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AES - IPAG
2008-2009
L’élection américaine récente est révélatrice des facteurs de la puissance. Quels sont les autres
pays dans le monde dont les élections sont suivies par la terre entière : aucun.
La puissance : « capacité d’une entité politique d’imposer sa volonté aux autres unités » R.
ARON « paix et guerre entre les nations ».
La puissance, c’est la conjonction de plusieurs facteurs.
2) les facteurs plus immatériels et diffus : les USA restent sans rival
-un réseau d’alliances incomparable : OTAN, APEC, ALENA, OEA, OCDE, ANZUS, G8…..
- le modèle culturel et le mode de vie : attraction ultime pour l’essentiel de l’humanité. Ce
modèle se propage grâce à la domination US sur le monde télévisuel rendant notamment
possible par la langue anglaise (on sous estime par exemple ce facteur pour le japon qui, petit
à petit, impose des références culturelles dans le monde entier avec les mangas ou les sushi
bars).
-langue « hyper centrale » selon le linguiste L.J Calvet
-les principales innovations technologiques ou artistiques proviennent des USA et de ces deux
grands centres créatifs (la Californie et la côte Est avec boston et New York).
-rayonnement sportif : 8 JO sur territoire US, seulement dépassés par la chine en 2008 sinon
toujours la 1ère nation sportive de la planète.
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B) le débat sur le déclin de l’empire américain
J’ai indiqué qu’un des éléments qui assoient la puissance américaine est la langue. C’est
également un des éléments fondamentaux de notre volonté de peser sur les affaires
internationales. C’est pour cette raison que nous avons forgé le concept de « francophonie ».
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II) la francophonie : un vecteur de rayonnement international
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Après la seconde guerre mondiale, le reflux rapide de l’influence politique est compensée par,
là encore, le dynamisme des intellectuels français qui occupent une place importante dans la
pensée contemporaine (Sartre, Derrida, Deleuze, Lacan, Lévi-Strauss….).
Le déclin de la place du français ne commence à se matérialiser qu’à la fin des années 60 où
la massification de la culture favorise la culture américaine.
La défense de la francophonie s’inscrit dans un cadre plus large du combat pour la diversité
culturelle.
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Ainsi, les coréens sont arrivés à partir des années 1970 et se sont installés dans le sud de la
Californie et los Angeles où avec 600 000 personnes, ils forment la communauté coréenne la
plus importante en dehors de la Péninsule . Demeure pour cette communauté le choc des
émeutes du printemps 1992 à Los Angeles au cours desquelles leurs commerces de South
central furent pillés et incendiés et leur communauté ostracisée par les émeutiers.
Il convient de noter l’importance des asiatiques dans les universités technologiques de la Cote
Ouest (ils s’installent sur place leur diplôme en poche). Dès 1998, ils forment 17% de la main
d’œuvre de la Silicon Valley où ils ont démarré un tiers des starts up (notamment les indiens
bien formés en informatique et maîtrisant l’anglais) constituant ainsi une chance de
développement pour cet Etat.
2) la réalité du phénomène
L’UNESCO a cartographié les flux légaux et a identifié 5 carrefours majeurs des flux
migratoires (dont les pays du golfe).
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On s’aperçoit qu’il existe des pays à immigration massive (plus de 15% d’immigrés dans la
population totale) mais également des pôles de départs (Egypte vers le Golfe par exemple,
Mexique vers les USA, Inde……).
Les conséquences pour les pays de départs sont importantes notamment sur le plan financier
(logique « faible salaires, gros transferts comme au Yémen où les transferts représentent
150% du revenu des exportations).
Les statistiques de l’immigration dont disposent l’Unesco montrent qu’une population
d’immigrés peut être importante mais représenter une faible part de la population du pays
(ex : USA avec plus de 20 millions d’immigrants représentant 8% de la pop totale), d’autres
pays n’ont que peu d’immigrés mais cela représente une proportion importante de la
population totale (pays du golfe par exemple Koweït : 300 000 immigrés mais plus de60% de
la pop.).
Les démographes considèrent que les migrations seront une importante variable d’ajustement
d’ici 2050, échéance à laquelle de 2 à 3 milliards d’individus supplémentaires sont attendus
sur la planète, alors que les effets des modifications climatiques se feront déjà sentir et que
certaines zones ne pourront plus nourrir une population supplémentaire.
Si les hommes se déplacent, l’argent aussi. La crise financière actuelle est là pour rappeler que
des zones « grises » existent dans les flux financiers. Les paradis fiscaux sont aujourd’hui au
centre d’un intérêt justifié.
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B) la volonté de s’attaquer à ce fléau
L’OCDE avait en 2001 déjà menacé ces paradis fiscaux mais n’avait pas mis ses menaces à
exécution.
1) le déclencheur « crise »
« Des trous noirs comme les centres off shore ne doivent plus exister » F. Fillon. Ces
déclarations, soutenues par l’Allemagne font enfin « monter la pression » internationale en
faveur d’une surveillance des centres financiers off shore.
Ces centres font courir un risque systémique à la planète. Ils abriteraient, selon l’estimation de
l’ONG Transparency International « 400 banques, deux tiers des fonds spéculatifs et deux
millions de sociétés écrans, représentant plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs
financiers ».
Les Européens ont obtenu une première victoire à la mi-octobre 2008 avec la publication d’un
communiqué du G8 pour la première fois favorable à la tenue d’un sommet sur le sujet « dans
un avenir proche ».
Sur le plan politique, le changement de ton des USA vis-à-vis des paradis fiscaux qui ne
menacent pas seulement la stabilité économique mais les privent de ressources fiscales, ouvre
un espace pour de vraies réformes. D’autant que la lutte contre les centres off shore est dans le
programme du candidat OBAMA. Enfin, la fragilisation de territoires confettis dérégulés
comme les îles de l’arc Antilles (Bermudes, Caïman ;..) devrait favoriser le mouvement.
Je ne vais pas parler de dogme mais d’organisation de cette religion qui est présente dans le
monde entier et qui, malgré une désaffection en occident, est encore en croissance dans le
reste du monde.
1) la multitude
Avec 1,1 milliards de fidèles, l’église catholique représente la « branche » la plus importante
du christianisme (les chrétiens représentent en tout environ un tiers de l’humanité à la fin du
XXème siècle).
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La croissance des fidèles est depuis 1978 (jusqu’en 2004) de plus de 45%, ce qui correspond
en fait au taux d’évolution de la population mondiale (multiplication par trois des fidèles en
Afrique entre 1978 et 2004 : 50 millions à 150 millions).
Le centre de gravité géographique du catholicisme s’est déplacé du monde développé au tiers
monde et surtout de l’Europe occidentale au contient américain puisque sur les 10 pays
comptant le plus de catholiques, 5 sont américains (Brésil, Mexique par ex), quatre sont
Européens et un asiatique (les Philippines, tradition hispanique aidant).
La religion catholique doit une partie de son expansion aux conquêtes coloniales, les pays
cités ci-dessus en sont une illustration.
Aujourd’hui :
550 millions de catholiques aux Amériques, 113 millions en Asie, 280 millions en Europe, 9
millions en Océanie, 150 millions en Afrique.
Pour autant les papes sont toujours depuis des siècles italiens ou au pire issue d’une autre
nation européenne (il faut attendre 1978 (et ce depuis le XIV ème siècle) pour avoir un pape
non italien).
1) le « gouvernement » de l’église
-Le gouvernement de l’église est assuré par le souverain pontife, évêque de Rome, archevêque
et métropolitain de l province romaine, primat d’Italie, patriarche d’Occident, et surtout
successeur du premier des apôtres et souverain du vatican.
-Le pape est élu par le collège des cardinaux (les cardinaux « font » le pape, le pape fait les
cardinaux car ils sont nommés par lui) réuni en conclave (latin cum clave : fermé à clé)
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L’administration de l’église : le pape dispose d’une autorité matérielle sur l’église séculière
mais seulement d’une autorité spirituelle sur les ordres réguliers.
-L’exécutif pontifical est la Secrétairerie d’Etat qui comprend une section pour les affaires
générales et une section pour les relations avec les Etats qui coiffe le réseau des nonciatures
apostoliques (environ un ministère des affaires étrangères).
Se rattachent à la Secrétairerie les congrégations qui ont un rôle de conception et de gestion
assimilable à celui des ministères et administrations centrales (la plus importante :
congrégation pour la doctrine de la foi).
La gestion des finances est confiée à une préfecture pour les affaires économiques ; un
pouvoir judiciaire est exercé par plusieurs tribunaux ; le « service d’ordre » par les gardes
suisses….
-le pape fixe le dogme de l’église et peut, en vertu du principe d’infaillibilité, y attacher une
force absolue lorsqu’il choisit d’y engager explicitement son autorité. Les constitutions
apostoliques sont les décisions les plus importantes concernant la doctrine et l’administration
de l’église, les encycliques (ex « rerum novarum ») sont des actes généraux qui permettent au
pape de développer un point de doctrine précis.
Le pape peut en dehors de s compétence propre convoquer sur les questions doctrinales le
synode des évêques ou un concile (cf. Vatican II qui a permis en 1965 une mise à jour de la
doctrine de l’église).