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Ce recueil qui commente un par un chaque Psaume, parfois en plusieurs discours pour un seul Psaume (32 pour le fameux Psaume 118), est d'une langue de lumière : Augustin s'adresse à ses paroissiens d'Hippone, dont la plupart sont analphabètes, et les fait accéder à l'intelligence de la pensée chrétienne dans toute sa subtilité, sans jamais abdiquer quoi que ce soit de cette subtilité tout en étant toujours d'une parfaite clarté. On lit l'ensemble sans effort et porté par la puissance de ce verbe augustinien, qui n'a plus à faire ses preuves.
Оригинальное название
Saint Augustin - Discours sur les psaumes - Ps 22 Les Pâturages Du Seigneur
Ce recueil qui commente un par un chaque Psaume, parfois en plusieurs discours pour un seul Psaume (32 pour le fameux Psaume 118), est d'une langue de lumière : Augustin s'adresse à ses paroissiens d'Hippone, dont la plupart sont analphabètes, et les fait accéder à l'intelligence de la pensée chrétienne dans toute sa subtilité, sans jamais abdiquer quoi que ce soit de cette subtilité tout en étant toujours d'une parfaite clarté. On lit l'ensemble sans effort et porté par la puissance de ce verbe augustinien, qui n'a plus à faire ses preuves.
Ce recueil qui commente un par un chaque Psaume, parfois en plusieurs discours pour un seul Psaume (32 pour le fameux Psaume 118), est d'une langue de lumière : Augustin s'adresse à ses paroissiens d'Hippone, dont la plupart sont analphabètes, et les fait accéder à l'intelligence de la pensée chrétienne dans toute sa subtilité, sans jamais abdiquer quoi que ce soit de cette subtilité tout en étant toujours d'une parfaite clarté. On lit l'ensemble sans effort et porté par la puissance de ce verbe augustinien, qui n'a plus à faire ses preuves.
LES PTURAGES DU SEIGNEUR. LEglise par la bouche du Prophte sapplaudit dtre le troupeau que dirige la houlette du bon pasteur, qui la conduit dans les pturages sacrs de lEucharistie.
PSAUME POUR DAVID.
1. Cest lEglise qui sadresse au Christ Le Seigneur me dirige et rien ne me manquera (Ps. XXII, 1 ) . Le Seigneur Jsus est mon pasteur, et je ne manquerai de rien. 2. Il ma plac dans un lieu de pturage (Id. 2 ). Il ma plac, pour me nourrir, dans ce lieu de pturage qui commence par me conduire la foi. Il ma entretenu le long des eaux salutaires . Il ma fait grandir par les eaux du baptme, qui rendent la force et la sant ceux qui ont langui. 3. Il rend la force mon me, et me fait marcher dans les sentiers de la justice, pour la gloire de son nom (Id. 3 ) Il ma conduit dans les sentiers troits de sa justice, o peu savent marcher; non point cause de mes mrites, mais pour la gloire de son nom. 4. Quand mme je marcherais au milieu des ombres de la mort . Duss-je marcher au milieu de cette vie, qui est lombre de la mort. Je ne craindrai aucun mal, parce que vous tes avec moi (Ps. XXII, 4 ) . Je ne craindrai aucun mal, parce que vous habitez dans mon coeur par la foi, et maintenant vous tes avec moi, afin quaprs les ombres de la mort, je sois avec vous. Votre verge et votre houlette, voil ce qui ma consol . Votre discipline est pour moi comme la verge qui ramne les brebis au bercail, comme la houlette qui se fait sentir aux enfants plus avancs, qui passent de la vie animale la vie spirituelle; loin de maffliger, elles mont consol, puisque vous prenez soin de moi. 5. Vous avez prpar, sous mes yeux, un banquet, lencontre de ceux qui me perscutent (Id. 5 ) . Aprs la verge qui maintenait, dans le bercail et dans les pturages, mon enfance et ma vie animale, aprs cette verge est venue pour moi la houlette, et alors vous avez prpar un festin sous mes yeux, afin que le lait de lenfance ( I Cor. III, 2 ) ne ft plus mon aliment, (216) mais que, devenu plus grand, je prisse une nourriture qui me fortifit contre ceux qui me perscutent. Vous avez rpandu sur ma tte une huile parfume. Vous avez donn mon coeur une joie spirituelle. Quelle dlicieuse ivresse dans la coupe que vous mavez donne (Ps. XXII, 5.) ! Combien est doux votre breuvage qui, nous fait oublier les vains plaisirs !
6. Et votre misricorde me suivra tous les jours de ma vie (Ps. XXII, 6) ;
cest--dire tant que je suis en cette vie mortelle, qui nest pas la vtre, mais la mienne. Afin que jhabite la maison du Seigneur, dans les jours ternels . Elle me suivra, non-seulement ici-bas, mais elle me donnera la maison du Seigneur, pour la vie ternelle.