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A LA (( DIALECTIQUE
TRANSCENDANTALE 11
{A 669/B 697}
DU BUT FINAL DE LA DIALEC·
TIQUE NATURELLE DE LA RAISON HUMAINE
*
Ainsi toute connaissance humaine commence
par des intuitions, va de là à des concepts et finit
par des idées. Bien qu'elle ait pour ces trois élé-
ments des sources a priori de connaissance, qui au
premier aspeét semolent dédaigner les limites de
toute expérience, une critique complètement m. 46•
Critifjlle Je la raüon pure
achevée nous convainc cependant que toute rai.
son, dans son usage spéculatif, ne peut jaltlaia
dépasser avec ces éléments le champ de l'c:xPé-
rience possible, et que la propre deftmation de c:e
pouvo1r suprême de connaître dt de ne se Servir
ôe toutes les méthodes et des principes de c:ea
méthodes '1ue pour poursuivre la nature jusque
dans ce qu elle a de plus intime suivant tous lea
principes possibles de l'unité, dont le principal dt
celui de l'unité des fins, mais jamais pour sortir de
ses limites, hors desg_uelles il n'y a plus po~~r 1101/l
qu'un espace vide. A la vérité, l'examen critique
de toutes les propositions qui peuvent étendre
notre connaissance [A JOJfB JJI} au-delà de
l'expérience effeilive nous a suffisamment convain-
cus, dans l'« Analytique transcendantale», qu'elles
ne peuvent jamais nous conduire i quelque chose
de plus qu'à une expérience possible; et, si l'on
ne se montrait défiant même à l'endroit des théo-
rèmes abftraits ou généraux les plus clairs, si des
perspeé.l:ives attrayantes et spécieuses ne nous
entrainaient à en rejeter la force, nous aurions pu
certainement nous dispenser de procéder pénible-
ment à l'audition de tous les témoins dialeéüCfues
qu'une raison transcendante appelle à l'afpw de
ses prétentions; car nous savions déjà d avance
avec une parfaite certitude, que toutes ses ali~~
tions partent peut-être, c'eft vrai, d'une intenbon
honnête, mais qu'elles doivent être absolument
nulles et non avenues, parce qu'il s'agit ici d'une
connaissance qu'aucun homme ne saurait jamais
acquérir. Mais, comme il n'y a pas de fin au dia-
cours si l'on ne parvient à la véritable cause de
l'apparence par laquelle le plus raisonnable même
peut être abusé, et que la résolution de toute
notre connaissance transcendante en ses éléments
(comme étude de notre nature intérieure) n'dt
pas en soi d'un prix médiocre, qu'elle eft même
un devoir pour le philosophe, il n'était pas seule-
ment nécessaire de rechercher en détail j'IIBque
dans ses premières sources tout ce travail de la
raison spéculative, quelque vain qu'il soit; mais
de plus, comme l'apparence dialeé.l:ique n'dt pas
Dialeflique transcendantale
ici seulement trompeuse quant au jugement mais
aussi[ A 704/B JJ2] quant à l'intérêt qu'on prend
au jugement, qu'elle e§t par là aussi attrayante
que naturelle et qu'elle demeurera telle pour tout
Je temps à venir, il était prudent, en quelque
sorte, de rédiger explicitement les aét:es de ce pro-
cès et de les déposer dans les archives de la ratson
humaine afin que l'on puisse éviter à l'avenir de
semblables errements.