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L'arrêté du 29 mai 2000 transcrit en droit français et complète en certains points la directive
communautaire n°1999/13/CE du 11 mars 1999 relative à la réduction des émissions de
composés organiques volatils (COV) dues à l'utilisation de solvants organiques dans
certaines activités et installations industrielles. Il modifie de ce fait l'arrêté du 2 février 1998
relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature
des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation.
Par ailleurs, la réduction des émissions de COV est aussi l'objet de la Convention de
Genève sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance signée en 1979. Au
titre de cette convention un certain nombre de protocoles ont été signés visant à lutter contre
l'acidification, l'eutrophisation et les concentrations excessives en ozone troposphérique.
Le dernier de ces protocoles a été signé à Göteborg en 1999. Il se donne pour objectif une
réduction des surfaces acidifiées et eutrophisées en Europe à l'horizon 2010 ainsi que du
nombre de jours de dépassement des seuils de protection de la santé pour l'ozone.
Pour la France, les objectifs chiffrés en termes de flux annuels de polluants tous secteurs
confondus (y compris transports, habitation, agriculture…) sont les suivants :
L'arrêté du 29 mai 2000 modifiant l'arrêté du 2 février 1998 prévoit une alternative entre des
valeurs limites d'émissions (VLE) et un schéma de maîtrise des émissions (SME). Cette
deuxième possibilité, nouvelle dans la réglementation française, est plus difficile à
appréhender à la fois .
Rédigé par les représentants des secteurs industriels, avec l’appui de l ' ADEME, il est validé
par un comité de lecture, comprenant des représentants de l'inspection des installations
classées, de l ' ADEME, du MATE et des instances professionnelles.
Note 1 : La fabrication de caoutchouc synthétique n’est pas prise en compte dans ce guide
Note 2: Les COV autres que ceux issus de l’utilisation de solvants ne sont pas traités dans le
cadre de ce guide .
Selon les termes de l’arrêté 2 février 1998 modifié annexe III, on définit par
• "émission diffuse de COV" « toute émission de COV dans l’air, le sol et l’eau, qui n’a
pas lieu sous la forme d’émissions canalisées. Pour le cas spécifiques des COV, cette
définition couvre, sauf indication contraire, les émissions retardées dues aux solvants
contenus dans les produits finis».
La directive communautaire n° 1999 /13/CE du 11 mars 1999 précise que :
Emissions diffuses = I1 -O1-O5 -O6 -O7 -O8 = O2+O3+O4+O9 (voir définitions page 10)
• "solvant organique",« tout COV utilisé seul ou en association avec d’autres agents, sans
subir de modification chimique, pour dissoudre des matières premières, des produits ou
des déchets, ou utilisé comme solvants de nettoyage pour dissoudre des salissures, ou
comme dissolvant, dispersant, correcteur de viscosité, correcteur de tension superficielle,
plastifiant ou agent protecteur;»
• "composé organique volatil (COV)", «tout composé organique, à l’exclusion du
méthane, ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou plus à une température de
293,15° K ou ayant une volatilité correspondante dans les conditions d’utilisation
particulières »
D'après la directive communautaire n° 1999 /13/CE du 11 mars 1999 :
• Emission canalisée ou gaz résiduaire : le rejet gazeux final contenant des composés
organiques volatils ou d'autres polluants et rejeté dans l'air par une cheminée ou toutes
autres canalisations.
Article 30.22
Autres revêtements
Toute activité dans laquelle une ou plusieurs 5 < t ≤ 15 100 25
Couches d’un revêtement sont appliquées
t > 15 50 séchage (b) 20 (b) 150 mg/m3 si
réutilisation du
75 application (b) solvant
revêtement sur
Article 30.24 textile
Emploi ou réemploi de t > 15 20 (a) 25 (c) 25
caoutchouc (a) 150 mg/m3 si
Toute activité de mixage, de malaxage, de réutilisation du
calandrage, d’extrusion et de vulcanisation de solvant
caoutchouc naturel ou synthétique ainsi que (c) non compris
toute opération connexe destinée à transformer solvants vendus
le caoutchouc naturel ou synthétique en un avec produits ou
produit fini préparations dans
un récipient fermé
hermétiquement
(1) Dans le cas de consommations inférieures au seuil et si le flux total dépasse 2kg/h les dispositions du premier alinéa du a) du 7 de
l’article 27 sont applicables :la valeur limite exprimée en carbone total de la concentration globale de l’ensemble des composés est de 110
mg / m3 . L’arrêté préfectoral fixe une valeur limite annuelle des émissions diffuses.
Date de mise en conformité des installations existantes : 30/10/2005 (sauf dérogations prévues à l’article 70)
(2 ) VLEc est une valeur limite en concentration dans les effluents canalisés, exprimée en mg / m3 .
(3) VLEd est une valeur limite des émissions diffuses, exprimée en pourcentage de la quantité de solvant utilisée dans l'installation.
En tout état de cause, il est rappelé que la mise en place d'un SME n'exempte pas,
pour ces COV particuliers, du respect des VLEc.
En outre, l'exploitant devra identifier puis mettre en œuvre autant que possible toute
possibilité de substitution par des produits ne présentant pas de phrases de risques R45,
R46, R49, R60 et R61 ou halogénés à phrase de risque R40. Les cas de substitutions
impossibles sont identifiés et font l’objet de justifications techniques de l’exploitant.
Cas du traitement par oxydation thermique
Enfin, l'arrêté prévoit que, dans le cas de l’utilisation d’une technique d’oxydation pour
l’élimination des COV, la valeur limite d’émission exprimée en carbone total est de 20 mg par
3 3
m ou 50 mg par m si le rendement d'épuration est supérieur à 98%. La teneur en oxygène
de référence pour la vérification de la conformité aux valeurs limites d’émission est celle
mesurée dans les effluents en sortie d’équipement d’oxydation.
A noter que l'installation reste soumise aux valeurs limites d'émission en oxydes d'azote
(NOx), monoxyde de carbone (CO) et méthane (CH4) prévues à l'article 27 a) de l'arrêté du 2
février 1998 modifié, même si un SME est mis en œuvre.
Remarque : Dans le cas ou la réduction à la source s’avère insuffisante alors la mise en
place d’une solution de traitement sera appliquée, en alternative ou en complément dans le
cadre du SME.
Guide Technique SME 7
Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
6. DEFINITION DU SCHEMA DE MAÎTRISE DES EMISSIONS (SME)
Alternative aux VLE, le schéma de maîtrise des émissions (SME) est une option prévue par
la directive communautaire n°99/13 du 11 mars 1999 précitée et reprise dans l'arrêté du 2
février 1998 modifié au e) du 7 de l’article 27.
Le SME concerne une installation au sens des articles L.511-1 à L.517-2 du Code de
er
l’Environnement livre 5 titre 1 sur les ICPE. D’après cette loi rentrent dans le domaine
d’application « les usines, ateliers, dépôts, chantiers et d'une manière générale les
installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou
privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du
voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit
pour la protection de la nature et de l'environnement, soit pour la conservation des sites et
des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique » (art L511.1). Suivant
la nature de l’activité il est donc possible de trouver plusieurs installations par site.
Selon les termes de cet arrêté, le schéma de maîtrise des émissions (SME) :
- est élaboré à partir d’un niveau d’émission de référence de l ’ICPE correspondant au
niveau atteint si aucune mesure de réduction des émissions de COV n’était mise en œuvre
(fig.1)
- garantit que le flux total annuel d’émissions de COV de l ’ ICPE est strictement inférieur ou
égal au flux qui serait atteint par une application des VLE canalisées et diffuses (fig.2).
In s ta lla tio n d e r é fé r e n c e
R e je t to ta l o u p a r tie l d e s
1 0 k g d e s o lv a n ts e n
fo n c tio n d e s p r o c é d é s
d e ré fé re n c e .
1 0 k g s o lv a n ts
1 to n n e d e p r o d u it fin i
Option
OptionVLE
VLE Option
OptionSME
SME( réduction )
4 kg émis 4 kg émis
20 mg/m3
soit 1.5 kg soit 2.5 kg
Puis, 20%
75% canalisés
1 tonne de 1 tonne de
produit fini produit fini
25% diffus 4 kg solvants
10 kg solvants
incinérateur
Option
OptionVLE
VLE Option SME ( réduction + traitement )
Option SME
4 kg émis Incinérateur 4 kg émis
60 mg/m3
20 mg/m3 soit 0.9 kg soit 3.1 kg
soit 1.5 kg soit 2.5 kg
Puis, 20%
Puis, 20%
60% canalisés
75% canalisés
1 tonne de
1 tonne de produit fini
produit fini
25% diffus 40 % diffus
10 kg solvants 7.7 kg solvants
Dans cet exemple, l'alternative SME, l'exploitant met en œuvre un procédé utilisant 7.7 kg
de solvants pour 1 tonne de produit fini, ce qui n’est pas suffisant pour obtenir une
émission équivalente (4 kg/t produite). Il met alors en œuvre un traitement des émissions en
complément à la réduction à la source afin d’atteindre la cible.
On notera que la directive communautaire propose, dans son annexe IIB, un exemple de
schéma de maîtrise des émissions (intitulé schéma de réduction dans le texte de la
directive). Celui-ci est adapté pour l’application de revêtements, vernis, colles ou encres.
Pour d’autres activités des types différents de SME peuvent être proposés, sous réserve
qu'ils répondent aux deux définitions 1 et 2 ci-dessus.
Le choix de l'option SME suppose une connaissance exhaustive des entrées et sorties de
solvants dans l'installation. Le plan de gestion de solvants est l'outil adapté à cet objectif.
O3 : impuretés
O2 : dans les eaux ou résidus
O9 : libérés d’une dans le
autre manière produit fini
Produit acheté
O4 : non captés
O1 : canalisés
(concentration Ccan
quantité de et débit Q)
solvants
O5 : détruits ou
captés (non
comptés dans
I1 : Solvants O7 et O8)
achetés I1 + I2 procédés
Solvants
I2: récupérés et utilisés O6 : dans les
réutilisés déchets et
détruits
O7 : dans les
préparations
Par convention :
vendues
- Consommation : I1 – O8
- Utilisation :I1 + I2 O8 : sauf O7
- Emissions totales : I1 - (O5+O6 +O7+O8 ) récupérés mais
non utilisés à
l’entrée de
Emissions diffuses : l’installation
I1 -(O1+O5+O6+O7+O8)
= O2+O3+O4+O9
≤ VLEd x (I1+I2)
Dans ce schéma toutes les données ( I1, I2, O1…. O9) sont exprimées en tonnes de solvants
par an.
Les définitions exhaustives des termes I1, I2, et O1 à O9 figurent en annexe III de la directive
du 11 mars 1999 jointe en annexe 2. Les définitions des termes « solvants organiques » et
« COV » sont également précisées dans l’arrêté du 2 février 1998 modifié et reprises dans
ce présent guide.
En annexe 5, on trouvera quelques rappels de formules permettant les calculs des teneurs
en solvants des produits achetés ainsi que quelques exemples d’application.
Installations existantes :
Le SME est établi à partir d'une installation de référence. Selon les termes de l'arrêté du 2
février 1998 modifié, cette installation de référence est ainsi définie :
In s ta lla tio n d e r é fé r e n c e
R e je t t o ta l o u p a r t ie l d e s
1 0 k g d e s o lv a n ts e n
fo n c tio n d e s p r o c é d é s
d e ré fé re n c e .
1 0 k g s o lv a n ts
1 t o n n e p r o d u it f in i
Les opérations réalisées pour la fabrication des pneumatiques sont les suivantes :
Mélange
Le caoutchouc est mélangé avec d’autres ingrédients par malaxage.
Cette première phase du procédé ne nécessite pas l’utilisation de solvants.
Préparation
Les différents mélanges rendus homogènes sont utilisés :
élaboration des renforts métalliques , préparation des textiles, préparation des
mélanges de gomme, élaboration de différents produits semi-finis.
Cette phase du procédé peut faire appel à l’utilisation de solvants afin de réaliser la
fonction adhésion.
Confection
La fabrication du pneu lui même repose sur l’assemblage de ces produits semi-finis,
certains doivent être enduits de solvants afin d’adhérer les uns aux autres.
Finition
Pendant la phase de construction du pneu cru, les éléments une fois positionnés sont
mis en forme. Au cours de cette étape, le caoutchouc est à l’état non vulcanisé et les
chutes de gomme peuvent être recyclées.
La construction du pneu « cru » est suivie de la vulcanisation ( ou cuisson)
Cette phase du procédé peut faire appel à l’utilisation de solvants employés à la
lubrification des dispositifs de coupe.
Cuisson ( vulcanisation )
Le pneu cru est ensuite placé dans un moule muni d’une membrane imperméable.
Pendant la cuisson, de l’eau à haute température circule dans la membrane de façon
continue. En se gonflant, celle ci applique le pneu contre les parois du moule afin que
les sculptures lui soient imprimées.
La cohésion de l’ensemble est assurée par la vulcanisation : les chaînes d’élastomères
se lient entre elles par réaction avec le soufre, sous l’effet de la chaleur.
Les mélanges passent de l’état plastique à l’état élastique. A la sortie du moule le pneu
a acquis élasticité et résistance.
Cette phase du procédé peut faire appel à l’utilisation de solvants utilisés dans le
traitement des carcasses crues avant vulcanisation.
CA : 900 MF/an
Indicateur COV
10
10 8,82
8 7,1
6
Solvant 6
Kg/Tonne 4
0
1990 1996 1998 1999
Années
MATIERES PREMIERES
FIL TRINGLE CAOUTCHOUC + INGREDIENTS TEXTILE CABLES METAL
MELANGEAGE CALANDRAGE
COUPE COUPE
EXTRUSION TISSU TEXTILE TISSU METAL
GOMMAGE
TISSU TEXTILE
TALONS CONFECTION
ASSEMBLAGE
FINITION
CUISSON
EXPEDITION
GLOSSAIRE
EXTRUSION = mise en forme du mélange par poussée au travers d’une filière afin d’obtenir un profilé
CALANDRAGE = dans son principe, le calandrage s’apparenterait au « laminage » des métallurgistes.
Cette une opération qui a pour but de mettre un mélange en feuilles minces ( 3 mm au maximum). C’est
une technique qui permet de recouvrir de caoutchouc un textile, une nappe ou des fils métalliques .
CUISSON(VULCANISATION) =transformation chimique du caoutchouc effectuée en traitant ce dernier
par du soufre, ce qui conduit à la formation de liaisons transversales entre les chaînes du polymère et
améliore sa résistance tout en lui conservant son élasticité. Cette opération permet au caoutchouc de
passer de l’état plastique à l’état élastique.
TALON = tringle nue + gomme de bourrage
Les opérations réalisées pour la fabrication d’un tuyau en caoutchouc sont les
suivantes
Mélanges et Préparations
Préparation des différents éléments :
• Préparation des mélanges de gomme
• Préparation des textiles s’il y a lieu
• Calandrage des mélanges de gomme s’il y a lieu
A partir de ces éléments, différents produits semi-finis sont élaborés
Confection
L’opération suivante est la fabrication du tuyau lui-même. Elle repose :
• Soit sur l’assemblage de ces produits finis
• Soit sur l’exécution d’opérations successives :Extrusion de mélanges de gomme,
cordage ou tressage de fils textiles ou métalliques, puis à nouveau, extrusion de
gomme
A ce stade, un mélange de solvants et de caoutchouc peut être introduit pour améliorer
la cohésion de l’ensemble. Pendant la phase de construction du tuyau cru, le
caoutchouc est à l’état non vulcanisé et les chutes de gomme peuvent être recyclées.
L’ opération de confection est suivie de la cuisson ( vulcanisation )
Cuisson ( Vulcanisation )
Le tuyau est placé dans un autoclave et vulcanisé à la vapeur.
La cohésion de l’ensemble est assurée par la vulcanisation . Les chaînes
d’élastomères se lient entre elles par réaction avec le soufre sous l’effet de la chaleur.
Les mélanges passent de l’état plastique à l’état élastique. A la sortie de l’autoclave, le
tuyau a acquis ses caractéristiques mécaniques et élastiques.
Les sites sont caractérisés par une dispersion des sources d’émissions.
Ces sources peuvent être éloignées géographiquement. Elles peuvent être considérées
comme diffuses quand il s ‘agit de sources ouvertes telles que les opérations de
confection, de préparation de sous ensembles, de garnissage ou de réparation.
D’autres postes sont munis de dispositif d’évacuation des rejets:
enduction sur films, dégraissage de pièces métalliques, la préparation des colles.
Indicateur COV
13,8
14
12
10
8
Solvant 8
Kg/Tonne 6
4
2
0
1990 1999
Années
1/ La préparation de l’adhésif
2/ L’ enduction de l’adhésif sur le support
3/ La découpe
Emissions diffuses
EAR = RR x Pr
A noter que dans le cas d’activités saisonnières, des restrictions spécifiques peuvent être
appliquées localement par exemple, pour lutter contre la pollution photochimique (forte
pollution sur des durées courtes induisant la formation d’ozone troposphérique en été). En
tout état de cause pour les activités saisonnières, la méthode de calcul de l’émission cible
est la même que celle prévue dans le cas des activités en système « batch ». Pour les
mêmes risques de pollution locale ponctuelle, une installation qui, d’une année sur l’autre,
change la répartition de son temps de production (mais pas la durée du temps de
production) peut se voir astreindre des restrictions locales.
Installations nouvelles
Il n’existe pas d’installation cible qui s’applique à l’ensemble des installations de notre
secteur d’activité. Chaque installation définit sa propre installation cible.
L'installation cible est l'installation dont le flux annuel de COV est équivalent à celui obtenu
en appliquant sur l'installation de référence décrite ci-dessus, les valeurs limites d'émissions
canalisées VLEc et diffuses VLEd décrites au chapitre relatif au rappel de la réglementation.
Il est rappelé que VLEd est exprimé en % de solvant utilisé de référence (I1ref + I2ref ).
Le ratio des émissions de l'installation cible est noté RC.
EAC = RC x Pc.
* Attention à l'homogénéité des unités. Il convient de convertir les résultats qui sont en équivalent carbone en
somme massique de composés pour avoir des tonnes annuelles de COV.
Au total sur une installation, on effectue la sommation sur l’ensemble des produits.
Le débit volumique annuel Qref peut être calculé à partir du débit horaire total correspondant
aux systèmes d’aspiration installés ou qui devraient être installés si l’on devait capter et
traiter les émissions et du nombre d’heure de fonctionnement par an.
( voir en annexe IV , exemple 1)
L'objet du SME est donc de passer, pour l'installation considérée, du ratio de référence (RR)
au ratio cible (RC), selon le diagramme suivant :
Guide Technique SME 23
Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
Emission annuelle de COV (tonnes) par paramètre de production P
RR
Echéance réglementaire
Application arrêté 29/05/00
Dérogation *
RC
Echéancier
Figure 5 : Echéancier
er
* Dérogation : Pour une installation autorisée avant le 1 janvier 2001 et sur laquelle est mis
en œuvre un schéma de maîtrise des émissions (SME) de COV tel que défini au e) du 7° de
l’article 27, mais qui est confrontée à des problèmes technico-économiques, le préfet peut
accorder un report de l’échéance de mise en conformité de l’installation, dans la limite du 30
octobre 2007 et sur la base :
er
- d’un dossier justificatif déposé par l’exploitant avant le 1 janvier 2004 et
- d’un avis du Conseil supérieur des installations classées pour la protection de
l’environnement ( arrêté du 15 février 2000 , article 10 )
Le ratio cible (RC) peut être obtenu par des moyens très divers notamment du type :
◊ Optimisation des conditions opératoires,
◊ Traitements des effluents avant rejet,
◊ Optimisation de la consommation de solvants,
◊ Utilisation de produits à basse teneur en solvant
◊ Recyclage...
Pour le secteur de la transformation du caoutchouc, le présent chapitre décrit, au travers
d'une liste non-exhaustive de bonnes techniques disponibles, des exemples de moyens
permettant d'atteindre RC, en identifiant notamment leurs avantages et inconvénients
respectifs. Des explications simples permettront d’apprécier l’impact de ces techniques sur
les émissions de COV. Cette liste sera bien entendu remise à jour en fonction de l'évolution
des connaissances.
Secteur du pneumatique :
(Vulcanisation)
Pré - Vulcanisation Suppression du Suppression partielle des COV
Substitution des solutions à solvant dans le
b) base de solvants par traitement
ventilation des moules ( extérieur des
traitement @Téflon) carcasses crues
avant
vulcanisation
Suppression des COV
Vulcanisation a) + b)
Guide Technique SME 25
Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
Secteur du caoutchouc industriel :
Investissement
solution hydrodiluable
est inférieur à une
solution de traitement
Réduction très
Enduction Incinération thermique Solution la plus significative des
régénérative adaptée aux rejets émissions de COV par
traitement
Lorsqu’un SME sera mis en place il y aura alors obligation de démontrer aux autorités
compétentes que les objectifs de rejets (canalisés et diffus) seront conformes à ce qui
avaient été prévus. Le Plan de Gestion des Solvants est « l’outil » qui doit permettre de
valider ces objectifs par le bilan matière qui en résulte. Dans le cas où des mesures de COV
dans les rejets canalisés devaient se rendre nécessaires (traitement complémentaire, par
exemple), les normes en vigueur sont les suivantes :
Il est rappelé également qu’en tout état de cause les obligations réglementaires en terme de
surveillance sont prévues au 7° de l’article 59 de l’arrêté du 2 février 1998.
(pour mémoire il existe une circulaire d’application)
Lorsqu’il n’est techniquement impossible (ou que cela est trop onéreux) de faire des mesures
directes sur les rejets, diverses méthodes telles que l’utilisation des facteurs d’émission ou
de modèles d’émission peuvent être envisagés. La vérification sera à adapter suivant le
degré de complexité du secteur. Cette possibilité est présentée pour avis préalable à
l’inspection des installations classées qui peut, le cas échéant, compléter les
propositions de l’exploitant par des mesures in-situ.
Lorsque l’exploitant s’engage dans la démarche du schéma de maîtrise des émissions, il doit
en informer le préfet par un courrier précisant notamment :
Ce dossier est actualisé une fois par an et tenu à la disposition de l’inspection des
installations classées. Il lui est communiqué sur simple demande.
Dès le début des années 1980, la pollution photo-oxydante, de même que la pollution par les
retombées acides, étaient mises en cause dans les phénomènes de dépérissement des
forêts européennes. Les pouvoirs publics ont alors engagé une action vigoureuse pour
limiter les rejets des substances polluantes.
Les premiers inventaires avaient identifié les secteurs émetteurs importants pour lesquels
une action s’imposait (transports, utilisations industrielles et domestiques de produits à base
de solvants)
Le Conseil des ministres du 23 octobre 1985 décida d’accélérer l’action contre la pollution de
l’air par les hydrocarbures au cours des années à venir et se fixa pour objectif une réduction
de 30% des émissions d’ici l’an 2000, par rapport à l’année 1985.
A cette fin, hormis les mesures de limitation des émissions de gaz d’échappement des
véhicules, la réglementation concernant les rejets industriels était complétée par un
ensemble d’actions sectorielles sur les principales branches responsables ( stockages
d’hydrocarbures, activités utilisatrices de solvants comme l’imprimerie, la peinture, le
nettoyage à sec, le dégraissage des métaux).
Dans ce contexte, la France étendit son action au niveau international et s’associa à
ème
l’Allemagne pour prendre la tête de l’équipe spéciale sur les COV, créée en 1986 à la 4
session de l’organe exécutif de la convention sur la pollution atmosphérique transfrontalière
à longue distance, en vue de l’élaboration des bases techniques du futur protocole sur la
limitation des émissions de COV et leurs flux transfrontières.
Ce protocole signé à Genève, par 21 états en novembre 1991, contient des obligations
fondamentales(article 2), qui visent la limitation des émissions de COV par les parties à la
convention selon les niveaux d’émission de ceux-ci :
• réduction d’au moins 30% émissions d’ici 1999 par rapport à une année de
référence (1988 pour la France)
Le protocole engage les parties à prendre des mesures efficaces pour lutter contre les
émissions de COV et leurs flux.
er
Le 1 décembre 1999, la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-
NU) a obtenu de 26 pays européens, dont la France, qu’ils s’engagent à respecter des
plafonds d’émissions afin de réduire les impacts de la pollution atmosphérique sur la santé et
l’environnement en particulier sur :
• la pollution photochimique qui survient lorsque les oxydes d’azote et les composés
organiques (COV) émis dans l’air donnent naissance à de l’ozone.
Pour les composés organiques volatils (COV), les estimations indiquent une diminution de
23% des émissions entre 1988 et 1998 (objectif de Genève : 30% en 1999 ) .
A titre d’information le Protocole de Göteborg fixe des objectifs d’émissions de COV pour la
France à 1100 Ktonnes à comparer avec des émissions en 2000 de 1659 Ktonnes.
Vus
Le Conseil de l'Union européenne,
Vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 130 S, paragraphe 1,
Vu la proposition de la Commission (1),
Vu l'avis du Comité économique et social (2),
Statuant conformément à la procédure prévue à l'article 189 C du traité (3),
(1) JO C 99 du 26 mars 1997, p. 32.
(2) JO C 287 du 22 septembre 1997, p. 55.
(3) Avis du Parlement européen du 14 janvier 1998 (JO C 34 du 2 février 1998, p. 75), position commune du
Conseil du 16 juin 1998 (JO C 248 du 7 août 1998, p. 1) et décision du Parlement européen du 21 octobre 1998
(JO C 341 du 9 novembre 1998, p. 70).
Considérants
(1) Considérant que les programmes d'action communautaire sur l'environnement approuvés par le Conseil et
les représentants des Gouvernements des Etats membres, réunis au sein du Conseil, mettent dans leurs
résolutions des 22 novembre 1973 (4), 17 mai 1977 (5), 7 février 1983 (6), 19 octobre 1987 (7) et 1er février
1993 (8), l'accent sur l'importance de la prévention et de la réduction de la pollution atmosphérique;
(2) Considérant, en particulier, que la résolution du 19 novembre 1987 souligne l'importance d'une action
communautaire axée notamment sur la mise en oeuvre de normes appropriées dans le but d'assurer un niveau
élevé de protection de la santé publique et de l'environnement;
(3) Considérant que la Communauté européenne et ses Etats membres sont parties au protocole à la
convention de Genève de 1979 sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance, relatif à la lutte
contre les émissions de composés organiques volatils ou leurs flux transfrontières et à la réduction des flux de
produits photochimiques oxydants secondaires qui en résultent, dont l'objectif est de préserver la santé humaine
et l'environnement de leurs effets nocifs;
(4) Considérant que la pollution due aux composés organiques volatils dans un Etat membre affecte souvent
l'air et l'eau d'autres Etats membres; que, conformément aux dispositions de l'article 130 R du traité, une action
au niveau communautaire est nécessaire;
(5) Considérant que l'utilisation de solvants organiques dans certaines activités et certaines installations
entraîne, en raison de leurs caractéristiques, des émissions dans l'air de composés organiques susceptibles de
nuire à la santé publique, et/ou qu'elle contribue à la formation locale et transfrontière, dans la couche limite de
la troposphère, d'oxydants photochimiques qui sont préjudiciables à certaines ressources naturelles d'une
Guide Technique SME 31
Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
importance vitale pour l'environnement et l'économie et qui ont, dans certaines conditions d'exposition, des
effets nocifs sur la santé humaine;
(6) Considérant que les graves problèmes liés à la concentration de l'ozone dans la haute troposphère, qui ont
surgi ces dernières années, ont suscité une préoccupation générale quant à leur incidence sur la santé publique
et l'environnement;
(7) Considérant qu'une action préventive est dès lors requise pour protéger la santé publique et l'environnement
contre les conséquences d'émissions particulièrement dangereuses dues à l'utilisation de solvants organiques et
pour garantir aux citoyens le droit à un environnement propre et sain;
(8) Considérant que les émissions de composés organiques peuvent être évitées ou réduites dans de
nombreuses activités et installations, car on dispose - ou on disposera au cours des prochaines années - des
substituts moins nocifs; que, dans les cas où les substituts adéquats ne sont pas disponibles, d'autres mesures
techniques devraient être prises pour réduire les émissions dans l'environnement, dans toute la mesure où cela
est techniquement et économiquement possible et réalisable;
(9) Considérant que l'utilisation de solvants organiques et les émissions de composés organiques responsables
des effets les plus graves sur la santé publique devraient être réduites autant que techniquement possible;
(10) Considérant que les installations et les procédés concernés par la présente directive et non soumis à une
autorisation en vertu d'une législation communautaire ou nationale, doivent au moins faire l'objet d'un
enregistrement;
(11) Considérant que les installations existantes et les activités doivent être adaptées, le cas échéant, de
manière à respecter, dans un délai approprié, les exigences établies pour les nouvelles installations et activités;
que ce délai devrait être compatible avec le calendrier de conformité avec la directive 96/61/CE du Conseil du
24 septembre 1996 relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution (9);
(12) Considérant que les parties concernées d'installations existantes subissant des modifications substantielles
doivent, à titre de règle, être conformes aux exigences applicables aux nouvelles installations en ce qui
concerne la partie de l'équipement qui a été fortement modifiée;
(13) Considérant que les solvants organiques sont utilisés dans de nombreux types différents d'installations et
d'activités et que, dès lors, les exigences spécifiques - s'ajoutant aux exigences générales - doivent être définies
et que, parallèlement, des seuils doivent être fixés pour la taille des installations ou des activités entrant dans le
champ d'application de la présente directive;
(14) Considérant qu'un niveau élevé de protection de l'environnement exige que soient fixées et appliquées des
limites d'émission de composés organiques ainsi que, pour certaines installations et activités utilisant des
solvants organiques dans la Communauté, des conditions d'exploitation appropriées, conformément au principe
de la meilleure technique disponible;
(15) Considérant que, dans certains cas, les Etats membres peuvent exempter l'exploitant de l'application de
valeurs limites d'émission parce que d'autres mesures, telle que l'utilisation de produits ou de techniques sans
solvants ou à basse teneur en solvants permettent d'obtenir une réduction équivalente des émissions;
(16) Considérant qu'il faut tenir compte de manière adéquate des mesures de réduction des émissions prises
avant l'entrée en vigueur de la présente directive;
(17) Considérant que d'autres approches peuvent permettre d'atteindre les objectifs de la présente directive
d'une manière plus efficace que ne le ferait la mise en oeuvre de valeurs limites uniformes d'émission; que, pour
cette raison, les Etats membres peuvent exempter les installations existantes de l'application des valeurs limites
d'émission s'ils mettent en oeuvre un plan national permettant d'atteindre, dans les délais prévus par la présente
directive, une réduction au moins égale des émissions de composés organiques dues à ces activités et
installations;
(18) Considérant que les installations existantes concernées par la directive 96/61/CE, et faisant l'objet d'un plan
national ne peuvent en aucun cas être exemptées de l'application de ladite directive, y compris de son article 9,
paragraphe 4;
(19) Considérant que, dans de nombreux cas, de petites et moyennes installations, existantes ou nouvelles,
peuvent se voir appliquer des exigences moins sévères afin de préserver leur compétitivité;
(20) Considérant qu'un "seuil zéro" convient pour le nettoyage à sec, sous réserve d'exemptions spécifiées;
(21) Considérant qu'il est nécessaire de surveiller les émissions, y compris au moyen de techniques de
mesures, afin d'évaluer les concentrations massiques ou la quantité de polluants dont le rejet dans
l'environnement est autorisé;
(22) Considérant que l'exploitant devrait réduire les émissions de solvants organiques, y compris les émissions
diffuses, ainsi que les émissions de composés organiques; qu'un plan de gestion des solvants constitue un
instrument important pour le contrôle de cette réduction; que le plan de gestion de solvants donne certes des
orientations, mais que son degré d'élaboration ne permet pas d'établir une méthodologie communautaire;
(23) Considérant que les Etats membres doivent établir une procédure à suivre et des mesures à prendre en
cas de dépassement des limites d'émission;
(24) Considérant que la Commission et les Etats membres doivent collaborer de manière à assurer l'échange
d'informations sur la mise en oeuvre de la présente directive et sur les progrès réalisés dans la recherche de
solutions de remplacement,
A arrêté la présente directive :
(4) JO C 112 du 20 décembre 1973, p. 1.
(5) JO C 139 du 13 juin 1977, p. 1.
Guide Technique SME 32
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(6) JO C 46 du 17 février 1983, p. 1.
(7) JO C 328 du 7 décembre 1987, p. 1.
(8) JO C 138 du 1er février 1993, p. 1.
(9) JO L 257 du 10 octobre 1996, p. 26.
Article 1er de la directive du 11 mars 1999
Objet et champ d'application
La présente directive a pour objet de prévenir ou de réduire les effets directs et indirects des émissions de
composés organiques volatils dans l'environnement, principalement dans l'air, ainsi que les risques potentiels
pour la santé publique, par des mesures et des procédures à mettre en oeuvre dans les activités industrielles
définies à l'annexe I dans la mesure où elles se situent en dessous des seuils indiqués à l'annexe II A.
Article 2 de la directive du 11 mars 1999
Définitions
Aux fins de la présente directive, on entend par :
1) "installations" : une unité technique fixe dans laquelle interviennent une ou plusieurs des activités entrant dans
le champ d'application défini à l'article 1er, ainsi que toute autre activité s'y rapportant directement qui est liée
techniquement aux activités exercées sur le site et qui est susceptible d'avoir des incidences sur les émissions;
2) "installation existante" : une installation en service ou, dans le cadre de la législation en vigueur avant la date
de mise en application de la présente directive, une installation autorisée ou enregistrée ou ayant fait l'objet de
l'avis de l'autorité compétente d'une demande complète d'autorisation, à condition que cette installation soit mise
en service au plus tard un an après la date de mise en application de la présente directive;
3) "petite installation" : une installation dont les activités relèvent des seuils les plus bas des rubriques 1, 3, 4, 5,
8, 10, 13, 16 ou 17 de l'annexe II A ou des autres activités de l'annexe II A dont la consommation de solvants est
inférieure à 10 tonnes par an;
4) "modification substantielle" :
• pour une installation entrant dans le champ d'application de la directive 96/61/CE, la définition retenue
dans ladite directive,
• pour une petite installation, une modification de la capacité nominale donnant lieu à une augmentation
de plus de 25% des émissions de composés organiques volatils. Toute modification qui, de l'avis de
l'autorité compétente, peut avoir des incidences néfastes significatives sur la santé humaine ou sur
l'environnement est également considérée comme une modification substantielle,
• pour toutes les autres installations, une modification de la capacité nominale donnant lieu à une
augmentation supérieur à 10% des émissions de composés organiques volatils. Toute modification qui,
de l'avis de l'autorité compétente, peut avoir des incidences néfastes significatives sur la santé humaine
ou sur l'environnement est également considérée comme une modification substantielle;
5) "autorités compétentes" : la ou les autorités ou les organismes qui sont chargés, en vertu de la législation des
Etats membres, de remplir les tâches découlant de la présente directive;
6) "exploitant" : toute personne physique ou morale qui exploite ou détient l'installation ou, si cela est prévu par
la législation nationale, toute personne qui s'est vu déléguer à l'égard de ce fonctionnement technique un
pouvoir économique déterminant;
7) "autorisation" : une décision écrite par laquelle l'autorité compétente accorde l'autorisation de mettre en
service tout ou partie d'une installation;
8) "enregistrement" : une procédure, définie dans un acte juridique, par laquelle, au minimum, l'exploitant notifie
à l'autorité compétente l'intention de mettre en service une installation ou une activité entrant dans le champ
d'application de la présente directive;
9) "émission" : tout rejet dans l'environnement de composés organiques volatils, imputable à une installation;
10) "émission diffuse" : toute émission, qui n'a pas lieu sous la forme de gaz résiduaires, de composés
organiques volatils dans l'air, le sol et l'eau ainsi que de solvants contenus dans des produits, sauf indication
contraire mentionnée à l'annexe II A. Ce terme couvre aussi les émissions non captées qui sont libérées dans
l'environnement extérieur par les fenêtres, les portes, les évents ou des ouvertures similaires;
11) "gaz résiduaires" : le rejet gazeux final contenant des composés organiques volatils ou d'autres polluants et
rejeté dans l'air par une cheminée ou d'autres équipements de réduction. Les débits volumétriques sont
exprimés en mètres cubes par hectare aux conditions standards;
12) "total des émissions" : la somme des émissions diffuses et des émissions dans les gaz résiduaires;
13) " valeur limite d'émission" : la masse des composés organiques volatils, exprimée en fonction de certains
paramètres spécifiques, la concentration, le pourcentage et/ou le niveau d'une émission calculée, dans des
conditions normales, N, à ne pas dépasser au cours d'une ou de plusieurs périodes données;
14) "substances" : tout élément chimique et ses composés tels qu'ils se présentent à l'Etat naturel ou tels qu'ils
sont produits par l'industrie, que ce soit sous forme solide, liquide ou gazeuse;
15) " préparation" : un mélange ou une solution composé de deux substances ou plus;
• la réduction des émissions que doivent atteindre ces activités, qui correspond à celle qui aurait été
atteinte par l'application des limites d'émission visées au paragraphe 1,
• le nombre d'installations visées par le plan et le total de leurs émissions ainsi que l'émission totale de
chacune de ces activités.
Le plan doit également comporter une description détaillée des instruments prévus pour répondre à ses
exigences, la preuve que ces instruments sont réalistes ainsi que des détails sur les moyens qui seront utilisés
pour démontrer la conformité avec le plan.
3. L'Etat membre soumet le plan à la Commission. Le plan doit être accompagné d'une documentation
permettant de vérifier que l'objectif fixé au paragraphe 1 sera atteint, y compris toute documentation demandée
spécifiquement par la Commission. Les installations existantes qui subissent une modification substantielle
continuent de relever du champ d'application du plan national, à condition d'avoir fait partie de ce plan avant de
subir ladite modification substantielle.
4. L'Etat membre désigne une autorité nationale compétente pour recueillir et évaluer les informations exigées
par le paragraphe 3 ainsi que pour mettre en oeuvre le plan national.
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5. a) La Commission informe le comité visé à l'article 13 des critères d'évaluation des plans nationaux, au plus
tard un an après l'entrée en vigueur de la présente directive.
b) Si la Commission estime, après avoir examiné le plan, le plan soumis une nouvelle fois ou les rapports
d'avancement soumis par l'Etat membre au titre de l'article 11, que la plan n'aboutira pas aux résultats prévus
dans les délais fixés, elle informe l'Etat membre et le comité visé à l'article 13 de son avis et des motifs qui le
fondent. Elle dispose de six mois à compter de la réception du plan ou du rapport pour transmettre cet avis.
Dans les trois mois qui suivent, l'Etat membre concerné notifie alors à la Commission les mesures correctives
qu'il compte prendre pour atteindre les objectifs fixés, et il en informe le comité.
6. Si la Commission décide, dans les six mois de la notification des mesures correctives, que celles-ci sont
insuffisantes pour assurer la réalisation des objectifs du plan dans les délais fixés, l'Etat membre est tenu de
satisfaire aux exigences fixées à l'article 5, paragraphes 2 et 3, et à l'annexe II, dans les délais prévus par la
présente directive pour ce qui est des installations existantes. La Commission informe le comité visé à l'article
13 de sa décision.
Article 7 de la directive du 11 mars 1999
Substitution
1. La Commission veille à ce qu'un échange d'informations sur l'utilisation de substances organiques et leurs
possibles substituts ait lieu entre les Etats membres et les activités concernées. Elle examine :
• l'adéquation des options disponibles,
• leurs effets potentiels sur la santé humaine en général et lors de l'exposition professionnelle en
particulier,
• leurs effets éventuels sur l'environnement, ainsi que leurs conséquences économiques, notamment
leurs coûts et leurs avantages,
afin de pouvoir élaborer des recommandations sur l'utilisation des substances et des techniques ayant le moins
d'effets potentiels sur l'air, l'eau, le sol, les écosystèmes et la santé humaine. À la suite de cet échange
d'informations, la Commission publie les recommandations pour chaque activité.
2. Les Etats membres veillent à ce que les recommandations visées au paragraphe 1 soient prises en
considération pour l'autorisation et pour la formulation des règles générales contraignantes.
Article 8 de la directive du 11 mars 1999
Surveillance
1. Les Etats membres introduisent l'obligation, pour l'exploitant d'une installation visée par la présente directive,
de fournir à l'autorité compétente, une fois par an ou sur demande, les données permettant à celle-ci de vérifier
la conformité à la présente directive.
2. Les Etats membres veillent à ce que la conformité des canaux auxquels un équipement de réduction a été
raccordé et qui, au point final de rejet, émettent plus de 10 kg/h de carbone organique total soit vérifiée en
permanence.
3. Dans les autres cas, les Etats membres veillent à ce que des mesures continues ou périodiques soient
effectuées. Pour les mesures périodiques, trois relevés au moins doivent être dressés au cours de chaque
campagne de mesures.
4. Les mesures ne sont pas requises dans le cas où un équipement de réduction en fin de cycle n'est pas
nécessaire pour respecter la présente directive.
5. La Commission organise un échange d'informations sur la réalisation de plans de gestion des solvants dans
les Etats membres, sur la base des données recueillies dans le cadre de la mise en oeuvre de la présente
directive au cours des trois années qui suivent la date visée à l'article 15.
Article 9 de la directive du 11 mars 1999
Respect des valeurs limites d'émission
1. La conformité avec les dispositions suivantes doit être prouvée à la satisfaction de l'autorité compétente :
• les valeurs limites d'émission dans les gaz résiduaires, les valeurs d'émission diffuse et les valeurs
limites d'émission totale,
• les cabines de camion, c'est à dire l'habitacle du conducteur, ainsi que tout habitacle intégré et destiné à
l'équipement technique des véhicules des catégories N2 et N3 au sens de la directive 70/156/CEE,
• les camions et remorques, c'est à dire les véhicules des catégories N1, N2 et N3 au sens de la directive
70/156/CEE, à l'exclusion des cabines de camion,
• les surfaces métalliques et en plastique, y compris les surfaces des aéronefs, des navires, des trains,
etc.,
• le cuir.
N'entrent pas dans cette rubrique l'application de métal sur des supports au moyen de techniques
d'électrophorèse et de pulvérisation chimique. Si l'activité de revêtement comprend une étape dans laquelle le
même article est imprimé, quelle que soit la technique utilisée, cette impression est considérée comme faisant
partie de l'opération de revêtement. Toutefois, l'impression effectuée en tant qu'activité distincte n'est pas
incluse, mais peut être soumise à la présente directive si cette activité d'impression relève de son champ
d'application.
Laquage en continu
• Toute activité dans laquelle une bobine de feuillard, de l'acier inoxydable, de l'acier revêtu ou une bande
en alliage de cuivre ou en aluminium est revêtu d'un ou de plusieurs films dans un procédé en continu.
Nettoyage à sec
• Toute activité industrielle ou commerciale dans laquelle des COV sont utilisés dans une installation pour
nettoyer des vêtements, des meubles ou d'autres articles de consommation similaires, à l'exception du
détachage manuel dans le secteur du textile et de l'habillement.
Fabrication de chaussures
• Toute activité de production de chaussures ou de parties de chaussures.
• La fabrication de produits finis susvisés ainsi que des produits semi-finis s'ils sont fabriqués sur le
même site, réalisée par mélange de pigments, de résines et de matières adhésives à l'aide de solvants
organiques ou par d'autres moyens ; la fabrication inclut la dispersion et la prédispersion, la correction
de la viscosité et de la teinte et le transvasement du produit final dans son contenant.
Fabrication de produits pharmaceutiques
• La synthèse chimique, la fermentation, l'extraction, la préparation et la présentation de produits
pharmaceutiques finis ainsi que la fabrication des produits semi-finis si elle se déroule sur le même site.
Impression
• Toute activité de reproduction de textes et/ou d'images dans laquelle de l'encre est transférée à l'aide
d'une forme imprimante sur tout type de support. Cette opération comprend des activités associées de
vernissage, d'enduction et de contre-collage. Toutefois, seuls les procédés spécifiques suivants sont
régis par la présente directive :
• flexographie : procédé d'impression dans lequel est utilisée une forme imprimante en caoutchouc ou en
photopolymères élastiques dont la partie imprimante est en saillie de la partie non imprimante et dans
lequel sont appliquées des encres liquides séchant par évaporation,
• impression sur rotative offset à sécheur thermique : impression offset à bobine utilisant une forme
imprimante sur laquelle les parties imprimante se trouvent sur le même plan et dans lequel on entend
par impression sur rotative le fait que la matière à imprimer est chargée dans la machine à partir d'une
bobine et non pas de feuilles séparées. La partie non imprimante est traitée de manière à être
hydrophile et donc à repousser l'encre. La partie imprimante est traitée de manière à recevoir et à
transmettre l'encre vers la surface à imprimer. L'évaporation se fait dans un four dans lequel le support
imprimé est chauffé à l'air chaud,
• contre-collage associé à un procédé d'impression : fait de faire adhérer deux ou plusieurs matériaux
souples dans le but de produire des matériaux complexes,
• héliogravure d'édition : activité d'impression par héliogravure employée pour l'impression de papier
destiné à des périodiques, des brochures, des catalogues ou des produits similaires, à l'aide d'encres à
base de toluène,
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• héliogravure d'édition : activité d'impression par héliogravure employée pour l'impression par
héliogravure employée pour l'impression de papier destiné à des périodiques, des brochures, des
catalogues ou des produits similaires, à l'aide d'encres à base de toluène,
• héliogravure : activité d'impression utilisant une forme imprimante cylindrique sur laquelle la partie
imprimante se trouve en creux et la partie non imprimante en saillie et utilisant des encres liquides
séchant par évaporation. L'encre se répartit dans les alvéoles et la partie non imprimante est nettoyée
du surplus d'encre avant que la surface à imprimer entre en contact avec le cylindre et que l'encre sorte
des parties en creux,
• impression sérigraphique en rotative : activité d'impression à bobine consistant à faire passer l'encre
vers la surface à imprimer en la forçant à travers une forme imprimante poreuse, sur laquelle la partie
imprimante est ouverte et la partie non imprimante recouverte; ce procédé utilise des encres liquides ne
séchant que par évaporation. On entend par impression en rotative le fait que la matière à imprimer est
chargée dans la machine à partir d'une bobine et non pas de feuilles séparées,
• vernissage : activité par laquelle un vernis ou un revêtement adhésif est appliqué sur un matériau souple
dans le but de fermer ultérieurement le matériau d'emballage.
Conversion de caoutchouc
• Toute activité de mixage, de malaxage, de calandrage, d'extrusion et de vulcanisation de caoutchouc
naturel ou synthétique ainsi que toute opération connexe destinée à transformer le caoutchouc naturel
ou synthétique en produit fini.
Nettoyage de surface
• Toute activité, excepté le nettoyage à sec, dans laquelle des solvants organiques sont utilisés pour
enlever des salissures de la surface d'une pièce, notamment par dégraissage. Une activité de nettoyage
consistant en une ou plusieurs étapes avant ou après toute autre activité est considérée comme une
seule activité de nettoyage de surface. Cette activité ne couvre pas le nettoyage de l'équipement utilisé,
mais bien le nettoyage de la surface du produit.
Extraction d'huiles végétales et de graisses animales et raffinage d'huiles végétales
• Toute activité d'extraction d'huile végétale à partir de graines et d'autres matières végétales, le
traitement de résidus secs destinés à la production d'aliments pour animaux, la purification de graisses
et d'huiles végétales dérivées de graines, de matières végétales et/ou de matières animales.
Retouche de véhicules
• Toute activité industrielle ou commerciale de revêtement de surface ainsi que les activités connexes de
dégraissage à appliquer :
• le revêtement de surface sur un véhicule routier au sens de la directive 70/156/CEE ou sur une partie
d'un tel véhicule, se déroulant hors des installations de fabrication, dans le cadre de la réparation, de la
préservation ou de la décoration du véhicule
ou
• le revêtement d'origine sur un véhicule routier au sens de la directive 70/156/CEE ou sur une partie d'un
tel véhicule, à l'aide de matériaux du même type que les matériaux de retouche, lorsque cette opération
n'est pas réalisée dans la chaîne de fabrication
ou
• le revêtement sur une remorque (y compris les semi-remorques) (catégorie O).
Revêtement de fil de bobinage
• Toute activité de revêtement de conducteurs métalliques utilisés pour le bobinage des transformateurs,
des moteurs, etc.
Imprégnation de surfaces en bois
• Toute activité consistant à imprégner du bois de construction d'un produit de conservation.
Stratification de bois et de plastique
• Toute activité de collage de bois et/ou de plastique en vue de produire des laminats.
Les Etats membres sont destinataires de la présente directive.
ANNEXE II A
I. Seuils de consommation et limites d'émission
Activités Seuils Val Valeurs Valeurs Dispositions particulières
eurs d'émissio limites
limite n diffuse d'émissio
s (en % de n totale
d'émis la quantité
sion de solvant
de gaz utilisée)
résidu
aires
(mg c/
Nm3)
seuil de (seuil de Installations Installations Installations Installations
consom consommatio nouvelles existantes nouvelles exis-
mation de n de solvant tantes
solvant en en tonne/an)
tonne/an)
2 Hélio 75 10 153
gravure
d'édition (>
25)
1 Stratification 30 g/m²
5 de bois et
de plastique
(> 5)
Le 31 octobre 2001 au plus tard Le 31 octobre 2005 au plus tard Emission cible x 1,5
Le 31 octobre 2004 au plus tard Le 31 octobre 2007 au plus tard Emission cible
ii) Les émissions annuelles de référence sont calculées comme suit :
a) On détermine la masse totale d'extraits secs dans la quantité de revêtement et/ou d'encre, de vernis ou de
colle consommée en un an. On entend par extraits secs toutes les substances présentes dans les revêtements,
les encres, les vernis et les colles qui deviennent solides après évaporation de l'eau ou des composés
organiques volatils.
b) Les émissions annuelles de référence sont calculées en multipliant la masse déterminée au point a) par le
facteur approprié du tableau suivant. Les autorités compétentes peuvent ajuster ces facteurs pour des
installations dans lesquelles les extraits secs sont utilisés de manière plus efficace.
Vu la loi n°76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de
l’environnement et notamment son article 7 ;
Vu le décret n°77-1133 21 septembre 1977 pris pour l'application de la loi n°76-633 du 19 juillet
1976 relative aux installations classées pour la protection de l'environnement ;
A l’annexe III de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé, il est ajouté les dispositions suivantes :
" Définitions des termes cités au 7° de l’article 27 et aux 19° à 35° de l’article 30
On entend par " composé organique volatil " (COV), tout composé organique, à l’exclusion du
méthane, ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou plus à une température de 293,15° Kelvin
ou ayant une volatilité correspondante dans des conditions d’utilisation particulières.
On entend par " solvant organique", tout COV utilisé seul ou en association avec d’autres
agents, sans subir de modification chimique, pour dissoudre des matières premières, des produits
ou des déchets, ou utilisé comme solvants de nettoyage pour dissoudre des salissures, ou comme
dissolvant, dispersant, correcteur de viscosité, correcteur de tension superficielle, plastifiant ou
agent protecteur;
On entend par " émission diffuse de COV", toute émission de COV dans l’air, le sol et l’eau,
qui n’a pas lieu sous la forme d’émissions canalisées.
Pour le cas spécifique des COV, cette définition couvre, sauf indication contraire, les émissions
retardées dues aux solvants contenus dans les produits finis."
b) Composés organiques volatils visés à l’annexe III : Si le flux horaire total des composés
organiques visés à l’annexe III dépasse 0.1 kg/h, la valeur limite d’émission de la concentration
globale de l’ensemble de ces composés est de 20 mg/m3.
En cas de mélange de composés à la fois visés et non visés à l’annexe III, la valeur limite de 20
mg/m3 ne s’impose qu’aux composés visés à l’annexe III et une valeur de 110 mg/m3, exprimée
en carbone total, s’impose à l’ensemble des composés.
c) Substances à phrases de risque R45, R46, R49, R60, R61 et halogénées étiquetées R40,
telles que définies dans l’arrêté du 20 avril 1994 susvisé :
• Les substances ou préparations auxquelles sont attribuées, ou sur lesquelles doivent être
apposées, les phrases de risque R45, R46, R49, R60 ou R61, en raison de leur teneur en
composés organiques volatils classés cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la
reproduction, sont remplacées autant que possible par des substances ou des préparations
moins nocives. Si ce remplacement n’est pas techniquement et économiquement possible, la
valeur limite d’émission de 2 mg/m3 en COV est imposée, si le flux horaire maximal de
l’ensemble de l’installation est supérieur ou égal à 10 g/h. La valeur limite ci-dessus se
rapporte à la somme massique des différents composés.
• Pour les émissions des composés organiques volatils halogénés étiquetés R40, une valeur
i
Une dérogation à cette valeur pourra être accordée si les effluents à traiter contiennent des composés azotés (amines, amides,...)
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limite d’émission de 20 mg/m3 est imposée si le flux horaire maximal de l’ensemble de
l’installation est supérieur ou égal à 100 g/h. La valeur limite d’émission ci-dessus se rapporte
à la somme massique des différents composés.
Le préfet peut accorder une dérogation aux prescriptions des deux précédents alinéas, si
l’exploitant démontre, d’une part, qu’il fait appel aux meilleures techniques disponibles à un coût
économique acceptable et, d’autre part, qu’il n’y a pas lieu de craindre de risque significatif pour
la santé humaine et l’environnement.
d) Les installations, dans lesquelles sont exercées deux ou plusieurs des activités visées par
les 19° à 35° de l’article 30 du présent arrêté, sont tenues de respecter les exigences prévues
pour les substances indiquées au point c) ci-dessus et, pour les autres substances,
• de respecter les dispositions des 19° à 35° de l’article 30 du présent arrêté, pour chaque
activité prise individuellement,
• ou d’atteindre un niveau total d’émission ne dépassant pas celui qui aurait été atteint en
application du tiret ci-dessus.
Un tel schéma garantit que le flux total d’émissions de COV de l’installation ne dépasse pas le
flux qui serait atteint par une application stricte des valeurs limites d’émission canalisées et
diffuses définies dans le présent arrêté.
Les installations, ou parties d’installations, dans lesquelles sont notamment mises en œuvre une
ou plusieurs des substances visées au point c) peuvent faire l’objet d’un schéma de maîtrise des
émissions. Toutefois, les substances visées au point c), qui demeurent utilisées dans l'installation
malgré la mise en œuvre du schéma de maîtrise des émissions, restent soumises au respect des
valeurs limites prévues au c).
ii
Des guides techniques seront établis par le ministère chargé de l’environnement en concertation avec les professions
concernées pour aider à la mise en place de tel schéma.
Il est inséré, après l’article 28 de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé, un article 28.1 ainsi rédigé :
"Art 28.1. - Tout exploitant d’une installation consommant plus d’une tonne de solvants par an
met en place un plan de gestion de solvants, mentionnant notamment les entrées et les sorties de
solvants de l’installation. Ce plan est tenu à la disposition de l'inspection des installations
classées.
Sont ajoutés, après le 18° de l’article 30 de l’arrêté du 2 février 1998 susvisé, les 19° à 35° suivants :
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 15 mg/m3.
Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, le flux annuel des
émissions diffuses ne doit pas dépasser 30% de la quantité de solvants utilisée. Le résidu de
solvant dans le produit fini n’est pas considéré comme faisant partie des émissions
diffuses.
• Héliogravure d’édition
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 75 mg/m3.
Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, le flux annuel des
émissions diffuses ne doit pas dépasser 10% de la quantité de solvants utilisée, pour les
installations autorisées à compter du 31 décembre 2000 et 15% pour les installations
autorisées avant le 1er janvier 2001.
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 75 mg/m3.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser :
◊ 25 % de la quantité de solvants utilisée, si la consommation de solvants est inférieure
ou égale à 25 tonnes par an.
◊ 20 % de la quantité de solvants utilisée, si la consommation de solvants est
supérieure à 25 tonnes par an.
Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
21° Application de revêtement sur un support en bois et mise en oeuvre d’un produit de
préservation du bois et matériaux dérivés
Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
• La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée
en carbone total, est de 100 mg/m3. Cette valeur limite ne s’applique pas à la créosote.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 45% de la quantité de
solvants utilisée.
Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas si le flux des émissions totales est
inférieur ou égal à 11 kg de COV par m3 de bois imprégné.
22° Application de revêtement, notamment sur support métal, plastique, textile, carton, papier, à
l'exception des activités couvertes par les points 19 et 20
Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Lorsque les activités de revêtement ne peuvent pas être réalisées dans des conditions
maîtrisées (telles que la construction navale, le revêtement des aéronefs...), l’exploitant
peut déroger à ces valeurs, s’il est prouvé que l’installation ne peut, d’un point de vue
technique et économique, respecter cette valeur, pour autant qu’il n’y ait pas de risques
significatifs pour la santé humaine ou l’environnement. L’exploitant devra démontrer qu’il
fait appel aux meilleures techniques disponibles. On entend par " conditions maîtrisées ",
les conditions selon lesquelles une installation fonctionne de façon à ce que les COV
libérés par l’activité soient captés et émis de manière contrôlée, par le biais soit d’une
cheminée, soit d’un équipement de réduction, et ne soient, par conséquent, plus
entièrement diffus.
Si la consommation de solvants est supérieure à 100 tonnes par an, les dispositions du
premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
• Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 1000 tonnes par an, la valeur
limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 110 mg/m3.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 5% de la quantité de solvants
utilisée. Le flux des émissions diffuses ne comprend pas les solvants vendus avec les
préparations dans un récipient fermé hermétiquement.
• Si la consommation de solvant est supérieure à 1000 tonnes par an, la valeur limite
d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total,
est de 110 mg/m3.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 3% de la quantité de solvants
utilisée. Le flux des émissions diffuses ne comprend pas les solvants vendus avec les
préparations dans un récipient fermé hermétiquement.
Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 20 mg/m3. Toutefois, en cas d’utilisation d’une technique permettant
la réutilisation du solvant récupéré, la valeur limite d’émission canalisée exprimée en
carbone total est portée à 150 mg/m3, sauf en cas d’utilisation de composés mentionnés au
c) du 7° de l’article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de solvants
utilisée. Les flux annuels des émissions diffuses ne comprennent pas les solvants vendus,
avec les produits ou préparations, dans un récipient fermé hermétiquement.
Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas si les émissions totales annuelles (canalisées
et diffuses) de COV sont inférieures ou égales à 25% de la quantité de solvant utilisée
annuellement.
Si la consommation de solvants est supérieure à 50 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 20 mg/m3. Toutefois, en cas d’utilisation d’une technique permettant
la réutilisation du solvant récupéré, la valeur limite d’émission canalisée est portée à 150
mg/m3, sauf en cas d’utilisation de composés mentionnés au c) du 7° de l’article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 5% de la quantité de solvants
utilisée pour les installations autorisées à compter du 30 décembre 2000 et 15% pour les
installations autorisées avant le 1er janvier 2001. Les valeurs limites d’émission diffuses ne
comprennent pas les solvants, vendus avec les préparations ou produits dans un récipient
fermé hermétiquement.
Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas si les émissions totales annuelles de COV
sont :
• pour les installations autorisées à compter du 30 décembre 2000, inférieures ou
égales à 5% de la quantité annuelle totale de solvants utilisés ;
• pour les installations autorisées avant le 1er janvier 2001, inférieures ou égales à
15% de la quantité annuelle totale de solvants utilisés.
Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 25 grammes par paire de chaussures
complète fabriquée.
28 ° Nettoyage à sec
Les dispositions du premier alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions
suivantes :
Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 20 grammes par kilogramme de
produit nettoyé et séché. Les dispositions du paragraphe c) (sauf dernier alinéa), du 7. de
l’article 27 ne s’appliquent pas à ce secteur.
Si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Le total des émissions de COV est inférieur ou égal à 10 grammes par kilogramme de fil
revêtu si le diamètre du fil est inférieur ou égal à 0.1 mm et de 5 grammes par kilogramme
de fil revêtu pour les fils de diamètre supérieur.
Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Si la consommation de solvants est supérieure à 0,5 tonne par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
La valeur limite d’émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en
carbone total, est de 50 mg/m3 . La conformité à cette valeur est déterminée sur la base de
mesures moyennes quart horaires.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25% de la quantité de solvants
utilisée.
• Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
Les valeurs limites d’émission totales sont exprimées en grammes de solvant par mètre carré de
surface revêtue et en kilogrammes de solvant émis par carrosserie d’automobile revêtue.
La surface revêtue, indiquée au tableau ci-dessous, est définie comme suit :
La surface totale de l’aire calculée sur la base de la surface de revêtement électrophorétique
totale et de l’aire de toutes les parties éventuellement ajoutées lors d’étapes successives du
traitement qui reçoivent le même revêtement que celui utilisé pour le produit en question, ou
l’aire totale du produit traité dans l’installation.
L’aire de la surface de revêtement électrophorétique est calculée à l’aide de la formule
suivante :
2 × poids total de la coque
épaisseur moyenne de la tôle × densité de la tôle.
Dans le tableau suivant, le valeur limite d’émission totale se rapporte à toutes les étapes des
opérations qui se déroulent dans la même installation, de l’application par électrophorèse ou par
tout autre procédé de revêtement jusqu’au polissage de la couche de finition, ainsi qu’aux
solvants utilisés pour le nettoyage du matériel, y compris la zone de pulvérisation et autre
équipement fixe, tant pendant la durée de production qu’en dehors de celui-ci. La valeur limite
d’émission totale est exprimée en poids total de composés organiques par m2 de surface revêtue
et en masse totale de composés organiques par carrosserie d’automobile revêtue.
Si la consommation de solvants est supérieure à 10 tonnes par an, les dispositions du premier
alinéa du a) du 7° de l’article 27 sont remplacées par les dispositions suivantes :
La valeur limite d’émission totale des émissions de COV non méthanique figure dans le tableau ci-
dessous pour différents types de produit traité.
(1) Pour les installations transformant des lots séparés, les valeurs limites d’émission sont fixées au cas par cas en recourant
aux meilleures techniques disponibles.
(2) Pour les procédés de fractionnement, à l’exception de la démucilagination (élimination des matières gommeuses de
l’huile), le total des émissions est inférieur ou égal à 1.5 kg/tonne.
(3) Pour la démucilagination, le total des émissions est inférieur ou égal à 4.0 kg/tonne.
• Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 25 tonnes par an, le total des
émissions de COV ne doit pas dépasser 85 grammes par m2 de produit fabriqué.
• Si la consommation de solvants est supérieure à 25 tonnes par an, le total des émissions
de COV ne doit pas dépasser 75 grammes par m2 de produit fabriqué.
Par exception aux prescriptions ci-dessus, pour les activités de revêtement du cuir dans
l’ameublement et de certains produits en cuir utilisés comme petits articles de
consommation tels que les sacs, les ceintures, les portefeuilles, etc..., si la consommation
de solvants est supérieure à 10 tonnes par an, le total des émissions de COV ne doit pas
dépasser 150 grammes par m2 de produit fabriqué. "
Toutefois, cette surveillance en permanence peut être remplacée par le suivi d’un paramètre
représentatif, corrélé aux émissions. Cette corrélation devra être confirmée périodiquement
par une mesure des émissions.
Dans le cas où le flux horaire de COV visés dans le tableau de l’annexe III ou présentant des
phrases de risque R45, R46, R49, R60 ou R61 ou les composés halogénés étiquetés R40 dépasse
2 kg/h sur l’ensemble de l’installation, des mesures périodiques de chacun des COV présents
seront effectuées afin d’établir une corrélation entre la mesure de l’ensemble des COV non-
méthaniques et les espèces effectivement présentes.
Lorsque l’installation est équipée d’un oxydateur, la conformité aux valeurs limites d’émissions
en NOx, méthane et CO prévues au a) du point 7 de l’article 27 doit être vérifiée une fois par an,
en marche continue et stable. "
" V . Les dispositions relatives aux rejets de COV du 7° de l’article 27, de l’article 28-1, des 19°
à 35° de l’article 30, et du 7° de l’article 59 sont applicables :
• aux installations autorisées après le 31 décembre 2000, dès leur mise en service et
• aux installations autorisées avant le 1er janvier 2001, au 30 octobre 2005 sauf
mention contraire prévue aux points a] et b] ci-dessous.
a] Les installations autorisées avant le 1er janvier 2001 et dotées d’un équipement de
traitement des émissions de COV, avant la publication du présent arrêté, et qui
respectent les valeurs d’émission suivantes :
◊ en cas d’oxydation, 50 mg/m3 pour les COV exprimées en carbone total et les
valeurs limites, pour les NOx, le CO et le méthane, prévues au a) du 7 de l’article
27 du présent arrêté, multipliées par un coefficient 1.5,
◊ pour les autres équipements de traitement, 150 mg/m3 pour les COV exprimées en
carbone total,
bénéficient jusqu’au 1er janvier 2012 d’une dérogation à l’application des valeurs
limites d’émission des COV prévues au a) du 7 de l’article 27, à condition que le flux
total des émissions de l’ensemble de l’installation ne dépasse pas le niveau qui aurait été
atteint si toutes les exigences contenues à l’article 30 étaient respectées.
b] Pour une installation autorisée avant le 1er janvier 2001 et, sur laquelle est mis en
oeuvre un schéma de maîtrise des émissions de COV tel que défini au e) du 7° de
l’article 27, mais qui est confrontée à des problèmes technico-économiques, le préfet
peut accorder un report de l’échéance de mise en conformité de l’installation, dans la
limite du 30 octobre 2007 et sur la base
◊ d'un dossier justificatif déposé par l'exploitant avant le 1er janvier 2004 et
◊ d'un avis du Conseil Supérieur des Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement."
Article 7
Le directeur de la prévention de pollutions et des risques, délégué aux risques majeurs, est chargé de
l’exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Philippe VESSERON
Extraits de l’Arrêté du 2
février 1998 modifié
Annexe I 85
Annexe I.a : Méthodes de référence (article 21)....................................................................... 86
Pour les eaux : ..........................................................................................................................
Pour les gaz : émissions des sources fixes :.......................................................................... 86
Annexe I.b : Méthodes de référence (article 63)....................................................................... 86
Qualité de l'air ambiant :...................................................................................................... 86
Annexe IV 89
Annexe IV a : Substances visées au 12° de l'article 27............................................................. 89
Annexe IV b : Substances visées au 12° de l'article 27............................................................. 89
Annexe IV c : Substances visées au 12° de l'article 27 ............................................................. 89
Annexe IV d : Substances visées au 12° de l'article 27............................................................. 89
89
Annexe VI : Substances visées par l'article 61 pour lesquelles un bilan annuel des rejets
dans l'air, l'eau et les sols ainsi que dans les déchets est à réaliser 90
II. Les valeurs limites ne dépassent pas les valeurs fixées par le présent arrêté.
Les méthodes de mesure, prélèvement, et analyse, de référence en vigueur à la date de l'arrêté sont
indiquées en annexe I.a.
Pour les polluants ne faisant l'objet d'aucune méthode de référence, la procédure retenue, pour le
prélèvement notamment, doit permettre une représentation statistique de l'évolution du paramètre.
III. …
Pour les effluents gazeux, les valeurs limites s'imposent à des mesures, prélèvements et analyses
moyens réalisés sur une durée qui est fonction des caractéristiques de l'appareil et du polluant et
voisine d'une demi-heure.
Lorsque la valeur limite est exprimée en flux spécifique, ce flux est calculé, sauf dispositions
contraires, à partir d'une production journalière.
Dans le cas d'une auto surveillance permanente (au moins une mesure représentative par jour), sauf
disposition contraire, 10% de la série des résultats des mesures peuvent dépasser les valeurs limites
prescrites, sans toutefois dépasser le double de ces valeurs. Ces 10% sont comptés sur une base
mensuelle pour les effluents aqueux et sur une base de 24 heures pour les effluents gazeux.
Dans le cas de prélèvements instantanés, aucun résultat de mesure ne dépasse le double de la
valeur limite prescrite.
Sauf autorisation explicite, la dilution des effluents est interdite. En aucun cas elle ne doit constituer
un moyen de respecter les valeurs limites fixées par le présent arrêté.
L'arrêté d'autorisation précise le milieu dans lequel le rejet est autorisé ainsi que les conditions de
rejet. Lorsque le rejet s'effectue dans un cours d'eau, il sera précisé le nom de la rivière ou du cours
d'eau, ainsi que le point kilométrique de rejet.
…
Article 24 de l'arrêté du 2 février 1998
Le débit des effluents gazeux est exprimé en mètres cubes par heure rapportés à des conditions
normalisées de température
(273 kelvins) et de pression (101,3 kilopascals) après déduction de la vapeur d'eau (gaz secs); les
concentrations en polluants sont exprimées en gramme(s) ou milligramme(s) par mètre cube
rapporté aux mêmes conditions normalisées.
Pour les installations de séchage, les mesures se font sur gaz humides.
L'arrêté d'autorisation précise la teneur en oxygène des gaz résiduaires, à laquelle sont rapportées
les valeurs limites sauf dans les cas où l'oxygène est proscrit ou présente un taux négligeable.
2 - Monoxyde de carbone :L'arrêté préfectoral d'autorisation fixe le cas échéant une valeur limite de
rejet pour le monoxyde de carbone.
3 - Oxydes de soufre (exprimés en dioxyde de soufre) :Si le le flux horaire est supérieur à 25 kg/h,
la valeur limite de concentration est de 300 mg/m3.
Dans le cas de l'utilisation d'une technique d'oxydation pour l'élimination COV, la valeur limite
d'émission en COV exprimée en carbone total est de 20 mg/m3 ou 50 mg/m3 si le rendement
d'épuration est supérieur à 98 %.
La teneur en oxygène de référence pour la vérification de la conformité aux valeurs limites d'émission
est celle mesurée dans les effluents en sortie d'équipement d'oxydation. Dans le cadre de l'étude
d'impact prévue à l'article 3.4 du décret du 21 septembre 1977 susvisé, l'exploitant examine
notamment la possibilité d'installer un dispositif de récupération secondaire d'énergie. En outre,
l'exploitant s'assurera du respect des valeurs limites d'émission définies ci-dessous pour les oxydes
d'azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO) et le méthane (CH4) :
NOx (1) (en équivalent NO2) : 100 mg/m3;
CH4 : 50 mg/m3;
CO : 100 mg/m3.
Guide Technique SME 72
Rédacteur B.MAROSTEGAN SNCP
Ces valeurs limites relatives à l'oxydation sont également applicables aux installations visées aux 19°
à 35° de l'article 30 du présent arrêté, sauf si les valeurs limites spécifiées par les 19° à 35° de
l'article 30 du présent arrêté sont plus sévères.
c) Substances à phrases de risque R 45, R 46, R 49, R 60, R 61 et halogénées étiquetées R 40,
telles que définies dans l'arrêté du 20 avril 1994 susvisé :
Les substances ou préparations auxquelles sont attribuées, ou sur lesquelles doivent être apposées,
les phrases de risque R 45, R 46, R 49, R 60 ou R 61, en raison de leur teneur en composés
organiques volatils classés cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction, sont
remplacées autant que possible par des substances ou des préparations moins nocives. Si ce
remplacement n'est pas techniquement et économiquement possible, la valeur limite d'émission de 2
mg/m3 en COV est imposée, si le flux horaire maximal de l'ensemble de l'installation est supérieur ou
égal à 10 g/h. La valeur limite ci-dessus se rapporte à la somme massique des différents composés.
Pour les émissions des composés organiques volatils halogénés étiquetés R 40, une valeur limite
d'émission de 20 mg/m3 est imposée si le flux horaire maximal de l'ensemble de l'installation est
supérieur ou égal à 100 g/h. La valeur limite d'émission ci-dessus se rapporte à la somme massique
des différents composés.
Le préfet peut accorder une dérogation aux prescriptions des deux précédents alinéas, si l'exploitant
démontre, d'une part, qu'il fait appel aux meilleures techniques disponibles à un coût économique
acceptable et, d'autre part, qu'il n'y a pas lieu de craindre de risque significatif pour la santé humaine
et l'environnement.
d) Les installations dans lesquelles sont exercées deux ou plusieurs des activités visées par les 19° à
35° de l'article 30 du présent arrêté sont tenues de respecter les exigences prévues pour les
substances indiquées au point c ci-dessus et, pour les autres substances :
- de respecter les dispositions des 19° à 35° de l'article 30 du présent arrêté, pour chaque activité
prise individuellement;
- ou d'atteindre un niveau total d'émission ne dépassant pas celui qui aurait été atteint en application
du tiret ci-dessus.
Les valeurs limites d'émissions relatives aux COV définies au premier alinéa du a ci-dessus ne sont
pas applicables aux rejets des installations faisant l'objet d'un schéma de maîtrise des émissions de
COV, tel que défini ci-après.
Un tel schéma garantit que le flux total d'émissions de COV de l'installation ne dépasse pas le flux
qui serait atteint par une application stricte des valeurs limites d'émissions canalisées et diffuses
définies dans le présent arrêté.
Le schéma est élaboré à partir d'un niveau d'émission de référence (2) de l'installation correspondant
au niveau atteint si aucune mesure de réduction des émissions de COV n'était mise en œuvre sur
l'installation.
Les installations, ou parties d'installations, dans lesquelles sont notamment mises en œuvre une ou
plusieurs des substances visées au point c peuvent faire l'objet d'un schéma de maîtrise des
émissions.
Toutefois, les substances visées au point c, qui demeurent utilisées dans l'installation malgré la mise
en œuvre du schéma de maîtrise des émissions, restent soumises au respect des valeurs limites
prévues au c.
10 - Amiante : Si la quantité d'amiante brute mise en oeuvre dépasse 100 kg/an, la valeur limite de
concentration est de 0,1 mg/m3 pour l'amiante et de 0,5 mg/m3 pour les poussières totales.
11 - Autres fibres : Si la quantité de fibres, autres que l'amiante, mises en oeuvre dépasse 100
kg/an, la valeur limite est de 1 mg/m3 pour les fibres et de 50 mg/m3 pour les poussières totales.
20 - Application de revêtement adhésif sur support quelconque : (toute activité dans laquelle une
colle est appliquée sur une surface, à l'exception des revêtements et des adhésifs entrant dans des
procédés d'impression) : si la consommation de solvants est supérieure à 5 tonnes par an, les
dispositions du premier alinéa du a du 7° de l'article 27 sont remplacées par les dispositions
suivantes :
…
"Si la consommation de solvants est inférieure ou égale à 15 tonnes par an, la valeur limite
d'émission de COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 50
mg/m3. En cas d'utilisation d'une technique permettant la réutilisation des solvants récupérés, la
valeur limite d'émission exprimée en carbone total est de 150 mg/m3, sauf en cas d'utilisation de
composés mentionnés au c du 7° de l'article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 25 % de la quantité de solvants utilisée.
Si la consommation de solvants est supérieure à 15 tonnes par an, la valeur limite d'émission de
COV non méthanique dans les rejets canalisés, exprimée en carbone total, est de 50 mg/m3. En cas
d'utilisation d'une technique permettant la réutilisation des solvants récupérés, la valeur limite
d'émission canalisée exprimée en carbone total est de 150 mg/m3, sauf en cas d'utilisation de
composés mentionnés au c du 7° de l'article 27.
Le flux annuel des émissions diffuses ne doit pas dépasser 20 % de la quantité de solvants utilisée."
Polluant Valeur de cr
Oxydes de soufre 0,15
Oxydes d'azote 0,14
Poussières 0,15
Acide chlorhydrique 0,05
Composés organiques : 1
- visés au a) du 7° de l'article 27 0,05
- visés au b) du 7° de l'article 27
Plomb "0,0005"
Cadmium 0,0005
En l'absence de mesures de la pollution, co peut être prise forfaitairement de la manière suivante :
Oxydes de Oxydes Poussière
soufre d'azote s
où
- s est défini à l'article précédent,
- R est le débit de gaz exprimé en mètres cubes par heure et compté à la température
effective d'éjection des gaz,
- ∆T est la différence exprimée en kelvin entre la température au débouché de la cheminée et la
température moyenne annuelle de l'air ambiant. Si D T est inférieure à 50 kelvin on adopte la valeur
de 50 pour le calcul.
II. Pour la mise en oeuvre du programme de surveillance, les méthodes utilisées sont les méthodes
de référence indiquées à l'annexe I a du présent arrêté. Toutefois, l'arrêté d'autorisation peut prévoir
d'autre méthodes lorsque les résultats obtenus sont équivalents à ceux fournis par les méthodes de
référence. De même, il peut prévoir le emplacement de certaines mesures de surveillance par le suivi
en continu d'un paramètre représentatif du polluant ou par toute autre méthode équivalente. Lorsque
des méthodes autres que des méthodes de référence sont utilisées, des mesures de contrôle et
d'étalonnage sont réalisées périodiquement, à une fréquence fixée en accord avec l'inspection des
installations classées, par un organisme extérieur compétent.
III. Au moins une fois par an, les mesures sont effectuées par un organisme choisi en accord avec
l'inspection des installations classées dans des conditions de déclenchement définies avec celle-ci.
IV. Les résultats de l'ensemble des mesures sont transmis mensuellement à l'inspection des
installations classées, accompagnés de commentaires sur les causes des dépassements
éventuellement constatés ainsi que sur les actions correctives mises en oeuvre ou envisagées.
V. Sans préjudice des dispositions prévues au III du présent article, l'inspection des installations
classées peut, à tout moment, réaliser des prélèvements d'effluents liquides ou gazeux, de déchets
ou de sol et de réaliser des mesures de niveaux sonores. Les frais de prélèvement et d'analyse sont
à la charge de l'exploitant.
1° Poussières totales
Si le flux horaire dépasse 50 kg/h, la mesure en permanence des émissions de poussières par une
méthode gravimétrique est réalisée.
Si le flux horaire dépasse 5 kg/h, mais est inférieur ou égal à 50 kg/h, une évaluation en permanence
de la teneur en poussières des rejets à l'aide, par exemple, d'un opacimètre est réalisée.
2° Monoxyde de carbone
Si le flux horaire dépasse 50 kg/h, la mesure en permanence des émissions de monoxyde de
carbone est réalisée.
3° Oxydes de soufre
Si le flux horaire dépasse 150 kg/h, la mesure en permanence des émissions d'oxydes de soufre est
réalisée.
4° Oxydes d'azote
Si le flux horaire dépasse 150 kg/h, la mesure en permanence des émissions d'oxydes d'azote est
réalisée.
9° Acide cyanhydrique, ammoniac, brome, chlore, hydrogène sulfuré : si flux horaire d'acide
cyanhydrique ou de brome ou de chlore ou d'hydrogène sulfuré dépasse 1 kg/h, la mesure en
permanence des émissions est réalisée.
Le flux est porté à 10 kg/h pour l'ammoniac.
II. Pour les installations existantes dont les flux de pollution dépassent les valeurs indiquées aux
articles 59 ou 60, ainsi que pour les installations dont les rejets actuels contribuent à un niveau de
pollution du milieu récepteur incompatible avec la vocation du milieu, un arrêté préfectoral
complémentaire pris dans un délai de trois ans suivant la date de publication du présent arrêté fixera,
pour les substances concernées, des valeurs limites de rejet pour la détermination desquelles les
valeurs du présent arrêté peuvent constituer un guide et qui devront être respectées dans les cinq
années suivant la date de publication du présent arrêté.
Dans le cas où l'exploitant d'une installation classée autorisée s'engage à réduire, avant le 1er janvier
2001, les flux de pollution rejetés en dessous des valeurs indiquées aux articles 59 et 60, des
dispositions transitoires moins contraignantes que celles prévues aux chapitres VII à IX, privilégiant
des mesures périodiques, selon une fréquence au moins trimestrielles, à la mesure en permanence,
pourront être imposées à l'exploitant en matière de surveillance des rejets et de leurs effets sur
l'environnement.
Catégorie de raffineries 1 2 3
Flux massique maximal autorisé (17)
3
Débit d'eau (en m /t) 0,25 0,65 1
MEST (en g/t) 6 15 25
DCO (en g/t) 25 65 100
DBO5(en g/t) 6 15 25
Azote total (en g/t) 5 12,5 20
Hydrocarbures (en g/t) 1,2 3 4
Phénols (en g/t) 0,06 0,15 0,25
Les flux polluants rapportés à la tonne annuelle de produits entrants sont limités aux valeurs suivantes:
Catégorie de raffineries 1 2 3
Flux massique maximal autorisé (17)
3
Débit d'eau (en m /t) 0,2 0,5 0,8
MEST (en g/t) 5 12,5 20
DCO (en g/t) 20 50 80
DBO5(en g/t) 5 12,5 20
Azote total (en g/t) 4 10 16
Hydrocarbures (en g/t) 1 2,5 3
Phénols (en g/t) 0,05 0,125 0,2
(15) Moyenne mensuelle
Ces dispositions sont applicables dans un délai de trois ans.
Le débit d'eau retenu est le débit cumulé des eaux de procédé et des eaux de purge des circuits fermés de
refroidissement.
L'arrêté d'autorisation précise des valeurs limites en concentration pour les eaux de procédés.
3° Bruit : en dérogation aux dispositions de l'article 47, les bruits émis par les installations ne sont pas à l'origine
d'une émergence supérieure à 5 dB(A) pour les périodes de jour et de nuit, y compris les dimanches et jours
fériés.
…
Article 74 de l'arrêté du 2 février 1998
Des dérogations aux dispositions du présent arrêté peuvent être accordées après avis du Conseil
supérieur des installations classées sous réserve du respect des dispositions des directives
communautaires.
Les valeurs limites fixées dans le présent arrêté ont été déterminées selon le principe des meilleures
technologies disponibles à un coût économique acceptable énoncé à l'article 21.
La mise en oeuvre des dispositions du présent arrêté fait l'objet d'une évaluation périodique par le
Conseil supérieur des installations classées. Ce dernier examine toute proposition utile de
modification du présent arrêté, notamment au vu de l'adéquation des valeurs limites retenues au
chapitre IV par rapport aux procédés et technologies disponibles et à leur évolution. Le Conseil
supérieur des installations classées peut constituer des comités spécialisés, notamment sur
demande d'un secteur industriel, afin de préparer ces propositions.
A l'entrée en vigueur du présent arrêté, le directeur de la prévention des pollutions et des risques fera
un premier rapport d'évaluation au Conseil supérieur des installations classées.
…
ANNEXE I
Les listes Ia et Ib comportent les principales méthodes de référence homologuées et expérimentales.
Eventuellement, l'analyse de certains paramètres pourra exiger le recours à des méthodes non
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explicitement visées ci-dessous. En cas de modification des méthodes normalisées, les nouvelles
dispositions sont applicables dans le délai de six mois suivant la publication.
Débit NF X 10 112
O2 NF X 20 377 à 379
Poussières NF X 44 052
CO FD X 20 361 et 363
SO2 XP X 43 310, FD X 20 351 à 355 et 357
HCl XP X 43 309 puis NF EN 1911 (17)
PAH XP X 43 329
Hg XP X 43 308
Dioxines NF EN 1948
Hydrocarbures totaux NF X 43 301
Odeurs NF X 43 101 à X 43 104
CO NF X 43 012
SO2 NF X 43 019 et NF X 43 013
NO3 NF X 43 018 et NF X 43 009
Hydrocarbures totaux NF X 43 025
Odeurs NF X 43 101 à X 43 104
O2 XP X 43 024
P6 NF X 43 026 et NF X 43 027
On entend par "composé organique volatil" (COV) tout composé organique, à l'exclusion du
méthane, ayant une pression de vapeur de 0,01 kPa ou plus à une température de 293,15o Kelvin ou
ayant une volatilité correspondante dans des conditions d'utilisation particulières.
On entend par "solvant organique" tout COV utilisé seul ou en association avec d'autres agents, sans
subir de modification chimique, pour dissoudre des matières premières, des produits ou des déchets,
ou utilisé comme solvant de nettoyage pour dissoudre des salissures, ou comme dissolvant,
dispersant, correcteur de viscosité, correcteur de tension superficielle, plastifiant ou agent protecteur;
On entend par "consommation de solvants organiques" la quantité totale de solvants organiques
utilisée dans une installation sur une période de douze mois, diminuée de la quantité de COV
récupérés en interne en vue de leur réutilisation. On entend par "réutilisation" l'utilisation à des fins
techniques ou commerciales, y compris en tant que combustible, de solvants organiques récupérés
dans une installation. N'entrent pas dans la définition de "réutilisation" les solvants organiques
récupérés qui sont évacués définitivement comme déchets;
On entend par "utilisation de solvants organiques" la quantité de solvants organiques, à l'état pur ou
dans les préparations, qui est utilisée dans l'exercice d'une activité, y compris les solvants recyclés à
l'intérieur ou à l'extérieur de l'installation, qui sont comptés chaque fois qu'ils sont utilisés pour
l'exercice de l'activité;
On entend par "émission diffuse de COV" toute émission de COV dans l'air, le sol et l'eau, qui n'a
pas lieu sous la forme d'émissions canalisées.
Pour le cas spécifique des COV, cette définition couvre, sauf indication contraire, les émissions
retardées dues aux solvants contenus dans les produits finis."
(18) Se référer à l'annexe I de l'arrêté du 20 avril 1994 (JO du 8 mai 1994).
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ANNEXE IV
ANNEXE IV A : SUBSTANCES VISÉES AU 12° DE L'ARTICLE 27
Benzidine; benzo (a) pyrène; béryllium et ses composés inhalables, exprimés en Be; composés
du chrome VI en tant qu'anhydre chromique (oxyde de chrome VI), chromate de calcium, chromate
de chrome III, chromate de strontium et chromates de zinc, exprimés en chrome VI; dibenzo (a, h)
anthracène; 2 naphtylamine; oxyde de bis chlorométhyle.
L’ usine A exploite une installation autorisée avant le 1er janvier 2001 et utilise du solvant.
L’ activité exercée dans cette installation est du type «Emploi ou réemploi du caoutchouc».
Depuis 1990 des efforts de réduction des émissions de solvant ont été réalisés.
En effet, la quantité annuelle de solvant utilisée dans l’installation concernée, à production
constante, a diminué.
Dans les conditions d’utilisation prévues par le procédé mis en œuvre dans l’installation
considérée, l’intégralité du solvant utilisé est émis, sans traitement.
Le procédé ne prévoit pas une réutilisation ou récupération de solvant.
Les émissions sont entièrement diffuses
Ratio
Année Production Solvant utilisé (*) (solvant émis/
(tonnes) (tonnes) production en g/kg)
3
1990 20000 250 (250/20000) x 10
Référence (g/kg) = 12,5 g/kg
3
2002 30000 249 (249/30000) x 10
(g/kg) = 8,3 g/kg
Au 30 octobre 2005 l’installation doit être conforme aux dispositions de l’arrêté modifié du 2
février 1998.
L’usine décide alors de mettre en oeuvre un schéma de maîtrise des émissions de COV de
l’installation. Pour se faire, elle se fixe l’objectif de réduire l’utilisation de solvant jusqu’à
obtenir un niveau d’émission équivalent à celui qu’elle aurait obtenu si elle avait appliqué les
valeurs limites d’émission.
L’objectif de réduction doit atteindre, au 30 octobre 2005 le ratio cible, RC , qui est calculé
par rapport à l’installation de référence et à l’activité concernée.
Afin de déterminer l’émission cible, un état des lieux sur les émissions diffuses est réalisé.
Ensuite, un débit total d’aspiration est calculé à partir des captages qui seraient nécessaires
pour traiter les COV, si le schéma de réduction n’était pas mis en œuvre.
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Etat des lieux sur les émissions diffuses de COV dans les ateliers et leur captage
3
Q ref = débit volumique de l’installation de référence = Débit horaire (m /h) x heures de
3 3
fonctionnement par an (h/an) = 146 880 (m /h) x 8100 (h/an) = 1189,728 106 (m /an)
3 3
VLEc = valeur limite d’effluents canalisés en concentration exprimée en mg/m = 20 mg/m
Ratio cible RC
Année Production Solvant utilisé (solvant émis
(tonnes) (tonnes) /production)
(g/kg)
Si par exemple en 2005 la production est de 40 000 tonnes la quantité maximale de solvant
utilisée sera :
-3 -3
EAC = RC (g/kg) x 10 (kg/g) x Pc ( t ) = 4,31 (g/kg) x 10 (kg/g) x 40 000 ( t )
EAC = 172,4 tonnes
Exemple N° 2 :
L’ usine B exploite une installation autorisée avant le 1er janvier 2001 et utilise du solvant.
L’ activité exercée dans cette installation est du type « Emploi ou réemploi du caoutchouc ».
Depuis 1991 des efforts de réduction des émissions de solvant ont été réalisés.
En effet, la quantité annuelle de solvant utilisée dans l’installation concernée, à production
constante, a diminué.
Dans les conditions d’utilisation prévues par le procédé mis en oeuvre dans l’installation
considérée, l’intégralité du solvant utilisé est émis , sans traitement.
Le procédé ne prévoit pas une réutilisation ou récupération de solvant.
SITUATION
Ratio
Année Production Solvant utilisé* (solvant émis
(tonnes) ( tonnes) / production)
paramètre de
production (g/kg)
3
1991 30000 450 (450 / 30000) X 10
Référence (g/kg) = 15 g/kg
3
2002 35000 420 (420 / 35000) X 10
(g/kg) = 12 g/kg
Par rapport au plan de gestion des solvants, le solvant utilisé * est égal au solvant
consommé qui est égal au solvant acheté = I1 , le terme I2 = 0 car il n’y a pas de solvants
récupérés ou réutilisés à l’entrée de l’installation.
les termes O5, O6, O7 et O8 correspondant aux solvants vendus, détruits ou récupérés sont
nuls, car tous les solvants utilisés sont émis.
Au 30 octobre 2005 l’installation doit être conforme aux dispositions de l’arrêté modifié du 2
février 1998.
L’usine décide alors de mettre en oeuvre un schéma de maîtrise des émissions de COV de
l’installation. Pour se faire, elle se fixe l’objectif de réduire l’utilisation de solvant , d’autre
part, de traiter une partie des émissions, jusqu’à obtenir un niveau d’émission équivalent à
celui qu’elle aurait obtenu si elle avait appliqué les valeurs limites d’émission.
Exemple N° 2 : (suite )
L’objectif de réduction doit atteindre au 30 octobre 2005 le ratio cible RC qui est calculé par
rapport à l’installation de référence et à l’activité concernée.
3
30. 10 . 2005 Pc I1 O5 (I1/Pc–O5/Pc)x 10
≤ 5.1g/kg
Si par exemple en 2005 la production est de 40000 tonnes, alors nous avons
-3
O5 = ( R - RC) x 10 ( g/kg ) x Pc (t)
-3
O5 = ( 8 – 5.1) x 10 ( g/kg ) x 40 000 t
O5 = 116 t
En résumé
3 3
1991 (450/30000 x10 ( 450/30000 ) x 10
30000 450 0 = 15 g/kg = 15 g/kg
référence
3 3
( 420/35000) 10 ( 420/35000) x 10
2002 35000 420 0 = 12 g/kg = 12 g/kg
3 3
(316/40000) x10 (316-116/40000) x 10
30.10.2005 40000 316 116
= 8 g/kg = 5.1 g/kg
Etude de cas
Exemple industriel de schéma de maîtrise des émissions de COV.
Activité
L’usine fabrique des pneumatiques agraires.
L’activité exercée dans les installations de fabrication est du type «Emploi ou réemploi du
caoutchouc».
Organisation
Sept entités forment le comité de direction.
Ces postes se trouvent sur une ligne d’extrusion des bandes de roulement pour pneus
agraires. La dissolution forme un bain dans lequel la base ou partie inférieure de la
bande de roulement vient affleurer le niveau de façon à ce qu’un film de dissolution se
dépose.
ème
Après un temps de séchage déterminé par l’éloignement du 2 poste, une deuxième
opération du même type est réalisée.
Il s’agit pour ces opérations de renforcer la pouvoir d’adhésion de la base de la bande
de roulement sur les plis lors de la confection du pneumatique.
Ces 2 postes sont équipés d’aspiration.
F – Nettoyage.
Dans les conditions d’utilisation prévues par les procédés mis en oeuvre dans les
installations considérées, l’intégralité du solvant utilisé est émis dans l’air, sans réutilisation
ou récupération.
Le solvant utilisé est donc égal au solvant consommé qui est égal au solvant acheté = I1.
Répartition
des Émission Heures
émissions annuelle d'utilisation Débit Débit
Poste en % en tonnes annuelles m3/h m3/an
1000 470,00
358 348 340 332 325 277 277 252,4 465,00
460,00
100
455,00
450,00
10
445,00
8,02 7,74 7,52 7,29 7,08 5,99 5,95 5,43 440,00
1 435,00
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
En application de l’article 27-7-d de l’arrêté du 2 février 1998 : «Mise en œuvre d’un schéma
de maîtrise des émissions de COV», l’usine décide de se fixer un objectif de réduction pour
le 30 octobre 2005 équivalent à celui qu’elle aurait obtenu si elle avait appliqué les valeurs
limites d’émission.
L’objectif de réduction doit atteindre au 30 octobre 2005 le ratio cible RC qui est calculé par
rapport à l’installation de référence et à l’activité concernée.
3
Q ref = débit volumique de l’installation de référence = Débit horaire (m /h) x heures de
3
fonctionnement par an (h/an) = 440 932 860 (m /an)
3 3
VLEc = valeur limite d’effluents canalisés en concentration exprimée en mg/m = 20 mg/m
Si par exemple en 2005 la production est de 48 360 tonnes la quantité maximale de solvant
utilisée sera :
-3 -3
EAC = RC (g/kg) x 10 (kg/g) x Pc ( t ) = 2,2 (g/kg) x 10 (kg/g) x 48 360 ( t )
EAC = 106,4 tonnes
Le procédé consiste à porter les effluents à une température d’environ 800°C par
échange thermique avec l’énergie emmagasinée dans un garnissage réfractaire. A
cette température les COV sont en grande partie détruits par auto-combustion. Le
schéma type de l’installation est présenté ci-après.
L’air pollué arrive de bas en haut et s’échauffe à une température voisine de 770°C à
travers le lit n°1.
L’air épuré est évacué de haut en bas à travers le lit N°2 en se refroidissant, puis
dirigé vers la cheminée.
Il est possible de prévoir une récupération énergétique sur un fluide par un échangeur
secondaire, lorsque la teneur en polluants (COV) est sensiblement plus grande que la
concentration auto thermique de l’appareil.
Facteurs limitant :
Coûts
Investissement :
Mesures en continu 76225 Euros
Optimisation des débits 457347 Euros
Incinérateur 533572 Euros
Si cette solution est adaptée sur le plan technique, elle constitue en revanche un lourd
investissement.
1000
1
2001 2002 2003 2004 2005
• Environnemental
• Economique
Plan environnemental
Plan économique
Pour pouvoir calculer les quantités de solvants qui sont achetées il est nécessaire de
déterminer les taux de solvants présents dans les produits d’origine. Ces taux sont exprimés
en grammes de solvants par volume de produit.
La méthode de calcul dépend des données qui sont fournies sur les Fiches de Données de
Sécurité des produits (Material Safety Data Sheets (MSDS) en anglais). Les données utiles
pour les calculs sont la masse spécifique du produit acheté et les pourcentages d’extraits
secs, de solvants, et d’eau pour les produits hydrosolubles.
Si VX n’est pas connu, il est possible, à partir des équations précédentes, de déterminer VX à
partir de MX comme suit :
Le taux de solvant tsolvant est par définition la masse de solvant par litre de produit acheté.
Pour un mélange de plusieurs solvants dont les pourcentages msolvants sont connus :
Si msolvant n’est pas connu alors ce taux de solvant tsolvant (g/l) est calculé à partir de dproduit et
du pourcentage massique d’extraits secs msolide comme suit :
Cas des produits à base aqueuse : calcul de tsolvant (g/l) à partir de dproduit,, msolide et du
pourcentage massique d’eau meau :
Le calcul approprié sera donc fonction des données fournies sur les fiches de données de
sécurité. Le calcul de la masse de solvants dans les produits utilisés est indispensable pour
la tenue du Plan de Gestion des Solvants.