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IUT de Tarbes
2
Philippe JEANNIN
« Légitimer la recherche française en sciences économiques », Sciences de la Société, n°55, février 2002,
189-204
« Les économistes, la décision, l’urgence et le temps », Sciences de la Société, n°44, mai 1998, pp. 183-
192
« La Revue économique ou la modernité des économistes français (1980-1994) », chapitre VI, pp. 197-
229, in L. Marco, ed., « Les revues d’économie en France (1751-1994) », Paris et Montréal,
L’Harmattan, 1996, 321 p.
« Determining the Core of Journals of a Research Centre: the example of Researchers from the
Department of Rural Economy and Sociology of the Institut National de la Recherche Agronomique,
France », (en coll. avec M.-A. de Looze, R. Coronini, M. Legentil et M.-H. Magri), Scientometrics, vol.
36, n°2, 1996, pp. 167-183.
« Les revues cardinales francophones et anglophones de science économique », La Revue des Revues,
n°20, 1995, pp. 91-104.
« Towards a Demographic Approach to Scientific Journals », (en coll. avec J. Devillard), Scientometrics,
vol. 30, n°1, May 1994, pp. 83-95.
« La recherche en IUT. Le cas des départements de gestion et d'administration des entreprises », en coll.
avec J. Devillard, Savoir, Education-Formation, n°4, 1992, pp. 641-654.
« "Economica", étude d'une grande revue économique anglaise », (en coll. avec J. Devillard), Cahiers
d'Economie Politique, n°19, février 1991, pp. 167-179.
« Evaluation de la recherche économique dans les grandes revues anglo-saxonnes de 1980 à 1987:
méthodologie et résultats comparatifs », Social Science Information (Information sur les Sciences
Sociales), vol. 28, n°4, December 1989, pp. 705-717.
« "The Economic Journal": anatomie d'une revue anglaise », (en coll. avec J. Devillard), Cahiers
d'Economie Politique, n°16-17, avril 1989, pp. 253-266.
« Robert Musil, économiste ? », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. XXXVI, janvier-mars
1989, pp. 146-152.
« La maîtrise des risques politiques en commerce international », Gestion 2000, Louvain-la-Neuve, n°3,
1988, pp. 47-57.
« Que publie le "Journal of Economic Literature" depuis dix ans ? », (en coll. avec J. Devillard), Revue
d'Economie Politique, n°4, juillet 1988, n°15, pp. 562-570.
« Le taux de change et sa prévision », La Revue du Financier, n°58, décembre 1987, pp. 23-26.
« Assurance contre mutualité, une question de principe », La Revue de l'Economie Sociale, n°IX,
juillet-septembre 1986, pp. 113-118.
5
« L'autonomie. Ce qu'elle est. Ce qu'elle n'est pas. », Revue d'Economie Politique, n°2, mars-avril 1986,
pp. 195-200.
6
7
Préface
8
9
Sommaire
Annales d’examen
Première leçon
Crise de l’économie ?
1. Question de méthodes
Bibliographie
er
Gilles-Gaston Granger, « Epistémologie économique », ch. 1 , pp. 3-23, in Xavier
Greffe, Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, "Encyclopédie économique",
Economica, Paris, 1990, Tome 1, 1229 p.
14
15
16
17 septembre 2001
Deuxième leçon
Développement
n les pays à faible revenu (inférieur à 650 dollars par habitant) dont le groupe
des PMA. Plus d'une quarantaine aujourd'hui, dont aucun n'a réussi à
quitter ce groupe.
n les pays à revenu intermédiaire (de 650 à 2520 dollars par habitant)
regroupent la moitié des PED, pays souvent très peuplés et dont le
développement est fragile.
n les pays à revenu intermédiaire supérieur (de 2520 à 7820 dollars par
habitant), surtout les pays d'Amérique latine.
n les pays à revenu élevé (supérieur à 7820 dollars par habitant): les pays
développés et quelques PEP (pays exportateurs de pétrole).
1. Le développement de l’Occident
2. Le sous-développement
5. Les bilans
Bibliographie
ème
François de Ravignan, « La faim, pourquoi ? », Syros, 1993 (4 édition), 121 p.
21
Amartya Sen, « Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté »,
(traduction de « Development as Freedom », Alfred Knopf Inc., 1999) Editions Odile
Jacob, 2000, 356 p.
22
24 septembre 2001
Troisième leçon
Croissance, fluctuations
et crises
1. Croissances
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n Et la dernière souligne que le développement est le fruit de changements
techniques (Schumpeter et ses continuateurs) et organisationnels (depuis
Taylor à aujourd’hui, la liste des auteurs est longue !). Dans cette vision,
l’entreprise joue un rôle moteur (cf. G. Thoris, 1995, pp. 95-99).
n Aux Etats-Unis, après le milieu des années 1980, s’est constituée une
nouvelle théorie de la croissance (Romer, Lucas). Selon cette théorie, la
croissance est un phénomène cumulatif qui s’appuie sur le jeu combiné de
quatre facteurs : le capital physique, la technologie, le capital humain, le
capital public.
n Tout phénomène récurrent mais non périodique est un cycle, et connaît une
répétition de trois phases successives : un essor (phase de prospérité), une
crise (point de retournement), une dépression. Le cycle, mouvement
économique pur, se distingue du « trend » (tendance), qui est l’évolution
lourde du phénomène.
n Le moment critique où tout bascule (le jeudi 29 octobre 1929) est une crise.
« La crise économique, au sens précis, est bien ce phénomène soudain,
violent, perturbateur dont l’histoire a révélé l’existence. Il est constitué
d’une chute brutale des prix et des valeurs, de krachs boursiers, de faillites
d’entreprise, de mévente subite, de licenciements de main d’œuvre » (A.
Barrère, 1981, p. 14). Pour certains économistes, la crise n’est qu’un
25
simple point d’inflexion, un retournement brutal. Les crises différent selon
leurs origines : agricoles, industrielles, financières... D’autres économistes
ont souligné le rôle régulateur des crises : les unités économiques non
efficientes disparaissent, le capital se restructure, se concentre. La crise agit
alors comme une purge. Certaines crises sont plus amples que d’autres, et
entraînent une mutation du système économique.
Depuis le dernier conflit mondial, les cycles ont été modélisés dans un
esprit keynésien, ou en introduisant une absence de linéarité pour l’épargne et
l’investissement. Mais la politique économique et monétaire peut, elle aussi,
être à l’origine de fluctuations, et de phénomènes redistributifs. D’autres
théories ont été sollicitées, en particulier celle des cycles électoraux, celle des
anticipations rationnelles, et des théories post-keynésiennes.
Bibliographie
Alain Barrère, « La crise n’est pas ce que l’on croit », Economica, 1981, 308 p.
Sylvie Bonny, « Quelles innovations dans l’agriculture française entre crise, mutations
de la demande et avancées scientifiques ? », « Innovations, Cahiers d’économie de
l’innovation », n°2, Innovation, Croissance et Crise, tome 1, L’Harmattan, 1995, pp.
91-116.
Robert Boyer, « Fluctuations et croissance », ch. 17, pp. 609-650, in Xavier Greffe,
Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica,
Paris, 1990, Tome 1, 1229 p.
26
Robert Boyer, « Peut-on en finir avec la crise ? », Sciences Humaines, n°60, avril 1996,
pp. 28-33.
e
Gérard Thoris, « Croissance et développement du capitalisme au XX siècle », ch. 3,
pp. 83-119, in Alain Beitone, Yves-Jean Beloeil-Benoist, Jean-Pierre Noreck, Patrick
Pasquier, Gérard Thoris, Michel Voisin, « Analyse économique et historique des
sociétés contemporaines », Armand Colin, Paris, 1995, Tome 1, 327 p.
Michel Voisin, « Fluctuations et crises », ch.4, pp. 121-163, in Alain Beitone, Yves-
Jean Beloeil-Benoist, Jean-Pierre Noreck, Patrick Pasquier, Gérard Thoris, Michel
Voisin, « Analyse économique et historique des sociétés contemporaines », Armand
Colin, Paris, 1995, Tome 1, 327 p.
27
28
1er octobre 2001
Quatrième leçon
Intervention publique
1. L’Etat et l’économie
C’est la théorie des choix publics qui étudie la façon dont les Etats
30
prennent leurs décisions afin que la situation des individus s’améliore (cf. P.
Samuelson et W. Nordhaus, 1995, pp. 445-454). Les choix publics reposent
sur l’agrégation des préférences individuelles en un choix collectif. La règle de
l’unanimité impose que toutes les décisions soient prises en s’appuyant sur
l’accord de chaque électeur : le critère de Pareto est respecté. Ce processus,
cependant, est coûteux et peut susciter des chantages. La plupart du temps, on
se contente de la règle de la majorité : face à une alternative, la décision prise
améliore le bien-être de plus de la moitié des électeurs. Mais cette règle
n’offre pas la garantie de bénéficier d’améliorations de type Pareto, et risque
de rendre tyrannique le groupe majoritaire. La règle de la majorité qualifiée
diminue ce risque, mais ne l’annule pas.
Bibliographie
Luc Weber, « Intervention publique », ch. 32, pp. 1141-1184, in Xavier Greffe, Jacques
Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica, Paris,
1990,Tome 1, 1229 p.
31
32
15 octobre 2001
Cinquième leçon
Politique économique
2. La multiplication budgétaire
Y = [ 1 / ( 1 - a ) ] ( I + G + b - a T)
Cette modélisation, très fruste, peut être enrichie. Par exemple par la
prise en compte d’une imposition directe. Soit T = t Y + k, où t désigne le taux
de l’impôt direct ( 0 < t < 1). Avec encore Y = C + I + G et la fonction C = a
(Y - T) + b, on obtient : Y = [ 1 / (1 - a + a t) ] (G + I + b - a k). D’où le
nouveau multiplicateur budgétaire : k i d = DY / DG = 1 / ( 1 - a + a t ) qui est
inférieur au multiplicateur k G. L’impôt direct apparaît donc comme une fuite,
puisque l’impact multiplicateur est réduit.
Bibliographie
Xavier Greffe, « Politique économique », ch. 33, pp. 1185-1229, in Xavier Greffe,
Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica,
Paris, 1990, Tome 1, 1229 p.
36
22 octobre 2001
Sixième leçon
Recherche et Développement
1. Sémantique
2. Taille et enjeux
Quant aux mesures de la R & D, elles sont estimées par les dépenses
de R & D, les effectifs de personnels affectés à la R & D, par le calcul
d’indicateurs de diffusion des innovations, par divers indicateurs
bibliométriques (articles de revues scientifiques, brevets) ou, plus largement,
scientométriques (comme l’analyse des citations dans les articles scientifiques
et les brevets). Par rapport aux autres disciplines de la connaissance, les
sciences humaines et sociales sont, pour l’instant, mal évaluées par ces outils
(cf. P. Jeannin, 2001).
4. Sources théoriques
Bibliographie
40
Mathieu Albert, Paul Bernard, « Sous l’empire de la science, « Nouvelle
production de connaissances » et sciences économiques québécoises »,
Sciences de la Société, n°49, 2000, pp. 27-46.
41
42
19 novembre 2001
Septième leçon
Emploi et chômage
1. La réflexion théorique
44
3. Le progrès technique et le chômage
Bibliographie
Pierre Cahuc et Pierre Granier, ed., « La réduction du temps de travail, une solution
pour l’emploi ? », Economica, 1997, 353 p.
45
Emilio Fontela, « Note sur l’investissement et l’emploi », Futuribles, avril 1993, pp.
21-24.
Robert Salais, « Emploi et chômage », ch. 24, pp. 847-883, in Xavier Greffe, Jacques
Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica, Paris, 1990,
Tome 1, 1229 p.
46
26 novembre 2001
Huitième leçon
Formation et qualification
1. La pensée économique
2. La courbe de Beveridge
48
Pourquoi, depuis les années 70, le taux de chômage s’est-il accru de
dix points en France comme en Europe, alors qu’il est revenu aux Etats-Unis à
sa (faible) valeur initiale ? Pour répondre à cette question, H. Sneessens, 1995,
se focalise sur la France et distingue les travailleurs en emploi (insiders), qui
sont bien protégés, des travailleurs au chômage (outsiders), qui le sont
beaucoup moins : les chômeurs de longue durée sont de moins en moins
employables et souffrent d'un effet d'éviction au bénéfice des qualifiés. En
outre, à cause du contenu croissant de technologie dans les emplois moins
qualifiés, du déclin relatif du secteur industriel, et de la mondialisation de
l’économie, le nombre de chômeurs moins qualifiés s’accroît. En
conséquence, la relation observée entre offres et demandes d'emplois (appelée
courbe de Beveridge, relation inverse entre taux de chômage et taux d’emplois
vacants) s’est détériorée en Europe, et pas aux Etats-Unis (cf. G. Thoris, 1996,
pp. 263-264).
Bibliographie
49
50
51
3 décembre 2001
Neuvième leçon
Relations de travail
1. Syndicats
52
2. Représentations
3. Mesures
4. Losanges
Bibliographie
Bernard Gazier, « Relations de travail », ch. 35, pp. 1275-1305, in Xavier Greffe,
Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica,
Paris, 1990, Tome 2.
Hervé Guillemin & Martine Moule, « Le marché du travail - salaires et emploi dans
les théories économiques - », Paris, Eyrolles, col. Axes, 1993, 187 p.
54
55
7 janvier 2002
Dixième leçon
Population et migrations
1. De la France
2. Des migrations
57
Taux de mortalité : rapport (en 0/00) du nombre de décès au cours d’une année
à la population totale moyenne de l’année.
(En France, en 2000, 9 0/00).
Bibliographie
Jacques Barou, « Le fait ethnique dans la France de demain », pp. 257-284, in Georges
Tapinos, « La France dans deux générations - Population et société dans le premier
ème
tiers du XXI siècle - », Fayard, Paris, 1992, 360 p.
58
Fabienne Daguet et Suzanne Thave, « La population immigrée. Le résultat d'une longue
histoire », INSEE Première, n°458, juin 1996, 4 p.
Hervé Le Bras, « Population et migrations », ch. 34, pp. 1233-1273, in Xavier Greffe,
Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica,
Paris, 1990, Tome 2, pp. 1233-2188.
Bruno Lutinier et Arnaud Stéphany, « Les évolutions récentes de la population dans les
départements et les régions », INSEE Première, n°511, février 1997, 4 p.
59
14 janvier 2002
Onzième leçon
et de la répartition
1. Du surplus...
S = p DP - f DF
n f les prix des facteurs de production au cours de cette même année t (dans
ce prix f, on englobe les salariés, les fournisseurs, les prêteurs, les capitaux
propres - le bénéfice étant considéré comme la rémunération de ces
derniers -),
pP=fF
soit encore :
p DP - f DF = Df (F + DF) - Dp (P + DP)
2. ... à la répartition
E = sp P + sw W
En supposant que la propension à épargner les salaires est faible (sw < sp), on
constate que le taux d’investissement est déterminé pour l’essentiel par le taux
de profit. Une politique de développement économique devra donc
promouvoir un taux de profit P/Y élevé.
62
La répartition des revenus se justifie par des raisons économiques et
politiques. En France, depuis 1984, les inégalités de revenus (évaluées par le
rapport inter-déciles D9/D1) s’accroissent (cf. Christian Ottavj, 1991, p. 55 et
Louis Chauvel, 1997, pp. 79-85).
Bibliographie
Louis Chauvel, « La croissance des inégalités économiques », pp. 79-85, in Louis Dirn,
« Chronique des tendances de la société française », Revue de l'OFCE, n°60, janvier
1997, pp. 79-106.
63
64
21 janvier 2002
Douzième leçon
Patrimoine et revenus
1. Stock et flux
Le revenu est la part de ses ressources que l’on peut consommer sans
s’appauvrir. Plus opérationnelles sont les distinctions effectuées par le
Système élargi de comptabilité nationale : rémunérations des salariés, revenu
primaire des ménages, revenu disponible, revenu élargi. Détaillons ces
éléments :
n Les rémunérations des salariés comprennent les salaires nets, les primes,
les intéressements, les avantages en nature, les primes de transport, les
subventions aux comités d’entreprise, la protection sociale facultative
payée par certaines entreprises, et les cotisations sociales effectives
65
(salariés et employeurs).
n Le revenu élargi tient compte des services publics dont disposent les
ménages.
La concentration des patrimoines est plus forte que celle des revenus :
les 10% de ménages les plus fortunés détiennent plus de 50% du patrimoine
total, alors que le dixième des ménages qui perçoivent les plus hauts revenus
en concentrent 30%.
2. Cycle de vie
Bibliographie
66
André Babeau, « Le patrimoine des Français », Paris, La Découverte, 1989, 126 p.
Yves Chassard et Pierre Concialdi, « Patrimoine et revenus », ch. 39, pp. 1443-1474, in
Xavier Greffe, Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique »,
Economica, Paris, 1990, Tome 2.
28 janvier 2002
Treizième leçon
1. Transformations
2. Croissance et disparités
Depuis une cinquantaine d’années, tous les groupes sociaux ont accru
leurs dépenses. Pour étudier les modes de vie des acteurs de la vie
économique, on s’intéresse à leurs dépenses : combien dépensent-ils ?
67
Comment ? Quelle est l’évolution de ces dépenses par grandes fonctions
(calcul de coefficients budgétaires) (cf. Luis Cases, 1997) ? Comment
s’effectue la pénétration des biens durables, dont l’acquisition est souvent
davantage mûrie (pour l’audio-visuel domestique, cf. Le Monde des 28-29 juin
1998, p. 31)? Quelles sont les réactions des ménages à des modifications de
ressources (calcul d’élasticités, cf.. Y. Crozet, L. Abdelmalki, D. Dufourt, R.
Sandretto, 1997, pp. 60-77) ? Quelles comparaisons internationales établir ?...
Bibliographie
Yves Crozet, Lahsen Abdelmalki, Daniel Dufourt, René Sandretto, « Les grandes
ème
questions de l’économie mondiale », Paris, Nathan, 2 édition, 1997, 352 p.
68
Annie Fouquet, « Modes de vie », ch. 40, pp. 1475-1498, in Xavier Greffe, Jacques
Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica, Paris, 1990,
Tome 2.
69
28 janvier 2002
Quatorzième leçon
Energie
Le débat sur l’énergie tire, pour partie, sa spécificité du fait que gaz et
électricité sont des industries de réseau. Initialement, les premiers réseaux
étaient indépendants, il n’en a pas été de même ensuite. Les Etats, comme les
économistes, ont rapidement justifiés les bienfaits du monopole naturel :
économies d’échelle, rôle dans la modernisation de l’économie, etc... Mais la
gestion des grands réseaux manque de souplesse (difficulté à suivre le progrès
technique....), ils se sont constitués sur des bases nationales (échanges
extérieurs difficiles, pour des raisons techniques et institutionnelles...), et les
grands monopoles ne génèrent-ils pas aussi des gaspillages ? Et les vents de la
dérégulation de souffler !
Ces questions sont loin de se poser à tous, puisqu’on estime que plus
de deux milliards d’habitants de la planète ne seront jamais reliés au réseau
électrique (Le Monde du 15 août 1999)...
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4. La contrainte extérieure
Bibliographie
Jean-Marie Martin & Jacques Percebois, « Energie », ch. 49, pp. 1791-1814, in Xavier
Greffe, Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique »,
Economica, Paris, 1990, Tome 2.
ème
Michel Rainelli, « Economie industrielle », Paris, Mémentos Dalloz, 2 édition, 1993,
138 p.
73
4 février 2002
Quinzième leçon
Protection sociale
1. En France
2. En théorie
75
Le salariat moderne dispose donc aujourd’hui de quatre types de
protection sociale, ceux de l’Etat, de la famille, de l’assistance, et du marché
du travail.
Bibliographie
Bernard Guibert, « Protection sociale », ch. 38, pp. 1399-1442, in Xavier Greffe,
Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica,
Paris, 1990, Tome 2.
76
77
25 février 2002
Seizième leçon
Financement de l’économie
n Après la Guerre, c’est l’Etat qui joue le rôle de banquier. Parmi les
banques, on distingue les banques de dépôts, les banques d’affaires, et les
banques de crédit à moyen et long terme. Les banques restent spécialisées
jusqu'à la fin des années soixante, où une réforme intervient, qui atténue la
distinction entre banques de dépôts et banques d’affaires, et qui stimule la
concurrence. Il s’ensuit une déspécialisation et une restructuration
bancaires. Durant cette période, dite d’économie d’endettement, les
banques transforment des fonds à vue ou à court terme en prêts à moyen et
long terme. Mais le contrôle des Pouvoirs publics demeure plutôt
contraignant, le système financier demeure cloisonné, il manque de
concurrence, et les taux d’intérêt sont administrés par les autorités
monétaires.
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n Ce cloisonnement des circuits de distribution du crédit, qui ne permet pas
une confrontation globale de l’offre et de la demande de capitaux, finit par
imposer une déréglementation des activités financières, d’autant qu’au
niveau international la concurrence est vive. Par ailleurs, le comportement
des acteurs se modifie : les ménages se tournent vers des placements moins
liquides, les entreprises s’autofinancent davantage et accroissent leurs
portefeuilles de valeurs mobilières, l’Etat privilégie les emprunts
obligataires afin de limiter le financement monétaire du déficit budgétaire.
Pour instaurer un marché des capitaux unifié, le marché monétaire est
réformé, et comprend dorénavant un marché interbancaire et un marché de
créances négociables. En outre, de nouveaux instruments financiers à court
terme sont créés : certificats de dépôts négociables, billets de trésorerie,
bons du Trésor négociables. Avec ce décloisonnement du système
financier, se produit une « financiarisation » de l’économie. Ajoutons que
la concurrence entre institutions financières est améliorée : unification des
statuts des établissements de crédit, banalisation des modes de collecte des
ressources (Livrets d’épargne populaire, Comptes d’épargne pour le
développement industriel), débonification progressive des crédits,
assouplissement puis suppression de l’encadrement du crédit. Cette
économie de marchés financiers est donc caractérisée par l’intégration :
plus de cloisonnement entre marchés et opérateurs, à l’intérieur comme à
l’extérieur des frontières. Cette intégration se traduit par une
mobilièrisation des actifs et par une désintermédiation des institutions
financières. Les banques développent leurs concours aux entreprises en
achetant des titres sur les marchés de capitaux et se procurent des
ressources sur ces marchés ; donc marchéisation et titrisation.
2. Les acteurs
80
Aux acteurs français, il convient d’ajouter, depuis le 1er janvier 1999,
le Système européen de banques centrales (SEBC), qui comprend la Banque
centrale européenne (BCE) et les Banques centrales des Etats membres de
l’Union économique et monétaire. Le SEBC a pour mission principale de
définir et de mettre en oeuvre la politique monétaire de la Communauté (cf.
J.F. Goux, 1998, pp. 32-35).
3. Les risques
Bibliographie
ème
Michel Aglietta, « Macroéconomie financière », Paris, La Découverte, 2 édition,
1998, 126 p.
Sophie Brana et Michel Cazals, « La Monnaie », Paris, Dunod, col. Les Topos, 1997,
128 p.
Bernard Courbis, Eric Froment & Michel Karlin, « Banque et finance », pp. 1589-1629
in Xavier Greffe, Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique »,
Economica, Paris, 1990, Tome 2.
82
Jean-François Goux, « Economie monétaire & financière (théories, institutions,
ème
politiques) », Paris, Economica, 3 édition, 1998, 250 p.
83
84
25 février 2002
Dix-septième leçon
Europe
Par delà ces chiffres, l'action menée dans ce cadre européen est
considérable. Deux illustrations:
Bibliographie
Michel ,Catinat et Alexis Jacquemin, « Europe et marché unique », ch. 58, pp. 2109-
2149 in Xavier Greffe, Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie
économique », Economica, Paris, 1990, Tome 2.
87
Jacques Wolff, « Histoire économique de l'Europe 1000 - 2000 », Paris, Economica,
1995, 634 p.
88
89
4 mars 2002
Dix-huitième leçon
Environnement et
biosphère
1. Le premier paradigme
2. Le second paradigme
Bibliographie
René Passet, « Environnement et biosphère », ch. 50, pp. 1815-1868 in Xavier Greffe,
Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica,
92
Paris, 1990, Tome 2.
93
11 mars 2002
Dix-neuvième leçon
Services
94
2. Le secteur tertiaire en France
Bibliographie
Denis Maillat et Antoine Bailly, « Services », ch. 43, pp. 1567-1588 in Xavier Greffe,
Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, « Encyclopédie économique », Economica,
Paris, 1990, Tome 2.
96
97
11 mars 2002
Vingtième leçon
Aménagement du territoire
1. Histoire
2. Théorie
3. Politique
99
Bibliographie
100
101
Vingt-et-unième leçon
Conjoncture
1. Définir
2. Diagnostiquer et théoriser
Bibliographie
Jacky Fayolle, "Information et analyse conjoncturelle", ch. 15, pp. 553-579, in Xavier
Greffe, Jacques Mairesse, Jean-Louis Reiffers, "Encyclopédie économique",
Economica, Paris, 1990, Tome 1, 1229 p.
103
104
Annales d’examen
1. Selon vous, quel sera, en France, le marché du travail dans les prochaines
années ? (Décrivez-le sous toutes ses facettes : qualification, chômage,
rémunération, précarité, flexibilité, intervention publique, syndicalisation, etc...).
3. Depuis les années 80, le système financier français a connu une véritable
mutation. Quels en sont les contours et quels en sont les résultats sur le
financement de l'économie ?
4. Environnement et économie.
Recettes
TVA 51
Droits de douane 17
Ressources fondées sur le PNB 28
Autres recettes 4
Dépenses
Agriculture et pêche 47
Politique régionale et transport 14
Politique sociale 8
Coopération au développement 6
Recherche, énergie et technologies 4
Frais de fonctionnement 5
Autres dépenses 16
5. La courbe de Beveridge.
7. La loi de Wagner.
12. Dans le losange des relations sociales : contrôle patronal, contrôle syndical,
contrôle de la grande entreprise taylorienne, contrôle dans l'entreprise
polycellulaire.
4. Selon Edouard Balladur (in Le Monde, 6 mars 1998), « il faut consacrer tous
les fruits de la croissance à remédier aux défauts de la société française
caractérisés par trop de chômage dû à trop de réglementation, trop de
107
charges, trop d’impositions, une durée annuelle du travail trop brève, un âge
de la retraite trop précoce, des dépenses sociales trop lourdes. »
5. Olivier Lacoste a écrit (in Le Monde, 16 décembre 1997) : « la pensée
économique ne se résume pas à ... [un] débat caricatural et idéologique entre
prescriptions libérales et recettes keynésiennes. Elle essaie, aujourd’hui, de
travailler sur une vision moins simpliste des faits, de bâtir des modèles plus
complexes, de raffiner ses hypothèses pour mieux comprendre les divers
mécanismes effectivement à l’œuvre dans la société. Le malheur, c’est que
cette volonté de réalisme l’entraîne à bâtir des concepts de plus en plus
sophistiqués, donc de moins en moins accessibles à l’opinion... »
6. Jean-Paul Fitoussi tenait récemment, sur la France, ces propos (in Le Monde,
27 janvier 1998) : « j’ai toujours été réservé sur le partage du travail comme
solution au problème de l’emploi, car elle me semble être une solution de
résignation. Elle est fondée sur l’hypothèse que l’économie ne peut atteindre
le plein emploi... Je crois... qu’une politique de croissance pourrait dans les
conditions présentes combattre beaucoup plus efficacement le chômage, et
que l’amélioration des niveaux de vie qui s’ensuivrait conduirait beaucoup
plus sûrement... à la réduction de la durée du travail. Mais force est de
constater que les instruments d’une politique d’expansion sont stérilisés
depuis déjà cinq ans et pour quelques années en raison des exigences (extra-
économiques) de la construction européenne et du pacte de stabilité. »
108
4. Partiel de mai 1998 (3 heures)
2. Selon Robert Rochefort (in Le Monde du 10 juin 1997), « les Français ont
envie de consommer et ont des besoins à satisfaire. Mais ils butent sur deux
écueils : la stagnation de leur pouvoir d’achat et le niveau trop élevé des
inquiétudes sur l’avenir ».
109
6. Dans un article du journal Le Monde du 21 octobre 1997, Laurent Mauduit
signale que, en France, grâce au dépouillement des déclarations fiscales, on
estime que 1,6 million de contribuables déclarent une cotisation syndicale.
Le taux de syndicalisation serait donc à peine supérieur à 7%. L’auteur
ajoute : « même si les déclarations de revenus ne constituent pas une source
parfaitement fiable, cette statistique confirme la chute de la syndicalisation
au cours des deux dernières décennies. »
110
5. Partiel du 11 décembre 1998 (3 heures)
Des quatorze questions ci-dessous, vous n’en traiterez que dix. Vos
définitions et commentaires seront argumentés et solides. Barème envisagé (sur
vingt) : deux points par question.
2. La rationalité en économie
5. L’après-fordisme
9. La courbe de Beveridge
111
6. Partiel du 18 décembre 1998 ( 3 heures)
Des quatorze questions ci-dessous, vous n’en traiterez que dix. Vos
définitions et commentaires seront argumentés et solides. Barème envisagé (sur
vingt) : deux points par question.
2. Le développement de l’Occident
5. La théorie de la régulation
6. Le chômage en France
9. Formation et qualification
112
7. Partiel du 26 avril 1999 (3 heures)
1.
2.
3.
5.
6.
Dans les années 70, l’économiste James Tobin a proposé l’instauration d’une
taxe (de 0,1%) sur les mouvements internationaux de capitaux, afin de
contrôler les mouvements de capitaux à court terme, qui peuvent avoir des
effets déstabilisants sur les économies. Que pensez-vous de ce projet ?
7.
114
7 bis. Eléments de corrigé du partiel du 26 avril 1999 (3 heures)
(Globalement, les copies renferment des richesses, mais mal exploitées et non
structurées en arguments. C’est dommage !... Sur 20, les notes s’étagent de 2 à
17, la moyenne s’élève à 10,2 et l’écart-type à 3,3. Pour compléter ces éléments
de corrigé, dont certains ne forment que des pistes possibles parmi d’autres,
prière de se reporter aux notes de cours et de TD ainsi qu’au polycopié.)
Pour cet économiste, depuis le début des années 80, les conjonctures
entre l’Europe et les Etats-Unis ont été désynchronisées : la croissance d’un
côté de l’Atlantique n’entraîne pas celle de l’autre côté. Et pourtant, on pense
souvent que la croissance ne peut être que mondiale. Plus précisément, la
croissance d’une grande région dépend surtout du dynamisme de la demande
115
interne, et ce dynamisme peut être stimulé par une politique économique
efficace, en particulier budgétaire, donc keynésienne.
Tel était le contenu de l’article dont est issue la citation. Mais celle-ci,
détachée de son contexte, était plus générale (le keynésianisme est critiquable
mais indispensable !) et permettait de présenter :
n la relativité des théories (cf. leçon I). La théorie keynésienne, holiste, est
partielle...
n l’intervention publique (cf. leçon VI, pp. 26-28) : le poids de l’Etat dans ses
multiples fonctions, les thèses de l’économie publique, les fonctions
d’allocation, de redistribution et de stabilisation de Musgrave...
n la politique monétaire (cf. leçon XVI, pp. 58-60). Sur cette politique, comme
sur le plan financier (cf. leçon XV, pp. 53-57), relever le désengagement de
l’Etat et l’entrée en scène de l’Union européenne (cf. leçon XVII, p. 64).
Pour achever cette question de cours (prévisible !), évoquer les limites
du keynésianisme : c’est une politique de court terme, et la mondialisation
perturbe son application.
4. Les crises asiatique et russe, une brèche dans les certitudes libérales ?
Pour rejoindre les pays développés, les thèses libérales enseignent qu’il
faut ouvrir les frontières au libre-échange, développer les exportations,
déréguler, privatiser, équilibrer les finances publiques, stabiliser les monnaies...
117
Ces thèses expliquent le développement de certains pays mais elles ont été
démenties par les faits :
5. La consommation
n Mais si la consommation est très forte, l’épargne sera faible, et les capacités
d’investissement des entreprises seront amputées.
n Cette analyse fait reposer l’économie du monde sur les pays riches. C’est
vrai. Mais peut-on négliger ainsi les énormes potentialités des autres ?
6. La taxe Tobin
7. Les 35 heures
119
Pourquoi souhaite-t-on réduire la durée du travail ? Pour partager le
travail et combattre ainsi le chômage, pour améliorer la qualité et la productivité
des heures passées au travail, mais aussi pour améliorer les conditions de vie,
privilégier d’autres modes de vie (cf. leçon XIV)...
n Si l’Etat réduit la durée du travail, cela pourrait être sans effet sur
l’économie, cela pourrait troubler l’ordre social... On se situe alors dans une
perspective conservatrice. On estime que le travail doit demeurer le moyen
privilégié de réalisation individuelle et d’intégration sociale.
1.
2.
3.
4.
« ... Les deux questions clés que pose aujourd’hui la situation démographique
de la France sont, d’une part celle de l’intégration des migrants et, d’autre part,
celle du financement des retraites. »
Yves Crozet, Lahsen Abdelmalki, Daniel Dufourt, René Sandretto, Les grandes
questions de l’économie française, Nathan, 2ème édition, 1997, p. 92.
5.
6.
7.
122
9. Partiel du 10 décembre 1999 (3 heures)
Des quatorze questions ci-dessous, vous n’en traiterez que dix. Vos
définitions et commentaires seront argumentés et solides. Barème envisagé (sur
vingt) : deux points par question.
1. Rationalité et économie
2. Développement et croissance
7. La courbe de Beveridge
9. Le critère de Pareto
123
10. Partiel du 11 avril 2000 (3 heures)
1.
2.
3.
124
4.
5.
6.
125
11. Partiel de rattrapage mai-juin 2000 (3 heures)
1.
2.
3.
« Pour être provocateur, je dirais par exemple qu’à la différence du
contrat à durée déterminée, le travail temporaire est susceptible de jouer,
monopole en moins, un rôle comparable à celui que tenait le syndicat du livre
ou celui des dockers, c’est-à-dire d’assurer la stabilité d’un statut professionnel
par delà la discontinuité et la diversité des tâches accomplies ».
Alain Supiot (dans Alternatives économiques, n°179, mars 2000, p. 15).
4.
5.
6.
Des dix questions ci-dessous, vous n’en traiterez que cinq. Vos
définitions et commentaires seront argumentés et solides. Barème envisagé (sur
vingt) : quatre points par question.
et l’on constate alors que le taux d’investissement est déterminé pour l’essentiel
par le taux de profit. Une politique de développement économique devra donc
promouvoir un taux de profit P/Y élevé. Il s’ensuit que la politique de répartition
à suivre consiste à favoriser la constitution de profits (en particulier par des
allégements fiscaux) et le réinvestissement de ces profits (par des incitations à
128
investir). Une telle politique risque d’accroître les inégalités de revenus (évaluées
par le rapport inter-déciles D9/D1, qui est voisin de 5 en France, et par le
coefficient de Gini) (cf. TD), qui peuvent être difficiles à supporter par les
titulaires de ressources modestes. La politique de répartition s’en trouve donc un
peu tiraillée, car cette politique est plus large que celle des revenus, doit tenir
compte de toutes les ressources dont bénéficient chaque foyer, et ne saurait
négliger les plus démunis (RMI...).
Une question souvent retenue par les étudiants. Mais les explications
théoriques ont été souvent absentes... Ce terme de migration étant flou, il fallait
distinguer les migrations internes des migrations externes (internationales), les
migrations temporaires des migrations définitives, le solde migratoire du trafic.
Mais il n’existe pas encore de théorie unifiée, ce qui explique l’âpreté des
débats actuels sur les migrations internationales.
Question exposée en TD. Certains étudiants n’ont pas jugé bon de faire
les schémas. D’autres n’ont pas fait apparaître qu’au fil du temps les relations
sociales devenaient plus présentes et plus complexes... Les relations de travail
dans l’entreprise ont évolué. Considérons donc le losange des relations sociales de
129
l’entreprise (cf. TD), ce sociogramme qui étudie les relations entre la direction D,
l’encadrement E, le personnel d’exécution P et ses représentants R. Ce losange a
connu diverses étapes : dans le modèle primitif (caractérisé par le contrôle
patronal), la relation DEP est forte ; dans le modèle ouvriériste (contrôle
syndical), c’est la relation DRP qui est forte ; dans le modèle stabilisé, celui de la
grande entreprise taylorienne, deux relations fortes (DE et RP). Quelle place,
aujourd'hui, occupent les représentants R ? Comme l’entreprise moderne est
devenue un « tissu polycellulaire » (Hubert Landier), c’est-à-dire un réseau de
cellules relativement autonomes, les structures traditionnelles de représentation
du personnel s’en trouvent bousculées : la négociation collective se marginalise et
les appareils syndicaux semblent inadaptés et obsolescents (sauf peut-être dans la
fonction publique...). Initialement, le losange figurait les liaisons entre quatre
entités ; aujourd’hui, c’est tout le losange, diagonales comprises, qui schématise les
liaisons sociales de la firme. Les relations sociales acquièrent une reconnaissance
générale, mais leur gestion se complique !
La question a souvent été exposée par les étudiants comme elle l’a été
dans les notes polycopiées (cf. infra), en renvoyant à la fin (au mieux !) la courbe
de Beveridge. Il était, peut-être, plus pertinent de dessiner d’abord cette courbe...
Pourquoi, depuis les années 70, le taux de chômage s’est-il accru de dix
points en France comme en Europe, alors qu’il est revenu aux Etats-Unis à sa
(faible) valeur initiale ? Pour répondre à cette question, H. Sneessens, 1995, se
focalise sur la France et distingue les travailleurs en emploi (insiders), qui sont
bien protégés, des travailleurs au chômage (outsiders), qui le sont beaucoup
moins : les chômeurs de longue durée sont de moins en moins employables et
souffrent d'un effet d'éviction au bénéfice des qualifiés. En outre, à cause du
contenu croissant de technologie dans les emplois moins qualifiés, du déclin
relatif du secteur industriel, et de la mondialisation de l’économie, le nombre de
chômeurs moins qualifiés s’accroît. En conséquence, la relation observée entre
offres et demandes d'emplois (appelée courbe de Beveridge, relation inverse
entre taux de chômage et taux d’emplois vacants) s’est détériorée en Europe, et
pas aux Etats-Unis.
130
5. Le progrès technique et le chômage.
- La théorie de l’agence est sollicitée pour expliquer les rapports entre les
pouvoirs publics (qui financent en France la moitié de la recherche !) et les
chercheurs.
Des dix questions ci-dessous, vous n’en traiterez que cinq. Vos
définitions et commentaires seront argumentés et solides. Barème envisagé (sur
vingt) : quatre points par question.
1. La rationalité en économie
2. Développement et sous-développement.
4. La courbe de Beveridge.
1.
« ...Notre monde se caractérise... par un niveau incroyablement élevé de
privations en tous genres, de misère et d’oppression... Surmonter ces handicaps
est une tâche centrale pour le développement... Nous devons prendre la pleine
mesure du rôle des libertés – et des libertés de toutes sortes – pour combattre
ces maux. L’action des individus est indispensable pour surmonter ces
privations. Mais nous ne devons pas perdre de vue que notre liberté d’action
est nécessairement déterminée et contrainte par les possibilités sociales,
politiques et économiques qui s’ouvrent à nous. Action individuelle et
135
structures sociales sont complémentaires. Il nous faut donc reconnaître, à la
fois, le caractère crucial de la liberté individuelle et la force des influences
sociales sur le fond desquelles elle s’exprime... »
« ... Le développement peut être appréhendé... comme un processus
d’expansion des libertés réelles dont jouissent les individus.»
Amartya Sen (dans son ouvrage « Un nouveau modèle économique. Développemnt,
justice, liberté », Editions Odile Jacob, 2000, pp. 9-10 & 13).
2.
« Le recours à l’immigration présente l’avantage d’avoir un impact
immédiat et relativement important sur la population active, en raison des
caractéristiques des nouveaux arrivants, plus jeunes et plus mobiles. Mais ces
caractéristiques s’estompent avec le temps, le comportement démographique et
économique des migrants s’alignant sur celui des nationaux. »
(OCDE, Organisation de coopération et de développement économique, dans
son rapport « Tendances des migrations internationales », 2001, 394 p.).
3.
« L’Etat le plus peuplé des Etats-Unis, le berceau de la révolution des
nouvelles technologies, a dû s’imposer jeudi 18 janvier, pour la deuxième
journée consécutive, des coupures d’électricité pour ne pas risquer la panne
totale. Cette crise de l’électricité en Californie résulte de la rencontre d’un
programme défectueux de déréglementation de la production d’énergie et du
« boom » économique. »
(Sous-titre d’un article du Monde, intitulé « La Californie face à l’échec de la
privatisation de son réseau électrique », Samedi 20 janvier 2001, p. 18).
4.
« Ce n’est pas encore la Silicon Valley. Le département des Hautes-
Pyrénées traîne son passé industriel comme un boulet, pour avoir longtemps
accueilli des sites d’entreprises nationalisées : GIAT-Industries, Pechiney,
Alsthom ou la Socata, filiale d’Aérospatiale, qui s’y étaient installés dans les
premières années de l’après-guerre.
Au fil des ans et des plans sociaux à répétition, le département a laissé
s’effilocher son industrie vieillissante, sa main-d’œuvre spécialisée et sa
population. Entre 1985 et 1995, les Hautes-Pyrénées ont perdu 10 000 emplois
et autant d’habitants...
Aujourd’hui, les Hautes-Pyrénées tentent de se lancer dans la
modernité... Le déclic a été donné avec le plan de sauvetage du pic du Midi de
Bigorre, que l’on disait condamné... et qui a peut-être trouvé un nouvel élan
avec une double vocation touristique et scientifique...
... « Nous avons fait un front commun de refus de la fatalité », dit Josette
Durieu, sénateur (PS), qui a créé, il y a près de deux ans, un Centre européen
136
des technologies de l’information en milieu rural (Cetir). Cette structure joue les
incubateurs d’entreprises en vallée d’Aure, près du plateau de Lannemezan.
Avec la complicité de Matra Systèmes, une centaine d’emplois tournés vers les
nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ont vu
le jour dans cette vallée, jusque-là surtout marquée par ses stations de ski et ses
derniers bergers...
En 1996, le département affichait un taux de chômage de 13,5 %,
redescendu aujourd’hui à 9,3 %...[A été en outre inauguré en janvier dernier] un
maillon de cette renaissance industrielle avec le centre d’appels multimédia Atos
Origin, sous-traitant de France-Télécom. »
(Jean-Jacques Rollat, dans un article du Monde, intitulé « Le piémont des Pyrénées se
tourne vers les nouvelles technologies », Mercredi 17 janvier 2001, p. 12)
5.
6.
« Naguère enfants gâtés de la politique agricole commune (PAC), les
paysans sont confrontés à une succession de crises. Crise de confiance des
citoyens secoués par les scandales alimentaires ; crise de financement de la PAC
qui doit, dans le cadre d’un plafonnement de son budget, faire face aux
dépenses liées à l’épidémie de la vache folle. Crise interne au sein même de la
137
profession entre les partisans d’une agriculture conventionnelle et ceux qui
prônent une remise en cause fondamentale des modes de production.
Erigé en modèle pendant près de quarante ans, le productivisme
agricole a atteint ses limites. Il a permis de faire de l’Europe une des deux plus
grandes puissances agricoles, avec les Etats-Unis, et de hisser la France à la
deuxième place mondiale des pays exportateurs de produits agroalimentaires.
Mais il a eu pour corollaire une forte concentration des exploitations, avec un
système d’aides favorisant les plus grosses au détriment des plus petites, ainsi
qu’un dépeuplement des campagnes. »
(Martine Laronche, premières lignes d’un article du Monde, intitulé « Agriculture :
comment en finir avec le productivisme », Mardi 13 février 2001, p. I)
1. Citation de Sen
Pour Sen, le développement n’est pas seulement fondé sur des critères
strictement économiques. En ce sens, sa pensée est en rupture avec la pensée
économique dominante. Il faut étudier les libertés individuelles (droits de..., droits
à...) et le rôle de l’Etat (c’est l’Etat-Providence). Pour l’Etat, Sen est plutôt un
tenant du courant de l’échange volontaire. La politique économique est difficile
car l’articulation privé-public est délicate.
138
Deux questions se croisent : celle de l’énergie (réseau, non
contestabilité...) et celle du débat nationalisation-déréglementation.
Une réflexion à conduire sur l’eau (bien libre ? bien économique ? prix
du service ?...). Et sur l’environnement (dans quel paradigme de référence se
situer ?)
Le sujet, c’est d’abord la PAC. Mais ce n’est pas seulement la PAC. C’est
le changement de paradigme dans le monde agricole, avec la fin du productivisme
à outrance. C’est le début d’une stratégie différente, plus respectueuse de
l’environnement
1.
« Le « moins d’impôts » prôné par George W. Bush suffira-t-il à rétablir la
confiance ? », tel est le titre d’un article du Monde (d’Yves Mamou, mardi 6 février
2001, p. II) consacré à la volonté affichée par les responsables américains de
diminuer les impôts. Dans cet article, l’auteur se demande s’il ne faudrait pas
plutôt augmenter les dépenses publiques : « ... quand les ménages hésitent à
consommer, les entreprises à investir, et qu’un dollar plus cher ne favorise
139
guère les exportations, le moment ne serait-il pas venu de penser à un
accroissement de la dépense publique ? Comme au bon vieux temps du
keynésianisme... »
2.
« Depuis plus de dix ans se développent en France des outils de
financement orientés vers les créateurs d’activité exclus du secteur bancaire.
Au-delà de leur diversité, l’objectif est identique : permettre l’accès à des prêts
de faible montant (jusqu’à 100 000 francs) et accompagner l’insertion des
créateurs au sein des réseaux de partenaires traditionnels des entreprises. »
(Dorothée Pierret et Cyril Rollinde, « Le « microcrédit », entre service bancaire et
insertion », Le Monde, mardi 6 février 2001, p. VII).
3.
« Le développement durable doit être rendu à son sens d’origine, car
en anglais sustainable veut dire acceptable, admissible, et non pas simplement
« de longue durée » (la longue durée est ce qu’il permet, non ce qui le
constitue). La délibération en commun sur les grands choix de société et de
développement, qui s’appelle légitimement la politique, dans une société
d’hommes libres et évolués, est à présent notre urgence. »
(Dernière lignes d’un article de François Guery et Corinne Lepage, « Fièvre
aphteuse et principe de précaution », Le Monde, Mardi 27 mars 2001).
4.
« Internet est facteur de croissance du fait de la création d’une
multitude de nouvelles entreprise utilisant le Web pour proposer des services
inédits, mais aussi des possibilités d’enrichissement de l’offre dans tous les
secteurs. Par exemple, dans l’automobile, un des leaders du secteur développe
un projet dont l’objectif est de permettre au client de participer à la définition
complète de son véhicule. Mais Internet sera aussi facteur de restructuration
industrielle...
Demain, ce sont les entreprises qui auront valorisé leur capital
d’intelligence industrielle, technique et commerciale qui auront une avance
concurrentielle... »
(Roland Fitoussi, « Internet, facteur de restructuration », Le Monde, mardi 19
décembre 2000, p. VI).
5.
« La Poste est sans doute l’acteur qui incarne le mieux le service public
républicain, avec ses critères d’universalité, d’égalité, de continuité et de
neutralité... Elle est tenue de concilier de façon dynamique service public et
marché : entreprise à part entière, La Poste est aussi une institution d’où le
client ne va pas expulser l’usager. »
(Martin Vial, dans son ouvrage « La Lettre et la Toile », Albin Michel, octobre
140
2000).
6.
« J’ai appelé cet ouvrage « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la
monnaie », en insistant sur l’adjectif général. Un tel titre a pour but d’opposer la
force de mes arguments et de mes conclusions à ceux de la théorie classique,
qui m’a formé et qui domine la pensée économique, en pratique et en théorie,
des classes gouvernantes et intellectuelles de cette génération, comme elle l’a
fait depuis un siècle. »
(Ma traduction des premières lignes du premier chapitre de l’ouvrage de John
Maynard Keynes, « The General Theory of Employment, Interest and Money »,
Macmillan, First Edition February 1936).
Des dix questions ci-dessous, vous n’en traiterez que cinq. Vos
définitions et commentaires seront argumentés et solides. Barème envisagé (sur
vingt) : quatre points par question.
141
142
Table des matières
Préface
7
Sommaire 9
Annales d’examen 97
1. Partiel du 29 IV 1997 97
2. Partiel du 19 XII 1997 98
3. Partiel du 22 IV 1998 99
4. Partiel de V 1998 101
5. Partiel du 11 XII 1998 103
6. Partiel du 18 XII 1998 104
7. Partiel du 26 IV 1999 105
7 bis. Eléments de corrigé du partiel du 26 IV 1999 107
8. Partiel de V 1999 113
9. Partiel du 10 XII 1999 115
10. Partiel du 11 IV 2000 116
11. Partiel de V/VI 2000 118
12. Partiel du 8 XII 2000 119
12 bis. Eléments de correction du partiel du 8 XII 2000 120
13. Partiel de XII 2000 127
14. Partiel du 20 IV 2001 127
14 bis. Eléments de corrigé du partiel du 20 IV 2001 130
15. Partiel de V 2001 131
16. Partiel du 10 XII 2001 133
146
147