Education nationale
Grèves et menaces de grève
LE JOUR
V o t r e q u o t i d i e n
S e p t i è m e a n n é e - N ° 1 9 5 9 - Ve n . 2 9 - S a m . 3 0 j a n v i e r 2 0 1 0 – P r i x : 1 0 DA
Malgré la victoire volée
Les Algériens fiers
de leur équipe
Ph.>B. Karim/J.A.
Recentrage salutaire de l'action gouvernementale
Donner du tonus au pouvoir d'achat
Par Saâd Taferka
D
ans sa politique d'ouverture vers le partenariat écono-
mique étranger, l'Algérie a espéré non seulement l'inves-
tissement de capitaux, la création d'emplois et des ren-
trées fiscales hors hydrocarbures conséquentes, mais
également un transfert de la technologie en faveur de la ressour-
ce humaine algérienne. Les choses ne semblent pas se passer
avec la facilité naturelle que, naïvement, l'on imaginait au début
du processus.
En effet, outre l'impréparation des structures administratives
et bancaires de notre pays, les porteurs de capitaux étrangers de
leur côté étaient enclins plutôt à des opérations commerciales
qui ne les engagent pas outre mesure. Estimant que la rente
pétrolière peut donner un certain tonus au pouvoir d'achat en
Algérie, ces investisseurs s'étaient montrés quelque peu réti-
Larbi Belkheir
D’ALGERIE
n a t i o n a l
n’est plus
cents à produire en Algérie. Pire, leurs dividendes – avant que le
gouvernement intervienne au début 2009 pour les soumettre aux
impôts – étaient transférés net vers leurs pays d'origine. Pour cer-
tains experts, c'était une fuite déguisée de capitaux. Sur sa lan-
cée, le gouvernement a pris d'autres mesures au cours de la
même année visant à réorienter l'intervention des entreprises
étrangères dans notre pays.
Il s'agit, entre autres, de : l'obligation faite aux investisseurs
étrangers de s'associer avec un partenaire algérien (ce dernier
doit détenir 51 % du capital de l'entité créée) ; la suppression du
crédit automobile, ce qui se répercute inévitablement sur la cote
des ventes en Algérie des constructeurs étrangers ; les ouvriers
étrangers exerçant en Algérie devront payer des impôts sur le
revenu ici en Algérie.
Ces mesures n'ont pas manqué de soulever un tollé auprès de
certains pays partenaires de l'Algérie qui ont essayé de s'ingérer
Page 4
Décès
Page 4
Pages 2 et 3
dans la gestion des affaires du pays. Il semble que la persévé-
rance du gouvernement Ouyahia ait été payante dans ce domai-
ne puisque ces partenaires sont, pour la plupart, «rentrés dans
les rangs». En serrant le jeu dans la relation avec les partenaires
économiques étrangers, l'Algérie compte «moraliser» l'acte d'in-
vestissement et surtout faire en sorte que l'Algérie en sorte
gagnante sur le plan de l'emploi, de la fiscalité et du transfert
technologique.
D’un autre côté – et malgré les retards dans les réformes
administratives, bancaires et foncières dont dépendent les inves-
tissements étrangers – le gouvernement s'est montré réceptif aux
contraintes et arguments avancés par ces partenaires ou par des
experts. Car, en réalité, notre pays n'a d'autre alternative que de
promouvoir les investissements tous azimuts pour espérer venir
à bout de la crise qui mine le fondement de la société algérien-
ne. Suite en page 9
 2 Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010
L’Evénement Le Jour D’ALGERIE
Demi-finale de la CAN

Les Verts victimes de Koffi Kodjia

„ L’EN a subi une match a été, sans contexte, ce

lourde défaite face à
l’Egypte pour le
compte de la demi-
finale de la CAN, qui
s’est déroulée jeudi
soir à Benguela et ce,
sur le score sans
appel de (4/0). La
défaite est certes très
dure à accepter
d’autant plus qu’elle
vient face à l’éternel
rival égyptien que
notre sélection avait
éliminé de la course
au Mondial 2010.
Par Anouar M.
Ph.>DR.
penalty discutable accordé aux
Egyptiens à la 38’, et en même
temps l’expulsion du défenseur,
Rafik Halliche, qui a été très
dure, surtout que ce dernier ne
méritait vraiment pas le premier
carton jaune qui lui a été accor-
dé pour charge sur le gardien,
alors que tout le monde avait vu
comment le portier égyptien,
Issam El Hadry, avait fait tout un
cinéma, avant de simuler encore
une fois une faute devant Antar
Yahia, sans que Kodjia ne
bronche.
Après l’expulsion de Halliche,
le match avait pris une autre
tournure et les Egyptiens avaient
repris le match en main. A dix,
déjà les choses étaient difficiles,
et elles ont empiré après que
l’arbitre eut décidé d’expulser
Belhadj, avec un carton rouge à
la 70’. Kodjia, l’arbitre béninois, a Les Verts battus
encore une fois fait des siennes par l’arbitre
en renvoyant aux vestiaires le
gardien, Chaouchi, qui avait permis aux Egyptiens d’enfoncer Egyptiens et doivent se concen- ce qui est déjà une bonne chose

L
es Verts étaient bien perdu son sang-froid, certes, le clou et d’inscrire en tout trer maintenant sur l’avenir. puisqu’il est le prélude du retour
placés au tout début de mais qui ne méritait pas pour quatre buts avec la bénédiction L’EN doit vite oublier cette en force de l’Algérie sur la scène
la rencontre et se sont autant ce sort. La rencontre ne de Kodjia qui semblait avoir une défaite face aux Pharaons et se internationale et continentale,
créé quelques occa- deviendra ensuite qu’une paro- mission bien claire, celle de des- concentrer sur le match de clas- alors que les Verts n’avaient pas
sions, mais le tournant de ce die de match, et c’est ce qui a cendre cette équipe algérienne sement qui l’opposera aujour- participé à la CAN lors des deux
qui s’était bien défendue tout au d’hui au Nigeria à Benguela. Les dernières éditions qui s’étaient
Coup-franc direct long de ce tournoi africain et a
montré de très grandes disposi-
joueurs de la sélection nationale
ont promis de se donner à fond
déroulées respectivement en
Egypte et au Ghana. Les pou-

Massacre au sifflet ! tions.

Les Verts ne doivent pas être
pour décrocher cette troisième
place et terminer la CAN avec
lains de Saâdane tiennent beau-
coup à cette troisième place et
Par Anouar M. condamnés à cause de cette honneur, surtout que cela leur feront tout pour la remporter.
défaite sévère face aux permettra d’être sur le podium, A. M.

P
ermettez que j’emprunte le titre du film d’horreur culte,
«Massacre à la tronçonneuse», pour qualifier le match
qui a opposé l’EN à l’Egypte de «massacre au sifflet»,
avec cet arbitrage catastrophique du Béninois Koffi Kodjia, qui
Rabah Saâdane (sélectionneur national)
a tout fait sauf arbitrer honorablement un match qui était censé
être un match de réconciliation entre l’Algérie et l’Egypte après
tout ce qui s’est passé entre eux lors des deux matches des éli-
«Tout le monde travaille pour l’Egypte»
minatoires au Mondial 2010. On s’attendait certes à voir un
match disputé entre les deux formations, mais personne ne
s’attendait à voir un tel arbitrage qui a tout fait pour fausser la
L e coach national, Rabah
Saâdane, était dans tous ses
états à la fin du match qui a
meilleur défenseur de la sélec-
tion nationale.
«Malgré le penalty, on a conti-
de ce match pour en tirer des
leçons à l’avenir, surtout qu’il y a
eu aussi des erreurs de la part de
partie avec les expulsions des trois joueurs algériens qui opposé son équipe à celle de nué à jouer dans le but d’égaliser l’équipe.
étaient très dures, voire injustifiées, notamment celle de l’Egypte et pour cause il estime mais c’était impossible avec un «Il faudra désormais
Halliche qui ne méritait nullement de prendre un carton jaune que l’arbitre béninois, Koffi tel arbitrage et 3 expulsions qui apprendre à gagner même
au tout début. Kodjia, qu’on dit tout proche de la retraite – on Kodjia, était pour beaucoup dans ont touché toute la défense», a quand on joue à dix, voire à
dit même que ce match était le dernier de sa carrière – a tout la défaite de son équipe. souligné le driver des Verts qui neuf», dira le coach de l’EN qui
fait pour aider les Egyptiens qui n’en demandaient pas plus, «L’arbitre nous a déstabilisés par ajoutera que tout le monde tra- reste, néanmoins, très satisfait
surtout qu’ils avaient soif de vengeance après le camouflet subi ses décisions. vaille pour l’Egypte qui a bénéfi- de la CAN disputée par l’équipe
dans la course au Mondial. L’Egypte a prouvé qu’elle ne pou- Il n’y a pas eu de match de cié des largesses de cet arbitre nationale qui s’est bien défendue
vait gagner que grâce à l’arbitrage et aux combines, sinon com- football aujourd’hui», dira qui avait l’intention de faire lors de ses cinq matches. Raouf
ment expliquer que la majorité de ses matches étaient entachés Saâdane, qui estime que l’expul- perdre l’Algérie dès le début. F.
d’irrégularités et les Camerounais en connaissent un bout. sion de Halliche était planifiée, Saâdane appellera aussi à analy-
Jusqu’à quand va-t-on continuer à accepter que le siège de la surtout que l’arbitre a visé le ser ce qui s’est passé au cours
CAF soit encore installé en Egypte, ce qui facilite la tâche des
Egyptiens qui bénéficient à chaque fois des largesses des
arbitres. A. M. Koffi Kodjia Bonaventure
Nedjma encourage les Verts à aller de l’avant Un arbitre très particulier
Seuls les vrais champions joueront BIEN COMMENCER pour très mal finir. Voilà de la Ligue des champions africaine 2006. Deux
comment on peut résumer en quelques mots l’ar- années auparavant, c’était au tour de l’Etoile du
la Coupe du monde ! bitrage de cette 27 édition de la CAN. Après un
e
Sahel de se faire «voler» au même stade de la
APRÈS L’HONORABLE sortie de course des Verts en demi-finale de premier tour plutôt propre, les hommes en noir compétition par M. Koffi Kodja dit «Mésaventure»
la Coupe d’Afrique des Nations 2010, Nedjma, sponsor officiel de ont littéralement perdu les pédales durant la pour le coup. La Turquie lors du Mondial 2002
l’Equipe nationale et de la Fédération algérienne de football, apporte phase finale. M. Damon qui accepte un but sorti avait, quant à elle, refusé de se faire arbitrer par
tout son soutien aux joueurs de l’Equipe nationale et au staff tech- de l’imaginaire pour l’Egypte au même stade de la l’intéressé face au Costa-Rica. Malgré son lourd
nique & administratif et les encourage plus que jamais à aller de compétition et M. Koffi Kodja Bonaventure qui passé, les Fennecs n’y ont vu que du feu. Et on ne
l’avant. refait parler de lui (le Béninois a notamment oublié peut pas dire qu’ils n’auront pas été prévenus. La
Les joueurs de l’Equipe Nationale n’ont pas démérité. Ils n’ont plus de siffler un penalty flagrant pour le Gabon face à délégation camerounaise encore présente à
rien à prouver quant à leurs compétences et leur talent. Et l’Histoire la Tunisie lors du premier tour) jeudi lors de la Benguela n’a pas manqué de le faire : «Ne le lais-
du football retiendra les matches spectaculaires que les Verts ont demi-finale entre l’Egypte et l’Algérie. Pour cette sez pas vous arbitrer, il va tout faire pour aider les
livrés contre les équipes de la Côte d’Ivoire et de l’Egypte. rencontre couperet, la Confédération africaine de Egyptiens, c’est le boy de Fahmy», ou encore «il
La mission de nos joueurs en Angola a été dignement menée. Il leur football a une nouvelle fois brillé par son incompé- faut le menacer avant le match, sinon il fera des
reste à disputer le match comptant pour le classement à la 3 place
e
tence. Réputée pour son laxisme, cette dernière a siennes, je suis vraiment pessimiste en apprenant
pour lequel nous leur souhaitons plein succès. confirmé en désignant le controversé officiel béni- que Koffi Kodja arbitrera votre match face aux
A ce propos, Joseph Ged, directeur général de Wataniya Télécom nois pour un match sur fond de tension. Alors, qui Egyptiens. Ne le laissez pas vous faire ce que
Algérie, a déclaré : «Ce sont de vrais mondialistes et ils l’ont est-ce M. Koffi Kodja «Bonaventure» ? Badgé Damon nous a fait !» A défaut d’être champion
remarquablement prouvé sur le terrain. Seuls les vrais champions arbitre Fifa depuis 1994, le natif de Cotonou est au d’Afrique, le Cameroun peut se venter d’être
joueront la Coupe du monde. Je réitère mon soutien indéfectible cœur de nombreuses polémiques en Afrique. On visionnaire.
et celui de Nedjma à l’Equipe nationale et à la FAF quelles que se souvient encore de ce but refusé pour le CS
soient les circonstances.» Communiqué Sfaxien face au club égyptien d’Al-Ahly en finale
 Le Jour D’ALGERIE L’Evénement Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010 3
Scandalisés par l'acharnement de l'arbitre
C o m m e n ta i r e
Les Algériens fiers de leur équipe Le sens
„ Dans un élan de
d’une fête

Ph.>B. Karim/J.A.
fierté et de solidarité
avec leur équipe, de Par Aïssa Khelladi
simples citoyens ont

L
es Algériens ont fêté une
tenu à rejeter ce grande partie de la nuit
score en manifestant (pourtant froide) la défaite
dans plusieurs des Fennecs comme s’il
wilayas du pays. s’agissait d’une victoire. Pourquoi
cette attitude qui peut paraître
Par Aomar F. paradoxale ? Simplement parce

C
e sont des milliers
d’Algériens qui sont
sortis exprimer leur
soutien aux coéqui-
piers de Karim Ziani.
Scandalisés par l’arbitrage du
Béninois Koffi Kodjia, les sup-
porters de l’équipe nationale
ont été conscients et à l’unani-
mité, ils étaient convaincus que
le score aurait été autre si le
maître du jeu «n’avait pas cédé
aux chants des sirènes…des
Egyptiens». «L’Afrique restera
éternellement un continent
tiers-mondiste, n’est-ce pas, et
en 2010 le sport n’échappe pas
aux jeux de coulisses» s’in-
digne un homme d’un certain
âge. Il dit suivre le football afri-
cain depuis des années. «J’en
ai vu des vertes et des pas
mûres en Afrique, mais pas
d’une manière aussi flagrante»
s’indigne-t-il, ajoutant «même
les femmes au foyer et les petits
enfants ont remarqué la partiali-
té de l’arbitre». C’est pourquoi,
dans un élan de fierté et de soli-
darité avec leur équipe, de
simples citoyens ont tenu à
rejeter ce score en manifestant
dans plusieurs wilayas du pays.
A Alger, des hommes et des
femmes, à pied ou véhiculés
ont envahi la place des Martyrs
et de la Grande Poste, des dra-
peaux à la main et les visages
peints aux couleurs nationales.
«Je suis déçu mais je ne me
sens pas vaincu, il vaut mieux
perdre que de gagner de cette
façon» lance un jeune, portant
le maillot de Bouguerra. Une
jeune fille, à peine les 16 ans
entamés, se demande, inno-
cemment, «pourquoi cela n’arri-
ve qu’à l’Algérie…». A La
Casbah, un groupe de jeunes
scandait «nous manifestons
zekara aux Egyptiens»; ils
entendent par là qu’une telle
victoire ne leur fait ni chaud ni
froid, «ce n’est pas du foot ça»
nous confie un jeune supporter.
Dans la nuit d’avant-hier, il n’y a
pas que les habitants de la
capitale qui étaient sortis dans
la rue, malgré le froid de ces
derniers jours. A Oran, la défai-
te a été transformée en victoire.
«Les gens sont choqués par
Ziani
l’acharnement de l’arbitre et ne
reconnaissent pas la victoire
des Egyptiens», «il s’agit d’une
machination de plus» croit-on à
Oran, apprend-on d’une source
locale. Tout compte fait, la
même ambiance régnait dans
les grandes villes et les petits
villages d’Algérie. Les Algériens
n’en veulent pas à leur équipe.
Certains ont émis des regrets
quant à la réaction des joueurs
lors de la deuxième mi-temps.
«Mais cela reste justifié, com-
ment rester de plomb face à un
arbitre vicieux» dira un suppor-
ter de Tizi Ouzou. Bref, l’on se
moque de cette victoire.
«C’est une expérience de plus
pour notre jeune équipe, l’ave-
nir nous appartient» croit-on dur
comme fer. Le parcours hono-
rable réalisé par les Verts dans
cette compétition n’a pas été
oublié par les millions
d’Algériens, tous étaient recon-
naissants et continuent de sou-
tenir leurs champions. La réac-
tion inattendue du public a
remonté le moral des joueurs
qui voulaient tant offrir le sacre
africain à leurs concitoyens.
Ces derniers restent confiants.
Hier, à midi, un bus transpor-
tant des jeunes a tiré les
Algérois de leur nonchalance.
I l s s c a n d a i e n t
«One, Two, three, Viva
l’Algérie», sur leur passage, les
bambins semaient l’espoir
dans le cœur des plus âgés. Le
prochain rendez-vous sera la
C o u p e d u m o n d e .
«Malheureusement, on n’aura
pas à affronter l’Egypte dans un
terrain neutre, comme à Oum
Dorman. En Angola, ils étaient
chez eux, grâce aux bons
offices d’un arbitre non scrupu-
leux» peste un autre supporter.
Ao. F.
qu’ils savent qu’ils n’ont pas été
vaincus dans les règles de l’art,
par une bonne équipe égyptien-
ne, mais par un arbitre partial,
déjà connu par sa partialité, et
qui a officié le match de manière
scandaleuse. En sortant par trois
fois le carton rouge contre les
Algériens, les réduisant ainsi à
jouer en sous-effectif, et les
condamnant à ne jamais remon-
ter la pente, après ce pénalty qui
n’était pas valable. Le règlement
est connu : le tireur n’a pas le
droit d’opérer des feintes au
moment de tirer. Ce pénalty est à
l’origine du reste, c’est le vice de
forme du match, il devait être
rejoué. Les Algériens ont fêté leur
équipe nationale qui a perdu
avec tous les honneurs. Et parce
qu’elle a perdu non contre le seul
adversaire égyptien mais contre
l’arbitrage aussi, contre tous ceux
qui ont décidé et poussé à cet
arbitrage, les Algériens ont fêté
cela comme on fête une victoire.
Ils ont chanté et dansé jusque
très tard. Ils ont savouré ce
moment extraordinaire où pour
vaincre leur équipe l’adversaire a
été obligé de comploter, de mani-
gancer, d’intriguer. Déjà, un pré-
cédent : le faux match

«On ne pouvait pas se battre avec huit joueurs» Allemagne-Autriche pour disqua-
lifier l’équipe nationale lors du

L e milieu international algérien du Vfl

Wolfsburg (D1 allemande), Karim Ziani,
a indiqué que la sélection algérienne est
contractée lors du match des quarts de fina-
le face à la Côte d’Ivoire, avait du mal à
entrer dans cette rencontre. «C’est vrai que
Mondial d’Espagne.
Algériens savent bien, en fêtant
Les

cette défaite, qui est une victoire,

loin d’être abattue après sa défaite contre
l’Egypte (4-0) en demi-finale de la Coupe
d’Afrique des nations CAN-2010, disputée
jeudi soir au stade d’Ombaka à Benguela
(sud de l’Angola). «Nous sommes loin
d’être abattus par cette défaite. Il nous reste
un match pour la troisième place qu’on va
jouer à fond pour terminer en beauté ce
tournoi», a déclaré à l’APS Karim Ziani peu
après la fin de la rencontre face à l’Egypte.
Revenant sur cette rencontre, le stratège
algérien estime que l’équipe nationale ne
pouvait rien espérer dans des conditions de
jeu défavorables. «Vu les circonstances
dans lesquelles s’est déroulé le match,
c’était impossible pour nous de gagner. Je
pense que l’arbitre y est pour beaucoup
dans notre élimination. Il nous expulse trois
joueurs, chose qui nous a énormément han-
dicapés. On ne pouvait pas se battre à huit»,
a-t-il ajouté. Ziani estime que l’expulsion du
défenseur central Rafik Halliche suivi d’un
penalty sifflé juste avant la mi-temps, avait
constitué le tournant de la rencontre. «Le
premier carton pris par Halliche n’avait
aucun sens. Dans l’action du penalty, je ne
pense pas qu’il y avait une faute puisque
Rafik a visé le ballon et non le joueur. A par-
tir de ce moment-là tout a basculé et on ne
pouvait pas continuer à développer notre
jeu», a-t-il expliqué. Evoquant l’équipe
égyptienne, Karim Ziani affirme qu’elle ne
représentait pas un danger réel avant le
penalty accordé par l’arbitre béninois Koffi
Kodjia. «Les Egyptiens nous ont dominés
certes, mais ils n’avaient pas réussi à créer
des occasions franches avant le penalty.
Nous avons essayé de revenir au score mais
la tournure qu’avait prise la rencontre nous a
été défavorable». «Je suis très déçu.
Prendre quatre buts dans une demi-finale de
Coupe d’Afrique c’est trop, et ça ne reflète
pas la physionomie du match», a-t-il ajouté.
Karim Ziani qui relève d’une légère blessure
j’ai trouvé des difficultés à m’exprimer
notamment en première période, en raison
de la blessure dont je souffrais, mais j’ai fini
pas donner le meilleur de moi-même en
deuxième mi-temps». En dépit de cette éli-
mination en demi-finale, Ziani estime que le
bilan de la sélection nationale dans cette
27 édition de la CAN est positif. «Je pense
e les mauvais souvenirs. C’est une
que notre bilan dans ce tournoi est très posi-
tif. On a démontré de belles choses, notam-
ment lors de notre match face à la Côte
d’Ivoire, considérée comme la meilleure
équipe d’Afrique. On aurait aimé aller en
finale, mais ça n’a pas été le cas. Nous
aurons à disputer samedi le match pour la
troisième place, et on fera tout pour terminer
la compétition sur une bonne note». Les
supporters algériens qui se sont déplacés à
Benguela pour soutenir les «Verts» face à
l’Egypte, sont repartis déçus. Pour Ziani,
c’est une déception de plus. «Nous étions
tous heureux par leur présence qui nous a
mis du baume au cœur, mais on leur deman-
de pardon après cette défaite, ainsi qu’au
peuple algérien. Il nous reste le Mondial, et
on tentera de leur procurer encore de la
joie», a-t-il conclu.
R. S.Lire également page 23
qu’on ne gagne jamais vraiment
par le recours à la triche. Mais
l’inverse, on y perd et on se perd.
La CAN 2010 ne doit pas être ran-
gée dans les oubliettes ou dans
CAN glorieuse pour l’Algérie. Tel
est le sens de tous ceux qui ont
fêté, jeudi soir, l’événement. Nous
n’insulterons pas l’Egypte pour
autant, car, malgré tout, nous
savons ici raison garder. Un
match est un match. Bonne chan-
ce pour la finale. Quant aux
nôtres, leur esprit est déjà mobili-
sé sur la préparation du Mondial
en Afrique du Sud. Saâdane l’a
dit : «La CAN a été très positive
pour notre équipe. Il nous reste
maintenant à nous consacrer au
Mondial». Une parole très juste.
A.K.
4 Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010
Décès
Larbi Belkheir
n’est plus
L’ambassadeur d’Algérie au
Maroc, Larbi Belkheir, qui s’est
éteint jeudi à l’âge de 72 ans
des suites d’une maladie, est
né le 1 janvier 1938 à Frenda
er
(wilaya de Tiaret). Durant la
guerre de Libération, le défunt,
affecté à l’instruction au sein de
l’ALN, a commandé le 45 e
bataillon dans la zone sud.
Après l’indépendance, il a
occupé le poste de chef d’état-
major à Ouargla et celui de la 2 e
Région militaire, avant d’être
nommé, en 1975, commandant
de l’Ecole des ingénieurs et
techniciens d’Algérie (Enita).
Larbi Belkheir a occupé, entre
1980 et 1982, le poste de secré-
taire pemanent du Haut-Conseil
de sécurité avec rang de
conseiller à la présidence
de la République. Le défunt a
été nommé, par la suite, direc-
teur de cabinet du président
Chadli Bendjedid (1986-1989),
puis secrétaire général de la
présidence de la République.
En 1991, il intègre le gouverne-
ment pour occuper le poste de
ministre de l’Intérieur et des
Collectivités locales. En 2000,
le défunt devient directeur de
cabinet du président de la épu-
blique, Abdelaziz Bouteflika,
avant d’être désigné, en 2005,
ambassadeur au Maroc. R. N.
Condoléances
et hommage de
Bouteflika
Le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a souligné
jeudi que l’Algérie avait perdu
avec la disparition du moudjahid
Larbi Belkheir un «enfant dévoué
et un militant qui a toujours servi
son pays avec abnégation et
engagement». L’Algérie vient de
perdre, avec la disparition de Si
Larbi, «un de ses enfants
dévoués et un militant qui a tou-
jours servi son pays avec abné-
gation et engagement, d’abord
en prenant les armes face au
colonisateur et en accomplissant
son devoir avec les moudjahidi-
ne pendant la guerre de
Libération jusqu’à l’avènement
de la liberté, puis dans les rangs
de l’Armée nationale populaire
(ANP) avant d’occuper de hautes
fonctions», lit-on dans le messa-
ge de condoléances du prési-
dent Bouteflika à la famille du
défunt.
«Je perds aujourd’hui un frère
qui appartenait à cette famille de
moudjahidine que j’ai connue
pendant la guerre de Libération.
Un frère que j’ai côtoyé dans
les rangs de l’Armée de libéra-
tion nationale (ALN) et auquel j’ai
accordé ma confiance dans une
période difficile et sombre pour
le pays au cours de laquelle il
assuma ses fonctions avec
sagesse et sérénité», a ajouté le
président de la République, sou-
lignant que le défunt «était tou-
jours enclin à apporter son aide
et à donner des conseils et des
orientations». Le regretté Larbi
Belkheir était connu pour «ses
bonnes œuvres et était une réfé-
rence en matière de travail bien
accompli et de justesse
d’esprit», a rappelé le chef de
l’Etat. En cette pénible circons-
tance, le président Bouteflika a
présenté ses condoléances les
plus attristées à la famille du
défunt, priant Dieu Tout-Puissant
de lui accorder Sa sainte
Miséricorde et de l’accueillir en
Son vaste paradis.
Nation Le Jour D’ALGERIE
Amendement des codes de la wilaya et de la commune
Le gouvernement fait patienter
le Parlement
Par Nacera Chenafi
Phs.>E.Soraya/J. A.
I
l faut savoir que la première
„ La réforme de
mouture rendue publique par
la presse n’a pas satisfait la l’administration
classe politique, dont la publique, notamment
direction du vieux parti qui a locale, à travers
ordonné à ses ministres siégeant l’amendement des codes
au Premier ministère d’imposer la
vision du parti. de la commune et de la
En tout cas, le Premier ministre wilaya, reste parmi les
Ahmed Ouyahia a souligné jeudi engagements pris par
dernier à l’APN que les codes de
l’exécutif dans le cadre
la wilaya et de la commune, la
réforme de la fiscalité locale du plan d’action du
«seront finalisés en 2010», après gouvernement adopté en
avoir affirmé la détermination du mai dernier par le
gouvernement à poursuivre son
action visant la consécration de
Parlement. Depuis, ledit
l’administration électronique pour projet n’est toujours pas
assurer davantage d’efficience sorti officiellement des
dans l’action administrative. tiroirs.
Dans une séance plénière
consacrée aux questions orales et
en réponse à une question sur
élue, au moment où la classe poli- réforme de l’administration tion, en plus des projets de créa-
l’évaluation du processus de réfor-
tique espère donner plus de préro- publique, M. Ouyahia a évoqué tion de fichiers nationaux de la
me de l’administration publique,
gatives aux élus locaux afin de leur les mesures prises en vue d’alléger carte grise, du permis de conduire
lue par le ministre chargé des
permettre de s’occuper des les documents exigés pour la et des infractions au code de la
Relations avec le Parlement,
affaires locales. Car selon elle, la constitution des dossiers d’imma- route.
Mahmoud Khedri, M. Ouyahia a
insisté sur la nécessité de pour-
faille se situe dans l’absence de
prérogatives aux élus locaux, inca-
triculation de véhicule, du permis
de conduire, de la carte grise et du
Dans ce sens, Ouyahia a souli-
gné que la modernisation des
suivre ce processus à travers des
mesures visant l’adaptation et
pables de gérer les affaires de leur passeport, soulignant que ces documents sus-cités est à même
localité, notamment en matière de documents officiels nécessitaient de réaliser plusieurs objectifs dont
l’amélioration du dispositif juri-
développement. En tout cas, si ces un contrôle rigoureux pour s’assu- le développement de l’action de
dique et réglementaire dans le
nouveaux codes passent par un rer de leur véracité et authenticité. l’Etat dans tous les secteurs, avec
domaine administratif. Selon
projet de loi et non par ordonnan- A ce propos, il a expliqué que des davantage de transparence dans
Ouyahia, ce processus repose
ce, un débat très houleux est atten- opérations d’envergure ont été la gestion administrative, à travers
essentiellement sur les collectivités
du à la chambre basse du engagées en vue de moderniser un système homogène, outre la
locales, pour la promotion de la
Parlement. l’Administration et garantir davan- garantie d’une répartition sécuri-
démocratie locale et la mise en
Dans la mouture finale du nou- tage de transparence dans la ges- sée des recettes et la rationalisa-
œuvre effective de la décentralisa-
veau code communal, datée du 4 tion administrative, grâce à la créa- tion des dépenses. Il est question
tion dans le cadre d’un contrôle
juillet dernier, il a été indiqué que le tion d’un réseau informatique aussi, selon le Premier ministre, de
rigoureux de la gestion.
rôle du secrétaire général, désigné national à haut débit et aux efforts la sécurisation et la préservation
Cependant, si on revient au
par l’administration et nommé par de modernisation de l’état civil, à des documents contre la falsifica-
projet préliminaire portant codes
décret présidentiel dans certains travers la révision du code de l’état tion, ce qui consolidera la lutte
de la commune et de la wilaya, le
cas, reste important face à une civil. contre le crime, l’émigration clan-
législateur a préféré attribuer l’au-
Assemblée élue. Toutefois, la Il s’agit également de la mise en destine, le terrorisme, et le contrô-
torité administrative à un secrétaire
commune continuera à être prési- place d’un système unifié et effi- le de l’échange des informations
général désigné par l’administra-
dée par le président de l’APC et cient de l’identité nationale, à tra- ainsi que leur sécurisation sur les
tion et nommé par décret prési-
une Assemblée populaire commu- vers l’institution du passeport bio- réseaux Internet et Intranet.
dentiel dans certains cas, qui reste
nale (organe délibérant). métrique et la création progressive
important face à une Assemblée
En outre, dans le cadre de la d’un registre national de la popula- N.C.
Education nationale
Grèves et menaces de grève
C’ est le retour à la case départ dans le sec-
teur de l’Education. Le dialogue engagé
entre les syndicats relevant du secteur et leur
ministère de l’Education faites récemment et
annonçant que «le seuil des primes ne dépas-
sera pas les 30% du salaire de base». Le SNTE
deux jours la deuxième semaine du mois pro-
chain. Un sit-in devant le Palais du gouverne-
ment est également prévu. Son porte-parole,
tutelle, après un long débrayage, n’a pas réus- a exprimé sa «méfiance» envers cette commis- Idir Achour, table sur l’unité de l’action pour
si à lui éviter de se retrouver encore une fois sion et la mouture finale sur le régime indemni- faire aboutir les revendications des enseignants
dans la zone de turbulences. Plusieurs syndi- taire. Cette organisation syndicale a souligné et briser le silence de la tutelle. «Nous souhai-
cats ont annoncé des grèves à partir de également son attachement à la revendication tons que l’ensemble des syndicats du secteur
demain, d’autres menacent de répondre au mot concernant la retraite après 25 ans de travail de l’Education nous rejoignent dans notre mou-
d’ordre à partir de la deuxième semaine du effectif. Par ailleurs, ce mouvement de protesta- vement de protestation. Une grève ouverte n’est
mois de février. Le Syndicat national des tra- tion est soutenu par le Syndicat autonome des pas à écarter car la tutelle, après deux mois d’at-
vailleurs de l’éducation (SNTE) et la Fédération travailleurs de l’éducation et de la formation tente, n’a pas l’intention de régler nos pro-
nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE) (SATEF), le Syndicat national du personnel de blèmes», déclare-t-il. La Coordination nationale
affiliée au Snapap, ouvrent le bal avec une l’administration publique (SNAPAP) et la autonome des professeurs de l’enseignement
grève de quatre jours reconductible à partir de Fédération nationale des travailleurs de l’édu- secondaire et technique (Cnapest) menace
demain. Le retard dans la promulgation du nou- cation affiliée à l’Union générale des travailleurs également de renouer avec la protesta. Un
veau régime indemnitaire (primes), principal dif- algériens (UGTA). Les revendications du SNTE conseil national est prévu, la fin de cette semai-
férend entre la tutelle et les syndicats auto- sont également derrière la grève de la FNTE. ne, pour discuter de l’action à entreprendre. Le
nomes, est à l’origine de cet énième mouve- Ce syndicat s’interroge notamment sur le refus Cnapest dénonce la manière avec laquelle la
ment de protestation. Soumis à la commission des pouvoirs publics à prendre en considéra- commission ad hoc examine le dossier du régi-
ad hoc du gouvernement depuis le 31 tion les quatre nouvelles indemnités proposées me indemnitaire. «C’est le black-out total. Si les
décembre de l’année précédente, le nouveau par les syndicats autonomes. Il s’agit, selon la pouvoirs publics continuent à travailler de cette
régime indemnitaire n’a pas encore vu le jour, FNTE, de l’indemnité des activités et des tâches façon, la protestation devient inévitable. On a
en dépit de la pression des syndicats. Cette compliquées (Iatc), de l’indemnité de suivi, des comptes à rendre à notre base. Les pou-
situation n’a pas laissé les travailleurs du sec- d’évaluation et d’orientation (Iseo), de l’indem- voirs publics doivent prendre leurs responsabi-
teur indiffèrents. Après un mois d’attente, les nité de contrainte pédagogique et sociale (Icps) lités car personne ne peut nous arrêter si on
enseignants crient à «la manipulation de leurs et enfin de l’indemnité de socialisation (IS). Le passe à l’action», a averti M. Boudiba, chargé
revendications». La grève de la SNTE intervient Conseil des lycées d’Algérie (CLA) n’est pas en de communication du Cnapest. Hocine L.
suite aux déclarations du secrétaire général du reste. Le CLA a décidé d’entamer une grève de
 Le Jour D’ALGERIE
Bouteflika au sommet de l’Union africaine
„ Abdelaziz Bouteflika s’est déplacé hier dans la capitale éthiopienne où se trouve déjà son ministre délégué chargé
des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, pour préparer la rencontre.
Par Hafid M.
C
onsidéré comme
étant le continent où
l’on registre le plus
de conflits au
monde, l’Afrique reste la proie
des guerres et violences qui
compromettent le développe-
ment de bon nombre de ses
pays déjà en mal de dévelop-
pement.
C’est entre autres le sujet
autour duquel se tient à partir
d’aujourd’hui et ce, jusqu’au 2
février à Addis Abeba
(Ethiopie), la 14 session ordi-
e
naire de la Conférence des
chefs d’Etat et de gouverne-
ments de l’Union africaine
(UA). Une conférence à laquel-
le l’Algérie prendra part,
puisque le président de la
République, Abdelaziz
Bouteflika, s’est déplacé hier
dans la capitale éthiopienne où
se trouve déjà son ministre
délégué chargé des Affaires
maghrébines et africaines,
Abdelkader Messahel, pour
préparer la rencontre.
Le Président Bouteflika par-
ticipera aussi aux travaux du
22 sommet du Comité des
e
chefs d’Etat et de gouverne-
ment sur la mise en œuvre du
Nepad et au 12 sommet du
e
forum du Mécanisme africain
d’évaluation par les pairs
(MAEP).
Même si le thème central
retenu pour cette session por-
tera sur «Les technologies de
l’information et de la communi-
cation en Afrique : défis et
perspectives pour le dévelop-
pement», les questions de paix
et de sécurité en Afrique et, en
particulier, la situation au
Darfour (Soudan), la situation
en Somalie, les développe-
ments en Guinée et à
Liste noire des pays «à risque»
Alger proteste auprès de Paris
A près les protestations expri-
mées par la diplomatie algé-
rienne envers Washington suite
la décision prise par l’administra-
tion américaine d’inscrire
l’Algérie sur la liste de 14 pays à
risque, c’est au tour de l’ambas-
sadeur d’Algérie en France,
Missoum Sbih, de protester
auprès de Paris au sujet du
contrôle des voyageurs en pro-
venance des aéroports algé-
riens.
En effet, un communiqué du
ministère algérien des Affaires
étrangères, rapporté par l’agen-
ce APS, a indiqué que l’ambas-
sadeur d’Algérie a été reçu, mer-
credi passé, et à sa demande
par le secrétaire général du
ministère français des Affaires
étrangères et européennes,
Pierre Sellal.
«L’entretien a porté sur la
La paix et la sécurité au centre des discussions
Madagascar, ainsi que les
questions concernant l’intégra-
tion et le développement éco-
nomique et social du continent
figurent également à l’ordre du
jour de la session. D’ailleurs, le
président de la Commission de
l’Union africaine, Jean Ping, a
exprimé à l’occasion de la
tenue du Conseil exécutif de
l’UA qui regroupe les ministres
des Affaires étrangères des
pays membres, ses craintes
quant à un éventuel retour à
une «absence d’Etat» en
Somalie. Selon lui, la Somalie
constitue un «espace de non
droit générateur d’instabilité et
d’insécurité à grande échelle»,
a rapporté l’APS.
Toutefois, Ping a salué le
rôle pionnier joué par la mis-
sion de paix africaine en
décision du gouvernement fran-
çais d’inscrire l’Algérie sur une
liste de pays dits à risque indui-
sant un renforcement du contrôle
des passagers en provenance
des aéroports algériens», a indi-
qué le communiqué du MAE.
Concernant la teneur du dis-
cours adopté par l’ambassadeur
d’Algérie, le communiqué a sou-
ligné que le diplomate a insisté
sur «le caractère discriminatoire
de cette mesure intervenue unila-
téralement, sans consultation ni
information préalable de la partie
algérienne». Le communiqué a
ajouté que le diplomate algérien
en poste à Paris «n’a pas, en
outre, manqué de réitérer la posi-
tion, déjà exprimée par notre
pays à l’attention des autorités
françaises, sur le caractère inop-
portun et injustifié de cette mesu-
re qui porte préjudice aux rela-
Nation
Somalie (Amisom). Une mis-
sion qui compte près de 5 300
soldats ougandais et burun-
dais, chargés de soutenir le
gouvernement somalien de
transition (TFG), qui contrôle
désormais quelques quartiers
de la capitale Mogadiscio, la
majorité des villes somalienes
étant aux mains des insurgés
dont le groupe islamiste soma-
lien issu de la fraction la plus
dure de l’Union des tribunaux
islamiques, qui milite pour l’ins-
tauration de la charia, à savoir
les Shebab.
Par ailleurs et au sujet de la
coopération, Messahel a indi-
qué qu’un accord entre
l’Algérie et l’Office des Nations
unies a été signé pour l’ouver-
ture d’un bureau d’appui régio-
nal pour l’Afrique du Nord et le
tions algéro-françaises»,
conclu le communiqué.
Pour rappel, le département
a réorientation des étudiants algé-
d’Etat américain a dépêché la
semaine dernière à Alger, sa
sous-secrétaire adjointe chargée
des Affaires du Proche-Orient au
département d’Etat, Janet
Sanderson, qui a rencontré ses
homologues en Algérie, promet-
tant que la liste en question
«devrait subir quelques change-
ments». Une réponse, même si
elle n’est pas trop convaincante,
certains la considère comme
étant «un point marqué par
l’Algérie» qui a forcé la main aux
USA à revoir leur copie. Ainsi,
l’Algérie parviendra-t-elle à «faire
plier» la France et quels moyens
utilisera-t-elle? Wait and see.
H. M.
Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010
Sahel (UN-SPIDER). Cet
accord, ajoute le ministre, a été
signé avec le Bureau des
Affaires spatiales de l’office, et
facilitera l’exploitation et l’utili-
L’Etat prend en charge leur retour et réinscription
1600 étudiants algériens attendent
leur réorientation en Algérie
D es mesures de prise en
charge de retour, de réins-
cription et de réorientation ont
été engagées par le ministère de
l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique en
faveur des étudiants algériens
désireux de rentrer en Algérie
pour poursuivre leurs études.
Le ministre de
l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique,
Rachid Harraoubia a déclaré
jeudi, lors de sa visite de travail à
Médéa, que son département
prendra en charge le retour et la
riens en Egypte désirant être
transférés aux universités et ins-
tituts algériens. Il précisera
qu’une commission pédago-
gique et scientifique est mise en
place afin de réfléchir sur les pro-
cédures de réinscription des étu-
diants rentrant d’Egypte. Et
d’ajouter que 16 000 étudiants,
qui sont déjà rentrés, ont déposé
des demandes de réorientation
et de réinscription dans les uni-
versité et instituts algériens. Pour
rappel, le ministère a installé
trois commissions de recense-
ment au niveau des bureaux des
conférences régionales au
centre du pays (université de
Boumerdès), à l’Est (université
Mentouri de Constantine), et à
l’Ouest (ENSET Oran). Rachid
Harraoubia expliquera qu’il s’agit
d’une mesure exceptionnelle vu
5
sation rapides d’images spa-
tiales au service de la préven-
tion et de la gestion des catas-
trophes naturelles. H. M.
la délicatesse du dossier des
étudiants algériens en Egypte.
Notamment que ces étudiants
ont été victimes de la haine des
Egyptiens depuis la qualification
de l’équipe nationale à la Coupe
du monde, et il était dangereux
et impossible pour eux de
rejoindre les bancs de leurs insti-
tuts et université et même de cir-
culer librement dans les rues et
quartiers sans être menacés
et/ou insultés. A cet effet, le
ministre se veut rassurant, du fait
que les comités pluridiscipli-
naires et des commissions
d’études sont opérationnels et
s’attellent aux procédures inhé-
rentes au retour de ces étudiants
afin de garantir le retour et la
réorientation dans les meilleurs
conditions et délais afin de sau-
ver leur cursus universitaire. Le
ministère de l’Enseignement et
de la Recherche scientifique
renouvelle ainsi son invitation à
tous les étudiants inscrits dans
les établissements universitaires
égyptiens désireux de rentrer
dans leur pays à se rapprocher
des bureaux des conférences
régionales des universités sus-
cités et l’invitation concerne
aussi les étudiants inscrits
auprès de l’Institut d’études et
de recherches arabes au Caire,
relevant de la Ligue arabe.
Yasmine A.
 6 Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010 Actuel Le Jour D’ALGERIE
Ils distribuaient des tracts et préparaient des attentats

Les membres des

Ph.>DR
premières cellules
armées du FIS relaxés
„ Le tribunal criminel près la cour d’Alger renoue avec les affaires
de terrorisme liées aux premières cellules terroristes islamistes qui se
sont formées au début des années 1990.
Par Salah Harirèche
à savoir B. Sadek et N. Samir ont coopérer pour les aider à faire
reconnu leur adhésion. Le pre- des photocopies desdits docu-

A
près avoir traité plu-
sieurs affaires de ce
genre afférentes à l’im-
portation d’armes et
d’explosifs et autres activités cri-
minelles, le tribunal en question
a convoqué à la barre jeudi der-
nier quatre anciens activistes des
premières cellules terroristes qui
commençaient à activer en
Algérie au début de l’année
1992. Le principal accusé dans
cette affaire est A. Rachid, alias
Abdelhak âgé de 47 ans. Ce der-
nier faisant partie d’un groupe
d’anciens militants du FIS qui
activait à Alger. Lui-même est ori-
ginaire de la commune d’El
Makaria à Hussein Dey, Alger.
Ces activités subversives lui
valurent lui et ses compagnons
le chef d’inculpation de sédition
et de semer la terreur au sein de
la population à travers des actes
de sabotages en vue de porter
atteinte à l’ordre établi et à la
sûreté de l’Etat. Si les autres
accusés ont nié toute conniven-
ce avec les activistes de l’ancien
parti dissous, deux des accusés,
mier a reconnu quant à lui avoir
été sympathisant du FIS et de
ses idées politiques. Il a indiqué
également qu’il suivait avec
engouement tous les meetings
tenus par les leaders du FIS dis-
sous, à savoir Abassi Madani et
Ali Belhadj avant que ces der-
niers ne soient arrêtés par les
autorités de l’époque suite aux
premiers actes de violence per-
pétrés à Alger. Cet accusé a
révélé, lors de sa première audi-
tion, qu’il était «profondément
convaincu que le changement ne
pouvait se faire sans le djihad».
Au tout début, les membres de
ce groupe qui activaient du côté
d’Hussein dey s’occupaient de la
rédaction des tracts et de leur
distribution à la population civile
en vue de l’influencer quant à la
légitimité de leur combat et
d’avoir son soutien. Sauf qu’ils
ont eu beaucoup de mal à impri-
mer ces tracts puisque avec les
conditions imposées par l’état
d’urgence, les citoyens et
notamment les propriétaires de
photocopieuses refusaient de
ment subversifs. Alors, les élé-
ments de cette cellule avaient
trouvé un autre moyen. C’est à
ce moment là qu’ils ont décidé
de s’introduire à l’intérieur de
l’enceinte du lycée Ahmed-
Zabana à Hussein Dey pour
voler une photocopieuse. Les
éléments du groupe ont mis leur
plan à exécution mais ont été
surpris par les forces de sécurité
et furent obligés d’abandonner la
machine dans la rue et de sauver
leur peau. Quelque temps plus
tard, les membres de ce groupe
ont décidé de passer à l’action
terroriste proprement dite puis-
qu’ils se sont introduits en mars
1993 à l’intérieur d’une maison
de jeunes à Hussein Dey pour y
placer une bombe artisanale. Au
moment où les membres du
groupe installaient l’explosif,
quelqu’un avait averti les forces
de sécurité qui se sont dépla- bonbonne de gaz liée à des fils de la République qui avait requis
cées rapidement. Aussitôt la poli- électriques à un détonateur et de une peine de 20 ans de prison
ce arrivée, les membres du grou- l’essence avec laquelle les ferme, le juge a proclamé la
pe avaient pris la fuite. Une fois auteurs du coup s’apprêtaient à relaxe avant de conclure définiti-
arrivés sur les lieux du crime, les y asperger les lieux. Malgré le vement le dossier de cette affai-
policiers avaient découvert une sévère réquisitoire du procureur re. S. H.

L'ultimatum prend fin aujourd'hui

Le GSPC va-t-il exécuter l'otage français ?
L’ ultimatum donné par le Groupe salafiste pour la
prédication et le combat (GSPC) à la France et aux
autorités maliennes afin qu’ils libèrent quatre de ses
combattants détenus au Mali en contrepartie de la libé-
ration d’un otage français, Pierre Camatte, enlevé le 26
novembre dernier à Maneké, au Mali, expirera aujour-
d’hui. Les terroristes du GSPC qui détiennent l’otage
français avec quatre autres ressortissants européens et
une ressortissante burkinabaise ont menacé d’exécuter,
Pierre Camatte, au cas où les deux pays prennent avec
la légère leur menace. Aujourd’hui, après vingt jours du
communiqué du GSPC (10-01-2010), et l’expiration de
ce délai prendra fin aujourd’hui, les terroristes du grou-
pe d’Abou Zeid vont-ils exécuter leur menace ? Cette
nébuleuse organisation criminelle va-t-elle rééditer l’exé-
cution du ressortissant anglais, Edwin Dyer, égorgé
juillet 2009 ? Abou Zeid, émir de la phalange Tareq Ibn
Ziyad est capable de refaire le même coup, surtout qu’il
est déjà connu par sa barbarie et son idéologie sangui-
naire. Lui qui est derrière l’exécution du ressortissant
anglais (égorgé sans aucune pitié et sans raison), cet
homme est prêt à rééditer son coup aujourd’hui, d’au-
tant qu’il est persuadé de sa vision. Cet émir est derriè-
re tous les coups perpétrés par sa katibat dans la région
du Sahel, entre autres, l’enlèvement des touristes, les
embuscades contre les armées maliennes et maurita-
niennes, l’exécution des civils sans défense. Ainsi, la
variété des actions et la densité de la région du Sahel ont
permis aux terroristes du GSPC de passer à un stade
supérieur ces derniers mois, une période où six ressor-
tissants étrangers ont été enlevés dans trois actions dif-
férentes. Pour le GSPC, le rapt est un vrai business à
promouvoir absolument. C’est à partir de ce mode
d’opération que cette organisation arrive à alimenter ses
actions terroristes dans la région, voire même en Algérie.
Survivre par le biais des rapts est un apport absolu pour
Abou Zeid, qui connaît parfaitement la région et ses
secrets, cet homme arrive même, grâce à cet argent
sale, à recruter de nouveaux éléments dans ses rangs.
Aujourd’hui, ce mode opératoire a fini par ramener une
très bonne facture pour le GSPC, surtout qu’il s’agit de
dizaines de millions d’euros dans les caisses de cette
nébuleuse organisation terroriste. Face à cette situation,
les autorités françaises et maliennes contribuent
ensemble depuis le rapt de Pierre Camatte pour éviter
l’exécution de ce ressortissant français. Autrement dit,
ces deux Etats sont entrés, à travers des négociations
très longues avec les ravisseurs par le biais des notables
ma-liens. Jusqu’à présent, aucune information n’a filtré
au sujet de la libération du ressortissant français, encore
moins sur les autres conditions du GSPC gardées top
secret. Certaines sources maliennes proches des négo-
ciations parlent d’une rançon exigée par le GSPC pour la
libération du ressortissant français, en plus de l’autre
condition parue dans son communiqué, celle de la libé-
ration de quatre de ses combattants, prisonniers au Mali.
Deux conditions que la France semble difficile à régler,
d’autant que payer une rançon par un Etat pour une
organisation terroriste est aujourd’hui strictement interdit
par l’ONU surtout avec l’entrée en vigueur de la loi 1705.
La France et par la voix de son ministre des Affaires
étrangères a condamné avec la plus grande fermeté le
rapt de son ressortissant à Maneké, au Mali. Le Quai
d’Orsay a décidé même d’aider les pays du Sahel pour
lutter contre le GSPC, version Aqmi en guise de répon-
se au rapt de son citoyen. Faut-il le rappeler, le ressortis-
sant français, Pierre Camatte, a été enlevé le 26
novembre 2009 par des hommes armés qui ont intercep-
té le véhicule où se trouvait Pierre Kamat et ce, à l’est du
Mali, à Maneké. Quelques jours après cet ignoble rapt
ciblant des civils européens sans défense et sans aucu-
ne raison, le GSPC a réédité un autre enlèvement, cette
fois-ci, trois Espagnols travaillant pour le compte d’une
association humanitaire ont été à leur tour enlevés, le 29
novembre de l’année passée, en Mauritanie, plus préci-
sément à Nouackchot. Un groupe commando composé
de plus de dix terroristes de la phalange Tareq Ibn Ziyad,
a intercepté le véhicule qui transportait les trois humani-
taires espagnols, Albert Vilatla, Roque Pascal et Alicia
Gaméz. Ces trois Espagnols ont été emmenés de force
vers le Mali, comme c’était le cas du ressortissant fran-
çais. Il y a presque un mois, la nébuleuse organisation
terroriste du GSPC a diffusé un premier communiqué
audio sur le Net et repris par la chaîne qatarie Al Jazeera,
dans lequel elle a reconnu sa responsabilité dans les
deux rapts au Mali et en Mauritanie. Toujours à travers ce
communiqué, le GSPC a promis d’autres communiqués
concernant les conditions de son chef pour la libération
des quatre ressortissants européens. Au moment où
tout le monde s’attendait à des conditions financières
exigées dans chaque rapt, eh bien, ces terroristes bar-
bares ont rendu un autre communiqué il y a plus d’un
mois de cela, à travers lequel, ils confirment une troisiè-
me opération d’enlèvement. Il s’agit d’un nouveau kid-
napping effectué par d’autres terroristes de cette organi-
sation criminelle toujours dans le sud de la Mauritanie,
un ressortissant italien et sa femme une Burkinabaise
ont été enlevés puis emmenés à leur tour dans un
endroit secret toujours au Mali.
Sofiane Abi
 Le Jour D’ALGERIE L’Actualité vue autrement Par Farid Chekroun
Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010 7

La charrue très loin avant les bœufs L'évidence dans toute sa splendeur
L e second colloque internatio- tions de l’ère préhistorique».

nal sur la socio-anthropolo-
gie, ouvert mardi à Tébessa, a été
consacré cette année aux pers-
pectives, en Algérie, de cette
branche des sciences humaines.
Placée sous le thème «Socio-
anthropologue en Algérie : institu-
tionnalisation et perspectives»,
cette rencontre scientifique réunit
des chercheurs de plusieurs uni-
versités nationales et de France.
La présidente du colloque, le D r
Ouassila Brougui, a souligné,
dans une allocution d’ouverture,
que ce colloque se veut «un espa-
ce d’échanges et de communica-
tion sur les dernières recherches
entreprises à l’échelle nationale et
internationale dans le domaine de
la socio-anthropologie».
M Brougui a estimé qu’après le
me
«laminage du positivisme», dans
un monde qui se mondialise de
plus en plus et dans lequel
«coexistent et s’affrontent» plu-
sieurs cultures, il est impératif que
des nouvelles spécialités scienti-
fiques voient le jour et se position-
nent dans le champ scientifique.
La socio-anthropologie, courant
de recherche récent, essaie, a-t-
elle noté, de répondre aux nou-
velles préoccupations qui inter-
pellent les sociétés modernes, se
fixant comme objectif la mise en
place d’une «communication pos-
sible entre le proche et le loin-
tain», à travers de nouveaux
objets de recherche. Le chef de
département des sciences
sociales de l’université de
Tébessa, rappelant que la 1 édi-
re
z Un romancier algérien
(Nabil Farès, auteur de «Yahia
pas de chance», éd. Seuil) s’est
un jour déclaré «post-moder-
ne». Il en avait le droit, même si
les mauvaises langues lui
conseillaient de commencer
par atteindre la modernité avant
de songer à la dépasser – il
aurait pu d’ailleurs objecter que
ne pouvant rattraper le moder-
ne, vu notre retard, on peut tou-
jours tenter de le contourner.
Aujourd’hui, il existe en France
une revue de Socio-anthropolo-
gie, animée par un certain
Bouvier, quelques rencontres à
la Sorbonne et des ouvrages,
des recherches, des explora-
tions pour créer une discipline,
qui semble problématique, à
partir de deux autres (sociolo-
gie et anthropologie) et en
appelant à la rescousse l’inter-
disciplinarité. C’est tout.
Tébessa se distingue en se lan-
çant audacieusement dans la
création d’une filière de socio-
anthropologie. Sans revue, sans
véritables chercheurs reconnus
dans le domaine, sans théma-
tiques un tant soit peu élabo-
rées à partir de nos pauvres
préoccupations etc. Juste en se
basant sur l’existence du patri-
moine préhistorique local (on
se demande bien où est le rap-
port). C’est quasiment du post-
moderne à la Nabil Farès. Et les
initiateurs, qui en sont déjà à
Ph.>B. Mehdi/J.A.
n séminaire destiné à
réunir les acteurs de la
qualité pour une
réflexion sur le renfor-
cement du système algérien de
la qualité s’est tenu à Alger. Initié
par le ministère de l’Industrie et
de la Promotion de l’investisse-
ment, ce séminaire a pour objec-
tif de proposer des éléments
d’évaluation du système de qua-
lité algérien et de contribuer, par
ses recommandations, à
«l’amélioration de la qualité de
systèmes et des produits des
entreprises pour le renforcement
de leur compétitivité». La ren-
contre placée sous le thème «La
qualité, facteur de compétitivité
des entreprises et de régulation
du marché», a vu la participation
de l’ensemble des institutions de
la qualité (structures en charge
de la qualité, laboratoires, asso-
ciations et opérateurs écono-
miques). En plus des communi- lité pour nous dire combien tent pas. Produire assez pour
cations présentées par des uni- c’est bien, c’est important. Le qu’il y ait concurrence puis
versitaires et des professionnels ministère veut que la qualité label de qualité afin de distin-
dans le domaine de la qualité, nationale soit reconnue dans le guer les produits par leur quali-
des ateliers consacrés à la quali- monde. C’est bien, c’est impor- té. Où sont les produits dont le
té en entreprise, à l’infrastructure tant. Le ministère a l’air de ministère de l’Industrie a per-
nationale de la qualité, l’évalua- défoncer des portes ouvertes. mis l’émergence nationale et
tion de la conformité et la sur- Bien sûr que la qualité c’est l’exportation avec une qualité
veillance du marché, ainsi qu’à la bien et important. Tout le algérienne qui appelle à la
contribution du mouvement monde le sait. Le problème, reconnaissance internationale
associatif à la promotion de la c’est la production. C’est ? Mettre la charrue avant les
qualité étaient au programme du comme vouloir attribuer des bœufs est la meilleure manière
séminaire. Les politiques natio- étoiles à des hôtels qui n’exis- de faire semblant de s’occuper.
nales de la qualité revêtent,
aujourd’hui, une «importance

tion de cette rencontre a eu lieu

en décembre 2007, a souligné,
de son côté, que la filière socio-
anthropologie est enseignée
depuis cinq années en Algérie,
voire dans le monde arabe, dans
la seule université de Tébessa, en
raison de la disponibilité dans
cette wilaya, de «divers objets
témoignant du passage dans
cette région d’anciennes popula-
leur deuxième colloque interna-
tional (dites donc !) sont fiers
de dire qu’ils sont des pionniers
en Algérie et dans le monde
arabe dans cette discipline de
pointe. Ce qui est regrettable,
ce n’est pas qu’une telle initiati-
ve ait été prise, au contraire,
mais que tant d’autres, disons
plus spectaculaires (dans diffé-
rents domaines de la science)
tardent encore à voir le jour.
majeure», ont souligné les orga-
nisateurs, soutenant que la quali-
té «est désormais un facteur
essentiel de compétitivité de l’en-
treprise et de protection de l’éco-
nomie nationale».
z Le ministère de l’Industrie
et de la Promotion de l’investis-
sement nous dit que la qualité
c’est bien, c’est important. Il
organise un séminaire avec
ceux qui s’occupent de la qua-
Tournez manège
L es chefs d’état-major des
28 alliés occidentaux de
l’Otan se sont réunis mardi
avec leur homologue russe, le
général Nikolai Makarov, pour
la première fois depuis le prin-
temps 2008, ont rapporté des
agences de presse citant une
source diplomatique. Les deux
parties ont renoué leurs liens
militaires avec l’examen d’un
me intérieur. Ils y faisaient la
pluie et le beau temps.
Aujourd’hui, les choses ont
bien changé. Non seulement,
ils n’ont aucun droit de regard
sur l’Afghanistan, mais en
outre ils sont sommés de sou-
tenir les «forces internatio-
nales», celles-là mêmes qui
sont à l’origine de leur impé-
rial effondrement. Le problè-

La parlote, fierté de la
programme de coopération
pour 2010, en particulier sur
l’Afghanistan, après un an et
demi d’interruption due à la
me, c’est la difficulté qu’il y a
avec l’Occident de négocier
des contreparties réelles.
Tout se passe comme si on te

combativité arabe crise russo-géorgienne d’août

2008, selon la même source. Le
soutien qu’apporte la Russie
crée sans cesse des pro-
blèmes, puis on te demande
de t’agenouiller sans même te

D es juristes et des politiciens arabes ont exami-

né mardi les dangers de l’arme nucléaire et
des armes de destruction massive israéliennes sur
la paix mondiale et la sécurité régionale arabe. Le
comité de suivi de l’activité nucléaire israélienne,
contradictoire au Traité de non- prolifération
nucléaire (TNP), a examiné lors de sa 27 réunion,
e
les dangers de l’activité spatiale israélienne sur la
sécurité nationale arabe, a indiqué une source res-
ponsable à la Ligue arabe. Cette rencontre a pour
objectif la coordination des positions entre les
pays arabes avant la tenue de la conférence des
pays parties du TNP qui aura lieu en mai prochain
à New York. Le comité a en outre appelé les par-
ties concernées dans les pays arabes à prendre
des mesures juridiques en vue de protéger les
espaces aériens arabes d’une éventuelle violation
de leur souveraineté par les satellites israéliens ou
occidentaux.
z Les Arabes se rencontrent et protestent. Il
ne faut pas croire que protester est inutile.
Protester est toujours utile dans un monde
démocratique. La protestation est l’arme des
plus faibles pour dénoncer les injustices dont
ils sont victimes de la part des plus forts. Que
disent les plus forts lorsqu’il leur arrive de dire
quelque chose sur les plus faibles qui protes-
tent ? Ils leur disent : «Vous n’avez pas le droit
de protester. Vous ne croyez pas aux valeurs
démocratiques qui permettent la protestation.
Vous protestez juste pour la galerie. Vous pro-
aux opérations internationales
sous commandement de l’Otan
en Afghanistan, ainsi que la
régler ces problèmes. C’est à
peine si on te fait miroiter
l’éventualité qu’on ne te com-
testez contre des démocrates, vous qui n’êtes lutte contre la piraterie et le ter- pliquera pas les problèmes
pas démocrates. Vous n’entendez pas les pro- rorisme par le biais d’une que l’on t’a pourtant créés de
testations de vos propres minorités que vous coopération navale, faisaient toutes pièces ! Il faut être
réprimez par la force. Les femmes, les enfants, partie des questions à l’ordre Chinois pour espérer vivre
les étrangers, les différents, les faibles… du jour de cette réunion formel- tranquille dans ce monde
Comment osez-vous protester contre plus forts le du Conseil Otan-Russie. Le 4 gouverné par l’Occident. Ou
que vous, alors que vous ne croyez qu’en la décembre, l’Otan et la Russie occidental, mais les Algériens
force ?» C’est là un échantillon du discours des avaient annoncé la relance de sont bien trop paresseux pour
plus forts. Ils utilisent la démocratie quand ça leur coopération, notamment faire cet effort. Les Algériens,
les arrange, c’est devenu à la mode. Mais si les militaire, à l’issue d’une réunion ils aiment bien être musul-
plus forts sont injustes, les plus faibles, que de leurs ministres des Affaires mans pour ne pas trop souf-
nous sommes, sont-ils pour autant justes – et étrangères. Mardi, il a néan- frir d’insomnies et avoir Dieu
d’abord avec eux-mêmes ? Il faut croire que moins été fait état du mécon- tout près de soi, en cas de
non. Les plus faibles ont beaucoup d’argu- tentement de Moscou face à ce besoin. Ils auraient aimé faire
ments pour justifier leur injustice. Les plus forts qu’il estime être un manque comme dans «Avatar» le film
aussi. Les deux discours se ressemblent finale- d’engagement de l’Otan dans de l’Australien James
ment. Mais il ne faut pas croire que ce monde la lutte contre le trafic d’héroïne Cameron. Affronter l’ennemi
est injuste. Il est juste comme il faut qu’il soit. en Afghanistan, alors que cette dans une bataille splendide et
Chacun à sa place, et les juristes peuvent se drogue fait des ravages dans la inégale. Puis en sortir victo-
réunir pour appeler les Arabes à cacher leurs jeunesse russe. rieux. D’ailleurs, ils l’ont déjà
espaces des satellites israéliens… par un tamis. z Grandeur et décadence fait contre la France. Mais
En attendant que les plus islamistes d’entre eux, ! Il fut un temps où les Russes tout cela devient si compliqué
la va-t-en guerre asymétrique, trouvent un considéraient le voisin afghan aujourd’hui…
moyen de remplacer le tamis par une bonne quasiment comme un problè-
poignée de sable.
 8 Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010
Les plantes médicinales toujours convoitées
„ Beaucoup de
personnes, et pas
seulement les plus
âgées, privilégient
la médecine
traditionnelle de nos
grand-mères pour
soulager leurs maux.
Certaines ont opté
pour les soins
naturels à base de
plantes, d’autant que
le traitement prescrit
par le médecin n’a
pas donné les
résultats escomptés.
Par Mehdi Isikioune
D
ans les boutiques
spécialisées dans
la vente de plantes
médicinales et
huiles thérapeutiques d’Alger
c’est le grand rush. Les
clients, de différentes couches
sociales, y défilent pour se
procurer des remèdes à base
de plantes médicinales pour
prévenir les maladies saison-
nières, à savoir le rhume et la
grippe. «Nous recevons beau-
coup de clients qui sont à la
recherche de ces remèdes. La
majorité d’entre eux souffrent
de grippe saisonnière et de
troubles digestifs, notamment
la colopathie», nous dira un
Enfance abandonnée et mères célibataires
Chiffres brandis et questions en suspens
«551 enfants nés hors maria-
ge en 2009 sont pris en charge
par leurs mères biologiques, et
ce, à la faveur des campagnes
de sensibilisation initiées par le
ministère», a déclaré jeudi
Djamel Ould Abbès à l’APN en
réponse à un député, rapporte
l’Aps. Une action que le ministre
qualifiera de «très importante»
pour l’épanouissement physique
et psychologique de ces enfants.
Un résultat que le ministre consi-
dérera comme le fruit des diffé-
rentes campagnes de sensibili-
sation en direction des mères
célibataires. Des campagnes,
qui, pourtant, semblent passer
inaperçues, en ce sens où plu-
sieurs femmes ayant eu un
enfant hors mariage rencontrées
dans différentes maternités ou
simplement dans la rue affirment
ne pas avoir pris connaissance
de ces initiatives. En outre, le
ministre indiquera que près de
3 000 naissances hors mariage
sont enregistrées chaque année
en Algérie. Des statistiques qui
dans un sens sont assez encou-
rageantes, puisque que ce sont
les mêmes chiffres que le dépar-
tement de Ould Abbès donne
depuis 2005.
Le ministre évoquera égale-
Malgré les progrès de la médecine moderne
herboriste rencontré à
Belcourt. Et d’enchaîner :
«Nous disposons de plusieurs
préparations à base de plantes
qui sont très demandées.
Certains préfèrent les
mélanges de feuilles, de
ment certaines mesures d’ac-
compagnement prises par son
département en matière d’assis-
tance sociale et morale visant un
soutien psychologique au profit
des mères célibataires et de leur
enfant.
A ce sujet, de nombreuses
questions relatives à la politique
de prise en charge de ces
enfants demeurent sans
réponses depuis bon nombre
années. A ce titre, on s’interroge-
ra d’abord sur la concrétisation
des mécanismes annoncés par
la tutelle quant à la prise en char-
ge des mères célibataires et de
leurs enfants pour bénéficier de
programmes de formation et
intégrer ainsi la vie socioprofes-
sionnelle afin de pouvoir prendre
en charge leurs enfants.
Lorsqu’on sait que l’une des
causes intervenant dans la majo-
rité des cas d’abandon d’enfants
est due à l’incapacité de la mère
célibataire d’assumer publique-
ment et financièrement son sta-
tut de parent.
Ensuite, sur le plan juridique,
le statut de l’enfant naît hors
mariage demeure un projet
étouffé dans l’œuf puisqu’il est
jusqu’à présent inexistant.
Pourtant, il était question de
Société
racines ou de fleurs, d’autres
les tisanes amaigrissantes très
demandées par les femmes».
De son côté, Rabah, gérant
d’une boutique spécialisée
dans la vente de plantes médi-
cinales, estime que ces
constituer une commission pour
la refonte du système de prise en
charge de cette catégorie d’en-
fants.
Enfin, Ould Abbès, lors de la
célébration de la journée de l’en-
fant l’année dernière avait parlé
d’un projet de loi élaboré pour la
reconnaissance de la paternité
afin d’obliger le père génétique,
après analyse de l’ADN, à recon-
naître l’enfant. Le ministre avait
déclaré concernant cette mesure
que «cette procédure garantira à
l’enfant né hors mariage une
identité et lui facilitera son inté-
gration sociale».
En attendant la concrétisation
de ces promesses, l’enfant né
d’une égoïste irresponsabilité,
d’un inceste, d’un viol ou d’un
adultère continue à subir les hos-
tilités d’une société primaire. Une
société qui persiste à montrer
d’un doigt accusateur ces
enfants auxquels on colle l’ima-
ge de la honte et du péché à tra-
vers des désignations
immondes. Pourtant, ce sont des
enfants comme les autres. Et
comme les autres, ils n’ont pas
demandé à naître.
Synthèse de
Lynda N.Bourebrab
Le Jour D’ALGERIE
curatives, telles la verveine, les
Ph.>D. R.
extraits de poivre noir, de rai-
sin, de carotte. Il y a des pré-
parations de plantes dont les
vertus sont reconnnues pour
réduire, par exemple, la ten-
sion artérielle ; d’autres ont un
pouvoir de guérison, telles la
menthe et le thym qui est une
huile essentielle, la sauge qui
aide l’appareil digestif et stimu-
le la sécrétion biliaire». Pour sa
part, Abdelkader, herboriste
installé à la rue Hassiba
Benbouali, estime que son est
difficile du fait que les plantes
ne sont pas disponibles dans
les marchés. «Il faut continuel-
lement sillonner plusieurs
régions pour les récolter,
ensuite les sécher, les couper
et les conditionner. Ce n’est
pas évident !», indique-t-il.
Attention aux
herbes toxiques
Nabila, étudiante en 3 e
année de pharmacie, déclare
son attirance pour le traite-
ment à base de plantes médi-
cinales qui n’est pas toujours
efficace. «On devrait toujours
se méfier des produits vendus
sur le marché et dont on dit
qu’ils ont le pouvoir de guérir
tous les maux. Ce ne sont en
réalité que des produits
toxiques. Ceci dit, si certains
spécialistes considèrent que
remèdes à base de plantes certaines herbes vendues
reflètent les traditions de nos aujourd’hui sont sans danger
grand-mères. «La majorité et peuvent avoir des propriétés
des Algériens croient toujours thérapeutiques bienfaisantes,
en l’efficacité de ces vieux d’autres estiment que cer-
remèdes, en dépit de l’évolu- taines tisanes contiennent des
tion de la médecine moderne. substances qui peuvent cau-
Beaucoup d’entre eux défilent ser des toxicités graves, y
devant les bacs et les odeurs
leur titillent les narines». il
compris des troubles au
niveau du foie, du système
ajoutera : «Chaque jour, nous nerveux, du tractus gastro-
recevons une trentaine de
clients à la recherche de
plantes médicinales et huiles
intestinal et des troubles san-
guins».
M. I.
Sinistré des inondations de Bab El Oued
Un père de famille privé
de son gagne-pain
PRIVÉ de son gagne-pain depuis les inondations de Bab El Oued,
un sinistré père de 4 enfants s’adresse au président de la
République. Il dénonce la bureaucratie locale et demande ses
droits. Yattou Rabah, propriétaire d’un petit local de plomberie à
Bab El Oued, n’a à ce jour pas pu rouvrir son commerce, malgré les
multiples requêtes qu’il a adressées à l’APC et à la wilaya déléguée.
Deux institutions publiques qui le ballottent en le renvoyant l’une
vers l’autre depuis près de 9 ans. Etant un citoyen digne et hono-
rable, il demande un minimum de respect de la part des respon-
sables locaux. Des responsables qui lui ont promis de lui restituer
son petit local juste après la visite du Président Abdelaziz Bouteflika
dans la commune, en 2002. Etant reconnu comme sinistré, une
indemnisation de 145 millions de centimes lui a été promise pour la
reconstruction de son bien. Mais hélas, à ce jour point l’indemnisa-
tion et le local, dissimulé par un mur construit à cet effet d’ailleurs,
ne lui a été rendu. Ce citoyen survit et se débrouille comme il peut,
dans la privation, à cause de la cherté de la vie et les besoins de
plus en plus coûteux de sa petite famille. Il affirme qu’il n’est pas un
mendiant, mais dans le besoin à cause de l’insouciance de certains
responsables. Le mois de mai dernier, pour la énième fois, il a saisi
les services de wilaya qui l’avaient orienté vers l’APC, avant que
cette dernière ne le renvoie vers la daïra…etc. Après tant d’années,
le local en question situé au 68 avenue Colonel Lotfi dans la com-
mune de Bab El Oued, risque d’être squatté par des individus.
Yattou Rabah, après tant d’années d’attente et de patience, ne
demande que la restitution de son local pour pouvoir y exercer son
métier et subvenir aux besoins de ses enfants. Aomar F.
Le Jour D’ALGERIE
Donner du tonus au pouvoir d’achat
„ Outre
l'impréparation des
structures
administratives et
bancaires de notre
pays, les porteurs de
capitaux étrangers de
leur côté étaient
enclins plutôt à des
opérations
commerciales qui ne
les engagent pas
outre mesure.
Suite de la page Une
Par Saâd Taferka
D
ans cette optique, les
besoins en investisse-
ments pour l'Algérie, qui
commence à peine à
s'ouvrir sur l'économie de marché,
ne se comptent plus. Les retards
en infrastructures, les déficits en
emplois et les dangers de la mono-
exportation en hydrocarbures en
pleine crise financière mondiale
militent pour une politique d'inves-
tissement hardie qui propulserait la
croissance au-delà des modestes
ambitions de 5 %. Les besoins en
croissance pour réduire substan-
tiellement le chômage en Algérie
étaient estimés, dans des ateliers
communs tenus entre le Cnes
algérien et la Banque mondiale, à
8 %, performance devant être éta-
lée sur plusieurs années. Les dis-
positifs sociaux managés par le
ministère de la Solidarité ne font,
en fait, qu'amortir temporairement
le choc. La vraie et durable créa-
tion d'emplois réside dans l'activité
des entreprises, particulièrement
les PME/PMI.
Quant aux investissements
publics afférents aux grandes infra-
structures prises en charge dans le
cadre du Plan complémentaire de
soutien à la croissance (PCSC), il
créent dans l'immédiat des milliers
d'emplois temporaires (sur les
chantiers); ce qui, d'ailleurs, génè-
re une inévitable inflation prévue
par les spécialistes du fait que ces
infrastructures (autoroutes, bar-
rages hydrauliques…) ne peuvent
pas produire de richesses et de
postes d'emploi permanents dans
l'immédiat, mais, en revanche,
génèrent des salaires qui se
retrouvent sur le marché de la
consommation. Ce n'est qu'une
fois qu'ils sont fonctionnels que
ces ouvrages attireront les investis-
sements créateurs d'emplois et de
richesses et seront à l'origine d'un
surplus de croissance du PIB.
Hégémonie de l'ac-
tion commerciale
Outre les programmes natio-
naux clairement identifiés dans les
PSD, les PCD ou sur d'autres fonds
spécifiques, la coopération avec
l'étranger (pays ou régions englo-
bant plusieurs pays) donne aussi
lieu à des investissements en
Algérie. C'est ainsi qu'en octobre
dernier, le programme d'investisse-
ment euro-méditerranéen, appelé
«Invest in Med» a été lancé à partir
de la Tunisie. Ce programme qui
touchera notre pays visera à met-
tre en relation les partenaires et
acteurs économiques à travers les
rencontres d'affaires et les confé-
rences, comme il s'emploiera à
mettre en place des opérations
Diagnostic
Recentrage salutaire de l'action gouvernementale
d'assistance, des sessions de for-
mation et d'études. Pour mener
efficacement ces actions, ce pro-
gramme d'investissement ciblera
des «niches sectorielles» précises
ou des domaines «transversaux» à
l'image des jeunes entrepreneurs
et des femmes, la micro-entrepri-
se, le partenariat public/privé et la
promotion des PME.
Le programme «Invest in Med»
est également censé favoriser le
flux d'investissements directs
étrangers (IDE) dans cette région
géographique. Actuellement, les
volumes de IDE ne dépassent pas
la moyenne d'un milliard de dol-
lars/an. Dans des conditions
idéales du climat d'investissement,
l'Algérie pourrait accueillir des
montants d'investissement de
l'ordre de 5 à 6 milliards de dollars
d'après les spécialistes.
Les relations entre l'Algérie et
l'Union européenne étaient d'em-
blée entrevues, particulièrement
du côté algérien, comme une nou-
velle opportunité pour les investis-
sements étrangers en Algérie dans
les domaines extra-hydrocarbures.
Cependant, comme pour tous les
investissements directs étrangers
(IDE), les flux européens ont suivi
souvent la préférence commercia-
le. Outre les raisons de facilités dis-
„ 1 milliard de dollars par an. Cette
Le programme
d'investissement euro-
méditerranéen, appelé
«Invest in Med» a été lancé
à partir de la Tunisie. Ce
programme qui touchera
notre pays visera à mettre
en relation les partenaires
et acteurs économiques à
travers les rencontres
d'affaires et les
conférences.
ponibles dans ce domaine pour un
marché de 35 millions de consom-
mateurs, des griefs assez convain-
cants, particulièrement depuis ces
trois dernières années, ont été
adressés à l'Algérie par les orga-
nismes financiers internationaux
dans le domaine du climat des
affaires et de l'investissement dans
notre pays. Ces griefs sont relatifs
à la lenteur dans le processus de
privatisation, l'immobilisme des
établissements bancaires au sein
desquels des surliquidités inquié-
tantes ont été enregistrées (elles
seraient de 50 milliards de dollars
d'après des chiffres rendus publics
la semaine passée).
En tout cas, la crise mondiale
qui touche fortement les pays
européens industrialisés n'a pas
manqué de les pousser à solliciter
toutes formes de coopération sus-
ceptible de leur assurer des
débouchés sûrs à leurs marchan-
dises y compris par le phénomène
de délocalisation. L'installation de
l'usine Renault de construction
automobile à Tanger, avec une pro-
duction à moyen terme de presque
200 000 unités/an fait partie de
cette stratégie imposée par les
spasmes d'une crise mondiale à
laquelle les experts ne prévoient
pas de fin avant 2012.
Les premiers effets Quels impacts pour
de la crise mondiale les dégrèvements
Pour illustrer l'impact quasi ins-
tantané de la crise mondiale sur
tarifaires ?
les recettes algériennes, il n'y a
qu'à rappeler les chiffres des tran-
sactions commerciales de notre
pays avec l'étranger relatifs à
l'exercice du premier trimestre
2009. La baisse des recettes d'ex-
portation par rapport à la même
période de 2008 est de 42,07 %.
En chiffres absolus, les recettes
sont passées de 18,55 milliards de
dollars à 10,74. Cette perte de
presque 10 milliards de dollars en
l'espace de trois mois est due
directement à la baisse de la
consommation mondiale en hydro-
carbures, situation qui a ramené le
baril de pétrole de 140 dollars en
juillet 2008 à 45 dollars au début
de l'année 2009.
Cette nouvelle donne, en se
répercutant directement sur les
finances algériennes du fait d'une
dépendance directe de l'Algérie de
ses exportations pétrolières, instal-
le une nouvelle configuration des
possibilités de financement des
importations. En effet, le ratio
importations/exportations passe
ainsi à 114 %. Pour l'année 2008, il
s'établissait à 217 %.
Conscientes des limites objec-
tives de la mono-exportation, les
autorités algériennes font, depuis
quelques mois, montre d'une cer-
taine fébrilité en matière d'élabora-
tion de dispositifs susceptibles
d'encourager les investissements
dans les secteurs hors hydrocar-
bures. Le ministre des Finances a
révélé en mars 2009 que la moyen-
ne du rythme des investissements
directs étrangers en Algérie est de
donnée, tout en révélant l'ampleur
des investissements d'un pays et
son degré d'attractivité, ne consti-
tue pas, aux yeux de certains par-
tenaires économiques nationaux,
une condition sine qua non pour
se lancer dans des opérations d'in-
vestissement dans leur propre
pays.
Comme a eu à le déplorer le
président de la République, dans
la phase actuelle, ce sont plutôt les
opérations purement commer-
ciales (représentations en Algérie
de firmes de construction automo-
bile, de fabrication de médica-
ments) qui font l'actualité de l'in-
vestissement en Algérie. En tout
cas, dans le rapport de la
Conférence des Nations unies
pour le commerce et le développe-
ment (Cnuced) sur l'investissement
dans le monde en 2008, notre
pays se retrouve dans la position
de huitième en Afrique en matière
d'attractivité pour les investisse-
ments étrangers. Ces derniers
étaient de 1,6 milliard de dollars en
2007 en direction de l'Algérie,
selon l'institution onusienne.
L'Algérie vient bien après le Nigeria
(12,5 mds de $), l'Egypte (11,6
mds de $), l'Afrique du Sud (5,2
mds de $), le Maroc (2,6 mds de
$), la Libye (2,5 de $) et le Soudan
(2,4 de $). Pour toute l'Afrique, les
IDE représentent 53 milliards de
dollars en 2007. L'Algérie en a
capté à peine
3 %. Plus que le milliard de dollars
dont a fait état le ministre, dans
des conditions idéales du climat
d'investissement, l'Algérie pourrait
accueillir des IDE de l'ordre de 5 à
6 milliards de dollars d'après les
spécialistes, et la plus grande par-
tie est censée provenir des pays
de l'Union européenne en vertu de
la proximité géographique et de
l'accord d'association la reliant à
notre pays.
La quatrième session du
Conseil d'association Algérie-UE
qui s'est tenue l'été dernier au
Luxembourg a permis de faire une
évaluation globale des relations
entre les deux parties et de mettre
Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010
Ph.>E. Soraya/J.A.
en place de «nouveaux méca-
nismes en mesure de booster la
coopération bilatérale», selon les
déclarations du ministre algérien
des Affaires étrangères. Le minis-
tre avait, à l'occasion, plaidé
auprès des partenaires européens
de l'Algérie pour davantage d'in-
vestissements hors hydrocar-
bures, en vue d'un meilleur équi-
libre de la balance commerciale
entre les deux parties. «Nous
avons soulevé devant nos parte-
naires européens plusieurs préoc-
cupations dont celle ayant trait aux
exportations hors hydrocarbures et
là nous avons constaté qu'il y a eu
certes des efforts, mais ces expor-
„ euros provenant de l'espace euro-
«Nous avons soulevé
devant nos partenaires
européens plusieurs
préoccupations dont celle
ayant trait aux exportations
hors hydrocarbures et là
nous avons constaté qu'il y
a eu certes des efforts,
mais ces exportations
demeurent relativement
faibles, car ne dépassant
pas les 800 millions de
dollars».
tations demeurent relativement
faibles, car ne dépassant pas les
800 millions de dollars», a affirmé
Medelci. Depuis l'entrée en
vigueur de l'accord d'association
entre l'Algérie et l'Union européen-
ne en septembre 2005, des
dizaines de produits ont fait l'objet
de franchises douanières. Ces
franchises ont suivi le système de
paliers ascendants jusqu'à l'exoné-
ration totale à l'horizon 2014. Pour
les entreprises et partenaires éco-
nomiques algériens, les effets à
moyen terme escomptés de ces
entrées libres de marchandises de
l'Union européenne sont normale-
ment le réveil des secteurs algé-
riens touchés par une concurrence
féroce et une mise à niveau sus-
ceptible de contrebalancer les
effets pervers d'une ouverture
somme toute dictée par une mon-
dialisation irrésistible des écono-
mies. Cependant, des experts esti-
ment le manque à gagner issu des
dégrèvements tarifaires à environ
1,5 milliard de dollars/an. Les
impacts, espérés positifs pour l'en-
treprise algérienne, tardent en tout
cas à se concrétiser d'autant plus
que, moins de trois ans après l'en-
trée en vigueur des cet accord, la
crise financière mondiale a com-
mencé à pointer son nez acculant
l'Algérie à se contenter de recettes
pétrolières sur lesquelles commen-
cent à planer moult incertitudes.
Les appréhensions des acteurs
économiques algériens, privés et
9
Ph.>B. Karim/J.A.
publics, à l'égard de l'accord d'as-
sociation avec l'Union européenne
se trouvent renforcées par un défi-
cit de stratégie gouvernementale
en matière de relance industrielle.
«Nous n'avons encore rien récolté
[de l'Accord d'association avec
l'UE] bien qu'il date maintenant
deux années d'existence», estimait
en 2007 Ridha Hamiani, président
du Forum des chefs d'entreprise
(FCE).
D'après le principal négociateur
avec l'UE et avec l'OMC, le rapport
du solde commercial entre l'Algérie
et l'Europe s'établit à 1 pour 20 en
faveur de l'Union européenne ; soit
l'exportation par l'Algérie d'un seul
euro pour une importation de 20
péen.
La situation n'a pas véritable-
ment changé au cours des deux
dernières années. Cependant, les
dernières mesures prises par le
gouvernement pour encadrer les
investissements étrangers en
Algérie risquent de changer, du
moins partiellement, la donne.
Demeure maintenant l'aspect
politique des choses, volet qui
focalise l'attention presque exclusi-
vement sur les relations algéro-
françaises. Ces dernières arrivent
souvent à déteindre sur la nature
des relations entre notre pays et
d'autres pays européens. Une
chose est sûre : le froid actuel
entre les deux pays – faisant même
ajourner une visite prévue de
Bernard Kouchner en Algérie –
n'est pas appelé à durer dans le
temps. Il est vrai que l'organisme
assureur des exportations et inves-
tissements français à l'étranger, la
Coface, maintient une prudence,
niveau 4, nullement justifiée en
direction de notre pays.
D'autres contraintes sont aussi
prévues à l'échéance où notre
pays accédera à l'Organisation
mondiale du commerce (OMC).
Des informations, à l'état de
rumeurs la première fois mais
confirmées par le Premier ministre
Ahmed Ouyahia par la suite, font
état de conditions «anti-popu-
laires» que voulait dicter l'OMC
pour la gestion des services
publics en direction des popula-
tions, à l'exemple de l'augmenta-
tion des prix de cession des pro-
duits énergétiques (gaz et électrici-
té) à l'échelle domestique.
En tout cas, le recentrage qu'a
subi l'action gouvernementale
dans le domaine du partenariat
économique avec l'étranger comp-
te, de l'avis même de certains
patrons algériens, de multiples
mesures salutaires pour l'écono-
mie nationale. Reste à renforcer
cette orientation par l'assainisse-
ment du climat des affaires et des
conditions d'investissement aussi
bien pour attirer les capitaux étran-
gers que pour sécuriser les inves-
tisseurs nationaux. S. T.
10 Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010 Régions Le Jour D’ALGERIE
Le wali de Tizi Ouzou au forum de la Dépêche de Kabylie :

«Le développement est une équation

à plusieurs paramètres»
„ Le wali de Tizi en cours, sans manquer de rap-
Ouzou, El Hocine peler que les travaux d’aména-
gement des plages de la wilaya
Mazouz, était jeudi toucheront à leur fin cet été.
l’invité du forum du La décongestion du chef-lieu
quotidien «La Dépêche de wilaya est la préoccupation
des autorités, selon le wali, qui a
de Kabylie» dédié au fait part de nombreuses actions
développement local. menées dans ce sillage, notam-
ment la réalisation de la rocade
nord, le lancement du transport
urbain par la réception de la
Par HAMID MESSIR voie ferrée Tizi Ouzou-Oued
Aïssi, la réalisation du téléphé-

T
outes les questions inhé-
rentes au programme des
différents secteurs d’acti-
vités ont été abordées par le
premier magistrat de la wilaya.
Ainsi, il n’a pas manqué de
mettre en exergue les crédits de
paiement consommés durant
l’exercice 2009, qu’il a estimés à
plus de 20 milliards de dinars,
tout en s’engageant à pour-
suivre l’action de développe-
ment en dépit des difficultés
rencontrées sur le terrain dont
celles liées à la rareté du foncier
relevant du domaine public
mais aussi les oppositions des
riverains à l’implantation de cer-
tains projets.
Selon lui, «le développement
dépend de nombreux para-
mètres qu’il faudrait conjuguer,
notamment la disponibilité du
foncier et la compréhension des
populations». L’environnement
est le casse-tête des autorités
dans la wilaya de Tizi Ouzou,
d’autant plus que 1 500 dépo-
toirs sauvages ont été recensés
pendant que l’on continue à
s’opposer à la mise en place
des décharges contrôlées. Pour
le conférencier, il est urgent de
remédier à cette situation, citant
des exemples de concrétisation
de centres d’enfouissement
technique ou de décharges
répondant aux normes dans
certaines localités. «Il n’y a point
de développement sans la mise
en place des mécanismes de
protection de l’environnement»,
a souligné le wali de Tizi Ouzou.
Abordant le volet sécuritaire
M. Mazouz a réitéré la poursui-
te du redéploiement des forces
de sécurité à l’effet de couvrir
tout le territoire de la wilaya, à
raison d’une structure par com-
mune, tout en soutenant que le
bilan de lutte contre le crime et
le terrorisme durant ces der-
nières années a été positif. A ce
propos, il a salué la réaction
«citoyenne» des habitants de
Iflissen qui ont contraint les
auteurs d’un kidnapping de
remettre en liberté leur otage
sans paiement de rançon,
comme se fut le cas de la qua-
rantaine de rapts enregistrés
dans la région depuis 2006.
Dans l’optique de lancer les
bases de l’une des vocations de
la Kabylie, le tourisme, l’orateur
a annoncé l’inscription de pro-
jets de création de zones d’ex-
tension touristique et d’un
centre d’information et d’orien-
tation touristique dès l’année
rique et la délocalisation des
stations de fourgons de trans-
port des voyageurs. A Oued
Fali, une ville nouvelle commen-
ce à prendre forme, selon les
explications fournies par le
conférencier.
Le wali de Tizi Ouzou a saisi
l’occasion de revenir sur les
récentes actions de rue menées
par les populations pour reven-
diquer l’amélioration de leurs
conditions de vie quotidienne,
qu’il a qualifiées de «légitimes à
partir du moment où ces habi-
tants demandent leur part du
développement», tout en aver-
tissant que tout doit être fait
dans «la sérénité».
Il n’a pas manqué d’évoquer
«la manipulation» dans cer-
taines de ces actions de contes-
tation avant de souligner :
«Nous continuons à privilégier le
dialogue avec les citoyens», en
réponse à une question sur le
recours à la force publique pour
lever les oppositions qui empoi-
sonnent le développement
dans la région.
H. M.

Jeunesse et sports AGRICULTURE

Nouvelles infrastructures
pour le secteur
Le secteur de la Jeunesse et des Sports de la
wilaya de Blida connaîtra un apport infrastructurel
«important» au titre du prochain quinquennat, sus-
ceptible de répondre aux préoccupations des
jeunes et de couvrir le déficit accusé en la matière
dans des zones reculées de la région.
«Durant cette année, 20 bibliothèques relevant
d’établissements de la jeunesse seront réalisées et
équipées», a indiqué le directeur de la jeunesse et
des sports de la wilaya (DJS).
«Cette opération a été créditée d’une enveloppe
globale de plus de 60 millions de DA», selon le DJS
qui signale une opération similaire initiée par
l’Office des établissements de jeunes de la wilaya
relative à la réhabilitation et l’équipement de salles
de lecture à travers tout le territoire de la wilaya.
Aussi, trois nouvelles maisons de jeunes ver-
ront leurs travaux de réalisation prochainement
lancés au niveau des localités reculées de
Ben Khelil, Guerouaou et Bouinan, accusant un
déficit en structures de jeunesse similaires, a ajou-
té la même source.
Deux structures analogues sont également des-
tinées aux jeunes des communes de Bougara et
Chréa, au titre du même programme, est-il souli-
gné.
S’agissant des projets destinés au secteur
sportif, leur programmation répond aux besoins
exprimés par les jeunes au niveau de chaque col-
lectivité de la wilaya et suivant les insuffisances qui
y ont été constatées, a assuré le DJS.
A ce titre, il a fait part du lancement prochain de
projets de complexes sportifs de proximité au pro-
fit de chacune des communes de Chiffa, Beni
Tamou, Bougara, Ouled Aïch, El Affroun et Chebli,
parallèlement à deux salles omnisports dans les
localités de Chiffa et Ouled Aïch, connues pour la
densité de leurs populations, est-il indiqué.
Dans l’extrême est de la wilaya, la commune de
Meftah qui compte actuellement une seule maison
de jeunes ne répondant plus aux besoins de sa
population juvénile au nombre sans cesse crois-
sant, va bénéficier d’une salle spécialisée et d’une
piscine semi-olympique sur les trois piscines des-
tinées à Blida au titre du quinquennat 2010-2014,
sachant que les deux autres profiteront à
El Affroun, à l’ouest de la wilaya et Boufarik.
La concrétisation de ces trois piscines, judicieu-
sement réparties au profit des régions Est
(Meftah), Centre (Boufarik) et Ouest (Al Affroun) de
la wilaya, est de nature à réduire considérablement
la pression enregistrée sur l’unique piscine olym-
pique de la région, celle du complexe sportif
Mustapha-Tchaker de Blida, lieu d’un flux intense
d’amateurs de la natation, en été notamment,
selon la même source.
Une expérience prometteuse
dans l’élevage bovin
L’élevage bovin dans la wilaya de Tindouf enregistre
actuellement des résultats «prometteurs», a-t-on indiqué à
l’Inspection vétérinaire de la wilaya de Tindouf. Une production
globale de 160 litres de lait/jour est assurée par une quarantaine
de têtes bovines appartenant à quatre éleveurs, a-t-on précisé.
L’expérience, nouvellement introduite et qui vient renforcer
l’élevage camelin répandu dans la région, augure d’une
éventuelle augmentation des capacités de production laitière de
la wilaya, a-t-on estimé. Même si les services vétérinaires de
Tindouf reconnaissent une faiblesse des rendements du lait de
vache, justifiée notamment par les conditions naturelles difficiles
de la région et un manque d’aliments du bétail destinés à ce
type d’élevage, ils fondent cependant des espoirs sur le
développement de la filière. Ceci, ont-ils estimé, aura lieu à la
faveur d’une disponibilité de la ressource hydrique, le
développement des moyens de production agricole, en plus de
campagnes de formation et de vulgarisation préconisées en
direction des agriculteurs et des éleveurs. Le plus gros de la
production laitière de la wilaya est actuellement fourni, à raison
de 1,8 million de litres/an, par 24 500 chamelles recensées à
travers la wilaya de Tindouf, a-t-on signalé.
Cette production est favorisée par la disponibilité des aires de
pacage, de puits pastoraux et de points d’abreuvage,
notamment au niveau des régions d’Oum Laâchar, Oum Rokba,
El Kehal et oued Djez, en plus du suivi vétérinaire de la richesse
animale. Selon les données de la direction des services
agricoles de la wilaya, Tindouf compte un cheptel de près de
42 000 têtes de camélidés appartenant à 1 645 éleveurs, dont
262 femmes rurales.
R. R.
12 Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010 Monde Le Jour D’ALGERIE
Proche-Orient

Le Hamas accuse Israël d’avoir «assassiné»

l’un de ses dirigeants à Dubaï sassinat selon les informations
„ Le Mouvement reçues», a-t-il ajouté.
islamiste palestinien Selon lui, son frère avait été
dans le passé «la cible de plu-
Hamas a accusé, sieurs tentatives d’assassinat de la
part du Mossad (renseignements
hier, Israël d’avoir israéliens)». Le Hamas, au pouvoir
«assassiné» l’un des à Ghaza, a «imputé à Israël la res-
ponsabilité de l’assassinat de
fondateurs de sa Mabhouh», 50 ans, l’un des fonda-
teurs des Brigades Ezzedine Al-
branche armée, Qassam, sa branche armée qui a
Mahmoud Abdel revendiqué dans le passé des
attentats sanglants anti-israéliens.
Raouf Al-Mabhouh, «Les Brigades Ezzedine al-
Qassam riposteront à ce crime sio-
décédé le 20 janvier niste au moment et lieu oppor-
à Dubaï, et promis tuns», a menacé le mouvement.
A Damas, Izzat al-Rishq,
de «venger» sa mort. Mabhouh, le responsable du donné d’autres précisions. membre du bureau politique du
Hamas, qui était un pourvoyeur Interrogé par l’AFP, un porte-
il avait été détenu dans les prisons
israéliennes et après sa sortie de
prison «il a vécu pourchassé par
l’occupant sioniste jusqu’au jour
où il a réussi à quitter Ghaza»,
selon le communiqué du Hamas.
«Notre frère martyr était une
cible de l’occupant depuis sa par-
ticipation à l’opération d’enlève-
ment des deux soldats sionistes et
en raison de son rôle et de son
soutien à la résistance», a-t-il ajou-
té. Mabhouh devait être enterré
hier en Syrie, son lieu de résiden-
ce, où sa dépouille a été transpor-
tée la veille. Le Hamas, qui prône
la lutte armée contre l’Etat hébreu,
est considéré comme une organi-
sation terroriste par Israël, les
Etats-Unis et l’Union européenne.

D
ans un communiqué à
Ghaza, le Hamas affirme
que «Mahmoud Abdel
Raouf Al-Mabhouh est
mort en martyr à Dubaï le 20 janvier
2010 dans des circonstances sus-
pectes qui nécessitent une enquê-
te, en coopération avec l’Etat des
Emirats arabes unis».
Selon son frère, Faëq Al-
d’armes du Mouvement islamiste,
a été tué par électrocution et stran-
gulation. A Dubaï, le chef de la
police Dahi Khalfan a déclaré à la
Chaîne Al-Arabiya que Mabhouh
était arrivé dans l’émirat «avec un
passeport portant un autre nom. Si
nous avions été informés de sa
présence, nous lui aurions fourni la
protection nécessaire». Il n’a pas
Somalie
parole gouvernemental israélien
s’est refusé à tout commentaire.
«Les premiers résultats de l’en-
quête conjointe du Hamas et des
Emirats arabes unis montrent qu’il
a été tué par un équipement élec-
trique tenu contre sa tête puis a été
étranglé avec un bout de tissu», a
dit à l’AFP Faëq Al-Mabhouh.
«Deux personnes ont commis l’as-
Hamas, a également accusé Israël
de l’assassinant, dans une décla-
ration au site internet du Hamas.
«L’ennemi sioniste a assassiné le
dirigeant Mahmoud al-Mabhouh»,
a-t-il dit, affirmant que le groupe
«vengera le sang versé du martyr».
Originaire du camp de réfugiés
de Jabaliya (nord de la bande de
Ghaza), Mabhouh avait été le res-
ponsable de l’enlèvement au
début de la première Intifada
palestinienne (1987-1993) de deux
soldats israéliens qui ont ensuite
En 2004, le fondateur du
Hamas, cheikh Ahmed Yassine, a
été tué dans un raid d’hélicoptère
israélien à Ghaza. Un mois plus tôt
le chef du groupe à Ghaza, Abdel
Aziz al-Rantissi, a été tué dans une
attaque israélienne aux missiles.
Le chef du bureau politique du
groupe, Khaled Mechaâl, a échap-
pé en 1997 à Amman à une tenta-
tive d’assassinat du Mossad.
En décembre 2009, une boîte à
dons piégée adressée au repré-
sentant du Hamas au Liban,

Sharif Cheikh Ahmed fête un an de

été tués, ainsi que de la planifica- Oussama Hamdane, a tué deux de
tion de plusieurs attentats anti- ses gardes du corps. Le Hamas a
israéliens, selon le Hamas. Sa mai- accusé Israël.

présidence sous les obus à Mogadiscio

son avait été démolie par Israël.
Père de quatre enfants,

Q Points chauds
uelque 200 ministres et dignitaires somaliens ont
fêté, hier, un an de présidence de Sharif Cheikh
Ahmed, une cérémonie rythmée par les détonations
des combats à l’artillerie lourde déclenchés dans la
nuit par les insurgés et qui ont fait au moins neuf
morts. Tandis qu’un poète dénonçait envers la «folie
de la guerre» dans l’enceinte de l’ancien théâtre de la
présidence tout juste rénové, les shebab pilonnaient le
quartier à coups d’obus de mortier et de tirs d’armes
automatiques, a constaté un journaliste de l’AFP. La
«Près de sept civils, dont des femmes et des
enfants, ont été tués, la plupart par des obus de mor-
tiers et des balles perdues», a indiqué un témoin, Abdi
Adan. «Quatre civils sont morts à Wardhigley, trois
autres à Holwadag et au marché de Bakara. Ce sont
les pires violences que nous avons eues depuis long-
temps», a précisé un autre témoin, Mohamoud
Ahmed. Des sources médicales ont confirmé ce bilan.
Torts
«Nous avons récupéré près de 22 blessés en plusieurs Par Fouzia Mahmoudi
endroits de Mogadiscio. Il y a de nombreux tués, dont

cérémonie a confiné à l’absurde : l’assistance a vision-
né un film célébrant un an de présidence de Sharif
Cheikh Ahmed, lequel demeurait de marbre malgré les
tirs d’obus de mortiers s’écrasant à quelques mètres
de là et soulevant parfois un petit nuage de poussière
dans la salle. Ces violents combats avaient éclaté vers
02h00 heures locales (23h00 GMT jeudi), et ont duré
tout le reste de la nuit. Après avoir temporairement
baissé d’intensité, ils ont repris de plus belle au lever
du jour. Les affrontements se concentraient autour du
carrefour K4, ou «kilomètre 4», rond-point stratégique
de Mogadiscio à mi-chemin entre l’aéroport et le port,
où l’Amisom dispose d’un détachement de plusieurs
dizaines de militaires ougandais. Les insurgés ont
lancé une attaque sur K4, a indiqué une source au sein
de la force de paix. Les militaires ougandais ont ripos-
té notamment par des tirs de mortiers et en faisant
usage de tanks déployés sur place. Après K4, les
combats se sont déplacés à l’aube quelques cen-
taines de mètres plus au nord, le long d’une avenue
menant à Villa Somalia, autour d’une autre position de
l’Amisom appelée «Shakara», toujours selon la même
source. Au moins un convoi de blindés a été envoyé
en renfort sur place depuis la principale base de
l’Amisom, qui jouxte l’aéroport, a constaté l’AFP.
Azerbaïdjan
une mère et ses deux enfants», a précisé Ali Muse, qui
dirige les services d’ambulances de la capitale. Dans
un communiqué rendu public, hier, les shebab ont
revendiqué ces attaques, précisant par ailleurs avoir
perdu deux de leurs hommes. «Nos combattants ont
lancé une grande offensive sur plusieurs bases des
milices apostats et de leurs alliés chrétiens», affirme ce
communiqué. «De nombreux ennemis ont été tués
dans ces attaques coordonnées, au cours desquelles
deux de nos moujahidine sont tombés en martyrs»,
ajoute le texte. Les affrontements entre insurgés she-
bab et du Hezb al-Islam d’un côté, troupes de
l’Amisom et forces pro-gouvernementales de l’autre,
sont quotidiens dans la capitale, mais durent rarement
avec une telle intensité.
Les shebab se réclament d’Al-Qaïda et comptent
dans leurs rangs plusieurs centaines de jihadistes
étrangers. Ils ont juré la perte de Sharif Cheikh Ahmed,
élu par un parlement élargi le 31 janvier 2009, et consi-
dèrent l’Amisom comme une «force d’occupation»
contre laquelle ils ont mené plusieurs sanglants atten-
tats-suicides. Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné
jeudi son feu vert à la prolongation de la mission de
l’Amisom jusqu’au 31 janvier 2011.
N
icolas Sarkozy a mis beaucoup d’énergie et donné beau-
coup de sa personne pour pouvoir mener sa propre ven-
detta contre l’ancien Premier ministre du gouvernement
de Jacques Chirac. Les deux hommes ont, durant de
longues années, nourri une haine réciproque qui les a visiblement
poussés à prendre de mauvaises décisions qu’ils doivent aujour-
d’hui assumer. Après le verdict en faveur de Dominique de Villepin
qui a obtenu cette semaine la relaxe dans le procès Clearstream,
Nicolas Sarkozy a perdu une bataille contre son adversaire de tou-
jours, mais n’a pas perdu la guerre. Car, en effet, le parquet a déci-
dé de faire appel de la décision de justice qui avait favorisé l’ex-
Premier ministre. Ce dernier crie à la manipulation et décrète dere-
chef que c’est le chef de l’Etat lui-même qui a ourdi ce retournement
de situation. Pour Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy instrumen-
talise le système judicaire pour se venger de lui. Mais peut-être pas
seulement. En effet, Dominique de Villepin est allé de longues
années très loin en politique et a occupé les plus hauts postes de
responsabilité, mais ce, toujours en étant nommé. Aujourd’hui, il
veut franchir une nouvelle étape en gagnant des galons auprès des
électeurs. L’ex-Premier ministre se verrait bien président de la
République et espère être le principal adversaire de Nicolas Sarkozy
en 2012. Ce dernier le sait et le redoute peut-être, il espère ainsi que
De Villepin écopera en appel au moins d’un certain temps l’inéligibi-
lité qui lui laissera le champ libre. Mais pourquoi tant de crainte de la
part de Sarkozy alors qu’il est si puissant ? La réponse tenant alors
au fait que loin des discours pompeux des membres du gouverne-
ment et des dirigeants de l’UMP sur l’unité légendaire de la droite, la
vérité est tout autre. De plus en plus de politiques de droite se las-

Six morts dans une fusillade entre militaires

sent des numéros d’esbroufes de Sarkozy et ne diraient pas non à
l’idée d’avoir un nouveau leader à suivre. Un leader qui s’opposerait
fermement aux Sarkozystes et qui ramènerait la droite sur le chemin

D eux soldats azerbaïdjanais ont
tué par balles quatre membres
de leur unité militaire avant de se
suicider, a indiqué hier le ministère
de la Défense azerbaïdjanais. «Deux
soldats ont ouvert le feu, tuant quatre
militaires et en blessant deux au-tres
avant de se suicider», a déclaré à
l’AFP le porte-parole adjoint du
ministère, Temour Abdullaev. La
fusillade s’est produite jeudi soir, a-t-
il dit, se refusant à fournir plus d’in-
formations. «Nous publierons un
communiqué plus tard avec davan-
tage de détails», a-t-il dit. L’agence
de presse Trend a pour sa part affir-
mé que les soldats responsables de
la tuerie avaient été abattus alors
qu’ils tentaient de s’enfuir. Elle a
aussi précisé qu’un commandant
figurait parmi les morts. Le journal
d’opposition Azadliq écrit pour sa
part, hier, que l’incident a eu lieu
dans la région de Dachekan, à la
frontière avec l’Arménie, l’ennemi
juré de l’Azerbaïdjan, les deux pays
se disputant depuis les années 1990
le contrôle de la région du Nagorny-
Karabakh. Cette fusillade est la
deuxième en moins d’un an en
Azerbaïdjan. En avril 2009, un
homme avait ainsi tué par balles
douze personnes dans une universi-
té de Bakou, capitale de cette petite
ex-république soviétique du
Caucase.
perdu en route du gaullisme. Car si Sarkozy déçoit les Français, il
déçoit aussi les propres membres de son parti qui n’arrivent plus à
croire en lui. De Villepin serait alors une alternative inespérée. Du
côté de l’ex-Premier ministre l’on sait bien que la probabilité d’une
victoire en 2012 est plus que mince, voire inexistante; néanmoins, il
pourrait faire barrage à Nicolas Sarkozy. En détournant une partie de
ses électeurs, il pourrait tout bonnement le faire échouer tout comme
Chevènement est accusé d’avoir fait échouer Jospin en 2002 en
détournant une partie des votes de la gauche. Pour De Villepin faire
échouer Sarkozy ne serait pas une mince victoire et cela rachèterait
certainement tous les torts que lui fait actuellement le président fran-
çais. F.M.
Le Jour D’ALGERIE Culture Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010 13

Au cœur de l’évènement phare actuel

Littérature, poésie et cinéma

pour une Afrique en marche
„ Dès l’avènement des indépendances de la plupart des pays africains, le cinéma, aux côtés de la littérature, de la
poésie et de la musique, a été perçu et utilisé comme le moyen entre tous de vivifier par l’image la présence
africaine. Sans tous ces aînés qui ont porté le combat culturel et artistique au cœur même des anciennes puissances
coloniales, sans doute les jeunes d’aujourd’hui n’auraient-ils jamais pu exulter dans les rues de tous le pays ainsi
que nous pouvons l’observer depuis le mois de novembre passé.

Par Malik-Amestan B.

A
l a faveur de cet évènement
continental populaire qu’est la
coupe d’Afrique des Nations, il
serait sans aucun doute des
plus bénéfiques, surtout pour les plus
jeunes, de prendre connaissance de la
longue marche entamée par les pionniers
de la lutte pour l’émancipation africaine
dès le début du siècle passé. Si de nos
jours, parler de cette coupe d’Afrique de
football, de jeux africains, de festival pan-
africain, du festival de Ouagadougou, de
celui des arts nègres de Dakar ou encore
de celui concernant les arts et la musique
du Congo paraît chose facile et surtout
banalisée, rien de tout cela n’aurait été
possible sans le combat pour les droits
civiques, sociaux, culturels et bien enten-
du politiques, c’est-à-dire le processus qui
devait mener aux indépendances natio- Sembene Ousmane
nales de tous les pays anciennement
colonisés. C’est sur le plan culturel que c’était désormais au cœur même des de Carthage, fut vécu par le monde des
l’Afrique a commencé à affirmer son origi- anciennes puissances coloniales que l’on arts et de la culture africains comme l’ac-
nalité, sa richesse et ses talents. Les pre- avait décidé de croiser le fer pour dire non te de naissance d’une nouvelle conscien-
miers, des hommes de culture, des seulement sa différence mais l’irrévocable ce africaine autant par les pionniers que
poètes, des écrivains, des musiciens sont besoin d’être considérés comme des furent Paulin Vieyra et Sembene
partis à l’assaut des grandes métropoles êtres humains à part entière. Après le Ousmane pour le Sénégal, Oumarou
européennes, souvent à l’issue de la tradi- recouvrement de leurs indépendances Ganda et Mustapha Alassane pour le Aimé Césaire
tionnelle trajectoire migratoire pour, non par la plupart des pays africains, on peut Niger, Med Hondo pour la Mauritanie,
seulement s’y faire un nom, mais surtout dire que ce fut au cours des années Souleyman Cissé pour le Mali ou encore devait plus jamais s’arrêter, chaque géné-
pour témoigner des situations subies par soixante que l’on assista à la véritable Timiti Bassori pour la Côte d’Ivoire, que ration apportant dans son sillage ce
leurs pays d’origine. Des noms comme éclosion de la culture et des arts africains. pour tous ceux et toutes celles résolument renouveau et ce renouvellement
ceux de Léopold Sédar Senghor et son Autant pour ce qui est du cinéma qui a été engagés dans cette voie. Partout sur le constants qui aujourd’hui font que plus
fameux concept de négritude, d’Aimé dès le départ considéré comme un moyen continent, une nouvelle génération de personne ne s’aventurerait à traiter
Césaire et de bien d’autres émergèrent de raviver l’image du continent et ses nou- cinéastes née après les indépendances quelque forme d’art africain de mineure
alors dans un environnement, il est vrai, veaux espoirs. La création en 1969 d’une allait tenter de s’imposer et l’on assista comme ce fut souvent le cas au début des
fortement boosté par les luttes à carac- plate-forme comme celle qui devait abou- alors à la prolifération d’associations et luttes pour l’émancipation africaine.
tères syndicale et politique. On ne pouvait tir à la Fespaci en 1970 à Tunis, lors des organisations pour le développement du
plus faire comme si de rien n’était puisque troisièmes journées cinématographiques cinéma africain. Ce souffle nouveau ne M-A. B.

L’émancipation par le panafricanisme

Hommes et femmes de culture à la pointe du combat
C’ est paradoxalement depuis les Antilles que sont
apparues les premières voix engagées dans l’idée
panafricaine. D’essence culturaliste, cette idée panafricai-
ne, qui parvint malgré les difficultés et entraves des ordres
coloniaux d’alors, à tenir plusieurs Congrès essentielle-
ment au niveau de différentes capitales européennes, allait
muer en véritable revendication politique, à la faveur de la
Seconde Guerre mondiale et de l’appel américain pour
l’application du principe dit du droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes. Dans les conditions globales qui furent
celles du continent, ce serait un lieu commun que de dire
que les premiers balbutiements qui devaient mener à un
éveil de la conscience africaine furent d’abord et avant tout
d’ordre culturel. L’ordre colonial qui régnait en maître abso-
lu sur la quasi-totalité du continent laissait en effet peu de
place à une ou des revendications à caractère politique.
C’est pourquoi les premières voix qui se firent entendre en
ce début de vingtième siècle vinrent non pas du continent
lui-même mais des lointaines Antilles, Caraïbes, voire des
Etats-Unis. On y abordait alors des concepts qui, quoique
passés d’usage aujourd’hui, n’en contribuèrent pas moins
à secouer les consciences des quelques rares élites émer-
gées à la faveur de ce que les empires en place appelaient
sournoisement leur œuvre civilisatrice. Bien entendu, les
peuples n’étaient en rien concernés par ces timides et cal-
culées ouvertures à l’assimilation par l’école, essentielle-
ment de citadins, ou encore d’enfants choisis parmi les
membres des grandes chefferies traditionnelles. A bien y
regarder, avec plus d’un siècle de distance, ce n’est abso-
lument pas un hasard si un pays comme le nôtre a pu, dif-
ficilement et douloureusement, parvenir à jouer le rôle qui
continue malgré tout d’être le sien dans le double cadre
d’une solidarité agissante aux côtés des autres peuples
africains, mais aussi dans sa ferme et inébranlable inscrip-
tion dans l’africanité. C’est que des stratégies aussi perni-
cieuses que celles qui ont fait s’installer comme des vérités
absolues et allant de soi des idées comme celle d’une
Afrique noire et d’une autre, blanche celle-là, dans une
volonté évidente de «couper» le continent en deux parties
bien distinctes et n’ayant rien à voir l’une avec l’autre, ces
stratégies là, avaient largement eu le temps de peaufiner et
de travailler en profondeur dans le sens de la perversion
des réalités autant historiques que culturelles. C’est par la
violence et la guerre que le continent fut soumis à l’ordre
colonial, c’est par la guerre, la Première Guerre mondiale
en l’occurrence, que commencèrent à s’affirmer contacts
et idées novatrices, à la faveur de l’enrôlement forcé de
contingents entiers de soldats d’Afrique, puisés comme du
bétail, et appelés à servir de chair à canon dans le conflits
opposant les grandes puissances européennes d’alors. En
regroupant des Africains issus de régions différentes et qui,
dans les conditions de l’époque pouvaient difficilement
trouver la possibilité de se rencontrer, les Européens,
Britanniques, Français et autres, ne purent s’opposer à ces
brassages d’idées nouvelles qui, certes encore confuses,
allaient devenir le vivier que l’on connut deux décennies
plus tard, lorsque au moment du déclenchement de la
Seconde Guerre mondiale, l’expérience fut renouvelée de
façon nettement plus large et massive. Les rares élites
d’alors ne purent guère trouver d’autre possibilité à l’ex-
pression de leurs revendications que dans le cadre de ce
même ordre colonial qui, au reste, n’en tolérait aucun
autre. C’est ce que l’on appellera un peu plus tard la poli-
tique d’assimilation. Et que devait profondément boulever-
ser l’appel des Américains pour l’application du principe du
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. L’exemple le
plus frappant d’une telle évolution des idées se trouve dans
notre pays même. Parallèlement, et progrès remarqués
des moyens de communication à l’appui, l’idée panafricai-
ne était en marche, notamment au niveau des milieux émi-
grés qui se côtoyaient et se rencontraient autant à Paris,
Bruxelles ou encore Londres, pour ce qui est des anglo-
phones. A cette différente considérable que cette idée pan-
africaniste, tout en conservant son ferment culturel, voire
même culturaliste, n’en affirmait pas moins et de façon de
plus en plus nette son caractère politique.
Des leaders vont s’affirmer qui favoriseront l’émergence
de regroupements régionaux, facilitant ainsi les échanges
d’information et le cadre d’un dialogue global autour de la
nécessité de la prise en charge du destin de l’Afrique par
les Africains eux-mêmes. Le mythique slogan remontant à
l’époque de Massinissa renaissait et avec lui une conscien-
ce africaine nouvelle qui n’avait déjà plus rien à voir avec
celle née aux Antilles et aux Etats-Unis. La fin des ordres
co-loniaux n’était plus qu’une affaire de temps, c’est ce qui
amena autant la France que la Grande-Bretagne, inca-
pables d’ouvrir plusieurs fronts à la fois, à commencer à
rechercher le consensus par la négociation et le dialogue.
L’Algérie allait devenir, pour des générations d’Africains
engagés sur la même voie, l’exemple à suivre.
M-A. B.
Le Jour D’ALGERIE Sports Ven. 29 - Sam. 30 janvier 2010 23
Après la défaite de l'équipe nationale CAN 2012
Le match d’ouverture

Tristesse et déception à Paris en Guinée

équatoriale, la finale
au Gabon
„ Dans un match de

Ph.>B. Karim/J.A.
football, il y a LE MATCH d’ouverture de la
Coupe d’Afrique des nations
forcément un 2012 (CAN-2012) sera organisé
vainqueur et un en Guinée Equatoriale, alors que
le Gabon aura le privilège d’ac-
vaincu. Cette fois-ci cueillir la finale, a annoncé mer-
c’est à nous de credi la CAF sur son site internet.
Les deux co-organisateurs de la
goûter à l’amertume CAN-2012 se concertent depuis
de la défaite» longtemps pour préparer cet évé-
nement continental avec une der-
nière réunion à Talatona (Luanda)

T
ristesse et déception se
lisaient sur les visages
de la cinquantaine de
supporters des «Verts»,
venus suivre la rencontre
Algérie-Egypte, sur un grand
écran, dans un café-restaurant
près de la station de métro
«Bonne nouvelle», à Paris. «Je
n’en crois pas mes yeux.
L’Egypte a eu sa revanche et par
un score aussi lourd. Je suis
déçu et triste à l’idée de ne pas
fêter comme il se doit la qualifica-
tion qu’on attendait tous», s’ex-
clame Karim, cachant mal ses
larmes. Rafik, son ami, le conso-
le sans grande conviction :
«Nous sommes arrivés aux demi-
au coup de grâce donné suite au
4 but et au coup de sifflet final
e
de l’arbitre.
Un silence effroyable s’est
installé dans la salle, avant que
définit comme un supporter invé-
téré des «Verts». Paris, ses quar-
tiers à forte densité de la popula-
tion algérienne et les autres
régions françaises ne vivront pas
devenus possibles notamment
après l’époustouflante prouesse
face à la Côte d’Ivoire. «Il faut
oublier ce mauvais souvenir et
penser à l’avenir. Nous dispo-
entre le président du Comité
d’organisation de la Coupe
d’Afrique des nations (Cocan), le
Gabonais René Hilaire Adiaheno
et le secrétaire d’Etat aux sports
équato-guinéen, Ruslan Obiang
Nsue, en présence du président
de la CAF, Issa Hayatou. A l’is-
sue de la rencontre, Hilaire
Adiaheno a annoncé que la céré-
monie d’ouverture et le match
d’ouverture de la CAN-2012
auront lieu en Guinée
Equatoriale, de même que le tira-
ge au sort, alors que la finale a
été confiée au Gabon qui abritera
aussi la prochaine assemblée
générale de la CAF. Les stades
qui abriteront la 28 édition de la
e

finales, c’est déjà une bonne per-
formance. Et puis, nous sommes
qualifiés à la Coupe du monde
en éliminant l’Egypte. Celle-ci a
pris sa revanche. Après tout ce
n’est qu’un match de football»,
lance-t-il à l’adresse de son ami.
Les fervents «fans» des
«Fennecs» avaient cru au miracle
jusqu’au 3 but égyptien et puis
e
leurs espoirs se sont effondrés
les clients ne partent un par un,
la tête basse, le drapeau national
ou le fanion sous le bras. «Tant
pis, nous avons tout préparé
pour fêter la qualification des
nôtres. Le hasard a voulu autre-
ment. Dans un match de football,
il y a forcément un vainqueur et
un vaincu. Cette fois-ci c’est à
nous de goûter à l’amertume de
la défaite», déclare Rezki, qui se
une longue nuit de liesse comme
celle qui a marqué la qualifica-
tion de l’Algérie au Mondial. La
prestation de l’équipe nationale
à cette CAN a permis de rappro-
cher davantage les membres de
la communauté nationale établie
en France. Les cœurs ont battu
à l’unisson à chacun des
matches disputés en terre ango-
laise. Tous les rêves étaient
sons d’une équipe jeune qui fera
parler d’elle au moment voulu»,
déclare avec sagesse Hacène.
Pour lui, demain est un autre
jour. «Je dois rentrer chez moi. Il
faut se réveiller tôt pour aller tra-
vailler», indique-t-il sans prêter
attention aux quelques voitures
qui sillonnent la rue, klaxons blo-
qués, pour marquer la victoire de
l’Egypte.
CAN ont déjà été construits en
Guinée Equatoriale puisque le
pays vient d’accueillir la CAN
féminine, selon la CAF. De son
côté, le Gabon, malgré un grand
retard causé par le décès du pré-
sident Omar Bongo Ondimba et
l’organisation d’une élection pré-
sidentielle anticipée, met les bou-
chées doubles pour réaliser tous
les chantiers prévus, indique une
source gouvernementale. Enfin
les deux hommes ont fait savoir

Les Oranais ont investi les rues que pour la CAN-2012, la Guinée
Equatoriale et le Gabon établiront
un visa commun afin de favoriser

P our leur part, les Oranais

étaient aussi nombreux
dans les rues à exprimer leur
enfants, jeunes et vieux, tous
ont accueilli la tête haute cette
élimination scellée dans un
d’El Bahia, scandaient «one,
two, three viva l’Algérie», «maak
ya Saâdane», «la coupe du
tisme qu’ont créée les poulains
de Saâdane. Les commen-
taires se sont accordés à dire
tous les déplacements d’un pays
à l’autre.

attachement à l’équipe nationa-
le, malgré la défaite. Ils étaient
plusieurs milliers de citoyens à
investir les rues et les places
publiques, dans une ambiance
de joie, pour renouveler avec
fierté leur solidarité et leur com-
passion pour les hommes de
Saâdane. Hommes, femmes et
contexte particulier.
Brandissant des emblèmes
nationaux, ils étaient tous fiers
des camarades de Ziani, leur
souhaitant un parcours en
Coupe du monde. Ils chan-
taient, ils dansaient, sillon-
naient dans des files intermi-
nables de voitures les artères
Les Black Stars en finale
monde rayhine». L’optimisme
était de mise et le mot clé dans
cet hommage aux combattants
du Désert. Les jeunes ont fait
preuve d’une grande maturité
par leur manière de porter leur
sélection dans la victoire et la
défaite, tout en affirmant que la
flamme de l’espoir et du patrio-
que le score de cette rencontre Tunisie
ne reflète nullement une
débâcle ou une suprématie de
Benzarti confirmé à
l’équipe adverse. «Nos joueurs la tête de la sélection
sont encore jeunes. C’est une LE SELECTIONNEUR national
bonne leçon pour les tunisien Faouzi Benzarti a été
échéances à venir», a déclaré maintenu à son poste, a annoncé
un cadre oranais du sport. mercredi la Fédération tunisienne
de football (FTF). Lors d’une
réunion d’information avec la
presse sportive tenue au siège
de la FTF, Ahmed Aloulou,

Le Ghana, c’est Gyan

membre fédéral et responsable
de la sélection tunisienne, a indi-
qué qu’il a été convenu d’enga-

P our la première fois depuis

1992, le Ghana disputera la
finale de la CAN après s’être
en l’espace de cinq minutes, M.
Bennett, bien laxiste par
ailleurs, a fait appel aux soi-
contentèrent plus que de
défendre et de dégager le bal-
lon le plus loin possible durant
nigérians n’en avaient tout sim-
plement pas la clef. A l’image
de Martins ou d’Odemwingie,
ger Faouzi Benzarti pour une
période de deux ans renouve-
lable et ce, à partir du 1 juillet.
er

imposé face au Nigeria (1-0) à
Luanda. Sans briller, les Black
Stars ont encore pu compter
sur le Rennais Asamoah Gyan,
déjà buteur en quarts. Ce soir,
l’Egypte et l’Algérie se retrou-
vent dans l’autre demi-finale.
Le moins que l’on puisse
dire, c’est que le Nigeria et le
Ghana ont fait honneur à leur
rivalité historique au cours de
cette première demi-finale de la
CAN angolaise. Pour la
revanche du quart de finale de
l’édition 2008, les deux pays
anglophones se sont en effet
livrés un match plus physique
que technique, souvent à la limi-
te de la régularité. Quatre fois
gneurs et à leur civière magique
en première mi-temps. Devant
ce magma de tacles à retarde-
ment et de tampons irréguliers,
le Nigéria se distinguait le pre-
mier mais se faisait surprendre
sur la première, et à vrai dire la
seule, véritable occasion gha-
néenne.
Comme lors du tour précé-
dent, c’est le Rennais Gyan qui
qualifiait les siens, en reprenant
victorieusement après 20
minutes de jeu un corner
d’Asamoah au premier poteau.
Les Black Stars, qui avaient
déjà passé le premier quart
d’heure à attendre leurs adver-
saires pour les contrer, ne se
les 80 minutes restantes.
Bénéficiant d’un jour de récupé-
ration supplémentaire que son
adversaire, qui avait également
eu besoin de jouer 120 minutes
pour glaner son billet pour le
dernier carré, le Ghana a paru
physiquement faibles, et ce dès
les premières minutes de jeu.
Les Super Eagles, visiblement
mieux en jambes, n’ont pas su
en profiter.
Kingson époustou-
flant
Car si le verrou ghanéen était
loin d’être infaillible en cette fin
d’après-midi, les attaquants
dont le manque de réalisme est «La FTF a l’accord de principe du
rédhibitoire à ce niveau de la coach tunisien pour qu’il se
compétition. A leur décharge, ils désengage de l’Espérance à la
ont buté à maintes reprises sur fin de la saison et qu’il prenne la
un excellent Kingson. Vainqueur direction de la sélection nationale
de plusieurs face à face, devant début juillet 2010 en signant un
Martins notamment, le portier contrat de deux ans renouve-
de Wigan s’est en outre montré lable», a précisé le responsable.
décisif et rassurant dans ses Il a ajouté que la Fédération pos-
sorties aériennes. sède une lettre d’engagement
Il pouvait après coup endos- dans ce sens de Faouzi Benzarti,
ser le costume d’homme de ce qui a occupé le poste de sélec-
petit match. Le Ghana ne pro- tionneur de la Tunisie en
pose sans doute pas le jeu le novembre dernier en remplace-
plus attractif de la compétition, ment du Portugais Umberto
mais il n’est pas loin de possé- Coelho, limogé après la non-qua-
der le meilleur gardien. lification des Aigles de Carthage
Aujourd’hui, c’était suffisant à la Coupe du monde 2010.
pour aller en finale.
LE JOUR
Vo t r e q u o t i d i e n
http://www.lejourdalgerie.com
D’ALGERIE
n a t i o n a l

La question du jour
Mais où est donc
passé le harrag ?
Par Mohamed Habili

P
ar ces temps voués à la plus dévorante des passions
populaires, le football, il y a un personnage, avant cela
omniprésent sur scène, qui a complètement cessé de
faire parler de lui. Il était porté aux nues par les journaux
qui tenaient à nous rapporter chacune de ses sorties malheu-
reuses en mer, et par quelque bout de côte qu’il ait appareillé à
ACTE TERRORISTE
ses risques et périls. Il faisait l’actualité ; plus encore, il était l’évé-

Une bombe explose au passage

nement. Mais toutefois uniquement dans le cas où il échouait dans
son entreprise consistant à accoster sain et sauf sur un rivage
européen à l’insu de toute autorité. Si d’aventure il arrive à bon
port, alors il cesse d’intéresser les journaux, que lui-même dans

d’un train de marchandises

ces conditions se met d’ailleurs à fuir plus qu’il ne ferait faux bond
à la peste, toute publicité représentant dès lors pour lui le pire des
dangers. Un personnage complexe que le harrag ! La discrétion,
le secret, la clandestinité lui sont vitaux, mais seulement quand il
a réussi son pari. C’est quand le mauvais temps l’a refoulé vers les Une bombe de fabrication artisanale a explosé avant-hier au passage d’un
côtes d’où il est parti, ou mieux encore, quand son corps sans vie train de marchandises près de Timzrit (Sidi Aïch) dans la wilaya de Béjaïa.
a échoué le long de celles-ci, qu’il entre d’une démarche encore
pataude sous les feux de la rampe, se faisant applaudir à tout Par Tarek B.S.
ments environ dans la région des rappel, depuis la neutralisation de
rompre, louanger de son exploit raté.
Babors, à la limite des wilayas de cinq terroristes à Bouaziz et

C’
Certes, il n’aura pas été le seul personnage couru à s’être trou-
vé sans public aucun alors que le culte du sport-roi battait son est vers 15h30 que Béjaïa et Sétif. Les terroristes ont Tasserguent dans les communes
plein. C’est tout le pays qui communiait, et semble le faire encore les populations ont été signalés en mouvement près de Boudjellil et Tazmalt, une opé-
malgré le tout dernier quatre à zéro essuyé ce jeudi devant été surprises par de Tizi n’Bechar et toute la région ration qui a coûté la vie à deux offi-
l’Egypte, dans l’amour de l’équipe nationale. A première vue donc, une déflagration qui environnante, comprenant la com- ciers de l’armée, la nébuleuse d’Al
on ne devrait pas lui faire grief d’une désaffection qu’il n’est pas le a fait vibrer toute la région. Selon mune de Aïn Roaua (Sétif), le vil- Qaïda semble sur la défensive et
seul à subir. des spécialistes de la lutte antiter- lage Merouaha (Béjaïa). La horde tente de prouver sa force de nui-
A première vue seulement. C’est qu’il a été portraituré sinon roriste, la bombe visait le train de intégriste serait en fuite à partir des sance à travers des actions spora-
par lui-même, du moins par les gens qui dans les journaux se sont voyageurs qui était passé une maquis de Beni K’sila, Adekar et diques dans la région qu’elle ne
servis de lui, ou plutôt de ses ratages, pour les besoins de leur heure avant, sans que la bombe Akfadou où l’étau des forces anti- compte pas quitter sans faire le
cause, qu’ils se sont d’ailleurs gardés de bien définir, comme le n’explose. Le but était de faire terroristes s’est resserré sur elle maximum de dégâts. Toutes les
plus grand contestataire du régime en place. Des universitaires se beaucoup de victimes et réaliser ces derniers temps. Toutefois, analyses des événements qui se
sont relayés dans les journaux, il y a encore peu, pour faire de ses une action spectaculaire avec un l’ANP est en œuvre dans les sont déroulés depuis trois ans
échecs la forme suprême de la critique à l’endroit du système. Ce impact psychologique sur les Babors avec des moyens hélipor- dans la région corroborent cette
serait lui qui incarnerait l’opposition, la contestation la plus radica- populations de la région. Par tés conséquents, ratissant toute la thèse, d’autant que les fondamen-
le, la moins révocable en doute, la plus pure, c’est-à-dire la moins
ailleurs, une opération de ratissage région et ciblant des points suppo- talistes de l’ex-GSPC, dont la pré-
corruptible par la rente, comme ils disent, la plus terrible que le
a été menée au courant de la sés abritant des éléments de l’ex- sence se fait de plus en plus forte
système ait jamais connu parce qu’elle le démasquerait non seu-
lement devant la communauté internationale, mais encore devant semaine passée contre un groupe GSPC très en mouvement dans la dans la région, tentent de semer la
la conscience universelle. La grandiloquence est de leur fait. de sanguinaires estimé à 22 élé- région ces derniers temps. Pour terreur. T.B.S.
Concédons-leur que d’une certaine façon le harrag, dont ce
n’est pas la saison, en raison de la présente communion dans le
soutien à l’équipe nationale, et peut-être aussi pour cause de mau-
vais temps, est bien à sa manière un opposant pur et dur. De la
Un patriote tué et quatre blessés dans un attentat
façon la plus inattendue qui soit cependant. C’est qu’il ne plonge
dans la clandestinité, gage de radicalité, que lorsqu’il réussit, pas U n mort et quatre blessés, tel est le bilan de l’at-
tentat terroriste perpétré jeudi dernier aux envi-
rons de 8h30 sur la route nationale 5, à proximité de
foule nombreuse. Selon des sources, la bombe de
fabrication artisanale, a été dissimulée à l’intérieur
d’un véhicule de transport de personnes «Karsan»
quand il échoue, alors que l’opposant illégal classique évolue
dans la clandestinité tant qu’il n’en mène pas large, mais tombe le la commune de Souk El Had, à 20 km au sud-est du qui assurait le déplacement des patriotes entre le vil-
masque dès qu’il se voit en position de force. Si les deux se res- chef lieu de wilaya Boumerdès, par un groupe terro- lage de Bouaïdel, dans la commune d’Ammal et
semblent quelque part, c’est en ce que l’un fait à tout moment riste qui active dans la région. Les blessés ont été Souk El-Had. Ces patriotes sont chargés de la sur-
juste le contraire de ce que fait l’autre. admis à l’unité d’urgence médicochirurgicale de veillance des pylônes électriques à haute tension.
La vérité c’est que le harrag s’est éclipsé parce qu’on lui a fait Boumerdès. Parmi ces derniers, un blessé dans un La bombe, actionnée comme de coutume à dis-
état grave, a été transféré vers un hôpital de la capi- tance à l’aide d’un téléphone portable, a explosé non
endosser un rôle qu’il ne fait pas bon aujourd’hui pour personne
tale, indique-t-on. La victime, Douda Mohamed, âgé loin d’un barrage de la gendarmerie où l’on n’a
de tenir. Il était censé témoigner de la complète désaffection des
de 32 ans, fils de l’ex-président de l’APC, est originai- enregistré aucune victime, précise notre source.
jeunes Algériens pour leur pays, qu’ils seraient disposés à fuir par re de Ammal. Il été inhumé hier au cimetière de la A. Ammar
n’importe quel moyen, et voilà que ces mêmes jeunes, et des localité, accompagné à sa dernière demeure par une
moins jeunes d’ailleurs, ont laissé éclater un amour viscéral de
leur pays, dont ils ont revêtu les couleurs avec ostentation.
A ce spectacle surprenant, ceux-là mêmes qui ont fait venir le PROVENANT DE PARIS
harrag comme le principal témoin à charge au procès qu’ils ins-
truisaient (eux-mêmes y figurant comme procureurs sans que
l’on sache vraiment pourquoi, étant donné que non seulement ils
sont intégrés au système qu’ils affectent de combattre, mais qu’ils
Saisie de 100 cartouches
comptent au nombre de ceux qui tirent un maximum de profit),
l’ont reconduit par les coulisses jusqu’au rivage où la mer l’a reje- dans un aéroport
té.
A-t-il du moins compris qu’il y a désormais très peu de chance
qu’il soit à nouveau rappelé par eux sous les projecteurs de l’ac- U ne centaine de cartouches
pleines de calibres 12 et 16 dis-
simulées dans les bagages d’un
du papier aluminium pour ne pas
être repérées par le scanner.
Cependant, la vigilance des doua-
justifiée à son départ. Au total,
25 000 euros ont été saisis en 10
jours. A rappeler aussi que
tualité ?
voyageur en provenance de Paris niers a été payante. Le voyageur a Mohamed Abdou Bouderbala,
Il pourra facilement s’en consoler en se disant que sa barque ont été saisies par les services des été arrêté par la police et devait être directeur général des Douanes, qui
à lui, c’est lorsque tous les feux sont éteints qu’elle se gonfle du douanes de l’aéroport Soummam présenté devant le juge hier. Pour était en visite dans la wilaya de
meilleur vent. Abane-Ramdane de Béjaïa, avant- rappel, au courant de la semaine Béjaïa, avait été sollicité en vue
M. H.
hier. Les munitions étaient dissimu- passée il a été saisi 400 amorces d’équiper les services de Béjaïa en
lées dans une boîte contenant (capsules) pour cartouches et une matériel plus sophistiqué pour lutter
divers effets et produits. Les car- grande somme de devises déclarée contre le trafic en tous genres.
touches étaient enveloppées dans par un voyageur à l’arrivée et non T.B.S.