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La réforme du métier d’enseignant.

Cette note s’appuie principalement sur le livre vert de la commission Pochard (remis en janvier 2008) sur l’évolution du
métier d’enseignant.

1. Les enseignants aujourd’hui

 Portrait
• Les enseignants en France sont 900 000 (pour 12 millions d’élèves), ils représentent 4% de la
population active.
• Cette profession est de plus en plus féminisée. Les admis au concours sont de plus en plus
diplômés (Bac+5) et issus de milieux favorisés.
• 25% des enseignants ont eu une activité professionnelle avant de passer le concours, dont la
moitié dans le privé, pour une durée moyenne de 5 ans.

 Les conditions d’exercice du métier d’enseignant

• Depuis quelques années, on constate une lente diminution du nombre d’élèves par classe.
• Par rapport à la moyenne européenne, le nombre d’heures que les enseignants du primaire
effectuent est supérieur alors que dans le secondaire il est inférieur.
• En début de carrière, les enseignants changent beaucoup d’affectation avant de se stabiliser
géographiquement.
• Depuis 20 ans, leur pouvoir d’achat est à peu près stable.

 Une gestion du métier d’enseignant à revoir

• Formation : Les formations en IUFM sont essentiellement axées sur des enseignements théoriques
en sciences de l’éducation, avec une insuffisance de formation pratique et de stage.
• Etat d’esprit des enseignants : Ils sont très attachés à une forme de liberté pédagogique, ce qui
ne favorise pas l’esprit d’équipe et la cohésion au sein des établissements, notamment pour
gérer les cas difficiles.
• Fonction « ressources humaines » de l’éducation nationale à repenser : affectation en fonction
d’un barème qui prend en compte l’ancienneté et qui conduit à affecter des enseignants
inexpérimentés en ZEP, l’évaluation des enseignants est très complexe à comprendre et leur
formation continue est insuffisante.

 Des enseignants satisfaits de leur métier mais ayant le sentiment que leur profession est dévalorisée

• Près de 90% des enseignants sont satisfaits de leur métier car le « travail est intéressant » et ils
« aiment le contact avec les enfants ».
• Cependant, ils ont le sentiment que l’école n’est plus un facteur de mobilité sociale (80%)
• Ils pensent également que leur métier n’a plus le même prestige auprès de l’opinion publique.
• Ils trouvent leur revenu insuffisant.
• Ils estiment que les élèves s’intéressent de moins en moins à leur enseignement.
• Deux tiers d’entre eux disent faire face à des problèmes de violence.
2. Pistes pour une réforme du métier d’enseignant

 Propositions de la commission Pochard

• Renforcer l’autonomie éducative des établissements : Cette mesure permettrait de mieux


prendre en compte les parcours et situation de chaque élève, prendre en compte
l’environnement de l’établissement, les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Dans les pays de
l’UE qui ont pris cette mesure, les résultats des établissements sont bien meilleurs.
• Améliorer la condition des enseignants : améliorer la motivation avec des heures
supplémentaires rémunérées destinées à la vie de l’établissement, le travail en équipe, la
formation, …
• Réformer le mode de recrutement : ouvrir les filières susceptibles de mener à l’enseignement,
intégrer les IUFM aux universités afin de créer un master enseignement, renforcer la formation
pratique du métier d’enseignant.
• Repenser la gestion du métier d’enseignant : assurer une gestion personnalisée de la carrière
des enseignants, en permettant davantage de mobilité interne (passer du premier degré au
second degré et vice-versa, par exemple) et externe (possibilité de passer quelques années
dans le privé), réformer les méthodes de notation, mieux adapter les affectations aux besoins
des établissements (notamment dans les ZEP), renforcer la formation continue.

 Réforme sur le recrutement des enseignants communiquée en juillet 2008 en conseil des ministres par
Xavier Darcos et Valérie Pécresse (entrée en vigueur en 2010)

• Nécessité d’avoir un master 2 pour exercer le métier d’enseignant.


• Parcours au sein des universités qui permettra de se familiariser avec le métier d’enseignant dès
la licence avec enseignements théoriques et stages pratiques.
• Dès la première année d’exercice de leur métier, les enseignants seront à temps plein et
bénéficieront de l’aide d’enseignants expérimentés ainsi que des formations spécifiques
complémentaires en dehors des heures de cours.
• Revalorisation financière des enseignants en début de carrière (une prime de 1500 euros a ainsi
été versée en septembre 2008 aux enseignants ayant commencé leur carrière cette année).

Le Gouvernement a conscience des qualités des enseignants, et du caractère essentiel de


leur profession dans notre société. Il connaît aussi le malaise qu’ils peuvent exprimer parfois.

La réforme proposée vise à revaloriser et consacrer la place des enseignants par une
meilleure reconnaissance de leur niveau de formation (master 2, salaire…).

Elle favorise une formation plus adaptée à la réalité de l’enseignement en développent les
stages qui permettront aux jeunes enseignants de découvrir la réalité du « terrain » tôt dans
leurs études. L’aide d’enseignants plus expérimentés leur offrira une forme de « coaching »
essentiel, leur permettant d’apprendre concrètement comment exercer leur profession. De
cette manière, ils commenceront leur carrière avec plus d’expérience et moins
d’appréhension.

Rédaction Elodie Woillez.


Contact : etudes@jeunespopulaires.com

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