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PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Facteurs cinétiques
I La vitesse d’une réaction chimique
1) Obtention expérimentale des courbes cinétiques et définitions des vitesses
2) Facteurs cinétiques
Réactions chimiques avec ordre et sans ordre
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Chapitre 2 : Dynamique microscopique
I Profil énergétique d’un processus à l’échelle microscopique
1) Présentation des concepts sur le choc colinéaire : H + H2 → H2 + H
2) Généralisation à un évènement quelconque
II Mécanismes réactionnels
1) Intermédiaires réactionnels
2) Processus élémentaires
II Réactions renversables
1) Écriture des équations différentielles et résolution numérique
Représentation graphique
2) Établissement d’un équilibre chimique
IV Applications
1) Validation ou rejet d’un mécanisme supposé
2) Interprétation du rôle d’un catalyseur
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DOCUMENTS
Document 1 : Obtention expérimentale des courbes cinétiques
On appelle courbe cinétique, la représentation graphique de la concentration d’un constituant A𝑖 en
fonction du temps.
On la trace à partir d’un tableau de valeurs obtenu lors de la réalisation d’une expérience :
𝑡 0 𝑡1 𝑡2 𝑡3 𝑡4 …
[A𝑖 ]
Il faut donc disposer d’un moyen de mesurer les concentrations [A𝑖 ] à différents instants. Pour cela, il
existe deux types de méthodes :
I) LES MÉTHODES CHIMIQUES
Elles consistent à effectuer un titrage de A𝑖 dans le milieu réactionnel à chaque instant 𝑡𝑛 .
Ce sont des méthodes destructives : en effet, cette méthode de dosage consiste à introduire un réactif
titrant dans le milieu réactionnel, ce qui modifie le système et rend donc le suivi cinétique ultérieur
impossible. Pour contourner ce problème, il faut donc doser des prélèvements du milieu réactionnel.
De plus, il faut avoir un moyen de bloquer la réaction à l’instant précis 𝑡𝑛 , le temps de réaliser le
titrage. Pour ce faire on peut réaliser une opération appelée trempe, qui consiste à verser le
prélèvement dans une grande quantité de solvant froid : cela a le double effet d’abaisser brusquement
la température et les concentrations, et donc de ralentir fortement la réaction.
Les méthodes chimiques sont fastidieuses à mettre en œuvre, même s’il est parfois possible de les
automatiser. On les utilise quand il n’existe pas de méthode physique appropriée.
II) LES MÉTHODES PHYSIQUES
Elles consistent à mesurer une grandeur physique que l’on peut directement relier à la concentration
ou à la quantité de matière.
On utilise un appareil de mesure approprié, par exemple :
• Un manomètre mesure la pression 𝑃 dans une enceinte gazeuse, que l’on peut relier à la quantité
de matière totale de gaz par la loi des gaz parfaits 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 ;
• Un conductimètre mesure la conductivité 𝜎 d’une solution, que l’on peut lier à la concentration
des ions par 𝜎 = ∑ions 𝑖 𝜆𝑖 [A𝑖 ] ;
• Un spectrophotomètre mesure l’absorbance 𝐴 d’un milieu, qu’on lie à la concentration de la
substance absorbant la lumière par la loi de Beer-Lambert : 𝐴 = 𝜖𝑖 ℓ[A𝑖 ] ;
• Un polarimètre mesure le pouvoir rotatoire d’une solution, qu’on lie à la concentration de la
substance chirale par la loi de Biot : 𝛼 = [𝛼]𝑖 ℓ[A𝑖 ] (voir cours de stéréochimie).
Chaque appareil permet de mesurer une grandeur en temps réel, avec un faible intervalle entre les
mesures, sans intervention de l’utilisateur. On peut très facilement les interfacer avec un ordinateur.
Les méthodes physiques sont donc très simples d’emploi et permettent d’obtenir un très grand
nombre de points.
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Document 2 : Lois de vitesse expérimentales
Dans les exemples ci-dessous, on s’intéresse à des réactions se déroulant dans le sens direct, d’où
l’emploi de la flèche → dans les équations. On a donc à chaque instant étudié : 𝑄 < 𝐾°.
On étudie la dépendance de la vitesse de la réaction en fonction des concentrations des différents
constituants apparaissant dans l’équation chimique.
Remarque : les lois indiquées ne sont pas toujours valables aux temps très courts (𝑡 → 0) ou très longs
(𝑡 → +∞)
3 𝑣 = 𝑘3 ⋅ [cyclopropane] 1
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Document 3 : Surface d’énergie potentielle pour le choc
colinéaire H + H𝟐 → H𝟐 + H
d1
H1 H2 H3
d2
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Document 4 : Dynamique réactionnelle,
principales définitions
1) Profil énergétique
Ep Ep
= état de transition = état de transition
Epa
produits
réactifs Epa
produits
réactifs
• On appelle état de transition (noté ‡) l’état du système lorsqu’il se trouve au col de potentiel
(au sommet de la barrière de potentiel).
• L’association des atomes à l’état de transition s’appelle le complexe activé : le complexe activé
n’a pas de durée de vie mesurable, et n’est donc pas détectable expérimentalement.
2) Mécanismes réactionnels
Ep
=
1
= =
2 3
réactifs
I2
I1
produits
coordonnée de réaction
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• Un intermédiaire réactionnel est une espèce qui ne figure pas dans l’équation chimique d’une
réaction mais qui apparaît dans le milieu réactionnel au cours de la transformation.
En général, les intermédiaires sont instables, très réactifs et ont une durée de vie courte ; leur
concentration reste alors faible devant celle des réactifs et produits, mais ils sont détectables.
D’un point de vie énergétique, un intermédiaire réactionnel est une espèce située à un minimal local
d’énergie potentielle, et possédant par conséquent une durée de vie. C’est pourquoi il est détectable.
• Un acte élémentaire est une étape du chemin réactionnel entre deux minima locaux d’énergie.
Autrement dit, il n’apparaît pas d’intermédiaire dans un acte élémentaire ; on dit que c’est un
processus microscopique irréductible.
Un acte élémentaire correspond à un processus simple, par exemple une liaison rompue et une liaison
formée simultanément.
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Document 5 : Courbes cinétiques obtenues par le simulateur
Cinewin
A) Réactions renversables
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B) Réactions successives
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DOSSIER : UTILISATION ET STOCKAGE DE L’IODE
131 EN MILIEU HOSPITALIER
Travail à réaliser
Montrer que les données expérimentales sont en accord avec une loi cinétique d’ordre 1 pour la
réaction de désintégration des traceurs radioactifs.
Dégager les avantages liés à l’utilisation de l’iode 123 par rapport à l’iode 131 du point de vue du
patient concerné par une scintigraphie thyroïdienne, et du point de vue de la gestion des déchets par
l’hôpital. On s’appuiera sur des développements numériques pour argumenter la réponse.
Réaliser un diagnostic médical de la scintigraphie thyroïdienne présentée dans le document 2.
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Document 3 : Utilisation de traceurs radioactifs (d’après http://www.energethique.com et bac Réunion
2005)
Pour effectuer une scintigraphie, on utilise des traceurs radioactifs, injectés dans le corps du patient. Les
radionucléides utilisés sont les suivants : technétium 99, iode 131, ou iode 123. L’iode 123 émet un
rayonnement gamma, l’iode 131 émet des électrons très énergétiques, des rayons gamma, et bêta ; il est
donc lui aussi émetteur gamma. Les rayons gamma peuvent être détectés par un appareil de mesure
appelé "détecteur à scintillations", celui-ci reconstitue une image de l’organe à partir des rayonnements
émis.
On donne ci-dessous l’équation de réaction de désintégration de l’iode 131 :
131 123 99
I I Tc
λ131 = 1,023×10–6 s–1 λ123 = 1,459×10–5 s–1 λ99 = 3,21×10-5 s-1
Constantes radioactives de quelques traceurs radioactifs
Une grande partie de l’activité administrée est éliminée par les voies naturelles durant les heures ou les
premiers jours (parfois les semaines) suivant l’administration des substances radioactives. On estime par
exemple qu’environ 84 % de l’iode 131 sont éliminés via les urines des 5 premiers jours. Une partie
seulement de ces effluents est collectée de manière spécifique au niveau de l’hôpital. C’est le cas par
exemple pendant la phase de confinement en chambre dite «plombée » pour les patients qui subissent une
thérapie qui met en jeu plusieurs centaines de MBq d’iode 131. Dans ce cas, les effluents sont mis en
attente avant rejet dans des cuves de décroissance. Sachant que la période radioactive est le temps au bout
duquel la moitié des atomes radioactifs se sont désintégrés, un liquide (des urines de patient) dont le
niveau de contamination en iode 131 est de 1 million de Bq/L aura ainsi une radioactivité résiduelle de 500
000 Bq/L au bout de 8 jours, 250 000 Bq/L au bout de 16 jours (2 périodes) et 5 000 Bq/L au bout de 2 mois
(7,5 périodes).
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1200000
Décroissance radioactive de 131I : évolution de
1000000
l'activité/L au cours du temps
600000
400000
200000
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps en jours
À titre indicatif, l’arrêté du 30 octobre 1981 prévoit que « l’évacuation des cuves de stockage des effluents
liquides ne peut intervenir que si l’activité volumique est inférieure à 7 becquerels par litre ». La question
est alors celle de la capacité de stockage des cuves de l’hôpital.
Ressource complémentaire :
Animation présentant l’examen médical :
http://caeinfo.in2p3.fr/IMG/flash/anims/appmedi/scinti/animScintigraphieFinal.swf
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EXERCICES ET PROBLÈMES
Chapitre 1
𝑡/s 0 0,5 ⋅ 105 1,0 ⋅ 105 1,5 ⋅ 105 2,0 ⋅ 105 1 mois
[Fe3+ ]/(10−3 −1
mol⋅L ) 0 0,416 0,652 0,796 0,878 1,000
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Donner les résultats suivants :
- l’équation de la droite de régression 𝑦 = 𝐴𝑥 + 𝐵 ;
- le carré du coefficient de corrélation 𝑅 2.
b) Tracer sur le graphe précédent la droite de régression d’équation 𝑦 = 𝐴𝑥 + 𝐵.
c) Commenter la qualité de la corrélation en s’appuyant et sur la répartition des points de
part et d’autre de la droite de régression et sur la valeur de 𝑅 2.
d) Donner alors la valeur du coefficient 𝑘 avec un nombre de chiffres significatifs pertinent (1
ou 2). Ne pas oublier l’unité de 𝑘.
CORRIGÉ
𝜉
Le volume 𝑉 est constant dans tout l’exercice : on utilisera l’avancement volumique 𝑥 = pour les
𝑉
bilans de matière.
Avancement
Hg 2+ Fe2+ Hg 2+
2 Fe3+
volumique 𝑥
𝑡=0 0 1,000 × 10−3 0,100 0 0
𝑡 = 0,5 ⋅ 105 s 0,208 × 10−3 0,584 × 10−3 0,099584 0,208 × 10−3 0,416 × 10−3
𝑡 = 1,0 ⋅ 105 s 0,326 × 10−3 0,348 × 10−3 0,099348 0,326 × 10−3 0,652 × 10−3
𝑡 = 1,5 ⋅ 105 s 0,398 × 10−3 0,204 × 10−3 0,099204 0,398 × 10−3 0,796 × 10−3
𝑡 = 2,0 ⋅ 105 s 0,439 × 10−3 0,122 × 10−3 0,099122 0,439 × 10−3 0,878 × 10−3
𝑡 = 1 mois 0,500 × 10−3 0,000 × 10−3 0,099 0,500 × 10−3 1,000 × 10−3
𝑡 quelconque 𝑥 1,000 × 10−3 − 2𝑥 0,100 − 2𝑥 𝑥 2𝑥
−1
Concentrations en mol⋅L
NB : les chiffres soulignés pour la concentration de Fe2+ ne sont pas significatifs, car ils ne
correspondent pas à la précision connue sur la concentration initiale.
2) Le réactif limitant est celui dont la concentration s’annule la première, c’est-à-dire pour
l’avancement le plus petit. [Hg 2+ ] s’annule pour 𝑥 = 0,500 ⋅ 10−3 mol⋅L−1 et [Fe2+ ] s’annule pour
𝑥 = 0,500 mol⋅L−1.
Le réactif limitant est donc Hg2+ et 𝑥𝑚𝑎𝑥 = 0,500 ⋅ 10−3 mol⋅L−1.
On constate que la concentration de Fe2+ varie d’au maximum 1% pendant toute la durée de la
réaction. On peut donc la considérer comme constante.
À retenir :
Lorsqu’un réactif est introduit en grand excès dans le milieu réactionnel, sa concentration reste
quasiment constante au cours du temps.
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3) Courbes cinétiques (à tracer sur papier millimétré !) :
courbes cinétiques
0,0012
0,001
[Fe3+ ]
concentrations (mol/L)
0,0008
0,0006
[Hg 2+
2 ]
0,0004
0,0002
[Hg 2+ ]
0
0 50000 100000 150000 200000 250000
temps (s)
4) Les définitions des vitesses de formation et de disparition d’un constituant sont les suivantes
(à volume constant et dans un système fermé) :
d[A𝑖 ] d[A𝑖 ]
Vitesse de formation de A𝑖 : 𝑣𝑓 = + d𝑡
; vitesse de disparition de A𝑖 : 𝑣𝑑 = − d𝑡
d[A ]
Pour les produits, d𝑡𝑖 > 0, donc 𝑣𝑓 > 0 et 𝑣𝑑 < 0 ; on s’intéresse en général à leur vitesse de
formation.
d[A ]
Pour les réactifs, d𝑡𝑖 < 0, donc 𝑣𝑓 < 0 et 𝑣𝑑 > 0 ; on s’intéresse en général à leur vitesse de
disparition.
d[A ]
Pour déterminer les vitesses de formation ou de disparition, il faut déterminer d𝑡𝑖 à partir de la
courbe cinétique, en traçant des tangentes. Cette méthode donne des résultats très imprécis. On
reporte dans le tableau ci-dessous un exemple de valeurs possibles : ne pas donner plus de deux
chiffres significatifs ! Il peut que vous trouviez des valeurs légèrement différentes, en tout cas sur le
deuxième chiffre significatif…
𝑣𝑑 (Hg 2+ ) 𝑣𝑓 (Hg 2+
2 ) 𝑣𝑓 (Fe3+ )
𝑡=0 1,1 ⋅ 10−8 5,2 ⋅ 10−9 1,1 ⋅ 10−8
𝑡 = 0,5 ⋅ 105 s 6,4 ⋅ 10−9 3,2 ⋅ 10−9 6,1 ⋅ 10−9
𝑡 = 1,0 ⋅ 105 s 3,7 ⋅ 10−9 2,0 ⋅ 10−9 3,7 ⋅ 10−9
𝑡 = 1,5 ⋅ 105 s 2,2 ⋅ 10−9 1,0 ⋅ 10−9 2,1 ⋅ 10−9
𝑡 = 2,0 ⋅ 105 s 1,3 ⋅ 10−9 0,7 ⋅ 10−9 1,3 ⋅ 10−9
𝑡 = 1 mois 0 0 0
−1 −1
Vitesses en mol⋅L ⋅s
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On constate que les vitesses de formation et de disparition des produits et réactifs ne semblent pas
indépendantes les unes des autres. En faisant abstraction des imprécisions inhérentes au tracé des
tangentes, on constate en examinant le tableau que : 𝑣𝑑 (Hg 2+ ) ≈ 𝑣𝑓 (Fe3+ ) ≈ 2 × 𝑣𝑓 (Hg 2+
2 ).
Les vitesses de formation et de disparition des constituants A𝑖 sont éventuellement toutes différentes
dans un réacteur dans lequel se déroule une transformation. Ces grandeurs sont liées au suivi au cours
du temps de la concentration de chaque A𝑖 .
5) Lorsqu’il y a une unique réaction chimique, on a constaté à la question précédente que les
différents 𝑣𝑓 et 𝑣𝑑 sont éventuellement différentes, mais non indépendantes. Elles sont bien entendu
proportionnelles au nombre stœchiométrique de A𝑖 dans l’équation chimique, ce que l’on a constaté
dans la question 4) et que l’on montre aisément :
d[A ] d𝑥
Avec 𝜈𝑖 le nombre stœchiométrique algébrique, [A𝑖 ]𝑡 = [A𝑖 ]0 + 𝜈𝑖 ⋅ 𝑥, donc d𝑡𝑖 = 𝜈𝑖 .
d𝑡
On peut ainsi définir la vitesse de réaction, grandeur unique, caractérisant la réaction dont on a écrit
l’équation chimique :
Vitesse d’une réaction d’équation chimique 0 = ∑𝑖 𝜈𝑖 A𝑖 en réacteur isochore (volume constant) :
d𝑥 1 d[A𝑖 ]
𝑣= = ⋅
d𝑡 𝜈𝑖 d𝑡
(attention : le système doit être fermé et la réaction doit être la seule à se produire sinon d[A𝑖 ] peut avoir
d’autre origines.)
1 d�Hg 2+ � d�Hg 2+ � 1 d�Fe3+ � 1 1
Ainsi, ici : 𝑣 = ⋅ d𝑡 = d𝑡2 = ⋅ d𝑡 , donc 𝑣 = 𝑣𝑑 (Hg 2+ ) = 𝑣𝑓 (Hg 2+ 3+
2 ) = 2 𝑣𝑓 (Fe ). On peut
−2 2 2
donc faire la moyenne des valeurs figurant dans le tableau de la question 4 (pour moyenner la
dispersion expérimentale) et trouver :
𝑣𝑑 (Hg 2+ ) 𝑣𝑓 (Hg 2+
2 ) 𝑣𝑓 (Fe3+ ) 𝑣
𝑡=0 1,1 ⋅ 10−8 5,2 ⋅ 10−9 1,1 ⋅ 10−8 5,4 ⋅ 10−9
𝑡 = 0,5 ⋅ 105 s 6,4 ⋅ 10−9 3,2 ⋅ 10−9 6,1 ⋅ 10−9 3,2 ⋅ 10−9
𝑡 = 1,0 ⋅ 105 s 3,7 ⋅ 10−9 2,0 ⋅ 10−9 3,7 ⋅ 10−9 1,9 ⋅ 10−9
𝑡 = 1,5 ⋅ 105 s 2,2 ⋅ 10−9 1,0 ⋅ 10−9 2,1 ⋅ 10−9 1,1 ⋅ 10−9
𝑡 = 2,0 ⋅ 105 s 1,3 ⋅ 10−9 0,7 ⋅ 10−9 1,3 ⋅ 10−9 0,7 ⋅ 10−9
𝑡 = 1 mois 0 0 0 0
−1 −1
Vitesses en mol⋅L ⋅s
6) La transformation est menée en solution aqueuse thermostatée (première ligne de l’énoncé),
c’est-à-dire que la température est constante.
La concentration du réactif Fe2+ en large excès est également quasi constante.
La vitesse de la réaction varie pourtant beaucoup ; elle diminue au fur et à mesure que la
concentration en réactif Hg 2+ diminue. On peut donc supposer que le facteur cinétique responsable de
la diminution de la vitesse est la concentration en réactif �Hg𝟐+ �.
7) On vient de voir que la vitesse diminuait avec la concentration [Hg 2+ ]. Mais selon quelle loi ?
𝑣 = 𝑘 × [Hg 2+ ] ? 𝑣 = 𝑘 × [Hg 2+ ]2 ? ou autre ?..
L’énoncé suggère de faire l’hypothèse que la loi de vitesse est 𝑣 = 𝑘 × [Hg 2+ ]. Il faut vérifier si nos
données expérimentales s’accordent avec cette hypothèse, et pour cela tracer la courbe de 𝑣 en
fonction de [Hg 2+ ] : si les points sont alignés, cela confirmera l’hypothèse.
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vitesse de réaction en fonction de [Hg2+]
6,00E-09
5,00E-09
4,00E-09
vitesse en mol/L/s
3,00E-09
2,00E-09
1,00E-09
0,00E+00
0 0,0002 0,0004 0,0006 0,0008 0,001 0,0012
[Hg2+] / (mol/L)
À l’œil nu (prendre une règle pour s’aider !), les points semblent bien alignés !
Ceci semble confirmer l’hypothèse d’une vitesse proportionnelle à la concentration : 𝑣 = 𝑘 × [Hg 2+ ].
8) En première approche, on peut tenter de vérifier qu’il existe une corrélation linéaire en plaçant
une règle, pour tracer une droite passant au plus près possible de tous les points...
Il existe un outil statistique pour faire cela de manière optimale : la régression linéaire (ou méthode
« des moindres carrés »). Il s’agit d’un traitement statistique, dont on pourra trouver les détails dans
un cours de mathématiques, implanté dans toutes les calculatrices scientifiques.
6,00E-09
5,00E-09
vitesse en mol/L/s
4,00E-09
3,00E-09
1,00E-09 R² = 0,999878
0,00E+00
0 0,0002 0,0004 0,0006 0,0008 0,001 0,0012
[Hg2+] / (mol/L)
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• Commentez alors la qualité de la corrélation :
Par une appréciation visuelle : les points sont tous très proches de la droite de régression, et
sont répartis régulièrement autour d’elle, sans courbure apparente : l’alignement semble donc
de qualité ;
En utilisant le carré du coefficient de corrélation : plus 𝑅 2 est proche de 1, mieux c’est ! En
général, 𝑅 2 > 0,9998 correspond à une corrélation excellente, 𝑅 2 > 0,998 assez bonne… mais
cela dépend de la précision que l’on a sur chaque point, du nombre de points, de leur
répartition…
Ici, une valeur 𝑅 2 = 0,99988 semble excellente, ce qui confirme une très bonne qualité de
l’alignement des points.
Conclusion : la loi 𝑣 = 𝑘 × [Hg 2+ ] est très bien vérifiée par nos résultats expérimentaux.
Remarques : plus on dispose de points dans le tableau de valeurs, plus le résultat est fiable
statistiquement ; si on n’avait que deux points, ils seraient forcément alignés et cela ne prouverait
en rien notre loi ! Par contre, si on a six points comme ici, la probabilité pour qu’ils soient alignés
par hasard extrêmement faible. En TP, on cherchera donc toujours à augmenter le nombre de
points lorsqu’on veut vérifier une loi.
De plus, lorsqu’on dépose de l’incertitude sur chaque point, on peut reporter les barres d’erreur
sur le graphe : si les points passent tous par la droite en tenant compte des barres d’erreur, alors
cela renforce la validation du modèle linéaire. On peut alors dire que la dispersion est due
uniquement à l’incertitude normale des mesures. Évidemment, celle-ci doit être la plus faible
possible...
• Utilisez éventuellement les valeurs de la pente et de l’ordonnée à l’origine :
Ici, 𝑏 = 1,8 ⋅ 10−11 mol⋅L−1 ⋅s−1 ; cette valeur est inférieure à la précision des valeurs de vitesse
qu’on avait dans le tableau de valeurs (seul le chiffre des 10−10 était fourni) ; on peut donc
considérer cette valeur de 𝑏 suffisamment faible pour considérer que la droite passe par
l’origine et ainsi confirmer la relation 𝑣 = 𝑘 × [Hg 2+ ].
La valeur de 𝑎 = 5,4 ⋅ 10−6 s −1 peut alors être assimilée à la constante de vitesse 𝑘 de notre
loi ; on en déduit
𝑘 = 5,4 ⋅ 10−6 s −1
Lorsque la régression est d’aussi bonne qualité, on peut donner deux chiffres significatifs pour k ;
sinon, on se contente d’un seul chiffre fiable…
N’oubliez pas que les constantes 𝑎 et 𝑏 de la droite de régression 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 sont très souvent des
constantes dimensionnées. Donnez-les avec leur unité !.. et vérifiez l’homogénéité avec les
grandeurs que vous en déduisez.
2 LOI D’ARRHENIUS
L’expérience montre que, à la température de 𝑡 = 160℃, le pentaoxyde d’azote N2 O5 se décompose en
phase gazeuse en dioxyde d’azote NO2 et en dioxygène.
1) Écrire l’équation chimique de la réaction de décomposition de N2 O5 .
Une étude cinétique permet d’établir que la réaction admet un ordre 𝛼, de déterminer cet ordre ainsi
que la constante de vitesse 𝑘.
En travaillant à différentes températures, on a pu mesurer les constantes de vitesse suivantes :
𝑡 en ℃ 150 160 170 180 190
𝑘 en s −1 0,18 0,37 0,71 1,3 2,3
2) Quelle donnée du tableau nous renseigne sur la valeur de l’ordre 𝛼 de la réaction ? En déduire la
loi de vitesse de la réaction, c’est-à-dire l’expression de la vitesse de la réaction en fonction de la
concentration du réactif et de la constante de vitesse 𝑘.
3) Vérifier que la réaction suit la loi d’Arrhenius et déterminer le facteur de fréquence et l’énergie
d’activation.
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On rappelle que pour une question de ce type (5), on doit :
- rappeler la loi d’Arrhenius ;
- la linéariser et en déduire quel graphe il faut tracer pour la vérification ;
- établir le tableau de valeurs nécessaire ;
- tracer le graphe sur papier millimétré (avec choix d’une échelle facilement lisible et répartissant
les points sur toute la surface de la feuille) ;
- faire une régression linéaire avec sa calculatrice : indiquer les résultats (équation de la droite de
régression et carré du coefficient de corrélation 𝑅 2) et tracer cette droite sur la feuille précédente ;
- commenter la qualité de la corrélation : proximité et répartition des points par rapport à la droite
de régression, valeur de 𝑅 2… et conclure sur la vérification de la loi ;
- déduire de l’équation de la droite les paramètres de la loi d’Arrhenius, avec un nombre de chiffres
significatifs cohérent avec la qualité de la corrélation.
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4 DÉCOMPOSITION DU PENTAOXYDE DE DIAZOTE
Cet exercice est consacré à un suivi cinétique en phase gazeuse ; le point crucial est d’établir l’expression
de la pression totale en fonction du temps (question 2) et de la linéariser.
On se propose de déterminer la constante de vitesse 𝑘 d’une réaction d’ordre 1.
1
La réaction suivante : N2 O5 → 2NO2 + O2 est réalisée vers 160°C en phase gazeuse où on considère
2
qu’elle est la seule à se produire. On admet de plus que tous les gaz se comportent comme des gaz
parfaits. La réaction est étudiée dans un récipient de volume constant.
À l’instant initial 𝑡 = 0, on introduit N2 O5 pur dans l’enceinte, à la concentration [N2 O5 ]0 .
On note 𝑃0 la pression initiale dans l’enceinte.
1) Exprimer la concentration [N2 O5 ] en fonction de 𝑡, 𝑘 et [N2 O5 ]0 , puis la pression partielle 𝑃N2 O5
en fonction de 𝑡, 𝑘 et 𝑃0 .
2) Pratiquement, il est extrêmement difficile de mesurer directement des pressions partielles, alors
que la mesure de la pression totale est très facile.
Des mesures manométriques au cours du temps ont fourni le tableau de résultats suivants :
𝑡/s 0 600 1200 2400 3600 4800 6000 7200
𝑃/mmHg 348 478 581 707 784 815 842 855
Montrer que la pression totale 𝑃 en fonction de 𝑡, 𝑘 et 𝑃0 suit la loi :
𝑃0
𝑃= (5 − 3 exp(−𝑘𝑡))
2
Quelle fonction de la pression 𝐹(𝑃) doit-on porter en fonction de 𝑡 pour obtenir une
représentation linéaire ? Tracer la courbe ; vérifier la linéarité ; en déduire la constante de
vitesse 𝑘.
2
3) À 160°C, il faut 37 minutes et 30 secondes pour que de N2 O5 ait réagi.
3
Calculer la valeur de la constante de vitesse à cette température.
Calculer le temps de demi-réaction à cette température.
Que deviendrait-il si on réalisait la même manipulation en doublant la pression initiale ?
4) Pour cette réaction, l’énergie d’activation est de 103 kJ⋅mol−1. À quelle température faudra-t-il
réaliser la réaction si on veut que 95% du réactif soit transformé au bout de 30 minutes ?
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Pour la deuxième série, la concentration initiale en Fe3+ est la même :
�Fe3+ �0 = 1,67 × 10−3 mol⋅L−1 .
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2) On place sur un agitateur magnétique un bécher contenant 80 mL d’un mélange eau-acétone et
20 mL de (CH3 )3 CCl de concentration 0,1 mol⋅L−1 dans l’acétone, puis on y introduit la cellule
𝜎 −𝜎
conductimétrique. On enregistre 𝜎 en fonction du temps 𝑡, et les valeurs de 𝑦 = ln � ∞ � = 𝑓(𝑡)
𝜎∞
sont données dans le tableau ci-dessous :
𝑡 (s) 0 29 60 80 100 120
𝑦 0 −0,34 −0,66 −0,89 −1,13 −1,33
Vérifier graphiquement que la cinétique est d’ordre 1.
En déduire 𝑘 et préciser son unité.
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a) Calculer les concentrations des réactifs juste après le mélange et avant que ne débute la
réaction. En déduire à quel ordre partiel 𝑛 ou bien 𝑝 on pourra accéder par cette
expérience. Donner l’expression de la constante apparente de vitesse.
On obtient les résultats suivants :
𝑡 (mn) 0 4 8 12 16
𝐴 0 0,349 0,670 0,940 1,178
Après plusieurs heures, l’absorbance se fixe à la valeur 𝐴∞ = 2,925.
b) On fait l’hypothèse que la cinétique est d’ordre 1. Déterminer quelle expression de
l’absorbance et de 𝐴∞ il faut porter en fonction du temps pour obtenir une représentation
linéaire.
c) Faire le tracé précédent, l’exploiter : vérifier que l’ordre est 1 et déterminer la constante
apparente de vitesse.
d) Expliquer dans quelles conditions de concentrations il faut se placer pour que l’expérience
donne accès à l’ordre global de la réaction.
e) On trouve alors que l’ordre global vaut 2.
Donner 𝑛, 𝑝 et la constante de vitesse réelle 𝑘 de la réaction.
f) Proposer un profil énergétique possible pour la réaction (1).
Chapitre 2
11 ACTES ÉLÉMENTAIRES
Pour chacune des réactions suivantes, déterminer s’il est probable ou non qu’elles correspondent à un
processus élémentaire. Justifier.
a) H2 S + O → HS + OH b) O2 + 2H2 → 2H2 O
c) CH2 = CH2 + Br → CH2 CH2 Br d) CH4 + O2 → HCHO (méthanal) + H2 O
1
e) C + 4H → CH4 f) O2 + H2 → H2 O
2
g) N2 + N + N → N2 + N2 h) N2 + Cl2 → N2 + 2Cl
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12 PROFIL ÉNERGÉTIQUE D’UN CHOC
Le diagramme figurant ci-après représente les courbes de niveau de la surface d’énergie potentielle
pour la réaction élémentaire : F + H2 → FH + H au cours de laquelle les trois atomes restent alignés.
𝑑1
𝑑2
On porte sur les axes les distances interatomiques H − H (notée 𝑑HH ) et F − H (notée 𝑑FH ).
Ces distances sont provisoirement notées 𝑑1 et 𝑑2 sur le graphique ; on les attribuera à 𝑑HH et 𝑑FH dans
la question 1).
a) On sait qu’une molécule H2 isolée a pour longueur de liaison ℓHH = 83 pm, alors qu’une
molécule FH isolée a pour longueur de liaison ℓFH = 95 pm.
Attribuer à 𝑑1 et 𝑑2 les distances interatomiques 𝑑HH et 𝑑FH et identifier, sur le diagramme, la
région représentant les réactifs et celle correspondant aux produits.
b) Sur certaines courbes de niveau, l’énergie potentielle est négative, alors que sur d’autres, elle est
positive : quelle référence, selon vous, a été choisie pour le « zéro » d’énergie ?
c) La réaction est-elle exo ou endothermique ? Évaluer, sur le diagramme, la variation d’énergie qui
accompagne la réaction. L’énergie de liaison de H2 est voisine de 436 kJ⋅mol−1 ; en déduire
l’énergie de liaison de FH.
d) Représenter, sur le diagramme, le chemin réactionnel le plus probable. Définir la coordonnée de
réaction C.R. correspondante.
e) Représenter, sur un diagramme 𝐸𝑝 = 𝑓(C.R.), l’évolution du système. Faire apparaître l’état de
transition. Évaluer l’énergie d’activation. Cette énergie d’activation est-elle directement liée aux
énergies de liaison de H2 et de FH ?
Chapitre 3
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On considère la réaction d’équation chimique :
2NO + 2H2 → 2H2 O + N2
1) Dire pourquoi cette réaction n’est certainement pas un acte élémentaire.
2) On admet pour cette réaction le mécanisme suivant :
(1) 2NO → N2 O2 𝑘1 réaction très facile
(−1) N2 O2 → 2NO 𝑘−1 réaction très facile
(2) N2 O2 + H2 → N2 + H2 O2 𝑘2 réaction difficile
(3) H2 O2 + H2 → 2H2 O 𝑘3 réaction facile
Déduire de ce mécanisme la vitesse de formation de H2 O en fonction des concentrations [NO] et
[H2 ].
Comme souvent après avoir étudié un mécanisme, on le confronte aux résultats expérimentaux…
3) La réaction est étudiée en mesurant la vitesse initiale de la diminution de pression dans des
mélanges connus de gaz.
À 700°C, on obtient les résultats consignés dans le tableau ci-après.
En déduire l’ordre de la réaction par rapport à chacun des réactifs, ainsi que la constante de
vitesse. Ces résultats sont-ils compatibles avec la loi de vitesse tirée du mécanisme de la
question précédente ?
On supposera que la quantité de N2 O2 est négligeable devant celle des quatre autres gaz au bout
de l’intervalle de temps utilisé pour mesurer la vitesse initiale de diminution de pression.
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L’analyse chromatographique prouve que les concentrations des deux complexes d’addition
intermédiaires demeurent constamment très faibles (inférieures au seuil de détection de cette
technique performante après une durée transitoire).
1) Pour chaque mécanisme, retrouver la loi de vitesse.
2) Montrer que les mécanismes 1 et 2 ne peuvent rendre compte des résultats expérimentaux. À
quelle condition sur les ordres de grandeur de certaines constantes de vitesse le mécanisme 3
peut-il rendre compte de l’ensemble de ces résultats ?
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Les produits parasites sont R 2 O4 , ou des produits de décomposition de R 2 O4 .
Déduire du mécanisme que la vitesse de formation du produit RO2 H est de la forme : 𝑣 = 𝛼�[I] × [RH].
Expliciter 𝛼 en fonction des différentes constantes de vitesse.
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2) Suivi spectrophotométrique
L’ion triiodure est brun en solution aqueuse et c’est la seule espèce colorée. On peut donc suivre la
réaction par spectrophotométrie.
La longueur d’onde choisie pour l’étude est de 𝜆 = 450 nm, car le spectre de I3− en solution aqueuse
présente un épaulement à cette longueur d’onde. (On ne choisit pas 𝜆𝑚𝑎𝑥 car les valeurs d’absorbance
seraient trop élevées pour avoir des résultats précis).
a) Quelle courbe est appelée « spectre de I3− en solution aqueuse » ?
b) Qu’est-ce qu’un « épaulement » ? Pourquoi se place-t-on de préférence à un épaulement
pour ce suivi cinétique, plutôt qu’à une longueur d’onde quelconque ?
On mélange les solutions de triiodure de potassium et d’azoture de sodium dans un erlenmeyer, de
telle sorte que les concentrations initiales soient :
[I−
3 ]0 = 2,0 ⋅ 10
−3
mol⋅L−1 et [N−
3 ]0 = 4,0 ⋅ 10
−3
mol⋅L−1.
On agite au moyen d’un agitateur magnétique et on ajoute une goutte de sulfure de carbone.
Après quelques secondes d’agitation vigoureuse, on introduit la solution dans une cuve de mesure que
l’on place dans le spectrophotomètre.
Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant (deux premières colonnes) et le graphe 𝐴 = 𝑓(𝑡)
est fourni (Courbe n°1) :
d𝐴 d𝐴
𝑡/min Pente (𝑝 = d𝑡
)/min−1 𝑡/min 𝐴 Pente (𝑝 = d𝑡
)/min−1
0 0,980 −0,040 30 0,259 −0,010
2 0,897 32 0,237
4 0,821 34 0,217
6 0,751 36 0,198
8 0,687 38 0,181
10 0,629 −0,029 40 0,166 -0,007
12 0,575 42 0,152
14 0,526 44 0,139
16 0,482 46 0,127
18 0,441 48 0,116
20 0,403 −0,018 50 0,106 −0,005
22 0,369 52 0,097
24 0,338 54 0,089
26 0,309 56 0,082
28 0,283 58 0,075
60 0,068 −0,003
c) Montrer que dans les conditions où cette expérience est menée, l’exploitation des résultats
conduit à déterminer l’ordre global 𝛼 + 𝛽 de la réaction.
Établir pour cela que la vitesse peut s’écrire ici 𝑣 = 𝑘𝑎𝑝𝑝 × [I3− ]𝛼+𝛽 où 𝑘𝑎𝑝𝑝 est une
𝛾
constante que l’on exprimera en fonction de 𝑘, [CS2 ]0 et de 𝛽.
Comme on n’a aucune idée de l’ordre 𝛼 + 𝛽 de la réaction, on va tout d’abord exploiter les données par
la méthode différentielle. Pour cela, on a tracé les tangentes à la courbe n°1 en certains points et on a
déterminé leur coefficient directeur (ou « pente ») 𝑝 (un seul tracé de tangente, à 𝑡 = 20 min, figure
sur la courbe ci-dessus dans un souci de lisibilité).
Les pentes ainsi déterminées sont fournies dans la troisième colonne du tableau de valeurs précédent.
d) Soient 𝜖 le coefficient d’extinction molaire de I3− à 450 nm et 𝐿 la longueur de la cuve de
mesure. Établir la relation suivante : −𝑝 = 𝑘𝑎𝑝𝑝 ⋅ (𝜖𝐿)1−𝛼−𝛽 ⋅ 𝐴𝛼+𝛽 .
e) En déduire quelle courbe il faut tracer pour déterminer l’ordre 𝛼 + 𝛽 au moyen d’une
régression linéaire.
f) Effectuer l’exploitation, conclure sur l’ordre trouvé et sur la précision du résultat.
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Absorbance en fonction du temps
1,000
0,900
0,800
0,700
absorbance
0,600
0,500
0,400
0,300
0,200
0,100
0,000
0 10 20 30 40 50 60
temps (minutes)
Courbe n°1
La méthode différentielle précédente conduit à penser que l’ordre de la réaction est très probablement
de 𝛼 + 𝛽 = 1.
g) Vérifier que la réaction est d’ordre 1 par la méthode intégrale. Donner la constante de
vitesse 𝑘𝑎𝑝𝑝 avec précision.
Remarque : l’énoncé de cette question g) est volontairement succinct. À vous de justifier quelle courbe il
faut tracer, de faire l’exploitation et de donner les conclusions.
3) Deuxième suivi spectrophotométrique
On réalise la même expérience que précédemment, mais en choisissant les conditions initiales
différemment :
[I−
3 ]0 = 2,0 ⋅ 10
−3
mol⋅L−1 et [N− −1
3 ]0 = 0,100 mol⋅L .
Dans ces conditions, on s’aperçoit que l’absorbance décroît linéairement avec le temps.
Après avoir atteint la valeur zéro, l’absorbance n’évolue plus.
a) En déduire les ordres 𝛼 et 𝛽 en justifiant très soigneusement la réponse.
b) En déduire, à partir de 𝑘𝑎𝑝𝑝 de la question 2, la constante de vitesse réelle 𝑘 de la réaction.
La concentration de CS2 dans les conditions de l’expérience est estimée à 5 ⋅ 10−3 mol⋅L−1.
B) Mécanisme réactionnel
On propose pour la réaction le mécanisme suivant :
− 𝑘1
(1) N−
3 + CS2 �⎯⎯� S2 CN3
𝑘2
(2) 2S2 CN− −
3 + I3 �⎯⎯� (S2 CN3 )2 + 3I
−
𝑘3
(3) 2S2 CN− − − −
3 + I3 �⎯⎯� 2N3 + 2CS2 + I3
𝑘4
(4) (S2 CN3 )2 + 2N3− �⎯⎯� 2S2 CN−
3 + 3N2
4) Montrer qu’il s’agit d’une réaction en chaîne, en nommant les différentes étapes et en dessinant
le maillon de propagation.
5) Établir la loi de vitesse de la réaction (si une méthode d’approximation est nécessaire,
l’énoncer.)
Donner l’expression de 𝑘 en fonction des constantes de vitesses 𝑘𝑖 des différentes étapes.
6) Par comparaison avec les résultats expérimentaux de la partie A, choisir la bonne réponse parmi
ces trois propositions en justifiant :
a) Le mécanisme proposé est faux ;
b) Il est possible que le mécanisme proposé soit le bon ;
c) Il est certain que le mécanisme proposé est le bon.
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16 MODÈLE DE LA CATALYSE ENZYMATIQUE
Les réactions dans le monde du vivant ont besoin d’être accélérées par l’action des enzymes,
catalyseurs de haute spécificité dont la structure est celle des protéines. La transformation du réactif,
appelé dans ce cas le substrat S en un produit P, catalysée par l’enzyme E suit alors le mécanisme
simplifié présenté ci-dessous :
𝑘1
�⎯⎯⎯�
S+E SE
�⎯⎯⎯⎯�
𝑘−1
𝑘2
SE �⎯⎯⎯� P+E
ES est un intermédiaire de réaction, appelé complexe enzyme-substrat. On désire établir la loi
cinétique de ce type de mécanisme en fonction des grandeurs accessibles lors d’expériences in vitro,
c’est-à-dire les concentrations introduites en substrat et en enzyme.
Dans toutes les expériences, la concentration introduite en enzyme, notée [E]0 est toujours très
inférieure à la concentration introduite en substrat [S]0 .
Établissement de la loi cinétique
1) On définit la vitesse 𝑣 de la réaction comme la vitesse d’apparition du produit P. Donner
l’expression de 𝑣 en fonction de 𝑘2 .
2) Afin d’expliquer des résultats expérimentaux, en 1913, Leonor Michaelis et Maud Menten firent
l’hypothèse que la première étape constitue un pré-équilibre rapide, c’est-à-dire qu’à chaque
instant, la vitesse de réaction dans le sens direct est égale à la vitesse de réaction dans le sens
contraire, pour la première étape.
𝑘
En déduire l’expression de 𝑣 qu’ils trouvèrent en fonction de [S], de 𝑘2 , du rapport 𝐾𝑀 = 𝑘−1 et
1
de [E]0 , concentration en enzyme introduite dans le système.
3) Il est souvent plus facile de mesurer la vitesse initiale de la réaction, notée 𝑣0 . Donner
l’expression de 𝑣0 en fonction de la concentration introduite en substrat [S]0 .
4) Ultérieurement aux travaux initiaux de Michaelis et Menten, des auteurs ont proposé de
substituer à l’hypothèse du pré-équilibre rapide, l’hypothèse de l’état quasi-stationnaire
appliquée au complexe enzyme-substrat.
Montrer que la loi de vitesse 𝑣 obtenue est comparable à celle trouvée à la question 2.
Analyse graphique
5) Tracer et commenter l’allure du graphe donnant la vitesse initiale 𝑣0 en fonction de la
concentration introduite en substrat [S]0 . Exprimer la vitesse asymptotique 𝑣0 𝑚𝑎𝑥 en fonction
de 𝑘2 et [E]0 puis exprimer 𝑣 en fonction de 𝑣0 𝑚𝑎𝑥 notamment.
6) Comment peut-on mesurer graphiquement la valeur de 𝐾𝑀 , constante de Michaelis-Menten ?
Afin d’avoir une bonne adaptation de l’enzyme au substrat, faut-il que 𝐾𝑀 soit élevée ou faible ?
7) Expérimentalement, on réalise plusieurs expériences en mesurant pour chacune d’elles 𝑣0 pour
1 1
[S]0 donnée. Afin d’améliorer la mesure de 𝐾𝑀 , on trace alors en fonction de
𝑣0 [S] 0
(représentation dite de Lineweaver et Burke). Comment lit-on alors 𝐾𝑀 ?
Comment évalue-t-on 𝑘2 ? En qui cette méthode améliore-t-elle la précision des mesures ?
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