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LeMexique
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ARM AND COLIN
4916
2, te poids des hériËages
La structureprécolombienne
de I'espace
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l-'Ernpireaztèque,uft espaceéclaté
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lln tant que strurcturepolitiqr-re.l'empire aztèqucnous est mieux connn qLre
O ci'autres.car c'restlui ilLreles Espagnolsclurentafl'ronter'.l)e plus,:crn Lerlitoire
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couvrait tcuie Ia iégion ceirtnrleclela X,{ésoantérique qr-rialiait servir de baseà ia
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c olonis at ion( f ig . l 0 ). L e -*p e u p l e sp ré c o l o m b i ens
ne connai ssûnt pas l es ani maux
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or-r bât. le.r dislanccs étaicnt énorrlcs poLir l'époqtie. On ne porivrit
o aitcinclrela loiniaineprovitrcedu Xoconochcoqu'après-50jor,rrsde malche.Poru'-
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-oo tant les fuiexican'ont pa-cloujoursété un peuplepuissant.Derniersan'ir,ésdansla
! I'alléede FÆexico. ils avaientdû se réfugier au c{Eurdes marais.sllr unc pctiie ile
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percluelr,rmiiieLrc{esjoncs" anx confir.rsclesterritoiresdes grandespuissancesde
a l'époque.Tercoco et,Azcapoiziilco.I-à. ils loncièrentleur capitale,en 1325. tln
( stècle plLrsiard. ils d<xrinlie'nth valléetout entièreet déborclaient sur les régions
avoisiniittTes. La pcilitiqriesrriviepai'les souverainsaztèqLles poi,rraitse résumeriir
40 Le lt4exiclue et les h,le-ricuins
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10.- L'Empireaztèeue
à la veilledela Consuête.
une course vers les terres chaudes: paradoxalement,en effet, les zones les plus
peupléescorrespondaientaux terres froides des hauts plateaux, mais les régions
considéréescomme les plus riches étaient les côtes tropicales, où abondaientles
produits de valeur (plumes, fleurs, cacao,copal, caoutchouc).
Pour contrôier des territoires aussi étendus, les Aztèques avaient installé des
garnisons en certains points stratégiques,dans des régions qui menaçaient de se
soulever.Mais généralement,seule la perception du tribut reliait la ville conquise
à la grande Tenochtitlân. Ce tribut était perçu par des fonctionnaires de haut rang,
les calpixque. Par sa périodicité et son caractèreuniversel, il servait à resserrer
i'espace de l'empire. Ainsi affluait vers la capitale un flot ininterrompu de
produits divers, qui contribuait à enrichir seshabitants et à accroître son prestige.
Mais le tribut lui-même traduisait des relations de dépendance,facteurs de désé-
quilibres car, l'impôt et les obligations similaires à part, chaque cité conservait
son indépendanceau sein de la confédération mexicaine.
Le premier de ces déséquilibresétait issu de la croissancemême de Mexico.
La capitale aztèqueatteignait des proportions considérablesà l'arrivée des Espa,
gnols, sans doute entre 200 et 300 000 habitants, ce qui la plaçait déjà parmi les
grandesmétropoles de son époque et la f'aisaitvivre en parasite sur les richesses
de ses provinces. Pour survivre, elle avait besoin de terre et d'eau potable. Les
terres étaient conquises sur les lagunes, grâce à I'ingénieux système des
chinampas. Quant à l'eau potable, elle devait la chercher toujours plus loin. Tout
d'abord alimentée par I'aqueduc de Chapultepec(encore utilisé à l'époque colo-
niale), ce qui provoqua une guerre contre les habitants d'Azcapolzalco, elle tenta
par la suite de capter les sources de Coyoacân. Pour mener à bien son projet, le
tlatoani Ahuizotl fit assassinerle souverain de cette petite ville, mais la nouvelle
conduite ne réussit qu'à provoquer une formidable inondation.
! e poids de:;lÉritages
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totrristicpres, coil1[te à Tepoztlan.près de Cuernavaca.les paysansvendentausside
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l'artisanat (objetsde vannerie.tableauxpeintssnr'papierd'amale).Dans les
o -{randes
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villes, il existe des cndroits réservésaux tictt'tgLti.\.
mais les grossistesmonopolisent
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les points de vente. Er:x serils disposentd'une organisationet de foncls sufflsants
z pour assurerle iransportdes prodLritsfiais, sur des distancespius intportantes.
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Parnri les flux commerciaux antérieursà la conquôte,mais qui se sont maintenus
c lusqu'à nosjours. les tlLrxlocaux et ré-{ioniruxportaientsur desproduitsde baseet
sur l'artisanat.La par-tdes professionnels,dans le transport et dans la vente, était
42 [-c X'le,rirlrteet Ii,.siltta.ritt iit.s
L'empreintecoloniale
vie villa-eeoise,
créé son pr'opreréseauurbain.C'est dans le nord du pays que
l'espacea été transfbrméde ia manièrela plus radicale.Considéréduranttoutela
périodecommeune zonehostile,peupléd'Indiensinsoumis,les chichimèc1ues, le
|',lordabritaitdes minesd'argent.Seulela présencede ces richesfilons pouvait
justifier,à l'époque,l'étabiissement
desEspagnols dansdesrégionsaussipeusûres.
On ne peutpascomprendrel'organisationspatialedu Mexiquecontemporain,
si I'on oublie que tous les territoiressoumisà la couronneespagnoleont été
conquis,parfoisdifficilementet au bout de dizainesd'annéesde luttes,par l'épée
et par ie crucifix. Jusqu'àla fin du xx" et au débutdu XX. siècle,des régions
entièreséchappaient au contrôledu pouvoir fédéral,et despeuples,commc les
Yacluisdu Sofloraou les Mayasdu Yucatân,n'ont rendulesarmesqu'aprèsavoir
menéune guerreférocecontreles Espagnols.puis I'arméemexicaine.Ce sont
pourtantlesgrandsaxesde la Conquêtequi ont donnéunepremièrephysionomie
à ce qui fut la Nouvelle-Espagne de CharlesQuint : terrede conquêtes,elle reflé-
tait le dynamismeet laprécantéd'un mondeen pleinetransformation (fig. 1l).
La premièreétapede ce processus d'hispanisationde I'espaceindigènea porté
sr-rrle Mexique central,contrôlépar l'empire aztèque.La structurepolitiqueet
adrninistrative, imposéepar les Mexica,a pu êtreutiliséepar les Espagnoispour
"+.
I!
C 200km
la Nouvelle-Espagne
Terrede conquôte, fut aussiun laboratoire
de I'urba-
nisme. La ville coloniale, en effet, se caractérisepar son plan en damier. inspiré
des théories antiques ou des bastidesdes xII" et xIII" siècles.Au centre se trouve
la place d'armes (zôcalo),autour de laquelle sont réuniesies autoritésciviles et
religieuses. A Mexico, il s'agit de la cathédraleet du palais épiscopal au nord,
des maisons de I'al,untamiento (municipalité) au sud et du palais du vice-roi à
I'est. Les places sont vastes,les rues sont larges et se coupentà angle droit. Si
quelquesvilles espagnolesont été construitessur i'emplacementdes cités indi-
gènes, la plupart du temps elles ont été créées ex nihiLo, afin de renforcer Ia
coupure entre le monde indien et celui des conquélants.Le cas est fla,erantdans
les régions de conquôtedont nous avons déjà parlé. Il l'est aussi dans la zone
centrale,où la viile de Puebla de Los Angeles a été fondée à l'écart des villes
préhispaniquesde Tlaxcala et de Cholula. En plus de leurs fonctions administra-
tives, ces nouvelles agglomérationsaccaparaientles fonctions de service et de
commerce,héritéesdes anciennescités indigènes,qui se trouvaientcondamnées
à péricliter.
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Lc poids des héritages
V72 aaglon"insoumises
III] Étevage
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IlriÏil Élevagebovin
I Principales
villesminières
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de l'Lsniténationfrle{IEX0-1giS}
I-e territcire niexiciiin acl::e1s'est fixé au xtx" siècle,dans les soubresauts des
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européennes. 11a fallu lclrte la poigne ciePortifirio Dfaz pcur donner ii sesvastes
étendues.inégaleruentper"ipiées et déveioppéçs.une cohésioncertaine,l'rien r;ue
1'fa-sile. 1 a révoi:-rtion cle 1910a montré la faiblesseci'uu régime qui avait bâti le
iléveloppemenide la nalion sirr les viiles et l'indr"rstrie, qr-landles deux tiers de la
populati,-lnvivaieni dans les carnpagnes"Siècle de grandesmntittions.le XIX" a
.o clonné.\es i'rcntièr'esari l,'[e:iir;ue.{i a aussi accru 1es iné-qalitésrégionaleset
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:c renforcfles clivages enfre popuiaiion rr-rraleet popi-rlalionurbaine. Ce n'est
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o q'rl'tvec 1achute cie clou Porlirio qu'il s'est terminé, laissantaux héritierscle la
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.o révolLrtir-;n un pâys crisaugue.r;u'il fiillait rcconslluireslrr r-iesbasesnonvelles.
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q plrvsitxollie actueileillg. i-lt. r\près trois sièclesd'cxpirnsionvers le nofd. ar,r
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J tetrps rle la {lolonie. ie l'.{erlque indc<perndant vit f'cnrlrede rnoitié son ierritoire
en l'espiicede ireric aris.Ileir,r:urs a-prr\s ia proclai:rationclel'Tnrlépenclance. etr
- 1823.l' aniienri e C ri ri i a i i :e ri ed e G u a l e m a l ase séparai tde 1' E tatnou\/el l ement
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constitué"plcfiiani rie la eirute cl'Inirbirle,premier empereur du fv,lexiiiue.Du
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[]iinrL;i.u:. ia mosaique des petits Etatl: d'Américiue ceiitr:ale
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52 Le Mexique eTles Mexicains
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Au nord, le problèine clela frontière fut plus grave encore et il touche toujours
à l'hcnneur nationalmexicain.Au-deli\ du Rio Bravo s'étendaientde vastestei:ri-
toires. peu peupiés, rnal lollmis, mai reiiés alr centre. Quelques annéesaprès
l'Tndépendance. ces espaceshétérogènesdurent f'airef'aceà l'expansionnismede
la jeune répirbliquenord-américaine,qui commençaitsa marche vers I'ouest et
rencontrait I'obstacle mexicain. Dès 1836, le Texas proclamait son indépen-
ciance.l-lne guerre malheurer-rse, menée par le général Santa Anr-ra,faisait perdre
lr-r Mexique cet immense teruitoire.Douze ans plus tard, à la suite de f invasion
nord-américaine,le gouvernementmexicain dut accepterla perte de Ia Californie
et clu lrlonveau-fuTexique. En i853, afin d'éviter des complications diplomatiques
qui ar-rraientabouti à une nouvelle guere à laquelle il n'était pas préparé, il fut
obligé de vendre la région de la Mesilla. Vingt-cinq ans avait suffi pour conso-
lider une frcntière nord, très en retrait de ce qu'avait laissé la Colonie en héritage.
i-e Ivlexlque avait perdu au total p)us de la moitié de son territoire, passant de
plus de 4 millions de km2 a un peu rnoins de 2 millions.
à ne pas
régionscontinuaient
À f intérieurde ceslimites,clenombreuses
i'econnaîtreI'autorité dn gouvernement lédéral. Des guerres sanglantesopposè-
lent les Yaquis dr-rSonora et les Mayas dr"rYucatân aux troupes mexicaines. Ce
n'est qu'à la fin du Porfiriat que )a guerre des Castes,qui avait soulevétoute la
péninsule,put enlin trcuver une solution, avec la soumissiondes rcbelles et la
pr-isede ieur capitale,Chan Santa-Cruz.Durant pius d'un demi-siècle,les Indiens
avaientréussià isoler cetterégion dr-irestede ia république"Les viiles espagnoles
étaienties seuis points contrôléspar le gou.rernementde Mexico, alors que les
canrpagnesre:taientaux mains des indigènes.
Sr,rries borrlscluRio YaclLri, l'installationde plusieurscentainesde colons.dans
ies irnnéesi890. n'empêchapas les Indiens cle se rebeller une nouvelle fois en
1899.poul clemanderle retrait des iroupes gouvernementales de leur territoire.
[-'arnrée mcna contre eur cles catnpagnesr:épétées,mais cn ne put jarnais les
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.o réciuire.!.ry1910,à i'heure rie la révoli-rtjon, les Yaquis se rangèrentaux côtésdu
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Gc<néral Alvaro Obregôn.Celui-ci se retounlacontreeux quelqr-ies annéespius iaril
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c t lc : s ouir r itdel i n i ti rc l n c n t. l ..rreg i trné tri t c n i i ri prrei l ' i écel rr' ndi ter l l rcpLrbl i qut.
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Afin de rlouner aii tr'n-itoircnrericlin rLnecertaine unjté et perlnettl"eson
ô exploit:ilicr: a grancle échcile, Porfirio Ilia;: favc-rrisala coitstruction de
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- nombreuseslignes clecheniin cle fer (fi-e. l4). lleux axes dirigèrent le tracé Ces
-oa ii-gnes: r'çlieries ceûiles urinierselltle elix ei ii la capitale,r'enfoi'cerles liaisons
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avcc le si'stène terroviaire nc-rd-américain mais ai:ssi préparerla c1éf'ense de la
o It'ontiÈ:re.Ceite i'écrguirisniionc1eI'espace ne faisait que renfblcer les cier-tr-
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q tenciances rrrajeuresciLrdér,eioppenrent régional mexicain, en iiccentlrantle poids
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J de in r-égioncenlraieet cn tlivor-isrntl'émergencedes ldords.Ce sont clescompa-
ô gnies américiiineset anglaisesqr-rifurent chargéesde la consh-uc-iion clesvoies.
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Parmi celle:,-ci. l'liltcrocr:anic Raiirvry Mcxico Ltd et la N{erican Southern
Railwal,T-td"de l,.cnriies.louèrentun rôle fbrrclamental, à partil cles;rnnées188t.
a) Le capital étriuger irvesir'sait Jrrnslcs chemiriscle fèr inexicainsplus qr-redans
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