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SOMMAIRE
I - Définitions........................................................................................................................... 49
1°/ Notion de poutre ........................................................................................................... 49
2°/ Géométrie des poutres - Cas courants ........................................................................ 49
I - DEFINITIONS
On appelle poutre un solide engendré par une aire plane (S) dont le centre de gravité G
décrit une courbe (G0G1), le plan de (S) restant perpendiculaire à cette courbe.
G0 G
G1
S
S0
Si le plan (G0G1) est un plan de symétrie géométrique et mécanique (la section de la poutre
est symétrique par rapport à ce plan et le chargement aussi), on parle de poutre à plan moyen.
Exemple :
Toutes les poutres étudiées seront planes (les problèmes étudiés sont des problèmes plans),
généralement droites et à plan moyen.
Soit une poutre droite en équilibre soumises à des actions extérieurs quelconques Fi et à
des actions de liaisons quelconques R i .
Fi F1
y F2
G0 G G1
x
z
S(x)
Ri R2 R1
Isolons le tronçon de poutre situé à gauche de la section S(x). Ce tronçon est en équilibre
sous l’action :
- des forces extérieures qui lui sont appliquées Fi ,
- des actions de liaisons R i ,
- des forces que le tronçon de droite (2) exerce sur le tronçon de gauche (1). Ces forces
se développent à l’intérieur du matériau.
On peut exprimer ces « efforts internes » sous la forme d’un torseur pris au centre de
gravité de la section S(x).
R21 (x)
G0 G
x
MG21 (x)
z
S(x)
Ri
Par définition, on appelle sollicitations les projections sur les axes (G, x), (G, y) et (G, z)
des vecteurs R21 (x) et MG21 (x) :
Vy (x)
R21 (x)
V(x)
N(x)
x
G
Mf y(x)
MG21 (x)
Mf (x)
x
G T(x)
Mf z (x)
T( x ) : moment de torsion
MG 2 (x) M f y ( x ) : moment fléchissant autour de y
z 1
M f Z ( x ) : moment fléchissant autour de z
REMARQUE : les problèmes que nous sommes amenés à traités sont des problèmes plan,
tous les efforts extérieurs étant situés dans le plan (O, x, y). Dans ces conditions, les
seules composantes non nulles du torseur des sollicitations sont :
- l’effort normal N(x),
- l’effort tranchant suivant y, Vy(x), que nous noterons V(x),
- le moment fléchissant suivant z, Mfz(x), que nous noterons M(x),
représentés de la façon suivante :
y M(x)
Fi V(x )
G
x
N( x )
Ri
Forces extérieures de
y gauche : FExt
1
S S1
Tronçon de gauche (1) isolé MG 12 (x) = − MG 21 (x)
- Equilibre du tronçon 1 :
⎧R ( x ) + ∑ F = 0 ⎧R2 ( x ) = −∑ FExt
⎪⎪ 21 Ext
1 ⎪⎪ 1 1
⇒⎨ ⇔⎨
⎪ M 2 ( x ) + ∑ M G ⎛⎜ FExt ⎞⎟ = 0 ⎪ M 2 ( x ) = −∑ M G ⎛⎜ FExt ⎞⎟
⎪⎩ G 1 ⎝ 1⎠ ⎪⎩ G 1 ⎝ 1⎠
⎧R2 ( x ) = − Somme des forces à gauche de la sec tion S
⎪ 1
⇔⎨
⎪ MG 2 ( x ) = − Somme des moments des forces à gauche de la sec tion S
⎩ 1
- Equilibre du tronçon 2 :
⎧R ( x ) + ∑ F = 0 ⎧R1 ( x ) = −∑ FExt
⎪⎪ 12 Ext
2 ⎪⎪ 2 2
⇒⎨ ⇔⎨
⎪ M 1 ( x ) + ∑ M G ⎛⎜ FExt ⎞⎟ = 0 ⎪ M 1 ( x ) = −∑ M G ⎛⎜ FExt ⎞⎟
⎪⎩ G 2 ⎝ 2⎠ ⎪⎩ G 2 ⎝ 2⎠
⎧R2 ( x ) = −R1 ( x )
⎪ 1
Principe des actions mutuelles ⇒ ⎨
2
⎪ MG 2 ( x ) = − MG 1 ( x )
⎩ 1 2
⎧R2 ( x ) = + ∑ FExt
⎪⎪ 1 2
⇒⎨
⎪ M 2 ( x ) = + ∑ M G ⎛⎜ FExt ⎞⎟
⎪⎩ G 1 ⎝ 2⎠
Si une seule composante N, V, T, ou Mf existe alors que les autres sont nulles, on dit qu’on
a une sollicitation simple.
Si deux composantes au moins sont non nulles, on dit qu’on a une sollicitation composée.
Composantes
Cas Schéma Observations
N V T Mf
Traction N 0 0 0
Sollicitations simples
Cisaillement 0 V 0 0
Torsion 0 0 T 0
Flexion
N Vy 0 Mfz
composée
Sollicitations composées
Non
Flexion
traité
+ 0 Vy T Mfz
en
Torsion
BTS
Flambement
ou N 0 0 Mfz
Flambage
Non
Vy Mfz
traité
Flexion déviée 0
en
Vz Mfy
BTS
La finalité de la théorie des poutres est de connaître le comportement des particules dans
toute section d’une poutre.
La première étape consiste à exprimer les sollicitations dans une section S(x) quelconque
de la poutre en fonction :
- des actions extérieures (connues),
- des actions de liaisons (calculées en appliquant le PFS à la poutre entière).
Connaissant les sollicitations dans une section quelconque S(x), il suffit alors de faire
varier x le long de la poutre pour connaître les sollicitations dans toutes les sections. On
obtient alors les diagrammes des sollicitations N, V et M en fonction de x.
Exemple :
25 kN
5 kN/m
1,5 m 0,3 m
Avec les conventions choisies, on obtient pour l’équilibre des tronçons de droite et de
gauche :
Les diagrammes sont une représentation graphique des valeurs des sollicitations. Pour
une abscisse x quelconque, on peut lire les valeurs des sollicitations.
Donc, pour tracer ces diagrammes, on va faire varier l’abscisse x de la coupure, et on
va calculer à chaque fois les valeurs des sollicitations.
EFFORT NORMAL :
y
10 kN 10 kN
x
x
1,5 m 0,3 m
N(x)
[ kN ]
1,8
x [ m ]
-
- 10
EFFORT TRANCHANT :
25 kN
y
5 kN/m
x
x
34 kN
1,5 m 0,3 m
V(x)
[ kN ]
1,5 1,8
x [ m ]
- - 1,5
- 26,5
- 34
MOMENT FLECHISSANT
25 kN
y
5 kN/m
10 kN 10 kN
x
x
34 kN
45,6 kN.m
1,5 m 0,3 m
x > 1,5 m :
M(x) = Σ des moments des forces à droite de la coupure
M(x) = - 5 kN/m répartis sur (1,8 – x) m avec un bras de levier de [(1,8 – x)/2] m
M(x) = [ - 5 (1,8 – x)² / 2 ]
M(x) = - 2,5 x² + 9 x – 8,1
C’est l’équation d’une parabole. On peut calculer les 2 valeurs aux limites :
x = 1,8 m ⇒ M(1,8) = 0
x = 1,5 m ⇒ M(1,5) = -0,225 kN
x < 1,5 m :
M(x) = Σ des moments des forces à droite de la coupure
M(x) = [ - 5 (1,8 – x)² / 2 ] + [ - 25 kN avec un bras de levier de (1,5 – x ) m ]
M(x) = - 2,5 x² + 34 x – 45,6
C’est l’équation d’une parabole. On peut calculer les 2 valeurs aux limites :
x = 1,5 m ⇒ M(1,5) = -0,225 kN.m
x = 0 m ⇒ M(0) = -45,6 kN.m
M(x)
[ kN.m ]
1,5 1,8
x [ m ]
- - 0,225
- 45,6
Considérons un tronçon de poutre chargé par une charge répartie q(x) (éventuellement
variable) et délimité par deux sections S et S1 infiniment voisines, distantes de dx.
y
q(x)
V(x)+dV(x)
M(x)
G G1
x
M(x)+dM(x)
V(x)
S S1
x x+dx
dV(x) et dM(x) représentent les variation élémentaires de V(x) et de M(x) sur la distance dx.
⇒ Equilibre du tronçon :
dV ( x )
(1) ⇒ q ( x ) = − = −V' ( x ) ,
dx
soit V' ( x ) = −q ( x ) ⇒ la dérivée de l’effort tranchant est égale à - q(x).
d²M(x)
(1) + (2) ⇒ q ( x ) = = M' ' (x) ,
dx ²
soit M ' ' ( x ) = q ( x ) ⇒ la dérivée seconde du moment est égale à q(x).
V(x)+dV(x)
M(x)
G G1
x
M(x)+dM(x)
V(x)
S S1
x x+dx
(1) ⇔ −V( x ) − F + V( x + dx ) = 0 ⇔ V( x + dx ) = V( x ) + F
il y a une variation brutale de l’effort tranchant.
REMARQUE 3 : on obtient des résultats analogues avec une poutre plane courbe
supportant une charge quelconque, en se référant à l’abscisse curviligne (s) des
sections :
dV(s)
q (s) = −
ds
dM (s)
V (s) = −
ds
d ² M (s)
q (s) =
ds ²
⇒ Conséquences :
e si V s’annule dans une section, M passe par un extremum. Dans le sens des x
croissants, si V passe d’une valeur 0< à une valeur >0, M est maximum.