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BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

REPUBLIQUE DU SENEGAL

DOCUMENT DE STRATEGIE PAR PAYS


(AXE SUR LES RESULTATS)

2005-2009

Pour toute question concernant ce document, s’adresser à :


M. A. ZEJLY Directeur p.i. OCCW Poste 2127
M. G. GALIBAKA Economiste-pays OCCW Poste 2342

DEPARTEMENT DES OPERATIONS PAYS


REGION OUEST

AVRIL 2005

SCCD: G. G.
TABLE DES MATIERES
Page
Résumé analytique v-vii

I. INTRODUCTION 1

II. CONTEXTE DU PAYS 1


2.1 Contexte politique 1
2.2 Questions liées au contexte macroéconomique et structurel 2
2.3 Questions liées au contexte sectoriel 5
2.4 Questions transversales prioritaires 10
2.5 Questions de pauvreté et questions liées au contexte social 17
2.6 Perspectives économiques à moyen terme et environnement externe 19
2.7 Climat des affaires et questions affectant le secteur privé 21

III. PROGRAMME DE REDUCTION DE LA PAUVRETE ET PERSPECTIVES 22


A MOYEN TERME

3.1 Principaux éléments du programme gouvernemental 22


3.2 Evaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme 25
3.1 Cadre de partenariat 26
3.4 Enjeux et risques 27

IV. LA STRATEGIE D’ASSISTANCE DU GROUPE DE LA BANQUE 28


4.1 Contexte du pays et sélectivité stratégique 28
4.2 Gestion du portefeuille et leçons tirées du précédent DSP 29
4.3 Cadre de résultats du DSP 30
4.4 Piliers et priorités du DSP 34
4.5 Dimensions régionales de l’aide du Groupe 37
4.6 Aide du Groupe de la Banque : scénarios de prêts et autres que les prêts 38
4.7 Partenariat et harmonisation 40

V. SUIVI ET EVALUATION AXES SUR LES RESULTATS 40


5.1 Suivi des résultats du DSP et de la performance du Groupe de la Banque 40
5.2 Gestion des risques 41
5.3 Questions relatives au dialogue 41

VI. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 42


6.1 Conclusions 42
6.2 Recommandations 43
i

Quelques références sur Internet

Bibliographie choisie

Annexes

1. Carte administrative du Sénégal


2. Point sur la mise en œuvre des objectifs du millénaire
3. Opérations du Groupe de la Banque
4. Matrice du cadre stratégique du Groupe de la Banque
5. Indicateurs socio-économiques du pays
6. Principaux indicateurs économiques
7. Comptes nationaux (prix courants)
8. Comptes nationaux (prix constants)
9. Finances publiques
10. Situation monétaire
11. Balance des paiements
12. Balance des paiements : projections
13. Besoins et sources de financement extérieur

Encadrés

Encadré 1 : Principales caractéristiques du pays


Encadré 2 : Caractéristiques de la pauvreté
Encadré 3: Récapitulatif des principaux éléments du programme du gouvernement et des résultats
attendus
Encadré 4 : Intervention des bailleurs de fonds par secteur
Encadré 5 : Consultations sur la stratégie du Groupe de la Banque

Tableaux

Tableau1 : Cadre du DSP basé sur les résultats


Tableau 2 : Résumé des déclencheurs

Figures

Figures 1 : Schéma de la chaîne de flux des résultats


Figure 2 : Exemple de matrice de résultats thématiques

Appendices

01 Note technique sur les questions de réduction de la pauvreté dans les DSPAR
02 Questions clés relatives à la priorité accordée à la réduction de la pauvreté dans les
DSPAR
ii

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACS : Allied Continental Shipping


ADPME : Agence pour le Développement de la Petite et
Moyenne Entreprise
AGOA : African Growth and Opportunity Act
APE : Accord de partenariat économique
APIX : Agence Nationale chargée de la Promotion des
Investissements et des Grands Travaux
APROSI : Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels
ASN : Agence Sénégalaise de Normalisation
AT/CPEC : Assistance Technique aux Caisses Populaires d’Epargne et Crédit
BAD : Banque africaine de développement
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BM : Banque Mondiale
CENA : Commission électorale nationale autonome
CEREEQ : Centre expérimental de recherches et d’études pour l’équipement
CFCE : Contribution forfaitaire à la Charge de l’Employeur
CICES : Centre international du Commerce extérieur du Sénégal
CDMT : Cadre de Dépenses à Moyen Terme
CNIA : Comité National Interprofessionnel de l’Agriculture
CNCAS : Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal
CNP : Conseil National du Patronat
CRAES : Conseil de la République chargé des actions économiques et sociales
ESAM : Enquête sénégalaise auprès des Ménages
EPPS : Enquête Participative de Perception de la Pauvreté au Sénégal
FIAS : Foreign Investment Advisory Service
FMI : Fonds Monétaire International
FNR : Fonds national de Retraite
FPE : Fonds de Promotion Economique
HIMO : Haute intensité en main d’œuvre
IHPC : Indice harmonisé des prix à la consommation
LONASE : Loterie nationale sénégalaise
NEPAD : New Partnership for Africa Development
OIT : Organisation Internationale du travail
OMVG : Organisation de Mise en valeur du fleuve Gambie
OMVS : Organisation de Mise en Valeur du fleuve Sénégal
PAMU : Programme d’amélioration de la mobilité urbaine
PAOS : Plan d’Aménagement et d’Occupation des Sols
PAP : Programme d’actions prioritaires
PARMEC : Programme d’Appui à la Réglementation des Mutuelles et de Crédit
PDEF : Programme Décennal de l’Education et de la Formation
PET : Programme Education pour Tous
PDPI : Programme de Développement de la Petite Irrigation
PGIES : Programme de Gestion Intégré des Eaux et des Sols
PMIA : Programme de Modernisation et d’Intensification Agricole
iii

PESF : Programme d’évaluation du système financier


PNDS : Programme de Développement Sanitaire
PNIR : Programme National d’Infrastructures Rurales
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PPEA : Programme de Promotion des Exportations Agricoles
PSAOP : Programme des Services Agricoles et des Opérations paysannes
PSO : Plan Stratégique Opérationnel
PSSA : Programme Spécial de Sécurité Alimentaire
QUID : Questionnaire Unifié des Indicateurs de développement
SAR : Société Africaine de Raffinage
SENELEC : Société Nationale d’Electricité
SEPH : Société d’Exploitation des Produits Halieutiques
SGBS : Société générale des banques du Sénégal
SIGFIP : Système intégré de gestion des finances publique
SONACOS : Société nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal
SONAGRAINES : Société Nationale des Graines
SONATEL : Société Nationale des Télécommunications
TES : Taux d’escompte
TP : Taux de pension
iv

EQUIVALENCE MONETAIRES

(janvier 2005)

Unité Monétaire = Franc CFA

1 UC = 747,896 FCFA
1 UC = 1,55301 dollar E.U.
1 UC 1,14016 euro

Exercise budgétaire

1er au 31 décembre

Poids et Mesure

Système métrique
v

RESUME ANALYTIQUE

1. Le présent Document de stratégie axé sur les résultats (DSPAR) pour le Sénégal courant 2005-
2009, vise à contribuer à la mise en œuvre de la stratégie de réduction de ce pays en vue d’atteindre les
objectifs du millénaire. La stratégie de la Banque pour la période 2002-2004, approuvée par les Conseils
d’Administration en juin 2003 (ADB/BD/WP/2003/30-ADF/BD/WP/2000/26) visait la réduction de la
pauvreté à travers l’atténuation de la vulnérabilité des activités agricole et le développement rural,
l’amélioration de la qualité des ressources humaines et la consolidation du cadre macroéconomique pour
une croissance durable centrée sur l’initiative privée. Contrairement aux DSP précédents, le DSPAR
s’inscrit dans un nouveau paradigme et ses répercussions devraient être plus tangibles tant pour la
Banque que pour le Sénégal. Dans ce sens, il fait du DSP à la fois un instrument de programmation et
un outil de gestion permettant de suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la stratégie du
Groupe de la Banque et dans les efforts de réduction de la pauvreté déployés par le Sénégal.

2. Depuis la mise à jour du DSP 2002-2004, en juin 2004, les institutions de la République ont
connu une innovation majeure notamment la mise en place du Conseil de la République, pour les
Affaires économiques et sociales (CRAES). En outre, au cours de cette période, un certain nombre
d’actes ont marqué le fonctionnement démocratique des institutions et renforcé sa stabilité. Il s’agit
notamment de la signature en fin décembre 2004 de l’accord de paix entre les autorités sénégalaises et
les indépendantistes de la Casamance et la réactivation du programme de relance des activités
économiques et sociales en Casamance (PRAESC) ; l’adoption de la loi sur l’abolition de la peine de
mort ; et l’adoption d’une loi instituant la Commission électoral nationale autonome (CENA) .

3. Au plan économique, l’économie sénégalaise a crû à un rythme relativement élevé avec un taux de
croissance moyen du PIB de 5,4%, en termes réels, nonobstant la forte contraction de la production
agricole observée en 2002. Elle a été principalement tirée par le secteur tertiaire dont la part dans le PIB a
représenté 59,5% du PIB du fait du regain d’activités des services de la production agricole, de la
production de l’administration publique. Le secteur secondaire vient en seconde position avec 21,5% du
PIB et il a surtout été affecté en fin de période par la hausse du prix du baril de pétrole. Enfin, le secteur
primaire avec 19% du PIB a souffert de la forte baisse de la production céréalière. L’inflation est restée
dans la norme communautaire. En matière de finances publiques, les recettes publiques ont augmenté de
1% du PIB et se sont établies à 20,7% du PIB sur la période contre 19,7% du PIB sur la période
précédente, reflétant principalement les gains d’efficience de l’administration fiscale, la baisse de l’impôt
sur les sociétés de 35 à 33%, l’amélioration du recouvrement avec l’adoption d’un impôt adapté au secteur
informel, dénommé contribution globale unique (CGU). Au niveau des dépenses, l’effort de rationalisation
s’est poursuivi avec notamment l’amélioration de la qualité et de l’impact de la dépense publique
(éducation, santé, recrutement étalé sur trois ans de 15 000 agents de l’Etat, revalorisation du point
indiciaire et décentralisation). Elles ont représenté 22,5% du PIB incluant les dépenses sur les ressources
PPTE liées aux priorités du DSRP (coût des réformes de la Poste et des Pensions, recrutement dans la
fonction publique et revalorisation du point indiciaire) et celles autorisées par les lois rectificatives des
finances d’août 2003 et septembre 2004. Le déficit global (dons inclus) s’est établi à 0,6% sur la période
traduisant ainsi l’orientation d’affecter davantage des ressources aux secteurs à fort impact en matière de
réduction de la pauvreté. Ainsi sur la période, le Sénégal a respecté tous les critères budgétaires du Pacte
de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité de l’UEMOA. En matière de balance des
paiements, la tendance structurellement déficitaire de la balance commerciale ne s’est pas renversée au
cours de la période 2000-2004. Le déficit du compte courant (transferts officiels inclus) s’est établi en
vi

moyenne à 7% du PIB, avec une pointe à 8,6% en 2003. Cette aggravation temporaire du déficit en 2003
est due à la faiblesse des exportations dans certains secteurs principalement les industries chimiques (-
15%) et les produits arachidiers (-40%) et à une légère augmentation des importations des produits
alimentaires (15%, consécutive au choc climatique de 2002) et pétroliers. En matière de dette extérieure,
le Sénégal a atteint le point d’achèvement en avril 2004 et depuis lors sa dette est devenue soutenable

4. Quant aux réformes structurelles et sectorielles, elles ont notamment porté sur la gestion
informatisée des opérations budgétaires, la fiscalité, la politique de recrutement et de rémunération des
agents de l’Etat, le secteur de l’énergie et la filière arachidière avec l’achèvement du processus de
privatisation de la SONACOS. Bien que le cadre macroéconomique soit consolidé, le niveau de
pauvreté reste encore préoccupant. En outre, le pays se trouve être confronté à un certain nombre des
contraintes, notamment l’insuffisance des infrastructures économiques, la non-maîtrise de l’eau et la
faible diversification de l’économie, la faible accumulation du capital humain et financier et la
persistance des rigidités dans l’environnement institutionnel ainsi que la présence des risques
fiduciaires dans la gestion des finances publiques et la passation des marchés. En dépit de ces
contraintes, le Sénégal dispose d’un certain nombre d’atouts indéniables, notamment la stabilité de ces
institutions démocratiques qui permettent le maintien du cap de la transparence dans la gestion
budgétaire et financière, le potentiel de développement du secteur privé dans les infrastructures, le
tourisme et les services, la disponibilité de ressources en eau.

5. La stratégie de lutte contre la pauvreté, adoptée en 2002 est exécutée depuis deux ans et les
autorités sénégalaises ont fait le point de sa mise en œuvre. Des progrès ont été réalisés au niveau de la
première composante du DSRP, relatif à la création de la richesse. Il s’agit précisément de la
consolidation macroéconomique, de l’amélioration du climat des affaires avec la baisse de la pression
fiscale sur les entreprises, de la poursuite des réformes structurelles dans le secteur de l’énergie. Par
contre, la réforme dans la filière arachidière a été retardée et n’a finalement été effective qu’en fin
2004. La seconde composante de la stratégie, relative au renforcement des infrastructures de base, a
également reçu une attention particulière car les secteurs de l’éducation et de la santé ont obtenu des
dotations financières substantielles. En effet, les ressources PPTE sont prioritairement allouées aux
secteurs sociaux et les parts du budget de l’Etat dans l’éducation et la santé se sont accrues et elles ont
respectivement atteint 15,09% et 5,25% de la dépense de l’Etat en 2003, ce qui a permis l’amélioration
des ratios notamment dans les deux secteurs sociaux (éducation, santé). Par contre, une analyse
détaillée s’impose sur la manière dont le gouvernement compte s’y prendre sur l’accès aux services
sociaux de base des populations au niveau local. En effet, le transfert des ressources aux communautés
locales, continuent d’être problématique. Ces problèmes auxquels s’ajoutent la lenteur dans les
transferts et le déficit d’information en matière d’allocation, sont en grande partie responsables des
faibles performances dans les secteurs sociaux. Ces contraintes doivent être résolues afin que le
Sénégal atteigne les objectifs du millénaire dans les secteurs sociaux. Par ailleurs, il a été aussi
observé des progrès dans la mise en œuvre de la composante relative au suivi-évaluation, avec
notamment les activités de la Cellule de suivi du DSRP et la mise en place progressive des comités
sectoriels et régionaux de suivi du DSRP. Enfin, 34 indicateurs de suivi de la mise en œuvre du DSRP
ont été élaborés.
vii

6. Pour accompagner le gouvernement dans sa stratégie de réduction de la pauvreté, la Banque a


élaboré sur la période 2002-2004, une stratégie d’assistance visant la réduction de la pauvreté à travers
l’atténuation de la vulnérabilité des activités agricoles ainsi que le développement rural et
l’amélioration de la qualité des ressources humaines. La stratégie mettait également l’accent sur la
consolidation du cadre macroéconomique en vue d’une croissance durable centrée sur l’initiative
privée. Sept (7) opérations ont été approuvées pour un montant de 76.42 millions d’UC contre 53.75
millions d’UC dans le FAD VIII, soit une augmentation de 42% du fait de la bonne performance de
l’économie sénégalaise en terme de CPIA. Cette augmentation a bénéficié aux secteurs qui ont un impact
significatif sur la réduction de la pauvreté notamment l’agriculture et le développement rural, le secteur
social et le multisecteur.

7. La stratégie d’assistance du Groupe de la Banque pour le Sénégal sur la période 2005-2009 repose
sur deux piliers visant à (i) améliorer l’environnement en vue de promouvoir la croissance accélérée et à
(ii) renforcer les infrastructures de base. Les opérations retenues seront axées sur l’appui à l’hydraulique
et à l’énergie, aux transports, à la réhabilitation des infrastructures de production en Casamance, tout en
contribuant à l’amélioration du climat des affaires par le soutien au programme sectoriel de la justice et à
la modernisation du cadastre. Les résultats du suivi du Programme du Gouvernement et des performances
de la Banque seront analysés à l’aide de trois types d’indicateurs à savoir : i) les indicateurs d’impact, ii)
les indicateurs intermédiaires et iii) les indicateurs de performance. La vérification de ces indicateurs sera
effectuée sur une base annuelle et elle permettra de prendre de manière régulière des mesures correctives
en cas d’écart entre les objectifs et les réalisations et plus spécifiquement dans les secteurs sociaux et en
direction des groupes vulnérables.

8 Les Conseils d’administration sont invités à approuver le programme d’activités et les


priorités d’intervention proposés pour le Sénégal au cours de la période 2005-2009 sur la base
d’une allocation de ressources pour le FAD X de 120 millions UC sous forme de prêts. Cette
allocation a été déterminée sur la base de la performance actuelle du pays et inclut les ressources
pour l’appui aux réformes. Le montant de ces ressources dépendra des besoins de financement
du pays, appréciés en relation avec les autres partenaires au développement, et des performances
qui seront retenues sur la base des indicateurs de suivi du DSP.
1
I. INTRODUCTION

1.1 Le dernier document de stratégie pays (DSP) pour le Sénégal couvrant la période 2002-
2004, a été approuvé par les Conseils d’administration en juin 2003 (ADB/BD/WP/2003/30-
ADF/BD/WP/2000/26). Lors de son examen, les Conseils avaient noté que le Sénégal avait enregistré
des bonnes performances macroéconomiques au cours des dix dernières années dans un contexte
socio-économique stable. En dépit de ces bonnes performances, la mise en œuvre des réformes
structurelles fut relativement lente particulièrement dans le secteur de l’énergie et dans la filière
arachidière. En matière de gouvernance, des insuffisances avaient été enregistrées dans la gestion des
ressources publiques et dans le fonctionnement de la justice. Les Conseils avaient également exprimé
leur préoccupation concernant la pauvreté qui touchait encore 54% de la population en 2000 et par
conséquent ils avaient exhorté le Gouvernement à approfondir les actions de lutte contre la pauvreté et
à consacrer le maximum d’efforts en vue d’atteindre rapidement le point d’achèvement de l’initiative
PPTE. S’agissant par ailleurs du portefeuille, les Conseils avaient encouragé le Gouvernement à lever
les contraintes qui persistaient en vue d’accélérer le rythme d’exécution des projets et d’augmenter la
capacité d’absorption des ressources extérieures afin de renforcer l’impact des projets sur le
développement. Le programme opérationnel réalisé pendant cette période a porté sur un volume global
de financement de 76,5 millions d’UC dont 4,7 millions au titre des dons (contre 2,7 millions au titre
du FAD VIII), soit une augmentation en dons de 57% par rapport à l’allocation initiale du FAD VIII.

1.2 Le présent DSP, dénommé « Document de Stratégie pays axé sur les résultats » (DSPAR)
s’inscrit dans un nouveau paradigme et ses répercussions devraient être plus tangibles tant pour la
Banque que pour le Sénégal. Dans ce sens, il fait du DSP à la fois un instrument de programmation
et un outil de gestion permettant de suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la
stratégie du Groupe de la Banque et dans les efforts de réduction de la pauvreté déployés par le
Sénégal. Il a été préparé à la suite d’une mission de la Banque, effectuée du 06 au 20 décembre
2004 à Dakar, sur la base d’une approche participative qui a mis à contribution les principaux acteurs
de développement dans le pays, notamment les représentants de l’administration, du secteur privé, de
la société civile et des médias, qui ont échangé leurs avis sur les défis et les priorités stratégiques à
moyen terme du Sénégal et sur la contribution attendue de la Banque pour soutenir ces priorités. Elle a
exploité la documentation recueillie au cours de ladite mission, ainsi que des informations collectées
lors de la mission exploratoire du Bureau régional de la Banque et la mission multidisciplinaire de la
Banque en Casamance, en janvier et février 2005, des données obtenues au cours de la revue conjointe
du portefeuille de la Banque, en décembre 2004 à Dakar, des données obtenues lors de l’examen de la
requête du Sénégal au Club de Paris en juin 2004 à Paris, du dialogue permanent dans le cadre des
missions de supervisions des projets ainsi que de récentes informations disponibles à la Banque sur le
Sénégal.

II. CONTEXTE DU PAYS

2.1 Contexte politique

2.1.1 Depuis la mise à jour du DSP 2002-2004, en juin 2004, la seule innovation dans les
institutions de la République a été la mise en place du Conseil de la République, chargée des
actions économiques et sociales (CRAES). En outre, au cours de cette période, un certain nombre
d’actes ont marqué le fonctionnement démocratique des institutions et renforcé sa stabilité. Il s’agit
notamment : au niveau politique, de la signature en fin décembre 2004 de l’accord de paix entre les
autorités sénégalaises et les indépendantistes de la Casamance et la réactivation du programme de
relance des activités économiques et sociales en Casamance (PRAESC) ; au niveau de l’exécutif,
de la relecture du code électoral ; au niveau du législatif, l’adoption de la loi portant amnistie sur
toutes les infractions criminelles ou correctionnelles commises, entre 1988 et 2004, tant au Sénégal
qu’à l’étranger, en relation avec les élections générales ou locales, ou ayant des motivations
2
politiques, l’adoption de la loi sur l’abolition de la peine de mort, l’approbation du projet de loi
autorisant le Président de la République du Sénégal à ratifier l’Accord signé en avril 2004 entre la
Banque et le Sénégal concernant l’établissement du Bureau régional de la BAD et du FAD sur le
territoire du Sénégal, l’adoption d’une loi des finances rectificative pour le budget 2004, de la loi
des finances 2005 et l’adoption d’une loi instituant la Commission électoral nationale autonome
(CENA) en début mai 2005.

2.1.2 Par ailleurs, au titre des orientations stratégiques du gouvernement susceptibles d’affecter
positivement l’économie, on peut citer l’implication du secteur privé dans le processus décisionnel
à travers sa participation dans un certain nombre de structures ou institutions telles que le Conseil
présidentiel pour les investissements (CPI) ; la Commission nationale de lutte contre la non
transparence, la corruption et la concussion ; les structures d’orientation du suivi de la mise en
œuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté et le CRAES.

2.1.3 Le gouvernement repose sur une majorité forte à l’assemblée nationale et sur une assise
populaire tant en milieu urbain que rural ce qui lui donne la capacité politique d’honorer les
engagements pris dans le DSRP. Malgré cette stabilité politique, il fait de plus en face à la montée
des phénomènes de mendicité, de corruption et d’insécurité juridique en matière de propriété
foncière, notamment dans la presqu’île de Dakar et de ses environs. Ces trois fléaux constituent des
sources potentielles d’explosion sociale et de rupture de la stabilité nationale, voire sous régionale.
Le gouvernement est conscient de la dangerosité de ces trois fléaux et des nouvelles dispositions
sont en cours pour les atténuer.

Encadré 1 : Principales caractéristiques du pays


Le Sénégal est un pays francophone, situé à l’extrême Ouest de l’Afrique, avec une superficie de 196 722 km2,
largement ouvert sur l’Océan Atlantique (500 km de côtes maritimes). Les côtes sénégalaises sont dans l’ensemble
plates et sablonneuses, offrant de vastes possibilités au tourisme. La République du Sénégal a une frontière commune
avec cinq pays : la Mauritanie au Nord, la Mali à l’Ouest, la Guinée au Sud-Est, la Guinée Bissau au Sud et la Gambie
(anglophone) qui forme une enclave à l’intérieur du Sénégal le long du fleuve Gambie, sur une largueur de 50 km et
une longueur de 300 km environ. Le Sénégal dispose d’un climat tropical sec, adouci par les influences océaniques.
L’année est partagée en une saison sèche (mi-novembre, juin)) et une saison des pluies appelée traditionnellement
« hivernage » (mi-juin, début nov.). Son relief est essentiellement formé d’une plaine légèrement vallonnée et peu
découpée. Au plan politique, un accord a été signé en fin décembre 2004 entre les indépendantistes de la Casamance
et les autorités sénégalaises qui marque la fin du conflit et ouvre les perspectives de reconstruction de cette région.
Selon le rapport des Nations Unies sur le Développement humain (2004), le Sénégal est classé au 157ème rang sur 177
pays, en termes de pauvreté. S’agissant de la pauvreté, les dernières analyses effectuées par la BM et le gouvernement
font ressortir une incidence de la pauvreté de 48,5% en 2003, avec une concentration de la pauvreté dans les zones
rurales, du Centre et de l’Est que dans les zones urbaines. Dans le secteur de l’éducation, le taux brut de scolarisation
s’est établi à 75,8% en 2003 contre 70% en 2001. Dans le secteur de la santé, le taux de couverture vaccinale
(DTCP3) s’est établi à 59% en 2003 contre 42,7% en 2000 et la proportion d’accouchements assistés par du personnel
formé s’est établie à 54% en 2003 contre 48% en 2000. Avec les progrès réalisés au niveau macroéconomique, qui
peuvent se résumer à un taux d’accroissement du PIB/tête de 3,70% en 2003 (encore en deçà de l’objectif du
développement du millénaire de 3,84%), des réformes en cours et des efforts fournis dans les secteurs sociaux,
l’atteinte des objectifs du millénaire reste à la portée du Sénégal.

2.2 Questions liées au contexte macroéconomique et structurel

Questions liées au contexte macroéconomique

2.2.1 Le Sénégal a poursuivi au cours des cinq dernières années la mise en œuvre des réformes
structurelles soutenues par les institutions de Bretton Wood et les autres partenaires au
développement dont la Banque, ce qui a permis la consolidation des grands agrégats
macroéconomiques. Ce cadre bien qu’assaini n’a pas eu d’impact significatif sur les différentes
couches sociales. Ce paradoxe s’explique par l’étroitesse et la faible diversité du système financier
3
ainsi que la persistance de la concentration du risque des banques sur les grandes entreprises qui est
la vulnérabilité principale à laquelle est confrontée le système bancaire.

2.2.2 La croissance économique: au cours de la période 2000-2004, l’économie sénégalaise a crû à


un rythme relativement élevé avec un taux de croissance moyen du PIB de 5,4%, en termes réels,
nonobstant la forte contraction de la production agricole observée en 2002. Elle a été principalement
tirée par le secteur tertiaire dont la part dans le PIB a représenté 59,5% du PIB du fait du regain
d’activités des services de la production agricole, de la production de l’administration publique. Le
secteur secondaire vient en seconde position avec 21,5% du PIB et il a surtout été affecté en fin de
période par la hausse du prix du baril de pétrole. Enfin, le secteur primaire avec 19% du PIB a souffert
de la forte baisse de la production céréalière. L’inflation est restée dans la norme communautaire. Les
bonnes performances en matière de croissance économique et l’évolution modérée des prix ont permis
une augmentation du revenu par tête, en termes réels, 2,4% en moyenne sur la période. La
consommation finale est restée le moteur de la croissance. En revanche, le taux d’investissement a
progressé de régulière passant de 18,50% en 2000 à 22,4% en 2004. L’épargne par contre n’a pas
connu d’évolution majeure sur la période (13,5% du PIB).

2.2.3 Les Finances publiques : le mouvement de consolidation des finances publiques s’est poursuivi
sur la période sous revue. En effet, les recettes publiques ont augmenté de 1% du PIB et se sont
établies à 20,7% du PIB sur la période contre 19,7% du PIB sur la période précédente, reflétant
principalement les gains d’efficience de l’administration fiscale, la baisse du taux marginal effectif
d’imposition (TMEI) de 35 à 32%, l’amélioration du recouvrement avec l’adoption d’un impôt adapté
au secteur informel, dénommé contribution globale unique (CGU). l’amélioration de la qualité des
dépenses liées aux priorités du DSRP et à la politique de recrutement dans la fonction publique. Au
niveau des dépenses, l’effort de rationalisation s’est poursuivi avec notamment l’amélioration de la
qualité et de l’impact de la dépense publique (éducation, santé, recrutement étalé sur trois ans de 15
000 fonctionnaires dans la fonction publique, revalorisation du point indiciaire et décentralisation).
Elles ont représenté 22,5% du PIB incluant les dépenses sur les ressources PPTE liées aux priorités du
DSRP (coût des réformes de la Poste et des Pensions, recrutement des fonctionnaires et revalorisation
du point indiciaire) et celles autorisées par les lois rectificatives des finances d’août 2003 et septembre
2004. Le déficit global (dons inclus) s’est établi à 0,6% sur la période traduisant ainsi l’orientation
d’affecter davantage des ressources aux secteurs à fort impact en matière de réduction de la pauvreté.
Ainsi sur la période, le Sénégal a respecté tous critères budgétaires du Pacte de convergence, de
stabilité, de croissance et de solidarité de l’UEMOA.

2.2.4 Monnaie et taux d’intérêt: au cours de la période sous revue et plus précisément, les autorités
monétaires de la Banque centrale ont assoupli leur politique monétaire en revoyant à la baisse les taux
d’intérêt directeurs notamment le taux d’escompte (TES) et le taux de pension (TP) respectivement de
150 et 50 points de base. Depuis lors, le TES est établi à 4,5% et le TP à 4% et ils sont désormais en
ligne avec ceux des marchés financiers internationaux. Toutefois, cette baisse des taux directeurs n’a
pas eu d’effet sur les taux d’intérêt bancaire car les banques sont surliquides. Pendant cette période, la
croissance de la masse monétaire a été en moyenne de l’ordre 9%, sous l’effet combiné de l’expansion
de 6,4% du crédit à l’économie et de 12% des avoirs extérieurs. En outre, en application de la directive
communautaire de recourir de plus en plus aux forces du marché pour financer les déficits publics, les
autorités monétaires sénégalaises ont mobilisé en 2003/2004 38 milliards FCFA sur le marché
financier régional, soit près de 1% du PIB, en émettant des bons de trésor et des billets de trésorerie
respectivement à 3,3% et 5,3% de taux d’intérêt

2.2.5 Balance des paiements : la tendance structurellement déficitaire de la balance commerciale


ne s’est pas renversée au cours de la période 2000-2004. Le déficit du compte courant (transferts
officiels inclus) s’est établi en moyenne à 7% du PIB, avec une pointe à 8,6% en 2003. Cette
aggravation temporaire du déficit en 2003 est due à la faiblesse des exportations dans certains
4
secteurs principalement les industries chimiques (- 15%) et les produits arachidiers (-40%) et à une
légère augmentation des importations des produits alimentaires et pétroliers (15%), consécutive au
choc climatique de 2002. La légère atténuation du déficit en 2004 s’explique par le redressement
de certains secteurs d’exportation notamment minier et par la baisse des importations de produits
alimentaires qui est restée supérieure à l’impact de la hausse des importations des produits
pétroliers.

2.2.6 Dette publique: au 31 décembre 2003, l’encours de la dette publique s’élevait à près 2185
milliards FCFA, soit 58,6% du PIB dont 93% au titre de la dette extérieure. L’encours de la dette
extérieure est composé de 67,6% de la dette multilatérale dont la Banque mondiale (64,6%), le Groupe
de la Banque (13,5%) et le FMI (9%). La dette bilatérale représente 32,4% de l’encours total. Le
Sénégal a atteint le point d’achèvement en avril 2004, deux ans après la date initialement prévue. Par
ailleurs, les pays créanciers du Sénégal, membres du club de Paris et le Brésil ont décidé en début juin
2004 d’annuler 94 millions de dollars US en valeur actuelle nette, ce qui représente leur effort dans le
cadre de l’initiative PPTE renforcée. La plupart des créanciers bilatéraux ont accordé par la suite des
allègements additionnels de la dette de sorte que la dette due par le Sénégal aux créanciers du Club de
Paris soit réduite de 336 millions de dollars américains supplémentaires en valeur actuelle nette. Ainsi,
le ratio de valeur actualisée nette (VAN) de la dette publique extérieure par rapport aux recettes
d’exportation de biens et services s’établit à 131,7% après le traitement de stock au point
d’achèvement contre 140,1% en 2003 après la mise en œuvre des mécanismes traditionnels
d’allègement de dettes, soit un gain de 8,4 points de pourcentage. Quant au ratio valeur actualisée
de la dette publique extérieure par rapport aux revenus budgétaires hors dons, il s’est détérioré
légèrement en 2004 passant de 168,9% en 2003 à 171,7% (mais toujours en dé ça de la norme de
250%). Quant à la dette intérieure, son encours s’élevait à 156 milliards FCFA en 2003, 7% de la
dette publique. Sa tendance est à la baisse du fait de la bonne santé des finances publiques qui s’est
traduite par le paiement régulier des échéances combiné à une bonne gestion des dépenses..

2.2.7 Soutenabilité de la dette : la capacité du Sénégal d’honorer le service de sa dette publique


extérieure devrait s’accroître, les ratios de soutenabilité des finances publiques, à savoir le service
de la dette par rapport aux exportations et aux recettes budgétaires hors dons, s’établissant
respectivement à 5,9% et 8,7% en 2004 et baissant régulièrement sur la période 2008-2020. Ainsi le
ratio valeur actualisée nette (VAN) de la dette publique extérieure sur les exportations devrait
connaître une baisse régulière et s’établirait à 84,6% à l’horizon 2020. Il en est de même du ratio
valeur actualisée sur revenus budgétaires qui se situerait à 105,3%. Ces ratios s’amélioreront
davantage au fur et à mesure de la concrétisation effective des allègements des bilatéraux
mentionnés au point 2.6.

Questions liées au contexte structurel

2.2.8 Les réformes engagées en début 2000 se sont poursuivies dans le domaine de la fiscalité,
dans la filière arachidière, dans le secteur de l’électricité, en matière de gouvernance et de gestion
informatisée des opérations budgétaires, avec notamment l’installation du logiciel SIGFIP en juillet
2004. D’autres réformes ont été mises en œuvre au cours de la période sous revue en matière de
politique de recrutement et rémunération des agents de la fonction publique.

2.2.9 En ce qui concerne la fiscalité, la réforme majeure s’est traduite par l’adoption de la loi n°
2004-12 du 06 février 2004 portant modification du code général des impôts. Cette loi vise : i) la
simplification et l’équité fiscale, ii) la rationalisation de l’assiette et la promotion du consentement
volontaire, iii) la promotion de l’investissement, de la compétitivité et de l’épargne et iv)
l’amélioration des garanties du contribuable et de lutte contre la corruption. Concernant les PME,
les autorités ont institué un nouvel impôt dénommé contribution globale unique (CGU), impôt
composite, combinant l’impôt sur le revenu, la TVA, la contribution forfaitaire à la charge de
5
l’employeur (CFCE), la contribution à la patente et à la licence. En outre, pour favoriser
l’émergence d’un civisme fiscal, la facilitation du passage du secteur informel vers le secteur
formel et réduire les distorsions liées à l’existence des secteurs insuffisamment fiscalisés, il a été
institué une procédure d’aide spéciale de régularisation pour les entreprises et les contribuables
potentiels qui acceptent volontairement de se présenter à l’administration fiscale pour la mise à jour
de leur dossier. Une prescription des droits dus est prévue pour la période antérieure au 1er janvier
2004. Enfin, pour attirer davantage des investisseurs, le taux de l’impôt sur les sociétés a été baissé
de 35% à 33%.

2.2.10 S’agissant de la fonction publique, il a été mis en place un plan de recrutement de 15 000
agents principalement dans l’éducation et la santé, à raison de 5000 agents par année afin de
permettre à l’administration publique d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie de réduction de la
pauvreté. Par ailleurs, le point indiciaire a connu une augmentation de 61,5%, étalée sur trois ans
dont la première de 13,5% a eu effet le 1er octobre 2004.

2.2.11 En matière de réforme sectorielle, dans le secteur primaire, la loi sur la suppression de la
taxe de protection sur les huiles végétales a été adoptée en juillet 2004 et promulguée en décembre
2004. Par ailleurs, le processus de privatisation de la SONACOS s’est achevé en fin décembre 2004
avec le rachat par la société Advens de 66,9% des actions détenues par l’Etat dans le capital de la
SONACOS. Toutefois, la question de la relance d’une industrie des oléagineux reste entière dans
un secteur où les rendements ont tendance à diminuer. Dans le secteur secondaire, une concession a
été octroyée en 2004 à un producteur indépendant d’électricité avec une centrale de 60 MW afin de
pouvoir répondre à la forte demande d’énergie. Par ailleurs, il a été élaboré un programme
d’électrification rurale, fondé sur des concessions dans un système de partenariat public/privé, co-
financé par plusieurs partenaires au développement dont la Banque, avec le projet d’électrification,
d’un montant de 9,58 millions d’UC ; le projet a été approuvé par le Conseil le 15 octobre 2004.

2.2.12 En matière d’amélioration de la gouvernance, l’Assemblée nationale a adopté en novembre


2003, une loi instituant la Commission nationale de lutte contre la corruption, comprenant les
institutions gouvernementales, le secteur privé et les ONG, ainsi qu’une autre loi sur le Code des
investissements révisé. Ce code accorde des avantages aux secteurs porteurs de croissance, aux
secteurs pour lesquels le Sénégal a un avantage comparatif et aux secteurs à haute intensité de main
d’œuvre (HIMO). Par ailleurs, dans le cadre du programme d’appui à l’ajustement du secteur privé,
cofinancé par la Banque, deux projets de texte ont été élaborés relatifs au cadre législatif définissant
l’architecture de la réglementation de type BOO, BOOT et BOT et à la modernisation des
procédures administratives applicables aux investissements. Dans le secteur de la justice, le
Gouvernement a poursuivi en 2003 la mise en œuvre de son plan de recrutement de 186 magistrats,
105 employés de bureaux et 761 assistants administratifs, conformément aux objectifs du DSRP
dans ce secteur. Le programme sectoriel de la justice a été finalisé en fin décembre 2003 et il a déjà
obtenu le financement de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de l’AFD.

2.3 Questions liées au contexte sectoriel

2.3.1 Agriculture, élevage et pêche: le secteur agricole, pastoral et halieutique occupe la majorité
des populations du pays et contribue à un cinquième du PIB. Sa relance pourrait en faire le moteur
de l’économie, grâce à son apport potentiel à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des
revenus, ainsi qu’à la fourniture de matières premières nécessaires au développement industriel et
artisanal. Toutefois, il se trouve être confronté à une série de contraintes qui l’empêche de jouer ce
rôle.
6
2.3.2 Contraintes au développement de l’agriculture: en dépit des efforts consentis dans divers
programmes, le secteur reste confronté à plusieurs contraintes notamment: l’obsolescence de la
législation foncière et une absence de droits réels et de cessibilité des terres; la faible diversification
des activités; l’appauvrissement des sols ; la forte prédominance de l’agriculture paysanne, à faible
productivité et vulnérable aux aléas climatiques; les contre performances de la filière arachide. Il en
résulte une faible contribution du secteur à la croissance. Par ailleurs, l’évolution vers une
agriculture commerciale, intensive, diversifiée et compétitive se heurte à la baisse des prix aux
producteurs, à l’accès au crédit, à l’insuffisance et au coût élevé des intrants (semences améliorées,
engrais) et l’insécurité foncière. Dans le sous secteur de l’élevage, les difficultés concernent le sous-
équipement, le faible volume des investissements publics, la persistance de certaines pathologies
comme la fièvre aphteuse, le charbon bactérien, la peste des petits ruminants, la peste porcine
africaine, la peste équine, la maladie de Newcastle, l’accès au crédit de commercialisation, la faible
productivité des pâturages résultant des aléas de la pluviométrie, le manque de sécurisation foncière
pour les activités pastorales, l’enclavement, l’insuffisance des infrastructures pastorales, ainsi que la
faiblesse du potentiel génétique laitier des races locales. Quant au sous secteur de la pêche, il souffre
de la surcapacité et du surdimensionnement de l’industrie halieutique (y compris dans le domaine de la
pêche artisanale) avec pour conséquence une baisse tendancielle des captures et une dégradation de
l’écosystème marin.

2.3.3 Stratégie du développement du secteur de l’agriculture et de l’élevage: elle a pris la forme


d’une loi d’orientation agro-sylvo-pastorale votée en mai 2004 par l’assemblée nationale, après une
consultation des acteurs du secteur. L’objectif du gouvernement au travers de cette loi est de
moderniser l’exploitation familiale et de promouvoir l’entreprenariat agricole. Les axes stratégiques
poursuivis sont entre autres la diversification des cultures, le renforcement des capacités
techniques, la réforme foncière, le soutien aux mécanismes de protection contre les risques
agricoles et l’amélioration du statut juridique et social de l’agriculteur. Les principales innovations
dans ces axes sont la reconnaissance formelle des métiers de l’agriculture et des organisations
professionnelles agricoles, la protection sociale des personnes exerçant les métiers de l’agriculture,
la maîtrise de l’eau et la réforme foncière. Ainsi, il est prévu l’élaboration d’un plan national de
développement agricole et d’un plan national de développement de l’élevage, qui détermineront les
plans d’actions à mettre en oeuvre. Dans cette perspective, l’étude de développement des filières
d’élevage (sur fonds du FAD) en cours de lancement, prévoit la réalisation d’un schéma directeur
de développement de l’élevage qui aidera le Gouvernement dans l’élaboration du plan de
développement de l’élevage. En matière d’accès à la terre, une nouvelle politique foncière est en
cours de préparation et une réforme de la loi foncière fait actuellement l’objet de concertations en
vue de sa soumission à l’assemblée nationale. En matière de pêche, des réflexions se poursuivent
sur la mise en place de concession de droits en pêche artisanale et la mise en œuvre de
contingentements de capture pour la pêche industrielle.

2.3.4 Le secteur secondaire a contribué dans l’ensemble à 20% du PIB et 30% des exportations
constituées de produits manufacturés sur la période. Ses principales activités sont concentrées dans
l’agroalimentaire, les matériaux de construction, la chimie et le textile. Les politiques d’ouverture
commerciale, de libéralisation et de privatisation menées au cours de ces dernières années visaient
la stimulation du développement industriel du pays. Mais cette ambition s’est heurtée aux coûts des
facteurs de production, à la faiblesse des investissements et à la faible taille du marché domestique.
Ainsi, le textile peine à faire face à la concurrence asiatique qui s’est accentuée depuis la fin des
accords multifibres, intervenue le 1er janvier 2005. L’agroalimentaire demeure encore largement
dépendant d’une production arachidière volatile. Enfin la production d’acide phosphorique est
handicapée par l’orientation peu favorable des prix mondiaux et le développement d’industries
mécaniques reste embryonnaire.
7
2.3.5 Secteur des infrastructures : sous-secteurs de l’hydraulique, de l’assainissement et de
l’énergie: de manière générale, le sous secteur de l’hydraulique dispose d’un important potentiel en
ressources en eau (eaux souterraines et eaux de surface), évalué à 4730 m3 par habitant et par an
largement au-dessus de la valeur de référence de pénurie d’eau qui est de 1000 m3 /habitant/an.
Toutefois, ces ressources sont trop souvent éloignées des grands centres de consommation et des
pôles de développement ou sont difficilement mobilisables et leur qualité est menacée en certains
endroits. De manière spécifique, le sous secteur de l’hydraulique urbaine se trouve être confronté à
deux types de disparité dans la distribution d’eau potable, à savoir i) une disparité géographique
entre Dakar et les villes régionales ; et ii) une disparité tarifaire sur le coût d’accès à l’eau potable
par branchement particulier et par borne fontaine. Quant au sous secteur de l’assainissement, les
taux de couverture en service restent très faibles. En effet, 13 % des ménages ont accès au réseau
d’assainissement, avec 25 % pour Dakar et 3,8 % pour les autres centres urbains. En matière
d’assainissement individuel, 35 % des ménages urbains de villes régionales et 39 % des ménages
urbains de Dakar bénéficient d’un accès approprié à l’assainissement. En milieu rural, seuls 17 %
des ménages disposent d’un accès approprié. En matière énergétique, selon le dernier bilan
énergétique élaboré par les autorités, la consommation d’énergie primaire avoisine 2300 ktep, avec
une consommation par habitant d’environ 280 kep, bien en deçà de la moyenne mondiale (1680
kep) et même africaine (620 kep). Le sous secteur se trouve être confronté à une série de
contraintes dont notamment la dépendance externe presque totale de ses approvisionnements en
produits pétroliers, le niveau élevé des prix malgré la libéralisation du secteur et le faible taux de
couverture électrique du pays.

2.3.6 Stratégie de développement des sous secteurs de l’hydraulique, de l’assainissement et de


l’énergie: pour l’atteinte des objectifs de développement du millénaire en matière d’alimentation en
eau potable et d’assainissement, le Gouvernement du Sénégal a finalisé un Programme national
d’Eau potable et d’Assainissement du Millénaire (PEPAM). Ce programme a été validé par la suite
par les bailleurs de fonds dont la Banque. Il vise à assurer en milieu rural à l’horizon 2015 , un taux
d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, respectivement de 82 % et 59% En milieu urbain,
l’objectif visé pour 2015 est d’obtenir 88% de ménages de Dakar et 79% des centres de l’intérieur
disposant d’un branchement à l’eau potable. En matière d’assainissement, les résultats attendus
pour 2015, 78% des ménages urbains aient accès à un service d’assainissement et 85% pour les
ménages de Dakar. Concernant le sous secteur énergétique, le gouvernement a adopté en avril
2003 la lettre de politique de développement du secteur de l’Energie. Elle met l’accent sur les
actions visant i) la restructuration du sous secteur de l’électricité pour une plus grande efficacité et
le désengagement de l’Etat ; ii) le renforcement des conditions de concurrence et l’amélioration de
la qualité des produits dans le sous secteur pétrolier ; iii) l’intensification de la promotion du bassin
sédimentaire sénégalais ; et iv) la consolidation de la gestion durable des ressources ligneuses par la
responsabilisation accrue des collectivités locales.
8
2.3.7 Le secteur des transports: le Sénégal dispose d’un système de transport multimodal**,
comprenant un réseau de transport routier, un réseau de transport ferroviaire, un réseau de
transport maritime, un réseau de transport fluvial et un réseau aérien. Le secteur est confronté
à une série de contraintes notamment le faible niveau des services offerts dans le sous secteur
routier, l’insuffisance de l’entretien des infrastructures routières. Par ailleurs, les services
chargés de la gestion du réseau ont besoin d’un appui institutionnel sous la forme de formation
dans les domaines de la planification, la programmation et de la mise en œuvre des projets pour
répondre à leur fonction actuelle définie dans le cadre de la privatisation des travaux
d’entretien. Les installations du port de Kaolack ont besoin d’une réhabilitation pour offrir une
alternative de débouché au trafic au départ et à destination du Mali. Cela permettrait de
réduire de 200 km le trajet en direction du Mali au départ actuellement du port autonome de
Dakar.

2.3.8 Stratégie du gouvernement en matière des transports: elle est sous-tendue, entre autres,
par le Deuxième programme sectoriel de transport (PST2) sur la période 1999-2006 et le
Troisième programme sectoriel de transport (PST3) en cours d’élaboration. Pour suivre la mise
en œuvre du programme du gouvernement en matière des transports, il a été défini des critères
de performance du réseau routier sur la période 2000-2015. Il s’agit notamment du
pourcentage de routes (bitumées ou en terre) en bon état ou en état moyen ; et du pourcentage
de villages ayant accès à une route (bitumée ou en terre moderne) à moins de 5 km. Une
initiative complémentaire à la réalisation de ces deux programmes est de construire à
Diamniadio (à 35 km de Dakar) une plate forme dite du « Millénaire » destinée à créer un
nouveau pôle de croissance en dehors de Dakar. En matière de mobilité urbaine, le
gouvernement est en train de mettre en œuvre le projet d’amélioration de la mobilité urbaine
(PAMU), avec pour principales mesures la réhabilitation des routes urbaines et périurbaines, la
création d’un système de crédit commercial pour les petits opérateurs de transport urbain,
l’application de mesures destinées à réduire la pollution atmosphérique et le lancement des
études relatives à la création de voies de dégagement.

2.3.9 Tourisme : le secteur s’est hissé ces dernières années au deuxième rang de pourvoyeurs
de devises, après la pêche et bien avant les phosphates et les arachides et il a contribué au cours
de la même période à 2% du PIB. Toutefois, le secteur reste confronté à la persistance d’une
série de contraintes notamment : l’inadaptation des textes aux réalités et à l’évolution du
tourisme sénégalais ; les faiblesses d’accueil, de sécurité et de harcèlement des touristes qui
ternissent l’image de la destination ; le manque de diversification du produit aggravant la
saisonnalité ; l’inadéquation de la formation emploi et l’insuffisance des ressources humaines
qualifiées ; les coûts de transport d’amenée et la faiblesse de la chartérisation ; l’insuffisance
des investissements et l’absence de plans régionaux et national d’aménagement touristique. Il
en a résulté un manque de compétitivité de la destination Sénégal, un ralentissement de
l’investissement dans les activités touristiques et partant un certain désintérêt des tours
opérateurs qui optent pour d’autres destinations plus rentables. Pour lever ces contraintes, le

*
Le réseau le plus dominant est celui du transport terrestre avec plus de 90% de la part du marché ; comprenant un réseau routier classé de
14.576 km (y compris les voiries urbaines) dont plus de 29 % de routes revêtues qui sont à 71% en bon et moyen état, contre 24% de routes en
terre en bon et moyen état. Le réseau de transport ferroviaire est constitué d’une ligne de 1.058 km de long dont 906 km de voies principales et
152 km de voies secondaires. Quant au réseau de transport maritime, il comprend un grand port en eau profonde à Dakar et trois ports
secondaires à Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor. Les activités des ports secondaires restent marginales par rapport à celles du port autonome
de Dakar (PAD) considéré comme le centre nerveux du commerce extérieur du pays et du trafic de transit en provenance et à destination de
certains pays voisins, en particulier le Mali. Par ailleurs, il existe un réseau de transport fluvial pratiqué sur plusieurs cours d’eau navigables
dont les plus importants sont le fleuve Sénégal, le Saloum et le fleuve Casamance. Dans la plupart des zones traversées par ces cours d’eau, le
transport fluvial se présente comme complémentaire du réseau routier. Il demeure le moyen de transport le plus répandu dans les zones rurales
avoisinant les fleuves Sénégal et Saloum, surtout en période de crue. Une attention particulière est portée sur ce mode de transport dans la
stratégie nationale de transport rural élaborée en 2002. Enfin, le Sénégal dispose d’un réseau aérien comprenant un aéroport de classe
internationale à Dakar, de quatre aéroports de moyenne importance à Saint-Louis, Ziguinchor, Cap Skirring et Tambacounda, et douze
aérodromes secondaires.
9
gouvernement a adopté une lettre de politique de développement du secteur du tourisme dont
les principales actions consisteront en l’élaboration d’une nouvelle réglementation pour
l’hôtellerie, de la profession du guide touristique et la mise en place de la police touristique ;
l’aménagement de nouveaux sites touristiques, la promotion d’un tourisme de luxe et
l’implication des opérateurs privés dans l’exploitation et l’investissement touristique.

2.3.10 Secteur financier et PME: le secteur financier sénégalais est dominé par une dizaine de
banques commerciales, détenant 88% des actifs du secteur dont 80% contrôlés par des succursales
des conglomérats financiers internationaux. Le reste des actifs se répartit entre les compagnies
d’assurance (9,4%) et les autres institutions financières telles que la Poste, les pensions et les
institutions de microfinance. Le système bancaire bien que jouant un rôle de premier plan dans la
gestion des actifs financiers, dispose d’un réseau exigu, avec 7 guichets pour un million d’habitants,
ce qui est une contrainte pour la bancarisation de l’économie. En effet, 2,6% seulement de la
population sénégalaise détient un dépôt bancaire. Le réseau postal qui est relativement plus dense,
n’a pas pu jouer un rôle complémentaire à celui des banques dans la mobilisation de l’épargne
populaire. Avec, 135 bureaux de contre 73 guichets pour les banques, la société nationale la Poste
n’a pu collecter que l’équivalent de moins de 1% du PIB. Ceci montre que l’épargne financière est
relativement faible et les possibilités de sa mobilisation limitées

2.3.11 Au plan institutionnel, la supervision bancaire s’est systématisée, sous l’impulsion de la


Commission bancaire de l’UEMOA. En outre, le respect des normes prudentielles édictées par la
BCEAO, notamment le coefficient de couverture des emplois à moyen et long termes par des
ressources stables, contraint assez fortement la transformation des ressources à court terme, en
crédit à moyen et long termes et ainsi le rôle d’intermédiation financière du secteur bancaire. Ainsi,
face à cette situation, les banques sénégalaises s’abstiennent de s’engager à terme en préférant avoir
des positions relativement liquides. Par ailleurs, les alternatives au crédit bancaire pour des
montants intermédiaires, par exemple le capital risque, sont quasi-inexistantes. En dépit de toutes
ces insuffisances, le système financier demeure solide car il respecte les ratios prudentiels sous la
supervision de la Commission bancaire régionale. Toutefois, le secteur fait face à son étroitesse et
sa faible diversité ainsi qu’à la persistance de la concentration du risque des banques sur les grandes
entreprises (vulnérabilité principale à laquelle il est confronté). Enfin, le peu d’intérêt porté par les
banques aux PME a favorisé le développement de la microfinance, avec des engagements sous
forme de crédit bancaire qui ont atteint 5% en 2004 contre 2,6% en 2000 et 1% en 1996.

2.3.12 Petites et moyennes entreprises (PME): elles contribuent à 20% du PIB, fournissent 30%
des emplois salariés du secteur moderne notamment dans la production des biens, dans la
transformation, le commerce, le transport et d’autres services. Malgré ce rôle clé dans
l’économie sénégalaise et en dépit de la surliquidité des banques, les PME font face à d’énormes
difficultés en particulier pour l’obtention de crédits à moyen et long termes d’un montant
intermédiaire (20 à 30 millions FCFA) à des crédits bancaires (compris entre 100 et 200
millions FCFA)**. On note également l’absence des alternatives au crédit bancaire comme par
exemple le capital-risque. Pour l’instant, le gouvernement s’attelle à adopter une série de
mesures notamment la charte des PME ( en 2003) qui débouchera en 2005 sur une loi
d’orientation relative à la promotion et au développement de la PME; la mise en place d’une
définition unique de la PME, permettant par la suite la mise en place des dispositifs de
recensement et d’évaluation des mesures de soutien, ainsi que la simplification de la fiscalité et
des procédures de mise en place des collatéraux ; la mise en place de nouvelles lignes de crédit
bonifiés prévue par la Charte de la PME et la pérennisation des dispositifs existants, tel que le

*
*La plupart de ces difficultés sont similaires à celles que connaissent les PME dans d’autres pays du continent notamment : la réticence du
secteur bancaire à financer des projets peu bancables et souvent opportunistes ; le caractère problématique de l’environnement juridique et
commercial (malgré l’uniformisation OHADA en cours) notamment en matière de constitution et d’exercice des garanties et sûretés immobilières, de
droit hypothécaire et foncier et de respect des contrats (faible efficacité de la justice commerciale)
10
FPE qui réunit un fonds de refinancement et un fonds de garantie pour les établissements
financiers, finançant les PME.

2.3.13 Le secteur informel : les autorités sénégalaises définissent ce secteur comme celui
réunissant l’ensemble des unités de production dépourvues de numéro statistique et/ou de
comptabilité écrite formelle. Ce secteur occupe près de 50% de la population active. Les entreprises
évoluant dans ce secteur sont confrontées à deux contraintes majeures notamment la faiblesse des
débouchés et les difficultés d’accès au crédit. Les problèmes organisationnels/techniques, de
réglementation (rapport avec la fiscalité ou le Ministère du commerce ou la mairie), de main
d’œuvre, sont considérés par les chefs des Unités de Production Informelles (UPI) comme
secondaires ou résiduels. Les chefs des UPI souhaitent de l’assistance pour l’accès aux débouchés,
au crédit et aux informations sur le marché.

2.4 Questions transversales

Gouvernance

2.4.1 Le gouvernement poursuit la mise en œuvre du programme de réformes budgétaires et


financières destiné à renforcer l’obligation de rendre compte dans le contrôle des finances
publiques, la transparence, la lutte contre la corruption, la participation et les réformes juridiques et
judiciaires. En matière de contrôle des finances publiques, des directions du contrôle interne*** ont
été crées en juin 2004 dans toutes les directions générales du Ministère de l’Economie et des
Finances, placées sous l’autorité directe des directeurs généraux. Par ailleurs, il a été constitué en
septembre 2004 le contrôle des opérations financières (COF) .

2.4.2 Dans le domaine des passations des marchés publics, l’environnement réglementaire des
marchés publics s’est considérablement amélioré. Le nouveau code de passation des marchés
(CMP), adopté en 2002 et respectant globalement les principes et les pratiques admis sur le plan
international, a vu ses textes d’application essentiels pris. Quant au cadre institutionnel, il a connu
un début de révision pour renforcer l’efficacité du processus de passation des marchés, notamment
en confiant aux autorités contractantes (AC) plus de responsabilité en la matière et en créant au sein
de chaque AC, une Commission des marchés (CM). Les opérations de passation des marchés
connaissent, avec les différentes formations dispensées, une amélioration qui reste encore à
affirmer. Enfin, l’intégralité du système a été renforcé par l’existence d’un système de recours pour
les soumissionnaires et par les audits des marchés publics effectués depuis 2001 par des cabinets
indépendants, en attendant que la Cour des comptes dispose des compétences adéquates.
Cependant, des problèmes persistent dans le processus de mise en œuvre de la réforme des marchés
publics, principalement le recours abusif au marché de gré à gré.

2.4.3 En matière de lutte contre la corruption, la Commission nationale de lutte contre la non-
transparence, la corruption et la concussion, rattachée à la Présidence de la République, a été
instituée en novembre 2003**. A l’examen de ses textes constitutifs, on constate une faiblesse
importante de ses pouvoirs notamment l’absence de pouvoir d’auto saisine et d’investigation, la
limitation du mandat de ses membres à trois (3) ans non renouvelables, l’absence de moyens
financiers et matériels six mois après sa création. Le gouvernement devrait engager une réflexion
sur les modifications à apporter dont la plupart sont partagées par les membres de la commission
eux-mêmes et sur les mesures d’accompagnement à mettre en œuvre afin de rendre cette
commission fonctionnelle. Le gouvernement devrait également adapter les dispositions du code

*Arrêté n° 005330 MEF/AD/bt du 15 juin 2004


*

*
Loi n° 2003-35 du 12 novembre 2003. Cette loi a été complétée par le décret 2004-355 du 18 mars 2004 portant
nomination du Président de la Commission et le décret 2004-374 du 25 mars 2004 portant nomination des autres
membres de la Commission.
11
pénal aux pratiques de corruption. En matière de la lutte contre le blanchissement des capitaux, le
Sénégal a rendu sa législation uniforme à la directive de l’UEMOA***** en janvier 2004 et il a été
institué une cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), structure dont la
mission est d’assurer la collecte et le traitement des informations relatives à la lutte contre le
blanchissement des capitaux notamment celles issues des déclarations de soupçons transmises par
les personnes assujetties. Le Gouvernement doit renforcer les capacités de la CENTIF et du GIABA
dont le siège se trouve à Dakar.

2.4.4 En matière de réformes juridiques et judiciaires, en dépit de la mise en œuvre depuis 1994,
de plusieurs projets de modernisation de la justice, des dysfonctionnements persistent en raison de
déficit en moyens humains, matériels, infrastructurels et financiers. Ces contraintes ont entre autres
pour conséquence des procédures administratives très lentes dans l’exécution des décisions de
justice. Pour y faire face, le gouvernement a élaboré le programme sectoriel de la justice (PSJ) sur
un horizon de dix ans (2004-2013) en vue de corriger ces déficiences et de rendre performant le
service public de la justice de manière à ce qu’il puisse répondre aux attentes des justiciables
(citoyens, milieux d’affaires, investisseurs). De manière spécifique, le programme vise : i) la
consolidation de l’Etat de droit et le renforcement de la démocratie, ii) l’accessibilité et la
crédibilité de la justice, iii) la garantie de la sécurité juridique et judiciaire et iv) l’assainissement de
l’environnement des affaires et l’attrait des investissements.

2.4.5 En conclusion, le programme du Gouvernement continue d’enregistrer des résultats


appréciables. Toutefois, les efforts doivent se poursuivre en matière de transparence, de lutte contre
la corruption et de gouvernance juridique et judiciaire. Dans ce sens, il y a nécessité d’accompagner
le gouvernement au travers d’une opération.

Intégration régionale

2.4.6 Le Sénégal est membre de la CEDEAO et de l'UEMOA et l’un des inspirateurs du NEPAD
dont le point focal de sa mise en œuvre en Afrique de l’Ouest sera désormais le Secrétariat Exécutif
de la CEDEAO. En outre, le Sénégal devrait héberger l’un des Secrétariats techniques du NEPAD,
en charge des questions des Infrastructures. Les actions initiées dans le cadre de l'UEMOA ont été
confortées par les activités d'autres organismes régionaux avec notamment l'entrée en vigueur du
Traité de l'Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires (OHADA) en janvier 1998,
l'inspection des compagnies d'assurance dans le cadre de la Conférence interafricaine des marchés
de l'assurance (CIMA), la mise en vigueur du plan comptable de référence des organismes de
prévoyance dans le cadre de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), etc.
En outre, le Sénégal a poursuivi les réformes économiques dont l’achèvement de la transposition en
droit interne des directives financières adoptées par l’UEMOA ainsi que l’uniformisation de sa
législation en matière la lutte contre le blanchissement des capitaux. Le Sénégal est également
membre actif d'autres organisations sous-régionales comme l'Organisation de mise en vigueur de la
vallée Sénégal (OMVS) et l'Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) créées pour
mettre en œuvre des programmes de développement bâtis autour des ressources en eau que
partagent les pays riverains du fleuve Sénégal et du fleuve Gambie. Au plan de la production des
données statistiques, le Sénégal reçoit l’assistance de AFRISTAT et il participe au système général
de diffusion des données (SGDD). Par ailleurs, le Sénégal fait partie des neufs (9) pays de l’Afrique
de l’Ouest qui recevront dans le cadre du projet AFRITAC l’assistance technique dans le domaine
de la monnaie, des finances publiques et des statistiques.

2.4.7 En définitive, la dynamique de l'intégration régionale et sous-régionale est en train de


contribuer à la modernisation du cadre institutionnel sénégalais et d'élargir l'horizon des décisions

*
12
économiques qui tiennent de plus en plus compte des exigences d'une intégration efficace à l'échelle
régionale comme à l'échelle internationale. Toutefois, les effets bénéfiques de cette dynamique doivent
être confortés par i) l’institution du code des investissements communautaires et du code de passation
des marchés publics au niveau communautaire ; ii) le relèvement de la part des échanges au sein de la
sous région et iii) la réalisation des investissements permettant de pallier les insuffisances constatées
dans le domaine des infrastructures routières et ferroviaires et surmonter les inconvénients de la
position excentrique du Sénégal par rapport à l'espace de l'UEMOA. C’est le nouveau défi auquel
s’attellera le Sénégal avec le NEPAD en faisant partie du deuxième groupe de pays acceptant la revue
des pairs ; en mettant spécifiquement l’accent sur les infrastructures routières et énergétiques, les
secteurs sociaux ainsi que les normes bancaires et financières. L’ambition du NEPAD, étant en effet au
plan énergétique, de poser les bases du développement de l’Afrique en comblant le gap qui sépare les
pays africains des pays développés par la mise à disposition d’énergie de qualité, en quantité suffisante
et à un prix compétitif.

Population

2.4.8 La population sénégalaise est estimée à 10,3 millions d’habitants en 2003 et son taux de
croissance démographique a été de 2,7%, supérieur à la moyenne africaine (2,4%)au cours de la
période sous revue. La vitalité démographique du pays s’explique surtout par les importants progrès
réalisés dans la réduction de la mortalité infantile (64,4 et 59 pour 1000 respectivement en 1995 et
2000) alors que le taux brut de natalité n’a pas suffisamment baissé (32,4 pour 1000 en 2002). Le
rythme actuel de croissance démographique exerce une forte pression sur les systèmes de santé et
d’éducation du pays, ainsi que sur l’offre en logements.

2.4.9 La population du Sénégal se caractérise aussi par son extrême jeunesse. En effet, 58% sont
âgés de moins de 20 ans, tandis que 5% seulement ont 60 ans et plus. La répartition par sexe fait
ressortir une légère prédominance des femmes qui représentent 52% de la population totale. La
densité moyenne du pays se situe autour de 46 habitants au kilomètre carré. Toutefois, cette
moyenne d’ensemble masque de grandes disparités régionales. La densité de la population atteint 4
000 habitants/km2 à Dakar contre 8 habitants/km2 à Tabacounda, à l’Est. La ville de Dakar, à elle
seule, abrite environ 55% de la population urbaine du Sénégal. La population est surtout concentrée
à l’Ouest et au Centre. L’Est et le Nord sont faiblement peuplés. Cette différence dans la répartition
géographique de la population s’explique par l’inégal développement du pays et la forte
concentration des infrastructures sociales et économiques à Dakar.

2.4.10 Du fait de la crise économique, des tensions sociales issues de l’extension de la pauvreté et
de la constante dégradation de l’environnement née des multiples sollicitations humaines et des
changements climatiques, on observe depuis quelques décennies un intense courant migratoire des
campagnes vers les villes. Globalement, l’exode rural a pour effets les plus visibles la dévitalisation
des campagnes et le développement des espaces urbains désarticulés notamment à la périphérie de
Dakar. Enfin, on estime à au moins 25%, le taux d’investissement nécessaire pour obtenir un
développement qualitatif au Sénégal. Or, le taux d’investissement moyen dans ce pays sur la
période 2000-2004 se situait en dessous du seuil de 20% fixé par l’UEMOA comme critère de
convergence à l’intégration régionale.

Marché de l’emploi, normes du travail et travail des enfants

2.4.11 Emploi : près de 51% de la population de 10 ans et plus sont insérés dans le marché du
travail (62% pour les hommes et 41% pour les femmes). Le chômage au sens strict du terme est
estimé à près de 12% de la population active (14% pour les femmes et 10% pour les hommes). Le
vrai problème n’est cependant pas le chômage mais le sous emploi. Dans le cas spécifique de Dakar
qui concentre 80% des activités industrielles et commerciales, le taux de sous emploi est estimé à
13
72.5% de la population active. Parmi les actifs occupés, 7,5% proviennent du secteur public et
parapublic, 16% du secteur privé formel et 76,5% du secteur informel. Les actifs du secteur
informel travaillent davantage (47 heures par semaine) que leurs compatriotes dans les autres
secteurs et ils ne disposent pas d’avantages sociaux.

2.4.12 La politique du gouvernement en matière d’emploi s’appuie principalement sur le plan


national pour l’emploi, le fonds national d’action pour l’emploi et l’observatoire pour l’emploi. Ces
trois instruments ont été mis en place en 2003 pour faciliter l’insertion des jeunes, appuyer la
formation technique et professionnelle des demandeurs d’emploi, financer les opérations
génératrices d’emplois et suivre l’évolution du marché de l’emploi.

2.4.13 Normes de travail : Sur trente sept (37) conventions ratifiées par le Sénégal, trente deux
(32) sont en vigueur dont les sept (7) conventions fondamentales relatives à la liberté syndicale et la
protection du droit syndical, l’abolition du travail forcé, la non discrimination en matière de travail
et d’emploi et le travail des enfants, au droit d’organisation et de négociation collective, l’égalité
de rémunération, la discrimination à l’emploi et à la profession et l’interdiction des pires formes
de travail des enfants. La Charte nationale sur le dialogue social, adoptée en novembre 2002 par les
représentants des employeurs, les représentants des travailleurs et le Gouvernement, est entrée en
vigueur en mars 2003. Elle constitue un réel cadre d’implication des partenaires sociaux dans le
processus décisionnel. Elle a pour objet entre autres de renforcer les mécanismes du dialogue social
notamment la négociation collective, la conciliation et la consultation, de mettre en place des
formations, notamment sur la négociation collective, la législation du travail, les normes
internationales aux représentations des organisations des travailleurs et des employeurs.

2.4.14 Travail des enfants. En dépit de l’adoption de la Convention n° 138 sur l’âge minimum
d’admission à l’emploi (décembre 1999) et la Convention n°182 sur les pires formes de travail de
des enfants (juin 2000), 37,6% d’enfants de 5 à 15 ans travaillent actuellement. Ce taux est
légèrement plus élevé chez les garçons (39,4%) que chez les filles (35,7%) et les enfants travaillent
plus en zone rurale (43,5%) qu’en zone urbaine (27,7%). Au plan spatial, les régions du bassin
arachidier enregistrent les taux les plus élevés avec 49,5% pour Thiès, 48,7% pour Fatick, 47,5%
pour Louga 46,8% pour Kaolack. On note également la précocité du travail des enfants au Sénégal;
31% des enfants qui travaillent sont âgés de 5 à 9 ans et 43,9% d’entre eux ont entre 10 et 15 ans.
Par ailleurs, plus de 12% des enfants effectuent plus de quatre heures de travail par jour, ce qui est
contraire à la norme admise. La plupart des enfants qui effectuent des tâches domestiques de plus
de quatre heures sont dans une tranche d’âge entre 10 et 15 ans (17,2%). Cette proportion est de
6,1% pour les enfants de 5 à 9 ans. Les régions qui enregistrent les taux les plus élevés dans ce
domaine sont : Kaolack (19,2%), Louga (15,6%), Tambacounda (14,4%) et Diourbel (13,9%).
Cette proportion est plus élevée en milieu rural (14,4%) qu’en milieu urbain (7,2%).

Migrations

2.4.15 Bien que jouissant d’une stabilité politique et d’une relative prospérité économique, le
phénomène d’immigration est marginal au Sénégal. En effet, on dénombre 300 000 guinéens dans
les petits métiers, 50 000 capverdiens, apportant leur tradition culturelle. A cela s’ajoute 45 000
réfugiés dont 40 000 d’origine mauritanienne, localisée dans la région du fleuve Sénégal, 5 000
d’origine diverse notamment libérienne, rwandaise, sierra-léonaise. Par ailleurs, on compte 10 à 15
mille personnes, originaires de la région de Casamance, déplacée à la suite du conflit armée. Par
contre, en matière d’émigration, le Sénégal compte près de 2 millions personnes dans le monde
dont les transferts ont représenté 6,5% du PIB au titre de l’année 2003 et ces transferts contribuent
au développement du Sénégal dans plusieurs secteurs.
14
Genre

2.4.16 La population sénégalaise est composée de 52% de femmes contre 48% des hommes. Les
femmes jouent un rôle capital pour la reproduction, la survie et le développement de la famille. En
zone rurale où elles représentent 75% de la population active, elles participent surtout aux activités
agricoles, notamment dans la culture arachidière et céréalière, la riziculture, le maraîchage et
l’élevage des petits ruminants et de la volaille. Le petit commerce et la transformation artisanale du
poisson font également partie de leurs principales activités. En milieu urbain, elles tiennent en
grande majorité le commerce dans le secteur formel et informel.

2.4.17 Sur le plan politique, la représentation de la femme à l’assemblée et au gouvernement


demeure encore insuffisante (19% à l’assemblée et au gouvernement contre un objectif de 30% fixé
par l’Union africaine). On observe également une faible représentation des femmes au niveau des
conseils municipaux et ruraux, des chefferies traditionnelles, des communes et de la magistrature.
Au plan juridique, la Constitution reconnaît le principe de l'égalité de tous les citoyens. Par ailleurs,
le Sénégal a adhéré à la quasi-totalité des conventions et normes juridiques internationales mises en
place pour préserver les libertés et les droits de la personne humaine. C'est ainsi que la loi du 29
janvier 1999 réprime les violences contre les femmes et renforce leurs sanctions. La même loi
prend en charge les mutilations génitales exercées sur les filles et les femmes, réprime le
harcèlement sexuel, les violences conjugales, les coups et blessures sur les femmes, le viol, la
pédophilie et l’inceste. Cependant, dans la réalité des faits, les femmes sénégalaises souffrent
encore de nombreuses discriminations, qui se manifestent souvent dès le bas âge et se poursuivent
tout au long de leur cycle de vie. Tout en étant reconnu, les textes de lois sont souvent niés dans les
faits, par des dispositions contradictoires qui persistent dans ces textes et par des pratiques peu
soucieuses de l'égalité et de l'équité de genre.

2.4.18 Plusieurs contraintes freinent la réalisation de l’équité de genre au Sénégal. Parmi celles-ci,
on peut citer : i) l’inadaptation de la législation nationale et l’insuffisance de l’application des lois
en faveur des femmes, ii) l’insuffisance de l’information sur les femmes et le niveau élevé
d’analphabétisme de ces dernières, iii) la persistance des pesanteurs sociales et culturelles sur le
statut de la femme, iv) la faiblesse du statut économique de la femme, v) la faible représentation des
femmes dans des instances de décisions. Il en résulte que la femme beaucoup plus que l’homme
dans la société sénégalaise est victime d’une marginalisation notoire dans les domaines sociaux,
économiques et politiques.

2.4.19 Pour renverser cette tendance et renforcer la position centrale de la femme dans le
développement durable, le Plan d’action National de la Femme 1997-2001 a été mis à jour en 2004
et il se fixe pour objectif de renforcer la capacité et le leadership des femmes et particulièrement
des élites féminines. En somme, ce plan se préoccupe surtout de l’amélioration de la situation des
femmes rurales, des femmes pauvres et des femmes chefs de ménage ou en situations difficiles en
facilitant leur accès aux services et aux biens, ainsi qu’en renforçant leurs capacités et leur pouvoir
de décision. En plus de ce plan, le Sénégal a ratifié tous les traités et conventions contre la
discriminations à l’égard des femmes.

VIH/SIDA et autres maladies transmissibles

2.4.20 En 2002, on estime à 1,4% le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la population de 15


à 49 ans. Le nombre de personnes infectées par l’épidémie se situe autour de 80 000, dont
77 000 adultes et 3 000 enfants. La répartition par sexe indique une prédominance chez les
hommes, avec un ratio de 9 hommes infectés pour 7 femmes. Kaolack, Fatick et Dakar avec des
taux de prévalence respectifs de 1,80%, 1,50% et 1,30% sont les régions les plus affectées par
l’épidémie, tandis que Tabacounda, Kolda (0,80%) et Saint-Louis, Ziguinchor (0,90%) restent
15
les moins atteintes. Le nombre de décès cumulés au Sénégal depuis 1990 est estimé à 35 000,
dont 5 000 décès en 2004. Au cours de la même période, le nombre des orphelins a atteint
20 000. Il en résulte un important impact économique et social.

2.4.21 Dans l’ensemble, la situation actuelle de l’épidémie reste faible et stable au Sénégal par
rapport à d’autres pays en Afrique au Sud du Sahara. Parmi les atouts qui font du Sénégal un
pays d’avant-garde en matière de lutte contre le VIH/SIDA, on a identifié en autres la valeur
morale à forte dominante religieuse, l’établissement d’un système de prise en charge socio-
sanitaire de la prostitution, la réponse précoce à l’épidémie, le développement d’actions
publiques à large échelle, l’engagement des leaders politiques et religieux, des experts médicaux
et des communautés, le partenariat renforcé avec les ONG et les partenaires au développement,
les initiatives gouvernementales d’accès aux traitements antirétroviraux.

2.4.22 Afin de maintenir la prévalence de l’épidémie à un niveau inférieur à 3%, d’améliorer la


qualité de vie et de réduire l’impact socio-économique de la maladie, le Gouvernement du
Sénégal a élaboré le Plan stratégique 2002-2006 qui vise un taux de prévalence inférieure à 3%
en 2007 et 2% en 2015. Cet objectif sera constamment revu en fonction des résultats de
l’Enquête Démographique de Santé 4 en juillet 2005 et des différentes évaluations tous les cinq
ans. Les composantes de ce plan couvrent les domaines de la prévention, la prise en charge
médicale et psychosociale, la surveillance épidémiologique, la recherche, la coordination et la
gestion.

2.4.23 Les maladies sexuellement transmissibles (IST) constituent également une priorité
sanitaire indiscutable au Sénégal dans la mesure où elles sont directement à l’origine d’une
morbidité et d’une mortalité non négligeable, surtout chez les femmes. L’interaction des IST
classiques (syphilis, gonococcies, chancre mou, trichomonases, etc.) avec le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) leur confère aujourd’hui une place primordiale dans les
stratégies de lutte contre l’expansion de la pandémie du SIDA. En effet, une prise en charge des
IST entraîne une réduction de l’incidence du VIH en population générale d’environ 41%. Au
Sénégal, la prévalence des IST est très élevée chez les prostituées, notamment clandestines. La
fréquence auto-déclarée chez les hommes semble faible. Enfin, les femmes enceintes
apparaissent comme un groupe à faible risque. Le contexte actuel montre que la lutte contre les
IST curables doit être profondément menée au Sénégal pour infléchir l’expansion du VIH.

2.4.24 Le paludisme est endémique sur l’ensemble du pays, représentant 35% de motifs de
consultations externes en 2005. Ce sont les enfants âgés de moins de cinq ans et les femmes
enceintes qui sont les couches les plus vulnérables à cette endémie. Le Sénégal a élaboré et
adopté un Programme national de lutte contre le paludisme dont la mise en œuvre est facilitée
par l’appui technique de l’Université, l’IRD et des partenaires techniques et financiers tels que
l’IDA, l’OMS, l’UNICEF et l’USAID pour les études sur la chimiosensibilité et la bithérapie. La
tuberculose reste aussi un problème majeur de santé publique et de développement au vu du
nombre de cas dépistés chaque année et du poids socio-économique de la maladie. En 2001, on
compte 6094 nouveaux cas TPM+, contre 9 086 cas de tuberculoses toutes formes confondues.
A la même période, la prévalence de la tuberculose se situe à 93 cas pour mille habitants. Enfin,
l’onchocercose est en nette régression dans les régions où elle sévit. Les enquêtes récentes
montrent que le risque de cécité du à la maladie est désormais nul. Cependant, la maladie n’est
pas encore éradiquée et une résurgence est toujours possible si les efforts actuels ne sont pas
poursuivis.
16
Conditions environnementales

2.4.25 Le Sénégal se trouve être confronté à des problèmes environnementaux occasionnés


notamment par les rejets atmosphériques et les effluents industriels. Pour y faire face, un code de
l’environnement a été adopté en 2000 et il fournit les bases juridiques des interventions dans ce
domaine. Par la suite, un plan d’action pour l’environnement et le cadre de vie a été adopté en
début 2005. Ce plan d’action a pour mission de promouvoir une gestion rationnelle des ressources
naturelles et œuvrer à l’amélioration du cadre de vie des populations dans une perspective de
développement durable et de réduction de la pauvreté. Cet objectif repose sur quatre axes : i) la
réduction de la dégradation des ressources naturelles et de l’environnement, ii) la contribution à la
lutte contre la pauvreté et l’amélioration du cadre de vie, iii) l’amélioration de la qualité des servis
rendus et iv) la préservation de l’environnement global. Ses axes se traduisent par sept programmes
et une cinquantaine de projets parmi lesquels : i) le programme d’implication du secteur privé, des
collectivités locales et des populations à la gestion des ressources naturelles, ii) le programme de
gestion du potentiel forestier et faunique, iii) le programme de collecte et de diffusion de
l’information environnementale, iv) le programme d’éducation et de formation sur la sensibilisation
environnementale. Enfin, le domaine a été retenu comme l’un des quatre secteurs pilotes devant
faire l’objet d’un cadre de dépenses à moyen terme sectoriel (CDMT).

2.4.26 La protection de l'environnement est également une préoccupation gouvernementale et des


bailleurs de fonds dont la BAD dans la mise en œuvre de la politique agricole avec notamment
l’intensification des cultures en sec qui a comme entre autres objectifs, la mise au point et la
diffusion de techniques culturales limitant la remontée des sels pour les cultures irriguées. Il faut
noter que depuis 1997, la communauté rurale a reçu, entre autres compétences, la gestion des forêts
sises en zones de terroir et l'élaboration et la mise en œuvre du plan local d'action pour
l'environnement. Toutefois, l’insuffisance des moyens et des capacités institutionnelles constitue le
handicap majeur à l’accomplissement de cette mission par les collectivités locales.

La participation

2.4.27 Le principe de la participation a servi à la conception et la formulation du DSRP du


gouvernement tant au niveau central qu’au niveau local et sectoriel. Toutes les parties prenantes ont
été mises à profit, notamment le secteur privé, les organisations de la société civile, les élus au plan
local ainsi que les représentants de l’Etat au niveau central et local. Dans sa mise en œuvre, et son
suivi-évaluation, les parties prenantes sont également associées et elles interviennent dans les
instances décisionnelles au plan national et local. Conformément à sa vision, la Banque de son côté
apporte une grande importance à l’implication des parties prenantes pour atteindre les objectifs
majeurs de bonne gouvernance et de réduction de la pauvreté. En outre, l’implication des parties
prenantes contribue à l’amélioration de la qualité des projets et à leur viabilité.

2.4.28 Dans le cadre de l’élaboration du DSPAR, cette approche a également été mise à profit avec
le concours des autorités sénégalaises. Ainsi, le secteur privé, la société civile, les élus locaux ont
été mis à contribution pour faire le bilan de la stratégie passée, identifier et choisir les piliers
stratégiques d’assistance de la Banque au Sénégal au cours de la période 2005-2009, ce qui
préfigure l’appropriation par toutes parties prenantes de la stratégie de la Banque, gage du succès
de sa mise en œuvre et de l’atteinte des résultats escomptés.
17
2.5 Questions de pauvreté et questions liées au contexte social

Questions de pauvreté

Encadré 2 : Caractéristiques sur la pauvreté


Indice de développement humain (2002) 0,437(157ème sur 177)
Mortalité infantile (par 1000 naissances en 2003) 78
Mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes en 1995) 510,00
Prévalence HIV/SIDA chez les adultes (en% en 2000) 1,40
Accès à l’eau potable (% de la population en 2000) 87,90
Taux d’analphabétisme (en % de la population de 15 ans et plus)
Global 59,00
Homme 48,09
Femme 70,00
2002/2003
Taux brut de scolarisation ( % de la population en âge de scolarisation) 80,0
Filles/Garçons école primaire 0,90
Incidence de la pauvreté (% de la population sous le seuil de pauvreté) 1994/1995 2002/2003
Moyenne nationale 67,90 48,5
Milieu urbain 55,32 47,50
Milieu rural 85,00 75,00

2.5.1 Les dernières analyses effectuées par la Banque mondiale et le gouvernement font ressortir
qu’au niveau national la part de la population en situation de pauvreté a diminué de 67,9% en 1994-
1995 à 48,5% en 2002-2003, soit une baisse en termes relatifs de l’incidence de la pauvreté de 19,4%. *

2.5.2 Ces analyses montrent également que les niveaux de pauvreté sont plus élevés en zones
rurales (75%) qu’en zones urbaines (47,5%), et plus élevés dans les autres zones urbaines qu’à
Dakar. En outre, 57,5% des ménages ruraux sont pauvres contre un ménage sur trois dans la zone
urbaine de la région de Dakar et 43,3% dans les autres villes du pays. Ces disparités se reflètent
dans la répartition spatiale des ménages pauvres. Près de deux ménages pauvres sur trois (65%) y
sont localisés alors que 54,7% seulement des ménages du pays sont ruraux. Par contre, Dakar qui
abrite plus du quart des ménages du pays (25,9%) compte 17,8% de pauvres. Les villes autres que
Dakar comptent 19,4% de l’ensemble des ménages et 17,3% des pauvres. Ces résultats montrent
que l’ampleur de la pauvreté reste élevée puisque touchant près de la moitié de la population.
Aussi, le Sénégal envisage-t-il de mettre en place une stratégie de croissance accélérée dans un
contexte de soutenabilité de la dette extérieure.

Questions liées au contexte social

2.5.3 Education :au cours de ces dernières années, le système éducatif sénégalais, qui représente
un axe majeur de la lutte contre la pauvreté, a enregistré d’importants progrès en matière d’accès à
tous les niveaux d’enseignement. La proportion d’enfants fréquentant les structures de
développement de la petite enfance a atteint 6,9% en 2004 contre 2,2% en 2001. La scolarisation
primaire a enregistré un accroissement du taux brut de 80% alors qu’il se situait à 69,4% en 2001,
soit une augmentation de 10,6 points en 4 ans. Au cours de la même période, le premier cycle de
l’enseignement moyen a vu une rapide expansion de ses effectifs, ce qui a entraîné une évolution
positive de son taux de scolarisation de 23,1 à 29,4%.

*
* Dans l’hypothèse de la constance des inégalités, l’élasticité de l’incidence de la pauvreté par rapport au revenu par tête serait de l’ordre de –1. En outre,
entre les deux enquêtes ESAM-I et ESAM-II, l’indice de Gini qui mesure l’inégalité est supposé rester relativement stable au niveau national et la croissance
des revenus par tête a été de l’ordre de 17%. En d’autres termes, le pourcentage des personnes pauvres devrait être réduit d’environ 17%, ce qui correspond à
peu près au résultat obtenu.
18
2.5.4 L’expansion de la scolarisation s’est accompagnée d’une réduction des disparités liées au
genre. En 2004, la parité est déjà assurée au niveau de la petite enfance. L’écart entre garçons et
filles a été progressivement réduit dans l’enseignement primaire où la différence ne se situe plus
qu’à 5,1 points. Par contre, l’écart entre genre est resté pratiquement le même dans l’enseignement
moyen et secondaire. Dans l’enseignement supérieur, si la parité est assurée dans le secteur privé, la
situation est différente dans le secteur public où seulement 26% des effectifs sont des filles. En ce
qui concerne les disparités géographiques, les inégalités en matière d’accès à la scolarisation
primaire ne se sont pas réduites en 2004. L’accès à l’enseignement supérieur est de plus en plus
réservé aux enfants nés dans les villes et issus des milieux riches. En outre, le nombre d’enfants en
âge scolaire restés en marge du système éducatif et en situation d’échec reste encore important. La
qualité de l’éducation reste donc un important défi à relever à tous les niveaux d’enseignement.

2.5.5 Pour corriger les insuffisances observées, l’Etat a initié en 1998 le Programme Décennal de
l’Education et de la Formation (PDEF) en collaboration avec les institutions et les agences du
secteur de l’éducation, la société civile, ainsi que les partenaires techniques et financiers (PTF) dans
le but de donner une impulsion au développement qualitatif et quantitatif du système éducatif
sénégalais. Les objectifs spécifiques du PDEF sont les suivants: i) démocratiser l’accès à l’école, ii)
améliorer la qualité du système éducatif et iii) rendre plus efficiente la gestion du système éducatif.
Les réalisations majeures attendues pour les différents niveaux d’enseignement se résument comme
suit : i) la généralisation de l’enseignement primaire en l’an 2010 ; ii) la réallocation de 49% du
budget de l’Education nationale à l’enseignement élémentaire ; iii) la réduction de l’analphabétisme
à un rythme soutenu de 5% par an avec l’approche du faire-faire ; iv) l’amélioration de l’accès et de
la durée du séjour des filles dans tous les niveaux d’enseignement ; v) un accès plus important des
élèves dans l’enseignement moyen et secondaire ; vi) l’amélioration de la qualité de l’enseignement
et de la recherche universitaire.

2.5.6 Au terme de la première phase du PDEF, des résultats très significatifs avec une forte
poussée des taux de scolarisation dans l’enseignement moyen et secondaire attestent l’atteinte des
objectifs de la Composante démocratiser l’accès à l’école. Par contre les composantes Qualité et
Gestion du système éducatif n’ont pas pu atteindre les résultats escomptés. Les pesanteurs dans la
mise en œuvre, la faiblesse des capacités et le manque de moyens logistiques ont atténué les
composantes aux niveaux des composantes Qualité et gestion du programme. Aussi, des mesures
plus appropriées d’organisations et de renforcement des institutions impliquées devront être prises
dans la mise en oeuvre de la seconde phase (2005-2010).

2.5.7 Santé : le secteur de la santé est d’abord marqué par une insuffisance des infrastructures et
la faiblesse des prestations des services de qualité. Cela est plus exacerbé dans les zones pauvres et
enclavées où les moyens d’évacuation sanitaires sont limités. Actuellement, le Sénégal compte
environ un hôpital pour 515 000 habitants alors que la norme de l’Organisation mondiale de la
santé (OMS) est d’un hôpital pour 150 000 habitants. Seuls les ratios poste de santé par habitant (1
pour 7 694 habitants) et sage-femme par habitant (1 pour 3 371 femmes de 15 à 49 ans) affichent de
bonnes performances par rapport aux normes requises par l’OMS. En 2001, le taux d’accessibilité
aux services médicaux (moins de 30 minutes) est estimé à 57,6% avec un niveau de satisfaction de
59,4%. Seuls 39% des ménages ont accès à une maternité et 31,8% à une case de santé. A cette
faiblesse de couverture sanitaire, s’ajoute une insuffisance quantitative et qualitative du personnel
de santé. En 2003, la proportion d’accouchements assistés par un personnel formé ne se situe qu’à
54% et le taux de consultation primaire curative à 46%. Par ailleurs, le personnel de santé est mal
réparti à travers le territoire national et peu motivé à exercer ses activités dans toutes les régions du
pays, d’où une forte concentration en milieu urbain, notamment à Dakar.
19
2.5.8 Toutes les insuffisances précédemment évoquées expliquent les résultats peu satisfaisants
pour le secteur. A titre illustratif, les taux élevés de la mortalité maternelle et de la mortalité
infanto-juvénile restent une grande préoccupation pour les pouvoirs publics. Sur 100 000 femmes
qui donnent naissance à un enfant, en moyenne 510 meurent, dont 450 en milieu urbain contre 950
en zone rurale. Le taux de mortalité des moins de 5 ans pour 1000 enfants en 2002 s’élève à 112
alors que le même indicateur pour les pays en voie de développement est de 79,8 contre 10,2 pour
les pays développés. On note par ailleurs, une progression du VIH/SIDA au sein de la population
âgée de 15 à 49 considérée comme sexuellement active. En effet, le taux de prévalence du VIH
(SIDA) estimée à 1% en 2000 a atteint 1,5% en 2003. En ce qui concerne la nutrition, 22% de
malnutrition chronique et 9% de malnutrition aiguë ont été observés chez les enfants de moins de 5
ans.
2.5.9 Dans ce contexte et suite à une large consultation, le Sénégal a mis en place le Plan national
de Développement sanitaire (PNDS) pour la période 1998-2007, dont les objectifs ont été repris
dans le DSRP. Ce plan vise principalement l’amélioration du bien-être des populations par la
réduction de la mortalité, de la morbidité et des invalidités. De manière spécifique le PNDS cherche
à atteindre quatre objectifs prioritaires : (i) l’amélioration de la qualité et de l’offre des services de
santé dans les régions où la situation sanitaire et l’état de pauvreté sont encore jugés préoccupants,
(ii) le développement des services de santé à base communautaire, (iii) le développement chez les
populations d’attitudes et comportements de prévention de maladies et, (iv) la lutte contre la
mortalité maternelle et infanto-juvénile.
2.5.10 Le bilan actuel de la mise en œuvre du PNDS montre que le Sénégal a réalisé des progrès
notables dans le secteur de la santé résultant de l’accroissement des ressources budgétaires de
l’Etat, du soutien des partenaires techniques et financiers et de la nouvelle politique basée sur la
décentralisation renforcée. Toutefois, des contraintes majeures pèsent sur le secteur de la santé et
représentent des défis importants pour accéder à une couverture sanitaire satisfaisante. Il s’agit
principalement de la forte croissance démographique (2,7% en 2002 contre 1,7% pour les pays en
développement), qui a pour conséquence l’engorgement des structures sanitaires, l’utilisation très
intensive des équipements médicaux, la dégradation des ratios et normes de santé par rapport à la
population. A cela s’ajoutent l’insuffisance des ressources destinées au secteur et les facteurs
sociaux et culturels tels que les croyances et attitudes devant la maladie qui, à leur tour, ont un effet
sur les itinéraires thérapeutiques.

2.6 Perspectives économiques à moyen terme et environnement externe

Contraintes

2.6.1 Les principales contraintes à la croissance durable et à la réduction de la pauvreté dans le


contexte du Sénégal sont d’ordre structurel et institutionnel. Elles portent sur l’insuffisance des
infrastructures économiques, la non maîtrise de l’eau et la faible diversification de l’économie, la
faible accumulation du capital humain et financier et la persistance des rigidités dans l’environnement
institutionnel ainsi que la présence des risques fiduciaires dans la gestion des finances publiques et la
passation des marchés.

2.6.2 L’insuffisance des infrastructures économiques notamment dans le domaine énergétique et des
transports est un des handicaps à la modernisation de l’économie sénégalaise, à sa compétitivité et au
bien être de la population. En matière énergétique, l'utilisation de l'électricité par unité de production
est extrêmement faible, bien que s’inscrivant en augmentation au cours des dernières années. L'offre
est largement déficitaire compte tenu du faible taux de pénétration de l'électricité en milieu rural (8%)
et urbain (50%). En outre le parc est vétuste et les pertes de transport et de distribution d’électricité
sont importantes, causant ainsi des délestages fréquents préjudiciables aux utilisateurs.
20
2.6.3 Quant aux infrastructures de transport, leur insuffisance contribue à réduire l’attrait du
Sénégal auprès des investisseurs, notamment dans le périmètre de la métropole de Dakar. Pour y
face, le gouvernement met déjà en œuvre le programme d’amélioration de la mobilité urbaine
(PAMU), couplé à l’installation des échangeurs dans des points sensibles de Dakar, le programme
sectoriel transport 2 (PST-2) avec la rénovation et l’amélioration des infrastructures routières, la
modernisation du chemin de fer, des transports aériens et maritimes ainsi que des réformes en
matière de planification et de gestion financière du secteur. Une initiative complémentaire à ces
deux opérations est de construire à Diamniadio, une plate-forme destinée à créer un nouveau pôle
de croissance en dehors de Dakar. La non maîtrise de l’eau est une autre contrainte qui est
particulièrement ressentie par les populations rurales dont une personne sur trois n’a pas accès en
permanence à l’eau potable. Elle est également une entrave aux performances du secteur agricole.

2.6.4 Par ailleurs, en dépit des efforts consentis ces dernières années en matière d’éducation et de
santé, la faible accumulation du capital humain demeure encore une contrainte à l'amélioration de
la productivité.

2.6.5 Au niveau de l’environnement institutionnel, on observe la persistance des difficultés à créer


une nouvelle entreprise, la rigidité du marché du travail (difficulté à embaucher et révoquer des
employés), les difficultés d’accès à la terre et à la propriété, l’insécurité juridique et la persistance des
risques fiduciaires qui obèrent la gestion des finances publiques et la passation des marchés. Par
ailleurs, en dépit de la viabilité du système financier, les PME se heurtent à des difficultés de
financement, en particulier pour l’obtention de crédits de moyen et long termes. De manière
générale, la contrainte de financement limite la diversification de l’économie, ce qui expose le pays
aux aléas des cours des matières premières (arachide) et fragilise les équilibres macro-économiques du
Sénégal.

Perspectives

2.6.6 En dépit des contraintes susmentionnées, le Sénégal dispose d’un certain nombre
d’atouts indéniables. Le premier atout du Sénégal est la stabilité de ces institutions
démocratiques qui permettent le maintien du cap de la transparence dans la gestion budgétaire
et financière. En effet, le dispositif réglementaire se met en place dans les domaines de la bonne
gouvernance, de la responsabilité financière, de la mobilisation des ressources extérieures et
intérieures, de l’initiative privée, de l’intégration régionale. Ces actions sont à l’origine de la
qualification du Sénégal pour les années 2004 et 2005 au Fonds pour le « Millennium Challenge
Account (MCA)», institué les USA.

2.6.7 Le second atout est le potentiel de développement du secteur privé dans les
infrastructures économiques, le tourisme et les services. Le taux de croissance se situera autour
de 7 à 8% sur la période 2005-2009 du fait de l’amélioration du cadre incitatif pour une réelle
facilitation de la participation du secteur privé dans le processus de développement et la
réalisation des grands travaux dans les infrastructures économiques et sociales.

2.6.8 Le troisième atout est la disponibilité de ressources importantes en eau et en sols et d’un
fort potentiel de développement agricole avec 240 000 hectares qui peuvent être aménagés
notamment dans les bassins du fleuve Sénégal et en Haute Casamance. La mobilisation de
ressources en eau à partir des bassins versants de petite envergure à l’intérieur du pays et
surtout dans les zones arides du pays, offrent également des possibilités de développement de
l’hydraulique rurale. Les professions agricoles s’organisent de mieux en mieux et participent
davantage dans la formulation des stratégies. Le processus de décentralisation se met en place
progressivement et les communautés rurales initient la réalisation d’infrastructures de base. Le
pays possède également des avantages comparatifs pour la production et l’exportation de
21
produits horticoles. L’arachide est une culture pratiquée par des producteurs sénégalais et la
plus rémunératrice des cultures pluviales. Elle constitue une source importante de protéine et
de revenus d’exportation. Des efforts de diversification des productions sont entrepris, pour
atténuer le poids de la filière arachidière. Pour doubler le revenu par tête d’ici 2015, le
gouvernement s’est engagé à valoriser ces potentialités à travers un programme dont les
principales composantes sont présentées au chapitre III.

2.7 Climat des affaires et questions affectant le secteur privé

2.7.1 L’environnement des affaires au Sénégal est en voie d’amélioration. Sous l’impulsion du
Conseil Présidentiel d’Investissement (CPI), des dispositions ont été prises afin que le secteur privé
soit véritablement le moteur de croissance en vue de la réduction de la pauvreté. En effet, en
matière fiscale, il a été adopté en février 2004, la loi portant code général des impôts révisé qui vise
la promotion de l’investissement privé, la compétitivité, l’équité fiscale et la lutte contre l’évasion
fiscale en vue de l’élargissement de la base imposable. Ainsi, le taux d’imposition des sociétés est
passé de 35% à 33%. En outre, pour mieux adapter la fiscalité aux petites structures économiques,
élargir la base imposable et lutter contre la fraude fiscale au niveau des entreprises du secteur
informel, il a été institué un impôt appelé contribution globale unique (CGU), impôt composite,
combinant l’impôt sur le revenu, la TVA, la contribution forfaitaire à la charge de l’employeur
(CFCE), la contribution à la patente et à la licence. En matière d’investissements, le code des
investissements a été révisé et il accorde des avantages aux secteurs porteurs de croissance, aux
secteurs pour lesquels le Sénégal a un avantage comparatif et aux secteurs à haute intensité de main
d’œuvre (HIMO).

2.7.2 En matière de politique gouvernementale de désengagement du secteur public, une loi a été
adoptée relative au cadre législatif définissant l’architecture de la réglementation de type BOO,
BOOT et BOT. Par ailleurs, le processus de privatisation de la SONACOS a abouti en fin décembre
2004 par le rachat par ADVENS de 66,9% de la part des actions de SONACOS détenues par l’Etat.
Ainsi, outre la SENELEC, le portefeuille de l’Etat ne compte que trois entreprises pour lesquelles la
vente est programmée en 2005. Il s’agit notamment de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE),
du Centre expérimental de recherches et d’études pour l’équipement (CEREEQ) et du Centre
international du Commerce extérieur du Sénégal (CICES).

2.7.3 En matière de gouvernance, il a été adopté deux lois, l’une relative à la modernisation des
procédures administratives applicables aux investissements. La seconde a trait à l’institution en
novembre 2003 de la Commission nationale de lutte contre la corruption, comprenant les
institutions gouvernementales, le secteur privé et les ONG. Concernant la passation des marchés
publics, le nouveau code de passation des marchés (CMP), adopté en 2002 a introduit les principes
de transparence à travers l’introduction des dispositions dissuasives de la corruption notamment la
déconcentration de la Commission nationale des marchés ; la création d’une commission d’une
commission de marché dans chaque administration, la reconnaissance de l’appel d’offre comme
mode privilégié de passation des marchés ; la subordination du gré à gré à l’obtention de l’accord
préalable de l’Autorité chargé des marchés publics ; l’ouverture publique des plis, en présence des
soumissionnaires et l’obligation de publier les résultats. La grande faiblesse du système actuel
réside dans le fait que, après la mise en place en vigueur du code, tous les textes d’application y
relatifs n’ont pas été adoptés. Il faut relever également l’absence de précision dans les modalités
d’application de ce code et le manque de supports (documents standard et manuels de procédure)
permettant de guider les responsables des marchés et de réduire les délais d’exécution.

2.7.4 Concernant la PME, une charte a été adoptée en 2003 qui devra déboucher sur le vote d’une
loi d’orientation relative à la promotion et au développement des PME au Sénégal en 2005. La prise
en compte de la dimension genre dans la PME s’est illustrée par la création d’un Ministère de
22
l’entrepreneuriat féminin en charge de la PME et de la microfinance. Face aux contraintes de
financement auquel font face les PME, un certain nombre d’initiatives sont émises notamment celle
de la BAD consistant à reformer et assainir le FPE en vue d’en faire un instrument de financement
des PME à travers une diversification des produits financiers avec possibilité d’utiliser l’épargne
des immigrés; la pérennisation du dispositif actuel du FPE qui réunit un fonds de refinancement et
un fonds de garantie pour les établissements financiers financant la PME et le recours à la
microfinance.

2.7.5 Malgré la mise en œuvre de toutes ces réformes et toutes ces actions, l’environnement
continue de faire face aux contraintes infrastructurelles, institutionnelles et structurelles. Au niveau
infrastructurel, les coûts de production des entreprises demeurent encore élevés notamment celles
des transports. Par ailleurs, comme mentionné au point 2.6, l’insuffisance de transport à Dakar
contribue à réduire l’attrait de la métropole auprès des investisseurs.

2.7.6 Contraintes au niveau des pratiques juridiques et réglementaires : les entreprises font
toujours face à des difficultés à créer une nouvelle entreprise, à embaucher et renvoyer des
employés, aux conditions de transfert de la propriété, l’engorgement du système judiciaire dans le
domaine commercial et celui du code du travail, de la protection des investisseurs et la résolution
des cas de faillite. L’introduction d’une voie extra-judiciaire de résolution des conflits et la création
d’une chambre d’arbitrage n’ont ni suscité l’intérêt attendu et ni donné les résultats escomptés. En
outre, dans le domaine commercial, l’exécution et la transparence des décisions de justice, sont
souvent problématiques. Des contentieux ayant récemment défrayé la chronique ont mis en lumière
ces problèmes qui concernent les entreprises étrangères installées au Sénégal comme par exemple
la Société générale des Banques au Sénégal (SGBS). Par ailleurs, le processus de négociations
régionales des Accords de Partenariat Economique (APE) de l’Union européenne, lancé avec la
CEDEAO en octobre 2003, suscite des craintes au sein de plusieurs secteurs de l’économie
sénégalaise, en raison de la concurrence des importations européennes qui devrait s’ensuivre.

2.7.7 Contraintes au niveau structurel : la principale contrainte est celle relative à l’accès à la
terre, notamment dans l’agriculture. Une agence a été instituée en 2002, dénommée l’agence
d’aménagement et de promotion des sites industriels (APROSI), chargée de mettre en place des
parcs industriels destinés à accueillir des nouvelles entreprises. Pour contribuer à lever la contrainte
liée à l’accès à la propriété, la Banque à travers un don du FAD va contribuer à la modernisation du
cadastre, des domaines et de la conservation foncière en vue de l’amélioration du climat des
affaires et de la mobilisation des ressources internes.

2.7.8 En définitive, malgré les efforts fournis ces dernières années pour améliorer le climat des
affaires, l’indice des facilités d’exercer les affaires reste encore faible et le Sénégal est classé 24ème
sur 37 pays africains*.*Des actions spécifiques doivent être apportées en matière d’accès à la
propriété, de transparence dans la passation des marchés.

III. PROGRAMME DE REDUCTION DE LA PAUVRETE

3.1 Principaux éléments du programme gouvernemental de développement

3.1.1 Pour faire face au défi de la pauvreté, le Gouvernement a adopté en mars 2002 un DSRP
final, à l’issue d’un processus participatif incluant l’essentiel des acteurs du développement
économique et social. Les principaux objectifs poursuivis par le DSRP se déclinent en trois axes
prioritaires: i) doubler le revenu par tête d’ici 2015 dans le cadre d’une croissance forte, équilibrée
et mieux répartie; ii) généraliser avant 2010, l’accès aux services sociaux essentiels en accélérant la
mise en place des infrastructures de base pour renforcer le capital humain; iii) éradiquer d’ici 2015,

*
*OPSD (2005), Ease of doing business in 37 african countries-Update, ADB.
23
toutes les formes d’exclusion au sein de la Nation et instaurer l’égalité des sexes en particulier dans
les niveaux d’enseignement primaire et secondaire. De ces trois axes prioritaires découlent les
quatre leviers fondamentaux de la stratégie qui sont : i) la création des richesses ; ii) le
renforcement des capacités et la promotion des services sociaux de base ; iii) l’amélioration des
conditions de vie des groupes vulnérables ; et iv) la mise en œuvre du dispositif de suivi évaluation
décentralisé et participatif. Les objectifs et les actions prioritaires correspondantes ont été consignés
dans la matrice des mesures du DSRP. De cette matrice a été extrait le plan d’actions prioritaires
(PAP) pour la période 2003-2005. Sur la base des trois axes stratégiques susmentionnés du DSRP,
un processus de mise à jour a déjà été engagé en début 2005, duquel découlera un second plan
d’actions prioritaires pour la période 2006-2008. La stratégie de réduction de la pauvreté du
Sénégal est en cohérence avec le plaidoyer international pour l’atteinte des objectifs du millénaire,
la vision de la Banque ainsi que son plan stratégique et la vision du NEPAD

3.1.2 Le gouvernement se devait d’accompagner le premier levier de la stratégie, à savoir la


création de richesse par la mise en œuvre : i) des réformes afin que le secteur privé soit le moteur
de la croissance, la valorisation du potentiel du secteur primaire, couplé par la poursuite des
programmes de valorisation du capital humain dans les domaines de l’éducation et de la santé ; ii)
du programme national de bonne gouvernance adoptée en juin 2002, incluant le plan d’actions
CFAA/CPAR issues du diagnostic effectué par le gouvernement, la Banque mondiale et la Banque
dans les domaines de la responsabilité financière en vue d’une gestion efficiente des finances
publiques, d’une transparence dans les passations des marchés, d’une mobilisation des ressources
destinées à des fins productives et du renforcement de l’intégration régionale.

3.1.3 La création des richesses : L'objectif de croissance pour la période 2003-2005 était
d'atteindre un taux moyen annuel de 7 à 8%. Cet objectif reposait sur l’hypothèse d’une anticipation
de la hausse des investissements publics et privés qui serait générée par : i) un redressement de la
contribution du secteur agricole à la croissance basée notamment sur une réduction de la
vulnérabilité des activités agricoles, une diversification des produits et une modernisation des
exploitations, ii) des politiques macroéconomiques saines et des réformes à un ensemble large de
domaines, iii) un climat favorable aux investissements privés, iv) une augmentation de l'aide
publique au développement et des flux d'investissements directs étrangers, v) un meilleur ciblage et
une amélioration de la qualité des investissements.

3.1.4 Le renforcement des capacités et la promotion des services de base : La mise en place
d’infrastructures de base de qualité et mieux réparties géographiquement ainsi que la mise à la
disposition des populations de services sociaux indispensables constituaient des préalables pour
renforcer le stock de capital humain et apporter des solutions viables à la demande sociale à travers
des investissements conséquents, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de
l’hydraulique.

3.1.5 Dans le secteur social, conformément aux objectifs du millénaire en matière d’éducation, le
Gouvernement se propose de: i) diversifier l’offre éducative et d’en améliorer la qualité; ii)
réaffecter 49% du budget de l’éducation nationale à l’enseignement primaire; iii) améliorer l’accès
et la durée de séjour des filles dans tous les niveaux de l’enseignement, iv) ramener le ratio
élève/salle à 50 pour le cycle moyen et 40 pour le secondaire. Dans le secteur de la santé, cinq
objectifs prioritaires sont retenus : i) améliorer la qualité de l'offre de services de santé dans les
régions où la situation sanitaire et l’état de pauvreté sont encore jugés préoccupants; ii) développer
les services de santé à base communautaire; iii) développer, chez les populations, des attitudes et
comportements de prévention des maladies et (iv) lutter contre le VIH/SIDA et le paludisme et (v)
lutter contre la mortalité maternelle, infantile et juvénile
24
3.1.6 Dans le secteur des infrastructures, il est retenu en matière d’eau potable, d’accroître la
qualité et le taux d’accès à l’eau potable qui se situe actuellement 87,9% pour le porter à 100% à
l’horizon 2010 en dotant à court terme 600 localités rurales en forages motorisés, en construisant
500 forages-puits modernes pour des communautés n’ayant pas encore accès à l’eau potable et par
la réhabilitation de 100 forages existant depuis 30 ans. Dans le domaine de l’assainissement, à
moyen et long termes, il est retenu de relever, en milieu rural comme en milieu urbain, le taux de
desserte en réseau d’assainissement et d’accès aux services offerts pour améliorer le cadre de vie
des populations, par des activités spécifiques. Le taux d’accès à l’assainissement urbain, qui est de
37% de manière globale, devrait être doublé pour Dakar et sa périphérie et celui d’utilisation des
latrines en milieu rural, augmenterait sensiblement. Dans le secteur du transport, le gouvernement
s’attèle à la question de la mobilité urbaine au travers du projet d’amélioration de la mobilité
urbaine (PAMU), financé entre autres par la Banque mondiale, les Fonds nordique pour un coût de
103 millions de dollars E.U. Il est en outre inscrit dans la loi des Finances 2005, l’installation des
échangeurs. Ces mesures sont accompagnées par des projets d’amélioration des infrastructures de
transports au niveau national, notamment à travers le PST-2, en partenariat avec la BM, l’AFD, le
FND, l’UE et la Banque. Une initiative complémentaire de ces projets est de construire à
Diamniadio (à 35 km de Dakar), une plate-forme dite du millénaire destinée à créer un nouveau
pôle de croissance en dehors de Dakar. Dans un premier temps, le gouvernement se portera
acquéreur des terrains et les aménagera en une plate-forme multifonctionnelle, pour y attirer dans
une seconde phase les entreprises. Le projet a un coût de 696 millions de dollars E.U. dont une
partie devrait être financée sur les ressources provenant du Millenium Challenge Account (MCA).

3.1.7 L’amélioration des conditions de vie des groupes vulnérables : Pour alléger les souffrances
des populations démunies et favoriser l’intégration sociale des catégories et sous-groupes
marginalisés et vulnérables, le Gouvernement compte : i) améliorer le statut social des groupes
vulnérables et marginalisés ; ii) faciliter l’accès de populations démunies aux services sociaux,
infrastructures et équipements de base ; iii) mettre en œuvre des programmes de création de
richesse adaptés à la situation de ces groupes cibles, notamment à travers la microfinance et iv)
promouvoir le développement communautaire.

3.1.8 Le suivi évaluation du programme : La stratégie du gouvernement est une stratégie basée
sur les résultats tangibles. C’est ainsi que l’évaluation et le suivi des performances réalisées est un
secteur clé du DSRP et il a été retenu comme quatrième pilier du programme. Dans cette optique, il
a été mis en place un organe de pilotage du programme qui comprend un Comité interministériel
d’orientation et de décision, présidé par le Premier Ministre ; un Comité de coordination, de suivi et
d’évaluation, présidé par le Ministre de l’Economie et des Finances, des comités de pilotage au
niveau sectoriel et régional, un Secrétariat de suivi du DSRP. En outre, une liste des indicateurs
permettant le suivi de la mise en œuvre du DSRP devrait être préparée et adoptée.

Encadré 3: Récapitulatif des principaux éléments du programme gouvernemental et des résultats attendus

Principaux indicateurs Référence Objectifs chiffrés


Niveau Année 2005 2010 2015
Incidence de la pauvreté 53,90% 2001 45% 35% 25%
Taux de croissance réel du PIB 5,6% 2001 6,5% 8% 10%
Taux d’investissement 19,9% 2001 24% 27% 30%
Taux d’alphabétisation 39,1% 2001 45% 58% 73%
Taux d’alphabétisation des hommes 51,1% 2001 55% 65% 75%
Taux d’alphabétisation des femmes 28,9% 2001 35% 50% 70%
Taux de prévalence du VIH/SIDA 1,4% 2000 1-2% 1-2% 1-2%
Taux de morbidité du paludisme
24,85% 1999 10% 5% 1%
Taux d’accès à l’eau potable (urbain.)< 15mn
93,3% 2001 100% 100% 100%
Taux d’accès à l’eau potable (rural) < 15mn
83,4% 2001 95% 95% 100%
Consommation d’eau par jour et par personne
28 L 2000 35 L 35 L 35 L
25
3.2 Evaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme

3.2.1 Les autorités sénégalaises ont fait un premier bilan annuel de la mise en œuvre de la
stratégie de réduction de la pauvreté. Des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre des actions
retenues.

3.2.2 Dans le premier pilier, on note précisément la consolidation macroéconomique,


l’amélioration du climat des affaires avec la baisse de la pression fiscale sur les entreprises, la
poursuite des réformes structurelles dans le secteur de l’énergie. Au plan macroéconomique,
l’objectif ambitieux d’une croissance supérieure à 7% n’a pas été atteint du fait selon les autorités
sénégalaises de l’insuffisance des infrastructures économiques et des chocs exogènes. La réforme
dans la filière arachidière a été retardée et n’a finalement été effective qu’en fin 2004. Afin que la
diversification de l’économie prenne un réel contenu, les autorités devront également accorder une
attention particulière aux autres secteurs stratégiques retenus dans le programme notamment la
pêche, les industries, le tourisme et les PME.

3.2.3 Le second pilier de la stratégie a également reçu une attention particulière car les secteurs
de l’éducation et de la santé ont obtenu des dotations financières substantielles. En effet, les
ressources PPTE ont été prioritaires allouées aux secteurs sociaux et les parts du budget de l’Etat
dans l’éducation et la santé se sont accrues et elles ont respectivement atteint 15,09% et 5,25% de la
dépense de l’Etat en 2003, ce qui a permis l’amélioration des ratios notamment dans les deux
secteurs sociaux (éducation, santé). Par contre, une analyse détaillée s’impose sur la manière dont
le gouvernement compte s’y prendre au niveau local en ce qui concerne l’accès des populations aux
services sociaux de base. En effet, le transfert des ressources aux communautés locales, continue
d’être problématique. Ces problèmes auxquels s’ajoutent la lenteur dans les transferts et le déficit
d’information en matière d’allocation, sont en grande partie responsables des faibles performances
dans les secteurs sociaux. Ces contraintes doivent être résolues afin que le Sénégal atteigne les
objectifs du développement du millénaire dans les secteurs sociaux.

3.2.4 S’agissant du pilier relatif au suivi-évaluation du DSRP, il a été également observé des
progrès dans sa mise en œuvre avec notamment les activités de la Cellule de suivi du DSRP et la
mise en place progressive des comités sectoriels et régionaux de suivi du DSRP. Enfin, 34
indicateurs de suivi de la mise en œuvre du DSRP ont été élaborés et servent à faire le suivi.

3.2.5 Appropriation du programme par le biais de la participation : Le DSRP a été élaboré dans
le cadre d’un processus participatif qui a impliqué toutes les couches sociales de la société
sénégalaise. Dans sa mise en œuvre, les parties prenantes sont également associées et elles
interviennent dans les instances décisionnelles au plan national et territoire. La Banque a
accompagné le gouvernement dans ce processus en organisant un atelier sous régional à Dakar, en
février 2004 sur l’approche participative en vue d’améliorer la contribution des ONG et de la
société civile au processus de suivi du DSRP.

3.2.6 S’agissant de la coordination du DSRP, le Ministère du Plan et du Développement


coordonne l’élaboration des plans d’actions sectoriels pour l’atteinte des objectifs du millénaire.
Toutefois, il est observé une non systématisation des concertations entre la Cellule de suivi de la
mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la pauvreté (Ministère de l’Economie et des Finances)
et la Direction de la Planification nationale et de la Coordination avec la Planification régionale
(Ministère du Plan et du Développement durable). En matière de CDMT, les quatre (4) secteurs
prioritaires retenus (éducation, santé, justice et environnement) ainsi que Ministère de l’Economie
et des Finances accusent un grand retard dans l’élaboration respectivement des Cadres des dépenses
sectorielles à moyen terme (CDSMT) et du Cadre des dépenses à moyen terme (CDMT). Ainsi, le
26
budget 2005 a été élaboré sur la base des moyens et non sur la base des programmes comme
initialement prévus.

3.2.7 En définitive, à l’avenir les autorités doivent s’atteler à faire face aux contraintes et défis ci-
après :i) l’amélioration du processus de passation des marchés publics et la poursuite de la
transparence fiscale, ii) le renforcement des liens entre la politique de mise en oeuvre du
programme et les objectifs du DSRP,iii) une meilleure mise en cohérence entre les objectifs du
DSRP et les dépenses publiques en vue d’atteindre les résultats à moyen et long terme notamment
ceux relatifs aux conditions de vie des groupes vulnérables, iv) une meilleure identification des
contraintes en vue d’améliorer la capacité d’absorption du secteur public et du secteur privé et
faciliter l’exécution des programmes de réduction de la pauvreté et v) le renforcement du suivi
évaluation du programme à travers un meilleur fonctionnement du cadre institutionnel et le respect
de la périodicité du suivi à l’aide des indicateurs intermédiaires et à moyen terme.

3.3 Cadre de partenariat

3.3.1 Au cours de la période sous revue, l’appui des partenaires au développement (multilatéraux
et bilatéraux) du Sénégal, s’est aligné dans l’ensemble sur la stratégie de réduction de la pauvreté
du gouvernement, adopté en 2002 à travers des programmes et des projets. En outre,
l’établissement des priorités et le choix des secteurs se font à trois niveaux. D’une part entre le
gouvernement et le partenaire au développement dans le cadre des revues conjointes des différentes
coopérations. D’autre part, entre le gouvernement et les différents partenaires au développement
dans le cadre par exemple du Comité conjoint gouvernement/partenaires sur la mise en œuvre du
plan d’actions sur les réformes budgétaires et financières. Enfin, entre les différents partenaires
dans le cadre des concertations institutionnalisées sous forme d’ateliers thématiques. Ainsi, l’Union
européenne a présidé les ateliers thématiques sur les finances publiques, les transports, la santé ; la
Banque mondiale sur le développement rural, la filière arachidière et le processus d’accession au
point d’achèvement dans le cadre de l’initiative PPTE, la France a présidé l’atelier sur l’éducation,
l’USAID s’est occupé du secteur privé et le Canada de la décentralisation. Ces discussions
thématiques coordonnées par la BM et le PNUD ont été d’une grande utilité dans le processus de
finalisation et de mise en œuvre DSRP. Avec le démarrage effectif en 2005 des activités du bureau
régional, la Banque prendra le leader de l’animation de quelques groupes thématiques tels que les
infrastructures dans le cadre du NEPAD, les normes bancaires et financières, la lutte contre le
blanchiment des capitaux. Ce dispositif a permis d’aboutir à des interventions sous forme d’appui
budgétaire (programmatique/réforme), d’approche sectorielle globale (éducation, santé,
infrastructures), d’investissement ou d’activités autres que les prêts.

3.3.2 Ainsi, le F MI intervient actuellement dans le cadre d’une nouvelle Facilité pour la Réduction
de la Pauvreté et la Croissance pour un montant de 33 millions de dollars EU (24,30millions de DTS)
pour la période 2003-2005. Deux revues ont été concluantes et la troisième est prévue pour juin
2005. Quant à la Banque mondiale, son Country Assistance Strategy 2003-2005 pour le Sénégal a
été approuvé en avril 2003. L’accent est mis dans cette stratégie sur l’appui à la mise en œuvre du
DSRP, l’appui au secteur privé et le renforcement des capacités et le développement des services de
base (amélioration des conditions de vie des pauvres) ainsi que deux appuis au secteur énergétique
(crédit d’investissement dans le secteur de l’énergie et électrification rurale). C’est dans le cadre de
cette stratégie que la BM est passée de l’approche appui aux réformes (PAS secteur privé) à
l’approche budgétaire programmatique (crédit d’appui à la mise en œuvre du DSRP). Le crédit pour
l’année 2004, approuvé en décembre 2004 a été décaissé en janvier 2005 et le crédit pour l’année
2005 est en cours de préparation. L’Union européenne dans le cadre du 9ème FED se consacre aux
transports, à l’appui budgétaire ciblé (éducation, santé), à l’assainissement, à la bonne gouvernance,
au secteur minier et à l’agriculture.
27
3.3.3 Au plan bilatéral, la France vient de prendre le leadership du secteur de la juriste pour la
mise en œuvre du programme sectoriel de la justice. Le Canada pratique désormais l’approche
budgétaire ciblée dans le secteur de l’éducation. Les Pays Bas pratiquent l’appui budgétaire
dans les secteurs de l’environnement et de l’assainissement. L’USAID demeure toujours dans
le secteur privé et la gouvernance politique. La France et bien d’autres partenaires se
consacrent également à la décentralisation. L’ensemble du cadre de partenariat se trouve être
synthétisé dans l’encadré 4 ci-dessous.
Encadré 4: Interventions des bailleurs de fonds par secteur au Sénégal
Secteurs Chef de file Partenaires au développement
Agriculture et Développement rural UE BM, AFD, BAD, Allemagne, BOAD, Canada, Espagne, FIDA,
KFW, Italie, Japon
Hydraulique agricole et rurale BM AFD, BADEA, Belgique, BM, Japon, Hollande, Italie, Luxembourg,
KFW, Japon, PNUD/FENU, BAD
Hydraulique et habitat urbain France Allemagne, BAD, BADEA, BEI, BM, BOAD, KFW, USAID, Pays
BAs
Energie BM AFD, BAD, Canada, Espagne, Japon, KFW
Santé et nutrition BM Allemagne, Belgique, BAD,UE, Espagne, FNUAP, Fonds saoudien,
Japon, Italie, Luxembourg, OMS, ONU-SIDA, PNUD-FENU,
USAID
Education France BM, BAD, Canada, Chine, Fonds OPEP, Italie, Japon,, USAID, UE,
Fonds nordique, Belgique
Transport BM UE, BAD, BOAD, BID, KFW, Chine
Secteur privé USAID BM, BAD, Canada, ONUDI, BEI, Danemark, BOAD, PNUD
Justice France BM, BAD, justice
Décentralisation France UE, BM, BAD, Canada, USAID
Gouvernance PNUD UE, BM, BAD, Canada, USAID
Finances publiques et appui budget. UE FMI, BM, BAD, France, Canada, Pays-Bas, PNUD

3.4 Enjeux et risques

Enjeux

3.4.1 La stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté a été élaborée selon une
approche participative. Elle touche les questions réelles de développement du Sénégal et
contient des réformes structurelles et des plans d’actions à mettre en œuvre pour atteindre les
objectifs de réduction de la pauvreté. Des dispositions ont été également prises pour le suivi et
l’évaluation des différents programmes. Toutefois, pour atteindre une croissance en termes
réels supérieure à 7% afin de réduire la pauvreté, les autorités sénégalaises doivent faire face à
un enjeu majeur consistant à éliminer progressivement les obstacles identifiés au point 2.6 et
qui se résument à quatre types de défis.

3.4.2 Premièrement, il s’agit d’un défi industriel consistant à faire du secteur privé le moteur
de la croissance et qui se joue non seulement autour de la création de nouveaux pôles de
développement et de grands projets d’infrastructures (transport, énergie) mais également
autour de la création d’un tissu de PME à Dakar et surtout hors de Dakar. L’attrait des
investisseurs étrangers qui créent de la valeur ajoutée et des emplois, transfèrent la technologie
et l’expertise ainsi que la rationalisation des activités informelles sont également essentiels.

3.4.3 Le deuxième défi renvoie à la mise en œuvre du programme sectoriel de la justice (PSJ) et à
la poursuite de l’exécution du plan d’actions CFAA/CPAR en vue : i) de rendre performant le
service public de la justice afin qu’il puisse répondre aux attentes des justiciables, ii) d’améliorer
l’accès à la terre et à la propriété et iii) de lever les risques fiduciaires relatifs à la gestion des
finances publiques et à la passation des marchés.
28
3.4.4 Le troisième défi consiste à mettre le système financier sénégalais au service du secteur
productif domestique, notamment les PME en vue de l’amélioration de leur contribution à la
richesse nationale.

3.4.5 Le dernier renvoi à la maîtrise de l’eau qui contribuera à la valorisation du capital


humain, à la modernisation de l’agriculture, au développement d’activités non agricoles en
milieu rural susceptible d’absorber la population excédentaire issue de ce processus de
modernisation.

Risques

3.4.6 Dans la mise en œuvre de son programme, le gouvernement sera confronté à des risques
endogènes (gérables par le gouvernement) et des risques exogènes qui échappent au contrôle des
autorités.

3.4.7 Au titre des risques endogènes, on peut citer: i) le non-respect des clauses de l’accord de
paix sur la Casamance dont l’instabilité peut compromettre la réalisation du programme, ii) la
persistance de l’instabilité au niveau sous régional qui peut faire perdre au pays les avantages
attendus de la mise en place du marché régional et des projets du NEPAD, iii) l’insuffisance des
ressources intérieures pour la réalisation du programme de mobilité urbaine et de création de pôle
de développement, iv) l’arrêt de la mise en œuvre du plan d’action CFAA/CPAR qui peut affecter
la capacité contributive de l’économie ainsi que sa capacité à mobiliser et à utiliser de manière
efficiente les ressources, v) le relâchement du dispositif de suivi évaluation du DSRP.

3.4.8 Au titre des risques exogènes, on dénombre : i) les fluctuations des cours du baril, la
sécheresse, le péril acridien qui peuvent compromettre les équilibres macroéconomiques, ii)
l’insuffisance des ressources extérieures et iii) la persistance de la vulnérabilité des activités
agricoles.

IV. LA STRATEGIE D’ASSISTANCE DU GROUPE DE LA BANQUE

4.1 Contexte du pays et sélectivité stratégique

Le DSRP du Sénégal a été élaboré selon l’approche participative et le principe de son


appropriation par les principales parties prenantes, est non seulement réaffirmée mais aussi
traduite dans sa mise en œuvre. Les choix stratégiques du DSPAR pour le période 2005-2009
découlent des objectifs du millénaire, de la stratégie de réduction de la pauvreté du
gouvernement et de l’Etat de la mise en œuvre des stratégies antérieures de la Banque au
Sénégal. Ces choix ont également pris en compte les contraintes et perspectives développées au
point 2.6, les enjeux et risques mis en relief au point 3.5, l’expérience accumulée par la Banque
au Sénégal et dans d’autres PMR, son avantage comparatif par rapport aux autres partenaires
notamment en matière d’infrastructure ainsi que le partenariat international et les créneaux
porteurs du Sénégal. Ce qui a permis de retenir deux piliers stratégiques à savoir : i)
l’amélioration de l’environnement en vue d’une croissance accélérée et ii) l’augmentation des
infrastructures économiques et sociales de base. Les deux piliers retenus contribueront à
atteindre deux objectifs d’ordre supérieur à savoir la réduction de 50% de la pauvreté à
l’horizon 2015 et l’augmentation de la proportion des populations utilisant les infrastructures
socio-économiques. A l’horizon de la fin du DSPAR, la proportion de la population vivant en
dessous du seuil de pauvreté passerait de 48,5% en 2003 à 46,5% en 2006 et inférieur à 45% en
2010 ; la proportion des personnes utilisant l’eau potable passerait de 83% en 2004, 86% en
2006, 87% en en 2010 ; et le pourcentage du réseau routier en terre en moyen et bon état
29
passerait de 23% en 2004, à 40% en 2006, 60% en 2010 ainsi que celui du réseau routier classé
en moyen et bon état de 72% en 2004 à 84% en 2006, .90% en 2007 et supérieur à 95% en 2010.

4.2 Gestion du portefeuille et leçons tirées du DSP antérieur

4.2.1 La stratégie d’assistance du Groupe de la Banque pour le Sénégal au cours de la période


2002-2004, visait la réduction de la pauvreté à travers l’atténuation de la vulnérabilité des activités
agricoles ainsi que le développement rural et l’amélioration de la qualité des ressources humaines.
La stratégie mettait également l’accent sur la consolidation du cadre macroéconomique en vue
d’une croissance durable centrée sur l’initiative privée. Sept (7) opérations ont été approuvées pour
un montant de 76.42 millions d’UC contre 53.75 millions d’UC dans le FAD VIII, soit une
augmentation de 42% du fait de la bonne performance de l’économie sénégalaise en terme de CPIA.
Cette augmentation a bénéficié aux secteurs qui ont un impact significatif sur la réduction de la
pauvreté notamment l’agriculture et le développement rural, le secteur social et le multi secteur
comme l’indique le tableau ci dessous des opérations approuvées sous le FAD IX.

Tableau 1 : Opérations approuvées au titre du FAD IX (en millionsUC)

Prêts Total alloc. Appui


Dons Total général Date d'approbation
projets Base réformes

1. Appui à la DPS 0.00 1.55 1.55 1.55 12/12/02


2. Projets petits Barrages 14.31 0.00 14.31 14.31 15/10/03
3. Santé II 10.00 1.35 11.35 11.35 18/06/03
4. Education IV 13.84 1.00 14.84 14.84 25/06/03
5. Etude filière d’élevage 0.00 0.79 0.79 0.79 12/11/03
6.PAS Secteur privé 24.00 24.00 10/12/03
7. Electrification rurale 9.58 0.00 9.58 9.58 15/10/04
Total 47.73 4.69 52.42 24.00 76.42

4.2.2 Sur les sept (7) projets approuvés, trois (3) ne sont pas encore mis en vigueur. Il s’agit dans
le secteur du développement rural du projet d’appui à la petite irrigation et l’étude sur le
développement de l’élevage et le projet d’électrification rurale dans le secteur des équipements
collectifs. Dans le secteur du développement rural, les résultats attendus pour la petite irrigation
sont principalement l’aménagement et la mise en valeur de 300 ha dans trois vallées, 2000 ha de
terres salées récupérées et valorisées dans la région de Fatick, la réalisation des petits ouvrages dans
la région de Kolda, les aménagements diversifiées dans la région de Tambacounda, 105 km de
pistes de désenclavement, 300 ha de plantation et 450 ha de CES/DRS. Dans le secteur des
équipements collectifs, le projet devait contribuer à faire passer le taux d’électrification rurale de
8% à 30% avec le nombre de personnes ayant accès à l’électricité passant de 48208 à 124808 en
2009. En 2006, la capacité institutionnelle devrait être renforcée et les missions de la DNE mieux
définies et exécutées.

4.2.3 Quatre opérations ont déjà démarré leurs activités. Dans le secteur social, le projet Santé II
devrait contribuer à réduire le taux de mortalité générale de 18 pour mille en 2003 à 16 pour mille
en 2008. Quant au taux de mortalité maternelle, il devrait réduit de 510 pour 100 000 en 2003 à 450
pour 100 000 en 2008. Enfin, le taux de mortalité infanto juvénile devrait réduit de 113 pour 1000
en 20032 à 72 pour mille en 2008. Le projet Education IV devrait contribuer à améliorer le TBS
dans l’enseignement élémentaire de 71% en 2002 à 90% en 2008 et le taux de transition de
l’enseignement élémentaire à l’enseignement moyen de 39,2% en 2002 à 50% en 2008. Dans le
multisecteur, le programme d’appui à l’ajustement du secteur privé a permis l’élaboration et
l’adoption du projet de loi sur les BOO, les BOT et les BOOT, l’élaboration en 2004 de la Charte
sur les PME, de réduire le TMEI de 35 à 33%, la réalisation au premier trimestre 2005 de deux
30
études sur l’assainissement financier du FPE et sa possible mutation institutionnelle ouverte au
secteur privé ainsi que l’étude sur la diversification des instruments de financement des PME y
compris l’utilisation de l’épargne des immigrés. Quant au projet d’appui à la DPS et à la Cellule de
suivi du DSRP, il a contribué à l’amélioration de l’accessibilité à l’information économique et
financière, à l’élaboration d’une trentaine d’indicateurs de suivi de la mise en œuvre du DSRP et à
l’élaboration des rapports 2003 et 2004 de mise en œuvre du DSRP. En définitive, en tenant compte
de la persistance des contraintes liées à la mise en vigueur des projets, il est prématuré de faire un
quelconque point sur la mise en œuvre de la stratégie 2002-2004. Sur les sept (7) projets, trois n’ont
pas encore démarré leurs activités, deux autres ne sont qu’au début de leurs activités (Santé II &
Education). L’impact de ces projets ne sera ressenti qu’au cours de la période 2005-2009.

4.2.4 Le portefeuille en cours compte seize (16) opérations dont les sept (7) approuvées au cours
du FAD IX. Sa performance globale des opérations a été globalement satisfaisante selon la revue de
2003, mise à jour en septembre 2004, en matière d’acquisitions des biens et services, de
performance financière, d’activités et travaux et d’impact sur le développement. Par contre, l’état
d’avancement des projets pose encore des problèmes, ce qui est l’une des causes du faible taux de
décaissement (37%). En effet, des lenteurs persistent dans la mise en vigueur des prêts et dons,
allant parfois au délà de 15 mois, ce qui provoque souvent des glissements des projets par rapport
aux calendriers d’exécution retenus aux évaluations. En outre, il n’est pas observé les conditions de
prêts/dons que sont la transmission à la Banque à date due, des rapports trimestriels d’avancement
et des rapports d’audits ainsi que l’accomplissement des autres conditions spécifiques. Les autorités
sénégalaises ont pris des initiatives pour améliorer la situation en instituant : i) depuis décembre
2003 des revues trimestrielles et annuelles du portefeuille de la Banque, ii) la fonction de
suivi/évaluation des projets et iii) le contrat de performance avec les agences d’exécution des
projets. Du côté de la Banque, en matière de supervision, la norme de 1,5 a été dépassée pour les
projets du secteur du développement social, des transports et des équipements collectifs et respectée
pour ceux du développement rural. En outre, la qualité des supervisions s’est améliorée au niveau
de la composition des équipes, de la durée des missions, de l’analyse de l’état d’avancement des
projets et de saisi systématique des rapports de supervision dans le SAP. Enfin, l’ouverture du
Bureau régional de Dakar contribuera à améliorer la qualité du portefeuille.

4.3 Cadre des résultats du DSP

4.3.1 Les résultats escomptés à la fin du DSPAR contribueront à relever les principales contraintes et
enjeux identifiés dans le cadre de la mise en œuvre du programme de Gouvernement. Ces enjeux ont
trait essentiellement à la création de nouveaux pôles de développement, à l’amélioration de
l’environnement en vue de la création de la richesse dont le secteur privé constitue la locomotive. Le
schéma de la chaîne des flux des résultats présenté dans la figure 1 ci-dessous illustre la stratégie du
Groupe de la Banque au Sénégal sur la période 2005-2009. En tant qu’outil de planification et de
gestion qui sera utilisé au Sénégal, ce cadre est basé sur les liens logiques entre les produits, les
résultats et les objectifs du DSRP tels qu’illustrés par le schéma de la chaîne des flux des résultats. Le
cadre qui en découle prend en compte les orientations du DSRP en vue de contribuer à la réalisation
des objectifs de développement du millénaire (ODM). Ce cadre prend également en compte des
activités du FAD IX qui contribueront à l’atteinte des objectifs assignés aux deux piliers et celles qui
seront réalisées par d’autres partenaires comme l’illustre la matrice des résultats thématiques.

4.3.2 Les résultats escomptés sont les suivants : i) l’amélioration de l’environnement des affaires
pour une pleine participation du secteur privé au développement du Sénégal, ii) la modernisation de la
justice, du cadastre, des activités domaniales et de la conservation foncière, iii) l’amélioration de la
contribution du secteur privé au PIB, iv) l’augmentation des infrastructures socio-économiques et v) la
création de nouveaux pôles de développement. Les indicateurs retenus pour apprécier les résultats
sont : i) la réforme budgétaire et la réforme de la passation des marchés, ii) les procédures
31
administratives dans l’exécution des décisions de justice et la production/distribution des titres
fonciers, iii) l’amélioration de la contribution du secteur privé au PIB, iv) l’amélioration de
l’accessibilité aux infrastructures économiques et sociales et la création d’au moins un pôle de
développement.

4.3.3 En liaison avec le Bureau régional et les autorités sénégalaises, un système de suivi des
performances sera élaboré en vue de collecter, sur une base trimestrielle, des données sur les résultats.
Les données recueillies par trimestre seront mises en forme au niveau du bureau régional et elles sont
transmises au siège pour analyse en fonction des résultats attendus. Un rapport sera fait sur une base
trimestrielle par le siège avec copie au Bureau régional, aux autorités sénégalaises et autres parties
prenantes dont les partenaires au développement. Les informations découlant des rapports trimestriels
seront utilisées au niveau de la Banque pour l’appréciation des performances annuelles du pays, en
fonction de l’évolution des critères du CPIA et du portefeuille de la Banque au Sénégal.
32

FIGURE 1 : SCHEMA DE LA CHAINE DES FLUX DES RESULTATS

ODM DSRP DSPAR Résultats attendus


(Objectif DSRP et programme
primordial) d’actions prioritaires

Améliorer l’environnement des


Pilier stratégique 1 affaires pour une pleine
Réduire de 50% Création de richesses Améliorer participation du secteur privé dans
la pauvreté à l’environnement en vue le développement
l’horizon 2015 et d’une croissance
doubler le accélérée
Moderniser la justice et l’accès à la
revenu par tête propriété
d’ici 2015

Augmenter la Renforcement des Améliorer la contribution du


proportion des capacités et Promotion secteur privé au PIB
personnes des services de base
Pilier stratégique 2
utilisant les Renforcement des
infrastructures de infrastructures de base
base Fournir les infrastructures
Amélioration des économiques et sociales de base
conditions de vie des
groupes vulnérables Créer de nouveaux pôles de
développement
33
Figure 2 - Matrice des résultats thématiques
Objectifs Réalisations du DSP à court terme Priorités et performance de la Banque
stratégiques à
long terme
Objectifs Questions Produits et Indicateurs intermédiaires pour les Stratégies/actions pour Interventions de la Processus et mise en
stratégiques à sectorielles réalisations du DSP réalisations du DSP les indicateurs et Banque et les œuvre de la mesure
long terme que la Banque compte réalisations partenaires dans le de la performance
influencer par ses intermédiaires secteur de la Banque
interventions

20% des marchés sont passés par la Poursuite de la réforme Plan d’actions CPAR Revue à mi-
La gestion budgétaire procédure du gré à gré en 2007 sur la passation des (FAD/BM/UE) parcours conjoint
Promouvoir la marchés
et la passation des
bonne
marchés publics sont Les CDMT des quatre secteurs Poursuite de la réforme Plan d’actions CFAA Revue à mi-
gouvernance
transparents prioritaires opérationnels en 2007 budgétaire (FAD/BM/UE) parcours conjoint

Doubler le Les procédures Mise en œuvre du Programme sectoriel


revenu par tête Moderniser le administratives dans L’exécution des décisions de justice programme sectoriel de justice (France, BM,
de 50µ et secteur de la l’exécution des ne dépasse pas 9 mois en 2007 la justice UE) Supervision et
réduire la justice et le décisions de justice Revue à mi-
pauvreté dans cadastre sont accélérées parcours
les mêmes
proportions à Doublement des titres Le délai d’acquisition du titre foncier Poursuite du plan Projet cadastre
l’horizon 2015 fonciers produits et ramené de 4 ans à 1 an en 2007 d’actions CFAA
distribués
Poursuite de la mise en Projet Casamance,
Améliorer la Reprise des activités La contribution du secteur privé au œuvre de la stratégie de Projet de production
contribution du productives en PIB passe de 70% en 2003 à 72,5% développement du d’huile comestible, Supervision et
secteur privé au Casamance, Nouvelle en 2007 secteur privé projets d’autres revue à mi-
PIB unité de production partenaires (USAID, parcours
de l’huile comestible BM
Améliorer Améliorer Le taux d’accès aux Augmentation de 1,5 point du réseau Mise en œuvre du PST-2 (BAD, BM,
l’accès aux l’accessibilité infrastructures routier en 2007. Taux d’accès à l’eau P.E.R. et des projets UE) Revue à mi-
services aux économiques et éco potable, services médicaux et écoles AEP et elect. rurale, parcours
services de base infrastructures & sociales amélioré primaires passent respectivement à santé II et Education IV AEP (BAD, BM)
socio 42,5% et 75% en 2007 et deux projets
économiques multinationaux
34
4.4 Piliers et centres d’intérêt du DSP

4.4.1 La stratégie d’assistance du Groupe de la Banque pour le Sénégal sur la période 2005-2009 a
été élaborée selon une approche participative ayant impliquée toutes les parties prenantes au
développement de ce pays, sur la base des objectifs du millénaire, du DSRP 2003-2005 et des
informations sur sa mise à jour 2006-2008. Les deux piliers ont émergé de l’alignement sur le DSRP
du pays, des enseignements tirés des interventions passées du Groupe de la Banque, de l’avantage
comparatif de la Banque et du dialogue avec les autres partenaires. Les actions retenues dans les deux
piliers doivent contribuer à lever les contraintes auxquels le Sénégal reste confronté. La stratégie vise
à améliorer l’environnement des affaires pour promouvoir la croissance accélérée, en aidant le
gouvernement et le secteur privé à s’attaquer avec succès, aux défis de développement industriel qui
se joue autour des infrastructures et de la création des PME à Dakar et hors de Dakar ; de
modernisation de l’agriculture et des activités non agricoles en milieu rural et de la mise du système
financier au service du développement industriel. Les priorités stratégiques de la Banque et le
programme de développement du Sénégal sont présentés dans le schéma qui suit et qui met en
relation, le programme du pays, les objectifs spécifiques et les résultats attendus. La stratégie
identifie, en outre, les principaux obstacles à la réalisation des objectifs stratégiques de
développement à long terme ainsi que la principale orientation de l’assistance de la Banque dans la
réalisation des résultats attendus. En cas d’existence des données, le DSP identifie les objectifs
quantitatifs à atteindre sur la période de sa mise en œuvre.

4.4.2 La croissance accélérée constitue l’objectif prioritaire du gouvernement, ce qui explique les
priorités stratégiques retenues dans le cadre du DSP. Au cours des dix dernières années, le taux de
croissance en termes réels s’est tassé autour de 5,5%, et la tendance devrait se poursuivre dans les
prochaines années si des actions appropriées ne sont pas entreprises. Afin de réduire de manière
significative le nombre des pauvres et réaliser l’objectif du développement du millénaire consistant à
réduire de moitié le nombre de pauvres d’ici 2015, le gouvernement table sur un taux de croissance
de 7 à 8% en termes réels. Cet objectif cardinal devra être complété par des programmes efficaces de
réduction de la pauvreté par l’accroissement des investissements dans les infrastructures
(l’hydraulique et les transports), par la poursuite des programmes en cours pour la valorisation du
capital humain (éducation et santé) et la réduction de la vulnérabilité des activités agricoles. Par
ailleurs, la poursuite de la promotion de la bonne gouvernance notamment en matière de justice,
d’accès à la propriété et de gestion financière, contribuera au développement du secteur privé.

4.4.3 Dans cette perspective, la stratégie proposée pour le Sénégal est sélective et met l’accent sur
deux priorités stratégiques complémentaires, destinées à s’attaquer aux principaux défis de
développement du Sénégal.

• Priorité stratégique 1 : Améliorer l’environnement en vue d’une croissance accélérée.


Il s’agit pour la Banque dans le cadre de cette priorité stratégique ou de ce pilier de poursuivre et
mettre en œuvre des nouvelles actions qui contribueront à l’amélioration de l’environnement des
affaires en vue de la croissance accélérée.

• Priorité stratégique 2 : Renforcer les infrastructures de base.


Avec ce deuxième pilier, la Banque contribuera à l’amélioration à l’accès aux infrastructures de base
notamment l’augmentation du taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, du pourcentage des
villages ayant accès à une route bitumée ou à une route en latérite et de créer de nouveaux pôles de
développement.

4.4.4 Les activités retenues dans le cadre de ses deux priorités stratégiques contribueront à atteindre
les objectifs contenus dans deux des quatre piliers du DSRP, relatifs à : i) la création de la richesse et
ii) au renforcement des capacités et la promotion des services de base.
35
TABLEAU 2 : CADRE DU DSP AXE SUR LES RESULTATS
Résultats à long terme Résultats attendus du DSP Liens entre DSPAR et
priorités du DSRP
PILIER 1 : Améliorer l’environnement en vue d’une croissance accélérée
1.1. Promouvoir la bonne En 2007 DSPAR :
gouvernance 1.1.1 20% des marchés publics sont passés par la procédure du gré à gré
1.1.2 Les quatre ministères pilotes disposent de CDMT Poursuite de la mise en
œuvre du PAASP
En 2009
1.1 Le recours à la procédure du gré à gré devient une exception Projet d’appui au secteur
1.2 Les budgets programmes des quatre ministères pilotes sont privé et à la gouvernance II
fonctionnels & III

DSRP : Pilier : Création de


la richesse avec le secteur
privé comme moteur
1.2. Moderniser le secteur de En 2007
la justice et le cadastre 1.2.1 L’exécution des décisions de justice ne dépasse pas 9 mois DSPAR :
1.2.2 Le délai d’acquisition du titre foncier ramené de 4 ans à 1 an Projet de modernisation du
cadastre,
En 2009
1.2.1 L’exécution des décisions de justice ne dépasse pas 5 mois Projet d’appui au secteur
1.2.2 Le délai d’acquisition du titre foncier ramené à 4 mois privé et à la gouvernance II
& III

DSRP : Pilier I: Création de


la richesse avec le secteur
privé comme moteur
1.3. Améliorer la contribution En 2007 DSPAR :
du secteur privé au PIB 1.3.1 La contribution du secteur privé au PIB passe à 72,5% - Projet Petites irrigations,;
1.3.2 La taux de croissance est porté à 7%
- Projet Casamance,
En 2009
1.3.1 La contribution du secteur privé au PIB passe à 74% -Projet d’une unité de
1.3.2 Le taux de croissance est porté à 8% production d’huile de cuisine

DSRP : Pilier I: Création de


la richesse avec le secteur
privé comme moteur
PILIER II:AMELIORER L’ACCES AUX INFRASTRUCTURES DE BASE
2.1. Augmenter le taux En 2007
d’accès aux 2.1.1 Le taux d’accès à l’eau potable à moins de 15 mn est passé à 42,5% en DSPAR :
infrastructures de base milieu rural -Projet Electrification rurale
2.1.2 Le taux d’accès à l’école primaire et aux services médicaux à moins de - Projet Education IV
30 mn est passé à 78,5% - Projet Santé II
- Projet Initiative eau
2009 - Projet de centrale électrique
2.1.3 Le taux d’accès à l’eau potable à moins de 15 mn est passé à 45% en de Kounoune
milieu rural
2.1.4 Le taux d’accès à l’école primaire et aux services médicaux à moins de DSRP : Pilier II :
30 mn est passé à 80% Amélioration de l’accès aux
infrastructures de base

2.2. Créer de nouveaux pôles En 2007 DSPAR :


de développement et 2.2.1 Le pôle de développement de Diamnadio est créé - Projet d’entretien routier
améliorer la qualité du 2.2.2 Le réseau routier classé en moyen et bon état augmente de 1,5 point - Projet multinational de
réseau routier route Kita-Kati-Saraya-
Kédougou (Mali/Sénégal)
En 2009 -Projet multinational de
2.2.1 Le pôle de développement de Diamnadio est opérationnel construction d’un pont à
2.2.2 Le réseau routier classé en moyen et bon état augmente de 3 points Rosso ( Sénégal /Mauritanie)

DSRP : Pilier II :
Amélioration de l’accès aux
infrastructures de base
36
Priorité stratégique 1 : Améliorer l’environnement en vue d’une croissance accélérée

4.4.5 L’amélioration de l’environnement est un préalable à la réalisation d’une croissance accélérée


ayant un impact significatif sur la réduction de la pauvreté. Le gouvernement, avec l’aide des
partenaires au développement dont la Banque a mis en œuvre une série de réformes en vue
d’atteindre cet objectif. Ces réformes ont concerné les finances publiques, les passations des marchés
publics, la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, la mise en place de cadre incitatif
pour le secteur privé. D’autres actions ont été prises pour stimuler la création de la richesse et
diversifier les sources de production.

4.4.6 Au cours de la période 2005-2009, les interventions de la Banque au titre de ce premier


objectif stratégique viseront d’abord à aider le gouvernement à moderniser la justice et d’améliorer
l’accès à la propriété. Ensuite, elles contribueront à améliorer la contribution du secteur privé au PIB.
Les principaux instruments sont les prêts projets, les prêts OPSD et l’appui aux réformes. Par ailleurs,
les projets approuvés dans le cadre du FAD IX et qui seront mis en œuvre sur la période 2005-2009
contribuera à atteindre les objectifs poursuivis dans le cadre de ce premier pilier stratégique. Il s’agit
notamment du projet d’appui à la Direction de la Prévision de la Statistique, le projet d’appui à
l’ajustement du secteur privé, le projet petit barrage et l’étude de développement de l’élévage.

Priorité stratégique 2 : Améliorer l’accès aux infrastructures de base

4.4.7 Pour réaliser une croissance accélérée de l’ordre de 7 à 8%, il y a nécessité de mettre en place
des infrastructures de base. A cet effet, les actions et les programmes suivants seront mis en œuvre
par le gouvernement : la construction de la plate forme de Diamniadio, la réalisation du programme
d’amélioration de la mobilité urbaine, la poursuite du PST-2 et le lancement du PST-3 et du
Programme national d’eau potable et d’assainissement du millénaire (PEPAM).

4.4.8 Au plan des infrastructures économiques, le gouvernement construira la nouvelle plate-


forme de Diamniadio par l’aménagement et la viabilisation de 2500 ha de terrain dont les 80% (soit
2000 ha) seront destinés à accueillir des activités industrielles, artisanales, commerciales et
touristiques. Au niveau l’amélioration de la mobilité urbaine, il est prévu la réalisation
d’infrastructures routières devant faciliter la liaison entre Dakar et Diamniadio. Le constat est qu’il
n’existe pour l’heure qu’une seule voie de sortie de Dakar. Cet axe qui est très achalandé contribue
pour près de 50% aux externalités négatives générées par la congestion de la circulation urbaine
(ralentissements, accidents, pollution, etc.). L’aménagement de cet axe y compris la construction
d’échangeurs au niveau des carrefours les plus chargés aura donc un impact positif très important
sur la mobilité urbaine. Parallèlement, deux autres liaisons seront établies avec Diamniadio,
notamment à partir du Nord de la Capitale (pour contourner deux villes situées entre Dakar et
Diamniadio) et en longeant la mer. Plusieurs petits projets ayant un impact réel sur la mobilité
urbaine dans l’agglomération de Dakar ont également été identifiés dans le programme et ils
viennent compléter des projets en cours de réalisation. En outre, il est envisagé la réalisation et/ou
l’amélioration des voies d’interconnexion entre ce nouveau poumon économique et les principales
zones économiques du pays. En effet, il est vital pour consacrer le rôle de carrefour d’échanges que
le Gouvernement veut donner à Diamniadio, de faciliter son interconnexion avec les principales
zones peuplées du pays, les zones à fortes potentialités aussi bien agricoles que touristiques ainsi
que les pays limitrophes. Pour ce faire, il s’agira de réhabiliter quelques tronçons des quatre
principales routes nationales convergeant vers Diamniadio et construire une autre route qui
permettra d’éviter un engorgement inutile de la ville.
37
4.4.9 En matière d’eau et d’assainissement, le Gouvernement du Sénégal a finalisé le Programme
national d’eau potable et d’Assainissement du Millénaire (PEPAM) qui a été adopté par les
bailleurs de fonds du secteur. Il vise à assurer un taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement
d’au moins 82 % en 2015.

4.4.10 La Banque contribuera à ce deuxième objectif stratégique avec le deuxième projet de


transport routier, l’initiative en eau potable, le projet de centrale électrique de Kounoune. Les
projets multinationaux en matière d’infrastructure (En outre, la mise en œuvre en 2005-2009, d’un
certain nombre de projets approuvés dans le FAD IX, contribuera à atteindre les objectifs prévus
dans le cadre du deuxième pilier stratégique. Il s’agit notamment du projet d’électrification rurale,
du projet d’assainissement de la ville de Dakar, du projet Santé II et du projet Education IV. Les
principaux instruments sont les prêts FAD.

Encadré 5: Consultation sur l’élaboration du DSPAR


Le DSPAR pour le Sénégal pour la période 2005-2009 a été préparé selon une approche participative. La mission de la
Banque composée de OCCW, OCAR, OCIN, de OCSD et de SNRO, a séjourné à Dakar du 04 au 20 décembre 2004.
La mission a été reçue par les Ministres de la Solidarité nationale, du Plan et du Développement durable, du NEPAD,
de l’Intégration africaine et de la bonne Gouvernance, du Tourisme et des Transports aériens, des Infrastructures, de
l’Equipement, des Transports terrestres et des Transports maritimes et du Budget. Des séances techniques ont été
tenues avec la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’antenne de Dakar de la Bourse régionale des Valeurs
mobilières, toutes les directions centrales du Ministère de l’Economie et des Finances, la Direction de l’Industrie, la
Direction de l’Hydraulique, la Direction de la pêche, deux organisations patronales, l’Association professionnelle des
Banques et Etablissements financiers, et la Société civile. La mission a en outre, étroitement collaboré avec les
représentations au Sénégal de la Banque mondiale, du FMI, de l’Union européenne, du PNUD, du BIT, de l’AFD, du
Japon, de l’USAID, de l’Allemagne et du Canada. A la fin de la mission, un aide –mémoire a été signé entre le chef de
mission de la Banque et le Ministre en charge du Budget, représentant le gouvernement du Sénégal. A l’issue du
processus de revue interne du rapport, la mission est repartie au Sénégal pour un séminaire de restitution, organisé le 24
mai 2005. Son objet était de : i) requérir les observations des autorités et des autres parties prenantes sur le document
du DSPAR préparé par la Banque, ii) obtenir leur adhésion et/ou leurs propositions sur les piliers ou les priorités
stratégiques du programme de la Banque au cours de la période 2005-2009, iii) discuter des indicateurs de résultats et
des mécanismes de suivi-évaluation, iii) informer les autorités sénégalaises de la nouvelle politique de la Banque en
matière de diffusion de l’information, notamment la publication du DSPAR sur le site du Groupe de la Banque, iv)
discuter du partenariat stratégique avec les partenaires au développement. Les participants se sont réparties en deux
ateliers à savoir : l’atelier 1 sur le cadre des résultats et l’atelier 2 sur les mécanismes de suivi-évaluation. Le séminaire
a confirmé les deux piliers stratégiques retenus à savoir l’amélioration de l’environnement en vue de la croissance
accélérée et le renforcement des infrastructures de base. Il a adopté le cadre des résultats et les mécanismes de suivi-
évaluation. Les autorités ont validé le rapport et ont donné leur accord afin qu’il soit posté sur le site web de la Banque.

4.5 Dimensions régionales de l’aide du Groupe de la Banque

4.5.1 L’une des missions du groupe de la Banque est la promotion de la coopération économique
et l’intégration régionale des PMR au travers des programmes et des projets intégrateurs. Dans le
cadre des FAD antérieurs, la dimension régionale de l’aide du Groupe de la Banque s’est
concrétisée par dix (18) opérations à caractère multinational, pour un montant d’engagements nets
de près de 100 millions d’UC. Six projets parmi les dix (18) sont actuellement en cours.

4.5.2 Dans le cadre du FAD X, la dimension régionale de l’aide du Groupe de la Banque se


poursuivra et le Sénégal devrait entre autres bénéficier: i) du projet multinational de route Kita-
Kati-Saraya-Kédougou qui est la voie de désenclavement du Sud du Mali vers le Sénégal ; et (ii) du
projet multinational de construction d’un pont à Rosso sur le fleuve Sénégal (Mauritanie/ Sénégal) .
38
4.6 Aide du Groupe de la Banque

4.6.1 Conformément à la stratégie ci-dessus énoncée, le programme d’assistance du Groupe de la


Banque pour le Sénégal combinera des activités projets pour les guichets public et privé (OPSD) et
des activités hors projet. Cette stratégie prévoit une concentration des activités projet dans les
infrastructures socio-économiques, la création des richesses et la gouvernance, financé au guichet
public. Une partie des infrastructures sera financée par le guichet OPSD. Le programme hors prêt
comportera la modernisation du cadastre, la poursuite de la contribution à l’initiative PPTE, la
poursuite du dialogue sur les objectifs de développement du millénaire, les politiques axées sur les
résultats et l’amélioration de la performance du portefeuille.

4.6.2 L’allocation totale pour la mise en œuvre du DSPAR inclut les ressources qui seront
allouées au Sénégal dans le cadre du FAD X (2005-2007) et une partie des ressources du FAD
XI (2008-2010). Pour le FAD X, l’exercice d’évaluation des performances du Sénégal a
permis de fixer l’allocation maximale à 120 millions d’UC pour la période 2005-2007.
L’allocation pour les deux premières années du FAD XI couvertes par le DSPAR 2005-2009
sera déterminée sur la base de la perfomance globale du Sénégal

4.6.3 Au cours du FAD X, la Banque accordera une attention particulière au suivi des
faiblesses identifiées dans le cadre de la dernière évaluation de la performance du Sénégal. Ces
faiblesses ont trait notamment : i) à la transparence du système de passation des marchés
publics, ii) à la qualité du service public en matière de justice et de cadastre, iii) au système
financier et iv) à la gestion du portefeuille. Le Tableau 2 bis ci-dessous indique les actions à
mettre en œuvre en vue d’améliorer la performance du pays.

Tableau 2 bis : Sénégal-.Repères et actions pour l’amélioration de la performance du pays


Domaines Actions à mettre en œuvre Repères
2007 2009
Domaines du CPIA
nécessitant une
amélioration
Réforme des marchés Poursuite des actions du 20% des marchés publics - Le recours au gré à gré est
publics PAASP pour améliorer le sont passés au gré à gré l’exception
cadre réglementaire
Qualité du service public -Appui au programme L’exécution des décisions - L’exécution des décisions
en matière de justice et de sectoriel de la justice de justice ne dépasse pas 9 de justice ne dépasse pas 5
cadastre mois mois
- Environnement juridique - Le délai d’acquisition du - Le délai d’acquisition du
et judiciaire -Appui à la modernisation titre foncier ramené de 4 titre foncier ramené à 4
- Cadastre du cadastre ans à 1 an mois
Système financier -Poursuite de la mise en -FPE réformé et assaini et -Produits financiers
œuvre du PAASP devient une institution de diversifiés et épargne des
financement des PME immigrés au service des
PME
Domaines de la gestion
du portefeuille
nécessitant une
amélioration
Satisfaction des -Intensification de la
- des conditions de mise sensibilisation des autorités -Délai moyen de mise en -Délai moyen de mise en
en vigueur sénégalaises au cours de vigueur ne dépassant pas 9 vigueur ne dépassant pas 5
- des conditions générales toutes les missions de la mois mois
des prêts Banque, relayée par le - Respect des termes des - Respect systématique des
- des autres conditions Bureau régional conditions générales termes des conditions
-Meilleure formulation des - Respect des termes des - Respect systématique des
conditions de prêts autres conditions termes des autres conditions
39
Nouvelles initiatives pour -Revue trimestrielle et -Fonction de suivi-
améliorer le suivi- annuelle de portefeuille évaluation opérationnelle -Tous les nouveaux projets
évaluation -Mise en place de la -Tous les nouveaux projets ont des contrats de
fonction de suivi-évaluation ont des contrats de performance
des projets performance
-Systématisation du contrat - Tous les rapports d’audit -Tous les rapports d’audit
de performance avec les transmis dans les délais de transmis dans les délais de
agences d’exécution des 6 mois après clôture de 6 mois après clôture de
nouveaux projets l’exercice l’exercice

4.6.4 Ainsi, dans le domaine des marchés publics, la Banque maintiendra son suivi pour la
poursuite de l’amélioration du cadre réglementaire et la mise en œuvre du cadre institutionnel afin
de renforcer l’efficacité du processus de passation des marchés. La Banque, en étroite
collaboration avec les autres partenaires du groupe conjoint d’harmonisation et de suivi de la mise
en œuvre du plan d’actions des réformes budgétaires et financières, encouragera le Gouvernement
d’une part à limiter à 20% le recours au marché de gré à gré à l’horizon 2007 et en faire une
exception à l’horizon 2009 d’autre part. Dans le domaine de la justice, la Banque maintiendra son
suivi dans la mise en œuvre du programme sectoriel de la justice afin que l’exécution des décisions
de justice ne dépasse pas 9 mois à l’horizon 2007. A terme, ce programme devrait
permettre l’amélioration de la qualité du service public au plan juridique et judiciaire. Dans le
domaine du cadastre, la Banque maintiendra son suivi des efforts du Gouvernement visant à
ramener de quatre à un an à l’horizon 2007 le délai d’acquisition du titre foncier. En ce qui concerne
le système financier, la Banque en collaboration avec l’IDA poursuivra la mise en œuvre du
PAASP afin qu’à l’horizon 2007, le FPE soit reformé et assaini et devienne effectivement une
institution de financement des PME. Dans le domaine du portefeuille, la Banque intensifiera les
actions de sensibilisation en vue de la satisfaction dans les délais contractuels des conditions de
mise en vigueur, des conditions générales des prêts ainsi que des autres prêts. La Banque
encouragera également les autorités sénégalaises pour pérenniser les nouvelles initiatives relatives
aux revues trimestrielles et annuelles de portefeuille, à la fonction de suivi-évaluation des projets et
aux contrats de performance avec les agences d’exécution des projets.

4.6.5 Plan d’activités : pour la période 2005-2007, quatre opérations sont prévues pour
contribuer à l’atteinte des objectifs poursuivis par les piliers I et II. Il s’agit du projet d’entretien
routier dans le secteur des transports (pilier II), du projet Initiative eau en milieu rural dans le
secteur de l’hydraulique( pilier II), du projet intégré pour la reconstruction de la Casamance en vue
de contribuer à la création des richesses (pilier I), du deuxième programme d’appui aux réformes en
vue de poursuivre les réformes engagées dans le secteur privé et d’accompagner le programme
sectoriel de la justice(pilier I). Au cours de cette phase, le guichet secteur privé financera le projet
de la centrale électrique de Kounoune (pilier II) ainsi que le projet d’une unité de production
d’huile comestible (pilier I). Le Sénégal bénéficiera au cours de cette phase de deux projets
multinationaux qui renforceront le pilier II notamment le projet Kita-Kati-Saraya-Kedougou
(Mali/Sénégal) et le projet de construction du pont à Rosso sur le fleuve Sénégal
(Sénégal/Mauritanie). Pour la période 2008-2009, trois opérations sont prévues sur financement
d’une partie des ressources du FAD XI. Il s’agit du projet routier III dans le pilier II, d’un autre
projet créant de la richesse ( élévage/pêche) dans le pilier I et du troisième programme d’appui à
l’ajustement du secteur privé et à la gouvernance pour poursuivre les réformes dans le secteur de la
justice (pilier I). Dans cette deuxième phase, d’autres opportunités offertes par le guichet du secteur
privé et d’autres projets multinationaux pourraient être exploitées.

4.6.6 Au titre des activités hors prêt, le projet de la modernisation du cadastre en vue d’améliorer
l’accès à la propriété, financé sous forme de dons, renforcera le pilier I. La Banque poursuivra en
outre, son assistance à l’initiative PPTE dont le montant déjà décaissé s’élève à 42,7 millions de
dollars E.U. à mi-avril 2005 en terme nominal contre 65,42 millions de dollars E.U prévus. La
40
Banque poursuivra également le dialogue avec les autorités sénégalaises sur les objectifs du
développement du millénaire, l’amélioration de la qualité du service public et celle de la performance
du portefeuille.

4.7 Partenariat et harmonisation

4.7.1 La coordination de l’aide est assurée par le Ministère de l’Economie et des Finances à
travers deux directions à savoir la Direction de la Coopération Economique et Financière (DCEF)
et la Direction de la Dette et de l’Investissement (DDI). De manière générale, les partenaires au
développement émettent des réserves quant à la capacité de ces deux directions à assurer de
manière optimale la coordination des interventions du Groupe de la Banque avec celles des autres
partenaires. Des actions doivent être initiées par les autorités sénégalaises pour rendre plus
efficiente les structures nationales en charge de ces activités. La coordination de l’aide extérieure au
Sénégal s’effectue à partir : i) des revues conjointes entre le Gouvernement du Sénégal et ses
différents partenaires au développement, ii) le groupe consultatif dont le dernier qui a regroupé tous
les partenaires au développement tant bilatéraux et multilatéraux sur le financement du DSRP, a eu
lieu en juin 2003 à Paris, iii) le cadre de suivi de la mise en œuvre du DSRP, iv) le Comité de
Coordination et d’Harmonisation entre les autorités sénégalaises et les partenaires au
développement intervenant dans l’appui budgétaire.

4.7.2 En matière d’harmonisation, l’impulsion a été donnée par l’initiative de partenariat


stratégique pour l’Afrique, pour laquelle le Sénégal a été choisi comme un des pays pilote.
Actuellement, le pays expérimente l’approche programmatique de l’appui budgétaire avec la BM
(Crédit d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté). Des difficultés opérationnelles sont en
cours d’identification en vue de se diriger vers une approche budgétaire commune pour les
partenaires intervenant dans cette approche dont la Banque, avec les mêmes conditionnalités et les
mêmes mécanismes de décaissement.

4.7.3 Au niveau du pays, le dispositif de consultations avec toutes les parties prenantes (pouvoirs
publics, élus locaux, secteur privé, société civile, ONG, associations religieuses et médias) est celui
mis en place pour le suivi de l’exécution du DSRP. Des points focaux ont été institués au niveau
local, départemental, régional et des secteurs d’activité. Chaque point focal comprend des
représentants des pouvoirs publics, des élus, du secteur privé, de la société civile, des ONG,
associations religieuses et des médias.

V. SUIVI ET EVALUATION AXES SUR LES RESULTATS

5.1 Suivi des résultats du DSP et de la performance du Groupe de la Banque

Les résultats du suivi du Programme du Gouvernement et des performances de la Banque


seront analysés à l’aide de trois types d’indicateurs à savoir : i) les indicateurs d’impact, ii) les
indicateurs intermédiaires et iii) les indicateurs de performance. La vérification de ces indicateurs
sera effectuée sur une base annuelle et elle permettra de prendre de manière régulière des mesures
correctives en cas d’écart entre les objectifs et les réalisations et plus spécifiquement dans les
secteurs sociaux et en direction des groupes vulnérables. A cet effet, des rapports périodiques
seront établis par la Direction de la Prévision et de la Statistique à travers l’Observatoire de suivi
des conditions de vie, qui est un mécanisme de collecte et d’analyse des données relatives aux
conditions de vie et à la pauvreté. Par ailleurs, le processus d’amélioration des informations
statistiques cofinancé par la Banque, permettra de suivre l’impact des politiques nationales sur
l’évolution de la pauvreté. En outre, le Système général de diffusion des données (SGDD) et
l’assistance en matière de monnaie, des finances publiques et de la balance des paiements (projet
AFRITAC) contribueront au suivi l’impact des politiques nationales sur l’évolution de la pauvreté à
41
travers les statistiques macroéconomiques. Enfin, la Banque mettra à profit les missions de
supervision des projets et les revues sectorielles pour suivre et vérifier les indicateurs sociaux.

5.2 Gestion des risques

5.2.1 L’enjeu de la stratégie contenue dans le DSRP est la réduction de manière significative de la
pauvreté en 2015 en poursuivant une croissance économique forte et soutenue et en approfondissant
les réformes macroéconomiques et structurelles. Quant aux risques de la stratégie, elles sont
d’ordre socio-politique, structurel, financier et institutionnel. Elles sont liées: i) au non respect des
engagements pris au moment de la signature des accords de paix sur la Casamance en fin décembre
2004 et à la résurgence des conflits dans la sous région, ii) à la persistance des contraintes de
mobilité urbaine notamment dans la ville de Dakar, iii) à la suspension de la mise en œuvre du plan
d’actions CFAA/CPAR, iv) aux chocs exogènes (fluctuation des cours du baril, sécheresse…) qui
peuvent compromettre les objectifs macro-économiques.

5.2.2 Le Gouvernement met en place avec l’appui des partenaires au développement des
politiques pour atténuer de manière progressive ces risques. Ainsi, concernant la Casamance, le
gouvernement a réactivé le programme de reconstruction de cette région qui est soutenu par
plusieurs bailleurs de fonds dont la BM et la Banque. Concernant le risque d’instabilité sous
régionale, l’aboutissement des efforts en cours sous les auspices de l’Union africaine, la CEDEAO
et des Nations Unies, permet au processus d’intégration de se poursuivre, préservant ainsi, la
dimension régionale intégrée aux perspectives de l’économie sénégalaise.

5.2.3 S’agissant du programme de mobilité urbaine, les ressources déjà mobilisées avec le
concours de la BM, l’Union européenne et l’AFD et l’état très avancé des travaux présagent d’une
issue heureuse à ce programme. Au plan structurel, la mise en œuvre des Programmes de la petite
irrigation, de l’électrification rurale et de la gestion intégrée des eaux et des sols, contribuera à la
réduction de la vulnérabilité des activités agricoles et au redressement de la part du secteur agricole
au PIB. Au plan de la gouvernance, notamment de la mise en œuvre du plan d’actions
CFAA/CPAR, le Comité conjoint gouvernement/partenaire, institué en mi-2004 est un gage de
réussite dudit programme. En matière de justice, un plan sectoriel du secteur a été élaboré et
plusieurs partenaires au développement ont pris des engagements pour financer ce programme.
D’autres actions se poursuivent dans le domaine de la gouvernance, notamment l’informatisation
des régies financières au niveau décentralisé, la mise en place des mécanismes transparents
d’affectation, d’utilisation et de contrôle des ressources, impliquant le secteur privé, la société
civile ainsi que les partenaires au développement.

5.2.4 S’agissant plus spécifiquement des chocs exogènes, une plus grande diversification de
l’économie sera entreprise pour apporter des devises dans les secteurs de l’agriculture (horticulture,
arachide de bouche), de la pêche (pêche continentale et pisciculture), du tourisme (tourisme de
luxe, chartérisation).

5.3 Domaines nécessitant le dialogue

5.3.1 La Banque poursuivra le dialogue avec les autorités sénégalaises dans les domaines
suivants : (i) l’amélioration du CPIA et la gestion du portefeuille, (ii) le suivi-évaluation du DSRP
afin de contribuer à la réalisation de l’objectif de réduction de la pauvreté, (iii) la bonne
gouvernance et la promotion du secteur privé, (iv) le NEPAD et l’intégration régionale et (v) le
suivi de la réalisation des objectifs du développement du millénaire.
42
5.3.2 Pour améliorer le CPIA, la Banque poursuivra le dialogue avec les autorités en matière de
réformes des marchés publics, de la qualité du service public en matière de justice et de cadastre,
d’environnement juridique et judiciaire ainsi que dans le secteur financier. En ce qui concerne la
performance du portefeuille, la Banque poursuivra le dialogue avec les autorités en vue : i) de
réduire les délais de mise en vigueur des prêts et une meilleure maîtrise des règles de procédures de
la Banque, ii) du respect scrupuleux des conditions générales des prêts et des autres conditions, iii)
de systématiser la pratique des contrats de performance avec les agences d’exécution des nouveaux
projets. La mise en place du bureau régional participera à l’atteinte de cet objectif. En outre, la
Banque suivra le dialogue entre le Gouvernement et les autres acteurs au développement dans la
mise en œuvre du DSRP afin que l’objectif de réduction de la pauvreté de 50% soit atteint à
l’horizon 2015.

5.3.3 Dans le domaine de la bonne gouvernance, le dialogue se poursuivra pour améliorer la


gestion des finances publiques, renforcer et améliorer l’environnement des affaires par la
modernisation de la justice et du cadastre. La Banque apportera une assistance pour soutenir les
activités jugées prioritaires dans ces domaines, en coordination avec les autres partenaires au
développement. La Banque mettra son expertise à la disposition des autorités sénégalaises dans les
domaines des infrastructures, des normes bancaires et financières pour concrétiser le NEPAD et
faire avancer l’intégration régionale dans l’UEMOA et la CEDEAO.

5.3.4 Suivi de la réalisation des huit objectifs du développement du millénaire au Sénégal. les
actions de la Banque se traduiront par : i) la participation et la contribution à l’initiative PPTE en
coordination avec les autres partenaires au développement pour contribuer à l’objectif de réduction
de 50% de la proportion de la population vivant dans la pauvreté à l’horizon 2015, ii) le
financement des projets dans les secteurs de l’hydraulique, des transports et de la réhabilitation des
infrastructures en Casamance pour contribuer à atteindre les objectifs du développement du
millénaire en matière d’eau et de routes.

VI. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATION

Conclusions

6.1 La croissance moyenne réalisée par le Sénégal au cours de cette dernière décennie s’est tassée
autour de 5,4% (en termes réels) du fait de l’essoufflement du pôle de développement bâti autour de
Dakar et ses environs. Le programme du gouvernement table sur une croissance accélérée de 7 à 8%
en termes réels, reposant sur des nouveaux pôles de développement et des nouvelles infrastructures.
Au cours de la période du présent DSPAR, le Sénégal aura à relever les défis de réduction significative
de la pauvreté et des inégalités, de la poursuite de la promotion de la bonne gouvernance,
d’amélioration de la mobilité urbaine dans la métropole de Dakar, de l’amélioration de l’accès aux
infrastructures de base, de la modernisation et de la diversification des activités agricoles et de la mise
du secteur financier au service des PME.

6.2 La stratégie de la Banque pour la période 2005-2009 reposera sur deux piliers stratégiques
notamment l’amélioration de l’environnement en vue de la croissance accélérée et le renforcement des
infrastructures économiques et sociales. Elle se traduira par des opérations en matière de gouvernance,
d’appui à la création de la richesse, d’appui à l’hydraulique, aux transports, la réhabilitation des
infrastrucures de production en Casamance. Le cadre des résultats et les mécanismes de suivi-
évaluation permettront à mi-parcours et à l’horizon 2009 de mieux apprécier l’impact des opérations
retenues.
43
Recommandation

6.3 Les Conseils d’administration sont invités à approuver le programme d’activités et les
priorités d’intervention proposés pour le Sénégal au cours de la période 2005-2009 sur la base
d’une allocation de ressources pour le FAD X de 120 millions UC sous forme de prêts. Cette
allocation a été déterminée sur la base de la performance actuelle du pays et inclut les
ressources pour l’appui aux réformes. Le montant de ces ressources dépendra des besoins de
financement du pays, appréciés en relation avec les autres partenaires au développement, et
des performances qui seront retenues sur la base des indicateurs de suivi du DSP.
Annexe 1: SENEGAL -CARTE ADMINISTRATIVE

Cette carte a été fournie par le personnel de la Banque Africaine de Développement exclusivement à l’usage es lecteurs du rapport auquel elle est
jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucun
jugement concernant le statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.
Annexe 2 : Sénégal : Point sur la mise en œuvre des objectifs du millénaire
Objectif Objectifs et actions initiées pour leur réalisation Rôle de la Banque
1. Réduire de 15% la L’incidence de pauvreté est passée de 61% en 1995 à Tous les projets de la Banque
pauvreté en 2005 et doubler 48.5% en 2003 et l’objectif du gouvernement est de le participent à cet objectif. En outre, la
le revenu par tête d’ici réduire de moitié en 2015 en s’appuyant sur des Banque contribue à l’initiative PPTE
2015. programmes tels que le PNIR, le PADMIR, le PELP, en faveur du Sénégal.
PROEX, ainsi que sur les ressources PPTE dans le cadre
d’une approche programme en cours d’expérimentation.
2. Assurer l’instruction Le taux brut de scolarisation est passé de 56,8% sur la Suivi de l’exécution du projet
primaire universelle d’ici période 1990/1991 à 80% en 2004 compte tenu du Education IV
2015 ciblage des dépenses sociales, l’objectif d’un taux de
scolarisation à 100% sera atteint à l’horizon 2008.
3. Eliminer les disparités au L’indice de parité est passé de 0,69 en 1991/1992 à 0,9 Suivi de l’exécution Projet Education
niveau genre dans en 2003. Le Sénégal est donc en mesure de réaliser la IV
l’éducation primaire et parité au niveau du primaire en 2005. La mise en œuvre
secondaire du Programme décennal de l’éducation concourt à la
réalisation de cet objectif.
4. Réduire de deux tiers les Le taux de mortalité infantile est de 147 pour 1000 en Suivi de l’exécution des projets
taux de mortalité infantile et 1999/2000. La mise en œuvre du Programme de Education IV et Santé II
juvénile à l’horizon 2015 développement intégré de santé et la Prise en charge
intégrée des maladies de l’enfance contribuera à réaliser
cet objectif. Il s’y ajoute l’éducation sanitaire à l’école
pour sensibiliser davantage les populations sur les
infections, en particulier le VIH.
5. Réduire des trois quarts le Le taux de mortalité maternelle était de 510 pour 100 000 Suivi de l’exécution du Projet Santé II
taux de mortalité maternelle naissances vivantes en 1992. Le Sénégal s’est doté d’un
en 2015 instrument de lutte contre la mortalité maternelle avec le
projet « Faire de la maternité sans risque » grâce à
l’existence d’indicateurs de processus évaluant la
disponibilité, l’utilisation et la qualité des soins
obstétricaux d’urgence.
6. Arrêter et renverser la Le taux de prévalence du SIDA varie de 1% en général à La Banque participe à l’initiative
tendance à la propagation 12% pour les populations à risque. Prévention du PPTE. La lutte contre le SIDA et le
VIH/SIDA en 2015, le VIH/SIDA et du paludisme et prise en charge du paludisme sont des volets du projet
paludisme et les autres traitement des malades et des enfants porteurs du VIH Santé II
maladies dans les centres de nutrition communautaires à travers le
Programme national de lutte contre le SIDA et le
Programme national de surveillance sentinelle de
l’infection du VIH.
7. Augmenter la proportion En matière d’eau potable, le taux d’accès se situe Suivi de l’exécution du Projet
des personnes utilisant l’eau actuellement autour de 87,9%. Pour atteindre l’objectif Hydraulique rurale
potable dans ce domaine, le gouvernement conduit le Programme
sectoriel d’eau en installant 500 forages motorisés en
milieu rural sont en cours d’installation ainsi la
réhabilitation des 100 autres déjà existants.
8. Mettre en place un Le partenariat est mis en place dans divers domaines, NEPAD
partenariat mondial pour le notamment dans le domaine de la réduction de la Bureau régional
développement. pauvreté Cofinancement
Appui budgétaire
Initiative eau
Source : DSRP 2003-2005 et PNUD et données mises à jour.
iii
ANNEXE3 SENEGAL: ENGAGEMENTS DU GROUPE DE LA BANQUE (en UC) AU 30/04/05
: Page 1
de 3
St Projet Guichet Date Date de Date de Mise Date Date limite des Montant Montant Engagements Montant Montant restant Ratio de Structure
atu d'appr. Signature en vigueur de décaissts approuvé (en annulé (en nets des décaissé (en à décaisser (en décaisse d'engag
t clôture milliers d'UC) milliers d'UC) annulations (en milliers d'UC) milliers d'UC) ment (en ements
milliers d'UC) %)
A AGRICULTURE
1 Ac DEVELOPPEMENT DE LA FAD 08/24/1978 11/03/1978 10/03/1980 12/31/1 03/29/1988 1,980,262.00 165,753.48 1,814,508.52 1,814,508.52 0.00 100.00
h. VALLEE DE GUILDER 989
2 Ac A.H.A.ANAMBE (PHASE FAD 01/27/1992 05/13/1992 08/18/1992 12/31/1 09/23/1998 7,828,942.00 42,753.38 7,786,188.62 7,786,188.62 0.00 100.00
h. DE CONSOLIDATION) 998
3 Ac AMENAGEMENT HYDRO- FAD 04/14/1986 04/25/1986 08/29/1986 06/30/1 03/12/1992 6,963,153.00 1,635.33 6,961,517.67 6,961,517.67 0.00 100.00
h. AGRICOLE DE L'ANAMBE 994
4 Ac LUTTE CONTRE FEUX DE FAD 12/16/1983 02/09/1984 06/09/1986 06/30/1 02/14/1997 5,157,891.00 21,027.94 5,136,863.06 5,136,863.06 0.00 100.00
h. BROUSSE – REBOISEMT 997
5 Ac PROJET D'ELEVAGE FAD 06/18/1991 05/13/1992 11/13/1992 06/30/1 07/19/1999 8,565,784.00 2,100,000.00 6,465,784.00 6,039,761.14 426,022.86 93.41
h. 999
6 Ac ETUDE RELANCE PECHE FAT 01/18/1989 05/29/1989 09/11/1992 06/30/1 07/24/1997 664,078.00 198,823.19 465,254.81 465,254.81 0.00 100.00
h. INDUSTRIELLE 997
7 Ac AMENAGEMENT HYDRO- FAD 08/24/1984 11/05/1984 10/27/1986 12/31/1 12/18/1992 6,447,364.00 0.00 6,447,364.00 6,447,364.00 0.00 100.00
h. AGRICOLE DE SALDE- 992
WALA
8 Ac PECHE ARTISANALE DE FAD 03/12/1985 04/25/1986 03/06/1989 12/31/1 09/06/1997 6,217,101.00 15,485.38 6,201,615.62 6,201,615.62 0.00 100.00
h. LA PETITE COTE 997
9 Ac DEVELOP. RURAL BASSE FAD 17/09/1987 12/11/1987 05/12/1988 31/12/1999 17,039,500.00 8,300,000.00 8,739,500.00 7,482,500.00 1,257,000.00 85.60
h. CASAMANCE
10 EC PROJET DE FAD 05/06/1997 05/22/1997 10/23/1998 06/29/2 12/20/2002 10,000,000.00 0.00 10,000,000.00 9,244,474.45 755,525.55 92.44
MODERNISATION ET 003
INTENSIFACATION
AGRICOLE
11 EC ETUDE D'EXECUTION DE FAT 04/30/1998 05/27/1998 12/05/2001 12/31/2 01/28/2003 1,090,000.00 0.00 1,090,000.00 306,249.62 783,750.38 28.10
TROIS BARRAGES 002
COLLINAIRES
12 EC PROJET D'ELEVAGE II FAD 05/17/2000 07/14/2000 02/01/2002 12/31/2 11/19/2002 10,000,000.00 0.00 10,000,000.00 272,915.53 9,727,084.47 2.73
007
13 EC APPUI AU FAD 04/25/2001 10/26/2001 07/11/2002 12/31/2 11/07/2002 7,180,000.00 0.00 7,180,000.00 104,085.49 7,075,914.51 1.45
DEVELOPPEMENT RURAL 008
DU BASSIN DE L'ANAMBE
14 EC PROJET FAD 04/03/2002 05/06/2002 04/02/2003 12/31/2 12/06/2004 11,852,000.00 0.00 11,852,000.00 0.00 11,852,000.00 0.00
D'INFRASTRUCTURES 006
RURALES
15 EC PROJET APPUI PETITE FAD 12/10/2003 18/12/2003 07/09/2004 31/12/2006 14,310,000.00 0.00 14,310,000.00 0.00 14,310,000.00 0.00
IRRIGATION
16 Ec ETUDE DEVELOPPEMENT FAD 05/11/2003 19/12/2003 19/12/2003 31/12/2006 794,420.00 0.00 794,420.00 0.00 794,420.00 0.00
ELEVAGE
Total Agriculture 116,090,495.00 10,845,478.7 105,245,016.30 58,263,298.53 46,981,717.77 55.36 18.84
0
B TRANSPORT
1 Ac REHABIL.SECTEUR FAD 12/17/1990 05/07/1991 10/30/1992 31/12/1998 01/19/1999 4,936,839.00 190,969.27 4,745,869.73 4,745,869.73 0.00 100.00
h. TRANSPORT
2 Ac CONSTRUCTION ROUTE FAD 10/09/1974 12/19/1974 03/30/1977 02/28/1979 09/29/1980 3,684,208.00 212,411.38 3,471,796.62 3,471,796.62 0.00 100.00
h. LOUGA-NGNITH
iv
3 Ac ROUTE DIOSMONE BAD 01/24/1973 04/07/1973 09/16/1974 12/31/1975 05/10/1976 1,100,000.00 0.00 1,100,000.00 1,100,000.00 0.00 100.00
h. FIMELA N'DANGANE
4 Ac ETUDE DE ROUTE CAP BAD 09/13/1974 12/19/1974 09/30/1975 03/31/1976 04/15/1976 200,000.00 17.51 199,982.49 199,982.49 0.00 100.00
h. SKIRRING
5 Ac ROUTE CAP-SKIRRING BAD 02/23/1977 06/09/1977 02/17/1978 12/31/1980 03/10/1987 5,000,000.00 138,106.53 4,861,893.47 4,861,893.47 0.00 100.00
h. PHASE I
6 Ac ROUTE CAP-SKIRRING BAD 02/27/1979 03/23/1979 12/27/1979 06/30/1994 08/05/1992 6,145,000.00 1,194.86 6,143,805.14 6,143,805.14 0.00 100.00
h. PHASE II
7 EC ROUTE DIAM NADJO- FAD 07/12/2001 10/26/2001 12/29/2002 12/31/2005 12/01/2003 15,000,000.00 0.00 15,000,000.00 14,303,281.00 696,718.12 95.36
MBOUR
Total Transport 36,066,047.00 542,699.55 35,523,347.45 34,826,628.45 696,718.12 98.04 6.36
C EQUIPEMENTS
COLLECTIFS
1 Ac RESEAU DE BAD 08/26/1986 02/13/1987 02/17/1988 06/30/1994 02/21/1992 11,120,000.00 4,379,674.20 6,740,325.80 6,740,325.80 0.00 100.00
h. TELECOMMUNICATION
2 Ac ETUDE D'IMPACT SUR FAT 10/30/1992 12/22/1992 12/29/1995 06/30/1997 08/29/1997 1,657,894.00 88,044.97 1,569,849.03 1,569,849.03 0.00 100.00
h. ENVIRONNEMENT CANAL
DE CAYOR
3 Ac AMENAGEMENT BAD 10/14/1975 03/26/1976 02/23/1978 06/30/1978 07/17/1978 400,000.00 99,527.23 300,472.77 300,472.77 0.00 100.00
h. TOURISTIQUE BASSE
CASAMANCE
4 Ac ELECTRIFICATION FAD 08/26/1986 02/13/1987 06/29/1988 06/30/1994 11/14/1992 6,373,680.00 3,957.25 6,369,722.75 6,369,722.75 0.00 100.00
h. RURALE ET URBAINE
5 Ac ELECTRICITE VILLE DE BAD 12/21/1976 06/09/1977 08/29/1978 06/30/1979 01/25/1980 2,900,000.00 0.00 2,900,000.00 2,900,000.00 0.00 100.00
h. SAINT-LOUIS
6 Ac REDR. SECTEUR BAD 09/23/1986 02/13/1987 09/01/1988 12/31/1992 02/09/1993 10,340,000.00 3,400.00 10,336,600.00 10,336,600.00 0.00 100.00
h. ELECTRICITE
7 Ac ETUDES STOCKAGE FAT 04/24/1980 06/20/1980 02/14/1984 12/31/1992 02/18/1992 939,473.00 1,116.63 938,356.37 938,356.37 0.00 100.00
h. EAUX DE
RUISSELLEMENT
8 Ac APPROVISIONNEMENT BAD 12/16/1975 03/26/1976 02/23/1978 01/01/1981 01/06/1982 4,500,000.00 20,252.29 4,479,747.71 4,479,747.71 0.00 100.00
h. EAU POTABLE REGION
DU CAP VERT
9 Ac ASSAINISSEMENT DE FAD 04/30/1975 05/08/1975 01/27/1978 09/30/1980 04/06/1983 4,605,260.00 3,864,882.81 740,377.19 740,377.19 0.00 100.00
h. DAKAR ET SES
ENVIRONS
10 Ac ASSAINISSEMENT DE FAD 12/16/1982 02/21/1983 12/28/1983 06/30/1994 10/24/1991 12,001,308.00 15,743.92 11,985,564.08 11,985,564.08 0.00 100.00
h. DAKAR (PHASE II)
11 Ac ETUDES D'EXECUTION FAT 12/18/1989 02/15/1990 10/24/1990 12/31/1996 03/25/1996 2,431,577.00 13,128.46 2,418,448.54 2,418,448.54 0.00 100.00
h. DU CANAL DU CAYOR
12 Ac PROGRAMME SECAL FAD 10/28/1998 12/11/1998 12/24/1998 12/31/2001 10,000,000.00 0.00 10,000,000.00 6,000,000.00 4,000,000.00 60.00
h.
13 EC PROJET FAD 07/12/2001 10/26/2001 12/29/2002 12/31/2006 11,930,000.00 0.00 11,930,000.00 20,195.06 11,909,804.94 0.17
D'ASSAINISSEMENT DE
DAKAR
14 EC PROJET FAD 13/10/2004 29/11/2004 31/12/2010 9,580,000.00 0.00 9,580,000.00 0.00 9,580,000.00 0.00
D'ELECTRIFICATION
RURALE
Total Equipements 88,779,192.00 8,489,727.76 80,289,464.24 54,799,659.30 25,489,804.94 68.25 14.38
Collectifs
D INDUSTRIE ET BANQUES
1 Ac LIGNE DE CREDIT BAD 04/11/1985 04/25/1986 02/09/1988 06/30/1994 01/03/1989 6,500,000.00 5,383,033.33 1,116,966.67 1,116,966.67 0.00 100.00
h.
v
2 Ac LIGNE DE CREDIT BAD 10/19/1972 04/07/1973 08/19/1974 04/07/1976 08/13/1976 1,500,000.00 192,834.00 1,307,166.00 1,307,166.00 0.00 100.00
h.
3 Ac PROGRAMME DE BAD 08/26/1991 12/12/1991 03/11/1992 06/30/1994 08/04/1992 11,600,000.00 0.01 11,599,999.99 11,599,999.99 0.00 100.00
h. RESTRUCTURATION DES
ICS
4 Ac REHABILITATION FSN 08/30/1991 12/20/1991 03/27/1992 12/31/1996 02/26/1993 6,000,000.00 0.00 6,000,000.00 6,000,000.00 0.00 100.00
h. SOCIETE TEXTILE
KAOLACK
5 Ac SOTEXKA BAD 02/27/1980 04/11/1980 08/17/1981 12/31/1985 08/19/1987 8,000,000.00 0.00 8,000,000.00 8,000,000.00 0.00 100.00
h.
6 Ac PROJET D'ENGRAIS BAD 12/19/1980 01/21/1981 07/01/1983 06/30/1987 08/06/1986 16,000,000.00 72,090.46 15,927,909.54 15,927,909.54 0.00 100.00
h.
7 Ac DEVELOPPEMENT - BAD 12/16/1991 12/20/1991 01/03/1992 06/30/1997 10/26/1994 100,000,000.00 0.00 100,000,000.00 100,000,000.00 0.00 100.00
h. FINANCEMENT DES
P.M.E.
Total Industrie et Banques 149,600,000.00 5,647,957.80 143,952,042.20 143,952,042.20 0.00 100.00 25.77
E SOCIAL 0.00
1 Ac DEVELOPPEMENT FSN 09/23/1986 02/13/1987 01/15/1988 03/31/1999 04/09/1999 5,000,000.00 81,128.31 4,918,871.69 4,918,871.69 0.00 100.00
h. ENSEIGNEMENT
ELEMENTAIRE
2 Ac ETUDE DANS LE FAD 01/06/1993 03/25/1993 01/29/1996 07/31/1999 08/24/1999 921,052.00 411,293.78 509,758.22 509,758.22 0.00 100.00
h. SECTEUR DE LA
POPULATION
3 Ac APPUI AUX FAD 09/24/1991 05/13/1992 10/14/1992 06/30/1999 11/30/1999 3,776,313.00 96,385.26 3,679,927.74 3,679,927.74 0.00 100.00
h. GROUPEMENTS DE
PROMOTION FEMININE
(GPF)
4 Ac ETUDE CHU DE DAKAR FAD 04/13/1984 06/18/1984 08/24/1984 12/31/1995 1,243,400.00 347,800.00 895,600.00 895,600.00 0.00 100.00
h.
5 Ac EDUCATION II FAD 12/17/1996 01/31/1997 12/16/1997 12/31/2002 01/10/2003 12,000,000.00 0.00 12,000,000.00 9,005,608.36 2,994,391.62 75.05
h.
6 EC SANTE I FAD 12/10/1997 05/27/1998 03/09/2000 12/31/2003 03/07/2003 10,000,000.00 0.00 10,000,000.00 2,357,006.48 7,642,993.52 23.57
7 EC LUTTE CONTRE LA FAD 06/30/1999 08/19/1999 04/06/2001 12/31/2004 11/07/2002 10,000,000.00 0.00 10,000,000.00 1,244,234.88 8,755,765.12 12.44
PAUVRETE
8 EC LUTTE CONTRE LA FAT 06/30/1999 08/19/1999 08/19/2001 12/31/2004 11/07/2002 1,750,000.00 0.00 1,750,000.00 361,906.04 1,388,093.96 20.68
PAUVRETE
10 EC APPUI EDUCATION DE FAD 09/13/1999 10/07/1999 03/03/2001 12/31/2004 02/07/2003 11,500,000.00 0.00 11,500,000.00 1,784,070.10 9,715,929.90 15.51
BASE ET ENSEIGN. MAT.
& SECOND.
11 EC APPUI EDUCATION DE FAT 09/13/1999 10/07/1999 03/03/2001 12/31/2004 10/04/2002 1,500,000.00 0.00 1,500,000.00 233,361.86 1,266,638.14 15.56
BASE ET ENSEIGN. MAT.
& SECOND.
12 EC SANTE II FAD 18/06/2003 21/07/2003 12/04/2004 31/12/2009 11,350,000.00 0.00 11,350,000.00 217,283.54 11,132,716.43 1.90
EC EDUCATION IV FAD 25/06/2003 21/07/2003 15/102004 31/12/2009 14,840,000.00 0.00 14,840,000.00 162,264.46 14,677,735.54 1.09
Total Social 83,880,765.00 936,607.35 82,944,157.65 25,369,893.37 57,574,264.23 30.59 14.85
F MULTI SECTEUR
1 Ac PROGRAMME FAD 03/14/1990 03/22/1990 06/20/1990 12/31/1994 09/06/1994 30,394,716.00 -111,674.42 30,506,390.42 30,506,390.42 0.00 100.00
h. D'AJUSTEMENT
STRUCTUREL II
2 Ac PRET D'AJUSTEMENT FAD 08/26/1987 09/14/1987 10/21/1987 09/15/1987 06/27/1988 27,631,560.00 0.00 27,631,560.00 27,631,560.00 0.00 100.00
h. STRUCTUREL I
3 Ac APPUI INSTIT.MINISTERE FAT 05/14/1990 05/07/1991 07/01/1994 03/31/1999 02/26/1999 1,516,052.00 3,270.99 1,512,781.01 1,512,781.01 0.00 100.00
h. ECO.FINANCES
vi
4 Ac APPUI INSTITUTIONNEL FAT 05/14/1990 05/31/1990 10/17/1991 03/31/1999 04/13/1999 2,880,130.00 3,377.80 2,876,752.20 2,876,752.20 0.00 100.00
h. MINIST. ECO-FINANCE
5 Ac PROGRAMME DE FAD 12/08/2000 12/21/2000 01/11/2001 12/31/2002 12/24/2002 20,000,000.00 0.00 20,000,000.00 19,995,197.84 4,802.16 99.98
h. REFORME TARIFAIRE
6 EC APPUI A LA DPS FAT 12/12/2002 07/02/2003 07/02/2003 24/08/2004 31/12/2007 1,550,000.00 0.00 1,550,000.00 27,768.21 1,522,231.79 1.79
7 EC PROJET D'APPUI A LA FAD 10/12/003 16/01/2004 12/08/2004 24/08/2004 31/12/2006 24,000,000.00 0.00 24,000,000.00 12,000,000.00 12,000,000.00 50.00
REFORME DU SECTEUR
PRIVE
8 EC PROJET D'APPUI A LA FAD 22/04/2005 31/12/2008 2,500,000.00 0.00 2,500,000.00 0.00 2,500,000.00 0.00
MODERNISATION DU
CADASTRE
Total Multi Secteur 110,472,458.00 -105,025.63 110,577,483.63 94,550,449.68 16,027,033.95 85.51 19.80
TOTAL GENERAL 584,888,957.00 26,357,445.5 558,531,511.47 411,761,971.53 146,769,539.01 73.72 100.00
3
BAD 175,014,869.00 175,014,869.00 100.00
FAD 372,597,771.47 225,828,231.53 60.60
FSN 10,918,871.00 10,918,871.00 100.00
TOTAL GENERAL 558,531,511.47 411,761,971.53 73.72
Ach: Projets achevés & EC: Projets
en cours
Annexe 4 : Matrice du cadre stratégique pays 2005-2009
Défis du pays Programme du Stratégie du Activités du Groupe de la Autres Points de repère
gouvernement groupe de la Banque stratégies
Axes du DSRP Banque bilatérales et
Récentes et en Proposées multilatérales ODM Objectifs de fin de période du DSPAR
cours

PILIER I: Améliorer l’environnement en vue d’une croissance accélérée


APPUI
Porter le Promouvoir la PAASPI CADASTRE CSRP (BM) Porter la croissance en termes réels égal ou supérieur à 7%
secteur privé bonne en 2009
comme moteur gouvernance PAASP II Doubler le revenu
de la APPUI A LA Programmes par tête de 50% et Les budgets programmes des quatre ministères pilotes
croissance Renforcement DPS PROJET UE réduire la pauvreté (éducation, santé, justice et environnement) sont
Création des des capacités Casamance de 50% à fonctionnels en 2009
richesses PROJET PROJETS l’horizon 2015
Améliorer la PETITS Projet de USAID Les délais d’acquisition du foncier sont ramenés de 4ans
contribution du BARRAGES construction en 2003 à 4 mois en 2009
secteur privé au d’une unité de
PIB Etude production Programmes Les délais d’exécution des décisions de justice sont
développement d’huile autres ramenés de 4 ans en 2003 à 5 mois en 2009
élevage comestible partenaires
La contribution du secteur privé au PIB passe 70% en 2003
Appui au à 74% en 2009
tourisme
PILIER II: Améliorer l’accès aux infrastructures de base
Projet CSRP (BM) Améliorer la Augmentation de 3 points en 2009 du réseau routier classé
électrification Projet qualité du réseau en bon et moyen état
rurale entretien routier
Améliorer Promotion des Améliorer routier Un nouveau pôle de développement est crée à Diamnadio
l’accès services de base et l’accès aux Projet Projet UE et est fonctionnel en 2009
infrastructures amélioration des infrastructures assainissement Projet AEP Améliorer l’accès
de base conditions de vie socio- Dakar aux infrastructures Le taux d’accès à l’eau potable à moins de 15 mn en milieu
des groupes économiques Projet Centrale Projets AFD d’eau, d’éducation rural passe de 40% en 2003 à 45% en 2009
vulnérables Route Mbour- électrique de et de santé
KOUNENE Projets autres Le taux d’accès à l’école primaire et aux services
Santé II Projet partenaires médicaux à moins de 30 mn passe de 77% en 2003 à 80%
multinational en 2009
Education IV Kita-Kati-
Saraya
Projet
multinational
d’un pont à
Rosso
SENEGAL : Annexe 5

Pays en Pays
Année Sénégal Afrique dévelop- dévelop-
pement pés
Indicateurs de Base
Superficie ('000 Km²) 197 30 061 80 976 54 658 800
RNB par habitant ($ E.U. )

Population totale (millions) 2003 10,1 849,5 5 024,6 1 200,3 700


Population urbaine (% du Total) 2003 50,4 39,2 43,1 78,0 600
500
Densité de la population (au Km²) 2003 51,3 28,3 60,6 22,9 400
Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2003 550 704 1 154 26 214 300
Participation de la Population Active - Total (%) 2003 44,9 43,3 45,6 54,6 200
100
Participation de la Population Active - Femmes (%) 2003 43,3 41,0 39,7 44,9 0
Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2002 0,429 0,476 0,655 0,905

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003
Indice de développement humain (rang sur 174 pays) 2002 157 n.a. n.a. n.a.
Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 1995 26,3 46,7 23,0 20,0 Sénégal Afrique

Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2003 2,4 2,2 1,7 0,6
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2003 4,0 3,8 2,9 0,5
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2003 44,2 42,0 32,4 18,0
Population âgée de 65 ans et plus (%) 2003 2,5 3,3 5,1 14,3 Taux de croissance de la
population (%)
Taux de dépendance (%) 2003 83,4 86,1 61,1 48,3 2,5
Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2003 98,7 99,0 103,3 94,7 2,5
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2003 24,1 24,0 26,9 25,4 2,4
2,4
Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2003 53,3 50,7 62,0 78,0 2,3
Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2003 55,5 51,7 66,3 79,3 2,3
Taux brut de natalité (pour 1000) 2003 36,6 37,0 24,0 12,0 2,2

Taux brut de mortalité (pour 1000) 2003 12,0 15,2 8,4 10,3 2,2
2,1
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2003 59,6 80,6 60,9 7,5 2,1
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2003 109,8 133,3 79,8 10,2

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003
Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 1995 510 661 440 13
Indice synthétique de fécondité (par femme) 2003 4,9 4,9 2,8 1,7 Sénégal Afrique
Femmes utilisant des méthodes contraceptives (%) 1997 12,9 40,0 59,0 74,0
Indicateurs de Santé et de Nutrition
Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 1999 4,3 57,6 78,0 287,0 Espérance de vie à la naissance
Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 1994 24,0 105,8 98,0 782,0 ( Années )
Naissances assistées par personnel de santé qualifié (%) 1997 47,0 44,0 56,0 99,0
Accès à l'eau salubre (% de la population) 2002 72,0 64,4 78,0 100,0 71
61
Accès aux services de santé (% de la population) 1990 40,0 61,7 80,0 100,0 51
Accès aux services sanitaires (% de la population) 2000 70,0 42,6 52,0 100,0 41
Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec VIH/SIDA 2003 0,91 6,4 1,3 0,3 31

1999 79,3 109,7 144,0 11,0


21
Incidence de la tuberculose (pour 100000) 11
Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2003 74,0 81,0 82,0 93,0 1
Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 2003 60,0 71,7 73,0 90,0
1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 1997 13,4 25,9 31,0 …
Apport journalier en calorie par habitant 2002 2 280 2 444 2 675 3 285 Sénégal Afrique

Dépenses publiques de santé par habitant (en % du PIB) 1998 2,6 3,3 1,8 6,3
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2001 75,0 88,7 91,0 102,3
Primaire - Filles 2001 72,0 80,3 105,0 102,0 Taux de mortalité infantile
(pour 1000 )
Secondaire - Total 2001 19,0 42,9 88,0 99,5
Secondaire - Filles 2001 15,0 41,3 45,8 100,8 100
90
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 1999 21,7 46,3 51,0 82,0 80
Analphabétisme des adultes - Total (%) 2003 59,8 36,9 26,6 1,2 70
Analphabétisme des adultes - Hommes (%) 2002 51,0 28,4 19,0 0,8 60
Analphabétisme des adultes - Femmes (%) 2003 69,3 45,2 34,2 1,6 50
Dépenses d'éducation en % du PIB 1998 3,4 5,7 3,9 5,9 40
30
20
Indicateurs d'Environnement 10
Terres arables en % de la superficie totale 2003 11,6 6,2 9,9 11,6 0
1995 0,7 0,7 0,4 -0,2
1995

1996
1997

1998
1999
2000

2001
2002

2003

Taux annuel de déforestation (%)


Taux annuel de reboisement (%) 1990 25,0 10,9 … … Sénégal Afrique
Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 1998 0,4 1,2 1,9 12,3

Source : Compilé par la Division Statistique à partir des Bases de Données de la BAD; ONUSIDA; Live Database de la Banque Mondiale et la Division Population des Nations Unies.
Notes : n.a. Non Applicable ... Donnée Non Disponible
Annexe 6
SENEGAL

Annexe 6 : Principaux indicateurs macroéconomiques 2000 –2004

2000 2001 2002 2003 2004

Economie réelle (variation en%)


PIB réel 5.60 5.60 1.1 6.5 6.4
PPTE(moyenne annuelle) 0.70 2.40 1.9 0.8 1.1
Epargne nationale brute (% du PIB) 13.80 12.10 10.8 14.6 15.3
Investissement national brut (% du PIB) 21.40 19.80 19.7 20.7 22.4

Finance Publique (% du PIB)


Total recettes et dons 19.77 19.99 20.9 21.5 21.9
Total dépenses 20.00 21.70 21.0 22.8 23.8
Déficit global ( - déficit) -0.23 -1.70 -0.1 -1.3 -1.9

Monnaie, taux d'intérêt et de change


M2/ PIB ( en %) 25.38 25.29 25.30 25.30 25.30
M2 (variation annuelle en %) 25.40 26.60 7.6 14.6 15.2
Crédit intérieur (variation en %) 16.50 6.60 4.9 5.7 6.5
Taux d'intérêt prêteur (en %) 18.00 18.00 4.95 4.95 4.95
Taux de change effectif réel (variat. ann. en % / -4.40 -0.60 1.3 2.8 2.5
- dépréc.

Balance de paiements (en % du PIB)


Exportations f.o.b 21.03 21.26 21.4 21.2 22.3

Importations of f.o.b 30.60 29.25 32.2 32.2 30.3


Balance commerciale (- déficit) -9.57 -7.99 -10.8 -11 -.8.0
Balance courante (-déficit) -7.60 -5.78 -8. -8.6 -6.2
Réserves internationales (en mois d'importation) 0.10 3.0 3.3 3.2 3.4

Dette publique
Dette intérieure (% du PIB) 4.90 6.30 4.5 4.2 4.1
Encours de la dette extérieure (en milliards 2418.7 2530.6 2316.4 2028.9 2000.5
FCFA)
Encours dette extérieure /PIB 71.50 71.30 66.1 54.1 41.4
Total Service dette / Export.des biens et services 18.85 12.58 9.6 8.8 7.5
(in %)
Notes : 1/ Spécifier : Actuel, Estimations ou projections pour chaque année.
Source(s) : Autorités sénégalaises et FMI
Annexe 7
SENEGAL
Produit intérieur brut, 2000-2004
aux prix courants en milliards FCFA

Actuel Estimation
2000 2001 2002 2003 2004

Secteur Primaire 603.90 663.40 618.50 679.30 737.90


Agriculture 328.80 374.10 33.80 365.00 406.20
Elevage 188.80 201.50 218.30 229.80 251.20
Pêche 54.70 54.20 56.30 59.70 64.00
Forêt 31.60 33.50 35.20 36.30 37.90
Secteur secondaire 640.00 695.60 794.90 867.50 961.00
Mines 33.10 29.40 37.80 40.40 44.40
Industries petrolières 30.80 31.90 32.80 34.60 36.60
Energie 68.60 75.70 86.10 95.80 107.20
Construction et travaux publics 134.90 150.10 177.70 205.90 231.20
Autres industries 372.60 408.50 448.10 475.60 518.20
Secteur tertiaire 1588.50 1735.00 1887.30 1976.30 2116.30
Transport 369.10 405.50 447.50 487.60 529.80
Commerce 800.20 880.60 959.00 1033.60 1139.20
Autres 281.70 285.60 480.80 455.20 447.30

PIB 3114.00 3379.10 3427.70 3725.40 3815.40

Solde des ressources -309.60 -290.60 -387.30 -483.10


Exportations des biens et services, n.c les revenus des fac 930.40 994.20 1061.30 1061.30
(-) Importations, n.c. les revenus des facteurs 1240.00 1284.80 -1448.60 -1544.30
Private
Dépenses totales 3296.60 3700.70 3860.00 4208.50

Dépenses de consommation 2757.50 3101.00 3860.00 4208.00


Publiques 435.90 557.40 199.4 344
Privées 2321.70 2543.60 3079.50 3093.20

Investissement intérieur brut 539.10 599.70 798.40 872.40


Investissement fixe 412.20 569.20 1016.30 973.60
Variation des stocks 126.90 -30.50 -217.40 -101.20
xi

Forêt 12.10 12.30 24.20 25.20 50.20

Secteur secondaire 426.40 452.30 670.90 713.90 813.90


Mines 5.70 5.40 49.90 63.80 83.80
Industries pétrolières 14.20 15.00 410.80 426.80 446.80
Energie 38.60 42.50 64.00 75.80 95.80
Batiments et Travaux publics 97.40 105.00 127.40 140.40 160.40
Autres industries 270.60 284.40 294.40 150.40 180.40

Secteur tertertiaire 1050.20 1107.50 2138.80 2218.30 2318.30


Transport 256.20 272.70 249.70 267.20 307.20
Commerce 439.20 464.00 594.80 619.80 659.80
Autres 214.20 217.00 425.30 625.50 645.50

PIB 2073.80 2189.10 3240.60 3485.60 3785.60

Solde des ressources 134.20 170.10 200.10 230.10 260.10


Exportations des b&s., nc les revenus des facteurs 636.10 678.80
(-)Importations des b.&s., nc les revenus des facteurs 501.90 508.70

Total dépenses 2100.60 2302.40

Dépenses de consommation 1755.70 1921.30


Publiques 292.00 355.20
Privées 1463.80 1566.10

Investissement intérieur brut 344.90 381.10


Investissement total en capital fixe 183.90 97.80
Variation des stocks -161.00 -283.30
Note(s) : 1/ Specier Actuel, Prévisionnel, Estimation
Source: Autorités sénégalaises
SENEGAL

Annexe 9: Opérations consolidées de l'Etat, 2000-2004


en milliards FCFA

Actuel Estima
tion
2000 2001 2002 2003 2004
/1

A.Total Recettes et dons (I+II)


A.I. Recettes totales (A.1+A.2) 615.60 675.60 716.7 797.8 924.7
A.1. 1. Recettes ordinaires (A.1.1+A.1.2) 562.30 602.80 664.6 720.1 786.5
A.1.2. Recettes fiscales 537.30 576.80 629.0 677.0 769.1
A. 2. Recettes non fiscales 25.00 25.90 39.4 43.1 44.5
A.II. Dons 64.00 61.70 62.1 77.7 138.1

B. Dépenses totales et prêts nets (B.I+B.II) 623.10 733.00 730.3 850.1 973.7
B.I.Dépenses totales (B.1+B.2) 618.20 733.00 478.2 529.5 541.7
B.1.Dépenses courantes 411.00 516.60 478.2 529.5 541.7
Salaires 175.80 177.40 199.4 203.7 217.2
Intérêts/dette 45.30 30.30 39.8 44.6 36.0
Autres 189.90 309.00 238.5 251.3 281.7
B.2.Dépenses d'investissement 207.20 211.80 275.9 338.5 281.7
B.II. Prêts nets (- synonyme de remboursement) 4.90 -4.60 -5.6 -6.1 0.0

C. Déficit global, hors dons (A-B) /base engagement -7.50 -57.40 -65.7 -49.3 49.0

D. Arriérés ( - synonyme de réduction) 0.00 0.00 -3.4 0.0 0.0

E. Défcit global, base caisse (C+D) -7.50 -57.40 69.1 49.3 49.0

F. Financement (F.I+F.II) = E 7.50 57.40 3.6 52.3 49.1


F.I. Financement intérieur (F.1+F.2) -21.10 16.20 -70.4 -8.3 -44.9
F.1 Financement bancaire 7.20 -4.40 -75.4 -41.3 -43.5
F.2 Financement non bancaire 7.20 -4.40 4.7 33.8 -1.4
F. II Financement extérieur 17.10 54.90 68.4 60.9 94.0
Pour mémoire (en % du PIB aux prix courants du
marché)
Recettes fiscales 17.25 17.00 18.1 18.2 18.7
Dépenses courantes 13.20 15.28 13.7 14.20 15.3
Dépenses d'investissement 6.65 6.27 8.0 9.0 10.1

Note : 1/ Spécifier : Actuel, Projection ou Estimation


Source : Autorités sénégalaises et FMI
Annexe 10

Sénégal

Situation monétaire, 2000-2004


en milliards FCFA

Actuel Estimation
2000 2001 2002 2003 2004
/1

ACTIFS 874.10 932.70 1089.8 1235.3


Avoirs extérieurs nets 88.70 76.60 296.8 386.5 307.8
Crédit intérieur 785.30 853.10 793.0 848.8 922.7
Position nette du Gouvernement 181.70 178.7 106.5 64.2 37.0
Crédit à l’économie 625.10 674.40 686.0 784.6 879.9

PASSIFS 874.10 932.70 1089.8 1235.3 1335.3


Monnaie (M2) 790.40 854.60 974.2 1116.3 1215.3
Autres postes (nets) 83.60 78.10. 115.6 119.0 120.0

Notes : 1/ Spécifier si la période est inférieure à un an.


Sources: Autorités sénégalaises et FMI
Annexe 11

SENEGAL
Balance des paiements , 2000-.2004
en milliards FCFA

Actuel Estimati
on
2000 2001 2002 2003 2004
/

A. Compte courant -155.0 -206.0 -216.0 -228.0


Balance commerciale 296.7 -312.0 -375.0 -393.0 -391.0
Exportations des biens f.o.b 654.90 735.0 743.0 777.0 819.0
Importation des biens f.o.b. 951.60 -118.0 -1170.0- -1201.0 -1210.0
Balance revenus et services -79.3 -67.0 -91.0 -79.0 -109.0
Crédit (net) -12.90 341.0 365.0 367.0 387.0
Débit -129.80 -408.0 -456.0 -446.0 -496.0
Transfert courant (net) 152.30 223.0 260.0 256.0 272.0

B. Compte de Capital 59.40 217.0 315.0 206.0 194.0

C. Compte Financier 175.00 153.0 249.0 129.0 115.0


Investissements directs privés 44.40 29.0 31.0 61.0 60.0
Investissement de portefeuille 9.80 10.0 2.0 -7.0 9.0
Autres investissements (net) 120.80 114.0 216.0 750. 45.0

D. Erreurs et omissions -6.30 26.0 53.0 0.0 0.0

Solde global -8.50 62.0 109.0 -10.0 -35.0

E. Financement 8.50 -62.0 -109.0 -10.0 35.0


BCEAO -6.20 -72.0 -71.0 -21.0 -55.0
Dépôt bancaire à court terme 14.80 -9.0 -56.0 -9.0 -15.0
Financement exceptionnel 19.0 19.0 18.0 20.0 97.0

Source: Autorités sénégalaises et FMI


SENEGAL

Annexe 12: Balance des paiements, projections 2005-2009


en milliards FCFA

Actuel/Estimation Projections
2005 2006 2007 2008 2009

A. Compte courant -236.0 -238.0 -270.0 -283.0 -297.0


Balance commerciale -466.0 -492.0 -530.0 -555.0 -582.0
Exportations des biens (f.o.b) /3 815.0 860.0 911.0 963.0 1025.0
Importations des biens (f.o.b) -1282.0 -1352.0 -1441.0 -1519.0 -1607.0
Balance revenus et services -97.0 -94.0 -96.0 -97.0 -100.0
Crédit (net) 414.0 429.0 445.0 463.0 482.0
Débit (net) -512.0 -522.0 -541.0 -560.0 -582.0
Transferts courants (nets) 327.0 348.0 357.0 370.0 384.0

B.Compte de Capital 186.0 176.0 217.0 258.0 280.0

C. Compte financier 112.0 96.0 131.0 163.0 176.0


Investissements directs nets) 63.0 70.0 74.0 77.0 80.0
Investissements de portefeuille (nets) 3.0 -20.0 2.0 2.0 1.0
Autres investissements 46.0 46.0 55.0 84.0 94.0

D. Erreurs et omissions 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

Solde global -50.0 -62.0 -53.0 -25.0 -18.0

E. Financement 50.0 62.0 48.0 16.0 -4.0

BCEAO -46.0 -16.0 -26.0 -57.0 -76.0


Dépôt bancaire à court terme -10.0 -11.0 -12.0 -12.0 -13.0
Financement exceptionnel 106.0 89.0 85.0 85.0 85.0

Source: Autorités sénégalaises et FMI


i
SENEGAL

Annexe 13 - BIBLIOGRAPHIE CHOISIE

• Abdoulaye Diagne, Gaye Daffé, in "Les déterminants de la croissance au Sénégal, Centre de


Recherches Economiques Appliquées, 2002
• CFAA : Country Financial Accountability Assessment) et CPAR : Country Procurement
Assessment Report, 2003
• Compte rendu de l'atelier sur l'offre du Sénégal pour le MCA, juillet 2004
• Compte rendu du Conseil Régional de Développement de Diamniadio, 2004
• Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), 2002 et Rapport sur la mise en
œuvre du DSRP, 2004
• Enquête sur la Mobilité dans les Transports et services urbains (1998)
• Etude de faisabilité des trois axes de Dakar, 2003
• Etude de faisabilité des échangeurs sur la seule sortie de Dakar, 2000
• Etudes techniques d’exécution (2000)
o Diamniadio – Mbour – Fatick
o Diamniadio – Thiès
• Etudes de faisabilité technico-économiques de “Kaolack – Etoile”, 2004
• Evaluation économique et financière du programme du Sénégal, à rélaiser en 2004

• La pauvreté au Sénégal: de la dévaluation de 1994 à 2001 – 2002

• Mémorandum de Politiques économiques et financières signé avec le Fonds Monétaire


International, 2004
• New Partnership for African Development, NEPAD

• Pauvreté et Mobilité Urbaine, 2000

• Plan d'Urbanisme de Diamniadio, 2003

• Programme de Développement Intégré de la Santé (PDIS), Revue 2004

• Programme de Mobilité Urbaine, Revue 2004

• Programme Décennal pour l'Education et la Formation (PDEF), Revue 2004

• Programme National de Bonne Gouvernance (PNBG), 2002

• Programme Sectoriel des Transports (PST II), Revue 2004

• Rapport d’évaluation du PST 2 (IDA), 1996

• Rapport d’évaluation du PAMU (IDA), 1998

• Rapport Financial Investment Advisor Service (FIAS)

• Rapport "Financial Sector Aprosal Program (FSAP)", 2004


• Rapport 2003 & 2004 Mise en oeuvre du DSRP, 2005
• Rapport de mise en œuvre du plan d’actions CFAA/CPAR, avril 2005
• Stratégie de croissance accélérée, CEPOD, 2005
• Schéma annoté du DSPAR, BAD, mai 2005

• Etudes sur Diamniadio


o Etude d’impact environnemental, 2004
o Etude topographique, 2003
o Etude sur l’adduction en eau, 2003
o Etude sur l’électrification, 2003
o Etude sur le drainage des eaux pluviales, 2003
o Etude sur le drainage des eaux usées, en cours
o Enquête de perception
o Etude d’évaluation
o Etude d’évaluation économique et financière.

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