet illam maliiiam,ct

(|uod verum est , loqueudo de tali actu in suâ ideô non potesî prœcipi , quia ad malum surti-

specie considorato , vel quantum ad suam posi- cit quicunique defeclus : actus autem bonus
tivam ratiouem; si lanien in individuo con- licet ex specie suâ talis sit, potest in exercitio

sideretur quantum ad carentiam honesli finis, esse malus, quia poiest taie exerciiium esse

scu quantum ad omissionom ejùs (ut sic dicam) prohibitum , et ita jam décrit illi ac lui circum-

si propter se tnntùm liai, sir jjrohilielur por slantia aliqua débita ex vi legis, et ideô jam
legem naturalem, jnxta doclrinam cjusdem eritmalus, quia malum ex quocumque deieciu.
divi Thomae 1-2, q. 18, art. 9. Verùmlamen sub Sic licet facere sacrum bonum sit, id lacère in

hâc ralione non cadit sub prohibitione legis feriâ sextâ parasceves, non erit bonum, quia

humanse, ut etiam probat ralio facta, quia est deest illi débita circumslanlia temporis ralione

ex niinimis, de quibus lex civilis non curai. prohibilionis; idem est de jejimio in die Domi-
Alio verô modo potest considerari actus indil- nicâ,de quo exemplo vide, si placet, qu* scri-

lerens ex objecto ut utilisad aliquod commune psimus tractât. 2 de Relig. lib. 2, cap. -4, n. tJ;

bonum reipublicœ, vel ad vilandum grave ma- et quidem S. Thom. 2-2, q. 147, art. 5, ad 5,

lum ejus, et ut sic clarum est posse pra^cipi expresse asseril non esse :» peccaio immuncm,
aut vetariper leges civiles, tum quia poiesias qui die Dominicâ jejunaret. El in legihus civi-

ad aliquem finem consequenter est ad om- ,

libus potest idem considerari : nani donatio li-

iiinô necessaria ad illum finem, tum etiam quia béra lis de se bona est, et niliilominùs potest

iulus indifferens sub eà ralione, de se est con- ex juslâ causa per legem civilem |)rnliil)eri , ei

scnlaneus ralioni et bonestus. Si enini aclus fieri mala solùni quia prohibita. El sic de aliis.

commoditatcm naturae
indifferens ordinatus ad Potest etiam hoc dcclarari ex alio principio ,

privaiœ personae non estoliosus, sed deseho- quôd humanae possunt niediocrilatem
leges

noslèfit; multô magis id liabebit, si propter conslilnere in actionibns liuin:juis. Unde fieri

commune bonum liât, intercedeulc verà ne- poiest, ut aclus, quiseclusà lege positiva, ser-

cessitate aut sulficienli utililate, ul saepè po- varet médium virlutis, posità legeprolMhenie,

test intervenire , ut de se constat. Unde tune jam non servet médium , et peccci per exlre-

ex parle legislatoris jusla est talis lex ,

quia est mum , sicut peccarel per defectum , si tex

uiiiis communibono, et non est de re malà, prœciperel aclum, et non fiercl.

sed quae potest benè fieri. Ex parte verô sub- 20. Et bine etiam obiler inlelligitur , «pio-

ditorum, licet ad illam legem implendam ne- niodô lex humana dicatur constiiuere médium
cessarium non sit illos operari prnpler eumdem in matcriis virtulum, id enim facit imponcn-
linem, quem legislalor iniendit ; oi) rationeui do necessitatem operandi in lalibus maieriis

factam, quôd finis legis non cadil sub lege, juxla exigenliam earum. In quo est noianda
nihilominùs ad obligationem legis salis est, diflercntia inier praecepta afiirmaiiva et ne-
quod ille actus de se non est oliosus, nec inu- galiva, quôd aftirmativa regulariler supponuut
tilis, et quôd potest boneslè fieri, si subdilus inlrinsecam honestatem in actu, qucin pra;ci-
velit materiam talis legis exequi, observando piunt, et consequenter médium virlutis iu ma-
omnes alias circumstanlias, quas naturalis ra- terià ejus, ut patet inpraecepto jejunii,etsimi-

lio postulat, ut aclus in individuo bonestus libus, non lamen supponunt necessitalom,sed
sit. faciunt. Quia médium virlutis habel lalitudi-

! 19. Unde tandem potest considerari differen- nem et varielatem , et ideô non omne id (jucd

lia inter actuni bonum et malum ,

quôd aclus est de se bonestum , est per se necessariuni :

si per se, et intrinsccè malus sit, nunquàni lex autem humana poiest banc necessitatem
fiîs DE LEGIBDS. i(M
ponere ,
quâ posiiâ , ille aclus jam est necessa- iproximè lerri) duplex est, ut ex 1-2, q. 18 et
rius ad iionestalom talis virtiilis. Kl lioc sciisu sequenlibus constat, inlerior cl exterior, qni
diciliir constiuii pcr taloin hiimnnain Icgoni in inier se ita comparanlur, ut exierior non possit
tali spocic virliilis, ntiqiic qiioad iiecossilalom ,
esse sine inleriori : ab illo enim lanquàm à mo-
non quoad honeslalom. Dixi aiiJoiii rcgnluriler rali forma habei, qu6d luimanus,cl moralis sit.

loquendo, propler acins indiflorenles, in quibus Unde exterior aclus humanus est veluti com-
non videuir supponi honesta», quanqnàm si posilum quoddam exactu exieriori, corporis, v.
sumaiitur, ut ordinali ad linon), propicr qucm enim nunc loquimur),el ex inleriori aolu
g. (ita

lex eos prœcipit, honosti sinl, qiiain lioncsta- volunlatis lanquàm ex maleriâ visibili, et for-
lem liabcrent sic lacli , oliantsi sine loge fiè- mli per se invisibili ; sicul bomo componilur ex
rent, non tamen liaberenl necessilatem. Alqne corpore et animA, et de boc aclu nulla eslquae-
ita in universum prfeceptum allirmaliviiiH lui- stio, quin possit esse maleria bumanse legis.

manum l'acil poliiis necessilaleni, quant honos- Tanlùm ergo snperost inquirendum, an solus
tatem. At verô praeceptuin negativum pure Im- ille sit maleria bt:niaiiae legis ; autetiam inlerior
manum, ex se non snpponil maliiiam in aciu ,
esse possii vel per se, vel ut conjunclus exie-

quem prohil>et, sed l'acit sic enim dicuniur : riori. Unde simul eliam oporlebit inquirere,
niulia esse niala , qnia prohihila, et ratio est utrùm aclus exierior |ier legem bumanam prœ-
quia malitia consistit in eareniià reciitudinis cipiaiur, ut voluniarius esl, vel solùm ut actus

debilœ; anle praeceptuni autem luijusmodi quidam exterior est. Sub aclu aulem (ut saepè
nnlluni erat debilum et ideô carentia aclùs monui) comprebcnilinius omissionem aciûs
erat negatio, non privatio moralis , ac proinde humani ; constat enim , banc eliam esse
nec malitia erat : posità autem lege, insurgit praeceptum per legem nogativam, vel pro-
debitum , et carentia transit in rationem pri- hibilam per aflirmaiivam : nam qui aclum
vationis , atque ita insurgit malitia ex vi legis prœcipit, consequenler probibet ejus omissio-
posilivae. Adejns autem speciem inielligendam nem.
consideranda est niateria legis, vel motivum vir- 2. Dico ergo primo :I.ex merè bumana non
tutis, subquo talis actus probibetur per legem : polesl praîcipere aclum pure inlernum directe,
nam tune peilinet malitia ad vitinm contia- et secundùm se. Ilœc assertio in sensu slalim
rium illi virtuti ; ul, v. g., eft'usio sauguiiiis in explicando eommuniier recepla est, sumilur-
Ecclesià, qualenùs per legem ecclesiasticam que ex I. Cogitationis pavium iiemo merelur, ff.

prohibetnr, non perlinel ad injuslitiam, sed de Pœnis,/j(e»am,ulique civilem, quia, scilicet,

ad sacrilegiimi, quia illa probibitio fil intnilu jus civile per se non versatur circa internes
reverenticB débitai ioco sacro, quod ad religio- aclus. Nam quia illos naluraliler, ac per se pu-
nem spécial. Et idem est in omnibus peccatis nire non polesl, ideô noc illos pniecipere aut
commissionis, quae répugnant formaliler pr?e- prob ibère polesl : nam poteslas legislativa est
ceptis negalivis, seu probibenlibus : nam in eliam coacliva, ut diximus, et ila si coacliva
aliis maliliis omissionis, quae répugnant dircclè esse non polesl respeciu inlerioris actûs, neque
prîcceplo affirmalivo, ex honeslale aclùs con- legem ferre circa illtmi polest. Dixi aulem ac-
trarié oppositi , insurgil propria determinatio ttim pure internum; quia oporlel, ul in solà
seu specificalio omissionis. Et ita etîam con- mente sislatur. Nam si cupiens, v. g., occidere,
stat, quomodô leges humanse habeanl pro ma- aliquo modo intentet exleriorem aclum, et in
lerià actus viliorum secundiim speries suas. ilio prodere incipiat, qtiamvis efïectum non
21. Posset jjraelerea circa banc maleriam assequaUir; sa^pè aget contra legem, et incur-
Iraclari an modus virlulis cadat sub pneoeplum, rot pœnam ejus. Quomodô aliquando dicilur in
an aclus diiricilcs et ardui possint prœcipi per jure, aliquem puniri, vel quia coyitavit, scilicel,
legem civilem. Sed baec commodiùs dicenlur exteriùs incboando, vel per consilium, vel per
infra explicando obligalionem bujiis legis, et aliquam aclionem, quse casu non liabuil ellec-
modum implendi illam. De modo aulem, quo liim. Sicque inlolligitur lex Quisquis, C. Ad leg.
lexcivilis difierat à canonicâ ex parle maieriae ImII. njajestatis, et I. Divus, ff. ad leg. Cornel.
dicemus lib. seq., cap. 2. (le Sicariis. Quibus locis alia jura circa boc
CAPIJT XIII. riliissa et doctoresadnotant, et laiè Félin, tract.

An lex civilis lanlùm possit externos actus prœ- l.Quando conalus puniatur, eiNavar. in capite

cipere, mit prohibere ? Si quis non dicam, de Pœn. dist. 1, num. 5. Ra-
î . Aclus humauus (de quo solo lex polesi tio autem hujus limilatlonis esl, quia jam tunc
 527 i>i; LKr, IBLS. .^»28

esl acius oxierior, licei non consuniniaUis, et quia talc dclicluni non poicsl puniii per judi-

ideù proliiberi potest à Icge humanii, cl puniii cium humanum ; ergo nec per legem humanam,
vcl leviori prenà, vel aliquaiido eliam ordiiiarià quia eadeni est potestas ad ulrumquc aclum, et

JMXla maleriae graviialem. conlirniatiir, quia talc delictum non est proba-
Uaiio verô principalis assertionis est, quia
3. bile in humano judicio; ergo nec potest in illo

potcstas luimana legislaliva solùni ordiualur ad judicari, quia judicium humanum non ferlur,

oxlerioreni pacem, et lione&talem conimunila- nisi secundùm allcgaia cl probala. Primum au-
lis iiiiinanaft, ad quam niliil referunl actus, qui tem consequens plané lalsuin est, quia aliàs
in purâ nienle consummantur. Item quia Ikbc non peccaret, ([ui logein humanam occullissi-

potestas immédiate nascitur ab ipsàcommuni- mè non servaret, quod dici non potest, quia
tate liumanà medià ralione naturali nuUa au- : lex non lanlùm prohibet, ne aclus publiée liât,

lem ratio dictât, quôd cominunilas humana sed simpliciter, ne liai; lum eliam, quia non
possit dare potestatem immédiate, et per se su- prohibet actum solùm ralione scandali, aut no-
per actus merè inlernos, cùm illi sint omninô torietalis, sed ralione sui, quia vel malus est,

extra cognitionem suam, ac proinde etiam sint vel ex vi prohibitionis legis fit malus. Tum de-
extra forum suum. Denique hoc optimè décla- nique quia lex pra;cipiendo constiluil aclum in
rât D. Thomas 2-2, q. lOi, art. 5 ex Senecà ; lali specie, vel mediocriiale virlulis, el ideô
3 de Benef. quia unus homo naturaliter non qui ab illà discrepal, quantùnivis occulté con-

subditur alteri secundùm animam, scd secun- tra virtiilcm agit, ac subinde peccat. Ut si lex

dùm corpus. Errai enim (inquil ille) siquis putat, taxai prelium Iritici, siquis cariùsillud vendat
servitutem in totiim liomiiiem descendere, purs occulté, omninô contra juslitiam agit, et sic de
enim melior excepta est. Corpora obnoxia simt, aliis.

et adscripta domînis, mens sui juris est. Solùm 6. Pro solutione supponenda esl vulgaris

enim potest inveniri subjectio inter homincs dislinclio de actu dupliciter occulto, scilicet,

quatonùs inter se comniunicationem habcre per se, cl nalurà suà; vei por accidens, ex de-
possunl, et acliones unius possunt aliis esse feclu probalionis, cujusquidem capax eral aclus
utiles, vel nocivoc, et ideô solùm de bis acii- de se si)cclalus, de facto tamen defuit. Quam
bus possunt prœcepta humana dari, ([ui adexte- distinclionem bené tractai Cajet. 2-2, q. H,
riorem dispositionem rerum humanarum per- art. 5 ; Castro lib. 2 de Legib. pcenal. cap. ult.;

linere possunt. el Simanc. in Caiholic, Instil. lit. 42. Actus

4. Si quis autem bas raliones attenté consi- ergo mentales, ac merè interni sunt per se, et

doret, facile inlelliget, solùm procedere de loge nalurà suà occulli aliis hominibus extra ope-
humana, quaienùs per potestatem à solà ralione rantem, quia homincs non cognoscunl natura-
naturali mananlem, ferri potest, quai lex cum liter, nisi minislerio sensuum, el ideô qua; per
civili coincidit ; non verô pr<)ce<lore in Icge sensibiles elïeclus, vel signa non manifestanlur,
ecelesiasticâ, quœ procedit à superiore poie- per se et nalurà suà sunt extra cognitionem hu-
state, ordinatâ ad altiorem finem, ot babente manam hujusmodi autem
: sunl aclus merè in-
altiorem originem. Manel ergo de illà Icge spc- terni, et ideô dicuniur per se occulli. Actus
cialis diflicultas, quae ex spécial! ralione illius verô qui exteriùs prodeunl, sensibus percipi
nascitur, el ideô in librum quart um illam possunt, et ideô non sunl per se occulli ; conlin-
iractandam relinquimus. El ob banc causam gil autem ignorari propier absentiam teslium,
locutus sum in assertione de Icge merè huma- et sic non posse probari , et tune occulli

na : nam ecelesiasticâ quodam modo est divi- quidem sunt, tamen per accidens, quia illa

ns, et in hoc sensu nulla est dilTicultas m as- testiura absentia est accideniaria. Assertio
sertione. ergo posita procedit de aclibus internis

5. Sed objici potest; nam sequitur, non ac subinde per se occultis : objeclio verô pro-

posse legem civilem probibere aut praecipere cedit de aclibus exiernis per accidens occultis,

actum exlernum omninô occultum, qui in ju- dequibus fatemur esse posse materiam legis hu-
dicio humano probabilis non sil; consequens manœ, et per illam prohiberi, ut probant ralio-
autem est falsura : ergo. Sequela palet, quia nes facla;, el recté docenl auclores allegati, et

talis actus non potest puniri per legem pure Palud. 4, dist. 17, q. 2; Navar. de Pœnit. dist.

humanam ; ergo nec prohiberi, quia potestas 5, in princ. n. 27, ubi alios in eamdem senten_
legislaliva seniper habet coaclivam adjunctam, tiam refert. Allegat auicm D. Tbomam quodlib^
ut ssepè cum Arist. diximus. Antecedens palet, i 4, art, 12, signilicantem, peccatum occultum
529 1)E LEGIliUS. 530

otiiim oxlorniim non cadcre snb Imninnani ju- sioiiis buman» legis, ul rectè in argumente di-

risdictiononi ; sod D. Thomas non nogal sim- cebatur.

pllcilor, cadere siih jurisdiclioncm honiiiiis, 9. Dico secundo : Lex pure humana seu ,

scd soliiiii ([iioad acliim jddio.lndi do illo in- civilii polest indireclc, seu per quamdain
([uiroiido, vcl alio simili nioilo, (|nia liic aclus consecuiionem prseeiperc actum interiornn

siippoiiit iioliliaiii :dii}iian) liiiinaiiaiii tanqnàm voluntalis, et inlelleotùs, quatenùs connexi

iuiidainentunt inquisitionis, et jiidicii : socùs per se esse possunt cum actu exieriori pru;-

verô est de aciibiis jurisdiclionis, qui pcr sen- cepto vel probibito. Hoc est cerlum apud om-
lonliani fjonoraleni, et por loges exerceri pos- nes, et per se salis clarum , (piia actus exle-

sunt, quia illi opliuiè cadere possunt in aclus rior pniecipitur pcr legem ut liumanus, et liber,

per secognoscibilcs, elianisi per accideusoccul- sed non polest esse humanus, el liber sine iii-

lissimi sint. teriori; ergo neccsse est, ut actum inleriorem

7, Ad objoclionom crgo nogatur consequen- sallem indirecte et consequenler praecipiat.
lia, cl ratio ditlrrciitia! iiUor utrunique aclnm Quomodô eniui lex prcecipiel liomini, ut faciat,

est, quia uuildim rcfcrl ad morales effeclus, nisi possit pnecipere , ut velit facerc, cum
([uôd aclio sit ualcrà suâ insensibilis, vel sen- voluntale facturus sil? Et proportionali ra-

sibiiis, (}uia jurisdictio h;icc datur houiinibus tione, si lex humana prohibeat facere aliquid,

modo ooiiuaturali, ac subindc proporlionato probibet eliam velle elTicaciler facere idem.

nalur;K. et ideô dalnr super cas aclioues, qua? Imô n(»n solùni lex proliibens actum exler-

per se, et naturà suà cognoscibiles sunt huma- nuui, consequenler probibet aliquam volunta-
no modo ; non verô super alias per se occultas, tem iuiernam sed eliam : lex prsecipiens actum
quia ex se sunt extra htuiianum forum. Nec in exiernum pro aliquo tempore, consequenler
prioribus considerari {lolest accidentalis ille probibet habere pro illo tempore volunialem
status occultus in ordine ad universalem pote- non faciendi, seu noliiionem faciendi, vel eliam

statem tum quia lex generaliier dalur de acti-

;
voiunlatem faciendi alium actum incompossi-
bus secuudùm condilionem naluralem eorum, bilem, quia necesse est, ut prohibeat quidquid
el ciicumslanliaî accidentarise non mutant, nec iiicompossibile est observalioni legis : quilibet

iuipediuutellicaciamlegis; tum oliam, quia non autem ex bis actibus voluntalis est incompos-
deest niodus humanus, quo possint taies actus sibilis observalioni lalis legis, ut constat. Al
dirigi , et cohibcri per legem abstrahcndo ab que bine eliam fit, ul eo ipso ,
quôd lex pro-

illà circumstanlià. bibet aliquid facere, prohibeat eliam habere

8. Inde ulicriùs addiinus, ([uolies lex abso- proposilum absolulum faciendi; el è converso
lutè disponit de luijusmodi actu, illuni simplici- si prtecipit alifiuid facere , consequenler pro-
ter prœcipiendo aut vetando, compreliendere bibet proposilum non faciendi debilo tempore,
actum extenniiii occullum, nisi addanlur in licel proposilum actus inlerior sit ,
quia eo

lege verba limilaiilia illaui ad actum publicuni, ipso quôd actus exlerior est probibitus, est

vel nolorium. Ratio est, quia lex indefinilè lata, malum objectum rcspectu voluntalis , et

et nihil distinguons, ])er se loquendo extenditur ideô conse([uenler fit , ul lalis volunlas ejus
ad omnia, quoe sub verbis ejus comprehendun- sil mala , ac subinde probibilamediante objeclo
tur. Ad diilIcuUatem autem in contrarium cum suo.
eàdcui proportione et distinctione respondetur, 10. Dites ergo eàdem ralioue eril prohibi-
:

actum talem per se esse punibilem per legem tum omne desider ium eliam inefiicax omnis ,

humanam,licet per aocidensex defectu proba- que complacenlia circa taie objectum ,
quia
lionis puuiri por homines non possit. Ciijus eliam lii aclus circa objeeliun mahiuimaii sunt :

siguum est, quia quâciuurpio ralioue porveuiat consequens autem eslfalsum, quia illi aclus
delictum ad suincientem iiominum uotitiam, non sunt per se connexi cum aclu exieriori
puniri poterit, licet in principio fuerit occultis- nec impediunt per se executionem praecepli.
simè commissum, quod non ita est de actu lîespondeo ; (piod altinet ad desidejium iuefli-

merè interno. Unde interdiim poterit lex hu- cax, illud ex parte objecli semper includil

mana per se ipsani punire delictum sic occul- condilionem aliquam, quie allendenda est ad
tum, imponendo pœnam ipso facto sibi propor- judicandum de honestale vel turpitudine lalis

tionatam, ut latiùs dicomus tract, de Lege desidcrii. Si crgo desiderium cadat in laie ob-
pœnali, idcôque rectè polest oriri aliquando jectum non obstanle |)rohibilioue , et condilio

obligalio ad resliluenduui c\ vitaiis transgres- solùm sil , si possem oceullc facerc , vel sine
331 DE LEGIBUS. o32
discrimine pœna;, uut alia similis, laiis acliis poiest praecipi actus interior, qui est voluntas
proliibitus est ex vi legis, proplcr raiioiu'in opcrandi, sed eliam omnis ille actus menlis,
faciam ,
quia versalur circa objectum proiùlù- sine quo actus exlerior praîceplus esse non
lum reteiilà proliibitionc, el formaliter est de- potest, ut si miles prœcipilur custodire arcem,
sidet'ium quuddam iraiisgredicMidi legem, (piod consequenler pru;cipitur vigilare el altendere,
maium csl el prohibilum. Al verô si condilio et si superior praecipil studere, altentionem et
sitlalis, ut removeal prohibilionem, non eril applicalionem aninii comprœcipit, et sic de
prohibilum , nec nialum, quia jam non versa- aliis, ut notai Sylvesl. verbo Hora, q. H, et

tur circa objeclum malum, ul, v. g., si quis diccmus infra latiùs, traclando de legc canoni-
iiabeatsimplicem allectum faciendi hoc , si non cà. Al verô in posteriori modo actus interior
essel prohibilum , per hanc condilioneni re- non est niateria legis humanse, sed versalur
movet nialitiam el prohibilionem , el appétit circa ftiateriam legis humanse, et ex mutatione
actum illuni secundùm se speclatum ,
qui, ut morali, quae per legem fil circa illam mate-
sic, malus non est. El iden» dicendum cum riam, résultat malilia in inleriori aclu propo-
proporlione est de simplici complacenlià ; scu sili, aul desiderii de lali materiâ prohibitâ, ad
delectatione in aclu illo cogilalo : nam si lalis eum modum, quo unum relativum résultat ex
deleclatio prœscindal à prohibilione , ul ordi- mutaiione allerius extrerai, el ideô lalis mu-
nariè fieri solet in actibus, qui solùm sunl lalio non excedit potestatem humanam. Solùm
mali ,
quia prohibili eo ipso non est de objeclo
, poleral hîc superesse dillicullas, an possit alio
malo , et consequenler non prohibetur ex vi modo prohiberi per legem humanam ; vel
talis legis , quia nec direclè nec indirecte , ut ex prsecipi actus interior cum exleriori, cum
diclis constat. Si autem quis deleclarelur de quo neutro ex diclis modis connexus sit.

Ulo aclu involvendo lransgressionempr*cepli, Sed liaec difficultas specialis esse videtur in

ut pula , quia deleclalur cogilans , se id facere legibus canonicis, et ideô in lib. à commodiùs
non obslante prohibilione legis; sic compla- tractabitur.
cenlià essel mala ; imô essel quidam con- CAPUT XIV.
templas legis, vel fornialis, vel saltem vir-
Vtmm actus prœteritus possit esse materiâ legis
lualis , et ideô indirecte prohibetur per le-
Immanœ.
gem.
H. Ex quibus intelligi polesl, duobus modis 1. In Iriplici statu possunt considerari actus

posse legem humanam prohibere, vel pr:«ci- liumani, fuluri, praesentes, el jam facti. De
pere indirecte inlernumaclum, scilicel, vel ex fuluris nulla est quaeslio, quia cerlum est, et
parte aclûs, comprehendendo illum tanquàm pro illis maxime poni leges humanas cap. 2, et
causam formalem, seu pariem aclûs humani cap. ull. de Constit. et in 1. Leges, et constitu-
compleli, qui est composiius ex inleriori cl tivnes, C. de Legib. Ratio est, quia lex ponitur
exleriori aclu; vel ex parle objecli aclûs inle- ut régula operaiionis; régula autem supponi
rioris, reddendo illud pravum el conlrarimn débet ad opus : enim suo modo principium
est

reclae rationi. Priorque modus praecipuè cer- aclionis, et ideô maxime datur propter futuram
nitur in actibus eiïlcacibus el absolutis, qui aclioneni. De praesenlibus aclionibus nihildis-
ordinanlur ad execulionem opcris piœcepli, tinguimus, sedcum praitcriiis eas numeranius,
aul prohibili, suntque causa cjus : poslerior quia jam snpponuntur facla; absque lege;
verù modus invenilur in actibus inetlicacibus, eliamsi coniingal, siniul lempore exislere ; vel
etsimplicibus, qui licet non sinl causx, suam certè si pouamus fieri ex vi legis, in eodem mo-
tajnen rationem suniunl ab objeclis, eiralione menlo, in (juo dalur lox, jam con)paranlur ad
illorum boni, vel niali liunl. Denique in priori legem per modum fuluri. Sed hic operandi
modo actus interior aliquo modo est raateria modus in Angelis poliùs quàm in bominibus
legis, eslquc (ut sic dicani) compraecoplus per coucipi potesi. Igilur de praeteriiisesUjua^slio.
legem, quia per se pra;cipilur actus humanus El ralio dubilandi orilur ex proximè diclis,

scnsibilis ; conipraecipilur aulem pars, cl quasi quia maleria alicujus regulœ non est eft'ectus
forma ejus, eliamsi inscusibilis et spiriiualis jam facius : nam ad illum nihil conferre po-
sit, sicul per se generalur homo, et anima lesl ; lex aulem esl régula aclûs; ergo non po-
congencralur suo modo, qualenùs forma lio- tesi habere pro materiâ acium praîleritum. In
niinis est, saltem quoad unionem cum materiâ. coîilrarium verô est, quia dicta jura docent,
Et ideô secundùm hune modum non solùm posse legem humanam disponere de practeritis,
553 DE L EGIBUS. W4
si legislalor velit. Dislingiicnda est crgo duplex aliud ratum, et nondùm consummatum, cen-
lex ;
quicdain dicilur doilaralivj, alia conslilu- selur nulium, quod ad prailcrita extendilur.

liva juris, quaruin legiiiu dilloiculia ex ipsis Aliud osl in cap. Gaudemns, de Divorliis.
vocibus salis iiola csl. Nain lex dcclaraliva non 5. lîaiio verù est, quia lex declaraliva non
condit jus, qualenùs lalis est, sed déclarai esl régula actionis, sed supponil, et interpre-

quid secuiidimi aliud anliquius jtis iicri de- lalur illam; ergo anle legem declaralivam oral

beal, aul non (ieri : lex aulem consliUiliva lex, vel jus induccns obligalionem, vel alimii
novuni introducil jus, quantum in ipsà csl. cffeclum; ergo lex quae déclarai talc jus, sup-
Deinde dislinguere oporlot cfleclus legis pioe- ponit scmper habuisse talem elleclum : nam
cipuè lies, obligare, sciliccl, pœnani iniponcre, cHectusantiijui juris non pendetexdeclaralionc
el actuni irritare. poslea futurà. Unde conlirmalur, quia nova
:2. Dico ergo priinô : Lex declaraliva, quan- declaralio nibil denuù consliluit, argunicnlo 1.

tum in se est, comprehendil non tanlùm fuiu- Hœrecles, § 1, If. de Teslam. ibi : ISiliil enim
ra, sed eliani prœleriia. Est conimunissenien- nunc dat, sed dalum signijicat ; ergo lex decla-
lia Abbalis, Decii, Félin, el alioium in cap. raliva ex se non habet novum ell'ecium ; ergo
ullini. de Conslit. Barlholi, el Legislarum in quantum in se esl, aiquè comprehendil prae-
I. Omnes populi. t\. de Justil. el jur. et in dicla lerilum, ac fulurum. Sed objici polesl, nam
I. Leges ; el sumilur ex Authenlicà de Filiis si ratio est eHicax, non solùm probat liane le-

anle dotalia instrumenta nalis, collai, o. gem exlendi posse ad praeteritum, sed neces-
Exenipluni sumi polesl ex cap. il lex. 27, q. sariô ila esse, nec posse per legem humanam
1, ubi Innoc. Papa praecipii, scparari clericos limiiari, quia ad praeterilum non esl polentia.
in sacris, et religiosos professes ducenles uxo- Consequens esl falsum : nam leges declarativuî

res, et subdit : Hujusmodi iiamqne copulutioneni, interdùm addunl bas parliculas : Ex mine , In
quam contra ecctesiaslicam rccjulam constat esse posienim, et similes, ut limitent legem, ne ad
contractant, matrimonium non esse censemus. De prielerila exiendalur. Assumptum palet ex
quo textu dubitari polcst, quia matcria illa cap. unie, de Postulalione Praelat. in 6, ubi

juris liuinani est, et verbum Censemus est am- prohibentur quaedam formulai eligendi et po-

biguuni : nam polesl sigiiilicare, vel judicainus, stulandi de se inepiae, el tanicn additur pai li-

vel staluimus, ut docel Gloss. in Clément, unie, cula. De cœlero, qua; imlical solam probibitio-
de Coneess. praeben. Sed uibilominùs lex illa nem in fulurum, ut ibi notât Glossa. Simile
declaraliva fuisse videlur; tuni quia verbum exemplum est in cap. Aqua, de Consecrat.
censeo in rigore lalino, et in frequentiori usa Eccles. vel allaris, ubi déclarât Ponlifex, vio-
niagis signilicat, arbiirari, et menlein suam lalam Ecclesiam non posse reconciliari per
aperire; tum maxime, quia Ponlifex reddii sacerdoiem, sed per episcopum lantùm, et ni-
rationem anliquam suae decisionis, quic est liilominùs addit pailiculam, De ccctero ; imà
sulliciens signum legis declarativ;c, ut ibi Glos- slalim prœcipil sustiueri reconcilialiones priùs
sa, et Panormit. notant, cl sumilur ex Barlh. faclas à sacerdotibus.
in dicta 1. Omnes populi, n. 44. Quod maxime 4. Respondelur, argumentum convincere,
procedit, qiiando ratio n«n tanlùm estraoliva, sistendo in vi legis dcclaraiivae, ut talis est, si-

sed etiam decisiva, id esl, de se sulliciens ad cut de illà locuti sumus, illam de se exlendi ad
ostendendam maliliam actùs, seclusà nova praiterilum tempus pro quo constat fuisse latam
lege, ut benè notai Navarr. in cap. Si quando, legem aliam quae declaralur. Unde si declara-
de Rescript, excepl. 21, n. 4. Talis aulem esl tur aliquid esse contra jus nalurale, ibi viriute
ratio Poiuificis in dicto cap. Lt lex, el ideô decernitnr, actus conirarios tali juri semper
non videlur dubium, (|uin jus dcclaralivum fuisse malos; si verù declaralur legem aliquam
tradat, quod exiendalur eliam ad malrimonia, fuisse irritanlem, consequenler declaralur,
quse illnd decrctum aniecesseruni, quia anle actus prseteritos fiictos à tempore lalis legis

iilnd dfcretum talia matrininnia eranl conlra fuisse de se nullos, et sic de aliis. Oportet la-
*>cr!osia-»iram logidam. Lndc in singulis legi- men adverlere, aliquando non esse legem pure
bus voiborum proprietas, el materia, ac ratio declaralivam , sed liaberc allipiid admi\lum
legis diligtMiier expi^ndenda stmt, ad discerncn- legis consliluliv.iî ex priteslate legislaloris de-
dimi an lex sU declaraliva. Clarius exemplum clarantis. Et tune quantum ad id quod addit
esl in cap. ull. de Spouïà duoruni, ubi matri- pr.clcr nudam declaraliouem. non extendilur
monium contraclum cl coiisununalun> posl ad praîlerita, sed ad futnra tanlùm, juxla ca
 53:> DE LEGIBUS. 536
quae inferiùs dicemus. Exeni[»liim est in capitc ligendum per se loquendo : nam ratione igno-
Quantœ, de Senlenl. exconiin. iibi perverbiim rantia' fieri potest, ut effeclus pœnae non
Intcrprctamv.r, dcclaral PontiCcx, sub ])erciis- exlendatur ad pra;terilos actus, eliamsi lex
soribiis ppiscopi comprebendi , non solùni qui sil deciaraliva quoad ijtsam pœnani. Quia ut
])Osilivè cooporanUir, sed eiiani qui non ob- infra suo loco ostendam, qui exeusalur à cul-
slant, cùm possint, quae declaralio non est pa, in omni rigore exeusalur à pœnâ, eliamsi
pura, sed per polestatem condendi legcm, po- ipso jure lala sit. Sed non obsiante declara-
liùs quàm per inlorprelalioneni facla. Et ideô iione pnelerila^ aciiones excusanlur à culpâ
talis in(('i|»relalio in rigore non exlenditur ad ralionc ignoranliie, ut dictum est; ergo et à
prœtcrita, nisi aliud expresse declarelur. Nani pœnâ. Loquiniur autem de proprià pœnà nam :

inierdùni lieii solet exlensio lalis declaiationis sisolùm sit indecenlia quœdam, seu irregula-
ad prœterilun) ex peculiari voluntate ipsius litas, bœc non excusabilur propler ignoran-
legislaloris salis expressà, cujus rei inter alia liam, nisi sit verc in pœnam imposila. An verô
est vulgaluni exeuipluni in declaraiione Sixli ignoranlia solius pœniie illam excuset, infra
V, circa suum Motuni proprium de Iliegitiniis, iractabitnr. Denique idem dicendum est de
et de Keceptione religiosoruin. alio eifeciu, qui est irrilare aliquem aclum,
o. Deinde oporlei dislinguere illos très b'gis vel efl'eclum : bic enim efTeclus non impedilur
eJleclus, qui sunt obligalio in conscientià, cui propler ignorantiam lotius legis, quando non
respondct culpa in iransgressione legis, item est pœna propriè sumpla, quia non pendel ex
pœna, et irritalio actùs : nain in illis non pro- culpà, et lex per se babel eiïicaciam ad impe-
cedit seniper eadein ratio. Quando enini lex est diendum valorem actùs. Et ideô quolies lex
pure deciaraliva obb'gationis anliquie legis, déclarai nullilalem actùs ex vi legis anliquse,
negari non potest (per se loquendo) quin obli- talis declaralio locuni babet in aclu praelerito
galio antea iueril, et consequenter, nec vitari simili modo faclo, eliamsi forlassè ignoranlia
poterit, quin l'uerit culpa contra illani agere. interveneril,
Per accidens aulem potuil liic eOectus impc- 7. Circa boc autem est ullimô observandum,
diri, (piia forlassè an!e iliamdeclaralioneni jus banc nullilatem aliquando esse ex defeclu
ignorabatur, vcl non ita intelligebalur cliani à condilionis jure divino necessarise ad valorem
viris doclis, (pianivis reverà jani exislerel, et actùs, ut si lex declarel sacramentum, v. g.,
quoai boc liabcre potest niagnani vini lex de- Conlirmationis , dalnm sine balsamo non va-
ciaraliva, ut poslea sit culpa, quai antea excu- luisse, et lune lex deelarans nullilatem illius

sabalur per ignorantiam. Et bic vidctur fuisse actùs, et causam ejus, ita exlenditur ad prae-
casus ind. c. unie, ut Gloss. ibi sentit, et ideô teriium, ul non possit per se supplere, vel
lex illa ulilur verb. Proltibemus, quse proiiibilio, revalidare aclum, quia pcndet ex jure divino.
lit lalis fuit, non potuit aJ Icnqîus praiteriUun Aliquando verô conlingit nullilatem oriri ex
exlendi. El forlassè aclus ibi probibiti lum jare bumano, aclum verô esse talem, ut pen-
eranl irrili ex nalurà rei, inide ciun antea non deai ex efficaci consensu operanlium, seu con-
essenl speciali jure ecclesiastico probiliiti, trabenlium, ut malrimonium conlraclum inler
multô minus erant irrili ex vi illius; et ideô consanguineos inlra quarlum gradum est nul-
in novo dccrclo irritante nicrilo additur parli- lum, supposilo jure ecclesiastico. Et bic eliam
cula, De cœiero, pro solis enim futuris tempo- aclus non potest per legem declarativam po-
ribus addebatur. Atque ideô obscrvare oporlet sleriorem suppleri quoad praeceden tes actus;
in omni nova lege probibenle, vel punienle sed necesse est, utablato impedimenlo ilerùm
id, quiid per se niaUim erat, vel antea ]trolii- validé liant per iteratum consensum conlra-
bitum : nam licet poslerior lex sit deciaraliva beniium, qnia ab illo pendel esscntialiter lalis
prions juris, nibilominùs quantum ad id, actus, nec potest lex sola per se ipsam illum
quod de novo staluil, vel addil, non exlendi- eincore. Inlerdùm verô nullitas aclùs et pen-
tur ad prœlerila, ul ex dicendis patebil. d(!t ex jure posilivo, et per ipsummet refici

6. Quantum ergo ad effeclum pœnae, si lex potest, quia non dicit inlrinsecum respeclum
non addal pœnam de novo, sed declarel in ad alium consensum. El lune quamvis lex
tali aclu incurri ipso facto ex vi antiqui juris, deelarans nullilatem aclùs comprehendal prae-
consequenter déclarât per singulos actus in- teritos; nibilominùs auctor legis potest illum
cursam fuisse in prailerilis lemporibus : est defectum auctoritale suà supplere, vel dispen-
enim eadem ratio. Hoc autem eiiani est intel- I sando, vel per se talem aclum efficiendo. Et
537 DE I KCIHLS .^38

hujiisinodi vitlelur esse casus in d, c. Aquam. tum, vel tractum successivum in futurum (quod
N;iin illa boncdiclio, vel purilioalio lornpli est per se manifestum, el expressum in c. Citm
iiisliUilio osl hiimaiia, ot forma, vcl iiocos- tu, de l'siir. ot est Troquons in censuris feren-

silasojus potuit pcr Poiililiceui vol dispensari, dis), sod etiam propler actum priùs commissuni.

vcl suppicre. Ut hoc autem locum babeat, necessariô suppo-

8. Dico secundo : Loxconstituva juiis perso, nendum est, tateni actum fuisse malum, con-
el quasi nalurà suà non cxlonditiir ad pralc- tra aiiud jnsanli(|uiusvel naluralo vol posiliviini,

rita, sed de futuris lanlùm datur : quoad aii- (plia non esl a<tus dignus pœnà , nisi qualenùs
qiios verô ciïectus extondi potest ex voluniaie per illum violalur alicpiod jus; per actum autem
legislaloris salis expressà, aut declaratà. Tola praiteritum non violatur jus poslerius condi-
assertio sumitur ex d. c. 2, et c. ult. de Consti. tum ; ergo ut possit per posteriorem legoiu jus-
et ex d. \.Leges, ui)i Glossa el doclores, Foliii. te puniri, neccsse est ut supponalur fuisse

c. 2, et Navar. in Coram. de Dal. el Promis. contra uli(|uod jus anliquum. Hoc autem intel-
n. 6. Item Gloss. in c. 1. deCloric. non resid. ligendum est de pro|)rià pœnà, sicul in simili

ili 6, verb. lieceperint , et in Clément. 1 do nuper dixi : namsi silsola irrogularitas seu in-
Testam. verb. Deputatis, et in Glomout. 2 de liabililas, potest ex pr:elerilo actu imponi, etiam
.totale el qnalil. verb. In postenmi , et in Clé- sine culpà ejus, cui iniponilur. Fdemque est de
ment. 1 de Concess. Pneben. verb. Concesso. revocatione alicujus privilegii. Exempla sunt
Ratio ai'.tem prioris partis generalis esl , supra quoad primum in Molu proprio Pii V. de lllegi-

tiicta, quia lex ponilur ut régula liumanoruni liniis; quoad secundum voro in concil. Trid.

acluum ; novum jus,

quaiido aulom consliluit sess. 25, cap. 6 de Heformat. ubi disponitde
iutroducii novam regulam operandi ergo ex : ordinalis in minoribus, et comprehendit eos,
nalurâ suà fertur pro actibus futuris, quia qui ante illam legem eranl ordinaii.
praeteriti jani non indigent régula ; imô nec 40. Deinde snpponere necesse est, legislato-
sunt capaces illius. Confirmalur. quia prsecep- reni babere potesialem ad punienda delicla
tum ut taie est , non potest dari de praeteriio nontantùm coramissa contra suas leges, sed
actu, sed de futuro, ut per se constat ; al lex etiam contra alias divinas, vel humanas, quod
ut est consliluliva, est prseceplum (juoddam ; per se saiis ciarum esl, quia ad eum periinet
ergo. Imô liinc oîiam intelligilur, legeni, ut le- cura ut omnes leges serveniur, et consequenter
geni absohiiè loquendo, solùm cadere in futu- polostas coercitiva ejus exlenditur ad omnes
res aclus, non in prseteritos, quia lex ut lex transgressiones quarumcumque legum perli-
essentialiler est prseceplum , ut ex supra diclis neniium ad convenienlem reipublicai guberna-
constat. Lex autem dedaraliva, ut sic, poliùs lionein. Ex bis ergo rectè concludilur posse
est doctrina quaedam , (pi* oplimè cadit in principcm nova lege punire delicla priùs coni-
prseterila. Quod si consideretur illa lex ut prce- missa conlra alias leges priores. El declaratur :

coptuni obligans ad sequendam illam declara- nam potest punire prïecedens delictuni per sen-
lionem ut authenticani , sic etiam prsicepinm leiiliaiii poslea datant; ergo eliam polest per
illud versalur circa aclus, per quos nunc juili- logeai poslea lalam ,
quia senlenlia esl quav
caïur de sensu praeteritse legis , et ita non in- dam parlicularis lex. Oporlel autem ullimô
ducit obligationem novam ad aliqueni prœleri- observare, duobus niodis posse legeni punire
lum actum ut per se , constat , sed ad fnluros. precedens delictum. Primo pœnà ipso jure im-
9. Ad explicandani igilur, et probandani al- posilà, et boc rarissime, vel nun(|uàni (il, quia
leram partcm asserlionis, dislinguendi sunl le- esset nimis rigorosuui, unde censurie (qua; ma-
gis effectus supra numerati, quorum primus xime soient ipso jure imponi ) nunquàin iinpo-
est obligatio , qui locuni non babel in aclii)us nunlur propler doliclum pr^elorilum , ut sic,
prïPterilis, qualenùs pra;teriti sunt, ut por se, de (pio alibi. Alio modo désignai lex pœnani
et ex diclis constat , cl ideô quoad hune oJfec- infercndam à judice, et hoc faciliùs lieri po-
tum non potest legislalor, etiam si maxime cu- test, etiam in ordinead delicla jam conmiissa,
piat extendere novam legem ad aclus pneteri- quando non habebant cerlam puMiam taxatam,
los, quia si illi l'acti sunt sine culpà , non nam Unie fuliira oral arbitraria, et boc arbi-
poterunl reddi culpabilos propler legem poslea Iriuiii polest lox delinirc. Si auloni priùs erat
latam. At verô quoad efieclum pœnîB potest lex pix-iia imposita per priores leges, vix potest au-
per voluntatem legislaloris exlendi ad acluni gori per postorioroin legem in ordine ad delicla
praiteriluni, non solùm qualenùs babel rcspoc- jam comniissa, (piia jam illa iiiduxcruut pro-
999 DE LEGIBUS. 540

prium realuni pœnae. Niliilominùs propter ali- el rationes adductae : secundùm aulem nec
quain iirgonlcm causani boni coinmiinis exisli- necessarium est, nec verum; nam lex prohibens

ino iil liei'i posse à supiemo principe ,

quia usum talis libri aiit vestis, prohibet quidem
nunquiun sibi abstulit hujusmodi poleslateni. usum tanliim fulurum, tamen prohibet illum,

11. Atquc eodeuj modo senlienduni est de eliam circa librum aut vestem priùs faclam, si

alio efleclu irrilandi actum, rarù enini potest absolutè , el simpliciler disponat, quia illa tan-

lex de novo irrilans ad actus jani fados exten- tùm est quasi malcria remola legis; lex aulem
di, non lanien oinninù répugnai. Quia ex jus- nova optimè potest versari iu re antiquâ, ut in

tà causa polest judex irrilare actum jam fac- malerià remotà. Item sœpè polest lex probi-
luni, et validuni ,
per seiilentiain ; ergo et le- bendo aliquid fulurum impedire, ne aclus jam
gislalor ex causa proporlionalà poleril idem in choaius consummelur, ut si lexdenuô prolii-

facere per legem, si tamen aclus irrilabilis sil. beal illegitimum profiteri , potest extendi ad

Quod dico propter mairinioninm , et similes euni, qui jam erat novitius, quando lex nova

aclus, qui sunt nalurà suà, vel Chrisli insli- édita est^ quia eliam ille lantùm est maleria

tulione indissoliibilis , et hoc ad minus sume- remola illius legis. De quo puncto videri pos-

lur ex c. Ante irieunium, d. 31. Imô iu his, sunl multa , quae in uiramque partem erudilè

qui ab hominibus irritari possunl, oportetad- tractai Navar. in dicta except. 22 , ferè per

veriere, quosdam fieri ila validos, ut sinl totam.

etiam omniiiô lirmi ex se; quia, videlicet, lé-

13. Sed qua;ret hîc aliquis , an lex expresse

gitimé facli sunt, et secundùm omnes leges, loquens de prœlerito extcndalur ad prœsenlia,

quae tune vigebant, quando facti sunt , et hu- vel fuUira. Respondeo breviler, reguiariler lo-

jusmodi actus semel facli moraliier loquendo, quendo lotum lempus comprehendere. lia do-

non possunl per subsequentem legem irritari

cenl Barl. in I. Cnm lege, iï. de Legib. Bald. el

nisi forlè in pœnam alicujus novi delicti, vel

alii in 1. unie. iï. de Cond. ex lege. Panormil.

propter lantam necessitalem boni comnumis, in cap. 2, de Constit. in princ. Angel. verb.

ut ad subveniendum illi possil quis suis bonis

Lex, n. 10. Sylv. n, 24. El ratio est, quia lex

quia per talem aclum est Jus acquisi- sempei» loquitur 1. Arriani. C. de Haeret., et
privari ,

ideo licfti lex dical qui facil, vel fecit hoc,

lum de se lirmum et stabile. Alii verùsunl ac- ,

lus, qui licet sinl vaiidi, sunt tamen iniirmi semper loquitur contra eum qui in quolibet

aiiquo modo quia ex aliquâ parte contra legem tempore facil, vel quoiiescumque de illo dici

facli, et hi possunt faciliùs per subsequentem potest fecisse. Item cùm lex per se, el nalurà

legem irritari : nam in illis propriè habel locum suâ versetur circa futura, ad illa maxime ferri

ratio facta; quôd talis irrilalio tune est justa censelur , eliamsi per verba praeteriti , vel prœ-
pœna, et idée ex ralionabili causa potest per le-
senlis loquatur. Inielligendum aulem hoc est,

gem fieri,
nisi maleria legis obslel, aut aliquod absurdum
sequalur ul dicti auclores limitant ex 1. Cùm
12. Alque bine tandem constat ultinia pars ,

assertionis , nimirùm ul haec extensio legis ad lex, ir. de Legib. dicenle : Cùm lex in prœteritutn
aclum praeteritum tam in hoc, quàm in praece-
quid indulget , in futurum vetat. Quia si indul-
geret etiam in fulurum , darel occasionem de-
denti casu admillatur, necessarium esse ul in
lege ipsâ sil salis exprcssa. Quod docel Panorm. linquendi , unde potiùs indulgendo supponit
in c. Cognoscentes,de Constit. Angel. verb. Lex.
aclum esse dignum pœnà, et ideô limitai in-

n. 10. Sylv. n. 23. et aimilur ex d. c. 2. et dulgenliam ad praiterilum, ut in futurum pro-

uli. de Consl. Unde si dubium fuerit potiùs hibeat, aut prohibilum relinqual.
,

lex coarctanda est, ex gf^neralibns principiis jn- CAPIJT XV.

ris , quôd pœnae et odia sunt reslrigenda, el Qnœ forma exferna , seii sensilnlis servanda sit in

quôd leges modo maxime connatnrali interpre- ferendâ lege linmanâ.

tandae suni; osiensum est auiem exlensionem 1. Diximus de malerià legis civilis; superest
legis novae ad pnctorilnm qii(?(Ianiiii(nlù esse dicendiiin de forma ,
quae potest duplex cogi-
pra'ler naliirani legis, (pia; est régula fiUuro- lari , una exlerua cl ?eiisi!)i!is, quae est veluti
rum. Advcrterc tamen hîc ullimô oporlcl, aiiiid corpus lei^is ; alla interna et quasi spiritualis,
esse legem sirapliciter disponenlem cadere in quai est veluli anima , seu ratio legis. De hâc
aclus pr;Eteri(os; aliud veiô non iiicludeie ullo posteriori dicenius in cap. 17 ; nunc de priori.

modo res pru3lcritas, seu jam factis. Hîc cniin Sui)p()ninuis au' cm ex diclis in cap. 1 , legem
^oluin primum alïirmamus, cl id probant jura, civilem, quac subditis daiur , constilui in ge-
541 DE LEGIBUS. S42

ncre signi indicanlis principis voliintalem. sicnlem ipsi legi , vol subsequenlcm , el de sin-

Lnde neccsse esl, ul lalesigiium sil sensibile gulis in(|uirendum esl.

fiimianœ cogiiilioiii accouuiiodalum. De lioc 5. Circa primam dubitari polesl, ulrùm ad

crgo signe iii gencrali conslal, debere cssc lerendam legem priecedere necessariô debeal
laie ul modo sensibili principis volunlalem in- multorum consilium, alque suitragium, in quo
dicel subdilis , alioqui non esset signum liunia- breviler dicendum est hanc diligenliam esse
ninn, cl consequentcr non csscl k'x liinnana; moraliler necessariam , ul lex prudonler et
haec ergo signiûcalio esl de subslantià biijus reclè consliiuatur. Quia res esl valdè gravis,

legis. Qiiibus aulem verbis exprinù debeal, el pendel ex muliarum circumsUniiarum con-
dicemus paulù inferiùs. Unde inler condiliones sideraiione, qu* faciliùsà mullis qukm ab une
legis ponit Isidor, ut sil nianilesla , id esl clara, atlendunlur, el ob eamdem causâm necesse
ne per obscuritalem quid in caplioiiem conùneat, esl, ul liai lex sulfragio virorum prudenlura
ulaillib.otllyiu,c.2l,elc. Eritautem, disl. 4, qui et periti sinl , el liujoraii , ut habelur in I.

idcsl, ne obscuriias sil ooeasio deceplionuui llumannm. C. de Leg. ubi Impcralores proli-
el auibiguitalum. Unde oliani convenientissi- lentur non aliter esse legem aliquam promul-
niuni esse solel, ut îcgessiniplicibus, brevibus gaiuros, quamvis indiccnl hoc non esse abso-
ac Claris verbis feranlur : naui quando prolixio- lula; necessitatis, sed prudenlia; el benignilalis.
ressuul, plerùraque sunt magis perplexae et Unde in rigore loquendo haic solemnilas non
ambiguilalibus expositai. esl de necessiiaie legis : nam si princeps solo

2. Ex quibus colligu in iorniâ legis sensibili arbilrio proprio ferai legem, valida eril, dum-
duoposse dislingui, scilicel, jualerialesignuiu, modô aliàs jusla sil. Quia neque ex nalurâ rei

ul vocem vel scriplurani , el signilicalioneni illa solemnilas est necessaria, neque aliquo
ex quibus, si inler se conipareniur, scriplura, spécial! jure esl prsescripta. Anlecedens quoad
vel sonus maleriale quid esl , signilicatio aulem priorem parlem de jure nalurali palei, quia
l'orniale; ex ulroque verô coinpleiur lornia illa consullatio solùm requiri poiesl, ut lex sil

sensihilis legem constiiuens , seu quse esl ipsa- justa el ralioni consenianea ; si ergo conlingat,

mel lex : nani cùm lex sil aclus humanus , esl sine aliorum consilio principem attingere jusli-
eiiani qua;daiu forma. Declarari potesl exem- liae aequitaiem , el publicam ulilitalem in lege

plo formai sjicramentalis, quae e^t in vrrbis, in ferendà , non oberit valori ejus omissio praîviae

eis lamen sonum verborum lanquàni niateriale consullationis , licel fortassé malè facerel prin-
quid , et sensum , seu significalionem tanquàm ceps suam praecipiiando sentenliam, cum pe-

formale dislinguimus , et ex ulroque forninm riculo errandi, el cum scandalo. Quoad alle-

sacramenlaleni conslilui dicimus. lia ergo esl ram verô partem de jure posilivo probalur
suc modo in lege; consislit enim in signo ex- lum quia nullum exlal, lum eliam, quia licel
lerno, quod maleriam aliquani requirii; ejus existerel, ipse princeps posset illud mu lare,
lamen cssenlia in signlHcatione et sensu po- vel secum pro lunc dispenaare validé , eliam si

sila esl. Unde quod Aug. lib. de Catecbiz. rudi. in hoc peccaret. De ((uo punclo videri potesl
c. 9, generalim dixil, el referlur in o. Scdulo, Barlli. in 1. Omnes popiUi, ïï. de Legib. el Jason
dist. 38 : Prœponendam esse verbis sentenliam, in 1. \. ff. de Consl. Prin. «. l.

ut prœponitur animas corpori; el quod de Evan- 4. Alque hinc ulleriùs sequitur , ad logem
gelio dixil Hieroni. ad Galal. 1 : Ao» in verbis conslituendam non esse per se necessaria suf-

scripliirarum esse Evangelium , sed in sensu, cap. fragia mulloru::, (juia voluntas principis suf-
Marcion. 1. q. i, hoc ipsum cum propoilionc (icil. Hoc autem, vel lormaliter (ulsicdicam)
de lege huraanà dici potesl. Nam niaicrialia iniciligendum esl, vel ad monarchiam esl re-
verlw nec obligalionem inducere, ncc aliuni siringendum, in quà potesias legislaiiva sil in

elfecluni legis habere possunl, nisi qualenùs unà personà : nam lune sola voluntas ejus est
indicunl principis volunlalem, elimperium: est legis. Ubi verô regimen esl mul-
de subslantià
ergo de formali ralione legis, ul sil sensibile torum conslitncnlium unum tribunal, lunc
signum. Explicandum verô superesi, qualeesse nuillorum snUVagium necessariun» esl, non
debeal, el an solcmnitalem specialem rcqiiiral, per modunisdlemnitalisaccidentariaeetprœam-
ul in ralione h gis pleite conslilnalur, iib-ùipie biiia-, si'd propler s.nl>slantiaîom constilulio-
ad exlernain legis lormam perlineal. Uistin- nem legis, quae non pendel ex unà tanlùm
guere aulem possumus solemniialcm hanc, vel personà, sed ex congregaiione constante ex
anleccdenicm , vol concomitaniem, seu inoxi- mullis. Tune autem dicimus Icgen» iliaui cou-
m DE L EGIBIS, o4i
Slilui ab unâ personâ fictâ, et iia formaliter (ui pars probalur primo ex communi usu. Se-
sic (licam) iiiio consensu conslitiii. Et ideô ne- cundo, quia oporict ul leges sini stabiles, ac
cesse est ul omnes, qui siiftVagiiiin dccisivmii proinde, ut signis ponnancnlibus lerantur.
habcnt, vocentur, quantum commode lieri Terliô quia ssepè necessarium est expendere
possit, argumento 1. 2. C. do Dociir. lih. 10, propiia et loinialia vcrba legis , quod non po-
vel sufliciet convocare eos qui in niltc suo loco Icst moralilcr licri , nisi sint scripta. Niliilo-

tune adsunt, diimmodô duse partes tolius cor- minùs probalur altéra pars, quia hae rationes
poris praesentes sint, argumento I. Nominatio- laiilùm sunt congruentia;, et majoris ulilitatis;
num, eodem tilul. et I. Nulli, ïï. Qnod aijmqne non lamcn probant absolutam necessitatem ex
univers. Et ex eisdom jiuibus constat, opor- nalurà rei. Quia cxjjressum pncceplum sulli

lere ut simul congregentur ad legcm consii- cienler potestverbo ferri, et publiée proponi,
tucndam per modum unius corpoiis. Non verô Cl por traditionem ab uno in alium conservari.
omnes consentiant, sed quod major
oportel ut Iniô Cbristiis Dominus ila tulil praecepia sua et
pars curise l'ecerit, pcrinde babetur ae si ab aliqua non t'iioriint in divinis litlcris scripla.

omnibus faotum luissel, jnxla 1. Qnod major Hoc verô l'aclliùs ipse poluit agere quàm Ini-
tï. Ad niunicip. quod rectè Giossa' cxpoiiit de mani legislatores, quia potuil ea scribcre in
his qui convenerunl. Idem in 1. Atiud. ïi'. de cordibus, cl quia per Spirilum sanclum ila ré-

ReguHs juris. In jure autem Canonico addi git Ecclesiam calbolicam , ut non sinat cam
solet, ut conseiiliat eliam sanior pars cap. lalium praîceptorum oblivisci. Atque liaicreso-

primo de lis, quœ Fi. à niajori parte capit. lulio, scilicet, scripluram non esse de subslanlià
Sed illud est spéciale in rébus ecciesiaslicis, legis, communis est , ut palet ex Rotà, lit. de
ul ibi notât Abbas num. 5 . et M. secundùm Const. dccis. 1. in novis, et ex Panormit.
civile autem jus ilia oenseiur sanior pars, Decio, Félin, cl aliis in tilulo, seu Rubr. de
quae est major tolius consessùs, ut notavit Const. et Joan. Andr. in régula , Nemo potasl ,

Félin, cap. Cum omnes, de Constitut. num. de RcguI jur. in 6 , et sumitur ex Glossà in

17. et seq., ubi pbn-a de boc puncio videri cap. 1. § Postiiuàni, verb. In scriptis, deCensib.
possunt. in G, quatenùs numéral pliires casus in qiiibus
5. Circa secundam soiemnilalem in(iuiri ma- Scripiura rcquirilur , et inter eos non ponil
xime solet an necesse sii legcm liumanam esse Icgem. Probari tandem polcst ex cap. Instiiii-

scriptam , in quo sciendum est , Juristas com- tionis, 25, q. 2. ibi : Sivc quœ scripto decrevimiis,

muniter distinguere legcm bunianam in scri- sive quœ in noslrà pra'sentin videitlnr esse disno-

ptam , et non scriptam , sed per legcm non sita. Idemque sup[»oniUir in cap. I de Rennnt.
scriptam communiter intelligunt consuetudi- in 6. Hoc verô intelligendum est, nisi opposi-

nem, qu^e vim liabet legis: de illà verô nunc lum fuerit consueludine prsescriptum ,
quia

non tractamus: inlra cnim de illà specialilcr consuetudo faccre polcst jus. Oporlelauîcm m
dicendum est, sed aginuis de proprià loge, legislalor non baboal polcslalcm dcrogandi
qu» expresse et directe à principe consiituitur. consuetiidinem : nani si banc poleslalcm ba-
Unde ex illû distinclione potiîis videtur inferri beat, elsuam voluntalcm sullicienlcr exprimât,

legem propriam, de quà niodô agimus debcre valida eril lex solo verbo j)raiscripla, lum
esse scriptam. lia cnlni csl illa distinclio inlcl- ohstante consueludine.
ligenda duplicem , scilicet, esse legem unam, 7. liltcriùs verô circa eamdem parlem su-

quiB solùm iiilroilucitur per tacitum consen- perest inquirendum quae forma, vel expressio

sum communitalis , cl principis, ciijusniodi vcrborum neccssaria sit ut lex suOicienter édita

est consuetudo, aliam verô, qn* ierlur per ccnsealur, sive illa scripla sinl, sive voce pro-

expressum imperium, de quà procedil dubita- lata. In quo dubio generatim lo(iuendo, solùm
lio propria. Cùm ergo Jurisperiti banc posle- dicere possumus debere esse lalia , ut sullicien-

riorem distinguant à priori, tanqnàm scriplam ler cxpliccnt intentionem principis esse ferre
à non srriptà , videnlur senlire de ratione pr;cccptum stabile cl commune , babensque
hujus legis esse scripluram. El alia mulla in alias conditiones ad Icgem requisilas, et quo-
confirmatione bnjus partis adduximus snpra cumque modo boc liai, iilum suHicere. Primum
lib. 1, cap. 11. palet, quia, ut in principio dixi , talis signili-

6. Nihilominùs dicendum est. licet optimus catio est de subslanlià legis bumanae ; secun-
modus ferendi legem sit in scriplo , non esse duni verô palet, quia nibil aliud est determi-
tamen hoc de subslanlià et valore legis. Prima natum jure nalurali, vd alicujus superioris.
m DE lir.lBUS. S46

llcî vorù iiiloni polcsl , rcgtilariior adliidi'iida mulii diihitanl, quia Iroiiucnier profcrri soient

esse vciba pi;t'(opliva, (|uia soluiii piaîccptuni per initdimi consijii , aiit simplicis direclionis,

inducil obligaiioneiii , cl quia de ration<^ logis cl ila Claslro supia ropreliendit Panorm. qui
esl , ut sit pra'ceplnni , cl quia cn'ci lus obliga- dixil linnc nioduin iiiqKMandi sufficere ad le-

lionis odiosns seu oiiciosus osl, ideùqiio ad gom (ibligantt'Mi con'-tiluendani. Sed ccrlè opi-

verboruin proprieUUein rcslringiMiduscsl.Qua- !iio Panormil. valdc probabilis est: nam prîE-

proplcr ni inieiligatur siipcrior (erre logom, copla superlor iini ordinarièlerunlurboc modo,

non salis csl ul dicat: logo , pelo , liurlor, vol el censcnlur surficieulor ferri, quia illa verba
quid siniile , iiisi aliquid addal ,
qiio magis<'\- sutlieienlcr l'Xjilicaiil inqieriucn. Ilem Concil.
plicel obligaiidi inlenlioiu'in. Sic dixil (Jloss. Tridenlin. sess, !.">, cap. 7, de Saccrdole ,
qui
in cap. RogoM , q. 3, ibi posiluni esse verbum urgente necessitate absque prrevià confessione
rogandi pro verho inandaïuii conlra propriain <;elebratcum conscieiilià peccaii morialissolùm
signiticaliunein, t'orl»! (|iiia ibi l'oiililcx rogat, dicit : Quanipriitiian roi>(i!eati(r, per qii;c sola

liorlalur oi iiioncl ad id (|uod sine peccalo ali- verba logcm ohligaiilcm constiluil, juxla com-
ter lieii non polcrat. Verùnitanien in bis cl si- mnneni inlelligonliam , ni alibi ostensum est.

milibus decretis non oporlet verba impropriè

, Qiiapropter consideralà proprielate illiuslocu-
accipere ,
qnia in eis Ponlirex , vel princops, lioiiis, quando superior hoc modo loquilur ad
horlatur subdilos ul ini|>leanl ,
quod allas lo- subditum , el ex aliis circumstanliis , vel ex
iienlur, tanien ex vi taiinni vorboruni, novam usu aliud non constat, prœcipere censendus
obligaiionem non iniponil. El haec exbortaiio esl, et cum proportione quando decretum su-
solel à Jurislis , ul supra dixi , vocari consi- perioris ila ferlur, et inlor jura seu leges, aul
lium revereniiae , quod non esl novuni prœ- décréta pnccepliva inserilur, sub ratione legis
cepUim , sed niodesta et paierna peiiiio obser- ferri videtur, nisi ex aliis conjeciuris opposi-
vaniiaî obligaiionis, quae jam inerat, et sic tum constare possit.
loquilur Glos. in Clern. 1 de Teslib. verb. 9. Praîlerea dubilari solel de quibusdam ver-
Exliortalur. Eslque oplinuun cxempluni in bis iri particnlari, el inprimis de verbo Mando,
Con. Trid. sess. 24, cap. 1 de Kefor. ibi : Sancta quod inlerdùm solel signifioare idem quod
Synodus liortatur, ut covjuges ante benedictionern commillo, et sic multas difterenlias consli-
sacerdotalem in templo suscipiendam in eâdem tuunt Juristae inter mandalum el praeçeptum,
domo non cohabitent. Quae verba legeni obli- de quibus videri polest Félin, in cap. Eam te,
ganleni non continent , ul omnes inlelligunl. deHescripi. n. 0, sed nohis non suni necessa-
8. Oportet ergo, ut verba legis consiiiuiiva riœ , quia consistunt in solà verbi sequivoca-
prœcepiiva sint ;
possunt auleni disiingui : lione. Mandalum enim illo modo idem signifl-
nam qua^dani praecepUini prol'erunl, quasi in cal quod delegatio vel commissio polestatis,
actu signalo , ut sic dicani ; alia in actii ext-r- per quam solel aliquis judex vel procurator
cito. Priora quoad prœcepla allirnialiva ma- consiiiui: bic autem suiniiur ul jussionera si-
xime sunt verbum Prœcipio , vel Impeio: haic gnificat. Solet ilem verbum mandandi per ur-
enim verba esse videnUir, qnœ de se maxime banilatem poni pro verbo pelcndi aut rogandi,
indicare possunt volunlalem obiigandi, ut su- quo sensu ulilur illo Sixlus Papa in c. Man-
milur clarè ex Clemenl. Exivit de parudiso , de dùstis scribercm vobis, 2 , q. 5 el Sylve. in c.
verb. signilicat. ubi Clenicns V inlcrprelalur Guilisarliis , Patritiits noster, mandavit me ad se
verbum Prœcepti indicare rigorosam legis obli- venir e pacificè , 11, q. 5. id est, niisit ad me
gaiionem. Et idem babel J^icolaus III in cap. pelendo, etc. Inde Sylv. verb. Prœceplum,
Exiit, de Verborum signiticat. in 6. Quoad q. 2, et Arniil. n. 7, non pulant sunicere sim-
negativa vero pr^cepla, verba propria su ni plex verbum, mandatnus, nisi addatur gemina-
Inhibeo, prohibeo, cl similia , ul in eisdem de- lio, mandando praecipimus. Anlo. autem 2. p.
crelis declaratur, et ex vi signiiicaiionis ta- lit. 14, c. 2, {$ 5, ita videlur dislinguere inter
lium verborum videttir per se manifcslum. verbum mandandi el pra'cipiendi , ut prius
Verba item xquivalentia sufliciunl, ut ibidem levem lanliun oiiligalionom, posierius gravem
declaratur; bujusmodi aulcm esse videnlur indicet: ait eninj, mandalum, sufHcere ad le-
\ixc: Ownes teneantnr, nenwn liceat, et simi- gemobligantem lanlùm snb veniiili cnipâ : pr.TR-

Jia. De verbis autem imperandi in aclu exer- cei)l!ini V(M-ôeli;un sub niorlali. Sed lioc nul-
cilo, ulsunl: Facile, abslinele, omnes solvant luni lïindamenlnni liabet in signilicalione verbi:

nemo audeatf et similia, de liis , inquam ,

nam si mandalum idem esl quod jussio vel ini-
547 DE LEGIBUS. r>48

perium , non est cur limil^tur a<l ievem obli- cumstantiis aliud constet. De verb. autem, Or-
galionem, sec! pro capacilalenialeriae obligahil diuamus , et siinilibus, clarum est per se non
siciil eliam V(nl)uni praecipieiuli non induccl sufticere ad propriam legem constitU(>ndam ,

obligalionem giavem, si niateria nonsit capax, nisi aliai circimislanliai coganl , ni snmilur ex

ut intra dicclur. Dico ergo aUcndoïKliini esse, D. Thomà 2-2, q. 106, art. 9, ad 2; et ex ra-

quis cui kMjualur, et quomodù : nani inter lione l'aclà, (|uôd in dubiis milior inlerprelalio

aequales verbiini inandandi non solelusurpari est adhibenda. Addendumque praelorea est

ab co qui rogat , vel pelil, sed uiiianilalis gra- oporleic, ni ex verbis vel circumslanliis con-

tià solet usiirpari ab eo qui rogalur: nani pe- imponi, ul perpeluum seu
slel, pi;e(;optuin ,

titionem accipit tanquàui mandalum, et niultà duralurum, donec revocetur, quia hoc eliam
niagis ita accipitur laie verbuni, (juando su- spécial ad subslaniiam legis, ul supra diximus.

perior loquilur ad inferioreni, elian) passive, Ac denique necessarium esse, ut feralur per
ut sic dicam. Al vero quando superior l()([ui- niodum communis praecepli, quia sine hoc
lur ad subdiium activé mandando, sic veilnun eliam non esset lex.

illud idem in rigore signilical ,

qnod verbuni H. Hinc verô nascitur dubinm , an oporteat
Prœcipio , ul lalè docel Fel. suprà. Atciuc iia legem ferri per modum legis , vel sulïiciat ferri

quando ponitur in lege superioris per illud sla- per modum sentenliae, quando ab illo leriur

tuentis et ordinanlis, in rigore sut'licit ad le- qui polesialem habet condendi legem. Com-
gem consliluendani , nisi ex adjunctis ejus si- munis enini opinio est , sentenliam principis
gnilioalio distraliitur. Quia in rigore significat legem consliiuere. lia tenet Jason 1. 1. ff. de
propriuni praiceptuni ; nani esi aequivalens Conslilul. Princip. nuni. 1 ; et in I. 1. II". de
verb. Prœcipio, et alioqui in illà occasione Ferii. num.23 el24,ubialios relerl Ludovicus
constat non poni gratiâ urbanilatis , nec in Gomez, in Proœmio ad Kegul. Cancellarius,
aliâ oequivocâ signilicalione. quiïst. 2 ad primani cum Plaieà quem re-
,
,

10. Ilem solet dubilari de verbo Oportet. Ali- lert in leg. Neque, Codice de Decur. libr. 10.

qui enini putant sulficere ad legis iinporiuni idem lenenl communiter Canonisise. in capit.

indicanduin ,
quod sentiunt Navar. c. 23 ,
In causis, de Re judicatâ , et Felinus in Rubri-

n. 50, prsesertini in legibus ecclesiaslicis, de câ de Rescriptione , numer. 1 ,

quireferl alios.

quibus inlra ; et Medin. tract, de Jejnn. c. 7. El probaïur primo , ex lege ullimà , Codice
Sed ex vi verbi conUariinn vidcliir, Hun quia de Legibus , ubi expresse dicitur, sentenliam

verbuni illud poliùs videlur indicare judiciuni inter partes cum cognitione dalam ab impera-

de re ipsà quàni imperiuui, tum quia eliani per lore , in unà causa consliiuere legem in omni-
moduni judicii non déclarai neccssilaiem, sed bus similibus causis servandam. Idem signili-

bonestatem, ut reclè nolavit Caslr. lib. 1 de Log calur in lege prima , ft'. Conslitulio. Princip.

pœn. c. 5 , docuni. 4. de Ver. ileni Vohmms ubi inler inodos l'erendi loges unus est : Quando
dubilari solet, quia ex unâ parte videlur salis Imperator cognoscens decrevtt, ubi addit Glossa
explicare volunlatem superioris , in quà con- dando definitimm sentenliam. Ratio reddi po-
sislit subslanlia prsecepti. Unde D. Th. 2 2, lesl, quia senlenlia principis est veluli régula

q. 104, art. 2, dicil quàcunique ralione conslei ad (|uam omnes inferiores judices conformari

subdilo de voluniale superioris suUicere ad lonenlui', sed liaec est propria vis legis ; ergo.

prseceptum sallem tacituni. Aliundè verô ver- Major insinualur ei probatur ab imperalore in
buni videlur valdè ambiguum ,
quia non oiniiis dicià lege ultimâ, bis verbis: Quid enim mnjtis,

volunlas superioris sulTicil ad obligandiun, et quid saitclius imperiali est majestate ? Vel quis

ia dubio sunt verba in miliorem partem inler- tantœ superbiœ f'astidio timidus est , ut regalem
pretanda in niateriâ obligalionis. Dico ergo ex sensum contemnat ? {)uA?,i dicat sentenliam im-

circumslanliis considerandum esse an cadal peraloris tanlam habere auctoritalem , ul sub-

super obligalionem , ita ut superior exprimai dilos obliget, ne in simili causa ab illâ discre-

se velle obligare subdilos : nain hoc sine dubio penl , et quoad hoc virluale praeceplum
satis est, quia in illâ voluniale esi subslanlia obtinere , et ita habere vim legis. Poteslque
legis, ut dixi. Si aulem verbiim, Vulo , solùm conlirmari ex eâdeni lege ,
quia decretum im-
explicetdesiderium et afi'cclum su[)orioris, non peraioris babel vim legis , sed senlenlia ab ipso
salis est ad legoni. Exislimo anlem absolut^ lala conlinel decretum jus ; ergo.

prolatum in malerià legis habere priorem sen- 12. Conlra banc verô sentenliam objici po-
{jum , uisi e\ usu , vel niateriâ , aut aliis cir- test 1. 2. Codice de Legib. ubi Theodos. impe-
SI» DE LEGIBUS. 550

rator ait : Ouœ ex retationibus vet mggeationibus legitimus R<»n8iis, et llle maxime est, quem
judicantium procerum , introducto negotio statui- auctor ejus déclarai.

mus , etc. generalia jura non sint. Unde conli- 15. Sed licct hsec exposiiio , quoad parlem
citur argunienluiu ; iiam illud quod priiiceps liane allirmantem senlonliam conlineniem in-
cominuni consilio jiulicanliiin» , sou procerum lerpretationem propriai legis liabere vim logis,

slatuit, vel est senleniia, vel plusquàm sen- cortissima sil, et in illA lege ullimâ contenta ;

tentia, et lamen illa diciliir non habere viin nibiloininùs videlur nimia limitaiio illius legis,

generalis logis. Coiilinualur, quia princeps et communis opinionis, si ad banc solani sen-
forcndo senienliain in parlicuiari caus.1, non lonliam resiringaiur. Quia auctores geneialiùs

luiigitur niunere priruipis dicenlis jus loti lo(juunlur, et verba legis generalia sunt de
Ucipublica; , sed potiùs munus privali judicis senlentiA, nam de interpretatione legis postes

in causa parlicuiari , do quil i)0lost judioare agere incipit. Unde in illà priori parte noa
secundùm propriam opiniononi non ergo ;
f'undatur in aucloritale interprelandi , sed
stalim logeni slatuit. Unde Covarr. in 4, p. 1 ,
absolutè in auctorilate decernendi. Doinde
cap. 7, § 4, num. 15, dicil legom ultimani requirit causae cognitionem, et praesentiam
Codice de Legib. inteiligendairi esse quando ,
partium , quae soient esse necessariae ad co-

princeps, qui potestatem iial)et ferendi iogem gnitionem facti, non ad jurisinlerpreiationeni :

occasione alicujus controversiae ,

qu;ïi iiiior nam liaic aequè bené dari posset in absentiâ
privâtes conlingit, legom aliqnam (jusque partium , et independenler à lali vel lali lacto,

sensuni explicat et inlerpreiatur eà mente, ut quod postea per particularem judicem polest
interpretaiio vim logis universalis haboal : non exaniinari ad applicandam facto juris inlerpre-

autem proccdere decisionem illius legis, si tationem. Accodii quod Glossa ibi potiùs in-

simplicitor rex jus dicens privatis, ali(iuam lelligii Iogem illam procedere in liis causis,

ferai sentcntiam , neque significans se illius quae non sunt decisae per leges : Nam in al»$,

inlerpretaiionem gênera lem facere, nec ex- inquit, legem servaremus scriptam.

presse legis verba interprelans, ut indeconstot ii. Cnde eadoui Glossa in dicta 1. 2 , intel-

voluisse inlerpretationem illam logis vim obli- ligit logein ulliniam procodere in omnibus
nere; alque ilaindical Covarruvias illam Iogem sentenliis quae ferunlur ab imperatore in quâ-

uliimam inlelligendam esse de sentenliis, per cumquecausâ, illâ exacte cognitâ, etexaminalâ
quas princeps expresse inlerpreiatur aliquam in praisenlià ulriusque partis , ui in eàdem
logeni, ulique suam, vel inforioris, cujus in- loge expresse cavelur, et consequenler ia
lerpretalio ad ipsum perlineat , et iia esse sententià latà solùm in vi juris, quod ex c«-
limitandamcommunem senlonliam. Aliam verô gniiione causœ résultat : nam tune sententià
legem secundam procodere do aliis sonionliis conférons jus uni parli , vim habel legis , sive
omnibus, qu^ lalom inlorproUilionom non declarol priorem legom (
quod fortassé fre-
coniinonl, et ila concilianiur ill;e loges, et queniiùs eveniet ) sive constituai illam , si pro
solvilur conlirmalio addita ex sententià bujus simili causa non erat constiiula. At verd
aucioris. Quia quando princeps aucloritale diclam legem 2, intelligii eadem Glossa ibi de
suà legom inlerpreiatur , non est lo^'us privala; bis stalutis seu concossionibus, quas imporalw
opinioni; quia princeps cerlô scil suam in- facil por modum privilogii , vel in graliam ali-

lenlionem et menlera ,
quam per talon» son- cujus personae-propter peculiarem rospeciuni,
tenttam déclarât. Et ideô illa inlorpreiaiio vim vel in lali tempore aut loco propler specialera
liabct K'gis, seu è contrario lex ila declarata occasionein : lalia enim stalula non habent
jam non obiigat , neque liabet vim , nisi juxla vim generalis logis, ul in eàdem I. 2 consequen-
declarationcm abauciote daiani, quia ejus est ler declaratur , et habetur etiam in 1. 1. ff. de
inlerpretari legom , cujus est condore , ut in Consl. Princ. et est consentaneuni regulis
eàdera 1. ult. dicitur, et in 1. Leges Sacratis- juris 28 et 74, in 6, quôd privalae conces-
s/ma:, eôdom. Quando auiemtalis iniorpretaiio sionos non Irahnntur in consequenliani , ut in
expresse lit per senlonliam aliquam ab eodem simili nolavil Gloss. dist. 19, in princ. estqne

legislalore datam , etiamsi sit in causa parli- in re vcra base sententià , et satis conforinis
cuiari , nccesse est ut generaliler declarol illi leg. 2.

sensum legis , quia non polest lex in uno ne- 15. Baldus verô ibi addit Iogem ultimam de
golio unum sensum liabere , et in alio omninù legib. procodere in seiitenlià deliniiivà, &ive
simili scusmu alium, sed uuius: legis unus est sil juris dis()osiliva , sivedeclaialiva.Non verè
r>r»t DE LEGIBUS. S52

in inleiloculorià , dequA lo(|uiiiir tcx socunda, constituai, quia princeps non habet majorera
ut ipse exponit, et expressiùs habelur in 1.5, polcstalem interpretandi jus naiurale ,
quàm
elliàc disliiiclioneutuiitur cliani communilor ratio ejns probaveril. Quia in hoc magnum
Canonislue in capile In caus::i , de lîo jnd. Sed est discrimen inier inlerpretalionem legis na-

ita eani iimilanl ut eani evcrU'ie vidi<;:iilMr : luralis et civilis : nam inlerprelatio legiscivilis

nam faleniur, si inlerloculorla sil in corpore procedit non solùm ex scientiâ , sed etiam ex

juris inserla, liabere vim legis : item si iaia sit polestate et voluntate, quae facit esse certara

cum cogniiione caiisae ,et in prœseniià partium inlerpretalionem, eliamsi minus consenlanea

habere elian» vini legis, elianisi non sit inserta sil prioribiis verbis, vel tantam mulationem
in corpore juris. At verô bas condiliones re- facere , ni jus anlitiu'un inulare videalur. Non
quirunt eiiam in senlenliâ deliniiivà juxta esl autem ila in inlerprclalione juris naluralis;

dlctani legem ull mani : non vidclur eigo procedit enim solùm ex vi raiionis , qua; in-

necessaria dislinclio; niaxiniè ciini in i. 1. IT. lerdùm iH)n esl evidens, sed laniùm proba-

de Conslit. princ. dicalur, eliam illud ,

quod bilis , et ideô non lam facile datur cum obli-

princeps de piano interlocutus est, legem esse; si gaiione et prœcepto sequendi illam , et ideo

ergo caetera sint paria , non videliir esse diffe- oporlet, ul in modo ferendi senieniiam clariùs

rentia quia, licel senlenliâ sil inlerloculorla de boc prœcepto et obligalione conslet. Et
,

respeclu causse principalis , de (inâ iraoïalur lune si senlenliâ principis apertum errorem
poiesl esse quasi deliniiivà ,
quanlùni ad id conlra justiliam vel ralionem naturalem non

quod princeps per illam proxiniè statuit , vel conlineal, illi slandum est, quando per mo-
déclarât, quia in eo conlinere polest ultiniam, dum régulai , et animo obligandi latam fuisse

ut sic dicani, ejus resolulioneni ; si ergo de consuierit.

mente principis sequè constat per ulranique ,

17. Allerum addendum erat, necessarium
sententiani eadem eril utriusque ratio. Dili'c- esse , ut lalis senlenliâ suflicienter proponatur,

renlia igiuir solùm esse polest quasi

nialerialis, seu publicelur tanquàm communis régula de-

et Irequentiùs solel de b;ic nienle cidendi similes causas quia, ul dicemus, hoc
quia faciliûs ,

principis conslare per senieniiam

deliniiivam periinel ad complemenlum legis 'i»Magis autem
quàm per interlocutoriam. Alque boc modo spécial ad promulgationem legis, de quâ stalim

inielleclaconimunis senlenliâ vcrissiina csi. dicemus, quàm ad ediiionem seu consiitulio-

16. Duo autem addenda occurrunl unum , nem ejus, de quà nunc iraclamus. Unusaulem
est, necessarium semper esse ut ex verbis modus magis usilalus consliiuendi lalem sen-

senlenii* conslet, latarn esse non soliini ex ar- ieniiam in slalu legis esse soiet ,
quando inse-
bilrio prudenli et opiuativo, ul sic dicam ritur in corpore juris , ut sumitur ex 1. 1 c. de
sicut lerri solol ab inleriorilius judicibus, sed novo Codice faciendo , § penull. in fine, et in

etiam ex potestate et volunlaie dicendi et

sla- , jure canonico esl id maxime usilalum, utinfra
biliendicertum jus; namalioqui privata sen- videbimus. Non videtur autem hic modus
non sulficiel , ut conlinnalio supra facla publicalionis adeô necessarius , ut nuliusalius
lenliâ
sonlil Covair. possit sulficere quia nullo jure id cavetur,
rectè probat, in qiio etiam bonè ,

dixi, frequenliiis conlingil, nec ex naturâ rei sequilur. Polerit ergo alio
Hoc autem, ut
quando princeps ferlsenlenliaui,inl<"ri)rclando modo senlenliâ aliler per publica rescripta,

aliquam legem propriam vel :equalis aul in- , , vel per publicam faniam evulgari , ila ul in

Quando vero non iiilorprelaUir ,

sed ralione legis conslilualur , in quo cum propor-
ferioris.

condit novum jus , lune necesse esl ul boc lioneservaiulum eril ,

quod inlra de promul-
quia sen- galione legis dicemus.
expressiùs significelur in senlenliâ ,
de se non esl conslilutiva juris sed de- ,
18. Quaeri autem solet, an boc intelligen-
lenliâ
claraliva, quia de se cadil
in faclum praiteri- dum sil de senlenliâ solius imperaloris, vel
seu pra^exislens inier eliam aliorum inferiorum. INam Glossa
tmn , vel jus acquisilum, 1. 1, ff.

parles liligantes ; judicium autem cadeiis in de Feriis, verb. Derogare , significat senien-

praeleritum , ordinariè est declaralivum po- iiam inleriorum magislratuum non facere
juris nisi aliud ex- legem, el loquitur in parliculari de praelore,
tiùs quàm conslitutivum
,

eliam conlingere polest, ubi id notai Jason numéro 25, cum Angelo
plicetur. Unde ssepè
senieniiam non inier- et mullisaliis, qui liuiilalionem exlendunt ad
ul princeps per talem
pretelur jusbumanum , sed nalurale; et lune regesel aiios inleriores principes, eliam haben-

an lalis senlenliâ legem tes polesialcm condendi leges. Et hoc etiam

magis dubium erit
 S55 DELECmUS 554
seculus est Félin, in dicta Ruhr, de Rescrij)t. tentiâ iteriim distingncndum est : mm si ilh
Contrariuni autoni dociiil idcn» Aiigol. in I, conlincal interpretationem juris communis su-
llrm vcniunt , § Cœlerùm , iï. de Petit, lia'iedit, premi princi|)is , non polerit inducerc legem ,

quem Jason supra, et in dicta I. 1 de Const. eliaiii pio itarliculari lerritorio inlerioris prin-
princ.n. G, posleriori locorefcrt.einonimjtro- cipis. Quia non spécial ad illum inlerpretari
bal. Folin. voiù priùs roprobat, poslea ex legem superioris etiam pro suà provincià
,
;

parle iilins senieiitiamadniitlit.scilicet, quan- tum quia essetin prœjndicium superioris , tum
do senleulia inforioris potcntis conderc leges eliani quia lex uiiica est i)ro loto regno supe-
in lerritorio suo, iiiserlacst, inter conslilu- rioris , idcoque unum universalom débet ha
liones cjns. Scd hoc perlincl ad niodiim |)ro- bere sensum quem non polest dare inferior
,

mulgalionls, et supponit potcslaleni lerendi ciim auetoritate : aliàs possent plures ex simi-
legem pcr senlenliam : iioc auteni posiio, non libus inferiorihus variis et conlrariis modis in-
est cur niodus promulgationis limiletur ad lerpretari legem pro suis provinciis. Unde con-
illuni niodum niagis in liis inlerioribus qiiàm stat , mullù niinîis posse talem sententiam, si
in impcratore , servatâ proporlione. sit contra jus superioris , habere vim legis pri-
19. Quocirca disiinclione ulendum esse valcTC , seu municipalis; lum quia non est con-
censeo, quà positâ facile inteiligetur in que cessum iiiferiori legislalori
illi contra jus com-
sensu locuni liabere possit prior senlenlia , et mune regni pryecipere, ul supra oslensum est;
quoniodo Angélus docueril contraria. l'rimù lum eliam quia nec lalis senlenlia justa esset
ergo si niagistratus inferior, qui sententiam uipole juri contraria. Et in hoc sensu videnttir
profert, non habeat potestateni condendi loculi auctores ponenles discrimen inter supre-
leges, claruni est niullô minus posse legem nuim vel inferiorem. Quod etiam signilicavit
ferre, fcrendo senlenliam; luni quia scmpcr Gregorius Lopez in 1. 9, lit. 18, part. 5, n.9,
est defectus poleslaiis ; luni eliam ,
quia modus ubi ait quôd licel in supremo senalu fucrit ju-
ferendi legem per senlenliam niliil babel spé- dicalum contra jus commune regni non est
,

ciale, sed potiùs perlinet ad extensioeum curandum quia magistralus non polest indu-
,

quamdam poleslaiis. cerc styluni in derogalionem juriscommunis ,

20. Deinde si is, qui tulit sententiam, po- et sumiiur ex Nemo , C. de sentent, et in-
1.

testalem habeat condendi legem, subdislin- Icrloculion. omnium judicum. At verô si lalis
guendum est, quia vel est supremus princeps, senlenlia esset juri communi regni conformis,
lion recognoscens supcriorem in temporalibus, cl aliquid adderel ad juvandum vel magis
,

ac lalis , ut non obligelur jure conimuni civili confirmandum illud jus, quoad id possel legem
seu imperialibus legibus. Et in illo procedit particularem inducerc, quia in hoc polest
doctrina non minus quàm in imperatorc, sive inferior legem ferre circa eamdem maleriam
ille sil rex, ul Hispania;, Galliae , etc. sive dux cum lege superioris, ut supra cum communi
supremus, sive respublica, ul Veneta, de quà senlenlia diclum est. Et eàdem ratione , si
videlur loqui Angel. in posleriori loco supra senlenlia lalis principis inferioris verseiur in
allegato. Ratio aulem est, quia doctrina data malerià circa quam nulla est lex superioris, in
lion fundatur in speciali dignitate impera loris, eâ locum habebit doctrina data , nec op(u-iet
aut régis; scd in jurisdiclione legslaiivà su- distinclionem facere in 1er h.ec inferiorem et
premà : nam ad omnem principem vel legisla- supremum, quia in hujusmodi sententiâ se ge-
lorem habentem talem jurisdiclionem , œquè rit ut supremus, et quia polest uli suà poles-
spécial inlerpretari suam legem , ac conderc, lale legislativâ in lali malerià , et per sentm-
cl polesl per senlenliam illani inlerpretari, liain polesl salis explicare se velle illà uli , et
sicut polest imperator , vel ferendo sen- sl\ lum se regulam inducerc.
tentiam polest per illam legem condere si 22. Tandem dubilari hîc polest an
,
quod di-
velit, cl id declaret; quis enim, aut quid pro- ctnm est de senlenlia , locnm liahoal in rescri-
liiLet. jilo seu epislolà principis quùii niniiiùm vim ,

21. Denique lalis esse polest princeps, qui habeat legis, quod niaxinio locum habel quan-
,

fcrt senlenliam , ul licel possit legem ferre, do per taie responsum inlerprelaïur aliiiuani
superiorem nihilominùs habeat , cujus com- legem, vel suam vel naluralem , idenique erit,
mune jus servare tenelur , et solùm ex con- si rescribat, slaluendo (piiil servandmn sii in
cessione cjus possit aliiiuas leges condere, non aliipio negolio, vel dubio. In hoc enim lîarih.
Contrarias juri communi. Et de hujusmodi sen- in 1. 2, C. do legib. negat rescriplum principis
TU. XII.
S?i5 DE LEGIBUS. SS6

conslituere generalem legciri , et in hoc dillo- sufliciente, quamvis modum ejus variarc pos-

rcntiaiu quaimlani coîi^lituil iiitcr cpistolas sil. Quia illud prius ,

generaiim et absolulè

|*)iililicias cl regales , sed de [lOiilUiciis postea sumpluMi esl jure naturali necessarium , ul

suo loco diccnius. Sequilur Decius in Uiibr. de osiensum est. Estque communis senlentia om-
Uescrip. in piincip. cl Paul, de Castro in 1. 1, nium quos referemus. Solùm inveni apudSel-
11'. de Conslilul. princip. Fundanlur in diclà vam, de lienef, q. 2-2, n. li, quod sine scri-

1. 2 , C. de Legib. Ibl , vel considlationc. Vérins plurà , sine publicalione valet lex , et liçjat sta-

lanien esl idem esse dicendiini de Episl. vel tim , si conditor velit , et citai Glossam in Clé-

rescripto interprelanle dubiuni quod de sen- ,

ment. 2 de Hserelicis. Al verô illa Glossa in

tcniià. Quod docenl Jason , Angel. Félin, el verb. Ex tune , non dicit sine publicalione ,

alii supra cilali , cl videri polesl Burgos de Paz sed slalim à promnlgalione ,
quod longé diver-
in Proœni. ad leges Taur. n. 450 , et sumilur sum est, ut infra declarabo. Néque aliter lo-

ex diclà lege nlt. C. de legib. in secundà parte quunlur dociores in Rubr. de Conslil. quos

cjus el esl expressuni in dicta l. 1 , ÏÏ. de

,
eliam Selva referl. Unde eliam ille forte in eo-

Conslit. princ. ibi : Quodcumque imperator per dem sensu locutus est , per publicationem in-

cpislolam et subscriptionem statnit , vel ediclo lelligens illam quai longo lempore , vel certà

prœcipit , legem esse constat. Hoc autem intclli- solemnitalc fit : hœc enim polesl per principera

gendum cl declarandum est modo diclo de sen- imiiiulari , ut dicemus. Explicandum verô est

tenlià : nani esl cadem ratio de quolibet res- quœ el qualis debeal esse bx'c solemnltas , seu

ponso principis quod directe decidit aliquod publica proposilio, quae solet communiter pro-
,

dubium, consliluensillud responsum tanquînn mulgalio vocari.

regulam opcrandi oportet autem ut non sil;

2. In quo Panormit. in cap. ï de Postulat.

concessum in peculiarem favorem ,

vei privi- Prselat. n. 10 , distinguit inter solemnem edi-
legium alicujus personcc , vel ob parlicularcm tionem, elpublicam promulgalionem , el prio-

circumslanliam occurrenlem , cl ila eodem rem pulat sufficere ad substantiara cl obliga-

modo conciliantur jura civilia , ul dictuin est. tionem legis, sine secundà, quia in illo textu

dicllur sub disjunclione : Solemniter editur

CAPUT XVI.
mit publiée promuUjatur. Unde ait constitutio-

Quœ prumutgatio necessaria sit ad perfcclam nem obligare slalim ac solemniter in publico
constitutionem legis civilis. consilio editur , antequam sit publiée promul-

1. Supcrcst dicendum de terlià

solemnilalc gala , ac subindc promulgalionem publicam

legis, quanisubsequenlemappellavimus, com- solùm requiri ,

quando lex sine solemnitate

paratione facU\ ad voluntatem principis, et ex- édita est. Meliùs tamen dicitur illa duo verba
signo sen- ai(iuipollenlia esse et parliculam aut posi-
tei iùs scriplam vel dcclaratam aliquo , , ,

sibili, exteriùs indicantc illam , cl circa quam lanj esse pro, seu, ut fréquenter fit. Unde lleri

suppono inprimis, non esse salis privatam non polesl ut lex humana incipiat esse lex, et

principis locutionem seu cxpressionem ,

ut lex vim obligandi habeat priùs quàm sit aliquo mo-
jam censeatur, donec voluntas cl jussio
lala
do promulgata publiée. Nam si dicalur dicta

principis solemni ritu édita et subditis pro- ,

solemniter, solùm quia in publico consilio ré-

posita sit : hoc enim cl utroque jure humano gis , aut senatorum reipublicae conscripta vel

est conslilutum, ut supra libr. 1, cap. 11 , os- dclinila est, hoc non esl salis ut sit lex , vel ut

lensum esl, et ipsa legis nalura postulat. Tum obligare incipiat eliam présentes et scicntes;

quia est régula operalionis, ad quam Iota com- quia solemnitas requisita ad legem , non tan-
munitas se debel conformare : non potest au- tùm est ex parte conditorum , sed eliam in, or-

tem habere lalem raiionem communis reguliy ,

dine ad communilalem , el ideô non est lex ,

nisi publiée sit édita, ila ut à tolà communilaie donec respectu comnmnilalis habel statum le-
observari possit. Tum eliam quia lex est si- gis ncc incipit obligare singulos, donec possit
,

gnum volunlatis principis ,

quâ vull tolam communilalem obligare. Quod oplimè explica-

communitalemmovcreetobligare; ergo opor- lur in Icgihus editis in generali concilio : nulla

tet ul taie signum publicum sit. Unde lit con- enim polesl esse solemnior edilio anle promul-

dilionem banc ila esse necessariam et iniriu- galionem , et nihilominùs non suCRcit, nisi se-

secam legi humanae , ut non possit princeps qualur promulgalio. Quamvis crgo lex sit édita

etiamsi vclit legem condere sine aliquâ publi- in regio concilio , et ibi omnium ore prolata ,

çalionc comnuinilaii accommoda ta , et de se vel corum auctorilate scripla , et imô licet sit
557 DE LEGIBUS. S58
lypis mandata , nondùm est Icx , doncc aliquo positive dctcrminata ccrta solcmnitas, vcl pro-

alio iiiodo publico sit oommunilati proposita ,

mulgalie publica , sed hoec in legibus civilibus
et hanc vocanius promulgalioncin. Si vcrô so- ex ipsemet jure civili , vel ex receptâ consue-

leinnis cditio logis sit in conspootii loliiis po- tudine, vel ex velunlatc cxpressû legislateris
puli , ut Panorniitan. loqui videlur , tune so- delerminanda est. Prima pars per se nota vi-
Icmnis cditio includit proniulgationem : imme- delur ,
quia ex jure naturaî solùm habemus
rilôquc dislinguunlur. Niinquàni ergo cditio quod bactcnùs diximus , legem humanam de-
Icgis Iiahol solemnitatcni régis rcqiiisilam sine bere esse cemmunitati sufficienter propesitam;
promulgalione ; nequc è convcrso promnigatiu modus aulem bujus sufficicniiae non est ex na-
esse potcst sine solemni editionc, quia vel cum turà rei definilus ; ergo delerminatio ejus non
illà fit, vel cerlè additur edilioni logis priùs potest ex solâ ratione naturali deierminarù
faotai , et soloninizai illam ( ut sic dicani ). Et Addidi autem non possc positive determinari
ideô ulji illa duo dislinguunlur, et diversis ac- quia négative aliquid designari potest in parti-
tionibus ac Icmporiijus tiunt , ncccsse est ul culari , quod ad proniulgationem legis necessa-
ulrumquc concurrat. Et ita sentit Innocent, rium non sit , ut v. g., quod singulis subditis in

dicte cap. 1 num. 6 et Ilostiens. num. 21 et

, ; particulari intimetur , necessarium non est
22 , et alli qui copulalivè intelligunt textum il- ut expresse dicitur in c. 1 , de Postul. Prselat.
luni ; nos aulem utrunique sub nonùne pro- ubi omncs id notant , non tanquàm in jure

niulgalionis vel solemnis editionis coniprehen- tantûm positive praiscriptum , sed ut ex na-
dimus. turà rei consequens ; tum quia lex per se res-

5. Ut aulcm explicem clariùs (1) qualis pro-

picit cemmunitaîcm , et ideô respeclu illius
mulgalio suffîciat , ac necessaria sit , distinguo postulat ur necessaria promulgalie , non respe-
intor proniulgationem et divulgalionem legis. cta singulorum ; tum etiam quia illa legis inli-

Promulgationeni appelle illam publicam pro- matio particularis ad singulas personas est mo-
positionera sou denunlialionem legis , quœ fit raliter impessibilis , et ex accidenti potest in
aut voce prœconis , aut affigcndo logeni scri- mullis impediri ; lex autem considérât ea quaa
plam in publico loco , aut alio simili modo. Di- sunl per se , et quoe moraliter sufficiunt , et
vulgalionem aulem appelle applicalioncm illius idée licet particularis notitia , vel ignerantia

l)rimoc promulgalionis ad noiiliam , vel aures legis possit requiri ad accusatienem , vel excu-

subdilorum absenllum, qui aut légère, aut sationem uniuscujusque personse : nihilominùs
audire primant illam proniulgationem non po- sulliciens promulgalie legis ex bis circumstan-
tuerunt; utrumque ergo explicandum est; nam tiis non pendet. Sic ergo quead aliquam nega-
re vcrâ utrumque potest esse aliquo modo ne- tienem liabet determinationem luec promulga-
cessarium , et in ulroque epoiiet aliquos di- lie legis , scilicet , ul gcneralis sit , et modo
cendi modes extrême contraries cavcre. publiée fiai absque inlimalà privalione : quead
4. Dice igilur primé. Ex naturà roi non est iilum aulem moduni publicum non habet posi-
tivam determinationem haec promulgatio ex solà
(1) In Gallià legis promulgalie per illius lit

inscrlionom in tabulas loguili ( Duibilin des rei naturà

lois ) b:ec aulem promulgalie publica ccn-
; 5. Unde facile celliguntur aliae partes, quia
sonda est, nenipe in Proelocluni in quà llex ,
de facto scinpcr necessarium est, ut haec pro-
suam sedem habet, unà tanlùni die pesl(|uàin
ex rogià Typograpliià tlciaUc sunl tabulai legum mulgalie delerminato mode fiât ,
qui ad legem
ad Minislruin pro justilià qui diom rcceptie- ,
constiluendam et requiratur , et sufiîciat; aliàs
nis scripte consignaii curai. In c;oleiis vcrô
nunquàin posset subdilis censlaro, quando lex
pr;erecluris, preiiiulgaliu esl [jublioa posl idem
temporis sjyaliiun cul addideris lelidom die» ,
sit sufricienter constituta, ita ut ebligcl : ergo,
quel sunl doua myriamclra seu 20 icuca! cir- ,
cùm bec non sit ex naturà rei delerminalum ,
ciler, iutor pr;t'reclui;e ciijusque urbem prin-
eperict per honiinem polcsiatem habenlem
cipalom cl le( iim ubi promulgalio logis piimiiin
lacla tiieril.Vidi'arl. l.Cod.civ., (îlarl. 1, 2,3,
conslilui ; ergo quead logos civiles maxime iJ
Decreli rogii 27 septciuiiris 1800. Atlainon si , (iori polesl per jus civile , juxla quod fieri de-
Rvgi in cerlis rornm circnmstanliis vol in
, ,
bent bujusniedi logos, vel per censuoludinem
ccriis lecis, promidgalioiiom niagis acceleran-
(lam esse visuni luoril lune pr;otccli slalim , ,
quae ad legem introducendum sufficit , ut iii-

lK)st recoptam logom , sou edicluni regiuni , fra dicomus , vcl per voluntatem logislaloris :

illam lypis mandari dcorote staluunt ol loci^;

nam
,
siout potest legem ferre , ila et medum
publicis alligi o\ (|uà quidom publicaliene Icx
;

ojus determinare, ut statini dicemus.

exc(;ulieneni suam sorlilur. Art. 1 et 2 decreli
rogii M
januarii 1S07. G. Declarandum ergo supcrest quae cerlîï
55^^ DE I .EGIBUS. m
solcmnilas promulgationis nunc siiiïicial , \A suelo. Halio e^t, quia illasufllcit ut lox dicaïur

necessaria sil pro legibiis civilil)iis , cl quo juro publiée, ac solemniler édita, et ul moraliler

sil dolcrminala. El in pariiciilari solct dubitaii, valeal per totuin lerritorium , sou dislrictum

an siillicial unica proniiilgalio in cuiiâ princi- evulgari ; ergo ex nalurà roi non potesl cum
pis , vel in niotropoli lolius rogni , vol pliircs l'undamonlo aliquid ampliiis postuiari : nec
requiranltir , et quoi. Il aiiiem ad hoc clarè ctiani juro posilivo aliud pr;>iscriplum inveiii-

respondeaniiis, operae prciium erildislinguere lur; ergo hoc sullicil. Et conlirnialur, (piia

dnplicos loges. Quoedani sunl infcriorum com- aliàs oporleretiii singulis civilaiibus vel popuiis

numitaluni son minus universalium, ali;ie am-

,
j)romulgari, quia si una proinulgatio non suf-
plissiniaruni connmniitalinn. Sub priori nicm- licit in oapilo , non est major ratio, cur exi-
bro coniprelienduniiir iiumicipales loges civi- gatur in quibusdam quàn» in omnibus aliis po-

taliun parlicidariiim iicni leges unius provin- ;

puiis. Consoquons aulem est plané falsuui, ni

ci;ic , vol cli:im unius parvi rogni , in quà una co!!.^tal, linn ex usu , lum quia lex per se les-

tanlùni est principalis civitas , scu niolropolis, picil communilalem et ila salis est, quôd loti

quse est veluli caput omnium aliorum populo- cominunilalisemel publiée proponatur. Et quà
runi. Sub alio capiie conlineiUur loges quae ralionc dicebamus supra non requiri privalam

foruntur à supremo principe liabente sub se intimalionem respectu pcrsonarum , vel fami-

lalissiinam dilioncm. Qiiod ilupliciter conlin- iiarum, eâdeni foré oslondi potest non esse ne-

git , une modo per unionem plnrinm provincia- co?sariam respectu singuloruinpopulorum unius

rum in une regno ila ut singul* provincioî

,
I»rivaiœ ditionis, sive civilalis, sive provinciae

perse componant alicpio modo ununi corpus . parlicularis rogni. Ila:;c autem inlolligitur per

et nnaqua^que babeat suam oiviiatom prœci- se, cl nisi in ipsâmcl loge aliud pra'scribaïur :

puam , et quasi molropolilanam , licol ex illis iiani inlerdfini id poterit expedire, et non est

omnibus provinciis unum rognum coalesoat dubium quin (ieri possit, el snepè fiât, ni ex

quod iisdem logibus gubernatur , et nioralilor dicendis constabil, tam in praesenti quàm in

est quasi unum , et per se indivisibilc. Qiiando Icgibus canonicis.

aulem provincial ejusdom rogni censoii de- 8. De logibus aulem secundi ordinis sunl
beant esse ita distincta; , et liabore dislincla variai opiniones. Prima alfirmat in illis logibus

capita provinciarum , ex usu et moribus po- necessarias esse plures promulgaliones, qnre

pulorum , et consueto regimine , et aeslima- fiant in capitibus regnorum vel provinciarum,

lione illarum , credimus esse accipiondum. el faclam in unAquàque motropoli solùm pro
Alio modo contingit dilioneni rogiam non so- suâ provincià sudicore, vel si fiai in curià régis,
lùm ex multis provinciis scd etiam ex mol- , solùm sufliccre pro illâ provincià cujus est ca-
lis regnis conslare quœ non habent inter se ,
put. vel in quà existit. lia tenet Glossa in an-
moralom unitatem per se scd solùm per acci- , llionlicà, ut facta novaî conslilul. collai. 5,
dons in unà personà ejusdom régis, ad quom verb. Iliijitsmodi lex, et soquilur ibi Daliiolus,

vel per successionem , vel alio titulo per ac- et Baldus in loge Leges Sacrât issimœ. Codice

cidens devenerunt : exempla omnium istorum de Legib. Joannes Andréas. Data sexti, Panor-
niembrorum inveniri possunt in impcrio Hi- milanus capite secundo, de ConsliUit. numéro
spaniœ, in quo sub uno principe sunt plura seplimo, et ibi Folinus nunier. 7, et alii ibi, et

régna inter se distinctissima, qnaîaliam unio- Navarrus consil. 1 de Constit. qua^slione quar-
nem non habent, nisi in unà personà régis. Ex tà, nunier. 19 et 20. Solo lib. 1 de Jusiiliâ,
liis aulem regnis quœdam sunt parlicularia, quœstione prima, artic. quarto ; Angel. verbo,
quorum singula unain habent metropolitanani lex, quDcstione sexlà, numéro primo Armilla ;

civilalem,utvidolurosseNeapolitanum,rognum nunior. 1 1 ; Rosell. numéro oclavo Ludovi- ;

Aragoniae, Valencise, etc.; aliqua verô suntam- cns Gomoz in Proœmio ad Régulas Cancell.
pliora, ut Caslellœ regnum, quod provincias qu.TSiione socundà, qui aliter sonliunt de lo-

valdè distinclas, et quasi niolropolilanas com- gibus canonicis, de quibus sequenii libro dice-
pleclitur, et hujusmodi eliam videtur esse re- nuis. Fundala est hsec senlontia in Aullionlicâ

gnum Galliœ , et similia. Ut factœ novœ coustitutiones,et cœlcr. quam om-

7. De logibus crgo prioris ordinis omnes con- nes ila inlelligunl ; imô Navar. ait, banc sen-
veniunl suflicienler promulgari unicâ solemni tenliam polissimùm fundari in jure scripto.
publicatione faclâ in curià , vol proecipuà civi- 9. Diflîcultas vorù contra banc sentenliam
latc, vel in locosecundùm morem patrise con- est, quia lex illa non est universalis pro cm-
561 DE UCGIBUS. 562
iiil)U^ logibiis, scci solùm pro logilms disponcii- Joanncs Bonius tractalu de Slaltitaiià urbis
libus circa tcslaïucnla, quomodô condcada prœscrijttionc Glossa 1!), nunicr. (il et secpieri-

siiit, cl cait., ul palet ex cap. 1 ejiisdom au- tibus, cl Uolaniliis à Vallc iii (piaslioiiibusdi;
lIitMilica; ibi : Sancimus igiliircx ilto nostras coii- Lucr. d(»lis(|uaislionc nonâ. Ubi addil gcncra-
flilKlioncs, qutv pro Icstamciilis finnt, valcrc, ex lilalem llubiicœ sullicerc ad decisioncm causae
quoiiicommnm lactœ siiiH munifcstœ ; in proviii- non obslanlc loculionc Iegis magis rcslrictà,
ciis antcm, ex qno dircclè pcr viclropolilus paltnn (piia Ixiduica ixdcsl pro tcxlu allegari, juxta
l'aclœ sunt. Ex qiiibiis salis constat, ex vi vcr- iiolala pcr supra diclos doctorcs.
boriiin conslilulioncmessc rcslriclam ad laleiu 11. Ili verô doctorcs omncs nidlani aliaia
iiialciiam. Noc vcrô cain licct cxlciulcrc proj)- probationcm asseruiit prœlor (oiimnincm ip-

itT simililiuliuom ralioiiis ; tuin quia l'orlè soruni consensuni, cl quasi Iradilioncm, (pue
non est siniililudo rationis, quia testanionlo- in inleriirclalioiH^ jiiiiuui niagnain sine dubio
ruin causai sunt niagis piai, cl in cis polcrat babct aucloritalem : nam si cousuetudo est op-
esse niagis nociva ignorantia iegis obliganiis, tima legum inlerpres ; ergo et bcec lot et lan-
vol iirilanlis leslamcnluni, cl plurcs lilcs ob toruui doctorum teslificalio, quœ consuetudi-
illani causain oriri potcrant in illà malcrià nciu ncccssariô babct adjunclam, sive illam
quàni in aliis ; lum eliani quia inipcralor ibi- induxerit, sive de illà leslifieelur. Videntur
dem semperrcdtiii ralioncni ex peculiari causa aulem dicti auclorcs supponere rubricas juris
ulliniarum volunlaUini. Non enim volumus (ait) eorumdem imperalorum, seu Jure-
civilis esse

dc/kientium infringi voluntatem, luni deniqu^ consullorum, quorum sunt leges, quod funda-
quia illa exlensio per siniililudinem rationis ri polest in 1. 1. ff. si certum det; et forlassc

rarô aul nunquàm in legibus admiltenda est, in aliis. Unde dicerc soient iidem doctorcs,
ut infra dicemus. Unde propter hanc objectio- Rubricas Decreli non babere auctorilatem,
neni Vasquez 12. Disput. loG, cap. 2, dicit quia non sunt ab aucloribus canonum, sed à
frustra Jurisporitos extendisse Autbcnticain il- Graliano vel aliis; ila notant JoannesAndr. et
lam ad onines leges imperalorum, cùni de solis Anton, in Proœm. Décret. Ex boc aulem prin-
lestamcntorum legibus disponat, solùmquc per cipio, valdè probabili illatione colligitur rubri-

argunienlum à simili extendisse legcm illam cam reddentem sensum perfeclum babere lo-

sine sullicienlc fundaniento. gis auctorilatem, et non limilari per textuni

10. Verùmlamen jurispcriti non lantùm si- regulariter loquendo, nisi nécessitas cogat, ne
niililudinem raiionis, sed otiam verba Rubricaï credatur lalis lituli auctor frustra generalem
illius aullienticai considerârunt, ul apcrtc con- illam propositionem protulisse ; sed potiùs lo-
stat ex Glossà ibi, quia verba Rubricae gencra- ges specialiùs loquentes esse veluli mcmbra il-

lia sunt, scilicet : it factœ novœ constitutiones lius generalitatis, vel quasi materialia exempla,
post insmialiones carum, post duos menses va- in quibus cernitur, quod in Rubricâ generaliùs
leant. Qu;c rubrica, ut ex ipsius verbis constat, continetur.
csl ex illis quœ à Jurislis dicuntur perfeclum 12. Hoc ergo prlncipium negari non potest
scnsuni redderc, dequibus est apud illos dog- à ibcologis cum probabililale, quia in bis quac

nia receplum, babere textûs aucloritalem in ralioni contraria non sunt, nec legibus répug-
bis, In quibus niqro non répugnât, ut ipsi loquun- nant, multùm babct ponderis comraunis con-
tur, id est, in bis quœ non sunt contraria legi- sensus pcritorum in suâ proprià scientià ;
prai-
bus sub rubro contentis. Unde concludunt, sertim cùm sit illud priiicipium per se verisi-
ciiamsi lex strictiùs loqualur, exlendendam milc et consentaneum rationi. Ex illo autem
esse juxta gencralitatcm Uubrica;, quando non optimè infertur in prœsenti, dictam authen-
csl repugnanlia, nec absurdum aliquod sequi- ticam exlendendam esse ad omncs Icgcs civiles,
tur. IIa;c régula sumitur exGlossà. 1. et Doc- quia titulus Rubricaï gencralis est, cl sensum
loribus in diclâ autlicnticà, et in Icg. \ c. de rcddit perfeclum, et iia babct textùs auctori-
Capital, civium, et cait. lib. H,etinleg. 1 C. tatem, cl per illam cxplicanda est autbcntica,
Ne fide jussores, vet. mandat, dot. dentur, ubl sicul unum jus per aliud explicatur. Ubi eliam
Glossa Magist. circa fineni, et ex Anton, de considerari polest, quod notai Raid. l'erusi
Butrio in Procemio Décret. Jason, ctDecio in tract, de Statut, vcrb. llubricu, quoties Rubri-
lege prima 11. si certum petaïur, et aliis quos ca incipit per, ut, aul per, ne, deciderc et ba-
refert, et scquitur Alberlus Brunus tractât, de bere vim icxtùs, quia comple lum sensum red-
Stat. aclud. fçgm. arUçul. S, num. 05 ; gt dit; crgotunc pcr illuin rcctOtcxlus explicatur
5()5 DE Li: GlliUS. soi

Conhrnialiir hoc primo, quia in malerià hiijus si consuetudine vel speciali jure sibi concesso
aulhenlicae haec extensio favorabilis est : si au- exempli sinl, ut supra est declaraluni. Unde
tcm considerenlur allegati auclorcs, etiani in ctiam fit, ut, licet hoc jus sit ordinarium, in
maieriis odiosis, ctslricti juris iilanidoclrinam aliquibus casibus possit sufficere alius modus
admitlunl; ergo à i'orliori est ad banc au- promulgalionis, ut quando lex ferUir pcr sen-
Ihenticauiapplicanda. Conlirniatur hoc secun- leniiam, vel epislolam principis, quia sccundùm
do, quia alia pars illius constilulionis, quœ est aliud commune jus sufficit illam publicari suc-

de dilatione duoruni mensiuni, generalitcr in- cessu temporis per publicam noliliam et la-

telligitur, ut infra videbinuis, et sumilur ex niam, vel per incorporationem in coninimuiii

quâdam Bullâ Pii IV, super declaratione lem- omnibus salis nolam, vel alio simili modo, qui
poris observalionis concilii Tridenlini, ibi : vel consueludine, vel aliquà lege approba-
Jure commioii saucitinn est,ut constitutiones novœ lus sit.

non nisi post certum tcmpus oblineant ; nullibi 14. Tandem ex diclis colligilur bœc non ha-
cnim invenitur sancilum, nisi in illà aulbenli- bere locum in lus legibus qui non subdunlur
câ ; ergo inlellexit pontifex illam legem absc- legibus imperii, quia eos non obligat dicta au-

lulè de novis conslitulionibus, etnon tanlùm Ihent. ; oportet ergo consulere proprium re-
de perlinentibus ad tcstamenta. Denique non gem, velconsuetudinem. ^amjure civili regio
répugnant verba aulbenlicoe, quia licet occa- stalui polest , ui una promulgalio in curiâ, vel

sione tesiameutorum sii facta, et ideô de illig in loco à rcge designalo sufficiat, quia (ut di-
legibus in particulari loquatur, non est id ta- xi) hoc non est contra jus naturale, non solùra
luen malerialiter inlelligenduni, sed quasi gra- quoad diversas provincias unius regni, sed
tià exempli, etformaliter sumendumesi quod lex ctiam quoad varia régna, quae lantùm ex ac-
intendit, juxtaRubricam, quam auctor ejuspro- ciilenti sub uno rege militant. Regulariter au-
posuit. Cui intentioni consonant nonnulla ver- tem credimus non ita fieri, quia rarô ctiam,
ba, quse rationem generalera indicani, ulsunt vel nunquàra una, eademque lex simul pro
illa : Cur cnim ailpabimiiscosquipositas noslras omnibus regnis bujusmodi ferlur. Quamvis fer-

ignoraverint constitutiones , si (ut infra dicit) ri non repugnel, si alloqui pro omnibus jusla
eb quod non fuerunt sufficienter propositœ igno- sit. Nam de poleslate absolulâ régis posset unà
rantur publicaiione pro omnibus regnis in curià regià

13. Dicendura ergo est vi juris communis publicari, quia non est inlrinsecè injuslum,

imperialis, seu civilis necessariam esse promul- nec conlra naturam legis. Inlerdùm verô esse
galionem legis in civitalibus provinciaruni, potest conlra speci;\!em inslilulionem, et fo-

aut regnoram , ut in singulis provinoiis lex rum alicujus regni, quod rex servare tenelur,
obliget, nec sufficere unam puldicalionern fac- quia sub eà condiiione videlur polestaiem ac-
tam incuriâ principis. Ratio est, quia ila slatu- cepisse. Et generaliin loquendo, convcnicn-
tum est jure iniperiali modo declaralo, juvanle tius est ul promulgalio suavi modo fiât in uno-
eliara consuetudine imperii. Con^ruenlia vcrô quoque regno. Intra idem aulemregnum faci-

magna modo meliùs pos-

profeclô est, ut hoc liùs potest una promulgalio suflîcere pro om-
sit lex innoteseerc, et vitentur magna incom- nibus provinciis, quia major est convenienlia
moda, et jurgia, seu lites quœ ex ignoraiionc
,
et communicalio inter illas. Inde in rigore id

legis propter distantissimam promulgationem sufficit, nisi aliud sit consuetudine introduc-

possunt proveniro. Addunt Juristae congruen- tum. Quid autemde legibus canonicis censen-
tiani, quia imperalor non habet curiam stabi- dum sit, lib. sequenli diccmus.
lem, et immobilem, sed facile hùc atque illùc
CArUT XVII.
Iransfertur, et ideô non potest esse tam cerla
quœ prœ- Quando et quomodb incipiat obligare ex naturâ
et universalis promulgalio, in illà fil,

suti lex civilis, postquam est sufficienter pro-

sertim pro regnis vel provinciis dislanlibus,
mutgata.
quae et magnam morum dissimilitudincm, et
parvam communicationera in 1er se habere so- 1. Quamvis lex in aliquo loco promulgata,
ient.Atque hinc fit ut omnes inferiores prin- consequenler sit in suo esse sufiicienicr con-
cipes temporales, qui subdunlur imperio et le- stituta, et habeal vim ad obligandum, non
gibus ejus, juxtabanc regulam et conditionem inde stalim constat, possc subitù totam regio-

leges suas particulares ferre teneaniur, quia nem , pro quà ferlur, obligare. Nam licet

4ion possunt statuerc coutra jus commune, ui- agcns sil iu se perfeclè coaslitulum cum pie-
mo Dt LEGIDLS. S66
nà virlulc agoiuli, non sompor polost siaiim seu in loto territorio. Quod loncl Glos6. in
acsiibilùopcrari in i)ropinquis, cl rcmoiispar- Clément. 2 de ITycrelic. vcrb. ex tune, quam
libus splîcrae suœ. Ob banc crgo caiisam de ibi scquuntur doclores , et Panormilanus iii

K'ge jani suli(i(Mil(M' conslilutà in((iiiiinuis, an cap. 2 de Conslit. n. 7, el ibi Fclin. n. 7 Li-
slalini obligcl in lolà siià spliorà, vol quà suc- mitai. 5; Decius Imola, el alii, el Navar. con-
cessione suani obligalioncni quasi dilTundal. sil. 1 de Conslit. qurest. 4, num 15, et in
Suj)pono autcm in pr;Tescnli solùm esse ser- SnnimA cap. 20, n. 4i.
nioncni de loge pra.'cipionle ni sic, quantum 5. Ilœc scntcntia sic intellccia , ni cvplicata
ad cH'cclinn obligandi vcl cogcndi, (juia de est, milii sempcr diflicilis visa est, (piia plané
aliis clleclibus irritandi aclus, inbabiliiandi vidclur cxcederc potestalem Icgislatoris, et
personas, el revocandi priorcs leges, dandi, esse supra conditionem legis humanœ , quôd
vel aiifcrendi privilégia, sunt peculiarcs difli- slatim obligcl ab instanti pronmlgationis pro
cnllalt's, quae infra suis locis Iraclnndsc sunt. loto leriilorio, seu principalu Icgislatoris;

Potcsl auteni quacstio b*c Iractari vel ex solà crgo ex naturà rei non potest ila obligare ;

rei naiurà, et sechiso onuii jure posilivo, om- ergo non solùm absolulè lala non ila obligabit,

niuni(|ue speciali voluntale Icgislatoris, vcl verùm eliam si legislalor id velil et dcclarel
adjunclà liàc voluntale, ant conimuni jure non id eiïicict quia excedil potestalem imô
, ;

posilivo. idem est cuni proportione, eliamsi conce-

2. Primo igilur, loquendo ex naiurà rei , est dalur dilatio temporis , si illa sufflciens non
opinio mnltorum , legeni bunianam slalini ac sil. Declaratur anlecedens, quia ad aclualem
publiée promulgalam in loco conipelenlc, obligationem legis per se est necessaria notitia
obligare in loto territorio, in quo potesl obli- ejus; ergo ul possil obligare, necessarium sal-

gare juxla potestalem et jurisdiclioncm Icgis- tem est, ut per se loquendo possil ad noliiiara
latoris, nisi per ipsum legislatorem suspen- devenire : nam ubi non est potestas ad média,
dalur, vel diffcralur obligalio. Hoc vidcntur neque eliam ad finem crit. Sed Oeri non po-
supponere communiter doclores slalini cilan- tcsl, ut faclà proniulgationc in uno loco,
di , qui temporis dilationem in liàc obliga- lex statim sciatur ab omnibus subdilis, et in
lione juxla volunlaiem Icgislatoris, vel jus tolo loco jurisdiclionis ; ergo impossibile est
posilivuni putant esse regulandani ; nani indc ul lex statim obligel, nec ante elapsum suf-
inlerri vidclur, seclusà hujusmodi quasi sus- (iciens lenipus, inlra quod legis notitia in tolo

pensione positiva , legem de se slalini ubiquc territorio, per se loquendo, possibilis sit,

obligare. Et ralio esse polest, quia lex suffi- Confirmatur et declaratur, quia promulgatio
cicnlcr proniulgala est perfecta lex, et habet legis, ut dixi, necessaria est ad sufficienlcm
onuiia requisila ad obliganduni, et est quasi divulgalionein ; nam baec requiritur ad obli-
agcns naluralc, quod slatim agit, quantum gationem ; crgo prêter promulgationeni con-
potcsl. Alque bine à fortiori scquilur, si le- cedi débet ncccssariô , el jurœ nalurœ lenipus
gislalor expresse dcclarel , se velle statim sufficiens, in quo lieri possil lalis divulgalio
obligare sine ullâ niorâ à proniulgationc post promulgationeni; ergo quantumcumquc
slatim obligare iilo niodo, quia si laciliunilas, vclit legislalor statim à proniulgationc onines

vel negatio suspensionis suflicit, ul lex obli- subdilos obligare, non potest, quia répugnât
gcl proplcr indefinitam el absolulam, ul sic nalurali juri. Quoniodô cnim inlelligi potcsl,

dicam, volunlaiem Icgislatoris; niultô niagis ul lex bodiè proniiilgata Malriii, bodic eliam
sulliciel illa volunlas ila cxpressa. Eté contra- obligcl habitantes Coninibricœ? plané id vi-
rio eliam lit optimum argumenlum nani ; dclur supra bunianam poteslatem ,
quia per
legislalor potest boc modo obligare, si id ex- se est impossibile , et non tantùm per ac-
presse velil, et declarel; crgo illc niodus obli- cidens, consequi eâdem die noliliam talis

gandi non est contra rationcm naluralcni; legis.

ergo eo ipso, quùd lex per voluntalcm bunia- 4. Confirmatur secundo, quia cadcm est
nam non limiiclur, nec impedilur, absolutc proporlio legis ad communilatem unins po-
la la et proniulgala ila obligavil. Alque boc modo puli, in quo promulgalur, quœ est ad tolam
possuni eliam pro bàc sentenliâ citari aucto- conimunitalcm rcgni, vcl populorum lolius

rcs dicenles, leges positivas expresse diccntcs, territorii, pro quo promulgalur; sed si lei
ex mnc,\el ex lune, aut aliquid sequivalens, in boc populo privatim, vel submissâ voce
post promulgaiioncm slatim obligare omncs, proferatur in aulà régis , non potest liaberQ
 367 DE LEGIBUS. 568
vini obligandi coniniimitalcm lotiiis populi, slalim obiigare incipiat, non simul, et in co'
quia non est ila sensibililer prolala, ul sit ac- dem momenlo obligat in loto lerritorio , pro
conimodala loti coramunitali lalis populi ; ergo quo fertur ; sed successive, et intra lempus
siniililor licel hîcsit promulgala, non salis est, moraliier sufficiens, ut nolilia Icgis , et pro-

ul possil obiigare slatiin lolani ])iovinciam mulgalionis ejus per lotum lerrilorium dil-
aul regnuni, quia laiu imi)Ossibile est, Icgcm fiindaUir. Ilanc asserlioncm videnlur mihi
bîc proniulgatam slaliin sciri in lolâ Lusita- convincere argumenta facla posteriori loco.
nià, sicui est, legem pronuilgaiam in hoc cu- Quie licel videanlur esse contra communem
biculo audiri à lolà Conimbricà. Confiinialur senlentiam , non mililabunl contra illam, si in
lerliô ex D. Thoniâ 1-2, q. 90, art. 4, ad 2, hoc sensu explicelur, scilicet, ul lex promul-
diccnle : Legem obl'ujare in quantum ejiis pro- t gataabsolulé, id est, à legislalore non impedita
inulgatio in omnium nolitiam per se, vel per seu suspcnsa , slalim naturâ sutâ obliget , ubi
alios pervcnire potest. Etaddil Cajelan., el nic- moraliier sciri potest , id est , in illo proximo,
rilù, hoc non intclligi de polontià logicâ ,
qnx. el pra'scnli loco ; inde vcrô quasi continué ex-
non iniplicat conlradiclioneni, sed de polilicà, tendalur obligalio ad loca dislantia intra lem-
id est, secnndùm ordinem, vcl cursum poli- pus, in quo prudenii arbitrio deferri ad illud
licum. At publicalio in uno loco facla, non potest nolilia legis. Queni sensum non exi-
poteslhuniano juodo pcrvenire ad loca dislan- stimo esse alienum ab aucloribus allegalis pro
tia; ergo nec lex slalim obUgat in omnibus priori scntentiâ. Navarrus enim, cùm sibi ob-
illis locis. jccissct quarto loco, quia durum est crcdere ,

5, Proplcr hœc ad hoc punctum explican- legem liomœ proniulgatam intra duos menses
duni dico primo : lex suflicienler publicata obiigare ^tbiopes, et Indos, respondet, con-
in loco debilo, absque illà limitatione lemporis cedendo durum (juidem et gravissimum esse
ex volunl-tte principis, aul delerminalione ju- dicere, omnes existentes in illis partibus extra
risposilivi, slalim incipil obiigare ex nalurâ Romani peccare contra legem post illos men-
suâ. Ilaec asserlio est consenlanea communi ses. « Sed non esse, ait, durum dicere, quôd
senlenliae proposila^, el probalur sulïicienler « obliganlur post lempus, (juod vir bonus, sive
ex diclis circa iliam. Dcclaralur prœlerea quia , i judex arbilrabilur esse sulficicns, ut illi, de
non prœscribit cerium lempus ad
si legislalor 1 quibus qucerilur, sciant, attenta dislantia
obligandum, non est major ralio admiliendi lan- i provinciaî, el qualitate legis et frequentiâ
tam dilalionem vel majorem aul minorem
, ,
; < homiimm illius provinciae habilanliuni Ko-
ergo nulla admiUenda est; ergo slalim incipil ( mae , et venienlium ad cani , et redeun-
obligalio. Item ob banc causam in hujusmodi « tium ab eà, quod est aplissimuni lenipcra-
rébus indefinila œquivalel universali, quia « mcnlum diclorum in dicto cap. 2 de Con-
aliàs cssel indelerminata, ac proinde inutilis. 1 slilul. » lla;c Navarr. Per quae videlur clarè
Universalitas aulem in pricsenli est, ul post ila exponcre communem senlentiam , ut non
promulgalioneni lexsemper obligct; ergo sla- intelligatur de obligatioiie , quœ in momenlo
tim obiigare incipil. Item liàc raiione volum liai pro omnibus locis dislantibus , sed intra
simplici 1er faclum, sine dcsignallonc lempo- lempus prudenler exislimandum. Quod pro-
ris, pro quo obligilurum est, incipil slalim feclô salis eliam indicant Panormil. supra,
obiigare quanlùm est ex se; ergo idem est n. 7 et 8, el Félin, n. 7, el Barlh. in 1. Omnes
de lege. Oporlet aulem in hoc notare nonnul- populi , iî. de Juslil. et Jur. q. 5. Nam, seclusâ
lam divcrsitalem inler pra^.ccpta negaliva, et legis delerminalione cerlà el sunicieiite, di-
aflinnativa : nam piiora obligant pro scinpcr, cunl, obligalioneni esse judicandam prudenli
et ideô in cis veruni est incipere obiigare sla- arbitrio, juxta tempus moraliier ncccssariuni,
lim, et pro statini : affirmaliva vcrô non obli- ul nolilia legis posset ad loca dislantia pcr-
gant pro sempcr, et ideo licet slalim ctiam obii- venire. Idem videnlur sensissc D. Tbom. et
gare incipianl, non lamcn pro slalim, sed pro C;ijel. loco allegalo ; ad obligalioneni cnini lo-

tempore o])porluno juxla exigenliam niateriae, gis requirunl, ul nolilia legis moraUler pcrve-
el praisumplam , seu probabilem intentioncm nire possil, ubi fulura est obligalio. Et ex-
legislatoris , sicul in excmplo adducto de volo pressiùs ibi Medin. concl. 5, dixit, legcs tune,
cum proporiione dituni omncs auclores. et non anlc esse sufficientcr pronudgalas,
0. Dico secundo : Lex sufficientcr et abso- quando sic proposiUe sunt, ut moraliier lo-

luic promulgau in luio loco compcleiUc, licci qucudo m (/Uimuiii nolilium pervcnire vulcaui.
 569 DE LEGlIiUS. 510
7. Potcst pnxîlcroa Ikcc assorlio sunii ex porc, scd in Icmporis spatio, quo possit ad
cap. 1 de Concess. Praiben. in G, ibi : Lex, notiliam onmiuni dcvcnirc. Quod sano modo
seu constitutio, et mandatum nnllos aslringunt iniellccUim mibi valdè placet nam licet publi-
:

nisi postqitnm ad notiliam penenerint eontm- calio piima solcmnis brcvi tempore liât, cl
dcm, nul nisi post teiiipiis, inlrii cpiod iqnorarc linialnr pliysicè, ut sic dicam , lan:cn non cen-
minime dcbuissct. Qiue iilliiiia vcrba iiolaiula scliir moralitcr cssc conipleta , douce î-(»nns
sunt : nain in eis salis signilical ponlilcx Ic- ejiis possit ad loca dislanlia pervenirc, quod
gem non obligarc, nisi post suflicicns Icnipiis non fil parvo lenij)ore; iuiô ncc ccrto ac dcier-
cl;i[)snni, inlra (piod nioraliler sciri posset : niinalo, scd prudcnti arbilrio opus est, ul
nain illud csl , in quo ignuiarc minime debiiis- doclorcs supra allcgati dixcrunt. Wxc aulcnt
sct. Nequc contra hanc asscrtioneni obstat intelligonda sunt de obligatione legis, ut in
ralio facia in prima scntcntià ,
qnia licet scmol principio dixi : nam si sernio sit de aliis ellc-
pronuilgala sit vcra lex, et babeal vini obli- clibus, ut d(; irritalionc actùs , vcl de pccnà
gaiidi pcrlVclain, non tamen slatini , vcl si- ipso l'aclo incurrcndà, potcst esse spéciale du-
mul applicatnr suflicicnler ad ;igonduin , iil biuni de sensu illius particula;, Ex tune, do
sic dicam , in loca dislanlia, et ideô dcbol quo infiasuis locis, et paulù infcriùs abijuid
successive dcferri et applicari. Nequc pro- adjiciam.
pterea cril ncccssc, ut singuiis provinciis liât 0. Secundo infero, quod licet Icgislator in
novasolemnis proniulgatio (ut sine causa col- ipsà legc dcsignet expresse certum tempus ,

ligit Mcdina ctiani pro legibus pontiliciis, de nt ex tune lex obligil, scnq)er est id accipicn-
quibus infra dicemns); nam ex nalurâ rci (ut dum vel quoad inccplioncm obligationis, vcl
nuncloquiniur) suffuil illa prior, etper eos,qui qnoad illa loca ,
pro qnilnis lanlum lem|)us mo-
eam audiunt ad alios distantes del'eratur, ut
, ralilcr sullicit; l'rcqucnliùs(inc illa dilatio po-
D. Thomas significavit dicens, satis esse, quùd iiilur ad suspcndcndam obligalioneni inlra
ijotiiia legis pcr alios possit comparari. Si au- illud tempus, eliam pro illi? locis, in quibus
Icni non soKini non liât nova publicatio in lex pbsselex nalurâ rei obligarc à puncloj)ro-
dislanlibus locis; verùin eliam ncc conccdalur mulgaliouis , nisi Icgislator illam reslringcrct :

sullicicns tcmpus, ut publicatio alicubi lacla ul palet ex Authculicà, ut ftiettv ncvœ constitu-
possit ad loca rciuota pervenirc, non video, lioiies , qtiam statim tractabimus. El tune lex
quomodô possint homines cxistentes in illis incipict obligarc linilo illo tempore, simulqne
reniolis locis obligari, cînn impossibile illis obligabil in lolo icrrilorio , si tenq)us illud sit

sit baberc illius legis nolitiani, et conscquen- sullicicns ad divnlgalioneni legis pcr tolum
ler invincibiliter illani ignorent, non tantùm illud. Quia bœc est inlentio talium legum , et
ex accidenti, scd etiam per se, moralitcr lo- niliil involvit repugnans Icgi ualurali. El ita

quendo. sentit aperic Navarr. dicta q. i, n. 17. Si vcrè

Ex quibus
8. colligo primo, quùd licet lex tcnïjjus illud non sullicit pro locis dislauliori-
dicat Ex mmc, vel quippiam simile, non ideù bus, quoad illa servauda est régula data , et
incipit simul obligarc in loto icrritorio, pro exlendcndum est tempus prudeuti arbilrio
quo fertur, quia lex bumana sicnt non poîesl quanlùiu necesse l'uerit, ut promulgatiouis
obligarc ad impossibile, ita nec potcst obli- notiiia possit ad illas remolas partes pervenirc,
garc modo impossibili , ncc circa talem mo- servatâ proporlionc ad initium obligationis.
duni aliquid slaluere, quod repugnet cum ra- Tune aulcm tempus illud computandum ciit à
lione naturali : oslcnsum aiitcm est, illum prima publicalione Icgis ,
quia id sullicit ad
modum obligandi cssc inq)ossibilem, (>t contra consummationcm promulgalionis. Quai omnia
ralioncm naturalcm; crgo non posset illc ex bis qua; de jure positive dicemus clariora
esse scnsus taliuin verborum. Sensus crgo est, fient.

ut ex nunc , id est, ut slatim, ac lex promul- 10. Terliô inlero legem indclinitè lalam et
gatur in loco debito, sine ullà niorà obligarc luomulgalam non obligarc sinud omnes subdi-
incipiat omncs, ad quorum notiliam moralitcr tos, pro (piibus fertur. lia sentit Navarr. n. 17,
dcvcnirc potesl , et ex tunc,c\mx\ extcndatur dînn ail , ideô juxta jus civile legem non obli-
obligalio ad omnes, prout cicvcrit etiam mo- garc inlra duos mcnses à pronudgatioue, ul lex
ra!is poleslas dillundendi notiliam ad omncs. non priùs liget quo^dam sul)dilos qtiàm alios;
Et ideô dixil Mcvlisia supra ,
promulgulioncm scd omnesi ncijiiat simul obligarc , cl ita in lioc
cgis non licri in in^muii, aul iu parvo lem- scrvelur major xqualilas ; cj;^ j pcr argumcii-
ëvi {)]: Ll'XiiJU'S. 57i

luni à contrario , si ex jure comnami, v-l vo- ignoraiilia invincibilià ; non verô quando tcm-
lunliite priiicipis millaliat suspeiisio, veldoler- pus eslsudlciens , in re aulem ipsà , et in ve-

luinulio teinjioris, lex priùs obligabiltuiosdaui ritaïc nuUa videtur esse dillerentia.
quàm alios, sciliccl propiiiqiiions, quàin renio- 13. Uospondeo, aliquos existimarc, dilferen-
l03. Ualio aulciii est, cpiia |)iiiis osl siillicicnler liam iianc reduci ad qu:eslionem de vocabulo ,

promulgala pro viciais, seii piu:seiilil)iis, quàm an in illo casu dicendum sit, legem non obli-
pro dislanlibus. El in eodem sensu dixit Médi- garc , vel subdilos ignorantes excusari. Dico
na supra ,
posse legom e.^se sulliciciilor pro- tamen hoc forlassè hahere locum, quando igno-
niulgatam ros|)ccUi quoruuulain , cl respcclu ratio osl post lenq)us de se suflicieiis ad haben-

aliorum non esse salis prnposilain. (lam notiliani legis , de ((uo modo loquendi
il, Quarlè infero , post eiapsum sullicions panlù post dicam. Al vcrù quando tempus de
lenqius à solemni publicalione legis, ut ejus se est insulliciens, dico, non in modo tantùm lo-
nolilia per toUnn lerrilorium moraliler dilîun- quendi, sed in re ipsà legem non obligare infra
dalur, absolulè loquendo obligal in lolo illo ,
ilhid tempus pro remotissimis parlibns, eodem
et ouines de illo , clianisi forlassè talis nolilia plané modo, quo non obligaret in curià prin-
ob incuriam hominuni , vel casu aliquo ad plu- cipis, si non fuissct in illà publiée proposila,
res subdilos , vel eliain ad aliquam parleni ler- eiiamsi esset édita cum pleno consilioac deii-
rilorii non pcrveneril. iloc plané coiligiUir ex boratione ,
quia a^què est inipossibilis notilia
doclrinâ D. Thoma; supra cilalà ,
quia ad obli- legis pro talibuslocis, servalâ proporlione. Imô
galionem legis solùm rcquiril, ut nolilia ejus (piodammodô est impossibilior nolilia in i)arli-

habealur, vel possit liabcri , sed quando facla bus reniolis statim post piiblicationem, quàm
est solenniis publicalio , et len)pus sulliciens sit in eodem locoanle eamdem publicalionem,
clapsum Osl, poterat nolilia legis ad ouines per- (]Mia facilius est nosse Malriii eodem die, quœ

venire; ergo hoc salis est, ut obliget, liccl casu rrx secrelè staluit sine publicalione ,
quàm
non pervenerit. Praeterca in illo casu cessai scire Neapoli ,
quai eodem die Malriii publiée
raiio à nobis facla, quia nolilia legis non est evulgavil. Itaque in eo casu non solùm est cx-

tune perse, et luiniano modo inq)ossibiiis ; le- cusalio ex parlesubdili,sed eliam insuiOcientia
ges autem non considérant ea qua; per accidcns ex parle legis , et ideô simpliciler non obli-

sunt. gal , vel quoad cdicaciam , vel quoad sulhcien-

12. Dices : Quamvis nolilia legis potucril liam (ul sic dicam). Quando vcrù nolilia pro-

pervenire ad parles rcmotas , si de facto non mnlgaiionis legis poUiit pervenire, et casu non
pervenit , non obligal subdilos ibi habitâmes ; pervenit, lex de se suilicicnler obligal, licet

imô licet illùc pervenerit , non tamen ad om- de facto non ligct ignorantes. Quae differentia
nes personas , non oI)ligal eos , (pii nihil de eà li< cl forte quoad ellbetum obligationis non ha-
audierunt sine ipsorum culpà ; ergo non salis lical in re niorali diversilalem , oïdiiiariè lo-

est poluisse perveinre notiliani legis ad partes (piondo , nihilominîis tpioad alios elleclus

illas , vel ad personas, nisi pervenerit. Antece- pra'serlim irritandi aut iidiabiliUindi, polest
dens palet, quia illi non peccant non scrvando illam haberc, ut infra in propriis locis dicetur.

lalem legem , et consequenter non incurruni 14. El pnelerea , in illo exlraordinario casu,

pœnani ejus ; ergo non obligantur lege. E con- credo esse diversilalem etiam quoad obligatio-
verso aulcm si modo aliquo exlraordinario, ul neiii. Nam si aliquis in Indià exislens industrià

per angelos malos , vel bonos aliquis exislens duînionis haberet notitian» eorum quai in Hi-

in Indià sciret, eodem die, vel mense legem spanià gerunlur ante tempus, in quo possel
promulgalam Malriii, secinsà pmni delermina- humano modo laiis nolilia illùc pervenire, ille

lione positiva obligaretur illà lege, et peccarel sciens legem in Ilispanià promulgalam , infra
violando illam ; ergo slaiini à principio est suf- iilud non obligaretur illà. Quia respcclu illius

ficiens virlus ex parle legis ad obligandmn rêvera non est suilicicnler promulgata, et illa

œqnahter iu ulroque casu , si post publicalio- notilia per angelum collaia non perlinet ad
nem habealur notilia, solùmque erit differcnlia, proujulgationcm , nec ad humanam notiliani.

quia in uno lempore breviori est frequeniior ,

Quod tamen secus esset , si post tempus sulli-
ac quasi per se necessaria cxcusalio ; in alio ciens , et post promulgationem de se consum-
verô est per accidens, et rara, et ideù erit malani ahquis reciperelilloexlraordinariomodo
dillerentia quoad forum extcrnuni, quia quando divino , vel angelico notitiam legis; nam sine
crapus es brève , et iiisulïiciens ,
priBsumilur dubio obligaretur lege ,
quia lex de se jam sufU-
573 Dt I EGIBL'S. a7i

cicnlcr obligabat, et inipcdimoiUum oral aoci- siiigulis provinciis faciendam. Et quia nulla

dentale ,
qiioil sublaliiin est , cl iiilii! icrcrt provincia civilis est lam lala ,
quin bimcstrc

qiiod per liunc , vi-l ilhirn , hoc , vel illo modo tcnipus siilîiciatad defcieiidam per lolam ilbim

atiferalur. Et ila sufliciciitcr rcsponsum est ad promulgalionem f;ic,lam in m(lr(q)oM, ideô po-

objeclionem, et oninia clariora fient in piinclo test oplimè lex civilis statim obligare tolam

socinonli. jjrovinciam elapsis duobus mensibus. El bocesi,

CAPUT XYIII. quod Navarr. divil, illud tcmpus dcsignalum

De (empare , /;i quo lex iiicipit obligarc secumlhm esse non solùm pro(il(r lollcndani ignoiaiitiaui,

JHS civile. sed eliam ut lex simul iucipiat omms obligare.

1. Superest ergo, uldicanius, quando iiiti- ISibilominùs lamen ubi non csset nccessaria
pial oltligaro lox civilis sccnndiiin jus civilo. propria cl puhiica insinualio in singulis provin-

Quidam cnim modoini dicuiil , slalim à publi- ciis , et aliipia pars reg ni esse l lam distans, ut
caliono obligaro, solùmque cxcipiunt Icgcs per- , Icmpus duorum mensium non sufliccrct ;id iio-
tinentes ad teslamenta. Ratio est, quia ilKc l\
liilam legis illùc deferendam sicut est nunc ,

solce excepta sunt in Aulbcnticà, ul novœ con- Mcxicana civitas respectu Matriti, tune eliam

5///H^/o«fs,collationc 5. De caelens auîcni iiihil post clapsos duos menses , non obligaret lex

disponit jus civile et ideô succedit lex nutu- bomines regionis iliius , sed servanda esset ré-

Tx. Nihilominùs dicendum est primo : Leges gula legis nalurœ supra declarata ,
quia alius

impcratorum non incipiunl obligare intra duos modus excedit potestalcm bumanam, ut dictum

nienses à publicalione l'aclà in unâquàque pro- est.

vinciâ, et post duos menses statim obiiganl lo- 3. Tertia pars assertionis, quce exceplionem
tam provinciam , nisi aliud in ipsà lege exprcs- continct, manifesta est, dummodô de codeia

sum sit. Haec assertio est communis docto- vel œquali Icgislatore intelligatur. Nam si sit

rum ulriusqiie jnris, atque eiiam ibeologorum, inferior , ille non polerit inunutare commune
quos in hoc , et in praiccdenli capite reluli. El jus, ctianisi ex poteslate sibi conunissâ legcm
fundanicntura primae partis est ,
quia ita sta- ferre posset;nam intelligitur data secundùm
tuitur in illâ Aulhenlicâ, cujus disposilio gene- juscommune, nisi aliud exprimalur. Ipse verô
ralis est quoad omnes legcs civiles impcratorum, princeps suprcmus potest derogare communi
ut in capite praecedenli fundatum est : ilic juri positivo, cl ideô si velit obligare per legem
ï

enim discursus hîc est applicandus. Et apud me ' antc duos menses ,
potest , sicut etiam potest

multùni confirmant banc partem verba Pii IV majori lempore obligationem differre; oportet
in Bullà pro conciiii Trident, promulgatione autem ut in suà lege id salis declaret. L'nde
,

u!)i inier alias rationos designandi ccrtum tcm- obilcr intelligitur ,

quam vim possit habere in

pus pro conciiii obligatione banc ponit : Et jure i lege imperatoris p^rlicuh ex tmc, \c\ statim

eliam commnni sancitum est, ut constUuliones si dicat in lege , ut factà publicationc ex tune

novœ vim, non nisi post certiim tempns oblineuut. vel statim obligel. Possel enimquissimilia verba

Ubi clarè attendit ad dictam Autbcntioam, (piia referre ad tenqius post completumspatium duo-
in jure civili non est alia lex, qiiœ jus commune rum mensium ,
quia est favorabilior expositio,

circahoc statuât. et est consona juri communi , evitatque dero-

2. Secunda verô pars const;»!, quia Iransaclis gjitionem iliius. Mhilominùs tamcn probabilius
duobus mensibus lex non impeditur, sed poliiis est, Icgcs sic loqucntesderogare juri communi,
juvatur jure commnni ; ipsa autem de se babet et slalin» obligare , nt verba so:i:int ,
quia ad

vim obligandi; ergo statim obligat. Dices : Sta- hoc ponunlur , aliàs supcrilua sunt, et nullum
tim qnidcni incipere obligare, non tamcn sla- babent edV'Clum ,
quia sine illis lex obligarel

lim obligare tf)iam provinciam. Ues[)on(!eo post duos menses stalim, et sine morâ. Quod
negando consequcntiam quia incipit tune lan- crat tam manifestum , ni non sit verisimile
,

quàm sufiicienter promulgata et pubîicata per addi illas particulas propter solam majorem
Icmpus illud duorum monsium, et ideô jam deck-i-ationem, et ideô, quando adduntur, sine

potesl subito, et in momento, ul sic dicain ,

dubio id lit ad accelerandam obligationem.
lotam provinciam obligare, cl boc signiiicavit Quando verô lex sinq)!ieiter loquilur, gcneralis

illa Authentica dicens : Vost insinualionem su(ii- régula duorum mensium servanda est.

cienli hoc tempore omnibus manifestam eatn con- 4. Sed quid si anle bimcstre icmpus elapsum
litituere. Est enim considerandum , legem illam aliqui .sciant, legen» esse in curià inq)eraloris

civjlem supponcrc insinuationcm publicani in vel iu luclropoli boleumiter pronuilgaiam? Aliqui

57o DE LEGIBL'S. 376

dicunl, illos obliijari lo;4,i', ci malc iigcrc, illain Soli, scilicet , valere in se, vcl valere in judi-

non servando , licct pcr jus civile non pnnian- cio , aul proisumplione reipublicoc ; nam abso-
tiir. lia sciilil Barlhol. in 1. Oinucs populi , ff. lulè prolalum, apcrlè refciliir ad validilaleni
(le Juslit. cl Jiir. q. 5, n. 37, cl ibiileni IJald. cl aclùs; crgo ex inlenlionc legis antc illud lcnq)us

m \. Leges, C. de Legib. Ilcin Dald. Perusi. non valet , id est, non babct vini et cllicaciam

tract, de Slalul. , § hjnoruniia , n. 2 ; Sylvesl. legis ; crgo obligare non polcst, non solùni ra-
vcrb. Lex, q. C, diclo 3, in fine; Angcl. n. 12. lionc ignoranliîe, sed raiione suu; conditionis,

Nec (iisscnlil Solo diclo ail. i, cl idem scnliunl <piia nondùm perfeclè consliluta csl ,
quod in-

niulli loqucnles de ccclesiaslicis li'gil)iis, ([nia Icriiis ni:!gis cxpressit inipcralor, addcns : Huf-

major ralio est de civiiibus. lia Glossa in cap. 2 (ïcienli lioe lempore omnibus tnanifeslam eam
de rcbus Ecclcsiœ non alicnan. in (i, vcib. \la- conslituere; ânlCA cnim non censelur sullicicnler

ctcnùs, quani coninumilor sc(|unnlur Canonislaj maidleslala, seu promulgala, cl consc(iuenlcr,

in Rubr., cl in cap. 2 de Conslil. , ubi Panur- nec perfeclè consliluta.

mit. n. 7, conjecluras cl jura aJducii. Priniô G. Conlinnalur, (juia si in parlirnkui Icge
quia frustra c.xpcclalur cvcnlus , ciijus nulkis diccrel legislalor : Nulunius legcm banc valere
est cireclus, cap. Cùm conthujat , de Oliicio de usque ad laie lempus , ccrlè anie illud non
Icg. Secundo, qni.i, ul lex obbget, sullicil cssc obligarcl scienles, cl , si quis vovcret inten-
solcniniier cdilani , ac promidgalam , cap. 1 de dens, ut suum votum non valercl usque ad
Poslul. Prœlal. Tertio ex cap. Cùm singula , de lalem diem, non obligalur anlea; idem crgo
Praîbcn. in 6, junclà Glossà ibi vcrbo, Penene- csl in vcrbis illis juris communis : nam ex vi

rit. Quarlô ,
quia, juxla rcgnlam ,
Qui certus illorum promulgalio legis Iota referlur ad lem-
de Ilegul. jur. in 0, euni qui cerlus est, non pus posl duos menses , cl ad lioc bolùm pro-
est necesse cerliorem fieri; crgo siniililer, etc. nmlgalur, ul post duos menses obligare inci-
5. Probabilius auleni est, supposilà co)isli- piat. Et coniîrmalur landcm ,
quia aliàs ferè
tutionc Aulb'?nlicœ, ut factœ novicconstilutioncs, nullius rruclûs fuissel iilud induitum, quia si

Cl gonerali cjus inlerprclalione , legcm inipc- i'itra duos menses lex obligat scienles, cl post

raloris ncniincm obbgare inlVa cUios nienscs à i'Ios non obligat ignorantes, (piid conccdililla

publicalione, sive noliiiani babcant proniulga- Kx? Diccs, immunilalciu in judicio conlcn-
lionis cjus , sive non. lia tend Turrccrcn». in ^ tioso, i)ropler prœsumpiam ex vi illius juris

Lcgcs, disl. i, n. 4, cuni Antonio, cap. 2 de ignoranliam pio iilo lenq)ore. Sed certè boc
Constil. ubi idem lenclDccius cl in capiie 1 parvi momenli csset , si conscienlia maneret

de Poslul. Prailat. n. 19; Navar. in Siininià, ligala, et acius forlassè nuUus; immeriiùque
cap. 23, n. 41, cl diclo consil. 1, de Consiit. ita rcstringilur lex, quai absolulè loquilur, et

q. 4, n. 17. Idem Icnei Valcncia, loin. 2 , d. 7, favorem inducit. Prœscrlini quia lex civilis,

q. 5, p. 5, dub. 5, cl scnlil Mcdin. q. 90, art. 4; licel interdùm valeat in foro cxlerno, et non
nccdissenlil Solo supra, sed sub dislinclionc iiilerno, quia non polest amidiùs exlendi ;

loquilur ; non eral lamon nccessaria ,

qiùa quando aulem, licel possit, non vuit obligare
Aulbcnlica salis clarè loquilur. Fundanicntum in foro cxlerno, nmltù minus vull obligare in
crgo est, quia illud Icmpus duoruin nicnsiuni inlerno, quia pcr se primo inlendil polilicam

non assignalur ab impcralore soliun pro foro obligalionem , et inlernan» eilicil (juasi ccmse-
cxlerno (ul scilicet, pro illis duobus mensibus
, quenlcr, et in ordinc ad illani , ut postca
adniillalur, vcl prtcsunialur ignoranlia legis ; dicemus.
non vorù ultra illos menses) ; sed ponilur ad 7. Fundamenlum verô contrariai scntenliai

suspcndendam obligalionem legis, ul antc com- parvi momenti sunt. Hic cnim non frustra cx-
plctuni illud lempus non babealur lanquàni suf- pectaïur lapsus duorum mensium ,
quia non
ficienlcr sancila ; crgo inlra illud tcnipus non cxpeclalur, ut lex scialur à singulis, sed ut
obligat scienles. Palet conscquenlia ,
quia Icx accipiat vim obligandi , (|uam non aliter acce-
non obligat , anlcquàm sit sancila , cl à legis- pilà Icgislalore ex volunlate ejus, quai poluit
lalore proposila ad talem elTeelum. Antece- moveri ex illà raiionc , ut nolilia legis possct
dens aulem palet ex vcrbir> Autbenlicai : Ui priùs baberi ab omnibus. Quôd aulem liaîc ra-

aiitem adhuc apcrtiùs causa dcdarclur, sancitnus, lio ccsscl in uno, non mulal vim legis, ncc
si scripta fuerit liujusmodi lex , liane post duos voluntaiem Icgislaloris. Pra'scrlim quia moli-
menses dali ejus temporis valere. Nam verbum vum ctiam esse poluit, ni. lex priùs scirctur

Valcre , nuM raiioiie adiuiilil di&tiuçUoncm ab omnibus , et non priùs obligarcl hos ;
quàiu
577 DE LEGinUS. r;78

'llos, iilNavaiT. dixil.Capiilanloml do Postiil. aut liiiiilalum; ergo lune oMigant, quando ex

Prailat. solùni dicit, logcm proinidgalam obli- nitiirà lei possunt, sed ex nalnrà rei obliganl

gare scienlos, licol ois non sil spofialitor iiili" t^lalim, ni oslonsnni ost; orgo. l'rimum anloce-

mata; non oxcliidil atiloni lonipns loqiiisiunn donsab omnibus supponitur ut iiidubitaluni ,

ex vi juris, pricsertiin pro IrgilMiscivililius, In (piia (licia Aullionlica de solis legibus impera-

oap.auloniCj/Hi singulii, niliil liabelur.clGIossa, toiimi bxjuilur, cl praeter eam nullum taie jus

si altonlù lognlnr, poliù-; favol noslra; sonlon- invenitur scriplnm : csetera vorô evidcnlor in-

lia;. l)oni(pio loinpiis lioc non poslniaUir, iil lerunlnr. L'nd.; cli.ini GO(piilur, banc obligalio-
promulgalio logis ccrlior liât, scd ni lex ipsa nom ([uoad loca dislanlia inlelligondam esse
valida cssc incipial , quoad inferondam aclua- modo explicaio, cl ideù dicunt omnes Jurislœ
loni obligalionom. suj»ra allogali , laleni logcm slatim obligare
8. Socundù piincipaiilor diconduni ost, lo- pra'senlcs; rcspecUi vcrù absenlium toinpus
ges rogiini , qui non rocognoscinU suporioroni osse arbilrariiini ,
quod maxime inlolligi débet
in loniporalibus, nec legibus iniporalornm de illis absenlibus, qui ex naturà rei scieniiam
snbjicinnlur, non esse regulandas per diclnm legis babere non possunt in eodem momenlo,
jus civilo conimnno, ac subinde slalini inciporo aut lirevissimo temiiore. Doniqne inlolligcn-

obligare, nisi vol in ipsà loge aliud doclarelur, dum boc est, seclusâ consuoludiue in conlra-
vcl per leges proprii rcgni alius modus dctcr- rium : nani ubi per illam inlroduclun» fiierit,

niinalus sit, aut illud jus commune sil consuc- ut taies leges liou obligent, nisi posl hoc vel

Indine salloni acceplaUmi. Tota Ikoc assoiiio illud lompus à proniulgaiicjiio, sorvandum est,

est conscnlanoa comnuiiii dootrina-, el salis quia tune jam liabcnt liuiilalionom àjuroiiosi-
flara. Prima orgo pars patet, quia jus impera- livo non scriplo; banc enim vim babel con-
torum non obligal in îiujtismodi regnis supre- suetudo ba?c lanion non est generalis; ubi
;

mis, ut supra o.-lcnsum est; ergo ncc illa Aii- orgo fueril specialis, salis de illâ conslare
llionlica obligabil, ncc habcbil vim logis. Al débet.
vorô illâ soclusà, el aliundc non addilà limila- 10. Unum vorô superest hic dubium com-

tione, lex relinquitur in suà nalurâ, quoc est, mune omnibus legibus, an et quomodô obli-
ul stalim obligare incipial, sicul declaraUim gent ignorantes, postquàm sunicienler pro-
est ; ergo. El ita probata relinquilur sccunda nudgatac et de se salis evulgataî fuorint.
pars. Terlia anlom probalur, quia corlum est, Suppoucndnm auloni est sermonem osse de
posse legislalorem designare Icmpus ,
pro quo ignoranlià invincibili; nam si ignoranlia sit

vuli obligare , et non aniea. El eàdem ralione culpabilis, salis clara est obligatio. Non enim
poluerunt rogos supremi in suis regnis definiro csseï culpabilis obligatio logis, nisi lex ipsa jam
lompns ,
pro quo logos promulgalaî obligare oblignrol ad noliiiam suî babondam; ideô enim
inciprrenl. Alque ita in hoc Lusilanioe rogno ila impulatiir Iransgrcssioignoranli, ac si sci-
slalulumest, ut lex promulgata in curià rcgni ret Icgem. Potest auiem lex ignorari invincibi-
incipial ibi poslocto dics obligare; in loioan- liter, ut suppono ex 1-2, q. 7G, ellatè tractât
leni rogno posl très menses , lib. 1 Ordinal, Castro libr. 1 de Leg. pœnal. cap. 1 cl 5 , et
lit 2, Quod jus islius rcgni ila est cum
v5 10. Cordub. lib. 2, q. 4. Quando verô talis sit ju-

proporlione exponendum, sicut jus commune dicanda ignoranlia in ioro conscientiœ , in

declaratum à nobis est, et idem cum propor- dicta 1-2, q. G el "G, dictum est. Quando item
lione dicendum est de legibus aliorum regno- pra>sumatur laîisiu foro extorno, iraclanl P.i-
rnm. norniilan. Kl Félin, in dictocap. 2 do Conslit.,
9. Dico terliô, loges lalœàniagislraiibusin- Sylvesl. verb. Lex, q. 7. Posità ergo hâc igno-
ferioribus stalim ol)ligare, si non exprimunt ranlià, omnos supponunt ignoranloin non
aliam lemporis dcterminalionem. lia Iloslions. agcrc C(»nlra logom , lic'Cl illam non obsorvd
in Siim. lit. de Conslilul. ^ Qitando; Abb. ila ul sil dicondus ojus transgressor , vel ut
Doci. et alii in cap. 2 de Conslilul.; Tnrrecrc- talis punicndiis.
mal, § Leçfes, posl cap. In isiis, d. 4; Sylvesl. 11. Dubilanl vorô an logo obligoiur : nam
vcrb. Lea-,q. G; Angcl. el alii, et Navarr. quidam aiunl , tuuc logom non obligare igno-
cap. 22 , n. 44, et diclo cons. 1 de Conslit. rantes, Inuoc. Panoiin. Félin, el alii, cap. 2
q. i. Ralionos vari.TC afforunlur, scd nnioa est do Conslilul. lîald. in 1. Leqes sacralissinxv , c.
solida, quia circa bas logos, et lompus obliga- de Logib. , Clossa in cap. 2 de robns Eccle-
tionisearuni, nibilest jurehumanodispocilum. sicc non alienan. in G, verb. llactcnùs, cl Glossa
5?9 Dr. LEOltUl^. m
eliam in data lib. G; sonlil idem Cajolan. q. sueludineloqui videalur. ExTlieol. tenetidem

90, art. 4, et Castro supra. Fnndatur liic lo- Major in4, dislin. 15, q. 4, in argumenlis
queiidi iiiodus, quia ul causa oi)orolur, dobcl cuulra secundam conclusionem et Dricd. ,

esse non solùni in se suHiciens, sod (>liani salis lib. 1 deLibert. Cbrisl. cap. 9, docum. 2. Te-

applicata ; lex aulem est qutudam causa quae net eliam Armil. verb. Lex , n. 11, Angel.

applicaturpernolitiain ; ergo quanidiù iguora- n. 4 , in fine , Sylvest. eliam ibi q. G, dicto 4,

liir invinciljiliter, non inducit oblii^alioneni. priiis boc absolutù affirmât, postea verô ila

Contrario modo loquuiilur, Solo ([. I, art. 4, rem involvit, ni vix mens ejus percipialur. Ci-

lib. 1, elMedin. q. DO, art, 4, ubi favet D. tari solel senlentia Augustini in § Lecjes, disl.

Tho. ad 2. Fundantur, quia ignorans excusari 4. Est tamen Gratiani asserenlis, leges promitl-

dicitur à culpâ cxcusatio aulem supponit

;
galione constitid , firmari autem iisu ; nam bine

obligationem : nani qui non obligatur loge, non sequi videtur, accipcrc loges firmitatem, etvim
dicitur cxcusari , utlaicus, v. g., non dicilur obligandi ab usu et acccptione subdilorum.

cxcusari à rccitandis boris canonicis , sed om- Consonat eliam 1. De qiiibus , iï. de Lcgib.,

ninù non tencri. Dissensio autcm, ut dixi, est dicens : Ipscc Icges nullâ aliâ causa nos lenciit

de modo loquendi. Et coneordia esse poli'St, qiianupioilJH'.licio populi rcceplœ snnt. Et Aristot.

legem, quantum est ex se, obligarc eliam libr. 2 Polilicor. cap. C, in fine, dixil : Lex
ignorantes, si babcant omnia alia requisita ,
nullam vim obligundi liabet , nisî ex more.

quae potcstdici obligalio in aclu primo, qua) 2. Ralione potcst dupliciler fundari bocc

salis est ad propriam excusalionom et ita ex- ,

s: ntentia; nam quia ad legem potestas el vo-

luditur exemplum addiictum; nam lex de rc- lunlas concurrere debenl, potcst acceplalio

citandis boris canonicis , eliam de se non obli- requiri , vel ex defcclu poteslatis ad legem

gat laicos. In actu verô secundo rcverà non afiler ferendam, vel tantùm ex defectu volun-
exercel lex obligationem cirea ignorantes ex lalis. Primuni ergo fundamonlum sil, quia in

defcclu appncalionis, et boc probat ratio alte- principe scculari vel rege non est p(»testas ad

rius sentenliœ; iinô boc ipsnm est, quod no- obligandnm populum per legem, nisi ipsemet

mine excusationis significalur. Reciè crgo dici populus illam acceptet : boc enim in dictis ju-

potestlex obligarc ignorantes quoad sullicicn- ribus, etab Aristot. significari videtur. El ra-

liam; non vero quoad elficaciam. Quod signi- tio reddi potcst, quia magistratus civilis babet

licavit Sylvest. vcrb. Lex, q. 8, cl .\ngei. à populo puteslalem , ut supra vidinius; ergo

n. 12 et 14, et in re forte alii non dissentiunt. potuit populus illam non dare, nisi sub bàc

Quôd verô spéciale in boc babeant loges irri- condilionc , ut non obligarctur legibus princi-

tantes, vel ipso facto puiiientisaut revooanles pis, nisi ipiC eliam populus per acceptalionem

alias, inferiùs in suis locis diccnuis. in cis consculirct; crgo verisindle est, sub bàc
CAPUT XIX. condilionc, non aliter illam dédisse. Palet b;ec

Vtrum acceplalio popuH stt tieccssaria in Icrje ullima conscquenlia ; tum ex usu anliquissimo
civiii , ut peifcclè constituntnr, cl liin liubcat populi romani, quem rcferunl Alex, ab Alex,

obligandi. lib. G, Geni. cap. 2'), flebulf. tom. 1 Com-

l. Haec esse potcst ullima condilio ad valo- ment, leg. Galli. in Prœfat. Gloss. 1 , n. 12,

rem et elficaciam legis bumanse necessaria. El Covarr, in Pract, quaîst. cap. 1, tum eliam ,

circa illam variœ sunl opiiiiones. Prima dicil (|uia ita vidcbatur convenicns ad connnune

legem civilem non obligarc si à populo non ,

bonuni,quia nullum signum melius esse po-
accepletur ac subindo acceplaliunom populi
,
lesl, an lex couinuini boiio lotius populi conve-
essenecessariam, ul lex babeal sialiim et elfi- iual,necne, quàm ipsius acceptatio , vol re-

caciam legis. IIx'c videtur esse connnunis opi- pugnanlia. Alque boc fundamento utitur .Ma-

nio Juristarum in c. 1 de Trog. cl pac. , ul»i jor supra, el bàc ralione dicit , rempubiicam

Félin, plures refert, et maxime videtur suam osso superiorem principe in bis quic ad supre-

mentem boc modo declararc in n. 12. Idem mum regimen spectanl, ul est legislaiio. Idem
d. 4, Covarr. lib. 1 Va- ferè sentit Castro lib. 1 de Leg. pœnal. c. 1.
Domini. in § Lcfjes,

16, n. 0, ubi plures eliam citai, et Aliter verô explical banc impotenliam Dried.
riar. c.

Sum. cap. 23, n. 41, el Consil. 1 vidcliccl, qina imperalor non potcst ferre le-
Navarr. in
de Constit. q. 5. Idem sentit Jason in 1. Rem ges bono communi coulrarias ; eo aulem ipso,

nonnovam, § Patroni , c. de Judi., ubi Glossa, quôd lotus i)opulus , vel major illius pars Icgi

verb. Factis,\(\nn indicat, licel magis decon- resistil , non expedit illi talis lex ,
quia plus
581 nn L EGIDUS. S8â
(lanini cl liirlintioiiis qnàm rninmodi aiïcrrct reni. et Ardiid. diccntes leges firmari moribns

el idi'ù lalis U'x aiiiittil viiii (ililigaiidi , noc po- de facio; nam de jure salis lirmalre sunt ab
lest princcps illam (irmaro , ciiamsi vclit. ipsà insiildiione. Idcmque senlit ibi Pracposit.

3. Seciiiuliiin fundaïuenluni osi defcclus vo- cl inclinai Sylvcst. diclà q. (j, qnalenùs senlit
luntalis; nain lit-cl princops liabcai polesia- non rcceplionem non tollcrc legcm, nisi pcr

lom, n(ui pi'a'snniiliir liahciovoluiitatcm obli- luodinn consucludinis, quaiido princcps scil et
gandi popnhiin por logoni, douce illam accoplol : lolcrat. Tenet eliam Tiicg. I.op. in 1. 16, lit. 1,

cfieclus aiitcm agenlium non cxccdunl volmi- p. 1, 11. i, nbi plures refert, et dicit esse com-
latoni ooi'uni , et ideô supposilà illà volunlaio, nuinem inicntioncm doclorum loqnenlium in
oorUnn oril, non oriri oMigalioneiii anli; ac- bàc malcrià, el idem Icnel .Medin. c. de Ue-
ccptalii.ueni, quia conditio non eslimplela, el slit. q. 3(5, ad 'î; et si attenté legalur, idem te-

consciiiienlor ncc voluntas : sicul voliim vel nd Caslro lib. 1 de Legc pœnal. cap. 1.

paciiini coiidilionaluni anlc implclam condiiio- 5. Fundamenlum hujus scnleniire est, qnia lex

ncni non obligat. Major proposilio , scii nioilus sufficienter i)romulgalael |)roposila ab babenle

ille condilionaUie voliinlalis piincipis ass(Mitur auclorilalemobligalad sui obscrvationem; ergo

ab auctoribus cilalis, prœserlini felino, Na- etadsuîacceptationcm; ergo non esl possibile, ut
varr., Covarr., elDoniinico, cl Gerson. lom. 3, accoptaliosilcondilionecessaria ad obligaiionem
Iracl. de Vilà spirit. lecl. 4, Cordub. 13, cl legis. Consequenliaî suntclarce, qnia lieri non
licel ab cis non probclur, conjcclura esse po- polest, ul efl'ectus causse sil conditio neeessaria
tcsl, quia lex debel esse connnunis régula; in ipsûcausà, vel ad esse, vei ad opcrari, quia
ergo crcdendum esl legislatorem noîle , ul ha- talis conditio necessariô supponilur ad effe-
beal slalum, et vim conimunis regukc, donec à clum. Et in prcesenti declaraïur, quia velsub-

comnuinilale acceptata sil, quia non esl veri- dili Icncnlur acccplare Icgem ex vi cl obiiga-
siniile ul volueril obligare et cogère lolam tionc ipsius Icgis, et sic evidens est, accepta-

communilaleni invilam , aul aliquos in parli- lionem non rcquiri ad legcni, sed sequi ex

culari , dùm alii majori ex parle resisUml. El lege; vel est libcrum subdilis acceptare, et sic

ad liunc sensum polcsl etiam accommodari non obligabunlur ad legem acceplandam, cujus
conjcclura Dricdonis, quia pr;ïsumcnduni est conlrarium in primo anlecedenli sumpsimus.
Icgislalorem nolle obligare , si lex non sil con- Probalur ergo illud antecedens, qnia in supre-
veniens bono communi; si aulcni non accepla- mo Icgislalorc non dcesl poleslas, el polest non
tnr, magnum signum esl logcm non esse con- déesse volimtas, et judicanduni non déesse,
esl,

venicnlcm communi bono ; ergo. Coufirmalur quando absolulè fcrt Icgem; tanlùm enim ex
tandem ,
quia consueludo polcsl abrogare le- bis duobus principiis bœc obligatio pcndel, ut

gem ,
Jara obliganlcm ; ergo mullô magis prae- rectc sumebat contraria opinio. Unde contra
vcnire, ne obligct, maxime, quia vidcnliir duo fundamcnta ejus probandaî sunt dnoe par-
populi in boc jam quasi prœscripsissc, cl ila les assumpliB.

acquisivissc jus non parendi Icgibus, donec 0. In prima notanter dixi : la sitprcino légis-

acceptenlur. lature, quia infcrior magistralus polest baberc

4. Secunda sentcnlia cxlrcmè contraria esl, facultalcm limilatani sub tali, vel tali coïidi-

acceptalionem non esse ncccssariam ad Icgis lione. Imô in aliquibus provinciis licel per re-
obligaiionem vel perfectam inslilulionem, scd ges gubornenlur.dicilur non esse translata in re-
poliùs esse cflectum ,
qui sequi débet ex Icge gem absolula potestas fcrendi leges, sed solùm
jam inslilulà sufïïcicnler el obligante. Ilanc cum consensu regni in publicis comiliis ejus,
sentenliam icncl aperlè cardinalis Zarabclliis ul diciliir esse in regno Aragoniœ. El tune ve-
in ProoMnio Clément, vcrb. Lnivcraitali, quaîsl. runi est, requiri aliqno modo accepta! i)ucm
2; ail enim, non rcceplionem indislinclc niliil regni ad valorem legis; tamen eliam in co
opcrari, nisi transeal in consneludincm à legis- casu non est illa accepiatio , de quà nunc tra-
lalore non ignoratam , el Turrccrcm. in § ïdeh,
I
ctamus, quia non cstconsequens ad inslilulio-
disl. 4, diccns cum Arcliid. et Iltigone, logisla- nem el pronuilgalioncm legis, née esl à subdilis,

torcm posse compellere subdilos ad acceplan- ul laies sunt, sed c^t consensus regni simul
dam Icgem, quia aliàs poleslas ejus esset illu- cum consensu régis, concurrens ad conden-
soria, el in § Legcs, cod. dicil, leges accipcrc dam legem in quo regmim se babel tanquàm
,

ex moribus lirmilaiem slabililalis , non vero assessorcum rege ad legem insliluendam, et

firnnialem auctorilatis, nbi eiiani refert Lau- posiea sequi debel promulgaiio, ne deindc ac-
 t)85 DE LEGIDUS. f;84

coptatio siibdilonim. El il;> oiim proporlioiio nova acceplalio noccssaria Sfd in solà dcmo-
oliain in Uili modo rot;iiiiiiiis est vorum, in su- craiià conlingcbal , ul idem cssel condens cl
prciiio It'gislalore osso polosl;Ucm ;ul ol)ligai)- acceptans legem , cl idcô siniul liebant.

diim subdilos, ul acceptent Icgeni : nain ibi 8. Jam verô supposilâ polestale, quôd volun-
snprenins legislalor non est solus rcx , scd rcx las non desil, quando lex simpliciler ferlur,
cnni rot;no. libi anlcMii lab* paclmn non inler- probalnr primo à posteriori indicioallalo, quia
cossit inter rogoni ol po|)nliini , noc do iilo j)o- principes cogunt per prenam ad legisexeculio-
tcsl, iisii aulscrijilà Icge conslare, non est data nein, ul usu ipso conslal. Ncque in principio
principi poleslas cuni ilià liniitalione, scd abso- quando lex fcitiir, audebunt subdlli coram ju-
Jijlè consliliiitur caput rcipiiblica). El iia sor- (lice excusalionoin afl'crre, quôd legem non
vatiir regnlariler in pcrrectà nionarcbiâ, in servaverint, (piia recepla non nam boc
fuerit,
quâ snprcnia poleslas est in iinperalore, vel est, quod lune agiiur, et ad quod direciè co-
rcge , vcl qnocnmqne alio, qui in teniporalibns gunt, et propler quod puniuntur, scilicet, quia
non babeal supcrioreni ; nam in illum trans- illam non observant, et observando acceptant;
Inlil popnlns suani poleslalem absohitù, cl neque alla |ira;via acceplalio necessaria cen-
sinq)licitcr, ul ex ordinario modo reginiinis sclur. Secundo id constat ex vi verborum
conslal, nec aliud verisimilitcr affirmari polcst, legis,qu3e simpliciler suntprœcepiiva : proece-
nisi ubi ex consucUidine consliterit. Idcmque plum aulem absolulè lalum non obligal,si sub-
est cuni proporlionc in ropublicà suprcmà, dilus velil ncceptare; quae cnim cssel lia^c
quaniùni ad senalum, in qnem est translata obligalio ? sed absolulè inducil nccessilatom
poleslas absolulè, nisi de alià liniitalione ex leste Paulo r>om. 13, quia suflicienter indical
consuoludinc, vel alio modo conslileril. absolulam principis volunlatem. Quam eniin

7. Sic ergo declarala illa pars facile j)roba- ipse non limilal, quoniodù jiossunt subditi li-

lur, primo : uhicumque regimen non est de- milare ? Tcrliô, si Iktcc poleslas est in principe,

niocralicnni ,
populus iranslulil supremani po- cerlè non est vana, nec supcrllua, sed propler
leslalem in principem , sive illc sil una per- usum ncccssarium, aut saltom convcnicnlem
sona, ul in monarcliià, sive sil consilium pro- reipublicœ; ergo quolies princeps simpliciler
ceruni, ut in arislocralià, sive sil mixlumali- legem ferl, censendus est liâc polestale uli,

quod ex ulroque, ni est dux cum scnaMi , vel quando aliud non déclarai, nec ex aliis conjo-

rex cum comiliis regni; ergo in bis omnibus, ciuiis morali cerliludinc conslare polest.

is, qui de facto supremani poleslalem babet ad 9. Quocirea poslerior sentenlia simpliciler
ferendam legem , babet eliani potestalein ad alïerenda, cl pro régula babenda est, quia so-

obligandum omiies de regno, ul illam accc- lidum babet fundanicnlum , et plané dissolvit
ptenl. Probalur consequcnlia, primo ex illo conlrariuin fundanieniuni , ut ex proximè di-
Paul. Roman, 13 : Omnis anima polestalibus clis conslal. Et boc conlirmari polest ex Autben-
subtiinioribiis snbdita. s/7. Secundo, quia aliàs licA, Vtfaclœ mvcv coustilitlioiws, ubi post pu-
inefticax valdè cssel illa poleslas, cl plané inu- blicalionem legis, et lapsum tcmporisdesignali
lilis, si non posscl cogère subditos ad acce- prœcisè exigilur observanli legis, nec de ac-
ptandam cl observandam legem. Terliù, quia ceplalionc lit mentio. El ideui in aclu exer-
usu constat reges, slalim ac lex sufficiciiier cito (ut sic dicam) servalur in modo ferendi
est constiluta,proinulgata cl proposila, puuire singulas civiles legos. Deinde boc conlirmari
iransgressores, nullàpopuliacceplalionespecla- polest ex diclo § Leges (quainvis non habeat
lâ ; iniô pœnis cogunt ad observandam et acce- canonis auctoriiatem); nam ibi dicitur lex

plandam bœc autcm coerciio

; jusla est, ul con- inslilui cùm promulgalur; ergo is jam est lex,

slal; ergo supponit obligalionem. Unde llcel jam babet vim obligandi. Dicitur aulem lirniarj

ferlasse fuerit consensus populi necessarius ad non solà acceplalione, sed moribusetusu, non
condendain legem ,
quando aliquà ex parle re- ut obligare incipiat, quia ipse usus ex obliga-
gimen reipublicoc l'uil deniocralicuni; translata lione nascitur, scd ut slabilior sil el non facile

lamen poteslate in verum nionarcbani, non est abrogelur, ut supra laclum est
lalis consensus populi necessarius, et consc- 10. Unde consequenler dicendum est, post

qucnter nec ejus accenlaiio, si princeps velil legem suflicienter promulgatam et propositam
uli suâ poteslate. Iniô, si formaliler et propriô pro eo lempore, pro quo polest obligare, pec-
loquamur, post legem absolulè conslilutam ab care subditos, qui in principio illam non obser-
liabcnlc suprcmam poleslalem , nunquàm fuit vant, solùm quia illam acceplarc nolunt. Hoç
585 DE LEGIBUS. 58(5

doccnl conimnnitor doclorcs, et soquiliir nc- Cl intérim non servarc Icgem. Qu?e exceptio
ccssariô ex diclis; ruini lox ohligal ad siiî ac- est probahilis ,
|)ra>sci tim ulendo in boc sensu
coplationcm; orgo qui logoni slatim violai, priori sciileiilià, quia saltcm sub boc praelcxtu
conlra illam deliiiquil, cl qui non acceptai, videtur mullùn) usu recepta. Tamen in rigorc

etiam in hoc Icgem Iransgredilur. Niliiloniinùs juris aliud vidcbalur dicendum, quia si lex
tamen licri potosl, ut si illa non rcceplio, son censetur iia dura, ut excédai polesl;iit'ni, j;ihi

violai io Icgis, valdc sit l'ivquens, et in inajori est injusla, cl jiroccdit prima liniilalio; si ;iu

parle populi, et Icgislator sciens dissijnuiet, cl lem ill;i diflicullas sen)percst intra latitudincni

non cogat ad observalioneni legis, Icx facile jiislse legis, videlur parendiim Icgi, juMa iiiud
desinal obligarc; non quia acceptata non fuit, Ulpiani in 1. Prospe.iit, If. Qui cl à qiiibiis :

sed quia ex lacilo conscnsu principis revocala Qiiûd (juidcm pcvqmm ditrimi est, sed ila lex
fuit, in quo ferè onines doclorcs conscnliunl, scripta est : Nam liccl durum sit supcrioris
ut videra licel in Felino supra, cl latiùs dicturi mandalum obediendum , est, ut dixit Glossa in
sunnis infra libr. 7, iractando de consueludinc, eapit. £".1- parte, secundo de Offic. dclegal.
ubi eliani diccnius ,
quod tcmpus sufficiat ad Qiiaproptcr in luijusniodi casu consullius cril
revocationcin legis, et quœ scientia , tuni in inslare corani principe, ut legcm aufcrai, vcl

principe, tumin subdilisnon scrvanlibusiliani moderetur, intérim servando illam, si tenq)us

rcquiratur. urgeal, cl princeps interdùm tenebilur coniii-
il. ll;cc aulem régula gcneralis pati potesl verc; si tamen in scnlcHlià persisiil, servanda
nonnullas exceptiones. Una est, si lex sil in- est lex , et acccplanda ,
quia in rigorc suppo-
jusla, sed bsec revcrà non est exceptio; nani nitur esse valida , cùm non supponalur injnsia.
Jex injusla non est lex. Praeserlim quando ex 13. Terlia exceptio esse potesl, si de facto
parte maleri» est injusla, quia rem iniquam major pars populi non serval legem; nam
prsecipit; lune enini non solùm ad acceplan- licel forte illi peccavcrinl, qui incœperiint, et
duni non obligat, verùm eliam neque si sit ac- qui priniùm seculi sunt; tamen postquàm res
ceptata. Quia non solùm non lenenlur subdili ad eum statum pcrvenit , ut de facto à majori
acceplare illam verùm ctiam non possunl
, parle non servctur; lune alii sine peccalo pote-
quando est clarè et manifesté de re iniquâ. runt majori parti conformari et excusari , licet
Quando verô tant uni est injusla respeclu sub- forlù lex nondi'im plenè revocala sit, quia pro
diiorum, quiaillis infert gravamen injuslum, tune non possunt pauciorcs commode servarc
ellamsi ab eissinc peccalo servari possii; lune legem, et babent conmiodam causam excusatio-
eliam non obligat, ut acceptelur; lumquia ex- nis (ut Navarr. ail), quia observanlia privaia

ccdit poleslalem legislaloris, tum quia nemo lalis legis jam non perlinel ad commune bo-

l)atiens injuriam per legcm, potesl per illam num, nec videtur vclle princeps obligarc unum
obligari. Imô, eiiamsi subdili acceptent, non vel alium quando comnuiniias non observât
,

obligabuniur lege, ut lex est; an verô possint legem. Vcrùnilamen boc eliam indigei magnâ.
obligari, vel per modum pacti, aut promissio- modcralione; alioqui mullœ Icges bumanœ non
nis,vel donalionis, aut tandem prx'scriptionis, obligarcnl timoralosel juslos, quia major pars
quacstio est alterius loci, quam fortassè atlin- rcipublicse cas non serval; quod absurdissi-
gemus sequenlibus. mum solùm ergo potcst hoc liabere lo-
csset ;

12. Alla exceptio est, si lex ,

quamvis non sil cum, quando non solùm non servaiur lox à
injusla, sit lanien nimiùm dura et gravis, cl la- majori parle, sed eliam ejus observanlia per-
lis commuidter à populo seu republicà judice- lurbationem gênerai in republicà cum pericuio
lur; tune enim verisimile videUir, non obligarc sedilionis, vcl scandali ; tune enim nicrito ex-
populum ad acreplandum, nec pcccare eos, cusabuntiir parlicularcs pcrsona?, quia jam ta-
(jui incipiunt non servarc legcm. Quia lune observanlia non essel
lis ulilis communi boiio
verisimililerprœsumilur, non esse latam legcm cl princeps ij)se tenebilur lune legcm lollere,
illam à principe cum intenlione absolulé obli- sallcuj proplcr majora niala vilanda. Quando
gandi, sed solùm experiendi, quomodo talis verô censenda sit lex derogala per banc subdi-

lex ù populo recipialur. L'nde etiam subdili vi- lorum rcsistcnliam, dicemus comniodiùs iu
dentur, simili intenlione possc incipere non libro scquenli, cap. IG, (|uia in boc communis
servarc legcm, ne sibi gravamen inférant, vcl est doclrina utriquc legi canonicœ et civili.
certè unusquisquc poleril licite expectarc
in quam parlent communilas populi inçlinct,

TH. XII. 49
 DE I.EGll iUS. î;88

CÂPLT XX. intrinseca forma, cl anima legis. Probaïur, quia

lex essenlialiter pendet in suo esse, ac instilu-
Vliiim intenlio legislatoris sen ratio Icijis ait
tione ab intenlione legislatoris ; nam licet ille
intrinseca funna cjus.
proférai virba de se siinicieniia ad prœcipien-

i. Explicuimus ea qucc cxlerniim forniam dum , et cum omnibus exteriùs re(iuisilis ad

legis coiicernerc visa surit; supcrcst diccndum conslilutioncm legis, si non habeat intentio-

de his, qune ad formam ejus internam , et quasi nem ferendi legem , non feret illam , nec illa

spiiitHalein ptTiiiieiU ; sic cnim duci in loge cril vcra Icx. R;ilio est, quia omnis aclus nn»-
fssf dislinguenda supra posuiiiius. &uii)iUirqut ralis pondel essfnlialiter ;<b ihlc»ilior.e, sine

ex comrauni modo loquendi jurisporitoiuni ; (juà non est verus actus , sed lictus in suo or-

dislinguunl cniin in loge vcrba, et nienteni le- dine , seu in suû specie. Sic votum exleriiis

gislatoris , et piiinum dicunt esse quasi niale- faclum sine intentionc non est votum, nec
teiiam oi corpus legis, secundum esse spiri- censura lala sine intenlione est censura, nec

luiii et animam legis. Tradit Bald. in 1. Scire sacranienUnn sine intenlione collatum est sa-

eliam,iï. de cxcus. tut, Rogerius in tractât, de crnmentum, et sic de aliis; idem ergo est cum
Jur. inter. q. 1, nuni. IG et sequentib.; Ste- proporlionc in lege. Atque boc modo reclù in-

phan. de Frideri. tractât, de Interprétai. Icg. telligilur illud : Qnod principi placuit, legis lia-

p. \, à nu. 2; Georgi Natbam

in tract, de Sta- bel ligorem, Inslit. de Jur. natur. gent. ctcivili,

luto, q. 4, n. liC; Tiraquel. in 1, Si unquàm , § Sedet , quia ex beneplacito principis Iota lex

verb. Si libertus,h nuni, 45. Nosautem supra pendet, et ideô etiam in L.iVon dubium, C. de

in verbis ipsis duo distinximus, scilicet , mate- Lcgii). ilicilur, in legcin pcccare, qui vcrba legis

rialia vcrba et signilicationeni ,

pcr quam sen- (ii)iple.iiis, contra legis nilitur voluntatem, l'iique

snmreddunl.ct mcnlem legislatoris déclarant, qiiiavuluntasestanima, etquasisubslanlia legis.

et illa duo intcr se comparando, dixiraus, si- 4. Duo aulem possumus in bac voluntate
gnilicaticaorn esse formale rcspcctu maleria- legislatoris considcrare; unum est, quùd velit

liuni verborum ; nunc aulem vcrba ipsa etiam logcm ferre, et pcr illam subdilos obligare;
ut significantia comparanuis ad intcriorem aliud est, (piôd velil obligare ad hoc vel illud,

menleni legislatoris, et sicdicimus, se liabere, ad hune vel ilium modum , lali tempore , vel

ut corpus et matcriam respectu forinae , seu occasione , elc. Ex quibus primum commune
spiritùs. est omni legi; secundum aulem pcrtinet quasi

2.Praeter hsec verô in ipsâ mente legislatoris ad speciem seu delcrminalionem legis, et ideô

duo distinguimus , scilicet, voluntatem et ra- ulrumquc esse polest de substantià legis tan-

lioncni ,
quic Bald, et auctores supra citati vi- qiiàni forma gencrica, et specilica, quae est

dentur confundere, et sequa de illis judicare. nna eadem secundum diversas habitudincs
et ,

Quod etiam docet Bartb, in 1. Ciim millier, ff. spcctala. Sic enim idem est aclus volunlalis,

Solut. matrim. per textum ibi. Idem verô quo Irgislaior vuli oijligare subditum et quo ,

Carlli. in 1, 3, § Si parens, ff, de Legil. tut., vult illum hoc vel illud facere; ulrumquc ergo
,

prœter vcrba dislinguit in lege mentem et ra- periinet ad hanc formam intrinsecam legis.

tioncm, dicens, ex ratione coUigi mentem, Prœlerea in priori aclu generali duaî volunta-

non tamen esse idem sequilur Deci. in 1. 1, C. ; tes seu inlentiones disiingui possunt ; una est

de Edendo, nu. 12, et optiraè in cap. Secundo intenlio ferendi legem , alla est intenlio obli-

requiris, de Appellat, num. 1, in fine. Et sine gandi per legem, quas in lib. 1 teiigimus, et

dubio in animo legislatoris lise duo distincla de illis quaîri potest, an ulraque vel altéra
sunt, scilicet, voiuntas, seu intenlio ejus, se- tantùm, et quse illarum sit de esseniià legis

cundum quam vult prœcipere, et ratio ob humana;. Quae interrogalio solet in simili de

quam movctur; bcec enim in omni personâ voto ferri , cl eodem modo hic definienda est.

ex voluntate et ratione opérante distincla sunt, Ende brcvilor dico nlramque inlcnlionem esse

ut per se, et ex philosopbià conslai, et idcô de de subslanliâ logis, quia intenlio ferendi legem
utrâque dicendum est, quomodô in eâ consi- est ( ut ita dicam ) directe ac formaliier neces-

stât anima legis, seu quomodô pertineant ad saria, ut oslensum est; intenlio aulem obli-

intrinsecam formam legis. llinc enim niullùm gandi est neccssaria, ut lex inducat obligatio-

pendet sensus et interpretatio legis, ut postea nem ,

quia actus morales non opérant ur ultra

videbimus. inlcnlionem agenlium; répugnât autem esse

5, Dico crgo primo; Voiuntas legislatoris est legem, et non induçere de se obligationeni,
580 DE LEGIBUS. S90

quia inliinsccè est vinculuni quoddam, ciobli- meliùs intentioncni principis cognoscere, quàm
galio csl quasi fonnalis cflocUis cjus. ex verbisejus, lum cliam, quia ad boc refer-

5. Addeuduiu vcrô est, intcntiononi lorcudi lur icx sensibilis, ni per eam voluntas principis
legem , et obligandi pcr iilani, esse unam cl innolescat, lum denique, quia scmper prcesu-
oanidcm, vcl unam includcrc aliam, sallem niilur superior légitimé (qierari , ncc credi po-

iniitlicilè, ideùquc quandibet sufficcre ad con- lest fingere , nisi manifeslè id aliunde pateat ;

stiluoiidam Icgoui. Probalur ex dictis in lib. 1, aliàs frustra fcrrcnlur leges ; unicuique enim

quia essenlialis aclus requisitus iu voluntalo, liccret similem excusationem (ingère. Quin po-

Jegislaloris ad ferendain legem est vobin- liùs si verba legis clara sunt , licet ex aliis

las obligandi subdilos ; iiam liiec est volonlas conjecluris inlenlio praecipienlis reddatur du-

prœct'pliva, sine quâ non potest iutelligi obli- biu, parcndum est legi, et recognoscenda est
galio , ncc ctiam ab'a voluiitas cogilari polest, obligatio, luni quiahsec pars sccurior l'Sl, lum
quiB per se necessaria sil ad Icgoni. Igitur in ctiam quia quando lex in verbis est clara ,

loge iiumanâ hœc voluntas est necessaria; ergo quasi possidet jus obligandi, quo non polest in
voluutas ferendi legem non est alla., nisi vo- dubio privari, quia melior est conditio possi-

luntas insinuandi subditovolunlateni obligandi denlis. Si aulcni quuiiatur, quando per legem
illuni; ergo voluntas ferendi vcram legem, in- sullicienler cxplicctur lalis intentio, rcsponde-

cludit voluntalcm obligandi; et è converso vo- lur , non esse neccssarium ut declaretur quasi ,

luntas obligandi, si eflicaxsit, includit vohui- in aclu signale , id est, ul superior dicat, se

latem insinuandi et signilicandi exteriùs seip- velle obligare, sed satis esse, ut absolutè prœ-
sam subdilo ,
quia sine liàc significaiione non cipial, quia proeceplum salis signilical volun-
polest esse obligatio; ergo illi» duœ volunlates, talem praicipiendi , et voluntas prœcipiendi
vel in unam coincidunt , vel mutuô se inclu- includit voluntalcm obligandi , ut diclum est.

dunt ; ergo sive legislator proférât verba Icgis Denique si contingat, in re ipsà legislatoreni

cum intenlione obligandi, sivecum intcnlione uon babere inteniioncm quam indicat, el ideô ,

conslituendi legem , illa intentio satis est. non condere veram legem ipsa quidem de ,

6. Dlces : Quid si habeat inteniioncm ferendi se non obligabit; nihilorainùs tamen subdili
legem , cum intentione non obligandi pcr il- facile polerunt obligari ex conscientiàerroneà,
lam'.' H'-spondeo , si oninem excludat, posle- quia ( ul dirium csl ) lenenlur credere esse
riorem destruere priorem. Imô inlentiones illas veram legem , donec oppositum constet ; ex
adeô esse contrarias, ulsimul babcri non pos- bàc vero exislimalione orilur obligatio in con-
sint , nisi iuterveniente ignorantià quia in scienlià, licct erroneâ, ut constat. Ideùque
,

ipsis objectis contradictionem involvunl. Quôd lalis obligatio ccssabil stalim, ac constilerilde

si per ignoranliam liabeantur, niliil facicnt intentione lîctà legislatoris. El lune si aliqua
lum quia sunt conlrarise , et ita se impediunt, pœna sil addita lali , in re ipsâ non incurre-
el nibil efficiunl; tuni cliam quia ignoranlia lur, cliamsi sil aliqua censura ipso jure lala

causât iiivolunlaiium, el ita iinpcdit circcluni ;

quoad cxleriora verba; ncc posset postea juste
lum maxime, quia in illà intentione ferendi le- perjudicem imponi, cliamsi essel comminala
gem, involvilur repugnantia, quia est inlenlio in lege, quia reverà non praicessit cuipa con-

ferendi legem quse nullam obligalionem indu- digna tali pœnà , ut supra in simili notavit

cal quod répugnai, quia ilia non est Icx, sed Castro libr. 1 (II- Lege pœnali, cap. o, docum. â.
,

consiliuni. Kl ideù ilia inlenlio non sullicit ad 8. Circa aliuni aclum seu circa delermina-
,

ferendam veram legem, quia pcr iliam, vel non tionem bujus voluniatis adlalem, vel
taleni
inlendilur Icx nisi solo nomine, vel quia, licel materiam, addcndum occurrit, in voluntaia
lex non obligans possil pcr ignoranli;im in- illà, ul sic spectalâ consislere proprlè menlem
lendi , non lanien fieri quia inlenlio ferlur in legislatoris conslituenleinlalem legem in ra-
,

icm iitappreliciisam; eHeotio aulem terniinari lione pnccepii obliganlis ad lalem,

vel talcm
débet ad rem , ut in se possibilis est. Quo; om- aclum, njodum cjus. Nam sicut lex consli-
vcl

nia in malerià de volo in simili declarata sunt. tuiiurin ratione legis huniana;, quaienùs
est
7. Tandem csl in boc punclo addenduni, in- signum voluniatis pra;ceptivoe, seu obliganlis,
lenli(mcm banc legislatoris scmper pnesumi itaconsliluilur iu ratione lalis legis, quaienùs
quoties verba legis illam suflicicnter indicant, est signum lalis voluniatis legislatoris de tali

nisi aliunde contraria inlenlio manifcslô con- aclu à subdilo cxhibcndo, et ita b;cc dicitur
slci. Hoc cerlum est, lum quia non possunius propriè meus legislatoris, quia illa est, qucq
591 DE LEGIBL'S. 592

immedialè insiniiaUir et nolificaUir per lalia unum propler aliud, illud est praîcipuum et

vcrba. Uxc crgo spccialis mens est in unâqi-.à- juincipale propler quod aliud est, sccundùm
qne legc propiia lorma cl anima ojus, quia
,
cunmmne axioma : Propler quod mnmi taie

seivatà propoilionc lola virlus cl cilicacia Icgis et il'ud inagis , ideù in omni lege praîcipua est

in Yolunlaie legislaloris posiia est.

Alqne hoc mens legislaloris, aique iia illa est inlrin-

docenl jura, quando dicunl , legcm non obli- seca forma , relicpium verô est quasi corpus et

"are, nisi bccuiidùin mealem legislaloris, capil. maieria.

Quo- 10. Dico secundo Ralio legis non est forma
Si postqnùm, de Eleciioue in sexlo,
ibi , : :

mam non soliun ut (juis veniut , sed etiam ex sut inlrinseca legis luimanai, sed est quasi forma

mente exigit ,
qubd us^iue ad /incm negolinm pro- aul mensura exlrinscca, icnens se quodam-
sequalur. El idem ;;rubal iex , Cian muliur, Di- inodù ex parle objecli volunialis superioris.

"cslis de Soluto matiimunio ibi : Si tamen ex Siippono , sermonem esse de lege propriâ con-

mente legis sionut alignis , ut nec accusare possit siiUienie, et inducenlc obligaiionem ;
quo-

qui lenocinium nxori pncbuerit , audiendus

est. niam si Iex sil laniùm declaraliva juris divini,

Hoc eliam probant jura ciiaia ,

quae docent ad- aul naiuralis, illa lola dependet ex ratione,

versùs legcm commillere, qui fa'cil contra

mcn- seu ex priori Itge ; nam ab illâ est Iota ralio

videalur, diclà obligaiionis. Sic ergo conclusio, praeserlim

tem, quamvisverba cusiodire
1.

dubium, et 1. Scire leges, ff. de Legib. qitoad piiorem pariem , sumitur ex Barlbol.
i:ion

9. Dices Per liaec omnia solùm probaii

:
cl Decio supra allegalis. Et declaratur primo

posse , volunlalem legislaloris esse causam efii- à simili de cscleris aclibas moralibus ; nam
cicnlem legis; non vcrô foniialcra. lieni Iex licel procédant à libero arbitrio, quod est

consislit in signo sensibili, cui volunlas

legis- volunialis el raliou's , nibilominùs exleriores

laloris valdè exlrinscca csi ; non ergo liabet aclus morales non conslituuniur formaliter ex
raiionem formœ , scd elïicieniis. Denique in- ralione operandi, sed ex volunlale libéra, et

trinseca forma laniùm est una; bœc auiem

est operalione ah illâ procedenle; ralio verô se

signilicalio ipsa verborum, ul supra visum babel ulmovens ex parle objecli , el ul régula

est; ergo non volunlas legislaloris.

llespondeo ac mensura lalis operalionis. Sic cliam volum,

luijusmodi formam non esse pbysicam, sed ticcl prairequirat raiionem aliquam moven-
nioralem, ei ideù niliil repugnarc, ul secun- Icm ad vovendum, lamen formaliter non con-
dùm diversas raliunes, aclus imperans sil, cl sislit, nisi in promissionc ul conjunclà volun-

aclùs inqjcrali. Sicut aclus exte- talise obligandi, seu promillendi. lia ergo de
forma
rior phvsicè speclalus procedit cflicienler ab
lege senliendum est. Ralione iiem suadelur,

inleriori volunlale, et nibilominùs in esse quia ratio movens legislalorem est quid ante-

aclûs moralis per illam formaliter constilui- cedcns ad legem , et per se non babel ralio-

etcum illâ componil unum aclum buma- ULin movenlis aiium, scilicel, subditum , sed
lur,

num ,
qui ab inleriori aclu habel lolum suum ad summum movet et inducil ipsum legisla-

esse morale, lia ergo Icx scripla , aut voce lorem, ul legcm ferai, quâ moveat suhdilum ;

prolala, potest phvsicè procedere eiïicienier

ergo ralio legis inlrinsecè non consliluil, nec

ab imperio, seu ah inlluxu volunialis legisla- componil i]»sam legem. Conlirmalur, el decla-

loris nibilominùs aulem per illam moralilcr ratur ampliùs, quia subsislenle lolù ralione
;

conslilui in esse legis, quia ah illâ conslilui- legis, slal non sequi legem, quia princeps non
lur in ralione lalis vinculi obliganlis. Unde vull secundùm lalem raiionem operari è con- ;

quemadmoilùm Ariiioleles dixii, uhi est unum trario verù stanle volunlale principis eflicaci

propler aliud , ibi esse unum taniùm ; iia dici slalim ponitur Iex, quia si volunlas esl eflicax,

potest in prœsenli , signiiicaiionem verborum slalim se insinuai , suîque signuni cxhibel ;

le<'is et volunlalem legislaloris lanquàin unum ergo ratio legis non ila perlinet ad formam
repuiari; quoniam et volunlas legislaloris est legis sicul volunlas.

in lege lanquàm in signo, cl Iex in lanlum est 11. Dices De essenlià : legis est, ut sil se-

vera Iex in quantum menlem

, et volunlalem cundùm raiionem nam ; si sit irralionabilis,

legislaloris allingil, et ideô in dicta lege, Non non esl Iex, ut supra visum est; ergo ralio
dubiuvi , volunlas legislaloris legis volunlas aiiqua legis est de essenlià ejns. Coniuinalur

appellatur, et slalim eadem volunlas appel- ac declaratur; nam dujjlex esse potest ralio
latur legis senlenlia , (luœ eadem est cum h gis; unam possnnms ai)pellare tantùm mo-
mente legislaloris. Quoniam verù, uhi est livam, allerani non laulùm molivam, se(J
593 DE LECIBUS. 591

etiam conslitutivaiu Icgis. Prior ci^t cxtrinscca, ejus, non verô ut intrinseca forma. Aiquc
cl ilici polcsi quasi personalis ratio ipsius Ic- ex bis niulla possunt infcrri de modo, quo
gislaloris, cl de illà clarum est non pcrtiiicrc ralio legis, vel mens legislaloris conlcrrc pos-

ad forinam legis, quia noc pcr se est iiccessaria sint ad intelligcnduin legis vigorcnt et obli-

ad illain. Hujusniodi csl, v. g,, in praîccplo galionem. Sed bœc traclabuntnr commodiùs
jojnnii corporis macoralio, vcl niorlilitalio, vol in iib. S, tractando de interprcialionc legis.

salislaclio |»ro pcccalis, clsiniilia, quie nioverc

CAPUT XXI.
possunt legislaloreni, per se tanicn non sunt
itriim lex civilis possil subditos obtigare in con-
ncccssaria ad conslilulionem lalis Icgis. Undc
scienlice foro.
eadcni lex posscl feiri sine liis niolivis, et ab
uiio legislatoie feiri potesl propter unum, et i. Explicatis cansis legis, et omnibus condi-
ab alio propler aliud, ciim lanien lex sil ea- lionibus requisilis ad plénum valorem, et

dcm. Imô interdûm polest legislalor moveri edicaciam legis, sequilur dicendum de illius

ex molivo privalo, vel ralîonabili, et lex nilii- efl'eclibus, qui ferè omnes ad obligationem
loniiniis eril valida, si ex suâ inalerià et ob- revocanlur juxta superiùs dicta de lege in
jecto ralionabilis sit; de bàc crgo ralioiie ex- communi, et ideô luoc obligalio legis civilis

Irinsecà reclé procédant onuiia dicta. Alia potissimè à nobis explicanda esi. Quia verù
verô ratio est intrinseca, et consiitutiva legis, ex ratione communi legis constat, obligalionem
qua; polest dici ratio juridica, et bœc videlur esse quasi formalem effeelum legis, nec possc
esse de essentià legis, ac subinde ipsius forma, esse veram Icgem, quin aliquam obligationem
quia conslituit illam, ila ut sine illà esse non inlerat, et in supcrioribus ostensum est, pc-
possit. Ut in dicto exemplo de lege jejunii lestaiem civilem esse verè legislativani, ac su-
ratio intrinseca est, quôd ille actus est pcr se binde legeni civilem esse veram legcm ; ideô
conveniens, et conlincns mediocritateni vir- non dubilamus in génère de obligalione, sed

lulis temperantiœ, et sic de abis; ergo non est illam supponimus; inquirimus autem modum
in universum verum raiionem legis non esse seu speciem ejus, et in boc sensu quserimus,
formam ejus. an bumana lex praesertim civilis possit in con-
12. Respondeo , bàc objeciione declarari scienlià obligare.
posteriorem partem assertionis. Nam in bàc 2. Ratio autem dubitandi esse polest, quia

ratione intrinseca legis duo speclari possunt; forum conscienliai est forum Dci ; sed bomo
unum est honestas, vel convenientia, quaî sup- non polest obligare in foro Dei ; ergo nec in
ponilur inmaterià illà, vclactu, quempraîcipit foro conscienlia;. Major declaralur explicando
lex [trcecipicns, seu malitia, aul disconvenicn- mclapboram vocis, Forus; nam ex priniaevâ
lla, quae supponitur in materià legis probi- impositione signiiicat locum, in quo judicium
bentis; aliudest lumen ipsum, et discursus in- cxcrcetur, cap. Forus, de Vcrb. signiiicat.;

Iclleclùs ostcndcns, talem convcnienliam, vel inde verô translata est ad signilicandum ipsum
disconvcnientiani, in tali materià, vel aclu, judicium, et ila dislinguilur duplex forus,

et ulroque modo fatemur, raiionem esse nc- inlcrnus et externus ; de externo bt menlio
cessariam ad legcm, quia débet esse raliona- in cap. Cùni episcopus, de Olïic. Ordin. in G,
bilis et justa. Verùmlaraen neulro modo cl innuitur esse duplex, ccclcsiasticum et ci-

concurrit ratio per modum l'ormae conslilulivœ vile. Internum aulcm est, quod inlùsiu mente
legis; nam priori yiodo se babct, ut objectum, bominis ubi conscicnlia residel, cxcrcetur, et
et vcluii ratio, sub quà, materià; proximai le- ideô forum conscienliai appcUatur, et ab Au-
gis; praecipit enim Icx actum convcnientem, guslino dicilur, forum Poli, seu Dei, cap. ull.
et proliibet disconvenienlcm ; illa autem ratio 17, q. 4 ; crgo idem est forum conscientia;,
convenienliai vcl disconvcuientiœ objeciiv;e quod foruni cœli, seu Dci. Minor autem i)roba-

supponitur ia illà materià, et sub illà praecipi- tur primo, quia infcrior non polest obligare
tur, vcl probibetur; est crgo ralio objectiva in foro superioris. Secundo boc maxime |>ro-

legis, non tamen formaliter consiiluens Ic- balur de homine, ut babenle solam potesUilem
gem. Posteriori autem modo ratio soUim est Icniporaloni, quia ab illà non polest procederc
oslensiva lalis niateriœ, et proprictalum ejus, spirilualc vinculuni, sed obligalio in conscicn-

et consequcnter est dirccliva voluntatis legis- lia est spirilualc vinculum ; lex aulcm civilis

latoris, cl ila se babci, ut régula, seu mcnsura est à potesiatc temporali, ui i.tlis est; crgo.

cxirioçcçiU^gis, quQad ju^litiaui cl, boncstaicui Xcriiô, Icges civiles solùm ordinantur ad ex-
 Hm DE LEGIBUS. }M
Icrnam poliiiam ; crgo salis osl, quùd in foro nem ejus obligaiionis, qufc continetur in legc
cxleriori obligent. Quarto, quia nenio polcst divinà, ut patet ex cxemplo mcdici, quo utitur,
obligare in eo foro, in quo non potost cogno- Mam cùm medicus imperat alicui : Ne bibas
scere, quia non potesl obligare, ubi non po- vinum purum, aliàs morieris, slatim oritur
testjudicare, argnmcnto 1, ult. fl". de Jurisdict. obiigatio non bibendi, non quia illani medicus
onini judic. Scd honio non potest judicare de imponat, sed quia in ipsâ lege divinà conti-
conscienlià allerius, quia non potest illani co- nebalur. El quanivis de culpà mortali senipcr
gnosccre; ergo. loquatur, rationcs tanien ejus, et oninia, per
3. Quintô, quia nemo potest obligare ad pœ- discurrit, si quid valent, opquè probant
nani quam infligerc non potest, argumento 1. Iqu»
de onini culpà, et de onini obligationc in foro
ult, ff. de Oflicio ejus, cui mandata est juris- Dei, de quà nunc loquimur ; nam in speciaii
diclio; sicut judex secularis non potest prae- de obligatione sub mortali culpà infra dicemus.
cipere sub pœnà excommunicationis ; ergo Eamdeni sententiam quoad leges civiles tenet
legislator hunianus non potest obligare sub Alniain. de Potestat. Eccles. cap. 12, et inter
pœnà inferni, vel purgalorii, quia non potest canonislas inclinarc videtur in eain sententiam
illani inlligere; sed obligare in conscientià, est Decius in cap. Nam concupiscentiam, de Con-
obligare sub reatu hujus pœnse; ergo excedit stit., circa finem lectionis primœ, et Joan.
hoc efficaciam legis humanœ. Sexto, nemo po- Iniol. cap, 2de Majorit. et Obedient., et in cap,
test ligari in eo loro, in quo non potest sol-
ICùm contiiujat , de Jurejur, et Roman, in 1,

verc, quia illa duo sunt connexa, et quasi /s qui bonus, ff. de Verbor. significat. Unde
correlaliva, ut sumitur ex cap, Qiiod autem, de Mendia, lib. 1 illustr. Qurcstionum cap. 19,
Pœnit. et Remiss.; sed legislator bumanus non n. 1, et Soto, Castro, et alii, non censenl tam
potest solvere in foro conscientiœ, nec remit- certuni, leges civiles obligare in conscienlià,
tere culpam, quœ sit vera culpa corani Deo; sicul ecclesiaslicas. Et rationes in principio
ergo non potest legislator civilis obligare sub factae deillis maxime procedunt,
reatu ver» culpaî coram Deo ; ergo neque in Dicendum verô est, legem humanam ci-
5.
conscientià, Septimô, Augusl., 22 contra I vileni babere vim et cilicaciam obligandi in
Faust., cap, 27, dclinit, peccatum esse factum conscientià, Hœc est sentenlia communis Ca-
contra legem Dei ; crgo factum contra legem Iholicorum, ut videre licet in D. Thomà cum
iiominis, ut sic, non est peccatum ergo lex ; expositoribus 1-2, q. 96 , art. 4; Anton, p. 1,
hominis, ut sic, non obligat in conscientià : lit. 18, cap. unie. § 2; Soto libr. 1 de Juslit.
nam si ita obiigaret, transgrcssio ejus, quate- q. 6, art. 4 ad 8; Castro lib. 1 de Lege pœnali,
nùs talis est, sufliceret ad constituendam ve- capit. 4 et 5; Salnicr. lom. 4 in Evang. part.
ram rationem peccati, Octavô, servarc divina 3, tract. 12; Bellarmin. lom. 2, libro 5 de
mandata suflicit ad vitam œternam obtincn- Laicis, c. 11 ; Turrian. lil). 5 advers. Madaburg.
dam, Mattli, 19; ergo qui illa servaverit, quam- cap. 9; Covar, in régula Peccatum, p. 2, § 5;
vis non servet leges humanas, salvabitur; Navar. in Summ. cap. 23, n. 54 et sequentib.
ergo signum est, illas leges non obligare in Félin, in cap. 1 de Sponsal. n. 18, refcrenle
conscientià, Joan. Andr. Anchur. et Joan. Calderin. et
4. In hàc rc fuit sentenlia negans, posse Glos. in capit. Quœ in Ecclesiavum, de Conslit.
magistratus civiles per leges suas in conscien- \h\, jure poli. Idem Tiraquel., qui alios refert
tià obligare. Ita sentiunt à fortiori baerelici, in praifatione ad librum de utroque relractu,
qui negant esse in principibus veram potesta- n. 74. El videtur assertio vel dcfide, vel pro-
tem ad leges ferendas, scd contra bos satis xinia fidei ; nam ferè apertè colligitur ex illo
disputatum est. Inter Catholicos ergo videtur Pauli ad Roman, 13 : Qui potcstati resistit, Dei
ita sentire Gerson in p. 3, tract, de Vit. spi- ordinationi resistit; qui autem resislunt, sibi
ritu. lect. 4, alphab. 62, ubi dicit,solumDeum ipsi damnationcm acquirunt. Quod de damna-
posso dare prœcepta affirmativa, vel negativa liono etiani apud Deuni inlcllirit ibi Clirysost.
obligantia sub pœnà mortis seternre. Unde in- boni. 23, Item additur ibi ratio bis verbis :

fen, corollar.
5 et sequentib. quoties peccari Dei cnim ministcr est, unde colligitur, illi cssc
videtur contra legem humanam, non incurri obediendum, non tantùm pr opter tram, sed etiam
culpam ex trangressione legis bumanœ, sed di- propter conscientiam ; ac si apertè diceret, non
vinac, quae ibi conjungitur, Unde non videtur solùm propter timorem pœnae, sed etiam prop-
aliquid tribuere legi humanae, nisi explicalio-- ter vitandam culpam : hoc enim în rigore
S97 DE LEGIBLS. r;98

significai pnriioula illa. propler cousciculiaw, Juniale Dei, el in diciaminc rationis naluralis
lit Anibros. Ansolm. D. Tlmnias, Tlioudor. ol nililur; hoc enim principimn : Obcdiendnm
ferè alii intoUcxerimt. El suiuiliir ex illo i esl jnslis pr'iceptis principum, nalurale est.

Polr. 2 : Uœc est eiiim gralia, si propler Uei Nec vcrô inde scquilur, vol cul[iam illam cssc

conscientiam siisliiiet quis, clc. ; cl prlùs ibidem propriè contra legem naturae, vel obligalionem
dicilur : Subjccli cstole omiii liuviaïuv crealurœ ad aclum praîceplum lege bnmanà esse nalu-

propler Deum, sive rcfji, etc., quia sic est vo- ralem, quia ul in supcrioribus icligi, lex liu-

luutas Dei, ol (aoil ilUid Pjovcrb. 8 : Per vie mana se habcl ut causa proxima cl secunda,
reges régnant. quœ nililur in lege îciernâ tanquàm in causa

G. Ex quibus lesliinoiiiis cl siinilibus supra prima; effectus aulem, qui proximè esta causa
cilalis siiiminuir varia; ralioncs biijus voiila- scoundà, ita ul à prima non lierct, nisi pcr
lis. Prima c>t, quia cliaui loi;islali»r livilis fcrl illam, secundœ simpliciler Iribuilur, el ideô
legcs ul miiiislcr Dci, et pcr poteslaiem ab obligatiobsec, eliamsi sitin conscienlià, simpli-
ipso acccplam : crgo obligal in consciontiâ ad ciler est à loge bunianà.
l>arcndum : palel couscquenlia, quia qui rcsi- 8. Terlia ratio lit, quia hœc polcslas esl nc-
slil uiinislro régis in co, in quo minislcr est, cessaria ad convenienlcm gubernalionem rei-
et qualenùs reprajscniat pcrsonam régis, plané publicœ bunianai ; ex line aulcm rectè colligi-
censelur resislere ipsi régi, ut palet ex con- mus efficaciara causse, praescrtim in moralibus.
sensu omnium bominum, cl ex illo 1 Reg. 8 : Anlccedens palel, quia ctiam in infcrioribus et
Non sed me ; crgo
le abjecerunt, in Iransgres- imperfeclis commuuilalibus est necessaria vis
sionc lalis legis inlercedil Dei odensio, el in- prîecipiendi,obligando in conscienlià; bàc enim
juria; crgo loedilur conscicnlia; crgo lexipsa ratione paler potcsl obbgare (iliuni, adeô ut
iu conscicnlia obligabal. Dicet aliquis : Fole- Deuteron. 21, dignus morte judicarelur lilius

slas civilis non esl immédiate à Dco, sed à non obedicns proeceplo patris. Et similiter

conimunitale hominum; ergo poluerunt bo- uxor in conscienlià tenetur obedire marilo,
mines conferre hanc potesiatem limitalam, juxta illud Pauli ad Col. 3 : Mulieres, snbdilce

nempe ad ferendas leges cogenlcs alio modo, estote viris, sicut oporlclin Domino, et ad Eph. 5,
non tamen in conscicnlia obligantcs. Uespon- absolutè dicit : Mulieres viris suis subdilœ sint
detur primùm, eliam adniisso illo casu, non sicut Domino. Et reddil rationem, qnoniam vir

déesse in tali rcpubUcà polestalem ad ferendas caput esl tnulieris. Multô autem magis rex est

leges obliganles in conscicnlia, sed illam per- caput reipublicce temporalis. Similiter etiani

mansisse in tali coraniunitate, cl non fuisse servus tenetur in conscienlià parère domino,
iranslatam in principem. Inde vcrô poiiùs se- ut plané docet Paulus locis cilatis, et sumilur
qiiilur, in illo casu eum non esse principem ex 1 Pétri 2, ex cap. 1 de Conjugio servorum
perfeclum, nec habere polestalem gubernali- el de omnibus famulis in eo , quod ex ollicio

vam absolulè, el simpliciler, sed tanlùm se- facere tenentur idem est manifeslum, cl liabe-
cundùm quid. El ideô quolies respublica con- tur in cap. Si Dominus, 11, q. 5, cl in religio-
sliluitsibi regem cum verà poleslale supremâ, nibus sine aliquà obligatione hujusmodi, non
necessariô confert illi hanc facultatem. An posset consislere perfecta gubernatio; ergo
vcrô possil lalis niodus poteslalis, et aclus ejus signum est, multô magis esse neccssariam in
inlelligi sine aliquâ novA obligationc in con- communilate perfecta, ctiam ad ejus tempora-
scienlià, paiebitmagis ex sequenli capite, lem gubernationem. Et ratio à priori est, quia
7. Secunda ratio principalis esl, quia jus gubernatio sine potestalc cogendi inefficaxest,
divinum, cl nalurale dictât, servandas esse el facile contemnitur ; coactio autem sine po-
juslas leges à legilimis principibus pusilas; testalc obligandi in conscienlià, vel est mora-
ergo qui illas non serval, agit contra divinam liter impossibilis, quia coactio justa supponit
voluntalem, juxta citaium verbum Pctri : Uœc culpam, quod est valdc i)robabilc, ut magis
est enim votuntas Dei, eljuxla verbum Ciiristi : declarabilur in seq. et tracUindo de Icgc pœ-
Quœcumque dixerint vobis, facile; ergo illa trans- nali, vel cerlè est valdè insufliciens, quia per
gressio esl vera culpa el peccaluni ; atque adcô eam non posset in mullis casibus necessariis
contra obligalionem in conscienlià. Atque hoc suflicienler rcipublicœ subvenire.
sensu dixit D. Thomas, legem humanam obli- 9. Ex his facile constat, quid de opinione
gare in conscienlià, qualenùs participai leg lu Cersouis censendum sit. Elcnim si ille intel-

aeternam et naluralem, id est, qualenùs in v#- Icxit, ul Solo, Castro , et juulii alii ex eo salis
 599 DEL EGIBUS. " 600
npparcnler colligunt, nihil possc praecipi per q. 95, art. 4, onmeni legem humanam àr
2 et
legcni luuuanani, seu civilcni ,
quocl pcr logciii Icgc nplurali derivari. Duplex enini esse potest
naluralcni pncccptuiii non sil, saltcni pcr dis- lex bumana ctiam civilis; una est declarativaj
ciirsuni, cl dcduclioncm neccssariam ex prin- lanlùni obligationis naturalis , ut est lex civilis
(iipiis naliiralibiis, sicassorliocjuscironca est, probibensfurtum, vel bomicidium, vel usuras ,

cl bonis nioiibus valdè conlraria , ut conslat et in universum oiiuiis illa, qua; pra;cipit, vel

«X testimoniis et ralionibiis adductis, et ex probibel aliquid, quod per nccessariam illatio-

comniuni sensu lidelium in praxi; et nsu ta- neni dcducitur ex principiis legis naturalis
liuni logum, ul magis ex sequenti capilc eon- tancpiàm necessarium ad morum ho-nestateiii
slabil. Si verù solîim inlcllcxil leges hunianas ut nolavil Solo lib. 2 de Inslit. quœst. quinlià,
non obbgaro in conscicnliù, nisi in virtule arliculo secundo; alla lex bumana est qua; ad-
horuni prineipioruin naturalium : Obediendum dil obligalioneni specialcm, qua; ex solis prin-
est priiicipibns linmanis in licitis et Iwncslis, cipiis naluralibus deduci non posset , nec evi-
jiixta ilkid : Obedileprœpositisvcslris, quod pr;e- dentcr, nec probabiliier, ut est lex prohibons
CepUnn naturalc est,etnon tantùmposilivuni, ne arma noctc deferantur, vel ne res talcs c
Immanani non obbgare ut
Cl idcù dicit legeni regno extrahantur, et similes. Item duplex est
huniana est, sed ut pertinet ad quenidani gra- deduciio exlegc nalurali , ut idem D. Thomas
duni legis divin;e, ut apertè dicit diclà lect. i, notai; una est per nioduni conclusionis ex
corollar. i, supponcndo ea quai dixerat in principiis, quae salis nota est; alla est pcr nio-
lecl. 2, coroU. 7, sic fortassè de noniinc dispu- duni delcrminationis, quia lex naturalis solùm
tât. Verùmlamen non sine scandalo disccdil à pra;cipit aliquid in generali, ut, v. g., tribula
connnuni modo loquendi llicologoruni, et in- esse solvenda , malclicia esse punienda, etc.;
trodueendo niotkun loquendi anibiguuni, qui ex hoc aulem principio colligil prudens ratio,
potest scnsuni erroueuni, et bonis nioribus oporlore delerminare certain quantitatcm Iri-

contrarium inducere. Et proeterea scniper in- buli autpœna;, etc.; quani determinationein
dical obligalioneni taliuni Icgum non fundari addit legislator bumanus prudcnli arbiirio et ,

iinniedialè in poteslalc U^gislaloruni, sed in de- pcr polcstalcni sibi à Deo dalam, medià ratio-
duclione aliquà ex principio aliquo évidente, ne nalurali quoad civiles leges , ut supra osten-
vel revelalo, subsumendo propositionein du- suni est, et idcô reetè dicitur talis lex huniana
biani, piè lamen crcditum, et ad nioium x'di- derivari à nalurali per moduni delcrminatio-
ficalioneni pcrtinentem, et in bàc deduclione nis. Priorcs crgo leges dcducuntur priori modo,
l'undat praclicani oblig;ilioncui, ut palet ex scilicet ,
per moduni conclusionis ex Icgc na-
dicta Icct. iJ, corollar. 7, juncto corollario lurali ,
quia reverà , secundùni se continentur
sexlo leclionis (juarUe. Hoc autem in rigore sub lolà lalitudine leguni naturalium , ut ex
falsum est, quia nisi lex liuniana addal obliga- lib. 2 constat, et ex vi ralionis naturalis babent
tioncni, iila probabiiitas, vcl piotas, qua; appa- obligalioneni suani priniaiiani, quam magis
rel in lali nuiterià non suilicercl ad obligalio- inculcat, seu proponit legislator bumanus, et
neni. Ut in exemple de observalionequadrage- ex parle suâ aliquo modo auget obligalioneni
simœ, quo uUliir, elia.nsi laie jojuniuni pcr se illam sallcm exlcnsivè. Posleriores auteni Icgcs
spectalum conférai ad piclalein, non salis es- qua; propriissimè bumana; sunl, derivantur à
set ad obligalioneni, nisi poleslas ecclesiastica lege nalurali solùni posteriori modo, scilicet,
illam iniponeret, idemque cuni proporlione est per moduni dcterminationis, ctsecundùm illam
in onini matcrià legis lunuanae , ctiam civilis. deterniinaiioncm obliganl imniediatè ex vi po-
Itaque, licel verurn sil obligalioneni legis bunia- leslalis Icgislalivie bumana; quie obligalioneni
,

Dfc l'uiulari aliquo modo in principiis legis na- illam in conscienlià polest atklerc supra obliga-
lurœ, et supponere aliquam naiuralem liones- lioneni legis naturalis, vel divinse, ut osten-
tateni, vcl sulïiciens fundainenlum, et male- sum est. El quia illa poleslas quoad leges civi-
riam, nihiloniiiuis ipsa lex bumana iuiniedialè les dcrivalur ad bominem medià raiione nalu-
addil obligalioneni in conscienlià, non conlen- rali, ut supra oslcnsum est, ideô reclc dicunlur
tani in principiis legis nalune , nisi medio ini- laies leges bumana; deduci ex nalurali pcr mo-
pcrio polestatis bunianai. duni deierminaiionis, seu additionis faelae per
10. Tandem inleliigi polest ex diclis, quo- potcslalcm derivalam ab ipsà Icgc nalurali.
modô in onini Icgc bumanà quoad obligalioncm H. Supercsl ulargumenlis in principio po-
«jus locum liabeat, quoil D. Thomas doccl silis respondeiuuus : Ad priiuuui sumptum ex
601 DE LECIBUS. 602
voce et (lislinciiono fori, rospoiidelur, oiiainsi talis obligaiionis, respondclur aliud cssc aclum
forum cxlcrnum ((noad execulioiuMii , ctjiuli- do quo lorlur lox cssc dobcro subjcclum cogni-
ciiini dislinclum silà foro iiUcrno elconscicn- lioni liuman:c ; aliud vcrô obligalionem ad la-
lice, iiiliilominùs ex loge cxloriùs posilà dcali- lom aclum dobere esse eodom modo cognosci-
quo actu rcduiularc divcrsuiu juiliciuiii iii l'oro bilom : prinnim est vorum por se loqucndo, ac
consoionli;e do eodoin acln, ([iiia lalis lox lia- nocos^aiitnn ; cl liàc ralionc siq)ra diximus has
bct vim constilucndi laloinaclionom, vol (tiiiis- loges solùm dari de aciibus cxlornis; secun-
siouciM in iiialcrià nccessariâ virlutis vel vilii, dum aulom non est perse ncccssarium.quia ul
quà inorali imilaliono factà , consciciUia dictai lox liumaiia inq»onal ol)ligalionoin in conscien-
hoc l'acoro, vol oiuitlorc csso pcccalimi. Iloiu tia , non opoi lot ut j)or se ac diroctô de oà ju-
habcl vim lox liumaua applicaiidi siio iikhIo vo- dicel , scu de iransgrcssionc in illo foro
liinlatom Dci, et consoqucnler ciliciciidi ubli- scd solùm de cxiernà aclionc vel omissionc,
galioncm in foro conscicnliaî. Undc simplicilor lamen vcrum est eliam logislalo-
Niliilon)inùs

ncgandiim est liomirics non possc obligare in rom liMMiauMni possc cognoscorc et jiidicarc
foro Dci ,
qnia qnando oporanlnr ni minislri suam logom obligare in conscientia in lali ma-
Dci, in foro ojusdcm Dci obligant". Ncc est in- lerià, eliamsi in parliculari ignoret an subdilus
conveniens quôd infcrior obligol in foro supc- oporetur conlra conscienliam, necnc.
rioris, quando pcr potostalom ab ipsomel supr- 13. Ad qiiintimi de obligUione ad pœnam
riorc dalam operalur : nam ipsc snperior vnlt respondclur dui)liciter jiosscaliqucmrieri reum
ul ci obediatur, jiixia illud : Oh/ l'os a?u//7, ??ic picnic ex Iransgrcssionc Icgis. Primo, quia lex

audit; undc eliam suh'imv^il: Qui vos sper ni t, illa, ut est à proximo Icgislalore, directe ini-

me spcrnit. Ad secundura respondclur polcsta- ponil talcm pœnam. Secundo inferri polest

lem civilcm dici (cmporalom ox parte male- realus pœna; solùm conscculionc quàdam.
rioc, et lioc modo est vcrum non possc poncrc Priori modo vcrum est non posse Icgislatorcm
vluculum spiriluaic , scilicet, in malerià spiri- obligare ad pœnam ([uam nullo modo polest in-
luali, vel pcr se, ac directe in ordine ad spiri- lligcrc; posteriori aulcm modo falsum est. Lex
lualcm aclum , vol cffcctum. Nihilominùs ta- aulcm civiiis non obligat sub pœnà infcrni vel
nien quatcnùs in malerià temporali polcst purgalorii priori modo, scd lanlùm posteriori
reperiri honestas , et obligalio ad illam scrvan- modo,et idoù ralio non proccdil. Ut autem hu-
dam, eatenùs polest lex civiiis ex parle malo- jus roi ralio à priori inlelligalur, advertendum
rioe hoc vinculum poncrc, eliamsi aliquo modo est inteidiim possc suporiorcm principem, scu
spiriluaic vidcatur, quatcnùs conscientia quid legislalorcm, inqionerc pœnam sibi propriam,
spiriluaic est ,
quia factà mulatione in malerià scu rescrvalam suie jurisdictioni pro Iransgres-
temporali, ipsa conscienlia aliter dictât de ho- soribus legum suorum gubcrnalorum; et lune,
nestate vel turpitudinc talis maierise. Potestas quamvis gubernalor, scu legislalor infcrior pcr
aulcm civiiis polest faccre illam nuilalioncm in snam logcm dircolè non imponat lalem pœnam;
matcrià, Adde potestatcm illam cssc participa- nibilominùs ex Iransgrcssionc illius logis, per
lioncm divinse polcslatis, et sub cà ralionc ncccssariam conscculioncm incurritur realus
posse includere vim quamdam, quoe spiriuiin illius pœnœ in virtule logis lalîc à superiori

ipsum et ralioncm liget. principe; ila ergo est in prœscnti. Nam Dcus
12. Ad tcrlium respondclur', legcs civiles voluit obscrvari legcs à suis ministris lalas,

eliam inlcnderc honestatem morum in suà ma- eliam sub pœnà allcrius vitaî, quia Iransgrcs-
lerià et in ordine ad sunm (inom, et hâc ra- sioncs carum conlinent veram calpam, clin
lionc posse in conscionlià obligare. Dcindc di- oHonsioncm ipsius supremi logislaioris rcdun-
cilur ipsam obligalionem in conscientia cssc (laiit.

neccpsariam , ut polcstas civiiis pcr suas logos l'i. Adsoxlum, de remissionc cnlpac , res-
possit ellicaciter consequi finem suum , quia pondclur, in rigorc falsum cssc principium as-
nisi cives in conscientia Icncanturca faccre, vol snm|»lum; nam illa duo, oblifjare, sciUccl, et
vilare, quae lox civiiis ellicaciler pnBcipit, aut rcmittcrc , non sunl pcr se ac ncccssariù con-
prohibet, non polorit pax cijuslitia reipublicic nexa; nam liomo polest se volo obligare, et
conscrvari, quia homincs proximé pcr con- non polest obligalionem sibi auferrc : maxime
scientiani dirigunturin aclionibus suis, ctideo aulcm hoc vcrum est, quando obligalio non
ricccïse est ut ex loge civili redundet obligalio directe poniliir, sod consequilur aliiinde: nam
ad conscienliam. Ad quartum , de cognitionc lune uon iuduciiur principaliter ex polesiale
605 DE LECmUS. 604
solius proxinii Icgislaloris, sod maxime viriulc justa et rationabilis sit, quia lex injusla non
Dci. Niliilomiiiùs lainen iii iiiopiiis logibus ol est lex , et consequenler neque obligare polosi
1 ^gislaloiibiis potcslaliciiicm vcriiiii soiisuin lia- in eonscionlià ,
juxta dicta in eodem libro pri-
bcre illa proposilio : Qui politit obligalionem Ic- mo. Necossarium eiiamcsl, ut lata sit ex vo-
(jisponere, potest et auferre, qmix i»cn(lct (>jiis kinlato praicipiondi, et cum intcnlionc obli-
voliinlale , cl ila siciit logislalor Iiiimamis po- gandi, quia [»r;eceptum est de ralione logis,
tcsl poiicrc obligalioueiii in coiiscicnlià, ila et verba sine intentiono non oporanlur, et
t'iiam polc'sl illam aurorro, dispeiisaïuio vel ab- ita eliam lex lata sine inlenlione non est
rjgaiulo loges, iil poslca dicolur. Hoc aiitem vcra lex, scd ficla, vcl apparens , vel ad sum-
procedil anle liangrcssioneiii Icgis; iiarn posl- mum oril sinq)lex ordinalio et direct io, per
quàin transgrcssio logis lacla osl, non oporlcl modum consiiii. Ilem oporlel ul silsuflicienler
iil legislatoi- huinanus possil remilloro culpam proposila, et non abrogala, et cœlera, (juai

in illà Iransgressione commissam ,

qualcnùs supra dicta su ni.
conlra Deum est, quia, ul sic , osl allcriiis or- 2. Ilinc ergo nascilur ratio dubitandi ; nam
dinis, et maxime répugnât legi œlerna;. Pole- videlur repugnare ferri ab bomine veram le-

ritautem idem logislalor remillere illam Uans- gem , et non obligare in conscicnlià. Probatur,
gressionem, qualenùs in suam offensionem cl quia si est vcra lex, ferlur cum inlenlione obli-
injuriam cedil, et consequenler cliani polosi gandi, ol ex potesl;ile; ergo verè obligat ,
quia
remillere realum pœnce per suam legem di- adobligandum suflicil poleslas cum voluntate ;

recte imposiloe, quia biiee omuia permanent in ergo répugnai lalem legem non obligare in
eodem ordine, et pertinent ad proprium jus eonscionlià. Probatur bxc ullima consequen-
ipsius proximi legislaloris. lia, quia biec obiigalio sequitur inlrinsecè, et
lo. Ad seplimum, de delinilione peocali, ex naturà rei et ex verilate logis, ila ut licet sit

solulio palet ex dictis. Nam quia vis obligandi in i)otoslale legislaloris vellc i'erre, aut non
legis bumauc-c principaliler nititur in loge ferre legem, non tamen sit in ejus polestatc

aelernâ , ideô qui illam transgreditur , virlutc voile legem ferre, et in conscientià non obli-
violai legem îwternam, et divinam, et lioc get. Sicut de volo cl promissione aliàs dixi-
modo convenil oliam illi Iransgressioni delini- mus, esse quidem libcrum vovenli velle, aut
lio peccali. Eademque est responsio ad ulli- nolle promillcre, seu voverc; si tamen vult
mum; unum enim ex divinis pi'œceptis est vovcre, non esse in polestatc ejus nolle obli-
obedirc superioribus et iirineipibus luima- gari in consoienlià; ila ergo est in praîsenti.
nis, cl ideô qui non serval loges bumanas, El ratio à priori est, quia si suporior vult le-
neque omnia Dei mandata serval , ac su- gem ferre, vult prœcjpere; ex pruicepto au-
binde damnalionem sibi acquiril, ut dixit lem se([uitur obiigalio in conscientià ex vi

Paulus, quia revorà non inquiet condilio- divini juris : Ohedite prœpositis vestris ; aUiuc
ncm à Cbrislo positiun : Si vis ad vilam iii- adeô ex vi divinse voluntalis, ut obodialur mi-
gredi, serva mandata. Qunmvis possint op- nislris suis pnccipienlibus; ergo non potest
timè verba illa universè intelligi de onmibus volunlas bominis talem obligationem impedire.
Icgitimis mandatis lam divinis , quàni buma- Conlirmatur primo, quia si lex est posita, illa

nis. est logula bonosiaî operationis; ergo necessa-

CAPUT xxn. riô obligat subdilum, utjuxla talem regulam
operelur, nec ab illà deficial, quia delicere à
Utrhm onviis lex hnmana, seu civilis , oblirjet in
régula inlrinsecè malum est, et in moralibus
conscieutiù, ant possit esse vcra lex sine tali
aclionibus lalis malilia moralis est ; ergo ré-
obligatione.
pugnai dari legem , et non ila obligare , ul de-
1. Diximus posse bumanam legem in con- licere ab illà sit turpe cl moraliter malum ; hoc
scienlià obligare; nunc aulem iji([uirimus, an aulem est obligare in conscientià; ergo. Con-
sit hoc inlrinsccum tali legi. Supponimns au- firmatur secundo ,
quia vcra lex di/l'ert à con-
lem sermonem esse de verà et valida loge, silio; non liabet aulem in quo diflerat, nisi in

quia ul lex obliget, oporlel, ut silveralex, boc, quùd ncccssitatem in conscientià imponil,
quia quœ non est vcra Icx, neque obligare quam non ponit consilium ; ergo boc est de
potest per modum legis. Ul aulem aliqua sit ralione legis.
vcra lex, oportet ut habeai conditioncs essen- 3. In conlrarium aulem est primo , quia lex
tiales legis lib. 1 posilas, et prsesertim ut fundata in prsesumptione est vcra lex , et
 605 DE LIXIBUS. ma
justa, et ciiin iiilenlionc pi'i'ccipioiuli posita, duin lo((uendi. De rc qujiestio est, .m «udina-
et lainon non oblii^al in consrioiilià , ni coin- lio stiperioris , quocumfpie noinine appelletiir ,

inunilor doctorcs soiilirc videnlnr in capilc possil .iliipio modo inducere , vel oblig.'ire ;nl

primo, deConsliliil. Secundo, lex pocnalis csi acluni sub aliquà alià nccessilale, n(»n (ti)li-

vera lex, ut constat, ettanicn potcstnon obli- l'ando in conscientià, ila ut transgrcssio illius

garc in conscionlià ; ergo non est diM-alionc ordinalicuiis per se, et in rigorc sunq)l.i non
legis, ut obligel in conscionlià. Minor palet, sil peccaUnn coram Deo. De modo auleni lo-

tuni quia ut sit lex salis est, ut aliquo modo quendi eril controversia, an talis ordinatio, si

cogat ; tum eliam quia ita videbimus observari detur , vocanda sit lex , necne. Quoad priorem
in niullisreligionibns, in qnibus verse leges seu ergo parleni negare non possumus , (|niii pos-
slaluta roniiiUir, cl in eis doclaralur non ol»li- sinl (ieri laies ordinaliones vel slaliila , (juai

gare ad culpani , sed ad pn-iiam. Terliù licet inimodiatè non ol)ligont in conscientià ad
obligalio aliqua sit de raliont; Ic^is, niodiis acUis, quos praicipiunl, vel prohibent. Ita

tamen obligalionis pcndel cv inlonlione piic- docuit expresse D. Tbom. 2-2, q. 180, art. 0,
cipienlis. Undc lit , ni licet nialeria bgis gra- ad 2. SeqniturAngel. verb. Inobedientia , n. 1 ;

vis sit, possil legislalor nulle chli-gare sub nior- Ilenric. qno.llib.5, ([. 22; Castro lib. 1 de l.ege
tali; crgo càdem ralione polesl nolle obligarc poînali, cap. o, 8 et 9. Et surnilur ex Clément.
in conscientià , sed lantùm sub alio modo ne- Exioit de paradiso , vers. Nun tamen , de \er-
cessllalis seucoaclionis. bor. significal. Constat eliam ex usu mulla-
4. Propter raliones priori loco positasaliqui rum religionum à summis |»onli(icibus appro-
cxistiniant, non possc dari veram legem hu- baio, in quibus fundalores iradenies regulam
manani, quin inducat obligaiionem in conscien- diserte explicant, se nolle obligare ad cul|)am

tià materiœ p«.iportlonatani. lia videnlnr morlalem, vel venialem, sed solùm ad pienam;
sentireomnes auclorcs, qui negant, possedari est aulem cerlum illa stalula sancîa esse, et
legem obliganlem ad pœnam , et non ad cul- conscnlanea ralioni, et Iransgressores eorum
pani, quod sentit Sylvest. verb. In obedientià, juslô et ralionabililcr puniri.
in fine, et Solo lib. 1 de Juslit. q. G, arl. 3. G. Qiiôd aulem illi Iransgressores per se lo-
Idem sentit Joan. Esclius in exposiiionc Deca- quendo, non peccent, probalur, quia pruden-
logi Prœcep. 4, cap. 50. Qui consequcnler ler conlormanl diclamen suae conscientiaî in-
videtur asserere , régulas religionum non posse tenlioni sui legislatoris ; ille autem declaravit
obligare ad pœnam ,
quin obligent ad cu^pam, in illà iransgressione non esse culpam ex vi
quiapœna dicilintrinsecam rclalionem ad cul- illins legis; ergo prudenter subdili formant
pam, ncc polest esse justa nisi sit propor- , judicium conscientià; ,
quod nullum ibi in-
tionala culpae, ita nijuxta mensnram deticti sit lervenial peccalum ; ergo rêvera non peccanl,
et plagarmn modus , ut dicitur Rulh 25, et con- quia quod est ex légitima conscientià ,
pecca-
sonat illud Apoc. 18: Quantum fuit indeliciis, lum non est. Dico aulem per se, quia aliundc;
tantum date ei tormenlum. l'nd(; est illud Aug. sa'pissimè, cl foriassè freqnenliùs poleril ibi

lib. 2 de Bapt. cap. G : Quis dubilaverit boc misceri culpa, quia dilficile est ex moliv(>
esse sccleratiùs commissum, quod est graviùs honesto, et cum omnibus circuraslanliis re-

vindicatura, cap. IVoh afferamus, 24, q. 1, ac quisitis id operari , quod est contra regulam.
denique in cap. 2. de Consl. dicitur: Ucm, Sed hoc est accidenlarium respoclu regulye,
quœ culpà caret , in damnum vocari non convenit. cujus soiam vim nos consideramus , et absolutè

Idemque scntiunl qui exisliniant non esse in loquendo, non répugnât, actum lieri cum
potcstatelegislatoris, hoc vel illo modo obligare, omnibus illis circumstantiis, etiamsi aliàs dis-
sed tantùm prœciperc, ant non prajcipcrc ;
cordet à régula. Idem contingere polesl sine
nam ex pra^cepto naluraliter scquiiur obligalio dubio in mullis legibus civilihus, seu polilicis,

in conscientià proport ionala malcrisc , quid- qme non absolutè aliquid prœcipiunt, sed
quid velit legislalor. El addilur conjectura, quasi sub conditionc slaluunt, ut qui hoc fe-
quia aliàs darelur occasio hypocrisis ,
quia cerit, solvat hae.c vel illam pœnam, de quibus
scrvarcnt bomines regulam vel legem, quando latiùsinfra dispulando de legc pœnali. PraHe-
videri possent abaliis; non aulciu ubi occulté rca non répugnai (ieri votum merèpœnalc,
possent illam Iransgredi. quod absolutè non obliget in conscientià ad
5, In hoc verô puncto aliquid perlinere po- actum immédiate promisîum ; ergo idem facile
test ad quaesUonem de re , et aliquid ad mo:ill iulelligi polerit ia ordiualiooe superioram.
007 DE LEC inUS. 608
Ualio dcniquc est, quia liœc obligalio pen'dol in prœsenti; nam, licet hœc lex, de quà agi-
ex iiitcnlionc inaiulanlis; cv^o, si ille iiilcndit mus, non obliget ad boc facicndum, vcl omit-

non oblijjare in conscicnlià , icverà non obli- iciulum absolulè, obligat tanicn vol ad hoc
gal. Quôclanlcm possil ila inlcndcrc, patel ex vol ad suslinendam pœnam , aut alium efl'e-

iiSH, clquia non involvil rojnignantiani , dum- clum logis , si in priori pane lex non ser-

iiiodô non oninis obligalio etiam ail pœnani vetur.

cxcludalur. Quod palebil nia;^is ex puncio 9. lillimô bine ooncluditur rosolulio quai-
scqucnti , et ex rcsponsionibus argnmcnto- stionis. Dico enim omncui voram logem liuma-
rnni. nam necessariù resolvi in aliquani conseicntiai
7. Jam ergo succcdit alia quœslio , an lalis obligationem. Probalur, quia neeesse est, ut
ordinalio sit vora Icx. Pars eniin nogaliva Icx v(d absolulè obliget ad aclnni, vol saltcm
vidclur sunii ex D. Thoinà cilalo loco ; dicit sub aliquà pœnà. Priori modo lalè obligat in

enim, non oninia ,

quœ ponuntur in loge, conscionlià ad lalem acluni, ut ostcnsum est.
poni per modnin pra^cepli, scd aliqiia esse pcr Si aulem feralur posteriori modo, ita ut sit lex

inoduni simplicis ordinalionis, vcl slaluli, et pure pœnalis, obligabil vcl ad solvcndam pœ-
ideù non omnia obligarc in consciontià. Signi- nam, supposità transgressione, si cum eo ri-

ficat ergo, qnidquid ponitur pcr nioduni pra> gorc posita sit, sicut obligat votum pœnale,
cepti obligare in consciontià, et è converso, vol sallom ad suslinendam poinam, ul rectè
qnod non obligat in conscicntià, non esse prœ- explicuit D. Anlonin. parle 5, lit. iG, capile
ceptum, et consequcntcr non esse legem, ullimo, in line, et tandem consentit Joanncs
quia prœceptum est de esscntià, seu de snb- Eselius supra, et palet, qnia nisi tenealur in
slantiâ legis, ut in superiorilms visnni est. In conscientià sustinere pœnam, qui talcslatulum
conirarium aulem esi, qnia si illa non est transgressas est, non poleril superior liabere
lex, eril tantùm consiliiun ; non enim potest jus ad puniendum ilknn, vel possel dari bcl-

intelligi médium aliqnod inicr h;cc duo, lum justum ex ulràque parte. Atque hoc
qnia per quamdam contradiclioncm inter se modo facile cxplicantur leges omnes, quai di-

dislinguuntur : non possnnt aulem illa statula cnnlur pure pœnales. Idem verô dicendum est
reputari lantùm eonsilia, quiaaliàs non magis cinn proportione do logibus irritaloriis, vel

adsîringeretur Ueligiosus ad observanliam quai dant fonnam substanlialom contraclibus,

suarum rcgularum, quàm aliorum consiliorum, eliamsi supponatur non obligare immédiate
quai in régula non contineiilur,nccmagisessct in conscionlià ad talom formam, vcl modum,
dignus pœnà non scrvans regulam, (|nàni non quod quidcm in cis rarius et dillicilius est,
excquens alia eonsilia , quod est plane falbum ;
quia eiliccro aclum sine bis condilionibus,
ergo. quie nccessariai suni ad finem et valorem ejus,
8. Dico igitur, hujusmodi slatuta, cl loges contra prudcnliam , et eonsequenter contra
pœnales, licet quoad proxinnim actnni, de quo honoslalem esse vidclur ; easu illo lamen ad-
disponunt, non sint absolulè pra'cepta , et nnsso (de quo infra) semper lex illa resolvelur

eonsequenter etiam non sint propriai leges; in aliquom eflectum, ad quem obliget in con-

tamcn respecta omnium quai includunt vc- , scientià. Nam qui Iccit conlraclum jure buma-
ram raiioncai legis habcrc. Priniam partom no irrilum, ipso facto, in eonscienlià tenelur,

probat ratio desumpta ex D. Tbomà , et quia vel rem apud se non retincro, vcl alium non
lalis lex non est simplex, ul sic dicam, scd obligare, vel dcniquc non uli illo eontractu ad
quasi hypolhetica et condilionata. Unde, sicut alios efleelus, quos haberet, si irritas non fuis-

in propositione condilionali anteccdens non set. Idem censco dicendum de aliis Icgibus,

adinnalur simpliciler, sed ilialio, ita nequc quai ex intentione Icgislaloris dicunlur obli-

hic praicipitur simpliciler lalis aclus. Quod gare in foro extcriori, et non inlcriori; illai

oplimè déclarai exemplum de voto; nam qui enim si reicrantur ad ipsos judices, illos obli-

vovct, si luserit, dare cleemosynam, non pro- gant in eonscienlià, ut secundùni talcs leges in
miuit absolulè non ludere, sed illani condilio- foro extcriori judiccnt, et eonsequenter obli-
naleni. Et ex hoc excmplo dcclaratur, et gare possunt subditos, ul in eodem foro pa-

probalur lacilè altéra pars asseriionis, quia reant iisdem legibus, et non résistant, cl hoc
respeclu illius conjuncti illa est verc pro- modo semper lex obligat in eonscienlià, si sit

mtssio ,
quïc liecl non obligcl absolulè ad prio- propria lex pnxicepliva, sen ordinativa. Quod
rem partent, obligat ad secundam ; iv:\ ergo est idcù addo, quia si ,sit tantùm lex i^erjnissiva,
009 DE LEGIDUS. 610
lalis Icx respeclu illiiis porsona\ ad qiiain dieere, ad liumanam pœnam, vel quasi pœnam,
spootal pcrmissio, non csl propiiù lox, iil in scu coaclionem aliquam inlcrdùm sufUcere
siiperioribus vidimus, et idcù luinim non csl, (Musam juslani, licet culpa non sil. Propter
quùd sccundùni cam ralioncni, cl respctlu ([iioil cum lali limilalione dieitur in capit. 2.'5

fjiisdeni non indutat oblii^alioncni intonscii'n- (b; Kegulis juris hi G : Sine mlpà , nisi siibsit
lià; indiicct auloni illain respecta aliornni, cdHsii , non est al'Kjnis puniemlus. IIa;c autem
(juibus iniperal , ni laloni aeluni non pn- causa, licel intenlùm non sit culpa apud
nianl vel hnpcdianl , jn\la snpra dicla de Deum , lamen a])U(l bunianam communilalcm,
efleclu lalis legis. El idem cnn» j)roporlione qualenùs pars discordai à loto, saliem in cx-
diccndum csl de legc conccdenle privalnm leriori, seu civili observantià , dici polest
privileginm, quia respeclu ojns, in cnjus ù\- (puedam culpa civilis , seubumana ,ac proindc
vorem lii, non liabel ralionem logis , cl idcù sufliciens ad levem pœnam bumanam inlligen-
illuni non obligal in conscicnlià, sed obligal dam.
alios , ut conlra illiiis privileginm non 11. Atque codem modo rospondendum est
agant, Atqueila in universuni omnis vera lex ad priniani coiilirinationem ibi posilam ,
quùd
humana aliquani obligalioncm in conscicnlià lex est régula operationis ; talis eniin est ré-
inducit. gula, qualisest lex, et idcù si sit lex absolulè
Ex his ci'go facile palet responsio ad
\0. pr.-ccipiens aclum , eril simpliciler régula , et
primam ralionem dnbilandi priori locoi.osilam. de illà procèdent omnia.qua; ibi dicunlur :

Polcst cnim vera lex ferri sine inlenlionc obli- nam rêvera obligabil in conscieniià ; si verô
gandi absolulè in conscieniià ad aclum vel sit lanlùm lex cum limilalione pra;cipiens sub
omissionem ininiedialè ordinalam per legem , lali conditione ad talc onus et non majus ,

quamvis non possil ferri lex sine inleniione disiingueiidum est inler simplicem aclum ,

ila obligandi, ul salieni resolvi possil in obli- qucm primo lex inlendil, el inler totam legis,

galioncm conscieniià) , saliem quoad pœnam seu reguke obligationeni. Nam respeclu solius
aliquam , vec coaclionem subsliUiendam , vel acltis non csl illa b x absolula régula bonesla-
aliquid simile. Atque in boc sensu dixerunl tis , nec soins deleclus à lali régula in lali aclu
niulli auclores, legeni non obligare in con- est malus moraliler, sed est de se onerosus,
scieniià, quando legislalor suflicicnlcr décla- quateiiùs reddit obnoxium lali oneri, seu
rai, liane esse intenlionem suam, ul Iraclal pœna^; respeclu verù tolius niatc:ia; lalis le-
laïc Castro supra , et admiiiunl Sylvcsl, verb. gis, censeri polesl régula boneslalis, quia ila
Lex,q. 9, casu. 1 ; Solo supra, dielâ q. G, obligal ad lotum disjunctum, ul non possit in
art. 4 et 5; Navarr. cap. 23, nuni. 48 et 49 ; ulrâ([uc parle commiiti contra lalem legem
Covarr. in Rcgul. l'eccaium, p. 2 , § 5; Dried. quin turpiler et contra bonos mores peccelur,
libr. 1 , de Liberl. Cbrisl. cap. 5. Quia aclus pilla , si non solùm bx in priori aclu non im-
agenlium non operanlur ullra intenlionem plealur, sed eliam nolit quis parère pœn;e , cl
corum, maxime quando non operanlur naïu- illi resislal.

raliter , sed volunlariè. Ili auiem docloressup- 12. El per boc eliam palet, quomodù talis

ponunt, posse legislatorem babere voluntatem lex différai à consilio; nam consilium per se
ferendi legem sine inleniione obligandi in niillam coaclionem babel , nec obligalioncm,
conscieniià. Quod
verum quoad absolulam est etianisi non servetur, ut constat. Aliter vcrù
obligalioncm proximi aclûs, non vcrù quoad Angélus verb. Inobedienlia , (\i^\\n%\x\i duplex
obligationeni quasi disjunclam , vel condilio- consilium; unum voeat perfectionis , ut est
natam faciendi, vel paliendi iilud, si boc non consilium paiipeiiatis, etc. : Vrt(/f, et vende
feceril. Et boc probal ratio dubilandi, el umuia , quœ liabes , etc. ; et aliud rcverenti;i; ,

cxemplum de volo, Unde cliam et non aliud. qualc esse dicil , (juando subdiUis deberet
reclè concluditur, non posse inlelligi vcram facere,et nibilominùs superior solùm consu-
legem sine obligalione vel ad culpam vel , , lit, quod possct pra;cipero.Quam dislinclionem
saliem quoad pœnam respeclu aclùs immédiate babel eliam (ilos>a ult. in cap. Ad anres, de

inlenti. Quomodô autem interdùm possit lex yEtat. el qualit. , el Panormil. in cap 1 de
pœnam injungere, licet non supponat in Constit. n. 4, el citatur eliam Arcbid. in cap.

Iransgressionc veram culpam quod referendo Teslumentum, disl. 6. Ait crgo Angel. in omis-
,

conlrariam senlenliam letigimus , iraclabimus sioiie consilii perfectionis, nullamesse culpam,

lalè agcnles de loge pœnaU; nunc saiis sii juxta cap. Qnisfinis, M , q. 1 ; cou^ilimu »u-
61) DE i.Er.imis. fil2

icm non pr.^tormini sine aliquà

rovêremiii' varr. in Suni. cap. M , n. 284, cl Covar. in
culpà sallom vciiiali. Ilan- lamon dislincli»»
,
cà]». Cam esses, de Teslam, n.9,etinEpi-
nobis ncccssaria ii<tn est, quia non di; voce ,
lom. i, p. 1 , cap. 4, § i, n. 9. Idem sentit

scd de rc iractanius; ooiisiliiun aiilein reve- l>ald. in Aullien. hujressi , de sacros. Eccles.
renlKC , si reclè expliccliir, rcxcrix non csi II. iO, ubi ait , disposilioneju juris civilis ,
quae

consilium ,
proiii à pva'cepto distinguitiir, scd non fundalur in procsumpiione, proccdere
esl declaralio (luaidain , cl judiciuiii de re eiiam in conscicnlià, et relerl D, ïliomam ;

aliàs iieoossarià <\k pivTCOj-.to . qv.ol consiiiinn expressiùs id docel idem Baîd. in I. Cm»» quis
dari pôles» ab eo . qui jiirisdiciioiîoii imui ha- <:. de jur. et sa. igno. n. Il); .las. in Rubr. (T.

bei ;
(piando verô daiur ù siiperior*». diciUu- d.' Aeq. bœred. n. 25, ubi alios refert. Idem
• onsilium rcvevenlinR, m bonè exposuilPanor- Paiiornt. in cap. l de Constit. n. 10, et ibi-

mit. Et lune non servando talc consilium, (ieni Félin, n. 3 et 40; Deci. lect. 1, n. 18,

peccabilur quiden» , non tanien lalioiie consi- et suniitur ex Innoc. in cap. Quia propicr, de
lii , nec contra supcriorem ,
qui illud dcdit Elect. Joann. Andr. in cap. /s, qui fidcm,

sed ratione mateiiDC ,

quae aliunde supponilur de Sponsal. quos cum aliis Félin, supra refert.

nccessaria, unde pro qualilate illius polcrit W Alleganturque jiro hàc scntenlià cap. /s, </«/

inlervenire, sicut \cnialc pcccatuni , ila cl fidem , et cap. Tua nos , de Siionsal. Qualenîis
mortale. Est ergo laie consilium quoad ni(t- in priori dicilur , per copulam subseculampost

dum ( ut sic dicam ) , non quoad rem , seii sponsalia, praisumi malrimonium conlractum
niateriam. Nos aulcni hîc loquimur de consi- cl nibilominùs dicilur in posteriori , si reverà

lio quoad rem , scu ex parle nialeriu- , de qiio non adsil consensus , talc malrimonium in re

in universum verum esl , nuUam coaclioncni ipsànon esse validum. Htec tr.men jura nibil
inducere, nec obligalioneni, ideôqtic nullam ad rem pricsentem facere videntur quia ibi ,

esse cul])am, illud non sequi , aul exequi, et non praecipitur, ul in eo casu malrimonium
in hocpariim convenirc cum régula, seii lege valeal , sed solùm dicilur, ({uôd prœsumilur
non obligante ad suî observalionem sub realu valere ; cerlum esl aulem,aclum non stalim

alicujiis culpœ parlim verô (ufterre quia talis ,

lieri validum ,
quia in jure prœsumilur validus,
;

constilutio addil aliquam co;iclioiicm |)œ!i;\j nisi forte talis sit actus, ut solâ juris auctori-

et obligatiouis exequendi , vel palieuler susti- tale possil validus lleri , ut stalim magis decla-

neudi il!am. laitltur. Malrimonium aulem non est talis

15. Superest respondendum ad arguuienla ;icliis ,

qui possit licri solâ elficacilate canonis

posteriori kco in coulrarium objecta. Veriim- sine consensu conlrahentium , et ideô nieritô

tamen secundnm ilioi iim ,

quod erat de lege in illis juribus dicilur , sponsalia consummala
pœnali, exdiclis sohiUimcst, et plura dicomus per copulam transire in malrimonium pra;-

in particulari disputando de iilâ lege. Primum siimjtlione juris cl de jure , illam tamen pi;«-
autem, et teriium postulant prolixiora dubia, suniplioncm non sullicere ad valorcui malri-
quce in sequenlibus capilibtis commodiiis Ira- iiionii corain Deo , si reverà defuil consensus.

ciabunlur. Non polesl tamen inde iiilViri legeiii in pnie-

CAPUT XXIll. siimptionc fundatam non obligari in conscicn-

lià, quolics verilas non concordat pricsum-
Vtrùm lexcivilis in prasimiplionefuiidala, oblhjct
ptioni.
in consciendà ?
2. Ul ergo vera resohilioiiilelligalnr, adver-
1. Hanc dubitalionem poslnlabat prininm toniium est , pncceplum supoiioris , vel le-

ex argumenlis secundo loco proposilis in i>ra'- gem in pra.'suniplionc fundalam diipliccm esse
cedenti capile; clin eà Irequeuter doclores posse. l'iia est ,
qua' seivaii non polesl sine
docent, quando Icxfundaliir in pra-sumplione peccalo ,
quando pi aisumplio legislatoris in
non obligare in conscicnlià si verilas non , verilate roi non subsislil ; alla esl, quando
concordet prœsumplioni quia conscientia ni- ,
licet res ipsa non sit, ut prœsumitur , nibilo-

titur veritati , et quia non est intenlio legisla- minùs lex potestsine peccalo servari. In priori

toris tune obligare. lia Sylvesl. verb. Lex casu vera et nccessaria est dicta senlenlia ,

q. y , casu. 2 ; Adrian. (piodiib. 0; Solo diclo quùd talis lox vel pra>cepium , non possit in

lib. 1 , q- G , arl. 4 , in lîne , et in 4 , dist. 22 conscicnlià obligare; imô verô nec possit in

q. 1 , art. 3 ; Richard, in 4 , dist. 23, art. 1 conscientia servari , ul reclè convincit dicluin

(l-
3 et 4; Castro, diclo cap, 5. Indicant Na- cap, Tua nos , de Spon^^al. et cap. Inquif^iiioni,
f.l3 HE I EGinus. au
(lo Seiilcn. cxcommiin, cl ratio o^^t clara quia crcdiinr c\tendi ad casum, in quo veriias
,
non
iioiud iiolesl obligari ad peccaliiin rominillcn- snbsislii.

(luiii, sihI illutl poliùs vilare loncUii' , non i. Sed niliiloniinîisdoclrinahœc non polesl
obslaiite(in(»('iini(iuo|>r;T'Ct'iilO('l praîsuniiilionc indisiinctc cl gcneialiter approbaii , quia sine
liiinianà, quia polenlior fsl Icv vciilalis natu- dubio aliqua ex adduclis exeinplis falsa suni,
ralis , aul diviiia ,
qua; tune obligal ad vitandiim ut iidra libr.o diccnms de aliquibus. Dcrenun-
taleni acluni , ul in simili Augusl. iradil , et lialione aulem fili.c dote conleniae , el de alle-
liabelnr in cap. Verita(e, dist 8. Excniplnm nalione Inndi dolalis .-ib uxoie factà , ei de.

Oommuoe »'Pi ; nam Ecclosia juste pr;*:siiM»ii siiiiiiibw^; aclibus pcr legcs lininanas iirilo;.

esse veros conjuges illos. qui in lai.io ip:^iiis esse, (|uanuis fiaiît ouiii verocousensu el aliis
,

legiliiiiè conlraxeruni . et nnlluui \eruni Ini- condiiionibus ex vi solius juris naturalis sutli-
pedimonluni irritans, aut dcfoctuin consensus eienlibus, in tom. 2 deRelig. tractai, de Jura-

oslendcre possunt, ideùque illos suis logibusol nicn. latiùs dixinms. Dcniquc quidquid sil de
(

censiiiis cogil ad ocdiabitanduni et utenduin parliciiLiibiis exenq)lis ) ccrluni videlur, posse

inalrinïonio, et nibiloniinùs in oo casu ,
si rê- legein civilcni, elianisi( jnxla niodum loquendi
vera defuit consensus , vel adfuit inipedimen- illorum auclorum ) in prœsumptione fundetur,
lum irritans, non possunl copulari coiijugos, siniplicitcr ferri , iia ut obliget et babeat
scientos poslca taie inqjedinienluni ,
quia loluni suum effectum, etlani in casibus in qui-
agereut contra veram conscienliam. Idem cigo bus prœsunqjlio non subsislit quando in ob- ,

est, quoties prœsuniplio est contraria vcrilali servalione legis nullum intervenit peccaium
,

iiecessariîe ad honcstatem aciùs. quia polesl ad coinniune bonum perlinere, ut

ô. Auctores vcrô allcgali nonsoliin» loquun- taiis lex absolutè feratur, elobligcl, eliamsi
tur in illo casu , sed eliain in alio ,
quaado in pariiculari casu ratio ejus deficial; ergo non
non obslanle falsilato rei praisunqHaj , Icx po- polesl generaliter et indislinclè defendi, quùd
lesl sine peccato servari , et indistincte docent lex in prœsuinpUone fundata nunquàm obli-

(
prsescrlini Abb. et Félin. ) cliani in eo casu get , vel babeat efl'ectum in conscientiâ,
legeni non obligare. Unde infcrunt , ctiainsi quoties veriias non consonat prsesumptioni
lex humana irritet laleni acluni , sciiicct ven- licet fortassé sinl aiiquae leges, quae in boc
dilioneni , electionem , vel siniilcm ex simili sensu feranlur.
praesumptione, nihilominùsactuni cssc validum, 5. Quaprojjier dislinctione ulendum videlur,
si reverà iiabeai illas conditioncs , qnne ox jure (luam suniere possumus ex divo Tliomà 2-2»
naturse suHiciunt ad valorem ejus , sed de Ic- q. ()0, art. 4, ad 3. Ubi ipse loquilur de inler-
gibus irrilantibus in lib. 5, ex professe dicc- prclalione alicujus rei in deteriorem parlem,
mus , nunc verô de solà obligatione Icgum quam dicit, posse duplieiter lieri, seilicet,
tract;'.nius. Esse aulem polesl vulgare exom- prœsupponendo posse ila esse, vel definiendo
pluni liujus senlentia; de lege civili, qu;ie jubel ita esse. lia ergo in prœsenti duplicem prîE-
haeredem adeuntem haereditatem , non con- sunqnionem legis distinguo, unam vocare
feclo inventario, solvcre débita elian» ultra possunuis prœsuppositionis, aliam defmitionis,
vires bcereditatis , et nibiloniinùs connnunis vel unani facti, aliam jiericuli moralis secun-
inlerpretatio est, ilhnn non teneri in con- dùm id, (piod frequentiùs accidit, si lamen baiC
scienliâ solvcre débita in eâ quanlilale, qn;ïi posleriof praesuniplio, et non poliùs certa
reverà superat vires haeredilatis. Quia lex scienlia dicenda est; loquimur tamen vulgari
fundalur in pr.tsuntptione ,
quodille, qui ne- modo. Prior ergo modus est, quando praisu-
glexil faccre invcntariuni, usurparc voluit niilur opiis tali vel tali modo esse faclum, ul in
pingneni Iioercdilateni , et non intégré solverc casu de malrimonio per sponsalia con-
illo

débita ,
quaî prœsuniplio in eo casu cessai , ei sumniala, pra;sumitur coptda facta afleclu
consequenlcr cessai eliani obligalio in con- maritaii, el cum vero consensu conirabendi
scienlià , ul est connnuiuor senlentia n;iitli()li, Mialiinioninni. Pnsterior antem eril, (juando
Baldi , cl alionnn , ([uos referl, cl scipiiliM solùm pra'.snmitnr in tali modo conirabendi,
Jason in Rubricà , (T. de acqnircn<I._IIa;redit. V. g., inessc dolum aut timorem, vel imper-
à nuni. 25. Idem crgo crit in omnibus siniilibus. feclionem consensus ex defectu judicii, cpiia
Fundanionluni enini générale esi, quôd vcrita^ plerùmquc ita aceidil in simili evenlu. Unde
praîferlur pra;sumplioni , cl idtô inlcntio Ic- semper ineslpericulum morale, quôd ita sil, si-

gislaloris , fjui in prsesumpUonc fundalur, non cul prccsuniilur. El boç uiodu fiin(lalur in prse-
 DE LEGIBUS. 616
G15
suniplionc Icx irritans professioncm anle legi- injuriarum, quœlnde sequi soient, obligat oni-
[fi
oelalis, aul probalionis, el similes. nes, elianisi nulla rixa limoalur. Idem lex pro-
tiimnn iciiipus
fundalas in pi\o- hibons habere piura ollicia roipublicc propter
G. Dioo ergo priinô, logos

sumplione raiioiic solius moralis penculi obli- vitandum incommodum indebitce administra-
conscienlià, cl liabcrc suos ofleclus, lionis, obligat elianj illum, in quo taie incom-
garc in

elianisi in pailiculari casu, l'acliini

non silcon- diMU cessai, quia sufliciens esl ad illa pcrl'ec-

senlaneuni pcriciilo, ncc rovorà inlorvonial, tissiniè adminislranda. Unde poliùs potest

quod tinicri potoiat. Hoc probant qn.t; ullimo relorqueri arginnentum ad confirmandam as-

loco addnxinms. Nam lox prohibons lieri pro- serlionem. Nam si lex probibeat aliquid propter

fessiononi anle dccimum sexlnni annvini exple- incommoda vilanda, obligat in particulari casu,

tuni, obligat elianisi puer sil doli capax, et ba- cliamsi in illo non inveniantur ; ergo similiter,

effecluni irrilandi proressioncm anlea elc. Prœierea relorquelur ratio illius senien-
bet
l'actani, ila ut in conscienlià nuUani obligalio- tice, quia licol cessent pericula vel incommo-
nem inducal. Similiter lox slaluens, ut voluni da, semper est honestuni, servare logem, et

factum à iilio impiiborc anle docinium quar- est utile ad niajorem logis vigorcm et obser-

luni annum possit irriiaii à parente, suani vini vanliani. Ilom quia ut loxuniversaliler obliget,

habet, cliam in conscienlià, quamvis certô salis esl, quod ul in pluribusscquantur incom-
conslet, lalom pucruni in lali a.-tale babuisse moda ex contrario aclu. Quocirca, ut in ali(|no

perrecluni jndicium. El sic de aliis. Ilalio verô casu cossol obligalio logis lala; ad vilanda iii-

est, quam notavit D. Tlionias 2-2, q. 88, art. commoda, non salis est ut incommoda cessent,

9, quia leges bumanai altcndunl ca quai fre- sed oporlct ul occurrant aliqua gravia incom-

quoniiùs accidunt, el id salis est, ul generali- moda, quae in lali casu sequanlur, si lox ser-

ler obligent. Confirnialur primo, quia ob banc vctur , et idoô per modum cpiikiœ cessare

ralioncni, doiicienle fine legis in parlioulari, censcalur. El ita vidolur inierpretari Navarr.

non cessât obligatio logis; sic autena se habet suam sentontiam, de quo puncto plura dice-

in prœsenti dcfectus prœsuniplionis in parlicu- mus infra, iractando de inlerprotatione vel

laricasu, quia ibi lanlùm cessai ratio legis in cossalione obligationis legis.

particulari, et merù négative, (luaiuUxpiidom 1). Dico socundô : Quando lox fundatur in

potest lex sine injusiitià, vel alià uialiiià ser- pra'suinplionc delinilivà,scu facli, non obligat,

vari, ut supponilur. non subsistcnte praïsumptione scu veritalc fa-

7. Sed contra hoc objici potest, quia quando cli. Juxia banc asserlioneni procedere potest

lex aliquid prohibet propter vilanda alitiua

in- conimunis sonlonlia supra citaia, eamque si-

couimoda, si in parlicnlari casu cessant, sou gnificarc vidoUir Folin. dicto n. 40, vcrb. Ilnnc

non inveniantur, illa incommoda, non obligat fulteniiam, ubi numéral très casus, in quibus

lalis lex, etiamsi posset sine incomniodo exe- lex non obligat in conscienlià, etoniissis secun-

cutioni mandari, ul sentit Panormit. in c. do iic loge injusià, et tertio de loge poMiali

Quoniam contra, deProbat. n. G. Dummodb, ait, quoad solulionem pœna;, qui ad rom pniison-
lex non contemnatur. Et idem sentit .Navarr. tem non pertinent, primus el unicus apud il-
in Sum. cap. 16, n. 37, cum Cajeian. tom 1 lum est : Quando lex fundatur super prœsumplis,

Opusc. tract. 12, q. 2 de Matrimon., qui spe- et non super cerlis, ut ille loquilur. Ut quando
cialiler tractant de loge prohibenlc clandesli- lex pra'cipil obodire senlentiœ, quam prœsumit
na matrimonia, quam dicunt non obligaro, juslani; nam si consiet, non esse justam, non ob-
quando cess.ait oninia illa incommoda qure , ligat lalis lex ad observandam illam senlentiam,

lex illa vitare intendit. Et ratio reddi polost quia fundatur in pra;sumplione lalis facli in in-

quia tune inutilis est observanlia lalis logis, dividuo, sciiicct, quôd lalis scntonlia jusla sil.

nullamque honestatem habet : ergo similiter El idem significal Bald. in dicta 1. Cùni quis,

in prœsenti, quando lex fundatur in prœsum- in exemplis omnibus, quœ adducit. Quamvis

plione generali ratione periculi, poliùs quàm alii utanlur aliis exemplis, quae plus indicant

facli, non obligabit in particulari casu, ubi et admillonda non sunl, ul in lib. 5 laliùs di-
consiiterit, nullum esse laie periculuni : est cam. Exenq)lum aulemde iKTredenon facienie
enim eadera raiio. inventariuni, admissâ alià opinione, ad hune

8. Respondelur ncgando antecedens genera- sensum débet accommodari. Et habet funda-

liter sumptum. Nam lex prohibons déferre ar- nienlum in Authenlicâ de Ilœred. et Falcid.

wa noctu propter incominoda jurglorum, vel cap. 2, ibi : Et non per ea, quœ forte surripiunt.
 617 DE LEGIBUS. 018
vel malignantcr Intfoduccre pcrtentant. Et inlVa: generaliior sumitur pro imperîo imponcnte.
Cùm utique si tiiliil mulignali csseiit, non forlè necessitalcmobediendi, ilaut peccetur, si non
competerel, vel l'orlè illa Icx quasi pœiialis est inq)leatur, juxla illud Ilieronyn». libr. 1 contra
propter ncgligentiam lacieiuli iiivcniariuiii, et Jovin. : Quod prœcipilar hnperutur , gnod impera-
ideù non obligat in conscienlià anle judicis turnecesse est (ieri, cap. ull. li, q. 1, aliquan-
sonlcnliani ;
polerit auteni tune juste cogi do verù accipilur antonomasticè pro imperio
haires per judicem, cl lune tenebilur in con- 'mponcnlc nccossitalcm mortaliter peccandi
scientià parère. Ncquc aliud disponi videlur sinon pareatur, et ulroqiio modo prccceptum
per iiianj legem. Omissis v. o cxeniplis, raiio inciudilobligalionem in conscienlià, cl ita ulia-
asserlionis est, quia quandô lex fundatur hue que ratio i)roecipti sullicit ad veram ralioncm
modo in praesumplione, déficiente veritale, legis, et aliqua earum necessariu est juxta su-
toilituronininùrundamenluni legis, et ideù ne- pra dicla. Ilinc ergo orilur qurcslio, an lex
cesse est, ut cosset obiigaiio ejus. In quu est civilis solùm includat ralioncm prrecepli large
magna dillerentia inler liane legem et illani, sumpti, vel eliam possit ex suo génère magis
quœ l'undatur in praesuniptione periculi, quia obligare, etnecessilatemimponere, velparendi,
in priori, cessante veritate, déficit fundamentum vel mortaliter peccandi. In quo puncto clariùs
legis; in posteriori autem minime, quia semper videnlur loqui Gerson, et Almain. supra cilali
est verum dicere, actum esse pcriculosum, cap. 20, negantos magislralui civili hanc poles-
elianisi non^ eveniat efl'ectus. Unde propriè talem. Idemquc à fortiori tenent qui de legibus
loquendo, illa ratio periculi non tam ex prse- ecclesiaslicis hoc docenl, quos libro sequenli
sumplione, quàm ex vero et certo judicio de cap. 18 commemorabiraus. Aliquietiam cano-
lali periculo limelur ; secùs verù est, quando docuerunt, non cssepeccatum morlale,
nistai

praesumptio est de ipso f.'^cto, quod simplicitcr non parère legibus civilibus secluso conlemp-
incertum est, licet prœsumatur, unde cùm lu, Imol. in Rcper. cap. Cùm conlingat, de .lur.

non tantùm periculum, sed eliam ipsummet jur. col. 17, cujus doclrinam in liàc parle valdù
factumsit lundamenlum talis legis, mcrilô ces- commendat Fclin. in cap. 1 de Sponsal. n. 19;
sante veritale l'acti, cessât obiigaiio legis. Acce- unde videntur supponere, ex vi talium legum
dit quôd eliam tune cessât maieria legis, ut in non sequi perse talem obligationcm. Hi verù
casu de matrimonio, si lex praecipiat perma- auotores nullam novani ralioncm vel proba-
nere cum muliere cognità post sponsalia, et lioncm afferunt, quà oslciidanl, excedcre cïii-

conlingat, non fuisse cognitam afleclu mari- caciam poleslatis, ac logis civilis, allingere
lali, cessât in conscienlià obiigaiio talis legis, hune gradum prœcepti, seu obligalionis, et
quia reverà cessât materia ejus ; nara inten- omnes, quœ afierri possunt, reducunUir ad
lio illius legis est prœcipere accessum ad suam cas, quai in cap. 20. posilœ sunl, Quibus
conjugem, et illa non est conjux; ita ergo est omissis,
in omnibus similibus. 2. Dicoprimù : Lex civilis ex génère suo ob-
10. Solùm potest ulieriùs interrogari ,
quo- ligare polest sub realu morlalis culpaî. Dico
modù discernendum sit, quando lex fundelur aulem, ex gcncre suo, (juia cerlimi est, in indi-

in prœjudicio periculi lantùm seu in eo, quod viduo, seu in singulis legibus non semper esse
frequentiùs accidit, vel eliam in ])ra3sump- tam gravcm obligationem, ut Iransgressio legis
lionc lacti, quod iia in re ipsà esse supponatur. civilis realum œlernœ pu ii;e inducal. Quia ne(;
De hoc verù non possumus certam rcgulam in lex diviiia et iialuralisiii omni maleriàelaclione
particulari assignare. Dicimus ergo ex malcrià cum lautorigore oi)!ii;anl, ni ex 1-2, q. 88 et
et verbis legis, adjunclo usu,et inlerpreialione 81), nunc suppono. Dicilur ergo lex civilis ex
doctorum, id esse colligendum. Altéra dubita- suo génère obligare sub mortali, quia, si ex
lio de intentione legislaloris, qwvc in illo argu- parte malorioe sit capacilas, et volunlas legis-
niento superioris capilis pulebaïur, post bc- laloris inlervenial, ex iiarlc legis non deest ef-
qucns caput commodiùsiraciabilur. ficacia, seu potesiasad obligandum. Ita docei
aperlè divusThom. 2-2, q. 101, art. G, junclo
CAPUT XXIV.
art. 1, q. lOj, et q. I 57, art. 7> ; Solo lib. 1 de
Vtrîan lex civitis ohlujet, vel obtigurc possil sub
Juslil. q. G, arl. 4 ; Gaslro, lil». 1 d. I.eg. pœ-
rcatn tnortalis culpœ.
nal.ca|). 4 et 'ô; Driedo lib. 2 de l.iberl. Chris-

l. Praeceptum (ut notât Cajet. 2-2, q. lOi, tian, cap. 1 ; .Medin. C. de i'œnit. iracl. 1 de
art. 2, CL in Sum. veib. Pr<vcep('.mi), inlerdùm Jejuu, c. 7; Adria. quinllib. G, arl. 2 ; Major.
TU. XII, 20
 61{) DE I.Ef mus. C20

-4, disl. iîj, q. 4. prsesfirlini ad 2; Navarr. in polestale, et non est addita per specialem con-
Sum. cap. 23, n, 55; Covarr, in Regul. Pec- cessionem. Minor dcclaralur (ccetera enimclara
catiim, p. 2, § 5, ii. 2 el 5, ubi plurfs allos rc- sunl) in malerià jusliliai, quando lex taxai pre-

fcrl. Et probari polesl ex Angnslin. Ei)isl. 50, lium rei ; nam eo ipso illud est médium jusii-

non longé à principio, dicenlc ; Quicumque Ic- tine, et iransgressio est injuslitia, qusc ex gé-

gibns mperatorinn, quœ pro Dei veritate feruntur nère suo peccatum morlale est, el consequen-
oblempcrare non mit, acquirit grande supplicinm. ler eli;ii!i violatio lalis legis est ex suo génère
LUiqtic apiul Deiini, cl ex contexlu conslal. pin-catum moila!e,et idem est cum proportione
Ostendi cliani polesl assertio omnibus cl lesli- in reliquis. Terliù probatur, quia li?ec concessio

nioniis cl ralionibus adduclis in cap. 20 ; nani non est specialiler data à Clirislo ; aliàs essel

obligalio in conscienlià simpliciter dicla oxlen- propria legis novoe, quod est frivolum, et sine
dilurex génère suo ad obb'galionem siib mor- fundamenlo, el aperté répugnai Paulo Rom.
tali. Underalio propria csl, quia lex huniana ex 13 diceiiu : Omnis anima, elc, et Iradil genera-
se obligat in conscienlià ; ergo ex se eliam in- lem doctrinam communem eliam elbuicis, ut
ducit obligalioneni maleriac proporlionalam, in siipcrioribus visum est, et constat apcrtè ex
si circa iilani absolulè leralur; crgo ex se in- simili loco Pelr. 1 canon, cap. 2, et Sap. G :

ducere valet obligalioneni sub niortali. Confir- Audile, reges, etc., qnoniam data est à Domino
rnatnr, quia ratio naturalis dictai lalibus legi- poteslasvobis. Quôd verô illa potestas, qua; com-
l)us esseobediendum, sicul dictai esse obedien- munis est ethnicis, non sit ex speciali conces-
duni parenlibus, et sicul dictai promissionem sione addita natura', in snperioribus osiensum
Deo faclani esse sorvandam ; ergo sicul non est, el per se est evidens, lum quia in Scriplu-
servare vota, vcl non obedire parenlibus ex rà nulla fit menlio lalis concessionis, sed illi

suo génère, est peccatum morlale, ita etiara polestali naturalilribuilurtantavis imperandi,

non servare Icges civiles, seu (quod perindc est) utqui ei resistunt, sibidaninalionem acquiranl,
non obedire principi scculari ex suo génère Romin. 13, lum eliam, quia lalis potestas in-
est peccatum raortalc; crgo leges civiles ex gé- venta csl in Icgiiimis regibus inlidelibus nul-
nère suo possunt obligare ad morlale. lam revelationeni, vel supernaluralem noiitiam
3. Alque bine inferlur, potestalem banc sic babentibus ; est ergo inlrinseca polestali na-
prœcipiendi, cum tam rigorosàobligalione non lurali,el {livinadiciiur per modum doni coniia-
convenire principibus secularibus ex speciali luralis, non per modum specîalis concessionis.
Dei aul Cbristi concessione, sed ex naturà rei 4. Contra liancaulemverilalem videlur sen-
consequi ad iliam potestatem ,
quam liabenl sisse Médina liaclal. de Jejunio, c. 7; sentit
à Deo ad gubernandam rem'iublicamin suo or- enim seculares principes babeic banc potesla-
,

dine. Probatur primo à simili de polestale ,

lem ex speciali Dei concessione, ratione cujus
quam paler habet ad imperandum lilio, impo- dicil, eos uli auclorilalc Dei, quando imperant
nendo ci gravem obligalioneni, quando maleria sub rcalu pœnaî aslcrna;. El in lioc a^quiparat

illain postulat ; illa cnim potestas non est ex principes seculares prailalis Ecclesiœ, qui po-
speciali concessione, sed sequilur jure naturœ testatem suam babcnl ex speciali concessione

ex vi dominii paterni, el illius naturalis princi- Cbristi. Nililurquein illo rundamentoGersonis,

pii : Obediendum est parenlibus juste prœci- quod nemo polesl sub realu pœnœ œlernae im-
pientibus. Idcmque est cum proportione de perare ,
nisi qui illam pœnam polesl iniligcre,
obedienlià, quam servus débet domino ; ergo Deusid polesl, vel qui ab illo lia-
cl ideô solus

idem est de obedienlià débita legibus princl- beltalem potestaiem specialiler commissam.
pum. Secundo, quia potestas principis ad con- Almain.verô d. c. 12 Moral, licet in principali
slituendum actuin ul nccessarium ad bonesta- asserlioue dissenlial à Mcdiiià , lameii in boc
tein illius virUilis, in cujus matorià versalur fundamenlo convenire videlur. Putal enim, ad
vel ad prœscribendum médium in lali malerià prœcipieiidum sub realu pœnœ œlerna; neces-
virtutis, non est ex speciali concessione dis- sariam e;se auctorilalem specialiler à Deocon-
tincta à polestale regendi rempublicam, sed cessam, el quia j)ulal, liauc esse daiamClirisii
cstinclusa in illà ex ipsà rei nalurà ; sed ex vicario, non aulcm principi lemporali , ideù
hâc polestale, el aclu ejus, sequilur inlrinsecè, negal , leges civiles obligare sub morlali , licet

et ex nalurà rei, ut s:l peccatum morlale Irans- de ccclesiaslicis id concédai.

grcdi lalcra legem ; ergo eliam potestas sic .5. Sed profeclô idem est cum proportione de
prœcipiendi est inclusa ex nalurà rei in lali ulroqnc stiperiori seculari , et ccclesiaslico in
G2i DE LEGIBUS. c^22

hâc parte senlicndiim. Nam, licol in hoc dille- de lormali contemplu ; nam virtualis , seu po-
rant, quod polcstas gubernandi aliter data est liùs materialis , in omni Iransgressionc legis
vicario Cliristi, qnàm imperatori (illi eniin data includitur ; formalis aulcm necessarius non est,
estperspeeialomcoiicossionemstipornaliiralem, ut patet inductionc; nam ad pcccandum con-
Iitiic por cicclionom liomiiiuin, vol aliiim nio- lra jusiiliam, vendendorem cbariùs, quàm lege
dum diinanantcm à Deo , ut auctorc natiirœ ex taxaium sit, non est necessarius formalis con-
vi naturalis luminis rationis), nihilominùs in tempUis legis, sed satis eslid faccre volunlariè
lioc convcniiint, quôd noiilri data est pcculiaris ex affcctu pocunioe, velalio simili. Item ut ju-
potestas iniperandi in suà niatcriâ et foro sub dox pecccl graviter transgrcdiondo juris ordi-
reatu pœnaî cclernce per spccialem conccssio- ncm in judicio non est neccsse, ut ex contom-
nem , scd solùm qiialonîis ox natiirà roi inclu- ptu id facial, ul constat. El idem in similibus
ditur in potcstate gubernandi unicuique conccs- quœ salis constant ex conimnni usu, et sensu
sA. Nam Potrus non bal)uit banc potostatom fidclium. Iinô bine obiterinfero posse peccari

(ut infra videbiinus) nisi ex vi illius concessio- morlaliler conlra legcm bumanam per unum
nis : Pasce oves vieas , et aliam specialiorem acium, vel omissionem , omnibus illis modis ,

vanum est et sine fundaujento. Idem

fingere , quibuspolcsl peccari contra legem naluralem
ergocum proportione est de rege, seu impera- vel divinam, scilicel, vel per maliliam, seu
ex
lore ,
quia in l;itiludine su;ic maloriœ potestas certà scionliâ, et pravo usu libertatis, vel ex
ejus includit banc vim et cfficaciam imperandi, passione, quœ suflicientcm deliberalionem non
ut declaratum est. excludat, vel per ignorantiam crassam et su-
(!. Noque fortassè Médina aliud sensit; nun- pinam, seu ex nolabili negligenlià profectam.
quàm enini dixit, banc esse specialem conccs- Patet ,
quia omnibus lus n)odis potesl esse actus
sionem sed solùm voluit explicare
, , non po- suffîcienter voluntarius, et nihil aliud requiri-
tuisse quamcumque ex lus potestalibus extondi lur, supposiiâ obligatione legis, El quoad boc
ad obiigandum sub reatu pœnœ œternre , nisi eadem est ratio de bumanà, quai de nalurali,
csset utraque aliquo modo divina . et per eam veldivinà logo. Quapropler sano modo intelli-
operarclur bomo, ac prœciperet, ut ministcr gcndum est, quod Cajelanus verb. Prœceptum,
Dei. Quod est verissimum , tiim quia id satis in fine ait,
in bis, quae snnl positivi juris, si
indicavit Paulus loco citato , Inm etiam ,
quia absque contemplu pccccturex purà ignorantià,
aliàs transgressio talis logis non rodundarct in vol apparonli exciis :tione, cum aniino non con-
Dei ofiensionem, et consequcuter non niererc- scnliendi contra prœceptum obligans ad nior-
tur œlernam pœnam. Almain. aulcm immorilô tale, non peccari morlaliler. Hoc enim inlelli-
constituit in boc difierentiam inler potcstatem gendum est de ignoranlià invincibili, et iu)u

laicam et ecclesiaslicam; nam , licol in nndUs crassà, et de probabili existimatione excusalio-

aliis diirorant , in boc servant proporlionom ,

nis. Uude idem dioi poss ide rébus j ii ris divi ni
non œqualitalis, sed cujusdam proportionalila- positivi, licet in bumano pluresadmitli possint
lis, ut salis explicalum est. similcs excusalioncs. Alquo iia ex|)lioiiii illam
7. Secundo ex dictis infcrlnr, non so'îiiii doclrinamSylv. vorb. hwbcdientia , ubi divnni
posso poccari mortalitcr contra logem civiloni Tbomani et alios roforl.

quando ex contcmplu forniali non scrvalur,

CAPUT XXV.
sed eliam quoties cum sufficicnti cognitione ac

deliberationc violalur, sive id fiai ex ncgligon-

IJtrîm Icx Immana , ul obligct sub mortuiî culpû
,

tiâ sivo ex quocumquo alio pravo alloclu. Hoc (jravem mntcriamrcquimt ,ct quœ illa sit.
,

advortimus contra aii(iuos ,

qui cliam de ecclc- l.Quoniani dictum est, logem posse de se
siaslicis logibus dixcrunt, non poccari contra obligaresub morlali, licct non semperila obli-
cas mortalitcr, nisi formalitcr contemnantiir gct, et ideo necessarium est doclarare,
quando
qui à fortiori idem ossent dioluri do logibus ci- obligatio logis porliiigal u^qnc ad ilium gra-
vilibus. Sed conlra iilos o\ prorossolracîabinnis diim, in quo lam rigorosè obliget. Quantum
lib. seq. Nunc probaliir illalio , quia sine con- aulcm ex connnuni doclrinà doclorum in bàc
tcmplu formali datur plona cl consummala niatoriàcolligi potosi, tria capita designari
so-
transgressio logis; ergo, si Icx de se obligal sid) ient ad banc gravilatom obligalionis
in loge
roatu :olornaî paMue , in traui-grossione ojiis disccrnondam,nimirùm , qualitas, seu quanti-
commitiilur poccatuni niortale, eliamsi non las, aul gravitas malcri^e , in quà iox prîccipit;
lialex contomptu l'ormali. F.oqnorautem sonq)oi- verlja, quibus lo\ proferlur, sub qiiibus p.i'iûni
m DÉ I EGIHIS. G24

in legcaddilam conipreliondimus; et inlcnlio lalis, sivc parlialis. Et in lege naturali idem

prxcipicnlis, dcqiiibiissigillaliindicendum csl. reperilur; nam lex non mcnliendi per se obligat
2. Ciria prinuini ccrUini est, gravilalcm ma- tanlùm sub veniali culpà, et eodcm modo obli-

tcriai pryecepli osso iiccessariam ad giavein gat lex non furandi in materiâ levi, licet in

legis obligalioncm , ila ul non sit in poleslaie priori lege nialeria levis el lolalis sit; in posle-

Jogislatoris huniani obligarc siib niorlali in ma- rioii aulem parlialis. Solùmquc est dillerenlia,

icrià levl, etiamsi maxime id vclit , et inlen- quôd in priori lege obligalio est per se , cl ex

dat. lia doeiiit Driedo lib. 3 de Liberl. Christ. geuorc legis ; in posteriori aulem solùm ex ac-
c. 5, ad 5, et hâc ralionc dixil idem aiulor lib. cidenti , el in lali individuo. Idem ergo cuni
2, c. 1, in discursu secundse propositionis : proporlionc in lege humanâ observandum est.

< Temcrariai mandantium intentiones pro qui- 3. Contra haiiC vcrù senlenliam referri pos-
buslidet rébus pai^i pondoris non obligant sunl varii auclores , qui fréquenter dicunt , ex
subdilos, ul tcncanliii' obcdirc sub pœnâ cri- inienlionc hgislaloris penderc ,
qyùd prœcc-
ininisillius, quod ipsi volant subdilos ineur- pluni obligel sub morlali , el si illa scialur suî-

rore. i Idem tenet Castro d. lib. 1 deLeg pœnal. licere, (juia ex illâ pendel legis vis. Ilasenliunt

c. 5, docuni. i; inclinât Cord. InSmn.q. 118, Angcl. ver, Lex, n. 3; Syl. ver. Prœceptitm

p. l,quatenns ail, non esse in polcslale snpc- q. 5; Arm. ver. Lex, n. i, el Cajet. ver. Prœ-
lioris obligarc sub morlali , aut veniali , scd cepti transgressio , qui addil, inveniri quxdam
hoependerc exquanliiale malcriœ. El probatur prœccpla lunuana obligaliva sub morlali. Idem
primo, quiaprimum fundamentum hujus obli- sentit Cordub. d. ([. 188, p. 2, rat. 1, 2 el 3, et

i^alionisestmateriu; capacitas, noe polesL logis- conlirmat, lun» quia in religionibus j)onunlur

lalor facere ut aelus excédât polenliam , id priece])la obedienli;e, cl sub exeommunicalionc

est, obligalio capacitalem materise. Secundo, de rébus minimis, qua; verè obligant, quia
quia esset injuslum, imô slulUim praîcepluin poteslas superioris timenda est , lum exenq)lo
qiioad il'am partem. Qnid enim magis inordi- Dei ,
qui levé prœceptuni Adui imposnil sub

natinn, quàm propler rem levem obligarc ad obligatione œlerni realùs. Cilari deni([ue solet

pœnam a;ternam , aut (quod pcrinde esi) in re Anges in Moralib. cap. î) et 10, in princ. , ex

Icvi constitnere salulis viam , sen médium ad quo solinn video posse induci, quod in d. c. 10,

illam? Terliô, quia lex naluraliset divina non in i)rinc. concl. 5, dicit , supcriores posse pro-

obligant sub niorlali in materiâ levi; crgomullo hibere dilecliones remissas cjusdrin objecli sub

minus potest id facere lex liumana. Quarto ,

majori obligatione, quàm inlensas.

quia lalis lex non esscl in aedificationem , sed 4. Sed nihilominùs asserlio posita verissima

in deslruclionem, et scandalum, et occasionem est, et c jnnuunis, suilicienlcrque demonslrala.

ruinœ , et onus inqjonerct grave, el inq)orla- Et fortassè dicti auclores conlrarium non sen-
bile ; non ergo potest lalem inq)onere obliga- serunt : nam Sununislie, cùni dicunt inlentio-
lioncm. Quintô ,
quia aliàs posscnt principes nem sullicere, inlelligendi sunl de inienlionc

aut prailali pro suo arbilralu inqioncre graves rationabili eljustâ; nam illa erit conuncnsu-
obligaliones circa rcs mininuis, ([uod estabsur- rala materiâ;, el ideù, si fueril de obligatione
duni , el contra Cluisli reprchensionem : Alli- sub morlali , supponel maleriam capacem lalis

gant oneru gravia , cl importubilia. Mallli. obligalionis. Et ila videlur intellexisse Covarr.
23. Sexto, quia, si lex civilis pœnam morlis in lieg. Peccatum. p. 2, § 5, n. 2, in fine, et

iinponeret pro levi criniinc , injusla esset , el in cap. Quainvis paclum. p. 2, § 2, n. 7. Sic

nulla quoad illam parlem ; ergo mullô niagis etiam inlelliguntconnnuniler doclorcs diclum
erit injusla lex quœ imponeret rea-
huniana, illud legis 1, ff. de Constilut. Princ. Quodprin-
lum pœnse œlernoe apud Dcum in materiâ levi, cipi plaçait legis liabct vigorem , ulique de pla-
secundùm reelani œslimalionemapud cumdem cilo rationabili eljuslo. Addo cliam, volunla-
Deum. Undemerilo dixil Augusl. d. lib. 2 de lem legislaloris declaratam graviter obligandi
Bapt. c. 6, iniquas esse slateras eorum , (jui secum alferre prcesumptionem, cl quasi decla-

pro arbilrio suo dicunt : Iloe grave , hoc levé raiioncm ,

quôd materiâ sit capax lalis obliga-

csl. Ex quibus ralionibus constat, hoc esse ve- lionis , el ideô moraliler ac regulariler linien-

rum, sivc materiâ levissil tolalis materiâ legis, dam esse , ut dixil Corduba. Dcniipie addo,
sive parlialis ; nam est cadem proportio el saepè maleriam, quce nudèspeelala levis appa-

ratio. Sicut aliàs diximus , volum de re levi rel, proul in lali occasione, et in ordine ad
non obligarc suh niorlali , sive muteria sil lo- lalcm lincm prcccipiUir, esse gravem , ul mox
625 DE LEGIBIS. G26

cxplioahimns, ot (lixi lalè in tom. .; dfiConsiir. quia illa abslinontia à cibo volilo iinposila luit

disp. 4, sccl. G, n. 1, cl qnia s;xîpo polostlalerc in rccognitionom ob(Hliciili;e Doo dobila,',

suporioris molivum ,
pro illo prcesumilur. Ni- et quasi in tributum bumanre subjoctionis ad
liiloiiiinùs lainon si voritas obstarol pi;rsiini- Doiun, et ad roprimondam liominis olalionom,

plioni , ol clarè conslarot , maloriaiii non ossc (|ii(»(l.'unm()dô subjiciondo illiim inloriori crca-

i;ravoin, ncc dignain lali olilij^'aliono, lime non tiira; in obsoriiiiuin Doi, sub (piibus rationibus
induociTlur <>I»lii,'alio. Neqiie anipliùs probal priiccoptum iikul gravissinmm erat.

cxcmpluni rclit^iouum ; nani doctrina data in G. Scd quncres, an prceceptum sub morlali
cis oUani lociuu liahot do iioccssilalc inalcriu! imposilum in re lovi obligot sallom sub vonialî.

gravis, quainvis in illis, propler alliorcni iiucin Vidotur <;nim niliil onminô obligaro, quia est

pcrfectionis, frcquenliùs possil accidorc, ut rcs injustum. Nibilominùs verius vidctur obligare
in spocic levis in tali slalu , et in ordine ad li- quant ùm materia est capax, ac subinde sub ve-
iioin ci oonsciUancum, gravis incrilô ccnsca- niali. Duo enim sunt in illo prscccpto distin-

liir. guonda, unum est talem rompraicipi, aliud est

5. Ad cxcnqthini au tom do praeccpto Adse prtTOcipi sub tali obligaliono, vel pœnà; prinuim,
iniposito respondet Corduba supra,' illud prae- ut supponimus, non est injustum, quia poni-
ccptnni obligâssc sub niortali ratione status, mus matoriam prœcepli simpliciter boncstam
ctiamsi materia csscl Icvis. Ralionoui autcm esse, et in suo gradu justam, et capacem prae-
status in lioc ponit, (juùd in illo non poterat cepli;secundum autcm injustum est. Al verô,
pcceari venialitcr priùs quàni mortalitcr. Scd non obstante injustitià cl nullilalc, quoad se-
haîc ratio probabilis non est. Aliàs etiam praî- cundum, potest prœceptum valere quoad pri-
copta naturalia do rébus levibus obligarent sub mum, quod justum est; tumquia illud est prius
niortali in illo statu, et ila verbuni otiosuni, et naturà, ut sit dicam, et ex se separabile à se-
nicndacium olïïciosum, aut jocosum essent ibi cundo, tum etiam, quia in bis, quœ hujusmodi
peccaia mortalia, quod incredibile est, quia ilia sunt, utile per inutile non vitiatur. Nequc in-

poccata sunt venialia, ctiamsi plona libcrtato, tentio prœcipientis intelligitur esse conditio-
et absque passione, vel ignorantià fiant; cur nata, ita ut nolit prœcipere quod potest, si non
crgo in illo statu essent mortalia ? Vel quam potest obligare quantum appétit, scd potiùs

circumstanliam adeôgravem adderet ille status? absolulè inlendit prœcipere, et volendo obligare
Quamvis enim ex contemptu possint illa pecca- plus quàm potest; consequenter etiam vult

ta fieri mortalia, tanien etiam in illo statu pos- obligare quantum potest. Et ita censeo talc
scntHerisine contemptu, si tamen fieri possent. prseceptum esse validum quoad obligationem
Quid enim quod ad contomptum co-
ibi erat, commensuralam et proportionatam materiœ
geret? Quocirca supponendo primum peccatum ejus, quia quoad illam non deest intentio prae-
in illo statu non potuisse esse veniale, ratio non cipientis, et nihii aliud est, quod ibi deside-

est reddenda ex eo, quôd omne peccatum in retur.

omni materiàquantumvisminimà, ibiessetmor- 7. Secundo dicendum est, gravilalem matc-

sedex divinâ providentià, quœ custodiret
lale; riœ sufiicientcm ad gravem logis obligationem
hominem in levibus, quamdiù graviter non ca- prudcnti arbitrio judicandam osse, nec possc
dcret, ne vel felicem ilium statum propter pec- certioreni regulam tradi. II.tc assertio in ma-
catum veniale amitteret, vel in eo deordinaiio- teria de peccatis tractanda est; nam est pro-

ncm aliquam, vel pœnam sustinerct. Aliter pria illius loci, eademque régula pro lege na-
verô rcsponderi potest, licet Icgislalorhumanus turali et divinâ solet assignari, ut in materiù
non possit obligare sub morlali in malorià lovi, eliam de Voto et Juramento dictum est, et dici

Deum ipsum posso. Verùmlamcn cùm divinum solet in malorià de Furlo, et similibus. Quia rê-
prœcoptum non possit non esse justum, fieri vera non potest alia specialior cogitari, quce

non potest, quin sit materise proportionatum, vol rem declaret, vel certa sit; eadem autcm
ita ut si sub morlali obligal, cadat in materiam ratio est de malorià legis positiva;, sive civilis,

Oapaccm lalis obligationis, ac subinde gravem, sive cliam ecclesiastica; ; nam quoad boc eaïa-

saltem formaliter, et ut ordinatur ad (ineni à dem rationem participant, ut constat, cl apertii

Doo intcntum. Aliàs peccatum mortale et ve- supponuntCajet. et Sylvost. locis ciLilis, ctalii

niale dilïorrent lantùm ex volunlato divinâ, et sUilim cilandi. Ad l'crcndum autcm boc pru-
non ex nalurâ roi, quod lalsum est. Dico crgo, dcntialc judioium, duo praîcipuè in loge consl-

prîcccplum Adse impobiluui l'uissc de rc gravi, doranda sunt ; unum est finis Icgis procscriiin
C27 DE LEGIBUS. 628

proxiiiuis , ralioiic ciijus lualeria praecopla nanlur onmes leges. Licet cnim hoc verum sil,

censetur conslilui per logoiii in hàc, vel illâ tamen rem non déclarai; cùm enim disposilio

specie virtutis ; aliud ajqualiias, scu proportio virtuosa nccessaria ad salutcm non sil nisi cba-
medii proecepti in ordinc ad lalom finem, et ex rilas, hoc est, quod inquirimus, qualis scilicet
liisduobusprudonliarbitriospeclaliscolligenda materià legis sil nccessaria ad banc disposilio-
est nialcriaî gravitas. noni conservandam, vel quando actus conlra-
8. Itaque inprinùs ucoessarium est, ut finis rius illam deslrual. Dico ergo, maleriam legis

legis periineat ad virtutem aliquam ex gravio- posilivae posse esse gravera in omnibus virlu-
sibus. Multiquc indicant, hujusmodi viitules tibus, prifiserlini principalibus et cardinalibus,

t ntijni esse illas, quai respiciunl Dci anioreni juxta doctrinam D. Tbomae et Cajet. 2-2, q.
et cultum, vel etiaui illas, ex quibus pendet 1U4, art. 2, ad l. In unàquâque aulem virlute
nioraliler loquendo aniicilia iuier proximos, illam esse gravem, cujus omissio vel violatio

vel pax, et commune bonum reipublicœ, ni nolabilem habet deformitalem, seu lurpilu-
sunt religio, juslitia et cbarilas. Ita sentit An- dinem in suà specie, el lune illa lurpiludo
ton, p. 2, lit. 4,0. 2, § 3, uLi solam illam virlute répugnai cbaritali Dei ;
gradus au-
maleriam prsecepli censet esse gravem, quae tem, seu gravitas talis turpitudinis prudenti
est nccessaria ad charilatem, vel juslitian), vol arbilrio judicandus est, spectatà communi
divinam révèrent iam. Idem sequilur Sylvest. œslimalione hominum, et graviorum doclo-
verb. Prœceptum, q. ô. Parùmque dilïert ré- rum, virorumque prudentium sensu et opi-

gula Cajet. tom. 1 Opusc. tract. 23, q. 1, di- nione.

centis, tune materiani esse gravera, quando 11. Secundo loco dicimus considerandam
perlinet ac nccessaria est ad charitaiem Dei, esse proportionem medii ad finem lege inten-
vel proximi. tum; oportet enim, ut mullùm conférai ad
9. Sed hœc non satis rem explicant. Quia si illum ; nam si leviler illum impedial, aut dimi-

dicti auctores sentiant, solas illas matèrias, nuai, quamvis finis in se gravis sil, lœsio ejus
quarum bouestas formalitcr ac proximè perli- per laie médium non polesi gravis repulari. Si-

net ad bas virlutes esse graves, ialsum docent, cul Unis justiliiC in se gravis est, el necessarius
abàs lantùm prœcepta charitaiis Dei vel pro- reipublicae ; si tamen in re minimà tedalur, ncc
ximi, vel religionis, et justitiae, vel ad summum mullùm perturbai rempublicam, nec aniiciliam

tantùm ea qux' formaliler dirigunl ad Deum, inler homines moraliter dissolvit, el ideô non
vel proximum, babereni maleriam gravem, et consiiluit materiam gravem, et è converso si

possent obligare ad mortale; consequens est defeclus in aliquà maiei ià graviter Ledit finem
falsum, quia etiam virlutes, qua; non sunl ad intenlum à lege, licet in se aliquid minimum
alterum, babent maleriam gravem, ut est jeju- esse videaiur, nibilominùs in ralione medii est
niuin in materià leniperantiœ : nam juxta oom- quid grave, et ideô ut est maleiia talis prie-
nuinem sensum Ecclesiae, prœceptum jejuuii cepti, est materià gravis. Et in boc sensu dixit

sub raortali obligat et gravera habet maleriam. Cajet. supra, interdùni de re minimà dari prai-

Idem conlingit in materià caslitalis el forlilu- ceptum obligaus ad mortale; inlelligit enim de
dinis, ut constat. Si verô illi auctores inlelli- re minimà absolutè spectatà, non tamen re-
gunt, illam maleriam esse gravem, quaisaliem spective in ordine ad finem legis. Ut, v. g.,

virlute repugnet cbaritali, sic vera est sen- ingredi lalem domum 4'solulè quid levé esse
leniia, quia omne peccatum mortale est contra videlur, lamen in ordine ad vitandam occa-
cbaritatem, sallem virlute, seu ullimaté; lainen sionem peccali grave quid est. Et in materià

non desejvit ad declarandum, quando materià juslitise, aliqua absolutè spectatà levis est,
prœcepli est gravis ; nam boc est, quod inqui- quae respecta talis personae pau péris est gra-
rinuis, quando scilicet materià est lalis, ut cjus vis, quia multùm illà indiget, vel ex carentiàejus
transgressio repugnet, saltem virlute, ciiaritaii sequilur ilii nocunicntum grave. Sic ergo ex
Dei. proporiionc maieriic ad finem legis conje-
10. Eamdemque dilUcultalem babel quod ctari facile polerit gravitas materice , caeleris

Cajet. sentit in Sum. verb. Prœceptum, dùm paribus.

ail, tune praeceplum obligare sub mortali, 12. Dices: Finis legis non cadit sub lege ; er-

quando actus contradus praecepto loUil dispo- go, licet finis non oblineatur, imô impedialur,
sitionem animi virtuosara, et necessariani ad si materià servetur, non violatur praec^pluia,
Êvduiera. Quia destruitur liiiis, ad quem ordi- ut supru de nuUiralibiJS Oiiensum est, et est
 DE LEGIBUS G50
(i29

eadem, vel major nilio de posilivis; ergo ex temporales, vel corporales pœnae, de quibus
majori vd niinori la;sioiie in ordino ad iiiicni, bîc dicondmn csl, (|uia in quibuscumque Id-

non polesl consideraii ti,iavilas niaU-iiu;, vol gibus bumanis addi possunl, prioserlim verô in
praecepli, vel peccali contra laïc praicepltim. civilibus.

Hcspondoo, assunipluin cssc vcruni de Jinc 3. Muiti ergo censcnl, bujus pœnai adjeclio-
exiiinsoco Icgi, cl uialeria) ejus. Nos auleni nem non solùm non esse signum gravis obliga-
liic loqilinnirdo line iulrinscco, slvc illc inolii- lionis legis, verîan poiiùs esse signum, Icgem
daliir in ipsà nialerià, ni quando proplcr se, non obligare in Ibro conscienliai, sed tanlùm
et suam honesialem praecipilur, ut est in lege in foro pœnam. lia sentit
externo ad lalem
civili vendere rem lanli, cl non pluris, et in Navarr. diclo cap. 23, n. 35, cum aliis. Ego
ecclesiaslicàaudirc Missani, jcjunarc,elc., sive verô cum connnuni senlcnlià, quam infra Ira-
proxinic rcspicialur por prxcopluni, ut quando clabo, suppono, adjectioncm pœnai cliam Icm-
nialoria solùni prœcipilnr, ul médium ad lalem poralis vel corporalis non esse signum legis

Ijnem, ul quando proliibetur ingressus in do- pure pœnalis, nisi in ipsâmet lege sulTicienter
mum, proplcr vilandum scandaluni, vel quid explicelur, vel aliunde salis constel, quia non
siniiie. obslantc transgressionc Icgis in conscicnlià, et
CAPUT XXVI. pœnâ illi rcspondenlc apud Deum, juslè Icgis-

lator bumanus adjicit pœnam per homines in-

An ex vcrbis Icfjts collifjalur oblirjatio ad mor-
jligendam. Et idcô si lex absolulé praicipiaf,
tale, et qitœ vcrba ad hoc sulficiant.
licct adjiciat pœnam temporalem, nibilominùs
1. Supposità doclriuâ capitis praîcedenlis, in conscicnlià obligal.
clarum est, nulla verba posse suflicere ad hune 4. Hoc ergo supposilo, dicendum est gravi-
ellectum, uisi supponatur malcria capax ; ni- tateni pœnœ per se loqucndo magnum signum
hilominiis lamen vcrba ipsa, si ex parle suà esse gravilalis malcri», de quà lex fcrlur, cl
sulliclcnler proponanl lalem obligationem, gravis obligalionis ejus. llatio est, quia gravis
eiiam déclarant maleriam esse gravein, cl illis pœna non imponilur prudcnter nisi pro re
slandum est, ut dixi, si aliud manileslè non gravi ;
praesumitur aulcm Icgislator prudenler
constel, cl idcù inquirinms, an ex verbis Icgis adjicerc pœnam ; ergo. Unde rectè docuit Scot.
possit boc iuterdùm colligi. Polesl aulcm in 4, d. 1, q. 6, propè linem, quoties lex velus
lex declarare obligationem suam, aut ora- coraminabalur illis verbis : Peribit anima illa

tionc aliquà complexa, aut verbo simplici de populo suo, iil est, quoties pœnam mortis
praicipiendi , cl de ulroque modo breviter di- imponebat Iransgrcssoribus alicujus legis ma-
cemus. leriam illius Icgis fuisse gravcm, et de se sudi-
2. Circa pnmum clarum est, posse legisla- cienlem ad peccalum morlale. Cui consonal
tores humanos cxplicare in suà lege se vellc senlentia Augustini lib. 2 de Bapt. cap, 6 :

obligare sub realu pœnai œtcrnx, ut sit inlcr- « Afferamus, inquit, divinara slateram de Séri-
dùm in ecclesiaslicis legibus, ul infra vidcbi- ai pluris sanclis, cl in illà quid sit gravius ap-
mus; in civilibus aulcm boc non est in usu, I pendamus ; » et infra : « Tempore illo, quo
quia non spécial ad temporales principes discer- i Dominuspriora delicla rccenlibus pœnarum
ncre inler peccalum morlale, et veniale, unde I exemplis cavenda monstravit, et idolum l'a-

ad summum soient cxplicare, se velle obligaie c bricalum, alque adoratum est, et propbeii-
quanlùnï possuul, vel inlerdùm cliam décla- « eus liber ita régis conlcmploris incensus, et
rant cbrisliani principes se vellc obligare in € scbisma tenlatum ; idololalria gladio puniia
conscicnlià. llxc tamen, et similia vcrba ge- t est, exuslio libri, bcllicà casde, et peregrinà
neralia sunt, et ex parte suà non déclarant I caplivilale, schisma biaiu terrai, sepuilis au-
obligationem esse gravcm absolulé, sc;l solùm € cloribus vivis, et cailcris cœlesli ignc con-
quasi sub condilione, si malcria sit capax, « sumplis. Quis jam dubilaverit boc esse
kleôquc modus et gravitas obligalionis ex qua- I sceleraliùs commissum, quod est graviùs
lilaie malcriai detorminari débet. Soient au- < vindicalum? > lu slalcrà ergo divinà colligit
tem in legibus bumanis addi comminalioncs Auguslinus graviialcm dclicli ex gravilalc pœ-
pœnarum, qux si spiriUiales sint, indicare nae, non lanlinn vilai futura;, sed cliam prai-
soient modum obligalionis Icgis in conscienlià, seulis; ergo cliam in slalerà legis humanae, quic
sed illae sunt propriai ecclesiaslicarum Icgum, débet esse, quoad lieri possit, conformis rationi
de quiJjus libro scquculi diccmus. Aliaî sunl diviûoe, ex gravilalc pœnse reclè colligilur gra-
631 DE LEGIBUS. G32

vitas transgression is Icgis, et consequentcr vocis in Evangclio, cl in régula Augustini, hùc

eliam gravitas maloi-iae de se suiïicicniis ad icndcre videntur, quatenùs inde elici potest,
iiiorUdcni cidpanj. Et quaiiivis non semper gra- simplices ordinaliones, direcliones, ac régulas
vior culpa apud Deuni puniatur graviori pœnà sœpè ferri per verbum prœcipiendi , et vocari

luijusvil^c, maxime per judiccs liumanos, nilà- prœcepta, sed nibilominùs ejus mens soiùm
lomiiiùs, quando lex civilis impouil graviorcin fuit loqui de prœceplo obliganle ad mortale;
pivnani, signum est matcriam talis legis liiima- poslca verù quasi per anlonomasiam boc solùm
nx, et custodiam ejus esse niagis necessariam vocat simpliciler prœceplum, et ita negat,
ad fincm legis, et potestatis civilis, quàm sit mendacium simplex probiberi prœceplo, et

alla malcria aliàs honeslior vcl excellentior similia. Fundamentum ergo illius est, quia
apud Deum, cl ita in ordinc ad obligalionem verbum, Prœcipio, œquèponitur (adde et cum
legis liumanœ, semper illud est optimum si- eâdem proprietale ) in rébus peccati venialis
gnum matcriae salis gravis, et suflicienlis ad ac morlalis.
culpam morlalem, quando aliàs ex tenore legis G. Milii tamen dicendum videtur, aliud esse
constat,non esse pure pœnalem ; et ila docent- inquirere , an lex ex vi alicnjus verbi in eà
Summisla; verb. Pœua, et Covar. in Reg. Pec- posili absolulè et simpliciler obliget sub mortali
calum, p. 2, § 5, n. 5, in fine, et Mcdin. dicta culpâ, semper, ac independenter ab omni alià

q. 7 de Jejunio, et Armil. verb. Prœreptum, n. condiiione legis; aliud verô esse quœrere, an
G, et verb. Lex, n. 4, et Castro lib. 1 de Leg. ex parle verbor uni legis sit aliquod verbum
pœn. c. 5, docum. 4. simplex, quod banc obligalionem suflicienter
5. Circa secundum punclum de verbis sim- indicet. Loquendo priori modo vera est sen-
plicibus dubilari polest, an sit aliquod simplex lenlia Cajetani , nullum scilicet esse laie sim-
verbum prœcipiendi , seu ferendi legem ,
quo plex verbum, et suflicienter probatur funda-

Laec obligatio sub mortali suflkienlcr signilice- mento ejus. Nam, si aliquod esset taie verbum,
lur. Et vaiio dubitandi sumitur ex Clément. maxime esset verbum, Prœcipio, sed hoc non,
Exivi, de Verbor. significal. et cap. Exiit, quia eliam res levis per illud verbum pro-

cod. lil. in 6 , ubi ex lioc , quôd lex fertur per priissimè prœcipilnr ; ergo non obslanle illo

verbum Pra'cipimus ,\c\ œquivalens, colligiliir gravitas vel levitas obligationis pendet ex ma-
obligatio legis sub mortali. Unde multi senliunt lerià, ut oslensumest; ergo. Et conlirnthtur à
verbum prœcipiendi , vel œquivalens suflîcere fortiori; nam eliam verba complexa ad hoc
ad obligalionem legis sub morlali culpâ. lia non sufficiunt , etiamsi dicalur sub inlcrmi-
Solo lib. 1 de Just. q. 6, art. i , et idem sen- nalionc œlernœpœnœ, etc., nisi supponalur
tiunt Sylvest. verb. Prœceptmn, q. 2; Armil. capacilas materiœ, ut oslensum est; ergo
n. 7, Alii verô licet boc admillant in legibus mullô minus sulliciel simplex prœcipiendi ver-
canonicis propler dicta canonica jura , non bum. Quin poliùs in hoc potest constitui difle-

tamen in civilibus, quia in jure civili lalis de- renlia, quia quando verba sunl complexa , et

claratio non liabctur, nec ex consuetndine in illis lit illa exaggeralio, vel alla similis, ex
constat, sic esseverba illa intelligenda. Ita Me- illis sumitur magna probalio, quôd materiasit
din. dicto cap. 7 de Jejun. , Castro dicio lib. I gravis, nisi aliud salis clarè constel; ex sim-

de Lege pœnali, cap. 5, et idem in re senlil plici aulem verbo prœcipiendi non sumitur
iSavarr. dicto cap. 23, n. 50; nam , licet lalis prolalio, nec sulbciens prœsumplio ,
quia
priùs absolulè dical, verbum prœcipiendi de se de se est indilferens, et œquè propriè, ac uni-

non significare salis prœceptum obligans sub vocè, ut sic rem explicem, cadit in maleriam

morlaM, niliilominùs subjungit in legibus ca- gravem et levem quantum, est ex vi verbi.

nonicis babere banc vim ex usu et ex dicta 7. Al verô si in altero sensu loquanuir, di-

Clément, ubi opposilum sentit de civilibus. cendum ccnseo simplex verbum prœcipiendi
Alii denique exislimant, in nullis legibus, nec quantum est ex forma legis, sufliciens esse ad
civilibus, nec ecclesiaslicls , ex verbo prœci- obligalionem sub morlali judicandam, si male-
piendi posse colligitalem obligalionem. lia Ca- ria logis sit capax illius. Et in hoc sensu
jel. 2-2, q. 186 , art. 9 , circa ad 3. Quin po- cxislimo l(>(|ui auclores primœ senlentiœ. Et
liùs ibi generaliùs loqui videlur, et negare probatur, quia co ipso ,
quôd lex est vera lex

verbum , Prœcipimv.s , sufficicnlcr indicarc le- et non roslringitur ad pure pœnalem , vel alio

gem obliganlem quocumque modo : nam ali- simili modo, obligai in conscienlià, et quan-
quac conjccturœ, quas adducil, e.\ usu illius
I tùni potest pro capacitatc materiœ; ergo obli-
 655 DE LEGIBLS ()3i

gai siib nioriali , si maicria est capax , scci ex non limitentur, obligabil lalis lex quantum
vi verbi proecipicndi consiitiiitur proeccpliini potest juxta materiac capacitalem , cl conse-
in ralioiic verœ legis, quantum est ex parle quenlcr eliam sub morlali, si maieria sil ca-
forma; seu vorboriini ,
quia ox vi iilius salis p;ix. Tcrliù iulorlur, quomodô intelligenda
exprimil piiuccps suum iniporium cl volunla- sint dicta jura in Clément. Exivit; et cap.
icm obliganiii , ncc exlralii i
olest ab bâc Exiii , ciim dicunt verba prœcepliva in rogulà
proprià significalionc , nisi altentâ aliquà con- sancli Francisci indicare obligalionem sub
suoludiuo, cl aliquibus circums'anliis, id sufli- morlali; iiitelligunt enim boc quanlùm est ex
cicnlcr colligalur; orgo ox vi lalis vorlii abso- se, sou siq)posità uialcriie capacilale, quam
hilè proposili obligal sub morlab , si maleria ibi ponliliccs supponcre visi sunt. Et ila régula,
est capax. Conscquenlise sunl clarse, et sccun- quà ibi ulunlur pontilices, generalis est ad
dum anlcccdens ostensum est supra cap. 15. ali.is loges MOU lanliim canonicas, sed eliam
Primum vcrô anlcccdens palet , Umi quia obli- civiles; non enim uUmlur illà rogtilà proplcr
galio est cflbctus quasi naluralis logis ; crgo spccialom jalionem ,
qu;e in régula sancli
eo ipso quôd lex absobilè conslitula est, obli- Francisci invenialur, ncc proplcr aliquam ,

gal quanlùm potest ; lum eliam quia Icx nalu- qua^. ropcriaUir in logibus ecclesiasticis , sed
ralis diclat, esse obcdicndum supcrioribiis propter propriclalcm verborum pr;ecipiendi.
prœcipicntibus ; baec aulem lex naluralis ex Neque enim illa décréta constiluliva sunt novi
suo génère obligal sub nioriali , cl idcô si juris , sed declaraliva lalis régulai ex jure anli-
maleria praecepli bumani gravis sil, cl bunia- quo, nalurali poliùs, quàm posilivo canonico.
num prœceplum absolulè feralur , etiam obli- Nnnquàm enim pontilices addidcrunt spccia-
gatio iilius legis naluralis est gravis , cl ex vi lom vim verbis illis pro legibus canoni-
ilIius etiam prœceplum bumanum graviter, et cis, sed ex primaevà et proprià signilicaliono
sub morlali obligabil. Deniquc quia aliàs non talium verborum, cl ex communi usu illam
babcrent leges civiles verba, qaibus possenl suppouuut.
gravem obligalionem dcclarare , cl regulariter CAPLT XXVII.
illam non siilis declararenl ,
quia non docla-
Utrùm obligado legis Immanœ quoad gravilatcm
rant expresse , se prœciperc suJ) morlali, vcl
fjus ex iutcnlione IcgisUitoris pendent.
sub intcrminalionc, etc. ; nec boc ad cas per-
linet , ut dixi ; consequens aulem est absur- 1. Supponimus iiilenlionem obiigandi esse
dum , ut constat. de ralione legis, ut supra oslcnsum est; inqui-
8. L'nde coUigo, immcritô secundam scn- rimus aulem, an gravitas obligationis, quoad
tcnliam dislingucre in lioc inler leges civiles ,
mortale, aut veniale etiam pendeat exlegisla-
et canonicas ,
quia discursus faclus etiam in toris inlenlione. Deinde, ut inlelligatur pun-
legibus civilibus proccdil ; nam de illjs osten- ctimi quaîstionis, supponimus variis modis
sum est, verbum prœcipiendi absoUitè prola- posse legislalorom se habere in inlerendà loge
tum esse sulficiens ad consliluendam lormam primo, ut sinqjlicilor inlendal legem ferre
legis. Item de eisdem oslcnsum est , obligare ciroa talcm maloriam , et non ampliùs. Se-
in conscienlià quantum ad id, quod absolulè cundo, ut defiuiiè volil ferre legem, et per
prœcipiunt. Deniquc de eisdem etiam vcrum illam in conscienlià obligare, non determi-
est ,
quôd obligant quasi naturaliter, et quan- nando quaniilatem obligationis. Tertio, ul ve-
lùm possunl juxla capacilalcm maleriaî; ergo lit ferre legem nierù poMialem, et non obligan-
iu ois verbum pr;ocipicndi abs(»lulè posilum de Icm in conscienlià. Quarto, ul volil delinitc
se indicat obligalionem sub morlali, si maleria obligare sub peccato morlali, et non lantùm
est capax iilius. Secundo infcro idem dicendum sub vcniali, et è contrario ut velil lantùm sub
esse de verbis probibendi, servalâ proporiione, veniali, et nullo modo sub morlali , et de boc
et de omnibus cequivalonlibusjuxla doctriuam ullimi) mombro tantinn est alifpia conlrovor-
supra dalam de forma legis bumanœ , scu ci- sia, cxlora enim clara sunt ex diciis. iSam in
vilis, quœ bîc applicanda est. Nam primo ci primo modo sine dubio lex obligal in conscien-
praicipuè spectandum est, quaî verba consii- lià, quia vera lex naturâ suà baboi lumc efle-
luani legem in esse legis , nam illamel coiisli- elum, si non excludalur ; undo co ipso , qnôd
luunl illam in ralione prœcepli babonlis vim inlenlio fertur ad veram legem , et bic enectus
obligaudi in conscienlià , et conscqucnler ex non excludilur, est snllieienler inioatus , cl
parte verborum lalis legis , si absoluta slui , et ellicilur per legem. Neque est scmpcr ncccssa
 •
633 |)L 1 E(" IIU'S. (jôG

ria formalis iiuenlio obligandi in Oonscieniià ,

In quarto ctiain modo res crit elara, si inten-
vel sul) niorlali ; iniô veiô Iioc vi\ veiiil in tio legislaloris sit conformis conditioni mate-
nieiilein legislaloris oivilis, et maxime in inli- ii;e , id est , si maleria sit gravis , et ipse velit
dclibus, de quibus esleadem raiio. Iloiu idem graviter, et sub mortali obligare ; vel si materià
est in voto et promissione, quia si lianl, sl.a- sit parvi momenli, et ipse velit tantùm sub
tini obligant in conscientià , licel proniiltcns veniaii obligare; tune enim nihil est, qnod
iiiliil de conscientià cogiiaverit ; idem ergo impedit effeclinn , ut constat. Item si indeli-
est in lege, neque est ulla ratio , cur cxpres- nilè velit legislalor obligare , delerminatur
sior inlenlio ncccssaria sit. obligalio ex malerià, et ipse censetur velle
2. Et idem cum proporlione est dioenduni obligare jiixla maleriai condilionem ; ergo à
in secundo modo intenlionis; nam ibi elinm est fortiori, quando intentio est determinala, et
implicite intenta gravitas obligalionis, et non conformis capacitatimaterise, babebitefTeetum.
impedilur, vel aliter excluditur efticacia illins Diffieultas ergosuperest, quando est difformi-
intentionis; ergosatis est. Et ideô supra nola- tas inter intenlionem et materiam, qua; difî'or-

vimus quùd si maleria sit capax, cl lex feralur miias potest esse duplex, una per cxeessum ,

absoluto verbo priecipiendi, et cum sijnilicon- quia inlendit obligare sub mortali in materià
fusà inlentione, obligatio est ad morlale, ar- levi , et de hâc jam diclum est, non posse ha-
gumento Clément. E.ni'//, qiiod eliani tradil bere effectnm adiequatum intention! ,
quia ex-
Solo libr. 1 de Juslit. q. 6, art. 4 , versus li- ccdit poleslatem agentis , et lunc intentio ope-
nem, quia si legislalor vult obligare, et non raïur, quod potest, non quod vull. Alia ergo
déterminât modura , ex malerià delerminatur, disproporlio est per defectum ,
quia legislalor
quia in re non polest fierl sine aîiquâ determi- inlendit obligare sub veniaii tantùm in malerià
natione, et luec non polest alinnde snmi; lunc gravi. Et de boc tantùm punclo dicendnm su-
ergo lalis intentio suflicil, quia materi;e ac- pcrcst, an possit legislalor in malerià capaci
commodalur, ac pcr illam delerminatur. obligationis sub mortali , temperarc obligalio-
3. Praiterea idem diccndum est cum pro- nem per inlentionem suam , quà vult tantùm
porlione in lerlio modo, quaiulo intentio Ic- obligare sub veniaii.
gislatoris expresse est de ferendà lege pure 4. In quo puncto sunt opiniones contrariœ.
pœnali; nam, ut supra dixi , illa intentio mu- Trima negal esse hoc , in potestale legislaloris
tationem facit in materià legis, quse mutalio sed necessariù obligare sub mortali lerendo le-
est in potestale legislaloris; nam polest banc gem in lali malerià. lia lenet Vas(ine/, 1-2, dis-
vel illam materiam , aut delerminalè, ;iul dis- jinl. loS, caj). 4, num. 32 et sequenlibns, et
junclim, aut absolutè, aut sub condilione Iribuit Driedoni diclo libro 3 de Libert. cliri-

prœciperc , licet non possit à tolà materià om- siian. capiieô, ad 5, ex (jno refertbaîc verba :

iiein obligalionem in conscienlià excludere, si « I'r;eci|)ienli.-i intentio non facit pra;ceptuni

veram legem ferre vull. Quando ergo dicilnr iiabere majorem , vel minorrm obligandi efli-

inlendere non obligare in conscienlià, sed ad caciam , sed nécessitas, dignilas, vel utilitas
purara pœnam, hoc inielligitur respeclu aclùs eorum , quie j;raîcipiuntur. » Sed in originali
immédiate praîcepti vel probibili; tamen eo ([110 ntor est diclio tixclusiva, qua3 polest sen-
ipso lalis aclus non est ada;(]nala maleria siini inulare , sic enim ait : Sola prœcipicnlis
illius legis, sed vel hoc disjunclum , aut faeere intentio non fucit, etc. Sed et nécessitas, etc.
taie opus , aut suslinere, vel exeqni talem po'- Lndesensns esse potest, non pendere quanli-
nam , vel ( et in idem redit ) est lex conditio- l;ilem obligalionis legis ex so!à inlentione le-

iiata solvendi lalem pœnani, si hoc liai, et gislaloris, sed etiam ex aliis principiis, et ila

tune à toto disjuncto non excluditur obligalio non favet dicUe senlenliic, sed solùm confirmai
in conscientià. Imô eo ipso qnôd legislalor ea ,
qu:c supra dicta sunt. Nibilominùs si sen-
vult veram legem ferre , et non vult determi- sus sit ,
quùd sola inlenlio prsecipientis non
nare obligalionem in conscienlià ad talem snflîcit, ul proeceplnm habeal minorem obli-
actum, vult obligare in conscientià ad disjuii- gandi eiïicaciam ,
quàm maleria postulet, sic
ctum , de quo adxquatè fert legem , et tune favebit dictai scntentia; ; eamdem scnlenliam
gravitas obligationis sic impositœ, et modus expresse lenet Salmeron,torao 4 Evangel. p. 3,
ejus ex materià determinanda est, juxia tract. 12, § Diffcrt mitcm.

proximè dicta de quâeumque alià lege indeli- 5. Prima ratio buj us sententia? est, quia licet

nitè latà cura solâ inlentione fercndi legem. ferre, vel non ferre legem pendeal ex voluntale
637 DE LEGIBIS 638
praicipicnlis , lanicn supposilo proeccplo vis lo. Et lirec scnientia miiii videtur vera , ([iiam
ips;t obligamli ex jure nalurai nascilur, quia se(|uenlibus assertionibus derlarabo.
jus iialurae diclal paroiicium osso siiperioribus 7. Dico piiaiô : Quarilumvis nialeria legis
prccoipionlihus; sod jus iialura; in nialorià gravis sil, si logislalur sullicieiilcr deelarel, se
gravi graviter oi)iigat ; ergo non potcsl illa ii()II(î ()bli;jare sub morlali , talis 1<'\ non obligat
obligalio minui per inlenlioncin praecipienlis. Mil) morlali. l'roliaUir priinù, (|iiia iia.'c obliga-
Secuiitlô, quia superior nonpotcslroinleveni ila lio o^l cliecliis moialis ait liomino facieiidus,
pra^cipere, ul sub inorlali obiigcl, oliamsi vclil, (|ui non polcsl lierisineconseiisu volunlalis liu-

ergo HOC rein graveui sul) vciiiali. l'robalur con- niaïKC ; sed ibi non adest consensus voluntatis
sequcnlia, quia sicut est slulia volunL.s iegis- superioris, quia ipsc potiùs viilt non obligare
laloris iii priori casu , ila in posteriori ; lam ad moi taie, ul supponilur ; ergo non induciliir
slultum ruiui est velle , ut trausgressio pric- lalis obligalio. Probatur coîtscquonlia, (|uia ib
cepti de re niagni nionienli lovis sil, siculquod non interveiûl alla volunlas bumaiia, (juai pos-
de re Icviiransgressio sit gravis, sed inunocasu sit illam obligalioncm inducere, et volunlas su-
lion habct eirecluni illa volunlas, quia stultii perioris, licel possil, non vult, cl non opcra-
est; ergo nec in altero. Tertio, dillerenlia vo- lur quod non vull, quia actus agontium non
nialis elniortalis pcccaii ex uaturà rerum ori- lransc<Muiuiit intcnlioncm eorum, ut sumilur
tur, non ex voluntatealicujus logislaloris ; ergo ex 1. Si quis nec causam , et 1. Non omnis, 11. Si
non pendet ex voluniate legislatoris, quôd cert. pelât. Dicelur forte, voluntatemferendi le-
transgressio legis sit veuialis, si materia ipsa gem sufficere: nam iilà posilà, jus naturalecogit,
ad niortalein sulTicit, Quarto , obligatio pra;- ut obligalio legis gravis sit. Sed contra ; nain
cepti non est essentia praecepti, sed elfecius illa volunlas ferendi legem non est absolula,
ejuâ; ergo posilà legc necessariô babel effec- sed iimitala, et quasi sub bàc condilione impo-
tum ol)ligationis proportionatuin niateriiE, ne- nendi obligalioncm sub niorlali; ergo ut ex illà

que in eo pendet à voluntate superioris. Anle- voluniate lex iniponaUir, oporlct ul conditio
cedens patet, quia praeccptuni consislit in impleatur; tum quia impossibile est volunlatem
intimatione voluntalis superioris, quae est di- condiiionalam babere cffeclum non impletà
stincla abobligalione, et prior illâ. Coiisequen- condilione, cùm nihil ponalin esse, lum etiam
tia verô probatur, quia slanlc eàdem niaterià quia aliàs illa volunlas involverol repugnanliam
praccepti cum eisdeni circunistantiis, et eodem in objecio, et consequenler csscl de re inipos-
fine rei praîceplai, non potest pra^ceptum non sibili, et eo ipso non posset babere ell'eci uni.

esse idem ; ergo non potest non induccre eani- Unde argumenlor secundo, quia vel est possi-
deni obligationeni , quia non bbcrè sed nalu- bile, in lali niaterià dari legem hunianam, et
raliler illam inducit. non obligantem sub morlali, vel est impossi-
6. Sccunda sentenliaest, possc legislaloreui, bilis lalis lex; si est possibilis, in eo casu fiet,
si velit , in niaterià gravi et capaci obbgatiouis quia Ii3ec est volunlas ferentis illam ; si verô est
sub niorlali, ferre legem quse lantùni sub ve-
, impossibilis, eo ipso ex vi lalis uiodi ferendi
niali obb'get, solùin quia nonintendit , nec vuk legem , labsque volunlalis iiulla lex valida con-
anipliùs obligare, atque ila ol)ligaiionein legis stitueiur; ergolalislexnon obligubit ad luorta-
positivas esse sub mortali, pendere ab inlen- le, quod nunc inlcndiraus. Probatur lia^c ulli-

tione legislatoris, ut à causa nccessarià, licol ma conscquenlia ,

quia Icgislalor lalem legem
sola non sullicial. Hanc sentenliam docet ex- volt facerc, et non aliam ; si ergo illa est im-
presse et lalè Castro dicto lib. i, cajtit. 5, do- possibilis, vult legem impossibilem, et conse-
cum. 4. Eanidem tenel, vel potiùs supponit quenler nibiU'acil. Conlirmalur à simili : nam si
Kavarr. in Manuali cap. 23, num. 48, 49, et vellet ferre legem circa matcriain graveni, au
sequcnlibus. Idem sentit Medin. iracl. de Jc- levem, cl quod nullo modo obligaret, nec ad
jun. q. 7, !^ Supcrcst , et in codeni sensu vide- culpam morlalem , neqiic ad venialom, neque
tur loqui Cajet. in Suni. Verb. Vrœccpli trans- adpaMiam, proleclô non feirel legem, sed con-
gressio. Acdenique bic videtur esse coinniunis silium, aut siniplicem ordinationem , et ceusc-
sensus docloruni in hâc niaterià ; oranes enim relur errare in noniine legis, quia si ille non
cura de hâc obligatione tractant , primuni om- ignorai naluram legis, non potest simul velle con-
nium rcquirunl inlentioncni legislatoris; nam traria, et si igu(uat naluram legis, eo ipso non
sine illà esse non poiesi, lio^t sola illa non facit legem, quia habet repugnantem volunla-
eufficiat ,
quod elianj jjUccjailDriedo loco ciU' leiii , contra quant non potest pricvalerc volun-
639 DE LEGIDUS. GiO
tas ex ignoranUà procédons ; orgo itloin cuin juslà, nlliil facîl; si vcrô auferat legem juslam
proporlione crii in pr.icsonli. sine causa juslà, factum tenet, licel malé facial,
8. Harmn aiiteni lalionuni cllicncia oslcnde- quia plus ad poncndum quàm ad non iiupo-
lurnieliùs discurrcndo pc-r raliones in conlra- nonduni, vel non conscrvandum onus rcquiri-
riuni factas. Circa iiriniani cnim considoraiuluni tur. Sio orgo in praisenti.

csl, quôd licel obligalio It'gis luunanœ radica- 10. Adlcrliumdedilforentiâ venialisct mor-
lilcr oriatur ex legc naliirali; nihiloiiiinùs ini- lalis pocoati, dalo anieoedonle in bono sensu,
medialè est à voliintale lunnanà legislaloris; nogatur consequentia. Nam in bis, ^[ux non
undetunc obligai lex naUiroc ad parcnduni su- sunt per semala, sed tantùm, quia probibita,
periori prœcipienti, qiiando supponiltir liomo licot ralio pcccali morlalis , aut vonialis, non
sunicienler, et validé piMcciperc. At in prx- pondoal innnodialè ex voluntale bominis, no-
sonti suporior aut non validé prrccipil , quia cossariô pondol reniolè, in quantum à volunta-
vult rcpiiguanlia et iiiconipossiJjiiia , vol non le bominis pondclponoro, vol non ponoropra;-
priiicipitsuflicientcrad obligandum ad niortalo, coptum probibens, et ponere talo, vol laie prœ-
quia non praecipit nisi niedià suâ voUinfate, et ceplum. Non est ergo salis, quôd maloria sit
ipsc non vult tali modo pra-cipeie, (piia non gravis, quando lolailla do se, et non probibita,
vulttali modo obligare. Undc convertitur argu- osset indilforens : oporlet ergo ut probiboa-
mentum, quia obiigatio logis bumanaeiadicalur tur simplicitor, et adœqualé, ut sic dicam, se-
in illo principio naturali, obcdiondnm esse su- cundum tolam capacitalom suam, et posità lali

perioribus; sed iiic superior non vult obligare probibiliono, jam non pendobit ex voluntale
ad niortale; orgo nec jus naturale obligai ad bominis, quôd poccalum sit mortale vol vcnia-
inortale ,
quia in praesenli non opcratur nisi le , sed ex naturâ objccli sic propositi id se-
mediante voluntale supcrioris, et quasi d:indo quitur, et itainsupcrioribus dixinuis accidere,
illicnieaciani ; non dat aulcm enîeaciam con- quando maloria est capax obligationis sub
tra ipsani, sed ut ipsa imploalur in bis, quic morlali, et logislalor non limitai modum praî-
vult. cipiendi,sed simplicitor vult prœcipero. Atverô
9. Ad secundum nogatur consequentia ; est in noslrocasu non supponitur probibilio suffi-

cniin longé diversa ratio inter vobmtalcm pr;\;- oions, ut maloria illa sit niala, quia probibita,
ci])iendi rem levcni sub mortali, vel gravcm in gradu poccati morlalis, quia non sic probi-
sub veniali. Quia prior voluntas est ad impo- betur; ergo ex bypotbosi talis priccepli impos-
nendani obligalionem , et idcô cùni obiigatio sibile est, aclum illi contrariumesse poccalum
sit injusla et excédons polcslalem bunvuiam ,
morlale. Nam vel est taie per se , et boc non
non liabet efficaciam ;
postorior auloni voluntas ut supponiliir, vol est talo, quia prohibilum, et
ad minuendam , vel potiùs non imijonendain boc oiiam non, quia non est ita simplicilcr
talem obligationeni, scilicet sub mortali (quoad probibitum.
hanc onim partem nunc illam considoramus); 11. Ad quartum respondeo, obligalionem
ad lioc autem non est necesso, ut aliqnid elli- quasi passivani, quai in subdilo moraliler con-
ciat, sed satisest ut non ciliciat , non eflkit ;
sidcratur, non esse cssentiam logis, sed efl'e-

autem co quôd non vult; undc si non vult

ipso, ctum, quamvis si considerolur ut cffeclus
obligare ad mortalc, plané non obligat. Nequo caus» efOcientis, sed formalis, possit non im-
refcrt, quôd talis voluntas stulia sit ( boc enim merilô intrinsecuscl esscnlialis rcpulari. Omis-
pcrmisso, et non conccsso, ut inCra dicam) non sà taaion obligationc passivà , de activa obli-

est codem modo stulla, quo prior ; nam prior galione, quai potiùs est ,
quasi aclivilas obliga-
est stulta et injusla ;
postorior autem non est tion ispassivai, dico, banc esscdeessentiàlcgis,
injusla, eslo sit iniprudons ;
prior enim est a<l et insoparabilom ab illà , quia lex essenlialiter
imponendimi gravanicn ultra polcstaiem, pos- est vinculum obligationis inductivuni. Nequc
terior solùm ad non imponcndum tolum gra- contra boc ol)Sial, quôd lex sit prior obligatio-
vamcn, quod posset, in quo no)i facit superior nc passivà, et quôd consistât in intimatione
injuriam subdilo, esto aliàs malé guborncl. L'n- voluiilalis logislaloris ; nam potiùs bine sequi-
dc bîc ctiam retorquetur argumcnlum ; iiani ut tur, talcm esse iegom qualis est voluntas, quai
voluntas non imponendi omis de fado , illud per illam intimalur, quia illa voluntas est quasi
non imponal, salis est, quôd de facto babeatur : anima cjus, et ab illà quasi formalitcr liabct
eslquc impertincns, quôd prudontcr, aut slulté vim obligandi ; sed in nostro casu illa Icx non
habealur. Ut si rcx ferai logcm sine causa intimât voluntatcm obligandisub morlali; ergo
Cil DE LEGIBUS. Ciî
ncc ipsa polcsl sub morlali obligarc; nam in- idcù cuim ulrumque cxprimitur, ne solo mor-
limalio ul sic laiitùm est in gonerosigiii,quu(i lali oxtiuso, ccnscanlur obligarc sub veriiali.

soliiin iiabel cUlcaciaiu lalioiic signali. Liide Alqne liiuc sumilur ari;umcntiim aliud ex Icge
ad priniain 0()iise{[U(Mili;iiii, (niùd pnsilà Icgo o\ jnirè pu'iiali , (pu) utunlur Navarr. cl alii ; nam
cà iialiiraliler nasciliir obligalio propurlioiiala lex ex iulonlioiie b'gislaloris polcsl non obliga-
nialeriae, respondeo disiinguendo consequcns: rc ad culpam , sed tanlùni ad pœnam , eliam in
ii:tiii posilâ legc ada;quai;Hiialori;e, verumcsl; nialcrià de se gravi et sullicicnle ad obligalio

in noslro aulcm Ciiju non poiiiliir Icx ada;- iicm sub morlali, ut ex eisdem conslilutionibus
quala nialeriae, ul supponiinus. Liulc posilà Pix'dicatorum constat, el in sequentibusgcnc-
hiijusniodi legc inadioiiualânialcria;, falsum est ralilcr disputabilur; ergo pcr eamdt-m intcn-
illud consequcns. Quainopler, si consequcns lionem Icgislaloiis licri polcrit, ul Icx obliget
illud universè inlcIligaUir de (|u;*icuniquc iege, sub vcniali, cliamsi maleria capax cssel majo-
iiegalur consequenlia, quia vel iiivolvil repu- 1 is obligationis. Ilespoiidcri polcsl , Icgem pœ-
guanliani, vcl supponil probanduni , nimirùin, nalem tandem resolvi in aliquam obligaiioncm
quùd Ie\ nccessariô sil adaïquata, eliani conlra conscienliœ. Scd contra; nam eslo hoc vcriun
volunlalcn» ferenlis iilani. Hoc cnini liaclenùs sil, polcsl resolvi in solam obligaiioncm sub
probaUun non est, nequc eliain est oslensuni vcniali, ul si poena cssel Icvis, quani omiltcre
quùd circa eanidem niateriam cum eisdem non cssel mortale; lune enim quasi médiate rcs
circumslanliis, non possint esse diversae legcs gravis praîcipilur^sub culpà vcniali incurrendà,

niagis vel minus prohibenlesjuxla inlenlioncni nisi lalis pœna implcalur ; ergo ctiaui immedia-
praîcipientis. El quanivis id gratis darclur, lè cl simpli( iier posscl sic prœcipi.
adliuc non probarelur inde in eo casu ferrile- 13. A priori verù probari hoc polesi primo,
gem obliganlem sub morlali, scd poliùs nullam quia lalis lex non eslinjusta, nequc illicita ex
Icgem ferri, quia legislalornec vull ferre quani parte maleria,' ; nam praxipit rem lioncstam,
polcsl, ncc polcsl quaiu vull. nequc excedit pnicslalcm ferenlis Icgem, sed pc-
1-2. Unde ad raajorem rci cxplicalioncni dico liùs est quasi inada^quatus acluscjus; curergo
secundo : Quanivis in eo casu lox non possit eril nulla? Unde parùm refert, quùd sil indis-
obligarc ad mortale, ul oslcnsum csl; nihilo- crela, quia iuiprudcntia in Icge ferendà, non
miniis non csl omninô nulia, polestque obli- facilillam nullam, nisi reddat illam turpem, in-
garc ad vcnialc juxla volunlalcm legislaloris, boneslam, aul injustam ultra potesialcm fe-
quai non scmper irralionabilis est. Hanc asser- renlis illam. Ncc eliam (sl, cur lalis lex rcpu-
tionem inteudunt auctorcs cilali, probalurque letur impossibiiis, quia si maleria csl capax
prior pars ex usu rcligionum , in quibus plurcs obligationis majoris, cur non eril minoris?
sunt consiilulioncs cadenles in iiialcrias de se quandoquidem utraquc est quasi exirinsecus,
suflicicnlesad obligandum sub morlali, sirigo- adveniensilliper liberam volunlalcm imperan-
rosa prœccpla de illis imponcrenlur, ul sunt lis, sicut in censuris, v. g., licel pro conluma-
V. g., constilulio audiendi Missani quotidiè, cià in furlo gravi possit ralionabililer inq)oni
vel jcjunandi tali die, clc. El jiiliilouiinùs quia exconuHunicalio major; nibilominùs si fcraïur
in ipsismci declaratur non esse intcnlionem excommunicaliocum inlenlione non inferendi
religionis obligarc ad mortale, non ilaobliganl, majorem, non inferclur major; inferclur au-
sub quàcumque forma verborum feranlur. El lcm minor, si pra;Ialus cam iniendat, cliamsi
nihil répugnai obligarc ad veniale , si boc forte negligenter cl imj)rudcntcr facial, non
eliam in ipsisconstitulionibus declarelur, sicut ferendo majorem ila ergo in proposilo prœ-
;

polcst ; nulla enim allerri polcsl rcpugnanlia, ceptum quasi rccipit majus el minus ex parle
supposità priori negalionc.El forlassèin aliqui- vohuilaliâ Icgislaloris volcntis graviter aul le-
bus religionibus ila obligat, ul sentil D. Tlio- vitcr obligare. Quai dici eliam possunl praî-
mas2-2, q. I8G, arlicul. U, ad 1. Addo ,
quùd ceplum simj)liciler, elsecundùm quid sicut ,

ubi nculro modo obligant, ulrumque exprimi- divus Thomas dixit , pcccatum veniale non esse
lurin ipsisconslilulionibus, utdesuà rcligionc Lontra pr;eceplum simplicilcr, sed secundùm
relulil divus Thomas cilalo loco, et in noslnc quid, el innuit sa |)è Cajt'lan. 2-2, quaîslion.
Sociclalisconstiluliunibusidcm habelur.In lioc iOi, arlic. 2, qutcslion. 18G, arlic. 9, lom. 1

aulcm ipso modo dcclarationissalissignilit;ilur, Opusc. Iraclat. 25, question. 1. Sic ergo, licel
poluisse laies constiluliones in illis eisdem le- maleria sil capax pnccepli simplicilcr, polest
gibus obligarc sub vcniali, et non sub morlali; Icgislatorprosuà libcrlaie vclle imponerepriç-
(>i5 DE I EdlBUS. CM
copliini sccuiiilùm quid, cl non siniiilieilor, cl tra boc video rationem nrgentcni. Solcl autem

sicul illa voluntas cflica.v est (luoad ol»jccliini ficri argumenlum , et comparatio siimpta ex

negativuin, sicul est ostensum, iia olianiqnoad (»I)iig;ili<)nc voli , et juramenti. Sed de his in

affirnialivum, quia nuUa est repugnanlia, ncc Hbrisdc Religione, tract. 0, diclum est.

raliones prioris scntenliœ illam oslcnilunl, ul CAPUT XXVIII.

diclis palet. El conllrniatur ; nani
per sesc
ex
Ulritm lex Immana et civilîs obligct sub mortali
Ecelcsia prœ-
videlur salis credibiio, quodsicnt
vel Missain s'.il. niorlali, poliiit
m ex coiitemptu non viotelur cliam in mi-
cipil, jejiininm,
nimis.
ctiam pracciperc sub solo vcniali si expedirc

judicaret. Quia jcjnnarc et audirc Missam de 1 Quamvis boec quaestio traclari possit , non
grave nihiloniinùs solùm de lege bunianâ, sed eliam de nalura-
se est opus lionoslum , et ;

saliUis anlepiocccptum, li, niiiilominùs, quia prœcepla huniana faci-

non est sub nccessitale
ergo liùs conlemni possunt, et ita modus pcccandi
sed voluntasprœlali imponilnccessilalenr,
ex contempla frequenliùs in eis commitli po-
polest non omncm necessitatcin imponere, eu-
sed niinoreni ita ut non tcst, idcô de illis solet haîcquaeslio specialiler
jus opus est capax, ,

cavendam om- traclari. Et praisertim sumptà occasione ex

simpliciter ad salulem, sed ad
etiani levcm silnecessariiini, sive opinione asserente, transgressioncm Icgis liu-
nem culpam,
in co man.ie per se levem esse factam vcrô ex con-
ponendo solinn prcccepiiun obodioniia; ,

lom- Icmptu esse morlalem; nam hujus opinionis

gradu.sive iulralaliUidineui religionis vcl
auclorcs supponunt apertè, conlemplum esse
perantix', facicado laienideferniinalionom,
sive

lemporis sub !evi obligatione talcm circumslanliam transgressionis legis, ut

circumslanliam
medio ad lincni talis <Ie vcniali facial morlalem. In quo alii au-
imponcndo, utcndo il!o

sod ut clorcs eis non conlradicunt eliamsi in prio-

non ut gravi ac nec.ssario,
,
viitulis,
ad graviora pra^oepla juxta ri parle disscnliani, dicenies, conlcnq)tuni
levi disposilionc ,

180, arl. non esse necessarium ut iransgressio prne-

doctrinam D. Tbom;e, dicià qiirosl. ,

ccpli liumani silpeccalum mortalc , si materia

7 et 9.
la- sil gravis.
14. Addidi landcni lalem , voliiiilnteiii ,

non seinpcr esse 2. Ilaque omnis in boc conveniunl quôd

leniquc praicipieiiîli mod:un ,
,

baberc nialiliani aliquam. iransgressio logis bumanai ex conlcuq)lu fada

irrationabiicm aiit ,

(.ersuadet consucliido religio- est peccalum morlale, eliam in malerià niini-

Id eniin cliam
cl ratio, quia in tali nndo pnccip:en(li. mà ; imù idem scnliunt de transgrcssionc ré-
num,
polest, nec gula; aliàs non obligantis ad aliquam culpan»,
nuUa inliinscca indccnlia oslendi
quia supe- vcl ctiam de consiliorum contcmplu. lia docet
iransgressio a.icujus obligationis ,

semper qu .nlùm 1). Tbomas 2-2, qua^sl. 18G, art. î), ad 5; Bo-
rior non lenctur prœcipere
cliam lenelur abslinere à pne- navcnt. in Pharel. divin, amor. lib. 2, cap.
polest, ncqne
modo, quando non viilt tolo 44; Gcrsoa Aiplmb. 54, liller. M, cl icrlià
Cipiendo leviori
lalis probibiiio, jiarie iraclat. de Vitâ spiritual, lect. 5;
ri'-ore prcccipere. Ubi enim est ,

Adrian. quodlib. G, artic. 2; Panormilan. in

aulin quo fundari polest? Alioqui verô
polest

fineni et causam raiionabiiem ad non ca|>. Nam concupiscentiam , de Constilut, num.

liabere
rigorc, neque omiitendiim 5, et in capil. Relatum; Necler. vel Monach.
praecipiendum cum
num. G; Eelin. in capit. Chm quidam, de Jur. jur.
omninô prœccplum quia imponere aliquam
,

num. 7 Arcbid. in cap. d. 27 qu:est. 1

moderatam obligationem sine pcrieulo gravis
; 1 , ,
,

ad spiritiialcm dire- clin ca;iil. Quicumque, distinct. 18, et Domin.

lapsus, polest esse utile
ergo obslal quin modus jn cap. Nullus, distinct. 55; Navarr. in Sum.
clioncm suijdili. Ndiil ,

cap. 23, num. -41 et 42; Dried. iibr. 2 de Li-

liic prœcipiendi, cliam in maieiià gravi possil
(piia ea- lieiial. cbristian. cap. 1 Covarr, in capit. Ai-
esse validus et prudens. Con!irmatin-,
;

priidentcr |)0lcsl esse ali- ma muter, part. 1, § 7, numer. G, et in Uegu-

dem malcria gravis
vcl simplici ordinalione jà Peccafnm, part. 2, § 5, numer. 5, in fine;
qnando sub consilio ,

aliquando sub Icge lanlùm Cajclan. cl Castro iocis infra citandis, et plura
ad nibil obliganlis,
Cdugerit llenric. tractai, de Synod. post. p. 3,
pœnali, aliquando sub gravi praîccplo
obli- ,

arlic. 1, conclus. IG, n. 257. Fuitque aperta

gantequanlùm polcsi submorlali; cur ergo
obligaiione, senienlia D. Bernard. Iibr. 1 de Praicep. et
esse eiiam non polerit sub levi

pungat, et in dis- dispens. c. 11, 12 et. seq. , ubi de ievioribus

qusc timoratam oonscicnliam
non adducal ? Neque con- 1 pnvcepiis inprimisait : Non conlemni sine cri'
vrimen gra>is lapsus
645 •>
DE lEGiniS. G4G
mine. Doiiulo siilidil : Punh conlrmptxs in omni esse pocoare ex doliboraliono perfoctà. indical
spccie mandulorum pari pondère (jrtivis, cl com- oliani Bernard, supra dicons, aiiud esse non
muuiler damnabitis est. El ilorîim dioit do cou- obodiro, aliud vellc non ohedire, cl hocposle-
teiiiplu : Convertit in crimcn gravis rcbcllionis rius dioit esse contemnere, cl signi(icai,seni|>er
citipam levis transgressionis. esse peccalum moi laie; vocal enini, blasplic-
3. Stnl lioel IincîC dorlrina von ol ooninumis mimn et rrpugnaiiliam non ferendmn.
sil, riiIiiloiniiuisdir(i('iill;ilc non carot, qiii;i (>x '6. Sod liacc cxplicalio conlcmj)iùs, non po-
où scqiiiliir. conlcinplum ipsiini semper csso tosl praisenii inslitulo accommodari, cl in oo
pcccatiini niortalo, qiiod non vidoUir adniit- sensu falsa essel, omnes auclores
el contra
tonduni. Soqiiola palol, (juia proplor qnod citatos el reforendos. Quamvis eiiin), ut sta-
ununi(|uod([ue talo, el illiid niagis; si oigo lini dicain, ooiiUmplus in latiori quàdam si-
iransgrcssio pisecopli Icvis, son in nialorià gnilicatione interdùm ila sumatur, tamon in
levi sit scnipor niortalis rationo conicniplùs, praesenii non potcsl in eo sensu acoijii, quia
ninllô magis ipso conlonqUiis oril sonipor nior- etiam ix'cealum venialo jiotost liori ex cortà
talo crinion. !Minor anlLin, scu fal.silas conso- scieniià el perfoctà doliberatione; neque inde
quenlis probalur, quia conlcniplus non est fil mortale, etiamsi passio non inlercedat,
sed
majns poccalum, quàni inobedienlia, vol sacri- niera liborlas. Nam carenlia passionis non dat
logiuni cl siniilia; sod liaec non sunt semper por se novam speciom nialilix, ut per se no-
peccala niortalia ; orgo ncc conlonq)Uis. Doi la- lum esl, nec polost infinité augere malitiam
ralur pra;teroa cxcniplis : nani si qnis i)roxinio ex suo génère, vol exaliiscircumstantiis levem,
dical levé conviciuni ex conlemplii ojus, non imô ipsa per se non auget, sed soîùm non mi-
ideô stalini peccal morialiter, quia Iota i!la nuit culpam, quamvis major libertas, quoe
el
actio cuni illà fornialitale conlenipltls non inde lelinquilur, augere possit peccalum; non
transccndit rationcm injurix', qua; in iilà nia- lamen adeù, ut facial esse mortale, quod aliàs
lorià levis esl. Ik-ni si quis no'.il obedirc prœ- laie non esset, cùm plcna libertas possit etiam
lalo in re mininiâ, solùiii ut oslendat, separvi in levi poccato roperiri. Ergo rationo linjus
pcndoro illum, non videlur poccare nioitali- circumslanliiienon polesl esse peccalum mor-
lor, quia lola illa polesl esse levis injuria; tale,quod ex proprio objecio et materiâ taie
item si quis mondacium proférai ex conlempiu non essel. Et idem argumenUuu fieri polesl de
quodam, (juia pro nihilu repulal illam deordi- circumstaniià scienliac perfeclœ solùm enim
;

nalionem, non ideô videlur poccare moriali- ex se excludit ignorantiani, el ideô ex se non
ter, quia in illo contomptu non apparel lani auget speciem maliliae; quaiititalem verù pec-
gravis deordinalio. cali auget, solùm qualenùs auget libertateni
:

4. Ad solvendam hanc difficultalem, cl in- hoc auioni augmenlum nunqnàm excedit capa-
telligendura sensum, et ralioncm conimunis eitatem niaierioe el objecli per se loquondo
;

senleniioe, primùm gi neraiinioxplicandumcsi ergo nunquàm ex illo capiie praecisè sumpto

quid sil Iransgredi legeni ex conlemplu, deinde pLCcaium lit morlale, quod alràs esset de se
quid el quoluplex sit conlcmplus, ac denique veniale.
quando ad peccalum morlale sufficial. Clrca G. Quod etiam induclione palol in mondacio
primum quidam dixerunt, poccare ex con- levi, vel parvo furlo : quanlumcumiitie enim
lemplu, esse poccare ex corlà scieniià, elsine scieniià et volunlale liant, si in eorum objeclis
passione vel causa, cui opinioni videlur favore et malcrià sislalur, non addenda circumstan-
Cajclan. in Sunnnà verb. Contcmptns, condi- tiam inutantem speciem, nunquàm erunt pec-
siingiiens peccalum ex conlemi)iu contra poc- cala niortalia ; ergt» liic inodus peccandi non
calum ex ignoranlià, el ex passione. llnde esl poccare ex conlemplu projuio el rigoroso,
videlur sonliro esse peccalum, (piod vocalur de quo Iractanuis. Et hoc poliùs docuil I).
oxmaiiliâ; nam lioc communiicr contra illa Tlioiii. locoproximècitalo, qualenùs
concedit,
duo membra distinguilur, el dicitur esse ex poocaluni veniale ex génère non fiori mortale,
corlà scieniià. Favcl oliam Glossa in cap. }tc- licol liai ex perfoctà doliboraliono, ne(pie id
tropolilanum, 2, qua.'st. 7, ((ualcnùs ait, non Nilis esse ad conlemptum, et ideô qua-sl. 15
parère ex conlemplu, idem esse quod non pa- de Veril. arlic. 5, ad 2, dixii por peccalum
rère sine causa.; divr.s Thomas eliani in 2, veniale non conlemni Deiim, etiamsi e\ per-
dist. 21, q. 3, art. 5, argum. 2, cum soliiliono feclà sciontià Hat. Po sensu aiiloni Bornardi
videlur supponere, poccare ex ton(emi>lu iiifra diceuir. Ad Glossain autem respondei Na-
647 DE LEGIBUS.
varr. in cap. A'ok wfercnda, nnm. \tî, qiiamlo supra, ex consuctudine indici pracsumplionem
pcccatur contra Icgcm sine causa, pra;suini coniemptùs, licet ipsa contemplus non sit.

contenipUun, non tamen esse, ctianisi ex causa Probatur crgo anlccedens, quia conlemptus
iniquà pccceUir, ut ex voIu|»lale, ut suiniiur por se consislil in unoactu ; consueludo autem
ex Glossà in cap. Cùm illorum, de scnlenlià solùm dicit, vel nuilliplicationem lalium
cxconnnunicat. verb. In c.nlcmptn. actuuni, vel habitum inde gcniluin; constat
7. Secundo dixerunt alii, tiansgredi legeni aiiloiu habitum non esse conleniplum, nec
ex consuctudine esse ilkini contomnere, ac su- cliam mulliUiilincm acluuni; nam illi aclusper
bindepcccaluni c\ consuctudine essepeccatuni se loquendo siiiil similcs , undc sicul primus
ex conteniplu.lJndcinfcrunt, iransgrossioneni non est contemplus legis , licet sit transgressio

legis de se venialoni (ieri niorialem ex consuc- logis, ila nec secundus, ncc tcrlius, nec dcsi-
tudine. ll;ec aulcni opinio dupliciler intclligi giuui iiolest, in quo actu incipial contemplus
polest. Priniô, ut adœquata causa conteniptùs ex vi coiisucludinis. Prœlerca peccalum ex
sit consueludo. Et hoc à nemine asserilur, cl consuetudine ad summum augelur quoad pro-
est plané falsuni, quia contcniptus potcst nilalem, vel faciliialem , aut afl'ecUim pec-
aliunde oriri, quàm ex consuctudine, niniirùui candi; non verù quoad maliliam diversai ra-

ex superbià vel indignatione, aut alio simili tionis, vel specici; contemplus aulcm addit
vitio. Item quia contcniptus est simplcx acius, maliliam specie dislinctam, ut oslendemus;
ut slaiim explicabinnis, et ila polest concipi eigo consueludo per se non sufficil ad con-
pei- aiiqueni priniuin acluni anlc consueludi- temptum.
neni, ut superbià, cl alia similia vilia. Secundo 9. Unde inferUir, faisum omninô esse quod
intelligi potcst, quùd iicct coiisueludo non sit Paiiormitan. ail nullum esse peccalum vcniale,
necessaria ad conleniplum, nibilominùs illa sit quod per consuetudinem non fiai mortale. Aliàs
unus niodus peccandi ex conteinptu, et hoc omnis consueludo peccandi vcnialitcr, consli-
modo indieat banc scnlenliani Glossa in cap. luerel homines in slalu peccali inortalis, cl ila
Vnum orarium, § Nunc autem, verb. Criininale, consueludo mentiendi leviler, vel loquendi
dist. 25, ctAng. verb. Inobcdientia, ubi hune oliosè, et similcs, consliiucrcnt homines in
vocal conleniplum inlcrprcialivum cum Ri- morali periculo peccandi inortaliter, quia jiecca-
chard. quodUb. 1, q. 19, et cilalur pro hâc Uim illud ralionc coiisucludinis essel peccalum
senlentià Collectar. in cap. 1 de Gonsl. Favct niorlale. El cùm dcsignaii non possil numerus
ctiam Panormit. in cap. Nam concupiscentiam, acluum, in quo talc peccalum incipial esse

de Constit. in fine, dùm ait, nullum esse ve- morlale ralionc frcquenliœ seu coiisucludinis,
niale peccatuni, quod consueUuiiiie non hal sequilur peccari morlaliler ex vi lalis consue-
mortale ; nam hoc verum esse non potcst, nisi ludinis, et periculi pervcniendi ad numeruni
ratione conteniptùs. Denique Bernard, diclo acluum, in quo pcccatur moralitcr. Consequens
libr. de Proicep. et dispens. cap. 14, dicit, aulcm est absurdissimnin , cl contra scnsuiu

quœdam esse venialia pcccala, excepio, cùm lolius Ecclesiae , et omnium piorum , cl contni

per contemptum vertunlurin usum et consue- omnes doctorcs, qui cliam in materià de jura-
tudincm. mcnlo dicunt consuetudinem jurandi verum
8. Sed haec sententia falsa est, ut merilô Icvit'r et sine causa, non constituere homi-
docnit D. Tiiom. et cum eo Cajelan. 2-2, qua^st. ncm in statu peccali inortalis, et idem dicunt
18G, arlic. 9 ad 3, cl sequilur Angel. verb. de ludo superlluo non tamen pernicioso, et aliis

Conteniptùs, et benè Navarr. in capit. Trcs similibus. Ualio verù à priori est, quia consue-
sunt, de Pœnit. distinclione prima, nuin. 15, ludo peccandi vcnialitcr per se solùm auget
et Archid. in capit. Quicumque, 81 distin- exlciisivô numerum peccalorum venialium et
clione, et ratio est, quia consueludo non est volunli'.rium in poslcrioribus pcccatis; ex neu-
contemplus; ergo peccare ex consuetudine Iro aulem argumento polest colligi peccalum
non est peccare ex contcmptu, fornialiter, ac morlale, quia mulia peccata venialia non la-
per se loquendo. Quod ideù addo ,
quia consue- cjuiit unum niorlale, ut ex prima secundai
ludo polest disponcre ad conlcmpluin, et illum suppoiio, nec major volunlas suflicil ad pecca-
paulalim gcnerare, ut divus Thomas supra lum morlale, si malcria, objcclum et alise

dixit ; ex illo Proverb. 18 : Impius , dm in pro- circumstanliai peccali eadem sunt, ut in pra;-
fundum venerit peaatorum, contcmnit. Proplcr senli supponinius. Consueludo ergo non trans-
(juotl soient jurislic diccre, ut uoial Navar. fert acluin de veniali in morlale. El ila inde
 m m LEGIBUS, m
eiiani concluditur peccflr<^ ex consuetndinc unum peccatum mortale , sed nuiUlludo venia-^
non esse poccare ex coiileniplu. Neiiue IJci- liiim, ul raullis exeiupiis cl ralionibus ibi
nard. id dixil, sed poliùs dixit, conkiiipliiin oslensum est. Dealio vero cxcraplo de commii-
solere esse causam consuoludinis , et lune ve- nicalione civili cum excommunicalo, dix! in
rum est , actum de se venialem posse fieri mor- lom. 5 de Censur. disp. 15, sect. 2, n. il, ibi
taleni , non ralione solius consiietudinis , sed esse specialem rationera ,
quia conuminicalio
ralionc contenij)lùs à que procedit, huniana, licet succossu leraporis, cl per varios
10. Dices : Consucludofurandi, cliamsi sin- actus fiai, lanien per excomraunicalionera pro-
gula furlalevia sinl, consliluit peecaliini mor- bibelur per modura unius aclùs, seu materiae
tale, ut omnes fatentur. Idemquecst si coiiira gravis, et ideô si quis ila frequenlcl aciùs le-
legem positivani taxanlem prelium aliquis fré- vés, ul animo el voluntalc expressâ, vel vir-
quenter delinquat leviter , aliquid parvuin tuali in perseveranlem communicaiionem fera-
ultra justum pretium accipiendo. liera consue- tur, violât legem in materia gravi, et illi aclus
tudo communicandi civililer cuni exconiniuni- levés non specianUir tune ut dislincii, sed ut
cato est peccaluni nioriale, licet singuli acius partes unius materia; gravis per iilos inlenlse
communicandi par se sumpti sint peccata ve- et ut sic censentur graviter probibili , et per
nialia; ergo idem eril in omnibus. Respondeo, legem ex suo génère obliganteni sub morlali.
si in liis et sirailibus casibus tandem conimit- Et ila nunquàm ralione solius consueiudinis
titur peccatum moriale, non est ralione con- veniale peccatum eflicilur moriale.
templùs, ut constat ex diclis , et ralione, quia 12. Dicendum ergo est, lune committi con-
possunt singnli actus ex codera molivo , seu tra legem humanam ex conlemplu quando
,

affectu, aut passione fieri, ut experientiâ con- ipsa iransgressio exterior legis oriiur ex im-
slare polesl in parvis furtis ; mullipiicanlur perio conlemplùs inlerioris, ila ul illa exterior
enim ex eâdem cupidiiale sine conlemplu, sed Iransgressio ex vi talis imperii liai quidam con-
quàdam vi passionis, et inlerdùm cum
poliùs ex temptus exterior. lia Cajetanus in Sum. verb.
quàdam imperfectâ displicentiâ et simplici , Contempiiis , et 2-2, loco proxiraè citalo, ubi
affectu, seu velleilate servandi legem. Item si divus Tbom. idem indicat, el aliigil Bernard,
per illam consuctudinem pervenilur ad pecca- in diclo cap. 14, dicens : Tune non peccati
tum mortale, uon est praecisè ac formaliter species, sed peccantis intentio pensatur. Ralio
ratione consuetudinis ; alioqui in omni con- verô generalis est, quia aclus exlerior accipit
sueiudine idem essel ,
quod plané faisum est raaliliam formalem, el prseserlim exlrinsecam,
ut oslendi. et accidenlaleni ab aclu inleriori ; sed irans-
11. In primo ergo casu de furtis levibusideo gressio legis in re minimà , neque in aclu ex-
est, quia materia prœcedentiura furtorura re- teriori neque in voluntaie, quse illum respicil
tinelur semper c on ira eanidem legem, et sem- ut objeclum, habet de se raaiitiam mortaleni;
per augetur per sequenlia furta, etila tandem ergo si ex conlemplu illam recipii, ideô est, quia
pervenilur ad aliquod , in quo, licet materia imperaUirabaliquo inleriori aclu habenlemali-
prîBsens sola sit levis, conjuncta prœcedenti- tiara mortaleni ,
qui actus conlemplùs appella-
bus consliluit unam materiam gravera , et ila tur, el ideô Iransgressio illa dicitur esse ex
est iilud peccalura mortale, quantum est ex conlemplu.
parte materia;. Unde eliam oporiet, ut ex parte 13. Sed lune restai inquirendum (juod se-
peccantis volunlas feratiir aliquo modo in illam cundo loco proposilum est, quisnam sit hic
raaleriam , ut gravera et congrcgatam ex nuillis actus inleiior, qui conteraplus appellalur, et
levibus, et lu ne pecc;ibil inortaliler ralicme nia- cur tara grave malum repulelur, ul reddat
leriae gravis. Quando aulom malcrire loves non mortale peccatum, quod love erat, vel eliam
ita copulanlur, mulliplicalio venialium non quod de se nullum erat. Circa boc D. Bernard,
effîcit unum peccatum mortale , ut latè decla- supra capit. 12, indicat, hune conlemptum esse
ravimus in libr. H de Volo, capit. 5, ubi de actum superbia;, dicens: Contemptits (umor su-
consueludine conmiiltendi levés Iransgressio- perbiœ est. Sumi eliam polesl e\ divo Thomâ
nes loculi sumus, dixininsque earadeni essera- citalo loco 2-2, quicst. 186, arlic. 9, ad 3, cùm
xionem de lege. Neque referl, quôd lune videa- ait , contemnere esse nolle subjici tegi. Et pcc-
tur finis legis, ac voli fruslrari magis, ac carc ex conlemplu, esse peccarc ex volunlate
magis , ac subinde graviter lœdi per plures ilUis non se subjiciendi alieri. Docet autem idem D.
lf(Clus ; ex illo enim augmente non consurgit Thom. 2-2, quœslion. 161, an. 2, ad 3, o/Tb
TH. xn. 21
fi'il M LEGIBUS. 6g9

riiiHi hnmililalis pra^.cipuum esse subjici Doo mare tinam rem, quàm aliani, soleat generali-

qiiod repelil ait. 3, cl q. 16"2, art. S, et in (> ,

tor voeari contemplus illius; si tamen reslimaiio
jnde colligit superbiac gravilalem; orgo si coii- sit prudens, non erit conteniptus viliosus, de
loinpliis est volunlas non se suhjiciendi for- quo solo tractamus ; lune ergo est inordinatus

lualller, id est, soliirn propter i'ugiendam <ontemptus, quando respeclu ipsiusuiel rei,

subjeclionem, est plané acius superbia;. Et aut person^, considcralà ejus qualilale et di-
hanc inierpretationem scquuniur feré cano- gnitate, inordinata est lalis œstimatio. Nam si

nisl» in principio citaii, et Adrian. ac Gerson una res sit vilior ahà, illam contcmnore prœ
dicta lect. 3 de Vitâ spir.; Angel., Sylvesl. et alià non est vitium, sed virlus, ut coniemnere
alii summist;c rerb. Contemplus. At verè Cajo- (iivitias vel honores, propter virlutoni. In af-

lan. 2-2, q. 104, artic. 2, et q. 10.>, arlic. 5, fectu autem contemplus est, aut velle babere

ad 2, hanc D. Thomse senlentiam videtur in- banc vilem sestimationcm de aiio, aut certè
lerprelari de formali inoliedientiâ ,
qiiae con- velle illam verbo aut opère ostendere , et in

sistitin voliintale non servandi logem, propter aliis generare; lu opère auleni coiitemptus erit
non obediendum, et hanc voUintateni signilicat quid(|uid exteriùs lit intentione despiciendi
esse conteniptum. Quod et aliqui moderni se- aliuni, ut ab aliis parvi œslimelur, vel ut
quuntur, et favet D. Thom. dicta quaest. 105, operans ostendat , se pro nihilo illum sesti-

artic. 1, ad 1. Ex hoc verô seqni videtur, mare. Qu» omnia non .ditir probantur,
conteniptum non posse vei-sari circa consi- quàm ex ipsius vocis proprietate, et communi
lia ,
qwod est contra omnes, et plané fal- sensu, et conceptione , ac interprctalione
s'ini. Probatur autem sequela, quia obedientia doctorum, prscsertim AUissiod. etCajotani su-
Imlùm est circa prceccpla ; ergo eliam inobe- pra.

d entia. 16. Ulleriùs autem adverto, conteniptum

li. Polest ergo esse alius dicendi niodus, posse referri vel ad personam, id est, ad Oeum,
conteniptum esse injustiliani quamdam, quia aut proximum, vel ad res alias, ut divitias, et
tontemplus est, œstinialio minus juste , ut deli- honores, aciicmes, etc. Si sumatur hoc poste-
nit A:tissiod. lib.';2Suni. tract. 20, cap. 2, q. 1. riori modo, non videtur babere certani spc-
Diminuere autem aestiuiationeni alleriiis, con- cicm vitii. Imô, ut dixi, si dcbitam proporlio-
tra justitiam est. Unde de contemptu proximi nem servet ad rem qiKie conieniniiur, potest
iia sentit Cajet. in Sum. verb. Contemplita; vi- esse actus laudabilis modo explicaio : si verô
detur autetH esse eadcm ratio de coniciuptu sil ultra proportionem debitam tali maleri*,
legis, vel legisiaioris. Et ita Navarr. supra , et vol ol)jeclo, pcrlincbit ad vitium conlrarium
in Sara. cap. 23, nam. 42, ait peccare ex con- illi virtuti, quse inclinât ad servandum mé-
tiMuplu e»se, nioveri ad peccauduin, cô quôd dium, et moderandum atîecium circa talcm
IcgcHi, vel legish\torem aliquis parvi faciat; materiam. Ut, v. g., nimiiis conleiuplus hono-
lioc autem ad injustitiam periinere videtur. Ex ris, vel famai, potesi esse vitiosus, et contra

bis ergo inctHtum manet quodnan» viiiuni sit illud : Cnram hahe de bnuo nomine; habebit ergo
conlemptus, quia superbia , fonnaiis inobe- ilie conteniptus maliliam contrariam magiiani-
dienlia, et injuslilia vitia sunt specie dislincla. milati, vel buniilitati, qu:fi coustituunt mé-
«^uôd si conteniptus in omnibus illis specieijus dium in aifectu honoris. Sic eliam coniemnere
esse potest, et ideô vox aequivoca est, ut AI- plus jusio divitias necessarias viiae human*
tisslodor. supra sentit , ambigumn niani t cssf potcril conlra liberalitalem , et in prodi-
quomodô sumenda sit, cùm dicilu esse pec- galitatem declinare, et sic de aliis. Hic autea»
calum mortale, iransgredi legem ex contem- niodus conlemptrts non est propriè qui ad rem
ptu. pi sesenlem spécial, ut slalim dicam. Contem-
45. Ad hoc ergo explicandum adverto, con- plus autem personae videtur mibi formaliter,
lemptum partim esse posse in inteUectu ,
par- et propriè jiertincre ad injustitiam cum pro-
lim in affectu interno, parîim in opère exlerno, portione sumptam. Quod ideô addo, quia con-
Rub opère omissionem includendo quod feré , lemptus Dei erit formaliter contra religionem,
nolavitAitissiodor .'supra. Primus ergo contem- nani illa est justitia ad Deuni, qualis in nobis
plus dici potest inleUectualis, et consistit in esse potest; si verô sit contemplus parentis,
judicio ,
quo res aliqua vel persona in minori erit contra pietaicm ; si prslaii, contra obser-

leslimatione habetur ,
quàm par sil , ac digni- vantiani et reverentiam illi debitam; si conlra
tati ejus debeatur. Quamvis enim minus aesti- alios proximos, contra conimunem justiiiain,
655 DE I EGIBUS. uoi
ol hoc uliiiiium (loouii Cajotan. supra; o\ illo bise, iniclligilur causaliicr,'quia loquendo niora-
auloni sequiinlur cariera ciim proporiiono. Et liler ac regulariler, contemplus, praesertim for-
ratio est, qnia pcf laicni coiilcniplum agitur malis, c\ superbià nascilur, et ita nunieralur
contra jus allorius, ol qnaiitùin est ox parle al) Isidoro interliliassupcrbiiC, ulrefert Altissio-
conlcninoniis, iiiIrrUir illi injuria, vol cliani dor. etsumitur ex libr. de Conllict. vitiorum,
nocuinentum. Quia iinusquisquc habeljiis, ut et virtul. cap. de Superbià. At verô è converso
inasliuialioiicdeltilà liaboaUir, utcouvcnicnlor dicitur aliquando contemplus formaiis inobe-
ad illani harlotnr; nain hoc ad honorom vel dientia,quia hœc nascilur ex contempUi et ,

cnlliini uniruiqiie dchiUini nccessariuui est, et est quasi médium quo subditus iniquus utitur
inlcr hoiuiiK'S haberc polesl magnani iililila- ad conlemnenduni prselatum suum directe ;

teni, ideôque hujusiitodi conlempius non parva enim vult non obedire, ut per hoc ostendat,
injuria repulalur, ac subindc poc< aiiiiii mor- nihili se neslimare prœlatum. Atque hoc modo
lalc est ex génère suo. accipiendum vidolur, quod Bernard, supra
17. Est lanien aniniadverlenduni torliô, liu- dixit, mile obedire esse intolerabilem blasphe-
jusniodiconlciupluniduplicitei conunitti posso, miam;i<i enim maxime habet locuni in inobe-
scilicel, niaieriaJiter, vd l'onnahier; cùmenini dieniià l'ormali. Quia laracn nemo intendens
de laclo ali((uid(il, qno aliqua persona aliis ad malum operalur, clin inobedientiâ, ut sic,
poi-lponilur, licet hoc directe non intendaliir, nulla apparct ratio boiii per se appelibilis,
ntaterialiler conleninilur; si verô id eiiam in- semper illa formaiis inobedientiâ nascilur, aut
lendatur, lune est contemplus («rmalis. Priori ex superbià, elapjiCliUi cxcellenli.'e, aut ex in-
modo couiniiltilur contemplus contra Deum dignalionc, et abjiîcià aestimatione prœlati,
per omnia peccatii morUdia, ut notavit D. quam subditus habet, cl ratione illius prsece-
Thoni. in 4, dist. 9, qu*siiunc. ."», et eodeni ptum ejus conlemnit, et propicrea illi non
me^o iransgressiohumani praicepii volunlaria, vult parère. Atque ila salis cxplicatum est,
eiiamsi ex passione liât, solel interdùm vocari quotupiex sit conieniptiis , et quomodô ex illo
conteujplus, ut loquilur {ifogor. in cap. Horio- legis transgressio nascalur,
ratiis, 74 distii»c. El forlassè hoc sensu dixit 19. Superest taiiicn cxplicandum, quod ter-
Augustin., 14 de Civilale, cap. ult., amoreni tio loco proposuimus, an transgressio legis hu-
sui usque ad contemplum Dei seditkare civila- manoe ex conlemplu semper, et in quàcumque
lom IJaliylonis; sic etiam lib. d»; Natur. et matcrià minima sit peccatum morlale. Et ratio
Grai. cap. id, relert idem Âugusl. ex quàdam dubilandi est, quam in principio posuinms.
olijeclione Peiagianoruna , senlcutiam dicen- Propler quam Cajetan, in Sum. verb. Contem-
tem , omne peccatum esse coutcniplum Dei plus, in line, apertè concedit, dari coniem-
quant ipso 4ion reprobat , sed deciarat , non ptuni prœcepti, cl transgressio.iem pra^cepti
omne peccatiMH esse formalem , sou propriain ex conlemplu j qune sit tantùm veniale pecca-
supenkMy+H , aut contOfnsj>l««i SMperbia»,. Atque tum exievilate malcriai, et ex levi modo con-
in eodei» sensu videtw dixisse fc-itlor. lib. 2 de lemnendi, ut sic dicam, quia scilicet, non
DiUerenliis spiril. cap. ull , uwini getms super- con'.omnit simpliciler hoc praiceplum, sed
bue esse eortim , qui per transgressionem culpœ prseceptum in rc minimà. Et ideo disiinguit
coniemjthii habeul àimta prœoe^fa. Idomque contemplum, etiam proprium el lormalem, in
habel laliùs Ib. 2 Vnl.<yip. 58. Denique lioc contemptum simpliciler, etsecundùm quid , et
modo iransgressf^rc^s pr;cv(>|!i<M-imi «iivinorum priorem dicit esse jieccatum morlale; poste-
dtcunlur »(>nl<'»npt(ncç in sacni >^cri{>lurà, Le- riorem autem esse tantùm veniale peccatum.
vit. 20, cl saipè aliiis. conUa proxi-
Sic clia«n Earademquesententiam sequitur Bart. de Me-
nnim ^joccAlur hoc mnéo per «»»»» ^»pccata din. 1-2, q. 88, art. i, in line.
quâe diminuunt sesliHiatitmem ejtis, Ptiamei id 20. lluic autem sentenli?e nbstal, quia vide-
1H>H inlendaliir, «l per delractioi»era . (piani- lur lepugnare commun! senienlix', quam supra
cumque inhonoralionem , etc.. leliilimus.Nam omnes auciores ibi citali indi-
18. t'ormalitcr aniem commiltitur hoc vi- -linelè damnant jicccati morlalis inobedien-
tium, qaando ex <lireclà intenl.'tHie ad hocali- liam prxcepli ex contenq)lu , eliam in miniinis,
quidlil, ul aller dcspiciaiHi-, ;iul despici cre- cl Bernard, expresse dixil, coulemptiMU in
dalur, scH oslondalur; nani iiitcntio est ,
qu:;- omiii specie peccutoruin pari pondère gravent
datipfSocipuAMi fonHwliiatom aclibus moralibus. esse; el loquilur de minimispra'ceplis, ui supra
Onapro|)ter (juandd !ii>o viiinm tribuitur <;nj>er- explicuimus. Uespondt'ri tamen potest ex mente
 lîUS. iîf>fi

BiM'iifti-diim, et alios aucloros intol- vel perlinens ad inlimani aiicpiam virtuiem, ei

Caj.iani,
Jigondos esse de conlcn]|)lu simplicilcr, non quia lune per se nec lit , nec intenditur injuria

secundiini (juid. Et ila si conlemplus sit sim- legislatoris. Duplici ergo ex capiie poiesl esse

pliciler talis, id esl, coiitentplus obedientia?, hoc peccalum mortale. Primo, si involvat vel

vol pra;cc|)li, vel supeiioris absolulè, sic Irans- supponat errorem in doctrinà. Sic peccant

j^ressioneiii sompor, et in quocumquc nian- gravissimè, qui conlennuinl consilia, quia exi-

daU) , eliam miniinu esse peccalum nior- stimant illa esse inutilia, aul iiilima bona. Sic

lale , et ila i)i'ocedcre dictuni Bernardi, et etiam peccaret graviter, qui conlemneret traiis-

aliorum sine ullà liniilalione vel exceplionc. giessionem ex se levem ,

quia existimaret

Si verô contemptus sit secundùni quid, tune peccalum veniale non esse dignum pœnà apud
illiim esse posse tanlùm veniale peccalum, Deum , vel quippiam simile. Secundo potest
et consequenler eliani transgressioneni levis hoc esse mortale ex materiae gravilate, sicut
niandali ex inlenlione seu imperio illius. Sed in aliis vitiis conlingit.

hoc non videlur salisfacere, tuni qnia iiec Ber- 23. Dico secundo : Transgredi legem ex con-

nardus, nec alii auctorcs cognoscunt médium temptu Dei legislatoris semper esl peccalum
înter haec duo, scilicel, Iransgredi ex contem- moriale, eliam in individuo, et sine ullâ distin-

ptu , vel sine illo, quomodô dixit Giossa in cap. ctionc. El hoc sallem modo indistincte proce-

Quisautem, distinct. 10 : Aiiud est contemnere dit communis sentenlia , cl ila expresse Ber-

aliud non parère, et primum absolulè damnatur nard, cap. 12 (quem alii sequuntur) distinguit
peccali moi talis ; ergo indistincte id accipien- mandalum à mandante, et gravitatem constituil

dum est; lum etiam quia eodem modo dicere in contemptu mandanlis. El quidem respeclu
possumus, Iransgredi legem hunianam, pcr se, Dei videlur res manifesta; agimus enim de
et secluso coniemplu, esse semper peccatum contemplu formali, ut dixi; est auteni magna
morlale ,
quia dicemus inlelligcndum esse de irreverenlia directe inlendere conlemptum
iransgressione sin)pliciier : nam Iransgressio Dei, seu quocumque sigiio oslendereindignam
I
in levi maleria , seu secundùm quid , imô pra;- de Deo aestimalionem. Unde licet lalis irans-

ceptum in levi mateiià non est prœceplum gressio in se quid minimum videatur; imô
simpliciter, sed secundùm quid; sic enim di- licet per se non sit culpa, sed consilii omissio,

vusTbomas peccalum veniale non esse

dixit ,
niliilominùs in ralione signi imperali ab interno

contra praeceptum utique simpliciter. INuHum , contemplu , habel gravem inordinalionem. Si-
ergo erit discrimen inter nudam iransgrcs- cut omitiere consilium, quod scimus per se
sionem praecepti et transgressioneni ex con-
, magis placere Deo, ex objecto non esl pecca-
lemptu, quod est contra comnmnem doctri- lum ; tamen si quis illud omilteret ex hàc for-
nam. mali inlenlione deliberatà, ne facial hoc bene-
21. Milii ergo utendum videlur distinctionc placilum Deo, plané esset grave peccalum,
însinuatâ à Castro dicte cap. 5, in fine, licet quia indical quoddam Dei odium ,
quod ex le-

alio modo; ilie enim distinguit contemptum vilale materise nunquàm potest esse veniale
legis, et legislatoris ;
quia verô in pr*ce|ilo peccalum. El similiter contemnere prseceptum
duo sunt, scilicet, res praecepla , et prœceplum minimum, vel consilium, solùm quia à Deo
ipsum; ego poliùs distinguo inter conlemptum datum esl, et ex illo contemplu illud omitiere,

personae seu legislatoris et conlemptum ope-

, ,
gravissima inordinatio affectùs est, etiamsi
xis, seu rei prseceptse. Neque oporlel addere maleria consilii vel prœcepii minima sil. Et
tertium membrum de contemplu pra'copli, seu quamvis ille affeclus vel conlemplus restringa-
legis, quia lex solùm conternni potest, vel jicr lurad laie praeceptum minimum, semper re-
respeclum ad legislatorem , cujus potestas con- linet gravem inordinalionem. Sicut dicere levé
lemnilur, et sic ad contemptum iegislatoris re- mendaciumeâ formali inlenlione ort'endi Deum
ducitur;vel potest lex contemni, quia res prae- etiam leviler, esl profectô peccalum mortale ,

cepta parvi seslimatur, et sic reducitur ad con- quia illamet intenlio est gravis irreverenlia,
temptum operis. et conlinel deliberalum Dei odium. Quomodô
22. Dico ergo primo : Transgredi legem ex inteiligi potest illud, quod ex Augustin, rcfert
contemptu rei praecept;e non semper, et in in- Gratian. in cap. Unum oralinm § ISuiic autem, ,

dividuo est peccalum mortale et in hoc po- ,

dist. 15 : NuUum peccalum est adeb veniale,
test habere verum opinio Cajelani;el raiio quod non fiât criminale, diim placet, ulique ex
ejus, quia res contempla potest esse minima, coniemplu Dei.
657 bi: Ll- GIBIS. (.:>8

24. Dico terliô : Transgreili legem liuina- rentice conlra Deuni, vcl pmnlaUim. IMobaUir,
iiani ex conleiiiptu forniali luiinani Icgislaloris, quia illa circumslanlia esl allorius specici , et
cliaii» videtur esse scinpfM", cl in individuo conlra aliam virlulem. [(em conlcmptus ipse
Iiercalnin iiiortale. Hoc non vidi'Uir a'qnè ccr- est p(>ccalum specie distinclum ab otiosilalc
luni, quia Icgisiator lininaïuis non esl j)orsona vel iiiobcdionlià, ul ostensum esl, cl illani
lani excellcns, et quia aliquod odium ejus po- tanlùm participai actio illa, qualenùs à con-
lest esse veniale. Distinguero crgo possunius lemplu imperalur, ut eliam ostensum est. De-
supcrioroni , vol fornialilcr, qualenùs i)ra'laUis, ni(|ue illa malilia gravis ex conlemplu additur
vcl supcrior esl, vcl qualenùs quidam lionio. aclioni , eliamsi ex objccto mala non ciisel, ut
Transgrodi ergo illins legi'ui ex coiiicniplii palet in omissione consilii; ergo signiim est
ojusdem , qualenùs praelatus esl, semper cen- addere malitiam specie distinclam. Et ideô ex
seo, esse pcccatiini niorl;ilo. El ilu procedil hoc principio reclè supra collcgimus, peccalum
conclusio jiosila. Ralio auteni est ,
quia illud ex cerlà scientià, seu ex maliliàsine ignoranliâ
est conlennuM'e potoslaleni ejus, et quia lune vel passione. non esse peccalum ex conicmi)tu,
conleninilur qualenùs repia'senlat Dcum , cl quia ille modus peccandi non addil malitiam
vices ejus gerit, et ideù talis conleniplus re- diversa^ raiionis seu speciei , et ita non polest
dundat in contcniplum Dci, juxla verbunt augere malitiam circa materiam levem usque
Clnisli Doniini Luc. 10 : Qui vos audit, me au- ad gravilalem mortalem, stante eàdem malerià
dit , et qui vos spernit, me spernit. Coi consonat levi, et non addilo alio fine, unde talis gra-
iilud Bcrnardi, loco cilalo : Sive Deus, sive ho- vitas sumi possil. Idemque intulimus de pec-
ino mandatnm quodcumque tradiderit, pari pro- cato commisso ex consuetudine, si perse, ac
f'ectb obsequendum est cura, pari reverentià defe- prœcisè in consuetudine sislaïur, ut salis ex~

rcndum. Si verô conteinplus solùm sil ipsius plicalum est.

personse, qualenùs Iiomo quidam esl, el Iia-

CAPUT XXIX.
bere |)Olesl aliquem dcl'eclum , sic non répu-
gnât esse veniale peccaluin ex levilale uiale- ad modum
Utrùm lex hinnana obliget virtutis , et
rice, et hoc eliani voluit Cajel. ProbaUirquc conseQueutcr quo actu impleatur.
snfficienler exeniplis ejus. El in idem redil alia

dislinciio, quam ibidem indical, dicens, aliud \. Quaesiionem banc supra libro secundo Ira-

esse nolle subdi, seu rormaliler nollc obedire, ctavi de lege naiurali , ubi nolavi solùm habere
aliud nolle consolari superiorem , el boc locum ,
propriè loquendo in praeceplis alfirma-
poslerius dicit esse posse solùm veniale pec- livis, quia negativa non danlur de actibus, sed
calum, eiiamsi oh eam formalem causam vol un- de negalione aclùs , et ideô per se non re(jui-

tas snperioris non impleatur, quia non con- rnniaclum , sed oniissionem , ul impleanUir ;

teninitur ejus polcslas, scd ciica pcrsonain in omissione atilem, ul sic, non invenilur mo-
ejus quaedam amariludo auimi oslendilur. Ci- dus virlulis , licol in positiva voiunlale absli-

vendum est autem, ne talis amariludo erga nendi ab aclu pravo esse possil j>Pr se autem
;

personani redundel in conleniplum polestalis, necessaria non esl ad implendum pryeceplum

eliam circa minima ,
quia lune jam eril con- negalivum , ul à fortiori palebit ex diecndis.

temptus formalis pr3elali,el pcccatum mortale, Praeterea in eodera loco dislinxi in aclu mo-
juxla priorem parleni, et quia hoc valdècon- modos seu conditiones necessarias
rali 1res ,

lingens ac periculosum est; ideô lalis modus ad moilum virlulis; una est operari ex cogni-
resislendi pr;eceplo si'porioris ex indignalione lionc , ac scientià ; alia opeiari volunlariè ;

aliquà, vel inleriori desi.-i lu person;e illius, terlia operari inlenlione bonestà , el cum om-
diligentissimècavendus esl. nibus circumstantiis necessariis ad bonitalem
25. Ex diclis sequilur, malitiam mortalem, moralcm aclùs, et omisi quarlum de modo de-
quam babot iransgrcssio Icvis pr;t'ccpli excon- leclabililer operandi, (|uia constat, non cadere
temptu , esse dislincla: specici ab illà ,
quam sub pryeceplum , ul ibi generaliler oslendi.

habet talis transgressio ex objeclo suo, vel Omitlo eliam hic modum operandi ex dileclio-
facta sine contenqdu ; ul si egrcdiar è cubi- ne Dei super omnia , de quo ibi eliani dixi

culo contra niandalum prselati , babebil illa quia uïullô ccrlius esl, eliam bnnc modum non
aclio sinq)licilor lacla vcniabni malitiam, vel cadere sub Icgcm bumanam. Imô eliam de pri-

oliosilatis, vel inobedienlia;; si lamen Hat ex ma et secundù conditione nihil l'erè hic ad-

conlemplu, h;jbcbilniorialem malitiam irrcvc- dendum occurril; habent enim camdeni lati»'
()5'J DE LKGIBIJS. 660
nein in loge posilivA quaiii in lege nalurali interiùs contra illud nihilominùs exteriùsnon
,
I ;

quia loges liiiinan;c etiani daiilnr do aciihus liu- iran'^greditur , et liboratur à debito, et mate-
manis ,
qui à volunlato cl raiioiie proccdcre rià praecepli in posierum siiblata est , et eon-
debent , et ideô nisi (iani vo'untariè, et couse- se pionter non incurrit censuram ,
quia cum
I
quenler exscienlià, non videnlur sul'licere, ut elï'oclu non omisit exleriùs quod Iex pnecipic-
per eos iex hnniana inipleatiir, in (luo docto- bat quod salis est ad non incurrondam cen-
,

res omnes convenire videnlur. suram quâcumque ratione et modo id accide-

2. Solùin video objici posse , hinc sequi rit. Secùs vorô est in exemplo recitandi po-
cum , qui tolo die jojunii dormit , non implore siîo in secundà objoclione; nam (jui dormions
praeceptum , ac sui)iiule si excomnuuiicaiio sit pioferl verba precalionum , non orat ; jirsece-
lala contra non servantes iliud praecepluni, in- plum aulom est de orando, et ideô in tali casu
curri à sic dorniiento. Idemque argumenlum prœceptum non impleretur , et incurreretur
fieri potest de illo ,
qui dormions récital inté- excoinmunicatio , non recitando iteriim in vi-
gré psalniuni, vel lioram , et de hoc cortiis sit gilià , si lata esset contra non orantes ,
quia
à circumslantibus; nam sequitur , illum non ille verè non oravit.
implevisse prœceplum, et incurrero censurani, 4. El ila ad secundam objeclionem concedo
si lata sit , nisi ileriun recilet. Tertio potest soquelam , neqiio in cousequenli est aliquod
fleri idem argumenlum de illo ,
qui nosciens inconveniens. Ad lorliam verô dioo , non esse
essediem festum Missam audit nam sequitur ; siniile, quia is ,
qui audit Missam , lieel ignoret
non implevisse prœceptum sed teneri ad ite- , esse diem festum , verè audit Mis am ,
quia
rùm audiendam et simililer incurrere censu- , alloniè audit ; imô etiam libéré et spontanée
ram latam , nisi iterîun audiat. Quarto potest audit. El ila ille aclus sullicil ad implendum
objici de illo qui coaclus detinelur audiens ! praiceplum , vel saltem ad non Iran gredien-
,

Missam , et interiùs non vult audire si posset, "

dum illud exleriùs , unde à fortiori eiiam suf-
sed potiiis absolulè cupil non audire , et habet ficit ad vitandam censuram. An vorô ille pos-
proposilum non audiendi, nisi cogeretur vel tea , soiens esse diem festum lempore habili ,

duceretur timoré servili. lenealur aliam Missam audire , vol saltem ha-

3. Haec ferè argumenta proponit Medin, bere animum satisfaciendi praeeepto per prio-

q. 400, art. 9, et in priori docet , qui per so- rem auditionem , tractavi latè in tom. 2 de Re-
lam vim et coactionem jejunal, quia violenter lig. lib. 4 , de Orat. cap. 26. Denique idem
privatur cibo , cùm ipse non abslincat volun- cum proportione dicendum est ad quartam
tariè , non implere praeceplum, et ideô censu- objeclionem , in eo casu excusari malerialem
rain incurrere, si imposita sit. Idemque eàdem et exleriorem transgressionem praecepli ,
quod
ralione diceret de dormionte quando cum eà ,
salis essot ad exousandam censuram , non ta-^

voluntale ivit dormilum. Sed quod ad censu- men servari menle et aninio tolam obligalio-
ram attinet , hoc probabile non est ,
quia prae- neni praecepli , et eonsequenter non excusari
ceptum jejunii nogativum est , ut suppono , et gravem culpam. El ila est inlelligendus Anto-
ideô licet morali modo non impleatur quando , nio, slalin» citandus, dicons,non implore prae-
voinntas deest , lamen quoad effccium extor- ceptum ,
qui stant ad saciaudmn dominos , atià$

num vel subslantiam impletur , vel saltera non non audituri. El (!o bis condilionibus haec suf-

violatur , et hoc salis est , ut non incurratur ficiuni , de quibns in cilaio loco de Religione
excommanicatio ,
quia ibi non est iransgressio multa dixi.

exlerior pr;BCOpli,qui«ad iiicurrendam excom- 5. Oiiiîcullas ergo solùm snperest de proprio

municationcm necessaria est. Nec sulïicit vo- modo virtuiis, qui consistil in bonitaie morali

lunlalis conalus contra proeceplum , si offectus aclns consurgenie ex intégra oaus;'î , id est, ex
non sopjalur, eliamsi sit malorialiler ( ut sic bono object), reetà inloniiono, et aliis circum-
dicam )
, ut ex materià de Ccnsuris constat. Et slantiis. Aliqni eiiim sontiro vid(»ntur ,
prsece-
idem est in alio cxeniplo ,
quod ibi Mcdina ad- pla humana non implori per hujusmodi aclns,
ducit de solvente décimas , aut debitum Coactè, nisi includant rectam inlentionem , sine quâ
et habons proposilum non solvendi , si possot, inqniunt non impleri lumianam legem , eliamsi
eliamsi liabeat prieceptuni solvendi sub censu- 5 aclus prooeeplus liât. lia icnel Dionys. Cisierci.

ra ipso jure latâ. Nara Jicet iila re verâ non 1, disl. 17, art. 3. Idem seniil Anton, p. 2,
excusci gravem culpnm coram Deo, et morali- lit. 9, cap. 10, § 2, qualenùs ail, non imple-
ter non impieat praeceptum , sed poliùs peceet je praeceptum audiendi Missam ,
qui uccedtmt
 61 DE LtGlBlS. (.bi
6
ad Ecclesiam, ut videant , tel videantnr ub urna- dicimus , impleri praeceptum posilivuni.
torilms suis ; sed dcbeiit , ail , accedcre ad oian- 7. ll«c autem asserlio duobus modis probari
dum , cl tiiiic à se reinovere debent cogilatioites potest, scilicet , vel de facto, vel etiam de pos-
lewporalcs ad Deum urundnm. Fiiiiilari polesl sibili. Prior est facilior , fuiidalunjue in illo

primo li;ec soiileiilia in legulà 8 , exlrav. de priucipio, (luùd finis pr;ecepli non cadil bub
Uegul. juris : Qui ex timoré jacit prœcepliim , praiceptum ,
quod iradunt dociores allegaii ,

aliter quàin débet facit, et ideb jam nou facit. Ex et sumiiur ex D. Thoni. 1-2 , q. 96 , art. 3,
qiià argiimenlilur à simili, vel à p^rilale ralio- q. 100, art 9 et 10; 2-2, q, 41, art. 1, et art. 8,
nis ; iiam qui aclum praiceptum malè facit , ad 1; et Cajel. 2-2 , q. 122 , art. 4, et palet

aliter quàin (li'i)el lacil ; crgo non lacil , seu claré in praecepto jejunii , cujus finis est , vel

non ita facil , ut servct praeeeptiim. El confir- satisfaciio pro peccalis , vel corporis macera-
inatiir primo , (juia lox prœcipil aclum honum; tio, et lainen si quis formam jejunii servel , li-

ergo si non lit acuis bonus , non lil quod Jex cel lautè et delidosè comedat , et in slalu pec-

praecipil ; ergo non servatur. Conlirmalur se- caii jcjunet, lia ul nec salisfaciat , nec mace-
cundo ,
quia lex praecipit , v. g., Dei cuiuun ,
relur, nihil peccat contra jejunii praeceplum ,

vel lemperantiani , etc. Actus aulenî non bonus ut est conslans apud omnes , et idem est in si-

non est cuUiis Dei , nec aclus lemperaniiae , niilibus. Ratio aulem est , quia aclus solùni
vel alterius similis virlulis ; ergo. Deniqiie lex cadil in objecium , et circa illud operatur eo

humana proecipiendo actum, conslituil illum modo quo ,

potest; ergo etiam lex solùni obli-
in cerlâ specic virlulis ,
juxla maleriae capaci- gat ad id quod prœcipil ; solùm autem praeci-
lalem , et ralioneni sub quà praecipilur , ut est pil materiam , in quam cadil, et non linem ;

recepium dogma iheologorum ; ergo nisi verè ergo obligat ad maleriam , non ad finem ; ergo
liât aclus virlulis in tali specie, non lict quod si materia exeeutioni mandetur, servalur lex ,

lex prœcipit , nec servabitnr lex ; si aiitem quidquid aliunde peccetur. Probalur ullinium
actus non est bonus, non est actus viitulis ; antecedens ( reliqua enim per se nota sunl )

ergo. quia solùm id praecipilur, quod in lege expri-

6. Niliiloniinùs dicendum est , sullicienter mitur per modum imperii ; lex autem humana
iniplori legem bumanam per actum prœceplum non imperal fieri hoc propter illud , sed ut
secimdùm substantiam illius, etiamsi non sit liai hoc. Quôd si aliquando in lege exprimi-
simpliciter bonus moraliler , nec honeslâ in- lur finis legis, non est per modum objecti
lenlione fiât. Ita sumiiur ex D. Tbom. q. 100, legis, sed solùm per modum rationis, vel mo-
art. 9, ubi idem docent Cajet. Conr. Medin. livi ,
propter quod modus praecipilur , et
et alii , Solo lib. 2 de Juslit. q. 5 , art. 9 , et 4 haec quidera ratio suHicienter conviucil de
dist. 13, q. 2, art. 1 , in fine , loquens specia- facto.

liter de praecepto Missae. Major 3 , dist. 57 , 8. Auclores verô allegati etiam de possibili
q. 5, et ibi Palud. q. 3, et Almain. i, dist. 17, loqui videntur; nam commune illorum funda-
q. unicà, circa finem , ubi refert Gersoncm et menliim est, quia lex humana non potest prai-
Martin, addilque in hanc senlenliani ferè om- cipere inleriorem actum ; ergo non potest prae-
nes dociores conspirare. Medin. tract, de Oral. cipere , ut actus exterior tali intentione fiât ;

q. 16 de Horis canoui. Navar. cap. 21 , n. 7, ergo si homo facit actum externum ab Ecclesià
et laiiùs in Enchir. de Orat. cap. 20 , n. 29 , praeceptum , licet pravâ intentione id facial
ubi refert oliam soipsum in caj). Inter verba , implet praeceptum hoininis , licet aliâ ratione
et Joan. Andr. et Abbaleni in cap Quod quidam, peccel ; ergo eàdem ratione undecumque aclus
de Pœnii. et ReiPiss. Sed illi loquuniur de bo- sit malus, si exteriùs habel quidquid lex hu-
nis operibus praiceptoruni factis in statu pec- mana jnhet, suQicil ad non peccandum contra
cali niortalis ,
quod longe diversum csl ; nam legeni bumanam. Sed objici polesl contra banc
epus facliim in peccalo morlali polestessesitn- raliduoin ,
quia si est elficax , probat non tan-
pliciter bonum ,
qnod est cerlum de fiJe , et lùm de facto, sed etiam de possibili ; non vi-
ita est ocquè c<'rtnm per ilUid servari pr.i'ce- detur autem esse supra potestalem bumanam
ptum. Aliàs quomodo esset oj)us simplicilor prapcipere ul aclus exlernus benè et ex bonestâ
bonum? M Iîîc loquimur de opère nialo , sivc inleiitione in generali . vel in spécial! , ul tali
sii in peccalore , et sit percalum morlale ex inlenlione fiai. Probatur , ([uia illud non esset
pravà intentione , sive sit in homine juste praecipere directe actum inlernnm , sed exter-
et sit peccalum veniale . et utroque modo num ut manantem à tali interno , quod videtaï
66i DE LEGIBUS. 664
caderé sub liumânam potestaiem, eliamsi finis gaiio ad novum actum interiorem ; quando
ipse extrinsecus et accidentarius sit respectu verô punitur actus exterior , si à tali inleriori
aclùs exlerni prœccpti. Quod palet ex lege pro- procédât , poliùs restringitur prohibitio , et
iiibcnlc; nam lex luiniana poiest proliibere, ne jurisdictionis usus ,
quia non punilur omnis
actus humanus liât ex inlenlione pravi finis actus exterior ,
qui puniri i)ossei. Ad aliud ve-
extrinseci, ut ex odio vel avarilià , ut supra di- rô exemplum , de inlenlione ollerendi sacrifi-

ctum est ; ergo potest praecipere , ut actus bo- ciuni pro bàc, vel illà causa , aut personà , di-
nus fiât ex intenlione extrinseci finis honesti ciiur inpriinis , obligationem illam regulariler
ut ex amore. Estque accomniodatum exem- loquendo non lundari in solà jurisdictione, sed

pluni , si fiât constitutio dicendi Missam ex hâc vel in volo obedientiae , vel in aliquà obliga-
vel illà inlenlione ,
quae plane est extrinseca tione juslitiae, per quam potest aliquis se obli-
ipsi sacrificio, ut sacrificiuni est, et niliilomi- gare ad laciendum aliquid sub bàc vel illà

nùs lalis consliUitio obligat subditos , eiiani inlenlione , maxime si ad effectum aclionis
quoad illam iutenlioneni. necessaii» sit. L'nde dicitur secundo , illam

, 9. Nihilorainùs probabilius censée, boc non intentionem non esse omninô extrinsecam illi

posse cadere sub legem bunianani , quando in- aclioni , sicut supra dicebamus de intenlione
tenlio re verâ est oinninô extrinseca ipsi operi conficiendi sacramentum : nam licet in prie-

exlerno, ut cadit sub praeceptura ,

prout plané senti illa intentio non sit de necessilale sacri-
docent doctores allegaii. Rati j autem poiest ficii , ut sic , est tamen necessaria ad comple-
duplex reddi ex dictis. Prima est , quia lune tam oblationem sacrificii , et ad fruclum ejus,
prœciperetur directe actus inlernns. Palet et ideô ,
qui polesiatem habet prœcipiendi sa-

quia vel per laie prœceplum priùs praîcipere- crificiuni, lotum id praecipere potest,

lur intentio lalis finis , ut tandem ex illà se- 11. Ad raiiones alterius sententise responde-

querelur eleclio, quia intentio finis ex se ante- tur , inprimis in illà régula juris sermonem
<;edit eleclioneni medii, vel cerlè si acius exlor- esse de timoré servili peccaminoso quando
,

nus primo pra;cipilur , et addiiur ut fiai ex tali quis ita voluniariè facit opus praeceplum , ut

inlenlione, qu» ad coniplementum ipsius ac- aniniuni babeat non faciendi , si posset pœnam
tus necessaria non erat , i)lanè per se praecipi- ellugere ; nam in illo modo operandi deest vo-

tur actus ilie iiiierior ,

qui addendus est exle- iuntas necessaria ad iniplendum praiceptum

liori. Secunda ratio est ,

quia lex bumana , ut apud Deum , eliamsi exleriùs impleri videa-

dixi, non potest praecipere omnem bonilatem, lur. Et iia negatur siniilitudo ; nam qui facil
sed illam ,
quae suo fini et exleriori guberna- lotum id ,
quod lex bumana praecipit , et cum
tioni accommodata est ;
quod autem actus ex- omnibus exlernis circumsiantiis, quas prae-

terior fiai bàc , vel illà inlenlione extrinseca, cipit, licet pravà inlenlione id facial, non facit

non pertinet ad bonilatem accommodaiam illi aliter, quàin debeat facereex vi illius Iegis bu-
fini, sed ad Deum pertinet, qui scrutaïur cor- manae, licet facial aliter, quàm alia lex divina

da ; ncm est ergo illa materia iegis humanae. praecipiat, et ideô non peccat contra legem bu-
Et ita responsura est ad lundamenlum contra- manam, licet aliàs peccei. L'nde ad primam con-
rium , negandoassumptum. firmalionem respondelur legem bunianam prae-
Ad exemplum autem de praîcepto nega-
10. cipere actum de se bonum, seu qui de se poiest

livo primùm
,
nego parilaiem ralionis. Nam benè ûeri, non tamen praecipere omnes modos
potest niuliùm perlinere ad commune bonum, necessarios , ut benè fiât. Et ita ferc respondet
V. g., ad jusliliam servandam in judicio , ut D. Tlioni. 1-2, q. 96, art. 3 , ad 2. Et eadem
nemo ex odio , vel propter sordes illud raunus est responsio ad secundam confirmaiionem.
assumât, et ideô in nialis prohibendis poiest Nam lex bumana praecipit actum in se conti-

ille modus liabere majorem proporiionem. ncnleni cultum Dci, vel mediocrilalem aliquani
Deinde supra dixi , tune re verà non prohibe- lemperanliae, aut alterius virtulis; illam au-

ri, aiit puniri maliliam provenienlem à lali in- tem potest babere actus , eliamsi ex parte ope-

tenlione, sed ipsum actum externum abSolutè ;

ranlis nialè fiai ex alio capite ,
quod per se non
pœnam verô non imponi ipso jure , nisi depen- prohibet, nec praecipit lex bumana.
denter à tali condilione. Unde est etiam diile- 12. Ad ultimam confirmaiionem admiltimus
reulia supra insinuata ,
quia si per afiirmali- communera et veram doclrinam quôd per Je- ,

vum prœceptum addalur intentio extrinseci gem bumanam actus praecepti determinantur
fiiiis , exlcnditur jurisdiçtiQ , et augetur obli- ad ccruun speciem virtulis. Non est auiciu sen-
665 DE LLGIBLS. 660

sus, qu»)d lex hiiniana priecipiat illam \irlulis art. 4, Cl 2-2, q. 125, art. 5. Idem sentit Adrian.

spcciein os«e per se iiilciilam al) opcranlo , aut in ^, q. 5 de Clavib. Henric. tractât, de Syno.

quôd pure liai sine admixiioiic alictijtis ma- Episcop. postparl. 3, art. 1, n. 271, in tom. 13

liliaî; sed soususcst, legcm iiiiiiiauani praci- Traiialiimn , p. 2. Eundamenlum est, quia

piendo non in)poncrc solinn ()l)li!,'ali()neni ol)0- quoi! esl contra legem humanam, est malum
dicnli;i!, quye gcnoralis est, clin omni pr?ecc|)lo et peccatum , ut ex supra dictis palet; ergo

includiUir, sed oliaui praecipcie de se aelus etiam propler morlem vilandam faciendum
singiilaruni virluluni ,
quia , ul supra dixi non est, cap. Itane, 32, q. 3, ex Aug. Con-
leges liunianae inlendiinl l'acorc liominos Iio- lirmatur prinu) bonum commune prael'e-
,
quia

neslos in omni genore virlulis , cl idcù pi ;L'ii- renduui esl privalo, el homo tenelur pro com-
piunl seeundùni onines species virluluni. Non mnni lumo vilain perdere; sed humana lex
laïuen inde lil, ul lex liuniana praicipiai aeluni propler commune bonum ponitur; ergo se r-

sludiosum simpliciter, el ul sludiosè Hal , sed vanda est non obslanle viiae periculo. Tandem
salis esl qiiod prujcipial studiosiini ex génère, coiilirmalur induclionc , (juia non polest quis
el consliUiendo taie médium in la'i specie vir- projner meluni mortis conlrabere cum con-

lulis, ul palet clarè in nialerià juslilia) ;

prœ- sangiiineà in gradu |trobibilo per legem hu-
cipil enim aclum ejus, consliluendo médium manam ; nec potest aliquis propler vilandam
in nialerià illius, que servato , non peccaïur morlem sacrum lacère sine vestibus sacris

contra illam legem , eliamsi ex avarilià vel cîini tamen id solùm sil de lege humana. De-

alio \ilio quisoperelur. nique non polest quis communicare cura ex-
communicalo propler vilandam morlem , cap.
CAPLT XXX. Sacris, de iis, quse vi, etc.
Ulritm lex Imnaïut et civilis possit obligare ad A. Nihilominùs dicendum est primo , non
SHÎ obsenatioiicin cum pericido cujnscum(jue déesse poleslatem in magislralu civili ( et idem
nocumenli teinporulis, etiam mortis. à fortiori de ecclesiastico ) ad obligandum suis
1. Declaravimus raodum obligalionis legis legibus, el cum periculo vitae , si necesse sil.

huinanae quoad gravitalcm ejus; iiunc expii- Senlentia est communis , et mihi cerla , et

candus est quoad rigorem ( ul sic dicam ) vel pricter auclores secundae opinionis, lenent

lenilalem ejus, cl consequentcr explicabilur eam Solo lib. 1 de Justit. q. 6, art. 4 in line
quoad durationem ejus, vel cessalioiiem ralionc el in 4, dist. 22, q. 1, art. 4, et Ledesma p. 2,

occurrenlis occasionis, quœ maxime esse soiet, q. 10, art. 5, et q. 23, art. 3; Covarr. quialios
quando damnura aliquod grave, vel poriciiium referl in c.Almamater,i>. 1, § 3, n. 9, el alii in-

ejus iniminel ex observalione legis, el icicô in- fracilandi. Ratio est, quia in republicà est po-

quirimus, an in hujusmodi occasione cessel leslas necessaria ad suam conservalionem , et

obligatio legis, ita ul iiulîum peccatum sil, comniune bonum : sed ad hos fines est mora-

illam non servare. liler necessarium pr*ceplum obligans ad ali-

2. Prima senlentia absolulè docel, legem bu- qiiid agendum, vel ad perseverandum in ali(juo

manam non posse obligare cum morali pori- loco, non obslanle periculo morlis ; ergo cadit

culo vitae , vel alio simili. Tenet Aimain. in hoc sub humanam poleslatem. Minor constat
Moralib. tract. 1, cap. 5. Inclinai Sylvesl. verb. (pjando necessarium est agere periculosuni

Metus, q. 7. Fundamentura esl , quia dare vi- bellum ad defendendam rempubUcam, vel per-

lam propler opus per se non necessarium ad sevcrare tempore pestis in aliquo loco ad pro-
saluteinvel bonestatem, est opus diiricillimuni, cuiandam communcm salulem , vel si necesse

et supererogationis ; lex aulem bumana non sit propter lidei honorem aliciuid agere cum
potest bujusmodi opéra pra'cipere ; ergo. viiœ discrimine. Major aulem per se nota vi-

Conlirmatur ,
quia conservare vitam est de delur ex terminis, quia aliàs insut'licienler pro-
lege naturse; ergo nulla lex humana potest visum esset gnbernationi et conservationi rei-

contra hoc pnecipere. Unde D. Thomas 2-2 ,

pnblic;c. Sed dici polest in bis casibus legem

5, dixilin bis, qu^e ad consfrva- nalnralem obligare, el ideo luin esse banc obli-
q. 104, art.

tionem corporis spcctant , hominem non le- galionem priecepli bumani,sed ipiasi coaclio-

neri homiui obedire. nem ad servandam naluralem ubiigalionem.

3. Altéra senlentia est, legem humanam in liespondeiur primo, licei foriassè praeceptum

universum obligare, non obslanle quo(uni(|ne naturale tune obligel rempublicam, vel cives

periculo morlis. lia docel Cajet. 1-2, q. DO ,

incommuni, non tamen hune, vel illum dç-
667 DE LEGIBUS <>6S

terminale; ergo applicare obligationein ad lias habeat in vitam snam , tamen in eamdem majus
hninan*, et lî
vel illas persoiias, est potosialis jus babel respid)!ica, quia ( ut in 5 l'oliiic. di-

ita ibi inlervenil veiuni praîccplum liiiinamim. xil Pbiiosoplms ) civis magis est reipublicae,

Diciinus eiiam , non semper esse cerlam obli- quàm suî ipsius. Ilaque in dubio aequali ser>
galionem naliiraleni, srd s;rpc esse posse rem vanda est lex , licet propter perienlum proprii
dubiaiii, el dependenlem ox jiidicio priiden- dcUimenii curandum sit , ut eeriiiuild aiiqua
tiae, an scilicot, comnuini liono cxpodiat , hoc de jusiilià legis babeatur.

vcl illo uicdio uli cum laiilo pericnlo ; lune 0. Dico tertio: Si mortis periculuiu non est
autem intervenienle judicio principis sen prae- per se conjunclum aclui praeceplo, sed contin-
lati, ejusque pr*ceplo indiicilur oerta obliga- genter adjurigilur, lex bumana per se non
lio ,
qii* non polcst dici legis iiat tirai sed bu- obligat ad suî observalionem cum lanto peri-
manse. Et confirn)atur landeni, qnia bic acUis cnlo vitae , iniô nec alterius gravissimi nocu-
est forliludinis; ergo si nocossarins sit reipii- menli , quale est gravis infamia , anl magna
blicae , vel valdc convenions ,
po(est lex bu- jaclura bonorum ; ex aceideuli verô, seu in
niana illuni piyecipere; nani buinana !ex circa aliquo casu obligare potest. Priorem parlera
aclus omnium virlulum vt'rsatur,ui in snpe- sequunlur à fortiori auctores allegaii in ()rimâ
rioribus doculmus cum Arist. 3 Elblc. qui in opinione , el non répugnant alleg iti in asser-
specie lofpiilnr de aclu furtitudinis. tione prima, s^d favenl maxime el Gabr. in 4 ,

5. Dico secundo, legem bumanam lune ma- d. 18, q. 3, et Ocbam. in suo Dialog. p. 1 ,

xime , el quasi per se obligare cum pcriculo lib. 7, c. 57, qualenùs dicunt, Ecclesiam non
vilae quando illud penculmn per se est an-
, posse suis legibus regulariler impoiiere lam ri-

nexum, seu conjunclum aclui praecepto, si gorosam obligaiionem; nam idem est »v(/'</ar/-

alioqui lex jusla sit, ni prsesumi débet, quando ter , qnod per se. El idem sentit .Major, in 4,
oppositum non conslilerit. Oeclarari poîest disl. 18, q. 4; insinuât eliam Navar. in Sum.
exeniplis posilis de bello, de periculosà navi- c. 25 , n. 48. Sumilur denique ex multis, quae
galione, de curatione proximoruni tempore congerit, el allegal Félin, in c, 1 de Constil.
peslis, et siniibbus. Kaiio aulem est, quia n. 49. Probalur aulem primo prior pars in-
tune pericubnn non repulalur accidonlarium ,
ductione ,
quia lex divina, quae gravior est,

sed veluli de snbslaniià aclus moraUler consi- non solet obligare in simili evenlu. Exemplum
derati. Item non potest c 'nseri prêter scien- commune est de Davide, qui propter neces-
liani vel intenlionera prsecipientis, cum sit per silalem manducavil panes proposilionis , 1

se conjunclum aclui; ergo eo ipso, quôd praeci- Reg. 21, qtms laicis manducare non licebat,
pilur lalis aclus, censetur praecipi non obslanle juxla It'gcm, cl tamen faclum défendit Cbrislus
tali pericnlo , et potestas non deesi, ut osten- ftlatt. 12, ubi codera modo excusai discipulos ,

sum est; ergo nascitur obligaiio. Addidi verô qui die sabbali spicas coUigebanl. El ita expo-
conditionera justiliae legis, quia hacc generali- suit eliam D.Tbom. p. 3, q 40, ari. 4, ad 3,
ter nec«ssaria est, et in luijnsmodi praîccjjia el eodem modo déclarai faclum Macbabaeorum
multa requiruntur, utservelur, qnia non potest pugnaniiura die sabbali, 2-2, (|. 100, art. 8.

res adeô dit'flcilis juste praecipi, nisi ex jusiis- Idem constat in praecepto divino deiniegritate

simà causa pertinente ad commune îtonnm, vel confessidiiis; nain grave periculum inlerdùm
ad aliquam personam valdè necessariam com- excusai a!> iliius execulione quasi materiali
niuni bono. Quia ros;)-;'. iica vel n)agisiruius (ut si dica.;i ). In praci^eplis eliam eccles asiicis

ejus non babel dominium vilae civium, sed poiesl liei i similis inductio ; nam praeceptura
conveniemcni nsum, el ideô non potest ex le- jejiinii non obligat cum delrimenlo salulis
vibusvel ordinariis causis cogère cives ad por- quod explicaluiu est in cap. CDusiliiim , de ob-
dendam Qnod eiiam patet ex bis, quae
viiam. servatione jej nii , el idem constat de praecepto
supra diximus de iege bumanà scilicel, debere , iiuJiendi Missam , reeilandi boras , etc. Simili

esse moriiliier possibilem et facile;n. Doniqiie modo propier necessilaum faillis iiect commu-
hoc confirmant lundanienla prioris senlenliae. nicare ciim cxcomnuinicaio procurandosubsi-
Nibiiominùs tainen bic eiiam est vera genera'is dium , cap. Quoniam vuiUgs ^ W, q. 5, cap. In-

régula in superioribus posila, quando non ma- ter, de Seiilenl. excoiiim.; eadem autem ratio
nifesté app;iret temerilas in loge, pia-sumen- est i.'i reli(juis. Goneraiis aulem raiio conclu-
dam esse pro jusiilià ejus, quia semper jus sionis est, quia lalis neccssiias oslendil, non
superioris praelertur , et licel bomo Jus eliam fuisse in legislatore volunialera obligandi in tali
669 DE l EniBUS. 670

eveiitii, \c\ cimn non fuisso potestateni; qiià- esse solet, aclum exiernuin vitare; si aiiiom

cimiquo auti'rii illanmi deliciiMito , cossal ubli- proieslalio ali(|ua exiorior sullicorol ad lollon-

galio logis; ergo. L'iraqne pruîmissa eoiislatex dtim scandabim , tunccossaroi illa necessilas,

siipradiciis ,
pra^serliin iractando de epiikiâ ,
ul nolavil Bonav. in i, disl. ôô, dub. 8, circa

qnia polpslas hiiruana non se exlciidit adoninia lilloram, ellaliùs in malcriâ de scandalo Ira-
sine niensurà ; volinilas eliani prudcns non clatur.

vull obligare qii.uilùin polest , sed ciini niode- 8. Dicos : F.rgo n bujusmodi casibus, licet
ratione et bcnignilate.Obligareauiemad queni- obiigatio lalis aclûs quasi resultel occasions
cumqne aelinn prsecepli, non obstante quâ- legis posilivne, niliiloininùs propriè non oriri
(•um(|iic iiccidenl ili nocossilale insnrgpiile, cs- ex illà, sod aiit ex priecoplo afiirnialivo couli-
sct su|>ra poleslaleni legiskiloiis biiinani, (piia tondi (idoni loioporo (q)p(>rliino , vol ex prae-

lalis obHgaiio coinmuniier non est necessaria copto nogalivo non pryebendi scandalum aliis ,

ad eomnuine boniim reipublk*, ul in com- vel non conlemnendi logem, aut superioris
nunii observalione laliiim legnm ronlingit; et polostalem. Qiiae sont obligalionos legis nalu-
quamvis aliqiiando non sit apcrlè injnsJa obli- ralis, portinonlque ad legem cbarilalis, aut
gatio , vel supra poleslaleni, si sifnimis gravis religionis, vel confessionis (idei . vel jusiiliae

et dura , censeiur esse prœier volnntaleni le- logalis, non ad parlicularem logem positivam.

gislatoris, qiiod nuixiniè in diviiiis legibusposi-

I
— Rospondeo, licei probabile hoc sit, proba-

tivis observalur, ul eonnnuniier doctores in- bilius tamen videri, etiam in iilo casu obli-
terprelantur; ergo. gare legom humanam. Itaquc non negamus, in
7. Altéra verô pars, scilicet, per accidens illiseventibusobligare prsecepta illa naluralia,

fleri posse, ul etiani in eo casu obligtMiir bomo seu aliquod illorum ; dicimus tamen obligare
ad servandam legem , conimiinis pliani est; ad sorvandara ijisam legem posilivam, et ita

la'.isque nécessitas esse censelur, quando vio- etiam logem ipsam posilivam obligare. Sicul
laiio logis proplcr lalern moium coderet in in ocrnsione necessaria confiiendi fidem ,

cont.enq>tum , vol injuriam religionis, aut grave ol.ligat Hdes ad susti endum marlyrium pro-

scandaJuni pusillorum ; trmcenim bonnm com- pler ndei confessionem , et nihilominùs, tune
mune et reliulonis pr?eferendiun est privato eliam obligat fortiliido quasi imperala à lide ;

etiam pro, rise vitae. Itéra quia tune iransgredi ita ergo est in praesenti. Unde è conirario , si

prœceplum bumanum , esset vel doficere in quis in eo casu violet legem posilivam in con-
cont'e^sionefidei tempare dobito, vol cooperari templnin religionis, non solùm peccai in specie

adaliqdid inlrinsccè nialum. Exenipliim sit, si contemptûs, sed etiani in specie vitii conlrarii
lyrannns cogal ad co.nedendani carnem die illi morali virluti, ad quam perlinel prsece-

probibilo in conleinptum illius observantiœ ec- pîum, nt in casu Machab?eornm , si illi come-
clesiaslicoe ; lune eniin consenlire illi, esset derenl carnes porcinas , non solùm conlra re-

significare, se id<;ni senlirc , et coiiteninere ligionem, sed oliam contra »en>perantiam

;

imè etiam exteriùs dissimulare, et non plané peccarent, comedendo cibum velitHm, Et sic
resJstere, ad minimum esset aliis soandaluni de aliis.

dare, et ideô ininqu'ini licel ,

jiixta ihiid Aiign- 9. Sf'd qiiperol landom aliqiiis, quomodô
s'.ini lib. do Bono ooiijiig. cap. îG: Saliiis est possii ccri-un» indioium forri ad discornemluio

frime mori qiiàm iddothtjtis vesci ( ulique cum ,, tempus et occasionos, in quibHS obligat lex
scandalo, vel injuria religionis), \ Corinth. 10. \ humana non obsianle periculo mortfs. — Re-
El idoc) h;ii;c obligalio non soliim in ecclesia- spondeo, vix posse cerlam a'iqiiam regulam
sliois Icgibns loeum babet, sod oliam in civili- designari, sed prudenli arbilrio ulondum esse.

bus ,
qîiia etiam illae contemnendae non sunt, Duo tamen ad hoc prudens jndicinm foren-
,

nec niagistratus civilis, et in canim oliam vio- dum, obsorvari possunl. Primum est duplici-
laiione scnndahim cavendum est. »c salis erit ler posse bomines incidere in hoc periculum ,

in huiiismodi casii bab( re iiitorifis inlonlionem seu in molum mortis. Uno modo ab inlrinsoco,

non soandalizandi vel non conlemnendi , et seu ex naturali, oi or-linarià oundilione bu-

exteriùs agere contra legem ad vilandam mor- manae condilionis l'ragilis, sive oriaiur ex
tem. Iloc, inqiiam, non est salis ,
q:iia tcno- f cc.:;ritiidino intrinserà, sive ex necpssiiate fa-

mur exieriùs non conlemnere, nec conlcni- mis, aut siiis, sive ex lempeslate maris, sive

nenlibus consenlire, vel cooporari,et siniiliier ex oocasiono belli alià de causa occurrenlis,
ad vitandum scan<la!um maxime neeessarium sive ex qnàciunque alià causft eliani exlrinse-
671 «72
DE 1 EGJIÎLS.

câ , quae directe non iniendat iransgressioncm propter utilitatem publicam |»otest ali<iuis ag-

legis. Alio nioilo polest hoc nialum iniminoro gredi opus cum magiio periculo vitre, ctiamsi

ab cxlrinseco, id est, ab iioniiiic coniniinanle non sit tanta nécessitas boni eumnmnis, in

taie inalum , ut exlorqueat legis Iraiisgressio- (}uà possel obîigari. l'ropler lioc ergo ad dis-

neni, unde prior dici polest ((uasi por accidens cernendam occasionom, in (luà lex bumana
respcclii talis cHoclùs; liic verô posleiior quasi cum tali periculo, non lanlùm poiule-
obligal
per se, nioraliter loquendo , et ex parte caiisoD randum est, an bonum conunune tune prae-
inferentis talern metmn. Qiiando occasio est ponderet viloc piopriai, sed etiam, an taie sit,

priorismodi, regulariler le\ positiva non obli- ul redundel in cxtrcmam, vel gravcin ncces-

gat cum tali periculo; sic Mactial)aii proces- sitatem boni conununis , vel è convcrso, an

seriiiH ad beilum die sabbati ratione periculi, ex iransgrossione legis grave danmum com-
1 r.lachab. 2, (juia periculuni erat prioris mune, quale est contcmplus religionis, fidei,

generis, et inleliexeriint, in iilolegein sabbati aut ipsaruin leeum, sequatur; in bis enim
non obligarc. Quando vero nietus inlertur po- lanlùm casibus ob'.igal lex bumana, et ultra

steriori modo, regulariter non excusât, quia non exlenditsir.

cedit in conteinptuni fidei , vel religioiiis , et 11. Ad iundamentuni prioris senlenliae, re-

sic Maehabaei niorlem sustinuerunt, ne legem spondctur, dupliciter posse aliquod opus dici

violarenl lib. 2, cap. 7, qiua nietns ilie diriHMè sujiererogaliouis. Primo, quia lex naluralis

ad lioc inlVicbatur a tyranno. Dixi aulem in vel divina, illud non praicipil, et boc modo
utràque parte Regulariter, quia non est régula non est in universnm verum , legem bumanam
adeô generalis, et inlaibbilis ,
quin possit non posse prœcipere opcra supererogalionis
aliquando dclicere, et ideô seinpcr suiit par- ut supra contra Gersonem oslensum est. Alio
ticularos circuinslantiïe consideiandaî ad ulti- mo<lo dicitur opus supererogalionis ; (luod ex
niurn judiciuni lercndum. Pj-aeserliin vcio in suo génère iia est sub cousilio, ut lie se n(»n

posteriori modo contingere jiolest, ut licet possit babcre necessariam connexionem cum
directe infcralur metus ad extor(iucnda)n actio- fine uUimo , vel cum commuui bono reipu-
neni legi contrariam, non lamen id liai
I
blicoe lemporali, vel spiriluali, ut est , v. g.,

propter legis Iransgressionem in ejus contem- custodia virginiiatis , et in boc sensu verum
ptuui, vel religionis, sed propter alias causas est, bonum supererogalionis non posse prx'-
humanas, voluplatis, aut connnodi, ut adnotavi cipi iege bumaiià. Sic aulem ncgamus, dare
in tomo 5, disp. tJ, et tune talis metus periiide vilain pro republicà esse opus supererogalio-
repulatur , ac quiiibet alius proveniens ex nis; alifjuando enim cadil sub pra^ceptum
causis naturalibus, vel extrinsecis, quia non pa- naturale. Et sic cliam potest interdùm pra;-
ril contemplum legis, velaliud siniile nialum. cipi Iege liumanà. Nec refert, quùdsit difficile ;

lu. Secundo obseivandum tsi , aliud ('s>e iiam cirea hoc versalur virtus in aclibus ne-
obligari ad observatloiicm legis bumanic, non cessariis, juxta lineni proportionalum, et ad
obstante mortis periculo, aliud verô posse li- idem exicnditur poteslas legis bumanaj
cite eam observare , eodem periculo non ob- quando non obstante Hlà difficultale , obser-
stante. Plus enim ad prins lequirilur, quàm vanlia buinan;c legis ad commune bonum ne-
ad posterius ; licei einm ad uirumque iie- cessaria est. Ad connrmalioncm aulem re-
cessaria sit aliqua ratio valdè gravis , et jusla ,
spondetur, in praeceplo conservalionis vitae

quia non potest bomo pro quàcumque levi oc- duo includi; unum est negaiivum, quod obli-
casione vitam piodigere; niliilominùs mukù gat seniper, et pro semper, scilicel, non se
major causa lequirilui-, ut ad boc possii obli- occidendi; et conlra hoc nibil polest prœci-
gari per legem , vel prccceptum superioris pere lex bumana. Aliud est alfirmativum , fa-
humani, quàm ut id possit bomo suà sponta- ciendi aliquid ad conservandam vitam, et ad
neâ voluntate bonestè lacère , (juia non omnia evitandam morleni, et quoad boc non obligat
bonesta possunt nobis pra;( ipi , (|uando sunt pro semper; sed pra;lerniilli saepè polesl , non
valdè ardua , nisi ex speciali neccssitate , sine solùm propier observanliam legis. sed etiam
quà non possumus illa libéré lacère. Sic potest propter bonum amicitiae , vel propter alias

quis in casu necessilatis extremae l'amis, vel bonesias acliones, seu rationes. Et ita etiam
naufragii licite cedeie suo couimoJo, cl daic polest lex bumana obligare ad prœiermitten-
panem, vel tabulant amico îcquali , ad (juod idanï vila; custodiam propter observanliam le-
tamen non posset lege lunnanà obligari. Item gis ad commune bonum necessariic.
 i>r^J Iftllft
air, 674
(::i]t'l:nii ivspondcUir, ii. Diccs Kilahi primiim videlut* includerc
\'l. Ali riiii(l;mnMiliiiii :

sensu composito ad divisum aliqnid contra legem naturœ.et inlrinsecè

illiiliononi licri à ;

slaiilo ciiiin obligalione legis, irimiçiial coiiira

nialiim ; nam in primis si niatrimonium consi-
illamagorc, ut reclè probal illa ralio; non dorolin- in ralione conlractûs, illud est (iclum

aiilem hoc dicimus, sort in casii nocessitatis malrimoninm, et ila includit maliliam men-
et ila cliam ccssarc ra- dacii, saltem oHiciosi; si vero consideretur in
ccssarc obligalionein ,

lionoin ciiip^ie in i!là maloriali liansgressioiic, ratione sacramenli, vidotur includore mali-
vol poliîis in iiialoriali non oxeciilione logis. liam gravis sacrilegii, quia minislrare sacra-

Quod plané confirnial regnla juris, dicens mentum personoe inhabili, vel lenlare illud

nocessilalom faccic licilnm, qnod aliàs non conlicore sine requisiiis ad valorem ejus, sa-

fssot. Do ([uà vidori polost Alox. in 1. Si ex Criiegium est. —

Ftospondoo brovitor neulrum
tolo, ff. de LegihiiS. Ad [n'imam confinnalic)- esse noressarinm, quia
lalis persona potest

nem fatennir, proplcr bomnn conminno con- uli ampbibologià, et non habere intenlionem

loninendam esse viiani propriani, quan<lo ne- conliciendi sacramenlum, sed solùm illum
cossarium est; neganuis tanion .esse sompor maierialom aclum faciendi ad vilandam mor-

necessariiim ad bon uni coininnno nialoriaiitor

tom cl ila facile potcsl à peccalo gravi
,
excu-
(ut sic dicani) cxe(ini legcni. Nani licet illa sari, de quo in proprio loco, et videri
potest
propter bonuni coniniiine posiia sil, salis con- Sanci. lib. 7 de Alairim. disp. 7. Solùm in
seqnilur fincni, roguiariler, ac pcr se, cl pra^senti adverlo etiamsi in
si , illo casu com-
extra hos casas oxlicnios obseivetur. milialur abqua culpa, niliilominùs
non incurri
15. Ad secuiu'am confirmalioneni, et in- exconnnunicalionem lalam in Clément, unie,
ductlonem Cajelani primuai exempluni erat de de consanguinil. et aflinit., ut bené
notavit Na-
nialrimonio conlrahondo ouin consangnincâ, var. in Sum. cap. 27, num. il, quia si ali(|uid

in (|iio primo supponcndinn est ,

qu<':d licet ibi peccatur etiam consummando, est conlra
obligatio logis cessel exoccurrenle periculo gra - legem naturalem, non contra Ecclesiœ
pr^-
vissimi nocumciUi si lanien lex est iirilans cepi!im; censura aulem lala est contra
, ,
contu-
non cessât irriiatio propler melum, ut infra maces in ecclesiasticam legem.
dicemus, et onines auctoros supponnnt, et l"). Secundum exemplum erat do celebra-
constat ex praxi Ecclesia\ El ratio reddi po- lione sine vestibus saoris, in
quo regulariter
lest, quia ad vitanduni periculum satis est loquendo concedi potest quod Cajet.
assu- ,

exleriorem actuni faccre, etiamsi propler re- mit, quia lalis aclus vix fieri potest sine con-
sisienliani legis validus non sil. Quôd si Cor- lemptu rerum sacrarum nec talis melus
,
soiet
lassè illà occasione inourralur aliud poricn- incuii, nisi propter hune finom, vel in odium
lum violandi aliquam legeni nauiraleni aut religionis. Si tamen lingamus casum , in quo
moriendi, id est valde remotum, el accidon- nec metus propter illum finem, sed pro-
fiât

tarium, et ideô id non allenditur in faciondà pler aliam indiscretam devotionem,

vel existi-
absolutà irrilalione aclùs. Accedit, quôd si in mationenï ,
et quod res (iori possit sine irreve-

tali casu cessarel irrilaiio pîopler melum, li- rentià et scandalo, non eril ille actus culpa-

ceret poslea, vel etiam necessariuni esseï in biiis ex vi solius legis positivœ, quod sensil
tali actu persislerc transaclo ineiu; hoc au- Ledesm. supra, el i\Iedin. 1-2, q. 90*, artic.
i

tem est valdè contrarinm bono communi, cl et insinuai Navarr. dicto cap. 25, n. Si
fini talium legum. Do qnâ ro plura dicemus dicens opposiium esse salis diinmi.
De hoc
infra iraclando in specie de lege irritante. eliam exemplo videri possunl dicta in 5
,
tom. 3
Hoc ergo supposiio , respondemus, in casu partis.

de mairimonio licitum esse, illud extoriùs Ki. Toriiinn exemplum est do communica-
contrahere, (piia vel hoc non est probibituni, lione cum exconimnnicato projiter metum
vel si est, pro illo casu cessai proliibitio. Mi- quod inlogram poslulabal disputationem, sed
hilominùs tamen dicimus, in eocasu, non ob- est alterius loci. Breviter ergo rospondco, ne-
stanle molu, manere obligalionem abslincndi gando assumptum; seclusis enim circumstan-
à matrinionii usn, non proplcr spccialoin obli- liis dictis do scandalo. conlomptu clavium
,

galionem legis positiva;, sed quia cùm non secluso etiam quôd conununicatio non sit in
fuerii validum , esset contra naturalem legem criminc, nec in actu aliàs perse, et intrin-

illud consummare, quia esset fornicari, quod secè malo, non pcccat, qui ex nieiu gravi
intrinsecè malum est. communicat cum cxcommunicato, qiise e?t
675 ^l^ i EGIBL'S. 67G

magis recopia senieulia luiuhiiii in principio ne possinl obligari , explicando alia membra
?|

posilo Jn liàc quaestione, quainvis alii senliaiil J dicotur. Igilurdercliquisordinibuspersonarum

oppohiuiiii i'iindali in liiclo capile Sacris. Ad dicendum esl, et primo de subditis.

qiKxl rospondel Solo, loi'ini de coiiunuiiica- 2. In proposità ergo qua;slione 1res errores

tione in crimine criininoso , Sylvest. vcrô ait, nolari j

os^unt. Primus haireiicoruni dicen-
qu» cedil in iiiju- tiiun lideles seu chrislianos bomines non
loqui de coiuinunlcalionf^ ,

de uliàque exponunt; alii obligari legibus humanis, quia |;er Cbrisium

riam clavitini; alii

linutaiil texliini e.v p irlc niolùs, ila ul l»<iiialur libcri lacti sunl. Lnde dixilPaul. 1 adCorinth.
graveni coi-ipiehendal sub 6 Pretio empli estis, nolile servi (ieri liouiiiium
de mttu levi , ol :

nomine vioîenliae. ^iise onuiia in se verasunt, et Chrisius ipse Mallb, 25, ropreboiulil servan-

difficilelamon ad lextum accommodaniur tes mandata el tradilioncs hoininum. Sed hic

error generaliter relulalus esl cap. 18
quia ponlilex simpliciler et absohuè io juilur, lib. 1, ,

cl non ad'erlur laiio, cur lioc alio nio io linii- et specialiùsin principio hujuslibri,ubi osten-

lelur, et idcô alibi dixi, poniiliccni non assi- diuius esse in priucipibus poleslatem iegislati-

gnare regnlani universaleni, scilicel , ineluni vani civilcm , cl banc perseverare in Chrisii

in illà mateiià non excusari à cuipà niorlali Ecclesià, el circa lideles versari. Idemque cum
sed coustituere regulani indelinilani, scilicel, proporlione ostondemus in libro se(pienli de

non seniper nietuni excusare, ila ul in hoc ecclesiasticà poUîsiaie, et ideù bicplura dicere

ponatd fferentiani inter vini el nieUini, quôd non est necesse. Nam quod Paul, niouet, ne

vissemper «xcusat, melus auleni non scnipcr; elficiamur servi hominum , inlelligit ,
quà

quan io auleni excusai, vel, qiiando non, id jiominos sunl , id esl, ne illis pareanms in iis ,

non déclarai, sed relinquii generali doLtiinai, quui l)eo répugnant, nec serviluteni iiiorum

quae in aliis exposilionibus continelur. Tan- serviluli Dei pneleramus. Qui autem subjiciiur
possil, ponliliceni solùni esse locu- k'gi hunianae juslà et Icgiliiiià poleslaie lalae,
dem dici

tum secunJÙHi piœsuniplioneni quoad loruin niagis Deo servit ,

quàm bomini, quia et homo
externum;sed non ila placel, quia etiani in non lerl legcm, nisi ut minister Dei, et Deus
mclùs ipse proicipit obedire principibus et praelalis
fore cxleino admiltenda est probalio , ,

Videanlur dicta in 6 ut idem Paulus aliis locis docuit. Et eodeni

et excusationis sut'licientis.

toni. de Censur. disp. t», n. 10,secl. 3, el modo ac sensu , mandata homiimm dicunlnr

disp. 15, secl. 2, n. 15. per anlonomasiam, qu* répugnant mandalis

Dei, sicut propria volunlas dicitur, quae à vo-
CÂPUT XXXI. vel superioris discordai, ideô
luntale Dei et

Utrùm leges liamanœ generaliter el indifferenter constet,pro-

,
reprehendisolet, quamvis aliàs
omîtes subditos obligent. prià voiunlale et libertate ulendun» esse ad

1. Quoniani obligalio legisresjicclunidicilad obediendum Deo. Sic ergo mandalis honunum

eos ,
qui legibus obliganiur, ideô postquàm ex- ohediendum esl, quando sunl consentanea di-
plicuiinus ea ,
qu« ad banc obligalloneni abso- vinae voluntaii.

lutè pertinent, necessariuui est, hune respe- 5. Secundus error est haîreticorum bujus

cluin declarare ,
quod liel ejus tcrniinuni temporis dicenlium, sallem juslosnon obligari
declarando, id esl, personas, ad quas lalis obli- legibus buuianis , qui ulunlur eisdeni l'unda-
gatio perlinel. Possunt auleni bai persona; in menlis ,
propter qua; idem asserunl de omni
quauior ordiiies seu classes dislingui ;
quidam lege , islis vern salis responsuni est in dicto

enim suul infenoreslegislalore, id esl, subdilij cap. 18, libr. 1, cl ideô in hoc nibil bic addere

hic enim lantùm niodus inlerioritaiis ( ul sic necesse est. Videii deinde polest Augustin, in
dicam ) ad pryLsenieni considéra tionem refert ; Episiol. ad Roman, cap. 27, ad finem, qui lalè

alii sunl superiores eodeni modo ,

id esl, pi œ- hune errorem jam olim conlutavit. Terlius « r-

latione seu jurisdictione, alii sunl indillerenles, ror fuit, non quoscumque juslos, sed exiniiè

seu hberiex naluràrei, id esl, ncc subditi, perfectos exemplos esse ab obligalione legis

nec superiores, qui sub eà ratione possunt dici Imniana; , quod senserunl Begardi el Beghini,

œquales, quibus quarto !oco addi poîesl Icgis- ul colligilur ex Clément. Ad nosiram, de Hae-

lalor ipse. Lx qu.ijus oniilUnms superiores; de rel. Kundabanlur auiein, quia putabanl, juslos
iliisenim nibil dicere nccesse esl, cîiui sit per perieclos in bàc vilà pervenire ad stalnm bea-

seno.um, eosnonobligari IcgibiiS inl'eriorui;!, tilicum , in quo non obliganiur bcati legibus

si ul laies speclenlur, an verô sub aliquà raiio- humanis. Sed hoc l'undamenium plané est h»-
677 DË LEGIBUS. 671
reticum, neque psI hoc loco tracianduin; hal)ot tera concurranl. Hanc ultimam particulam
enim propriuin iii p. 1, q. 12, et 1-2, q, 5 cl addo ,
quia supponenila; sunl in lege omnes

4, el ideo coiiira liiiiic cUam crrorom suHicore allai condilioncs ad obligaiionem Iegis requi-

possuiit siipiM'iùs tlicla in alleg.Uo cap. 1(i, cl sitai , qune in siiperioribus iraclatce sunl ; nam
de poleslale Icicndi leg( s liumanas , cl deliiii- hic solùm agimus de conditione necessarià ex
lio coiuilii Trident, soss. 6, cap. 11, el can. 19 parle personne, quai obliganda est pcr Icgcm.

el 20, cl vider! poiest Solo lib. 5 de Nat. et Deinde eliam supponimus , verba el ralionem
Gral. eap. l, Veg. lib. U in concil. Trident, iegis, quaniînn est de se babere locum in lali

cap. G et 7. pcrsonà; nam si Iex ipsa determinalè feralur

4. Dicenduni ergo est, onineni iioiiiinem via- ad cet la membra reipublica;, non obligahil re-

torem et superiorem babenteni , posse illius liqua, quia lune non fertur ad tolaui couimu-
legibubobligari, ac siibinde ieges humanas obli- nitatem , seu ad partem ejus ,
qualcnùs sub
gare onines subditos, ad quos io(iuuntiir. Qiue alià ralione miuoremquamdam conuuutationem
asserlio suinitur ex D. Thomà 1-2, q. 90, art. o, constiuiit, el ila servatà proporlione ad illam,

el 2-2, q. 10 i, art. 1, et rectè declarala oinni- eliam poierit régula posila applicari. Sic ergo

nè ceria est, el de fide. Probaliirque sufficien- explicata a&serlio , communis et certacst,

ler ex verbis l*auli Roman. 3 : Scimus quoniam sumiturque ex Paulo priori loco allegato. Ra-
quaciiuique iex loqitiiur , iis, qui in lege siinf, lu- lione declaraïur, quia Iex, ut in superioribus
quiiiir. ï\lo& er^o ciiain obiigal, quia ioqiiiUir vidinuis, per se primo lertur in conimunilalem,
iîiijirnuKlo , et im,)erium obiigal suiulilos, nt et inde descendii ejus obligaiio ad singulos ;

supra osteiisum est, et convincil eiiani illud ergo per se et quantum est ex vi Iegis, descen-

Pauii R(»nian. 13 : Omiiis anima poteslatibus sii- dit ad omnes ,

qui sunl parles comnumitalis ,

bli)iiioribns subdita sit , cuin siniilibus leslimo- quia nec poiest esse alia ratio bujus obligalio-

niis su|)ra citatis. Ratio autem generalis est nis, neque est diversa, aut major in bis, quàm
q!iia ralio naturaiis docet servaiidas esse leges in iiiis menibris ,
quando materia unilormis
juslas ab lioniiniltus lalas, el Deus eliam in est. Conlirmalur, quia Iex iiabet potesialem
Scriplr.rà saepè boc prœcipii; ergo maxime à obligaudi subditos, ul diclum l'st, sed membra
sub:iiiis;nani illi8nnl,qiii snissiiperiordjirsobe- conununilaiis sunl subjecla loti conimunilali

(benliam debenl; ab iiàc autem generali régula, ctijus virtute et poiesiate Iex lerlur; ergo Iex

nulla exeeplionobis dala est , vel de lidelibus, obiigal membra onuiia comniunilalis.

ve! de Jusiis ,seu deperleciis, sivede cujuscum- 7. Qu;en-t verô aliquis , quainam sint cen-

qtiealierius condilionisbominibus; neque cniai senda membra communitalis , quantum ad

per Scripluram, vel \
er liadilioucn^velperali- praisens spécial, — Respondelur , in generali

quaiii pioLiabib'm ralionem dr laii exccplioue lofjuendo , s. eut in naturali corpore aclualia

e.on.'^tal; ergonec secuiidùm lidem, ncc sccun- membra cousiiluuutui' per uniouem piopor-
diim ralionem admiiii pôles! ; ergo onines sub- lionatam lali corpori, quà medianle subjiciun-

dili obligalione iegis bumanae tenentur. lur molioni lotius corpuris , ila in corpore
o. ?îolanda verô est pai lienla , ad quos lo- polilico membra conslitui per moralem con-

quuninr , ex quà pendel inleiligcnlia conclusio- juiiciionem ,

quae non est ejusdem ralionis in

II is; non enim singute leges humatiae universos omnibus eommunilaiibus, sed cum proporlione
lioniineso!)ligan{, nec siiiguH boinines omnibus sumemla est. Nam in eivili republicà, postquàm
Lis legibus oneraiilur, srd unusquisqnc o!)li- semel conslitula est, ordinariè eonslitui soient
galur legibus ad se periinentibus; nullus verô membra per naturalem origmem 1. i, ff. Arf

est, qui ad aiiquas leg'^s humanas gervandas municip. et 1. tire,?, de Ineolis, lib. 10; in Ec-
non lenealur, si in terris recognoscit superio- clesià vero universali conslituunlur membra
rem. El ita omnes quidem subjiciunlur Inima- per spiriUialem originem , nempe baptismum ,

nis legibus. non tamen absolulé el'indilleren- il) paiiiculari verô per mulalionem vel acqui-
ler, sedrespeciivè.Explicandumverô superest, sitionem (ioiiiieilii, argiimenlo cap. 3, de Tem-
quonu)d6 lue respeclusseu dislribuiio bujus por. ardiii. iiiO, el sumilur ex 1. 1, C.dcincol.
obligalionis laeienda sit, ad quod explican- In aliis verô spccialibus eommunilaiibus, so-

dum dua; aiiic régulai générales addenda^ sunl. ient constilui menibia per specialem receptio-
0. Dico ergo seeundô : Lnaquœquc Iex bu- nem, seu aeceptalionem in eolligam, et per
moRa obiigalomnes pcrsonas, quai sunl parles aliquani promissioncm vel jiiramenlum, ut

jllius eonnmmitatis, proquà It-x ferlur, si cae- eonslat in iiniversiUitibus , eollegiis, eapilulis.
r.7}) DÉ t,

religionibus , ot similibus ; 1i:tpc auleni inlelli- quia cum sii incola illius territorii, et in co
cl siibjoctione, quasi per- babrat doinicilium in aliène actu versalur.
gcndasunt de unione ,

manente; nam transennlcr ut sic dicam) pos- Quarto, quod in lerritorio habeat prsesentiam,
(

sunl dari alii modi conlraiiendi subjeclionem ,

non lamen domicilium, aut originem. De primo
ut inleriùs explicabilur. et secundo nulla est dispuiatio; nam in primo

8. dicendum est, obligationem legls

Tertio maxime locum habent dicta in capite praece-

perse non exiendi ad eos qui omninô sunt ,

denii, quia ibi concurrunt omnia necessariaad

extra communilatem oui lex iinponitur. Est ,

acUialeiu subjoclionem , el consequenler ad

eliam coinniunis ex D. Thomà supra , et Com- obligationem logis; in secundo verô cîarura est,

mentatoribus, et Sumniistis omnibus verb. Lex, non posse obligare legem , quia nullus est ti-

et pluribus aliis, quos referemus cap. sequenti. tulus subjeclionis ; in tertio aulem et quarto

Eteamconlirmant verba Pauli 1 ad Corint. o : puncto occurrunl duae dillicullaies tractandae.

De his, qui forissunt , nihil ad nos; quoe ratio in il. Prima dillicultas est in titulo proposita.

omnibus communltaiibus cuni proportione Ratio aulem dubitandi est, quia quamvis sub-

procedit , et iia p(ticst conclusio inductione dilus actu verselur , seu peregrinetur extra

confirmari; nam ob banc causam , nec leges territorium, sempcr manel subdiius, dùm non
Hispanise obligant Gallos , neque è converso mulal domicilium. Sed dictum est , legem obli-

et siatutauniuscommunitatisnon obbgant re- gare omnes subdilos, et omnes partes commu-

ligiosos alterius, neque è converso, et sic de niiatis; ergo etiam obligat in illo casu. Confir-

aliis. Ratio denique est , quia nulla potenlia maïur primo siunpto argumento à contrario ;

extra suam spbeiam operatur : potestas aulem nam incola alterius regui dùm in hoc versalur,

iiniuscujusque communiiatis habet pro spherà non cogitur servare pra^cepta hujus regni, ut
adscquatâ ipsam communilatem ; ergo. Minor in legibus canonicis videtur expresse definiri

palet in potestate civili, quia civilis poleslas in cap, A nobis, \, de Sentent, excommunie. ;

manat à conmiunitate , et sic non potest ultra ergo obligandus est servare praecepta sui ter-

illam extendi. Ubi verô potestas manat à supe- ritorii ; alioqui propier solam absentiam mane-
riori principio , datur cum proportione resiio- ret liber ab onere utrarumque legum, quod

clu illius communiiatis , cujuscapul vel priu- videtur absurdum. Confirmatur secundo; nam
ceps aliquis constituitur , sicut de potestate si episcopus hujus diœcesis facial statutum, ut
ecclesiasiicâ infradicetur. Etconfirmaiur. quia omnes sui subdiii babentes benelicium in suo

lex , ut dixi , est aclus supcrioris; nullus aulem episcopatu , resideant tali tempore sub tali

legislalor est stqierior, nisi illius communiiatis, pœnà, vel censura , obligal illos, ubicumque
cui prcepositus est ; extra illam igilur non po- existant, ita ut si praescripio tempore non ve-
test obligare. Et facit illud cap. 2 de Consiit. niant, incurranl pœnam vel censuram ,
per se
in 6 : Extra territorium jun dicenti impiiuè non loquendo, elseclusà ignoraniià, et impotentiâ;
paretur. Objeciio aulem, qui hic tieri possel ab ergosiatulum provmciale obligat diœcesanos ,

excommunicationead legem (quia excommuni- etiam alibi peregrinantes; ergo idem est de quâ-

catio obligal non subditosad non communican- cuuique loge simili.

dum cum excommunicaloàsuosuperiore), facile 5. ÎS'ilîilominùs dicendum est, legem non

solvitur negando similitudinem ,
quia excom- obligare extra terminum lerritorii illius supe-

municatio id operatur in vi juris communis ,

rioris vol principis, à quo fertur, et idée inco-

potiùsquàm ex vi jurisdiclionis privaii episco- las illius lerritorii , per se loquendo , nihil

pi, aut superioris, ut latiùs dixi in 5 tom. de peccare, ciiamsi contra illam agant, dura ex-

Censur. disput. 15, sect. 1. tra territorium existunt. H;ec est communis
senleniia doclorum in cap. 2 de Constilul. in
CAPLT XXXII.
6, el in diclo cap. A nobis , \ , de Sentent,
Vtrum leges propriœ alicujus regui vel territorii
excom. Sylv. verb. Excommunicatio , 2, n. 7,
obligent liomines illius territorii, quando extra
ubi Ang. et alii summistœ verb. Lex; Covar.
illud versantur.
in cap. Aima mater, p. 1, § 10, n. 5, sumi-
Quatuor modis potest aliqua persona com-
1. turque ex dicto cap. 2, ubi dicitur, non in-
parari ad territorium seu diœcesim. Primo ,
currere sentenliam latam per statutum epi-

qnia ibi est incola , et ibi etiam actu existit , et scopi, qui extra territorium existens illud non
habitat. Secundo per conlrarium exlremum ,
serval. Respondere aulem quispiam potest,
quia nçuirum habet in tali teriilono, ïertiô, Il ibi non esse sermoneni de obligatione prœcepti,
m\ DE LËCiBUS.
sed (le consurâ , et In oâ divcrsam esse raiio- el ita limitant (îlclum cap. 2. Pro quâ opinioni'
nem, quia iniposilio censurae non peitinet ad conimuniter citatur Rariliol. in leg. 1 , c. de
vira direclivani , sed ad coaclivam log(Mn , et Sum. Trinit. n. 44 cl spqiientibiis. Ilanc vorô
ideô non extendiiiir exlra lorriloriuin ,
quia ralionem ut ex Barthol. sumptam roprolieii-
superior, vel judex non potost oxlra lerrlto- dunt Panorniit. in dicio cap. A nabis; Navarr.
rium punirc, licet possit praecipere, et obli- cap. 27, n. 272; Sylvest., Covar. supra, et
gare. Et hune scnsum videUir ibi indicare omnos. Et convint iliir plane ex diclo cap. 2,
ponlifex in ralione, quam subdil, quia extra ubi jKMitirex ralionem suae asserlionis reddil
territorium jus dicenti non paretur imptinè. Nain quia extra territorium jus dicenti non paretur im-
jus dicere idem est, quod scnioniiam forro. punè. Quœ verba non signilicanl tanlùm defe-
Nihilominùs mens pontilicis sine diibio fiiil , ctuMi volunliitis, sed etiam potoslatis, ut per
declarare, taie slalutum non violari à subdito se constat, et exI. nit. ff. de Jiirisdict. omni
in illo casu , ei ob eam causam non incunere judic. à quâdesumpta sunl, ubi etiam com-
censuram ; ergo etiam quoad vina direciivam muniter interprètes in hoc conveniunt. Ratio
non obligat in eo casu. Ilem qui in eo casu non ergo propria asserlionis est, qin'a jtirisdiclio
serval stalulum, non est contuniax contra unius cujuscumquc civitalis, vel particuiaiis
obedienliam Ecclesiae; ergo signnni non est principis non exlendilur quoad leges ferendas
obligari per sialulum , etiam quoad vim di- extra civilatem seu territorium , ut latiùs ex-
reciivam. Antecedens paiei, quia si lune plicavi in tom. 5 de Censuris, disp. 5, sect. 4,
subditus esset contuniax ,
posset eiiani excom- ubi de hoc puncto alla, qure ad censuras ma-
municari, el consequenter incurrere censuram gis pertinent, tractavi. Neque isla ratio est
legis; nam excommunicaiio, juxta veriorem aliéna à mente Barlholi; nam illam attigit illo
senientiani , terri polest in absentera , eiiamsi numéro ii. Eamque colligil ex I. Omues po-
in alieno territorio versetur, dummodô sulfi- pnli , iî. de Jusiit. et jur., ubi lex dicitur jus
ciens causa censurae supponalur; conluni;cia proprium civitatis. Sicut ergo in pliilosophià
autem est sufficiens causa, juxla illud : Si Ec- dicere solemus , extra sphseram activitatis non
clesiam non andierit , sit libi lanquàm etliiiicus srqui aclionem; nimirùra ex defectu potesta-
et publicamis ,Mnilh. 18; ergo, sicul censura tis, non voinntatis; ita jurisdiclionis activitas

non ligai absentera, ita nec praeceptura, Liule in ferendà lege limilalur ad icirilorium, et
aperlè lit, quôd licet laie stalulum simpliciter ideô lex exlra illum non obligat. Unde apertè
lalum esset sine censura, vel poenà in vi cu- concluditur, etiamsi legislalor maxime velit
jusdam legis direciivae obligantis in conscien- et suis verbis expresse id explicet, non posse
lià , non obligaret absentes, luni quia ejus obligare subdilum extra territorium exi-
obligaiio in conscientià non m;igis exlendilur stentem.
ratione censurae ; nam potiùs censura suppo- 5. Hoc aulem inielligendum est de proprià
nit jurisdiclionem el potesialem ad obligan- ob'igalione legis directivâ, el in conscientià ;

dum, et quando additur censura, ralione liic est enim proprins et immediatus clTcclus
illius non exienuaiur seu coarctaUirjurisdiciio. legis. Al verô si sermo sil de coactione per
Alque ila ex illo lexlu opliniuni sumitur argu- pœnam, est opinio juiislarum posse princi- ,

mentum de quikumque lege prodeunte à po- pem punire subdilum qui deliquit extra ter- ,

tesiate liniilalà ad deiinilum territorium , sive ritorium pœnà imp(isii;i ])er legem suam, et
illa canonica sit , sive civilis , scrvalà propor- latain pro suo lerritorio, quando pœna non
lione. est ipso jure imposiia sed imponenda
,
, el de-
i. Ratio autem
non eadein red- asserlionis liolum exlra territorium connnissum, inira
ditur ab omnibus. Quidam enim eam referuni illud postea iiunilur. lia docet Abb. in cap. 1
ad intenlionein legislatoris, quia tanlùm inlen- <le Haplorib. nuni. 8, el reverà hoc soliim in-
dit obligare subdilos in suo lerritorio , unde lendii Rarthiil. in loco ciialo , si attente lega-
consequenter aiunt, asseriionem posiiam so- tur. Et ratio e^t, quia lune pœna non impo-
lùm procedere , quando lex solùni loquiliir nilur extra torritoriiini , sed inira illud, qnia
generalibus verbis; nam per ea non explicatur snpponitiir per iMiniiiu'iii iuqionenila , et judi-
alla, seu major inienlio slaluentis. Quapropter, ces non puniant, nec inferuni vim forensibus
si expressis verbis legislalor declaret se velle extra leriitorium existenlibus, sed quando ad
obligare subdilos, ubicumque sint, lune aiunt, illud redeunt , el ila hoc non répugnai diclo
legem obligare illos etiam extra territorium , cap. 2, tuni ((uia loquilur <le stalulo b'rentQ
TH. XII.
H85 DE LEGIBUS. C84

seiiiciiliani censuraî ,
per quani senieniiam 8. Propler secundam confirmaiionem ad-
censura ipso jure feriur, luin cliani quia laie dunt doctores liniitaliones aliquas asserlioni

slaliUuin necessariô siipponit, el requiril pro- posilaî, ut videre licet in Sylvest. supra, et

priaiu viin obligaiuli in couscieiUià , ul possil Angelo, verb. Ëxcommunicatio , i,n. 10, ({uia

Iransgressorem reddere conlumacem el capa- ad lioc principium illas reducunt, ul extra

ceni ccnsuiGC. Et ob caindcm causam non ob- territorium non ligelnr quis, quando et per-

slul pr;i3diclai liinilalioni ratio illius capit. 2, sona operans , et res, circa quani operalur, et

([uia per lalem legem desigiiantcni poMiain i'e- aclio ipsa oinninô sunt extra territorium.

rendain , etiani pro dcliclo extra lerritoriiim Unde, si persona sit extra, res aulem, circa
eonunisso, et per exeoutionem ejus, nondici- quam peccatur, sit intra ,
poterit obligalio le-

lur jtis exlra lerritoriuni. gis babere loeum. Covarr. aulem aliis verbis

0. Et bine eliam constat ralio dilloreaiiie limiiationern explicat, lieet fortassè in idem re-

inler legcni ferentem pœnam ipso facto , aut deat, scilicet, legem non obligare extra terri-

soUun statuentem ferendain, quia prior lex dé- torium, nisi materia ejus respiciat bonuin
bet extendere suani elïicaciani ([uoad obligalio- ipsiusmet territorii , scilicet, ni vitetur inju-

nem et executionem extra icrriloriuni ,

(plia lia, aul iiocumcnUnn ejus, vel ali<piid sindle.

per seipsam exequilur pœnam ,

(piod non po- (juani doclrinam veram censeo, el eani latins

icsl aliter lacère, nisi obligaudo delinquenteni, explicui in diclo loeo de Censur. et ox ibi

lit in se pocnam exequatur quod faccre non diclis colligo, per eam in rigore non limilari

potest, ut probduni tst, quia si non potest assertionem , (piia delicta contraria lali legi ,

obligare ad actnni , vel probibere illnni , nniltô non exlra, sed inlra territorium (ieri censenda
minus pqterit obligare ad executionem pœnœ. sunt. Nam si proîccptnm, v. g. , sit aflirmali-

At verô lex , quse imponit pœnam lerendam vum, mandans aliquid lieri in lerritorio, omis-

per judicem ,
per se magis oblig;il jndicem, ut sio ejus ibi censetur consnniniari , ubi aclus

secundùm ipsam judicel ,

quàm reum ;
jndex pr;cceplus (ieri debuisset, quia ibi videlur ((uis

;;Utem intra lenntorinm exislit. Dices : Eliam deiin([uere, ubi non lacit quod débet, sicnlè
subdilus obligatur in conscientià ad suslinen- contrario ibi peccari, ubi facit quod non do-
«l.im talcin pœnam. Uespondeo sublitum de- — it t juxta legem ,
Qui non facit, iï. de Regul.
linipienlem propriè non obligari per illam le- jiir. Si aulem p a'ceplum sit negaliviim , et

t^em, nisi post sentenliam, quando jam in

I
connnissio contra illuti cedat in injuriam terri-
lerritorio esse supponitur. Unde rec è adnotat torii , ibi plané consunnnatur deliclum , ut si

i\mormilan. necessarium esse, ut deliclum quis corpore existens exlra lerminum territo-

illnd , (juod per talem legem punitur, non sil rii vel rtgni, emissâ sagiltà occidal boniinem
lantùm malum quia illà Icge proiiibiluni , sed iulra territorium exislentem, pianè censelnr
ul snpponatur per se malum, aut alias sulli- peccare in lerritorio, ideôque conlra legem
<ienler probibitum ,
quia lex illa !:on poterat ageret, et sic censuram, si in eo lala essel

jirobibere illnd opus extra territorium, ni pro- incuircrct, ut in citalo loco dixi. (la ergo
Italum est ; ergo nec potest pro ilio pœnam conlingil in casu illius conlirniationis, cui per

designare, nisi aliàs opus supponatiii' niaîuni, boc est suriicienter responsuni.
vel sufficienter probibitum. [}. Dubilalio verô ali(iua , an idem dicindum
7. Ad ralionem dubilandi in princii>io po.>i- sit de locis exeniptis ,
quando aliàs inlra terri-

lam respondetur ex dietis, snbdilum exlra torium coulincnlur. Sed boc dii!)ium, el tVe-
territorium exislentem , lieet i;o:>. aniillat ([lientiàs locum babel in legibus canonicis
subjectionem in babitu , ut sic dicam , seu ra- quàm incivilibus, el illud suiïicienter Iraclavi
diealem , annttere tamen aelualen), seu ejus in diclo loco de Censuris. Et ideô breviler
usnin in ordinead legcs territorii, (juia consti- dico, idi'in cum proportione dicendum esse de
(uitur extra lerminosearum. In conlirmalione bujusniodi loco, quae est communis resoinlio,
aulem prima pclilur dillicuilas de intelligentiâ ul ibi dixi. Quam tenent eliam Paludan. 4
illius cap. A nobis, quae ad pnnctum sequens distinction. 18, question. 2, in part. 2 illius

magis pertinet, et ideô breviter dico, ibi non arlic. 2, et ibi Gabriel question. 2, arlic. 2,
esse sermonem de statuio vel lege , sed de conclus, ti; Anton, pari. 5, lit. 24, cap. 75,
senlentiâ geuerali , seu praecepto personali , ac § 1 et Sum.; Rosel. \crb. Ëxcommunicatio
temporali ;
quse aulem dilferenlia bine nasca- 7, § 3 , Armil. n. 30; Canonisla; in cap. Cwwi

lur, et quœ sit ratio ejus , dicam slatim. episcopus , de OUic. ordin. in 6 , et in Clément.
 085 l>K L
Archiepiscopo , de Privil. et ex illi« juribushoc non sunt ad rem, cùm haec exempla non so-
coinprohnri polc t ,
qiialcnns ex eis eolligiliir, lùm in Iranseuntibus, sed eliam in babontibus
prnelattim non posse excrocre jiirisdidionem ibi domiciliuni locum babeaul , el in sequeiili

suatii in locn cxomplo, qiiod in onuii suporiore libro capile ullimo de bis dicemus. Conlirina-
proretlii. fndft erjjo colligiinns , lociim exem- tur ab inconimodis, quia alias leuerentur ia-
pliini qiioad jiirisdiciionem esse extra territo- (ideies , dùni transeunl per pi ovincias lidelium,

rinm, qnia exceplis casibiis à jure expressis , servare leges seu ritus eorum, abslinendo à
non polesl ordinarius superior lerrilorii ju- carnibus diebus probibilis, etc., quodesi absur-
risdictionis aclus ibi exercera ; obligare aulem dum. Itemobligarenlur monachi bic babitantes
per slaliilum vel legein in loco excmplo , est servare jejunia synodalia, quod esset grave
jnrisdiclionennbi exercere, ut coiislal ex dielo onus , cùni ipsi babeant plura alia jejunia pro-
cap. 2 de Conslit. in 6. Ergo est ( adeiii ralio pria, ad qua; non obliganlur laici propler ipso-
de illo loco, et ad illum opiimc applicaïur rum regularium slalula. Ilem sequitur leneri
illud principiuni : Extra terntoriumjus dicenti religiosuni iinius provinciae ad servanda jeju-

non paretnr mpunè. nia, feslivilaies, et similia statuta propria al-

terius provinci;e quando est bospes in illà
CAPUT XXXIII. ,

elianisi non sini communia toti religioni. Et

Utrwn leges proprhv alicujiis lerrilorii obligent
similiter novitius lenerelur servare leges reli-
advenus dhm ibi existmi. gionis, (juanKliù ibi moralur, qu.ie admiltenda
4. QnœRtionem hanc tractavi latè tom. 1 de non sunt.
Relig. tract. 2, lib. 2 , de Feslis, c. 14, occa- 3. Nibilominùsdicendum est, legem terri-
sione praecepti servandi festa , et ideô in prae- torii obligare ad venas et bospites, (iiiamdiù ibi
genti abs(jue repetitione persîringam breviler commorantur, in conscientià, el eo n)odo quo
qoa; ibi tradidi , et nonnulla addani buic loco obligai incolas. Ilaîc est communis senleniia
magis accommodala. Tria ergo in lege distin- inierpretuni in Cmictos populos, C. de
1.
Sum-
gui possunt , vis obligandi in congcienliâ mâ Trinitate, el in cupite, A nobis, i de Sen-
quani directivam voco, et vis. coaotiva, per tent, excommunie;»!., prœsertim Innocen.
quaiTi Ht, ut aliquis puniri possit secundùm Hostieus. Cl Pauoiniiian. et in capile secundo,
legem , et vis ponendi forniaui in coniraclihus, de Constitution, in 0, ubi laiè «jeniin. et
et aiiis aclibus forcn«ibus, per qu;un inlerdùni Sylvest. verb. Excommmicatio, 2, n. 4, et
fit, ut actus aliter faclus validus non sit, et plures alios in citalo loco allegavi, eamque
qiio;Ml haeclriaexplicandaest propositaqiiseslio, Auguslini auclorilate, et Ecclesiae cousuetu-
quia proprias babenl dillicultalcs. dine, variisque ralionibus comprobivi. Pro-
2. Circa priniuin puncluni varia; sunt sen- pria vcro ralio est, quia lex generaliler fertur
(enliae , quâs cilalo loco retuli. Prinia est j)ro tali lerritorio, «t sipponimus; ergo obli-
absoluté ncgans, aliquem obligari legihus loci, gai omnesaclu ibi degenles pro tempore quo
nisi in eo babeal lixuni el |>eifecl(ini doniici- ibi couunoranlur. i'iobalur consequeniia,
liuni. Pro quà ibi allegavi Palud. Medin. Ar- primo ex parle causae linalis, quia ad bonani
chid. Hosliens. et alios, se<l illam tanquàm gubernationeni provinciae , loci, seu lerrilorii,
inifiTobabiteni relïilavi. Sectinda dicil leges est moraliier necessarium, ut leges pro illo
loci obligare exlercs ila ibi permanentes, ut latsehanc vim babeant, quia ad pacem et
salleiii (^uijsi dojuiciliuni oonlrabanl ; :i<hi verô bonos mores loci nccesse est ut advenœ con-
alios Iwevi tcnipore ibi existeutes, vt-l iilàc formentur moribus populi, quamdiù ibi ver-
trânse«iiLi's. Pro quà Fclin. Amoii. et alios saniur, ul sa-pé in jure insinualur, cap.
itlud.
âdduxi. UtriMsque autant» seiileiitix idem feré (listin. 12, c. Qitœ contra, dislin.
8, c. In noua,
est fundamentuni , soilieet, quia pcngriin non Hi, qux'st. 7, et experientia
id salis docet, quia
sont sulKliti ; nani subjeclio (|no;Ml iijonim di- si aliter fiai, sequuniur d.s^iilia cl scandala.
reciioncm et obligationeni non ;»€q«iritur, nisi Cùm ergo loges fei-autur pro],t<'r commune
per doniicilium, vel saitem j>er quasi doniici- Honiini el pacem ac bonos mores loti pr.ceipuè
Hum. Praeler banc r.»lionem afl'erunl exemp!,i iiilendant, necesso est, ut liane vim babeant.
de inlideiibus, qui non obligaulnr legibiss Secundo, idem probalur ex parte causai
elTî-
Cbristianorum, licel inler illos vivant , et de cienlis, seu poleslatis legislatoris,
(|nia unus-
religiosis respeciu scculariuin , et de noviii s qui que gubernalor reipublicœ babei jioiesia-
reepectu professorum. Sed lisec omitio, qwia tem neeessariam ad conservationcm sure rei-
(587 hV. ].\a mus. r.88

puhlicre, ot. ad ojiiS bonos luoros luendos; peregrinantes ab liàc obligaiione , quia non

;rgo liabot polesUUoin ad fercndas Icges, babent territorium proprium, eôquôd per to-
quas omnes ibi inoranles scrvare tenen- lam ecclesiam polcst diffundi religio. Sed hoc
lur. Hàc enim ratione habel potestatem non obslat, quia nihilominùs possunt religiosi

puniendi advenas ibi delinquentes ; crgo habere sua domicilia propria, argumento c. 1

earuni lalione babet potestatem obligaiidi de Privileg. in 6. Et quoad hoc possunt pecu-

per suam legem oinnes ibi opérantes ,

qua- liaria monasteria et provinciae habere pro-

lenùs ad bonum suue reipublicae neeessa- prias observantias, et ad has dicimus obli-

rium est. gari advenas, quamdiù ibi sunt, servalà pro-

4. Tertio, idem patet ex parte personarum portione, quia est eadem ratio, nisi ipsamet

advenarum, quia non deest in illis sufficiens consueiudo religiosa aliquam exemptionem illis

lilulus subjectionis , ratione cujus obligari tribual.

possint legibus territorii : hsec autem subjeclio 6. Tandem ex diclis constat, non rectè ali-

tanlùm desideratur ; ergo. Major patet, tum quos dixisse teneri advenas ad has leges ser-

quia potestas in uno, et subjectio in alio sunt vandas solùm proptcr vitandum scandalum.

correlativa ; ostensum est autem in principe Hoc enim verum non est, aliàs cessante scan-

esse potestatem ; ergo illi respondet subjectio dalo, ac per se, et in occullo non obligarentur
ex parte alterius exlremi : tum etiam quia bis legibus. Dicendum ergo est, licet inter-

sicutilla obligatio est quasi transiens, etsecun- venienie actuali scandalo crescat accidenlariè

<lùm quid , iia ad illam sufficit quasi transilo- non tamen esse scandalum proprium
obligatio,

ria subjectio, ad quam satis est aclualis coni- fundamentum obligalionis, sed ad summum
moratio et prœsentia, licet diuturna fnlura motivum quod legislato-
esse occasionem seu ,

non sit. Nam , sicut is qui transfert doniici- rem movet ad ferendam legcm, cujus obliga-
lium in aliquem locum, eo ipso vult obUgari tio non cessai, eliamsi in particulari cesset

legibus loci permanenler, vel ex consequenli motivum. Sicut prohibentur arma tali loco

obligalur , etiamsi nolit ; ita qui alicubi vult vel tempore, ut viienlur rixae, et prohibentur

ad brève tempus morari, eo ipso vult, aut foeminae hoc vel illo modo ornari ut non

velle débet subdi pro tune regimini illiiis loci praebeanl scandalum: et nihilominùs poslquàm

quoad ea quae ad générales mores et leges spe- leges posilaî sunt, obligatio non est tanlùm
ctant. Quod conlirmatur à contrario : nam in- scandali sed per se ratione talium legum. Sic

cola discedens à territorio ad brève tempus, ergo est in praesenli, nécessitas enim vitandi
statim pro eodem dcsinit obligari legibus ter- scandala, et conservandi bonos mores rei-

jitorii, juxta dicla capite praecedenti, et consc- publicai, movet ad ferendas leges pro omnibus
quenier pro lune fit non subdilus in actu ; ergo qui in tali loco versantur; et ideô postquàm
idem erit è contrario : nam est eadem ratio, lex est conslituta , tenetur advena illi confor-

et aequitas postulat, ut in utroquc paritas sou mari, non solùm ratione scandali vitandi, sed

proportio servetur. etiam propleripsam legem el sufficientem sub-

5. Fundamentum contrariée senlcnll:^c ex jeclionem, ul explicalum est.

diclis solutum est: jam enim ostensum est, 7. Sed quaeres, an possit ferri lex proali-

quomodo bîc nec jurisdictio nec subjeclio do- quà civilate aut lerritorio, quae solos advenas
sil, et in citaio loco de Censur. sigillalim in illo cxistenles obliget. Nam Innoc. in dicto

ostendimus, ad banc obligationcm suflTicerc in- cap. A nobis, dicit talem legem non posse

primis quasi domicilium , deinde salis esse obligare peregrinos, sed solùm quando gene-
brevem moram aliquorum dierum, et banc ralis est, el per se obligat incolas, et quasi

extendendam esse cum proportione ad via- concomitanler peregrinos. Et forte motus est,

tores qui ad brève tempus in liospilio com-

,
quia lune babet locum raiio uniformitatis, et

morantur, et quae ibi diximus de legeservandi accessorii, quod sequilur principale haec au- :

fesla, possunt facile ad omnes leges etiam ci- tem ratio non babet locum quando lex loqui-
viles applicari, de quibus ibi etiam multa obiler lur ad solos peregrinos, qui per se ac directe

tetigimus. Addo etiam obiter, eamdem do- non sunt subditi talis reipublicae, vel princi-

clrinam applicandam esse ad religiosos pere- pis, Nihilominùs contrarium censeo verum,
grinos, seu hospites in aliis provinciis vel do- quod lenel Hosiiens. ibi, cui magis adhaeret

mibus, quoad peculiaria statula car uni. Quod Panormitan, el sequilur Sylvest. Ratio autem
deô adverto, quia aliqui excipiunt religiosos est eadem cum proportione applicata : naia
689 DE LLGIBLS. U'JO

ad bonum civiiatis vel reipublioa? spécial or- mino subditorum, sed sidjdiii vocaniur, (piia

dinarc, qiioinodô pcrogiini se il)i gcrore de- per se anle lalem legem vol ddicium liiijus-

beant, et slatuerc quœ ad luinc lineni neccssaria modi erant. Atque ila inlellexerunt textum
fucrint ; alioqui non fiiissol suCficientcr pro- illum Panormilan. et alii, qui consequen-
visum reipublicie, nec lalis potosias esse polcsl ter fatenlur advenas non comprebendi sub
in alio qiiàni iii ipsà, vel ejus gubernalore; quia illà censura per senlenliam generalem lalâ.

illi providenlia et cura illiusloci comniissa est. 9. Nihilominùs dicendum est, legem pro
Slcut ergo peregrini babent peculiareni nio- territorio latam comprehcndere peregrinos
duni Vivendi, seu existendi in tali loco, ita in ibi moranles, etiam quoad vim coaciivam, id
niullispostulare possunt pcculiariasiatnta; ergo est, puniri ibi posse propler transgressionem
possunt pcr illa obligari, quia quoad boc efli- lalis legis, vel pcr judicem , vel per ipsam
ciunlur subditi pir solani illani niorani, ut legem , si pœnam ferai ipso facto. lia senliunt

declaralum est. Supponiiuus autem debcre auciores supra allegaii, et interprètes in eo-
leges esse justas et aceonuiiodalas non sobnn dem cap. A nobis. Et ratio est manifesta, quia

loco , sed etiam ipsis percgrinis ,

propor- idem lilulus subjeclionis seu polestatis in-
tionem inler eos servando : sic enini niliil tervenit quoad vim coaciivam ,
quia deraon-
dcest in illis legibus ad peregrinos obligan- stratus est de vi direclivâ ; iraô directiva non
dos. esseieHicax, nisi haberet adjunciam coacii-
8. Circa secunduni punctuni de vi coactivà, vam. Accedit prœterea ,
quia si advena tene-
an etiam secundùm illam iex obbgat advenas, tur per se et in conscientiâ servare legem bu-
seu peregrinos, speciabs ratio dubitandi sumi- jus reipublicae, transgrediendo illam delinquit
lur ex cap. A nobis, \. de Sent, exeommun. in hoc loco, et in banc rempublicam ; ergo
ubi proposilâ qusestione, an episcopus ferens etiam ratione delicli manet subjeclus coa-
in suà diœcesi generalem sentenliani : Si qnis ctioni talisreipublicae juxla autbenticam, Quce

furatusfuerit, excommunicatus sit, obUgel foren- in provinciâ, G. ubi de crimine agi oportel.
ses, respondet pontifex tantùm obiigare sub- 10. Addi verô solet lirailaiio, nisi peregri-
dilos, cujus rei ratio alia esse non polest, nisi nus sit superior respeclu auctoris lalis legis

quia tabs episcopus non liabet potestateni quia nullus superior polest subdi inferiorî

coaciivam in forenses, sed tantùm in subditos. quoad vim coaciivam, ut si episcopus hic pro-
Respondet Gloss. ibi, etiam advenas compre- hibeat aliquid clericis sub pœnà excommuni-
hondi ilià excommunicatione , non qualenùs cationis ipso facto, metropolitanus etiam, si in
laies sunt, sed qualenùs sunt subditi ratione hoc episcopaiu contra talem legem agat , non
delicli, et ita putat esse textum inlelligendum poierit incurrere illam censuram. Quod nota-
de subditis quocumque titulo. Sed reverà vitSylvest. Excommunicatio, 1, n. 9, etPanor.
evertit responsionem pontificis, ei frivolam, in cap. \ de Raptorib. n. 11 , qui idem alliait
ac rediculam illam reddil. Nam boc ipsum est, in cap. ult. de Foro compet. Idem sentit Solo
quod quaîrebatur, an illi forenses fiant subditi in 4. dist. 22. q. 2, ubi etiam ad cequalem hoc
ratione delicli; non ergo loquitur boc sensu de extendit, dicens neque archiepiscopum, neque
subditis, sed prout incolse simpliciler subditi alium episcopum delinquentem intra diœce-
appellantur. Praeterea involvilur in illà re- sim suffraganei vel episcojji ,
posse ligari cen-
sponsione quaedam repugnaniia : nam in pœnà sura ejus; Panor. autem rectè hoc déclarât de
excommunicationis non polest proxima ratio superiore quoad jurisdictionem. Nam licet

subjeclionis esse delictum in tali loco com- aliquis sit oequalis, vel eliam superior in di-
missum, sed necessariù supponi débet obliga- guilalt", dum existit in tali episcopaiu, obligari

lio parendi praelato illius loci, quia ad excom- polest legibus ejus ; ergo etiam poierit ligar
municaiionem necessaria est coniumacia re- censuris, vel puniri propler delictum ibi com-
speclu Ecclesise, et non sufficit delictum con- missum. Quod tam in ecclesiasticis legibus
tra legem naturalem, ut sic (quod suppono quàm in civilibus verum est, ut sensit eliam
ex proprià materià) ; ergo anle delictum sup- Innoc. in cap. Cm»» inferior, de Majoril. et

poni débet subjeciio, ex quà orialur obligalio obedien. et sumilur ex 1. ô. 11'. de Ollic. Praesid.

parendi prsecepto probibenti aliquid sub po> et ratio est, quia digniias sine jurisdicUone
nà excommunicationis; ergo cùm in illo textu non impedilsubjeclionem ratione delicli, sicut
sit sermo de hàc censura non possunt ad- , non impedit obligalionem servandi talem
veuae ratione delicli comprcliendi sub iio- legem. Ljidc illa diguilas est quasi i»cr acci*
6U1 DE LEGIBUS. 6^4

dcns ad ordinein juiisdiclionum. Hoc aulem talis praicepti. Nam si in statuto consideratur

procedil sccujuliuii ordinniiiini jus, et iiisi illa permanenlia, quà semper loquitur, et ideô

pcrsona ralioiic lalis digiiilalls sit exempta, scniper obligat, cur non considerabiUu' in pra;-

nam ob haric ralioneni iinus episcopus non ce|)to bominis, quod eliam durai juxla iiilcu-

polest ab alio aecitiali piiniri. Alverôquando tionem ejus, quamdiù ipse vivil, seu in oiïicio

persona est jurisdiciione superior, lune cla- persévérai? Quôd si in statuto liclione juris in-

rum est, non posse ligari ab inleriori, caj). telligilur ferri senlentia, quando fit deliclum in

Cùminferior, de Major, et Obed, Tune aulcni terrilorio, eliamsi liai ab extraneo, qui de-
sicut superior non subjicitur quoad vini eoa- nuô illùc venit, cur non eadem fiCtio juris ba-

ctivam, seu quoad pœnani, ita nec quoad vini bebit locum in senlentia lalâ per bominis
direclivain , seu obligalioncni, quantum est ex praeceplum?
vi praeeeptl, quia est eadem ratio, cùm eliam 12. Dico ergo, dillerenliam sumendam esse

hoc pendeat ex jurisdictione. An vcrù possit ex naiurà legis, etpuri prsecepli bominis: nam
alla ratione obb'gari, dicemus infra disputantes lex perpétua est, ut lib. 1 dixi ;
prseceptum au-
de ipsomet legislatorc : nam quoad hoc est lem bominis transilorium et facile mulabile.

eadem ferè ratio. Unde fit, ut lex ratione suse perpetuilatis

il. Ad objectioncm igitur laclain ex cap. aequiparelur consueludini, et censeatur nota

A nobis, dicendum est, ibi non esse sermonem omnibus, et omnibus proposita, ulab eisser-
de lege vel statuto, sed de prœcepto seu ^en- vetur : praiceplum verô non iia aequiparatur

tentià bominis, eliam geneialiter latà, ul ex consueludini, nec illam introducit, cùm facile

textu constat, etomnes interprefanlur. Oporiet mutelur, nec ita solet esse notum,et ideô prœ-
tamcn differentiaro reddere intcr statutum et ceptum de se solùm obligat incolas terrae , et

praeceplum, seu senlentiam generalem bomi- subditos verè, ac permanenler : statutum verô
nis. Panonnitan. ibi banc reddit, quùd sen- onines ibi degentes. Unde consideratur alia

lentia bominis operatur, cùm fertur, et ideô diiïerenlia, quôd lex ferlur pro terrilorio; est

tantùm ligat illos quos tune invenil babiies : enim jus civilatis, ut consideravit Bart. seu lex

lex verô sempcr loquitur, et ideô eliam semper territorii, ut dixit Panorm. et ideô obligat per-

ligat eos, qui de novo efbciuntur sul»dili. Sed sonas quasi niedianle loco, id est, quatenùs in

hoc non placet, primo, quia juxtacap. A nobis, lali loco versanlur, ad eum modum quo inter-

laJis senlentia generalis non comprebendil dictum locale ligat personam in tali loco, pro-

extraneos, eliamsi aetu existant in terrilorio, pler quod eliam slatuluin non obligal extra

quando proferlur talis senlentia, et tamcn, si terrilorium personas aliàs subditas, ul supra

praeceplum et senlentia ferretur, per statutum dicebamus : al verô pr;ficeplum bominis, seu
comprehendcrentiir ; ergo eliam suppositâ personale directe cadilin personas subdilorum,
sequaH sul)jectione, seu praesenlià, est reddcn- ideôque prairequirit subjectionem , et ideô non
da dilFerentia, et non lanlùm in ordine ad lu- obligat extraneos, eliam in loco existentes, et c

lurum tenipus. Secundo, quia eliam in ordine contrario polest obligare subditos eliam extra

%d futurum illa differenlia non subsislit. Nam terrilorium, ut dixi in 5 tom, de Censur.disp.

si per prseceptuui ab boniine senlentia ferlur 5, secl. 5, nbi de bàc dillicuilate plura dixi :

pro fuiuro delicio , eliam pro illo tempore bîc autem soUun indieare volui, quomodô illa

durai, et pro illo sempcr loquitur, et compre- doclrina ad onines legcs humanas. eliam ci-
bendil eos, qui de novo ibi nascunlur, et eos viles, applicari possit.

qui domicilium denuô iilùc Iransferunt, eliamsi 13. Terliuni punclum supra positum est, au
iion essoiit suLdiii tempore praecepti iinposili. elllcncia legis danlis forniam judiciis, conlra-
Ilem quia slatulmu, non soJùm praicipil aut elibus,aul aliis similibus aetionibus, et irri-

prohibet, sed eliam per se punit ipso facto, tantis aliter factas, extendalur intra terrilo-
et in seconiinet senlentiam jure lulam, et ni- rium eliam ad non subditos. In quo breviter
hilominùs lani obligatio pricecpU qii;im vis dicendum est, eliam quoad bocservandam esse
senleniiœ juris exlendi'iir ad eos qui posl pri- legem in suo terrilorio, et secundùm illam esse
mam ediiioncm talis slatuii veniunl ad terri' de actu jiidicandum. lia Bartbol. Jason , el

torium, ei ibi delinquunt ; ergo quoad hoc ea- alii in dicta 1. Cunclos pop«/o«, Félin, cap. 1 de
dem ratio est de generali praecepto bominis Sponsal. num. 2 el niim. 23, et sequenlib.; et
includente senlentiam generalem imponcntem opliniè Panormilan. 2. part. Consilior. in 52*

pœnara ipso facto conlra fuluros transgreseore^ Tiraquel. de PriiHogenilis, quaestiyn, 46 et 48.
603 DE LEGIBIS. 6'>l

Seiisus auleni asserlionis est advenam, qui in nitate ecclesiasticaruni |)ersonarum: nam illam
hoc loco facit loslaineiiluin, aut contracliim, suppouil, et in soiâ ilià fundalur; non potrst
deboro in i'iis sorvare i'orinani prxsciiptani tauicn liic ouininô prit'l('riiiiui,(juia neccss;nia
per Icgt's linjus logiii; ;ic proinde si loiinà illà c^l ad explicandam limiialionem , vel exlen-
non servaià coniraclus sil irrilus ex vi cjusdeni sionem legum civiliuni et ellicacitatis earuiu

Icgis, eliam facliis ab cxtranoo erit irrilus, cl circa personas exlraneas à jurisdiclione civili.

sic de ;iliis. Haiio est, quia illa lex est rcgula Ualio ergodubilandi est, quia leges civiles pro-
talis acliis quoad vini obligaiidi ralioiio loci cedunt à jurisdiclione lemporali ; clerici aulem
ul dixi; crgo cliaiu ibi obligal ad sorvandain exempli sunt à juiisdictione lemporalium prin-
lorniam operandi, quam praiscrihil, cl sicut cipum; ergo et ab eorum legibus; ergo illis

ibi babel vim puiiicridi, ila eiiain viniinilandi. non oi)liganlur, (|uia leges solùn) possunlobli-
Palet conscquenlia ex paritale ralioiiis, et gare personas subdilas iioteslaii legislaioris.
quia aclus ilie siniplicitor est subjeclus illi Conhrmatur, quia si clericus obligarelur legc
legi; ergo est subdiius qnoad totani eHicaciam regià , inobediens essct régi , iilam iransgrc-
ejus. Et coiilirniatur, quia bi actus, qui cerlani diendo ; ergo ab ipso vel ipsius niinislro ac ju-
forniain et solcuiiiilateni requirunt, non liabeut dicepuniri posset propter luijusmodi iransgres-
valorem siue adminiculo juris, 1. légitima, t\'. sionem, quia unusquisque princeps vindex est
de Paclis : lune aulera jus non concurril, sed suarum legum , et ideô omnis lex secum afferl
potiùs rcsistit;crgo aclus non babebit Talorem. vim cogcndi, ut Arist. dixit, quia alioqui valdè
Denique in hujusmodi rcbiis et actionibus con- ineffieax esseï ad lînem suum assequendum ; al
suetudines locorum servaudœ suni; ergo ciiam constat clericos, non posse puniri à regibus
leges. Et hoc ipsa eliam jura civilia docent, vel secularibus judicibns, etiamsi leges seculi
quae laiè referunt allegaii auclores, ad quos non observent; ergo si^.num est illis non obli-
propriè portiiicut, el ideô non immoror. gari.
14. Hinc lamen nobis inl'erre licet, valorem 2. Ut difficultatem hancexpedirepossimus,
talium actuum el obligationem in foro con- supponendum primo est , personas ecclesia-
scienlisejuxtahujusmodi leges s'peclandam esse, sticas exemptas esse à polestale civili quoad
quia jus posilivum impediendo valorem actùs, judicia, seu tribunalia causarum, non solùm
consequcnterimpedivit obligationem ejus. Idem ecclesiasticarum (quod indubilanler perlinetad
dicendum est de judiciis; nam agenda sunt jus divinum), sed eliam temporalium, tam ci-
juxta formam et modum prœscriplura per leges viiium, quàm criminalium, atque eliam à so-
loci, in quo hunt, quibus proplerea debst lulione tribuloruni ; sive hoec exemptio sit
forensis litigans accoramodari ; aliàs nibil va- absolulè de jure divino, sive ab illo trahatori-
lidum elhciet, si per leges loci irritatum sil, el ginem, et per pontificera consuramelur (1).
sic de aliis. Semperaulem supponimus, et le- De quo fundamento inler verè calholicos non
ges esse juslas, et respicere boua in tali loco est conlrovcrsia, el in prtesenti non revocalur
existenlia, seu acliones ibi faclas, quia raiione in dubium , et in proprio Iraciatu ex professo
loci debent subdi jurisdiclioni illius territorii, demonslratum est, et ideô in illius probatione
etiamsi persona secundùm se , et quoad con- non immoramur; sufflcit cap. 2 , cap. Si dili-
diiiones personales, seu abslrabenles à loco,
non sit subdila , ut latiùs dicii auctores prose- (1) Quidquid dicat Suarezius cura pluribus
quuntur. Hic occurrebai qvKtstio de Iribulis, theologis exiranois, illae exempiiones vel im-
muniiaies clericorum non absolulè proveniunt
an percgrinus tenealur ea solvere : ex eisdem
vel originom iraluinl à jure divino, sed refe-
lamen principiis definienda est. Nam si debea- r»'nda sunt concessionibus principum secula-
tur Iribulum raiione rei exislonlis in loco, vel rinm. Viri ecclesiastici subjiciunlur, sicut cai-
lori sulidiii, legibus civilibiis qu.T non sunt
ac.ionis qua; in tali loco fit, cti;im advena iiliid
con lr.'iri;einiinu ni tatiinis quibus légitimé friiun-
solvere tencbiiur, per se lo(iuondo, el suppo- t(ir. (jiio si iiivriiianlur in jure canonico, ail
i

silà juslilià Iribuli ; non verô alla, qusc per- collaior Andi'îïavcn.sis, (juiiiam toxlus qui vix
couvoniie viilcntur cum bis princijtiis, t-t qui
sonalia sunl. De quà re lolâ plura in libro 5
prini.i lionte doprebenduntnr insinuare laicos
dicemus. nidiam babere poloslaleni in viros ecclesiasti-
CAPIJTXXXIV. cos, cl iu relms a! Iios iirrtiiionlibus solulio-

VtrUm neni non esse quaMiMulam in legibus civilibus,

leges civiles jitslœ ecclesiasticas persouas
ben'gniori sensu expiionndi sunl elinlelligendi
obligent de nialeriis mercspirilualibus, qutc reipsà non
1 . Quacstiohaecperiinetad materiam de imniu- civili sed ccclesiasticâ legc ordinandoe suiU.
69S DE LLGIBUS. byb

genti, cap. Significàsti, de For. conipet, et opli- obligaiione in conscientiâ, Navar. Consil. 3 de

«lè Concil. Trid. sess. 25, cap. 20 de Rcfor- Consliiut. n. 4, concl. 3, sentit legem civilem

iiial. Nec solùm personae ecclesiaslicie , sed loquenlem per verba praecipiendi vel prohi-

eliani bona earuin excnipla sunt à teniporalibiis bendi, non obligare in conscientiâ clericos,

tribiitis et oneribus, ut constat ex cap. Non eliamsi in materià lavorabili vel generali , et

minus, (il ci\\). Ad versus , i\e Iiiimunit. eccle- omnibus convenienli disponal ; nullum verô
siasl. cap. Noverit , de Sentent, excouununic. l'undamenlum adducit, sed dicil esse niagis re-

et cap. Qiianquàm, de Censib. in G. ceptam senlentiam, solùm verô allegat Deciuni

7). Secundo ex boc lundanienlo sequitur, bic in cap. Ecdesia, de Consliiut. n. 27, qui licet

lion nioveri quœsiioneuî de leyibus civilibus, id dicat argumentando, poslea in illâ senlentiâ

quûB buic iuMunnitati personaium ecclesiasli- non persistit. Adducit tamen aliqua iliius sen-

caruni contrariai sunt directe vel indirecte tentiae l'undamenla. Primum ac prsecipuum
quia tractanius de legibus justis, ul in titulo est, quod in ratione dubitandi proposuimus :

explicuimus : taies auteni leges injustaî sunt, et quia praiceptum non obligal in conscientiâ,

reprouatoe, ul iniquae, non solùm in jure ca- nisi ex poteslaie procédai ; legislalor autem ci-

nonico cap. Ecdesia, et cap. Quce in Ecclesia- vilis non liabet potestalem in clericos; ergo
nim, de Constit. et cap. Noverit, de Senteniià quoliescumque praecipiendo ferl legem, non
excoinmun. et cap. ult. de Immunit, eccles. obligal in conscientiâ clericos. Acsubinde nun-
in 6, sed ctiam in jure civili, C. de Sacros. quàm obligabit, quia lex non obligal, nisi qua-
Eccles. per plures leges. Est autem lex civilis tenus verbis prseceplivis fertur,utsupra diclum

directe contra immunitatem ecclesiasticain est. L'nde juxla senlentiam banc lex civilis so-

quando vel de uiaterià spiritual! aut ecclesia- lùm quaienùs commodum aliquod, vel privile-
sticà directe disponit, aut circa personas ec- gium concedens habere potest efteclum in ec-
clesiasticas iu parliculari , vel directe aut ex- clesiasticis pcrsonis , non verô quaienùs prae-

presse versalur : indirecte autem est contraria, cipiens vel prohibens. Secundo ad boc inducit
quando in proprià uiateriâ ita disponit, ut ex Decius diclum cap. Ecdesia , ubi statuluni

ejus observaiione redundet aliquid contra pro- prohibens alienare bona ecclesiarum à quodauj

pria jura ecclesiaruni,autecclesiaslici ordinis, Basilio laico l'aclum, licet bonum et utile de se
vel contra privilégia sibi à Deo, pontifice, aut Ecclesiae, reprobatur, quia non fueral à ponti-

imperatoiibusconcessa,ut dixit Innoc. in cap. lice approbalum ; ergo generaliler idem dicen-
Non erit, de Sentent, excommun, et sequuntur dum est de omni lege civili ad personas eccle-
alii doctores slatim citandi. Quia sicut non po- siasticas conq)aralâ. Parùni enim relert, quôd
lest lex civilis directe imponere taie onus cle- in specie de clericis, seu rébus ecclesiaslicis
ricis, ita nec indirecte; tum quia in moralibus vel in génère de civibus, aut agris leratur :

unum alteriaiquivalet, tum quia utrunuiue per (juia etiam lex generalis applicata ad clericos
sacros canones reprobatum est, ut explicui latè lit specialis, et in eo ut sic invenitur idem de-

in dicto tract, de Jmnumil. Eccles. lib. 1, cap. l'eclus polestalis. Tertio induciljura canonica,

-lo, et attigi in tom. o de Censur. dispul. 21 quae generaliler dicunt, laicis super personas

seci. 2, n. 89 et secpientibus. vel res ecclesiasticas nullam esse ailribulam

i. Oniissis ergo bis legibus iniquis, seruio poteslalem in cap. Benè quidem, dist. î)6, et

noster est de legibus civilibus justis ac neces- specialiter allegat c. Inter hœc , 53. q. 2, ubi

sariis, quic pro totà conmiunitate populi seu ait Nicolaus papa, sancta Dei Ecclesia mundanis

civitatis ponuiilur, quarum materia communis nunquàm coustringilur legibus.

est clericis cum aliis civibus, et sequè potest 6. Nibilominùs dicendum est, clericos le-
ab omnibus servari sine ullà Indeccntiâ , vel neri in conscientiâ ad servandas hujusmodi
iniquo gravaniine clericorum. In quibus legi- leges civiles. Haec assertio communi consensu
bus duo distinguere possumus , scilicet , vim recepla est, unde illam dixit, essel certissimani
directivam , seu obligalionem in conscientiâ Médina 1-2, q. 96, art 4, ubi illam lenel Vas-

ad servandas taies leges, et vim coactivam, seu quez disp. 167, cap. 4, et cceteri iheologi mo-
reatum ad pœnam, qu-^m legis tiansgressores derni, cardinalis Bellarmin. lib. 1 de Clericis,
contrahcre soient, sive illa sit per legem impo- cap. 28, et in nova disputai, de Clericis cap. 1;

sita, sive arbilrio judicis imponenda , et de Victor. Relect. 1 de Potest. Eccles. q. ult.;

utràquc parte dicendum est. Solo lib. 1 de Justil. q. 6, artic. 7, in princip.

o. Quoad i)riorcni parlciu de vj directlvà cl clin i dist, 25, q. 2, ail.2ia linc; Medin. c.
697 l)t Ll GIBIS. oy»
de Reslilut. q. 36 ; Castro lib. 1 de Lcg. pœiial. servari, ut triticum cbariiis vendi quàni legc

cap. ult., qui in specic loqiiunlurde legibiis taxatum sit , vel quid simile. Quam consuetu-
rerum prctia taxaiilibus. ConstMitiuiil <'li;iin dincni aiitiquissimam esse colligilur ex Theodo-
SumiuistiL' Toict. lib. de Seploin IV'ccal. iiKjrl. ret. lib. 1 Ilistor. cap. seplimo, ubi de; sanctis
cap. 21; Sylvest. voib. Lex, q. l-'i; Anjjcl. n. e])iscopis el sacerdolibus ait inqjcralor : ban-
5; etiaiiùs plures relerens Sayrusin Clavi le- dé , et sinccrè, tum mandatum prœpolentis Hegis
giâ p. 1, lib. 3, capil. 4, ii. IG. Idem docciil Dei observant, tum meis legibus obsequuntur.
juris canonici iiilerpreles coiiimunilcr in c.ip. Ualio VLTÔ non lacilè reddilur. Prima esl, quia
Ecclesia,de Constilulion. ubi Panorniit. nuiii. licel li'x civilis per se non obliget clericos,
13, Deci. num.:27, in line Félin. à n. 57, niaxi- eliam quoad viin dircclivam ex dcfectu potes-
nièverô in 81 et 8o, qui Cardin, el alios rel'ert, talis, ul videlur probarc objeclio facta, nibdo-

elSaIzed. referons alios in Pra(;t. criniin. c;ip. miniis posilà lege civili , oritur obligalio id

5o, el de aliquibus legibus civilibus in spccùe servandi, quod iilà lege pnescriplum esl, ex
loquens. Etsimilitor Covar. in Pracl. capil. 53. vi ralionis natundis diclanlis , parlcn» non
Acdenlque legisloe in I. Cnnctos populos, C. de debi'rc discordarc à loto. Et explicalur vis ra-

Sunini. Trinit. pncserliiu Barlli. à n. 28. lionis, quia niend)ra reipublicai ratione nalu-

7. Probalur auteni priniô c\ jure canonico, rali obiiganlur ad ea servanda, quae ad con-
disponente hujusniodi leges civiles ab ecclesia- venienlem ordinem el pacom reipublicae sunt

slicis servari , ut prinjô colligilur e\ cap. necessaria ; sed clerici sunt membra reipubli-
primo, de uovi operis nunlialioue, ubi Pa- cx' civilis, sunt enim cives, ut latè disputai
pa vult causam inler clericos super capelkc Félin, in diclo cap. Ecclesia, num. 69, quia
conslruclioneni posl novi operis nnnlialioneni eliam ipsi indigent communilale civili el poli-

secundùm leges lerniinari , quia lioc non esl ticà ad bujus vitie conservaiioncm , el ad hune
contra bouum ecclesiaruni , sed in earuni ju- finem uniuntur cura laicis in uno corpore po-
vanien, in quo texlu est valdè considerandum, lilico , seu in unâ civilale ; sunt ergo cives;

non videri in eo instilui jus novum, sed an- ergo eliam ipsi tenenlur jure nalura; ad ea
liquum proponi , et declarari , aliàs causa qua; communi boiio talis corporis necessaria

prœterita non esset secundùm illud jus déci- sunt. Al vero talium Itgum connnunis obser-

de ndum ,
quia jus novum non exlendilur ad valio ctiani in clericis est necessaria ad prx-
praeleriia; supponitur ergo in illo deerelo diclum finem ,
quia cùm malaria talium legum
esse regulam antiquorum canonum , ul jus ci- connnunis sit omnibus, uniformitas in illis est

vile serveiur in ecclesiaslicis ,

quando favu- necessaria ad bonani gubernalionem, pacem,
rabile est, et toli communitati serviens, et imô et ad jusliliai yequitalem. Nam post-
canonibus non repugnans. Atque ila ex illo ([ULiiii Icx civilis taxai, v. g. , rei prelium, illa

textu colligunl asserlionem Panorni. et Deci. non plus valet; ergo naluralis juslilia jam
supra. Item Panormilan. in idem cap. Ideni- obligat omnes eliam clericos ad illam legeni

quc sumitur ex capit. hmotuit, ibi : Cùm lc(jaU servandam. llcm si b'x civilis irritet lestamen-

sit provisioiie statulum, de Arliilris, et ex cap. lum minus soiemne , oporlcl, ul extra legata

1, el cap. Si in adjutorium , disl. 10. cuni si- pia, in omnibus eliam clericis locum liabeat

milibus , diceniibus, servandas esse Icges ci- quia aliàs non csset laudibus et litibus suUi-

viles in his quai nec sunt contra canone-;, nec cienter provisum.
clericis praejudicant. Undc in cap. De capitulis, 8. llyec ratio est probabilis , et in aliquibus

disl. 10, ail Pontifex se curare ut imperatoris niateriis, pra^sertim in rerum preliis taxandis

leges servenlur. Et in cap. Citm ad verum , disl. possel lortè sullicerc , tamen in universum
96 , dicil Pontifices pro cursu tentporalium re- non videlur posseesse adxquata. Primo, quia
rum lemporalibus legibus uli. Qua; jura con- ratio naluralis non absolulè dictai parlera cor-

sueludine oplimâ legum interprète coiilirniata poris poliiici leneri conlirmari in omnibus ,

sunt. Nam conmiunis Ecclesia; usus liabel , ut seu in conmuinium legum observalione, sed
hujusmodi leges civiles à clericis serventir, sub aliquibus conditionibus, nimirùm, nisi sit

non propter timorem, sed maxime propler légitimé excusala , vel dispensaia , et eâdcni
conscientiam , conlra quam omnes timorati ec- ratione addi p(»lerit , nisi ^il légitimé exempta,

clcsiaslici agcre credunt , si laies leges non quia exenqjtio vel est qutedam dispensatiu, vel
observent, et alii cives grave scandalnm pa- aliquid majus : sicut ergo disponsaliis non te-

lorenlur , si vidcrcnl talcs leges à clericis non ncUir cunl'orinari loti in logis observalione, ila
699 DE LEGIBUS. 700
neque exemptus. Item quando in aliquo meiii- go nec ejus trilicum potest limiiari quoad
bro inlercedit ratio vel conJiiio diveisa, non valorem por talom Icgom. Neque est simile de
tenolur ccnformari loti , ni noljlljs non lene- exloris, quia iili non sunt exempii, sed dùm
tur propler niiit'onnitntem observare loges, à versantur in tali regno, legibus illius regni
quibus propler nobililateni censctur légitimé obliganlur, cujus contrarium supponilur. De-
exemptus : aliàs superflua, et nullius mornen- nique simile argumontum urgori polosl de legi-
ti esset exemplio; ergo siniilitor clerici, si bus civilibus irrilanlibus conlractus, vel tesla-
propler statum et specialem sanclifiealionem mcnla aliter facta quàm leges dispouant; non
exenipli sûnt à legibus civillbus, non erunt enim poterunt irrilare taies actus factos à
propter uniformitateni ad eas servandas obli- clericis: consequens est falsum , ul omnes fa-
gati, quia sunt menibra alierius raiionis seu tenlur, et sumitur clarè ex dicto cap. Imotuit,
conditionis , in quil)us illa uniforniitas non est de Arbitris, ibi, Talem senteutiam denunties
necessaria. Accedit, quôd licel darelur in cle- penitùs utillam esse; ergo sequela palet ,
quia
ricis obligalio servandi lias leges propler solam si lex non polost obligare clericum ,
prohiben-
uniformitatem , illa non esset gravis ex suo gé- do aclum, muUô minus polerit irrilare illius
nère, quia non confonnari loti conimuniiali volunlalem circa talem aclum, quia major ef-

in his rébus, in quibus aliàs homo non tenelur, licacia , ul sic dioam, major jurisdictio, et po-

non est gravis culpa secluso scandalo, et idcô lostas direcla in volunlalem roquirilur ad ir-

dispensatus in lege humanà sine justà causa, rilandum consensum ejus, quàm ad probiben-
non censelur peccare niorlaliler, utendo dis- dum illum. Neque sola illa turpiUulo , quœ in
pensatione, et conservando legeni, eliamsi boe reperilur, quôd pars non conl'oimelur toti,

absque causa non conformetur toti ; ergo idem sulficit ad irritandum aclum, ut palet clarè in
erit à fortiori in clerico ,
qui ex causa rationa- eo qui dispensatus validé, licet sine causa, et
bili censelur exemptus. Prœlerea transgressio injuste in gradu irritante contrabit malrimo-
illius legis in clerico non erit inobedientia , nium , nam validé contrabit licel turpiler agat,
quia non obligatur ex vi praecepti, et con- discordando à loto. Denique non est contem-
sequenter non est contra virtulem specialem nondum argumontum ,
quia si posilâ lege civi-
in cujus niateriâ versatur lex ,
quia solùm ex li clericus obligareiur graviter ex vi solius ra-
vi legis civilis actus erat necessarius in lali iionis naluralis, dispensatio illa concessa à
malcriâ virlulis, et lex civilis, ut supponi- principe vel praelalo in tali lege, si daretur
tur, non habet illam virtulem suam respe- sine causa, esset nulla, sicut infra de prin-

ctu clerici , neque eliam est contra charita- cipe dicemus. Atque ila in boc essent pojoris
tem, quia supponimus vitari scandalura, nec conditionis clerici, quàm laici, quod non vide-
contra justiliam legalem ,
quia nuUum sequi- lur verisimile.
tur nocumenlum commune ; ergo non est un- 10. Propler haec alii reddunl rationem hu-
de culpa illa sit gravis. jus obligationis , quia clerici quoad hanc par-
9. Unde ulteriùs sequitur, clericum venden- lera non sunlexempti à jurisdictione tempora-
tem triticura chariùs quàm lex civilis praescri- lium regum, et ideô per bas leges civiles ita

bat, non leneri ad restitulionem, quod est obligani clericos, sicut alios cives ralione obe-
falsum, cl contra pr;i;dicios auctores. Etseque- dicntiai potestalibus sublimioribus debilai. ita

la palet, quia non pprc* contra justiliam, ut sentit Ban. ubi supra, et Panorm. quem imi-
probalum est. Quo argumenlo urgentur Cas- taiitur Silvest. et Angel. , licet inmieriiô so-
tro et Joan. Médina, et respondent peccare leanl in contrarium allegari, nam distinguunl
conlra jusdlinm, quia supposltà lege, jam Iri- duplicos loges civiles favorabiles Ecclesiae ,

licum non valet nisi tanti in lali loco, et ideô qua^dam disponcnles in parliculari de rébus

nullus sive exemptus, sive exlerus potest jus- vel personis ecclesiasticis , aliae generalilor lo-
te cbariùs illud vendere. Sed conlra, quia licet quentes pro lolà communilale civili, et de
trilicum laiconun taxeiur per cllicaciam talis prioribns dicunt non obligare ex dofecln po-
legis, non tamon irilicum clericorum, tum Icslatis forenlis illom. Quod vidotur oxpressura

quia eliam bona clerici sunt exempta, tum in dicio c. Êcclcsia Sanctœ Mariœ , de Conslit.
eliam quia non videlur limiiari prelium rei per Addunt vcrô limitationem, nisi lalis lex sit

legera, nisi qualcnùs dominus obligatur per fundata iii ralione nalurali, quôd pars débet
logera, ne cbariùs vendat; al clericus non po- conformari loti ,
quia bscc non babet locum in

test ila obligari lege civili, ni supponilur ; er- talibus legibus, sod oquuntur de ralione nalu-
701 DE LEGIBUS. 704
rali diciantc in tali materiâ idem qnod lex ci- leges ecclesiastir^ ,
quibus possint sub illà ra-
vilis prxsci'ibil, el lune illa non osl iiiiiilalio, tione gubernari, quia poteslas ecclesiaslica ni»
quia illa obligalio non est It'gis civiiis, sed ra- liii in maierià civili directe disponit, nec pro
lionis naluralis, quae eadeiu csset, ciiamsi lex clericis, nec pro laicis, ut constat.

civiiis lata non essel. De aliisverôlegibusconi- 12. Sed hsec etiaro scntenlia non est mid-

nninibus cl omnibus utilibus, absolulè dicunt pliciler admillenda. Primo, quia multi canoneb
obligarc clericos ; inteUigunl crgo in vi legis, sine limilalione, et uuiversaliler dicunt, laicis

et non (anlùm in vi alicujus ralionis. Et idem super Ecclesiis et personis ecclesiasticis nul-
sentiunt Victor., Soto , Medin. et alii , dicen- lam esse potesiatem tributam, ut babctur in
les obb"gare quoad vim direclivam, licet non dicto cap. Ecdesia Sunciœ Mariœ ; et cap. Denè
quoad coactivam. Denique alii mnlti allega- quidem , dist. 9G , cap. Cumlaici$,ôc Rébus
lis modernis , dicunt clericos quoad banc Eccles. non alieuan. cum similibus. Praesertim

parlein non esse exemplos, ut possint obli- in Concilio Lateran. sub Leone X cxpressiùs
gari bis legibus. Et banc senlcntiam vidcn- sic dicilur : Cùm à jure lam divino qu'am humano
tur suadere omnia, quœ circa praicedcntcm laicis poteslas milla in ecclesiasticas personas al-
adduximus. tributa sit, innovanius; etc. At poteslas obli-

II. Ac denique suaderi potest à priori hoec gandi in conscienlià per suas leges aliqua et
senlentia ,
quia exemplio clericorum à juris- magna poteslas est; ergo neque illa relicla est
dictionc civili, sive sit juris divini positivi, aut laicis principibus in ecclesiasticas personas.
naluralis, sive non; nibilominùs non babet Secundo, quia si rex posset suà lege directe
oninem <'elerminationem à solo jure divino, et ex vi suse poleslaiis obligare clericos suis le-

ut siippono. Et saltem banc non babet, quia gibus , eàdem ratione posset transgressores ea-

nec ratio naluralis dictai esse indecens , cleri- rum punire , quod nullus concedet. Sequela
cos subjtci poteslaii civili ,
quoad bas leges, piobatur, quia, leste Arisl. , poteslas direcia
cùm potiùs diclet esse boneslum , ut eas ser- inelficax est sine coaclivà una , el ideô vel est

vent , nec ex divino jure positivo potest coîli- et eadem, utrumque actum comprebendens
gi lalis delerminaiio , seu particularis exem- tanquàm finem et mediujn vel moraliter non ,

plio ,
quia taie jus nec traditione constat, nec separanUir. Et confirmatur, quiasallem posset
ex Evangelio collig tur. Quia poiiùs verba illa legislalor civiiis obligare judiceni ecclesiasli-
Chrisli Malt. 17 : E rgo liber i sunt ftlii, non pos- cum , ut clericum suœ legis iransgressorem
sunt hic accommodari, quia leges regum om- puniat tali pœnâ, eâdcm lege civili designatà ,

nibus civibus communes etiam fdios eorura quia boc etiam polest reduci ad vim direcli-
obliganl, si eorumstatui specialiter non répu- vam, tanquàm perlincns ad bonuni commune
gnant. Neque etiam invenitur bœc exemptio civiiatis, et pacem civium : consequens autem
quoad bas leges ex jure canonico ; lum quia admitlendum non est , ut infra dicaju. Tertio
jura supra ciiala poiiùs «pprobanl bas leges, est moialis , et praclica ratio , quia princeps,
et servari à clericis volunt; tum etiam quia et judices lenqjoralcs vahlè affectant, el exten-
canones solùm illas leges civiles rejiciunl, qu;e dunt jurisdictionem in clericos, et idco si di-
surit contrariae libertati ecclesiasticae, et cle- ciinlur babere propriam et veram jurisdictio-
ricis pra'judicant, ut palet ex concilio Triden- nem in clericos ad obligandos eos suis legibus,
tino dit lu cap. 20, eiex cap. yoverit, de Sentent, facile illam exlendent, vel aJ coactionem ali-
excommun, et eodem modo loqiiitiir 1. Cas- quûiu iransgressoruiii lalium legum, vel ad
sa, C. de Sacros. Eccles.; ergo nibil obstat pinres leges, quàni slalui clericorum conveuiat.
quoniinùs cierici virlute et elTicacià lalium le- Ergo non est verisimile Ecclesiam roliquisse,
giim (»bli{ienlur. Et conlirnialur, (|ula perse seu peruiisisse laicis similem in clericos potes-
congruum est, ut cierici qujileiuis civi-s sunt, iatem. Adde ba^ielicos et scbismalicos bujus
his legibus directe, el per se obligcniur, si- leniporis in odium ponlilicis et slalûs eccle-
cut «lii cives, cur enim siib eà ral'oiie sine !e- siasiici vebementcr defendere, et exaggerare
ge relinquenlur? ergo obliganlnr boc modo banc polestalem teuiporalis principis in cle-

his legilius civilibils, quia non danlur ;iliye per ricos, ideôipie ut omnem occasionem illis au-
quas obligentur : nec possunl in bàc obligaiio- feramus , longiùs(|ue ab eis discedaiiius, satins
ue separari ab aliis civibus, cùm sub bàc ra- esse omnem ecclesiasticarumpersonarum obli-
tione unum corpus couiponant, el in eumdem gaiioneni ad poUsialem ccclesiuslicam trvo-
flnem tendant; lum denique quia nullae sunt care.
 "05 DE LtGlbLS 704
13. Est ergo lertia ralio , sou leriiiis niodiis de legibus particulari uni regnoruni ,
quia illas

explicandi originem Imjus obligationis , clcri- non solel Papa approbare , cùni earuin noliliani
cos obligari ad servandas leges civiles ,
quia per non ceusealur babere ,
juxU c. 1 de Conslit.
canones approbantur , et quasi canonizaïuur in 6. Quod scquitur Valas. de Jure emphyt.p.l,
quoad hune elTecium. Ilanc rationem iiivenio q. 20, n 6 , «^ Ilem qnœro. floc tainen cum li-

aperliùs explicatain iii Deoio diclo cap. Eccle- niilatioiie intolligciiduin arbitror , ut procédai,
sia , 11. 27, «lu.itn iii c;i!leris. Ibi enim post ra- quando lex regni est contraria juri comniuni ,

tiones quas contra communem opinionem ob- tune enim lex juris communis censelur juie
jecerat, sul>jungit : Sed tamen ne universatis «anonico approbata , al verô quando lex regni
machina liitjiis materiœ alteretur ,
qubd Icx civilis estsolùin ullra jus comnuine, lune eliain cen-
approbata videatur , si favorabilis sit , et cano- selur approbata , non (juidem absohilè ( ut sic
nibus non cunlradicat. Quod probat ex juribus di( ini ) et in particulari , sed in generali , el
in probaiioiiem assertionis , et comniunis sen- siib illà condilione , ut si b'X jusla , et loti
tentiae adductis, pra'sorlim ex dicto <ap. 1 ilc 'Oinnuinilali c viuni convenions , el libertati

Novi opor. nuntiat. Lbi roclc expendil , ibi ac doccnliie clericoruni nihil derogans , ad
decidi casuin ex disposilione legis civilis , non hanc enim approb.ilionem non est necessaria
per singularem , vel novam approbationem , et taliuni legum nolitia , ut per se palet. Et ila
extensioneni legis , aliàs ( ut supra dicebam ) seiiiiunl eliani Tlioni. Zerola episcopus Bena-
non deciderelur per eam casus praeterilus , et ventan. in Piaxi Episcopor., verb. Pragmatica,
ideô supponi in eo lexlu taies leges approbari n. 3, § Ad primum , el Petr. Morla in Emporio
à jure Ciuionico , eo ipso quod non reproban- jur. p. 1, lit. 1 , n. 14.
tur, et de se utiles sunl , et convenientes Ec- 1 i. Probaturque haec senlontia sic esplicata.

clesi;e aut cleiiôis : ut ex aliis juribus ( ait ) Priniô ex dicto capite 1 de Novi. oper. nuntiat.
ellicaciter col'igitur. Optinièque déclarât , hoc Nani licel in particulari casu loquaiur , suppo-
inlelligenduni esse de legibus in comuiuni lo- nit tamen jus générale , ut supra illud induxi-
quentibus abslraheiulo à clericisel laicis; nain nius , el Decius etiani indicavit. Idemque pro-
si in specie disponat ciica res vel personas ec- bat oplimè dicto cap. limotuit , de Arbitr. ubi
clesiaslicas , salis reprobal;e sunt in dicto cap. non solùni causa canonica secundùni leges de-
Ecclesia , cuin siuiilibus. El ratio diflferenlia; cidilur , sed eliam prior senlontia ab ecclesia-
est, quia quando disponunl in particulari circa slicis judicibus non secuudùm leges lata, nulla
ecclesiaslica ,
prae se i'erunt ac supponunt po- denuntiatur: quod aperlè supponit leges iu eo
teslaleni laicoruni in illà , quod répugnai ec- casu obligare. Secundo idem probant anli-
clesiasticui libertati. Quando verô in cominuni quiora décréta ,
quae generaliter loquunlur.
loquunlur, lantùm procedunt ex potestate gu- L'i cap. De capitniis dist. 10 , ubi Léo Papa iV
bernaiidi renipublicani iii teniporalibiis, in quo ad imperalorom scriblt , elleclurum ul consti-
liberlas ecclesiaslica non oflenditur. El ideô si lutiones ejus serveulur, quaniiim vatuimus (in-
aliunde leges illai lavorabiles sunl , ecclesia- ([uil ) el valemus. El Nicol. Papa cap. 1 ejusdem
slica poteslas pro suis rébus vei clericis il las ac- dist. solùm dixit : Lege imperatorum non in om-
ceptât, eo ipso quôd cas non rej)robal. Denique nibus ecclesiasticis conlroversiis utendum est. Ubi
addit , censeri fuvorabiles laies leges , eo ipso non dixit, in nullis esse utendum, sed, non
quôd sunt utiles loti couiauinitali , et non no- in omnibus. Quod in fine declarans , ait : Non
cent clericis per se loquendo ; iraô decet ab eis qubd imperatorum leges , quibus sœpè Ecclesia
servari ,
quomodô explicanl eliani hune favo- utitur , dicamus peniliis renuendas , sed quod eis
reni Panorni., Sylv., Angel. et alii. El banc evangelicis , apostolicis , atqne canonicis decrelis,
sententiani expresse et in propriis lenninis se- quibus postponendœ sunt , mdlum posse inferre
quunlur , et approbanl hanc Decii doclrinani prœjudicium asseramus. Et in c. Quoniam , ait

in eodem c. Ecdesia , Marcus Manlua, n. 23, Gelas. Pap. pontifices uti legibus imperatorum
et Petr. Greg. n. 16. Tenet etiaiu Fortuu. lantummodô pro cursu temporalium reruni
Gare, de ultini. fine, illat. 10 principali, n. 155, nlique ubi canones ecclesiaslici desunt. Neque
et latiùs illat. 13, n. 223; Maranla disp. 8, obstat , quôd baic décréta de legibus impera-
n. 17 et 47 ; Rebuff. in Comm. ad conslilul. torum , seu comniunis juris civilis, loqui vi-
Galli. toui. 1 in Proœm. GIos. 1, n. 62, qui doanlur. Tuni quia inlerdùm generaliter lo-
addit liniilationeni, ut doctrina inielligatur de quunlur de constilulionibusseu legibus princi-
legibus civilibus juris comniunis , non Uuncii pum , ut in c. Coiiislit. cl c.Quis autevi , d. i
70-i DE i. EGIBUS. 706
ot fjuoad lioc rogrs imporaloriluis côiii|>araiuiir
fori absoluliim est, et jura genoraliler luquuri-

in (1. c. Duo sunt , iinde leges universalos ali- tur , el est eadem ratio , et decentia slalrts cle-

cujiis rcgni , tanquàm jus oomiminc ibi ropii- ricalis in omnibus. Et in hoc cernilur clan»
lanliir. Tiiin oliam quia naluralis ratio el a^qui- diirererilia inler vim directivam et coactivam

las, ob quam Ecclosia vull , bas log«>s à clcrl- legis ; nam in priori nulla est indecenlia , in

cis servari , eadem in legibus rognorum casdom posteriori autem esset maxima.
conditiones liabontibus locum hal)ot. Tuni prje- \C>. Alia dilïereniia esse potest , quia les
terca quia oaden» consucludo in iiis lo<;ii»us quoad vim directivam ferlur in cives, ut taies

reperitur , vidonlil)us ecclosiastiois pra;laUs. sunt , el per se est necessaria ad communem

De quâ doclorcs allogali , qui in divcrsis rognis bonum quoad hune elfeclum slatim
, et ideù

scripserant , lestificantur ; est ergo suHîcicns accepiatur per jus canonicum coaciio autem ;

signum approbalionis laliuin loguni , sallem fil civibus, ut delinquentes sunt, ideùque non
tacit.T. Sic orgi) l'acilè inlelligitur , leges civiles esl per se ita necessaria , nec accepiatur per
nunqnàm obiigare clericos viitulc suà , sed canones quoad clericos, neque id decebat, sed
quolios clorici ad eas observandas tenenlur ,
muito magis suorum tantùni praelatorum , ut

virlulo canonuni , et ralionis naturalis obligari. coaclioni si:bdantur. Item coactio non fit in

Alcjne ila l'acilè solvuntnr objcctiones', et con- communi , sicut fit disposilio legis , sed fit in
ciliaiitsir oniuia.Nani quoil ad priniani ralionem particulari circa personas , el ideù non potest
ailinet , admiliimus quidem illam dccentiani ullo modo fiiri à potestate Jaicâ circa clerici

et convenionliam in observatione taliiim leguin, personam ; nec per legem disponentem de illâ

tanquàm fundanientuni obiigalionis ,

qu;e per in particulari obligari posset, ut dictum est;
consensum et approbationem canon uni consu- ergo multô minus per sentenliam. Poterant

matur , et ita facile satisfit objeclionibus con- vero hic moveri dillicultates de clericis delin-
tra illam rationem. Et ex eodem principio re- quentibus contra leges prohibentes déferre
spondetur ad ea quœ in secundà ralione ad- arma tali tempore , aut loco, aut talis generis,
ducebantur. Neganms enim bas leges obiigare, an possint clerici illis privari per potestalem

quia exempti non sint à jurisdictione civili laicam. Item an custodes monlium possint ab
quoad hanc partem , sed quia jus canonicum eis pœnam exigere. Sed haec reraitlo in iracta-

laleslegesapprobal,etdatilliseamviuiobligandi, tum de Immunit, el simpliciter respondeo né-

quœ convenicnti gubernationi polilica* surficiat. gative slando praecisè in ratione pœnae. An
lo. Secundo ioeo dicendum est de vi coaclivâ vero sub aliis raiionibus possit talis actio, satis

taliuin legum. In quo vera et certa resoluiio consueta ,

justificari , ibi Iractatum esl.

est , bas leges non comprehendere clericos 17. Atque hinc obiter colligitur, quôd licet

quoad vim rogendi illos , nec quoad hoc per lex civilis obligans clericos quoad vim directi-

canones approbari , licel transgressores earum vam , inlerdùm addat pœnam ipso jure incur-

à suis praelatis , et eorura arbilrio puniri pos- rendam , nibilominùs clericus transgressor le-
sint propter talia delicla. Prior pars duo in- gis , licet peccet , non tenelur in conscientià

cludit, unum est auclores lalium legum non pœnam suum judicem ad hoc
solvere , nisi per
posse cogère clericos ad illarum observationeni; cogatur, ut fieri potest modo stalim declarando.

aliud est, non posse punire transgressores, Probatur, quia licet pœna imponatur per ipsam
et unum sequilur manifesté ex alio ,
quia legem , nibilominùs pertinei ad vim coactivam.
ulrumque fundalur in i)oleslate jurisdiclionis Item illa lex prout ferl pœnam , conlinel sen-
coactivâ , quam non habent principes vel judi" tenliam eo ipso à Icgislatore lalam contra de-
ces laici in ecclesiaslicas personas. Quod est linquenlem; sed nulla poiesias laica potest per
certissimum ,
quia personae ecclesiasticai gau- sentenliam punire clericum propter aliquod
dent immunitate fori, maxime in criminalibus, deliclum; ergo nec per legem. Dices, hoc esse
quam immuniiaiem ln"c supponinuis ex alio verum de sententià , quai hominem et
per ,

Iractatu, et est per se nota in sacris canonibus, servalo juris ordine ferenda esl: nam illa pr«-
atque etiam in jure imperatorum , et regum requirit coaclionem jter hominem inferendam;
chrislianorum. Si autem ralione hujus immu- secus verô de sententià lalà per legem , quae
nilatis judicari non possunt clerici à magislra- processum , aul juridicam cognilionem causae
libus laicis propter delicta contra legem natura- non requiril ; sed lantùm consummaiionem de-
lem , ita neque propter delicta contra leges bu- licti , qu3e ipsi delinquenti in conscientià in-.

pianas, qusecumque ilKie sint, quia privilegium ' notescat. llnde sine proprià coactione imponi«
707 DE LE(;iBrS. 708

lur per oMigalionem in ronsciontià ad oxo- cl non decens ecclesiasUcam personam , vel

quoiidam lalcm pœnain, si deliclum fiai, m quand*) per accidens sequereinr scandalum ,

iiilVa iraclaiido de legc pœnali videhiinus. Ue- vel suspicio agendi conlra ec lesiasiicani im-
spondeliir de utràque sciilenliâ i)r(»cedere ra- muuitatem.
lionem factam ; tun» quia uUacjue periiuet ad 19, Et juxta ba;c facile est respondere ad
viin coactivam , et quodamiiKidô nîajor coaciio alleram parlem rationis dubitandi , seu objc-

iil per scMilenliain legnm lalani ,

quia secum clionis positiB conlra prioreni assertionem.

aflerl eïeculioneni , et non daliir lociis delen- Negatur enim sequela quae iil à vi direclivà ad

sioni ; tuai eliam, quia oninis smilentia lata à coactivam , vel è contrario , de (juo plura di-
non judice auUa est ; illa vcrô l'ertnr à non cemus capite sequenii. Negalur eliam esse im-

judice respecta clerici. Qjiare licet logislator possibile ali<|uem teneri praicepiis alicujus , à

civilis possit iinponere ohligationein in con- quo non possil cogi per pœnam , aul puniri

scienlià quoad niorum direclioneni coniniunem si inobediens sit. JNam licet ntraque poteslas
«unnibus civibus , non tanien quoad poenarum necessaria sit ad eiïicaciam legis , non est la-

iullictioneui ,
quia h» per alios compelenies men necessarium , ut semper ulraque sit iit

judices iniponi possunt. eàdem personâ. Quamvis enim regulariier , et

18. Et ideùaddidimus alierani partem asser- allento solo ordinario jure, ita sit, nihilomi-

tiojiis , scilicet ,
posse ecclesiasticas personas à nùs propler commune bonum possunt inier-

suis prœlatis puniri proptor transgressiones ta- dùm separari , et ita factum est in hujusniodi

liuin leguin ,
quae facile probalur ,
quia ilia legibus. Nam legibus civilibus relicta est dire-

transgressio est deliclum conlrariuni bono clio necessaria etiam quoad personas clerico-

conimuni ; ergo potesl per potestalem aliquam rum in bis quae secundùm communem ralio-

puniri , non per civilem ; ergo per ecclesiasti- nen) civium necessaria sunt ad commune bo-

cam. Item illa pnnilio est moraliter nocessaria num civitalis , et omnibus civibus communia
ad commune bonuni nam : ad iUud expedit , ne sunt. Et nibilominùs coaciio necessaria eliam

taiia delicla maneant impunita ; ergo per legi- pro lalibus legibus servandis reservata osl ec-

timum sui>eriorem iieri putesl. Dixi aulcm lune clesiasticis judicibus , propler bonorem et de-

esse ijuponendam pœnam arbitrio pr«!ati , ut centiam ecclesiastici status , et ad majora mala

insinuarem, licet per leges civiles sit pœna de- vitanda. Unde ad magislralus civiles perline-

signalit pro lali deliclo , non leneri prielalum bil implorare auxilium praelaiorum Ecciesiae ,

eecle&iasiicum illam imponere clerico transgre- ut cogant subditos suos juslas leges servare ,

dienli legem. Ita notavit Covarr. lib. Praclicar. quod ipsi pro sui muneris obligaiione facere
quaestion. cap. 35, in liiie ; et Saice-I. in Practi. tenebunUir.

crimin. cap. 66, et ratio est, quia Icx illa quoad 20. Inlerrogabil autem lortassè aliquis qui-

illam parlem ,
quà pœnam désignai , jam per- bus signis , aul regulis cognosci possit, quando

linel ad vim coactivam, et ideô non liabet vim leges civiles laies sint , ut ecclesiasticas perso-

in clericuni. El explicalur ampliûs ,

quia judi- nas obligent ad suî observationem. De bâc
ces ecclesiastici non lenentur jiidicare secun- enim rc nudta scribunl jurisperili, et non tara

dùm leges civiles, sed secundùm canones et ,

generalem regulaui traduul quàm per varios
ubi ilii désuni, possunt suo arbiu'io uti, accom- casus discurrunl , ut videri potesl in Bai ibolo,

modando pœnas canonicas,el non civiles: umie Panormilano et Feiino; sed illud ponc iulini-

quia canones non ponunl determinalam pœnam lum est, et praelerea didicile est ex illis ali(|uid

pro lali deliclo, ut conslal , arbitrio judicis cerlum colligere. Quantum ei'go ad nos spécial,

ecclesiastici imponenda eril; Quinimô iionnulli videri poiest ulilis distinclio legum supra dala :

juristae dicunt non posse lune judicem eccle- nam quaedam bonum publicum im-
respiciunl

siasticum imponere siibdiio pœnam legis civi- medialè et secundùm se alla; bonum singulo- ,

lis , ne videalur cl 'ricuni judicare more laico- ruui ex quo tandem resulrat comnmne bo-
,

rum,auljuxla laicorum Judicium, contra cap. 2, num. De prioribus ergo legibus generaliler af-

de Judic. Sed in hoc imlla est probibilio, nec lirmari poiest obligare clericos ,
quando maleria
obligatio per se loquendo : nam poliùs est earum conuuunis est omnibus civibus , ut laies

prndens consilium et canonibus consi-nlaneum, i sunt , et esl justa , et honesla ; et nibil conli-

ut judices ecclesiastici imiientur leges juslas net conlra decentiam, ve\ exempiionein eccle*

civiles , ubi canones desunt. Soliini ergo id fiastici status, sed potiùs illam t'ovet , ciiaiusi

Uabebil locum, quando pcciia esset corpuialis. ii)lerd4^m uou juvel âd uiiliiateni temporaleni.
709 DE LEGIBUS. 7Ï0
quœ in tali casu considerabilis non est. Hoc dat clerico, servare débet legem, et idem credo
palet exemplis, in lego taxante pretiuin trilici, esse in testamento, licel clericus instituât hae-

et similiiim reruni , in lego proliibente extrahi rcdem clericum : débet eniu) teslamentum esse
à regno ros necessarias reipublica;, vel prohi- solemne, ut valeat, seclusà speciali ratione piae

bente déferre arma noctu, et siniibbus. Et ra- causse , d sic de aliis.

tio est Clara, quia commune bonum civitatis, 22. Tandem interrogari potest, de quibus
ut taie esl, maxime cadil sub obligationom , et personis ecclesiasticis intelligenda sit resolutio
omnibus aliis prœferendum esl. Unde quia pcr praidicta. In quo broviter dico, excipiendara in-

bas leges per se primo procuralur , et alioqui priniis esse personam summi Pontiticis, quae
non sunl conlra specialia jura , vel privilégia jure divino in onu)ibus, et pcr omnia exempta
clericorum , ut supponilur ; ideô in eis nuUa esl à poteslale civili, ut nunc suppono, unde
est ralio exeniplionis , sed omnia quae diximus nullas loges civiles alterius principis servare
in illis maxime locum babent. tenetur, non solùni quia nunc ipse est supre-
21. De caiteris verô legibus non est tam mus in temporaiibus in suis terris, sed etiam

cerla similis generalis régula : nam auctores ex vi suae dignitatisspiritualis, ut in dicto trac-

cilati variis dislinctionibus utunlur, et pryeci- lalu oslensum est. Unde licet Ponlifex versare-
puè vidcnlur requirere, ut laies leges rodun- turinalieno regno, non teneretur leges civiles
dent in commodum ecclesiasticoruni : nam si illius regni servare, quod exisiimo verum non
proejudicium afferant , non valebunt. Aliqui solùm in vi prœcepli, et obodienliae, ut probat
t'iiain poslulant , ut leges versentur circa con- ralio facta, sed eliam ex titulo servandi unifor-

iraolus laicorum, saltem ex parle, id esl, laici milaiem cum tali communitale, quia est per-
cum clerico , aul è converso ; non verô si fiant sona adcô excellens, ut ex vi rationis non
inter ipsos clericos inler se. Mibi tamen videtur cogatur scse accommodare statutis et legibus
qiioad priorem parlem cavendimi esse, ne lex suorum inferiorum, ut in capite sequenii iie-
tiireclè vel indirecte tendat ad imponendura rùm dicemus. Deinde excipiendae sunt Eccle-
onus clericis, vel privandum illos aliquà liber- siae,seu communitalesecclesiasticaeac pialoca,
tute, aul jure sibi concesso ; nam tune jara quatenùs aliquo speciali privilegio gaudent, ra-
essf't lex injusla , et conlra immunilalem ec- tione cujus disposilio logis non potest ad illa

clesiasiicam. Si autem lex re verà sit jusla accommodari, ut est de insliiutioneminùs so-
et generalis , non est curandum de parlicubiri- lemni, et similia.Namtunc est peculiaris ralio
bus incoramodis temporaiibus ,
qucC sunt per exeniplionis, et ita non procedunl omnia quae
acridens : nam taies leges interdimi juvant diximus. Idemque erit de quàcumque personâ
iiitt rdùm impediunl temporalia couinioda , ut in spiriluali dignitale conslilulà, cui annexum
quod teslamentum minus solemue non sit va- sit simile privilegium : quod idem essel in per-
lidum , sa^pè erit conlra volunlatem testatoris : sonâ, et dignitale laicà,si talem dari contingat.
SvTpiùs verô esl iili utile propler fraudes, quae Tuncauteni sicul lalis commuiiiias, vel persona
commiili soient. Unde nierilô à Panormilario non ohligalur lege civili ex vi pra;cepii, et obe-
oi aliis ad notai um est , non posse dici legem dienliae, ita otiam nec propter consideratio-
onerosam ,
qua; secundùm varias o;casiones ,
nem uniformilalis tenetur illas servare, quia
et facti accidentia potest esse utilis vel dam- justa exemplio lollit banc obligalionem, ut
nosa, et in eà generaiilale lalaest, prout mo- supra argumonUuido probalum est. In reliquis
nillter , et fiequenliùs expedil boiio coiiiuiuni auleni ecclesiasticis personis doclrina genera-
;.lqueetiamsingulorum,ad evitandas fraudes et liter procedit, non tantùm in secularibus, sed
liles : ergo quoties lex lalis (uerit , et babucrit etiam in religiosis, nec tantùm in personis veris,
alias condiiiones honeslalis, et jusiiiise, ac sed etiam in liclis, id esl, communitalibuscou-
universalilatis, obligabil clericos, non ohslanle trahenlibus, vel operanlibus por moduni uuius
parliculari leniporali incommodo accidenlaliler civis, Nam de onuiibus esl aequalis ratio, servan-
occqrrente. Quoad alterani verô parlem non doproportionem, etsupponendo, quôd observa-
exislinio esse necessariam liniitalionem , si in tio lalis legis u nicuique justa sit, et non repugnet
caiteris justilia legis servelur. Quia etiam clc- decentia;, et immunitaii uniuscujusque status.
rici quando illo modo inler se contrabunt CAPUT XXXV.
non se gcrunt ut clerici , sed ut cives , et coni- Utrùni Icgisliiior suis legibus obligetur.
muni jure civili uli dcbent. Ut cxplicatur in i . Duplex potest e.sse logislalor, sciJicet, com*
lége taxante triticum : nam licet clericus ven- niunilas arqca , vol singularis persona unius
 i.IBLS, 1\%

principis, aul pnelati. Et qiiamvis respeciu rem, vel si sil alias infelior, nihilominùç; ul

uiriusque possilquaEslio locum liaborc cuni pro- legislator non imperalur ab alio, sed ipse aliis

porlionc, tamen polissiniùm versalur in poslc- iniperat ; ergo ul sic non polest ab alio bomine
riori sensu. Nam in priori ccrtiim est legeni la- obligari. Nec verô dici potest obligari tune ab

lani à roniniuniiaieobligare posle;) nnines per- alio, scilicet Deo : nam sequerelur non obligari
sonas illius communilaiis, ut suniilur c\ capiie lege bumanâ, sed divine, quod videlur absur-
Cùm omnes, de Constit. Et ratio est, quia coni- dum tum ; quia non potest lex illa osiendi ; lum
munitas est supra quascumque personas ejus. eiiam (|uia aliàs non posset per hominem dis-

Et liâc ralione lex lala in capitulo generali, pcnsari in eà obligatione ; essetque pejoris

verbi gratià,obligat ipsiini gciieralom, ei sic de cundilionis ipse quàm omnes subditi.

aliis. Si auieni talis lex conipareiur ad ipsuni i. Nibilominùs communis et consians sen-

senaturn, seu capitulum, sic eadem est ratio de tent ia t'sl teneri principcm, seu legislalorem

illo, et de quocumque principe legem ferente. lam civilem quàmecclesiasticurn, ad servandas

2. Secundo supponendum est sermoneiu suas leges, quando materia communis, et ejus-
esse de legibus, quae habent rationein et ma- dem rationis est in ipso, el in aliis. Docet D.
teriam de se universaleni, el connuunem ipsi Thom. 1-2. q. 9G, art. 5, ad 3; et libr. 3 Polit.

principi, ut est lex, verbi gratià. taxans pro- leci.9, in fin. Conrad., Cajet. et cœteri expo-
tia reruni, et siniiles, in quibus ralio jnslili;? silores dicto art. 3 ; Solo 1 de .Jiisl. qusest. G,

vel allerins virlutis eadeni est in principe, et arl. 7 ; Victor, Relect. de Poteslale civil, nu-
reliquis reipublicse membris nam si nialeria,
: méro :21, etde Papae, et Concilii. n. 7; Anton
vel ratio legis non sit communis, claruni est, 2. pari, lilul. 17, numéro 3; Sylvest. verb.

non coniprehendere principcm. Commune ex- Lex. quicst. U; Covarr. in capite Aima mater,
emplumest, si feratur lex, nt nemo nociu ar- Ip. § 1, numero5;Navarr. in capiie Si quando,

ma déferai, illa non obligat princijjcm, quia de Rescrip.exceptio. l,et in Apolog. deRedi-
nec decet, nec est accoramodata staïui ejus, et lib. Ecclesiasiicis quaestione 1, numéro 32, et

ideô ex intentione principis, et quasi ex naiurâ coiisil. IS de Pœnil. et reniiss. ; Abulens.

lalis legis iniponitur communitati ut dislinct;e .Maiili.-25, qu;ïsiione2i; Dominic., Turrecrem.
à principe, et ideô illum non obligat. Sicul el alii in cap. Juslum est, distinct. 9, el alii cano-
etiaui polesl fieri lex pro comniuni piebe. quae nisiœin c. Cùm omnes, deConst. Glos. eliam ,

nobiles non obliget, quia non est illis accom- et doclores in dicta 1. Princeps, et Cujaci. 1.

modala, ut per se constat, et tradit Aristoleles lo Observai, c. 3.

3 Elbicorum capite 9 ; ergo niuitô niagis id 5. Probai boc primo D. Tbom. ex illo Malth,

lieri poieril respeclu principis, ierliô disiin- 23 : Alligant onera, et digito sua noiunt ea mo-

guenda sunt in lege illa tria, scilicet, vis di- vere. l'bi Cbrislus reprebendil pr:clatos qui

r-'Ctiva, el coacliva, el irrilans, seu dans lor- multa jnbent, et non l'aoiunt. Et quamvis
mam coniraclibus el judiciis, et de singulis Cbrislus specialiter loqucretur contra Pbari-
agenduni est, licet prima sit pnBcipuè inienla. saeos, qui per falsas interpreiaiiones ea onera
3. Quoad vim ergo directivani ditlicultas populo imponebant, tamen non solùm repre-
est, an lenealur princeps in conscieulià scr- liendil eos ex deceptione, sed eliam ex inaequa-
vare legem à se lalam. Kl ralio dubiiandi est, lilale. Inde reclè facit illud Prov. W: Pondus,
quia priiiceps dicilur esse soluius legibus lu et pondus, mensura, et mensura, abominabile est

1. Priitceps, iT.de Legib. El

adjuugi polest ralio, Domino ; el illud Mich. 6 : JS'umquid jiistificabo

quia vel piincepsobligal se ipsuni suàlege, vel siaicram impii? Secundo probatur ex ulroque
obligalur ab alio. Non primuin, t[\m nullus jm- jure : nam in diclo c. Cinn omnes, de Constit.
tesl sibi ipsi praicipere, inducendo obiigaiio- rel'ertur et probatur illa sentenlia Catonis : Pa-
nem : per promissionem enim vel volum po- tere legem , quam ipse tuteris, et illud praetoris

test quis seipsum obligare, non aulem per prre- ediclum, fi". : Quod qiiisqne juris in alterum sta-

ceptum, quod sibi imponat. L. Penult. (i. de titcrit, ipse eodemjure ulatur. De quo ait Ulpia.

Recept. arbilr. Et ralio est clara, quia pranep- ibi in 1. 1 : Summam liabere œquitatem, Quis

tum postulat jurisdiclionem, vel dominium nul- : enim (ail) aspernabitur, idem jus sibi dici, quod

lus aulem poles-t jurisdiclionem in se habLir, ipse aliis dijcerit ? Et inc. Juslum est, d. 9, ex

iiec sibi ipsi esse subjectus. Second umeliamdici Ilsidor. 1. 3 sentent, c. 31 : Justum est (dicitur)

non potest, quia legisialor, ut sic, non esisubiii- principcm legibus obtemperare suis ; el infra di-

princeps non babens superio- cilur, principem teneri suis legibus. Sic ad Va-
Vus, quia vel est
 715 DE LEGIBUS. 744
lenlinianum ficriliit Amhros. Ppist. 32, aliàs contra bonoS mores rcîpublic.T, orconira doc-
libro 2. epist. 15, vel aliàs 5, loqiiciis de (iiiâ- tores supra citaios censeni enim banc obliga-
:

dam ejus loge : Quod cîim prœscripsisli aliis , lionem non esscminorem in principe quàm in
prœscripsisti etiam tibi; leges cnim Unperator subdilis. Quod de summo Porililice noiavit
fert, quosprimus ipse custodiat. Unde iii capilc. Covarr. in cap. Aima mater, p. 1, ^ num.i*,
Non liceat papœ 12 qiiœslione, Ponlilex ipse onm Decio in capite. liane 1 de Ollicio deleg.
legein fert, qiiae verbis etiam expressis ipsuni et idem notai Victor relect. de Simon, nu-
PoiUilicem coiiiprehendat, et in 1. Dignavox, méro 39.
C de Leg, dicitur : Dùjna vox majeslale rég- 7. Alia juincipia sunt illa : Patcre legem,
nant is esllegibus alligalum seprincipem profit cri. quam ipse tuleris, et quod jus in alium quisque
Idem suniitur ex 1. Ex impcrfeclo , C. de Tes- statuit, illnd servare débet. Verumtamen hœc
tamenlis, et ex § ult. Inst. Quibus modis tesla- et similia axiomata aut pelunt princijùnm, aut
menla infirmentur. Idemque babctiir in Leg. non rectè accommodanlur nam variis modi^
:

Hispaniaei. 16, lit. 2, p.l.G.Ut aulenipropriam possunl intolligi. Primo do jure, seu de lege
rationem Iiiijus veritatis reddamus, et siimil bumauà doclaralivà logis naturalis, et sio in-
explicemus, quàm gravis sit hœc obh'gatio, fallibile est, lalem legem sequè obligare prio-
oporlet inquirere, an lisecobligatio in principe cipem, et subdilum, quia lune jus natiuale est,
inlrinsecè oriatur à lege ab ipso latà lanquàm quod prrecij)uè (jbligal, et illa vis direcliva leois
ab intniedialà ratione opérante ; an vcro ex hunianœ, qualenùs est oslensiva juris natura-
aliquo principio extrinseco. Nam ratio dubi- lis, œquè operalur in principom, ac in alios,
tandi in principio posita videtur probare non de quo videri possunl aliqua ex jurisperiiis
posseaflirmari primum, et ideô auctorcs hanc apud Tiraqucl. de uîroque reiract. lib. i
obligationemdeducuntexprincipiisextrinsecis, Gloss. 1, § 5. n. 39. Secundo polest intolligi
ut videre licet prœcipiiè in Cajetano , et Solo aliquam pâli legem à se latam, quando in statu
supra. Unum est: Quod tibi non vis alteri ne fa- subjeotionis conslituitur, utconlingii in oo
qui
das, quo utilur Solo, sed non videtur rectè fert legem, non ut capul, sed ut unum
sud'ra-
acconimodari. Nam sensus illius principii est, gium connimniialis nam poslea ut persona
:

ut nenio alteri inférât injuriani, quam non privala pâli débet logom, ul diximus, in
quo
vult ab alio sustinere ; non autem est sensus sensu videntur aflerri illa principia in dicio
ut nenio alteri faciat quod sibi non facit nam : cap. Ciim omnis. Doinde babenl locum illa
judex furem juste condemnat, et interlicit, se principia, si conlingal eum, qui magislralum
autem ipsum non lenetur condemnare, eliam- gorebai, illnm doponorc, vel illo privari ; nam
si fur sit. Aliud principium est, qiiiu turpis est postea subjeclus erit legi quam ipse lulil, qnia
pars quœ discordât à toto , sumptum exAug. 1. verè tune est subjeclus connnunilati, cl
conse-
3 Confess. c. 8. liabetur in cap. Quœ contra quenler logibus ojus non solùm «pioad vim di-
mores, dist. 8; legislalor aulem pars est roi- roctivam, sed eliam quoad coactivam, et
vide-
publicae, cùm sit capul ejus, et ideô turpilcr tur illud axioma convenienter iia cxponi;
nam
agit, si in legum observaniiA à toto discordât. vorbum, Paterc legem, indical subjoclio-
illud

"Verumtamen (ut capite praecedenii argumen- nem (pioad ulramqne vim. Tertio vorù modo
labar) ex boc principio non colligilur major polest intolligi in sensu quem tractannis de
obligaiio, quàm sub veniali, ut declarabamus logislatore supremo in suâ dignilate perma-
exemplo alierius civis, qui utendo dispensalio- nente, et sic conlinet illud principium con-
ne valida, injuste tamen et sine causa concessà, olusionem, do (jnâ dispulanuis; non voiô in
discordât à loto, et tamen ad summum voniali- 00 roddilur ratio quam in(iuirinuis, née expli-
tcr peccare, censelur : crgo similiier si prin- catur tiluhis hujus obligalionis.
ceps solùm obligatur hoc tilulo, erit levis ob- 8. Diccndumigilur censoo principom obli-
ligaiio. Quod si forlassè in eo augealur propter gari ad sorvandam suam logom proxiniè ab
circumslanliam personœ, ad summum id erit ipsâmet logo, et ox virlulo. cl ollicacià ojus.
ratione scandali, in quo interdùm fundari so- Quod ila oxplioaUir, quia transgrediondo illam,
lel haec obligaiio, ut palet ex I. 16, lit. 2, p. connniltit peccatum ejusdom speciei cum sub-
1, et Grog. Lop. ibi. Haec aulem obligaiio est dilis poccaulibus contra illam. lia sentit D.
per accidens, undc cessante scandalo, non tc- Tlioni supra, et roli{iui doiloios, noqueenim
nebilur princeps suam legem serv;ire, salleni Iexistimo Solum aliud voluisse, ul ex-
Cajol. et
obligalione gravi. Consequens aulem est ei plicabo. Hoc eliam indicaut jura ciiaia, quia
TH. XII. 23
71» DÇILEGIDUS. 716
(licuiil, tulem logom oMifçare ipsum principem; non scquens illam : si autem csl régula ncces-

(M'ijo poiiunl ipsaiu loyeiii posilivain laïKiuàin saria, non potest ab illà cxcludi vis, seu ratio
proxiniam ralioiiem illius obligalionis. Hoc prœcepli.
ctiani conlirmal discursus proxiinè laclus, quia 10. Dicunl ergo alii legislalorem obligari suà

per priiicipia exlrinscca non potest suHicienlcr lege ex volnntatc lolius reipublicœ, cl ex vir-

cxplicari liaec obligalio. A posteriori eiiaiii dc- tuali paclo inler principem el rcmpublicam :

ciaralur, quia si rex staïuit legem laxaiUem naia eà conditione accepil polestalcm legisla-
pretium rei, el i])sc ut privatus dominus rem livam, ut ipse eliam obligaretur legibus à se
ciiariùs,veiidat, pcccal conira justitiani, elle- lalis : cl ita indirecte quiilcm obligalur à se
netur ad resiitutioacin, ex communi seiilenliâ, ipso, qualenùs obligando alios compiobendit
quia hoc postulat naturalis 3e(iuilas ; ergo si- se, directe aulem censetur virluic obligari ab

gnum est illam legem positivam habere suum ipsâ communitale, à quà habet polcstatem sub
effecium eliam respectu legislaloris. Simililer eà conditione. Hœc rcsponsio est probabilis,
si absquc causa comedal carnes die prohibilo, sed illi obslant (!uo. Prinuim est, quia illud

aut non jejuuet in die praecepto, agit conira genus pacti ostendi non polesl, ncque csl ne-
lemperaniiara; ergo obligatio ejus immédiate cessarium ; nam licet respublica vellel, ut lex

nascilur ex ipsâ Icge positiva. Atque bine tan- non obligaret legislalorem, si absquc causa id

dem concluditiir ratio, quam indicavit Solo : vcllet, nibil cniccret. Unde eliam, si fingercnms
nam lex positiva babet ellicaciam constitucndi à principio inlervenisse conlrarium paclum
niateriam suam in tali specie virlutis, et prae- inler rcmpublicam el principem, nimirùm
scribendi médium necessarium ad honestalem i quôd ipse non esseï obligandus suis legibus,
talis virlutis; ergo posità lege, princeps idcô nihilominùs obligaretur, quia paclum illud

censetur peccare, non servando illam, quia essel iniquum, cl conira bonum commune, et
non serval médium virlutis : poslquàm enim ideù nullius essel valoris. Secundùm est, quia

illud médium constitutum csl, absolulè in illo illa ralio non habet locum in polestate eccle-

consistit virlus, et ideô ab illo receùerc pecca- siaslicà, quia non manal à couununitaie, sed à
lumcsl; ergo proxima ralio illius obligalionis Cbrislo, et tamen asserlio ctiam in ecclcsia-

eliam respeclu principis nascilur ex ipsâ lege. slicis legislatoribus vera csl. Quôd si quis rc-

9. Adhuc verô manet difficuitas, quia lex spondeat, ChrisUim dédisse polestalcm sub
humana non consliluit médium virlutis abso- illà conditione, oslendere oporlct unde illa

lulè, et simpîiciler respeclu omnium, sed re- colIigaUir, quia ipse illam non expressii, nec

speclu subdilorum ; ipse autem princeps non possumus dicere ibi paclum inlervenisse.

est subditus. Respondent aliqui legem duplici- 11. Respondeo igitur, Deum, qui est [)rinci-

ler considerari posse, scilicet, ut praecepium, palis auclor liujus polestalis, illam conlerre

et ul regulam ralionis, el priori modo solùm sub condilionc prœdiclà, cl non aliter, cl hoc
refcrri ad subditos, iiostcriori autem modo ipsum coUigi ex ipsàmel ralionc naturali, abs-

eliam ipsum legislalorem obligare, quia tenetur que aliâ revclalione, vcl paclo humano. Decla-

secundùm ralionem viverc, el consequentcr ralur in hune modum : nam omnis poteslas

regulam ralionis servare. Sed hoc non expedil legislaliva est à Deo principaliler, vcl in^me-

punclum difliculialis, quia régula ralionis dialè, ulin poleslaleccclesiaslicà, vcl medianle

duplex esse potesl, una consulens, seu osten- republicà, ul in civiU. L'nde licet homo immé-
dens aliquid ul bonestum, non tamen ut om- diate legem ferai, in co actu se geril ut inini-

ninô necessarium ad honestalem, cl si de hàc sler et dispcnsalor Dei, ul ex Paulo in supcrio-

recula sit sermo, non sulïicit, quia discordare ribus aitulimus; ergo inlentio cl vohintas

ab hâc régula non est peccalum : sic enim principis ferenlis legem, débet conCormari

laicus, v. g., non ulens régula ralionis, quà inlcntioni Dei danlis polcstatem; imù ellicacia

religiosus uli débet, non pcccal, quamvis benè Icgis ad obligaiidum magis pendct ex inlenlione

faceret, illà utendo. Alla est régula ralionis Dei quàm parlicularis legislaloris. Deus autem
hœc non solùm ul auclor graliic, sed eliam ul au-
necessariô sequenda ad honestalem, et

non separaïur à proecepto, quia necesse est, ul clor nalurae vult legislalorem humanum non
habere polcslatem ad ferendas leges, nisi cum
habeal vim obligandi, allas non inducet neccs-
lex non habet rationem prœ- univcrsali obligatione iilarum, quà totam rcm-
silalcm. Si ergo
cepti respeclu legislaloris, ad sumnmm erii publicam ul constanlcm ex corporc el capile

régula consulens, el ita non peccabit legislalor comprehendal ; ergo, Probatur minor ex ipsâ
717 DE LEGIBUS. 718
nccessilale commuiiis boni, ad quod Fisec po- dictum est, et eodem modo dici potest obli-
tcstas ordiiialur ; datur oniiniii œdilicatioiiein, galio bumana absolulè, licet dici possit divina
non in deslruclioncm. Qiiùd aulcni ad liujus- ex bypolliesi, id est, supposilo, quôd lex fe-
modi bonum commune perlincat polcslaicm ralur, et ob illam causam in eà potest per lio-

liane ila esse dalam piincipi, ul licol in voliin- uiiueni dispensari, eliam respeclu principis,
laie cjiis sit logcm lerrc, si tamen leraliir, ut inlra videbinnis.

universalis sit, et ipsum comprcliendat, décla- 14. Quœrel verô aliquis, an princeps supc-
rant sunicicnler testimonia Scriplura;, et ra- rior lenealur eliam servare slaluta, seu leges

tiones addiicloc, et communis consensus non municipales provinciarum sibi subjectarum,

solùm Patrum, scd eliam philosophorum. l'ro- sallem quando in illis piovinciis moratur, vel
pler quam causam dixil optiniè Arist. 3 Poli(. in eis peregrinatur. Videri enim potest, tune
c. 7, circa fmem, legcm dcberc in republii à eliam esse obligandum propler uniformitatem
dominari. Nam (ut ibi rectè explicat D. Tho- morum, et ad vilanda scandala, etc. Nibilomi-

mas) dùni non occurril sudiciens ratio cxci- nùs dicendum est non leneri, ([uœ est com-
piendi aliquidà loge, eliam ipso princcps débet munis resolulio, ut videre licct in Fclin. cap,

illi subjici, et secundùm illam legcm, vel ope- 1 de Conslit. num. 30, qui referl Gard. cons.
rari, vel judicarc, quia aliàs inulilis rcdditur 2. Idem Tiraquel. referons aiios loco supra
lex, et respublica peviurbatur. citato n. 58. Ratio est, quia talia slaluta lata

12. Ex quibus inteliigiiur, quomodô acci- suntab iiiferiori ()Otostale, et jurisdiclione, cl

piendœ sunt rationesextrinsecse, quœ ad oslen- ideô non babent vim obligandi eum, qui in
dcndam banc yeritatem afforuntur, scilicel, eodem loco babct superiorem jurisdiclionem.
scandali, deformilalis niorum, etc. Sunt enim Quà ralione dicunt eliam communiler cano-
oplini;^ ad declarandum quoniodù pertineat ad nisla;, legatum Ponlillcis, dùm est in aliquo

commune bonum^ ul potcstas principes sit li- episcopaiii, non obîigari peculiaribus legibus
mitala modo supra dicto. Sicut enim in supe- illius episcopalûs. Imô addit Tiraquel. supra
rioribus traclando de obligatione advcnarum cum aliis, licel laie slalutum parliculare ap-
ad servandas loges territorii, dicobamus, scan- probalum sil ab ipsomet principe, nibilominùs
dalum esse exlrinsecum motivum, non proxi- non obligarc ilium. Et ratio reddi potest, quia
mam, et intrinsecam rationem o])ligalionis, non approbat iliud pro totà suà republicâ, sed
ila iu prœsenti obligalio non oritur proxiuiè tanlùni pro delerminato loco, et ideô nulla
ex illis rationiiius extrinsecis, sed ex ipsà loge : ratio cogit cnpul tolius roipublicae, utiliisub-

illae vero rationes indicanl necessilatcm con- daliîr. iioc verô ego libciilcr limilarcm, nisi
stituendi legcm Itaregularem, et inllexibilcm, talis locus cssel quasi propria habilalio ipsius
ut sic dicam, ut lolum corpus cuni capite ob- principis, ut est Roaia, verbi gratiâ, respeclu
ligot. Et boc plane sonsit Cajelan. ciim dixil, i'oniificis, vel propria curia respeclu régis :

banc obligaiionem principis et subdiloruni nam quoe ibi goneraliter scrvanda statuunlur
sequi ex principiis legis naturalis, diversis ta- per supremam auctorilatem ipsiusmet princi-
men. Nam in subdilosequilur ex illo principio : pis, eum eliam obligarc videnlur, quia speciali

Obediendum est superiori; in principe verô ex ralione se habel tanquàni civi?, et membrum
illo : Patcre legem, quam' ipse titlcris; tamen si- illius loci.

cut in subdito obligalio solùm radicaliler se- \'o. Circa sccundum punctum devi coaclivâ
quilur ex diclo principe; proxin è verô ex legis communis, resolulio est legem non obli-
lege, ita proporlionaliler in principe inlelli- garc i)rincipein quoad\im coaciivam. lia docel
gendnm est. D. Thomas, dieià soluliono ad 3, et ila exponit
\7^. Exquo eliam constat, an luec obligalio in legem Princeps, supra citalam, et alias, quae
principe dicenda sil naturalis, vel positiva, dicunt principem non ligari legibus, scilicel,
divina, vol bumana : est enim naturalis iu quoad vim coaciivam, ([uani senlenliam, et
radiée, quia sequitur ex ipsà ralione nalunili, inlorprolalionoin alii sequunlur.
Ratio verô
qiiouiodô dixil I5ald. in 1. 2, C. de Servit, n. est, (piia coaclio ex inlrinfocà ralione suâ po-
40, priucipcm obligari ad scrvandam suam stulat ut ab extrinsecoprovenial, ul constat ex
legem ex discursu rationis. Quod eliam babot pbilosopbiâ ; crgo princeps non potest cogère
Deci. in cap. 1 de Constitut. lect. 1, numer. sei])sum por siiam legem. Nec eliam cogi po-
15. Proximc verô et formalilor illa obligalio test à subiiitis, quia nullus inferior potest vio-
est positiva, quia ex legc positiva nascilur, ui lenias munus injicçiç ia superiorem, neccliaoï
710 DE l GIBUS. Î20
polest cogi al) rpqnali, quia non liabel in illo superllua illa obligalio, cùm moraliler non pos-
jurisdiclioncni, ncc donique à superiore, quia set ad oxeculiononi perduci. Declaratur deni-
agiiuus de principe, qui superiorem non iiabcl; (jue quia vcl legislalor babet in terris superio-
ergo. ConJirmatur Iiaîc ralio, quia vis coacliva rem ,
qui possit iiluin punirc pro deliclis suis ,

perlinci ad pœna; iuiposiiioncm el infliclio- vol non liabct; si non babet, nulli bomiiium
noni : pœna auleni per se, el ex ralione suà tonelur parère in exccutionc talis pœnae circa
IVrlur in inviluni, el ideô ferri non polest, seipsum ; ergo neque est obnoxiiis ex vi suse

iiisi ab liabcnte superiorem poleslalem in alium Icgis tali pœnœ ,

quia nibil aliud est esse ob-

lan([uàin sibi subdilum ; ergo non polest ini- noxium, quàm leneri ad parendum in susti-

poni à Icgisialorc respcclu suî ipsius, scd lan- nciidà tali pœnà, si indigatur ab boniine ba-

tùm respeclu subdiloruni. benle poleslalem. Nani si iniligalur à Deo, jam

IG. L'i auleni bccc senlenlia,qua; vcra csl, et oriiur obligalio ex alliori principio. Si verù

ralio ejus anipliùs explicctur, oitjicilur, quia legislalor babet superiorem, ul est , verbi gra-

illà ralione ad sunnmun colligilur, non babcre lià, episcopus, polerii puniri à ponlifice, etiani

legislalorcm, qui in ipso pœnani exequalur, propler indebiiam Iransgressionem suœ pro-
non verù non esse obnoxium pœnaî, quanliini priœ legis ; tamen non erit necessarium , illi

est ex vi b^gis; lisec auleni duo valdè divorsa inqionerc pœnam in suâ lege slalulam, sed lioc

sunt, ul per se coiislal ; nani ununi pertinel ad arbitrarium erit ponlilici ,

quia non tenelur ju-

jus, allerum ad facluni ; ul auleni lex verc ob- dicaresecundùm legeni inferioris; ergo signum
ligci quoad vim coaciivani, salis est, quôd est, pœnam iilam ex vi legis non compreben-
quantum est ex se reddat transgressorem ob- dere ipsum legislaiorem , sicut in simili dice-

noxium suœ pœnac, eliamsi coniingai, tune bamus in capiic pra'cedenti de clericis respectu
non posse execulioni mandari. L't interdùni pœnarum civilium leguni.

supremus prselalus in aliquo ordinc, verbi 18. Sed inslabit aliquis; nam licet boc verum
gralià, generalis alicujus religionis, licet sit de pœnà per judicem iniponendâ, non tamen
Iransgredialur leges, lune non punitur, quia de illà ,
qucc ipso jure per legem imponitur;

non habet superiorem, postea verù linito ergo saltcni illa lex babebit ell'eclum virtulis

officio solet puniri, quia lune jam babel coacliva) ctiam in ipso legislalore. Antecedens
superiorem ; ergo signum est, anlea fuisse de palet , quia illa pa'na non requiril alterius lio-

se subjectum legi, ctiam quoad vim coaciivani. minis excculionem, sed ipsiusmet rei ; ergo

17. Uespondclur negando primum assuin- eliam ex bàc parte ab ipso legislalore poterit

pluni. Nam legislalor ita est exemptus à vi execulioni mandari, ul si pœna sit, v. g., pe-

coacliva suœ legis , ut non lenealur suslinere cuniaria, vel de aliquo aclu virtulis, eleemo-

pœnam in illâ slalulam, quia licet simplicitcr sj nœ, jejunii, etc. Aliunde verù, quatenùs talis

sit reus pœnœ, sallem apud Deum (quia bic lexobligatin conscientià ad taleni paniamabs-

reatus necessariô scquitur ex culpâ), tamen il- que alià condemnaiione, videtur ex vi dire-

lud erit respectu pœnse stalula; à Dec , non ciivâ virtulis obligare ad pœnam illani; quia

verôde pœnà positâ ab ipsomel legislatoie. obligalio in conscienlià perlinet ad virtulem

Quod palet, quia ipse non intendit seipsum direclivam. Unde videtur esse eadem ralio de
ad pœnam obligare, neque etiani obligatur à obligalione in conscienlià ad banc pœnam , et

republicâ per moduni alicujus contractùs, seu ad primam observantiam legis. Propler quod

in virlule ejus, luni propler supra dicta ,

dixerunt aliqui , non repugnare simplicitcr
lum maxime quia quoad hanc parleni nul- legislaiorem subdi legi quoad vim coaciivani
lum est indicium talis conyentionis nec per , sed tanlùm quando ex parle pœnœ est aliqua

aliquem usum nec per judicium sapienlûm.

,
repugnanlia , vel indecentia , ut esset plané in

Oenique neque h Dec ipso, neque à lege pœnis corporalibus; lum quia esset indecens

naturae obligatur, ut probat idem commu- principem, aut legislaiorem pœnà corporali

ne judicium sapienlûm. Et ralio eliani dif- adici; tum etiam quia in bis pœnis nenio polest
ferentiae estoplima, quia vis direclivA ordi- obligari ad exequendam pœnam in seipsum
natur ad bonos mores , et ideô comprebendit ut infra dicetur, et ab alio cogi non potest

eliani ipsum legislaiorem ;

pœna verù solûni princeps, ul probatum est. Idem eliam cerlum

per accidens intenta, aut necessaria est, et est de aliquibusspirilualibus pœnis; omnesenim

cùm allas ex se postulot violentiam , non fuit fatentur non posse legislaiorem incurrere cen-

conveniens illi subdi legislaiorem ; esset etiam surum à se impositam , ut est communis sen-
721 DE LEGIBIS m
tentia, de quâ in propriâ maierià. Ratio autom puram virlutemdirectivam, ut non sufficiai ad
non videliir suflicicnter sumi ex iiulecentiâ; obligationcm sub mortali. Undc Cajet. lom. 2
quia ccnsurae in e|)iscopis non sunt indoccnles; Opusc. tract. 20, q. 2, quem seqnitur Sotus
sx\)è onim coiitralmnt illas, cl in pontilire ipso iii). 10 de Justilià, (j. Ti, art. ull. , in fine, di-

volunlaria quocdam suspensio, et soparalio à (iinl rcligiosum faclum episcopiun non pcccare
divinis in vindiclam sni criniinis publici non nunialiler transgrcdicndo praicopta rcligionis

esset magna indccenlia ; meliùs ergo dici po- distincla à tribus vêtis, licet talia sint, ut ante

icst, in his pocnis esse spccialem rationcm ,

»>piscopaluni obligent sub morlali , et rationem
quia essenliaiiler requirunt conlnniaciani , et reddunt , quia opiscopii'^ jani non obligatiir illis

inobcdienliam respeclu praelali ecclesiastici, cl vim coaclivam scd lantùrn

pnL'ceptis (|uoad ,

ideù non possnnt contralii ab eo, qui illas iin- quoad directivam ergo idem dicendum essct ;

ponit, quia non potest sibi ipsi esse inobediens. in praescnti quod esset valdè absurdum.
,

Al verô in pœnis pecuniariis, vel quoe consi- 21. Respoiidco vim directivam legis esse sc-

stunt in operibus pictalis el virtulis non est ,

parabilem à vi coactiva legis, respeclu aliqua-

indecenlia , ncc repugnantia , et ideù quantum rum personarum, ut capile praecedenti diclum

ad bas non videtur impossibile, legcm obligare est de legibus civilibus respeclu clericoruni
principem. et de statu innocentise universalitcr , et pro-
lO.Sednihilominùsdequâcumquc pœnàcldc babiliter aliqui senliunt, quôd liccl in eo (si

quocumquemodoimponendiillam,vera est dicta duràssel) futura fuissent prœcepla bumana

resolulio, et coramunis. Ratio verô generalis est, obliganlia , non tamen cogentia per pœnas
quia omnispœna, quomodocumque imponalur, sicut nunc eliam saepè lex prsecipit , et verè

pertinetadvinicoactivam,ulsuperioricapiteex- obligat, licet nuUani imponat pœnam. Denique

plicatum est, elcoactio exsuo génère elralione illi actus sunt, ut sic dicam, realiter dislincti,
petit distinctionem interagens inferens coaciio- el non habenl inter se essentialem connexio-
nem , et qui illam paiilur, et secundùm banc nem ;
polest ergo unus sine alio fieri. Ad effi-

generalem rationem indicandum est devirtute caciam igilur legis humanœ salis est , ut regu-

legis circa legislatorem ctiamsi in particulari lariier ulramque vim exerceat , ubi specialis

in execulione alicujus pœnœ illa ratio cessare ratio exccptionis non intervenit ; hsec autem
videatur. Dcindc addi potest alia ratio ,
quia in ratio in praîsenti manifesta est, quia cùm legis-

Icge fcrentc pœnam ipso facto , distinguenda lalor, vel simpliciter, vel ut exercet illud mu-
est ratio legis , et ratio sentenliœ ,
quam vir- nus , non sil subjectus sibi , non potest conve-
lutc includit. Nam ad actum directe praeceptum, nienter subdi legi suoc quoad vim coaclivam ;

vel prohibilura obligat , ullex,et ita compre- salis quôd apud Deum possit et de-
ergo est ,
,

hendit legislatorem ; ad pœnam verô cogit ut beat timere pœnam. Nibilominùs addendura est,
sententia ,
quse formaliter à judice ferri débet, vim directivam separatam cliam à coactiva
et ideô non comprebendit nisi eum ,
qui possit posse inducere gravem obligationcm , ut ex di-

essejudex in tali causa, ut indicavit Glossa in ciis in capile prœcedenti constat. Et ratio est
cap. Licet canon, verb. Execulione, de Elect. in quia obligatio proveniens ex vi direclivà legis
6. Nullus autcm esse potest judex in suà causJi non ideô gravis est, quia babel conjunctara
cap. Inter querelas, eum Gloss. ibi 23, q. 4, coactionem ; nam bocc posterior est ; et poliùs

nec ligatur aliquis nisi à proprio judice, c. At coactio gravis supponil obligalionem gravem ,

si Clerici, de Judiciis , et ideô h^gislator ad ta- quia ex materiâ , el ex fine legis prcecipuè na-

1cm pœnam non ligatur. Accedil tandem con- scitui'; ergo, si lex quoad vim coaclivam ex
grucnlia supra tacta, quia pœna non est per parle matoriae et finis babel suflieiens funda-
se intenta, nequc perse nccessaria ad hone- mcntum gravis obligationis , illam inducct
statcm morum , et ideô obligatio ad illam ctiamsi sei)aretur à coaclione. Excmplum au-
ctiamsi in conscientià oriatur respeclu aliorum, tem illud de religioso episcopo quoad veritatem
non est tam universalis , sicut obligatio ad ma- rei incerlum est; apud illos autem auctores ,

icriam per se intentara in lego. qui ita senliunt , ibi vis directiva non propriô
20. Tertio instari potest, quia vis directiva sumitur pro legis obligatione , sed solùni pro
sive coactiva est valdè infirma , cl inefficax , quâdam decentiA, et honestale morali. Sed de
propter quod nonnulli censent, non posse se- illo puncio alibi laliùs.

parari ,
quia est contra naturam legis; alii verô 22. LItima objcclio fieri potest ,
quia prin-
censent, quando separantur adeô esse inlirniam ceps obligalur civililcr ; ergo potest cliam ci-
 723 DE LEGIBUS. H4
viliter cogi , nam hœc est efficacia obligalionis 24. Superest expediendum icrliuni punclum
civilis; ergo ctiam poleril ad pœuain cogi. Au- de alio effectu legis, qui est irriiare contractus,

iccedens palet ex priori asserlionc; nam prin- seu actiones. Et ralio dubii esse potest, quia

ceps obligalur suis Icgibus civilibus; obligalio liic efl'eclus videlur pœnalis , el ila s«pè inler
autem civilis est, quai provenit ex iegc civili pœnas compuiatur à juris inlerprelibus; ergo

§ 1, Insiii. de Exceptionib. Circa banc difli- sicut pœna non comprehendit principem , ita

cultalein jurispcriii inler se contendunt, an neque hic effectus. Confirnialur ex 1. Ex imper-

priuceps obbgetur civililer ratione suae legis. fecto, C. dcTestam. , ubi dicitur, intperalorem

Decius enini in dicl. cap. Sanè, et alii proptcr jure imperii esse exemptum à solenmilatibus

argumentura factuni id negant, atque ila facile juris, id est ( ut exponit Gloss. ), quia licet in

cxpediunl objecliononi. Félin, autem ibi num. aclibus suis non observet solcmnia juris, nemo
5, clincap.£cc/t's/a, de Constit. cum Baldo sil ,
qui ea possit inlirmare. Aliundc autem vi-

et aliis affirmât ;
qui consequeutcr negavit ad delur oppositum coUigi ex eâdem 1. Ex imper-
civilem obligationem sequi necessariô coactio- feclo, ubi eliam de imperaiore dicitur, non
nem ; nam ipsamet civilis obligalio potest esse consequilisereditatem ex imperfeclo lestamenlo,

tanlùm directiva. El lia.'C sentcnlia milii placel quia scilicet ,

jure civili irritum est ; ergo ille

sirapliciter, quamvis possit esse œquivocatio in effectus fit à lege, eliam respeclu principis.
verbis. Ad quam lollendam adverlo, quôd obli- Idem sumi potest ex cap. In causis, de Sent, et

galio in conscienlià vocari poiesl inlerdùm ci- rejudic. qualcnùsponiifex dicit, eliam in suis

vilis, quia non oritur ex solàlege nalurali, sed judiciis servandam esse judiciorum formam à
ex Iegc civili adjunclà, ut vcrbi gralià : Si ex canonibus slalutam. Ratio denique est, quia
contracta cum minori facto non acquiritur do- bic effectus magis pertinet ad vim direclivani,
minium ratione legis civilis, tenetur quis in maxime refcrl
et est per se inlentus in lege, et

conscienlià rem reslituere ; illa verù obligalio ad bonum commune ut princcps eliam in illo ,

non est ex solà naturà rei, sed ex civili lege, concordct cum loto corpore ut, verbi gralià, ,

et ideô civilis dici potest ; idem videre licet in quôd saccrdos sil inbabilis ad malrimonium ,

prœscriplionibus , cl similibus. Alio modo dici effectus est legis ecclesiaslicae irriianlis; maxime
polcsl obligalio civilis , ex quà oritur aclio in autem cxpedit, ut illum habeal, ctiam circa
civili judicio, ut debitor cogalur solvere obli- personam sunnni pontilicis.

gationem ,
quomodô saipè dicunt jurisl3e,ex 25. Brcviter dislinclione ulendum censée.
aliquibiis stipulalionibus, vel aliis coiilraclibus, Nam bic effectus aliquando est pure et propriè

oriri obligationem naluralem , cl non civilem. pœnalis, quia solùm in pœnam fit, ut quùd si-

25. Priori ergo modo sine dubio princcps moniacus per suum conlraclum nibil opcratur,

obligalur civililer, quia tenetur in conscienlià vel quando benelicialus non facit fruclus suos

stare contractui babenli vires , et valorem ex quia non recitavit boras ; aliquando verô , et

adminiculo juris civilis, unde non potest ab sœpiùs hic effectus est per se intenlus propter

alio aulerre rem légitimé prsescriplam contra honeslatem morum reipublicse , ut solemniias

ipsummet juxta jus civile, etiamsi antca fuisset leslamenli requirilur ad valorem ejus, utsccu-

ipsiusmet principis. Et ratio est, quia totum riùs servetur justitia. Priorcs ergo leges non

lioc nascilur ex vi direclivà legis, quœ in ipsum comprehendunt principem propter primamra-
principem cadit, ut diclum est. Al verô loqnen- tionem factam. Posleriores autem leges, per
do posteriori modo, subdistinguendum mihi se loquendo , et nisi expresse dcrogentur , vel

videlur nam si actio in judicio tendat ad co-

;
dispensentur ,
principem comprehendunt. Et
gendum verè debitorem ; sic dari non potest hoc probant posteriora motiva. Nihilominùs
adversùs principem, et sic dici polest non obli- tamen quando princcps ipse facitscienlcr actuni

gari civililer. Si verù tendat solùm , ut per ju- sine solemnilalibus juris , ccnsetur secum di-

dicis sententiam declaretur juscredilionis ad- spensare, actum facere validum juxta di-
et ,

versùs principem ut juridicè constet, ipsum ctam legem Ex imperfecto, quod secùs est de
teneri ad scrvandum illud , nec possit èine in- aclu seu lestamenlo ab alio faclo , eliam respe-

justitià illud negare , sic dari eliam potest actio clu iniperatoris ,
quia lune non est ulla ralio

contra principem ila ut in conscienlià tenea. dispensationis , et ideô aclus est invalidus. Et
,

lur illam permillere , seu admittere. Atque in ita conciliât illas duas partes Glossa ibi , et con-

boc eliam sensu civililer obligalur sine coa- sonat optimè § ult. Instituta quibus modis te-

ctione, per quod objcclioni satisiactum est. slamenta inlirmentui\ Quid autem nccessariuni
•720 DE I.EGIBUS. 726

sil, utderognlin, vcl disponsatio qiioad liimc Quod declaralur accommodalissimo

traclabal.

cflcclum sit valida rcspeclu principis infra excmplo sumplo ex ull. Inslil. Quibus modis (j

dicomiis ; nam idem in hoc ccnseiuliim est teslameiitum infirmetnr, ubi cùm diclnni fuissel

(|U(mI do dispeii?aiione in obligalionc Ic^^is imperalorem non admissurunj aliquid sibi re-

(pKKiil oiniidonipriiicipem, de quà dispcnsalionc lictuin per lestamenlum non legitimum , elc.

in oetavolibro dicturi sunuis. subdilur: Secundùm hoc divi Severus et Antoninus

26. Ad ralionem ergo dubitandi in principio sœpissimè scripserunt ; licet enim (inquit) legibus
posilam ex dictis palet solulio; jani enini decla- soluti simns , allamcn legibus vivimus ; ubi non
raluni est, posse legislaiorflii suà loge obligari, possunl illa verba liniilari ad sola tcslamenta
quia l'ert legeni ut minister Dei , cujus aucto- inq>erfecta , vel similia legala ,
quorum occa-
rilas in illà obligationc intervenit. Et quanivis sione ibi afferunlur , cùm rcferanUir lanquàm
non possit princeps obligari legc suâ lanquàm srcpissimè in rescriplis imperatorum repciila :

pra^eeplo direelè sibi iniposilo, potesl ni- ila ergo potuil contingere in L'ipiani libro.
hiioniinùs pro lolà coniraunitale, cujus ipsc Item inde colligo, sentenliain illam lanquàm
est pars, quia per taie praiccptum conslituitur universalem, et non limitalam ad cerlam quam-
certa régula virtutis, quam ipse ex vi rationis dam !egem rcceplam fuisse, quandoquidem ab
iiaturalis sequi tenelur, quia ila pra;scrij)tum inperaloribus sœpissimè repelebanlur quâ-
est ab auctore talis potestatis , ut deciaraluni cumq. oblaià occasione. Deinde colligo, impe-
est. Inde alii dicunt, quôd licel idem non pos- ralorem iniellexisse , se esse solulum legibus ,

sii sibi ipsi imperare, tamen idem ut minisler non privilégie, aut beneficio senatûs, sed suc
Dei polcst se ut hominem obligare lege à se jure, et ex vi supremse potestatis suae , aut
latà , quia operalur aliquo modo divinani , id subinde senteniiam illam L'ipiani intelligendam

est, à Deo acceplam, quse potest babere banc esse de supremo principe qui ex se et sine pri-

cflicaciam in ipsum babcntem qualenîis inni- ; vilegio solutus legibus esse dicitur, quod in

litur divinse polestati, à quâ manat, quod in altéra parle ejusden^ legis signilicatur, dùm
idem redit ; nam eodem modo , et ex eisdem dicitur: Augustam , licet legibus soluta non sit,

principiis explicandum est. ulique ex vi suœ dignitalis , niliibnwms bene-

27. Ad legera , Princeps , quidam moderni ficio principis essesolutam. Denique hoc maxime
rcspondent, ibi non dici, principem essesolu- confirmant verba legis. Ex imperfecto , C. de
lum omnibus legibus , sed indelinitè legibus, Teslamenlis, licet lex imperii ( id est dignilas,

intelligendum esse juxla Rubricam legis , quse et suprenta polestas ) solemnibus juris impe-
sic babet: Idem i'ipianus in lib. 14 , ad legcm ralorem solvit , niliil tamen proprium imperatori
Jiiliam et Papiam, Cùm ergo ibi dicitur princeps est, quàm legibus vivere.

solulus legibus, intelligendum solùm est de 28. Vera ergo esi communis inlerpretalio ,

legc Jubà et Papià, quai dicitur fuisse do ca- quœ leges bas inlclligil de exemptione princi-
ducis legatis, à quâ solutus erat princeps, id- pis à vi Icgum coaclivâ ,
quia simpliciler est
quc non jurcsuo, sed bcneficio senalùs. Hanc inferior, et potesl per principem cogi , et pu-
ego inlerprelalionem non improbo (pioad om- niri , tamen gaudet illo privilegio, benelicio

nia ,
qu.ie assumit, quia non mibi constat, esse principis propler singularem dignitatem , et

ialsa omnia; ipsam verô in se non probo, tum conjunclionem cum principe. Cùm aulem in

quia nova est , et contra communem inlerpre- proximè citalis juribus imperatores addunt:
tationem , tum quia est parùm consentanea et Atiamen legibus vivimus, lecognoscunl direcli-
verbis illius legis , et aliis legibus. Probaliir vam obligalionem leguni et ideô cas se servare ,

primo, quia illa indefinita in rigore doctrinal! prolilenlur. Unde in 1. Ex imperfecto, S. de

acquivalel universali, etconjuncla cum vcrb. Leg. 5 , sic dicilur : Ex imperfecto testamento
solutus est, liabct majorem vini ,
quia verbum legala, vel fidei commissa imperalorem vindicare
illud solutus est, includit negationem , scilicet, verecundum est, decel enim lantœ majestali ejus
non est subjcctus legibus; et invirtute cslille servare leges, guibus ipse solutus esse videtur. El
lenninus distributus , tum ciiam quia licel illa ila iiilellexcrunt illam legcm non solùm D.
lex fuerit sumpla ex libro L'ipiani ad legem Ju- Thom. et theologi , sed eliam jurisperiti in
liam et Papiam, non ideô sequitur, in iliàsen- principio allegaii. Supererat lioc loco dicen-
lentià et verbis illius legis loculum fuisse de dum de mutatione legis eivilis. Sed hoc rom-
illà solâ lege; potuit enim illud principium gé- modiùs iractabilur infra , libro 8 ,
generalilcr
nérale afferri occasione alterius legis , de quâ de omni lege humanà.
 DE LEGE POSITIVA
CA]\OK[ICA.
Diximus de loge civili in parliculari, cl qua- jorem, quàm alii, esseab imperatore, etnuUam
lenùs intcr Clirislianos viin siiaiii liabcrc polost ; liabere à Cbrislo, quod est negare ecclesiasti-
rcliquum est, ut de canonicâ legc disscraimis. cam potestatem ad legcs ferendas. Fuit autem
De quà supponiinus omnia, qua; illi cum civili Marsilius Paduan. eodem tempore, et faular
lege comiiuinia esse possunt, et in libro 3 illius Pétri, qui fuit Antipapa, et ita sinedubio»
traclala sunl, ad queni illa rcmitlemus, qiian- illc fuit principalis auctor illius erroris. Eum-
documqiic occiirrcrinl, solùmquc cxpiicabi- dem secuti sunt Waldenses, aliàs dicti paupcrcs
mus ea, qnœ Icgi canonicai sunl propria, de Lugduno, quorum meminit Anton, p. 4,
cl in quibus à civili dislinguilur. Quoniam til. H, cap. 7, § 2; licet bunc errorcm non
verô Iota ratio bujus logis, ejusquc cognilio referai; eum tamen referi Prateol. Verb. Paw-
jnaxiniè pendet ex polestatc, à quà proce- pcres de ùigdiino, num. 8 cl 22, ex JEneÀ Sylvi.
dit, ideô priùs de ipsâ potestale dicemus ; de Origin. Bohemor, c. 33. Idem seculi sunt
liim absolutè, tuni comparando illani ad pote- Wiclef. et Joan. Hus, ut constat ex concilie
statcm civilcm; postea verô de aclu, scu legc Constan. sess. 8 et 15, ubi istorum errores rc-
ipsâ, et conditionibus illi propriis disscremus. fcruntur. Idem postea Luther, queni secuti sunl
CAPUT I. Melancbthon, Calv. Joan. Westpbalus, et alii

An sit in Ecdcsià spirilnalis potcstas ad cano- de quibus apud Prateol. etBcUarmin. lib. 4 de
ni cas loges fcrendas. sum. Ponlili. cap. 13.
1. Vêtus fuit error negans esse in Ecclesiai 2. Fundamenta bujus erroris parlim sumun-
pastoribus banc poteslatem; polestque tribui tur ex bis testimoniis Scriplurœ, quai libro 3,
Ario qualenùs dixit, jejunia Ecclesiœ non esse cap. 1, adduximus ad suadendum, bomines
servanda, ne sub lege esse videamur, ut sunii- prœserlim cbristianos non debere subjici bomi-
lur ex Epipban. Ilœres. 75, August. in 55. So- nibus : nam illa possunt cliam ad prœlalos ec-
let cliani Iribui Marsil. Paduan. ut indicat dcsiaslicos applicari, cùm ipsi bomines sinl;
Albert. Pigbi. libro 5 de ecclcsiasl. Hierar, scd ad illa eisdem locis salis responsum est.
Verùnitamen nequc Alvarus Pelag. libro 1 de Prœteroa bîc maxime accumulant bœretici illa

Planctu Ecclcs. cap. 08, nequc Castro, ncquc testimonia, quœ sunt de liberlate cbristianâ, ex
Prateol. rcfercndo Marsilii crrores, bujus nie- quibus, quîB ad justorum exemptionem à legc
minerunt. 111e euini abstulitquideni fundanicn- p; rlinent, in primo libro, cap. lG,iractala sunt;
tum bujus potestalis, negando poleslaleni papse, alia verô, quœ pertinent ad liberlatem Icgis
et vicarii Cbristi in terris; negavit etiani, lia- gratiae, inferiùs de iilà tractandoexpcndcntur.
bere episcopos majorem potcstateni, quàm ba- mis ergo omissis, possumus in favorem bujus
beant prcsb} teri ; inde tamen non necessariô erroris argumcntari primo, quia in lege veteri
scquitur,quôd negavcrit, esse in clcro potesta- non erat liciium addere bumana prœcepta di-
lem ad legcs fcrendas. Refert tamen Anton, vinis, quia Doniinus fueral illius populi pro-
p. 4. Tbcol, lit. 11, cap. 7, § 5, extravagan- prius legislator, ut dicitur Isaiœ 53; ergo neq.
tcm Joan 22, quaî incipit : Dudiim ad audien- in nova lege licet. Consequentia supponilur,
tiam, quse in corpore juris non babetur, in quà quia major est dignitas et liberlas prœsentis
Petrns de Corbarià, et alii daninantur propter stalûs quàm veteris. Antecedens autem proba-
dictos errores, quibus addebant, onincin juris- tur, quia Deut. 4 et 12, œquè probibct Deus
dictionein, «lUiiin quidcm prtclali habenl ma- aliquid addere legi, sicul cl miuuerc. Uade
 729 DE LEGIBUS. 730
Isai. 29, conqiicrilur Dcus de Judacis, quôd regimcn Chrisli in Ecclcsià niib'lantc non crat
colcreiil ipsuni secimdùin maiidala lioiniimin. (inioiidiini cum vitA inorlali ojus, aut cum prai-
Et 4 llcg. 21 , reprchcndil Manassem, quùd iio- sonlià visibili, clcorporali in Icrris, sed perpe-
vas aras ia leniplo Dci sine cjus inandalo addi- tuô oral duralurum, juxla illud : Dabil illi Do'
dissot. Et siiiiililer 4 Rog. 10, ropreliendilur minus sedem David Putris ejus, cl regnabit in
Acliaz quia allarc in lomplo addidit. Secundo œtcrnum, Luc. 1 ; ergo nocessarium fuil, ut
Chrislus abstulit à suà Eotlesià jugum logis rolinqucrct in lerris poleslalem vicem ejus tc-
velcris; nam salteni de hàc libcrtalc logis gra- ncnlem, pcr quam hoc regimcn spiriluale per-
tia; non est inlerCalholicos et novos luerelicos peluô diuarct.
conlroversia ; ergo uudlô niagis abstulit juguni i. Secundo principalilcr lioc probalur ex
leguni ecclesiasticarum ; non orgo dodii polo- usu luijus polcslalis. Nam primus aclus luijus
slatem ad illas condendas. Probalur prima poleslalis, qui in Scripturà legilur, videlur
consequentia, quia onus tôt legum oanonica- fuisse decrcUun A[)osl()licum Aclor. l.j: \isum
runi non minus répugnât liborlali clirislianac, est Spiritui sancto, et nvbis, niiiil ultra imponere
ncc minus onerosiun roddit juguni Ciirisli, vobis oncris, quàm lia'c necessaria, ut abstineatis.

quod ipse suave esse dixit, quàni id facorel Ubi duo conlincntur liumana praiccpla canoni-
onus veleris legis. Unde August. Epist. 119, ca,unum imponcns illud onus, ul nccessariuni,
dicit voluisse Cbrisluni religionera, quàin pau- quai duo verba claro iiidicanl proiiibilioncm
cissimis sacramentis esse tiberani, elsubdit, liane sub praîcepto. Aliud verù luit vel dcclaralivuni,

liber tatcm premi liumauis obscrcantiis, et cœlera, vel conslilulivum, ul ex lune nibil aliud cœrc-
qua; ibi videri possunt. Terliù possumus argu- moniale logis Moj si observarcUir ul nccessariuni
nienlari,quia vel bœc potestas dirigit homincs onus. El in fine capilis dicilur de Paulo Peram- :

ad naturaleni finem, vel ab supernaluraleni; bulabat prœcipiens custodire prœcepta Apostolo-

ad primum necessaria non est; suftkit enini rum, et se/i/ojHm.Fuerunl ergo illa vera i)raecepta
poleslaspolitica; ad secundum autem impossi- humana, de quibus plura dicemus infra, ira-

bilis est, excedit enim bumanani capacitatem, clando de cessalione legaliuni. Unde conslabit,
quia nemo potest ellicaciter movere boniinem illud priùs non obligàssc lune ex vi legis vele-
ad linem supernaturalem, nisi solusDeus; ergo ris; constat auleni non obligàssc ex propriâ
nec leges condere, quœ ad illum finem perdu- prohibilione Chrisli; fuil ergo pro illo lempore
canl ; nam ejusdem est ferre leges ordinatas ad niandaluni Apostolicuni. Dcinde Pauius in suis
aliquem finem, cujus est eflicaciler movere in epislolis sœpè commémorai poleslalem, quam
eumdem finem. ait, sibi dédisse Dominum in œdificationem, non
3. Dicendum verù est primo, esse in Eccle- in destructionem, 2 ad Corinlli. 15, et 1 ad Co-
sià peculiarem poiestaiem ad regendam et gu- rinlh. 4, inlerrogat : Yultis ut in virgâ veniam

bernandam illam. Haec assertio est de fide, quœ ad ro«.' y/r(/a autem significat poleslalem gu-
probalur praecipuù ex verbis Cbristi dictis Pctro bornativam, quœ quatenùs direcliva est, <iicilur

Mallh. 16: Tibi do claies, et qiiodcumque ligave- virga direct ionis, Psil. 44, qualenùs verù est
ris, etc., et Joan. 21 : Pasce oves meus, quae ver- coactiva, dicilur virga ferrea, Psal. 2, ex August.

ha inferiùs latiijs cxpendomus. Doinde probalur exponenle ulrumquc locum. Nam in priori ait:

ex verbis, quae gencralim dixit Aposlolis Luccc Direct iuiiis virga est, qnœ dirigit liomincs; cl in-

10 : Qui vos audit, me audit, et qui vos spcrnit. me fra : Accède ad istam virgam, sit tibi Hex Chri-
spernit. Qua*. verba non solùm quanlùm ad slus; regat te ipsà virg('i,nc frangat le. Virga enim
doctrinam, sed etiam quanlùm ad praicepla in- illa est inflexibilis. El in posteriori loco expo-
teiligenda esse pracler oxpo;-ilores ibi, dccia- suorat virgam fcrream esse inflcxibilem juslitiam.
,

ravit oplimè Cyprianus Epist. G9, cl Basil, in Unde in priori addil : \lios régit, alias contcrit,
Conslil. Monasl. cap. 22 cl 23, et suniilur ex régit spiritualcs, contcrit carnales. Talis ergo
aliis verbis ejusdem Chrisli Joan. 20 : Sicut mi- oral virga Pauli à Chrislo parlicipala; unde
sit me vivens Pater, et ego tvitto vos; missus est siaiim cap. 5, virgà illà ul ferreà ulens, ail :

aulcm Cbrislus non solùm ut doctor, sed cliam Jamjndicavi ut prœsens cum, qui sic opcralus est,

ut legislalor, et gubcrnalor, juxla illud Psal. 2 : traderc liitjusmodi sutanœ, ul oxpondil Augustin,

Dabo tibi gentes hœredilatem tuam; reges eos in libro 3 conlra Episiolam Parm. cap. 1 ; de vir-
virgàferreâ. Etlaliùs in lib. 10 videbimus; ergo gà aulcm direclionis ait idem Pauius ioquons
eliammisil suos Aposlolos cuni sul'ficicnli par- de opiscoj)is Actoruni 20 Quos Spiritus sanctus
:

licipalioiie illius polcstaiis. Regnum enim, et posuil regere Ecclesiam Dei ; el ixd subditos ûde-
731 DE LEGIRUS. 732
les ;ul Iloh. 13 : Ohedite prœposilis vestris, et ac propriè legislativa est. IIccc asserlio est
suhjficetc illis. Dcniqiie 1 ad Tiiiiot. 5, sic ail :
;equè ccrla, ac pr«cedens; nani ex eisdem
Advri'sùs presbylenn}} accusalionnn noli rccipcre, principiis conslal, elsequitur e\ illà manifesté»
nisi sub dnobus, aul tribus tcslUms. Iii quibns quia polestas legislativa nihil aliud requirit,
verbis supponil esse in EcclesiA judiciiim pro- (luàm polcslalem direclivam et coaclivam ordi-
prium, cl Irihiinal, ex qiio oliaiii polostas Ici^is- nariam, ac de se pcrpcluam supra communi-
laliva colligi lacilè potesl. Verha etiani illa, taloni ali(|uam perfectam ; luec autem omnia in

qualenùs conslituunl lalem formam servandam dicta polestale invcniunlnr, ul facile conslabit

in jndicio presl)ylcri, legem à Paido latam applicaudo qua3 adduximus. Item gubernalio
conlinenl. Item qiiod in eâdoni Epislol. cap. perfecla talis communilalis debel (ieri pcr lo-

5, dicit: Oportct episcopum esse uniiis uxoris vi- gos, ut supra ostensum est; sed haec est pole-
rimi, Icgeni Aposlolicani conlinel de irregula- stas gubernaiiva perfecla ; ergo. Item polestas,
ritale bigamioe, ut est constans apnd omnes. quae potesl talia praecepta ponere, ut durent,

3. Terliô constat h;cc veritas ex Ecclcsia; eliamsi pcrsona prœcipiens morialur, est legis-

Iradilionc, et consueUidine, qiiani ex conciliis lativa, ut conslal ex diclis in libro 1 ; sed lalis

et ponlilicibus stalim ostendam-. Ex palribus est polestas gubernaiiva Ecclesiae; ergo. Minor
videri potesl Clemens Rom. Epist. 1 ad Jaco- probalur, lum quia est nobiiior, quàm polestas

bum fratrem Domini ad fineni, B. Igiiaiius

civilis, el civilis hoc habet, ut dictum est ; lum
Epislol. 6 ad Magnesiaii, circa iniiium, et in ciiam quia illa polestas lalis est, ut non nio"

Epislol. ad Trallian. Ilieronynms Epist. ad riatiu"; eliamsi morialur persona, quœ illam

Rnsticum Monachiim; Origenes hom. 20 in Lu- habel; praeccplum autem si feralur juxla c(D-

cam; Cyprian. lib. 1, Epislol. 5, et lib. caciani poleslalis, imilalur illam induralionc;
3,
Epislol. i, aliàs Epislol. oo et oS; Ej)iphan. tinn denique quia Cliristus, cujus viccm gerunt,
Ilœres. 21; Léo serin. 2 de Jejnn. Clirysost. ([ni liane poleslatem administrant, semper vi-

Hom. 83 in Matlb. et Epist. 1 adjnnocent. cl vil, el ideô polestas non deiicit, licet vicarius
Iloniil. 70 ad Populuni, Augustin, serni. 42 et Christi morialur, et simili ralione loges ejus

•4G de Verbis Domini, et Epislol. 76 ad Casula- semper permanent, donec revocenlur, Tandem
num; Bernard, lih. de Praîceplo et dispensai. IvxQ asserlio evidenler conlirmalur ex usu, si-

Ratio denique manifesta est, quia Ecclesia est cul prœcedens. Nam Apostoli per poteslatem
una tanquàm unnm corpus Christi myslicum, illam, qnam babebant ad gubernandam Eccle-
ul ex Scripluris, cl ex Symbolo suppono; ergo siam, leges luleriinl Actor. 13, ul salis decla-

cùm i'» Deo sil constitula, perfeclù cl ordinale raium est. Quae ex parle conlirmataî sunt, et
instituta est, juxla illud ad Rom. 13: Quœ à censuris nuinilœ in canon. 62 Aposl. ul bcnù
Deo sntil ordinata sniit; non csset autem reclè expendil ibiTurrec. lib. 1 pro Canon. Aposlol.
inslilula, nisi haberel poleslatem proporliona- cap. 3, et lib. 6, in Consl. Aposl. Clem. cap.
tam, qiiâ regerelur et gubernarclur, ul à for- 13, ubi aucloiitalePatrum boc conlirmat, qui-
tiori constat ex dictis supra in simili de politicà bus addiiur concil. Aurelianense 2, cap. 20;
communilale '.csset cnim corpus sine capilo, cl Chrysosl. Hom. 35 in Acla; Léo papa Epist.
mulliludosine ordine, qnœ non potesl non oss»^ 79, cap. 3; Augusl. Epist. 13. Aliud exemplum
confusa. Et ila ad hoc propositum dixil Loo est de pr;ccoplo, qiiôd bigannis non ordinetur,
papa Epist. 8o, aliàs 87 : In domo Dei nihil inor- quod lalum credilur à Paulo 1 ad Timol. 5, et

dinalum esse débet, refcrturque in cap. Miramur, ad Tilum 1, el tradit Innoc. I, Epist. 4, cap.

dist. 61 ; ergo est in Ecclesia spiritualis prin- 2. El autem in materià de irregularilale laliùs
cipalns, ad quem j)ertinealEcclcsi3egubernatio (liximus, pr.iîceplum illud divinum non est,
in spiriUialibus. Ergo est etiam in eo princi- sed bumanum nnde ; el dispensaiionem admit-
patu polestas proccipicndi. Probalur ha;c ultima lit. Denique Paul. 1 ad Corinl. 7, distinguil,

consequenlia, quia impossibiie est inlelligcrc qu;cdain esse prsecepla à Domino, qusedam verô
principaUnn, et poleslatem gubernandi sine ab ipso Paulo. AUpie similia exempla mnlla
polestale prœcipiendi, quia fulilis essel guber- babemusexcanonibusAposlolorum, elin omni-
natio, nisi esset nécessitas obediendi. Quia bus conciliis babentur, quœ nunc referre su-

verô lex aliquid addil supra prceceptum, ul de pervacaneum est.

proprià lege id oslendamus, secundam asser- 7. Dico tertio: Haec polestas spiritualis et
tionem addenius. supernaturalis est ;
quae verilas est certa de fide,

6. Dico ergo secundo : Polestas liœc verè, dummodô terraini reclè intelliganlur. Eslenim
733 \)K ]J.C. inrs. 781
advertondum poloslat(^ni li.inc non osso oli.i- tnin proecipuè Sacramenlorum, el sacrlHcii, et

ractoroin aliqiioin. vol qiialil.ilcni, aiil pliysi- ad ros alias, qua; por se pertinent ad lioncslos
cam enlilalcm iiulilaiu iKnniiiihns. Non (Miiin mores, et viianda |)eccala liominnm ; Iota au-
datiir ha^c poteslas pcr consecralionom ali(iii;iiii lem haic polestas in liàc inalerià versatur,

cjns personaï, cui confordir; nam liccl rorpii- lit infia dicemus, cl ex ipso usu satis conslat.

rat, vel supponat ordincin, non consislit in I iide ([tialenùs direcliva esl, ordinal liomiiicni
ipsà ordinatione, noc por oani dalur, sod por ad aclioiios maxirni"; spiriluales, et (lualonùscsl
olcctiononi, vol dopnlaliononi volnnlalc lionii- coei'civa, pra;cipuè ulilur gladio spiriliiali,

nis aul honiinum faclani, sivc doUir ab lioniino, spiritu;des pœnas inq)one!ido, ul in lom. de
lanqiiàni à niinistro Doi, sivo ininiodialè ah (ions, laie Iraclalum est. Alqiie in totà hâc
ipso Doo, ad praisontiani, nlsicdicani, oloolio- (ii)Clrinà convoniiiiit calliolici aucloros; praîci-
nis lunnana'. , do qno posloa vidi l>inins. Kl ra piiè vidcri possunl Victor, {'vclecl. 1 de I*otost.
lio est, quia poteslas h;ec jnrisdiciio qiucdam Kcclesix'; B llarm. libro 4 desummo roMlilicc

est, pertinens ad exlerniim fornni ccclesiasii- capilc 15 et seq. Salmeron lom. i, in Evang.
rnni, ot idoô data est à Clirislo Domino , jnxla p. 5, tract. 12, ubi de liàc matorià crudité,
niodtiin jurisdiclioni acconiniodaliim. Jnris- Castro lib. 1 de Leg. pœnal. cap. 4; Dried.
diciio aulem, sicut et doniinium , non consislil librol de Libcit. Christian. Medin. C. d(î Pœn.
in (pialitale physicà, sed in jure, et polcslalo Iraciat. 5, q. de Necessitate jejunii ; Adrian.
niorali; ila ergo data est hsec polcslas. Et idcô quod lib. 6; Antonin. p. 3, lit. 22, el juris ca-

(piando spiriUialis et supernaltiralis dicitnr, noiiici inlerj)rctes in Rubr. de Conslilut. pra;-

non esl qnœrenda enlitas aliqna ordinis aiigo- sorlim in cap. Ecclcda scinctœ Mariœ, et in
lici , sed ex fine cl mediis , in quibus liœc po- Decrelo dist. 15 el 96.
teslas versaUir, illas proprielalosvoldonomina- 9. Ad prinium igiltn* argumenlum sumpUim
tiones recipil. Sic ergo iiilollecla concliisio ex coniparalioiie logis veleris, quid(piid sil de
facile probari potcsl; nam finis hiijus polcstalis anlec(Hlonle ( de qno in capilc seq. diceiuluni
est aîtcrna félicitas, et consoqucnler eliam hii- est) nogari polfst conscquenli. Esl enim magna
jns vita; sanctilas quœ maxime spiriliialossunl ditïcrentia inter veterem legcm et novam ;

elsnpernalurales; ergo poteslas ipsa spiriUialis nam in illà loge Deus ipso non solùm dedorat
Cl snpernaluralis est. Major est Nicolai papaî in prœcopta logis naturx', vel gralia-, ii)si graliaî
Epist. ad Micliaelem imperatoreni , ubi inier connaluralia ; sed eliam dederat Innumera
alia inquit : Imperatores indigcre ecclcsinslicis praicepia positiva, prœsertim judicilia el cse-
leqibuspro œtenui vità. Ilabelur in capilc Cinn renionialia, el ideô in illà loge minus nccessa-
ad vcrtnu, 90 dist., ubi niulla alia docrola idoin riic oranl loges posilivœ, pra>sertim ad roligio-
coniinonl, prœcipuè cap. Duo suut, et capnl uem perlinentcs (
quales sunt canonica; ),
quia
Si imperator, ubi haec polestas ad civilom com- omncs ca^remoniales erant bujusmodi , et illaî

paratur, sicut anima ad corpus, sieul coclesto oranl quàniplurima;. In Icge aulom gralia;
ad lorrenum, aîlornum ad lemporaio. Idem su- ClirislMs paiicissima dodit per seipsum positi-
milur ex ca[). Solilœ, de Majorii. et Obedir-nl. va praîcopta, ul iiifra suo loco vidcitimus, sed
8. El ralione palet, quia poteslas Chrisii hoc rcliqtiil disposilioni suorum ministrorum ,

Domini prsecipuè ordinata est ad finem spiri- quos roli(piil ul disponsalores myslerioruni
tualnn cl supornaturalom, propter qiiom in Doi, ut ail Paulus 1 Cor. 4, qui utiMis hâc po-
nuindum venil, el ideô ipso dicobat : Regmmt toslalo dicilin eàdem Epist. : Cateraaulcm cinn
menm non est de hoc mundo; ergo eliani lia>e po- veuero dispoiiam, el in principio iaudat oos di-
teslas, quaî est parlicipalio illius, ad eunuicm cons : L'.nido vos qn'od pcr ouviia mci mcmores
,

lincm tendit, et proplcrca clavis cœlornm ap- cstis, et sicut mca lenctis.
Iradidi vobis pra-ccpla
pellatur, velsube.â conlinolnr. [domargumcn- Hoc aulem fecisso videlur CiirisUis Dominus,
tuni fieri polesl ex parle medioruni, quaî sunt imn projler inajorcm pcrfcclioncuï luijiis lo-
vehili objectum , et eflectns hujus potoslalis; gis, et majus lumen Spiritùs sancti ad bcnc
média enim sunl proporlionata fini, et idcô ad convonionlorque omida disponendum, quod
finem pnediclum spirilualia et supornaluralia vicario suo conununicaiuriis eral, tum eliam
média ordinanUir. Poteslas aulem b:ftc circa ipiia Clirisii Ecclosia universalior esl, et diu-
luijusmodi média versatur, quœ possunt ad turnior, quàm Hobrœorum populus. Ille enim
nonnulla capita rcduci, scilicet, ad veram ûi" pnpidus in angulo terrae conclusus facile pote-
Dec cognitioncm supcrnaturaleni , ycrumcul- rat cisdem logibus particularibus gubernari
735 DE LECIBUS. 736

Ecclesia vcrù pcr univcrsuni orbein (UlFiisa, li- 11. Ad tertium rcspondelur homines suà
cel iii fille, et rilibus substaiilialibusrelig onis virlule non possedirigcrc alios in fincm supcr-
convenial, in reliquis acciiienUilibus varielaloni naluralem adjulos aulcm ab Spiritu sanclo, à
;

admillil, qiuc ad cjus |)iilclinlu(iinein olam- quo babenlpoleslaiem, possc id pra;slare , cl

pliludiiieniperlinct.^ct ideô laliumrerunidispo- quamvis scrapcr Deus sit, qui per gratiam suam
silionein Chrislus suis ininistris cominisit. Deiii- dat cHîcaciam cl incrementum ; tamcn bomi-
de verôaddiinusoliaiiiassuiiii;Uim esse falsum, nes eliam possunt plantarc cl rigare, atquc ila

et locaScripliira; cxplicabimiis c. seq.-, cxcnipla dirigore per legcs in linem supernaiuralcm, cl

vcrù Achaz et Manassc iiieptissimè ab iia^relicis càdcm ralione possunt pcr spiriluales pœnas,
adiianc causam afferunlur; nain ulerquc ido- vel alias congrucnles, cos cohiberc à peccatis
loriuu cullor fuit, et eullun» illoruni, ac liluni in ordincad aelernam salutcm, quai per peccata
gcnlium in teniplum introducere voluit, ut ex impcdilur. El quamvis buman;e coactiones,
Scripturâ cvidenler constat, cl lalè cxponit vel coerciliones per se non possint mulare in-

Abul. d. capit. IG, quajst. 12 et 13, et cap. 23, tcrnam voluntatem, in quà peccatum propric
quaist. 1, 3 et 6. exislit, nihilominùs neccssaria est haic coactio;
10. Ad secundiim rcspondelur ncgando lum quia vexalio solet dare inlelicclum, lum
consequeniiani et probaiioncm ejus ; non eliam quiasublalà occasionc, vel coramodltalc
cnim est simile de praiceptis legis veteris cxercendi aclum exlernum , raullù faciliùs vo-

et praiceptis ccclesiasticis positivls; nani lunias desislil ab interno affectu; lum denique
illa craiit innumera pro toto populo ;
quia ipsa cxlerior observatio ad commune bo-
haec autcm pro iinivcrsà Ecclesia solùm num Ecclesi;e, et viianda scandala, et dissen-

sunt quatuor, vel quinque, quaî solùm sunt sioncs, ac similia, nccessaria est. Ideôquepasto-

dcterniinaliones quaidam juris divini, niorali- res Ecclesite utràque poteslate direclivâ , cl
Icr neccssariift bominibus, ut patet de proe- coactivà utunlur, et non solùm intcriorcm jus-
ccpto annuae confessionis et comniunionis, de titiam , sed eliam exleriorem bonesialem , de-
jejuniis cl fcstis diebus, ac solvendis deciniis, ccnliam, et ornatum per suas leges procurant.
Ueliqua enim omnia vel pertinent ad partie u- Et juxia bacc inlclligenda sunt aliqua, quai hic
larcs status, qui voluniariè ab bominibus su- ex l'alribus objiei soient, quae omitlo, quia dil-
muntur, vel ad ordinem judicialem. Pra'cepla lieullatem non babcnl : non enim neganl po-
item Icgis veleris, pra'sertim cairemonialia, icslatem paslorum Ecclesia; ad pnccipiendum
eranlfigurae fulurorum, et ideô venienle ve- cl vindicandum, sed consulunl modum suavem
ritate, cessarc debucrunt; eranl eliam valdé illà ulendi, cl prudcniem ; ila ut prœcipua cura
oncrosa, et quasi carnalia, ut lalè August. libro sit de iiileriori corrcclionc, (luamvis cxlerior
19 contia Fauslum. Pra;ccpta autcm cccic- non sit omittenda. Et ila facile intelligcs Cbry-
siasllca fcruntur qualcnùs convenienlia sunt ad soslomum lib. 2 de Saccrdot., et alla, quai Ira-
bonos mores componendos , ut res sacric cum clat Turrecrcm. lib. 2 de Ecclesia, cap. 45

débite bonore liant ; consequenler verô inter- et 47.

dùm babentsignificalioncm moralem, qu;c bo- CAPUT II.

mincs excitet ad virUitem cl spem gloriae, ut

An hœc potc$las sit propria legis yratiœ , vdsil
laliùs in 3 tom. de Caeremoniis ccclesiasticis
ctiam de lecje naturœ , cl fuerit inscripta.
Iraclavi; Augustinus autcm diminutè ibi cila-

lur; nam antc illa verba haec priCmittit : 4 Om- \. Ratio dubitandi est, quia Ecclesia anti-
« nia, quai nequc sanctarum Scripturarum quior est Icgc graliai ; cœpit enim ab Abel , cl

« aucloritatem continent, ncc in conciliis epi- perpctuù duravit ; ergo sempcr indiguit hàc po-
« scoporum slaluta inveniuntur, ncc consuc- teslate. Probalur conscquenlia ,
quia Ecclesia
i tudinc universae Ecclcsiai roborala sunt, ubi est, sempcrque fuit unum corpus myslicum,
« facullas fuerit, resecanda exislimo. ^ Ex dislinctum formaliler, ut sic dicam, à corpore
quibus verbis cvidenler constat August. admit- polilico, ordinatum, scilicet, ad diversum fi-

Icre ccclesiasticaslcgcs, cl statula convenicnti ncm, nimirùm felicitatem supernaluralem, et

auctoritate lata ; solùm ergo suspectes bai>ct unilum diverso vinculo, scilicet, unilate fidei,

pcculiares ritus, vel consueludines particula- et exercens diversas acliones , illas, scilicet,

rium locorum ,
quando non sunt suflicienti ra- quae pertinent ad cultum Dei cl sanclificatio-

lionc cl auctoritate l'undalaî ; non ergo agit de nem aninne ; ergo scniper indiguit proprià
polcslalc, sed prudcnleui ejus usum requirit. polestale, quà in lus omnibus accommodaté
757 DE LEGIBUS. 75J
regerctur; ali s non esscl benè insiiliilnn», scd sua formali ralionc, potestalis moralis, licct
essel corpus iruncum et confusuin. In conira- non semper essent in dislinctâ personâ. De
liuni autom est, quia li;vc polcslas est superua" quo usu vidori possunl mulia apud Alexandrum
luralis, ut ostoiulimus; uiido pcnJet oxsupcr- ah Alexandro cum Tiraquello ibidem lib. 2 gc-
nalurali revelalionc ut liahcatur, cl poculiari nialiuni dicrum cap. 8. Ilx'C aulcm generalis
Spin'tùs sancti intluxu, ut cxcrccatur. Quod consueludo déclarât inslinclum naluroD ; ergo
slgnidcâinnt Aposloli Aclor. 15, diceulcs: V7- hic muliô magis invenilur circa cultum et co-
sum est Spiritui sancto et nobis ; nou couslat au- giiiliononi veri Dei, ad quem nalura intrinsecè
lein de tali revelalionc et assislenlià anle le- et per se ordinalur.
geni graiiac; crgo. Accedil quôd lioec potesias 4. Unde conscquenlcr fit, ita esse senticn-
pertinetad claves; claves aulem regnico'loruui dum (le origine et subjeclo illius potestalis
sunt propriai legis grali;c, Mallh. IG; crgo. prœcisè sunqjta; in eo gradu, sicul de poiostale
2. Rcspondco vcstigiuni aliquod,seu partici- civili. Esset enini radicaliier à Deo, medio
dis-
pationem aliquam Ijujus potcslatis ante Icgem cursu ralionis, et ex solâ rei nalura csfct im-
grali.'B, atque adeù scnipcr in Eccicsiâ fuisse; médiate in solâ communitale perfeclâ, per il-

perfeclam autern potestatcin ,

prout iiunc est lam vorô conferri possel vel uni pcrsonaj, vel
in Eccicsià, propriam esse legis graliœ , et à mullisin uniim congrcgatis ut administrarc- ,

Domino fuisse collalani. Hanc assertio-

Cliristo lur. Quse omnia cisdcm raiionibus probanda
ncm sumo ex comniuni sentenlià iheologorum sunt, qiiibus similia de poleslale civili oslendi-
in malerià de Clavibus in i, d. 18. Qiiam dis- mus. Unde eliam lit, poiuisse hanc poleslaieni,
linciiiis et copiosiùs tractavil Victoria Uelect. et civilem conslilui in diversis personis, cl in
1 de Polest. Ecclesiae, qusest. 2 et 4. Utauicm eadem pro arbiirio hominum, quia nalura, vel
singulas parles probenius, oportet discurrcre hoc necessariô déterminai. Sem-
ralio nihil in

per omnes status generis humani ,

pra;serlim per autt^m servalum videlur ab hominibus, ut
legis naturai scriptœ, et gratiae, licet parliculares magislraïus civiles, et sacer-
3. Circa legem crgo naturœ rccolendum est dotales diversis hominibus Iribuerenlur, quia
quod sa;pè dixi, speclari posse vel in ordine ad varielas actionum illam dislinctionem postula-
purani nalurani, scu ad rationem naturalem bal ; nihilominùs suprema potesias ulriusque
nudè suniplam , vel prout illuniiiiatam lumine ordinis, pnrserlimquoad legesferendas, in uno
lidei. Priori modo intelligi polest in liumano principe collocaretur. Et ita regibus, cl impe-
génère vestigium quoddam liujus potcslatis, ratoribus semper fuit Iributa, vel subordinala
non quidcm supcrnaiuralis, ut per se notum hœc potesias in Romanâ urbe, et imperio, ut
est, quia nalura ex se nihil supernalurale ha- ex historiis consiat ; idemque de aliis commu-
bet , sed naturalis cum quâdam proportione ad niiaiibus verisimile est, ut videbimus eliam In
hanc potestateni spirilualeni. Quod itadeclaro, sequenti mcmbro. Ualionem verô aliigii D.
quia nalura honiinis per se requiril veram Dei Thomas 1-2. quaest. 99, ait. 3, dicens, semper
cognilionem inlra ordinem naturae , ut in humanam renipublicam utenlem solâ poleslale
codem ordine suam perfeclionem, et bealilu- naiurali habuisse curam divini cullùs, et rcnun
dinem naturalem obtinere possit, cui cogni- omnium ad religionem perlinenlium in ordine
tioni accedere débet cultus Deo debitus , ne in- ad communem pacem , et polilicam guberna-
cidatur in reprehensionem Pauli : Qui cùm co- lionem , et quia hic est finis regiae potestalis

g)iovisseut Deum, non sicut Deum glorificaveruut; ideô caetera omnia ci subordinala fuisse. Lbi
ergo respublica luimana eliam in purà naturà Cajelanus signilical, hoc non solùm habuisse
speclata indigeret unione et conlbrmilate in locum in lus gcnlibus, quœ f;dsos Deos cole-
liujusmodi cognitione et cullu veri Dei ; crgo banl, de quibus mirum non est, quôd cultum
indigeret etiani poteslalc, quce illam gubcrna- Doi ordinarcnt ad commodum humanum, sed
ret in ordine ad bunc finem , et prœscriberet eliam in colenlibus verum Deum solo lumine
sacrificia, caîrenionias, et alias circumslantias naturali ; quia itliid, inquit, non est intrinsecè
necessarias ad veruni Dei cultum ; crgo liaic malmn, quia non Deus ipse, sed cultus Dei ordi-
potesias e.\ ipsà ratione naturali convenit lio- nalur ud pacem, et unionem hominum inter se,
minibus,non minus quàm potesias poliiica. Lt quod non est malum, etiamsi non sit perfcctum.
conlirmaïur ; nam in omni nalione, eliam faisos Unde, (juia homo in |)urà naturà, vel absolutè
Deos colenle, semper fuit potesias sacerdola- non polesl, vel difficile potest diJigere, et co-
Us, vel pontilicia distlncta à regali , salieni in lère Deum perfcclèproilcr seipsum, ideù po-
m m LEGJIJL'S. 740
testas liaec in piirA nalurâ coiisideraia senipcr independens in subjeclione civili, etiam in
hâc
haberel illam ini|)errectioiicin ai.'junciain , ac snbjeciione esset independens; quanquàm si
piopterea in suprenio niagislralii non ossot sc- lioinines vellent, possent alio modo conforre
paiala à civili , inoraliler, scii rogulaiiler lo- banc poieslatem, seu deierminare, de quâ re
quendo. nonnulla altigi in 1 tome 3 partis disput. 47.
5. Loquondo aulcin de lege nalura; in ordi- 7. Superesl dicendum de lempore legis scri-
nc gralia', consequcnler dicendnni videlnr, p\x , deciuo cerliim est fuisse à Deo institutum
seniper iiabuisse conjunciani poteslaleni ali- peculiare sacerdolium dislinctuni à dignilale
quam sacerdotalem , in se quideni supernaïu- rcgali, et ab illo sacerdolio, quod eral in lege
ralem, et spirilualem ; connaturalem auleni naiurce, ut constat ex libro Levitici , et ex lolâ
ipsigraliae. lia sentit Viclor. supra , et proba- Eiiiàtolà Panli ad Ilebrœos. Quanquàm illud sa-
lur eflicaciter ratione dubiiandi in principio cord'jliumnon eral universalepro lotâ Ecclesiâ,
posilâ. lien» ex proporlione inler naiurani quœ tune esse poterat in Judœis, el in genti-
nudè suniptam ad natnraleni finem compara- bus , sed solùm pro Synagogâ. Secundo est
tam, elnaluram clevalani pcr graliani coliaiani cerlum pertinuisse ad illud sacerdolium po-
cuni supernalurali IjealiUulino. Donique quia ieslatem gubernandi , et dirigendi ea quse per-
in illo slalu esset in coniniunit:iie bunianà ex- tincbant ad res sacras, et ad declaraiionem
lerior fldei professio, et cullus Dei, ul super- diibiorum occurrenlium circa legeni, el circa
naluralis finis, quae non essent delerminaia ex judicia causaruni; sic enim Deuleronom. 47
solo divino jure, quanlùni ad uioduni, icnipus, dicitur : Qui supcrbierit miens obedire sacerdo-
et alias circunistanlias; delerminanda ergo tis imperio, moriatnr. Habebat ergo pontifex
eranl jure huniano; ergo necessaria eral in poieslatem obligandi imperio suc aliàs non ;

Ecclesiâ poleslas, el niagislratusecclesiaslicus, iiiiponeretur tam gravis pœna transgressoribus

ad queni illa cura perlinerel. non obedientibus. Et idco dicebat Clirislus
G. Ilinc auiem lit, quoad subjeciuni et mo- '.iallli. 23: Super catlicdram Moysi sederunt Scri-
dum potesiatis , ila esse judicandum de illà bœ et Pliarisœi; quœcumque dixerint vobis , ser-
polestate , sicul de alià naiuraii cuni propor- vcite, et facile.

lione. Ilabuit enim originoin à Dec auctore 8. Nihiloniinùs dubilari potest, an pontifex
grati.T, non tanien por ilistinctani donalioneni lune habueril poieslatem legislalivam ; nam
(ul sic dicani, vel revolalioneni , scd niedià in- rectè esse polerai jurisdiclio ad gubernandum
fusione ipsins luniinis siipi'i iialuralis, et (pia- leinplum, et judicandum de bi--, quae specla-
tenùs ex illo supcrnaUiralilcr seqiiilur, sine banl ad observalionem legis Dei, sine polestate
alià positiva detcrniinalionL'. Ideùqiie per se iniponendi novasleges; qii;e illo lempore non
primo lalis poleslas esset in communitate per- videntur adeô necessariae fuisse, quia omnia
fecla, el per iliani juxta arbilrium, vel Iradi- pertinentia ad sacramenia, sacrilicia, el ca>re-
tioneni liunian.un collocareuir in aliquà pcr- nioiiias , salis in parlicuiari er.nit (ielerminata

sonà, vel congregalionc pluriuni, ])('r qiiani ad- per pracepta divina, qu;e lani multa orant, ut
minislrartlur. Solùin snpcresl in hoc advcr- nccessarlum non esset alla adjicere. Et ideôvi-
tenduni, Ecclesiam in illo statu non Iiabuisse deiurhoc fuisse prohibitum Deuleron. 4 et 12,
tani perfectani unilaleni ,
quàm nunc per iibi rigorosè probibilnm est aliqnid addere, vel
Cbrisluni babet; soUun enim babebat unilaleni iiiinuere de bis, (|u.c prjecepla erant. Unde
iidei, et liabiUidinis ad eunuiein nneiii siiper- .Maitii. iS, viiletur Clirislus Dominus repre-
naiuraleni, cl eunidcm niediatoreni Cbristum; hendere iradiliones seniorum, quas videlicet
non lamen babebat unilaleni subjeciionis et ipsi addiderant tanquàm novas leges. Quod ita
obedientiae ad uiiuin caput in terris, ncc ncc.es- vidcliirexponere Cbrysost. ibi lloniil.o2, sen-
sariô babebat conforniiialeni in eMernis signis tions, illos ponlilices non Iiabuisse [lolestatem
sacramenti, aut sacrilîcii, aut aliaruin cairenio- condendi leges. Quôd si quis objiciat, apud
niaruni.Unde fit, ul ba;c poleslas non fuerii Judipos fuisse novas aliquas festivitates ex praî-
lune una el eadem numéro ac suprcina pro , ceplo buniano inslitiilas Esllier 9, Judil. ull. 1

lotâ Ecclesiâ, sed in unaquiKpie republica per- Macbab. 4, respoiidcri possct, illas non fuisse
feclà el tolali polerul esse suprema poleslas in propiias leges solà auctoritaleponlificum lalas,
hoc ordinc , sicul eral suprcina civilis, quia sed (|uaidamvota comniuni consensu loliuspo-
hoc lotnm pcndebal ex dclerminaiione boiiii- puli eniissa. Ende ibi dicilur : Stuiuit universa
num, cl idgy iinaquiet|uc communiUà ab ului jtiaima, etc. Ex voiy auiem aliquiU , vel ali-
141 DE LEGIBIS. 744

qiiotl tcmpns voliinlale consccrare, «cnipcr il- (|uoad niodum, quia ab ipso Doo fucrai inime-
licitum luii. diale instiiula , id est, quia non oral ex se po-
9. llis verô non obslaniilms, cliconduni osl, leslas illa supernaluralis in substanliâ ( ul sic
l'iiisse in illo iiopiilo poleslaloni legislalivani. dicaui), sod solùui in (icri et modo, qnia Deus
lia icncnl IJellaiinin, liltro i de Ponlil'. capilo illam (ledit; poluissel lanion popidus illud sa-

17, el Victor, supra qua;sl. 4, nuni. G, Salnie- cerdolium inslituere, si Deus non pra;venrsset,
ron. loin. 4 in Evang. pari. 3, Iracl. 12, clesl ut Corduba docct cum Victor. Helecl. 1 de
aperlasenlonlia D. Thoniuilecl.âel 5 in Episl. Polosiale Eccicsiaî quaîsl. ô, proposil. (». iNec
ad (lalat. 1, cxponens illa vciba : Abitndantihs etiam oral de raiione illius poleslalis, ut esset
ivmulator exislois puteriiarum meariim trudilio- Icgislaliva ,
non erat gubernare
quia finis cjus
»iMm;qiiai inlclligit de lt*gii)ns liunianis juslè populum, sed ministrare Deopro populo. Unde
lalisiu 00 populo. El iliud Dculcr. 4, exponit ex nalurâ roi ad sununum includcbat polesia-
de addilione contraria, vel repugnanU; logi. lem ]ira>cii>icndi , qua; necessaria essenl ad
Nanicap. 5 ejusdom Deuleron. ila illud decla- ustim illius minislerii, ut magis sentit Viclor.
ralur : ISon declinabis iieqne ad dextcram, ueque qu;esl. 4, num. G. Quod aulem Deus spcciali-
ad sinistram. Addilio ergo, quae iion déclinai à ler coniulit ponlitici logali poiestalem legesfe-

loge, id est, quai illi non répugnai, non oral rcndi solà suà auctorilaie, non constat, nec ex
prohibila. Alque ila Ciiiisius Dominus Mallli. .Matlli. ly aul 23, aul Deuleron. 17, vel aliis
15, roprchondit Judyeos, dicens : Irrilutn fecis- similibus, id sullicienler colligi poiest.

tis mandalum Dei propter traditiones vcstras. H. Ullimô ex diclis coiicludilur principalis
Etallert verba Isai. 21), quœ superiori capiie pars asserlionis, el praicipuè inlcnia, scilicet,
objiciebanlur, et ila illa oxponil : Sine causa poloslaiem banc spirilualem, proutnunc est ia
colunt me, docentes doctrinam, et mandata Itomi- Ecclesià, esse propriam ejus singulari
dono à
HHm , ulique quibus irritabantur, et contem- Christo daiam. Hoc certum est ex Evangelio,
nebanlur jnandata Dei, vol qnœ supersliliosa in quo priniùm promisil Cbrislus banc poiesta-
el ad veruni Dei culluni niiii! conducebanl. lem Matlli. !G Tibi dabo claves regiii cwlontm,
:

10. Sed licet baic vcra sinl, nihilonunùs non cl qmdamujiie Ihjaveris, etc. Deindè implevil
constat, sacerdolium Leviticum , eiiani sum- promissum Joan. 21, ut videbimus ca- laliùs

mum, ex vi ponlidcalûs, et solius divini juris liile scqucnii; Paulus etiaui allirmat se acce-
babuisse poltslaleni logislalivam super univer- jtisse à Domino banc poiestalem, el idem est
sum populum , quia nullibi Itgilur, esse illi de aliis Aposlolis, ul slalim laliùs dicemus.
concessam. Nam Douleronom. 17, solùm con- Declaralur aulem ex perfectionibus bujus po-
cedilur sacerdoli summo cum cons^ilio aliorum leslalis, el ex modo ejus. Primo cnim est uni-

poleslas maxinia in docisione dubioium insur- vorsalissima prolotomundo : nam sicul Eccle-
genlium in causis, vel circa inlerprelalionem sià callioiica loluni mundum compleclilur, ila

legis; poleslas auleni Icgislaliva est valdè di- etiam bsec poleslas, ut ex illis Cbrisli vcrbis :

versa. Undc probabile est anle lempora rc- t'ascc ovesmeas, rectè colligil Innocent. III, in
guin , vel illis delicienlibus, fuisse illain poles- cap. Solilic, de Majorit. clObedient., quia non
laloni in populo, el ila Esilier 1), lolus populus dixit bas, vel illas oves, sed simpliciler oies
connnuni consensu slaluitlegem desolemniia- meas ; ila ut non sit ovis Cbrisli, nec in ejus

te cujusdani diei. Idem Judit. ult. Nam lune grege numorelur, quibuic poleslati non subja-
populus dfsiiiuius erat rege, sivera sunt, quai cet. Secundo, quia data est, uipeij)Otuô duret
de loniporo illius bolli coiijcclal Bened. Pereir. <|iiauidiù mundus dtiraverit, (piia sicul lexura-
libro 1 in Daniel. Pruilerea liliro 1 Maeliab. liai ullima est, quam Deus esl daiurus,el siiut
cap. 4, dicilur : El slatuil Judas, et fraties ejus, Ecclesià perpétua est; ita etiam Iia.'c poleslas,
et nniversa Ecctesia Israël, etc. Temporc aulem sine quâ non poiest Ecclesià suam uinlalem re-
rogum in eis vidclur fuisse poleslas logislaliva, tinorc. El liocsigiiilicavit Cbrislus cùm dixil :

ut sumitur ex 1 Ilog. 50, ubi David quanidam Super hanc pelram œdificaho Ecclesiam meam, tt
legomtulit, etinferiùs, cap. 10, niagis consla- purtœ iii\cri non pravalebunl adver iis eam
,

bil. Erat ergo poleslas saccrdolalis, seu ponli- -Mallli. IG, el cap. 18, adjecit : Ecce ego vobis-
licalis longé inl'erioris ralionis ab eà,(jua; nunc eiim snm usrpie ad consiinimalio)iem seculi. Ter-
non solùni (piia liniilala erat
est in Ecclesià, tio, (juia in se maxime supernaluralis esl, non
quoad populum, locum et lempus, sed etiam , solùm per connaluralilalem ad graliam , sed
quia nec in se supernaluralis erat , sed solùni etiam per spccialom perl'ectioiiem, eiexcellen-
745 DE LEGIBCS. 744

liam à Christo liberalilor additam propicr pcr- tcni illi proniisil. Postea verô implendo pro-
feclionein prœsentis slalûs. missum, eliam oslcndit hanc singularem con-
12. Hoc eliam proltal Victoria snpra ex el- cessionem , el ideô priùs illum publiée inlerro-

feclibus, quia per liane polostalrin consecra- gavit Chrislus , an se diligeret plus quàni
lur corpus Chrisli veruni, cl sanclificalur cor- caîleri, significans, plus eliam fuisse acceplu-
pus inyslicum, cui cliain per illam remilluntur rum , el deindc subjungil : Pasce oves meas^
peccala, et graiia cotircrltir. Sed si quisreclè Joan. 21 , ubi in verbo pascendi, potestas re-
considcret, iii non sunl effeclus polestatis ex- gcndi el leges fcrendi significatur , ut supra
icrioris jurisdiciionis, de quà nunc agimus, leligi , et colligilur oplimè ex 2 Reg. 5 : Tu
sed polestatis ordinis, et quoad reinissionem pasces populum meiim Israël, et eris princeps
peccaloruni polestatis jurisdiciionis in foro super eum.Diun aulem indefinitèdixit oves meas,

pœnilentiae. Hic auteni agimus de jurisdiclio- ul supra dixi, oslendit potesiatem esse supre-

nc in foro externo ecclesiaslico , in quo non niam, et monarchicam eliam super alios Apo-
videnlur dari etleclus, velacius supernaluralcs stolos ; nam illi etiam eranl oves Chrisli. Et
in sCc Nihilominùs dicenduni esl, hanc po- ideô dicilur in cap. In novo Testamento, disi.

lestalem esse supernaluralem ,

priuiô ex con- 21, el cap. Ita Dominus , dht. 19, Pelro esse
junclione ad allerani, quia datur ul annexa, dalam polestatem ut capili , caeieris ul mem-
elconjuncta illi, et consequenler ad illani ju- bris. Idem habelur in capite Cîim Bealissimus

vandam, el quodamniodù exequendam. Unde el cap. Loquitur , cum mullis aliis, 24, q. 1.

per hanc polestateni ponuntur prœcopla, quœ Ex quo loco , et ex disl. 9G , el mullis aliis

versanlur circa sacranicnta, clsacriliciuni, quœ locis Decreli , colligi polesl evidens Iradilio

supernaluralia sunt. Secundo est supcrnalu- ponlilicuni , conciliorum , el Palrum hanc veri-

ralis.quia plures efleclus morales polesl elfi- lalem confirmans ,

quam Bellarmin. eliam
ccre ex concessionc Chrisli, quam sine illà po- supra copiosèprosequitur, el ideô illam omil-
luisset, ul esl, verbi graiià, dispcnsare in vo- lo. Ratio verô propria fuit voluntas Chrisli;

lis, aut in nialrimonio ralo, cl similia; haec congruenlia aulem esl ,

quia oportuit , et de-

autem pcrfeclio coUigitur ex illis verbis uni- cuil in Chrisli Ecclesià esse perfeclamunilalem
versalibus Chrisli : Quodcumqiie Ihjaveris , et niyslicam , cl perfeclissimum regimen , el ideô

quodcumque iolveris. Tandem pcrlinel ad |)er- insliluil illam per modum monarchia; , et su-

feclionem hujus polestatis, quod ex inslilulio- premam polestatem uni conlulil , ad quam
ne suâ monarchica est , et hune niodum ha- Pelrumelegii suâaliissimâ prœdeslinaiione.
bet ex divino jure, et ideô immutabilis, utcon- 2. Dicel aliquis ex liis omnibus solùm pro-
slabit ex dicendis capilc sequenli. bari, Pelrodalam esse potesiatem universalem
regendi Ecclesiam non verô inde sufïïcienler ;
CAPUT ni.
probari datam fuisse illi potesiatem leges fe-
Quitus personis data fucrit, vel mine etiam detur
rendi , quia poluissel Chrislus unam potesiatem
hœc potestas immédiate à Christo Domino ?
dare sine alià. —
Respondeo utrumque con-
{ . Omissis hairelicis inipugnaniibus prinia- vinci ex diclis. Primo quia verba Chrisli uni-
lum Pelri, contra quos inmateriàde Clavibus, versalia fuêre : Quodcumque ligaveris; vinculum
et de Gde laliùs disseritur , et videri polest aulem legum quod esl unum ex praecipuis ,

Bellarmin. libris de Romano Ponlifice à prin- supremus princeps Unde su- injicere polest.

cipio, dicenduni est primo, hanc polestatem prcma potestas ligandi hune eliam aclum po-
immédiate dalam esse Pelro à Christo Domino, lissimc comprehendit. Idem colligilur ex verbo

et singulari ac speciali modo. Haec assertio

, illo : Pasce oves meas; nam ad oflicium pasloris
est de fide ,
quœ prœcipuc fundalur in illis pertinelovescuslodire,et dirigere, accocrcere,
duobuslestimoniisIVlallh. 10 et Joan. 21 : nam quod per leges maxime Ht ab humano pastore.
licel Mallh. 18, generaliter dixeril Chrislus : Praelerea ex naturâ rei includiiurhaec potestas

Qui Ecdesiam, id est, pastores Ecclesioe, hoh in munere capiiis el principis, seu supremî
awd«>n7, etc., etsubjunxeril etiam generaliter : pasloris. Et ideô eliam reges scculi , eo ipso
Quœaimque ligaveritis, etc., lamen cap. 16, quôd à republicâ ad illud munus eligantur,
ppecialem promissionem fecil Pelro , dicens : polesiaieni legislaiivam accipiunt; sed Petrus

Tibi dabo claves regnicœlorum ; et:Tu es Petrus, accepit simile munus, et principaium spiri-
t super hanc petram œdificabo
Ecdesiammeum ; lualem;ergo et polestatem legislaiivam. Major
ergo singulavi , el spécial^ modo li^nc polesla- est naturuliler evidens ,
quia repugnut , esse
UH DE LÈ&IBLS.
Siiperiof^m et guboniâloroni , e( non posse ;i. Et piohalur, quia Maltb. 18, dixit
praecipere , et suo pra^ceplo obligarc subdiluni. Chrisitis Apostolis : Qucctumpie alligaveriiis
Aliàs possel siibditiis sine culpfi non l'aceri' super len-am ; et tamen uiiiis luo'lus !i;.Miiili ost

jussa snperioris , et coiisequenier posset illi por legem et pra-cepta ,

juxta illud Maltii. 13 :

resistere, et non possel juste cogi ad illa im- Aliigant onera gravia , etc. Christiis autem cum
plenda , et iia non esset ordo , sed snmnia distribulione dixit : Qitœcnmque altigaverilis.
confusio , nec ille esseï superior, nisi noniinc Va licol probabile sit, tune non dédisse, sed
tantùm. Et ideô principiuni lioc : Obediendnm piomisisso potestatom, tamen postoa Joan.20,
est superioribus , naturali hnnine est évident , dixit omnibus Apostolis : Sicul misit me livens
imô et per se notuni ex lerminis. Valer, et ego milto vos. Ex qnibus vorbis Patres
3. Dices, liinc ad sinnuaun probari polcsta- collignnt , eos fecisse suos logatos générales
teni pr«cipiendi ; non vero leges frrendi, liro universo mundo ,
juxta illud Pauli : Pro
sicut magistratus inlerior babet potesialeni Cluisto legatiune jungimur, et ideô ad omnes
praecipiendi; non verô ferendi leges. —Respon- cliam dixit .Mallh. ult. : Enntes in mundiim
deo , licet bœc sint separabiba in inferiori iiniversum, etc. blem colligitiir ex aliis locis
gubernalore , non voro in suprcnio ,
qui sit Pauli, qu« supra cilavi; prolitobalur en i ni se,
caput totius reipubUcne , loquendo saltem ex liabere banc itoteslaleni , et illain à Domino
naturà rei, quidquid sit de potenlià absolutà accepisse 1 Corintli. 4 , 2 ad Corinth. 10 et
Dei. Probaïur , luni quia poiestas praecipiendi 13, et 1 ad Thessal. 4 : Scîtis quœ prœcepta de-
est proporlionaUl principatni , ut de regibus derini i<ohi's, etc. Sumitur etiam illa pars ex
dixinius; tum quia hoc est ex naturà rei ne- diclo cap. In mvo, dist. 21, et cap. Loquitnr
cessarium ad convenienteni reipublicœ , vel Dominus, cam aliis, 24 , q. 1 , et ex cap. Nova,
Ecclesiae gubernationeni. Nam iex ultra prx- de Pœnit. et remiss, ubi Innoc. ait, Cbristum
ceptum , in praesenti malerià , non potest Apostolis claves regni cœloruni commisisse ,

addere, nisi perpetuitatem ; bœc auteni est et ex cap. Per venerabilerr.. Qui fi lit sint legit.
sumniè necessaria ad bonuin regimen univer- ubi Innoc. Il[ ail, Paulum babuisse pleni-
sale ,
quia perpétua mutatio et cessatio legum indinem poieslaiis, eamqne indicàsse eùm
ad mutationem personarum regentiuni, infini- dixit: Nescilis quia et angelos judicabimus
tam confusionem parerel, ut per se notumesi, quanta mugis secnlaria ! 1 Corinth. G.
et supra est ostensum. L'nde à principio nas- 6. Ratio voiô, seu nécessitas est quia ad
,

centis Ecclesiae ila intelleclus est primalus oxercendum munus Aposto'.icum, ad fuii- et
Pétri, et potestas ejus, et idem constat de dandarn Ecclcsiam necessaria oral ba:c potes-
snccessoribus Pelri , ut mox dicenius. tas ; Ciiristus autem immédiate co.nlulil omni-
4. Secundo dicend uni est , banc potcstatem bus Apostolis digiiiialem , et munus Apos'.o-
aliis etiam Âpostolis datam esse immédiate ab licnni, ut ex Evangelio constat; ergo etiam
ipso Christo, quanivis diverso modo, et minus oontulii diclam potestatom. Hoc autem adeô
perfecto, quàm l'etro, i-riorcni parteni tontl iiecessariiim oxistimàrnnt Aposloli , ut défi-
Durand, in 4,dist. 24, q. 2, nuni. o, et ciente Judà , ot praevaricanie, non fuerint
sentit Cajetan. tom. 1 Opusc, Anton, p. 3, ausi aliuni snbsiiiuere loco illius suà auciorita-
lit. 22, cap. 4, in princ. § 1, vers. 7, licet le, sed divinâ, ul constat de MalUiià Actor. 1,
soleat in conlrarium referri,quia inferiùsdicit, et siniilitor Panlus non ab bonunibns neque ,

Aposlolos non fuisse aeqnaies in jnrisdiclione; por bominonl , sed ab ipso Christo Apostola-
sed hoc diversum est; poluit enim jurisdi( lio tuni accepit , ut ipse docet ad Galat. et
1 ,

non esse aequaiis, et esso immédiate à Cbristo ; sentit Gelas, papa in cap. Quamvis , dist. 21
inaequaiitas enim tantinn fuit , quia in Petro ot habotiir ot am in oai.ilo Fundamcnta, de
fuit tanquàni in capile, et ut ordinaria . ac F.lool. orgo reliqui etiam Apostoli ab
in (> ;

perpétué duralura; de qno aliàs. Pro eàdem oodom Christo accoperuiit iinmodiatè jurisdi-
parte refertur idem Anton. tract. deSchismat. oiiouoni ad siniin munus necessariam. Unde.
q. 45. Tenet etiam Francise. Varg. tract, de otiam constat, Apostolos non lantiim collootivù,
Auctoril. pontil. axioni. 4 ; Victor, in Roiect. sou per modum uiiius collogii accojiibse illani
dePolestaie Ecclesiae, q. 2; (lastro lib. 2 do potestalem , sed divisim , ac personaliter, qui.i
just, haeret.Pun. cap. 24; Rellarmin. lib. 4 de ex vi sui muneris , et voo:itionis separandi
Romano Pontifice cap. 23; et Soius in 4, d. 2(1, eranl, et dispergendi per universum mundum;
quaest. 1 , art. 2, ctlib. Ide Justit. q.l,art. .ï. ergo necesse erat, utsinguli iront cma poles-
TH. XII. 2i
747 DE EEGIBUS. 748

laie plaiilandi Ecclesias ,

croandi episcopos, et vilà eurum. lia sumitur ex Patribus citait^, et

ordinaiuli , ac pryi'ipiendi oiiuiia quaeesscni conhrmabilur pluriiius testimoniis assertioac

uecossaiia ; ergo oliam cuin potoslato logisla- sequeiiii, el ex ipso usu ulraque pars salis

tivâ in solidum accepta, ut sic dicaiii. El hoc conslal. iNam Apostoli non creabaiil Aposlolos,

significant verba Christi : Emîtes, elc. Miiio sed episcopos, neque eis successit aliquiscum

vos, etc. Qiiocirca licet Aclor. 15 AposKdi jjirisdicllone in universiim orbeni; at verô
oongregali liieriiit in uiuiiu ad slatucndiim di' l'etro feuccessil seniper paslor universalis, cujus

legalibiis , non id fecerunt, quia ad usniuju- sedes propterea semperrelinuil uomeii Aposlo-
risdictionis suae essel necessariuni, sed ad bcai. Ualio eliam hoc convincii, quia ciim
hiajoreni sUisfaclioneni iideliuni ,
prœserliin Ecclesiâ lulura essel perpétua . ejus regimen
conini ,
qui ex Hehraeis conversi l'uerant; item et principatus iia consiiiui debuii , ulpcrpeiuô
ad majorem unionem, et paceni , et ad sum- durarel. Hic aulem principatus l'etro luit pro-

niani diligentiaui , et inquisilioneai ex parle missus illis verbis: Super liane pelramadi/icabo
suâ proestandam. Sicnt Paulus ascendit lliero- Eeclesium me«»i ; sed adilicitim Ecclesiâ; per-
solymam ad conterenduni &uiini Evangeliuni peluô eiat duralurum ; ergo et tundann uUim ,

cuni Petro, et aliis non quia ilij necessariuni , quod crat Pelrus Quod salis
, feu sedes Pelri.
essel ad non erranduui ; liabebal enini intalli- declaravit Cbrisius subjungens Et portœ in- :

J)ilem assistentiaui Spiriiùssancli, sedpropter feri non prœvalebunt adversiis eam. Lnde dixit

exeniplum, et ad niajoren» unionem, et eleganler Innocent. IV in cap. 1 de llondcid.

praecipué utsubordinaiionem ad Petruni oslen- in Ô, Ciuisium ascensurum ad Pat rem , fie

deret., Ecclesiam suain sine pastore daereret, eaiu

7, Posterior ergo pars assertionis sumilur P«'tro commisisse cujus successores sunt pon-
ex capilibus supra cilatis , asserentibus , banc lilices. Quia nimirùm, pro nu!lo lempore de-
poies^iatem datam esse l'etro ut capili , aliis ut soruil suam Ecdesiam Chrislus , et quantum
membris : nani sub bis niend)ris eliam :ibi giex durai, lanlùm necesse est dnrare paslo-
Apostoli comprehenduntur ,
quia, ut nolavi, rem. hnplevit aulein Cbrisius iliam promissio-
(Ihrislus simpliciter di\it : Pasce ores ineas nem , dicens Pelro : Vasce oves meas; ilii er^io
nl)i inler oves Aposlob eliam numerantur. tune conlulil potesialem in guis successoribus
Kiiitque imc necessariuni ad unilatcm Ecclesiui diiraluram. Aliis verô Aposlolis , nuru|uàm ila

( oastiuiendant, quia nec poterat esse unum conlulil, i\uhi solùm luerunt in illo inilio Ec-
corpus sine capite, neque cum niuUis capiii- clesiie necessarii, donec in ovinein lerram exivit
Itu^; illud enim imperfecluin , boc nionslruo- sonits ecTHin , el ideo suUicienler fund.ilà Eccle-
sum luisset ,
quod noiavit Cyprian. bii. de si.'i , ccssavit illa dignilas ;
perseveravil aulem
IJnitale Ecclesiac , seu de simpiicilaie clcrico- Pelri primatus. Alque ila banc differenliam
runi, et sumilur ex Auguslino tract. oO etull. salis apertè indicavil Chrislus Dominiis in
iii .ïoan. Ub, 1 de Docirinà clirislianà c. 17, et eo singulari modo, quo Pelrum aliis pr«po-
llioronym. lib. 4 contra Jovinian. et Leone suil.
papâserm. 5 assumptionis suai. Ex liàcaulem y, Secunda differenlia noianda est , quia haec
diversiiate et subordinatione colligit Hicbard. poleslas, quoad acium ferendi ieges in Pelro
A, d. 24 , an. 5 , q. 3, ad 4, Apostolos récé- eral simpliciler superior, el indepeiidens ; in
pissé immédiate à Cbrislo polcslalcm clavium, aliis verô inferiori modo, et cum nonnullà dii-
non lamen poiesiatem jurisdictionis. Sed hoc lerenliA, quunlùm ad valorem, vel lirmiiaiem
répugnai priori parti, el onmibus , qua; in aclùs. DeclaraUir quia Pelrus polcat suis lefifi-

iliius confirmationem adduximus; el ad con- bus, vel praecepiis alios eliam Aposlolos obli-
sliluendam dilïerenliam , et de])ilam subordi- gare, el nuilus polerat ejus Ieges revocare abi
;

nalionem inler Pelrum el abos Aposlolos verô Apostoli nec Pctrum obbgare poterant ;

necessariuni non est , ut laciie ex diceniUspa- neque loriassè se ad invicera, el Petinis in ri-
lebit. gore pfjterat eorum loges non admiitere sen ,

8. Consistil ergo illa diversiias primo , el revocare. Quod lotum salis probalur ex mu-
piscipuèin hoc ,
quèd poleslas data est I*elro, nere pistoris, el ex subordinatione necessarià
m in illâ ei succedcrctur, el iia per succcssio- ad unitaiem. Unde eliam mihi verisimile est
nem perpétué in Ecclesiâ durarel ; abis vcrù licet singuli Aposloli baberenl poieslalenj ad
Apostobs soîùm dala est per nioJum cujusdam ferendas Ieges obii^aiiles universalem Eccle-
b^galionis, el personabs niuneris (iniendi cum siam, tapien ordinarié illas non lulisse, nisi
 74<) DE/L EGIBUS. 7^
ex eonsenwi , H a^cepiaiione Pétri ; vol certè summum pontificem esfie succet^orem Peiri ;

nias tulipse in eis proviiiciis, in qiiibtis prap- ergo ab eodem Cbristo immédiate balx-l po-
dicabant, et posloa non nisi nionlo cl roii- tostatem. IJnde Anacletus papa in capile t,
sentiente Petro , ad totam Ekîdoeiain diina- disl. 22 : Romana Ecclesia non ab Aposlotis, sed
nâsse. Quod ex eoilein fnndamento faoilt"' ab ipso Domino primalinn oblinnit. l'A probat ex
eoiijeclannis. Qiincirca ,
qnando loG^iliir apnd vorbis illis ; Tu es Pctriis. Mom Gelasins papa
Cyprianiim, vol aliqneni alinni Palroni, aut pon- in cap. Qnamvis, 21, dist. Lnde Innocent. I,

tifieeni ex relatis, vel rol'erendis , onincs Apo- in (Ap.Quoties, 24, qusesl. 1, se ipsnni Petrum
stolos fuisse pares, inloUigendum l>oc esl for- appellal , dicens : Non nisi ad Petrmn , id est
maliler ( ni si<- dicam ) sen qnanlnni ad ad siti nominis et honoris auctorem.
dignilalein aposlolicani , ol oani jniisilii liononi 11. Hinc etiam in cap. Sifinificasli , de Eleot.
in iiniversum orbem, quae praecis<^ ex vi illius dicilnr, leges romani ponlilicis non pendere à
dignitatis daia est. Niliiloniinùs lanioii Pelrus conciiiis, sed concilioruni ab ipso. El insi-
excelluit in pontiticiâ digfiitato. Et jnxta liaec, niiatnr latio, quia prdestas illius Sedis cadem
vel deolaranda o*t, vel non adinitlonda Glossa esl cnin poteslate Pétri, et cap. Novit , de
in diot. oap. /h iiovo, distinct. 21, licel eani Jndioiis, de eàdem ponlilicis poteslate dicilnr ;

simpliciler approbal Tnirecr. in Summâ de C'hn non hmnanœ conslitutioni , sed divinœ inni-
Ecoles, lib. t, cap. 7i, diim significat, alios tutur, quia putestas nusfra non ex liomine, sed
Aposlolos fuisse pares Petro eo tantùni modo, ex Deo esl. Idem in eapilc Quanto, el ferè loto
que episcopi snnt pares ponlifici, scilicet in litulo de Transî.il. <>piscop. Hinc eliam in eo-
ordine, el consecraiione. enim in Non esl dem textu ponliiox dicilnr Cbristi vicarius,
omnibus adaequata aequiparalio, nam de Apo- non autem Pelri, sed snccessor. Diciiur etiam
slolis constat ex diclis fuisse eliam pares Potro soins babere pli niiudinem poteç(;iiis ; cap. Arf
in dignitale apostolicà , et consequenler in honorent, de Auclorit. et usu paliii, et cap.
universalitale jurisdiclionis in universum or- Décréta, 2, quyest. 6,eamqtie poteslatem ba-
bem. Magis verè erràrnnt, qui ex illo texlu bere dicitur per piincinilora poteslatem bea-
inlulernnt Pelrum ab aliis Apostolis fuisse torum PotrielP.iïi'i in o.*p. nitim. 9, quaest. 5.
eleetun» in caput, quia in ipso texlu di- Ac deii;';iie ob liiinc causam dixit Agatbo papa
eitur, Aposlolos, aliaqui pares in honore et in capile Sic omnes, disl. iU : Sic omnes san-
poteslate, Petrum principem euum esse voluisse. ctiones aposioiicœ Sedis accipiendœ sunt, tan-
Illud enini verbum non de voluntale anlece- quhm ipsins divini Pctri voce firmatœ sint. Alla
daite, seu eligenle, sed de volunlate consé- Patribus et conciiiis videri possnni in Del-
quente et acceiHanle intelligendum esl. Quod Iex
larmino supra.
de mente pontificis in eodeni textu satis 12. Oenique veritas ha;c ralione declaratur
eonstïïl. in biinc modum , quia b;çc j^ofeslas superna-
40. Oico tertio : Stiminns pontifex immé- tnralisest, et propria Ecc!esi?e Cbristi; ergo
diate aceipit ab ipso Clirislo, el ex vi insti- nulli oonvenirc potest, nisi oui Cbrislus illam
lutionis ejus poteslatem legislalivam in uni- coniulit, vel confort; sed non coniulit ut per-
versam Ecclesiam. Conclusio est omninù petuô duraluram, nisi Potro; ergo idem Cbri-
certa : nam qnod banc potostatem habeal, slus est, qui oani confort suce;s-onbus e:jus.

est de fide , ni constat ex traditione, et eom- Sirut enim à principio dépendons fuit à i\o-
mufii sensu Eccicsine , ol e\ liis, (ni.Te slatini nalione Cbristi, ut esse inciperet, ita per-
alïeremus. Quod antem li:d>c;ii illo tnodo esl petuô pendet ex simili inlluxu, seu donatiwie
conclusio adcô corta , ut sine crron' nogari ojns, nt consorvotur. Dicesdonari qnidem à ,

non possil. €o!ligitnr atitcm ox Scripturà hoc Cbristo, non tamen iminodialè, sed niediis
modo : nam Cbrislus dodit banc potestateni bominibus. Respondeo, neoessarinm quidem
immédiate P(!tro,non pro snA tanlùm por- esse aliquem bomintnn concnrsum , ut suc-
sonâ , sed ut per coDtinuatn sucocssionom fossorom olignnt , (juin Ikv;? sncccssio non est
perpétué durarot in Eiolesià; orgo idem Cbri- Mirosanguinis, ant b;vrc.liiario, sed esl morali
slus qui liane conlnlil polosiatem Pelro, oom- modo por olectioneni. Nibiloininùs tamen ipsa
fert succcssori suo ex vi pryedictae instiiu- potesias non confertur por bcnnines tanquàm
lionis , et illornm verbornm : Super liane pe- por causam perse, ni ita dicam, quia nemo
tram a'clificabo Lcclesiam meam, et : Pasce oies dat qnod non liabel, el Cbrislus nunqfiàm
rneas. Constat autom o\ porp^tnà siiroessione. ! coniulit banc potoslaleni Foclesis» , vel aliis
751 DE LEGIBIS. 7Sâ
liominibus, ul illain possent in aliiini Irans- multis probalionibus indigeal. tJnde prior
ferre; ergo Clirislus ipse iinniodialè conCerl. pars videtur milii adeù certa, ut sine errorc
Unde Adrian. pajia in Epistol. adimpcialorcni, ncgari non possit. Primo, quia lalis est haec
qiKie relerlur in septimâ synodo, acli. 2, in poteslas in papa, qualis fuit in Pelro; sed in
addilione, quae incipit : S/ ferô, etc., dicii, Pelro fuit ila absolula, nt posset Ieges con-
per conlinuani successionom in Sodé Pctri dere, etiam sine consilio Apostolorum, ne-
impleri verbum Cliristi : Tu es Pelrus , etc., dùm aliorum inferiorum ; ergo multô magis
et infra ait : Ab ipso Redemptore mimdi beato lalis eril in pontifice, ul sine consilio cardi-
Pelro Apostolo priiicipatus, ac poteslas data nalium possit Ieges condere. Major certa
est , et per enmdem Apostolum catholica, et apo- est , et jam probata. Minor etiam est certa ex
ftlolica Ecclesia romana usqne hactenùs lene.t dictis in assertione prima et secundà , et ex
principatum et potestatis auctoritatem. verbis Christi : Pasce ovcs meus; ibi enim
15. Alque hinc facile expediliir diiMuni dedil illi potestatem etiam supra alios Apo-
qiiod solel à canonislis traciari, an papa solus stolos; dédit ergo eain illi soli, et liberani
sine consilio cardinaliuin, ieges, praeserliin ac independentem ab illis. Al in illà potesiatc
graves el universalos condere valeal. Quôd includiiur poteslas Ieges ferendi, m etiam
enim non possit , lenuil Laurontius in capite probatum est; ergo hanc habuit Petrus libe-

Sunt quidam, 25, qnœst. 1, et Joan. inonaclius rani , el independentem ab aliorum consensu,
in capite Super eo , de Haeret. in 6, ubi idem vel consilio, sicut absolulè illi promissae fue-
sentit Ancbar. cnni lîaido in loge Cinn multiim, runl claves : Tibi dabo claves, et sicul ipse
C. de Bonis quœ liber., dicente non posse pa- solus futurus eral petra, in quâ Ecclesia fun-
pani infeudare castra preliosa Ecclesiae sine daretur. Sic ergo habet papa à Christo hanc
consensu cardinaliuni. El latè hanc sonten- potestatem ; nullo ergo modo polest limitari
tiam défendit Andr. Sicul. tract, de Pr*slant. aul minui ab hominibus. Secundo hoc con-
cardinal, part. 1, quaestione 1. Fundamen- vincunl jura saepè allegata, praeserlim cap.
luni esse polest, vel quia jure consuetudinis, Cuncta, 9, quaest. 5, ibi : Apostolica Sedes, sine
vel quasi prœscriptionis cardinales liabent ullà synodo prœcedente , solvendi , et damnandi
acquisituni hoc jus, ut pontifex causas graves hubuit potestatem; et hoc quidem pro suo prin-
non delerminet sine eorum consilio, inter cipatu, quem beatus Petrus Apostolus Domini
quas causas mcritù computatur legum latio. voce tenait semper, et tenebit. Item ex cap. ull.

Vel quia jure divino sunt ad id munus insti- de Constit. ubi absolulè dicilur : Constitutio

luli, et ideô non possunt illo privari, el ad SedisaposloHcœ omnes astringit, et cap. Suh^ qui-

hoc allegatur cap. Per venerabilem, qui filii dam, 25, quaest. 1 : Romano ponti/ici semper
sint legitinii, circa fineni ibi : Sunt autcm sa- licuisse novas condere Ieges. Quibus locis, et
cerdotes levitici generis fratres noslri , qui nobis aliis similibus absolula supponitur haec pote-
jure levitico in executionem sucerdotatis oflicii slas in solo ponlilice. Umie tertio possumus
coadjutores existant. Conlirniat hoc Andr. Si- hoc confirmare ferè ex omnibus legibus pon-
cul. ex cap. Anastasius, distiu. 19, ubi Ana- liliciis juris canonici; rarô enim addunl illa

stasius arguitur de eo ,
quôd sine consilio verba : Sacro approbante concilia, vel illa :

clericorum haireticis comniunicaverit. De fratrum nostronnn consilio , quae saepè in nio-

14. Nihiloniinùs certuni est , in solo ponli- libus projiriis, vel rescriptis aliis extra jus

fice esse potestatem absolutam ferendi Ieges , ponunlur; in jure aulem minime, sed pon-
ideôque posse validé illas ferre sine consensu , lilices ferunl Ieges propriâ auctoritate, el in
et sine consilio cardinaliuni, licel ex hone- se solis agnoscunt absolutam potestatem , sicut

slate ac decentià id regulariler non facial. imperator, aut rex suas Ieges ferre solet. Ex
Haec est conununis sententia jurisiarum, ut quo etiam magnum argnmenlum à fortiori su-

affirmât, et sequitur Turrecremala in capite 2, niilur. Tandem id confirmare possumus quia

§ Ideb, art. 2, num. 4. Eamdem tenet abbas dignitas cardinalium , nec tam est anti-

in cap. 2 de Clericis non residen. numéro 4, (jua, nec ita divina, el imraulabilis, sicut

laiè Felinus, et multa referons in Kubricâ de dignitas pontificia; ergo. Ex quibus etiam
Constitution, numer. 2, el ibi Decius lection.l, concludilur, sine causa dixisse Cardinalem
quaest. 3. Pluraque in hujus sententiœ conlir- consil. 138, conslilutionem faciam à papa
mationem adducit Andr. Sicul. dicta quae- sine consilio cardinalium non obligare succes-
stione prima, ^ed res elarior est, quàm ut sorcs, quia débet eorum consensum requirere ;
753 DE LEGIBUS 7.HI

iiam luec latio lalsuin suinil. Unde in ligore quaui Apostolos, et millibi inîtin p()l(>i;iicni
non niagis obligatur successor pa|i;e unà cnn- eis contulit , ut benè expciulil Heliarmin. lii). 1
stitulionc sui prcedeccssoris ,
qnàni alià, lo- (If (Jlcricis tap. 14. >ieque etiani ex tradilione
qucndo (le proprià et rigorosà ol)ligalione ; Kcclesiai liaberi potest Christum vel anlc ,

ioqiicndo verô de decentià , faciliùs nmiabil vel posi Ascensionem suam aliis dédisse im-
laclani sine consilio cardinaliiini, quàm cum médiate banc potestatem. Suppono enim inter
illo editani. Apostolos compreliendi prœcipuè Paulum, et
15. Ncc fundamenla allerius sonlcnlite suni probabile est, etiam Barnabam numcranduni
aiicujus momcnti. Ad priorem eiiim pariem esse, ut sentit Glossa in cap. In novo, disi.
reclè respondent Abbas et alii , ex doclrinâ 21 , ex cap. Quotidiè, 75, dist. quod est Leonis
Innocent, in (apite Bonœ, 2, de Postnlat. papae, Epist. 79, cap. 1. Dua; tamen bîc orie-
prœlat., non posse vaiere oonsuetudineni aul , bantnr diriicullates, una de episcopis , alia d(i
prasscriplioneni contra siiprcniam papa) po- concilio général! , quœ in duobus capitibus se-
teslatenu Quod est veluti axionia receptuni ab quentibus meliùs iractabuntur.
omnibus jurispcritis, et nieiilô, quia non po-
test consuetudo huinana pra;va^ere contra jus
CAPUT IV.

divinuni; haec autem potestas intégra, et ab- Possitne uitusquisque episcoptis in sttà diœceai
soiuia, seu plena (ut in jure vocatur) est de ley es J'erre, et quojure?
jtirc divino ; ergo non potest diminui per hu- 1. Duobus modis solet potestas jurisdictio-
nianiiin usuin , aliàs etiani posset aulerri : nis, qualis est potestas ferendi leges, partici-
nain in hoc eadem ratio est totius et partis ; pari, scilicel, jure ordinario, et per delega-
diininueretur autem, si ex absolutâ lieretde- tionem, Prior est, ut ila dicam,perse, et
pendens à cardinalibus, ut constat. Unde tota omninô cadere potest sub scieniiam, ac propler-
hœc consuetudo seniper pendct à potestaie, ea de illo praicipuè dicemus; nam alius mo-
et volunlate pontiticis, qui posset jura car- dus est magis per accidens, pendens ex volun-
dinaliuni ininiulare , vel aliter constituere , si tate hominis, et ideô de illo in fine capitis
expedire censeret. Unde facile respondetur qiiinti pauca subjiciemus. Est autem pro ge-
ad alteram partern (
quidquid sit de dignilate nerali régula supponendum , potestatem banc
cardinalium , an et quomodô sit , vel raanet à respectu totius Ecclesiae, in nullo esse prœter
jure divino) oninem poteslateni eligendi pon- papam, quia non jure ordinario, ut palet ex
tilicem, quai in eis est, esse à jure liuniano, capite praecedenli ( quia non possunt esse iu
et pendere à pontilice, ut suo loco latiùs Ecclesiâ duo capita), nec etiam per delega-
ostendemus. INec cap. Per venerubilem aliquid tionem, quia tam universalis delegatio nun-
in contrarium probat, solùm enim inde ha- quàm fit nec forte convenienter fieri potest
,

betur, pontitices in lege graliae instituisse ut infra dicam.

consiliuni cardinalium ad iniitationeni legis 2. Dicendum igilur censeo, episcopos baberc
veleris; unde non sequilur hoc pcrlinere ad potestatem Icgislativam in suis diœcesibus jure
jus divinum. Minus autem probat cap. Awas/a- ordinario humano, fundato aliquo modo in di-
s'ms, tum quia apocryphum est, et nullius vino. Très partes babet haic assertio. Prima
aucloritatis, ut in Decrelo Gregoriano nota- est absolutâ, quôd episcopi hanc habcant po-
tur; tum etiam quia ibi non agitur de usu testatem. Et haic sine controversià recepla est,
potestaiis législative, sed de cominunicatione eanique tradunl canonistie in Rubricà, cl in
cum haereticis , generando scandalum et suspi- cap. Citm omnes, et cap. Cùm accessissent , de
cionem de se pravam , de quà longé alla fuisset Constit. , ubi Panormit. Deci. et llostien. Item
ratio, si vera fuisset liistoria, et non fabulosa, summistie verb. Lt'x-. Potesiquelundari in cap.
ut rêvera est. 1 de Consecrat. d. 5, ubi ei)iscopi supponun-
IG. Dico quarto : Chrislus Dominus per se tur habere potestatem praecipiendi festornm
ipsum immédiate nulli alleri contulit unquàm et jejuniorum observât ionem. Item in cap. 2
h*anc potestateni. Hœc assertio probatur au- de Locato, ubi supponilur, episcopos posse
ctoritate negativâ ,
quai in materià supcrna- statuta facere, ut ibi notât Gloss. Idem ex-
turali et fidei est sufficiens. In Evangelio ergo presse habetur in c. 2 de .Majorit. et Obedient.
non legimus alicui alteri illam conlulisse ex- cap. 2 de Constit. in 0. Estque haec potestas
tra Apostolos. Nam licet elegerit etiam septua- valdè consentanea muneri episcoporum , qui-
ginta discipulos , longè tamen diverse modo tus dixit Paulus Actor. 20 : Posttit tos Spiriius
 755 DE LEGIBUS. 75(>

sanctus cpiscopos règne Eedcsiam Dei. Item de est illud ad Hebrœos 15 : Obedite prœpositis
illis iiiaxiniù inlelligit, (|uod ll('l)iieor. 13 ilicil : vestris, etc.

Obedite prœposilis vestris; item potesl addiici Secundo, (juia munuscpiscopale est de jure

îd Mail. 18 : Quœcumqm liçjaveritis, elc. iiaiii sub divino , ut suppono ; ergo quidquid est iiilrin-

verbo%and«etiamlegislalio includitur, ulsupra secè annexum tali nuiiicri, est de jure divino;
dixi; loquilurautciiiilti Chrislusad oniues Apo- sed jurisdiclio ad ferendas leges est necessariô
stolos , qiiibus episcopi siiccediinl, cap. In mvo, coiijuncia cum episcopali munere ,
quia non
distinct. 21, Trideiiliii. sess. 25, capite 4. Ex polosl convenienler pastorale muiuis excrceri
quibus concluditur ralio; quia episcopi suiil sinelali potestale ergo. lia enim supra coUi-
;

pastores ordiuarii, cl principes Ecclesix post gebamus, Cbristum dédisse Apostolis juris-
summum pontificem, cl ideôex vi sui muncris (iiclionem immédiate ,
quia dedil illis Aposlo-
egent potestale fereiidi slalula suis subdiiis latum, cui est inlrinsecè necessaria jurisdiclio;
convenientia ; illa verô potestas corapelit jure ergo simili proportione procedil in episcopis
ordinario ,
quae convenit ex vi proprii mune- salteui quoad jurisdiclionem eis proporliona-
Tis ; ergo. lam. Dices, episcopaium esse de jure divino
5. Secunda verô pars ,
quie alïirnial , banc (juoad consecrationem, et poteslatem ordinis ;

potestalem convenire episcopis jure humano, non verô quoad episcopaium ipsum, ut inclu-

magis controversa est. Aliqui enim coulenduni, dit curam et gubernalionem. Sed contra boc
,

iiabere iilain de jure divino, et immediasè à obslat primo nam Paulus dixit In quo vos
; :

Christo, quamvis cum subordinatione, et de- posuit Spirilus sanctus regere Ecclesiam Dei, etc.

pendenlià à sumrao poniiûce. Tribuitur Victor. Nam regendi verbum apertè dicit pastorale
Relect. 2 de Potestat. Ecclesiae quaest. 2 , iu niuiius. Secundo quia episcopalis consecratio
iine, sed reverà, si alteiiiè legaïur, aunquàui conferl per seipsam episcopalem dignitalem ;

id expresse dicit, licel favere vidcatur, ut inlra ergo couler t jurisdiclionem sallem in habilu,
«licara. Apertiùs et nimiâ exaggeratione id tra- seu in aciu primo , licel non conférai usum
dit Castro de jusl. hajretic. Pun. cap. 24, di- donec applicetur illi materia. Sicut in ordina-

cens, opposilum esse contra omnium sacrorum tione sacerdotis datur potestas absolvendi, quai
doctorum senlenliam, nulluin verô désignât. est jurisdiclio in babitu.

Ei verô adhaesit Gabriel Vasquez 1-2, disput. 4. Tertio possumusargumenlari ex usu anti-

132, cap. 3. Potestque haec senlenlia suaderi quissimo Ecclesiae , quia in principio Apostoli
ex principiis posilis. Primo quia AposioH ba- creabani cpiscopos, inconsullo Pctro, et poslea
huerunt banc poteslatem immédiate à Cbrislo; liebanl per dectionem cleri, aul populorum ,

sed episcopi sunt Apostolorum successores ;

et slaiim censebanlur esse episcopi sine spe-
crgo succeduut in bâc potestale ex vi donalio- ciali recursu ad pontificem , vel alium liomi-

nis Cbrisli , ac subinde al) illo immédiate eam nem; ergo signum est, poteslatem illam dari

habcnl non à ponlilice. Major posita est in ca- imniedialè à Deo , factà designatione personse

pite praecedenli ; minor aulem proximè pro- per eleclionein , vel per alium legitinium mo-
bala est ex jure , et ex coiicilio Trident. Con- dum, sicut de summo ponlilice diximus. Et
sequentia item iti simib probota est c. 3. Cou- conlirmalur, quia episcopus, cùm leges ferl,

Jirmant boc ex verbis Cliristi Malt. 18 Quœ-

: non polest dicere , se Terre illas polestale sibi

e.mnque ligaveritis super terrain, etc., quœ non à papa concessà; sicut non potesl boc dicere,
lantùra ad personas Apostolorum , sed eliam quando exconnnunicat , vel à censura absol-

ad episcopos eorum successores dicla fuère. vit : nam boc perlinet ad delegalum , non ad
Item inducunt verba Cbrisli Luc. 10 : Qui vos ordinarium judicem, sed potesl et débet dicere

audit, me audit; et qui vos spernit , etc. INam episcopus : Ego polestale ulor à Clnislo ac-

illa ad Apostolos, et eorum successores perti- ccpiâ, vel quidsimile; ergo siguum est habere

nent, ut Iradunt Cypri. lib. 4, Epist. 9, et Ba- illam innnedialè à Cbrislo.

sil, in Constit. Monast. cap. 23, eodcm

et 5. Nibilominùs dicendum est, banc potesla-

modo possunt induci vcrba Pauli Roman, 13 : tem legislalivam non dari immédiate à Cbrislo,
Omnis anima potestatibus sublimioribus subdita sed per summum pontificem; ncqiie esse de
sit. Nam etiam ibi intelligunlur poteslaics ec- jure divino, sed de liumano. Similem asserlio-
omnes faientur, quiasuni verae
clesiaslica;, ut nem posui in tomo 4 de Jurisdictione ni foro

polestales;inler bas aulem maxime inlelligun- pœnilentia; , et in lomo 5 de Potestale absol-

iur episcopi, sub ponlilice, JDeuique simiiQ vcudi ù ceu&utis ;

consequeiUer ergo iu piifi-
757 HE l.EGIBL'S. 7.>8

senti ideui assero depuleslaie legislativù. Uuam teslas coiisecrandi, absolvendi, el gralia saucli-

sentenliain ox velerilms llieologis colligimus ,

lieans , qua; non possunt esse ex inslilulionc
qualeiiùs asseniiU potobUiloiu claviuin, aiit bumanà. Ergo consecratio episcopaiis, per
jurisclitlionis, qiiatenùs ad gubernalionoin £c- quam talis polestas datur, de insiilulione Chri-
clesiie spécial , ad oinnes alios per l'olrum et sii est. Item ,
quôd personse sic consecral;«î

successores cjiis derivari : iiaiii clarum csl delur speciaiis poteslas, de jure diviiio est
hanc polestaleiu logislalivaiii siil» illà jii- nec potesl lalis poteslas impediri , anl liniilari
lisdictioiie touliiieri ; iiiiù major esl ralio de |)er boinines, si consecratio valida est. Ac
illà , ul ex discursu patebit. Illud autein prin- subindc reclè dicilur à Cbristo immédiate dari,
cipium suinilur ex D. Tlioinà 4 contra Génies , ([iiia iicel intiMCodal aclio niinislri consccran-
c. 7G, ration. 4, ubi dicit , idcô Chrislum lis alinm in episcopum, ille solùm se gerit, ut

specialiler Pelro promisisse : Tibi dabo daves, ministerapplicans, seu eflicicns sacramenlum,
ut osteiidcrelur potcslus clavium per cuin ad alios seu consecrationem ; Cbrislus vero ipse csl el
derivandu ad couservaudam Ecdesiœ nnitatem. |)roximum el principale operans proprià vir-

Idem sentit 2, dist. 44, in Une, ciira cxposi- tute; ex vi ergo suai instiiutionis lanliim con-
lionem litleia;. Et loquens de jjoteslate con- lert illam poleslatem quasi de suo, vel (ulila
cedendi indulgentias in 4, dislin. 20, quoest. dicam) de suo communicat participationem
unicà , ailic. 4, qua;stiunc. 5, dicens : Papa inunediatam sua; potestalis.
liabet pleuitudiiiem potestalis pouti/icatis quasi 7. Hoc supposilo dicit Castro, hanc polesla-
rex in rcgno; episcopi verb asmmunlur in parlent tem sicdatam episcopo ex vi suse consecralio-
sollicitudinis quasi judices singulis civitatibus uis, non solùm esse poleslatem ordinis, sed
prœpositi. Unde concludit habere poleslatem eliam jurisdiclionis. Quia ex vi illius potcst
secundùm ordinationem papse, et non anipliùs. episcopus consecratus jus dicere, si ei appli-

Idem sentit distinctione 24, arlicul. o, qiia;- celur materia. Ad euiu modum, quo ISavarrus
stione 3 , ad 4 , et Durand, quaest. 2 , n. 15 ; el aliqui alii dixerunt, omnes sacerdoles ex vi
Solo dist. 20, «juCÉSl. 1, arlic. 4; Cajctan. ordiiialionis sua; recipere jnrisdictionem iu

lomo 1 Opuseul. tractai. l,cap. 19; expresse habiiu (ni ipsi loquunlur) licet eà uti validé
Antonin. part. 5, lit. 22, cap. 4, § I, verb. non possinl , nisi eis applicelur materia. lia

Septima, cum Hervœo iraclat. de Polcstaie eliam explicat hanc senlenliam Vasquez supra,
papae; lalissimè Francise. Yargas iraci. de ulens eâdem simililudine et proporlione, et
Auctorilalc pontilicis, quaist. principali ; Bel- dcclarans, illam applicalionem raateriae non
larmin. lib. 4 de roniano Ponlilice, c. 24; esse per solam approximationem pra;exislentis
Salmeronlomo quarto part. 5, tract. 4. materiae, sed esse per moralem effcclioneiu

6. Ll aulem banc senlenliam sine vocum ipsius materite ,

quae simul lit, et approxima-
ambiguitale probemus, adverlendum est,con- lur. Quia maieria illa sunt subdili , ul taies
irariam senlenliam duobus modis solere expli- sunl; in praesenli ergo lune applicalur materia,
cari. Prior supponit inprimis id, quod cortum ([uando eHiciunlur subdili , nec aliter appli-

e&se credimus, scilicet, consecrationem cpisco- cantur, quàm faciendo in ei» subjectionem.
paleni, et poleslatem ordinis, qure ex vi illius Hanc verô senlenliam sic declaralam, non
conf- rlur, esse ex Cbrisliinslilutione, el iia ex aliler probal hic aiictor, nisi quia existimat
vi juris divini conferri, el reclè dici posse im- hanc poleslatem activa; jurisdiclionis fuisse
médiate à Cbristo dari. iloc in materià de or- promissam Aposlolis iMatth. 18 , illis verbis :

dine ex professo probandum est. Nunc breviter Quœcumque alligaveritis , etc. Item ultimâ con-
declarantur singute parles; nam, sicul Chri- lirmalione supra posità ,
quôd episcopus non
slus instiluil, ul essel in Ecclesià sacerdotes ; potesl dicere : Ego excommunico per polesta^
ita eliam insliluit, ul essenl episcopi, qui in tcm à papa acceptam.
gradu ordinationls suae essenl siiperiores, et 8. .Milii aulem in lom. 4 , disp. it), sed. 5,
polentiores ; unde mulla possunt eflicerc per opinio illa Navarri ( unde in prxsenti sumitiir
poleslatem ordinis, qua; non possunt vel om- proporlio) valdè displicuil. Primùm, quia in
uinô,velex vi taiitùm sn^e ordinalioiiis, ul rc solimi niulat loquondi umduni eoiilra re-

conicrre ordincs prœserlim sacros, et maxime ceptas locutiones conciliorum el scholasiico-

sacerdotium , confirmare, el aiia. Ila;c ci go nini.ulibi ponderavi, et conslabit clare in-
poteslas non potesi esso, nisi ex Chrisii insli- liienli loca 1». Thoma' el sebolaslicornin qn;c
lulione, quia per illam dalur cliaracler, et po- proximè cilavi. Qui appellanl poleslalemjortlj-'
^59 DE LEGIBIS. 760
nis eani qusc datm- ex vi sacrainenti , et prie- simul essenlialiler sii consecralionis, ut sic di-
ter illam requirunl poteslalciii jiirisdiciioiiis , carn , e* ordinis, el idcô potestas ordinis sacer-
quae clatur extra sacranieiitiiin por honiinis dolalis est poiestas per se requisila ad absol-
foncessionoin miilain. Illa aulom juiisdiclio in venduni , el principium per se absolulionis.
Jiabilu, quain N.ivar. sic Jioiiiiiial, non est nisi Unde ,
quia absolulio esl aclus dicendijus,
polestas ordinis in corpus Chrisli niysticuni potesl aliquo modo illa poiestas dici jurisdi-

nec pus polest operari sine alià ,

quàni po- ctiva, ut sic dicam. At verô in episcopo nuUus
testas illa quani sciiolastici ordinis vocant. esl actus jurisdictionis ,
qui per se pendeat à
Deinde quia , si neccsse est nt poslea (iaiil lio- consecratione , el ideô episcopus eloclus , et

Jiiines suhjecii tali persoiue , nt per illani po- conlirmalus polest ellîcere ea, quae jurisdi-
testalem possit in illos operari, ul in praesenti ctionis sunt, juxta cap. 1 et2 de Translat. epi-
Vasquez faielur ; ergo necesse est , ut sacer- scop. el capile Transmissum de EIocl. , ubi id
dos vel episcopus consecralus de novo liai su- notai Glossa ult. ab omnibus recepta, ibidem.
perior respecta lalium snbdiiornin ,
quia su- Unde eliam indulgentias concedere polest non-
perior el subditus correlativa sunt, et ideù non dùm conseeratus; imô nec ordinalus sacerdos,
potest unuui lieri prias, quàm aliud, neque ul docuil D. Thom. in 4, distinct. 20, q. unie,
ununi sine alio. Ergo cùm applicalur maieria, artic. 4 qu*stiunc. 2, et Panorm. in c. Ac-
,

et fiunl subditi, superior accipil novam po- cedcniibus , de excess. Praelat. num. 4, cura
lestalem et jus , et quasi dominium in illos, aliis; cùm lamcn indulgeniiarum concessiovi-
quia per taleni polestaleni lornialiler consli- dealur aclus maxime spirilualis inler omnes ,

tuitur superior; ergo illa est etianj polcsias qui sunt jurisdictionis. E contrario verô epi-
jurisdictionis; ergo ultra j)otestaleni datani scopus conseeratus, licet nullos subditos ha-
per ordinalioneni, requiritur poiestas jurisdi- beat , polest validé etïicere omnes actus pro-
ctionis data per homines ; ergo in idem revol- prios ordinis episcopalis. Quamvis enim ut
vilur, et imnierilô prior vocatur poiestas ju- recic liant, necessaria sit licenlia superioris
risdictionis eliam in habita ,
quia est potestas tamen, si absque tali licenlia confirniet vel or-

onininù absoluta à subdiiis , quod répugnai dinet, valida est ordinalio, et conlirmalio, ut
juiisdictioni. Dicenl fortassè , dicere habiludi- esl certain apud omnes. Ergo characler , seu
nem ad eos, qui possunt fieri subditi. Al cerlè consecratio episcopalis non est principium per
iioc modo quilibet lionio habebii jurisdictio- se alicujus aclùs jurisdielionis; nullo ergo
nem aclivam regaleni (|uia liabel ralionem et , modo dici potest ,
quôd sit jurisdictio activa,

voluntalem , quae habet potestatem imperandi neque aclu neque liabitu ,

quandoquidem sine
eis, qui lieri possunt subdili ,
quod ridiculum illo principio liunl omnes actus jurisdictionis
est; sic enim simplex sacerdos ex vi ordinalio- episcopalis , el quando illud inesl cum juris-
nis nibil plus bahet superioritalis, vel jurisdi- dictione, solùm se habet quasi conconiitanter
ctionis, quàm veiuti capacitateni proximam ad respeclu actionum pura; jurisdictionis, vel ut
superioritalem , et jurisdictioneni in loro poe- conditio quaedam di?nificans personam , et

nilenli* exercendam , si deUir; lune autem constiluens habilem ad alias acliones magis
sicul superior non est, ila nec jurisdictioneni sacras.
habere dici polest. 10. Et eonlirmatur primo, quia propter hanc
9. Verùmtamen , licet ille modus loquendi in causam lola jurisdictio episcopalis commilti
illà niaterià habero possel aiiquam vcrisimililu- polest non episcopo , non solùm quoad pote-
dineni , in pniisenti nullani bal)erc polest: id- statem sed eliam ut , illà per seipsum uti possit;

circo enim iilani partem hic l'Opelii, et declaravi, nec solùm polest delegari, sed eliam ut ordi-
ul ex comparaiione magis innolescai lalsitas naria dari , ut est cerium de multis abbatibus,
illius sentcnliœ. Probalur ergo assumpluni : et de prailatis religioaum, de quibus paulô in-
iiam actuspropiius jurisdictionis in l'oropœni- l'ra dicemus; ergosignum esl, consecralionem
leutiae essenlialiler pendet à poteslate ordinis, episcopi non dare ullo modo potestatem juris-
scilicet , absolulio à peccalis , el consequenler dictionis, quia cl esse potest sine uUâ jurisdi-

oninis aclus ligandi el solvendi in illo loro, clione, id est, sine episcopatu, ut dicilur in cap.
camdem dependenliam babel. ^anl licet con- Inter corporalia.àa Translat. episcop. El è con-
tingat, aiiquam habere jurisdiclionem per pa- trario jurisdiciio episcopalis potest esse et

rochiale benelicium, si non sit sacerdos, non exerceri sine consecratione. Unde eliam coUi-
poiesl perse absoherc; undc lit , utactus illc gitur , hanc jurisdiclionem non consistere in
 "^2
761 Df: LE( iIBLS.

applicatione nialeriae, (juK ^ii ilisiinela à po- spirilualis, qiiLC de se dari possel, et inierdùm

quie dalur episcopo pcr dalur sine coiisecralione pcrsoiue. Quamvis

teslale vei'à cl inorali,

concessionem oniniiiô dislinclaiu à coiisccra- aliàs Clirisluh volueril, ut per se primo ac prin-
Ralio vero illius sen-
tione ;
per banc enim poleslalcm il!e fil supt cipalil» T sil iii ci»iscopis.

rior, el alii fiuiil suhJili, iie(i»c alia iiialoiia iiii Iciili.e non iirgcl, quia solùm nililur in quo-

cogilari , aul desidcraii polosl. (iam modo locpiendi, et gratis, ac sine proba-

11. Tandem coiilirmalur et dcclaralur ex tione sumil , non poluisse usu iniroduci, ul
poteslate ponlilicià ,
quae esl veluli prinuim cpiscopi eliam in aclibus suae jurisdiclionis

exeniplar omiiis poleslalis spirilualis juiisdi- ordinariae diccrenl : Auctorilate milii à Vicario

iilmuo negaltil illaiii esse VL-raiu Clirisli cuncfssà vel (|uidpiam simile; sicul
clioniâ ; eiiiiii ,

poleslalein spiiilualom adivu; jiiiisdicliuiiis ; ordinariijndices et gubernalores regum dicerc

iuiô el supreoiani in ordine ,
qiix in paris hu- soient: Pnccipil mujeitasreijia, vel aliud a'([ui-

minibus esse poiesl ; il!a auiem non dalur jton- valens : bis enim judicibus aequiparal episco-
tilici per uiiam consecialioneni , sed per eitc- pos D. Tboiii. i, disl. 20, q. unie. art. 2, qua;-

lioueui, el nudani cuncessioiieni Doi. Quando sliunc. 5. Quôd ergo boc non sil in usu, non

enim dixil Pelro : l'asce ovcs meas , nuUani nu- est, quia non possil esse, nec quia jurisdiclio

vani consecralionem vel cliaraclerein illi iin- episcoporum delur immédiate à Deo , seu per

pressit, sed puram polcstalem juiisdiclionis consecralionem, iiu;>d p;itel, quia de infc-

illi prajbuii. Sic eliam papa , cùm riiè cligiiur, rioribus piailalis babenlibus jurisdictioncm
siaiim esl verus papa ,
qiioad laleni puiesia- cpisco|)alem sine consecratione nemo du-
tem , el nullani consecralionem inde accipii ;
bilal ,
quin babeant illam jure buniano, et à
iinô , si non sil episcopus, vel sacerdos poslea papa; et lanien illi eliam non ulunlur illo

consecrandus esl , vel eliani ordinandus , et modo loquendi non ; esl ergo quia non possint,
inlerim nibilominùs polcsl onines aclns solius nec quia babeant jurisdiclionem immédiate à
jurisdiclionis externa; exercere. Krgo eodem Deo. Igilur in ulrisque esl , vel propler modc-
modo concedilur aliis episcopis propria poie- sliaiii, et moderationem pontificum ,
qui licel

slas jurisdiclionis per electionem, vel purani dent poleslatem , inlelligunl illam esse princi-

concessionem , non per consecralionem ; esl paliler à Clnisto, cl in illum esse omnia refe-

enim eadem ratio. Tum quia episcopalis poie- renda ,

quia ille esl principale operans, ipsi

slas non esl, nisi parlicipatio quasdam papalis verô sunt vicarii ejus. Vel cent id lit, ut

poleslalis. Tum eliam quia sicut in conslilu- distinclio servetur inter poleslatem delegalam,

lione papaî non est aliud applicare illi uialo- elordiuariam , ne conl'undanlur, vel ambigui-
riam ,
quàm facere illi subditam univcrsam tales orianlur. Vel cerlè, quia ordinaria pote-

Ecclesiam; nec facere subditam eslaliud, ([uàm stas ila dalur, ul poslea pnclatus suo jure
dare illi veram et novam poleslatem supra il- ulalur ad modum causai prim:e praicipienlis,

lam ; ila quando episcopo consecralo taiilùm idcô nccesse non est, ul exprimai in suo aclu,
datur episcopatus, non aliter applicalur illini;;- (jnôd lialjcat polcstalem ad illam; nam boc ipso

teria, nisi quia aliqui denuô iili fiunt subjecii, jure constat, el consequenlcr , nec oportel
nec Hunl subjecii, nisi dando illi novam pole- exprimere à quo eceperil virtulem
î , quia hoc

slatem superioris distinctam omninôàpolesiaie impcMiiiens esl ad ciVcclum. Potestas aulem

ordinis, seu à consecratione. Tum donique delcgata semper e.>t vchiii quid facii, cl qui
quia sicul aclus ponliliciaî jurisdiclionis, ut sic, illà uiilur se babctad modum inslrumenli aclu
non sunt actus ordinis, vel consecralionis, nec moti, el pendenlis ab iniluxu CiUisaf principalis,
ab illâ manant; ila nec actus episcopalis juris- et idcô, utde jurisdiclione conslcl, conveniens
diclionis. Et simile argumentum sumi polcsl esl exprimere operanlem, se illam liabcre, et
ex jurisdictionc Apostolorum, ut considcranli consequenlcr unde illam babeat. Qua; differen-
facile palebil. lia est moralis laulùm congrueutia , ila ul

12. Quapropler modus ille declarandi , et necessarium non semper servari. sil Nam qui

defendendi illam senlenliam verisimilis non ulilur polcslalc dclcgalà, non semper id expri-

esl. Nec reclè pro illo adducilur promissio mil, el pnelalus ordinarius potesl , si velit, id

Chrisli Mallh. 18: Quœcuniqiie alligaveritis, el< . explicare , el inierdùm l'orlè propler aliorunt
Nam ex vi verborum ibi non fuit promissa po- ignoranliam polerit esse expediens.
testas ordinis episcopalis , sed fuit pron)issa 15. Venio ad modum alium explicandi, el
potestas judiciaria , et jurisdiclionis coadivic dclciidcndi|>riorcm tcniculiam, niuiirùm Chri-
763 DE LECIBUS. 701

sluni Dominuni instituisse , ut essent in Ec- potuit , ut Clirist us Apostolis praeceperit, ut

clesiâ episcopatussul) poiitifice; quia non pote- ordinarent modum et ritum celebrandi sacri-

rat toia Ecclesia imniodialcgtilK'rnari por unum ficium Missae quoad accidentales caercmonias,
episcopum universaleni ,
qualis est sunimus et niliilominùs eis commiserit illas ordinare

pontifex; voluitque idem Christus Dominus, et instituere. Idemque dici potest de oratione
ut iili intermedii guheriiatorcs essent non tan- publicâ Ecclesiae, et similibus. Sic ergo potuit
tùni delegati , et quasi vicarii \ripx , sed ut Christus praecipere, ut esset in Ecclesia pasto-

essent veri paslores ordinarii , et principes rale nmnus episcoporum, et nihiloiiiinùs insti-

spirituales sub ponlifice suninio. Hoc enini lu'Joiiem illius muneris commiltere Petro. Hoc
ostendit ecclesiastica traditio. et sunùlur ex antem posito ( in quo nulla repugnantia , nec
verbis Pauli citatis : In quo Spiritus sanctus vos moralis incommoditas ostendi potest ), plané
posuit episcopos regere Ecclcsiam Dei. Hinc sequilur , jurisdictionem episcoporum esse de

ergo ulteriùs fit, ut episcopalus ipseev vi insti- jure humano, et per boulines dari. Quia res

lutionis Christi jurisdictionem ordinariam , et est talis ex inuuedialà inslitutione , non ex

principaleni includat; imô quôd tota illa di- praecepto ,
quod ad illam movit. Nam pra;ce-

gnitas, ut distinguitur à consecralione in pote- plum remolè se habet, et est générale, et non
state jiirisdictionis consistai, quia est dignitas delerminat parliculares circunislanlias rei

praelationis, et reginiinis, quae sine jurisdi- sine quibus res ipsa non lit. Instiiuiio verô

ciione intclligi non potest. Et consequenter, née proximè se habet, et constituil rem in parlicu-

sine potestate pra'cipiendi; bœc enim , ut su- lari cum determinaiis circumsiantiis. Sicut
pra dicebani, adeô est intrinseca superiori, in exernplis adductis caeremonise Missae sunt

utrepugnetaliquemtieri superioreni, seu prae- de jure humano, esto pracceplum générale or-
latum ,et non recipere potestaleni praecipiendi. dinandi illas fuerit divinum , ut reverà est

Hinc ergo concludunt dicti auclores, liane po- sive fuerit divinum naturale , sive positivum;

lestalem dari ininiedialè à Chrislo , et ex vi et sic in similibus. Idem ergo erit in praesenti

juris divin; quia dalur ex vi niuneris à Chri- ex dicta bypolhesi, quod episcopalus inferiores
,

sto institut!. Et licet pontifex, vel per se ap- pontilicali dignitate non habent à jure divino

plicet taie nuinus huic , vel illi personae , vel nisi générale praeceptum institueudi et confe-
possitinstituere modumapplicandi illud; nilii- rondi taieni dignitalem , ut si rex mittens pro-

lominùs tali muneri ex vi juris divini adiiseret rogem in Indiani , illi praecipiat conslituere in

talis jurisdictio , et ipsum munus ex vi divins; provinciis ordinarios gubernatores, illi verô
institutionis datur , et consequenter pontifex commillat , et modum poieslaiis illis confe-

solùni se habet , ut designans personam ; Deus rendae, et munerum largilionem, non dicen-
verô est ,
qui per se, et immédiate tribuit mu- tur postea gubernatores illi habuisse munus à

nus, et consequenter potestatem. rege immédiate , sed à proroge , licet ex régis

ii. Verùmtamen contra hune raodum expli- praecepto, quia proxima mensura poieslaiis est

candi hanc potestatem facile potest recepta volunlas , ac judicium proregis, et ipse est

Veritas demonstrari. Nam inprimis licet demus eiiam proxima causa, quai ex vi suae poieslaiis

episcopatum esse de jure divino, non solùm alia officia providet; ita ergo erit in praesenti,

quoad dignitalem ordinis sed eiiam quoad , posilà praidiclà inslitutione.

munus pastorale, non indc sequilur , inslilu- 15. Quôd ergo lalis fuerit episcopaluum In-
tionem, vel colleclioi .1 lalismuneris, vel ju- siiluiio ,
probalur primo ex modo I (ijuendi

risdictionis esse immédiate à Christo , quia canonum; ait enim Gregor, in cap. Décréta, 2,
fieri rectè poiuit, ut Christus docucrit et prae- q. 6: Romana E cclesia vices suas ita aliis imper-

ceperit Apostolis, et praecipuè Petro , modum tivit Ecclesiis, ut in partem sint tocatœ sollicitur

regendi monarchiam ecclesiasticam mediis epi- (linis, tion in pleniludinem poieslaiis. Ubipondero

scopis tanquàm pasloribus ordinariis, ei prin- vcrba illa: Vices suas iviperiivii ; nam plané si-

cipibus sub Petro, et niliilominùs quôd com- gnificant, aliarum Ecclesiarum paslores à Ro-
mlserit Petro, et institut'oncm muncris ciim niauo haberc poieslaiem, et ideô suo modo
tali jurisdiclione , et conationein ejus , non vices illius gcrere , sicut oiim prailores vices

tantùm designando personam, sed eiiam po- imperaioris gerebanl. Non intcndil autem pex
testatem ipsam impertiendo. Hœc enim duo hoc docerc Greg, episcopos esse tantùm vica-
valdè distincta sunt, et separabilia, praicipere rios papae , et non proprios paslores cl princi-

aliquid lieri, vel facere illud. Et (ieri etiaui pes , sed solùm voluit explicare emanalionciu
765 DE LEGIBUS. 766

imius principatùs ab alio , à qiio rroantur epi- et consequenler majorem Ecclesia pacem; ergo
scopi, ut ejus coadjulores. Ilem Léo papa merilôcrodinius, ila fuisse Ecclesiam à Cliristo
in capile lia Domimts , 19, dist. , loqueiis de instiliilam. Prœserlini quia de supremi capilis
pnicslale Pétri , inquit in ipso fuisse à Cliristo inslilutione cum pleniludine poteslatis, et ab-
piinc'ipaliler collocalam , ut ah ipso quasi qno- solulà pastorali ourà sine ullà limilatione con-

(lam capile doua sua velut in omite corpus dilfun- stat expresse ex Evangelio; de potestate autem
dcret. Quod tcstiuioniuni ila eludil Castro, ut immédiate data aliis prselalis, quibus perpcluô
parliculam illam, ab ipso, interpretclur, diccre succederelur ex vi ejusdem donalionis, non
ordiiieui leiuporis, non causalilalis. A'û/h Chri- constat ex Evangelio, iniô neque aliquod ejus
slus est ( inquit )
qui immédiate dédit Aposlolis indicium reperilur. El aliunde ex usu colligi

potcs'atem, sed priùs Petro .Malt. 16, et postea polcsl, niulationes el ereclionesepiscojîatuinn
leiiquis Apostolis .Mattli. 18. Sed inpriniis ;id romanum pontificem semper spectàsse, ul
seniperibi supponil falsuni , scilicel, Ciirisluin sumitur ex cap. Quanto, et cap. Salonitanœ, 63,

dédisse Pt'lio vei Apostolis poleslateni , .Mail!». dist. et cap. Pastoralis, etcap. Tempor/s, 7,
IG et IS, quia tune non dedil, sed proniisit q.l, el plura alia referl Vargas supra.
ut constat ex veibis, et comniuni e.xpositione. 17. Terliô declaralur eadem Veritas ex dille-

L'nde faisum etiara est , Christum priùs leni- renlià inter ponliliciam dignilatem, et oITicium
pore dédisse Petro Apostolatuni, vei polesla- episcopi; nam pontiiicia dignitas liabet cerlam
teni ,
quàni caeleris Apostolis; nam sinml om- et inimuiabilem qualitalem et poteslalera ex vi

nibus dixil : Sicut viisil me vivons Pater , et ego suse instilulionis in bis, quae ad subslanliam

mitto vos, Joan. 20, et cap. sequenti dixil Pe- ejus pertinent, et ideô reclè intelligilur esse

Iro : Pasce oves meas , quod pertinuit ad singu- potuisse, ac debuisse ex imniedialà institutionè

larem dignilatem ejus ;

postea verô iierùm divinà. Nam ex parle subditorum, et territorii

quoaduiunusapostolatùs dixil omnibus; Ê'i</i?(?5 habet determinationem per modum universali-

in mundum universum prœ dicate Evangelinm, etc. latis, ut scilicel extendalur ad universum mun-
Malth. ull. Poteslas ergo Apostoiorum, et ju- dum et omnes Cbristianos baptizalos, el ali-
,

risdiclio illoruni , ul taies erant non fuit, ab quo modo ad omnes bomines, quantum necesse
/pso, Pelro, etiani ordine teniporis; non ergo est ad fidei propagationem , ac justam religio-
iû hoc sensu locutus est Léo. Neque per illam nis cbristianai jirolectionem ; et similiter ex
parliculam, ab ipso, refert solani personam parte actionum solvendi et ligandi omnium
Pétri, sed etiam cum proportionead suos suc- modorum , et materiarum, in quibus versari
cessores, ut constat ex contextu. Priùs enim possunt, habet eamdem determinationem per
dicit , Christum Dominum ila ordinâsse Aposto- universalitalem , et in omnibus bis habel iui-

iorum officium, ut in beatissimo Petro Apostoio- mulabililalem, quia nec augeri, nec minui àb
rum omnium summo principaliter collocaret. Lbi bominibus potest, et ideô illius poteslatis origo

non dixil j»riùs tempore, sed principaliter, quia immédiate in Deum ferlur, quia non est in

nimirùm, in illo tanquàm in capile et ordina- bominibus poteslas nec innata, nec cxlrlnsecùs
rio paslore , cui succedendum ess<'l, in aliis data, à quâ tanta celsitudo poteslatis manare
verô lanquàm in legatis vilalitiis, ut sic dicam, potuerit.
officium illud coîlocavit. Et addit rationem, el 18. At verô muiuis episcopale non babcl
causam, ut ab ipso, id est, per ipsum, doua sua certam qualitalem aut determinationem ex vi

diffanderét , non in Aposlolos, jam enim de jurisdivini, neque in icrritorio, neque in per-
illis non iraclabat, sed in corpus omne non uno , sonis subdendis liuic vei illi episcopo, neque
lempoie, sedperpetuo; ideôenim voluit digni- in aclibns regiminis, neque in malerià illo-

latem i'Iam Pelri esse perpetuam ut per Pelrum runi. L'nde videbimus quoad territoria episco-
el successores ejus omnis alia polest^is ad alios palus esse inae((uales, et eumdem nunc augeri,
(lillunderelnr. nunc minui, veiunum in duos dividi vei è ,

IG. Secundo potest adjungi ratio et con- converso ex duobus unum fieri. Quoad per-
gruentia, quia liic modus instilulionis est magis sonas eliam ex eàdem dio'cesi aliiiua» eximun-
consenlaneus perfectse monarchiae ,
qualem tur à subjeclione episcopi, el immediaiè sub-
esse Chri&ii Ecclesiam Catliolici inlo!li|,'ui!t. jici'inlnr papne, vei alteri juxta voluntatem

Item est congnienlior ad majorem unionem ejus, et s;T?pc contingit episcopuni unius diœ-
membrorum omnium eliam principalium cum cesis liabere ! ecle: ias sulijectas sihi in alterius

suc capile, et perfcctiorem suhordinalioneui diœcesi , cl aliquam excmpiam in proprio Ur-

t67 DE LEGIBl'S. 768

rilorio. Iii ij)sis etiaiii episcopalibus esl ordo episcctpos ex vi juris divini dispensare in ma-
hierarcliicus episcoponiin , aicliii'pisc. et pa- ti inionio rato, nisi à papa reservetur, quod est

triarcliaruni , seu priiuatum, qui nullo modo eiiam incredibile. Teriium esl posse relinquere
potcst in jus divinuin refcrri, ut pcr se con- ej)iscopatum suà auctorilale, nisi à jure bu-
stat. Item iii aclibus jurisditiionis sj>irilualis niano esset proiiibitum, quod esl contra Innoc.
aliqui sunt, qtios non possunt episcopi ex vi III, in (iido c. Inlcr corporalia. El simiiia pos-
suioflicii, ul inslilnere irrcjçularilales, ul in sunt nniila iiil'orri ; non Inil orgo lalis inslilulio

proprià niaterià dixi, vel piirscriberc impedi- divina, sed solùm hœc, ulcrearenlur episcopi,
menta irrilanlia nialriinonium , ul ox proprià qui essenl ordinarii paslores principales ani-
materià suppono, vol rclinqiiere suuni episco- marum; ergo niliil aliud immédiate per jus di-

patuin, aul ad alium transir^ juxla caput. vinuin positivum inslitulum esl. Ex ilià verô
Jnter corporalia , do Translal. episcopor. el generaliordinalione secpiilur slatim, in creando

cap. Nisi citin pridem, de Renuntial. el in uni- illo munere, servanda inprimis esse, quai jus

versum gravioruni caiisarum definitio juxla divinum naturaie postulai, snpj)osilo priori
caput Majores, de Baplismo. In aliis veiô liniiianiento , sciiicet, ut taie munus creelur
aetibusjurisiliclionis, quos episcopalis poteslas cinn omnibus necessariis ad convenienlem
exercere polesl, liniitationent el réservai ionem nsiiin ejus; in his verô, (luie prudentialia, vel

saipè recipit, vel certain nicnsurani , ut in ab- tubilraria sunl, res Iota connnissa est Pelro;

solulionibus, dispensalionibus, indulgenliis, et ergo ab iilo el per illum babenl immédiate

aliis similibus ; ergo non poluit convenienler epiï^co])i omneni suam potestateni.

taie munus babere divinam instilutionom iin- "20. l'iule tandem concludilur, multù magis
mediatain, qn;c débet esse certa et pr.escrij)la. id dicendtim esse de poleslale lerendi leges,
Qualis eiiim el quanta bi£c fuerit, ex jure di- quia non solùm polesl illa limilari, vel ani-

vino definiri non |)oiest; ergo nec ipsum pliari [»er ponlilicem , ul quolidiè lit, sed eiiam
munus in poleslale jnrisdictionis consistens possenl particnlares episcopalus inslilui, non
luit innnedialè inslitulum, etdalum à Ciirislo, conrcrendo episcopis potestatem condendi le-

sed solùm pnecepium el commissum vica- ges. Quia lix'c [)oleslas non est per se neces-
lio suo. saria in onini gubernntore, nec in onuii prin-
19. Dicetur, exvijuris divini bal)ere epi- cipe , ul palet in tempoi alibus principibus

scopum inlei;rani ptttcslaleni jnrisdictionis spi- babt'ulibus siqterioreni in illo orJine. Et ratio

rilualis, nisi à papa in arK|uibus rébus liniiletur, esl, ([uia ad Inijusniodi rcginien , etiani ordi-

et solùm in liàc depeiidentià esse inferiorem nariuui , principaliùs sullicit poteslas prxci-
poleslale papai , aUjue boc modo babere cer- piendi pro leinpore, pro quà durai regimen,

tam qualilatem, et prœscrlpluin modum ex vi el obligandi , cogendi acjudicandi, quœ omnia

juris divini , variabileni tamen per bunianum. possunt baberi sine poleslale ferendi leges, id

Sed inpriniis bic niodiis institutionis alienus esl, perpétua prcecepla, cl durabilia posl mor-
esl ab insliluiione divinâ; decet oiini, ni ea, tem praicipienlis. Vel sallem possel ponlifex
quse immédiate à Deo prcescripta sunt, imnu.- ordinare, ut slalula episcoporum non essent
tabiliora permaneani, el ila videmus servari in (irina et durabilia , nisi ab ipso confirmarentur,
inslitulionibus saurificii, el sacramenlonun. vel nisi appiobarenlur à concilio provinciali,
Deinde, cùm in ilio niisiiere tanla l'utura essel vel à melropolilano, aul palriarchà, proul ipsi

mulabililas ac variclas, et nunquàm retenlu- juxla regionum varielatem ac distanliam vide-

rum esset lotani illam universalilalem, necesse relur expediens. Cur enim boc non poleril poii-

luit ila divinitùs inslilui, cùm jam esset data tilex? aul qu;e est in bis (minibus repugnan-
Ecclesiae in Petro sulficiens poteslas, per quant tia? Iniù usus ipse ostendit, potestatem banc
possel ordinari ; Deus enim suaviler disponit sjepè illis concedi cum aliquâ liniilalione, ut
onmia , operando per causas secundas, quando palet ex cap, ull. de Fer. ibi , Cum clero , et

commode polesl. Denique ex illo modo insii- populo , el ex cap. Novit , cum loto ferè tilulo

lutionis videnlur sequi aliqiia absurda; unum de his, quie fiunl à prœlat. sine consens, capit.

esl, episcopalem jurisdictionem de se, el ex vi Ergo ex divino jure nalurali non répugnât
juris divini extendi ad nniversum mundnm, episcopale regimen cum bàc liniilalione insti-

et ad omnes bomines , nisi per ponlilicem li- luli ,

quandoquidem episcopi in suo ordine
mitetur ad modum jnrisdictionis aposloliccC, non sunl suprenii principes, sed superiorem
quod per se incredibile es'. .Vliud esl possc babenles. INec autem répugnai ex divino jure
7fif) hK I.K;(.IBlJ!?. 770

posilivo. m a l'oriiori ooiislal ox dicUs. Qiiia buornnt in primnni opiscopum, in roliqiiis vorô
nulluni tbl VI rlium in sacra Sci iplurà , iiec solùni per quamdam imitationcni, vel paitici-
iilluni vesligium liadilioiiis, undecolligi possil palioneni, quam babont à Petro, non imme-
lait' posilivum jus , si ox iialiirà rei non est illa diaic à (Ibrifeto. Ad verba Cbristi, .Matlb. 48,

poleslas noccssariô connoxa cnni opiscopali jaiii dictum est, solùn» fuisse promissiva. .Modus

nuinci'C. Ilabcnl orgo opiscopi hanc polosla- aulom quo talis potestas essct danda pastoribus

leni, quia siiprcniiis Ecclesiœ iogislalor luirna- Ecclosia; , ibi non decliralur. Unde licet epi-

nns,q«i est pnnlii'ox, illani ois, vol oxpicïso, scopi baboanl per Peirmn polostatem , vcris-

vel lacilè concossil, snovc n)nnori aiIjunxiL simè in illos convonit : Quodcumque ligaveri-

Sicul supra diccbamus de dynasiis snhjoclis lis, etc., tuni participationc et distribulione

imperalori , vel altori régi supremo in lompo- accommoda. Ueliqua tcstimonia immeritô afle-
ralibns,lnnc posso loges civilescon(Ioro,(|iian(!(t runl, (juia non solùm de opiscopis, sod eliam
ois concossnni ost, et non aliàs. Qnod anloni do omnibus suporioribus. sou pra'lutis infe-
opiscopis sil liœc polcslas conocssa, ox nsn, oi j'ioribus vi'rnin babenl. El suo modo oliam in

ox jnrihus cilalis constat. magistralibus, et principibus temporalibus,

:2I. Ad prinuiin orgo (;l pra>cJi)imiii liiiHla- quannis ccrtum sit, non immédiate à Deo, sed
nienlnni (l;islii, (piôd opiscopi siinl succosso- per (oncossionrm bominum babere suam po-
ros Apostolornin, respondolur uno vorbo suc- icslateni. ÏNam poslquàm illas babenl, inci-
coderc illis ul episcopi fuorunt, non ul fncruni piunt esse minislri Doi , et ideô illis dcbetur
Apnsloli; suni cnim hx dignitalos diversarnm obedientia.

ralionnm ; Paiihis onini Aposlolns ruit,ol ne- 25. Ad secundum palet responsio ex dictis;

scimus fuisse episoopuni alicnjns cerliio diioco- concessà cnim majori in bono sensu , negalur
sis, vol habuissc aliquani propriani eccksiani, niiiior, quia potestas ferendi loges, non est de

lanquàm ordinariuni et proxinuim pasloreni latione inlrinsecà muneris episcopalis secun-

illius, licot baberet soliiciUidineni onniiuni diini generalem ralionem suam , secundum
Ecclesiarnni, 2 Goriot, il, et in niullis oroavil qiuuu babel originom aliquani à jure divino :

episcopos, ul Tiluni Cretse, Tin.oibeuni Epbesi, cl idcô non est apia comparatio, quae fit ad
Dionysiuni Alhenis. De Jeanne eliam Evango- dignitalem Aposlolalùs : nam illa fuit dignilas

listâ legilur rexisse universas Ecclesias Orien- universalis jurisdiclionis respectu totius Eccle-

lis, et in ois episcopos coiisliluisse, non tanien sia; , et ab ipso jure divino fuit determinala
propriam aliciijus sedcni privatuni opiscopuni ad illum gradum perfoctionis. Episcopalis au-
occupasse. Fuorunt ergo onines Apostoli epi- lem dignilas quoad jurisdictionem non est iia

scopi immédiate facti à Christo quoad conse- de jure divino , nec babel ab illo cerlum mo-
cralionem , et quoad banc succedunl illis duni polestatis, et consequenter nec inslitutio-

omnes episcopi ; fuorunt item Apostoli episcopi noni , sed solùm générale prœceptum insli-

quasi universales totiu> Ecclesiœ ex immedialà tuendi, et conforendi illani. El boc modo
concessione Cbristi, et secundùni banc ra- sufficienter explicanlur verba Pauti : In quotas
tionem non habuerunt successort s pr^elor so- Spirilus sanctus pomit episcopos regere Ecclesiam

luin Petrum ,
qui altiori modo ponlilicatum Dci; eô vol maxime quod etiam rog. s dicuntur
habuit. rcgnare per Deum, et babere poieslatem à
22. Aliqui etiani Apostoli (licot non onines) Deo , eliamsi per bomines inmiediatè illis

babucrunl delorniinalas sedes opiscopalos, et coUata sint rogna ; iia orgo licot opiscopi
quoad boc non babuerunt episcopaluni innno- consliluanlur à Petio, verissimè dicitur. po-
diatè à Cbristo, sed per delerminationom bu- sitos esse à Spiritu sancio ad rogendam Ec-
manam. Sic Jacobus Alpbxi crealusest primus clesiam ,
quia hœc est volunlas Spiritùs sancti,

episcopus Ilierosolymitanus à Petro, ut testutur et non sine ipsiiis inspiratione, et coope-

Chrysosi. Hom. 87 in Joan. et Enscb. iib. 2 rationefil. Ueliqua, quae ibiadduntur, jam sunt
llistorise cap. 1. Sic etiam ipse Pelrus priinns expedita.

episcopus fuit Anliocbiœ , quani scdoni non 2i. Ad tertium ex usu respondolur, post
immédiate à Christo babuit, sed suà auctori- Aposlolossempor fuisse episcopos creaios per
tate accepit, et eàdem postea roliquii. Quoad bomines, et non immodialo à Cbristo, et acce-
bos ergo episcopatus succedunt Apostolis epi- pissesuam poieslatem mediante ponlifice sum-
scopi, propriè quidem , et in rigore solùm in mo aliquo modo, licet non semper fuerit idem
illis Ecclesiis ,
quae aliquem ex Apostolis ha- modqs servatus. Nani in principio nascenljs
771 DE LEGIBUS. 772

Potrus su:\ aiiclorilnle qiiùiii disposiiionc Ecclesiae polestas conferondi epi-

Ecclosi» , licpl

plurimos opiscopaliis erexerit, iil lalè relerl scopatum pertinet ad papam, et notai Panor-

Baron, aiin. 44, num. 11, 27, el sœpè aliis mitan.in cap. Verum, de For. compel. n. 11.

locis; tamen etiam alii Apostoli per poieslatem 2(). Alque bine tandem explicata et conlir-

sibi à Christo coiicessaiu Ecclesias erigcbant,

mata manel ultima pars asserlionis, in quâdice-

c\ ppist'opos in eis constituebiinl, ut de Paulo bamus, poieslatem hanc episcoporum originem

dicluiu esi, et de se ipse teslatiir, et de Joanne

habereàjure divino, et praeceptum Cbrisli

Evangelisià ait Hieron. de Scriplor. Ecoles. :

esi, ut Ecclesià per episcopos gubernetur, et

Totas Asiœ fnndavit, rexil(]nc Ecclesias.EtTer- quod à papa vocentur in parleni solliciludinis

tullian. lib. 4 contra Marcionem : Habemus, in- licet modus, delerminalio et collatio polestalis

quil, Joannis alumnas Ecdesias; mm etsi Mar- per arbilrium et prudens judicium ponlilicum

cion Apocabipsim ejns respuit , ordo tamen epi- facta sit, et augeri vel limitari poss^l. Ut autem
scopornm ad originem recensus, inJoaimem stabit baec omnia clariora flant, et ad omnes singula-

auctorem. Et de aliis similiter est noluni, ac res personas, que K-ges ecclesiasticas ferre

neccssariiun. possunt, meliùs applicentur, nonnulla peculia-

25. Nibilominùs verô credendum est, omnes ria dubia in sequenti capile proponemus et ex-

episcopos ab Apostolis creatos babuisse succes- ponemus.

sores, niedià Peiri auctoritate, médiate, vel CAPUT V.

immédiate. ISam ordo liierarclùcus episcôpo- Deciduutur nommlla dubia quibus doctrinâ supe-
rioris capitis mayis explicatur.
rum, arcbiepiscoporum , et patriarcharum à
principio Ecclesiae incœpit, el quia in Ecclesià
1. Primum dubium est, utrùm episcopus
perpétué erat duraturus, non sine auctoritate possil condere leges sine voluniate papae , et

Pétri institutus est, ut alibi, Deo danle, laliùs qui« régula in hàc malerià servanda sit, videli-

dicemus. Tune ergo in Asià, el aliis regionibus cel, an possit episcopus quidquid ei non pro-
remoiioribus per electionem aliquaui usu,et bibelur, vel solùm quod ei concediiur. In quo
coiisensu romani ponlilicis tiebant epi- primo dicendum est, episcopos non posse leges
t icilo

et lortassè archie- lerre in rébus, quas papa sibi specialiter re-

scopi et superiores praelaii ,

piscopi conlirmabant episcopos, in Oriente, et servavit, illis videlicet aliquo modo répugnan-
rcgionibHsremotis, Patriarche autem episco- tes. Hoc est cerlissimum ex subordinatione dé-

pos; i psi verô palriarch* à principio l'uerunl bita, liabeturquein cap. 1 de Translat. episcop.
et postea auctoi ilale ro- elcap. 1 el 2 de Reliquiis, et Veneral. sancto-
per Petruni iualiuili ,

modo ab pr;e- rwm, et cap. ull. de religiosis Domibns. Lnde

man» Ecclesiae, vel aliciuo illà

scripto constitnebanlur, et ad bunc modum secundo certum est, non posse aliquid slaïuere
semper potnerunt episcopi médiate, vel immé- contra jus commune, quia eo ipso repugnarent

diate per romanum ponlilicum creari. El licet voluntali superioris, sumilur ex cap. secundo

per electionem , vel postulationem cleri, aut de Localo. Terliô addendum , in gravioribus

populi fièrent, polestas ipsa semper dabatur causis niliil posse staluere, quia per genera-

auctoritate capitis, vel perse, vel per alios opé- lem regulam Sedi apostolicae sunt reservatae.
rantes, quod nsque bodiè servalur in Ecclesià Notai Glossa in capil. secundo de .Majorit. et

catbolicâ sempenjue servalum Cuisse crtnlen-

,
Obi dienl. Ileni Glossa in cap. secundo, § Porr'o,

dum est. Nam, ut ail Irenaeus, libro tertio, dist. 5 el distinct. 18, in principio. Abbas in

capitulo tertio : Ad romanam Ecclesiam propter capile ultimo de Offic. legato , numéro quinio,

principaliorem principalilatem necesse est omnes et sumilur ex cap. Vrœceptis dislincl. 12, et
comenire Ecdesias, hoc est, omnes undique fidè- cap. Multis, dislincl. 17, et cap. ifajores,(\c

les, (^uod licet maxime de doctrinâ lidei veruni Baplisjno. Probaluretiam ex generali principio,

sit, tamen etiam locuni habel in bis omnibus, suit generali concessione non venire ea qu3B

quae ad universale regimen et graviores ejus in specie non essent verisimiliter concedenda
aclus pertinent, inter (juos compulalur crealio cap. ullimo deOlïicio vicarii, in sexto, et opli-

episcoporum , ut tradil Grcgor. in cap. l*rœce- niè ad rem praesentem in cap. Qnbd transla-

ptum, distinct. 12, el ibi Glossa, et ahi nolisnt, tionem. IJbi adnolant Panormilan. et alii, et

el sumilur ex cap. Anliquis 9, quu;sl. 5, ([uod Barlhoi. in I. Omnes pojmli , digest. de iustitiâ

.sumptum esl ex episloià AUianasii ad Felicera elJnre, numéro 26. Dicufiiur vej'è efise gra-

papam. Inde eliam notât Glossa in cap.Quan- viora, quae ad novam lidei declaraiionem , vel

//««»! de Elecl. in t» quôd de jure anliquo et promulgationem pertineni , vel qu;ie concpr-
,
775 [DE LEGIBUS. 774

nunt slatuin unlversalis Ecclesiae , ul , verbi cleri, proporlione servais, ut si [sint contra

gratià, coiiliiientia sacerdolum , aul qiioe repu- privilegium h superiore illis concessum, vel

giiaiil privile-iiis , vel consiicmdiiiibiis univcr- conira prsescriptam consuctudinem. El hoc ad

salibus, jiixla capul, Ciun dilectus, do (loiisiie- summum poiesl colligi per arguinenlum à si-

lud., ubi Glossa verbo, Consùlatns. Item uiiain mili ex diclis capitibus Novit, el cap. Quanto,

Ecck'siam alteri subjicere, aul duos episcopa- el magis ex cap. Vestra, de Localo; et est haec
lus, vel uiuim in duos dividerc, ut dicilur iii communis senlentia. Felinus cap. Cùm omnes,
diclo cap. Qnod trauslationcs , et siniile esset de Conslilul. num. 11, el Archid. ex lextu ibi

quadragesiinale jejuuiuiu nuilare, vel ijuid si- cap. 1 de Gonsocr. d.sl. 3.

niile. Extra lios verô casus pro generaii régula 5. Terlium dubium est, quid dicendum sit

liabendum est, episcopuiu non agere positiva de superioribus praelalis, ul sunl archiepiscopi,
approbatione, conlirnialioiie, aut coiicessione primates, seu patriarclKC. De quibus inprimis
papae, ul possil blalula condere de se linua, ac ccrlum est, jureconnnuni idem posse in suis

perjelua, quia hoc convenil iili jure ordinario, parlicularibus diœccsibus, quod episcopus,
capile secundo de Majorit. et Obcdieul. cap. (juia illaruui episcopi sunt. Deinde dicendum
secundo de Constitul. in sexto, eJ. ex perpétua est, nihil amplius, vel inlra, vel extra illas

oonsueludiue, iradilioneEcclesia;,ne(jueestuila posse, nisi speciali jure, aut praescriptâ con-

ratio ad timilandaui banc episoopi polestateiu. sueludine, vel privilégie eis concessum sit. lia

2. Secundum dubium est , ulrùui episcopus sumitnr ex cap. 4, usque ad capul Conqtiestus,
possil sine consilio, vel conseiisu capiluli, aut 9, qu;est.5, el cap. Duo simul, de Offic. ordina-
cleri ; slalula ellicere. Aliqui euini id ailirmant rii. Ratio aulem est, quia hœ dignilales, qua-
ex Glossà in capitulo, Si quis, de Majoriiatibus tenùs superiores episcopis sunl, omninô sunt
et Obedient. ; sed illa Glossa id non dicit , sed de jure humano ecclesiastico , et ideô nihil

^ùni ail posse episcopos constituliones i'a- ralione illarum fleri polest, nisi quod specialiter
c re. Uiide Panormit. cap. uliinio de Oiïic. concessum est ; praesertim cùm ita sit in diclis

legali absolulè id negal, cilalque Joan. Andr. juribus declaralum. Unde quod ail Glossa in
el id coliigil ex cap. Novil, et cap. Quanto, de principio dislinct. 18, verbo, Constiluendum
iis qua; liuul à praelato sine consensu capiluli. sciiicet , episcopum posse condere canones
Quai jura non loquunlur de statuUs, sed de episcopales, elarchiepiscopum provinciales, in-
objctlionibus bonorum Ecclesio;, el aliis simi- lelligendum est de arcbiepiscopo cum concilio
libus negoliis, qua; ab episcopo sine capilulo provinciali ; aliàs juri repugnarct, ut constat
rac;enda non sunt. L'nde dicendum pulo, eaui- ex juribus cilalis, praesertim ex cap. XuUus
dcin l'erè regulam hic esse scrvandain, qua; in primtis, 9", quaeslione 5. Ideôque aquiparatio
pioxinu) aniecedenli puncio posita est. ><aui illa archiepiscopi cum episcopo non est onmi-
rcgularilcr episcopus non pendet iii Icrendis moda eliam respeclivè; nam episcopus solus
Icgibus à capitulo, quia non habet ab illo po- poiesl facere canones episcopales, non sic ar-

U^iatein , sed à papa, à quo in suo gradu con- chiepiscopus provinciales.

sliUilus est piinceps habeiis rcginien uionar- 4. Alque ex bis facile inlelligi , seu expediri
chicunt, quia boc eral niagis consenlaneuui poiesl quarlum dubium, sciiicet, quam pote-
divino juri. Iiein ,
quia nullo jure adliibeUir slalcm habeant ad coudendas leges cardinales,
b:vc iiniilatio polesialis ciiiscopalis , nec lalis abbates exempli , habenles jurisdiciionem epi-
dO|!«Mideiuia prifclali à buLdilis in Icgibus fe- scopalem, vel alii siuiiles praelali , aul eliani
leiidih sequilur ex principiis naliiraiibus ; ergo legalus pontilicius. Primo enim de cardinalibus
non est pro generaii régula consliluenda ; so- diceudum est, per se, el ralione suje dignitalis

lùm ergo di(;i poiesl, esse necessarium conci- solùm posse leges ferre in Ecclesiis suorura
liuin, vel consensum cleri, aul eliani populi in lituloruiii. Probatur ,
quia lantùm in illis

casibus à jure cxpressis, vel in bis rcbus, quie liabLiit jurisdiciionem episcopalem , ut apertè
sjMicialeni ralionem vel nccessilalcni prae se sumilur ex cap. Ilis qiiœ, de Majorilale el Obe-
feninl. Exeinpluin prioris partis babelur in ca- dien. et cap. Quœreltim, de Elecl. ubi id nolat

piiulo ullinio de Foriis, cl de illo laie dixi in Panormit. citans Joan. Andr. et alios, et Hie-
loni. primo de Ueligione, iractal. '2, lib. "2, ron. MaiilVed. Iractat. de Cardinalib. decis.
cap. Il, à nuui. 7. Exempla alteriiis partis 134. Secundo diceiiduui est, inlVi iores prsela-

suni, si legcs episcopi disponanl de rébus, quae tos, licel cardinales non si.nt , si habenl juris-
possunl cedere in prœjudicium capiluli, aut di»;lioiiem episcopaleui , jiosbC jure commttni
in suis quasi di<i'cesib»s i«^ges ferre, nisi eif^ sit RenleiiUas, seu dieUi sanctorum, per fie, et

specialiter proIilbiliini,aulex consueludine, vel qualenùs nitunlur auclorilale eorum, non lia-

peculiari iiislilulione roquiranl coininuiiilalis, bore \im legis, ut notai Glossa distinct. 20, iii

vel capiliili consensuiii, (iu(»,l lain ad regulares, principio, el sumilur ex lotà illà distinclione.

quàm ad seculares exleiidi {lOlosi. Ilalio est, El ratio est ,

quia lex non est aclus doclrinaft

quia ha^c polcstas est jurisdiciionis, oi, per se , tantùm, sed polestaiis; sancli autem Patres
el jure ordinario est eonjuncla cuni jurisdi- non babebanl polestatem banc, neque etiim
ctione episcopali. Terliù idem dicendum est Lege Pa-
iu.cinlciitione talia scripta iradebani.

de legalo sumini poutilieis liabet cniin pole- ;

norniit n. Deci. ( 1 1 eli.ium cap. Ne innitaris, de
sliUem coudendi leges in suâ provincià quse ,
Gonslitul. Dixi autem Per : se, et quatcnùs eorum

duret, eliam finito inunere ejus, douée levo- auclorilale niinntur, quia inlerdùm ipsi leslifi-

centur, vel à papa, vel ab abo babenle xquA- canlur de pra^cepto, vel à Cbristo, vel ab Apo-

leni poleslaleni. lia declaralur in cap. uiiiuio siolis tradiio, vel Ecclesià; tradiiioue introdu-

de Olîic. legali, ubi Panorniiian. etabi, Sylve- clo; et nunc ex illis colligilur prteceplum tan-

sier verb. Lex, nuin. 4. Ratio est, quia boc uiu- quàm ex teslibus, non lanquàm ab aucloribus.
nus ila institulum estàsumuds poulilicibus, Unde juxta niodum ,
quo de re aliquà , seu

et quia illi legali babenl juiisdiclionem pius- obligalione Icstiricanlur, et juxta majorem, vel

quàm episcopaleni , et onbnariam, utpatet ex minorem consensum sanclorununlerse, cô ma-

loto titulo de OfÛcio Kgati. jorem vel minorom lidem ellicinnl; de cpià ro

5. Uiliniô dicendum est, nuilam aliaiu per- vide Augustin, de Anchonà libro de Potestate

sonam singuiarem, praîler uumeralas, baliere papa; qua^sl.lOO, el Canum libro 7 de Eoeis,
.".
in Ecclesià potcsialcni feren(n leges eanonieas, cap.

quia nulbbi concessa legilur, nequc cum aliijuo 7. Addo pnieterea, sentenlias Patrum non
alio nuinere coujuiicta est. Kt ratio reddi po- accipere vim legis, eô quôd à Graliano in suo

lest, quia, ul supra di.vi, poleslas Icgisialiva Decreto inseilae sint, nisi ab aliquo pontifice

in quâlibel republicâ , de se est suprema ; in fuerinl canonizaiœ, ut inler decreiales ali-

inlerioribus autem solinn esse potest, quatenùs quando inveniunlur. Ratio est, quia nec Gra-

à suprenio principe coniniunicatur; non solet tianus babuit polestatem dandi vim legum,

autem eonununic^iri, nisi niiigis printipalibus, neque pontil'ex aliquis pro legibus approbavit

et babentibussupcriorem vaidègubernaiioneni, oinnia, quae in illo Decrelo tonlinenlur. Quam-

cl ideô in Ecclesià jure ordinario b;i;c poleslas vis aliqui canonistae op;josiium senliant, quos

non est conjuncta , nisi cuni piii.cipali juris- refert, et sequi videtur Feliims in cap. 2 de
diclione, quaiis in Ecclesià est cpiseopaiis , et Rescript, num. 45. Sed reverà non babenl
non inferior. lirmum rundanientum ; nam consueludo, quam
G. Quintô dubilari biesolel, an senlcntiae allegant, non est in eo sensu (juxta conceplum
sanctorum Pairum, pr;eserlim illaî, qu;c in conununem sapieniùm) iniroducla. El ila sen-

decrelo babcntur, vim legis babcaïa. Uatio du- tiunl plures alii canonistae, quos idem Felinus
bilandi est, quia in decreto Grati.mi ut talcs refert, et Decius ibidem, num. \^. Idemque
inferuntur, el ila communiler, ut canones ci- dicendum est de aliquibus legibus civilibus,

lanlur. Imù Glossa in capile Noli, distinct 0, (liias in suo Decrelo Gratian. posuit, quia non

verb. In intis, generalitcr dixil, seiiteniias Pa- eo ipso baljent vim legis canonica;, nisi ab ali-

irum ,
quse probantur àGclasio distinclione 15, quo ponlilice sint canonizatai, propter eamdem
cap. 3, esse eanonieas usque ad mininuim api- ralionem; ul sentit Glossa in capile 1 de Ré-

cem. Sed boc non babct funclamentum, quia bus Ecclesiœ non alienandis in 6, verb. Tra-
nec Ecclesià boc sentit, cùm Patres non lue- ctatus, el videtur supponere Navar. de Redilib.
I

rini canonici scriplores, nec inlallibilem assi- Eccles. quaest 5, mon. 17, num. 5.

Neque in Deidque obiter addo, nonnulla referri à

slenliam Spirilùs sancti baliuerinl. 8.

illo lexlu id dieitur, nisi specialiter de

quàdam Gratian. quaî in ccmciliis, vel Patribus, quibus

cpisiolà Leouis pap.-c , iu (|uâ nt poiilil'ex locu- ipse ca tribnil, ncm inveniunlur, de quibus

lus est. L'nde per vim exeepliouis salis signiii- meriln dubilari potesl, an babeanl vim legis.

calur, approbationem aliorum operum non esse Psam aliqui putani, omninô esse credendum
Graliano, quia jura auclorilalem tribuere
eo sensu factam, sed solîimulde gravissimâ
illi
in
bumanâ illorum Patrum eonstaret. videntur, juxta Decium, et Felinum supra,
auclorilale
Quod ergo ad prœsens spécial, dicendum est cum Panormitan. cap. secundo, cilalo, de Re-
777 DE LEGIBUS. 778
scriplis. Vorùmlamen licet illa sit aliqua prse- perpétua tradiiionc et observatione concilio-
sumplio, non tanicn suiliciens, ul inducal logis rum gencralium; semper cnim confirmalionem
auclorilalcm, et sufficientem jtropositionom. à ponlilice posluiàrunl, et antea non cense-
Quia Gralianus (verisimile est) non omnia banliir babere vim obligandi suis Icgibus, nec
sunipsil ex propriis originalibus, sod multa ex iiniversè in Ecclesià recipiebantur. Quôd si
anliquioribusdecrctis, seu collectoribus, et ii;i aliquando provincia, vel Ecclesià aliqua parli-
facile poluit deceptio et niulaiio (ieri, pr;i;scr- cularis anle coidirmaticuiem admillit talem le-
tim in nominibus auclorum. Itoui in decrelo gcni, id facii vel spontanée, vel ex parliculari
Gregoriano mulla einendaia sunl. Qu:iproptor i)rxcepto suorum prœlalorum, ul Navar. no-
consulenda seniper snnt originalia; ({uando tât, specialiter circa décréta conciiii Trident,
verù hœc non inveniunlur, inspicieiiduni est, (luaî anle conlirmationen» cœpeiuiit in llispa-
an lalia décréta usa sallem, et consuetudinc nià obsorvari. Katio
autom est, quia concilium
sint recepta, vel in aliis coriioribus dccrclis congregatum sub obedicntiâ pontinds non ba-
confirniala , alioqui ad jus consliluenduni non bet immédiate ex jure divino jurisdictionem
suflicient. super universam Ecclesiam : nullibi enim illi

CAPL'T VI. concessa loqiiitur, scd Petro; tantùm ergoju-

risdiclionis babet, quantiim illi à papa concedi-
Quœ coinmmilales, seu congregationes ccclesia-
lur, sed papa non dat aucloritalem concilio
slicœ, liabeant potestatem condendi legei,.
ad ferendas leges obliganles priùs quàm ab
i. Primuni locuni inter bas comniunitates, ipso conlirmentur, ut ex usa constat; ergo.
seu congregationes babet générale concilium, Dices : Potest illam dare, et niillere legalos
quod tribus niodis considerari potest; primo cum câ polestate, et condiiione^ ut leges à
ul summum pontificem personaliler babeat concilio laia^ staiim sine alià couHruialione
prœsenlem, cujus auctoritate, et congregatum promulgari possint et obligare. Respondeo
sit, et procédât ; secundo quôd babeat auclo- primo, si papa id fticiat antecedenter, ut sic
ritatem papœ per legalos présentes, non lamen dicam, confirmare illas leges ; cùm dicimus
personam; tertio, ut omninô sine poniifice autem confirmalionem esse necessariam, de
sit. De primo res est per se nota, quia si solus conséquente, vel antécédente inlelligendum
papa potest ferre leges pro uni versa Ecclesià, est. Addo verù, nunquàm id (ieri, nisi quando
à fortiori poleritsimul cum concilio gencrali; papa in ipsà instruciione conciiii in parliculari
ctbujus rei exemplum babemus Actor. 15, ut déclarât, quid prcecipiendum sit; nam in com-
supra notavimus. De secundo etiam concilio si à muni, et indifferenter non est ita expédions,
papa postea confirmatum sit, est etiam manife- quia confirmatio pap?e, ut certam babeat, et
sium habere earadem potestatem, propier infallibilom assistentiam Spiritûs sancli, opor-
eamdem rationem, et bujus rei exemplum lot, ut circa rem certam et determinatam
haberaus ferè in omnibus conciliis generali- verselur. Quôd verô concilium bujusmodi
bus extra urbem factis, et maxime in Triden- illam babeat, anioquàm conûrmelur , salis
tino. dubia rcs est, de quâ non est bîc tlicondi
2. Diflicultas autem est, an boc concilium locus.

Jiabeat potestatem obligandi per suas leges, 3. Supcrest dicendum de concilio, quando
priùs quàm à papa confirmetur. Allqui auctores papa, nec per se, nec per legalos adost. El
aHirmant , signibcat Victor, in Relect. 2 de quidom si in Ecclesià sit cerlus aliquis, et in-

Polestate papae qusest. 1, num. (i, et Sot. in 4, dubitatus ponlilox, taliscongregalio, nec esset
distinct. 20, quacst. 1, art. 4, ad 2. Suaderi verum concilium, quia non esset légitimé co-
potest, quia concilium illud babet infallibilcm actum, utpolc sine aucloritate ponlilicis roma-
auctoritatem ; ergo et supremam potestatem. ni; nam ropugnaro vidolur, ut ojus auctorilatt;

Item quia aliàs supcrlluè convocarctur ad le- congrogotur, ot quôd dosint in co logaii cjus-
ges condendas, quia tandem solus poniifex il- dom, vel aliquis, qui ipsius nomine prcesidoat.
las conderet. Verior tamen sententia est, illas cl quôd sit concilium générale. Liido, si taie
leges non obligare sine conlirmatione pap.e. concilium lingalur, non potorit dici générale
Ita Cajet. Opusc. de Comparatione papce , et quia onniinô in iilo doest f^cdesiaî capul,

concil. Turrecrem. libro 2 Summte cap. 71. cùm tamen eo lempore, ut supponitur, lu.u
Navar. libro 1 Consil. titul. de Constitut. con- desit in Ecclesià. Inde cliam iilo c.isu licio
sil. 1, num. 4. Quod suflicicnter probatur admisso, constat, décréta et leges talis concibi
TU. XII.
770 DE LEGinUS. 780
non i»osse obligare univorsani Ecclcsiam aille et qua; ad obviandum imminenlibus periculis

coiifinnalioneni papa), (jiùa non est générale, spe(;lant. De reliquis verù poliùs dicitur, (pihd

el quia de illo à fortiori procedunt dicta in si neqiHKjuam de alio ncgotio intromilt.unl. Et in

priori puncto. il) Certain, additiir : Omni conatti, et sollicilu-

4. Solùm ergo superest dubium, qnando con- dine proiU possibilitas patitur, id acturi tanlùm-
lingit laie conciliuni congregari déficiente modh, ut eorinn ministerio acccleretur utilis, et

pontilice propter exortum schisnia, iil conligit pernecessaria totius mundl promissio. Atcpie liaiC
leniporc conciiii Conslantiensis. El tune di- sententia sumitur ex Glossâ in Clementinà
ccndum censco, laie conciliuni solùni liabere unicà, de Scliismatibus, vcrbo Sede vacante,
cani poteslateni, quaî necessaria est veluti ad in fine; exprcssiùs Abbas in caput, Cinn le, <lc

defensionem Ecclcsi;e, et ad pacilicandain illam Ilejiidic. iium. 13, et ibi Feliiius niim. \\, et

ciigendo summum ponlilicem cerlum, et ideù Anton, de Bulr. et Imola in cap, Traiislato, de
solùm ea posse prœcipere, cl ordinare, quœ ad Conslil.
hune linem necessaria sunl; non verô loges G. Contrarium verô lenuit Areliidinc. cum
perpétuas pro universà Ecdesià stalucre. Hoc Laurent, in cap. Ciim constitucrclnr, 50, dist.
in primis probat usus. Deinde ratio, quia la!e in fine, et sequitur Jacobat. libro primo de
concilium non babet banc jurisdictioncm im- Conciliis, art. 12, p. 38. Alban. de Cardinal.
médiate ab aliquo jure divino positivo, quia qu;T8stione 42, in fine, Manfrcd. de Cardinal.
jicc scriptum est, nec traditioiiC constat ; ne- Décision. G. Fundantur, quia sonatus poterat

que eliam babcl à sununo Pontilice, quia sup- condere logem, L. Non ambigiliir, digestis de
ponimus, ilhmi non esse, et qui praecesserunl, Legibus; collegium aulem cardinalium babet
illam non reliquerunt, (luia nullum etiam de- aucloritatom senatùs, cap. Ecclcsia IG, quae-
crelum de boc babenius; solùm ergo babet slione prima, et cap. Conslantinus, 96 dislin-

polestatcm, quae ex jure divino nalurali con- ctione : ergo. ConfirmaUir, quia collegium
scquitur in quolibet corpore mystico, ut possit cardinalium liabel polestatcm creandi legisla-
I
se gubernare, el lueri per principes parlicula- torem ;
quid ergo mirum, quôd possit condere
res unitos in unum corpus, quando deest loges? Sic enim intulit Hugo in cap. Nulltis,

suprenium caput. llœc aulem potcstas ex na- 79 dist., posse illum collegium crearc cardi-
lurà rei solùm consequitur ad prœdictum nalem,quia potesteligere papam. Confirinalur
linem ; el eu m diclà moderationc. Unde, si taie secundo, quia illud collegium roprœsentat
conciliuni aliquas fcrrcl loges, ad summum universam Ecclesiam, qualenùs illius nomine
possenl obligare ex vi acceptionis Ecclesiœ, potesl eligere papam. Sed bcec sentenlia non
vel qualenùs singuli episcopi possenl illas in babet firmum fundamenlum, neque video
suis cpiscopalibus Terre, vel usque ad electio- quomodô inlelligi aul defendi possit. Nam vel

nem ponlificis. lo{[uitur de cœlu cardinalium, vivenlo papa,

5. Unde obiter intelligilur, quid diceiidum aut Sede vacante; neulro aulem modo vera

sit de coUegio cardinalium, vacante Sede; esse potesl ; ergo. Minor quoad priorem par-
iiullas enim ferre polesl loges, quœ obligent Icm palet, quia vivenlo papa, nullain jurisdi-

iotam Ecclcsiam. Ratio est, quia nullibi est illi clionem ordinariam babcl illud collegium, ut

collogio concessatalis jurisdictio. Nam de jure collegium esl; imô nec singulœ persona' ejus

divino esl idem argumenlum, quia nullibi con- nisi in propriis liluiis, ni supra diclum est.

stat. Nec coUegium ipsum, seu cardinalium Quapropler, vivente papa, nec congregari in

dignilas censelur esse de jure divino, juxta unum possunt per modum talis collegii, nisi

<',ommuniorem sentenliani, quain mine non de- ex volunlale et auctoritate ejusdem papiE, prîô-
linimus. De jure vei'ô ecclesiaslico potiùs col- serlim ad dis-ionendum de bis, quse ad Eccle-

ligilur probibilio ex Clementinà, Nec Rotnani, siae regimen spectant, nmitôque minus pole-
de Elect. in princ. ibi : Irritum, nul inane de- runt lune condere logem sine papa. Altéra
cementes (juidquid potcstalis, aut jurisdiclionis verô pars ovidenlor convincitur ex juribus al-

ad romanum ponti/iccm {diivi vivil) pcrtinentis, logalis, cl discursu facto.

cœtus ipse duxerit exercendum. Solùmque ibi 7. Unde illa gequiparalio cum senatu frivola

excipiunlur, quai in cap. Vbi periculum, de esl, quia nec in illis decrclis liabetiir, et licel

Election, in 6, cardinalibus concedunlur; ibi (ierel, inlelligonda esset quoad bonoris et di-

aulem nihil eis concedilur, nisi quœ ad ele- giïilatis tilulos, non quoad jurisdietionem

eiionem ponlificis, et ad delensioncm Eccleslae, spiritualom. liane enim non poluit dare Cou-
 781 DE LEGIBUS. 789
stantiiius, nec est in communitalo aliquà cc- reservatis pontifici, juxta regulam supra po-
clesiasticà, nisi à papa derivclur. Ad primam sitam. Al verô in matcrià proportionatà
verô confirniationem negaliir conscqiicntia, potesl unumqnodquc in suo lerritorio leges
^uia potestas solùni est data cardinalibus ad l'erre.

actiim eligondi, non ad alios, licei minus no- 1). Concliisio ergo sic explicata sumitur ex
biles. Unde etiam illa œ(iui|)arali() Ilugonis cap. Catitulica, dist. H, et ex cap. Concilia,
falsum infert, quia colleginni cardinaiiuni rê- dist. 17, et ferè lotâ dist. 18, et cap. PenuK.
vera non polest creare cardinalem, quia nul- dist. 92. Ratio autem hujus jurisdictionis
libi datur illi hœe potestas, et potestas definita sumi potest vel ex naturâ rei, supposità ordi-
ad actum nobilioreni non potesl extendi ad narià jtirisdictione episcoporum et aliorum
alium divers3fi rationis, licol minus nobilem, priclatorum superiorum, qui in ordine eccle-
et ita notavit Glossa in Clomcnt. 2, de Elect, siasticœ hierarchiae illis superiores sunt ali-

verb. Potestatis, et Turrecrom. in dicto cap. quo modo. Nam indc slatim lit, ut quatenùs
NuUus. In seeundâ denique confirmaliono, in plures episeopi sub uno arcbicpiscopo vel
rigore falsum est, quod suniitur; nam poloslas palriarcbà consliluunlur ,
possint etiam in
illa eligendi ponliliceni non est in illo collc- unum congregari, et legitimum corpus my-
gio ab Ecclesià, sed à Christo, mediantibus sticum effîcere , in que ex naturâ rei est
pr?ecedentibus pontificibus. Deinde, lioet colle- potestas legislativa , eo ipso quôJ à superiore
gium illud repraRsentaret Ecclesiani, non non prohibetur. Et eadem ratio procedit in
tamen sinipliciter, sed ad prrebondum illuni clero sub uno episcopo constituto , etc. Vel
consensum, sicut procurator dcstinalus lan- etiam potest bœc jurisdictio censeri ex in-
tiim ad unum actum. Sicut etiam concilium stilulione humanâ, quia summi pontifices
acephalum, Sede vacante, dicitur reprœscn- voluerunt ad niajorem unionem, et confor-
lare totam Ecclesiam, non lainen onininô p?r- mitatem diversarum nationum , vel provin-
fectam, sed carentem capite, cl in ordine ciarum , aul episcopaluum respective, et ad
taniùm ad creandum illud, et tollenda impe- magis suavem gubernationera, ut non solùra
dimenta, vel incommoda, quae intérim soient per ipsos episcopos , seu primates sigillatim ,

Ecclesiœ advcnire. sed etiam per légitima consilia et synodos leges

8. Secundo loco dicenduni est de minoribus ferri possent. Quai institulio constat ex tradi-
conciliis, de quibus slaluitur régula, posse ferre tionc anliquissimà, et insinualur in citatis de-
teges accommodatas, et proportioiialas jiirisdi- cretis, et novissimè in concilio Tridentino sess.
elioni suoe , tam quoad terrilorium ,
qnàm 2i, cap. 2 de Ucformatioiic, quatenùs proecipit»
quoad materiam legum. Hanc sumo ex com- synodalia et provincialia concilia fréquenter
nuini doclrinà canonistarum in § Ponb, post tieri.

cap. Régula, dist. o ; Ilosticn. in Suni. lit. de 10. Unde fil, ut ad obligationem legum, quae
Constit.; Decio et aliis circa eamdem Ruhri- ab liis conciliis liunt, non sit necessaria con-
cam; Innocent, in cap. Grave, de Pra;bcndis. lirniaiio papx'. Quia bœc concilia inlra se lia-

Declaralur, et probatur breviter nam baîc

: bcnt, vel liabere debenl capul sibi proportio-
concilia sunt triplicis ordinis; quœdam dicun- naluni, seilicet, palriarchara , aul primalem,
tur nationalia, ut in His;)anià ferè fucrunl vcl archiopiscopum, vel cpiscopum respeciivè;
Toletana , et generalilor sunt illa ad qux con- et idcô suniciunl ad ferendas et condrmandas
veniunl non solùmepisco; i,scdcliam archiepi- suas leges particulares. Item in his legibus per
scopi alicujus nalionis sub uno primate, vel se sumpiis non est illa infallibilis auctoritas,
patriarche. Alia sunt provincialia unius metro- quoe in legibus conciliorum generalium, quia
polis, in quibus convoniiint episeopi suffr.t- non ferunlur pro lotâ Ecclesià. Elbinceliam
ganei cum suo arcbiepiscopo. Alia d(Miiqi!e constat liiniialio posita, quia boe leges non
sunt synodalia ,
quaî ordinariè non vocanlur procedunl à supremâ jnrisdiclione, et ideô
concilia, sed synodi, et ad ea convcniunt nec nnivcrsalcs esse possunt, nec de rébus
abbales cl parochi cum suis episcopis. Kul- gravioribus, qua; vel lolam Ecclesiam allin-
lum ergo ex bis polcsl pcr se ferre loges gunl, vol sununo ponlilici reservalœ sunt.
obliganles totam Ecclesiam, nisi ponlilex Hoc autoin intelligendum est prxcisè sislendo
illas ellJciat suas, quia non habent univor. in aucioritate talium concllionnn secundùin
salem jurisdictionem , et eàdcm ralionc non se; nam, si in aliquo eoruin aJsit sunnnus
possunt ferre loges in malcriis gravioribus ponlifex, vel ejus confirmatio poslea accédai
785 DE LFXmUS. 784
possunt laies loges omnein vini et efficaciain sarium esse conscnsum episcopi, argumente
accipere juxta pontilieis volunlalem. Quia capitis Ciim accessissent, de Conslit. Ubi in re

polestas in eo non deesi, ut supra dixi, et ideô gravi conlirmatio papte poslulalur, argunienio

ad majus auctoritalis lobiir, et ul legos immu- capiiis Citm consuctudincs , de Consuetudine.

labiliores siiit, soleut ii:i'c concilia conlirma- Ll raliones pro utràquc parte factai uiranique

lionem suarum leguni à ponlilice poslulare. cliani parlem probant. El itadocuil Glossa in

ïlaec auicin confiinialio non salis est, ut laies cap. 2,§ 1, vcrb. Siatntum, de verb. Signiiic.

loges ultra terrilorium suuni cxleiidanlur, nisi iii ; Sylvest. verb. Lex, quœstion. 4 ; Panor-
liàc iiilentione à poniifice condrniontur , vel miiau. cuin Innocent, in dicl. cap. Cmi omnes,

pcr Iradiiioneni, vol aliuui nioduin exlendan- num. 4, et laliùs ibi Felinus referons plurcs à

tur. Sic cnim nuilla décréta conciliorum nuni. 8.

provincialium gcnoraliier recopia, et ca- 1"2. Sed objicil Félin, ibidem num. 10, §

nonlzaia suut. Ad hoc autem non salis est Quarto est advertendum, quia capitulum nullam

inveniri in docrclo Graliani, ul supra teligi, babol jurisdiciioncm, noque magnam, nequc
sed aliundc in parliculari observanduni est, parvam ; ergo nullam legoin omninô facere

ex usu cl iradilione , vel poniificum dc- polost, quia Icx esseniialiler est actus jurisdi-

crelis. ciionis, ul supra lib. 1 et 3 diclum est cum

11. Tertio loco dicendum est de inferioribus Barlbol. in 1. Omnes populi, fl". de Just. et Jur.
coniniunilalibus, et primo de capiiulo Eccle- q. 1, et aliis. Respondel autem Félin, quôd
siae caihedralis, quod dupliciler considerari slaluere in decisione causarum, et super his

polest, scilicet, vel vivente episcopo, vel scde quae pertinent al jurisdiclioneni, est jurisdi-

vacanie. Item potesl esse sernio vel de staïu- ciionis proprlè. Al vorô slaluere non esse ju-
obliganiibus lanlùm ipsunimet capiluluui risdiclionis, quia univorsalilalos possunt facere
tis

et incmbra ejus , vel de perlinenlibus ad lo- statula in nogoliis ad cas speclantibus, licet

tum episcopatum, vel cleruni. Priniô ergo est jurisdictionein non babeant. Sed jam in supe-

cerluni , capiluluni niliil posse vivenle epi- riori libro, cap. 2, dixi, sine jurisdiclione non
scopo slaluere de bis robus quse ad alios per- esse propriam le^em, licol possit esse qu;ïdain

lineut, quia nuUam habel jurisdiclioneni. Se- régula oporaiuli ex convenlione parliuni , ba-

cundo conveniunt oinnes, posse aliqua statula bens aliquam vim obligandi ex vi promissionis,

facere perliuenlia ad seipsuni, seu capilulares vel pacli, non logis. L'ndc in pnvsenli dicen-

suos. Dubiiant auleni doclores, an possit ea dum est, vol capilulum babere jurisdiclioneni

facere per se sine consensu episcopi, vel illum ad condonda statula proporlionata lalicommu-

roquiral. Cùni enini episeopus sil caput, non nilali, et lali maloria;, vel illa slalutanon esse
videlur corpus sine illo ([uidquam posse facere proprias loges, sed ordinationes quasdam sub
argunienio capiuili ISovit , de bis quai liunt aliquâ fidolitalo obliganles. Et si primum dica-
à pra;latis, etc. Aliunde vorô videlur caj)iluluni Uir, consequenler assorendum est, illani juris-

illud esse corpus dislinctum, et habere suum dictionem manare à papa, haberique ex con-
proxiniuni caput, scilicol, Decanuni, et ul sic suetudine, favenle jure communi, et tacito

posse facere sua statula. Sic enim aliqnando in consensu pontilicis. Noque id involvil alicjuid

jure capiluluiu ab episcopo distinguilur, in repugnans, vol incommodum aliciuod, sed po-

quo signilicalur episcopum non esse parlom tiùs valdè probabile est, quia capilulum cleri-

c:ipiluli , eiianisi aliùs sil superior. De quo corum capax est spiritualis jurisdiclionis, et in

videri polost oplima Glossa in Clément. 2, de co, et in omnibus parlibus ejus est sudicicns
Statu et qualil. verb. In eisdem, elquai nolan- coniniunilas, ut pro illà possit ferri allcjua lex,

lur in Uubricâ de bis ([uai fiunlà praîlaiis sine et poniifox illam conlulit opiscopis; ergo eliam

consensu capiluli, in quà sil clarè dicta distin- poluit illam conforre corpori capitidi niystico
clio, et in cap. Unie, Ne sede vacante, in G; in bis quœ ad illud solùm speclanl. Si vorô di-
communis tamen resolutio est, minora (|ua;- calur secundum, quod eliam est salis probaltile,
dani, qune solùni pertinent ad bonuui ordincm dicendum conso(iuenlor est, talia statula non
et regimen capiluli ,
posse ab ipso slalui sine obligare, nisi in vi juramenti, quod fieri solet,

conlirmatione episcopi, argunienio capiiis Ciim et in vi pacli et promissionis, quœ solet eliam
omnes, de Conslit. ; in gravioribus auloni, qua; interceJere.

speclanl ad suse Ecclesiae connnoda, et ad ob- 13. El hoc modo inlelligendum regulariter
fccrvanliani anliquarum consuetudinum, neces- est quod de univorsilalibus ail Felinus, posse
785 DE LEGIBLS. 786
nimirùm faccre slatiila ,
qiiod eliain de univcr- quia niliil priejudicat fulurn episcopo, cùm pos-
silale magislrorum, seu aaidoiiiià , vcl studio sit illa revocare, si expcMlirc censuerit. Kx qno
genorali alïinnat Sylvcst. vcrb. Lex, quaest. 4. olianiaddiint Pavin. Fclin. elalii, posse capitu-
Nain,delicicnlojurisdictione iiiunivorsilato, iii- lum rcvocare slatula pra;cedentis episcopi, si

iclligonduin hoccsldc slatiilondelilalis, iildi.xi, oporleal, et <onlraria staluere, quia est a>qualis
et est oplimustcxlus in cap. Ex litteris, de Con- illi in jurisdiclione, et est posterius, seu aclii

slit. in princip. ibi : Lied à vobis fide prœsti- illain babet, quando aller jam illam arnisil.
lutà fuerit conslititium, ubi tolavis conslitulionis Quinl si ohjicias, quia collegiiiiii cardinalium,
rjnsniodi ponitnr in jnramento, vcl pacto, et vel conciliuni omnium episroporum Ecclesiae
ideô sustinclur, et iia exponilur, ut non con- non potest, vacante Sede apostolicâ , rcvocare
Iravenialurjuramento. Si quaverô est univer- pontilicum leges, nec novas universalc» facere
silas, qucc nec jurisdictionem habet ad facienda pro totà Ecclesià, ut supra dictum est ; ergo
stalula, ncc pactuni, aut compromissionem, idem erit cuui proportione in capitulo : respon-
seu juranicnluni nienibroruni cjus de bis ob- delur negando consequentiam, quia jurisdictio
scrvandis ,
qua; ex conununi coiisensu vcl pontihcis, illo mortuo, non devolvitur ad Eccie-
onininm , vel plurium conslituta fucrint, illa siam, vel concilium, aut collegium cardinalium,
neutro modo polerit staluere, ut constat quia illa jurisdictio datur secundùm institutio-

de hâc nostrà universilale Coninibricensi nem divinam , et Deus hoc non inslituit :

et idem ferè existimo in aliis multis obser- episcopalis autem jurisdictio datur per homi-
vari. nes, et jure bumano statutum est, ul devolva-
M. Superest dicendum de capiiulo, sede tur ad capiiulum, et ideô potest per illam leges
vacante, an possit facere legem pro totà diœ- ferre.
cesi, non ut capiiulum est, sed ut jurisdictio- 13. Secunda sentenlia negat, posse capitu-
nem episcopalem pro lune administrât, juxta lum statuta propria condere, id est , durabilia,
cap. Ciim olim, de Majorit. et Obedien. et cap. etiam post ablatam ab ipso capitulo jurisdictio-
Unie, eodem in 6, et cap. Siepiscopus, et capit. nem, Pro hâc senlenlià potest allegari Glossa
ultimo de supplend. Negb"g. Prœlat. in 6, et in cap. Si qua de rébus, 12, quœsl. 2, qualenùs
Trident, sess. 24, cap. 16. In quà re duas in- ait, sede vacante, non posse capitulum immu-
venio senlentias. Prima et valdè communis est, tare statutum episcopi; nam eadem est ratio
posse capitulum leges episcopales ferre, quœ de condiiione novi statuli ,
quae de immuta-
seraper obUgent, donec à succedente in episco- lione statuli prgeexistenlis. Et idem sentirc
patu revocenlur. Haec fuit opinio Freder. Sen. videlur ibi Archid. Verum est, Glossam non
in consil. 16, quod incipit, Capitulum Ecclesiœ, dicere statutum, ut Félin, refert, sed stalum;
quam seculi sunt Ancbaran. Imol. et Anton, tamen ex uno videlur aliud inferri , ut inira
quos refert et sequilur eiiam Félin, in dist. explicabimus. Prœlerea Félin, supra n. 10,
cap. Cùm omnes, de Conslit. num. 9. Sequilur verb. Secundo, iia limitât priorem senlenliam
etiam Abb. in cap. Ciim olim , de Majorit. et ut illam evertere videatur. Dicit enim, quôd
Obedient. num. 24;Sylvest. vcrb. Capiiulum, ubi non immineret nécessitas staluendi, non
quaest. 6, et Francise. Pavin. tract, de Poiost. posse capiiulum, sede vacante, faccre slatuta,
capituli q. 6, referens plures alios, et addeiis, quia deliciente necessitate actus esl voluntaria;
se non invcnisse doctorem famosum dicentem jurisdiclionis ,
juxta Ghssam in dicto capite
contrarium. Fundamentuni polissimûm est, Cùm omnes, et Lapum, capite 1 de Conslitutio-
quia capitulum succedit in jurisdiclione episco- nibus in 6. Al verô in jurisdiclione voluntaria,
pi quoad tolam administrationem in spiriluali- maxime si concernât totam diœcesim, non
bus et temporalibus, utdicuntjura allegala; succedit capitulum, juxta Glossam in Clément.
ergo potest quidquid episcopus potest, quôd illi 1, § 1, de llnereticis, verb. Capituli, quam in
non sit specialiler prohibitum, sed condere le- hoc sequilur Domin., 18 distinct, in SummA.
gem, est de potestate episcopi, cl non invcnitur Quôd si hoc verum est, nunquàm poterit capi-
prohibitum capiiulo; ergo non est illi denc- tulum ferre legem sede vacante, tum quia
gandum. Confirmatur, quia potest occurrere nunquàm esse poterit necessarium ,
quia ad
nécessitas corrigendi aliquas pravas consuetu- subvcniendum omnibus nccessitatibus oc-
dines; ergo potest capitulum per siaïuta pœ- currcntibus, suflicit temporale prceceptum
nalia lali necessitaii providere ; erunt ergo de quod duret usque ad episcopi creaiionem;
se perpétua, quia hoc est de ratione slaïuii, et tum ciiam quia siempcr eril morale du-
787 DE LEGIBLS. 788

Liuin de valore lalis legis, quia nunquàin niinistraiionem lam in spiritualibus quàm în
potest de tanlâ necessilale lorcndi logeni temporalibus ; nam ad utrumque flnem niul-
pcrpetuain, non expcclaio opiscopo , conslare. lùni deservirc possunt statuta, et ssepc esse ne.

IG. ilalio verù à piioii pro liàc paile esse ( t'ssaria. iNcciue in hoc potest esse aliquod grave
débet, quia licel capitulum succédât in juris- piaijudicium communitaiis, vel episcopi t'uluri,

diclione cpiscopali, non tanien simplicilor, sed quia onines falenturposse capitulum generalia
ju\ta id, quod in jure est praesciiplum ; hoc praicopta terre pro lotà diœcesi ; quôd ergo
autem non est injure priescripium ergo. Ma- ;
illa feranlur per modum slaluti, parùm refert,

jorem indicat dicta Glossa in diclo verb. Capi- babitorespcclu ad tempus vacationis Ecdesiaî :

tuli, ubi in simili dubio de visilatione, au conj- postquàm autem Ecclesia habuerit episcopum,
pctat capitule, sede vacante, sic argumenta- ille poterit revocare slatulum, si expedire judi-
lur : Hoc non est jure expression ; enjo nec at- caverit ; ergo ncque illi pràijudicium lit neque
tribuendum; habctque bic modus argunienlandi Ecclesi3e,cùm per hune modum illi sulTicienter

fundamentum in cap. 2 : ISc sede vacante, ibi : subveniatur, si forte praeceptum illi est incom-
Cùm nusquàm inveniutur cautum in jure, quod ca- modum. Aliunde verô potest esse valdè conve-
pitulum, vacante sede, fiingatur vice episcopi in uiens, ut praeceptum non cesset ipso facto, donec
collutionibus prœbendurum. Declaratur, quia ca- per no^ uni episcopum recognoscatur et revoce-
pitulum succedit episcopo, solùm in adminis- tur, si oportuerit, vel, si est utile, relinqua-
traiione spiritualium et teniporalium; at leges tur ; ergo in usu hujus potestatis nibil est
ferre non videtur ad banc adn)inislrationem periculi. Et ideô cxistimo priorem opinionem
pertinere, sed altioris essepotestalis. L-nde, li- simpliciter esse probabiliorem et in praxi se-

cet generalior esset in jure concessio jurisdic- quendam. IN'isi forte alicubi contrarium teiieat

lionis episcopalis facta capitule, sede vacante, consuetudo ; nam baec servanda est semper,

non videretur extendenda ad liunc casum fe- quia et potest darejurisdictionem, et auferre,
rendi leges novas, et niullù minus mutandi et esi oplima legum interpres.
antiquas, quia est casus valdè specialis , et mo- 18. Supercst dicendum de inferioribus com-
raliter non necessarius, et in quo potest pcri- munitatibus ecclesiasticis. De quibus idem
culuiu Imminere, quia niulationes legumnoxiaî l'erè cum proportione sentiunt canonisliB, scili-

esse soient. Unde etiam potest hoc conlirmari, cet, de rébus universalibus et majoris momen-
quia, sede vacante, nibil est innovandum, cap. ti non posse lacère siaïuia; de minoribus au-

1 : Ne sede vacante, sed leges novas ferre, vel tem, quae soiùiA ad suœ communiiatrs admi-
mutareab episcopis {)Ositas, magna essct inno- nistralionem pertinent, posse illa ferre, ut vi-

vatio ; ergo non videtur hoc concessuni capi- dere licet in aucloribus allegalis, et Innoc. in

tulo ; ergo. Major praeier quàni quèd in jure cap. Cinnacceisissent, num. 2, et ibi Hosliens,

habetur capite Siepiscopus, de supplend. >'cgli. n. 8 ct!l; Abb. et aliis, et Félin, in dicto cap.

Pralat. est valdè consentanea ralioni, quia ju- Ciim omnes, et Rota Décision. 167, aliàs 4, de
risdiclio non datur capilulo, ut in eosit quasi Concess. prebend. in novis; et Alberic. tract,
per se, et durabiliter (ut sic dicam) ; sed solùm de Slatutis q. 5 et 6. Qui etiam addunt, quôd
ut intérim Ecclesiam regat, conservando res licet capitulum caihedralis Ecclesiae non pos-
ejus, et bonos mores, ac pacem ; non verô ad sit lacère staïutum sine consensu episcopi, in-
notabilom mulationerafaciendam. Quèd aulem l'eriores Ecclesiae collegiaUB poterunt illud

hujusmodi sil legum condiiio, vel mulatio, per efïicere sine consensu episcopi Cuni consensu

senotum videtur. Et probabiliter persuadciur sui proxirai praelati. Distinguuni etiam inter
eàdem conjectura, quia sicul kx de se perpétua statuta directiva tantùm, et eoaetiva, seu pœ-
est, ita jurisdiclio ad illam lercndam, ncc da- nam iiupoircnlia, et |)riora concedunt, posse
lur, nec dari débet, nisi babenli illam stabili lieri ab bis communitatibus ; non taiiwn pf>ste-

ac perpétue modo, non verô capitulo, cui velu- riora, nisi habeant ad hoc specialem jurisdic-
ti per occasionem ad tempus committitur. tionera, citantque caput Conquestm, de Feriis,

17. Proplor bas conjecturas videtur non im- etl. Per iniqnum,c. de jurisdictione omnium
probabills hœc posterior opinio. Nibilondnùs la- judicum, et similia jura, qu» sanè parùm ad
men non estrecedendum à comnuinisenlenliâ. rem faciunt. El tola resolutio valdè confusa
Nec etiam videntur sine majori iundamenlo est, et sine solido fundamento.
restringendajnra, quoe, sede vacante, capitulo 1!L Quocirca utemium censeo, distinction»
tcibuuu.t. epibcupalem jurisdiclioneui, et ad- Ijrouïuè lactà de propriù le^e procedeiile e.v
799 DE LEGIBUS. r!)0

potestate legislaiivA, vel de stalulo latèsumpio sensu speciali sui proprii proelati ,
quia poterit

pro rcgnlà oporandi posilà ox convonlioiip illo- vincere major pars capiluli contra suffragiuni
riini, qui siinl de comnuinilalo por moilmn prslati, (|ui lune non opcralurin se, etsingii-

pacli. I>ico crgo lias ooiiiiiimiilales iiiltMidrcs lari potestate, sed ut pars comniunitalis pr;e-

ecclcsiaslicas non possc ordinariù ac rcgiilari- cipua. Sicut in capilulo Ecclesiie calLedralis
ler proprias loges ferre, sed solùm ubi consti- potest fieri stalutum contra spéciale sulfragium
lerit cas lial)erc propriam jiirisdictionem Decani, seu pnesidenlis. Atque de bis stalutis
spirilualeni : liinc ciiini, jiixla luoduinjurisdic- verum esl, rpiod Iniioc. et alii diccbanf, non
lionis, poterunt Icgenistaluere, et nonaniplius. esse necessarium consensum episcopi ; idem
Prior pars constat, quia supra oslendiinus ,
verô est, servatâ proporlione, de capilulo Ec-
proprias leges esse acius jurisdictionis, el sine clesiœ catbedralis, ul supra diclum esl. Semr
illà Terri non posse ; al hx connnuuitaies or- per lamen erit necessarium, ut episeopus non
dinariènon liabent ecclesiaslicanï jurisdiclio- nam quoad boc semper babci su-
conlradicat;
nem, quia ncc jure divino illà habent, ut su- periorem jurisdiclionem. Âc denique in bis
pra dioium est, ncc jure comnuini canonico omnibus mullùm polest valere consueludo.
illis conccditur ; oporlet ergo ut ex aliquâ spe- 21. Denique ex dictis constat, quid dicen-
ciali concessione, vel privilegio illam habeant, dum sil de religiosis communitalibus ; babent
quod rarum esse credimus, et ideô necesseest, enim suam poteslatem fercndi propria sialuta,

ul de illâ constei, vel ex speciali instilutione, et leges, ut videri polest ex Innoe. in c. In sin-
aut privilegio. auiex prœscriplà consuoludine. gutis, de Statu monacb. Qua) potestas ulroqtic
Tune auieni clarum est, i)0sse ferre staluta modo dicto inlelligi polest ; nam in religioni-

proporlionala jurisdietioni, quia unaquoeque bus, et est obligatio ex vi promissionis, et voti

potestas operari potest juxla modum virtulis obedienlia', et est jurisdictio ecclesiaslica à

suae el non arapliùs. At verô, quando hse coni- summis pontificibus , juxla uniuscujusquc
niuniiates jurisdiclioneni non babent, possuiit privilégia singulis concessa. In quo verô sit

nibiloniinùs slatuere aliquid per modum con- bœc potestas, scilicet, vel in supremo prœlato,
ventionis el pacti, scu promissionis, ut satis vel in capilulo generali aut provinciali, vel in
explicalum est. Et tune non video esse neces- ulroque simul, non possumus idem de omnibus
sariam difterentiam illani de lege pœnall, vel definire , sed consulenda esl uniuscujusquc ré-
non pœnall ; nani cum jurisdictione utraque gula, quiavolumobedienlicesecundùm illam fit,

fieri polest, clsine jurisdictione neutra ferri po- et jurisdictio ponlificia etiam datur unicuiquc

tesl tanquàm vera lex ; in vi autem promissio- ad regendum secundum illam, cl ideô juxla
nis ulroquc Oliam modo lieri potest ; sicut modum in régula stalutum erit bsec potestas in

quolidic (iunl pacla pœnalia,vel sicut per obe- unàquaque religione. An verôadessentiam reli-

dientiam polest. quis si subjicere non lanlùm gionis pertineat habere propriam jurisdiclionem
imperio alterius, sed eliamcorreclioni. Verum ccclesiasticam,velsufficerepossit potestas, qua*.
lamen est, banc privatam correctionem non ex voto obedienli;ie inlrinsecè nascitur , in

posse exlendi ad pœnas , quœ ex jurisdictione traclalu de Slalu religionis dicendum est.

pendent, ut sunt censurœ. 22. Lllimô interrogari potest in prcxsenti,

20. An verô baec sialuta fieri possinl ab bis quibus delegelur bœc potestas ecclesiaslica ad
comniunilatibus sine consensu episcopi, vel il- leges ferendas. Quod potest vel de possibili, vel
lum requirant , dicenduin est ,
quôd si sunt de facto qua;ri; verùmlamen boc poslerius non
propriae leges, id pcndet ex modo jurisdictio- cadil sub scienliam, quia non estres juris, sed
nis, et cerlè rcgidariler non possunl, nisl ubi facti, pendetque ex voluntate hominis dele-
proclalus proximus ox privilegio babci juris- gantis, qu;e inccrla et variabilis esl. De jure
diclioneni episcopalem ; tune autem consensus autem nulla facta est dclegalio bujus poiesla-
ejus sulliciet, et necessarius erit, quia in illo lis; nam illa, quœ esl in legalo ponliUcis, non
esse solet principaliler jurisdictio. Quoad alia censelur esse delegata, sed ordinaria ; idem-
verô sialuta impropria, non poterit lalis coni que est de potestate, quam diximus esse in re-

munilas sine suo proximo capile facere sia- ligionibus, et similibus. De possibili autem erit

lutum, quia sine illo ncc légitimé congregari quaestio , an bœc potestas delegabilissil, quam
potest , ncc facere unum corpus perfeclum ;
expedivimus lib. 3, cap. 4, in fine, et illa reso-

iiibilominùs lamen communilas cum capile lutio bîc applicanda est ; nam hrcc potestas eô
congTcgata polest facere slalulum, sine con- quôd supernaturalis sil, nihil Iiabet repugnans
701 DE LEGIBUS. 792
delcyalioiii ; iiani cliaiii jiiiisdicUo ccclesiaslica et Ideo aliqui ex Calholicis di.veruul, liauc po'
dclegabllis est, I);fc auleni potoslas pars quae- leslalem ita esse fundalam in fide, et ab illà

daincst illius jurisdiclionis. Solîim pol(^sl con- pendere, ila ut si prœlatus Ecclesiae (quicum-
siderari, dclegalioncni liane rcspcclii uniiis, vel qiieillesil, eliam summus pontifex) incidat ia

alterius congregaiionis, vel provinciae, facile haîresim, eo ipso poleslatem, et dignitatem

lleri posse: iiani sicul |)onlifox siio logato de- ainitlal. Ilanc opinioncm tenuit Turrecr. lib.
dit liane polcsUUeiii iil oïdinariaiii, ila polest 4, Suiii. cap. 1. etc. W. Eamquc lalè défendit

eain delcgare suo delegalo, et idem est de pnc- Castro lib. 2. de jusla, bœreticorum Punilione
lalis rcligioiium, et siniilibus ; nlliilomiiuis la- c. 23 et 24. Et prœler rationes factas conlir-
men respoelii tolius Ecclesiac videliir lioe mo- mari polest, quia jure divino lenemur vilare
deranduin ; nani quoad coiisiillalioncni, et jii- Ii;vrelicos, cl non oommunicare cum illis ; ergo
dieiuin de convcnienlià Icgis et modo rerendi eliam probibcmur illis obedire ; ergo mullô
illain, facile eliam poleril lalis delegalio fieri, magis illi privantur potestale praecipiendi ;

ut pcr se constat. At vcrù quoad absohitam le- alioqui esset perplexitas in subdilis, et bellmn
gislalionem, per qiiain lex accipiat viui obli- justum ex utràque parte. Confirmatur secun-
gaudi totam Ecclesiam absque spociali ajipro- do, quia lldes est fundamenlum lolius spirilua-
balionc pontificis, non videtur lalis potestas lis Oidilicii : ergo eliam bujus polestalis; nani
posse delegari, iinô nec ullo modo alteri com- qui caret lide, nec Cbrisli, nec Ecclesiae mem-
luitti. Ratio est, quia Icges canonicae obligantes brum est, cl ideù nec caput, nec paslor Eccle-
lotain Ecclesiam prolicisci debenl à polestate siae esse polest; nec per illum Christus inlluil;
qu2e in rébus ad mores perlinentibus errare ergo nec poleslatem spirilualem baberc polest.
non possit ; bœc autem potestas cîim pendcat Tandem confirmatur, quia aliàs Ecclesià nul-
ab speciali direclione Spiritùs sancti pontilici lum remedium liabere posset adversùs sum-
promissà,delegabilis non est, siciit nec potestas mum ponlilicem bairelicum; quia non obslanle
deliniendi, ut ex proprià materià suppono, et luercsi,summam jurisdictionem relineret; ergo

ideô née potestas legislativa pro tolâ Ecclesià nullus illum cohibere posset, cogereturquc Ec-
est illo modo delcgabilis, vel ccrtè saltem non clesià scniper babere laie caput, qiiod esset
est illo modo deleganda, ne Iota Ecclcsia peri- incommodissimum.
culo alicujus erroris in rc tam gravi exponatur. 5. Contraria verô senlenlia vera est ; non
verô est œquè cerla quoad lidem, et quoad lio-
CAPUT VII.
nestatem morum, et ideô de bis sigillalim dice-
Ulrùm potestas condendi loges ecclesiaslicas ex mus. Dico ergo primo ,
poleslatem banc esse
moribiis aut jidc pendcat.
posse, et parmanere in homine iideli, el bapli-

1. LU ea quœ spectant ad subjcclum bujus zalo, licet iniquissimus sit, et in hoc sensu non
l)oleslatis compleamus, lia;c ([uaisiio nccessaria pendere ex bonis moribus. Hoc est cerlum de
est ; naiii baîrcliei, qui civilein |)olestalem ne- iide, cl oppositum damiiatum est in concilio

gant mancre in peccatoribus, inuliô magis id Conslaiiliensi. Probari autem polest ex verbis
negant de ccclesiasticà polestate. Et quosdain Cbrisli Mallb. 23 : Super cathedram Moysi sede-
alios luvreticos Bernardi tcmpore in eodcm rnnt Scribœ et Pliarisœi, etc. Nam ibi docct
fuisse errore, corcm noiiiinetacito referl idem Cliristus, prselatis benc praecipienlibus obe-
Bernard, serm. GG in Cantic. Beferri eliam diendumesse, licet opéra ipsorum non sint
solet pro liàc senicntià Armacba. lib. 10 de imitanda. Ubi licel loquatur de ponlilicibus Ic-
Qucestion. Armcn. cap. 4. Fundantnr primo, gis veierislamen non
, referl , tum quia non
quia bœc polcslas oit donum supernaturale tam loquebalur propter ipsos ,
quàm projiter

Dci ; ergo non dcoo, in peccatoribus manere. nos, ut onincs sancti inlelligunt ; tum etiam
Secundo, quia est;; 1 rcgcndam Ecclesiam Dci quia ex siniilitudine rationis sumitur eflicax ar-
sponsam ; ergo non débet iniinicis Dci commit- gumenlum. Unde Cyprianus in Sermonc de
Baplismo Cbrisli, ex hoc loco colligil, in ho-
ti. Terliô quia dad-r hacc potestas in œdilica-
tioncm, non ni dcb^-uctionem ; at in pçccalo- mine iiiiquo manere plenam poleslatem , et in

ribus esset potiùs i.i deslructionem, quàni in eobonorari oflicium, non vitam.
cedirieationem ergo non est vcrisimile illis A. Ratioiie declaratur, quia vel haic potestas
;

concedi amitiiiur, amissâ gratià sanctilicante, alque

2. Ilabere aulcm videnlur rationeshujusmo- adeù pcr quodlibet pcccalum morlale , vel per

di aliquam verisimiUludinem iu careulià lidei, uliqua spcciulia pcccala, vel per uiulliludinem,
79Ô DE LEGIBUS. 794

consueludinom, aul oircurasianliaseoruni. Pri- non est tam cerla docirina sicut prsecedens,
nuin),quod iiilendunl haerelici, cl où tondiiiii est lamcn opinio tbcologica mullô probabilior.
t'oruiii raliones , est prorsùs absurdum et in- lulelligenda verô est de lide ipsâ secundùm se,

credibile, alioqui pcr peccata mcntalia ainillc- non de sacraujcnlo fidei, sou de boptismo, aul

relur liœcpolcstas, quia por illa ainillitur gra- cliaracterc ejus; nam de hoc suppotiiuuis esse

lia, alque ita oniiiia cssent incorla cl confnsa. noccssariuni ad hanc polestatem jurisdiclionis

Deiiidc liaec poleslas non liaLet conncxionoin ecclesiaslicaî ,

quia est l'undamentum totius

cuni sancUlale, quia non daxur in sanclilira- Ecclesi;c, cljanua ad illam. Loquimurergo de
tioneni , vel utililaleni liabonlis , scd alioruni iidc proprià, (pKc in (icdulilaleacluali, ycI ha-

el ila poliùs iniilalur jjsralias gralis datas, q\nv biluaii el pupcriiaturali consislil. El sic lenet

non pendent semper ex pioprià sanclilalc, asserlionem Cajct. lom. l Opusc. tract, i de
ut constat ex propriànialcrià. Socunduni vorù Poiest. papaî , cap. 19; Canus lib. 4 do Locis
non minus absurdum est. Quœ cniui sunl I cap. ult. ad 12, el lib. G, cap. ult. ; Dellarmin.

illa peccata, quoe mullitudo, consueludo, aul lib. 2 de Uoniano Ponlili. cap. 50. Ulverù eam
circumstanlia; ,
quœ ex se vim liabcanl ad ox- clariùs probomus , dislinguamus Ires gradus
pellendam hanc polestatem ? Nijiii sanè cuni hacresis; qnaedamest pure interna et mentalis,

lundamenlo responderi poiest. Et praeierea quae vocalur occulta per se ; alia est exlerna ,

ijule sequilur, ul subdili possinl judicarcpra;- scd ila socreta , ul non possit in judicio pro-

lalos , et eis obedienliam negare, cos de pravâ bari,qu3e dicilur occulta pcr accidens; alia

vità arguendo juxta sui arbiirii mensuram. est exlerna et publica , vel probabilis , quibus
5. Denique lalis pœna non est jure buraano omnibus conunune est fidem expellere.
ordinaiiè imposila. Quôd si aliquando fcrlur 7. Jam crgo, si (ides amiitalur per solam in-
aliqua similis pro aiiquo deliclo ,
praecedere teriorem boercsim , manifeslum videtur lune
ordinaiiè débet seutenlia judicis sallem decla- non amiiti polestatem banc. Ergo non pendet
ratoria , ut infra allingenius , agentcs de lege à fide secundùm subslanliam, son exislentiam
pœnali , cl laliùs iractatur in materià de Cen- ejus. Consequenlia clara est. Probatur ergo
suris.Neque eliam lalis pœna est jure dlvino antecedens ,
primo ab incommodis supra insi-

imposila nuUibi enim est laie jus. Nec pcccii-

;
nuatis : nam essel gnbernaiio valdè incerta ,

lor privaiur slatim omnibus donis Dei super- si poleslas penderet ex internis cogilalionibus

naluralibus ; relinel cnini fidcm , et spem , et el culpis. Item, ciim Ecclesia sit visibilis, opor-

mullô magis poiest rctinere illa quae ad aliorum lel, ut poiestas gubernaliva ejus sil suomodo
commodumordinanlur. Neque esl Deo difficile, visibilis, et ideô pondens ex actionibus exler-
uti bomine sibi inimico lanquàm inslrumcnto nis, et non ex solis mentis cogilalionibus. Ra-
ad bonè faciendum amicis suis. El ideo eliam tio à priori est, quia in eo casu Ecclesia non
non sequilur ,
potcslalcm banc esse in destru- auferl polestatem suo humano jure ,
quia non
clionem , si in pcccalorc maneal ,
quia poiest judical de internis, ul dicomus infra. Neque
justa praecipere, eliamsi ipse injustus sit; ma- eliam aufcrlur ex vi solius juris divini, quia

jorquc deslructio , et confusio soquerctur, si vel hoc est naturale , seu connaturale ipsis do-

licercl non ol>cdire prailatis dyscolis eliamsi nis supcrnaluralibus , vel est superaddilum
justa praeciperenl. Elidcè Pctr. 1 cap. 2, servis positive. Prinuun dici non pote&l, (luia ex na-
prœcipit, obedire dominis, non tanlUm bonis, turà rei non poiest ostcndi necessaria connexio
sed eliam dyscolis. Quia nimirùm per pravos inier fidem et hanc poteslalem ; item quia po-
mores non amillunt dominium smwn neque , iestas odinis magissupernaturalis esl, cllamen
ad maluminducunt, si justa pnccipiaul. Eadem est de fuie , non amiiti, ut in maleriâ de Sacra-
autem ratio est de ecclesiasticis pra;lalis, ideô- mentis in génère laliùs tractalur, et docet D.
que obedienlia praelaiorum absolulè el sine Thomas 2-2, q. 39, art. 5. Unde, licet fides sit
dislinctione inlerbonosel malos, praRcipilur iundamcnium sanclilicaiionis et donorum quaî
Hcbraeor. 15. Alquc ita sufficicnlcr constat baec ad illam perlinenl ; non tamen est fundamen-
veriias, simulque responsum esl ad priorcs ra- tuin aiiarum i)0teslaluin cl graliarum quaî pro-

liones dubilandi. pler alios danlur. Secundùm aulem suflicicnier

G. Secundo dicendum esl, poleslaicni hanc probaUir ,

quia nec traditione nec Scripturâ
non penderc esscniiaillcr ex lido habcnlis il- ostcndi potesl laie jus posilivum divinum. De-
lam , scd illam rctinere, eliamsi fideni amiltal, nique raiioni consont^nneum est, ul sicut ee-
douce, uicdianie Eccleeiû , illà piivelur. ilaeo cktiaslica juiibdiclio non conlertur, nisi mediâ
w m I EClBtJS. VM
aliqnA acliono lioiuiiiis , sivc illa sll lauiùm ilc- I 1er babebil cffectuni in quibuscumque praîlallg
pïjîiiaiiva sou clecliva persoiuc , ul in siimmo I
errîcsiasticis. Et ila sentit Bellannin. supra,
ponCilico, sive collaliva poloslalis, ul iii roli- S et indical Briodo lih. 4 Dogmal. c. 2, p. 2, sen-
<|ui.s, ila eliaii) non anreraliii' , nisi iticdiA cli- lent. 7. (lonlrarinni vcrô Unwl Cajcl. supra.
qua aclioile exlel-iori , (inia in nlràquc dclicl Qnani rem tçravissimam noiumus nunc perfun-
servari proporlio ad hominis condiliononi , cl ctoriè dclinire. Nam ferè pro solo papa est
iiiitiirani, ul à lorliori ex scqncnli punclo con- necossaria, cl Iraclabilur in matcriâ de fide.

slabil. De inferioribus aulem prœlalis nunc certuni

8. De liœrelico cliain cxlciioi'i occiillo, sc- est , non solùm i)er liceresim publlcam , sed
clusis censuris ecclesiaslicis , de quibiis slaliin etiam per omnem extemam , etiam occultam
(liccnius, ccrlum est, ex vi lalis dciicli non per accidens (ni vocant) amittere, quantum est
aniillere liane |)otestalcni. Quod ferè eodem ex se, usnm omnis ecclcsiastica^ jurisdiclionis,
discursu oslondi poiost ,
quia nec est jus divl- sallem ratione cxcommunicationis, quam ipso
nuni iinponens talcni pœnani , nec eliam cccic- facto incurrnnt. An verô ba^c excommunicatio
siaslicum , ila ut incunalur ipso facto , et anie sit de jure divino, vel bnmano, et quàm sit
seulCnliam. Undc sunt mulla dccrela, qn;c antiqninn ,qnomodô nunc servandum sit in
et
praecipiunl liujnsniodi liomincs dcponi, cl pri- publicis liœrcticis nondùm nominatim cxcora-
vari poteslalo, quod non liabcl locum, quando muiiicalis, ac denuntiatls, seu declaralis, in
dciicluni est mentale, sod quando csi exler- niateriam de bœresi remittimus. Quia in prse^
nuin. Iniù oportcl, ut sii prohabile , si per lio- senti malerià neulra opinio necossaria est.
niincni infcrenda est pœna, sou privatio. As- Diciiniift orgo do facto ba^reticum publicum ,

suniptuni constat ex usu; nani ila observatuni oliainsi denunlialus non sit, non posse validas
videnius in anliquis conciliis, Conslantinop. F, loges ferre , sallem rallonc Censurœ. Neque
Epbesino I, Clialced. cl aliis, et sumitur ex obslabit Extrav. Ad evitanda, quia illa Consti-
cap. Ad aboU'iidam , de HaM'clicis , et ex cap. Intio non est in favorem excommunicali, sed
Omuibiis, 24, q. 1, ibi : Hauc domtimsi quh cor- (idelinm , et ideô qnamvîs alii non teneanlur
ripieulcm , corrigentemqm conlempserit , sit libi, viiare illum , nibilominùs si ptiblicè constet
inquit , sicut etliniciis , et publicaims. Ubi Augu- illum esse b;crciicum, oplimè possunt illi non
stin, loquilur de lia-reiicis recedenlibusab Ec- obodire, nec ojns loges sorvaro ,
quia reverà
clesià , et eos eliau) signilical esse privandos illo non babet usnm poloslalis ad coerceridum,
poleslale et jurisdiclionc per senkntiani pr;ie- vel obligandum , et alioqui ipsi non cogunlur
latorum Ecclosiai; ita enini illa vcrba Doniini coniinunicaro cinn illo , licol possint id faccre
intclligil Glossa ult. ,
quia indc colligil , luere- in bis qu;c bonosia et commoda fuerinl. Si au-
ticnni contumaceni csso judicamluni. EtpoUsl lem «-uîiditi parère non tcncniur, ipse non ha-
sunii ex Aug. in liiie cap. 51 , iib. 7, de liapii- bei usUtn jnrisdicllonis coaclivai, et ideô loges
smo. Colligi eiiani boc pôlesl fcx illo Pauli ad ab illo latic nulho , seu invalidée snnl.
Tilurn 5 : Uœrcikum liominnn post priinam et 10. Ad ratioiies orgo ullinio loco addiictas
secnndam correptioncm dcvila ; cr^o sallein an- pro opinionc Castri rospondori facile polest.
lequàm nioneri et coriipi possit , non est pri- Ad |)rimani dicitur , anlecedens ad suninuim
valus ii)SO facto jnrisdiclionc et poleslale suA ; procodero de luierelicis pnblicis, et in illis esse
ut auleni coiripi possit, ila ut sit obligaiio vi- dnhiinn ; taincn sive ex jure divino , sivc ex
tandi illuni ut ab Eeclesià i»ra^.cisum , neccsse occlesiastico , fatemur, illos esse privalos pote-
csl, ulcrinicn non sii occulliun. Deniquc banc slaîe forondi logos. Ad secimdam nogalur as-
etiam paftem pfobant mulla ex bis quai ad- sumplum , quia cliaracler baptismalis polest
duxhilHS. snlïicoro ad rolinendam liane poteslaloni, pra;-
9. Major dilficullas est in Icrlio mcnibro, sorlini si in publico rilu lidci et externo, non-
quando Ecciesijie praîlatus pHiblicc lidem desc- dùm Ad lerltam de
quis discessit ab Ecclesiâ,
ruit. Nam nuilii viri docti ioquentes de papa suinmo ponlificeposscmusrespôndere, negando
docent , si fiai pnblicè b;vreticus , eo ipso desi- possc dari taloni evenlum jnxia opinionom as-
nere eissepapam. Quod si vcrum est, non po- soroiitcm pontilicom romaniim ex divino pri-
test id esse ex vi juris humani, quod non babct vilogio non posse errarc in fide, etiam ad
vini coactivanî stipra papani, ctiiaccnsentesse particularem personam, quam opinionem pro-
ex vi juris divhii, quod Paul, declaravit in babililer defcndunt aliqui vindicando ab hâc
loco allegaio ad Titum 3. Quod jus conscqucn- nota omnes ponlifices, qui hactenùs praecesse-
w? DE 1 EGiBus. "as

runt. Nam videliir oonsoiitaneHni siiavi provi- omnium et Domimim ; episcopiim aulem tanqtuim
I

dmliir, Dei, ut non pciniillai eiini lalsaconiia principem sncerdotum , imuffinem Dei ferentem ,
I

lidcm senlire , quem permissurus non esi ,

priiicipa/nm qnidem secnndiim Deum , saccrdo-
I

iilriinKinc coniple- liiim antem secnndiim Clirislnm et post l.iuic liu-

l'.tlsa docore. Ll ila dicuiil , \ ,

cli vciba illa : Ego royavi pru te, Vclre , ni iivii norare oporlel etiam reqem. And>ros. lib. 2 de
de/iciat fides tua. Quia verù iKtic sciitonlia non Digiiit.il. sacerdol. cap. 2 : Uonor et siiblimitas

est adniodùm recepta, et concilia gcneralia episcoputis (in(iuil) nnlli > comparationihns pote-

aliquando admiserunt casum illum , et consc- rit adœquari. Si regum fulgori compares , cl pria-

quenter snpposuerunl , saltom esse possibilcni cipum diademali , lonqè erit inferius ,
quàm si

ideô dicendumest, si papa liai lixrelicus, non plnmbi metallum ad anri fnlgorem compares ,

glatim cadere à dignilate ipso lacto ratione qiiippe citm videam regnm colla et principnm

fidci amissîB, ut genei aliter probatnin est, quia commit ti genibns sacerdotiim. Qua; vcrba nîle-
nulluni de illo habennis in hoc spéciale jus di- runtur, et probantur à Gelas, in capile Z)«o
vinum, nequc fuisset Ecclesiae convcniens pro- snnt , (lislincli(tn. 90. Innocenlius autem in cû-

pler pericula scbismatuni. Ncque etiam ex vi pile Solilœ, di'Majorit. et ohedicnl. soli et lunae

censurarum ecclesiasticarura mançt depositus comparai dictas poleslales. Al verô Cbryso-

ipso facto, quia pontifex non est capax censu- slom. lib. 5 de Sacerdol. in principio : Sacer-

rae, quamdiù ponlifex est, quia nnlli subjicitur dotium (inquit) tanl'o regno est cxcellentius

in terris quoad potestaiem coercivam, ad qiiani quantum spirilùs et carnis intervallnm esse potest.

pertinent censurœ. Unum ergosuperest Eccle- Quain seulenliam lalissimè proscquilur , et

siae remedium , seilicet, ut in concilie generali aniplilicat , in homil. 83 in Matihaeum : Sit-e

juridicè deciaretur haerelicus; nam eo ipso cadit { inqml) princeps diadematc coronalns sit, in-

à dignilate , non tam poleslale hunianà quàm ,

digne autem accédai ,
prohibe ; majorem illo po-

divinâ. Sicut enini quando eligitur, non accipit testaiem liabes. Et similia mulla habet homil. 4

poteslatem ab electoribus , sed àGhristo,ila et 5 in verba Isai. : Vidi Dominum , etc. et ho-

in eo speciali casu à Chrisio ipso deponilur mil. 5 ad populum , aliquantulùm à principio,

posljuridlcamdeclarationem. El quanivis forte ubi loqiious i\o Flaviano , eum prsefert impc-

de hoc non habcamus expressuni jus divinuni raloii , dicilquc habere gladium non ferreum ,

scriplum, lamen traditio Ecclesiae sullicienter sed spiritualem. El plura ex Pairibus in sc-

oslendit esse in Ecclesià banc potestaiem, quenli capile referemus. In pra^diclis aulcni

quie ferô débita illi erat jure defensionis, et locis fero semper loquuntur gineralim de po-
ad providenliani Christi Domini maxime per- leslale sacerdolali secundùm totam ampliludi-
linebai. An verô hoc remedium sit scmper nem suam , includendo polesiaiem ordinis
necessarium , eiiamsi conlingat papam esse secundùm quani conq)!ectitur potestaiem een-

publiée hoerelicum , disputabilur in locis pne- surandi , remiltendi peccala , creandi sacerdo-

allcgatis. les, etc., simulqiie poteslalcm jurisdictionis ,

CAPOT Vin. qune inchidil cliam dispensalionem Ihesauri

spirilualis Ecclesite , et potestaiem ligondi ac
Vtrùni potestas ecdesiasticu ad leges ferendas sit
solventii pcr censuras , et alia mulla. In quà
exccllentior civili in fine , origine , snbjecto ,
nniversalitate consideratà hàc poleslale , luce
et aliis proprielalibus.
clarius est , esse longé excellenliorem civili

\. Quamvis hsec quaestio maghi\ ex parle in poleslale. Hic autem non tanlÙMi hoc modo
superioribus definila sit, niliilominîis ut ex- loquimur , sed eliam praîcisc conicrendo bas

cellfulia hujiis potestatis majris illtistrelur , et poleslales sid) ralioiio logiblalivic polenliœ. Et

aliquibus dillicultalibus Occurranius , opportu- sic eliam dicimus, excellerc occlesiaslicam po-
nam hoc loco illam judicarlmUS. Primo itaquc testaiem ,
quod Iradit aperlè Bonifac. papa in

cerlum statuimus ,
potestaiem banc ccclesia- Extravaganti Unam sanctam, de Majorit. et obe-

sticani in loge evangelicà longé excellcniiorem dienl. inler conununes. El ratio reddi potest ex

esse poleslale civili. Haec verltas facile os- diclis in e. l , quia pnloslas liiec ( eliam ut le-

teiidi poifst e% bis quae adduximus in Cap. 1 gislaiiva ) est ordinis supornaiuralis ; potestas

hujus libri, prsesGrtim conclus, o, ubl doclo- autem civilis naluralis est , ut supra est osten-

res eiiam allegavimus. Est etiam oommuids sum ; ergo illa est excelleutior in suo esse et

Patriim , I«hat. epist. A(\ Siliyrnens. Eqo nn- :

sul)slanli.-\. Alque ha^ polosl consUlui dilTeren-'

(ém 4ko : Itonorate quidem Demi ut auclorem lia inler lias duas poleslales, quae ex diclis »Q
799 [)E LE(;iBiS. 800
capilc primo salis constat , et sialim ampliùs j»(enitenliam propter enormia crimina indu-
cxplical)ilur. Ut auteni exceilenlia luijus po- clam esse ex rigore disciplina; perlinenlis ad
teslalis illustrior liât , aliae eliaiu ilillorcntia} jioleslaicm clavium, signilicans, banc potissi-
assignandaî sunt ex parle causaruiu , et prin- miim dalam esse ad spirilualem criminum cor-
cipiorum , et aoliium iitriusquo potcslalis. rcciionem el ad salutcm animarum procuran-
,

2. Secuiida ergo exceilenlia linjiis potestalis dam. Deni(iue ferè ex loto jure canonico , et
suniilur ex parle : finis potcslalis ecclesiaslic» epistolis decreialibus pontilicum est id manife-
supernaturalis est, civilis aulein omninù in- stum.
tra naiuraî ordineni continetiir ; illo spiri- 3. Uaiio eiiam est clara , quia poteslas haec
lualis, hic materialis est; ille of.ternus , liie supernaturalis est , ut supra , capile 1 , lalè
leniporalis. Uxc enim omnia constant ex di- oslendimus ; ergo per se et nalurà suâ tendit
clis in hoc lihro, caiMle primo et secundo , el in supernaturalem Iinem , sive liiturae vila;

in libro supcriori, capitc sexto. Nain ibi oslen- sive praisentis ; hi enim ita sunt inter se con-
dimus, iinem potestalis, ac juris civilis non nexi, et subordinati , ut non possit unus ab al-
esse felicitalem apternam , ac supernaturalem tero separari ; ergo in ho,; Une maxime dirtcrt

sed ad summum felicilatem naturalcm hujus haec poteslas à potoslale civili ,

quae merè na-
vilae eamque non exactam et perfectam; sed
, , turalis est , et tantùm ad linen) naluralem c.v

quantum in humanâ conmiunitate perfectà ob- se tendere potest , ut supra ostensum est. Al-
tineri potest ad vitam autem futuram post ; que ita constat opinionem Fortunii tractatani
morlem vel ad slatum ejus per se el inlen-
, ,
supra lib. 4, cap. G, quatenùs confundit hnes
tionc suâ non cxlendi illam potestalem. De harum poteslatmn ,
probabilem non esse , et

polcstate autem legislativà ecclesiasticâ longé occasionem posse praebere multis erroribus.
aliter sentiendum est ; nam per se primo data Nam cerlè si utriusque potestalis idem est finis

est ad dirigendos homines in felicilatem oeler- ullimus, eadem eiiam erunt média eaderaque ,

nam , ac supernaturalem vitae fuUirae ; hic enim materia, et consequenter iidem actus , et quid-

est finis ultlmus per se primo intentus per banc quid una potest, poterit allera , quae sunt plané
potestalem. Nam sicut Clirislus Dominus pro- erronea. Ilatio verù est, quia poteslates hae in
pter hune (inem sanguinem suum fudil pro hc- SUD esse plus quàm génère distinguuntur, ergo
minibus, ita propter eumdem instituit Eccle- et in linibus distingui necesse est. Antecedens
siam suam , et potestalem ad illam regendam l)alet ex dictis ,
quia una est supernaturalis
in ordine ad eumdem Iinem hominibus contu- non lantùm quia à Dec conceditur extraordi-
iit. Et iiic est sensus illorum vcrborum : Tibi nario modo , sed quia ex se , el naturâ suâ non
dubo ctaves rcgni cœlorum; etc., el illorum : potest inveniri in ipsà naturâ , nec ex princi-
Vomit vos Spirittis sanctus episcopos , regere Ec- piis ejus oriri , quod secus est de polcstate ci-

clesiam Dei ,
quam ucquisivil sanguine suo. Et ita vili. Undc etiam poteslas regia prout in Saule
sscpè in legibus canonicis ht expressa mentio fuit , vel Davide, licct habuerit in eis quemdara
hujus finis , ut in cap. Intcr cœtera , de Ollic. modum supernaturalem, longè diversa fuit ab
ordin. : Inter cœtera (dicilur) qnœ ad salutcm bâc poteslate ; nam illa fuit tantùm poteslas
pertinent poputi christiani ,elc., et in cap. Quo- civilis, ac de se naturalis in subsiantià suâ, li-

niam, dist. 10 , dicilur , imperatores indigerc ccl modo prœternaturali data fucril ; haec au-
pontihcibus pro œternà vità , idem in c. Ciiin ad tem est per se supernaturalis, et ordinisdivini,

verum , dist. 96. El hinc ctiam est , ut haîc quia nuUo modo esse potest connaturalis ho-
poteslas per loges suas principaliter intendat minibus. Prima verô consequentia palet ,
quia
animarum salutcm , el ut peccata caveantur ,
totura esse cujuscumquc potestalis est in or-
ut ex multis juribus ostendi supcriori libro c.G, dine ad suum finem et objcctum ; ergo si po-
et idem sumitur ex cap. 2 de Consul, in , teslas supernaturalis est , necesse est ut ad
ibi : Ut animarum periculis obvictur , el cap. Iinem et objectum supernaturale nalurà suâ
ult. de Pœnit. et Remiss, ibi : Ne pro dilalione lendat.
pœnitentiœ pcriculum imminent animarum , et in 4. Dices i Saepè leges canonicœ disponunt
loto capite , Omnis utriusque , codem , et prae- de rébus qua; merè cxteriores sunt el natura-
serlim ibi : Diversis experimentis ulendo ad sat- les nam jus etiam canonicum inlendit
: exter-
vandum œgrotum. Item ex capile Ut ^onslituc- nam pacem, et justitiae Coijservaiionem , ul in
retur, dist. 50 , ubi Augustinus ail , antiquam proœmio Decrelalium dicilur, et in hune Iinem
irregularituleju iiiiposilam agentibus pubiicam cocrccl cl punit viiia. Multa ctiam inveniuntur
801 DE LEGIBUS. 802
in legtbus canonicis ,
qiiro solùm pertinent ad re , scniper tamcn sub raiione superiori et su-
ordinem causarum et coiilraclMiiin , ni palet pcrnalnrali.

ex libro 2 , et ex niagnà parte lilni terlii Dé- ;). Tertia cxceileniia bujus poteslatis assi-

cret. ; ergo, licet potestas ecc'.esiasiica , ut est gnari polest ex parte causae elîicientis et origi-

potestas iradcndi doeliinam lidei, et sacraineii- nis : nam baec poiestas est quasi per se infusa,
torun) , et iil est poleslas reinillciuli peccala ,
unde à solo Deo, ut auclor est, et gubernalor
vel dispensaiidi spirilualia, superiiaturalis sit ,
supernainralis, tanqiiàm à primo et principali
etlinein supernaluralemrcspicial; nihilominùs, principio manare polest innnedialè; poteslasau-
ul est legislativa , videtur esse ejusdem ratio- lem civilis datur à Deo ut auctore naturae et ,

nis et ordinis cum poleslalc civili. Respoiule- non propriè per se confertur , sed per modum
tur negando conseciuenliain. Priniô qiiideni pioprielalis mananlis ab ipsi nalurû , modo
quia etiain in materià lidei et sacrajncnloruni explicalo in libro 3. L'nde constat , eliam ex
niulla supernaturalia et supernaluraliter prtc- b()c capite longé excellenliorem esse banc po-
cipit , niniirùni , credere hoc vel illud , recipcic testalem. Quod ampliùs ila declaralur nam ;

talia sacraaienla tali modo, vel teinpore , of- baec potestas secundùm suam adœquaUun ra-

ferre sacrilicium snpernalurale , vél illi assisle- tionem et excellentiam à Clirislo Domino col-
re, etsimilia ; in quibus omnibus se geiit, ut lala est, et in illo luit veluti proprielas manans

potestas legislaiiva est ,

juxta ea <juce iraclat ex unione bypostaiicâ bumanitalis ad Veibum,
Joan. XXII , in Exlrav. Qiùu quorumdum , de ut in i tom. 3 partis disput. 47, lalè explicui-
veibor. Significalione. Secundo, quia eliam in mus. Unde constat , lanlô excellenliorem esse
bis omnibus, quae statuit ba;c potestas, perti- banc potestalem in suo fonte poteslate civili

nentque ad exlernam poliliam ecclesiasticani ,

quantô unio hyposlatica superat communitatem
vel ad liles, conlractus, etc., scniper superna- bumanam. A Cbrislo verô et per Cbristum dc-
turaliler praecipit , id est , sub raiione super- rivala est baec potesias ad vicarium per maxi-

naturali , et in ordine ad linem supernalura- niani qunmdam parlicipaiionem illius poteslatis

leni. Nam eadem est potestas legislaiiva in quà- excellentiic ,
qivjd fuit in Cbrislo, et sic babuit
cumque niateriâ , et semper operaïur sub fundamentum no.i solùm in ipsà incarnalione,

proprià raiione objecti sui. Qiiod potest à si- sed eliam in mcrilis Cbrisli Domini,et in san-
mili declarari ex aclibus virlulum infusarum. guine ejus quod non potest dici de poteslate
,

Nam per (idem , verbi gratià , non tantùm crc- civili secundùm se spectati ergo ex bis om- ;

dimus supernaturalia mysleria sed etiam mulia ,

nibus manifesiè apparet excessus ecclesiasticae
naluralia , ut Deuni esse, vel animam esse ini- potestalis.

niortalem ; tanien prout fides circa Iiœc versa- 6. Quarto declarari potest excellenlia baec ex
tur,sub raiione supernaturali lendit, et super- parte subjecti, quia potesias ecclesiastica mul-
naluraliter operatur ; idem in charilate et spe liim excedit civilem in primario, et veluli im-
videre licet , et maxime in virlulibus niorali- médiate subje(;to. Nam potestas civilis inmie-
bus per se infusis ; iia ergo se babet luec po- dialè est in communilale bumanâ ; baec aulem
testas in bis legibus ferendis , quae politicœ et potestas residet principaliter in Cbrislo bomi-
quasi civiles esse videnlur ; nam semper in il- ne; unde lit, ut quoad subjectum proximum
lis babet respectum ad sululem animarum , et iila prior sit in eo liomine , cui communilas
ad religiosum cultum Dei , ut ex tenore etiam illam conimisit, vel in successoribusejus; bac
ipsorum canonum regulariter constare pole»t. vero sit in eo , cui Cbristus illam commisit,
Estque optimum exemplum in c. Qualiter , et vel successoribus ejus; aut mediante ipso in
quando , 2, de Accusai., ubi tractando de or- aliis. Inicr bas aulem personas sunt très dille-
dine in judiciis, vel denuntialionibus servando, renliaî nolandx. Prima quod potesias civilis
,

ipsuni coUigere niiilur ponlilex ex aucloriia- polest esse in quolibet bomine, eliam non ba-
libus novi et veleris Teslamcnli : Ex qiiibus plizato, baec vero ecclesiastica non nisi in ba-
inquit ,
postea processerunt canonicœ sanctioiies. benle cbaraclerem baptismi. Quia baptismua
Ratio verô est ,
quia cùm bicc potestas sit sa- est janua Ecelesiic, et ideô sicut ante cbara-
perions ordinis , con)pIectitur eliam inleriora, clerem baptismi, nullus directe subjicilur Ec-
qualenùs aliquo modo superioribus deserviunt, clesiae , ila eliam sine illo cbaraclere nullus est
vel per modum subjecti , vel per niodum in- capax ecclesiaslicai poteslatis ; unde nec pote-
strument!, aut alio simili , iia polest etiam de stalem ordinis liubere potest. Dices bine posse
rébus, seu mater iis in ferioris ordinis leges fer- inferri illa incommoda, quac supra infereLtâmus
80S DE U IBUS. 804

de hœrelico monlali ,
quia si amissà fidc , aniil- magis receptum est, non posse, ut in materiâ
teret potcslaleni , vaklè incerla esset hoec po- de Ccnsuris disp. 2, sect. 5, à num. 5, Ira-

tes las ; ita eiiiiu in prœseiili incertiim est, ctavi. Et quoad prsesenlem potestatem legisla-

an aliquis liabeal ciiaraclcroin baplisnii , quia livam nunquàm visum est in Ecclesià ,
quod
nuillis niodis conlingerc polosl, Sacranionlum signum est, (ieri non posse.
non esse validum ; ergo ex necossilale chara- 8. L'itimô est in hàc parle differentia, quôd
ctcris cadem incertitudo scquitiir. Respondctur poteslas civilis esse polest in merè hœc laicis ;

tamen non esse sindie, quia certiUido baptisini, aulem non nisi in clericis ,
eodem modo
quae
q'iamvis non sit onininô infaliibilis babcl ni- ,
cxplicanda est, sicut praecedens. Quanquàm
hilominfis eani nioralem cerliludineni, quae in de ponlilicia potestale non sit ita certum, merè
rébus bumanis haberi potesl, el cbaracler sc- laicum esse omninô incapacem ejus, si alioqui

niel inipressus nunquàm ampliùs deleri polest, rite eligatur, ut statim ordinelur. Est aulem
fuies auiem facile andlli polest. certum , nunquàm esse factum in Ecclesià
7. Alia differentia est ,
quôd poteslas civilis nec (ieri dcbere ,
propler novitatem et pericu-
in viris, et fœniinis esse potesl ; ecclesiaslica lum. El simililer est cerlum, non debere sic

vcrô in fœminis esse non potest,'sallcm ordi- elcclum uli jurisdiclionis potestale , nisi sit

nario jure. Loquimur do potestale jurisdictio- ordinalus, quamvis auto ponlificiam consecra-
nis, ad quam legislatio spectat ; nam de po- tionem possit illà uli, statim atqueeleclusest,

testale ordinis certum est , fœminas iliius el in sede collocatus. De inferiori aulem po-
incapaces esse, ut in niateriâ de Ordine ex testale ordinarium jus Ecclesiœ est, ut laicis

professo ostcndendum est, contra novatores non commillalur, el ideô infra summum pon-
excitantes anliquam bœrcsini Papuzianorum ,
lificem nullus potesl illam commiltore laico.
qnam refellunt August. de Ilaîrosi. in 27, et Unde licet aliquando visum sit , laicum eligi

Epiphan. in 49, ex Pauio 1 ad Corinthios M, aut postulari ad cpiscopatum, ut Ambro-

cl 1 ad Tipiot. 2. Ubi l'œminas nec docere, nec sium,elc., non tamen visum est, illi dari
loqui in Ecclesià pcnnillit. Dixi aulem : iYon poteslaiis usum, doncc aliquam ordinalionem
potest , quia bJBC poteslas, quatenùs immédiate accipit. Ideôque §ummus ponlifex ordinario
à Cliristo datur, id est, summa el ponlilicia , jure ulendo illam non prsebet nisi homini con-
non polesi esse in foeminâ , quia illa non est stiiulo in aliquogradu cicricali, sallcm primae

cipax ordinis, vel consccrationis episcopalis , lonsurae, quamvis de absolutà potenlià possit
et ideô nec ponlificalùs polosl esse capax. fortassè aliud facere. Aliae denique excellenlia;

Quod aulem de Joan. MU quidam linxerunt, possunt facile ex supradiclis in bàc eccle-
fabulosum est , ut ex Onupiuio oslendit Bel- siaslica polcslate considerari, scilioel, (jucd
larn)in. lib. 5 de roman. Poniilic. caj). ull. et silnudlô universalior, et in suo gradu supre-
copiosè Baron, tom. 10, auno Cbrisii853, mo sit unica pro loto orbe, et quôd sit maxime
nuni. 56 et sequonlibus, ubi aiios referl. El in nccessaria, el quôd suo modo sil Ecclesià; fun-
n. 63 reclè adverlit, quôd liccl factum illud danienlum, ut dixil D. Tbomas in 2, dist. 4t,

fabulosum ila ut narralur accidissel, illa fm- in ultimo dubio lillerali ; ac denique, quôd
mina non iuisseï ponlifex , scd vacàssel Sedes nobiliorcs babeal efleclus, quod oxplicando
pro illo tempore, et poslea in electione Bcne- leges ejus magis constabil.
dicli fuisset conlinuata successio, de quo alibi
CAPUT IX.
laiiùs. Hinc verô coliigo exlendendum esse
Non i'trkm poteslas eccleiiastica sit ita superior civili,
verbum illud : potest, ad loiam jurisdi-
ut illam sibi siibjeclam liabeat.
clionem ecclesiaslicam ordinariam. ^iec ille

qui incapax est poiestatis ordinis , eiiam est \. Quamvis superiori capile ostensum sit,

ir.capax ordinariœ jnrisdictionis ecclcsiasiicaî, ecclesiaslicam poteslalem esse excellenliorem

quia ex divinà instiluiione EcelesiiTC in spiritua- in pcrfeclione , non iiule statim inferlur, esse
libus débet per sacerdoles aut tlericos ordiiia- superiorem in subonlinalione , et proprià ju-

rio jure gubernari. El niliiloniinùs addidi , sal- risdictione; nam polest facullas una esse mi-
tem ordinario jure, proptor jurisdiclionem nus perfccla ,quàm alia, el non illi subjecta ,
ecclesiaslicam ,
quatenùs por ponliliccni dole- vel subordinata. Atque bine sumi polest ratio

gari potesl, de quâ est conlroversia an aliquis dubiiandi.quia subordinatio haec non sequitnr
actus bujus potcslalis comniiili possit fœmin*. inlrinsccè ex majori perfectione; neqoe eliara

In quft certuna est, non dcbere commilli, et oslendi polesl ex speciali Christi concessionej
 105 DE II IGIP.LS. 806
ergo non dainr. Major palet ex raiione facià, iiiiiim corpus baptizaii sumus, etc., et ad Uo-
et jiivaii polosl fxcmplo Icgis vclerib, in ijuà maii. 12 ; Mitlli nmim corpus in Cliristo , etc. ;

cliaia l'iiil polcslas sac<'r(li)t;ilis , cl rogia , cl idem ad Epiies. 4, et sapé aliàs; igiiur consli-
niliiloiiiiiiîis rogalis non oral sul)j(H;la sacer- init Cluistus Dominus Ecclesiam tanquàni
dolali ; iniô poliùs vidolur posse conlrarinni ununi spirilwale regnum, in quo unus eliam
sumi ex 3 Roguni 2, nbi Salonion deposiiil esseï rex, el princeps spirilnalis ; ergo necesse
A))iatliai' à sacordolio ; el loco illiiis posiiit Sa- est, ut ci subdalur tonij)oralis poteslas , sicut
d(ic ; orgo eral lune sacerdolalis p(»l('slas siib corpus anima;, lloe enim cxomplo explical sub-
regali poliiis quàm è conlrario. Minor aiilcni ordinalionem barum poleslaluni Grcgor.
probalnr, quia in novo Toslanicnlo non logi- iSazianzen. orat. 17 ad j)opulum limore per-
nujs insliluisso ClirisUim sacerdolinni conce- culsum. El mciilô, quia, sicul bomo non essel
dendo illi liane superiorilaleni ,
quia iVliiis, ro, lu fomp'jsitus , nisi corpus essel animae snb-
non obslanle siià polcslale, pr;oci|)il omnibus ortliiiiilum, ila neque Ecclesia essel conve-
Ûdelihus subjecios esse principibus, ol regi- Mionlor inslilula , nisi temporalis poteslas spi-
bus, 1 Pelr. 2, et Paul. Koin. 1."), idem pro- riluaii suIidercUir. Poleslquc eadeni ratio
liuulial de onini anima. Neijiic eliam id liahe- dcdarari et confirmari ex diclis supra de do-
lur ex iradilione ; nan» poliùs ex liisloriis minio iiulirecto, quod ponlifcx babet in uni-
colligi polesl, impcratores judicium inlerdùm verso orbe ; nam lioc dominium non fundalur,
lulisse de ponlilicibus, eosque deposnisse. nisi insiibordinalione barum potestalum. Quia,
2. Niliilondnùs dicendura esl, poleslaleni ut ibidem dixi, non est in ponlifice duplex
ecclesiasiicani non solùn» esse in se nobilio- polesia>, sed una ,
quai directe respicit spirU
reni, sed eliam superiorem, et babere sibi lualia, cl conscqucnler extendiiur ad lenipo-
subordinalam et subjectam poleslaleni civi- ralia ; bœc autom extensio solùm esse polest
leni. Sunl enim luiecduo, ut dixi, valdè dislin- propter subordinalionem temporalis poleslalis
çta ,
quod eliam divus Tbom. in 2, in fine, ad spirilualem. Alque bàc ralioue dixit Ber-
disl, 44 ,
hœc
deciaravit. Esl ergo conclusio nard, lib. 4 de Consid. cap. 3, ponlificem ba-
çerla et communis apud Calholicos, de quà bere simul gladium spirilualem et naiuraleni
videri polesl D. Tbom. ibi, el Bonav. tom. 2 quia V( 1 u::um babet directe, el alium indi-
Opusc. in 58, deeecles. Ilicrarcb. pari. 2,^1, recte, vel unum in se, el por se, alium sibi
in fin. ; Henric. quodlib. G, q. 23; Victor. Re- subordinatum , quud significat, cùm ait, spi-
lect.2 de Polesl. Ecclesiae, el Relect. de In- rilualem gladium ab Ecclesià exerendumesse;
dis p. 1 , numéro 29, ubi dicit, hoc esse ve- materialem verô à milite pro Ecclesià ad nu-
rum non solùm de poleslale bâc. proul esl in tum saceniotis, etjussum imperatoris. Lnde
papa, sed eliam proul est in quolibet episcopo. in cap. ult. ponliliccm vocat , fidei defensorem
Quod jure ordinario et ecclesiasiico , ac se- Clirislianornm ducem , virgam potentium, mal-
clusis privilegiis, aut exemplionibus, verum leum tyrannonaii , rcgumpalrem, legitm modera-
esl; in sequenlibus verô am[)liiis exponelur. lorem, Dcum Pliaraouis. Sic eliam conclusit
Videri eliam possunt Driedo de Libertate Bouil'acius papa in Exlravag. inam sanciam ,

chrislianà lib. 2, cap. 2 ; Turrecrcm. in Sum- de Majurit. el Obed. : Oporlet gladium esse sub
raâ , libro 2, cap. 113 et sequenlibus; Walden. gladio , et icmporalem mctoritalem spirituuU
lib. 2 doclrinalis Fidei , cap. 7G et sequenti- siibjici potcilati. Ex quo lexlu amplius robora-
bus; Albert. Pigbius libro 3 de ecclcsiast. Ilie- tur ratio facta. Quia ubi est unum corpus, ne-
rarch. cap. 14 et 13 ; Sander. lib. 2 de visibili cesse est esse unum caput ad quod omnia ali-
Monarcli. ; Cajel. in Apolog. pro romano |)on- quo modo rcvocenlur, quoniam aliàs neque
lifice cap. 13, ad 8; Sol. in 4, disl. 23, pax, neque perl'ecla unilas posstl esse in cor-
quaest. 2, art. 3; Bellarni. de suuimo Pont. pore; Ecclesià autein Cbrisli, unum coi pus
lib. 2, à capit. G; Vellusiilo Lucensis episcop. esl, ut dixiiiius; ergo quanivis in eo sintplures
in Adverlcnt. Thcol. in 3 tom. ; Hieronym. polesiatcs, 8CU magistratus , neçesse eçt, ut
quaest. 5. inler se habeanl subordinalionem, ita ui ad
3. Prœcipuuni bujusveritalis fundamentuni uuum aliquo niodu rev»>cenlur propter ralio-
raiione siuud cl aucloriiate declaratur; sunii- nem faclam ; ergo, vel spirilualis potestas
tur enim ex unilale Ecclesiic Ciuisti Domini in subordinalur lemporali , vel è conlrario. Pri-

Evaugelio salis signilicalà , et jtcr Pauluin de- nium dici non polest : nani , ut ibidem ex
claraià 1 CorinUi. 12, dicentom: Omncs nos in Paulo allcrl ponlifcx : Quœ a Dco mu( ordimtn,
 #
807 DE LEGIBUS. 808
stint; essol aiitom porvorsus ordo, si spiiiinalia imperatoribus, quia ad illos pcrlinet corrigere

subjecla essent leniporalibus; crgo secuiuluiu cl cniendare quidquid ipsi non solùm ut ho-
nccessariô diccniluin est. mines, sed eliani ut reges in usu sua) potesla-
4. Dicct forlassè aliquis, Kcclcsiani ni pcr- lis peccaverint.

fcctèimasit, sullicicnlcr iiniri iii uiio capilc 0. L'nde conlirnialur, quia aliàs non essel

suo, quod est ClirisUis. Hanc enim rcspoiisio- sulllcienler provisum Ecclésia;, si non esset in

noni possel qiiis incaiilc suniore ex Wald. lil). 2 oA poteslas, quye reges cl principes possil in

Doclr. Fidei, cap. 78, mini. -4, uM sic iiKiiiil : odicio contiiicre, saltem ulcndo spirituali gla-

Et quod arcjuunt quidam, Ecclcsium rcducendmn dio. Dices : liocargumento probarelur neces-
monadem, venim est in Christum, qui so-
esse in sariam etiam esse aliam poleslalem, quse spirî-
ins in ore tenet geminœ potestatis siiœ signum luales pastores contineat in ofJicio; nam etiam
qladium bis acutum. Cœterùm sub Cliristo sacer- illi errare possunt, et forlassè majora damna
dos , et rex impennixlas continent potestates. ovibus inferre. Uespondelur ila quidem esse,

Respondelur ad prioreni parteni , illani senleii- quoad omnes spiriluales principes, seu pasto-
liara in eo sensu sumplani, el iu'c applicatam res, infra supremum Chrisli vicarium, ad quem
• non possc satisfacere. Quia Ecclésia niililans perlinel emcndare, vel eliani punire reliquos ;

est unum corpus visibile in hoc niundo exi- ipsum aulem caput supremum non poluilalleri
stens, ac indigcns gul)eriialione luunanâ el ex- homini morlali subjici, quia vel procederetur

ternâ; ergo non polestsolùm reduci immédiate in inlinitum, vel lollerelur dcbiia subordinatio

ad caput invisibile bominibus, quale est et unilas. El idcô alio alliori modo providit

Cbristus; ergo necesse est, ul cliam vicarius Clirislus Ecclesiœ sua? quoad hanc parlem;
Christi liabeat excellenliam potoslaiis, ubi fuc- nam quoad doclrinam el praecepla morum (a-

rat necessaria ad conveniens regimen lolius lem assislenliam suo vicario promisit, ut in bis

corporis ; ipse ergo est simpliciler supremum errare non posset, ila ul grave aliquod dam-
caput. Neq'ie \Yaldcns. in contrario sensu lo- num inferrct Ecclésia; per abusum potestatis.

cutus est, sed agit de reduclione utriusque po- Et hoc fuit sufficiens quoad poteslalem legisla-

leslalis ad unum principium quoad originem ,

livam, de quà agimus. Alia verô incommoda,
et participalione directe jurisdiclionis, quam qua; inlerdùm sequi possunt ex pravis moribus

unaquaeque iliarum poleslalum liabel in suo vel operibus lalis persona;, minoris momenti
ordine. Et hoc sensu dicil esse imperniixlas ,
sunl, cl aliquando sunt tolcranda : nam hsec

et reduci solùm ad Deum , vel Clirislum ; non est bominum fragiliias et conditio, et si in-

iiegattamen, quin saltem indirecte poteslas lerdùm sint graviora et clarè injusla, jure de-

lemporalis subordinelur spirituali ,

prœcipuè fensionis possunt homines se lueri; non ta-

in ordine ad vilandum peccatum , et divinam men jure vindicalionis aul punilionis. Solùm
oil'ensionem, ut in num. G expresse dech^ravit in casu ha;resis solcl lieri aliqua cxceplio,

cum Hug. de Sancto Victor. Hb, 2 de Sacram. quam alibi Iradendam et explicandam relinqui-
cap. 4, 6 et 7. nius.

5. Et bine polest nova confirmatio addi (iin- 7. Posset eadeni assertio conlirmari ex usu
dala in verbis Gelasii papae in cap. Duo mnt Ecclesiae, ac variis exemplis, quae ex parle con-

dist. 69 : Quia pro animabus regum pontiftces numeral Gelas, papa loco ciiato, sed quœ ad
sunt reddituri ralionem, insinuans in verbis pr;eseniem maieriam perlinere possunt, infe-
illis : Pasce oves meas , etiam reges , et impe- riùs iraclando de legibus canonicisattingemus;

ralores Petro fuisse sul)jectos, quia sub Clirisii caîlcra videri possunt in bistoriis, eteainsum-
ovibus comprehendi debent ; ergo cliam de- mam redigit Bellarmin. supra, cap. 7. Ex qui-
bent pasci et régi à Petro ; jam enini explicui- bus etiam expedita manct ratio dubitandi in
mus sub verbo , pascendi, ctiani poteslalem l)rincipio posila. Nam oslensum est Scriplurâ

regendi contineri. Dices, hoc verum esse el traditione hanc inslitulionem esse à Christo
quoad spirituale regimen. Sed contra, quia Domino. Pelrus verô et Paulus ibi allegatl lo-

régula regiminis lemporalis , ut sit rectum el quunlur de obcdienlià débita principibus, et

honestum , débet esse spiritualis ; ergo necesse polestatibus à suis subditis respective, non ta-

est, ut ipsitmct poteslas lemporaliler regendi nien in eis explicalur qualis sit subordinatio
reguletur per spiritualem, et hoc est illi esse poleslalum intcr se. Neque est verum impera-
subjeclam et subordinatam. Et hàc ralione tores Chrislianos unquàm judicàsse pontifices,
pontifices reddituri sunt ralionem pro regibus cl ul in tract, de Imniunit. latè oslensum est.
809 DE LEGIBUS. UU)
8. Excmpliini aulom il»i aildticliim ox 7> Rog. 2, Ili lineretici nullum Iiabenl fundamenlnni \)vx..

potcbal spccialoiu dillicullaloni do coiiipara- ter afleclum liberlalis : videnlur aulcm iiiliil

ione simili iiilcr pontilîcem cl rcgom sub sta- alliùs senlircde hàc potcslalc spiriiuali in Icge

tu legis vctcris, sed lutc paiùm icfert ad prse- nova, quàm babuorit in lege velcri, ant nalu-
scns inslilulum, et in proprio loco Iractando de rx, et ideô qnod illis Icmporibus servalum esse
romano pontilicc dispulabilur. Et idoô nunc pulaiit, ul reges cssent supra sacerdolcs, nunc
solùtn dico duo. Unum est, exillo iiihilsulli- Cliam servandum esse cxislimant.
cienler probari, vel quia ibi narralur factum, 2. Alius error invcnlus etiam à novatoribus
non jus, id est, narratur quid fecerit Salonion, est poteslatem civilcm omninô repiignare pon-
non tanicn an fecerit ex légitima, vel nsurpalà lificibus, scu personis in sacerdoUili digniUite
potcslalc, vel cerlè, quia (ul aliqui volunl) Sa- conslitulis. Allemnl verba iila Cliristi Lucae22:
lomon ex pcculiari insliiictu Spirilùs sancti id Reges gentiitm dominanlur eoriim, etc. Vosuutem
fecit, ut in codem loco innuitur, cl Ideù non non sic. Ex quibus vcibis sic colligit Bernard,
sequilur id fecisse ex ordinarià polestale cpiam lib. 2dc Consider. cap. G : Planum est, Apo-
haberet. Alterum est, parùm referre ad prœ- stolis inlcr dicitur dominalns; ergo tu, et tibi

senlcm causam coniparalionem illam veleris Hsnrpare mtde , aut dominans apostolatum , ant
Testamenli, tum quia lex vêtus in lus cœrc- apostolicus dominatum ; plané ab alterntro pro-
nionialibus et judicialibus jam cessavit, ut li- hiberis : si ulrumque simililer habere voles, per-

bro 9 oslendcmus : tum cliam quia longé al- des uirmiqne. Ilcm illa Pauli 2 ad Timolli. 2:
lioris ordinis est ponlificatus legis nova; quàm iScmo militans Den, implicat se negofiis secula-
vcteris, et ideô dato et non concesso, pontiii- ribus.Ex quibus volunl colligere jure divino
calum vetercm non habuisse illam exccllen- prohibilum esse saccrdotibus habere regimen
liam, non scquitur pontilicatnm à Christo in- temporale. Conlirmari polest, quia Nicolaus
slitutum illam non habere. Sicut eliani Papa papa in epislolà ad Michaclem impcralorem
nunc liabet potestatem reniittendi peccata dicit : In lege natnrœ eosdcm fuisse reges et sa-
quam non habuit sacerdos antiquse legis; nunc ccrdotes; Cliristum autem illas potestates supe-

Papa potest concedere indulgentias, quod aliiis russe. Tîalio cliam adjungi potest, quia non vi-
non poluit. DeniquePelro promissit sunt cla- delur una pcrsona suniciens ad ulrumque re-
vcs regni cœlorum, et dictum illi est : Pasce gimen convenienlcr prœslandum, prœsertim
oves fiieas; et : Quidquid ligaveris super terram, siulrumque sit perfeclnni, quale requirilur
erit ligalnm et in cœlis, quce non sunt dicta vc- in eo qui poteslatem liabel ferendi leges.
teri ponlifici. El ideô quidquid de illo sit , Ve- 5. iS'ihilominùsverilascalbolica est, polcsla-

ritas posita inconciissa manet. tes has nec necessariô esse conjunctas, nec
necessariô separatas ,
quia neutrum est divino
CAPUT X.
jure praîceptum aut proliibitum. Prior pars
Ulrian potestas ecclesiaslica ad leges fercmias salis palet ipso usu cl expericnlià. ^'am inpri-
possit in ei'idem personâ conjiwgi siinul cnm ci-
mis multo temporc fuit Ecclesiâ Cliristi sine
vili. ullà lemporali polestale qu-oad civile regimen
1. Haec scia comparai io nobis suporest inlcr reipublicœ, et priùs, scilicct, quàm reges cœ-
has duas potestates. Et in illà invenimilur cr- pissent ad fidem converti, et lamen poloslalem
rores contrarii : unus est, lias duas poteslales, spirilualem semper habuit, ex quo Chrislus
proul sunt in Ecclesiâ, semper ac necessariô dixit: Pasce oves meas. Nunc cliam muiti sunt
esse conjunctas, non quidem in eo sensu in quo episcopi qui nulîam liabenl potestatem civilcm
aliqui dixerunl uiramque polestatem esse in ad ferendas leges, cùin tanicn spirilualem ha-
summo poniifice rcspectu toiius orbis, cl di- beanl; ergo ex hàc parle separabiles sunt.
recte ac formaliter, ul sic dicam , ex divino Deindc qnôd potestas civilis cliam suprema
jure; quamvis cnim hoc non itasit, non tamen sine ecclesiaslica inveniatur, eadem tradilio
est error in lidc, sed opinio, de (pià salis diclum ostendit. Xam Conslanlinus imporalor in con-
est. In alio sensu b;orelico doccnt illam ba-re- cilio Nic;eii() proi'essus est se non iiabiiissc po.
lici luijus lemporis, quorum piinceps qiioiid leslalem ad jiidicandum inlcr sacerdolcs. Idem
iianc partem vidctur fuisse Ilcnricus Mil, rex de Valenliniano seniorc refert Ambr. lib 2,

Angliœ, qui voluil unumquemque rcgem lem- Epist. 13 ad Valcnlin. juniorem, in quà dignam
poralem esse summum ponlilicem in suo regno, rcl'erl catliolioo iniperaloie sententiam : In
atque ita habere simul ulramque potestatem. causa fidci , vel alicujus ecclcsias'iii ordinis, eum
Tii. xn, 2(i
 DE EdlBUS. 8!2
t\l I

judicare debere, qui nec mnnere impar sit, nec rientiâ comproliatum est. Atque ita simul pro-

jure dissiwilis.FA ita etiniii Inclis observasse rc- l»ataestterlia parsanlecedentis. Secundaautem
fert Nicopli. lib. Il Hist. cap. 3 cl 50; et sinii- probaltir, quia nulla est talis lex divina, vel hu-

lia habet Thcod. lib. 4 llisl. c. G el 7. Qui eliam mana, quod palebit respondendo ad l'undamen-
cap. IG, cum Niceph. supra cap. 15, rererl in- ta contrarii erroris.

sigue diclum Eulogii sacerdotis, qui cùm à 5. Ex Ycrbis ergo Clirisli Doniini Rcçics gen- :

praefeclo iiiduccrclur ad consentienduni Va- tiumdomiiiantur eonim, etc., lalisprobibitio non

lenti Ariano iiupcralori, pcr ironiani inlcrro- coHigitur ; nam cùm subciit : Vos autem non sic,

gavit : ISumquid cum imperio est eliam sacerdotis non est sensus, vos non lial)elis doniinium tem-
dignitaîem consecutus ? Denique ab omnibus ca- porale, sed sensus est ; Non dominabimini si-

tholicis rogibus ita usque ad no?lra tcmpora cul illidoniinantur, id est, ad veslrum coiiuno-

servatum est. Ratio verô clara est ex dictis, dum, nliniatcm et honorcm, ubl non loqnilur
destruendo fundamentum contrarii erroris; de regimine lemporali Ecclesicc , sed de spiri-

nam in lege nova potestas ecclesiaslica non tuali, cl l'ormam ac modum ejus pra;scribit

est naturalis, sed supernatiiralis, et spccialiter à per comparationem ad temporale, quod in su-
Christo data, nunqtiàm verô data est lerrenis pcrioribus eliam lactum est. Et in eodem sen-
regibus, nec alicubi Cbrislus pra;cepit ut essel su loquiUir Bernard, ul ex conlextu est maiiifes-
conjuncla cum potestaie regiâ; nuila ergo est tum.Addoquôd,licetdaremusChrislumibiloqui
talis nécessitas. de dominio lemporali , ilia vcrba non conline-

4, Qiiùd aulem hx dune polestalcs in eâdem rent prohibilionem, sed solùm explioarenl non
personà conjiinctae essepossint, siniililer pro- dédisse Christuni bominibus banc poteslalem,

batur ex usu Ecclesiae ; nam sumnius poniifex licel non prohibuerit, ut pcr bomines daripos-
simul eliam rex est temporalis in suis terris, sil ecclcsiasticis principibus. Neque etiam ex
quarum est dominus ,
quod à sanclis pontifi- loco Pauli talis prohibilio colligi potest. Ex-
cibus inchoatum et conservatuni est, undeco- pendendum ctenim est illud verbum, Implicat
gitari non polesl esse illicitum. IniôspecialiDei se potest namque
: ecclesiaslicus princeps uli

providenliâ factuni esse afiiruial D. Thom. in 2 hâc polcstale lemporali, non se implicando ne-
sentent, in fine. Similiter niulli cpiscopi simul gotiis secularibus, sed prudenter ac moderato

habent civileni potestatem et doniinium , ut illà ulendo. Item est ponderandum iilud ver-

constat prœserlim in Gerraanià, et Ilispaniâ et bum, Negotiis secularibus, quod propriè signifi-

in Conimbricensi hoc episcopatu. Ratio verô est cal negotialionem , et nimiam sollicitudinem
quia hoc non est per se malum, ncque est ali- circa lemporalia lucra, ul nolavit Chrysost.

quâ positiva lege prohibitum , et aliunde potost Princeps autem ecclesiaslicus non da hune fi-

multas raliones congruenliae habere; ergo. nem accipit temporalem principalum, sed ut
Antecedens quoad priniam partera probatur, Ecclesiie ulilitali el fidelium conunodis magis

quia contra nullam est virtutem. Iicm quia s' inscrviat; et idcô illud temporale ita conjun-

aliqua essel per se maxime quia tempo-

nialitia, ctiun spirituali non est seculare omnino, sed
ralis poleslas impeùlret debitam curam el sol- alitiuomodo sacrum; habere igiturlalem po-
licitudinem circa adminislrationem spiritualis testatem civilem simul cum spirituali contra

poleslatis ; hoc autem nec necessariô sequilur, nullam legcm divinam est , vel posilivam, vel

quia per ministerium aliorum potest illa pote- naiuraleni. Qiiôd verô contra humanam non sil,

stas executioni mandari, ita ut non multùm per se nolura est, nec indigel probalione. Sic
impedial. Praelerea, si quid laboris, vel inconi- ergo responsum est ad fundamentum secundi
modi bine sequi videatur, potest utilitatibiis erroiis; Adrian. autem papa in epislolà ibi ci-

aliiscompensari; lum quia verisimile est justi- lalàsolùni intendit, quod in pi'iori puncto con-
liam rectiùsesseadministrandam perhujusmodi tra [)i'imum erroreni diximus, nec enim potnit
principes; tum eliam quia conjunclio illarum imlicare esse prohibiium, quod ipsemet profi-
potestatum in eâdem personà multùm deservirc lebatur. Plura de hoc argumento legi possunt
potest ad majorem pacem et unionem, et ul in Rellarm. lib. 5 de Rom. Pont. cap. 9 et 10.
temporale regimen ad spirituale nieliùs refe- CAPUT XI.

ralur ; lum eliam quia hoc conciliai majorem An lex canonica habeat propriam materiam , in

reverentiam erga eccles'asticum principem, quà honesta prœcipiat, et prava prohibcat, dis-

qui etiam meliùs poterit resislerc hostibus fi' tinctam à materià legis civilis.

dei, si poieslatem habet lemj)oraleni , ul cxpc- \. Diximus de linah ot eflicienli causa leiïis
813 DE LEGIBUS. 814
Canonicre, diccndum scquilur de matcriali, in necessitati lalismateriae, vel legis in ordine ad

quà milita liabol communia onm loye civili, (|uai communem salutem animarum , in quo eliam
breviler stijujoncmia siint; nam iniioorilur dil- considerandus est personarum status, pro qul-
ficuilas pr;i?senlis quaeslionis ,
quac in hoc vcr- bus legcs lerunlur, ut ilii eliam accommo-
salur, lit distlnclioncm In malcrià inler utram- denlur.
que logem assignenuis. Priniô crgo convonit 3. Quarto similiter convenil lex canonica
jus canonioum cum civili in hoc quod circa cum civili, quia non prohibet absolulè omnia
solam maleriam honeslani vcrsari potesl ; nam vilia et peccata. Dico autem non prohibere
hocmultô magis necessarium est ad linem ojus omnia speciali coactionc, aut censura, illâ uten-
quàni ad finem legis civilis, ul pcr se constat. do : nam absolulè cu|)il omnia evitari , et per
Item quia hoc spécial ad peifcclioneui legis; doctrinam, et mouilionem id procurât, perti-
crgo mullè mugis débet convenire legi canoni- netque maxime haîc cura ad Ecclesise paslores.
coi quàm civili. Unde pro régula constitui po- Al per vim coactivam vel legislativam non om-
tesl quidquid perfeclionis in hoc génère maie- nia prohibet, quia esset nimis onerosura huma-
riœ habet lex civilis , niuilù magis convenire naîfragililali, et potiùsesset in deslruclionem,
legi canonicse. Secundo ergo convenitlex cano- quàm in œdilicalioncm, quia majora mala se-

nica cum civili, quia prœcipere potest in mate- querenturex prohibitione adeô generali, quàm
riâ cujuscumque virlulis, quia ordinalur ad ex aliquà toleranlià. Régula ergo posita gene-
linem perfecliorem , magisquc spirilualom, ad raliterà D. Thom. dict. q. 95, art. 2, et supra
quem usus omnium virtutum magis necessarius declaraia specialiler in legibus civilibus, cum
est, et ita constat ex usu, quia Ecclesia déter- proportione applicanda est ad leges canonicas :

minât priecepta divina, vel addit nova, in sa- prohibuit enim vilia, quse graviora sunt, vel
cramentis, jejuniis, orationibus, etc., ut lalè quai scandalum et nocumentum spirituale aliis

et benè Navarr. de Reddil. Eccles.quœst. 2, afferre possunt ; alia verô minora tolérai, seu
Monit. ullimo, num. 2 et 3. dissimulât cum moderatione autem, et modo
2. Tertio convcniunt, quia lex etiam cano- statim explicando.
nica non prsecipit omnes actus^omnium vir- 4. Ex his igitur oritur raiio dubitandi in
tutum, licel prœcipiat omnium virluUim actus; prcesenti puncio : videri enim potest nullum
quia inler opéra virtutum mulla sunl consilii, esse (liscriuien inter bas leges in earum male-
qune non possunt subabsolulam obligationem per riâ, quaiidoquidem utraque in maleriâ omnium
Ecclef.iamimponi, ut est perpétua castitas, et si- virtutum et vitiorum versatur. Accedit, non
milia. Et ratio est, quia lex canon ica, licel à di- videri necessarium ulpoteslas civilis et eccle-
vina potcstale specialiler descendat, simpliciler siaslica, licel dislinctcc sinl, in maierià distin-
liumana est, elferri débet modo honiinibus ac- ctà versenlur : saepé enim conlingit facultates,
commodato et ideô esse eliam débet moribus
, vel virtutcs diversas in eâdem materià versari
hominum accommodala, et moraliter possibilis, sub divcrsâ ratione, ut palet de inlelleclu, et
et ulilis nuiliiiutlini, sicut de loge in communi voluntatc, et lcnq)erantià acquisità et iid'usà :

diclum est. Dixi autem absolulè praicipere; sic ergo poteslas civilis et ecclesiastica pole-
tum quia non absolulè, sed sub aliquàjuslà runt habere maleriam communem sub diversk
couditione potest Ecclesia interdîmi prœcipere ralionibiis, ordinaudo illas ad suos fines diver-
opéra consilii, sic cnim imponit clericis in sa- ses. Denique hoc videlnr suadere usus ipsQ :

cr!s necessitalcm caslilalis servaudixi, (juia non nam legcs civiles et canonica; versanlur circa
simpliciler, sed sub prœviâ couditione volunla- matrimouia, juramenta, usuras et similia; et
riâ illud onus imponit, scilicct, si velinl in illo quod difliciliùs videtur, in Cod. Jusliniani ha-

online constitui , quod illis volunlaiium est; beulur leges de episcopis, de clericis, monachis,
tum etiam ,
quia licet absolulè non praicipial de Ecclesiis. qu;ï sunt materia; iu quibus maxi-
opéra dura, et aspenc pœuilenliic, supposilo me possunt leges canonica; à civilibus distiuguî.
deliclo, potest j"lla proccipere in vindictam cjus Adde ipsos canones disponere leges civiles ali-

et correctionem. De régula autem servandà in quando posse habere vim in foro EcclesiiB, c.

defuliendà hàc materià.quamio excédai, vei non Ccrinm, cum aliis disl. 10, c. 1 de Novi oper,
excédât limites poleslalis Ecclesisc, nihil oc- nunliat.
currit addeudum bis quœ de lege civili dixi; 5. In conlrarium autem est, quia uuaquas
sed prudcnti arbilrio opus est, quod maxime polcnlia débet habere maieriauj sibi pro-
ique
accommodandum est usui Ecclesia;, et morali porlionalam, maxime (juaudo sunt divei-sorum
813 mL mUS. 81G

ordinuni : Oàicndinius nutoiu poleslalom civi- tnr, oportct cxponcrc quid nominc maleria*

lem cl ecclesiaslicam hoc modo esse disiinclas, temporalis vel spiritualis inlelligendum sit. Ad
((iiia uiia est spiriliialis el divini ordinis; allora boc an'icm declarandum adverto, in maierià
niaiciiidis el naluralis ; orgo nccesse est ui lia- virtulis duo possi; consideiari, seilicel, actum
beanl niaterias proporliouali modo diversas. ipsum virtulis vel vitii, cl rem circa quamver-
Dcinde, quia ad fines distinclos dlversa média saïur, qnre potest esse vel res, vel person i circa

ordinaiitur, et accommodanlur ;
qua; média quam fit opcratio, vel etiam persona operans :

soient esse niateria^ legnni ;

leges anteni civiles ad quam aclus ipsc prœceplus, vel probibilus
cl canonicai liabeiil lines longé diverses, ut per Icgom, dicil aliquam babiludinem. Aclus
osicndimus ; ergo média ; ergo el malerias. itaquc virluiis, vel vitii est proxima materia
Qiiod à fortiori exemplo declarari potest, quia legis, ut baclenùs diximus; lamen eonsequen-
inlra hitiludineni leguni teniporaliuui juxla ler eliam alia porlinenl ad banc maleriam legis

diverses fines dislinguunlur etiam materiœ di- ralione ipsius aclùs. I.oqiicndo ergo de maierià

vcrsarum legum, el ila dislinguilur jus militnre l>roximâ legis spiritualis, maleria praecipua, ac
à jure proprio civitalis, ut significavil Isidorus primaria est aclus supernaluralis, ut est actiis
f) Etyniol. c. 7, liabetur in c. Jusmilitare, disl. lidei, et ideô omnes leges, qnx pertinent ad fi-

i, et sumilur ex Arist., 7 Polit, c. 8 et 9; et dem vel maleriam ejus, sunt per se canonicœ,
Platone lib. 2 de Repub. el 8 de Legibus: ita qiiia loia illa maleria spiritualis est. Deinde in
ergo à fortiori in prœsenti. Denique constat codem ordine collocantur actiones sacramen-

il.'as leges civiles nullas esse, quoc mitlunt fal- torum, quia etiam illœ supernaturales sunt.

cem in messem alienam, ut in s'jporiorihus, Unde eliam facluui est ut aclionesquœdam.quœ

oslendendo dilTercnliam ulriusque polestalis, aliàs vidobaiiliir naluralcs (ut matrimoniuQi
dcmonslralum est. qualenùs est conlraclus bumanus, qui ad con-
C. Igitur dicendum est jus canonicuni et ci- sorvalioneni gencris bumani ordinatur) pro-
vile in multis difl'erre ex paite materia?. Primo pter elevalionem ad esse sacramentale, perli-

quidem ac prœcipuè, quod materia legis civilis neant ad leges canonicas, juxla cap. penult. et
temporalis est, canonicoe autem spiritualis. lia ult. de secundis Nuptiis. Idemquc dicendum
senliunl communiler canonislœ in cap. Eccle- est de aliis aclionibus sacris, et de iis pra^serlini

sia, de Conslit. et legistœ in 1. Omnes populi, qu:TC proxiniè el directe ad cultum Dei ordinan-
ff. de Justil. et Jur. et sumilur ex cap. Dcnà lur, ut sunt vota, juramenta, etc. Ex quo ulte-
quidem, cap. Si Impcralor, el cap. Ditoswnf, 9G, riùs orlum est ut res omnes circa quas per se,

dist. et cap. Quonimn, dist. 10, cap. Solitœ, de et proximè vcrsanlur bœ actiones, sub eâ ra-
Majorit. el Obedienlià. Ratio verô generaliler lione ad maleriam canonieam perlineant;

assignari potest ex diclis de potestale laicâ el bujusmodi sunt personai sacrne, loca, templa,

ceclesiasiicâ : oslendinuis enini illam esse hu- et vasa sacra, el consequcnler eliam bénéficia,
manam, el tcmporalcm cl banc verô quodam : et bona ecclesiarum, quie inler res sacras com-
modo divinam, et spiritualem omnis autem : pulantur.
polentia débet babere maleriam sibi projiortio- 8. Consequcnler eliam vilia contraria bu-

nalam, et nulla exeedil suos limites : ergo po- jusmodi aclibus, seu rébus per se pertinent ad
tentiœ spirituali spiritualis materia respondct, canonicas probibiliones, ut sumilur ex cap. Ul
et civili tenq)oralis : sic enim unaquœque ser- iitqiiisitionis, cum duobus sequeulibus de Ila;-

vabit proportionem cum suà maierià, circa rei. in 0, ubi sermo est de crimine bœresis, de
quam versatur. INeque obslabil buic diversilati, quo dicitur ad meram jurisdictionem ecclesia-

quôd ulraque possit in materiis omnium virlu- slicam perlinere. Quia verô omnia peccaia
lum imperare, quia vlrtutes omnes possunt ali- avertunt bominem à supernalurali fine, ex eo

quo modo versari in utrâquc materi;'i, el ideô capile in boc spirituali ordine conipulanlur,
quamvis ulrumque jus possit attingerc lionesla- juxla cap. Novil, de Judi. lum quia opponunlur
lem cujuscnmque virtulis moralis, unun)quod- spiriiualibus bonis, el ila reducuntur ad eum-
que lamen illam praescribil in maierià sibi pro- dem ordinem, quia contraria sunt quodam mo-
portionatà. Jani enim diximus, quamvis jus do ejusdem generis : lum maxime, quia sunt
dirigal aliquam virtutem, non necessariù ver- injuria; Dei, cujus bonor el cultus est prinia-

sari circa omnes aclus, vel circa lolam male- rius finis canouicLe polestalis. Alque bâc ralio-

riam lalis virtulis. nepeccala quantum est ex se sunt maleria ec-

7. Ut autem liœc diflerenlia cxaciè inlelliga- clesiasticœ polestalis, cl quantum estexvi juris-
 817 DE LEGIBUS. 818
diclionis siib maicrià legis canonicrc tonlincn- in Ecclesià, (|uàni essel anle cbrislianam reli-

tur, si aliundc condilionesaliaî concurrant, u gionem : nam oliin cura religionis ordinabalur
expédiai de illis loges ferre. Denique, consc- ad bonestam felicilaleni Rcipubii< ;e, ul supra
(luoiiler liinc lil ut res oninos inferiores, qiia- ex (iivo Tbomà notaviinus : mine aulem leiigio,

tenùs possunl esse nialeria siiponiaiuraliuni et spiritiialis salus ae félicitas por se primo in-
actuuin vel virliiluin, aut cliain vitiorum, siib tenta est, et reliqua propier illam. Et idco
hâc nialerià canonicà coiiiprelicndaiilur. Alquc olini cura religionis, vel perlinebat ad polesta-
ha ex deolaralione nialeria; eanonicai expiica- lem regiam, vel cum illà conjungeltatur in eà-
liiin est, qii* sil nialeria teniporalis, seu legis ci- di'm personà, vel illi nunc
subordinabalur :

vilis. 111a enim nialeria apta adlegeni hunianam, aulem cura religionis specialiter pastoribus Ec-
quai liunc gradum spirilualeni non aitingil, clesiaî commissa est. Unde materia priniaria

leniporalis est, sub quà proxinsè conlinenlnr legis ecclesiastica; est religionis materia, sub
acins morales, qui ad liunianani soeiclatem na- (juà comprcbendimus oninem illam, qua; ad
luraliler necessarii sunl : rcmolè verô res om- sanctilicaiionem animae spécial : indireclèverô,
iics, clrcaquas taies actus versantur, et perso- seu in ordine ad illam, ad alias etiam matcrias
nx, qualonùs ex eis civilas, scu huniana poliiia exlendilur, ul declaratum est.
coinponilur. 11. Elbinc inlelligilur, quà ralione conlin-
9. Secunda difierentia in 1er ulranique nia- gai, ul Iex canonicà el civilis iulerdùm ver-
tcriani assignarl polcst, quia canonicà excellen- senlur circa eamdem mateiiam, quia nimirùni
lior est, et universalior. Hœc sequitur ex prima. maleria per se leniporalis est, et sub eà ralione
Ratio enim prioris partis est, quia spirilus potest Iex civilis circa illam versari ; babet ta-
praeslat corpori. Alterius verù partis ratio est, men aliquem respeclum ad spirilualia, el sub
quia ferè lola nialeria teniporalis ad spirilua- eâ ralione potest ad legem canonicam perlinere.
leni fmcm ordinari potest, et illi subesl, et sub Atque boc modo mulla delicta dicuntur esse
illo respcelu induit quamdam rationeni spiri- mixli fori, quia ad ulranique i)0teslalem perli-
tualis nialeria;, et ila polest ad leges canonicas nere possunl, el in eis dalur locus pra;ventioni.
perlinere. Sic enim supra dicebamus polesla- El hoc lanlùm probal secunda ratio dubitandi
icm teniporalem, seu civilem esse ecclesiastica; supra posita, quia diversa; facultales possunt
subjectani, et eodeni modo dicunt jurisla; ma- inlerdùm circa eamdem rem materialiter ver-
leriani pcccati, id est, ubi agitur de illo vitando, sari, et ridem res polest esse ulilis ad diversos
seu de periculo anima;, canonicam esse et ad fines, et è converso idem peccalum polest per-
leges canonicas speclare ; sic Glossa per lextum turbarc rempublicam, tam in temporalibus
in Régula Possessor, de Regul. jur. in 6, ubi quàm in spiritualibus : ila ergo possunl ha; le-

alla juraaddueit, quibus locis id iradunt com- ges babere aliquam maieriam communem,
luuniter doclores, ut notât Navar. Comment, quaulvis non lolam, quia seniper finis proprius,
c. Si funeraveris, num. 100, et idem iradnnl el i)r3esei"lim excellcnlior aliqua média propria,
Rartbol. etaliiquos refcrt, et sequitur Forlun, el exeellenliorcm maieriam babcl, cirea quain
tracl.de ultinio Une ulriusque juris n. 151. versari nullo modo polest inferior potestas.
Undc sicut in naturalibus polcnliis supcrior 12. Uilimô ex diclis inlelligilur, posse ali-
iulerdùm versalur circa iiialeriam inlerioris quando ponlificeni dclerminarc maieriam ali-
sub altiori ralione, et ultra illam circa aliam quam, seu quasi rescrvare illam, ut tanlùm
excellentiorem, ut palet de intellcctu respcelu canonicà sil, non solùm declarando (ut sine
sensuum; ila quodammodô iex canonicà ex- dubio facere polest, quando materia ipsa ex se,
cellenliori modo niaicriam legis civilis, et aliam el ex jure divino spirilualis est) sed etiam con-
prœterea allions ordinis compicclilur. siiluendo, et eximendo, sibique reservando
40. Unde etiam polest leriia diflcrenlia in aliquo'.n maieriam propter spirilualeni ratio-
primariis nialeriis considerari. Nam nialeria neni, cliamsi aliàssecundùm se posseï esse ma-
legis civilis principalior, et niagis per se intenta teria leginn civilium. Ratio est, quia illa potestas

est, qua; perlinelad jusliliam humanam : prin- est superior, et ita in ordine ad suum finem
cipalis aulem materia legis canonicà; est, qua; potest disponere etiam de inferiori maierià,
perlinet ad jusliliam, et religionem divinam, prout ex[)ediens fueril : eigo mullo magis po-
quia lerè reliqua omnia ad banc rel'ert et or- test sibi appropriare maieriam communem, si
<iiiiat, ut constat ex diclis. Unde quoad banc ad deceniiamrerumsacrarum judicàrit oppor-
pancm civilis polcslas magis liraitaia nunc est tun um.
819 DE LEGIDUS. 820

13. Ad rationcs dubiiandi in priori loco po- rià, sed eliani in usu fori ecclesiaslici; quando

silas in discursu capilis ferè responsum esl. aulem boc conlingil, non fit ex vi jurisdiclionis

Solùm circa tertiam, qnae ex ulriusquc juris civilis , nain leges civiles non possunt ad hoc

princlpiis suniebatiir, Iria noianda sinil. Pri- oblignre, ut per se constat: sed fit ex voluntario

niuni esl, iisuni legum civilitini disponenliuni usu polestalis ccclesiaslicae, qua; ubi désuni
canonica; leges, civiles sibi utiles admillil, et
in nialeriis canonicis, solùni admiiti posse in
legibus civilibus, quœ aut vorsanlur circa nia- illis utiiur, Illud autem lit duobus modis per
teriam niixti fori, vel disponunt circa nialeriaui canones. L'nus estpergeneraleni regulam,quôd

i'ori ecclcsiaslici, adjuvando occlesiaslicas loges, leges civiles observantur in foro canonico, ubi

modo ab eis permisso. In quo inprirais obser- canones niliil disponunt, et leges sunt usui

vare oporlet, ut leges civiles non répugnent Ecclcsiae accommodatae secundùm siniiiiUidi-

canonicis : nani ubi repugnaverint, canonicae neni rationis. lia enim profiletur Luc. 3 capit.

prseferendae sunt, quia sunt à superiori potc- primo de Novi Opcri, nuntial. ibi : Sicut leges

quoniam verô non solûrn non répugnant non dedignantur sacroa canones imitari , ita et
staie;

sed poiiùs conveniunt, et lex civilis juvat, et sucromm statuta cunomim principum conslitntio-

suo modo niinislral canonicae, utraque servanda nibus adjuvantur. Unde infra concludit : Secun-

est, unaquaeque in suo foro, et juxta mensiiram dùm legem et canoman statuta negotium non
sibi proportionatara. Sicque leges civiles pro- dijferas terminare. Ubi Giossa, et ferè omnes

hibent, et puniunt delicia, quae per canones doclores id notant, el Panorni. in cap. 2 de

etiam puniuntur, ut sunt usurae, niatrinionia Desponsal. impuber. et Bern. Diaz. in Pract.

illicila, ut incestuosa, clandestina, et siniilia :

cap. 4, in fin. et ibi Salzed., qui advenant in

nani haec interdùm sunt conlra naluraleni ju- bujusmodi occasione leges proprii regni prae-
stitiam, ut usura, vel sunt conlra debilum mo- ferendas esse imperialibus, ubi canonicae defl-

dùm contrahendi eiiam naluraleni et conve- ciunt, et referont alios. Sed fortassè hoc raagis
nientem ad pacera reipublicœ, et ideù sub eà est consilii quàni necessitalis, cûm per cano-

ratione possunt essemaleiia legum civilium in nes non invenialur disposilum , nisi aliud ex

his quae per canonicas non prohibentur. Inter- consuetudine ecclesiaslicorum judicum liabea-

dùm verô leges civiles puniunt delicia, quae sunt lur; illam enim observandani esse censeo.

omninô fori ecclesiaslici, ut est hœresis, bla- 13. Aller inodus est, quando in particulari

sphemia, et siniilia, quia cliani baec vilia nocenl lex aliqua civilis est canonizaia, ut aiunt, id

valdè reipublicae christianae, eliani quoad ex- est, canonica eflecla ex acceptaiione Ecclcsiae.

ternam pacem, et felicilaiein lemporaleni, et Ad bujusmodi autem canonizationem non salis

aliàs Ecclcsia id non prohibel ; imô ulilur mi- esl, legem aiiquam civilem esse insertam in

nisterio taliuni legum in suuni linoni. Lt hœc Decrelo aulhentico Gratiani , quia illenon ha-

doctrina colligilur etiani ex cilalis juribus, et buit jurisdiclionem quà posset lalem vim dare
ex capit. 2, 33, q. 2 ; et ex cap. 2 de Desponsa. legi civili, sed necesse est ut ponlificià auclo-

inipuber, et est valdè comnmnis, ut videri po- ritate sil approbala, et inier canones recepla,

test in Glossâ in Authenlicà, Quomodb oporleat ut fit in cap. 1 et 2. de Caus. possessionis , et

episcopos, etc., in princ. verb. Tolli, de Eleclio. c. In priniis, ^Gloriusus, dist. H ; et ibi nolat

quae conimuniler approbanlur tum ibi, tum ali- Glossa verbo, Capitnli. Ilem Glossa in c. 1 de
bi, ul videre licel in Fclin. in caput Ecclesia, Picbus Ecclcsiae non alienand. in sexto, verb.

deConslii. latissimè, et ibi in Abbaie. cl aliis, Traclalns , ubi Gemin. et alii. Abb. in capit.

et plura refert Covarr. in 4 , cap. (i, in princi- Super eo, primo de Tesli. num. 4, et latiùs ibi

pio, numéro 18, 19 cl 20. Maticnz. lib. o Reco- Félin, num. 3, et in cap. 2 de Rescript, n. 29
pil. lit. primo, 1. 1, Glossa 7, num. 3 el 4. et 43 ; et benè Rebuff. in tract. ISomina-

Cregor. Lop. in 1. o, litul. 5, partit, i, num. tionum,q. 5 , n. 13; et Gutier. iib 1 canonic.

5. Ex quà lege coUigunlur duae oplimai ralio- quaeslionum cap. 21, n. 32 el 33, qui referl Ri-
nes supra insinuatae, scilicet, per laies leges pam in c. 2 de Rescrip. n. 80 et alios.

civiles inlendi ut canonicae meliùs impleantur, 16. Tertio observandum est circa leges illas

et ul alia damna, et perlurbationes reipublicae Cod. à Justin iano imperatore éditas circa per-
vilentur, et plura referl Sancius lib. 3 de iMa- sonas, et res ecclesiasticas. Ad quas aliqui res-

trimon. disp. 47, num. 12. ,

pondent eo lenqiore nondùm fuisse personas,

14. Secundo observandum est, leges civiles el bona ecclesiastica exempta à jurisdiclionc
iuicrdùm admiiti , non solùm lu eâdem malc- inipcralorupj. Sed non poiesl adiuilli resppiisiOf
m DE LEGIBUS 8-2-2

tum quia id quod siipponit, simitliciior falsiiui cialem ditlicullatem, quam in bunc locum
csl luin cliain quia sallem do lehns et causis remisinms. Est autem generalis ratio dubitandi,
;

ccclesiaslicis est corluni, scniper luisso cxeui-

(piia potestas ecclesiastica est spirilualis, et

plas, cùm tamcn leges illœ eiiam de liis malc- ordinalur priucipaliter ad inlernum boimui

riis nuilla disponanl. Alii rcspoiulciU fuisse aiiimarum, et liabelallius principium, scilicet,

laclasiilas leges ex consensu poulilicum , sic Deum ipsum supernaluraliler illam conferen-

enini non répugnât laicuni spirilualia iraclarc, tem , et ideo ex utroque capile videlur possc

ut iudicaturin cap. Deccrnimus, et c. Cùm non inunediaté versari circa inicriorcs aclus. L'nde

ab liomine , de Judic. , et ibi notalur, cl Gloss. argumenter in hune modum nam Cbrislus :

in c. Imperium, dist. 10 et 10, q. 7, in liiinc. Dominus babcl potestatem ferendi loges obli-
Sed hoc non est verisimile, quia licel inleidùin
ganlcs ad aclus internos ut crcdendi , et simi-

ponlilices conférant sccularibus pontilicibus les, et ideô potuit prseciperc confiteri etiam

aliqua particularia, quae sine spirituaii juris- cogitaliones internas; ergo potuit vicario suo

dicliono exorceripossunt; non tanicn illis con- relinquere participationem hujus potestatis :

i'eiunl spiriliialem jurisdictioneni, nec Ecclesioc nulla est enim repugnantia ; ergo relicla fuit

gubernalioncjn coniniitlere possunt , cl ideô ab eo.

non est verisimile illis contulisse potestateiu 2. Probe banc ultimam consequenliam variis

ad illas leges ferendas. Et maxime cùm de iiià

modis. Primo ex generalitate illerum verbo-

commissione non constet, et imperaiorcs in rura, Quodcumque ligaveris, etc. Car enim à
cis proprià aucloritale uli, et in eo sensu loqui nobis limitatur, cùm ample
principis cencessie

vidcaniur. Alii ergo excusant imperaiores, sit intcrprelanda ? Secundo ex congruentiâ

quôd bonà fide, et omninô juvando Ecclesiam insinuatà, quia ad linem hujus potestatis raa-

illas leges fecerint, et forte non ad obligandum teria preporlionata est : nam interna salus

vel cogendum ecclesiaslicas , vel in niaterià aniraarum ,

quoe per banc potestatem intendi-

ecclesiaslicà ; sed ad instruendum suos mi- lur, magis pendet ex internis actibus quàmex
nislros de rébus ccclesiaslicis, ut et servare exlernis. Tertio probatur inductione ; nam
illas, et juvarc Ecclesiam possent, cùm opor- primo potest Ecclesia remiltere interiores cul-
leret. Et cerlè boc animo videntur mulla; pas per absoluliouem sacramenlalem. Deinde

similes leges positae inier leges parlilarum llis- potest dispensare in votis, etiam pure internis

panise. Utcumque verô sit, certum est illas non et mentalibus; ergo babet jurisdictionem in

esse veras leges, nec obligare, juxla cap. Lii- taies aclus. Item potest similia vota irritare.

leras, de Juram. calum.,ni-jiinliisinquibusfue- Praeterea potest pœnas pro peccatis débitas

rajit canonizatai;in aliis verô si fuerint contra-
per indulgeniias remiltere, quod eliam requi-
rit potestatem jurisdictionis, ut nunc suppono.
riie canonibus, contemnendae sunt, ut etiara
sumilur ex Praeterea aliquando excommunicat propter
1. Privilégia, cl 1. Bassa, C. de Sa-
interiorem actum ut propter haeresim men-
crosan. Eccles.; si vero non sint contrariai, ,

poterunl descrvire pcr modimi inslructionis, talom, ut ex multis decrelis conalur probarc

non per modum juris. De quo videri potcst

Médina statim cilandus. Inlcrdùm etiam vide-

Félin, in diclo cap. Ecclcsia,\ic Conslil. n. 50, tur punire actum exiernum ob conditionem
et ibi Panorm. n. 13.
internam aequè hominibus occultam, quod
perinde est.Tandem potest haec sententia con-
CAPUT XII.
flrmari ,
quia bomo potest se voluntariè subji-
Vtriim polestas ecclesiastica efficaciam habcat ii>
cere alteri per volum obedientiae etiam quoad
aclns merè internos, ita ut per lefjcm canoni-
internos actus; quid ergo mirum quod Christus
cam per se prœcipi, aut prohiberi possint.
subjecorit fidèles vicario suo, eliam quoad in-

i. Expiicuimus bactenùs proprium princi- teriores aclus?

pium, et linem logis canonicre, sequilur, ut 5. Propter hcec , et similia argumenta non-
dcciareraus materiara ejus, et incipiamus à nulli doctores allirmanl, posse Ecclesiam ferre
propinquiori ,
quœ est aclus bumanus, et quia leges, quce immédiate versentur circa interio-
de aclu exleriori in gonore nulla est dillicullas, res actus. Ita sentit Glossa in Clemenlinam 1

de inleriori speciaiiter inquirinuis : nam licet de Ilieretic. § Verimi, verbo , Eo ipso : Glossa
de loge humanà in communi supra delinieri- etiam in cap. Cogitationis, de Pœnitent. distin-
mus non , possc per se versari circa internos clione prima, Adrian. quodlibet. 8, artic. pri-
aclus , in lege canonicà habei ilia resoluiio spc- mo, îilter. 11. elsequeni. .Medin. Cod. de Oral.
823 DE LECIBIS. 824

quœsiion. 13 de hàc re. Alboii. Piglii. lib. G Eibicor. cap. 3, dicenlc , potesialem legislali.

de ecclcsiasl. Iliorarchià cap. 26. Et Suinnia vam ncc3ssariô debere conjunclam habere po-
Rosel. \oiho,Absoliato, i)rimo, n. 28 et 2f», ubi toslalom coaclivam ,
quia aliàs essel inulilis et
plura allegat , sed non recto, ut Sylvcsl. ad- iiiellicax. Unde bominem solum posse eâ
lit,

vertit. loge prsecipere quœ potesl punire, si aliter

4. Contraria lanien scntentia communis est, fianl; non punit aulem nisi judicando; ergo
quamtcnol diviis Thomas, 1-2. q, 91, arlic. i, circa ea laniùm versaUir Icx bumana, circa

q. 100, art. 9 ; et ibi Soto, et relùiui exposito- quai potesl bumanum judicium versari. Polest

res : item Soto in distinct. 22 , q, 2, arlic. 5 ;

eliam idem probari à parilale ralionis, vej

C3Jet.2-2. q. 11, ar. 5, et Opus. de Auctoritate ctiam à fortiori ,

quia plus est, logera ferre
papae cap. 19; et in Sumr.ià, veib. Ilwresis; (luàm judicare, et quia lex esse solel régula
Palud. in i distinct. 13 , q. 3, artic. 1, n. 15 ;
buniani judicii.
et dist. l.j, q. 3, art. 2, n. 24; et dist. 17, q. Hoc verô fundamentum difiicullate non
6.

2, ar. 2; et q. 7, nu. 20; Major in 5, dist. 23, caret. Interrogeenim de quo judicio sil serrao
q. 5, dub. ull. Durand, in 4, dist. 13, q. 12; in majori assumpta, aul de judicio, quod pro-
et dist. 17, q. 8; Antonin. 3. p. lit. 24, cap. 4; fertur ab homine per senlenliam, aut quod
Alniain. dePolestale Ecclesia;, cap. 10; Castro proferri polest ab ipso Icgislatore per legem ;

libr. 2 de Justà h;Teretic. punit, capit. 18, et interdùm enim ita ferlur judicium. Quando
libro2 de Leg. pœnal. c. ull. Gabr. lect. 62 in videlicet, lex ipsa per se ipsam punit deliclum,
Can. lit. K. Gcrson. iract. de Vit. spirit. lect. ferendo vorbi gratià, excommunicationem iiwo
4 , sub Alpbab. 62, lit. G et 11; N'avar. in Suin. facto incurrendam ,
quaî propterea vocatur
cap. 27, n. 36; et in diclo cap. Cogilanonis latae sententiae, quia ferl lex ipsa senlenliam.
de Poenil, dist. 1, n. 9; et in cap. Si quis non Si intclligalur priori modo, vidotur falsa illa

dkal, eàdem dislincl. n. 8, ubi refert. Félin. major, quia mulla possunl prohiberi, et puniri
Hippolyt. et alios ; idem in princip. de Pœnit. per legem ecclesiaslieam , quse non possunl
distinct. 3, n. 23; Driedo 1. 3 dcLibert. cbris- l>or senlenliam liominis condemnari , ul sunt

tianâ c. 3; Siraancas de cathol. Inst. lil. 42, omnia ita occulta ut probari non possint. Et
n. 3 ; Ange), verb. Uœrdicus, ubi refert cano- ratio est, quiautbomojudicet, indigel lestibus,

nislas; etveib. llora, n. 27; Sylvest. Excom- et [trobatioue facii ; ut aulem lex judicct, et

municatio, 7, n. 3, ubi nialè allegat Angel. in punial, non sempor hoc est necessarium, sed
contrarium, ut inf'ra videbimus, et verb. Hura, sufficit conscienlia delinquenlis, ut palet in

q. Il; et verl). Ilœresis, l, q. 8; Armil. eodcm exleriori bœrelico omninô occulto, qui slatim

n. 1; et bcnèXabien. Excomviunicatio,5, casu manet excommunicalus , et in conscienlia te-

4, numéro 4, neiur absiinere. Si aulem judicium in majori

3. Fundamentum poiissimum D. Tbomai propositione sumatur posteriori , vel generali

est, quia bumana jurisdictio non potesl ferre modo, sic in Qàdem propositione pelitur prin-

leges de actil)ns, de quibus non polest judicare, cipium : nam hoc est <ie quo aginuis, scilicol,

nec punire; sed polestas ecclesiastica huniana an lex ipsa per se possit judicare de aclibus
non polcsl judicare de aclibus merè iaternis ,
occullis per se, sicut potest de per accidens

hequc illos punire; ergo nec polest de illis occullis. El sic facile negabilur minor de eodem
loges forre. Minor expresse asseritur in c. judicio inlellccia : nam jura, quai in probalio-

Sicut !uis, et cap. Tua nos, de Simon. Nobis, nem adducunlur, non sunt ad rom ,
quia lo-
inquit Poutifex, soluin dulum est, de manifeslis quuntur de judicio (erendo per senlenliam
judicare. Sumilur eliam ex cap. Embescant, horainis, El prailerea propositio illa , qucd po-
distinct. 52, et ratio est, quia judicium suppo- toslas logislativa non possit esse circa aliquoni

uit causse cognilionem : aclus aulem intoriorcs actum sine coaclivà, non vidolur per se no-

sunt omuinô extra cognilionem bumanam, et cossaria, si sermo sit de coactione ul distin-
deô judicium de iniernis ad solum Dcum per- guilur ab obligalione in conscienlia, quam
linet. Homo enim videt eaquœ parent, Deits au- fortassè Arislotcles ignoravit, cl ideô postulavit
îem intuctur cor,{Re^. 16;ot ideo dicebatPaul. exlernam coaciionom ,
quœ dot efficaciam legi.
1 ad Corinlh. 14 : ]Solite unie tempus judicare At verô si lex obligal in conscienlia , ul maxi-
quoad usque veniat Domimis, qui et illuminabit me de ecclesiastica infra ostondemus, illa est

abscondita tenebrarum, et manifestabit consilia sufûciens eflicacia logis , imô pccnse , vel cen-

corditnn. Major aulem sumilur ex Arisl. 10 sura; ,

quue ipso jure ab Ecclesià imponuulur,
S25 DE LEOIBUS. 826

maxime liaient cITicaciam ex ligainine coii- sallcm in ordine ad comniuniialeni humanam.

ScieiilKVî ; ergo non répugnai Eccleslam lialjerc Ergo CbrislusDoniinus boc nu)d(» conlulilEe-

poleslaleni ad fcrendas leges, quœ in conscion- desiai poleslaleni illam quai ad hoc Ecclesi;«
lià obligent pro actibus internis, eliamsi non regimen pertinebat. Nam actus inleriores pro-
posset ad iilos exlcriùs, et per iioniinis actio- jiriè non pertinent ad comniuniialeni, sed ad
nem cogère. ])riv;ilam uniuscujuL-que saluleni, vel dannia-

7. Priusqiiàm ad hœc respondeain , censeo lionem, quibus sufiicienler provisum est per
pra'cipnain prol)ationcm liiijns senlentioc non priorem polestalem ad inlernuni lornm perli-
cssesnniendani ex inipossibilitale rei sccundtnn nenleni : ba-c ergo est propria ratio bujus in-

se, banc enini planù non video, quod et aigu- >liUili(»nis el verilatis.

nienlum proximè factiun, et ralioncs in prin- !). El juxla illam explicanda est ralioD. Tbo-
cipio posilaî persuadere vidcnlur; potuisscl m;c, et communis. Non enim cô lendit ut per-
oniin Clirislus,si vobiisset, banc poteslateni suad al aliud fuisse omninô iir.possibile, sed
Eeclesiai dare. Tractanda est ergo res do lacto, so!Ùjn ut dechiret bunc esse ordineni conscn-
et {Mobancbun est non dédisse; nani hoc niibi taneum natiirac bominis. Quo sensu verum
multù verisinuHns est. Et prinium argumentnin est juxla rei naturam et ordinariam legem , so-
sit, quùd in Scripturà non estaliqnod indiciiun hini illum aclum i)osse bumanà lege praecipi,
Juijus potestalis; sed baec occnlla inleriora ({ui polest per boniincs judicari, ita ut sermo
seniper rescrvantnrDeo,et ad boc faciuntvcr- sit de judicio per sontentiani bominis proferen-
ba supra adducla ex Paulo. Neque eliam sumnii do. luiô eàdem ralione verum est nihil posse

pontifices de bàc potestate mcntioncm ali- per legom ipsam judicari , nisi quod de se
quam fecerunt, sed potiùs ubiquc signilicant eliam potest ji:dicari per bominem. Nam ipsa
Iisec esse extra l'orum suum ; cùm tamcn aliàs senlcnlia bominis diciliir esse quxdam lex par-
jurisdietionem suani lotaoi saepè cxpHcent et licularis , cl ù contrario lex imponens pœnam
lueantur. Est etiara magnum argumentum, ipso jure est quœdani sentcntia generalis. Un-
quôd iiactenùs non invenimus legem dalam ab de in suprcnio ponlificc suni actus ejusdem
Ecelesiâ de bis actibus nierè inlernis ;
quod potestalis. Quùd aiileni inlcrdùm coiitingat ali-

enim nunquàm factum est, signum est fieri quid quod probibelur, et punitur per legem
non posse. Anlecedens non potest probari di- humanam non , posse puniri per senlenliam
recte, conslabit tanien sufflcienterrespondendo bominis, accidcntarium est ex occasione ali-

ad décréta quœ Médina adducit, et rcliqua ar- quà cxtrinsecâ ,

quia nimirùm deUciunt testes ,

gumenta solvendo. seu probationes, non verô ex naturà lalis ac-

8. Praeterea addi potest congruentia ,
quia lùs, qui rêvera posset esse maleria hujusniodi
potestas legislaliva per se primo ordinalur ad jiidicii , ut supra lib. 3, cap 5, declaravi. Si-
externum, et commune Ecclesiae regimen , ut niiliier illa proposilio, quùd potestas legislali-

in eà omnia convenienter, et ordinatè liant; va semper habcat poleslaleni coaclivam con-

ergo per se versari debuit solùm circa cxterio- junclam, vera est, et nioraliler necessaria, ut

res actus; namEcclesia corpus est visibile,el induclionc constat in quàcumque alià simili
ideô maleria accommodata ad ejus communeni potestate, et quia utraque pcrtinel ad perfe-
et externam gubernationem , débet eliam esse clam jurisdietionem. Nec sulbcil per se loquen-

scnsibilis, et exlerna; illa ergo tantiim est pro- do posse obligare in ccnscicntià , nisi inlcrve-

portiouatapoleslali Icgislativsc. Etconfirmatur, niat eliam polesias cogendi ad banc obliga-

quia gralia accommodaUir naturaî ; postulat lionem implendam , seu ,
quod idem est , ad
aulem natin-a boniinis ut in ordine ad regimen punicndos iransgressores bujus obligationis.
communitalis bumanai in solis actibus servetur Quamvis ergo spéculative rem considorando
communicalio, cl débita proportio tara inferio- sit una potestas separabilis ab alià , non tameii
rum ad superiores,quàm è cou verso, atque nioraliler , et juxla convenicniem instituiio-
ij)Sorum membrorum inler se. Et ideô ait divus neni, et ideô Cbristus Dominus non dédit po-
Tbom. 2-2. quaest. lOi, arlic. 5, obedienliam lestalem hominibus ad ferendas leges de illis

humanam ad bomines, solùm esse in Jiis quai actibus, pro quibus non polcrant iransgres-
per corpus fiunt, et non in omnibus , sed in bis sores punire, non solùm ex accidenli , sed
quce pertinent ad dipositioncm actunm, et re- per se, et ex naturali condilionc lalinm ac-
lum bumanarum ac sensibilium nameaqiuc : tuum.
'cnsMia non sunt, non censculur hiimujia, 10. Ex Lis facilis eliam est rcsponsio ad pri-
827 DE LEGIDUS. 828
niani rationcm in principio positam ; conccdi- ni , ut absolullo à peccaiis, qua; maxime spé-
iiuis onim (^lirisliim do absolulà polciUià siiâ cial ad jurisdiclionem lori sacramenlalis, quod
poluisse <Iare Eccicsiae hanc potcstalcm ; ncga- est maxime inlcrnum, Quanqiiàm co modo,
nius atilciu dédisse. El ad vcrba, Quodatmque quo fil inter homincs, nccessario poslulet, ut
tigaveris, elc. respondcnius, dislrilmlioncm il- licet peccata sint omninô interna ,
per exler-
I.iin ink'lligondani esscde oinnibiis reiiuisilisad nam concessionem ad laie judicium deIVranlur.
convoiiii'iiiciii Ecclesiœ giihornalioiicm. Qiiaj Quod solus Chrislus inslituerc , el primariù
auleni hxc sint, quanivis ex discursu ralionis prœcipcre poluil. Quomodô autem ecclesiasti-
luagnâ ex parte possil intelligi, prœcipuè su- ca etiam lex in hàc maleriâ versari possil, in
mcnduni est ex traditione, et comniuni do- capite sequenli dicelur.
clrinà Ecclesia}. Ex ulroquc aulem capite inlc!- 12. Sccundum exemplum eral de poicslaslc
ligiinus illain poleslatcm ligandi qualenùs le- dispensandi in votis, eliamsi solà nicnle inle-
gislativa est , in materià lantùra externà cl riùs facta sint. Ad quod rcspondco non esse
sensibili versari. Dico proclerea ( respondendo simiiem rationcm. Primo, quia illa poleslas non
ad allcrain prohalioncm suiuplam ex linc )
po- est coacliva, sed jurisdictionis volunlarix, et
lestalein ecclesiaslicam in lolà suà laliludinc ideù mirum non est quod etiam circa actus in-
suniplam , duplicem esse , scilicct, fori intcr- tcrnos data sil. Secundo, (juia hœc poleslas
ui , el cxlcrni. Quas lia dislinxit, ac declara- magis respicil forum aniniae, seu ejus bonum,
vit D. Thomas, 4, disl. 18, q. 2 , artic. 2, quàm cxlcrnam gubcrnaiionem Eccicsiae , et
quœsliunc. 1 ,
quod in loro conscienliae causa ideù hàc parle merilô exlendi puluit ad aclus
agilur inler lioniineni et Deum , in foro autem inlernos. Dcclaralur quia hœc poleslas data
,

cxlerioii causa agilur hominis ad hominem. est à Deo ad renu'llendum nouiinc ejus obliga-
llinc crgo fit, ui prior poleslas possil versari lionem illi faclam per honunis promissionem ,

circa aclns inlcriorcs : imô illos potissiniè cl ita ejus actus versalur lanlùm inler homi-
rcspiciat, quia pcr illos maxime ordinalur lio- nem et Deum, ideôque in aclum inleriorem
nio ad Deum , et in illis consislil interna salus cadit. Imô, si attenté res consideretur ,
pro-
singulorum fidelium, propler quam maxime piia voti obligalio, qu;ic per ejus dispensalio-
liœc poleslas daiur. El ol) eamdem causam ac- ncm to'.liUir, per aclum inlcrnum induciiur :

lus hujus polestatis ad jurisdiclionem perti- nam cxlcrior prolalio voti magis est ut homi-
nent, quam juristai vocant volunlariam, qu;je nibus innolescat obligalio voli ,
quàm apud
cxercetur in commodum subditi, seu rei, et ad Deum illam inducat, quia Dcus non indiget si-

pelilionem, vel consensum ejus, quia inlerior guo extcrno ut cognoscal, eiacccplel promis-
salus, el reconcilialio cum Deo voluntaria es- sionem, et ideô talis poleslas per se respicil
se débet. Qui autem actus ad banc poleslatcm il'am obligationem , sive per solu.n aclum in-
pertineanl infra dicelur; cerlum est aulem ie- lcrnum , sive cum cxlcrno iiulucla sil. Morali-
gislalionem non esse aclum hujus polcslalis, ler autem loquendo, sen)per necessarium est
et ideô ab illà nullum sumi argumenlum. Al Ut voium inlernum extcriiis proponatur supe-
verô po'.eslas ecclesiaslica, qualeniis guberna- riori, ut iilud valeat dispensare. Nam licet co-
tiva est lolius communilalis , ut sic, habel gilari possil casus, in quo superior voluin iguo-
etiam suam maleriam proportionalam , nimi- rans, sub conditione dicat : Egolecum dispen-
rùm aclus exlernos ad gubcrnaiionem eiiam se , si lorlc volum cmisisli , etiam solà mente;
Ecclesiai exleriorem pertinentes, et ad hune lamen hoc non potesl inoralilcr considerari
ordinem perlinet poleslas ecclesiaslica , ut le- quia dispcnsalio voli rcquiril cognilionem cau-
gislaliva est. Nam licet ecclesiasticse leges eliani s;e, cl conscquenler cognilionem maleriic ejus,
ordinenUir ad iinem supernàiuralem , el ad el pericuii, qu:;e vix potesl intelligi n.oraliter
inlcrnum bonum animarum, non lamen im- sine notitiâ voti. Verura est tamen hoc non
médiate opérande illud, sed medià honeslate mullùm referre, quia semper actu: hujus diS'
actuum externorum , circa quos proximè ver- pensalionis fertur in ipsum vinculum , et in-
sa n tu r. lernum aclum, licet exlerior signilicalioiliius
H. Ad inductionem, quoc in contrarium fic- praccedat. ,

hât, facilis etiam est ex dictis responsio. Nara 13. Tertio idem diccndum est de commii-
primo aliqua ex bis ,
quse ibi recensentur, non lalione voti ; nam est cjusdem polestatis ,
qua-
pertinent ad hanc poleslalem logislalivam, de lenùs juristlictionom pra;!ati rcipiirii, ali(iua-
Ue quà agimus, sed ad jurisdictioneni fori inter- lemqiic dispensationem salleni parlialcm inclii-
 8â9 DL l<EGiBUS. 850
dit, ut tract. G de Uclig. lib. C> , cap. et Censur. dispul. 4, sect, 2. De aliâ vorô dif-

sequeiitibus dicltim est. De irrilatione veiù (ieullalo ibi lactâ de condilioiiibus occultis

alla est ratio ,

quia uou ueeessariô est polcsla- arimim exlornorum , diceniiis commodiùs ca-

lls jurisdiciionis, sed domiuativ;K, ut ibideui |iiic s<'(|uoiili.

dix!. Fit aulem dupliciier, scilicet, vei ex l"). Ad ulliniam conlirnialioneni de subje-

parte uiateriae, vel ex subji'ctione vobiuialis clidnc (iiw)ad aclus inlei nos 'medianle volo,
voveiilis. Prior niodus lune babot btcuui non (Iciunl (|ui exislinient, eliain ralione vo-

quaudu nialeria est sub aitcrius douiinio , cl li !)b('di(Mili;c non posse superioreui priceiitere
poteslate, et ideô necesse est ut sii niateria aciutn iiiri'c iulcrnum, ul, verbi gratià, oralio-
scusibilis : nam illa laulùiu ila cs?e polcst sub iK-m nuMilalciii, quia licel possil proliibere cx-

aliorius poleslale, ut possil lilicrù u^uul illius leriores aclus <pii inleriorcni inqn'dire iinssunl ;

prohibere , et ita ex bàc parle laiis irrilalio non vero directe obligare ad exerccnduin acUiin
directe versatur circa mateiiani scasibileni inleriorem. Et videlur lavcre divus Tliomas
et indirecte ; ac pcr consccutionem toilil in- 2-2, quœslione lUi, arliculo 5, qualenùs ge-
It'rnuMi viucuhnu voti. Si anlein laie essel vo- neialiler ait, (juoad inlerioros aiiinii nuilus lio-

tuiu , ut non solùm actus ipsc prOuiitlendi es- miiuMU soli Deo sulijici. in conlraiium vero est,

set menlalis, sed eiiani nialeria proniissa csset quia bomo potest vovere Deo immédiate, et

interna , ut sancla cogitatio , vel menlalis ora- absolulè actum merc inlernum, ut omnes in

lio , non possit ex parle maleriie irrilari , nisi malei'iâ de voto absolulè lalenlur, et est res

remolè ,
prscipiendo iiiuiirùui abcpiod opus clara, quia taie volum eril de meliori bono et
exlernum ,
quod aliud internuni inipcdirel. Al possibili. Ergo polest eliani idem vovere sub
verô pcr irritalionem direclam possunt liujus- condilionc si pra^lalus praeceperit, quia hoc
niodi vola irritari, eô quôd vovens quoad suam uec dilTicilius est, nec minus honestum quàm
voluntalcni cl poteslatem se obligandi firmiler primùm : boc aulem virlualiler fil vovendoobe-
pcndet oniiiinô à voluulale "iierius, vel ob dicnliam in ordine ad lalem aclum; ergo sup-
defecium 3elatis,el naturalem subjectioneni, ut posilolalivolo, polest superiorpriecipere lalem

in filio impubère , vel ralione religiosœ pro- aclum.

IVssionis , et voli obedienliaî, quod includil :
16. Quocirca loquendo de possibili, hoc po-
banc autem dependentiam liabent vota, ul pro- sterius censeo verum. Ncque est siniile de po-

niissiones ad Deuni sunt, ac subiude etiani , ut teslate legis, quia lex fundatur in jurisdiclione,

nientalia sunt ,
quia respecta Dci ibi cousuni- quœ solùm data est, quantum expedit ad bo-
manlur. Denique vola bœc condliioncm iiiclu- num conunune, ut dixinms : boc autem prœ-
dunt , ralione cujus irritari possunt, non sub- ceplum fundalur in volunlaie voveniis, et

sistente conditione. El ila ex bis aclibus nullum pacto , seu promissione ejiis, quai quia Deo
potest sunii argumcntuni à sinidi ,
quia sunt principaliter fit, de actu eiiam merè interno
valdè diversi , et à divcrsis non lit illalio. fieri potest. Ilern quia nialeria voti latiùs patet

i i. Quartum excnipUun erat de remissionc qnàm legis : nain volum maxime est de con-
pœnarum apud Deura per indulgentias, quod siliis, de quibus non est lex. An verô de facto

idem habet responsum. ÏNam poleslas ad dis- praelati religioimm babeant hanc potestalem,
pensandum ihesaurum per concessionem in- et hœc sit inlentio voventiuni obedientiam,
dulgentiarum , niagis reducitur ad poteslatem pcndet ex régula uniuscujusque religionis.

fori inlcrioris nam ilbul ncgotiuni oliam ver-

: Quia juxla doclrinam 1). Tbonue, et comniu-
satur inter hominem et Deum, et ad perle- neni, non omnes religiosi vovent eamdem obo
clam liberalionem anima) ab omni reatn or- dieniiam, s"(lsiugulisecuni!ùm suam regulam,
diualur, ut in proprio tract, de Indulgent, et ideo si régula prx-cipit, vel consulit aclus

diclum est. Denique (juoil ullimo loco ibi as- mentales, vel signincat, pra'Ialos posse illos

sumitur, falsum est, scilicet, excommunica- injungere; tune eodem modo intcrprelandum
tiuncm ferri propler actum pure menlalem ;
est obedienliiie volum, ut, scilicet, possinlprx-
nam jura, quuî loquuntur de pcccato ba'resis, lali taici actus intponere ; reclù aulem faeicnl,

inlelligunlur de illà quui prodil aliquo modo iiun(|uàm cos imponendo sub rigore prx'cepli,
in actum externum , ut communiter doclores propler iiericulum viiandum ; satis enim est

allegati docent, et in propriâ materià ex pro-

iesso tractandum est et explicandum, et non-
null4 4û koç punclo di\imus jn loin. 5 de
83i DK LEC IBIS. 83

CAPUT XIII. pricciperc indirecte liujusmodi aclum intcr-

nuni, qtiia ad extcrnum rcquirilur tanquàm
Vtrùm lex canonica possit concomiluiUer prœci-
necessaria causa ejus, quia lex prxcijiit actum
pere aut proliibcre aclns inlcnios simnl ami
extcrnum hunianum, cl libère exercciidum :

externis.
impossibilc autem est lioc modo illuui prœci-
1. Duoinisinodis potcst inloiior nclus caderc pere quin simnl comprsccipial (ut sic rem cx-
iiulircclù sub ]»r*copliini de cxterioii atlii, ni ])liceni) lalom aclum. P»educitur ergo quaestio
nolavi lilj. 3, cap. \'2, in fine; uims osl laiilùm ad actus iateriorcs posteriori modo conjnnctos
])cr <iuanidain conseculionoiii, qiiatciiùs pcr cum externis.
legis prohibilionem exlerior acliis sit malus 3. De bis itaque actibus internis duas invcnio
lam in ratione aciiis quàni in raliono objocii opiniones extreuiè contrarias. Prima est possc
nioralis, cl ideù ex vi illins legis consciiiicnior legem Imnianam probibere aclum inlernum,
iil maliini inlernuni proi)ositu«i faciendi lalem ut conjunctiim alicui exteriori, clianisi illa

acluni prohibituni , vol non faciendi lalcra conjunclio non sit per se, sed merè pcr acci-
aclnni procceplum pro lali tenipore. Et de hoc dens ex arbilrio opcranlis. lia sensil Angel.
modo non movcUir qnîcslio, quia diclo loco verb. Uœreliciis, n. 2. cl sequiUir Tabicn. Ex-
oslendimus, ex omni Icgc hnnianà jusià con- communicalio, 5, casu 4, n. 4; Cajct. in Sum.
scqui hancobligaiionem. Undc nccesse est, ut verb. Excovimunicatio, cap. 5; et verb. Ilora,
luajori ratione banc vim babeal lex canonica. §3; Sotolib. 10 de Justit. q. 5,a.5, et videntur
Qnis euini dubitet esse peccatuni mortalc pro- conscnlire Cordub. lib. 4, q. 15, et Covar. in
ponerc non audire Missani in die feslo ; cùni regul. Peccatum, p. 2, num. 7. F'undantur in
sit de objecto pravo, et aclus inlerior sumat usu Ecclesiae, aflerunlque mulla jura, quœ hoc
maliiiani snam ab objecto. Unde in cap. JSulll, modo videntur praccipere, aut probibere actus
distinct. 19, diciUir : Xulli fus est, vel velle, vel intcrnos simul cum externis. Primum sit cap.
posse transçredi apostolicœ i^edis prœccpla. Omiiis utriiisque, de Pœnit. et Remis, qualcnùs
Quanquàm illud non possit ab Eccicsià puniri, pra^cipiendo confessionem annuam, prœcipit
quia ad hoc oportcrcl, directe, et pcr se de dolorem necessariuni, cl confessionem cogita-
illo ferre jtidicium, et ideô quce de puniiione liowum merè inlernarum. Secundum est cap.

in illo capilc adduntur, ncccssariù sunt de Dolentes, de Cehîbiat. Missar. et Clément. 1

voluntale in efï'cctum prodoiuilc intclligenda. eodem, ubi praecipiiur clcricis recitatio at-

Aller modiis indirecta; probibitionis, vel pni:- tenta et devola. Teriium est cap. Conimissa , §
cepti aclùs intorioris per legem hunianam est Cœtcrum, de Elcct. in G, ubi punitur qui rcci-
pcr quanidani conconiiianliain cuni actu exlc- pil bciiclicia absque inlentione suscipiendi
riori, ita ut prœcipiendo, vel prohibendo exte- debilum ordinem intra annum, nisi mutatà
rlorem, couq)roecipiatur, vel coniprohibeatnr voluntale ordineiur. Quarto ex Clément. 2,
actus internus, ita ut sit quasi pars aclùs iiite- § Vcn(m,ûe Haeret. ubi inquisitores, qui ex
gri, et compositi, qui est propria inaloriu illiiis odio, vel inlentione turpis lucri oniillunt con-
legis, et de hoc modo probibitionis inlelligitur tra jusliliam et conscientiam procedere contra
proposita quaestio. aliquem in causa lidci, excommunicantur.
2. Oportet aulem salis dislinguerc banc con- Quinte ex Clcmen. 1 de Slat. Monach. ubi
junctioncm aclùs interni cuin exlerno sub monacbus Bcncdictinus sine liccnlià se confc-
càdeni lege, quoe per se versatur circa actum, rens ad curiam, animo accusandi pra-latum,
ul extcrnus est fieri enim potest diiobus mo-
: excommunicatur, et non sine tali inlentione.
dis. Prior est quando conjunclio est talis, ut Sexto ex cap. Siquis,ii, dist. 50, ubi excom-
internus actus per extcriorem manifesleiur, municatur, qui ex contemplu, vel interna su-
tanquàm causa per eflcctum, ul vohinlas au- perstitione jejunium ecclcsiaslicum non scrva-
dicndi Missam conjuncta est cuni actu audiendi vcril, et non aliàs; cùm taïuen contemptus,
libcro : aller est, quando actiis inlerior con- inlerior actus sit. Et eodem modo soient jura
jungendus cxleriori per illuni non manifesta- canonica cxcommunicare facientcs hoc, vel
tur, ut est in codera exemploallcnlio assistcn- ilhul, scicnter aut tcmcrè, cl cmn aliis similibus

lis ad Missani audiendam, Aclintcntio audiendi parliculis signilicantibus modos merè internos
illani propter lurpcm fiucm. De priori crgo acluum externorum, qui nec sunt pcr se con-
modo nulia est quaestio, quia in diclo ciiam ncxi cum illis, nec per illas manifestantur, et
Joco osicnsum est legem liumanam ul sic possc nihiiominùs censura iiicurritur cum illo modo,
 833 DE LEGIBUS. 83 i

et non sine illo, ni osl conimunls ilocliinn; cxternns ad mnlerialom illam actionom
scnsi-
ergo. bilein, pronl cxtcriùs ;q)paict,
necessarius non
4. Scctinda opiiiio ncgal possc Ecolesiani sil. Il, vcrbi gralià, iniciuio bapiizandi
neces-
proccipero, proliiberc, aul pnnirc acUnn inlcr- saria est, ul (ial bapiismus, licei non sit neces-
num conjnntUim nicrè per acciilens cuni cx- saria, ut (iat ablutio, ncquc ut verba exlerius
terno ; aut ô convtM-so puiiirooxtcrmim inopliM- proleranlur, et ideù non obslanle priori nc-
laloin iiilorniim, qui iicc sil causa cxlonii, ncc ccssiialo,illa inlonlio bajtlizandi cxtcriùs
non
por illuni manircslcUir. Ueferri solet pro liàc manifestalur evidenicr per exteriores actiones
senlcnlià Sylvcst. verb. Excommunicalio, 7, in abiuendi, aut verba profercndi. Aliqnando
verô
2 excommuni. qualonùs inipiignat scn'ionli;:m conjungilur inlernus aclus cxleriori oinninô
Angcli, sed reveià non hoc seiilil, ul ex diccn- cxlrinsecé lam pbysicé quàm moraliter, id est,
disconslabit. Rcfcrlur cli;ini Aimai, de Polcst. lani rcspeclu aclionis exlernaî maierialiter
civili, cap. 5, clprobare videUir Navar. de Pœ- sumpia-, quàm
respecta ejusdcni sub ratione
nit. dist. 5, inprincipio, n. 26, clariùs in Com- sacramenli, vel conlractùs vel aterius similis
men., c. fin. de Simon, n. 20. Ubi ex illo lexlu formaliiatis moralis, quai inlerdùm esse polest
id confirmai : nani ideù ibi non j)uniliir simo- maiciia legis humanae, vel prœcipienlis,
vel
nia nientalis in exlerius opus prodiens, quia prohibenlis ul cril in diclo exemplo inlenlio
:

vilium illud non raanifeslalur in opère, scd in bapiizandi gratis, el non propier prelium,
vel
inlcnlionc lanlùni menlis consislil. Aliegat aiia siniiiis, à quà non pcndel bapiismus, nec
cliani cap. Vencrabilem, § ull. de Senlent. ex- ul ablutio. nec ut sacraii;enlum.
De his ergo
commiinicat. in 6. El liane senlentiam defcn- duobus gcncribus acluum internorum censeo
dunlaliqui moderni in liàc nialerià. El ex illà esse dlverso modo loquendum, lam in
praece-
infcrunl primo, enni qui in qnadragesiniâ eon- ptis afiîrmalivis quàm in negalivis, et idcô si-
filelur diminutè, lacendo el on.ilteiulo in con- gillaiim de illis dicemus.
fessione peccala cordis per se occulla, non in- 0. Dico ergo primo Aliquando aclus inler-
:

currere sentenliara exeommunicalionis lalam nus polest cadere sub obligaiionem legis, seu
contra eos qui non observant prœccplum Ec- prœccpli liuniani, eiianisi ex vi aclùs externi
clesia; confilendi semel in anno, quia iile non innoicsceie non posait infallibiliter, id est,
transgredilur proeceplum Ecclcsiaî, scd divi- liccl non sit necessarius talis aclus inlernus ad
num lanlùm, quia non oniillil circumslanlam (nicicndum maierialiter aclum externuni,
confcssionis cxlernani, de quâ possit Ecclesiac dummodù sil necessarius ad aliquod esse
mo-
constare. Unde idenj à fortiori dicenl de illo, rale exierni quod sa^pé polest esse nia-
aoli'is,

qui confiielur invalidé ex defeclu inlerioris 1 teria legis huinanoe. In hoc senlio cum priori
doloris necessarii. Secundo infcrunl clericuni senlcnlià, el fortassô Sylvest. Aimai, et
Navar.
beneficiarum recilantcm lieras cxleriùs intégré non inlendunt, hoc negare imô videlur esse :

et complété, quamvis sine ullà altenlione rc- conimunis senleniia llieologorum, ut palebit.
citel volunlarié, non transgredi proprium cc- El iirobalnr iirimô induclione nam ad verè :

clesiaslicum prœcepluin, iiec incurrere pœnas conlrabenduni per exteriora verba necessarius
ecclesiasticas impositas Iransgressoribus illiiis est inlernus consensus, licct per exteriora
praiCf-pti, quia nihii omitlil corum, qucc exle- verba conlraclus non evidenicr apparet lalis
rius iieri debenl, el de quibus possit EccIesiiB consensus, quia non est necessarius ad sub-
constare. Secùs verô e<set, si illa menlis disira- stantiain vcrborum, cl tamen Ecclesia, imù et
ciio ex aclione exteriori proliibilà provcnirel ; respublica, potest subditis suis prsecipere in
nam lune jara possel constare de Iransgres- mollis casibus, ul veré conlrahanl, cl pro illis
sionc. Tertio iiiferunt non pcccarc contra pro- ^ pos^sel legos ferre; ergo ex vi lalis piœcopli
liibilioncm Ecelesiaî iiujnisitores injusié agent: s obligalur lionio ad contrahendum cum vero
ex odio, née censuram incurrere, nisi odinm consensu, aliàs inuiilis essct talis lex. Sic cliam
illud in ipso exlcrno opère osiendanl; et sic Ecclesia praecipit
omnibus recipienlibus sacrum
de aliis. ordinem, ut caslilalein voveant, quod làcere
5. Milii aulcni vidclur dislinclione uiendtini : non possunt sine inlernà inlenlione vovendi,
nam inlerdùm aclus inlernus conjungilur cum aul se obligandi ad caslilalein, qu;e per
exle-
externe tanquàm necessarius ad aliquod esse riorcm ordinalionem non innotescit. Idem
morale, vel quasi artificiale, quod lex liumana argumenlum sunii polest ex eo, quod Ecclesia
polest inienderc, vel prœcipcre, eslo illc actus polest pia;t ipere saecidoii ul aliquando sacrj-
m DK LEf.inrs.

fin'!, quod facor(» non \->o\C9>i sine inloriori major obligatio liabcndi talem actum intcrnum
iiiltMitionc conliclendi ; eig<» ad illatii obligaliir ralionc pra;cepli ecclcsiastici, quàni essct sine

o\ vi illiiis pryccepli ; ali;^s incClicax valdè cl illo, ni mlerdùin lictè conlrabere, vel prolcrre

hiulilc osset prx'Coptuin , similcquc csl do ali(|ua verba, esset tanlùm vcniale peccalum
omni prœcopto ecclesiaslico rccipicndi ali(iuod ex naturâ rei, et posità legc humanâ prse-

sacramcnliim, et de c. ait. de Ha'relic. in G. cipiente talem conlractum, erit grave pecca-

Ubi pra'cipilnr iiuiuisiloiibus, ut puram uc pro- lum; lum eliam, quia peccalum, quod Ibi

vidam intetitionem habeant, etc. El de piéieceplo solet commiiti contra 'Jus nalurale, solet esfee

recilandi lioras eanonicas, nain ((piidqnid sit peccalum c(m nissionis, vel mendacii , aul

de altenlione) salleni de intenlione orandi om- liclionis, vel injuriae in proxinnim, vel in

nes doctdies conveninnl esse necessariani ex Deum, quia actus exlerior sic factus involvil

vi talis prœcepli, quoniam sine intenlione injusiiiiam, vel aliam similem malitiam : at

orandi non erit vera oratio, sed ficta. verù, stanle lege positiva praecipienle talem
7. Dicel forlè aliquis, in his omnibus casibus actum, conlra illam peccalur per omissionem,
non praecipi acluni intei lunn ex vi juris iiu- ul slalim declaratur.

mani, sed exvi jiuis divini vel naluralis. Nan» 8. Ratio auleni à priori assertionis esse vidc-

Ecclesia solùni praecipit exerciiiuni illius actùs tur, quia isti actus interni sunt necessarii ad

exlerioris in ordine ad talein finem, et lune humanum conviclum, vel ad cullum religionis
prsccepUnn divinuni vel nalurale obligat ad in Ecclesia necessarium , non solùm maleria-
operandiim cuni lali inlenlione, vel consensu, lilcr sumpli secundùm esse pbysicum, sed
etc. At hoc neque universaliler verum est, nec eliam foimaliier accepli, ut sunt laies actus

in aliquo ex diclis exeniplis suslineri polest. morales, vel quasi arlillcialcs, id est, quatenùs
Priniùm palet in aclu, veibi gralià, recilandi sunt contraclus, sacramcntum, saciilicium,

horas canonicas : nani légère onniia iila, quœ cultus, oralio, et similes; ergo ad rectam Ec-

recilanlur aninio ad discendi, vel refricandi clesiai gubernalioneni necessaria illi fuit po-
menioriam, non est per se malum, nec conlra lestas ad praecipiendum usum et exercitium
jus nalurale, aul divinuni, ul per se constat, laliuni acluum secundùm taies formales ra-
et lauien qui sic legerel boras, et alilei' non liones. Non possunl auleni ila prœcipi, quin
recilarel, non impleret Ecclesia^ pra;cepluni pra.Hij)ianliir actus inlerni, sine quibus ra-
secundùm onmes; ergo obligalio recilandi tiones illai consisiere non possunl ; ergo illo

cuni illà inlenlione est ex pra;ceplo EcclesiiB. modo praecipi possunl, si ve per actus exier-
Idem est de inlenlione recipiendi ordinem sa- nos suflicienler manifeslenlur, sive non , (|uia,

crum sine animo servandi caslilalem, vel ad ul pr;ecii)ianlur salis est illa necessaria con-
illam se obligandi boc enim non est
: inliin- nexio, quia non prœcipiuntur per se, sed
secè malum, aul conlra jus divinuni, et lamen coinpr.x'cipiunlur, nec aliter possunl proecipi
nunc est peccalum niorlale ex vi priecepii ellicaciler talcs acUis cxlerni. Confirniatur,

Ecclesiœ. Idem licel considerare in pra-ceplo ac declaratur, quia ratio polissinia, ob (|uam
dandi gratis lilulos ordinis, aul oflicium tem- polest simul cum aclione maieriali exlcrnâ
porale Ecclesiae, vel aliquid simile, qnèd non pr;îccipi volunlas faciendi illam, est, qnia illa

sitprobibitum vendi jure nalurali, aul divino, aclio externa est necessaria ad conunune bo-
sed tanlùm ecclesiaslico; nain inlenlio dandi nnm reipubiicae, cl non polesl bumano modo
gratis talem rem, nunc necessaria est ad vi- pruicipi , non praiceplà volunlale, sed eliam
landum peccalum, et non ex jure divino; eigo bi actus exlerni sunt necessarii communitali
ex ecclesiaslico : ergo ecclesiastica les polest bumanœ, secundùm dictas rationes morales,

obligare ad similem inlenlioiiem. Iniô in boc et secundùm illas subsislcrc non i)Ossunt

et praicedenli excmplo lex Ectlesiae non obli- sine iiilernis; ergo bi eliam compnecipi pos-

gat simpliciier ad hoc, vel illud cxteriùs cl'fi- sunl.

ciendum, sed obligal, ulsi (ial gratis fiai, quod 9. Accedit, quod ubicumque actus interîcr
pendel omninô ex inlenlione interna, quie non boc modo conjungilur cum exlerno, morali
est simp'iiciler necessaria ad actum exlernum, et bumano modo per illmn manifestalur, quia
nec per illum suCncienler nianil'eslalur; nani pra'sumilur bomo habere debilam inlenlio-
possii esse dalio, et receplio, et ulraque gratis ncm cùm operalur, licel non sit infallibilis

lieri. In aliis eliam exempls allalis non polesl indicaiio, quia polest homo esse fictus, et

s^dmitli illa responsio ; tuin quiasappè est longe mendax : ergo illud sullicit, ul talis actus iu-
8S7 DE LEGini S. 838
terior possil involvi ( ni sic dicam ) scu com- ni 5 autem Ecclesia prœci-
cxlerioris; potcst
prchendi sub a<l:v(]ualà matcrln , ot oljligalionc pore illum actum cxternum etiamsi malcria
Icgis liumaïKc. noniquo conlirmalur à coiiira- ejus rcmola sit, seu circa quam sit aclus in-
rio, quia saq»ô siijtorior itotesl ol)Iigar(^ ad ali- leruus : nam licot boc excédât polcslaiem bu-
quid ageiiduni ,
quamvis lioncstas, vcl ulililas manam in ordine ad forum cxternuni ; non
aclionis cxlerioris proeccploe tota peiideat ex lamen est cur excédât polcslaiem ecclesiasti-
intontionc praîoipioiilis, argumento dicli cap. cam in ordine ad forum intcrnum, cl salutem
Veiicrabilcm, 3, pcnull.do Sontoiil. c\coiiimu. anima'.
in 6, jiixta Gloss. vorb. Jitslilia, quia non 11. Et potcst hoc ab inconvcnicnti confir-
seraper lenelur supcrior rationcm sui prai- niari ,
quia aliàs fidelis habcns conscicntiam
cepli snbdito redder.' : crgo câdcni ralione peccaii morlalis tanlùm interni et mentalis ,

potcst pr.X'cipore aclnm cxtcrnnin sub inloa- non lenerelur ex praîceplo Ecclesia; condleri
tione, qua; pendcal à volunialc subdili opc- scniel in anno ex vi prœcepti confessionis,
rantis, cliamsi talis intcnlio videri non possit. quod vidclur absurdum : crgo. Sequela est
Et multa; ex bis ralionibus probant idem de manifosia; quia si prœceptum Ecclesia; non
legibus civilibus, ut insinnavi lib.-3, c. 5, nia- obligatad parliaîem confcssionem peccati mor-
jorcni autcm probationom in hune locuni ic- lalis inlcrni, miiltù minus obligabil ad con- .

servavi , quia hKC nécessitas fiequcnliùs fcssionem tolalem internorum peccalorum

occurrit in maleriâ canonicâ, qua; niagis spi- eliam morlaiium. Minor autcm patet, tum
rilualis est, magisque ex in ternis actibus ex univcrsalilate prœccpti , ex communi inlel-

pendet. ligenlià illius ; tum maxime quia ille lenelur

10. Ex liâc assertione infero primo ,
possc ex prseccplo divino confiteri; Ecclesia autem
pcccari graviter contra legem ecclesiasticam indislinclè et absolulè determinavit lempus
ex dofcclu aliquo in actu mentis, etiamsi in pro qno taie prœceptum obligat : crgo , posito
cxleriori actione non apparcat dofcctus. Pro- prœceplo Ecclesia;, obligatur homo ad
ille

batur, quia Ecclesiaprcccipit illura actuni ex- confcssionem pro iilo tempore. Et hœc est ralio
ternum non tantàm ui talis est maierialitcr generalis eliam pro defectu doloris, ut dicto
et pbysicè, sed etiam ut est talis moralilcr, id loco dixi ,
quia Ecclesia prœcipit sacramcnlum
est, ut est sacramcnlum , conlracUis, vel ali- pa;nitentioe reciperc semcl in anno, quod
quid siniile , sed ficri potcst ut propter solum Christus simpliciler prœcepit aliquando reci-
defectum interioris aclûs, r.clus exterior non perc. Item quia Ecclesia pra;cipit iia condleri,
sit talis, ergo tune non implebitur prccceptum ut possit quis absolvi, ut ibidem dixi , et rectè

Ecclcsia> , sed pcccabilur graviier conti'a il- nolavit Navarr. in cap. Plaçait, dist. G,
lud. IIoc constabit clariùs in particulari. Se- n. 183; cum Adrian, in 4. mal. de Confess.
cundo infero, Iransgredi prœceplum annuae q. 5, dub. 4. IScc est, cur hoc excédai pote-
confessionis ,
qui in quadragesimâ ita confile- slatem Ecclesiœ , cùm lex sic intellecta sit de
lur exteriùs, ut sacramcutum pœnitenliai non usu cxlerno cujusdam sacramenii pro tal

percipiat, etiamsi boc tanlùni conlingat ex tempore, et maxime convenicnle communi

solo dcfeclu intcriori. lia dixi in i lom. 3 bono Ecclesia;. Et idée sempcr probabilius
p. disp. 36, sect, 7,cum tutiori et com- credidi potuisse Ecclesiam hoc prœcipere,
muniori sentenlià, quam cerliorem censui, supposilà solà insUtutione et ulilitalc talis sa-

quando defeclus est in integritate. Uiide Vi- craniculi , clianisi Christus usum ejus non
ctor, in Sum. 4, q. de Confess. n. 150, licct prœcepisset, ut latiùs tractavi in eodem 4
credat salisfieri proecepto Ecclesisc per con- tom., disputai. 55 , secl. 1.

fessionem sine dolore, rcquirit nihilominùs 12. Torliô infero bcncflciatum voluntariè re-

ut sit intégra : iniô etiam postulat, tit iste con- citanlem sine att^nlione non implerc pra^ce-
ftteatiir hoc ipsinn, qubd non liabel dolorcm ;
ptuni Ecclesi;\! , cliamsi nuUuni signum cx-
cùm lamen defeclus doloris solùm sit menta- ternum illius dislraclionis exhibcat, nec
lis, et internus. Et codem modo loquilur Lc- facial actionem aliquam exlcrnam probibi-

dcsni. in 4, q, 80, art. 2, dub. 12. Et ratio lam, nec omillat aliquid exlernum pra^co-
parlicularis de dcfeclu integrilalis esse potcst, ptum in online ad allenlionem, sed omnia cx-
quia licct pcccatum omissum in confessionc leriora plcnè impleal , solùmiiue mente volun-
sit inlernum , lamen omissio ipsa est de actu tariè distraclus sil. Nam ille sine dubio peccal

cxlerno : est enim omissio parlialis confessio- moralilcr sic recilando, nisi iicrùm recilel
m DE LEGIBUS. 840

intra tonipus liabile , etnon contra jus divi- bnmansc , ut capitc praeccdcnli osiensum est :

nuni, quia nnllum csl pracccpUun divinum de ergo si potest praecipi ut conjunclus exte-
lali rcoilaiionc, ncc pro tali teniporc, iicc riori , sjlùm erit ut communicans aliquo modo
siniplkilcr; cigo illud i)OCcalum qnatciiùs csl suani bonestalem actui exleriori. Quôd aulem
oiiiissionis nioilalis csl contra ecclosiaslicuin lioc suflicial declaralur, quia duobus modis

praecoptuni. Sed hx-c latins à nobistractata sunt polest requiri actus inlerior ad bonestalem

lom. 2 de Uolig. tract, i, lilj. 4, ca;). 10 et aclùs exterioris. Primo sinq)liciier, quia sine

scquonlibns. lali actu, non polest actus exlerior boneslè

15. Quarto infero, sicnt in liis casibus pcc- lieri, nt quando actus exlerior non polest
catur contra prcecepla Ecclesi;\3, ita posse in- boneslè lieri sine aliquà inlentione boneslà,

curri censuras, vel alias pœnas ipso jure ini- vel quia digne lieri non potest sine interiori

positas non scrvanlibus talia pr;ccepta. Ratio (lisposilione , ut si Eucbaristia sumcnda sit,

propria est qnia illa transgressio non est pnrè et quia non potest digne recipi, nisi à jnsli-
,

nientalis, sed exlcrna, quia est oniissio ora- licato, ideô sit necessaria contrilio, vel altri-

lionis vocalis, vel susceptionis sacranienti sen- tio, cum confessione ad digne communican-

sibilis, iicet per accidens occnltctur per Ilctio- dum. Secundo potest requiri actus interior

neni oralionis, vel sacrainenti. Ileni quia solùm ad niclius esse, scilicet, ut actus exle-

qnidqnid polest Ecclcsia sub obligatione pcc- rior sit bonestus, seu pluribus modis bonus,
cali mortalis pracciperc, potest condignâ pœ- Iicet sine (ali actu possit esse bonus ex ob-

nâ, vel censura pnnire per ipsaniniet legcnj, jecto, et circumstantiispropriis.

absquc ali;'! scntenlià fcrendà per lioniineni 15. De ulroque ergo ex bis modis , verisi-

qnando pœna apta est , nt lioc modo inqwna- iniîe videri polest posse cadere sub praece-

lur, et culpa est illà digna. Dcniquc de Cen- ptum bumanum. Kam de primo inquiro cur
suris boc ostcndi in 5. lom., disp. 4, scct. 2. non possit Ecclesiâ praecipere ut lalis actus

De pnenisverù inq)Osilis non rccilantibus eùm digne liai, sive illa dignitas pcndeat ex cir-

leneantur ex obligatione beneficii, idem dixi cumslantiis exlrinsecis, sive ex inlrinsocis.

dicto lib. -4 de Iloris canon, cap. 20. IN'am illa bonestas est sinq^Iiciler bonestas aclùs

14. Dico secundo, quando actus internus cxierni, seu composili ex interno et externe,

nuUo modo est necessarins ad esse pbysicnin qnod salis est nt inlcrnus comprœcipiatur

vel morale exterioris aclns, sed soliiin con- cum exlerno. Item jam iile aclus internus est

jungi polest ex libertate operanlis , tnnc non necessarins ad qnoddam esse morale magni
cadit sub ecclesiasiicam legcm , nec forte ca- niomenti aclùs exlerni. Item potest esse valdè
(lere potesl sub bumanuin projceptum , sallem expediens comniuni bono Ecdesiae , ut actus

rogulariter loquendo. Prior pars, quoc loqui- exlernuscuni tolà illà inlegriîale, smi reclitu-

tur de facto , videtur clara, qnia (ut existimo )

dine morali prxcipialur. Maxime si Ecclesiâ

nnllum probabile exemplum afferri potesl in- sit in gravi aliquà necessilale, et velit placare

dicans similem ecclesiasticanï legem , ut pa- Deum per sacras acliones fulelium sanctè (a-
Icbit respondendo ad jura in principio allegala, clas. Certè cùm poiestas gubernaliva Eccle-

et latiûs inferiîis explicando per quos actus sioe sit maxime spirilnalis, cl ordinala prœ-

impleantur praecepta aflirmativa ecclesiastica. cipiiè ad salulem aniniarum , non videtur hic
Loquendo aulem de possibili non est mibi moduspraccipiendi improporlionatus illi, cùm
certa conclusio, sed probabilis ; explicatur absoUuè sit de actu visibili sanclo, sicut Ec-

aulem in bunc modum. Quia talis actus intc- clesiâ visibilis et sancta est. De alio verô modo
rior esse potest necessarins ad honestalem Iicet minus vidcatur aptus ad prœceptum,
aliquam exterioris ; boc aulem sufficil nt siniul nibilominùs videri potest non omninù impos-
prœcipi possint; ergo major palet, qnia pr;v- sibilis. Nam inlerdùm praecipimur orare, verbi
cepla aflirmativa non dantur, nisi de aclibus gralià, vel jejunare pro lali necessilale; ergo

virtutum, et in ordine ad aliciuam bonestalem, polest per talc prœceptum direclè injimgi, ut

et ideô si actus interior pra;cipilur cum exle- dicalur lilania, verbi gralià, pro lali neces-

riori , erit propler aliquam bonestalem ; non silale in parliculari; boc aulem pendct ex
aulem propler solum inleriorcm, qnia inte- inlentione interiori operanlis, quae inlenlio

rior non potest ab Ecclesiâ praecipi propler non est necessaria ad bonestalem illius ora-

suam bonestalem per se, cl absolutè specla- lionis, vel jejunii : nam sine illà possent ho-

tam, quia ut sic non est maleria legislaiionis ncstè lieri; ergo. Coulirinalur, quia ssepè
 841 DE LEGIBUS 84^
conccdiiiir indiiigeniki oranli, vel operanli constare non potest. Acccdit qu6d lalis cir-
cum tali inlentionc, et non alio modo; rrgo cumstanlia perse non includitur in prrpcepto

si publica neicssitas id poslulaiet, posset do tali aclu (;xlerno substanlialiier spectalo,

eiiam prœcipi aclus cum eâdem condiiione. non solùm in esse materiali et pliysico, sed
16. Mliilominùs probabile salis est, ulrum- etiam in esse niorali sacramenti, vol con-
qiie niodiini cxcoderc mensuram lunnanse ic- traclùs, orationis, etc. ergo ut lalis rectitudo

gis, etiam ecclosiasticae , et de posteriori qui- pra^cipialur, necessarium erit directe et per
dem videlur idclarius, quia per taleni aolum se prœcipi ,
quod osset directe pr»cipere actum
internum solum additur cxtcrno l)onilas qua^- inlorioroni.

dam accidenlaria por cxtriiisoc;ini relalionom, 18. Dico tertio : Ecclesia non poiest prolii-
vel imperium ab acUi iiUeriori oniniuù disliu- bere , vel punire actum exiernum de se bonum
cto;ergo non potest illa bonitas praecipi ex ex objecto , et circumslanliis exlornis, propter
vi praecepli actùs exlerui, sed oportet ul solmn defectum, queni accipore potest ex
dislinclo praecepto per se , et directe prœci- affectu interno, vel inleniione oporantis. Ut
piatur, quod essel prrccipere directe actum essel verbi graiià
, punire per legem dan-
, ,

internum , quod osiensum est fieri non posse. tem eleemosynani propter vanam gloriam,
Secundo declaratur à contrario, quia si quis, etiamsi exteriùs non demonstrarelur, velquip-
non obslante lali praecepto, faceret acluni piam simile. Hoec esl sententia Almaini, supra
exiernum benè ex objecto intrinseco , et cir- allegaii. Assertio salis palet ex praecedenii, et
cumslanliis per se reqnisitis, et omiltendo ex rationibus in eâ faclis, quia profectô talis
aiium acium interioreni, tune solùm pecca- prohibiiio esset directe de actu interno : nara
rel, omiliendo acUini internum, non aulem cxiernus non raiione suî , sed ralione interioris
faciendo exiernum aclum tali modo : ergo tantùm prohiberelur, unde solus etiam inter-
signum est illa esse duo prsecepta distincta , nus verè punirolur. Item ad regimen Ecclesiae
et unum per se versari circa solum actum in- visibilis necessarius non esl, noc conveniens
teriorem, illudiiue tantùm non implen per talis modus probibilionis, vol pœnœ; est enim
inlernam omissionem. At hoc lier! non poiest, praeter humanam condiiionem , et iia nunquàm
juxia dicta. Tertio id potest ostendi ex usu Ecclesia hoc consuevit, ut constabit ex dicen-
Ecclesiye , et illo eodem exemple indulgen- dis. Denique, hoc benè probant capite ultime
tiaruiu : nam Ecclesia non consuevii cogère de Simon, et capiie Tua ma, eodom, ul paulô
ad lalem inlenlionem inlernam non necess-a- inferiùs dicam.
riam ad subsianiiam moralium actuum, sed 19. Unde infero et adverto, laciliusesse prae-
inducit ad illam ofFerendo spirilnalia com- lato ecclesiasiico prohibere alicui eleemosynam
moda, sub illà condiiione, tt non aliter qui : absolu le et simpliciler, et pœnam imponere,
modus semper judiealus est sufliciens ad sub- quàm prohibercvol punire eleemosynam
si liai,

vcniendum communibus nccessilatibus Eccle- faclam propter vanam gloriam. Quia cùm pro-
sia. Ergoaliusnecessariusnon est, nequc etiam hibelur absolutè, potest subesse alicpia ratio
est conveniens , quia est de re occullissimà, pertinons ad exteniam gubernaiionem et fo-
et periculis exposiiA , et idcô verisimilius est rum, propter quam praecoplum sil humauum
non esse maleriam ipsamad legem humanam. et justum, ut nolavit Glossa supra cilala in d.
17, Atque haec ultima ratio potest applicari verb. Jiisiitia. Neque est necessarium ut supe-
ad priorem modum de quo minor est certi- rior in suo prreceplo snum molivum exprimât :

tudo, quia licel ille modus opcrandi magis ne- nam praesumiiur justum, dùm aliud non con-
cessarius esse possil ad bonos mores lidelium stat, et iia de transgressione
; talis praecepti
nihilominùs tamcn ad gcncraem et convenien- sullicienler constat per solam eiroctionem ex-
lem Ecclesiœ gubernaiionem videtur sufficere, trinseci actûs. At verô si prohibeatur eleemo-
ut per ieges pra-cipiantur aclus exlerni de se syna tantùm ob circumstantiam prav;e inten-
l"oni, vel religiosi , cum condiiionibus neces- tionis in loge expressam, oo ipso declaratur
sariis, ut sint laies actus morales : nam eo materiam probibilionis non esse aptam nec ra-
ipso naturalis ratio, vel jus divinum obligat ul lionem probibilionis accommodalam poteslati
honestè, seu digne fiant; ergo non oporiuit hnmanae, nec de transgressione pitsse consiare
in lioc midiiplicari e<:clcsiastica pr;ece|)la : por aclionem oxternam qu;in(l()(|uidoin licct
,

niaxiuiè quando rccliludo pendet ex solo aclu, illa liai, non sialim iil contra talc praiceptuin,
vel dispositione inleriori, de quâ Ecclesise quia de inlentione non constat.
TH. XII,
!<4r> DE LEGJBUS SU
20. Dico quarto : Ecclesia potcsi proliibere rebapiizanti , quam iaraen non contrahil, si

liclè el sine inlentione exteriùs rebaptizel,

et punire acliuii exlcriorciu cuiu dcpciidciilià

ab iiiieriori alleclu , vel inlcnlione accideiilarià eliamsi Ecclesiœ conslare non possit de tali

lali acUii, quoniain aclus aliàs csscl malus sine ficlione, nec de inleniionis defeciu. Potuisset-
pœnà. Juxta (pie Ecclesia irregularitatem inq^onere proj)tcr
tali inlenlione, et digiius lali

hancassertionem, iulerprelor opinioncui Cajel. cxtcrnam rcbapiizationem sacrilegam et scau-

el illam aporlè docel Sylvest. sup. el res ipsa daiosam, eliam sine inlentione l'actam; noluit

in se videlur salis clara , el usui confonnis. tamen , sed lemperavit rigorem ; ergo signum

lîaiio vorù à priori est, quia Ecclesia polosl est posse Ecclesiam boc modo leges terre circa

proijiberesin}pliciter taleni aclionem externani, aclus externos, quando secundùm ali(|uain ra-

el punire illam : ergo polesl eliam proliibcre lionemmoraleni respicienlem slatuni Ecclesi;e,

cum lali conditione, scilicel, à lali pondent ab interiori aclu, licel non peiideanl
el punire si

inlentione odii, vel simili procédai, el non in maieriali actione externà, necexaliqnoseu-

aliàs. Antecedens palet ex ipsâ asserlione : nam sibili signo; ergo eâdcm ralione potcrit simili

snpponit aclionem illam esse malam in se sine modo probiberc el punire alla delicla exlerna,

laii inlentione, el conseqnenter esse dignam prout indicaverit expedire.

paMià, versarique in maleriâ ecclesiaslicà, seu

22. Nec contra banc assertionem aliquid
urgel cap. ult. de Simon, cilalnm à secundâ
canon icâ sic enim senq)er ioquimur. Conse-
:

verô palet, quia per illam condilionem opinione, quia loquitur, quando in aclu ex-
»Hientia
teriio nulla malitia apparel, nec pniesumplio
non exlendilur polcslas, sed restringitiir usus
ejus. Magis enim moderata, el resiricia est illius; et eodem modo loquitur expresse cap.

piobibilio, el punilio cum cà conditione, Tua nos, eod. Imô ibi eslsermo, quando aclus

quàm siabsolulè lierel, ul per se nolum est. exlerior babel speciem boni, ut eleemosyn;e,

Et declaralur exemplo; nam Ecclesia potest, vel religiosl cultùs; animus verô est simonia-

excommunicare omnem illum qui cus et idcô lextus illi procedunt in specie
verbi gr-lià, ,

ergo laiilùm lertia; asseitionis, el illam conlirmanl, Imic

grave sacrilegium commiseril; si

commi- autem quarla; nibi! obslant. In c. autem Ve-

excommunicet eum qui scienler illud

seiil, non auget, sed tempérai rigorem, et sua; nerahilem, §. ult. quod Navar. allegat, nibil

jurisdictionis usum, cl laincn parlicula illa invenio, quod ad causam facial. El § autem

scienter includil condilionem de aclu inle- ull. (piem supra allegavi, soliim polesl colligi,

riori, id est, si sciens et volens directe boc revocari posse in dubium, an sit juslum prye-

teceril. Ilinc eliam Ecclesia graviori (ul sic

cejilinn superioris probibentis aclum de se bo-

qualenùs perinilliiur, ut transgressor

dicam) sed magis restriclà irregularilale punit nun.' , ibi

bomicidium volunlarium quàm casuaie, qux lalis proeccpli absolvalnr ad cautelam ; aitsolulè

cognilione tamen p(Uiùs supponilur taie prj;ceplnni prai-

tamen ssepé non difl'erunl, nisi in
sumi juslum, licel iulcntio pra;cip;entis oc-
et inlentione interna. Quia in rigore Ecclesia
ulrumque bomicidium sequali irre- culta sii. Corollaria aulem, qua? ibi inferuntur,
posset
gularilale aflicere; ex benignilaie autem vera non sunl, ul de duobus primis jani dixi-

rigorem lemperare, quando bomici- mus, el de tertio statiui dueuuis.

voluit
dium non est per se inlenlum, seu directe vo- 23. Fundamenla vero prima; opiniouis, par-

lunlarium. lim banc, partim primani conclusionom con-

21. Est eliam optimum exempiuni, quod lo lirmanl, el nibil aliud probant. De cap. ergo

Omucs utrinsque de cap. Dolentes, el Clément.

lam doclrinam dalam conlirmat nam cerlum :
et

salis diclum est in corollariis prima; conclu-

est bœreticum exlernum non incurrere pro-
\

priam censuram hœrelicorum nisi animo Im- ,

sionis. Ad lertium ex c. Commissa, nmlli in-

roticoexteriùs se prodal : naui si solùm lingal el telligunt lexium illum de reeipiente beneticiuu)

inluriùs non dissentiat, non incurril censuram parocbiale , seu curatum sine iuteniione merè
interna recipieudi ordinem iutra annum di-
ipso facto; ergo lalis censura imposila est pro-
,

pler aclum exlernum cum depcndcntiâ ab in- cuntque illum delectum inleniionis puniri per
lentione interna cîuu tamcu aclus externus
;
privationem fructuum, propter conjunclioncm
cum opère exieriori eliamsi exteriùs non
(juoad materialem aclionem, vel significatio-
,

nem non pendeat ab illâ , nec possit exteriùs ostendatur. Imô addit Solo d. lib. 10, (|. 5,

animo ficlo, aul verè art. 6, quod si principio quis non babuit illam
discerni an procédai ab
liaerctico. Similiter est inqjosila irregularitas inlenlionem, et posl ses mcnses illam babere
845 DE F.K

iiKWpil, niliiloiiiinùs manel privaius Iruclibus illam niulel , el lempore deitilo onlineiur.
illorum scx mcnsium , ei è converso si à prin- 26. Ha;c verô responsio non habel solidum
cipio boiiii (idc recipit heiieficiu'ii , ol |)()st sox fuiidainentum. Nain sine dubio, si lex lata in
nieiisos iniital illaiii, cl d<<eriiil non orilinari, dicio cap. Commissa, non ad lidisset illani pri-
ex lune incipii non lacère Iruclus siios ; ae vai ionein Iruciuum, non possel cum suffîcienti
denique generaleni slatnil regulam pro quo- fundamenlo dici, recipientem benelicium sine
cunique lenipore anni, pro qiio illc non liabei lali inleniione non lacère fruclus suos, prœ-
inlonlioiiem sacerdolii , vel formalem, vol ha- serlim de fructibus lolius henelieii. Primo,
hiliialeni ex illà leliclani , el non relraciaiani quia beneficium eliam curalum non datur pro-
pro illo privari Iruclibus, elianisi tandeni inlra pler solum officium proprium sacerdotis : nam
annum oïdinelur. dalnr etiam propler olficium dicendi horas ca-
24. Sed prolectù Uinlus rigor non !iid)etur noiiicas, el ille sic tenens benelicium, possel
in lexlu , ncc augendus esl in lege po!n;di. Et recilare horas. Datur etiam propler ministe-
inpriinis sensus ille de inleniione uierè in- rium chori el adininistralionem Ecclesiae, qua;

terna non videtur habcre locum jux.la noslrani possunt fieri sine ordine sacerdoiali. Prœterea
quarlani assertioiieni, quia recejjlio iienelicii non ita daliir hoc lieiiclicium pro|)ter oflicium
por se non est malus aclus , nec punibilis. Unde dicendi .\lissam, el niinistrandi sacramenla
videtur poiiùs texlus ille in illo sensu proco- (propler qufle reqniritur saeerdolalis ordo) ut
dere conlra terliani assertionem, et ideô di- omninô obligel ad facienda haîc minisleria per
cere aliquis possel, lexluni illuni inleliigenduni seipsum, nam possnnt lieri per lerlium,
esse de intenlione non nierè inlernà , sed signo maxime ad tempus : qnô ! si ita fiant, sufficiel,

aliquo inanifestatà vel salleni iia insinuatà et sallem ut facial benelieiatus fructus suos
ut ralionabililer possil ab Ecclesiâ prœsumi. sine obligatione rcstituendi, prapsertim si per-
Sed hic sensus admitlendus non est, lum quia sonaliter resideat, el régal Ecclcsiam ; ergo
est conlra communeni intelligenliam tani ju- hoc etiam modo posset heneficialus non sacer-
ristaruni, quàni llieologoruni , cum Glossà ibi ;
dos, et intendens non orriinari, per annum ita
luni eiiani quia esl conlra proprielaiem ver- satisfacere officio suo, ut suos facerel fructus,

boruni lexlûs absolutè dicentis : Si promoveri si per jus humanum non impedireiur.
ad sacerdoliutn non intendens , etc. lum propter- 27. Conlirmalur, ac declaralnr nam si sa-
:

ea quia esl conlra ralionem lexlûs : Cùm eos cerdos acciperel taie Iteneficium cum inlen-
receperis fraudulenter , hoc enim (il ex vi inteii- iione non ministrandi in illo per annum quoad
lionis inierioris; lum etiam quia lextus ad- ordinem sacerdotalem , non ideô non facerel
dit, iS'isi vulnittate mutatà, etc. ergo locutus fructus suos , si aliàs intégré salisfacerel ollicio

luerat de iiiltnlioiic V(»liinlalis : luin deni((uc suo, parlim jier se, parlim per alios, el simi-
quia déclarai privalioneni IVucuium ipso facto; iiter (jui acciperel benelicium anle sacerdotium
non ergo agii de prasumpiione, sed sudicere cnm inleniione accipiendi sacerdotium intra
censet quôd inlcricir desil intenlio. aiuuini, non tamen niinislraiidi in illo per se-
25. Kespondenl ergo alii, non esse ilîam ipsum tant cilô, nec posl aliquod lempus, non
pœnam iniposilain per legem humanam, sed propierea lenerelur resiiiuere fruclus onines,
esse obliuMiioneni resliiuendi, vei in c q)acila- nec foriassè parlcm, si aliàs per alium supple-
lem Irurlimm, (pia; ex nalurâ rei sequilur ex ret, quod perse non faceret, et sufficientem
lali inleniione, el per illani leçeiii declaralnr. curam liabeat suac Ecclesi;e : ergo secluso jure
Palet, (juia beneliciuni (Miratum ihmi daliirnisi |)osiiivo, idem esset, licel quis reciperei bene-
propler oiiicium, quod cxerceri non polest licinin sine intenlione recipiendi sacerdotium
sine saccrdolio, el ideô non sarenîos, qui re- inlra annum. Probatur ha-c nltima consequen-
cipil benetieium sine aninio snscipieiidi saeer- lia, (piia non obslante lali intenlione, posset
dolinni, eo ijtso injuste re: ipit tVnctus beneli- sa'isfacere oliliu;alioni oflicii, propler quod
cii, et eonsequenler non l'acil illos suos. Quia (lanliir iili reddiins b(Mieli(ii , pro eodem lem-
tune non recipit fructus propler olliciuni, quod pore. Et ita ex solà rei nainrà non deesset li-

exercei, cùin sii inrapax illius; ergo maxime itilusad rccipiendos, et retinendos illos fru-

possel recipere pnqiler spem recipiendi qnàiu cins sine injustiliâ, scHicei , lilnhis beneficii
primùm vel lempore
, praiscripto : hanc auteni cum recitationc, administrations, et serv|liô

spem aulert |)rava inlentin ; ergo reddil siilïicienle beneficii pro |o(o illo tempore. modo
laleni iwrsonam incapaecm fruciuum , nisi ileclarato. •
 EOlBUb. 848

30. Aliter verô posset exponi juxta terliam

28. Yera er^o rcsponsio milii esse vidciur,
asserlioncm illam esse pœnam impositam pro
illam non o&se propriam pœnani propler inte- ,

exlcriio acliii ouiissioue exlernâ sacenlotalis oïdinis, quem

riorcni culpam, clKuiiadjunctam
malo, nec eliam esse obligaiionein ex praiceplo divino dcliiiilo per Ecclesiam le-
de se non
reslitucndi propter dciecium in ollicio, vel netiir recipere intra annum ,
qui laie benefi-

servilio benelicii , sed fuisse prudentem cium recipit ,

quoniam illa omissio processit

ordinalioneni Ecclesiœ ,
quae statuit ut non ex lali intentione fraudulenlà. Ad hoc expli-

beneficium honiini non ordinalo candum adverlo circa iUum texlum , ibi non
darelur ,

nisi sub lali onere et conditione. L'nde imponi conditionem illam: Si recipiat beneficium

e\ quo fuil condilus canon ille , eo ipso quôd sine intentione sacerdotii intra annum , utabso-

lalis persona acceptai beneficium, acceptai lutè sufiicieniem ad conlrahendam illam obli-

iliud cum illo onere, et ideô si non implet galionem resliluendi,sed cum illà moderatione:
conditionem, non facit fruclus suos, quia ISisi voluntate mutatâ promotus fuerit. Unde fit

Ecdesia illi non conlulil jus ad ilios. Nec est ut licel quis accipiat beneficium sme illà inlen-

inconvenicns quôd Ecclesia , licel non judicet lione, et ila persistai per undecim menses, si

de occullis, det beneficium sub conditione tandem mutai intentionem , et intra ultimum
occuliâ et interna , quia ad boc non est neces- meusem ordinalur , faciet fructus suos, vel

sariu n ut ipsa judicet de illà conditione,

sed confirmabii , ut sic dicam , dominium in re-

salis est quôd recipicns henclicium de illà

ju- lenlione eorum , quia noluil Ecclesia aliter

dicet , et per judiciuin suie conscienliœ teneatur ponere illam conditionem , ut ex lexlu palet.

ad reslituendos fructus, quos non fecit suos Estque optima ratio, quia boc modo meliùs
sine alio judicio Ecclesise. Saepè enimin colla- lex illa obtinet effectum inientum , qui est

tione aliquà exleriùs factâ includitur conditio ut ille ordinetur et inservial beneficio semel

interna ex parle suscipientis , ul cùm episco- accepto , et ila per receptionem ordinis purga-

pus conrert ordines alteri , ibi est conditio in- tur prior defectus , quia impletur conditio ab

clusa quôd ille babeat intentionem recipieiidi Ecclesia postulata, quœ in summâ est, ulnon
Et ego possum dare eleemosynam pauperi
illos. Iiabealur illa prava inleniioà principio, vel

sub conditione explicalâ illi, quôd habcat in- saltem, ul non perseverelur in illà usque ad
tentionem orandi pro me, et si illam non ba- effectum non recipiendi ordinem per tolum
beat, non fiât dominus eleemosynae ? Quid annum. Unde quod Solo ait de restilutione fa-
enim velal lia fieri? Cùm libéré possim dispo- cienda pro quocumque tempore anni pro quo ,

nere de re meà prout libuerit. lia ergo poiuit illa intentio débita non habetur non habet ,

Ecclesia disponere circa collaiioncm bencHcio- locum si tandem mutalurvolunlas, elrecipitur

rum parochialium , quia ila oporlebat obligare I
ordo intra annum , quia tune nulla restitutio

recipientes , et nullus poteral esse convenien- facienda est, ut dixi, et ex texfu constat.

lior modus illos cogendi ad habendam illam Signum ergo est pœnam illam { si pœna est ) ,

intentionem. non imponi intentionem propter lanlùm inler-

29. Quôd si objicias ,
quia jus illud eliam nam secundùm se, sed prout annexam, et
habuit locum in eos ,
quia jara ante illum ca- prodeuntem in omissionem externam totius
nonem receperant bénéficia , respondeo ne- anni, quae omissio mala est, et posset puniri

gando assumpium quia lex non extendiiur ad,

illà pœnâ , eliam sine illà intentione à princi-

praeterila per se loquendo et ibi non explica- , pio conceplâ , sed per negligentem dilalionem

tur, nec est extensio facienda in lege pœnali totius anni conlractam. Atque hoc modo tex-

sine sulïïcienli causa. Vel certè sidisposilio illa lus ille confirmai terliam conclusionem , et ni-

habet locum circa bénéficia priùs recepta, eril hil obstalquarlaî. Alla verô, quae attingil Solo,

quatenùs à tempore illius legis cœperunt re- an ille lextus loquens de receptione beneficii

tineri cum malâ fide , et in eâ perseveratum extendi debeat ad relentionem , et an loquens

est per reliquam partem anni juxta dicenda in de beneliciis parochialibus exiendendus sitad
sequenti puncio. Hoc igitur modo explicatus episcopalus , et similia, ad praesenlem mate-

ille canon , nec tacit pro conclusione quartû ,

riam non spectanl.
nec obstat tertise , sed continet limitationem 51. Circa quartum de censura imposilà in-

allerius rationis , nam limitai modum , et con- quisiloribus injuste procedentibus ex odio, vel

ditionem conferendi talia bénéficia talibus turpi affeclu in dicta Clément. 1, § Veriim,

personis. aliqui dicunt , loqui de odio manifesto signis

849 DE LEGIBUS. 850
exlernis , sed sine fundamento in texiii, ei premain poteslatom, ul dixi. Inf( riorum auleui
sine causA , quia illa excominimicalio non stalula srniper f<Tun'ur in scriplis , et ila
fortur proftier aliud signuni odii , sed propUT servandum est ad toUendnm ambiguitatem.vél
elleclUMi injuslnn» ab iilo procodcnlom. El ita obscuriiaioin. l'nde etiam oporiei, ulextenorc
ille texltis probat quarlain assortionein , ut ipsius soriptiirae conslcl , ex poleslale legisla-
eliani dixi in toni. 5, diclà disp. 4, sect. 2. tivà esse profeclam , et continere actum ejus ,

Idem diocnduni osi cuni proporlione ad 5 ex aliàs non erit sufliciens signuni volunlatis
Clément. V de Slal. monach. Et ad sexluni ex principis ferendi legem , vel obligandi subdilos
dicio cap. Si quis : nani acliones illaî, qn;t ibi comnnnii et slabili legis obligaiione, quod in
puniuniur , et aliàs proi)ibiia; sunt, et prav;e, sequenli punclo declarabitur.
et nioraliter iociuendo sullicienier nianileslani 3. Ilinc enim suborilur dubium supra Ira-
pravuni aninium à qno prolicisountnr. Reliqna claluin de lege civili , an Episiolae ponlificiae
in illà opinione jiixta quarlani assertionem pro- leges canonicas inducanl , quoniam in eis
cedunt. respondenl ad spéciales inlerrogaiiones , aut
CAPUT XIV. consulialiones. Canonislae enim interdùni in-
Quœ sit servanda forma, seu solemnilas in legibiis dicant haec responsa Pontificum non introdU'
canonicis ferendis. cere legeni ; .\bb. in cap. Ttiœ de Sponsal. nu.
i. Nihilinpraesenli tractandum proponimus 3. el ibi Alex, de Nevo num. 15; et Praiposi.
de forma intrinsecà legis canonicae , quia oni- nuni. 4 ad 7, nam exponens illura tcxtum ,

nia , quse de lioc puncto diximus libro pra;ce- dicenlem verba esse de necessitale raatrimonii,
denli cap. 13 , communia sunt iegi liumanse ut quoad Ecclesiam , dicit non inîroducere le-
sic, nec aliquid spéciale notandum occurril gem ,
quia solinn continet responsum Ponlifl-
in lege canonicâ. Imô eliani quae de forma cis ad privatam consultationem.
extrinsecà diximus delegibus civilibus, niagnà 4. Contraria verô sententia vera est , à quâ
ex parte communia sunt canonicis , quia iilis dicli auciores non dissentiunt : est enim cerla,
convcniunt ,
qualenùs humanaesunl, el non et inier Jurisperitos communis : tenet Glossa
quatenùs civiles, seu seculares sunt. Et ideô in c. Ex tuâ, de Fil, Presbyt. verb. Consulta-
leges canonicaî in sigiio eiiam sensibili con- tionem , ubi Panormit. idem sentit , et lacitè
sistunt , ut verba requirunt , quae sufticienler déclarai priorem senteniiam, utslalim dicam.
explicent praeceplum, seu voluntalem obligandi Idem Fel. Rubr. de Rescrip. in princip. cum
Praelali cum talibus conditionibus , quae ad Roman, cons. 260 el Archid. et Domini. in ;

legem sufliciant, ul cum perpetuitaie , com- cap. Ignorantia, 38. disl. Imô juris civilis inter-
njunitate , et siniilibus , ut ibi explicatuni est ; prètes muliô inagis cerlam censent esse banc
ubi etiam sufficientia verba declaramus, senteniiam de epistolis Pontificum quàm re-
2. Ullra illa verô non est data delenninala auin , aut iniperaiorum, ul constat ex Barth.
forma verboruin in legibus canonicis ferendis, el Paul. Castr. inl. 1 Cod. de Legib. Jasone, et
vel ex jure divino , vel ex ecclesiaslico , prie- aliis , quos reluli superiori libro cap. 13. Pro-
sertimquoad proprioscanones, quorum condi- batur aperlè b;ec sententia ex cap. 1. dist. 19,
lor est Ponlifex, qui senipcr est superior illis, quod est Nicolai I in Epistol. ad cpiscopos
el ideô non arctaturad certamformam verbo- Galliae, quai habelur in lerlio toni. Bibli. l'bi
rum. Inferiores verô Episcopi , et Prielaii, vel in eamdem senteniiam adducilLconem I Epist.
capitula limiiari possunt ad servandam cerlam 1 , in fine , et Gelasi. in cap. Sancta Romana ,

verborum formam , vel solemnilalem. Sed de dist. 15, et ibi ex professo probat Nicol. hoc
hâc etiam non constat sallem ex jure commu- non soliim esse verum de epistolis in jure ca-
ni. Nam licel in quibusdam slalulis requiratur nonico inserlis , sed etiam de omnibus aliis.
consensus capiiuli respect ii Prailaii vel è con- ,
Ratio aulem sufiiciens est , quia Pontifices ha-
verse consensus Praelali respectu Capiiuli, vel bent aucioritalem ad ferendas leges hoc modo,
aliquid simile : illud magis perlinel ad limila- et ipsimet dcclaràrunt lioc sensu, et hâc po-
tionem poieslatis, quàm a.l deterniinalionem leslale esse seriptas hujusmodi epislolas , vel
formae servandae in lege ferendà. Prœterea responsa. Quomodô aulem hoc intelligendum
non est etiam de ratione legis canonicae ut sit sil, et quid requiratur , ut hujusmodi episto-
scripta : nam ea ,
quae de hoc puncto allega- lae vini legis habeant , dicelur respondendo ad
vimus pro lege civili, maxime probant de ca- priorem senteniiam.
noûicâ , et prœcipuè de pontiticià propter su- |. 5. Igitur ad cap. Tuœ de Spousal. responde
851 Dh LLGIliLS. 852
tur inpriniis , potius ex illo probari ,
qiiando l|| ficcs novasieges, non possinl sed noii quia ,

consultus Ponlifcx rospondct, ilkul responsmu quia non hoc tune agunt, nec de hoc consuli
habcre vim leg's , (|iiat<;nùs tlireclè salisl'acit soient , ut dixi. Si lamen occasione sumptà ex
consullalioni, licel consullalio privata l'uerit. consuliaiione , ipsi velint novam legem intro-
Et hoc suppomiiit et l'atenUir inlerpielesillius ducere sine dubio possunl
, illo modo id lacère,
textùs supra allegati. Adduul tainen per liu- (lummodô suis verbis hoc sullicienter decla-
jusmodi responsaPonliûcuuî ad interrogaiiones renl.
factascircaanliqiia jura non introdiici novarn 7. Quocirca quando epistolae non sunt re-
legem, qu* aniea constiliila non liiisset,sed sponsiva; ad consnllationem , sed directe
solùni interpretalioneni ejns, de quâ lueral script;e ad gubernaiionem , tune laciliùs ha-
Pontifex consultus, siveilla sit ccchsiaslica bere possunt vim legis constiiutivse de novo
sive divina, aut naturalis. Ut in illo capilc quod ex lenore verborum spectandum est.

consultus fuit Ponlifex, an verba sint neces- Adjungenda; eliamsunt circumstantiae tempo-
saria ad matrimonium. Respondet auteni, ris, et loci, et personarum, adquas scribitur,
niatrinionium mutuo consensu perfici, neces- ad intelligendum , an lex sit universalis pro
saria auteni esse verba quantum ad Ecclesiani. totà Ecclesia, vel pro aliquàlantùm provinciâ,
Unde colligunt dicti interprétés, per illud aut diœcesi. Denique necessarium est, uttalis
responsum non inlroduci novarn legem, aiiquid epistola per tradilionein , vel declaralioneni
de novo praecipienlem , sed tantùm deciarari posteriorum Ponlilicum sufficienter sit nota ,

aulbenticè id quod antea erat jus divinuni ac et in aucloritate habita ; hoc enim necessarium
naturale, scilicet de substanliâ matriinonii, est. ut obliget : licetnon sit necessarium, ut sit

tantùm esseniutuum consensum, ulique sufti- in corpore juris inserta , quia ita cauluni est
cientibus signis expressum, quia aliàs non in ipso jure, ut dixi, ac meritô, quia est
posset esse rautuus , et datus simnl et accepla- valdè accidenlarium et non potest jus limitare ,

tus Unde in hoc sensu reclè inferunt noiuisse auctoritalem Papa;. Quod maxime verumhabet
ibi Ponl'ficeni introducere novarn legem ec- in bis quse speclanl ad declarationem juris
clesiasticam, quà praeciperet ut matrimonium naturalis vel divini. Nam in bis non potest
lieret per verba , quando fieri potest , neque esse mutatio , nec error ,
quando Pontifices ut
in hoc sensu dixisse, verba esse necessaiia Pontilices deliniunt, quod possunt facere per
propter Ecclesiam , quia hoc praeceptum bas epistolas , et faciunt, quando ostendunt,
ecclesiasticum non erat antea, nec Pontil'ex se loqui ad docendam et instruendam totam
ibi illud ponit de novo, cùm tanlùm respon- Ecclesiam. Et ideô in bis rébus sunt lalia

deat consullalioni. Unde concludunl, solùm décréta generalia et perpétua , licet liant re-

explicàsse per illa verba moralen» nccessilatem spondcudo ad particulares interrogationes

seu utilitalem verborum in malrimonio, ut ({uiaiila parlicularis nialeria est accidentaria

Ecclesia certior de illo liât, ejusque clarioiem et solùm concurrunt per niodum occasionis
probaiionem hal-eat. doctrina autem ipsa generalis est. At vero ,

6. Ex qulbus aperlè constat, non negare (iuand<» responsum concernit maleriam juris
diclos auctores, epislolam ponliliciam liahere positivi ecclesiaslici , licel ul prooessil à P(»n-

vim legis in eo quod decernit, sed proponere liliee non polueril continere errorem in mo-
regulam ad intelligendum quid décernai. Ordi- ribus ,
per temporis successioneni potest ac-
iiariè enim hujusmodi epistolae conlinenles cipore niuiationem , et quoad hoc potest

responsa consuliaiionum sunt poliùs declara- niullùni deservire, quod taie decn-lum sit,

tiva, quàm constiluliva juris, quia non solet vel nonsit moribus receplum, vel eliam (piôd
consuli Ponlifex an aiiquid facere jubeat , nec- sit in corpore juris insertuui , vel exlra va-
ne , sed an aiiquid laciendum sitsecundùin jus gelur , et lune etiam oporlet considerare au
divinuni naiurale, vel al>Ec<lesià jamslalulum. sil ((tusenlaneum juri commuui , vel illi

Et tune respondendo Ponlifex inierpreiaïur conlrariuni : nan» in priori casu servanda

jus, et in hoc babetejusresponsioauolorilaiem est ; in posteriori autem Pontilex est consu-
legis obliganlis ad illani interpreiationem le- lendus, jiixla cap. Pastoralis, deFide instruni.
nendam , vel ad servanduin anliiiuum jus, Quai ouinia usui esse possunl ad inlelligendas
secundùmillam interpreiationem, et hoc est decrelales epistolas , el aiiquid staiim addeums
quod in Decrelis supra allegalis docelur. INon solvendo objectionem ,
quae in praesenti lieri

Uiuen soient per talia responsa condere Ponli- posset

8Ô5 DE LEGIBUS. ^i
8. Prsetcrea potest siinile dubiuiu de si'n- et subjniigit : Licet quidam prœdecessor nosicr
lenliis PoiUilU mu hic d«'liniri, quoil supra <l(; seusisse aliter videatur, quod dixit propier Cu;-

senlenliis impoialoruin ot r«^guiii traclaviiims, lestinum III , qui contrarium respondit, ut

nam ex ibi ditlis à loi liorisf^quiliir, senltMiliain in cap. Lundabi'em , ali.'is I de Convers. inlidc-

lalam à Papa in particidari causa introducpre linm.olimhabobatur, ut ibinolalGIossa, et nunc

legcm generaleni pro omnibus siinilibiis eau- balieiiir in colleclionibus Antonii Augusiini

sis : nam ujajor est auclorilas pontifioia, collecl. 2, lit. 2ô, cap. 2.

quàm regia. Ft hoc modo videUir magnà e\ 10. Circa primum, Alexander III non dési-

parle esse constilulum jus canonicnm; uam gnai qui fuerint ilii Pontifices, qui aliter judi-

plura illius décréta suni quaedam senlenti* càrunl, et Glossa ibi solùm allegal consuetii-

Poniilicum in singularibus causis lalœ. El in dinem quamdam Mutinenseni, cujus lit mentiu
parliculari videlur hoc declaratuin in capui In in cap. ult. ejusdem tiluli, quae est imperli-

causis, do Re. jnd. ibi., Cùni in siniilibits cnsibus nens : nam ibi non dicitur illam consuetu-

cœleri teneantnr simititer judicare. Et ila docenl diuem fuisse per aliquem summum Ponlili-

ibicxposilores. Dubitant autcm an hoc inlelii- cem approbalam. Imô Innoc. 111 in illo capiie

gendum sit lantùni de senlentià delinitivà, vel ult. dicit : Fuisse contra id quod sentit sancti

eliam do inlerlociitorià, dnmmodô de iilà salis Pétri sedes, et ideô non possumus cerlo dicere
constet, de qnà videri pnssunt ibi doclores, quale rueritilliid judicium illorum Pontificum,
praesertim Panorm. n. 3 et 4; et Félin, n. 5 et Responderi ergo poiest, supponendo probabile
seq., quia de hàc distinctione nobis sufhciaul esse posse Pontificem ex juxtâ causa dispensare

dicta circa legem civiiem. AHa verô distiiictio in mairimonio ralo non consummalo; forte

de senlentià insertâ vel non inserià in corpore igilur illi Pontifices, quos Alex:ind. III commé-
juris, quà utuntur eliara aliqui ex diclis docto- morai, non tantùm senlentiando aut rcspon-
ribus, in praesenli non est admitlenda , quia dendo, sed etiam faciendo, dissolverunt illa

répugnât jnri canonico , quod expresse iliam matrimonia, non quidem judicando ipso facto
exchidit in Epistolis Poniilicum, ut vidimus; dissolvi (slando in solo jure divino) per sub-
est autcm eadem ratio de sententiis. Item quia sequens consummatum, sed judicando illaui

ex diclo cap. Pastoralis, aperlè coliigilur, epi- fuisse causani suiîicienlem ad illam dispensatio-
sloiani decretaliMu pnnliliciain , elianisi sit nem concedendam, et licet forte in hoc erravc-
contra jus commune, habere aucloritalem, so- rint, erit error facli, et non juris. Non est

lùmque limilatur modo supra diclo, quando aulem verisimile, fuisse judicium illud ferendo

est conlra jus commune, nomine autem decre- generalem legem formaliler, et expresse, sed
taiis etiam senlentià lata, et scripta à Papa foriassè dispensando cum aliquo populo, aut

comprehendiiiir, ut omiies fatentur et constat sallem similem consuetudinem alicubi tole-

ex usu decrelalium; non est ergo conditiosim- rando, vel approbando, nam hoc totum per-

pliciler necessaria ad ralionemlegis,qu6d sen- lineret ad errorem facli, et particularem

tentia sit inserta in corpore juris : licei ad id est , non redundanlem in pernici-MU
proraulgationem legis, et ad cogniiionem ejus totius Ecclesise, et ideô non répugnât conti-
magis publicam, et ceriiorem mullùm con- gisse.

férai. 11. Quôdsi fortassè judicium illud fuit per

9. Contra banc verô resobilionem objici sentenliam latam in aliquà parliculari causa

possunt verba Alexandri IH, in cap. Licet , de (licet id non conslel) dicendum est illam sen-
Sponsâ duorum, ubi matrimonium ra-
définit, tenliam non fuisse latam intcrpretando e.v

lum non dissolvi per subsequens consumma- cathedra jus divinum, sed judicando de facto
lum, et adjungit : Qiiamvis aliter à qnibnsdam seoundùm opinionem privatam, et ideô non
prœdecessoribus nostris sit aliqnando judicatum, potuisse inducere generalem legem. Alque ita
utiqup per sentenliam, ut communiler videlur rps|)()udei Covarr. 2. p. qua'stione 7, § 3,
inteihgi; ergo senlentià Pontificis non potest nunier. 1.5. Non est item necesse verbuui, ja-
facere legem , rùm lam graveni errorem ron- dicandi, referre ad sentenliam alicujus cau-
linore possil. Similis objeclio lif>ri p(»tosl ex sa' definiiivam, s(d ad priv.'tum jiidicium,
cap. Quanto, de r>ivorliis, ubi Innocent. III quod inlenlùm est per opinionem privaUim,
docel matrimonium inler fidèles baptizalos et et iia poluit <'onling'"ro in illis Ponlili* ibus.

Calbolicos contractum non dissolvi per haere- Et ita exposuil Cano libr. 6 do Locis capito
sim, seu apostasiam à fide, alierius conjugis. 8. ad 3; el Bellarmino libro 4 ùo RoinaBO
UÈ DE LEGIBUS. 856

Pontilke, capite 15, in princ. Imô eiiani de 15. Tandem circa haec duo puncta de sen-
)|i
Alexand. 111 dicit non definivis^e, sed tantiim lentià el episiolà Pontificis dubiiari potesi, an

qiiid seiitiret exitlicuisse , sicut praidecessores idem consendum sit de episcopis cum propor-
sui fecerant. Idiiue colligi poicbt ex verbis ejus- lione pro suis episcopatibus. Nam cauonisiae
dera Alexiind. in concil. Laler. p. 6, capiie 8, communiler in hoc diirerenliam conslituunl,

ubi habelur inlcgra epistola ,

quœ valdè l'ami- ut palet ex Fel. dicl. c. In causis, nu. 8; et iii

liaris est , ei in cà solùin dicit se velle aperire lUibr. de Uescript. elaliisquosallegat. Sed ia

quid «eiitiat, et posiea non loiiiiitur de oinni boc idem cum proportione scntio de episco-
niairinionio rato, sed militas adjunj^it circum- pis, quoddixi de magislratibus civilibus haben-
stantias et solemnitates, ac tandem concludii : tibus potestatem ad ferendas leges cum subor-
Qiiamvis alii aliter sentiant, aliter cliam à quibus- dmatione ad aliquem superiorem regem , vel

dam prœdecessoribiis nostris sit aliqiiandojudica- imppraiorem. lia enim episcopi comparanlur
tum. Sed licel lioc forlè ita in piincipio iueiit, ad summum Ponlif. et ad jus cauonicum. Nam
nihilominùs postquàm responsio illa juri cano- et leges ferre possunt pro suis episcopatibus
iiioo per Gregor. l\ inserla est, et pro gene- el non possunt contra jus commune statuera,
rali lege tradita uiiiversœ Ecclesiie , non est aut sententias dicere. Si ergo sententià vel

dubium quin sit uiiiversalis ac veia lox , ac responsum episcopi sit contra jus commune,
subinde certam lidcm facial, quia non potest non solùm non inducet legem , verùra etiam

intolerabilem enoreni coniinere. nihil valebit; si verô per sententiam interpre-

12. Secunda objcciio niagis piocedit contra lelur suum proprium jus, vim cliam proprii
priorem resolulionem de epistolisdecretabbns, jurisbabere poterit sentenlia, quia quoad hoc
qiiàm contra banc de sententià ; nam illud liabet canidem potestatem , et idem esl cum
dictum Cœleslini fuit responsio ejus ad quam- proportione de rescriplo , dummodô alias con-

dam consullalionen», nt constat ex intégra diliones concurrant, scilictH quôd ex verbis,

Antonii Augusiini. Et eam se vidisse refert el modo scribendi salis constet de animo sia-

Castro lib. 1 contra baeres. cap. A, cl propter tuendi, et quoid materiam, et sententiam, vel

iilam audet dicere , in eo errasse Cœlestinum, decrelum episcopi sudicienter pro ralione suœ
non taniùm ex negligentià, ita ut illum errasse diœcesis promulgelur.

dicamus velut privatam personani, et non ut

CÂPIT XV.
Papam, qnia in quàlibet re serià definiendà
quia liujusiiwdi Quœ promulgatio in legibits cauonicis sufficiat
tenelur consulere viros doctos ,

ut vim obligandi habeant.

definitio (inquit) habebatnr in anliqnis decretati-

bus. Sed excedit , et videlur nialè senlire de I. Suppositis quœ communia sunt legi

ad delinieudas res humanae, ut lalis est, et dicta sunt libro prae-

potestate infallibili Papcc
ergo Cano, cl Bellarmin. supra cedenti, c. H, hic solùm superest quaestio, an
fidei. Meliîis
<»pinando, pro quibus suis citnonicis pontificiis suflicial
respondent non dcliniendo , seil

Cœlestinum locutum fuisse, poluijseque, una promulgatio Romae facia, vel in singulis

diœcesibus, aut arcbiepiscopalibus, vel pro-

Castro ex verbis Cn'lestini attenté pn-pousis id
solùni enini ait Son euim videtiir viiiciis plures necessariae sint. In boc enim
colligere : :

7wbis,quhd si prior maritus rcdeal , elc quse varié senliunt auctores. Prima opinio esl, in

privatum sen^um aperienlis, el legibus canonicis servandam esse regiilara

verba sunt
dalam de legibus civilibus latis pro amplissi-
cum formidine loquentis, non delicientis, aut
cortam doctrinam Iradeniis. Nunquàm ergo mis regnis, plures, ac principales, et distantes

responsio illa babuit vim legis toti Eccles-ai provincias conqireheiidentibus , vid»*licel, pro

propositae quia nec in ipso boc explicalum laiilius b'gibusnon suffîcere unampromulgatio-
,

fuitrecepta, aut recipi potuit. Di- nem Romie f.tctam sed necessariam esse
est, nec ita ,

ces, etiam Innoc. III suum responsum pro- singulas promulgaliones in singulis provlnciis

iVoh credimus quod in ecclesiasticis, id est, in singulis episcopatibus

lulisse per illa verba : ,

ilto casu, etc. rospondeo etiam ex vi verborum fieri. Ita tenet Panonnit. in c. 2 de Const.

id non fuisse ah Ecclcsià delinitum , ut etiam u. 7, ad linem; Feli. n. 7; Deci. lect. 2, u. G;

Bellarm. sensil ;
postea verô lex illa firmata est Navarr. in Summâ c. 25, n. -44 ; Angel. verb.

per Gregor. IX et usu ipsodeclarala, ac denique Lex, n. 25; Medin. 1-2. q. 90, art. 4, qui

ut Veritas lidei definita in concilioTrid.sect. 2i, illam tribuit Cajet.ibi, sed ille non dicit ne-

can. 5. cessariam esse denuuliatlonem in provinciâ

 857 DE LEGIBUS. 858
ut Icx obliget , sed solùm excnsari ignorantes, ea de capilitturibiis suis infra duos menses post

si lox propler iiiciiiiain pa loniiii ad eoiniu litijiisuiodi piddicatiouem feceriitl umoveri. >ion
noUliam non devenial, quod veruin el lon- deflaiatur aulem, quai sit illa publicatio; Veri-

gé divorsum esl , ut perse palet Unde p<i- siniile aulem est, lrH|ui pcmtificem de publica-
tiùs posset Cajet. in conlrariuni iiidin i. lioni! Iloma; laclà, el ila liic. textus probabilis
Solentque pro hào senlentià cilari ali(|iia est. liesponderi lamen posset, in illà legcdeter-
jura canonica , sed nihil probant, etideùiila minalum fuisse illum modum promulgationis ;

omilto. non verù fuisse laiam legem, ut idem sufficiat

2. Fundamenluni ergo sunii débet ex Au- in omnibus legibus. Ccrlum est enim, quoties
theulicà, it lactœ Coiislitulioiics, eollat. ."),
lex canonica |»r3cscribit modum promulgationis
quai de legibuscivilibusbocdisponit, ut sujtra in eàservandum , illum sulficere, vel esse ne-
visuni est. Addendo régulant supra eliain cessarinm, etiamsi ex jure communi.vel con-
positain, quùd jus canonieuui in liujusniodi sueludine aliud requiratur. Sicul è contrario
reLuî utitur jure civ.li, veliili taeilè acceptai posset ai'gumentum sunii ex cap. Ciim infirmi-
illud, quando aliquid conirariutn, vel diver- tas, de l^œnitenl. elUemiss. ibi: Post quàm per

sum non disponit, et aliociui in.re ipsà nibil prœtalos locorum f'uerit publicata, inde colligen-

est repugnans bonis nioribus, aut religioni. doluinc iriodum publicationis esse neccssarium
In pnt'senli auteni jus iikid civile quod re- in legibus ponliliciis, quod lamen reverà inde
quirit promulgationem in singulis provinciis, colligi non potest ,
quia est spéciale in illà lege,

non est revocatum jure canonico, neque est et forlassù magis quoad inducendam pœnam
contra bonos mores, iniô est valdè consen- inlerdicii ab ingressu Ecciesiœ, quàm quoad
laneuni illis , ut leges suaviores sint , el ut obligationem legis. Unde poiiiis inde posset ab
tollanlur occasiones allegandi , vel fugiendi spccialiargumenlumrelorqueri, ulbenè nolavit
ignoraniiam. Accedilque hoc maxime neces- Navarr. supra numéro 21. Simile est in conci-
sarium videri in bis legibus canonicis, quia lio Tridcntino scssione 25 quoad legem illam ,

pro toto orbe ferunlur ; ergo citaia au- irrilanlem malrimonium clandestinum, in quâ
tbeutica exlendenda eliani est ad canonicas specialem promulgationem postulat, quai or-
leges. dinariè non est necessaria in legibus eccle-
3. Nibilominùs contraria sentenlia connnu- siasticis. lia ergo poluit in illo capite Noverit
niùs recepia est. Tenent Glossa, et Joannes assignari ut sufficiens illa unica promulgalio
Andr. in fine Sexli, circadalam cjus, Paiior- in favorem fidei, et innnimilalis ccclesiasticœ,

milanus mulans senlentiam in c. ISoverini , de lieet fortassè jure conmiuni pluresrequiranlur;

senlentià Excommunicaiionis in fine, Cardin, nam semper potest poniifex commune jus
in Proœmio Clemenlinaruni, § uuii'ersitaiis positiviini imniMlare prout expedire censuerit.
n. 4; Sylvest. verb. Lex, q. 6; Rosel. n. i; .'). Fiindainenlum ergo proprium bujus sen-
Armil. n. 11 ; et verb. Consiitutio, n. 5 ; Ludo- icntiLC esse débet, quia ex naturà rei illa pro-
vicus Gomez in Proœmio ad régulas Canccl- mulgalio suHicit, nisi aliud Ecclesia slatuerii ;

larire q. 2 ; Navar. non constans eliam in nihil aulem aliud slaluit, nec praediciam Au-
priori senlentià, diclo consil. 1 de Const. ihenticam acceptavil , aul in bàc parte suam
n. 19; et idem sentit Soto 1. 1 de .lust. q. 1 fecit. Nulle enim jure soripto id oslendi polcst
art. 4; etPalacin. in lerlio dist. 37, disput. 1. in particulari, nec eliam in generali ; (juia cano-
Ac den'que Bartholus, Baldus , el alii allegali nes solùm in judiciis causarum voluerunt, ut
in praicedenti 1. cap. 14, in boe dilleienliam civiles leges servarenlur , ubi canonicai dees-
constituentes inler jus canonicuni et civile. senl; modus aulem ferendi universales leges
Adduci aulem solet pro hâc senlentià caput longé gravior est, et pertinens ad propriam
primumde Postulat. Pra?laioruni, quod reverà ponlificis aclionem, el poiestatem, et ideô non
non cogit : nam ibi solùm concliidiiur neces- est illa generalis régula, ad prsesentem casum
sarium non esse ut lex scniel pronnilgala, exlendenda. Nec eliam lalis acceplalio potest
siugutorum anribus intimetnr per spéciale wan- consuctudine oslendi; nam potiù*; contrarium
daium , vel liiteras. Quando ubi promul- potest consuctudine probari ; iliius en m varia
gata esse debeat lex canonica, ibi non ex- siint indicia. Primuiut-st . quia in cunà romanà
plicatur. toliuscubis liles deliniuntur juxta leges ponli-
4. Item allegalur. cap. iVouer/V, de Senlentià ficias liomae publiealas, etiamsi alibi promulgai;e
exconmiunicalionis, cujus verba «unt ; Nisi non sint, quodnouesscl justum, si inaliispro-
85» DE LEGIBUS. 860
vinciis illae leges non obligarent al)sque spo- rine sententiae , et obiler reddita est diffcrentia

ciali proniulgaiione in cis faclà, ut benè consi- inier leges canonicas et civiles, lum quoad

dérai Navarr. ubi supra. Poteslqne explicari dispositioneni oarum , tnm etiam quoad con-
cxeinplo adduolo à Jeanne Andréa de quàdam gruentiam ,
quia in Ecclesià est major unitas
elcclione faclâ in unà |)n>vincià contra consli- sub uno Christi vicario, quàm sit in regno sub
tntionem pontificiam, qua; Uomne, et non in temporali rege. Unde, licet ad faciliorem noli-
tali provincià erat proniulgata, et niliilominiis liam legis, et ad vilanda aliqna inconmioda,
irriia lacia est. Ideinque servari in rcgulis videri poluerit magis accommodalinn , ut spé-
Canceiiariae notât Anton. Goniez supra. ciales promulgationes etiam in legibus eccle-
6. Praeterea multa sunt décréta in jure cano- siasticis requirerentur, nihilominùs ob alias
nico, quse nunquàni fuerunt proinulgata in causas potnitopposiiumessecongrueniius, lum
singniis provinciis, sed tantùm Uoni;e. El quam- adcommendandam niajoreni Ecclesiae unitatem,
vis enini ipsa editio publica jnris canonici iia- majoremque obedientiam ponlifici debitam
beat vini (|uaindam proniulgalionis, quae in tnm etiam ne leges pontilicise ab episeopis
singulis provinciis fieri censetur ,
quia in sin- pendere videantur; deniqne, quia ubi aliud
gulis illi libri publiée circumferuntur, nihilo- necessarium i'uerit in specialibus casibus, ab
niinùs in rigore obligatio taliuni decretorum ipsismet pontilicibus slatui potest , sicut inter-
latiùs extenditur, quàm illapromulgatio. Dein- dùm fieri diximus.
de multa sunt roscripia ponlificum, vel bull* ,
8. Atque hinc facile constat , quid dicendum
aul n)olus proprii ,
qui non sunt inserli in sit (le aliis legibus canonicis. IS.ini si sini leges

communi jure canonico, et nihiloniinùs cen- cuiicilii universalis, ilkie per ponliîiiem appro-
senlur obligare per soiam publicationem Roniai bari debent , et ila eadem est de iliis ralio. Nam
factam. Quodeliam in bullà Cœnse videre licel : eorum publicalio Romae fieri solet , et illa suf-

universaliler enim obligat; cùni lanien rarô ficiet, nisi aliud in ipsâniet legc disponatur.
in singulis episcopalibus publicetur. Tandem Poterit etiam lieri in loco concilii , si pontifex
magnum argumentum est, quia quando ponli- contenlus sit. De legibus autem episcoporum
fices volunt necessariam esse promuigalionem manifestum est sufficere pro toto episcopatu,
suoe legis in singulis episcopalibus, seu provin- eam, quae fit in matrice , ut à fortiori palet ex
ciis, hoc specialiter déclarant; rarô auleni id diclis, tum lum de legibus civili-
in pra>senti,

faciunt, et in rébus niajorisniomenli, aul peri- bus civitatum aul regnorum parlicularium. Et
culi; ergo signura est extra hoscasus spéciales cum eàdem proportione loquendum est de ar-
in legibus absolutè latis, et Romae promulgaiis, cliiepiscopis et patriarchis, si aliquando pos-
illas spéciales promulgationesnon requiri. Iiem sunt ferre leges pro toto archiepiscopatu , vel
ècontrariointerdùmextendunttenipus.pro quo patriarchatu , quod lamen, ut supra dixi ,
jure
volunt differri obligationem legis eliam post pro- ordinario non possunlsineconcilio provinciali,
muigalionem, ut PiusIVvoluit, utdecretaconci- de cujus legibus cum proportione etiam ceii-

lii Tridentini nonobligarent, nisi post très men- sendum est. De modo autem ipsius promul-
ses à promulgatione, in quibus legibus suppo- gationis nihil novi dicendum occurrit; nam
nunt, promuigalionem in urbe factam sufficere, potest fieri aut voce praeconis , aut affîgendo
quia si aliae parliculares spectandae essenl, legem scriplam in loco publico ad hoc designa-
illa temporis dilatio necessaria non esset. De- to, ut Romae sit , in quo servanda erit loci con-

nique estoptima coiTri: itia, quia iota Eccle- suetudo, nam jus scriptum non invenitur.
sia ut est sub uno pasiore est propriè et per- 9. Superest verô inquirendum , an lex ponti-
fectèunum corpus mysticum, et unarespublica, ficia Romae promulgata statim incipiat obligare

et ideô pro loto hoc corporc salis est una pro- omnes, vel post aliquod lempus, quod de legeci-
mulgatio l'acla in melropoli hujus reipublica;. vililalè tractatum est, et in praesenli potest bre-

Et ulteriùs considérant jurist?e, Sedem pontifi- viùs expediri. Dixit igitur Glossain cap. Propo-
ciam esse lixam I»omai, et ponlilicem non va- suisti, 82 dist. verb. Non probatur, leges cano-
gari per provincias, sicut soient ro;.fes, et idcir- nicas non o!)ligarc nisi post sex nieiises. Khiue
cù indc acconunodatissiniè inlluere in univer- colligil oxcap heceruimus, disl. l^. Scdiiii non
sam Ecclesiamet ob eanidem causain ronianani agilur de promulgatione canonicarum legum,
curiam esse aplum et sul'licienieni lociun ad sed de modo, quo episcopi suas plèbes docere
hujusmodi promuigalionem. debent onmia quae in conciliis provincialibus ac-
7. El ita solutum est lundaujentum conlra- ta fuerint. Nam episeopis praiscribilur, ut intra
881 DE LEGIBUS. . S62
?cx nienscs à ooncilio pcraclo suos doricos cl cession, praebend. in sexto. At ibi in tcvtu

plelios ('((iivoccnt , et toram eis plotissimc réfé- nihil dicitur de duobus nicnsibus, sed in gciicre

rant, qitœ in eodem amio in concilia acta vel defi- dicilur : Nisi post tempus , in(ra quod ignorare
7)ita roscuntur. Quod non proptor solain Icgum minime dehui.yient. Quod non oporlet referrc

pronmlgationeni , st'il propUM' plciiani ini'-tiu- ad duos menses, sed ad modum obligandi logis
clioncm cl doclriiiani tune prsbi ipiebatur; niliil hinnaurie e.\ ipsà rei nalurà , ut in praecedenti
ergo ex illo textu colligi potcst de modo quo libro oxplicavi.

loges pontificiae velcanonicaeuniversiitiobliga- H. Quapropter contrariam senlentiam le-

ro incipiant. Et ila illa sentent ia GIoss.t ah om- nent non pauei iheologi moderni , scilicet, in

nibus reprobalur, qnia injure non haî)et lun- logibus canonicis poniiliriis non esse nccessa-
damcnlum, et est contra consueiudinem , cl rium tempus duorum mensium. Quse sontentia
contra vij^orem ccclcsiaslic?e disciplinaî. mihi valdè probabilis videtur, et multùm con-
10. DiKV igitur sunt opiniones, una ,
qii.ne scquensadea, (pia; in priori puncto hujus ca-
(loctriiiain dation do Icgibus civiliiuis censct pilis diximus. Nam, si illiid tempus csset ne-
cssc applicandam ad canonicas , (piia licct in cessarium , maxime propter ill.im Anthenticam,
canoiiibus hoc expressuni non sitj Aulhontica, quia nec de jure naturse, nec de canonico ne-
Ut factœ constitittiories, extondilur ad leges ca- cessarium est , ut ex dictis constat ; illa verô
nonicas propter illani regulamgeneralem, qiiod Authenlica non reclè applicatur ad loges ca-
non conlradicilcanonibus, elpotiùsjuval illos, nonicas. Duo enim in illà disponunlur ; imum
in quo casu jus canonicumjuvatur civilijuxla est de promulgalione iterandà in singulis pro-
cap. 1 de Novi oper. nuntial., et cap. Si in vinciis, aliud de dilatione duorum mensium,
adjutorium, distinct. 10. Et favent verba Pli IV qui in unâqu<âque provinciâ computanlurà pro-
in Bullâ pro Evulgatione concilii Tridenlini, mulgalione in eà factà. Sed illa lex quoad prio-
ut in superioribus allegatum est. Et ila sen- rcm parlem non est acceptata à ponlificibus
tiunl Panorniit. Félin, etaliicnp. 2 deConstit., pro suis legibus; ergo nec quoad posteriorem.
Sylvest. Angel. et alii verb.Lea:; Navarr. cous. Probalur consequentia, tum quia non magis
1 de Constit. quaîsl. 4; Solo, Medin. et alii constat de acceptatione postcrioris partis, quàra
citati, qui in hoc indistincte loquuntur de le- prioris ; in utràque enim venim est, ponliflces
gibus canonicis et civilibus. Et idem docuit non déclarasse , velle se admittere leges civiles

Glossa in cap. 1 de Conces. praebend. verb. pro modo l'erendi vel obligandi Ecclesiam per
Post tempus, et Glos. nltima in Data Sexli, suas leges, sed solùm in judiciis forensibus, ubi
quse adducil jura canonica parùm urgentia. leges canonicae deessent ; lum etiam quia con-
IJnum est cap. ult. : iVe cleri, vel monactii, nbi sueludine receptum non est, ut teslantur gra-
religiosi 0|i^essi ex suis claiistris ad audiendani ves auctores, et specialiler Vasquez disp. 156,
physicani, vel jus civile, nisi post duos menses cap. 3, cum empbasi dicil , se audore id affir-

ad claustra redeant, exeonimunicantur. Sed mare. Navarr. aulein dicil de consueludine , et

non est ad rem ,

quia illi duo menses non re- sIaIu in urbe sorvari, ut iransgredienies legeni
(piiriinlur ibi ad complendam legis promulga- papie aille duos menses à promulgalione punian-
ti(»nem, sed dantnr quasi pro suriieienli nioni- lur, non solùm (|iii probantur seivisse promul-
tione ad incurrendau! ceiii-uram, unde etiaiu galioneiu, sed otiam qui non probavit, illam

posl longissimum tem|)usà promulgalioneiliius ignorasse.

legis necessarii sunt illi duo menses ad ex- 12. Addit verô N^.varr. haecverba: Quœ con-
communicationem illam incurrendam, ol ideô sueludo restringi forte posset ad forum tantiim ex-
com|)utantur non à die proniulgalionis legis, teriiis et urbiculas. Sed (tiior reslrietio non vi-

sed à die conmiissi criniinis, ut dixi in 5 tom. detur mihi ralioniconsentanoa. Quomodô enim
de Censur. disput. 25, sect. 3. Aliud caput, juste puiiirenlur illi tanquàm logis iransgres-

quod citai, est cap. Noverit,de Sentent, excom- sores, nisi supponerelur lex jam pro illo lem-
municat., sed est simile praecedenti : nam in pore obligare? Ibi enim non habet locum prae-
co exeonimunicantur, cpii infra duos monsos sumptio : nam cortô constat , nondùm esse
non delent de capilularibus slatula immunilati elapsum tempus duorum mensium. Ergo, si

ccclesiastiea; contraria. Ouod tempus non de- scions legeiii judicatur, ut transgresser, ex
signalurpropler legis promulgatioiiem, sed pio nullà pra-Mimplioiie judicatur, ^ed ex certâ
admonilio)iesulliciente ad incurrendam contu- probatione delicti , et si ignorans pnesumitur
maciam, Tcriium est caput primum de Con- iransgressor dùm non probat ignoraniiam.
863 DE LEGIBIIS. 8t>4

haec praesumpiio siipponit ceriani obligaiionem spéciale, quia textus nihil de hoc statuit, sed

tum legis , lum eJiani sciendi illam ante duos sujtponit, et potiùs pro speciaii addil conces-

menses; aliàs inimerilô praesuiiierclur ciilpa- ï^ioneiii m.Misis ad cxeiiueiidum aclum ibi prae-

bilis, vel quod perindeest, puiiibilis ignoran- ceptnm, et ad incurrendas pœnas; qui mensis
tia; illaergo consueludoaperiè suppoiiil It'gem semper inciperel currere à nolitiâ praecepti

illam obligare Ronia; ante duos menses. Nec po- eiiamsi posl phires menses baberelur, ul Glossa
lest supposilio essefalsa, quia non lundalurin etiam l'atetur. Ergo signum est, legem de se
praesumptiime, sed in voluniaie poniilicis, quia obiigàsseà |)ublicaiione independenler à lapsu

neque ha3c polest lalere lomanos judices , ne- duorum mensium.

que ipse ponlilex potest ignorare qualiler suae 15. Et iia sanè videlur in universum proba-
leges Romae servari coganiur, et sciendo ac bilius, leges pontilicias statim obligare incipere,

tacendo consentit, satisijue ostendil, se noile dill'undere autem obligaiionem suam succes-
uti dispositione legis imperialis , sed suà, sal- sive, juxta id quod nalura legis humanae re-
tem procuriâ. Posità auteni verâ obligationein quirit , et superiori libro explicalum est. Nam
illis legibiis, imperlinens est distinctio de foro eo ipso, quôd pontifex non addit specialem
interno et externo, quia lex canonica maxime jnodum, seu lemporis deterniinationem, nec
obligal in iuro interne, ut slatim dicemus, cl jus eanonicum illam ponit , vel acceptât, lalis

Ecclesia non punit nisi propler culpam , aui obligatio sequilur prout rei natura postulat.
veram aut praisumplam ; utraque auiem suppo- Unde etiam constat, idem esse à fortiori dicen-
nil obligaiionem legis in conscientiâ. dum de reliquis Iegibus canonicis , ul episco-

13. Altéra vcrô restrictio Navani, scilicol, porum vel aliorum prîBlalorum inferiorum ;

ad urbicolas, non est juris, sed facti , et ab ipso lum quia etiam in bis nulla facla est restrictio
non probalur ; imô nec simpliciier asseritur, injure, vel per papam; tum etiam quia ita
sed sub particulà , Forte , nec per se est nnil- dictum est de Iegibus civilibus inferiorum ma-
lùm verisimilis. Nam si lex publicata slatim gisiratuum; est autem eadem vel major ratio ,

obligat Uonuv^, jam quoad boc discrepat ab Au- de Iegibus canonicis et ita docent omnes au- ,

tbenlicà. Unde ergoconstare potest, (juùd papa clores, qui ibi vidcri possunt.

acceptet illam pro omnibus locis extra urbem ?

C.\PUT XVI.
Item cur non servabitur proportio ad loca dis-
i'triun lex canonica obliget fidèles priusquàm ab
tanlia, ut quô sunl viciuiora, eô intra brevius
eis acceptetur.
tempus obligentur, si urbs ipsa statim obliga-
lur? Unde etiam sumitur optima conjectura; 1. Hanc qu;:estionem facile in praesenli ex-
nam lempusillud duorum mensium erat aptum pedieiiiusex bis qu:B de lege civili diximus, et
pro iegibus civilibus publicandis in singulis bic addemus ca quae ibi in buno locum remi-
provinciis, quia pro unàquàque eratsufliciens. simus. iMulti ergo auctores ,
qui in lege civili

Al pro Iegibus pontificiis semel tantùm pro- ponunl dependentiam ab acceptalione subdi-
mulgandis Ronj* minime erat proportionaltun, torum , eamdem ponunl in lege canonica, et

quia leges illai obligalune sunt tutam Ecclesiam, indillercnler de utràque loquunlur. Ita Major,

quae lolum universum de se occupât ; impossi- Driedo , Angel. Armil. Navarr. Covarr. Félin,
bile autem est evulgari per universum orbi-m el alii jurisperili pro illà opinione ailegati

intra duos, imô nec per toiainEuropam mora- pryeserlim in cap. 1 de Treg. el pac. ubi Gloss.

liler loquendo ergo non oporluit

; laie lempus verb. Fraiigere. El sequilur Henricus, tractalu
acceplare pro reliquà Ecclesia, si pro urbe re- de Synod. posl. lertiâ parle , art. secundo, à
ccpium non est. n. 30 , sed praeserlim , numéro 62 , dicit ad
14. Denique boc videtur supponi in cap'te integritatem legis el consiitulionis tria rcquiri,

Cùm siitgula, de Praebendis in sexto, quatcnùs primo ul consiiiuatur. Secundo , ut promul-

ait : Intra mensem poslquam hœc coustitutio per- getur. Tertio, ut moribus utenlium approbelur,
venerit ad eosdem, uiium etc., eligere tenean- el si quid horum, inquit, desil, non débet dici

tur ; alioquin ex tune pœnis siibjaceant su;ira lex, vol coustitutio ; et subjungit. cùm agitur

diciis. Lbi Glossa latelur, quôd licel illa lex de impediendo viiiculo staluti novi et non de ,

pervenisset ad notitiam ante duos menses à prsbseribeiido contra slatulum , non peccare

publicalione , obligâsset ; ergo supponil lextus contravenienies statulo. ElrefertPanormilan.

ille non esse necessarium len)pus duorum men- indicto cap. 1, et Decium in cap. ISam concu-
biuDj ad obligandum. Neque potest boc dici piscentiaïn, de Constilut. lect. 1. Fundamen-
 lbl>.
gaC
liini bujus sonleniirR toium vidcuir poni in stas ab ipso papa à quo dari poicst cum
,
limi-
prJESumplâ voluniale praelaioriiin Ecclesi* po- laiione el supradicià condiiione, nihilominus
nondi lej.'os suas siibintclletiâ coiidilioiio , iit lamen illa non est admillenda , ncque praesu-
inoribus siibdiloruni probeiitur. Soins Major mcnda, nisi deillà salis conslilerit, juxta dicia
iiidical eliaiu id esse ex delcclu poleslatis, siq)oriiis de poteslalc episcoporum ad ferendas
quia non possuiil aliler eas ferre. Et ad bo(" leges. Inquoetiamest notandadillerenliainier
suadenduni dicit, Ecclesiam esse supra papam, ponlilicem et inleriores praelatos, quôd nulla
el ideô si Ecclesia non acceptât legeni pap;e , coiisueludo obstare polest, quominùs pontifex
non posse per illam obligari. habeal diclam poteslaiem, quia consuetudo
2. Dico verô priiuô : Pontifex polesl obli- non polest pr;cvalere contra jus divinum :

gare Ecclesiam ad acceplanduni lestes canoni- ri speclu autem inferiorum ubi esset consue-
,

cas à se laïas, el sunicicnler promulgalas. ludo contraria, multùm valeret quia in his ,

Idemqne est cinn proporlione de episcopis. qunj pondent à Jure humano. mullùm potest
Hanc conclusionem declaravit expresse Castro consuetudo. Cnde et jurisdielionem augere
lib. primo de Lege poenal. cap. primo, el Tiir- polest , et minuere, quando per hominera con-
recreni. diclo § Leges, ^ secundo, qui licel in cedi potest ut notai Glossa ult. in cap.
,
Cùm
communi loquaiur, tanicn maxime loqnilur de olim, de Cleri conjug.
legibus canonicis , et idem est de onmibus au- i. Secundo dicendum est. supposilâ justi-
cloribus allegalis libro prœcedenti capiie 1(5, tià legis canonica, per se loquendo , oriri ex
pro secundà opinione, Quocirca prior pars illà obligalionem ad acceptandum eam , ita ut
conclusionis mihi videlur lani certa, ut secun- non careant culpâ qui incipiunt illam
, non
dùm fidera negari non possil, ex dictis supra observare post sufiicienlem promulgalionem.
Iraclando de potestate legislativà poniiiicis, Dixl, supposa à justilià legis, quia lex evidenler
ubi ostendimus , Petro esse dalam à Chrisio iiijusia, eliamsi canonica sil, non obligat
juxta
Domino supiemam poteslaiem in Ecclesiam , supra dicta de lege in communi, et sumitur
et non alieii ac subinde babere illam ponii-
, ex eapile Ante triemiium, disl. 31 et prose- ,

ficem successorem Pétri immédiate ab eodem quiliirlatè Corduba in qu.tslion. lib. i, q, 7;

Christo, à quo illam Peirus habuit , el non ab Viclor. in 5 Reîect. de Poteslalc Eccles. ;

Ecclesia. Hinc ergo concludimus, Cbrisium Bellarmin. lib, 4 de Pontif. cap. 15; Panormit.
ita dédisse hanc potestateni vicario suo, ut per in cap. Cùm teneamus; Félin, in cap. Si quando,
se possit validé et efficaciier operari sine de- de Rescrip. elciip.Accepiinus,i\e Fide instrura.
pcndenlià à consensu populi ; ergo per illam El ila est asserlio clara , praesertira quando lex
potest ferre leges habentes eflicaciam , et valo- est non solùm jusla , sed eliam moderala et
rem ad obligandam Ecclesiam ad consenlien- lacilis;quia tune poleslas non deest, et vo-
dam , et acceplandam legem , vel prœceplum. lunlas contraria nullà ralionabili conjectura
Palet hjBC consequentia ,
quia aliàs polcslas prœsumi polest. Quod à fortiori palet ex dictis
non esset absoluta el efiicax. Prior vcrù pro- de lege civili. Addendum verô est ex dictis
batur primo, quia aliàs illa poleslas magnà ex ibidem ,
eliam in legibus ditlicilioribus et du-
parte esset data populo chrisliano , quia lune rioribus, si in rigore justae sint, idem esse
lex ecclesiastica non haberet vim, ul est à scrvandum , ut déclarât Corduba supra ex cap.
pontiiice solo, sed ut est ab illo simul cum Ec- In memoriam, dist. 19, ibi: Licet vix ferendum
clesia ; si enim lex non potest esse lex , nisi abiilà sanctnSede imponaturjugnm, tamen fera-
consentientc populo, profeclô populus est cou- mus, el pià devotione toleremus. Quod censeo
legislator simul cum ponlifice , quod absurdis- verumper se,etex vi poleslatis canonica;,qua;
simum diclu est. major est quàm civilis; oporlet autem , ut eliam
3. Secundo, quia Cbristus absoluiè dixii : de volunlale sjtlis conslel , tum ex verbis le'^is
Quodcumque ligaveris , et : Pasce oves meas, de elniodo prœcipiendi, tum eliam exaliis
indiciis
populo autem nihil dixit , nec posait condiiio- et eircumstanliis legis. Addo eliam oportere,
nem : Si populus acceptaverit. Est eigo conclu- ul verisimile sil, legislalorem non ignorasse
sio certa de hàc potestate, prout est in summo specialem rei prxceptae diflicullaicui pro tali
pontiûce ,
quia in illo est immédiate à Chrisio, loco, vel lempore, aut aliâ occasione. Nam si
atque adeô cum eodem modo, et independeti- j)robabililer credalur , liaec ignorasse , credi
liâ , quo à principio data est. De inferioribus eliam polesl, uuluisse cuiii lauto rigore obli".
autem non est res ita certa , quia in illis pote- gare.
ÊÊH DE LEGIliUS. 868
5. Sed lune iuqiiiii polcst , an in simili casu in particulari fado, in quo non licet à lege
liceatsubditisà lege ad U'gislalorem suppiicarc provocare , quamvis liceai appellare , vel à de-

et praesertim ad ponliliceni ? Quidam omniuô claratione legis, vel ab applicalionc ejus ad

«egant , ini6 dicunt, Irivolam ei inutilem esse laie, vel taie factum; hîc autem aginms de
talem supplicaiionem, et ex ignoiantià pro- lege nondùm receplà , et de supplicatione
lectam. Probatur ,
quia à lege non provocalur, l'aclà ex causa rationabili, et à communiiale,
seu appellaïur, ui coUigiturex 1. ull.ff. de Ap- vel noudne ejus ab eo ,
qui auctorlialem ba-
pellat. ivcip. et 1. anlepenult. ff. de verbor. Si- beat. L'nde auctores cilali non negani, licere
gnifie. , ubi id nolal Rebui!'. adducens alios supplicare à lege, sed de appellaiione loquun-
doctores et jura. Idem in Concordat, til. de tur, et banc non simpliciler negani. Kam
Constit. Ratio eiiam assignatur ex diiTerenticà Rebutf. expresse ait ; Tune à lege non appellari,
inler sentenliam , rescriplum ac legem ; nam qtiundo ab eo est condita à quo appellare non
senlenlia est , cùm l'erlur in negolio partiru- licet, ut pote à principe snperiorcin non recogno-
lai'i, et pendet ex partium prohalionibus, et scente. Lnde sentit, ex parte legis non repu-
ideô in eà admittiiur appeilatio , ut pars , quœ gnare appellaiionem; nam si sil édita ab eo
gravamen sensit ,
possit meliores vel clariores qui habet supeiiorem in eodemordine , id est,
probationes all'erre. Reacriptum eliam conce- in teuiporalibus, vel spirilualibus, et subdili
dilur super iaclum singulare , in quo potest gravari se inieiligant ,
poleruni ad superiorem
prineeps decipi à coiliiigante , vel piocurante provocare, ut ab staïuto episcopi ad summum
suum (.onimodura, et ideô in rescriplo meritô pontilicem , ab ipso aulem supremo principe
admiltitur appellaiio in capite Siguificavit , de non est ad([uem appellatur; supplicatio auiein
Rescript. Al verù lex leriur in generali , et per ad eumdem non répugnai, imô addil Rebuff.
universaleni scientiam conlra quain privaia in Concordat, quôd licet non appellelur à con-
scientia subditoium non est admittenda , ei cessione litierarum régis, vel p ipae, ab execu-
ideô neque appeilatio vel supplicatio admit- tione appellaïur, seu supplicaiur. Sic ergo de
tenda est. Accedil ,
quod in legibus civilibus à lege dicere possumus ,
quod licet ab ipsà pro-
rege latis lalis appeilatio vel supplicaiio non priè non appellaïur, posse nihilominùs suppli-
admiltitur, neque est in usu ; ergo neque in cari ab ejus e.xeculione, donec papa inior-
legibus can(uiicis admittenda est. meiur.
6. Dico lamen, si supplicatio liai ex rationa- 7. Deinde est hoc consentaneum cap. Si
biii causa, et licilè lieri posse, eliam in legibus (juundo, de Rescript. , ubi papa déclarai, lici-

pontiliciis , et esse valdè utilem , ac ralioni con- tum esse , non exequi rescriplum ejus , donec
sentaneam. Hoc à fortiori senliunt Panormit. ipse pleniùs informetur, quando vera el ralio-
Félin, et alii in cap. 1 de Treg. et pac. et in nabilis causa iniercedii. Et simile habetur in
diclo § Leges, et ciiatur Ancliar. cons. 214, et capite C«m teneamur , de Praebend. Nec dittè-

expresse ac indistincte lam de lege civili, quàm renlia supra data satisfacil, quia eadem pro-
de canonicà id allirmal Castr. lib. 1 de Leg. porlionalis ratio potest in lege iniervenire.
pœnal. cap. 1. Et probalur primo, quia hoc Quod palet, ratioue oslendeiido eamdem sen-
nullo jure probihelur , imô est jiiri consenla- tenliam. Quia in eo ipso, quôd lex universa-
ncom et ralioni. Prima pars palet, quia in le- liler leriur, facile fieri potest, ut non c(m-
gibus ult. el anlepenultimà supra cilalis solùm gruat moribtis aut dispositionibus i;enliiim
dicilur , non licere appellare à pœnà inqxtsità omniiun ,
pro quibiis ferlur , (jnod maxime
secundùm priescripUnn legis, nec à !-enli nlià, conlingere potest in legibus canonicis, et pon-
seu decisione data juxta legem seu perpeluum lilicils ,
quae pro universâ Ecclesiâ daniur ;

edictum ; non verô dicilur non licere suppli- nam Ecclesiâ complectitur varia régna et pro-
care de tolâ lege coram ipso principe. Sunl vintias babcnles variosriius, et modos vivenili.
auiem haecduc» valdé divcrsa, quia in priorii>us L'nde licet lalis lex regulariler loquendo non
casibus appellaiio repellilur lanquàm plané in- sil disconveniens, vel nimis dura pro universâ
justa, quia illa non est appellaiio à lege, S(>d à Ecclesiâ, el ideô respeclu totius non liabeai lo-
senlenlia justâ, uipote secundùm legem lalà. cum supplicatio, niliilonnnùs in uno vel alio
Quôd si appellaiio eô tend il, ul legem arguât regno aiii provinci.ï polest esse nimis dissen-
injusliliie, est eiiam iiiiqua , tum (juia snppo- liens à moribus ejus, el conlra consuetudines
nitur lex universalis , el servari soliia, acsub- ejus , quas non soient ponliUces velle uiutare,
indc justa, lum eliam, quia appeilatio lalis fit nisi id exprimant, sed poiiùs conservare, juxta
S69 DE LEGIBUS. 870

cap. Certificari, de Sepultur. ; in tali ergo casu six. Oportet autem , ut consuetudo illa aliquam
ratio postulat, iit liceat siipplicare poniificein ralionabilem causam habeat, ut dicilur in dicto

quia scienlia ejus universalis non polcst seinper cap. ult. et iufra in siio locolatiùsexplicabilur.

exlendi ad liaec particularia. El hoc ipsum est Deinde necesse est, et suûicil, ui à majori
à pontilicibus jurestatutuni in c. 1 de Consiit. parte populi non observetur. Nam si major
in G, ex quo videlur collijji. absquealià snppii- pars legem servel, quamvis alii eam non acce-
catione à lege pontilicià, ipsani ex viillius juiis ptent, suam vim relinet, quia id requiritur ad

ipso laclo non obligarc in simili casu ; niJiilo- consuetudinem, ul inlra dicetur, etvideri po-
minùs (amen fieri potesl, ut casus non sit ita iesl Panormil. in cap. Cùm jamdudùm , de Prae-

darus et ct'itus , quin sit convenions nova de- bend. in line, et in cap. Qnia circa, de Consan-
claralio ponlilicis ; ergo in lali casu licila est guinitale et Allinitale, numéro 8, ubi eliam
supplicatio, et juri consentanea. Antonin. et alii. Item Abbal. in capit. Cùm
8. Deniquc consuetudo vidflur salis hanc as- olim, de Cleri. conjug. n. 4, et Angel. verb.
sertioneni conlinnare; sciniiis enim , ita scr- Covstiiuiio , num. 7. Et eâdem ralione è con-
vari in niuilis provinciis Ecclesiae , et pontili- verso, si major pars résistât, inlroducet con-

cibus non displicere, quando causa est rationa- sueiudmem contra obligationem legis, quia in

bilis, et cum débita moderatione ac obedientià rébus moralibus consensus majoris partis cen-
fil snpplicalio. Et fortassè in li'gibiis civilil)us setur connnunilatis, et ideô suflicit ad consue-
non lani ordinariè lit liaec supplifalio, quia luilinem, I. Qubd major, ff. Ad municipaient.
non suni laui générales ; et ordinariè una et Ai)bat. et alii supra relati.

eadem lex non terlur, nisi pro regno, vel pro- 10. Dubitari autem potest quantum lempus ,

vinciis in moribus civilibus muliùm similibus. necessarium sit, ut haec consuetudo praevaleat
L'nde in ipsis legibiis ponliliciis frequenliùs contra legem , et an oporleai legislatorem scire,
linnt taies supplicaliones à provinciis , vel re- illani non servari; videri enim potest hoc ne-
gnis , quœ à romanâ Sede magis distant, quia cessarium , ut consentire censeatur. Et ita sen-
laciliùs possunt earum propriae consueludines tit Glossa in capiie Vir, de secund. Nupt. Ni-
ignorari. Denique, in bujusmodi casu, pro tem- biloniinùs certum est , non esse necessariam
pore, pro quo durât supplicatio, cavendumest scient iam legislatoris , in quo conveniunt au-
onine periculum peccali. Unde, si lieri potest, ctores statim citandi, quia est res moraliler
ul pro illo tempore nihil liât contra legem inipossibilis, et praeter consuetudinem et usum,
pontificis, curandum omninô est, licet ejus ut à lortioripatebit exdicendis. Et idée
quoad
excculio suspendalur, quia ila magis cavelur lempus disiinguere soient doctores. Nam si lex
onine periculum et eo nmdo paretur legi, (|uo
, non observatur, scienle legislaiore, nullum
commode lieri potest. Si autem non poiesl lioc certum lempus necessarium est, quia nullum
modo suspensio exocutionis lieri sine magnà est jus , quod illud priescribat ; suliiciunt ergo
rerum muiatione , vel periculo alicnjus scan- toi aetus contrarii majoris parus, communita-
dai! , lune ex benignà inlerprelalione volun- lis (jui moralem conjecturam ellicere vaieant
lalis pontilicis, lex censetur pro tune non obli- de toleranlià legislaloiis , quod prudenii arbi-
gare , et tali declaratione pruiienter l'aciâ trio detiniendnm est.

cessât eliam omne poriculum peccali. il. At verô quando intervenil ignorantia
!). Dico tertio: Lex caiioniea, si per consue- principis , aliqui requirunl lempus 40 anno-
ludinem loleratam non acceptalur, tandem non 1 um, ut lex derogata censeatur; relert Félin, ex
obligal, eliamsi fortassè in principio culpabi- Panorndian. in capil. 1, de Treguà etpac. Alii
liter luerit nt>n observala. Ita procedit coin- verô nullum requirunl lempus , sed solùm no»
munis senlenlia supra citata , et snmitur ex observanliam subditorum per aliquos actus
capit. ult. de (Jonsneluilin. ubi dicilur, legem qui pi udenti arbilrio sulliciant. Itaque nihil di-
eliam recepiam posse ita consueiudine abro- sliiijiuunl inter scienliam , vel ignorantiain
gari , ut non obligel; ergo multo magis polerit principis. Ita lenet lienric. tract, de Synod.
inipediri , ne obliget , cùm anle acceptationem art. "2, n. 63, eum Félin, dicto cap. 1, n. 13,

minorem lirm'tatem habeat, juxta dictnm Le- (j elaliis. Fundantur, (juia subditi non peecant
ges. Ratio autem est, quia tune est magna non recipiendo legem à principio. Hoc tamen
causa pra;?uiiien(li, legisl.'.torem convenire, et luiidamenlum à nobis reproliaium est. Unde
noUe cum tanto periculo eoniiiiuiiilatem obli- C(inii!.u!.is sciitenlia allini.at , sullicere et ne-
gare, et iioc eiiant ostendil usus totius Eccle- cessarium esse lempus deceiu annorum, quaB|
 DE LEGIBUS. 87a

mulii iraduni, quos Feiinus referi oi sequitur oporlei , ul longior sil consueiudo , iia ul jam
Card. in dicio § Leges, et Jas. in 1. liem non prudenler judiceiur , non esse ulilem lali po-

novam, de Judiciis. Fundamenlum est, quia

ff. pulo, et ideôjusiè praesumalur à pontilice vel

hoclcn>pus sulFaii, ui dicatur consiu'liido, seu principe revocala.

praiscriplio longi icnipoiis juxla Gloss. in cap. 13. Llleriùs verô quaeri potest cum Navarro
uUini. de Consueliid. in 6. Ul auteni lex cen- in diclo cons. 1, q. 7, an lex sic non observaia
sealur absolulè non acceplata et deiogala, suC- per aliquod lempus sufliciens, censeatur ila

ficit consueiudo longi temporis, ut loquitur revocataet nulla, ac si non fuisset laia, vel ac

idem Panonnit. in cap. Chhi o//m, de Cleri. si fuissel dirci le renovata à legislatore ; nam
conjug. num. -4, et alii conununiter. Denique ex diclis videtur sequi pars aiïirmans, quia di-

quia brevius lempus poslnlanduni est, ut lex cimus jam non peccari conlra illam legem,
nondùm recepta non oldiget, quàni ut abroge- quia revocala est. Nibilominùs placet mibi re-

tur lex jam usu prœscripla, sed ad hoc i)!>eîP- soUitio Navarri , non esse censendam illam le-

rius ad summum requirilur tempus iO anno- gem omninô annullalam et derogalam ,

quia si

rum , ut postea videbinuis ; erj^o ad alium elTe- communilas illa postea mutaret consilium , cl

clum non tantum tempus poslulandum

est ; inciperet illam legem recipere , et pro majori
ergo suHicit decennium quia nullum alitid ,
parte illam servare , reverà inciperet obligari

cum fundamenlo piaiscribi potest. laii k'ge sine nova voluniate legislatoris. L'nde

12. Hœc verô opinio quoad primam parlein, dicenduHi est , illam solùm fuisse quasi suspen-

ut non requiiatur longius tempus quàm de- ,

sam , velrevocalam non simpliciier, sed qiiam-
cennium ,
praclicè milii cerla videlur ;
quoad diù populus ille in illà consuetudine et mori-
alteram verô quôd rtquiraïur decennium, licei bus persisterez
sitsecurior, non videlur salis lundala, ei idoô 14. l'itimôinquiri potest, si contingat, legem

probabilis est sententia Felini et Henrici,qiii non servariex ignorantià populi nescieniis pro-
lune etiam non requirunt certum lempus sed , mulgalionem ejus. an boc suflicial, ut desinat

solùm repugnanliam per actus conlrarios in obligare. Aliqui rospondeul , in eo casu judi-
numéro sunicieuli arbitrio prudenlùm. Quai caiuiumesscdeignoranlibusjuxtastaium,quein
eliam sumilur ex Glossà in c. ull. de Consuct. lex babet apud non ignorantes. Nam si à scien-

1. (i, et Innoc. in c. Cùm Peints, de Fide inslruni. tibus pro majori parle observalur, hoc sulTicit,

et Dominico in dict. § Leges, qualeuùs dicit ul pro ignoraniibus suam eliam obligationeni

ad banc derogationem sul'licere babilualem vo- retineat, et c converso si à scienlibus non ser-
luntatem principis non obligandi conlra mo- vaiur pro majori parte, eliam pro ignoraniibus
rem, argumenlo cap. 1 de Consuel. in G, et derogala est. Quai sententia vera est, quando
Âutbent. de Fide juss. in principio. Nam licel ignorantes et scienles sunl parles unius cor-
princeps ignoret subdiiorum consuctudinen» poris. Diflicultas verô est ,
quando tolum ali-

semper relinel illam voluiilaiem. El iia non quod C(U'pus politicum moraliter distinctum ab

requirilur novus ejus consensus ergo nec ; aliis ignoravil promulgationem legis , et ideô

scienlia ; ergc» nec deierminalum tempus. Pro- illam non servavil per sufficiens tempus , seu
batur baec ultima consequeiilia,quia nullum est per sutlicientes aclus conlrarios. In quo casu
jus, quod praiscribat illud lenquis decem an- rcspiHulet Navarr. diclo cons. 1, qua-slione 6,
norum neque ex naturà rei est necessarium
, , legem illam amillere suam vim, non obstanie
et usus videtur esse in conlrarium quia ut lex , ignorantià, (|uia ratio obquam desinit obligare,

ceiisealur non acceplaia non solel expeclari , non est scienlia et volunlas quasi formalis non
illudlempus, sed solùm (piùd pro majori parle observandi legem ; nam baic potiùs posset im-

per sulficientem consueiudincm répugnai um pedire, quia non est digna lali indulgentiâ, sed

sit; iisec ergo sententia in conscienlià et praxi ratio est mos ipse , et quasi praescriptio quaî-

videlur salis secura. Niliilominiis lamen,ul daui. Dico taiiien, legem sic non observatam
cousequenlor loquamur, aliciua dillercnlia ad- propter solam ignoranliam in se non aulerri
hibcndaest intercasusscieniue, vol ignorantiai seu revocari, sed solùm pro lune non obligare
principis. Nam quando princeps à principio propler ignoranliam , et ila solùm eliam néga-
scil repugnaniiam, et non observaiiliam sulxli- tive non esse acceptatani, neque etiam ablalam.
torum , et dissimulât, stalim post iiouiiullos Quapro|)ler, si poslea lollalur ignoraniia, nia-

aclus conlrarios toleralos , censelur prudenler nebil lex respeclu talis populi in co statu , in

yevocata lex. Al verô quando princeps ignorai, Il quo essel , si tune fuissel priniô édita , et pro-^
873 DE LEGIBUS. 8U
inulgaïa.ei ideù tune incipict ohligare, si in eo sunl ciim proportione ad Icgcm occlesiasticam
ïcnsu fuit lula, Juxla duclriiiain supra laclain. applicaïuia , nequc aliquid novum aut spéciale
occurril addcndum, prauter ea quie infra de
CAPUT XVH.
lege poMiali dicemus.
itiitm legt's canonicœ obligent in couscienlià.
3. Sed objici solet, quia prrelali religionum

1. Gerson (cujus opinioncni Iraclavinuis ii- non possunl praecipere, nisi secundùmregulam
bro supcriorl capile 17 et 18), in tract, de Vil. religionis ; ergo nec praelali ecclesia&tici pos-
spiritual. lect. A, Alpliab. 62, lill.C, (iùm nogal, sunl praîci|)erc alicjuid, nisi secundùm legem
legem liunianam, quse talisest, obligareincon- Cbrisii ; ergo non possunl novas leges ferre
scientià, non solùni de civili, sod ot'ani de oc- obliganies in conscientià. Uespondeiur lamen
clesiaslicâ apertè loquiiur; nam in legilius ec- facile, etiam prselaios religionum po3SC novas
clesiasiicis ponit exempla, et earuni mullitu- leges condere obliganies in oonscienliâ, ut in
dinen» , et rigorosam obligationein tanquàtn proprio iracl. de Stat. relig. ostenditur. Lnde
necessariani ad salutem a'ternam prœcipuè re- poliiis poiest rétorquer! argumenlum, quia in
prehendil, ut ex coroll. 7 constat. Poicsl ta- bocservalur quxdain proporlionalis ratio inter
men babere illuni dupliceni sensuo» supra de- uirosque prœlalos. Nam ulrique possunl pris-
claraiura in lege civili, scilicet, vel qucd lex cipere quae sunl consenlanea suo fini, et régu-
ecclesiaslica non possil obligalionem inducere, lai sibi proporiionaUe.Absolutè lamen est dif-

sed tantùmexplicare, vel proponcrc illani, quae fercntia, quia praelali Ecclesiae possunt prae-
ex principiis revelatis coUigiiur cerlô vel pro- cipere quae sunl consenlanea œternae saluti
babiliier. El hic sensus est omninô l'alsus consequendaî secundùm rcgulam vel institu-
niullô niagis in legibus ecclesiaslicis ,
quàin in lionem à Cbrislo tradilam, id est, quae juvent
civilibus , ut Ahnain. notavil in Moral, cap. 12, communileromnc s fidèles ad legem Christiser-
et ex dictis in libro superiori salis convincitur, vandam, quae est unica salulis via. Praelali autein
et stalim ostendetur. Aller sensus esse poiest, religionum possunt praecipere quae consenlanea
quôd licel leges ecclesiasticaî rêvera obligent sunt ad perfeclionem etiam assequendam. Sed
in conscientià, non dicantur obligare quatenùs quia mullae sunl viae ad perfeclionem, in
ecclesiaslica^ sunl, vel bunianai , sed quatenùs unàquâque religione est poleslas praecipiendi
sunt aliquo modo divina; per dcductionem ex secundùm suam professionem et regulam, quia
aliquihus principiis revelatis, et sic erilquaîslio illa jurisdictio supponil voluntariam professio-

de vocabulo. In quà etiam modus loquendi nem cuiaccommodalur; jurisdictio auiem ec-
Gersonis probandus non est, ut ex dictis in clesiaslica accommodatur voluntati Chrisli, à
libr. 5 à lorliori convincitur. quo profecla est tam instilutio, et professio
2. Dico ergo primo : Lex canonica, seu eccle- christianae religionis, quàm jurisdictio illi con-
siaslica obligare potesl et ex se obligal in con- veniens ac proporlionaïa.
scientià. Conclusio est cer ta, quam omnesdo- 4. Dico secundo : Lex ecclesiaslica ex se, seu
ctores calholici docent, et sulliciunt supra ex génère suo obligal subreatumorlalis culpae,
relali lib. 5, cap. 17, et in prsccedenlibns capi- si abs(»lulè feratur. Esicommunisassertiodoc-
libus. Nam ex ibi dictis de poleslMte ecclesia- lorum, quos rotuli superiori lib. cap. 20, et
slica ad fereiidas leges, plané convinciiur liaic Almaiii. do Poiestal. ecclesiaslica cap. 12 ;

Veritas. Quia si poleslas ecclesiaslica non posset Panormit. cap. 1 de Constitut. num. 9 ; Félin,
obligaiionem novam imponere, sed taniùm di- in cap. 1 de Sponsal. n. 17 et 19, ubi plures
vinam proponere, vel exponere, essel poleslas referl, el specialiler Gloss. in cap. Matlliœus,

declaraliva lanlùm superioris juris , non taujon de Simon, veib. Co/ish/Zs, juncto texlu, ex quo
legislaiiva. lloc etiam à lorliori convincunt colligiiur, praicepia ecclesiaslica circa simo-

omnia, quac de obligalione le^is civ.lis diximus. niain obligare sub reatu salulis œlerna;. QuoJ
Denique ex dicendis stalim hoc evideniiùs con- eiiam ibi notavil Joan. de .^iiagnià. Probari
lirmabitur. Circa banc verô assertioneni Ira- aulem potesl primo à fortiori ex omnibus dictis
clari posset an liaec oliligalio in conscifiitià de lege civili. Secundo potesl oslendi omnibus
semper sequatur ex oinni lege ecclesiaslica testimoniis et rationil)us,quibus ecclesiasticani

eliamsi pœnalis sil, vel in praesumptione lun- polostatcm ad cogenduni per leges, el per spi-
delur. Siîd b* qunsliones tractal:c sunl de lege riluales pœnas, parlim inprincipio liujus libri,

civili, el quae de illà diximus communia sunt parlim in libro de Ceiisuriscopiosè oslendimus.

legi buraana; ,
quà lalis est , ideoque omnia Tertio nunc sulliciunt verba Chrisli Domint

TH. XII. 28
873 DE'.LFJIIBUS. 876

Qui vos audit me audit, et qui vos sper- nioduni plures acius praecipiuntur, vel pro-
Luc. 10 : ,

nit me spernit. El similia liabel Paul. 1 ad liihcnlur diclo modo ex vi juris ecclesiastici,

Thessal. 4, ubi priùs comniendal praecepla à se quàni jure divino praeciperentur, ut constat

data, et posiea dicil, ClirisUim despicere qui apertè in praeceplo audiendi Missam singulis

eanegligit; constat auicni spernere Chrisluni diebus î'estis, et in pracepto clericorum dere-
non solùni coiura conscienliaiii esse,
scdetiam cilandis lioris cruionici;', c\ (juibus pra'ccptis

grave peccalum. Facit eliam illud Acloruin 15, résultat obligatio sub mortali ad singulosac-

ubi apostolicuni praeceplum abslinendi à san- tus graves, ut ad Missam audicndam singulis
guine et suffocalo, et aiia praecepia similia vo- diebus fesiis, jejunandum singulis diebus de-

cantui' necessaria, utique ad saluloui, ul Chry- signalis, et ad recilandum singulis diebus ofïi-

sost. honiil. 23, et alii déclarant. Praeceplum cium canonicum, etc. Tum denique quia lex
autem cujus observanlia est ad saiutem neces- ecclesiasiica poteslitadeserminare lempus, vel

saria, sub morlali obligat. At verô pr^ceptum modos exercendi aclus jure naturali , vel divi-

illud positivum fuisse, illi lempori accommoda- no, ul aclus conlra solam legem Ecclesiae
lum, senientia est D. Tbomae q. 103, art. 4, propler omissionem in illà circumstantiâ sit

cum August. 32 contra Faust, cap. 15, quam pefcatum morlale ; ergo si^ipliciter polest Ec-

inlra tractando de cessalione legalium, latiùs clesia praecipere sub mortali ai tum honestum;
expendomus. Proeterea constat, legcs ecclesias- aliàs non uecessarium, si in tali lege concur-
siaslicassœpé ferri sub e.vcommunicalione ma- rant nécessitas, vel militas, et aliae condi-

jori, et ipso facto incurrendà non polest au- ; tiones necessariae ad juslam legem. Aniece-
tem excommunicatio incurri nisi per cul-
lalis dens palet in praeceplo confessionis annuae ;

pam morlalem, ut ex proprià niateriàsuppono ; nam si quis eam omiltal animo et proposito

crgocertum est, talcs leges obligare in con- conlilendi alio tempore .-.rbilrario, in quo jus

scienlià, cùni transgressio earum non liit sine divinum per se obligaret, nibilominiis peccabit
gravi culpâ. Denique constat ex conimuni sen- morlaliter, ut constat ex communi sensu Ec-
su lotius Ecclesiae, et ex communi doctrinà clesiae, quia in re valdè gravi iransgrediiur
et ser-
P.Urum, leges ecclesiaslicas dejejuniis, justum praeceplum eccle>iaslicum, liccl in

\;iu(lis festis, et similes, itaobligare, ul trans- rigorenon transgredialur divinum. Idem(;ue est
gressio earum sit peccatum, necessariô in cou- in pr3;cej)lo solvcndi décimas, si quis transgre-

tissioneaperiendum, et qui lioc negaret, plané dialur legem Ecclesiie quoad quolam, volens

.'ssel haereticus ; ergo talcs legcs obligani de se alio modo implore divinam legem de minislro-

sul) mortali, cùm earum transgrossioucs vo- rum sustentalione, et sic de similibus.Conve-
liiiitarise tanquàm mortalia poccata in confes- queiilia aulem prier probalur e^ parilale ralio-

si'ineaperienda sint. nisquae nonestminor in aliis aclibus honeslis,

;;, Coulra hanc asserlionem prœcipuè loqui quàm in his circunislaniiis.

viiictur Gerson loco allcgalo, ubi indical, in C. Quôd si Gerson solùm inlenderel, nun-
p!:ediciis legibus et exemplis solam It gem di- ({uàm pr.necipi ab Eccicsià actum lioneslum,
vinam esse quae obligat ad lalem culpam; ec- qui ali([uo modo non sit jure divino vel natu-

»lesiasiicara autem legem solùm interprelari, rali pruicepîum saltem in generali, et abstra-

et proponere nobis tempora, et circumsUintias, hendo à deierminato modo, et circiimslnnliis,

. iim quibuslex divina obligat, ut palet in prae- et ideô lalia pneccpta Ecclesi;ie scmper niii in

ceplo confessionis vel comnuinionis, cl eodem jure divino, vel naturali ; non essel multùm
modo exponit praecepta orandi, audicndi Mis- cum eo conlendendum, quia in bono sensu
sam, et similia. Sed hoc,iuiellectum ut sonat, posset id admilti. Nam et D. Thomas ferè eo-

nnllâ ratione sustineri polest. Tuni quia Ec- dem modo loquiinr 2 2, q. 147, art. 5. Sed
desia s«pè proliibet, eliam sub censura ex- non obslat, quominùs simpliciler vcrum sit le-

coinmunicalionis, res alioqui iia indifférentes, gem ecclesiasiica m obligare sub mort ili, sicut

ut non essent malae, nisi essent prohibiiae, ut eliam obligat lex positiva divina, qiiamvls
«omedere carnes tali tempore ,
audire jus praecepta ejus sint eliam qua'dam dolermina-
civile clericos, vel monachos, et similia ; er- tiones legis naiuralis. Neque in hoc est de ver-

gô non solùm prohibenlur graviter (|uoad cir- bis conlendendum , cùîu salis in superioribus
cumstanliam aliquam, sed eliam quoad subslan- oslensum sit, obligationem humanarum iegum
liam(ut sic dicam). Tum eliam quia in iis, immédiate oriri ex hnnianâ volunlale, perpo-

quae praecipiuntur, delerminando lempus, vel te&talem à Deo dutam, quae polestas speciali et
877 DE LEGIBUS. 87«
pliiori modo data est principibus Ecclesiae, et consuetudinera, qniasi praeceplura ecciesiasti-
illà utuulur por liuiiiuiiaiii vuluiiiaiL'iiilcgcsfe- cum ex consueludine Irangaïur, peccaluni erii
rciido, et ideô ceriuiu est, talem obiiguiionem niorlale, eô quôd consueludo illa taciium con-
oriri ev isiis logibus, iit liuiiiunu; suni ; i(a tempium includat. Si verô nec conlemplus,
eniiii loquilur Puul. 1 ad Coiiiilh. 7, diiiii dis- nec consueludo iiiiercedat, non putant, pec-
tiii^uil quœdain ([und propoiiebaiilur ul piai- caluni esse mortaleagerecontraecclesiasticam
cepia à Ditiiiiiio, ei alia, quae ipse praicipiebat, legem. lia Ange), supra cilans Richard, quodlib.
noit Doiiiiiius. 1, quaest. 19. Ubi de omissione Missae proece-
7. Pruiier Gersoneii) soient alii reforri, qui pl* in pariiculari locjuitur. Idem ex parte sen-
dixcrtiiu , peccaluni contra legom ecclesiasli- tit Henric. quodlib. 3, q. 2, in fin. ; refertur
cam, non esse, perse loquendo, peccaluni nior- eliam Arcliid. in cap. utinam, d. 76, ubi nihil
tale, sed solùin quando lit ex conlenqilu Icgis. clarè dicit. Heferl ilem Angélus quamdam
lia leiiuit Colleclarius, ut rel'ert Angol. verb. Glossani, Panor'nilannm, et quaedam jura, in
Inobedieiitiu, et idem senlit Félin, iu c. 1 de quibus niliil, (juod ad praeseniem causam fa-
Sponsal. n. 19, et relerlGloss. in cap. Quis au- cial, reperio. Adducitnr denique Gemini, in
tem.^'iiii. 10, quae solùm dicit, qui cotifemmt cap. Generali, de Elect. in 6. El tandem addi-
legem, peccare, non tamen peccare eum, qui non tur raiio, (juia non est verisimile, intenlionem
paret legibus, ubi de coitsiliu loquunlur , ex qui- prailalorum esse obiigare sub mortali, quando
bus verbis potiùs colligilur, eliam peccare il- ex consueludine non peccalur contra eorum
lum, qui non paret legibus, ubi de praecepto leges, cùni per unam, vel aliani transgressio-
loquuntur, licet non tam graviter, sicut qui nem non ex loto fruslrclur finis suarum legum.
eas contemnit. In eamdemverôsenlentiam in- E converse verô quia consueludo peccandi po-
clinai Cajet. vorb. Cleric. et c. ^ ult. et verb. l«st oliicere, ul finis legislaloris graviter viole-
Jejunium, cap. 4, qui non universaliter loqui- tur, vel in totum frusiretur, ideô fieri potest,
lur, sed de prsecepio jrjunii, et dequibusdam ut propter consueludinem peccalum mor- sit

praicepiis clericorum, tamen à pariiate ralio- lale, quod

non essel.
aliàs
nis videtur idem sentire de reliquis pr*ceplis 9. Verùmlamen prior sententia intellecla de
ccclesiasticis, ul illi Iribuit Navar. in Sum. c. conlempiu l'ormali improbabilis est, quia in-
25, n. 5a. Item lavere videtur huic senieniise duclione constat juxla coramunera Ecclesiae
D. Bernard, de Pra;cepl. et dis. cap. 11, ubi sensum, peccari morlaliler, iransgrediendo
loquens de praeceptis posilivis prâilatoruuj, mulias leges ecclesiasiicas, ut jtjunii, Missse ,

quai (uctitia vocal, ait inicrre necessjljilem lon- coinmunionis, coni'essioniset siniilium, eliamsi
gé dispjirem à praiceplis naturalibus : Citm ta- nullus alius conlemplus, sed sola voluntaria
men, ^h, tieç ^ine offensa nçgligi, npc contemni omissio intercédât. Deinde propter unam
sii)e crimine queant. El inlra : Mandalnmpecca- Iransgressionem similum incurrilur aliquando
toobitojfiuni [acit , non magno lumen, si contemp- exconimunicalio major, ctianisi non ex con-
las defuerit Loquilur auieni de eodem génère loniplu, sed ex voluniate fil , ut rectè nota-
niandali.l'nde in cap. 12, generalem regulam vil Sylvest. verb. Inobedientia , et constat

consiiluit de bis, quae per se, aut propter se ex tract, de Censur. Ergo manifestuin est,
nec bona, nec mala sunl, nec divinà instilu- non esi^enecessarium contempium ad peccan-
tione, aut proprià cujusque prolessione sunt dum morlaliler conlra lalem legem. Praelerea
Ijxa: il nqnjifssa licite admiltautur, vel omit- hoc supra probatuui est de legibus civilibus ;

lanlur ;
jnssq verb sine cu(pA non negligantur, ergo nmliô niagis procedet in ecolesiaslicis.
sine crimine non çunlemnanlur : ubique euint et Denique ratio est clara, quia praeceptum Eccle-
Cfilpubilis neglectus , et conlemplus damiiubilis si;e per se inducil obi galionem gravem, suppo-
est. UiJii>Mâ il' verbis diim culpaui à crimine silà materiaj capaciiale; ergo Iransgressio ejus
disijngiiit, per cr.iuen niori^le peccaluni, per deliberala sufDcit ad culpam morialem, absque
culpaiw verô veniale inlelligit ;scnliicrgo, non ali'» contemplu. Nec contraria senlenlia habet
peceaie inorlaliler contra ecclesiaslica prae- riiiiilanienlum, cui salisraclum von sil ex die-
çepta, nisi exconlemptu, ac subinde laies le- tis l.ie et supra, de legibus civilibus.

ges perse non obiigare sub mortali, sed tanliim U). Solum leslimoniumUernardi dillicileap-

ritiione conlemplus. parcl, quia non videtur loqui tanlùm de prae-

8. Alji vej J doctores, hanç scntenliani ex eejtlis rerum leviorum, sed simpliciler de prse-
parle secjuentes, praeler contempium addunl ei'plis posilivis; namloquilur de omnibus, qiue
K79 nr; legirls. 880

à prœpositis dispensationetn admiilunt, quro oni- laie, ui augeat ad infinitum , Iransferendo

nia leviora esse censet. Iiem quia generalem actum de veniali peccato ad morlale. Si ex

lej^ulam constituil de prœceptis facliiiis, eacli- parle objecti et circumslantiarum caetera sinl

stinguendoànaturalihiisdc se ingereiitibus iie- paria, ut lib. praeced. cap. 2i, ostensum est,

cessitalem.eldeindeaddit generalem regulam ubi eliam traclavinnis, an violare legem ex

deomnibus, qiiœ perse necbona necniala siiiil. contemplu semper sit peccatum morlale, et

11. Niluloniiiiùstamen exislimo, non fuisse doclrina ibi data communis est omnibus legi-

nienlem Bernardi loqui de omnibus prœcep- bus ccclesisalicis, imô in bis à fortiori locum
lis posiiivis, quia praeter ea quai per se sunl babel, nihilque in praesenti addendum oc-

bona , vel mala ,

ponit ea ,
quœ sunt ex currit.

insUlutione divinà, aut quae ?>m\\, fixa iinius- CAPUT XVIII.

cujitsque profcssionc , et in bis omnibus Quando lex ecclesiastica obliget sub mortati culpâ

sentit peccari graviter non solùni per contem- et qitomodb id discernendum sit.

plum, sed eliam per negligeniiam. At verô illa 1. Certum est legem ecclesiasticam , eliam
prœcepla, quœ sunt lixa uniuscujusque profes- absolulè lalam , non semper obligare sub mor-
sione, positiva sunt et bumana ;
per illa enim tali culpà, sed interdùm sub veniali; quia in
intelligitgravioresconstituliones uniuscujusque malerià cujuscumque virlutis potest esse gra-
religionis, et praecepta ecclesiastica dici eliam vis et levis obligatio ,
juxta maleriae capacila-
possunt fixa professionecbristianà. Videlur er- lem; ergo idem est in malerià legis ecclesiasli-

go per prœcepta factiiia inîeiligere leviora quae- cae. Ilem quoad boc eadem est ratio de lege ec-
dam statuta religionum, quai suntde rébus le- clesiasiicâ ,
quai de civili. Lude , sicut supra

vioribus, sicut ipse exemplisindicat, dicens : posuimus plures conditiones requisilas , ut lex

Ex' liis, vcrbi gratiâ, dico esse, vel risuni inter- civilis obliget sub morlali, quibus delicienlibus
dictinn , vel indictum silentium. Et lisec vocat ad summum obligat , ad veniale , eliamsi sil

dispensabilia, vel por anlonomasiam, quia fa- absolula et vera lex ; iia de ecclesiastica lege
cile dispensanlur ; alia enim graviora tanquàm censendum est; nam quoad boc (ut dixi) est
immulabilia babenlur in rcligionibus, ordinaric eadem ratio. Très aulem conditiones necessarias
loquendo, vel certè, quia ordinariè per talia esse diximus, ut positiva lex obliget sub mor-
statuta vel régulas solùm ordinatur , ne boc tali, quai sunt gravitas maleriae , verba, seu
vel illud fiât sine licentià praîlati, por quam signa praecepliva , et inleulio praecipientis, de
licentiam quasi dispensalur facile, unde eliam quibus ferè nibil occurrit addendum bis quae
vocat faclitia, quia facile mutantur. De bis er- diximus de lege bumanà civili , sed applicanda
go loqui videtur, cùm ait, in eorum transgres- bîc sunt omnia ibi dicla, praeserlim circa ler-
sione non commilti grave crimen , nisi con- liam conditionem de inleulione legislatoris, et
lemptus intervenial. Et boc fortassè inlendit d(^ prima quoad necessiiatem gravis maleri»,
Sylvest. verb. Inobedientia, cùm ait, loqui Ber- et quoad modum cognoscendi illam. In hâc verô
iiardum de mandatis , non de praecepUs. conditione addi potest, materiam legis eccle-
12. Unde eliam palet quid de allerà senlen- siaslicae ex suo génère magis spiritualem esse
tiâ sentiendum sil. Nani inpriniis falsum est et ad finem alliorem ordinari, et ideô faciliùs
ad peccandum morlaliter contra leges Ecclesi*, ac frequeniiùs materiam ecclesiasticarum le-

esse nessarium contemptum vel consuetudi- , gum esse gravem , licet non rarô levis etiam in
nem nam ; in uno actu, vel omissione inveniiur eo ordine inveniatur. In quo etiam est adver-
ssepè peccatuni morlale, ut probant induclio et tendum, aliter esse, banc maleriai gravilatem
raliones facta^. Etab effectu constat, quia ss- expendendam , in communibus legibus Eccle-
pè per unum actum , vel omissionem talem in- siae , quœ ex solà jurisdictione procedunt; aliter
curritur excommunicalio major, ut supra dice- verô in praeceptis religionum, quai non solùm
bam. Ergosatis est, quôd violetur praeceplum in jurisdictione , sed etiam in volo obedientiaî
in malerià gravi, eliamsi non omninô deslrua- nilunlur ; unde (ieri potest, ut materia, quae
lur finis ejus, quoad alios actus, qui poslea (ieri secundùm se non esset gravis per se spectala
possunt, qirod est per accidcns. Imo adde con- in ordine ad nudam jurisdictionem et commu-
sueludinem interdùm posse miimere peccalum, nem Ecclesiai gubernationem , ut subest tali

quatenùs minuit libertatem , licet aliunde pos- voto, et in ordine ad finem talis status gravis
*^il augere, augendo volunlariuu), si ipsa volun. fit ; ut latiùs tractando de Statu religionis
laria sit, quod augmentum nunquàm potest esse diximus.
881 DK LI :GlliLS 8S5
"2. Ciica lerliain verô condilionem de vi vor- i. Statiin vcro iustirgit quuistio, <}uaenam
boiiiiu sii|»ia (lislinximiis vorlmiii simples ah censura sulficiens signiim sit talis obligatiohis.
oralioMC coiiiplexà , et de verbo quidein sim- Sed boc speclat ad nuileriam de censuris, et
plici niliil occurrit addendum , quia in liis de irreguiarilale, ubi copiosè Iraclalum est, et
eliam logibiis nulluiii est verhiiin imposiliiin , i<leô liîc breviter expediendum est. Primo
vel ex iisii aiit jiiris accoinmodalioiie a|)|»lica- cnini de excommunicalione si minor sit
, ,

tuni ad sigriilioaiidain obligalioiieiu sub iiior- certum est, quocumque modo feratur non
,

laii. Nain si aii(jiiod esset , inaxiinè verl)uin esse de se suiliciens signum obligationis sub
Prœcipimus, aut x'quivalens ; hoc auteni, licet mortali, quia talis excommunicalio Irequenter
salis iiidicet viin piaîcepli , et obh'galionem in incurrilur propter venialem culpam. Excom-
conscienliâ, non lanicii sub morlali, nisi ut municalio auteni major dupliciler fertur , sci-
conjunctuni gravilali niaieriai , quae senipcr licet ipso jure lata , vel per homines ferenda.
considoranda est , et ila explicuimus supra De priori ergo est certum, indicare obliga-
Clenienlinani, Exivit, de verb. Signifie, elc. iioneni sub mortali, quia incurritur ipso facto
Exiit, eodeni lit. in 6. ex vi transgressionis talis legis , et non incur-
3. Cire;» verba auteni coniplexa duo niodi ritur , nisi propler peccatum morlale , ut
judicandi liane obligaiioneni peculiares, ac est notum. De posteriori autem conlroversia
proprii ecclesiaslicaruni leguni adnotari pos- est; nani multi putant, etiam tune esse suffi-
suut. l'nus est, quando adduntur verba, quse ciens signum obligationis legis ad mortale. Ita
vel expresse , vel implicite addunt eonniiina- Anton, cit. Joan. de Neapol. p. 2, lit. 4, c. 2,
tioneni aelernae pœiise. Hujusniodisunt, quando § 3, et sequitur Sylvest. verb. Prœceptum, q. 3;
additur Sub inlerminatione mortis œternœ, vel
: : Angel. verb. Lex , n, 3; Cajel. 2-2, q. 189,
qui hoc fecerit divinnm mnledictionem incurrat art. 3, circa ad 2. Alii verô censent, quando
aut , indignationem sauctorum Pétri et Pauli. lex fertur sub excommunicalione tantùni fe-
Item talis censetur esse forma prcecipiendi renda , non esse suiliciens signum obligationis
in virtute obedientiœ , quîc frequentiùs est in sub iilorlali. Quain senientiam probabilem ju-
usu religionum, interdùm verô etiam ponti- dicat Anton, supra , et idem sentit Armil. verb.
fices illà utuntur. Et ex eodeni usu constat Lex, n. 4 et verb. Prœceptum , n. 6 ,
quia solùm
in boc sensu addi; iniô in religionibus juxla indicat, prioreni senientiam esse securiorera, et
comniuneni usum non intclli;;itur rigorosum pro bàccitalCajet. in Sum. verb. prœceptum, et
prœceptuni imponi, nisi quando illa verba, solet referri Driedo lib. 2 de Libert. Christian,
vel similia adduntur , vel gravis censura impo- cap. \ , et potest refrrri Navarr. cap. 25, n. 53.

nitur ;
juxla slaliin dicenda. Deniquc e'iam Hi enim Cajetanum in Sum. sequuntur.
hccc verba: Stricte prœcipimus , implicite cen- 5. Veritas ergo est , dislinguenduni esse de
sentur eamdeni significalionem Itabere , quia excommunicalione ferendâ. Nani dupliciler im-
illa exaggeralio non sine causa additur , et in poni potest, primo ut lex suflîcienteni monitio-
rigore indicat superiorem velle obligare quan- neni conlineal, ila ut pro illius transgressione
tum polesl. Aller modus explicandi banc gra- slatini sine alià hominis admonilione , possit
vitalem est per adjectioneni alicujus gravis excommunicalio major in transgressores ferri.

censurae , quae pœna solùm per ecclesiasticas Et nunc verissiinum est, excommunicalionera
leges ferri potest. Et licet in legibus civilibus sic ferendani esse signum legis obligaiitis sub
etiam gravis pœna indicet graveni legis obii- morlali, quia si iransgressor polesl slaliin ex-
gationem, ut supra vidinius , et quoad boc sit comniunicari, supponilur peccàsse morlaliter
aliqua convenienlia inler ulrasque leges, nilii- in illà transgressione ; ergo supponilur lex
lominùs in censuris invenilur hoc peculiare obligare sub mortali. Et hoc etiam senliunt
quôd sont spirituales pœnae , et sa?pè conlrabi auclores qui absolutè el indistincte dicunt
non soient ; vel fortassè non possiint , nisi excommunicationis po-nani per legem iniposi-

propler peccatum morlale. Quandoergo pœna, tam esse signum obligationis sub morlali , ut
seu censura talis est , et illa imponilur trans- sunl Medin. dicl. cap. 7, de Jejun. , Castro
gressori talis legis, evidens est, violationcm dicto cap. 5, de Lege pœnali, lib. 1, et Covar.

illius legis esse peccalum mortale, si clavis in Hegulà Peccatum, p. 2, diclo § o, n. 3, et

non erret , ac subinde lalem legem obligare Navar. Supponunl enim hi auclores, excom-
de suo sub morlali, quia transgressio illius municationis vocem absolutè prolatam pro
facit Iraiisgressorera tali censura dignuni. majori sumi, ut constat ex jure, et tune dicunt
SS5 DE LEGIBUS.
ferri per legem ,
qtiando sola logis iransgressio sionis mortalis, et consequenter nec obligaiio-

sullicit ad illani subeundani , sive per legem nis Iegis. Contrarium verô consent Angel. Sylv.
ipsam stalim inleratur, sive per homines ex vi Armil. et alii. Ego verô in materiâ de suspen-

transgressionis iegis; lia;c eniin diversilas pa- sione dislinxi suspensionem in m^ijorem et

rùin ad praesens rel'erl, quia in utroque modo minorem, instar excomniunicalionis. Si ergo
supponenda iiecessariô est mortalis ciilpa, ut suspensio sit major, id est, tolaiis, vel partia-

talis censura inferatur. lis à gravi aliquo raunere, sen oflicio, signum
6. Alio verô modo polest excommunicatio est gravis obligaiionis, et sub mortali, quia lam
imponi per legem, quae non solùm non inférât gravis pœna non imponeretur juste propler

illam ipso facto, verùm eliain nec sufficienter levem culpam ; si aulem suspensio sil minor,
admoneatsubditum in ordine ad taleni censu- po(est interdùm incurri propler levem culpam,

ram, sed poliùs requirat siiperioris admonilio- el ila non polest esse sufficiens signuih obliga-

nem, ut si post illam subdiius Iegis transgres- iionis sub mortali. Idemque cum proportione

ser adhuc contumax sit, excommunicelur. Et dicendum est de interdiclo; nam in illo eliam

tune excommunicatio sic ferenda non est suf- habet locum similis distinclio, ut ex propriâ
ficiens signum obligaiionis Iegis per se spectatœ materiâ suppono. Loquor aulem de ihlerdicto
sub moriali, quia lieri potesi, ut ante moniiio- proui habet verain ralionein pœnœ respectu
nem prselati talis transgressio non sit peccatum ejus, qui dédit causam interdiclo; sic enim
mortale. Nam licet necessarium sit, ut post non imponitur sine gravi culpà ejus qui perso-
mouitionem praelati contumacia in tali trans- naliler et specialiter interdicitur. Eiiamsi uni-

gressions sit peccatum mortale, ut transgresser versale inlerdiclum soleat innocentes compfe-
sit excommunicaiionedignus, nihilominùsnon hendere, quia non est propria pœna respectu
polest inde coUigi, legem per se speclatam ob- illorum, sed illius, qui dédit cansam, et per

ligare sub mortali, quia raultùm augetur culpa quamdam redundantiam et moralem unionem
ex inobcdienlià, et contumacia conira praelati redundat in alios ; inde tamen evidentiùs con-
monilionem includil enim majorem con-
: cliidiiur, non posse laie inlerdiclum imponi,

temptum non solùm Iegis, sed etiam siiperio- nisi propler gravem culpam alicnjus. Denique

ris, quem completur causa talis excornmu-

per circa irrogularilalem non habet locum propriè
calionis. Et hœc fuit mens Cajetani lococitato, haec doctrina, quia irregularitas non est cen-

et ita etiam exposuit ^avarr. et sine dubio ni- sura; nihilominùs tamen, quia est gravissima,

nil aliud sensit Driedo. Quandoautem lex quae el suo modo spirilualis, signum esse censeo
imponilexcoramunicationem ferendam, requi- gravis obligaiionis, quando pœnalis est. Neque
rat postea hominis monilionem, vel illam per in illà habet locum illa distinclio de majori
se facial, licet quidam dicant niinquàm rc(]U!- aut minori ; oinnis enim irregularitas simplici-

rere monilionem hominis, nisi hoc exprimai, ler talis, gravis est, et grave aflert nocumen-
ego contrariam regulam slaluere soleo, ni tum, ideôque si sit pœna, gravis est pœna, et
semper talis lex intelligenda sit, monilione consequenler est indicium gravis obligaiionis

praemissâ, nisi illam aperlè excludal. Tum quia Iegis, gravisque transgressionis ejus, quando

hic sensus mitior est. el ideô praeferendus in propler illam imponitur per eamdem Icgerti.

legepœnali; tum eliam, quia est jiui confor- Dixi aulem : Si sit pœhn, quia illa irregularitas,

mior.quiaexcommunicatiopraîrequiritmonilio- quiE est inde onlia lantùm, roquiiit causam,

nem hominis, quando lex illam expresse non noii verô culpam, et ideô iUa in plâesentj fidh

facit, tum quia juxla communeni usum iia consideratur.

videnlur intelligi similes comminationesleguni.

CAPUT XIX.
Quas personns obligent ccclesiasdcœ leges.
Et hoc videnlur supponere auclores prioris
sentenliae, et ideô dixerunt ex vi talis censursB i. Hanc maieriam latè Iraclavinms de lege
non salis colligi legem obligare per se sub civili in praeccdenii lib. à cap. 23, fet omilià

mortali, uiique regulariter loquendo, el nisi ibi dicta generalia ferè sunl legi humanae , et

lex ipsa declarel, ut excommunicatio feratur^ iia in ecclesiasticam eliam conveniuni. Qualia

nulià aliâ admonitione pratmissâ. sunt obligare omnes, etsolos subditos, ad quos
7. Ex hîs constat, quid dicendum sit de aliis loqimnliir, et han cobligationem , exlipndi ad
duabus consuris , susponsione et interdiclo. eos, qui in lerritt)fio versantur, etiaiiisi pe^
Castro enim et Medin. absoluiè negant, bas manenter et quasi in habiln subdili non sint;

dtiaâ censuras esse signum sufliciens iransgres- è converse autem non extendi ad exislenies
«85 DE LEGIBIS. mi
exira tcrriloritim, oiiainsi aliàs in lialiilii siib- non excusantur. Sicut peccator carens graiià
dili siiil, quas qiiaisliones in Sjieciali de loL^ibiis non excusalur ab obligaiione praecepli com-
ecciosiasiicis iraclavi eiiam in 1 loin, de Kelig. niunicandi ,
quia potesl se ad graiiam prapa-
tractaiido do diobtis feslis, cl in 5 lonio de raie. Pra'Ior qiiàni (|iiôd nmlta pryecepta ec-
Consiir. (lispiilalioiic 5, secl. 4 el o. Quitslio closiasiica possunl qiioad subslanliain servari
cliani illa, an piinccps obligelur legibus, com- ab h.-«retico in co statu permanente ; polcst
innnis osl pi^elalis ac legislatoribus ecclesia- enim jojiinare, solvere décimas, el similia.
slicis, cliani suniino ponlifici. Solùni ergo 3. Secundo dicendiiin osl , legcs ponlilicias
snpcrsiinl adnolaiida pauca circa personas in- de se obligare Clirislianos (mines adiillos , ubi-
feriorcs, quaî logibus obhgari solenl, quie pro- que lerrarum degentes, cl cujuscumquc stalùs
pria sunl ecclesiaslicarum legum. seu condilionis existant. In hoc eliam est ma-
2. Primo ergo dicimus ,
propriiim esse le- gna difforentia inter leges eccbisiasticas el
gum ccclcsiastioariini , «t tanlùni hoiniiios ba- civiles : nain civiles nulbe sunt , quae L'niver-
plizalos obliyeiil; non vcrô inlideies non bapti- sum obligent , ul superiori libro probalum est,

ialos , etiamsi iiiler Clirislianos habilenl , et nec cliam obliganl omnes status hominum, quia
principibus chrislianis subditi sinl.^ Ralio est , clericos obligare non possunt , nisi quatenùs
quia inlideies non sunl Ecclesiae membia , ne- per canones pormitliintur, elsaltem summum
que sunl de conimuiiilate e 'clesiasticà, et ideô pontificem nullo modo obligare possunl; leges
licel possint obligari legibus civilibus , vel autem canonicae ex suo génère ulriusque effe-
suoruin principum infidelium in suis regnis , clûs sunt capaces. Probatur ergo prior pars ,

vel principum cbrislianorum, quateuùs possunt quia potestas pontificis universalissima est su-
esse menibra civiiatis politicae, eilemporaliter pra lotani Ecclesiam ; sed Ecclesia per univer-
subjecli principibus chrislianis, legibus tamen suin orbem de se diiïunditiir ; ergo et potestas
Ecclesiae non obliganlur, quia iiec sunt mem- pontificis ; ergo et leges ab eâ précédentes.
bra Ecclesiae , ut Ecclesia est , nec habenl fun- Unde constat , hoc esse proprium legum pon-
damenluin subjeclionis ad ecolesiaslicam ju- lificum, , quia universalis potestas proprii est
risdiclionem. Dices : Ergo neqne b;erelici illius. Sub bis lamon comprehendimus cano-
obliganlur bis logibus, qnia iili etiam non sunl nes conoiliorum generalium ,
quia illi etiam
menibra Ecclesiae neque babent lundamenluin
,
à pontificibus approbantur, et eâ potissimùm
fidei, sine quo praicepia ecclesia^iica , quuiad raiione vim babent obligandi , el eâdem raiione
salutein aniniae el cullum Dei oïdinaiitur, nec coniprohendi possunl canones conciliorum pro-
fructuosè , nec verè observari possunt. Res- vincialiiim , si à pontificibus ila sunt approbali,
poudeo negando consequentiam : supponinius ul in corpore Decretalium sinl inserti, vel ali-
enim sermonem esse de hœreticis baplizaiis , quo modo pro universâ Ecclesia acceptati, ei-

qui goneraliùs apostatae dici possunl ; sive ad qiio sufficienler propositi. Et ideô dixi , bas
judaismuni , sive ad paganisinuin , sive ad pro- leges ponlificias de se obligare ubique , quia
priam liaeresim Iranslaii sinl. De bis ergo om- possnnt etiam pontifices leges ferre pro certiB
nibus negatur consequeniia ,
quia sunl vorè provinciis vel regnis, et tune ex inlenlioneillc-
subjecli ecclesiasiica; jnrisdiclioni ; nain reli- riim limiiabilnr obligatio juxta tenorem logis,
neiit cbarac'ereni baptisnialem, qnodesl funda- 4. El oodem modo probatur facile pars se-
meniuin liujus subjeclionis. El licel secundùm cunda ,
quia loges ecclesiastic;Tî obligare pos-
praesenlein si itum non sinl absolulè membra sunl clericos , et laicos , el non solùm inierio-
lamen aliquando fiierunl nicinbra , et contra res bomines , sed etiam principes, nec solùm
jus Ecclesi* acquisiluin , deliquorunl , se ab seculares , sed etiam religiosos ; ergo maxime
illà separando , somperqne ad illani redire cogi babent banc universalitatem leges ponlificix
possunl, quia signuni ecclesia^licaijurisdiclio- cum eàdeni limilalionc, sciliccl , de se, elnisi
nis seinper in se relinenl , el raiione illius ve- ab ipso ponlilice limilenlur. Quia potestas uni-
luli i iclioalionem quamdam iiabenl niembro- versalis osl, nulliisquo lioniiniim baplizatoruni

ruin Ecclesiai. L'nde lit , ul ejus picX'oi'ptis invenilur ab illà oxonipliis. Hoc autom sompcr
obligontur , et contra illa pccccnl illa non scr- intolligilur juxta maleiiae oxigentiani. Quia
vando. Nequc rererl, qiiôd non babeanl lidoui, non singulae loges ocolosiasticie , sou pontiliciui
sine quà illa praicopla scrvari non possunl obliganl omnes lidclcs ; iinô paucœ talcs sunl,

quia (idem liaiicre possunl , et per illos slat illa; videlicol ,

qu;v rospirinni gonoralom sta-
quoniinùs non liaboant , et ideô ex eo capite tum Chrislianorum et viaioruni ,
qiios dirigunt
 887 DE LEGIBUS. 888

ad vitam aeternam. Aliœ verô snni accomnio- jurisdictione pontificis nemo potest esse exem-
dalae diversis stalibus Cliristiiinorum , et ita pttis; à potestate aniem cujuscumque inferioris

leges ponlificiai , ut sic, ad omnes ppcciaiit ; possuhtplures cximi por ipsum pontificem, et
non lamen sing«l;ï; ad oiimes sed pariiiione , ratione exemplionis polerunt non obligari le-

accommoda. Inielligeiuliun etiim ilhid est de gibus episcoporum. Et iia subinielligi débet in
slalibus ecclesiaslicis , sou aliquo modo spiri- assertione, leges synodales obiigare omnes,
tualibus ex maieriâ et fine. Naui si ciirisiiani nisi per superioreni impediantur. Sicut enim
lioraines sumantur polilicè et ut cives sunt régula illa ,
quôd episcopus potest in suoepi-
sic non subduniur ecclesiaslicis legibus por se scopalu quidquid potest ponlifex in universâ
loquendo ut supra traclatum est. Unde
, licet Ecclesià, habet subintellectam conditionem,
verèdicamus homines cujuscumque status obli- A'/67 prohibeatur, ita in praisenti similis condi-

gari ecclesiaslicis legibus, uibilominùs verè tio subintelligenda est.

etiam dicimus , leges ecclesiasticas non posse

CAPUT XX.
de omnibus omninô stalibus hominum dispo-
nere, ut patet in bis qua; ad statuai n^crè teni- An leges synodales personas religiosas exemptas
obligent.
poralem et civilem pertinent.
5. Tertio dicendum est, leges episcoporum, 1. Aliqui absolutè negant; citatur Paludan.
seu synodales , licet ubique non obligent, ta- in 4, dist. 15, q. 4, artic. 3. Sed ille loquitur
men intra territoriiun obiigare p »^sunt de se de consuetudine; videtur tamen eadem ratio,

homines cujuscumque status. Prima pars (;lara quia tanta est vis consueiudinis, quanta legis,
est ,
quia extra territorium jus dicenti non pa- ul infra dicelur , et ita idem sequitar Antonin.
retur impunè , 1. ultimà , Digest. de Juris. om- p. 2, lil 6 , cap. 2, § primo. Citatur etiam Le-
nium jud. et c. Ul animarum de Constil. in G. , desnia 2 p. quarti, qua;st. 17, art. 3 , § Tertib

Secunda item pars est certa quia episcopus ,

dico. Hi autem auctores non videntur lundari
est generalis paslor in suâ diœcesi et omnes , in exemptione religiosorum, sed in diversilato

homines cujuscumque status illi subdiii sunt ;

status, et quia religiosi habenl sua propria
omnes ergo potest suis legibus obiigare in ma- onera, ut jt-junia, etc., et non debenl gravari
terià unicuique proportionaiâ, et sua; poteslati communibns legibus synodalibus: sicut è con-
subjectâ , ut dictum est. Item in bis omnibus, verso leges seu siatuta religiosorum non obli-
quae non sunt propria pontilicis summi , pos- gant seculares. Alii sentiunl, religiosos teneri

sunt episcopi in suis diœcesibus quidquid po- ad leges episcoporum servandas ,

quia non
test ponlifex in universâ Ecclesià ; ergo sicut sunt exempli à lege jurisdiclionis episcoporum.
leges ponlificia; de se obligant in totâ Ecclesià lia sentiunl Glossoe etdoclores statim citandi,
Domines cujuscumque status, ita leges syno- qui supponunt dislinctiontm quaindam de du-
dales obligant omnes inlra proprium territo- plici lege episcoporum ; una dicitur lex juris-
rium. Lbi statim occurrci)at qua.'Stio , an hoc diclionis , alia dioecesana siriclèsumpt;». Solet

intelligendum sit de omnibus aliàs sid)ditis, seu enim interdùm lex diœcesana large sunii pro
-habenlihus ibi domicilium , vel etiam de exle- loto jure episcop'ili , ut in cap. Audistis, de

ris brevi tempore commorantibus. Sed h*c Praiscriptionibus, et tune comprehendit legem
quaestio salis tractata est in locis in principio jurisdiclionis. Alio verô modo sumitur stricte,
capitis citalis. et sic disiinguilur à lege jurisdiclionis, ut in

6. Sub legibus aulem episcoporum compre- cap. Dilectas, de OITic. ordin. et 10, q. 1, in
hendimus leges etiam conciliorum j)rovincia- Summà, et cap. 1, ubi dicitur, religiosos esse

lium servalà proportione ad territorium , seu exempios à lege diœcesana, et supponitur

ad totam provinciam, ad quam conciliiim por- non esse exempios à legp jurisdiclionis. Cîim
linet ; est enim eadem raiio, ut constat. Imô ergo pra^cipcre pertineat ad legem jurisdiclio-
cum proportione applicari potest conclusio ad nis , concludiiur, religiosos non esse exempios
omnes proelaios et communiiates ecclesiasiicas à prœceptis episcoporum.
habentes poteslatem legislativam respective, et 2. Il aulem boec senlentia intelligalur, opor-

cum proportione. Nani uniuscujusque siipe- tct de illà distinclione pauca praemillere ; quid
rioris leges obligant de se intra suam spbaeram enim per illas voces signilicelur, non invenilur
omnes intra illam contentos , quia omnes illi in jure salis déclarai um. Gloss* igitur supra
subdiii sunt. Sed in hoc est observanda ditle- cilaia jura, ita illa explicant , ul lex jurisdi-
rontia inter pontificem , et inferiores, quôd à clionis sit illa qua) consislit in agendo, guber-
889 m LEGiBUS. 890

nando, sou luinislraiulo; Icx aulcni diœcosana pendiuni aoeipero, et ita omnia serviiia et sub-

ea qtiae coiisislit in rccipiciulo, id csl ,

qiia; sitlia Icmporalia , qu;E debenlur episcopis ra-
slaïuil de his qure sunl conlercnda episcopo ,
lione suiniuneris, dicunlur perlinere ad legem

el ab ipso siint recipicnda. Qiiod Iiis oxoiiiplis did'ccsaiiain. sic siriclè sninplain.

doclaraiit ; nain ad Icgcni jiirisiliclionis perli- i. Adniissà vero bàc declaralione in illo

nenl oninia qua; circa jndicia a^nniiir, ni snnl sensu, exempla debenlcum débita proportioiie
oitatio, causae exaniinalio , decisio ,
punilio , assignari, ideôque congregalio synodi, cl visi-
vol absoluiio, ut ex iilo lexlu collii,iiur. L'ndo talio annua ad legemjurisdiclionisperlinebunl,
omnia eliam ,
qUtB |)erlinenl ad gnbernalio- ul probal ratio fada, licel jus recipicndi syno-
noni diœcesis , ad hanc legeni speclabnni , et dalicuni (ul appellaiil) et procurationem, per-
consequentcr eliam staluia condere et leges lineaiad legeni diœcesanam. Neque in jure est

ad eanidem legeni perlincl. Addil eliam illa aliqiiid quod repugnet, quia injure non inve-
,

Glossa , Sacramenloruni collalioneni , con^c- nilur declaialuni (|ui actus ad banc vel illam
,

cralionem Ecclesiaium , el conlcclioneni (ilni- legem pfrtineant. Tune aulem ditRcilc erit de-
smalis , ac similia , eliam perlinere ad legein fendere duas illas générales régulas, quôd re-
jurisdiclionis. Quod Panormilano.videlur dif- ligiosi sunt exempti à legediœcesanà, nonverô
ficile, quia si haec esseni jurisdictionis, possent à lege jiirisdictionls, ut ex bis, qua; Panormit.
delegari non habenli ordineni episcopaieni. Sed lalè prosoqiiilnr, (acilè inlelligi potesl. Possel
hxc non dicunlur esse jurisdiclionis, quia aulem respoiuleri, uliainque verificari cum
non requiiunt poiesiaiem ordinis episcopalis ,
exceptione, nisi in casibus à jureexpressis, ita

sed quia requirunl jurisdiclionem , ul débite ul sensus sit , rcligiosos esse exemptos à lege
minislreniur. El sic episcopus ralione suœ ju- diœcesanà , id est, à solvendo subsidio, vel
risdiclionis polest illa oninia auclorilale suà quasi iributo episcopis, nisi in casibus à jure

in suà diœcesi , et suis subdilis minislrare , et expressis , non tainen esse exemptos ab obe-
non aliis, el è converso subdili lenentur haic dienlià ellege jurisdiclionis, nisi in aliquocasu

lecipere à suo episcopo , et non ab alio sine speci.di injure expresso.

liceniià illius ,
quae subjectio debelur epi- 5. Aliter verô Panormitan. déclarai iilas vo-

scopo i)ropler legem jnrisdiclionis , et ideô ces, supponil(|ue rcligiosos jure communi esse

eliam in hoc religiosi subjiciunlur episcopis ,

exemptos ab episcopis in quibusdam rébus
cap. Inlerdicimiis , 16 , q. i. et non in aliis. Dicil igilur illa omnia, qua;
3. Ad legem aulem diœcesanani, ail illa in jure inveniunlur expressa, in quibus reli-

GIoss. perlinere calliedralicum, quarlani deci- giosi sunl exempti ab episcopali jure, appel-
mationem, et morluariorum, synodnm, visila- lari do lege diœcesanà; reliqua vero omnia
lionem annnam, de (piibus in c. Conqitcrente, esse de lege jurisdictionis. Neque aliam ad-
deOflicioordin. Et videlnr lundari in liocqtiùd ducil piobalionem vel rationem noniinum ,

ab liujusniodi juribus et oiieribus cximunliir sed dicil fuisse potiùs magistralem applica-

monasteria in jure, cap. Inter alla, 10, (|. 3, tionem ,

quàin juris impositionem, vel usum.
cum aliis, quœ ibi à Glossà cilanlur. Ohjici Unde (quod ad rem spécial) sentit, religiosos

verôpolesl, quia licet qu;edam ex his consis- non esse exemplos, nisi in his, quœ sunt in

tant in recipiendo, non Imien onniia, et prœ- jure expressa, quaî sunt decem , vel nndc-
terea nullo jure probatur, legom diœcesanani cim, qu* ibi sigilialim cnumcral , el plura in

consistere semper in recipiendo. Primum pa- tribuendo , aliqua verô in agendo consislunt.
let , quia synodi oongregalio non eonsislit in In eis lainen non continentnr leges episco-
recipiendo, nain vocare ad synodiim , agere pales, nec subjeclio illis débita, et ita eliam
est, et propriissimus actus jnrisdiclionis, et si- hoc modo concludilur, leges episcoporum obli-

niilitcr illi praisidere; visitalio eliam annua ju- gare religiosos ,

quia in hoc non inveniuntur
risdictionis est, et in agendo consisiii. Altéra jure exempti , el ita pertinet ad legem jurisdi-
pars non aliter probatur, nisi quia Glos. iiid- ctionis.

lum texlum ad id probandum addiicit. Mliilo- 0. Mi lanien doclores canonislai loquunlur

minùs explicalio GIoss;b polest probabili sua- de religiosis siando in jure communi , ut ex
deri conjectura, quoad episcopi jus speclant ;
doctrinà cornm constat, el quia saîpc exci-

unum est regere et pascere, et oninia qua; ad piunt specialem cxempiionem. Et hoc sensu
hoc munusspeciani dicunlur esse de lege ju- eornm sentent ia videiur manifesta, sallem
risdictionis. Alind est pasci, scu debilum sii- siando in jure anli(iuo, quia nullo jure invo-
891 DE LEr.FBUS.

niuntur exempt! quoad synodales leges; ergO scopis, nisi in casibus à jure expressis, ut
nisi aliàs specialiter siiitexenipii, lenenliir illis colligilur ex diclo c. 1 de Privilegiis in 6, ibi :

parère. Patet consequeiiiia, quia snnt sub- Salris(asibns al Us, in qui bus episcoponim juris-
jo('li ex vi ordinari;ie jurisdictioiiis episcopalis. diclioiti subcsse canonica prœcipiuut iiisliluta :

Item hâc ralione jura aiili([iia prsecipiunt, ut nullum autem est decrelum canonicum, (juod
monachi episcopis parlant, et ab eis corri- praicipiat exemptos parère legibus episcopo-
piantur, cap. Moiiasteria , el cap. Cognovimas, rum; quinimô in cap. Nimis, de Excessib.
18, q. 2, et D. Thom. in 2, el dist. 41, in praelator. inler alla, quae probibenlur episco-
ult. dub. litler. ad 2, ail monacluun leneri ad pis, ponilur, quùd suis constitutiouibns subjicere
obediendum abbali plus quàin episcopo iu ccfjiDit religiosos. Et licet ibi nominentuî spe-
illis quae ad stalum regulae periineut ; in bis cialiler Pranlicatores et Minores, tamen id est
autem quae ad disciplinam ecclesiaslicam per- gratià exempli; sermo tamen generalis est de
tinent, magis teneri episcopo, quia in bis epi- omnibus similibus, ut patet ex illis verbis :

scopus est superior abb;ttis. Ergo, si leges Cùm quidam viri religiosi, ut putafrntres Prœ-
episcopales et synadoles non sint contra sla- dicatores et Minores, etc. Accedit quôd Tri-
tuni regulae religiosae, licet sint diversse , el deniin. concilium soss. 25, c. 12, de Regul.
aliquid ci addant, tenenlur religiosi eis obe- specialiler praecipil, ut religiosi exempli obc-
dire ex vi religiosi status, si aliàs exempti non dianl episcopis in ceusurarum et leslorum
sunt. obsorvalione ab eis praeceptis. In quo videlur
7. Nec conlra hoc obi^lat motivum prioris snpponere, antea non fuisse ad hoc obligatos,
sententiae. Dico enim , religiosos, non ob- sed per illam legem eorum exemplioui doro-
stanle statu . priùs obligari ad servanda man- gatiun iri. Et pr;eterea inde sumilur argumen-
data Dei et Ecclesia", quàm sua slaluU». Unde, lum ab speciali , quôd in aliis If^gibus episco-
licet per talia statutaspeeialia onera suscipiant, palibus, ut jejuniorum, verbi gratià, religiosi
propter illa non excusantur à generalibus lo- exempli obedire non tenentur. Denique haec
gibus, sed illa voluniariè .suscipiunt ultra com- exemptio pleno jure concessa est, ut ex pri-
munia onera Gbrislianorum. Inter hœc autem vilegiis talium religiosorum constat, et notât
generalia onera Christianorum computantur ea Félin, in cap. Dilectm, de Offie. ordin. in fine
quae per leges episcopiles aut synodales omni- ex Panorm. et Cardinal, quos allegat; ergo
bus imponuntur, et in quociimque slalu servari laies religiosi prorsùs sunt exempli à jurisdi-
possunt, ut sunt Jejunia, fesiiviiates, etc. Et ctione episcoporum, ut in simili dicitur in
ideô ab his excusari non possunt propier spe- cap. Ex ore , de Privilegiis; ergo et à legibus
cialia onera sui stalùs. Ncque comparaiio ibi eorum in his omnibus quae per sacros canones
facta valet, quia statuts religiosorum non sunt non sunt excepta.
generalia pro totâ diœcesi, sed sunt specialia 9. Sed licet hoc verum sit ex vi praecepti et

talis coramunitatis, et professionis ; ideô non jurisdictionis, nihilominùs aliqui sentiunt, reli-
possunt obligare seculares , sive clericos, sive giosos teneri ex vi juris naturalis ad servandas
laicos; leges autem episcopi générales sunt has leges synodales, seu episcopales, quando
pro toto lerritorio, in quo n)()rantur reli- non derogant slalui religioso, el spetMant ad
giosi , et ideô illis obligantur, si evempti non communem observant iam et devolionem to-
sint. tius populi, aut cleri. Ratio est, quia licet re-
!"^
8. Dee-xemplis V çî spéciale dubium , an ligiosi sint exempti, nihilominùs sent pars
obligcnlur ad obediendum legibus episcopo- islius couimunitalis, ci ideô propter unifor-
rum. Videtur autem dicendum in ri.;ore et ex milalon) tenenlur con or.'i.ari in bis legibus
vi legis non obligari. Primo, quia sunt sim- et moribus, quia turpis est pars quae à toto
plirilcr exempti à Jurisdictione, tam episcopo- discordât; ergo ex hoc principio lex naturalis
ram quàm synodorum episcopalium ergo
, ; obligat religiosos ad banc unilbrmiiaiem , et

maxime sunt exempti à primo ad u j iirisdict ioiiis consequenlei ad obscrvalioucu» talium logum,
qui est legem ferre. Secundo, quia sunt exira sallem quoad vim directivam, seu in foro con-
lerriiorium, argumenlo cap. 1 de Privileg. scientiae ,
quamvis non quoad vira coactivam.,

in 6, et juxta id ,
quoJ supra dix'mus, cxi- quia propier exemplionem cogi non polerunt
steniem in loco exemplo esse exira lerriio- per episoopos ad cas servandas , ncc incurrunt
rium quoad effeclum jurisdictionis. Terli-ô,quia censuras eiiamsi per eas lalae sint.

lii religiosi exempU non tenentur parère epi- 10. Existimo tamen, solùm teneri religiosos
 m DE LEGIBUS. 894
exempfo? ad vitandum scand.dnm circa iisiim ligiosis, nihiloniinds non lenentur in vi prse-

vel observaiiiiam taliuin legiim; illo aiilein cepti ad servanda siatuia religionum , eiiamsi
secinpo non pcccare, illas non servando, nisi lalia sinl, (pia; alios religiosos obligent in con-
nl»i nsu et consncliidine illas accoptaverinl, seicntià ,
quia perse non teneiilur, quia reli-
et suo juri eesserint. Et hoc apertè sentiunt giosi non sunt, et ila deest in illis lundainen-
Paliid. et Anton, iibi supra. Ratio verôest, tum illius obligationis, quod est vinculum
quia eonsideratio illa iinifonnitalis non siil- professiouis, et voli obedienti;e , nec lenentur
lieit ad hnjnsmodi obligatioiioni. Et inpriniis ratioiie unifurniilatis ,
quia ad banc non tc-

qiiôd non sufliciat ad oltllî^jalionem suh nior- nentur ex vi status; sunt enini ibi ut proben-
I
lali, oslendimns snpra, et dicemns infra in tur, non ut aliis in omnibus ronlormentur,
terminis foriioribns, tractando de dispensa- sed secundùm moduni snuni. Rlultô ergo minus
tione barum legnni. Quôd verô bîc nulla sit tenenliir religiosi conlormari laicis etiam In
lalis obligatio , patet ex diversitate status re- operibus bonis et observantiis specialibus eo-

li}i;iosi à ivliqnis secularibus; nani ex suà na- h rum. Tandem accedit, quôd ideô bi religiosi

lurà, ut sic dicam , includit qnaiiidani diffor- exinmniur, quia habent propria onera , et ne
mitatem ; ergo non est cur reqiHrai talem cogantur alia sustinere, nisi quse pontilices,
nnilormitaleni. Declaratur exemplo pbiloso- vel eorum praelati eis imposueiint ; ergo bsec
pliioo; nam in corpore beterogeneo non est ipsa exemptio déclarât , non esse necessariam
necessaria uniforniiias membroruni ; hoc au- illam uniformitatem. INihilominùs ex decentià
tem corpus civitatis constat ex laicis, clericis quâdam rectè facient religiosi , bas leges ser-
et religiosis lanquàm ex nienibris beteroge- vando, ubi sine magno onere potuerint. Et
neis; ergo non postulat nniCorniitateni iniereos ubi fuerit consnetiido illas servandi tauquàm
in bis quae propria sunt, sed tantùm in bis necessarias, obligabuntur ex vi coihsuetudinis,
quae habent communia, nt sunt Cbristiani vel non verô ex aliis capiiibus. Et baec dixisse
membra Ecclesise : bse auteni leges synodales sufliciat de lege canonicà; nam caetera, quae
per se dantur pro secularibus , vel pro bis qui desiderari possunt, communia sunt legi bu-
subduntur episcopis ; non ergo oportet reli- manae , (juatenùs talis est, ideôque ex libre
giosos eis conformari. Declarari etiani potest praecedenti petenda sunt , et ob eamdem cau-
exemplo morali de Noviliis religionum, qui sam de varia illius mutalione in lib. 8 di-
licet coramunem vitam agant cum c«teris re- cemus.

DE VARIETATE LEGUM HUMANARUM,

Dixlmus hactenùs de lege hnmanâ in génère, currit in aliquo ordine utrinsque legis, facile
latn civili, quàm canonicà; quia verô in utro- poteritperoccasionem adnotari.Quoniam verô
quc ordine aliquae sunt, quae secundùm suas tam leges civiles, quîim canon icne in plura
peculiares rationes, vel proprietates , speciali moinbra soient dividi, qii.T niajori ex parte solo

etiam declaratione iu'ligenl , quia proprias ha- noniine, vel ad suininuiii aroifbnilali et ma-
,

bent dinicullates, idcircô opene pretium duxi liM'iali difTorcnliA , qu;r ad dooiiirtam moralem
in hoc libro et duobus sequenlibns de illis in n'bil conferl, distingnuntur, idcircô in hoc ini-

parliculari dicere. Docirina lamen illorum ti') partifiones illns et varias apnellationes
comniunis erit civilibns et canonicis logibns, Ie;j(nin nlriiisiue ordinis pniî ocnlis ponere
quia in bis ralionihus forô niiilormiler convo- inslilui, et ex eis illas oligere.do quibus in
niunl; quôd sialiquid poculiare interdùm oc- hoc, et duobus sequcntibus libris'dicendum est.
89d DE LEGlUtS. sm
CAPUT I.
ul sic dicam, dalur, ali(iuando vero potest for-
De liumananitn legum varielale. nialilor daii. Maloriaiitor voco quando in au-
{. Tradiint varias legum liuinanarum di- cloriijus h'guni S(»lùm considoralur diversitas
slincliones, s<;ii poliùs denoiiiinationes ulriiis- persoiiaium ; l'ormalilor aulcm voco respcclu
que jiiris auclores et exposilores, ut in Jure munernm , (piando s|)ectaiur dislinclio regi-
canonico (jralian. d. 1,2 et 3, per tolas, ex miniim, ac polcsialiim , qiiamvis (oliim boc
Isidoro libn» 5 Eiymol, capil. 1 et sequent., laiidcm matcriule lorc sil respcclu (tbligalioiiis
et ibi exposilores, cl iii l{ul)r. de Couslilul. In ipsarum legum. Prioii modo dislingui soient
jure auteni civili Papinian. in 1. Jus civile, ff. in legibus civilibus, leges Trismegisli, Lycurgi,
de Justit. et Jur.el Pompon, in 1. 2 ft. de Orig. Solonis, Kbadamanlbi, Minois, Cereris, et alio-
jur., et Juiian. in 1. Neque leges, 11". deLegii)us, rum apud Isidorum supra, et Platon, in Dialog.
et Ulpiaii. in 1. Diuturno, eod. et Justinian. iin- i)//«os,et Plin. lib. 7 llislor.cap. 5o, et Aristot.
pcratorlnslit. de Juslil.etJur.cldeJur. nalur. sœpè in libris Eibic. Imô interdùm denomi-
genl. et civili, per plures textus et interprètes nanlur bse leges non solùm ab auctorlbus, sed
eisdem locis. Et ex Iheologis tractât latè Anton, etiam à collccloribus, ul sumilur de jure Papy-
p. 1, Ut. 17, 18 et 19; breviùs D. Tliom. 1-2, riano, cl Flavian. ex. I. 2, ff. de Orig. jur. Sic
quaest. 95, art. 4 , cujus metiiodum sequendo eliam denominalur lex Hortensia, Papia , aut
clariùs et expeditiùs nonnullis parlitionibus Juliana, et sic sunl varii tiluli, 11". adi. Faki-
omnia comprebendenius etelucidabimus. diain et similes. Posteriori aulem moilo distin-
2. Primo ergo D. Tbomas dividil legem lui- guuntur leges secundùm varias rationcsguber-
manam in jus genliumet civile, seu bumanum nandi civitales, vel simplices, vel niixlas, cl

strictiùs sumptum. Nos autem in superioribus sic in legibus Uonianorum distinguuntur leges
de jnre genlium diximus, et ita illam divisio- lalai à populo, et vocantur plébiscita , et latai à

nem omittimus.supponimusque sermonem esse scnalu, el dicunlur senatusconsulla, et quia in

de lege positiva bumanà propriè suniplà, ni senalii aliquis consul pr;vsidebal, nomen ejus
esse solel distincta, et in diversls gentibus, inicrdùm nolalur in ipso legis nomine, utcùm
provinciis, seu civilatibus, aut congregalioni- dicilur: Ad senalusconsultum Velleianum, aut
bus unicuique propria. Haec igittir lex primo .Macedonianum, etc. Altiue bîic ret'crri eliam po-
dividi polest in scriptam cl non sctiptani.Prior lest jus prailoriinn, (|uod u prretoie terebatur,

intelligi solet nomine legis, quia licet utraque el lionorarium eliam dicilur in 1.7el8,(r. dcLe-
silvera lex, nibilominùs nomen legis humanse gibus. Ilem jusdiclum Tribunitium, quia à (ri-

simpliciter prolatum pro lege scriptà accipi bunis erat hitum, et sic de aliis, juxia polestatem
solet. L'nde Isidor. ait : Lex est conslitutio scri- uiiiciiiiiuem.'gistraluiconcessam.Prœlereabùc
ptà : ahcrà verù consuotudo appellatur, quœ spectani responsa prudentùm , id est juriscon-

quoad substantiam et obligationem, veram sullorum,quœvim babebant legum, quando eis

legis rationem babet; quia verù habet peculia- auclorilas principis, aul reipublica; accedebal;
rem modum generalionis, ut sic dicam, seu vel anlecedenler illam eis commitlendo, vel
introductionis et elïicaci.'e, idcircô de illà in consequenler illam conununiler acccptando,
particulari dicemus in libro 7, nunc verô de el boc jus interdùm per antonomasiam vocalur
lege scriptà tractamus. Qwv interdùm denomi- jus civile. Leges autem, quae ferebanlur ab
nari solel à materiâ vel modo quo scriptà est; imperaloribus, et dicunlur conslituliones prin-
sic enim solemnes fuerunl apnd Romanos leges cipum, dici possunt jus imperatorium. Nunc
duodecim tabularum ,
quai à decem , quae fue- autem utrasque leges compleclitur jus com-
rant apud Graecos, duxerunt originem , quibus mune civile, quoad absolutè diclum solet accipi
Romani duas addiderunt, ut babelur in 1. 1, iW pro jure Romanorum, ut dicilur in § Sed jus,
de Orig. jur. Decalogus eliam in duabus tabu- Instil. de Jur. nalur.; illi verù respondel in

lis scriptus fuit; licet inde nomen non accepe- singulis regnis jus regium.
rit. E!;t ergo illa denominalio accidenlaria, et l. Ilaic tamen varietas vocum licet conférât
ad rationem légis parùm conCerl. ad intelligendum jus civile, ad formalem di-
5. Secundo dividi possunt leges bumanœ, per slinclionem legum parùm est necessaria, licet

babitudinemadprincipia,àquibusprocedunl;sic cum proporlioiicad varias communilates, prout

enim distinguuntur leges canonicseà civilibus, diversimodè gubernantur, applicari possit. Et
et in utrisque invenitur eadem distinctio, vel simililer cum proporlione polest applicari ad
subdivisio, qua; aliquando niaterialiler tantùm, leges canonicas; nani leges ponlilicioe suut
 .SUT hEl
conslilulioncs priucipum , el inlcrJùin iioini- disiingui ]>ossunt variac legcs, seu jura, el sic
iianliir à suis aiicloribus, ul Clcnicnlinœ, etc.; potesl specialiler dici jus sacerdotale, vel clé-
loges aiilcin cpiscopalos constM'i possunt quasi ricale, quod non solùm canonicum est, sed spe-
jus pra'lorium, vol lioiiorariuii) ; Icgos aiiloin rialiior pro statu sacerdolali velclericali fertur;
conciliorum quasi sonaluscoiisulla; in legibus sic eliam dici potesl jus monaobale proprium
au lem canon icis non liabcnl locum plel»isciia, religiosis. Item hoc modo distinguuntur jura

qnia poloslas ferontli logos ranonicas nco in synodalia sociindùm varios opiscopatus, diœce-
populo ost, iieqtio ab ilio nianavil. sos, vol provincias, à quibus etiam saepé deno-
5, Tertio dividi possuiil loges ex parle eorum minanlur, et appellari etiam possunt jura mu-
ad quos ferunUir, ol lioc duplicilor, scilicel, vol nicipalia canonioa.
seoundùm con)nuini(atos onininô dislinclas, ". Ilinc eliam distinguere aliqui soient inlef
volseoundùm parles ojusdoui ooniiuunilalis, logem et slalutum, quia lox dicilur propriè de
qualciiùs inlra illam diversa liabenl nuiuia, et loge porlinente ad lotam communitalem alicui
suo modo distinclas communiialos, magispar- régi vel supremoprincipi subjeciam, slalutum
,

liculares componunl. Priori modo distinguun- verô dicilur propriè de loge municipali. Sic
tur logos .Egyptiorum , Lacedamonum, Allie- enim leges univorsitalum , collogiorum , reli-
nionsiiim, s-.u Grneeorum , Longobardorum, et gionum, etc., slatula dici Sed hoc so-
soient.
Uonianorum, ut nolatur in § Sed jus, Institut, lùm ad signilicaiionom vocabulorum spectat,
de Jur. natur. gont. ol civil. Et nunc eliam di- el ideô communis usus observaridus est. Nam
slinguimus loges Hispanorum à logibus Gallo- sine dubio slatula municipalia sunt verae
leges;
rum etc. Posteriori autem modo inlra idem
, enim cum proporlione oonveniunt quae
illis

rognum vol rempub'icam distinguuntur lo- hactenùs de loge in communi, vel de legehu-
ges per civilaios, et intra oamdem oivilatom, manâ dicta sunt, el ila saepè appollanlur, et è
per communiialos parliculares, et sic distin- converso leges communes et universales vocari
guuntur jus municipale el commune; el mu- possunt slaluta, et fréquenter ila vocanlur, quia
nicipalia dividuntur juxta modum el nomi- vis vocis non minus in illas convenit, ut per
na civitalum aul comnuinitatum. Hoc eliam solùm ergo per quamdam accom-
se constat;
modo dividuntur jura aul loges pro diver- modalionem soient illa vocabula ila disiingui
sitaiemunorum seupersonarum comnmnibono pra'scrtim in doclrinà iradendà, ut habeamus
reipublicœ dosorvienlium.olsic inlra eamdem vocabula quibus breviler el distincièloqui pos-
rempublicam dislinguilur jus niilitaro, quod Isimus. Ad eumdem modum consondum estde
pro militibus specialiler inslilulum est, jus nomine constitulionis; aliqui enim pulant le-
palronorum, liborlorum aul scrvorum. Item gom simpliciler die ide loge civili, non de cano-
jus magislraluum ,
quod publicum etiam dicc- nicâ, constilulionem verô è contrario; sed hoc
batur. Dicebalur eliam apud Romanos jus pu- eliam non habet fundamenlum in re; nam
blicum, quod oral de rébus sacris ol sacerdo- loges etiam civiles consliiutiones principum
tibus, oaj). Jits publicum, dist. 1. Undc sacer- appollanlur, digestisde Conslilut. principum
;

dotale eliam dici polorat. Nunc aulemliocjusin Isidorus in CApilc Constilutio , distinct. 2, ait,
Eeclesià soparalum est à civili ac lomporali, el consiilutionem esse ediclum , quod rox vel
canonicumdenominatum est, ulsu|ira vidimus. imperaior consliluit, et è converso consliiu-
6. In quo canonico jure potesl aliquid pro- tiones canonicae verè loges sunt, et ila otiam
priun» oonsidorari , quia loges canonioae in suà passim nominantur. Tamen per accommodatio-
generalilale univorsalioros sunt , quàm logos nem ille modus loquondi vidotur esse salis usi-
civiles ex parle eorum pro quibus forri possunt, talus, el conformis Rubricae do Constitutionibus
quia dari possunt universo orbi, quia per illud in decrelalibus, ubi vidori possunt intorprotes.

tolum Ecclesia diTusa est. Aiquc ila commu- 8. Alla verô sunt nomina magis j)ropria logum
nilas adsequata, ut sic dicam, legibus canonicis occlesiaslicarum; vocanlur enim canones, dé-
non muitiplicalur, sed una tanlùm est;ide6que créta i'atrum, Decrelalia (utique, jura,
seu
leges canonicoe ex bàc parte universales sunt decrolales epistolae, ut oonslat ex tiiido Do-
et non recipiunt varias denomiiialionesex parle crelalium, et ex capte primo et quinto, et de
eorum pro quibus forunlur, sed simpliciler dici Conslilut. et ex cap. primo et secundo , disiin-
possunt canones ecclesiastici vel praicepta Ec- ciione lorlià, ubi Glossa in sum. raiionom no-
clesiae. Al vcrô intra ipsani Ecclesiam,ex parte minum déclarât, et alia adjungit. Nos so-
personarum vel communitatum particulariura lùm adverlinuis illa tria nomina poiissimùm
$99 DE I EGIBUS 900

dioi solere de logiltus sumnioruni pontiliciini verù ad intelligenliam hujus parliiioiiis desi-

vel cuncilionnii. iNam leges epibcopales iif.ii derari possunt. l*rimum est, unde sitsunienda
soient caiioiics, vel décréta appellari, de dislinclio inter iila membra. Secundum est, an
primo de sil sull ciens, ila ut illa duo mend)ra adyeciualè
qiio videri potesl Feliiuis in capile

Conslilulioii. Deniiiue lus noniiiiibus addita dividanl legem bumanam terlium est quod gê-
;

sunl alia pliira, qiiibus leges ccclesiaslicu; si-

nera legum bumanarum sub singulis illorum
guillcauliir; dieimliir eiiim exlraviiganles, mo- membrorum conlineantur, ut de illis sigillalim

tus proprii , bullai, etc. llie aulcm voces et si- in sequentibus dicamus.

miles solis quibusdain legibus poutilicialibus 2. Circa prinmm ratio dubitandi esse potest,

attribui soient, et varias liabent origines et quia nuUa est lex quse simpliciter lavorabilis

etymologias, qiiae nuuc nobis uecessarjae non non sit; ergo non potesl subsislere divisio.

sqnt. Nam vislegum (ju* per bas voces signi- Anlecedens palet, quia lex ut sil jusla, el vera

lic^nlur, eadein esse videtur, et i|U(jd occur-

lex, débet esse communi bono uliiis, et mora-
rerit proprium, in sequentibus adiiolabilur. liter necessaria ; sed communis
utililas boni

9. Quarto soient dislingui lej^es ex rébus, maximus lavor est, quia buuum couuuune pr;ie-

seu malerià, ([uam pruîcipiuni, eslque liaec de-

lerendum est cyeleris ; ergo omnis lex simpli-

noniinatjo valdè usilala in jure civili, et inter- citer inducit lavorem, el boc est esse lavoralji-

dùm fit interposilo nomine aucioris, ui ad lem , nuUa ergo esse potesl odiosa. El conlir-
legeni Juliam de Adulleriis, ad legem Corneliam nialur; nam si quai esset lex odiosa, maxime
de Sicariis, ad legem juliam de Ambitu maje- ilia quai pœnaiu impouil ; al baic non est odio-

stalis, etc. Saepè verù lit simpliciter denomina- sa; ergo iiuUa. Probalur miuor, tum quia alias

lio ex malerià, ut lex frumenlaiia, agraria et

omnis lex esset odiosa, quia omnis lex iiiipo-

commissoria, etc. Et lerè omnes tituli utriusque nit realum poeii* traiisgi esst^ribus ;
quôd aulcm
juris boc modo dislinguunlur. Sed liaic eliam illa pcena exprimatur vel deierminelur in lege,

divisio malerialis est in ordiiie ad lormaiem ra-

parùm augel giavamen seu odium, cùm soius
tionem legis quam nos consideraums, el ideù rcalus yelernai pœnai ad bujusmodi odium sul-

ordine ad usum, el ad praclicam noli- licial, el commiaaiio iilius rcalùs in omni loge
licet in

tiam legum necessarium sii sciie, (juid per includalur, quiie gravis sil, el iiomen pruicepli

unaniquanupie legem priecipiatur, nobis tamen simpliciler merealur. Tum eliam quia puiiia

ad generalem doclrinam necessarium non est. non est intenta per legem, sed poiiùs apponi-

Et ideô de bis omnibus parlilionibus, seu de- lur, ul lugialur, et ul salleni ex timoré ejus ser-
nominationibus legum nibil ampliùs dicere velur praicepium ; ergo addilio puiiiai non lacit
oporlebil. Solùi»» euiin illas proposuimus, ut legem ouiosam, quia quaiilas legis p^ nsanda est

iliarum vocuin signibcatio non ignoretur; id ex Une et bono per se inlenlo per iegom. iuui
enim ad noslrum usum necessarium crat, ad denicjue, quia licct poeua malum (^uoddam,
sil

eumdem verô suUiciunt, qu* dicla sunt. est tanlùm secundum quid, médium
el ul est

ad servandam legem, est maxinmm bonuiii;

CAPLT II.
ergo est poUus lavor quam odium. Eaidemque
De lege odiosâ et lavorabili, earumque varietate. raiiones lieri possunl de quacumque ralione
1. Divisionibus legis tradilis in superiori ea- odii in lege cousideiabili.

pite, addere possunms quinlam ex efîectibus 5. In contiarium videri potest, iiullam esse
sumplam, quai insliluto nostio maxime deser- buniaiiam legem, qu* odiosa dici non possil,
viet. Quintoergo lex bumana geiicralim sunq>la ac debeal, eo modo, quo laus denominaUo po-
dividitur in odiosam, seu onerosam, el l'avora- test in veram legem cadere. Lex euan non po-
bilem,seu benelicium conlerentem, qu* divisio test. dici odiosa, quia per se sit odio digiia, nec
ex niullis juribus colligitur. iNam inierdùm di- quia per se liabeat ellecium qui reddal bomi-
cunl jura odia esse reslringenda, et lavores nem odio digiuim; sic eiiini soium peccalum
anipliandos, cap. Odia, de Keg. jur. in 0, cum est per se odio digiium, et reddil peccaloiem,
vulgaribus concordantibus; quae régula prie- ut lalis est, odio digiuim ; lex aulem uec pecca-
sertim inlelligilur de lavoribus, vcl odiis in ju- lum est, iitcad peccauim inducil; non potesl
re conU'Ulis, ac subinde de legibus lavoiabiii- ergo boc modo Uici odiosa. boiùm ergo dici po-
bus el odiosis. Et lia divisiunem banc legum tesl odiosa, qualeiius abquod onus impouil.
couununiler doclores suppununl, ut couslubil quod durum ac grave merilù repuiaïur; ..oc

ex his quos in discursu capitis referemus. Tiia aulem modo omnis lex bumaua odiosa videri
901 DE (LEGIBUS. 001
débet, quia addit novum onscicntiae vinculuin 1 , de Decim. in 6. Ratione item suaderi potest,
ullra oinne vinculuin divi se icgis. luod grave tnm ipiia finis est qui dal speciem aclibus bu-
oiius repulalur, pryeserlini quia potesl nsse oc- iiianis, el coiisecpjenler etiam proprieiates;
casiu culpo; el xlernx moi lis. El conlirniaïur, ergo etiam in legibus Unis esl prx>cipuè atten-
quia si qua essol lex favorahilis, niaxinic privi- dendus, ul judicetur an lex sit lavorabilis, vel
legi;tliv;i, (|uia iiaec esl, (|u.i' niai^is directe et ex odiosa. Tum etiam (|uia id quod esl perse,
insiitiiloravorcin conccdil, el privilogiuin, qua- pryelei tur ei, quod est per accidens; al lex in-
loiiùs lex esl, udiusuni est, quia esl ouerosuni lendeiis lavurem, per se lavorabilis est; ergo
illis quos obligat par modum legis, et quateuùs simpliciler lalis esl, licei ex accidenti inleral
privilegiuiu est, ceiiselur odiosuui, qiiia dero- gravanien.
galjui'i coninuini, et iiidueil siiiguiaritatem in 5. Verùmlamen liaec senlentia, nisi aliquo

coMiniurilate, quae od osa esse solet, ul poslea nio(b) liuiitelur aul explicelur, non potesl sim-
suo loco videbinius; ergo nulla est lex quae pliciler approba ri. Primo ob generalem ratiu-
quatenùs est lalis, siuipliciler t'avorabilis sit. nera, quod proprielas legis magis esl speclata
landoni bx' raliones pro ulràque parte factai ex iutrinsecà materià , el quasi nalurà lalis

videnlur couyincere ouineni legeni uiixtani legis, quàm ex intentione l'crentis; quia lalis

esse, et parlini Cavorem, partim odiutu iiiclu- inlenlio exirinseca esl, et non potesl mutare
dere,quod satisesl uldivisio non iiabealloeuii!, proprietaiem intrinsecè inbaerenlem legi ex vi

cùni oiniiis lex sub ulioquo nieuibi-o ciimpie- sui objecli, seu materiai; ergo, si maleria legis

in'ndisliii'. Quùdsi dicalur, inbàc niixtione posse l'avoreiii coiilinel, lex erit lavorabilis, eliamsi

ex aiieiutià parte esse excessum , et secun- legislalor aliud inlendat, el è contrario, Necpie

(lùm excessum allerius partis illa menibra di- enim inlenlio legislatoris facere potest, ut quod
siingni, lune dillicillimum erit, lalem excessum suàpte nalurà odiosum est, sit l'avorabile, vel

expciidere et deciarare, vix(pie poterunt appli- ut quod favorabile est, sit odiosuni, ut rcctè

cari regulae, qua; de lavoribus, et aliis in jure dixil Tiraq. in dicta Prailat. n. 67. Secundo,
iraduuiur. quia vel esl sernio de iulenli(me liiiis ullimi,
A. In cxplicandà igilur disiinclione illoruiu seu remoli, aut proximi; neutra autem sul-
meiiibroriiin, variae senleuli;e releiri possurit, ficil; ergo. De priori palel ex ralione du-
de (|iidjiis videri potesl Sarmienl. iib. 1 Select. biUindi proposilà , quia sic omnis lex essel
c. i:2. Prima est, ex (ine legis judicaiidum esse, favorabilis, quia per omnen» legem intendi-
ai lex sil favorabilis, vel odiosa. Nam si lex tur commune bonum; aliàs enim non erit
inîeiiljt l'avoreui ; seu bonnm aliquod coiil'er- justa; commune aulem bonum l'avorabile est.

re, lavorabilis es-l, quidquid ex eà SP(|ualur; si lleni quia lex non polest e>se ila odiosa, ut
verô iulendil inlerre maluiu, seu onus inq)o- in odio sislal, nisi iorlè leralur in odiura ali-
nere, erit odiosa, elianisi (avor aliquis ex eà ciijus vitii, quo perse et absolutè diguura
se(|naiiir. liàc régula utunlurniulli jurisperili, est , et ideô taie odium inter favores com-
cilaliir (jlos. in c. Si propier, de Rescri. in 6; piilanduiM est.E6 vel maxbnè quôd per se
i!la verô solîim in verb. hilpniionis, adverlit, referliir in amorem virlutis, et ila ex (ine re-

in legibusad intenlionem scribentis r(>curren- molo lavorabile esl. Hespeclu verô personai uia
diini esse. Cilatar (îljan) Glos. verjt, Alius, in c. nuiiquàm lex inlendit maluu), nisi propier nia-

Sciait cuiicli, de Elecl. in (i, (inateniis dicit, jus bonum; ergo, si linis remolus suflicil ut
iegein illius texi. esse l'avorabileiii , (|iiam ibi lex sit lavorabilis, omnis lex quanlùmvis gravis
Doniinic. etalii sequuntur, etjin siniibPanorm. vel pœn;dis erit favorabilis, si jusia sit; hoc au-
iii c. Nou (inbinm, de Sent, exconimun. n. ."), tem est contra communem omnium sensum
ubi Fel. n. 2, idem heuùl.Quiain Omni dispo- et conlra prineipia juris. Si autem sit scrmode
silioiie, inquil, atlctulilur, quod priiicipalilcr Une proximo, inlenlo à legisiatore, constat
agilur, 1. Si qiiis ueccausam, iï, si cerlum pela- illiiiii non salis esse, ncm solùm quando ille

lur. Clariùs Panormil. in cap. 1 de Locato n. linis esl exlrinsecus et accideutarius, ul pro-
10; item Navar. cous. H, de Constit. et cons. bal prior ratio lacla, sed eliamsi videatur intrin-

31 , aliàs ry2,<ie |{egul;.r.;li.irlb. Bal.l. Alexand. secus, quia polesl aliunde vinci, ac superari.

el alii, cpios reb'rtTiraq. in l'ra'la. atl Kelract. Qnod p.ilel exoinplis. Nam dispensans proxi-
n. 59 et (in, et tract. 1 , de Relract., 5; 50, Gios. mè inlendil coiu'edere lavorein, et Uinieu di-

1 , n. 5, ubi eliani nonnulla adducil jura ex spensai io non (cnsi Inr r:i\(;r<ibilis, sed odiosa,

quibus id coljigi potest, et facit eliani c. 2, § ut inlVa videbimus ; er^o idem esse polerit ia
 KGIBIJS. 904

lege. Et à contrario quando legislator iiirerl quonïodô possit purum odium côntinere, cùm
giavanicn, ut per illud obviet niajori nociinien- seniper boniim inlendat. Dicendum verô est,

to, dispositio ejus non censetnr odiosa, sed l:i- ex p-»rte maleria; legis boc non repugnare,

vorabilis, juxta cap. 2, ^ 1 . de Docim. in 6. Kx etiamsi ex parle finis aliquid favorabile per

quo principio mulii cxislinianl, dis|)osilioia'm omnem legem intcndatur; et ita lex pure

capil. Si quis suadente, esse l'avorabikni, liccl pœnalis, seu, qua; soiùn» fertur ad impo-
proxiniè lacta sil ad graveni ccnsurani ini- nendam vel augendam pcenam, potest dici

ponendani ; ergo ex solo fine proximo legis- simpliciter odiosa, et leges tributorum, et

latoris non potest suuii certa régula in bâc aliaî bujusmodi sub codem ordinc contine-

niatcriâ. bunlur.

6. Dici ergo potest , leges favorabileni et 7. Difficullas verô specialis est, quando ma-
odiosam dislinguendas esse ex niaierià, ila ut teria legis uno respeclu videtur favorabilis, et

illa lex favorabilis sit, quœ favorem concedil; sub alio gravamen continet, ut ssepiùs conlin-

illa verô odiosa, quai prenam vcl aliud sinille gil, qnomodô de illà judicandum sil. Auclores
gravamen inferl. Qux' rcgida erit cerlissima, enim in boc cliam varié sentiunt : quidam
quando materia legis lalis est, ut vel purum l'a- enim dicuut omnem legem continenlem prre-
vorem, vel purum gravamen conlineat, non judicium, vel gravamen alicujus, aut malum
soKnn directeet per se, scd otiam indireolè, aliquod inferenlem, simpliciler odiosam esi^^e,

seu per quanidam consecutioneni; tune enini eliamsi magnum favorem, vel favorem aliunde

ex intrinseco fine lex lalis est, et non babet coniineai. Jia sentit Tira(|uel. in diclà Priela.

undecontrariam denominationeniaccipial. Nec n. 65, cum Joan. Andr. et aliis in c. ult. de

verô répugnât dari hujusmodi leges. Nani in- verb. Signif. circa Glos. verb. Similibus. Qui

primis saepè potest conccdi lavor, ant bcneli- dieunl, cùm concurrunt favor et odium, dispo-

cium alicui fieri sine ullo illius gravaniine, vel siiionem esse odiosam. Fundari potuit Tiraq.

aliorum prœjudicio, ut de nonnullis priviU giis in alio principio, quia existimat non posse eam-

inl'ra dicemus; tune ergo erit lex et dispositio deni dispositionem simul esse favorabilem et

favorabilis; idem ergo erit in ([uàcnniqne lege odiosam etiam respeclu diversorum, vel secun-

communi babenie siniilcin condilioneni. Sic dùm diversas raiioncs, neque idem stalulum

enim per se valdè probabile est , omnem legem posse esse partim favorabile, parlim odiosum,

probibentem aliquid per se niaium, vel pr.icci- tum quia non potest una et eadem res diverso

pienlem aliquid bonestuni, non niniis grave, jure eenseri, 1. Eiim qui œdes , iï. de Usucap.,
ant onerosuni, sed nioderaliini, et coisiniuni tum eliam quia non potest idem slatutum ex-
modo vivendi boniinum consentancnni, esse tendi in favorem nnius, quin vertatur in odium
favorabilem ,
quia reverà est magnum benefi- alterius, et è converse. Ex boc ergo principio
cium bominum, duni cos suaviler et ellicaciler inferri potest legem, in quâ simul concurrunt
dirigit ad operanduni bonnni, et vitanduni nia- favor et odium, odiosam censendam esse, quia

ium. Unde nec sola ralio obligalionis, aut vin- non potest simul esse favorabilis et odiosa, nec
culiconscientiic, necpericnlnnirealùs, quod ad eliam potest dici favorabilis omninô, quia bo-
jirîEcepluni sequi videtur, sullicit, nt censeatur num ex intégra causa ; ergo erit odiosa, quia
lexnonconlinere purum lavorcm, sed niixtiun, malinit ex qiioeumque defectu , et odium babet
tumquiaboccommuneestomni iegi,el ideônon raiionem mali. Item quia legem esso odiosam
mutât rationes particularium legum.Tum etiam non ineludit negalionem omnis favoris, sed
quia dilficultas intrinsecaipsi virtuii non iin- solam dicit impositioneu) alicujus odii, seu
pedit, quominùs virtns ipsa maxinius lavor sit; gravaminis, quod verifiealnr simpliciter de lali

ergo eâdem ratione lex, quaî est régula virintis, lege; est ergo simpliciter odiosa. Denique
qualenùs vinculum impoidt cum jnoderaiione (]uia talis lex sinq)liciier reslringenda est , ne
débita, gratia est, et favor secundîmi reclam ra- odium aliquâ ex parle augeatur; ergo est tan-

tionem spectata, licet inferiori portioni giava- tùm odiosa.

men esse interdùm appareat.Tnm deniiiue quia 8. Alii verô cxistimant, ubi conjunguntur
siquid eslpericulialicujusmaliob transgressio- favor et odium in eâdem lege, vel statuto,

nem legis, non nascilur ex ipsâ lege, sed

illud lalem dispositionem fav rabilem omninô cen-
ex bominis imperCectione, et ideônon inqiedil sendam esse. Fundari polest, quia ubi concur-
quominùs lex bujusmodi purum lavorem con- runt favor et odinni , favor praivalclet pra^fer-

lineat. Magis potest dubitari de lege odiosa turodio; ergo oonstituet dispositionem sini-
905 DE LEO mus. 900
pliciter favorabilem. Anlocedens sumilur ex duos respeclus liaberc inlcr se illan» conuexio.
1. 2 , C.dc iu jns vocando, ut nolal,el scqiiilur nem, et tune argumenlum reciè procedere,
Panoriuit. iu c. In littcris, de Ucstit. spol. quaiido favor unius augeri non potesl sine
n. 3i; Ancliar. et alii, (jugs refert Tiraq. su- dainiio alierius, neque è converso potesl in-
pra n. GG. Et coulirnialiir, quia uhi coucurruul conuuodum unius tenq)erari quin alierius ,

favor et odium , favor quoad fieri possit, ain- commodumcesselaulminualur. Siculin motu
|>liandus est , el odium reslriugenduni esl quau- |)liysico non potesl (piis laliùs aul velociùs
liini neoesse fuei'lt, ul favor aniplio(ur; orgo aceederc ad unum terminum, quiucum t'Âdem
lalis disimsilio simpliciter judicauda esl Tavo- proportione recédât ab opposite, nec polest
rabilis. bomo plus donare ex proprià pecuuiâ, quin
9. Dico lanien, inprimis, iiou repuguaro, |iauperior liai, etc. Nibilominùs tamen non
eamdem legem diversis rcspeclibus esse l'avo- semper est necessaria illa connexio inter favo-
rabilem et odiosam. Ita seiiliuut comniuiiitcr rem et odium ; sa'pè enim potesl lieri , vel au-
doctores, et expresse Glos, in dicta I. 2, C. de geri favor uni sine prsejudicio aliorum, el è
in jus vocando, verb. Litteris , quam ibi Pahid. converso unus potesl gravari , vel puniri pro-
Caslrens. et alii scquunlur. Idem saitil Innoc. pler commune bonum sine speciali favore alio-
in c. Qiiod dileciio, de Consangui. et afli. et ibi rum , qui inde resullet. Eademque lex seu
Panor. n. 7, et communiter Summislae verb. régula inierdùm ampliatur respeclu unius ob
Privilegium. Potcstque induclione ostendi in favorem, et reslringiiur in odium alierius ra-
privilegio, dispensaiioue, lege pœiiali, et si- lione boni communis , ut est optimum exem-
milibus, quse respeclu dirersorum, favorabilia plum in Qmexceptionem,iï. de Condict. in-
I.

sunt el odiosa. Kaiione item palet, quia in boc debiti. Quia potesl fieri alicui beneficium sine
nulla ratio repugnantiœ ostendi potesl : nam diminulione bonorum alierius, et è converso.
relaliones quasi oppositae possunt eidem rei Item favor polest consistere in lempore, vel
convenire respeclu diversorum , ul similiiudi- in modo, vel in lionore, aut aliis rébus, qu»
nis ac dissimililudinis , sequalis et in.equalis, non sublrahunlur uni, ul denlur alleri. Deni-
niajoris ac minoris; scd ita comparantur hsec quc hoc polest induclione ostendi in privile*
duo : nam favor et odium respectiva sunt : giis, in dispensalionibus , in pœnis, et aliia
favor enim alicujus est lavor et odium sinii-
, , similibus.
lilerergo nibii répugnai eamdem dispositio-
; 12. Deiiule addo, quando lex diversis re-
nem, respeclu diversorum uni esse favora- , speciibus esl favorabilis et odiosa, non semper
bilem, alleri odiosam. favorem odio, aul odium favori esse praeferen-
\0. Dices, verum esse boc non repugnare, dum , sed prudenter pensanda esse omnia,
illos tamen duos respeclus ita esse inler se scilicet, intenlionem legislatoris , rationem
oonnexos, ut unus ex odiosequatur, ideôque, boni communis , el alias circumstanlias ma-
non posse secundùm unum ampliari legem, teriœ el verborum , ul illud praiferatur, quod
quin secundùm aiium eiiam ampliclur, neque videlur esse gravius, el bonestali ac justitiae
è conversosecundùm unum restringi, quin legis niagis consciiianeum. Hœc assertio qua-
secundùm odium reslringatur; el idcircô iie- tenus média est intcr duassentenliasallegalas»
cessarium esse de tali lege judicare lanquàni potesl uiriusqiie moiivis suaderi, et per se
defavorabili absolutè vel odiosâ absoluiè, ila qnidem speclala valdè probabilis est. Quia

ut vel nnlla ralio odii liaboatur proplor favo- favor magis per se iutendi polest , odium verô,
rem , vel nulla ratio favoris propler vilan- seu gravanieu minime, sed propler insianleni
dum , seu minuendum odium. Exemplum necessilatem. El ideô per se loquendo, ac cœ-
optimum est in lege iribulum impouenlf leris paribus, favor esl praeferendus : nihilomi-
quse odiosa esl ei cui Iribulum impouitur , MUS lanien lanla esse potesl nécessitas impo-
favorabilis autem ei ,
pro quo imponilur n(!ndigravamen ut imponendum sit, vel au-
vel rei ,
propler quam imponilur, nec jto- gendum pro|)ter majus bonum. Atque sic sen-
tesl uno respeclu augeri , et minui secun- tiunl (pii censent, canonem. Si qtiis suadente,
dùm alium , et idcù necessarium esl, ut aller esse legem favorabilem, et esse extendendum ,

respeclus vincal, secundùm quein lex jiuli- eliamsi censura exleudi consequenter videaiur,
celur simpliciter favorabilis, vel simpliciter quia esl favor religionis , el rcipiirit illum ri-

odiosa. gorem, utsiabilis perseveret. Simililer in lege

i\, Ilespondeo cnncedondo intordùm illos inqioiicnte Iribulum potesl esse causa lani pi.'i

Tll. \ll. 29
î)07 DE LEGIBUS «08

H necessaria , ut non habeatnr ratio odii , seu lulè favorabilis, ut doclaratum est. Quod si
!

Sravaminis, quominùs lex simpliciler favora- lex sit, quaî nidli imponit spéciale gravamen,
et extendenda sit. E contrario verù lex nec ita est gravis et onerosa, ut propterea
bilis

cxcludens lœminas ab hœredilate, licet in- odiosa censealui' co ipso quôd est jusla, el

tendat favorem niasculoriuii , odiosa simplici- propiiia communi bono , censelur favorabi-

ler est , et coarctanda , ut est comuninis do- lis , et amplianda inlra liuiiles favoris, et ila

clrina juristaruui, ulvidere licet in

Tiraquello relinqiiittir parlitio siiliiciens et ada^quata.

supra dicta Pra;f. n. 64, et aliislocis qu3e ipse 15. Tandem quod ad ullimum puncium at-

allegat , quia (avor ille privalus est, et non ad- tinet, plures numerari soient modi, aut quasi
modùni necessarius, neque ad pacem, et ho- species legum odiosarum ; très aulem , vel

ncslalem moruni niuUùui ulilis. et ad liunc ({ii.îluor videnlur esse prœcipuoe. Yidelicel lex

inodum est de aliis judicaiidum. po^nalis, lex tributum aut onus imponens,

13. Unde tandem assero, ubi res fueril du- lex irritans facium, quod prohibet directe, vel
bia, quia lavor et odium videnlur quamdaui indirecte, seu consequenier, lex exorbiians à

tcqualitatem liabere, velquia ad iiivic.em se ba- jure anliquo vel à conuniini jure, aut illi de-

isent , sicut excedens et excessum ,

lune favo- rogans , vel liinilans , aut corrigens illud. Et à

rem esse praeferendum , et ad ampliandam fortiori lex posierior piioiem abrogans, et de

îpgem , esse judi( aiidam simpliciler lavorabi- bis omnibus in praisenli libro dicenuis, qua-

b'm. lia sumilu.- exGloss. in 1. 2,c. de bis qui lenùs peculiares proprielates, et efiectus ha-

<jon possunl ad llberi. pt-rven. verbo Interrogu- benl, quos explcaie necesse est. Aliae verô le-

terit, ubi etiam Bald. et alii, idem Bald. in 1. gesomnes, quai hujusniodi non sunl, inter

l;enult. c. de Pactis, circa finem, ubi etiam favorabiles compulaniur. Verùmlamen ex vi

Roman, et Alex. lib. 7 Consilior. cons. 197. bujus negalioiiis non participant spoeialem
El ratio est facilis ex diclis ,
quia lex per se et raiionem qute proprià consideratione in-

quasi sponle suà inducil iavorem ,

oiiium verô digeat ; tanlùm ergo illae ,
quai privilegil

quasi ex accidenli , et coactè ob uecessila- raiionem babent , spécial! indigent ratio-

«om; id autem quod est per se praifertur ci ne , et ideô de illis dicemus in liiiro se-

quod est accidentaiium , ca;leris paribus, ac quenti.

subinde etiam in dubio. Explicaïur hoc am- CAPLT m.

pliùs, quia odium non inlenditur, nisi ut ian-
Vtriim leges pœnales obligent in comcientiâ ad
t;cm codât in aliquod commodum ,
quod vel
(ictus (jnos proxiutè intendunt.
f;il lavor, vel ut i'avor reputetur ;
favor autem
odium imô ex génère suo \. Du;ie parles in lege pœnali dislinguendoe
)!on est propler ;

est per se; ergo uiagis inlenditur lavor ex sunl; una est de actu quem inteiidit fier! aut
.Mio génère. Nam propler quod unumquodque omitli, alia est de pœnà quani impanit conira
magis ergo in dubio, ac CLCieris trausgressores talis U-gis ; et (juamyis \n\OY
i;dc, et illud ;

Etiia facile concilian- pai'S videri possit exposita Iractando de lege

paribus favor pra,'l'ertur.

sententiae adducta;, et solutai niaient om- Inuiianà, civili el canonicâ, tamen ali<piid spé-
i!ir

rationes dubilandi, ut facile [)()tesl lector ciale habere potesl in lege pœnali , et i<i(ô
lios
prius de priori parte dicemus, postea de
imelligere, et ideô non oportct circa singulas
ill.â

posleriori, circa illam verô partem nuilla in-

immorari.
44. Ex bis resolvitur, quod sjeundo loco quiri possunl. Primum, au leges pœnaîes pos-

supra proposui de suHicienlià pra'.dicta; par- sint obligare ad culpam : secundùm, au de

Posset enim facile dici, non oporlerc facto obligent; leriium, an possini non obli-
litionis.

ut onniis lex, aut favorabilis sil, aut odiosa. gare ad culpam , sed ad solani pœnam : quar-

poiesi aliqua esse nuxta secundùm diver- luiH an de facto sic obligent. Et baec duo
Nam ,

neu- puncla examinabimus capiie sequenli, nunc

sos resiiectus, et aliqua forte esse potesl
nec odium coutineal, nec favorem, reliqua examinanda sunl, et dillicidlas est de
tra, ita ut

ut videnlur esse praicepta moruin

generaliler legibus impoueutibus pœnam tenq)oralem :

proposiu» propler connnuue bonum. Aleiiùs nam de spirilualibus, ut sunl censurai et si-

miles, nulla est dubilatio, quiu regulariier

tamen dicitur, divisionem esse adaiquaiam,
loquendo culpam supponant, ut ex diclis in
quia kx, qusvidelur mixU, ab eà parte dcno-
in eà prievalet vel si est du- libro 4 constat, el in scquenlibus magis de-
minatur, quai :

bium, autaequalitas, talis lex censclur absQ-

909 DE LKGiBUS. yio
2. Circa prinium crgo, de polestale nulla est mine negari , et esse rem adeù claram ui
conlroversia , cl ideô brevilor ilieiinus non non egeat probatione ergo idem potesl ;
la-
excedcre liinnanani polestulein praîcipere ali- cère siniul per unani legem, quia valdé acci-
quid siniiil obligando in coiiscionlià , el inipo- dentaria est unilas, vel pluralitas iegum,
ne-
ni'ntlo p(jL'naiii, ac subindc possc ab hoinine que variaie potesl ralionem juslitiai aul po-
fieri legeni obliganleni in conscienlià, el im- testatis.

ponenloni pcrnani cerlani iransgrcssoribus 3. Sed objici solcl quia videtur excedere
,

(piod t'iiani de principe seculari nulius Juris- justitiu; aîquitatem reatum

, duplicis pœna;
perilornni negavit , ut lalelur Navairus in imponcre propter unam Iransgressionem : nam
cap. Fruteriiiias, 12, qu. 1, n. 22. VA prubatur in l'oro Dei non insurgil duplex iribulatio , pro-
facile : primo , quia lalis lex potest esse vaidè pter idem delictum, ul dicitur Nabum I, ubi
conveniens reipiibiicae , imo experienlia oslen- Septuaginta legunl : .\on vindicabit bis in id-
dil sa-pè esse valdè necessariani, el aliuqui ipsiini in (ribulatione; ergo midlô minus polesl
nullani injnsiitiani conlinel; ergo non est cur id lacère legislalor bumanus; ergo dùm im-
excédai poteslaleni huinanam : jie(iue uila ponit pœnam lemj)oralem, non polesl impo-
ratio pioi)al»ilis ad hoc afferri potesl. Secundo nert; a;lcrnam, vel aliani alterius
vita;; ergo
de logildis iinponenlibus spiriuiaieni pœnani nec potesl obligaie in conscienlià,
quia ad
e.vconinuinieationeui, etc., nenio dubilal quin banc obligaiionem scquilur reatus
poen* alte-
obligent in conscienlià ad actus pra^ceptos, rius vit*. Respondeiur
negando assumptum, ,

\i\ probibitos, ut in libro 4 diximus, (piia et palet inducliunc, cpiia Deus priccepto
im-
spiriiuaiis pcena maxime solet impuni propter posilo Adamo, oliligavii ilhim in conscienlià,
conUimaciam , qu* non est sine inobedieniià, el sub gravissimà cnlpà, el reaiu
pœnae aîternae,
etcuipâ, et quia spirilualespuMiiE sunl médi- et nihilominùs addidit pœnam inorlis tempo-
cinales, ci praicipuè inlendunt curalionem ralis, idemque conslat multis pr.eceplis le- in
aninuB et currectionem culpa;; ergo, genera- gis veleris, quai obligabani sub pœnà mortis
tim locjuendo, non excedil polestalem buma- et de .illis est gf-ncraiis régula, quôd obliga-
nam obligare iu conscienlià sub cerlà etiam bant in conscienlià. Idem fil evidens ex diciis
pœnà per legem iraposilà ergo nec excedit ; de iege addenle pœnam excoramunicaiionis
hoc facur.atem legis, seu poleslaleui civileuî eliamsi supponai realum pœnae aeteruic.
Item
eliamsi pœnas tanlùm temporales imponal. de Icge adilente pœnam temporaleu! propter
Piobalur consequentia ,
quia nulla sulliciens criraen contra legem naluralem, vel contra
ratio differentia; assignari polesl, quia utraque aliam priorem legem humanam, quia ibi eliam
poleslas , sicul includit vim dirigendi in con- conjunguntur du* pœnce sine injusiitià. Ratio
scienlià, ila eliam uLnique includit vim coer- verô est, quia vel peccatum propter suam in-
cendi per poenas proportionalas, et sicul adjc- linilutem est cai)ax utriusque pœna; et plurium,
clio prt;uae ^])irilU"lis est iiioralitcr necessaria vel quia Iransgrcssio legis bumana; non solùm
in Icgibus ecclcsiasticis, ita pœna temporalis est ollensio Dei , sed eliam principis , et rei-
est moraliler necessaria in civilibus, imô in puljlic* bumana', el ideù ab uiroque jusiè pu-
ulris(ine iegibiis. Quia uU'a([uc obligalio simid nitur. Code eliamsi lex aliqua non imponal
magis Cdgil, quàni altéra tanlùm, et scnsuaies specialcm pœnani, sed sit pure moralis, potest
bomines eilicaciùs tcireniur comminatione princeps punire temporabler Iransgressorem
temporalium pœnarum, liccl spirituales gra- lalis legis ,
quamvis eliam in foro Dei babeat
viori's siiit. ïerliô, (juia legislalor liiimanus realum suie propriaî poMj* ; ergo signum est
polesl sine adjeclione puenu; leaiporalis obli- diiplicem illam pœnam diversaj ralionis, et
gare in conscienlià per suas leges; ergo eliam distincli fori, divini etbumani, non cxcedei«
cum iilà. Pi'obiliir conseqnentia, «[iiia legisla- merilum lalis transgressionis. Nec locusNabum
toi' bu(nauus polesl adjii ère poenaui leinpora- ali(jiiid iàcil ad causam, luni cpiia ibi non
agi-
lem oitligalioni legis naturalis, ut pii'.nani mor- lur de Iege, aul ejus pœnà, sod de quàdam

tjs propter bomicidiuni , vel furlum gravissi- promissione Dei rcs[)eclu populi judaici, quem
mum, el simiiiler polesl per poslerioren» legeii li!:ic secundo slatuil nun punire, non quia
adjicere pœnam priori legi bumana; pure r.io- juste non poluil, sed quia ex benignilale no-
rali, et obligauli iu conscienlià, ita ut Icx luil; lum eliam qiua ibi est sermo de duplici
poslerior non auferal obligatioiicm prioris tribulalione lenq)orali , licel per ligiiram ibi
m lalè probal Navarr. supia, dicens à ne- signilicatum luerit eos , qui ita allliguntur
.,n h\: \.VA nus. 9i2

vil/î, ul vcrain pd'niioniiam ;tgani, iiiiii(pi:ini do lali po'uâ cogitârunl; ergo non
seinel in liAc
osl vcrisimile illam intendoro maxime quando
esse passuros secundain vit* fulin bc allli- ,
non
clioiion».
pd'nam tomporalom expriniunt. Quarto allogat

Siipposilâ (M-o polcslale de fado ,

sou Navar. consuetudinem , tcslalurquo comnuuû
i. ,

legislaloris liumani, superest qnœ- consensu receplum esse, ut ha; loges in hoc
de volunlaïc
asserens, logos sensu inlolligantur. Tandem quia aliquae loges
slio. In qiiâ est prima opinio

luimanas eo ipso quôd sanciunlur lemporali- pœnales non obligant in conscienlià ; ergo

Jjiis pœnis, non obligare in conscienlià de nullœ , nam est eadem omnium ratio.

6. Niliilominùs contraria sententia verior esl

facto, et juxla prœsuniptam volnnlaioni logis-
latoris, nisi aliud ipsoniot exprimai, (piod rarô
etsocurior. Dicendum est ergo legem, quae in
lit vel nunquàm in legibus civilibus. Hanc opi- verbis suis et modo, quo ferlur, praeceplum
nionem polissimùm défendit Navarr. supra, et continet, etiamsi pœnam adjiciat, obligare in

et pro illâ rofert Ma- conscienlià, vel sub moriali, vel sub veniali
in Summ. o. 'iô, n. 55 ;

quem etiam referl, et sequi- culpà juxta qualitalom matorise et alia signa
tesilan. nol. 78, ,
,

lur Decius in cap. ^'am coucupiscenliam, de data in suporioribus libris, nisi aliundeconstet

Constit. lect. 2, n. 7, ubi referl Hoslien. et de expressâ meule legislaloris. De hâc postremâ
Jean. And. in ca]). Rclatim, ne cleric. vel nio- liniilatione dicam in capiie sequcnti. lllà ergo

Tamon bi spocialilor loquunlur de qni-

iiach.
omissà , assoriio est communis tlieologorum
busdam stalutis religiosorum ut Dominicano- , quam maxime defondunt Castro lib. 1 de Leg,

rum nec putant id esse générale. Inde cliam

,
pœnali cap. 8; et Solo lib. 1 de Jusiit. q. G,

Matcsilanus eos referens, cum eis lantùni vi- art. 4 et 5, qui allogat D. Thom. 2-2, q. 186,

detur sensisse. Iiem vorô generaliùs sonsit art. 9, ad 1 . Tenet etiam Driedo lib. 2 de Li-

Iniola in cap. 2, de Majoril. et obedicnt. et in bort. Christianà c. 1; et lib. 5, c. 5, ad 5; Me-

cap. C«m con/JHÊfH/, de Jurejur. quem refert din. C. do FJestit. q. 12, aliàs 13; et q. 56, ad

et sequitur Decius supra lect. \, n. 5. Sod illi 6; et in Cod. de Pœnit. tract, de Jejun. Idcni

loquuntur non tanlùm de pœnalibus legibus, sentit Ilenr. quodlib. 3 , q. 22. Nam licel va-

scd absolutè de bumanis probilienlibus, vel riis dislinctionibus ulatur, tandem in hâc sen-
prœcipientibus res indifférentes, seu non ne- tenlià porsistit. Tenet etiam Tolet. de 7 pec-

cessarias ad honeslalem ex lege nalurte quo- , cai. mort. cap. 20; Bart. Medin. 1-2, q. 96,

rum opinionem quoad hanc parlem improbabi- art. 4, dub. 5. Qua; est etiam communis cano-
lem esse supra ostensum est lib. 3 et 4; et nistarum, tonet Glossa in cap. Vt animamm,
Navarr. etiam ab illis in hoc dissentit, quamvis de Constil. in 6, ubi idem sentit Domin. et in

in pracsenti eorum aucloritale ulatur, referens cap. Perpetuo, eodoin lit. Iilem habet Félin, in

alios pro illâ sentenlià ,

qui rêvera illam non cap. Nam concupiscentiam , de Constit. n, 1;

docent, ut Félin, in cap. 1 de Spons. n. 42; et Sylvest. vorb. Inobedietitia , in fine, et ibi An-
€ajet. de quo jam supra dictum est. Quod gel, et Armil. n. 2, et vorb. Lex, n. 4; Covarr.

verè ad prsesens spécial, dictam sententiam in Reg. Peccatum, 2 p. § 5, n. 5.

docuere priùs Jason in 1. 2, C. de Jur. em- 7. Fundarisolot primo haec opinio, quia lex

phyl. n. 145; et Ludov. Gom. in cap. 2 de Con- pœnalis est vera lex ; ergo obligat in conscien-

stit. 1, in 6, n. 60. lià. Probalur consequentia ,

quia vis obligandi

5. Fundamenta Navarri sunt: primuin, quia in conscienlià est de essentià logis et per hoc

lex pœnalis est odiosa , et ideô inlerprelanda solum distinguitur à consilio, ut in superiori-

henigniùs quoad fieri possit : haec autem intel- bus dictum est, et insinuai D. Thom. 1-2, q.

ligentia est benignior multùm ad

, et confort 91, art. 4. Ha^c vorô ratio non convincit, quia
lollendos laqueos, et pericula animarum, et non est de essentià logis, ut determinalè obli-

polest sine inconvenienti sustinori. Secundum got in conscienlià adactum, quem praîcipuè
quia legislator addens pœnam temporalem, inlendit, ut in capiie sequenti explicabo. Se-

praesuniitur exoluderc a'ternam ,

cpiia qui ex cundo fundari solet quia pœna dicit essentia-

duobus unum exprimil, et aliud lacet, cense- lilor ordinem ad culpam, nec aliter dici potest

lur illud excludere, juxta regulam text. in justa. Nam ut dicilur Dent. 25 : Secundum
cap. Nome, de Praesumpl. Tertio, quia loges mensuram delicti erit ptagarum modus, et si-

humanae rarô explicant in actu signato obliga- gnilioalur in cap. 2 de Constit. in 6, et in

tionem in conscienlià, vol corto civiles nun- cap. Non alferamus,'i\, q. 1. L'nde August. 1

quàm hoc déclarant : imô infidèles principes Hetract. c, 9: Omnispœna, sijuslaes(,peccati

913 l>t LM.IlUiS. ••U
pœim est, et stipplicium nominal ur , cl ideo ciil- cxlensivè, ni solvendo argumonla Navarri fa-
|)ain cl paMiJini roricllaliva esse dixil Geison. cile coiislabil.

Iract. (le Vhà spiril. lerl. 1, el insinuât 0. 9. Kl bine confirmari polest asscrlio exeni-
Tiiom. 1-2, q. 87, art. 7, et q. 108, art. 8; plo pr-xcopti recilandi boras canonicas : nam
ergocùmlex pœnaliçjnslè piiniat, supponit ciil- babot adjunciam pœnam rcslilulionis in benc-

pani in trangrcssioiie ejus. Veriunlanjcn cliani liciariis, et nibilominùs obligat in conscienlià.

liu'c ralio non urgot, nain licol pœna in qnà- Kospondonl autein aliqui, obligaiionem rcci-
dam signilicatione rigorosà dicat ordineni ad lanili in conscientià, esse priorcm illâ Icge
culpam , tamen latiiis sumpta pro quocuniqiic pœnali, ex priori prœccplo morali, scu con-
snpplioio, vol danino, anl inconnnodo ,
polest sueludine, (|uai non fuil ablata per poslcriorcni
jnslè inforri proptor juslam causam sine citlpà, logom piriialcm, jnxla doclrinam supra dalam.
ul latè oslendil Navar. in diolo cap. Fraterniias, Sod conira boc inslatur ralione supra faclà,
\\. 10, usque ad 14. Vel elianj dici polcsl, li'Cct (juia si diversis legibus inducilur baic duplex
omnis pœna sit proptor cnlpani , non lamcn obligatio circa idem, cur non etiam eadem?
semper esse proptor culpani conira Douni, scd Quia sicut lex posterior addens pœnam priori
inlcrdîini snTlicorc culpam (piasi cinloni ol liu- obliganli in conscienlià, non revocat il!am,
nianain. Scd urgent aliqui, quia si quis ex igno- nec oslendit lalem esse inientionem imponen-
ranlià invincibili contra pœnalem legein com- tis poMiam ; iia adjeclio coraminationis pœnae
niiltat, non fit reus pœnse, ut infra dicemus; addita praecopto, non revocal vim ejus, nec
id anleni non videlur esse, nisi quia ignoran- indical lalem esse inientionem prœcipientis,
tia excusât culpam; ergo signum est lalcm imô poliùs solel indicare severilalem praecepti,
pœnam supponere obligaiionem sub culpà. el majorem voluniatem obligandi. Accedit in
Respondeo tamen , eliani hoc signum non esse diclo exemplo quôd lex recilandi oITicium
,

sufficiens. Nam si ignoranlia excusât pœnam Virginis imposilim clericis pensionariis sub
(ut supponitur, et infra examinabilur),non est eàdera pœnà obligat in conscientià , et tamen
solùm quia excusât culpam, sed etiam quia non est antiquior illa obligatio, sed per idem
reddit actum involuntarium ,
qui née est culpa, prseceptura inducta.
nec justa causa pcenje; maxime ubi pœna non 10. Denjque, loges juslae taxantes prclia rc-
ponitur , nisi ad inducendam , et quasi cogen- rum, licet feranlur sub comminalione pœnae,
dam voluniatem ad aliquid ,
quae coactio non obligant in conscientià , ut est in Hispaniâ lex
liabel locum , ubi voluntaria ratio ignorantiœ taxans prelium Iritici ; ergo idem erit in quâ-
invcnitur. cumque aliâ loge pa^nali. Respondenl aliqui,
8. L'nica ergo ratio assertionis est, quia lex non esse eamdem raiionem ,
quia per legeni
conlinens praiceptum obligat in conscienlià, lasantem prelium fit ut merces non plus va-
ut supra ostensuni est , sed talis lex continet leant, et ideô si chariùs vendantur, fit contra
prificeplum ; ergo obligat in conscientià. Con- jusliliam , et inde orilur ratio culpai. Sed con-
sequentia palet, quia major proposilio univcr- ira, quia lex taxans prelium roi, idoo facit ut
salis est, et quia adjoclio pœnse non obsial non plus valeat, quia définit médium justitiaî,

obligalioni in conscienlià , ut salis ostensum sedeodem modo per alias Icges constiluitur
est. Eàdemque ralione probari polest miner médium virlulis, vel in justitiâ, vcl in reli-
quia lex illa coniinel prreceplum ex vi vcrbo- gione, vel in aliis, quia Ikoc est eUi<acia legis
runi, consideralà qualitate maloriai, cl aliis bumance, ut in superioribus oslonsum est,
necessariis in superioribus declaratis; itaut si unde consequcnler contrarium aclum consli-
non adderetur pœna, illa forma prcecipiendi, luil in specie vitii opposili ; ergo of)ligal eii;un

tali modo prolala, et in tali malerià, essel in conscienlià ad i-crvandum talc médium , vol
sufficiens ad inducendum prœceplum , etindi- vilandum laie viiium. Nec videlur posse assi-
candam talem inientionem pnecipientis, linec gnari siilbcions ratio, ob quani lex lala in ma-
eniin inprimis necessaria est; sed adjeclio lerià juslitiae , censeatur praescribere médium
praecepti non évacuât banc vim legis, et ver- virlulis cliamsi pœnam adjungat , et non idem
borum ejus, noc oiiam est signum inleniionis censondum sil i\c legibus praHipiontibus sub

non obligandi, aut praîci|)iendi in logislalore, poMià in aliis maloriis.

quia non soient adjiccrecoraminalionempœnaî, 1 1. Ncque in contrarium urgent rationes Na-

ul suum praîceptum desiruant, scd ut munianl, varri. Ad primant enim respondeo , beni-
et qnodam modo augeant obligaiionem, saltem gniorem inlcrpretalionem liabere locum , ubi
01 o DE LEC. IBUS. 916
res est moraliior dubin , cl talom ossc dcbere CAPllT IV.
ul verba logis non corrumpat. Al bic sensus An dentur , vel dari possint leges pœnales non
Icgis non est diibius, quandoquidem suppo- obligantes in conscientià, sed tantùm sub pœnâ,
niinlur Terba ex se siifTicienier significantia sine interventu culpœ.
proeccplum , et sine lundaniento recurrilur ad 1. Partem negantem tenel Sylvesler supra ,

intenlionem , corriinipendo , se» enervando et sequitur Armilla, licel non videatur conse-
verba legis. Ad secundam dicilur priniô quenter loqui , ut explicabo. Cilalur pro hâc
axioma illud , et cap. Nonne, ibi allegaliiin, scnlcntià Solo supra , sed si atlenlè legaïur ,

habere locnm qtiando vel duo , de quibiis esi non iiegat polestatem , nec in re disseutil à
sermo, siinl repugnantia, vel quando sunl commuui senientiâ , licet in usu verborum
ad eligendum proposila ; lune enim assumptio discrepare, et sine causa conlendere videatur.
unius praesumilur esse exclusio alteriiis : si Ciial etiam Sylvesler pro liâc sententiA D.
aulem non sint hujnsinodi , non est illa sulli- Tlioniam, et auctores, qui indistincte dicunt
ciens conjectura, nisi ali.ie adjungantur. Al hîc legem vel praeceptum superioris obligare in
obligalio ad culpani et pœnam, non répugnant conscientià. Eidem sentenlia; adhaerere vide-
inter se; imô ex se habent quamdam con- tur Bellarmin. lib. 3 de Laicis cap. il , pro-
nexionem , et ideô sola adjecl'o pœn?e nuUa bation. fi. Fundamenta hiijus senlentiae tacta
est conjectura exetisaiionis culpre. Deinde sniil in pr;Tecedenti qii:eslione , et ferè soluta.
dicilur, in lege, de quà iraclamus , sulïïcien- Summa est, primo, quia de ratione legis est
ter contineri obligatloneni ad culpam in ver- obligalio in conscientià; ergo répugnai esse
bis praeceptivis, et ideô dici non posse eain veram legem pœnalem ,
quin oKliget in con-
legem coraininari pœnam, prsetermissâ coni- scientià. Secundo , quia aliàs esset injusta in-
minalione culpre , quia non solet aliler culpse ferens pœnam sine culpà. Tertio, quia aliàs
reatus proponi , nisi prœcipiendo. nulla esset ratio inferendi majorera, vel mino-
12. Unde ad tertiam rationem negatur conse- rem pœnam per taies leges ,
quia pœna infer-
quentia. Qu» si alicujus esset niomenti, pro- tur major, vel minor, juxla proporlionem ad
baret, etiam leges bunianas morales non adji- culpam; sed ubi nulla est culpa, non potest
cienles pœnam , non obligare in conscientià ,
esse major , vel minor culpa ; ergo nec major
quia hoc non exprimunt in actu signato ; et le- vel minor pœna. Quarto, quia nulla potest
ges principum infidelium non ligare conscien- ratio reddi , cur quaedam leges pœnales potiùs
tias , eliamsi pœnales non sint ,
quia taies obligent in conscientià ,
quàm aliae , nec de-
principes nihil de pœnis allerius vilae cogilâ- clarari facile potest, quo signo,aut modo
runt; utrumque aulem absurdum est , ut con- discernendae sint hujusmodi leges.
stat ex lib. 3. Igitur, sicut in legibus moralibus 2. Nibiloniinùs dicendum est primo, dari
sufficit naluralis vis praecepti ad induoendam posse leges cogenles . seu obligantes sub com-
obligatloneni conscienliae , etiamsi princeps miiialione pœnae, licel non obligent in con-
illam non exprimat, imô nec de illâ cogilet in scientià ad actum, propler cujus iransgressio-
actu signato, sed tanlùni de pneceplo inipo- nem obli ant ad pœnam. Ilanc assertionem ut
nendo ; ila etiam sulFicil in legibus pœnalibus. claram supponit Navarr. supra, eamque tenel
El patet ,
quia prœceptum morale régis infide- Victor. Relecl. de Poiestat. civil, n. 20 ; eam
lis obligat subreaiupœnœ vitoefuturae, eliamsi eliam lalè oslendit Castro, et sequuntur alii

legislator illam non cognoscat , quia sufiicit antiqui cilali. Qui dislinguunl duplicem legem
vis connaturalis praecepti ; ergo etiam sufficit pœnalem, puram et inixtam, seu composi- ,

in lege pœnali, quse simul moralis est : nulla lam quibus membris addilur leriium de lege
,

enim ratio differentiae in his casibus reddi po- humanâ non pœnali, sed pure morali qualis ,

tesl. Ad quarlum, negamus lalem consuetudi- est illa qnre obligat in conscientià , et pœnam
nem ,
quam doctores communiter non agno- non adjicit. INcc lelerl quod Navarr. ait, eliam
verunt, nec ex commun! usu , et sensu fidclium ex bàc lege non servalà incuni reatum poefnae :

colligitur. De quintà rationc in scquenli capite nam lioc semper verum in foro Dei non
est ,

dicendum est. verô in foro huniano unde ille reatus non ,

oritur propriè ex lege bumanà , sed ex nalurâ

rei, vel ex divinâ lege, et ideô illa lex hu-
manâ merilô dicilur moralis pure, id est, non
pœnalis, quia ipsa nec taxai pœnara , nec
817 DE LEf.IBLS. ni8
directe iniponit illam. Mixta vorô dicilnr, qiiae 4. Prior verô pars anteccdenlîs probalur
siniul inomlis est cl pœnalis, cl duo pra^ccpla exoniplo regularum religionum,quai hoc modo
virlule incliidit , uiuiin t'aciendi, vcl vilaiidi obliganl. Hespondent aliqui illas non esse
talpin nctiim , aliud siisliiiendi taiein pn'iiam ,
leges, sed vel cousilia , vel conventiones
si i(l non li:it ; el di' liàc inlcllignnliir oninia quasdam, el (piasi pacla. Sed hoc gratis dici-
dicta in capite praecedenti. Lex atileni pure lur : nam communiler verae constiluliones^
pœnalis dicilur, qna; solùm hahet nniin) pric- el statuta censenlur, et ita à Ponlilicibus vo-
ccptuin quasi liypotlicticinn i>uslinondi lalcni canliir, cùm danl poleslalem ad illa condenda.
pa'nani , vol inconimodiun , si iioc vcl iiliid llem quia suiit aclus jurisdiclionis, el polesta-

liai, cliamsi de actu siibslrato tali condilioni lis superioris imponentis necessilalem aliquain
prfeceptum non imponatur. Et quainvis Na- sic operandi; ergo excedunt rationem consilii ,^

varrus supra novani dical esse dislirtctionein et non sunt tantùm conventiones. Nain lieet

illam, et Sylvesler et Armilla illani conlcni- illam supponant, quatenùs in principio fuit
nanl ni puerilem , verbaleni, et inutilein, ni- necessaria professio talis slalùs; poslea obli-
hiloniiniis nec nova , nec puerilis est, quia gatio nascitur ex jurisdiclione. Unde quidam
illà Hiuntur graves doctores , non tantùm nio- exisiimant, ad rationem legis salis esse,quôd
demi , sed eliam aniiqui, ut llenric., Angeliis, inducat necessilalem sive ad cidpam , sive ad
Castro , et aliqui alii ex allegalis capile praece- pœnam. Castro verô supra dixit , bujusmodi
dcnti pro noslrà sentenlià. iNec etiam polest legem imponere obligaiionem in conscieniià
dici inutilis, aul verbalis : nam rem , quam judici, ul transgressorem puniat, et ita faielur

Iraclainus, rectè déclarât, et polest optimà babere magis proprielatem legis respecta judi-
ratione fundari ,
quia simul etiam probabiiur cis quàm respcctu rei. Sed instari polest, tum
assertio posila. quia praecepla religionis non magis videnlur
5. Ratio autem est, quia legislator polest obligare in conscieniià Praelatum quàm subdi-
simul suâ lege obligare in conscientià, impo- luiu ; tum eliam quiahîc agimus de legercspec-
nendo pœiiani transgressoribus , ul in supe- lu subdili. Et ila ( ut ipse etiam faielur ), si lex
rioribus osiensum çst, el polest etiam obligare pœnalis imponat pœnam ipso facto solvendain,
in conscientià sine adjeclione pœnse : ergo obligat subdilum in conscieniià post transgres-

eliam polest obligare solùn» ad debilum pœnse, sionem legis, ad solvendain pœnam. El idcô
et ita résultat disiinclio irimenibris respeclu in universum magis placet , banc legem sem-
legis humanœ in conmiuni , el biniembris per resolvi , ut sic dicam , in aliquam obliga-
respecta legis pœnalis. Solùm superest pro- iionem conscienliae, ut lib. 5, cap. 18, de-;

banda prima consequentia negarienim posset, : daravi , quia licet non obliget ad id quod
quia culpa est prior quàm pœna et ila po- , immédiate pnecipil, tamen si quoad illud non
lest ab illà separari, et cum illà conjungi : sei veiur , obligal in conscientià, vel ad solven-

pœna vero cùm sit posterior quàui culpa , licet dain pœnam , si sit lalae sentenliae, vel ad sus-
possit cum illà conjungi , non tamen videlur tinendani illam , cùm imposita fuerit , ut

posse ab illà separari, quia fiindalur in illà. sentit D. Thomas 2-2, q. 18G, ad 1; ergo
Sed nibilominùs probalur coni-equenlia , quia suflicienler salvatur in tali staluto vera raiio

ille modus prsecipiendi non est contra ralio- logis.

nem legis , nec contra rationem justiiise ; ergo 5. Altéra verô pars , scilicel, hune modum
polest legislator pro suo prudenli arbilrio legis non repugnare cum aequitate , seu justi-
illum tantùm intendere , r\ non alium ; ergo, lià, probari solel ex régula juris 25, in 6,

si ila facial , consliluet legem pure pœnalem ,

quôd pœna interdùm incurritur sine culpà,
quse in conscientià non obliget ad aclum prse- quainvisnon sine causa ul etiam , dixit D.
ceplum, sed tantùm sub pœnà. Prior conse- Tbom. 2-2, q. 108, art. 4, ad 2, affercns
quentia palet, quia cùm ulraque obligatio cxenq)la irrogularitalis ,
quae sœpe incurritur
oadalsub poleslalem legislaloris , polest prout sine culpà, et idem est de iiilenliclo. Ad iiajc

voluerit illà uti, quantum ratio legis justx verô dici posset , irregularilalem illam non
permiuit. Posterior item consequeniia clara esse pœnam ; intcrdiciiim verô nunquàm iia-
est, «niia oi)l|oalio legis pendel ex inlenlione poni sine culpà alicujus, quam vis compre-
legislaloris , et non polest illam excedeieex liciidal inuocetitos propler aliquam unioncin
vulgari régula, quodaclns agonlium non exce- (jiiam liabenl cum tlelintpn nie, Sicul pienj^
dunt intenlionem eorum. pairis peccanlis solel redundaie in filios inno-
 .lULS. 920

tentes. Sed in hoc non est de nomine con- testatis jurisdiciionis,qua; est in superiori, se-

lendcndum. Falomur enim ( ut dixi cap. qui polest talis modus imperandi, et imponendi
praecedente )
pœnam in maximà quâdam pro- lalem obligalionem , «piia per se est ju-

prietate sumptam includererationem vindiclae, slus , el ulilis communilali , ul declaratum

et dicere ordinem ad propriani culpani. Non est.

est tamen necesse ila in pracsenti siinii : nam 7. Dico secundo : Aliquœ sunt leges pure
generaliùs onine inconimoduni nalur* , ex pœnales, et in conscientià non obligantes
quâcuniquc causa nascalur, iucludilur sub nisi ad pœnam , qua; ex materià et verbis
malo pœnse , et specialiter , ac niorali modo aliisque circunislaniiis à legibus pœnalibus
loquendo, eliam dicilur pœna propria oninis mixtis discernenda; sunt. Prior assertionispars
aUlictio, quae sitpermoduni coaclionis, ut lex Clara est, eanique videnlursupponere auctores
aliqua servetur , et liœc potesi sine culpâ allegali in priori assertione, et licel Castro
contra Deum imponi , quanivis non sine aliquo dubilet an denlur laies leges, tamen non vide-
defeclu , vel imperlectionc apud homines. tur cadere in dubium, lum, quia cùm possibi-
Quôd ergo hic niodus pœna; possit sine inju- les sint , el ssepè possinl esse apliorcs ad regi-
Stitià imponi, probalur, quia snperior polest men subditorum cum minori pcriculo et
cogère ad actum de se bonum , cliamsi in gravaniine in aliquibus maleriis , in quibus
omissione talis aclùs non sil culpa, quia illud majus onus necessarium non est , videlur per
potest expedire ad bonum commune , cl nihil se credibile , saepè ferri hoc modo leges pœ-
habet contra ralionem , et contra debilum su- nales. Tum etiam quia in religionibus sunt
perioris officium ; ergo eàdem ratione polest clara exempla barum legum , ul supra dixi , et

superior onus aliquod , vel afUictionem poncre in legibus humanis, pure pœnalis censetur illa

propter omissionem illius aclùs, etiamsi culpa qu» pirnaui imponit fugienli de carcere
non fuerit apud Deum. Probatur consequenlia, scindenli ligna in sylvà communi , etc.

quia illa punilio tune non est nisi quœdam , 8. Tola ergo diflicullas est in posteriori par-
coactio , ut liai, vel non liai talis aclus, quœ te asserlionis explicandà, quando, scilioet, lex
iieccssaria est, ul limor illius anteccdenler pœnalis pura ccnsenda sit. In quo dici com-
etiani cogat ad vilandam similem iransgressio- muniler solel, hoc pendere ex inlenlione legis-

ncm. Et conlirmalur; nam inlerdùm po- laloris, quod verissimum esse credo, ob ralio-

test respublica alla onera imponere ex juxtâ nem factam. Ncque hoc pendetex illâ qua;8lione,
causa, et sine culpâ, ut probant exempla an obligaliopra;cepti, seu legisin conscientià,
supra adducta, et alia, qu» adducit Glossa in possit esse major, vel minor ex inlenlione Ic-

cap. 2 de Constit. et ratio est ,

quia ad bonum gislaloris. Nam quidquid he hoc sil , slanie

regimen reipublicse saepè id necessarium est ;

jam prœcepto, nihilominùs certum esl, pen-

ergo ita etiam lieri potest in praesenli , nam dere ex inlenlione superioris, praecipere, el
causa est sufficiens, seclusâ culpâ. simililer duo pra;cepla, aut unum lantùm hy-
(i. Deniquc SJi'pè polest expedire ad pericula potbeticum imponere, sicut pendet ex inlen-

animarum vitanda hoc tantummodô cogère lione vovenlis sub pœnâaliquà, velutramque per

ad actum aliàs convenientem communilali. ] se vovere , et expresse, aut tacite duo vota
Quia coactio aliqua estutilis, et quôd major emilterc, vel unum tanlùm hypotheticum; sup-

non fiai, est etiam ulile animabus, et perlinei posilâ ergo necessiiale inlenlionis, inquirimus,

potiùs ad suavcm providentiam , quâm ad ri- quomodô cognoscelur, et unde constabit , in-

gorem. Et hoc prudenli consilio fnint staluta lentionem principis fuisse, unum lantùm prae-

in religionibus, in quibus snpponitur virtuale ceplum hypotheticum imponere. in quo etiam

pactum in voto obedienliae , c! professione in- estclarum, maxime posse hoc constare per ex-
clusum acceplandi talem pœiiam si in hâc, pressam declarationem ipsius legislatoris , sive
, ,

vel illâ régula; iransgressione quis conipre- hœc expriraalur in ipsam et lege particulari ,

hendHlnr , ul notavit Anton. 3 p. tit.iC, cl, sive peralitjuam generalem regulam aliquarum

§ ult. fmem. Quod extendi etiam po-

circa conslilulionum,in eiscomprehensam, qua; hoc
test quamcumquc communilatem, seu
ad declaret, vel designet verba , per qua; sola si-

rcmpublicam, quia inler eam et singula ,

gnificetur obligatio in conscientià, ut in aliqui,

membra ejus intcrcedit, vel salleni supponi- bus religionibus Ht, sive denique de tali inlen-

tur lalis conventio ad civilcm unionem in lione (oisletper iraditionem, consueludinem

xiiio corpore , illâ tanicn supposliâ , ex vi po- seu legcm non scriplim. Quamvis enim lalis
921 Dt LEGIBUS
consuoUitIo lion sil uiiivorsaliïs in onuiil)us Ic- aliqua do novo dolinilur sub illà forma : Si
gibus pœnalibus, ul Navarr. voli'lial ,
poli ^l in quis talc vel laie dixerit, analiicma sil. Tum
aliquâ republicà, scu congregationo inlroiltici, etiani, quia lied coiiditio apposila sil de rc
t'I illa oril oplinia inlerpros ciijiisciiinquc bg s contra jus naturale, vel divinum, ul si quis

lalis coinniiinitalis, uWi peripsaninicl b'^cniii- perçussent, si cpiis furatiis fueril, etc., nibilo-

vocelur, cxprinicndo ul lalis b'x obligcl, vol niiiiùsadexcommunicalionem necessariuin csl

habeal vim prœiepli, non obslanle contraria lua-coptum ecclesiasticuni, et contumacia con-
consucludine. tra illud, ul lalis pa;na incurralur. Quolies cr.
9. l'Iira lios verô casus possmnus i^oncia- go loges imponunt liujusmodi pœnas, non
leni regnlani nogaiivani tonsliliiero. Quoiirs sunl pure pieiiales, etiamsi diclis verbis ulan-
per verba logis pœnalis non dcclaraliir sulli- lur. IdeuKjue cciiseo, quando pœna est gravis-

cienler propriuni pra^ccpluin obligans ml ac- sinia, etiam corporalis, ut si imponalur pœna
tuni, vel omissionoMi ojus,priCsunion(linn est, morlis, vol mutilationis, aulalia a;<[uip:j|lens ,

esse lo!>om puro pœnaioni, ita ni in boc casu idque non solùin ratione pcriculi ,ul quidam
procodai opinio Navarri traclalà cap. pr;ecc- volunt, nain illud sa;pè vilari possot , sed ex
denli. Quia proccdil eliam ralio cjus ; nani si morali aeslimationc lalis pœn?o. Nam lex cen-

jcx non salis cxplical duplicoin obiigalionein , senda est prudens et justa : essel auteni inlo-

scu praiCopUun, bonignior pars est eligenda, lerabilis, si propicr rem, quac culpà caret,

cùm ressit dnbia, et lex non salis expliccl ri- pœiiain morlis, vol mutilationis imjionorcl. Et
goreni. Censebilur aulcm lex non salis cxpii- ideô dixinius in superioribusexdoclrinà Augu-
care prioreni obligationeni conscienliae, quando siiiii,omnia praecepta legis veieris, quae pœnam
neclata fueril per verburn expresse piiiecepii- morlis corporalis imponebant, induxisse obli-
vinn, quod in acluni proliibiluni vel impora- gationeni sub mortali. Unde liccl verba non
luni cadat, nec ex circumslantiis, aiilnialerià, sint expresse praecepliva, vel probibitiva, salis

vel pœnà legis colligalur virtuale prieceplum ,

est quôd virlule illam contineant, et ex ad-

seu inlentio sulïiciens pnecipientis. In priori junctà pœnà declarelur, qiialis sil legislaloris

parle bujus documonii vidclur fundala régula, inlentio.

quani gcneraiiier admiitil Castro, quotios lex li. Objicies, quia salis gravis pœna est fla-
non ferlur per verbuni iniperandi, aut probi- gellalionis publicae, quœ imponilur frangent!
bcndi, sed per verba condilionem tantîim si- carcoreni, et nibilominùs ille non obligatur in

gnilicanlia, legcm esse pure pœnaleni.Ut cùm conscientià servare illam probibitionem, nec
lex dicit : Si quis invenialur extrabens irilicuni peccat fugiendo. Respondeo, vel illam pœnam
ex regno, perdat illud, vel dupluni, vel cùm respeciu lalis personœ non censeri nimiùm
dicit : Quicumque depreliensus fueril veiians giaveni, vel à republicà judicatam esse propor-
in lali loco, solvat taie quid. Similcs eniui loges lionalam ad coaclionem necessariam pro lali

ex vi verborum non inducunt obligationeni ad probibiliono, et quasi ad dcfonsionem sui ju-

actuni, vel omissionem, quia in rigoro non pr.c- ris, et publicaî justiliai, et ideô oninia esse

cipiunl. prudonlor consideranda.

10. Ilacc autein régula indiget liinilatioiio 1:2. Doniquo (luamvis verba per se speclata,
Insinuatà in posteriori parte nostri documenti. vel gravitas p(vn;e, non salis oslendant obliga-
Nain si pœna logis intiinsccè suj)ponatcu!pain, tioneni in conscientià ad logcm obscrvandam ,

lex non est censenda pure pœnalis, etiainsi sub consideranda est maleria legis ; nam si illa

illà forma feraUir, quia condilio poenoe salis fueril raoralis, id est, pertinens directe ad bo-
declaratmcnlem legislaloris, ut ([uando exconi- nos mores reipublicae, et ad cobibenda villa ,

niunicalio fertur sub liàc forma : Si quis boc et ad cos (ines censealur necessaria vel ad pa-
fecerit, sil exconimunicatus , vcl : Qui boc di- ceni ojus, vel ad vitandum magnum incommo-
xerit , analhema sil. Nam licet Navarr. dicai, dum ojus, magna prœsumpiio est, legem poni
lias loges esse pure iiOMialos, sup|tonoro lamon sub inlonlione obligandi in conscientià, etiamsi

culpam ex prioribus legibus divinis, aut biima- moduspra'cipiondi non sil adoô expressus , el

iiis, nibilominùs veruni non est.Tum quia saepè l(trmalis, nec pœna nimiùm gravis. lia sumi-
non supponitur lalis obligalio prior, ut quan- lur ex Victor, et Covarr. supra. Et ratio est,

do novo staliito dicitur : Si quis ingrossus fu- quia credendumost, logislaiorem in bis casibus
eril lalem locum, maneat exconimunicatus, voile obligare modo magis conveniente, et nc-
ideiiKpic cum proporlione est, quando verit s ce^sario reipublicic, in lali autem malcrià et
 925 DE L EGÏBIJS. m
occasione maxime cxperlit, cogère ohlliïnndn in maliliam includeret, si ab ipsomct delinquente
conseicntiâ ; ergo. Quando verô niliil liorum fioret, ut e^sel, v g., occidore, aut niutilare se-
inlervcnil, sod malf^ia esl poliliea, vcl non ipsim). Hanc opiiiionem tencre videlur Castro
niagni momenti, aut n ressititis ad honos tolo lib. 2 de Lege pœnali, qui maxime loqiiitur
mores, et forma praecipiendi esi tanlùm con- in parliculari do pœnâ confiscationis omnium
dttionata, et pœna non niniiùm gravis, signum bononmi. Piital enim obligare in conscienlià
sufficiens est , talent legein non obligare in delincpicntem, qui illam ipso facto incurrit,
conscienlià. ad iradenda omnia bona sua fisco, eliam ante
13. Ad priniam rationeni contrariai senlenliae sententiam declaraloriam. Ex quo exemple
jam responsum est, legem pœnalem resoivi in plané sequitur dicta universalis régula, prae-
aliquani conscientiœ oi)ligalioneni solvendivel Sf'rlim quoad pœnas, quae corporales non sunt,
suslinendipœnam, et hoc salis esse, ut sit vera et rationes quibus ulitur, generaliier proce-
lex, etiamsi ad conditionem sub quâ pœnam diint. Sequuntur banc sententiam magnà ex
comminatnr, in conscienlià non obliget, res- parle Panormit. Felin. et alii Canonislae in
pecta ciijiis condilionis dicitnr pure pœnalis, c. 1 de Consiit. et pluressumi possuntex Tira-
licet respecln ipsins po^nœ cincaciam habeat quel. in 1. Si mujuhm verb. Rerertatur, n. 201 et
obligandi modo pryedicto. Ad secundam nega- seqnt^nlibus. Fundamenta bujus sententiaî
tiir sequela, nimirùm , taiem legem fore injus- sunt multa, quae latè refert et solvit Siniancas
lam, quia iiccl inférât p(Tnnim (id est, grava- infra cilandiis.
'
men aliquod, seu mahini ) sine cnlpâ, non 2. Quibus omissis, quia in scquenlibus at-
tamen sine causa, vel licet iliud inférât sine liiigenlur, duae partes distiugui po>;sunt in bâc
culpâ morali, non tamen sine culpâ civili, seu sententia. llna est indefinita , scilicet , non
politicâ, et boc sufficii, Undead tertiam nega- déesse in lege bumanà potestatem obligandi ad
tur eliam sequela, quia ratio inferendi niajo- pœnam, et ad pu'nœ executionem, seu obser-
rem vel ininorem pœnam, non solùm esse vationem ante omnem sententiam, et boc tan-
polest major \e\ minor culpa, sed eliaiw major qnàm verum admitlimus. Quia nulla in eo po-
et minor causa, seu nécessitas inlerendi majo- lest ostendi repugnantia , et praeterea ex
rem vel minorem coactionem. Et argumentum dicendis clarè constabit. Altéra pars est, banc
déficit plané in régula religiosà, in quâ inse- polestatem extendi ad omnem pœnam cum so-
quales pœnae inferuntur propter varias trans- lâ exceptione pœnae includeniis malitiam ,

gressiones regularum ,
quse ad culpam non qnia non potesl alia cum fundamento excipi.
obligant. Ad quartum jam declaratum est, cur Quod probatur. quia lex humana potest dire-
oporteal dari aliquas leges pure pœnales, et cte praeciperequidquid honeslumest, si sit ne-
quibus signis à mixlis discerni vaieant. cessarium ad bonum commune reipublicae ;

ergo eliam polest id in pœnam praecipere dicte

CAPUT V.
modo, quia potest eliam esse necessarium ad
Vtrhtn lex humana pœnalis possit obligare in con-
commune bonum. Neque obstabit acerbitas
scienlià ad illam solvendam, vel exequendam, taie potest esse delictum, ut
p » nae, tum quia
seu ohserrandam ante, judicis condemnationem
tolam illam merealur, tum etiam, quia lex hu-
et executionem. potest obligare ad rem etiam difficilli-
mana
i. Diximus de obligatione legis pœnalis ad mam, si bono commun! expédiât lum denique ;

actum vel omission«'m prohibilum ; nunc su- quia judex per sententiam declaraloriam
perest dicendum de ailerâ parte talis legis, potest ad hoc obligare, ut constat in pœuà illâ

quae est impositio pœna; ; qnae scilicet, obliga- (le confiscatione bonorum ; ergo lex poterit.
tio ex illà nascalur, et dicemils priùs de possi- 7). Nibiloniinùs senlenliam banc non probo
bili, deinde de facto, habetque locum (luneslio, quoad banc unicam exceplionem, cum tanlà
lam in lege pure pœnali, qu?im in mixlâ, generalitale in caeleris pœnis. Quia ultra pœ-
eâdemque proportione in utrâque definienda nas, quas ipse reus licite in se non potest exe-
est. Prima igilur sententia docpl indisîinctè , qni, siinl aliiie ita acerbae , et non répugnantes
legem bumanam posse obligare in conscienlià nalura\ nt pr:cier bumanam polestatem sit il-
trangressorem ante omnem senicntiam ad las dicto modo imponere.Cujus non minimum
omnem pœnam quamtumcumque gravem exe- signum esl, nullam talem inveniri legem bu-
quendam, etiamsi aclionem ipsins rei requirat, manam. Nam quod dicilur de confiscanle bona,
illâ lanlùm aclione excepta, quaî intrinsecam quôd ratione illius reus tenealur illis se spo-
 925 DE LEGIBIJS 926
liare, verùm non est, lum quia consneludo pœnam in se cxequatur, quia per pœnam fit

oppositnm docet et tond, ol nulliis vir ;nit coaelio. T'nde arguinenlatiir lerliô Soto; nam
ooiilcssor (loclus ol»lijj;;U linjusmodi df'liiKiiion- poMia consislil in |)a>sione; ergo natura ab-
los ad sp spoliaiidtiin suis bonis, priiis(niàin horret ut ali(|iiis cogatiir eam in se exeqiii ,

jiidiccnlur. Tum eliani, quia in cap. Cwn se- quia non débet simul esse agens et paliens.
cundùm leges, de Hœrelic. in 6, declaratnm est, Quarto argumimlantur multi: lex humana dé-
non licore (isco vel judicibiis, usiirpare bona bet esse tolerabilis , ut supra dictum est, iinô
luerelioi, oliauisi de ejiis deliclo aliàs conslcl, et faeilis, ul regulariter oi)servari possil; non
douée per seutentiaui declaretur ; ergo signuni enim est prxcipiendnm mullis, quod pauei
esl, ipsuni non leneri in conscienlià ad se spo- possunt effleere; sed exequi in se pœnam anle
liaudiim. Ex hoc autem usu salis probabililer omnem condemnationem, est res vaidè dif-

Ciiiligilur, non cadere lioc sub huinauani po- (icilis, quam moraliler loquendo pauci inqilC'-

leslaleni ,
quia si bactenùs facliini non esl, bunt ; ergo non est maleria acconunodata legi

eiiamsi commissa fuerint delieta gravissiuia, humanse.

quant ùm esse possunt, et salis Irequentia, 5. Uspc sentenlia non polest universaliler
sijiuuni uioiab' est, fieri non posse.- Item quod defendi, et ila à nujlo dociore catholico
b;irieniis u<ui fuit necessarinin uec expedieiis qnem vid^rim , universaliler, vel sine limita-
ad coniiuuue bonuin. signnmest, et uunquàm tione asseritur. Quia excommunicatio est pœ-
fiiluruni, et ualurà suâ non esse talo ; ergo na, et gravissima, ut jura docenl, et lamen
etiani est sigiiuin non esse uialeriani vel eile- certissinium esl, s;epè imponi ipso facto, et
tumacconiniodaliim legibuiuanse.Conlirnialur; incurri anle senlenliam jndieis, et idem est
nam bàc lalione dicinius, niateriani propriaiu de aliis censuris. Ex qiio exemplo constat, ra-

consilioruni non esse accommodalam praice- liones lactas non habere vim ; nam qui ex-
plo huniauo, quia licet aclus sit bonus , ta- communicalur ipso fado, condemnalur anle-
n.en obligalio per absolulam iegeni est ul- quàm in exleriori jiidicio audialur, accuselur
tra huuianam consueludinen! et ulilitalein ; et convincatur; ergo vel illa pœna injusta est,
ergo siniililer non salis esl, quôd aciio pœna- quod dicendum non est, vel hoc non est in-
b"p non sit maia , vel quôd sit honesta , si trinsecè malum , nec per se injnslum ; ergo
obligalio est extra humanam consuetudinem, ex hoc capite non reclè probatur esse supra
et utilitateui. Et hsec est ratio à priori bujiis poleslàtem humanam obligare ad pœnam anle
partis, qiia; in sequentibus niagisexplical>itur. sententiam. Ratio aulem liujus est, quia ac-
i. Secunda opinio principalis est extrême cusaiio et caetera debenl esse accomniodata con-
contraria; nam simpliciler neg:tt posse legis- demn Uioni (luaniio autem; quis per legem
lalorcm hum:inum obli^rare in conscienlià sub- pœnalem obligaUir ipso facto , non condemna-
ditos deiinqnenles ad pœnam ante senlenliam. lur in foro exleriori , sed in conscienlià ; ergo
Pro quà referri possunt Covar. in Epilom. in iilo débet accusari, audiri et convinci. Hoc
quarti, p. 2, c. G, § 8, et aiii infra citandi. autem modo constat, eum, qui sibi eonscius
ïamcn nulins est, qui non addal aliquam ex- est delicti contra legem commissi , in suà con-
cejitionem, et ila non videnttir i!a generalim scienlià accusari, et si aliquam excusalionem
lof|ui, quanquàïn plures eorum ralicuies, si habet, audiri, et cùm raiionabilis non ap;ia-

ei'licaces essenl, id probarent. Polest ergo byec real, convinci ; ergo non est alienum à juslilià,
si'ulenlia suaderi primo, quia rouf ri jiislitir.ni quod tune etiam in conscienlià obligetiir. Non
esl, ut aliquis non accu^auis, et conviclus ergo cogit prima laaO. Nec cliam secunda,
condemnelur priusquàm audialur, et ideô hoc quia licet jndex ex oflicio debeal cogère ad
damnant omnia jura; sed si quis obligaretur leges servandas, lamen etiam legislator ipse
aille st.Milcnliam, damnarelur non auditus, et polest aliquam coacliouem per se adhibcre
non conviclus; ergo esset contra jusliliam; pnesertirn pro bis casibus pro quibus viderit
< ergo excedit omnem poteslaiem. Secundo, ollicium judicis non suflicere ; cl hoc farit

quia cogore ad obscrvaniiam legis est oITicium Eccîesia, quando imponit censuras ipso facto;

judicis, qui ab Arisiotele propterea vocaïur ergo etiani polest id facerc quicu nique alius
justum animalum ; sed contra naluram est legislator, si aliuude non repugnel. Ex tertio

obligare rcuin, ut in se exerccat ollicium ju- eliani capite agciiiis cl palicntis r.o:i répugnai;
dicis , et sibi inférai vim et coactionem ; ergo lum quia iii vivenlibus, cl prieserlim in libe

eliain est contra naluram obligare illum, iil ris non répugnai idem esse agens et paliens,
927 DE LE(;iBUS. 928
lum êliam quia iiitcrdùm poiosl pœna in nunl aliquam obligaiioneni in conscientiâ.
aclionc consistcrc, si volunlaria est, tum de- Hoc palet inprimis in pœnà irregularilatis
nique quia saepé lex ipsa secum afi'erl c.vccu- (|u;e ikjU soliim polcst ipso jure iujponi , sed
tioiicm et imponil pœnani, uiide ipsa est agciis cliani hoc iiicludil in ralione suâ , ul ex pro-
et hoiiu» paliens. Deiiique dillicullas non est prià maicriàsuppono et conscqucnter anle ,

lanla ,
qua; supcrct conditioiiem liumanam omncni sentenliam obligat in conscientiâ ad
nani excon)niuiiicalio salis gravis pœna osl abslincnduni ab onini usu et rcccplionc or-
et ad niulta obligat salis ardna, ut sunt jni- dinum. Scio , ipsum Solum banc irrcgularita-
vari onini usu reruni sacraium, oinni lui- teni pœnalom vocare ccnsnram , sid in hoc
niaiià coinmunicitione, et Iruciibus bencfi- etiam falsa esl cjus senienlia; cl conlra cap.
cioruni, etc., et niliiloniinùs ad liaec obligalur Qiiœrciiii, (leverbor. Signilicat. et contra com-
hon)o anle sentenliain; ergo Iniponere hoc muncm usum r. scripiornm ,
ponlificum, et
onus non est supra potcstaleni legis humanai, ronuuKt curiie. Et in hoc excmplo delicit se-
nec répugnai in omni pœnà, licel in aliquâ cunda ralio fada ,
quia irregulariias non est
repugnel, uldixinius. medicinalis pœna, sed vindicaliva, et ideo
6. Est ergo torlia senlenlia , (juitc à priori esl de se porpeUia.
solùm diUorl, quia excipil solas censuras. lia S. Idem esl de piivatione benelicii, etiam
sentit Solo lib. 1 de Juslit. q. 6, art. 6, et juste priùs possessi; nam potest imponi ipso
lib. 4, q. 6, art. 3. Qui singularis est in hoc, fado aille omneni sentenliam , ul faletur Na-
quod licel fatealur, censuras possc per legeni var. in Summ. cap. 23, n. 07, ubi de possi-
iniponi ipso fado (id cnim ncgare non potc- ])ili loqnilur, Ionien ii. 110, versic. ISota dc-
ral ) de omnibus aliis pœnis id negat, solùni cimo, notai duos casus simoniae confidenlialis,
propler fundamenla proxiniè solnla in prae- in quil'usjuxla décréta Pii IV et Pii V, quai
cedenii pa ajraplio. Conslituit aulem difforen- ib' refert, haec pœna ipso fado incurrilur.
tiani, quia per ccisuras, inquil, privai Ec- Et quamvis Sylv. Covarr. et alii dubitenl de
clesia lideles quibusdam bonis coniniunibus , fado, maxime in intelligentiâ unius vel alle-
quod polcst facere ,
quoliescunique ex parle rius lexlùs, tamcn quôd id facere possit
ilioruni sufliciens causa lueril , nullo spectalo Ecclesia non dubiiani. Estque casus salis
eoruni consensu, neque inlcrvenienle alià expressus in cap. Licel, de Eled. in 6. Ubi
actione pra;ler ipsani sentenliam legis. Sicul id nolal Glossa vcrb. Privatus, cl Navar.
pot osl, inquil, rex non adniittere ad publi- cap. 23, n. 118, dicens , eum, qui iiilra

cum convivium de bonis suis cum qui banc aiinum posl oblenlum benelicium paro-
vel illani conditioneni non iiabuerit, nullà in- cliiaie , non ordinatur, amiilere illud ipso
lcrvenienle senteniià, sed ipso facto. Aiia fado, ila ul non possit in conscientiâ illud
item ralio, et fortassè probabiiior reddi posset, rdinere. El codem modo intelligit pœnani
quia censuras non tani sunt pœnœ vindica- amissionis cpiscopi, qui intra sex menses non
livœ quàni médicinales; ut aulem medicina conse: ralur, in concil. Tridenlino sess. 23,
adhibeaiur, non est necessaria senienlia ju- de Ud'orniat. c. 2. Responderi aulem potest
dicis, sed unusquique Icneiur eam assumere, ex codem Navar. et Solo supra, illani non
maxime prœcipiente medico , scu doclorc ;
esse propriam pœnam , sed quasi convcnlio-
alise veropœnœ sunt vindicativae, et ideô ma- nom ,
quia, v. g., qui recipit benelicium pa-
jorem coaclionem requirunl. Aiia item ratio rocbiale priusquàm sil sacerdos, sub hoc tacito
reddi posset, quia censurae inducuntur per pado illud recipit, ut intra annum ordinctur;
nioduni praecepli superioris velanlis talem allas illud amiltat , et hoc modo eludit Solo
aciionem, receptionem aul communicaiio- alla siiiiilia exempla ; sed non satisfacit, tum
nem , vel quid simile, et ideô non sequunlur quia similes Icges non laniùm habent effica-
condiliones pœnarum , sed praeceptorum, quae ciam in eos qui posl illam legeni reccperunl
obligant virtute ipsius legis absque alià sen- bénéficia , sed etiam in eos qui jam illa ha-
teniià. bebant, in quibus nulla convenlio prsecessit;
7. Nihilominùs hœc senteniia defendi non imn quia licel is qui recipit beneOcium igno-
polesi, ut opinor; sunt enim mulue alicc rd laioni legem , et nullo modo consential
pœnae quae non solùm de possibili, sed etiam tali conveniioni, manet noxius illi obligalioni
de facto imponuntur per ipsani legeni anlc et pœnae ; ergo est ex eHicacià legis , non ex
sentenliam hominis, et conscqucnter impo- conventione.
9-2(» 1)f: i Kr.llilS. 930
9. Terlium oxomplum est in p^^ià coiifisca- bilitas ad contrahcndum malrimonium , vel

lionis boiionim, quai ipso facto iniponit , cap. qnid simile ,

quod tamen per legem fieri solel

Cùm secunduni leges , ilc llaM'iH. in G, ciiin in panam, ni dixi. Tum pra;lerea, quia dùni

siinilibiis De quà potissimùm dispulanl doclo- Lcclesia privai bonis communibus , non se
ros rolaii, cl forcndi, cl inlor pos est con- g<M"it ut domina , sed ut lidelis dispens;ilor.
trovcrsia, an reus lencatiir in conscicnlià se Cl judex; ergo, sicut potest per legem ferre
spoliare bonis conliscatis, in quà coiicoili- scnlenliam ,
quà privcl bominem bonis com-
mus verioreni cssc parteni noganloni, i\\yx. munibus, ad qux babebal jus ab ipso domi-
communior csl, ni vidcnius. Esl cliam con- no, iia cliam potest privari bonis propriis,
trovorsia, an reus ipso f;iclo aniittat donii- qnh non phis ali(|nando œstinjanlur, nec ma-
rinni suoruni bonorum, oslo non ainillat jn- gis uiilia sunt bona propria, quàm communia,
stani possossionoin , nsunifriuliint cl iisnni ; ut calbedraî suffragia, el similia; ergo de bis
lamcn foilassè est quieslio de modo loquendi, omnibus possunl ferre leges pa'nales operantis
quia dubilari non poiesl, qnin reus ipso facio ipso facto ,
quod Solo negal. Et probalur
aniitlat aliqnod jus, quod anlea in suis Ijonis consequenlia ad bominem ,
quia in boc aequi-
iial)ebat,cl liscus illud acquiral. Nan» ralione parenlur censuris , el nulla alia ratio difle-

illius juris, qnando poslea ferlur senlenlia rentiyc ab eo reddilur. Ad secundam verù,
dedaralotia criminis, relrolraiiilur execuiio quam nos adduximus, respondetur, eliam
pœnae , el liscus récupérât oninia bona rei alias pœnas esse posse médicinales, et è con-
ubicunique, el quoniodocnmque illa invenerit; verso eliam censuras esse pœnas vindicanles
ergo lalis lex infert aliquara pœnani , slatim delicla. Praiterquànj quôd vindicalio respectu
ac sit crinien, ante omnem scnlenliam. Unde unius, est medicina praeservaliva respectu
ciiani ex illà nasciUir obiigalio in conscicnlià aliorum , el ideô poslulare poiesl eamdeni
ad non diiapidanda ea bona in delrimentuni vim elefficaciam. Tertia item diffcrentia nulla

fisci , et aJ non facicndos contiacliis, qui pos- est, quia eliam inbabililas ad malrimonium
sint in damnum lerlii redundare. Sed de bâc per legem imposila includit praeceplum non
pœnâ iu inalerià de Ila^resi, Dco dantc , laiiùs contrabendi cum irritalione, el è converso
diclnri sunius. Praeter bas denique sunt niulta; privalio inducla percensuram, sœpè non so-

aliae pœn* privalionum frucluuni, irrilalio- lùm praeceplum, sed etiam irrilationem in-
nuHi conlractuuni , et inbabilitatum, ad quas cludit; est ergo eadem ratio.

saepè lex pœnalis obbgat in conscieniià, nt 11. Quarla senlenlia dislinguil duplicem
constat de aliquibus impedimentis ex deliclo pœnam; una est, quae in solà passione con-
ita iniiabiiitantibus personani ad nialrinio- sisiil, nec requiril aclionem , seu execulio-
nium , ut ante omnem sentenliam irritent sub- nem hominis. Alia ,
quai sine bominis actione,
sequens niatrimonium ; est recopia el indu- el execuiione fieri poiesl. De priori affir- non
biiala senlenlia ,
quam ipse Soto in 4 mât bœc opinio, posse per legem ita imponi
ampleciilur. Inbabililas eiiam ad donandum, ut anie omnem sentenliam obligelur bomo in
acquircndum, vcndcndum , et similia, saepè conscieniià ad servandam illam , de posteriori
jnducilur per legem bumanam ipso facto , ut autem negat. Haec fuit opinio Cajet. 2-2
infra videbimus. Cur ergo, sicut lioc facit lex q. 62, an. 3, el in Summà Pœna, ubiverb.
ipso facto, propler alias rationos, non pole- videnlur ita senlire Angel. Armil. et alii sum-
rit eliam id effioere propler deliclum'.' non est misla;. Approbal eliam distinclionem Cajet.
ergo sufficiens illa excepiio, quam facit Solus. Simanc. de Caibolic. Inslil. lit. D , n. 31 cl
10. Accedit prseterea ,
quôd generalis ré- sequentibus, el inclinât Sylvesl. verb. A$«a«-
gula à Soto constitula nullà sufficienli ralione sinus, num. 4, in line, tamen n. 4, in eà
probalur ; nam potissima; sunt, quas adduxi non persistit. Cilalur eliam Victor, in Helect.
in prima senlenlia, el ostendi niliil probare. I)riori de Indis, nu. 14 ; Adrian. quodiib. 6,
Denique diflereniia quam adducil Solo, non q. 1 ; Conrad, de Conlract. q. 7; Cordu. lib.l

eslconslans, tum quia censurae eliam privant Quaislion. (|. 31», et plures ex jurisperiiis,
propriis bonis, ut fructibus beneficii, usu pro- pra^sertim Barlbol. in I. Kjus qui diiatorem
prii muneris , seu oflicii, el aliquarum aclio- If. de Juie lisci ; el Bald. in 1. Id quod pauperi-
num quarum bomo
,
est dominus. Tum eliam bus, c. de Episcop. cl Cleric. Joan. Andr.
quia per alias leges inbabiliianles inlerdùm pri- cap. 1 de Ilomicid. in 6, el Anchar. in cap.
valur homo bonis, seu jure proprio, ut esl lia- Felicis, de Pœnis, in 6. Sed hi auclores re-
95! DE LKCmUS. 932

lofjuunlur generaliier, scii de iinà beal non esse nimis acerba cl inbumaiia. Al
verà non
gravi \nvn-\. l'rior cigo pars Imjus verô posilà hâc nioderalione , etiani eril adbi-
vcl ;>li;~i

senlentia; de pœnis consislcnlihiis in passione

benda in altero meinbro distinclionis, <.'l sic

snllieicnler probalur argumenlis iaclis conlra

erillalsum, cl ruel Iota dislinetio. Nam parj

secundani opinioneni. Aliqua verô ex tïinda- ralione dicendum est, pœnam quse requiril

inenlis illiiis secuiid* opinionis ajtplicanlur aclionem, tune solùni non posse diclo modo in

ad poslerioicni parleni siiadriidani. Sed illa conscienlià inq)oni cpiando est nimis liravis el

jani solulasunl, unde unicina supiresse po- prailer bmn;inam Iragilitalcm ; secùs anlem
quia esse, si inlra laiitudim^m illius generis poenae
test liiijus partis fundaineiiUiui, sciliccl,

Icges liunian* debenl esse lolerabiles el ac- moderalionem relineat. Tum enim cessât fun-

conimodala; liunianye eondilioni , cap. Cur m- damenlum illius scnicntiai ; cessai eliam omnis
teni lex, disl. 4, Alligant, id , i\. 7, cum ratio iiijustiliai, quia lex huniana polest praici-

sipra nolalis de hàc re; sed lex, quai obli- pere quidcjuid nec malum est, nec nimis grave,

garel iiouiineui in conscienlià au exequendum aul iopiignal natniae, si aliunde possii babere

in se pœnain, quae piopnaui ejus aclioncm a;quilatem el utilitatem boni commnnis. .

requiril, essel niiuis gravis el inlolerabilis, et 15. Superesl tamen ut probemus ba;c duo
aliéna à coinniuni honiinuni usu ; ergo lalis non repiignare, scilicet, pœiiam requirere

niodus legi, excedil biinianani poiestaieni. De aclionem ipsius rei, el nihilominùs esse mode-

quà ralione prêter cilalos videri potesl INa- ralam el humanam; id aulem mullipliciler
varr. in Connnent. de Dalis el i^rouiissis, oslendo, primo quia dicti acutores fateniurper

num. 44. sentcniiam declaraloriam criminis incurri posse

12. Nihiloiuinùs liaic senlenlia uuiversaliler aliquam pttMiam in conscienlià, sine alià con-

et disiiiiciè sunipla prol-ari non polest, nec demnatione, vel executione judicis, aul mini-

dislinetio dala pi)lesl suhsisiere. Quod ila de- strorum ejus; ergo idem possel facere lex non
claio, ([uia vel prior pais de pœuis pure pas- postulando senientiam declaraloriam. Probalur

sivis, seu negalivis inlelligilur universidiler, consequeniia, quia p"r senientiam declaralo-

el sine ullà excepiione , vel cuiu hàc niodera- riam non lit coactio physica , ut sic dicain , et

lione : Msi pœnu contineut nimiam acerbitatem reus ipse obligalur , ut sil execulor pa^n;c in

repugnanlein liuitianœ eondilioni. in priori sensu seipsuin, et nibdominùs maïuiatuin ipsuin non
non esl vera prior pars. Nani si quisper legem censelur intolerabile, ul procedil à jndicc;

danuielur, ul tauie pereal, non polest in con- ergo nec respeclu legis ille modus poenaï est

scienlià obligari ad non coniedeiiduni,(iuamvis nimis acerbus, si aliàs ex parle niateria; bi)ni

illud non reiiuiral aclionem, sed carenliam conmmnissil suSîiciens r.dio ulilitatis. Secun-
aciionis, cujus maniiesium arguinenluui esi, jj
do, quia moraliler loquendo non minus grave
(juia eliani posl senleniiani judicis ad id non etonerosumeslhomini libero se privare aliqui-

obligalur reus in conscienlià, ut Iradiiur 2-2, bus actionibusadquas babel vel propcnsionem,
q. G4, et benè Victor. Uelecl. de Uoniicid. vel jus, vel ex quibus speral Irurium, quàm

num. Idem est, si per legem quis obligalur

28. aliqiias acliones exercere, qu;e pœnaies vel

ad non lugiendum è carcere, in quo limet ali- sibi graves sinl ; ergo si non esl pœna nimis

quod grave noLumeiilum; nemo enini ad iioc rigorosa, obiigare bominem in conscienlià, ut

in conscienlià obligalur, ut ibidem docel Victor, se privet nmltis acti<mibus, ul conmninicalione

et ini'ra allingenuis, et lamea iUa pœna non re- buMianà et divinà, usu sni olïicii, eliam cum
quiril moium, sed quieiem.
aclionem, vel privalione iructùs, non eril eliam nimis du-

Idem est, v. g., de pœnâ «ion celebrandi aul rum , (piod obligelur aliquando ad aclionem

non communicandi nam si ex eilectu secuio

;
poMialem moderalam. Probatur conse(pienlia,

V. g., infamiafial nimisacerba, non obliga.ur quia (iuôii sil aclio positiva, non includit spe-
quis in conscienlià ad servandam illam. Pro- cialem maliliam, ul snppono, piopler quam ab
pter qnod dicunlomncs auciores, excommuni- boniine lieri non pussil ; in reli(iuo aulem «qua-
calnni occuitum posse licite pnblicè comnuini- lisest ratio, pra;serlim cùm voluntaria omissio

care, quando sine gravi infamià id vilaie non moraliler sil ([uadain aclio ,
quatenùs non fit

potesl. i'raiterea ratio, quam dicta senlenlia Hiie volnntale conlineiuli seipsuin. Unde con-
pro se addn( il, persuadct, in illà priori parle firmai nr : nam secundùm aislimationeni mora-
necessariam esse banc moderaiioiiem, quôd lem plus bomo lantam pecunia; quanti-
vellet

tatem* solverc quàui privari

^na licet sit pure passiva , nihib)minùs d.> , sulTra;;io aclivo.
935 DE LEGIBUS. 954
vel passive ci rca lalemunus; sed polest per justas ila obligare subdiluin ad siinilem aclio-

legeiu in conscienlià privari sullVaijio aclivo, nem; cur crgo non poleril propler juhtam
vel lieii iiiiiabilis ad passivum ; eigo eliam causiun ex dciiclo orlan»'.' Ceile non potest
poleril iiiiponi pocuniaria pœiia ipso laclo sol- probabilis ratio reddi, ut ex dictis eliam con-

venda , eliaiusi in acliunc cunsislal. tra alias sententias constat.

14. Tciiiô, quia leges imponenies pœnas IG. Secundo dicendum esl, hune niodum
privalivas, sou passivas, cousi'(|uciilcr oi)ligant obligalionis baberc locnni in |)u;nis moderalis,

ad Uiullas aclionos lioiuini involunlarias, si nc- non vcro in <piibuscum(pii- gravissimis, prai-

cessaii* sinl ad servantiani privalioneni, vel sertiin (juando requirunt boniinis execulionoui;

ex iilà conscquanlur. Ll exconimunicalus si boc eliam proximè probaluni relinquilur.

sil in Eccle^ià el Missà, vel divinuin ollicium Tertio dicendun» est bunc modum obligalionis
indiuelur, lonolur egiedi, vei si ci delur be- l'aciliùs posse inqioni in pœnis» privalivis quàn»
neliciun), lenciur non acceplaie, quod licel in his quai requirunt actioneni bonunis qui
videaiur negaiivum, non lit sine positiva aciio- punitur, et inler privalivas laciiiùs in censuris
ne , el ( (|iio(l dillicilius est )
quando quis per et irregulariutibus quàm in aliis. Hanc asser-
legeni j)iivatur beneficio, oidigalur hi conscien- lioneni damus aucloribus secundae el tertiai

lià leliniiueieilliid, secundùni mnltos. R; spoii- sentenli*, el eani suadent raiiones corum,
dontali(ini per Icgem auleiii liUiiiini beaCiicii, maxime lamen usus est, ut slalim videbimus,
([iiia b;i;c esl pœna quai non requiril lionùnis el iliins allas congruenlias afleremus. Alque
exemlioneni mdeaulenise .uiobli^alionenire-
; bccc senleiiiiasic niodcrata est sine dubio

nniiliandibenoficiuni, quiaablaloliUdoperdilur connimnior inter modernos auctores, ul videre

doiuiniuni benelicii, quia omnino pendel à li- licel in Cordubà diclà q. 5G, ferè in principio,
tulo, argunienlo, Regul. l,de Kegul.jur. in G, INavar. cilatis locis, et idem tandem dicunt
et cap. unie, de Eo qui mittilur in pvss. in G, et expresse Covar. el Sinianc. et exislimo an-
cap. Ixelutnm , de jur. palionalùs. lljec auiem tiques doctores nihil ab bâc sententià discre-
obligalio jani non esl puena legis buniana; , sed pare.
obligaiio legis divinse ,
quia nenio potest reti- CAPur VI.
neie quod suuin non est. Sed hoc non énervai,
Quando leges pœiiales contineant sententiam fe
sed coiilirnial poliùs ralioneni laciaui; nain si
reiidam, et non latum, et ideb non obligent in
lex poiesi à se ipsà aulVrte litulun» beiielicii,
conscientiâ ad pœnam ante judicis senten-
eiianisi inde sequalur nocunientuni illud re-
tiam.
nunt andi beneliciuni, cur non poleiil directe
oi)liL,'arc ad boc ipsmn nocunienlinn? llein quia 1. Osiendinius non déesse poteslatcm legis-
(M)iicni modo dicere (juis pos^el legeni privare laloii bumano ad oblig.mdun» subditos ad pœ-
oniiii d.)nu:iio el jure in pecuniani , et Uliid in nam buui legis aiisipie interventu alicujus
abinn iraiisierre, el inde sequi oblijjalionein senteiilia; per homincm lalae; snperest dicen-
non reiiuendi rein alienam, sed iradendi dlain dum de aclnaliobiigalionc, quando iniponatur;
veio dojiiiiio, sicul in [irascriplioiie iex privai quoniam cerlum est non scmper uti Icgislalo-

prioreni (loiiiinnni onini jure, ({uod inre.vel rcs iiàc poU'Slaie, n('(|ue etiam nunquàm ilià

ad rem baiebat. nii, idt'èqiie necessarium esl exponere quando

So. Coiiciudo igilur ex oni'iibiis bis f<ïrè leges pœnales nno vel alio modo obligent. In
opinionibus aliquid siiniendiim esse ex que boc ergo capile dicenius de Icgibus qu* non
vera doclrina consurgat. Priniùin i laque asse- slalim oitiigant ad puMiam; in sequenii verô
ro, l'.ossc U'gcui bunian;;m obliijare in con- do hisqu;e obligant ; ex quibus, priores dicuu-
scienlià ad poenam tam pai:sivam quàm aclivam lur continere senlenliam poena; ferendain per
anlc oinncni. scnleniiam, si aiiund»' survelnr jndicem ;
|»osleriores verô diciinlur esse latai
u^quitas. Hoc probalur, quia legislalor pot^sl senlentiie, quia per se l'eriinl senlenliam con-

SUD prœccpto obligare non solinn ad sustincn- deinnaloiiam de Ldi pœnà, sive requirant sen-
dam pœnam, sed eliam ad agendum quando lenliain declaraloriam criminis, sive non, ul
pd'nalis aclio polcsl licite ab ipso rro exer- posiea explicabinms.
ceri et non est niinis acerba et inbunia- 2. Quia verù tola l^Tc dislini lio iegum ma-
na ; ergo polcht per icgcni ila hoc pra;ci- xime p<'ndere solol ex ip'^innn veibis, idcô
pcre, ut slatim obligcl absqne alià dtciarationo. ad hoi: (!i('°ai;.iult:iii lulvi 1 lo, dn|>Ii('i vciboi iiin

Etenim sn|)crior potest proptcr alias ralioncs modo solore uli leges ad panias imjionendas;
Ô5S 1>H M IBUS 930

uniim possiinius sinipliconi vocnre, aliiini coin- I

lerendà inlerprolandam esse, et ideù per se

posituin ; sinipliceia voco, quamlo lox solùin non obligare in conscieniià. Idemcpie tenet

utiturverbo prœcipiemli et iniponoiuli pœiiam; (;ios. in cap. Cnpientes, § Si vero, verb. Pri-

composilum vorô qnantlo illi vnbo addil vcl vnitur, de Klect. in G. Item Glossa in cap. 2, j^

adverbiuiu aUcinod, vel aliani pailiciMaiii aiil 1, de Haeretic. in G, verb. Innodetur; sequitnr

clausulaiii pcr qiiam inagis oxplicel luodiiin Castro dicto lib. 2, cap. \ ; Tiraquel. de Pœnis
impoiieiidi pa'iiam. Et uterquc inodiis est teiiiper. uum. 245, [)lures relerens. Fundan-
nuilliplox et varius. Nain in priori, primo fieri lnn|ii(' in illo principio juris, quôd pœnaî in

polest simplex comminalio poMiae, ut cùm di- parlem niiliorem interprelandae sunt. Et favenl
cilur : Prohibemus hoc (icii sub tali pœnû. Se- alla priucipia juris, quôd iiemo pra'sumilur
cundo, polest fieri per verbuni de inlnro si- obligalus, iiisi probelur; et quôJ lex et sen-
gnilicans aclioneni , ut : Exconwwiiicabilttr, lentia prœcipuè condemnatoria débet esse

deponatur, irrilabitur, ete. Terliô, per siniile perspicua, et quôd si legislator ampliùs inlen-

verbum de proesenli, ut : Excommnni camus, disset, expressisset, cap. Ad audientiam, de

irritamus. Quarto, per verbum prœleriii, (piod Decim. llis ergo posilis
rarô (il, nisi addilo alio verbo, ut : ISoverif se 4. Prima régula sit : « Quoties lex laulùm
primtum; sciât se esse inhabilem, etc. Qninlô, « uliliir verbis simplicibus comminanlibus
per verbum imperandi, ut : Excommunketur, 4 poMiam, lion obligat in coiiscienlià ad lalem

elc. Sexto, per verbum subslanlivnm, sinu, « puMiam subeuiidam, cujuscumque generis
quod semper adjungilur aheui parlieipio, et « pœna sil. j Ul cùm lex dicil : Sub pœiià qua-

per dicta tempera, et modos variari polest, drnpli , vel , sub pœnû inliabililationis , elc. Et
ul : Privatus est, vel fuit, privalus eril, sil pri- communis, ut de Censuris diximus tom. 5, et

vatus, et ex parle parlicipii polest esse similis sumiUir ex D. Thomà. 2-2, q. 02, art. 5, et ibi

varieias pr.-csentis vel l'uinri, ut : Privaudus ('ajet. Teneni Solo, Cordub. et alii iheologi,

est, vel privatus est. In altero modo formce legis et jurislob etiam conimuniler cum Glossâ ull.

composilo dislinguuulur cliam quàm plures in cap. Fralernilas, 12, q. 2, ubi etiam Na-

particulac et modi quibus jussio p<iMia; sobl varr. et Tiraq. supra num. 234, referens mul-
urgeri, et quasi exaggerari, ut siaiim incurrau- los. Ratio est, quia lalis lex ex vi suorum verbo-

lur, qualcs inprimis sunt onines ilUiî parlicn- runi nuilum praeceptum ponil de executione
]£, quac indicanlprœsentaneumcfteclum, ut : j)œnae ; solùm ergo instruit judicem, argu-
Eoipso ; Ex tune; Ipso facto; Ipso jure, et si- nienlo cap.De causis, 1, de OUic. deieg, !^

miles. Secundo sunt aliœ excludenles expresse Unde ad summum virlule, cl quasi per neces-
necessitatem sentenliac, ul : Aute sententiam ; sariani illalionem, prœcipit reo ulpareal judici

absque alià declaratioue ; nullà monilioue prw- imponenti lalem pœnam. Confirmalur primo,
missâ, elc. Tertio sunt ali;c explicanles obli- quia jura pra;cipiunl pœnas bénigne inlerpre-

galionem in conscieniià, ul si lex dicat : //( tari Keg. In pœnis, de Regul. Jur. 1, penult. ff.

conscientià teneantur, etc. Qiuirtô sunl cpiicdam de Pœnis. Confirmalur secundo, quia aliud est
parliculac universales, qn;c videnUir lioc com- designare pœnam imponendam, aliud illam

prcbendere, ul : Omnim, peitilùs, plenè, etc., imponere; lalis pœnam, et

aulem lex désignai

nuUius momenti, et simiies. non imponit nec fert sententiam, quia nuHum
3. Pnieierea advcrto, juxla communeni usum est in eà verbum quod illam signilicet. Unde

et sensum doctorum, onines ferè hos terminos Castro adbibel limilalionem, ut hœc régula
Iiabcre majorem vim circa pœnas, quœ liomi- procédât, nisi prœler verbum designans pœ-

nis aclioneni non requirunt, quàni in aliis nam addalur aliud declarans sententiam lalam.
involvenlibus lalem aclioneni, et ideô lioc Sed baec limilalio non est nunc necessaria;
eliam considerari solere ad régulas in iiâc ma- nain pertinet ad caput sequens; in prsesenli

teriâ consiituendas. Quœ plures Iradi soient. enim solùm agimus de lege simpjiciter loquen-
Anlequàm vero illas consliluamus, aliud sup- le, ut dixi, et ita ex parte verborum nullam

ponimus fundamenlum générale in liàc ma- liabet limilalionem. Ex parle aulem pœnai so-

terià, quod posuit Gloss. in cap. In pœnis, de let duplex limilalio adbiberi.
Regul. jur, in 6. Nimirùm, quoties talia sunt 5. Prima est, ut non procédai in pœiià con-
verba legis (quaecumque illa siiii), ut ex vi veutionali, quse in contraclibus solet apponi.

illorum incerlus sil sensus legis, au scilicet Quia violans contraclum slatim lenetur ad
contineat senlenliani lalam, vel ierendani, de pœnam desigualam in conlraclu solveiidain,
937 DK J.l

lied in conlraclu lanlùm dicluiu ^ii snl) i:ili lia lon^e diversa est; ail cnmi, po-nam cmw-
pœiià, vel talcni pœiiain incurral. lia icnot venlionaloni deberi in conscienlià, si ab allerà
Tiraqiiol. supra, iiiim. iol», ril;ms l*aul. Ca- pailf |)elaltir, iinde non r('(|uiril scnlenliam
slren. iii I. Addiem, IT. de vcri). oljlii;. F.xprossc judicis, etila inlerpretilur priorem sententiam
idem tcnet Félin, in cap. 1 de Conslilul. ninn. t'i dillerenliam inlcr pœnam conventionalem
4G, et Deci. ibi Icct. 2, n. 20, et sequilur Ca- el legalem, Nam in reliquo dicit servare pro-
stro supra. Ralio piaîcipua est, quia pœna |iorlioneni, quia sicut non licet resistere judici
convenlionalis debetur ex vipacti ;
quod aulem nnponenti |)OMiam, ila nec licel resistere pe-
debelur ex pacto, debetur in conscienlià and' tenti pœnam ex pacto debiiam. .\(l(lit verô
judicis sententiam; ergo. Major videlur i)lanè Covar. : Sicut pœna Icgalis non debetur ante
roliigi ex 1. Rescriptum, § Si pacto, ÏÏ. de P.Kt. sententiam, ila nec conventionalem deberi
dicente : Si quis in pacto pœnam stipulatits est anlc(|uàm pelai ur. lialio ejus est, quia quando
passe postea agere, vel ex pacto, vel ex stipula- alius pœnam non petit, ex justà conjectura
tione sua arbitrio; ergo supponit illa lex, pœ- aller praesumit illam sibi reniiitere. Non ex-
nam convenlionaleni deberi ex pacto et ex ponit autem, qua- sil ista conjeclura ; potest
proniissione. Lterque autem tituius inducil autem aflerri illa, quà utilur Navarrus quia
obb"gaiionein in conscienlià, el ideô Glos. ibi bonesiiores bomines non decet bas pœnas exi-
diflerenliani in boc consliluit inter pœnam le- gere, aul velle, argumento cap. Suam, de Pœ-
galem et conventionalem, quae non polesl esse nis, et cap. Fraternitas, 12, q. 2.

alia nisi quôd lex per se non obligal ad pœnam ; 7. Neutra ex bis senlentiis potest à nobis
conveniio aulem scu paclum obligat. Declara- simpliciter, et in universum probari. Dicereta-
tur in volis pœnalibus ; nara si quis vovil ali- men possumus priorem esse veram de rigore
quid sub tali pœnà, censetur vovisse pœnam, juris, de facto verô posse contrarium contin-
illamque in conscienlià tenelur implere, si gere ex intentione contrabenliuni. Quod ergo
principale proniissum non implevil ; ergo idem de lege diximus, ila de pacto dicendum est,
est cum proportione in promissionc vel pacto scilicet; aliud esse loqui de poleslate, aliud de
bumano : nam est cadem ralio qu» in volo, facto. Nam de poleslate cerlum est, posse con-
in quo pœna censetur promissa Deo, vel in trahentes conveidre de pœnà solvendà in con-
pœnam prioris transgressionis, vel in defe- scienlià ab illo qui contracium, vel proniissum

ctum alterius operis, quasi sub disjunciione non servaverit, eliam non expectatâ alterius
promissi ; idem autera est raodus proinissionis petitione. Quod nemo negare potest, cùm boc
liuniana', ut constat. nullà lege nalurali, vel bumaiià sit probibi-
Mhilominùs limilalionem banc non ad-
G. tuni, et non concédât liberam facullaiem
millil Navarr. d. cap. 25, num. 68. Imô am- contrabentium. Loquor autem generatim de
pliat regulam positam, ut non so!ùm procédai Îconliactibus, in quibus non est probibitum
in pœnà legali, sed eliam in convenlionali. poniain apponere; nam si quis est specialis
Qui neminem pro suà senleiiiià allegal, nec conlractus ubi boc est probibitum, ut de spon-
probat illam aliquo texlu, vel lalioue juridicà, salibus slaluilur in cap. Gemma , de Spons.
sed lantùm ex consuetudine, quia bae pœna- ibi, nec in conscientiâ, nec per sententiam
conventionales communiter non solvnntur, débita est pœna. Quandocumque verô liciluni

nisi intorvenial coaclio, et ita ipsa consuetudo est pœnam ponere, licitum eiiam est, sese in-

inlerprelaliir, inlenlionem contrabenliuni esse viceni conlralienles in conscienlià obligare.

ut talis pœna non aliter debealur. Hanc opi- Sicut eliam est certum, quôd si nolinl se ila
nionem scquitur Vasquez 1-2, disp. 175, cap. obligare, sed solùm ul cogi possint per jndi-
1. Ad(iil(pio, Navarrum iulellcxisse, banc pœ- cen) ad lalem pœnam solvendam, ut eliam
nam convenlionaleni hou deberi anlequàni posilum sit in eorum voluntale, (piia niiiil est

petaïur coram judice, el debitor C(»udemuetur, quod cos ni'cessitel ad se magis obbgan-
quod est verisimile, licet Navarrus id non ex- dum.
plioavcril, (juia alia non est propria coaclio. 8. F\ bis ergo colligo, in conscienlià judi-

Addii proeterea, banc sententiam procedere, candum esse de oidigationtMonliabontium ex

cliamsi in conlraclu expressuni sil, ut puna inlenlione ipsorum. quia ex illà pendet obliga-
ipso laclo incurralur, quod Navarr. non dixit, el quoad illam eorum confession! slandum
Ilio,
nec ipse aliter probat. Deni(juc allegat Covarr. est in foro conscientiae. Si autem nesciant
in ^, 2 p. cap. 6. i^
8, num. Il, cujus senten- specialem inioniion<Mii expiicare, sed solùm

TJI. xii. 50
059 DE LEGIBUS. 940

gi^neralcm, conlrahendi et obligandi se proiit fudinem; tune enim censendus est unusquis-
(lebebant; lum iiiprimis vt rboruin vis perpoii- i\\w vflle obligari sccundîim communem con-
donda est; nain si iiia roniineantproniissionein sueindinem. De tali anlem consuetudine mihi
ipsins pœnae in lali evenlu, sine dubio oriliir non constat (quidiiuid Navarnis el alii dicant).

obiigalio in conscieniià, qnia est proniissio El fortassè ad summum consuelddo babel, ut

condilionala, quœ obiigat inipletà conditione. talis pœna non censcaliir (iebiln, donec peta-

Et boc probat exenipiuni de volo et qiiae de tur, ut Covar. dieebat; ptdtiil aulein coiisue-

ilio iradi soient; habent enim locum in pro- tudo introduci ex probabill praisumplione
nussionc bunianâ pœnali, qu% est quidam supra nolalâ. Neque lia;c est propria limilatio

eonlraclus. Et eàdem ratione procedeni, in regulaî supra posila^, quia illa procedit de
quoçumque conlractu simiieni proniissioneni pœnà legis, i\\ix est simpliciler involuiilaria

includente. Atque idem erit, si conlraclus el ex obligalione imposila, non assumpla :

pœnalisresolvaturin disjunctivuni, ut : Faciam pœna autem conveniionalis esi volunlaria in

hoc vel ilind ; nani e\ illis veibis sine did>io suà origine; nani ex volunlario contraclu na-
orilur obligatio ad unum ex illis, et consequen- seitur. Ilem lex veluli nalurà suà dicil ordinem
ler ad secundiim, si piinium non iniplelur. ad judiceni tanquàm ad motorem suuu) ; nam
.Solet autem boc (ieri per modnni po^n», judex est quasi lex viva, seu anima legis; pa-

(|uando unum est per se priiuô inlentuui per clum aulem ex se per ipsosmel conlralieniei
conlracluni, et aliud adjungitnr in defectnm execulioni mandari débet; el ideô per se non
iilius, et quasi ad Logenduni conlrabenteni, ne requiril judiceni, eliam ad execulionem pœnoe,
in principali delicial. Denique ob eanidem cau- sed solùm qund in conscieniià consUl, lam
î,am, si verba coiilraciùs satis significent obli- de Iransgressione, quàm de volunlale alle-
j^ationem ipso l'aclo, vel eo ipso cpiod uliquis rius, et civili ac sponianeo modo exigenlis
iiioril pactum transgressus, non video cur non pœnas.
i.riatur obiigalio in conscieniià, cùm ex verbis 10. Âlia item limilatio ad diclam régulant
d-,'beanius de volunlale judicare, et illa verba adliiberi solel, ut scilicel non procédai in

halis indicent hujusinodi vohinlalein. Quapro- pœnà leslameniarià, quoe solel poiii in legaio
pler, nisi constet de eonlrarià consuelndinc seu mandalo leslatoris imponenlis talem vel
((!e quà mihi non constat, praiseriini pro lali talein pœnam, non impleatur. Nam licel tesia-

easn), eenseo sic contrabentcs et transgre- lor solùm dicat sub lali pœnà, non implens
tlicntes contraclum obligari ad pœnani in con- ejus voluntalem tenelur in eoiis ientià. Qu;b
scientià, ante senienliam, sallem si ab alierà esl commnnis senlcnlia, Panormil. in cap.
parle petatur, ut magis ex sequenii puncto Haiiialdus, de Testament, n. 25; Anton. 3 p.
conslabit. lit. 10, cap. 5; § H, qua'sliunc, 4; Cajet. in
!). Âddo enim ulieriùs, licet in contraclu Summà, verb. Pœiia; Covar. in diclo cap.
holùm dicatur, sub lali pœnà, quani solvere Haiiuddus, § 1, n. G, et in 4-, p. 2, § 8, num.
<lfbeal contraveniens conlraciui, juxia coni- 17; Navar. dicte cap. 23, n. 67, et Castro
numejus, etattenlà rei naturà. inielligendun) diefo lib. 2, c. 1 ; Tira(|uel. supra num. ^i
esse solvendam esse pœnam, nullà senlenlià Hiftc aulem limilatio licet verani doctrinam
vel coactione judicis exspectalà. Hoc niibi sua- conlineal, reveià non esl limilatio rt'guhe po-
dent l'undamenta prioris senieniiie, (piia rê- siue. Quia lia'C non est vera pœna, sed condi-
vera Iota illa obligatio inlelligiuir nasci e.v tio, ut reciè nulavit Abb. supra ex Gloss. ibi,

obligalione pacti et promissionis biinianai niu- verb. Adjicieiis. Teslator enim, ait reclè Pa-
tuai vel acceplae ;
pactum auiem liumanum norin., non babel jurisdiclionem, qnà {)unial
obiigat ex se, et sine ullo ordine ad coaciiononi et cogal, sed babel plénum domiiiium rei suœ,
judicis. Unde quamvis non rcpugnel pacluin ratione cujus potest legare, prout vull; et ideô
lieri sub illà condiiioi.e, sciticel sub tali pœnà quando videtur imponere pœnam, légat rem
per judiceni im;)onendà, vel post ejus senlen- sub condilione, quà non implelà, non vull,
tiani sallem declaralor aiu solvendà ; lalis la- rem siiam delineri ab ba^rede vel legalario ; et
nu'u inlentio non videiur consentanea pro- in lioc sensu imponit pœnam, id est, onus non
niissioni vel pactioni humanae; nec etiani relinendi illam, quia in illo evenlu non vull
videtiir pra-sumenda nisi in verbis declaretur illam donare, et ideô talis pœna obiigat in

vel de illà cerlô constet paciscenii. Vel cerlè conscieniià, (|uia cessai juslus litulus relinendi

nisi çertiini sit, ha ne es^e communem consue- illam, et quia voluntas teslatoris ex juslitise
Hi DE LEGIBUS. 943
obligatione iinpieiida est. Secùs voro est de alios. Qui solùm in hoc fundanlur, quia vorbuni
pu'iià leg.ili, quic pcr polOblalom jiirii?dicii()i)is geininatnin debel aliquid opoiari lege, Batista,
iiiipoiiiUir, et per cam rtus privalur re vol digeslis de Trebelian. adjunclà Glossà ibi, vcr-

jure quod absoluiè possidebat, ad reipiiblicu! bo : Eiiam fniclits. Nihiloininùs haec sentenlia
satisfaclionoin el correclionem, cl idcô non mihi non probalur, quia nullo firnio funda-
esl (le iilà similis ralio. Alia liiiiitatio posscl nienlo niiilur. El ideù ab illà nierilo discedit
adliibfii ex parle iiialeri;e, (piain in régula Castro ,
quem alii ibeologi modernisequuntur.
sequenli, cui cuinnuiiiis esse vidctiir, explica- El ex juristis illam relraclàrunl Deci. in lege,
biiiius. Ciim poslea, codice de Paclis, el Félin, in cap.
11. Secunda régula esl : quaiido lex l'erlur ultiino de Offic. delegal. numéro 1, in line.
siiiipliciler per vcrbuiii l'uluri icmporislaiiiîiin, Dieo ergo, licel lex habeat duo verba de fulu-
non obligal in conscienlià anle scntenliain. ro ,
camdem pœnani , s u effeclum signilican-
Esl couiniiinis, ul de ccnsuris dicto ioco dixi, lia, non obiigare in conscienlià, nec conlinere
el generaliter doclores allegali, prœserliin Ti- legein latam, sed ferendain. Ualio inpriinis esl,
raipiel. supra num. 39, 40 et 41, ubi innume- quia eliamin illo verbo geminalo non conline-
rus allcgat doclores, el Glossas*, adjiciens, tur j)iaieeplum i|)si reo iinposilum exequcndi
soluni Barbai, conlradixisse Icvibus iiioluin seu observandi pœii.nu ; ergo ad hoc non obli-
ralionibns, quas idcô oniillil. Ratio ergo re- galurdonecàjudieepersenlenliampnBcipiatur,
giike clara est, quia verbum fuluri teiiiporis ul si lex dical : Irrilabitur et evuaiabitur per
,

non solùu) non lerl senlenliani in pru^senli, ulruinque verbum insirnitur judex . non cogi-
sed elianj virlule includil negationeni ejus, lur reus.
quia quod in fulurum facicndum est, non lit. 13. Nec fundanienîi'in contraria; senlenliae
L't si dical : Excommuincetur, inilelur, noiidùni eslalicujus nioinenli, (|uia licet geminaiio ver-
exconununieat, nondùni irritai. Dices, hoc esse bi alicjuid operelur, .-ion tameu operalur no-
veriini in verbis signidcanlibus acliones, quai vuin eflecluin non signiiicaium per mille verba
non ab ipso leo, sed à superiore l'aciendœ sunl, siniilia. Quocirca, si verba significenl dislinclas

ut suni excouiuiunicare, irriiare; seciis verù pœnas vel nnuni augeal aliud
, in ipsà pœnâ ,

fore, si verbum legis signiiicel aolionenj ab et ulruiijiiuesil de fuliiro, geminaiio significa-

ipso reo exercendam, ul si dieal : Sulvet, jrjn- bil augmenlum pœnie iniponendœ non verô ,

nabit, eic. iNam lune videiur iinponere de pr;i;- pœnam ipso laclo imposilani. Quando auteni
senii obligalionem ad aciuni poslea luiurnni. verba sunl synonyma in signilicalo, el utrum-
Kl spondeo, lune babere locuu» alia principia que esl de luluro, non possunl signilicare
posila, (juod sall> jii verba illa sunl indillerenlia ali(|uid de jntesenti propler solam geminalio-
ad inslruenduni judiceni, velobiiganduni réuni, ncm ,
quia hoc esl ultra significaiioneni verbo-
ac subiuile in inilioreui parleui assuniuntur. rum, el ila est amplialio valdè voluntaria, qua;
El ideù quidam dixeiunl, quôd si ex lenore in omni malerià eavenda esl, maxime verô in
legis eonslel, verbum de tulurodirigi ad par- pœnaii. ergo geminaiio lune solùm oslendit,
Illa

teni, el non ad judieein, conlinel senlenliani vel majorem deiiberalionem legislaloris, vei
latam, ui leierl iiraquel. supra n. Gl. Pro- niajorem efleclum , vel majorem criminis acer-
batio auieni, quant adducit, procedil in gratiis, bilatem , vei indieai niajorem lirmiialem, vel
non in pirnis, el ideo non adniilto in pra:senli immulahililalem in pœiià, ul judex non audeat

illant lioelrinam. >iaui, licel lex ioqualur illam minuere, non veiô indical novum efle-
ad réuni, si lanlùm per verbum de luluro clum , quem verba non signilicenl. Sicut in
désignai puenam, inteliigiltir praeipere ul niullisjuribus constat, et in legibus etiam l'e-
])areal lali pœn;^e, quaiido ilii li.eiil Jutidicè ri iiiibus pœnam ipso laclo , ut pos'ea videbi-
iniposila ; nain iiic sensus esl iniiior, et juri mus, cl admiltil ipse Tiraq. ibi. nuni.
25, 48,
ac coiisueludmi conlormis. et s;epè aliàs. Uiide non video, cur illi senten-
12. Huicregulx plures liniilaiiones aiilubei lia; lam conslanter adliyeserii; nain nmliiiudo
Tira(piel. supra; duai lainen aul 1res tanlùni ddciorum non siiilieil , ubi née textiis nec
sunl examinaiid;e. Lna esl, cpiod non procé- r.ilio sulViagalur.

dai, qu.>ndo verbuiii de tuiuro geniinalur in ^1 14. Alquehinceliam non probo limiialioneni
lege, ul si dieal lex : Cessetur et irritetur ; il i aiiam, quani idem Tiraq. adjungil num. 44.
habel nuin. 4G, ubi pro eà referl B.dduin , Bo- nimirùm, si pœiia per verbum de lutuio impo-
rna ii. Jason. Deciuni , Feliiiuiu el innunieros naiurper duas le es, piiitrem el posieriorem»
 (IBUS. 9 '(4

tiino, licei ox vi solius prioris logis fiicrit jMi'iia tam, non polosl ila inlelligi, eiiamsi por verba

Uinlîini forciula,cx vi postcrioris esse lataiii, ac de luluio, vel generalia locjuatur. Exemplis
siil)indc sccuiidam legeni obligare in consoien- magis declaralnr.
liàad iilain. Fiindaliir eiiiin iirec limilalio in 17. Dicli ergoauclores ponunt exeniplum in

pi-œcodenli, (|iiia ihi gominaUir vorbuni liiUiii. poMiâ infamiic, ila inlorprelanles diclam 1. Im-

Nec impedil, iniô jiival, quôd geminalio pcr probuiii , in (pià dicilur, usurario irrogandam

dnas loges Hai ; nani jnxla doclrinam jnrisla- esse infamiam , et nibilonunùs inlelligenda est

runi , ellicacior ost goininalio ([hîe fit por acliis ipsojuroinfamiamirrogarc.Quaminlerpretatio-

dislinclos, ci per loniporis inlervalluni , (iiiàni nom el opinionem sequuntur ibi Barl. Bald. et

«ina- lit uno niomenlo et contextn , ul tradit alii , et ralicmom roddunt, quia nisi lex illa de
Félin, dicto cap. iilt. de Ollic. deleg., et idem iid'amià ipso jure irrogandâ intelligalur , non
Tiraquel. num. 49. Accedit.quod nltima dispO' possol liabere effeclum , quia non posset

silio. seu lox idem slalnens quod prima, ali(|nid por judicem imponi , et ila esset inulilis illa

débet operari , ne sit snpervacua, ni ex nnillis lex.

idem anclor notai, num. 45, inde concludens 18. Hoc verô oxemplum improbal Vasquez
secundam legeni iniponenleni pœnam defutnro dicta disput. 123, cap. 1, solùmque utitur ra-

pins operari qnàm priniam , et ideô contincre lione hujusmodi ,

quia senlenlia jndicis sil ne-
legem latam. cessaria ad incurrendam infannani , solùm est

15. Nihilominùs, ut dixi, bœc limilalio ad- necessaria ut condilio requisila ; illâ verô po-
millcnda non esl propler raiionem f.iclam, quia silà , lex cstquae per se infamiam infert, qua-
verba poslorioris legis non signilicant scnlen- tonùs siatuit, ut condomnatus à judice de la-
liani latam, nec mutant significationeni proptor libns criminibus , slatim sil infamis.

priorem legem. JNec geminatio suflicit , ul 19. Vorùmlamen Glossa et doctores allegali
ostensuni esl. INec refert, quôd sit cum inler- non admillunt illud assumplum, et uluntur aliâ

vallo lemporis ,
quando ofTectus et niodus si- ralione , ut slatim dicam, quae non dissolvitur,

gnilicandi vorborum idem omninô ost. Ne(|ue el ila non salis impiobaïur illo modo eorum
proplerea secunda lox eril suporilua, lum (piia senlenlia. Deinde, eliamsi vera esset illa raiio,

habere polest omnes elfeclus supra diclos per illam non rcclè improbatur exemplum ,

tum etiam quia potest deservire, ul si forlassè quia licet infamia non ponalur por judicem ,

prior lex in dissuelndinem abiit, per poslerio- nisi ul applicantom condilionem necessariam ,

rem restauretur. Sic onim dixil Kola, docisi. nihilominùs pœna imponelur ipso jure
lalis ;

31, dePricbeu. in antiquis, aliàs 858, gounna- ergo , licet per vorbum futuri exprimatur in
tam reservalionom papae non operari novum loge, inlelligenda eril lex do impositione ipso

effeclum, scd solùm elïicere ut, revocalà priori, jure. Deniiiuo, (piod capul est, infamia in totft

non censealur sublata [(osterior. llom «luplica- suâ lalilu(liu<' sumpla non illo lanlùm modo ,

la lex augol Corlassè obligalionem jndicis , ol sed oliam aliis polesl imponi. Aliquando onim
niagis illum movel ad lalem pœnam inqxtnou- incurrilur ox vi juris per sentenliam declarato-

dam. riani ;
potest etiam aliquo modo incurri anto
10. Terlia et valdè uolanda limilalio o^l, ni lalem sententiam ex vi solius crinnnis , olian»

régula non procédai ,

quando lalis esl \mvua , occulli ; atque etiam polest neulro modo in-

ul nisi ipso facto incurralnr, illusoria rcddalnr curri ipso jure , sed per judicem el sententiam
lex, et nullius niomonli ; lune onini iiccl l('\ condemnaloriam imponi ; nullus enim modus
simpliciter imponat pronam, dicendo siib l.di ex isiis répugnai tali po^nœ , ut probavi latè in

poonâ, vol por vorbum de fuluro, lacilè sub- 7 l(tm. de Consur. disp. 38, secl. 1, et pro le-

înielligit etincludilactionem aliijuam <le pra;- gum varielatc uno vel alio ant alio modo incur-
senti factam virlulo ejusdem legis, ralionecu- rilur, vol imponilur; ergo non est universaliter
jus potest verilicari in fulurum ,
quod lex dis- vernm infamiam solùm , ferri per sententiam ,

ponit. lia sumitur ex Glos. in I. Improbinn ,

ni per condilionem necessariam; aliquando
cap. Ex quibus cansis infamia irrog. Quam se- enim imponilur per illam ut propriam causam
quitur Castro supra, Tiraq. supra num. 40. Et per se in suo ordine.
ratio optima est, quia lex non est ita inlerpre- 20. Atque haec ultima ratio videtur efïicaciter

tanda, ut sit vana et inulilis; nam boc ccderei impngnare sententiam Glos. el roceptam, nisi

în injuriam legislatoris ; ergo si lalis reddalnr '

limitetur. Dico verô aliud esse loqni de infamia

intelligendo pœnam imponendani , et non la Il in génère, aliud verô de infamia quatenùs pro-
1)45 l»K LLGliJlS. 94e
pler usiiram polcst à judico scculari impoiii. eam inqionere intelligiUir, etiamsi per verbuia
Priori viodo non csl veruui universaliler , iiila- de liituro vel simile loquatur.
iniain esse lalcm pœnam qux non , possil pci' 22. Aliud exempluin esse potest de iiriiailo-
judiccni ijnponi, el idoù eliain noceàsaiiiun non ne, scu annidlatioiie vlncull iiidlssolubilis. Nam
est , ni quolies Icx ferl piL'nani inlaniliK , vel si irv Impoiial in ptciiam irritationem talls viii-

por solani connninalioneni , vel per verbnni <uli , licet per verba de futuro loquatur, intel-
de l'uluro, sil de pu'iià ipso jure inlelligenda ,
ligilur inducere inliabililaleni ipso iaclo ,
quia
(piiacnm possit per judiceni iinponi, ni diclnni allas esset Inulilis el l'rivola. Lt si lex proliibeat

est, non eril innliiis lex, etiainsi cnni proprie- conlraluTcmalrimonlum virl cum i'eminà (piani
lale inU'iligatnr, el ita eril inlelligoi d i, si polluit i>cr adullerlum , et addal : Aliùs iule
aliud non obsiel. Loquendo auleni posteriori uiatrimonium irritetur, censetur ipso jure impe-
modo de tali inCaniià usurarii , nt iinponendà dlmentnm irritans imponere ,
quia nisi laie es-
per JHS civile, dicunl cilali jnrisla;, nisi incur- s«'l liiq)edimenluni , non posset poslea irrilari

ralur ipso jnre ex vi iegis , non posse per judi- mairimoni(im semel vallduin. Sic eliain , cùm
ceni civiiein iinponi. Ratio aulem eoruni est |i anlicpii canones dicunl irrilandum esse mairi-
quia qui solvil usurani, non potest agere contra inonium vlrginuin sacrarum, salis indicanteas
usurariuni actione criniinali, nec ianiosà , ut esse inhabiles ad valldum malrimonium. Idem-
ipsi lo(piuiitur, sed aclione civili , scilicei con- que esl de clericiselsimilibus. Et similis régula
dictionc indebiti , vel simili ; ex vi aulem liujus appllcari potest ad impedimenta professionis
aclioiiis non inlaniabilur nsuraiius per judi- religiosa; ; nam si canon dixerit : S/ ^mw Aoc
ceni , etiamsi condeinnelur ad restiluendas usu- comuiiserit, et poslea profitealur , ejus professio

ras, juxta 1. Cessât , ÏÏ. de Action, et Obligal. dissolvatur, ipso Iaclo introducit impedimen-
Nec eliani potest criininaliler puniri ex vi lalis luni , quia aliàs non potest habere cllectum.
aclionis, el ideô ex vi lalis senlenliae non inla- Quando verô canones dicunl : Siquis hoc com-
maretur reus, et ideô ul infamis maneai, opor- miscrit, ejus ordiimtio irritetur , tune non po-
let, ut ex vi legis infaniclnr, ideôqne nisi lex lcst eodem modo régula applicari, (juia collalio

loquerelur de pœnà ipso jure, inulilisessel. Hoc ordinis ,

quoad valorem suuni, irrilari non po-
ergo modo defenditur exemplum illud , iicel sil test ; intelligunlur ergo illa verba de irrilalione
valdè légale et mihi incerlum ,
quia , licct sit quoad usum , cl sic soient suspensionem signi-

vernin et conslans ex alils juribus , usurarium licare, quae per homincni inferri potesl, et ideô
esse ipso jure inramein, nihiloniiniis, licet non non est necesse prjedicta verba sub hàc régula
esset non video cur per judiceni
, possil (ieri compreheiull. Et ad hoc exempluni spcclanlalia
ini'amis ex vi illius 1. Improhum, si in judicio quai affert Tiraquel. supra auin. 265.
de improbo fœnore convincalur ,
quâcumque 23. Deni((ue polest sunii icrlium exempluin

actione contra illumagatur. Nani licet condiclio ex eodem , n. 20 i, de lege praicipienle aliquid
indebiti jier se non facial infameni , niliilomi- suij pa'uà perjurii : nam eo ipso iinponil illani

nùs , quia fundalur in crimine usurae ,

polerit ipso jure ,non lam vi suà ,
quani allerius. Im-
adinfamiam sufficere rationc altcrius legis. Sed niediale enim ex vi lalis legis (il , ut in trans-

hoc jurisperilis omilto. gressloneejuseoimulllaturperjurium; nam lalis

21. Clariora sunt aliaexcnipla liujus régula;. lex necossariô supponlt allquod juramentum
Unum est de pœnâ irregularilatis ; nain licet in cujus vlrlule sic pra;clpit , et ideô iransgrcs-

canon tantùm dicat : Sub pœnà inegularitatis, sor lalis legis contra praistilum juramentum
vel irregularis /iet , aut quid simile, inlelligeii- peccat , et consecjucntcr Incurrit pœnam ipso

dum est senlenliam lalain conlinerc , ([uia irre- jure propler perjuiltim imposilam. Sed hoc
gularitas csl lalis pœna, quai non ab lioniine ,
exemplum non est propriè de lege pœiiali. Nam
sed à jure lanlùm imponalur, ul supponoex verba illa sub pœnJ porjuriinon lam iinponun-
diclis in 5 loin. disp. iO, sect. 4. Nain licet in- tur ad comminalionem poenœ quàm ad decla- ,

terdùin aliqua irregularilas non iiuurratur raiiduiii modum i)ra,'cipiendi , exigendo obliga-
nisi supposità sentenliâ criininis allas occuiti tioueni prlorls juraïuenli ,
quod sulliciontcr illo

illud solùm est ,

quando irregularilas non im- modo signilicatur, juxta communcin sensuiu
ponilur immédiate ralione criininis, sed ratione illorum verborum. An verô illi perjurio inipo-
infamiae, non quia ad ipsam Irregularilatom .
slta sil aliqua pœna ipso jure, ex tali lege non
per se loquendo rcquiraïur senientia judicis . habeliir, ut perse palet, et quamvis Tiraquel.
cl ideô le.\ imponeus irregulaiituleni ipso jure, id allirmcl ex cap. Cùm quidam, de Jur. et 1. 3
947 DE LEGIliUS. 948

§ Si ad dicm, 11. de Re milit. , tamen in illis 25. Posteriori aulemmodo sumilur verbum
juribiis niliil laie liabetiir , el longani rcquirit imperandi ,
quolies cadit immediaiè in efleclum

dispuialionem ,
quaui liadidi lil). 5 de Jurani. abscjue minislerio bominis, solelque lune pas-

cap. ult. sive usurpari, ut : Amittut, privetur, subjaceat

24.TerUa régula principalissit, quando lex incurrat, fiât. Et tune etiam non poiest gene-

loquitur per iiiodum imperandi , anceps est lo- ralis régula consiilui ,
primo quidem ,
quia sae-

cutio, el ideô tonsideraiida est matcria circa pissimô soient baec verba usurpari pro luUiris,

qiiam proxiniè versaluriiiiporiuni. Nain si l'ue- el ila de illis Iraclal lalissimè Tiraquel. supra,

rii aclio hominis, lex coniinebiisenlentiam fe- nullamque spccialem meniionem facil impera-
rendam, et non obligabit slaiiminconscientià; tivi modi.Unde, quando ex adjunciis constite-
si verô luerit effeclus aliquis quem legislator rit, laie verbum accipi in vi futuri, superior

per suam legem polesl elficere, saepè eoniine- régula in illo servanda est, ut constat. Item
bit senteniiam lalam, etobligabit. Hanc sumo quoties significaiio fueril dubia, in vi fuluri

ex communidocirinà,eaniquesic declaro; nam accipiendum est verbum juxla primum funda-

Terbuui imperandi inlerdùni est piirè imperaii- nienlum iniiioposilum. Praeterea , si verbum
vum , ut sic dicani; aliquando verô est pracli- laie esl ut possit et ad efTectum ipsum immé-
cè effectivum. Priori modo siiiniliir, quando diate, elad minislerium hominis referri, eliam-

dirigilur ad alium bomincm ad niovendum seu si imperandi verbum sit, référendum poliùsest
excitanduni illuni , vel eliani ad illuni obligan- ad homines quàm ad effeclus, et conlinebit

dum; ut ibi : Exurçie, qui dormis; veuite ad me lanlùm senteniiam, ut palet in verbo, excom-
omnes, etc. Posteriori modo sumilur quando muuicetur; semper enim conlinet senteniiam

dirigitur ad aliquem eflectum immediaiè i'a- ferendam sine conlroversià. Idem senlio de
ciendum, ut ibi: Fiat lux, et in siniilibus locis, verbo , annutletur, irritetur , spoUetur, et simili-

et ila soient soient iheologi inierpretari for- bus. De verbo autem, Fiat, solet esse major
mam Graecorum in baplisnio : Baptizetitr ser- dubiiaiio; plerùmque aulem videlur referri ad

vies Christi ; uam illud verbum imperandi non effeclum ipsius legis, el illum iraperare , et ideô

est de futuro, nec dirigilur ad alium, qui bapii- inprimis considerandus esl terminus cui adjun-

zalurus sit, sed in actu exercilo imperal ro- gilur; namsisolùm significet reatum, seu obli-

ceptionem baptismi, quem conferl baptizans. galioncm , reclèexponi poiest de poenâferendà,

His ergo duobus modis poiest imperandi ver- ul si lex dicat : Fiat obnoxius tali pœnœ ; fiât

bum sumi in legepœnali. Priori modo sumilur, reus; fiât debitor, et similia; si autem cadat su-

quotiescadil in actionem per alium exercen- per ipsum effeclum , verisimile est coniinere

dam, et tune dicinius laniînn coutinere pœ- senteniiam lalam, ut si dicat: Fiat inhabilis;

nam ferendam quia vel imperium illud non fiât mUlns; fiât irritus ; fiât excommuuicatus. Et
,

dirigitur ad ipsum reum , ut cùm diciUir Ex- : hoc videlur esse regulare , nisi ex materià et

petlatur, privetur, vel si possit dirigi ad reum circumslanliis legis aliud colligatur. Idem fcrè

(ut cùm dicitur : Solvat cenliim, vel quid similc), est de verbo, subjaceat, vel incurrat; nam si illi

et juxta maleriam subjeclam inlelligondum adjungaïur ipsemet effeclus in parliculari,

secundùm ordinem justitiaepost-

est, vel certè quem lex ipsa solet efflcere, conlinebit sen-

quàm condemnalus fiieril vel eliam lune diri- , lentiam lalam, ut si dicai : Subjaceat excom-

gilur immediaiè imperium ad in^lrueiiduiii ju- mnnicutioni; incurrat inhabililatem ; si verô ver-

dicem : nam perinde esl, ac si lex dicerel : ba siiil gener;ilia, ul : Subjaceat pœnœ; vel :

Condemnelur ad solvendnm cenlum , et iia il!a Cndat insolum debilum pœnœ; incurrat reatum
solvat. H;bc verô intelligeiida sunl de pœriis ju- taiis pœnœ, vel quid simile, non indueent sen-

dicialihus , seu fori exlerni;' nam aliit pncci- teniiam latam de pœnà ipsà, sed lanlùm de

piunlur inlerdùm in ordine adsalulem animae. oblii-'alione ad Cerendam pœiiam. Unde eliam
quse possunislaiim oblig-.i'o, ut in decreiisseu soient verba illa usurpari circa pœnas qua- per
canonibus pœnilenlialibus sœpè invcMiinulnr hnr.iines inl'erri soient, ut si dicatur : Subja-

Ikcc verba : Pœuiteat tatito teinpore jejunet, ceat fiacjellis, incurrat exi'ii pœnam, etc,
,

26. Quarta régula est recepiissim de verbo

elc, in quibus eliam discernondum est an per
i

modum consilii vel prxcopli id slaluaiur, quod lomporis pra^sentis et indiralivi niodi , nimi-

ex usu cl circumslanliis colligendumesi, capit. rùm, legem, quae pcenam ipsam fert per taie
verbum, coniinere senteniiam latam, ut si di-
Accepisti, de Sponsà duorum cap. Ut mensurœ, ,

de Empt. et Vendit, c. Quicumque, 6, q. 1 cat : Excommunicamus hoc facientem; vel : No-

y^y DE LEGIBUS.
tam infamiœ ilti iimr'mms, inhabilitamus , priva- lemporis.Verùmtamenvixpotest per hujusmodi
mits, etc. lUmc régula csl rreqiieiiiiùs recepta, verbum pa-na ferri nisi utendo parlicipiociini
,

iil lalè rercrl Tiraqiicl. supra n. 21 ; Castro el verbo substanlivo, vel alio simili, ut SU pri- :

aliiinoclcrni illam soqunnlur. Ul auloiii ralio valus; uoveril se esseprivalum, vel, sciât se ami
icîildalur, adverleuilun» est ilhim iiioduui lo- sisse, vel similia, quie in seipienti régula nieiiùs
quendi el infercndi pœnani iiiaxiinè liabere explicabunlur.
locuni in liispœnis quae non solùni iniponi, sed 28. Qiiinlô ergo dicimus superiores régulas
cliam fieri possunt immédiate ab ipso legisla- applicandas esse ad verbum subslantivum par-
lore sine actione rei, sed cuui solà passione licipio conjunclum; nam si participium fudil
moral!, seu privatioiie, ul sunt pœuie ccnsu- lemjMiris luluri, senlenliam lerendam indical,
rarum , inliabilltaluin , coniiscalionum, nuili- cujusciinKpie modi vel lemporis sil verbum
latiim, el similibus. Et lune est facilis ratio, substanlivum, ul dical lex
si : Excommiinican-
quia per vorbuui de pr.vsenli significal sufli- dus est, vel, iuhabilitamlus sit , vel, irritandus
cienter legislalorse velleper seipsum, seu per erit; verbum autem praelerili cuni tali parti-
suam legem, iiiferrc laleni pœnani, el polesl cipio non polesl commode conjungi in lege
id facere; ergo Hicit ; ergo verba. continent ferente pœnam, quia respicil luturum, non
senientiam laiani, imô eiiani conlinenlcxecu- prieteritum. Si autem esset dispositio decla-
lioneni ejus. raloria praelerili, posset in hune modum pro-
27. Confirmatur, quia aliàs verba legislato- lerri Qui hoc fecit fuit excommvnica><dns
:
, ; et
riscontinerent mendacium, quia dicit, v. g. :
tune eliam significarel pœnam lerendam per
Inhabilitamus , et non facil ; hoc autem adniil- judicem, non latam; quoties ergo participium
tendum non est. Quapropter, quando legis est de fuluro, non est canon aut lex lalae sen-
pœnatalis est ul non psssil (ieri immédiate per tenliae. At verô, si participium sil de praescnii
ipsam legem, sed per actionem vel ministerlum cum verbo subsianlivo, sit , vel , est indicatur
hominis, Jieri non polost ut lex hoc modo lo- lala senlenlia. Oporlei autem ul per partici-
quatur per verbum praîsenlis teniporis ,
quod pium signilicetur pœna ipsa, quœ per legem
indicel ipsum effectum pœn?e , sed ad summum immédiate ab ipso legislatore, sine inierventu
per verbum indicans obligaiionem , ul : Man- aclionis ailerius hominis lieri possit, ul cùm
damits reslitiiere, solvere,el tune non credimus dicilur : Privatus est; excommunicatus est, etc.
per hujusmodi verbum simplex signidcari sen- ulsumotur exGlossàin 1. Jubilemus,1,^ œcono-
ientiam latam , nec obiigationemin conscienlià, mns, cap, de sacros. Eccles. verb. Privetur,
ante sentenliani judicis, nisi aliquid ampb"us cum aliis, quae refert supia Tiraquel. nura,
addatnr : Obligamus in conscientià , vel aliquid 2G. El ralio est quia talis locutio ad suî ve-
aequivalens, juxta dicenda c;ipiie sequenii. ritatem re(|iiirii eUectum de praesenti; ergo
Quiaillnd verbum praîsenlis indicativi non ex- Jacil illum, cùm verba legis verilijari debeant.
cedil vim verbi de praesenli in modo imperandi, Secus autem erit, si per participium non si-
ut, festiluat quadruplum : solvat, etc. Diclum gnilicaliir pœna ipsa. sed obligaiio ad illam ,

est autem baec verba non significare senten- ut supra in terlià régula in simili dictum est.
liani lalam ; ergo idem est dicendum de aliis.
Idemtiue censelur,si ponalur verbum, sit, ut
Alque ila possenl exponi auclore> neganles Excommunicatus, vel privatus sit , quia dénotât
banc reguiam, qiios lalè reloririraii. supra 24. imperiiim efficax el faciens. item habct eam-
Quôd si de prioribns vcrb i loquttur, admit- deiii vim, si adjungalur nominibus habenlibus
lenda non est. Ni-que obsial qnod in nuiitis
aB(|iiivalenieinsignifiralionem , ut si lex dicat :

legibus, eliamsi |Ki-n.iin leraiil p'-r illa verba Eàl, vel, sit inhabiliss aut s/7, vel, est nutlns;
de prflesenii, adiliiniur ali;v pariicuhe expri- nam hsec verba signiiicant conlractum annul-
menles sentenliani latini, ni : Ex lune eoipso, lari ipso facto. Imô laiila esl vis illius negaiio-
vel quid simile, in quo mdicaliir niida verba nis, ul eliamsi verbum, est ,
ponalur de l'uluro,
pra;senlis non sullicore llor, mqiiam, non ob- significare censealur uullilalem ipso facto ,

slat, nam siepèadduntur pliires ex liis jiarlicu- quanqu'un non sit hoc omnino oTtum , ul vi-
lisad majorcm abundaiiliain , declaralioiiein cl deliinius capiie sequenii, ubi omnia qux per-
firniilatem, el ad exaggerandam rei gravitaleni, liiiciil ad pœnam ip (i jure latam uKigis explica-
ut supra in simili ditium est, etsa-pè repeiit bunlur.
Tiraijuel. snpra n. 26 et sequenlibus. Qui
n. 32 addit similem reguiam de verbo praîteriti
951 DE LtGIBL'S. 952
CAPUT VU. communem et usitatum ho-
lare, etc., vcl juxta

Quando tegcs inipouenles pœitani latœ senlentiœ minummorem, ut solvere pecuniam. De priori
obligent in comcientià ad exequendum anteju- génère pœnarum quœ postulant actionem al- ,

dicis sentenliutn pœnam , (jhic in actionc con- terius, non oportet in proesenti dicere; régula

sibtit. enim generalisesl illas nunqnàm ferri per le-

\ . Qtiœslioneni liane in nialerià de ccnsurisin gem latre sententice, (juse stalim obligot incon-

5 tonioSp. disputât, seet. H,suceinctè etbrevi- scientià. Ualio est quia lex ad summum potest

lerexpedivi, (juoniam in iilo génère pœnarum obligarereum ad sustinendam patienter seu

lerè nullani liabet conlroversiani , ut stalim obedienter talem pœnam, quod ipse facere non
atlingani. Nunc auteni ,
quoniani de onini ge_ tenetur, nec potest, donec talis pœna ab alio

nerelegum et pœnarum disserimus, generaliùs, inferatur; alius autem non potest illam inferre

et accuraiiùs Iractanda est. L'I aulem distin- ex vi legis, nisi ut minister justitiœ, ideôque
etiùs procedamus, supponenda est coniniunis necessariô talis pœna requiril sententiam et

parlitio pœnarum. Nam qu;edani sunt quœ re- mandat um liominis applicantis et exequentis
quirunl ministeriuni liominis , ut e.veculioni pœnam legis. Quomodô autem reus teneatur

niandenlur; aline ,
quse per ipsas' leges immé- parère legi post sententiam in susceptione talis

diate fieri possnnt, inler quas haec est diffieren- pœnye, atlingemus capite se{[flenti. De hâc er-
tia, quôd in prioribus pœnis le\ non trahit go pœnâ nibil ampliùs dicere necesse est. Non

secumexecutionem^ id est, non infert pœnani omittam autem adverlere , non solùm censeri
ipsam, sed ad summum obb'galionem ad illam; pœnam requirentem actionem alterius illam

nam lex quce jubet honiinem llageUari, non fla-

quae, physicè loquendo, non potest aliter fieri ;

gellât, ellexquse [irœeipitsolverequadruplum, vix enim reperitur aliqua quam non possitho-
non solvit , nec spoliât liominem suâ pceunià mo in se ipso exercere, spectandopbysicam po-
sedobligat, ul solvat. Atverôin pa^nis posle- teslatem ; censetur ergo talis pœna omnis illa

rioris generis, lex ipsa \)0X se potest, non quam vol non potest homo honeslè sibi inflige-

solîmi ferre , seu staïucre pœnam , sed etiam re, ut est pœna morlis juxta multorum senten-
inferre , seu exequi illam ; lex enim canonica tiam, vel certè quœ esset nimis acerba et cru-
ferens excommunicationem latœ seulentia;, delis. si liomo cogerelur ad illam sibi innigen-
secum affert execulionem ;
per se enim censu- dam ,
juxta doclrinam cap. 5 datam.
ram imponit , idenique est in loge irritante j.Subdistingui potest pœna requirens actio-
velinbabilitantc. Ilpecautem dill'erentiaindieat nem ipsius roi , in eam quœ requiril positivam
aliam , quia priores pœnœ requirunt aliquem actionem , ut est solutio pecuniœ vel flagella-
eUectum physicum , ratione cujus retjuirunt tio, et in eam quae requiril omissionem actio-
actionem hominis; posteriores veiô consi- nis ; omissio enim moralis et humana solet
stunl in elTectu aliquo morali; lex aiitem autem quodam modo inler aclus morales computari
per se non potest facere effeelum physieum, po- ei in pniesenli non immerilô repulari potest
test autem eflicere eft'ectuni moralem , quales per modum actionis ,
quia nec fit sine positiva
sunt inhabilitationes, impedimenta, censurée, voluntate, moraliier loquendo, nec sine dolore
privatio dominii, etc. El liine etiam est, ul licC et adlictione , imô sœpè cum majori quàm po-
pœnœ quœ per legem inimediatè inferunlur, sitiva Hujusmodi enim pœna censeri
actio.

semper eonsistant in privationibus moialibus, potest jojunium quia nullam requiril actio-
,

ut sunt inbabilitates, nullitatcs, etc., quia pœ- nem , sed abslinentiam. Denique in hoc con-
na est malum , et ut sic est priv::lio, et ideù veniunl bœ pœnae cum pœnis aclivis , ut sic
lex per se puniens non confort poteslatem mo- dicain ,
quod non possunt inferri immédiate
ralem, sed aufert. Aliae verô pœnae posilivœ per legem quoad pbysicam privationem actio-
dici possunt, quatenùs requirunt aelionem po- nis, sed ad summum potest lex imponere obli-
silivam , ad qiiam sequitur .'iliqna privatio, in gationem in conscientià ad talem omissionem;
quà malum illiul pœnœ consummalur. nam lox imponens pœnam jejuiiii non potest
2. Ulleriiis vero possumus subdistinguerepri- per seipsam cogère bominem ul abslineat vel
mum membrum. Nam paMia;requirentes actio- iiivilus; potest tamen obligare ad abslinentiam,
nem liominis, quanlam postulant actionem ter- et simililer lox privans sufTragio non infert
liœ pcrson:e dislinclit ab co cpii punitur, alise ipsam omissionem sufTragii , sed ad summum
per actionem ipsiusmet rei fiori j)ossunt et so- potest imponere obligationem ad illam. Ve-
ient, vel ex necessilote, ut comedcre, am!»u~ rùmtamen liccl hiec consideralio etsubdivisio
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