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Chapitre 1 : Nouvelles régulations étatiques

A – La régulation fordiste et sa crise

1) Définition ou la régulation fordiste comme régulation globale

C'est un processus macro, avec toutes les caractéristiques globales d'une organisation sociale ou aux
institutions du capitalisme (forme de la concurrence, forme de l'État, forme du rapport salarial,
forme d'insertion dans l'économie mondiale et la forme de la monnaie).
Le compromis fordiste est plus micro, c'est le rapport salarial, une des dimensions de la régulation
fordiste.
On distingue 3 grandes période ou trois grands types de régulation, étudiées par des économistes
issus de l'école de la régulation :
– à partir de la Révolution industrielle, la régulation concurrentielle, tout ajustement se fait sur
la base du marché et de la concurrence.
– Pendant les 30 Glorieuses, un mode de régulation fordiste. Le cœur de cette régulation est le
rapport salarial. Elle repose sur la transposition en hausse de salaire, de gains de productivité
très importants, par des interventions très nombreuses de l'État dans le domaine du travail.
– Depuis la crise des années 70, un mode de régulation post-fordiste (ou régulation
patrimoniale , cf. O. Mongin). Il a des contours plus flous, plus difficile à définir.

Depuis la Révolution industrielle et la Révolution française, on observe une très nette domination
du droit de la propriété privée et d'une logique de libre concurrence. Néanmoins, depuis la fin du
XIXème siècle, on observe un mouvement opposé, qui connait son apogée pendant les 30
Glorieuses, la lente émergence d'un droit social avec des obligations pour les salariés mais un
système de protection et une extension des interventions de l'État dans le domaine économique et le
marché du travail. Depuis le milieu des années 70, on observe un 3ème mouvement qui est le
développement du droit des actionnaires qui prend rapidement et nettement le dessus sur le droit
social et même d'une certaine manière au droit de la propriété privée qui se rapportait sur les
propriété privée immobilière. Désormais les personnes qui sont au centre des négociations sont les
actionnaires, qui sont propriétaires, mais d'un patrimoine mobile, d'un capital, qu'ils vont placer et
déplacer en suivant les fluctuations boursières.

La régulation fordiste se caractérise par une logique d'acceptation de division du travail (OST).
C'est un mode de régulation économique et social spécifique. La période qui va de la reconstruction
d'après-guerre aux années 70 se traduit par une forte croissance économique et le plein-emploi.
C'est cette situation qui a été rendue possible par la rationalisation du travail et par le
développement d'une société de consommation. Les économistes de la régulation expliquent que
l'organisation de l'offre a été structurée pour répondre à un accroissement très nette de la demande.
Or cette offre a été organisée en essayant de canaliser la demande, en mettant en place des logiques
de production de masse, de produits standardisés. La régulation économique repose sur une quête de
productivité, les économies d'échelle. Elle définie des modes de comportements à la fois vis-à-vis
des objets de consommation et vis-à-vis des entreprises. Les institutions familiales, corporatistes et
familiales étaient les institutions avant la régulation fordiste. Avec celles-ci se créent d'autres
socialisation, avec de nouveaux rapports, avec des acteurs collectifs arbitrés par l'État (syndicats de
salariés et employeurs).
Certains auteurs disent qu'on est passé à une logique familiale contractuelle.
La logique familiale fonctionnait sur le pouvoir unilatéral du chef d'entreprise légitimé par le droit
de propriété. Pendant les 30 Glorieuses.
La logique familiale contractuelle est une logique de compromis qui veut qu'en échange de
l'acceptation de l'autorité du chef d'entreprise, en échange de la perte d'autonomie dans le travail, les
ouvriers auraient des compensations. Elle résulte de l'évolution des rapports de force et donc de
l'évolution du droit du travail. Les accords de Matignon de 1936 ont été fondamentaux pour
permettre une régulation fordiste. C'est la mise en place des délégués du personnels, comités
d'entreprises, etc etc...
Les syndicats de travailleur est un acteur fondamental à la fin de la Seconde guerre mondiale parce
qu'ils étaient dans la Résistance et ont participé au conseil de la Résistance alors que de nombreux
patrons ont adhéré à la Révolution nationale de Pétain, ils sont délégitimés. Ils voulaient supprimer
les organisations ouvrières pour instaurer une nouvelle entente entre ouvriers et patrons. Le patronat
voulait une réconciliation nationale en supprimant les organisations ouvrières, en utilisant le slogan
de la Révolution nationale : Travail – Famille – Patrie.
Les entreprises publiques ne font pas partie de la nouvelle organisation fordiste, jusque plus tard.
Les conventions collectives se développent fortement. C'est un acte écrit, conclues entre 2 groupes
d'acteurs, d'un côté une ou plusieurs organisations syndicales et de l'autre une ou plusieurs
organisations patronales. Elles s'appliquent à différents niveaux : des salariés de toutes les branches
professionnelles ou à une d'entre elle, à tous les salariés de France ou seulement à une zone
géographique. Ça sert à traiter et à définir l'ensemble des relations entre les salariés et l'employeur.
Mais aussi les conditions de travail et les garanties sociales des salariés, conditions d'emplois et de
formations professionnelles. Elles viennent compléter ou préciser le Code du Travail. Chaque
métier a des contraintes propres. Cette CC protège les travailleurs et garantit une paix sociale au
sein de l'entreprise. Cela donne des droits à l'individu, il n'est pas une simple force de travail.
Ce qui échappe à ce compromis fordiste est la gestion de l'entreprise. A ce moment là, le
mouvement ouvrier accepte que la gestion des entreprises restent le domaine réservé des chefs
d'entreprise.
Les syndicats défendent les droits des salariés, etc, etc...
Les patrons revendiquent une légitimité économique et le droit de propriété et défendent le principe
de libre entreprise, le contrat de travail et le règlement intérieur. L'État est chargé de faire discuter et
négocier ces 2 blocs.

Le régulation fordiste

Définition : C'est un mode de régulation, un ensemble de médiations qui maintiennent les


distorsions produites par l'accumulation du capital dans des limites compatibles avec la cohésion
sociale (M. Aglietta).

Acteurs : État, capitalistes, salariés/consommateurs

Technique : négociation collective ou institutionnalisation du rapport salarial ou de judiciarisation


(vérification du droit)

Vecteurs : concession du capital (partage des gains de productivité)


concession salariale (adhésion au taylorisme)

Tiers : État

Rôle du tiers : Institutionnalisation des compromis

2) Remise en cause de la régulation fordiste

La dynamique vertueuse des 30 Glorieuses, qui associait progrès économique et progrès social, est
rompue depuis une trentaine d'années et on est passé à une période très nette de globalisation du
capital qui remet en cause les régulations nationales. La logique économique s'est dissociée des
impératifs sociaux et, parallèlement, l'efficacité des politiques économiques s'est diluée dans les
flux financiers internationaux.
Le capital s'est émancipé des correcteurs sociaux. La structure interne s'est modifiée et des auteurs
parlent d'un nouvel esprit du capitalisme (L. Boltanski et E. Chiapello). La division de travail se fait
par projets et on demanderait à l'individu de développer des capacités de flexibilité et de mobilité et
d'être capable de développer ses réseaux et se mouvoir au sein de réseaux.
Au niveau mondial, en 1970, la capitalisation boursière mondiale représentait 41% du PIB mondial,
en 1999, 114%. De 90 à 2000, le nombre d'entreprises cotés en bourse est passé de 25 000 à 35 000.
Entre 1978 et 2000, le PIB s'est accru en volume de 60%, entre 1984 et 1994, la part de la masse
salariale dans la valeur ajoutée et passée de 60% à 56%, alors que la part du capital est passée de 25
à 31%.
La conséquence est une augmentation drastique du chômage, les services ont explosé, le travail
précaire s'est développé. Le monde du travail, petit à petit, a vu ses défenses institutionnelles
s'affaiblir. Le plus grave dans ce contexte est l'absence de critiques organisées et efficaces du
capitalisme. C'est une déstabilisation profonde de la masse salarial. Le compromis fordiste s'est
évanouie et on rentre dans une situation avec des institutions régulatrices plus nombreuses et
diverses.
On a eu un épuisement des gains de productivité. Dès la fin des années 60, la production de masse
est moins efficace, avec moins de productivité et le taylorisme est critiqué.
l'inflation s'accélère et entraine la déstabilisation du régime financier de Bretton Woods. La
fragilisation du régime fordiste est aussi le fait de la mondialisation. Quand les économies
nationales s'ouvrent, l'efficacité des politiques macro s'épuise.
La sphère financière s'est autonomisée de la sphère productive. La finance elle-même devient une
nouvelle sphère de pouvoir qui rejette la sphère productive et la sphère politique.

Les économistes ne sont pas d'accord, Robert Boyer écrit ceci :

Régimes de croissance Localisation


Types de régulation
Toyotisme Japon jusqu'en 1990
Services E.-U. Des années 60
NTIC Silicon Valley (années 80)
Régime patrimonial ou financier E.-U., G-B depuis les années 90
Dans ce nouveau mode de régulation, la sphère financière et globalement la sphère économique ont
tendance à s'affranchir des médiations sociales et les interventions politiques que le fordisme
arrivait généralement à générer.

Si on se réfère aux travaux de l'Ecole de la régulation, les principales évolutions que l'on connait
aujourd'hui sont à reclasser dans un modèle plus général de crise de la régulation fordiste. Des
années 30 aux années 70, le fordisme dominait et associait un paradigme industriel avec un régime
d'accumulation extensif et un mode de régulation accès sur le salariat.
Après la crise des années 70, on a avant tout une internationalisation des échanges avec des
politiques d'austérité dans les années 80 et finalement la mise en place d'un régime post-fordiste. Il
y a une perte de puissance du paradigme industriel au profit du paradigme tertiaire orienté vers les
nouvelles technologies. La sphère financière devient de plus en plus importante. Les économistes de
l'Ecole de la régulation disent que le passage au post-fordisme s'est accompagnée d'une montée en
puissance des villes, placées au coeur de l'organisation du capitalisme mondial. Elle a conduit à une
remise en cause des interventions de l'État jugée inefficace dans le domaine économique. Soit
croissance urbaine, multinationales et PME qui sous-traitent.
Dans ce contexte, comment le système des relations professionnelles a perduré ? Jusqu'où l'État
peut-il agir sur les relations salariales ? Comment dans la crise l'État va réagir et réguler la sphère
financière ?
B – Du système classique des relations professionnelles à son européanisation et sa décentralisation

1) Le système classique des relations professionnelles

Ce système classique repose sur 3 piliers : l'État, les instances représentatives du personnel et le
paritarisme.
D'après J-D Reynaud, l'État n'est jamais absent des RP, il légifère et réglemente, il incite et il
encadre, il concilie et il arbitre, il veille au respect de la loi et des contrats. Dans tous les États
européens, de la fin du XIXème et tout au long du Xxème siècle, les États s'affirment comme grand
organisateur du social. C'est particulièrement vrai en France où on remarque un rôle central de l'État
et un rôle central de la législation dans les relations professionnelles.

1.1) l'État législateur

La première mission attribuée à la loi dans le domaine du travail est de protéger les salariés en leur
attribuant des droits minimum. Elle doit organiser les espaces de concertation et de négociations.
Elle définit ses relations avec la négociations. L'État en produisant les lois, habilitent aussi les
acteurs de la négociation. Il reconnaît donc à certains acteurs seulement le droit de négocier le droit
du travail, à représenter l'ensemble des travailleurs.

2) l'État régulateur et arbitre

En plus d'être législateur, l'État a d'autres pouvoirs. Il continue à contrôler le secteur public,
l'administration du travail, l'ensemble des procédures de concertation. Il dispose d'instruments de
contrôles très importants. L'État est un employeur, le premier de France car il joue un rôle de
modèle ou de contre-modèle. Dans l'administration du travail, il joue un rôle actif que ce soit au
niveau national qu'au niveau territorial. Le directeur régional du travail intervient au niveau des
conflits. Au quotidien, l'État collabore avec les partenaires sociaux, il peut même leur déléguer une
série de décision et c'est par la délégation que va s'effriter, c'est le paritarisme qui est l'un des
symboles du modèle fordiste. Les caisses de retraites sont gérées de manière paritaire, dès le début
du Xxème siècle. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, avec le développement de la
protection sociale. On passe de modèles où l'on a une gestion patron/ouvrier à un modèle
Etat/patron/ouvrier. La principale critique est le fait que le paritarisme n'est que de façade car l'État
maitrise le processus du début à la fin.

2.1) De quelques transformations affectant ce système de régulations

Dans la plupart des pays européens, depuis plus d'un demi-siècle, les systèmes de relations
professionnelles sont sous forme de branches, les conventions de branches. Ce modèle émerge à
l'entre-deux guerres et structure les secteurs d'activité, surtout dans l'industrie. Autour de ces
secteurs, se trouvent tout ce qui relève du commerce et des services. Cette régulation de branche
reste le pivot des relations professionnelles. Mais on assiste à côté à une diversification des espaces,
des lieux de la négociation collective.
Depuis le début des années 80, on assiste au développement du dialogue social au sein de
l'entreprise, signatures d'accords mais aussi l'information et la consultation des représentants des
travailleurs. On observe une croissance en volume d'accords signés et une tendance à
l'autonomisation des accords. Ces accords concernent d'abord les grandes entreprises. Les
entreprises ont une image plus positives dans les années 80 mais rencontrent des difficultés. Les
patrons agissent pour sauver leur structure, ils veulent renégocier les salaires. En 1982 sont votées
les lois Auroux qui rendent obligatoire une négociation salariale annuelle et une négociation
annuelle de l'organisation du travail. Le patronat réagit très mal car il veut pouvoir négocier les
salaires et ils considèrent que les entreprises doivent rester un lieu neutre, loin des conflits sociaux.
Les lois Auroux sont portées par la 2ème gauche, la CFDT, au nom de la démocratie sociale. 3 plus
tard, les patrons changent de discours et affirment que l'entreprise est le meilleur lieu pour gérer les
conflits du travail. Donc à ce moment, les lois Auroux seront appliquées et le projet de l'État est
modifié au profit du patronat. Celui-ci a profité de l'affaiblissement des syndicats de travailleurs à
cette époque pour pouvoir négocier entreprise par entreprise.
Le dialogue social se développe aussi dans les territoires. Depuis les années 80, on a observé une
transformation du pouvoir public avec la décentralisation. Il y a aussi un changement des acteurs.
Vont, au niveau local, s'ajouter les représentants d'association, des représentants de chômeurs.
L'Europe est la 3ème scène de négociations, avec la création d'une législation sociale
communautaire, avec une série de directives : libre-circulation des travailleurs, la santé et la sécurité
du travail, l'égalité homme-femme, l'information et la consultation des travailleurs.

a) La décentralisation

Il y a 2 processus :
– un glissement des négociations professionnelles des branches vers les entreprises
– la décentralisation administrative et politique, de l'État vers les collectivités territoriales

Lors de négociations, on observe 2 choses : une négociation en interne où l'État peut intervenir et
une plus large dans laquelle les collectivités territoriales sont impliquées (ex : Kodak).
La majorité des pays européen ont une tendance à la décentralisation. On assiste à un déclin
accéléré du nombre de conventions collectives. Dans ces pays, la négociation collective, pour de
nombreux employés et employeurs, a cessé d'exister. Tout se passe par des négociations
individuelles.
En France, il y a une très nette augmentation des accords d'entreprise en peu d'années mais le
nombre d'accords a diminué, on a retrouvé en 2004 le niveau de 1987. Les conventions collectives
de branche pèsent sur les régulations d'entreprise. En outre, l'État n'a pas complètement disparu.
Suite à ce recul des négociations d'entreprises, il y a eu un regain des négociations nationales. Il a
aussi trouvé de nouveaux relais qui prennent sa place dans les négociations, par le biais de la
Région notamment. Tout ce qui concerne la formation, la santé au travail, la politique d'emploi est
géré par la Région. Le MEDEF continue à défendre l'idée d'une négociation au sein des entreprises,
ainsi qu'une partie de la gestion des relations professionnelles, il propose de remplacer l'État dans
certaines négociations.
4 conséquences de la décentralisation :
– modification des lieux de négociations (Parlement, entreprise, collectivités territoriales)
– élargissement des thèmes et des enjeux de la négociation (pas seulement sur le contrat de
travail ou le salaire mais sur l'emploi, les restructuration, l'égalité professionnelle, les
discriminations à l'embauche, etc...)
– une imbrication plus étroite avec les politiques publiques aussi de l'État que les CT que
l'Europe.
– Une modification de la nature des règles produites. On passe des règles substantielles aux
règles procédurales. Avant, on s'intéressait au contenu du contrat de travail. Maintenant c'est
surtout des règles procédurales pour encadrer les négociations.

b) L'européanisation

Quelle est la place des relations professionnelles dans le processus européen ? Quelle place laisse
l'européanisation à l'État ? Comment se construit un projet européen des relations professionnelles ?
Et comment vient-il s'articuler aux États ?

Au début du processus d'intégration européenne, le progrès sociale est posé comme conséquence du
progrès économique. Les États restent seuls compétents dans le domaine social. Willy Brandt,
social-démocrate, tente de réformer le « social européen », mais les États sont opposés car les États
veulent garder leur souveraineté en matière sociale. En 1974, sont évoqués la sécurité des
travailleurs, égalité homme-femme, formations professionnelles.
En 1984, le rapport Dodge veut mettre en place un espace social européen. L'idée est de faire
émerger des partenaires sociaux européens chargés de coordonner les politiques nationales. Cette
proposition se confirme avec l'Acte unique en 1986 et la reconnaissance d'une compétence
communautaire, le dialogue entre acteurs sociaux. En 1988, la Commission Delors rédige une
directive sur le social. Le Royaume-Uni s'abstient et obtient une exemption. En 1992, avec le traité
de Maastricht, une volonté de se rapprocher des citoyens eurosceptiques est déclarée. En 1997, le
traité d'Amsterdam contient un volet social. En 2001, à Lisbonne, il y a eu une volonté de fixer des
objectifs sociaux, les États gardent leur souveraineté. Il y a 4 objectifs :
– accroitre l'insertion professionnelle
– développer l'esprit d'entreprise
– favoriser les négociations entre partenaires sociaux pour améliorer la flexibilité du travail
– l'égalité des chances

Il ne faut pas oublier que le budget européen est un budget limité. Il dépend des contributions des
27 pays membres. Contrairement au budgets nationaux, il doit être équilibré. Le budget européen
est de 120 milliards d'euro, celui de la France 350 milliards pour la France.

Les lobbies aux partenaires sociaux européens

L'UE a avant tout permis le développement des lobbies. Parmi ces groupe d'intérêts, ceux qui
représentent les salariés et les patrons ont mis beaucoup de temps à s'intégrer. L'UE souffre d'un
déficit démocratique récurrent.
Il y a 3 périodes dans la relations entre les lobbies et les institutions européennes :
– jusqu'aux années 70, durant laquelle les groupes d'intérêts de plus en plus nombreux
prolongent au niveau européen leurs actions nationales.
– Fin 70 – fin 80, la Commission va essayer d'organiser les groupes d'intérêts pour les couper
des actions nationales. Pour organiser un débat européen.
– Depuis la fin des années 80, on assiste à une nouvelle augmentation des groupes d'intérêts
car a émergé le Parlement, qui est devenu une instance importante. On observe un recul des
groupes d'intérêts économiques. Il y a une émergence des groupes de consommateurs et les
associations qui représentent les salariés, enfin les femmes et l'environnement.

Les méthodes d'action européenne des politiques sociales européenne

La première de ces méthodes est l'harmonisation réglementaire, l'ensemble des directives qu'a voté
la Commission européenne. C'est une logique du haut vers le bas, très technocratique. Cela
concerne des petits points des relations sociales. L'une de ces directives importantes datent de 1981
et concerne les comités d'entreprise européens. En 2006, sur 2200 entreprises potentiellement
concernées 800 les ont mises en place.

La deuxième méthode : le dialogue social européen


C'est utilisé en lieu et place de la convention collective. A partir de Delors, la Commission s'engage
à consulter les partenaires sociaux sur toutes les directives relatives aux questions sociales. Elle
autorise aussi la signature d'accords-cadre par les partenaires sociaux qui vont fixer des objectifs
communs.

La troisième date des années 90 et est officialisée à Lisbonne, c'est la méthode ouverte de
coordination. A ce moment le dialogue social stagne, c'est cette méthode qui va remplacer les 2
premières. L'UE trace les lignes directrices et celles-ci doivent être déclinées dans des plans d'action
nationaux et ces plans sont soumis à évaluation. Cette méthode permet d'éviter aux États de
déléguer leurs compétences dans le domaine social.
La MOC permet de mettre en place un nouveau mode de gouvernance, une méthode applicable à 27
pays.

L'intégration européenne est une caractéristique de l'UE, par rapport à l'ALENA. Cette politique
sociale a connu un développement des années 90 avec une augmentation des domaines et des
acteurs. Aux années 2000, elle marque le pas. Aujourd'hui, on veut mettre un vrai programme
législatif européen pour redynamiser les directives et le dialogue social.
Clarifier les statuts des différents mode de régulation sociale.

C) De la loi aux contrats

La loi était le grand mode de régulation sociale. Au lieu de faire des lois générales qui concernent
l'ensemble du territoire et des entreprises, on procède plutôt à la multiplication des contrats entre
une partie de ces acteurs.
3 types de contrats :
– les méta-contrats qui sont des outils de cadrage (ex : les contrats de plans inter-régions).
– Les contrats d'objectif, signés par les régions avec tous les acteurs locaux qu'elles
parviennent à réunir.
– Les contrats individuels sont des outils d'accompagnement, de démarches individuelles pour
accéder à l'emploi, à la formation.

35 heures

La loi des 35 heures est votée en 1998 et appliquée en 2000. Parallèlement à cette loi, toute une
batterie de lois ont été votées et ont modifié les attentes des 35 heures.
Une première loi modifie le nombre légal d'heures de plafonds des heures supplémentaires. Il y a eu
ensuite en 2008 en défiscalisant les heures supplémentaires.

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