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Tirana,

bâtir la marge de
l’Europe

annexes
Travail de master 08 - 09
Egest Gjinali
Valentin Kunik

Suivi par

prof. M. Schuler
prof. P. Berger
exp. J. Anrys
ass. D. Brockmann
47
7. Voyage
d’étude
Compte rendu du voyage
Note introductive
13.09.08 arrivée a Rinas 22.09.08 Arrivée à Elbasan - Border, visite des trois
Trajet en voiture de Rinas à Tirana quartiers historiques, visite de la nouvelle Cette partie d’annexes comprend des textes que nous avons
ville. produits durant l’énoncé théorique dans le but d’approfondir
14.09.08 Voyage Tirana - Durres - Fier - Vlora certains sujets. Ils sont ici compilé suivant la structure de
arrêt a Durres 23.09.08 Arrivée à Tirana, Visite de la ville Recherche l’énoncé théorique.
de livres et d’objets à “résonance poétique”
15.09.08 Rencontre avec Emira Galanxhi de l’INSTAT notamment des livres publiés pendant le
Visite de Tirana. communisme sur l’architecture, le textile, etc.
Visite du bureau de 51N4E, rencontre de
Ulrike Frenzel, cheffe de projet pour la place 24.09.08 Visite de la ville
Skanderbeg. Rencontre avec Artan Raca, architecte
prolifique à Tirana. On essaye de comprendre
16.09.08 Rencontre avec un cadre de la municipalité, les enjeux de l’architecture dans cette ville,
retrait de différentes informations dont: les contraintes et préoccupations, la nature
La carte des permis de construire de l’architecture dans la ville, l’ouverture aux
La carte des études urbaines concours internationaux, etc.
Les zones informelles Départ pour Durres en Bus, visite de la gare
Catégorisations par nombre d’étages de Durres, petite promenade dans la ville et la
Les plans régulateurs selon les zones plage, retour en minibus.
Le plan régulateur du centre de Architecture
Studio 25.09.08 Rendez vous avec la chef du bureau de
Visite de Tirana l’urbanisme, Ariela Kuçi
retrait de différentes informations dont:
17.09.08 Rencontre avec le directeur des transports de Les “40 cartes de Tirana” cartes d’étude de
la ville, discussion pas très intéressante. différente nature sur la ville
retrait de différentes informations dont: Les 3 études urbaines sur le site de la gare.
Etude sur le développement des transports a Rendez-vous avec U. Frenzel, discussion sur
Tirana. le voyage et les informations trouvées.
Enquête sur la population sur l’utilisation des Elle nous envoie en plus une information
transports a Tirana cartographique, photographique sur l’histoire
Visite de Tirana de Tirana ainsi qu’une bibliographie.
Rencontre avec le directeur de l’université
18.09.08 Rencontre avec le directeur des Chemins de privée « POLIS »
Fers auprès du Ministère des Transports
Publics. La discussion amena à deux visions: 26.09.08 Grand aventure à la Bibliothèque Nationale
1. Les Chemins de Fers soient donnés en a Tirana pour essayer de retirer un livre sur
concession à des entreprises qui ont déjà l’histoire des chemins de fers Albanais. Visite
montré un intérêt, comme SudoPraha de la ville de Tirana.
2.Les Chemins de Fers restent dans l’état
actuel, avec des petites transformations ou 27.09.08 Train pour Shkodra vers 10h, arrivée vers
connections (avec la Macédoine et la Grèce) 13h30. Courte promenade dans la ville,
retrait de différentes informations dont: visite de Shiroka, village côtier sur le lac de
L’étude générale sur les Transports Shkodra, près de la frontière monténégrine.
en Albanie par Louis Berger
L’étude de Scott Wilson sur la modernisation 28.08.08 Retour en Suisse
des chemins de fers Albanais

19.09.08 Voyage à Vlora en train, départ à 15h de


Tirana, arrivée à 20h à Vlora.

20.09.08 Voyage en voiture de la Riviera, nuit à


Saranda.

21.09.08 Visite du site historique de Elbasan, départ


pour Gjirokastra. Visite de la ville historique
ainsi que de la nouvelle ville.

46 3
4 45
1. Bâtir la marge de l’Europe 8
Particularité : Les gares « hub » sont des gares regroupant Particularité: les gares de métros se caractérisent par leur
1.1 ARCHITECTURE ET URBANISME TURBO 8
en un point plusieurs modes de transports. Ces gares sont, en petite dimension en nombres de quais. Lieux de passage et
terme de transport, des lieux de connexion entre plusieurs de connexion, ces gares ne sont que des lieux de transition et 1.1.1 Turbo - Urbanisme 8
destinations. Pourtant, de part leur hyper connectivité et le flux rarement des lieux de destinations pour eux-mêmes. Ce sont des
1.1.2 Turbo - Architecture 10
immense de passagers qui y transitent, ces gares sont devenues « services » qui permettent d’irriguer la ville en personnes.
des centres commerciaux ou des parcs de détente en plus de leur 2. L’Albanie 14
caractère de transport. Typologie
2.1 Évolution historique de l’Albanie 14
Typologie 3. Tirana 18
3.1 HISTOIRE DE TIRANA 18
Exemple : Lausanne Flon
3.1.1 Tirana du neolithique au XIXeme Siecle 18
Exemple : Lyon Perrache
3.1.2 Tirana 1920-1990 18
3.1.3 La ville contemporaine 20
3.1.4 Futur développement de la ville 20
4. Le train et les transports 24
4.1 Stratégies de transport considérées 24
4.2 Stratégie ferroviaire 24
4.3 Stratégies urbaines 25
Gares métros
5. Données techniques 28
5.1 Les trains 28
5.2 La gare et son Quartier 28
5.3 Calcul énergétique 29
6. Case Study 32

7. Voyage d’étude 36

gare de Lyon gare Lausanne Flon

44 5
1. Bâtir la
marge de
l’Europe Le processus de légalisation de ces zones est plus rapide
que celui de l’urbanisation, rendant cette dernière encore plus
compliqué et cher à cause des problèmes liés à l’expropriation.
Particularité : La particularité de la gare terminus est que
les rails ne continuent pas leur chemin plus loin que la gare
Particularité : La gare pont est une gare qui permet de relier
deux parties de la ville par-dessus les rails. Cette connexion
elle - même. La gare prend un rôle de butoir pour le transport. urbaine sert aussi comme accès aux quais.
Sous la pression immobilière, l’espace urbain se densifie, les Ces gares se caractérisent donc entre une face souvent reliée à
espaces verts et les espaces publics rétrécissent. De plus, à cause de un système urbain et une autre reliée au train et à ses contraintes Typologie
1.1 ARCHITECTURE ET URBANISME la nature privée des constructions il n’y a pas de nouveaux espaces techniques.
publics qui se construisent. Mais cela ne porte aucunement à
TURBO la perte de vitalité de la ville. Tout simplement l’espace public Typologie
s’intériorise, se privatise. Les bâtiments deviennent de plus en Exemple : Bâle CFF
Le préfixe Turbo se réfère au Turbo - Folk, phénomène plus hybrides avec des cafés, internet cafés, billards, terrasses, Exemple : Zurich CFF
musical développé aux Balkans après la chute des régimes etc... qui deviennent les nouveaux lieux de rencontres. De la
totalitaires. Un musicien du nom provoquant de Rambo même manière que les bâtiments, la ville change sous cette
Amadeus nomme Turbo - Folk son mélange de musiques pression. « Le vide urbain, qui est la catégorie complémentaire
venant d’univers différents. Il en résulte des pièces difformes de la sphère privée, est encore plus difficile à atteindre dans un
et grotesques. Vite, le mélange des morceaux folkloriques tissu urbain fait de possessions fractalisées (…) L’espace public
avec des rythmes pop, techno s’empara des radios de Belgrade doit être conçu comme un mécanisme profitable financièrement
sous l’embargo international. Contrairement à la condition [aux propriétaires du terrain]. La carte socioculturelle n’a pas
de guerre, ces hybrides musicaux évoquent explicitement de marge pour des éléments « monocodes » comme « place » ou
« jardin »… »1. Il faut faire preuve d’inventivité pour répondre à
l’hédonisme, les femmes pulpeuses, les voitures de luxe et
la fois aux besoins des privés ainsi qu’à ceux de la collectivité.
les plaisirs de la vie superficielle. La Turbo - Architecture et
le Turbo  - Urbanisme sont donc directement issus de cette
Dans ces conditions de développement urbain, il faut réfléchir
Turbo Culture qui, dans la superficialité et dans le pouvoir à des stratégies qui s’adressent à la population et au secteur privé Gare hub
de l’image, vise à réaliser dans l’immédiat l’aspiration des plutôt qu’aux structures étatiques. Différentes organisations Gare pont
habitants pour une vie au delà de la crise. comme Co-PLAN se sont intéressées au développement de ce
sprawl pour essayer au moins d’en réduire les effets nuisants
et garantir un minimum de viabilité dans ces zones. Ces
1.1.1 Turbo - Urbanisme organisations travaillent directement avec la population, pour
essayer d’en réduire l’impact négatif. Ainsi ils proposent des
plans régulateurs simples, sur lesquels les habitants se calquent
Le « Turbo - Urbanisme » tel que définit par Kai Voeckler en y construisant le réseau routier ou les espaces publics.
est un urbanisme qui vise à être hyper performant en termes de
rapidité de construction et profit financiers. Les phénomènes urbains post communistes engendrés par
les changements de la structure sociale économique et politique
Le turbo urbanisme modifie la ville de plusieurs manières. sont communs à tous les pays des Balkans sans exception. Ce n’est
Le tissu vernaculaire des quartiers centraux des villes est plus aujourd’hui l’Etat qui gère la construction des territoires,
rapidement remplacé par des bâtiments hauts qui gardent mais des entreprises familiales de petite échelle. Face à cette
la même empreinte au sol que le tissu historique. Le plan concurrence, le rôle de l’architecte s’est donc complètement gare de Zurich gare de Bâle
distributif de la ville ne change pas essentiellement, mais sa changé: « (…) il devient un « extra », un acteur free - lance sans
forte densification amène à un problème de congestion. De la un rôle assigné, sans script »2.
même manière, les bâtiments locatifs du tissu communistes ont
été sujets à des modifications, élargissements et ajouts spontanés
de la part de la population.

L’importante pression sur le logement a poussé propriétaires


et entrepreneurs à construire des bâtiments de plusieurs étages
partout où la place le permettait. La configuration des espaces
communs des quartiers se trouve donc radicalement altérée.
De même, les terrains agricoles à proximité des centres sont
envahis par les immigrés des campagnes qui ne peuvent pas
se permettre d’acheter un bâtiment en ville. Ils construisent
alors illégalement des maisons familiales sur ces terrains créant
des quartiers entiers de toute pièce. De par ses caractéristiques
sociales, et sa manière de s’implanter dans le territoire, ces
zones peuvent êtres apparentées aux formations informelles
rencontrées dans des bidonvilles autour du monde.
1 Hrvoje Njiric
2 V. Mimica
6 43
6. Case Study
Existant avant 1990
Turbo
Nous avons répertorié quatre typologies de gares ferroviaires.
Les gares terminus, les gares de passage, les gares pont et les
gares « hub ». En sachant que la gare de Tirana sera une « petite »
gare terminus de six voies seulement, nous n’analyserons pas les
gares de passages qui ne nous offriraient pas de renseignements
importants pour le dessin de notre projet. Par contre, nous
nous intéresserons à certaines gares de métro car leur échelle
correspond peut-être mieux aux besoins de Tirana.

Nous faisons cette petite étude afin d’entamer une réflexion


sur la typologie des gares. Ce que nous trouverons ici ne servira
pas tel quel à notre projet, mais nous permet de nous rendre
Tissu communiste
compte de ce qu’il est possible de faire aujourd’hui.

Gare terminus

Existant avant 1990


Turbo

Tissu historique

typologie terminus typologie de hub

Existant avant 1990

Turbo

Tissu périurbain

typologie pont typologie métro implantation du turbo dans différents tissus urbains, selon K. Vöckler

42 7
densification a but lucratif, selon K. Vöckler

8 41
5.3 Calcul énergétique
En nous préoccupant de la question énergétique, nous nous
sommes posé la question de savoir si le solaire pouvait devenir
une source d’alimentation du réseau. Nous proposons ici un
simple calcul du potentiel énergétique de notre site s’il était
entièrement couvert par des panneaux solaires.

Pour Tirana - Durres il y a un train par heure de service,


tandis que pour Tirana - Rinas il y a aussi un train par heure pour
garantir un service chaque demi heure. Sur 16 heures de service
365 jours par an, il faut alors compter 11’680 trajets aller-retour
à la fois pour Tirana - Rinas et pour Tirana - Durres. Considérant
32 km pour Tirana - Durres et 13 km pour Tirana - Rinas avec
une moyenne de consommation de 15 kWh/km, un train
dépenserait respectivement 480 kWh et 195 kWh par trajet. La
dépense totale annuelle d’énergie pour ces deux lignes serait de
480 kWh * 11’680 + 195* 11’680 ~ 2’300’000 kWh = 2.3 GWh.

En ce qui concerne le potentiel énergétique, nous


considérons les calculs sur une surface de 300’000 m2.
Tirana a un apport journalier d’énergie solaire d’environs
4,2 kWh/ m2, 1’500 kWh/m2 par année donc, sur notre
surface d’étude, l’énergie totale solaire par an est alors
1’500 kWh/m2  *  300’000 m2  = 450’000’000 kWh, 450 GWh.
D’habitude les panneaux solaires ont un coefficient de conversion
de l’énergie solaire en énergie électrique de 15 %. La production
totale, si le site est entièrement couvert de panneaux solaires,
serait de 67,5 GWh, soit 30 fois le besoin énergétique de la ligne
Tirana - Durres

hybridation de bâtiments existants, selon K. Vöckler

40 9
Logements

1.1.2 Turbo - Architecture

La Turbo - Architecture elle aussi provient d’un mélange


grotesque entre des goûts populaires et une culture globale.
C’est une architecture de l’exagération, de l’excès, de l’amalgame
croisant l’ornementation locale et globale. Il y a une préférence Espace verts
pour les façades miroitantes vertes et bleues, les façades courbes
avec des jeux formels aussi spectaculaires que possibles

L’arrivée du tant acclamé capitalisme dans les Balkans,


fatigués par une longue dictature amena aussi des nouvelles
valeurs dans ces sociétés qui en influencèrent rapidement les
produits culturels. Ainsi les pays balkaniques se forgent une
nouvelle identité en fusionnant des symboles des héritages
nationaux avec des symboles issus de la société de consommation.
Les nombreux cafés, bars et mêmes maisons semblent sortir des
feuilletons mexicains ou américains souvent transmis dans les
télévisions locales. Le quartier branché de Pristina, par exemple,
est désormais appelé Peyton Place, comme le feuilleton
américain du même nom. Il faut souligner que cela Industrie
concerne
Artisanat production
le goût et le kitsch populaire qui se présente dans l’urbain sous Commerce
forme d’une architecture sans architecte.

Ces bâtiments, qui ont des systèmes constructifs et


des dispositifs spatiaux très simples, sont au contraire très
compliques dans l’élaboration des façades et dans l’infusion de
styles donnant naissance à des sortes de mutants « …victoriens,
classiques, orientaux, américains… ». Dans les cas les plus
radicaux, le bâtiment simule à la lettre des objets de la vie réelle
rendant encore plus étroite la marge entre rêve et réalité.

Education
C’est dans la dimension narrative et expressive des Logistique
façades et revêtements que se situe la particularité
Culture de la train Divertissement
Turbo - Architecture. Ces bâtiments réussissent à véhiculer
une imagerie et une symbolique qui compense le manque de
symboles dans les villes. Les consommateurs principaux de cette
architecture sont des gens ayant récemment atteint un niveau
de vie supérieure. Une population peu instruite qui désire, par
la construction, montrer leur richesse.
Hotel
Stockage Cinéma (200 lits)
Bureaux

Super Café
marché restaurants Bureaux
Fitness gare Magasins Hall

Gallerie Caisses Info Quais


Disco d’arts tickets tourisme

site d’étude et empreinte au sol des programmes projetés

10 39
Logements

Espace verts

Industrie
Artisanat production Commerce

Education
Logistique
Culture train Divertissement

Hotel
Stockage Cinéma (200 lits)
Bureaux

Super Café
marché restaurants Bureaux
Fitness gare Magasins Hall

Gallerie Caisses Info Quais


Disco d’arts tickets tourisme

bâtiment turbo

38 11
gare

Hall 500 m2

Magasins 10 x 50 = 500 m2

Bureaux admin gare 500 m2

Cafés restos 2’000 m2

Caisses ticket 3 x 50 = 150 m2

Info tourisme 2 x 50 = 100 m2

Hôtel (200 lits) 3’500 m2

Office space 2’000 m2

Cinéma 4’000 m2

Fitness 1’000 m2

Galeries d'art 200 m2

Super marché 2’000 m2

Disco 2 x 250 = 500 m2

Stockage et divers 4’000 m2

Total 20’950 m2

quartier

Logements 300’000 m2

Commerce 50’000 m2

Industrie/production 50’000 m2

Artisanat 50’000 m2

Logistique trains 10’000 m2

Divertissement 10’000 m2

Culture 10’000 m2

Education 20’000 m2

Espaces verts 100’000 m2

Total 600’000 m2

Turbo - Architecture, selon K. Vöckler

12 37
5.2 La gare et son Quartier
Dans notre première étape de dimensionnement, nous
avançons des chiffres en m2 afin de nous aider à mettre en place
le projet du semestre prochain. La définition précise des surfaces
fera partie du travail à venir pendant le deuxième semestre lors
de l’élaboration des questions projectuelles. Nous avons fait
ces estimations sur la base des comparaisons avec des gares
suisses de dimensions semblables. Nous pensons que la gare ne
doit pas être simplement une station, mais qu’elle doit devenir
un bâtiment qui sert toute la ville. C’est pour cela qu’elle doit
accueillir des programmes très variés

En ce qui concerne le quartier de la gare, nous devons le


penser comme une partie de ville à part entière. Selon notre
étude nous nous rendons compte de l’importance de ce site dans
la ville. Considérant le manque de mixité programmatique dans
les quartiers avoisinants, nous partons du principe que ce site
devient une nouvelle centralité dans la ville tout en proposant
des surfaces de logement pour les nouveaux arrivés à Tirana.
Pour cela, nous envisageons d’augmenter proportionnellement
la quantité des surfaces de commerce, loisirs et culture pour que
ce site compense le manque de ces infrastructures dans les zones
informelles. Ce site devient donc un prolongement du centre
ville dans l’Unaza vers ces zones informelles.

même structure constructive et plusieures fonctions, selon K. Vöckler

36 13
VLORA VLORA

SHKODRA SHKODRA

ELBASSAN ELBASSAN

DURRES DURRES

RINAS RINAS

TIRANA TIRANA
0600 0630 0700 0730 0800 0830 0900 0930 1000 1030 1100 1130 1200 1230 1300 1330 1400 1430 0600 0630 0700 0730 0800 0830 0900 0930 1000 1030 1100 1130 1200 1230 1300 1330 1400 1430

VLORA VLORA

SHKODRA SHKODRA

ELBASSAN ELBASSAN

DURRES DURRES

RINAS RINAS

TIRANA TIRANA
0600 0630 0700 0730 0800 0830 0900 0930 1000 1030 1100 1130 1200 1230 1300 1330 1400 1430 0600 0630 0700 0730 0800 0830 0900 0930 1000 1030 1100 1130 1200 1230 1300 1330 1400 1430

VLORA

SHKODRA

ELBASSAN

DURRES

RINAS

TIRANA
0600 0630 0700 0730 0800 0830 0900 0930 1000 1030 1100 1130 1200 1230 1300 1330 1400 1430

VLORA

SHKODRA

ELBASSAN

DURRES

RINAS

TIRANA
0600 0630 0700 0730 0800 0830 0900 0930 1000 1030 1100 1130 1200 1230 1300 1330 1400 1430

schéma de l’horaire au départ de Tirana

14 35
5. Données
techniques
terminus, un quai y suffirait. Cette hypothèse, basée sur un temps
de parcours de moins d’une heure, nous permet d’envisager à
5.1 Les trains terme une cadence à la demi heure sans pour autant surcharger
le système ni les voies. Pourtant, nous pensons que deux quais
Nous avons chiffré, avec l’aide de M. Tzieropoulos, les pour ce tracé est un minimum pour des raisons de logistiques
infrastructures nécessaires à la nouvelle gare de Tirana afin (train qui reste à quai, nettoyage intérieur, …)
d’avoir un ordre de grandeur des besoins de la ville en transports
ferroviaires. Etant dans un système de transport où nous ne Nous devons ajouter à notre calcul les trains en direction
pouvons pas nous baser sur l’offre actuelle pour le dimensionner, du sud et du nord. En les cadençant l’un au quart d’heure et
nous avons choisi d’en « créer l’offre ». Pour que le train soit une l’autre aux trois quarts de l’heure, nous pourrions utiliser les
option transport intéressante, nous avons décidé de calculer mêmes quais. Toutefois, une cadence horaire n’est pas justifiable
sur une offre horaire les besoins de la gare. Ces chiffres, nous pour l’instant et certains trains seraient de ce fait bloqués en
paraissent raisonnables compte tenu de l’utilisation actuelle du gare,… Nous pensons aussi qu’utiliser les mêmes voies pour
chemin de fer passager, de l’amélioration que nous envisageons tous les trains serrait un système trop fermé et empêcherait un
et du potentiel de développement que nous espérons. Nous développement futur de la gare. Nous envisageons de mettre un
n’imaginons pas par contre une augmentation significative quai propre à chacun de ces trains.
du fret à court terme et ne le prenons pas en compte dans nos
calculs. Deux autres quais seraient alloués exclusivement à un train
rapide pour l’aéroport. Il nous parait en effet que un seul train
Pour la ligne Tirana Durres par heure pour rejoindre Rinas est trop peu et imaginons plutôt
Service horaire (06h00-22h00) donc un train toutes les demi-heures voir tous les quart.
17 trains par jours et par sens
480 places par train Nous aboutissons donc à une gare de cinq quais. Par prudence
nous pensons la dimensionner à six voies de sorte à permettre
Pour la ligne Tirana Rinas un développement futur de la gare sans trop d’encombres.
Service horaire (06h00-22h00) donc
17 trains par jours et par sens Nous avons précédemment pris la capacité d’un train ICN
480 places par train pour estimer l’offre passagère. Nous reprenons ce même train
pour dimensionner les longueurs des quais. Ainsi, avec un train
Pour la ligne Tirana Vlora simple de 190 m de long, la longueur du quai serait de environ
Service 2 heures (06h00-22h00) donc 200 m. Sachant que nous sommes sur un site actuellement
9 trains par jours et par sens « vierge » et que ces trains ICN voyagent volontiers par convois
480 places par train de deux trains, nous pensons qu’il est préférable de dimensionner
aujourd’hui avec cette possibilité de croissance. Ainsi, les quais
Pour la ligne Tirana Shkodra feraient 400m.
Service 2 heures (06h00-22h00) donc
8 trains par jours et par sens
480 places par train

Pour la ligne Tirana Pogradec


Service 2 heures (06h00-22h00) donc
9 trains par jours et par sens
480 places par train

Type de train : ICN suisse

L’offre que nous mettons en place pour Durres correspond


à environ 8’000 sièges / jours. En admettant un remplissage
à 75 %, nous avons donc 6’000 personnes/jours. A cela nous
pouvons additionner le nombre de passagers venant ou allant
à l’aéroport qui, selon Scott Wilson, seraient de 30 % environ
des utilisateurs de l’avion soit 330’000 passagers par an Nous y
additionnons 1 accompagnants par voyageur. Cela correspond
à environ 3’200 passagers par jours et par sens. Ce qui au total
représente 9’200 passagers / jours.

Selon un horaire cadencé à l’heure, deux trains (un par sens)


pour Durres suffisent. Ces trains ne se croisent pas dans les gares vue de Gjirokastra

34 15
2. L’Albanie

de manger de l’herbe » et reste fidèle au plus atroce modèle


2.1 Évolution historique de politique des pays de l’est, celui de Staline. Les répercussions Stratégie 2 : Système orbital Stratégie 3 : Système excentrique
de ce choix ont été destructrices pour l’économie et la société
l’Albanie albanaise. Cette stratégie considère l’option de greffer la gare à un La dernière des stratégies va dans l’idée de la Stratégie 2 en
réseau primaire qui se situerait le long de l’Unaza. Il s’agit réfléchissant à la nécessite de Tirana de se développer autour
L’Albanie jusqu’au XXème siècle de renforcer l’idée que celui-ci est l’épine dorsale circulaire de plusieurs pôles. La différence ici est la prise en compte d’un
de la ville et de concevoir son irrigation principal à partir de périmètre plus large. Il s’agirait connecter le train à l’anneau
Les enjeux de l’Albanie d’aujourd’hui, son identité, son L’Albanie d’aujourd’hui ce réseau. Cela valoriserait la zone limitrophe entre la ville externe de la ville. L’intervention ici va dans l’idée d’éloigner la
territoire, sont l’expression de deux millénaires de domination. « urbanisée » et la ville « informelle ». Les terrains touchés tension de circulation du centre et de greffer la gare à un réseau
Souvent attachée aux grands empires du continent européen, les A la chute du régime, le secrétaire d’Etat Américain, J. Baker, peuvent êtres des futurs sites de diversification du tissu urbain primaire qui relie des nouveaux pôles de la ville. Les pôles ici
terres de l’actuelle Albanie étaient groupées selon des provinces dit devant la foule en délire à Tirana, « On behalf of President de Tirana, équipés d’infrastructures publiques, de logement se situeraient dans les sites vierges ou dans les infrastructures
aux frontières instables. Les Romains en occupèrent les terres Bush and the American people, I come here today to say to ou même d’industrie. Ils peuvent devenir donc de nouveau industrielles préexistantes.
peuplées alors par les Illyriens et Epirotes. Ils y construisirent you: Freedom works. At last, you are free to think your own «centres» urbains. Les stations du réseau de l’Unaza pourraient
la Via Egnatia, prolongement de la Via Appia. On y trouvait thoughts. At last you are free to speak your own mind. At last se situer sur ces « centres ». L’irrigation de ces terrains et la mise
la ville portuaire de Durres, important point de jonction you are free to choose your own leaders. Albanians have chosen en relation directe avec Rinas et Durres pourrait les rendre très
entre les deux pôles qu’étaient Rome et Constantinople. to join the company of free men and women everywhere. » . Il intéressants aux investisseurs. De plus, leur localisation entre le
L’Occident romain et l’Orient byzantin se côtoyaient ici. Plus ne parla pas du prix que les Albanais devaient payer pour en centre et la bordure informelle de la ville permettrait de mettre
tard, l’Albanie succombera aux Ottomans, et les dynamiques faire quelque chose de cette liberté. Rappelons la crise sociale en contacte deux mondes, de « coudre » la ville intra Unaza à la
villes portuaires s’éteignirent lentement. Entre - temps, dans et les bateaux remplis de grappes humaines qui partaient pour ville extra Unaza Cette stratégie urbaine offre aussi la possibilité
le perpétuel déplacement des pouvoirs dans cette portion de l’Italie, l’explosion démographique de la capitale, l’essor de la de décongestionner le centre et de détendre la pression existante
l’Europe, d’autres villes montèrent en puissance. Les centres criminalité, la consolidation de la Mafia Albanaise, la destruction sur l’hyper centre de la capitale. Cette stratégie doit mixer le
des quatre régions albanaises sous la domination ottomane du territoire et le collapse financier. Ce qu’il faut retenir de transport interurbain et le transport urbain, le train et le bus. La
deviennent des villes dynamiques et importantes dans la cette longue transition qui durera encore quelque temps, c’est gare deviendrait une plateforme d’échange entre deux modes
région. Avec l’indépendance de 1912, la cohésion territoriale ce grand chantier qu’est aujourd’hui l’Albanie. de transport.
et les relations entre les villes, que l’unité de l’empire ottoman
avait permis sont anéanties par la déclaration artificielle des
frontières et par les différentes tensions qui aboutissent déjà à
des nettoyages ethniques. L’Albanie se réveille alors des cinq
siècles de domination Ottomane, très en décalage par rapport au
reste de l’Europe. A l’exception de quelques villes, le territoire L’Albanie, futur pays européen
ne compte ni routes asphaltées, ni chemin de fer ni industries.
L’appellation « The land of the living past » que E. Durham lui Depuis la chute du régime totalitaire, l’Albanie a eu l’ambition
donna peut bien évoquer la situation albanaise de cette époque. de s’intégrer dans les structures Euro Atlantiques, l’OTAN et
l’Union Européenne. Elle a signé l’accord de stabilisation et
Le XXème siècle voit la succession de beaucoup de formes de d’association avec l’EU et prévoit bientôt de postuler pour le
régimes provisoires et radicalement différents dans leur nature. statut de candidat à l’adhésion. C’est ce « rêve Européen » qu’elle
Ainsi, après quelques formes de gouvernements qui essaient de cristallise lentement et c’est cette vision qui donne forme au
lancer l’Albanie dans le monde moderne tels que les premières territoire albanais contemporain. Désormais, on réfléchît moins
républiques ou le royaume du roi Zog, l’Albanie est envahie par en termes de nations qu’en termes de régions. Le corridor VIII,
l’Italie mussolinienne et l’Allemagne nazi. C’est sous l’aile du AMBO, la dissolution des frontières et les échanges culturels
Royaume d’Italie que Zog envisage de faire de l’Albanie un pays en sont la preuve. De par sa position stratégique, la nature du
moderne en construisant des infrastructures de transport, en territoire, ses ressources et ses voisins proches, l’Albanie est en plan schématique du système orbital plan schématique du système concentrique
restructurant les pouvoirs politiques et l’économie. Avec une train de consolider sa place dans la région balkanique.
nouvelle classe intellectuelle active, l’essor de l’industrie, de
l’agriculture et d’un système bancaire solide, l’Albanie rattrape
vite le décalage qu’elle avait avec le reste du continent.

La libération de 1944 dirigée par Enver Hoxha, premier


secrétaire du parti communiste albanais, permet à ce dernier
d’accéder au pouvoir. Rapidement Hoxha agit pour éliminer ses
rivaux et toute formation intellectuelle susceptible de critiquer
le programme du Parti. Le pays entretient des relations politiques
avec l’Union Soviétique jusqu’en 1968. Elles cessèrent après les
critiques de ce dernier envers Staline. L’Albanie s’allia alors avec
la chine de Mao Zedong, le seul pays qui suivait encore la ligne schéma système orbital schéma système excentrique
stalinienne. Avec la mort de Mao Zedong et les changements
politiques de la Chine, l’Albanie s’isole entièrement sous le
slogan « On ne changera pas nos principes, même contraints

16 33
4.3 Stratégies urbaines Stratégie 1 : Système concentrique

Il s’agit de renforcer encore plus la présence du centre de


Tirana. On a vu que la plupart des transports publics actuels
convergent au centre, non seulement comme lieu de transit, mais
aussi comme destination de prédilection. Le train veut être, dans
cette stratégie, un élément urbain et générateur d’urbanité. Son
rôle est ici bien plus qu’un connecteur interurbain, mais l’image
même de l’urbanité. La gare terminus serait donc une porte
d’entrée ou de sortie au cœur de la ville. A cause de la congestion
actuelle du centre, l’option envisageable serait d’offrir un réseau
souterrain. La gare se situerait donc sous la place Skanderbeg,
à l’intersection des axes principaux de Tirana. Il s’agirait d’un
grand dispositif d’échange de lignes de transports et une greffe
pour un possible futur réseau de métro.

plan schématique du système concentrique

schéma système concentrique

albanais fuyant leur pays, 09 août 1991. Photo Luca Turi

32 17
schéma stratégie I schéma stratégie II

18 31
4.2 Stratégie ferroviaire Stratégie 2

Nous proposons deux stratégies basées sur ce que nous La deuxième stratégie viserait à fermer (provisoirement ?)
avons lu précédemment. Il est évident que uniquement la zone toutes les lignes autres que la lignes Tirana Durres. Ce choix
Fushe -Kruja - Tirana - Durres - Elbasan pour les marchandises et serait de connecter par rail les villes de Tirana et Durres ainsi
Tirana - Durres pour les passagers est susceptible d’être rentable. que Rinas et toutes les agglomérations le long de cet axe (Shijak,
Pourtant, la nature sociale du train en force le développement. Vora, Shkoza, etc…). Cette connexion aurait la nature d’un
Il nous parait difficile de fermer des lignes ainsi que de couper RER et pose une lecture de la région comme une multitude de
des connexions au sein du pays. centres entre Tirana et Durres plutôt que comme un couloir
industriel entre ces deux pôles.
Stratégie 1
Tous les investissements se feraient sur cette ligne
La première stratégie que nous proposons vise à ne garder exclusivement.
que les lignes principales autant fret que passager. Cette
stratégie permettrait de conserver la majorité des lignes du Objectifs : la vision à court terme de cette stratégie vise
pays et ainsi la connectivité du maximum de villes entre elles. à mettre à flot le réseau avant de penser à le développer. Le
Cette stratégie doit toutefois prendre en compte le confort des système de train rapide, qui pourrait se mettre en place sur la
passagers (horaires, qualité du service, temps de transport,…) ligne unique Tirana - Durres, pourrait se voir développé dans
afin d’être concurrentielle. l’avenir s’il le fallait.

Objectifs : le développement du pays doit se faire de manière Intérêts : faire du train un élément générateur d’urbanité
multi polaire. Les investissements doivent se faire sur l’entier avant de le développer plus loin.
du pays et le train doit être un système de transport fiable et
utilisable par tous. Sa dimension sociale est sans comparaison.
Le développement du pays ne peut pas se faire dans une seule
direction, le fret et les passagers doivent pouvoir transiter sur
l’entier du territoire.

Intérêts : La qualité globale du réseau est certes moins bonne,


mais reste accessible à tous. La cohésion du pays semble renforcée
par la meilleure accessibilité aux villes et villages et par la mise
en place d’un service d’Etat compétitif et rentable. Ce n’est
pas que l’image du territoire géographique qui peut être ainsi
changée, mais la représentation de l’Etat et du gouvernement.

Une variante à cette première stratégie serait de percer un


tunnel entre Tirana et Elbasan. Le réseau dessinerait ainsi un
cercle dont les trois pôles importants seraient Durres, Tirana et
Elbasan.

Objectifs : en changeant partiellement la géométrie du


réseau, on peut faire surgir des relations jusqu’alors inexistantes.
Cette variant permettrait de faire de la conurbation de Tirana
au sens large une sorte d’unique élément urbain, continu, relié
par le train.

Intérêts : en changeant l’image du réseau, on change


fortement les relations et la logique de la région actuel. Le
réseau devient tout autre.

vue de Tirana

30 19
3. Tirana

3.1 HISTOIRE DE TIRANA


3.1.2 Tirana 1920-1990
3.1.1 Tirana, du néolithique au XIXème siècle
Quatre périodes principales ont marqué le XXème siècle de
la ville. L’invasion austro-hongroise (1914-1925), la période
La ville se trouve sur un site habité depuis le premier du roi Zog (1925-1939), l’invasion italienne (1939-1944) et la
millénaire avant J.-C. Parmi les premiers vestiges historiques, période communiste (1945-1990).
on trouve les ruines d’un château du premier siècle après J.- C.
qui est, semble-t-il, celui que l’historien Procope de Césarée C’est durant la période austro-hongroise, en 1917, que
(VIème siècle) appelle le château de Tirkan aux pieds de la le premier plan de Tirana est dessiné. A cette époque, la
montagne de Dajti. population est de 15’000 habitants et la densité d’environ
50 habitants / hectare. La ville s’étend autour du noyau
C’est en 1418 pour la première fois que le nom Tirana du bazar. La zone de peuplement s’étend principalement
apparaît dans sa forme actuelle dans un document vénitien. dans le nord et l’est.
Le premier noyau de la ville est une fortification de type
mansio-mutatio (ville étape) contenant bains et hôtels pour En 1918, une carte des routes de Tirana est dessinée. L’un
les voyageurs de passage vers les pôles importants de l’époque des facteurs alors importants est le flux des caravanes qui
(Durres - Elbasan - Shkodra). La mise au registre de l’empire venaient des différentes extrémités du pays et qui ont joué un
Ottoman date elle de 1431-1432. Tirana représentait alors 60 rôle particulier dans la structure interne de la ville en créant
zones habitées avec près de 1’000 maisons et 7’300 habitants le premier squelette du système routier autour desquelles les
habitations et zones de commerce venaient se greffer. On
C’est en 1614 que Pasha Bargjini fonda la ville ottomane. Ce trouve déjà à l’époque des rues « interrégionales » comme la rue
seigneur développa la ville autour du noyau de la fortification de Durres, de Shkodra ou encore celle de Dibra ou d’Elbasan.
pré ottomane avec la construction d’une mosquée, d’un marché,
d’une place, d’un pont, d’un four et d’un hammam. Le cœur de En 1920 Tirana est proclamée capitale temporaire,
cette ville devint le marché qui, construit devant les fortifications, et à partir de ce moment, son tissu urbain éprouvera un
était desservi par les importantes voies qui traversaient la ville. développement sans précédents. Le choix de Tirana comme
Tirana devient petit à petit un centre de commerce de l’axe nord- capitale est facile à comprendre, se trouvant au cœur de
sud de l’Albanie. Le deuxième noyau de la ville a été construit l’Albanie, à cheval entre mer et montagne et était un centre
au début du XVIIème siècle avec la mosquée de Fire, à 600 m du commerçant au niveau national bien connectée aux autres
premier noyau. Plus tard, la direction de la ville arriva dans parties du pays. De plus, n’étant pas une ville historique, ce
les mains de la famille Toptani qui construisit ses habitations choix n’alimentait pas de jalousies ou de conflits entre les
dans les « fortifications » de la ville. En 1703, Tirana compte grandes villes d’Albanie comme Shkodra, Durres ou Korça.
400 habitants. Le troisième noyau de la ville fut construit autour
Pourtant, après que Tirana aie été proclamée capitale, la ville
de la mosquée de Zaimi, aujourd’hui détruite.
répondait tellement mal à cette fonction, qu’une proposition de
fonder une ville nouvelle à côté de l’existante a été envisagée.
Au XVIIIème siècle, s’installent dans la région des populations
Valaques. Ils construisirent au sud de la ville l’église orthodoxe La ville grandit alors en 1921 de 15 % et eu tendance à s’étaler
de Saint Procope en 1780. Le quatrième noyau de la ville vers le nord-est et le sud-ouest.
commence avec la construction de la mosquée du centre de
Tirana, la mosquée de Et’hem Beu qui fut entamée en 1789 et Des architectes autrichiens dessinent en 1923, le premier
achevée 1821. Les plus grands artisans de l’époque y travaillèrent, plan régulateur de la nouvelle capitale. Le nouveau réseau
et c’est justement la qualité de ses ornements qui l’épargnèrent routier tente alors de se quadriller, mais, en général, prend
de la destruction sous le communisme. A cette même époque, fortement en considération la géométrie existante des rues
l’horloge de la ville fut érigée près de la mosquée centrale. Plus et de certaines ruelles. Le cœur de la ville est de nouveau le
tard, l’église catholique de Sainte Marie (1865) fut construite bazar. A cette occasion la rue de Durres fut percée et prit la
grâce à un fond de l’empereur austro-hongrois Franc Josef. forme qu’on lui connaît actuellement.
Malgré ces quelques constructions, Tirana n’est durant En 1924 Brasini propose un nouveau centre pour Tirana
tout le XVIII et XIXème qu’une sous préfecture. Une légère sous la forme d’un grand boulevard qui n’entretenait aucune
immigration fait croître la ville très lentement. En 1820, la ville relation avec le noyau existant de la ville. Les Italiens étaient
compte 12’000 habitants. Il faut attendre le XXème siècle pour hostiles au noyau d’inspiration ottomane de la ville et
voir la ville se développer. voulaient marquer leur domination dans l’urbanisme de la
ville. La proposition consistait en une succession de bâtiments
« pastiche » renaissance et baroque. L’ambition italienne était de
créer une nouvelle colonie « romaine » au cœur de l’Albanie.

20 29
4. Le train
et les
transports part et d’autre du chemin de fer qui semblait être assez utilisé
par les habitants dans ces régions.
Le deuxième plan réglementaire est celui qui, pour la
première fois, indique le centre de la ville et le boulevard
decumanus. Tirana a eu pour la première fois un boulevard,
des places, des monuments, des arcades et des portiques de
nord-sud. Ce plan est une révision du plan de 1923 dans le travertin. Mais plus que cela, le travail des italiens a posé
Cette option semble à nos yeux comme à ceux de Scott sens d’un système routier. L’Italie d’alors investit dans des la semence du développement futur de la ville. Ainsi les
Wilson une option suffisamment mauvaise pour qu’elle ne vaille études sur le développement urbain de la ville et de grands architectes du régime communiste, même si par idéologie
4.1 Stratégies de transport pas la peine d’être étudiée plus en avant. architectes du fascisme s’impliquent dans leur dessin. étaient ouvertement contre ces interventions, suivront
considérées Option 3B: fermer les lignes entre Fier et Vlora Le premier plan réglementaire de la période du roi Zog
tacitement le plan régulateur de 1940. Aujourd’hui encore, la
structure fasciste de la ville est confondue avec sa structure
est celui de 1928. Dans ce plan apparaît un système de institutionnelle et officielle.
Pour mettre en place nos stratégies de transport, nous nous Cela entend la fermeture des lignes passagères autant que de réseau de rue précis et rectangulaire, en particulier dans
appuyons sur les analyses effectuées par Scott Wilson et Louis fret entre Fier et Vlora ainsi que le service des passagers entre la partie de la « Nouvelle Tirana » qui était alors quasiment Les changements de la société dans les années 40 sont
Berger. Ces deux études, très complètes, nous semblent être un Rrogozhine et Fier. Le fret continuerait toujours à marcher entre vide. Un parcellaire régulier et répétitif a été utilise, créant reflétés dans la structure spatiale et fonctionnelle de la ville.
bon point de départ pour mettre en place nos scénarios. Dans Rrogozhine et Ballsh mais avec des fonctionnements simplifiés selon les théories urbaine de ces années, une petite densité Pendant la deuxième moitié du siècle dernier, Tirana bâtit
le long travail d’étude sur la modernisation des chemins de et un staff réduit. La ligne Ballsh - Rrogozhine reste assez dense et des grands espaces verts, une « ville jardin ». En 1930, la pour répondre à ses besoins éducatifs, sociaux, culturels,
fers albanais, il y a plusieurs points et propositions intéressants en trafic de fret et pourrait se développer dans le futur. population atteint 30’000 habitants. Le boulevard est tracé des complexes pour fonctionner convenablement comme
que l’on aimerait relever. Nous passons ainsi les parties plus entre la place Skanderbeg et la gare. L’élargissement des capitale. Les rues ont été végétalisées et un grand parc au sud
techniques de ces rapports et ne retenons ici que ce qui nous A cause du bas rendement de la ligne Fier - Vlora, sa clôture a été conçu. Les centres industriels ont été placés à l’extérieur,
frontières de la ville sera fait afin de permettre la croissance
semble le plus pertinent pour notre travail. permet d’importantes épargnes. Pourtant, il semble un peu le long des grands axes routiers. Le développement consistait
des zones d’habitation et le développement de l’industrie
difficile de couper les liaisons avec Vlora pour le transport de en une expansion radiale, avec la construction d’un anneau
dans la zone ouest. En 1938, la ville compte 38’000 habitants.
L’étude de Scott Wilson aboutit à la proposition de quelques personnes
En 1945, 60’000 habitants peuplent la capitale. externe englobant les zones industrielles.
options de transport étudiées en détail. Nous les reprenons ici
afin de les utiliser comme base de travail. Le changement de Tirana pendant la période communiste
Lors de l’invasion italienne, ce sont les architectes fut très fort. Une grande partie de la ville historique fut détruite
Option 1 : Ne rien faire, laisser la situation pourrir Option 5: Installer une ligne pour Rinas Gherardo Bosio et Ferdinando Poggi qui dirigent les études afin de construire les monuments à la gloire du communisme,
urbaines. De tous leurs grands projets seuls certains seront mais aussi des quartiers de logement nécessaires. Dans cette
Selon les analyses, et de toute évidence, la situation Avec l’installation de cette ligne, on peut compter construits. C’est pendant cette période que se prévoit la optique, le marché central a été détruit et à sa place le
continuera à se détériorer. Entre - temps les coûts d’entretiens 200’000 passagers par jour si le service offert est de bonne qualité. construction du parc de Tirana, derrière la Casa del Fascio complexe du palais de la culture a été construit. Des cités
seront toujours les mêmes. Il est improbable que le gouvernement L’aéroport de Rinas prévoit d’augmenter encore sa capacité. (l’actuelle université polytechnique). Le boulevard se voit industrielles se construisirent comme par exemple la zone
puisse payer ces pertes, et le système ira inévitablement vers la General Electrics propose la construction de 6 km de ligne entre prolongé vers le sud, pour rejoindre la Casa del Fascio et le industrielle de la fabrique de textiles « Staline » où une cité
fermeture totale. Tirana et Durres ce qui est en cohésion avec le développement complexe sportif adjacent. L’agrandissement du boulevard ouvrière de 4’000 familles a été érigée. Durant cette période,
du couloir Tirana - Durres. La ligne serait une simple extension est fait de sort à représenter, de manière schématique, le « de nombreux quartiers standardisés et de nombreuses
Option 2: Remédier à la situation ainsi que proposé par le du système actuel, et pourrait accueillir le transport passager
fascio », la hache fasciste. De plus Bosio, compose ici, autour institutions sont construits par le gouvernement communiste.
rapport autant que le fret.
de deux places, un stade, une colonnade, un théâtre. La Le monument à Skanderbeg (1968), le monument à « mère
capitale est à cette époque en forte expansion. Une partie de Albanie », l’Académie des sciences (1972), la Galerie des arts
Cette option considère comme essentiel l’augmentation des Au vu de ces considérations l’étude conclut que les
tarifs dans la plupart des trajets, la séparation du gouvernement, lignes à garder et à renforcer ultérieurement seraient la terre au sud de la Lana, à côté de la rue d’Elbasan, est alors (1976), le Musée historique national et sa fresque « Albanie »
une approche commerciale avec plus d’autonomie donnée aux Tirana-Durres avec la construction de la ligne de Rinas allouée au logement et a été vendue pour la construction (1981), les importantes modifications de la place Skanderbeg
managers, l’introduction d’un système de signalétique de base et (fret + passagers), une ligne entre Tirana - Fushe-Kruje (fret), de bâtiments résidentiels. Ce territoire a été divisé en et enfin le Centre de la culture et Musée du dictateur (1988)
la rationalisation du nombre de personnel. la ligne Durres - Rrogozhine - Fier / Ballsh (surtout le fret), petits paquets pour des maisons mono - familiales selon un sont les plus importantes traces de l’époque communistes.
la ligne Vora - Shkodra-Hani-i-Hotit-Monténégro, la ligne arrangement rectangulaire de type « cité jardin ». Dans le
L’augmentation du fret engendrée est plutôt liée au transport Durres - Pogradec (Macédoine) dépendant du corridor VIII. projet régulateur de 1942, la zone a été structurée selon une En 1985, Tirana s’étends sur 1’540 hectares. Les principales
international. Si bien gérée, il peut y avoir une augmentation de grille orthogonale qui a influencé les divisions et le système artères restent celles du plan de1957, seul les routes radiales
100 % dans ce secteur. de route. Les études urbaines de la période d’occupation ont été allongées. Le plan de 1989 prévoit une prolongation des
proposaient aussi une vision pour les nouveaux éléments axes principaux et donc l’élargissement annulaire de Tirana.
Selon ce scénario, l’augmentation des revenus et l’abaissement qui deviendraient la partie publique de la structure de ville. Le plan de réglementation de 1990 a pour but d’utiliser le
des coûts réduira la perte annuelles. Le changement et surtout dû Pour ce faire, 132 ha de verdure ont été rabotés, surtout dans système existant de rue et de l’adapter aux besoins croissants
à la réduction du staff et à l’augmentation du trafic international l’est et le sud. On voit sur les plans de l’époque que la gare de la ville. Mais aucun de ces derniers ne sera appliqué, car
pour compenser la future perte du trafic du clinker. devait se positionner dans le sud-ouest et qu’une branche du personne ne pouvait imaginer le bouleversement urbain de
chemin de fer servirait aussi à connecter le secteur industriel l’année suivante.
Option 3 A: Fermer les lignes entre Vora, Shkodra et à la ville. L’aéroport devait être situé à l’ouest, entouré par
Hani-i-Hotit l’anneau extérieur, la rue de Durres et la rue de Kavaja. La
guerre signa la fin de l’intervention italienne à Tirana et
Sous cette option il y a une perte du transport de clinker
donc la fin des projets fascistes.
de Vora à Fushe-Kruja et Rubik. De plus, tout le transport
international est perdu. Le résultat de cette option augmente En étudiant cette phase, il est impressionnant de voir
les pertes du HSH. Il faut dire que cette ligne est l’une des plus les architectes italiens agir comme des militaires romains
rentables dans le transport du fret Notre expérience nous a qui colonisent un territoire en construisant une ville
montré que les villages jusqu’à Shkodra étaient agglutinés de en utilisant des principes urbains comme le cardo et le
28 21
3.1.3 La ville contemporaine

Dans les années 90, l’Albanie passe d’un système totalitaire


où tout était réglé par l’Etat à une anarchie presque totale
où le pouvoir public est mis en crise par les individus. Une
époque de constructions informelle commence alors avec
le remplissage des parcs, des espaces publics et des zones
d’agricultures par des constructions illégales. Ainsi, des
kiosques et des édifices en tout genre pullulent dans les
espaces vides de la ville. Cette fureur constructive et la
destruction de monuments, écoles, etc. pendant l’anarchie
de 1997 sont le résultat de la méfiance des gens envers tout
ce qui est géré par le gouvernement.

Selon les sources officielles, Tirana comptait en 2000,


20’000 objets illégaux et 2’000 kiosques, certains avec un
permis provisoire. De plus, les bâtiments dits « légaux », ceux
qui ont eu un permis de construire, ne respectent pas forcément
les normes urbaines les plus basiques. Dans la plupart des
cas, il suffisait de payer pour avoir un permis dans les lieux
les plus improbables. A cela s’ajoute la transformation des
bâtiments existants où les habitants construisaient des bouts,
remplissaient des balcons, circoncisaient l’espace devant les
immeubles pour en faire des jardins privées, etc... Dans ces
conditions de fureur postcommuniste, les gens ont oublié
tout notion d’espace public et l’envahissent massivement.
Après le conflit armé de 1997, quand la société se stabilisa
et se rendit compte de la situation, la première question qui
se posa fut celle des constructions illégales, considérées par
la presse de l’époque comme « le cancer de la ville ». En 2000,
l’élection de Edvin « Edi » Rama à la tête de la Municipalité
de Tirana signera un changement radical dans la situation de
la ville. Toutes constructions sur les espaces et parcs publics
et les axes principaux ont été détruites et ses résidus nettoyés.
A la place, des arbres ont été plantés. L’autre grande action
de Rama fut de peindre les façades des bâtiments sur ces
axes. En outre, les monuments historiques ont été plus ou
moins restaurés à l’état d’origine. Ces interventions, bien que
considérées comme du maquillage par certains intellectuels,
furent le début d’un grand changement. A Tirana aujourd’hui,
il y a une envie de faire de l’architecture. Ainsi, pour les
futurs quartiers de la ville, des concours internationaux sont
organisés où des bureaux d’une renommée internationale
apportent leur vision nouvelle sur la ville. Cette opposition
entre un développement anarchique et des propositions
architecturales et urbaines d’une nouvelle qualité est tout à
fait saisissante. Par exemple, le projet de MVRDV « Tirana
Rocks » essaie de donner un sens à la structure chaotique du
Tissu post - communiste de Tirana en groupant des bâtiments
verticaux, horizontaux et de biais, chacun avec des fonctions
précises. Le projet pour la place Skanderbeg de 51N4E amène
à la foi une symbolique de la pyramide qu’une poésie dans le
traitement des surfaces, des végétaux et de l’eau. quais de la gare de Durres

22 27
26 23
quartiers informels et les approvisionner, mais doit aussi faire
3.1.4 Futur développement de la ville face à une augmentation de la population. Le concept spatiale
pour l’organisation de l’axe Tirana - Durres est la création de
centres secondaires localisés dans les nœuds existants. Mis à
Personne ne sait ce que sera le futur de Tirana. En part le transport routier, la priorité au niveau des transports
effet, il est impossible de planifier Tirana aujourd’hui pour la région Tirana - Durres est le renforcement de la ligne
selon les tendances d’hier. Néanmoins à Tirana une vision ferroviaire Tirana - Rinas - Durres qui rendrait cet axe encore
pour le futur semble pourtant se concrétiser aujourd’hui. plus dynamique.
Nous pensons au deux nouveaux plans régulateurs de la
ville, celui d’Architecture Studio qui fait une proposition Pour faire face à l’extension territoriale, urbaplan propose
pour le centre, et celui d’urbaplan qui propose une un renforcement du caractère polycentrique de la ville. L’un
vision pour l’agglomération. des enjeux géographique de leur proposition est d’amplifier
les caractéristiques naturelles en considérant d’intouchable
Malgré son manque d’inspiration, la proposition la couronne montagneuse. La rivière Tirana et la Lana seront
d’Architecture Studio est maintenant approuvée et est protégées elles aussi et considérées comme des couloirs verts
donc une réalité. Ils mettent en évidence le tracé complexe qui traversent la ville. L’axe nord - sud qui a structuré la ville
de la ville et renforcent selon nous, par leur propre projet pendant un siècle et qui fait aujourd’hui l’identité de la ville
l’intervention fasciste. sera renforcé notamment avec la construction du terrain
vague derrière la gare.
« Mise en valeur du patrimoine historique, création d’un
patrimoine architectural et urbain contemporain de qualité, La capacité d’accueil de Tirana est concentrée notamment
structuration et embellissement des espaces publics, création sur les sites d’anciennes usines industrielles qui sont
de promenades plantées et de jardins, amélioration de l’habitat actuellement hors fonction. Leur position comprimée entre maquette de Tirana comme projetée par Architecture Studio
et de la vie de quartier, développement et modernisation du les deux anneaux principaux, leur confère une position clé
réseau viaire, développement d’une politique de transports dans la ville et un grand potentiel de développement. En effet,
publics adaptée, création d’espaces piétons et de parking en la proposition d’urbaplan se porte sur leur développement
sous-sol… » Cela illustre bien le discours dans les propos pour en faire des centralités dans la ville. Le plan proposé
d’Architecture Studio. Il s’agit donc « d’amélioration », pour l’affectation du sol en 2020 tient compte de toutes ces
« d’embellissement » et de « promenades plantées ». En outre, considérations. Ici, le centre de Tirana est représenté comme
l’axe brasinien est retenu comme l’épine dorsale centrale un noyau dur relié par un « cordon ombilical » économique
de la ville sur lequel viennent se greffer du sud au nord « la avec la ville de Durres. La nouvelle Unaza alimente des
Garden City dont le caractère paysagé sera renforcé, la place centres périphériques de nature mixte et la ville est contenue
Skanderbeg qui sera restructurée, au nord de la place le tissu par sa géographie qui en devient la limite et son paysage.
urbain à dominante bâtie qui sera rénové, la nouvelle gare et
sa place qui seront comme une porte de la ville. ».

Le boulevard serait terminé par un parc naturel qui épouse


la rivière au nord, comme prévu par le plan régulateur de
1985. La proposition joue sur un contraste existant dans les
deux côtes de la Lana. La partie nord se densifie tandis que la
partie sud tend vers une raréfaction du bâti pour préserver sa
nature de ville jardin. La place Skanderbeg est reconstituée
à l’exemple des dessins fascistes et accentue le dessin en
forme de fer de cheval. Symétriquement, de part et d’autre
de l’hyper centre, des tours de plus de vingt étages sont
proposées, pour dessiner et régulariser la skyline de Tirana.
La proposition d’urbaplan comporte une vision plus
globale et est portée sur la ville d’une part et sur l’axe
Tirana - Durres d’autre part. Elle base le développement
sur quelques points jugés fondamentaux comme le port de
Durres, l’aéroport de Rinas et le réseau international routier.
Avec leur proposition ils visent à répondre à l’ambition de
l’Albanie de faire de Tirana une ville avec des répercussions
dans les pays limitrophes ainsi que d’articuler dans cette zone
les fonctions logistiques, les business, les services de santé,
schéma de développement selon urbaplan
d’éducation et tourisme. De plus, Tirana doit incorporer ses
24 25

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