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La Guerre

(anti-)
Religieuse

Écrit par :
Un Esprit Libre

Sauf reproduction, traduction et publication libre, les


droits sont réservés à l'auteur.
La Guerre (Anti-) Religieuse
par Un Esprit Libre

Attention !
Cetexteest passif : il necommet aucuneviolence
enversquiconque,n'inciteaÁ aucunactedehaineou
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extremisme . Jesuis responsabledechacundeses
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mots entant quereflexion pure, et vous monlecteur,
à suppose etre
vous etes à responsabledechacunde
vos actes. Si lalectured'untextequi critiquelareli-
gionetquifaitdouterdel'existenced'undieuenfreint
uneloi dans votrepays oupour votreage à , detruisez
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cedocumentavantlelire.Sionvousobligedelelire,
à suppose liredevotre
refusez delefaire. Vous etes
pleingreÂ.
  ,vousetes
Lecasecheant à autorise aÁ redistribuerlibre-
 document sans en
ment et/outraduirelepresent
changer lecontenu, et engardant lenomd'emprunt
del'auteur et letitredudocument inchanges Â.

1
Table des matières

Avant-Propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

La religion et la vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Oui, vous ne valez rien ! ..... ...... ..... . 8

La religion contre la vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Les grandes impostures de l’âge moderne . . . . . 15


Premier mécanisme : la flexibilité . . . . . . . . . . . . 17
Deuxième mécanisme : le terrorisme . . . . . . . . . . 17
Troisième mécanisme : la manipulation des médias, la
propagande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Quatrième mécanisme : l’infiltration dans la politique
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

La religion et les neurones . . . . . . . . . . . . 23


Exemples concrets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Comment la religion engendre une nouvelle peur


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Religions militaires, milice divine . . . . . . . . . . . 26

La religion contre le progrès . . . . . . . . . . . . . . 31

Dieu est un humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

2
Comment « Dieu » peut-il être un humain ? . . 37
Que veut-on dire par : Dieu humain ? . . . . . . . . . 37
L’émergence des dieux humains . . . . . . . . . . . . . 40
Le monothéisme et l’intolérance . . . . . . . . . . . . 41
Ce que offrent les dieux humains . . . . . . . . . . . . 42
Le mensonge de l’immortalité . . . . . . . . . . . . . . 44

La guerre politico-religieuse . . . . . . . . . . . . . . . 45
Un substitut nécessaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
La colle sociale et l’alibi parfait . . . . . . . . . . . . . 48
Psychopathie/Psychothérapie . . . . . . . . . . . . . . 51

Conclusion : La mission des esprits . . . . . . . . . 53

Imaginons un Dieu, Imaginons l’homme . 55


Le Dieu « Pop » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Inconsistances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

Le dieu des fissures (God of the Gaps) . . . . . . . 59

Quel dieu nous reste-t-il ? . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Saurons-nous vivre sans un guide suprême ? . . . 63

L’éducation : le danger de la violence et du refoule-


ment sexuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

3
Avant-Propos

La guerre de la nouvelle ère : la guerre religieuse. Un


autre cycle, un autre retour, un autre cercle vicieux. Plu-
sieurs théoriciens font recours aux cercles vicieux comme
étant indices de permanence : le cas de Francis Fukuyama
est bien illustratif : le cycle démocratie – fascisme – démo-
cratie du dernier siècle est un indice sur la puissance et la
robustesse des systèmes libéraux et démocratiques.
Ceci ne peut pas être suffisant : même si un cycle indique
un équilibre dynamique, mais encore, il faut que le cycle
se répète pour un nombre suffisant de fois pour qu’ont soit
certain de sa stabilité.
Ce qui est encore évident, est que les guerres religieuses
ne sont pas en un cycle pareil. Depuis le commencement
de la propagande religieuse pour les guerres, ça n’a jamais
cessé... Il n’y a pas de cycle, il y a une exploitation exces-
sive et constante du phénomène religieux. Toutes les guerres
étaient religieusement appuyées, ce qui est encore caché de
vos yeux, de vos oreilles, de votre conscience... pas par le sys-
tème médiatique seulement, mais aussi par la conscience...
par les défauts de fonctionnement psychologiques, qui nous
autorisent à aimer, haïr, choisir, favoriser... (sans une bonne
explication) et ce système corrompu que je suis, que chacun
de nous l’est, est notre merveille, notre coté important. Le
religion ne fait que l’empoisonner.
La religion ne nous a jamais quittée. C’est aujourd’hui que le
monothéisme frappe fort, en se mariant à la technologie, en
se cachant sous la démocratie, et les droits de l’homme. Com-

4
ment pouvons-nous alors instaurer un système ou la religion
ne génère pas de xénophobie et de dualités en guerre ? Com-
ment pouvons-nous sauver notre humanité de soi-même ?
Ce petit travail discute des idées, des scénarios, cite des écri-
vains, des scientifiques, critique des livres saints, et des règles
considérées divines, pas pour l’effondrement de la religion
(ceci est laissé pour la conscience des hommes qui la refusent
encore) mais pour détruire toute source de puissance poli-
tique, militaire ou même psychique pour les religions.
La troisième partie « Dieu est un humain » était rédigée
originalement en article que j’ai posté sur web. J’ai opté pour
quelques modifications sur la mise en forme et le contenu
pour pouvoir l’inclure. Je tiens à remercier tout ceux qui
ont contribué à ce travail de près ou de loin, la communauté
opensource et la communauté linux (ce travail a été traité
sous Linux en utilisant TEXMACS) et tout les penseurs, phi-
losophes, historiens et scientifiques cités dans ce petit travail.
Je dois aussi m’excuser d’inclure des citations en Anglais
dans ce texte supposé être en Français. Je n’ai trouvé pour
ces ressources des traductions dans la langue de Voltaire.
J’apprécierai que vous essayez de traduire les passages dont
je vous parle en Français, ou de traduire tout le document en
n’importe quelle langue, avant de le redistribuer librement
tout en conservant mon nom d’emprunt : Un Esprit Libre.

5
Dédié à Carl Sagan, l’homme qui mérite une vie
infinie. L’homme que j’utilise ses écritures pour fas-
ciner les gens, même après 13 années de sa mort.

With or without religion, good people can behave well and


bad people can do evil; hut for good people to do evil - that
takes religion.
Steven Weinberg
A Nobel Prize winning Physicist

The idea of a personal God is quite alien to me and seems


even naive.
Albert Einstein
A Nobel Prize winning Physicist

In dark ages people are best guided by religion, as in a pitch-


black night a blind man is the best guide; he knows the roads
and paths better than a man who can see. When daylight
comes, however, it is foolish to use blind old men as guides.
Heinrich Heine, « gedanken Und Einfalle »

Those who can make you believe absurdities can make you
commit atrocities.
Voltaire

6
La religion et la vie
The church says the earth is flat, but I know
that it is round, for I have seen the shadow on
the moon, and I have more faith in a shadow
than in the church.
Ferdinand Magellan (1480-1521), 16th century
Portuguese explorer.
Je suis parmi les gens qui sont certains que la religion n’est
que le résultat du psychose. Un psychose qui accompagne
l’homme depuis sa conscience. Je suis certain parce que je
connais cette phobie qui nous envahit dès que nous décou-
vrons que la vie va s’arrêter un jour, que l’univers est plus
loin que la mire de nos yeux, que le temps est l’espace sont
des dimensions susceptibles d’être déformées, que la vie de
l’homme n’a aucun sens.
Aujourd’hui, le sens de la vie est la plus grande obsession de
l’homme. Richard Dawkins1 a connu ce problème avec ses
premiers livres, et voici un bon exemple :
A foreign publisher of my first book confessed
that he could not sleep for three nights after
reading it, so troubled was he by what he saw
as its cold, bleak message. Others have asked
me how I can bear to get up in the mornings.
A teacher from a distant country wrote to me
reproachfully that a pupil had come to him
in tears after reading the same book, because
1. Richard Dawkins est l’un des meilleurs vulgarisateurs de la théorie de
l’évolution, il est connu par ses critiques envers la médiatisation de la théorie
créationniste. Il est notamment fondateur d’une organisation pour la ratio-
nalité et la science et un grand défenseur de l’athéisme.

7
it had persuaded her that life was empty and
purposeless.2

Dawkins était en effet surpris. Il est pour lui évident que la


réalité ne provoque rien, que l’homme conscient d’une chose
ne peut être dépressif ou suicidaire pour cette certitude. Mais
pour les extérieurs, c’est la catastrophe. Dawkins a réagi
faussement3, en écrivant un livre entier, pour démontrer la
beauté de la certitude scientifique.
Je suis contre cette utilisation de la science, il n’y a rien
de beau dans la science, il y a au contraire tant de choses
surprenantes, qu’on ne peut pas qualifier de « belles » . La
beauté est une erreur, tout comme la religion. Pour expliquer
mon point de vie, je vais procéder à imaginer le cas contraire
de ce que Dawkins à fait.

Oui, vous ne valez rien !


Le nihilisme choque les gens. Avant de comprendre le nihi-
lisme, on est déjà choqué par son nom, les gens n’arrivent pas
à comprendre comment peut-on ne pas croire en une chose.
Il est indispensable pour l’homme « normal » et « équilibré »
selon eux, de croire en une chose au moins; sinon, la question
la plus évidente : « pourquoi vivre ? »
La religion, comme le football, le baseball, les vacances, la
musique, la télévision, les autres inventions de distraction et
de joie, permet de donner quelque chose « à perdre » pour
2. Richard Dawkins : Unweaving The Rainbow, Preface.
3. Parce que ça m’a donné l’air de créer une propagande athée, alors que
l’athéisme n’est pas un « lavage de cerveau » comme l’est la religion. Je crois
que pour un monde mûr et conscient, il fallait mieux dire : « assumez votre
responsabilité ! Dieu est mort (depuis toujours) et vous devez survivre à sa
mort. »

8
l’homme. Les gens simples et normaux ont une cause pour
vivre, sinon, ils entrent en état dépressif jusqu’à la décou-
verte d’une autre cause... Ce que les gens ne peuvent pas
comprendre, c’est que leur recherche d’un sens de la vie,
d’une cause pour vivre n’est pas importante : ils sont entrain
de se tromper.
Pourquoi vivre ? aujourd’hui, un fan de football vous
répond : « pour soutenir mon équipe » . Après quelques
années, sa famille devient son plus grand intérêt. Vers la
fin de la vie, lorsque la peur de la mort s’amplifie, il trouve
dans l’espoir d’une vie à l’au-dela une bonne cause pour
finir ses jours, et ainsi devient pratiquant.
Cette question qui nous fait mentir à chaque fois, est digne
de réflexion : est-ce qu’il y a une seule explication de notre
besoin de répondre à cette question ? Non. Personne ne sait
si nous devons répondre à cette question, si nous devons la
poser. Est-ce qu’il y a une nécessité d’expliquer tout ? pas
pour des questions de ce type, qui cachent une paranoïa et
une phobie innée.
L’homme, selon ma version, est victime de sa conscience.
Il est intrigué par cette question depuis son aube, car la
conscience était son plus grand trésor. Pourquoi suis-je cons-
cient ? c’est une question comme les autres, basée sur la
perception du monde en un système causal, où l’explica-
tion doit-être logique. Rien ne nous garantit que ce système
marche. La conscience de l’homme lui a engendré une psy-
chopathie, on est tous des psychopathes.
Le monde, la nature, l’univers nous garantissent, avec chaque
pas de connaissance, des exemples qui nous montrent que
nous n’avons aucune valeur. Ceci n’est pas nouveau. On
répète à chaque fois que la science ne contredit pas telle

9
ou telle religion, et le concordisme est devenu un domaine
de recherche dans les grandes religions4. Malheureusement,
les mouvements concordistes trouvent beaucoup de succès à
travers le trafic de leurs ressources.
Il est vital que la vie de l’homme ne soit pas gaspillée dans
une utopie inexistante, comme dans le cas des religions.
Offrir un dieu fantômatique et pardoxal pour les gens ne
les améliore pas, il les rends fous. C’est pourquoi, des mil-
lions et des millions de gens durant l’histoire on péri pour
des mensonges débiles. Le marteau des sorcières, les guerres
saintes, les conflits entre catholiques et protestants, chiites
et sunnites... des pages très sombres pour une démonstra-
tion de la nouvelle logique religieuse : « Dieu est avec nous,
c’est pourquoi vous allez mourir ! »
Oui monsieur, madame, mademoiselle... Vous ne valez rien.
Vous n’êtes que le produit imparfait de l’évolution et de la
loi de modération, vous êtes les enfants du désordre5 qui
augmente, et cette solitude vous rend fous, paranoïaques et
cosmophobes. Vous êtes les victimes de votre existence.

La religion contre la vie


Dès que l’homme devient conscient de l’absence du fameux
besoin d’un sens à la vie, il se rend compte de la terreur que
sème la religion, et comment elle infecte l’homme, sa ratio-
nalité, son esprit et son corps. La religion a existé au début

4. Le concordisme est un mouvement qui essaie de trouver les éléments de la


science dans les textes sacrés des religions. Des grandes écoles de concordisme
existent surtout pour les musulmans, les chrétiens et les bouddhistes.
5. Ou, comme l’affirme Carl Sagan, les enfants des « cendres stellaires ».
(Carl Sagan : Cosmos)

10
pour contrôler l’homme et sa vie, et elle s’oppose depuis à
toute tentative pour la libération de la vie.
Ceci est explicable, mais l’explication ne fournit pas une
raison. Il est important avant tout, d’avouer que la théorie
de l’évolution biologique explique mieux et avec plus d’élé-
gance et de validité notre existence ici et maintenant. Je
crois que je ne suis pas encore capable de présenter les rai-
sons d’une telle affirmation d’une manière scientifique (et de
plus, ce n’est pas le but de ce livre) mais il existe un nombre
innombrable d’excellents livres qui parlent de ce sujet6. Si
vous êtes contre cette affirmation, contre l’explication scien-
tifique élégante de la vie, alors je ne peux rien pour vous.
Le refus de la vision évolutionniste n’a jamais été justifié
par autre chose que la crainte de l’effondrement de la religion.
C’est un refus spécifique, comme la négation du Holocaust7
influencé par une haine ou une peur, ou les deux.
Chaque religion, dans son stade de faiblesse (stade obliga-
toire causé par son incompatibilité avec le monde) cherche
une théorie de conspiration pour survivre et garder un
minimum de disciples. Les religions les plus fortes ont pré-
paré dès le début, ou ont créé très tôt cette théorie de
sauvetage8.
6. Voir par exemple le livre de Richard Dawkins : The Blind Watchmaker.
7. C’est un sujet à part entière. En effet, la négation du holocaust est spéci-
fique aux musulmans (qui considèrent les juifs comme l’ennemi éternel) et les
Néo-Nazis (qui se basent sur l’idéologie malade de leur « Führer », basée sur
une interprêtation superficielle de la vie de Wagner et des textes de Nietzsche)
ainsi que des groupes antisémitistes chrétiennes (les juifs sont les tueurs de
Jésus/Dieu (!!))
8. La première religion monothéiste qui est le Judaïsme, était basée sur une
théorie de conspiration impliquant tout le monde connu (Les égyptiens et
les assyriens). Le concept du Mal absolu (à travers Satan, ou Ahriman, ou
n’importe quel dieu ou créature maléfique) était là pour créer le « nous »
et les « autres ». Être le centre d’une conspiration donne la motivation aux
gens, un principe très débile qui, encore, peut séduire les gens.

11
La seule victime dans tout ça est l’homme. Il est bon de
motiver des personnes, mais pour des nobles raisons, non
pour créer un complexe de supériorité inexplicable et sédui-
sant (c’est pour ça qu’on a détesté le fascisme et le nazisme)
ni pour orienter les gens vers l’ignorance. Et pour l’occasion,
qu’elle est la différence entre religion et fascisme ? pratique-
ment rien, il y a les grandes lignes fondatrices dans les deux :
une élite pour la victoire, et des barbares pour la souffrance.
Ces dieux fascistes et si emportés par des désirs sanglants,
ne peuvent-ils pas nous donner une plus grande marge de
liberté ?
Imaginons un jeu de stratégie où les joueurs peuvent
ordonner à leur sociétés et soldats de s’entretuer. Ce n’est
pas l’intérêt d’un jeux de stratégie enfin. Si on regarde
les divinités comme des joueurs de stratégie, nous pouvons
remaquer beaucoup de choses :

1. Les dieux uniques (monothéisme) perdent face à des


religions fausses. Par exemple, le christianisme ne
peut jamais dépasser, quelque soit t (abcisse tem-
porelle) 20 % des croyances, c’est-à-dire 80 % de
mécréants dans le monde. Ce dieu solitaire qui joue
contre le vide est perdant !

2. Ce dieu perd aussi dans la force de son institu-


tion : les déviations religieuses et la modification
des textes sacrés et autres scandales existent dans
toutes les grandes religions (christianisme : protes-
tants, catholiques, églises locales de quelques pays
comme l’Angleterre, le Norvège et la Suède ; Islam :
Chiites, Sunnites...) et là, le projet divin, complet et
absolu est plus faible que de rester la vérité de l’uni-
vers.

12
Si Dieu est le Bien, s’il est bon et miséricordieux, ce sera
autre chose. A. N. Whitehead, le grand mathématicien et
philosophe, remarqua que le concept de « Religion = Bien
» était une illusion très dangereuse9 et s’est même demandé
s’il y a quelque chose qui peut nous rassurer que Dieu veille
sur nous, ou au moins, nous fait attention. Il a proposé une
version plus absolue de Dieu, loin du panthéisme, qui sup-
pose que Dieu était imprévisible et qu’il est possible qu’il
soit méchant ou indifférent tout simplement. Parfois je me
demande si le noyau de la foi qui fascine les gens, est popu-
laire parce qu’il nie cette version de Dieu sombre et immoral.
La foi nous enseigne que Dieu est un être moral et juste, ce
qui n’est pas du tout raisonnable.
La religion est alors accusée ainsi de « la projection des
valeurs humaines sur l’image de Dieu », ou tout simplement,
de « mutiler l’idée d’un Dieu »10 et ainsi, de mutiler tout
l’édifice métaphysique11. La religion a tout détruit dans la
métaphysique en affirmant qu’elle est toute la métaphysique.
Tout ces points faibles dans l’histoire de la religion m’ont
amené dans le sens à affirmer que la religion s’oppose à la vie.
La religion s’oppose à la vie en prétendant être supérieure
à tout, et le domaine où la religion a pu trouver la grande
liberté est celui de la transcendance, la vérité loin d’être
tangible ou vérifiée.
9. Alfred North Whitehead, mathématicien et philosophe anglais, co-auteur
du fameux « Principia Mathematica » avec Bertrand Russel. Il était adhérent
pour une bonne période de sa vie à l’église anglicane, et vers la fin de sa vie,
il a pris une position agnostique.
10. Je crois que Kierkgaard a une citation pareille.
11. Les religions sont les théories métaphysiques les plus populaires, même
parmi les philosophes. L’effondrement des religions (moralement et philoso-
phiquement avec Nietzsche, Kierkgaard et Wittgenstein et scientifiquement
avec Freud, Darwin, A. R. Wallace et Einstein) était spectaculaire et les gens
y ont vu l’effondrement de la métaphysique.

13
Comme l’exemple d’Auguste Comte, le mauvais choix d’un
domaine loin de notre puissance scientifique qu’était la com-
position chimique des étoiles12, les religions ont fait des mau-
vais choix : l’origine et la nature de l’univers, l’explication
de divers phénomènes13 mais l’effondrement de la religion
n’était pas aussi facile que l’idée de Comte. Pourquoi ? il
est vrai que le positivisme, la doctrine de Comte (ou peut-
être la religion fondée par Comte) n’était pas fondée sur
cette proposition, ce n’était qu’un exemple. Pour la religion,
la plupart de ces affirmations absurdes sont contenues dans
les textes sacrés, des textes supposés être écrits par Dieu, et
donc, si elles sont fausses, Dieu n’existe pas, ou au moins, n’a
pas écrit ces livres sacrés14. Cet effondrement est la nouvelle
peur de toute personne croyante, et comme elle s’amplifie
à chaque jour, une tendance à trouver une explication de
sauvetage (une roue de secours) est faite à travers le concor-
disme et l’interprétation poétique plus vague et surnaturelle.
La religion s’oppose par sa nature à la raison, c’est pour-
quoi elle s’oppose à la vie !
Je dois m’expliquer ici : la raison est la force de l’homme,
l’animal le plus faible parmi les mammifères, le plus délicat
et le plus complexe. Ce que la religion demande, c’est
12. Après trois ans de la mort de Comte, on a montré que l’utilisation des
variations dans le spectre de la lumière d’une étoile peut nous fournir exac-
tement toutes les informations sur les composants majeurs de cette étoile.
13. Par exemple, en Islam, on explique que les météorites sont des bombar-
dements des diables dans les cieux par Allah. Je peux aussi citer le calcul
biblique de l’apparition d’Adam sur terre (octobre 4004 A.C.) ce qui est
vraiment ridicule aujourd’hui. Je n’essaierai pas d’expliquer plus, supposant
que le lecteur connaît déjà l’explication de ces phénomènes, sinon, c’est un
grand problème.
14. La bible nous fournit un bon nombre d’exemples de ce type, surtout dans
le récit de la genèse, là où la création est décrite. Par exemple, la lumière à
travers la bible, est créée par Dieu avant les étoiles, alors que nous savont
que la source de la lumière est... les étoiles !

14
d’arrêter de penser lorsqu’elle l’ordonne, ce qui est mora-
lement inacceptable. Les cas des grands astrophysiciens de la
renaissance nous montre que même ce que 99 % de la popu-
lation mondiale trouvent évident aujourd’hui était suffisant
pour la condamnation à mort par les institutions religieuses
il y a quelques siècles. Si on n’accepte pas de dépasser les
lignes rouges de la religion pour le bien de la science, nous
allons perdre toute notre histoire.

Les grandes impostures de l’âge


moderne
Je crois que les anciennes religions (celles qui sont appa-
rues avant ou durant le moyen-âge) sont peut-être un besoin,
ou le meilleur produit pour cette époque. Les théoriciens
étaient en mesure d’organiser l’homme (enfin, des races et
des tribus linguistiquement ou culturellement similaires) et,
pour lancer la conquête du monde, annoncent que cette reli-
gion est universelle, qu’elle représente à elle seule la vonlonté
divine.
Le monde était un champ de bataille : des effondrements
spectaculaires, des conquêtes venues de loin, des dangers
permanents... Dans un tel monde, il faut recourir à tout
pour survivre. Depuis l’invention de l’écriture, et jusqu’à
l’année charnière de 1492 15, la diplomatie joue un rôle très
secondaire par rapport à la force militaire. Après cette date,
le monde a changé : les conflits intra-européens deviennent
plus diplomatisés (surtout grâce à l’union européenne à base

15. En 1492, c’était l’effondrement de la domination arabo-musulmane sur


l’Andalousie, et la découverte du nouveau monde (le continent américain).
De plus, c’est selon quelques historiens la fin du moyen-âge et le début de la
renaissance européenne.

15
de christianisme contre le danger ottoman à l’est) et, on
a attendu le 20ième siècle pour que cette tendance diploma-
tique devient internationale.
Le problème est le suivant : comment les religions ont pu
garder leur efficacité après tous ces changements radicaux16
dans l’histoire humaine ?
Une réponse populaire, débile, simple et engendrée par la
peur, la crainte et le profond sentiment religieux d’appar-
tenance est : « parce que la religion est la vérité ultime,
divine et invincible. » et cette réponse n’est pas acceptable
de n’importe quel point de vue rationnel. Je m’explique :
Après toute cette multitude de changements, il y a plus
qu’une religion qui a survécu, et chaque religion prétend
systématiquement que les autres religions concurrentes sont
fausses. Si, par exemple, le christianisme est la vraie reli-
gion, comment alors les autres religions fausses, comme le
bouddhisme, l’islam, le judaïsme et ainsi de suite, ont pu
survivre la révolution mondiale ? (pour les autres religions,
une permutation dans la question suffira)
Alors cette réponse est à exclure (personnellement, je l’ai
exclue depuis l’âge de 16 ans, ce n’est pas aujourd’hui que
je vais me convaincre d’une façon si débile). J’essaierai de
trouver un ensemble de réponses sur la stratégie des plus
grandes religions17.

16. Sans citer les développements technologiques, et les trois coups durs
contre l’humanité (Darwin, Freud, Copernic) et la découverte d’un monde
instable, en désordre croissant (Thermodynamique, Relativité et Physique
Quantique).
17. Je ne peux pas m’intérresser aux religions minoritaires des tribus isolés
quelque part loin de la civilisation et le monde moderne. Ce qui m’intéresse
ici est les religions qui ont pu continuer à exister (dans les esprits) dans des
sociétés avec un minimum garantit d’éducation, de culture et de progrès
scientifique.

16
Premier mécanisme : la flexibilité
Les religions ont su, durant les premières années de la révolu-
tion technologique que la science va les attaquer, et c’est ainsi
que la flexibilité a joué son rôle : contenir progressivement les
propos scientifiques et même s’ils contredisent la religion, il
faut insister sur n’importe quel point faible en science pour
garder le statut de la religion.
Des illustrations de cette flexibilité sont nombreuses dans
l’histoire de la renaissance et les lumières. Un autre exemple
dans l’islam : la façon à travers laquelle on manipule les
gens. Les livres et les médias consacrés au concordisme par-
lent toujours du principe célèbre de la « compatibilité de la
science et l’islam », et certains affirment que le coran est un
livre de sciences. Pire : tout le monde croit que la théorie de
l’évolution est fausse18 ce qui s’avère une grande imposture.
Et ce qui vient tout foutre en l’air, c’est la complicité ou le
silence des professeurs de biologie dans les grandes univer-
sités envers cette imposture19.
Je dois une réponse à cette manipulation du cerveau arabo-
musulman20.

Deuxième mécanisme : le terrorisme


Le terrorisme religieux est un domaine complet. Mais ici, je
vais parler du terrorisme religieux envers la réalité scienti-
fique, un terrorisme persistant depuis toujours. le terrorisme
est ici, l’attitude violente contre les scientifiques, accusés
d’hérésie ou d’apostasie21. L’exemple de la guerre entre
18. On l’appelle souvent la théorie de Darwin dans les pays arabo-musulmans.
19. Malgré qu’ils sont en majorité athées !
20. Je veux dire tous les gens qui parlent l’arabe et qui sont en mesure
d’écouter leur propagande (qui parle de l’honneur, sans honneur !)

17
l’église et les scientifiques comme Galilée, Bruno et bien
d’autres est le plus célèbre. Mais n’oublions pas que dans les
ténébres, beaucoup de choses passent sans que nous pouvons
les décrypter : en Iran, le châtiment contre l’apostasie est
juridiquement soutenu, et nous pouvons imaginer le nombre
de personnes tuées pour avoir quitter cette religion qui se
défend par la force, malgré qu’elle prétend être conforme
à la science !

Troisième mécanisme : la manipulation des


médias, la propagande
Ce n’est pas vraiment un mécanisme nouveau pour la
religion, mais c’est un mécanisme rentable, qui a connu beau-
coup de succès avec l’invention de l’imprimerie jusqu’à la
révolution de communication. Aujourd’hui, il y a des chaînes
télivisées pour être les nouveaux « missionnaires » chrétiens
et musulmans. Cette situation est de plus en plus en expan-
sion chaque jour.
En effet, l’homme aujourd’hui est atteint d’un dépendence
très forte, d’une toxicomanie envers la TV. Mais n’oublions
pas aussi les autres médias, et surtout la presse. La religion
joue aussi son jeu dans tous les recoins des médias. Il y a
une idée très répandue, dont les personnes n’en sont même
pas conscient, qui stipule que la presse ne ment pas, et que la
télé « ne peut même pas mentir, alors qu’elle peut cacher ».
Il faut faire attention ici, car la religion est, dans le niveau
de l’hiérarchie, pragmatique, un caractère qui est justifié tou-
jours par la « noblesse » de la religion et sa « valeur morale
» et la « réalité divine » qu’elle apporte, ce qui est vraiment
un mensonge très clair (pour ceux qui n’ont pas peur).
21. L’apostasie : c’est le fait de quitter l’islam tout simplement, ce qui est
un crime dans la législation islamique, dont le châtiment est la mort !

18
Dans la pratique du journalisme, certains journalistes font
projection de leurs valeurs sur les lecteurs. Il est par exemple
indiscutable que le peuple X soit contre les homos, ou que les
gens de ce pays Y soient tous anti-Israël, anti-Américains ou
anti-mondialisation. Ce type de non-professionnalisme dans
la presse écrite est dangereux, et malheureusement, dans
mon pays22 on pratique ce non-professionnalisme largement
dans la presse.
La majorité des gens ne sont pas capables d’expliquer pour-
quoi ils croient en leur religion rationnellement, mais cette
pratique très dérangeante fait croire aux gens conformistes
et simplistes qu’ils ont raison. Dans un pays comme le mien,
on estime que les musulmans sont de l’ordre de 99 % et
que l’autre 1 % est partagé par les juifs et les chrétiens23. Il
est clair que ces statistiques n’ont pas remarqué le nombre
d’athées en explosion, et n’ont pas pris en compte le fait que
la religion est personnelle : je crois que cette statistique est
faite en comptant le nombre de chrétiens et juifs, et en les
retranchant de la population en considérant que tout le reste
est musulmans.
Ces statistiques, et ce non-professionnalisme médiatique
donne l’impression aux gens qu’ils ont raison, que tout le
monde voit que c’est la vérité, donc elle est la vérité. Je
ne sais pas comment peuvent-ils alors expliquer que parmi
les lauréats du prix Nobel de la physique, on soupçonne une
seule personne d’être croyante24 ? ou que les 93 % de la
22. La Tunisie.
23. C’est selon www.wikipedia.org, mais selon le CIA World FactBook on
estime les musulmans à 98 %, 1 % pour les chrétiens et 1 % pour les juifs.
Cette dernière source (bien que fiable) nous explique que les statistiques par-
lent des adhérents aux religions (c’est-à-dire explicitement). Je n’ai jamais,
ainsi que mes connaissances, signé un formulaire ou un papier officiel avec
l’indication de ma religion. En d’autres termes, je doute de cette valeur de
99 ou 98 % que les tunisiens utilisent beaucoup.

19
National Academy of Science en USA sont des athées ? les
gens les plus intelligents en général ont deux caractères très
particulier : ne pas donner de l’importance à leur ethnie,
nation ou entourage humain25, et douter de l’existence de
Dieu !

Quatrième mécanisme : l’infiltration dans la


politique
Certes, on est loin de voir une politique laïque dans la plu-
part des pays de ce monde. Le World FactBook de la CIA
estime que 2.32 % de la population mondiale sont des athées,
c’est à dire 154 919 483 personnes selon l’estimation de
Juillet 2008. Mais il estime encore que 11.77 % sont non-
religieux, et peut-être cela veut dire qu’il n’ont pas de reli-
gion alors qu’ils croient en un « intelligent designer », en
un architecte supérieur de ce monde.
Je me demande parfois, avec beaucoup de méfiance, si ces
11.77 % des gens aujourd’hui, auraient eu besoin de religion.
L’établissement d’un dieu implique toujours une religion
(aux moins pour les gens normaux) et ces gens là n’ont
pas besoin d’une transcendance pour vivre. Peut-être je me
trompe, puisque je n’ai pas vécu ce cas (être non-religieux
tout en croyant en un dieu) mais ceci implique aussi autre
chose.
Dans un pays comme la Chine, il y a toujours beaucoup de
monde, même dans une minorité (drôle !) ce qui implique
l’impossibilité d’une politique uni-religieuse. C’est impos-

24. Je crois que le seul croyant lauréat du Nobel de physique est George
Lemaître.
25. C’est-à-dire ne pas avoir une attitude raciste ou sexiste, et ne pas juger
les gens suivant leur appartenance.

20
sible. En Inde aussi, la minorité musulmane compte plus
que 150 millions de personnes. Là, on peut jouir d’une liberté
religieuse (y inclus l’athéisme) au moins envers le gouver-
nement26.
Mais le cas est plus sombre dans les pays où le nombre des
individus dans toutes les minorités est négligeable. C’est
dans ces pays où l’autre ne semble pas exister que l’infil-
tration de la religion dans le système politique se fait, aussi
évidente et dangereuse que possible.
Dans ces pays, il paraît évident pour les fondateurs du sys-
tème politique que la religion n’a pas d’impact sur la liberté :
« on est tous des musulmans/chrétiens/bouddhistes/etc. »
et sauf intervention préalable, la religion domine l’état.
L’exemple français n’est pas ce que je rappelle implicite-
ment. En effet, la France souffrait déjà de la domination
religieuse27 lorsque les philosophes et théoriciens des lumières
ont fait une révolution au niveau du concept de pouvoir.
C’est l’exemple des États-Unis que je rappelle : avec surtout
la déclaration d’indépendance28 et la constitution améri-
caine29.

26. N’oublions pas les évènement violents entre musulmans et hindous durant
le siècle dernier.
27. Rappelons ici la « nuit des longs couteaux ».
28. Extrait : « We hold these truths to be self-evident, that all men are
created equal, that they are endowed by their Creator with certain una-
lienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happi-
ness. », célèbre deuxième paragraphe de la déclaration d’indépendance des
treize états américains. (source : http://www.archives.gov/exhibits/char-
ters/declaration_transcript.html)
29. La constitution des USA ne mentionne aucune référence au christianisme
ou n’importe quelle autre religion. Il est aussi important de remarquer que
les fondateurs des USA comprennent des athées et des agnostiques (exemple :
Benjamin Franklin)

21
Même si beaucoup de personnes peuvent être contre la poli-
tique actuelle des États-Unis, ce pays représentera toujours
la liberté et la démocratie : c’est le premier pays à vaincre
la colonisation, le premier pays à être fondé sur les valeurs
contemporaines de liberté et de justice, et le premier pays
fondé sans aucun lien avec une religion. Dans toute l’histoire
du monde ancien30 jusqu’à le 4 Juillet 1776 il n’y a aucun
pays qui lui est équivoque.
Et malgré tout ce qu’ont fait les fondateurs de l’union fédé-
rale américaine pour ne pas lier quelconque religion avec
l’état, on remarque aujourd’hui que la tendance est dans
le sens contraire31. La juridiction ne suffit pas ! Il faut plus
que la simple collection d’un ensemble de lois : il faut une
tradition, une conscience collective, qui exprime sans excep-
tion : « ne jamais parler d’un dieu ou d’une règle religieuse
dans un discours politique »
Je me demande s’il y a une personne, dans ce monde, qui
peut montrer l’existence de dieu pour expliquer l’exécution
des mécréants (par exemple les exécutions pour apostasie en
Iran, etc.) et cette question choque ceux qui croient : ne pas
croire en dieu est un crime. Cette règle stupide, supportée
par l’église pour des siècles, et supportée aujourd’hui par des
gouvernements extrêmistes et aussi des islamistes et fonda-
mentalistes, est la règle la plus dangereuse, et elle doit être
considérée comme un mouvement fasciste contre l’humanité
en général : elle crée ce que j’appelle : la nouvelle peur.

30. L’Europe, l’Afrique et l’Asie.


31. D’après R. Dawkins, de son livre « The God Delusion » : 49 % seulement
des américains ont affirmé qu’ils peuvent voter pour un président athée,
contre des pourcentages au-delà de 90 % pour les noirs, les juifs, les mormons
et les femmes, et même 79 % pour les homosexuels !

22
La religion et les neurones
To argue with a man who has renounced his
reason is like giving medicine to the dead.
Thomas Paine, 18th century author and Ame-
rican revolutionary

Beaucoup d’athées considèrent la religion comme une sorte


de « lavage de cerveau », une opération très délicate où on
est supposé contrôler les pensée et gérer la mémoire selon
nos désirs32. Personnellement, j’insiste sur cet aspect de la
religion et je vais, à travers ce chapitre, traiter cette question
en se référent à mon expérience personnelle (bien enrichis-
sante) et aux oeuvres de quelques théoriciens et écrivains des
religions (surtout le christianisme).

Exemples concrets
Contrairement à la philosophie ou les sciences, la religion
n’encourage pas la pensée, même si elle le prétend. Inutile
de citer l’affrontement entre l’église et les penseurs durant le
dernier millénaire car ce n’est pas le seul cas. Si les religions
essaient aujourd’hui de faire la paix avec la science et de
marquer son territoire (en appuyant l’idée de nécessité de
la religion et de la compatibilité entre les deux domaines)
c’est parce qu’elle a perdu la guerre avec la science et la
philosophie.
32. La gestion de la mémoire est un sujet très important en ce qui concerne
la propagande religieuse. C’est peut-être d’elle que la tradition a toujours
un effet et tranche le monde géographiquement. Il est connu aujourd’hui
que les mécanismes d’appréhension diffèrent entre les sociétés (par exemple
l’occident et l’extrême-orient) ce qui est connu sous le nom « Géographie de
la conscience ».

23
Pourtant, ceux qui se laissent porter par la religion et ses
nouvelles idées de paix avec la science, admettent qu’ils
n’arrivent pas à trouver le courage de douter de tout, et j’ai
eu beaucoup de conversations avec des amis croyants et tou-
jours ils admettent, implicitement comme explicitement, que
leur croyance les interdit de certaines pensées, de lire certains
livres33 et écrivains34 ou de tolérer certaines personnes35.
Théoriquement, certains défenseurs de la religion croient
qu’elle n’a pas, et ne doit pas avoir cet effet, et qu’elle veut
bien le contraire. Je me demande alors comment la religion
peut-être pacifiste en prétendant la supériorité de quelques
gens, une coalition avec une force absolue par une certaine
foi ? je me demande comment la religion ne s’oppose pas à la
connaissance et les sciences alors qu’elle prétend tout savoir
de l’univers (et même de l’au-dela) ? comment ne s’oppose-
t-elle pas à la philosophie alors qu’elle pose certaines règles
morales comme divine, et prétend qu’elles seront valables
pour toujours36 ?
33. Un ami, à qui je cache mon athéisme, était très surpris lorsque je lui ai
dit que j’ai déjà lit des grandes parties de la bible. Il n’a pas pu commenter
ma lecture de « The Satanic Bible » d’Anton Szandor Lavey , fondateur de
l’église de Satan.
34. Il y a des philosophes et des textes tabous dans la culture générale
d’un croyant, comme Nietzsche, Marx, Spinoza et en général tout philo-
sophe connu pour son athéisme. Personnellement, une règle très simple était
la source de mon athéisme que je vais détailler après.
35. Comme les homosexuels, les juifs, les sataniques, les athées, etc. J’ai
aussi remarqué que lorsque notre discussion dévie sur la vie ou l’oeuvre de
certaines personnes de ces types mentionnés ci-dessus, les mots que j’entends
constamment sont : « J’aime pas X » ou « j’écouterai jamais la musique de
Y » ou encore « l’enfer a son peuple ». Il y a des raisons très superficielles
pour haïr en général.
36. Ici, je parle de la critique philosophique de la religion par la morale, faite
par des grands moralistes et surtout les existentialistes et humanistes. Citons
le cas de Friedrich Nietzsche, dont les critiques envers le christianisme étaient
morales basiquement.

24
Il y a parmi les croyants aussi des gens très intelligents. Je
ne peux jamais le nier. Il y a plus que la religion comme
référence pour juger les gens, c’est évident. Mais il faut aussi
que je m’explique : je n’attaque pas les croyants, j’attaque
la croyance elle même. Je n’ai rien contre les croyants.

Comment la religion engendre une


nouvelle peur
Elle est déjà fondée sur la peur, la peur est son atout. La
religion utilise une version très simple de terreur : le système
tabou/châtiment. En tout cas, le problème ne se pose que
lorsque cette terreur devient maladive et donc incontrôlable.
Elle engendre ainsi une nouvelle peur qui devient identique
de celle que les enfants auront envers un père sadique ou les
citoyens envers une dictature féroce. Dieu devient à l’image
d’un « Ivan le terrible »37 très réaliste.
La peur accable les gens, les transforme en esclaves, les
paralyse, et usurpe leur liberté (relative, l’homme étant
dépendant d’un tas de choses) tout en se passant pour une
vérité indiscutable. Outre l’argument moral ou métaphy-
sique, la religion engendre des contradictions sociales et des
bains de sang. Le caractère dominant de la religion sur la
vie de l’homme est le problème principal, et c’est ça effe-
ctivement ce qui gène Nietzsche, alors qu’il ne voit aucun
argument suffisant pour une telle domination.
La nouvelle peur qu’engendre la religion est la peur de
quitter la religion, puisque tout devient religieux (et sur-
tout la morale) ce qui nous explique pourquoi les croyants
37. Ivan le terrible était le souverain de la Russie le plus sadique, il a consacré
sa vie à deux tâches : prier pour Dieu et poursuivre les sorcières (!) qui étaient
toute personne qui s’oppose à sa volonté ou qui le dérange par sa simple
existence.

25
considèrent faussement les athées comme immoraux. La pre-
mière pensée d’un croyant devant la possibilité de quitter
sa croyance est : « et pourquoi alors la morale ? » et une
telle question lui fait peur, car la mort de Dieu38 implique
pour lui le désordre et la liberté de tout faire.
Expliquer à un croyant (en général) que l’athéisme
n’engendre pas l’immoralité (c’est-à-dire la liberté nuisante
aux gens) est semblable à l’explication à un ignorant (des
mathématiques) le passage entre les nombrs réels et les nom-
bres complexes. En effet, la pratique d’une religion a un
effet dévastateur sur l’homme, car elle lui apprend comment
donner sa confiance aux préjugés et aux chimères.

Religions militaires, milice divine


Une autre référence à Nietzsche. Le philosophe énigmatique
fait une grande différenciation entre les « guerriers » et les «
soldats ». Les guerriers sont des hommes de guerre à l’image
des héros grecs de l’Illiade, très courageux, et pour eux, la
guerre est leur cause39. Les soldats sont des instruments, et
leur guerre n’est que l’obéissance. Les Guerriers Nietzschéens
ne sont pas là pour la guerre, mais pour la gloire, pour leur
suprématie. Tout tourne dans l’esprit de Nietzsche autour
du Sur-humain.

38. C’est le concept de Nietzsche, supportant plusieurs interprétations : la


disparition de Dieu de notre culture, la mort de Jésus crucifié, la mort de la
religion, la mort de la métaphysique et la mort du besoin d’un Dieu.
39. « Je vois beaucoup de soldats : puissé-je voir beaucoup de guerriers !
On appelle uniforme ce qu’ils portent : que ce qu’ils cachent dessous ne soit
pas uniforme ! » / « Vous dites que c’est la bonne cause qui sanctifie même
la guerre ? Je vous dis : c’est la bonne guerre qui sanctifie toute cause. »
Friedrich Nietzsche, Ainsi Parlait Zarathoustra, traduction d’Henri Albert.

26
Je crois profondément que si Nietzsche aura la chance de
vivre aujourd’hui, ses textes seront plus explosifs. Il aurait
peut-être utilisé des termes comme Robots, automatisa-
tion de la pensée et même plus péjorativement, conspiration
contre l’humanité. Je n’hésiterai pas à traduire la pensée
de Nietzsche40 en termes plus modernes.
Mais pourquoi toute cette introduction ? tout simplement,
parce qu’elle nous illustre le cas religieux efficacement, dans
les religions les plus xénophobes et intolérantes, où la propa-
gande se base sur la création d’une illusion de conspiration,
contre « la vérité divine ».
Les milices divines se battent toujours pour la gloire d’une
thèse absurde : la suprématie d’une religion ou d’un dieu.
Comment ? il est inconcevable pour moi de défendre un dieu
omnipuissant (la phrase incite à rire), et un dieu déjà n’a
aucun besoin de la guerre. Je répète toujours que la religion
est par définition un projet sérieux conçu par un dieu41, un
être omnipuissant, ou simplement, l’ingénieur le plus intelli-
gent possible. En effet, il y a des essais de génie pour rectifier
et valider des thèses religieuses très modestes42.
Alors la force de la religion est plus simple que la guerre
divine. Il s’agit d’un projet militaire pour une race ou un
groupe ethnique. Et ainsi, rien ne peut être plus ridicule
que de donner sa vie, et prendre la vie d’autrui, pour une
telle cause, car tout simplement, aucune race n’a pu dominer

40. Ou, plus précisément, ma version de la pensée de Nietzsche.


41. Et malheureusement, aucune religion n’a dominé les autres religions, ce
qui implique qu’elles ne peuvent jamais être un projet conçu par un dieu.
42. Par exemple, on peut citer ce qu’on appelle la « théologie ». Le nom est
composé de <theos> relatif à dieu, et <logos> relatif à la science. Comment
peut-on considérer l’existence d’une science qui n’a aucune démarche scien-
tifique, abstraction logique ou application pratique ?

27
les autres durant toute l’histoire, il s’agit d’alternance de
dominations.
Ceux qui se battent alors pour un projet religieux sont des
simples soldats, aucun d’eux ne cherche la gloire de soi-
même, de sa philosophie, ou bien disons la majorité. Il est
très facile de remarquer que dans les religions monothéistes
au moins, il s’agit d’un acte qui va être récompensé (dans
une vie ultérieure). Les occidentaux n’ont qu’une vague idée
en général, de ce que représente la mort violente en « martyr
» pour un musulman : C’est le second degré dans le paradis,
après les prophètes : ils auront le maximum possible du com-
fort, une soixantaine de belles filles pour les servir (ce qui
implique directement dans l’idéologie des refoulés : le sexe
(!)) et des rivières de vin (le coran en parle aussi). Une récom-
pense qui dure pour l’éternité, c’est ça ce que les musulmans
croient être le sort des croyants.
C’est exactement comme une milice, quelque part en
Afrique, dirigée par un chef qui lui donne tout le pouvoir
et lui promet des plaisirs de tout genre après la guerre. En
effet, cette milice se sent supérieure (surtout avec les armes
russes et chinoises) est aussi conduite avec la peur : on y
voit des enfants qui combattent et font toute sorte de crimes,
et je suis sûr qu’un enfant de 12 ou 14 ans n’aime pas sacri-
fier sa vie pour le contrôle d’un pays perdu dans le plus
pauvre continent du monde.
La peur, dans l’idéologie religieuse, joue un rôle complémen-
taire à l’avarice, mais encore décisif.
Ce qui rend cette peur très contagieuse, est un certain
processus propre à l’homme qui, essaye biologiquement de
trouver des points d’équilibre statique. Cette linéarité de
l’esprit humain qui tend toujours à banaliser la réalité échoue

28
dans le domaine académique ou professionnel par un effet
exercée par les contraintes pratiques. Mais il existe un milieu
« underground » qui propage cette peur et empoisonne les
aspect laïques nécessaires de la société comme le jugement
des gens et parfois, cette propagation affecte enfin les éta-
blissements des sociétés dont je cite le milieu académique
et culturel.
Les deux grandes religions monothéistes et orientales (le
christianisme et l’islam) expriment une attitude agressive
envers l’autre qui se résume en monde berbère et inférieur.
N’est-ce pas le cas de toutes les philosophies racistes de notre
histoire ? C’est exactement la même stratégie des autres
idéologies dont se moquent les croyants d’aujourd’hui : les
grecs par exemple, qui croyaient que les autres races sont
des berbères, étaient choqués par leur force et leur puis-
sance lorsqu’ils combattaient les Perses. C’est la théorie
qui est toujours obsolète : Dieu n’est avec personne. Il n’a
supporté personne. A-t-il supporté les chrétiens pour les
décevoir durant les croisades ? A-t-il supporté les arabes
pour les oublier à Poitiers, ou contre les mongols ? Pour-
quoi n’a-t-il pas sauvé les quelques millions de son peuple
favori lors du Holocaust ?
On arrive aujourd’hui à un ensemble de mécanismes qui
permettent, entre autres, de comprendre le succès des cam-
pagnes militaires religieuses durant l’histoire. Il y a des expli-
cations partout :

i. Malgré la naïveté apparente des thèses religieuses


durant l’histoire, il y a un effet important qui marque
l’esprit : la glorification d’une race ou d’un groupe
religieux. Aucune religion n’a promis le même sort
pour les mécréants et les croyants.

29
ii. La religion gagne une popularité croissante lorsque
elle devient sous un danger extérieur. Il y a aussi
un phénomène dit « Syndrôme de Festinger » qui
est l’avènement d’une croissance anormale d’adeptes
losque les prophéties des sectes s’avèrent fausses. (ceci
concerne les sectes, mais je crois qu’il a la validité
pour les religions aussi)
iii. La religion est une façon de fonder des royaumes et
des pays en général. Toutes les religions ont mis au
monde des états, royaumes, ou au moins une coalition
de tribus.
iv. La religion essaie d’exploiter le coté moral. Toutes les
religions sont limitées par le cadre moral et le contexte
éthique de leurs apparitions respectives.
v. Aucune religion n’a oublié de glorifier le coté
mythique et magique des cultures. Aucune d’elles ne
s’est opposée aux croyances surnaturelles en des créa-
tures méchantes et invisibles ou des espèces géantes
et agressives.
Tout facteur cité ci-dessus renforce la religion lorsqu’elle
mobilise pour la guerre. C’est pour ça que la religion avait
toujours été utilisée pour des fins politiques et coloniaux. Si
l’état moderne mobilise à travers la propagande et le service
payant (pouvons-nous nier l’existence de guerriers profes-
sionnels, ou mercenaires ?) la religion crée des mercenaires
et leur promet une récompense divine qui leur sera attri-
buée par un dieu tout puissant, si puissant mais qui ne veux
pas faire son travail ou combattre pour sa cause. (?!) Si
vous n’y croyez pas, pensez à citer une religion qui n’exploite
pas un système de récompense et/ou châtiment, qui ne donne
aucune motivation de base transcendante pour ses adhérents.

30
Il est vraiment stupide de nier la force des religions
aujourd’hui. La majorité écrasante de nos contemporains est
croyante, mais toujours, ceci ne démontre rien, sauf que les
thèses religieuses sont largement acceptées par les gens43.
Mais, rappelons-nous, c’était bien le cas durant toute l’his-
toire écrite, même avec de plus grandes débilités que celle
d’aujourd’hui. On peut distinguer des sociétés suivant leurs
religions, et on parle de monde chrétien, musulman, boud-
dhiste etc. N’est-ce pas de la politique ?

La religion contre le progrès


Lorsqu’on lit le roman « 1984 » du grand George Orwell, le
slogan suivant choque, et fait rire, le lecteur : « War is Peace,
Freedom is Slavery, Ignorance is Strength ». Ce slogan était
visible sur le ministère de la vérité (Ministry of Truth) et ce
n’était jamais caché, bien qu’il nous est parfaitement incon-
cevable comme slogan. Je me demande toujours, si ce n’était
pas le code non-annoncé de la religion, et de ceux qui la
transmettent à leurs enfants, en croyant faire du bien.
Bien qu’il est très facile de souligner la confrontation directe
entre la science et le christianisme par exemple, durant tout
l’âge mediéval et même après, beaucoup de gens ne sont pas
d’accord concernant une rupture entre la vérité religieuse44 et
celle scientifique. Pour répondre à cette question très impor-
tante aujourd’hui, il y a des limites physiques :
i. Il est impossible de discuter cas par cas, puisque les
religions comptent des milliers.
43. On doit souligner que cette acceptance est toujours contrôlée par le
contexte social et culturel : Malgré les grandes vagues d’immigration, la révo-
lution technologique au niveau de la communication et la liberté d’expression,
les religions sont très géolocalisées.
44. En général, et en particulier, celle de leur religion.

31
ii. Il est aussi impossible de vérifier certaines théories
transcendantes et surnaturelles. On appliquera ici la
règle de la nécessité de l’affirmation, non de la néga-
tion45.

iii. Ceux qui bouchent les oreilles ne peuvent pas


entendre, et par conséquence, ne peuvent pas com-
prendre.

Si vous voulez un exposé sur les démonstrations philosophi-


ques et scientifiques de l’inexistence de « Dieu », base de la
religion, un très bon livre de Richard Dawkins46 et un autre
de Victor J. Stenger47 vous apportent un tel exposé. Il est
aussi important de réviser le point de vue de Alfred North
Whitehead, le brillant mathématicien, qui expose un avis
anticonformiste sur ce que « Dieu » peut être. Si plusieurs de
nous croient qu’il y a toujours un choix à faire, il est impor-
tant d’exclure la religion comme mécanisme de décision.
Pourquoi ? et bien, il y a une infinité de raisons. Sommes-
nous certains que « Dieu » ne nous trompe pas ? Il est avant
tout omnipuissant, et nous sommes les siens, ses esclaves,
avant tout. Ne peut-il être méchant ou menteur ? c’est par
confiance en « Dieu » qu’on lui donne confiance, c’est par la
foi qu’on peut atteindre la foi !!
C’est ainsi que le contradiction entre l’omnipuissance et
l’omnibénévolence se manifeste. Dieu ainsi devient impro-
bable, voire impossible.

45. Ça veut dire que ceux qui affirment doivent démontrer la validité, non
que ceux qui nient doivent démontrer l’absurdité.
46. Richard Dawkins : The God Delusion, Bantam Press 2006.
47. Victor J. Stenger : GOD, The Failed Hypothesis, How Science Shows
That God Does Not Exist. Prometheus Books 2007.

32
Alors d’où vient la popularité de cet être invisible, omni-
puissant et omnibénévolent, dont les projets de société sont
intolérablement des faillites ?
Réponse : c’est le mécanisme de réaction psychologique de
l’homme contre le nihilisme, la philosophie qui contredit son
ambition biologique. Comme en physique, le principe de la
loi de modération s’applique en psychologie collective. Il y a
pourtant beaucoup de gens qui croient et qui ont des bonnes
raisons de croire que toute l’oeuvre qu’est la religion n’est
qu’absurdité.
Le dogme de la religion est financé par la crainte des gens,
leur volonté de croire et, certainement quelques théories de
conspirations bien choisies. Cela implique tout le monde
parce que, au fond de nous, c’est un mécanisme plus com-
pliqué que la raison qui nous fait croire ou douter. Prenons
comme exemple le problème de l’évolution darwinnienne :
chaque année, un bon nombre d’articles, de publications,
et parfois de prix scientifiques se consacrent à cette théorie
fondamentale de la biologie. Elle est pratique, très pratique
dans divers domaines biologiques et médicaux. Pourtant, elle
est toujours une cible de la propagande et des falsifications
par les créationnistes et les adhérents de l’I.D.48
Voici alors le monde du point de vue religieux, comme le
raconte l’histoire de Hypatia :

The last scientist who worked in the Library49


was a mathematician, astronomer, physicist
and the head of the Neoplatonic school of
philosophy - an extraordinary range of accom-
plishments for any individual in any age. Her
48. Intelligent Design.
49. The library of Alexandria.

33
name was Hypatia. She was born in Alexan-
dria in 370. At a time when women had few
options and were treated as property, Hypatia
moved freely and unselfconsciously through
traditional male domains. By all accounts she
was a great beauty. She had many suitors but
rejected all offers of marriage. The Alexan-
dria of Hypatia’s time - by then long under
Roman rule - was a city under grave strain.
Slavery had sapped classical civilization of its
vitality. The growing Christian Church was
consolidating its power and attempting to era-
dicate pagan influence and culture. Hypatia
stood at the epicenter of these mighty social
forces. Cyril, the Archbishop of Alexandria,
despised her because of her close friendship
with the Roman governor, and because she
was a symbol of learning and science, which
were largely identified by the early Church
with paganism. In great personal danger, she
continued to teach and publish, until, in the
year 415, on her way to work she was set
upon by a fanatical mob of Cyril’s parishio-
ners. They dragged her from her chariot, tore
off her clothes, and, armed with abalone shells,
flayed her flesh from her bones. Her remains
were burned, her works obliterated, her name
forgotten. Cyril was made a saint.50

Les mathématiques, les sciences physiques et l’astronomie


étaient considérés tout simplement des formes d’apostasie. Il
était inconcevable pour des gens comme Cyril et ses fanati-

50. Cité de : Cosmos, Carl Sagan

34
ques de pratiquer de la recherche académique loin du pouvoir
de l’église. Aujourd’hui, on est tous, croyants ou non, contre
ces pratiques. Mais encore, l’évolution est condamnée de la
même façon malgré tout ce que l’église a avoué51. la plus
grande force qui s’oppose à l’évolution est le concept d’un
dieu unique, le monothéisme.

51. « In his encyclical Humani Generis (1950), my predecessor Pius XII has
already affirmed that there is no conflict between evolution and the doctrine
of the faith regarding man and his vocation, provided that we do not lose
sight of certain fixed points. . . . Today, more than a half-century after
the appearance of that encyclical, some new findings lead us toward the
recognition of evolution as more than an hypothesis. In fact it is remarkable
that this theory has had progressively greater influence on the spirit of resear-
chers, following a series of discoveries in different scholarly disciplines. The
convergence in the results of these independent studies ( which was neither
planned nor sought ) constitutes in itself a significant argument in favor of the
theory. » Pope John Paul II, Message to the Pontifical Academy of Sciences,
October 22, 1996.

35
Dieu est un humain
Originalement, ce chapitre était un article paru en 2008

No amount of belief makes something a fact.


James Randi
Le blasphème était toujours une accusation très dangereuse,
et dans certains pays, il est encore un crime sensible (En Iran
par exemple, on pratique encore la peine de mort comme
le sort ordinaire des gens accusés d’apostasie, c’est-à-dire
de quitter l’Islam) et des propos scientifiques très objectifs
étaient mortels pour G. Bruno, et bien d’autres personnes.
L’histoire du moyen-âge en Europe nous transmet des mul-
titudes d’exemples qui nous rend compte sur la guerre impi-
toyable entre l’église et les intellects.
Toujours le même cas : des intellects extraordinaires contre
une institution religieuse rigide et sévère, et l’enjeu était la
liberté de l’homme. Il est certain qu’une personne, en annon-
çant son athéisme, en défiant une institution de la force de
l’église de moyen-âge, ne peut pas avoir des causes moins
nobles que la vérité. Que peut l’athéisme donner à une per-
sonne ? si on ne regarde pas l’athéisme comme la vérité
logique du monde, il ne nous apporte rien.
Pourquoi défier des institutions religieuses ? de point de vue
simple, la religion a beaucoup d’avantages52 : elle donne un
certain bonheur psychologique, une sensation d’immortalité
(le souci immortel de l’homme) et une cause collective pour
52. Personne ne peut nier les avantages de la religion : Placebo excellent, outil
de propagande, outil de stabilité sociale et psychique... La question qui me
préoccupe toujours est : est-ce que l’utilité d’une chose peut être la preuve
de sa consistance (ou validité) ? manifestement, la religion du point de vue
moral est inacceptable.

36
un groupe de gens, ce qui les réunit et leur donne la sécu-
rité. La religion peut servir d’outil de manipulation pour
les guerres, pour le terrorisme, pour la politique, pour le
commerce et même pour les manifestations culturelles. La
propagande politique était en origine, religieuse.
Ce qui m’a donné la motivation pour écrire cette partie, est le
caractère très nerveux de la religion aujourd’hui. La religion
n’est pas acceptable, comme 5000 ans en arrière, comme outil
de propagande politique ou militaire. Cette manipulation
n’est pas acceptable, ni négociable : on doit arrêter de parler
de la vérité divine, car rien aujourd’hui n’est divin que la
relativité d’Einstein ou la théorie du Quantum de Planck.
Cette année, 2008, on assistera peut-être à l’effondrement de
notre perception de l’univers53, on pourra peut-être conclure
que la relativité générale, malgré son élégance et sa préci-
sion, était incomplète : comment alors le peuple, si ignorant,
puisse toujours être sûr de ses propos religieux, de son Bien
absolu ?
Une hypothèse très logique : le dieu du peuple est un humain
à leur image !

Comment « Dieu » peut-il être un


humain ?
Que veut-on dire par : Dieu humain ?
C’est une définition très utile : qu’est-ce qu’un dieu humain ?
un dieu humain est un dieu créé par les humain, sous la forme
d’un homme, avec des attributs et des caractères humains,
53. Deux évènements majeurs dans le monde de la physique : la fondation
du plus grand accélérateur de particules au CERN, et la vérification de la «
Exceptionally Simple Theory Of Everything », la théorie de tout de Garrett
E. LISI. Le premier évènement va nous fournir des informations complètes
et inexploitées sur le monde des particules.

37
avec une flexibilité humaine. Pour nous faciliter la tâche,
nous allons voir de près avant tout, pourquoi les dieux à
l’origines étaient humains, et puis nous allons regarder les
dieux évoluer.
Personne n’est sûr de la date précise depuis laquelle,
l’homme, intelligent et conscient a commencé à vénérer un
ou plusieurs dieux. Ici, en Tunisie, on disait que nous avons
le plus ancien site religieux du monde, qui date de 40000
ans avant la naissance de Jésus. J’ai beaucoup à dire à ce
propos : pourquoi on qualifie cette quantité insignifiante de
pierres de site religieux ? certes, les anthropologues ont déjà
une bonne réponse, mais cet exemple ne dévoile rien sur
l’attitude envers les dieux : on ne connais même si c’était
un dieu ce qu’on vénéré au site du G’tar, au sud-ouest du
pays. De plus, il est incontestablement vrai que l’homme de
Néanderthal est l’auteur de ce site, et non un Homo-Sapiens
comme nous le sommes. Il faut différencier les hommes des
humanoïdes.
Nous savons aussi que ce monument était proche d’une
source d’eau naturelle, ce qui explique aussi que l’homme
tunisien de néanderthal a peut-être vénéré l’eau, ou tout
simplement, avait aimé vivre près de l’eau. En tout cas, il
ne s’agit pas de la religion, il s’agit d’une admiration pri-
mitive de l’eau, source de la vie, à qui dépend tout le règne
animal et végétal sur notre globe. Le début des divinités
est marqué par cette dépendance à certaines choses, plus
naturelles que jamais.
On ne sait même pas si c’était un groupe d’homme qui a
pratiqué ce rituel possible envers l’eau. Ce qui est sûr, c’est
que la religion ne peut exister en dehors d’une conscience
collective, ce qui n’est pas encore démontré dans le cas du
G’tar.

38
Il est aussi possible que mes informations sont floues concer-
nant ce sujet. En effet, Daniel C. Dennet, dans son bestseller
« Breaking The Spell : Religion as a Natural Phenomenon
» indique un autre site Cro Magnon, en Tchèque, comme
étant le site le plus ancien (qui date de 25000 ans) qui révèle
un rituel religieux, à travers des enfouissements réguliers
des morts. Les deux exemples datent d’avant l’agriculture,
l’écriture ou l’organisation sociale avancée (cité, état, empire,
territoire...) et date d’avant la naissance de l’homme civilisé.
Durant l’aube de l’histoire, d’autres objets ont été vénérés :
le soleil, la lune, le feu, les animaux... l’intérêt de la religion
était de créer une sorte de pacte, de contrat avec des forces
naturelles qui dominent la vie de l’homme, et qui influent
sur sa conscience. La religion restera toujours marquée par
ce besoin de force envers la vie, envers la nature, envers les
défis de l’humanité. La religion est née pratiquement de la
faiblesse et l’ignorance de l’homme.
Il est clair que les deux exemples précédents sont déjà
oubliés par l’humanité. Je crois profondément que la pres-
sion de l’environnement sur l’homme, avant la naissance de
la technologie (armes, moyens de culture, domestication des
animaux...) était si ardente que toute discussion métaphy-
sique sur les rituels religieux était impossible (en admettant
l’existence d’un langage quelconque, parlé ou signé) ce qui
est équivalent à ma certitude que les religions étaient nées
avec le choc violent entre l’homme et la nature, dominées
par la peur, et en premier ordre, la peur de la mort. Toutes
les religions promettent une seconde vie, sans atrocités, une
vie parfaitement loyale. Il n’est pas insignifiant de croire
à une seconde chance plus belle et plus loyale.
Mais jusqu’à l’invention de l’écriture, les ressources sur les
religions ne peuvent jamais démontrer l’existence d’un idéal

39
humain vénéré par les hommes, ou ce « Dieu humain » dont
on parle. Les dieux de l’homme primitif étaient si primitifs
que lui. En effet, le dieu de la préhistoire était la peur, un
sentiment très simple, et très convaincant.

L’émergence des dieux humains


L’invention de l’écriture à la Mésopotamie et en Égypte,
était le tournant de l’histoire. Nous avons alors pu décrypter,
à travers des écritures anciennes, les idéologies des pre-
mières forces historiques connues suffisamment pour déduire
quelque chose. La mythologie des Pharaons et des Méso-
potamiens étaient entièrement religieuses (ce qui n’est pas
le cas général aujourd’hui) et ceci nous apporte les premières
bonnes réponses.
Les premiers dieux humains ont été révélés par l’écriture et
l’art graphique des deux civilisations : En Mésopotamie, le
cas était polythéïque, avec des dieux bien liés avec la nature,
la mer, le ciel... En fait, cette mythologie était en méta-
morphose constante, et l’effet mutuel de influence entre les
peuples du moyen-orient était très apparent.
Le même cas était celui de l’égypte : une multitude de dieux
qui se lient avec les forces naturelles les plus importantes
comme le Nile, le soleil, la mort, etc. Les dieux invisibles
étaient une première forme des dieux humains sur terre, mais
les religions polythéistes, étaient si ridicules pour déduire
directement qu’elles s’inspirent de la vie quotidienne de ses
fidèles.
Pour le reste des civilisations atteintes par des religions
polythéistes, c’était le même cas (ou presque) : la religion
polythéiste accepte aimablement différentes théories, diffé-
rentes possibilités. L’essor des religions était relié fortement
avec l’unification des peuples, et les religions polythéistes

40
le font avec une marge de liberté importante : en effet, les
religions polythéistes s’influent mutuellement, et ceci est
explicable à travers les travaux sérieux des théologues.

Le monothéisme et l’intolérance
Le problème de la xénophobie et l’intolérance inter-religieux
était au début créé par le monothéisme (généralement) :
très rares sont les cas où l’histoire cite des guerres reli-
gieuses avant le christianisme et l’islam54. Même si les grecs
ont considéré les autres comme « Berbères », leur juge-
ment des autres n’était pas basé sur la religions, mais sur
le niveau culturel exceptionnel des grecs (démocratie, phi-
losophie, système politique, art de la guerre...) : une vision
diversifiée des forces de la nature (source des religions poly-
théistes) implique une certaine marge de tolérance. Ceci a
cessé lorsque le christianisme commençait à devenir fort au
Moyen-orient : et, comme l’histoire nous le révèle, lorsque
le christianisme est devenu une religion, disons un siècle
après la naissance du Christ. La naissance du christianisme
était politique, et comme un bon interpréteur peut remar-
quer, la naissance des grandes religions l’était toujours :
le judaïsme était apparu simultanément avec l’existence de
la menace assyrienne sur Israël, le christianisme est fondé
simultanément avec la prise du contrôle du Moyen-orient par
les romains, et l’islam pendant le temps où les guerres entre
les tribus faisait rage. Bilan : les trois religions monothéistes,
les plus puissantes aujourd’hui, sont les enfants des trou-
bles politiques.

54. En effet, la première guerre à être qualifiée de religieuse était, selon mes
connaissances, l’invasion d’Israël par les assyriens. En effet, les assyriens
n’avaient aucun problème religieux avec les israeliens, mais le roi de l’époque
a utilisé la persistance du danger assyriens pour créer une religion qui va
unifier son peuple : pour les juifs, c’était une guerre religieuse.

41
Il est important de remarquer autre chose : parmi les deux
religions universelles (christianisme et islam), une idée très
importante se manifeste : le déni du caractère racial. C’est
bien un camouflage : le christianisme a créé un racisme reli-
gieux, et les évangiles étaient bien sélectionnés pour jouer le
rôle de « force de traction » des conquêtes chrétiennes (avec
les Byzantins, puis les croisades). Cet esprit de suprématie
religieuse n’est pas absent de l’islam, qui donna une saveur
plus sacrée et plus encourageante à la guerre, ce qu’est le
Djihad. Mourir en martyr est le point suprème d’honneur
pour un musulman.
Il est encore inutile de prétendre que ces religions ont perdu
leur force aujourd’hui parmi le peuple, parce que le peuple
n’est en fait qu’un troupeau imbécile55 mais il est aussi indis-
pensable d’expliquer ce que regarde le peuple à travers la
religion. Pour le moment, il est évident qu’un minimum de
xénophobie, d’intolérance et de racisme est nécessaire pour
mener une vie normale dans un peuple, et la religion offre ce
minimum, sans être critiquée, et le cache derrière des prin-
cipes religieux qui, à la surface, sont divins.

Ce que offrent les dieux humains


Cette question doit être traitée avec prudence. D’abord, les
dieux humains, ne sont pas vraiment des dieux, mais un
humanoïde virtuel qui a reçu l’accès au pouvoir universel
par la manipulation de la conscience publique. En Islam,
par exemple, on cite 99 noms de Dieu, qui sont en effet
des descriptions, ou plus précisément des concepts et/ou des
adjectifs. En les examinant tous, ces noms sont une per-
sonnification de l’homme, mâle, généreux, fort et statique,

55. Guy de Maupassant : Le Horla.

42
comme tous les rois romains par exemple. Dieu est alors
une star à qui les croyants s’identifient (parfois secrètement)
et qui relie un ensemble de gens par des valeurs populaires.
(générosité, courage, intelligence, puissance...)
Ce qui est important ici, est de voir en quoi les qualifications
de Dieu peuvent nous renseigner sur la source de la religion.
Beaucoup d’exemples, parmi les 99 noms d’Allah en Islam
le font : « le Fort », un principe fondamental pour être un
dieu, alors que « le Vengeur » n’est pas assez fondamental :
car pour venger, il faut subir. Comme un dieu peut subir
une offense, alors qu’il est unique, tout en remarquant que la
religion islamique interdit la vengeance et préfère la justice,
ceci paraît absurde. La seule cause pour l’existence de ces
personnifications est l’instauration d’une peur maladive du
châtiment divin, ce qui est la source de la croyance islamique.
Ce concept est en effet une des causes de la pensée terroriste
parmi les fondamentalistes musulmans, basé sur une analogie
implicite, que même certains ne s’y rendent compte : « Si je
crois par peur, les autres doivent croire aussi par peur » et
c’est là que la peur devient sacrée.
Je sais que la plupart des musulmans n’y croient pas, et
cette théorie d’analogie inconsciente leur paraîtra impro-
bable, mais je crois personnellement que c’est bien le cas.
Ceci n’est pas suffisant pour motiver le peuple. Il lui faut
un autre moteur pour qu’il accepte une religion. N’est-ce
pas pourquoi les religions parlent d’une seconde vie, et d’un
paradis ? Ceci s’accomode avec la peur de la mort, et la
cupidité individuelle humaine, qui est un caractère animal en
général. Il est plus adéquat de dire que le peuple a besoin de
croire en ça, car sinon, la vie n’aura aucun sens, et l’existence
deviendra une prison à vie (comme si ça n’est pas la vérité)
et tout ça fait peur aux gens.

43
Le mensonge de l’immortalité
C’est ici que la plus grande partie de la force religieuse réside,
et ceci sera un départ pour établir les sources naturelles des
religions.
Certes, la vie est quelque chose de précieux pour l’homme.
De plus, les douleurs sont quelque chose de méprisable. il
est évident que la mort alors soit douloureuse dans l’ima-
ginaire collectif (alors que personne ne peut le savoir qu’en
l’essayant) et, à partir de ce raisonnement simple, la mort
était l’ennemi commun invincible pour tout le monde.
Il est évident que la mort arrive un jour ou l’autre. Pour
pouvoir exister, l’homme a dû inventer un espoir, quelque
chose qui le dispense de sa psychopathie, et qui satisfait sa
paranoïa (nous sommes tous paranoïaques, même si on ne
l’assume pas) et de plus, l’acceptance collective de ce sub-
stitut était indispensable, pour un support mutuel (en cas de
doute). L’esprit malade de l’homme était la source des reli-
gions ainsi que d’autres chimères (la sorcellerie, l’alchimie,
les êtres invisibles...) qui affectent toujours la conscience
sociale. L’immortalité était un début pour tout autre forme
de mensonge, et comme, au sein des familles, on a com-
mencé à éduquer les enfants avec ces chimères, l’effet positif
(qu’on ne peut pas ignorer) de la religion a fondé une cer-
taine confiance en elle, comme si tout est évalué selon son
coté positif, ce qui est faux tout simplement. Dans chaque
esprit religieux, cette certitude du bon chemin, de la connais-
sance de la vérité, est cancérogène : elle augmente toujours.
Exemple : si on propose une théorie qui exclut la religion,
ce sera une conspiration satanique par des gens diaboliques
(on sait qu’Einstein, Stendhal, Oscar Wilde, Sigmund Freud
et Carl Sagan ne le sont pas, mais les croyants acceptent,
entre autre, une forme d’aveuglement volontaire). Sinon,

44
n’importe quel évènement inexplicable alimente encore cette
foi (demander aux physiciens, mathématiciens et philoso-
phes si on peut expliquer tout par notre logique, vous serez
peut-être surpris !) et ainsi, tout évènement est une affir-
mation. Pire : les religions encore existantes renvoient sur
un dieu fantômatique qui peut être tout, un concept qu’on
a cru qu’il sera loin des critiques et absurdités, alors qu’il
incarne en lui toute absurdité possible.
C’est ainsi que les religions parlent de la vérité divine : une
vérité floue, et sauf notre peur et notre projet d’immorta-
lité, rien ne nous pousse à y croire. (il faut aussi souligner
les grands efforts du concordisme moderne, une sorte de «
scientification » de la religion, et beaucoup d’idiots y croient
malheureusement)
Je ne vais pas proposer toutes mes critiques sur l’authenticité
des religions, mais une simple remarque sera bonne : si les
religions sont des projets divins, pourquoi avions-nous besoin
de la démocratie, des constitutions, de libéralisme et de sys-
tème judiciaire indépendant ? je crois profondément que les
religions sont en quelque sorte l’opium qu’on a inventé pour
le peuple, et que le peuple a utilisé jusqu’à la dépendance et
la toxicomanie.

La guerre politico-religieuse
Un substitut nécessaire
Il est évident aujourd’hui, que la politique a détourné son
regard de l’effet religieux, par l’impact des lois et constitu-
tions laïques, plus nombreuses que jamais. Sauf quelques
pays encore dans les ténèbres du fondamentalisme, chaque
système politique conscient prévoit un idéal laïque, et un

45
substitut pour la réunification de l’opinion publique : le
patriotisme.
L’exemple le plus évident est les États-Unis. Ce pays qui
domine le monde, est en effet un cas particulier : des états
conservateurs au milieu, des rives libérales à l’est et l’ouest.
Le pourcentage des athées aux USA est inférieur à l’Union
Européenne par exemple, et les mesures de législations anti-
sexisme et anti-racismes étaient un peu en retard par rapport
à d’autres pays. (Citons par exemple le vote des femmes :
1893 à la Nouvelle-Zélande, 1902 en Australie, 1906 en Fin-
lande, 1913 au Norvège, et 1920 aux États-Unis 56)
Le patriotisme est devenu alors le moteur du développe-
ment américain, à travers « The American Dream » et les
guerres périodiques (un système pour maintenir la cons-
cience patriotique) et ceci fait, malgré tout, un succès. Mais
encore, l’impact de la religion est grand, même si la tolé-
rance a connu un bon essor : 49 % seulement des américains
ont affirmé qu’ils peuvent voter pour un président athée,
contre des pourcentages au-delà de 90 % pour les noirs, les
juifs, les mormons et les femmes, et même 79 % pour les
homosexuels !57
Par contre, les athées ont leur mot à dire. Une étude de
Nature a montré, en 1998, que 93 % des membres de la
National Academy of Sciences sont des athées58. Ceci est le
parfait inverse de la vérité de la population américaine, dans
laquelle 90 % sont des croyants (avec 75 % de chrétiens)59.
Pourquoi l’élite est si différente ?

56. Richard Dawkins : The God Delusion.


57. Ibid.
58. Ibid.
59. Ibid.

46
Politiques
« Whether Jefferson and his colleagues were
theists, deists, agnostics or atheists, they were
also passionate secularists who believed that
the religious opinions of a President, or lack
of them, were entirely his own business. All
the Founding Fathers, whatever their private
religious beliefs, would have been aghast to
read the journalist Robert Sherman’s report of
George Bush Senior’s answer when Sherman
asked him whether he recognized the equal
citizenship and patriotism of Americans who
are atheists: ’No, I don’t know that atheists
should be considered as citizens, nor should
they be considered patriots. This is one nation
under God.’ » 60
Il est très courant de dire une locution comme « sans
commentaire » dans les cas où on raconte des histoires sem-
blables, mais je crois que la passivité ne nous donne rien.
Richard Dawkins parlait avant ce paragraphe de la cons-
titution des États-Unis, et souligne le fait que la religion était
le grand absent de cette constitution. Si on change « atheists
» par « jews », « muslims » ou même « christians » la citation
devient pour les croyants ce qu’elle est pour les athées. Qui
est cet idiot pour qualifier 93 % des membres de la National
Academy of Sciences de non-patriotes ? Qui est cet idiot
pour affirmer que les meilleurs neurologues, biologistes, phy-
siciens et mathématiciens du monde, des gens qui établissent
la puissance des USA, sont des citoyens de second-degré,
alors qu’un chômeur chrétien, qui ne donne aucune valeur
ajoutée à son pays, jouit de toute liberté possible ?
60. Ibid. from Robert I. Sherman, in Free Inquiry 8: 4, Fall 1988, 16.

47
Oui, cet idiot est un politicien, un président des USA !
En regardant les statistiques, être aimé par 75 % du peuple,
est plus important que de donner une valeur à 10 % de
gens intelligents. George Bush Senior est un conservateur, un
républicain, et ceci n’est pas étrange : tous les républicains
sont par définition des croyants, et la majorité écrasante des
croyants ont ce même sentiment à l’égard des athées. La
politique est le jeu des statistiques, et de la manipulation.
Je crois que Bush n’est pas à la même hauteur que Stephen
Hawking ou Albert Einstein. Ce dernier a reçu des milliers
de lettres, critiquant son athéisme, et parfois avec des tons
xénophobes du type : « rentre chez toi, sale Nazi ! » alors
qu’un athée ne peut jamais, et ne veut jamais être condamné
par ses convictions, mais par ses compétences.
L’esprit religieux en politiques domine les USA. Par
exemple, des millions d’américains ont identifié Saddam Hus-
sein comme étant l’Antichrist de Babylone durant la « mère
de toutes les batailles » en 1990-9161. Les athées savent tous
que Hussein ne l’était pas, et que la guerre du Golfe était
une guerre pour les intérêts stratégiques des États-Unis dans
cette zone pétrolifère. Misérables chrétiens !

La colle sociale et l’alibi parfait


Comme dans le cas de George Bush Senior, la religion
est un principe fondamental pour unifier le peuple. Il est
important que dans le cas des USA, ce n’est pas vrai en
toute évidence. Le discours d’indépendance des États-Unis
et la constitution américaine étaient vraiment avant-gar-
distes à ce sujet. Il est important alors de souligner que

61. Massimo Introvigne : Les Veilleurs de l’Apocalypse.

48
ces deux textes, qui illustrent la fierté américaine, ne font
aucune référence au christianisme, ou à n’importe quelle reli-
gion. Certains l’expliquent par la valeur des ingénieurs de
l’indépendance américaine, comme hommes libres et intel-
lects incontournables (Thomas Jefferson, Benjamin Franklin,
George Washington...) alors que d’autres y voient l’hypo-
crisie politique moderne, à travers une propagande à la mode
des lumières françaises. Mais quelque soit notre point de
vue, il est aussi important de souligner le fait que les États-
Unis ont toujours respecté ce code, à travers la politique.
Par exemple, cette convention avec Tripoli (eh oui !) signée
en 1797 par John Adams :

...As the Government of the United States of


America is not, in any sense, founded on the
Christian religion; as it has in itself no cha-
racter of enmity against the laws, religion, or
tranquillity, of Musselmen; and as the said
States never have entered into any war or act
of hostility against any Mehomitan nation, it
is declared by the parties that no pretext ari-
sing from religious opinions shall ever produce
an interruption of the harmony existing bet-
ween the two countries.62

C’est ainsi que les États-Unis devenaient le symbole de la


liberté et de la laïcité, avec 90 % de croyants. C’est plus
difficile que de l’être en France, Scandinavie ou au Royaume-
Uni, où les croyants sont littéralement des minorités63.

62. Richard Dawkins : The God Delusion


63. www.wikipedia.org depuis www.secularism.co.uk, Eurobaromètre n° 225,
juin 2005, et encore d’autres sondages et études. Par exemple, on estime en
Angleterre que seuls 38 % des Anglais croient en un dieu.

49
Dans le cas général, la religion est la colle sociale. Elle ras-
semble les gens même si leur pays est laïc. La question qui
se pose ici est la même posée à G. Bush senior, mais avec
plus de précision : « est-ce que dans un pays civilisé, on
peut juger quelqu’un par ses convictions ? », la réponse est
non. Il est indiscutablement injuste de qualifier un individu
d’inférieur, par l’effet de ses croyances. Alors, je ne vais plus
qualifier les croyants d’inférieurs, alors que je le veux bien.
Personne ne sait pourquoi, dans notre profonde conscience,
on a besoin d’un ami virtuel, mais personne ne peut nier que
c’est un besoin irrationnel, et peut-être érotique. (dans un
sens artistique, et non psychologique)
Mais on sait au moins pourquoi les propagandes religieuses
connaissent toujours un succès plus grand que n’importe
quelle autre propagande. Il est évident que la religion est
le phénomène social le plus manipulé de notre ère. Objec-
tions ? vous êtes sûrement croyants, mais vos objections sont
émotionnelles. Par exemple, des milliers de questions doivent
être traîtées : comment se fait-il que trois, parmi les quatres
Califes Rachidites (les favoris du prophète à qui il a garantit
l’accès au paradis) sont massacrés par des musulmans ?
comment expliquons-nous la motivation des catholiques alle-
mands au sein du régime Nazi ?64 Comment alors, peuvent
les chrétiens avoir confiance en leur religion tout en connais-
sant la manipulation des évangiles initiée par Constantin,
pour rétablir l’ordre au sein du peuple romain divisé en
païens et en chrétiens ? ou est le charme, le caractère divin
des religions monothéistes, celles qui ont été la grande conta-

64. « [...]We believe that there is a Lord God in heaven, who created us,
who leads us, who directs us and who blesses us visibly. And we believe that
this Lord God sent Adolf Hitler to us, so that Germany might become a
foundation for all eternity. » From http://www.contra-mundum.org/schirr-
macher/NS_Religion.pdf, quoted by Richard Dawkins : The God Delusion.

50
mination du monde, en fournissant gratuitement l’idéal pour
les extrêmistes de tout type ? si les religions sont un projet
intact, il sera impossible de voir tout ce désordre, ces tue-
ries entre catholiques et protestants, entre chiites et sunnites,
et la commercialisation de l’islam talibanisé pour le recru-
tement terroriste, et l’idéologisation des conflits politico-
militaires en s’articulant sur des thèses religieuses. Désolé,
mais la religion a toujours été la main droite de Hadès, et
si nous la contrôlerons pas, elle sera une deuxième cause
d’inquiètude sur l’auto-destruction, et accélérera l’interse-
ction des courbes de Richardson65.
Vous devez vous rendre compte que le succès des religions
est dû à deux causes fondamentales : être le meilleur outil
politique (alibi, colle de société, placebo pour les opprimés...)
et les psychopathies de l’homme.

Psychopathie/Psychothérapie
ALL religions of a spiritual nature are inventions of man.
He has created an entire system of gods with nothing more
than his carnal brain. Just because he has an ego, and
cannot accept it, he has to externalize it into some great
spiritual device which he calls "God".66

Le religion n’est pas une simple thérapie enfin. C’est un


système de placebo, qui fait un très bon succès, mais qui
crée une dépendance. Imaginons une personne, qui attrape
une maladie dont le seul médicament efficace est la cocaïne.
65. La première cause possible de l’auto-destruction étant la technologie de
destruction massive. Pour une bonne mise en évidence du problème, et sur-
tout pour s’informer sur les courbes de Richardson, se référer à Carl Sagan :
Cosmos, Ch. 13 - Who Speaks For Earth
66. Anton Szandor lavey : The Satanic Bible, T H E G O D Y O U S AV E M AY B E
YO URSELF

51
C’est très logique de préférer la cocaïne au HIV ou à un
cancer, mais pas, par exemple, pour le traitement d’un para-
site inoffensif au niveau des ongles de son pied gauche. Car
la toxicomanie de la cocaïne peut s’avérer alors un souci
plus grand que de perdre les doigts de son pied gauche.
En effet, les deux cas cités dessus ne sont pas très importants
dans la critique des religions. Mais le cas dont je parle est
le suivant : et si un jour, les psychothérapeutes utilisent les
drogues pour maintenir en vie les gens maladivement suici-
daires ? n’est-ce pas le cas de la religion ?
Je m’explique : est-ce que notre vie est à nous ? probable-
ment, tout le monde l’affirme. Ce que fait la religion, est de
nous donner une cause pour vivre, pour nous transformer en
ouvriers pour un projet insignifiant, basé sur le mensonge
disant : « Il y a un Paradis, il y a un Enfer », le même
type de contrôle que les mauvais parents exercent sur leurs
enfants pour les contrôler. Le genre humain est encore en
enfance/adolescence.
Je ne suis pas un nihiliste. Un nihiliste ignore l’intérêt de la
vie, alors que je l’affirme et je le souligne. Je trouve l’homme
plus fort, plus audacieux et plus respectueux lorsqu’il fait un
face-à-face avec l’univers et se débarrasse de ses problèmes
psychologique et de :

• Sa mentalité économique limitée projetée sur tout le


monde.

• Sa peur primitive de sa mort.

• Ne pas pouvoir comprendre que la vie n’a pas de but,


que le but est à créer.

• Ne pas pouvoir dépasser son adolescence.

52
À travers les religions, il y aura toujours un cercle vicieux :
des psychothérapies, qui sont elles-mêmes des psychopathies.
Il est peut-être temps de faire autre chose.

Conclusion : La mission des esprits


RELIGION, n. A daughter of Hope and Fear,
explaining to Ignorance the nature of the Unk-
nowable.67
"I cannot imagine a God who rewards and
punishes the objects of his creation, whose
purposes are modeled after our own? a God, in
short, who is but a reflection of human frailty.
Neither can I believe that the individual sur-
vives the death of his body, although feeble
souls harbor such thoughts through fear or
ridiculous egotisms."68

Il est clair que le ton ironique ne suffit pas. Certes, une guerre
(même intellectuelle) n’est pas la solution pour résoudre ce
problème, le problème des dieux humains, ce problème qui
engendre tout type de xénophobie et de meurtres (sacrés)
et donne aux politiciens un bon outil de propagande et
de manipulation. Le problème est dans la perception avec
laquelle on regarde la religion. Il est indispensable de recon-
naître l’importance d’une chose qu’on va prendre au sérieux,
sans démonstration. Il est important d’accorder beaucoup de
temps pour réviser ce que nous allons admettre après comme
vérité divine, alors que le cas réel est vraiment décevant.

67. Ambrose Bierce : The Devil’s Dictionary.


68. ALBERT EINSTEIN (1879-1955), in the New York Times (April 19,
1955), From « Atheist Universe » by David Mills, Ulysses Press, 2006.

53
Il est évident que l’esprit critique des religions n’est pas une
nouvelle tendance. Ce que notre génération a besoin de faire,
est de remettre en cause tout le discours religieux, toutes
les croyances religieuses, toutes les règles religieuses. Il est
important de se poser la question : « est-ce que la morale est
définie vraiment par les religions ? » ou en d’autres termes : «
est-ce que la religion est vraiment la loi universelle du Bien ?
»
Non, évidemment. Le christianisme a amené tant d’horreurs
(« Le Marteau des Sorcières »69 par exemple) et l’instabilité
du système islamique est évidente70. Seule le laïcité a apporté
le renouveau, les lumières et l’évolution au genre humain.
Ce que les gens doivent comprendre, est qu’on peut être
laïque tout en restant parfaitement croyant, et tout simple-
ment, que le monde d’aujourd’hui a ses nouvelles règles. Il
est encore très tôt pour mettre le genre humain à l’épreuve
psychologique pour valider sa conscience, car il est encore en
pleine adolescence.

69. « Malleus Maleficarum » : C’était un livre très connu en Europe durant


le moyen-âge, son but est d’illustrer aux chrétiens les techniques de torture
des « Sorciers » et « Sorcières ». On estime que chaque années, les vic-
times du Malleus Maleficarum sont de l’ordre de milliers, y inclus des bébés,
des femmes, des hommes et tout genre possible de personne qui s’oppose à
l’église. La terreur du Malleus Maleficarum a duré pratiquement 15 siècles.
Par exemple, sous le règne d’Ivan Le Terrible en Russie, les opérations du
Malleus Maleficarum ont engendré l’extermination de villages entiers. Enfin,
le Malleus maleficarum était le livre chrétien le plus puissant après la Bible.
70. Voir par exemple « La Vérité Absente » (Al Hakeeka Al-Gha-iba) par
Dr Faraj Foudah (ebook from www.daralnadwa.com) : La thèse du livre
est que l’application de la Chariaa, dans un peuple musulman par des gens
religieusement stricts ne fournit pas le résultat politique désiré, comme la
stabilité sociale, économique et l’essor de la société.

54
Imaginons un Dieu, Imagi-
nons l’homme

The desire for guidance, love, and support


prompts men to form the social or moral con-
ception of God. This is the God of Providence
who protects, disposes, rewards, and punishes,
the God who, according to the width of the
believer’s outlook, loves and cherishes the life
of the tribe or of the human race, or even life as
such, the comforter in sorrow and unsatisfied
longing, who preserves the souls of the dead.

Albert Einstein : The world as I see it.

Les plus grandes découvertes scientifiques ont en quelque


sorte bénéficié de l’imagination. Surtout ceux qui étu-
dient les sciences physiques le savent. Einstein a imaginé
et ensuite, mis au point la relativité. Darwin, Wallace, Freud,
et les architectes de la technologie toute entière l’ont aussi
fait sans cesse. L’imagination est l’atout de l’humain71.

Alors pourquoi ne pas imaginer un Dieu ? Dieu est un con-


cept avant tout, et par la définition populaire de Dieu, nous
allons voir si c’était concevable de croire à un dieu personnel
et à des religions.

71. J’ai préféré ici « humain » sur « homme » pour ne pas tomber dans le
sexisme linguistique. J’adresse tout ça à tout homme ou femme, quelque soit
leur race ou culture.

55
Le Dieu « Pop »
Définition
Le dieu ou les dieux populaires ont, par définition, sauf quel-
ques cas rares, des missions et des caractères généraux. Il
s’agit avant tout d’un être conscient de soi-même (donc qui
a une pensée) et son existence est obligatoire avant tout le
reste de l’existence, puisqu’il est le créateur72.
Puis, par définition, viennent les caractéristiques absolues
de Dieu. Bien que plusieurs religions (surtout polythéistes)
ont créé une sorte de dieu emporté par le désir, les religions
monothéistes ont toujours souligné le coté parfait de leur
dieu. Dieu est alors en général (en se basant sur ce que je
connais sur le Christianisme et l’Islam, les deux plus grandes
religions du monde contemporain) Omnipuissant, Omnibé-
névolent et Omniscient.73

Inconsistances
Déjà, des inconsistances émergent de cette définition popu-
laire : comment un créateur omnibénévolent crée un monde
ou il y a le Mal ? comment un être omnipuissant ne peut pas
72. Ceci n’exclut pas les dieux qui ne sont pas des créateurs, mais il est
très rare de les croiser dans les cultures modernes, car en général, il sont la
descendance d’un Dieu créateur dont il sont les créatures aussi, c’est bien évi-
demment le cas des religions greco-romaines et d’autres religions polythéistes.
Attention ici, car être le créateur ne signifie pas forcément dans l’imaginaire
religieux être différent : beaucoup de religions incitent sur le fait que Dieu a
créé l’homme sur son image (Judaïsme, etc.) et la personnification de Dieu est
une pratique très en vogue dans les religions en général (Christianisme : Père
et Fils) et même dans l’Islam : « That of goodliest fabric we created man »
(The Koran, Sura : The Fig. The Pennsylvania State University Traduction)
« Nous avons créé l’homme de la meilleure façon » alors que la meilleure
façon est celle de Dieu !!
73. Omnipuissant : tout-puissant, Omnibénévolent : il ne fait que du Bien,
Omniscient : il sait tout.

56
faire du mal (puisqu’il est omnibénévolent) ? dans son livre
célébre « God, The failed Hypothesis » Victor J. Stenger cite
un ensemble de preuves sur l’impossibilité d’un dieu de ce
type, dont celle appelée simplement : Le Paradoxe de l’Omni-
puissance.

The Paradox of Omnipotence

1. Either God can create a stone that he


cannot lift, or he cannot create a stone that
he cannot lift.

2. If God can create a stone that he cannot


lift, then he is not omnipotent.

3. If God cannot create a stone that he cannot


lift, then he is not omnipotent.

4. Therefore, God is not omnipotent.74

De cette façon, la simple logique refute ce dieu populaire


et les religions qui se basent sur un dieu semblable. Dans
la logique, un système bien défini est rejeté lorsqu’il y a
une inconsistance dans ses axiomes. C’est exactement ce
que le Paradoxe de l’Omnipuissance exploite pour montrer
l’absurdité d’un dieu populaire. Figurez-vous alors de la res-
semblance éclatante entre notre dieu élémentaire et le dieu
Judéo-Chrétien ou Islamique ? Nous est-il suffisant de croire
à un dieu créateur et conscient ? et d’où aurons-nous un
tel dieu ?

74. Cité de : J. L. Cowen, "The Paradox of Omnipotence Revisited," Cana-


dian Journal of Philosophy 3, no. 3 (March 1974): 435-45; reprinted in Martin
and Monnier, The Impossibility of God, p. 337.

57
De telles inconsistances font exclure les textes sacrès des reli-
gions monothéistes. Je crois profondément que l’invention
du monothéisme est le malheur le plus détruisant de notre
histoire, c’est pourquoi je me sens aussi heureux de montrer
l’inconsistance des religions monothéistes.

Mais si les attributs d’un dieu sont réduits à être créateur


et conscient, comment pouvons-nous découvrir Dieu ? La
réponse est que l’inexistence de Dieu est plus valide logi-
quement et scientifiquement. Il est plus facile de conclure
que nous savons rien par-dela le Big Bang, que de postuler
sur une injection affective d’un dieu pour nous sauver75. Un
dieu limité n’est pas efficace pour la mobilisation politique
et raciale.

Dieu, celui qui n’est pas tout-puissant, est supposé être le


créateur de cet univers et de tout ce qui existe, par sa propre
force et par son intelligence personnelle. Jusqu’à maintenant,
nous pouvons tout expliquer ou presque par les processus
de la nature, et lorsque j’écris « tout », je veux dire depuis
le Big Bang jusqu’à l’apparition de la vie en passant par
tout phénomène physique de l’univers. Dieu alors a provoqué
le Big Bang et puis, a croisé ses bras76. L’entropie, pour
ceux qui ne la connaissent pas, est la mesure statistique du
désordre d’un système physique fermé et isolé, comme l’est
notre univers. Par la physique, on sait que ∆S > 0, ∀t 77:
c’est-à-dire que la variation du désordre est positive toujours,
ou que le désordre augmente.

75. Enfin, nous nous sauvons de notre ignorance en faisant confiance en une
absurdité !
76. Nous pouvons ainsi comprendre que Dieu n’a pas créé le monde en 6 jours
comme le dit la tradition commune des religions sémites.
77. S étant l’entropie du système fermé, t étant le temps.

58
Voici l’oeuvre de Dieu : le désordre ! il est alors exclu que
Dieu soit un architecte ou un créateur, la nature se débrouille
déjà toute seule !!

Le dieu des fissures (God of the Gaps)


Oui, l’ignorance est un phénomène dévastateur de la société.
Mais aussi, elle est le moteur de la recherche scientifique.
C’est parce que nous ignorons que nous essayons toujours de
découvrir. Mais pour certains, l’ignorance devient un alibi
pour injecter un Dieu.
C’est ce qu’on appelle le « dieu des fissures » : c’est un
concept propagandiste habituel, dont les auteurs sont évi-
demment des croyants. Ils cherchent toujours ce que la
science ne sait pas encore, et affirment que leur Dieu est
l’explication, pour remplir les fissures et nous faire croire
que c’est la réponse.
Bien que cette technique est en vogue et utilisée avec un pro-
fessionnalisme étonnant aux USA par exemple, elle est moins
exploitée intentionnellement par exemple dans le monde
islamique78. Mais cette pratique est innée dans les sociétés
musulmanes, à travers des proverbes, locutions, contes et
folklore religieux. Je crois qu’elle présente un effet gigan-
tesque et qu’elle joue un rôle décisif dans le lavage de cerveau.

78. J’explique ça par la situation médiocre des sciences en général dans le


monde arabe, alors qu’aux USA, la guerre entre les créationnistes et la science
fait rage. Comme la constitution américaine est la plus grande victoire de
la laïcité dans l’histoire, les créationnistes ont créé le mouvement Intelligent
Design qui essaie de s’adapter comme une alternative. Heureusement encore,
l’évolution gagne toujours dans les procès de ce type, parfois par l’action de
simple parents, comme le cas célèbre du procès Kitzmiller et al v. Dover Area
School District bien documenté dans le chapitre 7 « From Dayton to Dover
» du livre Unintelligent Design de Robyn Williams.

59
L’utilisation de quelques locutions en arabe, lorsqu’on
raconte quelque chose d’étonnant dans la science par
exemple, exprime l’exclamation ou l’admiration. Mais c’est
dans l’inconscient que se cache Dieu, puisque en Psycho-
logie comme dans n’importe quelle discipline scientifique, «
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Les propagandistes de la religion ne sont pas loin de la com-
préhension de cette technique, ils l’utilisent constamment.
C’est lorsque la science dit : « j’ignore telle ou telle chose
» que le propagandiste dit « voici l’oeuvre parfaite, belle et
si incompréhensible que la science ne peut expliquer. Dieu
gagne par K.O. ! » alors que la religion n’a dévoilé aucune
vérité scientifique79.
Lorsqu’il s’agit de la logique, les concordistes savent quoi
chercher : comme la science est très bien structurée, c’est
dans les choses qu’elle n’arrive pas à modéliser que les pro-
pagandistes installent leur cheval de Troie. Cette pratique
est misérable car la science ne se permet d’aucune façon
d’injecter ses propos.
Pour un petit exemple, je cite toujours la création Judéo-
chrétienne et islamique, qui se base sur l’idée des six jours
de travail80. Dans la logique, un théorème est valide ou

79. Les concordistes exploitent le fait que le Coran était écrit en Arabe lit-
téraire très ancien. On transforme une description simple en une découverte
scientifique très facilement, en jouant sur la compréhension des textes. En
réalité, il est certain que la religion n’a rien apporté à la science, que le coran,
la bible et la Torah sont l’oeuvre de l’homme. Je sais que certaines personnes
vont le nier tout en citant une longue liste de vérités « scientifiques » dans les
livres saints qui correspondent à leur religion, mais je conseille une relecture
de ces textes « sacrés » avec les perspectives de leurs apparitions. Vous allez
comprendre le vrai sens ainsi.
80. Déjà une contradiction : comment un être tout-puissant prendra du temps
pour la création ?

60
non-valide. Il suffit de trouver un cas d’absurdité dans les
livres dits « sacrés » pour révéler l’inconsistance de toute la
théorie81. N’est-ce pas dans la création que tout s’effondre ?
Les « théories » de création religieuses existent dans toutes
les religions, et comme les croyants d’aujourd’hui se moquent
des anciens mythes de création de la mésopotamie, des Aztè-
ques, Mayas etc., la science ne revisite la création selon les
religions sémitiques que comme mythe. La physique moderne
nous informe sur le Big Bang, l’évènement chaotique qui
a créé l’univers, sans aucune mention sur un ordre ou une
intelligence préalable : toute la matière existante a été créé
dans au maximum 3 minutes82, et contrairement à l’idée que
dieu a déjà fixé les étoiles au quatrième jour de la création,
les étoiles naissent et périssent chaque jour, et les évène-
ments de notre univers son vraiment loin d’être guidés par
un créateur important, mais par la distribution chaotique
de la matière causée par l’assymétrie du Big Bang.
Une seule inconsistance entre la science et la religion ? la
voilà !

81. En général, les religions ne méritent pas être appelés « théories », mais
l’usage de la logique le permet ici.
82. La théorie du Big Bang est encore incomplète. Il y a diverses explica-
tions et descriptions du phènomène. Mais comme le dit Hawking dans son
livre incontournable A Brief History of Time : « les observations de Hubble
suggèrent qu’il y avait un moment, quand l’univers était infinitésimalement
petit et infiniment dense. » ce qui est encore toujours validé par les obser-
vations astronomiques. Cette affirmation qui est devenue vérité est basée
sur le fait que les galaxies les plus distantes s’éloignent de notre galaxie plus
rapidement. Celles qui sont au bords de l’univers (celles qui sont les plus
lointaines) atteignent des vitesses qui se rapprochent considérablement de la
célérité de la lumière, la limite physique de la vitesse. Je conseille les livres
Cosmos de Carl Sagan, A Brief History of Time de Stephen Hawking et le
moins célèbre mais plus récent (2004) livre de Don Lincoln du Fermi National
Accelerator Laboratory, USA : Understanding The Universe : From Quarks
to the Cosmos. (World Scientific Publishing Co. Pte. Ltd.)

61
Pour les autres religions vous trouverez sans doute de telles
inconsistances. S’il y a un caractère qui fait reconnaître la
vérité, c’est qu’elle est tout simplement exacte. Pour le Dieu
des fissures, c’était le coup de grâce : cette inconsistance
est suffisante. La question qui reste n’est pas « quel dieu
nous reste-t-il ? » mais « saurons nous vivre sans un guide
suprême ? » mais pour satisfaire tout les goûts, j’essaierai
de répondre à la première aussi.

Quel dieu nous reste-t-il ?


La version des dieux possibles est loin d’être vénérable : un
dieu limité, dont l’existence n’est pas en aucune manière
évidente, et dont le rôle se limite à démarrer la nature chao-
tiquement, sans avoir tout calculé et ordonné, me semble
inutile. Même si un tel dieu existe, il ne sera jamais garant
d’une vie transcendate ou d’une métaphysique. De plus, ceci
transforme tout en divinité : n’est-ce pas le cas d’un poli-
ticien, d’un artiste, d’un philosophe ou même d’un simple
responsable ? à chacun son univers et ses « Big Bangs ».

Je me demande si les croyants d’aujourd’hui se trouvent un


jour sans la foi en un dieu qui les guide. Il inventerons cer-
tainement un autre, mais c’est un processus compliqué et
même corrompu. Les dieux possibles sont une infinité, mais
les dieux populaires d’aujourd’hui sont impossibles, ce n’est
pas même logique de douter.

Ce qui fascine les gens c’est l’omnipuissance de leur dieu.


C’est pourquoi les dieux possibles dans notre histoire dis-
paraissent avec le temps. Même si ces derniers sont plus
ridicules que leurs créateurs, dire qu’ils sont possibles ne

62
signifie pas qu’ils sont probables. Ce que la nature nous
enseigne chaque jour, se résume en l’impossibilité d’un design
donc l’impossibilité d’un architecte. La possibilité d’un créa-
teur est envisageable, mais ce créateur pré-Big Bang n’est
même pas aussi conscient que le Big Bang même.

Il est évident que personne n’aura le temps ni la capabilité


de réfuter toutes les religions du monde. Alors je ne détail-
lerai plus cette section, espérant que le lecteur aura plus
d’esprit critique envers les religions qui l’entourent. Ce qui
me concerne le plus est de voir si l’humanité pourra vivre
sans religion.

Saurons-nous vivre sans un guide


suprême ?
Lorsque je contemple les croyants et leurs comportements,
je me pose aussi cette question. Je me demande surtout
si ce n’est que le calcul récompense/châtiment qui con-
trôle leur comportement social, qui les enseigne le respect
minimum envers les autres. Durant ma modeste courte
période d’examen de ces gens, j’ai remarqué diverses choses
qui composent leur personnalité commune :

• Leur plus grand principe est le respect des ordres et


principes de leur religion, mais avec une certaine flexi-
bilité engendrée par la domination du code civil de la
société d’aujourd’hui.

• En privé, entre amis et (bons) collègues, c’est la pra-


tique de la diffusion religieuse dans un mode très
influençant : égal-à-égal.

63
• Leur marge de liberté est définitivement déterminée
par les sources fiables de leur religion.

Comme l’imagination joue un grand rôle dans l’élaboration


d’un système futur, imaginons qu’un jour, les croyants per-
dent subitement leur foi.
Ce n’est jamais une tâche facile d’imaginer une telle chose. Si
c’est vrai que « Avec ou sans religion, les bons font du bien,
les méchants font du mal »83 ce ne sera jamais un problème.
Mais la transition entre « avec religion » et « sans religion »
est plutôt sensible. La psychanalyse essaie d’expliquer notre
comportement en se passant des jugements moraux. C’est
un « surmoi », un « ça » et un « moi » qui forment le
système psychologique de l’homme84. Il y a des échanges «
intra-psychologiques » entre ces trois membres qui définis-
sent l’homme en psychologie. Il y a aussi une version des gens
qui fait le mal sans aucun fond dogmatique, ou avec le seul
fond dogmatique : « Moi je jouis, Toi tant pis ! » qui restricte
l’orientation de la pensée et de l’action vers le plaisir. Ce type
très méprisable de personnes est appelé « l’homme dernier »
par Nietzsche.
Le philosophe allemand stipule que la mort de Dieu (qui
représente pour le chrétien la crucifiction de Jésus) signifie
pour les derniers la mort de la morale, l’extinction d’un roi
sévère et la disparition du devoir et de la responsabilité. Ce
sont le nouveau poison de la société humaine, et je parie
qu’ils existent aujourd’hui partout dans le monde. Ils exis-
tent surtout avec l’hyper-protection de la société moderne et
le respect des droits de l’homme et des libertés individuelles.
83. « With or without religion, good people can behave well and bad people
can do evil; hut for good people to do evil - that takes religion. » Steven
Weinberg, physicien et lauréat du prix Nobel.
84. Selon Freud.

64
J’imagine alors que la transformation d’un croyant en un
athée engendra probablement ce type d’individus. La reli-
gion a permis l’exploitation de ce type de personnes qui sont
moins dangeureux pour nous lorsqu’ils suivent un idéal moral
inspiré par la religion. Mais attention, ils se transforment
aussi facilement en soldats de la religion, c’est pourquoi ce
n’est jamais une solution de leur faire un lavage de cerveau
religieux. Il est facile de citer dans les plus grandes religions
des passages de leurs textes sacrés ordonnant de tuer, et les
architectes du terrorisme et les extrêmistes religieux le savent
bien.

Alors existe-t-elle une solution ? oui, c’est l’éducation.


L’éducation de nos enfants du code civil, le traitement psy-
chique de nos délinquants juvéniles, et surtout l’action avant
l’accumulation de personnes de ce type, très facilement mani-
pulables par les autres, et qui ne raisonnent que sur des fins
de plaisir personnel. C’est en leur apprenant l’importance
de la responsabilité qu’il deviennent responsables, parce qu’il
est très rare de trouver des gens qui le sont devenus par
leur propre effort.

L’éducation : le danger de la violence


et du refoulement sexuel

Chaque culture engendre ses propres problèmes. Sur le plan


psychique, l’homme est exposé au monde durant son enfance
et son adolescence, et puis il devient membre actif de la
société. Cette période d’enfance et d’adolescence présente la
base de la personnalité de l’homme, et de ses propres com-
plexes.

65
La mémoire joue un rôle décisif dans la vie humaine. Toute
altération de la mémoire provoque des vagues longues
d’actions qui se déchainent durant la vie. Un enfant exposé
à la violence est en danger, et surtout je cite ceux qui sont
eux-mêmes sujets de violence. C’est le même cas concernant
le refoulement sexuel durant l’adolescence, cette partie de
la vie qui est définie en général par l’obsession du corps et de
la sexualité chez l’individu. Comme la psychologie humaine
est un champ de bataille très méconnu pour moi, je citerai
le travail et les déductions d’un neuropsychologue célèbre.

The neuropsychologist James W. Prescott


has performed a startling cross-cultural sta-
tistical analysis of 400 preindustrial societies
and found that cultures that lavish physical
affection on infants tend to be disinclined
to violence. Even societies without notable
fondling of infants develop nonviolent adults,
provided sexual activity in adolescents is not
repressed. Prescott believes that cultures with
a predisposition for violence are composed of
individuals who have been deprived - during at
least one of two critical stages in life, infancy
and adolescence - of the pleasures of the body.
Where physical affection is encouraged, theft,
organized religion and invidious displays of
wealth are inconspicuous; where infants are
physically punished, there tends to be sla-
very, frequent killing, torturing and mutilation
of enemies, a devotion to the inferiority of
women, and a belief in one or more superna-
tural beings who intervene in daily life.85

85. Carl Sagan : Cosmos. Chapter 13 : Who speaks for Earth?

66
Les plaisirs du corps dont parle Sagan ici sont l’affection
parentale et la liberté sexuelle. Pour ne pas dévier le sens
du texte, Sagan parle ensuite du refoulement sexuel sévère
durant l’adolescence. C’est ici que réside tout le malheur
de l’humanité, et la corrélation identifiée par Prescott est
facilement expliquée par les simples concepts psychologiques
de Freud, et surtout le concept de « Surmoi86 ».
Ceux qui se limitent par une vision statique du monde ne
comprendront jamais ça, car tout simplement, le monde est
en pleine évolution dans toute forme possible de système
physique et logique. Psychologiquement, la grande partie de
la formation du « Surmoi » se déroule durant les deux âges
critiques de l’enfance et l’adolescence. L’existence d’un trai-
tement violent et sévère durant ces deux périodes engendre
une évolution inattendue de la psychologie humaine et ceci
n’est que le commencement de nos vrais problèmes sociaux,
familiaux et individuels.
Les gens ne passent pas beaucoup de temps à raisonner les
sources de nos graves problèmes sociaux et même politiques.
Par exemple, je n’ai jamais de ma vie, depuis les évènements
du 11 Septembre 2001 et la sortie en vogue du terrorisme,
vu ou lu un article écrit en arabe qui analyse socialement et
psychologiquement cette terreur jihadiste. Il n’y a que des
conspirations fictives pour charger encore le lecteur de haine
et de désespoir, et si ça continue, il sera très difficile de voir
à travers les ténèbres de demain.

86. Le Surmoi est un concept psychanalytique élaboré par Freud. C’est avec
le Ça et le Moi l’une des trois instances de la personnalité. C’est la structure
morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense
ou de punition) de notre psychisme. Il est l’héritier du complexe d’OEdipe.
Il répercute toute notre culture sous la catégorie de « ce qu’il convient de
faire ». C’est une instance sévère et cruelle, surtout formée d’interdits qui
culpabilisent l’individu. [Wikipedia]

67
C’est la cause qui a poussé Carl Sagan à dire que « dans l’âge
de l’arme nucléaire et la contraception efficace, la violence
contre les enfants et la répression sexuelle sévère sont des
crimes contre l’humanité » et ceci n’est en aucun cas lié qu’à
l’absence de ce qui suit : jouer le rôle parental naturel d’un
mammifère et surtout se demander si Dieu est assez stupide
pour juger les gens par leur virginité...

68
Le mot de la fin...
Ceux qui n’auront pas l’audace, le temps ou l’intelligence de
réviser leur croyances seront choqués un jours ou l’autre. Il
sauront mentir et développer un certain système immunitaire
dogmatique très inspiré par les propagandes de basse qualité,
mais espérons toujours qu’ils se metteront un jour vraiment
à philosopher, avec le vrai sens du verbe. Ce que je vois,
avec tout respect pour chaque humain sur cette noble terre
perdue dans l’univers, c’est une bande de psychopathes qui
guérissent la masse de psychopathes en leur injectant, depuis
la naissance, des centaines de psychopathies et de phobies. Je
peux avoir tort, mais c’est très peu probable, pour les raisons
détaillées depuis le début de cet essai.
Et que ce soit un début.

FIN
Auteur : Un Esprit Libre87
Achevé à Tunis, le 15 Novembre 2009

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