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Vents et Marées
présente :
Faux-Semblants
de
Guy Foissy
avec
Mise en scène
Gérard Foucher
Lumières
François Martineau
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NOTE D'INTENTION
Et il y a Guy Foissy.
Guy Foissy l'iconoclaste, Guy Foissy qui retourne les sentiments, qui joue avec nos
nerfs, qui nous fait rire de ce qui ne fait pas rire... Mais il y arrive, le diable.
"... Tiens, il y a un mort sur le trottoir..." Et nos deux mamies, méfiantes, sur leurs
gardes, s'approchent subrepticement, et... (oui, vous avez bien entendu), lui lancent des
petits cailloux, pour essayer de le réveiller !
"Avec les jeunes, maintenant, il faut se méfier, ils sont capables de n'importe quoi pour
se faire remarquer !... De notre temps, on ne mourait pas comme ça, n'importe où..."
... Plus tard, la première considère longuement la seconde, puis annonce froidement :
"Vous avez une tête vraiment sinistre, vous..."
La suite serait délectable, malheureusement... l'une des eux y laissera sa vie...
Puis il y a...
- Je vais le tuer. Je t'assure que je vais le tuer. D'ailleurs, c'est décidé.
- ... Tu as bien réfléchi ?
- Ça devient impossible. Je ne peux plus le supporter. Tu penses si j'ai réfléchi. Il n'y a
pas d'autre solution."...
Un dialogue bourré de répliques cultes, du genre... "L'oreiller. On n'y pense jamais
assez. Tu lui colles l'oreiller sur le nez et tu t'assieds sur l'oreiller... "
L'autre reste sceptique, mais se laisse finalement convaincre avec... "Ça marche à tous
les coups. C'est comme ça que j'ai tué mon premier mari !"
Certes, c'est de l'humour noir. Certes, il faut aimer. Mais nous on aime.
Et grâce à l'interprétation de Brigitte Lucas et d'Agnès Aubé, toute en drôlerie, en
authenticité, en pure réalité, on se laisse prendre au jeu, on finit même par y croire.
On s'abandonne à l'histoire et aux personnages, on s'abandonne au rire, mais on ressort
de ce spectacle troublé, plein de nouvelles questions sans réponse, plein de réflexion
aussi, et de sourires sombres qui cèderont peut-être le pas, bientôt, à de nouvelles idées,
à une nouvelle lucidité sur le monde et sur nous-mêmes, qui sait ?
Gérard Foucher
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EXTRAITS
DAME 2
- Fais-moi écouter, pour voir.
DAME 1
- Je t'aurai prévenue. Tu es prête ?
DAME 2
- Je suis toute ouïe.
DAME 1
- Tant pis pour toi. On y va.
Dame 1 met en marche un magnétophone. Elles écoutent.
- Oh ! C'est dingue ! Toute la nuit ?
- Toute la nuit.
- Eh bé…
- Et encore, si c'était toujours le même, on pourrait espérer s'habituer... Comme les
gens qui habitent à un carrefour, ou devant un arrêt d'autobus. Penses-tu. Tiens,
écoute ça…
Elles écoutent.
- Arrête !
- Et puis il y a ça !... Ou ça !
- Aïe ! Aïe !
- Ou ça !…
- Arrête ! Arrête ! Je n'en peux plus !
- Tu te rends compte, quand tu subis ça toutes les nuits ?
- Tu veux que je te dise ?
- Dis-y.
- Des ronflements comme ça, ce n'est pas normal. Ça n'a rien d'humain. C'est
inhumain comme ronflements.
...
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...
...
- ... On construit, et ça s'est déjà fait en d'autres temps et en d'autres lieux, une
muraille de Chine tout autour de la France, parsemée de miradors permettant un
contrôle permanent et attentif de la situation.
- Une muraille ?
- Cinquante mètres de haut.
- Pourquoi cinquante mètres ?
- Pour qu'on ne puisse pas l'escalader, et qu'ainsi ceux qui entrent chez nous
soient obligés de passer par la porte !
- Vous êtes sérieuse là ?
- Absolument.
- Une muraille de trente mètres, c'est bien suffisant !...
...
... Être là... c'est important d'être là et pas ailleurs. Car, comment dire, si on était
ailleurs, on ne serait pas là. Et ça... c'est le grand mystère. Le mystère... être là.
Assise en face de soi. Des images. Des souffles de vie. Voyez-vous, on sent
comme des ondes. C'est peut-être cela l'absence. C'est peut-être cela la mort.
Des ombres qui passent. Non... ... des ondes. Des ombres, des ondes. Mystère.
Une bise, une caresse, parfois je les sens. Fffffft... Il fait si chaud. Il fait si froid.
On s'interroge. On se demande qui on est. On se demande si on est ici. Ou là. Ou
ailleurs. Qui le sait ? Qui le saura ? ... En face de l'absence, on est soi-même
absent. Et puis, et puis on se demande, vous allez rire, si un jour on a été
présent. Présent un jour dans sa vie. Une heure dans sa vie. Vraiment présent.
Ici. Ou là. Ou ailleurs. Qu'importe. Mais ici, on se sent terriblement absent.
Terriblement pas là. Vous ne trouvez pas ?...
Je n'ai pas la clef. Je ne sais plus. Je ne sais pas...
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L'AUTEUR
Guy Foissy est né le 12 juin 1932 à Dakar. Au gré des affectations de son père, ingénieur
météo, il passe son enfance en Afrique occidentale française, Mali, Dahomey….Il rentre à Paris
en 1946, il a quatorze ans et écrit sa première pièce en alexandrins, Nous habitons tous
Charenton, qui comporte déjà les thèmes essentiels de son œuvre.
A vingt-quatre ans, ses deux pièces Saracanas et Le passé composé sont jouées au Théâtre de
la Huchette, à l’époque haut lieu du théâtre d’avant-garde. Pendant quelques années, il cherche
sa voie, son style qu’il formule et affirme avec L’Arthrite en 1964, date charnière dans son
parcours.
Depuis 1965 il est joué en permanence en France et à l’étranger. Sa pièce, En regardant
tomber les murs, le propulse à l’étranger et est à l’origine de son extraordinaire aventure
japonaise qui débute par la publication de ce texte par un éditeur japonais, dans une Anthologie
du Théâtre contemporain mondial. Cette pièce, puis d’autres de ses textes sont joués tout de
suite au Japon par plusieurs troupes, dont une, Le Théâtre de la Répétition à Tokyo, totalement
conquise par son écriture, se rebaptise "Théâtre Guy Foissy " et depuis 1976 joue
exclusivement ses pièces.
Succès, reconnaissance - on le joue en 1971 à la Comédie-Française - de nombreux prix (Prix
des Nouveaux Auteurs de l’ORTF en 1969, Prix Courteline en 1978, enfin le grand prix de
l’Humour Noir du Spectacle en 1979 dont il est le plus fier) viennent consacrer son œuvre
abondante : une soixantaine de pièces jouées au théâtre, à la radio, à la télévision, traduites en
quinze langues et présentées dans plus de trente pays. Il n’échappe pas aux étiquettes : on le
taxe "d’enfant chéri du café-théâtre". Appellation réductrice dans laquelle il ne se reconnaît
pas : "Les définitions ne m’intéressent pas mais s’il en faut une c’est l’humour noir qui définirait
le mieux mon attitude vis à vis du théâtre, de la vie, et qui consiste dans une espèce de recul et
de dérision que je ressens par rapport à beaucoup de choses."
En individualiste forcené il s’est forgé son propre style à l’écart des chapelles, des écoles et des
modes. "Je m’inscris dans ce théâtre qui, lié à la problématique de la société contemporaine et
à la réalité des choses, les transpose et les traite par le prisme de l’humour."
Armé d’humour et d’ironie lucide, Guy Foissy pointe son stylo persifleur sur l’absurdité, la
cruauté, la tragédie qui germent sous l’apparente banalité des faits quotidiens de notre vie. Son
œuvre est une chronique drôle et impitoyable des maux, des conflits et des travers de notre
siècle.
"... L’humour cathartique, révélateur, qui par le truchement du rire nous livre nos propres
angoisses et vicissitudes..."
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LA MISE EN SCÈNE
Plus tard, il se fait engager comme chef de projet à l'Agence Havas de Reims, où il assure la
conception et l'exécution de nombreuses campagnes de publicité.
Au début des années 80, il prend conscience que ce style de vie ne le satisfait pas à cent pour
cent, et il décide de réaliser le rêve qu'il nourrissait depuis toujours : construire un voilier et
parcourir les mers en famille. Pendant près d'une dizaine d'années, ils naviguera avec beaucoup
de bonheur de la Côte d'Azur aux Caraïbes, puis aux États-Unis.
Au début des années 90, il revient en France, retrouve progressivement la civilisation, et décide
de s'installer en Bretagne.
Il crée une agence de communication au sein de laquelle il développe rapidement des activités
édition et marketing. Il écrit deux ouvrages de formation et de conseil : L'un sur la création
d'entreprise, l'autre sur le marketing sur Internet (1995).
C'est en 1996, après avoir revendu sa société, qu'il décide de revenir à ses passions et de se
lancer définitivement dans la mise en scène.
Il passe un an à Galway, la capitale artistique de l'Irlande, pour étudier l'improvisation et
l'écriture dramatique avec Peter Mollineaux. L'année suivante, il revient à Paris et s'inscrit au
cours Florent pour étudier le jeu de l'acteur. Il participe à plusieurs stages de formation à la
mise en scène et à la direction d'acteur, avec entre autres Audi Ferran au R.A.D.A. de Londres,
Valéry Ribakov du GITIS de Moscou, et Bernard Hiller de l'Actor's Studio à New York. Enfin, il
s'inscrit au Cycle de formation à la réalisation cinématographique de l'Ohio University
Interactive Film School, sous la direction de Rajko Grlic, et en sort diplômé en 1998.
Depuis lors, Gérard Foucher n'a pas cessé de travailler : il crée son propre atelier d'acteurs à
Paris, où il enseigne personnellement le jeu de l'acteur et la mise en scène, il travaille comme
consultant sur plusieurs projets audiovisuels, et surtout il écrit : un scénario de téléfilm, un
long métrage, une quinzaine de courts métrages. Il fait en 1998 ses débuts de producteur avec
Hors Sujet, un spectacle pour dix comédiens qu'il accompagnera en Avignon et en tournée.
Le premier succès public vient avec une pièce en trois actes, Socrate, qu'il écrit en 98 et met en
scène au Festival d'Avignon 99.
Encouragé par cette réussite, Gérard Foucher réalise, entre 2000 et 2002, six courts métrages
et un documentaire.
En 2003, il tourne son premier long métrage intitulé Hors Champ, l'histoire d'une troupe de
théâtre qui monte une pièce... Le film sera présenté au Marché du film de Cannes 2004.
Depuis 2004, Gérard Foucher s'est consacré exclusivement à la production et à la mise en
scène de théâtre : Le Sas, de Michel Azama, avec Sophie Belissent ; Les Cercles Nocturnes, de
Jean Ray et Au Bout du Quai les Goélands, de Sylvain Rivière, avec Gérard Gille ; Histoires
d'Hommes, de Xavier Durringer, avec Claudie Caro, et maintenant Faux Semblants, de Guy
Foissy.
Gérard Foucher réside à Paris, il est membre de la Société des Auteurs Compositeurs
Dramatiques et de l'International Thespian Society.
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L’INTERPRÉTATION
Brigitte LUCAS
Née le 28 septembre 1948
Formation musicale
Chant et piano
.../...
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Théâtre
2009 : « Un air de famille », Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Théâtre de Nesle, Paris
2008 : « Faux semblants » de Guy Foissy, m.e.s. Gérard Foucher
http://www.myspace.com/fauxsemblantsguyfoissy
2004 : « Huis clos », Jean Paul Sartre, Théâtre Espace Marais.
« La Mouette », Tchekov, Théâtre Espace Marais.
2003 : « Les Liaisons Dangereuses », Laclos, Théâtre Espace Marais.
2002 : « La Mouette », Tchekov, Théâtre Espace Marais.
Cinéma et télévision
Activités Sportives
Natation, kayak, vélo, musculation.Yoga
Langues
Français,anglais
Permis B
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Agnès AUBÉ
Née le 12 avril 1948
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2007 C'est Mythique - La passion des amours, Court métrage – réalisation : Olivia Darcol
2006 Marie Besnard de Christian Faure
La Môme de Olivier Dahan
Molière ou le comédien malgré lui de Laurent Tirard
Jean de La Fontaine de Daniel Vigne
Nos amis les terriens de Bernard Werber
2005 La Faute à Fidel de Julie Gavras
Aurore de Niels Tavernier
Les brigades du tigre de Jérome Corniau
Le Livre des morts de Belleville de J.J. Joudiau
Enfermés dehors de Albert Dupontel
2004 Il ne faut jurer de rien de Eric Civanyan
Palais Royal de Valérie Lemercier
Gabrielle de Patrice Chéreau
De battre, mon cœur s’est arrêté de Jacques Audiard
2003 Je suis un Assassin de Thomas Vincent
Deux Frères de Jean-Jacques Annaud
P.J . Série T.V . – Réalisation : Gérard Vergez
2002 Trompe d'Eustache, court-métrage – Réalisation : Julien Miquel
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CONTACT
21 rue Rousselet
75007 - Paris
tél. : 06 07 76 28 89
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