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TOU T C H A N G E R ,
rien lâcher
n p a - r e g i o n a l e s 2 010 . o r g
1
sommaire faut tout changer ! (page 3)
--
Les métropoles.
Les conseillers territoriaux.
La taxe professionnelle.
--
patrons.
Des reculs en matière de services publics.
Des politiques insuffisantes pour les besoins de la population.
--
l’environnement.
Aux côtés des salariés et de leurs luttes.
Engager une rupture démocratique.
-
Unité de la gauche antilibérale et anticapitaliste ?
Et au second tour des régionales ?
2
Faut tout changer !
Les classes populaires souffrent des conséquences souvent dramatiques
de la politique des classes dominantes et de l’État alors que ces derniers
affichent leur autosatisfaction. Cyniques et indifférents, ils s’engagent
dans une fuite en avant accentuant les aberrations économiques et
sociales qui ont conduit à la crise. Les plans de relance n’ont d’autre
objectif que d’alimenter les profits et spéculations des financiers et
des banques. Pour accroître la compétitivité et la rentabilité des en-
treprises, gouvernement et patronat multiplient les attaques contre les
salariés. Loin de répondre à la crise qu’ils ont eux-mêmes provoquée,
ils l’entretiennent et aggravent la récession. Tous les services publics
sont dans la ligne de mire. Les jeunes qui subissent les atteintes répé-
tées au droit aux études, les femmes qui voient remis en cause le droit
à l’avortement, sont particulièrement visés.
À la crise économique majeure du capitalisme s’ajoute une crise écolo-
gique d’une exceptionnelle gravité, la crise climatique. Lors du sommet
de Copenhague, les dirigeants des principales puissances de la planète
n’ont pas permis d’accord contraignant permettant de relever le défi.
Comme le dit Chavez, « si le climat avait été une banque, ils l’auraient
sauvé ».
Qu’importe le prix payé par la société à cette politique à courte vue,
l’égoïsme et l’avidité aveuglent les maîtres de ce monde. Il y a urgence
à inverser le rapport de forces, à leur donner un coup de semonce.
Les élections sont des moments importants pour dénoncer la folle po-
litique des dirigeants, défendre un programme répondant aux besoins
de la population, de ses droits, regrouper le plus grand nombre autour
de ce programme.
C’est bien pourquoi l’enjeu de ces élections régionales est aussi un
enjeu national. Ce sera l’occasion de mesurer les rapports de forces
politiques au niveau du pays, l’occasion aussi pour chaque parti de dé-
fendre ses réponses à la crise, sa politique, de les faire avaliser par les
électeurs. Ainsi s’agit-il, pour la droite au pouvoir, d’obtenir l’appro-
bation de sa politique libérale afin de continuer à la mener au service
exclusif d’une minorité de privilégiés.
La question sociale, celle des licenciements, du pouvoir d’achat, des
services publics, celle de la politique des classes dominantes et de leur
État, de l’alternative au libéralisme et au capitalisme seront au cœur
des débats. La question écologique qui implique des choix radicaux
sera elle aussi centrale.
3
Les conseils régionaux n’ont pas les pouvoirs de contrecarrer les poli-
tiques décidées par les multinationales et le gouvernement qui plon-
gent le pays dans un profond recul social, écologique, démocratique.
Mais ils pourraient être le lieu de contre-pouvoirs ou au moins, dès
aujourd’hui, devenir pour les partis qui ne se plient pas à la politique
libérale, à la logique destructrice du capitalisme un cadre de lutte po-
litique pour la défense des intérêts des classes populaires et du climat,
un point d’appui pour les mobilisations.
4
Un projet de loi
scélérat : la réforme
des collectivités
territoriales
01
Il s’agit de forcer les collectivités à
se mouler dans le cadre des poli-
tiques néolibérales comme celle de
la RGPP (révision générale des po-
litiques publiques). Mais aussi de
permettre à la droite de reconqué-
rir des positions au plan local par
la création de conseillers territo-
laisse filer l’endettement public et
supprime des dizaines de milliers
de postes de fonctionnaires, il est
insupportable de ne pas exercer un
contrôle strict sur les collectivités
qui réalisent 73 % de l’investisse-
ment public et, selon N. Sarkozy,
« continuent à créer plus d’emplois
riaux. Pour un gouvernement qui que l’État n’en supprime ».
LES MÉTROPOLES
« La métropole est un établissement plus de 450 000 habitants. » Quoi
public de coopération intercom- de neuf par rapport aux commu-
munal regroupant plusieurs com- nautés urbaines ? Sans doute la
munes, qui forme un ensemble de volonté de jouer dans la cour des
5
grandes métropoles européennes. Le risque est évident : siphon-
Ainsi, les métropoles seraient do- ner une part grandissante de la
tées de compétences actuelles des fiscalité au détriment des zones
régions et départements (cohésion rurales et de toute politique de
sociale, développement écono- péréquation.
mique, éducation).
LA TAXE PROFESSIONNELLE
La TP est remplacée par la cotisa- des entreprises ». Le gain pour les
tion économique territoriale (CET) entreprises sera de 12 milliards
formée de deux taxes : une cotisa- en 2010, puis de 7 milliards. Les
tion locale d’activité, la plus faible, rares « perdantes » pourront étaler
assise sur la valeur des locaux et les effets de la réforme sur cinq
perçue par les communes ; et une ans. La TP était la principale res-
cotisation sur la valeur ajoutée des source des collectivités locales, le
entreprises, la plus importante, manque à gagner sera tel que le
perçue par les régions et départe- gouvernement s’est engagé à le
ments. L’objectif est de « favoriser compenser par des dotations, sans
la compétitivité et l’investissement garantie de leur pérennité.
02
président du conseil régional Rhône-Alpes, juillet 2009.
03
À deux mois du premier tour,
l’UMP n’a toujours pas publié
d’ébauche de programme pour ces
élections. C’est sans doute qu’il
lui est difficile, sur la plupart des
dossiers, de se démarquer des
majorités en place. Outre ses vo-
ciférations quant à un prétendu
Ce projet vise, à l’aide d’un inves-
tissement formidable de 30 mil-
liards d’euros – alors que tant de
besoins sociaux sont ignorés –,
à remodeler, transformer cette
région afin de permettre à Paris
(est-il dit) de concurrencer New
York, Londres ou Shanghai. Avec
« laxisme » des présidents socia- notamment le nouveau métro au-
listes envers les grévistes dans tomatique « grand huit » reliant les
les transports publics régionaux, aéroports, les gares et les « pôles
la droite a cependant donné deux d’excellence » économiques et fi-
indications de ce qu’elle ferait nanciers, tous les domaines de
si elle reprenait le contrôle des la vie quotidienne seraient af-
régions. fectés. La spéculation foncière
se démultiplierait, les conditions
La première est son insistance de logement et de transport de la
répétée sur la « dilapidation de population s’aggraveraient, les
l’argent public ». Comme cela ne pauvres seraient encore plus re-
vise évidemment pas les aides jetés à la périphérie.
au patronat, on comprend qu’il
s’agit de supprimer les quelques En un mot, la droite veut faire
mesures sociales et écologiques dans les régions plus et mieux au
dont les majorités de gauche sau- service des capitalistes.
poudrent leur politique libérale.
La seconde est le « Grand Paris »,
projet emblématique de Sarkozy
et qui va d’ailleurs au-delà de
l’Île-de-France (ainsi, Le Havre
deviendrait « le port de Paris » !)
10
Un programme
de rupture sociale,
écologique
et démocratique
04
Répondre aux besoins sociaux
et écologiques exige un chan-
gement de cap radical, passant
par des mesures énergiques de
rupture avec la logique du profit
capitaliste. Les listes et candidats
présentés par le NPA inscrivent
leur action au niveau des régions
4 Monopole de la banque et du
crédit à travers un grand service
public bancaire ;
4 Monopole de l’énergie dans le
cadre d’un grand service public
qui donne la priorité aux éner-
gies renouvelables et tourne la
page du nucléaire ; transports en
dans le cadre de leur programme commun publics gratuits ;
national, qui met en avant les ob- 4 Soutien à une agriculture pay-
jectifs suivants : sanne, nourricière et de proxi-
mité, respectant à la fois le climat,
4 Interdiction des licenciements ; l’environnement, la
4 Augmentation de 300 € nets biodiversité et les Un changement
des salaires, des pensions de re- salariés. Tolérance de cap
traite, des minima sociaux ; pas zéro pour les OGM passe par
un revenu inférieur à 1 500 € et les trusts de des mesures
nets ; allocation d’autonomie pour l’agro-business ; radicales
les jeunes ; 4 Fin des poli- rompant avec
4 Réduction du temps de travail, tiques sécuritaires, la logique
sans perte de salaire, sans flexi- discriminatoires et du profit
bilité ni annualisation, avec em- racistes ; régulari- capitaliste.
bauches correspondantes ; sation de tous les
4 Création de centaines de mil- sans-papiers ; droit de vote pour
liers d’emplois publics, dans tous les résidents à toutes les
l’éducation, la santé, l’énergie, la élections ;
petite enfance, le quatrième âge ; 4 égalité salariale entre les
arrêt des privatisations et déve- hommes et les femmes ; défense
loppement des services publics ; du droit à l’IVG, avortement et
11
contraception libres et gratuits vrai dans le cas des Régions que
pour toutes ; égalité des droits et celles-ci ont des pouvoirs et des
dans les faits entre les hétéros et capacités d’action limités, y com-
les personnes LGBTI ; pris par rapport à d’autres collec-
4 Solidarité avec les peuples tivités territoriales. Il reste que
en lutte contre l’impérialisme : les conseils régionaux ont les
retrait des troupes françaises moyens de mettre en œuvre une
d’Afghanistan et d’Afrique ; sou- série de mesures améliorant la si-
tien au peuple palestinien, abro- tuation des classes populaires, et
gation des accords de coopération d’en faire autant de points d’appui
– notamment ceux passés par les qui aideront à résister à la droite
conseils régionaux – avec l’État et au patronat, puis à engager une
d’Israël. contre-offensive.
Photothèque Rouge/tn
12
1. Défendre, reconquérir et étendre
les services publics
La droite au pouvoir multiplie le principe simple : l’argent public,
les contre-réformes organisant la qui est fondamentalement celui
privatisation, la mise en concur- des impôts des salariés, doit aller
rence, la destruction des services exclusivement au service public.
publics. Loin de s’opposer effica-
cement, les majorités régionales Fonds publics à l’école publique.
d’union de la gauche se sont adap- Les conseils régionaux financent
tées à cette politique. les lycées privés même quand ce
n’est pas légalement obligatoire,
Ainsi, pour la grande majorité de comme c’est le cas avec les dé-
leurs actions, les Régions agissent penses d’investissement (répara-
comme des « donneurs d’ordre » tions, entretien…). Nous proposons
faisant appel, dans un cadre de de supprimer immédiatement ces
mise de concurrence et de « moins- subventions à l’école privée, ce qui
disant », c’est-à-dire de dumping permettra d’accroître l’effort en
social, à des organismes et entre- faveur des lycées publics. Quant à
prises privés comme publics. la dotation de fonctionnement des
établissements privés, nous nous
Même s’ils évitent d’en faire éta- appuierons sur la mobilisation
lage en période électorale, les laïque des personnels de l’ensei-
exécutifs dirigés par le PS et inté- gnement et de la population pour y
grant le PCF, les Verts ou le Parti mettre également un terme.
de gauche, financent très large-
ment les lycées privés, notam- Les budgets qui seront ainsi li-
ment confessionnels, ainsi que les bérés permettront de mieux as-
centres d’apprentissage contrô- surer le service public d’éduca-
lés par les syndicats patronaux. tion, notamment en renforçant
De même offrent-ils sans aucune les personnels non enseignants
nécessité des marchés juteux à (qui dépendent des Régions) là où
des entreprises privées, souvent c’est nécessaire, en augmentant
membres de grands groupes ca- les dotations aux établissements
pitalistes, dans les domaines de situés en zone ou réseau d’éduca-
la formation professionnelle, des tion prioritaire, ainsi qu’en assu-
services scolaires (cantines, infor- rant partout la gratuité des livres
matique…) ou encore du transport scolaires.
par autocars.
Les services scolaires que plu-
Il faut mettre un terme à ces dé- sieurs conseils régionaux ont
rives libérales, en se guidant selon privatisés doivent être réintégrés
13
dans le secteur public. Soustraire même l’obtention du diplôme. De
la restauration scolaire à la loi du plus, les apprentis doivent trou-
profit permettra de garantir une ver eux-mêmes leur patron, ce qui
meilleure qualité d’alimentation, fait que nombre de jeunes sortis
en développant avec les produc- du système scolaire sont laissés à
teurs locaux de l’agriculture vi- l’abandon. Aujourd’hui, les CFA
vrière des partenariats qui seront (centres de formation d’appren-
utiles à toute la société. tis), très majoritairement privés et
sous le contrôle direct du patronat,
Défense de l’enseignement pro- reçoivent des Régions des cen-
fessionnel public. Avec ses contre- taines de millions d’euros d’aides
réformes adaptant les formations et subventions, alors que les LEP
aux besoins immédiats du patro- (lycées d’enseignement profession-
nat, régionalisant les diplômes et nel) publics sont sous-équipés et
excluant un nombre croissant de sous-encadrés.
jeunes du service public d’édu-
cation, le gouvernement saccage Nous proposons d’inverser radica-
l’enseignement professionnel. Au lement le cours de cette politique.
lieu de résister à D’affirmer et de garantir dans les
Au lieu de cette politique, les faits la priorité à l’enseignement
résister aux conseils régionaux professionnel public par rapport
politiques l’accompagnent. à l’apprentissage. Avec les bud-
de saccage gets qui seront ainsi dégagés, de
des services C’est ce qu’ils ont contribuer à donner aux LEP les
publics, les fait, en particulier moyens de fonctionner correcte-
conseils face à la suppression, ment, afin de pouvoir offrir à tous
régionaux sous couvert de « bac les jeunes une formation de qua-
les ont professionnel en trois lité, adaptée à leurs besoins.
accompagnées. ans », des formations
en CAP et en BEP Créer un véritable service public
dispensées dans les lycées. Alors de la formation professionnelle.
que les majorités de gauche au- Les plans de formation profession-
raient pu combattre cette mesure, nelle mis en place par le PS et ses
en faisant que les Régions repren- alliés ne portent que le nom, trom-
nent ces formations dans le cadre peur, de « service public régional ».
de l’enseignement public, elles ont Celui-ci est en réalité inexistant,
au contraire accru massivement ce domaine de compétence des Ré-
leur soutien à l’apprentissage. Ce gions étant très largement ouvert
dernier est le mode de formation aux officines privées de formation,
préféré du patronat, qui bénéfi- dans le cadre d’une concurrence
cie par lui d’une main-d’œuvre impitoyable. Nous proposons de
pas chère et obéissante, avant construire dans les Régions – face
14
Photothèque Rouge/GGrun
centralisation jacobine
française. Pourquoi passer
du territoire, agriculture, En 1982 ont été également par Paris pour construire un
culture, environnement. instituées les Chambres gymnase à Guéret ? Certes,
Dans l’ensemble des budgets régionales des comptes mais les lois Defferre et
des collectivités locales, (une par région) chargées celles qui ont suivi n’ont
les régions ne pesaient en de contrôler la gestion des guère remis en cause le
2004 que 11,5 %, contre collectivités locales. Ce pouvoir des notables (au
34,4 % aux départements et garde-fou était le minimum contraire même), elles n’ont
54,1 % aux communes. La nécessaire pour éviter les pas favorisé une plus grande
fiscalité des régions repose dérives de potentats locaux intervention des citoyens
principalement sur la taxe à la tête de baronnies dotées dans la vie locale, et elles
professionnelle et sur les des nouveaux pouvoirs. Ce n’ont pas favorisé non
taxes foncières (les régions rôle pourtant limité est plus une redistribution des
ne lèvent plus la taxe cependant remis en cause richesses et une réduction
d’habitation). La principale aujourd’hui par le projet des inégalités entre
dotation de l’État (DGF) a Sarkozy de les regrouper et collectivités locales. Bien
été peu revalorisée et les de réduire leurs prérogatives. loin de la décentralisation
transferts de compétences solidaire et démocratique
n’ont pas été entièrement Les lois de 1982 rompaient nécessaire.
compensés. partiellement avec la
17
[Suite de la p.18]
Dans tous les do- d’offrir à toutes les populations
maines d’intérêt collectif – trans- une solution alternative publique,
ports, eau, énergie… – priorité ab- nous proposons de mettre en place
solue au service public. Une autre des régies publiques régionales de
politique peut et doit être menée l’eau, que toutes les communes qui
dans de nombreux domaines, y le souhaiteront pourront rejoindre.
compris hors des compétences ha- Ces régies pourraient développer
bituelles des Régions, si l’on veut une politique tarifaire alternative,
que celles-ci servent réellement de partant de la quasi gratuité pour
« boucliers » contre la libéralisation les besoins de base des habitants.
et la privatisation. Les conseils ré-
gionaux doivent mettre en œuvre Au-delà, il faut refuser l’ouverture
la « clause de compétence générale » à la concurrence et revenir sur les
(que le gouvernement veut suppri- contrats dits de « délégation de
mer) pour répondre aux besoins service public », à travers lesquels
sociaux insuffisamment ou pas des activités d’intérêt collectif ont
du tout pris en compte par l’État. été livrées à des entreprises et
Ainsi, un service public d’accueil groupes capitalistes qui gèrent ces
des femmes victimes de violences pactoles au détriment de la qua-
doit être créé sans tarder. lité du service et de l’entretien des
infrastructures, tout en imposant
Parce qu’elles ne disposent pas des tarifs prohibitifs. Les activi-
d’une autre solution, de très tés concernées doivent être réin-
nombreuses communes petites tégrées dans le secteur public, y
et moyennes sont aujourd’hui, compris au moyen de mesures de
contre leur gré, dépendantes des régionalisation publique (de « na-
grands groupes de la gestion de tionalisation » dans le cadre des
l’eau (Veolia, Saur, Lyonnaise des Régions).
eaux/Suez…) qui réalisent sur leur
dos des profits considérables. Afin
19
la seule alternative à l’automobile de subventions publiques. Une
est le développement des trans- partie importante si ce n’est la
ports collectifs. Directement en totalité de ces montants pourrait
charge des transports intra-régio- être couverte en généralisant à
naux (TER – trains express régio- l’échelle nationale la contribu-
naux – et lignes d’autocars dans 21 tion transport des entreprises,
régions, ensemble des transports en la portant à 100 % du trajet
collectifs en Île-de-France), les Ré- domicile-travail des salariés,
gions peuvent jouer un rôle déter- ainsi qu’en taxant les entreprises
minant, en engageant un processus (grandes surfaces, promoteurs
qui ne pourra ensuite que se géné- immobiliers…) qui bénéficient
raliser. C’est pourquoi nous pro- du service public des transports
posons d’instaurer sans y contribuer aujourd’hui.
Impératif partout, au cours de Cela implique aussi de réduire les
écologique, la prochaine manda- budgets affectés au réseau rou-
la gratuité ture, la gratuité des tier : on ne peut, comme le font
des transports transports collectifs aujourd’hui toutes les régions,
a aussi un régionaux. Ceux-ci clamer la priorité aux transports
contenu social : ne pouvant se déve- publics, et maintenir des budgets
défense de lopper que dans le pour des projets routiers inaccep-
l’environnement cadre des monopoles tables et très coûteux (tunnels,
et droit à se publics, cela impli- liaisons 2x2 voies, etc.).
déplacer se quera d’abroger la
rejoignent. décision (prise par la La gratuité devra naturellement
droite mais appliquée aller de pair avec une politique
avec zèle par le gouvernement PS- d’amélioration, développement et
PC-Verts de Jospin dès 1997) de extension du service public des
création de Réseau Ferré de France, transports. L’abandon de projets
prélude à la libéralisation des che- (lignes à grande vitesse, aéroports,
mins de fer. métro automatique « grand 8 » en
Île-de-France…) démesurés, dé-
Impératif écologique, la gratuité pourvus d’utilité sociale, conçus
des transports a aussi un contenu uniquement pour la concurrence
social évident : défense de l’en- capitaliste et la rentabilité finan-
vironnement et mise en appli- cière, permettra dans une large
cation du droit à se déplacer se mesure de dégager les moyens
rejoignent. Contrairement aux nécessaires.
idées reçues, elle n’a rien d’irréa-
lisable ni de très compliqué. Les La gratuité des transports débou-
recettes de billetterie ne couvrent chera aussi sur un développement
qu’entre 17 % et 30 % des coûts, de l’emploi public, socialement
le reste provenant pour l’essentiel utile. Les embauches nécessaires
20
s’accompagneront de la recon- missions d’accueil, d’informa-
version des agents qui étaient tion et de sécurité au service des
chargés des contrôles dans des usagers.
Photothèque Rouge/JMB
26
Des élus
anticapitalistes, pour
quoi faire ?
05
L’absence de réelle proportion-
nelle a fortement limité la pos-
sibilité d’avoir des élus anticapi-
talistes dans les régions. Ainsi,
en 1998 les listes soutenues par
la LCR ont obtenu trois élus, une
quatrième se rajoutant en cours
de mandat. Actuellement le NPA
Cela n’a jamais empêché, contrai-
rement à ceux qui nous repro-
chent de ne pas mettre les mains
dans le cambouis, de voter toutes
les délibérations allant dans le
bon sens. Ce fut en particulier
le cas en Midi-Py-
rénées où, sur la Nous avons
a deux élus, issus des élus PCF en base du rapport de gardé et
Rhône-Alpes et Picardie. forces construit par garderons
Cette expérience limitée, aux les syndicats et as- une totale
côtés de celles des dizaines de sociations, nos élus indépendance,
conseillers municipaux, permet ont été à l’initiative vis-à-vis des
néanmoins de mettre en valeur de la délibération majorités,
le rôle d’élus anticapitalistes dans instaurant la gra- dirigées par
les conseils régionaux. tuité des transports le PS, qui
sur le réseau TER poursuivent
Le point essentiel c’est d’avoir pour les chômeurs des gestions
gardé, à la différence des alliés et précaires. libérales.
du PS, une totale indépendance
vis-à-vis des majorités d’union Cela ne nous a pas
de la gauche qui ont dirigé les ré- empêchés non plus d’apporter, par
gions. Nos élus n’ont jamais été notre travail préparatoire dans
tenus d’appliquer la solidarité de les commissions, toutes les amé-
gestion, aussi bien pour le vote liorations possibles aux textes
du budget que pour les délibé- proposés.
rations auxquelles nous étions
opposés (en particulier sur l’en- Mais surtout, cette indépendance
seignement privé, les subventions nous a permis de nouer des liens de
aux entreprises, la formation confiance avec des associations et
professionnelle). des syndicats. D’abord par la totale
27
transparence sur les dossiers, sans Seule une telle orientation dans
aucune rétention d’information, et les institutions permet de rester
bien sûr par le soutien entier à leurs en cohérence avec notre projet po-
revendications, pour autant qu’il y litique : œuvrer à la construction
avait accord sur le fond. Nous avons d’une alternative anticapitaliste,
ainsi fait l’expérience d’associations qui passe essentiellement par les
qui ont très vite déchanté de leurs mobilisations de masse, et non
illusions envers le PS et ses alliés, et par la gestion, fût-elle critique,
qui ont fini par travailler fructueu- aux côtés du social-libéralisme.
sement avec nos élus.
28
Vous avez dit
« unité » ?
06
Tous contre Sarkozy ?
Chaque jour, l’envie légitime de chasser Sarkozy grandit. Pour y parve-
nir, on veut nous vendre une solution « pragmatique », celle d’une alliance
rose/orange/verte rendue possible par la dérive du PS vers la droite. C’est
précisément la méthode qui a conduit à la catastrophe en Italie. Alliée
au centriste Prodi – une sorte de Bayrou italien –, la gauche a d’abord
battu Berlusconi puis déçu les attentes populaires, ouvrant la voie à
Berlusconi II. Aujourd’hui, il ne reste plus un seul député de gauche au
Parlement italien.
Il faut à la fois battre la droite et battre les politiques de droite. Pour
cela, il faut descendre plus souvent et plus nombreux dans la rue. Il faut
aussi changer les rapports de forces à gauche, entre la gauche radicale
et la gauche qui gère le capitalisme. Plus la gauche anticapitaliste sera
forte, plus les idées qu’elle défend auront de l’influence.
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