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LA VOIE DE
DE CARICE
2007 – 2010
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AVERTISSEMENT
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Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007
I. INTRODUCTION
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Le travail sur la gestion des conflits dans la communauté avait apporté de bons résultats parce
qu’il était basé sur une méthode participative. Le SKDK avait formé un groupe d’«agents
facilitateurs » pour travailler avec la population en vue de recueillir leur avis sur un ensemble de
grands problèmes auxquels la communauté était confrontée. Cette initiative avait contribué à
porter la population à accorder sa confiance au SKDK. Mais cela ne s’était pas arrêté là. Sur la
base des priorités discutées, la population avait identifié quelques services à développer dans la
communauté. Le SKDK avait pris la responsabilité de les aider à rechercher les moyens pour
réaliser une partie de ces services. Avec le concours du SKDK, ils ont réalisé une série
d’animations à Carice comme le théâtre populaire et la danse folklorique qui ont rappelé aux
gens les bons moments passés quand ils vivaient mieux entre eux. Le SKDK avait permis à
beaucoup de leaders et de jeunes de la communauté d’avoir accès à la formation ; il a installé une
bibliothèque et une station de radio qui fonctionnent régulièrement à Carice. Cette démarche de
travail participative ainsi que l’ensemble des réalisations citées plus haut ont permis aux gens,
aux organisations et institutions de la communauté de Carice d’accorder encore plus leur
confiance au SKDK.
Au fur et à mesure que les activités avancent, la population se rend de plus en plus
compte de leur nécessité et elle veut davantage chaque jour aller plus loin dans la recherche de
solutions aux grands problèmes de la communauté. C’est ce cheminement qui fait que plusieurs
organisations de la communauté ont commencé à comprendre la nécessité pour la population de
Carice de prendre en main le développement de la communauté. Mais pour que les gens de
Carice prennent en charge leur propre développement, ils ne peuvent pas laisser les activités
visant à améliorer la qualité de leur vie se faire de n’importe quelle façon. Il est important qu’il
y ait une coordination entre ces activités ; il est important que les gens puissent considérer les
réalisations à plus long terme ; il est important que les gens mobilisent beaucoup de ressources
pour cela ; il est important d’inviter toutes les personnes issues de la communauté à participer,
qu’elles vivent à Carice, qu’elles résident ailleurs dans le pays ou à l’étranger. Il est important
aussi de bien canaliser toutes les contributions de la communauté et toute l’aide qu’elle peut
trouver. C’est pour toutes ces raisons que tous les secteurs, toutes les organisations et toutes les
institutions ont été sensibilisés et se sont mobilisés pour construire ensemble de 2004 à 2007 le
Plan de Développement Local de la Communauté de Carice—PDLK.
C’est toute la population qui a participé à la conception du plan de développement local
de Carice, le PDLK. Il n’existe aucune zone de Carice ni aucune organisation ou institution
importante qui n’ait apporté sa contribution à la construction de ce plan. SKDK a joué un rôle
capital dans ce travail : il a recherché les moyens financiers et le concours de consultants pour
accompagner la population dans ce processus. Il a formé puis mobilisé des agents facilitateurs
pour aller travailler avec la population dans tous les coins de Carice. Cette démarche
participative fait que le processus a pris beaucoup de temps, mais personne n’est venu
l’accomplir à la place de la population ; c’est bien elle-même qui a conçu son propre plan en
même temps qu’elle apprenait à le faire avec le concours d’experts dans ce domaine. Pour cela,
une équipe d’accompagnement externe, comprenant trois (3) consultants habitués à faire le
travail d’appui aux groupes dans les activités de diagnostic et de planification participatifs, avait
aidé la communauté à réaliser le travail de conception de son plan de développement.
Mais il ne s’agit pas seulement de bâtir le PDLK sur une base participative. Il faut aussi
que toute la communauté continue à se mobiliser et que toutes les organisations et toutes les
institutions se préparent pour mettre le plan en application. Il sera constitué une plateforme
sectorielle pour chaque grand secteur d’activités pris en compte dans le plan. Le conseil
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communal ainsi que les Conseils des différentes sections communales qui viennent d’entrer en
fonction sont déjà très bien imbus du PDLK et ils se préparent à le prendre en compte et à
intégrer sa réalisation dans le cadre de leur mandat. De la même manière qu’il n’y avait pas eu
de discrimination dans la conception du PDLK, dans sa planification opérationnelle et sa
réalisation, il n’y aura pas de discrimination non plus. Toutes les institutions, publiques comme
privées, ont déjà été invitées ou le seront bientôt à apporter leur contribution propre à la
réalisation du PDLK. Ainsi, c’est dans un bel esprit de collaboration et de concertation que le
PDLK sera réalisé.
Le plan est divisé en sept (7) chapitres. Dans le premier est présenté le cheminement de
la communauté pour arriver à l’élaboration du plan. Le deuxième, la partie sur le diagnostic
participatif, présente les grands problèmes qui existent dans la communauté ; ce que les gens
veulent résoudre ou dépasser dans le cadre de cette problématique. C’est pour cela que, dans le
même chapitre, nous présentons les rêves de la population pour les quinze (15) prochaines
années. Les gens ne seront pas en mesure de résoudre tous les problèmes en un (1) ou deux (2)
ans. La population pense à faire des efforts pour que, dans quinze (15) ans, un changement
significatif de sa situation soit réalisé. Cependant, les habitants de la communauté de Carice ne
pensent pas aborder tous les problèmes en même temps. Dans leur planification, ils ont prévu de
diviser cette période de quinze (15) ans en cinq (5) étapes de trois (3) années chacune. Pour
chacune de ces étapes, ils bâtiront un plan stratégique. Dans le cadre du premier plan
stratégique, ils travailleront surtout dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, de
l’éducation, de la santé et du socio organisationnel. Ils ont choisi de commencer avec ces
domaines parce qu’ils croient que l’avancement qu’ils réaliseront sur ces dossiers leur donnera
plus de force pour continuer avec eux tout en travaillant aussi sur les autres problèmes. Dans le
troisième chapitre, ils présentent le cadre logique pour chacun des premiers grands dossiers
choisis. Ils en profitent pour présenter quels objectifs spécifiques ils poursuivent dans chaque
cas, quels résultats ils attendent et quelles activités ils vont mener. Dans le quatrième chapitre,
ils présentent la structure de coordination et de gestion qu’ils mettront en place pour piloter le
plan et l’exécuter. Dans le cinquième chapitre, ils présentent les diverses étapes à franchir dans
le cadre de la réalisation du plan stratégique de trois ans. Dans le sixième chapitre est présenté le
chronogramme de mise en œuvre du PDLK. Dans le dernier chapitre, ils présentent le budget du
plan pour la période 2007-2010.
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II. DIAGNOSTIC ET RÊVE DE LA COMMUNAUTÉ DE CARICE
Avant que la population de Carice n’entre dans la planification stratégique sur trois (3) ans,
elle avait réalisé plusieurs enquêtes sur les grands problèmes existant dans la communauté ce qui
lui avait permis de réaliser un diagnostic sur sa situation. Le document sur le diagnostic de la
communauté est disponible et l’Assemblée des Représentants des zones l’a déjà validé. Après le
diagnostic sur la situation de la communauté de Carice, la population avait construit ses rêves
selon comment elle aurait souhaité voir la communauté dans quinze (15) ans. L’Assemblée des
Représentants avait également validé le document sur les rêves de la communauté de Carice.
C’est sur le fondement de ce diagnostic et de ses rêves que la population, avec l’appui de
ses accompagnateurs, s’est basée pour concevoir le Plan de Développement Local de Carice.
Dans le cadre de ce chapitre, nous présenterons un résumé du diagnostic et des rêves de la
communauté pour une période de quinze (15) ans.
La commune de Carice est une des treize (13) communes du département du Nord-Est
d’Haïti. Elle est bornée au nord par les communes de Vallières et de Fort Liberté; à l’est par la
commune du Mt Organisé et par République Dominicaine ; au sud par commune de Cerca La
Source dans le Plateau Central et à l’ouest par la commune de Mombin Crochu. La commune
de Carice fait partie de l’arrondissement de Vallières. La commune de Carice comprend deux
(2) sections communales et a l’habitude depuis longtemps de mener toutes ses affaires avec deux
(2) sections communales du Mont Organisé. C’est donc le bourg de Carice et ces quatre (4)
sections communales qui constituent la communauté de Carice.
La communauté de Carice est située dans une région humide des mornes du département
du Nord-Est. La terre y est encore de bonne qualité. La couche de terre est assez épaisse et
contient encore de l’humus.
Une (1) rivière et deux (2) ruisseaux traversent la communauté de Carice. Les rivières
qui la traversent ne sont jamais asséchées mais elles ne sont utilisées pour arroser aucune
parcelle de terre de l communauté. En général, Carice reçoit beaucoup de pluie ; la quantité de
précipitations atteint en moyenne 1 700 millimètres. Les périodes de sécheresse sont de janvier à
mars et de juillet à août. Les périodes pluvieuses sont de septembre à décembre et d’avril à juin.
La température moyenne de la communauté est de 25o centigrades, mais en décembre-
janvier, la température baisse parfois jusqu’à 15o.
La communauté de Carice comprend environ seize mille (16,000) habitants dont la
majorité composée d’enfants, la plupart de sexe féminin. La communauté couvre un espace de
145 km2 et la densité de la population est 118 personnes par km2. C’est une (1) des trois (3)
communes du département du Nord-Est qui comporte le plus grand nombre d’habitants.
L’environnement de la communauté de Carice commence à se dégrader. L’érosion
emporte beaucoup de terre arable. Quand il pleut, les gens se rendent compte que c’est la terre
elle-même qui s’en va dans l’écoulement des eaux. Le déboisement entraîne le manque de
protection des terres. Chaque jour davantage, la couverture boisée diminue dans la communauté.
Depuis les années 50, l’exploitation du bois de pin avait commencé dans la zone. On continue à
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couper beaucoup d’arbres pour faire des planches, pour construire des maisons et fabriquer des
meubles et aussi pour produire du charbon de bois. Les arbustes n’ont pas le temps de pousser
pour remplacer les grands arbres. La pratique du brûlis, au moment des cultures, empêche aux
arbustes de grandir. Parfois, le feu sur une parcelle fait des ravages dans d’autres plantations.
Certaines personnes vont parfois chercher des mines de métaux dans la région ; ils creusent la
terre qui, plus tard, est emportée par l’eau de pluie. La gestion des déchets et des détritus de la
communauté laisse à désirer.
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mulets et les chevaux. De même que dans l’agriculture, le système de métayage est aussi courant
dans l’élevage. La population de Carice pratique l’élevage en complément à l’agriculture.
Le manque d’encadrement technique, de boutiques d’intrants et de connaissances des
éleveurs en amélioration des races animales sont des contraintes de l’élevage. Même s’il existe
des groupes de santé animale – GSB – dans la communauté, beaucoup de maladies frappent les
animaux et les gens n’arrivent pas à leur prodiguer les soins nécessaires.
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Mais ces institutions accordent surtout le crédit pour le commerce et la construction de
maisons. Aucune d’entre elles n’accorde de crédit pour l’agriculture ou l’élevage. En outre,
jusqu’à présent, c’est une petite minorité de personnes de la population que ces institutions
usuraires ou alternatives arrivent à satisfaire. Les gens qui parviennent à obtenir l’épargne crédit
ne savent pas encore tout à fait comment l’utiliser et ils ne comprennent pas bien non plus le
fonctionnement des caisses populaires et celui des mutuelles.
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producteurs ont un revenu garanti grâce à ces cassaveries. Mais cette expérience n’a pu
s’étendre encore à toutes les sections communales.
Pour conclure avec la question de transformation, il existe une unité de production de
confitures et de gelée chez les sœurs de l’église catholique à La Pierre. Elles achètent des fruits
de la population, mais cette unité appartient aux petites sœurs de Sainte Thérèse. Leur
production n’est pas très importante non plus.
Donc, la transformation des produits agricoles n’est pas développée dans la communauté
de Carice, même si c’est un grand besoin pour la population.
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2.3 Situation de la Communauté de Carice sur le Plan Politique
• La question de justice
En général tous les problèmes de justice qui se posent dans la communauté sont déférés par
devant le tribunal de paix. Mais il n’existe qu’un seul tribunal de paix basé au bourg de Carice
où siègent deux (2) juges de paix. Dans les sections communales, lorsqu’il y a un problème de
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justice les gens ont tendance à s’en remettre aux KASEK et ASEK. Malheureusement les élus
de ces instances ne comprennent pas encore très bien leur rôle et ils consentent à faire le travail
du juge sans en avoir les compétences institutionnelles et académiques.
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Baptiste, Apostolique, Pentecôtiste, Adventiste, Corps du Christ, Eglise de Dieu et d’autres
encore.
La majorité de ces églises ont une ou plusieurs œuvres sociales ; soit une école, soit un centre
de santé ou un dépôt de nourriture. Elles prêchent toutes contre le vodou et elles ont tendance,
dans leur travail d’évangélisation, à confondre le serviteur des loas avec le diable ou satan.
Malgré cela, la croyance dans le vodou demeure très forte dans la communauté.
Beaucoup de personnes de la communauté disent que l’église s’évertue à changer leur
culture, leurs croyances et leurs coutumes. D’autres personnes de la communauté déclarent que
cette multiplication d’églises contribue à établir plus de désunion à Carice.
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A Carice, il y a toujours beaucoup de jeunes et d’adultes qui ne savent ni lire ni écrire. Il n’y
a pas assez de centres d’alphabétisation pour les aider. Dans la communauté, il y a treize (13)
postes d’alphabétisation qui fonctionnent avec treize (13) moniteurs ou monitrices mais la
majorité d’entre eux n’a pas de matériel et fonctionne dans des conditions difficiles.
Pour finir avec la scolarisation, nous pouvons dire que les écoles connaissent beaucoup de
difficulté et de nombreux obstacles : les professeurs ne sont pas bien formés, les jeunes n’ont
nulle part où apprendre un métier. En raison de toutes ces contraintes, beaucoup d’enfants ne
vont pas à l’école, certains commencent leurs classes et après quelques années laissent tomber
l’école ; De plus, le métier d’enseignant semble avoir très peu d’avenir dans la communauté.
• La question de santé
Dans la communauté de Carice, comme dans tout le reste du département du Nord-Est,
les maladies qui occasionnent le plus de mortalités sont les infections intestinales, la
malnutrition, la tuberculose, les maladies pulmonaires, les maladies infantiles, les maladies
sexuellement transmissibles, l’hypertension, les maladies nerveuses et une ou deux autres encore.
Chez les enfants, nous retrouvons beaucoup de maladies liées au manque d’hygiène comme la
diarrhée, la grippe, les vers et la pneumonie. Le manque de suivi médical pour les femmes
enceintes et la malnutrition sont la cause de nombreux cas de maladie dans la communauté.
Mais, pour certains types de maladie, la majorité de la population de Carice se rend chez
les « médecins feuilles » ou chez les ougans pour y trouver un traitement ou un remède. Ces
maladies sont : « perdition », refroidissement, déplacement de l’utérus, fêlures ou fractures,
problèmes à la gorge, « maladies maléfiques », etc. Dans la communauté de Carice, les deux
types de médecine, moderne et traditionnelle, vivent depuis longtemps côte à côte. Même si la
population vit dans son esprit une forme de mélange des deux, ceux qui pratiquent chacun de ces
deux types de médecines ne se mêlent pas les uns aux autres et n’établissent aucune forme de
contact ni de communication entre eux. Le manque de soin dans les dispensaires, de médecins et
d’infirmières permet à la médecine traditionnelle de s’établir davantage sur le terrain.
Dans la communauté, il y a trois (3) dispensaires dont un (1) appartient à l’Etat ; il a
comme personnel soignant : une (1) infirmière, deux (2) auxiliaires et « six (6) agents de santé ».
L’un des deux autres dispensaires appartient à la paroisse ; il dispose d’une (1) auxiliaire
médicale, de deux (2) ou trois (3) aides auxiliaires et d’un (1) technicien en laboratoire médical.
Quelques médecins avaient commencé à venir chaque semaine pour travailler dans la
communauté, mais à cause des problèmes logistiques et de transport, la communauté ne
bénéficie plus de cet avantage. Il existe un troisième centre de santé dans la zone de La Pierre
mis sur pied par les petits frères et sœurs de Sainte Thérèse. Il comprend une petite pharmacie
et ce sont surtout les sœurs aidées de quelques autres personnes qui travaillent dans ce centre.
Des campagnes de vaccination sont parfois organisées dans la communauté pour éviter la
propagation des épidémies ; mais ces campagnes ne sont pas réalisées régulièrement et
lorsqu’elles le sont, la population n’est pas toujours suffisamment informée pour amener ses
enfants se faire vacciner. Le travail de prévention basé sur l’éducation sanitaire est presque’
inexistant dans la communauté : les agents n’ont pas le matériel adéquat et rien n’est fait dans ce
sens non plus au niveau des écoles. Les deux (2) centres du bourg de Carice font un effort dans
le domaine de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, mais ce travail est réalisé
davantage dans le bourg de Carice que dans les sections communales.
Les soins de santé ne sont pas faciles à obtenir dans la communauté de Carice et le
minimum qui existe coûte cher et n’est pas toujours administré dans de bonnes conditions. Les
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centres de santé manquent de matériel et d’équipement ; le personnel qui y travaille n’est pas
recyclé régulièrement pour améliorer sa formation. Même si les centres ont une pharmacie, le
prix des médicaments demeure élevé par rapport au niveau de revenus de la population. De plus,
les médicaments ne sont pas toujours bien conservés à cause du manque d’équipement.
Dans la communauté, il y a des « piqûristes » et des charlatans qui disent qu’ils ont été
formés par quelque organisme venu à Carice ou ailleurs. Mais personne n’a d’informations
précises sur ce qu’ils avancent ni sur leur compétence réelle.
Plusieurs personnes font le commerce de vente de médicaments au marché et dans toutes
les sections communales mais il n’y a aucune instance de l’Etat qui assure le contrôle de qualité
pour ces médicaments. Pour accéder à un bon traitement médical, la population est obligée de se
rendre à Ouanaminthe, à Fort Liberté et en République Dominicaine. Ainsi elle obtient un
résultat satisfaisant mais après avoir consenti de grands débours ; c’est pourquoi les malheureux
sont obligés de se débrouiller avec ce qu’ils trouvent sur place ou de s’adresser à un médecin
traditionnel, à un ougan ou à une manbo.
Il y a plusieurs « matrones » dans la communauté et il y a en une dans presque toutes les
zones. Elles accompagnent la population féminine lors des accouchements. Certaines arrivent à
se procurer un peu de matériel de travail mais la majorité d’entre elles doivent se débrouiller sans
rien. De plus, comme c’est le cas pour toutes les autres personnes travaillant dans le domaine de
la santé, les matrones ou les sages-femmes n’ont pas accès à des programmes de recyclage pour
continuer à améliorer leur formation.
Depuis quelques temps, des SANT TI MOUN BYENVINI (STMBV) ont commencé à
fonctionner dans la communauté. Cette initiative est encouragée par les sœurs de l’Apostolique
de Marie Immaculée (AMI) qui donnent un appui en santé infantile et en éducation scolaire.La
population apprécie ce genre d’activités mais il n’existe que deux centres dans la section
communale de Bois Gamel,un dans le Bourg et deux dans la section communale de Rose Bonite.
Le problème de santé est assez compliqué dans la communauté de Carice : les centres de
santé n’ont pas assez de personnel, ni ne bénéficient de tous les aspects de formation qui leur
seraient nécessaires. Il n’y a pas de médecins. Au niveau des programmes de prévention et
d’éducation sanitaire, peu de choses sont réalisées ; quant aux traitements de santé, ils coûtent
chers et les gens sont obligés de se rendre dans les autres communes ou en République
Dominicaine pour y trouver les traitements appropriés. En plus des centres de santé, la médecine
traditionnelle contribue autant qu’elle le peut à apporter un mieux être à la population. Mais les
deux types de santé se pratiquent toujours séparément sur le terrain.
Pour beaucoup de personnes de la communauté de Carice, les loisirs ne sont pas bien
organisés parce que, depuis près de deux décennies, il y a une tendance à laisser tomber les
loisirs pratiqués dans le temps dans notre pays pour faire de préférence ce qui est en vogue
ailleurs, qui semble plus moderne mais qui coûte plus cher. Les gens de la communauté pensent
que ce n’est pas une bonne chose de dévaloriser ce qui vient de chez nous.
A Carice, dans le temps, les gens s’adonnaient régulièrement à plusieurs formes de
distraction comme : veillées, fêtes, théâtre, combats de coqs, prières, festins pour les saints,
festins pour les loas, soirées de contes et devinettes, randonnées et football. Les loisirs pratiqués
davantage aujourd’hui sont : les boites de nuit, les fêtes, les journées récréatives, le théâtre, les
veillées, les festins pour les loas, le football et le volley-ball.
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Dans la pratique des sports comme le football et le volley-ball, les gens se débrouillent
comme ils peuvent parce qu’aucune école n’a un moniteur de sport. Le Ministère de la Jeunesse
et des Sports n’est pas représenté dans tout le département encore moins à Carice où il n’organise
aucune activité.
Il en est de même des jeux de société, comme : lenbou, dominos, dés, cartes, casino,
wapi, treyido, 3-7 et bèf toufe que les gens ne jouent plus de la même manière. En raison des
problèmes sociopolitiques et de la cherté de la vie, la population de Carice ne se distraie plus et
on sent que sa joie de vivre diminue davantage chaque jour.
Mais ce n’est pas seulement dans le domaine des loisirs que la communauté de Carice a
régressé ; c’est dans le domaine de la culture en général. La communauté possédait une variété
de musiques et de danses qui ne se pratiquent plus, comme : trese riban, kalbas, kalmeza,
yanvalou, kontredans, goman, raboto et beaucoup d’autres encore.
Au niveau de l’alimentation, le même problème se constate. On ne retrouve presque pas
les mets que les gens de Carice avaient l’habitude de consommer. Maintenant, les habitants de
Carice consomment davantage ce qui vient d’ailleurs et d’autres pays. Les épices traditionnelles
ont presqu’entièrement disparues ; partout, dans tous les marchés ce sont les produits Maggi et
Accent qui se vendent ainsi que d’autres produits dominicains.
Quant à l’habillement, c’est le clou de l’affaire. On ne retrouve plus de tissus syam ou
kaliko. Ce sont les vêtements usagés qui ont envahi la communauté tout entière. Il est vrai que
ces habits bon marché permettent à la population de ne pas déambuler presque nue ou en
haillons, mais les gens reconnaissent que c’est leur misère qui les force à s’habiller de cette
façon.
Beaucoup de personnes de la population de Carice sentent que sur la question de culture,
la communauté n’est pas bien lotie. Pour eux, les gens de la communauté semblent avoir oublié
qui ils sont et d’où ils viennent. Ils disent que c’est la raison pour laquelle il leur manque la
force et la détermination de pouvoir avancer dans leur vie et de faire progresser leur
communauté. Beaucoup de ces gens pensent aussi qu’il faut que la division entre le vodou et les
églises chrétiennes cesse. Ils disent que le vodou occupe une place très importante dans le pays
et pour les gens qui le pratiquent. L’un ne doit pas mépriser l’autre ; l’un doit accepter l’autre
avec ses traditions et ses croyances.
• La question socio-organisationnelle
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– Les organisations traditionnelles
En général, les paysans de Carice font des échanges de travail sous la forme d’un konbit :
l’un va aider l’autre régulièrement dans le travail de la terre et réciproquement. Au moment du
konbit, un groupe musical vient jouer ; on l’appelle « syndicat » ou « batterie musicale ». Mais il
y a aussi dans toutes les sections communales et dans le bourg, des associations de travailleurs de
la terre. On les appelle « société », polika, etc. Ils font un contrat avec les propriétaires des
terres à cultiver. Souvent au sein de ces associations, les gens s’entraident dans les cas de
maladie et de décès ainsi que pour construire leurs maisons. Ces organisations traditionnelles ne
se mêlent pas tellement aux autres formes d’organisations pour la promotion du développement
qui se sont installées plus récemment dans la communauté.
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population d’identifier des pistes de solutions à certains de ses problèmes économiques et
sociaux.
Tous ces organismes fonctionnent isolément : il n’y a pas assez de coordination entre
eux. Il n’y a pas non plus de relations étroites entre eux et les institutions de l’Etat. L’appui
qu’ils apportent à la communauté de Carice lui est très utile, mais, très souvent, la plupart de ces
organismes définissent les projets et les réalisent eux-mêmes. Ainsi la population joue le rôle de
simple bénéficiaire, ce qui ne lui donne pas l’occasion de se prendre en charge ou de développer
son autonomie.
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2.5 Rêves de la communauté de Carice pour les quinze (15) prochaines années:
ses grands objectifs de développement
• Agriculture et élevage
La population de la communauté de Carice travaillera à établir un système d’agriculture
durable basé sur ses traditions culturelles et utilisant toutes ses ressources naturelles afin de
préserver l’environnement tout en développant la production de vivres alimentaires et de
denrées, tout en cherchant également à introduire de nouvelles techniques, de nouvelles
semences et à améliorer les variétés déjà existantes. Cela lui permettra de produire de manière
durable des denrées ou des vivres de meilleure qualité et en plus grande quantité pour satisfaire
les besoins de tous.
• Santé
Avoir un système de santé durable qui englobe toute la communauté de Carice dans le
cadre duquel la population s’engage à construire une communauté qui vit en santé physique et
mental aux niveaux individuel, communautaire et culturel.
• Education
Avoir un système d’éducation basé sur la réalité culturelle des gens qui leur permet
d’apprendre à aimer davantage leur communauté et où la population participe au contrôle, à la
surveillance et au soutien des programmes éducatifs mis en place ; une éducation qui crée des
techniciens, des artisans et des producteurs, c’est-à-dire des personnes qui possèdent un métier
qui les habilite à contribuer à l’effort collectif de développement de la communauté.
• Administration publique
Avoir un système d’administration territoriale durable qui est utile à toutes les couches de
la population afin que les services de l’Etat Central et les autres institutions publiques locales
développent un véritable dialogue avec la population ; qu’ils aient des dirigeants à la hauteur,
c’est-à-dire à même d’exercer leur rôle et leurs responsabilités ; que ceux-ci disposent du
matériel et de l’équipement nécessaires dans l’exercice de leurs fonctions. Dans ce même ordre
d’idées, la population participera et collaborera avec ces institutions tout en versant des
cotisations et en payant les taxes nécessaires.
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• Justice et droits de la personne
Mettre en place un système d’éducation des citoyens/ citoyennes qui devrait permettre de
réaliser la formation civique pour toutes les personnes de toutes les couches sociales au sein de la
communauté. Ce travail devrait réveiller la conscience patriotique chez tous les citoyens et
citoyennes de la communauté. Ce qui veut dire que la société civile sera formée de personnes
qui ont acquis des connaissances et développé des capacités pour exercer leurs droits et leurs
devoirs tout en collaborant avec l’Etat central et l’administration territoriale qui, eux, sont au
service de la population.
• Socio organisationnel
Arriver à mettre en place dans la communauté de Carice une société civile, c’est-à-dire
un ensemble d’organisations soudées entre elles, responsables et qui travaillent pour
l’avancement de Carice. Ces organisations existent dans différents secteurs ; elles ont des
compétences et elles fonctionnent sur une base démocratique ; de plus, elles prennent en main et
de manière autonome la gestion de leurs activités.
• Développement et progrès
Pour faciliter le développement et le progrès, plusieurs organisations et institutions
collaborent depuis plus de trente ans déjà à l’effort collectif de développement de la
communauté. Il est important de renforcer leur capacité d’organisation et de gestion tout en
profitant de l’espace de rencontres et de dialogues qui est établi pour :
– Définir un plan de formation pour renforcer les capacités locales afin que les anciens
dirigeants s’adaptent aux nouvelles réalités et créer une atmosphère susceptible
d’intégrer les nouveaux dirigeants (femmes et hommes) qui viendront assumer des
responsabilités et s’engager solidement dans l’effort collectif de développement de la
communauté.
– Etablir, pour leurs propres organisations et institutions, des objectifs clairs basés sur
les grands rêves de la population tout en exploitant toutes les opportunités qui se
présenteront lors de l’exécution du PDLK pour se renforcer dans leur secteur
d’activités.
2.6 Priorités de la communauté de Carice pour les trois (3) prochaines années
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donc divisé ses rêves en tranches de trois (3) années chacune après avoir considéré les moyens
dont elle dispose, les opportunités qu’elle peut trouver ainsi que les effets que les activités
entreprises peuvent produire.
La population de Carice envisage de travailler pendant la première tranche de trois (3)
ans—2007-2010—sur l’agriculture et l’élevage, l’éducation, la santé et la structuration des
organisations.
Ci-dessous les priorités qu’elle a fixées pour chacun de ces secteurs :
• Agriculture et élevage
– Protéger l’environnement
– Améliorer les techniques de production
– Faciliter l’irrigation des terres
– Faciliter aux paysans l’accès aux intrants et à l’équipement agricole
– Faciliter aux paysans l’accès aux débouchés pour leurs produits agricoles
• Éducation
• Santé
• Socio organisationnel
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III. PLAN STRATÉGIQUE DE L’AVANCEMENT DE CARICE POUR 2007-2010
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
OS 1. Encourager la communauté R1.1. Le travail de conscientisation du A.1.1.1 Sensibilisation des jeunes,
de Carice à protéger les zones programme sur la protection de l’environnement a paysans et écoliers sur la nécessité
boisées et celles menacées par les permis aux conseils communal et de section de protéger l’environnement de
désastres naturels communale de se mettre ensemble avec le Carice
ministère de l’agriculture et de A1.1.2 Identification des zones les
l’environnement,ainsi qu’avec les associations de plus menacées et planification du
jeunes, les associations paysannes et les écoles travail à réaliser à l’affluent des
pour aménager et protéger les sources les plus sources, dans les ravins et sur les
menacées, les ravins les plus en danger et les berges des rivières
berges des rivières les plus attaquées. A1.1.3 Réalisation sur une base
participative de la protection et du
captage de 3 à 6 sources
A.1.1.4 Réalisation sur une base
participative de la correction de 2 à
4 ravins
A1.1.5 Réalisation sur une base
participative de la protection de 1 à
3 kilomètres des berges d’une rivière
R1.2. La communauté de Carice, en collaboration A.1.2.1 Définition sur une base
avec le ministère de l’agriculture et de participative, de l’orientation et du
l’environnement, a mis en place un jardin système de gestion du jardin
botanique pour préserver toutes les espèces botanique
traditionnelles d’arbres qui existent dans la A1.2.2. Implantation et réalisation
communauté ainsi qu’une pépinière centrale pour sur une base participative du jardin
faciliter le reboisement des zones. botanique
A.1.2.3 Mise en place d’un système
de gestion du jardin botanique
A1.2.4 Définition sur une base
participative du plan et de la gestion
de la pépinière centrale
A1.2.5 Implantation et réalisation
sur une base participative de la
pépinière centrale
A.1.2.6 Mise en place du système
d’approvisionnement, de gestion et
de distribution de la pépinière
centrale
OS 2. Encourager les paysans-/nes R2.1. La Plateforme Agricole dans le cadre de son A2.1.1 Identification sur une base
de Carice à pratiquer l’agriculture travail de développement agricole et participative des zones agro
et l’élevage de manière plus d’organisation des paysans/nes fait la promotion écologique et des producteurs/trices
adaptée, plus efficace, plus d’un autre système d’agriculture plus durable ; qui veulent participer à
rentable qui leur permette elle est arrivée à commencer une expérience de l’expérimentation de ce nouveau
d’améliorer leurs conditions de vie jardins techniques dans la majorité des zones qui modèle d’agriculture durable.
et de garantir la protection de leur donnent plus de garanties sans être au-dessus des A2.1.2 Définition sur une base
terre et de leur bétail. moyens des producteurs/trices. participative du nouveau modèle
d’agriculture
A2.1.3 Implantation de l’expérience
et accompagnement des
producteurs/trices qui y sont
impliqués/es
A2.1.4 Suivi-évaluation de
l’expérience en collaboration avec
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
les producteurs/trices
A2.1.5 Systématisation et
vulgarisation de l’expérience
R2.2. La Plateforme Agricole dans son travail de A2.2.1 Identification sur une base
développement agricole et d’organisation des participative des zones agro
paysans/nes a fait la promotion d’un autre écologiques et des producteurs/trices
système d’élevage, plus durable ; elle réussit à qui veulent expérimenter ce nouveau
commencer une expérience d’élevage technique modèle d’élevage
dans la plupart des zones qui donne plus de A2.2.2 Définition sur une base
garanties sans être au-dessus des moyens des participative du nouveau modèle
producteurs/trices. d’élevage
A2.2.3 Implantation de l’expérience
et accompagnement des
producteurs/trices qui y sont.
impliqués/es.
A2.2.4 Suivi-évaluation de
l’expérience avec les
producteurs/trices
A2.2.5 Systématisation et
vulgarisation de l’expérience
R2.3. La Plateforme Agricole avec l’appui du A2.3.1 Identification des besoins en
ministère de l’agriculture et d’autres institutions formation agricole et en élevage
qui travaillent dans le domaine de l’agriculture et nécessaires au programme et des
de l’élevage est parvenue à permettre aux ressources que cela nécessite
organisations paysannes de trouver des A2.3.2 Recrutement des cadres
techniciens et des formateurs pour accompagner professionnels et des techniciens
les producteurs/trices. pour accompagner les
producteurs/trices
A2.3.3 Elaboration et validation du
plan et des modules de formation
pour les formateurs et les
producteurs/trices
A2.3.4 Réalisation et évaluation du
processus de formation
OS 3. Faciliter l’irrigation des R3.1 Les conseils de la commune et des sections A3.1.1 Réalisation d’une étude de
terres à Carice, là où il est possible communales en collaboration avec le ministère de faisabilité sur l’irrigation à Carice
de le faire, sur une base rentable et l’agriculture et les organisations de Carice sont A3.1.2 Démarches pour trouver du
autonome. parvenues à mener des études et à trouver le financement pour un (1) ou deux (2)
financement pour l’irrigation dans une (1) ou de systèmes d’irrigation
deux (2) zones de Carice
OS 4. Faciliter aux paysans/nes de R 4.1 La Plateforme Agricole, en collaboration A.4.1.1. Etude de faisabilité et plan
Carice l’accès, dans de bonnes avec le ministère de l’agriculture et quelques de mise en oeuvre de la boutique
conditions, aux intrants et à organisations paysannes, a étudié la possibilité de d’intrants agricoles
l’équipement agricole dont ils ont mettre sur pied, sur une base autonome et
besoin. rentable, une boutique d’intrants agricoles pour A.4.1.2 Mise en place et lancement
permettre aux producteurs/ trices d’avoir accès à de la boutique
ce service dans de bonnes conditions. A. 4.1.3 Mise en place de la gestion
de la boutique et de son suivi
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
rentable, un service de labourage de terre. sur une base associative du service
de labourage
A 4.2.3 Mise en place des systèmes
de gestion et de suivi du service de
labourage
R 4.3. Avec l’appui du BCA, la Plateforme A. 4.3.1 Etude de faisabilité et plan
Agricole, de concert avec KPSEK et les de mise en œuvre d’un système de
organisations paysannes a étudié la possibilité et crédit agricole plus adapté.
ensuite a développé dans la communauté de A. 4.3.2 Mise en place et lancement
Carice un système de crédit agricole géré de d’un système de crédit agricole
manière autonome et rentable. adapté
A. 4.3.3 Mise en place du système
de gestion et de suivi du crédit
agricole
OS 5. R 5.1. La Plateforme Agricole et COSAHEC, A5.1.1. Choix des 4 produits
Faciliter aux paysans/nes de Carice avec quelques autres organisations paysannes, ont agricoles et définition des termes de
l’accès aux débouchés afin étudié la possibilité de trouver des débouchés pour référence de l’étude sur leur
d’augmenter la valeur de leurs 2 à 4 des produits agricoles les plus importants à commercialisation
produits agricoles et de leur Carice. A5.1.2 Réalisation de l’étude
permettre d’augmenter leurs A5.1.3 Restitution et valorisation de
revenus. l’étude
R 5.2. La Plateforme Agricole en collaboration A5.2.1: Développement de relations
avec COSAHEC ont aidé quelques organisations avec les commerçants ou les
paysans/annes à monter une structure pour entreprises qui veulent acheter des
commercialiser sur une base autonome et rentable produits de Carice
un (1) ou deux (2) produits pour lesquels ils ont A5.2.2: Tests de commercialisation
trouvé des débouchés. de ces produits
A5.2.3: Montage, sur une base
associative, d’une action de
commercialisation pour le produit
qui offre le plus d’avantages.
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3.2 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME D’ÉDUCATION
OBJECTIF GÉNÉRAL POUR LES QUINZE (15) PROCHAINES ANNÉES
Avoir un système éducatif basé sur la réalité culturelle des gens ; qui leur permette d’apprendre
à aimer davantage leur communauté; où la population participe au contrôle, à la surveillance et
au soutien des programmes éducatifs qui sont mis en place ; une éducation qui crée des
techniciens, des artisans et des producteurs c’est-à-dire des personnes qui ont un métier pour
apporter leur contribution à l’effort collectif de développement de Carice.
OBJECTIF PRINCIPAL POUR LES TROIS (3) PREMIÈRES ANNÉES
Faire la promotion à Carice d’un système éducatif fondé sur la réalité, les besoins et le
développement de la communauté qui permette à plus d’enfants, de jeunes et d’adultes d’arriver
à se former sur une base participative.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
OS 1 Permettre à plus d’enfants d’avoir accès dans de meilleures conditions à
l’école préscolaire et fondamentale.
OS 2 Mettre en route l’école professionnelle de Carice sur une base adaptée aux
besoins de la communauté et qui permette aux jeunes professionnels d’être
autonomes.
OS 3 Améliorer la qualité de l’éducation et de la formation dispensée aux enfants
ou aux jeunes et promouvoir un enseignement pratique qui leur apprenne à
être plus responsables, à mieux connaître leur communauté et à valoriser la
culture et la production nationales.
OS 4 Aider les gens de Carice à développer des capacités pour remplir leur rôle de
citoyen-ne dans la défense de leurs droits et intérêts tout en œuvrant pour
l’avancement de leur communauté.
OS 5 Encourager les écoles et les centres de formation de Carice à se renforcer afin
qu’ils deviennent plus efficaces et plus stables dans leur capacité à
développer et à mieux utiliser les ressources et outils éducatifs qui existent
dans la communauté.
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
OS 1 R1.1. Le programme a permis à A1.1.1 Construction d’une école nationale à
Permettre à plus d’enfants 3% plus d’enfants d’aller à Rose Bonite
d’avoir accès dans de l’école fondamentale ; et à 20% A1.1.2 Construction de 3 écoles
meilleures conditions à l’école des écoles de Carice d’être communautaires pour les enfants qui
préscolaire et fondamentale. mieux aménagées et de trouver viennent des zones éloignées
du matériel et de l’équipement A1.1.3 Acquisition des matériel et
mieux adaptés. équipement les plus nécessaires pour les
écoles privées
A1.1.4 Recrutement de professeurs pour les
écoles nationales
A1.1.5 Recrutement de professeurs pour les
écoles communautaires
A1.1.6 Démarche pour l’obtention de
cantine pour les écoles qui n’en ont pas.
R1.2. Le programme a permis à A1.2.1 Conception d’un programme de
une école préscolaire modèle de préscolaire adapté
se développer dans la A1.2.2 Acquisition du matériel et de
communauté. l’équipement nécessaires à l’école
préscolaire modèle
A1.2.3 Formation de professeurs pour le
préscolaire adapté
A1.2.4 Ouverture et fonctionnement d’une
école préscolaire pilote
OS 2 R2.1. L’école professionnelle A2.1.1 Formalisation de l’accord avec le
Mettre en route l’école est structurée, équipée et elle MENFP sur le fonctionnement de l’école
professionnelle fonctionne correctement. professionnelle
de Carice sur une base adaptée A2.1.2 Construction de dortoir, cuisine,
aux besoins de la communauté réfectoire, salle de conférence, dépôt pour
et qui permette aux jeunes l’école
professionnels d’être autonomes A2.1. 3 Acquisition de matériel et
d’équipement
A2.1.4 Recrutement du personnel
A2.1. 5 Mobilisation et sensibilisation de
jeunes
A2.1. 6 Recrutement des élèves
A2.1.7 Ouverture de l’école professionnelle
R2.2. L’école professionnelle a A2.2.1 Elaboration du curriculum de l’école
un programme et le matériel professionnelle
pédagogique adéquats et a aussi A2.2.2 Formation continue des professeurs
les professeurs compétents pour A2.2.3 Préparation et reproduction du
répondre aux besoins de matériel pédagogique
développement agricole,
artisanal et de tout autre secteur
nécessaire à l’avancement de
Carice
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
OS 3 R3.1. Le programme a permis A3.1.1 Adaptation du matériel pédagogique
Améliorer la qualité de aux élèves de comprendre ce sur la botanique
l’éducation et de la formation qu’ils étudient dans leur livre de A3.1.2 Formation d’encadreurs pour le
dispensés aux enfants et aux botanique. jardin botanique
jeunes en faisant la promotion A3.1.3 Mobilisation et sensibilisation des
d’un enseignement pratique qui professeurs et directeurs d’écoles
leur permet d’être plus A3.1.4 Recrutement de 2 encadreurs pour le
responsables, de mieux jardin botanique.
connaître leur communauté et A3.1.5 Organisation de visites au jardin
de valoriser la culture et la botanique
production nationales R3.2. Un programme adapté qui A3.2.1 Adaptation du matériel pédagogique
est appliqué dans toutes les sur la géographie.
écoles a permis aux professeurs, A3.2.2 Recyclage des professeurs sur
aux élèves et aux jeunes de l’enseignement de la géographie
mieux connaître leur A3.2.3 Encourager les classes promenades
communauté. dans les écoles
R3.3. Le programme a A3.3.1 Adaptation du matériel pédagogique
développé chez les enfants, les sur l’hygiène et la nutrition.
jeunes et les professeurs une A3.3.2 Mobilisation et sensibilisation des
meilleure compréhension de professeurs, parents et élèves sur
l’importance et de la valeur l’importance et la valeur nutritionnelle et
nutritionnelle et économique des économique des produits locaux.
productions nationales. A3.3.3 Encourager le PNCS à servir de la
nourriture locale dans les cantines scolaires.
OS 4 R4.1. Le programme a permis à A4.1.1 Enquête sur la situation des droits de
Aider les gens de Carice à 30% des personnes de la la personne à Carice
développer des capacités pour communauté de mieux A4.1.2 Préparation du plan et du matériel
remplir leur rôle de citoyen-ne s’organiser et de développer de d’éducation civique pour la population
en défendant leurs droits et plus grandes capacités à A4.1.3 Réalisation et évaluation de la
intérêts tout en œuvrant pour défendre leurs droits et intérêts formation civique
l’avancement de leur tout en apportant leur
communauté. contribution à l’effort collectif
de développement local.
R4.2. 20% des personnes de la A4.2.1 Enquête sur la situation des filles et
communauté sont arrivées à des garçons dans la communauté
changer de comportement sur les A4.2.2 Préparation du plan et du matériel
rapports qui existent entre pour la formation sur l’équité de genre en
hommes et femmes (équité de éducation
genre) A4.2.3 Réalisation et évaluation de la
formation sur l’équité de genre en éducation
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
OS 5 R5.1. 80% des professeurs qui A5.1.1 Préparation du plan et des outils de
Encourager les écoles et les ont participé à la formation formation pour améliorer la capacité
centres de formation de Carice maîtrisent les concepts pédagogique des professeurs
à se renforcer afin qu’ils pédagogiques adaptés et A5.1.2 Adaptation du matériel pédagogique
deviennent plus efficaces et améliorent leur manière sur l’enseignement des mathématiques, du
plus stables dans leur capacité à d’enseigner. français et de l’histoire
développer et à mieux utiliser A5.1.3 Séminaire de recyclage des
les ressources et outils éducatifs professeurs sur la pédagogie, les
qui existent dans la mathématiques, le français et l’histoire
communauté. R5.2. Un réseau et une structure A5.2.1 Mise en place de la Plateforme
de coordination sont établis pour Education de Carice
assurer l’application et le suivi A5.2.2 Accord entre tous les acteurs sur le
du programme d’éducation. programme d’éducation
A5.2.3 Recrutement de 1 professionnel et
de 2 techniciens en éducation
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3.3 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME DE SANTÉ
OBJECTIF GÉNÉRAL POUR LES QUINZE (15) PROCHAINES ANNÉES
Avoir un programme de santé durable qui englobe toute la communauté de Carice dans le
cadre duquel la population s’engage à construire une communauté qui vit en santé aux
niveaux individuel, communautaire et culturel tant sur le plan physique que mental.
OBJECTIF PRINCIPAL POU LES TROIS (3) PREMIÈRES ANNÉES
La communauté de Carice fait la promotion d’un système de santé qui intègre la
médecine occidentale et la médecine traditionnelle et qui est en mesure d’aider les
familles à prendre en main leur santé et à développer chez elles une culture plus
responsable par rapport à leurs conditions de vie.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
OS 1 La communauté de Carice, en concertation avec le MSPP et d’autres
institutions de santé qui travaillent dans la région, a établi un réseau
d’infrastructures de santé intégré et efficace pour permettre à la population
d’avoir accès aux soins de santé dans de bonnes conditions et à tous
moments.
OS 2 La communauté de Carice, avec l’appui du MSPP et d’autres institutions
œuvrant dans le secteur de la santé dans la région a développé des
capacités pour prévenir les maladies les plus courantes, se protéger contre
les épidémies et d’être en mesure de faire face aux conséquences des
désastres naturels.
OS 3 La communauté de Carice a créé les conditions pour permettre à la
population d’établir un équilibre dans son alimentation et en même temps
de développer de bonnes pratiques d’hygiène personnelle et
communautaire.
OS 4 La communauté de Carice encourage sa population à donner plus de valeur
au modèle de santé basé sur une articulation entre médecine occidentale et
médecine traditionnelle ; elle aide les familles à recouvrer leur autonomie
en matière de santé.
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
OS 1 R 1.1. La Plateforme de Santé de Carice travaille A. 1.1.1. Préparation de la définition
La communauté de Carice, en avec les différents acteurs qui sont impliqués dans et de la stratégie du modèle de santé
concertation avec le MSPP et le domaine de la santé; elle fonctionne et le intégrée et sa promotion dans la
d’autres institutions de santé qui modèle de soins de santé intégrée commence à communauté.
travaillent dans la région, a établi faire son chemin en son sein.
un réseau d’infrastructures de santé A. 1.1.2. Promotion du
intégrée et efficace pour permettre regroupement des travailleurs de
à la population d’avoir accès aux santé qui pratiquent la médecine
soins de santé dans de bonnes traditionnelle:
conditions et à tous moments a) Les matrones
b) Les médecins- feuilles
c) Les charlatans
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
commencer à agir sur les causes des maladies. A.2.3.2. Réalisation des programmes
de prévention
A2.3.3. Evaluation des programmes
de prévention
OS 3 R 3.1. La Plateforme de Santé de Carice a conçu A. 3.1.1. Préparation du plan et des
La communauté de Carice a créé et mis en application un programme de nutrition outils sur la nutrition pour chaque
les conditions pour permettre à la qui lui a permis d’agir sur.l’alimentation de la groupe cible
population d’établir un équilibre population A. 3.1.2. Réalisation des
dans son alimentation et en même programmes de nutrition
temps pour développer de bonnes A. 3.1.3. Evaluation des
pratiques d’hygiène personnelle et programmes de nutrition
communautaire. R 3.2. La Plateforme de Santé de Carice, en A 3.2.1. Préparation du plan et des
collaboration avec les responsables des outils de formation et de
collectivités territoriales, ont défini et mis en sensibilisation sur l’hygiène dans
application un plan pour améliorer les conditions chaque espace
d’hygiène au sein de la communauté. A3.2.2 Réalisation du plan de
promotion de l’hygiène
A3.2.3. Evaluation du plan de
promotion de l’hygiène dans la
communauté
OS 4 R 4.1. Le travail de promotion de ce modèle de A 4.1.1. Préparation du plan et des
La communauté de Carice santé intégrée a permis aux deux types de outils de formation sur la production
encourage sa population à donner médecine de commencer à entrer dans une phase et l’utilisation des plantes et autres
plus de valeur au modèle de santé de complémentarité éléments naturels.
basé sur une articulation entre
médecine occidentale et médecine A 4.1.2. Préparation du plan de
traditionnelle ; elle aide les formation, /encadrement et
familles à recouvrer leur promotion sur les techniques et
autonomie en matière de santé. pratiques traditionnelles
A 4.1.3. Mise en application de ces
deux (2) plans
A 4.1.4. Evaluation de ces deux
plans de formation
R 4.2. Le travail de promotion de ce modèle de A 4.2.1. Préparation d’un plan
santé intégrée a permis à la population de mieux d’information de la population sur
comprendre le phénomène de maladie. les différents aspects et causes des
maladies
A 4.2.2. Réalisation du plan
d’information
A 4.2.3. Evaluation des campagnes
d’information
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3.4 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME SOCIO ORGANISATIONNEL
OBJECTIF GÉNÉRAL POUR LES QUINZE (15) PROCHAINES ANNÉES
Promouvoir à Carice une société civile organisée, ce qui signifie un ensemble
d’organisations liées ensemble, responsables et qui travaillent pour l’avancement de la
communauté. Ces organisations existent dans divers secteurs ; elles sont compétentes,
fonctionnent sur une base démocratique et prennent en main de manière autonome la
gestion de leurs activités.
OBJECTIF PRINCIPAL POUR LES TROIS (3) PREMIÈRES ANNÉES
Les organisations et institutions de Carice, tout en se renforçant, se formalisant et se
légalisant, se sont mises ensemble pour concevoir et mettre en œuvre un plan de
développement local de la communauté de Carice qui est équitable et aussi pour établir
un système de gestion de ce plan efficace et transparent, capable de garantir leur
autonomie et leur indépendance.
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
OS 1 Développer, dans un esprit de coopération, la capacité des organisations et
institutions de Carice à préparer, planifier, coordonner et exécuter le plan
de développement local de la communauté.
OS 2 Encourager les organisations et institutions de Carice à adopter une
orientation et une structuration plus adaptées pour leur assurer un
fonctionnement plus responsable et plus démocratique.
OS 3 Encourager les organisations de Carice à se formaliser et à se légaliser
pour leur permettre de mieux exercer leurs droits et leurs devoirs.
OS 4 Encourager les organisations et institutions de Carice à travailler pour
établir des relations plus équilibrées entre les hommes et les femmes, à
leur niveau et au sein de leur communauté.
OS 5 Développer la capacité des organisations et institutions de Carice
d’améliorer la gestion de leurs activités afin de rendre leur fonctionnement
plus efficace et plus transparent.
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
OS 1 R1.1. La majorité des acteurs A1.1.1. Préparation et validation du
Développer, dans un esprit de organisés et institutions dans plan stratégique pour trois (3) ans.
coopération, la capacité des différents secteurs de Carice
A1.1.2. Planification et validation
organisations et institutions de ont participé à la préparation, à
du plan opérationnel pour la
Carice à préparer, planifier, la planification et à la
première année et les deux autres
coordonner et exécuter le plan validation du Plan de
de développement local de la développement local de la
communauté. communauté.
R1.2. La majorité des A1.2.1. Mise en place et
organisations et institutions de fonctionnement de la structure de
Carice ont contribué à mettre coordination et de gestion du plan
sur pied la structure de A1.2.2. Préparation et organisation
coordination et de gestion du de l’exécution du plan
plan et se sont engagés dans A1.2.3. Sensibilisation de la
son exécution. communauté à la vision, à la
démarche et aux objectifs généraux
du plan.
OS 2 R2.1. Les organisations et A2.1.1. Appui aux organisations et
Encourager les organisations et institutions les plus institutions dans la construction de
institutions de Carice à adopter sensibilisées ont commencé à leur structure de renforcement
une orientation et une s’orienter et à se structurer (vision, objectif, structuration,
structuration plus adaptées selon leur nature et la réalité de démarche…)
pour leur assurer un leur communauté. A2.1.2. Appui au processus de
fonctionnement plus structuration des organisations et
responsable et plus institutions
démocratique.
OS 3 R3.1. Les organisations et A3.1.1. Accompagnement des
Encourager les organisations institutions les plus impliquées organisations et institutions dans le
de Carice à se formaliser et à se ont commencé à se formaliser processus de formalisation de leur
légaliser pour leur permettre de et ont entamé les démarches fonctionnement
mieux exercer leurs droits et pour obtenir leur A3.1.2. Accompagnement des
leurs devoirs. reconnaissance légale. organisations et institutions dans
leur démarche de légalisation
OS 4 R4.1. Les organisations et A4.1.1. Accompagnement des
Encourager les organisations et institutions se sont mises organisations et institutions
institutions de Carice à d’accord pour développer une dans la définition et la mise en
travailler pour établir des stratégie afin d’agir sur le application d’une stratégie d’équité
relations plus équilibrées entre déséquilibre existant entre de genre
les hommes et les femmes, à hommes et femmes dans la
leur niveau et au sein de leur communauté de Carice.
communauté.
R4.2. Plus de femmes A4.2.1. Accompagnement des
deviennent membres des organisations et institutions dans
organisations et institutions, leur démarche de sensibilisation et de
formation sur la question d’équité de
genre
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OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS
participent aux activités et A4.2.2. Accompagnement des
accèdent à des postes de organisations et institutions dans
direction. leur démarche pour créer les
conditions afin que les femmes aient
plus de place et de pouvoir en leur
sein.
OS5 Développer la capacité R5.1. Les organisations et A5.1.1. Accompagnement des
des organisations et institutions institutions les plus impliquées organisations et institutions dans leur
de Carice d’améliorer la ont commencé à améliorer leur processus de définition et de mise en
gestion de leurs activités afin gestion et celle de leurs place d’un système de gestion,
de rendre leur fonctionnement activités. d’administration et de finances.
plus efficace et plus R5.2. Les instances des A5.2.1. Accompagnement des
transparent. organisations et institutions ont organisations et institutions dans la
commencé à exercer de planification, le suivi, le contrôle et
manière plus efficace leurs l’évaluation de leurs activités.
rôles et responsabilités et elles
rendent compte régulièrement
de leur gestion aux autres
instances concernées.
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IV. COORDINATION, GESTION ET EXÉCUTION DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE
Le plan de développement local de Carice – PDLK a été construit sur une base
participative, où tous les acteurs de la communauté, que ce soit les associations, que ce soit les
institutions et que ce soit les représentants de l’Etat ont eu leur mot à dire dans le processus.
C’est sur cette même base et dans ce même esprit de collaboration que le PDLK sera réalisée.
L’idée principale qui guidera la mise en place du PDLK, est qu’aucun acteur ne remplace un
autre. Ainsi, chaque acteur dans chaque secteur au sein du PDLK pourra trouver son espace et sa
place afin qu’il puisse assumer véritablement sa responsabilité dans l’avancement du plan sur le
terrain.
Le PDLK est une « école » pour toutes les structures et tous les individus de tous les
espaces de Carice impliqués dans le plan ; en d’autres termes, c’est en le faisant qu’ils
apprendront à le faire. C’est pour cette raison qu’il faut que toutes les forces vives de Carice
apportent leur contribution propre et que l’un ne cherche pas à remplacer l’autre. En outre, pour
que les actions menées par le PDLK puissent durer, il faut que la majorité de la population sente
et expérimente chaque jour que le PDLK, c’est leur affaire. Ce qui veut dire qu’ils prennent eux-
mêmes les décisions sur quelles actions mener, qu’ils mènent eux-mêmes ces actions et que ces
actions auront pour objectif d’améliorer leurs conditions de vie.
Pour assurer la participation et la représentation de tous les acteurs opérant dans un secteur
et permettre un meilleur partage des idées entre eux eux, sur ce qu’il y a à faire ou qui se fait déjà
dans ce secteur d’activités, la communauté de Carice mettra en place quatre (4) plateformes
sectorielles :
– une (1) plateforme socio-organisationnelle – PFSO
– Une (1) plateforme agricole – PFA
– Une (1) plateforme d’éducation – PFE
– Une (1) plateforme de santé – PFS
Les plateformes comprendront entre 15 et 25 délégués. Chaque catégorie d’acteurs dans un
secteur d’activités choisira son représentant pour participer à la plateforme. Ces acteurs peuvent
être des organisations ou institutions qui mènent des activités dans ce secteur. Dans chaque
plateforme il y aura les représentants des conseils territoriaux. Dans quelques plateformes, si
nécessaire, il peut y avoir aussi des représentants des postes de rassemblement.
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Chaque plateforme se réunira au moins deux (2) fois par trimestre.
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Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007
– Engager tous les autres membres du personnel nécessaire à la réalisation du plan ;
– Mettre en place le système comptable du plan et réaliser sa comptabilité régulièrement;
– Entretenir des relations avec toutes les institutions ou les organisations nationales ou
internationales qui collaborent avec le PDLK;
– Rechercher les moyens financiers et matériels ou les ressources humaines dont le PDLK
a besoin;
– Veiller à faire appliquer la planification opérationnelle;
– Surveiller la manière dont la démarche de travail est réalisée;
– Aider le KAP à veiller à l’orientation générale du PDLK;
– S’assurer que l’évaluation du PDLK est faite à temps et que ses recommandations sont
intégrées dans les prochaines planifications;
– Aider à mettre en place toutes les structures prévues dans le plan;
– Prendre les dispositions pour mobiliser chaque trois (3) ans tous les secteurs et tous les
acteurs de Carice afin de bâtir une autre planification stratégique.
C’est le KDP qui détient la responsabilité de fournir les moyens financiers et les ressources
humaines pour les quatre (4) secteurs concernés par le plan, c’est-à-dire la santé, l’agriculture,
l’éducation et le socio-organisationnel. Le KDP fonctionne et prend des décisions sur une base
collégiale mais c’est le coordonnateur qui est le principal responsable du comité par devant le
conseil d’administration.
Le PDLK sera réalisé sur la base d’une logique d’accompagnement. Cela veut dire que les
professionnels et les techniciens engagés dans l’exécution du plan sont là pour aider les
organisations et institutions à réaliser leur travail, mais ils ne sont pas là pour faire le travail à
leur place. Naturellement, les activités qui exigent une connaissance technique approfondie et
une expertise pointue resteront la responsabilité de ces professionnels et techniciens. Cette
démarche de travail basée sur une logique d’accompagnement comporte ses propres exigences, à
la fois pour les professionnels et techniciens que pour les organisations et institutions qui sont
engagées dans l’exécution du plan.
Les professionnels et techniciens devront avoir une bonne compétence dans le domaine de
l’éducation des adultes. En plus des connaissances techniques dans leur profession respective,
ils devront savoir faire de l’animation de groupes. Les organisations et institutions impliquées
dans l’exécution du plan devront apprendre à se responsabiliser elles-mêmes afin de prendre en
charge véritablement les actions ou les activités qui leur auront été confiées dans le cadre de la
réalisation du plan.
En ce sens, le PDLK visera à créer dans la communauté de Carice un processus de
développement durable basé sur une participation intégrale. Participation et responsabilité sont
deux sœurs siamoises : l’une ne va pas sans l’autre. Si la population de Carice veut être le maître
d’ouvrage de son plan de développement local et le principal acteur dans sa réalisation, il faudra
qu’elle prenne dès aujourd’hui la responsabilité de faire avancer les choses tel qu’elle les a
définies dans le document de plan stratégique et dans ceux des plans opérationnels.
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Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007
Chaque secteur d’activités couvert par le plan de développement, comme la santé,
l’agriculture, l’éducation et le socio organisationnel, aura une équipe technique responsable
d’accompagner les organisations et institutions dans la réalisation de leurs actions. Ces ETA
comprendront chacune un (1) professionnel, un (1) à trois (3) techniciens et plusieurs agents.
C’est le comité de direction du plan – le KDP – qui a la responsabilité de réaliser le recrutement
de ces personnes, avec l’appui des ministères lorsque cela s’avère nécessaire. L’agronome du
KDP dirige l’équipe technique agricole, le médecin l’équipe technique de santé, le sociologue
l’équipe technique pour le socio organisationnel et l’éducateur l’équipe technique d’éducation.
Tous les membres du personnel des équipes techniques sont des employés et, le plus souvent, ils
sont engagés à plein temps dans le travail. Ainsi, ces personnes vivront sur place pendant la
durée de leur contrat avec le PDLK et ils bénéficieront des conditions de travail prévues par la
loi dans ces cas.
– Préparer et organiser avec les acteurs du secteur la planification et l’évaluation des plans
d’activités sectoriels ;
– Définir, d’un commun accord avec les acteurs du secteur, les stratégies spécifiques pour
les grandes actions à entreprendre;
– Préparer et organiser, avec les acteurs des différents secteurs, les processus de formation
prévus et réaliser, sur les mêmes bases, l’évaluation de ces formations;
– Appuyer les organisations et institutions du secteur dans la réalisation de leurs activités;
– Réaliser le suivi technique des grandes actions entreprises dans le secteur dans le cadre
du plan sectoriel;
– Demander au comité de direction, sur une base formelle, d’opérer les décaissements pour
financer les activités que les organisations ou les institutions réalisent dans le cadre du
plan;
– Préparer des rapports d’activités et des rapports financiers réguliers pour le comité de
direction;
– Préparer tous les outils de formation, de gestion ou d’accompagnement nécessaires;
– Réaliser tout autre travail que le comité de direction juge nécessaire mais qui n’est pas en
contradiction avec leur rôle ou responsabilité.
Les ETA fonctionneront aussi sur une base collégiale, mais ce sont les professionnels qui
seront les principaux responsables par devant le comité de direction du plan. Les ETA
travailleront en collaboration avec les plateformes ; elles auront la responsabilité d’animer et
d’alimenter chacune des plateformes concernées.
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Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007
– Tout en haut nous trouvons l’assemblée de représentants de la communauté de Carice qui
représente la plus haute autorité ;
– Tout de suite après nous trouvons les plateformes, qui représentent les organes de
coopération, de concertation et de mobilisation;
– Vient ensuite le conseil d’administration qui reçoit une délégation de pouvoirs de
l’assemblée pour veiller à l’orientation et au respect de ses décisions;
– Après le KAP, nous trouvons le comité de direction qui a pour rôle de veiller à ce que les
exécutions se déroulent comme prévu;
– Puis, il y a les équipes techniques chargées de la gestion technique et de
l’accompagnement;
– Enfin nous trouvons toutes les organisations et institutions du comité qui sont chargées de
réaliser les actions et les activités prévues dans le plan.
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Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007
soumettre à l’assemblée communale et les premiers membres des KASEK par devant
l’assemblée des sections communales. Ces deux (2) types d’assemblées doivent donner leur
accord au plan stratégique ou à son évaluation avant qu’il n’aille par-devant l’AR de la
communauté de Carice.
L’AR ne peut comprendre plus de cent (100) délégués ; elle se réunit en quorum simple et
prend des décisions à la majorité simple. Ses réunions ne doivent pas durer plus d’une (1)
journée.
Les délégués des membres de l’AR seront issus des conseils des collectivités territoriales,
des plateformes, des postes de rassemblement et de quelques organisations et institutions de la
communauté. Mais cela devra se faire de façon à ce que toutes les grandes zones de Carice
soient représentées et que toutes les forces vives soient présentes sans aucune forme de
discrimination.
Un comité électoral sera constitué pour réaliser les élections dans le but de choisir la
majorité des membres du KAP. Les membres de l’AR qui font partie du conseil municipal et des
conseils des sections communales ne pourront pas être président de ce comité électoral.
Pour terminer avec la question de l’exécution du PDLK, réaliser une telle démarche, qui
combine la réflexion stratégique, l’intervention technique et la participation populaire, est
toujours complexe. C’est pour cette raison que le comité de direction a besoin d’avoir un réseau
de consultants qui possèdent la compétence et l’expérience pour leur fournir un appui-conseil.
C’est un ensemble de professionnels qui ne sont pas directement impliqués dans les réalisations
mais qui donnent des conseils de temps à autre ou qui peuvent accorder une consultation sur un
aspect particulier à un moment précis et quand cela s’avère nécessaire.
Ces consultants peuvent être bénévoles ou être rémunérés pour leur travail. Cela
dépendra de leurs relations avec la communauté et des capacités financières de chacun. Mais,
dans un cas comme dans l’autre, le PDLK couvrira leurs frais de déplacement et de séjour dans
la communauté.
Le PDLK aura à faire appel à ces consultants à différents moments, tels que :
– Quand ils définissent une stratégie spécifique pour chaque secteur d’activités ;
– Quand ils préparent un plan et des outils de formation spécifiques pour chaque secteur;
– Quand ils mènent les études prévues dans le plan;
– Enfin, quand ils réalisent les évaluations sectorielles ou globales du PDLK.
La communauté de Carice pourrait avoir besoin de consultants aussi quand elle préparera
un autre plan stratégique après 2010.
Le comité de direction du plan ne doit pas attendre d’avoir besoin de consultants pour en
chercher. Le travail d’identification doit se faire dès le commencement de la mise en œuvre du
plan. Pendant toute la durée d’exécution du PDLK, le conseil d’administration du plan et le
comité de direction auront besoin d’un consultant pour les accompagner dans leurs
responsabilités. Ce consultant devra posséder de bonnes compétences et de l’expérience dans le
développement local, la planification et le développement rural basé sur une approche
participative. Ce consultant devra être bien choisi pour qu’il ne devienne pas le chef de ces
structures. Son rôle est d’aider le KAP et le KDP dans leur réflexion critique sur le processus du
PDLK ; de les aider aussi à prendre les bonnes décisions dans le travail de pilotage et de
coordination qu’ils doivent réaliser. Ce consultant devrait être en mesure d’effectuer une visite
42
Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007
sur le terrain chaque mois pendant la première année et chaque trimestre pendant les deux
dernières années.
L’ensemble des structures que l’on a prévu de mettre en place pour la réalisation du PDLK
ne doit pas être mise en place de manière irréfléchie et précipitée. La population et les différents
acteurs de Carice doivent chacun comprendre leur rôle et leur importance. Les personnes qui
participent à ces structures doivent être choisies sur la base de critères objectifs et sans
favoritisme. De même, toutes ces structures doivent fonctionner sur une base formelle et
démocratique.
43
Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007
V. DIFFÉRENTES ÉTAPES DANS LA RÉALISATION DU PDLK
Le plan de Développement Local de Carice – PDLK ne peut être mis en place ni réalisé
entièrement dans l’improvisation ou l’empressement. Dans la vie en général, on ne peut pas tout
faire en même temps ; il est toujours préférable de faire ce qui est plus nécessaire et plus
important avant et les autres choses après.
Pour la réalisation du PDLK, c’est pareil. Les grandes actions seront menées l’une après
l’autre ; celles qui nécessitent d’être menées simultanément le seront pour permettre de
développer plus de complémentarité au sein d’un programme sectoriel et entre les différents
programmes.
La planification stratégique sera mise en œuvre en trois (3) étapes. Chaque étape durera
une année environ. A chaque étape on commencera avec une planification opérationnelle
participative pour terminer par une autoévaluation participative. Ci-dessous, les trois (3) étapes et
ce qui caractérisera chacune :
A la fin de la troisième année, en 2010, ce ne sera pas une autoévaluation participative qui
sera réalisée mais plutôt une évaluation externe participative. Ceci permettra à l’évaluation d’être
encore plus objective car des consultants évaluateurs qui ont de l’expérience en planification et
gestion de développement local seront impliqués dans l’évaluation.
Dans le cadre de la réalisation du PDLK, la démarche de travail sera graduelle. Cela veut
dire que, au fur et à mesure du déroulement des programmes, plus les compétences des acteurs se
44
développeront, plus la réalisation des actions sera précise et prendra de l’ampleur et aussi plus les
acteurs impliqués seront autonomes. Dans le cadre de cette démarche, le tableau qui suit montre
comment chaque programme sectoriel se déroulera pendant les trois étapes.
45
5.1 Déroulement du programme d’agriculture et d’élevage
46
5.2 Déroulement du programme d’éducation
47
5.3 Déroulement du programme de santé
48
5.4 Déroulement du programme socio organisationnel
49
VI DEMARCHE POUR METTRE EN ŒUVRE LE PLAN DE
DEVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE
La communauté de Carice sait bien que bâtir un plan de développement est une chose,
mais trouver le financement pour le mettre en oeuvre en est une autre et l’accès au
financement n’est pas facile dans la situation actuelle du pays. Le budget de l’Etat
Haïtien n’a pas encore intégré le processus de décentralisation qui vient de commencer
dans le pays. Les partenaires de la communauté internationale parlent de développement
local mais ils ne croient pas encore en la capacité des acteurs des collectivités territoriales
de définir et de mener à bien leurs propres plans de développement.
Dans le cadre des discussions avec les délégués du SKDK sur les
questions de financement du plan, quatre (4) sources ont pu être
identifiées :
– Financement local dans la communauté, issu des taxes perçues par la mairie, de
la quote-part des organisations en argent ou en travail et de la contribution en
argent ou en travail de toute la population.
50
– Financement de l’Etat central, issu du budget alloué à cet effet à la mairie et
aux KAZEK et à l’appui fourni par les différents ministères pour la réalisation du
plan.
– Financement de la communauté internationale, issu des agences de
coopération directement ou à travers les ONG internationales ou nationales.
– Financement de la diaspora de Carice, issu des organisations régionales de
Carice existant aux Etats Unis, au Canada, en France et dans d’autres pays
étrangers.
La recherche de financement n’étant pas toujours facile, elle exige de ceux qui font
le travail d’avoir des compétences dans le domaine et de faire preuve de beaucoup
d’adresse. La communauté de Carice envisage la possibilité de demander aux ONG et
autres institutions présentes dans la commune et qui ont de l’expérience dans le domaine
de lui donner un appui dans ces démarches.
51
La communauté de Carice s’est donné pour objectif d’aller chercher 25% du budget
du PDLK auprès de l’Etat haïtien. Pour cela, le KAP la et le KDP devront faire une
présentation du plan à tous les ministères concernés. Ils présenteront aussi le plan au
Parlement du pays et ils feront la même chose auprès de quelques organismes de l’Etat
tels que le FAES et le Bureau de Monétisation—ancien bureau du PL 480—ainsi que
d’autres organisations publiques ou para étatiques du même genre.
Pour chacune de ces institutions de l’Etat il y aura une demande spécifique qui
dépendra de sa mission dans l’Exécutif. Le KAP et le KDP chercheront toujours à
déterminer quels membres de ces institutions sont responsables du dossier de Carice et ils
feront un suivi serré avec ces personnes. L’invitation sera lancée à ces institutions de
l’Etat pour qu’elles viennent à Carice constater elles-mêmes la réalité de la communauté.
Les démarches qui seront faites auprès des ONG dépendront de leur sensibilité, de
leur programme de travail et du niveau de leurs moyens. Avec les ONG particulièrement,
l’appui pourrait prendre plusieurs formes : argent, consultation, matériel et équipement,
l’un ou l’autre ou plusieurs à la fois.
52
6.1.3. Un partenariat formel sur la base d’un contrat
Il est vrai que la communauté de Carice recherche des financements pour réaliser le
PDLK mais elle n’est pas décidée à le faire n’importe comment, ni à accepter les
financements qui ne respectent pas ses propres conditions. Comme le dit le proverbe
créole : « Nous sommes pauvres mais des pauvres honnêtes qui se respectent pour qu’on
nous respecte. »
Pour toutes ces raisons, la communauté de Carice veut jouer cartes sur table avec
toutes les institutions ou les organismes auprès desquels elle mène des démarches de
recherche de financement. Il est vrai que la recherche de financement repose sur une
négociation et que, en négociation, il n’est pas toujours bon de dévoiler toutes ses cartes,
mais dans notre pays, les combats de coqs dans les arènes ne s’achèvent jamais en
conflits lorsque les règles du jeu sont claires pour tout le monde. En ce sens, la relation
que la communauté de Carice s’attachera à établir avec ces institutions de financement
est une relation de partenariat.
53
la relation s’établisse sur le long terme –surtout que c’est ce que la communauté de
Carice recherche pour pouvoir réaliser son rêve– il faudra que toutes les instances et
toutes les organisations qui sont engagées dans la réalisation du PDLK prennent leur
responsabilité. Il faut que la gestion des fonds, du matériel et de l’équipement du PDLK
respecte toutes les règles générales de comptabilité. Il faut que la gestion soit efficace et
qu’elle respecte les principes éthiques qui doivent guider la réalisation des programmes
de développement en général.
Pour permettre au plan de développement d’être lancé pendant l’année fiscale 07-
08, la planification opérationnelle de la première année se fera au mois de septembre
2007. La planification opérationnelle de l’année se fera sur la même base participative
avec les représentants des organisations et des institutions dans les postes de
rassemblement et également avec la participation de tous les élus locaux de la
communauté.
54
constitution du pays et la loi l’exigent. Le document de planification opérationnelle du
PDLK pour la première année sera communiqué à tous les partenaires financiers auprès
desquels des démarches de recherche de financement sont déjà entamées.
6.2.2. Entente avec les organisations et institutions de Carice
Le PDLK est conçu pour arriver à mettre fin au travail de développement qui se
faisait de manière dispersée et non coordonnée à Carice jusqu’à présent. L’idée centrale
du plan est d’arriver à rassembler tous les efforts qui se font dans le sens de
l’amélioration des conditions de vie des habitants de la communauté. Cela permettra
d’établir une meilleure coordination des actions de développement, d’obtenir une
meilleure concertation dans ces actions et de parvenir à des résultats plus durables et plus
conséquents.
Le PDLK n’est pas conçu pour qu’un acteur vienne remplacer un autre. Il n’est
pas conçu non plus dans l’esprit d’éliminer aucune institution sur le terrain. Au contraire,
il vise à les renforcer toutes et à créer les conditions pour qu’elles fassent encore mieux
leur travail.
Le PDLK est conçu dans un esprit d’entente, ce qui veut dire dans le respect et
l’acceptation l’un de l’autre. Mais un travail aussi important ne peut démarrer dans la
communauté sans qu’il y ait une bonne discussion entre toutes les organisations et
institutions qui vont participer à la réalisation du plan.
Ce travail de négociations pour trouver une entente se déroulera autour des points
suivants :
– Dans quelles conditions le plan se réalisera;
– Quelles responsabilités chaque organisation et institution aura dans le plan;
– Quels seront les droits et les devoirs de chaque acteur;
– Comment se fera la gestion des ressources humaines et financières, du matériel et
de l’équipement du PDLK;
– Quel genre de contrat sera signé avec toutes les organisations et institutions qui
participent à la réalisation du plan.
Comme nous l’avons dit précédemment, ce sont les conditions qui garantissent le
succès donc il est nécessaire de définir soigneusement toutes les règles du jeu avant de
nous lancer dans la réalisation du plan.
55
Le PDLK pourra démarrer véritablement sur une base participative si les
instances prévues pour réaliser la coordination, la gestion financière, administrative et
technique sont mises en place.
En ce sens, la deuxième mission que le KAP et le KDP auront après qu’ils aient
commencé à chercher du financement pour le plan c’est de mettre en place, sur une base
participative, toutes les instances prévues pour assurer la coordination et la gestion du
plan.
Comme nous l’avions déjà dit, ces instances ne doivent pas être mises en place de
façon précipitée et irréfléchie, ni sur une base de favoritisme. Elles doivent être mises en
place sur la base de principes et de critères clairs ; tant leur création que leur
fonctionnement doivent être établis de façon formelle.
Chaque instance devra avoir des règlements simples qui indiquent les procédures
de prise de décisions, de fonctionnement et de contrôle interne. Lorsque les instances
commencent à être fonctionnelles, il faudra aussi qu’elles prévoient les mécanismes
d’échanges et de relations qui existeront entre les différentes instances.
Il est important et nécessaire que les instances centrales soient installées avant le
démarrage du PDLK et que toutes les autres instances le soient aussi six (6) mois après le
lancement du plan.
Le moment du lancement officiel du PDLK est très important. C’est une activité
importante pour mobiliser toute la communauté de Carice derrière un même rêve, un
même plan et quatre (4) grands programmes sectoriels. Le lancement est également
important pour les autorités des collectivités territoriales et les autorités du pays parce
que c’est un symbole qui indique qu’un nouveau bourgeon en matière de développement
local et participatif vient de poindre.
Ce moment est important aussi pour les partenaires financiers qui veulent s’engager
ou qui se sont déjà engagés dans la mise en œuvre du plan parce qu’ils auront davantage
confiance dans le lieu où ils placent leur investissement. Ce geste de lancement officiel
du PDLK signifiera pour Carice qu’une lueur s’est allumée grâce à beaucoup de
solidarité et après beaucoup de travail. Ce geste symbolisera aussi pour le reste du pays
l’espoir dans le travail collectif et la collaboration au sein d’une communauté qui veut
s’approprier le processus de décentralisation en gestation en Haïti.
Pour toutes ces raisons, le lancement officiel du PDLK doit être bien préparé. De
même que tout ce qui devra être réalisé dans le plan, ce lancement doit être
56
soigneusement planifié et on veillera à ce que tous les acteurs et tous les secteurs de
Carice y apportent leur contribution propre. Il faudra également que la presse haïtienne
soit bien représentée. Le lancement officiel devra être réalisé avec beaucoup de
simplicité, sans aucune extravagance et l’ensemble des activités prévues dans ce
lancement doit être basé sur la culture et les coutumes de la population de Carice.
Tous les acteurs qui vont participer au PDLK se sont mis d’accord sur les grands
principes qui doivent guider sa mise en oeuvre. Au total cinq (5) principes généraux
serviront de gouvernail à la réalisation du plan dès son lancement en 2007 jusqu’à son
évaluation en 2010. Nous allons présenter ces principes l’un après l’autre.
Dans notre pays, dans toutes les communautés comme dans celle de Carice les relations
entre les personnes ne sont pas toujours équilibrées comme :
– les relations entre les gens du bourg et ceux des sections communales
– les relations entre hommes et femmes ;
– les relations entre gens de la ville et gens de la campagne.
L’objectif du PDLK est de travailler pour obtenir un plus grand équilibre ou une
plus grande équité dans les relations que nous venons de citer. Mais, sans que le plan ne
se rende compte, dans son exécution il peut créer ou sinon encourager des déséquilibres
en son propre sein. Dans la réalisation du plan, des relations vont s’établir entre :
Les structures qui coordonnent et qui gèrent le PDLK doivent veiller au respect de
l’équité dans toutes les formes de relations qui se développeront pendant l’exécution du
plan. C’est cet équilibre au sein de ces relations qui permettront la réussite des
57
programmes ; c’est également cet équilibre qui permettra véritablement à la population de
Carice de se reconnaître à travers le PDLK.
L’équilibre dans les relations ne veut pas dire pour autant que les gens qui
partagent ces relations sont égaux en tous points. Tout le monde n’a pas le même niveau
de moyens financiers ; tout le monde n’a pas les mêmes compétences ni les mêmes
capacités. Tous ceux qui partagent une relation de travail ne fournissent ni la même
qualité ni la même quantité de travail.
Veiller à établir l’équité dans les relations au sein du PDLK veut simplement
dire : veiller à ce que l’un ne commette d’abus sur l’autre ; que l’un n’ait pas tous les
droits et tous les avantages et que l’autre se retrouve sans rien.
Etablir l’équité dans la réalisation du PDLK c’est s’assurer en permanence que les
intérêts de tous les acteurs de toutes les catégories de personnes sont protégés en même
temps que nous cherchons à défendre et à faire avancer les intérêts de toute la
communauté de Carice.
L’évolution des êtres humains et celle des communautés sont deux réalités qui ne
peuvent se comparer parce qu’elles ne sont pas pareilles. En outre, après plus de trente
ans de travail de développement en Haïti, comment se fait-il qu’on traite encore les
communautés comme des enfants. Cette approche de développement n’est pas correcte
et mérite d’être modifiée.
C’est pour cette raison que la communauté de Carice, après discussions, a fait
choix de l’approche d’auto développement. Elle a pris le temps de définir le PDLK, de
voir jusqu’où elle peut arriver avec lui et comment elle peut atteindre ces objectifs dans
les différents programmes.
La communauté sait aussi qu’elle s’est donné un gros défi à relever ; mais elle a
décidé de travailler pour créer les conditions afin de relever ce défi. Pour cela, il faut que
tous les acteurs impliqués dans la réalisation du plan prennent leur responsabilité dans sa
planification, sa gestion et son exécution.
58
La communauté de Carice sait bien qu’elle ne possède pas encore toutes les
compétences nécessaires au développement local. Pour cela, elle a décidé de faire appel à
des professionnels, à des techniciens et à des consultants pour l’accompagner dans le
processus. La communauté sait aussi qu’elle n’a pas encore atteint un certain degré
d’organisation ; c’est pourquoi elle a mis ces structures organisationnelles en place pour
coordonner et gérer le PDLK. De plus, elle a choisi le domaine socio organisationnel
comme un des quatre domaines prioritaires pour les trois prochaines années. Enfin, la
communauté sait qu’il lui manque encore beaucoup des moyens qui sont nécessaires à la
réalisation du plan ; c’est pour cela qu’elle a décidé d’y investir ses propres moyens puis
de commencer la mise en œuvre avec ce qu’elle a pu trouver.
C’est pour éviter cette erreur qui n’est à l’avantage d’aucun secteur ou acteur de la
communauté que le PDLK encourage le mode de fonctionnement en réseau. Comme le
dit le proverbe créole : « Se kolòn ki bat. » Cette nouvelle méthode d’organisation à
l’intérieur d’un secteur d’activités permettra à chaque acteur impliqué de mieux savoir ce
que fait l’autre. Elle permettra des échanges d’idées entre les acteurs ; elle leur permettra
de mieux utiliser les ressources humaines, matérielles et financières dont ils disposent.
59
Dans les projets ou programmes de développement qui ne se font pas sur la base
de l’auto développement participatif, ce sont les cadres techniques qui planifient, qui
évaluent, et souvent même qui réalisent les activités. A ce moment, la population et les
organisations jouent seulement un rôle de bénéficiaires des actions de développement qui
sont menées pour eux et à leur profit. Le problème d’une telle démarche de travail c’est
la dépendance et l’esprit d’assistance qu’elle crée chez la population et au sein de ses
organisations de base.
La communauté de Carice a bâti avec le PDLK une autre démarche de travail plus
dynamique dans laquelle la population est plus impliquée dans les différentes étapes de
réalisation. Les représentants des différentes catégories de la population sont impliqués
dans la planification stratégique et le seront également dans les planifications
opérationnelles de chaque année. Les différents acteurs de la communauté participeront à
l’évaluation de tous les programmes sectoriels et à l’évaluation du plan. Au niveau du
suivi des actions, différents niveaux sont prévus : le KAP fera le suivi de l’orientation du
plan ; le KDP fera le suivi de la planification opérationnelle du plan ; les plateformes
feront le suivi de la planification opérationnelle de chaque programme sectoriel ; enfin les
organisations et institutions de la communauté, qui sont elles-mêmes chargées de
l’exécution des activités du plan, participeront au suivi des ces activités.
De la manière dont le PDLK est conçu et comme il va fonctionner, tous les acteurs
dans les différents secteurs conserveront leur autonomie. C’est l’avantage du
fonctionnement en réseau : toutes les organisations et institutions se mettent ensemble
sans pour autant perdre leur autonomie. Ce mode d’organisation et de fonctionnement ne
marche pas avec une gestion centralisée.
Pour que la gestion du PDLK soit plus efficace, elle doit être décentralisée. Le
KAP ou le KDP recevra le financement pour les institutions ou les organisations qui
elles-mêmes seront directement responsables de l’exécution. Le transfert de fonds prévus
aux institutions et organisations se fera lorsque toutes les conditions seront réalisées.
60
mobilisés dans le cadre du plan et ils doivent obtenir un rapport financier régulier sur
toutes les actions qui sont réalisées.
61
VII. BUDGET DU PDLK POUR 2007-2010
62
OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEES
OS 5 R 5.1 170.000 230.000 400.000
Trouver des débouchés Recherche de débouchés pour
pour les produits quelques produits agricoles
agricoles R 5.2 480.000 220.000 700.000
Expérience de
commercialisation de produits
en groupe
Total OS 5 170.000 710.000 220.000 1.100.000
Accompagnement 1.375.920 1.375.920 1.375.920 4.127.760
technique
Frais généraux 425.000 141.000 141.000 707.000
63
7.2 BUDGET DU PROGRAMME D’ÉDUCATION
64
OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEES
Amélioration de la Le niveau de compréhension
capacité de la des gens sur leurs droits et
population à défendre intérêts a augmenté
ses droits et intérêts
65
7.3 BUDGET DU PROGRAMME DE SANTÉ
66
OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEES
Promotion du modèle de Les deux types de médecine
santé intégrée pour commencent à entrer dans la
assurer l’autonomie de phase où elles se complètent
la communauté en l’une l’autre
matière de santé R 4.2 625.000 625.000 793.000 2.043.000
La population comprend mieux
le phénomène de maladie
Total OS 4 625.000 625.000 1.779.500 3.029.500
Frais généraux 0 0 0 0
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7.4 BUDGET DU PROGRAMME SOCIO-ORGANISATIONNEL
68
OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEES
O S5 R 5.1 450.000 450.000 450.000 1.350.000
Appui au renforcement Appui aux organisations et
de la capacité de gestion institutions dans l’amélioration
au sein des de leur système de gestion
organisations et R 5.2 1.687.920 1.687.920 1.687.920 5.063.760
institutions Appui aux organisations et
institutions dans la prise en
charge de leurs responsabilités
Total OS 5 2.137.920 2.137.920 2.137.920 6.413.760
Frais généraux 425.000 141.000 141.000 707.000
GRAND TOTAL PROGRAMME SOCIO ÒRGANISATIONNÈL 4.838.520 3.898.920 3.648.920 12.386.360
69
7.5 BUDGET DE FONCTIONNEMENT DU PDLK
70
01 Eugène Raymond
02 Séide Edouard
03 Eluis André
04 Pervil Gracius
05 Mathurin Wilgot
06 Napoléon Mme St-Oster
07 Lorstime Astrel
08 Cicéron MarieLouise
09 Jn-Louis Richard
10 Jn-Simon Lexonel
11 Similien Linès
12 Henrilus Sylfrard
13 Gérard Clermont
14 Jn Charles Paulimus
15 Mystidor Anthonise
16 Castin Lucienne
17 Denis Wilgot
18 Joseph Louicuis
19 Pierre Pascal
20 Mémé Nicole
21 Jn Simon Eliane
22 Sainsoit Mémé
23 Jn Simon Islane
24 Annol Phylidor
25 Desravines Mme Hérard
Atelier Santé
71
3 Bertheau Moncevoir
4 Mésidor Louisena
5 Bélus Emanie
6 Prévilus Emile
7 Séide Mme Delius
8 Cicéron Anne-Rose
9 Pierre Genet
10 Auguste Mme Manius
11 Charité Elusma
12 Degrace Mme Nicolas
13 Elie Miléus
14 Louis Fenia
15 Charles Milius
16 Mystidor Mme Julien
17 Lucien Maxidouane
18 Jn-Pierre Veronique
19 Bossuet Delicieux
20 Lucien Culmane
21 Joseph Mme Arnaud
22 Destibert St-Elin
23 Caliste Mme Legrand
24 Jn-Jacques Louisena
25 Decimus Excepté
26 Geffrard Genat
27 Jn-Baptiste Elvé
28 Riché Frerrot
29 Monsevoit Dorisca
30 Castin Joseph
31 Gustave Mme Jn-Louis
32 Philidor Fransilor
33 Mondestin Sidouane
72
35 Degrace Nicolas
Atelier Agriculture/Elevage
73
28 Lebrave Talius
Atelier Socio Organisationnel
74