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UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES

Faculté de philosophie et lettres


Langues et littératures françaises et romanes

L’IMAGE DANS LES MANUELS DE FLE


Étude diachronique

Travail réalisé dans le cadre du cours :


DEKOSTER PAULINE
Séminaire de FLE
LEEMANS FANNY (Roma-B-433)
MEINHERTZHAGEN LIONEL
PLATA DE PABLO PALOMA
ROIG AUDREY

ANNÉE ACADÉMIQUE 2007-2008


INTRODUCTION

Les manuels de français langue étrangère ne datent pas d’hier. Depuis plusieurs
décennies, déjà, ces ouvrages rendent possible l’apprentissage de notre langue auprès de ceux
qui ne la possèdent pas. Bien sûr, les manuels des années 1950 ne correspondent pas à ceux
que l’on trouve aujourd’hui dans les commerces. Si la façon d’apprendre a évolué, le contenu
des manuels s’est adapté aux nouvelles méthodes d’enseignement, tant en matière de textes
que d’images. Il serait fort intéressant d’étudier chacun de ces deux domaines dans une
perspective diachronique, car elle seule pourrait nous fournir les clefs de ce que le temps a
altéré dans ces ouvrages. Certes, le sujet est vaste, et il nous emble important de réduire le
corpus pour rendre l’objectif réalisable. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de
nous concentrer sur le registre de l’image uniquement, au détriment des contenus textuels.

Après avoir opéré ce premier choix, il a bien fallu nous rendre à l’évidence : le champ
d’investigations demeurait encore très conséquent. Soucieux de mener à bien notre projet,
nous l’avons donc réduit encore un peu, en nous concentrant uniquement sur les manuels de
français langue étrangère publié depuis 1953 jusque 2003, chez Hachette. Les treize manuels
que nous avons sélectionnés, sont tous destinés soit aux jeunes de 12 à 14 ans, soit aux adultes
et grands adolescents, de niveau A1, conformément au Cadre européen commun de référence.

La première partie de notre étude consistera ainsi en une observation minutieuse de


tous les manuels. Notre examen débutera par un aperçu global, pour nous pencher ensuite sur
une analyse plus détaillée de toutes les premières et dernières séquences, ainsi que des
synthèses et lexiques des ouvrages. Soucieux d’effectuer un travail complet, il nous a
également semblé intéressant de préciser d’autres points connexes, tels que les tableaux, la
couleur dans le texte, ou encore le rapport entre le texte et les images. L’étude de chacun de
ces points nous guidera alors vers l’élaboration d’une grille comparative. Une fois complétée,
celle-ci nous permettra de mettre en évidence les tendances suivies durant ces cinquante
dernières années par les manuels, dans différents registres qui ont traits, de près ou de loin, à
l’image. Les couleurs, les tableaux, les contenus et fonctions des illustrations ainsi que leur
statut dans les synthèses et lexiques des manuels de français langue étrangère, attireront donc,
successivement, notre attention.

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I. ANALYSE SYNCHRONIQUE DES 13 MANUELS

Nous allons tenter, présentement, d’analyser un à un chacun des manuels sous leurs
différentes facettes : couverture, première séquence et dernière étape. Après cet examen, nous
soumettrons le fruit de nos observations aux autres leçons de la méthode, afin de confirmer
nos propos, ou, au contraire, de considérer les éventuels écarts. Ceci fait, nous nous
attarderons ensuite brièvement, pour chaque manuel toujours, sur les synthèse et lexique de
fin d’ouvrage. C’est par là que nous achèverons le premier chapitre, assez conséquent, de
notre travail.

1. LE « MAUGER BLEU »

1.1. Fiche signalétique

Le cours de Langue et de Civilisation Française fut dirigé en 1953 par Monsieur


Mauger (agrégé de l’Université, ancien professeur à l’École Supérieure de professorat à
l’Étranger et à l’Institut Britannique de l’Université de Paris, directeur honoraire de l’École
pratique de l’Alliance française) et publié aux éditions Hachette. Il fut couronné par
l’Académie française.

La méthode est composée de quatre tomes :


- Tome I : méthode des premier et deuxième degrés
- Tome II : méthode des troisième et quatrième degrés
- Tome III : méthode du cinquième degré
- Tome IV : civilisation et littérature.

Le manuel est entièrement rédigé en noir et blanc à l’exception d’une seule page
figurant dans l’étape quatre ; cette dernière a pour but d’enseigner les couleurs de base aux

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apprenants (vert, gris, brun, noir, bleu, rouge, jaune et rose). Toutes les illustrations, qu’il
s’agisse de photos ou de dessins, sont en noir et blanc ; ce manque de couleurs n’est pas
surprenant puisqu’à l’époque (1953), elle est quasiment inexistante. Les photographies
proposées en fin de manuel renforcent la justification de la date, comme, par exemple, les
tenues vestimentaires, les modèles de voitures…

1.2. Analyse du manuel

1.2.1. Première de couverture

La couverture est assez sobre ; le titre en noir et orange est inscrit sur un fond bleu. Il
n’y a pas d’illustrations et aucun sens particulier n’y est transmis.

Couverture du manuel (Mauger bleu)

1.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Le cours de Langue et de Civilisation française est introduit par une préface et un


avertissement qui explicitent le concept du manuel, sa constitution en quatre tomes, les

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intérêts d’apprendre le français et donnent quelques informations sur les groupes de personnes
et organisations (Alliance française) qui ont participé à son élaboration.

Le premier volume correspond aux deux premiers degrés d’apprentissage et constitue


un outil aussi bien pour le professeur que pour l’apprenant.

Le premier volume est constitué de 230 pages et comprend :


- un avertissement
- une préface
- un tableau de l’alphabet français et de l’alphabet phonétique
- 65 leçons réparties en deux grands groupes : le premier et second degré. Le
premier degré est lui-même divisé en deux rubriques : la première couvre les
leçons 1 à 14 et porte le titre de « Leçons de base », la deuxième comprend les
leçons 15 à 25 et s’intitule « Au Canada avec la famille Vincent ». Le second
degré porte le titre « La famille Vincent en France » et est constitué des leçons
26 à 65.
- une rubrique « En France », représentant la tradition française de l’époque, son
folklore et les activités des Français. Les auteurs nous y proposent également
des chansons et des poésies françaises
- une vingtaine de pages de tableaux de grammaire.

Les illustrations fournies dans ce manuel sont principalement de simples dessins qui
agrémentent les explications des notions abordées dans chaque leçon. Elles ne sont pas
abondantes et ne représentent a priori que 25% du manuel contre 75% de textes. Nous
constaterons au fil de l’étude des manuels que l’image a pris une place beaucoup plus
importante avec le temps.

1.2.3. Première séquence

La première leçon de ce manuel est constituée de deux pages seulement. Le contenu de


cette séquence est très sommaire, il s’agit de l’apprentissage des articles indéfinis un et une.
La théorie est illustrée par quelques petites images.

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La première séquence (Mauger bleu, pp. 2-3)

Les illustrations proposées dans cette leçon sont uniquement de petits dessins isolés de
tout contexte, en noir et blanc ; nous les retrouvons en début, milieu et fin de séquence et en
haut, milieu et bas de page. Le rôle de ces illustrations est uniquement documentaire et leurs
fonctions sont référentielle et métalinguistique.

Image référentielle et métalinguistique (Mauger bleu, p. 2)

En ce qui concerne le contenu des illustrations, il n’est pas très important et ne


représente rien de singulier, comme par exemple des aspects culturels, politiques, religieux ou
autres). Cependant, lorsque l’apprenant découvre le mot livre, l’image qui lui est proposée est
un dessin de livre avec, comme page de couverture, une carte de la France. Ces illustrations
ne connotent jamais, elles dénotent : aucun sens particulier ne doit être pointé.

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Un seul tableau, en noir et blanc, est recensé dans la leçon 1 ; son contenu est
purement grammatical. Aucune couleur n’est utilisée dans cette leçon. Nous constatons qu’il
y a autant de textes que d’images et que le rôle du texte est de complémenter l’image.

Seul tableau de la première séquence (Mauger bleu, p. 3)

Les différentes leçons ne débutent ni ne se clôturent jamais par des pages spéciales,
nous entrons directement dans le vif du sujet.

1.2.4. Dernière séquence

Cette dernière leçon est également constituée de deux pages. Le point de grammaire
qui y est proposé explique la topicalisation. Une seule image en noir et blanc y est présentée.
Il s’agit d’un livre dont la couverture reprend le titre Grammaire Française et une carte de la
France. Cet unique dessin, rappelant étrangement celui de la première séquence, se trouve au
milieu de la première page ; son rôle est symbolique et divertissant ; ses fonctions sont
référentielle et métalinguistique. Nous ne remarquons pas de connotation.

Dessin symbolique et divertissant (Mauger bleu, p. 178)

Comme pour la première leçon, il n’y a qu’un seul tableau, en noir et blanc, dont le
contenu est grammatical.

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Seul tableau grammatical de la dernière séquence (Mauger bleu, p. 178)

En revanche, contrairement à la leçon 1, l’image ne représente que 25% du contenu, le


reste des pages est chargé de texte en noir et blanc.

1.2.5. Autres séquences du manuel

Les autres séquences sont tout à fait identiques aux deux précédentes. Il y a cependant
deux aspects à relever : la nette diminution du nombre d’images au fur et à mesure que l’on
avance dans les étapes du manuel, et la présence de couleurs au moment d’apprendre leur
nom (leçon 4).

Présence de couleurs (Mauger bleu, p. 8)

Mis à part cela, le manuel reste fidèle à lui-même.

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1.3. Synthèse grammaticale

Le Mauger bleu comporte à sa fin une synthèse grammaticale. Ces quelques pages,
austères, ne comportent pas d’illustrations mais énormément de tableaux. Ces derniers sont
exclusivement en noir et blanc, comme les titres et sous-titres. Il n’y a pas la moindre touche
de couleur dans cette partie-ci de la méthode.

1.4. Lexique

Le Mauger bleu ne comporte pas de lexique final.

2. LA FRANCE EN DIRECT

2.1. Fiche signalétique du manuel

La France en direct fut publié en 1969 et cible un public adulte. Ses auteurs utilisent
la méthode audio-visuelle mais aucuns supports tels que cassettes audio ou vidéo ne lui ont
été annexés.

De prime abord, nous constatons que le noir et blanc domine, que ce soit au niveau des
illustrations ou au niveau du texte. En fait, ce manuel n’utilise pour ainsi dire qu’une seule
couleur (orange pâle), si ce ne sont de rares exceptions comme au moment d’apprendre le
nom de couleurs par exemple. Il s’agit alors de couleurs de base vives. Dans l’ensemble,
cependant, nous observons une économie de la couleur (hormis l’orange), sans doute due au
coût qu’elle demandait en 1969.

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Couleur utile à l’apprentissage du vocabulaire (La France en direct, p. 49)

Même si quelques photos en noir et blanc parsèment régulièrement le manuel, la


majorité des illustrations sont des dessins. L’illustration prend autant de place dans le manuel
que le texte et toutes les pages du manuel possèdent un fond blanc, qu’elles soient emplies de
texte ou d’images.

2.2. Analyse du manuel

2.2.1. Première de couverture

Malgré le peu de couleurs présentes à l’intérieur du manuel, la couverture contient


deux couleurs vives : orange et turquoise foncé. Le titre, lui, est inscrit en noir, à l’intérieur
d’un grand cercle blanc. Il s’agit d’un montage assez abstrait, sans rapport apparent avec le
titre « La France en direct ».

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Couverture du manuel (La France en direct)

2.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Le manuel est divisé en vingt leçons et l’apprenant franchit un palier toutes les cinq
leçons. Il y a donc quatre paliers. Chacun de ceux-ci étant atteint, l’apprenant y découvre de
petites bandes dessinées sans phylactères l’obligeant à former des phrases. Nous concluons à
ce type d’illustration une fonction conative.

Dessins suivis manifestant de la conation (La France en direct, p. 140)

Le manuel, ainsi que les leçons, ne possède ni introduction ni synthèse. Cependant,


nous trouvons à la place un recueil de poèmes et chansons françaises, jalonné de dessins en
noir et blanc qui illustrent le contenu.

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Chanson folklorique française accompagnée d’une illustration (La France en direct, p. 203)

2.2.3. Première séquence

Puisque les étapes ne possèdent pas de page introductive, la première séquence


commence de pleins pieds par une suite de dessins représentant des personnages qui discutent.
Les énoncés produits sont écrits de chaque dessin, ainsi que leur transcription phonétique. Ce
sont les mêmes personnages que l’on retrouve au fil des leçons. Nous pouvons donc constater,
présentement, l’existence d’un nouvel élément phatique.

Les dessins sont en noir en blanc, mais des ajouts en orange pâle ont eu lieu. Ceux-ci
peuvent être des points d’interrogation indiquant les questions que se posent les personnages,
ou des cercles mettant en évidence certains éléments de l’image. La transcription phonétique
est également en orange pâle (comme toutes les indications phonétiques dans le manuel),
tandis que le reste du texte est inscrit en noir. Nous pouvons ainsi affirmer que 95% du texte
est écrit en noir et blanc et 5% en couleurs.

Transcription phonétique orange (La France en direct, p. 2)

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La page suivante est consacrée à une leçon de prononciation et d’orthographe. Celle-ci
ne contient aucune illustration, uniquement du texte en noir et blanc et quelques indications
phonétiques en orange. Vient ensuite une page d’exercices où se situent, en son bas, trois
petites photos à contenu religieux, à savoir un mariage. On peut dire que ces images ont une
fonction conative puisque le but de l’exercice est d’imaginer ce que se disent les personnages.

Expression de la fonction conative (La France en direct, p. 5)

Suite à cela, nous trouvons deux pages intitulées « Variations ». Elles ne contiennent
presque que des images représentant diverses situations. Les dessins y sont alternés avec des
photos. Ces pages ont pour but principal de fournir du vocabulaire aux apprenants.

Présence de dessins et de photos sur une même page (La France en direct, p. 7)

Enfin, la séquence se termine par deux pages nommées « Structures ». Elles présentent
une série de tableaux à fond gris, numérotés en orange et contenant des phrases inscrites en
noir. Leur rôle est d’enseigner l’ordre des mots en français. Aucune illustration ne parsème
ces pages finales.

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Page saturée de tableaux grammaticaux (La France en direct, p. 9)

Les images qui parsèment cette première leçon, peuvent avoir aussi bien une fonction
documentaire – lorsque le texte accolé leur est complémentaire – qu’une fonction
divertissante – lorsqu’elles sont elles-mêmes complémentaires au texte. En ce qui concerne
leur contenu, bien que nous ayons relevé un petit élément religieux, nous considérons qu’elles
représentent surtout la vie sociale et culturelle de la France. La francité est complètement
absente du manuel, ce qui donne l’illusion que le français n’est parlé que dans ce pays.

Présentation de la France (La France en direct, p. 6)

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2.2.4. Dernière séquence

La dernière leçon possède exactement la même structure que la première, si ce n’est


l’ajout de deux pages que nous expliciterons ci-après. L’étape commence ainsi par une série
de petits dessins complémentaires au dialogue retranscrit à côté. À la différence de la
première leçon, la transcription phonétique n’est plus présente dans cette séquence. Elle a, en
réalité, disparu depuis la treizième leçon. Par contre, les ajouts en orange pâle dans les dessins
conservent la même fonction de mise en évidence. Nous remarquons en outre que cette
couleur a servi à colorier les visages de deux personnages pour illustrer un coup de soleil.

Récurrence de l’orange dans les dessins (La France en direct, p. 184)

Le reste de la leçon ne présente aucune dissemblance par rapport à la première, si ce


n’est le fait que les trois petites photos dans le bas de la page d’exercices ne possèdent plus de
contenu religieux, mais uniquement social et culturel.

Toutefois, comme nous le disions, deux pages ont été ajoutées à la fin de cette
séquence. En réalité, ce changement s’est produit depuis la onzième leçon, soit le deuxième
palier. Ces pages s’intitulent « Textes ». Il s’agit de textes continus où sont insérées de petites
illustrations orange mais vides de tout coloriage, dont la seule fonction est de divertir.

Texte orné de petites illustrations orange (La France en direct, p. 163)

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Les dix premières leçons sont donc composées de huit pages chacune, tandis que les
dix suivantes en sont composées de dix.

2.2.5. Autres séquences du manuel

Nous pouvons établir pour les dix-huit autres leçons du manuel un constat identique
aux deux leçons présentées ci-dessus. Les images à l’intérieur du manuel se retrouvent à la
même fréquence, et les pourcentages de photos et de dessins sont identiques que dans les
première et dernière leçons. Toutes les photos sont en noir et blanc, et la plupart des dessins
également. Nous avons juste découvert une infime portion de dessins en couleurs quand la
matière à enseigner l’exigeait, comme expliqué précédemment.

Le contenu des illustrations est avant tout socioculturel, et les fonctions phatique et
conative sont aussi présentes que dans les leçons détaillées ci-dessus. Demeurent, bien sûr, à
côté de celles-ci, les fonctions métalinguistique et référentielle. Enfin, il ne semble pas que les
images aient une connotation particulière.

2.3. Synthèse grammaticale

La France en direct est dépourvu d’une synthèse générale en fin d’ouvrage.

2.4. Lexique

Un lexique termine le manuel. Il est composé de deux parties. La première est intitulée
« vocabulaire de classe » et occupe deux pages (pp. 210-211). Aucune couleur n’est utilisée
pour cette partie, ni dans le texte ni dans les illustrations. Celles-ci prennent deux tiers de la
double page et sont des dessins représentant des scènes ou objets de classe, donc
complémentaires au texte.

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Illustration à fonction métalinguistique dans la première partie du lexique (La France en direct, p. 211)

La deuxième partie du lexique est intitulée « Liste de mots » et occupe neuf pages. Il
s’agit de tous les mots présents dans les vingt leçons, auxquels sont joints une indication
permettant de les retrouver dans le manuel. Ils sont placés dans l’ordre alphabétique et notés
en noir et blanc, si ce ne sont ceux des pages de prononciation, notés en orange. Aucune
illustration n’est présente dans cette seconde partie.

Deuxième partie du lexique (La France en direct, p. 213)

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3. MÉTHODE ORANGE

3.1. Fiche signalétique

La Méthode Orange est le seul manuel d’apprentissage du français que nous ayons
pour les années 1970. Sa cible est un public adolescent. Il mêle, dans son contenu,
illustrations couleurs et noir et blanc, avec une faible préférence pour les premières et une
plus marquée pour les dessins. La date justifie, au moins partiellement, le contenu des
images : objets techniques (enregistreur, pp. 2-3, télégramme, p. 70 ; téléphone, p. 96) ;
coiffure et style vestimentaire (p. 5, 37, 48-49, 96) ; culture (Belmondo, p. 11 ; émancipation
de la femme, p. 17 ; monnaie française, p. 67 ; U.R.S.S. + RFA/RDA + etc., p. 77), pour ne
citer que quelques exemples.

La date transparaît dans le contenu de l’illustration (Méthode Orange, p. 77)

La méthode, audio-visuelle, s’accompagne de « diapositives reprenant les bandes


dessinées et les documents de départ de chaque leçon et de cassettes contenant les dialogues
du livre et des exercices oraux ».1

De manière assez sommaire, nous dirions que le dessin couleur domine nettement le
texte dans la première partie de l’ouvrage, à raison de 75%, et que, dans la seconde, le texte
atteint 50% de l’espace occupé.

1
Cf. page d’introduction du manuel

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À l’inverse de celle présente dans les tableaux, la couleur des illustrations n’est, a
priori, jamais justifiée. De même, les dessins revêtissent surtout les fonctions référentielle et
métalinguistique et, en cela, contribuent à rendre l’apprentissage plus pragmatique et
divertissant mais ils ne sont pas essentiels. Le contenu des images relève principalement du
socioculturel et les situations, inscrites dans le quotidien, semblent inviter à la
communication.

Contenu social (Méthode Orange, p. 108)

3.2. Analyse du manuel

3.2.1. Première de couverture

La couverture du manuel est divisible en trois espaces distincts dont deux sont
nettement marqués.

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Couverture du manuel (Méthode Orange)

Sur dégradé bleu et centré en au haut de la page, le titre est inscrit en caractères noirs
(Méthode ... 1) et orange (... Orange ...). Le terme Orange est doublement connoté dans la
mesure où, à la couleur qu’il suppose, s’ajoute la forme du fruit redessinée sur base du O. La
sphère en dégradé orange qui occupe le centre de la page n’est pas sans rappeler le fruit, elle
aussi, mais de manière moins évocatrice. Sur fond azur, elle évoque davantage le soleil. Cette
dernière lecture de l’image est appuyée par la forme partielle de nuage qui délimite la
troisième partie. L’on voit sur celle-ci, en couleurs peu nuancées, une pièce désordonnée avec
trois jeunes gens en activité : deux filles apparemment ravies des bouquins qu’elles ont
sélectionnés sur l’étagère voisine et un garçon occupé à bricoler une maquette d’avion. La
signification globale de l’image reste assez obscure, de même que les liens entre ses
différentes parties.

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3.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Le manuel est très dépouillé en matière d’introduction, la première leçon n’étant


précédée que de trois pages dont la page de titre. La deuxième reprend le matériel que nous
évoquions plus haut et la troisième un sommaire succinct. S’il ne présente ni objectifs, ni
matières, il permet toutefois de constater que les première et dernière leçons (20) – objets de
notre étude – n’interviennent pas dans la régularité établie. Aucune d’elles ne fait partie des
rappels qui suivent chaque bloc de trois leçons (Rappels 2-3-4,..., Rappels 17-18-19). Aussi,
elle isole les douze dernières pages du livre en onze titres recouvrant les domaines
grammatical, lexical et littéraire.

3.2.3. Première séquence

Chaque leçon s’ouvre sur une illustration, souvent dessinée, aux couleurs pâles et peu
nuancées. La première présente sur une bande dessinée qui occupe deux pages et dont les
phylactères sont vierges ou occupés par une image symbolisant une posture énonciative
(exclamation ou questionnement), une compétence (vue, parole, audition) ou un objet du
monde (ballon de football).

Extrait de la bande dessinée d’ouverture (Méthode Orange, p. 3)

L’histoire représentée est celle d’une jeune fille se rendant dans le magasin de matériel
audio-visuel Paris Musique afin de s’y procurer l’enregistreur qu’elle voit en vitrine.
Accueillie par un vendeur souriant qui approche l’objet et lui propose de le tester, elle passe
ensuite à la caisse et rejoint un ami, intrigué, auquel elle montre le fonctionnement de
l’appareil et offre une démonstration. Les deux pages en regard sont dépouillées de toute
indication textuelle autre que l’intitulé et les numéros de leçon et de page.

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La page suivante est un mémo, c’est-à-dire une page insérée dans chaque leçon et
ayant pour fonction de synthétiser, approfondir ou systématiser ce qui vient d’être acquis de
manière implicite par l’activité précédente. Il revient en l’occurrence sur deux de ce que nous
avons nommé, précédemment, les « compétences » : la vue et l’audition. Neuf vignettes
rondes, disposées en trois lignes/colonnes, mettent en scène deux, trois, voire quatre
personnages qui se parlent par image symbolique (œil, oreille). Les dessins sont du même
type que ceux de la bande dessinée qu’ils suivent. Le bas de la page est composé de cinq
dessins en noir et blanc mettant en scène deux personnages, un homme et une femme, se
rencontrant. À nouveau, les phylactères sont vierges.

Extrait du mémo de la leçon 1 (Méthode Orange, p. 4)

Face au mémo, un dessin coloré d’une page présentant une famille – apparemment
celle de Sabine, la jeune fille qui a acheté un enregistreur deux pages plus tôt – dont un des
enfants salue Sabine, elle-même attendue par quelqu’un.

Le contenu des illustrations est – nous venons de l’évoquer – exclusivement social.


Les personnages ne sont jamais seuls et interviennent dans des scènes de la vie quotidienne.

Cette leçon appelle au moins trois commentaires. Elle est courte et ne contient aucun
texte, sinon l’intitulé et le numéro de pages ; même les paroles des personnages, quand elles
sont présentes, sont traduites en images. Les phylactères vierges ont une fonction conative
intéressante puisqu’ils amènent l’apprenant, tout en l’encadrant strictement, à produire le texte
manquant. Le deuxième point qui a retenu notre attention est celui de ce qui est représenté. Si
le contexte est a priori générique et propice à la discussion, il véhicule, sinon des stéréotypes,
le reflet d’une époque. Ainsi, le vendeur, à l’avant du magasin (et des images) est un homme
et, à la caisse, en retrait, se trouve une dame. Par ailleurs, le manuel ne reflète aucunement la
mixité sociale ; il n’y figure aucune personne de couleur, par exemple. Enfin, la France, en

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général, et Paris, en particulier, sont deux incontournables (« Paris Musique », p. 2 ; Tour
Eiffel, p. 52 ; « Rue de Paris », p. 56 ; « France Matin », « Police de Paris », p. 111 ; Paris
symbole de l’arrivée, p. 40, 122), tandis que le reste de la francité ne fait l’objet que d’une
carte d’une demi page.

Seule référence picturale de la francité (Méthode Orange, p. 55)

La seule véritable occurrence de stéréotype est, à nos yeux, la représentation des


nationalités par des personnages caricaturés (Néerlandais blond, etc.).

Quelques représentations stéréotypées (Méthode Orange, p. 76)

3.2.4. Dernière séquence

La dernière leçon est construite exactement comme la première, à savoir : une double
page de bande dessinée avec des phylactères vides ou occupés par une image symbolique ; un
mémo intermédiaire ; et une page de dessin pour la clôturer. Tout n’est toutefois pas

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identique, à commencer par le dessin, plus abouti, et la couleur, ici nuancée. À l’achat d’un
enregistreur dans la première leçon correspond un vol dans la dernière : une dame arrête un
homme en rue pour lui demander de récupérer une boîte qu’un passant tient à la main. Les
deux situations se rejoignent en ce qu’elles plongent l’apprenant dans la société et des
situations de communication. La boîte (rouge) dont il est question est le fil conducteur de la
leçon, qu’elle traverse en figurant à chaque page et remplissant ainsi une fonction phatique
peu représentée dans ce manuel. Nous sommes loin du cahier d’apprentissage qui
s’articulerait autour d’une histoire unique découpée en épisodes divers.

La boîte rouge et la fonction phatique (Méthode Orange, pp. 108-110-111)

Autre différence de contenu, le texte, exclusivement noir et blanc, occupe désormais


presque la moitié de l’étape, alors qu’il était absent de la première. En outre, le mémo, alors
composé uniquement d’images, tient ici en un tableau récapitulatif dans lequel l’usage de la
couleur rend l’information plus claire.

La dernière page s’inscrit dans la continuité de la première, tant par le type


d’illustrations que par ce qu’elle contient : la dame raconte l’histoire à ses amies ; un
journaliste écrit un article à propos du vol ; un policier écrit son rapport ; et l’homme qui a
pris la boîte est interrogé par un policier.

24
3.2.5. Autres séquences du manuel

Les autres séquences ne diffèrent que partiellement de celle-ci. Il s’agit, néanmoins, de


souligner certains points qui fausseraient l’analyse si nous n’en tenions pas compte. Si, de
manière générale, les dessins, isolés ou suivis, l’emportent et bien que la plupart de ceux que
nous ayons vus soient en couleurs, l’examen complet du manuel montre presque 25%
d’illustrations en noir et blanc, proportion s’élevant à quasiment 100% dans les rappels de
deux pages figurant après trois leçons. Le manuel recèle aussi des photographies dont seule
une est en couleurs, que nous dirions par ailleurs « vieillies » aujourd’hui ; quelques cartes ;
des tableaux à contenu varié dans les mémos et rappels ; l’une ou l’autre image publicitaire ;
et des schémas de phonétique à plusieurs leçons.

Exemple de tableau (Méthode Orange, p. 22)

L’évocation de ces rappels est aussi l’occasion de signaler que les tableaux sont,
généralement, de trois couleurs porteuses de sens (masculin - féminin ; phonétique). Les
dessins qui s’y trouvent, petits, nombreux et en noir et blanc, ne ressemblent pas à ceux qui
remplissent les leçons. Leur fonction y est, avant toute autre, métalinguistique.

3.3. Synthèse grammaticale

La synthèse grammaticale n’est pas annoncée et ses limites sont difficilement


perceptibles. Le constat que nous faisons est proche de celui des rappels à ceci près que les
images sont, quoique du même type, moins nombreuses, à l’inverse des tableaux à contenu
grammatico-lexical dont l’espace occupé grandit au fil des pages pour atteindre 100% (pp.
118 – 119).

25
3.4. Lexique

Pour la première fois dans le manuel, l’emploi de couleurs, dans deux illustrations, est
justifié. Les dessins, qui abondent dans le lexique (75%), sont majoritairement en noir et
blanc. Leur fonction est, comme on l’imagine, distinctement métalinguistique, puisque
associés au texte qu’ils représentent.

La couleur ne prend sens qu’à peu d’endroits (Méthode Orange, p. 120)

4. CARTES SUR TABLE

4.1. Fiche signalétique

Cartes sur Table est un manuel paru quelques années seulement après la Méthode
Orange (1978), en 1981. Toutefois, leur proximité temporelle ne se traduit pas par un même
agencement de la page. Cartes sur table réintroduit, en effet, le noir et blanc et le texte, mais
ce dernier ne l’emporte par sur l’image quant à l’espace occupé. L’orange pâle est la seule
couleur présente et, accompagnée au gris, elle colore les dessins mettant en scène les
personnages récurrents du manuel. Elle intervient parfois comme contraste dans d’autres
illustrations, comme les annonces publicitaires. Aussi, cette couleur est celle de fond des

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pages de gauche qui « sont utilisées comme déclencheurs d’apprentissage ». En cela, elles
rempliront une fonction, avant toute autre, conative.

Le type d’illustration est varié (dessins, photographies, cartes, images publicitaires,


etc.), majoritairement noir et blanc puisque les dessins colorés que nous évoquions ci-dessus,
n’occupent que 10% du manuel. Le texte est écrit en noir, hormis pour quelques titres dont
« Exercice personnel » dans chaque unité, « Et maintenant, faites le point » à chaque palier.
La méthode s’adresse à « des adultes ou des grands adolescents débutants ou faux
débutants », nous précise l’éditorial. Elle procède par unités (15) et paliers, parties des unités
3, 5 et 10 qui « permettent aux apprenants de faire le point sur leur apprentissage ». S’y
ajoutent, en fin de volume, un récapitulatif grammatical d’une quinzaine de pages tout en
orange (page) et noir (texte et dessins), la transcription des enregistrements, la résolution des
exercices personnels et un lexique alphabétique sous forme de liste.

La méthode est communicative et s’appuie, outre le livre, sur un cahier d’exercices


complémentaires, des cassettes audio et un guide d’utilisation.

Les images, divertissantes pour la plupart, remplissent des fonctions multiples.


Mettant le plus souvent en scène des adultes inscrits dans une situation banale nécessitant le
dialogue, elles sont avant tout pragmatiques et référentielles. Nous l’avons déjà mentionné
partiellement, la couleur des pages de gauche (orange) assure une fonction phatique, et les
images qui s’y trouvent se veulent conatives. Les dessins colorés ont pour fonction – en
atteste la présence régulière d’un personnage dédoublé hésitant sur ce qu’il veut dire – le
métalinguistique. Cette dernière mention illustre aussi la fonction émotive puisque le
destinateur est incertain et concentre son attention sur la correspondance de son message à sa
pensée.

27
4.2. Analyse du manuel

4.2.1. Première de couverture

Étonnamment, la couverture est multicolore et ne reflète, par là, pas son contenu. Ni le
vert, ni le jaune (qui occupe tout le fond), ni le rose, ni le brun, ni le bleu n’apparaissent dans
l’ouvrage, pas même quand il est question des mêmes personnages que ceux représentés. Les
trois illustrations qui occupent cette première de couverture sont des dessins d’un homme qui
hésite sur ses paroles en s’adressant à une dame. Celui-ci est représenté avec une expression
du corps différente pour chaque proposition qui le traverse. La fonction phatique de ce
personnage est désormais annoncée, et confirmée par la troisième illustration, montrant
l’homme, en plus grand, désignant le titre du manuel de la main et prononçant son sous-titre.
La confirme aussi, la présence du personnage en quatrième de couverture.

Couverture du manuel (Cartes sur table)

28
Enfin, il est difficile d’établir un lien entre le titre et les images représentées.
Cependant, l’explication est livrée aux premières lignes. « [Cartes sur table] parce
l’apprenant trouve dans ce seul volume, ouvertement et clairement, les éléments qui lui sont
nécessaires pour apprendre le français. »

4.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Nous revenons rapidement sur l’architecture du manuel car tous les points ont déjà été
mentionnés. Il contient quinze unités de huit pages chacune et trois paliers de deux ou quatre
pages. En annexe figurent grammaire, enregistrements, exercices personnels et lexique. Aux
déclencheurs d’apprentissage des pages de gauche, correspondent les activités pédagogiques,
tant collectives que personnelles, des pages de droite.

4.2.3. Première séquence

La première unité s’ouvre sur l’une de ces pages de gauche. Figurent sur celle-ci
quatre photographies de personnes de culture différente qui se saluent.

Les pages orange de gauche (Cartes sur table, p. 8)

29
Les dessins de la page de droite y répondent et incitent chacun, eux aussi, à faire de
même. Le dessin du haut représente une situation de classe où les adultes sont ravis de se
saluer les uns les autres. Dessous, sur des dessins colorés (orange et noir, donc), deux des
personnages que nous rencontrerons régulièrement se saluent et se présentent l’un à l’autre. Il
n’y a pas encore trace de texte, sinon dans l’image ou légende de celle-ci.

Exemple de dessin récurrent (Cartes sur table, p. 123)

Une carte schématique présentant la francophonie suit et, sur la page de droite, le rôle
métalinguistique de l’image se fait ressentir : cinq dessins indiquent cinq raisons d’apprendre
le français. Le contenu social reste au premier plan, et le culturel passe au second : comme
plaisir, notre personnage va voir un film bien français, vieux de quarante ans ; les touristes,
eux, ont choisi de visiter Paris.

Présentation de la francophonie et trois raisons (sur 5) d’apprendre le français (Cartes sur table, pp. 10 et 11)

Nous ne nous attarderons pas sur la page suivante qui offre un schéma explicatif du
fonctionnement de la méthode et ses renvois. La page de droite en regard ne contient aucune
image, sinon un stylo accompagnant la mention « Écrivez », qu’il symbolise.

30
La disposition des images de la page de gauche suivante rappelle celle de la première
page : cinq dessins suivis répartis de manière à occuper toute la page. Le contenu semble
s’adresser directement à l’adulte aisé qui arriverait en France : taxi, réception d’hôtel, bar. La
page de droite qui ferme la leçon poursuit et clôt ce que les précédentes avaient entamé. Les
personnages qui s’étaient salués se disent « au revoir ».

La méthode procède beaucoup par encadrés pour isoler les éléments, qu’il s’agisse de
photographies (p. 8), de dessins (pp. 9 et 11) ou d’exercices de reconnaissance auditive (pp.
11 et 15).

4.2.4. Dernière séquence

Le constat est très proche de celui que nous avons fait pour la première unité. On y
trouve cartes, photos, dessins, tableaux, mais aussi des annonces publicitaires de périodiques
français et des dessins purement symboliques (pp. 124 et 126) à fonction conative prononcée.
L’un de ces deux dessins illustre le stéréotype du Français portant un béret. En revanche, une
seule illustration (dessin coloré noir et orange) est présentée pour l’ensemble des pages de
droites, dont trois sur les quatre, dès lors, ne contiennent que du texte.

Image symbolique et stéréotype du français au béret (Cartes sur table, p. 124)

31
4.2.5. Autres séquences du manuel

Les autres unités procèdent de la même manière. Nous souhaitons relever certaines
illustrations au contenu particulier : le voyage du pape en France (p. 32) ; Reagan victorieux
(p. 32) ; visite de la reine Élisabeth en Australie (p. 32). Il s’y trouve aussi des stéréotypes,
comme celui du Suisse inséparable de sa banque (p. 82).

Quelques stéréotypes plus marqués (Cartes sur table, p. 82)

Contenu politique et religieux (Cartes sur table, p. 32)

32
4.3. Synthèse grammaticale

La synthèse grammaticale ne retiendra pas longtemps notre attention. Sur dix-sept


pages orange, nous comptons deux dessins documentaires à fonction métalinguistique pour
expliquer la pronominalisation et le lieu. Le reste de l’espace est occupé par des tableaux dont
tout le texte est noir et le contraste marqué par des grasses.

Partie de l’une des deux images présentes dans la synthèse grammaticale (Cartes sur table, p. 132)

4.4. Lexique

Les quatre pages (blanches) du lexique ne contiennent ni tableaux, ni images, mais


seulement une liste de mots avec renvoi à la page de l’ouvrage où ils apparaissent.

5. BONNE ROUTE !

5.1. Fiche signalétique

Cette méthode date de 1988 et est destinée aux adultes et grands adolescents débutant
l´apprentissage du français. La date permet de justifier l’introduction de couleurs dans le

33
manuel, bien que l’ouvrage recoure encore aux photographies noir et blanc dans 50% des cas.
La date est aussi liée au contenu des images : nous retrouvons la mode vestimentaire, la
technologie, les voitures, etc. de l’époque.

Bonne route ! est une méthode communicative qui s’appuie sur un livre et sur une
cassette audio. Cette dernière habitue l’oreille au français parlé, tandis que le manuel favorise
l’apprentissage de la langue écrite et de sa grammaire.

5.2. Analyse du manuel

5.2.1. Première de couverture

La couverture du manuel est illustrée par l’image d’une route. Celle-ci mène au Mont
Saint-Michel, dessiné en arrière plan, symbole de la France. L’illustration est, présentement,
liée au titre (« Bonne route ! ») et dégage du sens : l’apprenant est mené sur la route de
l’apprentissage du français. L’apprenant ? En réalité, non. D’après l’avant-propos du manuel,
c’est le professeur qui est mené sur la route. En effet, nous y lisons :

« Je pense à ces dizaines de milliers d’enseignants qui, leur vie durant – parce qu’il faut bien vivre –,
enseigneront le français 50 ou 60 heures par semaine. […] C’est pour eux surtout, eux de qui dépend la
survie de notre langue demain, que nous avons tracé cette route. Qu’ils la suivent en confiance et en
conscience, elle conduira naturellement leurs étudiants aux niveaux des examens de l’Alliance […]. »
Philippe GREFFET, « Avant-propos » dans : Bonne route !, Paris, Hachette FLE, 1988, p.5

C’est donc bien aux enseignants de français langue étrangère qu’est destiné le manuel,
avant les apprenants.

34
Couverture du manuel (Bonne route !)

5.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Bonne route ! débute par un avant propos, dans lequel l’auteur explique la raison
d’être de ce manuel. Le rédacteur y détaille également le véritable public auquel s’adresse ce
manuel, comme nous venons de le lire.

Après l’avant-propos, est présentée une carte géographique de la France et des


départements d’Outre-mer.

35
Carte de France et des départements d’Outre-mer (Bonne route !, p. 6)

En face d’elle, se tient une page d’introduction ; elle reprend les différents objectifs
poursuivis, etc. La page d’introduction terminée, débute la partie intéressante du manuel.

Bonne route ! comprend 17 séquences de deux leçons chacune. Chaque séquence


s’ouvre sur un dialogue ou un texte, vis-à-vis duquel se trouve une page intitulée « Pour
mieux comprendre ». À celle-ci succèdent deux pages nommées « Pour pratiquer la
grammaire » et « Pour bien prononcer ». La leçon s’achève alors sur deux pages « Pour aller
plus loin ». Commence ensuite la leçon suivante, agencée de façon similaire. À la fin de
chaque séquence, nous trouvons un bilan reprenant exclusivement le contenu grammatical des
deux leçons vues. La récurrence de l’organisation des étapes est un élément phatique.

Après les 34 leçons, nous trouvons un mémento grammatical ainsi qu’un lexique. Le
manuel s’achève enfin sur une table des matières.

5.2.3. Première séquence

Les séquences ne débutent jamais par une page d’introduction, mais l’on y rentre de
pleins pieds.

36
La première étape comporte environ 60% d’images contre 40 % de texte. L’illustration
qui ouvre la séquence est présentée sous forme de « dessins suivis », tandis que toutes les
autres images sont soit des objets isolés, soit des vues uniques. Toutes les illustrations sont en
couleurs. L’on peut les classer en trois catégories : il y a, d’une part, les images multicolores
pâles, une série de petits dessins bleus d’autre part, et, enfin, une photographie couleur.

La seconde étape comporte, en plus de ce que nous venons de détailler, bon nombre de
photographies en noir et blanc.

Dans la première leçon, les images multicolores sont exclusivement placées en début
et en fin de leçon. Au milieu ne sont exposées que des images en dégradé de bleu. Le constat
n’est pas similaire pour la seconde leçon de l’étape en cours d’analyse, qui débute et s’achève
par des dessins bleus et des photographies en noir et blanc. L’intérieur de la leçon, elle,
comprend de petits dessins en couleurs.

Le texte est noir à 95 %, les 5% restant étant écrit en bleu. Cette couleur est une
constante à travers tout le manuel. Elle agit, en ce sens, en fonction phatique ; elle assure une
continuité au manuel. Nous sommes toutefois amenés à nous interroger sur l’emploi du bleu
plutôt qu’une autre couleur. Nous n’avons pas de réponse à cette question, le rédacteur du
manuel n’en livre pas davantage.

Les illustrations sont toutes documentaires, symboliques, ou seulement divertissantes.


Leurs fonctions sont à la fois référentielle et métalinguistique, mais jamais poétique, conative
ni émotive.

Image aux fonctions référentielle et métalinguistique (Bonne route !, p. 8)

Le contenu des images met l’accent sur la dimension sociale et, accessoirement,
culturelle des Français. La France, elle, est présentée dès l’introduction. S’il n’y a plus de

37
cartes géographiques donc dans cette séquence, les allusions à l’Hexagone sont multiples.
L’on nous présente, par exemple, à la page 19 du manuel, une série de cartes d’identité et de
passeports français. La francité, quant à elle, n’est pas représentée dans cette séquence. Elle
l’est seulement à la fin de la dernière étape du manuel.

Illustration de la société française (Bonne route !, p. 12)

La séquence comporte des tableaux grammaticaux bleus. Ce sont les seuls qu’il est
possible de trouver dans la deuxième leçon. La première en comporte un autre,
supplémentaire, dans lequel sont inscrits différents prénoms français, masculins et féminins.
Ce dernier tableau est riche en couleurs, ce qui le met en marge de ceux qui organisent les
faits de langue.

Tableaux des prénoms (Bonne route !, p. 13)

Le manuel est doté d’une page de bilan, retrouvée à la fin de chaque séquence. (Pour
rappel, une séquence équivaut à deux leçons). Ce bilan, bleu à 40%, s’étale sur deux pages. La
première page concerne la première leçon, la seconde la leçon numéro 2. Cette synthèse
évoque les points grammaticaux rencontrés dans l’étape mais elle ne les présente plus, que ce

38
soit sous forme de tableaux ou autrement. Elle rappelle également le vocabulaire vu et
propose ensuite 5 exercices sur les acquis.

Cette synthèse n’est pas non plus pourvue d’illustrations. L’on trouve, toutefois, de
petits jeux comme celui-ci :

Petit jeu repéré dans le bilan de la séquence (Bonne route !, p. 20)

5.2.4. Dernière séquence

À l’instar de la première, la dernière séquence s’ouvre sur un petit texte noir,


accompagné de dessins bleus. Il n’y a plus d’autres couleurs dans cette séquence que celle-ci.
Toutes les images sont des photographies en noir et blanc ou de petits dessins bleus, donc. À
noter également la présence d’une carte géographique illustrant la francophonie dans le
monde. Les pages intitulées « Pour aller plus loin » porte justement sur le sujet. C’est la seule
fois où il en est question. Bonne route profite de l’occasion pour réintroduire une nouvelle
carte de France.

39
La francophonie (Bonne route !, p. 233)

L’apprenant ne peut discerner des images qu’au début et à la fin de l’étape, les deux
pages intermédiaires n’en comptant aucune. Elles disposent néanmoins de tableaux
grammaticaux (bleus).

Tableau grammatical bleu (Bonne route !, p. 234)

Les illustrations sont toutes dénotatives et leur contenu est à la fois social et culturel.
Elles sont toujours inscrites dans un rapport de complémentarité au texte, en ce sens qu’elles
viennent illustrer les propos. Les fonctions distinguables sont seulement au nombre de deux.
Ce sont encore les fonctions référentielle et métalinguistique que nous retrouvons dans cette
ultime séquence du manuel.

40
Image présentant la société (Bonne route !, p.236)

De manière générale, Bonne route ! présente des images assez pauvres en contenu.
Nous ne distinguons pas de stéréotypes, ni quelques clichés typiques à la France ou la
francité.

5.2.5. Autres séquences du manuel

Les autres séquences font l’objet d’un constat en tous points identiques aux deux
séquences analysées. La seule remarque utile à préciser a trait aux nombres d’illustrations,
sans cesse décroissant dans cette méthode. Au départ, nous dénombrions près de 60%
d’images, 40% de texte. Après quelques séquences, les chiffres s’inversent. L’on compte alors
60 % de texte pour 40% d’images.

Il nous semble aussi intéressant de souligner le caractère économique de certaines


images dans le manuel. Au moment de parler de commerce, le manuel insère quelques photos
de pièces de monnaie d’époque.

Pièces de monnaie – image au contenu économique (Bonne route !, p. 88)

41
5.3. Synthèse grammaticale

À la fin du manuel, Bonne route ! compte six pages de rappels grammaticaux.


Entièrement blanches et bleues, ces quelques pages sont faites de tableaux et de textes
uniquement. Les illustrations sont absentes de ce « Mémento grammatical ».

5.4. Lexique

Un lexique de quatre pages succède au mémento grammatical. L’auteur a fait le choix


de ne pas donner la traduction des mots en différentes langues comme cela se fait dans
certains manuels. Le lexique se présente ainsi sous forme de listes continues de mots et
d’expressions françaises.

Il n’y a ni images ni tableaux dans cette ultime partie du manuel. La couleur (bleue) se
résume aux 26 lettres de l’alphabet trouvées en début de colonne.

Extrait du lexique de la méthode (Bonne route !, p. 252)

42
6. GRAND LARGE

6.1. Fiche signalétique

Grand Large (1988) est spécialement conçu pour un public d’adolescents et d’adultes ;
il s’agit d’une méthode communicative, reflet de son époque en ce sens qu’elle suit les modes
de son temps (coupes de cheveux, tenues vestimentaires, stars (Belmondo,…), moyens
techniques,…).

Les illustrations sont essentiellement des photos en couleurs et des dessins. Mais de
temps à autres, nous retrouvons des bandes dessinées, des publicités,… La gamme des
couleurs utilisées est variée. Lorsque les illustrations sont coloriées manuellement, les
couleurs sont plus nuancées alors que lorsqu’elles sont informatiques, elles restent assez
basiques (ex : carte géographique).

Cette méthode est composée d’un livre pour l’élève, d’un guide pour le professeur et
de deux cassettes pour la classe.

6.2. Analyse du manuel

6.2.1. Première de couverture

En ce qui concerne l’image proposée sur la page de couverture, elle représente une
course de voiliers ; le titre, « Grand Large », occupe un tiers de la page et est inscrit en
oblique. Nous retrouverons cette photographie à trois reprises dans le manuel ; à mesure que
l’apprenant progresse, la photo s’étend. La page d’ouverture de la première étape est ainsi
ornée d’un tiers de la photo, celle de la deuxième étape est agrémentée des deux tiers, et,
enfin, la troisième étape recoupe l’entièreté de la photographie. Toutes les unités tournent
autour d’un même thème : la course de voiliers. La présentation des personnages en début de
manuel et leur évolution au fil de l’ouvrage permettent à l’élève de se familiariser plus
rapidement avec le concept de cette méthode.

43
Couverture avec un lien sémantique entre le titre et l’image (Grand Large )

6.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Grand Large est composé de 220 pages et respecte le format A4. Il est structuré par :
- un avant-propos
- une table des matières
- douze unités regroupées en trois étapes principales. Chaque étape se clôture par un
bilan (moment d’évaluation, proposition d’exercices de contrôle pour faire le point
sur les acquisitions et les consolider) suivi d’une escale (ensemble de documents
authentiques rassemblés autour d’un thème motivant et qui met en valeur de
nombreux aspects de la civilisation)
- un précis grammatical.

L’avant-propos nous informe sur les projets et les compétences visés. Il nous précise
que Grand Large

« […] offre aux enseignants et aux apprenants les moyens de construire une réelle compétence de
communication : il développe la prise de conscience linguistique au travers de situations de
communication variées et d’activités originales qui poussent les apprenants à être actifs. Pour renforcer
leur motivation, un fil conducteur a été choisi : une course de voiliers dans le volume 1 et une croisière
dans le volume 2. » (Grand Large 1, p. 2).

44
Les illustrations données dans ce manuel sont très nombreuses. Elles représentent à
première vue 50% des pages. Elles sont de différents types et presque toujours en couleurs :
photos, cartes géographiques, dessins…

6.2.3. Première séquence

L’étape 1 de ce manuel est composée de quatre unités. La première leçon est


constituée de treize pages et débute par une page d’ouverture, ornée de trois photos en
couleurs et d’une carte géographique.

Extrait de la page d’ouverture de la première séquence (Grand Large, p. 3)

Nous retrouvons toutes sortes d’illustrations (photos, dessins, images publicitaires,


bandes dessinées, schémas, cartes géographiques…) en couleurs, parfois pâles et parfois
vives. Elles sont présentes en début, milieu et fin d’unité et tout au long de la séquence. Les
illustrations en noir et blanc, quant à elles, sont beaucoup moins conséquentes ; il n’y en a que
quelques-unes en milieu de séquence et en haut de la page. Ces images sont souvent
présentées sous forme d’objets isolés ou de vues uniques. Leur rôle est essentiellement
documentaire et divertissant et leur fonction est référentielle et métalinguistique.

45
Illustration en noir et blanc (Grand Large, p. 8)

Le contenu de ces illustrations est social et culturel. Nous y retrouvons quelques


présentations de la France et de la francité. Le sens premier des illustrations est respecté, il
n’y a aucune connotation particulière.

Le manuel propose une grande série de tableaux en couleurs et en noir et blanc, leur
contenu est généralement grammatical et parfois chiffré. Les textes sont toujours en noir et
blanc et représentent 60% du manuel contre 40% d’images. Le texte complète de temps à
autre l’image mais l’image peut aussi être complémentaire du texte.

6.2.4. Dernière séquence

Comme pour toutes les autres unités, Grand Large introduit cette dernière séquence
par une photo en couleurs. En regard de celle-ci, nous sont donnés une carte dessinée et
coloriée manuellement, ainsi qu’un tableau noir et blanc.

Page d’ouverture de la dernière séquence (Grand Large, p. 170)

46
La troisième étape du manuel est composée de quatre séquences. L’ultime leçon
reprend des photos, des dessins, des images publicitaires, des bandes dessinées et des cartes
géographiques, de couleurs pâles et vives. Nous les percevons en début, milieu et fin de
séquence et sur l’ensemble des pages (haut, milieu et bas de page). Les illustrations en noir et
blanc, de leur côté, emploient moins de place ; elles occupent seulement le centre de l’unité et
le bas de la page.

La présentation des illustrations se fait en vue unique ou sont des objets isolés. Leur
rôle est documentaire et divertissant et leurs fonctions sont référentielle et métalinguistique.
Leur contenu est à la fois social et culturel mais dépourvu, a priori, de connotation. La France
n’est pas du tout abordée dans ce chapitre.

Carte géographique en vue unique, sans accent particulier sur la France (Grand Large, p. 171)

Les tableaux sont peu nombreux. Comme dans la première unité, le texte y est inscrit
en noir et blanc. De manière générale, le texte qui compose la séquence sert de support à
l’image, mais des rapports inverses ne sont pas pour autant à exclure.

6.2.5. Autres séquences du manuel

Les autres séquences sont tout à fait identiques aux deux précédentes. Il n’y a aucune
différence particulière à relever.

47
6.3. Synthèse grammaticale

Grand Large est pourvu d’une synthèse grammaticale. Entièrement en noir et blanc,
elle reprend en une dizaine de pages les différents faits de langue rencontrés au fil des
séquences. Cette partie du manuel comprend quelques tableaux, en noir et blanc. Les titres et
sous-titres sont également dépourvus de couleurs. Ce bilan n’offre par ailleurs aucune image.

6.4. Lexique

Le lexique se différencie peu de la synthèse grammaticale. À son tour, elle n’est faite
que de texte ; titres, sous-titres et mots de vocabulaire sont écrits en noir. Nous n’y décelons
aucune illustration.

7. ESPACES

7.1. Fiche signalétique

Espaces est une méthode communicative pour adultes et grands adolescents, publiée
en 1990. Elle s’appuie, outre le livre de l’élève, sur deux cassettes audio, un cahier
d’exercices et un guide pédagogique. Épais de plus de deux cent pages où la couleur domine
nettement, il renferme une grande quantité de dessins et de photos dont le rôle, le contenu et la
fonction de la communication varient. Vives dans la plupart des cas, les couleurs contribuent
à la clarté de la mise en page. Le contraste qu’elles offrent, par exemple, dans les tableaux,
rend l’information plus accessible ou la fait tout au moins mieux ressortir.

48
7.2. Analyse du manuel

7.2.1. Première de couverture

La couverture du manuel est une photo d´un ciel aux couleurs sombres (bleu et rouge)
et vives (jaune). Le contraste fait sens ; le lever du soleil connote, notamment, le début de
quelque chose dont on sait qu’elle aboutira, et le ciel suggère l’espace, la liberté, la
découverte. Le titre est en blanc avec deux lignes rouge sur la lettre A. Au milieu de la
couverture, à droite, est indiqué, dans un cadre rouge encore, le numéro 1 nous indiquant le
niveau du public auquel s’adresse le manuel.

Couverture du manuel (Espaces)

La couverture est le point de départ d’une succession de photographies du même type


qui traverse tout le manuel, en ouverture de chaque dossier. Entretenant le contact et
confirmant la continuité de l’apprentissage, elle joue un rôle proprement phatique.

49
7.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Le sommaire présente douze dossiers de treize pages, chacun divisé en cinq sous-titres
et développant les cinq grands axes détaillés en début d’ouvrage, que sont « Notions »,
« Actes de parole »s ; « Grammaire » ; « Phonétique » ; « Fonctionnement des textes » ;
« Aspects socioculturels ». De plus, les dossiers sont rigoureusement structurés en trois fois
quatre pages. La première série vise à « fournir […] tous les éléments linguistiques
nécessaires à la suite », la deuxième à la lecture et à l’écriture, la troisième à la langue parlée.

Chaque dossier est introduit par une page spéciale constituée d’un titre en blanc sur un
fond de couleur variable et d’une photo « artistique » de ciel en arrière plan.

Portion d’un page d’ouverture de dossier (Espaces, p. 7)

En fin de manuel, figurent les transcriptions, un précis grammatical, des tableaux de


conjugaisons, un index des actes de paroles (par exemple : exprimer l’indifférence ; refuser),
des stratégies de communication (par exemple : attirer l’attention ; interrompre) et un
lexique.

7.2.3. Première séquence

La page d’introduction, comme on peut le voir ci-dessus, est une page dédiée à cet
effet et ne comportant pas de blanc.

Dans le premier dossier, l’espace occupé par les illustrations l’emporte, à raison de
75%, sur celui qu’habite le texte. L’intégralité du texte, hormis certains titres, est en noir, de

50
même que les trois petites images symboliques de la page d’ouverture : un livre
(Informations/préparation) ; un casque (Paroles) ; et une pointe de stylo (Lectures/Écritures).

Exemple d’un titre en couleur ; Exemple d’un titre en noir et blanc (Espaces, p. 16 et p. 8)

Toutes les photos et tous les dessins (sauf ceux évoqués ci-dessus et quelques
photographies d’archives) sont en couleurs vives, de même que les tableaux. Ces derniers
apparaissent en assez grand nombre. Ils sont généralement bicolores et contiennent du texte
noir uniquement, doublé d’un jeu sur les grasses. Le titre du tableau est inscrit en blanc sur
surlignage noir. Le contenu varie entre grammaire, phonétique ou données chiffrées.

Exemple de tableau (Espaces, p. 8)

La couleur domine donc très nettement.

Les illustrations remplissent des rôles très diversifiés ; certaines sont documentaires
(éléments qui nous rapportent à la réalité de l´époque), d’autres symboliques (logos
publicitaires), d’autres encore divertissantes (bandes dessinées). Quant aux fonctions de la
communication, on peut souligner l’abondance de métalinguistique (parce qu´on fait référence
à la langue comme sujet de travail), de référentiel (on connaît par l´image) et de phatique (le

51
contact se maintient à chaque leçon, par une bande dessinée, où le personnage présente des
situations réelles).

Illustration de la fonction phatique (images de la première et de la dernière séquences) (Espaces, p. 13 et p. 167)

Dans la plupart des cas, l’image est complémentaire ou équivalent au texte.

Dans la première séquence, les illustrations sont orientées vers le social et le culturel ;
il est surtout question de personnes adultes qui organisent ou sont impliquées dans diverses
situations de communication. Le contenu de type économique est, lui aussi, présent
puisqu’une scène a lieu dans une banque. Toutefois, l’aspect économique n’est pas marqué
dans cette image mais dans celle d’un chèque, quelques pages auparavant.

Illustration à contenu économique (Espaces, p. 19)

Ce dernier document illustre le reflet de la date de publication sur le contenu. En effet,


ce chèque est rempli en francs français – logique, pour l’époque.

La France est le lieu ou s’accomplissent les diverses actions. La francité, quant à elle,
n’est pas encore mentionnée.

52
L’action se déroule en France (Espaces, p. 17)

Enfin, les deux premières pages de la troisième partie (Lectures/Ecritures) sont des
pages sans blanc au fond orangé. Au vu de l’ensemble du manuel, on peut en déduire une
certaine régularité (jusqu’au dossier onze) et, par là, la fonction phatique de la couleur.

7.2.4. Dernière séquence

Le dernier dossier diffère du premier en quelques points. Présentant mai 1968, il met
en scène du contenu sociopolitique. Les photos, des images d’archives, sont en noir et blanc.

Contenu sociopolitique (Espaces, p. 164)

Il y apparaît également une carte, sociopolitique elle aussi, de la CEE, comprenant


alors douze pays.

53
Carte sociopolitique (Espaces, p. 170)

Enfin, la dernière leçon entre dans une régularité entamée dans le deuxième dossier,
celle du feuilleton « Mémoires d’ordinateur ».

Mémoire d’ordinateur (Espaces, p. 33)

7.2.5. Autres séquences du manuel

Le constat qui a été proposé vaut pour les autres séquences également. Alors que la
France continue à être illustrée à plusieurs reprises, il n’est fait qu’une minuscule place au
reste de la francité : deux pages à propos de la ville de Québec (pp. 58-59) seulement.

54
Évocation de la ville de Québec (Espaces, p. 58)

Le stéréotype, quant à lui, nous semble absent.

7.3. Synthèse grammaticale

La synthèse grammaticale ne contient aucune illustration autre que des tableaux à


contenu informatif sur la langue. Les titres sont inscrits en rouge, les sous-titres en noir, de
même que le texte.

7.4. Lexique

Il n’y a aucune illustration dans le lexique non plus. Le vocabulaire y est classé
alphabétiquement et traduit en cinq langues (Anglais, Allemand, Espagnol, Italien et Grec).
Chaque mot est accompagné du numéro de la page à laquelle il apparaît.

8. FRÉQUENCE JEUNES

8.1. Fiche signalétique

Fréquence Jeunes est un manuel qui date de 1994. La date est importante, elle permet
de justifier la présence de couleurs dans le manuel, retrouvées à la fois dans certains titres et
dans la grande majorité des images. Elle permet également d’expliquer le contenu de certaines
illustrations, comme nous le verrons par la suite.

55
Le manuel cible un public particulier, de jeunes adolescents ; il s’appuie sur la
méthode communicative. L’ouvrage s’accompagne d’une cassette audio destinée à l’élève,
tandis qu’une cassette vidéo est fournie au professeur.

8.2. Analyse du manuel

8.2.1. Première de couverture

La couverture du manuel se compose d’une photo représentant un concert, auquel


assiste une foule impressionnante de personnes. Il s’agit d’une photo aux couleurs vives, avec
une dominante de jaune, de rouge et de noir. Si ces trois couleurs connotent le drapeau belge,
elles n’ont en réalité aucun lien étant donné qu’il n’est jamais question de Belgique dans les
pages du manuel. Cette photo fait davantage songer aux concerts auxquels les jeunes
adolescents apprécient de se rendre. L’ambiance « jeune » est, ici, mise en avant.

Couverture du manuel (Fréquence Jeunes)

Cette idée se voit confortée par le titre du manuel, « Fréquence Jeunes », inscrit en
blanc. Nous ne pouvons toutefois pas parler de titre en noir et blanc, pour cette raison que

56
l’intérieur de certaines lettres est colorié en orange, en bleu,… De même, le point sur le « J »
est substitué par un rond plein vert. Ce titre est accompagné d’un sous-titre vert : « méthode
de français » est accolé au « Fréquence Jeunes ». Le numéro de la méthode – en l’occurrence
le premier – est écrit dans cette même couleur et est situé dans le coin inférieur gauche de la
page. Le coin inférieur droit de la couverture est occupé par le nom de l’édition, inscrit en noir
sur fond vert.

8.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Fréquence Jeunes s’ouvre sur un avant-propos, dans lequel les auteurs développent
leurs objectifs. Les quelques lignes nous informent d’une série d’éléments relatifs au contenu,
comme la mise en avant de ce qui rassemble les adolescents « par-delà les frontières : le
besoin de copains, l’amour de la musique et l’envie d’affirmer sa personnalité » (p. 3). Nous y
apprenons également que « le reportage photographique a été préféré au dessin pour mieux
plonger les élèves dans la réalité française [et qu’une] bande dessinée a été spécialement créée
pour leur divertissement. » (p. 3). Continuée dans chaque séquence, cette dernière se veut être
un élément phatique du manuel.

L’avant propos est suivi d’un sommaire. Ce dernier présente les 48 leçons du manuel
et leur répartition en 12 séquences. Chaque séquence comporte 4 leçons spécifiques,
ordonnées de la même façon : une première leçon appelée « Bande FM », une seconde dite
« magazine », une troisième « Bande FM », et, enfin, une dernière nommée « Loufoque » ;
elle présente sous forme de bande dessinée les aventures d’un même personnage, Émile
Loufoque. Chaque séquence se termine sur un bilan des acquis.

Le manuel ne s’achève pas après la quarante-huitième leçon. Nous pouvons encore


trouver, après celle-ci, une page de révision, une autre d’évaluation, quatre pages où sont
retranscrits les passages enregistrés, un précis grammatical et une dizaine de pages de
vocabulaire.

57
8.2.3. Première séquence

a. Page d’ouverture

Une page spéciale ouvre la première séquence. Il s’agit d’une grande photographie
couleur, couvrant la totalité de la page. Elle représente la Tour Eiffel illuminée à la tombée de
la nuit. En son sommet se trouve le titre de la séquence : « Le monde en français ». La
connotation qui se dégage de cette image, est très forte. D’emblée l’on associe le français à la
ville de Paris. Prise en son pied, la vue qui nous est offerte de la Tour Eiffel affirme le
prestige du monument et, par association, celui de la langue française qui lui est rattachée.

Page d’ouverture (Fréquence Jeunes, p. 9)

Il n’y a pas d’autres textes que le titre cité, écrit de manière semblable à celui lu en
couverture. Pour rappel, il s’agissait d’un titre blanc ornementé de ronds colorés pleins. En
gardant la même police d’écriture pour introduire chaque nouvelle séquence, le manuel traduit
un désir de continuité. Ce procédé est nommé par Jakobson « fonction phatique ».

b. Contenu

Passons à présent au contenu de la première séquence. Plusieurs éléments sont à


soulever, qui ont respectivement traits aux illustrations, au texte, et aux tableaux.

58
Les illustrations repérées dans cette première séquence sont nombreuses et de genres
différents : dessins, photographies, images publicitaires, cartes géographiques et une bande
dessinée. Un type d’images n’a pas de place propre dans la séquence ; l’on peut trouver
n’importe quelle illustration n’importe où au sein de l’étape. Nous constatons, de même, qu’il
n’y a pas plus d’illustrations au début de la séquence qu’à la fin, ni en son milieu, comme
nous n’en distinguons pas davantage dans le haut que dans le bas d’une même page. Les
images sont donc réparties de manière équilibrée dans l’étape.

Photographie, dessin, carte de France (Fréquence Jeunes, pp. 10, 15, 17)

Extrait de la bande dessinée, image publicitaire (Fréquence Jeunes, pp. 16, 17)

Toutes les images sont en couleurs, aucune n’est en noir et blanc. Les illustrations ne
sont jamais monochromes mais multicolores. Le rendu des couleurs, en revanche, n’est pas
uniforme : si chacune des photos rencontrées est vive, certains dessins sont plus pâles que
d’autres.

Les images se présentent toujours d’une certaine façon. Nous n’avons jamais affaire à
des schémas ou à des vues éclatées dans le manuel, mais seulement à des vues uniques ou à
des objets isolés. Leur rôle est essentiellement documentaire et divertissant, bien qu’une
fonction symbolique ne soit pas toujours à exclure, comme c’est le cas pour la France dotée
d’un béret (cf. ci-dessus). C’est là, par ailleurs, le stéréotype du Parisien.

59
Quant aux fonctions de la communication que ces illustrations exercent (cf. schéma de
Jakobson), nous ne repérons que les fonctions référentielles et métalinguistiques. Chacune des
images renvoie soit à la réalité – c’est le cas de toutes les photographies notamment –, soit
traduit dans un autre langage ce que le texte vient de formuler. L’exemple le plus évocateur,
dans cette première séquence, n’est sans nul doute celui-ci :

Image métalinguistique et référentielle (Fréquence Jeunes, p. 11)

Aucun exemple de fonction émotive, conative, phatique et poétique n’est recensé à


l’intérieur de cette première séquence.

Le contenu des illustrations diffère énormément selon le sujet des leçons. La première
étape, dont le thème est « Bonjour », comporte essentiellement des images qui mettent en
scène la rencontre de deux personnes. La seconde s’intitule « Le monde en français » et
présente une carte des pays où l’on parle le français, ainsi que de nombreuses photos parmi
lesquelles il convient de distinguer celles qui présentent des monuments de France. Cette
leçon est la seule où il est question de la francophonie ; le texte qui lui est adjoint, toutefois,
n’apporte aucune explication sur la francité, mais uniquement sur la France.

La francophonie (Fréquence Jeunes, pp. 12-13)

60
La troisième leçon de cette première séquence porte le nom de « Les voilà ! » ; y sont
proposés différents dessins et photos d’individus en vue de les décrire. Ici, l’accent est
principalement mis sur le physique des personnes : une femme aux longs cheveux blonds, un
homme aux cheveux rasés bruns, etc. Il n’est pas pour autant légitime de parler, dans ce cas,
de stéréotypes, car sont présentés encore bien d’autres femmes et hommes aux coupes et
couleurs de cheveux diverses.

Enfin, la quatrième étape évoque le début des aventures d’« Émile Loufoque ».
Chacun des personnages y est présenté, le tout dans un cadre simple, à savoir un coin de rue
puis l’intérieur d’un taxi. Il ne s’agit cependant pas de n’importe quel taxi ! Alors que nous
avons vu que le manuel datait de 1994, nous sommes surpris de voir que le type de voiture
proposée est une automobile du début des années 1980 environ. Nous reviendrons sur ce
décalage temporel dans la suite de notre analyse.

Le contenu des images rejoint tant le domaine de la société que celui de la culture.
Nous pouvons éventuellement percevoir un peu de politique, si l’on classe la carte de la
francophonie dans ce domaine. Pour notre part, nous jugeons préférable de la ranger parmi le
socioculturel. Nous nous accordons, en revanche, pour affirmer qu’il n’y a aucune illustration
aux caractères religieux et économique parmi celles passées à la loupe. Chacune des images
se veut dénotative ; il serait osé de parler de connotation au sujet de l’une d’entre elles.

Intéressons-nous aux tableaux à présent. Leur nombre est assez élevé ; nous en
comptons dix, répartis sur huit pages. Parmi eux, six sont de couleurs jaune et gris. Leur
contenu est purement grammatical. Du reste, nous discernons encore deux tableaux
monochromes bleus qui abordent la question de l’accent tonique en français, et enfin un
dernier, sans fond particulier, reprenant quelques statistiques sur les langues pratiquées en
Europe.

61
Tableau grammatical (Fréquence Jeunes, p. 14)

Si nous consentions à nous intéresser, enfin, au texte de cette première séquence. Il est
entièrement écrit en noir, pas un seul mot n’est en couleurs si ce ne sont les titres des leçons
deux et quatre. Les numéros de séquence, quant à eux, sont inscrits en blanc sur fond rouge,
vert ou bleu. Le texte occupe à peu près 40% de la page, tandis que les images s’y étendent
sur 60% environ. Il y a donc un tantinet plus d’images que de texte dans cette première
séquence, bien que l’illustration ne soit jamais que complémentaire au texte, exception faite
de la bande dessinée. Cette dernière s’inscrit dans un rapport d’équivalence au texte.

c. Page de bilan

Nous remarquons la présence d’une page spéciale de clôture. Cette dernière est
entourée d’un cadre blanc, cela n’est donc pas une page entièrement en couleurs. Le titre est
écrit en blanc sur fond orange, tandis que la page se divise en deux colonnes de couleurs vert
et jaune pâles. La colonne de gauche (verte) reprend les « Maintenant, vous pouvez… », celle
de droite (jaune) reprend « Vous savez utiliser… » (p.18). Les sous-titres et explications qui
suivent sont exclusivement écrits en noir.

62
Page de bilan (Fréquence Jeunes, p. 18)

Il n’y a pas de tableaux dans ce bilan grammatical, pas plus que de photographies,
mais l’on distingue en revanche deux dessins en couleurs. Ceux-ci sont de couleurs pâles, et
représentent une jeune fille entourée de multitude d’objets différents. À droite se trouvent des
objets liés aux loisirs, à gauche les affaires scolaires telles un cartable, un cahier, une latte,
etc. Pour ce qui a trait à la vue des images, il s’agit dans les deux cas « d’objets isolés ». Elles
ne sont pas documentaires, ni symboliques et n’ont strictement aucun lien avec le texte. Ce
sont des dessins placés pour divertir et agrémenter l’apprentissage : leur unique fonction est
référentielle. Ils ne reformulent aucune parole, contrairement aux images rencontrées au fil de
la séquence. Nous ne pouvons ainsi leur octroyer la fonction métalinguistique. Ils ne sont pas
davantage connotatifs, étant donné qu’il n’y a de sens particulier qui en émane.

La proportion texte-images est, sur cette page-ci, de l’ordre des 75% pour le texte
contre 25 % seulement d’images.

63
8.2.4. Dernière séquence

a. Page d’ouverture

Comme ce fut le cas pour la première séquence, une page spéciale ouvre cette dernière
étape du manuel qui comprend à son tour quatre leçons. Il s’agit d’une page entièrement
colorée. Aucune trace de bords blancs n’y est perceptible. La photographie qui la couvre,
représente des chevaux qui courent dans une plaine.

Page d’ouverture de la dernière séquence (Fréquence Jeunes, p. 123)

En haut de la page, se trouve un titre écrit en blanc et décoré de ronds colorés. Cette
pratique n’est pas neuve, nous la rencontrons pour la troisième fois depuis le début de
l’analyse du manuel (fonction phatique). Cette séquence s’intitule « Des animaux et des
hommes ». S’il y avait une forte connotation dans la page d’introduction de la première
séquence, il semble n’y avoir dans la présente que de la dénotation.

b. Contenu

Sculpture, dessins, photographies, (fausse) image publicitaire, bande dessinée sont


présentés dans cette séquence. Toutes les illustrations sont en couleurs, vives ou pâles. Il est
toutefois impossible d’établir une quelconque logique quant à la place qu’elles occupent dans
le manuel. Il n’y a pas plus d’images pâles au début qu’à la fin de la séquence, ni inversement.

64
Il n’y en a pas non plus davantage en haut qu’en bas des pages. Elles sont donc réparties de
façon homogène dans le manuel. En revanche, l’on ne discerne aucune illustration en noir et
blanc, comme ce fut le cas pour la première étape.

Les images ne sont représentées que par des vues uniques ou des objets isolés. Leur
rôle est prioritairement le divertissement, mais une facette documentaire n’est pas négligeable.
La fonction de ces illustrations est référentielle et métalinguistique.

Illustration référentielle (Fréquence Jeunes, p. 124)

Illustration métalinguistique (Fréquence Jeunes, p. 126)

Le nombre d’images à la fonction métalinguistique est moindre que celui observé dans
la première séquence. Alors que nous en trouvions presque à toutes les pages au
commencement du manuel, les dessins qui reformulent ce qui est dit, sont en nette diminution
à présent.

Au contraire, s’il existe un aspect du manuel qui reste constant entre la première et la
dernière page de Fréquence Jeunes, c’est certainement le contenu des images. Nous avions
évoqué préalablement la fascination pour les domaines de la culture et de la société. Cette
étape semble confirmer nos propos, puisque les aspects politiques, économiques et religieux
sont absents de cette séquence, comme ils l’étaient dans la première.

65
L’aspect culturel est mis en avant par la présentation de la licorne, animal fabuleux
issu des contes occidentaux. La dimension sociale est, elle, tout à fait retrouvée dans l’image
de l’enfant rendant un service à l’homme âgé (insérée supra).

Contenu culturel (Fréquence Jeunes, p. 131)

Nous avions émis préalablement l’hypothèse d’un décalage entre les objets exposés
dans la bande dessinée et l’année de publication du manuel (1994). Nous avions pris pour
exemple le vieux taxi. Cette idée se voit renforcée présentement ; deux autres indices
confortent notre pensée : un téléviseur noir et blanc du type année 1960-1970, et un téléphone
datant des années 1910 !

Technologie ancienne (Fréquence Jeunes, p. 130)

Le manuel ne suit donc pas l’évolution technologique. Fréquence Jeunes présente des
appareils qui ne sont pas d’époque.

Les images se veulent dénotatives ; l’absence de connotation se marque même dans le


faux slogan publicitaire retrouvé en page 124. Cela traduit une intention des rédacteurs : leur

66
but n’est pas de faire une réelle publicité pour un concert européen de musique, mais
seulement d’illustrer le dialogue précédant l’image.

Les tableaux sont, cette fois encore, très nombreux dans cette dernière séquence. Ils
sont tous en couleurs. Nous en dénombrons huit au total, répartis sur huit pages. Leurs
couleurs varient selon le contenu. Ainsi, nous avons trois tableaux grammaticaux aux teintes
jaune et grise, trois autres relatifs à la prononciation en bleu et noir, et un dernier sans fond
particulier comportant des chiffres. Celui-ci est de couleur verte ; nous n’en avons pas encore
rencontré de pareils. Il comprend différents termes de vocabulaire qui peuvent s’avérer utiles
à l’apprenant.

Tableau grammatical (Fréquence Jeunes, p. 129)

Tableau sur la prononciation (Fréquence Jeunes, p. 129)

Tableau avec des statistiques (Fréquence Jeunes, p. 127)

67
Tableau lexical (Fréquence Jeunes, p. 131)

Enfin, pour ce qui est du texte, il n’y a que des mots inscrits en noir ou,
éventuellement, en blanc. Aucun titre n’est en couleurs, excepté ceux chapeautant les leçons
deux et quatre. Le rapport images-texte se fait, ici, dans des proportions de type 60%
d’images pour 40% de texte seulement. Ce sont les mêmes pourcentages que ceux observés
dans la première analyse séquentielle.

c. Page de bilan

Comme pour la première étape, nous remarquons la présence d’une page spéciale de
clôture succédant aux quatre leçons. Cette dernière ressemble comme deux gouttes d’eau à
celle observée préalablement : elle est en couleurs et entourée d’un cadre blanc, le titre est
écrit en blanc sur fond orange, le contenu de la page se répartit en deux colonnes. Le fond de
la colonne de gauche est vert pâle, celui de droite est jaune pâle. Les titres et contenus des
rubriques n’ont pas changé entre la première et la dernière étape : nous retrouvons les intitulés
« Maintenant, vous pouvez… » et « Vous savez utiliser… » (p. 132) écrits en noir. Les sous-
titres et explications qui suivent sont exclusivement inscrits en noir également.

Les tableaux sont absents dans ce bilan grammatical, de même que les photographies.
Il nous faut toutefois noter la présence de cinq petits dessins représentant des photos de
vacances ; ils n’ont aucun rapport avec le contenu grammatical du dessus. Leur agencement
sur la page est ainsi fait qu’on penserait voir des photos étalées sur une table. Parmi ces
dessins, quatre sont de couleurs pâles, tandis que nous trouvons, pour la première fois dans le

68
manuel, une image en noir et blanc. Ces photos arborent un peu la multiculturalité, puisque
nous pouvons percevoir un Asiatique, notamment, avec la tour Eiffel en arrière plan. Sur une
autre illustration, nous sentons la connivence que partagent deux jeunes, l’un Africain, l’autre
Français. Ces images jouent ainsi un rôle à la fois divertissant et documentaire, voire même
symbolique pour certaines d’entre elles. Leur fonction est référentielle, uniquement ; il n’y a
pas lieu de voir dans la présente trace d’un métalangage quelconque, au sens où ces dessins
viennent seulement agrémenter la lecture.

Dessins de la page de bilan (Fréquence Jeunes, p. 132)

La proportion texte-images est, sur cette page-ci, de l’ordre des 50%-50%.

8.2.5. Autres séquences du manuel

Le constat que nous pouvons établir à leur propos, reste similaire à tout ce que nous
avons observé préalablement, à quelques différences près.

À la page 28 du manuel, nouvelle page d’ouverture de séquence, nous est proposée


une photo A4 en noir et blanc. Elle représente un jeune couple de la première moitié du XXe
siècle, penché sur le berceau d’un enfant. Le recours au noir et blanc trouve, dans ce cas, une
explication rationnelle : il s’agit du stéréotype de la famille d’antan. Qui n’a jamais eu en tête

69
l’image d’une vieille photo de famille pendue dans le salon de ses arrières grands-parents ? Il
s’agit d’une photo de ce type présentée ici.

Un peu plus loin en parcourant le manuel, nous tombons nez à nez avec une séquence
traitant d’économie (p.89). Quelques images de pièces et de billets français – l’euro n’existait
pas encore – sont montrées aux apprenants. En face de celles-ci, nous pouvons lire une
nouvelle aventure d’Émile Loufoque. La bande dessinée a elle-même trait au registre
économique : Émile souhaite offrir un cadeau d’anniversaire à son neveu, et casse son cochon
rempli de pièces de monnaie. Fréquence Jeunes aborde ainsi, à un moment de l’apprentissage,
l’aspect économique. La dimension culturelle est à son tour présente dans cette même bande
dessinée. Le cochon à casser est une image bien ancrée dans la culture française ; nous
pourrions même la ranger parmi les stéréotypes culturels français. Qu’en est-il, au fait, des
stéréotypes rencontrés dans le reste du manuel ?

Image au contenu économique (Fréquence Jeunes, p. 88)

Les stéréotypes sont omniprésents. À titre d’exemple, l’apprenant ne découvre, dans


Fréquence Jeunes, que des Français blancs de peau. Il n’est amené à rencontrer des hommes
noirs qu’à cinq reprises seulement ; presque chaque rencontre se résume à l’apport d’un
nouveau stéréotype. En effet, nous croisons au fil des pages : un trompettiste noir (stéréotypé),
deux joueurs de basket-ball (stéréotypés également), une photo de Marie-José Pérec, l’athlète
française, et enfin, – il était temps ! – un homme noir représenté naturellement au sein d’un
groupe de Français.

70
Joueur de basket-ball noir, stéréotypé (Fréquence Jeunes, p. 60)

8.3. Synthèse grammaticale

À la fin du manuel se trouve une synthèse


grammaticale. À l’inverse des « bilans » qui ferment les
séquences, ces pages ne sont pas entièrement colorées. Les
titres sont gris sur fond jaune. Ces couleurs rappellent
celles qui composaient les tableaux grammaticaux
détaillés dans les séquences. Les sous-titres de la synthèse
sont inscrits en lettres grasses noires, tandis que le reste du
contenu est écrit en caractères simples noirs.

Ces quelques pages grammaticales ne comportent


aucune illustration, seulement des tableaux. Il n’y a rien
d’étonnant à ce que leur fond soit peint en jaune, c’est la constante depuis le début du manuel.
Leur nombre est impressionnant : sur les douze pages qui constituent la synthèse, nous n’en
dénombrons pas moins de treize. Certains, par ailleurs, s’étendent sur une page entière !

8.4. Lexique

Fréquence Jeune s’achève sur douze pages de vocabulaire. Comme nous l’avons vu
pour la synthèse grammaticale, les pages consacrées au lexique sont ornées de blanc. Le titre
principal (« lexique ») est écrit en noir sur fond jaune, tandis que les lettres de l’alphabet sont

71
rédigées en blanc sur fond rouge ; les mots du lexique sont entièrement noirs, de même que
leur traduction en différentes langues.

9. NOUVEL ESPACES

9.1. Fiche signalétique

Le Nouvel Espace s’adresse aux grands adolescents et aux adultes et date de 1995. Il
est très semblable aux manuels actuels. Il est agrémenté de photos, de dessins, de plans, de
tableaux, de publicités… La date est également le reflet de son temps car au sein même du
manuel sont données des photos d’artistes, de stars ou de champions sportifs de l’époque
(Alain Prost, Patricia Kaas, Sophie Marceau…). Les technologies en sont aussi une
justification ; en effet, à la page 76 de ce manuel, les élèves apprennent à lire le mode
d’emploi d’un magnétoscope alors qu’aujourd’hui, le lecteur de DVD a pris le pas sur cet
appareil.

Le matériel requis pour cet apprentissage est le suivant :


- le livre de l’élève
- le cahier d’exercices
- le guide pédagogique
- les trois cassettes audio
- la cassette vidéo (comprenant les aspects de la civilisation française).

72
9.2. Analyse du manuel

9.2.1. Première de couverture

Deux couleurs dégradées parcourent la page de couverture : l’orange dans la partie


inférieure et le bleu dans la partie supérieure. Le titre Nouvel Espace figure en blanc en haut
de la page. Des cubes couvrent cette page, ils font sans doute référence au titre en faisant lui-
même écho au concept de géométrie dans l’espace.

Couverture du manuel (Nouvel Espaces)

9.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Le manuel, composé de 207 pages, contient :


- un avant-propos
- une table des matières sous forme de tableau en couleurs reprenant les titres de
chaque dossier, les points grammaticaux abordés, les thèmes, les actes de
paroles, les évaluations… En fin de dossier, nous retrouvons une rubrique

73
« récapitulation » qui constitue une sorte de synthèse des éléments vus
précédemment.
- un index des actes de parole (par exemple : comment accepter avec des
formules du type avec plaisir, mais certainement, d’accord)
- des stratégies de communication (excusez-moi, écoutez-moi, dis / dites,…)
- une carte de la France et une présentation de ses régions
- treize dossiers allant de 0 à 12
- les transcriptions des enregistrements
- un mémento grammatical
- un lexique.

Cette méthode a ceci de particulier qu’elle offre une continuité par sa bande dessinée
La roue tourne. Cette dernière apparaît dans chaque séquence et met toujours en scène les
mêmes personnages ; de sorte que l’apprenant peut se familiariser avec les protagonistes et
apprécier davantage leurs aventures.

Chaque dossier s’ouvre sur une page sans blanc, reprenant les objectifs qui suivront.
Ils sont rangés selon trois catégories, « Vous allez parlez de… », « Vous allez apprendre
à… », « Vous allez utilisez… ». Dans la partie supérieure de cette page d’ouverture, nous
retrouvons les pictogrammes mentionnés dans l’avant-propos - un livre (aspects lexicaux et
grammaticaux importants), un micro (compréhension et production orale), une plume de stylo
(compréhension et production écrite). Nous pouvons cependant conclure que la structure du
manuel reste extrêmement rigoureuse et que les images occupent une grande partie de
l’ouvrage.

9.2.3. Première séquence

Nouvel Espaces est la version mise à jour du manuel Espaces, paru quelques années
auparavant. De manière générale, aucune grosse modification n’a été apportée au contenu des
séquences, excepté une. Chaque étape comporte désormais une page bilan, inexistante dans
l’édition antérieure. Ces récapitulatifs sont tous dotés de deux rubriques de longueurs
inégales, nommées « Communication » et « Grammaire ».

74
9.2.4. Dernière séquence

Cf. points 7.2.4 et 9.2.3.

9.2.5. Autres séquences du manuel

Cf. points 7.2.5 et 9.2.3.

9.3. Synthèse grammaticale

La synthèse grammaticale ne contient aucune autre illustration que des tableaux à


contenu informatif sur la langue. Les titres sont inscrits en rouge, les sous-titres en noir, de
même que le texte. Nos observations rejoignent donc en tous points celles opérées pour le
manuel Espaces.

9.4. Lexique

Il n’y a aucune illustration dans le lexique non plus. Le vocabulaire y est classé
alphabétiquement et traduit en cinq langues (Anglais, Allemand, Espagnol, Italien et Grec).
Chaque mot est accompagné du numéro de la page à laquelle il apparaît.

75
10. CAFÉ CRÈME

10.1. Fiche signalétique

Café Crème est un manuel de 1997. Il n’y figure pas de noir et blanc et le dessin
l’emporte largement en nombre sur les autres types d’illustrations, notamment sur la photo,
qui occupe la seconde place. La méthode, adressée aux grands adolescents et adultes,
s’accompagne d’un cahier d’exercices, d’un guide pédagogique, d’un CD audio, d’une
cassette vidéo et de fiches d’activités.

Le type d’illustration est varié, de même que les couleurs. Il n’est, toutefois, pas aisé
de trancher entre pâle et vif. Nous serions tentés d’y voir un jeu sur les deux registres.
Dessins, photographies, cartes, etc. présentent la France, ses grandes villes, ses paysages, ses
territoires outre-mer, ses monuments, sa capitale mais le reste de la francité ne se voit pas
esquissé ailleurs que dans le dialogue.

L’avant-propos annonce, indirectement, la fonction divertissante (cf. « attrayant ») qui


sera accordée à l’image puisque l’objectif est de « construire, en moins de 200 pages, le socle
d’un apprentissage durable, efficace, solide et… attrayant ». Les fonctions métalinguistique et
référentielle l’emportent largement sur les autres. La fonction phatique reste, toutefois, bien
représentée par la récurrence du type de dessins (cartoon, artistique, photographie) et de la
couleur de fond de la page (cf. la Boîte à Outils).

Les titres sont généralement colorés (rouge, bleu, jaune) et les sous-titres de dernier
niveau noirs. La Boîte à Outils ne contient que des titres noirs

76
10.2. Analyse du manuel

10.2.1. Première de couverture

Nous considérons le titre du manuel qui figure sur la couverture comme un titre inscrit
en couleurs, bien que blanc, du fait de l’illustration qui le compose. L’illustration est celle
d’une tasse de café, celle-ci connotant ce que le reste de l’image dénote, à savoir une terrasse
de restaurant où les gens discutent, observent ou lisent en buvant une boisson. Cela dit, mais
qu’importe, personne ne boit de café. La photo est en couleurs et met en scène des adultes
exclusivement.

Couverture du manuel (Café Crème)

10.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

77
Le manuel est articulé autour de seize unités divisées en quatre parties au terme
desquelles se trouvent quelques pages de civilisation. Les parties font l’objet d’une page
spéciale, au fond de photographie, en tête d’unités 1, 5, 9 et 13. Il y est signalé un sommaire
des unités contenues. Au sein d’une partie, au terme de deux unités, se trouve un bilan
revenant sur les acquis. Chaque unité (huit pages) est elle-même subdivisée en trois ; « se
succèdent la partie Découvertes (3 pages), la partie Boîte à Outils (3 pages), et la partie
Paroles en liberté (2 pages) ». Les parties Découvertes et Paroles en liberté rassemblent des
activités pédagogiques plus ou moins dirigistes. La Boîte à Outils comprend une page de
vocabulaire et deux de grammaire et toutes trois sont des pages beiges.

Extrait de la page ouvrant une « partie » (Café Crème, p. 9)

10.2.3. Première séquence

La première unité est précédée d’une unité 0 de trois pages en guise de bienvenue. Les
dessins y sont plus nombreux que dans les unités suivantes.

Chaque unité, dont la première, s’ouvre sur une photographie occupant le tiers
supérieur de la page. Alors que celle des autres unités a une fonction clairement
métalinguistique vis-à-vis du titre de celles-ci, la première n’entretient avec lui
(« Préférences ») aucun lien sémantique : l’avion représenté est davantage le symbole du
voyage, du changement de culture ou de langue.

78
Tiers supérieur de la première page de la première unité (Café Crème, p. 10)

Les illustrations occupent 75% des trois premières pages (Découvertes), 45% des trois
suivantes (Boîte à Outils) et 30% des deux suivantes (Paroles en liberté). Le dessin figurant
dans cette dernière partie, toujours en tête de double page et sur 2/3 de sa largeur totale, est
plus artistique que les « cartoons » des deux précédentes.

Les images de l’unité, dispersées sur l’ensemble de la page, sont divertissantes et ont
pour fonctions celles de représenter la situation ou l’objet mis en mots dans l’exercice. Dès
lors, leur contenu oscille entre objets et personnages. Les dessins sont présentés comme des
« objets isolés », sans arrière-plan autre que la page ni succession logique entre eux.

Les illustrations mettent en scène des adultes ou grands adolescents aux couleurs de
cheveux ou de peau variées. Les deux portraits photographiques et le dessin qui
l’accompagnent, en bas de troisième page n’est pas sans évoquer la France (le Petit Prince,
Laetitia Casta et Zinédine Zidane).

Personnages représentatifs de la France (Café Crème, p. 12)

79
Les dessins de la Boîte à Outils, humoristiques pour la plupart, ne dérogent pas aux
fonctions métalinguistique et référentielle. La partie « Grammaire » s’appuie, outre les
illustrations, sur divers tableaux et encadrés. Ceux-ci ne jouent pas sur la couleur mais sur les
grasses, mettant en évidence le point grammatical dont il est question.

Tableau et dessin humoristique (Café Crème, p. 15)

La section Paroles en liberté ne s’accompagne que d’une image, un dessin artistique


concentré dans le tiers supérieur de la double page, comme nous l’évoquions plus haut. Les
fonctions de ce dernier restent métalinguistique et référentielle. Le reste n’est que texte.

Extrait de dessin de la section Paroles en liberté (Café Crème, p. 17)

Le bilan des deux premières unités est une double page blanche, aux titres et textes
noirs. Il y figure quelques illustrations (40%) : deux dessins de type « cartoon » et deux
photographies. Leurs fonctions sont identiques à celles de la première unité.

80
10.2.4. Dernière séquence

Cette dernière étape est construite suivant le même canevas que les précédentes. Les
différences notables avec la première unité sont un passage de 50% à 40% d’espace occupé
par l’image et une présence moins marquée de tableaux dans la Boîte à Outils.

La photographie d’ouverture est, ici aussi, symbolique. La grande roue symbolise


l’aboutissement et la complétude : la boucle est bouclée.

Il y a peu à dire du reste dans la mesure où, du point de vue de l’image, il est très
proche de la première unité.

10.2.5. Autres séquences du manuel

Le constat est le même pour les autres unités.

Le stéréotype est peu marqué dans ce manuel. Peut-être la météo en est-elle un ? Une
carte indique du soleil au sud et de la pluie au nord. Nous n’osons trop nous avancer car la
géographie pourrait justifier le climat. Cependant, le choix délibéré ou la récurrence pourrait
être perçu comme une exagération.

Carte météo (Café Crème, p. 30)

81
10.3. Synthèse grammaticale

La synthèse grammaticale, en fin d’ouvrage, est en noir et blanc. Titres, sous-titres et


textes sont en noir et l’objet précis du point de grammaire est en caractères gras. Les tableaux
sont nombreux et en noir et blanc eux aussi. Elle ne contient aucune illustration.

Extrait de la synthèse grammaticale (Café Crème, p. 166)

10.4. Lexique

Nous ne nous attarderons pas non plus sur le lexique, vierge de toute image. Les mots,
tous en noir et blanc, sont présentés en colonnes : français, anglais, allemand, espagnol,…

11. REFLETS

11.1. Fiche signalétique

Reflets fut publié en 1999 et vise autant les grands adolescents que les adultes. La
méthode employée est communicative et nous remarquons que les auteurs ont voulu mettre en
évidence l’utilisation des nouvelles technologies, tant par les supports (cassettes audio et

82
vidéo, cd-rom) que par les signes indiqués en couverture. Il s’agit d’une méthode à dominante
orale.

Le manuel veille à expliquer sa méthode et à s’en justifier, autant dans l’avant-propos


que sur la quatrième page de couverture. Les auteurs précisent vouloir stimuler la créativité
des apprenants et favoriser l’apprentissage par la mise en scène d’une communication en
action, plutôt que par des descriptions abstraites. Apprendre une langue est pour eux
indissociable de sa ou ses cultures, le titre du manuel étant de la sorte explicite.

À cette fin, la progression est rythmée par le visionnage d’un feuilleton. Le but des
auteurs est que les apprenants « se sentent dépaysés, amusés, intéressés, sécurisés et
motivés ». Le feuilleton souhaite donc conserver l’intérêt des élèves, susciter leur curiosité, en
leur diffusant la vie de personnages français. Ce feuilleton est donc un élément phatique, sans
doutes possibles.
Dès un premier regard dans le manuel, nous pouvons constater que les images sont
presque aussi présentes que le texte, mais que le nombre de photos est plus important que le
nombre de dessins. Toutes les illustrations sans exception sont de couleurs vives.

11.2. Analyse du manuel

11.2.1. Première de couverture

La couverture reflète bien le contenu du manuel. En effet, les textes sont déjà en
couleurs et peu de place est accordée au blanc. De plus, quatre petites photos, en couleurs
elles aussi, annoncent le contenu du feuilleton : il s’agit des trois personnages principaux et de
la Tour Eiffel, ceci connotant que l’histoire se passe à Paris. Enfin, les mots « civilisation »,
« images » et « modes de vie » écrits en fond de page renforcent, avec le titre « Reflets », la
volonté d’enseigner la culture en même temps que la langue.

83
Couverture de la méthode (Reflets)

11.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Le manuel est composé de vingt-sept leçons. Un avant-propos, un sommaire détaillant


les douze premières leçons et une carte géographique de la France en format A4 les précèdent,
tandis que les correctifs de tous les exercices présents dans le manuel, un mémento
grammatical et des tableaux de conjugaison terminent le manuel.

11.2.3. Première séquence

Comme toutes les leçons du manuel, la première débute par une page introductive.
Celle-ci contient le titre de la leçon, « Etes-vous Français ? » ; une photo mesurant environ
trois centimètres sur huit, située au milieu de la page et centrée à gauche ; les objectifs de la
leçon et enfin les outils grammaticaux qui y sont utilisés. Le texte est écrit en blanc sur fond
bleu.

La photo présente en avant-plan les trois personnages principaux du feuilleton. Devant


une porte d’entrée, ils se tiennent par les épaules de façon complice et souriant à l’objectif. Ils
semblent souhaiter la bienvenue aux apprenants.

84
Image de la page d’ouverture (Reflets, p. 7)

La première leçon est constituée de cinq pages. La première double page comporte
quatre illustrations, deux par face. Deux dessins occupent la moitié de la première face. L’un
représente une journaliste canadienne, l’autre illustre un garçon et une fille qui se présentent.
Il s’agit d’images complémentaires au texte situé à côté et à fonction divertissante puisqu’ils
ne sont pas nécessaires à la compréhension du texte.

Images complémentaires aux textes (Reflets, p. 8)

Les deux illustrations suivantes sont elles aussi complémentaires au texte qui les
accole et sont également de fonctions documentaire et divertissante. Mais il s’agit cette fois
des photos d’identité de deux acteurs ; l’un français (Gérard Depardieu) et l’autre
espagnole (Victoria Abril), mais chacune de ces deux stars apparaît comme le symbole de leur
pays.

85
Images documentaires et divertissantes au texte (Reflets, p. 9)

L’illustration de la page suivante est, au contraire, nécessaire à l’accomplissement de


l’exercice. C’est une petite carte géographique sommaire de la France où les apprenants
doivent indiquer et épeler les noms de ville qu’ils entendent. Le dessin qui suit, sur la page à
côté, n’occupe qu’une toute petite place dans le coin supérieur droit et a une fonction
entièrement divertissante.

Présentation de la carte de France (Reflets, p. 10)

La dernière page comporte quatre photos : trois petites photos d’identité des trois
personnages du feuilleton, disposées les unes à côté des autres dans la partie supérieure de la
page, et une grande photo de scène de vie avec les mêmes personnages, située au milieu de la
page. Sous les photos d’identité se trouvent les fiches de présentation des personnages et c’est
là que nous pouvons peut-être apercevoir un stéréotype. Les deux personnages qui ont un
emploi, sont habillés classique, un tailleur pour elle et un costume pour lui, tandis que le seul
sans profession est vêtu d’un jeans et s’assied avec ses baskets dans le fauteuil.

86
Représentation de stéréotypes (Reflets, p. 12)

Les illustrations de cette première leçon sont parfois complémentaires au texte, parfois
le texte leur est complémentaire. Elles occupent environ 40% de la séquence et leur contenu,
uniquement social et culturel, met par moments en scène quelques stéréotypes. Quant aux
textes, ils sont à 90% écrits en noir et blanc. De nombreux tableaux aux fonds brun ou gris
sont également présents dans cette leçon. Leur texte, en noir, peut autant contenir de la
grammaire que du vocabulaire.

Aucune synthèse ne clôture cette leçon.

11.2.4. Dernière séquence

Comme la première leçon, la dernière comporte également une page introductive à


fond bleu, qui vaut à la fois pour l’avant-dernière leçon. Cette introduction n’a pour tout texte,
écrit en blanc, que les deux titres des leçons, « Souvenirs…Souvenirs… » et « À bientôt ! », et
possède deux photos. Celles-ci, accolées en milieu de page, sont du même format que celle de
la page d’ouverture de la première séquence. Elles illustrent encore ces mêmes personnages
du feuilleton. La première photo a pour cadre la cuisine de leur appartement, tandis que la
deuxième représente les trois personnages dans le fond de la pièce, souriant à l’objectif. S’ils
semblaient souhaiter la bienvenue aux apprenants sur la page d’introduction de la première
séquence, ils semblent à présent leur dire au revoir.

87
Images appartenant à la page d’ouverture des deux dernières séquences (Reflets, p. 205)

Cette dernière leçon n’est constituée que de deux pages et ne traite que du feuilleton.
Les trois quarts de la double page sont occupés par la retranscription de celui-ci, un huitième
par du texte en noir et blanc et le huitième restant par quatre petites photos tirées du
feuilleton. Il s’agit de scènes de vie concernant d’autres personnages. Elles sont nécessaires à
l’exercice puisque la consigne demande à l’apprenant d’imaginer les scènes suggérées par les
photos. Elles ont donc une fonction conative.

Illustrations à la fonction conative (Reflets, p. 207)

Six autres photos, numérotées, se trouvent sur cette double page. Les trois premières
sont situées sur la première face, les unes à côté des autres, et entrecoupent le dialogue sur le
milieu de la page. Il s’agit des trois personnages principaux du feuilleton, pris en gros plan
lors d’une discussion, chacun séparément. Les trois photos suivantes sont disposées de la
même façon, au milieu de la page suivante. Elles concluent le dialogue. Il s’agit des mêmes
personnages, mais photographiés ensemble. La dernière des trois photos est celle qui figure
sur la page d’introduction de la séquence. Ces six photographies, reflets de la réalité et
métalangage du film, jouent un rôle de divertissement.

Photos tirées du feuilleton (Reflets, pp. 206-207)

88
Il reste un petit dessin en bleu et blanc représentant une télévision, au début de la
retranscription du dialogue. Symbolique, elle indique que le visionnage du feuilleton est
demandé.

Comme dans la première leçon, le contenu des images est à dominante sociale et
culturelle, et si la France est majoritairement représentée, la francité n’est pas oubliée pour
autant. À présent, les deux personnages travailleurs ayant tronqué leur costume ou tailleur,
nous ne repérons plus de stéréotypes dans cette dernière leçon.

Le texte occupe, quant à lui, environ 60% de l’espace par rapport à l’image, et est écrit
en noir et blanc pour 90%. Il est complémentaire à l’image comme l’image peut lui être
complémentaire. Mais contrairement à la première leçon, nous ne trouvons plus ici aucun
tableau. Aucune synthèse non plus ne clôture cette leçon.

11.2.5. Autres séquences du manuel

Après l’analyse de ces leçons, nous pouvons conclure que Reflets ne suit pas une
structure très rigoureuse, le nombre de pages variant beaucoup d’une leçon à l’autre, ainsi que
son contenu.

11.3. Synthèse grammaticale

Une synthèse grammaticale termine ce manuel, reprenant la théorie vue tout au long
de l’apprentissage. Le texte y est écrit en noir et blanc, excepté quelques éléments et titres en
couleurs. Cette synthèse contient en outre des tableaux de conjugaison, dont le texte est écrit
en noir sur fond blanc, si ce n’est la colonne du subjonctif présent dont le fond est brun.

89
Tableau grammatical fort coloré (Reflets)

11.4. Lexique

Ce manuel ne contient aucun lexique.

12. EXTRA !

12.1. Fiche signalétique

Extra ! date de 2002. La date est importante ; elle permet de justifier la présence de
couleurs dans le manuel, tant dans les titres et sous-titres que dans les illustrations. Elle
permet également d’expliquer le contenu de certaines illustrations, comme nous le verrons par
la suite. Le public auquel il s’adresse cible les jeunes adolescents. Cet élément se reflète
également dans le contenu du manuel, qui ne fait intervenir que de jeunes gens.

Extra ! est une méthode communicative. Il axe la plupart de ses exercices sur la
production des apprenants, ainsi que sur leur aptitude à comprendre le français oral. C’est la
raison pour laquelle l’ouvrage s’accompagne de cassettes audio et vidéo.

90
12.2. Analyse du manuel

12.2.1. Première de couverture

La couverture du manuel est très colorée, dominée par le jaune, le rouge et le violet.
Le titre est inscrit en blanc ; un rond jaune plein siège en dessous du point d’exclamation. Le
numéro du manuel est de la même couleur, et se trouve lui-même inscrit dans une bulle
orange au contour jaune. Un peu plus bas sur la page se tient un sous-titre bleu, « Méthode de
français ». Toutes les couleurs citées jusqu’à présent sont vives. La couverture comporte
également des images, mais que l’on distingue plus difficilement. Ce sont des filigranes
évoquant différentes parties du corps humain : une main tenant un stylo, une bouche qui
exprime la gaieté et enfin un œil. Chacune de ces illustrations est entourée d’un cercle fin
jaune, à peine perceptible. Il donne l’impression de voir des bulles.

Couverture du manuel (Extra !)

S’il y a assurément de la dénotation sur cette page, la connotation est plus obscure,
comme le lien entre le titre et les images proposées… L’on ne le saisit pas pleinement le sens
dégagé, même après réflexion. Peut-être est-ce voulu…

91
12.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Extra ! n’a pas d’avant-propos. Il s’ouvre d’emblée sur le sommaire, auquel succède
six unités. Chaque unité comporte plusieurs parties :
- « Découvre l’histoire », un roman-photo poursuivi à travers tout le manuel,
- « Entraîne-toi », des exercices relatifs portant sur les termes rencontrés,
- « Découvre la grammaire », une page présentant les points grammaticaux utiles,
- « Monsieur Catastrophe », une bande dessinée également continuée dans chaque
étape,
- « Tu as bien compris », qui pose des questions sur la bande dessinée lue,
- « La vie en France », deux pages qui portent sur les mœurs françaises
- « Bilan », dernière page de la séquence, qui fait l’état des acquis dans l’unité.

Toutes les deux unités, une chanson française, deux pages de « projet » et une dernière
d’« évaluation » viennent s’intercaler. Après l’évaluation de la sixième séquence sont insérées
quelques pages dites « en tandem ». Elles proposent des activités à réaliser par groupe de
deux. Le manuel s’achève, enfin, sur un précis grammatical et un lexique proches de ceux
déjà observés.

12.2.3. Première séquence

a. Page d’ouverture

Une page isolée ouvre la première séquence. Si dans certains manuels nous ne
trouvions trace de blancs, cette page-ci est majoritairement blanche. Elle est chapeautée du
titre « unité 1 » écrit en blanc sur un fond bleu vif, de même que le sous-titre « Ma famille et
mes copains » l’est sur un fond brun. Ces deux couleurs sont celles qui reviendront
constamment au fil de cette première séquence, puisque chaque étape bénéficie de deux
couleurs propres ! La seconde séquence, par exemple, est dominée par le rose et le kaki. Nous
venons de pointer un élément à fonction phatique dans le manuel.

92
La page présente des illustrations couleurs, empruntées à celles qui seront rencontrées
dans la séquence. Il s’agit d’un dessin et de cinq photos, agencés de manière spéciale sur la
page. L’ensemble tient à l’intérieur d’un cercle bleu et orange, à partir duquel partent
différentes flèches. À leur bout, sont notés les objectifs poursuivis dans l’unité.

Mise en page construite et dégageant du sens (Extra !, p. 7)

Cette présentation dégage du sens : l’apprenant va faire le tour des objectifs décrits
durant la leçon, d’où l’importance du cercle. La connotation est évidente.

b. Contenu

Les illustrations repérées dans cette première séquence sont nombreuses et de genres
différents : il y a des dessins, des photographies et même une bande dessinée. Chacune des
illustrations sont en couleurs, de teintes vives. Nous ne distinguons aucune image pâle ni en
noir et blanc. La particularité des images ne réside donc pas en leur couleur, mais plutôt en
leur agencement. S’il est possible de retrouver des images n’importe où sur la page ou dans la
séquence, la tendance est toutefois à les concentrer vers le haut. Nous ignorons à ce stade-ci
de notre analyse s’il s’agit d’une constante du manuel ou si c’est là l’expression du hasard. Il
n’en reste pas moins que ce regroupement d’images dans le haut se remarque à plusieurs
reprises dans cette première étape.

93
La vue donnée aux illustrations diffère selon le genre d’images : les vues uniques
semblent réservées aux photos et à la bande dessinée, les vues isolées paraissent parfaitement
convenir aux dessins. Leur rôle, en revanche, n’est pas propre au type d’images. Les photos,
comme les dessins, sont insérées en vue de divertir et de documenter l’apprenant.

Images divertissantes et documentaires (Extra !, p. 11, 16)

Dessin documentaire (Extra !, p. 10)

D’autres illustrations ont une portée plus symbolique. C’est le cas notamment des
drapeaux présentés à la page 9 du manuel.

94
Images symboliques (Extra !, p. 9)

Les fonctions de la communication qu’exercent ces images sont au nombre de deux :


métalinguistique et référentielle. Certaines servent à reformuler ce qui est écrit en vue de
faciliter la compréhension de l’apprenant, d’autres tentent de représenter le monde français.
Nous ne repérons nulle trace de fonction émotive, conative ou poétique dans cette séquence.

Observons à présent le contenu des illustrations, constamment axé sur la culture et la


société. Plusieurs autres constats sont toutefois à établir. Premièrement, tout lecteur attentif
aura vite établi l’analogie entre Monsieur Catastrophe et le personnage d’Émile Loufoque
rencontré dans Fréquence Jeunes. Même si les personnages ne partagent aucun trait physique
commun, ils se ressemblent fort au niveau de leur caractère.

Venons-en ensuite à la technologie présentée dans le manuel. Absente dans certains


manuels, Extra ! semble vivre avec son temps. L’ouvrage montre plusieurs images sur
lesquelles nous pouvons remarquer la présence de nouvelles technologies : gsm, ordinateur,
etc. Celles-ci ne sont cependant apercevables que sur les images dessinées, jamais sur les
photographies.

Insertion des technologies nouvelles dans le manuel (Extra !, p. 11-12)

95
Le contenu des illustrations passe également par l’image de la France donnée dans
cette première séquence. Chaque étape du manuel, nous l’avons déjà mentionné, est dotée de
deux pages intitulées « La vie en France ». Pourtant, cela n’est pas pour autant que les
illustrations qui y sont rattachées définissent la France. Que du contraire ! Tous les dessins et
photos rencontrés sont rattachables à n’importe quel pays. Nous ne voyons pas en quoi une
famille se baladant des paquets à la main serait plus française qu’italienne ou espagnole,… La
France est pourtant représentée dans cette première séquence, sur une autre page, par
l’intermédiaire d’un drapeau français. Mais cette fois encore, l’accent n’est pas
particulièrement mis sur ce pays, puisque d’autres drapeaux figurent à ses côtés (Japon,
Brésil, Espagne et Belgique). Nous pouvons donc résumer la situation à ces quelques mots : la
France est belle et bien représentée textuellement, mais non graphiquement. Il n’y a d’ailleurs
pas une seule carte de France dans cette première étape.

La francophonie n’est pas plus présentée dans ce manuel que la France ; elle l’est peut-
être même moins ! Alors que nous avions du texte relatif au pays français, aucune ligne n’a
trait aux autres pays qui possèdent la langue française. Au niveau des images, en revanche, la
France et la francophonie sont à pied d’égalité… Il n’y a pas davantage de stéréotypes dans
cette séquence. Il serait bien farfelu celui qui s’essayerait à en trouver.

Les tableaux sont assez peu nombreux dans Extra !. Ils sont au nombre de cinq sur un
total de dix pages. Leur contenu est exclusivement grammatical (les statistiques ne faisant pas
l’objet de tableaux). Tous sont monochromes : les rédacteurs ont préféré décliner la couleur
bleue plutôt que d’en insérer plusieurs. C’est un choix que nous respectons.

Tableau grammatical avec dégradé de bleu (Extra !, p. 13)

Enfin, pour ce qui est du texte, tout est écrit en noir, sauf les titres (en brun), les sous-
titres (en brun) et les consignes des exercices (en brun plus foncé). Le texte occupe à lui seul
60 % de la séquence ; les images occupent, par conséquent, les 40 % restant. Ces statistiques

96
sont confirmées par le rôle que joue l’image par rapport au texte. En effet, les illustrations
sont soit complémentaires au texte - elles viennent alors accompagner les propos afin d’en
faciliter la compréhension –, soit équivalentes dans le cas de la bande dessinée.

c. Page de bilan

Comme nous avions une page d’ouverture au début de la séquence, nous en avons à
présent une de clôture. Il s’agit d’une page entièrement orange pâle, avec un titre inscrit en
blanc sur fond rouge et bleu vifs. Les sujets des exercices sont rédigés en rouge, tandis que les
consignes et exercices sont écrits en noir.

Cette page comporte deux petits dessins qui mêlent couleurs vives et couleurs pâles.
Ce sont deux vues isolées qui occupent 10% seulement de la page. Leur présence n’est pas
fortuite, ils sont nécessaires à la réalisation de l’exercice qui consiste à les décrire. Il n’y a pas
d’autres illustrations. Quatre schémas, en revanche, se tiennent au bas de la page, sur un fond
de couleur bleue. S’opère à cet endroit comme une rupture entre les exercices grammaticaux
du haut (sur fond orange) et les schémas du bas (sur fond bleu). Ces schémas occupent 15%
de la place et ont un rôle particulier : ce sont en réalité des exercices de vocabulaire. Leurs
couleurs sont particulièrement vives.

Chacune des illustrations décrites est uniquement référentielle et ne dissimule aucune


connotation. Elles ne sont pas stéréotypées non plus.

12.2.4. Dernière séquence

a. Page d’ouverture

La dernière page d’ouverture est montée de façon similaire à celle observée


auparavant et dégage la même connotation. Les couleurs brune et bleue ont fait place
présentement au kaki et au rouge, les nouvelles couleurs phatiques. Les images sont à
nouveau agencées au sein d’un cercle, et reprennent des illustrations rencontrées dans cette

97
sixième séquence. Parmi elles, nous repérons deux dessins et quatre photos, dont deux
évoquent Paris (l’Arc de Triomphe, qui, bizarrement ne se retrouve pas dans l’étape !) et la
France (le Mont Saint-Michel). Chacune de ces images est de couleurs vives, de même que le
rond les entourant. Autour de ce cercle, gravitent les objectifs à atteindre dans cette étape,
comme nous l’avions vu pour la première séquence.

Page d’ouverture de la dernière séquence (Extra !, p. 75)

b. Contenu

La dernière étape suit la même organisation établie dans la première : suite et « fin »
du roman-photo, exercices communicatifs, découvertes grammaticales, présentation d’une
ultime aventure de Monsieur Catastrophe (la bande dessinée), questions sur celle-ci,
exposition des certaines coutumes françaises, et, enfin, bilan de la séquence. Puisque cet
agencement est identique à celui rencontré dans les autres étapes d’Extra !, nous pouvons
garantir que nous détenons, présentement, une nouvelle expression de la fonction phatique.
Elle n’est cependant pas propre à cette séquence mais elle se dégage du manuel vu en tant
qu’unité.

Les cartes géographiques, dessins et photos sont tous de couleurs vives et viennent tant
agrémenter la lecture que documenter et appuyer certains textes. Dans le cas du délassement,
la fonction référentielle est mise en avant, tandis que la fonction métalinguistique est capitale
pour les images qui accompagnent un texte. Quelques-unes des illustrations font également

98
office d’exercices à elles seules et ne s’accompagnent plus de mots. Leur rôle est alors plus
important que le simple divertissement. Aucune des images, cependant, ne recèlent de
connotation.

Le contenu des images est varié : culture et société semblent toutefois être les seuls
domaines explorés. Le manuel ne présente aucune illustration aux caractères politique,
économique ou religieux dans cette séquence. La technologie, quant à elle, est présente, bien
qu’elle le soit peu. Elle semble néanmoins, cette fois encore, être exclusivement réservée aux
dessins ; les photos ne les présentent jamais.

Les nouvelles technologies dans la dernière séquence (Extra !, p. 79)

Si la francophonie est absente dans cette étape, la France l’est un peu moins. Les
images donnant un aperçu du pays restent, cependant, peu nombreuses compte tenu de la
quantité d’illustrations dans la séquence. Deux cartes dessinées lèvent le voile sur la météo
dans le pays à la page 80. Sur ces dernières, nous ne retrouvons pas les clichés habituels tels
« que la pluie incessante en Bretagne », etc. Au contraire, la Bretagne est pourvue d’un
magnifique soleil, comme dans le Sud, alors que le reste de la France doit se contenter d’un
ciel mitigé. Voilà qui devrait amuser les Bretons !

Carte météorologique de la France (Extra !, p. 80)

99
Le texte est principalement écrit en noir, les consignes des exercices en couleurs. Les
titres sont inscrits en blanc sur fond kaki ou bordeaux, selon leur hiérarchie ; les sous-titres
sont rédigés en bordeaux également. L’ensemble du texte occupe environ six dixième de
l’étape. Parmi les quatre dixièmes restant, 30% sont alloués aux illustrations et 10% aux
tableaux.

Les tableaux sont toujours monochromes dans Extra !, qui préfère jouer sur les
dégradés d’une couleur, présentement le kaki. La plupart des tableaux porte sur la grammaire,
bien que nous en distinguions deux qui n’ont aucun rapport avec celle-ci. Il s’agit de deux
exercices de compréhension à la lecture, où l’apprenant doit compléter les cases par des
éléments du texte.

Tableau en fonction d’exercice (Extra !, p. 79)

c. Page de bilan

La mise en page de ce bilan est similaire à


celle observée à la fin de la première séquence : fond
orange pâle, titres blancs sur fond kaki, sous-titres
orange vif, texte en noir. Il n’y a aucun tableau sur
cette page, mais seulement des dessins et des photos
dont celle du Mont Saint-Michel aperçue en début de
séquence. Ces illustrations, en couleurs, ont un rôle
dans les exercices : l’apprenant a pour tâche de les
décrire. Elles ne sont donc pas là dans le seul but
d’agrémenter la leçon, mais également d’exercer la
parole chez l’élève. Par conséquent, ces images ne se
veulent pas métalinguistiques – en dépit de quoi
Page de bilan de la dernière séquence (Extra !, p. 86)
l’exercice perdrait son intérêt – mais uniquement

100
référentielles.
En bas de la page, s’opère la même césure que dans le bilan 1 : sur un fond bleu pâle,
se tiennent deux schémas rouges. Ils travaillent le vocabulaire rencontré au fil de l’étape.

12.2.5. Autres séquences du manuel

Un constat similaire peut être établi pour les autres séquences. Extra ! suit la même
structure à travers tout le manuel, ce qui lui assure une forme de cohérence.

En matière de contenu des images, cependant, il y a quelques petites précisions à


apporter. Le lecteur attentif aura remarqué que nous n’avons jamais abordé la question des
stéréotypes sociaux dans chacune des deux séquences. La raison en est qu’il n’y en a pas. La
multiculturalité n’est pas une dimension exploitée par le manuel. De même, la découverte de
la France se limite à la présentation des moeurs qualifiées de « françaises » selon le manuel,
d’« européennes » d’après nous. Extra ! a fait le choix d’insister sur la façon de vivre de
l’Autre, sur ses coutumes, et d’omettre tout aspect politique, économique, religieux et même
social, de la France. Pour preuve, les vues de monuments ou de paysages français ne sont
jamais accompagnées d’un nom ou d’une légende expliquant ce dont il s’agit. C’est une
manière de procéder, qui plaira à certains alors que d’autres la déploreront sans doute…

Il nous semble enfin intéressant de relever la particularité de la page 60. Nous avons
affirmé qu’Extra ! vivait avec la technologie de son temps. C’est important, surtout lorsqu’on
s’adresse à un public jeune tombé dedans dès son plus jeune âge. Le manuel présente ainsi la
page web d’un collège français. Après vérification, soit la page proposée est, en réalité, une
fausse montée pour l’occasion, soit son URL a changé… mais la pratique est intéressante.

101
Page web présentée dans le manuel (Extra !, p. 60)

12.3. Synthèse grammaticale

La synthèse repérée en fin de manuel porte exclusivement sur la grammaire. Le haut


de la page comporte d’ailleurs le titre « Précis grammatical » ; aucune équivoque n’est
possible. Ce titre est inscrit en brun et blanc sur fond bleu, les couleurs de la première
séquence. Il n’y a pas d’images dans cette partie-ci du manuel, qu’elles soient noires et
blanches ou en couleurs. Nous y constatons toutefois la présence d’un nombre élevé de
tableaux. Presque la totalité des points grammaticaux en font l’objet.

Les tableaux sont très colorés, toujours ave ces mêmes tons bleu et brun. Le texte
qu’ils comportent est tantôt noir, tantôt blanc, selon le fond. Il est en effet difficile de lire les
inscriptions noires sur du bleu foncé. Le recours au blanc s’avérait donc indispensable.

102
Extrait du précis grammatical de l’ouvrage (Extra !, p. 97)

12.4. Lexique

Extra ! comprend huit pages de vocabulaire. Les pages consacrées à ce lexique ne sont
plus toutes en couleurs comme c’était le cas pour les bilans des séquences ; les mots sont
écrits sur fond blanc. Le titre principal (« Dictionnaire ») est lui-même écrit en blanc sur fond
bleu et est surmonté du mot « dictionnaire » écrit en brun cette fois. Les lettres de l’alphabet
sont rédigées de la même façon : en blanc sur fond bleu. Une nouveauté apparaît dans ce
manuel, à savoir la présence d’un filigrane brun derrière les termes du lexique. Ces filigranes
reprennent la lettre de l’alphabet dont il est question à tel ou tel endroit du dictionnaire.
Chaque mot, enfin, est écrit en noir, et s’accompagne de sa traduction en quatre langues
différentes (espagnol, anglais, portugais et grec).

13. TAXI !

13.1. Fiche signalétique

Taxi !, le plus récent des manuels analysés, date de 2003. Sa publication récente se
remarque au travers de différents traits : textes en couleurs, absence d’illustrations en noir et
blanc, insertion d’éléments appartenant à la technologie nouvelle, etc. Taxi ! recourt, par

103
ailleurs, fréquemment aux illustrations ; à première vue, nous pouvons dire qu’elles
constituent près de 40% du manuel.

Taxi ! est une méthode communicative qui s’adresse à un public d’adultes et de grands
adolescents. Il axe l’apprentissage sur trois aspects, comme le soulignent ses rédacteurs :
« thématique, fonctionnel et communicatif » (p. 3). Pour soutenir leur objectif de développer
la communication chez l’apprenant, les auteurs ont décidé de publier un CD avec la méthode.

13.2. Analyse du manuel

13.2.1. Première de couverture

La couverture du manuel se divise en trois zones distinctes. La première partie, située


en haut de la page, consiste en un fond rouge avec « Taxi ! » écrit en lettres grasses blanches
dessus. Un procédé similaire est utilisé pour la seconde, au milieu de la page ; il n’y a que la
couleur qui change. Le rouge du haut fait place à du gris, sur lequel se retrouvent ces mots :
« méthode de français ». À la droite de ce ruban monochrome, l’on peut noter la présence
d’un chiffre « 1 », apposé sur un carré noir. La tierce zone de la couverture est occupée par
une image aux contours mal définis. Coloriée par différentes gammes de gris, elle semble
représenter des voitures. L’illustration est donc intimement liée au titre. L’association de ces
deux éléments est porteuse de sens. La connotation que nous percevons semble traduire
l’image de l’apprenant conduit sur la route de l’apprentissage du français !

104
Couverture du manuel (Taxi !)

13.2.2. Organisation générale de l’ouvrage

Taxi ! comporte neuf séquences d’apprentissage, chacune constituée de quatre leçons


de deux pages. Les trois premières leçons de chaque étape reprennent systématiquement les
rubriques suivantes :
- « Découverte », une phase d’observation sur la langue,
- « Entraînez-vous », des exercices pour s’approprier la grammaire,
- « Communiquez », une phase de réinvestissement des acquis,
- « Prononcez », des exercices de prononciation.

Les quatrièmes leçons bénéficient d’un statut particulier. Elles font intervenir une
autre compétence que l’apprenant doit acquérir : l’écrit. Chaque unité s’achève alors sur un
bilan. Ce dernier propose de revenir sur quelques faits de langue rencontrés dans la séquence.

Une particularité de l’ouvrage réside en ses parties « Évaluation », rencontrées à la


fréquence de toutes les 3 unités. Les épreuves qui y sont proposées entendent respecter les

105
recommandations du Cadre Européen Commun de Référence, comme le soulignent les
auteurs du manuel.

13.2.3. Première séquence

a. Page d’ouverture

L’unité 1 est annoncée par une page particulière. En son haut se tient la même
illustration que celle observée en couverture (fonction phatique), où le gris a disparu au profit
d’un dégradé de vert. La moitié inférieure de la page est occupée par un tableau blanc.
Encadré d’orange, il énonce les différents objectifs communicatifs et linguistiques, ainsi que
les savoir-faire à atteindre. La couleur de la police la plus utilisée est la noire ; seules les
thématiques des leçons sont écrites en vert.

Au milieu de la page, figure l’inscription blanche « Unité 1 : En route ! ». Le titre de la


séquence rappelle celui de l’ouvrage, Taxi ! et dégage la même connotation : pour
l’apprenant, un passionnant voyage sur les routes du français s’annonce.

Page d’ouverture de la première séquence (Taxi !, p. 9)

106
b. Contenu

Les illustrations occupent 40 % de la séquence. Ce ne sont que des dessins et des


photos ; il n’y a pas de cartes géographiques ni de bandes dessinées dans cette première
séquence. Les photos se présentent soit sous forme de vues uniques, soit d’objets isolés, alors
que les dessins ne paraissent jamais qu’en éléments isolés.

Toutes les images sont de couleurs vives, quelle que soit la page dans la séquence.
Nous remarquons, cependant, une concentration plus dense des images dans le haut des pages.
Cela n’est pas pour autant qu’il n’y en a pas en bas, mais les illustrations y sont moins
fréquentes.

Dénotatives, les images remplissent uniquement les fonctions référentielle et


métalinguistique. Parfois symboliques, elles sont principalement sources de documentation et
de divertissement. La dimension oisive, justement, est mise en scène dans les premiers dessins
de l’unité qui illustrent les vacances : un jeune couple rencontre deux personnes à l’âge
avancé et font connaissance. De manière générale, nous ne pensons pas nous tromper en
affirmant que le projecteur des stéréotypes n’a pas illuminé les images de cette première
séquence. Nous verrons toutefois si cela se confirme dans les autres étapes du manuel.

Si une partie des images renferme en elles un contenu chargé socialement, une autre
partie met l’accent sur la dimension culturelle. Certaines, par ailleurs, présentent à la fois les
deux aspects. C’est le cas, par exemple, pour cette image :

Image au contenu socioculturel (Taxi !, p. 11)

107
La France n’est pas évoquée un instant dans cette première séquence, au contraire de
la francophonie. Sur les quatre leçons que comporte l’unité, deux lui sont réservées. L’une
d’entre elles présente rapidement Bruxelles (texte et image), l’autre feint de recevoir des e-
mails de personnes de nationalités différentes, qui parlent le français. Remarquons, d’ailleurs,
l’insertion des technologies nouvelles dans le manuel Taxi !.

La francophonie à travers la première séquence (Taxi !, pp. 14, 16)

Il n’y a qu’un seul tableau dans cette unité, en noir et blanc. Il ne porte pas sur la
grammaire, mais sur un exercice de compréhension à l’audition. Cela n’est pas pour autant
que le manuel fait l’impasse sur les faits de langue. Ceux-ci ne font pas l’objet d’un tableau,
mais ils ont leur place spécifique dans le manuel. Ils sont toujours situés en bas à gauche de la
double page, dans l’encadré jaune. Le contenu est tricolore : noir, vert et orange. Ces couleurs
sont tronquées dans les autres séquences, au profit de celles propres à la séquence. Car la
couleur joue une fonction phatique dans le manuel ! Les différents titres et sous-titres de la
méthode sont écrits dans les couleurs de l’étape dans laquelle ils s’inscrivent.

La fonction phatique est aussi assurée par la mise en page, identique dans chacune des
quatre leçons de cette séquence. Elle est également attestée par la présence du vert et de
l’orange. En effet, c’est de cette couleur que sont rédigés les titres de rubriques (cf. supra, à la
hauteur de l’agencement du manuel). Quant au reste du texte, il est entièrement noir et occupe
une place de l’ordre des 60 % dans l’étape.

108
Exemple de mise en page, identique pour chaque leçon (Taxi !, p. 10-11)

c. Page de bilan

Taxi ! comporte une page spéciale de clôture, entièrement de couleur saumon ornée
d’un cadre épais orange. Le titre est écrit en blanc sur fond orange, et est surmonté d’un petit
taxi blanc. Ce denier se retrouve en haut de chaque page de bilan. C’est là la manifestation
d’un nouvel élément phatique.

La page se divise en deux colonnes, la seconde n’étant que la continuité de la


première. S’y trouvent texte et images. Les écrits sont noirs, les exercices comme les
consignes. Ces dernières sont cependant différenciées du reste par l’utilisation de lettres
grasses. Quant aux images, elles sont au nombre de deux : un boulanger et une danseuse
occupent une infime partie de la page. Ce sont deux dessins isolés, sans fond particulier. Leur
fonction est à la fois référentielle et métalinguistique. Ces deux professions n’ont pas été
rencontrées au fil des quatre leçons, il est donc naturel d’expliquer aux apprenants à quoi elles
réfèrent, d’où leur complémentarité au texte.

109
Page de bilan (Taxi !, p. 18)

13.2.4. Dernière séquence

a. Page d’ouverture

La dernière unité est annoncée par une page tout à fait


semblable à celle que nous avons décrite pour la première. En
haut, l’on retrouve cette même voiture vue sur la couverture et
dans l’introduction de la première séquence. Sa fonction est,
par conséquent, de type phatique, comme nous l’avions dit
supra. Quant à l’orange du dessous, il a cédé sa place au brun.
C’est donc cette couleur que nous devrions retrouver dans les
textes colorés. Après un rapide coup d’œil, notre hypothèse
est vérifiée. Cela confirme le rôle phatique que nous avions
attribué à la couleur en début d’analyse du manuel.
Ouverture de la dernière étape (Extra !, p. 93)

Au milieu de la page, figure l’inscription blanche « Unité 9 : On verra bien ! ». À


l’inverse de la première séquence, nous percevons moins bien le lien qui unit le titre de cette
étape au manuel. Alors qu’une connotation se dégageait d’elle seule dans la première
séquence, elle est plus subtile actuellement.

110
b. Contenu

Il n’y a pas de tableaux dans cette ultime séquence du manuel. Nous y repérons, en
revanche, les mêmes types d’illustrations que celles trouvées au début du manuel : dessins et
photographies. À celles-ci viennent s’ajouter des cartes géographiques, ce que nous n’avions
pas encore rencontré. Elles ne sont pas là dans le but de présenter la France, mais la météo.
Cet aspect semble nous indiquer que le manuel ne se base pas sur la découverte de la France
en tant que pays, mais souhaite plutôt lever le voile sur la francophonie et les mœurs
françaises. Chacune des illustrations semblent venir confirmer cette hypothèse, elles qui
n’exposent jamais que la culture française, rarement la société qui la fait vivre.

Toutes les images du manuel sont de couleurs vives, et il en figure sur chacune des
pages de l’étape (le plus souvent dans le haut). Leur fonction est de deux sortes :
métalinguistique (si elles illustrent les propos tenus, elles permettent également de les
reformuler autrement) et référentielle (elles se veulent être le reflet de la réalité). Les deux
fonctions ne sont pas remplies par toutes les images. C’est le cas de celle-ci, par exemple, qui
n’illustre aucune des deux fonctions :

Image simplement divertissante (Taxi !, p. 96)

Les images comme celle du crocodile ci-dessus ont pourtant leur importance. Elles
viennent agrémenter la lecture.

Sur cette même page, nous voyons que la vaisselle est faite par une femme. Des
stéréotypes auraient-ils été introduits depuis la première séquence ? Après réflexion, il y avait,
statistiquement, une chance sur deux pour que la personne soit de sexe féminin. Par ailleurs,

111
nous ne retrouvons aucun autre cliché du genre dans les pages restantes. Nous mettons donc
cela sur le compte du hasard.

Stéréotype ou hasard ? (Taxi !, p. 96)

Cependant, les stéréotypes sont peut-être ailleurs… Nos observations des cartes
météorologiques ont révélé que, à l’inverse du manuel Extra !, la pluie est apparemment très
abondante dans le Nord de la France (ci-compris la Bretagne), tandis que le soleil est monnaie
courante au Sud. Parmi les trois cartes présentées, pas une ne fait exception. Cette fois encore,
nous sommes amenés à nous interroger sur la présence ou l’absence de stéréotypes. Serait-ce
simplement l’accentuation du cliché populaire ? Peut-on vraiment parler de stéréotypes ?
Nous laissons à chacun de nos lecteurs l’occasion de se faire sa propre opinion sur le sujet.

Carte météorologique de la France, stéréotypée ? (Taxi !, p. 94)

Les images n’occupent plus à présent que 30% de la séquence, alors que les 70 autres
pourcents sont octroyés au texte. Celui-ci est presque entièrement noir ; seuls les noms des
quatre rubriques et le titre de la leçon sont en couleurs. Le texte, ici, domine les images, qui
ne sont jamais que complémentaires aux mots.

112
c. Page de bilan

La fonction phatique de cette page de bilan est évidente : la mise en page, le genre de
dessins, le fond couleur saumon, etc. sont autant d’éléments qui la confirment. Taxi ! marque
ainsi sa volonté d’assurer une continuité entre les différentes séquences.

L’on remarque encore, dans ce bilan, les deux fonctions référentielle et


métalinguistique, exprimées par le biais de l’unique dessin. En couleurs et de taille moyenne,
il représente une célébrité fictive et accompagne le texte qui le précède, à savoir « Si, un jour,
je suis célèbre…. » (p.102). Parmi les cinq domaines d’activités de l’homme, cette image se
range, à nos yeux, dans la rubrique société. Son apport, cependant, semble être plus
divertissant que documentaire…

Image référentielle et métalinguistique, au contenu social (Taxi !, p. 102)

13.2.5. Autres séquences du manuel

L’analyse des sept autres séquences du manuel nous mène à un constat presque
similaire à celui établi ci-dessus. Nos observations semblent, toutefois, nous inviter à
reconsidérer deux points : les stéréotypes et la représentation de la France et de la francité.
Commençons par ce second.

Taxi ! ne revient pas sur la francophonie – détaillée au cours de la première étape – et


présente peu la France. Sa description reste néanmoins très sommaire ; jamais une carte ne
vient illustrer son évocation. Les auteurs du manuel ont résolu cette carence dans une autre

113
partie de l’ouvrage, extérieure aux neuf séquences. En effet, l’on découvre à la fin du manuel
l’existence de deux cartes, l’une de l’Hexagone, l’autre de la Francité.

En ce qui concerne les stéréotypes, nous avons pointé du doigt la femme à la vaisselle
et la météorologie française, laissant au lecteur la possibilité de se faire sa propre opinion sur
le sujet. Vient, à présent, s’ajouter un nouvel élément. Après avoir passé l’ensemble du
manuel à la loupe en quête de Français noirs, quelle ne fut pas notre consternation face à leur
modicité dans les séquences 2 à 8 de Taxi ! ! Nous n’en avons compté que deux, aux pages 59
et 75. Le premier est assez discret, il faut être attentif pour le remarquer. Le second, en
revanche, est bien plus imposant… Nous sommes assez choqués même de sa représentation et
sa situation – un homme aux allures de singe, questionné dans la rue. Il devient difficile, à ce
stade-ci, de ne pas parler de stéréotypes…

Stéréotype dérangeant (Taxi !, pp. 74-75)

13.3. Synthèse grammaticale

Taxi ! reprend, à la fin de l’ouvrage, l’ensemble des faits de langue étudiés au fil des
séquences. Ce « mémento grammatical », aux couleurs des encadrés grammaticaux vus dans

114
les étapes – jaune pâle, vert et orange – ne comporte aucune illustration et assez peu de
tableaux.

Le blanc domine dans les tableaux, exception faite pour ceux qui ont trait à la
conjugaison et qui jouissent d’un fond jaune pâle. Tous, toutefois, renferment d’une manière
ou d’une autre du vert (lignes du tableau, etc.).

Extrait du mémento grammatical de la fin du manuel (Taxi !, p. 115)

13.4. Lexique

Le lexique du manuel comporte trois parties : le titre, un encadré développant les


abréviations utilisées, et la liste des termes français (par ailleurs traduits en cinq langues
différentes). Parmi ces trois parties, seules les deux premières sont en couleurs : le titre est
écrit en blanc sur fond vert, les abréviations en noir sur un fond jaune pâle. Hormis cela, tout
le reste du lexique est écrit en noir sur fond blanc. Taxi ! n’a inséré aucune image dans ses
listes de vocabulaire.

Début du lexique du manuel (Taxi !, p. 120)

115
II. GRILLE COMPARATIVE

1. RÉALISATION DE LA GRILLE

La confection de la grille et la sélection des critères a demandé, avant toute autre


chose, plusieurs heures d’observation attentive. Outre les aspects pratiques liés à l’obtention
des manuels, après les avoir tous parcourus une première fois ainsi que d’autres documents
théoriques, il convenait d’en dégager les caractéristiques pertinentes concernant notre objet
d’étude et de les articuler autour de grands axes tels la couleur, les fonctions, le contenu, etc.
Ces catégories méditées, il s’agissait alors de les représenter à tous les niveaux d’analyse
auxquels il était possible qu’elles interviennent, en tenant compte que pour certains le même
approfondissement dans le détail n’était pas nécessaire et, au contraire, risquait d’alourdir la
recherche et de rendre les résultats moins accessibles.

Ces différents niveaux que nous mentionnons sont la fiche signalétique du manuel, la
séquence, la synthèse grammaticale et le lexique. La fiche signalétique d’un manuel concerne
ses références et l’impact que celles-ci auraient sur le manuel, la méthode qu’il met en place,
ses couleurs, son type d’illustrations. Il est évident qu’étoffer la grille, à ce niveau, de
l’intégralité des critères que nous trouvons une fois dans la séquence, en plus d’allonger la
grille de plusieurs pages, aurait été redondant et inutile. En effet, voir, par exemple, au niveau
de la fiche signalétique si la date de publication du manuel influe sur le type d’illustrations et
leur contenu, c’est perdre son temps à rendre vertical des données qui, horizontalement,
ressortiront d’elles-mêmes.

Ayant d’abord pensé à établir une grille en arbre dans laquelle l’analyse procéderait
par étapes successives et hiérarchisées et aboutirait à un classement définitif de chaque image,
nous nous sommes rapidement aperçus qu’un tel projet n’était pas à notre portée et que nous
manquions de connaissances pour fixer les critères de ce classement définitif. Ainsi, nous
avons fait le choix d’une grille sans hiérarchie aussi déterminante et où l’interdépendance des
éléments ne définit pas la voie – ou l’impasse – que doit emprunter l’image.

116
2. UTILITÉ DE CETTE GRILLE COMPARATIVE

L’élaboration de la grille a été progressive ; elle a consisté en deux étapes successives.


La première phase a donné lieu à un tableau dont il ne sera fait aucune autre allusion dans ce
travail. Celui-ci n’était, en réalité, qu’une mise en page des critères choisis sans autre
avantage que celui de les organiser. La seconde consiste en une grille – ci-dessous – que nous
identifions comme la « grille d’analyse ». Plus aboutie que la première, elle en reprend les
critères, en les formulant, toutefois, de telle sorte qu’il ne soit possible d’y répondre, dans une
case prévue à cet effet, que par « oui » (2), « non » (1) ou « sans objet » (0). De plus, cette
grille nouvelle aligne les constats effectués pour chaque manuel afin d’en permettre une
lecture horizontale, diachronique, aisée. Aussi, le choix de données chiffrées pour rendre
compte des observations facilite l’exploitation graphique de celles-ci. Enfin, placer les
résultats de cette manière favorise la déduction de même qu’elle en rend la vérification plus
accessible et en permet d’autres inexploitées dans la présente étude.

3. AIDE À LA COMPRÉHENSION DE CERTAINS POINTS

Afin de nous assurer que l’ensemble des points insérés dans la grille comparative soit
interprété de la même façon par tous, il nous semble judicieux d’en détailler quelques-uns,
choisis parmi les plus obscurs ou les plus subjectifs.

ë COULEURS PÂLES ET COULEURS VIVES : conformément à la définition du Petit Larousse de


1998, nous entendons par « couleurs pâles » les couleurs dont les teintes sont atténuées ou
peu marquées. Par opposition à celles-ci, nous avons dénommé « couleurs vives » celles
aux teintes très prononcées.

117
Image aux couleurs pâles (Bonne route !, p. 8) Image aux couleurs vives (Taxi !, p. 10)

ë DÉNOTATION (VS CONNOTATION) : la dénotation désigne le sens propre d’un mot, son sens
premier. Par extension, nous avons appliqué ce terme au registre de l’image. La
dénotation d’une illustration, c’est ce qu’elle montre de prime abord, ce qu’elle représente
platement. Il se peut toutefois qu’une image recèle un sens second. Il s’agit alors de
« connotation ». Martinet la définit comme étant « tout ce qu’un terme [ou une image]
peut évoquer, suggérer, impliquer de façon nette ou vague ». La connotation est souvent le
résultat d’une construction de l’image ou d’un travail quelconque sur son signifiant ; dans
la grille, nous avons appelé cet aspect « MONTAGE PARTICULIER ».

ë FONCTIONS DE L’IMAGE : nous reconnaissons, suivant le schéma de la communication


établi par Jakobson, six fonctions potentielles aux images : émotive, conative, phatique,
référentielle, métalinguistique et poétique (Vrebos, 2007/2 : 44-47). La fonction émotive
est centrée sur le destinateur et sur ses émotions. À l’inverse, la fonction conative est axée
sur le destinataire. Elle cherche à le faire réagir ou, du moins, à susciter une réponse de sa
part. La fonction phatique porte sur le canal dont l’objet est le contact avec l’interlocuteur.
Son rôle est de maintenir la communication. La fonction référentielle correspond aux
informations objectives transmises. L’activité métalinguistique se propose de reformuler
autrement un même discours. Enfin, la fonction poétique met l’accent sur le message lui-
même et le prend pour objet. Elle investit l’image d’une construction particulière, par le
biais de figures de style telles que la métaphore, la métonymie, etc.

ë IMAGE COMPLÉMENTAIRE AU TEXTE : il s’agit d’une image accolée au texte, illustrant les
propos tenus. À l’inverse, il existe des textes complémentaires aux images ; dans tel cas,
nous trouvons les phrases qui décrivent une image. Enfin, il se peut qu’images et textes
soient dans une relation d’équivalence. L’exemple le plus parlant est sans doute celui de la
bande dessinée.

118
ë OBJET ISOLÉ : nous avons dénommé « objets isolés » les images dépourvues d’un fond.

Objet isolé (La France en direct, p. 23)

ë PAGE SANS BLANC : une page sans blanc est une page sur laquelle il ne figure aucun bord
blanc. Elle est donc occupée à son comble par de la couleur, aucun espace n’est laissé
libre sur ce type de pages.

Page sans blanc, ouverture de la 3ème séquence (Fréquence Jeunes, p.28)

ë PAGE SPÉCIALE D’OUVERTURE : nous avons appelé ainsi les pages introduisant les
séquences, et sur lesquelles sont généralement présentés les objectifs de l’étape qui suit.

ë RÔLES DOCUMENTAIRE - SYMBOLIQUE - DIVERTISSANT : chaque image joue un rôle. Celui-


ci peut être de trois sortes : documentaire, les images montrent alors des situations réelles
et sont employées comme preuves ; symbolique, elles figurent ainsi une idée abstraite ou
un concept ; ou divertissante, où l’illustration n’a pour seul objectif que le divertissement
de son destinataire.

ë VUE ÉCLATÉE : vue d’un objet dont toutes les parties sont représentées dans leur situation
relative, mais où elles sont dissociées les unes des autres.

119
Vue éclatée (www.infovisual.info)

ë VUE UNIQUE : la vue unique est la plus basique de toutes. Il s’agit de n’importe quelle
photo ou dessin, doté d’un fond. Ces illustrations sont le plus souvent rectangulaires, mais
peuvent également être de forme ronde, etc.

Vue unique (Grand Large, p. 170)

4. GRILLE COMPARATIVE

120
La
Cartes Fréquen-
Mauger France Méthode Bonne Grand Nouvel Café
sur Espaces ce Reflets Extra ! Taxi !
bleu en Orange route ! Large Espaces Crème
table Jeunes
direct

FICHE SIGNALETIQUE

DATE 1953 1969 1978 1981 1988 1988 1990 1994 1995 1997 1999 2002 2003
NB 2 2 2 2 1 2 1 2 1 1 1 1 1
Couleurs 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
COULEURS
Majorité NB 2 2 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
DATE Majorité Couleurs 1 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Majorité dessins 2 2 2 2 2 1 1 1 1 2 1 1 1
TYPE Majorité photos 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1
Egalité 1 1 1 1 1 2 2 2 2 1 1 2 2
CONTENU Reflet sur le contenu 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Adolescents 1 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 2 1
PUBLIC CIBLE
Adultes 2 2 1 2 2 2 2 1 2 2 2 1 2
Traditionnelle 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
TYPE Audio-visuelle 1 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Communicative 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
METHODE
Cassette / CD 1 1 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2 2
SUPPORT Vidéo 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 1
CD-ROM 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1
Texte 2 2 1 1 2 2 1 1 2 2 2 2 2
MANUEL DOMINANTE
Image 1 2 2 2 1 1 2 2 2 1 1 1 1
COUVERTURE Noir et blanc (N&B) 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2
TITRE
Couleur 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 1
IMAGE N&B 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

121
Monochrome 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Couleurs pâles 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 1
Couleurs vives 1 2 2 1 2 2 2 2 1 2 2 2 2
Dénotation ? 1 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Connotation ? 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Lien ? 1 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 1 2
TITRE - IMAGE
Sens ? 1 1 1 2 2 2 2 2 2 1 2 1 2
SEQUENCE 1 Page spéciale d'ouverture 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2
Page sans blanc 0 0 0 0 0 2 2 2 2 2 1 1 2
Titres en N&B 0 0 0 0 0 2 2 1 2 1 1 1 2
Titres en couleurs 0 0 0 0 0 1 2 2 1 2 2 2 1
Présence de texte en N&B 0 0 0 0 0 1 2 1 2 2 2 2 2
Présence de texte en couleurs 0 0 0 0 0 2 1 1 1 2 2 2 2
INTRODUCTION
Présence de dessins en N&B 0 0 0 0 0 1 2 1 2 1 1 1 1
Présence de dessins en couleurs 0 0 0 0 0 2 1 1 2 1 1 2 2
Présence de photos N&B 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1
Présence de photos couleurs 0 0 0 0 0 2 2 2 2 2 2 2 1
Montage particulier 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 2 1
Sens spécifique se dégageant (cf. connotation) ? 0 0 0 0 0 2 1 2 1 1 1 2 2
LECON(S) Nombre de leçons dans la séquence 1 1 1 1 2 4 1 4 1 4 1 1 4
Peintures / sculptures 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Dessins 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Photos 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Illustrations Images publicitaires 1 1 1 1 1 2 2 2 2 1 1 1 1
BD / dessins "suivis" 1 2 2 2 2 2 2 2 2 1 1 2 1
Schémas 1 1 1 2 2 2 1 1 1 1 1 2 1
Cartes géographiques 1 1 1 2 2 2 1 2 1 1 2 1 1
Illustrations en Couleurs pâles 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 1 1 1

122
couleurs Couleurs vives 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2
Début de séquence 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Milieu de séquence 1 1 2 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2
Fin de séquence 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
En haut 1 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Au milieu 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
En bas 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
Début de séquence 2 2 1 2 1 1 1 1 2 0 1 0 0
Milieu de séquence 2 2 2 2 2 2 1 1 1 0 1 0 0

Illustrations en noir & Fin de séquence 2 2 1 2 1 1 1 1 1 0 1 0 0


blanc En haut 2 2 1 2 1 2 1 1 2 0 1 0 0
Au milieu 2 2 1 2 2 1 1 1 1 0 1 0 0
En bas 2 2 2 2 1 1 1 1 1 0 1 0 0
Organigrammes 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1
Schémas 1 1 1 2 2 2 1 1 1 1 1 2 1
Présentation des
Vue éclatée 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
illustrations
Vue unique 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Objet isolé 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Documentaire 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Rôle des illustrations Symbolique 1 1 2 2 2 1 2 1 2 2 2 2 2
Divertissante 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Émotive 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Conative 1 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Fonctions de la Phatique 1 2 1 2 1 1 2 1 1 2 1 2 2
communication Référentielle 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Métalinguistique 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Poétique 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Contenu des Politique 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

123
illustrations Économique 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1
Social 1 2 2 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2
Religieux 1 2 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Culturel 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
Présentation de la France 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 1
Présentation de la
1 1 1 2 2 1 1 2 1 1 2 1 2
francité
Stéréotypes 1 2 2 2 1 1 1 1 1 1 2 1 1
Dénotation 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Connotation 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 1
Nombreux 1 2 1 1 2 1 2 2 1 2 1 1 1
Peu nombreux 2 1 1 2 1 2 1 1 2 1 2 2 2
Absents 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
En noir et blanc 2 2 0 2 1 2 1 1 1 2 1 1 2
D'une seule couleur 1 1 0 1 2 1 1 1 1 0 1 1 1
Tableaux
Dégradé d'une couleur 1 1 0 1 2 1 2 1 1 0 1 2 1
Couleurs multiples 1 1 0 1 2 1 2 2 2 0 2 1 1
Contenu grammatical 2 2 0 1 2 2 2 2 2 2 2 2 1
Statistiques / chiffres 1 1 0 1 2 1 2 2 1 1 2 1 1
Autre contenu 1 1 0 2 2 2 1 1 1 2 2 1 2
Proportion de texte en
100% 95% 100% 90% 90% 100% 100% 100% 100% 100% 90% 80% 90%
Texte N&B
Proportion en couleurs 0% 5% 0% 10% 10% 0% 0% 0% 0% 0% 10% 20% 10%
Rapport images - 0% images - 100 % texte 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
texte
25% images - 75 % texte 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
40 %images - 60 % texte 1 2 1 1 1 2 1 1 1 1 2 2 2
50 % images - 50 % texte 2 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1
60 % images - 40 % texte 1 1 1 2 2 1 2 2 2 1 1 1 1
75 % images - 25 % texte 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

124
100 % images - 0 % texte 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Texte complémentaire de
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texte
SYNTHESE Page spéciale de clôture 1 1 1 0 2 2 1 2 2 1 1 2 2
Page sans blanc 0 0 1 0 1 1 0 1 1 1 0 2 2
Titres en N&B 0 0 2 0 2 2 0 1 2 1 0 1 2
Titres en couleurs 0 0 1 0 1 1 0 2 1 1 0 2 1
Présence de texte en N&B 0 0 0 0 2 2 0 2 2 2 0 2 2
Présence de texte en couleurs 0 0 0 0 1 1 0 1 2 1 0 1 2
Présence de dessins en N&B 0 0 2 0 1 1 0 1 1 1 0 1 1
Présence de dessins en couleurs 0 0 2 0 1 2 0 2 1 2 0 2 2
Présence de photos N&B 0 0 1 0 1 1 0 1 1 1 0 1 1
Présence de photos couleurs 0 0 1 0 1 1 0 1 1 2 0 1 1
Montage particulier ? 0 0 2 0 1 1 0 2 1 1 0 1 1
Documentaire 0 0 2 0 1 2 0 1 0 1 0 2 1
Rôle des illustrations Symbolique 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
Divertissante 0 0 2 0 1 1 0 2 0 2 0 2 2
Émotive 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
Conative 0 0 2 0 1 1 0 1 0 2 0 1 1

Fonctions de la Phatique 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 2
communication Référentielle 0 0 2 0 1 2 0 2 0 2 0 2 2
Métalinguistique 0 0 1 0 1 2 0 2 0 2 0 1 2
Poétique 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
Contenu des Politique 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
illustrations
Économique 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1

125
Social 0 0 2 0 1 1 0 2 0 2 0 2 2
Religieux 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
Culturel 0 0 1 0 1 1 0 2 0 2 0 1 1
Stéréotypes 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
Dénotation 0 0 2 0 1 2 0 2 0 2 0 2 2
Connotation 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
Nombreux 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
Peu nombreux 0 0 1 0 1 2 0 1 0 1 0 1 1
Absents 0 0 2 0 2 1 0 2 0 2 0 2 2
En noir et blanc 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0
D'une seule couleur 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
Tableaux
Dégradé d'une couleur 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
Couleurs multiples 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
Contenu grammatical 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
Statistiques / chiffres 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
Autre contenu 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0
Proportion de texte en
0 0 100% 0 100% 100% 0 100% 100% 100% 0 100% 90%
Texte N&B
Proportion en couleurs 0 0 0% 0 0% 0% 0 0% 0% 0% 0 0% 10%
0% images - 100 % texte 0 0 1 0 2 1 0 1 0 1 0 1 1
25% images - 75 % texte 0 0 1 0 1 2 0 2 0 1 0 2 2
40 %images - 60 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 2 0 1 1
Rapport images -
50 % images - 50 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
texte
60 % images - 40 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
75 % images - 25 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
100 % images - 0 % texte 0 0 2 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1
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Image complémentaire
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du texte
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texte
DERNIERE Page spéciale d'ouverture 1 1 1 1 1 2 2 2 2 1 2 2 2
SEQUENCE
Page sans blanc 0 0 0 0 0 1 1 2 2 0 1 1 2
Titres en N&B 0 0 0 0 0 2 2 1 2 0 1 1 2
Titres en couleurs 0 0 0 0 0 1 2 2 1 0 2 2 1
Présence de texte en N&B 0 0 0 0 0 2 2 1 2 0 1 2 2
Présence de texte en couleurs 0 0 0 0 0 1 2 1 1 0 1 1 2
INTRODUCTION
Présence de dessins en N&B 0 0 0 0 0 1 2 1 2 0 1 1 1
Présence de dessins en couleurs 0 0 0 0 0 2 1 1 1 0 1 2 2
Présence de photos N&B 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 1 1 1
Présence de photos couleurs 0 0 0 0 0 2 2 2 2 0 2 2 1
Montage particulier 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 2 2 1
Sens spécifique se dégageant (cf. connotation) ? 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 2 2 2
LECON(S) Nombre de leçons dans la séquence 1 1 1 1 2 4 1 4 1 4 1 1 4
Peintures / sculptures 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1
Dessins 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
Photos 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Illustrations Images publicitaires 1 1 1 2 1 2 1 2 1 1 1 1 2
BD / dessins "suivis" 1 2 2 1 1 2 2 2 2 1 1 2 1
Schémas 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1
Cartes géographiques 1 1 1 2 2 2 2 1 2 1 1 2 2
Illustrations en Couleurs pâles 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
couleurs
Couleurs vives 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2
Début de séquence 1 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Milieu de séquence 1 1 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2
Fin de séquence 1 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2
En haut 1 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2

127
Au milieu 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
En bas 1 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Début de séquence 1 2 1 2 2 1 2 1 2 1 1 1 1
Milieu de séquence 2 2 2 2 1 2 2 1 2 1 1 1 1
Illustrations en noir & Fin de séquence 1 1 1 1 2 1 2 1 2 1 1 1 1
blanc En haut 1 2 1 2 2 1 2 1 2 1 1 1 1
Au milieu 2 2 2 2 2 1 2 1 2 1 1 1 1
En bas 1 2 1 2 2 2 2 1 2 1 1 1 1
Organigrammes 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Schémas 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1
Présentation des
Vue éclatée 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
illustrations
Vue unique 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Objet isolé 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
Documentaire 1 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2 2
Rôle des illustrations Symbolique 2 1 2 2 1 1 2 1 2 2 1 1 1
Divertissante 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Émotive 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Conative 1 1 2 2 1 1 1 1 1 1 2 1 1
Fonctions de la Phatique 1 2 2 1 1 1 2 1 1 2 1 2 2
communication Référentielle 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Métalinguistique 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Poétique 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Contenu des Politique 1 1 1 1 1 1 2 1 2 1 1 1 1
illustrations
Économique 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Social 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Religieux 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Culturel 1 2 1 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
Présentation de la France 2 2 2 2 2 1 2 1 1 2 2 1 2

Présentation de la 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 2 1 1

128
francité
Stéréotypes 1 1 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 2
Dénotation 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Connotation 1 1 1 2 1 1 2 1 2 1 1 1 1
Nombreux 1 2 1 2 2 1 1 2 1 1 1 1 1
Peu nombreux 2 1 2 1 1 2 2 1 2 1 1 2 1
Absents 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 1 2
En noir et blanc 2 2 1 2 1 2 1 1 1 0 0 1 0
D'une seule couleur 1 1 1 0 1 1 2 1 2 0 0 1 0
Tableaux
Dégradé d'une couleur 1 1 1 0 2 1 1 1 1 0 0 2 0
Couleurs multiples 1 1 2 0 1 1 2 2 2 0 0 2 0
Contenu grammatical 2 2 2 1 2 1 2 2 2 0 0 2 0
Statistiques / chiffres 1 1 1 1 1 1 1 2 1 0 0 1 0
Autre contenu 1 1 1 2 1 2 1 2 1 0 0 2 0
Proportion de texte en
100% 95% 90% 90% 90% 100% 100% 100% 100% 95% 90% 90% 90%
Texte N&B
Proportion en couleur 0% 5% 10% 10% 10% 0% 0% 0% 0% 5% 10% 10% 10%
0% images - 100 % texte 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
25% images - 75 % texte 2 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1
40 %images - 60 % texte 1 2 1 1 1 1 2 1 2 2 2 2 2
Rapport images -
50 % images - 50 % texte 1 1 1 2 1 2 1 1 1 1 1 1 1
texte
60 % images - 40 % texte 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1
75 % images - 25 % texte 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
100 % images - 0 % texte 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Texte complémentaire de
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Rôle de l'image par Image complémentaire
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du texte
Image équivalente au
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texte
SYNTHESE Page spéciale de clôture 1 1 1 1 2 2 1 2 2 1 1 2 2

129
Page sans blanc 0 0 1 0 1 1 0 1 1 0 0 2 2
Titres en N&B 0 0 2 0 2 2 0 1 2 0 0 1 2
Titres en couleurs 0 0 1 0 1 1 0 2 1 0 0 2 1
Présence de texte en N&B 0 0 2 0 2 2 0 2 2 0 0 2 2
Présence de texte en couleurs 0 0 2 0 1 1 0 1 2 0 0 1 1
Présence de dessins en N&B 0 0 1 0 1 1 0 2 1 0 0 1 1
Présence de dessins en couleurs 0 0 1 0 1 2 0 2 1 0 0 2 2
Présence de photos N&B 0 0 1 0 1 1 0 1 1 0 0 1 1
Présence de photos couleurs 0 0 1 0 1 1 0 1 1 0 0 2 1
Montage particulier ? 0 0 1 0 1 1 0 2 1 0 0 1 1
Documentaire 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 2 1
Rôle des illustrations Symbolique 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Divertissante 0 0 0 0 0 1 0 2 0 0 0 2 2
Émotive 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Conative 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Fonctions de la Phatique 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
communication Référentielle 0 0 0 0 0 2 0 2 0 0 0 2 2
Métalinguistique 0 0 0 0 0 2 0 1 0 0 0 1 2
Poétique 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Politique 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Économique 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Contenu des Social 0 0 0 0 0 1 0 2 0 0 0 1 2
illustrations Religieux 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Culturel 0 0 0 0 0 2 0 2 0 0 0 2 1
Stéréotypes 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Dénotation 0 0 0 0 0 2 0 2 0 0 0 2 2
Connotation 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 1
Tableaux Nombreux 0 0 2 0 1 1 0 1 0 0 0 1 1
Peu nombreux 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 0 1 1

130
Absents 0 0 1 0 2 2 0 2 0 0 0 2 2
En noir et blanc 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
D'une seule couleur 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Dégradé d'une couleur 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Couleurs multiples 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Contenu grammatical 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Statistiques / chiffres 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Autre contenu 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Proportion de texte en
0 0 50% 0 100% 100% 0 100% 100% 0 0 100% 100%
Texte N&B
Proportion en couleur 0 0 50% 0 0% 0% 0 0% 0% 0 0 0% 0%
0% images - 100 % texte 0 0 2 0 2 1 0 1 0 0 0 1 1
25% images - 75 % texte 0 0 1 0 1 2 0 1 0 0 0 1 2
40 %images - 60 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 0 2 1
Rapport images -
50 % images - 50 % texte 0 0 1 0 1 1 0 2 0 0 0 1 1
texte
60 % images - 40 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 0 1 1
75 % images - 25 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 0 1 1
100 % images - 0 % texte 0 0 1 0 1 1 0 1 0 0 0 1 1
Texte complémentaire de
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l'image
Rôle de l'image par Image complémentaire
0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 1 2
rapport au texte du texte
Image équivalente au
0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 0 2 1
texte
AUTRES Identique 1 2 1 2 1 2 1 1 1 2 1 1 1
SEQUENCES
CONSTAT Faiblement dissemblant 2 2 2 1 2 1 2 2 2 1 2 2 2
Fort dissemblant 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
CONTENU DES Politique 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1
ILLUSTRATIONS
Économique 1 1 2 1 2 1 2 2 2 2 2 1 1
Social 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2

131
Religieux 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Culturel 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
Présentation de la France 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Présentation de la francité 1 1 2 2 1 1 2 2 1 1 2 2 2
Stéréotypes 1 1 2 2 1 1 1 2 1 2 1 2 2
SYNTHESE SYNTHESE ? 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Grammatical 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
CONTENU Culturel 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Autre 1 0 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Page sans blanc 1 0 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Titres en N&B 2 0 1 2 1 1 1 1 1 2 1 1 1
Titres en couleurs 1 0 2 1 2 2 2 2 2 1 2 2 2
Sous-titres en N&B 2 0 2 2 1 2 2 2 2 2 1 1 1
Sous-titres en couleurs 1 0 1 1 2 1 2 1 2 1 2 2 2
AGENCEMENT Présence de texte en N&B 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Présence de texte en couleurs 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Présence de dessins en N&B 1 0 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Présence de dessins en couleurs 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Présence de photos N&B 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Présence de photos couleurs 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
TABLEAUX Nombreux 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
Peu nombreux 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Absents 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
En noir et blanc 2 0 2 2 1 2 1 1 1 2 2 1 1
D'une seule couleur 1 0 1 1 1 1 1 2 1 1 2 1 1
Dégradé d'une couleur 1 0 1 1 2 1 1 1 1 1 1 2 1
Couleurs multiples 1 0 2 1 1 1 2 1 2 1 1 2 2
Contenu grammatical 2 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

132
Statistiques / chiffres 2 0 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Autre contenu 1 0 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
LEXIQUE LEXIQUE ? 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 2 2
Page sans blanc 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1
Titres en N&B 0 2 2 2 2 2 1 1 1 2 0 1 1
Titres en couleurs 0 1 1 1 1 1 2 2 2 1 0 2 2
Sous-titres en N&B 0 2 2 2 1 2 2 1 2 2 0 1 1
Sous-titres en couleurs 0 1 1 1 1 1 2 2 1 1 0 2 2
AGENCEMENT Présence de texte en N&B 0 2 2 2 2 2 2 2 2 2 0 2 2
Présence de texte en couleurs 0 2 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1
Présence de dessins en N&B 0 2 2 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1
Présence de dessins en couleurs 0 1 2 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1
Présence de photos N&B 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1
Présence de photos couleurs 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 1

Légende

0 Sans objet
1 Non
2 Oui

133
III. ANALYSE DIACHRONIQUE DES IMAGES DANS LES
MANUELS DE FLE

L’éventail de méthodes dont nous disposons ont ces quatre points communs – nous les
avons déjà présentés – qu’elles furent éditées chez Hachette pour un public adolescent ou
adulte débutant, d’une part, et entre 1953 et 2003, d’autre part. D’un point de vue
méthodologique, nous nous appuyons sur la description détaillée de celles-ci (v. Chapitre I) et
la grille d’analyse figurant ci-avant (v. Chapitre II). Nous espérons que ces matériaux
suffiront à valider nos prochaines hypothèses ou observations.

En effet, maintenant que nous avons établi une grille comparative appropriée à notre
analyse, nous sommes enfin disposés à confronter les différents manuels dans une perspective
diachronique. C’est donc dans ce troisième chapitre que nous allons nous essayer à dégager
les changements opérés et les tendances suivies par les manuels de FLE sur le plan de
l’image, durant les cinquante dernières années du XXe siècle. Notre étude portera à la fois sur
les couleurs ainsi que sur les tableaux et textes des méthodes, sur le contenu de leurs
illustrations et sur les fonctions de ces images. Enfin, exhortés par un souci d’exhaustivité,
nous terminerons ce chapitre par une observation de l’évolution des synthèse et lexique
repérés en fin de manuels.

1. COULEURS

Nous tâcherons dans cette partie de l’analyse et de mise en commun de tous les
manuels, de tirer des conclusions générales qui permettent de définir correctement l’évolution
relative à la couleur et au noir et blanc.

134
La première constatation que nous pouvons tirer est que la couleur apparaît comme
constante à partir des années 1988. La couleur devient majoritaire également dans ces années-
là et tend à minimiser la proportion du noir et du blanc. La couleur sur la page de couverture
entre en vigueur très tôt, dès 1953 ; la couleur s’y retrouve parfois dans le titre.

135
Couverture des manuels

Les images ne sont présentes sur la page de couverture qu’à partir de 1969. Dès leur
apparition, les couleurs qui les constituent sont plutôt vives ; nous retrouvons cependant des
variantes, comme par exemple, Cartes sur table ou encore Nouvel Espace.

Nous entrons maintenant dans la première séquence des manuels ; voyons ce qu’il en
est de la place qu’occupent les images en couleurs sur la page d’introduction et au sein de
cette première étape. En ce qui concerne la page spéciale d’ouverture, elle est inexistante
jusque en 1988. Le titre qu’elle comporte est généralement en couleurs (cf. Espace, 1990),
mais il est possible d’en trouver encore quelques-uns en noir et blanc par la suite, surtout
lorsque l’ensemble de la page est colorié ; la couleur blanche est ainsi souvent utilisée parce
qu’elle ressort aisément.

136
Titre blanc sur fond coloré (Taxi !, p. 9)

Outre les titres et sous-titres, le texte de la page d’ouverture est noir jusque dans les
années ’80. La couleur y apparaît pour la première fois dans Grand Large (1988) mais
disparaît aussitôt. Plus aucun texte ne sera alors coloré sur ce type de page jusqu’en 1997 (cf.
les proportions de texte en noir et blanc et en couleurs dans la grille comparative).

Les illustrations figurant sur ces pages d’ouverture sont nombreuses. Elles sont
rarement en noir et blanc, souvent en couleurs – surtout lorsqu’il s’agit de photographies.
Elles font souvent sens avec le titre lorsqu’il en figure un.

Page d’ouverture en couleurs (Nouvel Espaces, p. 7)

137
Observons maintenant le contenu des étapes. Les illustrations en couleurs naissent à
partir de 1978. La couleur vive est perceptible dès les manuels postérieurs à 1988, alors que
les couleurs pâles sont déjà visibles dès 1978. Nous les voyons en début, milieu et fin de
séquences ainsi qu’en haut, au milieu et en bas de page. Les illustrations en noir est blanc
(début, milieu et fin de séquence ; haut, milieu et bas de page) sont prépondérantes jusqu’en
1978 mais disparaissent progressivement pour devenir inexistantes dans les années suivantes.

Couleurs pâles présentes dans les séquences (Méthode Orange, p. 70)

Photos de couleurs vives (Reflets, p. 16)

La proportion de texte en couleurs reste infime dans tous les manuels (lorsque la
couleur est présente, elle ne représente que 5%, 10%, 20% de la totalité des textes mais jamais
davantage).

Étudions maintenant les synthèses achevant les premières séquences. La couleur


fluctue dans celles-ci. Nous ne pouvons pas suggérer de conclusions précises puisque les
variations sont très différentes d’un manuel à l’autre. Cela est dû au fait que les dessins,
photos ou autres sont peu nombreux dans ces parties des méthodes d’apprentissage. Une
tendance, toutefois, semble démontrer que les bilans séquentiels sont plus colorés à l’aube du
troisième millénaire que dans les années ’50.

138
Pour ce qui est des tableaux dans cette partie-ci des manuels, toutes les méthodes n’en
livrent pas. Elles sont plutôt rares même à en y insérer, puisque nous ne repérons que Grand
Large (1988). Les tableaux sont presque inexistants et, lorsqu’il y en a, ils sont en noir et
blanc.

Tableau du bilan de la première séquence (Grand Large, p. 51)

Qu’en est-il des dernières séquences ? L’évolution est-elle identique aux premières
étapes? Le texte des pages d’ouverture des dernières séquences est généralement noir est
blanc ; la couleur devient plus fréquente dès 1994. Toutes comportent au moins un dessin
(parfois en noir et blanc, mais souvent en couleurs) ou une photographie (toujours en
couleurs).

Page d’ouverture de la dernière séquence (Extra !, p. 75)

Passons au contenu de l’étape. Les illustrations en couleurs apparaissent dès 1969


mais leurs couleurs restent pâles jusqu’en 1988. Ce n’est aussi qu’à partir de cette année-là

139
que les illustrations en couleurs occupent le début, milieu et fin de la séquence ainsi que les
haut, milieu, et bas des pages. Nous retrouvons des illustrations en noir et blanc dans des
proportions moindres que les illustrations en couleurs jusqu’en 1995. Elles finiront par
disparaître complètement les années suivantes.

La proportion de texte en couleurs reste infime dans tous les manuels (lorsque la
couleur est présente, elle ne représente que 5%, 10%, 20% de la totalité des textes mais jamais
davantage). Très peu de manuels proposent une page spéciale de clôture ; et lorsqu’elles y
figurent, elles contiennent très peu de dessins, photos,… Il n’y a pas pour autant moins de
couleurs, car celles-ci se retrouvent parfois en fond. Bien que moins illustrées, donc, ces
pages de bilan ne demeurent pas moins colorées.

Page bilan de la dernière séquence, emplie de couleurs (Taxi !, p. 102)

140
2. TABLEAUX ET TEXTES

2.1. Tableaux

2.1.1. Dans les premières séquences

Concernant les tableaux, nous ne remarquons pas de différences significatives selon


les époques. En effet, nous pouvons constater que les tableaux ont de tous temps été présents
dans les manuels de français langue étrangère, si ce n’est une exception en 1978, que nous
attribuons plus au choix des auteurs que le reflet d’une époque.

Seul tableau de la première séquence (Mauger bleu, p. 3)

Tableau dans un manuel récent (Café Crème, p. 15)

En revanche, la couleur ne fait son apparition dans les tableaux qu’à partir de 1988.
Passé cette date, s’il est possible d’encore trouver du noir et du blanc, la couleur domine
nettement (cf. section précédente du présent travail).

C’est également en 1988 que les tableaux commencent à contenir des éléments autres
que grammaticaux. Les faits de langue resteront toutefois les contenus les plus présents, en
1953 comme en 2003.

141
L’un des rares tableaux repérés dans le manuel de 2003 (Taxi !, p. 14)

Seule la moitié des manuels analysés sont composés d’une synthèse à la fin de la
première séquence. Parmi ces synthèses, une seule, datant de 1988, contient un tableau. En
noir et blanc, son contenu n’est pas grammatical.

Tableau des pages bilan de la première séquence (Grand Large, p. 51)

2.1.2. Dans les dernières séquences

Les tableaux sont moins nombreux dans les dernières séquences que dans les
premières. De même, leur nombre semble diminuer dans une perspective temporelle : si les
manuels de la moitié du XXe siècle en comportaient beaucoup, ils deviennent plus rares par la
suite ; après 1995, leur disparition est presque complète.

142
Page envahie par les tableaux (La France en direct, p. 9)

La couleur fait son apparition dans les tableaux dès 1978. Elle côtoie le noir et blanc
pendant dix ans, environ, puisqu’il faut attendre 1988 pour la voir quitter à jamais les
manuels. La couleur n’influe cependant en rien sur le contenu, qui reste majoritairement
grammatical, quelles que soient les années.

Tableau coloré dans la première séquence (Nouvel Espaces, p. 16)

À nouveau, seule la moitié des manuels contiennent une synthèse achevant la dernière
séquence. Parmi eux, un seul (Méthode orange, 1978) y a inclus des tableaux. Ceux-ci y sont
nombreux, parfois en couleurs et grammaticaux.

143
Un des tableaux figurant sur la page de synthèse (Méthode orange, p. 110)

2.2. Rapport images - texte

2.2.1. Dans les premières séquences

Contrairement à ce que nous aurions pu penser, il n’y eut pas d’époque où les manuels
exclurent les images ; même les méthodes des années ‘50 et ’60 en disposent, et pas
forcément moins. En effet, le pourcentage d’illustrations oscille entre 40% d’images pour
60% de textes et 60% d’images pour 40% de textes, de façon tout à fait aléatoire dans le
temps. Une méthode fait toutefois exception à ces proportions, la Méthode Orange de 1978,
où il figure 100% d’illustrations à la première séquence. Ces chiffres sont impressionnants
mais expliqués par le type de méthode qu’utilise ce manuel, soit la méthode audio-visuelle.
Excepté cet ouvrage, donc, nous constatons un équilibre constant entre l’espace accordé au
texte et aux images dans les manuels de français langue étrangère, quelle que soit la décennie.

144
Page riche en illustrations (Mauger bleu, p. 2)

Extrait de la première séquence, emplie d’images sans texte (Méthode Orange, p. 4)

La page bilan de ces premières séquences – pour les manuels qui en ont une –, semble
nous indiquer qu’une tendance consiste à ne pas y insérer d’images, ou alors très peu. En
effet, dès les années ‘80, les trois-quarts de la page sont consacrés au texte. Les 25% d’images
présentes sont généralement complémentaires au texte ; ces illustrations viennent appuyer
l’un ou l’autre exercice. Fréquence Jeunes (1994) déroge toutefois à ce constat, étant donné
que le manuel insère des illustrations sans véritable rapport avec le texte dans ce premier
bilan.

145
Page fermant la première séquence, dépourvue d’images (Bonne Route, p. 20)

Image extraite de la page de bilan, avec laquelle elle n’entretient aucun rapport (Fréquence Jeunes, p. 18)

2.2.2. Dans les dernières séquences

Excepté une fois de plus le manuel de 1978, de 1950 à la moitié des années ‘90,
l’espace occupé par les images oscille entre 25 et 60% au sein de la dernière séquence. À
partir de 1995, néanmoins, la fréquence des images par rapport au texte connaît une étonnante
constance. Les statistiques révèlent que 40% de la séquence est rempli par des images, les
60% restants étant constitués de texte.

Jusqu’à la fin des années ‘80, les images sont absentes des pages « bilan » qui
terminent la dernière séquence. Passé cette date, elles connaissent une nette augmentation
jusqu’en 1994 (Fréquence Jeunes), où les illustrations occupent près de 50% la page. Après

146
cette apogée, le texte reprend à nouveau de plus en plus de place sur la page, mais il n’évince
plus totalement l’image.

Illustration occupant 50% de la page (Fréquence Jeunes, p. 132)

Illustrations de la page « bilan » de la dernière séquence (Extra !, p. 86)

2.3. Rôle de l’image par rapport au texte

Nous avons observé, jusqu’à présent, la place occupée par l’image par rapport au texte
dans les manuels. Nous allons maintenant traiter du rôle de celle-ci par rapport au texte. Les
images ne sont-elles toujours qu’un accompagnement du texte ou peuvent-elles parfois être
indispensables ? Nous ne distinguerons plus les séquences, présentement, pour cette raison
que le constat est identique pour toutes.

147
Jusque 1970, le texte est majoritairement complémentaire de l’image. Cela signifie
donc que l’image a un rôle indispensable dans l’apprentissage. À partir de ce moment,
l’image va cependant perdre sa suprématie au profit du texte. C’est à son tour de devenir
complémentaire au texte, qu’elle accompagne. Il est étonnant de constater que ce changement
va de pair avec l’apparition des méthodes communicatives.

Texte complémentaire à l’image (La France en direct, p. 23)

Images complémentaires au texte (Café crème, p. 11)

Face à ce constat étonnant, nous remarquons que de tous temps, il y eut des relations
d’équivalence entre texte et image. Il existe en effet plusieurs situations où les illustrations et
les textes se complètent mutuellement, et ce, jusqu’à l’aube du troisième millénaire. C’est le
cas des bandes dessinées par exemple, où généralement textes et images ne vont pas l’un sans
l’autre.

148
Image et texte en relation d’équivalence (Espaces, p. 167)

Dans les synthèses concluant les séquences, le rôle de l’image n’est plus que celui
d’accompagnateur de textes.

Image complémentaire au texte (Grand Large, p. 47)

Image complémentaire au texte (Taxi !, p. 94)

149
3. CONTENU DES ILLUSTRATIONS

3.1. Confrontation des différents manuels

Au regard des treize manuels analysés, nous nous proposons de dégager les tendances
– ou peut-être devrait-on parler de propension – relatives au contenu de l’illustration, tant
celles prévisibles que d’autres plus surprenantes ou inattendues.

De manière généralisée – et cela ne devrait surprendre personne – le contenu de


l’illustration se voit concorder avec son temps. Il est bien entendu que les photographies,
notamment, reflètent la mode et la technique d’une époque. Sans doute est-ce là, par ailleurs,
un argument de vente. Il nous semblerait, en effet, déplacé, dans la perspective de ces manuels
de s’ancrer dans le social et la communication, de publier, aujourd’hui, un manuel où il serait
question d’outils de communication obsolètes.

Reflet de la date de publication sur le contenu de l’image (Méthode Orange, p. 70)

Il semble également logique, et cela est confirmé, que les personnages mis en scène
dans l’image correspondent, sinon à la mixité sociale – nous y reviendrons –, à l’âge que le
manuel cible. L’illustration suivante présente des adultes alors qu’une méthode pour plus
jeunes montre des adolescents en activité.

150
Mise en scène d’adultes (Cartes sur table, Couverture)

Mise en scène d’adolescents (Méthode Orange, Couverture)

D’autres couvertures connotent davantage le voyage, l’ « étrangeté », le social ou la


mission qui incombe au manuel de construire et développer une compétence linguistique. Ce
travail sur le signifiant est présent sur toutes les premières de couvertures, à l’exception de
celle du Mauger Bleu, qui ne contient aucune illustration. Cette connotation est parfois telle
que le lien entre le titre et la signification de l’image reste parfois obscure.

Les graphiques suivants permettent de constater le type d’illustration de prédilection


et, pour certains d’entre eux, leur contenu. Le dessin, qu’il figure seul ou sous la forme de
bande dessinée, l’emporte largement puisqu’il est présent dans tous les manuels étudiés. Dans
la plupart des cas, il n’est pas le seul type d’illustration et est accompagné de photographies.
À cette constance perceptible se joint une variabilité quant aux autres types et nous ne
pouvons pas, à ce niveau, dégager une quelconque tendance diachronique. Hormis la
représentation de peintures ou de sculptures, tous les critères prédéfinis se trouvent
représentés.

151
Exemple d’images publicitaires (Espaces, p.18)

Le contenu des images de la première leçon nous intéresse particulièrement car cette
dernière est le lieu des présentations. Nous pouvons constater que seuls les deux manuels les
plus récents n’évoquent pas la France et que Taxi !, uniquement, présente la Francité, sans
mettre l’emphase sur la France. Tous, dès le premier, figurent la France mais la Francophonie
n’apparaît qu’au début des années ’80, de manière irrégulière.

152
Il va de soi que dans certains manuels, la Francité apparaît plus avant dans le contenu.
Néanmoins, l’unité d’ouverture nous semble le lieu le plus chargé symboliquement pour la
mentionner. La Méthode Orange, par exemple, ne le présente qu’à la neuvième leçon.

La Francité (Méthode Orange, p. 55 ; Fréquence Jeunes, p. 12)

Nous avons distingué cinq catégories de contenu génériques : politique, économique,


social, religieux, et culturel.

153
Le social et le culturel dominent largement, que ce soient dans les étapes sélectionnées
ou le reste des manuels. La plupart des images illustrent, en effet, une situation de
communication ou un élément de la culture occidentale, voire précisément française. Le
politique et le religieux, de manière assez surprenante, apparaissent eux aussi. Le contenu
économique concerne, avant tout, la représentation de monnaie.

Contenu religieux (Cartes sur table, pp. 8 et 32)

Contenu politique et économique (Espaces, pp. 164 ; Fréquence Jeunes, p. 89)

Contenu culturel et social (Reflets, Couverture ; Méthode Orange, p. 111)

154
Les manuels procèdent fréquemment par caricatures ou stéréotypes. Ceux-ci n’ont
aucun caractère provocateur. Au contraire, ils occupent un rôle de divertissement et vise à
faciliter l’acquisition de données culturelles. Dans certains cas, il est difficile de trancher entre
le stéréotype ou le reflet d’une époque. Il est, par exemple, évident que la femme n’a pas le
même statut aujourd’hui qu’auparavant.

Le stéréotype est bien présent (Méthode Orange, p. 76 ; Cartes sur table, p. 82 ; Fréquence Jeunes, p. 17)

Parfois, néanmoins, le stéréotype dérange.

Stéréotype dérangeant (Taxi !, pp. 74-75)

155
Enfin, il est amusant de constater l’intertextualité entre ces manuels. Celle se justifie
fort probablement par l’appartenance à la même maison d’édition.

Images en dernière étape de manuels distincts (Café Crème, p. 150 ; Espaces, p. 167)

Images en première étape de manuels distincts (Méthode Orange, p. 5 ; Cartes sur table, p. 3)

3.2. En conclusion

Enfin, en guise de conclusion, nous pourrions évoquer à nouveau ce point dont la


présence dans un manuel de français langue étrangère nous interpelle. Nous pensons, outre au
stéréotype qui a ici une fonction majoritairement ludique ou qui n’en est pas vraiment un, aux
contenus de type politique et religieux. Peut-être sont-ils à ranger dans le culturel ? Dans ce
cas, pourquoi ne pas consacrer un espace identique aux autres représentants religieux ou aux
politiciens de l’opposition, par souci d’équité ?

Aussi, nous regrettons que la Francité ne soit pas mieux représentée. Selon nous, elle
devrait l’emporter sur la France, qu’elle englobe. Or, au contraire – et cela, nous semble-t-il,
est regrettable –, la France est bien souvent présentée en marge de la Francité, dont elle serait
à la tête ou le modèle.

156
La France, centre du « Monde en français » ? (Fréquence Jeunes, p. ??)

En ce qui concerne le contenu même de l’image, de même que le type d’illustrations,


il ne nous semble pas possible de dégager une tendance pertinente. De manière générale,
l’image des manuels est en phase avec le progrès technique. De ce fait, la photographie en
couleurs abondera dès lors que le progrès aura rendu sa production et l’impression en couleurs
moins coûteuses. Enfin, le contenu de l’image correspond, lui aussi, à son temps et le courriel,
pour ne citer que lui, une fois son usage standardisé, apparaîtra dans l’image, au détriment du
télégramme ou de la carte postale. Cependant, l’image ne reflète que peu la mixité sociale.

4. FONCTIONS DES ILLUSTRATIONS

4.1. La fonction émotive

La grille présentée au chapitre II de notre travail nous indique qu’aucun manuel ne


comporte d’illustrations à la fonction émotive, si ce n’est dans la dernière séquence de Cartes
sur Table.

157
Image à fonction émotive (Cartes sur Table, p. 123)

Pourquoi cette fonction est-elle si peu présente ? Les manuels de français langue
étrangère n’ont a priori pas besoin d’elle, au contraire des publicités par exemple. Les
sentiments exprimés par les personnages n’intéressent que peu les apprenants dans les
séquences analysées ; les quelques fois où nous rencontrons de l’émotion, elle s’accompagne
de la fonction métalinguistique. Il s’agit avant tout de traduire les états des personnes, du
type « il est heureux », « il est triste », etc. L’image a pour premier objectif de traduire les
mots en images, afin de faciliter la compréhension de l’apprenant. La dimension
métalinguistique prime donc sur l’émotif, relégué au second plan.

À côté de ces cas particuliers, nous trouvons également une série d’illustrations où les
personnages n’expriment aucune émotion, surtout dans les manuels des années 1950 (Mauger
bleu) et 1960 (La France en direct).

Personnages sans expression (La France en direct, p. 7)

158
4.2. La fonction conative

Centrée sur le destinataire, la fonction conative se retrouve dans les manuels de 1969 à
1981 seulement, ainsi que dans Reflets (1999). À deux reprises, dans La France en direct et la
Méthode Orange en l’occurrence, elle s’exprime au travers d’une bande dessinée aux
phylactères vides que l’apprenant doit remplir. Par la suite, cet exercice – difficile pour un
niveau A1 ! – s’envole.

Dessins suivis manifestant de la conation (La France en direct, p. 140)

Bande dessinée à la fonction conative (Méthode Orange, p. 3)

Le dernier manuel à nous offrir des illustrations conatives avant la disparition de cette
fonction, est Cartes sur Table, dont les pages de gauche sont des « déclencheurs
d’apprentissage ». Les images qui y figurent, s’efforcent d’agir sur le destinataire, en
l’interpellant. Elles incitent à écouter, à produire, etc.

159
Manifestation de la fonction phatique (Cartes sur Table, p. 126)

Après Cartes sur Table, il faudra attendre 1999 pour retrouver des illustrations
conatives. Si nous ne regrettons aucunement la perte des exercices où l’on demande de
compléter les phylactères des bandes dessinées, la disparition du procédé rencontré dans le
dernier des trois manuels est plus dommageable.

Lorsque Reflets reprend le flambeau, il fait le choix d’exploiter cette fonction


différemment. Reflets ne propose plus de bandes dessinées aux bulles vides, mais demande
aux apprenants de traduire en mots ce qu’illustrent les images tirées du feuilleton. Cet
exercice est à nouveau abandonné dès les méthodes suivantes, sans doute jugé trop difficile
pour un apprenant débutant A1.

4.3. La fonction phatique

De prime abord, la fonction phatique ne se retrouve pas dans tous les manuels. En
effet, en analysant les séquences une par une, nous avons vu que très peu d’ouvrages
présentaient des dessins (voire d’autres éléments) récurrents. Tel était le cas dans la Méthode
orange, où l’on retrouvait la même boîte rouge à trois reprises, dans Espaces et le Nouvel
Espaces, où la couleur de l’unité se trouvait être marquée sur chacune des pages de la
séquence, etc.

160
La boîte rouge et la fonction phatique (Méthode Orange, pp. 108-110-111)

La grille confirme le propos, elle qui nous indique que seuls 6 manuels sur les 13
comportent explicitement du phatique dans leur première séquence. Les autres ouvrages n’en
bénéficient-ils pas ?

En réalité, il y a énormément de phatique, mais il se remarque à un niveau d’analyse


supérieur. Une étude séparée de chacune des séquences ne nous permet pas de le distinguer, il
faut prendre le manuel dans son ensemble. Il se traduit par :

- l’expression d’une même couleur à travers tout le manuel,

La couleur orange en fonction phatique (La France en direct, pp. 2, 45, 100)

- la similarité des personnages dessinés,

161
Exemple de dessin récurrent (Cartes sur table, p. 123)

- la continuité dans chaque séquence d’une bande dessinée, d’un roman-photo ou d’un
feuilleton,

Extrait du feuilleton suivi à travers l’ensemble le manuel (Reflets, p. 207)

- la récursivité de la mise en page,

La couleur orange en fonction phatique (Taxi !, pp. 10, 94 )

- et, enfin, l’agencement même de la séquence (cf. Mauger Bleu, Extra !).

162
Ces critères sont parfois additionnés, comme dans Taxi ! par exemple. Ils assurent
ainsi une plus grande continuité entre les différentes leçons d’un même manuel.

Les exemples choisis nous montre que le phatique n’est pas propre à une décennie.
Cette fonction existait déjà dans le manuel des années 1950, et se retrouve encore dans ceux
du XXIe siècle. Entre ces deux dates, les différents ouvrages analysés continuent d’en porter.

La grille nous indique également qu’il n’y a jamais de phatique au sein même du bilan
des acquis qui achève les séquences d’apprentissage – pour les manuels qui ont ce genre de
pages. L’explication, rationnelle, est à chercher du côté du nombre de pages de ces bilans :
généralement une seule. Il est, en effet, difficile d’introduire des récurrences au sein d’un
corpus si petit. La fonction phatique se réalise cependant lorsqu’on prend pour corpus les
pages de bilan de toutes les séquences d’un manuel. Les couleurs y sont souvent réciproques
(Bonne route), de même que l’organisation de la page (Fréquence Jeunes, Taxi !,…).

4.4. La fonction référentielle

La fonction référentielle, aussi appelée dénotative, « concerne le référent auquel


renvoie le message. […] Elle correspond aux informations objectives transmises. » (Vrebos,
2007/2 : 46). Comme le montre la grille comparative (cf. chapitre II), cette fonction est
retrouvée dans tous les manuels de français langue étrangère, quelle que soit la décennie ;
c’est l’une des deux principales, l’autre étant la fonction métalinguistique.

Cette fonction s’avère très importante dans ce genre de manuels d’apprentissage. Elle
vient souvent appuyer un texte, et permet à l’apprenant d’identifier avec sûreté un objet ou
une situation décrite. Elle présente ces derniers de façon à se rapprocher le plus possible de la
réalité. Bien qu’elle soit plus facilement perceptible dans les photographies, les dessins sont,
eux aussi, majoritairement référentiels.

163
Photographie référentielle (Fréquence Jeunes, p. 128) Dessin à la fonction référentielle (Café Crème, p. 17)

La fonction référentielle joue également un rôle important dans la découverte du


monde français par l’apprenant, puisque les images des manuels mettent régulièrement en
scène des coutumes françaises (voire européennes). Nous ne revenons pas sur ce point,
détaillé précédemment dans le travail.

4.5. La fonction métalinguistique

La fonction métalinguistique consiste en la reformulation différente d’un même


énoncé, nous l’avons vu au chapitre II. D’après la grille comparative, tous les manuels
possèdent des images de ce type. C’est la seconde fonction principale des illustrations dans
les manuels de FLE. Elle répond à la nécessité d’expliciter autrement la même chose. C’est le
cas, par exemple, de ce dessin tiré de Bonne Route, accompagnant un bref dialogue.

Dessin métalinguistique (Bonne route, p. 14)

164
Les images métalinguistiques sont souvent secondaires aux propos écrits. Ne sont
équivalentes au texte que les illustrations issues d’une bande dessinée, d’un roman-photo, etc.

Notre étude diachronique des manuels nous montre que les images métalinguistiques
ont tout de même évolué avec le temps. Le Mauger Bleu, seul ouvrage datant des années ’50,
comporte une quantité impressionnante d’images de ce type :

Dessin référentiel (Mauger bleu, p. 8)

Le temps passant, le métalangage prend une autre forme. L’on ne retrouve, en effet,
plus que très rarement des illustrations de mots. Les images se font le métalangage d’une
situation à part entière, et non plus d’un seul objet. Ce changement est amorcé avec
l’apparition des méthodes communicatives.

Dessin métalinguistique (Espaces, p. 33)

165
4.6. La fonction poétique

D’après la grille, la fonction poétique n’est jamais retrouvée dans aucun manuel, ni
dans les séquences, ni dans les bilans. Elle n’a pas sa place en leur sein. Cela se comprend
aisément : les ouvrages de français langue étrangère ne sont pas des catalogues d’œuvres
d’art, mais sont, avant tout, des outils pratiques et pédagogiques pour apprendre la langue
française. C’est la raison pour laquelle il n’y figure aucune construction particulière des
images.

Il est toutefois possible d’en discerner sur la couverture de certains manuels, ainsi que
sur quelques-unes des pages d’ouverture des séquences. Ce sont les rares endroits où titre et
image font sens, et font éventuellement l’objet d’une construction particulière, nous l’avions
vu dans le chapitre I.

Couverture avec un lien sémantique entre le titre et l’image (Grand Large ) Mise en page construite, dégageant du sens (Extra !, p. 7)

La fonction poétique, cependant, n’est repérée que sur les couvertures des manuels
publiés à partir de 1980 environ. Le Mauger bleu et La France en direct ne sont donc pas
concernés, à l’inverse des onze2 autres ouvrages analysés présentement.

2
Nous incluons dans ce second groupe la Méthode Orange, très proche par sa date des années ’80.

166
4.7. En conclusion : pluralité des fonctions

Ainsi, notre analyse diachronique nous révèle plusieurs aspects importants.

Le premier concerne l’importance des fonctions référentielles et métalinguistiques


dans les ouvrages de français langue étrangère. Le métalangage prend, toutefois, une autre
forme d’expression au fil du temps : à l’illustration d’un mot succède l’illustration d’une
situation entière. En revanche, nous n’avons repéré aucun changement du côté du référentiel.
Les images représentaient la réalité, et la représentent aujourd’hui encore.

L’atténuement voire l’absence des dimensions émotives et conatives constitue une


seconde observation. L’émotion n’a jamais été vraiment présente dans les manuels, quelle que
soit leur année de publication, tandis que la conation s’en envolée après 1981 chez Hachette
FLE. La récente tentative de sa réintroduction s’est soldée par un échec, puisque la pratique
fut à nouveau abandonnée dès les manuels suivants.

Le troisième aspect relevé a trait à la fonction phatique. Tous les manuels observés
contiennent du phatique, peu importe leur date, mais rares sont ceux qui le manifestent
clairement au sein d’une séquence. Il faut en effet observer le manuel dans son ensemble pour
remarquer sa présence.

La dernière observation faite concerne la fonction poétique. Inexistante dans les


manuels jusqu’en 1980 environ, elle fait son apparition avec la Méthode Orange. Elle se
détache toutefois de toute séquence pour se placer en tête de manuel ou, éventuellement, sur
une page d’ouverture d’étape. Sa faible présence est expliquée par le but recherché des
manuels de français langue étrangère, qui, avant d’être artistiques, se veulent surtout
pratiques !

167
5. SYNTHÈSES ET LEXIQUES

5.1. Synthèses grammaticales

Depuis les années ’50, tous les manuels semblent être systématiquement dotés d’une
synthèse grammaticale, si ce n’est La France en direct (1969). Ces bilans servent
principalement de support et de référentiel aux apprenants de français langue étrangère ; y
sont repris les plus importants des faits de langue étudiés dans les méthodes. La Méthode
Orange offre une particularité supplémentaire, en insérant parfois des éléments qui n’ont pas
directement traits à la grammaire, mais davantage au vocabulaire.

Souvent relégués au rang des annexes, ces bilans sont nettement moins colorés que les
séquences, à proprement parler, des manuels. Il s’agit toujours de textes et tableaux
rassemblés sur quelques pages au fond blanc. Si les images – uniquement de petits dessins en
noir et blanc – s’y font rares au début des années ’80, ce constat n’ira pas en s’améliorant avec
le temps : plus une illustration, en effet, ne sera insérée par la suite au sein des synthèses
grammaticales.

Illustration figurant dans le mémento grammatical (Méthode Orange, p. 119)

168
Image tirée du bilan grammatical (Cartes sur Table, p. 132)

Tableau grammatical sans images (Reflets, p. 17)

Cette disparition eut pour conséquence d’accentuer le statut d’annexe octroyé à ces
pages, puisque les séquences sont généralement assez bien fournies en matière d’images.

La couleur, en revanche, ne cesse de croître. Absente du Mauger bleu, elle fait son
apparition dans le titre au cours de la septième décennie du siècle. Par la suite, la couleur se
verra étendue aux sous-titres (fin des années ’80) mais jamais au texte. Si Reflets insère
toutefois ponctuellement des encadrés de couleurs au sein de ses tableaux, cette manière de
procéder ne sera suivie ni par Extra !, ni par Taxi !. Il s’agit donc d’une exception dans le cas
de Reflets.

169
Tableau riche en couleurs (Espaces, p. 8)

Tableau grammatical sans images (Reflets)

Titre et sous-titre en couleurs, texte en noir et blanc (Taxi !, p. 115)

Les méthodes n’ont pas subi de grands changements en ce qui concerne les tableaux.
Comme ce fut le cas pour le Mauger bleu, ils se retrouvent en nombre important dans chacun
des manuels, peu importe leur date de publication. Ils offrent l’avantage d’organiser la
matière de façon claire ; son assimilation s’en verra ainsi facilitée par son destinataire.

170
Le contenu de ces tableaux est souvent grammatical, bien que la Méthode Orange
(1978) et Cartes sur tables (1981) y insèrent d’autres éléments aussi, de type lexicaux. Après
eux, néanmoins, plus un manuel ne fera exception. Cela participe sans doute à une envie de
classification plus rigoureuse.

Tableau à double emploi : grammatical et lexical (Méthode Orange, p. 22)

Jusqu’en 1988, les tableaux sont essentiellement en noir et blanc. Bonne route !
marquera son détachement avec cette pratique, en les remplissant d’un dégradé bleu. Après ce
manuel, il devient exceptionnel de rencontrer des tableaux dépourvus de couleurs ; Café
Crème est pourtant l’un de ces rares ouvrages.

Premier tableau entièrement en couleurs (Bonne route !, p. 246)

Tableau en couleurs (Fréquence Jeunes, p. 139)

171
Extrait de la synthèse grammaticale (Café Crème, p. 166)

5.2. Lexiques

Il s’en trouve un dans onze de nos manuels, tandis qu’il fait défaut à deux : le Mauger
bleu et Reflets n’intègrent pas de listes de vocabulaire à leur fin. Ces carences s’expliquent par
des motifs différents : Reflets est un manuel qui prend essentiellement appui sur des
séquences vidéo ; il n’accorde ainsi pas la même importance à l’ouvrage que les autres
méthodes. Il est plus difficile d’expliquer de manière raisonnée l’absence de lexique dans le
Mauger bleu. Étant le plus ancien des manuels de notre corpus, il nous est impossible
d’observer l’(in)existence des lexiques dans les ouvrages antérieurs. Nous ne pouvons donc
conclure à une singularité ou à une mode des manuels avant 1960. Quoiqu’il en soit, les
lexiques deviennent une partie inéluctable des manuels de FLE après 1960.

Tous les lexiques observés tiennent en une petite dizaine de pages au fond blanc. Les
titres et sous-titre sont toujours de couleur noire, jusque fin des années ’80 ; dès 1990, le noir
sera relayé par la couleur. Café Crème (1997) n’a cependant pas suivi le mouvement, comme
il ne l’avait pas suivi pour la synthèse grammaticale.

Lexique en noir et blanc (Nouvel Espaces, p. 191)

172
Lexique noir et blanc (Café Crème, p. 178)

Titres et sous-titre en couleurs, termes en noir et blanc (Extra !, p. 105)

Quant aux listes de mots, elles ont suivi la tendance inverse. Si La France en direct
détenait quelques mots orangés, cette pratique est définitivement abandonnée avec la Méthode
Orange. Rien n’y changera, alors, plus ; tous les termes repris sont inscrits en noir, en 1978
comme en 2003. L’agencement du vocabulaire n’a plus bougé depuis.

Présence de termes en orange dans le lexique (La France en direct, p. 213)

Ce qui a changé, en revanche, ce sont les illustrations qui figuraient dans les premiers
manuels. La France en direct (1969) comme la Méthode orange (1978) comportaient tous
deux de petits dessins en noir et blanc (voire en couleurs) qui se faisaient le métalangage des

173
mots indexés. Ces illustrations ont disparu avec la commercialisation de nouvelles méthodes,
communicatives.

Illustration à fonction métalinguistique dans la première partie du lexique (La France en direct, p. 211)

5.3. En conclusion : l’importance des années 1980

Les années 1980 semblent être une décennie charnière, tant pour les synthèses
grammaticales que les lexiques. Elles sont la période des grands changements, dans le
domaine de la couleur principalement. À côté de cela, nous avons vu que c’était également
durant ces années que les deux parties analysées ont véritablement adopté le statut d’annexes.
Si le fossé était peu visible auparavant, il s’est creusé par la place occupée par l’image dans
les manuels : présentes dans tous les ouvrages jusque dans Cartes sur Table, elles finissent
par disparaître de ces deux parties dans les années ’80. Ce constat nous invite à conclure en
soulignant l’importance des années 1980 dans les domaines des synthèses grammaticales et
des lexiques en français langue étrangère.

174
CONCLUSION
La présente recherche, si elle ne nous permet pas de généraliser – ce serait abusif – nos
trouvailles étant donné la restriction initiale du champ d’étude à treize manuels (1953 – 2003)
publiés chez Hachette, nous renseigne toutefois sur l’orientation éditoriale empruntée par une
maison d’édition majeure quant à l’illustration.

La couleur est présente dans chacun des manuels observés ; elle n’est donc pas chose
neuve. Cependant, de rare qu’elle était dans les années ’50, elle est devenue chose commune
aujourd’hui. Alors qu’on ne la repérait que dans les titres et quelques dessins choisis dans les
manuels de la moitié du XXe siècle, elle s’est progressivement étendue aux sous-titres, aux
photographies, et à l’ensemble des dessins de manière générale. La couleur a ainsi vécu un
remarquable essor, surtout aux environs de 1980.

Si les illustrations ont été les premières touchées par cet envol de la couleur, les
tableaux ont eux aussi été concernés. Sobres dans les années ’50 et ’60, ils deviennent
multicolores à partir des années ’80. À l’inverse de la couleur, toutefois, leur heure de gloire
semble passée ; leur nombre régresse davantage à chaque décennie. Les manuels
d’aujourd’hui ne connaissent plus les pages entières de tableaux qui composaient leurs
ancêtres, excepté celles des mémentos grammaticaux de fin de manuels.

Le contenu dominant des illustrations (dessins et photographies pour la plupart)


correspond à la logique même de la mission centrale d’une méthode d’apprentissage du
français, à savoir l’acquisition de compétences linguistiques et d’informations de civilisation.
En effet, les dimensions sociales et culturelles l’emportent nettement sur le politique ou le
religieux, néanmoins présents. Aussi, la France et l’esprit français chapeautent la plupart des
manuels, au détriment de la Francité, n’apparaissant dans ceux-ci que sporadiquement. Quand
bien même ils apparaissent souvent, il est difficile de déterminer si les stéréotypes en sont de
véritables ou s’ils reflètent un état de la société d’une époque que nous méconnaissons.
Toutefois, il semble évident que les occurrences claires sont humoristiques et entendent, par
le grossissement, faciliter l’intégration de données culturellement partagées dans la société
française, voire européenne.

175
Les fonctions de la communication de ces illustrations sont multiples. Bien entendu, le
métalinguistique et le référentiel sous-tendent la grande majorité des illustrations. Aussi, nous
ne sommes pas surpris de la rareté de l’émotif et du poétique. En revanche, les deux fonctions
restantes – conative et phatique – n’étaient, a priori, pas attendues mais abondent, surtout la
seconde. Leur présence est toutefois logique puisque la conation est centrée sur le destinataire
– l’apprenant – et le phatique sur le maintien du contact. Les manuels, de tout temps,
foisonnent de phatique mais la consultation d’images isolément ne permet pas de le déceler.

Enfin, en ce qui concerne les synthèses et lexiques, nous avons constaté que les années
1980 étaient une date clef tant au niveau de leur statut que de l’image et de la couleur. Car la
disparition de l’illustration dans ces deux parties des manuels a largement contribué à la
relégation des synthèses et lexiques au rang des annexes, alors qu’ils l’étaient dans des
proportions moindres dans les années ’50 et ’60.

176
BIBLIOGRAPHIE
SOURCES PRIMAIRES
BEACCO DI GIURA M. et alii, Café crème 1, Paris, Hachette FLE, 1997, 192 p.

CAPELLE J. et alii, La France en direct 1, Paris, Hachette, 1969, 223 p.

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CAPELLE Guy, GIDON Noëlle, Le nouvel "Espaces" 1, Paris, Hachette FLE, 1995, 206 p.

CAPELLE J., GIDON Noëlle, Reflets 1, Paris, Hachette FLE, 1999, 224 p.

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GALLON Fabienne, Extra ! 1, Paris, Hachette FLE, 2001, 112 p.

GILBERT P., GREFFET P. et alii, Bonne route ! 1, Paris, Hachette, 1988, 258 p.

MAUGER G. et alii, Cours de langue et de civilisation française 1 (dit le Mauger bleu), Paris,
Hachette, 1953, vol.1, 230 p.

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SOURCES SECONDAIRES
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étrangère : quelques usages pour quelques stratégies », dans : Marges linguistiques,
mars 2001, 18 p.

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sur : Horizon sémiologie (www.semiologie.net), 2006, 13 p.

VREBOS Pascal, Éducation aux médias, vol.1, Bruxelles, PUB, 2007, 113 p.

VREBOS Pascal, Éducation aux médias, vol.2, Bruxelles, PUB, 2007, 60 p.

177
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 2
I. ANALYSE SYNCHRONIQUE DES 13 MANUELS ...................................................................................... 3
1. LE « MAUGER BLEU ».............................................................................................................. 3
1.1. Fiche signalétique ...................................................................................................... 3
1.2. Analyse du manuel .................................................................................................... 4
1.2.1. Première de couverture ..................................................................................... 4
1.2.2. Organisation générale de l’ouvrage.................................................................. 4
1.2.3. Première séquence.............................................................................................. 5
1.2.4. Dernière séquence .............................................................................................. 7
1.2.5. Autres séquences du manuel ............................................................................. 8
1.3. Synthèse grammaticale ............................................................................................. 9
1.4. Lexique ....................................................................................................................... 9
2. LA FRANCE EN DIRECT .............................................................................................................. 9
2.1. Fiche signalétique du manuel................................................................................... 9
2.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 10
2.2.1. Première de couverture ................................................................................... 10
2.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 11
2.2.3. Première séquence............................................................................................ 12
2.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 15
2.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 16
2.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 16
2.4. Lexique ..................................................................................................................... 16
3. MÉTHODE ORANGE ............................................................................................................. 18
3.1. Fiche signalétique .................................................................................................... 18
3.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 19
3.2.1. Première de couverture ................................................................................... 19
3.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 21
3.2.3. Première séquence............................................................................................ 21
3.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 23
3.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 25
3.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 25
3.4. Lexique ..................................................................................................................... 26
4. CARTES SUR TABLE ............................................................................................................... 26
4.1. Fiche signalétique .................................................................................................... 26
4.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 28
4.2.1. Première de couverture ................................................................................... 28
4.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 29
4.2.3. Première séquence............................................................................................ 29
4.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 31
4.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 32
4.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 33
4.4. Lexique ..................................................................................................................... 33
5. BONNE ROUTE !.................................................................................................................... 33
5.1. Fiche signalétique .................................................................................................... 33
5.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 34
5.2.1. Première de couverture ................................................................................... 34
5.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 35

178
5.2.3. Première séquence............................................................................................ 36
5.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 39
5.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 41
5.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 42
5.4. Lexique ..................................................................................................................... 42
6. GRAND LARGE..................................................................................................................... 43
6.1. Fiche signalétique .................................................................................................... 43
6.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 43
6.2.1. Première de couverture ................................................................................... 43
6.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 44
6.2.3. Première séquence............................................................................................ 45
6.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 46
6.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 47
6.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 48
6.4. Lexique ..................................................................................................................... 48
7. ESPACES .............................................................................................................................. 48
7.1. Fiche signalétique .................................................................................................... 48
7.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 49
7.2.1. Première de couverture ................................................................................... 49
7.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 50
7.2.3. Première séquence............................................................................................ 50
7.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 53
7.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 54
7.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 55
7.4. Lexique ..................................................................................................................... 55
8. FRÉQUENCE JEUNES ............................................................................................................... 55
8.1. Fiche signalétique .................................................................................................... 55
8.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 56
8.2.1. Première de couverture ................................................................................... 56
8.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 57
8.2.3. Première séquence............................................................................................ 58
a. Page d’ouverture ................................................................................................ 58
b. Contenu............................................................................................................... 58
c. Page de bilan ....................................................................................................... 62
8.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 64
a. Page d’ouverture ................................................................................................ 64
b. Contenu............................................................................................................... 64
c. Page de bilan ....................................................................................................... 68
8.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 69
8.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 71
8.4. Lexique ..................................................................................................................... 71
9. NOUVEL ESPACES .................................................................................................................. 72
9.1. Fiche signalétique .................................................................................................... 72
9.2. Analyse du manuel .................................................................................................. 73
9.2.1. Première de couverture ................................................................................... 73
9.2.2. Organisation générale de l’ouvrage................................................................ 73
9.2.3. Première séquence............................................................................................ 74
9.2.4. Dernière séquence ............................................................................................ 75
9.2.5. Autres séquences du manuel ........................................................................... 75
9.3. Synthèse grammaticale ........................................................................................... 75

179
9.4. Lexique ..................................................................................................................... 75
10. CAFÉ CRÈME ..................................................................................................................... 76
10.1. Fiche signalétique .................................................................................................. 76
10.2. Analyse du manuel ................................................................................................ 77
10.2.1. Première de couverture ................................................................................. 77
10.2.2. Organisation générale de l’ouvrage.............................................................. 77
10.2.3. Première séquence.......................................................................................... 78
10.2.4. Dernière séquence .......................................................................................... 81
10.2.5. Autres séquences du manuel ......................................................................... 81
10.3. Synthèse grammaticale ......................................................................................... 82
10.4. Lexique ................................................................................................................... 82
11. REFLETS ............................................................................................................................. 82
11.1. Fiche signalétique .................................................................................................. 82
11.2. Analyse du manuel ................................................................................................ 83
11.2.1. Première de couverture ................................................................................. 83
11.2.2. Organisation générale de l’ouvrage.............................................................. 84
11.2.3. Première séquence.......................................................................................... 84
11.2.4. Dernière séquence .......................................................................................... 87
11.2.5. Autres séquences du manuel ......................................................................... 89
11.3. Synthèse grammaticale ......................................................................................... 89
11.4. Lexique ................................................................................................................... 90
12. EXTRA !............................................................................................................................. 90
12.1. Fiche signalétique .................................................................................................. 90
12.2. Analyse du manuel ................................................................................................ 91
12.2.1. Première de couverture ................................................................................. 91
12.2.2. Organisation générale de l’ouvrage.............................................................. 92
12.2.3. Première séquence.......................................................................................... 92
a. Page d’ouverture ................................................................................................ 92
b. Contenu............................................................................................................... 93
c. Page de bilan ....................................................................................................... 97
12.2.4. Dernière séquence .......................................................................................... 97
a. Page d’ouverture ................................................................................................ 97
b. Contenu............................................................................................................... 98
c. Page de bilan ..................................................................................................... 100
12.2.5. Autres séquences du manuel ....................................................................... 101
12.3. Synthèse grammaticale ....................................................................................... 102
12.4. Lexique ................................................................................................................. 103
13. TAXI ! ............................................................................................................................. 103
13.1. Fiche signalétique ................................................................................................ 103
13.2. Analyse du manuel .............................................................................................. 104
13.2.1. Première de couverture ............................................................................... 104
13.2.2. Organisation générale de l’ouvrage............................................................ 105
13.2.3. Première séquence........................................................................................ 106
a. Page d’ouverture .............................................................................................. 106
b. Contenu............................................................................................................. 107
c. Page de bilan ..................................................................................................... 109
13.2.4. Dernière séquence ........................................................................................ 110
a. Page d’ouverture .............................................................................................. 110
b. Contenu............................................................................................................. 111
c. Page de bilan ..................................................................................................... 113

180
13.2.5. Autres séquences du manuel ....................................................................... 113
13.3. Synthèse grammaticale ....................................................................................... 114
13.4. Lexique ................................................................................................................. 115
II. GRILLE COMPARATIVE .............................................................................................................. 116
1. RÉALISATION DE LA GRILLE .................................................................................................... 116
2. UTILITÉ DE CETTE GRILLE COMPARATIVE ................................................................................... 117
3. AIDE À LA COMPRÉHENSION DE CERTAINS POINTS ...................................................................... 117
4. GRILLE COMPARATIVE .......................................................................................................... 120
III. ANALYSE DIACHRONIQUE DES IMAGES DANS LES MANUELS DE FLE.................................................. 134
1. COULEURS ......................................................................................................................... 134
2. TABLEAUX ET TEXTES ............................................................................................................ 141
2.1. Tableaux................................................................................................................. 141
2.1.1. Dans les premières séquences........................................................................ 141
2.1.2. Dans les dernières séquences......................................................................... 142
2.2. Rapport images - texte .......................................................................................... 144
2.2.1. Dans les premières séquences........................................................................ 144
2.2.2. Dans les dernières séquences......................................................................... 146
2.3. Rôle de l’image par rapport au texte................................................................... 147
3. CONTENU DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................... 150
3.1. Confrontation des différents manuels ................................................................. 150
3.2. En conclusion......................................................................................................... 156
4. FONCTIONS DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................. 157
4.1. La fonction émotive............................................................................................... 157
4.2. La fonction conative.............................................................................................. 159
4.3. La fonction phatique ............................................................................................. 160
4.4. La fonction référentielle ....................................................................................... 163
4.5. La fonction métalinguistique................................................................................ 164
4.6. La fonction poétique ............................................................................................. 166
4.7. En conclusion : pluralité des fonctions................................................................ 167
5. SYNTHÈSES ET LEXIQUES ....................................................................................................... 168
5.1. Synthèses grammaticales ...................................................................................... 168
5.2. Lexiques ................................................................................................................. 172
5.3. En conclusion : l’importance des années 1980 ................................................... 174
CONCLUSION .............................................................................................................................. 175
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................... 177
TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................................... 178

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