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TAXONOMANIA

REVUE de TAXONOMIE et de NOMENCLATURE


BOTANIQUES
Éditeur D.J.P. De Blaay - rue des Basses 16 - B 6940 Durbuy

N° 12
29/3/2004
Numéro dédié au botaniste belge Constant VANDEN BERGHEN
pour son nonantième anniversaire en mai prochain
Biographie: GEERINCK D. & VANDEN BERGHEN C., Comment devient-on naturaliste? Les Naturalistes belges -
Feuille de Contact, 16(2): 4-5 (1995):

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Note de l'Éditeur à propos d'une étude sur les Polemoniaceae

Récemment a paru une étude exemplaire sur la famille des Polemoniaceae [GRANT Verne,
Taxonomy of the Polemoniaceae: the subfamilies and tribes, Sida, 20(4): 1371-1385 (2003)].
Il s'agit d'un mémoire quasi complet concernant la classification de tous les genres compris
dans cette famille et incluant une clé de détermination des sous-familles et tribus. L'auteur in-
tégre tous les travaux de morphologie traditionelle avec les concepts plus modernes de bio-
chimie, de caryologie, de palynologie et surtout de génétique moléculaire (séquences des ba-
ses aminées dans les acides désoxyribonucléiques). Il estime aussi que les approches molécu-
laires ne doivent pas former un nouveau type de classification (cladification) s'opposant inuti-
lement à la taxonomie morphologique puisque celle-ci est issue d'un ensemble de caractères
phénotypiques qui s'expriment à partir des caractères génotypiques. D'après GRANT; le conflit
entre les deux classifications tient essentiellement en une différence de définition dans le con-
cept du monophylétisme. En taxonomie classique, un groupe monophylétique est un ensemble
d'organismes descendant d'un récent ancêtre commun tandis qu'en cladistique, ce groupe com-
prend tous les descendants d'un ancêtre commun.
Il faut mettre en évidence deux phrases péremptoires de Verne GRANT (p. 1376): "The
molecular evidence is often but not always in agreement with the phenetic evidence. In cases
of a conflict I reexamine the phenetic characters to support the molecular characters. […] If,
however, molecular evidence alone points in one direction, while two or more reliable
phenetic characters point to a different taxonomic conclusions, I follow the phenetics. In
other words, I do not assume that the molecular evidence is always the right guide to
follow".

1
Dissotis decumbens (BEAUV.) TRIANA et D. rotundifolia (J. SM.) TRIANA
(incluant D. prostrata (THONN.) HOOKER f. (Melastomataceae)
au Congo-Kinshasa
par Valérie MALUMA* et Daniel GEERINCK
Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie**
de l'Université libre de Bruxelles
* Courriel de contact: valeriemaluma2000@yahoo.fr - vmalumak@ulb.ac.be

Abstract ─ MALUMA V. & GEERINCK G. under the direction of LEJOLY J. ─ Dissotis decumbens (BEAUV.) TRI-
ANA en D. rotundifolia (J. SM.) TRIANA (including D. prostrata (THONN.) HOOKER f. (Melastomataceae) in Con-
go-Kinshasa ─ Discussion about the species-complex D. decumbens with the floral hypanthium covered by near-
ly linear hairs and D. rotundifolia with the floral hypanthium covered by stipitate-stellate hairs.
Key-words ─ African flora, Botanical taxonomy, Congo-Kinshasa, Dissotis, Melastomataceae.

Introduction

La famille des Melastomataceae a été revue dans diverses flores: Angola (FERNANDES &
FERNANDES 1970), Flora of Tropical East Africa (WICKENS 1975), Flora Zambesiaca (FER-
NANDES & FERNANDES 1978), Mozambique (FERNANDES & FERNANDES 1980), Cameroun
(JACQUES-FÉLIX 1983a), Gabon (JACQUES-FÉLIX 1983b . Pour la Guinée Équatoriale (PAR-
MENTIER & GEERINCK 2003), une liste a été réalisée. Par contre, aucune étude concernant les
deux Congo et le Centrafrique n'a été envisagée jusqu'à présent. Parmi les genres les plus
caractéristiques de la famille, les genre Dissotis BENTHAM nom. conserv. et Heterotis BENT-
HAM sont bien représentés dont le seul critère distinctif est la caducité des sépales pour le
premier et la persistance ou la caducité tardive de ceux-ci pour le second. Toutefois cette
différence n'est pas toujours évidente à établir sur les échantillons, bien qu'il soit considéré
comme de valeur générique en Afrique. Les deux taxons ne sont repris que comme sous-
genres par le duo FERNANDES et par WICKENS; par contre JACQUES-FÉLIX restaure les deux
genres. Dans l'état actuel de nos connaissances, il est difficile de trancher. Des études d'acides
nucléiques apporteraient sans aucun doute des précisions utiles. Comme le cadre du travail
entrepris est un inventaire du genre Dissotis dans le territoire du Congo-Kinshasa avec les
herbiers du Jardin botanique national de Belgique (BR) et de l'Université libre de Bruxelles
(BRLU), nous préférons provisoirement conserver Heterotis BENTHAM dans le genre Dissotis
BENTHAM s.l. [sous-genre Heterotis (BENTHAM) A. & R. FERNANDES].

Une première analyse nous a conduit à étudier le complexe des espèces Dissotis (Heterotis)
decumbens, D. prostrata, D. rotundifolia. Si la première espèce s'individualise bien par
l'hypanthe floral couvert de poils simples et légèrement divisés au sommet (figure 1), les deux
autres, caractérisées par l'hypanthe floral ornés de poils stipités-étoilés ressemblant aux
polypes coralliens (figure 2) sont moins évidentes. Le Conspectus Florae Angolensis (FER-
NANDES & FERNANDES 1970) et Flora of Tropical East Africa (WICKENS 1975) mettent ces
deux espèces en synonymie tandis que la Flora Zambesiaca (FERNANDES & FERNANDES 1978)
reconnait deux variétés mais n'y signale que la var. prostrata dans la dition. Par contre, la Flo-
re du Cameroun (JACQUES-FÉLIX 1983a) distingue les deux espèces sous le genre Heterotis.

_________________________________________
** Les auteurs remercient son Directeur, le Professeur Jean LEJOLY qui leur a proposé cette étude sur le(s)
genre(s) Dissotis/Heterotis et pour le soutien qu'il leur accordé.

2
Méthode

Pour la reconnaissance du genre ou sous-genre Heterotis, la première étape a consisté à


ressortir dans la gamme des très nombreux spécimens indéterminés du Congo-Kinshasa, tout
ce qui ressemblait au groupe sous étude. À ce niveau, les observations ont été essentiellement
macroscopiques car il suffisait de tenir compte des caractères morphologiques décrits par la
littérature spécialisée comme l'aspect tétragonal et rougeâtre des tiges ainsi que leur caracté-
ristique radicante.
Pour l'analyse de l'hypanthe floral, avec comme caractère essentiel, l'indument de cet
organe, le binoculaire ou la loupe ont suffit. Nous avons d'abord classé tous les spécimens
présentant des fleurs en boutons ou pas trop épanouies, d'une part, ceux à poils linéaires à lé-
gèrement divisés au sommet (D. decumbens) et d'autre part, ceux à poils stipités-étoilés (D
rotundifolia et D. prostrata), sur l'hypanthe. Nous n'avons trouvé aucun exemplaire qui pré-
senterait les deux types de poils en mélange.
L'indument de D. decumbens étant bien établi, nous avons voulu vérifier le bien fondé de la
distinction de D. rotundifolia et de D. prostrata soit au rang spécifique soit au rang variétal
dont la répartition des poils sur l'hypanthe est assez variable. Pour ce faire, trois regroupe-
ments ont été envisagés:
- hypanthe à surface invisible et totalement recouvert de poils continus (●);
- hypanthe à surface partiellement visible par des poils discontinus et espacés d'une largeur
équivalente à la largeur de ceux-ci (Τ);
- hypanthe à surface bien visible par les poils discontinus et espacés d'une largeur supérieu-
re à la largeur de ceux-ci (■).
La liste de tous les spécimens de ces différentes catégories a été établie avec les localités
dans leur district phytogéographique, le nom des récolteurs, les dates (floraisons) de récolte et
tout autre renseignement utile sur les étiquettes. Les coordonnées des localités proviennent du
"Répertoire des lieus de récolte" (BAMPS*** 1982). Celles-ci ont été reportées sur des cartes
re-présentant la dition. La carte représente D. decumbens (132 spécimens) et la carte 2
représente le complexe D. rotundifolia/D. prostrata (71 spécimens)..

Résultats

Les cartes de distribution démontrent que Dissotis decumbens et le complexe D. rotundi-


folia/D. prostrata ont la même répartition géographique. Leur écologie semble aussi iden-
tique. Plusieurs cas de récolte quasi aux mêmes endroits et dans le même habitat sont cons-
tatés. Toutefois le caractère de l'indument est toujours clairement distinct.
Les essais d'envisager trois catégories distinctes et d'apparence arbitraire de la répartition de
l'indument sur l'hypanthe du complexe D. rotundifolia/D. prostrata ne paraît pas significatif.
Elles ne sont corrélées ni par une différence géographique ni par une différenciation
écologique; on trouve au contraire ces variantes morphologiques au même endroit et dans le
même milieu; dès lors celles-ci paraissent insuffisantes pour soutenir des taxons dinstincts;
D. prostrata est donc mis en synonymie de D. rotundifolia.

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*** Nous remercions Paul BAMPS, Chef honoraire du Département des Spermatophytes et des Ptéridophytes
(Jardin botanique national de Belgique) pour l'accès à son fichier complémentaire à sa publication et pour la
recherche de localités qui n'étaient pas encore répertoriées ou peu lisibles sur les herbiers.

3
. Dissotis decumbens (PALISOT DE BEAUVOIS) TRIANA, Trans. Linn. Soc., 28: 58 (1871);
COGNIAUX in A. & C. DE CANDOLLE, Monogr. Phanér, 7: 369 (1891); KEAY, Fl. W. Trop.
Afr., ed. 2, 1: 257 (1954); A. & R. FERNANDES, Consp. Fl. Angol., 4: 143 (1970); WICKENS,
Fl. Trop. E. Afr., Melastom.: 38 (1975). ─ Type: Nigeria, s.l., P. DE BEAUVOIS (G holo-). ─
Fig. 1
Melastoma decumbens P. DE BEAUVOIS, Fl. Owar. Benin, 1: 68, tab. 41 (1806).
Osbeckia decumbens (P. DE BEAUVOIS) DE CANDOLLE, Prodr., 3: 143 (1828).
Dissotis decumbens (P. DE BEAUVOIS) TRIANA var. minor COGNIAUX in A. & C. DE
CANDOLLE, Monogr. Phanér., 7: 369 (1891). ─ Types: Congo-Kinshasa, Bangala: HENS 164
(BR, P syn-, K isosyn-); s;l;: THOILLON (P syn-).
Heterotis decumbens (P. DE BEAUVOIS) JACQUES-FÉLIX, Adansonia, sér.. 2, 20: 418 (1981)
─ Fl. Cameroun, 24: 41, pl. 9/1-3 (1983).

Herbe radicante, haute jusqu'à 20 cm, villeuse-glabrescente; rameaux 4-anguleux. Feuilles


alternées; pétiole long de 1-2 cm; limbe ovale, long de 1,5-3,5 cm et large de 1-2,5 cm, à base
arrondie-tronquée ou tronquée-cunéée, à bords entiers ou obscurément serrulés, à sommet ob-
tus ou aigu. Inflorescences 1-4-flores; bractées ovales, longues d'environ 3 mm. Fleurs pédi-
cellées; hypanthe étroitement campanulé, long de 5-10 mm et large de 3-5 mm, couvert de
poils linéaires à légèrement divisés au sommet, glabrescent; calice à sépales subtriangu-
laires, longs de 5-10 mm; corol(l)e mauve, de 2-5 cm de diàmètre, à pétales obovales; étami-
nes externes à filet long de 6-10 mm, à anthère longue de 7-9 mm, à pédoconnectif arqué et
long de 5-7 mm, à appendice antérieur linaire, bilobé-obtus et de long de 2-3 mm; étamines
internes à filet long de 5-8 cm, à anthère longue de 6-8 mm, à pédoconnectif long de 0,5-1
mm, à appendice antérieur bilobé et long de 5-8 mm. Fruits ellipsoïdaux, long d'environ 12
mm et larges d'environ 6 mm, à sommet conique-tronqué. Graines globulocochléaire, lon-
gues d'environ 1 mm. .

Distribution (carte 1)
BURUNDI:
Lacs Édouard et Kivu (Buhonga, alt. 1600 m, S03°26 E29°24, X/1969, LEWALLE 3932).
Rwanda-Burundi (Kigwena, alt. 780 m, S04°120 E29°32, XI/1969, LEWALLE 4083).
CONGO-KINSHASA:
Côtier (Moabi, près de Malela, S 05°59 E 12°37, II/1913, VERSHUEREN 377; Malela, XII/1918, VERMOESEN
1148; ibid., I/1919, VERMOESEN 1298; ibid., 1932, BITHREMIEUX 11; Zambi, fleuve Congo, S05°51 E12°52,
VI/1918, BEQUAERT 7849; Luki, N05°38 E13°04, II/1947, DEVRED 3157)
Mayumbe (Ganda Sundi, S04°53 E12°52, XII/1912, DE BRIEY 2085; Kangu, S05°15 E12°57, X/1930, VAN-
DERYST 26171, 26176, 26234; 26248; Kizu, S04°59 E12°59, X/1930, VANDERYST 26638, 26769, 26795bis,
26854; Kiobo, riv. Ntosi, route de Boma, alt. 300 m, S05°38 E13°07, IV/1940, DONIS 46; Gimbi, riv. Mvuazi,
S05°31 E13°22, I/1949, TOUSSAINT 719; Ganda Singini, S05°01 E12°51, XI/1956, WAGEMANS 1169; Kin-
zaoVuete, S05°29 E13°17, IX/1959, COMPÈRE 250).
Bas-Congo (Mbanza Ngungu, S05°15 E14°52, V/1917, VANDERYST s.n.; Kikouka, S05°08 E15°07, V/1932,
VANDERYST 30975, 30978; ibid., IX/1932, VANDERYST 34763; ibid., II/1933, VANDERYST 38232, 38412;
Kipako, S05°01 E 15°16, XI/1932, VANDERYST 36113, 36121; ibid., IV/1933, VANDERYST 40418, Wutu,
S05°00 E15°17, IV/1933, VANDERYST 40616; Kisantu, S05°08 E15°06, IX/1930, VANDERYST 25771, 26795;
ibid., II/1933, VANDERYST 29564, Kinshasa, près du fleuve Congo, S04°19 E15°19, VIII/1939, BECQUET 1002;
ibid., X/1945, JANS 115; riv. Kenge, alt. 550 m, S05°56 E13°37, XI/1955, CHRISTIAENSEN 1186; Mvuazi, alt.
420 m, S05°27 E14°54, IX/1957, DELHAYE 201; Songololo, S05°41 E14°02, XII/1959, COMPÈRE 1106).
Kasai (Kikwit, S05°02 E18°49, X/1920, VANDERYST 8199; Ipamu, S04°07 E19°37, X/1921, VANDERYST 9316;
11035; Masela, près d'Idiofa, S04°40 E19°30, X/1922, VANDERYST 12573; Bukonde, S06°18 E22°31, 1931,
VANDERYST 23922; Kingungi, S05°24 E17°56, XII 1932, VANDERYST 32164; Mutshi, XII/1981-II/1982,
CASIER 187)
Bas-Katanga (Goi Lukamba, S05°28 E25°49, XI/1922, DE GIORGI 184; Senga, S04°16 E26°37, VI/1952,
GERMAIN 8037; Kiala, alt. 700 m, S07°16 E26°47, XII/1959, THIÉBAUD 836).

4
Forestier Central (Makanza, alt. 1000 m, N01°36 E19°09, I/1888, HENS 164; ibid., III/1913, DE GIORGI 361,
389, 397, 443; Basoko, N01°13 E23°36, II/1896, M. LAURENT 1929; Romée, N00°35 E24°47, II/1899,
DUCHESNE 2; Eala, N00°03 E18°19, VIII/1905, M. LAURENT 1929; ibid., I/1907, PYNAERT 1577; ibid., 1909,
SERET 1122; ibid., V/1919, VERMOESEN 2107; ibid., I/1921 SCHOUTEDEN 166; ibid., XI,/1923, GOOSSENS 3493,
4437, 4492; ibid., route de Bolomba, IX/1929, ROBYNS 622; ibid., V/1930, LEBRUN 159; ibid., IV/1931,
CORBISIER-BALLAND 1105; ibid., III/1935, LEEMANS 6; ibid., IX/1938, COÛTEAUX 442, ibid., V/1946, J.
LÉONARD 166; Abumonbazi, alt. 440 m, N03°34 E22°03, II/1909; THONNER 201; Likimi, N02°50 E20°45,
II/1910, MALCHAIR 181; ibid., V/1910, MALCHAIR 350; Mompono, N00°04 E21°48, VI/1913, LAMBORAY 89;
Dundusana, N02°53 E22°23, V/1913, MORTEHAN 323, 659; environs de Likimi, N02°30 E20°45, IV/1920,
MALCHAIR 327; Yangambi, N00°46 E24°27, I/1910, CLAESSENS 341; ibid., X/1921, GOOSSENS 3000; ibid., ile
Yalututcha, alt. 470 m, VIII/1938, LOUIS 10908; ibid., XII/1957, A.LÉONARD 196; Yangambi ─ Isangi, ─
N00°47 E24°16, VI/1958, A.LÉONARD 797; Bwado, N03°18 E19°27, 1912, SAPIN s.n.; Yambata, N02°26
E22°02, VIII/1913, MONTCHAL 72; Mobwasa, N02°40 E23°11, IX/1913, REYGAERT 944; ibid., IV/1914,
VERMOESEN 323; Boteke, riv. Momboyo, S00°20 E19°07, XI/1921, GOOSSENS 2754; Budjala, N02°39 E19°42,
1924, JESPERSEN 53; Liwea, N02°12 E21°39, XI/1925, ROBYNS 1007; Komi, S03°23 E29°46, III/1930,
GHESQUIÈRE 760; Kulu, N03°26 E23°46, 1930, J. VANDEN BRANDEN 147; Bangu, S00°04 E19°12, XII/1933, L.
DUBOIS 278; Bambesa, N03°28 E25°43, 1934, BREDO 354; ibid., III/1935, STEYAERT 119; ibid., IV/1940,
VRYDAGH 392; ibid., riv. Kulungu, V/1960, GÉRARD 4501, 4672; ibid., riv. Netoda, 9/12/1960, GÉRARD 4745;
Mongo, N00°37 E14°36, XI/1935, LOUIS 174; Lieki, riv. Lomami, à 10 km de l'embouchure, N00°40 E24°12,
III/1937, LOUIS 3653; Yasuka, près embouchure riv. Isalowe, alt. 470 m, IV 1938, LOUIS 8928; Barumbu, alt.
470 m, N01°14 E13°31, VIII/1938, LOUIS 11064; Lileko, N00°57 E24°10, IX/1938, LOUIS 11398; Selenge,
S01°58 E18°10, X/1940, FLAMIGNI 20; Bokuma, N00°06 E18°41, II/1941, HULSTAERT 57; Katako Kombe,
S03°25 E24°25, IX/1932, LEBRUN 6140, ibid., 1943/44, FRIXHE 76; Parc national Albert, marais de Bukotsa,
riv. Biongolo, alt. 1050 m, N00°26 E29°46, XI/1952, FRÉDÉRICQ in DE WITTE 8437; Panza, S02°96 E18°25, VI/
1953, GILBERT 14278; Likati, N03°20 E23°57, XI/1953, GÉRARD 783; Gemena ─ Bosobolo, à 16 km de Bogene
Nubea, N03°19 E20°10, X/1954, ÉVRARD 105; Mabali, alt. 350 m, S00°53 E18°07, IX/1958, THONET 257;
Kisangani, N00°31 E 25°12, XI/1976, LEJOLY 466; Kalima, alt. 580-500 m, S02°34 E26°37, II/1981, KITEMBO
12; Banali, village Mengwe, Péné ─ Tungu, S00°30 E26°15, XII/1981, LEJOLY 81/576bis; Bikoro, alt. 350 m,
S00°45 E18°07, X/1983, NSOLA 303; Gene Gene, S00°03 E25°38, VII/1987, APEMA 150).
Ubangui-Uele (riv. Uele, en amont de Niangara, N03°41 E27°52, X/1919, BLOMMAERT 245; Dingila, N03°37
E26°03, VII/1933, BREDO 176; Doruma, N04°43 E27°41, X/1936, DE GRAER 580, 588; Sondota, S03°59
E27°41, VI/1937, DE GRAER 834; Parc national de la Garamba, N03°40 E29°00 ─ N04°40 E30°00, V/1950, DE
SAEGER 560; ibid., piste centrale vers km 30, V/1952, TROUPIN 117).
Lac Albert (Nioka, S07°46 E23°42, IV/1940, VRYDAGH 43).
Lac Édouard et Kivu (Kolobo, S05°08 29°08, I/1947, VAN MEEL 409; Parc national Albert, près de Mutsora,
alt. 1040 m, IV/1954, DE WITTE 10075; ibid., riv. Ngokoi près de Mutsora, alt. 1150 m, N00°19 E29°45,
VI/1954, DE WITTE 16584; ibid., riv. Lusilube, alt 1300 m, N00°25 E29°45, IX/1955, DE WITTE 12688; Kavumu
─ Walikale, alt. 850 m, S02°18 E29°49, VIII/1956, CHRISTIAENSEN 1845; presqu'ile Ubwari, alt. 900 m, S04°15
E29°10, XI/1979, Y. & T. ANKEI 79/349).
Haut-Katanga (Kalemie, S05°57 E29°12, IX/1922, DE GIORGI 94; Lubunduye, S05°59 E.29°11, X/1945,
QUARRÉ 7021; Moba, S07°02 E29°47, XI/1945, QUARRÉ 7441).
Angola, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Mozambique, Nigeria, Sudan, Tan-
zanie, Uganda.
Habitat: Savanes herbeuses ou boisées, lieux rudéralisés relativement humides périodique-
ment, berges, broussailles, recrus forestiers, jachères, plantations.
Noms vernaculaires: akai olea (dial. Turumbu), asokopa (dial Zande), dikai (dial. Mongo),
ikaie (dial. Nkunduà), ikay (dial Bangala), inaolo a merelu (dial. Turumbu), nekekwe (dial.
Babua), opele (dial. Topoke).
Observation: Les feuilles comestibles se mangent comme des épinards (d'après J. LEE-
MANS); aussi plante fourragère.

Dissotis rotundifolia (J. SMITH) TRIANA, Trans. Linn. Soc., 28: 58 (1871); COGNIAUX in A.
& C. DE CANDOLLE, Monogr. Phanér., 7: 369 (1891); KEAY, Fl. W. Trop; Afr., ed. 2, 1: 257,
fig. 101 (1954); A. & R. FERNANDES, Consp. Fl. Angol., 4: 143 (1970); WICKENS, Fl. Trop.
E. Afr., Melastom.: 39, tab. 8, fig. 6 (1975). ─ Type: Sierra Leone, s.l., AFZELIUS s.n. (BM
holo-). ─ Fig. 2.

5
Carte 1

Osbeckia rotundifilia J. SMITH in REES, Cycl. 25 Osbeckia n° 4 (1819); DE CANDOLLE,


Prodr., 3: 143 (1828)..
Melastoma prostrata THONNING in SCHUMACHER, Beskr. Guin. Pl.: 220 (1827). ─ Type:
Ghana, Aquapim, THONNING 285 (C holo-).
Heterotis prostrata (THONNING) BENTHAM, Fl. Nigrit.:349 (1849); JACQUES-FÉLIX, Adanso-
nia, sér. 2, 20: 418 (1981) ) ─ Fl. Cameroun, 24: 37, pl. 9/4-6 (1983).
Dissotis prostrata (THONNING) HOOKER f., Fl. Trop. Afr., 2: 452 (1871); TRIANA, Trans.
Linn. Soc., 28: 58 (1871); HOOKER f., Fl. Trop. Afr., 2: 452 (1871); COGNIAUX in A. & C. DE
CANDOLLE, Mongr. Phanér., 7: 369 (1891); KRASSER in ENGLER & PRANTL., Pflanzenfam.,
3(7): 156, fig. 70/ R-S (1893).

6
Carte 2

Osbeckia buettneriana COGNIAUX ex BÜTTNER, Verh. Bot. Vereins Brandeb., 31: 95


(1890).
Osbeckia rubropilosa DE WILDEMAN, Pl. Bequaert., 1: 378 (1922).
Dissotis rotundifolia (J. SMITH) TRIANA. var. prostrata (THONNING) JACQUES-FÉLIX, Adan-
sonia, sér. 2, 11: 548, tab. 2, fig. 1-5 (1971); R. & A. FERNANDES, Fl. Moçamb., 72: 28 (1980)
─ Fl. Zambes., 4: 249 (1978).
Dissotis buettneriana (COGNIAUX ex BÜTTNER) JACQUES-FÉLIX, Adansonia, sér. 2, 11: 547
(1971).
Heterotis rotundifolia (J. SMITH) JACQUES-FÉLIX var prostrata (THONNING) JACQUES-FÉLIX,
Adansonia, sér. 2, 20: 417 (1981) ─ Fl. Cameroun, 24: 37 (1983).

7
.
Herbe radicante, haute jusqu'à 30 cm, villeuse-glabrescente; rameaux 4-anguleux. Feuilles
alternées; pétiole long de 1-2 cm; limbe ovale-elliptique, long de 1,5-7 cm et large de 1-4 cm,
à base arrondie-tronquée, à bords entiers, à sommet aigu-cuspidé. Inflorescences 1-4-flores;
bractées longues d'environ 3 mm. Fleurs: pédicellées; hypanthe étroitement campanulé, long
de 6-8 mm et large de 3-4 mm, couvert de poils stipités-étoilés, glabrescent; calice à sépales
oblongs, longs de 4-8 mm; coro(l)le rose, mauve ou blanc, de 2-5 cm de diamèàtre, à pétales
obovales; étamines externes à filet long de 5-10 mm, à anthère longue de 7-10 mm, à pédo-
connectif long de 6-8 mm, à appendice bilobé-obtus et long d'environ 2 mm, étamines in-
ternes à filet long de 4-8 mm, à anthère longue de 4-6 mm, à pédoconnectif long d'enviroin 1
mm, à appendice long de 0,5-1 mm. Fruits ellipsoïdaux, long d'environ 12 mm et large d'en-
viron 8 mm. Graines globulocochléaires, d'environ 1 mm de diamètre. .

Distribution (carte 2)
BURUNDI:
Rwanda-Burundi (Kigwena, bord du lac, alt. 780 m, S04°120 E29°32, IX/1974, REEKMANS 3558●).
CONGO-KINSHASA:
Côtier (Samvu, près de Malela, S05°59 E12°37, II/1913, VERSHUEREN 298Τ; Moabi, près de Malela, II/
1913,.VERSCHUEREN 386●).
Mayumbe (Urselia, S05°13 E12°59, XI/1937, FLAMIGNI 33●).
Bas-Congo (Kimwenza, alt. 900 m, S04°28 E15°17, X-XI/1900, GILLET 1662 ■; ibid., alt. 500 m, I/1957,
ROBYNS 4207Τ; environ de Kinshasa, S04°19 E15°19, VIII/1902, GILLET s.n. ●; ibid., Rifflard-gare, alt. 400
m, XI/1956, CARLIER 311■; ibid., ile des Mimosas, VI/1964 PAUWELS 4507Τ; ibid., Kimbanseke, V/1971
BREYNE 575Τ; ibid., Makala, riv. Kalamu, XI/1978, BREYNE 3486Τ; ibid., mont Ngaliema, XII/1981, LEJOLY
81/690●; ibid., Selembao, VIII/1996, POHL 358Τ; Nwembe, S05°08 E 15°19, I/1907, VANDERYST s.n. ■;
Ndembo, S05°08 E15°19, VI/1907, VANDERYST s.n. ■; Sanda, S04°40 E15°26, XI/1908, VANDEREYST s.n. ●;
Kisantu, S05°08 E15°06, 1910, VANDERYST s.n. Τ; Lemfu, S05°18 E 15°13, IV/1911, VANDERYST s.n. ■;
Congo da Lemba, S05°32 E13°42, VI/1913, FELLER A88Τ; ibid, X/1913, VERSCHUEREN 746●; Boma, S05°51
E13°03, IX//1913, BEQUAERT 687Τ; Gangila, S05°40 E13°31, XI/1913, VERSCHUEREN 977■; Selo, S05°16
E15°20, X/1932, VANDERYST 35277●; Mayidi, S05°11 E15°09, X/1932, VANDERYST 35428■, 35498●;; Boko,
riv. Inkisi, S05°11 E15°07, 1933, VANDERYST 39594; Nsaka, S05°41 E16°04, XI/1958, PAUWELS 640Τ;
Wombe, S04°56 E 14° 41, I/1960, COMPÈRE 1371●: Menkao, S04°11 E15°42, IV/1976, BREYNE 2978Τ).
Kasai (Bokala, S03°07 E 17°04, X/1907, CLAESSENS 147Τ; ibid., 1913, NÉLIS s.n. Τ; Wombali, S03°16 E17°22,
VI/1913, VANDERYST 1251■; ibid., 1913-14, VANDERYST 1490■; Dima, S03°17 E17°29, IV/1915, VANDERYST
5227●; Ipamu, S04°07 E19°37, I/1921, VANDERYST 9316■; Ipamu ─ Kikwit, ─ S05°02 E18°49, VII/1921,
VANDERYST 9874●; Mukila, S05°01 E16°59, III/1948, ADRIAENS 17Τ; Bita ─ Inkiene km 2, S04°16 E 15°48 ─
S04°03 E 15°33, XI/1970, BREYNE 975Τ; Kikwit, VIII/1991, MASENS 1193■; Nioki, S 02°43 E 17°40,
VIII/1925, GOOSSENS 6082●, 6087■).
Forestier Central (Barumbu, N01°14 E13°31, X/1913, BEQUAERT 980●, 983Τ; Mongalula, N01°10 E27°35,
XII/1913, BEQUAERT 1678●; Bambesa, N03°28 E25°43, IV/1934, BREDO 1152Τ; ibid., 1936, PITTERY 560●;
ibid., XI/1954, GÉRARD 1839Τ; ibid., XII/1956, GÉRARD 2394●; ibid., XII/1961, GÉRARD 5008Τ; Yangambi,
alt. 470 m, N00°46 E14°27, XI/1937, LOUIS 6755●; Yaosuka, N00°46 E24°30, V/1938, LOUIS 9528●; Ngelewa,
S00°41 E22°15, VI/1941, HULSTAERT 394●; Parc national Albert, Bukotsa, alt. 1160 m, N 00°27 E29°45,
IX/1954, DE WITTE 11125bisΤ; Madabu, N02°42 E25°43, XII/1956, GÉRARD 2584Τ; 3 km de Kisangani, vers
Buta, N00°33 E 25h°13, VII/1979, LEJOLY 5338■; Kisangani, VII/1958, PLANCKE 1/10●; ibid., III/1979,
LEJOLY 4870Τ; ibid., III/1991, SZAFRANSKI 1590Τ; Bawonbi, N00°42 E25°11, LEJOLY 473Τ; Epulu, alt. 750 m,
N01°25 E 28°35, VI/1986, HART 630●; colline de Maboto, 14 km au SSO d'Epulu, 2 km S de la riv. Tito,
N01°16 E28°32, II/1994, GEREAU & collab. 5273●; 4 km ESE du confluent des riv. Edoro et Afarama, N91°32
E28°32, II/1994, GEREAU & collab. 5314●).
Ubangi-Uele (Buda, N04°53 E 20°05, X/1905, SERET 51■; Bambili ─ Amadi, N03°38 E26°06 ─ N03034
E26°48, X/1905, SERET 238; Doruma, N04°43 E27°41 VI/1936, DE GRAER 588Τ).
Lac Albert (Irumu, N01°27 E29°52, III/1914, BEQUAERT 2901■; Abok, N02°00 E31°00, s.d., SCOPS 118).
Lacs Édouard et Kivu (Beni ─ Kasindi, O de la riv; Semliki, N00°29 E29°28 ─ N00°03 E 29°41; VIII/1914,
BEQUAERT 5183■; Angi, S00°17 E29°27, IX/1914, BEQUAERT 5833■; Kolobo, S05°08 29°08, I/1947, VAN
MEEL 400■; Parc national Albert, riv. Sumalebu, affl. riv. Djume, afl. riv Semliki, alt. 1350 m, III/1955, DE
WITTE 12020Τ; Bukokoma, près de Mutwanga, alt. 1300 m, N00°20 E 08°45, I/1955, DE WITTE 12085●; ibid.,

8
Maya Moto, près de Mutsora, alt. 1100 m, N00°19 E29°45, IV/1956, DE WITTE 13114●;.ibid., riv. Talya, affl.
riv. Lume, alt. 1030, N00°20 E29°45, 4/1956, DE WITTE 13128Τ; ibid., riv. Mukandwe, affl. riv. Talya, alt. 1100
m, S00°20 E29°45, IV/1956, DE WITTE 13175●).
Haut-Katanga (Pweto, S08°28 E26°27, XI/1955, SCHMITZ 5038Τ; Kilwa, S09°18 E28°25, XI/1955, SCHMITZ
5040Τ; 55 km NO de Kolwezi, riv. Lufupo, alt 1200 m, S10°44 E25°28, XII/1982, SCHAIJES 1705●).
Bénin, Cameroun, Congo-Brazzaville, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée-Bissau, Guinée Équato-
riale (Bioko & Rio Muni), Kenya, Liberia, Malawi, Mozambique, Nigeria, Sao Tomé & Prin-
cipe, Sénégal, Sierra Leone, Sudan, Tanzanie, Togo, Uganda, Zambie, Zimbabwe.
Habitat: Savanes boisées, galeries forestières, berges, champs, cultures, jachères, laves de
recolonisation.
Nom vernaculaire: akasi olea (dial. Turumbu).

Fig. 1: Dissotis decumbens: Fig. 2: Dissotis rotundifolia:


hypanthe (× 8) hypanthe (× 8)

D'après JACQUES-FELIX, Fl. Cameroun (1983)

Bibliographie
- 1971, JACQUES-FELIX, Notes sur trois Mélastomatacées d'Afrique. Adansonia, sér.2, 11: 545-549.
- 1975, WICKENS G., Melastomataceae. Flora of Tropical East Africa: 29-59.
- 1978, FERNANDEZ R. & A., Melastomataceae. Flora Zambesiaca, 4: 240-269.
- 1982, BAMPS P., Répertoire des lieux de récolte. Flore d'Afrique centrale: 3-224.
- 1983a, JACQUES-FELIX H., Mélastomatacées. Flore Cameroun, 24: 13-47.
- 1983b, JACQUES-FELIX H., Mélastomatacées. Flore Gabon, 25: 8-30.
- 1980, FERNANDEZ R. & A., Melastomataceae. Flora de Moçambique, 72: 18-42.

β β β β
β β β

9
Cupressus L. versus Chamaecyparis SPACH (Cupressaceae)

par Daniel GEERINCK


Rue Charles Pas 4, B-1160 Bruxelles

Abstract ─ GEERINCK D. ─ Cupressus L versus Chamaecyparis SPACH. Discussion about the opportunity to
separate or to connect the genera Cupressus and Chamaecyparis. In conclusion, only one genus is proposed. A
few infraspecific combinatons are also necessary: Cupressus lawsoniana E. MURRAY f. alumnii (WEBSTER)
GEERINCK + f. argentea (LAWSON ex GORDON) GEERINCK + f. columnaris (SPEK ex DEN OUDEN) GEERINCK + f.
lutea (R. SMITH) GEERINCK + stewartii (SCHELLE) GEERINCK + f. viridis (HARTWIG & RÜMPLER) GEERINCK and
pisifera (SIEBOLD & ZUCCARINI) K. KOCH var. plumosa (CARRIÈRE) GEERINCK.
Key-Words: Conifers, Cupressaceae, Cupressus, Taxonomy.

1r épisode
Comme on sait, les premiers genres botaniques sont attribués à Carl VON LINNE (1777-1778)
alors que beaucoup d'entre eux sont dus à Joseph PITTON de TOURNEFORT (1656-1708) mais qui
n'appliquait pas la nomenclature binominale. Le genre Cupressus est dans ce cas et comprenait à
l'origine l'unique espèce C. sempervirens, originaire de Méditerranée. Suite à l'exploration des
continents nord-américains et nord-asiatiques, d'autres espèces se sont ajoutées. L'une d'entre el-
les, C. nootkatensis, s'est hybridée avec trois autres espèces dont C. × leylandii abondamment
cultivé en Europe.

2e épisode
Edouard SPACH (1801-1879) sépare en 1842, les espèces à petits cônes (de moins de 1,5 cm
de diamètre) dans un genre distinct appelé Chamaecyparis, celui-ci à dénomination mal ap-
propriée puisque ces arbres sont très grands. C. nootkatensis est transféré dans ce genre alors
les autres parents des hybrides restent dans le genre Cupressus (aux cônes d'au minimum 2
cm de diamètre).

3e épisode
Sur base de ce critère William DALLIMORE (1871-1959) établit en 1938 l'hybride intergé-
nérique × Cupressocyparis.dont les trois représentants produisent des cônes mais aux graines
peu fertiles. Cette situation taxonomique reste inchangée longtemps. Il est cependant évident
que la distinction des deux genres basée sur la taille des cônes est un critère très faible.

4e épisode
Divers travaux biochimiques, cladistiques et génétiques arrivent à la conclusion que les
genres Cupressus et Chamaecyparis sont plus distincts entre eux [BRUNSFELD & collab. -
1994] qu’avec le genre voisin Juniperus malgré la structure charnue des cônes de celui-ci et
celle, ligneuse des deux autres.Une étude comparée du développement ontogénique des cônes
des espèces des deux genres incriminés [JAGEL & STÜTZEL - 2001] démontre qu’il existe ef-
fectivement deux groupes, l'un à développement? (Cupressus lack a stub like terminal piece
and the ultimate scales are often fertile in the usual case Ovules are arranged in one to five
rows ; within a row they are formed in centripetal sequence mi), l'autre à développement ?
(Chamaecyparis always bear at least one pair os sterile scales and stub like piece of the cone
axis at the distal end. Ovule formation starts with a pair of ovules , additional ones may
follow in centrifugal direction); ces différences nettes mais peu visibles morphologiquement
me paraissent cependant trop ténues pour distinguer réellement deux genres en rapport avec
leur morphologie commune. D'autre part, sur cette nouvelle base, Chamaecyparis nootkaten-
sis doit être transféré dans le genre Cupressus sensu stricto. Dès lors l'hybride intergénérique
× Cupressocyparis n'existe plus.

10
5e épisode
La situation se complique encore par l'arrivée d'une nouveau genre Xanthocyparis [FARJON
& collab. - 2002] avec l'espèce type originaire du sud-est asiatique et dont les caractéristiques
foliaires sont assez particulières dans le sens que les exemplaires connus ne présentent que
des feuilles de type juvénile. On rencontre spontanément ce phénomène chez diverses espèces
de Chamaecyparis et qui constitue des variétés naturelles abondamment exploitées par l'horti-
culture. FARJON et ses collaborateurs estiment aussi qu'il faut joindre à ce nouveau genre, l'es-
pèce nootkatensis sur base de critères peu évidents et que j'estime peu convaincants d'autant
plus qu'il n'offre aucune nouvelle clé de détermination morphologique pour les trois genres,
Cupressus, Chamaecyparis et Xanthocyparis. Avec ce nouveau genre, se crée dès lors, un
nouvel nom pour l'hybride intergénérique qui est rétabli: × Cuprocyparis [FARJON & collab. -
2002].

6e épisode
Dans le cas présent, je ne suis pas convaincu de la pertinence de ces divisions génériques
pour Cupressus. Il faut aussi bien tenir compte des caractères communs que des caractères
différentiels tant en morphologie classique qui est l’expression phénotypique des caractères
génotypiques. Si on ne tient compte que de ces derniers, on doit par exemple conclure que
l’homme est une souris ou inversément puisque 90 % des gènes seraient communs. Dès lors,
j’ose conclure suivant les principes développés par Verne GRANT [voir note de l'éditeur, ci
avant p. 1] qu'il n'y a correctement qu'un seul genre avec deux sous-genres [Cupressus et
Chamaecyparis (SPACH) MASTERS] et peut-être un troisième après clarification du statut de
Xanthocyparis. .

Taxonomie et nomenclature
Seules les espèces cultivées en Belgique sont impliquées ici.
Cupressus LINNAEUS, Sp. Pl.: 1002 (1753).
Chamaecyparis SPACH, Hist. Natur. Vég., Phan., 11: 329 (1842).
Retinospora SIEBOLD & ZUCCARINI, Fl. Jap., 2: 36 (1842).
× Cupressocyparis DALLIMORE, Kew Hand-list Conif, ed. 4.: 37 (1938).
Xanthocyparis FARJON & HIEP, Novon, 12: 179 (2002).
× Cuprocyparis FARJON, Novon, 12: 188 (2002).
- arizonica GREENE, Bull. Torrey Bot. Club, 9: 64 (1882) ─ cyprès de l'Arizona.
- lawsoniana E. MURRAY, Edinb. New Phil. Journ., 1: 292, tab. 10 (1855). ─ cyprès de Law-
son.
Chamaecyparis lawsonoiana (E. MURRAY) PARLATORE, Ann. Mus. Stor. Nat. Fir., 1: 181
(1864).
---- f. lawsononiana ─ port normal; feuillage vert
---- f. alumnii (WEBSTER) GEERINCK ─ port étroitement fastigié, à rameaux dressés; feuillage
bleuté - provient de semis
C. lawsoniana [var.] alumnii WEBSTER, Hardy Conif. Trees: 56 (1896).
Ch. lawsoniana f. alumnii (WEBSTER) BEISSNER, Handb. Nadelh.: 74 (1891).
Ch. lawsoniana var. pyramidalis C.K SCHNEIDER f. alumnii (WEBSTER) C.K. SCHNEIDER,
Silva Tarouca: 168 (1913)..
---- f. argentea (LAWSON ex GORDON) GEERINCK comb. nov. - port fastigié; feuillage glauque
C. lawsoniana [var.] argentea LAWSON ex GORDON, Pinet., suppl.: 24 (1862).
C. lawsoniana var. glauca JÄGER, Ziergeh.: 200 (1865).
Ch. lawsoniana var. glauca (JÄGER) HOCHSTETTER, Conif. 79 (1882
Ch. lawsoniana f. argentea (LAWSON ex GORDON) BEISSNER, Syst. Eintheil. Conif.: 2
(1887)

11
Ch. lawsoniana f. glauca (JÄGER) BEISSNER, Syst. Eintheil. Conif.: 12 (1887)
Ch. lawsoniana [var.] argentea (LAWSON ex GORDON) BEISSNER, Handb. Nadelh.: 546
(1891) ref. Hort.
Ch. lawsoniana 'Triomphe van Boskoop'; BEISSNER, Mitt. Deutsch. Dendrol. Ges. 1898
(7): 18 (1898).
---- f. columnaris (SPEK ex DEN OUDEN) GEERINCK comb. et stat. nov.─ port fastigié à rameaux
dressés; feuillage gris.
Ch. lawsoniana [var.] columnaris SPEK ex DEN OUDEN, Conif. Ephedra Ginkgo: 103 (1949).
---- f. lutea (R.SMITH) GEERINCK comb. nov. ─ feuillage jaunâtre
C. lawsoniana [var.] lutea ?R. SMITH, Gard. Chron. 1873: 6 (1873); R. SMITH, Pl. Fir.
Tribe: 15 (1874).
Ch. lawsoniana var. lutea (R.SMITH) BEISSNER in JÄGER & BEISSNER, Ziergeh., ed. 2:
452 (1884).
Ch. lawsoniana var. aurea C.K. SCHNEIDER f. lutea (Auctor) C.K. SCHNEIDER, Silva Ta-
Rouca: 168, tab. 5 (1913).
---- f. stewartii (SCHELLE) GEERINCK comb. et stat. nov. ─ feuillage vert jaunâtre en hiver.
. Ch. lawsoniana var. stewartii SCHELLE, Mitt. Dentsch. Dendrol. Ges., 29: 39 (1929).
---- f. viridis (HARTWIG & RÜMPLER) GEERINCK comb. nov. ─ port fastigié à rameaux en dis-
position radiale; provient d'un semis de graines récoltées en Californie.
C. lawsoniana var. erecta JÄGER, Ziergeh.: 200 (1855).
C. lawsoniana var. erecta viridis MOORE, Gard. Chron. 1870(9): 270, fig. 49 (1870) nom.
illeg.
Ch. boursieri CARRIÈRE var. erecta ref. Hort. f. viridis HARTWIG & RÜMPLER, Bäume
Sträuch: 659 (1875)
Ch. lawsoniana var. erecta (JÄGER) BEISSNER f. viridis (HARTWIG & RÜMPLER) BEISSNER
in JÄGER & BEISSNER, Ziergeh., ed. 2: 451 (1884).
- × leylandii A.B. JACKSON & DALLIMORE, Bull. Misc. Inform. [Kew] 1926: 114, fig. & tab.
7 (1926) [C. macrocarpa HARTWIG × nootkatensis D. DON].
× Cupressocyparis leylandii (A.B. JACKSON & DALLIMORE) DALLIMORE, Kew Hand -list.
Conif., ed. 4.: 37 (1938) ─ hybride entre deux espèces séparées géographiquement, l’une de
la côte Pacifique N et l’autre endémique de Monterey ─ découvert dans un parc britannique.
× Cuprocyparis leylandii (A.B. JACKSON & DALLIMORE) FARJON, Novon, 12: 188 (2002).
- nootkatensis D. DON
Chamaecyparis nootkatensis (D. DON) SPACH - cyprès de Nootka.
Xanthocyparis nootkatensis (D. Don) FARJON, Novon, 12: 188 (2002).
---- f. nootkatensis - port conique et compact, à rameaux légèrement ascendants
---- f. pendula (BEISSNER) BEISSNER, Syst. Eintheil. Conif.: 13 (1887) - port conique et lâche,
à rameaux pleureurs.
Ch. nootkatensis [var.] pendula BEISSNER in JÄGER & BEISSNER, Ziergeh., ed. 2: 452 "nut-
kaënsis" (1884).
C. nootkatensis [var.] pendula (Beissner) WEBSTER, Hardy Conif. Trees: 44 (1896).
- obtusa (SIEBOLD & ZUCCARINI) K. KOCH, Dendrol., 2: 168 (1873) ─ cyprès hinoki.
Retinospora obtusa SIEBOLD & ZUCCARINI, Fl. Jap., 2: 38, tab. 121 (1844).
Chamaecyparis obtusa (SIEBOLD & ZUCCARINI) ENDLICHER, Syn. Conif.: 63 (1847).
--- var. breviramea (MAXIMOWICZ) MASTERS, Journ. Linn. Soc., Bot., 31: 355 (1896)─ bran-
branches tétragones et comprimées au sommet et à port arbustif ─ trouvé naturel au Japon,
dans l'ile Kiushu.
Ch. breviramea MAXIMOWICZ, Mél. Biol., 6: 75 (1866).
Retinospora filicoides R. SMITH, Pl. Fir Tribe: 38 (1874); VEITCH ex GORDON, Pinet. 363
(1875); SYME, Gard. Chron., 5: 235, fig. 40 (1876)

12
Ch. obtusa var. filicoides (R. SMITH) HARTWIG & RÜMPLER, Bäume Sträuch: 660 (1875)
ref. Veitch
C. obtusa. var. filicoides (R. SMITH) LAVALLÉE, Arb. Segrez.: 281 (1877) ref. VEITCH.
Thuja obtusa var. breviramea (MAXIMOWICZ) MASTERS, Journ. Linn. Soc., Bot., 18: 494
(1881)
T. obtusa var. filicoides (R.SMITH)) MASTERS, Journ. Linn. Soc., Bot., 18: 494, fig. 5
(1881) ref. SYME.
- pisifera (SIEBOLD & ZUCCARINI) K. KOCH, Dendrol., 2(2): 170 (1873) ─ cyprès sawara.
Retinospora pisifera SIEBOLD & ZUCCARINI, Fl. Jap., 2: 39 (1844).
Chamaecyparis pisifera (SIEBOLD & ZUCCARINI) ENDLICHER, Syn. Conif.: 64 (1847).
--- var. plumosa (CARRIÈRE) GEERINCK comb. nov.
Ch. obtusa [var.] plumosa CARRIÈRE, Traité Conif., ed. 2: 791 (1867).
Ch. pisifera var. plumosa (CARRIÈRE) E. OTTO, Hamb. Gart.- Blumenzeit., 24: 141(1869).
C. obtusa var. plumosa (CARRIÈRE) LAVALLÉE, Arb. Segrez.: 280 (1877) ref. Hort.
Ch. pisifera f. plumosa (CARRIÈRE) BEISSNER, Syst. Eintheil. Conif.: 13 (1887)
C. pisifera f. plumosa (CARRIÈRE) MASTERS, Journ. Linn. Soc. Lond., Bot., 31: 356
(1896) ref. Retinospora plumosa Hort.
--- var. squarrosa (ZUCCARINI) MASTERS, Journ. Linn. Soc. Lond., Bot., 31: 356 (1896).
sauvage à Kiushi ─ fertile et caractères juvéniles se conservant
Retinispora squarrosa ZUCCARINI in SIEBOLD & ZUCCARINI, Fl. Jap., 2: 40, tab. 123
(1844).
Ch. squarrosa (ZUCCARINI) ENDLICHER, Syn. Conif.: 65 (1847).
C. squarrosa (ZUCCARINI) LAWSON ex GORDON, Pinet.: 296 (1858).
Ch. pisifera var. squarrosa (ZUCCARINI) BEISSNER & HOCHSTETTER ex HOCHSTETTER,
Conif.: 81 (1882) p.p.
Ch. pisifera f. squarrosa (ZUCCARINI) BEISSNER & HOCHSTETTER ex BEISSNER, Syst. Ein-
theil. Conif.: 13 (1887)
C. pisifera var. squarrosa (ZUCCARINI) KENT, Veitch's Man. Conif., ed. 2: 227, fig. 69
(1900) comb. illeg.

BRUNSFELD & collab. (1994) sur bases d’études nucléiques prouvent le monophylie des
Cupressaceae et des Taxodiaceae dont les nombres chromosomiques [2n = 20] sont aussi
identiques; cependant, les critères morphologiques permettent de conserver deux familles dis-
tinctes. Par contre, sur base du nombre chromosomique [2n = 22] et de la morphologie, le
genre Sciadopytis mérite certainement d’être placé dans une famille distincte: Sciadopytia-
ceae.

Bibliographie
- BRUNSFELD S., SOLTIS P., SOLTIS D., GADEK P., QUINN C., STRENGE D. & RANKER T., Phylogenic Relation-
ships among the Genera of Taxodiaceae and Cupressaceae: Evidence from rbcl. Sequences. Syst. Bot., 19: 253
-262 (1994).
- FARJON A., HIEP N, HARDER D., LOC P. & AVERYANOU L., A new Genus ans Species in Cupressaceae (Coni-
ferales) from Northern Vietnam, Xanthocyparis vietnamensis. Novon, 12: 179-189 (2002).
- GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Bel-
gique IV. Taxonomania, 10: 6-10 (2003).
- JAGEL A. & STÜTZEL T., Zur Abgrenzung von Chamaecyparis SPACH und Cupressus L. (Cupressaceae) und
die systematische Stellung von Cupressius nootkatensis D. DON [= Chamaecyparis nootkatensis (D. DON)
SPACH]. Feddes Repert., 112: 179-229 (2001).
- VERHAEGHE P., À propos de la classification phylogénique, appliquée aux plantes ligneuses indigènes et intro-
duites de Belgique (première partie, Taxonomania, 10: 1-6 (2003).

13
Rectification nomenclaturale à propos du cèdre bleu du Liban et de l'Atlas:
Cedrus libani A. RICH. f. glauca (CARR.) BEISSN. (Pinaceae)
Abstrat ─ Correct name of the blue cedar: Cedrus libani A.RICH. subsp. libani f. glauca (CARRIÈRE) BEISSNER.

Si on admet que tous les cèdres à feuillage glauque, abondamment cultivés en Europe, relè-
vent d'une seule forme sauvage présente tant en Asie sud-occidentale qu'en Afrique septentri-
onale, le nom correct est:
Cedrus libani A. RICHARD subsp. libani f. glauca (CARRIÈRE) BEISSNER, Syst. Einth.
Conif.: 31 (1887).
C. libani "2" foliis argentiis LOUDON, Arb. Frut. Brit., 4: 2402 (1838) nom. illeg.
Pinus cedrus "1" foliis argentiis ANTOINE, Conif.: 57 (1840) ref. LOUDON, nom. illeg.
C. argentea RENOU, Ann. For. Paris, 3: 3, tab. 2 (1847 nom prov.
Abies cedrus [var.] argentea LINDLEY & GORDON, Journ. Linn. Soc. Lond., 5: 214 (1950)
ref. Hort, nom. nud.
C. libani [var.] glauca KNIGHT & PERRY, Syst. Conif.: 42 (1850) nom. nud.
C. libani [var.] glauca CARRIÈRE, Traité Conif.: 284 (1855).
C. libani [var.] argentea ANTOINE & KOTSCHY, Conif. Cilic Taurus: n°417 (1855).
C. libani [var.] argentea LOUDON ex GORDON, Pinet. 44 (1858).
C. atlantica [var] argentea (RENOU) A. MURRAY, Pinet. Brit., 3: 224, 217 (1867).
C. atlantica [var.] glauca (CARRIÈRE) CARRIÈRE, Traité Conif., ed. 2: 374 (1867).
C. atlantaica f. glauca BEISSNER, Syst. Einth. Conif.: 31 (1887).
C. atlantica f. argentea (A. MURRAY) REHDER, Bibl. Cult. Trees Shrubs: 31 (1947).
C. libani f. glauca (CARRIÈRE) GEERINCK, Taxonomania, 10: 7 (2003) comb. illeg.
D. DE BLAAY

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La cinquième édition de la "Nouvelle Flore de la Belqique,


du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines"

Bien que la conception de l'ouvrage n'a guère changé depuis sa première édition en 1973, il
n'en demeure pas moins que cette nouvelle mouture reste un événement botanique important,
ne fut-ce pour ses mises à jour, tant taxonomiques que nomenclaturales.
Cette nouvelle édition francophone, éditée par le Jardin botanique national de Belgique
(BR), fait suite à la troisième édition néerlandophone et a été réalisée par le botaniste Jacques
LAMBINON, Professeur honoraire de l'Université de Liège et Membre de l'Académie royale de
Belgique Avec Léon DELVOSALLE et Jacques DUVIGNEAUD, il ne reste plus que trois des au-
teurs initiaux de l'ouvrage qui s'est adjoint aussi au fil du temps divers collaborateurs pour des
traitements taxonomiques particuliers.
Après une importante introduction sur la conception de l'ouvrage et des données qu'il con-
tient, on y trouve la clé générale des familles dont les divisions sont restées classiques sans
pouvoir tenir compte des apports récents, encore partiellement phragmentaires de la biologie
moléculaire et génétique. Comme à chaque édition, la clé des espèces ligneuses, tant indi-
gènes que cultivées s'est sensiblement enrichie. Vient ensuite la liste des espèces et leurs
caractéristiques morphologiques, ecologiques et autres avec bien sûr la clé tant des genres que
des espèces pour toutes les familles traitées des Ptéridophytes et des Spermatophytes.
Terminent l'ouvrage, l'indispen-sable glossaire illustré et les index des noms scientifiques

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latins ainsi que des noms dans les trois langues parlées en Belgique (français, nééerlandais,
allemand). On y lit aussi quelques nouvelles combinaisons.
Par rapport à la précédente édition francophone (1992) et néérlandophone (1998), les
modifications principales touchent les genres Centaurea [Asteraceae] essentiellement le
complexe de l'espèce jacea), Datura [Solanaceae], Epipactis [Orchidaceae], Hyacinthoides
[Liliaceae], Hypericum [Hype-ricaceae], Oenothera [Onagraceae], Orchis [Orchidaceae]
(incluant Aceras), Panicum [Poa-ceae], Populus [Salicaceae], Prunus [Amygdalaceae], Rosa
[Rosaceae], Sambucus [Caprifo-liaceae], Spiraea [Rosaceae], Ulmus [Ulmaceae]; la famille
des Polygonaceae est traitée différemment avec la reconnaissance des genres Fallopia (déjà
reconnu en 1998) et Persicaria. Les appellations latines des variantes génétiques en culture
sont à nouveau utilisées au détriment des noms souvent abusifs de cultivars.

LAMBINON J., DELVOSALLE L. & DUVIGNEAUD J., collab. GEERINCK D., †LEBEAU J., SCHUMACKER R. & VAN-
NEROM H., Nouvelle Flore de la Belgique , du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions
voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes). Éd. 5, Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique: CXXX +
1167 p. (2004) ─ ISBN.90-72619-58-7 ─ Prix: .48 €.

D. DE BLAAY

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TAXONOMANIA

N° 1 dédié à Alfred REHDER (1863-1949) — Présentation de l'Éditeur: p. 1 — GEERINCK D., Considérations taxo-nomiques et
nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique: 2-23 (10/1/2001).

N° 2 dédié à David DEFLEUR (1973-1998) — DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et
des environs (III): 1-10 (10/2/2001).

N° 3 VERHAEGHE P., Les bambous rustiques en Belgique: 1-39 (25/3/2001).

N° 4 GEERINCK D., Nouvelle espèce: Gladiolus goldblattianus GEERINCK ainsi que deux combinaisons nouvelles: G. erectiflorus var.
verdickii, G. gregarius var. angustifolius pour la famille des Iridaceae en Afrique centrale: p. 1-3 — Les variations
infraspécifiques de Moraea ventricosa BAKER (Iridaceae d’Afrique centrale): p. 4-5 — Éditeur, Hommage à Paul DESSART
(1931-2001): 5 (15/4/2001).

N° 5 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (IV): p. 1- 4 — Liste des
Orchidées du Rwanda: p. 5- 9 — DE BLAAY D.J.P., Un ouvrage attendu: Guide des Orchidées de Saõ Tomé et Principe:
10 (10/9/2001).

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N° 6 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., À propos de Habenaria maleveziana (GEERINCK) DELEPIERRE & LEBEL (Orchida-ceae) du Congo-
Kinshasa: p. 1-3 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés
en Belgique: p. 3- 9 — De la coloration du périgone de Lapeirousia erythrantha (KLOTSCH ex KLATT) BAKER en Afrique
centrale (Iridaceae): p. 10 — Liste des Iridaceae en Afrique centrale (Burundi -- Congo-Kinshasa -- Rwanda): p. 11-13
(23/3/2002).

N° 7 GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique III: p. 2-
4 — GEERINCK D., Liste des arbres feuillus en Région de Bruxelles- Capitale: p. 5-17 (25/10/2002).

N° 8 dédié à Stanislas LISOWSKI (1924-2002) — PARMENTIER I, GEERINCK D. & LEJOLY J., Notes écologiques et
taxonomiques sur Gladiolus mirus VAUPEL (Iridaceae), nouvelles signalisations sur les inselbergs de Guinée Équatoriale et
du Gabon: p. 1-6 — STEVART T., À propos d’une inversion des planches dans la « Flore d’Afrique centrale »: 6 —
LEJOLY J., Souvenirs de quelques moments de vie trépidants avec le Professeur Stanislas LISOWSKI: 7-14 (20/11/2002).

N° 9 dédié à François CREPIN (1830-1903) — GEERINCK D., Le statut d’espèce pour le perce-neige de Scharlock: Galanthus
scharlockii (CASPARY) C.M. OWEN et un nom pour son hybride avec G. nivalis L.: G. × warei J. ALLEN (Amaryllidacaea): p.
1-4. — Liste des taxons de la famille des Orchidaceae au Burundi: 5-8. — DELEPIERRE G, LEBEL J.-P. & MERLO N.,
Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (V): 9 (22/4/2003).

N° 10 dédié à Boudewijn BOOM (1903-1980) — VERHAEGHE P., À propos de la classification phylogénique, appliquée aux plantes
ligneuses indigènes et introduites de Belgique (première partie): 1-6 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et
nomenclaturales des arbres et des arbustes cultivés en Belgique IV: 6-11 — Une nouvelle espèce pour la famille des
Iridaceae au Congo-Kinshasa: Moraea schaijesorum GEERINCK: 11 — DE BLAAY D.J.P., Hyacinthoides × massartiana
GEERINCK versus H. × variabilis SELL: 12-13 — À propos de Galanthus × warei J. ALLEN: 14 — Compte rendu: Les
Orchidées de Côte d'Ivoire par Francisco PEREZ-VERA: 14 (26/10/2003).

N° 11 dédié à Nathan Wallich (1786-1854) — VERHAEGHE P., Cléf des plantes sarmenteuses rustiques en Belgique: 1-25
(21/2/2004).

N° 12 dédié à Constant VANDEN BERGHEN (o 1914) — Note de l'Éditeur à propos d'une étude sur les Polemo-niaceae: p. 1 —
MALUMA V. & GEERINCK D., Dissotis decumbens (BEAUV.) TRIANA et D. rotundifolia (J. SM.) TRIANA (incluant D. prostrata
(THONN.) HOOKER f. (Melastomataceae) au Congo-Kinshasa: p. 2-9 — GEERINCK D., Cupressus L. versus Chamaecyparis SPACH
(Cupressaceae): p. 10-13 — DE BLAAY D., Rectification nomenclaturale à propos du cèdre du Liban et de l'Atlas: Cedrus
libani A. RICH. f. glauca (CARR.) BEISSN. (Pinaceae): p. 14 — DE BLAAY D., La cinquième édition de la "Nouvelle Flore de
la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines": p. 14-15 (29/3/2004).

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