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Chapitre 1

Magnétisme des Massifs & des


Films Libres Métalliques

1. Introduction
Le monde de la nanotechnologie a connu un essor prodigieux ces vingt dernières années
avec l'émergence d'une nouvelle science multidisciplinaires (la nanoscience) englobant
l'ensemble des disciplines scientiques traitants de la matière à des échelles nanométriques
(nanomatériaux : de dimensions < 100 nm ). Cette nanoscience a ainsi connu un progrès
remarquable au point de s'imposer comme l'une des sciences majeures de la recherche
moderne, tant pour son apport capital au développement de la science fondamentale
(théorique et expérimentale) que pour ses innombrables applications dans le domaine
des technologies futures de l'information et de la communication (ICT ). De ce fait, les
composants à base de nanomatériaux sont les candidats potentiels pour les applications
techniques et industrielles de l'avenir (à l'horizon de 2010-2020 ) [1],[2],[3],[4],[5].

Du point de vue de la science fondamentale, l'essor des nanométriaux révélés pour la pre-
mière fois dans le courant des années 1990 est soutenu par le remarquable eort scientique
déployé du côté de l'expérimental, à travers la bonne maîtrise des techniques de dépôts
atomiques orientés (par épitaxie) et le perfectionnement des techniques de caractérisation
1 . Les grands eorts scientiques conscarés aux recherches dans la branche de la nanos-

cience ont comme objectifs communs un meilleur contrôle des procédés mis en oeuvre pour
la fabrication des nanomatériaux, une meilleure compréhension et une parfaite maîtrise
des nouvelles propriétés accompagnants une miniaturisation de plus en plus poussée des
dimensions des systèmes en question et des composants dérivés [12],[13],[14],[15],[16]. De
manière générale, l'ensemble des techniques expérimentales (dépôts atomiques ou procédés
chimiques) appliquées pour la fabrication des nanomatériaux sont régies par la régle d'or
"Smaller-Faster-Cheaper" restrictive à toute technologie moderne de manière à garantir
[17] :

1 Les trois techniques expérimentales conventionnelles mises en oeuvre pour la réalisation de dépôts
orientés (épitaxies) sont : Molecular Beam Epitaxy MBE, Chemical Vapor Deposition CVD, Lased Pusl-
sed Deposition LPD. La caractérisation des prinipales propriétés physiques étant réalisées par : HRTEM,
RHEED ou LEED, AES, XRD, EELS, CEMS, MOKE, SQUID, XCMD, FMR ... [6],[151],[8],[9],[10],[11]
2 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

 une plus haute densité d'intégration du plus grand nombre d'éléments par unité de
surface.

 un gain d'espace et de matière première à travers la réduction des dimensions des


composants de de leurs assemblages au fure et mesure de l'évolution des technologies
mises en oeuvre. En l'espace de quelques années, cette évolution a permi le passage
de l'échelle millimétrique des transistors des années cinquante (1947 ), à celle
micrométrique des circuits intégrés des années quatre-vingt (1980 ) pour aboutir à
l'échelle nanométrique des nanocomposants d'aujourd'hui.

 un compromis entre un optimum de performance et un mimimun de consommation.

 une rapidité de fabrication et d'assemblage.

 une minimisation des coûts de fabrication des montages.

Du côté théorique, le développement continu de modèles de calculs numériques de plus


en plus précis et le perfectionnement permament des alghoritmes appliqués pour leur
simulation ont permis de dépasser le stade de la simple description des propriétés et
phénomènes recherchés vers le stade de la prévision de nouveaux comportements inconnus
jusque-là et instables à l'état du massif (cf. ŸChapit.3 ) [18],[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25].

Dans la science de la matière condensée, la branche du magnétisme traitant de la réponse


des milieux matériels (métalliques, semi-métalliques, semiconducteurs, supraconduteurs,
oxydes, cyramiques, polymères ...) à l'action des champs magnétiques externes s'est arrogée
une place primordiale. Pareil succés est en grande partie motivé par les nombreuses
découvertes récentes réalisées au cours de ces vingt dernières années, au fure et à mesure de
l'avancement des travaux de recherche (théoriques et expérimentaux) initiés. Les grandes
avancées réalisées par les études sur le magnétisme des milieux matériels ont ainsi permi
une meilleure connaissance et une bonne approche des phénomènes se rapportant aux divers
comportements magnétiques des milieux en question [26],[27],[28],[29],[30],[31],[32],[33],[34].

En particulier, le magnétisme des systèmes métalliques articiels à faibles dimensions (lms


ultraminces, clusters atomiques et nanoparticules magnétiques) à base des élements de
transition est l'un des thèmes les plus attractifs de la branche du magnétisme des matériaux
[35],[36],[37],[38],[39],[40],[41],[42],[43],[44],[45]. Cet attraît est essentiellement encouragé
par la diversité des applications futures possibles dans l'industrie de l'enregistrement
magnétique à travers le développement de nouveaux milieux pour les supports magnétiques
rigides (Hard-Disks : HDD ) de demain et de nouvelles générations de mémoires vives
magnétiques (Magnetic Random Access Memory : MRAM ) orant à la fois la possibilité
d'un traitement de plus en plus rapide de l'information et de son stockage à très hautes
densités. En eet, les nombreux travaux de recherche réalisés sur les supports rigides
(disques durs) ont mis à jour des nouveaux milieux magnétiques d'enregistrement à
ultra-hautes densités 2 [46],[47],[48],[49],[50],[51],[52],[53].

2 L'importance et la grande ablité des supports rigides magnétiques dans la conservation de l'informat-
tion mondiale est conmée par les statistiques de l'Université de Berkeley révélant que plus de 92% du
stockage de cette information mondiale est eectuée sur dans les disques rigides, les disques amovibles et
optiques étant plus fragiles donc de moindre sûreté.
3

En général, les matériaux magnétiques manifestant ce type d'enregistrement sont essen-


tiellement des milieux articiels synthétisés à l'échelle nanamétrique sous la forme de
lms ultraminces (multicouches : CoCrTa, CoCrPt, CoNiCr, CoPtNi, CoCrAg, CoCrZr
.../Si ou MgO ) ou de nanoparticules (nanodots : FePt, CoPt, Fe2 O3 -γ ...) dans l'objectif
de subsituer le matériau du Fe2 O3 appliqué comme pistes magnétiques dans les supports
rigides actuels. En fait, l'évolution de la technologie des supports magnétiques rigides,
depuis les 2Kbit/in2 des années cinquante (1955 ), s'est particulièrement distinguée ces dix
dernières années à travers une augmentation rapide des densités de stockage atteintes, ces
dernières ayant passer en l'espace de quelques années des 100Mbit/in2 à 100Gbit/in2 (en
2003 ), avec comme perspective les 100Tbit/in2 à l'horizon 2008-2010 3 . Pareil progrès a
pleinement bénécié aux supports magnétiques amovibles et optiques permettant ainsi une
amélioration régulière des produits dérivées (CD, DVD, disques amovibles ). Les travaux
de recherche en cours sur le magnétisme des systèmes métalliques à faibles dimensions
(lms ultraminces et nanoparticules) ont pour objectif commun la découverte de nouvelles
générations de supports magnétiques à ultra-hautes densités. Les deux voies envisageables
pour atteindre pareil objectif sont soit une miniaturisation de la taille des monodomaines
magnétiques servants au codage de l'information (i.e. de bits 0 et 1 ) à des dimensions
(40 ×160nm 2 ) soit une découverte de nouveaux milieux nanomatériques manifestants
des aimantations perpendiculaires à température ambiante (cas des lms d'alliages en
multicouches et des nanodots magnétiques). Avec les technologies du moment, la première
solution est en voie d'être délaissée au prot de la seconde [54],[55]. Sur un autre plan,
les recherches eectuées sur des dépôts magnétiques (FM/AF/FM ) de type Fe/Cr/Fe
et de certains de leurs composés ont mis à jour les propriétés de la magnétorésistance
géante (Geant Magneto-Resistive : GMR ) et à eet tunnel (Tunneling Magneto-Resistive :
TMR ) révélées pour la première fois par Fert et al. en 1988 [56]. En s'avérant de puissants
senseurs de champs magnétiques susceptibles de détecter les très faibles inductions, ce
type particulier de dépôts FM/AF/FM ont rapidement connu une application importante
dans la technologie des disques durs comme nouvelle génération de têtes de lecture-écriture
ultra-sensibles [21],[57],[58],[59],[60].

Le résultats de calculs rapportés dans les chapitres {Chapit.4, Chapit.5 & Chapit.6 } sont
inscrits dans le cadre du magnétisme théorique appliqué à la simulation des propriétés
magnétiques des milieux matriels à faibles dimensions (lms ultraminces) et des composés
binaires des séries de transition 3d, 4d & 5d [61],[62],[63],[64],[65],[66],[67]. L'objectif
visé par l'ensemble de ces travaux est la description de la structure électronique et
du comportement magnétique des multicouches métalliques M/M' (111 ) et des alliages
binaires M x M' 1−x (avec M= Co, Ni & M= Pd, Pt ) sur la base des résultats de leurs
calculs par la méthode de la TBLMTO (cf. ŸChapit.3 ) [68],[69],[70]. Le schéma appliqué
pour la présentation des résultats des diérents travaux obtenus est le suivant :

 une première partie (cf. ŸChapit.4 ) destinée aux calculs des massifs de métaux de
transition {Co, Ni, Pd & Pt } à travers la détermination des propriétés structurales
et électroniques correspondantes à l'état fondamental. Cette étude est réalisée de
manière à s'assurer, en premier lieu, de l'adaptabilité de la méthode de la TBLMTO
appliquée aux études de ce type de matériaux ainsi que de la précision de la méthdoe
en question comparativement au reste des méthodes. En second lieu, la réalisation
3 Le codage de l'information est réalisée avec deux bit (binary digit : 0 & 1 ) constituant la base binaire
de C. Shannon développée dans le courant des années trente (1930 ). L'octet (byte ) représentant une unité
d'information composée de 8 bit's et servant au stockage d'une information ou d'un caractère (nombre ou
lettre) : 1 octet = 8 bit
4 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

de ce type d'études de massifs a permi une évaluation des valeurs des paramètres
de réseaux nécessaires aux calculs non-relaxés du reste des systèmes métalliques
traités. Dans la seconde partie du chapitre sont rapportés les résultats de calculs
des propriétés électroniques et magnétiques des lms ultraminces libres (isolés) des
éléments de la série {Co, Ni, Pd & Pt } dans le but d'une investigation des eets des
états de surface caractéristiques aux milieux matériels semi-innis.

 une seconde partie (cf. ŸChapit.5 ) détaillant le calcul des systèmes métalliques en
multicouches M/M'(111) (avec M = Co, Ni & M' = Pd, Pt ) épitaxiés le long de
la direction <111 > et révélant l'importance des eets des états d'interface sur le
magnétisme de ce type de milieux en sandwichs altérnés.

 une troisième partie (cf. ŸChapit.6 ) rapportant le détail des résultats de calculs des
composés métalliques binaires ordonnés et désordonnés M1−x M'x (avec M = Co, Ni
& M' = Pd, Pt ), pour diérentes congurations 0 < x < 1. Ces calculs ont permi
une meilleure appréciation des eets de l'environnement immédiat (de coordinats) et
de conguration sur la magnétisme des composés traités.

Fig. 1.1  Largeurs de bandes d (en unité de l'eV ) des éléments des trois séries de transition
{3d, 4d & 5d }[37].
5

2. Notions de Base sur le Magnétisme des Milieux Maté-


riels de Transition
Les milieux métalliques étudiés dans le cadre de ce travail sont composés essentiellement
des éléments chimiques de {Co, Ni, Pd & Pt }, des éléments constituants les séries {3d, 4d
& 5d } de métaux de transition [72],[73],[74],[75]. La particularité de ce type d'éléments
est liée, d'une part, à une occupation électronique partielle des états de valence d et,
d'autre part, à un remplissage entier de ces états au fur et à mesure de l'augmentation du
nombre atomique Z et donc de leur occupation électronique. En général, tout déplacement
le long d'une série de transition (période ) de la gauche vers la droite est accompagné
d'une augmentation du nombre des électrons d ainsi que d'un accroissement de la largeur
de la bande wd correspondante, la bande de conduction sp ne subissant qu'une légère
modication [37], Fig. 1. L'importance des électrons d dans les solides de métaux de
transition est révélée par leur rôle principal dans la cohésion de ces derniers. La formation
des liaisons métalliques dans ce type de milieux de transition est ainsi assurée par leurs
électrons d de valence, ces derniers sont à l'origine de la cohésion des milieux en question.
Pareil comportement est interprété en termes des grandes valeurs des énergies de cohésion
Ecoh caractéristiques aux métaux de transition4 , Un maximum d'énergie est atteint pour
les éléments de {Mn, Tc & Re } occupants le milieu des séries et manifestant des bandes
d demi-occupées : Nd = 5elec. [40], Fig. 2. D'un point de vue expérimental, la présence et
le rôle des bandes de valence d partiellement occupées sont explorés par des mesures de la
chaleur spécique des milieux de transition donnant lieu à des valeurs largement supérieures
à celles des métaux nobles {Cu, Ag, Au } ainsi que par des expériences de diraction des
rayons-X (XRD ) orant la possibilité d'une estimation qualitative des ordres de grandeurs
des largeurs des bandes d [37],[76]. Le détail des structures de bandes de ce tyoe de solides
de transition est exploré par des mesures optiques et magnéto-optiques à travers des études
des transitions électroniques à l'origine de leurs propriétés [77],[78],[79],[80],[81].

Du point de vue de la théorie, les orbitales métalliques d (ϕ̃d ) appliquées comme solutions
propres monoélectroniques à l'intérieur d'un solide métallique de transition sont des
fonctions de Bloch de forme diérente (modiée) de celle des orbitales atomiques (ϕd )
servants de soutions propres au cas atomique. Les eets responsables de la modication
de ces orbitales électroniques dans le solide sont : i/ l'eet de conguration associé au
changement de l'occupation électronique des bandes de conduction sp, par rapport au cas
atomique. ii/ l'eet de renormalisation lié a une élévation (déplacement vers le haut) du
niveau d'énergie Ed de quelques eV par rapport à sa valeur atomique modiant ainsi la
forme des orbitales atomiques : ϕ̃d ≈ αϕd , avec α> 1. iii/ l'eet d'environnement associé
à la nature des potentiels atomiques (proches voisins) et générant des orbitales métalliques
ϕ̃d avec de plus larges extensions spatiales (s'étendants aux régions interstitielles) et à
l'origine du déplacement du niveau Ed vers la région des basses énergies. En général, les
interactions entre des orbitales métalliques d adjacentes et entre l'une de ces orbitales avec
les orbitales de conduction sp sont respectivement à l'origine des recouvrements d-d et
sp-d. Les bandes des énergies d générées par l'éclatement des niveaux d atomiques sous
l'eet de l'environnement immédiat (champ cristallin) sont constituées par une série de
cinq subbandes (branches) correspondants aux états quantiques de valence disponibles
4 La cohésion des solides est interprétée en termes de l'écrart d'énergie entre le cas d'un gaz d'atomes
libres (cas atomique) et celui d'un système d'atomes liés (cas solide) :

E coh = E atom − E solid


6 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

[82],[83]. Pour le cas des systèmes cubiques {sc, fcc et bcc } à sites octaédriques, ce type de
subbandes est réparti en deux catégories : une première catégorie t2g (25 ) constituée des
états électroniques "liants" de symétries {xy, yz & xz } et une seconde catégorie eg (12 )
formée par les états "antiliants" de symétries {x2 -y2 & 3z2 -r2 } [84],[85],[86]. La stabilite
des bandes de valence d dans les solides de transition est d'autant importante pour les
éléments des ns de séries caractérisés par de fortes hybridations sp-d avec les bandes de
conduction sp [87]. L'eet direct de ces dernières hybridations sur la propriété physique du
milieu est réalisé à travers la génération de nouvelles fonctions d'ondes manifestants à la
fois des prols similaires à ceux des orbitales de valence d et des propriétés électroniques
proches de celles des bandes de conduction sp (e.g. des DOS's de faibles intensités) [76].

Fig. 1.2  Energies de cohésion Ecoh (en unité du 10+3 J.mol−1 ) des éléments de métaux
de transition {3d, 4d & 5d } [37].

Les travaux de Friedel (1968 ) réalisés par la méthode de la TB sur la propriété de la


cohésion métallique ont conrmé le rôle des électrons d dans la formation des liaisons
métalliques d-d dans les solides de transition avec des bandes d partiellement occupées. Les
premiers succés de cette méthode de la TB de Friedel dans sa description du comportement
des électrons d sont essentiellement liées à la considération du caractère fortement lié5 de
ces derniers ainsi qu'à sa complète négligence des faibles hybridations sp-d enregsitrées
dans ce type de milieux. Les calculs réalisés quelques années plus tard par Moruzzi et al.
(1978 ), Andersen et al. (1975 ) et Williams et al. (1979 ) ont consolidé l'idée de Friedel sur
la cohésion métallique [61],[88],[89]. En fait, ce rôle joué par les électrons d dans la cohésion
des milieux métalliques est conditionné par une occupation "partielle" de leurs bandes
d, les bandes d completement occupées (saturées) ne contribuants que très faiblement à
la propriété en question. Pour le cas des métaux nobles {Cu, Ag & Au }, leurs liaisons
métalliques sont en majorité assurées par les bandes de conduction sp et en partie par
la portion des bandes d localisée à proximité du niveau de Fermi EF . Autrement dit,
5 Le qualicatif de "fortement lié" associé aux électrons de valence d des métaux de transition est uti-
lisé pour signier, d'une part, une grande stabilité des bandes d correspondantes (i.e. une localisation du
maximum de l'orbitale 3d dans la région du potentiel fortement attractif) et, d'autre part, de très faibles
hybridations sp-d (i.e. des croisements entre les bandes de valence d et les bandes de conduction sp ).
7

ce sont les hybridations sp-d des états occupés des métaux nobles qui sont à l'origine
de leur cohésion, un comportement en désaccord avec celui des bandes d des métaux
de transition [84],[85],[87],[90]. L'importance des eets de recouvrements d-d entre les
orbitales de valence d adjacentes dans un métal de transition est directement liée aux
faibles extensions spatiales les caractérisant. En eet, ces faibles extensions spatiales sont
à l'origine de la prédominance des recouvrements d-d sur les hybridations sp-d issues des
interactions entre ces orbitales de valence d et celles de conduction sp voisines, de plus
larges extensions spatiales. La séparation entre les recouvrements d-d et les hybridations
sp-d est ainsi justiée à travers ce dernier comportement assimilant ces hybridations sp-d
à de faibles perturbations négligeables. Ce traitement séparé des bandes de valence d et
de conduction sp sans les hybridations sp-d est à la base des premiers calculs de Friedel
par la méthode de la TB des propriétés magnétiques des métaux de transition et de leurs
composés alliés [82],[91],[92]. De plus amples détails sur cette propriété de cette cohésion
métallique sont rapportés dans la publication de Kûbler et al. (1992 ) mettant en évi-
dence l'eet des fortes liaisons d-d et des hybridations sp-d sur la propriété en question [40].

Les premiers calculs des structures de bandes des métaux de transition sont réalisés par
Mott et Slater sur la base d'une application des méthodes respectives des liaisons-fortes
(TB ) négligeant les hybridations sp-d et des ondes planes augmentées (APW) les intro-
duisant [40],[84],[85]. Le modèle de Mott-Slater développé sur la base des résultats de ces
calculs de structures de bandes a permi pour la première fois une description qualitative des
prols des DOS's partielles et des orbitales métalliques d correspondantes révélant ainsi :
i/ les pics de DOS's intenses des bandes de valence d et de moindre intensités pour le cas
des bandes de conduction sp. ii/ les largeurs de bandes étroites des bandes d (< 10eV ). iii/
les faibles extensions spatiales des orbitales de valence d (r3d ≈ 0.5Å), comparativement
aux extensions spatiales des orbitales de conduction sp et aux distance interatomiques
(≈ 2Å) [37],[68]. Les détails traitants de l'inuence des eets des hybridations sp-d sur
les structures de bandes des métaux de transition sont discutées dans les publications de
Andersen et de Skriver rapportants les résltats de calculs ab-initio (par la méthode de la
LMTO ) des structures de bandes pour diérentes structures cristallines {fcc, bcc, hex },
en absence et en présence de ces hybridations sp-d (concept des bandes canoniques) [69],[93].

Fig. 1.3  Orientations relatives des moments atomiques dans des milieux matériels manifes-
tants diérentes phases magnétiques : ferromagnétisme (FM ), antiferromagnétisme (AF ),
ferrimagnétisme (FI ) et l'hélimagnétisme (HM ).

Du point de vue du magnétisme, la première série de métaux de transition 3d est en majo-


rité constituée par des éléments manifestant des ordres magnétiques (mom. mag. + ordre )
à l'état du massif, à l'exception de l'élément non-magnétique (NM ) du Ti [28],[30],[36].
8 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

Ces éléments sont ainsi classés en deux catégories, Fig. 3 : i/ la catégorie des éléments
ferromagnétiques (FM ) : {Fe, Co, Ni } [35],[40],[63],[64],[65]. ii/ la catégorie des éléments
antiferromagnétique (AF ) : {V, Cr, Mn } [67],[94],[95],[96]. A l'opposé, les séries de transi-
tion 4d & 5d sont stabilisées à l'état massif dans une phase paramagnétique (PM ) révélant
une absence complète des ordres magnétiques dans ce type de milieux. Exceptionnellement,
ces éléments des séries 4d & 5d sont susceptibles de manifester du magnétisme sous l'eet
d'une clustérisation {Pdn , Ptn , Rhn ,Aun , Agn ...} ou d'un alliage avec d'autres éléments
magnétiques de la première série 3d [37],[97],[98],[99]. En général, le magnétisme des métaux
de transition est caractérisé par sa grande sensibilité à l'environnement local (immédiat)
des atomes, du fait de la nature itinérante de leurs électrons d. Ainsi, une présence d'un
voisinage diérent (cas des interfaces) ou une absence complète de ce voisinage (cas des
surfaces) est souvent accompagné d'une modication des propriétés magnétiques locales du
milieu (moments atomiques). Les valeurs des moments magnétiques des éléments de tran-
sition de la série 3d dans les cas du massif, de la surface et de la monocouche libre (isolée)
sont rapportées sur la Fig. 4 [28],[65].

Fig. 1.4  Moments atomiques des éléments de transition 3d à l'état du massif, de la surface
et de la monocouche libre [37].

En général, l'absence d'une théorie quantique générale ou d'un modèle universel trai-
tants du magnétisme des milieux matérials est à l'origine du développement de plusieurs
modèles complémentaires dont l'application est dictée par la nature du milieu à traiter [37] :

 le modèle localisé de Heisenberg (1928 ) dit de mixage de spins est développé pour le
traitement des milieux isolants en ne considérant que les mouvements électroniques
intrasites, des électrons connés à l'intérieur de leurs propres atomes. L'idée de base
du modèle est d'attribuer, d'une part, la stabilisation des moments magnétiques
atomiques (règles de Hund ) aux fortes interactions (électron-électron) intrasites
Uλ et, d'autre part, le couplage entre ces moments (ordre magnétique) aux faibles
interactions (électron-électron) intersites, des interactions décrites en termes de
paramètres de saut (hopping integrals ) βλµ ( Uλ ), associés aux largeurs de bandes
et en compétition avec le désordre thermique [90],[100],[101],[102].
9

 le modèle itinérant de Stoner (1936 ) dit rigide traitant de la théorie du FM de


bandes (des électrons collectifs) est développé sur la base des résulats de travaux
de Mott (1935 ) et Slater (1936 ) sur l'application du modèle de bande de Bloch
(1929 ) pour la description du FM des séries 3d de transition. Ces travaux sur le FM
de bande ont ainsi mis en évidence pour la première fois le caractère itinérant des
électrons de valence d, des électrons non-connés (non-localisés) à l'intérieur de leurs
propres atomes et constituants les principaux porteurs du magnétisme des milieux en
question [103],[104],[105],[106]. Autrement dit, le magnétisme des séries de transition
est un magnétisme itinérant porté principalement par les électrons de valence d, la
contribution des électrons de conduction sp (assurants la conduction électrique) aux
propriétés magnétiques étant très faible (< 10% ). Le rôle des électrons de valence
d de ces milieux dans leur magnétisme qui est à la base du modèle de Mott-Slater
sur le FM de bandes est conrmé par la suite expérimentalement par des mesures
de diraction de neutrons [107],[108],[109]. En fait, les premiers calculs de Slater
(1936 ) réalisés sur l'élément du Ni par la méthode de la TB ont révélé l'apport
primordial des faibles interactions (électron-électron) intrasites des bandes d aux
eets (énergies) d'échange, ces faibles interactions sont à l'origine de l'aimantation
des milieux de transition6 . L'importance de ces interactions d'échange est discutée
pour la première fois par Wigner (1934 ) dans ses études sur le rôle des eets
de corrélations électroniques dans la suppression du FM d'un gaz d'électrons. Ce
dernier comportement (FM ) constituant l'une des premières applications du modèle
de bande est dévoilé par Bloch (1929 ) à partir des ses résultats de calculs par la
méthode de la HFA des gaz d'électrons [36],[112],[113].

Sur la base d'une application du modèle du FM de Mott-Slater (1935-1936 ), la présence


des moments atomiques est interprétée en termes des transferts électroniques entre les
subbandes majoritaire d↑ (états d'énergies E < EF ) et minoritaire d↓ (états supérieurs)
sous l'eet des écarts de potentiels des électrons correspondants : δv = v ↑ − v ↓ . Ces
écarts entre les potentiels v ↑(↓) agissants sur les électrons du milieu et dépendants de leurs
spins σ =↑ (↓) sont essentiellement générés par les faibles interactions (électron-électron)
intrasites et par conséquent par les eets d'échange. Autrement dit, c'est le renversement
de certains spins majoritaires (up ) des électrons d qui est responsable du déséquilibre
(dissymétrie) des occupations électroniques des subbandes en question n↑λd 6= n↓λd à l'origine
de l'apparition de moments atomiques orientés dans la direction des spins majoritaires
mλ =n↑λd - n↓λd (en unité du magnéton de Bohr, cf ŸAppend.1 ) [28],[63]. L'aimantation du
milieu M créée par l'instabilité (dissymétrie) des subbandes est à l'origine de la génération
du champ moléculaire (de Weiss ) H ~ mol ∝ M~ entraînant un abaissement des énergies des
électrons de spins majoritaires (de moments +µB ẑ )7 et une élévation de celles des électrons
de spins minoritaires (de moments −µB ẑ ) [28]. En termes de densités d'états (DOS's ),
ce comportement est représenté sous la forme d'un décalage rigide (d'échange) des deux
6 A basse température, les interactions d'échange sont de faibles interactions (électron-électron) entre les
électrons de valence d non-appariés et de mêmes spins, les électrons de la région du coeur ne manifestants
aucune contribution au magnétisme du milieu. L'eet de ces interactions d'échange entre les électrons 3d
est d'autant plus important que le nombre atomique Z est grand, cas des éléments de n de série {Fe, Co
& Ni } [110],[111].
7 L'énergie d'interaction entre le moment de spin d'un électron i et le champ moléculaire est exprimée
sous la forme [114] :
↑(↓) ~ mol .~↑(↓) ↑(↓)
δi = −H µi avec µ
~i = ±µB ẑ
10 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

subbandes majoritaire et minoritaire8 , Fig. 5. Pour le cas du FM, ce décalage rigide des
subbandes (d'échange) généré par les faibles interactions (électron-électron) est calculé à
partir des centres de masses des subbandes majoritaire et minoritaire : δd = C↑d - C↓d =
- Jd .m /µB . Les faibles valeurs des intégrales d'échange (Jsp ≈ 0eV ) propres aux bandes
de conduction sp sont essentiellement liées au faibles décalages δsp des subbandes sp↑
et sp↓ , compte tenu des larges extensions spatiales des orbitales métalliques correspondantes.

Fig. 1.5  Décalage rigide des subbandes (majoritaire et minoritaires) de valence d et de


conduction sp des atomes magnétiques de transition résultant d'une application modèle de
bande [28].

Dans la région des basses températures (T < T C ), le modèle rigide de Stoner est appliqué
comme une première approche pour la description des ordres magnétiques (FM et AF )
manifestés par les séries 3d de transition (et leurs alliages) et observés expérimentalement.
Pariel succès est lié, d'une part, à la bonne précision des aimantations FM de calculées
par le modèle en question à la température du zéro absolu (T= 0K ) et, d'autre part, à sa
capacité de prédiction des ordres FM à partir des cas NM sur la base d'une satisfaction
8 Du point de vue de l'énergie, la stabilité des ordres magnétiques à l'état fondamental est régie par
l'idée d'une minimisation de l'énergie du système. En absence de toute excitation externe, l'énergie propre
à chaque atome du milieu sur l'un des sites (λ) à T=0K est développée sous la forme d'une somme
de trois termes : i/ l'énergie de la structure de bande Eλbnd décrite comme une somme des énergies
monoélectroniques des états occupés. ii/ l'énergie magnétique Eλmag (< 0 ) décrivant les eets d'échange
de Stoner et interprétée en termes de paramètres d'échange intrasites Jλ = Jλd (≤ 1eV ) à l'origine de
l'alignement parallèle des spins électroniques dans les atomes. iii/ l'énergie de corrélations électroniques
négligée par Stoner E el−el et introduites comme une correction à l'énergie de la HFA sous la forme d'un
terme de répulsion E el−el ∝ e−αRλλ0 , en décroissance exponentielle avec la distance interatomique Rλλ0
[37] :
E
occ Z F
X n o
↑ ↓ Jλ
Eλ = E giλ (E) + giλ (E) dE − 2 m2λ +E el−el
i −∞
4µB
| {z }
| {z } mag

bnd

La présence du FM (ou son absence) est dictée par le résultat de la compétition entre les énergies de
bande et magnétique, les moments atomiques dépendants ainsi de la structure électronique et du paramètre
d'échange Jλ (en unité de l'eV ). L'idée d'une substitution de l'interaction (électron-électron) par une énergie
répulsive constante entre les électrons d est appliquée pour la première fois par Wolfarth (1953 ) dans ses
calculs négligeants les eets de corrélation, traités par van Vleck (1953 ) [115],[116].
11

du critère de Stoner : I.gλN M (EF ) > 1. Les résultats de produits inférieurs (ou égaux) à
l'unité prédisants respectivement des phases NM et des transitions de phases NM ­ FM
(coexistence des deux phases) [37],[117]. Néanmoins, le modèle rigide de Stoner s'est avéré
inapproprié pour l'étude des ondes de spins (hélimagnétisme) et des eets de la température
sur la magnétisme, des propriétés nécessitants une prise en compte des uctuations des
moments atomiques à la fois en amplitude et en direction. En fait, les failles du modèle
sont limitées à une surestimation des valeurs des températures de Curie (TC ) des séries
3d ainsi qu'à une incapacité de reproduction des prols expérimentaux de Curie-Weiss
−1
caractéristiques des milieux FM : χ ∝ (T − TC ) , une loi d'autant mieux représentée par le
modèle localisé. En général, ces eets de la température sur le magnétisme (aimantation) des
milieux sont interprétés en termes du désordre généré sur les moments locaux du milieu par
l'agitation thermique, un désordre s'opposant au magnétisme en rompant les alignements
ordonnés des moments [41],[28],[118].

3. Magnétisme des Massifs de Métaux de Transition


3.1. Introduction
L'avancée remarquable des méthodes de calculs ab-initio développées sur la base du
formalisme de la DFT introduisant les eets d'échange et de corrélations électroniques a
considérablement amélioré les résultats de calculs des propriétés physiques de l'état fon-
damental des milieux matériels (volume atomique, compressibilité, cohésion, occupations,
moments, densités de charge, densités des états ...), sans pour autant nécéssiter de recours à
des paramètres ajustables. La précision de calculs de ce type de méthodes ab-initio est très
sensible à la nature des approximations considérées et des potentiels d'XC appliqués (cf.
ŸChapit.3 ) [69],[119],[120]. En fait, la détermination du comportement magnétique de l'état
fondamental des milieux magnétiques est basée sur des calculs des diérentes congurations
(ordres) magnétiques possibles et sur une description du magnétisme de celle (ou celles)
correspondants à la plus basse énergie, l'état fondamental de certains milieux pouvant
correpondre à plusieurs congurations de mêmes énergies. La restriction de la plupart
des études sur les milieux magnétiques aux calculs des seules amplitudes des moments
est justiée par le haut niveau de compléxité introduit dans la procédure de minimi-
sation des énergies des cellules lors d'une prise en compte des orientations spatiales [63],[94].

Les résultats de calculs ab-initio réalisés par Moruzzi et al. (1986-1988 ) par la méthode
du spin xé décrite dans l'approximation de la LSDA sur la base des résultats de leurs
travaux antérieurs (1978 ) sur le magnétisme des séries 3d de transition ont conrmé les
faibles contributions des électrons sp au magnétisme des métaux de transition ainsi que les
faibles modications des paramètres d'échange J λ correspondants à diérents structures
cristallines et volumes atomiques [61],[94],[121],[123]. Ces travaux ont ainsi révélé la
sensibilité des moments atomiques aux variations des volumes atomiques des cellules de
calculs et aux changements de leurs structures cristallines (bcc, fcc, hex ...), de faibles
écarts d'énergies entre diérentes structures ( 10−3 eV/atom ) sont ainsi rapportés [96],[124].
L'augmentation des valeurs des moments magnétiques accompagnants l'expansion des
volumes atomiques de ces cellule Ω = 4π r3W S /3 jusqu'aux valeurs seuils (assimilées au
cas atomique) est interprétée en termes d'un accroissement rapide de l'intensité des pics
des DOS's gλd (E) et d'un retricissement spontané des largeurs de bandes wd suivant
−5
la loi : wd ∝ rW S [28],[38],[65]. Les trois prols envisageables pour la description de la
caractéristique d'évolution des moments atomiques en fonction des volumes atomiques des
cellules sont : i/ un prol abrupt spécique à une transition de premier ordre (de type-II ).
12 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

ii/ un prol continu propre à une transition de second ordre (de type-I ). iii/ un prol
hybride signe d'une coexistence des deux ordres (de type-III ) [65],[121]. La détermination
des volumes atomiques d'équilibre (état fondamental) des cellules calculées par Moruzzi et
al. est réalisée sur la base d'une application de la technique de minimisation de l'énergie
des cellules en question E (m, Ω).

Les calculs des massifs de métaux de transition de {Co, Ni, Pd & Pt } entrants dans le cadre
de ce travail sont réalisés par la méthode de la LMTO décrite dans une représentation de
la TB et incluant des corrections combinées non Mun-Tin (NMT ) allant au-delà de l'ap-
proximation de la forme sphérique des potentiels MT appliqués, assimilée à la forme géné-
rale de symétrie non-sphérique (complète : Full Potential FP ) des potentiels réels [68],[71].
Cette méthode de la TBLMTO ainsi appliquée est basée sur l'application du formalisme
de la DFT pour la résolution des équations relativistes-scalaires de Harmon-Koelling des
cas spin-polarisés traités tenant compte des électrons du coeur, sans recours à l'approxima-
tion du coeur gélé (Frozen Core Approximation ). Les potentiels d'XC mis en oeuvre dans
ces équations de Harmon-Koelling sont déterminées à partir des paramétrisations locales
de von Barth-Hedin (LDA) et non-locales de Langreth-Mehl-Hu (GGA, cf. ŸChapit.2 ). Les
intégrations sur les zones de Brillouin sont eectuées par la méthode améliorée des tétra-
èdres développée par Bloechl et al. et manifestant une meilleure adaptabilité aux calculs des
systèmes métalliques complexes (cf. ŸAppend.7 ). Le compromis entre la bonne précision de
la méthode adoptée et la durée de convergence de ses processus est assuré par la nesse
des grilles de points-~k (18×18×18 ) appliquées aux calculs réalisés à l'intérieur des BZ's.
Autrement dit, l'usage de grilles d'une plus grande nesse ne ferait que prolonger les temps
de calculs sans pour autant améliorer tangiblement leurs précisions [125]. Les valeurs des
volumes atomiques (paramètres de réseaux) d'équilibre des milieux métalliques calculés à
l'état fondamental sont déterminés par la technique de la minimisation des énergies des
milieux et ttées par l'équation d'état de Murnaghan 9 [126],[127],[128].

9 l'équation d'état de Murnaghan (Equation of State : EOS ) est appliquée pour une évaluation des
volumes d'équilibre des milieux massifs de structures {sc, bcc, fcc et hex } sur la base d'un développement
de l'énergie d'une cellule unité en fonction de son volume : E [Ω] avec Ω ≡ Ω (P ) [126] :

B (P ) 0 0 B (P ) B (P )
Ẽ [Ω] = E [Ωo ] + .ΩB .Ω(P )1−B + 0 .Ω (P ) − 0 .Ωo ...(∗)
B 0 (P ) − 1 o B (P ) B (P ) − 1
. ˛
˛
avec B (P) =Ω. ∂ 2 Ẽ dΩ2 ˛ & Ωo ≡ Ω (P = 0)
Ωo

les paramètres {B & B' } décrivants respectivement les coecients du moduleh de la compressibilité
i . et de
0
sa dérivée première en pression B0 =dB/dP , tel que : P = −dE/dΩ = (Ω/Ωo )−B − 1 B B 0 . Le t de
Murnaghan (*) est appliqué sur les prols des énergies E calculées (sur 05 à 10 points) avec des pas de 0.01
et autour de la valeur du volume d'équilibre Ωo de manière à déterminer la valeur Bo orant le meilleur
accord entre le prol calculé et son t. Le volume d'équilibre de la cellule est ainsi assimilée à la valeur Ωo
minimisant la fonction de l'énergie (*), après substitution de la valeur Bo [126] :
. ˛
˛
dẼ (Ω) dΩ˛ =0
Ωo , Bo
13

3.2. Magnétisme du Cobalt à l'état du Massif


L'élément chimique du Cobalt (Co ) est un élément du bloc-3d des séries de métaux de
transition (IXeme groupe & 4eme période ) de numéro atomique Z=27 et de numéro de
masse A=58.9332. Dans les conditions normales de pression et de température, l'élément
massif du Co est stabilisé dans une structure hexagonale compacte (hexagonal close
packed : hcp ) avec un paramètre de réseau basal a = 2.50Å et un rapport c/a = 1.62
[73],[129]. L'eet de la température sur ce matériau est à l'origine de la transition de phase
hcp ­ fcc révélée dans la région des températures élevées (T> 722K ) et donnant lieu à la
structure cubique (face centered cube : fcc ) du Co, une structure de paramètre de réseau a
= 3.54Å, Tableau 1. Dans ce tableau sont rapportées les principales propriétés structurales
et électroniques caractéristiques à l'atome libre et au massif du Co, hexagonal et cubique
[76],[111],[130].

Tab. 1.1  Propriétés structurales et physiques de l'élément massif du Co dans ses phases
hexagonale.

L'application de la méthode de la TBLMTO pour le calcul des propriétés structurales


du massif de Co dans ses deux phases hexagonale et cubique est basée, d'une part, sur
la détermination des énergies des conguations correspondants à diérentes valeurs des
paramètres de réseaux a et des rapports c/a. D'autre part, une procédure de minimisation
est appliquée aux prols des énergies calculées de manière à déterminer la conguration la
plus stable (énergétiquement favorable), celle correspondant à l'état fondamental. Pour le
cas de la structure hexagonale, les prols résultants de cette procédure de minimisation
en termes des valeurs du paramètre de réseau basal a et du rapport c/a sont illustrés
sur la Fig. 7. La valeur du paramètre de réseau a = 4.705a.u. (2.489Å) correspondant à
l'état fondamental du système est en bon accord avec la valeur expérimentale de 2.503Å,
le désaccord relatif entre les deux valeurs étant estimé à 0.56%. De même, la valeur du
paramètre de réseau normal c déterminée à partir du rapport c/a=1.611 du système
est en accord avec la valeur (1.62µB ) mesurée expérimentalement (de désaccord de
14 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

0.56% ), Tableau 2. Les calculs réalisés sur le Co cubique ont donné lieu à un paramètre
de réseau de valeur a = 6.64a.u. (3.513Å) en désaccord relatif de 0.9% par rapport à
sa valeur expérimentale (6.70a.u.). La valeur ainsi calculée est proche de celle 6.67a.u.
retrouvée auparavant par Wu et al. (1998 ) à travers leurs calculs du massif de Co-fcc
par la méthode de la FLAPW-GGA. Le prol des énergies calculées du massif de Co
cubique et celui de leur t par l'équation de Murnaghan sont représentés dans la Fig. 8 [131].

Fig. 1.6  Contours des prols de minimisation des énergies de la cellule de calcul du
massif du Co-hcp en termes du paramètre de réseau basal a et du rapport c/a. Prols de
la minimisation (points) et du t (continu) des énergies calculées du massif du Co-fcc en
fonction du paramètre de réseau a.

Du point de vue de la propriété magnétique, le massif de Co dans sa structure hexagonale


(Co-hcp ) est caractérisé par un ferromagnétisme fort (hard Ferromagnetism : HFM )
avec des moments magnétiques de 1.715µB par atome (contre une valeur théorique de
1.58µB ) et une température de Curie élevée de TC = 1388K, comparativement au reste
des éléments de la série 3d. En fait, cet ordre HFM manifesté par les massifs de Co et
de Ni est celui générant des subbandes 3d↑ saturées et 3d↓ partiellement occupées. A
l'opposé, la présence du ferromagnétisme faible (Low Ferromagnétisme : LFM ) propre
à l'élément du Fe est distinguée par des occupations partielles des subbandes 3d ↑(↓) .
Autrement dit, l'ordre HFM est associé à une saturation des subbandes 3d↑ des milieux le
présentants, cette dernière est à l'origine d'une saturation de leurs aimantations M=Msat
et d'une annulation des DOS's correspondantes gλ↑ (EF ) = 0. A l'opposé, l'ordre LFM
est caractérisé par des subbandes 3d ↑(↓) partiellement pleines et des DOS 's non-nulles
↑(↓)
gλ (EF ) 6= 0. Dans sa phase cubique, le Co à l'état du massif (Co-fcc ) est stabilisé dans
un ordre HFM avec des moments atomiques de valeurs supérieures à celles de la structure
hexagonale, les valeurs des moments mesurés sont évaluées à 1.751µB par atome (contre
une valeur théorique de 1.61µB ), à partir d'une procédure d'extrapolation du prol de
ces moments expérimentaux à la région des températures élevées (T> 722K ). En fait,
cette phase du Co-fcc est stabilisée jusqu'à la température de Curie du milieu au-delà de
laquelle est établie la non-magnétique NM, signe d'une perte complète du magnétisme du
matériau [28],[110]. Les premiers calculs traitants du FM de l'élément massif du Co-fcc
sont réalisés par Janak & Moruzzi (1978 ) par la méthode de la KKR-LSDA, le traite-
ment du magnétisme de la phase du Co-hcp est conrmé par la suite par les travaux de
15

Williams et al. (1979 ) sur la base d'une applicactino de la méthode de l'ASW [61],[89],[132].

Tab. 1.2  Valeurs calculées (en unité del'a.u.) des paramètres de réseaux et des volumes
atomiques des cellules de calculs des massifs Co-hcp & Co-fcc.

L'eet du volume atomique des cellules de calculs sur leur magnétisme des massifs de
Co-bcc & Co-fcc est étudié pour la première fois dans le cadre des travaux de Moruzzi
et al. (1986 ) mettants en évidence, d'une part, la stabilité de la structure bcc (body
centered cube : bcc ) du massif de Co dans un ordre FM entièrement indépendant du
volume atomique et, d'autre part, une complète dépendance du FM de la structure fcc
de ce milieu du volume atomique de ses cellules unités, de manière à donner lieu à trois
ordres distincts : i/ un ordre NM pour des rayons atomiques : rW S < 2.47a.u. ii/ un
ordre FM pour les régions : rW S > 2.50a.u. iii/ un ordre métamagnétique correspondant
à la région intermédiaire de rayons : 10 2.47a.u. < rW S < 2.50a.u. [40],[68],[94]. Ces
résultats de calculs de Moruzzi et al. sur la phase du Co-fcc ont servi de base théorique aux
premières interprétations des spectres expérimentaux de Himpsel et al. (1980 ) résultants
de ses mesures par la technique de la spectroscopie de photoémission (Angular Resolved
PhotoEmission Spectroscopy : ARPES ) sur le Co massif [133],[134].

Les calculs par la méthode de la TBLMTO des phases hexagonale et cubique du massif
de Co ont montré la stabilisation de l'ordre HFM caractéritique aux milieux traités avec
des moments atomiques de valeurs respectives de 1.62µB et 1.64µB , le système le plus
favorable énergétiquement (-2784,964Ryd/cell ) constitué par le massif de Co-hcp est ainsi
celui correspondant à l'état fondamental du Co. Les valeurs de calculs par la méthode de
la TBLMTO des occupations électroniques (en unité de l'elec./orbital.spin), des moments
atomiques (en unité du µB /atom ) et des énergies des cellules (en unité du Ryd/cell ) des
phases hcp et fcc du Co massif, dans les cas NM & FM, sont détaillées dans le Tableau 3.
En fait, l'eet de l'environnement immédiat à chaque atome du massif sur les occupations
électroniques de ses bandes de valence et de conduction (et donc sur le magnétisme local
du milieu) est interprété en termes de l'eet du nombre des proches voisins (premiers et se-
conds voisins). L'eet de ce nombre de voisins a pour conséquence directe une modication
de la conguration électronique de chacun des atomes du massif de Co (comparativement
à celle du cas atomique) sous l'eet des réarrangements électroniques générés par les
hybridations interbandes d-d, sp-d,sp-sp ... Autrement dit, la présence de proches voisins à
l'intérieur du massif de Co a pour eet une diminution de son magnétisme local à travers
une réduction plus au moins conséquente des valeurs de ses moments atomiques : d'autant
le nombre de voisins d'un atome est réduit d'autant son moment magnétique est élevé.
10 La phase métamagnétique est une phase de transition manifestant une présence (coexistence) des deux
phases NM & FM [94],[124].
16 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

Pareil comportement l'une des raisons expliquant les écarts enregistrés entre les valeurs
des moments atomiques calculés pour des atomes magnétiques à l'intérieur des milieux
matériels et celles de ces mêmes atomes dans les cas atomiques, les valeurs des moments
ainsi calculées par la méthode de la TBLMTO pour les deux massifs de Co hexagonal et
cubique sont inférieures à celle des atomes libres de Co : 3.00µB (-2726.354Ryd/atom ),
Tableau 3.

Tab.1.3  Valeurs calculées des occupations électroniques (par orbitale et par spin), des
moments atomiques et des énergies par cellule des massifs de Co-hcp & Co-fcc des phases
NM et FM.

Du point de vue des propriétés électroniques, les calculs des strctures électroniques des
massifs de Co-hcp et Co-fcc par la méthode de la TBLMTO ont donné lieu aux prols des
densités d'états de spins (SDOS's ) et partielles de spins (SPDOS's ) représentées sur la Fig.
9. Ces prols de SPDOS's sont appliquées pour une description microscopique de l'ensemble
des propriétés physiques caractérisants les milieux matériels. Les prols des SDOS's ainsi
calculés ont révélé la présence d'un décalage d'échange δ ≈ δd (à l'origine du FM du
massif de Co ) entre les subbandes de spins majoritaire et minoritaire, estimé à 1.49eV
pour le cas du Co-hcp et à 1.63eV pour celui du fcc. La contribution δd des bandes étroites
d (de faibles largeurs et issues des états d fortement localisés, rd ≈0.5Å) à cet échange
δ ≈ δd est largement supérieure à celle des bandes larges sp : δd >> δsp . Cette diérence
est liée à la large portée des orbitales sp réduisant l'échange entre leurs électrons sp en
les maintenant plus éloignés les uns des autres. Ces bandes sp ont tendance à réduire le
moment local de spin (atomique), leurs propres moments étant orientés dans le sens opposé
à celui des moments des bandes d [108],[135]. Ce comportement est essentiellement attribué
à l'hybridation sp-d. En général, le magnétisme local interprété en termes de l'instabilité
des subbandes majoritaire et minoritaire est favorisé par les fortes interactions d'échange
d-d, les hybridations sp-d responsables de la polarisation antiparallèle des électrons sp ont
pour eet de réduire ce magnétisme 11 [124],[136].
11 La contribution des eets d'échange sp-sp au magnétisme des milieux de transition est négligeable ainsi
que celle des moments orbitaux de leurs atomes, cette dernière étant estimés à 0.14 µB pour le Co et à
0.05 µB pour le Ni
17

D'un autre côté, ces calculs TBLMTO ont donné lieu aux structures de bandes des massifs
du Co hexagonal et cubique représentées dans la Fig. 10 et décrivants les relations de
dispersion entre les énergies des électrons des milieux en question (en unité du Ryd ) et les
vecteurs d'ondes électroniques correspondants, ces denières sont déterminées dans l'espace
réciproque sur un nombre réduit de points-~k spéciaux et des quelques lignes de hautes
symétrie (panneaux de calculs) délimitants la partie irréductible de la zone de Brillouin
(Irreductible Brillouin Zone : IBZ ) [93],[40]. La notation conventionnelle adoptée pour
l'indexation des branches d'énergie strcutures de bandes est celle de Bouckaert et al.
(1936 ) [84],[137].

Fig. 1.7  Densités des états de spins (SDOS's ) et partielles de spins (SPDOS's ) (en
unité d'Etats/Ryd.spin.atom ) calculées pour des atomes à l'intérieur des massifs de Co-hcp
(gauche) et de Co-fcc (droite). La gure en encart représentant la d-DOS résultant du calcul
du massif non-magnétique (NM ).

Fig. 1.8  Structures de bandes de spins (majoritaire et minoritaire) représentant les prols
des branches associées aux bandes de valence 3d et de conduction 4sp calculées pour les
massifs de Co-hcp (gauche) et de Co-fcc (droite).
18 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

Les prols des densités de charges de convergence et des moments de spins calculés
respectivement dans les plans (1100 ) du Co-hcp et (001 ) du Co-fcc, sont rapportés sur
la Fig. 11. La forme sphérique de ces contours isodensités est essentiellement attribuée à
l'approximation sphérique de la Mun-tin appliquée par ce type de calculs TBLMTO.
L'absence de toute anisotropie est le signe d'une structure périodique parfaite d'un massif
pur constitué d'atomes de même espèce. Autrement dit, la sphéricité de ces contours de
densité est généralement modiée (déformée) par la présence d'un voisinage d'une autre
espèce chimique (défauts, interfaces) ou par une absence complète de ce voisinage (surfaces
libres), une modication interprétée en termes des eets d'anisotropie [138]. En général,
la mesure expérimentale des densités de spin est réalisée par les expériences de diraction
de neutrons orants la possibilité d'un sondage de l'apport des contributions orbitales au
magnétisme du milieu [37],[139],[140].

Fig. 1.9  Contours des prols de densités de charge totale (haut) et du moment de spin
(bas) (en unité du 10−3 elec/bohr3 ) calculées respectivement dans les plans (1100) et (001)
pour des massifs de Co-hcp (gauche) et de Co-fcc (droite).

3.3. Magnétisme du Nickel à l'état du Massif


L'élément chimique du Nickel (Ni ) est un élément du bloc-3d des séries de métaux
de transition (Xeme groupe & 4eme période ) de numéro atomique ZN i =28. A l'état du
massif, et dans les conditions normales, cet élément est stabilisé dans une structure fcc
avec un paramètre de réseau de 3.524Å. La possibilité d'une stabilisation de ce matériau
dans une phase hexagonale est sugnalée dans un certain nombre de bases de données
cristallographiques. Les principales propriétés structurales et physiques propres à l'élément
massif du Ni dans ses phases cubique et hexagonale sont détaillées dans le Tableau 4
[76],[111],[130].
19

Tab. 1.4  Propriétés structurales et physiques de l'élément du Ni dans la phase cubique


(fcc ) et hexagonale compacte (hcp ), à l'état du massif.

L'un des points forts de la méthode de la TBLMTO appliquée dans ce travail est révélé
à travers ses calculs des propriétés structurales de l'état fondamental du massif du Ni à
travers une conrmation de cette possilibité d'existence de deux phases distinctes Ni-fcc
et Ni-hcp, deux phases manifestants quasiment une même valeur de l'énergie (-3039.550
Ryd/atom ). L'application de la procédure de minimisation des énergies des cellules unités
de Ni a donné lieu aux valeurs rapportées dans le Tableau 5 et au prols représenté sur la
Fig. 12. Dans sa phase cubique, la valeur du paramètre de réseau correspondant à l'état
fondamental du Ni-fcc est de 6.61a.u., une valeur en bon accord avec celle (6.64a.u.)
résultant des calculs de Wu et al. (1998 ) par la méthode de la FLAPW-GGA sur le massif
du Ni-fcc. Le désaccord paramétrique relatif entre la valeur calculée est celle mesurée
expérimentalement (6.66a.u.) est estimé à 0.7% [131]. Pour le cas de la phase héxagonale,
les calculs TBLMTO ont donné lieu à un état fondamental de paramètre de réseau basal
a=4.70a.u. (2.487Å) et un rapport c/a=1.625. Les désaccords ainsi enregsitrés entre ces
valeurs calculées et celles de l'expérimental sont évalués respectivement à 5% et 6.5%, des
désaccords largement supérieurs à ceux du massif de Co-hcp. Les prols de minimisation
des énergies des cellule cubique et hexagonale sont illustrés sur la Fig. 13.

Tab. 1.5  Valeurs calculées (en unité de l'a.u.) du paramètre de réseau, du rayon et du
volume atomique d'une cellule de structures {fcc & hcp } du massif de Ni.
20 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

Fig. 1.10  Minimisation des énergies des cellules des massifs du Ni-fcc et Ni-hcp en fonction
du paramètre de réseau basal a et du rapport c/a.

Du point de vue du magnétisme, le milieu massif du Ni est stabilisé dans un ordre FM-fort
avec un moment local de valeur de 0.56µB [28],[141]. L'application de la technique de
l'ARPES pour des mesures des largeurs de bandes de valence et des décalages d'échange
propres à ce matériau a révélé des valeurs respectives de 3.5eV et de 0.29eV, en moyenne.
Les premiers travaux théoriques de Moruzzi et al. sur le comportement magnétique de
l'élément massif deu Ni-fcc ont donné lieu à un ordre FM manifestant une complète
indépendance du volume atomique de ses cellules de calculs, un comportement opposé à
celui du massif de Co-fcc. La valeur 0.60µB des moments atomiques calculés à l'intérieur
du massif de Ni-fcc est largement inférieure à celle 1.68µB obtenue pour la phase bcc.
Ces travaux de Moruzzi et al. sur le matériau de Ni dans les deux phases fcc et bcc
ont mis en évidence sa stabilisation à l'état fondamental dans la première phase fcc ,
une phase manifestant une plus basse énergie relativement à la seconde [94],[134]. Les
résultats de calculs des éléments massifs de Ni cubique et hexagonale par la méthode
de la TBLMTO ont révélé, d'une part, la stabilisation de ce type de milieu matériel à
l'état fondamental dans une structure fcc manifestant un ordre FM-fort et des moments
atomiques de 0.64µB , le désaccord relatif enregsitré entre la valeur calculée du moment
local et celle de l'expérimental est de 9.5%. Dans le Tableau 6 sont rapportés les résultats
issus des calculs TBLMTO des occupations électroniques (par orbitale et par spin), des
moments magnétiques et des énergies des cellules unités des phases fcc et hcp du massif de
Ni, dans les cas NM & FM. Les valeurs calculées des moments locaux du massif de Ni sont
en bon accord avec celles résultants des travaux de Freeman et al. réalisés par la méthode
de la FLAPW et, d'autre part, ces moments manifestants des valeurs inférieures à celle
de 2.00µB (-2963.387Ryd/atom ) correspondant au cas atomique et associée à l'absence de
proches voisins [142],[143].
21

Tab. 1.6  Valeurs calculées des occupations électroniques, des moments atomiques et des
énergies des cellules des éléments massifs de Ni-fcc et Ni-hcp dans les cas non-polarisé (NM )
et spin-polarisé (FM ).

Fig. 1.11  Densités des états de spins partielles (SPDOS's ) (en unité
d'Etats/Ryd.spin.atom ) calculées pour des atomes à l'intérieur des massifs de Ni-hcp
(gauche) et structures de bandes des énergies correspondante (droite). Les gures des
d-DOS's en encart correspondants au cas non-polarisé (NM ).

Les prols des densités d'états de spins (SDOS's ) et des structure de bandes correspondantes
résultants des calculs TBLMTO de l'élément massif de Ni dans le cas spin-polarisé sont
respectivement représentés dans la Fig. 15. L'application de ces prols des SPDOS' s pour
l'évaluation des décalages d'échange entre les subbandes majoritaire et minoritaire a donné
lieu à une valeur de 0.63eV pour la phase cubique du Ni et de 0.67eV pour sa phase
hexagonale. Ce grand écart entre les valeurs théoriques des décalages d'échange et les valeurs
expérimentales est signalé dans la plupart des travaux de calculs ab-initio traitants du
matériau de Nickel [141].
22 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

3.4. Magnétisme du Palladium à l'état du massif

L'élément chimique de Palladium (Pd ) est un élément appartenant au bloc-4d des séries
de transition (Xeme groupe & 5eme période ) et de numéro atomique ZP d =46. A l'état du
massif et dans les conditions normales, cet élément est stabilisé dans une phase unique fcc
de paramètre de réseau a = 3.89Å. Les principales propriétés structurales et physiques
du milieu de Pd sont détaillés dans le Tableau 7. Du point de vue du magnétisme, les
atomes de Pd à l'état atomique et du massif sont caractérisés par une absence complète
d'un magnétisme local, ces derniers étant stabilisés dans une phase paramagnétique
(PM) assimilée le plus souvent à une phase non-magnétique vu les faibles moments la
caractérisant (≈ 10−2 µB /atom ). Néanmoins, les multiples travaux réalisés sur des systèmes
complexes (alliages dilués, épitaxies, clusters ...) à base d'éléments de Pd et de Pt ont
mis en évidence la possibilté d'une aimantation des atomes de ces éléments en présence
d'un voisinage immédiat magnétique, ces derniers sont ainsi classés dans la catégorie des
éléments semi-ferromagnétiques [37]. Ce phénomène d'aimantation des atomes de Pd (Pt )
par des proches voisins magnétiques est à l'origine des études de Blugel et al. traitants
à la fois de l'eet des impuretés magnétiques sur le magnétisme d'une matrice de Pd
et de celui des dépôts de monocouches magnétiques sur les atomes des substrats de Pd
[95],[144],[145]. En fait, cette aptitude à l'aimantation spécique aux atomes de Pd et de Pt
est rapportée en premier par Crangle et al . à partir des résultats de mesures magnétiques
des alliages dilués de Pd et de Pt, une idée confortée par l'ensemble des travaux (théoriques
et expérimentaux) réalisés plus tard sur le magnétisme des épitaxies (dépôts orientés) de
lms de Pd (Pt ) sur des substrats magnétiques (et vice-versa) et des alliages des élements
en question. En général, dans le cas des dépôts de monocouches de {Fe, Co et Ni } sur des
substrats de Pd, les moments locaux relevés sur les atomes des plans d'interfaces de Pd
sont de valeurs respectives de {0.32, 0.33 et 0.24µB }. Cette spin-polarisation des atomes
de Pd (Pt ) est essentiellement interprété en termes des fortes hybridations 3d-4d (3d-5d )
caractéristiques à ce type de milieux matériels, ces dernières sont largement supérieures
aux hybridations 3d-3d prédominants dans les dépôts sur des substrats de métaux nobles
{Cu, Ag et Au }.

Tab. 1.7  Propriétés structurales et physiques de l'élément du Pd dans la phase cubique


(fcc ) standard, à l'état du massif.

Avec l'émergence de la science de la nanotechlogie, les récentes études sur les nanostructures
de Pdn (Ptn ) ont aussi mis en évidence la présence d'un magnétisme local sur chacun des
atomes des clusters étudiés, un comportement interprété en termes de l'eet important
23

des hybridations 4d-4d et 5d-5d. Pour le cas du massif de Pd, l'aimantation des atomes
du milieu à température ambiante n'est possibile qu'à travers une expansion de son
volume, i.e.à travers un abaissement de la pression extérieure environnante. Les travaux
d'Andersen et al. ainsi réalisés sur l'eet de l'expansion du volume du massif de Pd sur
son magnétisme ont montré qu'au-delà d'une certaine valeur seuil de 6% du volume de
départ (correspondant aux conditions normales) l'expansion du volume est accompagnée
d'une transition de phases PM ­ FM [146],[147].

Tab. 1.8  Valeurs calculées (en unité de l'a.u.) du paramètre de réseau, du rayon et du
volume atomique d'une cellule de Pd de structure fcc, à l'état du massif. Valeurs calculées
des occupations électroniques, des moments atomiques et des énergies (par cellule) des
éléments massifs de Pd-fcc, dans le cas spin-polarisé.

L'application de la technique de la minimisation des énergies des cellules du massif de Pd


calculées par la méthode de la LMTO décrite dans la représentation des liaisons-fortes
(TBLMTO ) a donné lieu au prol illustré dans la Fig. 16 résultant une valeur d'équilibre
de 7.327a.u. (3.877Å) comme paramètre de réseau (de maille) du matériau à l'état fonda-
mental, un désaccord de 0.3% est ainsi obtenu comparativement à la valeur expérimentale
3.90Å. Les principaux résultats issus de ces calculs TBLMTO des occupations électroniques
(par orbitale et par spin), des moments atomiques et des énergies des cellules unités de Pd
sont détaillés dans le Tableau 8. Les prols des densités d'états de spins (SDOS's ) et par-
tielles (SPDOS's ) calculées par la méthode de la TBLMTO et représentés dans la Fig.
17 sont similaires à ceux obtenus par Kûbler et al. par la méthode de l'ASW, à ceux de
la FPLMTO de Methfessel et al., de Bose et al. par TBLMTO, et de Yaresko et al., par
LMTO-ASA standard. L'absence de tout décalage d'échange, signe d'une stabilisation de
l'élément massif du Pd dans un ordre NM (plus exactement dans un ordre paramagnét
Propriétés Magnétiques ique, PM ), est interprété en termes de l'égalité des occupations
électroniques majoritaires et minoritaires responsable de l'annulation du moment local,
Tableau 9 [40],[147],[148],[149].
24 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

Fig. 1.12  Densités d'états partielles de spins (SPDOS's ) (en unité de


Etats/Ryd.spin.atom ) et structure de bandes correspondantes du massif de Pd-fcc.
La gure en encart représentant la d-DOS résultant du calcul du massif non-magnétique
(NM ).

3.5. Magnétisme du Platine à l'état du massif


L'élément chimique du Platine (Pt ) est un élément du bloc-5d des séries de métaux de
transition (Xeme groupe & 6eme période ) de numéro atomique ZP t =78. Dans les conditions
normales de température et de pression, la massif de Pt est caractérisé dans une phase
cubique à faces centrées (fcc ) avec un paramètre de réseau de 3.92Å [111],[76],[130], Tableau
10. L'application de la méthode de la TBLMTO pour une étude structurale de cet élément
du Pt a donné lieu au prol d'optimisation des énergies des cellules unités illustré sur la
Fig. 18. La valeur 7.425a.u. (3.928Å) du paramètre de réseau ainsi déterminée est en bon
accord avec celle mesurée expérimentalement, Tableau 11.

Tab. 1.9  Propriétés structurales et physiques de l'élément du Pt dans la phase cubique


(fcc ) standard.

Les principales valeurs résutants de ces calculs TBLMTO des occupations électroniques des
diérentes orbitales par spin (de valence d et de conduction sp ), des moments atomiques
et des énergies des cellules unités de l'élément massif en question sont rapportées dans
25

le Tableau 12. Les prols des densités d'états de spins : totales (SDOS's ) et partielles
(SPDOS's ) correspondantes correspondantes sont illustrés sur la Fig. 19. Ces derniers prols
ont une allure similaire à celle obtenue par Kûbler et al. de leurs calculs par la méthode de
l'ASW [40].

Tab. 1.10  Valeurs calculées (en unités atomiques a.u.) du paramètre de réseau, du rayon
et du volume atomique d'une cellule de Pt de structure fcc, à l'état du massif.Valeurs
calculées des occupations électroniques, des moments atomiques et des énergies (par cellule)
des éléments massifs de Pt-fcc, dans le cas spin-polarisé.

Fig. 1.13  Densités d'états partielles de spins (SPDOS's ) (en unité de


Etats/Ryd.spin.atom ) et structure de bandes correspondantes du massif de Pt-fcc.
La gure en encart représentant la d-DOS résultant du calcul du massif non-magnétique
(NM ).
26 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

En manifestant un comportement magnétique proche de celui de l'élément de Pd,


le Pt à l'état du massif est caractérisé par des moments de très faibles intensités
≈ 10−2 µB reétant leur stabilisation dans une phase PM, un comportement interprété
en termes d'une absence complète de décalage entre les bandes de spins majoritaire et
minoritaire. De même, l'eet d'un environnement magnétique immédiat sur ces atomes
de Pt est susceptible de leur octroyer une aimantation plus au moins importante [145],[147].

4. Magnétisme des Films Métalliques Libres


4.1. Introduction
A l'échelle microscopique, les propriétés physiques d'un atome sont essentiellement régies
par l'eet de son environnement immédiat, en particulier par le nombre et la nature des
premiers et seconds proches voisins {nearest neighbors : n.n. & next nearest neighbors :
n.n.n }. Du point de vue du magnétisme, un eet similaire est manifesté à travers une
modication plus au moins conséquente des moments magnétiques des atomes en fonction
de la nature du milieu matériel formé, une modication accompoganée dans certains cas
d'un changement de la nature des couplages magnétiques entre plus proches voisins. Pareil
comportement est plus perceptible dans les sytèmes à faibles dimensions constitués par
les lms ultraminces (slabs) et les amas libres (clusters) [151],[152],[153],[154],[155]. En
fait, les travaux théoriques et expérimentaux traitants de ce type de milieux magnétiques
ont permis une meilleure compréhension des eets de l'environnement immédiat sur leurs
propriétés physiques, sur la base des résultats d'études des eets de surfaces et d'interfaces
[63],[65],[142]. Ainsi, toute présence d'un voisinage diérent au niveau des interfaces et
même son absence dans le cas des surfaces est à l'origine d'une modication plus au
moins importante du comportement magnétique des atomes des milieux en question :
magnétisme collinéaire, non-collinéaire, frustré, moléculaire .... Dans ce type particulier de
milieux matériels en dépôts orientés (epitaxies) et en amas atomiques (clusters), la grande
sensibilité des moments locaux à l'environnement immédiat de leurs atomes est à l'origine
des récents phénomènes et propriétés physiques découverts dans la banche du magnétisme
(anistropies magnétiques perpendiculaires : PMA, anistropies magnétocristallines : MCA,
eets magnétoélastiques : MEA, eets de renversements de spin : SRE ...), des propriétés
en grande partie régies par les dimensions des matériaux articiels élaborés et par les
hybridations (interactions) interfaciales [156],[157],[158],[159],[160],[161],[163],[162].

4.2. Magnétisme des lms libres de Co(001)


Les travaux de Li et al. réalisés sur la base d'une application de la méthode de la FP-LAPW
pour le calcul du magnétisme des surfaces libres des lms de Co9 (001) ont révélé la stabilité
de ce type de milieux matériels dans un ordre FM, des couplages FM intraplans manifestés
à la fois entre les atomes d'un même plan et interplans entre ceux appartenants à des plans
successifs.
La valeur du moment magnétique calculée par Li et al. pour l'atome du plan central
(en volume) S-4 est très proche de celle du massif de Co, une tendance de plus en plus
avérée avec l'augmentation l'épaisseur du lm. Les plans de surface S sont caractérisés
par des moments magnétiques estimés à 1.85µB , une valeur de 11% supérieure à celle en
volume. Cette augmentation est essentiellement attribuée au rétrécissement des bandes d
27

des atomes de Co en surface, un comportement interprété en termes des eets de surface.


La modication (augmentation) des valeurs des moments de surface est principalement
liée à la réduction de l'occupation des électrons de spin majoritaire, celle des électrons
minoritaires restant inchangée. Autrement dit, l'occupation des bandes sp et d (de spins
majoritaires) des atomes en surface est inférieure à celle des atomes en volume. Cette
diérence de charge estimée à 0.21elec. par Li et al. est attribuée à la migration d'une
partie des électrons majoritaires vers la région du vide. La perturbation introduite par ces
eets de surface est généralement limitée au seul plan de surface S, les plans subsurface
S-1 et subsubsurface S-2 pouvant être indirectement aectées, par contrecoup. Ces calculs
de Li et al. ont révélé un moment 1.64µB sur le plan subsurface, une valeur égale à celle
obtenue en volume. Les calculs des moments de surface réalisés par Lee et al. sur des
lms de Co dans une structure bcc et suivant les directions [001] et [110] ont donné lieu
respectivement aux valeurs 1.92 et 1.82µB , contre une valeur de 1.76µB pour le massif de
Co-bcc [139],[164]. En général, le recours à ce type de calculs des lms libres est justié,
d'une part, par les limites des méthodes ab-initio utilisées (ne permettant des calculs que
sur un nombre réduit de plans atomiques, contrairement à la méthode empirique de la
TB ) et, d'autre part, par leur bonne description des propriétés physiques des systèmes
semi-innis [65]. Les études expérimentales réalisées par Pescia et al. et par Stampanoni et
al. et traitants des épitaxies de lms magnétiques de Co-fcc sur des substrats de Cu(001)
ont conrmé leur stabilité dans un ordre FM. Les températures de Curie élevées (TC >
300K ) caractérisant ces lms de Co sont à l'origine de la persistance de l'ordre FM à
température ambiante. En fait, cette température TC est spécique à type de structure,
son changement est un signe révélateur d'un changement de la structure du système étudié.
A température ambiante, les lms libres de Co sont caractérisés par des aimantations dans
le plan, contre des aimantations perpendiculaires pour la cas des très faibles épaisseurs
(tCo < 2m`'s ) et à basses températures [165],[166].

Tab. 1.11  Valeurs calculées des occupations électroniques, des moments atomiques (plan
par plan) et des énergies (par cellule) des lms libres Con (001) : n= 1, 3 et 13m`'s.

Les calculs par la méthode TBLMTO traitants des propriétés électroniques et du compor-
tement magnétique de la moncouche, tricouches et du lm isolé (de treize plan atomiques)
de Co(001) sont réalisés avec de nes grilles de 1296 points-~k et un potentiel d'échange
28 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

corrélation (XC ) englobant la partie locale (LDA) de von Barth-Hedin et la correction


non-locale (GGA) de Langreth-Mehl-Hu (cf. ŸChapit.3 ). Les valeurs calculées plan par
plan des diérentes occupations électroniques (par orbitale et par spin) des moments
magnétiques et des énergies par cellule sont rapportées dans le Tableau 13. Les atomes de
la monocouche de Co sont caractérisés par un couplage intraplan FM avec un moment
magnétique de valeur supérieure (17% ) à celle du massif de Co et inférieure à celle de
3.00µB correspondant au cas atomique. Ce comportement est essentiellemet attribué à
l'eet de la réduction du nombre de proches voisins (relativement au cas du massif) en
favorisant l'augmentation des moments locaux et sans pour autant atteindre la limite
atomique, i.e. le seuil des larges distances interatomiques. Pour l'ensemble des lms libres
calculés, les atomes des plans de surface sont caractérisés par les moments magnétiques de
larges valeurx, une importance attribuée aux eets des états de surface discutés par Li et
al. [37],[65],[139]. La perturbation des occupations électroniques des bandes sp des atomes
en surface, par rapport à celles des autres plans en dessous, est conrmée par le présent
calcul, Tableau 13. Les valeurs des moments magnétiques calculées sur les plans subsurface
S-1 sont inférieures à celles obtenues en surface S et en volumes (C ), une diérence
attribuée à la modication des occupations électroniques de ces plans S-1 sous l'eet de
hybridation de leurs bandes sp et d avec celles perturbées (par les eets de surface) des
plans de surface S. Les plans centraux C ont tendance à recouvrir leur valeur du massif
avec l'augmentation de l'épaisseur du lm de Co(001), une tendance expliquée par le fait
que chacun des atomes de ces plans intérieurs vont au fur et à mesure des empilements
retrouver un environnement (voisinage) de plus en plus identique à celui du massif [139].
29

Fig. 1.14  Densités d'états partielles de spins d-SDOS's (en unité d'Etats/Ryd.spin.atom )
calculées plan-par-plan sur les atomes d'une monocouche (a ), d'une tricouche (b ) et d'un
lm libre (c ) de Co {Co1 (001), Co3 (001) et Co13 (001) }. Les prols des d-DOS's totales
calculées respectivement sur les atomes du plan central (ligne) et sur ceux du Co massif
sont illustrées sur la gure en encart.

Les prols des densités d'états de spin partielles d-SPDOS's calculées par la méthode de
la TBLMTO sur les atomes des diérents plans de la monocouche, tricouche et du slab
de treize plans atomiques de Co(001) sont représentés dans la Fig. 20. Les forts moments
magnétiques enregistrés sur les plans de surface des diérents systèmes sont distingués
par un grand décalage d'échange entre leurs bandes d de spin majoritaire et minoritaire.
Les atomes des plans de surface sont caractérisés par une largeur de bande d (3.128eV )
inférieures à celle 5.168eV des atomes de Co en volume (C ). En général, la réduction
du nombre de proches voisins est à l'origine de cette réduction de la largeur de bande
entraînant une augmentation des amplitudes des d-SDOS's sur le niveau de Fermi EF ,
Fig. 20(c). La tendance des atomes des plans centraux (S-6 et S-7 ) du lm de Co(001) à
recouvrir les propriétés du massif est interprétée en termes de la grande similitude constatée
entre les deux prols de la d-DOS totale du plan central (ligne) et du massif (ombré)
illustrées en encart dans le Fig. 20(c). L'utilisation des seules bandes d pour l'interprétation
du magnétisme de ces systèmes à base d'atomes de transition est susante du fait de la
part importante occupée par les d-DOS's partielles dans la TDOS totale [139]. La forme
des prols de la d-DOS en surface ainsi calculées est en bon accord avec celles déterminées
par Li et al. et par Oustroukhov et al. [139],[?]. Ces prols sont en général distingués par la
présence de deux pics caractéristiques révélés par un lissage de la d-DOS's et situés respec-
tivement sur les valeurs de 1.496 et 2.094eV, en dessous du niveau de référence de Fermi EF .
30 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

4.3. Magnétisme des des lms libres "slabs" de Ni(001)

Les premiers travaux sur les lms libres de Ni(001) réalisées par Wang et al. sur la base
d'une application de la méthode de la LCAO ont mis en évidence la stabilité des lms de
Ni(001) dans un ordre FM, un résultat conrmé plus tard par les travaux expérimentaux
de Turner et al. [?],[?]. Les valeurs des moments magnétiques issues des calculs FLAPW
de Lee et al. pour un lm de Ni dans un structure bcc et suivant les directions [001] et
[110] sont estimées respectivement à 0.68 & 0.63µB , contre un moment de 0.56µB pour le
massif de Ni-fcc. Les valeurs ainsi obtenues sont proches de celles déterminées plus tard
par les calculs d'Oustroukhov et al. sur ces lms de Ni(001) [164],[142],[?].

Tab. 1.12  Valeurs calculées des occupations électroniques, des moments atomiques (plan
par plan) et des énergies (par cellule) des lms libres {monocouche, tricouche et lm de 13
plans atomiques} de Ni orientés suivant la direction cristallographique [001] : Nin (001) :
n= 1, 3 et 13 m`'s.

Les résultats des calculs des propriétés électroniques et des comportements magnétiques de
la monocouche, tricouche et du lm libre Ni13 (001) réalisés par la méthode de la TBLMTO
sont détaillés dans le Tableau. 14. Les résultats ainsi trouvés ont conrmé la nature FM
des couplages intraplan et interplans entre les atomes des lms traités. Dans le cas de la
monocouche, la valeur de son moment local estimée à 0.82µB est supérieure de 23% à
celle obtenue dans le cas massif (une valeur largement inférieure à celle calculée dans le cas
atomique, 2.00µB ). L'ensemble des systèmes traités est caractérisé par des plans de surface
(S) portant les plus forts moments magnétiques, eets de surface [139]. Cette augmentation
du moment en surface Ni(S) est interprétée en termes d'une augmentation du nombre
des électrons d de spin majoritaire (relativement au plan central), en contrepartie d'une
réduction du nombre des électrons d de spin minoritaire. Les plans subsurfaces S-1 sont
indirectement aectés par ces eets de surface, associés principalement aux seuls plans de
surfaces S en contact direct avec la région du vide, à travers leurs hybridations avec les
plans S perturbés. Les atomes des plans centraux S-7 sont caractérisés par des moments
magnétiques et des propriétés électroniques proches de ceux du massif. Au fur et à mesure
des empilements (i.e. l'augmentation de l'épaisseur du lm, tN i ), ces atomes vont retrouver
31

l'environnement massif avec toutes ses propriétés. De plus amples informations sur les
contributions individuelles des diérents états électroniques d {xy, yz ≡ xz, x2 -y2 & 3z2 -r2 }
au magnétisme des lms de Ni sont discutées en détails dans la publication de Jepsen et
al., traitant du calcul par la méthode LAPW de la monocouhe, da la tricouche et du lm
de cinq plans atomiques de Ni [141]. La comparaison des occupations électroniques par
spin du lm de Ni de treize plans atomiques (Ni13 ) avec celles du massif de Ni, rapportées
dans le Tableau 6, a conrmé une perte de charge de 0.3elec. au niveau des atomes des
plans de surface (S ). Cette perte de densité constatée à l'intérieur des sphères MT's des
plans de surface S est associée au débordement (irruption) extérieur de la densité de charge
à la région du vide, de manière à écranter la discontinuité de la surface. Cet écrantage
de la discontinuité introduite par la formation de la surface S est signalé en premier par
Ohnishi et al.. Le changement dans la polarisation de spin enregistré entre les plans S-2 et
en volume C est évalué à 0.01elec.. Autrement dit, la perturbation résultant des eets de
surface est essentiellement limitée aux plans S et S-1, sans pour autant aecter les atomes
des plans subsubsurface S-2 et intérieurs {S-3, S-4, S-5, S-6 & S-7 :C } [139],[138].

Fig. 1.15  Densités d'états partielles de spins d-SDOS's (en unité d'Etats/Ryd.spin.atom )
calculées plan-par-plan sur les atomes d'une monocouche (a ), d'une tricouche (b ) et d'un
lm libre (c ) de Ni {Ni1 (001), Ni3 (001) et Ni13 (001) }. Les prols des d-DOS's totales
calculées respectivement sur les atomes du plan central (ligne) et sur ceux du Ni massif
sont illustrées sur la gure en encart.

Les calculs par la TBLMTO des densités d'états de spin partielles d-SPDOS's sur les
atomes des diérents plans a donné lieu aux prols de la monocouche Ni1 (001), de la
tricouche Ni3 (001) et du lm libre Ni13 (001) sont représentés dans la Fig. 21. Les valeurs
des d-DOS's sur le niveau de Fermi g(EF ) correspondants aux atomes des plans de
surface sont supérieures à celles des plans en volume et du massif, une importance liée
à la réduction (rétrécissement) de la largeur de bande d des atomes en question et à la
32 Chapitre 1. Magnétisme des Massifs & des Films Libres Métalliques

présence des eets de surface. Cette dernière caractéristique est un signe révélateur d'une
forte instabilité magnétique en présence de forts moments locaux.

4.4 Magnétisme des lms libres de Pd(001) & Pt(001)

Un récapitulatif des résultats issus des calculs TBLMTO des lms libres (de n plans
atomiques : n=1, 3 & 13 m`'s ) de Pd et de Pt, orientés suivant la direction crystallo-
graphique [001], est exposé dans la présente partie. Les valeurs calculées plan par plan
des occupations électroniques (par orbitale et par spin), des moments magnétiques et des
énergies par cellule des monocouches, des tricouches et des lms libres de Pd(001) et
de Pt(001) sont rapportées dans la Tableau 15. Les prols des densités d'états de spin
partielles d-SPDOS's calculées sur les atomes des diérents plans atomiques sont illustrés
dans la Fig. 22.

Tab. 1.13  Valeurs calculées des occupations électroniques, des moments atomiques (plan
par plan) et des énergies (par cellule) des lms libres Pd(001) & Pt(001)
.
33

Fig. 1.16  Densités d'états partielles de spins d-SDOS's (en unité Etats/Ryd.spin.atom )
calculées plan-par-plan sur les atomes des lms libres Pd(001) et Pt(001). Les prols des
d-DOS's totales calculées respectivement sur les atomes des plans centraux (lignes) des
deux matériaux et sur ceux de leurs massifs sont représentées sur la gures en encart.
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