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Délégation régionale
ADEME
Christian BATAL
Maroussia KRAWEC
Laurence DARCHEN
Yves ROYER (Cabinet ICE)
Septembre 2009
1
VOS CONTACTS POUR TOUT RENSEIGNEMENT AU SUJET DE CETTE ETUDE
Thomas Hutin
Pôle énergie Franche-Comté
℡ : 03 84 22 95 25
: thomas.hutin@pole-energie-franche-comte.fr
Site web ; www.pole-energie-franche-comte.fr
Magali Lenoir
Région Franche-Comté, service Organisation des Formations
℡ : 03 81 61 55 3 : magali.lenoir@franche-comte.fr
Florent Moragas
Délégation régionale de l’ADEME
℡ : 03 81 25 50 06
: florent.moragas@ademe.fr
2
PARTIE I
ÉTAT DES LIEUX REGIONAL DU SECTEUR DU
BATIMENT ET DE L’EFFICACITE ENERGETIQUE
(ACTIVITE, EMPLOI ET FORMATION)
3
Présentation synthétique
Ce premier chapitre vise à dresser un état des lieux du marché régional du bâtiment en présentant :
- Les principales caractéristiques de l’activité du secteur et des entreprises régionales
- La part d’activité des entreprises dans le domaine de l’efficacité énergétique
- Les domaines d’intervention et les travaux réalisés dans le champ de l’efficacité énergétique par les
entreprises régionales
Ce second chapitre porte spécifiquement sur l’analyse de l’emploi régional dans le secteur du bâtiment
et plus particulièrement :
- Des caractéristiques des ressources humaines du secteur (répartition des effectifs, profil
sociodémographique des professionnels…)
- Des caractéristiques de l’offre et de la demande d’emploi du secteur
- De l’adéquation entre l’offre et la demande d’emploi du secteur en 2007
4
SSoouurrcceess eett lliim
miitteess m
méétthhooddoollooggiiqquueess
Repères méthodologiques
Le matériel utilisé dans le cadre de cette partie s’appuie sur :
- L’analyse documentaire des données institutionnelles disponibles relatives à l’emploi et la
formation dans le secteur du bâtiment régional
o Pour l’emploi : données fournies par l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans
le bâtiment et les travaux public s en Franche-Comté, le Pole Emploi via la DRTEFP et
les fédérations professionnelles, les informations proposées par Efigip,
o Pour la formation : données fournies par les OPCA du secteur, les renseignements
fournis par les organismes de formation rencontrés, l’analyse des catalogues « papier »
ou Web des organismes de formation, les données recensés s par Efigip, …
- Les éléments obtenus par le biais de l’enquête quantitative conduite dans le cadre de l’étude
par Interface auprès de 254 entreprises - 194 entreprises du bâtiment, 22 bureaux d’étude, 38
sociétés d’architecture- ayant répondu à la consultation par voie postale en novembre 2008 pour
identifier leur positionnement et leurs besoins de formation dans le domaine de l’efficacité
énergétique. (cf. présentation détaillée des entreprises répondantes dans le chapitre « annexes »).
- Les éléments recueillis au cours de l’enquête qualitative conduite auprès des professionnels
du bâtiment de la région (campagnes d’entretiens individuels et collectifs)
5
Le secteur du bâtiment et de l’efficacité énergétique en
Franche-Comté
Le secteur du bâtiment n’est pas le premier secteur de production en Franche-Comté, en raison d’une
forte tradition industrielle régionale. Mais, ces dernières années, c’est la construction qui représente le
secteur le plus dynamique en termes de création d’entreprises1 et d’emplois salariés2. En 2007, le
nombre de créations d’entreprises progresse rapidement : au total, on compte 903 nouvelles
entreprises soir une hausse de 17% entre 2006 et 2007).
Par ailleurs, le chiffre d’affaires global 3 des entreprises du bâtiment s’est maintenu à un niveau élevé
en 2007 en atteignant près de 2,5 milliards d’euros, soit une progression de 4% par rapport à l’année
précédente4.
Cette même année, la demande de mises en chantier de logements ordinaires - 7600 logements au
total dont 5 200 logements individuels et 2400 appartements 5 - a de nouveau progressé.6 alors qu’elle
stagnait au niveau national. Hormis 2005, il s’agit du plus haut niveau depuis plus de trente ans.
L’activité de construction dans le secteur non-résidentiel, est, en revanche, globalement orientée à la
baisse, à l’exception des bâtiments publics ou des bureaux d’entreprises pour lesquels la demande a
connu une croissance sensible.7
Toutefois, ces résultats globalement positifs ne doivent pas masquer la fin d’une période faste.
En effet, malgré une progression apparente, la production en euros constants8 accuse un recul de 0,18
% contre une croissance moyenne au niveau national de 2,5% ce qui place la Franche-Comté en avant-
dernière position.
De plus, après une progression « record » de 15% entre 2001 et 2007, la construction de logement
témoigne une forte baisse depuis 2008 (entre octobre 2007 et septembre 2008, le niveau de logements
commencés est inférieur de 23% à celui enregistré l’année précédente à la même période).
1 Source INSEE – année économique et sociale 2007 en Franche-Comté Au total +87,7% d’entreprises créées entre 2002 et 2007 et un
6 La hausse a été plus forte dans le logement collectif que dans le logement individuel (respectivement +10 et +5 %). Le nombre de
mises en chantier augmente de 7,4% dans le Doubs, de 15,1% dans le Territoire de Belfort et de 24,1% dans le Jura. L’augmentation
dans le Territoire de Belfort, fortement urbanisé, concerne quasiment exclusivement le secteur collectif tandis que la demande de maisons
individuelles est nettement majoritaire dans les départements de Haute-Saône et du Jura. Source INSEE – année économique et sociale
2007 en Franche-Comté
7+ 20% de m2 SHON mis en chantier dans les deux cas par rapport à 2006.
8 En intégrant la hausse des prix entre les deux années.
6
1.1.2) Plus de la moitié du chiffre d’affaires global porte sur des travaux d’entretien
ou d’amélioration de l’habitat9
Les chantiers de construction (logements et bâtiments non résidentiels) concernaient 47% du chiffre
d’affaires des entreprises (50 % au niveau national).
Logements neufs
Batiments non résidentiels neufs
Entretien bâtiments non résidentiels
Entretien logement
33% 30%
20% 17%
Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en Franche-Comté,
Décembre 2008
Ce marché est toutefois lié aux capacités financières des ménages, le plus souvent à l’origine de la
commande de travaux d’entretien.
9 Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en
Franche-Comté, Edition Décembre 2008
10 La terminologie « travaux d’entretien » désigne tout ce qui ne relève pas du neuf donc à la fois la rénovation même importante et le petit
entretien, même si dans certains cas la maintenance « lourde » et la construction se révèlent proches.
11 Source : FFB nationale
7
1.2 Principales caractéristiques des entreprises régionales
1.2.1) 5876 entreprises du bâtiment - principalement des TPE de moins de 10
salariés12
À l’image de la région, les entreprises du bâtiment sont de taille modeste : 92% ont moins de 10
salariés. La progression du nombre d’entreprises de 1 à 49 salariés traduit une tendance générale à la
diversification, à l’accroissement et au rachat des petites entreprises du secteur.
0,5%
7,9%
0,1%
44,2%
47,3%
Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en Franche-Comté,
Décembre 2008
En 2007, 78,5% des entreprises réalisent des travaux de second œuvre (équipement technique et
finition) et 21,5% de gros œuvre.13 Globalement, c’est dans le secteur du second œuvre que le nombre
d’entreprises progresse le plus (+3,8% contre +0,3% dans le gros œuvre).
On comptabilise 275 architectes14 et plus d’une centaine de bureaux d’études susceptibles d’intervenir
dans le secteur du bâtiment dans la Région.15
Selon les résultats obtenus dans le cadre de l’enquête quantitative, ces entreprises interviennent
essentiellement dans le secteur des bâtiments non résidentiels. 16.
De façon générale, le secteur des bâtiments publics représente une part plus importante de l’activité
chez les bureaux d’architecture alors que les bureaux d’étude consacrent une part d’activité plus élevée
au secteur du bâtiment tertiaire.
Par ailleurs, les entreprises de maîtrise d'oeuvre interviennent majoritairement dans le secteur de la
construction neuve17 contre près d’un quart dans le cadre de travaux de rénovation.
12 Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en
Franche-Comté Décembre 2008. Les données présentées dans cette partie excluent les entreprises relevant du secteur des travaux
publics.
13 Source : Idem
14 Source : Ordre des architectes Franche-Comté
15 Nous avons identifié 161 bureaux d'études à partir des annuaires disponibles notamment sur le site de la CCI ;http://www.cciexpert.net
nous n’avons pas pu obtenir de données exactes sur le nombre de structures effectivement spécialisées dans le secteur du bâtiment.
16 56% des entreprises de maîtrise d'oeuvre réalisent plus de 50% de leur chiffre d’affaires dans le secteur non résidentiel
17 La construction neuve représente plus de la moitié du chiffre d’affaires global pour 78% des entreprises de maîtrise d’oeuvre.
8
Dans leur grande majorité, la taille de ces entreprises n’excède pas cinq salariés et très souvent n’en
compte même aucun (environ quatre entreprises de maîtrise d'oeuvre sur dix ayant répondu à notre
enquête).
Nous aboutissons à la typologie suivante qui distingue les entreprises selon ces deux critères :
- Les « moteurs » qui se caractérisent par une activité très régulière dans le champ de l’efficacité
énergétique et une forte sensibilité du chef d’entreprise à la problématique de la maîtrise de
l'énergie (située entre 8 et 10).
- « Les concernés » qui se caractérisent par une activité plus ponctuelle le champ de l’efficacité
énergétique et une sensibilité moyenne ou forte du chef d’entreprise à la problématique de la
maîtrise de l'énergie (située entre 5 et 10).
- « Les attentistes» qui se caractérisent par une activité rare voire inexistante dans le champ de
l’efficacité énergétique et une sensibilité moyenne du chef d’entreprise la problématique de la
maîtrise de l'énergie (située entre 5 et 7).
- « Les réfractaires » qui se caractérisent par l’absence totale d’activité dans le champ de l’efficacité
énergétique et une sensibilité très faible du chef d’entreprise la problématique de la maîtrise de
l'énergie (située en dessous de 5).
18 254 entreprises répondantes dont 60 relevant de la maîtrise d'oeuvre et 194 du secteur du bâtiment
19 Parmi les entreprises répondantes, 30% des entreprises interviennent « très régulièrement », 33% « de temps en temps » 18% de
manière rare et 17% jamais. Cette répartition met en évidence la plus forte propension des entreprises déjà impliquées dans le domaine
de l’efficacité énergétique à avoir répondu à l’enquête.
9
SENSIBILITE A LA
MAITRISE DE L’ENERGIE
LES « MOTEURS »
LES « CONCERNES »
LES « ATTENTISTES»
LES « REFRACTAIRES »
10
1) «Les moteurs »
Le positionnement de ces entreprises se caractérise par un affichage clair de leur activité dans le
domaine de l’efficacité énergétique, l’anticipation du développement de la demande soutenue par une
conviction personnelle et l’adoption d’une démarche de prescription pro-active auprès de la clientèle.
Les chefs d’entreprise de ces entreprises témoignent d’une forte sensibilité à la question de l’efficacité
énergétique et sont plutôt « jeunes » - ayant le plus souvent moins de 5 ans d’ancienneté au sein de
leur entreprise – ou « pionniers » ayant investi le champ de la maîtrise de l'énergie et des énergies
renouvelables il y a plus d’une quinzaine d’année.
L’activité dans le domaine de l’efficacité énergétique représente un poids significatif dans l’activité
globale de ces entreprises puisqu’elles sont relativement plus nombreuses à consacrer plus de la moitié
de leurs effectifs à des travaux dans ce domaine.
Ces entreprises s’inscrivent également plus fortement que les autres dans une logique de
développement de compétences dans le domaine de l’efficacité énergétique par le biais de formations
spécifiques et de pratiques de veille sur les innovations technologiques.
La part de ces entreprises reste encore minoritaire et se révèle relativement plus élevée dans le secteur
des équipements techniques (énergies renouvelables) et des bureaux d’études.
2) « Les concernés »
Les chefs de ces entreprises marquent également un intérêt pour la problématique de la maîtrise de
l'énergie, mais de manière moins systématique ou moins importante que ceux des entreprises
« moteurs », leur degré de sensibilité variant de 5 à 10.
En revanche, ces entreprises considèrent ce marché comme porteur et saisissent les opportunités
offertes, plus particulièrement dans le domaine de l’isolation ou de la pose de vitrages isolants. Elles
sont relativement plus nombreuses parmi les entreprises de taille importante (plus de 20 salariés).
Le poids de l’activité liée à l’efficacité énergétique demeure néanmoins encore relatif dans l’activité
globale de ces entreprises qui y consacrent systématiquement moins de la moitié de leurs effectifs. La
formation du personnel dans le domaine de l’efficacité énergétique reste encore peu élevée.
3) « Les attentistes»
La plupart de ces entreprises n’ont pas encore arrêté leur position face à la question de l’efficacité
énergétique. Elles perçoivent encore faiblement les opportunités commerciales futures et de façon
générale, attendent que le flux de demandes lié à l’efficacité énergétique devienne suffisamment
conséquent avant de se pencher sur cette question, en privilégiant pour l’heure leur carnet de
commande actuel et l’étude « au cas par cas ». Les chefs de ces entreprises sont relativement
nombreux parmi ceux déclarant plus de 20 ans d’ancienneté.
Aujourd'hui, ces entreprises représentent une part probablement majoritaire au sein des entreprises du
secteur. Le développement des opportunités commerciales dans le domaine de l’efficacité énergétique
pourrait conduire ces entreprises à investir davantage ce marché.
4) « Les réfractaires »
Ces entreprises ne tablent pas a priori sur un développement de l’activité liée à l’efficacité énergétique
et témoignent d’une forte résistance à la remise en cause de leurs pratiques actuelles.
Il s’agit le plus souvent des artisans ou des entreprises de petite taille (entre 1 et 5 salariés) dont les
chefs d’entreprises ont plus de 20 ans d’ancienneté et une très faible sensibilité à la problématique de
la maîtrise de l'énergie. Elles semblent aujourd'hui relativement plus nombreuses dans le secteur du
gros œuvre.
11
2.2 Une part d’activité dans le champ de l’efficacité énergétique qui
semble encore globalement restreinte et variable selon les entreprises
Même s’il reste difficile d’évaluer précisément l’activité de l’ensemble des entreprises du secteur, les
résultats obtenus lors de l’enquête qualitative et quantitative laissent supposer que, dans l’ensemble,
l’implication des entreprises dans le champ de l’efficacité énergétique encore restreinte.
Le système de certification des entreprises20 « Qualit’ENR »21 référencent actuellement près de 500
entreprises qui interviennent dans le champ de l’installation d’équipements utilisant des énergies
renouvelables, le plus souvent essentiellement d’origine solaire (474 entreprises référencées dont 361
« Qualisol », 59 « Qualibois » et 54 « QualiPV »).22
Par ailleurs, 360 entreprises supplémentaires sont en cours de constitution de dossier pour l’obtention
de certifications QUALIBAT spécifiques aux énergies renouvelables (au total, 650 certifications visées
dont 70% en solaire thermique, 25% en géothermique et 15% en thermique bois énergie.)23
De façon générale, l’enquête quantitative met surtout en évidence des pratiques contrastées entre les
entreprises.
2.2.1) Une part d’activité proportionnellement plus élevée chez les entreprises de
la maîtrise d'oeuvre et des équipements techniques
Part d’intervention dans le domaine de l’efficacité énergétique selon le secteur d’activité24
Avez-vous réalisé, en 2007 et/ou en 2008, des travaux en lien avec l’efficacité énergétique des bâtiments (maîtrise
de l’énergie, utilisation d’énergies renouvelables) ?
oui Non
20 A l’heure actuelle, les appellations et certifications sont principalement orientées sur l’utilisation des énergies renouvelables.
21 Qualit’ENR est une association pour la qualité d’installation des systèmes à énergie renouvelable qui intervient pour la promotion de la
qualité des prestations des professionnels du BTP et gère des dispositifs de qualité et des règlements afférents aux appellations
« QUALISOL » (solaire thermique) , « QUALIBOIS » (bois énergie) et « QUALIPV » (Solaire photovoltaïque)
22 Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en
12
D’après les réponses obtenues lors de l’enquête quantitative, ce sont les architectes et les bureaux
d'études qui conduiraient plus régulièrement des interventions dans le domaine de l’efficacité
énergétique.25 Ces résultats peuvent s’expliquer en partie par leur implication dans les projets de
conception de bâtiments efficaces énergétiquement, plus fréquents dans le secteur des bâtiments non-
résidentiels.
Dans le secteur du bâtiment, les entreprises déjà impliquées dans le champ de l’efficacité énergétique
sont proportionnellement moins nombreuses26 et leur activité est également plus ponctuelle.27
Aujourd'hui, les professionnels28 les plus concernés par une activité dans le champ de l’efficacité
énergétique sont ceux de l’équipement technique, tandis que les secteurs du gros œuvre et de
l’aménagement ou de la finition sont moins impliqués.
2.2.2) La part du chiffre d’affaires issu des activités liées à l’efficacité énergétique :
moins de 100 000 euros nets par an pour la moitié des entreprises du bâtiment29
Le montant du chiffre d’affaires issu des activités liées à l’efficacité énergétique (euros nets par
an)
Total échantillon Maîtrise d’oeuvre Bâtiment
35%
30% 30%
27%
25% 25%
24%
23%
22% 22%
20%
15%
Pour les entreprises ayant répondu à notre enquête quantitative, le montant du chiffre d’affaires en lien
avec l’énergie s’élèverait en moyenne à environ 226 500 euros net par an.
Ce résultat doit être cependant nuancé au regard des forts écarts qui peuvent exister entre les
entreprises, en raison notamment de leur taille ou de leur secteur d’activité.30
25 Les entreprises de maîtrise d'oeuvre sont relativement plus nombreuses à affirmer déjà investir ce champ d’intervention - 82% d’entre
elles - et même « très régulièrement » dans près de la moitié des cas.
26 59% des entreprises du bâtiment ayant répondu à notre enquête soit 110 entreprises
27 25% des entreprises du bâtiment déclarant intervenir » « très régulièrement ».et 25% « de temps en temps ».
28 40% des entreprises déclarant intervenir » « très régulièrement ».et 42% « de temps en temps »
29 Source : Enquête quantitative réalisée par Interface auprès des entreprises régionales dans le cadre de cette étude
13
De façon générale, la moitié des entreprises du bâtiment déclare un montant de chiffre d’affaires issu
des activités liées à l’efficacité énergétique s’élevant à moins de 100 000 euros nets par an.
Ce montant est sensiblement inférieur dans le secteur de la maîtrise d'oeuvre dont la moitié des
entreprises indique réaliser un chiffre d’affaires médian de 60 000 euros nets par an.
2.2.3) Parmi les entreprises ayant conduit des activités en lien avec l’efficacité
énergétique, la moitié des entreprises dédie moins d’un homme par an à ce type
d’activité.
Les entreprises ayant répondu à notre enquête déclarent avoir dédié en moyenne 2,7 hommes par an à
des activités dans le domaine de l’efficacité énergétique. Néanmoins, cette moyenne occulte les
disparités qui existent entre les entreprises puisque, au total, la moitié des entreprises dédie moins d’un
homme par an à ce type d’activité tandis qu’un quart d’entre elles a mobilisé plus de la moitié de ses
effectifs pour ce type d’activités.
Répartition des effectifs dédiés aux activités en lien avec l’efficacité énergétique 31
La répartition détaillée de la part des effectifs dédiés aux activités en lien avec l’efficacité énergétique
met en évidence qu’une grande partie des entreprises – près de la moitié – consacre moins de 20% de
leurs effectifs à ce type d’activité, une entreprise sur quatre n’y affectant même pas plus de 10%.
Enfin, 13% des entreprises consacrent la quasi-totalité de leur activité – et de leurs effectifs – à des
interventions dans le domaine de l’efficacité énergétique.
Près d’une entreprise sur dix se consacre quasi-exclusivement à des travaux de ce type.
30 Les entreprises les plus petites (Moins de 5 salariés) peuvent déclarent réaliser un chiffre d’affaire en lien avec l’efficacité énergétique
de l’ordre de quelques milliers d’euros tandis que les plus grosses (plus de 20 salariés) indiquent des montants supérieurs à plusieurs
millions.
31 Source : Enquête quantitative réalisée par Interface auprès des entreprises régionales dans le cadre de cette étude
14
33.. LLeess ddoom
maaiinneess dd’’iinntteerrvveennttiioonn eett lleess ttrraavvaauuxx rrééaalliissééss ddaannss llee
cchhaammpp ddee ll’’eeffffiiccaacciittéé éénneerrggééttiiqquuee
Les graphiques présentés dans les pages suivantes sont issus de l’enquête quantitative réalisée par
Interface auprès des entreprises régionales dans le cadre de cette étude. Ils précisent la part des
entreprises ayant réalisé les travaux indiqués au cours des deux dernières années. Cette part est
exprimée en valeur absolue (chiffre indiqué entre parenthèses) et en pourcentage sur l’ensemble de
l’échantillon répondant.
Installation d'équipement
techniques (96) 60%
Conception/Fonctionnement
global du bâtiment (92) 58%
Etudes
thermiques/énergétiques (48) 30%
Base: 159 entreprises répondantes / Pourcentages calculés sur la base des répondants.
La plus forte activité liée à la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment est aujourd'hui centrée sur l'isolation
la fabrication et la pose des fenêtres (double ou triple vitrage), l’installation d’équipements techniques et
les interventions liées à la conception ou le fonctionnement de bâtiments plus efficaces
énergétiquement.
32 Cette question proposait des choix multiples ; l’analyse des 398 réponses à cette question indique des combinaisons d’offre répartit de
la manière suivante : un domaine d’intervention (23%), 2 domaines d’intervention (27%), 3 domaines d’intervention (17%), 4 domaines
d’intervention (21%) et 5 domaines d’intervention (11%).
15
Assez logiquement, l’activité liée à l’efficacité énergétique réalisée par les architectes couvre
principalement le champ de la conception et de la construction des bâtiments tandis que celle des
bureaux d'études se répartit entre la conception et la réalisation d’études thermiques ou énergétiques.
Les entreprises de gros œuvre et de l’enveloppe prennent en charge des travaux liés à l’efficacité
énergétique dans le domaine de la construction (Bois, chanvre, traitement des ponts thermiques…)
mais aussi de l’isolation des murs et des toitures notamment) (30% des travaux effectués par ces
professionnels).
Les entreprises des équipements techniques (plomberie, climatisation, ventilation, électricité) sont
concerné par les travaux d’installation et de maintenance des équipements techniques :
- Travaux d’installation, de régulation ou de remplacement de systèmes de chauffage
- Travaux d’installation d’équipement de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable
- Travaux d’installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source
d’énergie renouvelable
Les entreprises de la menuiserie sont plus spécialisées dans les travaux liés à l’isolation thermique des
parois vitrées et portes donnant sur l’extérieur.
Si les professionnels du secteur de la finition peuvent sembler a priori plus éloignés de la problématique
de la maîtrise de l’énergie, l’enquête indique au contraire qu’ils interviennent, dans plus de la moitié des
cas, lors de travaux liés à l’isolation. Certaines d’entre elles indiquent réaliser des études thermiques
(DPE, bilans thermiques…).
3.2 Les travaux les plus souvent réalisés au cours des deux dernières
années
3.2.1) Dans le domaine de l’installation d’équipements techniques : une explosion
récente des équipements utilisant des sources d’énergies renouvelables
Répartition des travaux réalisés au cours des deux dernières années
16
Le solaire
Avec l’isolation et la pose de vitrages isolants, la fourniture des équipements et la vente d'énergie
renouvelable constitue la deuxième activité principale du secteur «maîtrise de l’énergie et énergies
renouvelables ». Au cours des deux dernières années, le solaire thermique est en tête des prestations
proposées par les entreprises.
Ce résultat illustre bien l’impact les très fortes progressions qu’a connu ce marché ces deux dernières
années au niveau national - en France, le nombre d’installations solaires thermiques a doublé en 2007.
Les témoignages des entreprises régionales ainsi que le succès de l’aide financière proposée jusqu’à
récemment33 par la Région en faveur de l’énergie solaire dans le cadre du dispositif « Chèque Soleil »
- 3000 demandes et 1856 bénéficiaires du chèque soleil en 200734 - confirment cette tendance.
Ce marché est essentiellement porté par les chauffe-eau solaires en maison individuelle (CESI) : 850
installations supplémentaires de chauffe-eau solaire individuel en 2007 en Franche-Comté.35
En revanche, le solaire photovoltaïque n’a pas encore atteint le niveau de maturité du solaire thermique
et reste, pour les entreprises régionales, plus expérimental (330 installations supplémentaires de
production d’électricité photovoltaïque chez des particuliers en 2007).
La géothermie/ L’aérothermie
Autre illustration des effets des dispositifs d’aide financière en faveur de la maîtrise de l’énergie,
l’importance des travaux d’installation de pompes à chaleur (géothermique, aérothermique…) qui a
constitué plus de la moitié de l’activité des entreprises d’équipements techniques ayant répondu à
l’enquête.
Les entreprises régionales interrogées soulignent cet engouement autour des pompes à chaleur air-air,
ou air-eau : « explosion de la demande » sur les dernières années, avec une accélération nette entre
2006 et 2008 : « En 2006, on installait quatre pompes à chaleur, tout le reste était des chaudières fioul.
En 2008, c’était l’inverse. »
Le secteur du bois énergie est également bien représenté en Franche-Comté. La filière forêt bois est le
cinquième secteur d’emploi en Franche-Comté et l’on dénombre plus de 2800 entreprises pour près de
13 000 salariés. Les entreprises du bâtiment représentent 44% de la filière-bois soit près de 1200
entreprises.
Grâce à la politique de soutien de la Région - Plan bois pour les chaufferies bois-énergie – ce secteur a
représenté un part non négligeable de l’activité des entreprises dans le domaine des équipements
techniques (400 chaufferies bois privées, collectives et industrielles (hors granulés et panneaux)
supplémentaires en 2007).
Mais le coût d’installation des chaufferies bois urbaines ou collectives reste trois à quatre fois supérieur
à celui d’une chaufferie au gaz ou au fioul. Le développement de ce marché peut donc rester limité
sans aide à l’investissement.
17
3.2.2) Dans le domaine de la conception et de l’optimisation du fonctionnement
global du bâtiment : des interventions essentiellement centrées sur le traitement
de l’étanchéité à l’air et la conception de bâtiments Basse consommation
Étanchéité à l'air et
(52) 57%
isolation
Conception de bâtiments
Basse Consommation (46) 51%
Traitement de l'air et la
(41) 45%
production de chaleur
Les entreprises de maîtrise d'oeuvre réalisent le plus souvent des interventions relatives :
- Au traitement de l’étanchéité à l’air et à l’amélioration de l’isolation, ce type d’interventions sont
principalement prises en charge par les architectes.
- À la conception de bâtiments « Basse consommation »
C’est dans le domaine de l’architecture bioclimatique que ces professionnels interviennent le moins.
18
3.2.3) Dans le domaine de l’isolation : des interventions qui ont porté
essentiellement sur des travaux d’isolation des combles, des toitures ou des
parois par l’intérieur
Installation de protections
solaires (26) 29%
La majorité des entreprises consultées dans le cadre de l’enquête quantitative déclarent avoir réalisé
des travaux dans le domaine de l’isolation au cours des deux dernières années.
Les entreprises du gros œuvre et de l’enveloppe sont intervenus principalement dans l’isolation des
combles et des toitures par la pose d’écrans ou d’isolants.
Dans une moindre mesure, les professionnels ont également réaliser des travaux d’isolation par
l’extérieur, plus particulièrement ceux du secteur de l’aménagement et de la finition et les architectes.
Enfin, une plus faible part des interventions ont porté sur l’installation de protections solaires et ont
concerné le plus souvent les architectes intervenant régulièrement dans le domaine de l’efficacité
énergétique.
19
3.2.4) Dans le domaine des études thermiques et énergétiques :
des activités portant principalement sur la réalisation de bilans thermiques
Élaboration de solutions
techniques/énergétiques (28) 53%
Diagnostics de
Performance Energétique (15) 28%
(DPE)
Simulation thermique
dynamique (11) 21%
Test d'infiltrométrie /
Études thermographiques
(9) 17%
Dans le domaine des études thermiques, les professionnels - le plus souvent des bureaux d'études –
indiquent essentiellement réaliser des bilans thermiques ou élaborer des solutions
techniques/énergétiques.
Dans une moindre mesure, les entreprises réalisent également des diagnostics de performance
énergétiques ; il s’agit encore le plus souvent de bureaux d'études et d’architectes.
20
3.2.5) Dans le domaine de la construction et de l’enveloppe du bâtiment : des
activités concernant principalement la construction bois/chanvre et le traitement
des ponts thermiques
Construction à isolation
répartie (béton cellulaire)
(9) 12%
Ils constituent par ailleurs l’activité première des entreprises du gros oeuvre intervenant dans domaine
de l’efficacité énergétique.
C’est ensuite le traitement des ponts thermiques qui mobilise le plus les entreprises (le plus souvent
des architectes).
21
3.2.6) Des activités qui varient sensiblement selon la fréquence d’intervention
dans le champ de l’efficacité énergétique
Les travaux les plus souvent réalisés selon la fréquence d’intervention des entreprises dans le
champ de l’efficacité énergétique
Bilan thermiques
Études thermiques-
Élaboration de solutions Nombre de répondants insuffisant
énergétiques
techniques/énergétiques
22
L’emploi dans le secteur du « bâtiment-énergie »
Les entreprises de plus de dix salariés qui représentent 8% des entreprises du secteur concentrent plus
de 60% des effectifs salariés. Près des trois quarts des effectifs salariés correspondent à des métiers
de production alors qu’un dixième relève de l’encadrement de chantier ou d’une fonction technique.
Fonction Production
Fonction technique ou encadrement de chantier
Autre fonction (commercial, administratif..)
15%
11%
74%
Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en Franche-Comté
Décembre 2008.
36 Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en
Franche-Comté Décembre 2008. Ces effectifs incluent les effectifs « Travaux publics » mais ne comprennent pas ceux de la maîtrise
d’œuvre pour lesquels aucune donnée globale n’est disponible.
23
Répartition des effectifs de production37 selon le métier exercé
Maçonnerie 25%
Menuiserie 13%
Peinture 12%
Electricité 10%
Chauffage 8%
Platrerie 6%
Charpente bois 6%
Couverture 6%
Métallerie 6%
Plomberie 4%
Carrelage 3%
Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en Franche-Comté
Décembre 2008.
Technicien 31%
Conducteurs de
22%
travaux
Etudes/topographie 11%
Ingénieur 6%
Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en Franche-Comté
Décembre 2008.
Les artisans et gérants non salariés constituent une population importante du secteur ; ils sont
relativement plus nombreux dans le Doubs (42%) et le Jura (28%), départements les moins urbanisés.
Le secteur du bâtiment est enfin un des secteurs ayant le plus recours au travail intérimaire.
Après une progression sensible en 2006, le nombre d’ETP38 en intérim connaît depuis 2007 un recul
perceptible, notamment dans le secteur du gros œuvre.
37 Hors métiers spécifiques aux travaux publics (monteur de réseau, constructeur de routes…)
38 Equivalent Temps plein
24
1.1.2) Une forte croissance de l’emploi salarié jusqu’en 200839
En 5 ans, le secteur de la construction a connu une forte croissance de ses effectifs salariés (+ 15,4%)
et depuis 2005, la construction est le secteur où la croissance de l’emploi salarié est la plus forte. Cette
progression atteint encore 3,5% sur la seule année 2007, mais elle reste inférieure au niveau national
(+ 4,2%).
Cette hausse concerne plus particulièrement le territoire de Belfort (+ 6,4% soit un quart des postes
créés dans le département.) et le Jura (+ 4,2%) (contre respectivement + 2,8% et + 2,9% pour le
Doubs et la Haute Saône).
Les augmentations d'ETP les plus significatives compte tenu de l’importance des effectifs concernés
sont à noter dans les sous-secteurs suivants :
- Travaux de charpente (+ 37%),
- Revêtement des sols et des murs (+ 27%),
- Installation d’ équipements thermiques et climatisation (+ 14%).
39 Idem
40 Source : Insee DADS – traitement EFIGIP
25
1.1.3) Entre 3000 et 4000 nouveaux entrants chaque année
Les déclarations uniques d’embauche du secteur BTP représentent 2 % de l'ensemble des déclarations
enregistrées au cours de l'année 2007 en Franche-Comté, soit près 6000 embauches. Cette part est
minorée car le secteur a très souvent recours à l'intérim (voir à ce sujet notre chapitre sur l’offre et la
demande d’emplois).
- Maçonnerie
- Menuiserie
- Peinture
- Electricité
- Plâtrier
- le carrelage,
- la plomberie,
- la métallerie,
- la couverture,
la charpente bois.
Parmi les recrutements effectués en 2007, les deux tiers concernaient des nouveaux entrants dans le
secteur.
Les chefs d’entreprise constatent une augmentation du niveau de qualification des plus jeunes
générations. Ainsi, le personnel est souvent constitué d’anciens peu diplômés – CAP – et de jeunes
ayant un baccalauréat professionnel ou un brevet professionnel (niveau IV).
Si aucune donnée statistique ne permet de définir l’origine géographique des nouveaux entrants, la
faible mobilité qui caractérise ce secteur laisse supposer que la majorité des nouveaux entrants sont
originaires de la région.
41 Source : Etat des lieux du secteur de la construction en Franche-Comté 2008 (Insee DADS 2005 -- traitement Efigip).
26
2.2 Les caractéristiques des professionnels du secteur
2.2.1) Un secteur globalement jeune, confronté au vieillissement des chefs
d’entreprise
Au niveau national, la structure par âge des familles professionnelles du BTP est très variée. Les
ouvriers non qualifiés (ONQ) sont plutôt jeunes, alors que les cadres et les ouvriers qualifiés (OQ) du
gros oeuvre sont plus âgés42.
En Franche-Comté43,
- Le secteur de la construction compte beaucoup plus de jeunes salariés que l'ensemble des
secteurs : 19,4 % sont âgés de moins de 25 ans contre 14 % tous secteurs confondus. Le
rajeunissement de la structure des emplois en Franche-Comté a concerné l’ensemble des métiers
du BTP. D’après les résultats de notre enquête, les salariés les plus jeunes âgés de moins de 26
ans sont relativement plus nombreux dans les entreprises de gros oeuvre et de menuiserie que les
entreprises d’équipements techniques et d’aménagement ou finition. 44
- Les salariés de la construction sont plus jeunes qu'au plan national, la part des moins de 26 ans
étant supérieure de 5 points à la part nationale. L’âge moyen des salariés du bâtiment franc-
comtois est de 37 ans.
- Les seniors sont donc logiquement moins nombreux. Les 50 ans et plus représentent 18 % des
salariés contre 23% pour l'ensemble des secteurs.
L’impact du départ de l’emploi des générations du baby-boom devrait en fait être important chez les
ouvriers qualifiés du second oeuvre et les techniciens.
Dans les entreprises de maîtrise d'œuvre, les salariés sont en moyenne plus âgés que les salariés du
bâtiment : En effet, les plus de 35 ans représentent la tranche d’âge majoritaire dans 63% des
entreprises ayant répondu à notre enquête (contre 43% des entreprises du bâtiment).
La construction est le secteur qui compte proportionnellement le moins de femmes parmi ses salariés.
Seuls 9 % des professionnels sont des femmes qui exercent principalement des emplois administratifs.
La part de personnel féminin identique à celle du niveau national et stable depuis 2001.
42 Source Rapport « prospective des métiers et qualifications » à l’horizon 2015 (centre d’analyse stratégique et la DARES)
43 Source : Etat des lieux du secteur de la construction en Franche-Comté 2008
44 42% des entreprises de gros oeuvre et 40% des entreprises de menuiserie ont plus de la moitié de leurs effectifs âgés de moins de 26
ans contre 18% des entreprises d’équipements techniques et 12% des entreprises d’aménagement.
45 Au niveau régional, la baisse du nombre de jeunes âgés de 15 à 19 ans serait de 14% entre 1999 et 2015 et devrait se poursuivre
jusqu’en 2030.
27
2.2.3) Une majorité d’ouvriers
Comme au niveau national, le secteur est majoritairement composé d’ouvriers. La Franche-Comté
recense en revanche plus d’ouvriers non qualifiés que le reste du pays : 20% des effectifs contre 17 %
au niveau national.46
Par ailleurs, plus la taille de l'établissement est faible, plus la part d'ouvriers non qualifiés est élevée 47
tandis que la part de professions intermédiaires (conducteurs de travaux et chefs de chantiers
augmente avec la taille de l'établissement.48
Dans le secteur du bâtiment, les deux tiers des entreprises ont une majorité de salariés qui détiennent
au plus un CAP/BEP.49 La part des effectifs sans diplôme est la plus élevée chez les entreprises de
46 Source : Etat des lieux du secteur de la construction en Franche-Comté 2008 (Insee DADS 2005 -- traitement Efigip).
47 De 25 % dans les petits établissements à 16 % dans les établissements de 50 à 199 salariés (Source : Etat des lieux du secteur de la
construction en Franche-Comté 2008)
48 De 6 % dans les petits établissements à 16 % dans les établissements de 50 à 199 salariés Source : Etat des lieux du secteur de la
construction en Franche-Comté 2008)
49 Résultats obtenus dans le cadre de l’enquête réalisée par Interface auprès de 254 entreprises régionales.
28
gros œuvre. 50 La proportion de salariés plus qualifiés (niveau bac et bac + 2) est sensiblement plus
importante au sein des entreprises des équipements techniques.
Par ailleurs, les chefs d’entreprise du bâtiment constatent une augmentation du niveau de qualification
des plus jeunes générations. Ainsi, le personnel est souvent constitué d’anciens peu diplômés – CAP –
et de jeunes ayant un baccalauréat professionnel ou un brevet professionnel (niveau IV).
Enfin, assez logiquement, les salariés de la maîtrise d’oeuvre ont un niveau de qualification beaucoup
plus élevé que les salariés du bâtiment. En effet, dans la maîtrise d’oeuvre, 65% entreprises ont une
majorité de leurs salariés qui détiennent au minimum un BAC+2 (Dans un tiers des cas, plus de la
moitié des salariés de ces entreprises détiennent un bac+5).
5028% des entreprises de gros œuvre ayant répondu à l’enquête déclarent que plus de la moitié de leurs salariés n’ont aucune
qualification.
29
22.. CCaarraaccttéérriissttiiqquueess ddee ll’’ooffffrree eett ddee llaa ddeem
maannddee dd’’eem
mppllooii dduu
sseecctteeuurr
2.1 Une offre d’emploi croissante particulièrement pour les métiers du
gros oeuvre, les profils d’encadrement et des bureaux d'études51
Globalement, entre 2003 et 2007, le secteur du bâtiment en Franche-Comté a enregistré une
augmentation de 12 500 offres d’emploi tous métiers confondus, soit une croissance de l’offre de 26%
sur cette période.
La plus forte croissance de l’offre d’emplois concerne les profils d’encadrement de chantier et ceux de
techniciens et ingénieurs des bureaux d’étude, le volume de l’offre pour ces emplois ayant doublé en 5
ans (+ 108%).
Le volume d’offre d’emplois de gros et second œuvre a connu également une croissance forte avec
respectivement, + 47% et + 31%, durant les cinq dernières années.
Notons toutefois qu’en valeur absolue, ce sont les métiers du gros œuvre qui ont été les plus sollicités
par les entreprises du bâtiment, le nombre d’offres les concernant étant près de 3 fois supérieure à celui
des emplois proposés aux profils d’encadrement de chantier et des études.
2.1.1) Les offres d’emplois selon le type de contrats proposés en 2007 : une
majorité de contrats précaires
4%
Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par le Pole Emploi, pour le secteur BTP en Franche-Comté
En 2007, 6 874 offres d’emplois du secteur du bâtiment52 ont été enregistrées; tous métiers confondus,
la grande majorité - 58% - des offres d’emplois recensées concernent des contrats à durée déterminée
ou des missions d’intérim de moins de 6 mois.
51 Étude des offres d’emplois émises entre 2003 et 2007 Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées
par l’Agence Nationale Pour l’Emploi
52 Hors emplois pour les conducteurs d’engins de manœuvre et ouvriers des travaux publics, tous types de contrats et durée confondus
30
2.1.2) Dans le domaine du gros œuvre et de l’enveloppe : une demande d’effectifs
plus importante pour les profils spécialisés dans le béton entre 2003 et 2007,
De 2003 à 2007, les profils spécialisés dans le béton ont enregistré la plus forte progression de
demandes de recrutement. Au total, la demande d’effectifs des profils maçon (constructeur béton
inclus) est la plus élevée après celle des assistants de chantier : un besoin moyen exprimé par les
entreprises de 90 emplois chaque année, contre plus d’une centaine par an pour les assistants de
chantier.
Les emplois de couverture et de montage en structures Bois ont enregistré un recul sensible de la
demande de recrutement de la part des entreprises.
Pour la filière bois, ce constat, qui semble paradoxal au regard de l’évolution croissante de l’activité en
Franche-Comté et en France ces dernières années et du discours des entreprises interrogées (la
plupart estime rencontrer des difficultés de recrutement), peut trouver plusieurs explications :
- Une adaptation du marché aux besoins des entreprises sur les cinq dernières années. En effet,
lorsque l’on compare le ratio entre offre et demande d’emplois en 2003, l’offre apparaît nettement
supérieure à la demande (il y a donc pénurie de main d’œuvre). Cet écart s’est réduit depuis (le
nombre de demandeurs d’emplois a augmenté), traduisant une augmentation de la main d’œuvre
disponible et donc une stabilisation de la situation de pénurie antérieure, qui s’est progressivement
transformé en une diminution des offres sur les cinq dernières années.
- Une diminution réelle des besoins de monteurs en structure bois liée à une forme d’industrialisation
de la filière (les produits fabriqués étant de plus en plus élaborés, les progrès faits en atelier
peuvent conduire à modifier les compétences dévolues aux monteurs installateurs, ne nécessitant
pas obligatoirement une formation d’origine de charpentier bois traditionnel par exemple).
- Une meilleure intégration des apprentis et des jeunes diplômés dans les entreprises régionales, qui
n’ont plus besoin de passer par le Pôle Emploi pour couvrir leurs besoins de main d’œuvre.
31
2.1.3) Dans le domaine du second œuvre et de l’équipement technique entre 2003
et 2007 : une sollicitation plus importante des plombiers/chauffagistes et des
électriciens
Monteur-plaquiste agencements +
lectricien + 24%
Peintre - 10%
Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par le Pole Emploi, pour le secteur BTP en Franche-Comté
Si la demande de recrutement des profils spécialisés dans le revêtement a nettement progressé, entre
2003 et 2007, soulignons qu’en valeur absolue, ce sont les profils de plombiers/chauffagistes
(installateurs d’équipements sanitaires et thermiques) et électriciens qui ont été les plus sollicités par
les entreprises du secteur en Franche-Comté, soit une demande moyenne de 38 et 34 emplois chaque
année depuis 2003.
La demande de profils spécialisés en peinture de bâtiment a connu une très sensible diminution durant
ces cinq dernières années, comme sur le pan national.
32
2.1.4) Dans le domaine de l’encadrement de chantier et des études techniques :
une augmentation massive de l’offre sur tous les profils entre 2003 et 2007
Gˇom¸tre + 59%
Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par le Pole Emploi, pour le secteur BTP en Franche-Comté
De 2003 à 2007, tous les profils d’encadrement et d’études techniques ont connu une croissance très
significative en termes d’offres d’emplois. Les demandes de recrutement des entreprises du secteur
ont, notamment, fortement évolué sur trois profils :
• Les chargés d’études techniques,
• Les chefs de chantier,
• Les conducteurs de travaux.
Pour les profils « chargés d’étude technique », cette augmentation s’est traduite par une trentaine
d’offres d’emploi supplémentaire chaque année depuis 5 ans.
Pour les profils chefs de chantier et conducteurs de chantier, une quinzaine d’offres d’emplois
supplémentaires sont apparues annuellement, sur la période 2003-2007.
33
2.2 Les caractéristiques de la demande d’emploi dans le secteur
Après une progression sensible du nombre de demandeurs d’emploi en 2006 (+4,9%) particulièrement
parmi les jeunes, le secteur enregistre un recul sensible en 2007 (-1,5%).53
Plus des deux tiers des demandeurs d’emploi recensés dans le secteur sont inscrits au Pôle Emploi
depuis moins de 6 mois. La part des demandeurs de longue durée est très faible et en diminution (à
peine 6% des demandeurs d’emplois).
Les demandeurs de formation sont majoritairement de niveau V : près de 60% des demandeurs visant
un emploi à durée indéterminée et à temps plein.
2.2.2) Des demandes d’emplois sollicitant davantage des métiers de second œuvre
Répartition des demandes d’emplois selon le profil d’emploi concerné
43%
50%
Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par le Pole Emploi, pour le secteur BTP en Franche-Comté
53 Source : Les indicateurs Emploi - formation de l’Observatoire de l’emploi et de la formation dans le bâtiment et les Travaux publics en
Franche-Comté Décembre 2008
54 Idem. Ces données ne concernent que les demandeurs d’emploi visant un emploi à durée indéterminée et à temps plein.
34
2.2.3) Pour les métiers du gros œuvre : des demandes davantage orientées vers
les emplois d’assistant « gros œuvre » et de maçon
Répartition des demandes d’emplois selon le profil d’emploi visé
Couvreur 7%
Monteur en structures
3%
métalliques
Ouvrier du béton 2%
Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par le Pole Emploi, pour le secteur BTP en Franche-Comté
2.2.4) Pour les métiers du second œuvre : des demandes davantage orientées vers
les emplois de peintres et d’électriciens
Installateur d'équipements
17%
sanitaires et thermiques
Poseur de revêtements 8%
Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par le Pole Emploi, pour le secteur BTP en Franche-Comté
35
2.2.5) Pour les métiers de l’encadrement et des études techniques : des demandes
davantage orientées vers les emplois de chargés d’études et de dessinateurs
Géomètre 7%
Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par le Pole Emploi, pour le secteur BTP en Franche-Comté
36
33.. LL’’aaddééqquuaattiioonn eennttrree ll’’ooffffrree eett llaa ddeem
maannddee dd’’eem
mppllooii dduu sseecctteeuurr
eenn 22000077 5555
En 2007, 6 874 offres d’emplois du secteur du bâtiment56 ont été enregistrées et 7 860 demandes
d’emploi recensées.
Selon les Fédérations professionnelles, tant au niveau national qu’au niveau régional, tous les métiers
du bâtiment peuvent être considérés comme des métiers « en tension ».
Il s’agit d’emplois, qui, de façon générale, restent difficiles à pourvoir, sans pour autant que cette
difficulté apparaisse formellement dans les données du Pôle Emploi. En effet, les entreprises du
bâtiment n’ont pas toujours le réflexe de signaler leurs besoins de main d’œuvre à l’Institution – même
si elles le font de plus en plus - et la plupart des recrutements semble encore s’effectuer par le biais des
centres de formation (apprentissage, contrats de professionnalisation) ou du réseau personnel du chef
d’entreprise.
• Lorsque le nombre de demandeurs d’emplois est supérieur au nombre d’offres d’emplois, le ratio est
inférieur à 1.
• Lorsque le nombre d’offres d’emploi est supérieur au nombre de demandes d’emplois, le ratio est
supérieur à 1.
2,3
OFFRE
= 1,9
DEMANDE
1,1
1
0,9 0,9
0,8
Assistant des Monteur en Couvreur RATIO REFERENT Ouvrier de la Monteur en Ouvrier du bˇton
travaux publics et structures bois ma¨onnerie structures
gros ěuvre mˇtalliques
55Source : Données DRTEFP Franche-Comté à partir des données enregistrées par l’Agence Nationale Pour l’Emploi
56Hors emplois pour les conducteurs d’engins de manœuvre et ouvriers des travaux publics, tous types de contrats et durée confondus
(CDi, CDD, intérim)
37
Deux profils d’emploi apparaissent nettement déficitaires, c’est-à-dire que le besoin en emploi exprimé
par les entreprises du bâtiment en Franche-Comté en 2007 reste insatisfait :
• Ouvrier du béton / maçon
• Monteur en structures métalliques.
Dans les deux cas, le déficit en effectifs s’élève environ à une centaine de profils.
Par ailleurs, pour les autres emplois du gros œuvre et de l’enveloppe, la demande d’emploi reste
légèrement supérieure à l’offre, ce qui devrait se traduire par de plus grandes facilités de recrutement
pour les entreprises.
1,7
OFFRE
=
DEMANDE 1,2
1
0,8 0,8
0,7
0,6
0,4
En 2007, la quasi-totalité des profils d’emploi d’équipement technique et de second œuvre se sont
révélés excédentaires sur le marché du secteur et notamment les peintres qui enregistrent le surplus de
main d’œuvre le plus élevé, suivi des monteurs plaquistes et des électriciens.
38
Cet écart pourrait traduire la difficulté des entreprises de l’équipement technique à disposer de profils
qu’ils estiment adéquats, c’est-à-dire compétents à la fois dans le domaine de l’installation thermique et
sanitaire – la compétence « sanitaire » relevant d’une mention complémentaire à la qualification
d’installateur thermique. Cette difficulté récurrente - déjà identifiée par les fédérations professionnelles –
pourrait se révéler d’autant plus cruciale pour le développement de la maîtrise d’énergie.57
Enfin, les besoins de recrutement des entreprises locales restent insatisfaits dans les secteurs de la
pose de fermetures menuisées et de revêtement souple. Le déficit d’effectifs de ces deux profils
s’élèvent respectivement à une cinquantaine et une trentaine d’emplois.
Ces constats confortent les éléments qualitatifs que nous avons pu recueillir auprès de maîtres
d’ouvrage qui soulignent le manque d’ingénieurs et de techniciens thermiciens en bureaux d’études et
la nécessité de renforcer les profils de coordination et pilotage de chantiers au regard de l’importance
que revêtent ces fonctions dans la conception/rénovation de l’habitat, en particulier dans la maîtrise de
l’énergie.
Selon les Fédérations professionnelles, tant au niveau national qu’au niveau régional, tous les métiers
du bâtiment peuvent néanmoins être considérés comme des métiers « en tension ».
Il s’agit d’emplois, qui, de façon générale, restent difficiles à pourvoir, sans pour autant que cette
difficulté apparaisse formellement dans les données du Pôle Emploi. En effet, les entreprises du
bâtiment n’ont pas toujours le réflexe de signaler leurs besoins de main d’œuvre à l’Institution – même
si elles le font de plus en plus - et la plupart des recrutements semble encore s’effectuer par le biais des
centres de formation (apprentissage, contrats de professionnalisation) ou du réseau personnel du chef
d’entreprise.
57Rappelons que les dépenses énergétiques les plus élevées dans un logement sont dues à l’eau chaude
sanitaire.
39
3.3 Pour les métiers de l’encadrement et les études techniques : des
emplois exclusivement déficitaires
NB : Les architectes n’apparaissent pas dans les ratios élaborés, compte tenu du faible nombre d’offres
d’emplois (9 en 2007) les concernant.
0,8
0,6
0,4
0,2
0
Ratio Chef de Dessinateur Conducteur Géomètre Charge
référent chantier de travaux études
techniques
Tous les métiers de l’encadrement du bâtiment sont déficitaires, l’offre d’emplois étant supérieure à la
demande.
La pénurie de main d’œuvre des chargés d’études techniques a été confirmée par nos différents
interlocuteurs, en particulier par les maîtres d’ouvrages du secteur public.
L’analyse de l’offre et de la demande d’emplois sur les cinq dernières années met en évidence une
stabilité des demandeurs d’emplois, confrontée à une hausse forte de l’offre (ainsi, en 2003, il y avait
davantage de demandeurs d’emplois que d’offres en études techniques).
Les entreprises ayant répondu à l’enquête quantitative opèrent également le même constat en
soulignant leur difficulté plus importante à recruter des profils d’encadrement, notamment parmi les
entreprises de gros œuvre et de l’enveloppe.
40
Par ailleurs, certaines entreprises consultées58 ont indiqué des difficultés de recrutement pour les profils
suivants :
- « Ingénieurs » (Fluides, Electrique et thermicien) - certains professionnels pointent le manque
d’attractivité de la région ou le coût du recrutement comme un frein au recrutement de ces profils.
- « Économiste de la construction »
- « Collaborateur d’architecte »
45%
54%
(65)
(44)
55%
46%
(80)
(37)
Source : enquête quantitative réalisée par INTERFACE dans le cadre de cette étude auprès des entreprises régionales Base : 226
entreprises répondantes
Dans près d’un tiers des cas, les entreprises déjà impliquées dans le domaine de l’efficacité
énergétique expliquent leurs difficultés de recrutement par le manque d’expérimentation des candidats.
58 Nous ne disposons à ce jour d’aucune donnée statistique fiable relative aux besoins de recrutement des entreprises de maîtrise
d'œuvre (bureaux d’architectes, bureaux d’études…)
41
3.4.2 Les difficultés de recrutement les plus fréquemment rencontrées par les
entreprises déjà impliquées dans le domaine de l’efficacité énergétique
Ordre de
Entreprises déjà impliquées Entreprises non impliquées
citation
Plombiers chauffagistes (équipements
1 Maçon
techniques)
3 Charpentier Menuisier
Spécialiste ENR / conception ou technicien
4 Technico commercial /Chargés d'affaire Métallier
Source : enquête quantitative réalisée par INTERFACE dans le cadre de cette étude auprès des entreprises régionales
Base : 87 entreprises répondantes
Les difficultés de recrutement pointées par les entreprises répondantes concernent davantage les
plombiers chauffagistes et les profils d’encadrement.
42
L’offre et la consommation de formation dans le secteur
du bâtiment et le domaine de l’efficacité énergétique
Au total, plus de 300 actions de formations professionnelles initiales et continues dans le secteur du
bâtiment et de l’énergie ont été recensées dans le cadre de cette démarche. 59
Ce recensement inclut :
- les formations dont le thème est spécifiquement lié aux énergies renouvelables et/ou à la maîtrise
de l’énergie,
- les formations « bâtiment » qui intègrent ou pourraient intégrer des modules relatifs à la maîtrise de
l’énergie et aux énergies renouvelables.
- les formations « énergie » traditionnelles dont le contenu dépasse le cadre du bâtiment.
Cette offre se répartit à peu près équitablement entre les offres de formation longues certifiantes et
qualifiantes et les actions de formation de courte durée sans visée certifiante.
5%
Formations longues
certifiantes
Formations
longues Formations longues
qualifiantes
certifiantes et 36%
52%
qualifiantes Formations courtes
non certifiantes
soit 48% de
l’offre globale Formations longues
certifiantes ou
recensée qualifiantes
7%
59 Source :, INTERFACE a répertorié l’ensemble des actions de formation initiale et continue proposées au niveau régional. Les formations
proposées aux professionnels par les organismes de formation publics ou privés implantés en dehors de la région Franche-Comté sont
exclues de ce recensement .
43
- Les formations longues – dont la durée varie de 210 à 1085 heures environ - peuvent se
subdiviser en deux rubriques :
o Les formations qui visent une certification60. Elles représentent 106 actions - soit un tiers de
l’offre globale recensée. Ces formations recouvrent la totalité des formations initiales et
près de la moitié de l’offre de formation continue
o Les formations longues qualifiantes.61 Elles représentent 37 actions - soit de 12% de l’offre
recensée - et s’adressent uniquement aux publics salariés ou demandeurs d’emploi dans
le cadre de la formation professionnelle continue.
- Les formations de courte durée, sans visée certifiante
Ce sont les actions de formation de courte durée (2 à 18 jours environ) qui visent le perfectionnement
ou la spécialisation dans un champ de compétences ciblé. Elles représentent 153 actions soit un peu
plus de la moitié de l’offre totale recensée.
60 C’est-à-dire les formations qui font l’objet d’une validation par le biais de la délivrance d’une certification (diplôme, titre, certificat…).
61 C’est-à-dire les actions de formation spécialisées - d’une durée au moins supérieure à 200 heures - dont l’objectif est l’acquisition d’une
qualification ou d’une compétence à visée professionnelle, et dont les modes de validation des acquis ne visent pas formellement
l’obtention d’une certification.
44
1.1 Caractéristiques générales de l’offre de formation longue certifiante
ou qualifiante dans le secteur Bâtiment/Energie
1.1.1) Une sur-représentation des formations “traditionnelles” du bâtiment, de
niveau V
143 actions de formation longue visant une certification ou une qualification ont été recensées
dont :
- 3 actions de formation de niveau VI
- 85 actions de formation de niveau V
- 33 actions de formation de niveau IV
- 13 actions de formation de niveau III (BTS ou DUT)
- 5 actions de formation de niveau II
- 4 actions de formation de niveau I
Niveau I 3%
Niveau II 3%
Niveau III 9%
Niveau IV 23%
Niveau V 59%
Niveau VI 2%
Au total, plus de 8 formations sur 10 vise une certification équivalente ou inférieure au niveau IV.
Près des trois quarts d’entre elles se concentrent sur le niveau V, soit près des deux tiers de
l’offre de formation global. Les formations de niveau V correspondent, pour la plupart, aux formations
traditionnelles du bâtiment.
Les quatre formations de niveau I recensées sont majoritairement orientées vers le génie électrique :
- Master sciences pour l’ingénieur, spécialité procédés et traitement de l’énergie électrique,
- Ingénieur génie électrique,
- Ingénieur département génie électrique et systèmes de commandes,
- Master sciences pour l’ingénieur, spécialités ingénierie fluidique et thermique.
Cinq licences professionnelles ont été recensées dans notre périmètre « bâtiment/énergie » dont :
- la licence professionnelle « Énergie et génie climatique spécialité énergies renouvelables » de
l’Université de Franche-Comté (IUT de Belfort-Montbéliard),
- la licence professionnelle « bâtiment et construction, spécialité conducteur de travaux en maison
individuelle » de l’Université de Franche-Comté (IUT de Belfort-Montébliard),
45
- la licence professionnelle « maintenance des systèmes pluritechniques, mention maintenance et
énergétique »,
- deux licences « sciences de l’ingénieur » de l’Université de Franche-Comté (IUT de Belfort-
Montbéliard).
Dans les actions de formation de niveau III, le BTS « système constructif bois et habitat » au lycée
technique du bois de Mouchard est l’un des deux BTS existant en France sur le sujet.
Dans les formations de niveau IV, plusieurs sont directement liés à la problématique énergétique :
- L’attestation de capacité « technicien et conseiller en énergies renouvelables » du GRETA
Formation 70 d’Héricourt,
- La formation « Technicien en énergies renouvelables » aboutissant à l’obtention d’un CQP, du
GRETA de Besançon.
Notons également l’ouverture récente, rentrée 2008, d’un baccalauréat professionnel en 3 ans
« Technicien du bâtiment : assistant en architecture » à Besançon, en remplacement du Brevet
technicien « Collaborateur d’architecte ».
Les formations de niveau V correspondent, pour la plupart, aux formations traditionnelles du bâtiment,
certaines ayant néanmoins intégré une coloration « maîtrise de l’énergie » ou « énergie renouvelable »,
comme par exemple le titre professionnel « Installateurs Thermiques et Sanitaires – nouvelles sources
d’énergie », une préqualification « maçon-constructeur en chanvre », « l’électricien qualifié en énergies
renouvelables », le titre professionnel « Charpentier Poseur Bois Option Maison ossature Bois », …
46
1.1.2) Une offre de formation longue relativement plus importante dans le domaine
des équipements thermiques, climatiques, électriques (de l’exécution à
l’ingénierie)
Ingˇnierie-Etudes -Conception
5 actions (3%)
b‰timent
Prˇparation/Qualification aux
1 action (1%)
mˇtiers du b‰timent
62Dont 70% de niveau V, 23% de niveau IV et 7% de niveau III (Source : Conseil Régional , Effectifs par voie scolaire et
apprentissage des formations initiales diplômantes de niveau V à III des secteurs BTP, Génie énergétique, Structures
métalliques et Bois/Batiment)
47
Mais au sein de l'offre de formations diplômantes - notamment de niveau V- relevant spécifiquement du
secteur du bâtiment (gros œuvre, finitions, génie climatique), les effectifs en apprentissage sont
majoritaires.
Territoire de Belfort
VI 1
23
V 10
III 2 20
II 3
9 VI 1
I 4
V 18 7
Haute-Saône IV 2
III 1
II 1
V 43
IV 30 80
III 6
13
II 1 Doubs
21 VI 1
V 14
IV 2
7
III 4
Jura
48
Près d’une trentaine d’organismes proposant des formations longues certifiantes ou qualifiantes sont
implantés dans la région. Ces opérateurs sont composés des organismes de formation publics (lycées
professionnels, GRETA, AFPA, Université) et des organismes de formation relevant de la branche (CFA
du bâtiment)
Assez logiquement, le département du Doubs (Besançon) concentre l’offre de formation et le nombre
d’établissements les plus importants avec une offre quatre fois supérieure à celle des autres
départements. Cette situation s’explique notamment par l’offre de formation par apprentissage,
principalement dispensée par le CFA du BTP de Besançon (environ 40% de l’offre dans le Doubs).
Le Doubs concentre également l’offre de formation de niveau IV alors que dans les autres
départements, les organismes de formation proposent avant tout des formations de niveau V.
Les formations longues certifiantes ou qualifiantes se révèlent moins nombreuses au sein du Territoire
de Belfort – avec un niveau d’offre sensiblement identique à celui du Jura. Mais le niveau de
qualification qu’elles visent est souvent plus élevé64 puisqu’elles renvoient essentiellement aux
formations en génie énergétique (électrique/électrotechnique, génie climatique) dispensées par
l’Université de Franche Comté65 et l’UTBM 66.
Cette offre fait de cette zone un pôle spécialisé sur la formation « Energie » complétée par l’offre
conséquente pour les métiers du génie énergétique dispensée par le Lycée Aragon à Héricourt, en
Haute-Saône.
Autre pôle de spécialité notable, celui du « bois », dans le Jura, avec une offre conséquente (par voie
scolaire) dans les métiers du Bois (charpentier Poseur Bois, Constructeur Bois, Menuiserie)
principalement dispensée par le Lycée de Mouchard.
49
1.2 Caractéristiques générales de l’offre de formation courte non
certifiante dans le secteur Bâtiment/Energie
1.2.1) Une répartition de l’offre de formation relativement homogène sur le
territoire, largement couverte par le réseau AFPA
Territoire de Belfort
Haute-Saône
57 3
52 2
Doubs
78 6
Jura
59 3
Au total, nous recensons 14 opérateurs de formation dispensant des actions courtes dans le domaine
« Bâtiment-Energie » en Franche Comté.
L’offre de formations courtes est répartie de façon homogène sur l’ensemble du territoire. Cette relative
homogénéité s’explique par l’implantation du réseau AFPA qui couvre en majeure partie l’offre de
formation courte dans le secteur du bâtiment avec plus d’une centaine d’actions recensées. Précisons
que c’est également l’AFPA qui prend en charge l’animation des modules du dispositif « FEEBAT »
auprès des responsables des entreprises du bâtiment.
50
Les autres opérateurs qui interviennent dans l’offre de formation courte se répartissent de la manière
suivante :
- Les opérateurs dont l’offre concerne principalement le secteur du bâtiment, à destination du
personnel des entreprises :
FORMABAT (dont l’offre de formation portant essentiellement sur les formations
« obligatoires » de sécurité et de conduite d’engins ou encore de management/gestion
administrative n’ a pas été comptabilisée dans notre périmètre de recensement).
Les Compagnons du Tour de France dans le Jura
Le GRETA 70 en Haute-Saône
- Les opérateurs67 dont l’offre traite plus spécifiquement de la problématique de l’énergie appliqué au
bâtiment, à destination des différents publics (Les personnels techniques de la maîtrise d’ouvrage
publique et privée, les architectes, les personnels des bureaux d’études ainsi que les
professionnels du bâtiment.) :
L’AJENA
L’ADIB (Association pour le développement de l’industrie du Bois en Franche Comté)
L’ITEBE (L’institut des bioénergies) dans le Jura (Formation en bioénergie, chauffage
biomasse /bois)
- Les opérateurs dont l’offre aborde la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables de manière
plus globale, à destination de publics ingénieurs ou issus des collectivités locales :
L’UTBM (Territoire de Belfort)
Le CNFPT (centre de formation de la fonction publique territoriale) sur l’ensemble du
territoire de Franche Comté.
67L’ADEME,qui participe à l’organisation de nombreuses formations et intervient ponctuellement dans des cycles de formations certifiants
ou diplômants n’a pas été recensé comme opérateur de formation.
51
1.2.2) Une offre plus importante pour les professionnels de la finition et des
équipements techniques
Répartition du nombre et de la part d’actions de formation courte par domaine de formation
L’offre de formation courte est essentiellement centrée sur la finition (peinture, revêtement, plâtrier,
plaquiste…) et les équipements thermiques, sanitaires et électriques.
52
1.3 Caractéristiques de l’offre de formation au regard de la
problématique de l’efficacité énergétique
Nous avons tenté de caractériser l’offre selon les objectifs et les contenus de formation, en tenant
compte du périmètre d’étude, au croisement des champs du bâtiment et de l’énergie en distinguant :
- Les formations « Bâtiment » axées uniquement sur les compétences « classiques » du
secteur du bâtiment, sans mention spécifique portant sur la problématique de l’énergie dans
le bâtiment
- Les formations « Bâtiment Energie » axées sur des champs de formation articulant des
compétences liées aux secteurs du Bâtiment et de l’Energie
- Les Formations « Energie» axées exclusivement sur le thème « Energie » ou
« Environnement », sans forcément de lien direct avec le bâtiment
B‰timent-b‰timent B‰timent- nergie nergie nergie B‰timent-b‰timent B‰timent- nergie nergie nergie
5%
12%
11%
11%
77%
84%
53
Répartition de l’offre sur le territoire au regard de la problématique de l’efficacité énergétique
Territoire
EE 9
de Belfort
BE 1
EE 4
Haute-Saône BE 7
BB 10
BB 22
EE 1
BE 3 Doubs
BB 66
EE 1
Jura BE 4
BB 16
Territoire
EE 0
EE 2 de Belfort
Haute-Saône BE 1
BE
BB 55
BB 51
EE 3
Doubs
BE 9
BB 66
EE 3
Jura
BE 7
BB 49
54
1.3.1) L’offre de formation « bâtiment »
Une majorité de formation traditionnelle des métiers du « bâtiment »
Au total, plus des trois quarts68 de l’offre de formation longue recensée concerne des actions de
formation « traditionnelles » du secteur qui n’inclut pas - a priori69 - de contenus en lien avec les
problématiques de maîtrise de l’énergie et/ou d’utilisation d’énergies renouvelables.
Cette offre comprend :
Des formations « gros œuvre » de niveau V au niveau III
55
Des formations « second œuvre » de niveau V -pour la plupart – au niveau III dans le domaine
de l’installation d’équipements, de la menuiserie et des finitions
70 Titre professionnel
56
Des formations liée à la conception ou l’étude (hors architecture et ingénierie )
Dans le domaine de la formation courte, ce sont près des deux tiers des actions71 de formation que
nous avons recensées qui concernent le secteur du bâtiment stricto sensu. Elles se répartissent dans
une proportion identique entre le gros œuvre (Maçonnerie, Charpente, Couverture….et le second
œuvre : (Finitions, équipements…)
57
1.3.2) L’offre de formation « Bâtiment-Energie »
Les formations « Bâtiment Energie » sont axées sur des champs de formation articulant des
compétences liées aux secteurs du Bâtiment et de l’Energie :
- Parmi l’offre de formation longue, un peu plus d’un quart des actions concerne un domaine de
formation liée à l’énergie dans le bâtiment.
- Parmi l’offre de formation courte recensée, une formation sur dix indique traiter explicitement de la
problématique de la maîtrise de l’énergie et du développement des énergies renouvelables.
Une offre de formation liée à la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables dans le
bâtiment portant davantage sur les systèmes énergétiques que sur l’enveloppe
Globalement, cette offre correspond principalement à l’offre proposée dans le domaine de l’installation
et la gestion des systèmes énergétiques et climatiques pouvant inclure l’étude des énergies
renouvelables.
Des formations longues ou courtes relatives à un métier intégrant des aspects complémentaires
dans le domaine des énergies renouvelables
Organisme de Niveau de sortie
Libellé de l’offre de formation
formation /durée
Installateur thermique et sanitaire- Nouvelles sources d'énergie GRETA BESANCON TP
Électricien qualifié en énergies renouvelables GRETA V
Certificat Complémentaire de Spécialisation « énergies renouvelables »
Certificat
solaire thermique
Complémentaire de
- formation qualisol + pratique complémentaire (installation cesi)
Spécialisation de 30
- montage d’un capteur solaire sur toiture AFPA Grand
jours adossé au titre
- système combiné avec production eau chaude Charmont
d’installateur
- savoir faire une étude d’un cesi et d’un ssc
thermique et sanitaire
choix et installation systèmes pompes a chaleur
Niveau V
Systèmes de chauffage au bois
Modules de 14h à
Installation sanitaire et thermique/ développement durable GRETA
148h selon le module
Initiation au photovoltaïque centrale raccordée au réseau GRETA 3 jours
"Initiation au solaire thermique" GRETA 3 jours
58
Énergie photovoltaïque - module BAT IFM / CAPEB QUALIPV – 2 jours
Des formations longues ou courtes relatives à l’enveloppe intégrant des aspects spécifiques
aux filières régionales (bois et chanvre)
Organisme de Niveau de sortie /
Libellé de l’offre de formation
formation durée
BTS Systèmes constructifs Bois et Habitat 72 Lycée du bois Niveau III
Compagnons du Tour
Systèmes de Construction et de pose de Maisons Ossature Bois 2 à 30 jours
de France
Charpentier Poseur Bois Option Maison ossature Bois AFPA TP
Pré qualification « Maçon constructeur en chanvre » au GRETA V
L’utilisation du chanvre dans la construction et la rénovation (maîtrise
GRETA 70 1 jour
d’œuvre)
Découvrir le chanvre : matériau écologique pour la construction et la
GRETA 70 2 jours
rénovation
Des formations longues - de niveau IV ou V – spécifiquement orientées sur un métier lié aux
« énergies renouvelables »
Libellé de l’offre de formation Organisme de formation Niveau de sortie
Installateur, mainteneur en systèmes solaires photovoltaiques et GRETA BESANCON CQP
thermiques
Technicien et conseiller en énergies renouvelables (FCIL) GRETA 70 / Lycée Aragon Attestation
capacité IV
72 Le BTS Systèmes constructifs Bois et Habitat au Lycée du bois de Mouchard (Niveau III) est l’un des deux BTS existant en France sur
le sujet.
73 Cette offre sera articulée au dispositif « EcoArtisan » déployé par la CAPEB qui prévoit un programme de formation associé au Label
destiné à former les artisans ainsi que qu’un volume de stage de « mise à niveau » suffisant pour permettre aux artisans et ouvriers de
donner des conseils élargis.
59
Les formations courtes ou longues visant la formation de profils orientés sur le diagnostic, le
conseil technique la vente de prestations « énergie » en lien avec le bâtiment tels que :
- Les modules courts « Vendre le chauffage au bois » ou « Vendre des bio-énergies » à l’ITEBE
- Le BTS Technico-Commercial - Spécialité : Bois et Habitat. Au Lycée du bois de Mouchard
Des modules courts de sensibilisation jusque-là encore destinés à des professionnels de haut
niveau de qualification….mais qui s’est progressivement étoffée pour les autres profils
Outre les formations traditionnelles sur le bâtiment, l’offre régionale de formation courte en lien avec les
énergies semblait jusqu’à présent principalement :
- Relever de démarches de sensibilisation par les acteurs institutionnels et associatifs (ADEME,
AJENA, ANAH, EFFINERGIE, USH, ADIB, etc.),
- Être destinée à des professionnels plutôt de haut niveau de qualification (architectes, bureaux
d'études, ingénieurs des collectivités locales…) issus d’entreprises déjà acquises à la
problématique
Cependant, le déploiement régional du dispositif Feebat, organisé par Formabat (et dispensé par
l’AFPA) ainsi que l’apparition de modules courts spécifiques en cours (Greta, Afpa…)75 laissent
entrevoir une démocratisation de l’offre de formation sur les énergies renouvelables et la maîtrise de
l’énergie à destination de professionnels de tous niveaux et issus d’entreprises plus traditionnelles.
Notons enfin que la plupart des formations sur l’installation de produits innovants, proposées par les
fabricants, ne sont pas situées en Franche-Comté (à titre indicatif, les fabricants agréés organismes de
formation collaborant avec l’AREF-BTP sont tous en dehors du territoire).
75 Plusieurs actions de formation ont été mis en place par les organismes de formation au cours de la démarche
60
1.3.3) L’offre de formation « Energie »
Cette offre renvoie à des formations spécialisées dans le champ de l’énergie qui ne débouchent pas
exclusivement sur un profil propre du secteur du bâtiment (à partir du niveau III) Elle comprend :
Des formations longues supérieures - de niveau III à I 76- plus nombreuses dans le domaine du
génie énergétique, électrique ou thermique dispensées par le réseau universitaire, notamment
au sein du Territoire de Belfort
Libellé de l’offre de formation Organisme de formation Niveau de sortie
Ingénieur Génie Electrique UTBM/CFAI I
Ingénieur département Génie électrique et systèmes de commandes UTBM I
Master sciences pour l'ingénieur, spécialité ingénierie fluidique et Université de Franche I
thermique IFT Comté (STGI)
Master sciences pour l'ingénieur, spécialité procédés et traitement de Université de Franche I
l'énergie électrique Comté (STGI)
Licence pro maintenance des systèmes pluri techniques mention Université F-C IUT Vesoul II
maintenance et énergétique
Université de Franche II
Licence électronique, électrotechnique, automatique EEA Comté (STGI)
Université de Franche II
Licence mécanique et ingénierie Comté (STGI)
Licence pro Energie et génie climatique spécialités énergies Université F-C IUT Belfort II
renouvelables
BTS Electrotechnique Lycée Jacques DUHAMEL/ III
CFAI NORD
BTS Domotique III
BTS Fluides Énergie et environnement (Option B Génie climatique) Lycée Louis ARAGON III
BTS Fluides Énergie et environnement (Option D Maintenance et Lycée Louis ARAGON III
gestion des systèmes fluidiques et énergétiques)
DUT Génie électrique et informatique industrielle III
61
1.4 Un accès à l’information sur l’offre de formation régionale
globalement satisfaisant du point de vue des professionnels
1.4.1) Les organisations professionnelles : le principal canal d’information sur
l’offre de formation
La plupart du temps, les chefs d’entreprises obtiennent des informations sur l’offre et les dispositifs de
formation professionnelle régionaux par les organisations professionnelles.
Dans le secteur du bâtiment, les professionnels sont également très souvent informés par les OPCA et
les fabricants, fournisseurs ou distributeurs77 qui bénéficient d’une relation de proximité avec les
entreprises. Ce sont les entreprises d’équipements techniques et de finition qui sont relativement plus
souvent directement informées par leurs fabricants fournisseurs (dans plus de la moitié des cas).
Pour les entreprises de maîtrise d'œuvre, leur organisation professionnelle constitue la première source
d’information sur l’offre et les dispositifs de formation qui leur sont destinés.
Les organismes de formation, eux-mêmes, représentent également une source de renseignement pour
un tiers des entreprises de maîtrise d'œuvre, notamment :
- Le GEPA, le Groupe pour l’Education Permanente des Architectes qui constitue aujourd’hui le
seul regroupement d’organismes de formation de la profession au niveau national ; 78
- Le CSTB ou encore l’APAVE dont l’offre s’adresse plus spécifiquement aux professionnels des
bureaux d’étude.
1.4.3) Une information satisfaisante, des critiques chez les entreprises du bâtiment
La plupart des entreprises interrogées s’estiment « tout à fait » ou « plutôt bien » informées sur les
dispositifs et l’offre de formation régionale. 81 Toutefois, quatre chefs d’entreprise sur dix jugent tout de
même insuffisant le niveau d’information dont ils disposent sur l’offre de formation. Ils sont relativement
plus nombreux dans le secteur du bâtiment. 82 Les professionnels des équipements techniques - le plus
souvent informés par les fabricants ou fournisseurs – expriment le niveau d’insatisfaction le plus élevé.
l’offre de formation qui leur est diffusée, notamment par les OPCA (75% des chefs d’entreprise satisfaits) et leurs organisations
professionnelles respectives (67% des chefs d’entreprise satisfaits).
82 42% des professionnels répondants contre 35% de ceux de maîtrise d'œuvre.
62
22.. LLaa ccoonnssoom mm maattiioonn ddee ffoorrm maattiioonn ddaannss llee ddoom
maaiinnee dduu bbââttiim
meenntt
eett ll’’eeffffiiccaacciittéé éénneerrggééttiiqquuee eenn FFrraanncchhee--CCoom
mttéé
Avertissement : Les informations relatives à la consommation de formation sont disparates,
hétérogènes et quantitativement faibles. Les données de l’AREF-BTP, les plus nombreuses, ne
concernent que les entreprises de plus de salariés soit 10% des entreprises régionales. Les données
régionales du FAF-SAB sont très limitées et ne permettent pas de comparaison par domaine de
formation, type de stagiaires, etc.
2.1 Une appétence pour la formation sensiblement plus forte dans les
entreprises de maîtrise d'oeuvre que dans celles du bâtiment
2.1.1) En moyenne, moins d’un salarié formé chez les entreprises de moins de 10
salariés
La consommation globale de formation des salariés des entreprises consultées83
Nombre de salariés formés en 2007 selon la taille des entreprises répondantes (204)
0 56%
19%
1 20%
7%
2 10%
24%
3 10%
4%
4 2%
6%
5 7%
Entre 6 et 10 1%
13%
Plus de 10 20%
La moitié des entreprises ayant répondu à notre enquête déclarent la formation d’au moins un salarié
en 2007, la moyenne s’élevant à 2,25 salariés formés par entreprise.
Ce résultat varie assez logiquement selon la taille de la structure : les entreprises de moins de 10
personnes comptabilisent en effet moins d’un salarié formé en moyenne par entreprise (0,92) alors
qu’elles représentent la plus grande part de notre échantillon (72%) ainsi que celle des entreprises du
secteur sur le territoire franc-comtois. Notons également que plus de la moitié de ces entreprises n’a
formé aucun salarié en 2007 (56%).
83 Enquête quantitative réalisée par Interface auprès de 254 entreprises régionales (maîtrise d'oeuvre et bâtiment)
63
Par ailleurs, les entreprises de plus de 10 personnes comptent en moyenne 6 salariés formés par
entreprise, ce résultat valorisant néanmoins la consommation de formation des salariés des entreprises
de taille plus importante. Au bout du compte, la moitié des entreprises de plus de 10 personnes compte
au plus 2 salariés formés en 2007.
273384 stagiaires du bâtiment (soit environ 10% des professionnels régionaux) ont participé à une
action de formation en 2007. L’année 2007 marque une évolution de près de 13% par rapport à 2006
en nombre de stagiaires formés et de 3% en termes de volume global d’heures de formation.
Répartition du nombre de stagiaires par corps d’état85 (issue des données AREF-BTP)
900 853
800
700
600
500
400 286
300 245 248
198
200 121 140
100 44 26 41 31 39 31
0
t
e
l
re
rie
t.
is
s
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u.
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tu
on
In
Ch
ui
in
se
C
en
Pe
ui
M
en
M
Les résultats obtenus via le questionnaire vont dans le même sens puisque la moitié des entreprises du
bâtiment déclare avoir formé au moins un salarié au cours de l’année 2007 et, au total, 13% des
professionnels du bâtiment composant notre échantillon déclarent avoir suivi une formation en 2007.
Ce résultat global doit toutefois être nuancé au regard des différences de pratiques selon le secteur
d’activité de l’entreprise et la consommation prédominante des formations « produits » dispensées
auprès des professionnels par les fournisseurs ou les fabricants.
84 Somme des données de l’AREF-BTP et du FAFSAB pour la Région Franche-Comté, en supprimant les stagiaires non bâtiment (route,
64
Des pratiques de formation plus élevées chez les salariés des entreprises d’équipements
techniques et d’aménagement et finition
Si les stagiaires recensés par l’AREF-BTP sont majoritairement issus du gros œuvre86, les résultats de
notre enquête indiquent au contraire que les entreprises de ce secteur ont une propension plus faible à
former ses salariés.87
C’est dans le secteur des équipements techniques et de l’aménagement et finition que les entreprises
sont les plus nombreuses à déclarer avoir formé au moins un salarié en 2007.
Ces résultats corroborent les données recueillies par l’AREF-BTP qui précisent que le domaine de
formation « technique » le plus demandé en 2007 est celui de la « plomberie /chauffage
/climatisation ».88
Répartition du nombre de stagiaires par domaine de formation « bâtiment »89 (issue des données AREF-
BTP)
120 112
103
97
100
80
60
38
40 31
20 13
3 1
0
.
.
re
ch
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M
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ét
ni
M
Fi
86 Cette sur-représentation des professionnels du gros œuvre est peu surprenante dans la mesure où les salariés du gros œuvre
correspondent à la majorité des effectifs salariés du secteur et des entreprises adhérentes - 26% - à l’AREF-BTP.
87 58% des entreprises de ce secteur a déclaré n’avoir formé aucun salarié en 2007
88 Répartition du nombre de stagiaires par domaine de formation « bâtiment »88 issue des données AREF-BTP.
89 Ces statistiques ne concernent que les entreprises dont le budget formation est géré par l’AREF-BTP.
65
Des résultats qui ne doivent pas occulter une prédominance des formations « obligatoires » ou
courtes majoritairement dispensée par les fournisseurs et par les fabricants
Durée moyenne des formations suivies par les salariés des entreprises du bâtiment
1%
Moins de 1 jour
1%
54%
Entre 1 et 2 jours
48%
37%
Entre 3 et 5 jours
36%
6%
Entre 6 et 20 jours
12%
1%
Plus de 20 jours
3%
Comme l’illustre ce graphique, les formations suivies par les salariés des entreprises du bâtiment ont le
plus souvent une durée comprise le plus souvent entre 1 et 3 jours.90
Ces résultats confortent les éléments recueillis auprès de l’AREF-BTP qui indiquent une pratique de
formation largement orientée vers des formations courtes comprenant :
- Les formations « obligatoires » (sécurité, certificats d’aptitude à la conduite d’engins, …) qui
représentent la grande majorité des formations dont bénéficient les professionnels du bâtiment,
- Les formations « produits », proposées par les fournisseurs et les fabricants de produits eux-
mêmes, qui constituent le deuxième poste en termes de volumes de formation.
En effet, contrairement à d’autres secteurs où les fournisseurs ne proposent que des actions de
sensibilisation, les fabricants et les fournisseurs du BTP ont pour la plupart un agrément d’organisme de
formation et délivrent donc des formations imputables au plan de formation (comprises dans l’effort de
formation de l’entreprise).91
66
Des professionnels plutôt réticents aux formations diplômantes/certifiantes
L’AREF-BTP ne recense aucune demande de formation certifiante, même sur des activités qu’elle sait
par ailleurs porteuses, comme le solaire. Les CQP actuellement proposés ou en projet (techniciens en
énergies renouvelables, installateurs et mainteneurs en systèmes solaires) ne semblent pas intéresser
les entreprises adhérentes de l’AREF-BTP, qui estiment pouvoir s’adapter en interne.
Ces constats doivent être nuancés par le franc succès92 que connaissent par ailleurs ces formations,
selon les organismes de formation eux-mêmes (12 dossiers refusés pour le « technicien énergie
renouvelable » au GRETA de Besançon par exemple, par manque de place ).
Enfin, les professionnels du bâtiment francs-comtois se sont bien emparés du dispositif « contrat de
professionnalisation »93. Plus de 600 contrats de professionnalisation ont été mis en œuvre en 2007
dont 461 dans les entreprises de moins de 10 salariés.
Moins de 1 jour
1%
31%
Entre 1 et 2 jours
48%
34%
Entre 3 et 5 jours
36%
28%
Entre 6 et 20 jours
12%
7%
Plus de 20 jours
3%
67
Les formations suivies par les salariés des entreprises sont également souvent plus longues, la durée
moyenne s’élevant en moyenne à 7,5 jours. Parmi les entreprises d’architecture, un tiers des
formations suivies en 2007 par les salariés ont même duré plus de 10 jours.
Cette tendance est également observable pour les salariés des bureaux d'études, même si la durée
moyenne des formations suivies se révèle en moyenne sensiblement plus courte (3,8 jours), 43% des
formations suivies ayant duré entre 4 et 5 jours en moyenne.
94Part de réponses des professionnels à la question de notre enquête : Participez-vous à des salons à
destination des professionnels ou du grand public ?
68
2.2 La demande de formation des entreprises dans le domaine de
l’efficacité énergétique
En 2008, 22 stages FEEBAT - modules 1 et 2 - ont été organisés en Franche-Comté et suivis par 211
professionnels. Les difficultés rencontrées dans la programmation du module 3 relativise, cependant, ce
premier succès.
Par ailleurs, 63 des 254 entreprises consultées par questionnaire ont suivi une formation spécifique
dans le champ de l’efficacité énergétique, correspondant à un tiers des entreprises de maîtrise d'oeuvre
et un quart des entreprises du bâtiment ayant participé à l’enquête.95 La demande de formation dans le
domaine de l’efficacité énergétique semble encore réduite, mais aussi contrastée selon les entreprises.
2.2.1) Des pratiques différenciées entre les entreprises selon leur secteur d’activité
et leur implication dans ce domaine
La formation dans le domaine de l’efficacité énergétique selon le secteur d’activité
Vous ou l’un de vos collaborateurs, avez-vous suivi une formation en lien avec la MDE et les ENR au cours des 2
dernières années (Par exemple FEEBAT, Formation Qualit’ENR…) ?
Oui Non
95 Ce résultat n’est pas représentatif des entreprises régionales compte tenu la composition de l’échantillon répondant.
96 Dans le cadre de notre enquête, la moitié des professionnels ayant bénéficié d’une formation en lien avec la maîtrise de l'énergie ou les
énergies renouvelables au cours des deux dernières années déclarent également avoir déjà une activité très régulière dans ce domaine.
69
2.2.2) Des professionnels qui n’expriment pas de besoins spécifiques de formation
dans le domaine de l’efficacité énergétique à l’exception des bureaux d’étude et
des entreprises d’équipements techniques
Une très faible demande de formation dans le domaine MDE/ENR en dehors des formations
« produits »
Existe-t-il aujourd'hui des domaines liés à la maîtrise de l'énergie ou les ENR sur lesquels vous ne trouvez pas de
formation adéquate, pour vous ou vos collaborateurs en Franche-Comté ?
7%
OUI
NON
93%
De façon générale, une très grande majorité des entreprises interrogées n’expriment pas de besoin
particulier en matière de formation dans le domaine de l’efficacité énergétique.
Ces résultats confirment le constat opéré par l’AREF-BTP qui réalise 300 visites d’entreprises par an et
ne recense pas de nouvelles demandes spécifiques en lien avec le développement de la maîtrise de
l’énergie et des énergies renouvelables, y compris sur des activités qu’elle sait par ailleurs porteuses,
comme le solaire :
- Les CQP actuellement proposés ou en projet - techniciens en énergies renouvelables,
installateurs et mainteneurs en systèmes solaires - ne semblent pas intéresser les entreprises
adhérentes de l’AREF-BTP).
- L’AREF-BTP n’a recensé qu’un seul plan de formation individuel orienté « nouvelles énergies »
(chaudières à bois, solaire thermique, solaire photovoltaïque, puits canadiens,…) en 2008.
Une telle faible demande peut s’expliquer en grande partie par le fait que :
- D’une part, les demandes des entreprises restent finalement concentrées sur l’acquisition
relative à l’utilisation de nouveaux matériaux ou de nouveaux produits et peuvent donc être
assurées par les fournisseurs, dont la majorité est installée en dehors de territoire régional.
- D’autre part, les chefs d’entreprise n’identifient pas précisément de besoins qui appelleraient
de leur point de vue une réponse « formation » et estiment le plus souvent pouvoir s’adapter
par un apprentissages « sur le tas » ou la mise en place de « dispositifs » en interne.
70
Une demande relativement plus important chez les bureaux d’étude et les entreprises
d’équipements techniques
Parmi les entreprises ayant participé à notre enquête, certaines estiment toutefois l’offre de formation
encore insuffisante dans le domaine de l’efficacité énergétique, le plus souvent des bureaux d’étude et
des entreprises de l’équipement technique.97
Quelque entreprises d’aménagement et de finition sollicitent également une offre de formation plus
adéquate, notamment dans le domaine de l’isolation.
Dans le secteur du bâtiment, les domaines pour lesquels les entreprises considèrent l’offre de formation
encore insuffisante concernent plus particulièrement :
- L’installation d’équipements liés aux ENR : pompe à chaleur, panneaux solaires et
photovoltaïques, systèmes de ventilation
- Les techniques d’isolation (pose de matériaux écologiques, conformité aux nouvelles normes
d’isolation…)
- Les vitrages isolants (technique de pose, spécificités des verres..)
Certains bureaux d'études estiment que l’offre est à renforcer dans le domaine de la thermographie
infrarouge ou encore la rénovation énergétique des bâtiments. D’autres encore expriment le souhait de
développer des sessions d’information ou de formation faisant intervenir plus directement les
laboratoires de recherche ou le CSTB.
Si les architectes n’expriment aucune demande particulière dans le cadre de cette enquête, certains
professionnels rencontrés au cours de nos investigations ont pourtant mentionné à plusieurs reprises le
manque de formation « terrain » portant plus spécifiquement sur les problèmes techniques rencontrés
au cours des chantiers de construction ou de rénovation visant une basse consommation énergétique
des bâtiments.
97Respectivement un quart et la moitié des entreprises répondantes exprimant des besoins de formation dans le domaine de l’efficacité
énergétique
71
2.3 Des modalités de formation à diversifier et à adapter aux besoins
spécifiques des entreprises
Globalement, les attentes des entreprises rejoignent en grande partie les modalités de formation déjà
connues des entreprises98 : une grande part des entreprises considèrent, en effet, les stages courts
externes, comme ceux proposés par les fabricants ou les fournisseurs, particulièrement adaptés à leurs
besoins et aux contraintes de leurs structures.99
Par ailleurs, des écarts assez nets sur les modalités de formation à privilégier existent entre les
entreprises du bâtiment et celles de maîtrise d'oeuvre, qui s’expliquent tant par des profils
d’apprentissage distincts que le type de compétences visées liées à leur activité.
Les modalités les plus citées par ordre de préférence des entreprises de maîtrise d'oeuvre100
Les entreprises de maîtrise d'œuvre sont très souvent de taille modeste101, ce qui justifie une demande
principalement centrée sur les stages courts externes ou internes à l’entreprise ou encore les réunions
d’information d’une journée au maximum. (ces trois modalités étant citées le plus souvent parmi celles
considérées comme les plus adaptées, classées du rang 1 à 3).
98 Il convient de signaler la propension des entreprises lors de ce type d’enquête - toute branche confondue - à exprimer des attentes
somme toute relativement « classiques » qui peut traduire tant leur satisfaction que leur relative difficulté à appréhender de nouvelles
modalités pédagogiques différentes de celle qu’elles connaissent déjà.
99 25% des réponses des chefs d’entreprise situent respectivement ces deux modalités au premier rang du classement, source Enquête
personnes
72
Les réponses obtenues illustrent par ailleurs une ouverture des entreprises de maîtrise d'oeuvre à des
modalités pédagogiques alternatives :
- La formation en ligne qui est considérée comme une modalité plutôt adaptée aux contraintes
spécifiques des structures, notamment par les bureaux d'études.
- Dans une moindre mesure, l’organisation de groupes d'échanges entre chefs d'entreprises sur des
problèmes techniques. Cependant, le développement de telles formations peut se révéler, dans la
pratique, très souvent limité par les logiques de concurrence qui prévalent entre les professionnels,
a fortiori à un niveau régional.
2.3.2) Les entreprises du bâtiment : des attentes centrées sur une meilleure
adaptation de l’offre aux contraintes spécifiques de leur activité
Les modalités les plus citées par ordre de préférence des entreprises du bâtiment
(Classement de la modalité la plus adaptée à la moins adaptée, du rang 1 à 9)
En effet, les professionnels des petites entreprises du bâtiment en Franche-Comté estiment très
souvent - comme la majorité des entreprises de petite taille - que les modalités de formation proposées
par les organismes de formation ne sont pas adaptées à leurs contraintes spécifiques.
73
Les formations proposées par les organismes de formation sont souvent considérées comme trop
« longues », trop « théoriques », voire « en retard par rapport aux nouvelles technologies» et
« éloignées du terrain ».
La place privilégiée du tutorat et du compagnonnage signale également cette appétence pour les
pratiques pédagogiques faisant appel au caractère apprenant du terrain.102
D’ailleurs, des chefs d’entreprises interrogés mettent déjà en œuvre des dispositifs de formation
internes que certains envisagent même de faire valider (par l’intermédiaire du passeport formation par
exemple). Il peut s’agir de simples tutorats mais parfois aussi de véritables séances de formation
dispensées par le chef d’entreprise ou l’un de ses collaborateurs et réunissant 5 à 6 salariés.
Les formations en alternance apparaissent enfin comme la réponse la plus évidente aux besoins de
l’entreprise – notamment du gros œuvre et de la finition103 - à la fois pour l’efficacité de l’apprentissage
et pour l’intégration du salarié, d’autant plus lorsqu’il est jeune en formation initiale.
102 23% des réponses les situant comme la modalité la plus adaptée aux entreprises, notamment celles de gros œuvre -30% des réponses
formation en alternance
74
- Les groupes d’échange sur des problèmes techniques - globalement moins sollicités par les
professionnels104 - intéressent plus particulièrement les chefs des plus petites entreprises –moins
de 5 personnes – et ceux opérant dans la menuiserie et l’aménagement et la finition.
Cette pratique pédagogique fait encore l’objet de résistances ou de méfiance quant à son efficacité
appliquée aux domaines d’activité, ce qui se conçoit dans un secteur où une large part des activités se
déroulent sur le terrain.
Les professionnels du bâtiment se différencient de cette manière de ceux de la maîtrise d'oeuvre pour
lesquels le e-learning pourrait en revanche constituer une pratique d’apprentissage complémentaire
intéressante pour le développement des compétences de conception ou d’études techniques.
104En moyenne, les groupes d’échanges sont classés au cinquième rang dans l’ordre de préférence des chefs
d’entreprise.
75
Annexes Rapport phase 1
Formations traditionnelles
Formations avec des modules ˇnergies
Formations spˇcialisˇes ENR
Formations traditionnelles
Formations avec des modules ˇnergies
Formations spˇcialisˇes ENR
76
Formations de niveau V (donnˇes rentrˇe 2007) El¸ves Apprentis
Bois et matˇriaux associˇs 44 25
Finition 48 30
BEP (10) Mˇtiers du bois 240
Mˇtiers de l'electronique 634 113
ROC 126 40
Techniques architecture habitat 52
Techniques des installations sanitaires et thermiques 141 86
Techniques des matˇriaux verre matˇriaux synth¸ses 12
Techniques du gˇom¸tre et de topographie 22
Techniques gros ěuvre b‰timent 64 38
Total niveau V BEP 1371 55
TOTAL V 1821 1264
Formations traditionnelles
Formations avec des modules ˇnergies
Formations spˇcialisˇes ENR
Formations traditionnelles
Formations avec des modules ˇnergies
Formations spˇcialisˇes ENR
77
L’offre de formation de niveau IV
Formations traditionnelles
Formations avec des modules ˇnergies
Formations spˇcialisˇes ENR
78
L’offre de formation de niveau III
79
2) Descriptif de quelques formations « remarquables » au regard de
notre problématique
Des formations spécialisées sur les énergies renouvelables
Objectifs La formation complémentaire d’initiative locale Énergie renouvelable vise à Mettre en oeuvre des technologies liées
aux énergies renouvelables. Elle comprend quatre modules :
Contenu * Gestion d'énergie (économie d'énergie, gestion des flux ...)
* Energies renouvelables (photovoltaïque, éolien, solaire ...)
* Etudes et conception des systèmes énergétiques (analyses, fonctionnement, charges, optimisation, besoins)
* Conduite de projet (réponse à un appel d'offre, réalisation d'un devis)
FCIL
Validation
Déroulement : 10 semaines d'enseignement (environ 300 heures)
Déroulement
20 semaines en entreprise : projet tutoré
Niveau Bac pro électrotechnique, maintenance, thermique, BEP technologiques (industriel ou bâtiment)
Public
Demandeur d'emploi /- Salariés en contrat de professionnalisation, salariés en DIF, en CIF
CQP installateur mainteneur en système solaire
Validation
Durée : 120 jours ( soit 856 heures)
Déroulement
80
Des formations « métier » qui intègrent une spécialité « ENR» ou « MDE »
Organisme GRETA
Objectifs/contenu
L'électricien qualifié en énergies renouvelables travaille dans des entreprises de toutes tailles désireuses de se
positionner sur ce nouveau marché des énergies renouvelables, notamment dans la production d'électricité
photovoltaïque, éolienne, hydraulique. Il peut intervenir à 2 niveaux : L'installation : pose, mise en service et
maintenance sur les sites de clients, particuliers ou industriels. L'étude : conseiller, dimensionner, élaborer les
devis, suivre et réceptionner les chantiers.
Cette formation permet d'acquérir des compétences adaptées aux nouvelles technologies mises en œuvre
dans le cadre de la production d'électricité par panneaux photovoltaïques, éoliennes, micro centrales
hydrauliques.Elle repose sur des mises en situations professionnelles, de l'étude à la réalisation et la
maintenance des systèmes de production d'énergies renouvelables, notamment les panneaux
photovoltaïques.La connaissance de la réglementation et notamment des aides financières permettant la mise
en oeuvre de ces projets complète le parcours.
81
- Demandeur d'emploi de - 26 ans longue durée
Public
- Demandeur d'emploi de + 26 ans longue durée
- salariés en contrat et période de professionnalisation, salariés en DIF, salariés en CIF
CAP / BEP dans le domaine de l'électrotechnique ou expérience significative.
Ou BAC ou BTS techniques ou scientifiques.
attestation de capacités
Validation
habilitation électrique B1v, BR ou + selon le niveau atteint
510 heures en centre et 210 heures en entreprises
Déroulement
Organisme GRETA
Objectifs/contenu
L’installateur en thermique et sanitaire réalise des installations de chauffage central et de sanitaire. Les travaux
qui lui sont confiés concernent aussi bien des installations neuves, dans des immeubles neufs ou anciens, que
la modification d’installations existantes. Il prépare, assemble, fixe et pose tous les éléments nécessaires à la
mise en place d’un équipement sanitaire, d’une installation de production et de distribution d’eau chaude
sanitaire, d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) individuelle, ou d’un dispositif de chauffage central. Il
effectue le raccordement, le réglage et la mise en service de ces installations et procède aux réparations
éventuelles de divers éléments défectueux (remplacement de pompes, de parties de tuyauteries, de
robinetteries et d’accessoires n’assurant plus leur fonction). Il travaille généralement seul, et presque
exclusivement sur chantier où il intervient fréquemment en même temps que d’autres professionnels du
bâtiment (électriciens, maçons, plâtriers, peintres, etc.). Il est en relation avec les clients, notamment lorsqu’il
effectue des travaux dans des logements habités
L'objectif de la formation est former des installateurs thermiques et sanitaires avec des connaissances dans les
nouvelles formes de production d'eau chaude sanitaire
- Demandeur d'emploi de - 26 ans longue durée
Public
- Demandeur d'emploi de + 26 ans longue durée
- salariés en contrat et période de professionnalisation, salariés en DIF, salariés en CIF
82
Intitulé CCS énergies renouvelables (adossée au titre ITS)
Organisme AFPA
Objectifs/contenu Cette formation prépare en 2 ans des spécialistes de la mise en place, de la surveillance et du dépannage des
installations de chauffage et climatisation. e technicien établit les plannings d’entretien avec les vérifications à
effectuer, il compose les équipes, répartit le travail, en suit le bon déroulement. En cas de panne, il doit savoir
prendre la bonne décision, organiser l’intervention. Éventuellement, il fait appel à un service plus spécialisé, et
devra être capable de transmettre les informations nécessaires à la prise en charge du problème.
Les enseignements scientifiques et techniques propres à ce diplôme s’étudient en liaison étroite les uns avec
les autres. Tout ce qui concerne les mesures, l’utilisation des appareils de contrôle, l’analyse de différents
paramètres du fonctionnement des installations est étudié en détail.
Le référentiel national a été revu en 2006 et intègre désormais 15% d’enseignements spécifiques équipements
utilisant des sources d’énergies renouvelables.
Cette formation est accessible en priorité aux élèves titulaires d’un BEP d’un domaine voisin : BEP TIST,
Public
électrotechnique, MECSI, conducteurs d’appareils etc.
Bac Professionnel
Validation
Déroulement Durée : 2 ans L’enseignement est reparti pour 40% en Enseignement Professionnel, pour 60% en
Enseignement Général (français, langues vivantes, histoire - géographie, gestion, mathématiques et sciences
physiques, arts plastiques, EPS)
83
Des formations spécifiques aux filières régionales (bois et chanvre)
2 ans
Déroulement
31h par semaine dont 12h d'enseignement commercial et 7h d'enseignement technologique "bois".
Organisme GRETA
Attestation de capacité
Validation
84
85