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GUIDE de REDACTION DU SCHEMA DE

MAITRISE DES EMISSIONS


1. RÉFÉRENCE DU PRESENT GUIDE : SNCPGRSME/CAOUTCHOUC DU 30/04/2002
2. CONTEXTE : PROGRAMME DE REDUCTION DES EMISSIONS DE COV 2
3. DONNEES CONCERNANT LE SECTEUR D'ACTIVITÉ 3
4. OBJET DU GUIDE DE RÉDACTION DU SCHÉMA DE MAÎTRISE DES EMISSIONS
5. RAPPEL DE LA RÉGLEMENTATION 4
6. DEFINITION DU SCHEMA DE MAÎTRISE DES EMISSIONS (SME) 7
7. PRINCIPE DU PLAN DE GESTION DE SOLVANTS (PGS) 10
8. L'INSTALLATION DE RÉFÉRENCE (IR) 11
9. L'INSTALLATION CIBLE (IC) 22
10. LES BONNES TECHNIQUES (BT) POUR ATTEINDRE LE RATIO CIBLE (RC)
PAR LE SME 24
11. MESURE ET VERIFICATION DES EMISSIONS 26
12. INFORMATIONS A TRANSMETTRE À L'INSPECTION DES INSTALLATIONS
CLASSEES 27
13. ACRONYMES ET DEFINITIONS 28
• ANNEXE 1 : Programme français et protocoles de Genève & Göteborg 29
• ANNEXE 2 : Directive 1999/13 du 11 mars 1999 30
• ANNEXE 3 : Arrêté du 2 février 1998 modifie par l’ arrêté du 29 mai 2000 52
• ANNEXE 4 : Exemples d’applications 91
• ANNEXE 5 : Etude de cas 98
• ANNEXE 6 : Calculs de la teneur en solvant d’un produit acheté 110
.

Guide validé par le comité de lecture du 30 avril 2002, composé de représentants du


Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, de l’ ADEME, de l’inspection des
Installations Classées et des Organisations professionnelles
☛ AVERTISSEMENT
En aucun cas, le présent guide ne fait office de référence réglementaire au sens juridique
du terme. En particulier, il ne se substitue pas aux arrêtés pris au titre du Code de
l’Environnement sur les installations classées pour la protection de l’environnement.

Guide Technique SME 2


Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
GUIDE DE REDACTION D'UN SCHEMA DE
MAITRISE DES EMISSIONS DANS LE SECTEUR DE
LA TRANSFORMATION DU CAOUTCHOUC

1. RÉFÉRENCE DU PRESENT GUIDE : SNCPGRSMECAOUTCHOUC DU 30/04/2002

◊ Secteur industriel considéré dans le présent guide :


TRANSFORMATION du CAOUTCHOUC
◊ Date de la dernière mise a jour du présent guide : 30/ 04/ 2002
◊ Approuvé par le Comité de Lecture en date du 30/04/2002
◊ Destinataires : Industriels concernés et inspection des installations classées(DRIRE)

2. CONTEXTE : PROGRAMME DE REDUCTION DES EMISSIONS DE COV

L'arrêté du 29 mai 2000 transcrit en droit français et complète en certains points la directive
communautaire n°1999/13/CE du 11 mars 1999 relative à la réduction des émissions de
composés organiques volatils (COV) dues à l'utilisation de solvants organiques dans
certaines activités et installations industrielles. Il modifie de ce fait l'arrêté du 2 février 1998
relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature
des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation.

Par ailleurs, la réduction des émissions de COV est aussi l'objet de la Convention de
Genève sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance signée en 1979. Au
titre de cette convention un certain nombre de protocoles ont été signés visant à lutter contre
l'acidification, l'eutrophisation et les concentrations excessives en ozone troposphérique.

Le dernier de ces protocoles a été signé à Göteborg en 1999. Il se donne pour objectif une
réduction des surfaces acidifiées et eutrophisées en Europe à l'horizon 2010 ainsi que du
nombre de jours de dépassement des seuils de protection de la santé pour l'ozone.

Pour la France, les objectifs chiffrés en termes de flux annuels de polluants tous secteurs
confondus (y compris transports, habitation, agriculture…) sont les suivants :

Emissions annuelles (kt)


SO2 NOx COV NH3
Emissions en France en 2000 659 1432 1659 791
Plafonds nationaux d’émission (1) 375 810 1050 780
Emissions en France prévues en 2010 (2) 460 983 953 857
Objectifs du protocole de Goteborg 400 860 1100 780

(1) Directive NEC 2001/81/CE du 23 octobre 2001


(2) CITEPA : Etude OPTINEC

Guide Technique SME 3


Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
3. DONNEES CONCERNANT LE SECTEUR INDUSTRIEL

Activités : Production de pneumatiques :


• tourisme, poids lourd, camionnette, avion, moto,
agraires, génie civil , autres pneumatiques
Production de la branche caoutchouc industriel :
• profilés, baguettes, tissus caoutchouc, joints, raccords,
pièces moulées, pièces adhérisées caoutchouc/métal ,
courroies de transmission, garnissage de cylindre, ,
tubes et tuyaux, bandes transporteuses
Production de rubans adhésifs :
• étiquettes identification et rubans adhésifs
(automobile, bricolage, santé, bâtiment et électronique)

Nombre de sites en France : 372 établissements


Chiffre d'affaire moyen : 127 MF / établissement
Effectif : 60153 salariés
Taux export : 55 %

4. OBJET DU GUIDE DE RÉDACTION DU SCHÉMA DE MAÎTRISE DES EMISSIONS

L'arrêté du 29 mai 2000 modifiant l'arrêté du 2 février 1998 prévoit une alternative entre des
valeurs limites d'émissions (VLE) et un schéma de maîtrise des émissions (SME). Cette
deuxième possibilité, nouvelle dans la réglementation française, est plus difficile à
appréhender à la fois .

◊ par l'inspection des installations classées lors du contrôle administratif du respect de la


réglementation, mais aussi
◊ par l'industriel concerné lors de la rédaction de sa demande d'autorisation

L'objet du guide de rédaction du schéma de maîtrise des émissions est de :

◊ donner des éléments, à l'ensemble des acteurs concernés, permettant d'appréhender


correctement la réglementation,
◊ d'assurer un compromis national dans l’objectif de faciliter la discussion locale entre
administrations et administrés.

Rédigé par les représentants des secteurs industriels, avec l’appui de l ' ADEME, il est validé
par un comité de lecture, comprenant des représentants de l'inspection des installations
classées, de l ' ADEME, du MATE et des instances professionnelles.

Note 1 : La fabrication de caoutchouc synthétique n’est pas prise en compte dans ce guide

Note 2: Les COV autres que ceux issus de l’utilisation de solvants ne sont pas traités dans le
cadre de ce guide .

Guide Technique SME 4


Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
5. RAPPEL DE LA RÉGLEMENTATION

Les installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation sont


visées par l’arrêté du 2 février 1998, sauf exclusions mentionnées dans son article 1.
Cet arrêté a été modifié par l'arrêté du 29 mai 2000 ( JO du 13/08/2000 - ci joint en
annexe 3 au présent guide) transcrivant en droit français, pour les installations soumises à
autorisation, la directive communautaire 1999/13/CE du Conseil de l ’ Union Européenne du
11 mars 1999 relative à la réduction des émissions de composés organiques dues à
l’utilisation de solvants organiques volatils dans certaines activités et installations.
Cette réduction s’inscrit notamment dans le cadre général de la Convention de Genève qui
porte sur la lutte contre les émissions de composés organiques volatils ou leurs flux
transfrontaliers. (voir annexe 1)
Les arrêtés types, spécifiques aux installations soumises à déclaration, préciseront
également la possibilité de mettre en place un SME. Le guide est donc à l’usage des
installations soumises à autorisation et à déclaration ( voir rubriques 2661 et 2940 ).
Rubrique 2661 : Emploi ou réemploi de matières plastiques, caoutchouc, élastomères, résines et adhésifs synthétiques
Rubrique 2940 : Activités de revêtement (vernis, peinture, apprêt, colle, enduit…) sur tout support ( métal, bois, plastique, cuir, papier,
textile …)

Selon les termes de l’arrêté 2 février 1998 modifié annexe III, on définit par

• "émission diffuse de COV" « toute émission de COV dans l’air, le sol et l’eau, qui n’a
pas lieu sous la forme d’émissions canalisées. Pour le cas spécifiques des COV, cette
définition couvre, sauf indication contraire, les émissions retardées dues aux solvants
contenus dans les produits finis».
La directive communautaire n° 1999 /13/CE du 11 mars 1999 précise que :
Emissions diffuses = I1 -O1-O5 -O6 -O7 -O8 = O2+O3+O4+O9 (voir définitions page 10)
• "solvant organique",« tout COV utilisé seul ou en association avec d’autres agents, sans
subir de modification chimique, pour dissoudre des matières premières, des produits ou
des déchets, ou utilisé comme solvants de nettoyage pour dissoudre des salissures, ou
comme dissolvant, dispersant, correcteur de viscosité, correcteur de tension superficielle,
plastifiant ou agent protecteur;»
• "composé organique volatil (COV)", «tout composé organique, à l’exclusion du
méthane, ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou plus à une température de
293,15° K ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions d’utilisation
particulières »
D'après la directive communautaire n° 1999 /13/CE du 11 mars 1999 :
• Emission canalisée ou gaz résiduaire : le rejet gazeux final contenant des composés
organiques volatils ou d'autres polluants et rejeté dans l'air par une cheminée ou toutes
autres canalisations.

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Rappel de la réglementation spécifique au secteur considéré dans le présent guide.

ACTIVITES Seuils en VLEc VLEd Ou VLE Dispositions


tonnes de canalisées diffuses sur particulières
solvants COV
consommées % totaux
mg / m3 exprimée quantité %
par an en carbone total de solvants
(1) quantité
(2) utilisée
solvants
(3) utilisée
Article 30.20
Revêtement adhésif 5 < t ≤ 15 50 (a) 25 (a) 150 mg/m3 si
Toute activité dans laquelle une colle est réutilisation du
appliquée sur une surface à l’exception des solvant
revêtements et des adhésifs entrant dans des t > 15 50 (a) 20
procédés d’impression

Article 30.22
Autres revêtements
Toute activité dans laquelle une ou plusieurs 5 < t ≤ 15 100 25
Couches d’un revêtement sont appliquées
t > 15 50 séchage (b) 20 (b) 150 mg/m3 si
réutilisation du
75 application (b) solvant
revêtement sur
Article 30.24 textile
Emploi ou réemploi de t > 15 20 (a) 25 (c) 25
caoutchouc (a) 150 mg/m3 si
Toute activité de mixage, de malaxage, de réutilisation du
calandrage, d’extrusion et de vulcanisation de solvant
caoutchouc naturel ou synthétique ainsi que (c) non compris
toute opération connexe destinée à transformer solvants vendus
le caoutchouc naturel ou synthétique en un avec produits ou
produit fini préparations dans
un récipient fermé
hermétiquement

(1) Dans le cas de consommations inférieures au seuil et si le flux total dépasse 2kg/h les dispositions du premier alinéa du a) du 7 de
l’article 27 sont applicables :la valeur limite exprimée en carbone total de la concentration globale de l’ensemble des composés est de 110
mg / m3 . L’arrêté préfectoral fixe une valeur limite annuelle des émissions diffuses.
Date de mise en conformité des installations existantes : 30/10/2005 (sauf dérogations prévues à l’article 70)
(2 ) VLEc est une valeur limite en concentration dans les effluents canalisés, exprimée en mg / m3 .
(3) VLEd est une valeur limite des émissions diffuses, exprimée en pourcentage de la quantité de solvant utilisée dans l'installation.

Guide Technique SME 6


Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
COV particuliers
Certains COV, identifiés à phrase de risque R45, R46, R49, R60, R61 et halogénés R40 ou
listés en annexe III et IV de l'arrêté du 2 février 1998 modifié présentent une VLEc plus
contraignante. Il convient de tenir compte de cette contrainte réglementaire supplémentaire.
Seul le secteur du caoutchouc industriel est concerné par les COV à phrase de risque, les
principaux COV à phrase de risque sont :
Nom du Formule Phrase de Evolution N° CAS Usages pour le VLEc prévue
composé chimique risque ou Phrase de secteur du dans l'arrêté
annexe III ou risque Caoutchouc (2)
IV Industriel
(1)
Trichloréthylène CCl2 = CHCl R 40 R 45 79-01-6 Dégraissage 20 mg/m3
à compter du si flux >=100g/ h
1/07/2002
Perchloréthylène CCl2 = CCl2 R 40 127-18-4 Dégraissage 20 mg/m3
si flux >=100g/ h
1,2-Dichloroéthane ClCH2 – ClCH2 R 45 107-06-2 Dégraissage 20 mg/m3
si flux >=100g/ h
Chlorure de CH2Cl2 R 40 75-09-02 Dégraissage et/ ou 20 mg/m3
méthylène Dissolution ou la si flux >=100g/ h
dilution de résines,
vernis, peintures
EtherMonoethylique HO-CH2-CH2-O- R 60 110-80-5 Préparation ( vernis, 2 mg/m3
de l’Ethylène Glycol C2H5 R 61 peintures ) si flux >=10g/ h
2-Méthoxyéthanol CH3OCH2-CH2OH R 60 109-86-4 Dégraissage et/ ou 2 mg/m3
R 61 Dissolution ou la si flux >=10g/ h
dilution de résines,
vernis, peintures
Acétate de 2- C2H3O2-CH2-CH2- R 60 111-15-9 Dégraissage et/ ou
éthoxyéthyle O-C2H5 R 61 Dissolution ou la 2 mg/m3
dilution de résines, si flux >=10g/ h
vernis, peintures

(1) Ne préjuge pas du reclassement ultérieur du composé à la rédaction du Guide Technique


L’exploitant est tenu de suivre l’évolution de la phrase de risque des solvants utilisés
(2) Voir articles 27.7b et c (les concentrations et les flux sont exprimés en somme massique pour les
COV de l’annexe III ou à phrases de risque R45, R46, R49, R60 et R61 ou halogénés à phrase de
risque R40 )

En tout état de cause, il est rappelé que la mise en place d'un SME n'exempte pas,
pour ces COV particuliers, du respect des VLEc.
En outre, l'exploitant devra identifier puis mettre en œuvre autant que possible toute
possibilité de substitution par des produits ne présentant pas de phrases de risques R45,
R46, R49, R60 et R61 ou halogénés à phrase de risque R40. Les cas de substitutions
impossibles sont identifiés et font l’objet de justifications techniques de l’exploitant.
Cas du traitement par oxydation thermique
Enfin, l'arrêté prévoit que, dans le cas de l’utilisation d’une technique d’oxydation pour
l’élimination des COV, la valeur limite d’émission exprimée en carbone total est de 20 mg par
3 3
m ou 50 mg par m si le rendement d'épuration est supérieur à 98%. La teneur en oxygène
de référence pour la vérification de la conformité aux valeurs limites d’émission est celle
mesurée dans les effluents en sortie d’équipement d’oxydation.
A noter que l'installation reste soumise aux valeurs limites d'émission en oxydes d'azote
(NOx), monoxyde de carbone (CO) et méthane (CH4) prévues à l'article 27 a) de l'arrêté du 2
février 1998 modifié, même si un SME est mis en œuvre.
Remarque : Dans le cas ou la réduction à la source s’avère insuffisante alors la mise en
place d’une solution de traitement sera appliquée, en alternative ou en complément dans le
cadre du SME.
Guide Technique SME 7
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6. DEFINITION DU SCHEMA DE MAÎTRISE DES EMISSIONS (SME)

Alternative aux VLE, le schéma de maîtrise des émissions (SME) est une option prévue par
la directive communautaire n°99/13 du 11 mars 1999 précitée et reprise dans l'arrêté du 2
février 1998 modifié au e) du 7 de l’article 27.
Le SME concerne une installation au sens des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de
er
l’Environnement livre 5 titre 1 sur les ICPE. D’après cette loi rentrent dans le domaine
d’application « les usines, ateliers, dépôts, chantiers et d'une manière générale les
installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou
privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du
voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit
pour la protection de la nature et de l'environnement, soit pour la conservation des sites et
des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique » (art L511.1). Suivant
la nature de l’activité il est donc possible de trouver plusieurs installations par site.
Selon les termes de cet arrêté, le schéma de maîtrise des émissions (SME) :
- est élaboré à partir d’un niveau d’émission de référence de l ’ICPE correspondant au
niveau atteint si aucune mesure de réduction des émissions de COV n’était mise en œuvre
(fig.1)
- garantit que le flux total annuel d’émissions de COV de l ’ ICPE est strictement inférieur ou
égal au flux qui serait atteint par une application des VLE canalisées et diffuses (fig.2).

In s ta lla tio n d e r é fé r e n c e

R e je t to ta l o u p a r tie l d e s
1 0 k g d e s o lv a n ts e n
fo n c tio n d e s p r o c é d é s
d e ré fé re n c e .

1 0 k g s o lv a n ts

1 to n n e d e p r o d u it fin i

Figure 1 : Exemple d’une installation de référence

Guide Technique SME 8


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La figure 2 ci-dessous illustre, un exemple d’alternatives prévues par l'arrêté du 2
février 1998 modifié:

L’équivalence de résultat peut être obtenue par les solutions suivantes :

• application des valeurs limites d'émissions (VLE) canalisées et diffuses,


• mise en œuvre du schéma de maîtrise des émissions de COV (SME), soit par réduction
équivalente de solvant utilisé, soit par la combinaison de réduction partielle de solvant
utilisé et de traitement des émissions canalisées.

Dans l'alternative VLE, l'exploitant met en œuvre un procédé utilisant 10 kg de solvants


pour 1 tonne de produit fini, et traite ses rejets en respectant les valeurs limites des
émissions canalisées et diffuses prévues par l'arrêté. Le calcul permet de montrer qu'il émet
4 kg de solvants dans l'environnement pour 1 tonne de produit fini.

Dans l'alternative SME, l'exploitant met en œuvre un procédé utilisant 4 kg de solvants


pour 1 tonne de produit fini. L’utilisation de ce procédé permet de garantir un niveau
d'émission au maximum de 4 kg pour 1 tonne de produit fini, soit équivalent à la première
alternative.

Option
OptionVLE
VLE Option
OptionSME
SME( réduction )
4 kg émis 4 kg émis
20 mg/m3
soit 1.5 kg soit 2.5 kg

Puis, 20%

75% canalisés

1 tonne de 1 tonne de
produit fini produit fini
25% diffus 4 kg solvants
10 kg solvants

Figure 2 : Exemple de SME

Guide Technique SME 9


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D’autres SME n’impliquant pas uniquement l’utilisation de produits à basse teneur en
solvants mais également l’utilisation de système de traitement peuvent être proposés.

incinérateur
Option
OptionVLE
VLE Option SME ( réduction + traitement )
Option SME
4 kg émis Incinérateur 4 kg émis
60 mg/m3
20 mg/m3 soit 0.9 kg soit 3.1 kg
soit 1.5 kg soit 2.5 kg
Puis, 20%
Puis, 20%
60% canalisés
75% canalisés
1 tonne de
1 tonne de produit fini
produit fini
25% diffus 40 % diffus
10 kg solvants 7.7 kg solvants

Figure 2 bis : Exemple de SME avec substitution et traitement

Dans cet exemple, l'alternative SME, l'exploitant met en œuvre un procédé utilisant 7.7 kg
de solvants pour 1 tonne de produit fini, ce qui n’est pas suffisant pour obtenir une
émission équivalente (4 kg/t produite). Il met alors en œuvre un traitement des émissions en
complément à la réduction à la source afin d’atteindre la cible.

On notera que la directive communautaire propose, dans son annexe IIB, un exemple de
schéma de maîtrise des émissions (intitulé schéma de réduction dans le texte de la
directive). Celui-ci est adapté pour l’application de revêtements, vernis, colles ou encres.
Pour d’autres activités des types différents de SME peuvent être proposés, sous réserve
qu'ils répondent aux deux définitions 1 et 2 ci-dessus.

Le choix de l'option SME suppose une connaissance exhaustive des entrées et sorties de
solvants dans l'installation. Le plan de gestion de solvants est l'outil adapté à cet objectif.

Guide Technique SME 10


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7. PRINCIPE DU PLAN DE GESTION DE SOLVANTS (PGS)

Le plan de gestion de solvants est un moyen, mis à la disposition de l'exploitant, lui


permettant de rationaliser sa consommation de solvants en identifiant notamment les pertes
superflues.

Il est également l'outil permettant de démontrer à l'administration compétente que les


engagements pris au titre d'un SME sont bien respectés.

O3 : impuretés
O2 : dans les eaux ou résidus
O9 : libérés d’une dans le
autre manière produit fini
Produit acheté
O4 : non captés

O1 : canalisés
(concentration Ccan
quantité de et débit Q)
solvants

O5 : détruits ou
captés (non
comptés dans
I1 : Solvants O7 et O8)
achetés I1 + I2 procédés
Solvants
I2: récupérés et utilisés O6 : dans les
réutilisés déchets et
détruits

O7 : dans les
préparations
Par convention :
vendues
- Consommation : I1 – O8
- Utilisation :I1 + I2 O8 : sauf O7
- Emissions totales : I1 - (O5+O6 +O7+O8 ) récupérés mais
non utilisés à
l’entrée de
Emissions diffuses : l’installation
I1 -(O1+O5+O6+O7+O8)
= O2+O3+O4+O9
≤ VLEd x (I1+I2)

Figure 3 : Schéma d’une installation

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7. PRINCIPE DU PLAN DE GESTION DE SOLVANTS ( SUITE )

Dans ce schéma toutes les données ( I1, I2, O1…. O9) sont exprimées en tonnes de solvants
par an.

Les définitions exhaustives des termes I1, I2, et O1 à O9 figurent en annexe III de la directive
du 11 mars 1999 jointe en annexe 2. Les définitions des termes « solvants organiques » et
« COV » sont également précisées dans l’arrêté du 2 février 1998 modifié et reprises dans
ce présent guide.

En annexe 5, on trouvera quelques rappels de formules permettant les calculs des teneurs
en solvants des produits achetés ainsi que quelques exemples d’application.

8. L' INSTALLATION DE REFERENCE

Il n’existe pas d’installation de référence qui s’applique à l’ensemble des installations de


notre secteur d’activité. Chaque installation définit sa propre installation de référence.

Installations existantes :

Le SME est établi à partir d'une installation de référence. Selon les termes de l'arrêté du 2
février 1998 modifié, cette installation de référence est ainsi définie :

"Le schéma est élaboré à partir d’un niveau d’émission de référence de


l’installation correspondant au niveau atteint quand aucune mesure de réduction
des émissions de COV n’était mise en œuvre sur l’installation."

L'installation de référence se définit à partir :


• d'effluents ne faisant l'objet d'aucun traitement de réduction
• et de produits et des procédés sur lesquels les efforts de réduction de la teneur en
solvant n'ont pas été engagés.

In s ta lla tio n d e r é fé r e n c e

R e je t t o ta l o u p a r t ie l d e s
1 0 k g d e s o lv a n ts e n
fo n c tio n d e s p r o c é d é s
d e ré fé re n c e .

1 0 k g s o lv a n ts

1 t o n n e p r o d u it f in i

Figure 4 : Exemple d’une installation de référence

Guide Technique SME 12


Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
La profession du caoutchouc a pris en compte la problématique des émissions de COV
en les réduisant dès 1990 conformément aux engagements pris à la signature du
protocole de Genève. Pour mémoire, la France précurseur dans ce domaine s’était
engagée dès 1988 (année de référence par rapport aux objectifs de réduction de 30%
des émissions de 1999)
Suite à l’enquête réalisée en 1990 par le SNCP auprès de ses adhérents, le CITEPA a
publié la consolidation des résultats avec la définition d’installation de référence, décrite
ci-dessous :

1/ Exemple type d’une installation de référence : production de pneumatiques

Les opérations réalisées pour la fabrication des pneumatiques sont les suivantes :

Mélange
Le caoutchouc est mélangé avec d’autres ingrédients par malaxage.
Cette première phase du procédé ne nécessite pas l’utilisation de solvants.

Préparation
Les différents mélanges rendus homogènes sont utilisés :
élaboration des renforts métalliques , préparation des textiles, préparation des
mélanges de gomme, élaboration de différents produits semi-finis.
Cette phase du procédé peut faire appel à l’utilisation de solvants afin de réaliser la
fonction adhésion.

Confection
La fabrication du pneu lui même repose sur l’assemblage de ces produits semi-finis,
certains doivent être enduits de solvants afin d’adhérer les uns aux autres.

Finition
Pendant la phase de construction du pneu cru, les éléments une fois positionnés sont
mis en forme. Au cours de cette étape, le caoutchouc est à l’état non vulcanisé et les
chutes de gomme peuvent être recyclées.
La construction du pneu « cru » est suivie de la vulcanisation ( ou cuisson)
Cette phase du procédé peut faire appel à l’utilisation de solvants employés à la
lubrification des dispositifs de coupe.

Cuisson ( vulcanisation )
Le pneu cru est ensuite placé dans un moule muni d’une membrane imperméable.
Pendant la cuisson, de l’eau à haute température circule dans la membrane de façon
continue. En se gonflant, celle ci applique le pneu contre les parois du moule afin que
les sculptures lui soient imprimées.
La cohésion de l’ensemble est assurée par la vulcanisation : les chaînes d’élastomères
se lient entre elles par réaction avec le soufre, sous l’effet de la chaleur.
Les mélanges passent de l’état plastique à l’état élastique. A la sortie du moule le pneu
a acquis élasticité et résistance.
Cette phase du procédé peut faire appel à l’utilisation de solvants utilisés dans le
traitement des carcasses crues avant vulcanisation.

Guide Technique SME 13


Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
Exemple

L’installation suivante est représentative de la situation moyenne en France

Production annuelle de pneumatiques : 30 000 tonnes par an

CA : 900 MF/an

Heures de travail : 7200 h


• Atelier de fabrication :
• 60 points d’émissions de solvants dont 10 par pulvérisation d’une dissolution de
caoutchouc
3
• Débit extrait des ventilations existantes : 20 000 Nm / h
• Consommation de solvants : 300 tonnes/an
3
• Concentration moyenne de COV dans les rejets gazeux : 2.1 g / Nm

Ratio = 300 / 30000 = 10 grammes de solvants par kg de pneumatique fabriqué

Ci dessous, le graphique indiquant la moyenne de réduction des émissions de solvant,


1990-1999, pour tous les types de production de pneumatiques (tourisme, poids lourds,
camionnette, agraire, génie civil, etc.)

Indicateur COV

10
10 8,82
8 7,1
6
Solvant 6
Kg/Tonne 4

0
1990 1996 1998 1999
Années

Guide Technique SME 14


Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
FABRICATION D’UN PNEUMATIQUE
SYNOPTIQUE SIMPLIFIÉ DE FABRICATION D’UN PNEUMATIQUE

MATIERES PREMIERES
FIL TRINGLE CAOUTCHOUC + INGREDIENTS TEXTILE CABLES METAL

MELANGEAGE CALANDRAGE

COUPE COUPE
EXTRUSION TISSU TEXTILE TISSU METAL

GOMMAGE
TISSU TEXTILE

TALONS CONFECTION
ASSEMBLAGE

FINITION

CUISSON

EXPEDITION

GLOSSAIRE

EXTRUSION = mise en forme du mélange par poussée au travers d’une filière afin d’obtenir un profilé
CALANDRAGE = dans son principe, le calandrage s’apparenterait au « laminage » des métallurgistes.
Cette une opération qui a pour but de mettre un mélange en feuilles minces ( 3 mm au maximum). C’est
une technique qui permet de recouvrir de caoutchouc un textile, une nappe ou des fils métalliques .
CUISSON(VULCANISATION) =transformation chimique du caoutchouc effectuée en traitant ce dernier
par du soufre, ce qui conduit à la formation de liaisons transversales entre les chaînes du polymère et
améliore sa résistance tout en lui conservant son élasticité. Cette opération permet au caoutchouc de
passer de l’état plastique à l’état élastique.
TALON = tringle nue + gomme de bourrage

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2/ Exemple type d’une installation de référence : production d’articles en caoutchouc

Les opérations réalisées pour la fabrication d’un tuyau en caoutchouc sont les
suivantes

Mélanges et Préparations
Préparation des différents éléments :
• Préparation des mélanges de gomme
• Préparation des textiles s’il y a lieu
• Calandrage des mélanges de gomme s’il y a lieu
A partir de ces éléments, différents produits semi-finis sont élaborés
Confection
L’opération suivante est la fabrication du tuyau lui-même. Elle repose :
• Soit sur l’assemblage de ces produits finis
• Soit sur l’exécution d’opérations successives :Extrusion de mélanges de gomme,
cordage ou tressage de fils textiles ou métalliques, puis à nouveau, extrusion de
gomme
A ce stade, un mélange de solvants et de caoutchouc peut être introduit pour améliorer
la cohésion de l’ensemble. Pendant la phase de construction du tuyau cru, le
caoutchouc est à l’état non vulcanisé et les chutes de gomme peuvent être recyclées.
L’ opération de confection est suivie de la cuisson ( vulcanisation )
Cuisson ( Vulcanisation )
Le tuyau est placé dans un autoclave et vulcanisé à la vapeur.
La cohésion de l’ensemble est assurée par la vulcanisation . Les chaînes
d’élastomères se lient entre elles par réaction avec le soufre sous l’effet de la chaleur.
Les mélanges passent de l’état plastique à l’état élastique. A la sortie de l’autoclave, le
tuyau a acquis ses caractéristiques mécaniques et élastiques.
Les sites sont caractérisés par une dispersion des sources d’émissions.
Ces sources peuvent être éloignées géographiquement. Elles peuvent être considérées
comme diffuses quand il s ‘agit de sources ouvertes telles que les opérations de
confection, de préparation de sous ensembles, de garnissage ou de réparation.
D’autres postes sont munis de dispositif d’évacuation des rejets:
enduction sur films, dégraissage de pièces métalliques, la préparation des colles.

Ratio = 3300 / 240000 soit 13.8 grammes de solvants par kg d’articles en


caoutchouc transformé

Indicateur COV
13,8
14
12
10
8
Solvant 8
Kg/Tonne 6
4
2
0
1990 1999
Années

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3/ Exemple type d’une installation de référence : production de rubans adhésifs

La réalisation d’un adhésif nécessite 3 étapes :

1/ La préparation de l’adhésif
2/ L’ enduction de l’adhésif sur le support
3/ La découpe

1/ La phase de préparation consiste à mélanger les différents composants entrant


dans la formulation de la masse adhésive (colle).Les éléments de base sont :un
composant élastique (le caoutchouc) et un composant collant (la résine), le tout dilué
dans un solvant. Lorsque cela est possible on substitue les formules à base de solvants
organiques par des formules à bases aqueuse ou sans solvant (Hot Melt ou
thermofusible ). Ces technologies ne sont pas encore applicables à toutes les
fabrications et les solvants organiques sont encore nécessaires pour certains produits.

2/ L’opération d’enduction consiste à réaliser un dépôt contrôlé d’adhésif en phase


solvant sur un support que l’on déroule puis à évaporer les solvants présents dans le
mélange. L’évaporation s’effectue en continu par défilement de l’adhésif sur le support
dans un four ( généralement à air chaud ). L’air chargé en solvant est traité par un
système récupératif ou destructif. En sortie de four, le produit quasiment exempt de
solvant est enroulé. Les caractéristiques de l’adhésif sont alors obtenues. Le solvant
résiduel est mesuré par le rapport poids de matière sèche sur poids total (extrait sec)

3/ La découpe permet de réaliser des rouleaux aux dimensions souhaitées à partir de


la bobine enduite qui peut avoir une longueur de plusieurs kilomètres et une largeur
jusqu’à 2 mètres.

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Schéma de principe

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A titre d’exemple, les tableaux suivants présentent les types de solvants (liste non
exhaustive) susceptibles d’être mis en œuvre dans différentes activités de notre
industrie

Activité du pneumatique utilisant directement des solvants seuls ou en mélange :

Noms des N° CAS Phrases de Utilisation


principaux risque (préciser l’application)
solvants utilisés

Essences 64742-49-0 R 11 Nettoyage


R 65 Avivage consiste à donner le
R 67 pouvoir collant à la surface du
caoutchouc

Activité du caoutchouc industriel utilisant directement des solvants seuls ou en


mélange :

Noms des N° CAS Phrases de Utilisation


principaux solvants risque (préciser l’application)
utilisés
Toluène 108-88-3 R11 Adhésif
R20
Ethanol 64-17-5 R11 Dégraissage
Trichloréthylène 79-01-6 R 40 Dégraissage
(R45
à partir de
01/07/ 02)
Méthyle éthyle 78-93-3 R 11 Préparations
cétone R 36 /37

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Activité du ruban adhésif secteur utilisant à la fois des produits contenant des
solvants et des extraits secs dans des solvants:
Produits contenant des solvants

Nom et type de Teneurs N° CAS Phrases de Utilisation


produit standards en risque (préciser
(description solvants et en l’application)
succincte) extraits secs
Solution de acétate 141-78-6 R 11 Formulation
résine d’éthyle pâtes
35-50% adhésives
Préparation acétate 141-78-6 R 11 Formulation
en solution d’éthyle pâtes
(mélange masse 30-40% adhésives
adhésive + solvant)
toluène 108-88-3 R11 R20
10-20%
isopropanol 67-63-0 R 11
5-10%
Copolymère acétate 141-78-6 R 11 Formulation
acrylique en d’éthyle pâtes
solution 45-65% adhésives
4-5% 110-54-3 R11
n hexane R48/20

Solvants seuls ou en mélange :

Noms des N° CAS Phrases de Utilisation


principaux solvants risque (préciser l’application)
utilisés

Hexane 110-54-3 R11 Formulation pâtes adhésives


R48/20
Toluène 108-88-3 R 11 Formulation pâtes adhésives
R 20
Heptane 142-82-5 R 11 Formulation pâtes adhésives
Alcool 67-63-0 R 11 Formulation pâtes adhésives
Isopropylique

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Cette installation de référence permet de définir le ratio de référence et l’émission
annuelle de COV de référence qui seront notés respectivement RR et EAR dans la
suite du présent guide.
On note également :
• Ccanref, la concentration des effluents canalisés de référence, dont le flux est
• O1 ref/Pr par rapport à un paramètre de production
• O2 ref/Pr + O3 ref/Pr + O4 ref/Pr + O9 ref/Pr, le flux des émissions diffuses par rapport
à un paramètre de production.

Le paramètre de production P = poids, unité de surface, nombre d’articles etc.….


exemple : Pr = tonne de produit fini dans l’exemple de la Figure 1.
Emissions canalisées

RR =( O1ref + O2 ref + O3ref + O4ref + O9ref ) / Pr

Emissions diffuses

Le ratio de référence est exprimé en tonnes de COV par an et par paramètre de


production Pr. de l’année de référence
L’ émission de référence, exprimée en tonnes de COV, est égale à :

EAR = RR x Pr

Cas des activités en système ″batch″″

Pour les activités fonctionnant en "batch", on prendra en compte la durée effective de


production pour calculer l'émission annuelle de référence.

Cas des activités saisonnières

A noter que dans le cas d’activités saisonnières, des restrictions spécifiques peuvent être
appliquées localement par exemple, pour lutter contre la pollution photochimique (forte
pollution sur des durées courtes induisant la formation d’ozone troposphérique en été). En
tout état de cause pour les activités saisonnières, la méthode de calcul de l’émission cible
est la même que celle prévue dans le cas des activités en système « batch ». Pour les
mêmes risques de pollution locale ponctuelle, une installation qui, d’une année sur l’autre,
change la répartition de son temps de production (mais pas la durée du temps de
production) peut se voir astreindre des restrictions locales.

Installations nouvelles

Pour les installations nouvelles, la définition de" l'installation de référence" est


identique. L'exploitant, dans le cadre de sa demande d'autorisation d'exploiter, devra
estimer, en théorie, sa consommation annuelle de solvants et les émissions
correspondantes avec toujours comme hypothèse l'absence de moyens de réduction.
Le calcul de l'émission cible est alors le même que dans le cas d'une installation
existante. Toutefois, la mise en œuvre du SME est dans ce cas immédiate.
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9. L'INSTALLATION CIBLE

Il n’existe pas d’installation cible qui s’applique à l’ensemble des installations de notre
secteur d’activité. Chaque installation définit sa propre installation cible.

Installations nouvelles et existantes

L'installation cible est l'installation dont le flux annuel de COV est équivalent à celui obtenu
en appliquant sur l'installation de référence décrite ci-dessus, les valeurs limites d'émissions
canalisées VLEc et diffuses VLEd décrites au chapitre relatif au rappel de la réglementation.
Il est rappelé que VLEd est exprimé en % de solvant utilisé de référence (I1ref + I2ref ).
Le ratio des émissions de l'installation cible est noté RC.

MÉTHODES DE CALCUL DU RATIO CIBLE (RC)

Pour un produit donné :

RC = [ Qref x VLEc* ] + [ VLEd x (I1 ref + I2ref) ] / Pr


avec :
Qref : débit volumique annuel de l’installation de référence ( m3 /an)
Pr : production de l’installation de référence
I1ref + I2ref : solvants utilisés dans l' installation de référence
ou

RC = [ O1 ref/Pr x ( VLEc/Ccanref * ) ] + [ VLEd x ( I1ref + I2ref ) ] / Pr

L’émission cible ( EAC ), exprimée en tonnes de COV, est égale à :

EAC = RC x Pc.

PC = production de l’année cible (2005)

* Attention à l'homogénéité des unités. Il convient de convertir les résultats qui sont en équivalent carbone en
somme massique de composés pour avoir des tonnes annuelles de COV.

Au total sur une installation, on effectue la sommation sur l’ensemble des produits.

Le débit volumique annuel Qref peut être calculé à partir du débit horaire total correspondant
aux systèmes d’aspiration installés ou qui devraient être installés si l’on devait capter et
traiter les émissions et du nombre d’heure de fonctionnement par an.
( voir en annexe IV , exemple 1)

L'objet du SME est donc de passer, pour l'installation considérée, du ratio de référence (RR)
au ratio cible (RC), selon le diagramme suivant :
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Emission annuelle de COV (tonnes) par paramètre de production P

RR

Echéance réglementaire
Application arrêté 29/05/00

Dérogation *
RC
Echéancier

Année réf. 30 oct. 2005 30 oct. 2007

Figure 5 : Echéancier

er
* Dérogation : Pour une installation autorisée avant le 1 janvier 2001 et sur laquelle est mis
en œuvre un schéma de maîtrise des émissions (SME) de COV tel que défini au e) du 7° de
l’article 27, mais qui est confrontée à des problèmes technico-économiques, le préfet peut
accorder un report de l’échéance de mise en conformité de l’installation, dans la limite du 30
octobre 2007 et sur la base :
er
- d’un dossier justificatif déposé par l’exploitant avant le 1 janvier 2004 et
- d’un avis du Conseil supérieur des installations classées pour la protection de
l’environnement ( arrêté du 15 février 2000 , article 10 )

L’obtention de cette dérogation implique pour l’industriel une démarche lourde.

Cas de l’augmentation de capacité : voir l’introduction de la production de référence P

Attention, en cas d’augmentation de production, l’industriel doit le faire connaître à


l’administration qui juge du caractère substantiel de l’extension ( article 20 du décret du 21
septembre 1977 ). La même règle est applicable en cas de modification.

Exemples d’applications en Annexe 4

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10. LES BONNES TECHNIQUES DISPONIBLES (BTD) POUR ATTEINDRE LE RATIO
CIBLE (RC) PAR L’ APPLICATION DU SME

Le ratio cible (RC) peut être obtenu par des moyens très divers notamment du type :
◊ Optimisation des conditions opératoires,
◊ Traitements des effluents avant rejet,
◊ Optimisation de la consommation de solvants,
◊ Utilisation de produits à basse teneur en solvant
◊ Recyclage...
Pour le secteur de la transformation du caoutchouc, le présent chapitre décrit, au travers
d'une liste non-exhaustive de bonnes techniques disponibles, des exemples de moyens
permettant d'atteindre RC, en identifiant notamment leurs avantages et inconvénients
respectifs. Des explications simples permettront d’apprécier l’impact de ces techniques sur
les émissions de COV. Cette liste sera bien entendu remise à jour en fonction de l'évolution
des connaissances.

Secteur du pneumatique :

Phases de BTD Avantages Réduction attendue


fabrication (Description succincte, d'émission de COV pour
références) l’installation

Préparation Co - extrusion Suppression de Suppression totale des solvants


Extrusion (assure les fonctions de la la dissolution donc des émissions de COV
solution d’encollage collant & d’encollage
adhésion)
Marquage de la bande Suppression de Suppression totale des solvants
de roulement la peinture à donc des émissions de COV
base de solvants

Confection / Coupe à chaud ou coupe à Suppression de Suppression des solvants donc


Finition lame vibrante la lubrification des émissions de COV
(assemblage) Propriété des mélanges et des dispositifs
procédés de fabrication de coupe

Pré - Vulcanisation Suppression du Suppression partielle des COV


Substitution des solutions à solvant dans le
a) base de solvants traitement
par des solutions aqueuses intérieur des
carcasses crues
avant
vulcanisation
Cuisson

(Vulcanisation)
Pré - Vulcanisation Suppression du Suppression partielle des COV
Substitution des solutions à solvant dans le
b) base de solvants par traitement
ventilation des moules ( extérieur des
traitement @Téflon) carcasses crues
avant
vulcanisation
Suppression des COV
Vulcanisation a) + b)
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Secteur du caoutchouc industriel :

Phases de fabrication BTD Avantages Réduction attendue


(Description d'émission de COV
succincte, pour l’installation
références)

Préparation Reformulation Substitution partielle Réduction partielle des


Fabrication de préparations des solutions à base de COV
solvants par des Réduction à la source
solutions aqueuses plus favorable que le
traitement

Préparation Dépose de vernis Substitution des Réduction très


Fabrication de préparations ou solvants par des significative des
(utilisation de solutions à de colle hydrodiluable vernis, primaire et colle émissions de COV par
base de solvants ) hydrodiluables traitement

Investissement
solution hydrodiluable
est inférieur à une
solution de traitement

Réduction très
Enduction Incinération thermique Solution la plus significative des
régénérative adaptée aux rejets émissions de COV par
traitement

Secteur du ruban adhésif :

Phases de fabrication BTD Avantages Réduction attendue


(Description d'émission de COV
succincte, pour l’installation
références)

Préparation Reformulation Substitution partielle Réduction partielle des


Fabrication de préparations des solutions à base de COV
(utilisation de solutions à solvants par des Réduction à la source
base de solvants ) solutions aqueuses plus favorable que le
traitement

Enduction Effluents gazeux traités Investissements de Destruction des


par oxydation thermique plusieurs MF solvants par
Economie de solvants incinération
( exemple: Heptane) Suppression des COV

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ETUDE DE CAS :

Exemple industriel de schéma de maîtrise des émissions de COV


( voir Annexe 5 )

11. MESURE ET VERIFICATIONS DES EMISSIONS

Lorsqu’un SME sera mis en place il y aura alors obligation de démontrer aux autorités
compétentes que les objectifs de rejets (canalisés et diffus) seront conformes à ce qui
avaient été prévus. Le Plan de Gestion des Solvants est « l’outil » qui doit permettre de
valider ces objectifs par le bilan matière qui en résulte. Dans le cas où des mesures de COV
dans les rejets canalisés devaient se rendre nécessaires (traitement complémentaire, par
exemple), les normes en vigueur sont les suivantes :

NF EN 12619 Emissions des sources fixes - Détermination de la concentration


massique en carbone organique total à de faibles concentrations
dans les effluents gazeux - Méthode du détecteur en continu à
ionisation de flamme.
NF EN 13526 Emissions des sources fixes - Détermination de la concentration
massique en carbone organique total à de fortes concentrations
dans les effluents gazeux - Méthode du détecteur en continu à
ionisation de flamme.
NF EN 13649 Emissions des sources fixes - Détermination de la concentration
massique en composés organiques gazeux individuels
Méthode par charbon actif et désorption des solvants.

Il est rappelé également qu’en tout état de cause les obligations réglementaires en terme de
surveillance sont prévues au 7° de l’article 59 de l’arrêté du 2 février 1998.
(pour mémoire il existe une circulaire d’application)
Lorsqu’il n’est techniquement impossible (ou que cela est trop onéreux) de faire des mesures
directes sur les rejets, diverses méthodes telles que l’utilisation des facteurs d’émission ou
de modèles d’émission peuvent être envisagés. La vérification sera à adapter suivant le
degré de complexité du secteur. Cette possibilité est présentée pour avis préalable à
l’inspection des installations classées qui peut, le cas échéant, compléter les
propositions de l’exploitant par des mesures in-situ.

Pour chaque méthode de détermination, l’exploitant donnera des conditions d’exploitation au


moment de la mesure. Il appartient au laboratoire de mesure de donner les informations
relatives à l’incertitude de la mesure.
Remarque : L’incertitude de mesure de COV peut atteindre 50 %

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12. INFORMATIONS A TRANSMETTRE À L'INSPECTION DES INSTALLATIONS
CLASSEES

Lorsque l’exploitant s’engage dans la démarche du schéma de maîtrise des émissions, il doit
en informer le préfet par un courrier précisant notamment :

le guide auquel il se réfère ou à défaut, la méthode de calcul des émissions utilisée,


le choix de l’année de référence et sa justification,
EAR, EAC,RR, RC et le pourcentage de réduction obtenu.

L'exploitant établit un dossier comportant les éléments suivant :

l'échéancier de mise en conformité de son installation,


le programme de surveillance des émissions associées (mesures dans les effluents
permettant le calcul de EAC lorsque le bilan de masse ne le permet pas)
le plan de gestion de solvants
les écarts constatés, leurs justifications et les mesures correctives.

Ce dossier est actualisé une fois par an et tenu à la disposition de l’inspection des
installations classées. Il lui est communiqué sur simple demande.

Toute modification de l’installation doit conduire, si nécessaire, à une actualisation du


dossier de schéma de maîtrise des émissions.

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13. ACRONYMES ET DEFINITIONS

SME Schéma de maîtrise des émissions


PGS plan de gestion de solvants
BTD Bonnes techniques disponibles
RR Ratio de référence
EAR Flux des émissions annuelles de référence = RR x Pr
RC Ratio cible
EAC Flux des émissions annuelles de cibles = RC x Pc
VLEc valeur limite des effluents canalisés en concentration exprimée en
3;
mg par m . Cette valeur est celle prévue par l'arrêté du 2/02/98.
VLEd valeur limite d'émissions diffuses exprimée en pourcentage de la
quantité de solvant utilisée dans l'installation. Cette valeur est celle
prévue par l'arrêté du 2/02/98
O1 Flux des émissions canalisées
O2 rejet de COV dans les eaux résiduaires
O3 résidus de COV dans le produit fini
O4 Emissions fugitives de COV
O5 COV détruits ou captés
O6 résidus de COV dans les déchets
O7 COV contenu dans les préparations vendues hermétiquement
O8 COV contenus dans des préparations récupérées en vue d’une
réutilisation, mais non utilisée à l’entrée, sauf O7
O9 autres rejets de COV
I1 achats de solvants entrant dans l' installation = consommation
I2 solvants recyclés en interne
I1 + I2 solvants utilisés dans l’installation
O2+ O3+ O4+ O9 Emissions diffuses = I1 - ( O1+O5+O6+O7+O8 )
ref Référence (O1ref = Flux des émissions canalisés de l'installation de
référence)
Qref Débit de l’effluent canalisé de référence (O1)
Ccanref Concentration dans les effluents canalisés de référence (O1)
Pr Production de l’installation de référence
Pc Production de l’installation cible

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ANNEXE 1

Le programme français , les protocoles de Genève et de Göteborg

Dès le début des années 1980, la pollution photo-oxydante, de même que la pollution par les
retombées acides, étaient mises en cause dans les phénomènes de dépérissement des
forêts européennes. Les pouvoirs publics ont alors engagé une action vigoureuse pour
limiter les rejets des substances polluantes.
Les premiers inventaires avaient identifié les secteurs émetteurs importants pour lesquels
une action s’imposait (transports, utilisations industrielles et domestiques de produits à base
de solvants)
Le Conseil des ministres du 23 octobre 1985 décida d’accélérer l’action contre la pollution de
l’air par les hydrocarbures au cours des années à venir et se fixa pour objectif une réduction
de 30% des émissions d’ici l’an 2000, par rapport à l’année 1985.
A cette fin, hormis les mesures de limitation des émissions de gaz d’échappement des
véhicules, la réglementation concernant les rejets industriels était complétée par un
ensemble d’actions sectorielles sur les principales branches responsables ( stockages
d’hydrocarbures, activités utilisatrices de solvants comme l’imprimerie, la peinture, le
nettoyage à sec, le dégraissage des métaux).
Dans ce contexte, la France étendit son action au niveau international et s’associa à
ème
l’Allemagne pour prendre la tête de l’équipe spéciale sur les COV, créée en 1986 à la 4
session de l’organe exécutif de la convention sur la pollution atmosphérique transfrontalière
à longue distance, en vue de l’élaboration des bases techniques du futur protocole sur la
limitation des émissions de COV et leurs flux transfrontières.
Ce protocole signé à Genève, par 21 états en novembre 1991, contient des obligations
fondamentales(article 2), qui visent la limitation des émissions de COV par les parties à la
convention selon les niveaux d’émission de ceux-ci :

• réduction d’au moins 30% émissions d’ici 1999 par rapport à une année de
référence (1988 pour la France)

Le protocole engage les parties à prendre des mesures efficaces pour lutter contre les
émissions de COV et leurs flux.
er
Le 1 décembre 1999, la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-
NU) a obtenu de 26 pays européens, dont la France, qu’ils s’engagent à respecter des
plafonds d’émissions afin de réduire les impacts de la pollution atmosphérique sur la santé et
l’environnement en particulier sur :
• la pollution photochimique qui survient lorsque les oxydes d’azote et les composés
organiques (COV) émis dans l’air donnent naissance à de l’ozone.
Pour les composés organiques volatils (COV), les estimations indiquent une diminution de
23% des émissions entre 1988 et 1998 (objectif de Genève : 30% en 1999 ) .
A titre d’information le Protocole de Göteborg fixe des objectifs d’émissions de COV pour la
France à 1100 Ktonnes à comparer avec des émissions en 2000 de 1659 Ktonnes.

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ANNEXE 2 : DIRECTIVE 1999/13 DU 11 MARS 1999

DIRECTIVE DU CONSEIL N° 1999/13/CE DU


11 MARS 1999 RELATIVE À LA RÉDUCTION
DES ÉMISSIONS DE COMPOSÉS
ORGANIQUES VOLATILS DUES À
L'UTILISATION DE SOLVANTS
ORGANIQUES DANS CERTAINES
ACTIVITÉS ET INSTALLATIONS
(JOCE n° L85 du 29 mars 1999)

Vus
Le Conseil de l'Union européenne,
Vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 130 S, paragraphe 1,
Vu la proposition de la Commission (1),
Vu l'avis du Comité économique et social (2),
Statuant conformément à la procédure prévue à l'article 189 C du traité (3),
(1) JO C 99 du 26 mars 1997, p. 32.
(2) JO C 287 du 22 septembre 1997, p. 55.
(3) Avis du Parlement européen du 14 janvier 1998 (JO C 34 du 2 février 1998, p. 75), position commune du
Conseil du 16 juin 1998 (JO C 248 du 7 août 1998, p. 1) et décision du Parlement européen du 21 octobre 1998
(JO C 341 du 9 novembre 1998, p. 70).
Considérants
(1) Considérant que les programmes d'action communautaire sur l'environnement approuvés par le Conseil et
les représentants des Gouvernements des Etats membres, réunis au sein du Conseil, mettent dans leurs
résolutions des 22 novembre 1973 (4), 17 mai 1977 (5), 7 février 1983 (6), 19 octobre 1987 (7) et 1er février
1993 (8), l'accent sur l'importance de la prévention et de la réduction de la pollution atmosphérique;
(2) Considérant, en particulier, que la résolution du 19 novembre 1987 souligne l'importance d'une action
communautaire axée notamment sur la mise en oeuvre de normes appropriées dans le but d'assurer un niveau
élevé de protection de la santé publique et de l'environnement;
(3) Considérant que la Communauté européenne et ses Etats membres sont parties au protocole à la
convention de Genève de 1979 sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance, relatif à la lutte
contre les émissions de composés organiques volatils ou leurs flux transfrontières et à la réduction des flux de
produits photochimiques oxydants secondaires qui en résultent, dont l'objectif est de préserver la santé humaine
et l'environnement de leurs effets nocifs;
(4) Considérant que la pollution due aux composés organiques volatils dans un Etat membre affecte souvent
l'air et l'eau d'autres Etats membres; que, conformément aux dispositions de l'article 130 R du traité, une action
au niveau communautaire est nécessaire;
(5) Considérant que l'utilisation de solvants organiques dans certaines activités et certaines installations
entraîne, en raison de leurs caractéristiques, des émissions dans l'air de composés organiques susceptibles de
nuire à la santé publique, et/ou qu'elle contribue à la formation locale et transfrontière, dans la couche limite de
la troposphère, d'oxydants photochimiques qui sont préjudiciables à certaines ressources naturelles d'une
Guide Technique SME 31
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importance vitale pour l'environnement et l'économie et qui ont, dans certaines conditions d'exposition, des
effets nocifs sur la santé humaine;
(6) Considérant que les graves problèmes liés à la concentration de l'ozone dans la haute troposphère, qui ont
surgi ces dernières années, ont suscité une préoccupation générale quant à leur incidence sur la santé publique
et l'environnement;
(7) Considérant qu'une action préventive est dès lors requise pour protéger la santé publique et l'environnement
contre les conséquences d'émissions particulièrement dangereuses dues à l'utilisation de solvants organiques et
pour garantir aux citoyens le droit à un environnement propre et sain;
(8) Considérant que les émissions de composés organiques peuvent être évitées ou réduites dans de
nombreuses activités et installations, car on dispose - ou on disposera au cours des prochaines années - des
substituts moins nocifs; que, dans les cas où les substituts adéquats ne sont pas disponibles, d'autres mesures
techniques devraient être prises pour réduire les émissions dans l'environnement, dans toute la mesure où cela
est techniquement et économiquement possible et réalisable;
(9) Considérant que l'utilisation de solvants organiques et les émissions de composés organiques responsables
des effets les plus graves sur la santé publique devraient être réduites autant que techniquement possible;
(10) Considérant que les installations et les procédés concernés par la présente directive et non soumis à une
autorisation en vertu d'une législation communautaire ou nationale, doivent au moins faire l'objet d'un
enregistrement;
(11) Considérant que les installations existantes et les activités doivent être adaptées, le cas échéant, de
manière à respecter, dans un délai approprié, les exigences établies pour les nouvelles installations et activités;
que ce délai devrait être compatible avec le calendrier de conformité avec la directive 96/61/CE du Conseil du
24 septembre 1996 relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution (9);
(12) Considérant que les parties concernées d'installations existantes subissant des modifications substantielles
doivent, à titre de règle, être conformes aux exigences applicables aux nouvelles installations en ce qui
concerne la partie de l'équipement qui a été fortement modifiée;
(13) Considérant que les solvants organiques sont utilisés dans de nombreux types différents d'installations et
d'activités et que, dès lors, les exigences spécifiques - s'ajoutant aux exigences générales - doivent être définies
et que, parallèlement, des seuils doivent être fixés pour la taille des installations ou des activités entrant dans le
champ d'application de la présente directive;
(14) Considérant qu'un niveau élevé de protection de l'environnement exige que soient fixées et appliquées des
limites d'émission de composés organiques ainsi que, pour certaines installations et activités utilisant des
solvants organiques dans la Communauté, des conditions d'exploitation appropriées, conformément au principe
de la meilleure technique disponible;
(15) Considérant que, dans certains cas, les Etats membres peuvent exempter l'exploitant de l'application de
valeurs limites d'émission parce que d'autres mesures, telle que l'utilisation de produits ou de techniques sans
solvants ou à basse teneur en solvants permettent d'obtenir une réduction équivalente des émissions;
(16) Considérant qu'il faut tenir compte de manière adéquate des mesures de réduction des émissions prises
avant l'entrée en vigueur de la présente directive;
(17) Considérant que d'autres approches peuvent permettre d'atteindre les objectifs de la présente directive
d'une manière plus efficace que ne le ferait la mise en oeuvre de valeurs limites uniformes d'émission; que, pour
cette raison, les Etats membres peuvent exempter les installations existantes de l'application des valeurs limites
d'émission s'ils mettent en oeuvre un plan national permettant d'atteindre, dans les délais prévus par la présente
directive, une réduction au moins égale des émissions de composés organiques dues à ces activités et
installations;
(18) Considérant que les installations existantes concernées par la directive 96/61/CE, et faisant l'objet d'un plan
national ne peuvent en aucun cas être exemptées de l'application de ladite directive, y compris de son article 9,
paragraphe 4;
(19) Considérant que, dans de nombreux cas, de petites et moyennes installations, existantes ou nouvelles,
peuvent se voir appliquer des exigences moins sévères afin de préserver leur compétitivité;
(20) Considérant qu'un "seuil zéro" convient pour le nettoyage à sec, sous réserve d'exemptions spécifiées;
(21) Considérant qu'il est nécessaire de surveiller les émissions, y compris au moyen de techniques de
mesures, afin d'évaluer les concentrations massiques ou la quantité de polluants dont le rejet dans
l'environnement est autorisé;
(22) Considérant que l'exploitant devrait réduire les émissions de solvants organiques, y compris les émissions
diffuses, ainsi que les émissions de composés organiques; qu'un plan de gestion des solvants constitue un
instrument important pour le contrôle de cette réduction; que le plan de gestion de solvants donne certes des
orientations, mais que son degré d'élaboration ne permet pas d'établir une méthodologie communautaire;
(23) Considérant que les Etats membres doivent établir une procédure à suivre et des mesures à prendre en
cas de dépassement des limites d'émission;
(24) Considérant que la Commission et les Etats membres doivent collaborer de manière à assurer l'échange
d'informations sur la mise en oeuvre de la présente directive et sur les progrès réalisés dans la recherche de
solutions de remplacement,
A arrêté la présente directive :
(4) JO C 112 du 20 décembre 1973, p. 1.
(5) JO C 139 du 13 juin 1977, p. 1.
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(6) JO C 46 du 17 février 1983, p. 1.
(7) JO C 328 du 7 décembre 1987, p. 1.
(8) JO C 138 du 1er février 1993, p. 1.
(9) JO L 257 du 10 octobre 1996, p. 26.
Article 1er de la directive du 11 mars 1999
Objet et champ d'application
La présente directive a pour objet de prévenir ou de réduire les effets directs et indirects des émissions de
composés organiques volatils dans l'environnement, principalement dans l'air, ainsi que les risques potentiels
pour la santé publique, par des mesures et des procédures à mettre en oeuvre dans les activités industrielles
définies à l'annexe I dans la mesure où elles se situent en dessous des seuils indiqués à l'annexe II A.
Article 2 de la directive du 11 mars 1999
Définitions
Aux fins de la présente directive, on entend par :
1) "installations" : une unité technique fixe dans laquelle interviennent une ou plusieurs des activités entrant dans
le champ d'application défini à l'article 1er, ainsi que toute autre activité s'y rapportant directement qui est liée
techniquement aux activités exercées sur le site et qui est susceptible d'avoir des incidences sur les émissions;
2) "installation existante" : une installation en service ou, dans le cadre de la législation en vigueur avant la date
de mise en application de la présente directive, une installation autorisée ou enregistrée ou ayant fait l'objet de
l'avis de l'autorité compétente d'une demande complète d'autorisation, à condition que cette installation soit mise
en service au plus tard un an après la date de mise en application de la présente directive;
3) "petite installation" : une installation dont les activités relèvent des seuils les plus bas des rubriques 1, 3, 4, 5,
8, 10, 13, 16 ou 17 de l'annexe II A ou des autres activités de l'annexe II A dont la consommation de solvants est
inférieure à 10 tonnes par an;
4) "modification substantielle" :
• pour une installation entrant dans le champ d'application de la directive 96/61/CE, la définition retenue
dans ladite directive,

• pour une petite installation, une modification de la capacité nominale donnant lieu à une augmentation
de plus de 25% des émissions de composés organiques volatils. Toute modification qui, de l'avis de
l'autorité compétente, peut avoir des incidences néfastes significatives sur la santé humaine ou sur
l'environnement est également considérée comme une modification substantielle,

• pour toutes les autres installations, une modification de la capacité nominale donnant lieu à une
augmentation supérieur à 10% des émissions de composés organiques volatils. Toute modification qui,
de l'avis de l'autorité compétente, peut avoir des incidences néfastes significatives sur la santé humaine
ou sur l'environnement est également considérée comme une modification substantielle;
5) "autorités compétentes" : la ou les autorités ou les organismes qui sont chargés, en vertu de la législation des
Etats membres, de remplir les tâches découlant de la présente directive;
6) "exploitant" : toute personne physique ou morale qui exploite ou détient l'installation ou, si cela est prévu par
la législation nationale, toute personne qui s'est vu déléguer à l'égard de ce fonctionnement technique un
pouvoir économique déterminant;
7) "autorisation" : une décision écrite par laquelle l'autorité compétente accorde l'autorisation de mettre en
service tout ou partie d'une installation;
8) "enregistrement" : une procédure, définie dans un acte juridique, par laquelle, au minimum, l'exploitant notifie
à l'autorité compétente l'intention de mettre en service une installation ou une activité entrant dans le champ
d'application de la présente directive;
9) "émission" : tout rejet dans l'environnement de composés organiques volatils, imputable à une installation;
10) "émission diffuse" : toute émission, qui n'a pas lieu sous la forme de gaz résiduaires, de composés
organiques volatils dans l'air, le sol et l'eau ainsi que de solvants contenus dans des produits, sauf indication
contraire mentionnée à l'annexe II A. Ce terme couvre aussi les émissions non captées qui sont libérées dans
l'environnement extérieur par les fenêtres, les portes, les évents ou des ouvertures similaires;
11) "gaz résiduaires" : le rejet gazeux final contenant des composés organiques volatils ou d'autres polluants et
rejeté dans l'air par une cheminée ou d'autres équipements de réduction. Les débits volumétriques sont
exprimés en mètres cubes par hectare aux conditions standards;
12) "total des émissions" : la somme des émissions diffuses et des émissions dans les gaz résiduaires;
13) " valeur limite d'émission" : la masse des composés organiques volatils, exprimée en fonction de certains
paramètres spécifiques, la concentration, le pourcentage et/ou le niveau d'une émission calculée, dans des
conditions normales, N, à ne pas dépasser au cours d'une ou de plusieurs périodes données;
14) "substances" : tout élément chimique et ses composés tels qu'ils se présentent à l'Etat naturel ou tels qu'ils
sont produits par l'industrie, que ce soit sous forme solide, liquide ou gazeuse;
15) " préparation" : un mélange ou une solution composé de deux substances ou plus;

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16) "composé organique" : tout composé contenant au moins l'élément carbone et un ou plusieurs des éléments
suivants : hydrogène, halogènes, oxygène, soufre, phosphore, silicium ou azote, à l'exception des oxydes de
carbone et des carbonates et des bicarbonates inorganiques;
17) "composé organique volatils (COV)" : tout composé organique ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou
plus à une température de 293, 15 K ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions d'utilisation
particulières. Aux fins de la présente directive, la fraction de créosote qui dépasse cette valeur de pression de
vapeur à la température de 293,15 K est considérée comme un COV;
18) "solvant organique" : tout COV utilisé seul ou en association avec d'autres agents, sans subir de modification
chimique, pour dissoudre des matières premières, des produits ou des déchets, ou utilisé comme agent de
nettoyage pour dissoudre des salissures, ou comme dissolvant, dispersant, correcteur de viscosité, correcteur
de tension superficielle, plastifiant ou agent protecteur;
19) "solvant organique halogéné" : un solvant organique contenant au moins un atome de brome, de chlore, de
fluor ou d'iode par molécule;
20) " revêtement" : toute préparation, y compris tous les solvants organiques ou préparations contenant des
solvants organiques nécessaires pour une application adéquate, utilisée pour obtenir un effet décoratif, un effet
protecteur ou tout autre effet fonctionnel sur une surface;
21) "colle" : toute préparation, y compris tous les solvants organiques ou préparations contenant des solvants
organiques nécessaires pour une application adéquate, utilisée pour assurer l'adhérence entre différentes
parties d'un produit;
22) "encre" : toute préparation, y compris tous les solvants organiques ou préparations contenant des solvants
organiques nécessaires pour une application adéquate,utilisée dans une opération d'impression pour imprimer
du texte ou des images sur une surface;
23) "vernis" : un revêtement transparent;
24) "consommation" : quantité totale de solvants organiques utilisée dans une installation par année de
calendrier ou toute autre période de douze mois, moins les COV récupérés en vue de leur réutilisation;
25) "solvants organiques utilisés à l'entrée" : la quantité de solvants organiques, à l'Etat pur ou dans des
préparations, qui est utilisée dans l'exercice d'une activité, y compris les solvants recyclés à l'intérieur ou à
l'extérieur de l'installation, qui sont comptés chaque fois qu'ils sont utilisés pour l'exercice de l'activité;
26) "réutilisation de solvants organiques" : l'utilisation à des fins techniques ou commerciales, y compris en tant
que combustible, de solvants organiques récupérés dans une installation ; n'entrent pas dans cette définition les
solvants organiques récupérés qui sont évacués définitivement comme déchets;
27) "débit massique" : la quantité de COV libérés, exprimée en unité de masse/heure;
28) "capacité nominale" : la masse maximale, exprimée en moyenne journalière, de solvants organiques utilisés
dans une installation lorsque celle-ci fonctionne dans des conditions normales et à son rendement prévu;
29) "fonctionnement normal" : toutes les périodes de fonctionnement d'une installation ou d'un procédé, à
l'exception des opérations de démarrage, d'arrêt et d'entretien des équipements;
30) "conditions maîtrisées" : les conditions selon lesquelles une installation fonctionne de façon à ce que les
COV libérés par l'activité soient captés et émis de manière contrôlée, par le biais soit d'une cheminée, soit d'un
équipement de réduction, et ne soient par conséquent plus entièrement diffus;
31) "conditions standards" : une température de 273,15 K et une pression de 101,3 kPa;
32) "moyenne sur vingt-quatre heures" : la moyenne arithmétique de tous les relevés valables effectués au
cours de vingt-quatre heures de fonctionnement normal;
33) "opérations de démarrage et d'arrêt" : les opérations de mise en service, de mise hors service ou de mise au
ralenti d'une installation, d'un équipement ou d'un bac de stockage. Les phases d'oscillation survenant dans les
conditions normales de fonctionnement de l'installation ne sont pas considérées comme des opérations de
démarrage ou d'arrêt.
Article 3 de la directive du 11 mars 1999
Obligations applicables aux nouvelles installations
Les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour assurer que :
1) toutes les nouvelles installations sont conformes aux articles 5, 8 et 9;
2) toutes les nouvelles installations qui ne sont pas visées par la directive 96/61/CE fassent l'objet d'un
enregistrement ou d'une autorisation avant leur mise en service.
Article 4 de la directive du 11 mars 1999
Obligations applicables aux installations existantes
Sans préjudice de la directive 96/61/CE, les Etats membres prennent les mesures nécessaires pour assurer que
:
1) les installations existantes sont conformes aux articles 5, 8 et 9 au plus tard le 31 octobre 2007;
2) toutes les installations existantes ont fait l'objet d'un enregistrement ou d'une autorisation au plus tard le 31
octobre 2007;
3) les installations soumises à une autorisation ou à un enregistrement qui mettent en oeuvre le schéma de
réduction prévu à l'annexe II B le notifient aux autorités compétentes au plus tard le 31 octobre 2005;
4) dans les cas où une installation :

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• subit une modification substantielle
ou
• entre pour la première fois dans le champ d'application de la présente directive à la suite d'une
modification substantielle;
la partie de l'installation qui subit cette modification substantielle est traitée soit comme une nouvelle installation,
soit comme une installation existante si le total des émissions de l'ensemble de l'installation ne dépasse pas le
niveau qui aurait été atteint si la partie qui a subi une modification substantielle avait été traitée comme une
nouvelle installation.
Article 5 de la directive du 11 mars 1999
Exigences
1. Les Etats membres prennent les mesures adéquates, soit en précisant les conditions de l'autorisation, soit en
édictant des règles générales contraignantes, pour assurer le respect des paragraphes 2 à 12.
2. Toutes les installations sont conformes :
a) soit aux valeurs limites d'émission dans les gaz résiduaires et aux valeurs d'émission diffuse, ou aux valeurs
limites d'émission totale, ainsi qu'aux autres exigences contenues à l'annexe II A;
b) soit aux exigences découlant du schéma de réduction présenté en détail à l'annexe II B.
3. a) En ce qui concerne les émissions diffuses, les Etats membres appliquent les valeurs d'émission diffuses
aux installations en tant que valeurs limites d'émission. Toutefois, s'il est prouvé, à la satisfaction des autorités
compétentes, qu'une installation déterminée ne peut, d'un point de vue technique et économique, respecter
cette valeur, les autorités compétentes peuvent accorder une dérogation pour cette installation déterminée, pour
autant qu'il n'y ait pas lieu de craindre des risques significatifs pour la santé humaine ou l'environnement. Pour
chaque dérogation, l'exploitant doit prouver, à la satisfaction des autorités compétentes, qu'il est fait appel aux
meilleures techniques disponibles.
b) Les activités qui ne peuvent être exercées dans des conditions maîtrisées peuvent bénéficier d'une
dérogation aux limites d'émission figurant à l'annexe II A, si cette possibilité y est expressément prévue. Le
schéma de réduction figurant à l'annexe II B est alors mis en oeuvre, à moins qu'il ne soit prouvé, à la
satisfaction des autorités compétentes, que, d'un point de vue technique et économique, il n'est pas possible de
le faire. Dans ce cas, l'exploitant doit prouver, à la satisfaction des autorités compétentes, qu'il est fait appel aux
meilleures techniques disponibles.
Les Etats membres font rapport à la Commission concernant les dérogations prévues aux points a) et b),
conformément à l'article 11.
4. Pour les installations qui ne mettent pas en oeuvre le schéma de réduction, tout équipement de réduction
installé après la date de mise en oeuvre de la présente directive est conforme à toutes les exigences de
l'annexe II A.
5. Les installations dans lesquelles deux ou plusieurs activités se déroulent, dont chacune entraîne un
dépassement des seuils fixés à l'annexe II A, sont tenues :
a) Pour les substances indiquées aux paragraphes 6, 7 et 8, de respecter les exigences de ces paragraphes
pour chacune des activités;
b) pour toutes les autres substances :
i) soit d'appliquer les exigences du paragraphe 2 à chaque activité individuellement;
ii) soit d'atteindre un niveau total d'émission ne dépassant pas le niveau qui aurait été atteint si le point i) avait
été appliqué.
6. Les substances ou préparations auxquelles sont attribuées, ou sur lesquelles doivent être apposées, les
phrases de risque R45, R46, R49, R60 et R61 en raison de leur teneur en COV classés cancérigènes,
mutagènes ou toxiques pour la reproduction en vertu de la directive 67/548/CEE (10), sont remplacées, autant
que possible et compte tenu des recommandations de l'article 7, paragraphe 1, par des substances ou des
préparations moins nocives, et ce dans les meilleurs délais possibles.
7. Pour les émissions des COV visés au paragraphe 6, pour lesquelles le débit massique de la somme des
composés justifiant l'étiquetage visé audit paragraphe est supérieur ou égal à 10 g/h, une valeur limite
d'émission de 2 mg/Nm3 est respectée. La valeur limite d'émission se rapporte à la somme massique des
différents composés.
8. Pour les émissions de COV halogénés auxquels est attribuée la phrase de risque R40, pour lesquelles le
débit massique de la somme des composés justifiant l'étiquetage R40 est supérieur ou égal à 100 g/h, une
valeur limite d'émission se rapporte à la somme massique des différents composés.
Les émissions de COV visés aux paragraphes 6 et 8 doivent être contrôlées en tant qu'émissions provenant
d'une installation fonctionnant en conditions maîtrisées, dans la mesure où il est techniquement et
économiquement possible de le faire en vue de protéger la santé humaine et l'environnement.
9. Les émissions de COV auxquels est attribuée, ou sur lesquels doit être apposée, après l'entrée en vigueur de
la présente directive, une des phrases de risques visées aux paragraphes 6 et 8 doivent se conformer, dans les
plus brefs délais, aux valeurs limites d'émission visées respectivement aux paragraphes 7 et 8.
Guide Technique SME 35
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10. Toutes les précautions appropriées sont prises pour réduire au minimum les émissions au cours des
phases de démarrage et d'arrêt.
11. Les installations existantes qui utilisent un équipement de réduction existant et respectent les valeurs limites
d'émission suivantes :
• 50 mg C/Nm3 en cas d'incinération,

• 150 mg C/Nm3 pour les autres équipements de réduction


bénéficient, pour une période de douze ans à partir de la date visée à l'article 15, d'une dérogation à l'application
des valeurs limites d'émission pour gaz résiduaires prévues dans le tableau qui figure à l'annexe II A, à condition
que le total des émissions de l'ensemble de l'installation ne dépasse pas le niveau qui aurait été atteint si toutes
les exigences contenues dans le tableau avaient été respectées.
12. Ni le schéma de réduction ni l'application du paragraphe 11 ou de l'article 6 n'exemptent les installations
rejetant des substances spécifiées aux paragraphes 6, 7 et 8 du respect des exigences correspondantes.
13. Au cas où est effectuée, conformément au règlement (CEE) n° 793/93 du Conseil (11) et au règlement
(CEE) n° 1488/94 de la Commission (12) ou à la directive 67/548/CEE du Conseil et à la directive 93/67/CEE de
la Commission (13), une évaluation des risques concernant l'une des substances justifiant l'étiquetage R40, R60
ou R61 qui sont soumises à la présente directive, la Commission examine les conclusions de l'évaluation des
risques et, le cas échéant, prend les mesures nécessaires.
(10) JO 196 du 16 août 1967, p. 1. Directive modifiée en dernier lieu par la directive 98/98/CE de la Commission
(JO L 355 du 30 décembre 1998, p. 1).
(11) JO L 84 du 5 avril 1993, p. 1.
(12) JO L 161 du 29 juin 1994, p. 3.
(13) JO L 227 du 8 septembre 1993, p. 9.
Article 6 de la directive du 11 mars 1999
Plans nationaux
1. Sans préjudice de la directive 96/61/CE, les Etats membres peuvent établir et mettre en oeuvre des plans
nationaux de réduction des émissions dues aux activités et aux installations industrielles visées à l'article 1er,
sauf dans les activités 4 et 11 de l'annexe II A. Aucune des autres activités ne peut être exclue du champ
d'application de la présente directive au moyen d'un plan national. Ces plans doivent conduire à une réduction
des émissions annuelles de COV par les installations existantes visées par la présente directive pendant le
même calendrier et à un niveau au moins égal à celui qui serait atteint par l'application des valeurs limites
d'émission prévues à l'article 5, paragraphes 2 et 3, et à l'annexe II durant la période de validité du plan national.
Le plan national, au besoin mis à jour, sera à nouveau soumis à la Commission tous les trois ans.
L'Etat membre qui établit et met en oeuvre des plans nationaux peut exempter des installations existantes de
l'application des valeurs limites d'émission fixées à l'article 5, paragraphes 2 et 3, et à l'annexe II. Un plan
national ne peut en aucun cas accorder à une installation existante une dérogation à des dispositions figurant
dans la directive 96/61/CE.
2. Le plan national comporte une liste de mesures qui ont été ou doivent être prises pour que l'objectif fixé au
paragraphe 1 soit atteint, et notamment des détails sur le mécanisme proposé pour surveiller la mise en oeuvre
du plan. Ce plan doit aussi comprendre des objectifs de réduction intermédiaire contraignants, qui servent de
référence pour mesurer les progrès réalisés en vue d'atteindre l'objectif final. Il doit être compatible avec la
législation communautaire existante applicable en la matière, y compris avec les dispositions pertinentes de la
présente directive, et comprendre :
• une indication de la ou des activités auxquelles le plan s'applique,

• la réduction des émissions que doivent atteindre ces activités, qui correspond à celle qui aurait été
atteinte par l'application des limites d'émission visées au paragraphe 1,

• le nombre d'installations visées par le plan et le total de leurs émissions ainsi que l'émission totale de
chacune de ces activités.
Le plan doit également comporter une description détaillée des instruments prévus pour répondre à ses
exigences, la preuve que ces instruments sont réalistes ainsi que des détails sur les moyens qui seront utilisés
pour démontrer la conformité avec le plan.
3. L'Etat membre soumet le plan à la Commission. Le plan doit être accompagné d'une documentation
permettant de vérifier que l'objectif fixé au paragraphe 1 sera atteint, y compris toute documentation demandée
spécifiquement par la Commission. Les installations existantes qui subissent une modification substantielle
continuent de relever du champ d'application du plan national, à condition d'avoir fait partie de ce plan avant de
subir ladite modification substantielle.
4. L'Etat membre désigne une autorité nationale compétente pour recueillir et évaluer les informations exigées
par le paragraphe 3 ainsi que pour mettre en oeuvre le plan national.
Guide Technique SME 36
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5. a) La Commission informe le comité visé à l'article 13 des critères d'évaluation des plans nationaux, au plus
tard un an après l'entrée en vigueur de la présente directive.
b) Si la Commission estime, après avoir examiné le plan, le plan soumis une nouvelle fois ou les rapports
d'avancement soumis par l'Etat membre au titre de l'article 11, que la plan n'aboutira pas aux résultats prévus
dans les délais fixés, elle informe l'Etat membre et le comité visé à l'article 13 de son avis et des motifs qui le
fondent. Elle dispose de six mois à compter de la réception du plan ou du rapport pour transmettre cet avis.
Dans les trois mois qui suivent, l'Etat membre concerné notifie alors à la Commission les mesures correctives
qu'il compte prendre pour atteindre les objectifs fixés, et il en informe le comité.
6. Si la Commission décide, dans les six mois de la notification des mesures correctives, que celles-ci sont
insuffisantes pour assurer la réalisation des objectifs du plan dans les délais fixés, l'Etat membre est tenu de
satisfaire aux exigences fixées à l'article 5, paragraphes 2 et 3, et à l'annexe II, dans les délais prévus par la
présente directive pour ce qui est des installations existantes. La Commission informe le comité visé à l'article
13 de sa décision.
Article 7 de la directive du 11 mars 1999
Substitution
1. La Commission veille à ce qu'un échange d'informations sur l'utilisation de substances organiques et leurs
possibles substituts ait lieu entre les Etats membres et les activités concernées. Elle examine :
• l'adéquation des options disponibles,

• leurs effets potentiels sur la santé humaine en général et lors de l'exposition professionnelle en
particulier,

• leurs effets éventuels sur l'environnement, ainsi que leurs conséquences économiques, notamment
leurs coûts et leurs avantages,
afin de pouvoir élaborer des recommandations sur l'utilisation des substances et des techniques ayant le moins
d'effets potentiels sur l'air, l'eau, le sol, les écosystèmes et la santé humaine. À la suite de cet échange
d'informations, la Commission publie les recommandations pour chaque activité.
2. Les Etats membres veillent à ce que les recommandations visées au paragraphe 1 soient prises en
considération pour l'autorisation et pour la formulation des règles générales contraignantes.
Article 8 de la directive du 11 mars 1999
Surveillance
1. Les Etats membres introduisent l'obligation, pour l'exploitant d'une installation visée par la présente directive,
de fournir à l'autorité compétente, une fois par an ou sur demande, les données permettant à celle-ci de vérifier
la conformité à la présente directive.
2. Les Etats membres veillent à ce que la conformité des canaux auxquels un équipement de réduction a été
raccordé et qui, au point final de rejet, émettent plus de 10 kg/h de carbone organique total soit vérifiée en
permanence.
3. Dans les autres cas, les Etats membres veillent à ce que des mesures continues ou périodiques soient
effectuées. Pour les mesures périodiques, trois relevés au moins doivent être dressés au cours de chaque
campagne de mesures.
4. Les mesures ne sont pas requises dans le cas où un équipement de réduction en fin de cycle n'est pas
nécessaire pour respecter la présente directive.
5. La Commission organise un échange d'informations sur la réalisation de plans de gestion des solvants dans
les Etats membres, sur la base des données recueillies dans le cadre de la mise en oeuvre de la présente
directive au cours des trois années qui suivent la date visée à l'article 15.
Article 9 de la directive du 11 mars 1999
Respect des valeurs limites d'émission
1. La conformité avec les dispositions suivantes doit être prouvée à la satisfaction de l'autorité compétente :
• les valeurs limites d'émission dans les gaz résiduaires, les valeurs d'émission diffuse et les valeurs
limites d'émission totale,

• les exigences relevant du schéma de réduction contenu à l'annexe II B,

• les dispositions de l'article 5, paragraphe 3.


L'annexe III relative au plan de gestion des solvants donne des indications sur la manière de prouver le respect
de ces paramètres.

Guide Technique SME 37


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Des volumes de gaz peuvent être ajoutés aux gaz résiduaires à des fins de refroidissement ou de dilution
lorsque cette opération est techniquement justifiée, mais ils ne sont pas pris en considération pour la
détermination de la concentration en masse du polluant dans les gaz résiduaires.
2. La conformité doit être revérifiée à la suite d'une modification substantielle.
3. Pour les mesures continues, on considère que les valeurs limites d'émission sont respectées lorsque :
a) aucune des moyennes portant sur vingt-quatre heures d'exploitation normale ne dépasse pas les valeurs
limites d'émission
et
b) aucune des moyennes horaires n'est supérieure à 1,5 fois la valeur limite d'émission.
4. Pour les mesures périodiques, on considère que les valeurs limites d'émission sont respectées lorsque, au
cours d'une opération de surveillance :
a) la moyenne de toutes les mesures ne dépasse pas les valeurs limites d'émission
et
b) aucune des moyennes horaires n'est supérieure à 1,5 fois la valeur limite d'émission.
5. La conformité avec les dispositions de l'article 5, paragraphes 7 et 8, est vérifiée sur la base de la somme des
concentrations en masse de chacun des composés organiques volatils concernés. Dans tous les autres cas,
sauf disposition contraire prévue à l'annexe II A, la conformité est vérifiée sur la base de la masse totale de
carbone organique émis.
Article 10 de la directive du 11 mars 1999
Non-conformité
Les Etats membres prennent les mesures adéquates pour assurer que, lorsqu'une infraction aux exigences de
la présente directive est constatée :
a) l'exploitant informe l'autorité compétente et prend les mesures nécessaires pour rétablir dans les plus brefs
délais possibles la conformité avec la présente directive;
b) en cas de non-conformité causant un danger direct pour la santé humaine, et tant que la conformité ne peut
être rétablie selon les conditions prévues au point a), la poursuite de l'activité est suspendue.
Article 11 de la directive du 11 mars 1999
Systèmes d'information et rapports
1. Tous les trois ans, les Etats membres communiquent à la Commission, sous la forme d'un rapport, des
informations sur la mise en oeuvre de la présente directive. Ce rapport est établi sur la base d'un questionnaire
ou d'un schéma élaboré par la Commission selon la procédure prévue à l'article 6 de la directive 91/692/CEE
(14). Le questionnaire ou le schéma est adressé aux Etats membres six mois avant le début de la période
couverte par le rapport. Le rapport est transmis à la Commission dans les neuf mois suivants la fin de la période
de trois ans qu'il couvre. Les Etats membres publient les rapports en même temps qu'ils les transmettent à la
Commission, compte tenu des restrictions prévues à l'article 3, paragraphes 2 et 3, de la directive 90/313/CEE
(15). Le premier rapport couvre les trois premières années qui suivent la date visée à l'article 15.
2. Les informations fournies conformément au paragraphe 1 comprennent, notamment, des données
suffisamment représentatives pour démontrer le respect des exigences de l'article 5 et, le cas échéant, des
exigences de l'article 6.
3. La Commission rédige un rapport sur la mise en oeuvre de la présente directive sur la base des données
transmises par les Etats membres au plus tard cinq ans après la transmission des premiers rapports par les
Etats membres. La Commission transmet son rapport, éventuellement assorti de propositions, au Parlement
européen et au Conseil.
(14) JO L 377 du 31 décembre 1991, p. 48.
(15) JO L 158 du 23 juin 1990, p. 56.
Article 12 de la directive du 11 mars 1999
Accès du public à l'information
1. Sans préjudice de la directive 90/313/CEE, les Etats membres adoptent les mesures nécessaires pour
assurer que, au minimum, les demandes d'autorisation de nouvelles installations ou de modifications
substantielles des installations soumises à autorisation au titre de la directive 96/61/CE soient mises, pendant
une durée appropriée, à la disposition du public, pour lui permettre de présenter ses observations avant que
l'autorité compétente ne prenne une décision. Sans préjudice de la directive 96/61/CE, il n'y aucune obligation
de modifier la présentation des informations destinées au public.
La décision de l'autorité compétente, ainsi qu'une copie au moins de l'autorisation et toutes les mises à jour
ultérieures, doivent être mises à la disposition du public.
Les règles générales contraignantes applicables aux installations et la liste des activités enregistrées et
autorisées doivent être accessibles au public.
2. Les résultats des opérations de surveillance des émissions requis dans les conditions d'autorisation ou
d'enregistrement visées aux articles 8 et 9 et détenus par l'autorité compétente doivent être accessibles au
public.

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3. Les paragraphes 1 et 2 s'appliquent compte tenu des restrictions prévues à l'article 3, paragraphes 2 et 3, de
la directive 90/313/CEE concernant les motifs de refus par les autorités publiques de fournir des informations,
notamment celles ayant trait au secret commercial et industriel.
Article 13 de la directive du 11 mars 1999
Comité
La Commission est assistée par un comité de caractère consultatif composés de représentants des Etats
membres et présidé par le représentant de la Commission.
Le représentant de la Commission soumet au comité un projet de mesures à prendre. Le comité émet son avis
sur ce projet, dans un délai que le président peut fixer en fonction de l'urgence de la question en cause, le cas
échéant en procédant à un vote.
L'avis est inscrit au procès-verbal, en outre, chaque Etat membre a le droit de demander que sa position figure à
ce procès-verbal.
La Commission tient le plus grand compte de l'avis émis par le comité. Elle informe le comité de la façon dont
elle a tenu compte de cet avis.
Article 14 de la directive du 11 mars 1999
Sanctions
Les Etats membres déterminent les sanctions applicables en cas d'infraction aux dispositions nationales
adoptées en vertu de la présente directive et prennent les mesures nécessaires pour en garantir l'application.
Les sanctions prévues doivent être efficaces, proportionnées et dissuasives. Les Etats membres notifient ces
dispositions à la Commission au plus tard à la date prévue à l'article 15 et l'informent dans les meilleurs délais
de toute modification ultérieure de ces sanctions.
Article 15 de la directive du 11 mars 1999
Transposition
1. Les Etats membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives
nécessaires pour se conformer à la présente directive au plus tard le ... avril 2001. Ils en informent
immédiatement la Commission.
Lorsque les Etats membres adoptent ces dispositions, celles-ci contiennent une référence à la présente directive
ou sont accompagnées d'une telle référence lors de leur publication officielle. Les modalités de cette référence
sont arrêtées par les Etats membres.
2. Les Etats membres communiquent à la Commission le texte des dispositions essentielles de droit interne
qu'ils adoptent dans le domaine régi par la présente directive.
Article 16 de la directive du 11 mars 1999
Entrée en vigueur
La présente directive entre en vigueur le jour de sa publication au Journal officiel des Communautés
européennes .
Article 17 de la directive du 11 mars 1999
Destinataires
Les Etats membres sont destinataires de la présente directive.

ANNEXE I : CHAMP D'APPLICATION


Figurent dans la présente annexe les catégories d'activités visées à l'article 1er. En cas de dépassement des
seuils fixés à l'annexe II A, les activités mentionnées dans la présente annexe relèvent du champ d'application
de la présente directive. Dans chaque cas, le nettoyage de l'équipement est inclus, mais pas le nettoyage du
produit fini, sauf indication contraire.
Revêtement adhésif
• Toute activité dans laquelle une colle est appliquée sur une surface, à l'exception des revêtements et
des laminats adhésifs entrant dans des procédés d'impression.
Activité de revêtement
Toute activité dans laquelle une ou plusieurs couches d'un revêtement sont appliquées sur :
les véhicules mentionnés ci-dessous :
• les automobiles neuves de la catégorie M1 au sens de la directive 70/156/CEE (16), et de la catégorie
N1 si elles sont traitées dans la même installation que les véhicules M1,

• les cabines de camion, c'est à dire l'habitacle du conducteur, ainsi que tout habitacle intégré et destiné à
l'équipement technique des véhicules des catégories N2 et N3 au sens de la directive 70/156/CEE,

• les camions et remorques, c'est à dire les véhicules des catégories N1, N2 et N3 au sens de la directive
70/156/CEE, à l'exclusion des cabines de camion,

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• les autobus, c'est à dire les véhicules des catégories M2 et M3 au sens de la directive 70/156/CEE,

• les remorques des catégories O1, O2, O3 et O4 au sens de la directive 70/156/CEE,

• les surfaces métalliques et en plastique, y compris les surfaces des aéronefs, des navires, des trains,
etc.,

• les surfaces en bois,

• les surfaces en textile, en tissus, en feuilles et en papier,

• le cuir.
N'entrent pas dans cette rubrique l'application de métal sur des supports au moyen de techniques
d'électrophorèse et de pulvérisation chimique. Si l'activité de revêtement comprend une étape dans laquelle le
même article est imprimé, quelle que soit la technique utilisée, cette impression est considérée comme faisant
partie de l'opération de revêtement. Toutefois, l'impression effectuée en tant qu'activité distincte n'est pas
incluse, mais peut être soumise à la présente directive si cette activité d'impression relève de son champ
d'application.
Laquage en continu
• Toute activité dans laquelle une bobine de feuillard, de l'acier inoxydable, de l'acier revêtu ou une bande
en alliage de cuivre ou en aluminium est revêtu d'un ou de plusieurs films dans un procédé en continu.
Nettoyage à sec
• Toute activité industrielle ou commerciale dans laquelle des COV sont utilisés dans une installation pour
nettoyer des vêtements, des meubles ou d'autres articles de consommation similaires, à l'exception du
détachage manuel dans le secteur du textile et de l'habillement.
Fabrication de chaussures
• Toute activité de production de chaussures ou de parties de chaussures.

• La fabrication de produits finis susvisés ainsi que des produits semi-finis s'ils sont fabriqués sur le
même site, réalisée par mélange de pigments, de résines et de matières adhésives à l'aide de solvants
organiques ou par d'autres moyens ; la fabrication inclut la dispersion et la prédispersion, la correction
de la viscosité et de la teinte et le transvasement du produit final dans son contenant.
Fabrication de produits pharmaceutiques
• La synthèse chimique, la fermentation, l'extraction, la préparation et la présentation de produits
pharmaceutiques finis ainsi que la fabrication des produits semi-finis si elle se déroule sur le même site.
Impression
• Toute activité de reproduction de textes et/ou d'images dans laquelle de l'encre est transférée à l'aide
d'une forme imprimante sur tout type de support. Cette opération comprend des activités associées de
vernissage, d'enduction et de contre-collage. Toutefois, seuls les procédés spécifiques suivants sont
régis par la présente directive :

• flexographie : procédé d'impression dans lequel est utilisée une forme imprimante en caoutchouc ou en
photopolymères élastiques dont la partie imprimante est en saillie de la partie non imprimante et dans
lequel sont appliquées des encres liquides séchant par évaporation,

• impression sur rotative offset à sécheur thermique : impression offset à bobine utilisant une forme
imprimante sur laquelle les parties imprimante se trouvent sur le même plan et dans lequel on entend
par impression sur rotative le fait que la matière à imprimer est chargée dans la machine à partir d'une
bobine et non pas de feuilles séparées. La partie non imprimante est traitée de manière à être
hydrophile et donc à repousser l'encre. La partie imprimante est traitée de manière à recevoir et à
transmettre l'encre vers la surface à imprimer. L'évaporation se fait dans un four dans lequel le support
imprimé est chauffé à l'air chaud,

• contre-collage associé à un procédé d'impression : fait de faire adhérer deux ou plusieurs matériaux
souples dans le but de produire des matériaux complexes,

• héliogravure d'édition : activité d'impression par héliogravure employée pour l'impression de papier
destiné à des périodiques, des brochures, des catalogues ou des produits similaires, à l'aide d'encres à
base de toluène,
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• héliogravure d'édition : activité d'impression par héliogravure employée pour l'impression par
héliogravure employée pour l'impression de papier destiné à des périodiques, des brochures, des
catalogues ou des produits similaires, à l'aide d'encres à base de toluène,

• héliogravure : activité d'impression utilisant une forme imprimante cylindrique sur laquelle la partie
imprimante se trouve en creux et la partie non imprimante en saillie et utilisant des encres liquides
séchant par évaporation. L'encre se répartit dans les alvéoles et la partie non imprimante est nettoyée
du surplus d'encre avant que la surface à imprimer entre en contact avec le cylindre et que l'encre sorte
des parties en creux,

• impression sérigraphique en rotative : activité d'impression à bobine consistant à faire passer l'encre
vers la surface à imprimer en la forçant à travers une forme imprimante poreuse, sur laquelle la partie
imprimante est ouverte et la partie non imprimante recouverte; ce procédé utilise des encres liquides ne
séchant que par évaporation. On entend par impression en rotative le fait que la matière à imprimer est
chargée dans la machine à partir d'une bobine et non pas de feuilles séparées,

• vernissage : activité par laquelle un vernis ou un revêtement adhésif est appliqué sur un matériau souple
dans le but de fermer ultérieurement le matériau d'emballage.
Conversion de caoutchouc
• Toute activité de mixage, de malaxage, de calandrage, d'extrusion et de vulcanisation de caoutchouc
naturel ou synthétique ainsi que toute opération connexe destinée à transformer le caoutchouc naturel
ou synthétique en produit fini.
Nettoyage de surface
• Toute activité, excepté le nettoyage à sec, dans laquelle des solvants organiques sont utilisés pour
enlever des salissures de la surface d'une pièce, notamment par dégraissage. Une activité de nettoyage
consistant en une ou plusieurs étapes avant ou après toute autre activité est considérée comme une
seule activité de nettoyage de surface. Cette activité ne couvre pas le nettoyage de l'équipement utilisé,
mais bien le nettoyage de la surface du produit.
Extraction d'huiles végétales et de graisses animales et raffinage d'huiles végétales
• Toute activité d'extraction d'huile végétale à partir de graines et d'autres matières végétales, le
traitement de résidus secs destinés à la production d'aliments pour animaux, la purification de graisses
et d'huiles végétales dérivées de graines, de matières végétales et/ou de matières animales.
Retouche de véhicules
• Toute activité industrielle ou commerciale de revêtement de surface ainsi que les activités connexes de
dégraissage à appliquer :

• le revêtement de surface sur un véhicule routier au sens de la directive 70/156/CEE ou sur une partie
d'un tel véhicule, se déroulant hors des installations de fabrication, dans le cadre de la réparation, de la
préservation ou de la décoration du véhicule
ou
• le revêtement d'origine sur un véhicule routier au sens de la directive 70/156/CEE ou sur une partie d'un
tel véhicule, à l'aide de matériaux du même type que les matériaux de retouche, lorsque cette opération
n'est pas réalisée dans la chaîne de fabrication
ou
• le revêtement sur une remorque (y compris les semi-remorques) (catégorie O).
Revêtement de fil de bobinage
• Toute activité de revêtement de conducteurs métalliques utilisés pour le bobinage des transformateurs,
des moteurs, etc.
Imprégnation de surfaces en bois
• Toute activité consistant à imprégner du bois de construction d'un produit de conservation.
Stratification de bois et de plastique
• Toute activité de collage de bois et/ou de plastique en vue de produire des laminats.
Les Etats membres sont destinataires de la présente directive.

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(16) JO L 42 du 23 février 1970, p. 1. Directive modifiée en dernier lieu par la directive 97/27/CE (JO L 233 du
25 août 1997, p. 1).

ANNEXE II A
I. Seuils de consommation et limites d'émission
Activités Seuils Val Valeurs Valeurs Dispositions particulières
eurs d'émissio limites
limite n diffuse d'émissio
s (en % de n totale
d'émis la quantité
sion de solvant
de gaz utilisée)
résidu
aires
(mg c/
Nm3)
seuil de (seuil de Installations Installations Installations Installations
consom consommatio nouvelles existantes nouvelles exis-
mation de n de solvant tantes
solvant en en tonne/an)
tonne/an)

1 Impression 15-25 > 25 100 30 (1) (1) Le résidu de


sur rotative 20 30 (1) solvant dans le
offset à produit fini n'est
sécheur pas considéré
thermi comme faisant
que partie des
(>15) émissions
diffuses

2 Hélio 75 10 153
gravure
d'édition (>
25)

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3 Autres unités 15-25> 100 25 (1) Seuil pour
d'hélio 25> 100 20 impression
gravure, 30 (1) 100 20 sérigraphique en
flexogra rotative sur
phie, impres textiles et sur
sion sérigra cartons
phique en
rotative,
contre-
collage ou
vernis
sage (> 15),
impres
sion sérigra
phique en
rotative sur
textiles/
carton (> 30)

4 Nettoyage 1-5 20 (2) 15 (1) En utilisant


de surface >5 20 (2) 10 les composés
(1) (> 1) indiqués à
l'article 5,
paragraphes 6 et
8.
(2) La limite se
rapporte à la
masse de
composés en
mg/Nm3 et non
au carbone total.

5 Autres netto 2-10 > 10 75 (1) 20 (1) (1) Ces valeurs


yages de 75 (1) 15 (1) ne s'appliquent
surface pas aux
(> 2) installations qui
démontrent à
l'autorité
compétente que
la teneur
moyenne en
solvant
organique de
tous les produits
de nettoyage
utilisés ne
dépasse pas
30% en poids

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6 Revêtement > 0,5 50 (1) 25 (1) La conformité
(< 15) et selon l'article 9,
retouche de paragraphe 3,
véhicules doit être prouvée
sur la base de
mesures
moyennes par
quinze minutes.

7 Laquage en 50 (1) 5 10 (1) Pour les


continu (> installations
25) ayant
recours à
des
techniques
permettant
la
réutilisation
de solvants
récupérés,
la limite
d'émission
est de 150.

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8 Autres 5-15> 100 (2) 25 (5) (1) La valeur
revête 15 (5) 20 (5) limite d'émission
ments, 50/75 concerne
y compris le (3) (4) l'application du
revêtement (5) revêtement et le
de métaux, séchage dans
de des conditions
plastiques, maîtrisées.
de textiles (2) La première
(1), de valeur limite
feuilles d'émission se
et de papier rapporte au
(> 5) séchage, la
seconde à
l'application du
revêtement.
(3) Pour les
installations de
revêtement de
textiles ayant
recours à des
techniques
permettant la
réutilisation de
solvants
récupérés, la
limite d'émission
est de 150 pour
l'ensemble de
l'opération
d'application du
revêtement et de
séchage.
(4) Les activités
de revêtement
qui ne peuvent
se dérouler dans
des conditions
maîtrisées (telles
que construction
navale,
revêtement des
aéronefs)
peuvent déroger
à ces valeurs,
conformément à
l'article 5,
paragraphe 3,
point b).
(5) L'impression
sérigraphique en
rotative sur
textiles est
couverte par
l'activité n° 3.
9 Revêtement 10 g/kg (1) (1) S'applique
de 5 g/kg (2) aux installations
fil de où le diamètre
bobinage (> moyen du fil £
5) 0,1 mm.(2)
S'applique à
toutes les autres
installations.

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1 Revêtement 15-25 100 (1) 25 (1) La limite
0 de surfaces > 25 50/75 20 d'émission
en bois (2) concerne
(> 15) l'application du
revêtement et le
séchage dans
des conditions
maîtrisées.(2) La
première valeur
se rapporte au
séchage, la
seconde à
l'application du
revêtement.

1 Nettoyage à 20 g/kg (1) (1) Exprimée en


1 sec (2) (3) poids de solvant
émis par
kilogramme de
produit nettoyé et
séché.
(2) La limite
d'émission visée
à l'article 5,
paragraphe 8, ne
s'applique pas à
ce secteur.
(3) L'exemption
suivante vaut
uniquement pour
la Grèce :
pendant une
période de douze
ans à compter
de la date à
laquelle la
présente
directive prend
effet, la valeur
limite d'émission
totale n'est pas
applicable aux
installations
existantes
situées dans des
régions
éloignées et/ou
des îles ne
comptant pas
plus de 2.000
habitants
permanents, où
l'utilisation de
technologies de
pointe n'est pas
économiquement
réalisable.

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1 Imprégnation 100 (1) 45 11 kg/m3 (1) Ne
2 du bois s'applique
(> 25) pas à la
créosote.

1 Révêtement 10-25 85 g/m² Les limites


3 du cuir (> >25 75 g/m² d'émission sont
10) >10 (1) 150 g/m² exprimées en
grammes de
solvant émis par
mètre carré de
produit fabriqué
(1) Pour les
activités de
revêtement du
cuir dans
l'ameublement et
certains produits
en cuir utilisés
comme petits
articles de
consommation
tels que les sacs,
les ceintures, les
portefeuilles, etc.
1 Fabrication 25 g par Les valeurs
4 de chaus paire limites
sures (> 5) d'émission totale
sont exprimées
en grammes de
solvant émis par
paire complète
de chaussures
produite.

1 Stratification 30 g/m²
5 de bois et
de plastique
(> 5)

1 Revête 5-15 50 (1) 25 (1) En cas


6 ment adhésif > 15 50 (1 ) 20 d'utilisation de
(> 5) techniques
permettant la
réutilisation du
solvant
récupéré, la
valeur limite
d'émission dans
les gaz
résiduaires est
de 150.

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1 Fabrication 100-1. 00 150 5 5% de La valeur
7 de prépara > 1.000 150 3 solvant d'émission
tions, revête utilisé diffuse ne
ments, 3% de comprend pas
vernis, solvant les solvants
encres utilisé vendus avec les
et colles (> préparations
100) dans un récipient
fermé
hermétiquement.

1 Conversion 20 (1) 25 (2) 25% de (1) En cas


8 de solvant d'utilisation de
caoutchouc utilisé techniques
(> 15) permettant la
réutilisation du
solvant récupéré,
la valeur de la
limite d'émission
dans les gaz
résiduaires est
de 150.
(2) La valeur
d'émission
diffuse ne
comprend pas
les solvants
vendus avec les
produits ou
préparations
dans un récipient
fermé
hermétiquement.

Guide Technique SME 48


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1 Extraction Graisse (1) Les valeurs
9 d'huiles animale : 1,5 limites
végétales et kg/tonne d'émission totale
de graisses Ricin : 3,0 pour des
animales et kg/tonne installations
activités de Colza : 1,0 transformant des
raffinage kg/tonne lots séparés de
d'huile Tournesol : graines et autres
végétale (> 1,0 kg/tonne matières
10) Soja végétales
(broyage devraient être
normal) : 0,8 fixées par les
kg/tonne autorités
Soja compétentes cas
(flocons par cas, en
blancs) : 1,2 recourant aux
kg/tonne meilleures
Autres techniques
graines et disponibles.
autres (2) S'applique à
matières tous les
végétales : - processus de
3,0 kg/tonne fractionnement à
(1)- 1,5 l'exception de la
kg/tonne (2)- démucilagination
4,0 kg/tonne (élimination des
(3) matières
gommeuses de
l'huile).
(3) S'applique à
la
démucilagination

2 Fabrication 20 (1) 5 (2) 15 (2) 5% de solvant 15% de (1) En cas


0 de produits utilisé solvant d'utilisation de
pharmaceuti utilisé techniques
ques permettant la
(> 50) réutilisation de
solvant
récupéré, la
valeur limite
d'émission dans
les gaz
résiduaires est
de 150.
(2) La valeur
limite
d'émission
diffuse ne
comprend pas
les solvants
vendus avec les
produits ou
préparations
dans un
récipient fermé
hermétiquement
II. Industrie de revêtement de véhicules
Les valeurs limites d'émission totale sont exprimées en grammes de solvant émis par mètre carré de surface du
produit et en kilogrammes de solvant émis par carrosserie de voiture.
La surface des produits indiqués au tableau présenté ci-dessous est définie comme suit :

Guide Technique SME 49


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• l'aire calculée sur la base de la surface de revêtement électrophorétique totale et l'aire de toutes les
parties qui sont éventuellement ajoutées lors d'étapes successives du traitement et qui reçoivent le
même revêtement que celui utilisé pour le produit en question, ou l'aire totale du produit traité dans
l'installation.
L'aire de la surface de revêtement électrophorétique est calculée à l'aide de la formule suivante :

Cette méthode est appliquée également pour d'autres parties en tôle.


La conception assistée par ordinateur ou d'autres méthodes équivalentes sont utilisées pour le calcul de l'aire
des autres parties ajoutées ou de l'aire totale traitée dans l'installation.
Dans le tableau suivant, la valeur limite d'émission totale se rapporte à toutes les étapes des opérations qui se
déroulent dans la même installation, de l'application par électrophorèse ou par tout autre procédé de revêtement
jusqu'au polissage de la couche de finition, ainsi qu'au solvant utilisé pour le nettoyage du matériel, y compris la
zone de pulvérisation et autre équipement fixe, tant pendant la durée du processus de production qu'en dehors
de celui-ci. La valeur limite d'émission totale est exprimée en poids total de composés organiques par m² de
l'aire totale du produit traité et en masse totale de composés organiques par carrosserie de voiture.
Activités Seuil de production Valeur limite d'émission totale

(seuil de consommation de (production annuelle du Installations nouvelles Installations existantes


solvant en tonnes/an) produit traité)
Revêtement d'automobiles > 5.000 45 g/m² ou 1,3 60 g/m² ou 1,9
neuves (> 15) kg/carrosserie + 33 g/m² kg/carrosserie + 41 g/m²

£ 5.000 (monocoque) ou 90 g/m² ou 1,5 90 g/m² ou 1,5


> 3.500 (châssis) kg/carrosserie + 70 g/m² kg/carrosserie + 70 g/m²
Limite d'émission totale
(g/m²)
Revêtement de cabines de £ 5.000 65 85
camion neuves (> 15) > 5.000 55 75

Revêtement de camionnettes et £ 2.500 90 120


camions neufs (> 15) > 2.500 70 90

Revêtement d'autobus neufs (> £ 2.000 210 290


15) > 2.000 150 225
Les installations de revêtement de véhicules dont le seuil de consommation de solvant est inférieur aux valeurs
indiquées dans le tableau susvisé doivent satisfaire aux exigences applicables au secteur de retouche des
véhicules figurant à l'annexe II A.

ANNEXE II B : SCHÉMA DE RÉDUCTION


1. Principes
Le schéma de réduction doit offrir à l'exploitant la possibilité d'obtenir par d'autres moyens une réduction des
émissions qui soit équivalente à ce qu'il obtiendrait en appliquant les valeurs limites d'émission. A cet effet,
l'exploitant peut mettre en oeuvre n'importe quel schéma de réduction conçu spécialement pour son installation,
à condition d'obtenir en fin de compte une réduction équivalente des émissions. Les Etats membres font rapport
à la Commission, conformément à l'article 11 de la directive, sur les progrès réalisés dans l'obtention d'une
réduction équivalente des émissions, y compris sur l'expérience acquise dans la mise en oeuvre du schéma de
réduction.
2. Mise en oeuvre
Pour l'application de revêtements, vernis, colles ou encres, le schéma présenté ci-après peut être suivi. Dans les
cas où cette méthode ne convient pas, l'autorité compétente peut permettre à l'exploitant d'appliquer toute autre
méthode qui, à son avis, répond aux principes exposés ci-dessus. À cet effet, le plan tient compte des points
suivants :
i) lorsque des produits de substitution contenant peu ou pas de solvant sont encore en cours de développement,
une prolongation de délai doit être accordée à l'exploitant pour l'application de son schéma de réduction des
émissions;

Guide Technique SME 50


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ii) le point de référence pour la réduction des émissions devrait correspondre autant que possible aux émissions
qui seraient obtenues si aucune mesure de réduction n'était prise.
Le schéma de réduction suivant est applicable aux installations pour lesquelles on peut supposer une teneur
constante du produit en extraits secs et utiliser cette teneur pour définir le point de référence pour la réduction
des émissions.
i) L'exploitant présente un schéma de réduction des émissions qui comprend en particulier une diminution de la
teneur moyenne en solvant de la quantité totale utilisée et/ou une augmentation de l'efficacité d'utilisation des
extraits secs, en vue de ramener les émissions totales de l'installation à un niveau dénommé ci-après émission
cible , qui correspond à un pourcentage des émissions annuelles de référence. Il respectera à cet égard le
calendrier suivant :
Délai Emissions annuelles totales maximales autorisées

Nouvelles installations Installations existantes

Le 31 octobre 2001 au plus tard Le 31 octobre 2005 au plus tard Emission cible x 1,5

Le 31 octobre 2004 au plus tard Le 31 octobre 2007 au plus tard Emission cible
ii) Les émissions annuelles de référence sont calculées comme suit :
a) On détermine la masse totale d'extraits secs dans la quantité de revêtement et/ou d'encre, de vernis ou de
colle consommée en un an. On entend par extraits secs toutes les substances présentes dans les revêtements,
les encres, les vernis et les colles qui deviennent solides après évaporation de l'eau ou des composés
organiques volatils.
b) Les émissions annuelles de référence sont calculées en multipliant la masse déterminée au point a) par le
facteur approprié du tableau suivant. Les autorités compétentes peuvent ajuster ces facteurs pour des
installations dans lesquelles les extraits secs sont utilisés de manière plus efficace.

Activité Facteur de multiplication


utilisé pour le point ii) b)

Héliogravure; flexographie; contre-collage et vernissage associé à une


opération d'impression; revêtement du bois; revêtement de textiles, de tissus,
de feuilles ou de papier; revêtements adhésifs 4

Laquage en continu et retouche de véhicule 3

Revêtement en contact avec les aliments, revêtements utilisés dans l'industrie


aérospatiale 2,33

Autres revêtements et impression sérigraphique en rotative


1,5
c) L'émission cible est égale à l'émission annuelle de référence multipliée par un pourcentage égal à:
• (la valeur d'émission diffuse + 15) dans le cas des installations auxquelles s'appliquent la rubrique 6 et
les seuils les plus bas des rubriques 8 et 10 de l'annexe II A,

• (la valeur d'émission diffuse + 5) pour toutes les autres installations.


d) Il y a conformité lorsque l'émission effective de solvants, déterminée à l'aide du plan de gestion des solvants,
est inférieure ou égale à l'émission cible.

ANNEXE III : PLAN DE GESTION DES SOLVANTS


1. Introduction
La présente annexe contient les lignes directrices pour la réalisation d'un plan de gestion des solvants. Elle
décrit les principes à appliquer (point 2), présente un cadre pour le bilan massique (point 3) et indique les
exigences en matière de contrôle de conformité (point 4).
2. Principes
Les objectifs du plan de gestion des solvants sont les suivants :
i) contrôle de conformité en vertu de l'article 9, paragraphe 1;
ii) détermination des futures possibilités de réduction;
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iii) information du public en ce qui concerne la consommation de solvants, les émissions de solvants et la
conformité avec la présente directive.
3. Définitions
Les définitions suivantes fournissent un cadre pour l'élaboration du bilan massique.
Solvants organiques utilisés à l'entrée (I) :
I1. La quantité de solvants organiques, à l'Etat pur ou dans des préparations achetées, qui est utilisée dans les
installations pendant la période au cours de laquelle le bilan massique est calculé.
I2. La quantité de solvants organiques à l'Etat pur ou dans des préparations récupérées et réutilisées comme
solvants à l'entrée de l'unité (le solvant recyclé est compté chaque fois qu'il est utilisé pour exercer l'activité).
Solvants organiques à la sortie (O) :
O1. Emissions dans les gaz résiduaires.
O2. Perte de solvants organiques dans l'eau, compte tenu, le cas échéant, du traitement des eaux résiduaires
pour le calcul prévu dans O5.
O3. La quantité de solvants organiques qui subsistent sous forme d'impuretés ou de résidus dans les produits
issus de l'opération.
O4. Émissions non captées de solvants organiques dans l'air. Cela comprend la ventilation générale de locaux
qui s'accompagne d'un rejet d'air dans l'environnement extérieur par les fenêtres, les portes, les évents ou des
ouvertures similaires.
O5. Perte de solvants organiques et/ou de composés organiques due à des réactions chimiques ou physiques (y
compris de ceux qui sont détruits, par incinération ou d'autres traitements de gaz et des eaux résiduaires, ou
captés, par exemple par absorption, à condition qu'ils ne soient pas comptés dans O5, O7 ou O8.
O6. Solvants organiques contenus dans les déchets collectés.
O7. Solvants organiques, ou solvants organiques contenus dans des préparations, qui sont vendus ou sont
destinés à la vente en tant que produits ayant une valeur commerciale.
O8. Solvants organiques contenus dans des préparations, récupérés en vue d'une réutilisation, mais non utilisés
à l'entrée de l'unité, à condition qu'ils ne soient pas comptés dans O7.
O9. Solvants organiques libérés d'une autre manière.
4. Guide d'utilisation du plan de gestion des solvants aux fins de contrôle de
conformité
Le plan de gestion des solvants est utilisé comme suit en fonction de l'exigence dont le respect est à vérifier.
i) Contrôle de conformité avec l'option de réduction de l'annexe II B, avec une valeur limite d'émission totale
exprimée en rejet de solvants par unité de produit ou d'une autre manière indiquée à l'annexe II A.
a) Pour toutes les activités auxquelles s'applique l'annexe II B, le plan de gestion des solvants est établi
annuellement afin de déterminer la consommation (C). Celle-ci peut être calculée à l'aide de l'équation suivante :
C = I1 - O8
Parallèlement, on détermine la quantité de solides utilisés dans les revêtements pour établir chaque année les
émissions annuelles de référence de l'émission cible.
b) Le plan de gestion des solvants est établi annuellement pour déterminer les émissions (E) et évaluer la
conformité avec une valeur limite d'émission totale exprimée en émission de solvants par unité de produit ou
d'une autre manière indiquée à l'annexe II A. Les émissions peuvent être calculées à l'aide de l'équation
suivante :
E = F + O1
où F est l'émission diffuse définie au point ii) a). Le chiffre ainsi obtenu est ensuite divisé par le paramètre
applicable au produit concerné.
c) Le plan de gestion des solvants est établi annuellement pour déterminer le total des émissions de toutes les
activités concernées et évaluer la conformité avec les exigences de l'article 5, paragraphe 5, point b) ii). Le
chiffre ainsi obtenu est ensuite comparé au total des émissions qui auraient été obtenues si les exigences de
l'annexe II avaient été respectées séparément pour chaque activité.
ii) Détermination des émissions diffuses pour la comparaison avec les valeurs d'émissions diffuse visées à
l'annexe II A :
a) Méthode
Les émissions diffuses peuvent être calculées à l'aide de l'équation suivante :
F = I1 - O1 - O5 - O6 - O7 - O8
ou
F = O2 + O3 + O4 + O9
Cette quantité peut être déterminée par mesure directe des quantités ou par un calcul équivalent, par exemple
sur la base de l'efficacité de captage des émissions de l'installation.
La valeur d'émission diffuse est exprimée en pourcentage de la quantité utilisée à l'entrée, qui peut être calculée
à l'aide de l'équation suivante :
I = I1 + I2
b) Fréquence
Les émissions diffuses peuvent être déterminées à l'aide d'un ensemble de mesures limitées, mais
représentatives. Il n'est plus nécessaire de procéder à des mesures jusqu'à la modification de l'équipement.

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ANNEXE 3 :
Arrêté du 2 février 1998 modifié par l’arrêté du 29
mai 2000
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
ET DE L'ENVIRONNEMENT

Arrêté du 29 mai 2000


portant modification de l’arrêté du 2 février 1998
relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute
nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à
autorisation

La ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement

Vu la convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance de 1979 et ses


protocoles et notamment celui de Genève de 1991 relatif à une réduction des émissions de COV
et de leurs flux transfrontières ;

Vu la directive communautaire 99/13/CE du Conseil de l’Union Européenne du 11 mars 1999


relative à la réduction des émissions de composés organiques dues à l’utilisation de solvants
organiques volatils dans certaines activités et installations.

Vu la directive sur les préparations dangereuses n°88/379/CEE ;

Vu la loi n°76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de
l’environnement et notamment son article 7 ;

Vu la loi n°77-771 du 12 juillet 1977 sur le contrôle des produits chimiques ;

Vu le décret n°77-1133 21 septembre 1977 pris pour l'application de la loi n°76-633 du 19 juillet
1976 relative aux installations classées pour la protection de l'environnement ;

Vu le décret n°88-1231 du 29 décembre 1988, relatif aux substances et préparations


dangereuses ;

Vu l’arrêté du 20 avril 1994 relatif à la déclaration, la classification et l’étiquetage des substances


;
Vu l’arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux
émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement
soumises à autorisation et notamment ses articles 21, 27, 30, 59 et 70 ;
Vu l’avis du Conseil supérieur des installations classées pour la protection de l’environnement en
date du 19 avril 2000 ;
ARRÊTE :
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Article 1er

A l’annexe III de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé, il est ajouté les dispositions suivantes :

" Définitions des termes cités au 7° de l’article 27 et aux 19° à 35° de l’article 30

On entend par " composé organique volatil " (COV), tout composé organique, à l’exclusion du
méthane, ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou plus à une température de 293,15° Kelvin
ou ayant une volatilité correspondante dans des conditions d’utilisation particulières.

On entend par " solvant organique", tout COV utilisé seul ou en association avec d’autres
agents, sans subir de modification chimique, pour dissoudre des matières premières, des produits
ou des déchets, ou utilisé comme solvants de nettoyage pour dissoudre des salissures, ou comme
dissolvant, dispersant, correcteur de viscosité, correcteur de tension superficielle, plastifiant ou
agent protecteur;

On entend par " consommation de solvants organiques", la quantité totale de solvants


organiques utilisée dans une installation sur une période de douze mois, diminuée de la quantité
de COV récupérés en interne en vue de leur réutilisation. On entend par " réutilisation ",
l’utilisation à des fins techniques ou commerciales, y compris en tant que combustible, de
solvants organiques récupérés dans une installation. N’entrent pas dans la définition de
" réutilisation " les solvants organiques récupérés qui sont évacués définitivement comme
déchets ;

On entend par "utilisation de solvants organiques", la quantité de solvants organiques, à l'état


pur ou dans les préparations, qui est utilisée dans l'exercice d'une activité, y compris les solvants
recyclés à l'intérieur ou à l'extérieur de l'installation, qui sont comptés chaque fois qu'ils sont
utilisés pour l'exercice de l'activité;

On entend par " émission diffuse de COV", toute émission de COV dans l’air, le sol et l’eau,
qui n’a pas lieu sous la forme d’émissions canalisées.
Pour le cas spécifique des COV, cette définition couvre, sauf indication contraire, les émissions
retardées dues aux solvants contenus dans les produits finis."

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Article 2

Le 7° de l’article 27 de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé est remplacé par :

" 7° Composés organiques volatils :

a) Rejet total de composés organiques volatils à l’exclusion du méthane : Si le flux horaire


total dépasse 2 kg/h, la valeur limite exprimée en carbone total de la concentration globale de
l’ensemble des composés est de 110 mg/m3. L’arrêté préfectoral fixe, en outre, une valeur limite
annuelle des émissions diffuses sur la base des meilleures techniques disponibles à un coût
économiquement acceptable.
Dans le cas de l’utilisation d’une technique d’oxydation pour l’élimination COV, la valeur limite
d’émission en COV exprimée en carbone total est de 20 mg par m3 ou 50 mg par m3 si le
rendement d'épuration est supérieur à 98%. La teneur en oxygène de référence pour la
vérification de la conformité aux valeurs limites d’émission est celle mesurée dans les effluents
en sortie d’équipement d’oxydation. Dans le cadre de l’étude d’impact prévue à l’article 3.4 du
décret du 21 septembre 1977 susvisé, l’exploitant examine notamment la possibilité d’installer
un dispositif de récupération secondaire d’énergie En outre, l’exploitant s’assurera du respect des
valeurs limites d’émission définies ci-dessous pour les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de
carbone (CO) et le méthane (CH4) :
• NOxi (en équivalent NO2) : 100 mg par m3
• CH4 : 50 mg par m3
• CO : 100 mg par m3.
Ces valeurs limites relatives à l’oxydation sont également applicables aux installations visées au
19° à 35° de l’article 30 du présent arrêté, sauf si les valeurs limites spécifiées par les 19° à 35°
de l’article 30 du présent arrêté sont plus sévères.

b) Composés organiques volatils visés à l’annexe III : Si le flux horaire total des composés
organiques visés à l’annexe III dépasse 0.1 kg/h, la valeur limite d’émission de la concentration
globale de l’ensemble de ces composés est de 20 mg/m3.

En cas de mélange de composés à la fois visés et non visés à l’annexe III, la valeur limite de 20
mg/m3 ne s’impose qu’aux composés visés à l’annexe III et une valeur de 110 mg/m3, exprimée
en carbone total, s’impose à l’ensemble des composés.

c) Substances à phrases de risque R45, R46, R49, R60, R61 et halogénées étiquetées R40,
telles que définies dans l’arrêté du 20 avril 1994 susvisé :

• Les substances ou préparations auxquelles sont attribuées, ou sur lesquelles doivent être
apposées, les phrases de risque R45, R46, R49, R60 ou R61, en raison de leur teneur en
composés organiques volatils classés cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la
reproduction, sont remplacées autant que possible par des substances ou des préparations
moins nocives. Si ce remplacement n’est pas techniquement et économiquement possible, la
valeur limite d’émission de 2 mg/m3 en COV est imposée, si le flux horaire maximal de
l’ensemble de l’installation est supérieur ou égal à 10 g/h. La valeur limite ci-dessus se
rapporte à la somme massique des différents composés.

• Pour les émissions des composés organiques volatils halogénés étiquetés R40, une valeur
i
Une dérogation à cette valeur pourra être accordée si les effluents à traiter contiennent des composés azotés (amines, amides,...)
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limite d’émission de 20 mg/m3 est imposée si le flux horaire maximal de l’ensemble de
l’installation est supérieur ou égal à 100 g/h. La valeur limite d’émission ci-dessus se rapporte
à la somme massique des différents composés.

Le préfet peut accorder une dérogation aux prescriptions des deux précédents alinéas, si
l’exploitant démontre, d’une part, qu’il fait appel aux meilleures techniques disponibles à un coût
économique acceptable et, d’autre part, qu’il n’y a pas lieu de craindre de risque significatif pour
la santé humaine et l’environnement.

d) Les installations, dans lesquelles sont exercées deux ou plusieurs des activités visées par
les 19° à 35° de l’article 30 du présent arrêté, sont tenues de respecter les exigences prévues
pour les substances indiquées au point c) ci-dessus et, pour les autres substances,
• de respecter les dispositions des 19° à 35° de l’article 30 du présent arrêté, pour chaque
activité prise individuellement,
• ou d’atteindre un niveau total d’émission ne dépassant pas celui qui aurait été atteint en
application du tiret ci-dessus.

e) Mise en oeuvre d’un schéma de maîtrise des émissions de COV


Les valeurs limites d’émissions relatives aux COV définies au premier alinéa du a) ci-dessus ne
sont pas applicables aux rejets des installations faisant l’objet d’un schéma de maîtrise des
émissions de COV, tel que défini ci-après.

Un tel schéma garantit que le flux total d’émissions de COV de l’installation ne dépasse pas le
flux qui serait atteint par une application stricte des valeurs limites d’émission canalisées et
diffuses définies dans le présent arrêté.

Le schéma est élaboré à partir d’un niveau d’émission de référenceii de l’installation


correspondant au niveau atteint si aucune mesure de réduction des émissions de COV n’était
mise en oeuvre sur l’installation.

Les installations, ou parties d’installations, dans lesquelles sont notamment mises en œuvre une
ou plusieurs des substances visées au point c) peuvent faire l’objet d’un schéma de maîtrise des
émissions. Toutefois, les substances visées au point c), qui demeurent utilisées dans l'installation
malgré la mise en œuvre du schéma de maîtrise des émissions, restent soumises au respect des
valeurs limites prévues au c).

f) Dérogation aux valeurs limites d'émissions


Pour les installations visées aux 19° à 35° de l'article 30, des dérogations peuvent être accordées
aux valeurs limites d’émission diffuses de COV, si l’exploitant démontre le caractère acceptable
des risques pour la santé humaine ou l’environnement et qu’il fait appel aux meilleures
techniques disponibles. "

ii
Des guides techniques seront établis par le ministère chargé de l’environnement en concertation avec les professions
concernées pour aider à la mise en place de tel schéma.

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Article 3

Il est inséré, après l’article 28 de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé, un article 28.1 ainsi rédigé :

"Art 28.1. - Tout exploitant d’une installation consommant plus d’une tonne de solvants par an
met en place un plan de gestion de solvants, mentionnant notamment les entrées et les sorties de
solvants de l’installation. Ce plan est tenu à la disposition de l'inspection des installations
classées.

Si la consommation annuelle de solvant de l’installation est supérieure à 30 tonnes par an,


l'exploitant transmet annuellement à l'inspection des installations classées le plan de gestion des
solvants et l'informe de ses actions visant à réduire leur consommation."

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Article 4

Sont ajoutés, après le 18° de l’article 30 de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé, les 19° à 35° suivants :

" 19° Imprimerie

• Impression sur rotative offset à sécheur thermique

Les dispositions du premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les


dispositions suivantes :

La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 15 mg/m3.
Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, le flux annuel des
émissions diffuses ne doit pas dépasser 30% de la quantité de solvants utilisée. Le résidu de
solvant dans le produit fini n’est pas considéré comme faisant partie des émissions
diffuses.

• Héliogravure d’édition

Les dispositions du premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les


dispositions suivantes :

La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 75 mg/m3.
Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, le flux annuel des
émissions diffuses ne doit pas dépasser 10% de la quantité de solvants utilisée, pour les
installations autorisées à compter du 31 décembre 2000 et 15% pour les installations
autorisées avant le 1er janvier 2001.

• Autres ateliers d’héliogravure, flexographie, impression sérigraphique en rotative,


contrecollage ou vernissage, impression sérigraphique en rotative sur textiles/cartons

Les dispositions du premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les


dispositions suivantes :

La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 75 mg/m3.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser :
◊ 25 % de la quantité de solvants utilisée, si la consommation de solvants est inférieure
ou égale à 25 tonnes par an.
◊ 20 % de la quantité de solvants utilisée, si la consommation de solvants est
supérieure à 25 tonnes par an.

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20° Application de revêtement adhésif sur support quelconque
(Toute activité dans laquelle une colle est appliquée sur une surface, à l'exception des
revêtements et des adhésifs entrant dans des procédés d'impression.)

Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

• Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 15 tonnes par an, la valeur


limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 50 mg/m3. En cas d’utilisation d’une technique permettant la
réutilisation des solvants récupérés, la valeur limite d’émission exprimée en carbone
total est de 150 mg/m3, sauf en cas d’utilisation de composés mentionnés au c) du 7° de
l’article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de
solvants utilisée.

• Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, la valeur limite


d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total,
est de 50 mg/m3. En cas d’utilisation d’une technique permettant la réutilisation des
solvants récupérés, la valeur limite d’émission canalisée exprimée en carbone total est
de 150 mg/m3, sauf en cas d’utilisation de composés mentionnés au c) du 7° de l’article
27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 20% de la quantité de
solvants utilisée.

21° Application de revêtement sur un support en bois et mise en oeuvre d’un produit de
préservation du bois et matériaux dérivés

◊ Application de revêtement sur un support en bois

Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

• Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 25 tonnes par an, la valeur


limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 100 mg/m3 pour l’ensemble des activités de séchage et
d’application du revêtement dans des conditions maîtrisées.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de
solvants utilisée.

• Si la consommation de solvant est supérieure à 25 tonnes par an, la valeur limite


d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total,
est de 50 mg/m3 pour le séchage et 75 mg/m3 pour l’application.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 20% de la quantité de
solvants utilisée.

Guide Technique SME 59


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◊ Mise en oeuvre d’un produit de préservation du bois ou de matériaux dérivés :

Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

• La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée
en carbone total, est de 100 mg/m3. Cette valeur limite ne s’applique pas à la créosote.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 45% de la quantité de
solvants utilisée.
Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas si le flux des émissions totales est
inférieur ou égal à 11 kg de COV par m3 de bois imprégné.

22° Application de revêtement, notamment sur support métal, plastique, textile, carton, papier, à
l'exception des activités couvertes par les points 19 et 20

Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

• Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 15 tonnes par an, la valeur


limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 100 mg/m3. Cette valeur s’applique à l’ensemble des activités de
séchage et d’application, effectuées dans des conditions maîtrisées.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de
solvants utilisée. L’activité d’impression sérigraphique est soumise aux dispositions du
19° ci-dessus.

• Si la consommation de solvant est supérieure à 15 tonnes par an, la valeur limite


d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total,
est de 50 mg/m3 pour le séchage et de 75 mg/m3 pour l’application.
Pour le revêtement sur textile, en cas d’utilisation d’une technique permettant la
réutilisation du solvant récupéré, la valeur limite d’émission exprimée en carbone total
est de 150 mg/m3 ; cette valeur s’applique à l’ensemble des opérations " application et
séchage. Toutefois, elle ne s’applique pas en cas d’utilisation de composés mentionnés
au c) du 7° de l’article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 20% de la quantité de
solvants utilisée. L’impression sérigraphique en rotative sur textiles et cartons est
soumise aux dispositions du 19° ci-dessus.

Lorsque les activités de revêtement ne peuvent pas être réalisées dans des conditions
maîtrisées (telles que la construction navale, le revêtement des aéronefs...), l’exploitant
peut déroger à ces valeurs, s’il est prouvé que l’installation ne peut, d’un point de vue
technique et économique, respecter cette valeur, pour autant qu’il n’y ait pas de risques
significatifs pour la santé humaine ou l’environnement. L’exploitant devra démontrer qu’il
fait appel aux meilleures techniques disponibles. On entend par " conditions maîtrisées ",
les conditions selon lesquelles une installation fonctionne de façon à ce que les COV
libérés par l’activité soient captés et émis de manière contrôlée, par le biais soit d’une
cheminée, soit d’un équipement de réduction, et ne soient, par conséquent, plus
entièrement diffus.

Guide Technique SME 60


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23° Fabrication de préparations, revêtements, vernis, encres et colles
(Fabrication de produits finis et semi-finis, réalisée par mélange de pigments, de résines et
de matières adhésives à l'aide de solvants organiques ou par d'autres moyens ; la
fabrication couvre la dispersion et la prédispersion, la correction de la viscosité et de la
teinte et le transvasement du produit final dans son contenant.)

Si la consommation de solvants est supérieure à 100 tonnes par an, les dispositions du
premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

• Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 1000 tonnes par an, la valeur
limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 110 mg/m3.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 5% de la quantité de solvants
utilisée. Le flux des émissions diffuses ne comprend pas les solvants vendus avec les
préparations dans un récipient fermé hermétiquement.

• Si la consommation de solvant est supérieure à 1000 tonnes par an, la valeur limite
d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total,
est de 110 mg/m3.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 3% de la quantité de solvants
utilisée. Le flux des émissions diffuses ne comprend pas les solvants vendus avec les
préparations dans un récipient fermé hermétiquement.

Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas si les émissions totales (diffuses et


canalisées) de COV sont inférieures ou égales à :
◊ 5 % de la quantité de solvants utilisée, si celle-ci est inférieure ou égale à 1000
tonnes par an,
◊ 3 % de la quantité de solvants utilisée, si celle-ci est supérieure à 1000 tonnes par
an.
24° Emploi ou réemploi de caoutchouc
(Toute activité de mixage, de malaxage, de calandrage, d'extrusion et de vulcanisation de
caoutchouc naturel ou synthétique ainsi que toute opération connexe destinée à transformer le
caoutchouc naturel ou synthétique en un produit fini.)

Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 20 mg/m3. Toutefois, en cas d’utilisation d’une technique permettant
la réutilisation du solvant récupéré, la valeur limite d’émission canalisée exprimée en
carbone total est portée à 150 mg/m3, sauf en cas d’utilisation de composés mentionnés au
c) du 7° de l’article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de solvants
utilisée. Les flux annuels des émissions diffuses ne comprennent pas les solvants vendus,
avec les produits ou préparations, dans un récipient fermé hermétiquement.

Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas si les émissions totales annuelles (canalisées
et diffuses) de COV sont inférieures ou égales à 25% de la quantité de solvant utilisée
annuellement.

25° Utilisation de solvants dans la chimie fine pharmaceutique


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(Toute activité de synthèse chimique, fermentation, extraction, formulation et la présentation de
produits chimiques finis ainsi que la fabrication des produits semi-finis si elle se déroule sur la même
installation. Si sur l'installation, une autre activité de chimie fine est exercée, phytosanitaire,
vétérinaire, cosmétique, colorants, photographie, notamment, les valeurs limites d'émission prévues au
présent point s'appliquent à l'ensemble des activités de l'installation.)

Si la consommation de solvants est supérieure à 50 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 20 mg/m3. Toutefois, en cas d’utilisation d’une technique permettant
la réutilisation du solvant récupéré, la valeur limite d’émission canalisée est portée à 150
mg/m3, sauf en cas d’utilisation de composés mentionnés au c) du 7° de l’article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 5% de la quantité de solvants
utilisée pour les installations autorisées à compter du 30 décembre 2000 et 15% pour les
installations autorisées avant le 1er janvier 2001. Les valeurs limites d’émission diffuses ne
comprennent pas les solvants, vendus avec les préparations ou produits dans un récipient
fermé hermétiquement.
Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas si les émissions totales annuelles de COV
sont :
• pour les installations autorisées à compter du 30 décembre 2000, inférieures ou
égales à 5% de la quantité annuelle totale de solvants utilisés ;
• pour les installations autorisées avant le 1er janvier 2001, inférieures ou égales à
15% de la quantité annuelle totale de solvants utilisés.

26° Fabrication de bois et de plastiques stratifiés


(Toute activité de collage de bois et de plastique en vue de produire des laminats.)

Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 30 g/m2.

27° Fabrication de chaussures

Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 25 grammes par paire de chaussures
complète fabriquée.

28 ° Nettoyage à sec

Les dispositions du premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions
suivantes :

Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 20 grammes par kilogramme de
produit nettoyé et séché. Les dispositions du paragraphe c) (sauf dernier alinéa), du 7. de
l’article 27 ne s’appliquent pas à ce secteur.

29° Revêtement sur fil de bobinage


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(Toute activité de revêtement de conducteurs métalliques utilisés pour le bobinage des
transformateurs, des moteurs par exemple.)

Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 10 grammes par kilogramme de fil
revêtu si le diamètre du fil est inférieur ou égal à 0.1 mm et de 5 grammes par kilogramme
de fil revêtu pour les fils de diamètre supérieur.

30° Laquage en continu


(Toute activité dans laquelle une bobine de feuillard, de l'acier inoxydable, de l'acier revêtu ou
une bande en alliage de cuivre ou en aluminium est revêtu d'un ou plusieurs films dans un
procédé continu)

Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

Si la consommation de solvant est supérieure à 25 tonnes par an, la valeur limite


d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total,
est de 50 mg/m3. En cas d’utilisation d’une technique permettant la réutilisation du solvant
récupéré, la valeur limite d’émission canalisée, exprimée en carbone total, est de 150
mg/m3, sauf en cas d’utilisation de produits mentionnés au c) du 7) de l’article 27.
Pour les installations autorisées respectivement, à compter du 30 décembre 2000 et avant le
1er janvier 2001, le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser respectivement,
5% et 10 % de la quantité de solvants utilisée.
31° Atelier de réparation et d’entretien de véhicules et d’engins à moteur
(Toute activité industrielle ou commerciale de revêtement de surface ainsi que les activités
connexes de dégraissage à appliquer)

Si la consommation de solvants est supérieure à 0,5 tonne par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 50 mg/m3 . La conformité à cette valeur est déterminée sur la base de
mesures moyennes quart horaires.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de solvants
utilisée.

32° Fabrication de polystyrène expansé


Les dispositions du premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions
suivantes :
L’exploitant met en oeuvre des procédures visant à réduire les émissions de COV de son
installation comprenant notamment :
• l’utilisation de matières premières contenant au plus 4% de COV en masse, lorsque
la possibilité technique existe,
• le recyclage intégral des chutes de découpe,
• l’incorporation optimale de matériaux usagés dans les matières premières,
• la captation et le traitement des émissions, lorsque la possibilité technique existe,
notamment sur les postes de pré-expansion.

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33° Revêtement sur véhicules
• Si la consommation de solvants est supérieure à 0,5 tonne par an et inférieure ou égale à 15
tonnes par an, les dispositions du premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées
par les dispositions suivantes :
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 50 mg/m3 . La conformité à cette valeur est déterminée sur la base de
mesures moyennes quart horaires.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de solvants
utilisée.

• Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Les valeurs limites d’émission totales sont exprimées en grammes de solvant par mètre carré de
surface revêtue et en kilogrammes de solvant émis par carrosserie d’automobile revêtue.
La surface revêtue, indiquée au tableau ci-dessous, est définie comme suit :
La surface totale de l’aire calculée sur la base de la surface de revêtement électrophorétique
totale et de l’aire de toutes les parties éventuellement ajoutées lors d’étapes successives du
traitement qui reçoivent le même revêtement que celui utilisé pour le produit en question, ou
l’aire totale du produit traité dans l’installation.
L’aire de la surface de revêtement électrophorétique est calculée à l’aide de la formule
suivante :
2 × poids total de la coque
épaisseur moyenne de la tôle × densité de la tôle.

Cette méthode est appliquée également pour d’autres parties en tôle.


La conception assistée par ordinateur ou d’autres méthodes équivalentes sont utilisées pour le
calcul de l’aire des autres parties ajoutées ou de l’aire totale traitée dans l’installation.

Dans le tableau suivant, le valeur limite d’émission totale se rapporte à toutes les étapes des
opérations qui se déroulent dans la même installation, de l’application par électrophorèse ou par
tout autre procédé de revêtement jusqu’au polissage de la couche de finition, ainsi qu’aux
solvants utilisés pour le nettoyage du matériel, y compris la zone de pulvérisation et autre
équipement fixe, tant pendant la durée de production qu’en dehors de celui-ci. La valeur limite
d’émission totale est exprimée en poids total de composés organiques par m2 de surface revêtue
et en masse totale de composés organiques par carrosserie d’automobile revêtue.

Activités Seuil de production Valeur limite d’émission totale


(production annuelle Installations autorisées à Installations autorisées avant le
du produit traité) compter du 30/12/2000 1/01/2001
2 2
Revêtement d’automobiles > 5000 45 g/m 60 g/m
neuves ou ou
1,3 kg/carrosserie + 33 g/m2 1,9 kg/carrosserie + 41 g/m2
2
≤ 5000 (monocoque) 90 g/m 90 g/m2
ou ou ou
> 3500 (châssis) 1,5 kg/carrosserie + 70 g/m2 1,5 kg/carrosserie + 70 g/m2
Revêtement de cabines de ≤ 5000 65 g/m2 85 g/m2
2
camion neuves > 5000 55 g/m 75 g/m2
2
Revêtement de camionnettes ≤ 2500 90 g/m 120 g/m2
2
et camions neufs > 2500 70 g/m 90 g/m2
Revêtement d’autobus neufs ≤ 2000 210 290
> 2000 150 225

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34° Extraction d’huiles végétales et de graisses animales et activités de raffinage d’huile
végétale
(Toute activité d'extraction d'huile végétale à partir de graines et d'autres matières végétales, le
traitement de résidus secs destinés à la production d'aliments pour animaux, la purification de
graisses et d'huiles végétales dérivées de graines, de matière végétale et/ou de matières
animales)

Si la consommation de solvants est supérieure à 10 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

La valeur limite d’émission totale des émissions de COV non méthanique figure dans le tableau ci-
dessous pour différents types de produit traité.

Type de produit traité Valeur limite d’émission totale de COV


par tonne de produit extrait ou raffiné
Graisse animale 1.5 kg/tonne
Ricin 3.0 kg/tonne
Colza 1.0 kg/tonne
Tournesol 1.0 kg/tonne
Soja (broyage normal) 0.8 kg/tonne
Soja (flocons blancs) 1.2 kg/tonne
Autres graines et autres matières végétales 3 kg/tonne (1) (2) (3)

(1) Pour les installations transformant des lots séparés, les valeurs limites d’émission sont fixées au cas par cas en recourant
aux meilleures techniques disponibles.

(2) Pour les procédés de fractionnement, à l’exception de la démucilagination (élimination des matières gommeuses de
l’huile), le total des émissions est inférieur ou égal à 1.5 kg/tonne.

(3) Pour la démucilagination, le total des émissions est inférieur ou égal à 4.0 kg/tonne.

35° Travail du cuir


Si la consommation de solvants est supérieure à 10 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :

• Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 25 tonnes par an, le total des
émissions de COV ne doit pas dépasser 85 grammes par m2 de produit fabriqué.
• Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, le total des émissions
de COV ne doit pas dépasser 75 grammes par m2 de produit fabriqué.

Par exception aux prescriptions ci-dessus, pour les activités de revêtement du cuir dans
l’ameublement et de certains produits en cuir utilisés comme petits articles de
consommation tels que les sacs, les ceintures, les portefeuilles, etc..., si la consommation
de solvants est supérieure à 10 tonnes par an, le total des émissions de COV ne doit pas
dépasser 150 grammes par m2 de produit fabriqué. "

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Article 5

Le 7° de l’article 59 de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé est remplacé par :

" 7° Composés organiques volatils:

La surveillance en permanence des émissions de l’ensemble des COV à l’exclusion du méthane


est réalisée si, sur l’ensemble de l’installation, l’une des conditions suivantes est remplie :

◊ le flux horaire maximal de COV à l’exclusion du méthane exprimé en carbone total


dépasse :
• 15 kg/h dans le cas général,
• 10 kg/h si un équipement d’épuration des gaz chargés en COV est nécessaire pour
respecter les valeurs limites d’émission canalisées.

◊ le flux horaire maximal de COV à l’exclusion du méthane, visés à l’annexe III, ou


présentant une phrase de risque R45, R46, R49, R60 ou R61, ou les composés halogénés
présentant une phrase de risque R40, dépasse 2 kg/h (exprimé en somme des composés).

Toutefois, cette surveillance en permanence peut être remplacée par le suivi d’un paramètre
représentatif, corrélé aux émissions. Cette corrélation devra être confirmée périodiquement
par une mesure des émissions.

Dans les autres cas, des prélèvements instantanés sont réalisées.

Dans le cas où le flux horaire de COV visés dans le tableau de l’annexe III ou présentant des
phrases de risque R45, R46, R49, R60 ou R61 ou les composés halogénés étiquetés R40 dépasse
2 kg/h sur l’ensemble de l’installation, des mesures périodiques de chacun des COV présents
seront effectuées afin d’établir une corrélation entre la mesure de l’ensemble des COV non-
méthaniques et les espèces effectivement présentes.

Lorsque l’installation est équipée d’un oxydateur, la conformité aux valeurs limites d’émissions
en NOx, méthane et CO prévues au a) du point 7 de l’article 27 doit être vérifiée une fois par an,
en marche continue et stable. "

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Article 6

A l’article 70 de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé, il est ajouté un V ainsi rédigé :

" V . Les dispositions relatives aux rejets de COV du 7° de l’article 27, de l’article 28-1, des 19°
à 35° de l’article 30, et du 7° de l’article 59 sont applicables :

• aux installations autorisées après le 31 décembre 2000, dès leur mise en service et
• aux installations autorisées avant le 1er janvier 2001, au 30 octobre 2005 sauf
mention contraire prévue aux points a] et b] ci-dessous.

a] Les installations autorisées avant le 1er janvier 2001 et dotées d’un équipement de
traitement des émissions de COV, avant la publication du présent arrêté, et qui
respectent les valeurs d’émission suivantes :

◊ en cas d’oxydation, 50 mg/m3 pour les COV exprimées en carbone total et les
valeurs limites, pour les NOx, le CO et le méthane, prévues au a) du 7 de l’article
27 du présent arrêté, multipliées par un coefficient 1.5,
◊ pour les autres équipements de traitement, 150 mg/m3 pour les COV exprimées en
carbone total,

bénéficient jusqu’au 1er janvier 2012 d’une dérogation à l’application des valeurs
limites d’émission des COV prévues au a) du 7 de l’article 27, à condition que le flux
total des émissions de l’ensemble de l’installation ne dépasse pas le niveau qui aurait été
atteint si toutes les exigences contenues à l’article 30 étaient respectées.

b] Pour une installation autorisée avant le 1er janvier 2001 et, sur laquelle est mis en
oeuvre un schéma de maîtrise des émissions de COV tel que défini au e) du 7° de
l’article 27, mais qui est confrontée à des problèmes technico-économiques, le préfet
peut accorder un report de l’échéance de mise en conformité de l’installation, dans la
limite du 30 octobre 2007 et sur la base
◊ d'un dossier justificatif déposé par l'exploitant avant le 1er janvier 2004 et
◊ d'un avis du Conseil Supérieur des Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement."

Article 7

Le directeur de la prévention de pollutions et des risques, délégué aux risques majeurs, est chargé de
l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 29 mai 2000


Pour la Ministre et par délégation :
Le directeur de la prévention
des pollutions et des risques

Philippe VESSERON

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ANNEXE 3 : ARRETE DU 2 FEVRIER 1998 MODIFIE

Extraits de l’Arrêté du 2
février 1998 modifié

Relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi


qu'aux émissions de toute nature des installations classées
pour la protection de l'environnement soumises à autorisation

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Sommaire
Article 1er de l'arrêté du 2 février 1998 ...................................................................................

Chapitre V : Valeurs limites d'émissions 71


Section I : Généralités............................................................................................................... 71
Article 21 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 71
...................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................
Article 24 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 71
...................................................................................................................................................
Section II : Pollution de l'air..................................................................................................... 72
Article 26 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 72
Sous-section 1 : Cas général..................................................................................................... 72
Article 27 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 72
Article 28 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 75
Article 28-1 de l'arrêté du 2 février 1998 ............................................................................. 75
...................................................................................................................................................
Sous-section 2 : Pour certaines activités .................................................................................. 75
Article 30 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 75

Chapitre VI : Conditions de rejets 77


Section I : Généralités............................................................................................................... 77
Article 49 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 77
...................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................
Section II : Dispositions particulières aux rejets à l'atmosphère ............................................. 77
Article 52 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 77
Article 53 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 78
Article 54 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 78
Article 55 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 79
Article 56 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 79
Article 57 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 79

Chapitre VII : Surveillance des émissions 80


Section I : Généralités............................................................................................................... 80
Article 58 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 80
Section II : Dispositions particulières ...................................................................................... 80
Sous-section 1 : Pollution de l'air............................................................................................. 80
Article 59 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 80

Chapitre VIII : Bilan environnement 82


Article 61 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 82
Article 62 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 82

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Chapitre IX : Surveillance des effets sur l'environnement 83

Section I : Surveillance de l'air................................................................................................. 83


Article 63 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 83

Chapitre X : Modalités d'application 83


Section I : Modalités générales................................................................................................. 83
Article 67 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 83
Article 68 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 84
Article 70 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 84
Article 74 de l'arrêté du 2 février 1998................................................................................. 84

Annexe I 85
Annexe I.a : Méthodes de référence (article 21)....................................................................... 86
Pour les eaux : ..........................................................................................................................
Pour les gaz : émissions des sources fixes :.......................................................................... 86
Annexe I.b : Méthodes de référence (article 63)....................................................................... 86
Qualité de l'air ambiant :...................................................................................................... 86

Annexe II : Substances visées aux articles 12 et 25 86

Annexe III : Composés organiques visés au b du 7° de l'article 27, à l'article 52, au 7° de


l'article 59 et à l'article 63 87
"Définitions des termes cités au 7° de l'article 27 et aux 19° à 35° de l'article 30 :............ 88

Annexe IV 89
Annexe IV a : Substances visées au 12° de l'article 27............................................................. 89
Annexe IV b : Substances visées au 12° de l'article 27............................................................. 89
Annexe IV c : Substances visées au 12° de l'article 27 ............................................................. 89
Annexe IV d : Substances visées au 12° de l'article 27............................................................. 89
89

Annexe VI : Substances visées par l'article 61 pour lesquelles un bilan annuel des rejets
dans l'air, l'eau et les sols ainsi que dans les déchets est à réaliser 90

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CHAPITRE V : VALEURS LIMITES D'ÉMISSIONS
SECTION I : GÉNÉRALITÉS

Article 21 de l'arrêté du 2 février 1998


I. Les valeurs limites d'émissions sont fixées dans l'arrêté d'autorisation sur la base de l'emploi des
meilleures technologies disponibles à un coût économique acceptable, et des caractéristiques
particulières de l'environnement. Des valeurs limites sont fixées pour le débit des effluents, pour les
flux (flux par unité de temps et, le cas échéant, flux spécifique) et pour les concentrations des
polluants principaux conformément aux dispositions du présent arrêté.
Pour la détermination des flux, les émissions canalisées et les émissions diffuses sont prises en
compte.
Les dispositions relatives au bruit et aux vibrations sont fixées aux articles 47 et 48 ci-après.

II. Les valeurs limites ne dépassent pas les valeurs fixées par le présent arrêté.
Les méthodes de mesure, prélèvement, et analyse, de référence en vigueur à la date de l'arrêté sont
indiquées en annexe I.a.
Pour les polluants ne faisant l'objet d'aucune méthode de référence, la procédure retenue, pour le
prélèvement notamment, doit permettre une représentation statistique de l'évolution du paramètre.

III. …
Pour les effluents gazeux, les valeurs limites s'imposent à des mesures, prélèvements et analyses
moyens réalisés sur une durée qui est fonction des caractéristiques de l'appareil et du polluant et
voisine d'une demi-heure.
Lorsque la valeur limite est exprimée en flux spécifique, ce flux est calculé, sauf dispositions
contraires, à partir d'une production journalière.
Dans le cas d'une auto surveillance permanente (au moins une mesure représentative par jour), sauf
disposition contraire, 10% de la série des résultats des mesures peuvent dépasser les valeurs limites
prescrites, sans toutefois dépasser le double de ces valeurs. Ces 10% sont comptés sur une base
mensuelle pour les effluents aqueux et sur une base de 24 heures pour les effluents gazeux.
Dans le cas de prélèvements instantanés, aucun résultat de mesure ne dépasse le double de la
valeur limite prescrite.
Sauf autorisation explicite, la dilution des effluents est interdite. En aucun cas elle ne doit constituer
un moyen de respecter les valeurs limites fixées par le présent arrêté.
L'arrêté d'autorisation précise le milieu dans lequel le rejet est autorisé ainsi que les conditions de
rejet. Lorsque le rejet s'effectue dans un cours d'eau, il sera précisé le nom de la rivière ou du cours
d'eau, ainsi que le point kilométrique de rejet.


Article 24 de l'arrêté du 2 février 1998
Le débit des effluents gazeux est exprimé en mètres cubes par heure rapportés à des conditions
normalisées de température
(273 kelvins) et de pression (101,3 kilopascals) après déduction de la vapeur d'eau (gaz secs); les
concentrations en polluants sont exprimées en gramme(s) ou milligramme(s) par mètre cube
rapporté aux mêmes conditions normalisées.
Pour les installations de séchage, les mesures se font sur gaz humides.
L'arrêté d'autorisation précise la teneur en oxygène des gaz résiduaires, à laquelle sont rapportées
les valeurs limites sauf dans les cas où l'oxygène est proscrit ou présente un taux négligeable.

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SECTION II : POLLUTION DE L'AIR

Article 26 de l'arrêté du 2 février 1998


L'exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans la conception et l'exploitation des
installations pour réduire la pollution de l'air à la source, notamment en optimisant l'efficacité
énergétique.

SOUS-SECTION 1 : CAS GÉNÉRAL

Article 27 de l'arrêté du 2 février 1998


Sous réserve des dispositions particulières à certaines activités prévues par l'article 30 ci-après, les
effluents gazeux respectent les valeurs limites suivantes selon le flux horaire maximal autorisé :
1 - Poussières totales :
Si le flux horaire est inférieur ou égal à 1 kg/h, la valeur limite de concentration est de 100 mg/m3.
Si le flux horaire est supérieur à 1 kg/h, la valeur limite de concentration est de 40 mg/m3.

2 - Monoxyde de carbone :L'arrêté préfectoral d'autorisation fixe le cas échéant une valeur limite de
rejet pour le monoxyde de carbone.

3 - Oxydes de soufre (exprimés en dioxyde de soufre) :Si le le flux horaire est supérieur à 25 kg/h,
la valeur limite de concentration est de 300 mg/m3.

4 - Oxydes d'azote (exprimés en dioxyde d'azote) :


a) Oxydes d'azote hormis le protoxyde d'azote : Si le flux horaire est supérieur à 25 kg/h, la valeur
limite de concentration est de 500 mg/m3.
b) Protoxyde d'azote : L'arrêté préfectoral d'autorisation fixe, lorsque l'installation est susceptible d'en
émettre, une valeur limite d'émission pour le protoxyde d'azote.

5 - Chlorure d'hydrogène et autres composés inorganiques gazeux du chlore (exprimés en Hcl)


: Si le flux horaire est supérieur à 1 kg/h, la valeur limite de concentration est de 50 mg/m3.

6 - Fluor et composés inorganiques du fluor (gaz, vésicules et particules), (exprimés en HF) : Si le


flux horaire est supérieur à 500 g/h, la valeur limite de concentration est de 5 mg/m3 pour les
composés gazeux et de 5 mg/m3 pour l'ensemble des vésicules et particules.
Dans le cas des unités de fabrication de l'acide phosphorique, de phosphore et d'engrais
phosphatés, ces valeurs sont portées à 10 mg/m3.
( Arrêté du 29 mai 2000, article 2)

"7 - Composés organiques volatils :


a) Rejet total de composés organiques volatils à l'exclusion du méthane :
Si le flux horaire total dépasse 2 kg/h, la valeur limite exprimée en carbone total de la concentration
globale de l'ensemble des composés est de 110 mg/m3. L'arrêté préfectoral fixe, en outre, une valeur
limite annuelle des émissions diffuses sur la base des meilleures techniques disponibles à un coût
économiquement acceptable.

Dans le cas de l'utilisation d'une technique d'oxydation pour l'élimination COV, la valeur limite
d'émission en COV exprimée en carbone total est de 20 mg/m3 ou 50 mg/m3 si le rendement
d'épuration est supérieur à 98 %.
La teneur en oxygène de référence pour la vérification de la conformité aux valeurs limites d'émission
est celle mesurée dans les effluents en sortie d'équipement d'oxydation. Dans le cadre de l'étude
d'impact prévue à l'article 3.4 du décret du 21 septembre 1977 susvisé, l'exploitant examine
notamment la possibilité d'installer un dispositif de récupération secondaire d'énergie. En outre,
l'exploitant s'assurera du respect des valeurs limites d'émission définies ci-dessous pour les oxydes
d'azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO) et le méthane (CH4) :
NOx (1) (en équivalent NO2) : 100 mg/m3;
CH4 : 50 mg/m3;
CO : 100 mg/m3.
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Ces valeurs limites relatives à l'oxydation sont également applicables aux installations visées aux 19°
à 35° de l'article 30 du présent arrêté, sauf si les valeurs limites spécifiées par les 19° à 35° de
l'article 30 du présent arrêté sont plus sévères.

b) Composés organiques volatils visés à l'annexe III :


Si le flux horaire total des composés organiques visés à l'annexe III dépasse 0,1 kg/h, la valeur limite
d'émission de la concentration globale de l'ensemble de ces composés est de 20 mg/m3.
En cas de mélange de composés à la fois visés et non visés à l'annexe III, la valeur limite de 20
mg/m3 ne s'impose qu'aux composés visés à l'annexe III et une valeur de 110 mg/m3, exprimée en
carbone total, s'impose à l'ensemble des composés.

c) Substances à phrases de risque R 45, R 46, R 49, R 60, R 61 et halogénées étiquetées R 40,
telles que définies dans l'arrêté du 20 avril 1994 susvisé :
Les substances ou préparations auxquelles sont attribuées, ou sur lesquelles doivent être apposées,
les phrases de risque R 45, R 46, R 49, R 60 ou R 61, en raison de leur teneur en composés
organiques volatils classés cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, sont
remplacées autant que possible par des substances ou des préparations moins nocives. Si ce
remplacement n'est pas techniquement et économiquement possible, la valeur limite d'émission de 2
mg/m3 en COV est imposée, si le flux horaire maximal de l'ensemble de l'installation est supérieur ou
égal à 10 g/h. La valeur limite ci-dessus se rapporte à la somme massique des différents composés.
Pour les émissions des composés organiques volatils halogénés étiquetés R 40, une valeur limite
d'émission de 20 mg/m3 est imposée si le flux horaire maximal de l'ensemble de l'installation est
supérieur ou égal à 100 g/h. La valeur limite d'émission ci-dessus se rapporte à la somme massique
des différents composés.
Le préfet peut accorder une dérogation aux prescriptions des deux précédents alinéas, si l'exploitant
démontre, d'une part, qu'il fait appel aux meilleures techniques disponibles à un coût économique
acceptable et, d'autre part, qu'il n'y a pas lieu de craindre de risque significatif pour la santé humaine
et l'environnement.

d) Les installations dans lesquelles sont exercées deux ou plusieurs des activités visées par les 19° à
35° de l'article 30 du présent arrêté sont tenues de respecter les exigences prévues pour les
substances indiquées au point c ci-dessus et, pour les autres substances :
- de respecter les dispositions des 19° à 35° de l'article 30 du présent arrêté, pour chaque activité
prise individuellement;
- ou d'atteindre un niveau total d'émission ne dépassant pas celui qui aurait été atteint en application
du tiret ci-dessus.

e) Mise en œuvre d'un schéma de maîtrise des émissions de COV :

Les valeurs limites d'émissions relatives aux COV définies au premier alinéa du a ci-dessus ne sont
pas applicables aux rejets des installations faisant l'objet d'un schéma de maîtrise des émissions de
COV, tel que défini ci-après.
Un tel schéma garantit que le flux total d'émissions de COV de l'installation ne dépasse pas le flux
qui serait atteint par une application stricte des valeurs limites d'émissions canalisées et diffuses
définies dans le présent arrêté.
Le schéma est élaboré à partir d'un niveau d'émission de référence (2) de l'installation correspondant
au niveau atteint si aucune mesure de réduction des émissions de COV n'était mise en œuvre sur
l'installation.
Les installations, ou parties d'installations, dans lesquelles sont notamment mises en œuvre une ou
plusieurs des substances visées au point c peuvent faire l'objet d'un schéma de maîtrise des
émissions.
Toutefois, les substances visées au point c, qui demeurent utilisées dans l'installation malgré la mise
en œuvre du schéma de maîtrise des émissions, restent soumises au respect des valeurs limites
prévues au c.

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f) Dérogation aux valeurs limites d'émissions :
Pour les installations visées aux 19° à 35° de l'article 30, des dérogations peuvent être accordées
aux valeurs limites d'émissions diffuses de COV, si l'exploitant démontre le caractère acceptable des
risques pour la santé humaine ou l'environnement et qu'il fait appel aux meilleures techniques
disponibles.
(1) Une dérogation à cette valeur pourra être accordée si les effluents à traiter contiennent des
composés azotés (amines, amides...).
(2) Des guides techniques seront établis par le ministère chargé de l'environnement en concertation
avec les professions concernées pour aider à la mise en place de tel schéma."

8 - Métaux et composés de métaux (gazeux et particulaires) :


(arrêté du 15 février 2000, article 1er)
"a) Rejets de cadmium, mercure et thallium, et de leurs composés : si le flux horaire total de
cadmium, mercure et thallium, et de leurs composés dépasse 1g/h, la valeur limite de concentration
est de 0,05 mg/m3 par métal et de 0,1 mg/m3 pour la somme des métaux (exprimés en Cd + Hg +
Tl);
"b) Rejets d'arsenic, sélénium et tellure, et de leurs composés autres que ceux visés au 12° : si le
flux horaire total d'arsenic, sélénium et tellure, et de leurs composés, dépasse 5 g/h, la valeur limite
de concentration est de 1 mg/m3 (exprimée en As + Se + Te);
"c) Rejets de plomb et de ses composés : si le flux horaire total de plomb et de ses composés
dépasse 10 g/h, la valeur limite de concentration est de 1 mg/m3 (exprimée en Pb) ;
"d) Rejets d'antimoine, chrome, cobalt, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium et zinc, et de
leurs composés autres que ceux visés au 12° : si le flux horaire total d'antimoine, chrome, cobalt,
cuivre, étain, manganèse (1), nickel, vanadium, zinc (1) et de leurs composés dépasse 25 g/h, la
valeur limite de concentration est de 5 mg/m3 (exprimée en Sb + Cr + Co + Cu + Sn + Mn + Ni + V +
Zn)."
(1) En cas de fabrication de monoxyde de zinc (ZnO) et de bioxyde de manganèse (MnO2), la valeur
limite de concentration pour respectivement le zinc et le manganèse est de 10 mg/m3.
(2)
9 - Rejets de diverses substances gazeuses :
a) Phosphine, phosgène : Si le flux horaire de phosphine ou de phosgène dépasse 10 g/h, la valeur
limite de concentration est de
1 mg/m3 pour chaque produit.
b) Acide cyanhydrique exprimé en HCN, brome et composés inorganiques gazeux du brome
exprimés en HBr, chlore exprimé en HCl, hydrogène sulfuré :Si le flux horaire d'acide cyanhydrique
ou de brome et de composés inorganiques gazeux du brome ou de chlore ou d'hydrogène sulfuré
dépasse 50 g/h, la valeur limite de concentration est de 5 mg/m3 pour chaque produit.
c) Ammoniac : Si le flux horaire d'ammoniac dépasse 100 g/h, la valeur limite de concentration est de
50 mg/m3.

10 - Amiante : Si la quantité d'amiante brute mise en oeuvre dépasse 100 kg/an, la valeur limite de
concentration est de 0,1 mg/m3 pour l'amiante et de 0,5 mg/m3 pour les poussières totales.

11 - Autres fibres : Si la quantité de fibres, autres que l'amiante, mises en oeuvre dépasse 100
kg/an, la valeur limite est de 1 mg/m3 pour les fibres et de 50 mg/m3 pour les poussières totales.

12 - Rejets de substances cancérigènes :


L'arrêté préfectoral d'autorisation fixe une valeur d'émission :
- si le flux horaire de l'une des substances visées à l'annexe IV.a dépasse 0,5 g/h;
- si le flux horaire de l'une des substances visées à l'annexe IV.b dépasse 2 g/h;
- si le flux horaire de l'une des substances visées à l'annexe IV.c dépasse 5 g/h;
- si le flux horaire de l'une des substances visées à l'annexe IV.d dépasse 25 g/h.

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Article 28 de l'arrêté du 2 février 1998
Dans le cas où une installation rejette le même polluant par divers rejets canalisés, les dispositions
de l'article 27 s'appliquent à chaque rejet canalisé dès lors que le flux total de l'ensemble des rejets
canalisés et diffus dépasse le seuil fixé à l'article 27.

Article 28-1 de l'arrêté du 2 février 1998


(Arrêté du 29 mai 2000, article 3)
"Tout exploitant d'une installation consommant plus d'une tonne de solvants par an met en place un
plan de gestion de solvants, mentionnant notamment les entrées et les sorties de solvants de
l'installation. Ce plan est tenu à la disposition de l'inspection des installations classées.
Si la consommation annuelle de solvant de l'installation est supérieure à 30 tonnes par an, l'exploitant
transmet annuellement à l'inspection des installations classées le plan de gestion des solvants et
l'informe de ses actions visant à réduire leur consommation."

SOUS-SECTION 2 : POUR CERTAINES ACTIVITÉS

Article 30 de l'arrêté du 2 février 1998


Pour certaines activités, les dispositions des articles 27 et 29 sont modifiées ou complétées
conformément aux dispositions suivantes :

20 - Application de revêtement adhésif sur support quelconque : (toute activité dans laquelle une
colle est appliquée sur une surface, à l'exception des revêtements et des adhésifs entrant dans des
procédés d'impression) : si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les
dispositions du premier alinéa du a du 7° de l'article 27 sont remplacées par les dispositions
suivantes :

"Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 15 tonnes par an, la valeur limite
d'émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 50
mg/m3. En cas d'utilisation d'une technique permettant la réutilisation des solvants récupérés, la
valeur limite d'émission exprimée en carbone total est de 150 mg/m3, sauf en cas d'utilisation de
composés mentionnés au c du 7° de l'article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25 % de la quantité de solvants utilisée.
Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, la valeur limite d'émission de
COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 50 mg/m3. En cas
d'utilisation d'une technique permettant la réutilisation des solvants récupérés, la valeur limite
d'émission canalisée exprimée en carbone total est de 150 mg/m3, sauf en cas d'utilisation de
composés mentionnés au c du 7° de l'article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 20 % de la quantité de solvants utilisée."

22 - Application de revêtement, notamment sur support métal, plastique, textile, carton,


papier, à l'exception des activités couvertes par les points 19 et 20 : si la consommation de
solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier alinéa du a du 7° de l'article 27
sont remplacées par les dispositions suivantes :
"Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 15 tonnes par an, la valeur limite
d'émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 100
mg/m3. Cette valeur s'applique à l'ensemble des activités de séchage et d'application, effectuées
dans des conditions maîtrisées. Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25 % de
la quantité de solvants utilisée. L'activité d'impression sérigraphique est soumise aux dispositions du
19° ci-dessus;
Si la consommation de solvant est supérieure à 15 tonnes par an, la valeur limite d'émission de COV
non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 50 mg/m3 pour le
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séchage et de 75 mg/m3 pour l'application. Pour le revêtement sur textile, en cas d'utilisation d'une
technique permettant la réutilisation du solvant récupéré, la valeur limite d'émission exprimée en
carbone total est de 150 mg/m3 ; cette valeur s'applique à l'ensemble des opérations application de
séchage .
Toutefois, elle ne s'applique pas en cas d'utilisation de composés mentionnés au c du 7° de l'article
27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 20 % de la quantité de solvants utilisée.
L'impression sérigraphique en rotative sur textiles et cartons est soumise aux dispositions du 19° ci-
dessus."
Lorsque les activités de revêtement ne peuvent pas être réalisées dans des conditions maîtrisées
(telles que la construction navale, le revêtement des aéronefs...), l'exploitant peut déroger à ces
valeurs, s'il est prouvé que l'installation ne peut, d'un point de vue technique et économique,
respecter cette valeur, pour autant qu'il n'y ait pas de risques significatifs pour la santé humaine ou
l'environnement. L'exploitant devra démontrer qu'il fait appel aux meilleures techniques disponibles.
On entend par conditions maîtrisées , les conditions selon lesquelles une installation fonctionne de
façon que les COV libérés par l'activité soient captés et émis de manière contrôlée, par le biais soit
d'une cheminée, soit d'un équipement de réduction, et ne soient, par conséquent, plus entièrement
diffus.

23 - Fabrication de préparations, revêtements, vernis, encres et colles (fabrication de produits


finis et semi-finis, réalisée par mélange de pigments, de résines et de matières adhésives à
l'aide de solvants organiques ou par d'autres moyens; la fabrication couvre la dispersion et la
prédispersion, la correction de la viscosité et de la teinte et le transvasement du produit final
dans son contenant) : si la consommation de solvants est supérieure à 100 tonnes par an, les
dispositions du premier alinéa du a du 7° de l'article 27 sont remplacées par les dispositions
suivantes :
"Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 1 000 tonnes par an, la valeur limite
d'émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 110
mg/m3. Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 5 % de la quantité de solvants
utilisée. Le flux des émissions diffuses ne comprend pas les solvants vendus avec les préparations
dans un récipient fermé hermétiquement;
Si la consommation de solvant est supérieure à 1 000 tonnes par an, la valeur limite d'émission de
COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 110 mg/m3. Le
flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 3 % de la quantité de solvants utilisée. Le
flux des émissions diffuses ne comprend pas les solvants vendus avec les préparations dans un
récipient fermé hermétiquement."
Les dispositions ci-dessus ne s'appliquent pas si les émissions totales (diffuses et canalisées) de
COV sont inférieures ou égales à :
5 % de la quantité de solvants utilisée, si celle-ci est inférieure ou égale à 1 000 tonnes par an;
3 % de la quantité de solvants utilisée, si celle-ci est supérieure à 1 000 tonnes par an".

24 - Emploi ou réemploi de caoutchouc (toute activité de mixage, de malaxage, de calandrage,


d'extrusion et de vulcanisation de caoutchouc naturel ou synthétique ainsi que toute
opération connexe destinée à transformer le caoutchouc naturel ou synthétique en un produit
fini) : si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a du 7° de l'article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
"La valeur limite d'émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone
total, est de 20 mg/m3. Toutefois, en cas d'utilisation d'une technique permettant la réutilisation du
solvant récupéré, la valeur limite d'émission canalisée, exprimée en carbone total, est portée à 150
mg/m3, sauf en cas d'utilisation de composés mentionnés au c du 7° de l'article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25 % de la quantité de solvants utilisée.
Les flux annuel des émissions diffuses ne comprennent pas les solvants vendus, avec les produits ou
préparations, dans un récipient fermé hermétiquement.
Les dispositions ci-dessus ne s'appliquent pas si les émissions totales annuelles (canalisées et
diffuses) de COV sont inférieures ou égales à 25 % de la quantité de solvant utilisée annuellement."

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27 - Fabrication de chaussures : si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an,
les dispositions du premier alinéa du a du 7° de l'article 27 sont remplacées par les dispositions
suivantes :
"Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 25 grammes par paire de chaussures
complète fabriquée."

CHAPITRE VI : CONDITIONS DE REJETS


SECTION I : GÉNÉRALITÉS

Article 49 de l'arrêté du 2 février 1998


Les points de rejet dans le milieu naturel doivent être en nombre aussi réduit que possible.
Les ouvrages de rejet doivent permettre une bonne diffusion des effluents dans le milieu récepteur.
Notamment, les rejets à l'atmosphère sont dans toute la mesure du possible collectés et évacués,
après traitement éventuel, par l'intermédiaire de cheminées pour permettre une bonne diffusion des
rejets. La forme des conduits, notamment dans leur partie la plus proche du débouché à
l'atmosphère, est conçue de façon à favoriser au maximum l'ascension des gaz dans l'atmosphère.
La partie terminale de la cheminée peut comporter un convergent réalisé suivant les règles de l'art
lorsque la vitesse d'éjection est plus élevée que la vitesse choisie pour les gaz dans la cheminée.
L'emplacement de ces conduits est tel qu'il ne peut y avoir à aucun moment siphonnage des
effluents rejetés dans les conduits ou prises d'air avoisinants. Les contours des conduits ne
présentent pas de point anguleux et la variation de la section des conduits au voisinage du débouché
est continue et lente.
Les dispositifs de rejet des eaux résiduaires sont aménagés de manière à réduire autant que
possible la perturbation apportée au milieu récepteur, aux abords du point de rejet, en fonction de
l'utilisation de l'eau à proximité immédiate et à l'aval de celui-ci, et à ne pas gêner la navigation.

SECTION II : DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX REJETS À L'ATMOSPHÈRE

Article 52 de l'arrêté du 2 février 1998


La hauteur de la cheminée (différence entre l'altitude du débouché à l'air libre et l'altitude moyenne
du sol à l'endroit considéré) exprimée en mètres est déterminée, d'une part, en fonction du niveau
des émissions de polluants à l'atmosphère, d'autre part, en fonction de l'existence d'obstacles
susceptibles de gêner la dispersion des gaz.
Cette hauteur, qui ne peut être inférieure à 10 m, est fixée par l'arrêté d'autorisation conformément
aux articles 53 à 56 ci-après ou déterminée au vu des résultats d'une étude des conditions de
dispersion des gaz adaptée au site.
Cette étude est obligatoire pour les rejets qui dépassent l'une des valeurs suivantes :
- 200 kg/h d'oxydes de soufre,
- 200 kg/h d'oxydes d'azote,
- 150 kg/h de composés organiques ou 20 kg/h dans le cas de composés visés à l'annexe III,
- 50 kg/h de poussières,
- 50 kg/h de composés inorganiques gazeux du chlore,
- 25 kg/h de fluor et composés du fluor,
(Arrêté du 15 février 2000, article 5)
"-10 g/h de métaux énumérés au a du 8° de l'article 27;
- 50 g/h de métaux énumérés au b du 8° de l'article 27;
- 100 g/h de métaux énumérés au c du 8° de l'article 27;
- 500 g/h de métaux énumérés au d du 8° de l'article 27."
Elle est également obligatoire dans les vallées encaissées ainsi que lorsqu'il y a un ou des
immeubles de grande hauteur (supérieure à 28 m) à proximité de l'installation.
(Arrêté du 15 février 2000, article 5)
"Dans le cas d'un rejet d'une (ou de) substance(s) susceptible(s) de s'accumuler dans le sol telle(s)
que les métaux, l'étude doit en sus examiner les effets dus à cette accumulation en tenant
notamment compte des dépôts antérieurs éventuels et de la durée de vie potentielle de l'installation."
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Article 53 de l'arrêté du 2 février 1998
On calcule d'abord la quantité s = k q/cm pour chacun des principaux polluants où :
- k est un coefficient qui vaut 340 pour les polluants gazeux et 680 pour les poussières,
- q est le débit théorique instantané maximal du polluant considéré émis à la cheminée exprimé en
kilogrammes par heure,
- cm est la concentration maximale du polluant considérée comme admissible au niveau du sol du fait
de l'installation exprimée en milligrammes par mètre cube normal,
- cm est égale à cr - co où cr est une valeur de référence donnée par le tableau ci-dessous et où co
est la moyenne annuelle de la concentration mesurée au lieu considéré.
(Arrêté du 15 février 2000, article 6)

Polluant Valeur de cr
Oxydes de soufre 0,15
Oxydes d'azote 0,14
Poussières 0,15
Acide chlorhydrique 0,05
Composés organiques : 1
- visés au a) du 7° de l'article 27 0,05
- visés au b) du 7° de l'article 27
Plomb "0,0005"
Cadmium 0,0005
En l'absence de mesures de la pollution, co peut être prise forfaitairement de la manière suivante :
Oxydes de Oxydes Poussière
soufre d'azote s

Zone peu polluée 0,01 0,01 0,01


Zone moyennement urbanisée ou moyennement 0,04 0,05 0,04
industrialisée
Zone très urbanisée ou très industrialisée 0,07 0,10 0,08
Pour les autres polluants, en l'absence de mesure, co pourra être négligée.
On détermine ensuite s qui est égal à la plus grande des valeurs de s calculées pour chacun des
principaux polluants.

Article 54 de l'arrêté du 2 février 1998


La hauteur de la cheminée, exprimée en mètres, doit être au moins égale à la valeur hp ainsi
calculée :
1/2 -1/6
hp = s (R ∆T)


- s est défini à l'article précédent,
- R est le débit de gaz exprimé en mètres cubes par heure et compté à la température
effective d'éjection des gaz,
- ∆T est la différence exprimée en kelvin entre la température au débouché de la cheminée et la
température moyenne annuelle de l'air ambiant. Si D T est inférieure à 50 kelvin on adopte la valeur
de 50 pour le calcul.

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Article 55 de l'arrêté du 2 février 1998
Si une installation est équipée de plusieurs cheminées ou s'il existe dans son voisinage d'autres
rejets des mêmes polluants à l'atmosphère, le calcul de la hauteur de la cheminée considérée est
effectué comme suit :

Deux cheminées i et j, de hauteurs respectivement hi et hj calculées conformément à l'article 54, sont


considérées comme dépendantes si les trois conditions suivantes sont simultanément remplies :
- la distance entre les axes des deux cheminées est inférieure à la somme: (hi + hj + 10) (en mètres),
- hi est supérieure à la moitié de hj,
- hj est supérieure à la moitié de hi.
On détermine ainsi l'ensemble des cheminées dépendantes de la cheminée considérée dont la
hauteur est au moins égale à la valeur de hp calculée pour le débit massique total de polluant
considérée et le débit volumique total des gaz émis par l'ensemble de ces cheminées.

Article 56 de l'arrêté du 2 février 1998


S'il y a dans le voisinage des obstacles naturels ou artificiels de nature à perturber la dispersion des
gaz, la hauteur de la cheminée doit être corrigée comme suit :
- on calcule la valeur hp définie à l'article 54, en tenant compte des autres rejets lorsqu'il y en a,
comme indiqué à l'article 55;
- on considère comme obstacles les structures et les immeubles, et notamment celui abritant
l'installation étudiée, remplissant simultanément les conditions suivantes :
- ils sont situés à une distance horizontale (exprimée en mètres) inférieure à 10 hp + 50 de l'axe de la
cheminée considérée,
- ils ont une largeur supérieure à 2 mètres,
- ils sont vus de la cheminée considérée sous un angle supérieur à 15° dans le plan horizontal,
- soit hi l'altitude (exprimée en mètres et prise par rapport au niveau moyen du sol à l'endroit de la
cheminée considérée) d'un point d'un obstacle situé à une distance horizontale di (exprimée en
mètres) de l'axe de la cheminée considérée, et soit Hi défini comme suit :
- si di est inférieure ou égale à 2 hp + 10, Hi = hi + 5 ;
- si di est comprise entre 2 hp + 10 et 10 hp + 50,
Hi = 5/4 (hi + 5) (1 - di/(10 hp + 50)),
- soit Hp la plus grande des valeurs Hi calculées pour tous les points de tous les obstacles définis ci-
dessus;
- la hauteur de la cheminée doit être supérieure ou égale à la plus grande des valeurs Hp et hp.

Article 57 de l'arrêté du 2 février 1998


La vitesse d'éjection des gaz en marche continue maximale est au moins égale à 8 m/s si le débit
d'émission de la cheminée considérée dépasse 5 000 m3/h, 5 m/s si ce débit est inférieur ou égal à 5
000 m3/h.

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CHAPITRE VII : SURVEILLANCE DES
ÉMISSIONS
SECTION I : GÉNÉRALITÉS

Article 58 de l'arrêté du 2 février 1998


I. Lorsque les flux de polluants autorisés dépassent les seuils impliquant des limites en concentration,
l'exploitant met en place un programme de surveillance de ses émissions. Les mesures sont
effectuées sous la responsabilité de l'exploitant et à ses frais dans les conditions fixées par l'arrêté
d'autorisation.
L'arrêté d'autorisation fixe la nature et la fréquence des mesures définissant le programme de
surveillance des émissions. Les articles 59 et 60 (14) précisent, pour la plupart des polluants, la
nature et la fréquence minimale à imposer selon les flux totaux autorisés (canalisés et diffus). En
fonction des caractéristiques de l'installation ou de la sensibilité de l'environnement, d'autres
polluants peuvent être visés ou des seuils inférieurs peuvent être définis.
(14) Pour la surveillance du bruit et des vibrations, voir les articles 47 et 48.

II. Pour la mise en oeuvre du programme de surveillance, les méthodes utilisées sont les méthodes
de référence indiquées à l'annexe I a du présent arrêté. Toutefois, l'arrêté d'autorisation peut prévoir
d'autre méthodes lorsque les résultats obtenus sont équivalents à ceux fournis par les méthodes de
référence. De même, il peut prévoir le emplacement de certaines mesures de surveillance par le suivi
en continu d'un paramètre représentatif du polluant ou par toute autre méthode équivalente. Lorsque
des méthodes autres que des méthodes de référence sont utilisées, des mesures de contrôle et
d'étalonnage sont réalisées périodiquement, à une fréquence fixée en accord avec l'inspection des
installations classées, par un organisme extérieur compétent.

III. Au moins une fois par an, les mesures sont effectuées par un organisme choisi en accord avec
l'inspection des installations classées dans des conditions de déclenchement définies avec celle-ci.

IV. Les résultats de l'ensemble des mesures sont transmis mensuellement à l'inspection des
installations classées, accompagnés de commentaires sur les causes des dépassements
éventuellement constatés ainsi que sur les actions correctives mises en oeuvre ou envisagées.

V. Sans préjudice des dispositions prévues au III du présent article, l'inspection des installations
classées peut, à tout moment, réaliser des prélèvements d'effluents liquides ou gazeux, de déchets
ou de sol et de réaliser des mesures de niveaux sonores. Les frais de prélèvement et d'analyse sont
à la charge de l'exploitant.

SECTION II : DISPOSITIONS PARTICULIÈRES

SOUS-SECTION 1 : POLLUTION DE L'AIR

Article 59 de l'arrêté du 2 février 1998


Lorsque les rejets de polluant à l'atmosphère autorisés dépassent les seuils ci-dessous, l'exploitant
doit réaliser dans les conditions prévues à l'article 58 une mesure en permanence du débit du rejet
correspondant ainsi que les mesures ci-après. Dans le cas où les émissions diffuses représentent
une part notable des flux autorisés, ces émissions sont évalués périodiquement.
(Arrêté du 15 février 2000, article 7)
"Lorsque les poussières contiennent au moins un des métaux ou composés de métaux énumérés à
l'article 27 (8° a, b ou c) et si le flux horaire des émissions canalisées de poussières dépasse 50 g/h,
la mesure en permanence des émissions de poussières est réalisée."
(Arrêté du 14 février 2000, article 2)
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"La mesure en permanence des émissions de poussières n'est pas applicable aux installations de
déshydratation de fourrage pour la partie déshydratation-séchage de l'établissement. Celle-ci est
remplacée par des mesures ponctuelles réalisées mensuellement pendant les périodes d'activité.".

1° Poussières totales
Si le flux horaire dépasse 50 kg/h, la mesure en permanence des émissions de poussières par une
méthode gravimétrique est réalisée.
Si le flux horaire dépasse 5 kg/h, mais est inférieur ou égal à 50 kg/h, une évaluation en permanence
de la teneur en poussières des rejets à l'aide, par exemple, d'un opacimètre est réalisée.

2° Monoxyde de carbone
Si le flux horaire dépasse 50 kg/h, la mesure en permanence des émissions de monoxyde de
carbone est réalisée.

3° Oxydes de soufre
Si le flux horaire dépasse 150 kg/h, la mesure en permanence des émissions d'oxydes de soufre est
réalisée.

4° Oxydes d'azote
Si le flux horaire dépasse 150 kg/h, la mesure en permanence des émissions d'oxydes d'azote est
réalisée.

5° Chlorure d'hydrogène et autres composés inorganiques gazeux du chlore


Si le flux horaire dépasse 20 kg/h, la mesure en permanence des émissions de chlorure d'hydrogène
est réalisée.

6° Fluor et composés du fluor


Si le flux horaire dépasse 5 kg/h, la mesure en permanence des émissions gazeuses de fluor et
composés du fluor est réalisée, ainsi que la mesure en permanence des poussières totales. Une
mesure journalière du fluor contenu dans les poussières est faite sur un prélèvement représentatif
effectué en continu.
(Arrêté du 29 mai 2000, article 5)

" 7° Composés organiques volatils :


La surveillance en permanence des émissions de l'ensemble des COV, à l'exclusion du méthane, est
réalisée si, sur l'ensemble de l'installation, l'une des conditions suivantes est remplie :
- le flux horaire maximal de COV, à l'exclusion du méthane exprimé en carbone total, dépasse :
- 15 kg/h dans le cas général;
- 10 kg/h si un équipement d'épuration des gaz chargés en COV est nécessaire pour respecter les
valeurs limites d'émission canalisées;
- le flux horaire maximal de COV à l'exclusion du méthane, visés à l'annexe III, ou présentant une
phase de risque R 45, R 46, R 49, R 60 ou R 61, ou les composés halogénés présentant une phase
de risque R 40, dépasse 2 kg/h (exprimé en somme des composés).
Toutefois, cette surveillance en permanence peut être remplacée par le suivi d'un paramètre
représentatif, corrélé aux émissions. Cette corrélation devra être confirmée périodiquement par une
mesure des émissions.
Dans les autres cas, des prélèvements instantanés sont réalisés.
Dans le cas où le flux horaire de COV visés dans le tableau de l'annexe III ou présentant des phases
de risque R 45, R 46, R 49, R 60 ou R 61 ou les composés halogénés étiquetés R 40 dépasse 2 kg/h
sur l'ensemble de l'installation, des mesures périodiques de chacun des COV présents seront
effectuées afin d'établir une corrélation entre la mesure de l'ensemble des COV non méthaniques et
les espèces effectivement présentes.
Lorsque l'installation est équipée d'un oxydateur, la conformité aux valeurs limites d'émissions en
NOx, méthane et CO prévues au a du point 7 de l'article 27 doit être vérifiée une fois par an, en
marche continue et stable."

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8° Métaux, métalloïdes et composés divers (particulaires et gazeux)
(Arrêté du 15 février 2000, article 8)
a) Cadmium et mercure : si le flux horaire de cadmium et mercure, et de leurs composés particulaires
et gazeux, dépasse 10 g/h, une mesure journalière des émissions est réalisée sur un prélèvement
représentatif effectué en continu;
b) Arsenic, sélénium et tellure, et leurs composés : si le flux horaire d'arsenic, sélénium et tellure, et
de leurs composés particulaires et gazeux, dépasse 50 g/h, une mesure journalière des émissions
est réalisée sur un prélèvement représentatif effectué en continu;
c) Plomb et ses composés : si le flux horaire de plomb et de ses composés particulaires et gazeux
dépasse 100 g/h, une mesure journalière des émissions est réalisée sur un prélèvement représentatif
effectué en continu;
d) Antimoine, chrome, cobalt, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium et zinc, et leurs composés :
si le flux horaire d'antimoine, chrome, cobalt, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium et zinc, et
de leurs composés particulaires et gazeux, dépasse 500 g/h, une mesure journalière des émissions
est réalisée sur un prélèvement représentatif effectué en continu."

9° Acide cyanhydrique, ammoniac, brome, chlore, hydrogène sulfuré : si flux horaire d'acide
cyanhydrique ou de brome ou de chlore ou d'hydrogène sulfuré dépasse 1 kg/h, la mesure en
permanence des émissions est réalisée.
Le flux est porté à 10 kg/h pour l'ammoniac.

CHAPITRE VIII : BILAN ENVIRONNEMENT


Article 61 de l'arrêté du 2 février 1998
Pour toute substance toxique ou cancérigène, listée dans l'annexe VI, et produite ou utilisée à plus
de 10 tonnes par an, l'exploitant adresse au préfet au plus tard le 31 mai de l'année suivante, un
bilan annuel des rejets, chroniques ou accidentels, dans l'air, l'eau et les sols, quel qu'en soit le
cheminement, ainsi que dans les déchets éliminés à l'extérieur de l'installation classée autorisée.

Article 62 de l'arrêté du 2 février 1998


(Arrêté du 2 février 2001; article 1er)
" Dès lors que les émissions d'un gaz à effet de serre dépassent la valeur annuelle mentionnée dans le tableau
ci-dessous, l'exploitant établit annuellement un rapport relatif aux émissions du gaz concerné."
Gaz Valeur d'émission
CO2 10 000 tonnes
CH4 100 tonnes
N2O 20 tonnes
HFC 0,5 tonne
PFC 0,5 tonne
SF6 0,5 tonne
NF3 0,5 tonne
CFC 0,5 tonne
HCFC 0,5 tonne
"Ce rapport comprend des informations relatives à la manière dont les émissions sont évaluées. Il est transmis
au préfet au plus tard le 30 avril de l'année suivante."

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CHAPITRE IX : SURVEILLANCE DES EFFETS
SUR L'ENVIRONNEMENT
SECTION I : SURVEILLANCE DE L'AIR

Article 63 de l'arrêté du 2 février 1998


(Arrêté du 15 février 2000, article 9)
Les exploitants des installations qui rejettent dans l'atmosphère plus de :
200 kg/h d'oxydes de soufre,
200 kg/h d'oxydes d'azote,
150 kg/h de composés organiques ou 20 kg/h dans le cas de composés visés à l'annexe III,
50 kg/h de poussières,
50 kg/h de composés inorganiques gazeux du chlore,
50 kg/h d'acide chlorhydrique,
25 kg/h de fluor et composés fluorés,
"10" g/h de cadmium et de mercure et leurs composés (exprimés en Cd + Hg),
"50" g/h d'arsenic, sélénium et tellure et leurs composés (exprimés en As + Se + Te),
"100 g/h de plomb et ses composés (exprimés en Pb),
ou 500 g/h d'antimoine, chrome, cobalt, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium, zinc, et leurs
composés (exprimés en Sb + Cr + Co + Cu + Sn + Mn+ Ni + V + Zn)" (dans le cas d'installations de
combustion consommant du fuel lourd cette valeur est portée à 2 000 g/h),
assurent une surveillance de la qualité de l'air ou des retombées (pour les poussières).
Les méthodes de prélèvement, mesure et analyse, de référence en vigueur à la date de l'arrêté
sont indiquées en annexe I.b.
Le nombre de points de mesure et les conditions dans lesquelles les appareils de mesure sont
installés et exploités sont fixés sous le contrôle de l'inspection des installations classées.
Les émissions diffuses sont prises en compte.
Les exploitants qui participent à un réseau de mesure de la qualité de l'air qui comporte des mesures
du polluant concerné peuvent être dispensés de cette obligation, si le réseau existant permet de
surveiller correctement les effets de leurs rejets.
Dans tous les cas, la vitesse et la direction du vent sont mesurées et enregistrées en continu sur
l'installation classée autorisée ou dans son environnement proche.

CHAPITRE X : MODALITÉS D'APPLICATION


SECTION I : MODALITÉS GÉNÉRALES

Article 67 de l'arrêté du 2 février 1998


Les dispositions du présent arrêté s'appliquent aux installations dont l'arrêté d'autorisation
interviendra plus d'un an après la publication du présent arrêté, ainsi qu'aux modifications ou
extensions d'installations existantes faisant l'objet postérieurement à la même date des procédures
prévues au deuxième et troisième alinéa de l'article 20 du décret du 21 septembre 1977.
Pour les installations existantes déjà autorisées, les dispositions du présent arrêté s'appliquent aux
installations classées modifiées.

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Article 68 de l'arrêté du 2 février 1998
I. Les dispositions des chapitres VII à IX relatifs à la surveillance des rejets et de leurs effets sur
l'environnement sont applicables aux installations existantes dans un délai d'un an à compter de la
publication du présent arrêté. (Pour les installations fonctionnant en continu et soumises à des arrêts
techniques périodiques, ces dispositions sont applicables au plus tard deux ans après la publication
du présent arrêté).
Les conditions de surveillance des rejets et de leurs effets sur l'environnement sont fixées par un
arrêté complémentaire pris dans un délai d'un an suivant la publication du présent arrêté.

II. Pour les installations existantes dont les flux de pollution dépassent les valeurs indiquées aux
articles 59 ou 60, ainsi que pour les installations dont les rejets actuels contribuent à un niveau de
pollution du milieu récepteur incompatible avec la vocation du milieu, un arrêté préfectoral
complémentaire pris dans un délai de trois ans suivant la date de publication du présent arrêté fixera,
pour les substances concernées, des valeurs limites de rejet pour la détermination desquelles les
valeurs du présent arrêté peuvent constituer un guide et qui devront être respectées dans les cinq
années suivant la date de publication du présent arrêté.
Dans le cas où l'exploitant d'une installation classée autorisée s'engage à réduire, avant le 1er janvier
2001, les flux de pollution rejetés en dessous des valeurs indiquées aux articles 59 et 60, des
dispositions transitoires moins contraignantes que celles prévues aux chapitres VII à IX, privilégiant
des mesures périodiques, selon une fréquence au moins trimestrielles, à la mesure en permanence,
pourront être imposées à l'exploitant en matière de surveillance des rejets et de leurs effets sur
l'environnement.

SECTION II : MODALITÉS PARTICULIÈRES



Article 70 de l'arrêté du 2 février 1998
(Arrêté du 15 février 2000, article 10)
"V. Les dispositions du 8° de l'article 27 relatives aux rejets de métaux sont applicables aux
installations existantes à compter du 1er janvier 2003.
Les dispositions relatives à la surveillance des rejets énoncées au 8° de l'article 59 et à l'article 63
s'appliquent aux installations existantes à compter du 1er janvier 2001.
(Arrêté du 29 mai 2000, article 6)
" Les dispositions relatives aux rejets de COV du 7° de l'article 27, de l'article 28-1, des 19° à 35° de
l'article 30 et du 7° de l'article 59 sont applicables :
- aux installations autorisées après le 31 décembre 2000, dès leur mise en service et
- aux installations autorisées avant le 1er janvier 2001, au 30 octobre 2005 sauf mention contraire
prévue aux points a et b ci-dessous.
a) Les installations autorisées avant le 1er janvier 2001 et dotées d'un équipement de traitement des
émissions de COV, avant la publication du présent arrêté, et qui respectent les valeurs d'émission
suivantes :
3
- en cas d'oxydation, 50 mg/m pour les COV exprimées en carbone total et les valeurs limites, pour
les NOx, le CO et le méthane, prévues au a du 7 de l'article 27 du présent arrêté, multipliées par un
coefficient 1.5;
3
- pour les autres équipements de traitement, 150 mg/m pour les COV exprimées en carbone total,
bénéficient jusqu'au 1er janvier 2012 d'une dérogation à l'application des valeurs limites d'émission
des COV prévues au a du 7 de l'article 27, à condition que le flux total des émissions de l'ensemble
de l'installation ne dépasse pas le niveau qui aurait été atteint si toutes les exigences contenues à
l'article 30 étaient respectées.
b) Pour une installation autorisée avant le 1er janvier 2001 et sur laquelle est mis en oeuvre un
schéma de maîtrise des émissions de COV tel que défini au e du 7° de l'article 27, mais qui est
confrontée à des problèmes technico-économiques, le préfet peut accorder un report de l'échéance
de mise en conformité de l'installation, dans la limite du 30 octobre 2007 et sur la base :

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- d'un dossier justificatif déposé par l'exploitant avant le 1er janvier 2004 et
- d'un avis du Conseil supérieur des installations classées pour la protection de l'environnement."
(Arrêté du 15 février 2000, article 10)
"VI. Les dispositions du 1° de l'article 59 sont applicables aux installations existantes à compter du
1er juillet 2000."
rapportés à la tonne mensuelle de produits entrants sont limités aux valeurs suivantes :

Catégorie de raffineries 1 2 3
Flux massique maximal autorisé (17)
3
Débit d'eau (en m /t) 0,25 0,65 1
MEST (en g/t) 6 15 25
DCO (en g/t) 25 65 100
DBO5(en g/t) 6 15 25
Azote total (en g/t) 5 12,5 20
Hydrocarbures (en g/t) 1,2 3 4
Phénols (en g/t) 0,06 0,15 0,25
Les flux polluants rapportés à la tonne annuelle de produits entrants sont limités aux valeurs suivantes:
Catégorie de raffineries 1 2 3
Flux massique maximal autorisé (17)
3
Débit d'eau (en m /t) 0,2 0,5 0,8
MEST (en g/t) 5 12,5 20
DCO (en g/t) 20 50 80
DBO5(en g/t) 5 12,5 20
Azote total (en g/t) 4 10 16
Hydrocarbures (en g/t) 1 2,5 3
Phénols (en g/t) 0,05 0,125 0,2
(15) Moyenne mensuelle
Ces dispositions sont applicables dans un délai de trois ans.
Le débit d'eau retenu est le débit cumulé des eaux de procédé et des eaux de purge des circuits fermés de
refroidissement.
L'arrêté d'autorisation précise des valeurs limites en concentration pour les eaux de procédés.
3° Bruit : en dérogation aux dispositions de l'article 47, les bruits émis par les installations ne sont pas à l'origine
d'une émergence supérieure à 5 dB(A) pour les périodes de jour et de nuit, y compris les dimanches et jours
fériés.

Article 74 de l'arrêté du 2 février 1998
Des dérogations aux dispositions du présent arrêté peuvent être accordées après avis du Conseil
supérieur des installations classées sous réserve du respect des dispositions des directives
communautaires.
Les valeurs limites fixées dans le présent arrêté ont été déterminées selon le principe des meilleures
technologies disponibles à un coût économique acceptable énoncé à l'article 21.
La mise en oeuvre des dispositions du présent arrêté fait l'objet d'une évaluation périodique par le
Conseil supérieur des installations classées. Ce dernier examine toute proposition utile de
modification du présent arrêté, notamment au vu de l'adéquation des valeurs limites retenues au
chapitre IV par rapport aux procédés et technologies disponibles et à leur évolution. Le Conseil
supérieur des installations classées peut constituer des comités spécialisés, notamment sur
demande d'un secteur industriel, afin de préparer ces propositions.
A l'entrée en vigueur du présent arrêté, le directeur de la prévention des pollutions et des risques fera
un premier rapport d'évaluation au Conseil supérieur des installations classées.

ANNEXE I
Les listes Ia et Ib comportent les principales méthodes de référence homologuées et expérimentales.
Eventuellement, l'analyse de certains paramètres pourra exiger le recours à des méthodes non
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explicitement visées ci-dessous. En cas de modification des méthodes normalisées, les nouvelles
dispositions sont applicables dans le délai de six mois suivant la publication.

ANNEXE I.A : MÉTHODES DE RÉFÉRENCE (ARTICLE 21)



Pour les gaz : émissions des sources fixes :

Débit NF X 10 112
O2 NF X 20 377 à 379
Poussières NF X 44 052
CO FD X 20 361 et 363
SO2 XP X 43 310, FD X 20 351 à 355 et 357
HCl XP X 43 309 puis NF EN 1911 (17)
PAH XP X 43 329
Hg XP X 43 308
Dioxines NF EN 1948
Hydrocarbures totaux NF X 43 301
Odeurs NF X 43 101 à X 43 104

(17) Après publication prévue pour le premier semestre 1998

ANNEXE I.B : MÉTHODES DE RÉFÉRENCE (ARTICLE 63)

Qualité de l'air ambiant :

CO NF X 43 012
SO2 NF X 43 019 et NF X 43 013
NO3 NF X 43 018 et NF X 43 009
Hydrocarbures totaux NF X 43 025
Odeurs NF X 43 101 à X 43 104
O2 XP X 43 024
P6 NF X 43 026 et NF X 43 027

ANNEXE II : SUBSTANCES VISÉES AUX


ARTICLES 12 ET 25
1° Composés organohalogénés et substances qui peuvent donner naissance à de tels composés
dans le milieu aquatique.
2° Composés organophosphorés.
3° Composés organostanniques.
4° Substances qui possèdent un pouvoir cancérigène, mutagène ou tératogène dans le milieu
aquatique ou par l'intermédiaire de celui-ci.
5° Mercure et composés de mercure.
6° Cadmium et composés de cadmium.
7° Huiles minérales et hydrocarbures.
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8° Cyanures.
9° Eléments suivants, ainsi que leurs composés :
1) zinc 8) antimoine 15) uranium
2) cuivre 9) molybdène 16) vanadium
3) nickel 10) titane 17) cobalt
4) chrome 11) étain 18) thallium
5) plomb 12) baryum 19) tellure
6) sélénium 13) béryllium 20) argent
7) arsenic 14) bore
10° Biocides et leurs dérivés.
11° Substances ayant un effet nuisible sur la saveur ou sur l'odeur des eaux souterraines ou sur
l'odeur des produits de consommation de l'homme dérivés du milieu aquatique, ainsi que les
composés, susceptibles de donner naissance à de telles substances dans les eaux et de rendre
celle-ci impropre à la consommation humaine.
12° Composés organosiliciés toxiques ou persistants et substances qui peuvent donner naissance à
de tels composés dans les eaux, à l'exclusion de ceux qui sont biologiquement inoffensifs ou qui se
transforment rapidement dans l'eau en substances inoffensives.
13° Composés inorganiques du phosphore et phosphore élémentaire.
14° Fluorures.
15° Substances exerçant une influence défavorable sur le bilan d'oxygène, notamment :
ammoniaque et nitrites.

ANNEXE III : COMPOSÉS ORGANIQUES


VISÉS AU B DU 7° DE L'ARTICLE 27, À
L'ARTICLE 52, AU 7° DE L'ARTICLE 59 ET À
L'ARTICLE 63
Numéro Cas Numéro Index (18) Nom et Synonyme
75-07-0 605-003-00-6 Acétaldéhyde (aldéhyde acétique)
79-10-7 607-061-00-8 Acide acrylique
79-11-8 607-003-00-1 Acide chloroacétique
50-00-0 605-001-00-5 Aldéhyde formique (formaldéhyde)
107-02-8 605-008-00-3 Acroléine (aldéhyde acrylique - 2 - propénal)
96-33-3 607-034-00-0 Acrylate de méthyle
108-31-6 607-096-00-9 Anhydride maléique
62-53-3 612-008-00-7 Aniline
92-52-4 601-042-00-8 Biphényles
107-20-0 Chloroacétaldéhyde
67-66-3 602-006-00-4 Chloroforme (trichlorométhane)
74-87-3 602-001-00-7 Chlorométhane (chlorure de méthyle)
100-44-7 602-037-00-3 Chlorotoluène (chlorure de benzyle)
1319-77-3 604-004-00-9 Crésol
584-84-9 615-006-00-4 2,4-Diisocyanate de toluylène
7439-92-1 Dérivés alkylés du plomb
75-09-02 602-004-00-3 Dichlorométhane (chlorure de méthylène)
95-50-1 602-034-00-7 1,2-Dichlorobenzène (O-dichlorobenzène)
75-35-4 602-025-00-8 1,1-Dichloroéthylène
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120-83-2 604-011-00-7 2,4-Dichlorophénol
109-89-7 612-003-00-X Diéthylamine
124-40-3 612-001-00-9 Diméthylamine
123-91-1 603-024-00-5 1,4-Dioxane
75-04-7 612-002-00-4 Ethylamine
98-01-1 605-010-00-4 2-Furaldéhyde (furfural)
607-134-00-4 Méthacrylates
Mercaptans (thiols)
98-95-3 609-003-00-7 Nitrobenzène
Nitrocrésol
100-02-7 609-015-00-2 Nitrophénol
88-72-2
99-99-0 609-006-00-3 Nitrotoluène
108-95-2 604-001-00-2 Phénol
110-86-1 613-002-00-7 Pyridine
79-34-5 602-015-00-3 1,1,2,2,-Tétrachloroéthane
127-18-4 602-028-00-4 Tétrachloroéthylène (perchloréthylène)
56-23-5 602-008-00-5 Tétrachlorométhane (tétrachlorure de carbone)
Thioéthers
Thiols
95-53-4 612-091-00-X O.Toluidine
79-00-5 602-014-00-8 1,1,2,-Trichloroéthane
79-01-6 602-027-00-9 Trichloroéthylène
95-95-4 604-017-00-X 2,4,5 Trichlorophénol
88-06-2 604-018-00-2 2,4,6 Trichlorophénol
121-44-8 612-004-00-5 Triéthylamine
1300-71-6 604-006-00-X Xylènol (sauf 2,4-xylénol)

(Arrêté du 29 mai 2000, article 1er)


"Définitions des termes cités au 7° de l'article 27 et aux 19° à 35° de l'article 30 :

On entend par "composé organique volatil" (COV) tout composé organique, à l'exclusion du
méthane, ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou plus à une température de 293,15o Kelvin ou
ayant une volatilité correspondante dans des conditions d'utilisation particulières.
On entend par "solvant organique" tout COV utilisé seul ou en association avec d'autres agents, sans
subir de modification chimique, pour dissoudre des matières premières, des produits ou des déchets,
ou utilisé comme solvant de nettoyage pour dissoudre des salissures, ou comme dissolvant,
dispersant, correcteur de viscosité, correcteur de tension superficielle, plastifiant ou agent protecteur;
On entend par "consommation de solvants organiques" la quantité totale de solvants organiques
utilisée dans une installation sur une période de douze mois, diminuée de la quantité de COV
récupérés en interne en vue de leur réutilisation. On entend par "réutilisation" l'utilisation à des fins
techniques ou commerciales, y compris en tant que combustible, de solvants organiques récupérés
dans une installation. N'entrent pas dans la définition de "réutilisation" les solvants organiques
récupérés qui sont évacués définitivement comme déchets;
On entend par "utilisation de solvants organiques" la quantité de solvants organiques, à l'état pur ou
dans les préparations, qui est utilisée dans l'exercice d'une activité, y compris les solvants recyclés à
l'intérieur ou à l'extérieur de l'installation, qui sont comptés chaque fois qu'ils sont utilisés pour
l'exercice de l'activité;
On entend par "émission diffuse de COV" toute émission de COV dans l'air, le sol et l'eau, qui n'a
pas lieu sous la forme d'émissions canalisées.
Pour le cas spécifique des COV, cette définition couvre, sauf indication contraire, les émissions
retardées dues aux solvants contenus dans les produits finis."
(18) Se référer à l'annexe I de l'arrêté du 20 avril 1994 (JO du 8 mai 1994).
Guide Technique SME 88
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ANNEXE IV
ANNEXE IV A : SUBSTANCES VISÉES AU 12° DE L'ARTICLE 27
Benzidine; benzo (a) pyrène; béryllium et ses composés inhalables, exprimés en Be; composés
du chrome VI en tant qu'anhydre chromique (oxyde de chrome VI), chromate de calcium, chromate
de chrome III, chromate de strontium et chromates de zinc, exprimés en chrome VI; dibenzo (a, h)
anthracène; 2 naphtylamine; oxyde de bis chlorométhyle.

ANNEXE IV B : SUBSTANCES VISÉES AU 12° DE L'ARTICLE 27


Trioxyde et pentoxyde d'arsenic, acide arsénieux et ses sels, acide arsénique et ses sels, exprimés
en As; 3,3 dichlorobenzidine; MOCA; 1,2 dibromo-3-chloropropane; sulfate de diméthyle.

ANNEXE IV C : SUBSTANCES VISÉES AU 12° DE L'ARTICLE 27


Acrylonitrile; épichlorhydrine; 1-2 dibromoéthane; chlorure de vinyle; oxyde, dioxyde, trioxyde, sulfure
et sous-sulfure de nickel, exprimés en Ni.

ANNEXE IV D : SUBSTANCES VISÉES AU 12° DE L'ARTICLE 27


Benzène; 1-3 butadiène; 1-2 dichloroéthane; 1-3 dichloro 2 propanol; 1-2 époxypropane; oxyde
d'éthylène; 2 nitropropane.

Guide Technique SME 89


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ANNEXE VI : SUBSTANCES VISÉES PAR
L'ARTICLE 61 POUR LESQUELLES UN BILAN
ANNUEL DES REJETS DANS L'AIR, L'EAU ET
LES SOLS AINSI QUE DANS LES DÉCHETS
EST À RÉALISER
N° CAS N°C E E (19) NOM ET SYNONYME
75-07-0 605-003-00-6 Acétaldéhyde (Aldéhyde acétique-Ethanal)
74-90-8 006-006-00-X Acide cyanhydrique
7664-39-3 ou 003-00-1 009-002-00-6 Acide fluorhydrique (Fluorure d'hydrogène)
107-13-1 608-003-00-4 Acrylonitrile
50-00-0 605-001-00-5 Aldéhyde formique (Formaldéhyde)
1344-88-1 Aluminium (oxyde d') sous forme fibreuse
7664-41-7 007-001-00-5 Ammoniac
62-53-3 612-008-00-7 Aniline
Antimoine et composés
Arsenic et composés
71-43-2 601-020-00-8 Benzène
92-87-5 612-042-00-2 Benzidine (4,4'-diaminobiphényle)
50-32-8 601-032-00-3 Benzo[a]pyrène (Benzo[d,e,f]chrysène)
7440-41-7 004-001-00-7 Béryllium (Glucinium)
106-99-0 601-013-00-X 1-3 Butadiène
Cadmium et composés
7782-50-5 017-001-00-7 Chlore
67-66-3 602-006-00-4 Chloroforme (Trichlorométhane)
74-87-3 602-001-00-7 Chlorométhane (Chlorure de méthyle)
75-01-4 602-023-00-7 Chlorure de vinyle (Chloroéthylène )
Chrome et composés
Cobalt et composés
1319-77-3 604-004-00-9 Crésol (mélanges d'isomères)
Cuivre et composés
96-12-8 602-021-00-6 1,2-dibromo-3-chloropropane
106-93-4 602-010-00-6 1,2-dibromoéthane (Dibromure d'éthylène)
91-94-1 612-068-00-4 3,3'-dichlorobenzidine
107-06-2 602-012-00-7 1-2 dichloroéthane (Chlorure d'éthylène)
75-09-2 602-004-00-3 Dichlorométhane (Chlorure de méthylène)
96-23-1 602-064-00-0 1,3-dichloro-2-propanol
123-91-1 603-024-00-5 1-4 dioxane
106-89-8 603-026-00-6 Epichlorhydrine (1-chloro-2,3-époxypropane)
Etain et composés
151-56-4 613-001-00-1 Ethylèneimine (Aziridine)
Fluor et composés
118-74-1 602-065-00-6 Hexachlorobenzène

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302-01-2 007-008-00-3 Hydrazine
Manganèse et composés
Mercure et composés
67-56-1 603-001-00-X Méthanol (Alcool méthylique)
101-14-4 612-078-00-9 MOCA
91-59-8 612-022-00-3 2-naphtylamine
Nickel et composés
79-46-9 609-002-00-1 2-nitropropane
542-88-1 603-046-00-5 Oxyde de bischlorométhyle
75-21-8 603-023-00-X Oxyde d'éthylène (Oxiranne)
75-56-9 603-055-00-4 Oxyde de propylène (1-2 époxypropane)
108-95-2 604-001-00-2 Phénol
Plomb et composés
77-78-1 016-023-00-4 Sulfate de diméthyle
75-15-0 006-003-00-3 Sulfure de carbone
7783-06-4 016-001-00-4 Sulfure d'hydrogène
127-18-4 602-028-00-4 Tétrachloroéthylène (Perchloroéthylène)
56-23-5 602-008-00-5 Tétrachlorure de carbone (Tétrachlorométhane)
79-01-6 602-027-00-9 Trichloroéthylène
Zinc et composés
(19) Se référer à l'annexe I de l'arrêté du 20 avril 1994 (JO du 8 mai 1994) relatif à la déclaration, la
classification, l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses.

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ANNEXE 4 : Exemples d’applications
Exemple N°1 :

L’ usine A exploite une installation autorisée avant le 1er janvier 2001 et utilise du solvant.
L’ activité exercée dans cette installation est du type «Emploi ou réemploi du caoutchouc».
Depuis 1990 des efforts de réduction des émissions de solvant ont été réalisés.
En effet, la quantité annuelle de solvant utilisée dans l’installation concernée, à production
constante, a diminué.
Dans les conditions d’utilisation prévues par le procédé mis en œuvre dans l’installation
considérée, l’intégralité du solvant utilisé est émis, sans traitement.
Le procédé ne prévoit pas une réutilisation ou récupération de solvant.
Les émissions sont entièrement diffuses

Ratio
Année Production Solvant utilisé (*) (solvant émis/
(tonnes) (tonnes) production en g/kg)

3
1990 20000 250 (250/20000) x 10
Référence (g/kg) = 12,5 g/kg

3
2002 30000 249 (249/30000) x 10
(g/kg) = 8,3 g/kg

Par rapport au plan de gestion des solvants :


- le solvant utilisé (*) est égal au solvant consommé qui est égal au solvant acheté = I1
le terme I2 = 0 car il n’y a pas de solvants récupérés ou réutilisés à l’entrée de
l’installation.
- les termes O5, O6, O7 et O8 correspondant aux solvants vendus, détruits ou récupérés
sont nuls, car tous les solvants utilisés sont émis.

Au 30 octobre 2005 l’installation doit être conforme aux dispositions de l’arrêté modifié du 2
février 1998.
L’usine décide alors de mettre en oeuvre un schéma de maîtrise des émissions de COV de
l’installation. Pour se faire, elle se fixe l’objectif de réduire l’utilisation de solvant jusqu’à
obtenir un niveau d’émission équivalent à celui qu’elle aurait obtenu si elle avait appliqué les
valeurs limites d’émission.
L’objectif de réduction doit atteindre, au 30 octobre 2005 le ratio cible, RC , qui est calculé
par rapport à l’installation de référence et à l’activité concernée.

Installation de référence Emploi ou réemploi de caoutchouc

Solvant utilisé = 250 tonnes Emissions diffuses ≤ 25% solvant utilisé


3
Production = 20 000 tonnes C canal ≤ 20 mg/m

Afin de déterminer l’émission cible, un état des lieux sur les émissions diffuses est réalisé.
Ensuite, un débit total d’aspiration est calculé à partir des captages qui seraient nécessaires
pour traiter les COV, si le schéma de réduction n’était pas mis en œuvre.
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Etat des lieux sur les émissions diffuses de COV dans les ateliers et leur captage

Base pour le calcul relatif au captage par aspiration

- mise en œuvre à chaque poste d’une hotte de 1,0m x 0,5m


- 720 m³/h par mètre linéaire du périmètre, ce qui donne un débit de 2160 m³/h pour
3 m de périmètre, à chaque poste d’aspiration.
- nombre d’heures de fonctionnement par an = 8100 h

Installations Nombre d’aspirations par Nombre total


Type Nombre installation d’aspirations
Machines de Confection 4 3 12
Machines de Finition 28 2 56

Total postes d’aspiration 68


Débit unitaire 2160 m³/h
Débit total 146 880 m³/h

Le ratio cible est donc calculé en appliquant la formule :

RC = [Qref x VLEc + VLEd x (I1ref+ I2ref) ] / Pr

3
Q ref = débit volumique de l’installation de référence = Débit horaire (m /h) x heures de
3 3
fonctionnement par an (h/an) = 146 880 (m /h) x 8100 (h/an) = 1189,728 106 (m /an)
3 3
VLEc = valeur limite d’effluents canalisés en concentration exprimée en mg/m = 20 mg/m

VLEd = valeur limite d’émissions diffuses exprimée en pourcentage de la quantité de solvant


utilisée dans l’installation = 0,25 (25 %)

I1 + I2 = I1 = solvant acheté en entrée de l’installation de référence = 250 tonnes (I2 = 0 car il


n’y a pas de solvants récupérés ou réutilisés qui entrent dans l’installation)

Pr = production en tonnes de l’année de référence = 20 000 t

RC (g/kg) ={ [1189,728 x 106 (m3/an) x 20 (mg/m3) x 10-3 (g/mg) ] +


[0,25 x 250 (t) x 106 (g/t)] } / 20 000 (t) x 103 (kg/t)

RC (g/kg) = 4,31 g/kg

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CIBLE I1

Ratio cible RC
Année Production Solvant utilisé (solvant émis
(tonnes) (tonnes) /production)
(g/kg)

30.10.2005 Pc I1 4,31 g/kg

Si par exemple en 2005 la production est de 40 000 tonnes la quantité maximale de solvant
utilisée sera :

-3 -3
EAC = RC (g/kg) x 10 (kg/g) x Pc ( t ) = 4,31 (g/kg) x 10 (kg/g) x 40 000 ( t )
EAC = 172,4 tonnes

La quantité maximale de solvant utilisée en 2005 = I1 = EAC = 172,4 tonnes

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Exemples d’applications

Exemple N° 2 :

L’ usine B exploite une installation autorisée avant le 1er janvier 2001 et utilise du solvant.
L’ activité exercée dans cette installation est du type « Emploi ou réemploi du caoutchouc ».
Depuis 1991 des efforts de réduction des émissions de solvant ont été réalisés.
En effet, la quantité annuelle de solvant utilisée dans l’installation concernée, à production
constante, a diminué.
Dans les conditions d’utilisation prévues par le procédé mis en oeuvre dans l’installation
considérée, l’intégralité du solvant utilisé est émis , sans traitement.
Le procédé ne prévoit pas une réutilisation ou récupération de solvant.

SITUATION

Ratio
Année Production Solvant utilisé* (solvant émis
(tonnes) ( tonnes) / production)
paramètre de
production (g/kg)

3
1991 30000 450 (450 / 30000) X 10
Référence (g/kg) = 15 g/kg

3
2002 35000 420 (420 / 35000) X 10
(g/kg) = 12 g/kg

Par rapport au plan de gestion des solvants, le solvant utilisé * est égal au solvant
consommé qui est égal au solvant acheté = I1 , le terme I2 = 0 car il n’y a pas de solvants
récupérés ou réutilisés à l’entrée de l’installation.
les termes O5, O6, O7 et O8 correspondant aux solvants vendus, détruits ou récupérés sont
nuls, car tous les solvants utilisés sont émis.
Au 30 octobre 2005 l’installation doit être conforme aux dispositions de l’arrêté modifié du 2
février 1998.
L’usine décide alors de mettre en oeuvre un schéma de maîtrise des émissions de COV de
l’installation. Pour se faire, elle se fixe l’objectif de réduire l’utilisation de solvant , d’autre
part, de traiter une partie des émissions, jusqu’à obtenir un niveau d’émission équivalent à
celui qu’elle aurait obtenu si elle avait appliqué les valeurs limites d’émission.

Guide Technique SME 95


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Exemples d’applications

Exemple N° 2 : (suite )

L’objectif de réduction doit atteindre au 30 octobre 2005 le ratio cible RC qui est calculé par
rapport à l’installation de référence et à l’activité concernée.

Installation de référence Emploi ou réemploi de caoutchouc

Solvant utilisé = 450 tonnes Emissions diffuses ≤ 25% solvant utilisé


3
Production = 30000 tonnes C can ≤ 20 mg/m
3
Débit total des aspirations = 250 000 m /h
Nombre d’heures de fonctionnement = 8000 h/an

Le ratio cible est donc calculé en appliquant la formule :

RC = [Qref x VLEc + VLEd x (I1ref + I2ref) ] / Pr


3
Q ref = débit volumique de l’installation de référence = Débit horaire (m /h) x heures de
3 3
fonctionnement par an (h/an) = 250 000 (m /h) x 8000 (h/an) = 2 x 109 (m /an)
3 3
VLEc = valeur limite d’effluents canalisés en concentration exprimée en mg/m = 20 mg/m

VLEd = valeur limite d’émissions diffuses exprimée en pourcentage de la quantité de solvant


utilisée dans l’installation = 0,25 (25 %)

I1 + I2 = I1 = solvant acheté en entrée de l’installation de référence = 450 tonnes


(I2 = 0 car il n’y a pas de solvants récupérés ou réutilisés qui entrent dans l’installation)

Pr = production en tonnes de l’année de référence = 30 000 t

RC (g/kg) ={ [2 x 109 (m3/an) x 20 (mg/m3) x 10-3 (g/mg) ] +


[0,25 x 450 (t) x 106 (g/t)] } / 30 000 (t) x 103 (kg/t)

RC (g/kg) = 5,1 g/kg

Guide Technique SME 96


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Or, les efforts de réduction prévus pour ce procédé conduisent à un ratio R = 8 g / kg qui est
supérieur à la cible calculée de 5.1 g/kg

Année Production Solvant utilisé* Solvant éliminé* Ratio = RC


(tonnes) ( tonnes) ( tonnes) (Solvant utilisé - éliminé) /
Production )

3
30. 10 . 2005 Pc I1 O5 (I1/Pc–O5/Pc)x 10
≤ 5.1g/kg

Si par exemple en 2005 la production est de 40000 tonnes, alors nous avons
-3
O5 = ( R - RC) x 10 ( g/kg ) x Pc (t)
-3
O5 = ( 8 – 5.1) x 10 ( g/kg ) x 40 000 t
O5 = 116 t

La quantité maximale de solvants utilisée sera :


-3
I1 = RC( g/kg ) x 10 ( g/kg ) x Pc (t) + O5 (t)
-3
I1 = 5.1 ( g/kg ) x 10 ( g/kg ) x 40 000 t + 116 t
I1 = 316 t

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Exemples d’applications

En résumé

Année Production Solvant Solvant Ratio Ratio


utilisé éliminé = =
(tonnes) ( tonnes) ( tonnes) (Solvant utilisé) / (Solvant émis) / Production )
Production )

3 3
1991 (450/30000 x10 ( 450/30000 ) x 10
30000 450 0 = 15 g/kg = 15 g/kg
référence

3 3
( 420/35000) 10 ( 420/35000) x 10
2002 35000 420 0 = 12 g/kg = 12 g/kg

3 3
(316/40000) x10 (316-116/40000) x 10
30.10.2005 40000 316 116
= 8 g/kg = 5.1 g/kg

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ANNEXE 5

Etude de cas
Exemple industriel de schéma de maîtrise des émissions de COV.

Les procédés mis en œuvre dans la fabrication de pneumatiques peuvent


différer en fonction du type de pneumatique (passager, poids lourd, etc.)
ainsi qu’en fonction du manufacturier.
Les solutions techniques présentées dans cette étude ne peuvent donc, en
aucun cas, être considérées comme standard.

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SOMMAIRE

Usine de fabrication de pneumatiques 100


Activité 100
Organisation 100
Données techniques – Sources d’émission de solvants 101
Bilan solvant 2001 102
Installation de référence (niveau de référence) 103
Calcul du ratio cible 104
Alternatives 105
Traitement des émissions par incinération thermique régénérative 105
Planification de la réduction des émissions 107
Conclusion 109

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USINE DE FABRICATION DE
PNEUMATIQUES

Activité
L’usine fabrique des pneumatiques agraires.

En 2001 la production annuelle de pneumatiques a été de 46500 tonnes.

L’activité exercée dans les installations de fabrication est du type «Emploi ou réemploi du
caoutchouc».

Ces installations ont été autorisées avant le 1er janvier 2001.

L’usine occupe 1500 personnes effectuant un horaire hebdomadaire moyen de 35 heures


pour son personnel posté qui représente 75 % de sa population.

Organisation
Sept entités forment le comité de direction.

Chaque entité est pilotée par un directeur de département.

Le département production, placé sous l’autorité du Directeur de production est subdivisé


en quatre centres de production.

Centre 1 – Mélanges – Préparation et confection des mélanges


Opérations de malaxage et extrusions
Fabrication des tringles

Centre 2 – Préparation - Opérations de calandrage

Centre 3 – Confection / Finition - Assemblage des composants

Centre 4 – Cuisson - Vulcanisation et contrôle

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Données techniques – Sources d’émission de solvants

Localisation des points d’utilisation de solvants / dissolution :

• A – 1 poste d’enduction des tringles pour pneus agraires


• B – 2 postes d’enduction de la base des bandes de roulement des pneus
agraires.
• C – 2 postes d’enduction des carcasses «crues» agraires.
• D – 1 poste de réparation des pneus agraires.
• E – Atelier d’assemblage des pneus agraires.
• F – Nettoyage.

A – Poste d’enduction des tringles pour pneus agraires

Ce poste correspond à l’application de caoutchouc sur la structure métallique de


façon à créer un collant nécessaire lors de l’assemblage en confection.
L’application se fait dans une cabine ouverte pourvue d’une extraction, elle est
réalisée manuellement par un opérateur.
Après l’application de dissolution, un temps de séchage est respecté.

Environ 15 % des solvants utilisés est émis à ce poste

B – Postes d’enduction de la base des bandes de roulement des pneus agraires

Ces postes se trouvent sur une ligne d’extrusion des bandes de roulement pour pneus
agraires. La dissolution forme un bain dans lequel la base ou partie inférieure de la
bande de roulement vient affleurer le niveau de façon à ce qu’un film de dissolution se
dépose.
ème
Après un temps de séchage déterminé par l’éloignement du 2 poste, une deuxième
opération du même type est réalisée.
Il s’agit pour ces opérations de renforcer la pouvoir d’adhésion de la base de la bande
de roulement sur les plis lors de la confection du pneumatique.
Ces 2 postes sont équipés d’aspiration.

Environ 27 % des solvants utilisés est émis à ce poste

C – Postes d’enduction des carcasses crues agraires

Ces 2 cabines sont du type ouvert et servent à l’application d’une dissolution


particulière préparant les pneus avant leur vulcanisation pour faciliter le fluage du
caoutchouc dans le moule de la presse.
L’application se fait semi automatiquement pour l’application à l’extérieur des
carcasses. L’application intérieure est entièrement manuelle.
Du fait de l’absence d’un temps de séchage en cabine, une partie des solvants
évaporés n’est pas captée et part dans les ateliers.

Environ 32 % des solvants utilisés est émis à ce poste

Guide Technique SME 102


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D – Réparation des pneus agraires.

Il s’agit également d’une cabine ouverte avec pulvérisation manuelle.


L’application de dissolution après réparation permet d’atteindre le même objectif
qu’aux cabines d’enduction citées au point D.

Environ 6 % des solvants utilisés est émis à ce poste

E – Atelier d’assemblage des pneumatiques agraires

Cet atelier est composé de nombreuses machines d’assemblage. Chaque poste


d’assemblage de pneumatiques agraires est équipé de bidons de dissolution et de
solvant dans lequel l’opérateur plonge un outil lui permettant de rafraîchir les
composants.
Si chaque poste n’en utilise que peu, l’ensemble de l’atelier constitue un poste de
consommation important.
Il n’y a aucune captation spécifique.

Environ 16 % des solvants utilisés est émis à ce poste

F – Nettoyage.

Solvants utilisés pour le nettoyage des postes cités précédemment.

Environ 3 % des solvants utilisés est émis à ce poste

Bilan solvant 2001

Dans les conditions d’utilisation prévues par les procédés mis en oeuvre dans les
installations considérées, l’intégralité du solvant utilisé est émis dans l’air, sans réutilisation
ou récupération.
Le solvant utilisé est donc égal au solvant consommé qui est égal au solvant acheté = I1.

Répartition
des Émission Heures
émissions annuelle d'utilisation Débit Débit
Poste en % en tonnes annuelles m3/h m3/an

A 15% 38,6 1764 3070 5415480


B 27% 68,4 3528 7670 27059760
C 32% 80,5 18846 21480 404812080
D 6% 15 942 3870 3645540
E 16% 41,5 7536
F 3% 8,4 1500

Total 100% 252,4 36090 440932860

Guide Technique SME 103


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INSTALLATION DE RÉFÉRENCE
(NIVEAU DE RÉFÉRENCE)
En 1994, l’usine a entrepris un programme de réduction d’utilisation des solvants.
En 1994, la production de l’usine a été de 44615 tonnes

1000 470,00
358 348 340 332 325 277 277 252,4 465,00

460,00
100
455,00

450,00
10
445,00
8,02 7,74 7,52 7,29 7,08 5,99 5,95 5,43 440,00

1 435,00
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

Solvant Ratio Production

Le graphique ci-dessous montre les quantités utilisées depuis cette date :

En application de l’article 27-7-d de l’arrêté du 2 février 1998 : «Mise en œuvre d’un schéma
de maîtrise des émissions de COV», l’usine décide de se fixer un objectif de réduction pour
le 30 octobre 2005 équivalent à celui qu’elle aurait obtenu si elle avait appliqué les valeurs
limites d’émission.

L’objectif de réduction doit atteindre au 30 octobre 2005 le ratio cible RC qui est calculé par
rapport à l’installation de référence et à l’activité concernée.

Année Production en Solvants utilisés Ratio


tonnes I1 Solvants émis/
Production
en g/kg
1994 44615 358 8,02
Référence
2001 46500 252,4 5,43

Guide Technique SME 104


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CALCUL DU RATIO CIBLE
Installation de référence :

1994 Solvants utilisés = 358 tonnes


Production = 44615 tonnes
Depuis 1994 l’installation est équipée d’aspirations conformément au tableau
Bilan solvant 2001
3
Débit annuel (m /an) = 440 932 860

Calcul du ratio cible

Le ratio cible est donc calculé en appliquant la formule :

RC = [Qref x VLEc + VLEd x (I1 ref + I2 ref) ] / Pr

3
Q ref = débit volumique de l’installation de référence = Débit horaire (m /h) x heures de
3
fonctionnement par an (h/an) = 440 932 860 (m /an)
3 3
VLEc = valeur limite d’effluents canalisés en concentration exprimée en mg/m = 20 mg/m

VLEd = valeur limite d’émissions diffuses exprimée en pourcentage de la quantité de solvant


utilisée dans l’installation = 0,25 (25 %)

I1 + I2 = I1 = solvant acheté en entrée de l’installation de référence = 358 tonnes (I2 = 0 car il


n’y a pas de solvants récupérés ou réutilisés qui entrent dans l’installation)

Pr = production en tonnes de l’année de référence = 44615 t

RC (g/kg) ={ [440 932 860 (m3/an) x 20 (mg/m3) x 10-3 (g/mg) ] +


[0,25 x 358 (t)] x 106 (g/t)] } / 44615 (t) x 103 (kg/t)

RC (g/kg) = 2,2 g/kg

Si par exemple en 2005 la production est de 48 360 tonnes la quantité maximale de solvant
utilisée sera :
-3 -3
EAC = RC (g/kg) x 10 (kg/g) x Pc ( t ) = 2,2 (g/kg) x 10 (kg/g) x 48 360 ( t )
EAC = 106,4 tonnes

La quantité maximale de solvant utilisée en 2005 = I1 = EAC = 106,4 tonnes

Guide Technique SME 105


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ALTERNATIVES
Deux possibilités se présentent :

• Traitement des émissions

• Application du schéma de maîtrise de réduction

Traitement des émissions par incinération thermique régénérative

Principe d’utilisation (*)

Le procédé consiste à porter les effluents à une température d’environ 800°C par
échange thermique avec l’énergie emmagasinée dans un garnissage réfractaire. A
cette température les COV sont en grande partie détruits par auto-combustion. Le
schéma type de l’installation est présenté ci-après.

L’incinérateur est constitué usuellement de 3 lits destinés au préchauffage des


effluents par échange thermique sur garnissage de céramique et d’une chambre de
combustion équipée d’un brûleur.

L’air pollué arrive de bas en haut et s’échauffe à une température voisine de 770°C à
travers le lit n°1.

Dans la chambre de combustion, le brûleur fournit si nécessaire l’appoint thermique


pour obtenir la température de consigne.

L’air épuré est évacué de haut en bas à travers le lit N°2 en se refroidissant, puis
dirigé vers la cheminée.

L’utilisation cyclique des 3 lits permet un fonctionnement de l’appareil en continu.

L’échange primaire ainsi réalisé à une efficacité thermique communément supérieure


à 98 % . La température des effluents à la sortie de l’incinérateur est faible, 30°C à
40°C supérieure à la température d’entrée des effluents.

Il est possible de prévoir une récupération énergétique sur un fluide par un échangeur
secondaire, lorsque la teneur en polluants (COV) est sensiblement plus grande que la
concentration auto thermique de l’appareil.

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Facteurs favorables

• Concentrations en solvants proche du régime d’auto thermie se situe entre 2 et


3 g de solvants par Nm3)
• Le rendement d’épuration est indépendant de la concentration d’entrée pour un
système à 3 lits.
• Procédé continu et discontinu.
• Débit d’air à dépolluer compris entre 5000 et 150000 Nm3

Facteurs limitant :

• Forte concentration > 10 à 12 g/Nm3


• Aérosols impliquant une procédure de pyrolyse
• COV halogénés.

Coûts

Investissement :
Mesures en continu 76225 Euros
Optimisation des débits 457347 Euros
Incinérateur 533572 Euros

Total 1067143 Euros

Exploitation : Gaz / annuel 3050 Euros


Electricité / annuel 3050 Euros
Maintenance 4575 Euros

Total 10676 Euros

Si cette solution est adaptée sur le plan technique, elle constitue en revanche un lourd
investissement.

L’investissement prévu dans le plan d’action ci-après conduit aussi à l’augmentation de


production prévisible pour 2005.
Le retour sur investissement s’effectue en trois ans.

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PLANIFICATION DE LA RÉDUCTION DES
ÉMISSIONS
Plan d’action

Année Description de la technique envisagée Réduction Coût


annuelle en % (production
de solvants constante)
utilisés €
2002 • Réduction de l’enduction des tringles pneus -7,92 % 0
agraires
• Elimination du premier poste d’enduction de -13,55 % -15000
la base des bandes de roulement pneus
agraires
Total - 21,47 % -15000
2003 • Installation d’un nouvel équipement de -7,92 % 5000000
confection des pneus agraires remplaçant
l’extrusion/enduction des bandes de
roulement
• Elimination de la dissolution à base de -5,94 2000
solvants pour la réparation des pneus
agraires en la remplaçant par une
dissolution aqueuse
Total - 13,87 % 5002000

2004 • Installation d’un équipement de fabrication -6,73 % 300000


de gomme contact pour base de bande de
roulement pneus agraires sur ligne
d’extrusion
• Elimination de l’utilisation de solvant pour le -1,35 % -1500
nettoyage des équipements, conséquence
de la réduction d’utilisation des dissolutions
(40%)
• Diminution de l’utilisation de dissolutions à -2,18 % -2500
base de solvants pour l’enduction des
pneus agraires avant vulcanisation.
Remplacement par des dissolutions
aqueuses
- 10,26 % 296000
Total
2005 • Elimination de l’utilisation de solvants et - 15,85 % 43000
dissolution aux machines d’assemblage des
composants en modifiant les méthodes
d’assemblage (>96%)
Total - 15,85 % 43000

Total réduction - 61,45 % 5326000

Guide Technique SME 108


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Le plan d’action permet d’atteindre la cible fixée, car en 2005 le ratio sera de 2,1 g/kg qui est
inférieure à RC = 2,2 g/kg (voir graphique, ci-dessous).

1000

100 252,4 200,15 166,43 141,4


101,19

10 5,43 4,51 3,51 2,95


2,09

1
2001 2002 2003 2004 2005

Solvant(tonnes) Ratio Production

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CONCLUSION

L’application du SME représente la solution la plus convenable sur un plan :

• Environnemental

• Economique

Plan environnemental

• Evite l’émission supplémentaire de CO2, CO, NOx, SO2 lors de l’incinération.

• Moins de solvants utilisés, moins de stockages, moins de manipulations, d’où


amélioration de la sécurité, de l’environnement.

• Techniques d’assemblage des pneumatiques améliorées pour la diminution


d’utilisation de solvants.

Plan économique

• Economie sur les matériaux : solvants et comburant utilisé pour le traitement.

• Energie économisée en l’absence de traitement.

En conséquence, l’usine décide d’appliquer le SME.

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ANNEXE 6

CALCUL DE LA TENEUR EN SOLVANT D’UN PRODUIT ACHETÉ

Pour pouvoir calculer les quantités de solvants qui sont achetées il est nécessaire de
déterminer les taux de solvants présents dans les produits d’origine. Ces taux sont exprimés
en grammes de solvants par volume de produit.

La méthode de calcul dépend des données qui sont fournies sur les Fiches de Données de
Sécurité des produits (Material Safety Data Sheets (MSDS) en anglais). Les données utiles
pour les calculs sont la masse spécifique du produit acheté et les pourcentages d’extraits
secs, de solvants, et d’eau pour les produits hydrosolubles.

On conviendra de noter mx = %MX/100 et vx = %Vx/100 les pourcentages réduits massique et


volumique du constituant X dans le produit acheté.
Ex : %Mx = 45% → mx = 0.45

Par la suite et pour simplifier, on écrira les pourcentages m et v en pensant aux


pourcentages réduits. Pour les mêmes raisons de simplification, X désignera un constituant
du produit acheté.

La masse MX est déterminée à partir de la masse spécifique dproduit (g/l) et du volume


Vproduit (l) du produit acheté ainsi que du pourcentage massique mX comme suit :

MX (g) = mx x dproduit (g/l) x Vproduit (l)

Le volume VX est déterminé à partir du volume Vproduit (l) et du pourcentage volumique vX


comme suit :

VX (l) = vx x Vproduit (l)

On en déduit dX (g/l) la masse spécifique du constituant X :

dX (g/l) = MX (g) / VX (l)

Si VX n’est pas connu, il est possible, à partir des équations précédentes, de déterminer VX à
partir de MX comme suit :

VX (l) = mX x Vproduit (l ) x dproduit (g/l) / dX (g/l)

Le taux de solvant tsolvant est par définition la masse de solvant par litre de produit acheté.

Lorsque le pourcentage massique msolvant est connu alors dans ce cas :

tsolvant (g/l) = msolvant x dproduit (g/l) Eq.1


Guide Technique SME 111
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ANNEXE 6

Pour un mélange de plusieurs solvants dont les pourcentages msolvants sont connus :

t solvant (g/l) = Σ ( msolvant) x dproduit (g/l) Eq.2

Si msolvant n’est pas connu alors ce taux de solvant tsolvant (g/l) est calculé à partir de dproduit et
du pourcentage massique d’extraits secs msolide comme suit :

tsolvant (g/l) = (1 – msolide) x dproduit (g/l) Eq.3

Cas des produits à base aqueuse : calcul de tsolvant (g/l) à partir de dproduit,, msolide et du
pourcentage massique d’eau meau :

tsolvant (g/l) = [1 – (msolide + meau) ] x dproduit (g/l) Eq.4

Le calcul approprié sera donc fonction des données fournies sur les fiches de données de
sécurité. Le calcul de la masse de solvants dans les produits utilisés est indispensable pour
la tenue du Plan de Gestion des Solvants.

Rappel des dénominations employées :

Vproduit (l) : volume du produit acheté.


Vx (l) : volume du constituant X dans le produit acheté (X = solvant, eau).
%Vx : pourcentage volumique du constituant X dans le produit acheté (X = solvant, eau).
vx : pourcentage volumique réduit du constituant X dans le produit acheté (X = solvant, eau).
Mx (g) : masse du constituant X dans le produit acheté (X = solvant, extraits secs, eau).
%Mx : pourcentage massique du constituant X dans le produit acheté (X = solvant, extraits
secs, eau).
mx : pourcentage massique réduit du constituant X dans le produit acheté (X = solvant,
extraits secs, eau).
dproduit (g/l) : masse spécifique du produit acheté.
dx (g/l) : masse spécifique du constituant X dans le produit acheté (X = solvants).
tsolvants (g/l) : taux de solvants dans le produit acheté.

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ANNEXE 6

Exemples de calcul de la teneur en solvants :

Exemple 1 : calcul du taux initial de solvants d’un produit monocomposant dilué à


l’application.

- taux de solvants dans le produit acheté : 455 g/l


- masse spécifique du diluant : 816 g/l
- taux de dilution : 25 %

Nombre de litre solvants (g/l) solvants (g)


Produit acheté 1 455 455
Diluant 0.25 816 204
Total : solution finale 1.25 659

La solution finale contient : 659/1.25 = 527 g/l

Exemple 2 : calcul du taux initial de solvants d’un mélange bicomposants dilué à


l’application.

- taux de solvants dans le produit 1 acheté : 359 g/l


- taux de solvants dans le produit 2 acheté : 120 g/l
- masse spécifique du diluant : 839 g/l

Nombre de litre solvants (g/l) solvants (g)


Produit 1 acheté 4 359 1436
Produit 2 acheté 1 120 120
Diluant 1 839 839
Total : solution finale 6 2395

La solution finale contient : 2395/6 = 399 g/l

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