L E S M É D I A S E T L A C U LT U R E

La réorganisation des ministères en 2006 a

entraîné la destitution du ministère de
l’Information et de la Culture et la mise en place
d’un Conseil national des médias ainsi que d'un
nouveau ministère de la Culture, de la Jeunesse
et du Développement Communautaire.

L’industrie émirienne de l’imprimerie connaît
actuellement une croissance annuelle de 15 à
20 %, et elle représente en tout entre 8 et 10
milliards de dirhams.
267
LES MÉDIAS ET LA CULTURE
LES MÉDIAS
SUITE A UNE RÉORGANISATION DES MINISTÈRES en 2006, le ministère de
l’Information et de la Culture a été fermé et un Conseil national des
médias ainsi qu’un nouveau ministère de la Culture, de la Jeunesse
et du Développement des ressources locales ont été créés. Les
principaux organismes qui dépendaient de l’ancien ministère de
l’Information et de la Culture, à savoir le Département de la presse
et de l'édition, le Département des informations extérieures et
Emirates News Agency (WAM), ont été placés sous la tutelle du
Conseil national des médias. Ce remaniement avait pour but de
rationaliser les différentes fonctions auparavant prises en charge par
un ministère unique. En outre, ayant constaté que la culture et les
médias connaissaient un développement rapide, le gouvernement a
décidé qu'il était nécessaire de réexaminer le soutien de l’État
gouvernemental de manière à le rendre plus efficace.
LE CONSEIL NATIONAL DES MÉDIAS
Le Conseil national des médias a été mis en place dans le but de
superviser le développement des médias aux Émirats et de soutenir
certaines initiatives médiatiques. Le Conseil est habilité à annuler ou à
suspendre les licences de diffusion en cas de violation des conditions
d'utilisation. Toutes les juridictions et responsabilités ayant trait aux Le Conseil
médias qui incombaient auparavant au ministère de l’Information et national des
de la Culture ont été transférées au Conseil des médias.
médias a été mis
En juillet 2006, le Conseil des ministres a nommé président du
Conseil Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, Ministre des Affaires en place dans le
Étrangères, tandis que Mohammed Abdullah Al Gergawi, Ministre but de superviser
d'État aux Affaires du Cabinet, a été choisi comme vice-président. le développement
des médias aux
EMIRATES MEDIA Émirats et de
La société Emirates Media Inc. (EMI) est un pionnier du multimédia soutenir certaines
dans le monde arabe. Son apparition dans le secteur de la télévision, initiatives
de la radio et de la presse remonte à 1969 avec la création du médiatiques.
quotidien Al Ittihad, de la chaîne émirienne de télévision d’Abu Dhabi
et d’Abu Dhabi Radio. La télévision et la radio ont été constituées en
société sous le nom d’Emirates Broadcasting Corporation (EBC) en
@ www.uaeinteract.com/media
268 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I E S 2 0 0 7
1996, et trois ans plus tard, l’EBC a été reconstituée sous le nom
d’EMI, dont les services de télévision et de radio ont été complétés
par le journal Al Ittihad, ainsi que les magazines Zahrat Al Khaleej et
Majed. Aujourd'hui, la diversité d’EMI représente un avantage unique
qui lui permet de toucher des millions d'arabes à travers le monde.
Ses activités de diffusion couvrent le Moyen-Orient, l'Europe et
l'Amérique du Nord, et EMI compte actuellement trois chaînes de
télévision par satellite (Abu Dhabi TV, Abu Dhabi Sports Channel et
l’Emirates Channel), six stations de radio (Abu Dhabi Radio, Emirates
FM, Holy Qur'an, Sound of Music, English FM1 et FM2), en plus des
publications déjà mentionnées. EMI propose également des services
électroniques, dont un certain nombre de sites Web, et prévoit d’en
créer d’autres. Le site Web du journal Al Ittihad (www.alittihad.ae)
ainsi que le site principal de la société (www.emi.ae) ont été parmi les
Les opérations de premiers sites en langue arabe de la région, et la nouvelle division
médias des médias d’EMI dispose de capacités internes considérables en matière
Émirats incluent d’informatique.
actuellement trois La transmission par satellite des tous derniers événements du
chaînes satellites monde a valu à EMI une solide réputation sur la scène internationale.
de télévision (Abu Depuis son inauguration, EMI a reçu des honneurs prestigieux dans
tous ses secteurs d’activité.
Dhabi TV, la chaîne
Étant donné le nombre de personnes qui se rendent au travail en
sport d'Abu Dhabi
voiture, la radio occupe une place très importante parmi les médias
et la chaîne des
émiriens. La gestion des stations de langue anglaise Radio 1 et Radio
Émirats) ainsi que 2 d’ERN a été récemment confiée par Emirates Radio Network, filiale
six chaînes de d’EMI, à la société Al Nisr Publishing LLC, qui a également lancé une
radio (Abu Dhabi nouvelle station en langue anglaise. Le contrat de gestion couvre les
Radio, Emirates opérations de rédaction et de publicité de Radio 1, Radio 2, ainsi que
FM, Holy Qur’an, celles de la nouvelle station, qui s'appellera Radio 3. Il prévoit
le Son de la également la réorganisation de Radio 1 et de Radio 2, mais ne porte
musique, FM1 pas sur les stations en langue arabe d’ERN.
anglais et FM2
DUBAI MEDIA INC.
anglais).
Dubai Media Inc. (DMI) est une entreprise semi-publique qui est
propriétaire des principales stations de radio et chaînes de télévision
de l’émirat de Dubaï et s’occupe de leur gestion. Fondée en 2003,
elle remplace le Département des médias de Dubaï, et exploite
actuellement quatre chaînes de télévision : Dubai TV, ONE TV, Sama
Dubai et Dubai Sports. Soucieuse de favoriser l’excellence, la qualité
et la fiabilité sur le marché émergent des médias émiriens, DMI a
L E S M É D I A S E T L A C U LT U R E 269
récemment introduit une charte de l’éthique médiatique, pour aider
les entreprises à mettre en oeuvre les plus hauts critères de
transparence, de crédibilité et d’objectivité. Dans son discours
prononcé à l’occasion du lancement de la charte, le directeur
général de DMI a expliqué que les critères éthiques sont axés sur les
clients, et visent à une meilleure compréhension de leurs besoins et
à l’accroissement de leur nombre. Ces buts seront atteints par le
biais d’une programmation et d’un marketing de qualité, et la
charte offre une structure qui permet de promouvoir l’innovation et
le développement de nouveaux services sur toutes les plateformes
médiatiques. La charte exige également des employés de DMI qu’ils
conduisent leurs activités avec honnêteté, intégrité et professionnalisme,
de façon à éviter tous conflits d’intérêts dans les transactions réalisées
au nom de DMI.
Source
L’EMIRATES NEWS AGENCY
d’information
L’Emirates News Agency (WAM ou Wakalat Anba'a al-Emarat) a été respectée sur la
fondée en 1976. Source d’information respectée sur la scène
scène médiatique
médiatique internationale, elle diffuse des informations sur l’actualité
internationale,
nationale, régionale et arabe. La WAM est membre du Groupe des
agences de presse du CCG, de la Fédération des agences de presse l’Emirates News
Agency diffuse des
arabes (FANA), de l’Union des agences de presse islamiques, du Pool
des agences de presse des pays non alignés et de l’Organisation des informations sur
agences de presse de l’Asie-Pacifique (OANA). Son siège social est basé l’actualité
dans la capitale des Émirats, Abu Dhabi, mais elle dispose également de nationale,
bureaux à Dubaï, Sharjah, Ajman, Umm al-Qaiwain, Ra's al-Khaimah, régionale et arabe.
Fujaïrah, Al Ain et Medinat Zayed. Depuis la mi-2006, l’agence de
presse a été placée sous l’autorité du Conseil national des médias.
La WAM emploie 25 reporters détachés à l’étranger et possède des
bureaux dans de nombreuses villes arabes dont Le Caire, Beyrouth,
Rabat, Riyad, Damas, Sanaa, Alger, Jérusalem, Gaza, Khartoum,
Amman, Bagdad et Tunis. Les autres bureaux et reporters sont basés à
Londres, Paris, Bruxelles, Genève, Moscou, Washington, New York,
Téhéran, Islamabad, New Delhi, Istanbul et Canberra. L’agence exploite
également un site Web bilingue en arabe et en anglais (www.wam.ae).
Depuis sa création, la WAM a su s’adapter à l'évolution rapide des
technologies, et elle diffuse désormais ses nouvelles et images par
satellite et Internet, au niveau local comme au niveau international.
Plus de 90 % de ses images sont disponibles en format numérique,
ce qui permet d'accélérer la performance et de réduire les coûts.
@ www.uaeinteract.com/wam
270 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I E S 2 0 0 7
La WAM propose une couverture quotidienne des événements
d’actualité, qu’ils soient officiels ou non, du pays et représente l’une
des principales sources d'informations pour l’ensemble des
établissements médiatiques des Émirats. Elle couvre entre 85 et 90 %
des activités officielles, ainsi que les activité des délégations officielles
envoyées à l'étranger. La WAM joue également un rôle important dans
le recueil d'informations sur le développement du pays qu’elle
communique aux chercheurs et à d’autres personnes intéressées.
La WAM reçoit les La WAM reçoit les dépêches de 30 agences de presse arabes,
dépêches de 30 internationales et du Golfe et a conclu des accords de coopération et
agences de presse d'échange des actualités avec 20 agences de presse arabes, asiatiques
arabes, et internationales afin de renforcer la collaboration entre les médias
internationales et émiriens et ceux d’autres pays.
du Golfe et a Par ailleurs actuellement, la WAM transmet ses services d'information
conclu des accords quotidiens à plus de 3 000 journaux, chaînes de télévision et stations
de radio du monde entier, par le biais d'un portail d'actualités central
de coopération et
géré par IPS. Ce portail (www.ipsnews.net) transmet les informations
d'échange des
de la WAM dans diverses langues (anglais, espagnol, français,
actualités avec 20
portugais et swahili) à plus de 1 000 journaux et de 2 000 stations
agences de presse
émettrices à travers le monde. L'agence a récemment ajouté à ses
arabes, asiatiques
services d'actualité un résumé des nouvelles émiriennes en japonais.
et internationales. Les nouvelles de la WAM sont diffusées quotidiennement en anglais
sur Internet, tandis que certains services sont transmis en espagnol,
en portugais, en swahili et en japonais.
PASSAGE DE L’ANALOGUE AU NUMÉRIQUE
Le Régulateur des télécommunications (TRA) a récemment acquis
les droits de 225 chaînes numériques, lors de la Conférence
régionale des radiocommunications de l’UIT (RRC), qui s’est tenue à
Genève du 15 mai au 16 juin 2006. Cette conférence portait sur
l’établissement d’une base technique pour la planification de la
diffusion numérique de Terre des services de télévision et de radio
pour l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et la République islamique
d’Iran. La conférence de 2006 a reprogrammé les chaînes de
radiodiffusion numérique de la bande de fréquence 174–230 MHz
et de la bande de fréquence 470–862 MHz pour préparer la voie à la
croissance du numérique.
La radiodiffusion numérique est à peu près six fois plus efficace
que l’analogue, ce qui permet d’avoir plus de chaînes sur un nombre
plus réduit d’ondes. La radiodiffusion télévisuelle numérique par voie
L E S M É D I A S E T L A C U LT U R E 271
hertzienne de Terre offre une meilleure qualité de signaux et un débit
plus rapide, ce qui permet de disposer de plus de chaînes. Pour
concorder avec la migration vers le numérique prévue dans le
monde entier en 2009, le régulateur prévoit d’élargir sa gamme de
services en utilisant les opportunités offertes par le nouveau système. La concurrence
entre les diverses
LES STATIONS DE RADIO
stations de radio
Les E.A.U. disposent de plus de 20 stations de radio, soit plus que tout
est très saine et a
autre pays du monde arabe. Outre les stations d’EMI mentionnées plus
suscité une forte
haut, dont certaines sont gérées en coopération avec Al Nisr, il
amélioration de la
existe plusieurs stations de radio basées à Dubaï, Umm al-Qaiwain
qualité. Emirates
et Ajman. Et toutes les radios ne ciblent pas uniquement les
Media, qui compte
auditeurs émiriens.
sept radios, est le
La station Channel 4 Radio Network, basée à Ajman, a commencé
plus important
à diffuser à la mi-2006, à partir des locaux de la première radio de
musique arabe d’Irak, 98.8 FM Channel 4 Radio Network, qui fait radiodiffuseur des
partie d’un joint-venture ayant obtenu une licence de diffusion E.A.U., mais
irakienne. La société émirienne sera chargée de gérer les opérations d’autres radios
de la station, qui couvrira initialement une population de 8 millions s’affirment
d’auditeurs dans un rayon de 100 kilomètres autour de Bagdad. également sur les
Avec le temps, les promoteurs espèrent couvrir l’ensemble de l’Irak. ondes.
Une station similaire, diffusant de la musique arabe, a également été
lancée récemment à Khartoum, au Soudan.
La concurrence entre les diverses stations de radio est très saine
et a suscité une forte amélioration de la qualité. Emirates Media, qui
compte sept radios, est le plus important radiodiffuseur des E.A.U.,
mais d’autres radios s’affirment également sur les ondes. La
nouvelle venue Arabian Radio Network (ARN) a vite fait ses preuves.
Tout comme Emirates Media, ARN aborde des sujets susceptibles
d’intéresser diverses catégories d’auditeurs, de groupes et de
cultures, par le biais d’une programmation axée sur les genres.
En 2001, ARN a créé Al Arabiya 98.9 FM, une station de musique et
d’actualités diffusant 24 heures sur 24. Peu de temps après, il a lancé
un service en anglais City FM (101.6) et Free FM (96.7 FM). En 2003, le
réseau a lancé Al Khaleejiya, créant ainsi une nouvelle plateforme pour
la musique Khaleeji (originaire du golfe Arabique), lui donnant une
audience plus étendue reflétant les racines et traditions émiriennes.
Ensuite, est venu le tour de HIT 96.7 FM, radio qui s’adresse au plus
grand groupe d’expatriés du Golfe, à savoir les Malayali.
@ www.uaeinteract.com/radio_tv
272 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I E S 2 0 0 7
La radiodiffusion est un domaine où les technologies évoluent et
s’améliorent constamment. Diverses alliances stratégiques ont été
mises en place pour veiller à ce que les stations émiriennes se
maintiennent à la hauteur de ces progrès. ARN s’est récemment relié
avec KLOTZ, principal système radio, pour améliorer la performance
des solutions logicielles d’ARN.
LES CHAINES DE TÉLÉVISION
Il existe plus de 40 chaînes de télévision aux E.A.U. (voir encadré).
Cette fois encore, la société Emirates Media joue un rôle prédominant
dans le pays, puisqu’elle possède trois chaînes satellite majeures.
La chaîne bien connue de Dubaï, CH33, a cessé de diffuser à la fin
de l’année 2004 pour être remplacée par 'One TV', une nouvelle
chaîne qui se caractérise par un look plus moderne et par une
programmation à l’occidentale. Offrant 27 films par semaine, dont
des superproductions comme Harry Potter, The Matrix, Le Seigneur
des Anneaux, Austin Powers, Rush Hour et X-Men, One TV a pour
Plus de 40 chaînes de
télévision émettent à
mission de divertir et est ouvertement populaire dans son approche.
partir des E.A.U. La chaîne internationale d’actualités CNN possède des bureaux
dans la Media City de Dubaï (DMC), lesquels sont équipés pour
produire des rapports locaux et fournir des services aux reporters
régionaux. CNN exploite également un site web en langue arabe,
www.cnnarabic.com, à partir de ses bureaux de la DMC.
L’IMPRIMERIE, L’ÉDITION ET LA PUBLICITÉ
L’industrie émirienne de l’imprimerie connaît actuellement une
croissance annuelle de 15 à 20 % et représente en tout entre 8 et 10
milliards de dirhams. Près de 500 presses à imprimer tournent dans
le pays, et un grand nombre d’entre elles augmentent leur capacité
en raison de la prolifération des publications locales et étrangères.
Les E.A.U. sont la plaque tournante régionale des industries de
l’édition, de l’imprimerie et de la publicité. On estime que d’ici à
2008, les revenus générés par ces secteurs dans le Moyen-Orient
s’élèveront à 1,7 trillions de dollars, et ce sont sûrement les Émirats
qui bénéficieront le plus de l’expansion de ces activités.
La Media City de Dubaï (DMC) a attiré de nombreuses entreprises
médiatiques internationales de renom, tandis que le nombre de ses
associés a augmenté de 20 %, passant de 880 en 2004 à environ
1 077 en 2005 et que de nombreuses sociétés se sont inscrites sur
L E S M É D I A S E T L A C U LT U R E 273
la liste d’attente dans l’espoir d’y obtenir des locaux. La DMC est
actuellement divisée en huit secteurs de médias, parmi lesquels le
marketing, la diffusion et l’édition sont ceux qui ont connu le
développement le plus rapide.
Plus de 900 millions de dollars ont été dépensés pour la publicité
aux E.A.U. en 2005, chiffre qui atteignait 700 millions de dollars en
2004. Les dépenses publicitaires dans les journaux ont augmenté de
70,43 %, passant de 1,26 milliards en dirhams (345 millions de
dollars) en 2004 à 2,15 milliards de dirhams (588 millions de
dollars) en 2005. Parmi les principaux secteurs concernés par cette
publicité figurent l’industrie automobile, le secteur bancaire, les
télécommunications et l’immobilier. Le fabricant de combinés
portables Nokia et la grande société immobilière Emaar Properties
sont les deux sociétés qui ont consacré les plus gros budgets à la
publicité en 2005, avec près de 8 millions de dollars de dépenses
annuelles, juste devant le Festival du Shopping de Dubaï et le groupe
Damas, qui ont dépensé respectivement 6,7 millions et 5,8 millions
Les E.A.U. sont la
de dollars au cours de l’année.
plaque tournante
Les dépenses publicitaires dans le Golfe augmentent de 15 % par régionale des industries
an et devraient atteindre 5 milliards de dollars en 2006. Les E.A.U. de l’édition, de
comptent environ 400 agences de publicité, mais l’activité est l’imprimerie et de la
contrôlée à 90 % par les 20 premières sociétés, dont certaines sont publicité.
des grands noms internationaux de la publicité.
LA PROTECTION DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
Selon les chiffres de la Business Software Alliance (BSA), le taux de
piratage de logiciels a décliné en 2005. En fait, et ce depuis dix ans,
les E.A.U. enregistrent le taux le plus faible de la région et sont le
seul pays du Moyen-Orient à figurer sur la liste des 20 nations aux
taux de piratage les plus bas. S’élevant à 34 %, il est inférieur à celui
de plusieurs pays européens dont la France, l’Italie, l'Espagne, le
Portugal, la Grèce et l’Irlande, et se classe parmi les taux observés
au Royaume-Uni (27 %), aux Pays-Bas (30 %) et en Australie (31 %).
Non contentes de cette situation, les autorités émiriennes ont
accru leurs efforts pour réduire encore ce problème, renforçant leur
collaboration avec la BSA. Parmi les mesures proposées figurent
l’organisation de campagnes de sensibilisation aux préjudices que
peut causer le piratage de logiciel et une application rigoureuse des
droits de propriété intellectuelle et des lois sur le copyright.
@ www.uaeinteract.com/copyright

Une étude réalisée sur ce sujet a montré qu’en réduisant le
piratage de 10 %, 667 nouveaux emplois pourraient être créés et
que le PIB du pays pourrait augmenter de 357 millions de dollars.
Avec une telle réduction, le secteur de l’informatique pourrait
représenter presque 2,3 milliards de dollars d’ici à 2009, ce qui
permettrait de créer de nouveaux emplois et de nouvelles opportunités
commerciales pour les chefs d’entreprise.
LES ZONES MÉDIATIQUES
Les premières zones médiatiques des E.A.U. ont été l’Internet City
et la Media City de Dubaï. Celles-ci ont connu un succès tel que la
demande d’espace dans les zones franches a dépassé de beaucoup
le nombre de places disponibles. Les travaux de la nouvelle Zone
internationale de production de médias (IMPZ) ont commencé ; la
première phase représente un milliard de dirhams (272 millions de
dollars). Cette zone, s’étendant sur 4 millions de mètres carrés, et
qui sera réservée à des entreprises travaillant dans les secteurs de
l’imprimerie, de l’emballage et de l’édition, devrait être terminée en
2007. Les investissements de la seconde phase, portant principalement
sur la construction de bureaux, devraient approcher les 700 millions
de dirhams (190 millions de dollars). On prévoit que les sociétés
d’imprimerie et d’emballage investiront 1,5 milliards de dirhams
(408 millions de dollars) dans l’IMPZ au moment de s’installer dans
la zone.
L E S M É D I A S E T L A C U LT U R E 275
LES PUBLICATIONS
Chaque année le gouvernement émirien soutient la publication d’un
certain nombre d’ouvrages. En plus des publications préparées par
les différents ministères et qui traitent de sujets d’intérêt spécifiques, il
publie tous les ans la Revue Annuelle des E.A.U. qui est maintenant
produite en coopération avec le Conseil national des médias. Cette
série unique, dont fait partie le présent volume, est publiée en arabe,
en anglais et en français. L’ouvrage aborde de nombreux sujets
concernant les Émirats Arabes Unis et se concentre surtout sur
l’actualité des 12 derniers mois. La Revue Annuelle des E.A.U.
s’accompagne d’un DVD-rom contenant de nombreuses ressources
médiatiques sur le pays, en plus d’un certain nombre de cyberlivres.
UAEINTERACT
Le site Web www.uaeinteract.com propose des informations en anglais
mises à jour quotidiennement sur les E.A.U., et des liens vers
d’autres sources d’informations sur le pays. En ligne depuis le début de
l’ère Internet (1997), le site Web stocke ses informations, photographies
et autres données dans une base de données consultable par les
internautes et interrogeable de différentes manières. Cette
caractéristique présente un intérêt particulier pour les chercheurs
qui s’intéressent à un aspect particulier du développement récent
des E.A.U. Le nombre d’utilisateurs d’UAEINTERACT augmente
régulièrement chaque année. Les résultats provisoires montrent
qu’en 2006, le site a été consulté par 2,6 millions d’internautes,
ayant généré 64,8 millions de hits, alors qu’en 2005 ces chiffres E.A.U. Interact est l'un
des principaux sites
étaient respectivement de 1,9 millions de visiteurs et de 51 millions,
Internet du pays.
soit des augmentations de 37 % et de 27 %. Le nombre de pages
Chaque année, il est
visualisées a également augmenté en 2006, atteignant 8,4 millions,
consulté par plus de 2,6
contre 6,7 millions en 2005, soit une croissance d’environ 25 %. La
millions de visiteurs, et
présente Revue Annuelle répertorie les pages Web d’UAEINTERACT
où des mises à jour régulières sont effectuées au cours de l’année, et
génère plus de 64
millions de requêtes.
les deux produits médiatiques sont donc liés.
LA CULTURE
La culture et le patrimoine occupent une place fondamentale parmi
les priorités en matière de développement du gouvernement émirien.
Dans ce pays relativement neuf, qui abrite une population croissante
276 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S U N I E S 2 0 0 7

de jeunes, les générations plus anciennes craignent vivement que le

caractère et l’identité du pays, nourris par le mode de vie, les
coutumes et les traditions du passé, ne disparaissent sous l’effet de
la richesse croissante et de la mondialisation. Cette inquiétude est
sans doute légitime, notamment au regard de l’influence tentaculaire
de la télévision par satellite et d’Internet, mais les raisons de rester
optimiste sont également considérables : le contexte a peut-être
évolué, mais les valeurs fondamentales ont été préservées. Toute
visite dans une école locale ou un centre d’activité le confirmera : la
culture traditionnelle locale demeure bien vivante et continue à
s’exprimer à travers la musique, la danse, la poésie, les récits oraux
et l’art émiriens, de même que dans certains sports comme la
fauconnerie, les courses de chameaux et la voile.
Ce processus nécessite notamment de protéger les traces
physiques du riche patrimoine des E.A.U. La priorité a donc été
accordée à la préservation d’un grand nombre de ses sites
archéologiques et architecturaux uniques et de ses manuscrits. La
littérature et les coutumes occupent une grande place dans les
programmes scolaires, tandis que les expositions muséales, les
villages du patrimoine et la reconstruction de monuments disparus
(à partir de photographies, des souvenirs des habitants et de
preuves documentaires) ont contribué à recréer le contexte et
l’atmosphère de cet héritage culturel. Reconnaissant que la
préservation de la culture n’est pas uniquement une obligation
sociale mais qu’il s’agit également d’une nécessité commerciale, les
E.A.U. veillent également à donner à la richesse culturelle une place
de choix dans leur développement moderne, notamment en ce qui
concerne le tourisme.
De nombreuses activités plus contemporaines, telles que le théâtre
et le cinéma, jouent également un rôle important dans la vie culturelle
émirienne, nourrissant l’âme et augmentant le sentiment de bien-
être dont jouissent aussi bien les Émiriens que les expatriés.
Même si beaucoup de choses ont déjà été réalisées, on a jugé qu’il La priorité a été accordée à la
était temps de procéder à une évaluation méticuleuse du rôle du préservation d’un grand nombre
gouvernement dans l’enrichissement culturel. Le ministère de la des sites archéologiques et
Culture, de la Jeunesse et du Développement des ressources locales, architecturaux uniques et des
récemment mis en place, établit des liens clairement définis entre manuscrits du pays.
les trois principaux domaines du développement social qui contribuent
au climat culture des E.A.U.
 R E V U E A N N U E L L E D E S É M I R AT S A R A B E S
Les Émirats sont LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL
déterminés à À la mi-2006, les E.A.U. ont été élus pays membre du Comité
protéger leur intergouvernemental de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine
patrimoine culturel immatériel. Les élections de ce comité de 18 membres se sont
culturel immatériel déroulées lors de l’assemblée générale de la Convention pour la
et continuent de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (CSICH). Les Émirats sont
déterminés à protéger leur patrimoine culturel immatériel et continuent
parrainer le prix
de parrainer le prix Cheikh Zayed pour le patrimoine oral et immatériel
Cheikh Zayed pour
de l’humanité. Ils tentent également de faire de la fauconnerie, qui est
le patrimoine oral pratiquée dans plus de 70 pays, une tradition du patrimoine mondial.
et immatériel de L’Unesco a fixé une série de conditions à l’inscription de la fauconnerie
l’humanité. sur la liste, y compris la création d’un organisme national chargé de
mettre en œuvre la convention. Les Émirats ont rempli cette condition
avec la mise en place de l’Administration d’Abu Dhabi pour la culture et
le patrimoine (voir ci-dessous).
L’ADMINISTRATION D’ABU DHABI POUR
LA CULTURE ET LE PATRIMOINE
En octobre 2005, une loi établissant l’Administration d’Abu Dhabi pour
la culture et le patrimoine a été adoptée à Abu Dhabi. Basé dans cet
émirat, cet organisme est chargé de parrainer des activités
intellectuelles et artistiques et de préserver le patrimoine culturel de
L E S M É D I A S E T L A C U LT U R E 279
l’émirat. Sa mission englobe notamment la promotion directe du
patrimoine culturel d’Abu Dhabi, l’élaboration et la mise en œuvre de
politiques, plans et programmes culturels, l’examen de projets liés au
patrimoine culturel, et l’organisation d’expositions et de conférences
portant sur le patrimoine culturel. L’Administration est habilitée à mener
les actions suivantes : gérer les conférences et spectacles culturels ;
organiser des symposiums, des séminaires et des rencontres d’artistes,
de scientifiques et d’intellectuels ; publier des études et des résultats de
travaux de recherche ; préserver les richesses archéologiques, les
monuments et les sites historiques ; localiser les sites archéologiques, y
organiser des fouilles et délivrer les autorisations nécessaires ; restaurer
les sites archéologiques et les bâtiments à valeur patrimoniale ;
superviser les expéditions scientifiques et archéologiques ; mettre en
place un département ayant pour fonction de gérer, de développer et de
superviser les musées et autres édifices abritant des objets culturels ;
recommander des lois et réglementations visant à protéger, promouvoir
et préserver le patrimoine culturel ; apporter son soutien à la formation
et aux activités pédagogiques relevant des domaines de spécialisation
du Comité, ainsi que développer des ressources dans les domaines de
la documentation, de la classification, de l’archivage et de la
préservation du patrimoine culturel ; intenter si nécessaire des actions
en justice contre toute personne endommageant le patrimoine culturel
et les monuments de l’Émirat ; soutenir les organismes travaillant dans
le domaine de la conservation ; gérer et promouvoir le patrimoine
culturel ; contrôler les biens d’ordre culturel et patrimonial, qu’ils soient
publics ou privés ; gérer la Bibliothèque nationale en permettant
l’enrichissement et la promotion des activités intellectuelles, artistiques
et scientifiques à Abu Dhabi ; et participer à l’écriture de l’histoire
nationale par la collecte de documents, l’inventaire du patrimoine des
Émirats et la publication de travaux y ayant trait. Le Comité est géré par
un conseil d’administration constitué d’un président, d’un vice-
président et de sept membres, dont le mandat de cinq ans est
renouvelable. L’Administration dispose de son propre budget, lequel doit
être approuvé par le Conseil exécutif.
LE GUGGENHEIM ABU DHABI
Abu Dhabi a signé un protocole d’accord avec la Fondation
Guggenheim, basée à New York, pour établir un musée de classe
internationale consacré à l’art moderne et contemporain. Ce musée,
qui s’appellera le Guggenheim Abu Dhabi (GAD) et sera dessiné par
le célèbre architecte Frank Gehry, fera des Émirats une destination
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culturelle majeure sur le plan international. S’étendant sur 30 000

mètres carrés, le musée d’Abu Dhabi sera le seul musée Guggenheim
de la région et le plus grand des musées de la fondation Guggenheim.
Sa construction devrait prendre cinq ans.
Le musée constituera sa propre collection d’art contemporain et
exposera également des œuvres majeures faisant déjà partie de la
collection internationale de la Fondation Guggenheim. Il sera construit
dans le Quartier culturel de l’île de Saadiyat, une île naturelle située à
500 mètres au large de la capitale émirienne, laquelle est en train de
devenir une destination touristique internationale. Le Quartier culturel
abritera également un musée national, un musée d’art classique, un
musée maritime, un centre d’arts du spectacle, et un grand parc qui
sera également un centre culturel.
Le musée sera la propriété de l’Abu Dhabi Tourism Development &
Investment Company (TDIC), qui gère le capital touristique du
Comité. La Fondation Guggenheim établira et gérera le programme du
musée, qui sera axé sur l’enrichissement de la collection, sur les
Les E.A.U. encouragent deuxième millénaire et une importante collection de pièces de
expositions et sur des initiatives pédagogiques. Le musée d’Abu Dhabi
le développement monnaie. Les découvertes faites lors des fouilles menées à Umm al-
sera le sixième Guggenheim de la Fondation, dont les cinq autres se
artistique, et de
trouvent à New York, à Las Vegas, à Venise, à Bilbao et à Berlin. Nar et Qattarah y sont exposées et le musée abrite également une
nombreux artistes
reconstitution de la grande tombe de Hili avec ses gravures rupestres
émiriens commencent à L’OPÉRA DE DUBAÏ remarquables. Toutes aussi fascinantes sont les reconstitutions de
être réputés au niveau
À la fin de l’année 2005, la décision a été de construire à Dubaï un majlis traditionnels et d’autres aspects de la vie avant l’ère du pétrole.
international. Cette
opéra, un musée et une maison de la culture. Ces trois pôles culturels Sharjah est réputée pour ses musées, son patrimoine et ses
peinture a été réalisée
ultramodernes accueilleront les personnes intéressées par l’art, la centres sur l’environnement, qui abritent plusieurs expositions de
par Abdul Qader Al
Rayes.
culture et l’esthétique. Ils reflèteront la passion des E.A.U. pour la paix classe internationale. Celles-ci présentent non seulement un intérêt
et l’interaction culturelle. L’opéra, qui s’étendra sur une superficie de du point de vue local, mais englobent également plus largement les
280 000 mètres carrés, sera construit sur une île artificielle située au cultures et la science du monde islamique. L’Émirat a désormais mis Dubaï construit
milieu de la crique de Dubaï et accueillera 2 500 spectateurs. en place un département spécialement consacré aux musées, dans actuellement un
le cadre de son effort pour renforcer le rôle de Sharjah en tant que opéra, un musée
LES MUSÉES destination culturelle axée sur les loisirs. Le nouveau département et une maison de
En plus de tous les forts et bâtiments historiques abritant aujourd’hui des est habilité à initier des collaborations avec divers musées et centres la culture.
musées, les E.A.U possèdent également de nombreux musées modernes de recherches internationaux de renom. Il peut également engager
construits spécialement et consacrés à des thèmes particuliers, tels la des experts et demander l’assistance d’autres organismes locaux
découverte du pétrole, l’archéologie, l’histoire naturelle, la science, la pour le seconder dans ses fonctions administratives et techniques.
médecine populaire, l’astronomie, la numismatique, la philatélie, l’Islam, Le planétarium de Sharjah est spécialisé dans l’astronomie et la
les bijoux traditionnels, la police et l’aviation. navigation astronomique. Son Musée de la police renferme une
Le musée d’Al Ain, géré par le Département des antiquités et du collection diverse d’armements, de matériel antiémeute et de combat,
tourisme de la Région Est d’Abu Dhabi, maintenant sous la houlette ainsi que des maquettes d’anciens remparts et forts. Son Musée
de l’ADACH, abrite une collection archéologique et ethnographique archéologique retrace l’histoire de Sharjah depuis les temps anciens.
impressionnante, comprenant de spectaculaires pendentifs en or du Moderne et interactif, il abrite un licou en or d’une grande beauté,

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retrouvé aux côtés d’un cheval sacrifié dans une tombe située près de
Mleiha. La bibliothèque du musée contient toute une série d’ouvrages,
de magazines, de revues et de rapports spécialisés concernant
l’archéologie et l’histoire. Le Musée des sciences renferme 50 excellentes
expositions interactives couvrant la physique, la chimie, la biologie et
l’astronomie. Quant au Centre de la découverte, c’est le premier musée
interactif pour enfants des E.A.U. et il attire de nombreux visiteurs.
Citons également le parc du désert de Sharjah, qui se trouve à 25
kilomètres de la ville, à la sortie 8 de la route Sharjah-Dhaid, et qui
regroupe le Musée d’histoire naturelle, une ferme pour enfants, le
Centre de la faune arabe et le Centre d’élevage d’espèces sauvages
d’Arabie en voie de disparition. Le Musée d’histoire naturelle a ouvert
ses portes en 1995 et ses expositions ultramodernes l’ont rendu
immédiatement populaire. Des expositions vivantes, ayant recours à
des effets de lumière et de son ainsi qu’à des vidéos interactives,
présentent les habitats, la vie animale et végétale, la géologie et la vie
marine de la région. À l’extérieur, on peut admirer des jardins de fleurs
Exposition consacrée sauvages, ainsi que des jardins plus classiques. Le Centre de la faune
aux dinosaures dans le arabe est un impressionnant zoo moderne qui présente la faune et la
Musée d'histoire flore locales dans leurs habitats naturels. La plupart des expositions se
naturelle de Sharjah trouvent à l’intérieur d’un immense bâtiment climatisé. Parmi celles-ci,
figurent une salle de reptiles, une énorme volière où les oiseaux
s’ébattent librement et où des damans sautent de rocher en rocher,
une salle nocturne renfermant de nombreux mammifères du désert,
une ‘montagne des bouquetins’ sur laquelle donnent les fenêtres du
restaurant, et un couloir aux immenses fenêtres ayant vue sur des
enclos abritant des hamadryas et de gros prédateurs, tels des loups,
des guépards et le léopard d’Arabie.
Le Centre d’élevage concentre ses efforts sur l’élevage des
espèces arabes menacées d’extinction dans l’espoir de réintroduire
quelques-unes des plus rares dans la nature. C’est là que, pour la
première fois aux E.A.U., on a réussi à élever le léopard d’Arabie.
Pour des raisons évidentes, ce centre n’est pas ouvert au public.
Sur la côte orientale, à Kalba, enclave de Sharjah, l’ancienne résidence
de la famille souveraine locale a été soigneusement restaurée, tout
comme le fort islamique rectangulaire tout proche. Des travaux de
restauration sont par ailleurs en cours sur une plus grande forteresse
située à Khor Kalba qui, pense-t-on, pourrait avoir été érigée à
l’emplacement d’un fort construit par les Portugais au XVe siècle.
L’ancienne maison de la municipalité de Dubaï a récemment
rouvert ses portes, après avoir été transformée en musée de l’histoire
Le centre d'élevage de
locale. La réouverture a eu lieu suite à un programme de rénovation
la faune arabe à
faisant appel à des méthodes et matériaux traditionnels. Cette bâtisse
Sharjah a réussi à faire
de deux étages est située près du vieux souk de Deira et donne sur le
se reproduire des
bras de mer. Construite dans les années 50, elle possédait à l’origine
léopards d'Arabie,
trois magasins au rez-de-chaussée. Un étage a été ajouté par la suite,
espèce en voie de
pour accueillir les négociants de passage. La municipalité de Dubaï,
disparition dans la
autrefois placée sous la tutelle de l’administration des douanes, a
nature.
installé ses bureaux au premier étage du bâtiment en 1957.
LA FONDATION CULTURELLE
Située au centre d’Abu Dhabi, la Fondation culturelle, qui est
maintenant sous l’autorité de l’Administration d’Abu Dhabi pour la
culture et le patrimoine (ADACH), occupe une place centrale dans la
vie culturelle de la capitale, étant fréquentée tant par les jeunes que
par les moins jeunes, qu’ils soient de nationalité émirienne ou
étrangère. Entouré de jardins et agrémenté d’une cour ouverte avec
fontaines, l’édifice principal est un spectaculaire bâtiment blanc
doté d’arcs et de colonnades et abritant des salles de conférence,
des bibliothèques et des salles de réunion. Avec ses trois étages, il
offre toute la place nécessaire pour monter des expositions.
L’élément le plus important de la Fondation est sans doute la
Bibliothèque nationale, qui contient largement plus d’un million
d’ouvrages, pour la plupart en arabe, mais aussi dans diverses langues
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Étagères de livres de la
Bibliothèque nationale.
étrangères. La majorité d’entre eux peuvent être consultés par le
public sur simple inscription. Toutefois, certains des livres rares, dont
une superbe collection de Corans, ne peuvent être examinés que sur
autorisation spéciale.
La partie réservée aux enfants est particulièrement populaire et
plusieurs manifestations sont organisées pour eux, surtout pendant
les vacances scolaires. Le rez-de-chaussée est occupé en grande
partie par une grande salle d’exposition régulièrement utilisée pour
des expositions de photographies anciennes des Émirats, de peintures,
d’objets artisanaux, de pièces archéologiques et de tout un éventail
d’autres objets. Le premier étage abrite d’autres salles utilisées pour
les manifestations de moindre envergure.
Le long des couloirs se trouvent plusieurs petites vitrines où sont
exposés divers objets reflétant la culture et l’histoire des E.A.U.
Parmi ceux-ci figurent des timbres-poste, des pièces de monnaie
remontant à une époque précédant la création des E.A.U., des bijoux
bédouins en argent, de petits tapis, des portes en bois richement
décorées et bien d’autres articles encore.
Dans les deux grands théâtres se déroulent des manifestations
culturelles diverses, comme des concerts de musique classique, dont
certains sont organisés par la Fondation d’Abu Dhabi pour la musique
qui fait venir dans sa ville des artistes et des orchestres réputés
d’Europe et d’ailleurs. La Fondation présente également des séances
de cinéma et organise régulièrement des festivals de films ayant
pour thèmes des pays ou des réalisateurs particuliers, ainsi que des
pièces de théâtre ; elle accueille aussi des rassemblements tenus par
des organisations externes. Cela fait ainsi 20 ans que le Groupe
d’histoire naturelle des Émirats, la plus ancienne organisation non
gouvernementale émirienne de défense de l’environnement, tient ses
réunions publiques dans les locaux de la Fondation culturelle deux fois
par mois. D’autres groupes bénévoles s’y réunissent également,
notamment un club de jardinage et une association de passionnés
d’échecs. Par ailleurs, le petit restaurant de la Fondation, aménagé
avec goût, est devenu un lieu de rencontre très populaire.
À côté du bâtiment se trouve une place où se tient chaque
printemps le Salon du livre d’Abu Dhabi. Cette manifestation, qui a
lieu sous chapiteau, rassemble des dizaines de maisons d’édition
des E.A.U. et du reste du monde arabe, ainsi que de pays plus
lointains, qui viennent faire la promotion de leurs publications et
proposer leurs titres à des prix avantageux.
LE CLUB DU PATRIMOINE DES ÉMIRATS
Le Club du patrimoine des Émirats (EHC) a été fondé en 1993 dans le
but principal de préserver le patrimoine du pays et de le faire
connaître aux jeunes générations qui, sans cela, ne seraient pas aussi
bien au fait des coutumes et des traditions de leurs ancêtres. L’EHC
organise des expositions, gère des centres du patrimoine et collabore
avec l’ensemble des institutions émiriennes qui poursuivent des
objectifs similaires. Les activités organisées par le Club pour des
groupes de tous âges couvrent non seulement les sports traditionnels
(courses de chameaux, régates et fauconnerie) et les techniques
anciennes (construction de tentes et préparation du café), mais aussi
des activités contemporaines comme la voile, les sports équestres, le
tir et autres sports. L’EHC participe à l’organisation de compétitions
dans ces disciplines, ainsi que de camps de vacances pour la
jeunesse sur l’île d’Al Sammaliah, au nord-est de la ville d’Abu Dhabi.
Les travaux de recherche sur le patrimoine sont réalisés par le Centre
Zayed du patrimoine et de l’histoire d’Al Ain, tandis que le Département
de la recherche sur l’environnement (DER) d’Al Sammaliah se charge
des études sur l’environnement. Le DER s’intéresse principalement à la
biodiversité et à la conservation côtières, ainsi qu’au développement
durable des habitats côtiers. L’EHC a fondé le Groupe des astronomes
amateurs (AAG) en mai 1998 dans le but de sensibiliser toutes les
couches sociales à l’astronomie. Un autre organisme affilié, l’École de
voile des Émirats (ESA-ESS), a vu le jour en juillet 2000.
LE CENTRE ÉMIRIEN D’ÉTUDES ET DE RECHERCHE STRATÉGIQUE
(ECSSR)
L’ECSSR, fondé en 1994, est une institution de recherche indépendante
qui se consacre à la promotion de la recherche professionnelle et de
l’excellence pédagogique aux E.A.U. et dans la région du Golfe. L’ECSSR
sert de pôle pour la recherche sur les questions politiques, stratégiques,
militaires, environnementales, économiques et sociales se rapportant
aux E.A.U., au Golfe et au Moyen-Orient en général et parraine des
travaux de recherche et d’études qui sont menés par des universitaires
du monde entier. Ses activités consistent principalement à identifier et
à analyser les questions cruciales, à prévoir les tendances futures et à
mettre sur pied les stratégies de gestion qui permettront de régler ces
questions. Le centre dispose non seulement de sa propre équipe de
chercheurs formés spécialement pour ces activités, mais il organise
aussi des conférences, des symposiums, des ateliers et des séries de
conférences réputés pour le renom des participants, pour la qualité des

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prestations et pour leur influence. Le succès du programme de

recherche de l’ECSSR repose en particulier sur les Trend Assessment
Reports (bilans de tendances), préparés tous les ans par les différents
services du centre et qui, en déterminant les grandes tendances
internationales et nationales et leurs éventuelles répercussions,
constituent un outil puissant pour l’établissement des objectifs
prioritaires à atteindre l’année suivante.
Par ses publications, l’ECSSR est devenu l’une des principales
sources d’ouvrages universitaires spécialisés de la région. Outre les
monographies de sa collection International Studies Series, il publie
des comptes rendus de conférences, de symposiums et de cours
magistraux dans une série en anglais intitulée Emirates Occasional
Papers et dans une série en arabe intitulée Études stratégiques. Par
ailleurs, l’ECSSR traduit en langue arabe des ouvrages d’intérêt pour
le centre et son public.
Parmi les récentes publications figurent : The Gulf Oil and Gas Sector :
Potential and Constraints (Le Secteur du pétrole et du gaz : potentiel
et contraintes) ; Arab Media in the Information Age (Les Médias
arabes à l’ère de l’information) ; Education Technologies and Their Impact
on the Educational Process : A Case Study of the Faculty of Humanities jusqu’aux années 1960, il a hébergé pendant de nombreux années Qasr al-Hosn, Abu

L'idée maîtresse du
travail d'ECSSR
consiste à identifier
et analyser les
problèmes de
signification vitale,
prédire les tendances
futures et mettre au
point des stratégies
de gestion pour faire
face à de tels
problèmes.
and Social Sciences (FHSC), UAE University (Les Technologies de
l’éducation et leur impact sur la pédagogie : une étude de cas de la
Faculté des lettres et sciences sociales de l’université des E.A.U.), ;
Governance and Globalization : An Economic Perspective (Gouvernance
et Mondialisation : perspective économique) ; In the Shadow of Just Wars
: Violence, Politics and Humanitarian Action (Dans l’Ombre des guerres
justes : la violence, la politique et l’action humanitaire) ; NATO's Growing
Role in the Greater Middle East (Le Rôle croissant de l’Otan au Grand
Moyen-Orient) ; The Religious Right and US Middle East Policy (La Droite
religieuse et la politique américaine sur le Moyen-Orient ; et The
Role of Water Exports in Iranian Foreign Policy Towards the GCC states
(Le Rôle des exportations d’eau dans la politique étrangère iranienne
envers les États du CCG).
LES FORTS ET AUTRES BATIMENTS RESTAURÉS
Abu Dhabi
Qasr al-Hosn (souvent appelé le ‘Fort blanc’ ou le ‘Vieux fort’) a été
fondé en 1795 par Cheikh Shakhbut bin Dhiyab, Souverain d’Abu
Dhabi. C’est le plus ancien monument d’Abu Dhabi, même s’il a fait
l’objet d’importants travaux d’agrandissement au cours des deux
derniers siècles. Résidence officielle des Souverains d’Abu Dhabi
le Centre de documentation et de recherche du gouvernement. Dhabi
Entouré de palmiers, un vieux canon flanquant sa porte fortifiée, le
Qasr al-Hosn est destiné à devenir un musée national.
Al Ain possède plus que sa part de forts imposants et de bâtiments
anciens. On peut citer par exemple le Fort oriental, situé dans Le fort restauré
l’enceinte du Musée d’Al Ain, le Fort de Murabba, qui servit pour un d’Al Fahidi à Dubaï
temps de commissariat de police et de prison, et le Fort de Jahili,
était à l’origine la
grand bâtiment restauré, au centre de la ville, doté d’une curieuse
tourelle d’angle possédant quatre niveaux ou terrasses. Et si l’on résidence du
remonte encore plus loin dans le temps, on trouve au Parc Souverain ; il fut
archéologique de Hili, à Al Ain, une tombe Umm al-Nar du troisième ensuite un arsenal,
millénaire av. J.-C. magnifiquement restaurée. puis une prison,
En vertu d’un accord passé entre l’Unesco et la Direction d’Al Ain avant de devenir
pour le développement économique et la promotion du tourisme aujourd’hui un
[désormais remplacée par la Direction du tourisme d’Abu Dhabi
musée interactif
(ADTA)], une action commune a été lancée pour protéger la richesse
très fréquenté
culturelle et historique de la ville. Cette action a abouti à l’élaboration
d’une stratégie de gestion du patrimoine culturel pour tout l’émirat qui abritant de
est mise en œuvre par l’ADACH, action qui a été annoncée lors d’une nombreux objets
conférence organisée à Abu Dhabi fin 2005. Cette stratégie couvre tous archéologiques et
les aspects du riche patrimoine de l’émirat, qu’il soit d’origine ethnographiques.

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humaine ou naturelle et a pour but de favoriser l’exploitation durable
de ses atouts en tenant compte de la croissance du tourisme culturel.
Dubaï
Dubaï a annoncé son intention de restaurer plus de 300 de ses
bâtiments d’ici à 2010, dans le cadre des plans de conservation
Au moins trois architecturale du gouvernement. Le cas échéant, ces bâtiments seront
des principaux soumis à l’Unesco en vue de leur inscription sur la liste de sites du
sites historiques patrimoine mondial. Au moins trois des principaux sites historiques de
de Dubaï, à savoir Dubaï, à savoir Shindagha, Bastakia et le village du patrimoine de
Shindagha, Hatta, font déjà l’objet de délibérations de la part de l’Unesco. Le
Bastakia et le Quartier du patrimoine de Shindagha renferme à lui seul près de 65
village du sites historiques. Le quartier d’Al Bastakiya compte 55 sites, dont la
moitié avaient été rénovés à la fin 2005. Parmi ces bâtiments
patrimoine de
restaurés, il faut citer la maison de Cheikh Saeed (une élégante bâtisse
Hatta, font déjà
de deux étages ornée de quatre tours à vent, de style arabe, qui date de
l’objet de la fin du XIXe siècle et abrite une collection unique de pièces de
délibérations de la monnaie, de photos, de timbres et de documents rares), Bait Al
part de l’Unesco. Wakeel, premier immeuble de bureaux de Dubaï construit en 1934,
et renfermant aujourd’hui un musée consacré à la pêche et aux
traditions maritimes, et l’école Al Ahmadiya, la première école régulière
de Dubaï, ouverte en 1912, devenue un musée de l’éducation.
Le fort restauré d’Al Fahidi à Dubaï était à l’origine la résidence du
Souverain ; il fut ensuite un arsenal, puis une prison, avant de devenir
aujourd’hui un musée interactif très fréquenté abritant de nombreux
objets archéologiques et ethnographiques. Dans la partie souterraine
du musée sont exposées des reconstitutions vivantes montrant un
ancien souk, une école coranique, des habitations arabes typiques et
une oasis. On y trouve également une reconstitution du désert la nuit,
qui permet de découvrir la fascinante faune locale.
Les bâtiments historiques, qui figurent parmi les plus importantes
attractions touristiques de Dubaï, peuvent également être utilisés à des
fins commerciales pour générer des revenus et financer les travaux de
restauration. C’est ainsi qu’un hôtel a été aménagé dans l’une de ces
bâtisses rénovées et que d’autres bâtiments abritent des restaurants ou
des cafés. Certains sont également loués à des particuliers.
SHARJAH
La réhabilitation et la restauration par Sharjah de bâtiments anciens
de valeur architecturale reconnue et d’un vieux souk dans le
Quartier des arts et le Quartier du patrimoine de Sharjah ont été
applaudies dans le monde entier. Un grand nombre de ces superbes
monuments abritent aujourd’hui des musées sur l’art, l’Islam et
l’ethnographie, et notamment la première galerie d’art nationale du
pays. L’un d’entre eux est aujourd’hui le siège de la Société La réhabilitation
émirienne des Beaux-Arts. Tout près, se dresse le Fort de Sharjah ou et la restauration
Al Husn. Construit pour le Cheikh Sultan bin Saqr Al Qasimi en par Sharjah de
1820, ce fort soigneusement restauré est resté la résidence du bâtiments anciens
Souverain pendant de nombreuses années. Il a été détruit en 1969,
de valeur
mais l’actuel Souverain, lui-même un historien local de renom, l’a
architecturale
restauré en s’inspirant de photographies et de documents anciens,
de ses propres notes et des souvenirs de résidents âgés. Ce fort reconnue et d’un
propose aujourd’hui des expositions consacrées à la pêche aux huîtres vieux souk dans le
perlières, à l’éducation et au commerce ; il renferme également des Quartier des arts
collections de bijoux, des armes et des photos anciennes. Quant au et le Quartier du
fort d’Al Mahatah, situé à l’emplacement de l’ancien aéroport, en patrimoine de
plein centre de Sharjah, il contient des objets se rapportant à l’aviation Sharjah ont été
datant des années 1930, 1940 et 1950. applaudies dans le
LES ÉMIRATS DU NORD monde entier.
Le fort du XVIIIe siècle situé à Ajman, qui servait autrefois de
résidence et de bureau au Souverain, est devenu en 1970 le siège du
commissariat de police local. Il a encore changé de fonction en 1981,
année où il a été transformé en un musée, et il abrite désormais une
collection très intéressante d’objets archéologiques, de manuscrits et
d’armes anciennes, ainsi que des reconstitutions de la vie traditionnelle.
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Le fort d’Umm al-Qaiwain a lui aussi servi à un moment de

commissariat de police. Ce fort, qui est l’un des plus atmosphériques
des Émirats, est situé le long du bras de mer d’Umm al-Qaiwain, et ses
portes principales sont flanquées de deux canons très impressionnants.
Après avoir tenu lieu de commissariat, le fort a été restauré puis
transformé en musée. Au dernier étage de ce bâtiment se trouve un
majlis (salle de réunion haute de plafond, où l’on recevait également les
invités), élégamment décoré de balcons en bois sculpté. À l’étage en
dessous, se trouvent des cuisines et des salles d’entreposage.
Situé derrière le commissariat de police, le long de la rue Al Hosn
dans la vieille ville, le fort de Ra’s al Khaimah, magnifiquement
restauré, était la résidence de la famille souveraine jusqu’au début
des années 60. Il abrite aujourd’hui une fascinante collection
d’objets archéologiques et ethnographiques, mais il est prévu de
transférer ces collections dans un musée construit spécialement.
Une série importante d’études a été entreprise ces dernières années
dans l’émirat de Ra’s al-Khaimah, afin de rassembler des informations
sur les villages de montagne, les tours, les mosquées, les maisons
anciennes des palmeraies d’Al Nakheel et de Shamal, et plus
récemment les bâtiments traditionnels de la ville de Ra’s al-Khaimah.
Les archéologues du Musée national de Ra’s al-Khaimah sont en train
d’étudier et de répertorier toutes les constructions traditionnelles, dont
les plus importantes seront restaurées. Le musée a d’ores et déjà
entamé la restauration du vieux souk.

FUJAÏRAH
L’émirat de Fujaïrah n’est pas en reste en matière de bâtiments anciens
et possède notamment d’impressionnants forts et autres structures de
défense le long de la côte, ainsi que d’anciennes voies de traversée des
grands oueds. Les travaux de restauration entamés au château de
Fujaïrah par le Département de l’archéologie et du patrimoine à la fin
des années 90 ont été achevés en 2000. Dans le même temps, de
L'émirat de Fujaïrah compte un grand nombre
nombreux bâtiments adjacents, dont des maisons à cour intérieure
occupées jadis par des membres de la famille du Souverain, ont de bâtiments historiques, notamment
également été restaurés. L’ensemble du complexe sera entouré d’un d’impressionnants forts et autres structures de
nouveau mur d’enceinte à l’intérieur duquel seront construits des défense le long de la côte, ainsi que d’anciennes
bâtiments consacrés au patrimoine de Fujaïrah. Parmi ces nouveaux voies de traversée des grands oueds.
bâtiments sont prévus un musée de trois étages, un amphithéâtre, un
souk, une mosquée, un restaurant et une aire de jeux.
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Le Département a récemment achevé la rénovation d’un autre

site important à Awhala, dans le sud de Fujaïrah, où un fort de la fin
de la période islamique est bâti sur les fondations d’une forteresse
beaucoup plus importante datant de l’âge du fer. Des travaux de
restauration ont également commencé sur le palais datant de la fin
de la période islamique situé à Wadi Hayl, à environ 13 kilomètres à
l’ouest de la ville de Fujaïrah, et sur les bâtiments avoisinants. Jadis
résidence d’une branche cadette de la famille souveraine, ce site est
l’un des mieux conservés de ce type sur l’ensemble des Émirats.

LIENS INTERNET

Société des arts dramatiques d’Abu Dhabi : ...........................................www.the-club.com

Publicité : ........................................................................www.uaeinteract.com/advertising
Arts : ..........................................................................................www.uaeinteract.com/arts
Nouvelles de dernière heure : .....................................www.uaeinteract.com/breakingnews
Droits d’auteur : ................................................................www.uaeinteract.com/copyright
Culture : ...........................................................................www.uaeinteract.com/uaeculture
Fondation culturelle d’Abu Dhabi : ......................................................www.cultural.org.ae
Centre communautaire d’art et de théâtre de Dubaï : ......................www.dubaitheatre.org
Troupe d’art dramatique de Dubaï : ..........................................www.dubaidramagroup.org
ECSSR : .....................................................................................................www.ecssr.net.ae
Club du patrimoine des Émirats :.......................................www.emirates-heritageclub.com
Emirates News Agency : ...........................................................www.uaeinteract.com/wam
Fauconnerie : .......................................................................www.uaeinteract.com/falconry
Films : .......................................................................................www.uaeinteract.com/films
Médias : ..................................................................................www.uaeinteract.com/media
Monuments : .................................................................www.uaeinteract.com/monuments
Bibliothèques publiques : .....................................................www.uaeinteract.com/libraries
Publications : .................................................................www.uaeinteract.com/publications
Radio et télévision : ............................................................www.uaeinteract.com/radio_tv
Théâtre : ................................................................................www.uaeinteract.com/theatre
UAE Interact : .................................................................www.uaeinteract.com/uaeinteract

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