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l’Armement
Sujet : Présentation des enjeux liés à la définition et la mise en œuvre d’une politique
communautaire commune sur les secteurs de la pêche (et de l’aquaculture).
C’est dans les années 1970 que sont posés les premiers jalons d’une harmonisation des
politiques de pêches en Europe : Mise en commun des ressources halieutiques et définition
de l’exercice du droit de pêche au travers d’une « politique commune de la pêche ».
Par ailleurs, la mise en œuvre de la dite politique, c'est-à-dire l’exercice du contrôle, revient
aux Etats membre qui disposent de ressource largement insuffisantes. En réalité seules les
actions de contrôle des dispositifs de contrôle nationaux sont effectuées par les
« inspecteurs communautaires » dont le nombre est par ailleurs très réduit. Une agence de
contrôle européenne existe néanmoins à Vigo (Espagne), qui se réunit tous les 2 mois et
définît des « joint deployment plans » pour l’exécution de la mission.
Tous les 10 ans, un bilan est dressé sur la base d’observations de la situation. La logique de
la CE s’inscrit plus dans une logique de gestion des stocks que de protection des espèces.
Le secteur de la pêche (et de l’aquaculture) est aujourd’hui une compétence exclusive de la
communauté européenne. Il représente 7 millions de tonnes de poissons consommés (dont
un pourcentage élevé est importé), les zones maritimes européennes étant insuffisamment
poissonneuses. Un des paradoxes réside dans le fait que la majorité des prises s’effectue au
nord de l’Europe alors que les principaux pays consommateurs sont au sud du continent
européen (Espagne 35kg/an, Portugal 45kg/an). Un certain nombre de clivages d’intérêts
non convergents entre pays complexifie les décisions et la mise en œuvre d’une politique
des pêches cohérente et raisonnable.
Les réserves de poisson étant essentiellement localisées en Europe du nord, l’accès à ces
zones est géré sur la base d’un « libre accès », ainsi les Français ont accès aux eaux
britanniques (qui offrent 70% des captures). On comprend aisément que « l’ombrelle
communautaire », malgré ses imperfections, garantit une libre circulation indispensable au
maintien des équilibres et des intérêts nationaux.
Certains Etats membre ne respectent pas véritablement les quotas alloués (l’Espagne par
exemple ?)
L’aquaculture apparaît de son côté clairement comme une filière d’avenir et de secours pour
la pêche européenne, susceptible de garantir les besoins alimentaires européens dans
l’avenir. Paradoxalement, elle ne semble pas articulée selon des mécanismes dynamisant.
Tout d’abord elle ne concerne que très peu d’espèces (saumon, loup/bar, et truite en eau
douce), sans compter les cultures d’huitres (à 98% consommées en France) et de moules.
Après une phase de relatif développement, cette filière est en stagnation alors qu’était
prévue une croissance annuelle de +2%.
La pêche fait figure de dossier dont on comprend rapidement la sensibilité, qui présente des
enjeux stratégiques pour l’espace méditerranéen (probablement insuffisamment abordé par
le conférencier).
Les perspectives de développement de l’Union pour la Méditerranée PM ne semblent pas au
cœur des préoccupations de cette Unité de la Commission.
La Chine semble se positionner comme un nouvel acteur majeur (en substitution des
Européens ?) pour la pêche en Méditerranée.
Le Maroc occupe une position centrale dans les équilibres nord-sud puisqu’il fait l’objet
d’accords sur la pêche particuliers avec l’Europe, ceux-cis faisant l’objet de tergiversations
chroniques. Là encore la Chine peut-être une menace (la guerre du poulpe ?)
L’exercice des opérations de contrôle de pêche semblent être un talon d’Achille des
ambitions européennes.