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Bagnolet, le 21 octobre 2009

21, rue Jules Ferry – 93177 BAGNOLET Cedex


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Site : http://www.unsa-fonctionnaires.org/
Courriel : uff@unsa.org

N/REF. JD/CD Circ. 2009-27

Une délégation de l’UNSA Fonctionnaires, menée par Elisabeth DAVID, Secrétaire


Générale, a été reçue à sa demande, par le ministre Eric WOERTH, ministre chargé de la Fonction
publique.

Cette rencontre, qui a duré plus d’une heure, a permis d’échanger librement avec le
ministre et de faire un tour d’horizon complet des nombreux sujets d’actualité ouverts.

Le ministre s’est montré à l’écoute, mais est malheureusement resté évasif sur plusieurs
sujets.

En conclusion il a toutefois souligné l’intérêt de bien connaître nos positions, de les


comprendre, et ce tant pour les versants Etat, Hospitalier que Territorial de la fonction publique.

Il a également relevé la bonne connaissance par notre organisation, à la fois du dossier


et du terrain, et proposé de se revoir à intervalle plus régulier.

Avant d’évoquer un à un les différents dossiers, Elisabeth DAVID a fait part au ministre
de notre profond mécontentement sur deux points :

- sur la politique massive de suppression d’emplois du gouvernement, Elisabeth


DAVID a, à nouveau, dénoncé le caractère purement arithmétique et comptable de
cette décision et regretté, une nouvelle fois, que le ministre n’engage pas une vraie
réflexion sur les missions de l’Etat notamment. Contrairement à la position qu’avait
eue Eric WOERTH lors de la dernière rencontre, il a cette fois-ci compris la nécessité
d’engager une discussion sur les missions, leurs évolutions et les moyens humains et
financiers nécessaires à leur bon accomplissement.

- Sur la forme et la méthode de travail, Elisabeth DAVID a fait part de sa mauvaise


humeur sur la multiplication des chantiers, l’absence de suivi réel, et le caractère
aléatoire des calendriers retenus. Elle a précisé que dans le cadre du renouveau
souhaité du dialogue social il y avait lieu, impérativement, de changer de méthode et
de cadrer davantage le champ et le calendrier des négociations. Elle a également fait
part de la difficulté de renouveler les équipes militantes au regard du travail de plus
en plus important, mais surtout de l’absence totale de reconnaissance pour l’agent en
terme de carrière.

1 – Loi mobilité
Elisabeth DAVID, Secrétaire Générale, a rappelé notre opposition sur plusieurs
articles de la loi mobilité qui a été votée par le Parlement au cours de l’été, en particulier le recours au
cumul d’emplois à temps non complet dans la fonction publique de l’Etat, l’intérim et de façon plus
générale l’assouplissement des conditions de recours aux agents non titulaires. Elle a précisé
également que s’agissant du congé d’orientation professionnelle, si celui-ci pouvait permettre des
réaffectations dans le cadre des profondes restructurations que va connaître l’administration
territoriale de l’Etat, en revanche, nous continuons à contester la possibilité de licencier l’agent public
qui refuserait 3 postes.
Par ailleurs, elle a fortement insisté sur l’article 43 de la loi mobilité qui pourrait permettre dans le
cadre de l’externalisation d’activité la mise à disposition auprès d’entreprises privées, de plus de
25 000 agents publics du ministère de la Défense.
Cette disposition a en effet été introduite sans aucune concertation préalable par le biais d’un cavalier
parlementaire. Encore aujourd’hui le dialogue social sur ce sujet apparaît largement insuffisant au
ministère de la défense.

Eric WOERTH s’est montré particulièrement attentif et a précisé que dans son esprit l’ensemble de
ses agents devra garder son statut d’agent public. Il considère que l’article 43 n’est que l’un des
éléments d’une boite à outils comportant également le congé de réorientation professionnelle. Il s’est
engagé à saisir le ministère de la défense afin d’obtenir sur ce sujet la mise en place d’un vrai
dialogue social.

2 – Dialogue social

Elisabeth DAVID a fait part de nombreuses interrogations relatives au calendrier de mise


en œuvre des accords de Bercy.
Le ministre a répondu qu’il était conscient de la difficulté de trouver un créneau dans un
agenda parlementaire très chargé. Pour lui le projet de loi dialogue social reste prioritaire et il est
satisfait d’avoir obtenu très récemment la nomination d’un rapporteur, M. Pierre MOREL ALUCIER.
S’agissant d’une question sur les futures élections en DDI, le Directeur adjoint de Cabinet
a précisé que celles-ci interviendraient sans doute en septembre 2010 de manière à permettre une
préparation sereine des opérations électorales.
Dans l’attente, les comités techniques des services concernés par les constitutions de
DDI se réuniront de façon conjointe.
A propos des élections générales fonction publique (FPE-FPH-FPT) l’UNSA souhaite
connaître l’échéancier.
Le ministre répond que cela sera sans doute au cours de l’année 2013 (2012 étant
l’année des élections présidentielles).
Eric WOERTH a également indiqué que trouvant le rapport de la mission sur les moyens
des organisations syndicales insuffisant, il avait sollicité des études complémentaires, en particulier un
panorama complet des droits et moyens syndicaux sur trois départements (dont une préfecture de
région).

3 – statutaire

- Catégorie B :

Elisabeth DAVID a rappelé la position de l’UNSA Fonctionnaires, à savoir que le nouvel


espace statutaire constitue bien un compromis entre nos demandes initiales et la position du
gouvernement. Au regard de l’intérêt réel pour de nombreux agents de catégorie B, l’UNSA
Fonctionnaires soutient ce dispositif et demande le basculement des corps concernés le plus
rapidement possible (notamment pour permettre aux collègues partant en retraite d’en bénéficier).
Elle a également repris l’ensemble de nos revendications, en particulier, celles visant à
obtenir un traitement particulier pour le B CII.
Elle a rappelé au ministre son engagement informel de déboucher à terme au-delà du
700.
Françoise KALB a fait part d’un point de blocage très important au niveau du ministère de
la santé s’agissant de la revalorisation des carrières, des paramédicaux et des infirmières dans le
cadre du LMD.
En effet, les discussions qui se déroulent actuellement au niveau de la DHOS ne
comportent pas de mesures suffisantes pour ces personnels.
Sylvie WEISSLER a quant à elle fait part de l’absence totale de discussion sur la mise en
œuvre de la nouvelle grille dans le versant territorial de la fonction publique.
Sur ces deux derniers points Eric WOERTH s’est engagé à intervenir.

- Catégorie A :

Elisabeth DAVID a précisé au ministre nos revendications sur la catégorie (hors


enseignants et filière soignante).
En signant le volet carrière des accords du 21 février 2008, l’UNSA souhaitait obtenir une
revalorisation réelle des grilles indiciaires. C’est ce que nous demandons donc pour l’ensemble de la
catégorie A.

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Elle a précisé également que l’UNSA Fonctionnaires ne saurait se contenter de quelques
points supplémentaires au bas de la grille et d’un grade à accès fonctionnel dont les modalités
apparaissent très floues.
A défaut d’obtenir du gouvernement un projet ambitieux, l’UNSA Fonctionnaires pourra
difficilement s’engager comme elle l’a fait pour la catégorie B après avoir obtenu des avancées
significatives.
Si le projet initial était maintenu, l’UNSA Fonctionnaires ne pourrait pas rester à la table
des négociations.

- Fusion des corps :

Elisabeth DAVID a fait part de son double étonnement à la fois sur le fond et sur la forme.
Sur le fond tout d’abord car le ministre a lancé au printemps dernier auprès des
ministères des demandes de proposition de fusion de corps, au niveau ministériel et interministériel. A
priori, ces projets ministériels ont été transmis au ministère de la fonction publique pour avis et
arbitrage alors que parallèlement aucune concertation n’est intervenue avec les fédérations
compétentes et représentées au niveau ministériel.
Sur le fond également, car même si l’UNSA Fonctionnaires est de façon générale
attachée à l’interministérialité en ce qu’elle constitue un moyen d’améliorer les perspectives de
carrière, de mobilité et de rémunération, en revanche, nous souhaitons pouvoir discuter des différents
problèmes qui seront liés à ces fusions (CAP interministérielle, gestion des corps …) avant de se voir
imposer des fusions déjà ficelées par l’administration.
Eric WOERTH a pris en compte ces remarques mais indiqué toute la difficulté pour les
ministères de mener en temps réel un dialogue social sur ces sujets.
Elisabeth DAVID lui a rétorqué que c’est par la transparence et une vraie discussion
mature que passait le renouveau du dialogue social dans la fonction publique.

4 – indemnitaire

Elisabeth DAVID a rappelé que si l’UNSA Fonctionnaires avait refusé de signer l’annexe
indemnitaire du 21 février 2008, elle avait en revanche beaucoup travaillé sur le sujet et que plusieurs
de nos syndicats ou fédérations avaient signé des accords formels ou informels pour permettre une
mise en œuvre de la PFR qui permette réellement l’amélioration de la rémunération des
fonctionnaires.
Elle a réclamé au ministre que l’UNSA puisse participer à un comité de suivi, comme
d’ailleurs pour le B, dans la mesure où il s’agit d’un dispositif d’adhésion.
S’agissant de l’intéressement collectif elle a précisé au ministre que le dossier était loin
d’être mur et qu’au regard des autres sujets notamment la mise en œuvre progressive de la PFR dans
les autres ministères, nous ne souhaitions pas entrer en discussion sur ce sujet avant la fin de
l’année.

5 – Conditions de travail
Elisabeth DAVID a précisé que le document qui nous a été transmis était intéressant et
avait beaucoup progressé depuis le début de la discussion, en juillet 2008.
Elle a, malheureusement, regretté que ce sujet ait été traité de façon irrégulière et que la
séance conclusive ait été programmée de façon rapide, le 27 octobre prochain pendant les vacances
scolaires.

6 – REATE
Elisabeth DAVID a fait part de la grande inquiétude et anxiété des collègues de
l’administration territoriale de l’Etat, affectés au niveau départemental.
En particulier, dans les futures DDI, les agents sont inquiets de leurs prochaines
affectations, de leurs conditions matérielles de travail et des futures règles de gestion qui leur seront
applicables.
Elles demandent donc au ministre que soient amplifiées des actions d’information sur ces
sujets à destination des agents impactés.
L’UNSA Fonctionnaires apportera par ailleurs sa contribution au projet de charte de
gestion des DDI.

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7 – Agents non titulaires
La délégation de l’UNSA Fonctionnaires a rappelé au ministre les difficultés rencontrées
par les collègues agents contractuels des trois versants de la fonction publique.
Elle a exprimé toutes ses craintes sur l’assouplissement des règles de recrutement
rendues possible par le vote de la loi mobilité.
A ce titre pour la FPT la problématique de l’emploi précaire est exposée au ministre
notamment la forte proportion d’emplois non titulaires, soit 30 % dans la FPT et les recrutements sur
un temps non complet « non choisi ».
Ainsi l’UNSA Fonctionnaires sollicite le ministre afin que des dispositions soient prises
par le gouvernement afin de palier à cette précarité. Pour mémoire, le taux de non titulaires est de
18 % dans la FPE et de 20 % dans la FPH.
Enfin l’UNSA Fonctionnaires a rappelé au ministre son souhait de voir proposer aux
agents le souhaitant la titularisation et ce dans le cadre d’un vaste plan concerté avec les
organisations syndicales.

8 – CET
Elisabeth DAVID a indiqué au ministre que, même si ce dossier était aujourd’hui conclu, il
laissait pour notre organisation syndicale beaucoup d’amertume.
Elle a fait observer au ministre que le dispositif définitif avait pu être largement amendé
grâce aux contributions de notre organisation mais qu’il restait profondément technocratique.
Pour l’UNSA Fonctionnaires, le nouveau dispositif compte épargne temps n’est donc pas
une fin et notre organisation continue à demander la remise à plat de l’ensemble : à la fois les
modalités d’utilisation des jours mais également une augmentation significative de la valeur de rachat
ou de placement à l’ERAFP.

Pour la FPT, Sylvie WEISSLER rappelle que les agents de la FPT sont les oubliés de
cette mesure. En effet, seulement 20 % des collectivités territoriales ont mis en place ce dispositif en
faveur de leurs agents.
Cette mesure se heurtant comme à l’accoutumée pour toutes les négociations à
caractère « social » au principe de libre administration des collectivités territoriales.
C’est pourquoi elle demande au ministre de légiférer sur ce sujet.
Il en va de même pour l’action sociale, la participation transport où le décret n’a d’ailleurs
pas encore vu le jour, et bien d’autres sujets comme la NBI, la complémentaire santé et les non
titulaires.
L’UNSA Fonctionnaires sollicite un groupe de travail sur les non titulaires.

En conclusion, Elisabeth DAVID a indiqué qu’il aurait été possible d’évoquer de


nombreux autres sujets comme l’action sociale, le FIPH, les logements de fonction ou encore les
déclarations du ministre dans la presse sur le contrôle des arrêts maladie.

Le ministre en a convenu et a précisé qu’il organiserait prochainement une nouvelle


rencontre à la fois pour suivre les différents sujets évoqués ci-dessus et pour en évoquer d’autres.

Le ministre s’est donc montré attentif, courtois et ouvert à la discussion mais nous
restons malheureusement dans l’attente de ses positions sur les grandes problématiques concernant
les agents de la fonction publique.

Elisabeth DAVID Jérôme DARSY


Secrétaire générale Secrétaire national

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