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I- LESIONS EPITHELIALES
I-1- Verrue vulgaire / papillome
I-2- Condylome
I-3- Hyperplasie des papilles palatines
I-4- Hyperplasie épithéliale focale ou maladie de Heck
I-5- Kératoacanthome
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DCEO2 – 2006
Dr. H. RAYBAUD
Rappel :
- tumeur = prolifération cellulaire excessive aboutissant à une néoformation
tissulaire qui ressemble plus ou moins à un tissu normal et ayant tendance à
persister et à s’accroître.
- pseudo-tumeur = formation pathologique dont l'aspect clinique évoque celui
d'une tumeur.
Toute exérèse d'une tumeur de la cavité buccale doit faire l'objet d'un examen
anapath.
I- LESIONS EPITHELIALES
(elles sont les seules vraies tumeurs de la muqueuse buccale).
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En général, la verrue a des bords externes convergents (image d'un bourgeon) et
les papilles du conjonctif parallèles.
I-1- c- Biologie:
- prolifération causée par un virus (HPV 2-6-11-16),
Enfants : il existe une auto-contamination de la bouche par des verrues sur les
doigts (HPV 2)
- Carcinomes oraux : plus de 30% sont associés à HPV 16 (virus ADN, double
brin, non enveloppé)
I- 2- Condylome
I- 2- a- Clinique
= lésion génitale ou anale par définition, elle est rare dans la bouche
- notion de contact vénérien qui est une condition indispensable pour le
diagnostic
- lésion en chou fleur dont la surface demeure plus rose, donc moins kératinisée
et elle est pédiculée
I- 2- b- Histo
- surface non kératinisée ou faiblement parakératinisée
- surface papillomateuse avec crêtes externes courtes et larges
- papilles du conjonctif allongées
- hyperacanthose avec crêtes bulbeuses
- koïlocytes dans les couches supérieures de l’épithélium
I- 2- c- Biologie
- Au niveau génital ou anal
- HPV 6-11 faible risque de transformation maligne
- HPV 16-18 haut risque de transformation maligne.
(important dans le diagnostic précoce des cancers génitaux chez la femme et les
cancers de l’anus chez les homosexuels)
- à partir d’une cytologie, si on met en évidence du HPV-16 ou 18, on dit que c'est
une précancérose.
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- il existe une hyperacanthose importante et un infiltrat inflammatoire très
important.
- tissu conjonctif lâche, œdématié ou fibreux
Rq : si l’on fait une biopsie superficielle, l’anatomopathologiste peut être trompé
par l’aspect et donner un diagnostic de carcinome, d’ou la nécessité de bien
spécifier et de faire une biopsie profonde
I- 5- Kératoacanthome
I- 5- a- Clinique
- lésion qui se trouve très rarement dans la cavité buccale elle même, mais au
niveau de la peau exposée au soleil et en particulier au niveau de la lèvre
inférieure (bord vermillon à la jonction cutanéo-muqueuse)
- lésion cratériforme de ø 0,5 mm à 2 cm
- bouchon de kératine central
- croissance rapide en 15 j, puis reste stationnaire et peut guérir spontanément
en 2 – 3 mois
I- 5- b- Histo
- doit être prélevé en totalité
- hyperplasie épithéliale considérable (pseudo-épithéliomateuse) +
hyperkératose qui entoure un cratère central rempli de kératine (bouchon)
- il n'y a pas de dysplasie +++ -> diagnostic différentiel avec un carcinome
différentié, mais il peut exister quelques éléments monstrueux.
- l'hyperplasie tranche nettement avec l’épithélium de voisinage
I- 5- c- Biologie
- soleil
- lésion secondaire à un virus ou idiopathique ?
- il y a de + en + d’arguments pour penser que les kératoacanthomes
représentent une forme de carcinome épithélial abortif
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II- LESIONS DU CONJONCTIF
II- 1- Fibrome mécanique ou diapneusie
II- 1- a- Statistiques
- la plus fréquente des lésions des muqueuses bordantes (on la rencontre
régulièrement au cabinet)
- il est nécessaire d’en faire la résection car c’est un processus qui ne régresse
pas et croit lentement
II- 1- b- Clinique
= lésion que l’on rencontre uniquement sur les muqueuses bordantes, que l’on peut
sucer ou mordre car le processus est enclenché initialement par un tic de succion
ou d'aspiration puis de mordillement, généralement au niveau d’un espace édenté,
d'un diastème ou d'une malposition dentaire
- c’est une lésion initialement sessile mais qui peut devenir légèrement pédiculée,
- sa surface est lisse (contrairement au papillome).
- la couleur de sa surface est la même que celle de la muqueuse environnante ou
très légèrement plus blanche
II- 1- c- Histo
- le conjonctif est très fibreux avec des trousseaux de fibres de collagène très
épais et + /- hyalinisés
- il est peu cellulaire et c’est une lésion abondamment vascularisée, le conjonctif
renferme peu de cellules inflammatoires.
- l’épithélium est normal ou acanthosique, peut être hyperkératinisé lorsqu’il y a
trop de frottement.
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- conjonctif avec prolifération de fibroblastes et infiltrat inflammatoire
chronique
* TRT
- exérèse chirurgicale avec arrêt du médicament ou changement de la molécule si
c'est possible
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- lésion de type cicatriciel excessif donc il existe une vascularisation très
importante et donc un saignement lors de l’exérèse
* Biologie
Comme pour la diapneusie, c’est un processus qui ne régresse pas. Il est dû
initialement à un traumatisme permanent induit par le rebord d’une prothèse mal
adaptée.
- lorsque le processus s'installe, il est très douloureux, les gens ne supportent
pas la prothèse mais la conservent. Une fois que le processus se développe, il est
moins douloureux.
* Clinique
- lésion hyperplasique, rougeâtre, saignant au contact
- en général cette lésion fait suite à une extraction, une blessure
- c’est un processus réparateur excessif
* Histo
- épithélium pavimenteux stratifié normal ne recouvrant pas la totalité de la
surface, il existe des zones ulcérées / érosives
- le conjonctif est œdématié avec de très nombreux capillaires néoformés,
dilatés, composés d’une seule couche de cellules endothéliales, disposés
perpendiculairement à la surface
- il existe un infiltrat inflammatoire polymorphe considérable : PN, lymphocytes,
plasmocytes.
- on peut observer un pigment jaune brun, de l'hémosidérine (40% de fer),
provenant de la dégradation de GR extravasés, témoin d'un foyer hémorragique
ancien
* Biologie
- c’est une forme de surcicatrisation avec un développement excessif de la
néovascularisation, qui est causé par un processus inflammatoire permanent
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- la différence avec un granulome central à cellules géantes est qu'il apparaît
après 20 ans
* Histo
- conjonctif moyennement fibreux, cellulaire avec de nombreux vaisseaux, mais
surtout il renferme un grand nombre de cellules géantes multinuclées.
- l’épithélium qui recouvre la lésion est normal ou subnormal parfois ulcéré
- présence d'hémosidérine
II- 4- Hémangiome
II- 4- a- Clinique
= nodule rouge-bleuâtre au niveau des lèvres, des muqueuses buccales, de la peau
des joues
- ils sont congénitaux ou acquis
- les hémangiomes multiples font parti des angiomatoses cervico-faciale (maladie
de Rendu-Osler, Sturge-Weber)
- le diagnostic est purement clinique et se fait par vitropression pendant 1mn
(avec une lame de verre), l’hémangiome se vide et quand on relâche la pression,
on le voit se remplir
II- 4- b- Histo
= lésion vasculaire, et suivant l’organisation vasculaire, on en distingue 3 types :
-> hémangiome capillaire : constitué d’un peloton de fins vaisseaux, prolifération
de capillaires
-> hémangiome caverneux : large dilatation unique, ou de 2 ou 3 cavernes
remplies de sang formant des poches vasculaires
-> hémangiome racémeux : mélange des 2 : fins capillaires avec au bout des
dilatations aspect en grappe de raisin
Rq : Le diagnostic est purement clinique car il ne faut pas faire de biopsie ->
hémorragie cataclysmique non suturable (hémostase d’une artère)
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II- 5- Lymphangiome
II- 5- a- Clinique
- rare au niveau de la cavité buccale, surtout présent au niveau de la langue
- c’est généralement une excroissance en grappe, en profondeur, déformant la
langue
- la muqueuse est normale ou légèrement bleutée
II- 5- b- Histo
- constitué de larges vaisseaux lymphatiques dilatés avec un simple endothélium
- ne contient pas de GR (+++) = diagnostic différentiel avec les hémangiomes
II- 6- Schwannome
II- 6- a- Clinique
= tumeur profonde, plus particulièrement rencontrée au niveau de la langue et se
traduisant par une déformation de la masse linguale.
II- 6- b- Histo
- tumeur bénigne, constituée uniquement de la prolifération des cellules de
Schawnn
- peuvent être de type A d'Antoni : dense avec alignement des noyaux en
palissade, de type B d'Antoni : conjonctif lâche à cellules étoilées
II- 7- Neurofibrome
II- 7- a- Clinique
= tumeur profonde, plus particulièrement rencontrée au niveau de la langue et se
traduisant par une déformation de la masse linguale.
- associée ds 20% des cas à une maladie de Recklinghausen
II- 7- b- Histo
- tumeur composée d’une prolifération de cellules de Schawnn et des cellules de
l’endonèvre
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II- 9- Lipome
II- 9- a- Clinique
- rarissime dans la bouche
- il se présente sous la forme d’une masse molle, bien définie à la palpation et
dont la couleur peut être un peu jaunâtre,
- présent depuis longtemps car sa croissance est lente
II- 9- b- Histo
= tumeur composée d’une prolifération d’adipocytes normaux répartis en lobes et
lobules, entourée d’une capsule
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