N° § 14-86.850 FS-D N18,
FAR 7 JANVIER 2015
REJET
M. GUERIN président,
REPUBLIQUE FRANGAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, on
son audience publique tenue au Palais de Justice & PARIS,
le sept janvier deux mile quinze, a rendu Farrét suivant
Surle rapportde M. le conseiller MOREAU, les observations de
la société civle professionnolie WAQUET, FARGE et HAZAN at de
Me BOUTHORS, de Me HAAS, avocats en la Cour, ot les conclusiors de
M.tavocat général BONNET ;
‘Statuant sur les pourvois formés par
= M.Tite Barahinwa,
+ M-Ostavien Nosnzi
contre Fatrét de la chambre de finstruction de la cour dappel de PARIS,
tre section, en dale du 25 septembre 2014, quiles a renvoyés devant lacour
Gassises de Paris sous laccusation de génocide et autres crimes contre
humanité ;
Joignant les pourvois en raison de la connexts ;2 163°
‘Vu les mémoites en demande, en défense et les obsorvations
complémentaires produits ;
Atlendu quil résulte de tarét attaqué et des pidces de la
procédure qu’aprés Fattentat du 6 avril 1994, dans lequel le président se la
République du Rwanda, M. Habyarimana, a trouvé la mort, la commure de
Karabondo a été lobjet dattaques ciblées vieant la population civile tsi;
que M. Ngenzi, bourgmestre de la commune, et M. Barahirwa, ancien
bourgmestre et responsable local du parti présidentil, ont été reconnus
comme présents sur les ieux de plusieurs exactions, notamment, le 1Saveil
1984, lots du massacre denviron 3 500 personnes dorigine tus! refugiées
dans Végise de Karabondo
‘Attendu que, des demandes extradition concemant M. Ngenzi
‘ot M. Barahirwa ont 6 adressées par los autortés rwandaisos ; que, eur
plainte du Collett des parties civies pour le Rwanda, M. Ngenzi a été
interpellé a Mamoudzou, sous une fausse identté, le 31 mai 2010 ; quvune
information a 66 ouverte contre lui des chels de génocide, crimes contre
‘Thumanité, entente ou groupement formé en vue de la préparation de ces
crimes ; que le procureur de la République de Toulouse a ouvert, e 28 mars
2011, une information des mémes chefs contre M. Barahirwa, interpellé dans
le ressort de cette juridiction ; qu'en effet, la loi du 22 mai 1996, portant
adaptation de la législation francaise aux dispositions de la résolution du
Conseil de sécurité des Nations Unies insttuant un tribunal international en
‘ue de jug les personnes présumées responsables dactes de génocide ou
autres violations graves du droit intemational humanitaire commises en
1994 au Rwanda, a donné compétence aux jurdicions frangalses pour
instruire etjugerles auteurs ou complies de tlles infractions découvers sur
le tertoire national; qu‘aprés rejet des demandes d'extradition, la Cour de
‘cassation a dessaisi, par aréts des 23 jun 2010 et 25 mai 2011, les uges