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DE LA
RELIGION CHRÉTIENNE
1\1° 6
LA CHARITÉ OU L'AMOUR
A L'ÉGARD OU PROCHAIN
CEPCLE SWEDENBOPG
14, SENTIER DES THEUX
6 EU_ EU E (S.-ET-O.)
AVIS AU LECTEUR
Dieu.
L'Incarnation.
La Rédemption.
L'Ecriture Sainte.
La Divine Providence.
La Charité, ou l'Amour à l'égard du Prochain.
La Foi et la Vie.
La Mort et la Résurrection.
L'État Intermédiaire et le Jugement.
Le Ciel.
L'Enfer.
Le Second Avènement du Seigneur.
LA CHARITÉ OU L'AMOUR A L'ÉGARD
DU PROCHAIN
•
LE PROCHAIN DANS UN SENS ÉTENDU
LA VRAIE CHARITÉ
ils deviennent comme des fruits mûrs, et . alors ils considèrent ces
oeuvres précédentes, faites d'après la simplicité du •cceur, non au-
trement que comme des dettes. » Vraie Religion Chrétienne,
n" 425, 426.
Les impies mettent à nu l'épée, et ils tendent leur arc, pour abettre le
misérable et le pauvre. -- Ps. XXXVII, r4.
LA FgLICITt. CeLESTE
Non point à nous. Seigneur ! non point à nous, mais donne gloire à Ton
Nom, pour l'amour de Ta bonté, pour l'amour de Ta vérité. — P5. CXV. I.
Si. vous aimez ceux qui vous aiment, quel' gré vous en saura-t-on ? Les
pécheurs aussi agissent de même-, Aimez plut& vos ennemie,, faites du bien,
et prêtez sans rien espérer: alors votre récompense sera grande, et vous serez
des fils du Très-Haut. — Luc VI, 32-35.
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Pour ce qui concerne l'usage, il faut qu'on sache que ceux 'qui
sont dans la charité, c'est-à-dire dans l'amour envers le prochain,
duquel Fnour résulte un plaisir vivant, ne considèrent la jouis-
sance de ce plaisir que par rapport à l'usage; car la charité est
nulle, à moins qu'il n'y ait des oeuvres de la charité; c'est dans
l'exercice ou dans l'usage que consiste la charité. Celui qui aime
le prochain ne perçoit jamais le plaisir de la charité que dans.
l'exercice ou l'usage; aussi la vie de la charité est-elle la vie des
usages. Telle est la Vie de tout le ciel; car. le Royaume du Sei-
gneur étant le Royaume de l'amour mutuel, est le Royaume des
usages; c'est poUrquoi toute félicité qui est produite par la charité
a son plaisir qui vient de l'usage. Plus l'usage est important plus
le plaisir est grand; de là vient que les anges reçoivent du Sei-
•gneur une félicité en rapport avec l'essence et la qualité de
l'usage. » — Arcanes Célestes, n ° 997.
LA CHARITÉ ET LA PIÉTÉ
qu'Il est dans tout bien; mais il n'est pas ainsi dans la foi sans
amour, (sehn le nom qu'on lui donne, car il n'existe point de foi
sans amour). La foi sans amour, et sans charité est quelqve chose
de séparé ou de disjoint; partout oû il y a conjonction, il doit
y avoir un milieu qui conjoigne, ce milieu n'est que l'amour et
.la charité. Ceci devient évident pour quinconque réfléchit que le
Seigneur a de la miséricorde pour qui que ce soit, qu'Il aime
chaque homme, et qu'Il'vert rendre tout homme heureux pour
l'éternité; celui donc qui n'est pas p'irté par un amour semblable
à avoir compassion des autres, à aimer les autres et à vouloir les
rendre he-reux, ne Feut être conjoint au Seigneur, parce qu'il
y a dissemblance et rien moins qu'image. Contempler le Seigneur
par la foi, selon l'expression commune, et haïr le prochain, c'est
non se..lement se tenir loin du Seigneur, mais c'est même avoir
entre soi et le Seigneur un abîme infernal, dans leqi el on tom-
berait si l'on voulait s'approcher plus prés; car la haine contre
le prochain est cet abîme infernal qui est entre l'homme et le
Seigneur. Il y a présence du Seigneur chez l'homme lorsque
l'homme aime le prochain; le Seigneur est dans l'amour, et autant
_l'homme est dans l'amonr, autant, le Seigneur est présent; et
autant le Seigneur est présent, autant Il parle à l'homme.
L'homme croit absolument qu'il rense par lui-même; ce-endant
par lui-même il n'a pas une seule idée de rensée, pas même la
moindre partie d'une idée; mais ce qui est mal et faux Iui vient
de l'enfer par les mauvais esprits, et ce qui_eet bien et vrai lui
vient du Seigneur par les anges : tel est l'influx; de là sa vie,
de là le commerce de son âme avec son corps. — Arcanes Céles-
tes, n° 904.
En ce jour-là vous connaîtrez que Moi je suis dans le Père; et vous en Moi,
et Moi en vous. -- Jean XIV, zo.
Celui qui a mes préceptes et Ies fait, c'est celui-là qui m'aime, et moi je
l'aimerai, et je me manifesterai à lui moi-même, et je ferai ma demeure
chez lui. — Jean XIV, 21, 22, 23.
cet amatir, comme d'une source impure, que surgissent toutes Ies
haines, toutes les vengeances, toutes les_ cruautés, ét même tous
la .
les adultères; car celui qui s'aime. méprise, blâme ou hait tous
les autres qui ne le servent pas, ou qtii ne lui rendent pas hon-
neur, ou qui ne lui sont pas favorables; et quand il a de la haine.
il ne respire que vengeances et cruautés; et cela, en proportion
de ce qu'il s'aime lui même; ainsi cet amour est destructif de la
société et du genre humain. L'amour de soi est diamétralement
opposé à l'amour mutuel dans lequel consiste le ciel, et comme
de cet amour naissent les haines, Ies vengeances, les cruautés et
les adultères, c'est lui qui produit tout ce qu'on nomme péché,
crime, abomination et profanation; c'est ° pourquoi quand cet
amour domine chez l'homme, l'influx de l'amour •céleste procé-
dant du Seigneur est continuellement chassé, perverti et souillé:»
— Arcanes Célestes, n° 2.045.
L'amour mutuel dans le ciel consiste en Ce qu'on aime le
prochain plus que soi .-même; de là tout le ciel représente comme
tin seul homme, car au moyen de l'amour mutuel tous sont ainsi
associés par le Seigneur; c'est 'de là que les félicités de tous sont
communiquées à chacun, et que celles de. chacun le sont à tous;
d'où il résulte que la forme céleste elle-même est telle, que chacun
est comme une sorte de centre-de communication, par conséquent
le centre des félicités procédant de tous les autres; et cela selon
toutes les différences de l'amour mutuel, qui sont innombrables;
et comme ceux qui sont dans cet amour perçoivent une suprême
félicité de ce qu'ils peuvent. communiquer aux antres ce qui. influe
en eux, et le communiquent de tout coeur, il en résulte une rer-
pét•elle et éternelle communication, d'après laquelle la félicité
de chacun 's'accroît en proportion de l'aeroissement du Royaume
du Seigneur. )) — Arcanes Célestes, n° 2.057.
Et il n'y entrera rien de souillé, ni personne qui s'adonne à l'abomination
et au mensonge; mais ceux-là seuls qui =ont écrits dans le livre de vie de
l'Agneau. — Apocalypse, XXI, 27.
Et dans Esaïe :
Lavez-vous, éloignez la malice de vos coeurs, cess,ez de faire le mal, apprenez
à faire le bien, cherchez le jugement; alors quand vos péchés seraient comme
l'écarlate, ils, deviendront blancs comme la neige; quand ils seraient rouges
comme le pourpre, ils seront comme la laine. — 1. Ira, 17, 18.
— Vraie Religion Chrétienne, n° 435 •
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r( Tout homme qui se .tourne vers lp Seigneur .et fuit les maux
comme péchés; s'il fait avec sincérité, justice et fidélité le travail
qui appartient à son devoir'et à son emploi, devient une forme
de la charité.
Ceci vient à la suite, et comme conséquence de la loi que
l'homme est né pour qu'il devienne la charité, et qu'il ne peut
dev,iir la charité, s'il ne fait pas perpétuellement le bien de
l'usage d'après l'affection et le plaisir; c'est pourquoi, lorsque
l'homme fait avec sincérité, justice et fidélité le 'travail qui
appartient à son devoir ou à son emploi, d'après l'affection et le
plaisir de l'affection, .il est continuellement dans le bien de l'usage,
non seulement à l'égard du public mais encore à l'égard des
sociétés particulières et des individus : mais il ne le peut s'il ne
se tourne pas vers le Seigneur et ne fuit pas les maux comme
péchés; car, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, la première .chose de
la charité est de Fe tourner vers le Seigneur et de fuir les maux
comme péchés, et la . seconde chose de la charité est de faire le
•bien; alors le bien que rhomme fait est le bien de l'usage qu'il
fait chaque jour et lorsqu'il n'en fait pas, il pense néanmoins à
en faire; il y,a, en effet, l'affection' intérieure qui persiste rendant
ce temps, et qui désire le bien : de là vient qu'il est perpétuelle-
ment dans le bien de l'usage du matin au soir, d'année en année,
du permier âge à la fin de- sa vie.. Autrement, il re re"t devenir
une forme de la cfiarité, c'est-à-dire un réceptacle de la charité.
— Doctrine de la Charité, VII.
Mets ta confiance en le Seigneur, ei fais le bien: ainsi tu habiteras la terre
et en vérité tu te repaîtras de vérité. Ps. XXXVII, 3.
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•
I
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charité dont il est la forme, car c'est par le bien des citoyens
qu'existe le bien public. Personne ne peut connaître en soi les
choses de la charité, parce qu'on ne les voit pas, mais le Seigneur
les voit. ))
ces biens du seul fait qu'ils exécutent leur travail de marin qui
leur est imposé. Ce travail est un bon travail, parce qu'il est
bien de l'usage, et que l'amour à l'égaie' du prochain n'est
autre chose .que faire le bien de l'usage. Quand ils fuient
le' diable et sont acceptés I:ar le Seigneur, alors ils ne font
pas ces maux qui ont été énumérés dans le Décalogue, c'est-à-dire
qu'ils ne tuent point, ne commettent point adultère, ne volent point,
ne font point de faux témoignages car quiconque aime le pro-
;
chain itc fait aucune de' ces actions. Ce sont Ià les maux qu'on doit
principalement fuir : ceux qui se tournent vers le Seigneur les
fuient; alors aussi ils ne craignent point la mort parce que s'ils
meurent, ils meurent dans- le Seigneur et viennent dans le Ciel,
et là l'un aime l'autre comme son frère et tous font un tra-
vail mutuel. j'exhorte Ies matelots à s'adresser au Seigneur et à
le prier Lui seul, parce qu'il n'y a pas d'autre Dieu du ciel;. de la:
terre et de la mer, ))
Il vint aussi des péagers'pour être baptisés; et ils lui dirent : Maitre l que
ferons-nous Ét il leur dit : au delà de ce qui vous a été
ordonné. I,e5, soldats lui demanerent aussi : Et nous, que ferons-nous ? Il leur_
dit : N'avez point de violence ni de, tromperie envers personne, et contentez-
vous de votre solde. --- Luc III, 12-14.
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