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N° 16 - SEPTEMBRE 2000

SOMMAIRE
Shop’ Actua ...................................................................................... 4 Une centrale d’alarme 2 zones, à rolling-code (2/2) .......... 60
Toute l’actualité de l’électronique… Après avoir présenté la partie théorique dans la
revue précédente, nous passons à présent à la
Un altimètre de 0 à 1999 mètres ............................................ 8 pratique afin de voir comment construire l’antivol
Grâce à l’utilisation de capteurs de pression et comment préparer son utilisation.
modernes, il est possible de concevoir des instru-
ments avec lesquels on peut mesurer la hauteur
d’un immeuble, d’un pylône ou d’une montagne et Un tuner AM et FM stéréo (2/2) ................................................ 66
ce, jusqu’à une altitude maximale de 1 999 mètres. Voici la seconde et dernière partie de notre tuner
Dans cet article, nous allons décrire la façon de réaliser cet appareil de AM/FM stéréo. Après la théorie, c’est la réalisa-
mesure : un altimètre simple et économique. tion pratique que nous abordons dans cet article.

Une titreuse programmable ........................................................ 18


Voici un circuit universel permettant de superpo-
ser une phrase ou un sigle à n’importe quel signal Microcontrôleurs PIC ............................................................ 76
11ème partie
vidéo. Il suffit de le programmer, en chargeant dans
Les autres PIC et leurs ressources
sa mémoire la phrase ou le sigle à visualiser, puis Jusqu’à maintenant, nous avons toujours pris
de l’insérer entre la source vidéo et l’écran ou le comme référence un seul circuit de la famille des
magnétoscope, pour obtenir des images “titrées” en sortie. Les radio- PIC de Microchip, le 16C84 (16F84). Ce micro-
amateurs pourront utiliser cette réalisation pour superposer leur indi- contrôleur dispose d’une mémoire programme du
catif à une mire. L’utilisation d’un circuit STV5730, spécialement conçu type EEPROM (programmable électriquement), il
pour les applications OSD, rend le montage extrêmement simple et com- est donc particulièrement intéressant lorsqu’il s’agit de développer et
pact. de mettre au point rapidement des petits programmes ou des routines
spéciales. Ce choix a également été celui de Microchip dans son kit de
Un émetteur infrarouge et son récepteur .......................... 30 programmation. La carte de test que nous vous avons présentée dans
Il existe de nombreux schémas d’émetteurs et de ELM 12 fait également référence au 16C84. Pour des questions pra-
récepteurs à rayons infrarouges. Celui qui en a réa- tiques évidentes, nous nous sommes cantonnés à ce seul modèle mais,
lisé quelques-uns a immédiatement constaté que en réalité, les microcontrôleurs PIC sont caractérisés par la grande varié-
té de périphériques que les différentes familles intègrent. Cette remar-
la portée ne dépassait que rarement 2 mètres. En
quable disponibilité permet au concepteur de réaliser des systèmes à
outre, si un éclairage est allumé, il n’est prati- microcontrôleurs qui réduisent au minimum le nombre de circuits inté-
quement plus possible de capter un signal, parce que la diode récep- grés externes. Dans cette partie du cours, nous allons étudier rapide-
trice est saturée. Nous vous proposons, dans cet article, un système ment les ressources offertes par les autres modèles de PIC.
de transmission audio par infrarouge, simple, performant et, ce qui ne
gâte rien, économique ! Cours d’électronique en partant de zéro (16) ...................... 82
Dans la précédente leçon, nous avons commencé
Un micro-émetteur HF commandé par la voix .................... 40 à faire connaissance avec les transistors. Nous
Grâce à l’utilisation d’un circuit permettant l’acti- poursuivons par les caractéristiques et les formules
vation vocale (vox), ce petit émetteur UHF, consom- de calcul pour les étages amplificateurs.
me un courant inférieur à 2 milliampères au repos. Ces formules, peu nombreuses mais toutefois
L’étage HF utilise un module Aurel TX-FM Audio, nécessaires, que nous vous donnons pour pouvoir calculer toutes les
qui garanti une portée comprise entre 50 et 300 valeurs des résistances de polarisation, contrairement à celles que vous
mètres selon l’environnement. pourriez trouver dans beaucoup d’autres textes, sont extrêmement
simples.
Une vidéo-surveillance sans fil ............................................ 53 Les Petites Annonces .................................................................... 92
à commande par détecteur P.I.R. et liaison 2,4 GHz

L’index des annonceurs se trouve page .................................. 94


Voici un système de surveillance sans fil, réalisé
à l’aide d’une caméra vidéo spéciale, équipée d’un
détecteur de mouvement, reliée à un émetteur 2,4 CE NUMÉRO A ÉTÉ ROUTÉ À NOS ABONNÉS LE 21 AOUT 2000
GHz. A l’approche d’une personne, un détecteur
P.I.R. active la caméra et commande la transmis-
sion de l’image. Un circuit de commutation relié d’une part à un récep-
teur et d’autre part à un téléviseur, coupe automatiquement le pro-
gramme en cours pour afficher l’image filmée par la caméra vidéo. HOT LINE TECHNIQUE
Vous rencontrez un problème lors d’une réalisation? Vous ne trouvez
pas un composant pour un des montages décrits dans la revue ?
UN TECHNICIEN EST À VOTRE ÉCOUTE
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Le bon d’abonnement se trouve page 52
NOUVEAUTÉS

Shop’ Actua
Dans cette rubrique, vous découvri-
rez, chaque mois, une sélection de
nouveautés. Toutes vos informations
sont les bienvenues.
Shop’ Actua
ELECTRONIQUE magazine
BP29
35890 LAILLÉ

GRAND PUBLIC
DURACELL – télécommander à distance l’appareil ce cadre est de
vidéo transmis sur le second télévi- 500 mW, sans
seur. licence ni taxe
d’utilisation. Plu-
Il dispose de possibilités d’extension sieurs construc-
Nous utilisons vers un 3ème ou un 4ème téléviseur. teurs proposent
de plus en plus Sa portée est d’environ 30 m dans l’en- des appareils
d’appareils ceinte d’une habitation, d’une centaine sur cette bande
gourmands en de mètres à l’extérieur. de fréquences.
piles et deman-
dant une ali- Répondant à la norme européenne Récemment,
mentation de qualité. RTTE, il transmet l’audio et la vidéo sur MOTOROLA a
2 472 MHz. Les connexions de tous les mis sur le mar-
Venant compléter la gamme de produits signaux passent par les prises péritel. ché un nouvel
“ULTRA” (représentés sur notre photo), appareil, le
DURACELL annonce pour la fin de l’an- Deux blocs alimentation 12 V sont four- TA288. Si vous
née les piles alcalines ULTRA 3 qui nis pour l’émetteur et le récepteur. Peu par tez en ran-
seront alors les piles les plus puis- encombrant (255 x 125 x 47 mm), donnée, si vous
santes au monde dans cette catégo- FREELineS trouvera aisément sa place devez communi-
rie. Ainsi, une DURACELL ULTRA 3 AA dans votre salon. quer entre deux
durera jusqu’à 180 % plus longtemps véhicules, si vous pratiquez un spor t
qu’une pile alcaline ordinaire utilisée www.cgv.fr ◆ de plein air et que vous souhaitez res-
dans un téléphone ou 140 % plus long- ter en contact avec votre famille, c’est
temps dans un petit ordinateur de une solution peu coûteuse.
poche…
Le TA288 est équipé d’une batterie
Ces nouvelles piles, au format AA, AAA, rechargeable lui conférant une auto-
C, D et 9 V seront commercialisées nomie de 3 h en conversations, 20 h
vers la fin de l’année. en veille. Compact et relativement léger
(200 g), il sait se faire oublier. Il a été
www.duracell.com ◆ conçu pour résister aux éclaboussures,
MOTOROLA aux chocs, aux températures basses
ou élevées.
CGV
Transmetteur Grâce à ses 228 combinaisons de
canaux, vous pourrez vous affranchir
Tout le monde ne le sait pas mais il d’éventuelles interférences. Le TA288
existe des fréquences “grand public”, est équipé d’un écran LCD et d’une
sur lesquelles tout un chacun peut uti- fonction “Baby Phone” permettant la
Ce nouvel appareil complétera effica- liser des talkies-walkies pour des com- surveillance d’une chambre d’enfant.
cement votre équipement vidéo en per- munications dans le cadre familial, Il existe en trois couleurs : noir, bleu,
mettant de : sportif, etc. prune. Il pourra être complété par de
nombreux accessoires (système mains
– transmettre sans fil les images et le Non, il ne s’agit pas de la CB ni des libres, sac bandoulière, clip de cein-
son d’un appareil vidéo (lecteur DVD, LPD (Low Power Devices, limités à ture…).
satellite, magnétoscope, etc.) sur un 10 mW) mais du segment réservé sur
second téléviseur. 446 MHz. La puissance autorisée dans www.motorola.com ◆

ELECTRONIQUE 4 magazine - n° 16
NOUVEAUTÉS

GRAND PUBLIC COMPOSANTS


suprématie des PC, avaient capté une
SONY grande partie du créneau des utilisa- AUREL
teurs “personnels”.

Dans le même esprit, AMSTRAD vient


de mettre sur le marché anglais un
“Street Style” appareil faisant office de téléphone
avec fonction mains libres, de répon-
Futé ce casque à deur, de répertoire personnel, capable
double fonction ! d’envoyer et de recevoir des e-mails et,
sous certaines limitations, d’émettre
Il intègre un baladeur des fax ! Les modules EasyLink sont une
FM (Walkman) et gamme d’émetteurs-récepteurs (trans-
peut également Les e-mails envoyés et reçus peuvent ceivers) permettant de réaliser une
être utilisé comme un casque stéréo être accompagnés de fichiers attachés, liaison numérique sur 434 MHz entre
de qualité numérique pour un lecteur sonores ou graphiques. Le répertoire de plusieurs sources. L’un des exemples
de CD, de MD, de K7, etc. noms, adresses, numéros de téléphone que l’on pourrait citer est l’utilisation
a une capacité de 700 noms. En outre, d’un PC avec des capteurs distants
Le SHR-M1 allie légèreté (102 g) et il est couplé à un petit répertoire élec- pour réaliser des applications de télé-
per formances audio. Son tuner FM, tronique qui se glisse dans l’appareil, métrie sans fil…
couvrant de 87.5 à 108 MHz, est syn- permettant de garder en poche l’en-
thétisé, ce qui évite toute dérive et per- semble de cet “annuaire”. La sensibilité du récepteur, à 1 200
met un calage précis sur les stations. bits/s atteint –110 dBm. La vitesse
Il dispose de 15 mémoires présélec- L’AMSTRAD E-MAILER 1 000 est doté de transmission maximale est de
tionnées et d’un atténuateur “local / d’un écran LCD et d’un clavier QWERTY 19 200 bits/s. Un micro-contrôleur,
distance”. (marché anglais oblige). présent sur le module E/R, garantit
une extrême simplicité pour l’utilisa-
Le SHR-M1 est alimenté par une seule Pour le moment, rien ne dit que cet tion de ces modules, la programma-
pile AAA, d’où sa légèreté et son faible appareil sera un jour disponible et uti- tion se faisant suivant le classique
coût d’utilisation. Un signal avertit l’uti- lisable en France car il fait appel à un protocole RS 232C.
lisateur lorsque le niveau de la pile est por tail spécialisé pour les mails
trop bas. Il est disponible en deux cou- (Amserve). Toujours par souci de simplicité, il n’y
leurs : argenté/noir ou doré/noir. a pas de notion de maître et d’es-
Ce serait dommage car il conviendrait clave. Si l’on adopte une vitesse de
www.sel.sony.com ◆ à tous ceux qui n’ont pas transmission relativement basse (600
l’utilité d’un ordinateur bits/s), on peut les faire travailler en
personnel et qui ne sont multiplex, sur 64 canaux répartis sur
AMSTRAD pas convaincus des ser- 800 kHz de part et d’autre de la fré-
vices proposés quence centrale… Les modules “intel-
actuellement par cer- ligents”, peuvent automatiquement
tains dif fuseurs changer de canal en cas de per tur-
of frant l’e-mail via bation suivant les techniques du
AMSTRAD a toujours su inno- satellite TV. spread-spectrum.
ver… On se souvient de ses ordi-
nateurs familiaux qui, avant la www.amstrad.com ◆ www.aurel.it ◆

DISTRIBUTEURS
ARQUIÉ les fiches. Dans le Hameg (voir le guide de
bandeau droit, cli- sélection sur deux pages
quez sur “Gaine pour ces appareils de
thermo-rétractable” mesure), etc. Et c’est à cet
et vous aboutirez, endroit que vous découvri-
comme il se doit, à rez les diverses promos.
la page qui pré- Ainsi, jusqu’à la fin août,
sente les diffé- QuickRoute 4 était proposé
Le site Internet de la société ARQUIE, rentes sor tes de à des conditions spéciales.
fidèle annonceur dans notre magazine, gaines thermo… L’écran d’accueil pré-
mérité d’être visité à plus d’un titre. sente des produits spécifiques que le Un site à visiter régulièrement, pour ne
distributeur a décidé de mettre en pas passer à côté d’une bonne affaire !
On y trouve, bien entendu, un catalogue avant : logiciel de simulation TINA, logi-
en ligne, facile à consulter et à impri- ciel d’aide à la réalisation des circuits http:// perso.wanadoo.fr
mer grâce au format PDF adopté pour imprimés QuickRoute 4, oscilloscopes /arquié-composants ◆

ELECTRONIQUE 5 magazine - n° 16
NOUVEAUTÉS

LOGICIEL LABORATOIRE
PROMO-VENTES Chacun de ces choix s’ouvre sur un ELC
écran particulier, présentant le formu-
laire à remplir. L’aspect de l’écran est
soigné, avec une représentation sché-
matique du circuit en question. Une cal-
culette est à la disposition de l’utili-
sateur. Certains écrans sont complétés
d’un mémo : c’est le cas pour les mon-
tages de transistors et les diagrammes
C’est avec succès que la société ELC
de rayonnement des antennes.
commercialise depuis plusieurs
D’autres donnent accès à un nouveau
années l’alimentation triple AL936
formulaire de calculs : c’est le cas des
dont les performances n’ont d’égales
impédances, par exemple, où l’on peut
que la facilité d’utilisation et la sécu-
calculer celle d’un câble coaxial ou
rité qu’elle apporte.
d’une ligne parallèle…
Cette alimentation peut dissiper jus-
Ce logiciel, proposé à un prix raison-
qu’à 170 W sans que la présence
CALCELEC est un logiciel de calculs nable, viendra sans aucun doute satis-
d’un ventilateur soit nécessaire.
électroniques, se présentant en mode faire les utilisateurs auxquels il est des-
graphique, qui conviendra au radio- tiné. Une démo fonctionnelle est
Chaque mode de fonctionnement
amateur, comme à l’électronicien disponible auprès de la société PROMO-
(séparé, série, parallèle, symétrique)
d’ailleurs, pour effectuer des calculs VENTES pour 50 FF port compris.
est commuté automatiquement à l’in-
simples. Installé sous Windows, son térieur de l’alimentation.
utilisation est tellement intuitive que PROMO-VENTES : 21 rue bellevue
l’auteur n’a pas prévu de fichier d’aide. 77430 Champagne/Seine ◆
Il suffit, en effet, de remplir les cases
d’un formulaire pour que le logiciel
accomplisse les calculs correspon-
dants.

Le menu général propose les choix sui-


vants : réactance, circuits résonants,
selfs à air, filtres, impédances,
antennes, diodes et transistors, amplis Chaque sortie variable est contrôlée
opérationnels, condensateurs en cir- par un afficheur, y compris la sortie
cuit, NE555/556 en circuit, puis- auxiliaire qui dispose de deux modes :
sances. fixe (5V) ou variable (1 à 15V).

En mode série et parallèle, la lecture


s’effectue directement sur l’alimen-
tation maître, les afficheurs de l’ali-
INFORMATIQUE mentation esclave s’éteignant auto-
matiquement.
SONY INTEL
CD-ROM à très Le réglage du courant max se fait en
pressant le poussoir Icc, provoquant
le court-circuit de la sortie en attente.

Le montage relié à l’alimentation est


SONY annonce le prochain dévelop- protégé grâce à la déconnexion auto-
pement de CD-ROM, CD-R et CD-RW matique des bornes de sor tie à
à double densité. chaque changement de mode.
INTEL a décidé de rompre avec la tra-
Ainsi, ces nouveaux disques pourront dition des chiffres romains. Après le Triple protection (cour ts-circuits,
contenir 1,3 GO au lieu des 650 tra- Pentium III, on ne verra pas le Pentium échauf fements, surintensités) et
ditionnels, accroissant considéra- IV, connu sous le nom de code de bornes double puits viennent parfaire
blement la capacité de stockage. “Willamette”, mais bien le Pentium 4 la sécurité.
en chiffre “arabe”. ◆
Par la même occasion, on apprend
que SONY met au point un disposi- Aucune incidence sur les per for-
tif de contrôle de la copie… destiné mances, juste une histoire de marke-
à limiter le piratage. ting, bien sûr !

www.sony.com ◆ www.intel.com ◆

ELECTRONIQUE 6 magazine - n° 16
MESURE

Un altimètre
de 0 à 1 999 mètres

Grâce à l’utilisation de capteurs


de pression modernes, il est
possible de concevoir des
instruments avec lesquels on
peut mesurer la hauteur d’un
immeuble, d’un pylône ou
d’une montagne et ce,
jusqu’à une altitude
maximale de 1 999
mètres. Dans cet
article, nous allons
décrire la façon de
réaliser cet appareil
de mesure : un
altimètre simple
et économique.

oici déjà quelque temps, une entreprise japonaise Pour mettre au point notre altimètre, nous avons dû résoudre
spécialisée dans les capteurs de pression, nous divers problèmes, car les seules données techniques en
a envoyé divers échantillons pour réaliser des alti- notre possession étaient les suivantes :
mètres et des baromètres simples. Tension d’alimentation ................5 volts stabilisés
Consommation............................10 mA maximum
A l’intérieur de ces capteurs se trouve un pont piézoélec- Impédance de sortie....................10 ohms
trique, qui, suivant la variation de la pression, entraîne la Précision ..................................±2,5 %
modification de la tension disponible en sortie. Tension de sortie max. ................4,7 volts
Pression maximale......................863 mm/H
Lorsqu’un tel capteur est placé au niveau de la mer, il en Pression minimale ......................112 mm/H
sort une tension d’environ 4 volts. Lorsqu’il est placé à une
altitude de 2 000 mètres, cette tension tombe à environ 3 Sachant que mm/H signifie millimètres de mercure et qu’au
volts. niveau de la mer une colonne de mercure se positionne sur

ELECTRONIQUE 8 magazine - n° 16
MESURE

760 mm alors qu’à 2 000 mètres elle Si le nombre 46 apparaît sur l’af fi- régler le potentiomètre de mise à zéro
se positionne sur 607 mm, nous avons cheur, nous nous trouvons donc à une de façon à lire 000 sur le millivoltmètre,
vérifié la valeur des tensions qui sor- altitude de 46 mètres. Si c’est le en ayant conscience que si la pression
taient de ce capteur à diverses hauteurs. nombre 108 qui apparaît, nous nous atmosphérique change, il est possible
trouvons à une altitude de 108 mètres de constater une erreur de quelques
0 mètre 4,0830 volts et si c’est le nombre 560 qui apparaît, mètres.
50 mètres 4,0600 volts nous nous trouvons à une altitude de
70 mètres 4,0509 volts 560 mètres. Ces problèmes de précision sont le lot
100 mètres 4,0371 volts de n’importe quel altimètre, même des
150 mètres 4,1415 volts plus sophistiqués ou des plus chers.
200 mètres 3,9912 volts De la précision Notre appareil peut soutenir la com-
250 mètres 3,9882 volts de l’appareil paraison sans rougir !
500 mètres 3,8535 volts
1 000 mètres 3,6240 volts Avant de poursuivre, nous devons
1 500 mètres 3,3945 volts apporter quelques détails concernant
Quelques
1 999 mètres 3,1654 volts la calibration de l’appareil car sa pré- exemples d’utilisation
cision en dépend. d’un altimètre
Comme vous pouvez le noter, de 0
mètre à 1 999 mètres, la variation est Si nous nous trouvons dans une loca- Après avoir effectué une mise à zéro
de seulement : lité située à 200 mètres au-dessus du de l’altimètre au rez-de-chaussée d’un
niveau de la mer et que nous étalon- immeuble, nous pouvons savoir de
4,0830 – 3,1654 = 0,9176 volt ! nons le millivoltmètre pour faire appa- combien de mètres nous nous élevons
raître le nombre 000, il est bien en montant les escaliers.
En pratique, pour chaque mètre de entendu, que si nous montons en alti-
variation en hauteur, nous constatons tude jusqu’à ce qu’apparaisse le Le passionné de deltaplane, de para-
une variation de tension de seulement: nombre 050, par rapport au niveau de pente, ou de parachute ascensionnel,
la mer, nous nous trouvons en réalité pourra lire à quelle hauteur il se trouve
0,9176 : 1 999 = 0,000459 volt à une altitude de : par rapport au sol.

Ce qui correspond à 0,459 millivolt. 50 + 200 mètres = 250 mètres Les spéléologues pourront vérifier à
quelle profondeur ils sont descendus
Pour mesurer ces tensions très faibles, Il faut également préciser que la pres- sous terre car, sur l’afficheur, ils ver-
il suffit d’un millivoltmètre précis de type sion atmosphérique varie en fonction ront apparaître le signe “–” devant le
inverseur, sur l’afficheur duquel, le chiffre des conditions météorologiques. Ainsi, nombre.
qui apparaît, augmente de manière pro- si au niveau de la mer, en présence
portionnelle à la tension décroissante d’une moyenne pression, la colonne Ainsi, si le nombre –010 apparaît, ils
qui est présente sur son entrée. de mercure est positionnée sur se trouvent à une profondeur de 10
760 mm/H, en présence d’une haute mètres, si le nombre –085 apparaît,
Ainsi, si nous calibrons le millivoltmètre pression, la colonne de mercure peut ils sont descendus à 85 mètres.
de manière à faire apparaître le chiffre monter à 770 mm/H et en présence
000 avec une pression de 760 mm/H, d’une basse pression, elle peut des- Ayez toujours à l’esprit que la précision
en montant en altitude, nous obtien- cendre à 750 mm/H. de cette sonde se situe aux alentours
drons les tensions suivantes : des ±2,5 %. Ainsi, si vous lisez 14
Evidemment, ces variations peuvent mètres, en pratique, cela pourrait être
à 100 mètres : modifier de quelques millivolts la ten- 14,7-14,8 ou bien 13,5-13,6 mètres.
sion en sor tie, donc affecter légère-
(4,083 – 4,0371) : 0,000459 ment la précision de l’altimètre. Si vous lisez 110 mètres, cela pourrait
= 100 millivolts, être 107 ou même 112 mètres, une
Comme de telles variations ne sont ni dif férence que l’on peut facilement
à 200 mètres : soudaines, ni rapides, nous pouvons accepter.

(4,083 – 3,9912) : 0,000459


= 200 millivolts,

à 500 mètres :
3 4
(4,083 – 3,8535) : 0,000459 2 5
1 6
= 500 millivolts,
DÉT. DÉT.
à 1 000 mètres :

(4,083 – 3,6240) : 0,000459


= 1 000 millivolts,
Figure 1 : Pour cet altimètre, nous avons utilisé un capteur de pression de la
et à 1 999 mètres : société Fujkura, référencé XFPM115P. En regardant le repère-détrompeur présent
sur son corps, sur la gauche nous avons les broches 1, 2 et 3 et sur la droite
(4,083 – 3,1654) : 0,000459 les broches 4, 5 et 6.
= 1 999 millivolts.

ELECTRONIQUE 9 magazine - n° 16
MESURE

LCD

38

40
39
28 R23
16
12
8
1
2 3 30 29 11 10 9 31 32 25 24 15 14 13 26 27 21 20 19 18 17 22 23

k bc a b c d e f g a b c d e f g a b c d e f g

20 19 23 16 24 15 18 17 22 12 11 10 9 14 13 25 5 4 3 2 8 6 7
21
33
1
C5
IC2 R22 C10
34

26
38 39 40 27 28 29 30 31 32 35
36 R21

C6 R19 C9
C7 R20 C8

2,9 V
TP1
S1

C2
R4 R8 R13 5,01 V R15 R16
8 TR1
R1 C
R5 R9 R12 1 3 R18
CAPTEUR
B 9V
2 C4 PILE
R7 R11 E
3 4
2 5
IC1-A IC1-B R17
6 7 R14
1 6
R2
5
4
C1
R3 R6 R10 C3

Figure 2 : Schéma électrique de l’altimètre. Pour obtenir les 5 volts nécessaires pour alimenter le capteur de pression, il
faut prélever une tension stabilisée négative de 2,9 volts de la broche 32 du circuit intégré IC2, pour ensuite l’amplifier
avec un coefficient de 1,73 à l’aide de l’amplificateur opérationnel IC1/B.

Après cette entrée en matière, nous cuit intégré stabilisateur au positif de Comme vous le noterez, la broche 6
pouvons passer à la description du l’alimentation (voir figure 3), mais il est de masse du capteur n’est pas reliée
schéma électrique complet de cet alti- également possible de le relier au néga- au négatif de la pile de 9 volts, mais
mètre reproduit à la figure 2. tif (voir figure 4). bien à la broche de sortie 1 de IC1/B.

Dans ce montage, nous utilisons Le motif pour lequel nous avons utilisé
Le schéma électrique comme circuit intégré stabilisateur cet amplificateur opérationnel, au lieu
négatif la moitié d’un double amplifi- d’un simple circuit stabilisateur néga-
Tous les étudiants d’un lycée technique cateur opérationnel LM358 (IC1/B). tif comme le µA7905, est très simple.
à qui nous avions fourni un circuit
imprimé, le schéma électrique et une
notice de montage de cet altimètre pour E S
vérifier s’ils rencontraient des difficul- 78L05
tés dans la réalisation, nous ont signalé M
que nous avions commis une erreur 5V
banale. 5V
M

En fait, nous avions précisé dans le E 79L05 S


texte que le capteur devait être ali-
menté avec une tension de 5 volts sta-
bilisés, alors que nous l’avons relié Figure 3 : Pour obtenir une tension Figure 4 : Pour obtenir une tension
directement au positif des 9 volts de stabilisée de 5 volts, vous pouvez stabilisée de 5 volts, vous pouvez
connecter au positif d’une pile, un connecter au négatif d’une pile, un
la pile.
circuit intégré 78L05. Dans ce cas, circuit intégré 79L05. Dans ce cas,
la masse sera représentée par la la masse sera représentée par la
En fait, pour stabiliser une tension, il broche négative de la pile. broche positive de la pile.
n’est pas indispensable de relier le cir-

ELECTRONIQUE 10 magazine - n° 16
MESURE

Si on utilisait un circuit intégré


µA7905, celui-ci absorberait un cou-
rant élevé et, de ce fait, nous nous
retrouverions sans aucune tension sta-
bilisée lorsque la pile commencerait
à se décharger.

Comme il sor t une tension stabilisée


négative de 2,9 volts de la broche 32
du circuit intégré IC2 qui pilote l’affi-
cheur LCD, même lorsque la pile est
à moitié déchargée, nous utilisons
ces 2,9 volts comme tension de réfé-
rence.

Note : Figure 5 : Voici comment se présente votre instrument lorsque vous l’aurez
Cette tension négative de 2,9 volts, est installé dans son boîtier. L’axe qui sort en bas à gauche est celui du potentiomètre
mesurée en reliant la pointe négative R5, qui sert pour le réglage du zéro.
d’un multimètre sur les broches 31,
32 et 35 d’IC2 et la pointe positive aux
+ 9 volts de la pile d’alimentation car, gain = (R14 : R15) + 1 2,9 x 1,73 = 5,01 volts
si nous faisions la mesure par rapport
à la masse, nous lirions 6,1 volts. Ayant utilisé pour R14 une résistance de Nous appliquons cette tension sur la
précision de 22000 ohms et pour la R15 broche 6 du capteur. Si nous mesurons
L’amplificateur opérationnel IC1/B une résistance de précision de 30 100 avec un multimètre la tension présente
est utilisé dans ce circuit comme ohms, nous obtenons un gain de : entre les broches 4 et 6, nous lirons
amplificateur inverseur avec un gain 5,01 volts.
de 1,73. (22 000 : 30 100) + 1 = 1,73
Le problème de cette tension stabilisée
Sachant que la formule pour calculer Ainsi, de la broche de sortie 1, nous étant résolu, nous pouvons poursuivre
le gain de cet amplificateur est la sui- prélevons une tension stabilisée néga- notre description, en disant que de la
vante : tive de : broche 5 du capteur sort une tension

ELECTRONIQUE 11 magazine - n° 16
MESURE

Figure 6 : Photo du circuit imprimé vu du côté de l’afficheur Figure 7 : Photo du circuit imprimé vu du côté des
LCD. Notez, en haut à gauche, le capteur de pression déjà composants. De chaque côté du circuit intégré IC2, vous
en place sur les deux connecteurs femelles à 3 broches. pouvez voir les deux trimmers multitours R9 et R21.

de 4,083 volts au niveau de la mer, En fait, pour faire apparaître le nombre Lorsque la tension sur la sortie du cap-
avec une pression atmosphérique 000 sur l’afficheur du millivoltmètre teur diminue avec l’augmentation de l’al-
moyenne, tension qui descend à 3,165 lorsqu’une tension de 4,083 volts est titude, le nombre qui apparaît sur l’affi-
volts à 1 999 mètres. présente sur la broche 5 de IC1/A, cheur augmente, parce que la broche
nous devons appliquer, sur la broche d’entrée 30 de IC2 est inverseuse.
Cette tension, est appliquée à travers inverseur 6, une tension positive qui
la résistance R5, sur la broche non-inver- permettra de por ter la broche d’en- Le trimmer multitours R9, implanté direc-
seur 5 de l’amplificateur opérationnel trée 30 de IC2 sur la moitié de la tement sur le circuit imprimé, permet
référencé IC1/A, que nous utilisons pour valeur de la tension présente sur la de procéder à une mise à zéro sur l’al-
la mise à zéro du millivoltmètre. broche 32. titude de la localité dans laquelle nous

Figure 8 : Comme dans ce montage plusieurs résistances de précision sont utilisées, nous vous donnons le code des couleurs.
Il vous permettra de déchiffrer leur valeur ohmique exacte. Vous pouvez le découper pour l’afficher dans votre laboratoire.

CODE DES COULEURS DES RÉSISTANCES

1er CHIFFRE 2e CHIFFRE 3e CHIFFRE MULTIPLICAT. TOLÉRANCE

NOIR = 0 0 x1 0,5 % VERT

MARRON 1 1 1 x 10 1% MARRON

ROUGE 2 2 2 x 100 2% ROUGE

ORANGE 3 3 3 x 1 000 3% ORANGE

JAUNE 4 4 4 x 10 000
3e CHIFFRE MULTIPLICAT.
VERT 5 5 5 x 100 000 ou DIVISEUR
2e CHIFFRE
BLEU 6 6 6 x 1 000 000 1er CHIFFRE TOLÉRANCE
VIOLET 7 7 7 DIVISEUR

GRIS 8 8 8 OR : 10

BLANC 9 9 9 ARG. : 100

ELECTRONIQUE 12 magazine - n° 16
MESURE

nous trouvons. Par contre, le petit poten- La dernière couleur de droite indique
tiomètre R5, dont l’axe se trouve à l’ex- la tolérance : Liste des composants
térieur du coffret, permet de rattraper de l’altimètre
la variation des valeurs de la pression marron = R1 =3,9 kΩ
atmosphérique, qui peuvent aller, d’un 1 donc tolérance de 1 % R2 =200 000 Ω 1 %
jour à l’autre, de 750 à 770 mm/H. R3 =200 000 Ω 1 %
Si vous essayez de déchiffrer la valeur R4 =499 000 Ω 1 %
Le transistor TR1, que nous trouvons de cette résistance en la retournant, R5 =100 kΩ pot. Cermet
dans ce montage, ne s’occupe que d’une la séquence des couleurs sera : R6 =499 000 Ω 1 %
seule fonction, celle de faire apparaître R7 =1 MΩ 1 %
sur l’afficheur, l’inscription “LO-BATT”, marron - rouge - marron - R8 =15 000 Ω 1 %
lorsque la pile de 9 volts est déchargée noir - orange R9 =10 kΩ trimmer 10 multitour
et qu’elle doit être remplacée. R10 =6 810 Ω 1 %
En convertissant les quatre premières R11 =200 000 Ω 1 %
couleurs, puis la couleur de tolérance, R12 =200 000 Ω 1 %
A propos on obtiendrait : R13 =1 MΩ
du code des couleurs R14 =22 000 Ω 1 %
1 210 ohms R15 =30 100 Ω 1 %
Comme nous l’avons déjà dit, nous avec une tolérance de 3 % R16 =47 kΩ
avons fait monter des prototypes à de R17 =27 kΩ
jeunes étudiants et nous avons Comme dans ce montage, aucune R18 =47 kΩ
constaté que nombreux étaient ceux résistance de 1 210 ohms n’est utili- R19 =100 kΩ
qui avaient des difficultés à déchiffrer sée, il est facile d’en déduire que vous R20 =470 kΩ
les valeurs ohmiques des résistances. l’avez lue à l’envers. R21 =100 kΩ trimmer
Comme un rappel ne fait jamais de 10 multitour
mal, dans la figure 8, nous avons En cas de doute, vous pouvez toujours R22 = 200 000 Ω 1 %
reporté le code des couleurs, qui vous établir si la résistance est de 30 100 R23 = 100 kΩ
aidera à déterminer l’exacte valeur de ohms ou de 1 210 ohms, en la mesu- C1 = 680 pF céramique
toutes les résistances, y compris des rant à l’aide d’un multimètre commuté C2 = 100 nF polyester
résistances de précision. Vous pouvez en ohmmètre. C3 = 1 nF polyester
le découper et l’af ficher dans votre C4 = 22 µF électrolytique
laboratoire. C5 = 100 nF polyester
La réalisation pratique C6 = 100 pF céramique
Une résistance de 30 100 ohms à 1 % C7 = 220 nF polyester
de tolérance, présente, si elles sont Cette petite mise au point terminée, C8 = 47 nF polyester
lues dans le bon ordre, les cinq cou- vous pouvez à présent prendre le cir- C9 = 1 nF polyester
leurs suivantes : cuit imprimé et commencer le montage, C10 = 100 nF polyester
en insérant les deux supports pour les TR1 = Transistor NPN BC547
orange - noir - marron - circuits intégrés IC1 et IC2 en respec- IC1 = Intégré LM358
rouge et marron tant leur sens d’implantation comme IC2 = Intégré ICL7106
indiqué sur la figure 9. LCD = Afficheur LCD S5018/P
En convertissant les quatre premières CAPTEUR = Capteur de pression
couleurs en chiffre, on obtient : Lorsque vous souderez leurs broches XFPM-115KP
sur les pistes du circuit imprimé, évi- S1 = Inter. à glissière
3 0 1 x 100 = 30 100 ohms tez de déposer un excès d’étain, car

TP1
R17

R16 R18 R1 R2 C4

R21 R19 R23 R9


C5 C9 C8 C7 C1
TR1

9V
R20 S1
C6 R3

R11 R7
C10

IC2 R13 R12


R22
R15 R10 R5
IC1
R8 C2

C3 R14 R6

R4

PRISE PILE

Figure 9 : Schéma d’implantation de l’altimètre vu du côté des composants. Les deux points tests TP1 situés sur le côté
supérieur du circuit imprimé, vous serviront pour régler cet appareil, à l’aide d’un multimètre (lire le paragraphe “réglages
de l’altimètre”).

ELECTRONIQUE 13 magazine - n° 16
MESURE

CAPTEUR

LCD

DÉT. 40 21
DÉT.
10 mm.

DÉT.

R5
1 20

Figure 10 : Sur le côté opposé du circuit imprimé sont insérés les connecteurs femelles pour le capteur et pour l’afficheur
LCD (voir repère de positionnement) ainsi que le potentiomètre R5 de réglage du zéro. Avant d’insérer le potentiomètre, il
faut raccourcir son axe à 10 mm.

vous courrez le risque de mettre en deux connecteurs femelles à 3 broches Vous pouvez revoir avec intérêt la leçon
court-circuit deux pistes adjacentes. (barrette sécable), qui font office de sur les résistances publiée dans ELM
suppor t pour le capteur de pression numéro 2, page 81 et suivantes.
Après cette opération, vous pouvez pla- (voir figure 10).
cer toutes les résistances. Afin de per- Cette opération terminée, vous pouvez
mettre un repérage immédiat des résis- Après avoir soudé les pattes de ces mettre en place les deux condensa-
tances de précision, sur le schéma connecteurs, vous pouvez insérer les teurs céramiques, puis tous les poly-
pratique de câblage de la figure 9, nous deux trimmers multitours. A ce pro- esters et le condensateur électrolytique
avons repéré ces dernières à l’aide de pos, pour ceux qui auraient des dif fi- C4, en respectant la polarité +/– de
trois traits jaunes. cultés à déchiffrer toutes les inscrip- ses deux pattes.
tions repor tées sur leur corps, qui
Evidemment, ces traits ne permettent indiquent le modèle, la date de fabri- A proximité du trimmer R9, positionnez
pas l’identification réelle de la valeur de cation, etc., ce qu’il faut repérer c’est, le transistor TR1, en orientant la par-
ces résistances, que vous pouvez retrou- en fait, uniquement le chiffre qui per- tie plate de son boîtier vers la gauche.
ver dans le tableau de la figure 8. met d’indiquer la valeur en ohms :
Pour compléter le montage, il faut
Avant de monter les deux trimmers mul- R9 = 103 = 10 000 ohms mettre en place l’afficheur LCD sur le
titours R9 et R21, il convient d’insérer, côté opposé du circuit imprimé, ainsi
du côté opposé du circuit imprimé, les R21 = 104 = 100 000 ohms que le potentiomètre professionnel R5,
après en avoir raccourci l’axe (voir
figure 10).

Aucun support n’étant disponible pour


l’af ficheur, en remplacement, nous
avons réalisé deux connecteurs
femelles de 20 broches avec de la bar-
rette sécable.

Au lieu de souder ces deux connec-


teurs directement sur le circuit
imprimé, nous vous conseillons de les
insérer directement sur l’af ficheur,
après quoi, vous pouvez insérer le bloc
ainsi constitué sur le circuit imprimé,
en orientant le repère de positionne-
ment vers la gauche (voir figure 10).
La soudure s’en trouvera nettement
facilitée.
Figure 11 : Le montage du circuit terminé, vous devez le fixer à l’intérieur du
boîtier plastique, en le bloquant sur la face avant en aluminium (voir figures 12 Ce repère de positionnement, est tou-
et 13). jours constitué par une goutte en verre
ou par une encoche en forme de “<”

ELECTRONIQUE 14 magazine - n° 16
MESURE

TP1
R17

R16 R18 R1 R2 C4

R21 R19 R23 R9


C5 C9 C8 C7 C1

TR1
9V
R20 S1
C6 R3

R11 R7 PRISE PILE

C10
IC2 R13 R12
R22
R15 R10 R5
IC1
R8 C2

C3 R14
R4 R6

S1

Figure 12 : La face avant est fixée sur le coffret au moyen de quatre vis en métal, que vous utiliserez aussi comme entretoises
pour bloquer le circuit imprimé. Sur cette face avant, vous fixerez aussi le petit interrupteur à glissière S1 de mise en service.

visible sur le contour interne de son circuit imprimé, puis installer l’afficheur Le montage terminé, avant de fixer
corps (voir figure 14). ensuite, nous leur conseillons de ne cette carte à l’intérieur du coffret, vous
jamais appuyer avec les doigts sur la devez insérer les deux circuits intégrés
Pour ceux qui voudraient insérer en pre- partie centrale du verre de l’afficheur, IC1 et IC2 dans leur suppor t respec-
mier les connecteurs femelles sur le car il pourrait se briser. tif en orientant leur repère-détrompeur

IC1

ÉCROU CIRCUIT
IMPRIMÉ

PILE

AFFICHEUR
R5
CAPTEUR
BOÎTIER

INTERRUPTEUR FACE AVANT

Figure 13 : Après avoir fixé la face avant sur le boîtier, vérifiez à quelle distance vous devez positionner les quatre écrous
pour que les filetages dépassent suffisamment pour permettre la fixation du circuit imprimé tout en laissant dépasser
légèrement le petit tube central du capteur de pression (voir figure 5).

ELECTRONIQUE 15 magazine - n° 16
MESURE

40 21
+V 7 6 5
B
1 2 3 4
LOBAT
E C

dp4
k 1 2 3 -V BC 547
DÉT.
dp1 dp2 dp3 LM 358

Figure 15 : Brochages du circuit intégré LM358 vu de


1
S 5018
20
dessus et du transistor BC547 vu de dessous.

Figure 14 : Lorsque vous installerez l’afficheur LCD sur le


circuit imprimé, vous devez orienter la petite goutte en vous ne devez pas considérer ce chiffre comme valide, car
verre qui fait office de repère de positionnement, vers la le régler pour faire l’erreur maximum que vous obtiendrez,
gauche (voir figure 10). apparaître 000, se situe autours des 0,5 mètre.
mais de manière
à faire apparaître Partons du principe que l’altimètre est
en forme de U convenablement (voir 004 mètres et si vous réglez l’appareil correctement réglé.
figure 9). sur une table de 1 mètre de hauteur,
vous devez tenir compte également de Le lendemain, vous allumez l’appareil
Sur le côté opposé du circuit imprimé, cette hauteur ; ainsi, vous devez régler et vous voyez apparaître sur l’afficheur
installez dans son suppor t le capteur l’appareil de façon à faire apparaître sur 002 ou bien –002, cela ne signifie pas
de pression, en orientant son repère- l’afficheur 4 + 1 = 5 mètres. qu’il se soit déréglé mais seulement
détrompeur (DÉT.) vers le bas (voir que la pression atmosphérique a
figure 10). Si vous ne voulez pas utiliser le multi- changé. Dans ce cas, pour faire appa-
mètre, vous devez tourner l’axe du poten- raître de nouveau le chiffre 000, vous
Après avoir placé le circuit intégré IC2 tiomètre R5 à mi-course, puis le trimmer devez seulement tourner l’axe du poten-
dans son support, contrôlez que toutes multitours R9 de 10 000 ohms jusqu’à tiomètre R5 de mise à zéro.
les broches soient bien rentrées dans l’apparition sur l’afficheur du chiffre 000.
les lyres, car il arrive parfois que l’une Il en est de même, si vous avez fait vos
d’elles sorte en se repliant vers l’inté- Comme nous l’avons déjà indiqué, vous réglages à 720 mètres et que l’affi-
rieur ou vers l’extérieur. ne devez faire apparaître ce chiffre que cheur, le lendemain, indique 722 ou
si vous vous trouvez au niveau du sol. 718 mètres. Avec le potentiomètre R5,
Procurez-vous un coffret en plastique, ramenez le réglage à 720.
pouvant contenir le circuit et la pile, Pour régler le trimmer multitours R21
avec une face en aluminium. de 100000 ohms, vous devez vous pla-
cer à une hauteur d’au moins 30 ou Conclusion
La face avant du coffret prévu pour l’al- 40 mètres, car plus haut vous serez,
timètre est déjà percée et sérigraphié. plus faible sera la tolérance de lecture. Cet altimètre n’a rien à envier aux alti-
mètres commerciaux. Sa marge d’er-
Sur cette face avant, fixez l’interrupteur Admettons que vous soyez montés en reur de ±2,5 % est tout à fait acceptable.
à glissière S1 à l’aide de deux vis et de haut d’un immeuble d’une hauteur de En disposant d’une carte d’état major,
deux écrous, puis, placez-la sur le cof- 32 mètres, vous devez tourner le cur- vous pourrez vérifier l’exactitude des
fret avec quatre vis. Ces vis vous ser- seur de ce trimmer jusqu’à ce qu’ap- courbes de niveau mais également la
viront également pour tenir écarté le cir- paraisse le chiffre 32. précision de votre appareil.
cuit imprimé de la face avant à l’aide ◆ N. E.
d’écrous (voir figure 13). Pour complé- Si vous voulez effectuer les réglages
ter le montage, il faut seulement relier en utilisant un multimètre, vous devez
au circuit imprimé, les deux fils qui par- relier ses pointes aux deux points TP1, Coût de la réalisation*
tent des cosses de S1 et les fils rouge situés sur le circuit imprimé, après quoi,
et noir de la prise de la pile 9 volts. il faut tourner le curseur du trimmer R21 Tous les composants visibles sur les
de 100 000 ohms, jusqu’au moment figures 9 et 10 pour réaliser l’alti-
où vous lirez une tension de 0,46 volt. mètre de 0 à 1 999 mètres, y com-
Réglage de l’altimètre pris le circuit imprimé et le boîtier :
Cette tension obtenue, tournez l’axe 386 F. Le circuit imprimé seul : 35 F.
Le montage de l’altimètre étant ter- du potentiomètre R5 à mi-course, puis
miné, vous pouvez le régler, avec ou le curseur du trimmer R9 de 100 000 * Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
sans multimètre. ohms, jusqu’au moment où vous lirez que de donner une échelle de valeur au lecteur.
000 sur l’afficheur. La revue ne fournit ni circuits ni composants,
voir les publicités des annonceurs.
Important :
le réglage est effectué en tenant le cir- Nous répétons, que vous ne devez faire
cuit à quelques centimètres de hauteur apparaître ce chiffre que si vous êtes
du sol. au raz du sol.

Si vous habitez au deuxième étage d’un Si, durant la phase de réglages, le


immeuble, situé à 4 mètres de hauteur, chif fre –000 apparaît, vous pouvez

ELECTRONIQUE 16 magazine - n° 16
VIDÉO

Une titreuse
programmable
Voici un circuit universel permettant de superposer une phrase ou un sigle
à n’importe quel signal vidéo. Il suffit de le programmer, en chargeant
dans sa mémoire la phrase ou le sigle à visualiser, puis de l’insérer entre
la source vidéo et l’écran ou le magnétoscope, pour obtenir des images
“titrées” en sortie. Les radioamateurs pourront utiliser cette réalisation
pour superposer leur indicatif à une mire. L’utilisation d’un circuit STV5730,
spécialement conçu pour les applications OSD, rend le montage
extrêmement simple et compact.

i vous êtes pas- Le dispositif est très


sionné de simple et de petites
vidéo, radio- dimensions, et ce,
amateur ou grâce à l’utilisation d’un
profession- circuit intégré SGS
nel des installations TV Thomson qui réalise, à
en circuit fermé, une lui seul, la fonction vou-
titreuse électronique lue et ne nécessite que
pourra vous rendre de l’assistance d’un micro-
nombreux services. contrôleur pour gérer les
commandes.
Une titreuse électronique
c’est un appareil capable d’insérer des textes sur Ce circuit intégré n’est autre
n’importe quel signal vidéo comme une mire, les images qu’un STV5730, utilisé depuis
filmées par une caméra et visualisées sur un écran, ou bien très longtemps dans beaucoup
encore sur celles enregistrées sur la bande magnétique de téléviseurs pour réaliser le On Screen Display (OSD),
d’une caméra vidéo portable. ainsi que dans quelques appareils de commutation pour
caméras de télévision, dont les modules à deux, trois ou
De nombreux lecteurs, qui trouvent leur plaisir dans le quatre entrées et une sortie.
domaine de la “vidéo” ou qui disposent d’un indicatif radio-
amateur, ont souhaité nous voir publier un tel projet. La titreuse a de nombreuses applications, non seulement
en ce qui concerne la superposition d’inscription dans les
En effet, dans le commerce, un appareil de ce genre coûte vidéos amateurs, mais également et sur tout, dans le
cher. Mais, l’attente des professionnels, comme celle des domaine de la vidéo sur veillance. En effet, dans les ins-
amateurs, est enfin terminée car nous allons vous guider tallations de TV en circuit fermé, là où les caméras sont
dans les pages qui suivent pour vous montrer comment réa- nombreuses et où les agents de sécurité doivent savoir à
liser vous-même et à faible coût, une excellente titreuse chaque instant, et d’un seul coup d’œil jeté sur l’écran, d’où
électronique, capable de superposer un certain nombre de proviennent les images, l’insertion d’une inscription permet
caractères à une image. une identification immédiate.

ELECTRONIQUE 18 magazine - n° 16
VIDÉO

Imaginons, par exemple, que l’on doive trôleur, une ROM contenant les données
contrôler ce qui se passe dans quatre des caractères, un amplificateur de sor-
pièces d’une entreprise, en utilisant un tie capable d’élever le niveau du signal
écran est un séquenceur commutant vidéo de +0 dB à +6 dB, et un déco-
l’image. En reliant une titreuse (judi- deur d’onde porteuse image.
cieusement programmée), à la sortie de
chaque caméra, on peut voir en surim- Le circuit intégré peut essentiellement
pression le nom de la pièce observée. fonctionner sur deux modes différents :
le premier (Mixed Mode), se mélange
Evidemment (vous l’aurez bien sûr com- à un système vidéo préexistant et y
pris en lisant les exemples…), le cir- superpose du texte, tandis que le
cuit a été conçu pour travailler avec un second (Full Page Mode), peut générer
signal vidéo composite standard (1 lui-même les caractères, sans avoir
Vpp/75 ohms). besoin d’une image en fond.

Physiquement, le montage ressemble


à un module de mémoire SIMM, avec Les deux
un connecteur de 30 broches, du modes en détail
même type que ceux utilisés dans les le “Gen-Lock”, voyons plutôt mainte-
vieilles cartes mères des ordinateurs nant le montage de ce mois-ci : le cir- Le “Mixed Mode”
basés sur les 80286, 80386 ou 80486 cuit en lui-même est assez simple, ou En “Mixed Mode”, lorsque le STV5730
d’Intel (voir figure 4). en tous les cas, énormément simplifié reçoit un signal vidéo composite, il en
par rapport à ce qu’il aurait été s’il avait extrait les synchronismes verticaux et
Le module est monté sur un circuit fallu utiliser des dispositifs traditionnels horizontaux, puis il produit les carac-
adapté qui est ensuite utilisé en phase pour obtenir les synchronismes, géné- tères qui lui sont demandés par le dis-
de programmation pour charger, dans rer les textes, les mélanger, etc. positif de contrôle et en mélange la par-
la mémoire du microcontrôleur, la tie de brillance et de chrominance avec
phrase à superposer aux images (voir Dans notre montage, c’est le circuit la vidéo composite d’entrée. Evidem-
figure 7, 10 et 14). intégré U1 (voir figures 1 et 2), c’est- ment, pour obtenir la bonne visualisa-
à-dire le STV5730, qui fait tout. Le tion, il mélange les inscriptions aux syn-
Le module peut rester sur la car te microcontrôleur U2 (un PIC12CE674), chronismes relevés, qui sont ensuite
connecteurs en permanence. Sur cette gère les commandes et les fonctions, reformés et à nouveau superposés à
carte, on trouve : le support SIMM, un et permet d’acquérir, lors de la pro- la sortie, de laquelle il est possible de
connecteur DB9, à relier à la sortie série grammation, les phrases envoyées par prélever une nouvelle vidéo composite
du PC), deux prises RCA, l’une pour l’en- le PC le long de la ligne sérielle. contenant les images en entrée avec
trée du signal vidéo, l’autre pour la sor- les inscriptions superposées.
tie ansi qu’une prise alimentation. A ce propos, observons que la titreuse
fonctionne effectivement avec un PC, Il faut signaler que les caractères peu-
Bien qu’il soit capable de générer des mais uniquement pour la programma- vent être en noir et blanc, ou bien
caractères sur la vidéo, notre dispo- tion. transparents (c’est-à-dire qu’ils ne cou-
sitif n’est pas vraiment ce que les vrent pas complètement la partie de
exper ts appellent “Gen-Lock”. En Une fois les données envoyées, le l’image à laquelle ils se superposent).
ef fet, il ne peut pas générer d’ins- STV5730 superpose les caractères que On peut aussi obtenir des inscriptions
criptions à volonté, mais seulement le PIC a emmagasinés dans son en couleur, mais il faut alors égale-
celles qui ont été préalablement pro- EEPROM, où ils restent jusqu’à ce qu’on ment utiliser les sor ties RGB, alors
grammées dans la mémoire de son les efface. qu’avec notre circuit, nous nous limi-
microcontrôleur. tons à prélever le signal de l’output
Mais tachons d’y voir plus clair, et com- CVBS (composite).
Pour ceux qui ont besoin d’un affichage mençons par examiner le cœur du cir-
dont la teneur doit pouvoir être modi- cuit, c’est-à-dire le microcontrôleur SGS En d’autres termes, pour obtenir la
fiée en permanence, nous vous pro- Thomson (figure 1 et 2). Comme nous superposition de caractères colorés,
poserons prochainement un montage l’avons déjà dit, il s’agit d’un généra- on part du signal vidéo composite, mais
spécifique, adapté à toutes les utili- teur de caractères qui, afin de travailler il faut sortir avec les trois signaux RGB,
sations, contrôlable par PC, avec lequel avec des signaux de type vidéo com- plus le synchronisme composite.
vous pourrez insérer en temps réel posite, incorpore tous les
n’importe quelle inscription, sous-titre, étages nécessaires.
signal horaire, etc., sur un film ou sur
de simples images fixes, mais égale- Parmi ceux-ci, on peut dis-
ment sur un écran vide. Bref, un ins- tinguer un élément qui recon-
trument indispensable pour les mon- naît et sépare les synchro-
tages et la préparation de films nismes, un générateur de
professionnels. synchronismes vidéo com-
posite (PAL, 50/15 625 Hz),
un mélangeur, un PLL, une
Le STV5730 logique de contrôle, une
mémoire RAM dans laquelle
En attendant un prochain numéro d’ELM sont emmagasinées les don-
pour nous attarder plus longuement sur nées qui arrivent du microcon-

ELECTRONIQUE 19 magazine - n° 16
VIDÉO

Ces 4 lignes sont ensuite envoyées avoir des caractères en couleur, mais intégré de générer des caractères sur
aux lignes de la prise péritel corres- sans signal vidéo à l’entrée. Dans ce l’écran tout entier et de construire le
pondantes et de celle-ci, aux déco- mode, c’est le microcontrôleur qui signal composite en entier en partant
deurs de couleur PAL/SECAM. Par génère les synchronismes ainsi que de zéro. Il n’a donc aucun besoin de
exemple, les dif férents TDA3560, tout ce qui est nécessaire. signal vidéo à l’entrée.
TDA3562, etc., disposent des entrées
RGB et C-SYNC pour recevoir égale- Le “Full Page” Les synchronismes ne sont (bien évi-
ment les signaux RGB, puis les envoyer Quant au second mode (c’est-à-dire le demment) pas prélevés sur l’entrée
à leurs sor ties respectives et de là, “Full Page”), il correspond à la pro- CVBS, mais ils sont produits à l’inté-
au suppor t du tube image. Il existe duction totale d’un écran : en fait, il rieur de la logique spéciale. En outre,
aussi une alternative : on peut en effet s’agit du mode permettant au circuit les images couleur sont disponibles
tant sur la sortie vidéo composite que
sur la sortie RGB.
Le circuit intégré STV5730
A l’intérieur de ce mode, on peut dis-
tinguer deux sous-modes, appelés “Nor-
mal Full Page” et “Vidéo Full Page”, par
le constructeur. Dans le premier, le dis-
positif fonctionne effectivement comme
un générateur d’inscriptions (le fond
apparaît uniformément coloré), tandis
que dans le second, c’est une image
vidéo qui sert de fond. En tous les cas,
le texte peut être composé d’une page
de 11 lignes de 28 caractères chacune
(au maximum, 308 caractères) et
chaque caractère est formé d’une
matrice de 12 points pour 18 lignes.

Le set disponible comprend 128 carac-


tères écrits en ROM, tous adressables
par l’intermédiaire d’un code spécial
contenu dans une commande que nous
analyserons plus tard.

Parmi les différentes fonctions pos-


sibles, on peut choisir la position que
Figure 1 : Schéma synoptique du circuit intégré STV5730 de SGS Thomson l’on veut donner à chacune des lettres,
parmi 58 places à l’horizontale et 63
Pour obtenir la une logique de à la verticale, ainsi que la visualisation
superposition contrôle, une d’une seule ligne à la fois.
d’inscriptions sur mémoire RAM
des images, nous dans laquelle On peut choisir la couleur des carac-
avons utilisé un sont emmagasi- tères (lorsque c’est prévu) parmi 8 com-
circuit SGS Thom- nées les données binaisons, et cela est également
son, conçu pour qui arrivent du valable pour le fond de page éventuel
la réalisation de microcontrôleur, (lorsqu’il n’y a pas de signal vidéo com-
systèmes On une ROM conte- posite à l’entrée).
Screen Display nant les données
(OSD). des caractères, On peut aussi choisir la couleur du bord
un amplificateur des inscriptions, chose très utile
Il s’agit d’un de sortie capable lorsque le fond et les caractères ont
générateur de d’élever le niveau une même tonalité. Le choix peut tou-
caractères qui du signal vidéo jours se faire parmi 8 couleurs.
travaille sur des de +0 dB à
signaux de type +6 dB, et un Pour finir, le STV5730 permet de visua-
vidéo composite Figure 2 : Brochage du circuit décodeur d’onde liser de façon continue ou saccadée,
et qui, pour cela, intégré STV5730. porteuse image. tant les caractères que le fond : le
incorpore tous temps d’apparition peut être établi
les étages nécessaires. Le circuit intégré peut essentiellement entre 0,5 et 1 seconde, tandis que le
fonctionner sur deux modes dif fé- “duty-cycle” peut être réglé à 25, 50
Parmi ceux-ci, on distingue un élément rents : le premier (Mixed Mode), et 75 %.
qui reconnaît et sépare les synchro- s’ajoute à un système vidéo préexis-
nismes, un générateur de synchro- tant et y superpose du texte, tandis Bien, ceci étant dit, et avec l’aide du
nismes vidéo composite (PAL, que le second (Full Page Mode), peut schéma d’implantation du circuit inté-
50/15 625 Hz ou NTSC, générer lui-même les caractères, sans gré, nous espérons que vous aurez
60/15750 Hz), un mélangeur, un PLL, avoir besoin d’une image en fond. compris le fonctionnement du
STV5730.

ELECTRONIQUE 20 magazine - n° 16
VIDÉO

Nous passons donc à présent à l’ana-


lyse du schéma électrique complet de
notre titreuse.

Le schéma électrique
Le microcontrôleur U2 veille à la
réception des informations concer-
nant l’inscription à visualiser, infor-
mations qu’il reçoit du PC. Il garde
les caractères en mémoire (dont la
capacité limite la dimension de l’ins-
cription à 28 caractères…) et les
passe au STV5730 même s’il est
déconnecté du PC. Figure 3 : Connexions du module titreuse.

1 = Ground 18 = RS232 Data IN


En ce qui concerne les composants 2 = Video IN 23 = Ground
externes, U1 se ser t du quar tz Q1 5 = Composit Sync 24 = +Val (6÷12 Vcc)
pour faire fonctionner son propre oscil- 13 = RGB - Red 25 = +Vout (5 V 50 mA)
lateur (celui du PIC, au contraire, se 14 = RGB - Green 26 = Ground
ser t de Q2) et de deux étages “buf- 15 = RGB - Blue 29 = Video OUT
fer”, un pour l’entrée et l’autre pour 16 = RGB - Fast Blanking 30 = Ground
la sortie. T1, en par ticulier, ainsi que
les composants qui y sont liés, for-
ment un circuit de couplage pour la Le protocole la titreuse. C’est également lui qui,
vidéo composite appliqué à l’entrée de commutation une fois déconnecté du PC, donne les
(contact 2 du circuit) tandis que T2 et commandes nécessaires au STV5730.
tout ce qui l’entoure sert pour coupler Maintenant que nous avons vu le Il faut préciser avant tout que le
la broche 27 du microcontrôleur avec matériel, nous pouvons passer au logi- module accepte des commandes
la sor tie (contact 29 du circuit) du ciel du microcontrôleur et analyser le sérielles par l’intermédiaire de l’in-
module. protocole à observer pour l’utilisation ter face ayant pour canal de réception
du module OSD proposé dans ces le contact 18 (broche 4 de l’U2). La
On a prévu un régulateur intégré qui, pages. Il s’agit, bien évidemment, du ligne de TXD n’est pas prévue, étant
chaque fois que la titreuse est ali- dialogue entre le PC et le microcon- donné que le dispositif doit seulement
mentée avec plus de 5 volts, stabilise trôleur PIC12CE674, qui est l’élément acquérir les données et n’a pas à don-
la tension éventuellement présente auquel est confiée la gestion de toute ner de réponse.
entre le contact 24 (Val) et le 23
(masse) à exactement 5 volts.

Le cavalier J1 est donc laissé ouvert


si la tension d’alimentation dépasse
les 5 volts, et reste fermé dans le cas
contraire.

Un dernier détail concernant l’interface


sérielle : le PIC12CE674 reçoit les don-
nées qui arrivent du PC par l’intermé-
diaire de la broche 4 (ligne GP3), tan-
dis que la résistance R6 ser t
essentiellement à limiter le courant
dans la diode de protection qui inter-
vient lorsqu’un niveau négatif est atteint.

En effet, vous pouvez remarquer qu’il


n’y a aucun convertisseur RS232/TTL,
et que donc, les signaux d’environ 12 V
qui arrivent de la ligne sérielle rejoi-
gnent directement la broche 4.

Quoi qu’il en soit, nous avons vu, à la


suite de nombreux essais effectués
avec les dispositifs PIC, qu’une résis-
tance suffit à limiter l’excès de poten-
Figure 4 : Le circuit de l’OSD a la forme d’une mémoire SIMM à 30 broches.
tiel positif (12 volts contre les 5 ou 6 Pour les connexions, on peut utiliser soit le connecteur spécial (assez coûteux),
volts typiques du TTL) ainsi que pour soit du connecteur en bande au pas de 2,54 mm, en utilisant les trous prévus
bloquer la composante négative sur le côté sortie.
(–12 volts).

ELECTRONIQUE 21 magazine - n° 16
VIDÉO

Figure 5 : Schéma électrique de la titreuse programmable.

Les paramètres de la communication de caractères ne commencent pas avec Ici, il faut remarquer que la virgule
sont 19200,n,8,1, c’est-à-dire une un en-tête bien déterminé – deux asté- n’existe pas, c’est-à-dire que ce n’est
vitesse de 19 200 bits/seconde, risques dans notre cas (**) –, l’ordi- pas un des caractères qui voyagent le
aucune parité, 8 bits de données et 1 nateur les ignore. long de la ligne sérielle. Nous ne
de stop. l’avons introduite que pour séparer les
Voici un exemple du format d’un mes- différents composants des commandes
Toutes les commandes qui arrivent du sage typique : et pour rendre plus claire la représen-
PC doivent commencer par un carac- **Fpppppppp… tation graphique. Ceci vaudra égale-
tère que nous appelons “en-tête de ment pour toutes les autres descrip-
contrôle”, suivi d’un code qui identifie où ** est l’en-tête de contrôle, F est tions de fonctions à venir.
la fonction demandée. la fonction (de 1 à 5), tandis que p est
le paramètre correspondant ou bien les Voici un exemple de la fonction 1 :
Viennent ensuite les paramètres spé- paramètres qui définissent la fonction **01
cifiques, c’est-à-dire ceux qui définis- demandée.
sent exactement la fonction elle- Comme vous le voyez, elle n’a pas
même. Les explications qui suivent éclairciront besoin de paramètres supplémentaires,
définitivement la logique de fonction- parce que cela n’aurait pas de sens.
L’en-tête est une sor te de code qui nement du protocole.
confirme la validité du message qui Remarquez également qu’il n’y a pas
arrive et sert essentiellement à éviter de virgule. Poursuivons et voyons à pré-
que le microcontrôleur n’envoie la rou- Les fonctions sent la deuxième fonction, avec laquelle
tine d’acquisition même à la suite de il est possible de configurer le registre
commutations accidentelles présentes Comme nous l’avons déjà dit, le dis- de contrôle du processeur vidéo : un tel
sur la ligne sérielle. Ainsi, si les chaînes positif prévoit 5 fonctions possibles, registre occupe une fonction essentielle
que nous allons à présent analyser en pour l’activation correcte du module.
détail.
Il faut donc observer que la valeur de
La fonction 1 configuration est mémorisée dans l’EE-
Commençons par la première, qui est PROM interne du microcontrôleur et est
celle par laquelle on demande au réutilisée par ce dernier à chaque réac-
module d’initialiser le circuit vidéo (le tivation (extinction et rallumage) du
STV5730) et de nettoyer l’écran (blan- module, de façon à donner une confi-
king). guration automatique au démarrage.

La syntaxe est la suivante : De cette façon, le dispositif fonctionne


**,FONCTION en mode “stand-alone”, c’est-à-dire
sans devoir être connecté de façon per-
L’en-tête étant toujours **. manente à un PC.

ELECTRONIQUE 22 magazine - n° 16
VIDÉO

Liste des composants


du module titreuse
R1 = 10 kΩ
R2 = 68 Ω
R3 = 22 kΩ
R4 = 100 Ω
R5 = 390 Ω
R6 = 100 kΩ
R7 = 4,7 kΩ
R8 = 100 Ω
R9 = 180 Ω
R10 = 68 Ω
Figure 6 : Schéma d’implantation R11 = 22 kΩ
des composants de la titreuse programmable. C1 = 22 µF électrolytique
C2 = 2,2 µF électrolytique
C3 = 33 pF céramique
C4 = 33 pF céramique
C5 = 100 nF polyester 63 V
pas de 5 mm
C6 = 22000 pF céramique
C7 = 220 pF céramique
Q1 = Quartz 17,73447 MHz
Q2 = Quartz 20 MHz
T1 = Transistor NPN BC547B
T2 = Transistor NPN BC547B
U1 = Intégré STV5730 SMD
U2 = µcontrôleur PIC12CE674
P04 préprogrammé
(MF328)
Figure 7 : Vue du prototype du module titreuse. U3 = Régulateur 78l05

hexadécimale). 13 C4 ou bien 13 C5 Divers :


La fonction 2
sont des valeurs typiques du registre, 1 Support 2 x 4 broches
A l’aide de la fonction numéro 2, il est
selon que l’on veuille synchroniser le 1 Support pour cavalier
possible de configurer le registre de
module avec un signal vidéo externe et son cavalier
contrôle du processeur vidéo. Un tel
(13 C4) ou générer un signal indépen- 1 Circuit imprimé réf. S328
registre développe une fonction essen-
tielle pour l’activation correcte du dant, s’occupant lui-même des syn-
module. chronismes correspondants. veut superposer des inscriptions aux
images d’une caméra.
La valeur est mémorisée par l’ordina- La première situation correspond au
teur qui la réutilise à la réactivation sui- “Mixed Mode” et la seconde, au “Full Toutefois, rien ne nous empêche d’in-
vante du module, de façon à le confi- Page Mode”. troduire le second mode par l’ordina-
gurer de manière correcte. La teur (paramètres 13 C5) pour faire
commande nécessite deux bytes pour Dans le cas qui nous occupe, en utili- générer seulement du texte.
indiquer une donnée à 16 bits (un byte sant une entrée et une sor tie vidéo
est composé de 8 bits…) ce qui cor- composites, on opte pour le mélange La fonction 3
respond, justement, à la longueur du du signal CVBS, on utilise donc les Passons à la fonction 3 : grâce à elle,
registre de contrôle. valeurs 13 C4, étant donné que l’on il est possible d’écrire un message sur

La syntaxe est la suivante :


**,FONCTION,HIBYTE,LOBYTE

En plus de l’en-tête habituel, on trouve


les deux paramètres HIBYTE et
LOBYTE, qui représentent respective-
ment le byte supérieur et le byte infé-
rieur qui définissent l’emplacement du
registre.

Voici un exemple typique :


**02 13 C5

Bien sûr, 02 est le nombre qui permet


de distinguer la fonction, tandis que les Figure 8 : Schéma des connexions du module titreuse
bytes de commencement et de fin sont dans le cas où la carte connecteurs n’est pas utilisée.
13 et C5 (nombres exprimés en forme

ELECTRONIQUE 23 magazine - n° 16
VIDÉO

l’écran, en définissant également tant vient l’attribut, c’est-à-dire la façon la présence ou l’absence du fond
la position X que la position Y de dont va être visualisé le caractère : on coloré (0 = aucun, 1 = fond). En regar-
départ, c’est-à-dire, les coordonnées peut trouver ce paramètre dans le dant le tableau, on s’aperçoit que le
d’où l’inscription doit commencer. tableau qui se trouve dans le data- bloc de 5 bits des inscriptions
sheet fourni par SGS Thomson, et que blanches, sans fond et sans clignote-
La commande doit contenir les don- nous vous invitons à consulter pour ment, correspond à 01110 : ce nombre
nées X et Y, sans compter les attributs avoir de plus amples détails (vous pou- binaire correspond à 14 en format déci-
des caractères du message. vez directement le télécharger du site mal, et est justement représenté par
www.st.com). 0E, lorsqu’il est exprimé en format
La chaîne qui suit doit se terminer par hexadécimal.
“FF” et ne doit pas dépasser la longueur Toutefois, sachez que nous avons
de 28 caractères, longueur maximale choisi : Si nous avions souhaité, par exemple,
que permettent les dimensions de la une inscription clignotante, l’attribut
mémoire de notre microcontrôleur. 0E, qui correspond à l’obtention de aurait alors été 1E : en fait, le carac-
caractères blancs et fixes (c’est-à-dire tère clignotant correspond au bit le plus
La syntaxe est la suivante : qu’ils ne clignotent pas). significatif, 1, et donc, la combinaison
**,FONCTION,X,Y,ATTRIBUTS,CAR,CAR, binaire 11110 équivaut à 30 en format
CAR,…,CAR,CAR,FF Pour ceux qui utiliseront le tableau du décimal. C’est clair ?
constructeur, nous précisons que notre
Voici un exemple de ce que pourrait représentation se ser t de caractères Venons-en maintenant aux caractères,
être une commande de la fonction 3 : hexadécimaux. qui sont représentés dans notre
** 03 00 00 0E 0E 14 0C 1A FF exemple par des valeurs hexadéci-
Toutefois, lorsqu’il s’agit de l’attribut, males :
Et maintenant, la signification de ces on considère toujours la valeur réelle :
différentes parties : par exemple, l’attribut du blanc, selon 0E, 14, 0C, 1A, correspondant res-
le tableau du data-sheet, est 111 (7) pectivement aux lettres C, I, A et O,
**03, est le numéro de la fonction (qui tandis que 0 définit le caractère non c’est-à-dire au mot CIAO.
commence toujours avec le même en- clignotant (le 1 correspondrait alors au
tête), clignotement). Remarquez qu’il ne s’agit pas des
00, est la coordonnée horizontale (les valeurs ASCII correspondant au 67 déci-
valeurs admises vont de 0 à 27), En d’autres termes, la valeur hexadé- mal, mais de celles du tableau en
00, correspond à la coordonnée verti- cimale indiquée dans l’espace de l’at- ROM : en effet, le C vaut 0E pour notre
cale (les valeurs admises sont com- tribut correspondrait à la décimale de microcontrôleur, c’est-à-dire à 43 hexa-
prises entre 0 et 10). la somme des bits binaires contenant décimal. La lettre I est exprimée avec
l’information la plus significative de la 14 hex, la lettre G correspond à 12
Le circuit intégré STV5730 prévoit une chaîne d’attribut. hex, etc.
structure de 28 colonnes x 11 lignes,
chaque valeur indique la ligne et la Celle-ci est formée de 2 bytes et nous, Le tableau des caractères prévoit bien
colonne de départ : l’écran est en effet nous en considérons la partie conte- évidemment les lettres de l’alphabet
idéalement divisé en 308 carrés. nant les 7, 8, 9, 10 et 11 qui corres- international, les chiffres, la ponctua-
pondent respectivement à l’état du cli- tion (virgule, point, point virgule, paren-
Après l’identification de la commande gnotement (1 = fixe, 0 = clignotant) les thèses) et les symboles mathématiques
et les coordonnées de positionnement, combinaisons de RGB (voir tableau) et les plus courants (fraction, +, –, *), mais

Protocole de communication…
FONCTION SYNTAXE DESCRIPTION

1 **[01] Initialisation du microcontrôleur et nettoyage de l’écran.

2 **[02] HIBTE LOBYTE Configuration du registre de contrôle vidéo (voir data-sheet).


Les valeurs les plus utilisées pour ce registre sont [13][C5], si l’on veut
que soient également générés les signaux de synchronisme vidéo, et
[13][C4], si l’on veut synchroniser le microcontrôleur vidéo avec un signal
externe. La formule choisie reste mémorisée par le module.

3 **[03] X Y ATTRIBUTI CHR1… CHRn FF Elle visualise une inscription composée des caractères CHR1…CHRn, à partir
de la position X, Y et avec les attributs définis par le caractère ATTRIBUTS.
Longueur maximale de la chaîne: 28 caractères. Pour le codage des caractères
à envoyer et du caractère ATTRIBUTS, se référer aux tableaux correspondants.

**[04] HIBYTE LOBYTE Fonction semblable à la fonction 2, avec la possibilité de modifier n’impor te
4 quel registre du microcontrôleur vidéo, mais pas de façon permanente.
Pour configurer un registre particulier, se référer au data-sheet.

**[05] X Y ATTRIBUTI CHR1… CHRn FF Fonction semblable à la fonction 3 mais, avec comme différence qu’elle
5 permet d’insérer l’inscription à visualiser dans l’ordinateur de façon
permanente. Par rapport à la fonction 3, la 5 présente quelques limitations:
position fixe X = 0, Y = 0 et nombre maximal de caractères = 10.

ELECTRONIQUE 24 magazine - n° 16
VIDÉO

Liste des composants


de la carte connecteurs
D1 = Diode 1N4007

Divers :
2 Prises RCA pour ci
1 Prise alimentation pour ci
1 Connecteur DB9 femelle pour ci
1 Connecteur pour SIMM
1 Circuit imprimé réf. S330

Figure 9 : Schéma d’implantation des composants Il est clair que les états ne sont
de la carte connecteurs du module titreuse. valables que pour un court instant. Tou-
tefois, la fonction est utile car elle per-
met de visualiser l’inscription avant,
sans avoir à programmer le module.
Cette fonction est donc semblable à la
2, de laquelle elle se distingue surtout
du fait qu’elle ne modifie pas le registre
de contrôle, et également parce que
les modifications appor tées ne sont
pas mémorisées par le microcontrô-
leur. C’est pour cette raison que, si le
circuit est momentanément privé d’ali-
mentation ou réinitialisé (à l’aide de la
commande 1), les variations sont per-
Figure 10 : Vue du prototype de la carte connecteurs du module titreuse. dues. Dans ce cas précis, le système
à distance (PC) doit les renvoyer.

également les symboles les plus cou- La fonction 4 La syntaxe est la suivante :
ramment utilisés dans les menus des Occupons-nous maintenant de la fonc- **,FONCTION,HIBYTE,LOBYTE
appareils audiovisuels : flèches verti- tion 4, avec laquelle on peut envoyer une
cales et horizontales, doubles flèches, donnée à 16 bits directement à n’im- Vous voyez que la forme est la même
horloge, parabole, Enter, etc. porte quel registre du contrôleur vidéo. que celle de la commande 2.

La chaîne de la fonction 3 se termine Une telle possibilité permet de repro- Voici un exemple de chaîne :
par FF, qui est justement la valeur qui grammer certains paramètres fonda- **04 13 C5
indique la fin des paramètres. Elle sert mentaux du STV5730, et, donc, de
essentiellement à indiquer au STV5730 modifier les états par défaut générés Pour les paramètres aussi, il en va de
que l’inscription à visualiser est ter- et chargés par le microcontrôleur à l’al- même que précédemment : 13 C4 ou
minée. lumage du circuit. 13 C5 selon que l’on veuille enclencher

…et exemples pratiques


FONCTION EXEMPLE RÉSULTAT

1 **[01] Initialise le microcontrôleur et nettoie l’écran.

2 **[02][13][C5] Met le processeur vidéo en état de générer les signaux


de synchronisme de façon indépendante. Cette formule
est mémorisée dans l’ordinateur de façon à être activée
à chaque allumage ou initialisation.

3 **[03][00][00][0E][0E][14][0C][1A][FF] Visualise l’inscription CIAO en position 0, 0.

**[04][13][C5] Il formule, de façon "volatile", le processeur à générer


4 des signaux de synchronisme de manière autonome.

**[05][00][00][0E][0E][0C][18][10][1D][0C][0B][01][FF] Il visualise, de façon "permanente" l’inscription CAMERA


5 1 en position 0,0.

ELECTRONIQUE 25 magazine - n° 16
VIDÉO

contrôle étant exclus, ainsi que l’attri-


but et le FF terminal).

La raison en est tout simplement la


dimension de l’EEPROM disponible
dans l’ordinateur, qui contient seule-
ment les 10 caractères et ne dispose
pas de l’espace nécessaire pour l’in-
sertion des données relatives aux coor-
données de départ.

En résumé, la fonction 5 est utile dans


des systèmes dans lesquels le module
est programmé pour être monté dans
un moniteur ou le long de la ligne
coaxiale sor tant d’une caméra, pour
marquer un signal vidéo d’une inscrip-
tion, en lui donnant par exemple le nom
de la pièce d’où il provient.

Par contre, la fonction 3 est plus indi-


Figure 11 : Pour visualiser le caractère voulu, il suffit de faire référence au tableau quée pour réaliser des essais, c’est-à-
ci-dessus en tenant compte du fait que la ligne représente la partie la plus dire pour titrer au fur à mesure des
significative du byte à transmettre, tandis que la colonne en représente la partie images, et dans ce cas, il faut alors
la moins significative. Il suffit donc, pour visualiser la lettre A, d’envoyer le
caractère hexadécimal 0C.
maintenir le circuit relié au PC.

La syntaxe relative à la commande 5


ou pas le texte à un signal vidéo appli- Donc, avec la commande 3, on peut est la suivante :
qué à l’entrée CVBS du microcontrôleur. tout de suite envoyer un texte sur la **,FONCTION,X,Y,ATTRIBUTS,CAR,CAR,
vidéo, mais celui-ci n’est pas sauve- CAR,…CAR,CAR,FF
La fonction 5 gardé car il va directement dans la
Passons, pour finir, à la fonction 5 qui, mémoire (volatile) du circuit ST. Comme vous le voyez, c’est la même
disons-le tout de suite, n’est autre fonction que la 2. Seules les valeurs
qu’une variante de la 3. La différence Avec la fonction 5, nous écrivons dans des paramètres changent.
essentielle entre les deux est que le la mémoire du PIC ce que nous voyons Voici un exemple typique de chaîne pour
message envoyé est mémorisé dans le à l’écran. Mais il existe quelques limi- la commande en question :
microcontrôleur, et donc, qu’il réappa- tations qu’il est préférable de connaître. **05 00 00 0E 0E 0C 18 10 1D 0C
raîtra à l’écran même après que le cir- Tout d’abord, la position X et la posi- 0B 01 FF
cuit ait été éteint et rallumé, c’est-à-dire tion Y doivent toujours être 0 et la lon-
après lui avoir envoyé une commande gueur du message ne doit pas dépas- En décomposant la chaîne, on peut en
de reset et d’initialisation (fonction 1). ser 10 caractères (les caractères de identifier les différentes parties :
**05 est le numéro de la fonc-
tion précédé de l’en-tête, 00 et
Programme de démonstration en QBasic 00 sont, comme nous l’avons
déjà vu, les indications concer-
OPEN “COM1:19200,N,8,1,rs,cd0,ds0,cs0” FOR RANDOM AS #1 nant la ligne et le caractère de
départ (0, dans les deux cas,
‘INITIALISE L’AFFICHEUR autrement la commande n’est
PRINT #1, “**” + CHR$(1);
DELAY (.2) pas effectuée…) tandis que le
premier 0E est l’attribut qui
‘MODIFIE LE CONTROL REGISTER POUR TRAVAILLER EN MODE GEN indique que le texte sera blanc
LOCK et fixe.
PRINT #1, “**” + CHR$(2) + CHR$(&H13) + CHR$(&HC4);
DELAY (.1) Viennent ensuite les valeurs
hexadécimales qui correspon-
‘ECRIT CAMERA 1 COMME MESSAGE PERMANENT dent aux caractères du mes-
PRINT #1, “**” + CHR$(5) + CHR$(0) + CHR$(0) + CHR$(&H0E) + sage, c’est-à-dire C (0E), A
CHR$(&H0E) + CHR$(&H0C) + CHR$(&H18) + CHR$(&H10) + (0C), M (18), E (10), R (1D), A
CHR$(&H1D) + CHR$(&H0C)+ CHR$(&H0B)+ CHR$(&H01)+ CHR$(255); (0C), espace (0B) et 1 (01).
DELAY (.1)
Donc, le texte superposé, blanc
END et non clignotant, est “CAMERA
1”. Le bloc FF est toujours le
SUB DELAY (temp !) même caractère final. Voilà,
T ! = TIMER + temp ! nous pouvons à présent consi-
DO WHILE T ! > TIMER dérer la description du circuit
LOOP terminée: il ne nous reste donc
END SUB plus qu’à nous occuper du
montage.

ELECTRONIQUE 26 magazine - n° 16
VIDÉO

CODE COUL TRANSP. CLIGNOT. CODE COUL TRANSP. CLIGNOT.


00H NOIR OUI NON 08H ROUGE OUI NON
01H NOIR OUI OUI 09H ROUGE OUI OUI
10H NOIR NON NON 18H ROUGE NON NON
11H NOIR NON OUI 19H ROUGE NON OUI
02H BLEU OUI NON 0AH MAGENTA OUI NON
03H BLEU OUI OUI 0BH MAGENTA OUI OUI
12H BLEU NON NON 1AH MAGENTA NON NON
13H BLEU NON OUI 1BH MAGENTA NON OUI
04H VERT OUI NON 0CH JAUNE OUI NON
05H VERT OUI OUI 0DH JAUNE OUI OUI
14H VERT NON NON 1CH JAUNE NON NON
15H VERT NON OUI 1DH JAUNE NON OUI
06H CYAN OUI NON 0EH BLANC OUI NON
07H CYAN OUI OUI 0FH BLANC OUI OUI
16H CYAN NON NON 1EH BLANC NON NON
17H CYAN NON OUI 1FH BLANC NON OUI

Figure 13 : Les attributs des caractères. Pour visualiser le caractère dans la couleur voulue, et avec d’éventuels attributs
de transparence et de clignotement, référez-vous au tableau ci-dessus.

Figure 15a : Dessin du circuit imprimé


du module titreuse à l’échelle 1 côté pistes.

Figure 14 : Vue des deux éléments de la titreuse


programmable. En haut, la titreuse proprement
dite. En bas, la carte connecteurs.

La réalisation de l’OSD
Lorsque vous serez en possession du circuit imprimé,
commencez par y insérer tout d’abord les résistances
et le support pour le microcontrôleur que vous devrez
orienter comme indiqué sur le dessin. (Si vous avez
réalisé vous-même le circuit imprimé, il est préférable
que vous montiez un support “tulipe”, car il permet
une soudure des deux côtés du circuit imprimé. Cette Figure 15b : Dessin du circuit imprimé
précaution est inutile avec le circuit imprimé com- du module titreuse à l’échelle 1 côté composants.
mercial qui est à trous métallisés).

Poursuivez avec les condensateurs et les transistors, que Fermez le cavalier J1, si vous pensez alimenter le module
vous devez également insérer selon une façon précise. Le directement sous 5 volts, ou bien laissez-le ouvert si vous
circuit intégré STV5730 est un CMS. Soudez-le avec atten- devez insérer le circuit dans un moniteur ou dans une
tion. Si vous avez réalisé vous-même le circuit imprimé, caméra ne disposant pas d’une tension stabilisée de
n’oubliez pas les vias en dessous. 5 volts.

Une fois les soudures terminées, vous pouvez insérer le S’il est monté correctement, le module est immédiatement
microcontrôleur dans son support en faisant bien attention prêt à être utilisé car il ne nécessite aucun réglage préli-
à son orientation. minaire.

ELECTRONIQUE 27 magazine - n° 16
VIDÉO

Pour la programmation, nous avons pré- gramme de démonstration exactement tra pas, même si vous déconnectez le
paré un petit circuit (avec un support comme il est présenté en figure 12. PC et si vous éteignez et rallumez le
spécial à 30 broches single-in-line), qui Sauvegardez-le ensuite à l’aide de l’ex- circuit.
permet de réaliser toutes les connexions, tension .BAS, sortez de l’éditeur et lan-
y compris celles d’alimentation (5 Vcc), cez QBasic, puis ouvrez le fichier que Sur la base de cet exemple, vous pour-
celles d’entrée et de sortie vidéo, sans vous avez écrit, sauvegardez-le et rez personnaliser la phrase, en éditant
oublier celles qui vont vers le PC. envoyez-le (alt+F5). le programme et en remplaçant le texte
“CAMERA 1” par celui de votre choix.
Il est toutefois possible (voir schémas Le programme écrit “CAMERA 1” en noir
correspondants) de souder directement et blanc, fixe, qui devra apparaître sur Toutefois, veillez à respecter deux
sur le circuit (en utilisant tout simple- l’écran du téléviseur ou de l’ordinateur règles très simples : ne jamais dépas-
ment un connecteur strip) les câbles que vous utilisez, en surimpression sur ser 10 caractères (la commande est
entrées/sor ties ainsi que ceux de les images filmées par la caméra ou celle d’écriture permanente en
connexion au port série du PC. envoyées par le magnétoscope. EEPROM) et insérer dans les paren-
thèses associées à CHR$(&H…) les
Allumez l’ordinateur et, en utilisant Si l’inscription permanente est prévue valeurs hexadécimales correspon-
l’éditeur sous MS-DOS, écrivez le pro- en mémoire, le message ne disparaî- dantes, comme indiqué dans le tableau
du STV5730
◆ A. G.

Coût de la réalisation*
Tous les éléments pour réaliser le module
titreuse programmable, à l’exclusion de la
carte connecteurs, tel qu’il est représenté
sur la figure 6 : 275 F. Le circuit imprimé
seul : 90 F. Le microcontrôleur préprogrammé
seul : 110 F.

* Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but que de donner


Figure 16 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1 une échelle de valeur au lecteur. La revue ne fournit ni
de la carte connecteurs du module titreuse. circuit ni composant. Voir les publicités des annonceurs.

ELECTRONIQUE 28 magazine - n° 16
AUDIO

Un émetteur infrarouge
et son récepteur

Figure 1.

Il existe de nombreux schémas d’émetteurs et de récepteurs à rayons infrarouges.


Celui qui en a réalisé quelques-uns a immédiatement constaté que la portée ne
dépassait que rarement 2 mètres. En outre, si un éclairage est allumé, il n’est
pratiquement plus possible de capter un signal, parce que la diode réceptrice est
saturée. Nous vous proposons, dans cet article, un système de transmission audio
par infrarouge, simple, performant et, ce qui ne gâte rien, économique !

omme vous le savez, un casque à rayons infra- la puissance soit suffisante pour que la diode réceptrice ne
rouges sert essentiellement pour écouter, sans soit pas aveuglée par la moindre source lumineuse.
déranger le voisinage direct, le son de la radio ou
de la télévision. Pour réaliser un émetteur et un récepteur à rayons infra-
rouges au fonctionnement satisfaisant, il faut avoir recours
Une fois la fiche de l’émetteur infrarouge reliée à la prise à des circuits un peu plus techniquement sophistiqués que
casque de la radio ou du téléviseur, il est possible d’écou- ceux que l’on rencontre d’habitude, comme celui que nous
ter n’impor te quel programme, tout en restant confor ta- vous proposons maintenant. Si vous avez déjà réalisé un
blement installé dans son fauteuil, sans gêner ceux qui tel montage, comparez son schéma à celui des figures 2
jouent ou qui lisent. et 6 et vous noterez sans peine la différence !

Comme la transmission est assurée par un rayon de lumière Précisons immédiatement, que la portée de ces rayons invi-
invisible, la photodiode réceptrice doit, si possible, être sibles est d’environ 6 mètres. Néanmoins, pour l’augmenter,
orientée vers les diodes émettrices. Il faut également que il suffirait de placer des lentilles optiques devant les diodes.

ELECTRONIQUE 30 magazine - n° 16
AUDIO

Avec ces rayons infrarouges, vous pour- Le signal BF passant à travers le sation et de moduler la por teuse
rez aussi réaliser des expérimentations condensateur C8 de 1 microfarad, générée en FM, mais aussi de four-
intéressantes, par exemple, en les fai- rejoint le trimmer R3 qui sert à doser nir sur la broche 3, un signal carré
sant se réfléchir sur des pièces métal- l’amplitude du signal BF à appliquer sur avec un rapport cyclique de 90 % (voir
liques mobiles, sur des miroirs, etc. l’entrée non-inverseuse du premier figure 4).
amplificateur opérationnel IC2/B, uti-
Il est bien entendu, que si l’on place lisé comme préamplificateur et égali- Ce dernier nous sert à piloter le tran-
une main devant les diodes émettrices seur de préaccentuation. sistor TR1, utilisé comme générateur
ou devant la diode réceptrice, le rayon de courant constant, pour alimenter les
infrarouge est interrompu. Le signal amplifié est ensuite appliqué, trois diodes émettrices infrarouges
sur la broche 5 de IC3, un NE555, par connectées en série sur le collecteur.
l’intermédiaire de la résistance R14 et
L’étage émetteur du condensateur C14. Lorsque le signal carré reste pour un
temps de 90 % au niveau logique “1”,
Pour réaliser un étage émetteur conve- Le NE555 est utilisé pour moduler en le transistor TR1, qui est un PNP, ne
nable modulé en FM, il suffit de deux fréquence le signal carré que nous conduit pas. Par contre, lorsque le
circuits intégrés, un transistor et trois recueillons sur la broche de sortie 3. signal commute sur le niveau logique
diodes infrarouges (voir figure 2). “0” pour une durée de 10 %, le tran-
En manœuvrant le trimmer R12 de 10 sistor devient conducteur et permet
Le signal à appliquer sur la prise d’en- kilohms placé sur la broche 7, nous d’alimenter les trois diodes infrarouges.
trée BF est prélevé sur la prise casque pouvons faire varier la fréquence de la
d’une radio ou d’un téléviseur, par l’in- porteuse, d’un minimum de 180 kHz, Dans ce circuit, l’amplificateur opéra-
termédiaire d’un jack. jusqu’à un maximum de 200 kHz, afin tionnel IC2-A est utilisé pour contrôler
de pouvoir facilement la syntoniser sur que le signal BF utilisé pour moduler
Comme le signal que nous transmet- la fréquence sur laquelle se trouve calé le circuit intégré IC3 ne dépasse le
tons est du type monophonique, nous le récepteur. niveau maximum consenti, afin d’évi-
devons relier deux résistances de ter toute distorsion.
1 000 ohms de 1/8 de watt aux deux Le secret de cet émetteur, se trouve
contacts internes de la prise jack entièrement sur le circuit intégré IC3, Si, en cours de modulation, vous notez
comme cela est représenté sur la lequel nous permet, non seulement que la diode DL2 s’illumine, vous devez
figure 3. de modifier la fréquence de syntoni- tourner le curseur du trimmer R3, ou

T1

S1
E U R1
RS1 IC1
220 volts
M DL1
C1 C2 C3 C4 C5

C6 DL2 C13
R4 R7 R11 DS2

5 R17 R18
8 R10 R12 C15
8 4 DS3
7
R5 7
E
R15 B
4 IC2-A R13
3 TR1
C7 6 IC3 R16
R2 DS1 6 C
R6
2
3 IC2-B 5 1
DTX1
C12
1
DTX2
C9
C8 2 DTX3
R9 R14 C14

R3 R8
ENTRÉE C11
BF
C10

Figure 2 : Schéma électrique de l’étage émetteur. La diode DL1 indique que l’émetteur est alimenté, la diode DL2 indique
que le signal BF dépasse le niveau maximum permis. Les diodes émettrices DTX1, DTX2 et DTX3 à infrarouge sont celles
reliées au collecteur du transistor TR1.

ELECTRONIQUE 31 magazine - n° 16
AUDIO

bien baisser le volume du téléviseur, todiode réceptrice DRX ne soit satu- En plaçant dans la formule ci-dessus
jusqu’à son extinction. rée, dans le cas où elle serait frappée les valeurs de C4 et de JAF1, ce circuit
par une lumière intense. se syntonisera sur la fréquence de :
Cet émetteur à rayons infrarouges est
alimenté avec une tension stabilisée de Le signal modulé, capté par cette 159 000 : √ 3 300 x 220 = 186,60 kHz
12 volts, que nous prélevons de l’étage photodiode, passe à travers le conden-
d’alimentation composé du transfor- sateur C3, rejoint la base du transis- Considérant la tolérance du conden-
mateur T1, du pont redresseur RS1 et tor TR2 qui procède à son amplifica- sateur C4 et de l’inductance JAF1, ce
du circuit intégré stabilisateur IC1. tion. circuit s’accordera sur 180-200 kHz,
mais il ne faut pas se préoccuper de
Sur le collecteur de ce transistor, nous cela, parce que nous pouvons corriger
L’étage récepteur trouvons un circuit LC (voir CA et JAF1), cette tolérance en tournant le trimmer
syntonisé sur la fréquence de 200 kHz R12 de l’émetteur.
Si nous avons un émetteur en mesure environ, ce qui permet de rendre l’en-
de générer un rayon infrarouge synto- trée très sélective. Occupons-nous à présent du circuit inté-
nisé sur 180-200 kHz modulé en FM, gré IC1, qui est, en fait, un récepteur
nous avons besoins également d’un Ainsi, par la broche d’entrée 18 du cir- FM complet référencé NE615, fabriqué
récepteur capable de capter cette fré- cuit intégré IC1, n’entre que la seule par la société Philips (voir schéma
quence et ensuite de la démoduler de fréquence de 200 kHz. synoptique figure 7).
manière à prélever sur sa sor tie, un
signal BF exempt de distorsions. Pour calculer la fréquence d’accord de Nous n’utilisons pas le premier mélan-
ce filtre, il est possible d’utiliser la for- geur, ni l’oscillateur de ce circuit (voir
Pour capter ce signal, nous utilisons mule suivante : broches 1, 2, 3, 4 et 20).
une diode réceptrice sensible à l’in-
frarouge, type BPW34, qu’il est pos- kHz = Par contre, nous utilisons l’étage ampli-
sible de remplacer avec un modèle 159 000 : √(picofarads x microhenry) ficateur MF et son démodulateur FM.
ayant des caractéristiques similaires.
En consultant la
Comme cela apparaît sur la figure 6, liste des compo-
cette diode est connectée entre le col- sants, on peut
lecteur et la masse du transistor PNP, noter que la JAF1
référencé TR1. a une valeur de
220 microhenr ys
Le transistor TR1, câblé dans cette et que le conden-
configuration, n’amplifie aucun signal, sateur C4 a une
mais s’occupe d’une fonction beau- valeur de 3 300
coup plus utile, car il évite que la pho- picofarads.

Masse

CANAL 1 CANAL 2 1 000 ohms


1/8 Watt

Figure 3 : Comme c’est un signal mono qu’il faut appliquer


aux deux broches internes du jack relié à l’entrée de
l’émetteur, il est nécessaire de souder deux résistances
de 1 000 ohms 1/8 de watt.

SIGNAL DE SORTIE
broche 3 de IC3

SORTIE COLLECTEUR
de TR1

Figure 4 : De la broche 3 du circuit intégré IC3 sort un


signal carré avec un rapport cyclique de 90 %. Lorsque le
signal carré passe sur le niveau logique “0”, le collecteur
du transistor TR1 pilote les diodes émettrices à l’infrarouge Figure 5 : Photo du prototype de l’étage émetteur. En bas,
avec un rapport cyclique de 10 %. vous pouvez voir les trois diodes émettrices à l’infrarouge.

ELECTRONIQUE 32 magazine - n° 16
AUDIO

Comme nous l’avons déjà signalé, la fré- Comme ce signal n’est pas en femelle. De cette façon, les deux
quence de 200 kHz environ, prélevée mesure de piloter une charge basse écouteurs se retrouveront connectés
du collecteur du transistor TR2, est impédance comme celle d’un casque, en série.
envoyée sur la broche 18 de IC1 pour nous l’amplifions avec un étage final
être amplifié. en pont, mettant en œuvre un circuit Ce récepteur est alimenté avec une
intégré NE5532, qui présente l’avan- classique pile de 9 volts.
Le signal amplifié qui sort de la broche tage de consommer un courant déri-
16 passe au travers d’un filtre passe- soire. La tension d’alimentation du circuit inté-
bande, accordé sur 200 kHz, composé gré IC1 ne devant jamais dépasser 8
des inductances JAF2 et JAF3 et des Comme nous pouvons le voir sur le volts, nous avons prévu d’abaisser les
condensateurs C12, C13 et C14. Après schéma de la figure 6, les deux écou- 9 volts de la pile d’environ 1,3 volt, en
quoi, il est envoyé sur la broche 14 teurs du casque, sont directement connectant en série deux diodes au sili-
pour être démodulé. connectés aux sor ties de IC2-A et de cium (voir DS1 et DS2).
IC2-B.
De la broche de sor tie 9 nous préle- Simple et efficace !
vons notre signal BF, que nous appli- Les deux écouteurs d’un casque sté-
quons, à travers la résistance R11, à réo doivent êtres connectés en série
la base du transistor TR3. et, pour ce faire, il suffit de ne pas relier Réalisation
à la masse la partie métallique arrière de l’étage émetteur
Le signal que nous prélevons sur son du jack.
émetteur, avant d’être appliqué sur le Tous les composants de l’étage émet-
potentiomètre de volume R14, subit un Dans la réalisation pratique, nous teur sont montés sur le circuit imprimé
filtrage à travers la résistance R13 et avons déjà prévu de ne pas relier à comme indiqué sur le schéma de
le condensateur C25. la masse le corps du connecteur câblage de la figure 8.

DS1 DS2

C9 C10 C12 C14 C15


C1 R6

JAF2 JAF3
DL1 C13
C11 C16
JAF1
R1
C2 6 5 19 17 16 14 13 12
E C4 11
B R3 C18
TR1 18 IC1
C20 C21 R10
C C5 10
R2 C3 C
B 1 2 15 7 8 9
TR2
E JAF4
R4 R7 R8 C17
R5 C6 C7 C8 R9 C19
DRX

C22 C28 R19


C23 C24
S1 R11 R15 8
2
1 R23
C
B 3
9V TR3 IC2-A
PILE E
R22
CASQUE
C26 C27 C31
R13 5 R21
7
C25
R17 6 R24
R12
R14 4 IC2-B

R18 R20
R16
C29 C30

Figure 6 : Schéma électrique de l’étage récepteur. Pour capter et démoduler le signal FM


accordé sur la fréquence de 180 à 200 kHz, nous utilisons le circuit intégré NE615 (voir figure 7).

ELECTRONIQUE 33 magazine - n° 16
AUDIO

ENTRÉE

RF INP. 1 20 MIXER OUT.


20 18 19 17 16 14 13 12 RF INP. 2 19 IF AMPLIF. DECOUPLING
XTAL OSC. 3 18 IF AMPLIF. INP.

MIXER
Vcc 6 XTAL OSC. 4 17 IF AMPLIF. DECOUPLING
MUTE INP. 5 16 IF AMPLIF. OUT.
LIMITER
Vcc 6 15 GND
15 RSSI OUT. 7 14 LIMITER INP.
IF AMPL. AUDIO OUT. 8 13 LIMITER DECOUPLING
AUDIO OUT. 9 12 LIMITER DECOUPLING
AMPL. 11 QUADRAT. INP. 10 11 LIMITER OUT.

OSCILLATOR RSSI NE 615


10

1 2 3 4 7 9 8
ENTRÉES SORTIE
SORTIE

Figure 7 : Schéma synoptique du circuit intégré NE615. L’étage mélangeur


et l’étage oscillateur de ce circuit intégré ne sont pas utilisés dans cette application.

Les premiers composants à mettre en En dernier, montez le transformateur tant leur repère-détrompeur en forme
place, sont les deux supports des cir- T1 et, de chaque côté, les borniers à de U comme cela est indiqué sur le
cuits intégrés IC2 et IC3 en veillant à 2 plots. schéma pratique de câblage de la
leur orientation. figure 8.
Utilisez le bornier de gauche pour rac-
Soudez toutes les résistances et, près corder le fil venant du secteur 220 volts Pour compléter le montage, il faut insé-
de IC2, le trimmer R3 de 50 kilohms, et le bornier de droite pour relier les rer les diodes émettrices DTX1, DTX2
qui se reconnaît par le chiffre 503 mar- deux fils qui partent de l’interrupteur et DTX3 sur le circuit imprimé en
qué sur son corps. de mise en service S1. repliant leurs deux pattes en “L”.

Près de IC3, insérez le trimmer R12 de Insérez le circuit intégré TL082 dans Durant l’accomplissement de cette opé-
10 kilohms, qui se reconnaît par son le suppor t IC2 et le circuit intégré ration, vérifiez que la patte la plus
marquage 103. NE555 dans le support IC3 en orien- courte de ces diodes, en l’occurrence

Après ces composants, vous pouvez


insérer toutes les diodes, en orien- Liste des composants TX
tant leur bague, comme cela est clai-
rement représenté sur le dessin de R1 = 820 Ω C8 = 1 µF polyester
la figure 8. R2 = 12 kΩ C9 = 2,2 µF électrolytique
R3 = 50 kΩ trimmer C10 = 1 nF polyester
Poursuivez le montage par la mise en R4 = 22 kΩ C11 = 68 pF céramique
place des deux condensateurs céra- R5 = 820 Ω C12 = 180 pF céramique
miques, puis des 7 condensateurs poly- R6 = 100 kΩ C13 = 100 nF polyester
esters et enfin des 6 condensateurs R7 = 22 kΩ C14 = 10 µF électrolytique
électrolytiques en respectant la pola- R8 = 4,7 kΩ C15 = 1 nF polyester
rité de leurs pattes + et –. R9 = 68 kΩ RS1 = Pont redresseur
R10 = 1 kΩ 100 V 1 A
A ce point, prenez le transistor TR1 et R11 = 1 kΩ DS1 = Diode 1N4150
contrôlez quel côté de son corps a les R12 = 10 kΩ trimmer DS2 = Diode 1N4150
angles légèrement arrondis (voir figure R13 = 1 kΩ DS3 = Diode 1N4150
8), parce que ce côté doit obligatoi- R14 = 4,7 kΩ DL1 = Diode LED
rement être tourné vers les diodes R15 = 15 kΩ DL2 = Diode LED
émettrices. R16 = 2,2 kΩ DTX1-3 = Diode infrarouge
R17 = 1,5 Ω TX CQX89
Le circuit intégré stabilisateur IC1 est R18 = 1,5 Ω TR1 = Transistor PNP ZTX753
placé entre les deux condensateurs C1 = 470 µF électrolytique IC1 = Intégré L7808
électrolytiques C1 et C4, en orientant C2 = 100 nF polyester IC2 = Intégré TL082
la partie métallique de son boîtier vers C3 = 100 nF polyester IC3 = Intégré NE555
le transformateur T1. C4 = 100 µF électrolytique T1 = Transfo. 3 watts
C5 = 100 µF électrolytique (T003.02) sec.
Sur la gauche de C1, insérez le pont C6 = 100 nF polyester 0-8-12 V 0,2 A
redresseur RS1 en respectant la pola- C7 = 10 µF électrolytique S1 = Interrupteur
rité des deux pattes + et –.

ELECTRONIQUE 34 magazine - n° 16
AUDIO

SECTEUR
220 volts
S1

T1
mod.T003.02

RS1 A
IC1
C4
C2 C3
C1
K
R2 R1
A R3 C8

C7
K R8 B
IC2 C9
C10

R10 C E
C11
C6
R4 R7 R5 R6 R9 ZTX 753
DS2 R11 R14
R18
R13
R12
R15 C14
R17
IC3
C13

DS3
C15 DS1

A K
A C12 A
C5 A R16 A K A K
K K CQX 89
TR1 A K

DL2 DTX1 DTX2 DTX3 DL1

Figure 8 : Schéma d’implantation des composants de l’étage émetteur. Lorsque vous replierez en “L” les pattes des diodes
émettrices à infrarouge pour pouvoir les insérer en bas, sur le circuit imprimé, vous devez faire en sorte que la patte la plus
longue “A” soit placée à gauche. De même, lorsque vous placerez le transistor ZTX753 (voir TR1) sur le circuit imprimé,
vous devez contrôler que la partie plate de son corps est bien orientée vers C5. Le brochage de ce transistor, reproduit à
droite, est vu de dessous.

la cathode “K”, soit bien dirigée vers


la droite. Si vous vous trompez, l’émet-
+V 7 6 5 +V 7 6 5
teur ne fonctionnera pas.
A K
Cette règle s’applique également aux Q
F-F

deux diodes DL1 et DL2, pour les- DIODE


A K
quelles vous devez respecter la pola- 1 2 3 -V GND 2 3 4 LED E MS
rité de leurs deux pattes “A” et “K”. TL 082 NE 555 L 7812

Lorsque vous connecterez le câble Figure 9 : Les brochages des circuits intégrés TL082 et NE555 sont vus de
blindé aux broches du jack, n’oubliez dessus, en orientant vers la gauche leur repère de positionnement en U.
pas de monter les deux résistances de

ELECTRONIQUE 35 magazine - n° 16
AUDIO

Figure 11 : Photo du prototype de l’étage récepteur monté


Figure 10 : Photo du prototype de l’étage émetteur monté dans son boîtier. Il faut pratiquer les perçages pour la diode
dans son boîtier. Comme vous pouvez le voir, l’interrupteur DRX et pour la diode DL1, la prise casque et une découpe
de mise en service S1 est fixé sur le panneau arrière. pour le bouton du potentiomètre.

1 000 ohms 1/8 de watt comme cela avant et l’inverseur S1 sur le panneau En effet, les pistes de cuivre situées
est représenté sur la figure 3. arrière. près du transformateur T1 sont par-
courues par les 220 volts du secteur
Le circuit imprimé est ensuite placé à N’insérez pas la fiche secteur dans une et, si par mégarde, vous veniez à les
l’intérieur du coffret en plastique, après prise 220 volts sans avoir au préalable toucher, vous pourriez recevoir une
avoir fixé les deux collerettes chro- vérifié consciencieusement votre tra- décharge électrique dangereuse.
mées, destinées à recevoir les deux vail et avoir fixé le circuit imprimé à l’in-
diodes DL1 et DL2, sur le panneau térieur du coffret.
Réalisation
de l’étage récepteur
Liste des composants RX
Tous les composants de l’étage récep-
R1 = 1,2 kΩ C12 = 220 pF céramique teur sont montés sur le circuit imprimé
R2 = 100 kΩ C13 = 820 pF céramique comme indiqué sur le schéma de
R3 = 100 kΩ C14 = 220 pF céramique câblage de la figure 12.
R4 = 12 kΩ C15 = 100 nF céramique
R5 = 220 Ω C16 = 100 nF céramique Comme pour le circuit émetteur, les
R6 = 680 Ω C17 = 100 pF céramique deux premiers composants à mettre
R7 = 100 kΩ C18 = 47 pF céramique en place, sont les deux supports pour
R8 = 100 kΩ C19 = 10 nF céramique les circuits intégrés IC1 et IC2.
R9 = 100 kΩ C20 = 820 pF céramique
R10 = 3,3 kΩ C21 = 820 pF céramique Vous pouvez poursuivre par la mise en
R11 = 4,7 kΩ C22 = 100 µF électrolytique place de toutes les résistances et du
R12 = 1 kΩ C23 = 100 nF polyester potentiomètre R14, du corps duquel
R13 = 15 kΩ C24 = 100 nF polyester sor tent les deux contacts de l’inter-
R14 = 47 kΩ pot. log. C25 = 2,2 nF polyester rupteur S1, comme vous pouvez le voir
R15 = 10 kΩ C26 = 1 µF polyester à la figure 17.
R16 = 10 kΩ C27 = 1 µF polyester
R17 = 100 kΩ C28 = 100 nF polyester Ces deux opérations étant terminées,
R18 = 4,7 kΩ C29 = 10 µF électrolytique insérez les deux diodes DS1 et DS2,
R19 = 22 kΩ C30 = 10 µF électrolytique en orientant leur bague vers la
R20 = 22 kΩ C31 = 10 µF électrolytique gauche.
R21 = 22 kΩ JAF1 = Self 220 µH
R22 = 4,7 kΩ JAF2 = Self 3,3 mH Placez la prise pour le casque, les
R23 = 10 Ω JAF3 = Self 3,3 mH condensateurs céramique, les polyes-
R24 = 10 Ω JAF4 = Self 470 µH ters et les électrolytiques en respec-
C1 = 47 µF électrolytique DS1 = Diode 1N4150 tant, pour ces derniers, la polarité de
C2 = 220 pF céramique DS2 = Diode 1N4150 leurs pattes.
C3 = 470 pF céramique DL1 = Diode LED
C4 = 3,3 nF céramique DRX = Diode infrarouge RX BPW34 Par venus à ce point, prenez l’induc-
C5 = 10 nF céramique TR1 = Transistor PNP BC327 tance JAF1, sur le corps de laquelle est
C6 = 10 µF électrolytique ou BC328 marqué le chiffre “1K”, et insérez-la
C7 = 10 nF céramique TR2 = Transistor NPN BC547 près du transistor TR2.
C8 = 10 nF céramique TR3 = Transistor NPN BC547
C9 = 47 µF électrolytique IC1 = Intégré NE615 Insérez ensuite les deux inductances
C10 = 100 nF céramique IC2 = Intégré NE5532 JAF2 et JAF3, sur le corps desquelles
C11 = 100 nF céramique S1 = Interrupteur sur R14 est marqué le chiffre “3,3K”, et insé-
rez-les près du circuit intégré IC1.

ELECTRONIQUE 36 magazine - n° 16
AUDIO

Figure 13 : Photo du prototype de la platine récepteur.


Remarquez le plan de masse sous les inductances.

Montez alors la quatrième inductance JAF4, marquée “470”,


sur la droite du circuit intégré IC1 (voir figure 12).

Avant de mettre en place les transistors dans leur position


requise, contrôlez bien la référence marquée sur leur corps.

Placez le BC328 qui est un PNP en haut sur le côté droit


du circuit imprimé (voir TR1), en orientant vers le bas la par-
tie plate de son corps.

Figure 12 : Schéma d’implantation des composants de Le transistor BC547, qui est un NPN, est placé en haut sur
l’étage récepteur. le côté gauche du circuit imprimé (voir TR2), en orientant la
partie plate de son corps vers le haut.
Note : Le montage terminé mais avec seulement le
récepteur allumé, vous devez entendre un souffle assez Même le dernier transistor, qui est également un BC547, est
fort dans le casque. Si vous n’entendez rien, vous devez monté à proximité du potentiomètre R14, en orientant vers la
dessouder l’inductance JAF1 et la ressouder dans l’autre gauche la partie plate de son corps.
sens afin d’inverser le sens de son enroulement interne.
Dans la photo du bas, vous pouvez voir comment se
présente le récepteur une fois le montage achevé. A présent, il faut souder la photodiode réceptrice DRX, sur-
élevée sur deux petits morceaux de fils rigides en veillant à ne

ELECTRONIQUE 37 magazine - n° 16
AUDIO

REPÈRE

A K

BPW 34

Figure 14 : Avant de fixer la


photodiode réceptrice sur le
circuit imprimé, vous devez
déterminer quelle est la patte “A”
et la patte “K”.

pas intervertir la cathode “K” et l’anode


“A” (voir figure 14).

La diode DL1, qui indique si le récep-


teur est allumé ou éteint, est mise en Figure 15 : Le montage de l’émetteur et du récepteur étant terminé, vous pouvez
place après avoir replié en “L” ses faire d’intéressantes expérimentations sur la propagation des rayons infrarouge.
deux pattes, tout en contrôlant que la Précisons que la portée maximale de ces rayons dépasse difficilement une
distance de 6 mètres.
plus longue, celle de l’anode “A”, soit
orientée vers la prise de sor tie du
casque.
Le réglage tours des 6 mètres. Lorsque vous
Pour compléter le montage, placez le dépassez cette distance, vous vous
bouton sur le potentiomètre et connec- Pour que le signal émis puisse être en rendrez compte immédiatement,
ter les deux fils de la prise destinée à reçu, il faut nécessairement accorder car le signal audio, en plus de s’atté-
recevoir la pile. la fréquence de l’émetteur avec celle nuer, sera accompagné d’un léger
du récepteur. Comme nous l’avons déjà bruit.
Mettez en place les deux circuits inté- dit, elle peut être comprise entre un
grés IC1 et IC2 dans leur support res- minimum de 180 kHz et un maximum Si vous ne par venez pas à capter de
pectif, en respectant le sens de leur de 200 kHz. signal, vous pouvez avoir commis l’er-
repère-détrompeur, comme cela est reur de ne pas avoir orienté vers la
représenté sur le schéma d’implanta- Pour effectuer ce réglage, nous vous droite toutes les pattes cour tes des
tion de la figure 12. conseillons de procéder de la façon sui- diodes émettrices ou bien d’avoir
vante : connecté à droite au lieu de la gauche
la patte “A” de la diode réceptrice
Reliez le jack de l’émetteur à la prise BPW34.
+V 7 6 5 de sortie casque du récepteur radio ou ◆ N. E.
B du téléviseur. Réglez le volume de cet
appareil sur une valeur moyenne, puis
E C
tournez le trimmer R3 de l’émetteur,
1 2 3 -V BC 547 jusqu’à ce que la diode LED DL2 s’al- Coût de la réalisation*
BC 328 lume. Cette condition étant obtenue,
NE 5532 baissez légèrement le volume jusqu’à Tous les composants visibles sur la
ce qu’elle s’éteigne. figure 8 pour réaliser l’émetteur à
infrarouge, y compris le circuit
Figure 16 : Brochages du circuit imprimé percé et sérigraphié : 203 F.
intégré NE5532 vu de dessus et des Prenez le récepteur à infrarouge et
deux transistors BC547 et BC328 placez-le à environ 1 mètre de dis- Le circuit imprimé seul : 28 F. Le boî-
vus de dessous. tance de l’émetteur, en orientant les tier avec face avant percée et séri-
diodes émettrices vers la diode récep- graphiée : 46 F.
trice.
Tous les composants visibles sur la
Maintenant, tournez lentement le cur- figure 12 pour réaliser le récepteur
seur du trimmer R12 de l’émetteur, jus- à infrarouge, y compris le circuit
qu’à ce que vous entendiez le signal imprimé percé et sérigraphié et le
R14 S1 émis dans le casque. boîtier non percé : 205 F. Le circuit
imprimé seul : 31 F.
Pour syntoniser avec une plus grande
précision la fréquence émise par l’émet- Un casque économique : 27 F et un
teur, éloignez-vous de 3 ou 4 mètres, casque semi-professionnel : 94 F.
puis retouchez le curseur du trimmer
Figure 17 : Les deux broches qui * Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
sortent du corps du potentiomètre R12.
que de donner une échelle de valeur au
R14 sont celles de l’interrupteur lecteur. La revue ne fournit ni circuit ni
S1. La por tée maximale que vous par- composant. Voir les publicités des annonceurs.
viendrez à atteindre se situe aux alen-

ELECTRONIQUE 38 magazine - n° 16
TOP SECRET

Un micro-émetteur
UHF commandé
par la voix

Grâce à l’utilisation d’un circuit permettant l’activation


vocale (vox), ce petit émetteur UHF, consomme un courant
inférieur à 2 milliampères au repos. L’étage HF utilise un
module Aurel TX-FM Audio, qui garantit une portée comprise
entre 50 et 300 mètres selon l’environnement.

es deux caractéristiques les plus importantes des On réfléchit sur un constat


micro-émetteurs de type professionnels sont la …et on trouve une solution
consommation et la puissance rayonnée par l’étage
HF. Dans pratiquement tous les cas, les micro-émetteurs sont
alimentés à l’aide d’une pile, ce qui limite l’énergie dispo-
Bien entendu, la stabilité en fréquence et la qualité de modu- nible. Pour garantir une bonne autonomie, il est donc néces-
lation ne sont pas à négliger. Les micro-émetteurs, doivent saire que la consommation soit la plus basse possible.
consommer très peu tout en générant une puissance suf-
fisante pour garantir une portée de quelques centaines de Pour atteindre cet objectif, il faut sortir des sentiers battus,
mètres. ce qui nous a amenés à faire, entre autres, les choix suivants:

ELECTRONIQUE 40 magazine - n° 16
TOP SECRET

- augmentation de la
fréquence de travail
tout en réduisant la
puissance HF.
- utilisation d’un sys-
tème de modulation à
bande relativement
étroite.
- activation du circuit
uniquement en pré-
sence d’un signal
audio…

En pratique, l’unique
voie possible, consiste
à utiliser un étage d’ac-
tivation vocal (vox) com-
mandant un étage HF à
433 MHz en présence
d’un signal audio.
Figure 1 : Schéma électrique du micro-émetteur commandé par la voix.
Lorsqu’une personne
parle dans le lieu où se
trouve installé l’émetteur, le dispositif pages. Pour le reste, le montage est En utilisant un module hybride TX-FM
passe en émission. classique, grâce à l’utilisation d’un Audio et des composants à montage
module hybride HF, le modèle TX-FM en sur face (CMS) pour le restant du
Evidemment, pour éviter que l’émetteur Audio de la société Aurel. montage, nous sommes par venus à
ne s’allume et ne s’éteigne continuel- réaliser un micro-émetteur ayant des
lement, le système dispose d’un étage Pour la réception du signal radio généré dimensions particulièrement réduites,
monostable qui maintient la transmis- par notre émetteur, vous pouvez utiliser facile à utiliser dans les applications
sion durant 20 secondes environ après un récepteur équipé d’un module hybride les plus diverses et, par-dessus tout,
chaque impulsion d’activation. RX-FM Audio, parfaitement adapté pour très simple à monter.
fonctionner de concert avec le module
Comme nous utilisons un monostable utilisé dans ce micro-émetteur. Bien Toute la section la plus critique, celle
du type réarmable, durant une conver- entendu, vous pouvez également utili- de la partie haute fréquence, est déjà
sation normale, il n’y a aucune inter- ser n’importe quel récepteur recevant parfaitement fonctionnelle et ne néces-
ruption du signal transmis. Le circuit la bande UHF en FM (voir figure 6). site aucune opération de réglage ou de
ne passe au repos que si aucun son mise au point.
n’est reçu durant plus de 20 secondes. Ce système, permet d’obtenir une por-
tée comprise entre 50 et 300 mètres, Après cette longue introduction, voyons
Avec ce système, nous avons obtenu en fonction des obstacles se trouvant à présent de plus près le circuit élec-
une consommation au repos de 2 mil- entre l’émetteur et le récepteur, des trique du micro-émetteur.
liampères, contre une consommation parasites présents dans la zone, du
en émission d’environ 15 milliampères, type d’antenne utilisé, etc.
ce qui serait, sans le vox, la consom- Le schéma
mation permanente de l’émetteur. La fréquence d’émission, est exacte-
ment de 433,75 MHz, obtenue par l’in- La section audio, utilise un micro élec-
En pratique, cela se traduit par une aug- termédiaire d’un oscillateur à quartz, tret (MIC) avec sa résistance de pola-
mentation notable de l’autonomie de donc particulièrement stable. La modu- risation (R1).
fonctionnement. lation est du type FM, avec une dévia-
tion maximale de ±75 kHz. Le signal de sortie à bas niveau de cet
En supposant que le micro-émetteur étage de capture du signal audio est
soit activé durant une heure par jour et Activer avec un vox, un module hybride appliqué au premier étage de préam-
que pour son alimentation nous utili- TX-FM Audio est très simple, car ce plification contenu dans le module
sions une pile alcaline de 600 mA/h, module dispose d’une entrée digitale hybride, précisément celui qui a comme
le circuit fonctionnera pendant environ de contrôle (broche 2), par l’intermé- entrée la broche 4 et comme sortie la
10 jours, contre 2 jours seulement pour diaire de laquelle il est possible d’al- broche 6.
une version dépourvue de vox. lumer et d’éteindre le circuit.
Cette section garantit un gain de 20
Une différence appréciable ! Avec un niveau logique haut (5 à 12 environ.
volts), le dispositif fonctionne norma-
lement, par contre avec un niveau Le signal ainsi amplifié, disponible sur
Un vox et logique bas (0 volt) le module hybride la broche 6, est envoyé à travers le divi-
un module HF est inhibé et sa consommation est seur de tension composé de R7 et R8,
donc nulle. à l’entrée du second étage préamplifi-
Le système vox, c’est l’élément qui cateur, également présent à l’intérieur
caractérise principalement le micro- Le temps de commutation est très bref, du module hybride et dont l’entrée se
émetteur UHF présenté dans ces à peine 100 µs. trouve sur la broche 7.

ELECTRONIQUE 41 magazine - n° 16
TOP SECRET

Cet étage, est caractérisé par un gain


plus faible que celui du précédent
étage, il n’est ici que de 5 environ.

Pour les deux étages amplificateurs BF


contenus dans le module hybride, le
diviseur externe exclu, le gain maximum
est de 100.

Il faut tenir compte, que si notre divi-


seur présente un rappor t de 10 à 1,
dans notre cas le gain total de l’étage
basse fréquence est de 10.

Ce niveau d’amplification, peut être


modifié, pour augmenter ou diminuer
la sensibilité du micro-émetteur, en Figure 2 : Pour recevoir le signal du micro-émetteur décrit dans ces pages, il
fonction du type de microphone utilisé. est possible d’utiliser un récepteur prévu pour fonctionner sur la fréquence de
433,75 MHz, basé sur le module RX-FM Audio de Aurel et intégré dans un petit
En effet, toutes les capsules micropho- coffret qui peut être avantageusement placé dans une poche. En fonction de
niques ne présentent pas la même sen- l’environnement, la portée du système peut varier entre 50 et 300 mètres. Ce
récepteur sera prochainement décrit dans la revue.
sibilité. Pour modifier le gain de l’étage,
on peut jouer sur la valeur de la résis-
tance R8. En augmentant la valeur de 5 et 6 sont, en fait, connectées au col- Voyons à présent ce qui se passe
ce composant, le gain de l’étage basse lecteur de ce composant. En choisis- lorsque le microphone capte un signal
fréquence croît proportionnellement. sant judicieusement les valeurs de R2 audio, même très faible.
et de R3, il est possible de déterminer
Pour fonctionner correctement, le avec précision la tension continue pré-
module hybride TX-FM Audio, n’a besoin sente au repos sur le collecteur de T1. Le fonctionnement
d’aucun autre composant externe, à Cet étage, fonctionne, lui aussi, comme
part l’antenne à relier à la broche 15. amplificateur BF. Le signal est amplifié par le transistor
En d’autres termes, si nous nous T1 et se superpose à la tension conti-
contentions d’un micro-émetteur réduit Le signal produit par le microphone, en nue du collecteur. En pratique, la ten-
à sa plus simple expression, le circuit plus de parvenir à l’entrée du module sion du collecteur varie vers le haut et
pourrait être considéré comme terminé! hybride, atteint également la base de vers le bas par rapport à la tension d’ali-
T1 à travers le condensateur C1. mentation de repos.
De plus nous pourrions éliminer éga-
lement le condensateur C2 et utiliser
le condensateur de liaison contenu Liste des composants
dans le module hybride. R1 = 10 kΩ
R2 = 2,2 MΩ
Evidemment, la broche 2 (enable), qui R3 = 22 kΩ
contrôle la mise en service, devrait être R4 = 10 Ω
reliée à la ligne positive de l’alimentation. R5 = 10 Ω
R6 = 470 kΩ
Dans notre cas, par contre, la broche
Figure 3 : Schéma d’implantation R7 = 22 kΩ
est contrôlée par un circuit de vox des composants. R8 = 2,2 kΩ
simple, constitué par le transistor T1 C1 = 100 nF CMS
et deux des quatre portes de U1. C2 = 100 nF CMS
C3 = 10 µF 6,3 V tantale CMS
Normalement, l’entrée de la por te de D1 = 1N4007
U1B (broches 8 et 9) est mise au T1 = Transistor NPN
niveau haut par la résistance R6, donc BC847B CMS (SOT 23)
la sortie de cette porte (broche 10) pré- U1 = Intégré MC14093BD CMS
sente un niveau bas, inhibant le fonc- U2 = Module Aurel TX-FM Audio
tionnement du module hybride. Au ANT = Antenne accordée
contraire, la sortie de la porte U1A pré- (17 ou 34 cm)
sente un niveau logique haut, car nous MIC = Microphone électret
avons un niveau logique bas sur ses préamplifié
broches d’entrée (5 et 6).
Divers :
En réalité, le niveau est d’environ 2,3 1 Prise pour pile 9 V
volts, proche du seuil de commutation, 1 Circuit imprimé réf. S317
mais que la por te voit comme un
niveau bas. Toutes les résistances sont des 1/4
Figure 4 : Dessin du circuit de watt CMS.
Cette tension, dépend du type de pola- imprimé à l’échelle 1.
risation du transistor T1 : les broches

ELECTRONIQUE 42 magazine - n° 16
TOP SECRET

Figure 5 : Tous les composants du micro-émetteur, sont


montés sur un circuit imprimé adapté, de dimensions
réduites. Les composants sont tous du type pour montage
en surface (CMS) et, de ce fait, ils sont soudés côté
cuivre. Le circuit imprimé ainsi réalisé, est accolé au
module hybride TX-FM Audio de manière à former un
sandwich, qui, une fois complètement fermé, permet de
réduire au minimum les dimensions de l’appareil.

Si la variation vers le haut permet à la composante conti-


nue d’atteindre le seuil de commutation de la porte, cette
dernière, même si c’est pour un cour t instant, change
d’état.

La broche 4 passe au zéro logique, provoquant la commu-


tation de la deuxième porte et l’activation du module hybride.

Lorsque la première porte change d’état, le condensateur C3


se charge immédiatement, maintenant au niveau bas l’en-
trée de la porte U1B, laquelle permet au module hybride de
rester actif.

En raison de la présence de la diode D1, le condensateur


ne peut se décharger que via la résistance R6.

Nous avons dimensionné les valeurs de R6 et de C3 pour


permettre au circuit de rester actif environ 20 secondes.

Evidemment, si durant ce laps de temps la porte U1A devait


commuter à nouveau, comme cela se produit en présence
d’autres signaux captés par le microphone, le condensa-
teur se rechargerait à nouveau, réactivant la temporisation
du monostable.

La sensibilité du circuit, en fait le niveau du signal audio


nécessaire à son activation, dépend, dans ce cas, du niveau
en courant continu du collecteur de T1, plus que de l’am-
plification du signal BF.

En fait, plus ce potentiel est près de celui nécessaire à la


commutation de la porte, plus grande est la sensibilité, de
sorte que même un signal audio très faible est suffisant
pour faire commuter la porte.

En agissant sur R2, il est possible de modifier la tension


du collecteur de T1 et ainsi, la sensibilité du vox. En dimi-
nuant la valeur de la résistance, la tension sur le collecteur
baisse et la sensibilité également. Au contraire, une aug-
mentation de la valeur de R2, permet d’augmenter la sen-
sibilité.

N’augmentez pas trop cette valeur, afin d’éviter que la ten-


sion de collecteur ne dépasse celle de seuil, ce qui ris-
querait de maintenir le vox actif en permanence.

ELECTRONIQUE 43 magazine - n° 16
TOP SECRET

Figure 8 : Le module TX-FM AUDIO Aurel est Idéal pour des applications comme
les transmissions audio HI-FI, alarme via radio (télésecours) et contrôle à distance
(DTMF).

1 = +12 V 6 = OUTPUT BF 15 = ANTENNA OUT


2 = TX ENABLE 7 = INPUT 2 BF 3, 5, 9, 13, 16 = GROUND
4 = INPUT 1 BF

Figure 6: Pour recevoir le signal émis


par notre micro-émetteur, outre le
récepteur dont il est question dans
la figure 2, il est également possible
d’utiliser un récepteur UHF, ou même
un scanner, calé sur la fréquence de
433,75 MHz. Bien que permettant
une bonne qualité d’écoute du signal
émis par le micro-émetteur, ces
appareils présentent une bande
passante très étroite par rapport à
la bande passante de notre Figure 9 : Le module RX-FM AUDIO Aurel est un récepteur superhétérodyne à
réalisation. Le signal du TX-FM Audio modulation de fréquence. Sa large bande passante le rend idéal pour des
est modulé en fréquence, avec une applications dans les systèmes audio HI-FI et les récepteurs portables.
excursion (∆) de ±75 kHz. La
puissance émise est un peu inférieure 1 = +3 V (±10 %) 15 = SQUELCH 19 = + SQUELCH
à 10 dBm, ce qui équivaut à 10 mW 3 = ANTENNA IN 18 = OUT SWITCH 2, 7, 16, 20 = GROUND
sur une charge de 50 ohms. 10 = AUDIO OUT

La réalisation pratique ser deux morceaux de fil ordinaires, Pour vérifier le fonctionnement du cir-
torsadés. cuit, il est nécessaire d’utiliser un récep-
Il ne reste plus à présent, qu’à s’oc- teur portable UHF ou bien un récepteur
cuper de la réalisation pratique du Le circuit ainsi préparé, est connecté adapté à la réception de cette fréquence.
micro-émetteur. au module hybride TX-FM Audio pour
former une sorte de sandwich comme A l’aide d’un multimètre, mesurez la
Comme vous pouvez le voir sur les illus- le montre la figure 5. consommation au repos et celle en
trations, tous les composants utilisés transmission, qui doivent êtres res-
dans le câblage, à l’exception de la Le circuit ne demande aucun réglage pectivement de 2 mA et 15 mA.
diode D1, sont du type à montage en ni mise au point, à l’exception de ce
surface et, de ce fait, ils sont soudés qui a été dit précédemment pour les Si la sensibilité du vox ne vous satis-
sur le côté cuivre du (minuscule) circuit résistances R2 et R8. fait pas, vous devrez agir, comme nous
imprimé. l’avons expliqué plus haut, sur la valeur
Comme antenne, utilisez un morceau de R2.
Pour cette opération, il faut utiliser un de fil rigide de 17 ou 34 centimètres
fer à souder de faible puissance, muni de long (1/4 ou 1/2 onde). Pour modifier la sensibilité micropho-
d’une panne fine et maintenue bien nique, il faut par contre agir sur la
propre en permanence. valeur de R8.
◆ A. S.
Le composant le plus critique à mettre
en place est sûrement le circuit inté-
gré CMOS. Coût de la réalisation*
Pour cela, nous vous conseillons de Tous les composants visibles sur la
souder uniquement une broche du cir- figure 3 pour réaliser le micro-émet-
cuit intégré, afin de permettre un posi- teur UHF commandé par vox, y com-
tionnement précis. Une fois le compo- pris le circuit imprimé : 230 F. Le cir-
sant bien à sa place, soudez toutes les cuit imprimé seul : 70 F.
autres broches.
* Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
Pour la connexion du microphone, uti- Figure 7 : Brochage du circuit que de donner une échelle de valeur au lecteur.
lisez un morceau de fil blindé. Si la intégré MC14093BD utilisé dans le La revue ne fournit ni circuits ni composants,
voir les publicités des annonceurs.
longueur du câble ne dépasse pas 10 circuit du vox.
ou 15 centimètres, vous pouvez utili-

ELECTRONIQUE 44 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

Une vidéo-surveillance
sans fil
à commande par détecteur P.I.R.
et liaison 2,4 GHz
Voici un système de surveillance sans fil, réalisé à l’aide d’une
caméra vidéo spéciale, équipée d’un détecteur de mouvement, reliée
à un émetteur 2,4 GHz. A l’approche d’une personne, un détecteur
P.I.R. active la caméra et commande la transmission de l’image.
Un circuit de commutation relié d’une part à un récepteur et d’autre
part à un téléviseur, coupe automatiquement le programme en cours
pour afficher l’image filmée par la caméra vidéo.

n soir comme tous les Pas n’importe quelle caméra


autres, dans un vidéo, mais une caméra
pavillon comme vidéo automatique, action-
tant d’autres, Mon- née par un détecteur de
sieur et Madame mouvements passif à infra-
Toulemonde regardent rouges.
avec plaisir la première dif-
fusion télévisée du dernier Le système fonctionne via radio. Aucun
film américain. Tout à coup, au câble n’est donc nécessaire pour relier
beau milieu d’une scène cruciale, l’unité de contrôle à distance (caméra vidéo
voici que l’image disparaît pour laisser + P.I.R.) au téléviseur. De ce fait, l’ensemble est
place à un individu qui se déplace furtive- très facile à mettre en œuvre et s’adapte à toutes
ment dans l’arrière cour de la maison. Pas de les exigences. Un circuit spécial, que nous décrirons
doute, il s’agit d’un voleur ! également dans cet article, est placé entre le récepteur et
la fiche péritel de la télévision et commute automatique-
Là, chacun réagit selon ses moyens. Soit une sirène est ment l’image vidéo.
déclenchée, soit le sel est chargé dans le fusil, soit la police
est appelée. Et le film dans tout ça ?
Comment ça marche ?
Malheureusement, si les Toulemonde n’étaient pas en train
d’enregistrer, ils n’en connaîtront jamais la fin ! Mais mieux Naturellement, il ne se passe rien tant que le P.I.R. (Passive
vaut manquer un bon spectacle que de se voir dévaliser. Infrared Radar - radar infrarouges passif) ne commande pas
la caméra vidéo et son émetteur. Par contre, dès que le P.I.R.
Cela pourrait être la chronique d’un vol déjoué grâce à un actionne la caméra, l’émetteur transmet les images et le
système d’alarme relié à la télévision. Un système comme récepteur, qui se trouve au niveau du téléviseur, active la
celui proposé dans ces pages, original, facile à installer, broche de “fast-blanking” (effacement rapide) de la prise péri-
économique et extrêmement pratique, car il permet de voir tel, interrompant ainsi le programme en cours pour le rem-
sur l’écran du téléviseur, par l’intermédiaire de sa fiche péri- placer par les images filmées. Ces images arrivent avec un
tel, ce que capte une caméra vidéo judicieusement instal- maximum de netteté et nous permettent de savoir ce qui se
lée dans un lieu sensible. passe dans l’endroit dans lequel l’alarme s’est déclenchée.

ELECTRONIQUE 53 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

Inutile de dire que posséder un sys-


tème du genre présente de nombreux
avantages sur un détecteur de pré-
sence traditionnel. En effet, la personne
chargée de la surveillance peut tran-
quillement regarder la télévision, sans
avoir à s’inquiéter de rien. En cas de
déclenchement, c’est l’installation qui
attire notre attention, en nous envoyant
à l’écran les images qui nous intéres-
sent, nous permettant ainsi de prendre
les dispositions nécessaires.
Figure 1 : Schéma synoptique du module de commutation du téléviseur.

La structure Le récepteur possède un détecteur de ment trouver dans le commerce, judi-


du système fréquence porteuse vidéo. Dès qu’il com- cieusement reliée à un émetteur télé
mence à recevoir le signal que le TX lui à 2,4 GHz (figures 3, 7 et 9). Le récep-
Commençons par analyser la structure envoie à 2,4 GHz, il commande sa propre teur spécial à 2,4 GHz est relié au cir-
du système, c’est-à-dire par décrire les sortie transistor, en excitant le contact cuit de contrôle décrit dans ces pages,
différentes parties utilisées. 8 de la prise SCART (péritel) ce qui oblige qui est à son tour relié à la fiche péri-
le téléviseur à visualiser et à faire écou- tel du téléviseur (figures 5 et 10).
Il s’agit, avant tout, d’une caméra vidéo ter le signal audio/vidéo provenant de
activée par un détecteur passif à infra- l’unité de surveillance à distance. Du point de vue de l’optique, la caméra
rouges placé à l’intérieur de son propre vidéo avec P.I.R. est une micro caméra
boîtier. En fait, en intervenant sur le “fast-blan- à CCD en noir et blanc, qui se carac-
king” de la fiche péritel, la télévision térise par une excellente sensibilité (au
Au repos, suivant le mode imposé, le commute immédiatement et sans res- moins 0,5 lux !). Quant à l’audio, le son
détecteur ne produit aucun signal et triction du canal sélectionné à l’aide est capté par une capsule électret dont
le contact auxiliaire reste ouver t. de la télécommande à l’entrée “AUX” le signal est ensuite amplifié.
Lorsque le P.I.R. détecte une présence (A/V). Il reviendra au programme nor-
dans son rayon d’action, il active la mal lorsque, suivant le réglage du Sur le circuit imprimé de caméra, il y
sor tie de la caméra vidéo, et rend détecteur, le temps d’activation se sera trois borniers (voir figure 8). L’un sert
ainsi disponible le signal vidéo, ainsi écoulé (généralement, une trentaine à prélever l’audio, le second est réservé
que le signal audio capté par le micro de secondes). à la vidéo composite, le troisième sert
incorporé et ferme le contact auxiliaire à un circuit de temporisation, néces-
spécial. Par l’intermédiaire de celui- Mais voyons l’ensemble plus en détail, saire pour garantir une certaine conti-
ci, il est possible d’alimenter un en analysant les schémas présents nuité du signal audiovisuel. Ce timer
module émetteur télé travaillant à 2,4 dans ces pages. L’unité de transmis- est activé par le capteur passif à infra-
GHz, sûr et fiable, permettant d’en- sion, c’est-à-dire l’unité chargée de rouges lorsque celui-ci détecte la pré-
voyer au récepteur correspondant, détecter l’approche des personnes et sence d’une personne. Une fois l’im-
placé entre 50 et 60 mètres, ou tout de transmettre les images et les sons pulsion d’excitation reçue, le timer peut
du moins à l’intérieur d’un immeuble, provenant du lieu obser vé, est com- commander la caméra vidéo, le micro-
l’image et le son émis par la caméra posée d’une caméra vidéo équipée d’un phone ainsi que l’émetteur (extérieur),
vidéo. détecteur P.I.R., que l’on peut facile- ou bien se limiter à inter venir sur le

Figure 2 : Schéma électrique du module de commutation du téléviseur.

ELECTRONIQUE 54 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

contact auxiliaire, ou encore, faire les de changer de canal (en mettant tou- ticale, car c’est celui dont la fréquence
deux à la fois. jours le même sur émetteur et récep- est la plus faible. Il est donc facile à
teur…) jusqu’à ce que l’on trouve celui distinguer de n’impor te quel signal
On peut régler la temporisation par l’in- sur lequel la réception est la meilleure. parasite ou, à plus forte raison, de l’ab-
termédiaire de deux dip-switchs, sui- sence de signal.
vant les instructions données par le La puissance rayonnée par l’émetteur
fabricant, entre 3, 20 et 60 secondes. est de 10 mW, et le module s’alimente Tandis que l’audio passe directement
Cela signifie que, après avoir détecté sous 12 volts continus (il consomme de la prise RCA au contact 2 de la fiche
une présence, le contact reste actif environ 50 milliampères). Sa sensibi- péritel, le signal vidéo va directement
pendant 3, 20 ou 60 secondes. lité audio est de 2 Vpp, tandis que l’en- à la broche 20 de cette même prise,
trée vidéo accepte le signal standard mais rejoint également, à travers le
Il faut remarquer que le timer com- vidéo-composite de 1 Vpp/75 ohms. condensateur de découplage C1, l’am-
mande de façon inconditionnelle le plificateur opérationnel U1.
contact de sortie, qui est de type nor-
malement ouvert (NO) et qui, dans notre La partie réception U1 est câblé en inverseur avec un gain
application (voir figure 7), sert à com- de signaux A/V en tension d’environ 50 fois. Comme
mander l’alimentation de l’émetteur A/V il travaille seulement avec une ali-
à 2,4 GHz. Il faut, bien sûr, relier les Cela étant dit, nous pouvons à présent mentation positive, il reçoit le poten-
sor ties audio et vidéo de la caméra nous pencher sur l’unité réceptrice for- tiel de polarisation (la moitié de celui
vidéo avec P.I.R. à l’entrée de ce circuit. mée du récepteur à 4 canaux et du cir- appliqué sur la broche 7) sur l’entrée
cuit de contrôle de la fiche péritel. La inverseuse, de façon à maintenir, au
Tant que le détecteur reste au repos, le sor tie audio/vidéo du récepteur 2,4 repos, la sortie au même niveau.
TX 2,4 GHz est éteint, alors que dès que GHz est connectée à notre circuit de
quelque chose est détecté, il s’active contrôle, qui pilote la ligne de commu- Le condensateur C4 garantit la carac-
et reste en fonction pendant le temps tation de cette prise (broche 8) de la téristique passe-bas. Comme il est déjà
défini par la position des dip-switchs. prise péritel, elle-même raccordée au inséré dans le réseau de contre-réac-
téléviseur (voir figure 10). tion, il amplifie moins les hautes fré-
A ce sujet, il faut préciser que le couple quences que les basses.
TX/RX que nous utilisons, dispose de Alors que les signaux vidéo proprement
4 canaux dif férents, que l’on peut dits sont analogiques, les impulsions Remarquez que nous ne nous sommes
sélectionner de l’extérieur grâce, éga- de synchronisation sont digitales et se pas préoccupés de mettre au point un
lement, à des dip-switchs (voir la photo distinguent des premiers par leur ampli- filtre très élaboré car un filtre du pre-
de gauche dans la figure 3, à gauche tude qui dépasse de 70 ou 75 % le mier ordre, comme celui composée de
des deux prises RCA). Les deux appa- niveau standard de 1 Vpp. La fréquence l’opérationnel U1 et de son réseau RC,
reils devront, bien entendu, travailler horizontale des impulsions de synchro- nous suffit.
sur le même canal. nisation est de 15 625 Hz (la fréquence
de ligne) et leur fréquence verticale, de Ce réseau est plus que suffisant pour
Les 4 canaux deviennent très pratiques 50 Hz (la fréquence d’exploration), tout distinguer la fréquence d’exploration
lorsque la communication est pertur- du moins pour le système couleur PAL car les autres signaux présents dans
bée sur l’un ou sur plusieurs d’entre ou CCIR noir et blanc. la vidéo-composite sont très éloignés.
eux, en raison, par exemple, de la pré- En pratique, cela signifie qu’à la sortie
sence dans la même bande d’un autre Pour simplifier au maximum le circuit de l’opérationnel, seul le signal conte-
émetteur radio, ou tout du moins, de de contrôle, nous avons choisi d’inter- nant les impulsions d’exploration se
sources de HF. Dans ce cas, il suffit cepter le signal de synchronisation ver- trouve amplifié, alors que la fréquence

Figure 3 : Outre le circuit de commutation automatique décrit dans cet article,


le système de surveillance utilise une caméra vidéo avec capteur P.I.R., un
module émetteur A/V à 2,4 GHz et un récepteur réglé sur la même fréquence.
La puissance de sortie de 10 mW garantit une portée comprise entre environ
50 et 200 mètres, en fonction de l’environnement.

ELECTRONIQUE 55 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

de ligne et d’éventuels signaux para- fer”, c’est-à-dire de séparateur entre la 0 volt (étant un NPN, il est passant si
sites auront une amplitude négligeable. première cellule RC et la seconde, elle la NAND fournit l’état logique “1”, et
aussi insérée pour introduire un léger non passant si elle fournit l’état logique
Les impulsions sont traitées par la retard dans le changement du canal A/V. “0”), est à présent coupé pour per-
por te logique U2, laquelle inverse à mettre à la résistance R11 (calculée de
nouveau leur phase (souvenez-vous que Puis vient la dernière por te logique, façon à ce qu’elle s’adapte aux circuits
U1 est en configuration en inverseur…) U2d, qui a normalement sa sor tie à des télévisions standards), de donner
en les rendant encore positives, afin l’état logique “1”. Lorsque le signal le niveau haut à la ligne correspondant
de les utiliser pour charger le conden- vidéo est reçu, une fois le temps intro- au contact 8 de la fiche péritel.
sateur C6, par l’intermédiaire de la duit par les réseaux de retardement
diode D2 (qui ser t à éviter le déchar- écoulé, la broche 11 commute sur “0”. Ce contact 8 est donc por tée à envi-
gement de l’électrolytique pendant les ron 12 volts, valeur plus que suffisante
pauses, lorsque la broche 3 de la NAND Le transistor T1 monté en interrupteur, (5 volts suffiraient…) pour obliger le
passe au niveau logique “0”) ainsi que qui avant avait le collecteur à environ téléviseur à basculer du programme
de la résistance R6.

La résistance R5 sert à décharger len-


tement C6. Tout le réseau RC a pour
but de retarder légèrement la commu-
tation de la chaîne télévisée. Son uti-
lité première reste toutefois d’empê-
cher que des signaux parasites reçus
par le récepteur 2,4 GHz, lorsque
l’émetteur de la caméra est désactivé,
puissent faire commuter le circuit de
contrôle, ce qui ferait changer inutile-
ment la chaîne de la télévision.

Après une série d’impulsions d’explo-


ration, et donc après environ 1 seconde,
le niveau logique par vient sur les
broches 5 et 6 de la porte U2b, laquelle Figure 4 : Schéma d’implantation
commute l’état de sa propre sortie à des composants du module de commutation.
“0”, en poussant à “1” la broche 10 de
U2c. Ces deux NAND servent de “buf-

Liste des composants


R1 = 10 kΩ
R2 = 10 kΩ
R3 = 10 kΩ
R4 - R5 = 470 kΩ
R6 = 10 kΩ
R7 = 10 Ω
R8 = 10 Ω
R9 = 4,7 kΩ
R10 = 4,7 kΩ
C1 = 100 nF multicouche
C2 = 10 µF 63 V électrolytique
C3 = 470 µF 16 V électrolytique Figure 5 : Notre circuit est une sorte de “vox audio/vidéo” qui commute les
C4 = 1000 pf céramique entrées du téléviseur lorsque l’émetteur A/V entre en fonction et que se trouve,
C5 = 10 µF 63 V électrolytique sur la sortie vidéo du récepteur, le signal correspondant.
C6 = 1 µF 63 V électrolytique
C7 = 470 µF 16 V électrolytique
D1-D2 = Diode 1N4148
T1 = Transistor NPN BC547B
U1 = Intégré LM741
U2 = Intégré 4093

Divers :
1 Boîtier Coffer 1
2 Prise RCA pour ci
1 Prise péritel mâle
1 Bornier 2 pôles
1 Prise alimentation pour ci
1 Support 2 x 4 broches
1 Support 2 x 7 broches
1 Circuit imprimé réf. S332 Figure 6 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1.

ELECTRONIQUE 56 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

Figure 7 : Les connexions de l’unité de surveillance : le Figure 8 : A l’intérieur de la caméra vidéo avec détecteur
contact NO (normalement ouvert) du détecteur P.I.R. est P.I.R., il faut identifier les contacts du relais de sortie à
utilisé pour alimenter l’émetteur A/V à 2,4 GHz. utiliser pour le contrôle de l’alimentation du module TX.

Réalisation pratique devez vous procurer un câble péritel


déjà prêt à l’emploi.
La première chose à faire, est de réa-
liser le circuit de contrôle qui sera en Coupez une extrémité du câble péritel
interface avec le récepteur à 2,4 GHz. et libérez les fils qui vont aux lamelles
2, 8, et 20, ainsi que ceux allant aux
Commencez par vous procurer le cir- lamelles 4, 17 et 18. Soudez alors le
cuit imprimé donné en figure 6. En vous conducteur relié à la lamelle 8 sur la
référant au schéma d’implantation de pastille qui se trouve à côté de R10 (B)
la figure 4, montez tous les compo- et celui relié à la lamelle 20 sur la pas-
sants, en commençant par les résis- tille juste à côté (V = IN vidéo). Le fil
tances et les diodes (attention à la pola- de la lamelle 2 (IN audio) doit être
rité de ces dernières : la bague colorée soudé à la troisième pastille (A) tandis
indique la cathode). que viendront se rejoindre sur la plus
éloignée (masse) les conducteurs de
Poursuivez avec le support de l’opéra- masse de la péritel, c’est-à-dire 4 (GND
tionnel (2 x 4 broches) en respectant audio), 17 (GND vidéo) et 18 (GND
son orientation. Installez les conden- “fast-blanking”).
sateurs, en faisant bien attention à la
polarité des électrolytiques, et le tran- Une fois ces connexions réalisées,
sistor. Vous devrez diriger ce dernier vous pouvez insérer l’amplificateur
de façon à ce que sa par tie
Figure 9 : Le module émetteur (TX) plate soit tournée vers les pas-
est fixé sur l’arrière de la caméra tilles de connexion des fils du
vidéo avec détecteur P.I.R. à l’aide
d’un morceau d’adhésif double face. câble péritel.

Mettez en place la diode LED en


normal qui est regardé sur le canal auxi- tenant compte que la cathode
liaire, c’est-à-dire sur le signal qui arrive est la patte la plus courte, celle
de la péritel. placée du côté plat de son
corps.
Ce qui est filmé par la caméra vidéo à
distance apparaît à l’écran, tandis que Les connexions d’entrée avec le
le haut-parleur reproduit les voix ainsi récepteur 2,4 GHz nécessitent
que les bruits provenant du lieu où elle 2 prises RCA pour circuit
se trouve. imprimé. Pour l’alimentation, on
a prévu une prise (toujours pour
Pour conclure cette description du cir- c.i.) qui devra être installée dans
cuit de contrôle, disons que le collec- les trous “+12 V” et “–12 V”.
teur du transistor T1 revient à environ
0 volt lorsque le timer inséré dans la La sor tie des 12 volts pour le
caméra vidéo avec P.I.R. se retrouve récepteur nécessite un bornier Figure 10 : Les connexions du circuit de
au repos commandant ainsi l’arrêt de au pas de 5 mm, à insérer der- commutation automatique du téléviseur.
l’émetteur 2,4 GHz. En effet, le circuit rière le condensateur électroly- Le dessin montre comment les connexions
de contrôle ne recevant plus de signal tique C7. N’oubliez pas de réa- sont effectuées entre le circuit de
commutation automatique et la sortie du
vidéo, la logique placée en aval du liser le seul pont prévu (entre C5 récepteur d’une part et la prise péritel
récepteur permet à C5 et C6 de se et la prise RCA audio). Pour ter- d’autre part.
décharger. miner le circuit d’interface, vous

ELECTRONIQUE 57 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

opérationnel sur son suppor t, en faisant bien attention à


faire coÏncider son encoche-détrompeur avec celle de son
suppor t.

A présent, il ne reste plus qu’à assembler l’unité réceptrice.


En pratique, il suffit de se procurer deux petits câbles coaxiaux
munis à leurs deux extrémités de prises RCA. L’un reliera la
prise “AUDIO” du récepteur à la prise “IN AUDIO” du circuit
de contrôle, tandis que l’autre reliera la prise “VIDEO” du
récepteur à la prise “IN VIDEO” du circuit de contrôle.

Procurez-vous une alimentation secteur capable de fournir


12 volts stabilisés et un courant d’au moins 200 mA, si
possible munie d’une prise de sortie adaptée à la prise du
circuit imprimé. Avant de brancher la prise secteur, assu-
rez-vous que la polarité soit correcte, c’est-à-dire que le “+”
soit à l’intérieur et le “–” à l’extérieur, car autrement, vous
risqueriez d’endommager de façon irrémédiable le circuit
de contrôle et (pire encore…) le module récepteur !

Avant d’alimenter l’appareil, vérifiez le câblage entre le bor-


nier d’alimentation et le récepteur, en utilisant deux petits
morceaux de fil : un doit relier le “+V” du module au “+” de
la sortie 12 V et le second, le “–V” au “–”.

Simple, non ? A présent l’unité réceptrice est prête et vous


pouvez insérer la fiche péritel dans la prise du téléviseur,
laquelle doit, bien sûr, être libre.

S’il s’agit d’un téléviseur moderne ayant deux prises, utili-


sez la prise libre en sachant que si vous êtes en train de
regarder un film transmis par le magnétoscope, le canal
auxiliaire est déjà utilisé, et donc la commutation ne pourra
pas avoir lieu.

La reconnaissance du signal
Pour effectuer automatiquement la commutation sur le toscopes, l’extraction des impulsions de synchronisation
canal A/V du téléviseur uniquement lorsque le TX trans- s’effectue dans des circuits séparateurs spéciaux, consti-
met, nous avons eu recours à un circuit particulier, que tués essentiellement de filtres et de comparateurs. L’opé-
nous pourrions définir comme un “vox vidéo”. Tout comme ration est somme toute assez facile car ces impulsions
pour l’audio, il est capable de comprendre quand le récep- sont les seules à dépasser de 70 à 75 % le niveau de
teur (toujours allumé) reçoit un “vrai” signal vidéo (en fait, modulation, alors que l’information de luminance et chro-
des images…) ou bien des interférences ou des signaux minance reste comprise entre 25 et 70 %.
parasites toujours présents et inutiles.
Dans le cas qui nous occupe, nous percevons la pré-
Le mécanisme de fonctionnement de ce détecteur est sence du signal vidéo en extrayant la synchronisation
facile à comprendre lorsqu’on connaît la nature du signal verticale seulement et, pour cela, nous utilisons un ampli-
vidéo composite : ce dernier contient deux séquences d’im- ficateur à compensation de bande, ainsi qu’une por te
pulsions, à dif férentes fréquences, qui ser vent à syn- logique.
chroniser le mouvement du faisceau électronique dans le
tube cathodique du téléviseur. On peut distinguer la syn- L’amplificateur dispose d’un condensateur en contre-réac-
chronisation de ligne (horizontale) qui, dans le système tion. Il amplifie donc fortement les impulsions basses fré-
PAL ou CCIR, a une fréquence de 15 625 Hz, et la syn- quences. Il en découle qu’à la sortie de l’opérationnel, on
chronisation d’exploration, qui est à 50 Hz. trouve presque uniquement les impulsions d’exploration
(à 50 Hz) qui sont ensuite mises en forme par la por te
Les impulsions, de forme rectangulaire, sont superposées NAND qui suit.
au signal vidéo proprement dit, c’est-à-dire à l’information
de luminance et/ou à celle de chrominance (que l’on trouve Simultanément, on charge un condensateur et la tension
uniquement dans les télévisions couleur) et de laquelle récupérée sert à commander, par l’intermédiaire d’un tran-
dérive une tension composite d’une amplitude standard sistor, la broche “fast-blanking” de la fiche péritel. En appli-
de 1 Vpp. quant à celle-ci un niveau positif (de +5 à +12 volts), le
téléviseur commute sur la chaîne auxiliaire (A/V, AUX) quel
Dans les appareils de télévision et même dans les moni- que soit le programme qui a été défini depuis la télécom-
teurs à entrée vidéo composite, comme dans les magné- mande du téléviseur.

ELECTRONIQUE 58 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

Montez le circuit de contrôle dans après avoir choisi le canal d’émission


un petit boîtier plastique (pour notre correspondant au canal de réception.
prototype nous avons utilisé le “Cof-
fer 1” de Teko) duquel doivent sor- Faites bien attention au fait que, pour
tir les prises RCA, les fils qui vont utiliser le connecteur qui se trouve dans
au récepteur, le câble PÉRITEL ainsi le câble fourni avec la caméra vidéo
que la diode LED LD1 et naturelle- avec P.I.R., il faut que la sortie de l’ali-
ment, la prise alimentation. mentation dispose d’une prise adap-
tée. Si ce n’est pas le cas, coupez le
Occupons-nous maintenant de câble de l’alimentation juste derrière
l’assemblage de l’unité émettrice, la prise et soudez une prise dont le
laquelle doit être installée dans contact interne va au positif et l’ex-
l’endroit à surveiller. terne, au négatif.
Figure 11 : Le prototype du circuit de
L’assemblage doit s’effectuer sui- commutation automatique, une fois le
vant le schéma de la figure 7, en montage terminé. La réalisation de ce Essai
se rappelant que pour le bon fonc- circuit ne présente aucune difficulté,
tionnement il faut utiliser une ali- d’autant qu’aucun réglage n’est nécessaire. Assurez-vous que l’émetteur et le récep-
mentation capable de fournir une teur sont bien sur le même canal. Met-
tension de 12 V et un courant d’au tez sous tension la “station émettrice”.
moins 100 mA. Pour commencer, ouvrez étamé, qui doit relier le bornier OUT Allumez le téléviseur et réglez-le sur
la caméra vidéo et, à l’aide du mode audio à l’entrée du TX : repérez la n’importe quel autre canal que l’auxi-
d’emploi, repérez et réglez les dip- masse du bornier sur la caméra vidéo liaire (A/V, AUX). Faites bouger quel-
switchs qui détermineront la durée de à l’aide d’un multimètre fonctionnant qu’un ou quelque chose dans le champ
la transmission après l’activation du comme ohmmètre (il suffit de placer d’action du P.I.R. et vérifiez qu’après
détecteur: on peut habituellement régler une pointe sur le négatif de la prise environ une seconde la télévision bas-
cette durée sur 3, 20 ou 60 secondes. d’alimentation et l’autre sur les cule bien automatiquement sur le canal
contacts du bornier, jusqu’à détection A/V pour montrer ce qui est filmé par
Si la caméra vidéo est munie de dip- d’une résistance presque nulle), puis la caméra vidéo et entendre l’audio.
switchs capables de déterminer le fixez-y le blindage du câble tandis que
mode de fonctionnement des sorties, l’âme doit être fixée sur l’autre contact. Regardez l’image et voyez si la qualité
vous pouvez garder leur configuration vous satisfait. Si ce n’est pas le cas,
par défaut car le système a été conçu Remarquez que l’émetteur dispose de éteignez les deux unités et changez le
de façon à inhiber l’émetteur lorsqu’il 4 conducteurs, l’un de couleur noire (le canal choisi. Alimentez-les à nouveau et
n’y a pas d’alarme, et ce, indépen- négatif 12 volts), un autre de couleur provoquez une nouvelle alarme du détec-
damment de l’état des sor ties. A ce blanche (l’audio), le troisième rouge (le teur à infrarouges, puis attendez les
sujet, vous devez donc réaliser le positif 12 volts) et le dernier, jaune (la images pour pouvoir les évaluer. Vous
câblage suivant : à l’aide d’un morceau vidéo). Coupez-les à la bonne longueur disposez de quatre canaux pour vous
de fil de cuivre, connectez la sortie du et soudez chacun d’eux aux fils cor- assurer la meilleure vision possible.
détecteur directement sur le “+V” de respondants qui arrivent de la caméra
l’émetteur, ensuite dénudez le positif vidéo avec P.I.R. A l’aide du téléviseur, vous pouvez orien-
du câble d’alimentation fourni avec la ter par faitement la caméra vidéo, de
caméra vidéo et reliez-y un second mor- Evidemment, des petits câbles étamés, façon à la pointer en direction de la zone
ceau de fil qui doit à son tour être relié il ne faudra souder que les conducteurs qui vous intéresse, sans toutefois oublier
toujours sur la sortie du détecteur. internes. Les blindages, eux, devront les exigences du détecteur passif à infra-
être reliés au fil noir (masse). rouges, dont l’ouverture horizontale est
Insérez le connecteur du câble fourni très large (plus de 100°) mais la verti-
dans la prise présente sur le circuit, de A présent, positionnez l’ensemble cale, plutôt limitée.
façon à disposer également de la caméra/émetteur 2,4 GHz (voir figure 9) ◆ A. S.
connexion vidéo. où vous le souhaitez (bien sûr, le côté
où se trouve l’objectif tourné dans la
En ce qui concerne l’audio, vous devez direction d’où l’on peut craindre l’arrivée Coût de la réalisation*
préparer un petit câble, si possible d’intrus…) et mettez-le sous tension
Tous les composants visibles sur la
figure 4 pour réaliser le circuit de
commande de la surveillance vidéo,
Figure 12 : Afin d’obtenir un montage y compris le circuit imprimé, le boî-
propre et professionnel, il est conseillé
d’insérer le circuit de commutation du tier et le cordon péritel : 125 F. Le
téléviseur à l’intérieur d’un boîtier circuit imprimé seul : 40 F. La
adapté. Dans notre cas, nous avons caméra avec détecteur P.I.R. :
utilisé un boîtier plastique de Teko 1 050 F. Le module émetteur 2,4
(modèle “Coffer 1”), percé pour GHz : 690 F. Le module récepteur
permettre l’accès aux prises d’entrée, 2,4 GHz : 890 F.
de sortie et d’alimentation. Sur le
prototype, nous nous sommes simplifié * Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
la vie, mais ce n’est pas une obligation que de donner une échelle de valeur au lecteur.
(voir la découpe pour les prises RCA) ! La revue ne fournit ni circuits ni composants,
voir les publicités des annonceurs.

ELECTRONIQUE 59 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

Une centrale d'alarme


2 zones, à rolling-code
2ème partie et fin

Après avoir présenté la partie théorique dans la revue


précédente, nous passons à présent à la pratique afin de
voir comment construire l’antivol et comment préparer
son utilisation.

e mois der- fixé par l’intermédiaire


nier, nous d’une vis 3MA spéciale
avons abordé avec écrou correspon-
puis développé dant.
la partie théorique
de notre alarme. Dans ce Le fusible FUS2 doit être monté sur le circuit
numéro, nous vous propo- imprimé, après avoir soudé des clips ou un porte-fusible
sons la réalisation pratique et pouvant le recevoir.
la mise en œuvre.
Quant à FUS1, il doit au contraire être placé avant le pri-
maire du transformateur. Il est préférable de le mettre dans
Réalisation pratique un porte-fusible de châssis vissé sur un des côtés du boî-
tier dans lequel vous placerez l’antivol.
Montage des composants
Une fois le circuit imprimé en votre possession, vous pou- En ce qui concerne les connexions entre le circuit imprimé
vez monter les composants, en commençant par ceux ayant et l’extérieur, c’est-à-dire avec le secondaire du transfor-
le profil le plus bas (résistances et diodes) et en poursui- mateur, la pile, les relais, etc., prévoyez des borniers au
vant avec les supports, que vous orienterez comme indiqué pas de 5 mm pour circuit imprimé (voir figure 2).
sur le schéma d’implantation des composants.
Montez le reste des composants, en faisant bien attention
Insérez le trimmer horizontal, ainsi que les condensateurs, en soudant les deux modules hybrides qui, de toute façon,
en faisant bien attention à la polarité des électrolytiques ne peuvent entrer dans leurs emplacements respectifs que
puis, passez aux transistors en les insérant comme indiqué dans le bon sens.
sur la figure 1.
Insérez les deux relais de type FEME MZP001 monostable
T2, en par ticulier, doit être positionné de façon à ce que avec bobine à 12 volts, ainsi que toutes les diodes LED, en
la partie métallique de son corps soit dirigée vers l’exté- vous rappelant que le méplat indique la cathode.
rieur du circuit imprimé. Il en va de même pour T1. Mon-
tez également les régulateurs intégrés U1 et U2, toujours Une fois le montage terminé et après avoir vérifié que tout
dans le sens indiqué : n’oubliez pas, à ce sujet, que U1 est en place, insérez les circuits intégrés dans leurs sup-
est muni d’un petit dissipateur en “U” d’environ 15 °C/W, ports, en veillant à leur orientation.

ELECTRONIQUE 60 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

La seconde méthode, très utile si tous la mémorisation correspondante : la


les dispositifs sont déjà installés, diode LED LD1 clignote pendant
consiste à simuler leurs codes à l’aide quelques secondes afin de signaler
d’un mini-émetteur pour radiocom- que la mémorisation a bien eu lieu. La
mande à codage Motorola travaillant à diode LED LD1 s’éteint et c’est alors
433,92 MHz. au tour de la diode LED LD2 de s’al-
lumer : vous disposez alors du même
Dans les deux cas, commencez par ali- laps de temps pour transmettre le
menter la centrale et vérifiez que la code du second capteur (capteur
diode LED LD9 s’allume, indiquant ainsi numéro 2 de la zone 1).
la présence du courant secteur. Vous
pouvez alors commencer le test des Bien évidemment, il n’est pas indis-
indications, c’est-à-dire que vous devez pensable d’avoir 8 capteurs, ni même
voir s’allumer toutes les diodes LED, de tous les faire apprendre en leur assi-
mise à part LD9 (qui est fixe…). gnant des codes différents.

Les connexions Retirez l’alimentation du circuit, atten- Si l’on veut installer plus de 8 capteurs,
dez quelques secondes, puis alimentez rien ne nous empêche de donner le
Une fois le circuit imprimé terminé et de nouveau la centrale en appuyant sur même code à plusieurs d’entre eux.
soigneusement vérifié, vous devez effec- P1. Maintenez ce poussoir enfoncé jus- Par exemple, on peut associer un code
tuer les connexions aux éléments exté- qu’à ce que la diode LED LD1 s’allume. au canal du capteur numéro 1 zone 1
rieurs indispensables. Reliez un pous- et l’utiliser pour plusieurs capteurs,
soir normalement ouver t aux bornes Transmettez le code du capteur admettons trois. Dans ce cas, lorsque
“P1”, un interrupteur à clé (que vous numéro 1 de la zone 1, ou bien la la diode LED correspondante s’allume,
devez laisser ouvert) aux bornes “KEY” radiocommande TX qui en simule le cela signifie que la centrale a reçu et
et le secondaire 15 volts sous 6 code. Effectuez cette opération dans décodé ce même code, sans toutefois
ampères d’un transformateur de cou- les 20 secondes. Si le code est cor- pouvoir identifier celui des trois cap-
rant 220 V / 50 Hz aux bornes “VAL”. rectement décodé, le circuit effectue teurs qui a transmis.
Les broches du primaire du transfor-
mateur TS1 doivent être reliées au fil
d’un cordon se terminant par une prise
secteur, en interposant un fusible (FUS1).
Faites bien attention aux connexions
concernant la tension 220 volts.

Pour le moment, ne reliez pas la bat-


terie car cela vous empêcherait
d’éteindre le circuit. Fermez les bornes
“IN” à l’aide d’un morceau de fil de
cuivre et préparez-vous à installer et
à régler l’antivol. Pour cela, vous devez
disposer des différents capteurs sans
fil que vous voulez utiliser. Rappelez-
vous que chacun d’entre eux doit avoir
une unité radio travaillant à
433,92 MHz et doit être codé à l’aide
d’un encodeur Motorola MC145026,
ce qui est facilement vérifiable grâce
au dip-switch à 8 ou 9 voies, de type
3-state, qui doit se trouver à l’inté-
rieur.

Réglage de l’alarme
Voyons à présent l’apprentissage des
codes, qui n’est autre que la phase de
caractérisation de l’installation et qui
consiste à faire reconnaître les cap-
teurs à la centrale.

On peut procéder de deux façons.

La première méthode consiste à dis-


poser de tous les capteurs à portée de
main, par exemple sur une table, et à
activer un à un tous les codes après Figure 1 : Schéma d’implantation des composants de l’alarme à rolling code.
les avoir introduits.

ELECTRONIQUE 61 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

simulant les codes à l’aide d’une radio- vation de la centrale par le récepteur
commande, après avoir indiqué les hybride U6, ce qui nécessite la dispo-
combinaisons respectives des dip- nibilité d’un émetteur rolling-code à
switchs, introduisez de la même base HCS300 compatible avec notre
manière directement les capteurs eux- module.
mêmes. En fait, si vous avez transmis
avec tous les dips ouverts lorsque LD1 Pour commencer, il faut appuyer sur le
était allumée, le capteur numéro 1 bouton poussoir placé sur le module
devra avoir tous les pôles de son propre MA4 (U6), en le maintenant appuyé
dip 3-state sur “open” (0). Cela vaut pendant au moins 3 secondes à partir
également pour les autres capteurs. du moment où la petite diode LED
rouge s’allume. N’importe quelle éven-
Il est impor tant de considérer le fait tuelle donnée se trouvant sur l’EEPROM
que les capteurs 1, 2, 3 et 4 sont reliés est ainsi ef facée et on peut alors
Comme nous l’avons déjà dit, la mémo- à la zone 1, alors que les capteurs 5, mémoriser le code de la radiocom-
risation des codes est limitée par un 6, 7 et 8 appartiennent à la zone 2. mande. La petite diode LED rouge doit
délai maximum de 20 secondes pour donc s’éteindre lorsque l’on relâche le
chaque canal. Si dans ce laps de temps Il faut donc mémoriser sur les positions bouton. Appuyez une seconde fois sur
la centrale ne reçoit pas de code cor- 1 à 4 (LD1 à LD4) les capteurs que l’on le poussoir puis relâchez-le immédia-
rect, la mémoire de ce canal est effa- veut associer à la première zone, et tement après que la même diode rouge
cée et on passe au canal suivant. sur les positions de 5 à 8 (LD5 à LD8), se sera allumée. A ce stade, l’hybride
les autres, c’est-à-dire les capteurs à attend le signal de l’émetteur, que vous
Si vous avez effectué la procédure avec utiliser avec la zone 2. devez activer en appuyant sur n’importe
les bons capteurs, ceux-ci sont désor- quelle touche : en recevant le code, le
mais prêts à travailler. Si, au contraire, Il ne reste plus maintenant qu’à faire MA4 éteint l’indication lumineuse. Il
la mémorisation a été ef fectuée en reconnaître la radiocommande d’acti- est alors prêt à travailler.

Liste des composants


R1 = 1 kΩ C2 = 100 nF multicouche préprogrammé réf. MF303
R2 = 330 Ω C3 = 470 µF 16 V électrolytique U8 = Intégré PCF8574
R3 = 47 Ω 2 W C4 = 100 nF multicouche TF1 = Transfo. 220 V / 15 V 6VA
R4 = 68 kΩ C5 = 100 nF multicouche PT1 = Pont de diodes 1 A
R5 = 1 kΩ C6 = 220 µF 16 V électrolytique Q1 = Quartz 4 MHz
R6 = 22 kΩ C7 = 100 nF multicouche Q2 = Quartz 4 MHz
R7 = 10 kΩ C8 = 22 pF céramique P1 = Poussoir (NO)
R8 = 10 kΩ C9 = 22 pF céramique LD1 = LED rouge
R9 = 10 kΩ C10 = 22 pF céramique LD2 = LED rouge
R10 = 10 kΩ C11 = 22 pF céramique LD3 = LED rouge
R11 = 470 kΩ trimmer min. C12 = 100 nF multicouche LD4 = LED rouge
R12 = 10 kΩ C13 = 470 µF 16 V électrolytique LD5 = LED rouge
R13 = 47 kΩ C14 = 220 µF 16 V électrolytique LD6 = LED rouge
R14 = 15 kΩ D1 = Diode 1N4007 LD7 = LED rouge
R15 = 15 kΩ D2 = Diode 1N5408 LD8 = LED rouge
R16 = 47 kΩ D3 = Diode 1N5408 LD9 = LED verte
R17 = 1 kΩ D4 = Diode 1N4007 LD10 = LED jaune
R18 = 1 kΩ D5 = Diode 1N4007 LD11 = LED jaune
R19 = 1 kΩ D6 = Diode 1N4007 LD12 = LED jaune
R20 = 4,7 kΩ D7 = Diode 1N4007 RL1 = Relais 12 V 1 RT
R21 = 47 kΩ T1 = Transistor NPN BD137 RL2 = Relais 12 V 1 RT
R22 = 10 kΩ T2 = Transistor NPN BD137 BAT = Batterie 12 V
R23 = 10 kΩ T3 = Transistor NPN BC547 ANT = Antenne
R24 = 10 kΩ T4 = Transistor NPN BC547 FUS1 = Fusible 1 A
R25 = 10 kΩ T5 = Transistor NPN BC547 FUS2 = Fusible 2 A
R26 = 10 kΩ T6 = Transistor NPN BC547 KEY = Inter. à clef
R27 = 1 kΩ T7 = Transistor NPN BZ1 = Buzzer avec électronique
R28 = 1 kΩ mosfet BUZ11 Divers :
R29 = 1 kΩ T8 = Transistor NPN BC547 1 Support 2 x 8 broches
R30 = 1 kΩ U1 = Régulateur 7815 2 Support 2 x 9 broches
R31 = 1 kΩ U2 = Régulateur 7805 1 Support 2 x 4 broches
R32 = 1 kΩ U3 = Intégré NE555 1 Porte-fusible pour ci
R33 = 1 kΩ U4 = Module hybride BCNBK 1 Porte-fusible pour châssis
R34 = 1 kΩ U5 = µcontrôleur PIC16C84 1 Radiateur pour TO220
R35 = 1 kΩ préprogrammé ref. MF255 1 Sirène interne
R36 = 10 kΩ U6 = Module hybride 7 Borniers 2 pôles
R37 = 10 kΩ décodeur MA4 2 Borniers 3 pôles
C1 = 470 µF 25 V électrolytique U7 = µcontrôleur PIC16C84 1 Circuit imprimé réf. S303

ELECTRONIQUE 62 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

Si vous le désirez, vous pouvez relier fonctionne : appuyez sur la touche cor- A par tir de maintenant, l’installation
plusieurs émetteurs de télécommande respondant au canal 1 et vérifiez que peut être utilisée tranquillement : com-
à la centrale, de façon à l’activer ou à la diode LED LD10, c’est-à-dire l’indi- plétez-la à l’aide d’une sirène interne
la désactiver à l’aide de ces différents cation de la centrale active, s’allume spécifique ainsi qu’une sirène externe,
émetteurs, distribués aux personnes bien. Puis appuyez sur le bouton cor- si possible munie d’indication lumi-
auxquelles vous souhaitez autoriser respondant au canal 2 et assurez-vous neuse.
l’accès. La seule condition étant que que cette même diode LED LD10
les émetteurs aient le même code de retrouve son état au repos, c’est-à-dire Vous pouvez relier un transmetteur télé-
fabrication, c’est-à-dire qu’ils provien- qu’elle s’éteigne. phonique ou un GSM à la sortie auxi-
nent du même constructeur. liaire. Prélevez alors la tension d’ali-
Souvenez-vous que vous pouvez sélec- mentation des borniers auxiliaires “+V”
Pour la mémorisation d’autres dispo- tionner les zones, en utilisant le bouton et “–V”.
sitifs, il suffit d’appuyer à nouveau sur P1 du circuit, seulement en stand-by. Si,
le bouton de l’hybride MA4 et de le relâ- au contraire, vous activez l’antivol, P1 Placez le circuit dans un boîtier de
cher dès l’allumage de la diode LED, devient alors inopérant. Souvenez-vous dimensions adaptées, par exemple, le
puis de transmettre avec la télécom- également qu’après l’allumage ou l’ini- modèle 767 de Teko.
mande jusqu’à ce que la LED s’éteigne. tialisation effectuée en fermant l’in-
terrupteur à clé, on initialise le circuit Laissez les diodes LED accessibles,
Une fois le couplage terminé, vous pou- avec seulement la zone 1 active (LD11 ainsi que le bouton P1, l’interrupteur
vez tout de suite essayer de voir s’il allumée et LD12 éteinte). à clé et l’antenne réceptrice.

Dans cet encadré, nous vous pré- sor ties s’activent et provoquent la “sink”, en refermant sur la masse la
sentons toutes les connexions entre condition d’alarme. charge connectée. Elle est polarisée
le circuit de notre centrale antivol et et le positif se trouve sur le point “+”.
le “monde extérieur”. Le circuit dis- - SIR INT : Sor tie pour sirène ou tout Cette sor tie est activée à la suite
pose essentiellement d’une entrée autre système d’aler te interne fonc- d’une alarme. Elle retourne en posi-
“tamper” (IN) et de trois sorties, dont tionnant sous 12 volts c.c., de laquelle tion de repos après 20 secondes.
deux à relais. Essayons à présent il est conseillé de ne pas prélever plus
d’en résumer les fonctions et l’utili- de 300 mA. Elle fonctionne en mode - OUT AUX : Sor tie relais ayant une
sation, sans toutefois puissance de coupure de
oublier que toutes les sor- 10 A sous 250 Vac. Elle
ties s’activent si l’on veut est activée pendant 2
vérifier les conditions secondes à la suite de
d’alarme. l’alarme et très utile pour
la commande de trans-
- IN : Il s’agit d’une entrée metteurs téléphoniques
qui doit normalement être ou de mobiles (GSM).
maintenue fermée (NF) et Cette sortie peut égale-
qui active l’alarme lors- ment piloter d’autres
qu’on l’ouvre. Elle est prio- types de signalisations
ritaire, dans le sens où ou d’installations gérées
elle commande toutes les par ordinateur, émetteurs
actions prévues, même si radio, etc.
la centrale est désactivée.
Elle est exclue seulement - SIR EXT : Sor tie relais
si le contact de la clé ayant une puissance de
“KEY” est fermé (micro coupure de 10 A sous
U7 initialisé). Elle est 250 Vac. Elle est activée
adaptée aux capteurs à fil à la suite d’une alarme.
avec sortie NF à contact Elle retrouve sa position
sec ou bien à la gestion repos après un laps de
d’un contact NF “tamper”. temps établi par le
réglage du trimmer R11,
- Entrée radio : C’est un compris entre 10
canal syntonisé sur secondes et 2 minutes.
433,92 MHz adapté à
n’impor te quel capteur - +V : Sortie de laquelle il
standard à codage Moto- est possible de prélever
rola MC145026, trans- 12 volts cc et un petit
mettant en cas d’alarme. courant ne dépassant
On en tient compte seu- pas 100 mA. Elle est
lement si la centrale a été conçue pour alimenter
préalablement activée des commandes
avec la radiocommande externes ou pour un
(diode LED LD10 allu- éventuel transmetteur
mée). Dans ce cas, les Figure 2 : Les entrées et sorties du circuit de l’alarme. téléphonique.

ELECTRONIQUE 63 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

Si vous voulez faire l’économie d’une


antenne spécifique, cette dernière peut
être remplacée par un morceau de fil
rigide de 17 ou 18 cm, relié à la prise
“ANT”, mais aussi par une télescopique
Transmetteur accordée sur 433,92 MHz ou par une
téléphonique ground-plane et un câble coaxial.
Compose automati-
Sirène lumineuse quement un numéro La batterie tampon doit, de préférence,
d’extérieur de téléphone et en-
voie un message. être au plomb-gel (ou bien remplacée
On peut utiliser une sirène
Centrale antivol extérieure afin d’alerter le par un ensemble de 10 NiMH de
Positionner la cen- voisinage.
Capteur radio trale dans un endroit
à infrarouges de la maison peu
Sert à surveiller des accessible.
lieux de passage ou
des lieux ayant
plusieurs accès.

Figure 4 : La tension d’alimentation


Capteur radio du circuit est prélevée du 220 volts
par contacts à travers le transformateur TS1. Au
Sert à surveiller l’ouverture secondaire, on obtient, après
des portes et fenêtres. redressement, filtrage et régulation
une composante continue à 13,6
Figure 3 : Il est très important de prêter la plus grande attention à l’installation volts. Cette tension maintient
des capteurs. Comme ils ont tous la même fréquence d’émission, plusieurs également la charge de la batterie,
capteurs ne doivent pas s’activer simultanément. Il ne faut donc surtout pas “tampon” qui est prête à intervenir
installer deux capteurs pour couvrir la même zone ! dans le cas d’une coupure secteur.

Programmation de la centrale

Avant de mettre la centrale en fonc- Appuyez une seconde fois sur le bou-
tionnement, il est nécessaire de pro- ton poussoir, mais cette fois-ci, relâ-
céder à une initialisation ainsi qu’à chez-le immédiatement après que la
un contrôle. même diode LED rouge se sera allu-
mée.
La première phase est celle de la
mémorisation des codes. Pour ce A présent, l’hybride attend le signal
faire, il faut alimenter le circuit, de l’émetteur, que vous devez activer
appuyer sur P1 et maintenir le bou- en appuyant sur l’une des deux
ton appuyé jusqu’à ce que la diode touches : en recevant le code, le MA4
LED LD1 s’allume. Il faut alors trans- éteint l’indication lumineuse (la diode
mettre le code du capteur numéro 1 LED) et il est alors prêt à travailler.
de la zone 1 dans les 20 secondes.
LD1 s’éteint et LD2 s’allume. Vous Vous pouvez relier plusieurs télé-
avez le même laps de temps pour commandes à l’alarme, de façon à
transmettre le code du second cap- l’activer ou à la désactiver à l’aide de
teur et ainsi de suite. différents émetteurs, distribués aux
personnes auxquelles vous souhaitez
L’unité est à présent prête, il ne reste autoriser l’accès.
plus qu’à faire reconnaître la radio-
commande d’activation par l’hybride Pour la mémorisation de nouvelles
récepteur MA4 (U6), opération qui télécommandes, il suffit d’appuyer à
nécessite la disponibilité d’un émet- secondes lorsque la petite diode LED nouveau sur le bouton poussoir se
teur compatible avec ce circuit. rouge incorporée sur le module s’al- trouvant sur le module hybride et de
lume. Toutes les données se trouvant le relâcher dès l’allumage de la diode
Appuyez sur le bouton poussoir se sur l’EEPROM sont ainsi effacées et LED, puis de transmettre avec la nou-
trouvant sur le module MA4 et main- on peut alors mémoriser le code de la velle télécommande jusqu’à ce que
tenez-le enfoncé pendant au moins 3 radiocommande. la LED s’éteigne.

ELECTRONIQUE 64 magazine - n° 16
SÉCURITÉ

1,1 A/h) de 12 volts et d’une capacité


comprise entre 1,1 à 2 A/h. Elle doit
être reliée à l’aide de borniers spéci-
fiques aux bornes “+ BAT –”, après
l’essai mais avant de mettre l’instal-
lation en fonctionnement définitif. Pour
la sirène interne, vous pouvez utiliser
n’impor te quel modèle, à condition
qu’elle n’absorbe pas plus de 200 à
300 milliampères.

L’activation de l’alarme s’effectue


par l’intermédiaire de la touche cor-
respondant au premier canal de la
radiocommande et est signalée par
un “beep” de la centrale. La désac-
tivation s’effectue par l’intermédiaire
de la touche du canal 2 et est signa-
lée par l’émission de 3 “beeps”
consécutifs.

Si la centrale a enregistré une


alarme, en appuyant sur ce même
bouton, 5 “beeps” sont émis et la Figure 5 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1.
diode LED correspondant au capteur
qui a provoqué l’alarme clignote jus-
qu’à ce que l’on appuie une seconde Pour l’alerte extérieure, utilisez plutôt
fois sur le bouton 2 de la radio- une sirène à chute de positif. Reliez-la
commande. Pendant le stand-by, il au circuit par l’intermédiaire du contact
est possible d’établir les zones à normalement fermé (NF) de RL1.
activer une fois la centrale branchée.
A chaque pression sur le bouton De cette façon, la sirène reçoit tou-
marqué “TRIP BUTTON” (P1), on jours la tension de 12 volts, ce qui per-
passe de l’activation de la zone 1 met le maintien en charge de sa propre
(condition initiale), à l’activation de batterie.
la zone 2, de la zone 2 aux deux ◆ R. N.
zones et des deux zones actives à
la zone 1 seulement. Et ainsi de
suite. Coût de la réalisation*
La ou les zones actives sont signa- Tous les composants visibles sur la
lées par leurs diodes LED respec- figure 1 pour réaliser la centrale
tives. Chaque fois que la centrale d’alarme 2 zones, à rolling code :
décode un code radio enregistré en 990 F. Le circuit imprimé seul: 140 F.
mémoire, elle allume la diode LED Les deux microcontrôleurs prépro-
correspondante. Si la centrale est grammés seuls : 270 F.
active et que le code appar tient à
une zone habilitée (zone 1, zone 2 * Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
ou les deux zones), l’alarme est que de donner une échelle de valeur au lecteur.
La revue ne fournit ni circuit ni composant. Voir
alors prête à se déclencher. les publicités des annonceurs.

ELECTRONIQUE 65 magazine - n° 16
AUDIO

Un tuner AM et FM
stéréo
2ème partie et fin

Voici la seconde et dernière partie de notre tuner AM/FM stéréo.


Après la théorie, c’est la réalisation pratique que nous abordons
dans cet article.

trolytiques en res-
Réalisation pectant la polarité de
pratique leurs pattes.

Le module KM.1450 est Installez également les trois


fourni “prêt à souder” avec le circuit intégré IC1 et ses com- petits condensateurs ajustables référencés C4, C6 et C9.
posants périphériques. Il ne vous reste donc qu’à monter
les composants sur le circuit imprimé principal, qui prendra A ce point du montage, il faut mettre en place toutes les
place au fond du boîtier, en consultant la figure 11, et sur selfs, y compris JAF1.
le circuit de commande, portant les afficheurs et les bou-
tons poussoirs, qui prendra place au dos de la face avant, La MF1, qui a un noyau rouge, sera placée près du conden-
en vous aidant des figures 16 et 17. sateur électrolytique C11, la MF3 et MF4 qui ont un noyau
blanc, sont placées près du connecteur à 24 broches et la
Nous vous conseillons de commencer le montage du circuit MF2 qui a le noyau jaune, sera placée sous la MF3.
imprimé principal, par le support du circuit intégré IC1, puis
de poursuivre avec le connecteur femelle à 24 broches, sur Les bobines L2 et L3, qui ont sur leur blindage un point de
lequel sera enfiché le module KM.1450. Poursuivez par la peinture rouge, seront installées près des diodes varicap.
mise en place du connecteur HE10 à 10 broches mâle sur
lequel sera inséré le câble en nappe qui véhicule tous les La bobine L1 doit, par contre, être réalisée par vos soins
signaux vers le circuit imprimé de commande. sur un suppor t d’un diamètre de 5 mm (queue de foret).
Elle comporte 5 spires de fil de cuivre émaillé de 0,6 mm
La découpe sur le connecteur à 10 broches, sera tournée (voir figure 12).
vers la droite.
Avant d’insérer cette bobine dans le circuit imprimé, vous
Cette opération terminée, insérez toutes les résistances, devez gratter les extrémités du fil afin d’éliminer le vernis
le trimmer R5, les diodes au silicium DS3 et DS2 en orien- isolant pour permettre une bonne soudure.
tant leur repère de positionnement vers le bas et la diode
DS1 dont le repère est, par contre, dirigé vers le haut. Après avoir inséré le petit relais et le bornier à 3 plots pour
relier le cordon secteur 220 volts, vous pouvez mettre en
Après ces composants, vous pouvez souder tous les conden- place les circuits intégrés stabilisateurs IC2 et IC3, les tran-
sateurs céramiques, puis les polyesters et tous les élec- sistors TR1 et TR2 ainsi que les diodes varicap.

ELECTRONIQUE 66 magazine - n° 16
AUDIO

Le circuit intégré IC2, marqué 78L12,


est mis en place près du condensateur
électrolytique C19 en orientant vers
celui-ci la partie plate de son boîtier.

Le circuit intégré IC3, marqué 78L05,


est inséré près du condensateur élec-
trolytique C21 en orientant vers celui-
ci la partie arrondie du boîtier.

Le transistor TR1, un BC557, est inséré


à la droite de IC2, en orientant la par-
tie plate de son boîtier vers le transis-
tor TR2. Le transistor TR2, marqué
BC547, est inséré à la droite de IC3
en orientant la partie plate de son boî-
tier vers le transistor TR1. Avant de sou-
der ces deux transistors, contrôlez
attentivement leur référence, car le
BC557 est un modèle PNP et le BC547
est un modèle NPN.
Figure 10 : Voici comment se présente le circuit imprimé principal avec tous
les composants montés. C’est la photo du prototype qui est reproduite ici, la
Si par erreur vous les inversez, le relais sérigraphie n’est donc pas visible.
ne sera pas excité.

Les diodes varicap marquées BB112, condensateurs ajustables C9 et C6 en Les diodes varicap marquées BB204,
sont pour vues de deux pattes seule- orientant la partie plate de leur corps sont pourvues de trois pattes, et sont
ment et sont insérées entre les deux vers la droite (voir figure 11). insérées des deux côtés du conden-

DE LA ENTRÉES SORTIES B.F.


AM FM CH. " G " CH. " D "
PRISE SECTEUR CHÂSSIS ANTENNES
M
TERRE

T1
(mod.T006.02)
C1
JAF1 R4 R3
C8
MF1 C2
C11
C5
C7 C3
C10

C9 C6 L1
DV5 TPA DV6
CONN. 1

24 1

R2 R1
R5
Masse
L3 L2 MF3 MF4

DS3 DS2 IC2 +12 V


C4
C18

TR1
C19
R17 R19 MF2
CONN. 2
C22 R15 DV3-DV4 DV1-DV2
C25
DS1 R18 DÉT.
R12 R11
REL. 1 C17
R7 R9 C16 C15
R13 IC1
C13 C12
C23 R16
C24
R14 R8 R6
C20

TR2 R20 R21


C14
C21 R10
IC3

Figure 11 : Schéma d’implantation des composants de la carte principale. Les trois fils
qui partent du bornier à vis situé à gauche, sont reliés à la prise secteur pour châssis visible sur la figure 19.

ELECTRONIQUE 67 magazine - n° 16
AUDIO

Figure 12 : Pour réaliser la bobine GND 1 40 BIT 17

L1, qui est montée près du conden-


BIT 16 2 39 BIT 18
BIT 15 3 38 BIT 19
5 spires L1 sateur C3, il faut bobiner 5 spires BIT 14
BIT 13
4
5
37
36
BIT 20
BIT 21
jointives sur un diamètre de 5 mm BIT 12 6 35 BIT 22
Ø 5 mm avec du fil de cuivre émaillé de BIT 11
BIT 10
7
8
34
33
BIT 23
BIT 24
0,6 mm. Les extrémités du fil BIT 9 9
10
32
31
BIT 25

devront être grattées pour enlever


BIT 8 BIT 26
BIT 7 11
IC5 30 BIT 27

l’émail isolant afin de pouvoir les BIT 6


BIT 5
12
13
29
28
BIT 28
BIT 29
souder sans difficultés. BIT 4 14 27 BIT 30
BIT 3 15 26 BIT 31
BIT 2 16 25 BIT 32
BIT 1 17 24 BIT 33
DATA OUT 18 23 LOAD
LUMIN. 19 22 DATA IN
+ Vcc 20 21 CLOCK
a
a
f b A a GM 6486
g f g b
b a A f g b f
A e c A K
e c g d 1 28
d 2 27
c dp
dp dp DIODE 3 26
d e A K 4 25
LED 5 24
6 23
dp c A d e BSA 502 RD BSA 302 RD 7
IC4
22
8 21
9 20

Figure 13 : Brochages des afficheurs vus de derrière et de la diode LED. 10


11
19
18
12 17
13 16
14 15

sateur ajustable C4. Comme les deux Placez le circuit intégré IC1 dans son EP 1452
pattes A1 et A2 de ces doubles diodes suppor t, en orientant son repère-
sont identiques (voir figure 8), vous détrompeur en forme de “U” vers le Figure 14 : Brochages, vus de des-
pouvez les monter indifféremment dans bas. sus, des deux circuits intégrés à uti-
un sens ou dans l’autre. liser sur la carte de commande. Le
circuit intégré EP1452 est un micro-
Prenez maintenant le circuit imprimé contrôleur ST62T65 programmé
Le dernier composant à installer sur le de commande sur lequel seront mon- pour gérer les afficheurs et le cir-
circuit imprimé est le transformateur tés les composants visibles sur les cuit intégré TEA5757.
d’alimentation T1. figures 16 et 17.

Liste des composants de la carte principale et de la carte de commande


R1 = 18 kΩ C9 =
5-30 pF ajustable * FC1 = Résonateur. cér. 800 kHz
R2 = 18 kΩ C10 =
10 pF céramique DS1 = Diode 1N4007
R3 = 47 kΩ C11 =
100 µF électrolytique DS2 = Diode 1N4007
R4 = 47 kΩ C12 =
10 µF électrolytique DS3 = Diode 1N4007
R5 = 50 kΩ trimmer C13 =
10 µF électrolytique * DS4 = Diode 1N4150
R6 = 33 Ω C14 =
10 µF électrolytique DV1-DV2 = Diodes varicap BB204
R7 = 33 Ω C15 =
47 pF céramique DV3-DV4 = Diodes varicap BB204
R8 = 220 kΩ C16 =
47 pF céramique DV5 = Diode varicap BB112
R9 = 220 kΩ C17 =
10 µF électrolytique DV6 = Diode varicap BB112
R10 = 100 Ω C18 =
100 nF polyester * DL1-DL5 = Diodes LED
R11 = 39 kΩ C19 =
47 µF électrolytique * DISPLAY 1-4 = Afficheurs BSA 502 RD
R12 = 39 kΩ C20 =
100 nF polyester * DISPLAY 5 = Afficheur BSA 302 RD
R13 = 10 kΩ C21 =
47 µF électrolytique TR1 = Transistor PNP BC557
R14 = 10 kΩ C22 =
100 nF polyester TR2 = Transistor NPN BC547
R15 = 100 Ω C23 =
100 nF polyester IC1 = Intégré NE5532
R16 = 100 Ω C24 =
2 200 µF électrolytique IC2 = Intégré MC78L12
R17 = 47 kΩ C25 =
470 µF électrolytique IC3 = Intégré MC78L05
R18 = 22 kΩ * C26 =
1 µF électrolytique * IC4 = Intégré EP1452
R19 = 22 kΩ * C27 =
100 nF polyester * IC5 = Intégré GM6486
R20 = 22 kΩ * C28 =
1 nF polyester REL.1 = Relais 12 V 2 RT
R21 = 10 kΩ * C29 =
47 µF électrolytique T1 = Transform. 6 watts
* R22 = 2,2 kΩ L1 =
Voir texte (T006.02)
* R23 = 10 kΩ L2 =
Self mod. L43 sec. 15 V 0,4 A – 0,8 V 0,4 A
* R24 = 10 kΩ L3 =
Self mod. L43 S1 = Interrupteur
* R25 = 10 kΩ JAF1 =
Self 100 µH * P1-P13 = Poussoirs
C1 = 10 nF céramique MF1 =
Moyenne fréq. 455 kHz CONN.1 = Strip 2 fois 24 broches
C2 = 10 nF céramique (rouge) CONN.2 = Connecteur 10 broches
C3 = 22 pF céramique MF2 = Moyenne fréq. 455 kHz
C4 = 5-30 pF ajustable (jaune)
C5 = 22 nF céramique MF3 = Moyenne fréq. 455 kHz Note : Toutes les résistances sont des 1/4
C6 = 5-30 pF ajustable (blanche) de watt. Les composants marqués d’un
C7 = 10 pF céramique MF4 = Moyenne fréq. 455 kHz astérisque sont montés sur la carte de com-
C8 = 560 pF céramique (blanche) mande.

ELECTRONIQUE 68 magazine - n° 16
AUDIO

Figure 15 : Au-dessus, la photo de la carte de commande vue du côté des deux circuits intégrés IC4 et IC5. En dessous,
photo du côté où doivent être installés l’afficheur et les 13 boutons poussoirs de commande. Un support est utilisé pour
recevoir le petit afficheur de droite, par contre, les quatre grands afficheurs sont directement soudés sur le circuit imprimé.

Comme première opération, nous vous mal vers le bas, vous pouvez monter sur A titre d’information, la distance qui
conseillons de souder, sur le côté visible le circuit imprimé, les quatre afficheurs doit exister entre la base du circuit
à la figure 16, le support pour le circuit plus grands en soudant leurs broches imprimé et l’extrémité de leurs corps,
intégré IC4 et les deux bandes de bar- sur les pistes en cuivre du côté de la se situe aux environs de 14 mm.
rette sécable tulipe à 20 broches utili- figure 16, sans utiliser aucun support.
sées comme support pour le circuit inté-
gré IC5. Sur ce côté également, insérez Après avoir tourné leur point décimal Montage dans le coffret
les quelques composants requis, y com- vers le bas, avant de souder leurs
pris le connecteur CONN.2, sans oublier broches, vous devez contrôler que Pour ce tuner, nous avons prévu un cof-
de tourner vers le bas la découpe qui leurs corps sont tous à la même hau- fret métallique, équipé d’une face avant
sert de détrompeur, comme vous pou- teur par rapport au petit afficheur situé déjà percée et sérigraphié. Bien
vez le voir sur la figure 16. à droite. entendu, vous pouvez réaliser votre
propre face avant, selon vos goûts.
Sur le côté opposé de ce circuit En dernier, montez les 5 diodes LED en
imprimé (voir figure 17), insérez, en orientant leur patte la plus courte, la Le circuit imprimé principal est fixé sur
premier lieu, les 13 boutons poussoirs cathode (K), vers les boutons poussoirs. le fond du coffret en utilisant quatre
et le support pour le petit afficheur de entretoises métalliques d’une longueur
droite (voir afficheur 5). Avant de souder leurs pattes, vous de 10 mm.
devez contrôler que le sommet de leur
Après avoir inséré ce petit afficheur dans tête dépasse légèrement des trous per- Avant de le fixer, il faut installer dans
son support, en orientant le point déci- cés dans le panneau avant. son connecteur femelle à 24 broches,

IC5

FC1
C26 C27 C29
R24
R22

C28 R25

IC4
CONN. 2 R23
DS4

Figure 16 : Schéma d’implantation de la carte de commande vue du côté des circuits intégrés.

ELECTRONIQUE 69 magazine - n° 16
AUDIO

la platine KM.1450 en orientant le côté


sur lequel se trouve le circuit intégré
DISPLAY 1 DISPLAY 2 DISPLAY 3 DISPLAY 4 DISPLAY 5
en CMS en direction du panneau
arrière, vers les deux condensateurs
ajustables et les deux diodes varicap
DV5 et DV6.
A
K
Le circuit imprimé de commande avec DL1
les afficheurs et les boutons poussoirs
est, par contre, fixé sur le panneau
avant en utilisant deux entretoises P1 P2 P3 P4 P5 P6
métalliques d’une longueur de 7 mm.

Le circuit de réglage
Pour effectuer les différents réglages
de notre récepteur, nous avons prévu
un circuit spécifique dont le schéma Figure 17 : Du côté opposé de ce circuit imprimé, vous devrez insérer
est donné en figure 22.
quette de contreplaqué dont les dimen- - Sur les deux broches de sortie “V1”
Son schéma d’implantation, accom- sions lui seront légèrement supérieures. de la carte de réglage, situées près du
pagné de la photo du prototype, est condensateur électrolytique C4, il faut
donné en figure 23. Les figures 24 à connecter un multimètre commuté en
31 montrent la façon de faire les dif- Réglage de l’étage FM voltmètre courant continu sur un calibre
férents réglages et leurs résultats. de 10 ou 20 volts fond d’échelle (voir
Pour régler l’étage FM, vous devez figure 24).
Afin d’éviter que les pistes en cuivre de connecter un fil partant du point “V.
la carte de réglage ne puissent involon- TUNE” de la carte de réglage et allant - Alimentez le tuner en appuyant sur le
tairement toucher une partie métallique au point test “TPA”, situé entre les deux bouton poussoir P1 et vous verrez les
ou des composants, en risquant ainsi diodes DV5 et DV6, près des résis- cinq afficheurs s’illuminer.
de créer un court-circuit qui pourrait être tances R4 et R3, du circuit imprimé
préjudiciable à notre tuner, nous vous principal (voir figure 11). - Appuyez le bouton poussoir P8 de l’ac-
conseillons de la fixer sur une petite pla- cord manuel jusqu’au moment où l’af-
Voici les opérations que vous devrez ficheur indiquera la fréquence de
effectuer pour les réglages. 108 MHz.
Liste des composants
de la carte de réglage
R1 = 1 MΩ
R2 = 1 MΩ
R3 = 1 kΩ
R4 = 330 Ω
R5 = 1 MΩ
R6 = 270 Ω
R7 = 10 kΩ
R8 = 10 kΩ
R9 = 1 MΩ
R10 = 1 MΩ
R11 = 1 kΩ
C1 = 10 µF électrolytique
C2 = 100 nF polyester
C3 = 47 µF électrolytique
C4 = 10 µF électrolytique
C5 = 1 nF céramique
C6 = 10 nF polyester
C7 = 100 pF céramique
C8 = 10 nF polyester
C9 = 10 nF polyester
C10 = 10 nF polyester
C11 = 100 nF polyester
C12 = 100 nF polyester Figure 18 : Sur le fond du coffret, fixez la carte principale en utilisant quatre
C13 = 10 µF électrolytique entretoises métalliques de 10 mm. Sur le panneau avant, fixez la carte de com-
mande à l’aide de deux entretoises métalliques de 7 mm. Ajoutez une ou deux
JAF1 = Self 2,2 µH
rondelles (ou plus si nécessaire) afin que le circuit imprimé soit distant de 8 mm
DS1 = Diode 1N4150 du panneau. Notez la présence d’une équerre en aluminium, qui sera placée de
DS2 = Diode 1N4150 façon à appuyer sur le circuit intégré IC4. Cette équerre est nécessaire afin
FT1 = Transistor FET J310 d’éviter une flexion de la carte de commande dans le cas où vous appuieriez un
IC1 = Intégré TS27M2CN peu trop fort sur les boutons poussoirs.

ELECTRONIQUE 70 magazine - n° 16
AUDIO

A A A A
K K K K
DL2 DL3 DL4 DL5

P7 P8 P9 P10 P11 P12 P13

les 5 afficheurs et les 13 boutons poussoirs. La patte la plus longue des diodes LED (A) est disposée vers le haut.

- Tournez lentement le noyau de la - Syntonisez-vous de nouveau sur un ter d’avoir la sensibilité maximale uni-
bobine L3 de l’étage oscillateur FM, qui émetteur situé en début de bande et quement aux deux extrémités de la
se trouve située près du trimmer R5, retouchez le noyau de la bobine L2, bande.
jusqu’à ce que vous lisiez une tension puis syntonisez-vous sur un second
d’environ 8 volts sur le voltmètre. émetteur qui transmet en milieu de - Maintenant, il faut régler uniquement
bande, soit environ 97-98 MHz et le trimmer R5 du décodeur stéréo. Cher-
- Déconnectez le fil allant du point “V. retouchez le condensateur ajustable chez un émetteur qui transmette en sté-
TUNE” au point “TPA”. C4, de manière à équilibrer la sensibi- réo et, lentement, tournez le curseur de
lité sur toute la gamme FM, afin d’évi- ce trimmer jusqu’au moment où vous
- Connectez par un fil le plus court pos-
sible, le point “FM IF” de la car te de
réglage au point “TP1”, situé sur la
gauche du module KM.1450 (voir
figure 4).

- A présent connectez le multimètre, PRISE SECTEUR


toujours commuté en voltmètre courant + INTERRUPTEUR
continu et sur le calibre de 10 à 20 + FUSIBLE
volts fond d’échelle, aux broches de
sortie “V2” de la carte de réglage (voir
figure 25).

- Connectez sur l’entrée “ANTENNE VERS T1


FM”, un fil d’une longueur de 80 cm
qui fera of fice d’antenne FM, puis TERRE
M
appuyez sur le poussoir P7 de l’accord
manuel jusqu’a trouver un émetteur qui
Figure 19 : La prise secteur est fixée par pression sur le panneau arrière du cof-
transmette en début de bande, entre fret. Rappelez-vous que la broche centrale, à laquelle est connecté le fil de cou-
88 et 90 MHz. leur vert/jaune, est la broche qui sera reliée à la prise de terre. L’autre extrémité
de ce fil doit être reliée au troisième plot du bornier à vis visible sur la figure 11.
- Après avoir syntonisé un émetteur
quelconque, vous devez tourner lente-
ment le noyau de la bobine L2, située
au-dessus de DV1 et DV2, jusqu’au
moment ou vous lirez la tension maxi-
male sur le voltmètre.

- Maintenant, appuyez sur le bouton RONDELLE


poussoir P8 de l’accord manuel, jus- ISOLANTE

qu’au moment où vous trouverez un


émetteur qui transmet en fin de bande, Figure 20: Avant de fixer les douilles
107-108 MHz. bananes sur le panneau arrière, vous
devez d’abord ôter de leur corps, la Figure 21 : A l’intérieur de la prise
- Après avoir syntonisé l’émission, tour- rondelle isolante et, après avoir secteur se trouve un compartiment
inséré la douille dans son trou, vous contenant le fusible. Pour ouvrir ce
nez le condensateur ajustable C4, jus- devez remettre en place cette ron- compartiment, enfilez la lame d’un
qu’à ce que l’aiguille du voltmètre relié delle isolante sur la partie arrière tournevis dans la petite fente située
sur la car te de réglage dévie vers le du panneau. sur le côté droit.
maximum de tension.

ELECTRONIQUE 71 magazine - n° 16
AUDIO

12 V
C1 C2 R2 C3

6
8
R3
7
R1
S
ENTRÉE 5
V. TUNE 4 IC1-A
C4
SORTIE D G
V1
R4
C12 J 310
DS1
R7

R10 +V 7 6 5
C6 JAF1 C9
C7
2
R11
1
DS2
R8
3

C5 FT1 IC1-B C13


SORTIE
D V2
ENTRÉE G C10 1 2 3 -V
FM IF
S C8
R5 R9 C11
R6 TS 27M2 CN

Figure 22 : Comme aux points “TPA”, “TP1” et “TP2” nous trouvons des signaux et des tensions à haute impédance, pour
régler le tuner, il vous faudra monter ce circuit de réglage. Sur les sorties marquées “V1” et “V2”, vous connecterez un
quelconque multimètre, de préférence à aiguille, commuté sur la section voltmètre, courant continu. Sur la droite, vous
pouvez voir le brochage du circuit intégré TS27M2CN, vu de dessus, et le brochage du transistor FET J310, vu de dessous.

verrez s’allumer la diode LED DL5 située


R4
C1
C12 R11
SORTIE
sur la droite du panneau frontal.
C6 C9 C13
R10 V2
R2
JAF1

DS1 R7 IC1
C7 DS2 R8 R3 Réglage de l’étage AM
C10 R9
FT1 C8 C11 C2
SORTIE
Pour régler l’étage AM, vous devez
C4
V1 connecter un fil partant du point “V.
R6
C3
TUNE” de la carte de réglage et le rac-
C5 R5
R1 corder au point “TPA” du circuit princi-
pal (voir figure 11).

DU KM.1450 - Allumez le tuner en appuyant sur le bou-


ENTRÉE ENTRÉE
DE TP1 FM IF V. TUNE
ton poussoir P1, après quoi, appuyez
DE TP2
sur le poussoir P12 repéré sur le pan-
neau frontal par l’inscription “AM/FM”.
Massa 12 V. Lorsque la diode LED DL3, sera allumée,
vous aurez la certitude d’être commuté
sur la gamme AM des ondes moyennes.
Figure 23a : Schéma d’implantation du circuit imprimé de la carte de réglage.
Lors du montage, veillez à respecter la polarité des diodes DS1 et DS2 et à
orienter vers l’extérieur la partie plate de transistor FET J310. - A présent, appuyez sur le poussoir P8,
de l’accord manuel, jusqu’à ce que l’af-

Figure 23b : Photo du prototype de la carte de réglage Figure 23c : Dessin du circuit imprimé
une fois tous les composants requis montés. de la carte de réglage, à l’échelle 1.

ELECTRONIQUE 72 magazine - n° 16
AUDIO

ficheur indique 1 620, ce qui corres- tuer les réglages encore plus rapide- Le circuit de réglage est indispensable,
pond à la fréquence de 1 620 kHz. ment, car au lieu de rechercher aux pour effectuer les réglages. En effet,
deux extrémités de la bande des émet- en raison de l’impédance relativement
- Tournez lentement le condensateur teurs AM et FM, ils pourront prélever faible d’un multimètre, un branchement
ajustable C9 de l’étage oscillateur AM, directement le signal à la sortie de cet direct fausserait complètement les
qui se trouve placé près de la self JAF1 appareil. mesures.
(voir figure 11), jusqu’au moment où
vous lirez une tension d’environ 8 volts
sur le voltmètre. Carte de réglage Multimètre sur volts

R4 C12
- Maintenant, déconnectez le fil du point C6 C9
C1 R11
C13
R10
“V. TUNE” au point “TPA” et reliez un R2

JAF1
DS1 R7
IC1
fil très court sur le point “TP2” situé C7 DS2 R8 R3 SORTIE
sur la droite du module KM.1450 (voir C10 R9 V1
FT1 C8 C11 C2
figure 4). C4 OHM
R6 x100 x1K
x10
C5 R5 C3 x1
2V

- Connectez sur la prise d’entrée R1


Service 50µA
10V

20V

“ANTENNE AM” un fil long de 2 mètres ~ = 0,5µA

5mA 100V
50V

au moins qui fera office d’antenne AM, ENTRÉE + COM 50mA 200V

V. TUNE 0,5A 500V

puis appuyez sur le poussoir P7 de l’ac- 5A 1KV max

cord manuel, jusqu’à ce que vous trou- VERS TPA


viez un émetteur qui transmette sur le Masse 12 V
début de la bande (522-550 kHz).

- Après vous êtres syntonisés sur cet


émetteur, tournez lentement les noyaux Figure 24 : Pour régler l’étage FM, vous devez connecter le point “V. TUNE” au
des bobines MF2, MF3 et MF4 (voir point “TPA” situé entre les deux diodes varicap DV5 et DV6 de la carte princi-
pale (voir figure 11), puis, après avoir connecté un multimètre sur la sortie “V1”,
figure 11) jusqu’à ce que vous lisiez le appuyer le bouton poussoir P8, jusqu’au moment où vous lirez sur l’afficheur, la
maximum de tension sur le voltmètre. fréquence de 108 MHz. Cette condition étant obtenue, tournez lentement le
noyau de la bobine L3 (voir figure 11) jusqu’à ce que vous lisiez sur le voltmètre
- A présent, appuyez le poussoir P8 de une tension d’environ 8 volts.
l’accord manuel, jusqu’à ce que vous
trouviez un émetteur qui transmette en
fin de bande entre 1 500 et 1 620 kHz.
Carte de réglage Multimètre sur volts
SORTIE
- Après vous être syntonisés sur cet V2
R4 C12 R11
C1
émetteur, tournez lentement le conden- C6 C9
R10
C13
R2
JAF1

sateur ajustable C6 situé sous la DS1 R7


IC1
C7 DS2 R8
bobine MF1 (voir figure 11), jusqu’à ce C10
R3
R9
que vous lisiez le maximum de tension FT1 C8 C11 C2

sur le voltmètre relié à la car te de R6


C4 OHM

x100 x1K

réglage aux points “V1”. C5 R5 C3


x1
x10 2V
10V
R1
Service 50µA 20V

~ = 0,5µA 50V

- Syntonisez de nouveau le récepteur sur 5mA 100V

ENTRÉE + COM
un émetteur situé au début de la bande,
50mA 200V

VERS TP1 FM IF 0,5A


5A
500V
1KV max

entre 522 et 550 kHz, puis tournez len-


tement le noyau de la bobine MF1, pour
faire dévier le plus possible l’aiguille du Masse 12 V
voltmètre sur le maximum de tension.
Figure 25 : Maintenant, connectez le point “FM IF” de la carte de réglage au
- Répétez cette opération, également point “TP1” situé sur le module KM.1450 (voir figure 4) et, après avoir inséré
sur les fréquences proches de 800 kHz sur la prise “ANTENNE FM” un morceau de fil, appuyez sur le poussoir P7, jus-
qu’à ce que vous trouviez un émetteur qui transmette entre 88 et 99 MHz.
et de 1 300 kHz, de manière à équili-
Ensuite, tournez le noyau de la bobine L2, pour faire dévier l’aiguille du volt-
brer la sensibilité sur toute la gamme mètre vers son maximum. Syntonisez-vous de nouveau sur un émetteur trans-
des ondes moyennes. mettant, cette fois, aux alentours de 107-108 MHz, puis tournez le condensa-
teur ajustable C4, toujours pour obtenir le maximum de signal.

Les réglages terminés


Même si nous nous sommes beaucoup
étendus sur les réglages, en vous
expliquant pas à pas toutes les opé-
rations à effectuer, au moment de l’ac-
tion, vous vous apercevrez que les Figure 26 : Pour les fréquences infé- Figure 27: Pour les fréquences supé-
rieures à 100 MHz, vous verrez rieures à 100 MHz, vous verrez
réglages sont vraiment très simples. apparaître sur l’afficheur les deux apparaître les trois chiffres des MHz,
chiffres des MHz et le chiffre des et les deux chiffres des centaines
Ceux qui disposent d’un générateur HF centaines de kHz. et dizaines de kHz.
modulé en AM et en FM, pourront effec-

ELECTRONIQUE 73 magazine - n° 16
AUDIO

Pour tester ce récepteur, vous devez gamme des ondes moyennes, plus En appuyant sur les poussoirs
nécessairement relier sur les prises vous capterez d’émetteurs. “<TUNE>” (P7 et P8), vous pouvez faire
AM/FM un fil de cuivre faisant office varier la fréquence d’accord aussi bien
d’antenne. Les émetteurs qui vous intéressent le en AM qu’en FM.
plus, pourront êtres mémorisés en
Evidemment, plus la longueur du fil est appuyant sur les boutons poussoirs de Si vous appuyez sur le poussoir
impor tante, spécialement pour la P2 à P6, situés sous l’afficheur. “DX/LO” (P11) de manière à ce que la
diode LED située sur le panneau avant
s’allume, vous pourrez capter un plus
Carte de réglage Multimètre sur volts grand nombre d’émetteurs car vous
aurez augmenté la sensibilité du tuner,
R4
C1
C12 R11 aussi bien sur la gamme FM que sur
C6 C9 C13
R10
R2 la gamme AM.
JAF1

DS1 R7
IC1
C7 DS2 R8 R3 SORTIE
C10 R9 V1 Nous vous rappelons que les deux sor-
FT1 C8 C11 C2
ties BF du canal droit et du canal
R6
C4 OHM

x100 x1K
gauche doivent obligatoirement être
x10
C3 2V
C5 R5
R1
x1 10V
reliées par l’intermédiaire d’un câble
Service 50µA 20V

~ = 0,5µA 50V
blindé aux entrées d’un amplificateur
ENTRÉE + COM
5mA

50mA
100V

200V
de puissance stéréo.
V. TUNE 0,5A
5A
500V
1KV max

VERS TPA Si, sur la sortie BF, vous connectez un


casque, vous écouterez un signal très
Masse 12 V
faible, car la puissance délivrée par
l’amplificateur opérationnel IC1 n’est
Figure 28 : Pour régler l’étage AM, vous devez connecter le point “V. TUNE” de
la carte de réglage au point “TPA” de la carte principale situé entre les deux pas très élevée.
diodes varicap DV5 et DV6 (voir figure 11). Puis, après avoir connecté un mul- ◆ N. E.
timètre sur la sortie “V1”, appuyez sur le poussoir P8, jusqu’à ce que vous lisiez
sur l’afficheur une fréquence de 1 620 kHz. Cette condition étant obtenue, tour-
nez lentement le condensateur ajustable C9, situé près de l’inductance JAF1 Coût de la réalisation*
(voir figure 11), afin de lire sur le voltmètre une tension d’environ 8 volts.
Le module KM.1450 prêt à monter
(figure 3) : 169 F. Le circuit principal
(figure 11) avec le circuit imprimé
Carte de réglage Multimètre sur volts percé et sérigraphié, le transforma-
teur d’alimentation et son câble sec-
R4 C12 R11
teur ainsi que tous les composants :
C1
C13
C6 C9
R10
R2
395 F. Le circuit imprimé seul : 92 F.
JAF1

DS1 R7
IC1 Le circuit de commande (figures 16
C7 DS2 R8 R3 SORTIE
C10 R9 V1
et 17), avec le circuit imprimé percé
FT1 C8 C11 C2 et sérigraphié et tous les compo-
R6
C4 OHM

x100 x1K
sants: 290 F. Le circuit imprimé seul:
C5 R5 C3
R1
x1
x10 2V
10V 90 F. Le circuit de réglage (figure 23),
~
Service

=
50µA

0,5µA
20V

50V
avec le circuit imprimé percé et séri-
5mA 100V
graphié et tous les composants :
ENTRÉE + COM 50mA 200V

V. TUNE 0,5A
5A
500V
1KV max
64 F. Le circuit imprimé seul : 11 F.
VERS TP2
Le boîtier avec sa face avant percée
et sérigraphié : 240 F.
Masse 12 V
* Les coûts sont indicatifs et n’ont pour but
Figure 29 : A présent, connectez le point “V. TUNE” de la carte de réglage au que de donner une échelle de valeur au lecteur.
point “TP2” situé sur le module KM.1450 (voir figure 4). Insérez sur la prise La revue ne fournit ni circuit ni composant.
“ANTENNE AM” un fil d’au moins 2 mètres. Ensuite, appuyez sur le poussoir P7 Voir les publicités des annonceurs.
jusqu’à ce que vous trouviez un émetteur qui transmette entre 522 et 550 kHz.
Après quoi, tournez les noyaux des bobines MF2, MF3 et MF4 jusqu’à ce que
l’aiguille du voltmètre dévie sur son maximum. Syntonisez-vous sur un autre HOT LINE
émetteur transmettant, cette fois, entre 1 500 et 1 620 kHz et tournez le conden-
sateur ajustable C6, afin d’obtenir le maximum de signal.
TECHNIQUE
Vous rencontrez un problème lors
d’une réalisation ?
Vous ne trouvez pas un composant
pour un des montages décrits dans
la revue ?
UN TECHNICIEN
EST À VOTRE ÉCOUTE
le matin de 9 heures à 12 heures
Figure 30 : Pour les fréquences infé- Figure 31: Pour les fréquences supé- les lundi, mercredi et vendredi
sur la HOT LINE TECHNIQUE
rieures ou égales à 999 kHz vous rieures à 1 000 kHz, vous verrez d’ELECTRONIQUE magazine au
verrez apparaître sur l’afficheur les apparaître sur l’afficheur, quatre
trois seuls chiffres des kilohertz. chiffres sans point de séparation. 04 42 82 30 30

ELECTRONIQUE 74 magazine - n° 16
TECHNOLOGIE

Microcontrôleurs
PIC
11ème partie
Les autres PIC
et leurs ressources
Jusqu’à maintenant, nous avons toujours pris comme référence un seul circuit de
la famille des PIC de Microchip, le 16C84 (16F84). Ce microcontrôleur dispose
d’une mémoire programme du type EEPROM (programmable électriquement), il
est donc particulièrement intéressant lorsqu’il s’agit de développer et de mettre
au point rapidement des petits programmes ou des routines spéciales. Ce choix
a également été celui de Microchip dans son kit de programmation. La carte de
test que nous vous avons présentée dans ELM 12 fait également référence au
16C84. Pour des questions pratiques évidentes, nous nous sommes cantonnés à
ce seul modèle mais, en réalité, les microcontrôleurs PIC sont caractérisés par la
grande variété de périphériques que les différentes familles intègrent. Cette
remarquable disponibilité permet au concepteur de réaliser des systèmes à
microcontrôleurs qui réduisent au minimum le nombre de circuits intégrés externes.
Dans cette partie du cours, nous allons étudier rapidement les ressources offertes
par les autres modèles de PIC.

omme vous - COMPARATEURS : Cer-


l’avez bien com- tains microcontrôleurs
pris, le 16C84 intègrent des compara-
n’est pas le seul teurs analogiques, avec
PIC. Il est seulement la possibilité d’autogéné-
un membre impor tant d’une rer une tension de réfé-
grande famille. Nous allons analy- rence. Avec ces dispositifs
ser les périphériques présents sur il devient facile de réaliser
les autres modèles de PIC et plus des programmes pouvant
particulièrement les ressources sui- contrôler des grandeurs ana-
vantes : logiques, comme des comparateurs
de seuil et autres.
- TIMERS : Dans les plus petits microcontrô-
leurs, il n’y a qu’un timer, mais dans certains - INTERFACE SERIELLE : Avec les inter-
modèles, on arrive jusqu’à quatre timers intégrés dans un faces sérielles intégrées, il est possible
seul chip. de se relier facilement à des dispositifs externes tels que
des convertisseurs A/D (analogiques/digitaux), des mémoires
- CCP : Ce périphérique permet d’utiliser les timers intégrés EEPROM, des drivers pour afficheur et autres, en utilisant
afin d’obtenir la génération de signaux particuliers, tels que un petit nombre de lignes pour la communication. Il est en
les PWM utilisés dans le contrôle de la vitesse des moteurs. outre possible de réaliser des systèmes de communication

ELECTRONIQUE 76 magazine - n° 16
TECHNOLOGIE

entre différents microcontrô- Famille Timers CCP Sériel A/D Comparateurs - D6 : Non utilisé.
leurs et entre des microcon- - D7 : Non utilisé.
trôleurs et des ordinateurs. 16C54 1 - - - -
16C55 1 - - - - TMR2
- CONVERTISSEURS A/D : 16C56 1 - - - - Ce timer est alimenté par
Partout où il est nécessaire 16C57 1 - - - - l’horloge du microcontrôleur
d’acquérir des grandeurs 16C58 1 - - - - divisée par 4. Il fonctionne
analogiques pour les traiter, 16C620 1 - - - 2 comme un compteur 8 bits
un conver tisseur analo- 16C621 1 - - - 2 qui dispose cependant d’un
gique/digital (A/D) est indis- 16C622 1 - - - 2 prédiviseur (prescaler) en
pensable. La présence sur 16C61 1 - - - - mesure de diviser ultérieu-
le chip de ce périphérique 16C62 3 2 OUI - - rement une fréquence par
simplifie considérablement 16C63 3 2 OUI - - 1, par 4 ou par 16, et d’un
la réalisation des systèmes 16C64 3 1 OUI - - postscaler, qui divise la fré-
de contrôle analogiques, en 16C65 3 2 OUI - - quence en sor tie du timer
réduisant le nombre des 16C71 1 - - OUI - d’un facteur de 1 à 16. Le
composants externes à uti- 16C73 3 2 OUI OUI - mode de fonctionnement du
liser et en optimisant la fonc- 16C74 3 2 OUI OUI - timer, et les facteurs de divi-
tionnalité du système. 16C84 1 - - - - sion du prescaler et du post-
17C42 4 2 OUI - - scaler, sont définis à travers
La présence de ces péri- 17C43 4 2 OUI - - le registre T2CON. La valeur
phériques intégrés et l’ample 17C44 4 2 OUI - - du timer TMR2 est compa-
possibilité de choix parmi les rée à un registre, dénommé
microcontrôleurs qui intè- Figure 1 : Tableau des périphériques intégrés dans les PIC. PR2, et quand les deux
grent cer tains de ces péri- valeurs sont égales, une
phériques ont permis à la famille PIC pilotée par quartz (avec une fréquence impulsion est générée pour le post-
de conquérir une place de premier plan divisée par 4) ou externe. Il est inté- scaler. La sortie de celui-ci, si elle est
sur le marché, pour tant varié, des ressant de noter une caractéristique activée, génère la condition d’inter-
microcontrôleurs 8 bits. Ainsi, le particulière de TMR1 : il offre la possi- ruption du timer TMR2.
concepteur peut choisir le dispositif le bilité de réaliser un oscillateur à quartz
plus adapté à chaque application sans autour d’une porte inverseuse et d’une
devoir acquérir de nouvelles bases de résistance déjà intégrées. Il est donc Les modules CCP
programmation. possible, de cette façon, de réaliser un
oscillateur à 200 kHz en utilisant peu Le sigle CCP est l’abréviation de Cap-
Dans le tableau donné en figure 1, de composants externes. Le TMR1 peut ture/Compare/PWM. La famille 16C6x,
nous indiquons quels sont les péri- fonctionner selon deux modes : comme par exemple, intègre deux de ces
phériques intégrés pour chaque sous- timer ou comme compteur. Lorsqu’il tra- modules. Chaque CCP est formé d’un
famille de microcontrôleurs. Comme vaille comme compteur, le timer incré- registre à 16 bits qui peut fonctionner
vous pouvez l’observer, on passe des mente son propre comptage à chaque comme registre de capture, de com-
dispositifs de la famille 16C5x, qui n’in- front montant de l’horloge externe. Lors- paraison ou comme contrôle de la sor-
tègrent qu’un seul timer, aux disposi- qu’il fonctionne en mode timer, l’hor- tie PWM. Les deux modules sont pra-
tifs 16C7x qui disposent de plusieurs loge qui alimente le timer est la même tiquement identiques et sont chacun
timers, d’interfaces de communication que celle du microcontrôleur lui-même. constitués de deux registres, dénom-
sérielle et de conver tisseurs analo- Dans les deux cas, une interruption est més CCPR1L et CCPR1H pour le pre-
giques/digitaux. générée à chaque fois que l’on a un mier module et CCPR2L et CCPR2H
dépassement (overflow) du compteur. pour le second module.
Analysons maintenant en détail les dif-
férents éléments et leur mode de fonc- Le registre qui contrôle le mode de fonc- Analysons maintenant les trois diffé-
tionnement. tionnement de ce timer s’appelle rents modes de fonctionnement en
T1CON et la signification de chaque bit tenant compte du fait que ce qui a été
est la suivante : dit pour le premier module est égale-
TIMERS ment valable pour le deuxième.
- D0 (TMR1ON) : Active (1) ou désac-
Nous avons vu que le PIC 16C84 dis- tive (0) le timer. Mode CAPTURE
pose d’un timer intégré en mesure de - D1 (TMR1CS) : Sélectionne l’horloge En mode CAPTURE, les registres
générer une interruption chaque fois externe (1) ou interne (0). CCPR1L et CCPR1H capturent la valeur
qu’un comptage est terminé. Ce timer, - D2 (T1SYNC) : Sert à synchroniser (0) de 16 bits du timer TMR1 lorsque se
désigné par TMR0, est présent dans ou non (1) l’horloge externe avec l’hor- vérifie un événement déterminé sur la
tous les PIC, et fonctionne de la même loge interne du microcontrôleur. patte RC2/CCP1. Cet événement peut
manière pour tous les chips. Dans cer- - D3 (T1OSCEN) : Active (1) ou désac- être : un front montant ou descendant,
tains microcontrôleurs on peut trouver tive totalement (0) l’oscillateur. tous les 4 fronts montants, tous les
des timers supplémentaires qui sont - D4 (T1CKPS1) et 16 fronts descendants. Le mode de
alors désignés par TMR1 et TMR2. - D5 (T1CKPS2) : Etablissent la valeur l’événement est déterminé à travers
du prédiviseur : un registre de configuration.
TMR1 - 00 = divise par 1
Ce timer à 16 bits utilise deux registres: - 01 = divise par 2 Mode COMPARE
TMR1H et TMR1L. L’horloge qui ali- - 10 = divise par 4 En mode COMPARE, la valeur du
mente le compteur peut être interne, - 11 = divise par 8 registre CCPR1, de 16 bits, est conti-

ELECTRONIQUE 77 magazine - n° 16
TECHNOLOGIE

nuellement comparée à la valeur du ADCON0 (adresse 1Fh) ADRES


timer TMR1. Lorsque les deux valeurs ADCON1 (adresse 9Fh) Ce registre est chargé automatique-
sont égales, un événement est généré ADRES (adresse 1E) ment au terme d’une conversion A/D
sur la patte RC2/CCP1. Cet événement avec la donnée à 8 bits qui en exprime
peut être: patte CCP1 mise à “1”, patte Il convient de noter que les adresses le résultat.
CCP1 mise à “0”, patte CCP1 inchan- des registres sont valables pour les
gée. PIC 16C73 et 74, mais sont différentes Pour effectuer une conversion A/D il
pour le 16C71. est donc nécessaire d’exécuter les opé-
Mode PWM rations suivantes :
En mode PWM (Pulse Width Modula- Voyons en détail la signification des - définir et configurer quelles lignes
tion) il est possible de générer un signal bits des registres de configuration et sont consacrées aux entrées analo-
carré sur la patte RC2/CCP1 du micro- les opérations à suivre pour effectuer giques, à travers le registre ADCON1,
contrôleur et à ce signal, le rappor t une conversion A/D. - sélectionner un des canaux possibles
cyclique peut être modifié. La sélection pour l’entrée analogique,
de la valeur du rapport cyclique se pro- ADCON0 - sélectionner la fréquence de conver-
duit en chargeant 8 bits dans le registre - Bit 0 (AD0N) : mis à “1”, le conver- sion,
CCPR1L et deux bits dans le registre tisseur travaille, mis à “0” le conver- - allumer le convertisseur A/D.
CCP1CON (les bits D4 et D5). Le signal tisseur est désactivé et n’absorbe
qui pilote la génération du signal PWM pas de courant. Ces trois dernières opérations sont effec-
est pris dans le timer 2. - Bit 2 (GO/DONE) : mis à “0” signifie tuées par la sélection du registre
que la conversion est terminée, mis ADCON0. On fait alors partir la conver-
à “1”, signifie que la conversion est sion, en mettant le bit GO/DONE du
Convertisseur A/D en court. S’il est forcé à “1” par l’écri- registre ADCON0 à “1” et on attend la
ture, la conversion se met en route fin de la conversion. Si la génération
La famille 16C7x est constituée par les automatiquement. d’une interruption a été prévue, c’est cet
microcontrôleurs PIC 16C71, 16C73 - Bit 3, Bit 4, Bit 5 : ces bits servent à événement qui indiquera que la conver-
et 16C74, respectivement à 18, 28 et définir quelle patte d’entrée est utili- sion a eu lieu, sinon il sera nécessaire
40 pattes, caractérisés par la disponi- sée pour la conversion. La relation d’aller tester le bit GO/DONE du registre
bilité d’un convertisseur A/D de 8 bits. entre les bits (respectivement 3, 4 et ADCON0 jusqu’à le trouver à niveau
Le nombre d’entrées qui peuvent être 5) et la patte habilitée est la suivante : logique bas. Le résultat de la conversion
reliées au convertisseur varie en fonc- 000 = RA0, 001 = RA1, 010 = RA2, se trouve alors dans le registre ADRES.
tion du type du microcontrôleur. Pour 011 = RA3, 100 = RA5, 101 = RE0,
la précision, il est de 4 entrées pour le 110 = RE1, 111 = RE2.
16C71, 5 pour le 16C73 et 8 pour le - Bit 6, Bit 7 : ils établissent la fré- Modules de
16C74. Le convertisseur intégré dans quence de l’horloge qui alimente le communication sérielle
les PIC est du type à approximations convertisseur, en déterminant donc
successives, c’est-à-dire que la conver- également le temps de conversion : Les microcontrôleurs PIC prévoient deux
sion est effectuée en mettant succes- 00 = Fosc/2, 01 = Fosc/8, 10 différents modules de communication
sivement à “1” les bits du registre cor- = Fosc/32, 11 = horloge dérivée d’un sérielle : le premier est appelé SCI
respondant, en partant du plus fort, oscillateur RC. (Serial Communication Interface = inter-
jusqu’à trouver la combinaison exacte face de communication sérielle), et le
entre donnée digitale et entrée analo- ADCON1 second SSP (Synchronous Serial Port
gique correspondante. Les trois bits les moins significatifs de = port sériel synchrone).
ce registre (D0, D1 et D2) permettent
La gestion du convertisseur se produit de sélectionner les entrées à utiliser en Voyons en détail chacun de ces deux
au moyen de trois registres dénommés: liaison avec le convertisseur analogique. modules.

Figure 2 : Schéma synoptique du timer 16 bits TMR1. Comme vous pouvez le remarquer, ce timer est composé de deux
registres TMR1H et TMR1L qui peuvent être contrôlés par une horloge interne (piloté par quartz externe) ou par une horloge
externe.

ELECTRONIQUE 78 magazine - n° 16
TECHNOLOGIE

SCI
Le module SCI permet de communiquer de façon asynchrone
avec des périphériques comme les ordinateurs par exemple.
Il permet également de communiquer de façon synchrone
avec des périphériques comme les convertisseurs A/D, les
mémoires EEPROM sérielles, etc.

Le SCI utilise deux lignes pour la communication sérielle,


dénommée TX pour la transmission et RX pour la réception
lorsqu’on travaille en mode asynchrone, ou bien DT (data)
et CK (clock) lorsqu’on travaille en mode synchrone.

Le SCI peut, en effet, être configurée pour travailler dans


un des trois modes suivants :

Asynchrone
Synchrone comme maître
Synchrone comme esclave

En mode asynchrone les données sont transmises sur la


ligne TX, qui est donc une sortie, et elles sont reçues sur
la ligne RX, qui est donc une entrée. La synchronisation
entre récepteur et transmetteur se produit en envoyant un
bit de START avant d’envoyer les données proprement dites.

En mode synchrone, les données voyagent de façon bidi-


rectionnelle sur la ligne DT et le synchronisme entre le récep-
teur et le transmetteur se produit à travers l’envoi d’une
impulsion d’horloge sur la ligne CK correspondante : évi-
demment l’horloge doit être gérée depuis un seul des deux
dispositifs communicants. Le dispositif qui envoie l’impul-
sion d’horloge prend le nom de MASTER (maître), alors que
celui qui reçoit cette impulsion prend le nom de SLAVE
(esclave). La configuration du mode de fonctionnement de
la SCI se réalise à travers deux registres dénommés TXSTA
(registre de transmission et de contrôle) et RCSTA (registre Mode synchrone
de réception et de contrôle). Un registre particulier, dénommé En transmission synchrone, l’un des deux dispositifs com-
SPRGB, permet de définir la vitesse de communication municants prend la fonction de maître (MASTER) et l’autre
sérielle, c’est-à-dire le “baud rate”. d’esclave (SLAVE). En plus des données, le dispositif
maître envoie également une impulsion d’horloge qui ser t
Voyons donc en détail le mode de fonctionnement du module à l’esclave pour synchroniser la réception. C’est pour
SCI. cette raison que la transmission est définie comme syn-
chrone.
Mode asynchrone
Dans ce mode, le périphérique se compor te comme un Le mode de communication synchrone, aussi bien en ce qui
UART. La communication se fait à travers deux lignes dénom- concerne la réception que la transmission, se passe de
mées TX (transmission) et RX (réception). La transmission façon tout à fait identique à ce que l’on a vu pour la com-
se réalise en envoyant d’abord un bit de start, suivi de huit munication asynchrone.
ou neuf bits représentant les données à envoyer et un bit
de stop. Pour effectuer la transmission d’une donnée, il suf- Voyons la signification des bits qui composent les deux
fit d’activer la transmission en mettant à “1” un bit dénommé registres TXSTA et RCSTA :
TXEN du registre TXSTA. En effet ce bit est la validation de
la transmission. Une fois cette opération effectuée, il suf- TXSTA
fit de charger la donnée que vous voulez transmettre dans - D0 (TXD8) : Représente le neuvième bit de transmis-
le registre dénommé TXREG. Cette opération de “charge- sion.
ment” met en route la transmission de la donnée en forme - D1 (TMRT) : Indique si le registre de transmission (TSR)
sérielle. est plein (1) ou vide (0).
- D2 (BRGH) : Détermine, avec la BRG, la vitesse de trans-
Lorsqu’on veut recevoir des données de la ligne sérielle, il mission.
faut habiliter la réception en mettant le bit CREN du registre - D3 : Non utilisé.
RCSTA à “1”. Le système attend alors l’envoi d’un bit de - D4 (SYNC) : Définit le type de communication : synchrone
start, des données proprement dites et d’un bit de stop. Si (1) ou asynchrone (0).
cela se passe correctement, dès que le bit de stop est reçu, - D5 (TXEN) : Active (1) ou désactive (0) la transmission.
le bit RCIF est mis à “1” et une demande d’interruption est - D6 (TX8/9) : Détermine les bits de transmission : 9 (1)
générée. En réponse à cette demande d’interruption, il suf- ou 8 (1).
fira de lire la donnée qui se trouve dans le registre dénommé - D7 (CSRC) : Détermine si, en mode synchrone, le micro-
RCREG. contrôleur fonctionne en maître (1) ou en esclave (0).

ELECTRONIQUE 79 magazine - n° 16
TECHNOLOGIE

RCSTA Module comme entrée des comparateurs une


- D0 (RCD8) : Représente le neuvième comparateurs tension de référence générée par un
bit en réception. module spécial à l’intérieur du PIC
- D1 (OERR) : Indique s’il y a une erreur Cer tains dispositifs PIC de la famille même.
de over-run (1) ou non (0). 16C62, bien qu’ils n’intègrent pas de
- D2 : Indique s’il y a erreur de framing véritables conver tisseurs A/D, per- Le registre de contrôle des compara-
(1) ou non (0). mettent de gérer des signaux analo- teurs est dénommé CMCON et per-
- D3 : Non utilisé. giques grâce à la présence de deux met de sélectionner une des huit
- D4 (CREN) : Active (1) ou désactive comparateurs. configurations possibles et donc
(0) la réception. d’établir quelles lignes du port A doi-
- D5 (SREN) : Permet d’activer (1) ou En pratique, les comparateurs sont des vent être reliées aux entrées du com-
de désactiver (0) la réception en dispositifs analogiques qui présentent parateur. Le même registre permet
mode synchrone. deux entrées et une sortie. Les deux de relever l’état de la sor tie des com-
- D6 (RC8/9) : Détermine les bits de entrées sont indiquées avec “+” (entrée parateurs.
réception de donnée à 9 bits (1) ou non inverseuse) et “–” (entrée inver-
à 8 bits (0). seuse). Lorsque la tension sur la patte CMCON
- D7 (SPEN) : Active (1) le module de “+” dépasse celle présente sur la patte - D0 (CMO),
communication sérielle ou le désac- “–”, la sortie du comparateur se trouve - D1 (CM1) et
tive (0). au niveau logique “1” et, inversement, - D2 (CM2) : Déterminent une des huit
si la tension sur la patte “–” dépasse configurations possibles.
celle sur la patte “+” la sortie se porte - D3 (CIS) : Permet de sélectionner les
Module de au niveau logique “0”. entrées des comparateurs pour les
communication combinaisons 010 et 001 de D0, D1
synchrone sérielle Les deux comparateurs présents dans et D2.
les PIC font face aux lignes RA0 à RA3. - D4 : Non utilisé.
En plus du module SCI que nous avons Il est également possible d’utiliser - D5 : Non utilisé.
analysé, certains PIC disposent
d’un autre système de commu-
nication sérielle dénommé SSP
qui est particulièrement indiqué
pour communiquer avec des péri-
phériques extérieurs au micro-
contrôleur. Le SSP peut fonc-
tionner dans les deux modes
suivants :

- SPI, c’est-à-dire Serial Per-


ipherical Inter face (inter face
périphérique sérielle),
- I2C c’est-à-dire Inter Integrated
Circuit.

Il s’agit de deux systèmes diffé-


rents de communication sérielle
développés par divers produc-
teurs de circuits intégrés pour
permettre une communication
facile entre ces circuits et les
microcontrôleurs.

Pour l’interface I2C en particulier


(développée et diffusée par Phi-
lips) certains PIC présentent trois
lignes spéciales appelées SDO
(Serial Data Out), SDI (Serial Data
In) et SCK (Serial Clock). Les
lignes SDO et SDI sont évidem-
ment les lignes qui transportent
les données sous forme sérielle,
alors que sur la ligne SCK est
appliquée l’horloge de synchro-
nisme, puisqu’il s’agit d’une
transmission de type synchrone
entre les dispositifs. Les registres
qui interviennent dans la déter-
mination du mode opérationnel Figure 3 : Comparaison des méthodes de fonctionnement.
de cette inter face sérielle sont A = entrée analogique, D = entrée digitale.
appelés SSPSTAT et SSPCON.

ELECTRONIQUE 80 magazine - n° 16
TECHNOLOGIE

- D6 (C1OUT) : Sortie du premier com- Vref : bas (1) ou haut (0). Vers la fin
parateur. - D6 (VROE) : Indique si Vref se trouve du cours sur les PIC
- D7 (C2OUT) : Sor tie du deuxième sur RA2 (1) ou non (0).
comparateur. - D7 (VREN) : Informe le microcontrô- Dans le prochain numéro, nous arrive-
leur si le circuit qui génère Vref est rons à la dernière partie du cours sur
Lorsque l’état de sor tie de l’un des alimenté (1) ou non (0). les PIC de Microchip. Nous vous pré-
deux comparateurs change, une inter- senterons un puissant compilateur en
ruption est générée, en réponse à Comme vous le voyez, la valeur de la Basic, étudié spécialement pour ces
laquelle il est nécessaire d’aller lire via tension de référence est déterminée microcontrôleurs : le “PIC Basic Com-
software les deux bits D6 et D7 pour par les bits D0 à D3 avec les formules piler”. Il sera possible, avec cet ins-
savoir lequel des deux comparateurs suivantes : trument de développement, de réaliser
a réellement changé d’état. des programmes, même complexes,
Si VRR = 1 avec des instructions Basic simples et
Vref = (Vx : 24) x Vdd intuitives que le compilateur se char-
Module gera de traduire dans le langage assem-
générateur de tension Si VRR = 0 bleur des PIC.
Vref = (Vdd : 4) + (Vx : 32) x Vdd ◆ R. N.
Nous avons vu que les deux compa-
rateurs peuvent utiliser une tension Lorsque Vdd coïncide avec la tension
de référence générée par le micro- d’alimentation, Vx représente un
contrôleur lui-même. Ce module est nombre compris entre 0 et 15, déter-
contrôlé par un registre dénommé miné par les bits D0 à D3.
VRCON dont les bits ont la significa-
tion suivante : Par exemple, si nous prenons en consi-
dération une Vdd de 5 V et une valeur
- D0 (VR0), de Vx égale à 10, nous avons :
- D1 (VR1),
- D2 (VR2) et Si Vrr = 1
- D3 (VR3) : Déterminent la valeur de Vref = 2,083 V
la tension.
- D4 : Non utilisé. Si Vrr = 0
- D5 (VRR) : Détermine l’échelle de Vref = 2,8125 V

ELECTRONIQUE 81 magazine - n° 16
16
LE COURS

N
ÇO

Apprendre
LE

l’électronique
en partant de zéro
Les caractéristiques
Dans la précédente leçon, nous avons commencé à faire connaissance
d’un transistor avec les transistors. Nous poursuivons par les caractéristiques et les
formules de calcul pour les étages amplificateurs.
Même si les caractéristiques d’un tran-
sistor sont indiquées dans tous les
Ces formules, peu nombreuses mais toutefois nécessaires, que nous
livres, pour un débutant ces données
vous donnons pour pouvoir calculer toutes les valeurs des résistances
ne sont pas d’une grande utilité. Pre-
de polarisation, contrairement à celles que vous pourriez trouver dans
nons comme exemple les caractéris-
beaucoup d’autres textes, sont extrêmement simples.
tiques d’un hypothétique transistor, et
lisons-les :
une tension alternative qui ne dépas-
Vcb = 45 volts maxi sera jamais les :
Vce = 30 volts maxi
Veb = 6 volts maxi 6 + 6 = 12 volts crête à crête
Ic = 100 mA maxi
Ptot = 300 milliwatts Note :
Hfe = 100 - 200 la Veb, qui est une tension inverse, ne
Ft = 50 MHz doit pas être confondue avec la tension
directe indiquée par les lettres Vbe, qui des tolérances, ce transistor est
Vcb - indique que ce transistor peut reste fixe pour tous les transistors sur capable d’amplifier un signal au moins
accepter une tension maximale de 45 une valeur comprise entre 0,6 et 0,7 volt. 100 fois mais pas plus de 200 fois. Il
volts entre le Collecteur et la Base. n’y a donc pas de quoi s’étonner si sur
Ic - indique le courant maximal que trois transistors, l’un amplifie 105 fois,
Vce - indique que la tension maximale l’on peut faire parcourir pendant de un autre 160 fois et le dernier 195 fois.
que l’on peut lire entre le Collecteur et brefs instants sur le Collecteur, et
l’Emetteur ne devra jamais atteindre donc, un courant qui ne devra jamais Ft - signifie “fréquence de coupure” et
30 volts. être considéré comme un courant de indique la valeur de la fréquence maxi-
travail normal. male que le transistor peut amplifier.
Cette donnée nous est très utile pour
connaître la valeur de tension maximale Ptot - indique la puissance maximale Le transistor que nous analysons peut
pouvant servir à alimenter ce transistor. que peut dissiper le transistor à une amplifier n’impor te quelle fréquence
température de 25 degrés. jusqu’à un maximum de 50 mégahertz
Un transistor ayant une Vce de 30 volts environ, mais jamais plus.
peut être utilisé dans tous les circuits En pratique, cette puissance se réduit
alimentés par des tensions de 28, 24, considérablement car, lorsque le tran-
18, 20, 12, 9 ou 4,5 volts, mais pas sistor travaille, la température de son Sens des sigles
dans des circuits alimentés par des corps augmente beaucoup, et ce, tout
tensions de 30 volts ou plus. par ticulièrement lorsqu’il s’agit d’un Dans les formules que nous vous indi-
transistor de puissance. quons pour calculer la valeur des quatre
Veb - indique la valeur de la tension résistances R1, R2, R3 et R4, vous
maximale inverse pouvant être appli- Hfe - indique le rapport existant entre le trouverez des sigles dont voici le sens :
quée entre la Base et l’Emetteur. courant du Collecteur et celui de la Base.
Vcc = valeur de tension de l’alimentation.
En admettant que l’Emetteur soit relié Etant donné que cette valeur est qua-
à la masse, l’amplitude totale du signal siment identique à Beta (amplification Vce = valeur de la tension présente
alternatif que l’on peut appliquer sur d’un signal dans une configuration à entre le Collecteur et l’Emetteur. Dans
la Base ne pourra jamais dépasser le Emetteur commun), elle est également la majorité des cas, cette valeur cor-
double de la tension Veb. appelée “gain”. respond à Vcc : 2.

Dans notre exemple, avec une Veb de La valeur 100-200 reportée dans notre Vbe = valeur qui, pour tous les tran-
6 volts, on pourra appliquer sur la Base exemple nous indique que, en raison sistors, tourne autour de 0,6 à 0,7 volt.

ELECTRONIQUE 82 magazine - n° 16
LE COURS

Pour les calculs, on utilise la valeur nécessairement connaître ces trois 440), et de calculer leurs résistances de
moyenne, c’est-à-dire 0,65 volt. paramètres : polarisation de façon à obtenir un gain
d’environ 10 fois pour chaque étage.
Vb = valeur de la tension présente - la valeur Vcc de la tension d’alimen-
entre la Base et la masse. Cette valeur tation De cette façon, on obtient un gain total
correspond à la tension présente aux - la valeur Hfe du transistor de :
bornes de la résistance R4. - le Gain, c’est-à-dire le nombre de fois
que nous voulons amplifier le signal. 10 x 10 = 100 fois
VR4 = valeur de la tension (en volt) pré-
sente sur les extrémités de la résistance Admettons, par exemple, que nous On pourrait également calculer le pre-
R4, placée entre l’Emetteur et la masse. ayons ces données comme référence : mier étage, TR1, pour un gain de 20
fois, et le deuxième étage, TR2, pour
R1 = valeur de la résistance (en ohm) tension d’alimentation = 12 volts un gain de 5 fois, en obtenant ainsi un
qu’il faut appliquer entre la Base et le valeur moyenne de la Hfe = 110 gain total de :
positif d’alimentation. gain nécessaire = 10 fois
20 x 5 = 100 fois
R2 = valeur de la résistance (en ohm) qu’il si vous cherchez dans n’importe quel
faut appliquer entre la Base et la masse. texte apprenant à calculer les valeurs Donc, pour obtenir des amplifications
des résistances nécessaires à polari- importantes, il est toujours préférable
R3 = valeur de la résistance (en ohm) ser correctement ce transistor, ou d’utiliser plusieurs étages amplifica-
qu’il faut appliquer entre le Collecteur d’autres, vous vous retrouverez immé- teurs pour éviter tous les risques que
et la tension positive de l’alimentation. diatement en difficulté car vous n’au- l’on pourrait prendre en amplifiant au
rez à disposition que des formules maximum un seul transistor.
R4 = valeur de la résistance (en ohm) mathématiques complexes et peu
qu’il faut appliquer entre l’Emetteur et d’exemples pratiques. En limitant le gain d’un transistor, on
la masse. obtient tous ces avantages :
La méthode que nous vous enseignons,
Ib = valeur du courant (en mA) de la même si elle est élémentaire, vous per- - On évite la distorsion. Si on amplifie
Base. mettra de trouver toutes les valeurs un signal de façon exagérée avec un
nécessaires pour les résistances R1, seul transistor, les crêtes des demi-
Ie = valeur du courant (en mA) de R2, R3 et R4. ondes positives ou négatives seront
l’Emetteur. presque toujours “coupées”, et donc,
Ne faites jamais l’erreur, trop souvent notre signal sinusoïdal se transformera
Ic = valeur du courant (en mA) du Col- commise, de calculer la valeur des en une onde carrée, provoquant ainsi
lecteur. résistances de façon à obtenir un gain une distorsion considérable.
maximal du transistor.
Hfe = c’est le rapport existant entre le - On réduit le bruit de fond (parasite).
courant du Collecteur et le courant de Dans la pratique, pour avoir la cer ti- Plus un transistor amplifie, plus le bruit
la Base. tude que le signal amplifié que l’on pré- de fond produit par les électrons en
lève sur le Collecteur ne soit jamais mouvement augmente, et écouter de
En appliquant un courant déterminé sur “coupé” (voir figure 432), il est toujours la musique avec ce bruit n’est vraiment
la Base, on obtiendra sur le Collecteur préférable de travailler avec des gains pas agréable !
un courant supérieur, égal à celui de très bas, par exemple, 5, 10 ou 20 fois.
la Base multiplié par la valeur Hfe. Si l’amplification est insuffisante, il est - On évite les auto-oscillations. En fai-
conseillé d’utiliser un second étage pré- sant amplifier au maximum un tran-
En pratique, cette augmentation cor- amplificateur. sistor, celui-ci peut facilement auto-
respond au gain statique de courant osciller en générant ainsi des
du transistor. Si l’on veut, par exemple, amplifier un fréquences ultrasoniques, c’est-à-dire
signal de 100 fois, il est toujours préfé- non audibles, qui feraient surchauffer
Si vous ne réussissez pas à repérer la rable d’utiliser deux étages (voir figure le transistor au point de le détruire.
valeur Hfe dans un manuel, vous pour-
rez la trouver en réalisant le testeur de
transistor que nous vous proposerons GAIN 10 GAIN 10
dans la prochaine leçon. 12 V
10 000
R7
Gain = indique le nombre de fois dont 2 200 R3 100 000 R5 ohms
18 000 R1 ohms ohms
le signal appliqué sur la Base est ohms TR2 C3
amplifié. TR1 C2
B
C
C1 C
B
Calcul des 47 000
résistances d’un étage 2 200
E 10 000 R6 1 000 R8
ohms
R2 220 ohms
préamplificateur BF ohms ohms
R4 ohms

Pour calculer la valeur des quatre résis-


tances R1, R2, R3 et R4 d’un étage Figure 440 : Pour ne pas “couper” un signal sur les deux extrémités, il est toujours
préamplificateur en configuration “émet- préférable d’utiliser deux étages calculés pour un faible gain. Pour calculer les
valeurs des résistances, on part toujours du transistor TR2, puis on passe au TR1.
teur commun” (voir figure 441), on doit

ELECTRONIQUE 83 magazine - n° 16
LE COURS

12 V 18 V
10 000 GAIN 10 000 GAIN
100 000 R3 ohms 10 fois 120 000 R3 ohms 15 fois
R1 R1
ohms ohms 8,4 V
5,5 V C2 C2
C1 C C1 C
B B
0,545 V 0,57 V
E 47 000 E 47 000
R5 8 200 R5
12 000 ohms R2 ohms
R2 1 000 680
ohms R4 ohms R4
ohms ohms

Figure 441 : Étage préamplificateur calculé pour un gain de Figure 442 : Étage préamplificateur calculé pour un gain de
10 fois, alimenté avec 12 volts. On ne trouve sur le Collecteur 15 fois et alimenté avec 12 volts. On ne trouve sur le
que 5,5 volts au lieu de 6 volts, car 0,545 volt présent aux Collecteur que 8,4 volts au lieu de 9 volts, car 0,57 volt
bornes de la résistance R4 de l’Emetteur est prélevé sur présent aux bornes de la résistance R4 de l’Emetteur est
les 12 volts Vcc. soustrait aux 18 volts Vcc.

- On évite que le corps du transistor ne Dans l’exemple représenté sur la figure Calculer Ic
surchauffe. En pratique, plus la tem- 441, la charge est constituée par la (courant du Collecteur)
pérature de son corps augmente, plus valeur de la résistance R5 reliée, après
le courant du Collecteur augmente et, le condensateur électrolytique C2, entre Comme troisième opération, on devra
lorsque ce courant augmente, la tem- le Collecteur et la masse. En pratique, calculer la valeur du courant parcourant
pérature augmente proportionnellement la valeur ohmique de la résistance R3 le Collecteur, en utilisant la formule :
également. Se produit alors une réac- doit toujours être inférieure à la valeur
tion incontrôlée, appelée “l’effet ava- de la résistance R5. A ce propos, cer- Ic (mA) = [(Vcc : 2) : (R3 + R4)] x 1 000
lanche”, qui détruit le transistor. Pour tains documents conseillent de choisir
réduire ce risque, on place un radiateur une valeur plus petite de 6, 7, ou 8 Note :
de refroidissement sur le corps des fois, mais dans la pratique, on peut uti- le nombre 1 000, que l’on trouve à la
transistors de puissance des étages liser une valeur inférieure de 5 fois ou fin de cette formule n’est pas la valeur
de puissance, afin de dissiper le plus même moins. de R4 mais un multiplicateur qui nous
rapidement possible la chaleur de leur permet d’obtenir une valeur de courant
corps. En admettant que la valeur de la résis- exprimée en milliampères.
tance R5 soit de 47 000 ohms, pour
- On ne réduit pas la bande passante. trouver la valeur de la résistance R3, En insérant nos données dans la for-
En fait, plus le gain est important, plus on devra effectuer cette simple division: mule, on obtient :
on réduit la bande passante. Cela signi-
fie que, si dans un préamplificateur BF R3 (ohm) = R5 : 5 [(12 : 2) : ( 10 000 + 1 000)] x 1 000
Hi-Fi, on fait amplifier le transistor pas = 0,545 mA
plus de 20 ou 30 fois, on réussit à 47 000 : 5 = 9 400 ohms
amplifier toute la gamme des fré- Donc, le courant Ic parcourant le Col-
quences acoustiques, en partant d’un Etant donné que cette valeur n’est pas lecteur est de 0,545 milliampère.
minimum de 25 hertz environ jusqu’à standard, on utilise la valeur commer-
un maximum de 50 000 hertz. ciale la plus proche, qui est, dans le cas
présent, de 10 000 ohms (10 kilohms). Calculer
Au contraire, si on le fait gagner 100 fois la valeur de VR4
ou plus, il ne réussira plus à amplifier au
maximum toutes les fréquences des Calculer Nous devons à présent poursuivre nos
notes aiguës supérieures à 10000 hertz. la valeur de R4 calculs en calculant la valeur de la ten-
sion (en volt) présente aux bornes de
Après cette introduction, nous pouvons Une fois la valeur 10 000 ohms choi- la résistance R4, reliée entre l’Emet-
poursuivre en vous expliquant quelles sie pour la résistance R3, on peut effec- teur et la masse, en utilisant la formule:
sont les opérations à effectuer pour tuer la seconde opération, qui nous per-
trouver la valeur des résistances R1, met de trouver la valeur ohmique de la Tension sur R4 (volt) = (Ic x R4) : 1 000
R2, R3 et R4, pour un étage préampli- résistance R4, en utilisant la formule :
ficateur BF, utilisant un seul transistor En ef fectuant notre opération, on
(voir figure 441). R4 = R3 : Gain obtient :

Puisque, comme nous l’avons déjà (0,545 x 1 000) : 1 000 = 0,545 volt
Calculer expliqué, il n’est jamais conseillé de
la valeur de R3 choisir des gains supérieurs à 10 ou
20 fois, on choisira donc le minimum, Calculer
Pour trouver la valeur à donner à la c’est-à-dire 10 fois. Ayant choisi pour la valeur de R2
résistance R3 devant être reliée au Col- R3 une valeur de 10 000 ohms, la
lecteur, on doit tout d’abord connaître résistance R4 doit avoir une valeur La valeur de la résistance R2 est liée
la valeur ohmique de la résistance de ohmique de : à la valeur de la résistance R4 et à la
charge sur laquelle sera appliqué le valeur Hfe moyenne du transistor que
signal amplifié. 10 000 : 10 = 1 000 ohms l’on veut polariser.

ELECTRONIQUE 84 magazine - n° 16
LE COURS

La formule à utiliser pour trouver la valeur commerciale la plus proche, qui est évi- Note :
de la résistance R2 est la suivante : demment 100000 ohms (100 kilohms). la formule R3 : R4 est valable seule-
ment si aucun condensateur électroly-
R2 = (moyenne Hfe x R4) : 10 Souvenez-vous que, lorsqu’on a calculé tique n’est relié en parallèle à la R4,
la valeur de R2, on pouvait choisir entre comme sur la figure 447.
En insérant les données que l’on connaît deux valeurs standard, c’est-à-dire entre
déjà, on obtient : 10 000 et 12 000 ohms, et que nous
avons alors choisi la seconde. Signal
(110 x 1 000) : 10 = 11 000 ohms maximum sur la Base
On peut à présent contrôler, toujours
Etant donné que cette valeur n’est pas à l’aide de la formule ci-dessus, la Connaissant le gain et la valeur de la
standard, on doit rechercher la valeur valeur que nous aurions dû choisir pour tension de l’alimentation Vcc, on peut
la plus proche qui pourrait être dans R1 si l’on avait choisi une valeur de calculer le signal maximum à appliquer
notre cas, 10 000 ou 12 000 ohms. 10 000 ohms pour R2. sur la Base pour pouvoir prélever un
Pour cet exemple, on choisit la valeur signal non distordu au Collecteur, en
la plus élevée pour la R2, c’est-à-dire R1 = [(12 x 10 000) : (0,65 + 0,545)] utilisant la formule :
12 000 ohms (12 kilohms). – 10 000
Base (volt) = (Vcc x 0,8) : gain
[(120 000) : (1,195)] – 10 000
Calculer = 90 418 ohms Avec un gain de 10 fois, on pourra
la valeur de R1 appliquer sur la Base un signal dont
Etant donné que cette valeur n’est pas l’amplitude ne devra jamais dépasser
Une fois trouvée la valeur de R2, on standard, on doit nécessairement choi- la valeur de :
peut trouver la valeur de R1, en utili- sir la valeur commerciale la plus
sant cette formule : proche, qui pourrait être 82 000 ohms (12 x 0,8) : 10
(82 kilohms) ou bien 100 000 ohms = 0,96 volt crête à crête
R1 = [(Vcc x R2) : (Vbe + VR4)] – R2 (100 kilohms).
Avec un gain de 12,19 fois, on pourra
On connaît déjà les données à insérer appliquer sur la Base un signal dont
dans cette formule : Calculer le gain l’amplitude ne devra jamais dépasser
la valeur de :
Vcc = 12 volts
Etant donné que pour tous ces calculs,
R2 = 12 000 ohms
nous avons arrondi différentes valeurs (12 x 0,8) : 12,19
Vbe = 0,65 volt
de résistances, nous voudrions connaître = 0,78 volt crête à crête
VR4 = 0,545 volt
le nombre de fois que le transistor a
Note : amplifié le signal appliqué sur la Base. Note :
puisque la Vbe d’un transistor pourrait le facteur de multiplication 0,8 s’uti-
être de 0,7 volt, ou bien de 0,6 volt, il Pour connaître le gain, on peut utiliser lise pour éviter de “couper” le signal
est toujours préférable de choisir la cette simple formule : sur les deux extrémités dans le cas où
valeur moyenne égale à 0,65 volt. la tension présente sur le Collecteur
Gain = R3 : R4 serait légèrement supérieure ou infé-
En insérant les données dans la for- rieure par rapport à la tension désirée
mule, on obtient : Etant donné que nous avons choisi (voir les figures 434 et 435), à cause
une valeur de 10 000 ohms pour la de la tolérance des résistances.
[(12 x 12 000) : (0,65 + 0,545)] résistance R3 du Collecteur, et une
– 12 000 valeur de 1 000 ohms pour la résis- Calcul pour
tance R4 de l’Emetteur, le transistor
Pour commencer, on effectue la multi- amplifiera de :
un gain de 15 fois,
plication : en alimentant le
10 000 : 1 000 = 10 fois transistor avec 18 volts
12 x 12 000 = 144 000
Si au lieu d’utiliser une valeur de 1 000 Dans l’exemple précédent, nous nous
puis, on additionne la Vbe et la VR4 : pour la résistance R4, on avait utilisé sommes basés sur une valeur de ten-
une valeur de 820 ohms, le transistor sion de l’alimentation Vcc de 12 volts.
0,65 + 0,545 = 1,195 aurait amplifié le signal de : A présent, nous voudrions savoir quelles
valeurs utiliser pour les résistances R1,
On continue en divisant le premier résul- 10 000 : 820 = 12,19 fois R2, R3 et R4, si le même transistor était
tat par le second : alimenté à l’aide d’une tension de 18
Si au contraire on avait utilisé une volts (voir figure 442), et si l’on voulait
144 000 : 1,195 = 120 500 valeur de 1 200 ohms, le transistor amplifier 15 fois un signal.
aurait amplifié de :
On soustrait ensuite la valeur de R2 à
ce nombre : 10 000 : 1 200 = 8,33 fois Calculer
la valeur de R3
120 000 – 12 000 = 108 000 ohms Avec cet exemple, nous vous avons mon-
tré que pour augmenter ou réduire le En admettant que la résistance de
Etant donné que cette valeur n’est pas gain d’un étage amplificateur, il suffit charge R5 soit toujours égale à 47 000
standard, on peut utiliser pour R1 la valeur de varier la valeur de la résistance R4. ohms, on pourra alors choisir pour la

ELECTRONIQUE 85 magazine - n° 16
LE COURS

résistance R3, une de ces trois valeurs: bornes de la résistance R4 reliée entre on obtient donc :
8 200, 10 000 ou 12 000 ohms. l’Emetteur et la masse, c’est-à-dire la
valeur VR4, en utilisant la formule : [(18 x 8 200) : (0,65 + 0,5729)]
– 8 200
Calculer VR4 = (Ic x R4) : 1 000
la valeur de R4 Pour commencer, on effectue la multi-
En ef fectuant notre opération, on plication :
Une fois la valeur de 10 000 ohms choi- obtient :
sie pour la résistance R3, on peut effec- 18 x 8 200 = 147 600
tuer la seconde opération pour trouver (0,8426 x 680) : 1 000
la valeur ohmique de la résistance R4, = 0,5729 volt puis, on additionne la Vbe et la VR4 :
en utilisant la formule que l’on connaît
déjà, c’est-à-dire : 0,65 + 0,5729 = 1,2229
Calculer
R4 = R3 : gain la valeur de R2 On continue en divisant le premier résul-
tat par le second :
Pour obtenir un gain de 15 fois la résis- La valeur de la résistance R2 est liée
tance, R4 doit avoir une valeur de : à la valeur de la résistance R4 et à la 147 600 : 1,2229 = 120 696
valeur Hfe moyenne du transistor que
10 000 : 15 = 666 ohms l’on veut polariser correctement. On soustrait ensuite la valeur de R2 à
ce nombre :
Sachant que cette valeur n’est pas R2 = (moyenne Hfe x R4) : 10
standard, on utilise la valeur la plus 120 696 - 8 200 = 112 496 ohms
proche, c’est-à-dire 680 ohms. En insérant les données que l’on
connaît déjà, on obtient : Etant donné que cette valeur n’est pas
standard, on peut utiliser pour R1 la valeur
Calculer Ic (110 x 680) : 10 = 7 480 ohms commerciale la plus proche, qui est évi-
(courant du Collecteur) demment 120000 ohms (120 kilohms).
Etant donné que cette valeur n’est pas
La troisième opération consiste à cal- standard, on doit rechercher la valeur
culer la valeur du courant qui parcourt la plus proche pour R2, qui pourrait Calculer le gain
le Collecteur, en utilisant la formule : être dans notre cas, 6 800 ou 8 200
ohms (6,8 ou 8,2 kilohms). Comme nous avons arrondi les valeurs
Ic (en mA) = de différentes résistances, nous vou-
[(Vcc : 2) : (R3 + R4)] x 1 000 drions savoir si cet étage amplifiera 15
Calculer fois le signal appliqué sur la Base, et
On peut ensuite effectuer notre opé- la valeur de R1 pour cela, on peut utiliser cette simple
ration pour trouver la valeur Ic : formule :
En admettant que l’on choisisse une
[(18 : 2) : (10 000 + 680)] x 1 000 valeur de 8 200 ohms pour R2, on peut Gain = R3 : R4
= 0,8426 mA trouver la valeur de R1, en utilisant la for-
mule que l’on connaît déjà, c’est-à-dire : Etant donné que la valeur de la résis-
Donc, le Collecteur de ce transistor sera tance R3 appliquée sur le Collecteur
parcouru par un courant de 0,8426 mil- R1 = [(Vcc x R2) : (Vbe + VR4)] – R2 est de 10 000 ohms et la valeur de la
liampère. résistance R4 appliquée sur l’Emetteur
On connaît déjà les données à insérer est de 680 ohms, cet étage amplifiera
dans cette formule : un signal de :
Calculer
la valeur de VR4 Vcc = 18 volts 10 000 : 680 = 14,7 fois
R2 = 8 200 ohms
On peut maintenant calculer la valeur Vbe = 0,65 volt c’est-à-dire une valeur très proche de
de la tension que l’on retrouvera aux VR4 = 0,5729 volt 15 fois.

18 V 18 V

120 000 R3 10 000 hfe 110 R1 82 000 R3 10 000 hfe 80


R1 ohms ohms
ohms C2 ohms C2
C1 C C1 C
B B

47 000 47 000
E R5 E R5
8 200 ohms 5 600 680 ohms
R2 680 R2
ohms R4 ohms R4 ohms
ohms

Figure 443 : Les valeurs reportées sur ce schéma se réfèrent Figure 444: Si on insérait un transistor d’une valeur Hfe de 80
à un étage préamplificateur calculé pour un gain de 15 fois, dans l’étage de la figure 443, on devrait, théoriquement, modifier
alimenté sous 18 volts, en utilisant un transistor ayant une les valeurs de R1 et R2. Comme nous l’avons expliqué à travers
Hfe moyenne de 110. la leçon, pour R1 et R2, on choisit toujours une valeur moyenne.

ELECTRONIQUE 86 magazine - n° 16
LE COURS

Ce gain de 14,7 fois est toutefois seu- comme cette valeur n’est pas stan- faudrait pour une Hfe faible et pour
lement théorique, car il ne tient pas dard, on utilise la valeur commerciale une Hfe élevée.
compte de la tolérance des résistances. la plus proche, c’est-à-dire 5 600 ohms
(5,6 kilohms). Dans notre exemple, pour la résistance
En admettant que la Résistance R3 ait R1, on pourrait choisir une valeur
une valeur réelle de 10 450 ohms et la R1 = [(18 x 5 600) : (0,65 + 0,5729)] moyenne de :
résistance R4, une valeur réelle de 675 – 5 600
ohms, on obtiendra un gain de : (120 000 + 82 000) : 2
En effectuant tout d’abord toutes les = 101 000 ohms
10 450 : 675 = 15,48 fois opérations qui se trouvent entre paren-
thèses, on obtient : et puisque cette valeur n’est pas stan-
Si au contraire, la résistance R3 avait dard, on utilisera une valeur de
une valeur de 9 600 ohms et la R4, une (100 800) : (1,2229) – 5 600 100 000 ohms (100 kilohms).
valeur de réelle de 689 ohms, on = 76 827 ohms
obtiendrait une valeur de : Pour la résistance R2, on pourra choi-
Pour la résistance R1, on devrait sir une valeur moyenne égale à :
9 600 : 689 = 13,93 fois donc utiliser une valeur de 76 827
ohms, mais étant donné que ce n’est (8 200 + 5 600) : 2 = 6 900 ohms
En raison des tolérances des résis- pas une valeur standard, on devra
tances, on doit toujours considérer que choisir la valeur commerciale la plus et puisque cette valeur n’est pas stan-
le gain calculé peut varier de ± 5 %. proche, c’est-à-dire 82 000 ohms (82 dard, on utilisera une valeur de 6 800
kilohms). ohms (6,8 kilohms).
Un signal A présent, si l’on fait une comparaison Grâce à cet exemple, vous aurez déjà
maximal sur la Base entre un transistor ayant une Hfe de compris la raison pour laquelle, sur
110 et un autre, ayant une Hfe de 80 beaucoup de schémas identiques uti-
Connaissant le gain et la valeur de la (voir les figures 443 et 444), on remar- lisant le même transistor, on peut
tension de l’alimentation Vcc, on peut quera ces différences : trouver des valeurs de résistances
calculer le signal maximum à appliquer considérablement
sur la Base pour pouvoir prélever un Hfe de 110 Hfe de 80 Valeur moyenne différentes.
signal dépourvu de distorsion du Col- R1 120 000 ohms 82 000 ohms 100 0000 ohms
lecteur, en utilisant la formule : R2 8 200 ohms 5 600 ohms 6 800 ohms L’habileté d’un
concepteur de
Base (volt) = (Vcc x 0,8) : gain Comme vous pouvez le constater, si montages ne réside pas dans le fait de
le transistor a une Hfe inférieure, il prendre un seul transistor et de le pola-
Avec un gain de 15 fois et une tension faut seulement baisser la valeur des riser de la meilleure façon, mais dans
d’alimentation de 18 volts, on pourra deux résistances R1 et R2. le calcul des valeurs des résistances
appliquer sur la Base des signaux dont de façon à ce que, sans appor ter
l’amplitude ne devra jamais dépasser Comme il est pratiquement impossible aucune modification au circuit, on
la valeur de : de changer les valeurs des résistances puisse insérer un transistor avec une
R1 et R2 d’un circuit chaque fois qu’on Hfe quelconque.
(18 x 0,8) : 15 remplace un transistor, puisqu’on
= 0,96 volt crête à crête ignore si celui que l’on remplace a une
Hfe de 60, 80, 100, 110 ou 120, pas Calcul pour
plus qu’il n’est possible de contrôler
Et si le transistor avait une infinité de transistors pour pouvoir
amplifier des signaux
une Hfe différente ? en trouver un de la Hfe voulue, on fait d’amplitude très élevée
donc une moyenne entre la valeur qu’il (figure 445)
Dans l’exemple de la figure 442, on a
calculé les valeurs des résistances R1, Dans les exemples pré-
R2, R3 et R4, en prenant comme 12 V cédents, nous avons
exemple une Hfe moyenne de 110, mais GAIN considéré des gains de
100 000 R3 8 200
en admettant que l’on remplace ce tran- R1 ohms 4,8 fois 10 ou 15 fois pour pré-
ohms C2
sistor par un autre de même référence, amplifier des signaux
C1 C
mais ayant une Hfe de 80, seules les très faibles, mais, en
B
valeurs des résistances R1 et R2 pour- admettant que le signal
raient changer dans le circuit. R5
47 000 à appliquer sur la Base
E ohms
R2
18 000 1 800 ait une amplitude de 2
ohms R4 ohms
R2 = ( moyenne Hfe x R4) : 10 volts crête à crête, on
devra amplifier beaucoup
R1 = [(Vcc x R2) : (Vbe + VR4)] – R2 moins pour éviter de
Figure 445 : Si vous devez amplifier des signaux
d’amplitudes très élevées, pour éviter de “couper” “couper” les deux demi-
Si l’on introduit dans ces formules les les extrémités des deux demi-ondes comme sur la ondes. Si on utilise une
valeurs que l’on connaît déjà, on obtient figure 433, vous devrez recalculer toutes les valeurs tension d’alimentation de
ces données : des résistances R1, R2, R3 et R4, de façon à réduire 12 volts, on peut calcu-
le gain. Avec la valeur reportée sur ce schéma et ler le gain maximal pou-
(80 x 680) : 10 avec une tension Vcc de 12 volts, on obtient un gain vant être atteint en utili-
d’environ 4,8 fois.
= 5 440 ohms pour la R2 sant la formule :

ELECTRONIQUE 87 magazine - n° 16
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Gain maximum Calculer On continue en divisant :


= (Vcc x 0,8) : signal (en volt) la valeur de VR4
216 000 : 1,73 = 124 855
on ne pourra donc pas amplifier plus de: On peut maintenant calculer la valeur de
la tension que l’on retrouvera aux extré- On soustrait ensuite la valeur de R2 à
(12 x 0,8) : 2 = 4,8 gain maximum mités de la résistance R4 reliée entre ce nombre :
l’Emetteur et la masse, c’est-à-dire la
En partant des données suivantes : valeur VR4, en utilisant la formule : 124 855 - 18 000 = 106 855 ohms

tension d’alimentation = 12 volts VR4 = (Ic x R4) : 1 000 Comme cette valeur n’est pas stan-
valeur moyenne de la Hfe = 110 dard, on peut utiliser pour R1 la
gain à obtenir = 4,8 En effectuant notre opération, on obtient: valeur commerciale la plus proche,
qui est évidemment 100 000 ohms
on devra refaire tous nos calculs pour (0,6 x 1 800) : 1 000 = 1,08 volt (100 kilohms).
connaître les valeurs à utiliser pour R1,
R2, R3 et R4.
Calculer Calculer le gain
la valeur de R2
Calculer Etant donné que l’on a une R3 de
la valeur de R3 Pour calculer la valeur de la résistance 8 200 ohms sur le Collecteur, et une
R2, on utilise toujours la même formule: R4 de 1 800 ohms sur l’Emetteur, cet
En admettant que l’on choisisse une étage amplifiera un signal de :
valeur de 8 200 ohms pour R3, on R2 = (moyenne Hfe x R4) : 10
continue alors avec les calculs suivants. 8 200 : 1 800 = 4,55 fois
En insérant dans la formule les don-
nées que l’on connaît déjà, on obtient : c’est-à-dire une valeur très proche de
Calculer 4,8 fois.
la valeur de R4 (110 x 1 800) : 10
= 19 800 ohms pour la R2 Ce gain de 4,55 est toutefois théorique
En connaissant la valeur ohmique de car il ne tient pas compte de la tolé-
R3, on peut effectuer la seconde opé- Etant donné que cette valeur n’est pas rance des résistances.
ration pour trouver la valeur ohmique de standard, on doit rechercher la valeur
la résistance R4, en utilisant la formule: la plus proche, qui pourrait être 18 000 Donc, sachant que cette valeur peut
ohms (18 kilohms). varier de ±5 %, on ne peut pas exclure
R4 = R3 : gain le fait que cet étage amplifie un signal
de 4,32 fois ou bien de 4,78 fois.
Etant donné qu’il nous faut un gain de Calculer
4,8 fois, la résistance R4 devra avoir la valeur de R1
une valeur de : Le condensateur
En admettant que l’on choisisse une sur l’Emetteur
8 200 : 4,8 valeur de 18 000 ohms pour R2, on
= 1 708 ohms peut trouver la valeur de R1, en utili- Dans beaucoup de schémas d’étages
sant la formule que l’on connaît déjà, préamplificateurs, on trouve normale-
Cette valeur n’étant pas standard, on c’est-à-dire : ment un condensateur électrolytique
utilise la valeur la plus proche, c’est-à- relié en parallèle à la résistance R4 de
dire 1 800 ohms (1,8 kilohm). R1 = [(Vcc x R2) : (Vbe + VR4)] – R2 l’Emetteur (voir figure 447), et vous vous
demandez, logiquement, à quoi il sert.
On connaît déjà les données à insérer
Calculer Ic dans cette formule : Ce condensateur appliqué en parallèle
(courant du Collecteur) à la R4 sert à augmenter le gain d’en-
Vcc = 12 volts viron 10 fois par rapport au gain cal-
La troisième opération consiste à R2 = 18 000 ohms culé. Donc, si l’on a un transistor qui
calculer la valeur du courant qui par- Vbe = 0,65 volt amplifie, en temps normal, 4,55 fois
court le Collecteur, en utilisant la for- VR4 = 1,08 volt un signal, en reliant ce condensateur
mule : à l’Emetteur, il sera amplifié d’environ :
on obtient donc :
Ic en mA = 4,55 x 10 = 45,5 fois
[(Vcc : 2) : (R3 + R4)] x 1 000 [(12 x 18 000) : (0,65 + 1,08)]
– 18 000 On utilise ce condensateur seulement
On peut ensuite effectuer notre opé- lorsqu’il faut amplifier considérablement
ration pour trouver la valeur Ic : Pour commencer, on effectue la multi- un signal à l’aide d’un seul transistor.
plication :
[(12 : 2) : (8 200 + 1 800)] x 1 000 En appliquant une résistance en série
= 0,6 mA 12 x 18 000 = 216 000 à ce condensateur électrolytique (voir
figure 448), on peut réduire le gain
Donc, le Collecteur de ce transistor sera puis, on additionne la Vbe et la VR4 : maximum de 10 fois sur des valeurs
parcouru par un courant de 0,6 mil- inférieures, par exemple sur des valeurs
liampère. 0,65 + 1,08 = 1,73 telles que 7, 6, 5, 4 ou 2 fois.

ELECTRONIQUE 88 magazine - n° 16
LE COURS

Plus la valeur ohmique de la être appliqué sur la Base,


résistance placée en série de façon à prélever sur
sur ce condensateur est éle- Résistance du Collecteur R3 (ohms) = R5 : 5 son Collecteur un signal
vée, plus on réduira le gain Résistance de l'Emetteur R4 (ohms) = R3 : Gain dépourvu de distorsion,
maximum. Vcc : 2 en utilisant la formule :
Courant du Collecteur IC (mA) = x 1 000
R3 + R4
En admettant que l’on ait Tension aux bornes de R4 VR4 = ( Ic x R4 ) : 1.000 Base (en volt)
besoin d’un gain d’exactement Résistance de la Base R2 (ohms) = ( hfe x R4 ) : 10 = (Vcc x 0,8) : gain
35 fois, la solution la plus
Vcc x R2
simple pour connaître la valeur Résistance de la Base R1 (ohms) = – R2 Avec un gain de 4,8 fois
0,65 + VR4
ohmique à utiliser, c’est de et une tension d’alimen-
Signal maximum en entrée = ( Vcc x 0,8 ) : Gain
relier en série un trimmer au tation de 12 volts (voir
Gain maximum = ( Vcc x 0,8 ) : Signal en Volt
condensateur électrolytique. figure 445), on pourrait
appliquer sur la Base
En envoyant un signal sur la des signaux dont l’am-
Base, on tournera le curseur de Figure 446 : Sur ce tableau, vous trouverez toutes les formules plitude ne devra jamais
ce trimmer jusqu’à ce que l’on nécessaires pour calculer les valeurs des résistances R1, R2, dépasser une valeur de :
R3 et R4. Pour le calcul du courant du Collecteur Ic, nous
obtienne l’exact gain voulu. avons volontairement reporté Vcc : 2, au lieu de Vce : 2, car
les petites différences que l’on obtiendra ne pourront jamais (12 x 0,8) : 4,8
On mesurera ensuite la valeur influencer le résultat final. = 2 volts crête à crête
ohmique du trimmer, puis on
le remplacera par une résistance de cette patte car, comme vous le savez Si le signal à appliquer sur la Base avait
valeur identique. cer tainement, les condensateurs ne une amplitude supérieure de 2 volts,
laissent pas passer la tension continue on pourrait résoudre le problème en
En ce qui concerne les étages préam- mais uniquement la tension alternative. augmentant la valeur de la résistance
plificateurs dont le condensateur est R4, en la faisant passer des 1 800
inséré en parallèle à la résistance R4, Sans ce condensateur, si on appliquait ohms actuels à une valeur supérieure,
toutes les résistances de polarisation, sur la Base un microphone d’une résis- c’est-à-dire 2 200 ohms.
c’est-à-dire R1, R2, R3 et R4, sont cal- tance de 600 ohms (voir figure 449),
culées pour un gain maximum de 2 ou cette valeur, placée en parallèle sur la De cette façon, le gain du transistor
3 fois afin d’éviter que le signal ampli- résistance R2, modifierait la valeur de descendra sur la valeur de :
fié ne sorte distordu. la tension présente sur la Base.
8 200 : 2 200 = 3,72 fois
Si l’on appliquait directement un
Le condensateur casque ayant une résistance de 32 donc, on pourrait appliquer sur la Base
d’entrée et de sortie ohms entre le Collecteur et la masse un signal qui pourra atteindre aussi une
(voir figure 450), toute la tension posi- valeur de :
Dans tous les étages amplificateurs, il tive présente sur le Collecteur serait
y a toujours sur l’entrée Base et sur la cour t-circuitée vers la masse par la (12 x 0,8) : 3,72
sortie Collecteur, un condensateur élec- faible résistance de ce casque. = 2,58 volts crête à crête
trolytique.

Ces deux condensateurs sont destinés Signal Les 3


à ne laisser passer que le signal alter- maximum sur la Base configurations classiques
natif vers la Base ou pour le prélever
sur le Collecteur de façon à l’appliquer Connaissant le gain et la valeur de la On pense généralement que le signal
à l’étage suivant sans modifier la valeur tension d’alimentation Vcc, on pourrait à amplifier doit nécessairement être
de la tension continue qui se trouve sur connaître le signal maximum pouvant appliqué sur la Base et prélevé sur le

Vcc Vcc

R3 R3
R1 R1
C2 C2

C1 C C1 C
B B
2 200 ohms

E E
10 µF
R2 R2
R4 R4 10 µF

Figure 447 : En reliant en parallèle un condensateur Figure 448 : Pour éviter qu’avec un excès de gain, le signal
électrolytique de 1 à 22 microfarads à la résistance R4 de ne sorte écrêté sur le Collecteur (voir figure 433), il suffit
l’Emetteur, on pourra augmenter le gain de l’étage de relier en série, au condensateur électrolytique, un trimmer
préamplificateur d’environ 10 fois par rapport à ce que nous ou une résistance calculée de façon à réduire le gain de
avions calculé. l’étage.

ELECTRONIQUE 89 magazine - n° 16
LE COURS

R3 R3
R1 R1
MICROPHONE C C
B B

E E
R2 R2 CASQUE
R4 R4

Figure 449 : Si aucun condensateur électrolytique n’est Figure 450 : Si aucun condensateur électrolytique n’est
inséré dans la Base du transistor, la tension présente sur inséré dans le Collecteur du transistor, la tension présente
cette patte sera court-circuitée à masse par la faible sur cette patte sera court-circuitée à masse par la résistance
résistance du microphone, empêchant ainsi le du casque, coupant ainsi la tension d’alimentation au
fonctionnement du transistor. Collecteur.

Collecteur. Comme vous allez le voir, lecteur, ou bien il peut être appliqué “Common Base” ou “Base commune”
le signal amplifié peut être appliqué sur la Base et prélevé sur l’Emetteur. (voir figure 453)
sur l’Emetteur et prélevé sur le Col-
On appelle ces trois différentes façons Dans cette configuration, le signal à
d’utiliser un transistor comme étage amplifier est appliqué sur l’Emetteur et
amplificateur : le signal amplifié est récupéré sur le Col-
lecteur. Une petite variation de courant
“Common Emitter” sur l’Emetteur détermine une variation
C ou “Emetteur commun” moyenne du courant sur le Collecteur.
B Dans cette configuration, le signal à
amplifier est appliqué sur la Base et le Le signal amplifié que l’on prélève sur
E signal amplifié est récupéré sur le Col- le Collecteur n’est pas “déphasé”, c’est-
lecteur (voir figure 451). Une petite à-dire que la demi-onde positive et la
variation de courant sur la Base déter- demi-onde négative qui entrent dans
mine une importante variation du cou- l’Emetteur, sont à nouveau prélevées
rant du Collecteur. positive et négative sur le Collecteur.
Figure 451 : Emetteur commun. Le signal amplifié
Le signal est prélevé sur le Collecteur Common Common Common
et appliqué sur la Base. que l’on prélève Emitter Collector Base
sur le Collecteur
est “déphasé” de Gain en tension moyen nul fort
180 degrés par Gain en courant moyen moyen nul
rappor t au signal Gain en puissance fort faible moyen
appliqué sur la
Base, c’est-à-dire Impédance d'entrée moyenne élevée basse
C
B que la demi-onde Impédance de sortie élevée basse élevée
positive se trans- Inversion de phase oui non non
E forme en demi- Ce tableau indique ce qui différencie
onde négative et les trois configurations possibles.
que la négative se
transforme en positive.
Conclusion
“Common collector”
Figure 452 : Collecteur commun. ou “Collecteur commun” Vous avez maintenant en main tous les
Le signal est prélevé sur l’Emetteur et Dans cette configuration (voir figure
appliqué sur la Base.
éléments nécessaires au calcul d’un
452), le signal à amplifier est appliqué amplificateur à transistor.
sur la Base mais il est récupéré sur
l’Emetteur et non pas sur le Collecteur. C’est volontairement que nous sommes
rentrés dans le détail par le menu. En
Comme cette configuration n’amplifie effet, la plupar t des manuels d’élec-
pas, elle est normalement utilisée tronique donnent des formules compli-
E C comme étage “séparateur”, pour quées et dont la mise en application
convertir un signal à haute impédance s’avère difficile sinon impossible pour
en signal à faible impédance. l’électronicien amateur (et quelquefois
B même pour l’électronicien profession-
Le signal que l’on prélève sur l’Emet- nel !). Les formules que nous vous
teur n’est pas “déphasé”, c’est-à-dire avons proposées sont simples et sont
que la demi-onde positive appliquée le fruit de très nombreuses années d’ex-
sur la Base reste positive sur la sortie périence. Dans la prochaine leçon, nous
Figure 453 : Base commune. de l’Emetteur et la demi-onde négative passerons à la pratique et vous pour-
Le signal est prélevé sur le Collecteur appliquée sur la Base reste négative rez, sans mal, le constater.
et appliqué sur l’Emetteur. sur l’Emetteur. ◆ G.M.

ELECTRONIQUE 90 magazine - n° 16

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