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par A. LABORDE
Administrateur des Services Civils.
(1) Outre les 100 km. de la route mandarine, on compte 12 routes locales
d’un parcours total de 400 km., qui sont automobilables pendant neuf mois
de l’année.
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(1) Cannelle : voir- rapport Haguet, dans la Revue Indochinoise, 1909, page 357.
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(1) Les Eunuques à la Cour de Hué, par A: Laborde. Bulletin des Amis
du Vieux Hué, N O -2. année 1918.
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(1) M. Jeandrat fut prévenu par son boy, lequel, quelques jours aupara-
vant, avait été mis en prison pour une peccadille quelconque.
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relief ; c’est ainsi que nous y admettrons quelques mots sur les
pagodes, les légendes, les sites réputés, les curiosités particulières,
les ruines, etc... Nous avons déjà parlé des norias, des vestiges
archéologiques et des moulins à sucre qui sont pour ainsi dire les
spécialités de la province ; nous parlerons en outre des sujets qui
méritent, par leur modeste réputation locale qu’on dise aussi quel-
ques mots d’eux.
La citadelle de Quang-Ngai construite, comme toutes ses sœurs
de l’Annam, sur les plans des officiers français qui aidèrent Gia-Long
à affermir la dynastie des Nguyen est une des plus anciennes ; elle
est presque aussi vieille que celle de Hué, puisque c’est en 1807
qu’elle fut commencée, alors que celle de Quang-Tri par exemple,
ne date que de 1837. Terminée en 1815, elle mesure, disent les
Annales annamites, 500 truong et 2 thuoc de tour sur 1 truong de
hauteur ; elle est entourée de fossés de 5 truong de largeur. Rien
de particulier à ajouter sur cette citadelle, sinon qu’avant qu’elle soit
construite à Chanh-Mong (du nom actuel de C h a n h - L o les manda-
rins chefs de la province eurent leur siège d’abord à Phu-Nhon S o n
T i n h puis à Phu-Dang T u - N g h i a Nous avons vu ailleurs que, du
temps de la dynastie des Lê, le pouvoir provincial se tenait au village
de Chau-Xa S o n - T i n h où on voit encore trace de citadelle ; bien
antérieurement, les autorité étaient vraisemblablement installées à
Co- L u y s’il faut en croire le nom (vieux remparts), et s’il faut en
croire le plateau dit B a n - C o où l’on voit encore des ruines de tour
chame.
De la citadelle de Quang-Ngai on aperçoit, au Nord, une petite
colline à sommet applati, sur laquelle sont perchées une pagode et
une bonzerie réputées. C’est la colline de Thieen-An-Nien-Ha
dont le mot à mot peut se traduire par « Le Sceau du Ciel qui regarde
le fleuve » ; elle rappelle beaucoup par sa forme l’Écran du Roi à
Hué. La pagode fut fondée, dit la tradition, en 1716, par le H o a
Thuong (Bonze Chef) Phap-Hoa ; elle fut plus tard détruite par les
Tay-Son vandales, et ce n’est qu’en 1830 que les bâtiments furent
refaits d’une façon décente. On y remarquera, comme aux abords de
toute bonzerie un peu importance, les stupâ (1) qui contiennent les
restes des bonzes décédés.
De l’autre côté de la citadelle, au Sud, on aperçoit, faisant pendant
à la colline Thien-An un autre petit mamelon boisé qui, lui aussi, à
(1) Stupâ. Voir Pagode de Bao-Quoc par A. Laborde Bulletin Vieux Hue
1917, pp. 223-241.
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haute région est encore à explorer sous ce rapport-là. Dans le bas pays,
nous ne connaissons que les traces déjà relevées par les Annamites
et dont on trouve souvent l’indication sur les cartes dans les noms
mêmes des villages et des lieux-dits. C’est ainsi que Suoi-Vang v a n g
« or ») apprend qu’on a trouvé des vestiges d’or dans la rivière qui
porte ce nom ; le nom du village de Thiet-Tuong M o - D u c nous
indique qu’autrefois on a exploité là une mine de fer thiet « fer »).
C’est ainsi également que le mot On indique qu’une source minérale
jaillit près de là; au village de On-Thuy T u - N g h i a en effet, nous
voyons des vapeurs chaudes se dégager au-dessus d’une plaine
de rizières, l’eau minérale se répand partout à la ronde, sans provo-
quer de dégâts aux cultures, y apportant même, disent les habitants,
de la fertilité. Un ingénieur du Service des Mines a visité cette source
et en a fait analyser les eaux ; c’est une eau chlorurée calcique très
peu minéralisée et ne présentant aucun intérêt pratique en vue de la
consommation. Il en serait tout autrement d’une autre source, sise
à Thach-Tru M o - D u c laquelle, d’après ce même ingénieur est
d’une minéralisation relativement importante et qui pourrait être
intéressante (elle contient par litre 4 grs. 880 de sels divers dont
4 grs. 200 de chlorures). Ces sources d’eaux thermales ont une tem-
pérature qui atteint 60 et même 80 degrés ; près de celle de Thach
Tru au lieu dit Nui-Nuoc-Man (eau salée), un petit pagodon est
élevé en l’honneur du génie Thang-Thuy Son-Than (Génie de l’Eau
Bouillante). La légende locale affirme qu’il y avait là, autrefois, un
petit bois entouré de marais ; un éléphant descendu de la montagne
s’y enfonça, et depuis, des eaux chaudes surgissent en cet endroit
que l’on appelle aussi, en raison de cette légende, le " tombeau de
l’éléphant " ; les habitants y viennent faire des sacrifices et y jeter
des sapèques en vue de guérir certaines maladies de peau ; ils affir-
ment qu’un des Résidents, mes prédécesseurs, vint y séjourner, y prit
des bains de pieds prolongés et obtint une guérison miraculeuse.
Ce qu’il y a de certain, en tous cas, c’est que des gens pratiques
utilisent journellement ces eaux très chaudes pour épiler le porc ou
plumer le poulet qu’ils viennent de tuer, et pour mettre des bambous
au rouissage ; on y voit également les petits gardiens de buffles y
venir repêcher les sapèques que les croyants y ont jetées.
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