Вы находитесь на странице: 1из 6

Exposé sur la Maison des Messii, ou la

Maison à l'Apollon Lauré :

Introduction :

On estime que la province de la Narbonnaise, anciennement la Gaule Transalpine, est tombée sous
le contrôle romain aux II et Ier siècles avant JC.
En effet, les légions romaines interviennent en 124 et 123 avant JC à la demande de Marseille, qui
subit les attaques des Ligures. Ces derniers sont battus, ainsi que d'autres tribus gauloises comme
les Salyens ou encore les Voconces. Ainsi la ville de Vasio Vocontiorum, capitale des Voconces
obtient le prestigieux statut de cité fédérée, civitas foederata. Les vainqueurs romains amènent alors
avec eux leurs coutumes, leur mode de vie, et parmi tout cela, leur obsession de la cité urbanisée qui
les distingue des barbares.
On trouve alors dans cette province de nombreuses villes, dont une des plus riches est Vasio
Vocontiorum, actuelle Vaison-la-Romaine, l'ancienne capitale des Voconces désormais sous contrôle
de l'empire romain qui l'enrichira encore plus, notamment au niveau architectural avec ses thermes,
son théâtre, mais aussi ses domus gallo-romaines particulièrement riches.
Ainsi, l'évolution du tissu urbain a déterminé la taille des riches demeures, et les superficies au sol
peuvent être exceptionnelles dans cette ville, la maison des Messii, par exemple, autrement appelée
la maison à l'Apollon Lauré, dont seule une partie a pu être découvert, mais mesurant quand même
près de 2 000m². Mais comme la maison des Messii s'étendait sur l'actuelle ville de Vaison-la-
Romaine, il est impossible de connaître la véritable étendue de la demeure. Quoi qu'il en soit, avec
ses 2 000m², la maison à l'Apollon Lauré est déjà très opulente pour un domus.
Beaucoup de demeures de Vaison sont des villa rustica, c'est à dire des demeures qui mêlent
résidence du maitre, le dominus, et bâtiments agricoles comme c'est le cas pour la maison au
dauphin et pour la maison à la Tonelle.
Ce n'est pas le cas de la maison des Messii. En effet, cette domus ne montre aucun indice ne laissant
penser qu'il s'agissait d'une villa rustica, alors que c'est l'agriculture qui a rendu Vasio Vocontiorum
prospère.
On peut alors se demander en quoi cette domus se différencie de la villa rustica ? En quoi n'est elle
qu'une simple domus qui servait de résidence principale à une riche famille romaine ?
Dans une 1ère partie nous allons étudier l'importance et la richesse de la famille des Messii à
Vaison, ainsi que la position de leur domus dans la cité. Puis nous passerons à l'agencement de la
maison elle même.

1ère Partie :

Commençons d'abord par la 1ère partie où nous allons parler de la puissance et la richesse de la
famille des Messii, ainsi que la vision que la population pouvait avoir de leur domus.
La maison est située dans le quartier de Puymin, qui tire son nom de la colline sur laquelle le lieu
est situé. C'est dans ce quartier que se trouve tout ce qui touche à l'économie, comme la rue
commerçante, le secteur artisanal, et les entrepôts. Mais on y trouve aussi des lieux culturels comme
le théâtre, ou encore le sanctuaire à portique. Ainsi la maison est située au cœur de la ville, ce qui
peut témoigner de l'importance de cette maison au sein de l'économie de la cité.
L'extérieur de la maison
[à étoffer...]

Ainsi lorsque la population était dans le centre économique de la ville, elle pouvait observer la
maison des Messii, or la domus était un signe extérieur de richesse. Les riches propriétaires terriens
rivalisaient en construisant des habitations luxueuses sur de vastes espaces. Les propriétaires de ces
demeures appartenaient à l'aristocratie Voconce, qui tirait ses revenus de propriétés foncières. Les
Messii, en font parti, et ils sont signalés à Vasio, mais aussi à Faucon, où ils possédaient sans doute
des terres.

En plus de leur richesse personnelle, on les reconnaît pour leur actions pour la cité. En effet, les
riches familles romaines faisaient souvent des dons à la communauté afin d'être reconnu, de montrer
leur puissance, leur richesse, et de laisser leur marque sur la communauté. Les Messii ne font pas
exception et notamment pour les dédicaces ( cérémonie de bénédiction pour l'ouverture d'un lieu de
culte ) que la famille a fait à différents dieux. Parmi eux, Vasio, la Déesse protectrice de la ville,
Hercule ( héros incarnant la force et le courage ) et Mercure ( dieu du commerce, des voyages, et
messager des autres dieu ).
En remerciement de ces dons à la communauté, les Messii ont reçu une dédicace officielle faite par
la ville de Vaison pour honorer l'auteur des dons. Sans doute voulait on le remercier d'un don
généreux ou bien faire allusion à ses fonctions au sein de la ville. Cette dédicace officielle est sous
forme d'une plaque de marbre appartenant sans doute au socle d'une statut.
On peut y lire « Vasiens VOC, le O et le C s'interpénétrant ) L. Messio », ce qui signifie « Les
habitants de Vaison des Voconces à L. Messius ». La suite de l'inscription a disparu, on peut
seulement voir l'extrémité supérieur de trois lettres qui sont : « FIL ». On peut ainsi dire que Lucius
Messius, nous fait part de sa filiation, ce qui signifie qu'il avait reçu la citoyenneté romaine. Or,
dans une cité comme Vaison, on devenait plus souvent citoyen romain après avoir exercé une
magistrature.
Cette plaque de marbre ne se trouvait pas à l'intérieur même de la maison, mais dans le domusge de
Faucon, où on suppose que Lucius Messius avait des terres ainsi qu'une propriété agricole, au
contraire de sa propriété à Vaison, qui semble plus urbaine.
Une autre pièce a été retrouvé, mais cette fois ci directement dans la maison à l'Apollon Lauré.
Elle a eu un usage honorifique puisqu'elle se trouvait au dessus d'une porte. On peut y lire
« Messiae Alpinae ( A et E étant liés )
C.Domiti. RVF
... Pronius. ATILI
… IVS. IVLIAN »
Ceci signifie : « A Messia Alpina, Caius Domitius Rufus, Apronius Atitlianus Iualianus ».
On peut supposer que les 2 derniers noms sont les 2 personnes qui honorent Messia Alpina pour des
raisons que l'on ignore. A noter que le nom de famille Messia est supposer comme étant en lien avec
Messius de la plaque précédente.

On a aussi retrouvé une tête d'Apollon Lauré, ce qui a valu le nom à la maison de la famille des
Messii. On l'a retrouvé dans une pièce dont on ne connait pas l'utilité. Rappelons qu'Apollon est le
dieu grec des oracles, de la médecine, de la poésie, des arts, du jour et du soleil.
Cette tête a été réalisé en ronde-bosse, c'est à dire qu'elle est sculpté de façon à être observer sous
n'importe quel angle, et donc qu'elle est en 3 dimensions, au contraire des hauts et bas reliefs. Il
s'agit d'une réplique d'un original grec représentant Apollon couronné d'un laurier. Il a au départ été
confondu avec Vénus.
Son profil est pur, les lèvres bien dessinées et on peut noter une particularité. En effet, à droite la
commissure est légèrement tombante, tandis qu'à gauche, elle est un peu relevée, de sorte que si 'lon
regarde la tête de profil, d'un coté elle affecte la tristesse, et de l'autre elle paraît joyeuse. Elle date
du II après J.C et est en marbre.
Ces décorations « mobiles » ont été retrouvé dans la maison, qui comporte toujours de nombreux
indices de sa vie passé, que nous allons maintenant étudier dans notre 2nde partie qui traite de
l'agencement de la demeure en elle même.

2ème partie :
On va donc maintenant vous parler des pièces qui constituent la maison en elle même.
Nous allons reprendre les numéros présents sur le plan qu'on vous a fait passer comme si on faisait
une visite de la maison.

Alors la maison dispose de plusieurs entrées dans la partie qui a pu être découverte, il y en a donc
peut d'autres dans la partie encore enfouie. On ne peut donc pas savoir quelle entrée est l'entrée
principale.
Mais, on peut penser que le numéro 1 est une entrée annexe qui donne accès à une salle 24. Cette
dernière était jadis mosaïquée.

On a ensuite la salle 2, qui est un atrium, qui l'une des pièces essentielle de la maison. Son toit est
percé d'une ouverture qu'on appelle compluvium et qui permet de recueillir l'eau de pluie dans un
bassin qu'on appelle impluvium. C'est une cours d'aération et de lumière autour duquel s'articulent
plusieurs petites pièces appelées alae. On remarque que cet atrium est dépourvu de colonne, il est
donc toscan, ce qui s'oppose au corinthien qui est muni d'au moins 6 colonnes, ou encore à l'atrium
tétrastyle qui est composé de 4 colonnes. La cours est entourée de mosaïques.
On a une entrée qui donne sur cette cours. On peut émettre la supposition qu'il s'agissait de l'entrée
principale de la maison.

Parmi les pièces autours de l'atrium toscan, on trouve la pièce 3, qui est une petite pièce avec une
mosaïque au sol dont nous allons vous montrer une photo. Cette pièce a été interprétée comme un
laraire. Dans les maisons gallo-romaine, le laraire est une petite chapelle privée où les personnes de
la maison honoraient les dieux domestiques de leurs prières et leurs offrandes. Il s'agit en général
d'une simple niche creusée dans un mur ou dans un temple miniature.
Le laraire tire son nom des fils jumeaux de la nymphe Lara et de Mercure, dieu de la prosperité, qui
sont appelés les Lares. Lorsqu'on représente les Lares, ils tiennent souvent un petit récipient, la
situle, dans une main, tandis qu'ils tiennent un vase à boire en forme de corne dans l'autre main :
c'est le rhyton. Les Lares encadrent le génie de la maison. Le serpent, génie protecteur de la maison
est peint à leur coté. Le laraire peut abriter tous les dieux qui jouent un rôle dans la protection et le
bien être de la famille.

On a ensuite la salle 4, qui était un tablinum, cela correspond à une bibliothèque et au bureau du
maitre de maison, où il recevait ses clients. La pièce est éclairée par la cours numéro 2 et le
péristyle ( 6 ).
Au dessus du tablinum, on remarque la petite pièce 5 dont on suppose d'après ses dimensions qu'il
s'agit d'une pièce à coucher.

On a ensuite sur le péristyle 6. Le péristyle est un jardin intérieur clos par un portique périphérique.
Il est doté d'un bassin d'agrément peu profond et est entouré d'un portique de 5mètre 20 de hauteur.
A noter qu'on a surélever la colonnade pour former une entrer plus grandiose pour la salle 9, qu'on
verra plus tard. C'est pourquoi à cet endroit les colonnes sont plus hautes et de plus fort diamètres.
C'est ce qu'on appelle le dispositif rhodien.

On a a coté du péristyle la salle 7, qui est très imposante. Elle est très longue alors qu'il y a encore
une partie non découverte ! 15 mètre ont été dégagé. Elle fait 6mètres 30 de largeur.
Comme on peut le voir sur le plan, elle est découpée en 2 parties séparées par un rang médians de
colonnes. Elle est de plus dotée d'un étage.
Elle était décoré de stucs en relief ( le stuc c'est un enduit à base de chaux ). Mais ce n'est pas une
salle fournie en décor, elle avait surement juste une fonction utilitaire.
On peut alors voir en elle un lieu de stockage, un lieu utilitaire comme on l'a dit plus haut, et non
pas un lieu d'apparat qui serait alors bien peu confortable, et pas très pratique.

La salle 25 qui touche la salle 7 n'a livré aucun élément capable de l'identifier.

On passe alors à la salle 8, qui est une montée d'escalier dont seules les 2 1ères marches ont
subsisté. Cet escalier conduit aux latrines numéro 23.

On arrive alors à la salle 9. Il s'agit de l'oecus, qui est une salle de réception qui se caractérise par
ses vastes dimensions, sa décoration soignée, et sa proximité avec les jardins et les jeux d'eau.
De part son rôle de salle de réception, elle devait être mis en valeur. Comme on l'a vu plus haut le
dispositif rhodien la met déjà en avant, et son intérieur est lui aussi richement fourni comme on va
le voir. La pièce fait 11,42m * 9,60m, ce qui est assez imposant.
Elle possède un sol d'opus sectile. C'est une décoration au sol faite ici en plaque de marbre de
différentes couleurs et de différentes formes. Celui ci est encadré de plaque d'ardoise et de
mosaïques en cubes noirs et blancs. L'opus sectile, qui a été abimé, formaient une savante
marqueterie qui créaient un jeu de couleurs avec les différentes pierre. Le marbre venait souvent de
loin, et montre la richesse de la famille.
Contre le mur du fond, on peut voir un socle en marbre avec au dessus une statut.

La salle 10 était décorée d'enduit muraux. C'est la pièce où sont actuellement entreposés les 2
inscriptions et la statut de l'Apollon Lauré.
Vient ensuite la salle 11 qui avait un sol de béton et dont les murs étaient ornés d'enduits peints. Elle
comportait une colonne centrale. On remarque que si les murs sont mis en valeur, le sol restait
simple, et vice versa. En effet la décoration de l'un ne devait pas tuer l'autre. Ainsi par exemple, si le
sol était riche et complexe, les peintures aux murs étaient sobres.

On passe ensuite à la salle 12, où on trouvait la triple banquette, d'où le nom de triclinium. C'est
donc la salle à manger. Elle proche de la cuisine. On y trouve une table basse. 3 lits à 3 places
étaient disposés autour de la table qui s'appelait mensa

A coté de cette salle on trouve donc la cuisine culina ou coquina, dont il reste les 2 fours en partie
restaurés et un bassin dont on distingue encore les trous pour l'arrivée d'eau et le caniveau utilisé
pour évacuer les eaux usés à l'égout 22.
Elle donne directement sur la cours 19, qui est une cours de service et ce afin de faciliter
l'approvisionnement en denrées et combustibles. Elle est de plus située au nord pour profiter de la
fraicheur.
On y trouve des autels anépigraphes ( sans inscriptions ) pour le personnel domestique qui pouvait
alors vénérer des divinités.

On arrive ensuite au groupement des salles 14 à 18 qui sont les thermes privées de la domus.

Salle 14 : c'est la cours de la chaufferie.


Salle 15 : c'est le foyer ( praefurnium ). Il est aménagé au sous sol. Il est proche de la cours de
service pour l'approvisionnement en bois ou en charbon de bois.
Salle 16 : caldarium, la salle chaude
Salle 17 : tepidarium, la salle tiède
Salle 18 : apodyterium, c'est à dire le vestibule et les vestiaires.

Ces thermes étaient chauffés grâce au système de l'hypocauste : le sol des salles était supporté par
de petites colonnes en briques qui laissaient circuler la chaleur sous le sol, mais aussi dans
l'épaisseur des murs.
Là encore on peut affirmer que les Messii étaient une famille très riches, puisqu'ils avaient leurs
propre thermes.

La cour 19 est comme on l'a dit une cours de service qui servait surtout aux personnel. Elle donne
directement sur la rue. Tout le ravitaillement se faisait par cette entrée. L'entrée était assez large
pour que des charrettes d'approvisionnement puissent rentrer. Le bois nécéssaire aux foyers de la
cuisine et des thermes étaient entreposé dans cette cours, sous une petite toiture.

On a ensuite de nouveaux des latrines dans la salle 20.


On note bien que les latrines, les thermes et la cuisine sont tous regroupés pour profiter de l'eau et
de l'égout. Les latrines 23, même si elles sont éloignées ( preuve de la grande taille de la maison ),
sont tout de même proches de l'égout 22 qui récupère donc toutes les eaux usées avant de se jeter
dans l'égout collecteur sous la rue, qui ira lui même se jeter dans l'Ouvèze.

On voit la grande pièce 21 qui était un grand vide sanitaire. Il protège l'habitation du poids et de
l'humidité des terres situées au nord. Il a pu servir de jardin et d'entrepôt.

Conclusion :

Pour conclure on peut donc affirmer que la Maison des Messii appartenait à une famille très
prospère. La position sociale de cette famille était élevée, et sa place dans la communauté était
importante, en témoigne les dédicaces qu'ils ont fait à Mercure, Hercule, et Vasio, la déesse
protectrice de la cité. Le fait que plusieurs plaque aient été gravé puis offertes à la famille Messii
montre qu'ils jouaient un rôle prépondérant dans la vie de la communauté, notamment en finançant
certains projets. La position de leur maison n'est là aussi pas un hasard puisqu'elle se situe en plein
dans le cœur économique de la ville, sur le site du Puymin.
Peut être les propriétaires faisaient ils partie des hauts fonctionnaires présents à Vasio Vocontiorum
du fait de son statut de civitas foederata. On trouve en effet un sénat local, qui devait gérer les
affaires publiques et désigner annuellement les magistrats chargés de l'exécutif. On avait aussi des
préfets. Peut être les propriétaires faisaient ils donc parti de cette couche de la société.
La possibilité qu'ils soient aussi propriétaire terrien n'est pas à exclure, au contraire, puisqu'on a
retrouvé des traces de la famille Messii à Faucon, un village non loin de Vaison. Ainsi, on peut
supposer que la famille faisait peut être exploiter des terres à Faucon, où elle avait alors surement
une villa rustica. Mais la domus à l'Apollon Lauré de Vasio Vocontiorum était surement la résidence
principale de la famille des Messii. On trouve donc presque uniquement des pièces d'apparat où on
pouvait recevoir et étaler ainsi sa richesse. C'est notamment le cas de la salle noble, avec sa riche
décoration au sol. Il y avait aussi tout le nécessaire au bien être et au confort des habitants comme
les thermes, les jardins, le laraire, une grande cuisine, etc. Mais l'aspect économique reste présent
notamment avec les entrepôts, le tablinum où le dominus faisait ses affaires. Mais comme on le voit
la maison ne comporte aucune pièce qui aurait pu avoir un quelconque usage agricole.
On peut alors se demander quelles sont les différences distinctes qu'il peut y avoir entre deux
maisons qui n'ont pas d'utilité agricole, et on pourrait alors comparer la maison à l'Apollon Lauré à
celle du Buste en Argent, qui fait près de 5 000m²présente elle aussi à Vaison-la-Romaine.

Вам также может понравиться