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SES MERVEILLES
ET
DE L'ENFER
n'APRÈS
PAR.
EHHJl.N1JEL SWEDENBORG
PARIS
LIBRAIRIE FISOHBAOHER,
(Société anonyme)
~3, RUE DE SEINE, 3R
1899
DE L'ENFER
valant à la force de l'autre, mais c'est un Itquilibre spiri~ dans le Ciel est le Divin Bien et le Divin Vrai, et qu'auDi
tuel, à savoir, du faux contre le vrai, ct du mal contre le vin appartient toute puissance; si le fau'x d'après le mal n'a
bien; de l'Enfer s'exhale continuellement le faux d'après absolument aucune puissance, c'est parce que toute puis
le mal, et du Ciel s'exhale continuellement 10 vrai d'après sance appartient au vrai d'après le bien, et que clans.le faux
le bien; c'est cet équilibre spirituel qui fait que l'homme d'après le mal il n'y a rien du vrai d'après le bien: de là
est dans la liberté de penser et de vouloir; car tout ce que vient que toute puissance est dans le Ciel, et qu'il n'yen
l'homme pense et veut se rapporte ou au mal et par suite a aucune dans l'Enfer; en effet, chaeun dans le Ciel est
au faux, ou au bien et par suite au vrai; par conséquent, dans les vrais d'après le bien, et chacun dans l'Enfer est
lorsqu'il est dans cet équilibre, il est dans la liberté soit dans les faux d'après le mal; car nul n'est admis dans le
d'admettre ou recevoir le 111al ct par suite le faux prove Ciel avant d'être dans les vrais d'après le bien, et nul n'est
nant de l'Enfer, soit d'admettre ou recevoir le bien et. par jeté dans l'Enferavant d'être clans les faux d'apr(~s le mal;
suite le vrai provenant du Ciel; chaque homme est tenu qu'il en soit ainsi, on le voit dans les Articles où il a été
dans cet équilibre par le Seigneur, parce que le SeigneUl' traité du premier, du second et du troisième état de
gouverne l'un et l'autre, tant le Ciel que l'Enfer. Mais pom l'homme après la mort, Nos 491 à 520; et que toute puis·
quoi l'homme est-il tenu par l'équilibre dans cette liberté, sance appartient au vrai d'après le bien, on le "oit dans
et pourquoi, d'après la Divine puissance, le mal ct le faux l'Article sur la Puissance des Anges du Cid} :\i0S '228
ne lui sont-ils pas ôtés, et remplacés en lui par le bien et à 233.
le vrai, c'est ce qui sera dit plus loin dans un article spé· 540. Te.! est donc l'équilibre entre le Ciel et l'Enfer;
cial. ceux qui sonl dans le Monde des Esprits sont dans cet
538. Il m'a été donné quelquefOis de percevoir la sphère équilibre, car le Monde des Esprits tient le milieu entre
du faux d'après le mal émanant cio l'Enfer; c'était comme le Ciel et l'Enfer; et par suite aussi tous les hommes dans
un continuel effort pour détruire tout bien et tout vrai, le monde sont tenus dans un semblable équilibre, car le
effort joint ù la colère et à une sorte de fureur de ne pou Seigneur gouverne les hommes dans le monde par les Es·
voir y parvenir, cet effort tendant surtout à annihilei' et à prits qui sont dans le Monde des Esprits; ce sujet sera
détruire le Divin du Seigneur, et cela parce que c'est de traité pl us bas dans un Article spécial. Un tel équilibre ne
Lui que procèdent tout bien et tout vrai. Au contraire, j'ai peut exister à moins que le Seigneur ne gouverne l'un et
perçu, émanant du Ciel, la sphère du vrai d'après le bien, l'autre, tant le Ciel que l'Enfer, et ne modère l'effort <les
par laquelle était réprimée la fureur de l'effort qui s'élevait deux côtés; autrement, les faux d'après le mal surabonde
de l'Enfer, répression d'où résultait l'équilibre: je perce raient et affecteraient les bons Esprits simples qui sont
vais que cette sphère, émanée du Ciel, procédait du Sei dans les choses dernières du Ciel, et qui peuvent être per
gneur Seul, quoiqu'elle parût procéder des Anges dans le vertis plus facilement que les Anges mêmes; et ainsi péri
Ciel; si elle était perçue procédant du Seigneur seul et rait l'équilibre, et avec l'équilibre la liberté chez les
non des Anges, c'était parce que chaque Ange dans le Ciel hommes.
reconnaît que rien du bien ni du vrai ne vient de lui-même, 541. L'Enfer a été distingué en Sociétés de la même
mais que tout vient du Seigneur. manière que le Ciel, et aussi en autant de Sociétés qu'il y
539. Toute puissance, dans le Monde "pirituel, appar en a dans le Ciel; car chaque Société dans le Ciel a une
tient au vrai d'après le bien, et le faux d'après le mal n'a Société qui lui est opposée dans l'Enfer, et cela à caLlse
absolument aucune puissance; si toute puissance appar de l'équilibre. Mais les sociétés dans l'Enfer ont été dis
tient au vrai d'après le bien, c'est parce que le Divin \'Iême tinguées selon les maux et par suite selon les faux, parce
420 DE L'ENFER.
que les sociétés dans le Ciel sont distinguées selon les biens L'ESPRIT SE PRÉCIPITE DE LUI-~:IÊME EN ENFER. 421
et par suite selon les vrais: qu'il y ait un mal opposé à
chaque bien, et un faux opposé à chaque vrai, c'est ce vent sont préposés aux autres de plus méchants, qui les
qu'on peut savoir en ce qu'il n'existe rien sans rapport surpassent en adresse et en artifices, et peuvent, par des
avec un opposé, et que d'après l'opposé on connait la qua peines et par les terreurs qu'elles inspirent, les tenir dans
lité d'une chose, et dans quel degré elle est, et que de là l'obéissance et dans la servitude; ces chefs n'osent pas dé
résulte toute perception et toute sensation. C'est pourquoi passer les bornes qui leur sont prescrites. Il faut qu'on sa
le Seigneur pourvoit continuellement à ce que toute So che que l'unique moyen de réprimer les violences et les fu
ciété du Ciel ait son opposé dans une Société de l'Enfer, reurs de ceux qui sont dans les Enfers est la crainte de la
et qu'entre elles il y ait équilibre. peine; il n'existe pas d'autre moyen.
542. Comme l'Enfer a été distingué en autant de sociétés 544. On a cru jusqu'ici, dans le monde, qu'il ya un cer
qu'il yen a dans le Ciel, il y a aussi par conséquent au tain Diable qui est à la tête des Enfers, et que ce diable
tant d'Enfers que de sociétés du Ciel, car chaque société avait été créé Ange de lumière, mais qu'après être devenu
dn Ciel est un Ciel dans une forme pl us petite, voir, Nos 51 rebelle, il fut précipité dans l'Enfer avec sa troupe: cette
à 58, de même chaque société de l'Enfer est un Enfer dans croyance vient de ce que, dans la Parole, il est parlé du
une forme plus petite. Comme en général il y a trois Diable et de Satan, et aussi de Lucifer, et de ce que dans
Cieux, de même aussi en général il y a trois Enfers; l'in ces passages la Parole a été entendue selon le sens de la
time, qui est opposé au Ciel intime ou troisième, le moyen, lettre, tandis que cependant par le Diable et Satan, c'est
qui est oppose au Ciel moyen ou second; et le supérieur, l'Enfer qui y est entendu; par le Diable, cet Enfer qui est
qui est opposé au Ciel dernier ou premier. en arrière, ct où sont les plus méchants, appelés mauvais
5/[3. Il sera dit aussi en peu de mots comment les En Génies; et par Satan, cet Enfer qui est en avant, où se
fers sont gouvernés par le Seigneur: Les Enfers sont gou trouvent ceux qui ne sont pas si méchants et sont appelôs
vernés, dans le commun, par un afflux commun du Divin mauvais Esprits; par Lucifer sont entendus ceux qui sont
Bien et du Divin Vrai procédant des Cieux, par lequel l'ef· de Babel ou de la Babylonie, ce sont ceux qui étendent
fort commun émanant des Enfers est modéré et réprimé; leurs dominations jusqu'au Ciel. Qu'il n'y a aucun Diable
et aussi par un afflux spécial de chaque Ciel et de chaque auquel aient été' soumis les Enfers, c'est allssi ce qui
société du Ciel. Les Enfers sont gouvernés, dans le parti résulte de ce que tous ceux qui sont dans les Enfers,
culier, par des Anges auxquels il est donné de regarder comme tous ceux qui sont dans les Cieux, viennent du
dans les Enfers, et d'en réprimer les folies et les tu Genre Humain, 'VOiT, Nos 31 1 à 317, et en ce qu'il yen alà
multes ; quelquefois même des Anges y sont envoyés, et des myriades de myriades depuis le commencement de la
par leur présence ils les apaisent. Mais, en géneral, tous création jusqu'à ce jour, et que chacun d'eux est diable au
ceux qui sont dans les Enfers sont gouvernés par les degré selon lequel, dans le monde, il a été opposé au Di
craintes, quelques-uns par des craintes implantées dès le vin: voir, ci-dessus, Nos 3'11, 312.
monde et restées inculquées en eux; mais comme ces
craintes ne suffisent point et se dissipent peu à peu, ils . , .
LE SEIGNEUR NE PRECIPITE PERSONNE DAl\S L ENFER MAIS
sont gouvernés par les craintes des peines, par lesquelles
L'ESPRIT S'Y PRÉCIPITE DE LVI-Mi;"Œ.
principalement ils sont détournés de commettre des maux;
1;\, les peines sont en grand nombre, les unes plus
douces, les autres plus sévères, selon les maux: le plus !lOU- 545. Chez quelques personnes c'est une opinion établie
que Dieu détourne sa face de l'homme, le rejette loin de
Lui et le précipite dans l'Enfer, et qu'il se met en colère
L'ESPnIT SE PRÉCIPITE DE LUI-MÊME E~ ENFER. 1123
422 DE L'ENFER.
546. Ceux qui sont dans l'illmltralion voient en outre que
contre lui à cause du mal; cl'autres vont plus loin encore,
le Bien et le Mal sont deux opposés, et qu'ils sont anssi
ct croient que Dieu pm1it l'homme, et lui fait clu mal; ils se
OppOSéf; que le Ciel et l'Enfer; que tout Bien vient du Ciel,
confirment dans cette op inion cl'après le sens littéral cle la Pa
et tout ;'\'lal de l'gnfer ; que le Divin du Seigneur faisant le
role, où se trouvent de semblables expressions, ne sachant
Ciel, N°S 7 à 12, du Seigneur n'influe chez l'homme que le
pas que le sens spirituel de la Parole, qui explique le sens
bien, et de l'Enfer que le mal; et qu'ainsi continuellement
de la lettre, est tout à fait différent, et que par suite la
le Seigneur détourne l'homme du mal et le conduitau bien,
Doctrine réelle de l'Église, qui vient du sens spirituel de
et continuellement l'Enfer induit l'homme au mal: si
la Parole, enseigne autre chose, à savoir, que Dieu jamais
l'homme n'était entre l'un et l'autre, il n'auraitaucune pen
ne détourne sa face de l'homme et ne le rejette loin de Lui,
sée ni aucune volonté, ni, à plus forte raison, aucune li
et que jamais il ne précipite personne dans l'Enfer, et ne
berté ni aucun choix; ear tout cela, l'homme le tient de
se met en colère (1). C'est aussi ce que tout homme dont l'équilibre entre le bien et le mal: ~i donc le Seigneur se
le mental est dans l'illustration, quand il lit la Parole, per détoul'l1ait de l'homme et que l'homme fùt abandonné au
çoit rien que d'après ceoi, que Dieu est le Bien Même, mal seul, l'hommo ne serait plus hommo. D'après ces ex
l'Amour Même et la Miséricorde :\1ême; et que le Bien
plications, il est évident que le Seigneur influe avec le bien
Même ne peut faire de mal à personne, et que l'Amour chez tout homme, chez le méchant comme chez le bon,
Même, la Miséricorde Même ne peut .rejeter l'homme mais avec cette différence que continuellement il détourne
loin de lui, parce que cela est contre l'essence même de la clu mal l'homme méchant, et continuellement il conduit au
Miséricorde et de l'Amour, ainsi contre le Divin Même. bien l'homme bon; et que la cause d'une telle différence
C'est pourquoi ceux qui pensent d'après un mental illus· est chez l'homme, parce qu'il est récipient.
tré, quand ils lisent la Parole, perçoivent clairement que 547. D'après cela on peut voir que l'homme fait le mal
jamais Dieu ne se détourne de l'homme, et, comme il ne par l'influence de l'Enfer, et qu'il fait le bien par l'i n
se détourne pas de lui, il agit avec lui d'après le Bien, d'a fluence du Seigneur; mais, parce que l'homme croit que
près l'Amour et d'après la Miséricorde, c'est-à-dire, qu'il tout ce qu'il fait, il le fait par lui:'même, la conséquence
veut son bien, qu'il l'aime, et qu'il a pitié de lui. De là en est que le mal qu'il fait adhère à lui comme s'il lui était
core ils voient que le sens dt; la lettre de la Parole, dans propre, d'où il résulte qu'il est dans la cause de son mal,
lequel se rencontrent ces expressions, renferme un sens et nullement le Seigneur: le mal chez l'homme ef;t l'Enfer
spirituel suivant lequel il faut les expliquer, attendu qu'elles chez lui, car soit qu'on disele mal, soit qu'on dise l'Enfer,
ont été employées, dans le sens de la lettre, conformément c'est la même chose: maintenant, puisque l'homme est
à la conception de l'homme, et selon ses idées premières dans la cau"e de son mal, c'est donc lui qui s'induit lui
et générales. même en Enfer, et non le Seigneur qui l'y induit j le
Seigneur, bien loin d'induire l'hommfl en Enfer, délivre
(i) Dans la Parole, la colère et l'emportement sont attribués au Sei l'homme de l'Enfer autant que l'homme ne VI:ut pas et
gneur, mais c'est chez J'homme (IU'ils sont; et s'il est dit ainsi, c'est n'aime pas à être dans son mal; le tout de la volonté et de
parce qu'il apparaît ainsi devant J'homme, quand il est puni et con
damné, No' 5798,6997,8284,8483,8875,9306, 101(31. Le mal aussi
l'amour de l'homme reste chez lui après la mort, ~os 470 à
est attribUé au Seigneur, tandis que cependant du Seigneur ne pro l l 8'l ; celui qui veut et aime un mal dans le monde, veut
cède que le bien, Nos 2447, 607'\, 6991,6997, 7523, 7632, 7679, 7926, et aime le même mal dans l'autre vie, il ne souffre plus
8227, 8228, 8632, 9306. Pourquoi est-il dit ainsi dans la Parole 't alors qu'on l'en sépare; de là vient qu'un homme qui est
Nos 6071,6991,6997,7632,7643,7679,7710,7926, 8282, (J009, 91'28.
dans le mal ost lié à l'Enfer, et qu'il est aussi en actua
Le Seigneur est pure Miséricorde et pure Olémence, Nos 6997, 8875.
424 m; L'ENFER. L'ESPRIT SE PRÉCIPITE DE LlJI-Ml~~lE EN ENFER. 425
lité quant à son esprit dans l'Enfer, et après la mort ne pite personne dans l'Enfer, mais que chacun s'y précipite
désire rien davantage que cI'être là où est son lllal: c'est cie soi·même, non· seulement tandis qu'il vit dans le moncle,
donc l'homme qui, après la mort, se précipite de lui-même mais aussi après la mort, quand il vient parmi les
dans l'Enfer, et ce n'est point le Seigneur qui l'y précipite. Esprits.
548. Il sera dit aussi comment cela arrive: Quancl 549. Si le Seigneur ne peut, d'après sa Divine Essence,
l'homme entre dans l'autre vie, il est d'abord reçu par qui est le Bien, l'Amour et la Miséricorde, agir sembla
des Anges qui lui rendent tous les services possibles et blement avec tout homme, c'est parce que les maux et
qui lui parlent du Seigneur, du Ciel, cie la vie angélique, par suite les faux font obstacle, et non-seulement affai
et l'instruisent dans les vrais fit dans les biens: mais si blissent, mais encore rejettent Son intlux Divin: les maux
l'homme, alors Esprit, est tel, que ùans le monde il ait, à et par suite les faux sont comme ces nuées noires qui s'in
la vérité, reçu des instructions sur de semblables choses, terposent entre le Soleil et l'œil cie l'homme, et enlèvent
mais qu'il les ait niées ou méprisées. dans son cœur, alors, l'éclat et la sérénité de la lumière, le soleil persistant tou
après quelques entretiens avec eux, il désire leur départ jours dans un continuel effort pour dissiper les nuées qui
et aussi cherche à les quitter; or, dès que les Anges s'en font obstacle, car il est par derrière, il opère, et pendant
aperçoi vent, ils le laissent, et lui, après quelques liaisons ce temps il envoie aussi par divers passages çà et là quelque
avec cI'autres, s'associe enfin à ceux qui sont dans un mal lumière mêlée d'ombre dans l'œil de l'homme: il en est
semblable au sien, voir, ci-dessus, N°s 445 à 452; quand de même dans le Monde spirituel; là, le Soleil est le Sei
cela arrive, il se détourne du Seigneur et tourne sa face gneur et le Divin Amour, Nos 116 à 140; la Lumière est
vers l'Enfer auquel il avait été conjoint dans le moncle, et le Divin Vrai, Nos 126 à 140; les Nuées noires sont les
où résident ceux qui sont dans un semblable amour du faux d'après le mal; l'Œil est l'Entendement; là, autant
mal. Par là il est évident que le Seigneur attire tout quelqu'un est dans les faux d'après le mal, autant il y a
Esprit à Lui par des Anges et aussi par l'influx du Ciel, autour de lui une telle nuée,. noire et condensée selon le
mais que les Esprits qui sont dans le mal résistent abso degré du mal: par cette comparaison on peut voir que la
lument, se détachent pour ainsi dire du Seigneur, et sont présence du Seigneur est continuelle chez chacun, mais
entraînés par leur mal, ainsi par l'Enfer, comme par une qu'elle est reçue de diverses manières.
corde; et comme ils sont entraînés, et que d'après 550. Les mauvais Esprits sont punis avec sévérité dans
l'amour du mal ils veulent être entraîné!>, il est constant le Monde des Esprits, afin que par les châtiments ils
qu'ils se jettent d'eux-mêmes librement dans l'Enfer. Que soient détournés de faire des maux; il semble aussi qu'ils
cela soit ainsi, on ne peut le croire dans le monde; d'après soient punis par le Seigneur, mais toujours est-il que rien
l'idée qu'on se fait de l'Bnfer. Bien plus, cela ne parait de la peine n'y vient du Seigneur, et que la peine tout
pas être autrement, dans l'autre vie, aux yeux de ceux qui entière vient clu mal lui-même, car le mal a été tellement
sont hors de l'Enfer. Il n'en est pas de même pour ceux conjoint avec sa peine, qu'ils ne peuvent être séparés; en
qui s'y jettent; car ils y entrent de leur plein gré, et ceux effet, la tourbe infernale ne désire et n'aime rien plus que
qui entrent d'après un ardent amour ùu mal apparaissent de faire du mal, et surtout d'infliger des peines et cie tour
comme s'ils étaient précipités la tête en bas et les pieds menter; aussi fait· elle du mal et intlige·t-elle des peines
en haut; c'est d'après cette apparence qu'il semble qu'ils à quiconque n'est pas sous la tutelle du Seigneur; lors
soient précipités dans l'Enfer comme par une force Divine; donc qu'un mal est fait d'après un cœur mauvais, comme
voi7" plus de détails sur ce sujet, ci-dessous, N° 574. ce mal repousse de soi tou te tutelle du Seigneur, les Esprits
D'après cela, on peut donc voir que le Seigneur ne préci- infernaux se précipitent sur CE'lui qui a fait un tel mal et
!â6 DE L'ENFER.
TOUS DANS LES E:\FERS SONT DAl'\S LES MAUX ET LES FAUX. 427
le punissent. Ceci peut être illustré jusqu'à un certain
bien; il est évident que les vrais et les biens avaient résidé
point d'après les maux et les peines des maux dans
seulement dans leur mémoire, non autrement que des
le monde, où les maux et les peines ont aussi été con·
connaissances scientifiques, et que c'est de là qu'ils les
joints, car les lois y prescrivent une peine pour chaque
tiraient, quand ils parlaient et simulaient les biens comme
mal, c'est pourquoi celui qui se précipite dans le mal, se
d'après un amour et une foi spirituels. Quand de tels
précipite aussi dans la peine du mal; la différence con
Esprits sont mis clans leurs internes, par conséquent dans
siste seulement en ce que le mal dans le monde peut êtl'e
leurs maux, ils ne peuvent plus prononcer des vrais, mais
caché, tandis qu'il ne peut l'être dans l'autre vie. D'après
prononcent seulement des faux, puisqu'ils parlent d'après
cela, on peut voir que le Seigneur ne fait de mal à per
leurs maux, car d'après des maux il est impossible de pro
sonne; et que dans l'autre vie aussi il en est de même que
noncer cles vrais, puisqu'alors l'Esprit n'est autre chose
dans le monde, où le Roi, le Juge et la Loi ne sont pas
que son mal, et que du ma] procède le faux. Chaque Esprit
cause que le coupable est puni, parce qu'ils ne sont pas
mauvais est réduit à cet état avant d'être jeté dans l'Enfer,
cause du mal chez le malfaiteur.
voiT, ci-dessus, N°S 499 à 512; cela s'appelle être dévasté
quant aux vrais et aux biens (1); et la vastation n'est
TOUS CEUX QUI SONT DANS LES ENFERS SOl'\T DANS LES
autre chose que la rentrée dans les internes, ainsi dans le
MAUX ET PAR SUITE DANS LES FAUX D'APRÈS LES AMOUIlS
propre de l'Esprit, ou dans l'Esprit lui-même; voir aussi
DE SOI ET DU iHONDE. sur ce sujet, ci-dessus, N° 425.
552. Quand l'homme est tel après la mort, il n'est plus
un homme· esprit comme dans son Premier état, dont il a
551. Tous ceux qui sont dans les Enfers sont dans les
été parlé ci-dessus, Nol 491 à 498, mais il est véritablement
maux et par suite dans les faux, et nul n'y est dans les
un Esprit; car chez èelui qui est véritablement un Esprit,
maux et en même temps dans les vrais: la plupart des
le corps et la face correspondent aux intimes de son âme.
méchants, dans le monde, connaissent des vrais spirituels,
Ainsi il a une forme externe qui est le type ou l'effigie de
qui sont des vrais de l'Eglise, car ils les ont appris dès
ses internes; tel est un Esprit après le premier et le second
l'enfance, puis <l'après la prédication et la lecture de la
état dont il a été traité ci-dessus; si donc alors on le con
Parole, et ensuite ils ont parlé d'après ces vrais; quelques
sidère avec les yeux, on le connaît aussitôt tel qu'il est,
uns même ont induit les autres à croire qu'ils étaient
non-seulement d'après la face, mais aussi d'après le corps,
Chrétiens de cœur, parce qu'ils savaient parler d'après ces
et outre cela d'après le langage et les gestes j et comme il
vrais avec: une affection simulée, et aussi agir sincèrement
est alors en lui·même, il ne peut être ailleurs que là où
comme d'après une foi spirituelle; mais ceux d'entre eux
sont ses semblables; il Y a, en effet, communication cles
qui en eux· mêmes ont pensé contre ces vrais, et se sont
abstenus de faire les maux selon leurs pensées seulement (1) Les méchants, avant d'être jetés dans l'Enfer, sont dévastés
à cause des lois civiles, et pour la renommée, les honneurs quant aux vl'ais et aux biens, et après en avoir été dépouillés ils se
portent d'eux-mêmes dans l'Enfer, No' 69i7, 7039, 7795, 82tO, 8232,
et le lucre, tous ceux-là sont méchants de cœur, et ne sont 9330. Le Seigneur ne les dévaste point, mais ils se dévastent cux
dans les vrais et clans les biens que quant au corps ct non mêmes, Nos 764:3, 7916. Tout mal a en soi du faux, c'est pourquoi ceux
quant à l'esprit j aussi, dans l'autre vie, lorsque les qui sont dans le mal sont aussi dans le fanx, quoique quelques-uns
externes leur sont ôtés, et que les internes qui ont appar ne le sachent pas, No' 7577, 801l!!. Ceux qui sont dans le mal ne peu
tenu à leur esprit sont dévoilés j ils sont entièrement dans vent que penser le faux, quand ils pensent d'après eux-mêmes, No 7437.
Tous ccux qui sont clans l'Enfer prononcent des [aux d'après le mal,
les maux et dans les faux, et ils n'ont aucun vrai ni aucun Nos 1695, 7351, 73~)2, 7357, 739'2,7689.
TOUS DANS LES ENFERS SONT DANS LES MA UX ET LES FAUX, 429
sont dans le même mal, et par suite dans la même société
428 DE L'ENFER.
infernale, il y a une ressemblance commune, d'après
affections et, par suite, des pensées, de toutes manières, laquelle, comme plan de dérivation, les faces de chacun
dans le Monde spirituel, c'est pourquoi l'Esprit est porté apparaissent dans une certaine ressemblance: en général,
vers ses semblables comme de lui-même, parce qu'il y leurs faces sont affreuses, et privées de vie comme celles
est porté par son affection et par le plaisir de son affec de cadavres; ehez quelques-uns, elles sont noires; chez
tion ; de plus, il se tourne aussi du côté où ils sont, car d'autres, embrasées comme des torches; chez d'autres,
ainsi il aspire sa vie, ou tire librement sa respiration, mais elles sont hideuses de pustules, de varices et d'ulcères;
non quand il se tourne d'un autre côté: il faut qu'on sache chez le plus grand nombre on rie voit point de face, mais,
que dans le Monde spirituel la communication avec les à la place, quelque chose de poilu ou d'osseux; chez quel
autres se fait selon la conversion de la face, et que ceux ques-uns on voit seulement des dents; leurs corps sont
qui sont avec quelqu'un dans un semblable amour sont aussi d'une forme monstrueuse, et leur langage est comme
continuellement devant sa face, et cela, de quelque manière dicté par la colère, ou par la haine, ou par la vengeance,
qu'ils tournent leur corps, voir, ci-dessus, N° 18 [. De là CUI' chacun pade d'après son faux, et le son de sa voix est
vient que tous les Esprits infernaux se tournent du côté en rapport avec son mal; en un mot, ils sont tous des
opposé au Seigneur, vers l'Obscur et, le Ténébreux, qui là images de leur Enfer. Il ne m'a pas été donné de voir dans
tiennent lieu du soleil et de la lune du monde, et que cruelle forme est l'Enfer Lui-même dans l'ensemble, il m'a
tous les Anges se tournent vers le Seigneur comme Soleil seulement été dit que, comme tout le Ciel dans un seul
du Ciel et comme Lune du Ciel, voir, ci-dessus, No' 123, complexe représente un seul Homme, Nos 59 à 67 ,de même
143,144,151. D'après cela maintenant on peut voir que tout l'Enfer dans un seul complexe représente un seul
tous ceux qui sont dans les Enfers sont dans des maux et Diable, et aussi qu'il peut se présenter sous l'effigie d'un
par suite dans des faux, et aussi qu'ils ont été tournés vers seul Diable, voà,ci-dessus, N° 544; mais il m'a été souvent
leurs amours. donné de voir dans quelle forme sont, dans le particulier,
553. Dans les Enfers, tous les Esprits, examinés dans les Enfers, ou sociétés infernales, car aux ouvertures de
quelque lumière du Ciel, apparaissent dans la fmme de ces Enfers, qui sont appelées portes de l'Enfer , il apparaît
leur mal; en effet, chacun est l'effigie de son mal, car ordinairement un Monstre qui représente dans le commun
chez chacun les intérieurs et les extérieurs font un, et les la forme de ceux qui y sont; les atrocités de ceux qui y
intérieurs se manifestent à la vue dans les extérieurs, qui demeurent sont aussi représentées en même temps par des
sont la face, le corps, le langage et les gestes ; ainsi, au actes cruels et féroces, qu'il est inutile de rapporter. Tou
premier aspect, ils sont reconnus tels qu'ils sont: en tefois, il faut qu'on sache que les Esprits infernaux appa
général, ce sont des formes de mépris pour les autres, de raissent tels dans la lumière du Ciel, mais qu'entre eux ils
menaces contre ceux qui n'ont pas de vénération pour apparaissent comme hommes, et cela d'après la Miséri
eux; ce sont des formes de haines de divers genres; ce corde du Seigneur, afin qu'entre eux ces hideuses diffor
sont des formes de vengeances aussi de divers genres; des mités.ne se manifestent pas comme aux yeux des Anges;
atrocités et des cruautés apparaissent d'après leurs inté mais cette apparence est une illusion, car dès que quel~
rieurs par ces formes; mais quand les autres les louent, que lumière du Ciel pénètre chez eux, leurs formes
les vénèrent et les adorent, leur face se contracte, et il s'y humaines sont changées en formes monstrueuses, telles
manifeste comme une gaieté produite par le plaisir; il qu'elles sont en elles-mêmes, ainsi qu'il a été dit ci-dessus,
serait impossible de décrire en peu de mots toutes ces car dans la lumière du Ciel tout se montre tel que cela est
formes, telles qu'elles apparaissent, car il n'en est pas une
qui soit semblable à une autre; seulement entre ceux qui
4RO DE L'ENFER. TOUS llAè'iS LES ENFERS SONT DANS LES M.\ UX RT LES FAUX. 431
en soi: de là vient aussi qu'ils fuient la Lumière du Ciel s'engourdit. Ne dit-on pas: Qui a fait quelque chose
et se précipitent dans leur lumière, qui est comme une de digne, d'utile et de mémorable, si ce n'est pour être
lumière de charbons embrasés, et dans quelques endroits célébré et honoré par les autres, ou dans l'opinion des
comme une lumière de soufre enflammé; mais cette autres? et : Par quoi cela a-t-il été produit, sinon par le
lumière aussi est changée en une obscurité complète quand feu de l'amour pour la gloire et l'honneur, par conséquent
quelque lumière y influe du Ciel; c'est de là que les En Cers pour soi? De là résulte qu'on ne sait pas dans le monde
sont dits être dans l'obscurité et dans les ténèbres, et que que l'amour de soi, considéré en lui-même, ei;t l'amour qui
l'obscurité et les ténèbres, signifient les faux d'après le règne clans l'Enfer et fait l'Enfer chel: l'homme. Puisqu'il
mal, tels qu'ils sont dans l'Enfer. en est ainsi, je vais d'abord décrire ce quec'est que l'amour
554. Par l'inspection de ces formes monstrueuses cles de soi, et montrer ensuite que de cet amour découlent
Esprits dans les Enfers, qui toutes, comme il a été dit, comme d'une source tOUi; les maux et pur suite tous les
sont des formes de mépris pour les autres, et de menaces faux.
contre ceux qui ne les honorent pas et ne les vénèrent pas, 556. L'amour de soi, c'est cie vouloir du bien à soi seul,
et aussi des formes de haines et de vengeances contre et non aux autres si ce n'est en vue de soi, ainsi, de ne
ceux qui ne leur sont pas Cavombles, je vis ulairement vouloir du bien ni à l'I~glise, ni à la Patrie, ni ri aucune
qu'elles étaient toutes, en général, des formes de l'Amour Société humaine, comme aussi cie ne leur faire du bien
de soi et de l'Amour du monde, et que les maux dont elles qu'en vue de ID réputation, de l'honneur et de la gloire,
sont les formes spéciales tirent leurs origines de ces deux et si l'on ne voit pas ces avantages dans les usages qu'on
Amours: il m'a été dit aussi du Ciel, et j'en ai eu en oulre remplit pour elles, on dit en son cœur: Que m'importe?
la preuve par plusieurs expérience~, queces deux Amours, Pourquoi ferais-je cela? Que m'en reviendra-t-il? et en
à savoir, l'Amour de soi et l'Amour du monde, règnent conséquence on ne le fait pas; d'où il est évident que celui
dans les Enfers, et constit.uent aussi les Enfers; que l'A qui est dans l'amour de soi n'aime ni l'Église, ni la Patrie,
mour envers le Seigneur et l'Amour il l'égard du prochain ni la Société, ni aucun usage, mais qu'il n'aime que lui
règnent dans les Cieux, et constituent aussi les Cieux; et même: son plaisir n'est que le plaisir de son amour; et
que les deux Amours qui sont ceux de l'EnCer, et les deux comme le plaisir qui provient de l'amour fait la vie de
Amours qui sont ceux du Ciel, 'sont diamétralement oppo l'homme, sa vie est par conséquent la vie de soi-même, et
sés entre eux. la vie de soi-même est la vie d'après le propre de l'homme,
555. J'ai d'abord été étonné de ce que l'Amour de soi et le propre de l'homme, considéré en lui-même, n'est que
et l'Amour du monde sont si diaboliques, et de ce que mal. Celui qui s'aime, aime aussi les siens, qui sont en
ceux qui sont dans ces amours sont de tels monstres à la particulier ses enfants et petits-enfants, et en général tous
vue; car dans le monde c'est peu sur l'amour de soi qu'on ceux qui font un avec lui, et qu'il appelle les siens; aimer
porte ses réflexions, mais c'est sur cette exaltation de l'es ccux·ci et ecux-là, c'est aussi s'aimer soi-même, car il les
prit (animus) dans les externes, qui est appelée Orgùeil ; considère comme en lui et se considère en eux; parmi ceux
et, parce que celle-ci se manifeste à la vue, on croit qu'elle qu'il appelle les siens sont aussi tous ceux qui le louent,
seule est l'amour de soi; et, de plus, l'amour de soi, qui l'honorent et le révèrent.
ne s'élève pas ainsi, est regardé dans le monde comme 557. Par la comparaison avec l'amour céleste, on peut
le feu de la vie par lequel l'homme est excité à ambi· voir quel est l'amour de soi: L'amour céleste, c'est d'aimer
tionner des emplois et à remplir des usages, dans lesquels, les usages pour les usages, ou les biens pour les biens
si l'homme n'y voit honneur et gloire, son esprit (animus) que l'homme fait pour l'Église, pour la Patrie, pour une
432 DE L'ENFER. 1'OVS DANS U:S ENI'EItS S02\'T DANS LES MAU\. 1-:1' LES l'AU.\.. [13;{
Société humaine, et pour un concitoyen; car c'est là aimer plongé dans son Propre, ainsi dans ses maux héréditaires,
Dieu et aimer le prochain, parce que tous les usages et toutes les fois qu'il se l't'garde dans les biens qu'il fait,
tous les biens viennent de Dieu, et sont aussi le prochain car il tourne sa vue des biens vers soi et non de soi vers
qui doit être aimé: mais celui qui les aime pour soi-même, les biens, c'est pourquoi clans les biens il place son image
ne les aime que comme cles domestiques, parce qu'ils sont et non quelque image du Divin: j'ai été confirmé par l'ex
à son service; de là il suit que celui qui est dans l'amour périence que cela est ainsi. Il ya dt) mauvais Esprits dont
de soi veut que l'Église, la Patrie, les Sociétés humaines les demeures sont dans la Plage moyenne entre le Septen
et ses concitoyens le servent, et il ne veut pas les servir; trion ct l'Occident au-dessous des Cieux, ct qui excellent
il se place au-dessus d'eux et les met au-dessous de lui: dans l'art de plonger les E~prits probes dans leur propre,
autant donc quelqu'un est dans l'amour de soi, autant il et ainsi dans des maux oe divers genres, ce qu'ils font en
s'éloigne du Ciel, parce qu'autant il s'éloigne de l'Amour les plongeant dans des pensées sur eux-mêmes, !:'oit ou
céleste. vertement par des louanges et des honneurs, soit clandes
558. De plus, autant quelqu'un est ùans l'amour céleste, tinement en dirigeant leurs affections vers eux-mêmes; et
qui est d'aimer les usages et les biens, et d'être affecté d'un autant ils a~issent ainsi, autant ils détournent du Ciel les
plaisir du cœur quand on les fait pour l'Église, la Patrie, faces des Esprits probes, et autant aussi ils obscurcissent
une Société humaine et un concitoyen, autant il est conduit leur entendement, et font sortir les maux de leur propre.
par le Seigneur, car c'est dans cet Amour que le Seigneur 558 (bis). L'Amour de soi est opposé à l'Amour pour le
est Lui-Même, et cet Amour vient du Seigneur: au con prochain, c'est ce qu'on peut voir d'après l'origine et l'es
traire, autant quelqu'un est dans l'amour de soi, qui est sence de l'un et de l'autre: L'Amour du pr00hain, chez
l'amour de faire des usages et des biens pour soi-même, l'homme qui est dans l'Amour de soi, commence par lui
autant il est conduit par lui-même, et autant quelqu'un est même, - car celui-lit dit que chacun est son prochain à
conduit par soi-même, autant il n'est pas conduit par le soi-même, - et procédant de lui-même comme centre
Seigneur; de là résulte aussi que plus quelqu'un s'aime, cet amour s'avance vers ceux qui font un avec lui, en di
plus il s'éloigne du Divin, et par conséquent du Ciel. l;;tre minuant à mesure que la conjonetion par l'amour dimi
conduit par soi-même, c'est être conduit par son Propre, nue. Ceux qui sont en dehors de cette consociation sont
et le Propre de l'homme n'est que mal; car c'est son mal eonsidérés comme rien, et ceux qui sont contre eux et
héréditaire, qui consiste à s'aimer de préférenr::e à Dieu, et contre leurs maux, sont considérés comme ennemis, bien
à aimer le monde de préférence au Ciel (1). L'homme est qu'ils soient sages ou probes, sincères ou justes. Au con·
traire, l'Amour spirituel pour le prochain commence par
(1) Le propre de l'homme, qu'il tient de ses parents par l'hérédi
taire, n'est autre chose qu'un mal concentré, NO" 210, 215, 731, 876,
le Seigneur, eL s'avance ùu Seigneur comme centre vers
987,10/17, 2307, 2308, 3;)18, 3701, 3812, 81[80, 8550, 10283,1028/1, tous ceux qui sont conjoints au Seigneur par l'amour et
10286, 1073'1. Le propre de l'homme consiste à s'aime!: de préférence la foi, et il s'avance selon la qualité de l'amour etde la foi
à Dieu, à aimer le monde de préférence au Ciel, et à considérer le chez eux (1). D'après cela, il est évident que l'amour du
prochain comme rien relativement à soi, à moins qu'on ne le consi
dère seulement en vue cie soi, ainsi à moins qu'on ne se considère soi
les autres, l'inimitié, la haine, la vengeance, la cruauté, la fourberie,
même en lui; par conséquent le propre de l'homme est ramour de
Nos 6667. 73i'!, 7374. 9348, 10038, 10742; et de ces maux dccoule
soi et du monde, No' 69~, 731,/1317, 5660. De l'amour de soi et de
tout faux, Nos ton, 1028:3, lOt84, 10286.
l'amour du monde, quand ces amours pl'édominent, dècoulent tous
(1) Ceux qui ne saverlt pas ce l[llec'est qll'aimer le prochain, s'i
les maux, No' 1307, 1308, 13'21, 1;)94, '1691,3413, 7255,7376,71[88,
maginent que chaque homme est le prochain, et qu'on doit faire du
7489, 8318, 'J33:>, 934.8, '10038, '10742, Ces maux sont le mépris pour
bien à quiconque est dans l'indigence, Nu 6704. Ils croient aussi que
21\
! CI; ,-)!:"
clO 1. DE L'El\PEH. TO(;~ Il.\:'\S LES E~FEnS SONT \JANS LES )l.\.U.'\.ET LES F.\.U:\. l·)d
prochain commençant par l'homme est opposé à l'amour lement sur tout le globe, mais encore sur tout le Ciel, et
pOUl' le prochain qui commence par le Seigneur, et que sur le Divin même; jamais il n'y a pour lui de borne ou de
celui-là proeède du mal, parce qu'il procède du propre de fin: voilà ce qui réside caché en quiconque est dans l'amour
l'homme, tandis que celui-ci procède du bien, parce qu'il de soi, quoique cela ne se manifeste pas devant le monde,
procède du Seigneur, qui est le Bien Même: il est encore où l'homme est retenu par les liens dont il vient d'être
évident que l'amour du prochain qui procède de l'homme parlé. Qu'il en soit ainsi, chacun le voit clairement che~
et de son propre est corporel., tandis que l'amour pour le les Puissants et chez les Rois, qui, n'étant retenus ni par
prochain qui procède du Seigneur est céleste. En un mot, ces fl'eins, ni par ces liens, ruinent et su~j uguent des Pro
l'Amour de soi fait la tête chez l'homme dans lequel il est; vinces et des Royaumes, autant que le succès les se90nllc,
et l'Amour céleste sur lequel il s'appuie fait chez lui les et ~spirent il. une puissance et à une gloire sans bornes:
pieds, et s'il n'est pas à son service, HIe foule aux pieds; qu'il en soit ainsi, on le voit plus clairement encore par
de là vient que ceux qui se précipitent dans l'Enfer parais la Babylonie d'aujourd'hui, qui a étendu sa domination
sent se précipiter la tête en bas vers l'Enfer, et les pieds en sur le Ciel, a transporté en elle toute la Puissance Divine
haut vers le Ciel, VOi1', ci-dessus, N° 548. du Seigneur, et porte continuellement ses désirs au-delà.
559. l.,'Amourde soi, aussi, est d'unetelle nature, qu'au Que de tels hommes soient absolument contre le Divin et le
tant on lui lâche les freins, c'est-à-dire, autant on éloigne Ciel, et pour l'Enfer, quand après la mort ils viennent tians
les lien~ externes, qui sont la crainte de la loi et des peines l'autre vie, on le voit dans l'Opuscule du .J'Ugement Del'
qu'elle innige, et 1", crainte que chacun a de perdre sa ré niel' et de la Babylonie détruite.
putation, son honneur, son profit, sa fonction et sa vie, 560. Qu'on se figure quelque société composée de sem·
autant il s'élance jusqu'à vouloir enfin dominer non seu blables hommes, dont chacun s'aime exclusivement et
n'aime les autres qu'autant qu'ils font un avec lui, et l'on
1
chacun est son prochain à soi-même, et qu'ainsi l'amour il l'égard du verra que leur amour n'est autre que celui qui règne entre
prochain commence par sùi-même, N° 6933. Ceux qui s'aiment par brigands, qui s'embrassent et s'appellent amis tant qu'ils
dessus toutes choses, ainsi ccux cllez qui règne l'amour de soi, COin agissent d'accord, mais se précipitent les uns contre les
mem;ent aussi l'amour 11 l'égal'cl du prochain pal' eux-mêmes, N° 8120. autres et s'égorgent dès qu'ils n'agissent pIns d'accord et
Mais il est expliqué comment chacun est sun prochain à soi-même,
NO" 6\l33 à 6938. Toutefois, ceux qui sont Chretiens et qui aiment Dieu
qu'ils secouent la domination de leurs chefs: si on exa
par-dessus toutes choses doivent oonuwncer l'amour à l'égard du mine leurs intérieurs ou leurs esprits (animos), on verra
prochain par le Seigneur, parce que o'est lui qui doit être aimé par qu'ils sont pleins d'une haine implacable les uns contre les
dessus toutes choses, No' 6706, 671 'l, 6819, 6824. Les différences du autres, qu'ils se moquent dans leur cœur de tout ce qui est
prochain sont en aussi g'J'anu nombre que les differences du bien pro juste et sincère, et même du Divin, qu'ils rejettent comme
cedant du Seigneur, ct l'on doit fail'c le bien avec discernement il. l'e
gard de chacun selon la qualité de ~on élat; cela cst de la prudencc
n'existant pas: c'est encore ce qui devient plus évident
Chrelienne, N°· 6707, Gi09, 67IO, 6818. Ces dirférenees sont innom d'après leurs Sociétés dans les Enfers, desquelles il sera
brables; et c'est pourquoi les Anciens, qui ont connu oe que o'est que parlé dans la suite.
le prochain, ont divi~é les exercices de la oharite en classes, aux 561. Les intérieurs appartenant aux pensées et aux affec
quelles ils ont donné des noms, et par là ils savaient dans quel rapport tions, chez ceux qui s'aiment par dessus toutes choses,
tel ou tel était le prochain, et oomment ils devaient faire du bien il.
chacun avec prudence, Nos 2417, 6629, 6705, n59 il 7262. La Doctrine
sont tournés vers eux-mêmes et vers le monde, ainsi dans
dans les Anciennes 1~6lises était la Doctl'ine de la charité à l'égard 1 un sens opposé au Seigneur et au Ciel; de là résul te qu'ils
du prochain, et c'eSl de là. que provenait leur sagesse, Nos 2385, 2l117, 1 sont remplis de maux de tout genre, et que le Divin no
3419, 3420, 1,8111 6628. peut inDue.', car 1lès qu'il influe, il est submerg'é par des
l'
136 nE "'ENFEU
TOUS DANS LES ENFERS SONT DANS LI':S MA TJX ET LES FAUX ."37
pensées sur eux-mêmes, et il est souillé, eten outre il est férés aux autres et de leur commander; des Anges exami
plongé dans des maux qui proviennent de leur propre:
nèrent qucl~ ils étaient intérieurement, et ils décou vrirent
de là vient que tous ceux-là, dans l'autre vie, regardent du
que dans leurs fonctions dans le monde ils avaient eonsi
côté opposé au Seigneur, ct vers l'épaisse obscurité qui est
déré non les usages, mais eux-mêmes, et qu'ainsi ils s'é
à la place du Soleil du monlle, et qui est diamètralement
taient préférés aux usages; cependant, comme ils ambi
opposée au Soleil du Ciel, lequel est le Seigneur, voir, ci
tionnaient et désiraient instamment de commander aux
llessus, N° 123. Aussi l'obscurité signifie le mal, et le soleil
autres, il leur fut donné de se trouver parmi des Esprit!';
du monde l'amour de soi (1).
qui tenaient conseil sur des affaires de haute importance,
562. Les maux, chez ceux qui sont dans l'amour de soi, II mais on perçut qu'ils ne pouvaient porter aucune attention
sont en général le Mépris pour les autres, l'En vie, l'inimi
sur les affaires dont il s'agissait, ni voir les choses inté·
tié contre tous ceux qui ne leur sont pas favorables, l'hm;
rieurement en elles·mêmes, et qu'ils parlaient, non d'après
tilité qui en résulte, les haines de tout genre, les vengean· l'usage de la chose, mais d'après leur propre, et qu'en outre
ces, les ruses, les fourberies, l'inhumanité et la cruauté; i ils voulaient agir d'après leur bon plaisir selon leur inoli
et, quant aux cho"es do religion, c'est non seulement le nation, c'est pourquoi ils furent renvoyés de cette fonction,
mépris pour le Divin, et pour les chosos DiYines, qui sont et laissés libres de chercher ailleurs des emplois; ils pour
les vrais et les biens de l'Église, mais en outre une colère suivirent donc leur route plus avant dans la plage oeciden
contre eux qui se tourne encore en haine quand l'homme
tale, où çà et là ils furent reçus, mais partout il leur fut dit
devient Esprit, et alors, non seulement il ne peut supporter
qu'ils ne portaient leurs pensées que sur eux-mêmes, et
qu'on en parle devant lui, mais il brùle même de haine
ne pensaient sur chaque chose que d'après eux-mêmes,
contre tous ceux qui reconnaissent et adorent le Divin.
qu'ainsi ils étaient stupides, et rien que des Esprits sen
.J'ai parlé avec un certain Esprit qui, dans le monde, avait
suels·corporels; aussi furent· ils renvoyés de partout où
été puissant, et s'était aimé à un haut degré; quand il
ils étaient venus: quelque temps après, on les vit réduits à
m'entendit seulement nommer le Divin, et surtout quand
une extrême misère et demander l'aumône. Par là il m'a
il m'entendit nommer le Seigneur, la hajne le saisit avec
été aussi montré que ceux qui sont dans l'amour de soi,
un tel transport de colère, qu'il hrûlait du désir de lui
bien que d'après le feu de leur amour ils semblent parler
donner la mort; ce même Esprit, quand les freins de son
avec sagesse dl1ns le monde, ne parlent néanmoins ainsi
amour étaient lâchés, désirait I~tre le diable, afin de pou
que d'après leur mémoire, et non d'après quelque lumière
voir, d'après l'amour de soi, infester continuellement le
rationnelle; c'est pourquoi, dans l'autrej vie, 10rsq~le la
Ciel: c'est là aussi ce que désirent plusieurs de ceux qui
reproduction des choses de la mémoire naturelle n'est plus
sont de la religion Papale, quand dans l'autre vie ils aper
permise, ils sont plus stupides que les autres, et cela, par
<;;oivent que toute puissance appartient au Seigneur, et
la raison qu'ils ont été séparés du Divin.
qu'eux n'en ont aucune.
564. Il Y a deux genres de domination, l'un appartient à
:')63. Je vis quelques Esprits, dans la plage occidentale
l'amour pour le prochain, et l'autre à l'amour de soi; ces
Liu côté du midi, qui disaient que dans le monde ils avaient
deux dominations sont dans leur essence absolument
dé constitués en grande dignité, et méritaient d'être pré
opposées l'une à l'autre: celui qui domine d'après l'amour
(I) Le soleil dLl monde signifie l'amour de soi. No 244 1. Dans ce pour le prochain veut du bien à tous, et n'aime rien plus
sens, ad(.rer le soleil signifie adorer les choses qui sont opposées à que les usages, ainsi n'aime rien plus que d'être au ser
l'amour cél<?sle et au Seigneur. Nos 2H l, '10584. Le soleil qui devient
vice des autres, - par être au service Jes autres il est
ardent, c'est la concupiscence du mal qui s'accroit, No 8487.
entendu vouloir du bien aux autres et remplir des usages
438 Dl<~ L'ENFER. CF: QUE C'I~ST QUE LE rrEU rNFER:"AL. ~..39
pour les autres, que ce soit pour l'Eglise ou pour la afin d'acquérir des richesses; il Y a l'amour des richesses
Patrie, ou pour une Société, ou pour un Concitoyen, pour divers usages qui procurent du plaisir dans le monde;
c'est là son amour, et c'est là le plaisir de son cœur: il ya l'amour des richesses pour les richesses seules, tel
autant aussi celui-là est élevé aux dignités au-dessus des est l'amour des avares; outre d'autres oncore : la fin pour
autres, autant il Se réjouit, non toutefois à cause des laquelle on aime les richesses est appelée usage; et c'est
dignités, mais à cause des usages qu'il peut alors remplir la fin, ou l'usage, qui donne à l'amour sa qualité; car
en plus grande quantité et à un plus haut degré; telle est l'amour est tel qu'est la fin pour laquelle on agit, tout le
la domination dans les Cieux: celui, au contraire, qui reste 11.0 lui sert que de moyens.
domine d'après l'amour de soi ne veut du bien à personne
d'autre qu'à lui seul; les usages qu'il remplit sont en vue CE QUE C'ES1' QtJE LE FEU INFERNAL, ET CE QUE C'EST QUE LE
de son honneur et de sa gloire, qui sont pour lui les seuls GnINCEMENT DES DENTS.
usages: il n'est au service des autres que dans le but
d'être servi, d'être honoré et de dominer; il ambitionne 566. Cc que c'est que le Feu éternel et le Grincement
les dignités, non pour les biens qu'il doit faire à la Patrie des dents, dont il est parlé dans la Parole au r,; ujel de
et à l'Église, mais pour être dans l'éminence et dans la ceux qui l'lont dans l'Enrer, jusqu'à présent à peine est-il
gloire, et par suite dans le plaisir de son cœur. L'amour quelqu'un qui le sache j et cela, parce qu'on a pensé maté·
de la domination reste aussi chez chacun après la vie dans riellement sur les choses qui sont dans la Parole, sans en
le monde; ceux qui ont dominé d'aprèH l'amour pour le avoir le sens spirituel: c'est pourquoi par le Feu les uns
prochain reçoivent aussi une domination dans les Cieux, ont entendu un feu matériel, d'autres un tourment en
mais alors ce ne sont pas eux qui dominent, ce sont les général, d'autres, un remords de conseienoJe, d'autres ont
usages, qu'ils aiment; et quand les usages ont la domi cru qu'il n'a été parlé de ce reu qu'afin d'imprimer de la
nation, c'est le Seigneur qui domine: au contraire, ceux terreur pour les maux: et par le Grincement des dents
qui, dans le monde, ont dominé d'après l'amour de soi, les uns ont entendu uh tel gr;incement, et d'autres seule·
sont, après la vie dans le monde, dans l'Enfer, et ils ':iF ment une horreur telle que celle qu'on éprouve en enten
remplissent les emplois les plus vils: j'ai vu des hommes dant un grincement de dents. Mais celui qui connftit le
puissants qui, dans le monde, avaient dominé d'après sens spirituel de la Parole peut savoir ce que c'est que 10
l'amour de soi, être rejetés parmi les êtres les plus vils, Feu éternel, et ce que c'est que le Grineement des dents,
et quelques-uns parmi ceux qui là. sont dans des latrines. ca,r dans la Parole il y a un sens spirituel dans chaque
565. Mais quant à ce qui coneerne l'Amour du monde, mot et dans chaque sens des mots, parce que la Parole
cet amour n'est pas opposé à l'amour céleste au même dans son sein est spirituelle, et que le spirituel duvant
degré, parce qu'il ne renferme pas en soi de si grands l'homme ne peut être exprimé que naturellement, parce
maux. L'Amour du monde, c'est de vouloir par un arti. que l'homme est dans le monde naturel et penso d'après
fice quelconque attirer à, soi les biens des autres, de placer les ehoses qui sont dan!:! ce monde. Qu'est·ce donc que le
son cœur dans les richesses, et de souffrir que le monde Feu éternel et le Grincement de dents, dans lesquels,
le retire et le détourne de l'amour spirituel, qui est quant à leurs esprit.s, viennent après la mort les hommes
l'amour pour le prochain, et le sépare par conséquent du méchants, ou que supportent leurs Esprits qui alors sont
Ciel et du Divin. Toutefois, cet Amour est multiple: 11 y a dans le Monde r;pirituel? c'est ce qui va être dit dans ce
l'amour des richesses afin d'être élevé [lUX honneurs qu'on qui suit.
aime seuls; il Y a l'amour des honneurs et des dignités 56i. Il Y a deux. origines de la Chaleur, l'une d'après le
440 DE L'ENFER.. CE QUE C'EST QUE L('; FF.LJ INFF:RNAL. 441
Soleil du Ciel, qui est le Seigneur, et l'autre d'après le l'influx et ensuite la coopération établissent des effets qui
Soleil du monde; Id. Chaleur qui procède du Soleil dll se manifestent devant les y~ux dans le Monde (1).
Ciel ou du Seigneur est la Chaleur spirituelle, qui dans 568. La Chaleur spirituelle chez l"homme est la Chaleur
son essence est l'amour, voir, ci-dessus, N°' 1'26 à 140; la de sa vie, parce que, ainsi qu'il vient d'être dit, dans son
Chaleur provenant du soleil du monde est la chaleur natu essence elle est l'amour; c'est cette Chaleur qui, dans la
relle, qui dans son essence n'est pas l'amour, mais sert de Parole, est entendue par le Feu; l'Amour envers le Sei
réceptacle à la chaleur spirituelle ou à l'amour: que l'amour gneur et l'Amour pour le prochain y sont entendus par le
dans son essence soit une chaleur, on peut le voir par Fen céleste; et l'Amour de soi et l'Amour du monde, par
l'ardeur de l'esprit (animus) et successivement du corps le }l'eu infernal.
d'après l'amour, et selon son degl'é et sa qualité, et cela 569. Le Feu ou l'Amour infernal existe d'après une ori
chez l'homme aussi bien l'hiver que l'été, puis aussi par gine semblable à celle du Feu ou de l'Amour céleste, il
la chaleur du sang; que la chaleur naturelle, qui provient savoir, d'après le Soleil du Ciel ou le Seigneur, mais il
du soleil du monde, sert de réceptacle à la chaleur spiri devient infernal par ceux qui le reçoivent, car tout influx
tuelle, on le voit par la chaleur du corps, qui est excitée provenant du Monde spirituel est diversifié selon la récep
par la chaleur de son esprit et la seconde, surtout par la tion, ou selon les formes dans lesquelles il influe; il en
chaleur du printemps et de l'été chez les animaux de tous est de cela comme de la Chaleur et de la Lumière qui pro
genres, qui reviennent alors chaque année dans leurs viennent du Soleil du monde; cette chaleur, influant dans
amours, non pas que cette chaleur produise cet effet, mais des Vergers et des Parterres, produit la végétation et
parce qu'elle dispose leurs corps à recevoir la chaleur qui développe des odeurs agréables et suaves; mais la même
influe anssi chez eux du Monde spirituel, car le Mondespi chaleur, influant dans des matières excrémentielles At
rituel influe dans le monde naturel, comme la cause dans cadavéreuses, produit des corruptions et développe des
l'effet; celui qui croit que la chaleur naturelle produit les odeurs puantes et fétides; pareillement la Lumière qui
amours des animaux se trompe beaucoup, car il y a influx provient de ce même Soleil produit dans un sujet des
du Monde spirituel dans le Monde naturel, et non pas du couleurs belles et attrayantes, et dans un autre des couleUl's
Monde naturel dans le Monde spirituel, et tout amour, laides et repoussantes: il en est de même de la Chaleur et
parce qu'il appartient à la vie même, est spirituel; de plus, de la Lumière procédant du Soleil du Ciel, qui est l'Amour;
celui qui croit qu'il existe quelque chose dans le Monde quand la chaleur ou l'amour influe de là dans les biens,
naturel sans un influx du Monde spirituel, se trompe comme chez les hommes et les Esprits bons et chez les
encore, car le naturel n'existe et ne subsiste que d'après Anges, elle fait fructifier leurs biens, mais quand elle influe
le spirituel : c'est aussi de l'influx du Monde spirituel que chez les méchants, elle produit un effet contraire, car les
les sujets du Règne végétal tirent leurs germinations, la maux l'étouffent ou la pervertissent; pareillement pour la
chaleur naturelle, dans les saisons du printenipset de l'été, Lumière du Ciel, quand elle influe dans les vrais du bien,
dispose seulement les semences dans leurs formes natu elle donne l'intelligence et la sagesse,mais quand elle influe
relles, en les gonflant et en les ouvrant, afin que l'influx dans les faux du mal, elle y est changée en folies et en
procédant du Monde spirituel, y puisse agir comme C3.use.
Ces exemples ont été présentés afin qu'on sache qu'il y a (I) Il y a influx du Monde spirituel dans le Manne naturel, No' 6053
à 6058, 6189 à 6215, 6307 à 6327, 6466 à 6495, 6598 à 6626. Il ya
deux chaleurs, à savoir, la chaleur spirituelle et la chaleur
aussi influx dans les vies des animaux, N° 5850 ; et aussi dans les su
naturelle, que la chaleur spirituelle procède du Soleil jets du Règne végetal, N° 3648. Oet influx est un contmuei effort pour
du Ciel, et la chaleur naturelle du Soleil du monde, et que ag-ir selon l'ordre Divin, No 62'1'1 {.
H2 DE L'r';NFER. GE (ll:E C'EST QUE LE FEl' INFERNAL. 443
fantaisies de tout genre; ainsi, partout, selon la réception. orgueilleux et tous ceux qui pratiquent la. méchanceté
570. Le Feu infernal, étant l'amour de soi et du monde, serontduchaume,et ce,iourquivient les enflammer3..»
est par suite toute cupidité qui appartient il ces amours, - Malach. III. 19. - « Babylone est devenue demeure
attendu que la Cupidité est l'Amour dans sa continuité; car de démons; ils criaient en voyant la fumée de son em
ce que l'homme aime, il le désire continuellement; la cu brasement; sa fumée monte aux siècles des siècles. »
pidité aussi est un 'plaisir, car quand l'homme obtient ce Apoc. XVIII. 2, 18. XIX. 3. - « Elle ouvrit le puits de
qu'il aime ou désire, il perçoit du plaisir, et il n'y a point l'abîme, et une fumée monta du puits, comme la fumée
pour l'homme d'autre cause de plaisir du cœur; le Feu in· d'une grande fournaise, et le soleil et l'air furent obs
fernal est donc une cupidité et un plaisir qui déooulent de curcis par la fumée du puits. )l - Apoc. IX. 2. - De
ces deux amours comme de leurs sources j ces Maux sont le la bouche des chevaux sodd du feu, de la fumée et du
Mépris pour les autres, l'Inimitié ct l'Hostilité contre ceux soufre, par lesquels fut tuée la. tl'oisième pa.rtie des
qui ne sont pas favorables j ,,'est l'Envie, la Haine et la hommes par le teu, et par la fumée, et par le soufre. »
Vengeance, et par suite la Violenée et la Cruauté; et quant - Apoc. IX. 17, 18. - Cl Celu.i qui adore la bête boù'a
au Divin, c'est la négation, et par suite le mépris, la déri du vin de la colère de Dieu, m~lé au vin pur dans la
sion et'le blasphème des choses saintes qui appartiennent à coupe de sa colère, et il sera tourmenté par le feu et le
l'Église, oe qui, après la mort, quand l'homme devient Es soutre. 1) - Apoc. XIV. 9, 10. - « Le quatrième Ange
prit, se change en colère et en haine contre elles, voü', versa sa coupe sur le soleil, et il lui fut donné de brûler
ci-dessus, N° 562. Et comme ces maux re8pirent continuel les hommes par le feu, et les hommes furent brûlés par
lement la destruction et le massacre de ceux que les mé une chaleur grande. » - Apoc. XVI. 8, 9. - « Ils furent
chants regardent comine leurs ennemis, et contre lesquels jetés dans l'étang ardent de feu et de soufre.
)l - Apoc.
ils brûlent de haine et du désir de vengeance, c'est pour XIX. 20. XX. 14, 15. XXI. 8. - « Tout arbreneprodui
quoi le plaisir de leur vie est de vouloir détruire et massa sant pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. »
crer' et, quand ils ne le peuvent pas, de vouloir causer du Matth. III. 10. Luc, III. 9. - cc Le fils de l'homme en
dommage, nuire et traiter avec rigueur. Voilà ce qui est verra ses Anges, qui enlèveront de son Royaume tous
entendu par le Feu, dans la Parole, lorsqu'il s'agit des mé les scandales, et ceux qui pratiquent l'iniquité; et ils
chants et des Enfers j je vais pour le conGrmer en rappor les jetteront dans la fournaise de feu. » - Matth. XIII.
ter quelques passages: « Chacun (est) hypocrite et mé41, 42, 50. - « Le Roi dira à ceux (qui seront) à sa gau
chant, et toute bouche profère la démence; parce que che: Retirez-vous de NIoi, maudits, dans le feu éternel
la méchanceté bride comme un {eu, qui dévore ronce et préparé au diable et à ses anges.» - l\latth. XXV. 41.
épine, et incendie les fourrés de la forêt, et ils s'élèvent - « Et ils seront envoyés dans le Feu éternel, dans la
en fumée qui monte; et le peuple est devenu comme un géhenne du teu, où leur ver ne mourra point et le Feu
aliment du feu; l'homme n'a pas compassion de son 'ne s'éteindra point.) .- Matth. XVIII. 8, 9. Marc, IX.
(l'ère. » -Ésaïe, IX. 16,17,18. - «Jedonneraidespl'o43 à 49, - Le riche, dans l'enfer, dit à Abraham qu'il
diges dans le Ciel et Sll1' la terre, du sang et du (eu, et était tourmenté dans la flamme.
)l - Luc, XVI. 24.
des colonnes de fumée; le soleil sera changé en ténèDans ces passages et dans plusieurs autres, par le Feu est
bres. » - Joël, III, 3, 4. - Sa terre sera changée en entendue la cupidité qui appartient à l'amour de 80i et i:L
poix ardente; nuit ni jour elle ne sera point éteinte, sa l'amour du monJe, et par la fumée qui provient du feu est
fureur monteraàjamais. Ésaïe, XXXIV. 9,10, - I l . Voici, entendu le faux d'après le mal.
le jour vient, ardent comme la fournaise, où tous les 571. Comme par le Feu infernal est entendue laCupi
CE (jU; C'~;ST QCE LE B'El: INFEHNAL. . V~5
444 DE L'ENFER.
curité, d'où résultent un trouble et un obscurcissement dans
dité de faire les maux qui proviennent de l'amour de soi et les idées. Mais cela arrive rarement, et seulement pour y
de l'amour du monde, et comme une telle cupidité existe apaiser les séditions quand elles s' accroissent outre mesure.
chez tous ceux qui sont dans les Enfers, voir l'Article pré. 573 Comme par le Feu infernal est'entendue toute cupi
cédent, il en résulte aussi que, lorsque les Enfers sont ou dité de faire le mal découlant de l'amour de soi, par le
verts, il apparaît comme un Foyer avec de la Fumée, ainsi même feu sont aussi entendues les tortures telles qu'il yen
qu'on en voit dans les Incendies, un Foyer intense dans a dan:s les Enfers j car chez les infernaux la cupidité pro
les Enfers où règne l'Amour de soi, et avec de la flamme duite par cet amour est la cupiùité de nuire à tous ceux
dans les Enfers où règne l'Amour du monde. Mais quand qui ne les honorent pas, ne les vénèrent pas et ne les ado
les Enfers ont été fermés, ce foyer n'apparaît pas, mais il . rent pas; et autant ils en éprouvent de colère, et s'animent
sa place apparaît comme une obscurité épaissie par de la de haine et de vengeance par suite de cette colère, 8:utant
fumée; néanmoins, au dedans, ce foyer est toujours ardent, devient grande la cupidité de les tl'aiter avec rigueur; et
ce dont on ~'aperçoit aussi par la chaleur qui s'en exhale, quanrl une telle cupidité existe chez tous dans une société
chaleur qui ressemble à celle d'objets brûlés après un in où l'on n'est pas retenu par les liens externes, qui sont la
cendie, dans quelques endroits à celle d'une fournaise ar crainte de la loi et la crainte cle perdre la réputation, l'hon
dente, et clans d'autres à la vapeur chaude d'un bain; quand neur, le profit et la vie, alors chacun d'après son mal s'é
cette chaleur influe chez l'homme, elle excite chez lui les lance sur un autre, le subjugue autant qu'il peut, soumet
cupidités, chez les méchants des haines et ùes vengeanees, les autres à sa domination, et traite ri~oureusement par
et chez les malades des délires. Ceux qui sont dans les plaisir ceux qui ne se soumettent pas: ce plaisir a été en
amours de soi et du monde ont un tel feu ou une telle cha· tièrementconjoint aH plaisir de commander, au point qu'ils
leur, attendu qu'ils sont liés quant à leurs esprits à ces En sont au mêmeclegré, parce que le plaisir de nuire est dans
fers, même quand ils vivent dans le corps. Toutefois, il l'inimitié, dans l'envie, dans la haine et dans la vengeance,
faut qu'on sache que ceux qui sont dans les Enfers ne sont qui sont leK maux de cet amour, ainsi qu'il a été dit ci
point dans le Feu, mais que le Feu est une apparence; en dessus. Tous les Enfers sont de telles Sociétés; chacun
effet, ils n'y sentent aucune brûlure, mais ils éprou vent clone y pOl'te dans le cœur la haine contre les autres, et
seulement une chaleur comme précédemment dans le d'après la haine se livre autant qu'il peut à des cruautés.Ce~
monde j s'il apparaît un Feu, c'est d'après la correspon cruautés eL les tortures qui en résultent sont aussi enten
pondance, car l'amour corresponJ au feu, et toutes les dues par le Feu infernal ,car elles sont les efl'ets des cupidités.
choses qui apparaissent dans le Monde spirituel apparais 574. Il a été montré ci-dessus, N° 548, que l'Esprit
sent selon les Correspondances. mauvais s(~ précipite de son plein gré dans l'Enfer, il sera
572. Il est à noter que ce Feu ou cette Chaleur infernale donc aussi dit en peu de mots d'où cela vient, alors que
est changé en un froid intense, quanu la Chaleur influe du dans l'Enfer il y a de tels tourments. De chaque Enfer
Ciel, et alors ceux qui sont dans l'Enfer frissonnent comme s'exhale une sphère de cupidités, dans lesquelles sont
ceux qui sont saisis par une fièvre froide, et ils sont aussi ceux qui y demeurent; quand cette sphère est perçue par
intérieurement torturés; et cela, par la raison qu'ils sont un Esprit qui est clans une semblable cupidité, elle affecte
absolument contre le Divin, et ljue la Chaleur du Ciel, qui son cœur et le remplit de plaisir, car la cupiJité et le
est l'Amour Divin, détruit la chaleur de l'Enfer, qui est plaisir de la cupidité ne font qu'un; en effet, ce que quel
l'amour de soi, et avec cette chaleur le feu de leur vie, ce qu'un uésire est pour lui un plaisir; de là vientqufl l'Esprit
qUi produit un tel froid et par suite ce frisson et aussi ces se tourne vers cet Enfer, ct par plaisir de cœur il désire
tortures; ils sont aussi plongés alors dans une profonde obs-
4'tli Ill, L'ENl"Ell. 3lÉCIHNCETÉ El' AHTIFIOBS DES ESPllI1'S I:\FEHNAU\:· !t~7
y dru, car il ne sait pas encore qu'il y a là de tels tour ohangés en grincement de dents quand les vrais y inlluent
ments, et celui qui le sait désire néanmoins y être j en du Ciel. Dans ces Enfers sont tous ceux qui ont roconnu
effet, dans le Monde spirituel personne ne peut résister à la nature et nié le Divin, et dans les plus profonds tous
sa cupidité, parce que sa cupidité appartient à son amour, ceux qui se sont confirmés en cela: comme ceux-ci ne
et son amour à sa volonté, et sa volonté à sa nature, et peuvent rien recevoÎl' de la lumière du Ciel, ni par suite
que là chacun agit d'après sa nature. Lors donc que rien voir intérieurement en eux-mêmes, ils sont par con
l'Esprit, de son plein gré ou avec une entière liberté, séquent pour la plupart sensuels-corporels, c'est-à-dire
ani ve à son Enfer et y entre) il est d'abord rE'\{U en ami; qu'ils ne croient que ce qu'ils voient des yeux et touchent
il croit par conséquent qu'il est ven li parmi des amis, mais cles mains; cie là, toutes les illusions des sens sont pour
cela dure seulement quelques heures; pendant ct't inter eux des vérités d'après lesquelles même ils disputent: de
valle on examine quelle est son astuce, et par suite quelle là vient que ces disputes sont entendues comme des grin
est sa valeur; après oet examen on commence à l'infester, cements do cItmts; car tous les faux dans le Monde "pi
et cela, de différentes manières, et successivement avec rituel font un bruit de grincement, et les dents corres
plus de force et plus de véhémence, ce qui se fait en lïn pondent aux ohoses dernières dans la nature; elles
troduisant plus intérieurement et plus profondément dans correspondent aussi aux ohoses dernières chez l'homme,
l'Enfer, car plus on y est intérieurement et profondément, qui Hont celles appartenant au sensuel-corporel (1). Que
plus les Esprits sont méchants: après les infestations, on dans les Enfer's il y a un grincement des dents, on le voit
se met à lui infliger des peines rigoureuses, et cela jus dans iVIatth. VIII 12. XIII. 42, 50. XXII. 13. XXIV. 5'1.
qu'à ce qu'il ait été réduit en servitude. Mais là, comme XXV. 30. Luc, XII. 28.
il existe continuellement des mouvements de rébellion,
parce que chacun y veut être le plus grand et brûle de DE LA' MÉCHANCETÉ El' m;s AHTrFICES AHOmN.\ BLES .uES
haine contre les autres, il en résulte de nouvelles sédi ESPRITS INFERNAUX.
tions: ainsi une scène se change en une autre, de sorte
que ceux qui ayaient été réd ui t8 en servitude sont déli vrés, 576. Quiconque pense intérieurement et a quelque con
afin de prêter secours à quelque nouveau diable pour sub. naissance de l'Opération de son mental, peut voir et sai~il'
juguer les autres; alors ceux qui ne se soumettent pas et quelle est la: supériorité des Esprits sur les hommes:
ne servent pas selon le caprice du vainqueur sont de nou l'homme, en effet, peut, en une minute, par son mental,
veau tourmentés de diverses manières, et ainsi conti examiner, développer et conclure plus de choses qu'il n'en
nuellement. Tels sont les tourments de l'Enfer, qui sont peut exprimer. en une demi-heure par la parole ou par
appelés Feu infernal. l'écriture; on voit donc combien l'homme est supérieur
575. Quant au Grincement des dents, c'est la conti quand il est dans son esprit, par conséquent combien il
nuelle dispute et le continuel combat des faux entre eux, est supérieur quand il devient Esprit, car c'est l'esprit qui
par conséquent de ceux qui sont dans les faux; à cette pense, et c'est par le corps que l'esprit exprime ses
dispute et à ce combat se joig'nent le mépris pour les
autres, l'inimitié, la dérision, la raillerie, le~ blasphèmes, (1) De la correspondance des dents, Nos 5~65 à 5568. Ceux qui sont
purement sensuels, et qui ont à peine quelque chose de la lumière spi
qui produisent aussi des déehirements de divers genres; rituelle. correspondellt aux dents, No 5565. La Dent, dans la Parole, si
car chacun combat pour son faux, et dit que c'est un vrai. signifie le sensuel, qui est le demier (degré, de la vie de l'homme,
Oes disputes et ces combals sont entendus au dehors de Nos 052,9062. Le grincement des dents, dans l'autre vie, vient de ceux
ces Enfers comrne des grincements de dents, et sont même qui croient que la nature est tout, et que le Divin n'est rien, No 5568,
't48 DE L'ENFER. MKCHANCETÉ ET AHTIFICES DES ESPHITS INFERNAUX. 449
pensées en parlant et en écrivant. O'est de là que l'homme chaque homme, proviennent de la loi, du gain, de l'hon
qui devient Ange après la mort est dans une intelligence neur, de la réputation, et des craintes de perdre ces avan
et une sagesse ineffables relativement à son intelligence et tages, aussi le mal de son esprit ne pouvait-il alors
à sa sagesse quand il vi vait dans le monde; en effet, quand s'élancer, ni se montrer tel qu'il était en soi; de plus
il vivait dans le monde, son esprit était lié à un corps et encore, le mal de l'esprit de l'homme restait enveloppé
était par ce corps dans un monde naturel; c'est pourquoi et voilé par les extérieurs de la probité, de la sincérité,
ce qu'il pensait alors spirituellement influait dans des de la justice et de l'affection du vrai et du bien que
idées naturelles, qui sont respectivement communes, l'homme manifestait de bouche et simulait à cause du
grossières et obscures, et ne reçoivent pas les choses monde, et sous lesquels le mal était tellement caché et
innombrables appartenant à la pensée spirituelle, et aussi dans l'obscurité, que l'homme lui-même savait à peine
les enveloppent dans les idées épaisses que donnent les qu'il y eût dans son esprit tantde méchanceté et d'astuce,
Roucis dans le monde: il en est tout autrement quand et que par conséquent il fût en lui-même un diable tel
l'esprit a été dégagé du corps et vient dans son état spi qu'il le devient après la mort, quand son esprit rentre en
rituel, ce qui arrive quand il passe du Monde naturel dans lui-même et dans sa nature: la méchanceté qui Re mani
le Monde spirituel, qui est son monde propre; qu'alors son feste alors surpasse toute croyance; c'est par milliers qu'il
état, quant aux pensées et aux affections, soit immensé faut compter les choses qui s'élancent du mal même. Parmi
ment supérieur à son état précédent, cela est évident elles il en est même qui sont telles, qu'elles ne peuvent
d'après ce qui vient d'être dit; de là résulte que les Anges être exprimées par les mots d'aucune langue; par plu
pensent des choses ineffables et inexprimables, par con· sieurs expériences, il m'a été donné de savoir ce qu'elles
séquent des choses qui ne peuvent entrer dans les pensées sont et aussi de le percevoir, parce qu'il m'a été donné
naturelles de l'homme, quoique cependant chaque Ange par le Seigneur d'être dans le Monde spirituel quant à
soit né homme, ait vécu homme, et ne se soit pas douté l'esprit, et en même temps dans le Monde naturel quant
alors qu'il eût plus de sagesse qu'un autre homme sem au corps; je puis attester que leur méchanceté est si
blable à lui. grande, qu'à peine un trait sur mille en pourrait être décrit;
577. Au même degré où s'élèvent la sagesse et l'intelli je puis attester aussi qu'à moins que le Seigneur ne le
gence chez les Anges, s'élèvent aussi la méchanceté et protège, l'homme ne peut en aucune manière être sous
l'astuce chez les EspritR infernaux; en effet, la chose est trait à l'Enfer, car chez chaque homme il y a des Es
semblable, puisque l'esprit de l'homme, quand il a été prits de l'Enfer comme il y a des Anges du Ciel, voir,
dégagé du corps, est dans son bien ou dans son mal, ci-dessus, Nos 292, 293 ; et le Seigneur ne peut protéger
l'esprit angélique dans son bien, et l'esprit infernal dans l'homme à moins que l'homme ne reconnaisse le Divin et
son mal; car chaque 8sprit est son Lien ou son mal, ne vive d'une vie de foi et de charité, car autrement il se
parce qu'il est son amour, ainsi qu'il a été déjà souvent dit détourne du Seigneur et se tourne vers les Esprits infer
et montré; c'est pourquoi, de même que l'Esprit angélique naux, et par conséquent se pénètre, quant ft son esprit,
pense, veut, parle et agit d'après son bien, de même fait d'une semblable méchanceté ; le Seigneur néanmoins
aussi l'Esprit infernal d'après son mal; et penser, vouloir, détourne continuellement l'homme des maux qu'il s'ap
parler et agir d'après son mal, c'est penser, vouloir, parler plique et s'attire, pour ainsi dire, par sa consociation avec
et agir d'après chacune des choses qui sont dans le mal: ces Esprits; il le détourne, sinon par les liens internes
il en était autrement quand il vivait dans le corps; alors qui appartiennent à la conscience et qu'il ne reçoit pas
le mal de l'esprit de l'homme était dans les liens qui, pour s'il nie le Divin, du moins par d~s liens externes qui sont,
·29
4~)0 DE l:ENFER. MÉCHANCETÉ ET ARTfFICES DES ESPRITS INFERNAUX, 4S1
comme il a été dit ci-dessus, la crainte de la loi et des les affections; ils les perçoivent et les sentent comme les
peines qu'elle entraine, et la crainte cle perdre gain, chiens flairent le gibier dans les forêts; dès qu'ils perçoi
honneLU' et réputation; un tel homme, il est vrai, peut vent des affections bonnes, ils les tournent aussitôt en mau
être détourné cles maux par les plaisirs de l'amour cle vaises, les dirigeant et les fléchissant d'une manière sur
soi, et par la crainte de les perdre et d'en être privé, prenante par le moyen des plaisirs d'autrui, - et cela si
mais il ne peut être conduit dans les biens spiritueb, secrètement et avec un art si perfide que l'autre n'en sait
car autant il y est conduit, autant il prémédite de four rien, - évitant avec adresse que rien n'entre dans la pen
beries et d'astuce, en simulant et en feignant le bien, le sée, parce que sans cette précaution ils sont découverts j
sincère et le juste, clans le but ùe persuader et par con ils ont leur siège chez l'homme sous l'occiput. Ces génies,
séquent de tromper; cette astuce s'ajoute au mal de. son dans le monde, ont été de ces hommes qui ont capté arti
esprit, le forme, et fait qu'il est d'accord avec la nature ficieusement les esprits (animas) cles autres, en les diri
de cet harnille. geant et les persuadant par le moyen des plaisirs de leurs
578. Les plus méchants de tous sont ceux qui ont étù affections ou de leurs cupidités. Toutefois, le Seigneur em·
clans les maux d'après l'amour de soi, et qui en même pêche ces génies d'approcher de tout homme pour lequel
temps ont agi intérieurement en eux-mêmes par fourberie, il y a quelque espoir de réformation; car ils sont tels,
parce que la fourberie pénètre plus avant dans les pensées qu'ils peuveut non-seulement détruire les consciences,
et dans les intentions, et les imprègne de venin, ct par con mais même exciter chez l'homme ses maux héréditaires,
séquent détruit toute vie spirituelle de l'homme: la plu qui autrement restent cachés. Afin donc que l'homme ne
part de ces Esprits sont dans les Enfers situés par derrière soit pas induit en ces maux, il est pourvu par le Seigneur
et sont appelés Génies, et là leur plaisir est de se rendre à ce que ces Enfers soient entièrement fermés; et quand,
ir.vi::.ibles, de voltiger autour des autres comme des fantô après la mort, quelque homme qui est un semblable génie
mes, et d'introduire secrètement les maux qu'ils répandent vient dans l'autre vie, il est sur-le-champ jeté dans ces
autour d'eux comme les vipères leur venin; ceux-là sont Enfers: lorsque ces génies sont examiné::; quant à leurs four
tourmentés plus cruellement que les autres. Mais ceux Cl ui beries et à leurs artifices, ils apparaissent aussi comme des
n'ont pas été fourbes et ne se sont pas nourris de malignes vipères.
impostllres, et cependant ont été dans des maux d'après 580. On peut voir quelle estla méchanceté des Esprits in·
l'amour de soi, sont aussi dans les Enfers situés par der fernaux d'après leurs Artifices abominables, qui sont en si
rière, mais non dans des Enfers si profonds, Ceux, au con grand nombre qu'on remplirait un livre pour les énumérer,
traire, qui ont été dans des maux d'après l'amour clu et plusieurs li vres pour les décrire; ces Artifices sont pres
monde, sont dans les Enfers situés par devant et sont ap que tous inconnus dans le monde. UN PREMIER GENRE se
pelés Esprits; ceux-ci ne sont pas de tels maux, c'est-à rapporte à des abus des correspondances. UN SECOND, à des
dire, des haines et des ardeurs de vengeance telles que abus des choses dernières de l'ordre Divin. UN TROISIÈME,
sont ceux qui ont été dans les maux d'après l'amour de à une communication et à un influx de pensées et d'affec
soi, par conséquent il n'y a pas non plus en eux une telle tions par des conversions, par des inspections, et par d'au
méchanceté et une telle astuce j aussi est-ce pour cela que tres Esprits en dehors d'eux, et par des Esprits envoyés
leurs Enfers sont moins rigoureux. par eux. UN QUATRIÈME, à des opérations par des fantaisies.
f)Î9. Il m'a été donné de connaître par expérience de UN CINQUIÈME, à des sorties au dehors d'eux-mêmes et, par
quelle méchanceté sont ceux qu'on appelle Génies: Les suite, à des présences ailleurs que là où ils sont avec leur
Génies opèrent et influent, non <lans les pensées, mais dans corps. UN SIXIÈME, à des feintes, à des persuasions et à des
" ~)'2 DE L'El\I"EH.
DE LA SlTUATION ET DE L\ PLunALIT~ DES ENFERS. 4fJ3
mensonges. L'esprit de l'homme méchant vient de lui
même dans ces Artifices, quand il a été dégagé de son soit après la mort, quand il devient Esprit; réciproquement
corps, car ils sont dans la nature de son mal, nature dans aussi l'Ange et l'Esprit ne peuvent rien voir dans le Monde
1.lC[uelle il est alors. Par ces Artifices ils se tourmentent naturel, à moins qu'ils ne soient chez un homme auquel
mutuellement dans les Enfers: mais comme tous ces Arti il a été donné de parler avec eux; en effet, les yeux de
!iees, excepté ceux qui se font par des feintes, des persua l'homme ont été appropriés à la réception de la lumière du
sions et des mensonges, sont inconnus dans le Monde, je Monde naturel, et les yeux des Anges et des Esprits ont été
ne veux pas les décrire ici en particulier, tant parce qu'ils appropriés à la réception de la lumière du Monde spirituel.
ne seraient pas compris que parce qu'ils sont abominables. et cependant les uns et les autres ont des yeux, quant à
581. Si les Tourments dans les Enfers sont permis par l'apparence, tout à fait semblables. Que le Monde spirituel
le Seigneur, c'est parce que les maux ne peuvent être ré soit tel, c'est ce que ne peut comprendre l'homme naturel,
primés ni domptés autrement; le moyen unique de les ré ni à. plus forte raison l'homme sensuel, c'est·à-dire, celui
primer et de les dompter, et de tenir la tourbe infernale qui ne croit que ce qu'il voit des yeux de son corps et touche
dans les liens, c'est la crainte de la peine; il n'existe point de ses mains, par conséquent que ce qu'il a saisi par la
d'autre moyen; car sans la crainte de la peine et du tour vue et le toucher, et d'après quoi il pense, ce qui fait que
ment, le mal se précipiterait dans des fureurs, et tout serait sa pensée est matérielle, et non spirituelle. Comme telle
dissipé} de même que sur les terres un Royaume où il n'y est la ressemblance du Monde spirituel et du Monde natu
aurait ni lois ni punitions. rel, c'est pour cela que l'homme après la mort sait à peine
autre chose, sinon qu'il est dans le Monde où il est né et
d'où il est sorti; c'est pour cette raison aussi que la mort
DE L'APPARENCE, DE LA SITUATION ET DE LA PLURALIn';
est appelée simplement passage d'un Monde dans unautre
DES ENFERS.
Monde. Qu'il y ait une telle ressemblance entre l'un et
51)2. Dans le Monde spirituel, ou dans le Monde où sont l'autre Monde, on le voit ci-dessus, où il a été traité des
les Esprits et les Anges, il apparaît des choses semblables Représentatifs et des Apparences dans le Ciel, N"' 170 il
il celles qui sont dans le Monde naturel ou dans le Monde 176.
où sont les hommes, et tellement semblables qu'il n'y a 583. Là, dans les lieux les plus élevés sont les Cieux;
aucune différence quant à leur aspect extérieur j il Y appa dans les lieux bas est le Monde des Esprits; sous les uns et
raît des Plaines, et il y apparaîL des Montagnes, des Colli les autres sont les Enfers. Les Cieux n'apparaissent point
nes et des Rochers, et, dans leurs intervalles, des Vallées; aux Esprits qui sont dans le Monde des Esprits, si ce n'est
il Yapparaît aussi des Eaux, et plusieurs autres choses qui quand leur vue intérieure est ouverte; quelquefois cepen
sont sur la Terre; mais néanmoins toutes ces choses sont dant ils apparaissent comme des nuages (nimbi) ou comme
d'origine spirituelle j aussi apparaissent-elles devant les des nuées blanches; cela vient de ce que les Anges du
yeux des Esprits et des Anges, et non devant les yeux des Ciel sont dans un état intérieur quant à l'intelligence et à
hommes, parce que les hommes sont dans le Monde natu la sagesse, ainsi au-dessus de la vue de ceux qui sont dam:
rel; or, les Spirituels voient les choses qui sont d'origine le Monde des Esprits. Quant aux Esprits qui sont dans les
spirituelle, et les Naturels, celles qui sont d'origine natu plaines et dans les vallées, ils se voient mutuellement,
l'elle: l'homme ne peut donc nullement voir de ses yeux mais là lorsqu'ils ont été séparés, ce qui arrive quand ils
les choses qui sont dans le Monde spirituel, à moins qu'il ont été introduits dans leurs intérieurs, les mauvais Esprits
ne lui soit donné d'être en esprit, ou à moins que ce ne ne voient point les bons, mais les bons peuvent voir les
mauvais, toutefois ils se détournent d'eux, et les Esprits
.
~
l'hostilité, les vols, les larcins, l'astuce, l'avarice, la dureté espèce et en particulier. Il y a aussi des Eufers sous des
de cœur; les Enfers les plus cruels de ce genre sont dans Enfers; quelques-uns ont entre eux des communications
la Plage septentrionale, les moins cruels dans la Plage par des passages, et un plus grand nombre communi
méridionale; la cruauté de ces Enfers croit à mesure quent entre eux par des exhalaisons, et cela tout à fait
qu'ils sont plus rapprochés de la Plage occidentale, et selon les affinités d'un genre et d'une espèce de mal avec
aussi à mesure qu'ils sont plus éloignés de la Plage méri les autres. Il m'a été donné de savoir en quel grand nombre
dionale, et elle diminue vers la: plage orientale et aussi sont les Enfers, par ce fait qu'il y a des Enfers sous toute
vers la Plage méridionale. Derrière les Enfers qui sont Montagne, sous toute Colline et sous tout Rocher, et aussi
dans la Plage occidentale il y a des Forêts ténébreuses, sous toute Plaine et sous toute Vallée, et qu'ils s'étendent
dans lesquelles des Esprits malins sont errants comme des dessous en longueur, en largeur et en profondeur; en un
bêtes sa uvages; il Y en a pareillement derrière les Enfers mot, tout le Ciel et tout le Monde des Esprits sont comme
dans la Plage septentrionale. Mais derrière les Enfers de excavés, et il y a au-dessous d'eux un Enfer continu. Voilà
la Plage méridionale sont los Déserts dont il a été parlé en ce que je puis dire sur la Pluralité des Enfers.
dernier lieu ci-dessus. Voilà ce que je puis dire sur la
Situation des Enfers.
DE L'ÉQUILIBRE ENTRE LE CIEL ET L'ENFER.
588. Quant à ce qui concerne la Pluralité des Enfers, ils
sont a~ssi nombreux que les Sociétés Angéliques dans les
Cieux, attendu qu'à chaque Société céleste correspond 589. En tout il faut qu'il y ait Équilibre, pour que
à l'opposé une Société infernale; que les Sociétés célestes quelque chose existe; sans équilibre il n'y a point d'action
soient innombrables, et qu'elles aient toutes été distin ni de réaction, car l'équilibre a lieu entre deux forces dont
guées solon les biens de l'amour, de la charité et de la l'une agit et l'autre réagit; le repos résultant d'une action
foi, on le voit dans l'Article sur les Sociétés dont les Cieux et d'une réaction égales est appelé Équilibre. Dans le
sont composés, Nos 41 à 50, et dans l'Article sur l'Immen Monde naturel il y a Équilibre dans toutes et dans cha
sité du Ciel, NoS 415 à 420; il en est par conséquent de cune des choses j en géneral, dans les Atmosphères elles
même des Sociétés infernales; elles ont été distinguées mêmes, dans lesquelles les inférieurs réagissent et résis
selon les maux opposés aux biens. Chaque Mal est d'une tent autant que les supérieurs agissent et pressent: dans
variété infinie, comme chaque Bien; c'est ce que ne peu le Monde naturel, il y a encore équilibre entre la chaleur
vent comprendre ceux qui ont seulement une idée simple et le froid,entre la lumière et l'ombre, et entre le sec et
de chaque Mal, par exemple, du Mépris, de l'Inimitié, de l'humide; une température moyenne est un équilibre: il
la Haine, de la Vengeance, de la Fourberie, etc.; mais ya aussi équilibre dans tous les sujet des trois Règnes du
qu'on sache que chacun de ces maux contient un si grand Monde, à savoir, le Minéral, le Végétal et l'Animal, car
nombre de différences spécifiques, et chacune d'elles sans équilibre en eux rien n'existe ni ne subsiste; il Y a
encore tant de différences spécifiques ou particulières, partout comme un effort agissant d'une part et réagissant
qu'un volume ne suffirait pas pour les énumérer; les de l'autre. Toute existence, ou tout effet, a lieu dans un
Bnfers, selon les différences de chaque Mal, sont dis équilibre, c'est-à-dire a lieu par cela qu'une force agit et
tingués en un tel ordre qu'il n'est rien qui soit plus qu'une autre se laisse mettre en action, ol} par cela qu'une
ordonné et plus distinct: par là on peut reconnaître qu'ils force influe en agissant, et qu'une autre reçoit et cède
sont innombrables, l'un près de l'autre, et l'un éloigné de d'une manière convenable. Dans le Monde naturel, ce qui
l'autre, selon les différences des maux en général, en agit et ce qui réagit est appelé force et aussi effort; mais,
r
et parce qu'une telle sphère de vie eftlue de chacun, il en résistance, l'un et l'autre ne périrait-il pas? Il en serait
résulte qu'une telle sphère aussi efflue de chaque Société ainsi dans le Monde spirituel, si le bien ne réagissait con
céleste et de chaque Société infernale, pal' conséquent de tre le mal, et n'en comprimait continuellement l'insurrec
toules les Sociétés ensemble, c'est-à-dire de tout le Ciel et tion; si le Divin seul ne faisait cela, le Ciel et l'Enfer pé
de tout l'Enfer: si du Ciel efllue le Bien, c'est parce que riraient, et avec eux tout le Genre Humain; il est dit: si
tousy sont dans le bien; et si de l'Enfer efOue le Mal, c'est le Divin seul ne faisait cela, parce que le propre de cha
parce que tous y sont dans le mal: le Bien qui efflue du cun, tant Ange qu'Esprit et Homme, n'est que mal, voir,
Ciel vient tout entier du Seigneur, car les Anges, qui sont ci-dessus, N° 591, aussi jamais aucun Ange ni aucun Esprit
dans les Cieux, sont tous détournés de leur propre et rete ne peuvent résister aux maux continuellement exhalés des
nus dans le Propre du Seigneur, qui est le Bien Même; Enfers, lJuisque par leur propre ils tendent tous à l'Enfer.
mais les Esprits qui sont dans les Enfers sont tous dans D'après cela il est évident que si le Seigneur Seul ne gou
leur propre, et le propre de chacun n'est absolument que vernait tant les Cieux que les Enfers, il n'y aurait de salut
mal, et parce qu'il n'est que mal, il est un Enfer (1). D'après pour qui que ce soit. En outre, tous les Enfers font un,
cela, on peut voir que l'équilibre dans lequel sont tenus car les maux dans les Enfers sont connexes, comme les
les Anges dans les Cieux, et les Esprits dans les Enfers, biens dans los Cieux; et résister à tous les Enfers, qui
n'est point comme l'équilibre dans le Monde des Esprits. sont innombrables, et qui agissent ensemble contre le Ciel
Les Anges dans les Cieux trouvent leur équilibre dans la et contre tous ceux qui y sont, n'est possible qu'an seul
mesure du bien dans lequel ils ont voulu être, ou dans le· Divin, qui procède uniquement du Seigneur.
quel ils ont vécu dans le monde, par conséquent aussi dans 593. L'Équilibre entre les Cieux et les Enfers diminue et
le degré d'aversion qu'ils ont eu pour le mal; et les Esprits s'accroît selon le nombre de ceux qui entrent dans le Ciel
dans l'Enfer trouvent leur équilibre dans la mesure du mal et de ceux qui entrent dans l'Enfer, et chaque jour il en
dans lequel ils ont voulu être ou dans lequel ils ont vécu arrive par milliers; or, connaître et percevoir cette dimi
en ce monde, et par conséquent aussi dans le degré suivant nution ou cet accroissement de l'équilibre, modérer et égali
lequel ils ont été de cœur et d'esprit opposés au bien. ser l'entrée comme avec une balance, c'est ce que ne peut
592. Si le Seigneur ne gouvernait non-seulement les faire aucun Ange, mais bien le Seigneur Seul, car le Di vin
Cieux, mais aussi les Enfers, il n'y aurait aucun équilibre, procédant du Seigneur est omni-présent, et partout voit
et s'il n'y avait pas équilibre, il n'y aurait ni Ciel ni Enfer; où quelque chose va mal; l'Ange voit seulement ce qui
en effet, toutes et chacune des choses qui sont dans l'uni est près de lui, et ne perçoit pas même en soi ce qui arrive
vers, c'est-à-dire, tant dans le Monde naturel que dans le dans sa société.
Monde spirituel, se soutiennent par un équilibre. Qu'il en 594. La manière dont toutes choses ont été ordonnées
soit ainsi, tout homme rationnel peut le percevoir: suppo dans les Cieux et dans les Enfers, afin que là tous en gé
sez seulement du sU1'lloids d'un côté, et de l'autre pas de néral et chacun en particulier soient dans leur équilibre,
pe'ut jusqu'à un certain point être comprise d'apl'ès ce
an loin dans les sociétés angéliques selon la qualité et la quautilé du qui a été déjà dit et montré concernant les Cieux et con
bien, Nos 6598 à 6613,8063.8794,8797 ; et dans les sociétés infernale,; cernant les Enfers, à savoir, que toutes les Sociétés du
selon la qualité et la quantité du mal, Nos 8794,8797. Ciel ont été distinguées avec l'ordre le plus parfait selon
(1) Le propre de l'homme n'est absolument qlle mal, Nus 210, ~llJ, les biens et selon les genres et les espèces de biens, et
731,874,875, 876,987,1047, 230~ 2308, 55!8, 3701,380l, 38l2, 8480,
8550,10283,10284, -18286, t0731. Le propre de l'homme estun enfer
toutes les Sociétés de l'Enfer selon les maux et selon les
chez lui, Nos 694, 8480. genres et les espèces de maux; et qlle sous chaque Société
't()4 DI<; L'.b:NF'lm.
DE L'ÉQUfLIl3RE ENTRE LE CIEL ET L'ENFER. 465
du Ciel il y a une Société de l'Enfer correspondante ~t tous ceux qui les habitent sont dans le mal et contre le
l'opposé; cie cette correspondance résulte l'équilibre: Divin du Seigneur, c'est pourquoi autant que possible,
c'est pourquoi continuellement le Seigneur pourvoit à ce dans les Enfers, les séditions sont comprimées et les
que la Société infernale qui est sous une Société céleste cruautés contenues, afin que les Esprits infernaux ne
ne préyale pas; et quand elle commence à prévaloir, elle s'y déchaînent pas outre mesure les uns contre les autres;
est contenue par divers moyens et ramenée à un juste rap cela aussi est opéré par les innombrables moyens de la
port d'équilibre; ces moyens sont en grand nombre, il va puissance Divine.
enêtre rapporté seulement quelques-uns: Certains Moyens , 596. Les cieux ont été distingués en deux royaumes,
se rapportent à une plus forte présence du Seigneur; d'au à savoir, le Royaume Céleste et le Royaume spirituel,
tres, à une communication et à une conjonction plus étroites vOl:r, ci-dessus, N°' 20 à 28; les enfers ont été distingués
d'une ou de plusieurs sociétés avec d'autres sociétés; d'au pareillement en deux Royaumes, l'un de ces Royaumes
tres, à rejeter dans des déserts les Esprits infernaux qui est opposé au Royaume céleste, et l'autre est opposé au
sont en surabondance; d'autres, à transporter quelques Royaume spirituel: celui qui est opposé au Royaume
infernaux d'un Enfer dans un autre Enfer; d'autres, à céleste est dans la Plage occidentale, et ceux qui sont là
mettre en ordre ceux qui sont dans les Enfers, ce qui se sont appelés Génies; celui qui est opposé au Royaume
fait aussi de différentes manières i d'autres, à cacher cer spirituel est dans les Plages septentrionale et méridio
tains Enfers sous des enveloppes plus denses et plus épais nale, et ceux qui sont là sont appelés Esprits. Tous ceux
ses; et aussi à les enfoncer plus profondément; outre qui sont dans le Royaume céleste sont dans l'amour envers
d'autres moyens, et aussi des moyens employés dans les le Seigneur, et tous ceux qui sont dans les Enfer:; opposés
Cieux qui sont au-dessus. Ces détails ont été donnés afin à ce Royaume sont dans l'amour de soi ; tous ceux qui
qu'on perçoive en quelque manière que le Seigneur Seul sont dans le Royaume spirituel sont dans l'amour pour
pourvoit à ce qu'il y ait partout équilibre entre le bien et ~l le prochain, et tous ceux qui sont dans les EnfE'rs opposés
le mal, ainsi entre le Ciel et l'Enfer; car c'est sur un tel à ce Royaume sont dans l'amour du monde; par là j'ai
équilibre qu'est fondé le salut de tous dans les Cieux et de vu clairement que l'Amour envers le Seigneur et l'Amour
tous sur les terres. de soi sont opposés, et qu'il en est de même de l'Amour
595. Il faut qu'on sache que continuellement les Enfers pour le prochain et de l'Amour du monde. Il est conti
attaquent le Ciel, et s'efforcent de le détruire; et que con nuellement pourvu par le Seigneur à ce que rien n'eftlue
tinuellement le Seigneur protège les Cieux, en détour
nant ses habitants des maux provenant de leur propre,
:, des Enfers opposés au Royaume céleste du Seigneur vers
ceux qui sont dans le Royaume spirituel, car si cela arri
et en les tenant dans le bien qui procède de Lui·Même : vait, le Royaume spirituel périrait; la raison en a été
il m'a été donné souvent de percevoir la sphère qui donnée ci-dessus, N°' 578, 579. Ces deux Équilibres
effluait des Enfers; c'étàit toute une sphère d'efforts pour généraux sont continuellement maintenus intacts par le
détruire le Divin du Seigneur, et par conséquent le Ciel: Seigneur.
j'ai aussi perçu quelquefois les ébullitions de quelques
Enfers; c'étaient des efforts pour s'en échapper et pour
détruire. Les Cieux, au contraire, jamais n'attaquent les
Enfers, car la sphère Divine qui procède du Seigneur est
un effort continuel pour le salut de tous; et comme ceux
qui sont dans les Enfers ne peuvent être sauvés, puisque
;30
66 DE L'ENFER. ÉQUILlllRE ENTRE: LE CIEL ET L'ENFER. 467
les voit en lui et ne les reconnaît, et ensuite ne cesse de
les vouloir, et enfin ne les a en aversion; alors seulement
J:HOMME EST ]jANS LA I,JDERTÉ PAlt L'ÉQ(JlLIBHE ENTRE LE ils sont éloignés; ceci ne peut se faire, à tnoins que
CIEL ET L'ENFEH. l'homme ne soit autant dans le bien que dans le mal;
d'après le bien, en effet, Il peut voir les maux, mais
597. Il vient d'être traité de l'Équilibre entre le Ciel et d'après le mal il ne peut voir les biens; les biens spi~
l'Enfer, et il a été montré que cet Équilibre est l'Équi rituels que l'homme peut penser, il les apprend dès l'en
libre entre le Bien qui procède du Ciel et le Mal qui pro fance par la lecture de la Parole et par la prédication; et
vient de l'Enfer, qu'ainsi c'est l'Équilibre spirituel, qui les biens moraux et oivils, il le~ apprend par la vie dans
ùans son essence est la Liberté (Libel'um). Si l'Équilibre le monde; voilà en prètnîèr lieu pourquoi l'homme doit
I:;pirituel dans son essence est la Liberté, c'est parce qu'il être dans la liberté. En seoond lieu, c'est que rien n'est
est l'Équilibre entre le bien et le mal, ct entre le vrai et approprié à l'hotnme que ce qui est fait d'après l'affec
18 faux, et que ces choses sont spirituelles; c'est pour· tion qui appartient à l'amour; tout le reste, il est vrai,
quoi, avoir la possibilité de vouloir le bien ou le mal, de peut entrer, mais pas plus avant que dm1s la pensée et
penser le vrai ou le faux, et de ohoisir l'un de préférence non dans la vOlOllté, et ce qUi n'entre point jusque
à l'autre, c'est la Liberté dont il s'agit ici. Cette Liberté dans la volonté da l'hotnme, ne devient point sa propriété,
est donnée par le Seigneur à tout homme, et jamais ne car la pénsée tire ce qui lui appartient de la métnoire;
lui est enlevée; d'après son origine, à la vérité, elle appar· jamais il n'est rien da libre qui ne vienne de la volonté,
tient au Seigneur et non à l'homme, parce qu'elle vient ou, oe qui ost la même ohose, de l'affection appartenant à
du Seigneur, mais néanmoins elle est donnée à l'homme l'amour; en effet, tout ce que l'homme veut ou aime,
avec la vie comme étant à lui j et cela, afin que l'homme HIe fait librement; de là résulte que la liberté de l'homme
puisse être réformé et sauvé, car, sans la Liberté, il n'est et l'affection qui appartient à son amour ou àS!1 volonté
point de réformation ni de salut. Chacun peut voir, par sont un; c'est dotlC pourquoi la liberté est donnée à
une sorte d'intuition rationnelle, que l'homme a la liberté l'homme, afin qu'il puisse être affecté du vrai et du
de penser mal ou bien, avec sincérité ou sans sincérité, bien, ou les aimer, Elt qu'ainsi le vrai et le bien puissent
justement ou injustement; et aussi qu'il lui est permis de devenir comme lui appartenant en propre; en un mot,
parler et d'agir bien, sincèrement et justement, et interdit tout ce qui n'entre pas chez l'homme en liberté ne reste
de parler et d'agir mal, sans sincérité et injustement à pas, parce que cela n'ttppartient pas i:t son amour ou à fia
cause des lois spirituelles, morales et civiles, par lesquelles volonté, et que ce qui n'appartient pas à l'amoui' ou à la
son externe est tenu dans des liens. D'après cela, il est voll)nté de l'homme n'appartient pas à son esprit j cal'
évident que l'esprit de l'homme, c'est-à-dire, ce qui dans l'Ètre de l'esprit de l'homme est l'amour ou la volonté; il
l'homme pense et veut, est en liberté; et qu'il n'en est pas est dit l'amour ou la volonté, parce que ce que l'homme
ainsi de l'externe de l'homme, c'est.à.-dire, de ce qui dans aime, il le veut. Telle esfen conséquence la raison pour
l'homme parle et agit, à moins qu'il ne parle et n'agisse laquelle l'homme ne peut être réfortné que dans la liberté.
selon les lois susdites. Mais on trouvera plus dl' détails silr la Liberté de l'homme
598. Si l'homme ne peut être réformé à moins qu'il n'y dans les ARCANES CÉùEtlTEB, aux passages cités plus loin.
ait chez lui liberté, c'est parce qu'il nait dans des maux de 599. Pour quel'homme soit dans la liberté, et qu'il puisse
tout genre, qui cependant doivent être éloignés pour qu'il ainsi être réformé, il est conjoint quant à son esprit avec
puisse être sauvé; ct ils ne peuvent être éloignés s'il ne l~ Ciel et avec l'Enfer i il Yal en !3ffet, chez chaque homm8
/168 DE L'ENFER. r:'HoMME EST DANS LA LIBERTÉ PAR CET ÉQUILIBRE. 469
des Esprits de l'Enfer ct des Anges du Ciel; par les Esprits lequel ils avaient été dans le Monde, ce qui peut se faire
de l'Enfer l'homme est dans son mal, mais par les Anges pour chacun quand le Seigneur le permet; et alors il fut
du Ciel l'homme est dans le bien qui procèùe du Seigneur; montré quelle idée ils avaient eue de l'état de l'homme
c'est ainsi qu'il est dans l'Équilibre spirituel, c'est-à-dire, après la mort. Ils dirent que, quelques Intelligents dans
dans la Liberté. Que des Anges du Ciel et des Esprits de le Monde leur ayant demandé ce qu'ils pensaient au sujet
l'Enfer sont adjoints à chaque homme, on le voit dans de leur âme après la vie dans le Monde, ils avaient répondu
l'Article sur la Conjonction du Ciel avec le genre Humain, qu'ils ne savaient pas ce que c'était qu'une âme. Sur cette
Nos 291 à 302. réponse, on leur avait demandé ce qu'ils croyaient au suj et
600. Il faut qu'on sache que la conjonction de l'homme de leur état après la mort: leur croyance, avaient-ils dit,
avec le Ciel et avec l'Enfer n'est pas immédiate, mais était qu'ils vivraient Esprits. On leur avait demandé alors
qu'elle e!>t médiate par des Esprits qui sont dans le Monde quelle idée il::; avaient d'un Esprit, et ils avaient répondu
des Esprits j il Y a de ces Esprits chez l'homme, mais il qu'un Esprit est un homme. Enfin, interrogés d'où ils sa.
n'yen a point de l'Enfer lJl.ême, ni du Ciel même; l'homme vaient cela, ils avaient dit qu'ils le savaient parce que cela
est conjoint avec l'Enfer par des Esprits mauvais qui sont est ainsi. Ces intelligents avaient été étonnés que des Sim·
dans le Monde des Esprits, et avec le Ciel par des Esprits pIes eussent une telle foi, et qu'eux ne l'eussent point. Par
bons qui sont dans ce même Monde: c'est parce qu'il en là, je vis clairement que chez tout homme qui est en con
est ainsi que le Monde des Esprits tient le milieu entre jonction avee le Ciel, il y a une conviction intime concer
le Ciel et l'Enfer, et que là est l'Équilibre même. Que le nant sa vie après la mort: cette conviction ne vient pas
Monde des Esprits tienne le milieu entre le Ciel et l'Enfer, d'autre part que de l'influx du Ciel, c'est-à-dire, du Seigneur
on le voit dans l'Article sur le Monde des Esprits, N°S 421 par le Ciel, au moyen d'Esprits qui, du Mondedes Esprits,
à 431; et que là soit l'équilibre même entre le Ciel et ont été adjoints à l'homme; et elle est chez ceux qui n'ont
l'Enfer, on vient de le voir dans l'Article précédent, Nos 589 pas éteint leur liberté de penser par des principes adoptés
à 596. D'après cela, on voit maintenant d'où vient à et ensuite confirmés concernant l'Ame de l'homme, qu'on
l'homme la Liberté. dit être une pure pensée, ou quelque prineipe animé dont
601. Il sera dit encore quelque chose sur les Esprits on cherche le siège dans le corps, alors que cependant
adjoints à l'homme. Une Société entière peut avoir com l'Ame n'est que la vie de l'homme, que l'Esprit est 1'homme
munication avec une autre Société, et aussi avec un seul lui-même, et que le Corps terrestre, dont il est enveloppé
Esprit, en quelque endroit que ce soit, par un Esprit envoyé dans le monde, n'est qu'un instrument, par lequel l'Esprit,
par elle; cet Esprit est appelé le Sujet de plusieurs: il en qui est l'homme lui-même, agit dans le Monde naturel de
est de même de la conjonction de l'homme avec les Soeié la manière qui convient à ce monde.
tés dans le Ciel et avec les Sociétés dans l'Enfer; elle se 603. Les choses qui ont été dites dans ce Traité sur le
fait par des Esprits adjoints à l'homme et appartenant au Ciel, le Monde des Esprits et l'Enfer, seront obscures pour
Monde des esprits. Voir aussi, sür ce point, dans les AR ceux qui ne prennent pas plaisir à connaître les vrais spi
CANES CÉLESTES, les passages cités à la findu présent Traité. rituels, mais claires pourceuxqui en font leur plaisir, sur
602. En dernier lieu il faut parler de la conviction in tout pour ceux qui sont dans l'affection du vrai pour le
time qui vient de l'influx du Ciel chez l'homme concernant vrai, c'est-à-dire, qui aiment le vrai parce qu'il est le vrai;
sa vie après la mort: Il y avait quelques Esprits du simple car tout ce qui est aimé entre avec lumière dans l'idée du
peuple, qui, dans le Monde, aWLient vécu dans le bien de mental, principalement lorsque c'est le vrai qui est aimé,
la foi; ils furent remis dans un état semblable à celui dans parce que tout vrai est dans la lumière.
470 DE l.'ENIi'Im. EXTRAITS DES AnCANES CÉLESTES SUR LA LIBERTÉ. 471
queur, attendu qu'alors l'homme se contraint intérieurement pour ré
sister, quoiqu'il en paraisse autrement, Nos 1\137, 19n, 2881
EXTRAITS DES ARCANES CÉLESTES sun LA LIBERTt DR
La Liberté infernale consiste à être conduit pal' les amours de soi
I,'HOMME, SUR L'INFLUX, ET SUR U:s ESPRITS PAR LESQUELS SE
et du monde, et pal' les concupiscences de ces amours, NO" 2870,2873.
FONT LES OOMMUNICATIONS.
Ceux qui sont dans l'Enfel' nc connaissent pas d'autre liberté, N° 287t.
La Liberté Celeste est aussi éloignée de la Liberté infernale que le
DE LA LIBERTÉ (Llbel'um). Toute liberté appartient à l'amour ou Ciel est éloigné de l'Enfer, Nos 2873, 2874. La Liberté infernale, qui
à l'affection, attendu que ce que l'homme aime, c'est Gela qu'il fait consiste à être conduit pal' les amours de soi et du monde, n'est point
librement, No. 2810, 3158, 8987, 8990, 9585, 9591. Parce que la Li· une liberté, mais bien un esclavage, Nos 288 /1,2890, a\lendu que o'est
berté appal'tîent Ù. l'amoUl', elle est la vie de chacun, No 2873. Il n'y un esclavage que d'être conduit pm' l'Enfcr, Nos 9586, 9589, 9590,
a que ce qu"i procèLle de la Liberte qui apparaisse comme propre, 959'1.
No 2880. Il Y a une Liberté céleste et une Liberté infernale, No' 2870,
2873, 2874, 9589, 9590. DE L'INFLUX, Tout ce que l'homme pense et veut lui vient pal' in
La Libel'té Céleste appartient à l'amour céleste, ou il. l'amour du flux; prouvé par l'expérience, Nus 90/1, 2886, 2887,2888,4151,4319,
bien et du vrai, No. 19 /17,2870,2872; et comme l'amour du bien et 4320,5846, 5848, 6189,6191, 6t9l1, 6197, 6198, 6199,6213,7147, 10219.
du vl'ai vient du Seigneur, ia Liberté même consiste à être conduit .' C'est d'après l'influx que l'homme peut considérer les choses, penser
p:tl' le Beigneur, No> 892, 905, 2872, 2886, 2890, 2891, 2892, 9096, et conclure analytiquement, Nos 2888, 4319,4320. L'homme ne pour.
9586, 9587, 9589, 9fJ90, %91. L'homme est introduit pal' le Beigneur rait vivre un seul moment, si l'influx provenant du Monde spirituel
dans la Liberté céleste par la régénération, Nos 2874,2875, :l882, 2892, lui était ôté; prouvé par l'expérience, Nus 2887,5849, 5854, 632L La
L'homme doit avoir la Liberté pour pouvoir êtl'e rég'énéré, NO" 1937, vie qui influe du Seigneur est variée selon l'état de l'homme, et selon
'1917, 2816,2881,3'145, 3H6, 3158,4031,8700. Autrement, l'amour du la réception, Nos 2069, 5986, 647~2, 7343. Chez les méchants, le bien
bien et du vrai né peut êtl'e implanté dans l'homme, ni lui être appro qui influe du Seigneur est changé en mal, et le vrai en faux; prouvé
prié en apparence comme sien, No' 2877, 2H79, 2880, 2888. Rien de par l'expérience, Nos 3643,4632. Le bien et le vrai, qui influent conti
ce qui est fait par contrainte n'est conjoint à l'homme, Nos 2875,8700. nuellement du Seigneur, ne sont reçus qu'autant que le mal et le faux
Si l'homme pouvait ôtre réformé par contrainte, tous les hommes se ne font pas obstacle à la réception, No' 2411, 3142, 3147, 5828.
raient sauvés, N° 2881. La contrainte dans la ['éformation est dange Tout bien influe du Seigneur et tout mal influe de l'Enfer, No~ 904,
reuse, N° ·'t031. 'l'out culte provenant de la liberté est un culte, mais 4151. L'homme croit aujourd'hui que le bien et le mal sont en lui et
il n'en est pas de même de celui qui provient d'une contt'ainte, Nos t 947, viennent de lui, tandis que cepeodant ils influent, et ceci il le sait d'a
2880, 7349, 10097. La repenlanee doit avoit lieu dans un élat libre, et près Ill. doch'ine de l'Église, qui enseigne que tout bien vient de Dieu
oelle qui a lieu dans un état de contrainte est sans valeur, N0 8392. et que tout mal vient du diable, Nos ·i2!19, 6193, 6206.01', si l'homme
États de contrainte, quels ils sont, N° 8392, croyait ce qu'enseigne la doctrine, il ne s'approprierait point le mal,
Il a été donné à l'homme d'agir d'après la liberté de la raison afin et, lorsqu'il fait le bien, il ne croirait pas le faire de lui-même, Nos 6'206,
qUé le bien lui soit pourvu, et c'est pour cela que l'homme est dans 632-i, 6325, Combien serait heureux 1 état de 1 !tomme"s'il cr,)j'ait que
la liberté de penser et de vouloÎ1' même le mal, et aussi de le faire, tout bien influe du Seigneur, et que tout mal influe de l'Enfer, N° 6325.
autanl que les lois ne le défendel1t pas, No -10777. L'holnme est tenu Ceux qui nient le Ciel, ou ne savent rien du Ciel, ignorent qu'il en
pal' le Seigneur entre le Ciel et l'Enfor, et ainsi daml l'équilibre, afin vienne quelque influx, Nos /J32Z, 5649, tH93,6I179. Ce que c'est que
qu'il soit dans la liberté pOUl' la réformation, Nos 5982, 6477, 8209, l'Inl1ux; illustré pat' des comparaisons, No' 6128, 6323, 9/107,
8987. Ce qui a été semé dans la liberté demeure, mais non ce qui a Tout ce qui appartient à la vie influe d'un Premier, qui est la
été semé dans la contrai~te, N° 9588; c'est pourquoi la liberté n'est SOlo:rce de la vie, parce que tout vient et influe continuellement de ce
jamais enlevée à personne, No> 2876, 2881. Nul n'est contraint pal' le Premier, c'est-à-dire du Seigneur, No. 3001,3318,3337,3338,3344,
Seigneur, Nos 1937, -1947. 3484,3619,3741,3742,3743,4318,4319,4320, 4417,4524, 4882, 5847,
Se contraindre soi-méme est un aote de liberté, être contraint; au 5986,6325,6'<68,6469, û470, 6479, 9216, '10196. Il y a In!1ux spirituel
contraire, n'en est pas un, No. '1937,1947. L'homme doit se contrain et non pas Influx physique, ainsi il ya Inlïux du Monde spirituel dans
dre pour l'ésister au mal, No. '1937, '1947, 79'14, et aussi pour faire le le Monde naturel, et non du Monde naturel dans le Monde spirituel,
bien comme de soi-même, mais néanmoins recon~aitre que c'est d'a No' 32'19, 5119,5259, 5427, 54.?8, 547ï, 6322, 9109, 9UO. Il y a in
près le Seigneur, No. 2883, 289t, 2892, 79B. La liberté est plus forte flux par l'homme Interne dans l'homme Externe, ou par l'esprit dans
che~ l'homme qans les combats des ~entatiQns dans lesquels il est vai~~ le corps, mais l'inverse n'a pas lieu, parce que l'Esprit de l'homme est
472 DE L'ENFE R. 1
DU CIEL ET DE L'ENFER
10472. Il semble que chez l'homme l'influx vienne des Externe s
dans
les Internes, mais c'est une illusion, No 3721. Chez l'homme, l'influx
est dans ses rationnels, et par les rationnels dans les scientifiques,
mais l'inverse n'a pas lieu, Nos 1495, 1707, 19~0. Quel est l'ordre
INDEX ANALYTIQUE
de
l'influx, Nos 77[>, 880, 1096, 1495, 7270. L'influx vient immédiatement PAl{ LE BOYS DES GUAYS, REVU BT CORRIGÉ
Nos 6063,63 07, 6472,96 82, 9683. L'Influx du Seigneur est dans
le
bien chez l'homme, et par le bien dans le vrai, mais l'inverse n'a pas
lieu, Nos 5482, fj649, 6027, 8685, 8701,10 153. Le bien donne la fa Les Chiffres renvoient aux Nnméros, et non aux Pages. Les Chiffres
cuILé de recevoir du Seigneu r l'influx, mais le vrai sans le bien ne précédés des initiales A. C. renvoient aux Numéros des ARCANES
la CELESTES. Extl'. indique les Extl'ait s des ARCANES CÉLESTES, et
donne pas, N° 832L Ce qui influe dans la pensée n'est en rien nui
n. les notes extraites du même ouvrage. Sign. est l'abréviation de.
sible, mais ce qui influe dans la volonté peut être nuisible, parce que signifie ou de signifie nt. Les notes entre crochets sont de A. H.
l'homme se l'appropl'ie, N° 6308.
Il Y a un Influx commun, N° 5850. Cet Influx est un continuel ef
fort pour agir selon l'ordre, N° 62U. Cet Influx est dans les vies des
animaux, N° 5850, et aussi dans les sujets du Règne végétal, N° 3648. dans le monde spiritue l, ce
C'est aussi selon l'Influx commun que la pensée tombe dans le lan A
qui agit et ce qui réagit est
gage, et la volonté dans les actions et dans les gestes chez l'homme
, A. De l'emplo i de cette appelé vie et volonté . La vie
Nos 5862, 5990, 6t92, 62B.
voyelle dans les mots de la y est une force vi ve, et la vo
DES SUJETS. Les Esprits envoyés par des Sociétés d'Esprit s vers lonté un effort.. vi vant, 589.
langue hébraïq ue, 241.
d'autres Sociétés, et aussi vers quelques Esprits, sont appelés Sujets,
Nos 4403, 5856. Les communications dans l'autre vie se font par 1'1 ABEiLLES. Leurs travau x ACTUEL, actuali s (c'est·à
de mervei lleux, 108. dire effectif ; de actus, acte).
tels Esprits émissaires, Nos 4403, 5856, 5983. L'Espri t, qui est en
voyé pour servir de Sujet, pense, non pas d'après lui-même, mais d'a ABRAHA~[. Dans le sens ïn On est puni pour le mal actuel
près ceux qui l'ont envoyé, N0 15985, 5986, 5987. Plusieu rs détails terne de ln Parole , par Abra et non pour le mal hérédit aire,
sur ces Esprits, Nos 5988, 5989. ham, Isaac et Jacob, est en 342. Oonjon ction actuell e de
tendu le Seigne ur quant au la volonté et de l'enten de·
divin même et quant au divin ment entre conjoin ts, dans les
humain , 5:26, n. mariag es céleste s, 369.
ACCENT, Apex. Dans la Pa AD~lINISTRATION. Dans les
FIN role, dans la langue hébraï cieux il y a, comme sur les
que, il y a des divins et des terres, un grand nombre d'ad
1
ASTRES (les) sign. les con haine contre tous ceux qui ne l'égard du prochain, 23, 215; dans le bien selon leur reli
naissances du bien et du reconnaissaient pas leur pou et dans son essence il est le giosité, et reconnaissent le
vrai, 119. voir sur les âmes, 587. vrai, 215 ; ce bien est dans le divin, sont acceptés par le
ATMOsPHtRE.Lesanges ont [Voir Dan. III. 1 à 6, et l'opus
ciel moyen, 31, n. Bien spiri Seigneur, 308.
une atmosphère dans laquelle cule du Jugement dernier et de tuel-naturel, c'est le bien du BLANC (le) correspond au
est articulé le son de leur la Babylonie détruite.] dernier ciel. Bien de l'amour, vrai, et dans la Parole il si
langage, et dans laquelle ils BAPTÊME (le) sign. la régé 51 ; il correspond au feu, 118; gnifie le vrai, 179 et n.
respirent, mais elle est spiri. nération qu'opère le Seigneur il est la chaleur spirituelle, . BOCAGE (le) sign. l'intelli
tueUe, 235 ) 462. par les vrais de la foi prove· 136. Bien de la foi, 51 ; il COI' gence, 489, n. cfr. 111.
AUJOURD'HUI sign. l'éternité nant de la Parole, 329, n. Le respond à la lumière, 118 ; BOEUFS (les) sign. des affec
(œtenl.um), 165, A. O. 3998. baptême est un signe que ce bien dans son essence est tions du mental naturel, 110.
- Voir HIER et DEMAIN. l'homme est de l'Eglise et le vrai d'après le bien, 118. BOIS (le) correspond au bien,
AURORE (l') dans la saison qu'il peut être régénéré, 329. Bien de l'enfance; il n'est pas 233, et sign. le bien, 223, n.
du printemps correspond à Il ne donne ni la foi ni le spirituel, mais il le devient Dans l'autre vie, ceux qui ont
l'état de paix des anges dans salut, 32\}, n. par l'implantation du vrai,277, placé un mérite dans les
le ciel, 289. BÉATITUDE. La béatitude an· n.; il est un moyen par lequel œuvres paraissent à eux
AUTOMNE (l') sign. la sa· gélique consiste dans les biens est implantée l'intelligence, mêmes fendre du bois, 513.
gesse dans son ombre, 166, de la charité, ainsi à remplir 277, n. Bien de l'innocence BOUCHE. Dans leTrèsGrand
cfr. 155. des usages, 387, n. dans l'enfance; sans ce bien Homme, ceux qui sont dans
AVARICE (l'), qui est l'amour BEAUTÉ. La beauté du corps l'homme serait féroce, 277, n. la province de la bouche sont
des richesses sans l'usage, cor n'implique pas la beauté de Bien moral; c'est le sincère, dans l'élocution d'après l'en
respond à des ordures, 363. l'esprit, 99, 131. Oauses de la 481. Bien civil; c'est le juste, tendement et d'après la per
AvtNEMENT DU SEIGNEUR (l'), beauté externe ou du corps, 99. 481. Bien commun, 392, 418, ception, 96.
- Matth. XXIV. 30, - sign. OaUl:ies de la beauté interne 217. Tout bien est un bien BRAS (les) sign. la puis
la présence du Seigneur dans ou de l'esprit, 459. selon l'usage, 107. Tout bien sance du vrai, 96,07, 231.Bras
la Parole, et la révélation faite BÉNÉDICTIONS. Bénédictions ason plaisir d'après les usages nu, 231. Dans le Très Grand
aujourd'hui des Al'canes qui l'éelles; bénédictions non et selon les usages, et aussi Homme, ceux qui sont dans
y sont contenus, 1. l'éeUes, 364. sa qualité, 112. Du bien et de la province des bras sont dans
AVEUGLES (les) sign. ceux BÊTES (les) sign. les affec son plaisir, 288. Le bien qui la puissance du vrai d'après le
qui sont dans les faux et ne tions, 110. Les bêtes sont procède du Seigneur a inté bien, 96.
veulent pas être instruits, dans l'ordre de leur vie, 296. rieurement en soi le Seigneur, BREBIS (les) sign. des affec
487, n. Le spirituel des bêtes n'est mais le bien qui provient du tions du mental spirituel, 110.
pas semblable au spirituel de propre ne l'a pas, 9. Tout en BRU (la) sfgn. le bien associé
l'homme, 435. Voir ANIMAL. général se réfère au bien et au à son vrai, 382 bis, n.
BIEN. Tout bien appartient vrai, 9, 473, n. Tout bien et
B tout vrai qui procèdent du
à l'amour, 23. Estappelé bien
ce qui appartient à la volonté Seigneur et oonstituent le ciel
c
BABEL ou la Babylonie dé· et par suite à l'œuvre, 26. sont dans la forme humaine,
signe ceux qui, s'imaginant Bien céleste, c'est 10 bien de 460. Entre le bien et le vrai il
soumettre à leur pouvoir l'amour envers le Seigneur, ya comme un mariage, 3HI,n. OABINETS (les) sign. les
m.êrne le ciel, 508, 544, ont 23 ; ce bien est dans le ciel Faire du bien aux méchants, choses qui chez l'homme sont
voulu être adorés comme des intime, 31, n. Bien spirituel, c'est faire du mal aux bons, intérieures, 186, n.
dieux, 508, et ont brûlé de c'est le bien de la charité à 390, n. Tous ceux qui vivent OADAVÉllEUX. Dans l'autre
8 DU CIEL ET DE L'ENFEU. INDEX. 9
vie, ceux qui ont été avides la pensée et de la volonté a été sont des changements d'état ~; [CHRIST, en grec, comme Mes
de vengeance, et se sont fait inscrite dans le cerveau, 463. de la vie, 192, n. sie en hébreu, sign. Oint (pour la
par suitel une nature féroce CERVELET. La partie de la CHARITÉ (la) est tout ce qui rOl'auté), - Jean, 1. 42. - Voi!'
et;cruelle, aiment les matières A. C. 3008.J
tête sous laq uelle est le cer appartient à la vie; elle con
cadavéreuses, 488. velet corre~pond à la sagesse, siste à vouloir et à faire le CICÉRON. Entretien de l'au
CAMPAGNES (les) signifient 251. juste et le droit dans toule teur avec un sage, quïl pense
des choses analogues qui ap CHAIR DU SEIGNEUR (la) sign. œuvre, 364. La vie de la cha avoir été Cicéron, 322.
partiennent à l'état, 197.: son divin humain et le divin rité est la vie selon les pré CIEL. Le ciel, comme l'en
CATHOLIQUE (religiosité bien de son amour, - Jean, ceptes du Seigneur, 535. La fer, provient du genre hu
dite). De ceux de cette religio VI. 56, - 147, et n. charité réelle est sans idée de . main, 311.. Voi1' ANGES. Les
sité qui ont voulu être adorés [Voir SANG DU SEIGNEUR, et, mérite (non meritoria) parce anges pris ensemble sont ap
comme des dieux et ont brûlé sur la sainte Cène, A. C. 7850, qu'elle procède de l'affection pelés le ciel, parce qu'ils le
de haine contre tous ceux qui 9127.] , intérieure, 535. La charité à conslituent; néanmoins, ce
ne reconnaissaient pas leur CHALEUR DANS LE CIEL (de l'égard du prochain consiste ü qui fait le ciel, c'est le divin
pouvoir sur les âmes, 587 ; la), 126 à 140. La chaleur cé faire le bien, le juste et le droi t procédant du Seigneur, in
cft'. 508, 535. leste dans son essence est "le dans toute œuvre et dans fluant chez les anges et reçu
OÈDRE (le), 111; cfr. A. divin bien ou le divin amour, toute fonction, 360, 535, n; par eux; divin qui est le bien
C.886. 266. La chaleur procédant du elle s'étend à toutes les choses de l'amour et le vI'ai de la
CEINTURES l'adieuses autour Seigneur comme soleil est que l'homme pense, veut et foi, 7. Dans le ciel viennent
du soleil du ciel, 120. Cein l'affection qui appartient à fait, 217, 481, 5J5, n. ceux qui dans le monde ont
ture obscure autour du soleil l'amour, et dans son essence C[iATIMENTS, pœnœ. V. PEI vécu dans un amour céleste et
du ciel, 159. elle est l'amour, 133, n. La NES. une foi céleste, 311. L'amour
Of:NE (sainte), 111. D'après chaleur du ciel est l'amour CHEmNs. Dans le monde envers le Seigneur et la cha
la toute présence du Seig-neur divin, et la chaleul' de l'enfer spirituel, les chemins sign. rité à l'égard du prochain font
dans la sainte Cène on recon est l'amour de soi, 572. La les vrais qui conduisent au le ci el, 151. Le ciel est au
naît que son Humain est chaleur infernale est changée bien, et aussi les faux qui dedans de chacun, et non au
divin, Extr., page 54. Voir en un froid intense quand la conduisent au mal. « Balayer dehors, - Luc, XVII. 21,
CIIAIR et SANG DU SEIGNEUR. chaleur influe du ciel, 5iZ. le chemin» (Es. XL. 3), c'est 33,319. Tout ange, selon le
. CENT QUARANTE QUATRE, Dans la Parole, la chaleur préparer pour que les vrais le ciel qui est au dedans de
Apoc. XXI. 17, - sign. tous sign. l'amour, 155. soient reçus, 479, n. Les pen lui, reçoit le ciel qui est en
les vrais et tous les biens CHAMBRES A COUCHER. Voir sées de l'homme, qui procè dehors de lui, 54. Leciel, ap
dans le complexe, 73, n. 307. CABINETS. dent de son intention ou de pelé royaume de Dieu, a été
Fair NOMBRES. CHAMEAU (le) sign. les con· sa volonté, sont représentées distin!2:ué en deux royaumes:
CENTRE. Le Seigneur est le naissances et les sciences en dans l'autre vie par des che': le royaume céleste, composé
centrecommun vers lequel se général, .Matth. XIX. 24, mins, 534: Cl chemin large et de ceux qui reçoivent le divin
tournent tous les anges, 124, 365. chemin étroit.» - Matth. plus intérieurement, et le
142. CHAMPS (les) sign. des cho· VII, 13,14, - 534. royaume spirituel, composé
CEP (le), 111, cfr. A. C. ses analogues qui appartien CHINOIS, 325. Voir GEN de ceux qui le reçoivent moins
1U69. nent à l'état, 197. TILS. intérieurement, 20 à 28. Il ya
CERVEAU. La partie de la CHANGEAIENTS n'ÉTAT des CHRIST. Le Seigneur, dans trois cieux, 29 à 40 (Voir DE
tête sous laquelle est le cer anges dans le ciel (des), 154 dans le monde, a été appelé GRÉS): Ciel intime ou troi
veau correspond à l'intelli-' à 161. Dans le monde spiri ainsi d'après le divin spiri sième, ciel moyen ou second,
gence, 251. Chaque chose de tuel, les changements de lieu tuel, 24. Voir JÉsus. ciel dernier ou premier, 29,
10 DU CIEL ET DE L'ENFE1l.. INDEX. 11
267,270,271,280. Cieux inté· monde spirituel toutes choses ap ComWNICATION. Chez cha au bien etau vrai, ou àl'amour
rieurs, extérieurs, 22. Supé paraissent selon les correspon que homme il y a des anges et à la foi, 382 bis et n.
rieurs, inférieurs, 22, 120. dances, 571. Voir CORRESPON et des esprits, et c'est par eux CONCUPISCENCES (les) décou
DANCES.]
Ciel céleste-naturel et spiri que l'homme a communica lent toutes de l'amour de soi
tuel-naturel, 31. Les cieux CLEFS (les) DONNÉESAPIERRE tion avec le monde spirituel, et de l'amour du monde, 396.
consistent en d'innombrables (Matth. XVI. 15) sign. lapuis. 293, n. Dans les cieux il y a OONFIRMÉ. 'fout ce qui est
sociétés, 41 à 50. Tout le ciel sance qui vient du Seigneur communication de tous avec confirmé revêt l'apparence du
dans un seul complexe repré. par la foi, 232, n. chacun etdechacun avec tous, vrai, et il n'est rien qui ne
sente un homme, appelé par CLIMATS. Chez les anges, 399, n. Il y communication puisse être confirmé, 352. La
les anges le Très Grand les différences des change. de tous les biens, 49, 199, sagesse consiste à voir et à
Homme, 59 à67. Il est, comme ments d'état en général sont 200 à 212, 268; et de toutes percevoir si une chose est
l'homme, distingué en mem comme les variations de l'etat les pensées, 2. Voir INFLUX. vraie, avant de la confil'mer,
bres et en parties, qui portent des jours dans les divers cli La communication avec les 352, n.
aussi les mêmes noms, 65. La mats sur la terre, 157. autres dans le monde spirituel OONJOINT. Oe qui peut être
situation des cieux est comme COEUR (le) sign. la volonté est selon la conversion de la conjoint au divin ne peut être
dans l'homme, la situation et l'amour, 95,446. Il corres face, 552. Il y a une intime dissipé, 435; tel est chez
des membres, des organes et pond à l'affection qui appar communication de l'eaprit l'homme l'intime par lequel
des viscères, 66. De la forme partient à l'amour, 447. Au avec la respiration et avec le il est distingué des animaux
du ciel, 200 à 212. Il est par cœur correspond 1e royaume mouvement du cœur, 446. brutes, 39,435. Dans l'homme
tout quant à la [orme sem céleste, 449. n. Dès que le COMMUNION. Le ciel est une ont été conjoints le monde
blable à lui· même, 149. Tout mouvement du cœur cesse, communion de tous les biens, spirituel et le monde na
le ciel a éte disposé par le l'homme est ressuscité, 447. 268 : car tout ce qui est sien, turel, 313.
Seigneur selon son ordre di VoÏ?' POUMONS. il le communique à cha CONJONCTION du ciel avec le
vin, 200. Il est donné non OoHABITATION. Dans le ciel, cun, 73. genre humain,27l à302.00n
d'après une immédiate misé la conjonction de deux en un COMPARAISONS, du ciel, avec jonction du ciel avec l'homme
ricorde, mais d'apr'ès la vie, seul mental est appelée coha. la cour d'un roi, 51; ùe la sa par la Parole, 303 il 310,205,
54. Il n'est point fermé par bitation, 367. gesse, avec un palais, 270; 208, 254, 3l9, 423, 424. Oon
plénitude, 71. COLÈRE. Pourquoi, dans la de la conjonction du ciel et jonction du ciel avec le monde
[CIEL, cœlum. Dans la Parole, Parole, la colère est attribuée du genre humain avec une par les correspondances, 112.
la où dans le sens de la lettre est au Seigneur, 545, n. chaîne, et avec une maison, Oonjonction des anges et des
nommé le <.:ie1, dans le sens in COLLINES (les) sign. le bien 304 ; certains hommes reçoi esprits avec l'homme, 255,
teme est entendu le ciel angéli vent le faux et s'en pénètrent
que, et cela d'après la correspon de la charité; les anges qui 246.247,367. L'homme a été
dance, et aussi d'après l'appa sont dans ce bien habitent sur comme une éponge s'imbibe créé de manière à avoir avec
rence, A. ,Co 9408. On peut en des collines, 188. d'eau, et rejettent le vrai le Seigneur une conj onction,
effet reconnaître, que les expres OOLOMBES (les) sign. des in comme une surface osseUlle et avec les anges du ciel seu
sions originales et les images pour tellectuels, 11 O. repousse ce qui tombe sur lement une consociation;
le <.:iel correspondent, par leurs
analogies, aux réalités spiritueiJes COMMUN (le) existe d'après elle, 354; du rationnel de pourquoi, 304. La conjonc
ici enseignées. sur le ciel angeli les parties, et les parties cons l'homme, avec un jardin, tion de l'homme avec le ciel
que. Le ciel est représenté com tituent le commun, 64. Les 464. et avec l'enfer n'a pas lieu im·
me en haut et lumineux, et l'enfor communs sont dans un degré CONCEPTIONS (les) et les GÉ médiatement avec eux, mais
à l'opposé, en bas, - Esaie. VII.
inférieur relativement aux NÉRATIONS sign., dans la Pa médiatement par des esprits
H. Matth. XI. 23. - Or, l'interne
est représenté et signifié par le singuliers; ils sont les (lonte. role, des choses spirituelles qui sont dans le monde des
haut, voir ce mot; et dans le nants des singuliers, 267. analogues qui appartiennent esprits, 600. Oonjonction de
12 DU CIEL ET nE L'ENFER. INDEX. 13
l'entendement et de la vo OONSONNES. Le langage des esprits et des anges, 363. Être la science angélique, 87. Voir
lonté, 423. Conjonction ac Anges célestes est sans con dans le corps du Seigneur, SCIENCES.
tuelle du mari et de l'épouse son nes dures, 241. Par les 81. OOULEURS (les) dans le ciel
en un, 369. La conjonction du consonnes les anges expri OORRESPONDANCE. Oe que sont des diversités de la lu
bien et du vrai est le ciel chez ment le-s idées de la pensée c'est que la' correspondance, mière du ciel, 179, n. Dans la
l'homme, et la conjonction du provenant des affections, 261. 89. Il ya correspondance de Parole, elle signifient des va
mal et du faux est l'enfer chez Voir VOYELLES. toutes les choses du ciel avec riétés appartenant à l'intelli
lui, 422, 425. OONTINU. Dans le continu, toutes celles de l'homme, 87 gence età la sagesse, 179, n.,
OONNAISSANCES. Oe qui fait le distant ne se man ifeste que à 102; et correspondance du 356, n. ; elles signifient le
l'ange"ce ne sont pas les con d'après les choses qui ne sont ciel avec toutes les choses de bien en tant qu'elles tiennent
naissances, mais c'est la vie pas continues, 196. la terre, 103 à 115. Il Y a cor du rouge, et le vrai en tant
qu'on acquiert par les con OONTRAINTE. Rien de ce qui respondance entre les choses qu'elles tiennent du blanc,
naissances; car, considérées est fait par contrainte n'est qui sont dans l'homme interne 179, n.
en elles-mêmes, les connais conjoint à l'homme, 293. La etcelles qui sont dans l'homme OROIRE AU DIVIN. L'homme
sances sont en dehors du ciel; contrainte dans la réforma externe, Extr. page 246. Cha croit au divin alors qu'il ve~t
mais la vie par les connais tion est nuisible, 293. que chose qui, dans le monde être conduit par le divin, 351.
sances est au dedans du OONVERSION de la face et naturel, existe d'après une OULTE DIVIN DANS LE CIEL
ciel, 518. du corps dans le monde spi chose spirituelle, est dite cor (du), 221 à 227. Variété du
OONSCIENCE. Il y a cons rituel, 143, 144, 151,153,496. respondante, 89, 90, 107. culte, 56. Oulte des anciens,
cience chez ceux qui sont Oon version des intérieurs et Par les correspondances le 111, 188. Les externes du
dans l'amour envers Dieu et des extérieurs rie l'homme ou monde naturel est conjoint culte ne font rien, mais les
dans la charité à l'égard du vers le Seigneur ou du càté avec le monde spirituel, 106 n. internes, d'où procèdent les
prochain, mais non chez ceux opposé au Seigneur, 253 J 552. Toutes les choses qui corres externes, font tout, 495.
qui n'y sont pas. Ceux qui Toute conjonction dans le pondent signifient aussi, dans CUPIDITÉ (la) est l'amour
n'ont pas de conscience ne monde spirituel est selon la l,a Parole, les choses auxquel· dans sa continuité: elle se dit
savent pas ce que c'est que la couversion, 255. les elles correspondent, 111, n. de l'amour de soi et du mon
conscience. Il y a aussi une OORPS. O'est d'après l'esprit La Parole a été écrite par de de ; c'est le feu infernal, 570.
conscience bâtarde et une de l'homme que le cor[Js vit, pures correspondances, 1,114,
conscience fausse, 299, n. 76. Tout le corps a été formé et tout y a une signification
OONSOCIATION5, 200 à 212, pour agir d'après le bien et selon les correspondances, 97.
D
36, 64, 479. Tous dans le ciel le vrai, 137. Tout ce qui est Dans les cieux toutes choses
ont été consociés selon les senti et perçu dans le corps existent par le Seigneur se
affinités spirituelles, 205. Les tire son origine de son spiri lon les correspondances, 173. DAVID, dans la Parole, re
consociations y sont formées tuel, c'est-à-dil'e, de l'enten Toutes les choses quiappa présente le Seigneur quant à
par le Sdgneur et non par les dement et de la volonté, 373; raissent dans le monde spiri la divine royauté, 526 et n.
anges, 45. Ohez l'homme il y mais c'est de l'extérieur ou tuel apparaissent selon les cor· Dans les prophétiques de la
a avec le Seigneur conjonc du monde naturel que le corps respondances, 571. La science Parole, par David est entendu
tion, et avec les anges conso reçoit les premières sensa des correspondances fut pour le Seigneur, 216, n.
ciation,304. tions et les premiers mouve les Anciens la principale de DÉBAUCHE, scortatio, 462
OON~OMMATIONDU SIÈCLE (la), ments,331. L'homme en mou toutes les sciences, 87 et n. bis. Dans la Parole, les dé
- Malth. XXIV. 3, - est le rant ne laisse que son corps Elle fut surtout florissante bauches (scol'lationes) sign.
dernier temps de l'Eglise, 1. terrestre, 461. Être détaché chez les Orientaux et en les perversions du vrai, 384,
Voir SIÈCLE. du corps, 439, 440. Corps des Egypte, 87, n. Elle est aussi n. Voir ADULTÈRE.
14 DU CIEL ET DE L'ENFER.
INDEX. 15
DÉCALOGUE. Dans ses dix A. C. 39()8. - Voir HIER et [DIABLE, en grec, diabolos, et les chrétiens, 321 j entre l'é
préceptes sont enseignées les AUJOURD'HUI. l'hébreu SATAN, sont des noms
lQis de la vie spirituelle, les glise très ancienne et l'église
DEMEURES DES ANGES (des), de significations analogues. com
lois de ia vie civile et les lois me le montre leur applicalion il un ancienne, 327 ; entre l'homme
183 à 190. Les anges ont des
de la vie morale: dans los même sujet, - Matth, IV. 1, 10. et la femme, 368 ; entre les
cités, des palais, des maisons, Apoc. XII. 9, - Voir la version
trois premiers, les lois de la mariages clans les cieux et les
184. grecque des Septante, comparée
vie spirituelle: dans les q ua mariages sur les terres, 382
DENT (la) sion. dans la Pa au texte hébreu. Ps orX. 4, 6 bis.
tre suivants, les lois de la vie role, lesensuel, qui est le der (Sept. Ps. aVIlI. 3, 5). - Pal'
oivile; et dans les trois der ['origine et les appliûations, on DIFFICILE. Il n'est pas si
nier de la vie de l'homme,575.
niers, les lois de la vie morale, peut reconnaître cependant que diWcile qu'on le croit de me
DERNIER (le) 31, 304, n. diabolo!! est l'expression d'une
531. ner la vie qui conduit au ciel,
Voir PREMIER. hostilité plus grave que cella ex
DÉCROISSANCE. Dans le ciel, 528 à Sil5; c'est ce qui est
DÉTERhIINATJON.Chez les an primée par satan, qui signifie
la déoroissance de la sagesse, simplement« adversaire", Nomb. entendu par les paroles du
ges et chez les esprits, toutes
selon les distances à partir du XXII. 32; - ainsi, l'on voit le Seigneur, - Matth. XI. 29,
les déterminations viennent nom de diable appliqué au disci ;~O. - 35n, !'l33.
milieu, est oomme la décrois de l'amour régnant, 143, 151. ple apostat J uf!as, - Jean, VI. 70,
sance de la lumière déclinant DIGNITÉ. C'cst à la chose et
DIABLE. LeR enfers ou les - et le nom de satan il. Pierre,
jusqu'à l'ombre, 275. - Matth. XVI. 20. - On voit à la fonction et non à l'ange
infernaux pris ensemble sont
DEGRÉS. Distinction des de ailleurs clairement que par Satan ou à l'homme qu'appartient
appelés le diable et Satan; le
grés; il Y en a de deux gen est entendu un être oollectif, la dignité, :189 Les dignités
c1iable, cet enfer qui est en Matth. XIr. 26. Luc, XI. '18.]
res, 38. DegréH continus, 38, et les richesses ne sont point
arrière, où sont les plus mé
211; ils sontentreeux comme de réelles bénédictions, aussi
chants qui sont appelés mau DICTÉ. Chez les prophètes,
les degrés de décroissement sont-elles départies tant aux
vais génies; et Satan, cet par lesquels la Parole a été
de la lumièredepuis la namme méchants qu'aux bons, 36i.
enfel' qui est en avant, où transmise, il y avait dictée, et
jusqu'àsonobscur,38. Degrés Etre élevé aux dignités, 564.
sont ceux qui ne sont pas si non influx, 254. Oe qui est
discrets, 33, 34, 38, 211 , ils DIRECTION. Toute direction,
méchants et qui sont appelés dicté par le Seigneur traverse
sont distincts comme l'anté même SUl' la terTe, tend à un
mauvais esprits, 311, 544. tous les cieux par ordre, et se
térieur et le postérieur, com centre commun, 142. En quoi
Ceux qui ont été des diables termine chez l'homme, 259.
me la cause et l'effet, 38. Il Y la direction dans le ciel diffère
clans le mondc, deviennent Duw. Que Dieu soit Hom
a trois degrés des intérieurs de la direction dans le monde,
des diables après la mort, 311, me, c'est ce que peuvent dir
tant chez chaque ange que 142. La direction des inté·
n. Il n'y a pas dans l'enfer un ficilement comprendre ceux
chez chaque esprit, et aussi rieurs de tous ceux qui sont
seul diable qui ait été créé qui jugent toutes choses d'a
chez chaque homme; chez dans l'autre vie est selon l'a·
ange de lumière et y ait été près les sensuels de l'homme mour, 151.
l'homme, ils sont ouveL'ts précipité; tous sont du genre externe, 85, 86. Dans tout le DISTANCES. Les distances,
après la mort selon sa vie humain; d'où il est évident ciel nul autre n'est reconnu dans le monde spirituel, n'ont
dans le monde, 33, :?67. Le qu'il n'y a non plus aucun pour Dieu du ciel que le Sei d'autre origine que la dirfé
degré d'affection et de désir diable auquel aient été sou gneur seul, :2. Voir DIVIN, rence de l'état des intérieurs,
du vrai et du bien chez l'hom mis les enfers, 311,544; seu Divin·humain et SEIGNEUR. 42, 192, 195, 197. Distance
me est comme une mesul'e, lement, de même que tout le DIFFÉRENCE entre les anges entre le soleil et la lune du
qui dans le ciel est emplie ciel représente un seul homo oélestes et les anges spirituels, ciel, 146. EntL'e les plagel!
jusqu'auoomble, -Luc, VII. me, de même tout l'enfer re· 25; entre les hommes et les dans l'un et l'autre royaume,
38, - 349. présente un seul diable, et bêtes, 39, 296, 435; entre le H8. Dans la Parole, la dis
. DEMAIN sign. pendant l'é peut aussi se présenter sous bien dans lequel sont les gen tance sign. la différence de
ternité (in reternum) 165, l'effigie d'un seul diable, 553. tils et le bien dans lequel sont l'état de la vie, 192, n.
16 DU CIEL ET DE L'ENFER. INDEX.
DIVIN (le) est un, et ce di le tout et dans la partie, re pourquoi, 140. Dans le trine Haie doctrine est un flambeau
vin un est dans le Seigneur, présente un homme, c'est divin, qui est dans le Seigneur pour ceux qui lisent la Pa
2. Le divin non perceptible pourquoi les anges disent c'est le divin procédant qui est role, ;lIt, n. La doctrine réelle
par quelque idée n'est pas ré qu'ils sont dans le Seigneur, appelé Esprit-Saint, Extl'., doit venirde ceuxqu i sont dans
ceptible par la foi, 3, n. Le
divin du Seigneur fait le ciel,
- Jean, XV. 4. - 81. C'est
d'après cette perception dans • page 57.
DIVIN AMOUR (le) est ce qui
l'illustration par le Seigneur
311, n. La doctrine céleste
7 à 12. Le divin du Seigneur les cieux, concernan t le divin, brille comme soleil dans les concorde enlièrement avec le
dans le ciel est l'amour envers qu'il a été insité dans chaque cieux,117, 127.Combiengrand sens interne de la Parole, 516.
lui et la charité à l'égard du homme de penser à Dieu sous est le divin amour, et quel il La doctrine dans l'ancienne
prochain, 13 à 19. Divin cé une apparence humaine, 82, est, 120. Le divin amour, qui Eglise était la dootrine de
leste, divin spiriluel, divir. ou l'idée de l'humain au sujet est le Seigneur comme soleil, la charité, et de là venait la
naturel, 31. Les anges per du divin, ~4, chez ceux qui est l'être d'après lequel exis sagesse des hommes de cette
çoivent, non pas un divin in n'ont pas étouffé cet insite, 82 tent le divin bien et le divin Eglise,481, n. Les doctrines,
visible, qu'ils appellent divin à 86. Voir en outl'e, pages 55 vrai, 139. Le divin amour du dans les Cieux, sont adéquates
s'ans forme, mais le divin vi à 58, Extraits des ARCANES Seigneur est l'amour envers à la perception des Anges
sible en forme humaine, 80. CÉLESTES sur le Seigneur, et tout le genre humain pour le dans chaque oiel, 221, 2'27.
Divin même. Le divin sur son divin humain. sauver, 120. L'essentiel de toutes les doc
même du Seigneur est beau Les très anciens n'ont pu ado DIVIN BlEN (le) est la cha· trines est de reconnaitre le di
coup au dessus de son divin rer le divin êlre, mais ils ont leur qui procède du Seigneur vin humain du Seigneur, 227.
dans le ciel, 118, n. C'est le adoré le divin exisler, qui est comme soleil, 117, 127, 133, DOGMES. Il ei>t d'un homme
divin même qui est appelé le le divin humain, Extr., page 139, Le divin bien qui pl'O intelligent de ne pas confir.
Père, Extr., page 54. L'àme 56. L'êlre infini n'a pu influer cède du Seigneur est ce qui mer seulement un dogme,
que le Seigneur tenait du dans le ciel, chez les anges, fait l'ordre divin, 107. mais de voir si le dogme est
Père était par soi le divin non plus que chezleshomrnes DIVIN VRAI (le) est le divin vrai ou non, avant de le con
même, 316. que par le divin humain, procédant du Seigneur, 13, firmer, Extr., page 255.
Divin Humain (Divinum Extr., page 56. Le divin hu~ 140 ; il est la lumière qui pro DOMESTIQUES. Voir MAITRE.
Humatum). Le divin qui main de toute élernité a été le cède du Seigneur comme so DOMINATION. Deux genres
fait le ciel est humain dans di vin vrai dans le ciel et le leil, 117, 122. ln, 128, 133, de domination, l'un d'après
sa forme ; c'est le divin divin passant parle ciel,ainsi 139. Par le divin vrai toutes l'amour pour le prochain, l'au
humain du Seigneur, 78. Les ledivinexistel', Extr.,page56. choses ont été faites et créées, tre d'apl'ès l'amourde soi, 564.
anges, ne percevant le divin Le Seigneur dans le monde a et c'est lui spécialement qui Domination de l'un des époux
que sous la forme humaine, fait divin tout son humain, est entendu par « la Parole, sur l'autre, 380.
79,80, il leur est commun de Extr., page 57. Dans le trine qui étaitaucommencement», DOUZE sign. tous les vrais
dire que le Seigneur seul est divin,qui est dans le Seigneur, qui aussi est appel~e cc la lu et tous les biens dans le com
Homme; qu'eux-mêmes ne c"esl le divin humain qui est mière Il, et qui a été c( l'aile plexe, 73, n. 30i.
sont hommes que par lui, et appelé le Fils, Extr., page 57.
que chacun n'est homme Divin procédant du Sei . chair », - Jean, l,là 14,
137. Puissance du divin vrai,
DROITE (la), c'est la puis
sance, 232, n., et c'est la puis
qu'autant qu'ill'eçoit le Sei gneur (le), influant chez les 137. Le divin vrai est le Sei sance du Seigneur qui est en
gneur, par où ils entendent anges et l'eçu par eux, est ce gneur dans le ciel, 271. tendue par « être assis à la
recevoir le bien et le vrai qui qui tait le ciel, 7; il est appelé, DOCTRINE de l'Eglise (la) droite de Jéhovah». ï32, n.
procèdent de lui, 80. Comme dans le ciel, divin vrai, 13, doit être tirée de la Parole, Ce qui est à droi te correspond
c'esL d'après le divin humain 140, quoiqu'il soit le divin 311, n. La Parole, sans doc au bien d'où procède le vrai,
du Seigneur que le ciel, dans bien uni au divin vrai; voir trine, n'est point comprise; la 118 et n.
18 DU CIEL ET DE L'ENFER. INDEX. 19
DURÉE du premier état de et non hors de lui, 57. L'église EGLISE TRÈS ANCIENNE, dé dans le premier âge de l'en
l'homme après la mort, 498. dans le commun se compose crite dans les premiers chapi fance, il y a des esprits qui
Durée du séjour de l'homme d'hommes dans lesquels est tres de la Genèse; cette église sont dans l'innocence; et
dans le monde des espri ts, 426. l'église, 57, n. Si le bien était a été céleste et la principale dans le second âge de l'en
le caractère essentiel de l'é de toutes, 327. n. fance, il y a chez lui des
glise" et non le vrai sans le [EGLISE TRÈS ANCIENNE. C'est esprits qui sont dans l'affec
E bien, l'église serait une, 57, n. cette église qui a été appelée en tion de savoir, 295. Le bien
Et même toutes leS églises hébl'euAdam, c'est-à·dire « Hom de l'enfance n'est pas le bien
ECLATANT. Ce qui est écla font une seule église devant me, » on réellement homme; cfr. spirituel, mais il le devient
tant correspond au vrai, et le Seigneur d'après le bien, Gen. 1. 26, n, 28; V. '2; A.· C. pal'1'implantation du vrai, 277
478.}
signifie dans la Parole le vrai, 57, n. L'églille du Seigneur n. Tout ce qui est imbu dt\ns
17g, et n. est universelle et chez tous EGYPTE (l') fut un des royau l'enfance apparaît naturel,
ECRITURES DANS LE CIEL ceux qui reconnaissent le di mes de l'ancienne église, 327, 277, n.
(des) 1 258 à 264. Ecriture li t vin et vivent dans la charité, où la science des correspon ENFANTS DANS LE CIEL (des),
térale; écriture numérale, ~63. 308, n.; elle est répandue sur dances a été floL'issante, 87, 4, 329 à 345. Ils y grandissent,
EDIFICES. Chez les très an· tout le globe, 328. L'église n ; de là l'Egypte et l'Egyp 4, sous l'auspice immédiat du
ciens, ils étaient en bois, universelle sur les terres est tien, dans la Parole, sign. le Seigneur; et pour cela, dans
pourquoi, 223. Les édifices devant le Seigneur comme un naturel, et par suite le scien le Très Grand Homme, ils
religieux dans le royaume cé seul homme, 305, n., 308. tillq ue, 30i, 11. sont tous dans la province des
leste sont appelés maisons de S'il n'y avait pas sur cette ELÉVATION de l'entende yeux; ceux d'un penchant
Dieu, 223. VoiT TEMPLE. terre une église où est la Pa ment dansla lumière du ciel, spil·ituel, dans la province de
EDUCATION des enfants dans role, et où par elle le Seigneur 130, 131. Il Y a élévation ao l'œil gauche, et ceux d'un
le ciel, 334 à 344. Combien est est connu, le genre humain y tuelle dans la lumière du ciel penchant céleste, dans la
différente l'éducation des en pér'irait, 305, n. L'église est quand l'homme estélevé dans province de l'œil droit, 3a3,
fants chez plusieurs sur la spécialement là où est la Pa l'intelligenee, 130, n. 3:,HL li oir ŒIL, puis DROITE
terl'e, 344. role, et où par par elle le Sei· ELOIGNEMENT. Dans le mon et GAUCHE. Idée des enfants
EFFET (l') tire son tout de gneur est connu, 308, n., 318; de spirituel, les éloignements sur les, objets; pour eux led
sa cause efficiente, car telle cependant ne sont pas pour sont des dissemblances quant objets sont comme vivants,
est cette cause, tel est l'ef cela de l'église ceux qui sont àl'étatdes intérieurs,193,19S. 338. Tentation des enfants,
fet, 5'12. nés là où est la Pal'ole et où le ELUS. Ce sont ceux qui sont afin qu'ils apprennent à ne
EFI'·IGIE. Dans l'autre vie, Seigneur est connu, mais seu· dans la vie du bien et du vrai, point penser: parler ni agir
chacun devie~t l'effigie de lement ceux qui vivent de la 420. d'après tout autre que le Sei
son amour, même dans les vie de la charité et de la EMPIRES. Après que les gneur seul, 343. Ils ne gran
externes, 481 . foi, 318. amours de soi et du monde dissent pas au-delà de la pro
EG[.ISE (l'), ecclesia, est le EGLISEANCŒNNE. C'est celle eurent commencé à régner, mière jeunesse, et ils y restent
ciel du Seigneur sur les terres, qui exisla après le déluge et les hommes furent forcés de éternellement, 340. Caractère
57. Comme, dans le ciel, il y s'étendit alors dans un grand se soumettre à des empires, des petits enfants sur la terre,
~ des sociétés distinctes, il y nombre de Royaumes, 327. afin d'être en sûreté, nû, n. 277. 'rous ceux qui meurent
a aussi sur les terres plusieurs Dans l'ancienne église il y EMPORTÉ (êlre) par l'esprit enfants, en quelque endroit
églises, dont chacune est avait une Parole, mais cette dans un autre lieu ; C0 que qu'ils soient nés, sont acceptés
église en tant que le bien de Parole a été perdue, 327, n. c'est, 192 et 11.., 439. Expé par le Seigneur, 308, n. Dans
l'amour et de la foi y règne, Sa doctrine était celle de la, rience, 441. la Pal'ole, l'enfant sign. l'in
57. L'église est dans l'homme charité, 481, n, 558. ENFANCS. Chez l'homme, nocent, 2i8 et n.
INDEX. 21
20 DU CIEL ET DE L'ENFER.
vie éternelle; comment elle dans le sens de la lettre de la
ENFANTEMENTS (les) sign. l'enfer ne sont point dans le
s'opère; expérience faite sur Parole, sans la doctrine réelle,
de semblables choses spiri feu, 571 ; ils sont dans les
l'auteur, afi n qu'il en eût une tombent dans un grand nom
tuelles qui appartiennent au maux et dans les faux prove
pleine connaissance, 445 à bre d'eITeurs, 3t1.
bien et au vrai, ou à l'amour nant des amours de soi et du 452. EnllDITION DU MONDE. En
et à la foi, 3~2 bis. monde, 551 à 565. La crainte
EPAULE (l') sign. la puissan. quoi elle est changée, quand
ENFER. L'enfer, comme le du châtiment est l'unique ce, 231. elle n'a pas reçu en soi la
ciel, provient du genre hu moyen de réprimer les vio
EpOUSE (l') siQn. l'affection lumière du ciel par la recon
main, 311 ; et il n'y a pas dans lences et les fureurs de ceux
du bien et du vrai, et aussi naissance du divin, 354., 355.
l'enfer un seul diable qui ait qui sont dans l'enfer, 543,
l'église, 368, n. Voir MA ERUDITS. Leurs erreurs, et
été créé ange de lumière et y 581. RIAGE. ce qu'ils deviennent, 74,267,
ait été précipité, voir DIABLE;
[ENFER, infel"num, signifie ce EQUILlllRE. En toutes choses 312, 313, 346, 353, 354, 456,
mais tous sont du genre hu qui est en bas, à l'opposé du ciel, il faut qu'il y ait équilibre, 464.
main, 311. Dans l'enfer vien qui est en haut - Es. VII. 11. pOUl' queq uelque chose existe, ESPACE DANS LE CIEL (de l'),
nent ceux qui dans le monde Matth. XI. 23, - et cela d'après
l'apparence. selon la correspon 589. L'équilibl'e a lieu entre 191 à 199. Quoique tout dans
ont vécu dans un amour in
dance, voir CIEL; cfr. A. C. 3640, deux forces dont l'une agit et le ciel apparaisse, comme
fernal et dans une foi infer 8306.] . l'autre réagit, 589. Dans le dans le monde, dans un es·
nale, 311. L'amour de soi et
monde spirituel, ce qui agitet pace, les anges cependant
l'amour du monde font l'enfer ENTENDEMENT (l') intellec
qui réagi t est appelé vie et n'ont aucune idée d'espace,
151. Le mal chez l'homme est tus, est l'exister de la vie pro
volonté; la vie y est une force 191, par la raison que, les
l'enfer chez lu i ; car soit qu'on cédant de l'être de la vie ou
vive, et la volonté un effort progressions n'étant là que
dise le mal, soit qu'on dise de la volonté, 26, 61, 474. La
vivant, 589. L'équilibre spiri des changements d'état, il n'y
l'enfer, c'est la même chose, vie de l'entendement procède
tuel ou la liberté (Foir ce a pour les anges, au lieu d'es
547. Le propre de chaque de la vie de la volonté, 26.
mol) a lieu en tre le bien et le paces, que des états et des
homme, n'étant que mal, est L'entendement estle récipient
mal, parce que tout ce qui changement"d'états, 192. Les
un enfer chez lui, 591. En du vrai, 137, 221. O:est lui qui
appartient à la vie de l'homme espaces n'y sont que des états
général, il y a trois enfers: est illustré, 130. Toutes les
se rapporte au bien et au mal, externes correspondants à des
L'infime, opposé au ciel inti· choses qui sont dans l'enten
dont la volonté est le récepta états intel'lles, 193. Ilsse ma
me; le moyen, opposé aU,ciel dement se réfèrent aux vrais, .
cle, 589. De l'équilibre entre nifestent à la vue selon l'état
moyen; et le supérieur, op 138. La volonté et l'entende·
le ciel et l'en fer, 589 à 596. des inlérieurs des anges, 195.
posé au premier ciel, 54.2. En ment de l'homme sont gou
L'homme est dans la liberté De là vient que, dans la Pa
particulier, il y a autant vernés par le Seigneur au
par cet équilibre, 597 à 603. ['ole, les espaces sign. des
d'enfers que de sociétés cé moyen d'anges et d'esprits,
L'équilibre entre les cieux et états, 192, n., 197; et tout ce
lestes, 541, 552. Tous les 228 L'entendement et la vo
les enfers est diminué el aug qui tient de l'espace, y sign.
enfers font un, car les maux lonté réunis font l'homme,
menté selon le nombre de ceux des choses analogues qui ap
dans les enfers sont connexes 423. L'entendement du vrai,
qui entrent dans le ciel et de partiennent à l'état, HJ7.
comme les biens dans les après la mort, ne peut ni
ceux qui entrent dans l'enfer, E1:PRIT, animus, de l'hom
cieux, 592. Le Seigneur gou corriger ni changer la nature
:i93. Sur l'équilibre est fondé me, 418, 427, ou mental de
verne les enfers, 536 à 544. des méchants, 508.
le salut de tous dans les cieux l'homme, 475, 480; Voir
Situation des enfers, 582 à ENTHOUSIASTES. Qui sont
etsur les terres, 594. L'équi MENTAL.
588. Le Seigneur ne jette ceux qui deviennent enthou
libre même est dans le monde ESP~IT, spiritus. Tout
personne en enfer, mais l'es siastes, et pourquoi ils le de
des esprits, 600. homme efjt un esprit quant il
prit s'y jette lui-même, 545 viennent, 249.
ENTnBE de l'homme dans la ERREURS. Oeux qui sont ses intél'ÏeuI's, 432 à444. L'es.
à 550. Oeux qui sont dans
;32
22 DU CIEL ET DE L'ENFER. INDEX. 23
prit de l'homme est l'homme ESSENTIEL. L'essentiel de E-l'.I!.IlNITÉ. Idée des anges EXTÉRIEURS (les) de l'esprit
lui-même, et c'est d'après eet l'QI'dre est le divin bien, 77, sur l'éternité; par l'éternité sont ce par quoi celui·ci ac
esprit que le corps vit, 76, n., ,523. L'essentiel de l'église est ile perçoi~ent un état infini, commode le corps de l'homme
602. Conjonction de l'homme ùe reconnaître le divin du et non un temps infini, 167. ,dans le monde, principale
avec des esprits bons et des Seigneur et son union avec le ETOILES (les) sign., dans la ment sa face, son langage et
espl'its mauvais, 292. Cette Père, E:'l:tr., page 52. L'essen Parole, les connaissances du ses gestes, à la consociation
conjonction est telle, que tiel de toutes les doctrines, hien et du vrai, 1 etn.,105,119. avec les autres, 492. Les ex
l'homme ne peut penser la dans le ciel, c'est de reconnai ÊTRE. L'être infini n'a pu térieurs sont sans ordre, re
moindre ehose sans les es tre le divin humain du Sei· influer, dans le ciel, chez les lativement aux intérieurs,
prits qui lui ont été adjoints, gneur, 227. L'essentiel du anges, ni chez les hommes, 267. Voir INTÉRIEURS.
302. La forme de l'esprit de bien et du vrai est l'inno que par le divin Humain,
Extr., page 56. Le Seigneur [EXTÉRIEUR, extel'iol', compa
l'homme est une forme hu cence,281. ratif latin, 459, est employé pal'
maine, 453. Etre en esprit, ET. Pou['quoi cette parti est venu dans le monde pour l'auteur soit dans le sens général
44"Z. Les esprits, et même \'es cule est si souvent employée devenir divin existel' d'après par opposition à intél'iew', 304,
prit d'un homme qut est en· dans la Parole, 241. le divin être, Ext1'., page 56. 459, soit dans un sens particulier
core dans son corps, peuvent ETAT. Les états se disent Chez le Seigneur l'êtl'e de la au latin, cOll1medegré au-dessous
du positif extel·ne. Voir I:;TÉ
apparaître dans leur forme àe la vie et des choses qui ap· viea étéledivin même, Extr., RIEUR.]
quand le matériel de l'œil est pal'tiennent à la vie: Etats de page 55. Le divin amour est
voilé et privé de sa coopéra l'amour et de la foi; états de l'êtr:! d'après lequel existent EXTERNE (l') de l'homme a
tion avec le spirituel, 453. Les la sagesse et de lïntelligence, le bien et le vrai qui procè été formé à l'imagedu monde,
hommes qui pensent abstrac 154, Etat de détachement du dent du Seigneur dans les 38, n., 57, n., 313 n.
tivement du corps, étant alors corps et des sens du corps, 74, cieux, 139. Ohez l'homme,
en esprit, appal'aissent par n., 76, 439 à 442. Après la l'être de la vie est la volonté,
fois dans la société des es mort, l'état de la vie pour qui est le réceptacle de l'a
F
prits, et sont distingués par chacun est d'abord tel qu'il mOUI', 26, 447, 474, 598.
eux, 438. Esprits angéliques, avait été pour lui dans le EXISTER. Rien ne peut exis
5a9. Esprits enthousiastes, monde; mais cet état est suc ter par soi, mais chaque cho FACE (la) a été formée selon
249. Esprits émissaires, 255, cessivement changé, ou en se existe par un antérieur à la correspondance des inté
Esprits naturels corporels,257 ciel, ou en enfel', 312. Du soi, ainsi tout existe par un l'ieurs, 143, n., 457, n. Che?:
Esprits infernaux, 123,151. premier état de l'homme premier, qui est l'être même les anges, la face fait un avec
après la mort, état de ses ex de la vie de toutes choses, 9, les intérieurs du mental,
[Sont· appelés esprits angéli 37, 304. Chez le Seigneur, J!l3, n., 457, n.; elle est la
ques les habitants des cieux infé térieurs, 457, 491 Ù 498; état
d'homme-esprit, 552. Du se l'exister de la vie procédant forme extel'ne et représenta
rieurs, A. C. 45H, 97111, puis plus
spécialement ccux qui, dans le cond état, état de ses inté de l'être a été l'humain, qui tive de leurs affections, 47. La
monde des esprits, sont prépares rieurs, 457, 49a à 511, ou état était 'issu du divin même, face de l'esprit de l'homme
pOUl' le ciel et ensuite deviennent Extr., page 52. Chez l'hom-' diffère beaucoup de la face de
d'esprit, 552. Du troisième
anges, A. H. 875.] me, l'exister de la vie procé son corps, 457. La face de son
état, ou état d'instruction de
ESPRIT SA!NT, Dans le trine ceux qui viennent dans le dant de l'être est l'entende corps provient de ses parents,
divin, qui est dans le Sei ciel, 512 à 520. Voir OHANGE' ment, 474. mais la face de son esprit pro
gneur, c'est le divin procé MENTS. EXTENSION des pensées et vient de son affection, dont
dant qui est appelé Esprit ETENDUE. Différence entre des affections dans les cieux, elle est l'image, '.57. Dans la
Saint, Extr" page 57.' Voir l'étendue dans le ciel et l'é 49,79,85,199,201,203,204, Parole, la face sign. les inté
DIVIN. tendue dans le monde, 85. 206, 240, 477. rieurs qui appartiennent à
24 DU CIEL ET DE L'ENFER.
l'affection et à la pensée, il est par suite toute cupidité
251,457. qui appartient à ces amours,
FAIM (avoir) sign., dans la 570. Oeux qui sont dans les
INDEX. 25
Parole, désirer les connais .enfers ne sont point dans le FINS. Le Seigneur, et par la forme la plus parfaite, telle
sances du bien el du vrai, feu; mais s'il apparaît un suite les anges, ne considèrent qu'est la forme du ciel, il ya
420, n. feu, c'est d'après la corres chez l'homme que les fins, qui ressemblance du tout dans la
FANTAISIE. Artifices des mau pondance,5'iL sont les usages, 112. partie, et de la partie dans le
vais esprits par des fantai FIANCÉ, ÉE. Dans la Parole, FLAi>l~lE (la) sign. le bien tout, 73, 62, 72. La forme hu
sies, 580. le Seigneur est appelé fiancé, spirituel, 179 et n. Dans le maine est la forme du ciel
et le ciel avec l'église, fiancée, sens opposé, elle signifie les entier, de chaque société an
[FANTAISIE, phantasia, c'es/: 180. maux de l'amour de soi, 585. gélique, de chaque ange, et
à-dire apparence ; cfl'. A. C.
7680.] FIBRES nerveuses dalls le FLEURS (les) sign. les vrais de chaque chose de la pensée
corps humain (des), 21~, 413. scientifiques et les connais qui procède de l'amour cé
FAUX. Tout faux provient FILLES (les), dans la Parole, sances, 489,1'1., 176. leste che? les anges, 59 à 86,
de maux, et jaillit des amours sign. les affections du bien, FOI (la) est le nom donné à 460. La forme de l'esprit de
de soi et du monde, 342, 1'1., par conséquent les biens, l'intelligence qui est la lu l'homme est aussi la forme
558 n. 382 bis. mièredu vrai,laquelleprocède humaine, 453. La forme cor
FÉLICITÉ CÜESTE (de la), FILS (les), sign. les affec de la charité, 148. La foi est porelle a été adjointe à l'es
3fl5 à 415. Toute félicité de tions du vrai, par conséquent tout ce qui appartient à la prit selon la for'me de l'esprit,
la vie provient des usages, les vrais, 382 bis. doctrine: elle consiste à pen et sans qu'il y ait réciprocité
361, n. FILS DE DIEU. Le Fils de ser justement et droitement, car c'est selon sa forme que
FEMME (la) agit d'après l'af· Dieu de toute étel'nité a été le 364. La foi séparée d'avec l'esprit a été revêtu du corps,
fection, et l'homme d'après la divin vrai dans le ciel, Extr., l'amour, ou la foi seule, n'est 453. D'où vien t que la forme
raison. Dans la Parole, la page 52. Dans le sens de la point la foi, mais seulement de l'homme naturel peut dif
femme sign. l'affection du lettre de la Parole il est fait une science qui n'a en elle férer heaucoup de la forme de
bien et du vrai, et aussi l'é une distinction entl'e le Père même aucune vie spirituelle, son homme spirituel, 99, cfr.
glise, 368 et n. et le Fils, ou entre Jéhovah 474. La foi ne reste point chez 92. Le corps de chaque esprit
FENÊTRES (les) sign. l'in et le Seigneur, mais non dans l'homme si elle ne vient point et de chaque ange est la forme
tellectuel qui appartient à la le sens interne, dans lequel d'un amour céleste, 482.0roire externe de son amour, abso
vue interne, 489, n. sont les anges du ciel, Extr., seulement le vrai,et la Parole, lument correspondante à la
FENTE DE ROCHER (la) sign. page 57. Le Seigneur, lors ce n'est pas la foi; mais la forme interne, qui est celle de
l'obscur et le faux de la foi, qu'il a glorifié son humain, a foi consiste à aimer le vrai son esprit et de son mental,
488, n. dépouillé tout l'humain qu'il cl'après un amour céleste, et 363. Dans la nature, toutes
FER (le) sigil. le vrai dans tenait d'une mère, tellement à le vouloir et à le faire d'apl'ès les choses qui existent selon
le dernier de l'ordre, 115, n. qu'enfin il n'était plus son une affection intérieure, 482. l'ordre sont les formes des
FEU (le) sign. l'amour dans fils, Extr., page 55. Voir Oe qui ne peut être saisi ne lisages, 112.
l'un et l'autre sens: le feu DIVIN, Divin humain, SEI tomde dans aucune idée,ainsi FONCTIONS des anges dans
sacré ou céleste, le divin GNEUR et TRINE DIVIN. ne tombe pas non plus dans le ciel (des), 387 à 394.
amoul'; et le feu infernal, FIN. Il n'y a de fin pour la foi, Extr., page 56. FONDBIENT (le) sign. le
l'amour de soi et du monde, aucune chose bonne, parce FOTE (le) correspond à la pu vrai sur lequel sont fondés le
n.,
13 et 1'1., 118, 134. Du feu qu'elle pl'ocède de l'infini, rification du bien et du vrai, ciel, l'église et la doctl'ine,
infernal, 566 à 575; étant 469. Fausse croyance sur la 96, 217. 187, n.
l'amour de soi et du monde, fin du monde, 312. FORME. De la forme du ciel, FRONT (le) correspond à l'a·
200 à 212. La forme de chaque mour céleste et, dans la Pa
chose provient de l'ordre, et role, il signifie cet amour,
est selon l'ordre, 201. Dans 145, n., 251. O'est pourquoi
I:-<nEX. 27
26 DU CIEL ET DE L'ENFER.
divin amour qui était en lui Lettres hébraïques, 260,241.
le Seigneur regarde les anges GÉNIES. Qui sont et de d'après la conception, ibid. ; HERBES (les) sign. les vrais
au front, 145 ; et son influx quelle qualité sont les esprits il a sauvé le genre humain par scientifil!ues, 489, n.
chez l'homme est dans le infernaux appelés génies, 123) cela qu'il a glorifié son hu- HimÉsms. Ceux qui sont
front, 251. 151,311,578,579. main, ibid. Dans la Parole: dans 10 sens de la lettre de la
FI\UITS (les) sign. les biens GENRE HUMAIN (le ciel et en beaucoup d'endroits, il Parole, sans doctrine, tom..
de l'amour et de la chal'ité, l'enfer proviennent du), 311 à s'agit de la gloI'ification du bcnt dans des hérésie!!, 3H,
iï6, 1'1.., t85. 317. Le genre humain est la Seigneur, et dans le sens in- 455.
FUMÉE (la) corre~pond aux pépinière du ciel, 417. terne, partout, ibid. I·IEURE (l') sign, l'état en
faux qui proviennent de la GENTILS (les) sont ceux qui GOUT. Foir, sur ce sens, partioulieI', 165; cfr. A. C.
haine et de l'al'deur de ven- sont nés hors de l'église, 3. 402,462. /1334.
geance, 585, Les gentils sont sauvés de GOUVERNANTES des enfants HIEn sign. de toute éternité
même que les chrétiens,318. n. dans l'autre vie, 332, 337. (ab retemo), 165. A. O. ::l998.
Ils craignent les chrétiens à GOUVERNEMENTS dans le Oiel Voir AUJOURD'HUI et DEMAIN.
oause de la vie que ceux-ci (des), 213 à 220. HIVER (l') sign. la privation
G
mènent, 321, n., 325. Ils vien. GRATUITEMENT, 'routes les totale d'amour et de sagesse,
nent dans le ciel plus facile.. nécessités de la vie sont 166, cfr. avec 155.
GAIlRIEL eli~ une société an· ment que lcs chrétiens d'au- données aux anges gratuite- HO~IME (l') est homme d'a-
gélique,ainsi nommée d'après jourd'hui, 324,514. Comment près la volonté et par suite
ment, 266, 293.
sa fonction, 52. ils sont Instruits dans l'autre GRINCIUIENT DE DEN'l'S (du), d'après l'entendement, 26,61,
[GABRIEL, en hébreu, présente vie, 321, 326, SIl. 513. Oomy 566 à 575, 2q~. ou par cela qu'il peut com-
le double sens: «héros de Dieu », passion d'un esprit d'entre les prendre le vrai et vouloir le
ou Œ mon héros, c'est Dieu!» gentils au récit du livre des bien, 60. Autant il vit selon
Voir MICHAEL.« Par ces deux
noms sont entendlls tous ceux qui, Juges, - ch. XVII ei XVIII, l'ordre, autant il est homme,
_ concernant Mica, 324. H 202. Selon les anges, le Sei-
dans le ciel, sont dans la sagesse
concernant le Seigneur et qui gneur seul est Homme, et
l'adoreat.)l R. C. 300 ; cfl'. A. R. [GENTILs, gentiles (de gens, chaoun n'est homme qu'au-
gentes), « nations (sous-entendu : IlADl'l'ATION DES ANGES (des),
548. - Dan. VIII, lX et X, XII; tant qu'il reçoit le Seigneur,
Luc, 1; Apoc. XII.] étrangères). n] 188 à 190, 148, 149, 207. Les
anges, quand ils sont chez les par où ils entendent recevoir
GAUCHE. Ce qui est a gauche GESTES DU CORPs.Oe qui ap- le bien et le vrai qui procè~
hommes, habitent pour ainSI
correspond au vrai d'après le partien t à la volonté ou à l'af· de1lt de lui, 80. La volonté de
dire dans leurs affections,391.
bien, 118 et n. fection se manifeste dans les l'homme est l'être même de
Le Seigneur habite dans ce
GAZONS (les) sign. les vrais gestes, 91, 244. sa vie, et l'entendement en
qui lui appartient chez les
scientifiques, 489, n. GLOInE (la) sign. le divin est l'ex.ister, 61. En l'homme
anges, et non dans leur pro-
GENDRE (le) sign, le vrai vrai tel qu'il est dans le ciel, ont olé l'assomblées toutes les
pre, 8, n.
associé à l'affection du bien) et tel qu'il est dans le aens choses de l'Ol'dre divin, et
l-!Au'I' (le) sign. l'interne et
382 bis et n. de la Pa,role, l, n.
aussi le ciel, 188,1'1.., 197. l'homme pal' ceéalion est rOI"
GftNÉRATIO:"/S (les), dans la GLORH'ICA'I'IüN DU SEIGNEUR dre divin en forme, et par
HAUTEUR (la) sign. le bien
Parole, sign. les générations (la) est l'union de son humain suite le ciel en la plus petite
et le vrai quant au degré,
spirituelles, qui sont celles du avec son divin; glorifier, c'est effigie, ijO, 57,202,454. L'hom-
198,307.
hien et du vrai, 382 bis; elles faire divin, Extr., page 55. me a de plus que les anges
HEBRAïQUE (la langue) coïn-
sian. la régénération et la Le Soigneur est venu dans 10 cide en quelques points avec que non-seulement il est dans
renaissance par la foi et par monde pour glorifier son hu- la langlle angélique, 237. le monde spirituel quant à
l'amour, il82 bis, n. main, et il l'a glorifié p,tr 19
28 DU CIEL ET Dr, L'ENF'ER. rNDEX. 'ZH
ses intérieurs, mais aussi en notre monde solaire, ils voient à son esprit, en société avec 1
même temps dans le monde seulemcn t chez l'homme avec des esprits; et, après la mort,
naturel q uan t à ses extérieurs lequel ils parlent, 292. Les il vient parmi ces esprits; IDÉE. Dans une seule idée
304. Son homme interne a été esprits adjoints à l'homme quoique, pendan't sa vie dans de la pensée il ya des choses
formé à l'image du ciel, et sont tels qu'ils est lui-même le monde, il n'apparaisse pas innombrables, 240, n. Les
son homme externe à l'image quant à l'affection ou quant à eomme esprit dans leur sa· idées de la pensée sont des
du monde, 30, 5ï, 313. Dans l'amour, 295. Tels sont les ciété, cependant il y est vu formes variées dans lesquel.
l'homme ont été conjoints le usages chez l'homme, tel est quand il pense abstractive les l'affection commune a été
monde spirituel et le monde 1'homme, Il? Tout ce qui ap ment du corps, 438. L'homme répal'tie; sans l'affection
naturel, 313. Dans l'homme partient à l'homme et à son est dans la liberté par l'équi point d'idées, elles tirent de
il yale del'nier de l'ordre esprit est dans ses actions ou libre entre le ciel et l'enfer, l'affection leur âme et leur
divin, et parce qu'il yale clans ses œuvres, 4i5. L'hom· ;)97 à 600. Si l'homme croyait, vie, 236. L'idée nô,turelle de
dernier', il est la base et le fon. me, après la mort, est dans comme est en soi la chose, l'homme est changée en une
dement, 304. L'homme naît une parfaite forme humaine, que tout bien vient du Sei idée spirituelle chez les anges
dans le mal et le faux, ainsi 453 à 460. En mourant, il ne gneur, et que tout mal vient qui sont chez lui, 165. Quand
dans le contraire de l'ordre laisse que son corps terrestre, de l'enfer, alors il ne considé· les idées angéliques, qui sont
divin; de là vient qu'il naît -l61 à 469. Quand il passe rerait pas comme méritoire le spirituelles, influent chez les
dans une complète ignorance, d'une vie dans l'autre, ou bien qu'il fait et le mal qu'il hommes, elles sont changées
et qu'il doit nécessairement d'un monde dans l'autre, c'est repousse ne lui serait pas im· à l'instant et d'eIles-mêmes
naître de nouveau, c'est-à comme s'il passait d'un lieu puté, 302. Dans la Parole, en des idées naturelles pro
dire, être régénéré, 202, 523. dans un autre, 461. L'homme, l'homme (vir) sign. l'entende· pres à l'homme, entièremenL
Tout homme est un esprit après la mort, est homme ab ment du vrai ou l'intelligence, . correspondantes aux spiri
quant à ses intérieurs; 432 à solument comme auparavant, 368, n. tuelles, 168. Les idées de
444. L'homme, considéré en 456. Il est tel qu'a été sa vie HOMME ESPRIT (l'), 011 à l'é l'homme interne sont spi ri·
lui-même, est un esprit; et le dans le monde, 470 à 484. Il tat d'esprit, dans l'autre vie, .tuelles ; mais tant que l'hom
corporel, ajouté à l'esprit en est son amour ou sa volonté, 422, 456, '461. Oe nom dési me est dans le monde, il ies
raison des fonctions qu'il a à 4ï9. Il l'este pendant l'éternité gne plus spécialement l'hom perçoit natul'ellement, parce
remplir dans le monde naturel tel qu'il est quant à sa volonté me dans le premier état après qu'alors il pense dans le na
et matél'iel, n'est pas l'homme ou à son amour régnant; il la mort, 552. Différence en tre turel, ~43, n. L'homme, après
mais n'est que l'instmment de ne peut plus, comme dans l'homme espritetl'esprit, 552. la mort, vient dans ses idées
son esprit, 435. Ohez chaque le monde, être réformé pal' HOMME (le très gl'and). Le intérieures; ces idées alors
homme il y a des anges et instmction; pourquoi, 480. ciel en entier est un homme constituent son langage,'243,n
des esprits, et c'est pal' eux L'homme dont l'amour est cé en image, appelé en consé IGNORANCE.POUl'q uoi l'hom
que l'homme a communica leste et spirituel vient dans le q uence par les anges le très me naît dans une pUl'e igno
tion avec le monde spirituel, ciel, et celui dont l'amour est grand Homme, 59. Voir en rance, 108.
292. L'homme, sans des es corporel et mondain, sans outre, 94,96, 217, 333. . ILLUSTRÉ (être), c'est être
prits chez lui, ne peut vivre, amour céleste et spirituel, va il YPOCRITES (esprits) contre élevé dans la lumière du ciel,
292. L'homme n'est pas vu en enfer, 481. La foi ne reste faisant les anges de lumière., 131. O'est l'entendement qui
par les esprits, de même que point chez l'homme si elle ne ils ne peuvent subsister dans est illustré, parce qu'il est le
les esprits ne sont pas vus par vient pas d'un amour céleste, les sociétés du ciel, 48, 68. récipient du veai, et il est il
l'homme, 292. Les esprits, 482; ce qui reste,c'est l'amour Leur langage perçu comme lustré en tant que l'homme
chez l'homme, ne peuvent en acte, ainsi la vie de l'hom un grincement de dents, 245. reçoit le vl'ai dans le bien d'a
rien voir de ce qui est dans me, 483. L'homme est, quant près le Seigneul', 130, n.
30 DU CIEL ET DE r:EI\[·'l':R. INDEX. 31
hrMENSITÉ DU CrEL (de l'), 435. Influx che:l.: l'homme du Matth. VI. 25 à 34 ; Marc. X. telligence et la sagesse fon t
415 à 418. Seigneur lui·même, influx 14, 15, - 281. De l'état d'in· l'homme, 80. Foi?' SAGESSE.
I~DUSTRIE HUMAINE. Toutes des anges spil'ituels et des nocence des anges du ciel, La divine intelligence est la
les choses produites par l'in anges célestes, 251. Le Sei 276 à 283. De l'innocence des lumière du ciel, 13J. L'intel
dustrie humaine pour l'usage gneur inl'lue immédiatement petits enfants, 277. Elle n'est ligence céleste est l'intelli
sont aussi des correspondan dans le vouloir de l'homme, pas la véritable innocence, gence intérieure tirant son
ces, 104. et médiatement par le vouloir mais la véritable innocence origine de l'amour du vrai
INFINI. Il n'existe point de dans le penser, 26. L'influx habite dans la sagesse, 277, pOUl' le vrai, 347. Autant est
rapport entre l'infini et le fini, immédiat du Seigneur pro 278. L'innocence des enfants grand chez l'homme l'amour
273. L'être infini n'a pu in cède de son divin humain; il est le plan de tou tes les affec du vrai et du bien, autant
(luer dans le cieL chez les est perpétuel, mais reçu dif tions du bien et du vrai, 341. dans l'autre vie il reçoit l'in~
anges, non plus que chez les féremment, 112,297,549. Par L'innocence réelle est la sa telligence et la sagesse,
hommes, que parle divin Hu l'influx médiat, ou par les gesse, 3/d. Matth. XIII, 12, XXV. 29,
main, Extr., page 56. Il n'y a espl'its adjoints à l'homme, INSITE. Voi1' 74, 82. 349. Ce que c'est que l'intel
point de fin pour toute chose 2,97, est introduite chez lui ligence bàtarde (spu'tia) , 352,
bonne, parce qu'elle provient non pas la pensée, mais seu· lINSlTE, insitum part de in et la fausse intelligence, 353.
de l'infini, 469. lement l'affection, affection sero, insel'i), c'est-à.dire, ce qui INTELLIGENTS. Quels sont les
TNFLUX. Il y a influx du du bien et affection du mal, a ét.é inséré, enté, greffé ou intelligents, 347, 348, 356.
c'estdelàqu'ila lechoix, 2fJ8. implanté clans l'homme, « Est dit
spirituel ou du monde spiri INTENTION. C'est l'amour de
insilé (ou implanté) ce qui pro
tuel dans le naturel, et non Voi,,' LIBERTÉ. L'influx divin vient de l'inllux commun, A. K l'homme qui fait l'intention,
influx du naturel dans le spi chez l'homme s'étend jusqu'à 9~),) f.l ct qui détermine vers les ob·
rituel, 98, n., 135 et n" 319, ses derniers, 297, 304. Influx jets la vue internedel'homme
455, n, 567. Iln'yacommuni de l'âme dans toutes les cho INSPIRATION. Le Seigneul' a ou la pensée, 532.
cation d'un ciel supérieuravec ses du corps, ~8, n; des in parlé avec les prophètes par INTÉRIEUnS (les) de l'esprit
un ciel inférieur que par les térieurs dans la face, 143, 11 ; lesquels la Parole a été trans· sont les choses appaetenant à
correspondances; cette com du ciel intime chez les petits mise, non comme avec les sa propre volonté et par suite
munication par les corl'es enfants, 277, 282. Influx anciens pal' un influx dans à sa pensée, 492, ainsi à son
pondances est ce qu'on nom commun: c'est celui qui dé leurs intérieurs, mais par des mental, 532. On peut savoir
me influx, 207. Un ciel est coule de l'ordre même, ou de esprits envoyés, auxquels il dans quel état sont les inté
conjoint avec un autre par le l'ordre naturel, 2g6. De cet inspirait les paroles qu'ils l'ieurs de l'homme, quand on
Seigneur au moyen de l'influx influx chcz l'homrr.e et chez dictaient aux prophètes, 254. connaît son amour, 532. Ohez
immédiatement et médiate les animaux, 296, 110, n. INSTRUCTION de ceux qui celui qui aime le ciel, les
ment: immédiatement par le INNOCE:'ICE (l') est l'être de viennent dans le ciel (de l'état intérieues ont été élevés vers
Seigneur lui-même, et mé· tout bien, et le bien n'est bien d'), 512 à 520. le ciel et ouverts par' en haut;
diatement par les cieux supé qu'autant qu'il y a en lui INTELLIGENCE. L'intelligen chez celui qui aime le monde
rieurs influant en ordre dans l'innocence, 281. L'innocence ce consiste à recevoir' le vrai et soi-mème, ils ont été fer·
les cieux inférieurs, 37, 208, consiste à vouloir être conduit qui procède ùu Seigneur, 80, més pal' en haut, et ouverts à
209. Chez l'ange et chez par le Seigneur. 281 ; elle est et aussi à voir et il, percevoir l'extérieur, 532. Les inté·
l'homme il ya un intime dans le réceptacle du vrai de la foi ce que c'est que le veai et ce rieurs, dans la Parole, sont
lequel le Seigneur influe de et du hien de l'amour, 330. que c'est que le faux, et à exprimés par les supérieurs,
plus près et d'après lequel il Nul ne peut entrer au ciel s'il faÏl'e entee eux une juste dis 20, n. Les intérieurs en ordre
dispose les autres intérieurs n'a en lui l'innocence, 281. tinction, et cela d'après une successif influent dans les
selon les degrés de l'ordre, 39, Etat d'innocence décrit, - intuition intérieure, 351. L'in extérieurs jusque dans l'ex
INDEX. 33
32 entre le Père et le Fils, ou fection du vrai et du bien, et
DU CIEL ET DE L'ENFER
entre Jéhovah et le Seigneur, par suite dans l'intelligence,
trême ou dernier, et là aussi ISAAC. Dans la Parole, dans mais non dans le sens interne, 295.
ils existent et subsistent, 304, le sens interne, par Abraham, dans lequel sont les anges du JOIE CÉLESTE (de la), 395 à
11.., 475 ; ils y existent et sub· Isaac et Jacob, esi entendu le ciel, Exit., page 57. 415. Quand un esprit reçoit
sistent en ordre simultané, et Seigneur quant au divin l'intime de sa joie, il est dans
[JÉHOVAH, c'est-à-dire, en hé
c'est de là que tous les inté même ei quant au divin hu hreu, « Celui qui est >l, ou «l'être sa joie céleste et n'en suppor.
rieurs sont contenus dans un main, 52ô, n, même Exod. III. 0\4; cfr.
)J. - terait pas une d'un degré plus
lien à partir du premier par ISRAEL sign. le spirituel, Jean, VIII. 58 Apoc. 1. 4. - A. élevé sallS éprouver de la
le dernier, 304, 11.., 475, n. 307. La pierre d'Israël (Gen. C. 5948, 6880. A. R. 1.3.]
douleur, 410 . .Joie des anges,
Tel est l'homme quant à ses XLIX, 24), sign. le Seigneur JÉRUSALEM est l'église du de ce qu'il a plu au S0igneur
intérieurs, tel il reste pendant quant au divin vrai et quant Seigneur, 73. Elle signifie de révéler maintenant aux
l'éternité, 501. L'hommedont au divin humain, 534,11.. l'église où est la doctrine chrétiens beaucoup de choses
les intérieurs appartenant à réelle, 180, 11.., 18i, n. slIr le ciel et sur l'enfer, 311.
son mental ont été ouverts, La Jérusalem nouvelle, JOUG (le) du Seigneur aisé,
peut voir les maux et les faux - Apoc. XXI, - sign. l'é - Matth. XI. 30, - 359, 533.
J
qui sont chez lui, car ils sont glise nouvelle qui devait être J OUR (le) sign. les états de
au-dessous du mental spiri instaurée dans la suite, 187, la vie en général, 155 et 11..,
tuel, 532. Voir en outre, 30, JACOB. Dans la Parole, dans 197 j cette cité de Jérusalem 165, n.
33, 38, '143, 173,267,313,351, le sens interne, par Abraham, descendant d'auprès de Dieu, JUGE (le) qui punit les mé
444, 481. Voir EXTÉRIEUR. Isaac et Jacob, est entendu le du ciel, sign. la doctrine cé. chants pour qu'ils soient cor.
[INTÉRIEUR, interioJ" compa Seigneur quant au divin leste de cette église révélée l'igés, et pour que les bons
ratif latin, 241,244,386,413, est même et quant au divin hu par le Seigneur, 307. ne soient ni corrompus ni lé
employé par l'auteur tantôt com main, 526.
me simple opposé d'extérieur, sés par eux, aime le prochain,
JACQUES (rapatre) a repré JÉRUSALEM, en hébreu, Irou
tantôt avec le sens latin de degré 390.
schalem, sign. « rendez-vous de
au-dessous du positif interne, senté le Seigneur quant à la paix l) ; cfr. Ps. LXXVI. 3. A. JUGÉ (être) selon ce qu'on a
au· dessus duquel se distingue le charité, 526, n. C. 1726 et A. E. 365.] fait et rétribué selon ses œu
superJatifintime; cfr. A. C. 1.015, JARDIN (un) correspond à Hes, c'e~t être jugé selon les
1799. Voir EXTÉRIEUR.] JÉ!;us. Le Seigneur dans le
l'intelligence et à la sagesse, intérieur.>, 358; c'est-à-dire,
monde a élé ainsi appelé d'a
INTERNE (l') de l'homme a 111 et 11.., 176 et n. selon la volonté et sa pensée,
près le divin céleste, 24. Voir
été formé à l'image du ciel) JEAl\ (l'apaLre) a représenté ou l'amour et sa foi, qui sont
CHH1ST.
30) n., 57, 11.., 313, n. le Seigneur quantauxœuvres les intérieuI's de l'homme,
INTIME. 11 exis te chez l'hom de la charité, 526, n. [JESUS, en hébreu, sign. « Sau 1,75.
me de plus que chez les bètes JEHOVAH. Le Seigneur a élé veur ou « Salut)). - Matth. I.
)J
La charité réelle est sans idée depuis leur midi jusqu'à leur
INDEX. 41
de mérite (non meritoria), septentrion,. 151.
parce qu'elle procède de l'af MINÉRAL. Règne minéral; MOISSON (la) sign., dans la entre le ciel et l'enfer; c'est
fection intérieure, 535, n. ses correspondances, v 0 i r Parole, l'état de réception et là que l'homme vientd'abord
MESURE (la) sign. la qualité RÈGNES. d'accroissement du vrai d'a après lamort, 421 à 431. Com
de la chose quant au vrai et MISÉRICORDE. Nul ne vient près le bien, 489, n. ment ce monde apparait, t29
quant au bien, 73 et n., J07. au ciel par immédiate miséri MONDE NATUREL. O'est toute (à savoir, d'après la COl'res
Le degré d'affection dù vrai corde, 521 à 527. Le ciel est cette étendue qui est sous un pondance, 188,571 ; cfr. A. C.
et du bien, chez l'homme, est donné non d'après une immé soleil et reçoit de lui la cha 4ïl5, 10438). Le monde des
comme lIne mesure qui, dans diate miséricorde, mais selon leur et la lumière, et à ce esprits est dans l'équilibre
l'autre vie, est remplie jus la vie; et tout ce qui appar monde appartiennent toutes entre le ciel et l'enfel', 590.
qu'au comble,- Luc, VI, 38, tient à la vie, et par quoi le les choses qui de là subsistent, MONTAGNES (les), dans la
- 349. Voir DEGRÉS. Seigneur conduit l'homme au 89. Voir TERRES, Le monde Parole, sign. l'amour céleste
MÉTEMPSYCOSE. D'où est ve ciel, provient de la miséri naturel existe et subsiste d'a 188, sign.le bien de l'amour,
nue chez quelques anciens corde, 54, n., 420, n. Si le prèslemondespirituel,comme 188, n; sign. le ciel, 188, 1'1..,
l'opinion dite de la Métemp ciel était donné d'après une l'effet d'après sa cause effi de la, chez les anciens, leculte
sycose, 256. - Voir RÉMINIS immédiate miséricorde, il se ciente, 89,106; et l'un et sur des montagnes, 188, n.
CENCE. rait donné à tous, 54, n., 524. l'autre d'après le divin, 106. MORT (la) est seulement. un
MICHAEL est une société Il n'y a point de miséricorde Chaque chose qui, dans le passage d'un monde dans un
angélique ainsi nommée d'a immédiate, mais il y a misé monde naturel, existe d'après autre, ou d'une vie dans une
près sa fonction, 52. ricorde médiate, c'est-à-dire, une chose spirituelle, est dite autre, 445, 493, 582; de la
pour ceux qui vivent selon les correspondante, 89, 90, J07. vient que la mort, dans la
["MICHAEL, c'est-à-dire en hé préceptes du Seigneur; et le Toutes les choses qui sont Parole, sign. la résurrection
breu : « Qui est comme Dieu? » dans le monde naturel corres et la continuation de la vie,
VOil' GABRIEL; cfl'. A. E. 735.
Seigneur d'après sa miséri
A. R. 548. R. C. 300.) corde les conduit continuelle pondent à celles qui sont dans 445. Oe qui se passe quand il
ment dans le monde, et en le monde spirituel, 106, n. est dit que l'homme meul't,
MICROCOSME. Pourquoi suite pendant l'éteruité, 364, MONDE SPIRITUEL (le) est le 445. La vie des infemaux est
l'homme a été appelé par les n., 420, n., 480. Il est impos ciel, et à ce monde appartient la mort spirituelle, 80, 474.
anciens microcosme (c'est-à sible que l'homme qui vit tout ce qui est dans les cieux, MOTS du langage (les) cor·
dire: petit monde), 30 n., dans le mal puisse être sauvé 89. Dans le monde spirituel, respondent aux idées de la
57, n. d'après la seule miséricorde, ou dans le monde où sont les pensée qui provient de l'affec
MIDI sign. la sagesse dans parce que cela est contre l'or esprits et les anges, il appa tion, 236, 241,261, 262, 26!),
sa lumière, 155, 166. dre divin, 523, n. La divine raît des choses semblables à MOUVEMENTS (les) sign. des
MIDI (le) sign. la sagesse et miséricorde est une pure misé celles qui son t dans le monde choses analogues appal'Lenant
l'intelligence dans une lu ricorde envers tout le genre naturel. et tellement sembla· à l'état, 197.
mière claire, 150; sign. un humain pour le sauver, et bles qu'il n'y a aucune diffé MOYENS DE SALUT (les) sont
état de lumière 01\ de sagesse cette miséricorde est conti rence quant à la face externe, les divins vrais, qui ensei
et d'intelligence, 150, n. Dans nuelle chez chaque homme et mais ces choses sont d'origine gnent comment l'homme doit
les cieux, au midi habitent ne s'éloigne jamais de per spirituelle, 582. Toutes les vivre pour pouvoir être sauvé,
ceux qui sont dans la lumière sonne; ainsi quiconque peut choses qui apparaissent dans 522.
claire de la sagesse, 148, 149. être sauvé est sauvé, 522. le monde spirituel apparais MURAILLE (la} de la sainte
Dans les enfers, ceux qui sont MOIS (le) sign. un état entier, sent selon les correspondan cité, - Apoc. XXr. 17,
dans les faux du mal habitent 165; cfr. A. 0.3814. ces. 571. sign. le vrai qui protège con
MONDE DES ESPRITS (le) est tre l'attaque des faux et des
un lieu Ol! un état moyen maux, n, 007.
42 DU CIEL ET DE L'ENFER. INDEX. 43
MUSIQUE. D'où vient quc pour revêtir le spirituel et le NOURRITURE (la) spirituelle mais la correspondance de la
l'art lU usical excelle à expri présenter correspondant dans est la science, l'intelligence nuit est pOUl' ceux qui sont
mer les divers genres d'affec· le dernier de l'ordre, 102. Les et la sagesse, par consé dans l'enfer, 155.
tians, 241. propres de la nature sont les quent le bien et le vrai dont
espaces et les temps, 266. elles proviennent, 340 et
NATUREL (ie) est le dernier n. De là, cette nourriture, o
N dans le sens spirituel, est
dans lequel se terminent les
choses spirituelles et célestes Il tout ce qui sort de la bouche
NAISSANCE spirituelle (la) est qui sont les intérieurs, et sur du Seigneur», 340, n. OBSCURITÉ (l'), dans la Pa
celle qui s'opére par les con lequel eiles subsistent comme NUMERALE (écriture). Dans role, sign. les faux du mal,
naissances du bien et du vrai, une maison sur son fonde· le ciel il ya une écriture nu 487, n. La lumière du ciel est
et par l'intelligence et la sa ment, 366, n. Sont dites na mérale ou composée seule une obscurité pour les mé
gesse d'apr~s lesquelles Pham· turelles les choses qui exis ment de nombres placés en chants, 487, n.
me est homme, ~45. tent d'après le soleil du mon ordre et en série, cette écri OllSESSIONS. Il n'y a point
NARINES (les), dans ia Pa. de, n2. Les naturels voient ture enveloppe beaucoup plus aujoul'd'hui d'obsessions ex
l'ole, sign. la perception, 97 les choses d'origine naturelle, d'arcanes que l'écriture litté ternes ou du corps, comme
et n. Dans le très grand hom et les spirituels voient celles l'ale; pourquoi, 263. autrefois, mais il y a, plus
me, ceux qui sont dans la d'origine spirituelle, 582. Il NUDITÉ. Dans le ciel, l'in~ qu'autrefois, des obsessions
province des naI'ines sont n'existe rien de naturel à nocence se manifeste par la internes, ou du mental, '257,
dans la perception, 96. quoi ne corresponde un spi nudité; ceux qui sont inno'" n. De l'homme obsédé inté
NATIONS ou peuples hors de rituel, 487; car le naturel cents et chastes n'ont point rieurement,257.
l'église dans le ciel (des), 318 n'existe et ne subsiste que de honte de la nudité, parce OCCIDENT (l') sign. l'amour
à 328. Voir GENTILS. Instruc d'après le spirituel, 567. qu'elle est pour eux sans et le bien de l'amoUl' dans
tion, pour le ciel, de ceux NOM. Les sociétés du ciel et scandale, 179 et n., 34L Les une perception obscure, 150.
d'entre les nations qui dans les anges n'ont aucun nom, anges du ciel intime sont Dans les cieux, à l'occident
le monde ont mené une vie mais sont distingués d'aprè& nus, 178, ~4.1, parce que la habitent ceux qui ont une
bonne conformément à leur la qualité du bien, et d'après nudité appartient à l'innocen perception obscure du bien
religion, 514 ; ils sont instmit l'idée qu'on a de ~ette qualité, ce et y correspond, :280. Les de l'amour, 148, 149. Dans
par des anges qui avaient été 52, n. Les noms de personnes esprits ont coutume, pour les enfers, ceux qui sont dans
dans la même religion, 515, et de lieux, dans la Parole, attester leur innocence, d'ô ter les maux d'après l'amour de
et d'après des doctrines pro ne pénètrent point dans le leurs vêtements et de se soi habitent depuis leur
portionnées à leur compré· ciel, et y sont changés en montrer nus, 2RO. orient jusqu'à leu!' occident,
hension,516. choses et en états, 526 et n. NUÉES (les), dans la Parole, J 5t.
NATIVITÉS ou naissance (les) Au iïeu des noms de ceux qui sign. la Parole dans la lettre, OCCIPUT. Dans le ciel, il
sign., dans la Parole, des l'eprésentent le Seigneur, on ou le sens de sa lettre, 1 et n. n'est jamais permis à per
nativités spirituelles; 382 bis; y perçoit le Seigneur, 526. NUIT (la) correspond à un sonne de se tenir derrière un
sign. la régénération et la NOMBRES. Tous les nombres état de nul amoUl' et de nulle autre, ni de regal'der vers son
renaissance par la foi et pal' dans la Parole, sign. des sagesse j 155 et n., 1GG et sign. occiput, 144.. L'influx des
l'amour, 382 bis, n. choses. Les nombres multi la privation totale d'amour et anges célestes chez l'homme
NATURE. Toute la nature pliés ont la même significa de sagesse, 155; ainsi, il n'y est dans la région de l'occi
est un théâtre représentatif tion que les nombres simples a point de correspondance put, parce que flette région
du royaume du Seigneur, dont ils proviennent par mul de la nuit avec un état de vie conespond à la sagesse, 251.
106, n. La nature a été créée tiplication, 263, n. de ceux qui sont dans le ciel; Les mauvais génies ont leur
114 DU CIEL ET DE L'ENFER. INDEX. 4;')
siège chez l'homme sous OLIVIERS. Les chemins qui 202, parce qu'il en est le l'é· correspondances fut autrefois
l'occiput, 579. conduisent au royaume cé cipient, 523, n. L'ol'dre di florissante chez les orien
ODEUR (l'), dans la Parole, leste du Seigneur spparais vin est le ciel chez l'homme, taux, 8i.
sign. le perceptif de ce qui sent ornés d'oliviers, et cela 523. Autant l'homme vit se OUïE. Foir, sur ce sens,
est agréable ou désagl'éable, parce que les oliviers correlS lon l'ordre divin, autant il est 271.402,462.
selon la qualité de l'amour et pondent à l'af(ection du bien homme, 203, n., et autant OUVERTURE des intérieurs,
de la foi, dont elle est l'attri et à ses usages, 520, 111. dans l'autre vie il apparaît 33, 250, 271, 272, 351, 396,
but, 287, n. L'odeul' de repos, OPINIONS fausses sur les comme homme parfait et 468, 532; des extérieurs, 272,
lorsqu'il s'agit de J ehovah, anges, sur l'âme, sur la ré beau, 454. La Parole, dans 396; des degrés du mental,
est le perceptif de la paix, surl'ection et sur le jugement ses préceptes, contient tou 271, 468 j de ce qui est au
28i, n. Dans les en fers les dernier, 312, 183,456. tes les lois de l'ordre divi n, dessus et de ce qui est au
plus abominables, l'odeur est OPPosÉ. Quand l'oppose 202. dessous du mental rationnel,
comme celle tIu'exhalent des agit sur l'opposé, i.1 en ré OREILLES (les), dans la Pa 430. Ouverture de la vue in
cadavres, 134, n. sulte de la douleur, 400. role, sign. l'obéissance, 9i et térieure, ou des yeux de
ODORAT, Voir, sur ce sens, Rien n'existe sans rapport n.DansleTrèsGrandI-Iomme, l'esprit, 17 1. Le ciel alors est
40:2, 462. avec un opposé; et d'après ceux qui sont dans la pl'O dit être ouvert », IiI. Ou
(1
ŒIL (l') correspond à l'en l'opposé on connaît la qua· vince des oreilles sont dans vertures ou portes de l'enfer,
tendement, parce que l'en lité d'une chose, etc., 541. l'attention et dans l'obéis 583.
tendement est la vue interne, Par les opposés il y a équi sance, 96. L'oreille cOI'res
97, 145, n. La vue de l'œil libre, 541. pond à la perception et à p
sign.l'intelligence qui appar OR. Du temps appelé siècle l'obéissance, et signifie la
tient à la foi, et aussi la foi, d'or, 115; l'or sign. le bien réception des vérités 1 271 et
271, n. La vue de l'œil gau céleste, 115etn., 30ï. n. PAIN (le), par leq uel est
che correspond aux vrais de ORDRE DIVIN. Le Seigneur ORlENT. Dans le ciel, on entendu toute nourriture,
la foi, et la vue de l'œil droit est l'ordre, parce que le di appelle orient le point où le sign., dans la Parole, tout
aux biens de ces vmis, 118, vin bien et le divin vrai, qui Seigneur apparaît comme bien qui nourrit la vie spiri
n. Le Seigneur apparaît aux procèdent du SeigneUl', font soleil, J 41. Le Seigneur, tuelle de l'homme, 111 et n. ;
anges de son royaume cé l'ordre, 57 et n. 523 et n. dans le sens suprême, est sign. toute nourriture céleste
leste comme soleil devant Tout ce qui, dans la nature, l'orient, parce qu'il est le so et spirituelle, ainsi tout bien
l'œil droit, et aux anges de existc et subsiste d'aprés l'or leil du ciel, qui toujours est spil'ituel, 111, 340; de là son
son royaume spirituel comme dre divin, est correspondant au levant, et jamais au cou usage dans la sai·nte céne,
lune devant l'œil gauche,ll8, et se réfère au bien et au chan t, 141, n. L'orient sign. J Il; de là le Seigneur est
333. Voir DROITE et GAUCHE. vrai, tOi et n. L'ordre di l'amour et le bien de l'amour appelé (( pain de la vie, »
ŒUVRES (les) tirent leur vin ne s'arrête point dans le dans une perception claire, (Jean, VI. 35), 111; de là
être, leur exister et leur moyen, mais se termine 150. Dans les cieux, à l'orient encore tout le culte consis
qualité, des intérieurs de dans le dernier, et le dernier habitent ceux qui ont une tant en sacrifices et en holo
l'homme qui appartiennent à est l'homme; ainsi l'ordre di perception claire du bien de caustes était appelé (( pain»
sa pensée et à sa volonté; tels vin se termine chez l'homme, l'amour, 148, 149. Dans les (Lévit. III. 11. XXI. (j et suiv.,
sont ces inLérieurs, telles 304 et n., 315. En l'homme enfers ceux qui sont dans les A. C. 2(65), 111. Les pains
sont les œuvres; les œuvres ont été rassemblées toutes les maux d'après l'amour de soi sur la table, dans le taber
contiennent les intérieurs. et choses de l'ordre divin, et habitent depuis leur orient nacle, signifiaient la même
sont les intérieurs dalls l'eHet, l'homme par création est jusqu'à leur occident, 151. chose, 111.
358 et n.,~484. l'ordre divin en forme, 31), ORIENTAUX. La science des PAIX DANS LE CIEL (de l'état
46 DU CIEL ET DE L'ENFER. INDEX. 47
de), 284 à 290. La paix est PALAIS (des) dans le Ciel; qu'à ceux qui sont dans les naturelle, et cela parce qlH!
l'intime du plaisir provenant 184,135. Palais de la sagesse, vrais d'après ie bien, princi le naturel est le dernier dans
du bien de l'innocence, 285. no. palement à ceux qui recon lequel se terminent les chosès
La paix dans les cieux est le PANCRÉAS (le) correspond à naissent le Seigneur et le spirituelles et célestes qui
divin qui affecte intimement un genre de purification du divin dans son Humain, 250. sont les intérieurs, et sur
de béatitude le bien même bien et du vrai, 96,217. PAROLE, verbum. Ce mot, lequel elles subsistent comme
chez les anges, et elle PAPALE (religion), pontifî dans l'Écriture - Sainte, a une maison sur son fonde
est incompréhensible pour ciao De ceux de cette religion diverses significations, à ment; ainsi le sens de la lettré
l'homme, 286 et n., ~88. qui s'imaginent avoir le pou savoir: discours, pensée du est le contenant du sens spiri
L'innocence et la paix ont voir de remettre à leur gfé mental, toute chose qui existe tuel et du sens céleste, 305, n.
été conjointes comme le bien les péchés, 508 ; ou qui ont en réalité et est quelque chose La conjonction du Seigneur
et son plaisir, 288. La divine induit le vulgaire à croire 137; n. Dans le sens suprême, avec l'homme existe pal' la
paix existe d'après la con qu'il y avait en eux une sain par la Parole est entendu le Parole au moyen du sens
jonction du Seigneur avec ie teté divine, 53;,. Leur indi divin vrai et le Seigneur. interne; il Y a conjonction par
ciel, et en particulier; chez gnation contre la puissance .Tean, 1. t à 12, - 137 et n. toutes et par chacu ne des
chaque ange, d'après la con du Seigneur, 562. La Parole ou li Écriture sainte choses de la Parole, et c'est
jonction du bien et du vrai, PARADIS (mot venu d'O a été écrite par de pures cor par làque la Parole est admi
285. L'état de paix dans les rient 1"') et signifiant un jardin respondances (voit ce mot), rable, et au-dessus de tout
cieux peut être comparé à ou bocage) sign., d'après la et c'est de là q ue toutes choses, écL'it, 305, n. La Parole qui
l'état de l'aurore et du prin correspondance, l' in te Il i en général et en particulier, est dans le ciel est la même;
temps sur les terres, 289 et g-ence et la sagesse, 111 et n.) y signifient des choses spiri mais toutefois n'a pas le sens
n. Une paix céleste existe 176 et n., 486 et n.; de là le tuelles, 1, 114. Par elle, il ya naturel, qui est le Sens de la
aussi chez les hommes qui ciel est appelé paradis, 136. conjonction du ciel avec la lettre pour nous, 251:l; ainsi
sont dans la sagesse; mais, Des jardins paradisiaques terre, 305, n., et de l'homme leb noms de personnes et de
tant qu'ils vivent dans le dans l'autre vie; combien ils avec le ciel, 114. Le sens lieux n'y pénètrent pas, 526 n.;
monde, elle se tient cachée sont magnifiques, 176. interne ou spirituel de la cette Parole est le sens interne
dans leurs intérieurs, :l88. Parole est entièrement con de la Parole qui est dans lè
["'Mot étranger aux livres de
Chez ceux qui sont dans le Moise et des prophètes, employé forme aux choses qui sont monde, 5'26.
mal il n'y a aucune paix in par les Seplante pour le «jardin ), dans le ciel, 150. La Parole a PAROLE ANTÉMOSAiQUE. Cette
terne, 290. Dans la Parole, la d'Eden; on le trouve, pour dési été dictée par le Seigneur et Parole, qui existait dans l'an
paix, danS! le sens suprême, gner le ciel, dans Luc, XXIII. 43. appropriée, tant à la sagesse cienne église, a été perdue,
Apoe. 11. 7.]
sign. le 8eigneur, appelé dans laquelle sont les anges, 327,n.
« prince de paix ", - Es. IX. PARENTÉS. Dans le ciel, qu'à l'intelligence dans la PARTIR, voir ALLER ou che
6, - parce que de lui vient toutes les parentés, affinités quelle sont les hommes; de là miner et marcher.
la paix, 287; elle sign. le et en quelque sorte consan vient que les anges aussi ont PAUVRES dâns le ciel (des),
Seigneur et le ciel, et aussi guinités, existent d'après le la Paroie, et qu'ils la lisent 357 à 365. Les pauvres vien
la joie céleste et le plaisir du bien, etselon les convenances comme les hommes sur la nent dans le ciel non en raison
bien, 287; elle sign. l'union et les différences du bien, 46 terre, 25a; et que dans la de leur pauvreté, mais en
du divin même et du divin et n. 427. Parole il yale divin et des raison de leur' vie, 364. Dans
humain dans le Seigneur, et PARLER avec des esprits est arcanes du ciel, même dans la Parole, par les pauvres
la conjonction du Seigneur aujourd'hui dangereux; pour ses iotas 1 ses accents et ses sont entendus ceux qui sont
avec le ciel et avec l'église, quoi, 245 et n.; parler avec traits de lettre, 260. La Parole, spirituellementpauvres j c'est~
287; voir SAflBATH. les anges du ciel n'est accordé dans le flens de la lettre, est à-dire, ceux qui sont dans
INDEX. 49
48 la vie même de l'homme, et main du Seigneur, comme
DU CIEL ET DE L'ENFER.
c'est l'homme lui-même, 502. la ( pierre d'Israël» (Gen.
l'ignorance du vrai, et cepen feste dans la lumière, 500. La PÈRE (le). C'est le divin XLIX. 24),534 et n.
dant désirent être instruits, pensée avec l'affection fait même du Seigneur qui, dans PIERRE (l'apôtre), a repré
420 et n., 365. l'homme, 445. La pensée et la la Parole, est appelé le Père, senté le Seigneur quant à la
PEINES, pœnœ. Dans l'autre volonté appartiennent à l'es Extr., page 57. Dans le sens foi, 526, n.
vie, l'homme n'est jamais prit de l'homme et non à son de la lettre il est fait une dis PlERRES PRÉCIEUSES (les)
puni pour le mal héréditaire, corps, et elles mettent en tinction entl'e le Père et le sign. les vrais du ciel et
parce que ce mal ne lui appar action à leur gré toutes et Fils, ou entre Jehovah et le de l'église resplendissants
tient pas, et qu'ainsi il n'est chacune des parties du corps, Seigneur, mais non dans le d'après le bien, 179, n., 307,
pas coupable pour être tel: 453. Il y a chez l'homme deux sens interne, dans lequel 489 et n.
mais il est puni pour le mal pensées, l'une extérieure et sont les anges du ciel, Ext1'., PIÉTÉ. Une vie de piété
actuel, qui lui appartient, et l'autre intérieure, 499. La pen page 57. Dans la Parole, le sans la vie de charité n'a au
par conséquent pour tout ce sée intérieure de l'homme père sign. l'église quant au cune valeur; mais, avec elle,
qu'il s'est approprié du mal est tout à fait selon son affec bien, ainsi aussi le bien de elle conduit à tout, 535 et n.
héréditaire parsa vie actuelle, tion ou son amour, 298. La l'église, 382 bis, n. PLACES, pla.teœ, et rues des
342. Les peines, dans le pensée tire de l'affection son PERFECTION. Dans les cieux, villes, 479, n. Voir CHEMINS.
monde des esprits, sont de âme et sa vie, 236. La pensée toute perfection s'accroît se PLAGES DANS LE CIEL (des
plusieurs sortes; nul n'y est tombe dans le langage selon lon la multiplicité, 418, ainsi quatre), 141 à 153. Dans
puni pour les maux qu'il a l'influx commun, 296. Exten· par la multitude croissante l'autre vie, les plages sont
faits dans le monde, il l'est sion des pensées, 199,201,203, des anges, 71. Tou te perfec pour chacun selon l'aspect
pour les maux qu'il fait alors; 204. Pensée mondaine; pen tion s'accroît vers les inté de la face, et pal' suite com
mais cela revient au même, sée corporelle; pensée céleste, rieurs; et décroît vers. les mencent et sont déterminées
parce qu'il retombe dans des 532 .. Pensées représentées, extérieul's, 34, 158. par la face, 143 et n.; ainsi
maux semblables, par la rai dans l'autre vie, par des PERLES (les) formant les autrement quedansle monde,
son qu'il reste tel qu'il avait ch~mins, 534, 090. Voir AF portes de la Jérusalem nou 17 et n., 123, 141, 143. Là,
été dans la vie de son corps, FECTION. velle, - Apoc, XXI. 21, tous se tournent vers leurs
509. Les mauvais esprits, dans PENSER. Ceux qui ne por sign. les vrais qui introdui amours, et ceux qui sont
le monde des esprits, sont tent leurs regards que sur le sent, 307. dans les cieux constamment
punis avec sévérité, afin que monde, et attribuent tout à PIEDS (les) sign. le naturel, vers le Seigneur, 17 et n.; on
par les châtiments (pœnœ) ils la nature, pensent naturelle 97. Dans le très grand y appelle orient le point où
soient détournés de faire les ment j mais ceux qui portent Homme, ceux qui sont dans le Seigneur apparaît comme
maux, 550. La crainte de la leurs regards vers le ciel, et la province des pieds sont soleil, 141, et toutes les pla
peine (ou du châtiment) est attribuent tout au divin, pen dans le bien dernier du ciel, ges y sont déterminées par
l'unique moyen de réprimer sent spirituellement, 130. qui est appelé bien naturel· l'orient, de quelque manière
les violences et les fureurs Pensel' spirituellement, c'est spirituel, 96. que les anges tournent leurs
des infernaux, 543. penser intellectuellement ou PIERRE (la) ou roc, petra, faces, 141,143. Quoique tout
PENCHAN1' ou caractère, rationnellement, 464. En sign. le vrai de la foi, 188, le regard des anges soit vers
indoles (diversité de), chez les général, on ne saisit pas que 223, 488, n. « Pierre, la.pis, l'orient, ils ont cependant un
enfants, 333. penser et vouloir fasse quel de l'angle, » - Luc, XX. 17, regard vers les trois autres
PENSÉE (la) est la vue in que chose; on croit que ce - représentée dans l'autre plages d'après leur vue inté
terne, 4.34, 532. Elle n'est qui fait quelque chose, c'est vie, 534; elle sign. le divin rieure, qui appartient à la
autre chose que la forme de seulement parler et agir, vrai, et aussi le divin Hu pensée, 144.
la volonté, ou ce qui fait que 495 f. Penser librement d'a
ce que l'homme veutse mani. près la propre affection, c'est
1
1
J
52 OU CfEL ET DE L'ENFER.
propre de l'homme n'est ab Pierre » (Matth. XVI. 19), peut être cultivé, 468, 469, selon leur religiosité, sont
solument que mal; c'est l'en· 232, n. Le faux d'après le 489. L'homme devient ra acceptés par le Seigneur et
fer chez lui, 484 et n. Le bifm mal n'a aucune puissance, tionnel, après la mort, en viennent dans le ciel, 318, n.
que l'homme fait d'après le 233,539. Toute puissance que raison de ce qu'il est devenu Religiosité dite catholique,
propre n'est pas le bien, mai!: possède l'homme vient deson rationnel dans le monde par 587.
prit, 171. Sontap pelés Cl hom VI. 17, - 76. C'est ainsi que
mes aux yeux ouverts JI, ceux l'auteu r (Swedenborg) a vu
qui sont dans cet état, les choses qui sont dans les
Nomb. XXIV. 3; cfr. II. Rois, cieux, 171.
LETTRE
D'EMMANUEL SWEDENBORG
AU
Dr THOMAS HARTLEY
1 769
DU CIEL.
NlUuél'D:-ï
NUHlëros
Des Vêtements dont les Anges apparaissent revêtus. 177 Ce que c'est que le Monde des Esprits 421
Des Habitations et des Demeures des Anges. 183 Tout homme est un Esprit quant à ses intérieu~·s. 432
De l'Espace dans le Ciel. 191 De la Résurrection de l'homme d'entre les morts et
De la Forme du Ciel selon laquelle s'y établissent de son Entrée dans la vie éternelle . 445
les Consociations et les Communications. 200 L'homme, après la mort, est dans une parfaite forme
Des Gouvernements dans le Oiel. humaine. . 453
213
Du Culte Divin dans le Ciel. L'homme, après la mort, est dans tous les sens,
221
dans la mémoire, dans la pensée, dans l'affection
De la Puissance des Anges du Ciel. 228
qu'il avait dans le monde; et il n'abandonne que
Du Langage des Anges . 234. son corps terrestre . /161
Du Langage des Anges avec l'homme. 246 L'homme est, après la mort, tel qu'a été sa vie dans
De!> Ecritures dans le Ciel. 258 le monde . 470
De la Sagesse des Anges du Ciel. 265 Les Plaisirs de la vie de chacun sont changés, après
De l'état d'Innocence des Anges dans le Ciel. 276 la mort, en plaisirs correspondants . 485
De l'état de Paix dans le Ciel 284 Du Premier Etat de l'homme après la mort . 491
De la Conjonction du Ciel avec le Genre Humain. 291 Du Second Etat de l'homme après la mort 499
De la Conjonction du Ciel avec l'homme par la Du Troisième Etat de l'homme après la mort, lequel
Parole . 303 est l'Etat d'instruction de ceux qui viennent
Le Ciel et l'Enfer proviennent du Genre Humain 311 dans le Ciel . 512
Des Natiûns ou Peuples hors de l'Eglise dans Nul ne vient dans le Ciel par immédiate Miséricorde. 521
le Ciel . 318 Il n'est pas aussi difficile qu'on le croit de mener la
Des Enfants dans le Ciel . 329 la vie qui conduit au Ciel . 528
Des Sages et des Simples dans le Ciel 346
Extraits des ARCANES CÉLESTES SUl' les Sciences, DE L'ENFER.
page 253.
Le Seigneur gouverne les Enfers . ;)36
Des Riches et ùes Pauvres dans le Ciel 357
Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer,
Des Mariages dans le Ciel. 366
mais. l'Esprit s'y précipite de lui-même. 545
Des Fonotions des Anges dans le Ciel. 387
Tous ceux qui sont dans les Enfers sont dans les
De la Joie et de la Félicité célestes. 395 maux et par suite dans les faux d'après les amours
De l'Immensité du Ciel. . 415 de soi et du monde . 551
DU CŒL ET l)}<; L'ENFEI\
~ IIUlera:,