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Cette rencontre, qui a duré plus d’une heure, a permis d’échanger librement avec le
ministre et de faire un tour d’horizon complet des nombreux sujets d’actualité ouverts.
Le ministre s’est montré à l’écoute, mais est malheureusement resté évasif sur plusieurs
sujets.
Avant d’évoquer un à un les différents dossiers, Elisabeth DAVID a fait part au ministre
de notre profond mécontentement sur deux points :
1 – Loi mobilité
Elisabeth DAVID, Secrétaire Générale, a rappelé notre opposition sur plusieurs
articles de la loi mobilité qui a été votée par le Parlement au cours de l’été, en particulier le recours au
cumul d’emplois à temps non complet dans la fonction publique de l’Etat, l’intérim et de façon plus
générale l’assouplissement des conditions de recours aux agents non titulaires. Elle a précisé
également que s’agissant du congé d’orientation professionnelle, si celui-ci pouvait permettre des
réaffectations dans le cadre des profondes restructurations que va connaître l’administration
territoriale de l’Etat, en revanche, nous continuons à contester la possibilité de licencier l’agent public
qui refuserait 3 postes.
Par ailleurs, elle a fortement insisté sur l’article 43 de la loi mobilité qui pourrait permettre dans le
cadre de l’externalisation d’activité la mise à disposition auprès d’entreprises privées, de plus de
25 000 agents publics du ministère de la Défense.
Cette disposition a en effet été introduite sans aucune concertation préalable par le biais d’un cavalier
parlementaire. Encore aujourd’hui le dialogue social sur ce sujet apparaît largement insuffisant au
ministère de la défense.
Eric WOERTH s’est montré particulièrement attentif et a précisé que dans son esprit l’ensemble de
ses agents devra garder son statut d’agent public. Il considère que l’article 43 n’est que l’un des
éléments d’une boite à outils comportant également le congé de réorientation professionnelle. Il s’est
engagé à saisir le ministère de la défense afin d’obtenir sur ce sujet la mise en place d’un vrai
dialogue social.
2 – Dialogue social
3 – statutaire
- Catégorie B :
- Catégorie A :
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Elle a précisé également que l’UNSA Fonctionnaires ne saurait se contenter de quelques
points supplémentaires au bas de la grille et d’un grade à accès fonctionnel dont les modalités
apparaissent très floues.
A défaut d’obtenir du gouvernement un projet ambitieux, l’UNSA Fonctionnaires pourra
difficilement s’engager comme elle l’a fait pour la catégorie B après avoir obtenu des avancées
significatives.
Si le projet initial était maintenu, l’UNSA Fonctionnaires ne pourrait pas rester à la table
des négociations.
Elisabeth DAVID a fait part de son double étonnement à la fois sur le fond et sur la forme.
Sur le fond tout d’abord car le ministre a lancé au printemps dernier auprès des
ministères des demandes de proposition de fusion de corps, au niveau ministériel et interministériel. A
priori, ces projets ministériels ont été transmis au ministère de la fonction publique pour avis et
arbitrage alors que parallèlement aucune concertation n’est intervenue avec les fédérations
compétentes et représentées au niveau ministériel.
Sur le fond également, car même si l’UNSA Fonctionnaires est de façon générale
attachée à l’interministérialité en ce qu’elle constitue un moyen d’améliorer les perspectives de
carrière, de mobilité et de rémunération, en revanche, nous souhaitons pouvoir discuter des différents
problèmes qui seront liés à ces fusions (CAP interministérielle, gestion des corps …) avant de se voir
imposer des fusions déjà ficelées par l’administration.
Eric WOERTH a pris en compte ces remarques mais indiqué toute la difficulté pour les
ministères de mener en temps réel un dialogue social sur ces sujets.
Elisabeth DAVID lui a rétorqué que c’est par la transparence et une vraie discussion
mature que passait le renouveau du dialogue social dans la fonction publique.
4 – indemnitaire
Elisabeth DAVID a rappelé que si l’UNSA Fonctionnaires avait refusé de signer l’annexe
indemnitaire du 21 février 2008, elle avait en revanche beaucoup travaillé sur le sujet et que plusieurs
de nos syndicats ou fédérations avaient signé des accords formels ou informels pour permettre une
mise en œuvre de la PFR qui permette réellement l’amélioration de la rémunération des
fonctionnaires.
Elle a réclamé au ministre que l’UNSA puisse participer à un comité de suivi, comme
d’ailleurs pour le B, dans la mesure où il s’agit d’un dispositif d’adhésion.
S’agissant de l’intéressement collectif elle a précisé au ministre que le dossier était loin
d’être mur et qu’au regard des autres sujets notamment la mise en œuvre progressive de la PFR dans
les autres ministères, nous ne souhaitions pas entrer en discussion sur ce sujet avant la fin de
l’année.
5 – Conditions de travail
Elisabeth DAVID a précisé que le document qui nous a été transmis était intéressant et
avait beaucoup progressé depuis le début de la discussion, en juillet 2008.
Elle a, malheureusement, regretté que ce sujet ait été traité de façon irrégulière et que la
séance conclusive ait été programmée de façon rapide, le 27 octobre prochain pendant les vacances
scolaires.
6 – REATE
Elisabeth DAVID a fait part de la grande inquiétude et anxiété des collègues de
l’administration territoriale de l’Etat, affectés au niveau départemental.
En particulier, dans les futures DDI, les agents sont inquiets de leurs prochaines
affectations, de leurs conditions matérielles de travail et des futures règles de gestion qui leur seront
applicables.
Elles demandent donc au ministre que soient amplifiées des actions d’information sur ces
sujets à destination des agents impactés.
L’UNSA Fonctionnaires apportera par ailleurs sa contribution au projet de charte de
gestion des DDI.
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7 – Agents non titulaires
La délégation de l’UNSA Fonctionnaires a rappelé au ministre les difficultés rencontrées
par les collègues agents contractuels des trois versants de la fonction publique.
Elle a exprimé toutes ses craintes sur l’assouplissement des règles de recrutement
rendues possible par le vote de la loi mobilité.
A ce titre pour la FPT la problématique de l’emploi précaire est exposée au ministre
notamment la forte proportion d’emplois non titulaires, soit 30 % dans la FPT et les recrutements sur
un temps non complet « non choisi ».
Ainsi l’UNSA Fonctionnaires sollicite le ministre afin que des dispositions soient prises
par le gouvernement afin de palier à cette précarité. Pour mémoire, le taux de non titulaires est de
18 % dans la FPE et de 20 % dans la FPH.
Enfin l’UNSA Fonctionnaires a rappelé au ministre son souhait de voir proposer aux
agents le souhaitant la titularisation et ce dans le cadre d’un vaste plan concerté avec les
organisations syndicales.
8 – CET
Elisabeth DAVID a indiqué au ministre que, même si ce dossier était aujourd’hui conclu, il
laissait pour notre organisation syndicale beaucoup d’amertume.
Elle a fait observer au ministre que le dispositif définitif avait pu être largement amendé
grâce aux contributions de notre organisation mais qu’il restait profondément technocratique.
Pour l’UNSA Fonctionnaires, le nouveau dispositif compte épargne temps n’est donc pas
une fin et notre organisation continue à demander la remise à plat de l’ensemble : à la fois les
modalités d’utilisation des jours mais également une augmentation significative de la valeur de rachat
ou de placement à l’ERAFP.
Pour la FPT, Sylvie WEISSLER rappelle que les agents de la FPT sont les oubliés de
cette mesure. En effet, seulement 20 % des collectivités territoriales ont mis en place ce dispositif en
faveur de leurs agents.
Cette mesure se heurtant comme à l’accoutumée pour toutes les négociations à
caractère « social » au principe de libre administration des collectivités territoriales.
C’est pourquoi elle demande au ministre de légiférer sur ce sujet.
Il en va de même pour l’action sociale, la participation transport où le décret n’a d’ailleurs
pas encore vu le jour, et bien d’autres sujets comme la NBI, la complémentaire santé et les non
titulaires.
L’UNSA Fonctionnaires sollicite un groupe de travail sur les non titulaires.
Le ministre s’est donc montré attentif, courtois et ouvert à la discussion mais nous
restons malheureusement dans l’attente de ses positions sur les grandes problématiques concernant
les agents de la fonction publique.