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FRANCÉS
CURSO: 2009 - 2010
SEMANA: 14 y 16
TEMAS: teóricos 25, 38 y 63 + prácticos (traducción, comentario y
escucha)
MATERIAL ELABORADO POR: Miguel Barrera Lyx
Estructura propuesta para la sesión del sábado 16 de enero 2010.
- Exposición por parte de los alumnos
Comentario: Trois jours chez ma mère.
Traducción Elvira Lindo.
Traducción Antonio Muñoz Molina.
Traduction espagnol-français:
La juventud baila
Commentaire :
Questions :
Ça a été long. Ça a duré sept ans. Ça a commencé nous avions dix ans.
Et puis nous avons eu douze ans. Et puis treize ans. Et puis quatorze ans,
quinze ans. Et puis seize ans, dix-sept ans.
Ça a duré tout cet âge, sept ans. Et puis enfin l’espoir a été renoncé. Il a
été abandonné. Abandonnées aussi les tentatives contre l’océan. À l’ombre
de la vérandah nous regardons la montagne de Siam, très sombre dans le
plein soleil, presque noire. La mère est enfin calme, murée. Nous sommes
des enfants héroïques, désespérés.
Le petit frère est mort en décembre 1942 sous l’occupation japonaise.
J’avais quitté Saigon après mon deuxième baccalauréat en 1931. Il m’a écrit
une seule fois en dix ans. Sans que je sache jamais pourquoi. La lettre était
convenue, recopiée, sans fautes calligraphiée. Il me disait qu’ils allaient bien,
que l’école marchait. C’était une longue lettre de deux pages pleines. J’ai
reconnu son écriture d’enfant. Il me disait aussi qu’il avait un appartement,
une auto, il disait la marque. Qu’il avait repris le tennis. Qu’il était bien, que
tout était bien. Qu’il m’embrassait comme il m’aimait, très fort. Il ne parlait pas
de la guerre ni de la guerre ni de notre frère aîné.
Je parle souvent de mes frères comme d’un ensemble, comme elle le
faisait elle, notre mère. Je dis : mes frères, elle aussi au-dehors de la famille
elle disait : mes fils. Elle a toujours parlé de la force de ses fils de façon
insultante. Pour le dehors, elle détaillait pas, elle ne disait pas que le fils aîné
était beaucoup plus fort que le second, elle disait qu’il était aussi fort que ses
frères, les cultivateurs du Nord. Elle était fière de la force de ses fils comme
elle l’était, l’avait été de celle de ses frères. Comme son fils aîné elle
dédaignait les faibles. De mon amant de Clohen elle disait comme le frère
aîné. Je n’écris pas ces mots. C’étaient des mots qui avaient traits aux
charognes que l’on trouve dans les déserts. Je dis : mes frères, parce que
c’était ainsi que je disais moi aussi. C’est après que j’ai dit autrement, quand
le petit frère a grandi et qu’il est devenu martyr.
Non seulement aucune fête n’est célébrée dans notre famille, pas d’arbre
de Noël, aucun mouchoir brodé, aucune fleur jamais. Mais aucun mort non
plus, aucune sépulture, aucune mémoire. Elle seule. Le frère aîné restera un
assassin. Le petit frère mourra de ce frère. Moi je suis partie, je me suis
arrachée. Jusqu’à sa mort, le frère aîné l’a eue pour lui seul.
Questions
1
Para saber más sobre este autor: http://www.epdlp.com/escritor.php?id=2074
http://www.ojosdepapel.com/show_article.asp?article_id=2172
Commentaire de texte :
Ambre.
Questions
TRADUCTION FRANÇAIS-ESPAGNOL:
Au plaisir de Dieu, Jean d’Omersson.
Traduction:
Traduction français-espagnol:
2
Pour en savoir plus sur cet auteur:
http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=562
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mauriac